Planete robots 39 by Planète Robots

PLANÈTE

ROBOTS

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LA GUERRE DES DRONES

MAI - JUIN 2016 - NUMÉRO 39

N O U V E L L E S

T E C H N O L O G I E S

D U

F U T U R

SPOT de GOOGLE

Le robot quadrupède le plus avancé au monde

DOSSIER

ROBOTIQUE ET SÉCURITÉ

• La sécurité des voitures connectées • e-vigilante veille sur vos entrepôts • Les robots K5 de Knightscope

TEST LA FAMILLE

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FANUC Les Olympiades de la robotique

PEPPER Un robot au service des clients

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1p edito39.qxp_Mise en page 1 08/04/2016 13:27 Page1

« Dans la littérature et la filmographie de science-fiction, les robots sont une forme d'existence qui s'apparente à une forme vivante et sont intelligents. Mais dans la réalité, nous avons des robots militaires, souvent téléguidés, des drones, des robots de télémédecine.»

Jérôme Laplace,

Planète Robots n°11 de septembre 2011

édito Quelques semaines avant l'annonce d'Alphabet (Google) proposant à qui veut l'entendre qu'il cédait ses parts dans Boston Dynamics (voir article dédié dans ce numéro), ce dernier présentait sous la forme de vidéo la toute dernière version de son robot humanoïde Atlas. Bien plus avancé que le modèle ayant participé au DARPA Robotics Challenge l'an passé, cet Atlas s'est montré à la hauteur des efforts qui lui étaient imposés lors du tournage de la vidéo. Après avoir marché dans la neige sans tomber, déplacé des paquets de 5 kg sans effort, une personne a semblé s'acharner sur le robot. Il faisait tomber les charges qu'il transportait à l'aide d'une crosse de hockey, il le poussait avec force, jusqu'à le faire chuter en avant. Certes, ces gestes n'étaient pas faits dans le but de porter préjudice au robot, qui est une machine sans discernement, ils ne servaient qu'à montrer les capacités du robot à se rattraper, se relever ou s'adapter à des changements comme la chute d'un objet qu'il transportait. La vidéo a fait le tour de la planète, mais finalement ce qui a incité les gens à partager cette vidéo était plutôt une forme d'empathie pour le robot. La vidéo a été parodiée avec des voix émanant du robot, comme s'il souffrait de tout le mal qu'on lui infligeait. Une autre vidéo parodique ajoutait une musique dramatique, se voulant être une espèce de Société Protectrice des Robots. Les réseaux sociaux abondaient beaucoup dans ce sens, comme si le robot était capable de ressentir une souffrance et qu'il était possible qu'à l'avenir, le robot se révolte contre la maltraitance qu'il a reçue. Dans un sens, même si pour certains, c'était du second degré, cela démontre un manque considérable de connaissance de l’état actuel de la robotique, puisqu'un robot peut être intelligent mais est dénué totalement de sentiments de peur ou de souffrance. Il est uniquement programmé. Dans un autre sens, cette empathie pour ce robot malmené est plutôt une bonne nouvelle, puisque cela peut indiquer que le robot pourra être apprécié par une majorité de la population. Nombreux constructeurs espèrent sortir les robots des maisons mais ont peur des futures dégradations dues à certaines personnes contestataires à ces technologies. Peutêtre que les robots pourront réellement participer à nos vies, avec un respect de la machine. ■Frédéric

Boisdron

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S o mmaire

Mai / juin 2016 - NUMÉRO 39

ÇA VIENT DE SORTIR

08 Robots News

Tout ce qu'il faut retenir de ces deux derniers mois dans le monde étrange de la robotique.

18 Le droit des robots

La loyauté des plateformes IA.

ROBOTS DE SERVICE

44 Kirobo a fait des « petits »

Envoyé dans l’espace en août 2013, Kirobo a maintenant toute une famille basée sur son modèle.

46 Pepper dans une grande surface

Un robot au service des clients et du magasin.

ÉVÉNEMENTS

20 Salon Laval Virtual 2016

Retour sur la 18e édition du salon de la réalité virtuelle et augmentée.

24 Innorobo se déplace à Paris

Le salon international de la robotique Innorobo prend ses marques à Paris du 24 au 26 mai.

28 Les Olympiades de la robotique

industrielle montent en puissance

Les Olympiades Fanuc sont le premier concours en France dédié à la robotique industrielle.

NOTRE DOSSIER : ROBOTIQUE ET SÉCURITÉ

32 Dormez bonnes gens, e-vigilante veille sur vos entrepôts

De plus en plus performants et robustes, les robots de sûreté et de sécurité pourraient bien finir par s’imposer sur le marché.

36 Les robots K5 de Knightscope

Nos agents de sécurité de demain ?

40 La sécurité des voitures connectées par l'identité

Les voitures intelligentes intriguent, mais suscitent aussi de nombreuses interrogations liées à la sécurité et aux modes d'authentification par l'identité.

Planète Robots Édité par Les Éditions d'Acamar, 161, bd Henri-Sellier, 92150 Suresnes. Directeur de la publication Philippe Seban seban@planeterobots.com Rédacteur en chef Frédéric Boisdron boisdron@planeterobots.com

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PLANÈTE ROBOTS N°39

ROBOTS AU TRAVAIL

48 UR3 un cobot industriel « table-top » ultracompact et polyvalent

Le tout nouveau bras robotique industriel collaboratif UR3 est un robot très performant et facile à programmer.

ROBOTS À L'ÉCOLE

52 Test :Artec Robotist Advanced

Un kit d'initiation robotique à base d'Arduino.

RECHERCHE ROBOTIQUE

56 Google a créé l'humanoïde le plus avancé au monde !… et s'en sépare !

Les robots les plus avancés du monde sont à vendre !

58 Robotique et neurosciences

Quatre projets de recherche mêlant études de neurosciences ou du comportement humain ou animal, et robotique.

64 Robotique en Grèce, robotique en crise

L'économie grecque est en crise depuis sept ans. Et la robotique dans tout ça ?

72 La guerre des drones

Selon Amnesty International, plus de 300 actions de drones militaires ont été réalisées dans le monde, où 20% des victimes sont des civils.

Rédacteurs Lionel Alvergnas, Me Alain Bensoussan, Alain Clapaud, Nicolas Denis, Josèphe Ghenzer, Darine Habchi, Agathe Perrier, Joe Pillow, Philippe Roussel, Screetch et Arthur Vernassière. Secrétaire de rédaction Louise Santonnax Direction artistique Patrick Lusinchi Responsable publicité Cédric CÉLESTIN c.celestin@planeterobots.com +33 (0)146 250 525

76 Motors Systems Solutions (MDP)

Fournisseur de moteurs depuis 30 ans.

INNOVATIONS DU FUTUR

78 Xplorair

Un aéronef à décollage vertical, une technologie inédite.

80 WoeLab et l’imprimante 3D made in Africa

L’imprimante 3D W.Afate est entièrement réalisée à partir de déchets informatiques.

84 Les ThumbSat

Bientôt de minuscules satellites discount à l'assaut de l'orbite basse.

88 News spatiales

L’espace est un nid pour les nouvelles technologies robotiques.

90 News gadgets

Une petite sélection de gadgets et d’autres produits dans le vent qui ont retenu notre attention. La curiosité est de mise…

92 News concepts

Quand les designers se penchent sur de nouveaux concepts, pas toujours suivis par une production réelle…

ROBOTS & MÉDIAS

94 News media

Les robots sont partout, même à l’intérieur de votre bibliothèque, de votre vidéothèque et de tout ce qui finit par « thèque ».

96 Cinéma : Buck Rogers au XXVe siècle

Le retour d'un précurseur de la science-fiction.

98 Cinéma : Robots Supremacy Les géants de fer.

© 2016 Les Éditions d'Acamar Dépôt légal à parution Diffusion MLP ISSN : 2106-3133 N° de commission paritaire : 0418K90181 Imprimé en Italie La rédaction n’est pas responsable de la perte ou la détérioration des textes, fichiers ou photos qui lui sont adressés pour appréciation. La reproduction, même partielle, de tout matériel publié dans ce magazine est interdite. Une remarque, une idée, une question pour notre rubrique courrier : courrier@planeterobots.com

Vous êtes une société, une association, un particulier, vous désirez nous soumettre un communiqué ou nous proposer un article de votre cru. Nous sommes à l'écoute de vos propositions et de vos candidatures pour intégrer notre équipe. contact@planeterobots.com

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La photo du mois

06-07

PLANÈTE ROBOTS N°39

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Un participant de la Drone Racing League, pilotant son drone à distance avec une paire de lunettes retranscrivant la vision de la caméra embarquée sur le drone. Le pilote est ainsi immergé virtuellement dans le cockpit du drone, fonçant à une vitesse de 130 km/h à travers le parcours imaginé par la toute jeune ligue des drones qui se propose d'organiser régulièrement des épreuves internationales mais également les championnats du monde. La prochaine épreuve, nommée L.A.Pocalypse se déroulera à Los Angeles sur 16 hectares de bâtiments désaffectés.

PLANÈTE ROBOTS N°39

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actualités

Audi utilise des robots de téléprésence pour faciliter les réparations de ses véhicules

Pour faciliter et accélérer le travail des mécaniciens chargés des réparations au sein de ses concessions automobiles, l'équipe de support technique d’Audi a développé, en collaboration avec Vecna Technologies, un robot de téléprésence, baptisé ART (Audi Robotic Telepresence), qui leur sert d’outil de diagnostic pour repérer les pannes et les défauts de conception sur les véhicules de la marque tout en leur donnant un accès direct et en temps réel avec des techniciens experts de la maison mère. ART utilise un système d'interface tout spécialement conçu pour répondre aux exigences spécifiques de la réparation automobile. Il est aussi prévu que de nouveaux outils et accessoires viennent encore bientôt

améliorer ses capacités. Ce robot, mesurant 1,20 m de haut, se déplace sur des roulettes en suivant son utilisateur à la demande. Il fonctionne avec une batterie et est équipé d’un écran en guise de tête, d’un microphone, de hautparleurs et de plusieurs caméras, dont un boroscope lui permettant de filmer dans des endroits très étroits. Les images sont transmises en temps réel via une simple connexion Wi-Fi. Ces robots de téléprésence sont déjà utilisés dans 68 concessions aux USA mais également à divers autres endroits comme au Mexique, à Singapour ainsi qu’en Allemagne. Leur déploiement devrait s’étendre à 292 concessions Audi aux USA d'ici la fin de l’année. ◗

Lucy, un réflecteur solaire robotisé

Des pièces de votre appartement vous semblent manquer de lumière naturelle ? Le réflecteur automatisé Lucy est fait pour vous. Cette sphère robotisée de 30 cm créée par la start-up italienne Solenica possède des capteurs qui lui permettent de savoir d'où provient la lumière et par un jeu de miroirs, renvoient celle-ci en direction du plafond. Lucy a été mis au point par Diva Tommei, alors qu'elle était encore étudiante en informatique et en biologie à l'université de Cambridge. Le principe repose sur les héliostats présents dans les centrales solaires thermiques. Lucy puise sa propre énergie dans la lumière récoltée. ◗

Nao renseigne les passagers de la Japan Airlines

08-09

CellRobot, un robot modulaire personnalisable

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ROBOTS

KEYi Technology a développé CellRobot, un robot modulaire personnalisable pouvant être assemblé dans des centaines de combinaisons différentes pour effectuer un grand nombre de tâches. Le système se compose d’un module central (appelé « cœur »), abritant le processeur ainsi que la batterie, qui est relié à d’autres modules sphériques par des connecteurs. Chaque module possède un servomoteur, un capteur et un microcontrôleur indépendant. Le robot peut ainsi se déplacer dans toutes les directions en s’articulant selon tous les angles. Chaque module ajouté lui permet d’effectuer de nouveaux mouvements. En outre, il est possible de lui adjoindre des modules spécifiques (roues, pinces, projecteurs, caméras…) afin d’accroître ses fonctions. Le robot est pilotable à l’aide d’un smartphone ou d’une tablette via une application dédiée (iOS et Android) qui dispose de deux modes: le mode guide et le mode personnalisé. Le 1er indique aux utilisateurs la façon d’assembler différents modules et permet de vérifier si cela a été fait correctement. Le 2e leur permet de créer toutes les formes ou mouvements qu’ils désirent. L’application reconnaît ce qui a été créé et en montre une visualisation 3D. Elle comprend aussi une bibliothèque de différentes formes pour donner des idées aux utilisateurs sur ce qu’ils peuvent faire. ◗

Durant le mois de février dernier, le robot Nao d'Aldebaran Robotics a assisté les passagers de la compagnie aérienne Japan Airlines à l'aéroport de Tokyo Haneda. Le robot était connecté à un panneau d'information qu'il pouvait piloter afin de donner diverses informations en anglais ou en chinois à la demande des passagers. Une montre connectée était associée à différents membres du personnel

non navigant afin de communiquer avec Nao et lui donner des instructions. C'est ainsi que Nao pouvait avertir de l’heure de fermeture des contrôles de sécurité par exemple. Cette expérience, conjointe entre l’Institut de recherche Nomura (NRI) et la Japan Airlines n'a duré que quelques semaines mais elle aura permis d'en connaître les contraintes pour un possible futur déploiement. ◗

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Ehang, une société chinoise spécialisée dans la conception de drones, a fait sensation lors du dernier CES en dévoilant son nouveau modèle: l’Ehang 184, qu’elle présente comme étant le premier véhicule personnel aérien autonome. Ce quadricoptère électrique à rotors coaxiaux (4 bras repliables, 8 hélices, 8 moteurs), d’un poids de 200 kg, peut atteindre la vitesse de 100 km/h et voler jusqu'à 3,5 km d'altitude bien que ses concepteurs recommandent de voler entre 300 et 500 m d'altitude. L’Ehang 184 est capable de transporter un passager, d’un poids maximum de 100 kg, sur de courtes et moyennes distances car il ne dispose pour l’instant que d’une autonomie de 23 minutes. Une fois installé dans son siège, le passager se contente de programmer sa destination, via une application mobile disponible sur tablette mise à sa disposition dans la cabine, il lui suffit ensuite d’appuyer sur la touche « décollage » et « atterrissage ». La société a déjà effectué des essais concluants en Chine et prévoit de commercialiser leur Ehang 184 cette année à un prix estimatif de 200000 à 300000 $. Elle espère en vendre, non seulement, en Chine mais aussi aux USA, en Nouvelle-Zélande et dans quelques pays européens, mais faudrait-il encore que la législation de ces pays en la matière le lui permette. ◗

Un drone qui effectue les inventaires des entrepôts logistiques

L’Ehang 184 pourrait être le moyen de transport individuel du futur

Chaque année, les inventaires dans les entrepôts logistiques nécessitent de mobiliser d’importants moyens, aussi bien humains que matériels (location de nacelle), en entraînant souvent un arrêt d'activité logistique ce qui nuit à l'activité des sociétés. C’est pourquoi Hardis Group a conçu Eyesee, un drone capable d’automatiser les inventaires et les contrôles des stocks dans les entrepôts sans intervention humaine. Grâce à sa caméra embarquée et un système de géolocalisation indoor, il se déplace dans les entrepôts de façon autonome, selon un plan de vol prédéterminé, pour capturer

les informations pertinentes sur les palettes. Il associe ensuite l'image capturée à sa position 3D et la traduit automatiquement en adresse logistique (emplacement de stockage). Il est capable de traiter l'intégralité des formats de codes-barres et lorsqu’il y a plusieurs étiquettes logistiques sur une palette, il identifie celle qui est pertinente pour le contrôle des stocks. Les informations ainsi recueillies (données d'identification des éléments à inventorier et de position dans l'entrepôt) peuvent ensuite être exploitées par n'importe quel logiciel de gestion des entrepôts WMS existant sur le marché. ◗

Z18 UF, un drone de surveillance qui peut voler plusieurs jours de suite

Drone Volt propose un nouveau drone professionnel, le Z18 UF (Unlimited Flight), destiné à la surveillance continue d’espaces et d’événements dont la sécurité est primordiale à l’image de sites industriels et infrastructures sensibles, de réseaux routiers, d’opérations de sauvetage et de recherche, d’interventions sur des catastrophes naturelles, de rassemblements de foule, etc. Le Z18 UF est un drone filaire dont le vol en mode stationnaire 24h/24h assure une surveillance aérienne en continu et en toute sécurité. Équipé d’une puissante caméra Zoom x18, il est relié au sol par une station d’alimentation autonome. Ce dispositif, pouvant atteindre une hauteur de 40 mètres, offre de multiples possibilités de prises de vues rapprochées à 360°, transmises en haut débit et en temps réel grâce à sa propre connexion radio. ◗

Un projet d’hôtel sous-marin

Après avoir passé plusieurs années à développer son projet d’hôtel sous-marin, baptisé Planet Ocean Underwater Hotel, Tony Webb a reçu le feu vert des autorités pour construire son prototype en Floride. L'hôtel aura une forme cylindrique afin de répartir uniformément la pression de l'eau autour de sa structure qui sera composée d’une double enveloppe d'acier soudé associée à 60 épaisses feuilles d’acrylique. Les clients y accéderont par un ascenseur reliant la surface au hall d’accueil. L'hôtel comprendra un couloir central, un salon, un restaurant, des salles de réunion, des zones d'observation ainsi que 12 chambres disposant chacune d’un lit King-size, d’une

salle de bains avec WC, d'un réfrigérateur, d'un accès Internet, d’une télé et d’un équipement audiovisuel. Les clients bénéficieront d’une vue panoramique sur les fonds marins grâce aux panneaux transparents des parois latérales et du plafond. L’hôtel sera capable de produire sa propre énergie, de fabriquer son eau douce et de retraiter ses déchets. Il sera installé à 8,50 m sous la surface de l’océan et sera équipé d’un système de propulsion électromécanique lui permettant de changer d’emplacement en cas d’intempéries. Le 1er hôtel devrait ouvrir d’ici 2 ans et d’autres pourraient ensuite être implantés un peu partout dans le monde. ◗ PLANÈTE ROBOTS N°39

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actualités

La RoboCup se déroulera à Sydney en 2019

C’est en Australie qu’aura lieu la RoboCup en 2019. Ce grand événement mondial annuel se déroulera à l’International Convention Centre Sydney (ICC Sydney) sur une période de six jours au cours duquel plusieurs centaines de robots humanoïdes s’affronteront. Ce sont plus de 2 000 participants (chercheurs et ingénieurs), répartis en 600 équipes originaires de plus de 50 pays, qui tenteront de remporter l'un des trophées

de robotique les plus prestigieux devant un public de 20 000 spectateurs. La RoboCup comporte cinq ligues, dont la plus convoitée est la Standard Platform League, où les différentes équipes en lice utilisent des robots identiques mais font appel à leur propre logiciel pour gagner. Une fois les matchs de football commencés, les équipes n’ont plus le droit de contrôler leurs robots. Ces derniers sont alors livrés à eux-mêmes et ne peuvent plus compter que sur leurs algorithmes pour prendre leurs décisions. La RoboCup a surtout pour objectif de susciter l'intérêt des jeunes générations pour la science, la technologie, l'ingénierie et les mathématiques, qui ont une grande importance pour les préparer à travailler dans un monde en profonde mutation. ◗

Un drone au design original

et pèse 450 g. Il dispose d’un processeur Dual-Core tournant sous Linux de 512 MB de RAM ainsi que d’une caméra Full HD 5 Mpx (filmant en 1080p 30 fps). Il est doté d’un accéléromètre 3 axes, d’un gyroscope, d’un GPS, d’un sonar, d’un altimètre, d’un magnétomètre ainsi que d’une seconde caméra de précision. Sa vitesse est limitée à 15 km/h, sa résistance au vent à 8 km/h et son autonomie est de 10 minutes. ◗

Conçu par Dimitri Arendt et Laurent Eschenauer, deux ingénieurs belges, Fleye se fait remarquer par son design sphérique qui cache son hélice sous une grille et une coque protectrice pour mieux la protéger, ce qui confère plus de sécurité en cas de collision en vol ou d’impact au sol et évite à son utilisateur de se blesser en le maniant. Il est facile à contrôler et se pilote avec un smartphone (Android, iOS) sur lequel on peut voir les images filmées en temps réel. Il peut aussi faire son travail de manière autonome, grâce à son ordinateur intégré et programmable, afin que son utilisateur puisse se concentrer sur ses prises de vue (selfie, panorama 360°, suivi automatisé, contrôle manuel de la caméra). En outre, son API et SDK (Android/iOS/Nodejs/Python) sont ouverts. Il mesure 23 cm de diamètre

Des robots de livraison autonomes

ROBOTS

Starship Technologies a décidé d’améliorer la livraison de petits colis (jusqu’à 9 kg) en utilisant des robots autonomes à 6 roues qui seront sûrs, pratiques, peu onéreux et sans émission de CO2. Ils effectueront des livraisons dans un délai de 5 à 30 minutes à partir d'un centre local ou de vente au détail, pour un coût nettement moins élevé que les modes actuels de livraison du dernier kilomètre. Grâce à leur logiciel de navigation, ils se déplacent de manière intelligente sur les trottoirs à la vitesse de 6 km/h et se frayent un chemin avec précision tout en s’intégrant dans la circulation des piétons. Ils peuvent détecter les obstacles, adapter leur vitesse ou s’arrêter et traverser les rues en toute sécurité. En outre, ils sont contrôlés par des opérateurs humains qui peuvent prendre leur contrôle à tout moment, voir à travers les yeux du robot et communiquer avec les personnes autour de lui si nécessaire. Le client peut choisir son créneau horaire de livraison et suivre la localisation du robot en temps réel grâce à une application mobile. Le coffre dans lequel est placée la marchandise est verrouillé pendant toute la livraison et ne peut être ouvert que par le destinataire via son smartphone. Pour éviter que le robot ou les colis soient volés, une caméra embarquée et un traceur y seront intégrés, alertant la police en cas de vandalisme. Les premiers essais sont prévus dans le courant de l’année. ◗

Un gyropode Segway qui sert aussi de robot de compagnie

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capable de calculer son itinéraire en évaluant sa distance avec les obstacles, de se déplacer dans des environnements complexes et d’interagir de façon intelligente avec les utilisateurs. Il peut reconnaître les visages, parler et suivre son utilisateur lorsqu’il se déplace. On peut le piloter via un smartphone ou par des commandes vocales. Un kit de développement mis à disposition permettra aux créateurs d’imaginer de nouvelles fonctionnalités. Il sera aussi possible de lui ajouter des bras motorisés ou d’autres accessoires. Sa commercialisation est prévue au 3e trimestre mais son prix n’est pas encore connu. ◗

Lors du dernier CES, on a vu un gyropode Segway capable de faire aussi office de robot de compagnie. Ce robot de 12,7 kg se déplace avec une vitesse de pointe de 18 km/h. Il ne dispose pas du manche de conduite habituel mais se pilote juste avec le balancement du corps. Le boîtier situé entre les jambes de l’utilisateur cache la tête escamotable du robot qui a été conçu en partenariat avec Intel. Son visage est doté d’un écran dans lequel on trouve divers capteurs, une caméra 3D RealSense ZR 300, un objectif de type fisheye, un capteur photo vidéo classique et des microphones. L’ensemble est animé par un processeur Atom et tourne sous Android. Il est

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actualités

Tapia, un nouveau compagnon intelligent

MJI Robotics a développé Tapia, un petit robot intelligent se présentant sous la forme d’un œuf de 24,5 cm × 21 cm pour un poids de 3 kg qui, grâce à ses diverses fonctionnalités, a tout pour devenir votre nouveau compagnon. Il mémorise le visage de son utilisateur ainsi que son nom et sa date d'anniversaire. Il est doté de systèmes de reconnaissance faciale et

vocale, de caméras et d’un écran de 5 pouces lui permettant d’afficher toutes sortes d’informations. Il dispose d’une connexion Wi-Fi et d’une connectivité mobile. Il peut passer des appels téléphoniques ou en vidéo, recevoir des messages sans aucune saisie manuelle, prendre des photos et lire des infos à haute voix. Il gère votre planning et vous informe de la prise de médicaments ou encore des conditions météo avant de sortir. Il peut aussi faire office de caméra de surveillance et, quand une personne à surveiller ne lui a pas répondu pendant un certain laps de temps, il en informe sa famille. Il vous racontera des blagues et jouera de la musique pour vous détendre. Ses yeux expriment des émotions qui varient en fonction de la conversation. MJI Robotics a prévu de lui adjoindre d’autres fonctionnalités (éducatives pour les enfants, périphérique de gestion de maison intelligente…). Pour l’instant, Tapia ne comprend et ne parle que le japonais. ◗

Un robot destiné à accueillir et informer la clientèle la location, soit de façon ponctuelle (animation sur un stand pour un salon professionnel, participation à un séminaire…), soit pendant une longue durée (accueil et information de la clientèle dans un point de vente). ◗

TiKi est un robot au design volontairement épuré qui a été conçu tout spécialement pour l'accueil et le conseil au public afin de séduire la clientèle et d’augmenter la visibilité des produits présentés. Ce robot autonome, qui mesure 1,40 m de haut, se compose d’un buste et d’une paire de bras, fixés sur un pied. Il est doté de 9 degrés de liberté, d’un écran tactile, d’un système de reconnaissance faciale, de synthèse vocale multilingue, d’un hautparleur intégré ainsi que de 5 zones tactiles équipées de LED qui lui permettent d’interagir avec les personnes qu’il croise sur son chemin. Son visage animé de différentes expressions lui donne un air avenant. Il fonctionne 24 h/24 car il suffit de le brancher sur une prise 220 V. De plus, il est personnalisable car on peut définir préalablement son discours avant son intervention. Il est disponible à

Une imprimante 3D capable d’utiliser 10 matériaux simultanément

ROBOTS

Un groupe de chercheurs du CSAIL (Computer Science and Artificial Intelligence Lab) du MIT a conçu la MultiFab, une imprimante 3D capable de fabriquer des objets complexes en utilisant simultanément dix matériaux grâce à des techniques de scanner 3D, empruntées à la vision par ordinateur, avec une précision de 40 micromètres. Elle peut s’autocalibrer et s’autocorriger, en temps réel, ce qui entraîne un gain de temps et bien moins de gaspillage. La MultiFab mélange de microscopiques gouttelettes de photopolymère et les pulvérise au travers de plusieurs têtes d’impression similaires à celles des imprimantes 2D à jet d’encre classiques. Grâce à cela, elle est capable d’imprimer de la matière autour d’objets existants (comme une coque autour d’un smartphone placé sous les buses de l’imprimante) ou de créer des matériaux composites en alliant, par exemple, des éléments rigides avec des éléments élastiques. En se servant de composants standard achetés dans le commerce, sa fabrication n’aura coûté que 7 000 dollars. Les chercheurs envisagent une gamme d'applications dans l'électronique grand public, la microdétection, l’imagerie médicale ou les télécommunications. Ils ont aussi l'intention de l'expérimenter avec l’intégration de moteurs et d’actionneurs ce qui permettrait d’imprimer en 3D de l'électronique de pointe et même des robots. ◗

Un robot capable de rouler sur les murs

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PLANÈTE ROBOTS N°39

comme la fibre de carbone pour son cadre tubulaire ainsi que l’impression 3D pour fabriquer ses suspensions et ses quatre roues crantées (dont seules celles situées à l’avant sont directrices). Son châssis intègre un cerveau électronique, un moteur électrique, une batterie, une centrale inertielle et des capteurs de proximité lui servant à s’orienter lors de ses déplacements. Un système de capteurs infrarouges lui permet de connaître l’inclinaison du mur et aux hélices d’ajuster leur puissance en fonction du terrain. Pour faciliter sa manipulation, il dispose d'un système de navigation sur six axes. ◗

Conçu par une équipe d’ingénieurs de l’ETH Zürich, en collaboration avec Disney Research, VertiGo est un robot capable de se déplacer sur les murs avec agilité, après avoir effectué la transition entre le sol et la paroi verticale, grâce à deux hélices orientables. Lorsqu’il arrive contre un mur, son hélice arrière se redresse à la verticale pour placer ses roues avant face à la paroi tandis que son hélice avant se positionne à l’horizontale pour le soulever jusqu'à ce qu'il soit à la verticale. Ses hélices œuvrent ensuite de concert pour le maintenir plaqué au mur. Son ratio puissance/poids a été maximisé en utilisant des matériaux légers

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Des chercheurs du CSAIL (Computer Science and Artificial Intelligence Laboratory) du MIT ont développé un moteur de physique 3D, qui simule le modèle de calcul du cerveau humain, pour prédire la façon dont les objets du monde réel peuvent se déplacer et interagir entre eux. Pour cela, ils ont entraîné le système, baptisé Galileo, en lui montrant 150 vidéos qui mettaient en scène des événements physiques impliquant des objets de 15 matériaux différents (carton, mousse, métal, caoutchouc…). Cette formation lui a permis de générer un ensemble de données sur ces objets ainsi que leurs propriétés physiques y compris

leur forme, volume, masse, friction et position dans l'espace. L'équipe de chercheurs a aussi développé des algorithmes de deep learning lui permettant d'apprendre à améliorer ses prévisions, de façon autonome. Les chercheurs ont maintenant l'intention d'étendre leur recherche à des scénarios plus complexes impliquant des fluides, des ressorts et d'autres matériaux, dans l’espoir que cela puisse conduire à des applications directes en robotique et intelligence artificielle. Leur objectif est de créer des modèles flexibles pouvant aider les humains dans des contextes où il y a une incertitude significative. ◗

L’alliance entre le CIRTES et CEA Tech aidera la transition numérique de l’usine du futur

Une équipe de chercheurs de l’université des sciences et des technologies de Taïwan (Taïwan Tech) a mis au point une imprimante 3D miniature qui utilise la lumière de l’écran d’un smartphone ou d’une tablette pour solidifier une résine photopolymère spéciale qui durcit à la lumière au lieu du rayonnement laser ou ultraviolet des imprimantes 3D traditionnelles. L’impression peut donc se faire à l’air libre, à condition qu’elle se déroule dans une faible luminosité ambiante. Un petit bac transparent contenant la résine photosensible est placé au-dessus de l’écran. Un plateau métallique, fixé sur un axe motorisé coulissant à la verticale, vient tremper dans la résine. Au fur et à mesure que la lumière fait durcir la résine, couche par couche, le plateau synchronisé avec l’application mobile remonte en faisant apparaître l’objet en cours d’impression. Les chercheurs travaillent sur une version commercialisable de moins de 100 $ et sur un logiciel de numérisation en 3D avec lequel on pourrait prendre un objet en photo et le transformer en fichier imprimable mais, avant cela, il leur faudra améliorer l’ergonomie de l’installation ainsi que la vitesse d’impression, qui est plus lente que celle des techniques existantes en raison de la faible luminosité de l’écran d’un smartphone. ◗

Galileo, un système aux capacités prédictives

Les smartphones transformés en imprimantes 3D

La technologie unique de fabrication additive par Stratoconception®, imaginée et brevetée par le CIRTES depuis 1991, offre à CEA Tech (le pôle de recherche technologique du CEA) la possibilité d’intégrer, au meilleur endroit et dans les meilleures conditions, des capteurs et des systèmes électroniques embarqués au sein d’objets lors de leur construction. Cette alliance technologique s’est faite à Saint-Dié-des-Vosges sur un réseau de plateformes de transferts technologiques permettant la co-conception mécanique et électronique d’outils, d’outillages et de pièces intelligentes afin d’assurer la transition numérique de l’usine du futur.

Ce réseau regroupe la plateforme CIRTES pour l’optimisation topologique en fabrication additive par Stratoconception®, la plateforme INORI pour la fabrication et la qualification industrielle sur pilote ainsi que de la plateforme mécatronique pour l’amélioration des produits et procédés (MAPP) de CEA Tech Lorraine, qui assurera la conception, le packaging avancé des capteurs dans des systèmes mécaniques. Cette alliance, qui a démarré en janvier dernier, est financée par l’État et le Conseil régional de Lorraine à hauteur de 1,90 M€ dans le cadre de l’action 2 du Pacte Lorraine. ◗ PLANÈTE ROBOTS N°39

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ROBOTS

actualités

Pour Buzz Aldrin et Stephen Hawking, Mars sera très bientôt une colonie de la Terre

Edwin « Buzz » Aldrin, second astronaute à fouler le sol lunaire en 1969, en est certain, l'homme posera le pied sur la planète rouge en 2039 pour les 70 ans des premiers pas sur la Lune. D'après lui, l'étape cruciale sera de faire de Mars, une

planète d'accueil pour les futurs astronautes, afin qu'ils gardent le moral pendant leur mission. La planète devra être en autosuffisance, les astronautes ne devront pas être tributaires des rations envoyées depuis la Terre. Stephen Hawking, le célèbre astrophysicien dont le film Une merveilleuse histoire du temps lui a été consacré en 2014, pense qu'il aurait été plus simple de coloniser la Lune mais admet que Mars est un objectif bien plus intéressant. D'après lui, d'ici une centaine d'années, Mars sera peuplée d'êtres humains, ce sera même une nécessité afin de sauvegarder l'espèce humaine. Très pessimiste sur le devenir de notre planète, Hawking pense qu'il est urgent que les grandes puissances coopèrent afin que l'on disperse l'humanité vers d'autres étoiles. ◗

Sculpteo a dévoilé le matériau TPU, imprimé en 3D, le plus souple au monde ESMOD et Sculpteo, Anastasia Ruiz, une étudiante de 3e année, a créé avec l'aide de la technologie 3D et de ce nouveau matériau une partie de sa collection, baptisée Virus, qui s'inspire de l'univers de la biologie et des éléments passés au microscope. ◗

Sculpteo, le leader de l’impression 3D en ligne, a récemment dévoilé son plastique souple, un nouveau matériau développé exclusivement pour l’impression 3D, dont la souplesse dépasse celle de tous les autres TPU imprimés par frittage laser. Il s’agit d’un plastique polyuréthane (TPU), à base de polyester, permettant de réaliser des objets fonctionnels vraiment mous avec un shore de 65A et de reproduire des complexités mécaniques pour réaliser des objets mous et souples, qui sont fonctionnels et non plus seulement des prototypes. Ses applications sont multiples car ce nouveau matériau est aussi bien capable de reproduire la rigidité et la souplesse des organes humains (pour fournir aux chirurgiens un matériel pédagogique d'entraînement avant leurs interventions), les performances des pneumatiques ou encore la finesse de l’industrie textile. C’est ainsi, par exemple, que dans le cadre d'un partenariat entre

Un FRELON de sécurité

Tecdron travaille depuis 2 ans sur le projet FRELON : un robot destiné à la sécurité, la surveillance de sites, un patrouilleur capable de prendre des décisions, de déclencher un système d’alarme, d’enfumer un espace en quelques secondes, de signaler une présence, de prendre des photos et vidéos, de faire une levée de doute. Il est complètement étanche IP65 pour une utilisation indoor/outdoor, et sa conception en alliage aéronautique le rend quasi indestructible. Les capacités du FRELON sont très larges : détection d’intrusion, relevés de température, détection de gaz, surveillance de zones sensibles, travaux en collaboration avec plusieurs robots, gestion de collisions. Sa vitesse moyenne est de 7 km/h. Son équipement d’origine intègre les éléments suivants : caméra jour/nuit, laser, GPS, centrale inertielle de haute précision, ordinateur avec enregistrement des données, éclairage à LED puissant, capteur à ultrasons, capteur de température, capteur de gaz, microphone, haut-parleur. ◗

Spermbot, un nanorobot conçu pour lutter contre l'infertilité masculine

L’une des causes principales de l’infertilité est la mobilité réduite des spermatozoïdes qui ne fait que décliner avec l’âge. Afin de fournir une alternative aux traitements existants contre l’infertilité, comme l’insémination artificielle et la fécondation in vitro, dont les chances de succès sont inférieures à 30 %, une équipe de chercheurs de l’IFW de Dresde, sous la direction Pr Olivier Schmidt, a mis au point, en collaboration avec l’université de technologie de Chemnitz, un nanorobot, baptisé Spermbot. Il se présente sous la forme d’une micro-hélice, de 50 micromètres de long et 5 micromètres de

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PLANÈTE ROBOTS N°39

diamètre, faite de polymère recouvert d’une double couche de nickel et de titane. Une fois le Spermbot enroulé autour du flagelle d'un spermatozoïde, il utilise son micro-moteur et un champ magnétique rotatif pour se mouvoir afin d’amener le spermatozoïde jusqu’à un ovocyte pour une potentielle fertilisation avant de le relâcher. Ce Spermbot n’en est encore qu’au stade de prototype et il reste encore beaucoup de travail à faire avant de pouvoir tester cette technique sur les humains mais le succès des tests déjà effectués dans des boîtes de Pétri est très prometteur. ◗

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Des robots qui marchent comme les humains

La caméra Welcome de Netatmo reconnaît le visage de votre cambrioleur

Les caméras de sécurité à reconnaissance faciale se mettent au service de la sécurité des particuliers en permettant d’associer un visage à une identité. Cette technologie permet l’interpellation de cambrioleurs sur le vif ou l’arrestation plus rapide de personnes recherchées par la police. C’est ainsi qu’un cambrioleur a pu être interpellé chez Monsieur D., possesseur de la caméra connectée Welcome. « C’est grâce à la reconnaissance des visages et à la notification reçue sur mon smartphone signalant un inconnu chez moi, que j’ai immédiatement compris qu’un cambrioleur s’était introduit dans mon appartement », témoigne Monsieur D., souhaitant rester anonyme. « J’ai tout de suite prévenu la police qui s’est rendue à mon domicile et a pu le neutraliser sur le champ. Cette personne a ensuite été jugée en comparution immédiate », ajoute-t-il. « Le témoignage de ce client illustre parfaitement les bénéfices que tirent les consommateurs de l’intelligence artificielle. Elle contribue à rendre la maison toujours plus intelligente. Elle s’inscrit chaque jour un peu plus dans le quotidien des Français et fait apparaître de nouveaux usages qui leur simplifient la vie », analyse Fred Potter, fondateur et président de Netatmo. ◗

Développé au sein du Dynamic Robotics Laboratory de l'Oregon State University, le robot bipède ATRIAS, de taille humaine, possède six moteurs électriques alimentés par une batterie au lithium-polymère. Il peut encaisser des chocs tout en conservant son équilibre et marcher sur des terrains accidentés. Sa technologie est basée sur le concept de « masse-ressort » qui combine la dynamique passive d'un système mécanique avec le contrôle par ordinateur. Le système calcule en continu la façon dont le robot doit réagir par rapport au terrain qu’il foule, maintenir son équilibre et conserver son efficacité tout en gardant son allure. Il est trois fois plus efficace en termes de dépense

énergétique que tout autre robot bipède de taille humaine. Pour ses concepteurs, il représente l'avenir de la locomotion des robots bipèdes. Cela ouvre la porte à de nouvelles possibilités et applications qui n’existent pas encore. Lorsque la technologie sera perfectionnée, les robots bipèdes, qui en seront équipés, pourront intégrer les forces armées, grimper dans les étages d’un bâtiment en flammes pour sauver des vies, jouer de nouveaux rôles dans les usines ou effectuer les tâches ménagères ordinaires. Cela permettra aussi de concevoir un nouveau type d’exosquelettes et de prothèses grâce auquel les personnes handicapées pourront retrouver une marche naturelle. ◗

Mark Zuckerberg veut créer sa propre intelligence artificielle

Chaque année Mark Zuckerberg prend de bonnes résolutions et se fixe toutes sortes de défis à relever. En 2016, il a pour objectif de développer, lui-même, une intelligence artificielle (qu’il envisage comme étant une sorte de JARVIS, l’IA créée par Tony Stark dans Iron Man) pour l’aider, non seulement, à optimiser la gestion de sa maison mais aussi à le

rendre plus efficace dans son travail. Pour cela, il veut tout d’abord commencer par s'appuyer sur des technologies déjà existantes et disponibles avant de la doter d’un certain nombre de choses (activation par la voix, reconnaissance vocale et faciale, deep learning…) afin qu’elle puisse contrôler la domotique (réglage des lumières et de la température ambiante, programmation de la musique…) et l’alerter s’il se passe quelque chose d’anormal dans la chambre de sa fille lorsqu’il ne pourra pas être à ses côtés. Il souhaite également pouvoir interagir avec son IA comme avec n’importe quelle autre personne et qu’à terme, après avoir analysé ses habitudes, elle soit capable de devancer ses désirs. Au niveau professionnel, il espère qu’elle l’aidera à visualiser des données de la réalité virtuelle afin de développer de nouveaux services et gérer ses sociétés de façon plus efficace. ◗ PLANÈTE ROBOTS N°39

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actualités

Le Japon développe des robots pour aider les sauveteurs lors des catastrophes naturelles

Le Japon subit souvent des catastrophes naturelles (tremblements de terre, inondations, glissements de terrain, éruptions volcaniques, tsunamis…), c’est pourquoi les chercheurs développent des robots humanoïdes multitâches capables d’intervenir sur les lieux des sinistres pour prêter main-forte aux sauveteurs, sans les mettre en danger, et venir en aide aux victimes. Lors du dernier salon IREX (International Robot Exhibition), NEDO (New Energy and Industrial Technology Development Organization), un organisme semi-public chargé du développement de nouvelles technologies et de l'énergie, a organisé des démonstrations de plusieurs robots

travaillant en collaboration. Développé par Kawada Robotics, HRP-2 Kai, qui mesure 1,70 m, est capable d’identifier les débris jonchant le sol et de les contourner pour continuer sa progression mais aussi d’avancer sur une étroite poutrelle et d’ouvrir une porte pour vérifier un feu. De son côté, Jaxon, qui mesure 1,88 m et est développé par l'université de Tokyo, est capable de se pencher en avant et se mettre à quatre pattes pour avancer dans des endroits restreints mais aussi de déplacer des obstacles pour déblayer le chemin ou de tourner une valve. Ces robots sont encore lents et maladroits. Leur commercialisation est prévue dans environ 5 ans. ◗

DARwIn apprend à marcher en imaginant comment le faire Une équipe de chercheurs du Robot Learning Lab de l'université de Berkeley, sous la direction du Pr Pieter Abbeel, travaille à perfectionner une méthode permettant aux robots d’apprendre par eux-mêmes à faire des choses, non pas avec une stricte programmation mais en imaginant comment les faire grâce à un système de réseaux neuronaux artificiel intégré aux robots leur servant à faire face à des environnements difficiles ou inconnus. Les chercheurs ont appliqué leur méthode

pour apprendre à DARwIn à marcher tout seul tout comme le ferait un enfant en bas âge. Pour cela, DARwIn est d’abord soumis à une série de simulations afin que les réseaux neuronaux procèdent à des modélisations abstraites de l’ensemble de ses gestes ce qui lui fournit un guidage approximatif tandis qu’un 2e réseau profond se charge de lui apprendre à effectuer le mouvement lui-même, en tenant compte de la dynamique de ses articulations et de la complexité de son environnement. DARwIn dispose de divers capteurs qui fournissent des données aux réseaux neuronaux (position de ses membres, quantité de pression sur ses pieds, charge sur ses articulations…). Il sait seulement où il est et où il veut aller et les réseaux neuronaux déduisent alors les actions qu'il devrait faire pour arriver à marcher. ◗

Spencer propose ses services à l'aéroport d'Amsterdam Nao n'est pas le seul robot à accompagner les passagers dans les aéroports. Spencer est un robot de service au design proche du Furo de Future Robot. Spencer a été mis au point par le CNRS pendant trois ans, depuis le Laboratoire d'Analyse et d'Architecture des Systèmes (LAAS) et l'Institut des Systèmes Intelligents et de Robotique (ISIR). C'est la compagnie

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KLM qui exploite ce robot à l'aéroport Schiphol à Amsterdam en guidant les groupes de passagers jusqu’à la porte d’embarquement. L'expérience sera renouvelée si le robot arrive à démontrer qu'il est fiable et sécuritaire, le robot fait tout de même 1 m 93 pour 250 kg et il ne faudrait pas qu'il tombe sur un enfant pendant son déplacement. ◗

Un robot sosie de Scarlett Johansson

ROBOTS

Ricky Ma, designer produit à Hong Kong est à la fois fan de robotique et fan de l'actrice Scarlett Johansson (The Island, Lucy). Afin d'assouvir ses deux passions, il a créé un robot humanoïde à l’effigie de son idole. Non seulement, le robot est fonctionnel mais il est relativement ressemblant. Avec un budget de 50000 dollars, Ricky Ma a fabriqué l'ossature de son robot à partir d'une imprimante 3D, sur lequel il a apposé une peau en silicone. Le visage commence à avoir une belle animation et de nombreuses expressions sont désormais possibles. Le robot ne peut pas encore se déplacer mais son concepteur signale que ce n'est encore qu'un prototype. Il réagit, bruyamment, à des ordres vocaux simples. Ricky Ma a lancé son projet en 2014 avec aucune connaissance en robotique mais sa ténacité et son expérience gagnée pourrait attirer des investisseurs pour améliorer son concept d'androïde. ◗

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Le Droit des robots

LA LOYAUTÉ DES PLATEFORMES IA

À l’heure où l’on s’apprête à légiférer sur les plateformes numériques, les plateformes IA peuvent-elles tirer parti des réflexions menées dans ce domaine?

LES PLATEFORMES D’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE La robotique est portée par le développement de l’intelligence artificielle. Au sens large, l’intelligence artificielle peut être définie comme la « recherche de moyens susceptibles de doter les systèmes informatiques de capacités intellectuelles comparables à celles des êtres humains »(1). L’intelligence artificielle fait partie intégrante de la robotique. Elle en est même l’une des composantes essentielles. À l’heure du numérique, de plus en plus de

Source: Le droit des robots, co-écrit par Alain et Jérémy Bensoussan, Ed. Larcier 2015.

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secteurs d’activité ont aujourd’hui recours à des plateformes d’intelligence artificielle; que ce soit la presse pour générer automatiquement des brèves économiques, financières, sportives ou climatiques à partir des nombreux flux d’informations sur Internet(2) ou encore la santé où la plateforme d’intelligence artificielle d’IBM, Watson, commence à être utilisée par les hôpitaux comme outil d’aide au diagnostic. Par ailleurs, l’intégration du Big data et des objets connectés voient se multiplier les plateformes d'intelligence artificielle pour objets communicants, services web et robots de nouvelle génération. Les objets connectés, en effet, sont appelés à prendre une place grandissante dans la vie des personnes. On en dénombre actuellement 15 milliards et les experts estiment leur nombre à 80 milliards en 2020(3). L’évolution des technologies numériques qui transforme tout objet et toute action en octets

soulève quelques questions d’ordre éthique à l’heure où l’on s’apprête à légiférer sur les plateformes numériques

UN CADRE JURIDIQUE EN CONSTRUCTION Il n’existe pas de cadre juridique propre aux plateformes d’intelligence artificielle. Néanmoins, la régulation de ces plateformes peut prendre appui sur le projet de loi en cours pour une République numérique (4). Le projet de loi propose en effet un cadre nouveau, qui combine le soutien à l’innovation et aux nouveaux modèles économiques, avec une ouverture élargie des données, et une protection renforcée des personnes face à la transition numérique. L’un des volets de ce projet de loi pose notamment une exigence de loyauté des plateformes numériques vis-à-vis des utilisateurs. S’il concerne surtout les plateformes d'intermédiation, le concept de loyauté est un prin-

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par Alain Bensoussan avocat technologue, spécialiste du droit des technologies avancées www.alain-bensoussan.com

“

Les robots bénéficieront petit à petit des progrès de l'intelligence artificielle – Ici le robot Asimo de Honda. À droite… Alain Bensoussan sur le plateau de Ce soir (ou jamais) sur France 2, le 11 mars dernier, dont le thème était « 700 chercheurs à travers le monde s'alarment des progrès de l'intelligence artificielle ».

cipe qui peut être mis en œuvre par les opérateurs de plateformes IA. L’obligation de loyauté se traduit par une transparence technique et juridique. D'un point de vue technique, l'éditeur de la plateforme doit informer l'utilisateur des techniques utilisées de traitement de l'information par exemple, les règles définissant les traitements algorithmiques utilisés. Il doit également l’informer au regard des éventuelles prises de décision qui peuvent être générées par l’usage de la plateforme (notamment, si des conséquences juridiques négatives sont encourues). Il convient en effet de mettre en place un process de traitement transparent dans le respect et la protection de la dignité numérique (analyse humaine notamment). L’utilisateur de la plateforme doit également être informé sur la pertinence et la fiabilité tant des données utilisées que des informations produites par la plateforme IA. D'un point de vue juridique, l'éditeur de la plateforme doit informer l’utilisateur sur le fonctionnement de la plateforme, les condi-

L’UN DES VOLETS DE CE PROJET

DE LOI POSE NOTAMMENT UNE EXIGENCE DE LOYAUTÉ DES PLATEFORMES NUMÉRIQUES VIS-À-VIS DES UTILISATEURS. S’IL CONCERNE SURTOUT LES PLATEFORMES D'INTERMÉDIATION, LE CONCEPT DE LOYAUTÉ EST UN PRINCIPE QUI PEUT ÊTRE MIS EN ŒUVRE PAR LES OPÉRATEURS DE PLATEFORMES IA.

”

tions d'utilisation, ou encore les liens contractuels et capitalistiques entre les différents intervenants de la plateforme (concepteur de la plateforme IA, fournisseur de contenus, producteur de base de données, fabricant de matériel informatique, partenariats mis en place, etc.).

La mise en œuvre du principe de loyauté permet d’assurer une autorégulation des plateformes IA au regard notamment des questions de fiabilité, de responsabilité juridique de la plateforme ou encore de protection des données utilisées. L’obligation de loyauté peut constituer une des bonnes pratiques communes et harmonisées au sein des plateformes IA. ●

(1) Dictionnaire du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (CNRTL) crée par le CNRS. (2) Forbes et le New York Times utilisent la plateforme Narrative Science ; le Los Angeles Times utilise l’algorithme QuakeBot. (3) Rapport de Philippe Lemoine au gouvernement, nov. 2014. (4) Projet de loi pour une République numérique adopté par l'Assemblée nationale le 26 janvier 2016.

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Événements

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Salon Laval Virtual 2016

Retour sur cette 18e édition Ce salon devient vraiment un incontournable pour la réalité virtuelle, la réalité augmentée et tout ce qui gravite autour. L'édition 2016 a totalisé près de 10 % de visites supplémentaires, principalement chez les professionnels, atteignant ainsi les 15 500 visiteurs. Pour un salon avec 170 exposants, c'est un excellent résultat !

our en terminer avec les chiffres, la fréquentation du grand public durant le week-end est restée stable avec une légère hausse par rapport à l'édition 2015. Par contre, le nombre de visiteurs des journées professionnelles a grimpé de plus de 1000 personnes, preuve que ces domaines d'activités intéressent de plus en plus d'entreprises.

COMMENÇONS PAR LA RÉALITÉ INTERACTIVE SEULE Dans ce salon, tout ne nécessitait pas de chausser des casques immersifs du style Oculus, HTC Vive ou GearVR. En effet, on pouvait par exemple contempler des systèmes holographiques n'égalant pas encore Star Wars ou Iron Man, mais tout de même… Vous connaissez peut-être le système de projection de la société Holusion, une pyramide à quatre faces permettant de voir un petit hologramme d'une vingtaine de centimètres de haut. Ils ont maintenant un nouveau modèle permettant d'en afficher un de cin-

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“

DANS CE SALON, TOUT NE

NÉCESSITAIT PAS DE CHAUSSER DES CASQUES IMMERSIFS DU STYLE OCULUS, HTC VIVE OU GEARVR. EN EFFET, ON POUVAIT PAR EXEMPLE CONTEMPLER DES SYSTÈMES HOLOGRAPHIQUES N'ÉGALANT PAS ENCORE STAR WARS OU IRON MAN, MAIS TOUT DE MÊME…

”

quante centimètres. Ces hologrammes sont interactifs car vous pouvez les faire bouger avec vos mains grâce à un capteur de mouvements Leap motion, votre smartphone, ou encore un joypad. Autre exemple d'interactions sans obligation de porter des lunettes avec certains produits de la société Immersion : leur table interactive comprenant un écran de 55 pouces, tactile et multitouches en ultra HD, permet d'agréger toutes sortes de sources numériques: web, caméra, affichage 3D venant d'un PC, d'un smartphone, etc.Vous pouvez ainsi vous retrouver à six ou huit personnes autour de cette table pour des échanges vraiment interactifs, et si vous disposez de plusieurs écrans, vous pourrez « glisser » la, ou les sources de votre choix d'un écran à l'autre… Exactement comme dans Iron Man! Pour rendre la navigation dans les mondes virtuels un peu plus facile que de gesticuler dans le vide, ils ont aussi une sorte de cube lumineux qui sert à la fois de vidéoprojecteur sur une face et d'interface tactile interactive sur les quatre autres, c'est un système très intuitif.

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Salon Laval Virtual 2016, retour sur cette 18e édition

Au dessus… Système Shariiing en action. — Une mini Delorean

Formation à la chirurgie.

CHAUSSONS MAINTENANT NOS LUNETTES 3D Du côté de la réalité augmentée, les systèmes de visualisation les plus répandus sur le salon fonctionnaient à l'aide de lunettes 3D intégrant quatre à six boules blanches. Ces dernières étant nécessaires pour assurer le traçage efficace de vos mouvements de tête par les deux à trois (ou plus selon la surface à couvrir) caméras interactives, installées de part et d'autre du système d'affichage. Selon les cas, c'est un

grand écran de 50 à 100 pouces, ou trois écrans en ajoutant les visions de droite et de gauche, et même cinq en intégrant le sol et le plafond! Cela donne une sorte de cube de vidéoprojection, appelé « cave » dans le jargon. À noter que les lunettes Hololens de Microsoft brillaient malheureusement par leur absence. Dommage car la réalité augmentée est exactement leur credo, ce sera peut-être pour l'édition 2017. Il ressort de cette édition 2016 que la réalité augmentée ne se limite maintenant plus à des prototypes. Nous sommes à l'étape des produits finalisés que l'on peut acheter. De nombreux secteurs vont dans cette voie, la formation et l'entraînement au poste de travail (tous domaines confondus), l'aide interactive à la maintenance, les tests d'utilisation, d'assemblage et de réparation de toutes sortes de

véhicules (voiture, camion, avion, bateau, etc.). Un exemple de manipulation d'objets 3D virtuels plutôt ludique se trouvait sur le stand de la société Enozone. Deux écrans à 90° formaient un établi virtuel en 3D (grâce à des lunettes équipées de traceurs), où un stylet 3D permettait de jouer avec des modèles réduits des Delorean de Retour vers le futur ! Ces démonstrations vous semblent peut-être seulement ludiques, détrompez-vous, car ce sont les mêmes technologies qui permettent des tests d'assemblage et d'utilisation de modèle 3D dessinés par les bureaux d'études. La société ESI les utilise avec un écran de 3 m par 2 m pour tester l'accessibilité des pièces d'un moteur de camion monté sur son châssis par exemple, ou encore l'habitabilité de la cabine de ce même camion… Dans le même style, PLANÈTE ROBOTS N°39

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Salon Laval Virtual 2016, retour sur cette 18e édition

Intérieur d'un avion virtuel.

chez Lumiscaphe, à l'aide de leur cave à trois écrans vous pouviez monter dans votre prochaine voiture neuve, ou encore visiter l'intérieur d'un avion. Avec quelques capteurs supplémentaires sur votre corps, dans le cave à quatre écrans du stand HRV, vous pouvez même vous entraîner à la chirurgie, et si vous faites une erreur, votre patient n'est que virtuel, heureusement! Comme vous le voyez, la réalité augmentée ouvre déjà beaucoup d'applications dans la plupart des domaines. PASSONS À L'IMMERSION TOTALE EN RÉALITÉ VIRTUELLE Légère petite déception de ce salon, le fait que peu de modèles de casques de réalité virtuelle étaient présents. Oculus VR et HTC Vive se sont taillés la part du lion, quelques Gear VR étaient visibles, mais aucun PlayStation VR et consorts à l'horizon, dommage… Un des soucis des mondes totalement virtuels est le manque de conscience de son propre corps dans ce monde, car nous avons l'habitude d'un retour d'expérience permanent de nos capteurs biologiques. Finalement, quelques accessoires bien pensés augmentent radicalement l'immersion. La société Reviatech montrait une simulation permettant à un opérateur de s'entraîner à la détection de mauvaises pièces sur une chaîne de fabrication. En plus du casque immersif, il y avait deux gants avec des boules de traçage, et surtout une table avec une fausse

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“

UN DES SOUCIS DES MONDES

TOTALEMENT VIRTUELS EST LE MANQUE DE CONSCIENCE DE SON PROPRE CORPS DANS CE MONDE, CAR NOUS AVONS L'HABITUDE D'UN RETOUR D'EXPÉRIENCE PERMANENT DE NOS CAPTEURS BIOLOGIQUES.

”

pièce imprimée en 3D. Ceci suffisait à rendre l'expérience beaucoup plus réaliste, parfait pour de la formation basée sur des mondes virtuels. Pour des activités plus sympathiques, il y avait bien sûr un certain nombre de mini jeux vidéo plus ou moins réalistes selon les cas. Sur le stand de HTC Vive, vous aviez une zone de 10m² qui, une fois le casque installé, devenait un pont post-apocalyptique où vous deviez survivre à une attaque de zombies, classique mais ludique! Une autre application, dans le sport cette fois, si vous trouvez ennuyeux de faire du rameur, la société Ho-

lodia vous propose de parcourir un fleuve tropical, un paysage hivernal, ou même un périple sous-marin, entre autres! L'entraînement devient tout de suite plus attrayant, et plusieurs systèmes peuvent être couplés pour organiser des courses. Ils travaillent sur l'adaptation de leur système pour des vélos et des steppers. VOUS AVEZ DIT INTERNATIONAL ? C'est loin d'être un salon seulement français, car une quarantaine de pays étaient venus avec des stands comme Unity (Danemark), EON Reality (USA) et même Tama University (Japon), ou encore Archiac+ (Canada), etc. Tout comme les conférences et les tables rondes qui ont réuni des intervenants du MIT, de l'université du Québec, de l'Arkansas, mais aussi du Collège de France ou encore de l'université ParisTech, et bien d'autres. Les responsables du salon envisagent même de « créer à Singapour une sorte de mini Laval Virtual de deux à trois jours », c'est ce que déclarait le directeur Laurent Chrétien au journal Ouest-France. Pour finir, c'est un salon très intéressant et agréable à faire, car encore à taille humaine, tout en étant à la pointe des technologies de réalité augmentée et virtuelle. Je vous engage d'ailleurs à ne pas rater l'édition 2017! ■Lionel Alvergnas

LOGO & DÉCLINAISONS

SAINT-QUENTIN

FRENCH TECH

x 1/4x x

LOGO (La) French Tech

ÉVOLUTION du logo (La) French Tech

EN JANVIER 2016, LA FRENCH TECH LANCE UN APPEL À CANDIDATURE POUR LA CRÉATION DE RÉSEAUX THÉMATIQUES FRENCH TECH.

Version typographie grise + couleurs roses et rouges en dégradé

AUJOURD’HUI, SAINT-QUENTIN (HAUTS DE FRANCE) SE LANCE DANS LA COURSE ET POSTULE POUR REJOINDRE CE RÉSEAU...

SAINT-QUENTIN

FRENCHBTECH ELIEVE Version typographie grise + couleurs roses et rouges aplats

Version avec fond gris, la typographie devient alors blanche

Version aplat rose foncé + typographie et coq blancs

Version aplat gris + typographie et coq blancs

I Y L F N A IC

Version destinée aux acteurs de l’écosystème de startups français.

SAINT-QUENTIN

FRENCH TECH LA MÉTAMORPHOSE EST EN MARCHE. SAINT-QUENTIN ACCUEILLE LES STARTUP COULEURS DANS L’INTERNET COULEURS COULEURS ET LES PROJETS INNOVANTS DES OBJETS (IoT)

SAINT-QUENTIN

COULEURS PRINCIPALES : 70 % DE LA PAGE

CONNEXION AUX RÉSEAUX EUROPÉENS permettant en un an d’orienter 500k€ de fonds européens vers le saint-quentinois via le «Faubourg Numérique». ROSE FONCÉ C14 M100 J45 N5 R197 V32 B93 Pantone 214 C

ROSE CLAIR C5 M90 J30 N0 R225 V66 B119 Pantone 205 C

ROSE TRÈS CLAIR C0 M58 J21 N0 R241 V138 B158 Pantone 1775 C

Version destinée aux acteurs de l’écosystème de startups français.

COULEURS PRINCIPALES : 70 % DE LA PAGE

FRENCH TECH

ORIENTATION STRATÉGIE INTERNATIONALE DES ROBONUMÉRIQUE ENTREPRENEURS basée sur 4 axes : Industrie COULEURS SECONDAIRES : 30 % DE LA PAGE COULEURS SECONDAIRES : 30 % DE LA PAGE COULEURS SECONDAIRES : 30 % DE LA PAGE illustrée notamment par 4.0 & Logistique, Agriculture Sylphéo et son déploiement de Précision, Smart City et la aux US basée sur l’Internet Robotique. des Objets... ROUGE FONCÉ C10 M100 J90 N23 R173 V26 B41 Pantone 1805 C

ROUGE CLAIR C0 M94 J92 N0 R236 V55 B55 Pantone RED 032 C

GRIS FONCÉ ROSE FONCÉ C34 M0 J0 N71 C14 M100 J45 N5 R66 V95 B108 R197 V32 B93 Pantone 7445 C 214 C Pantone

GRIS CLAIR C56 M31 J24 N6 R122 V151 B170 Pantone 5425 C

ROSE VERTCLAIR CLAIR C5C34 M90 M0J30 J20N0N0 R225 B119 R181V66 V221 B214 Pantone Pantone205 573C C

ROSE CLAIR VERTTRÈS FONCÉ C0C65 M58M0J21 J39N0N0 R241 R83V138 V187B158 B173 Pantone Pantone1775 3258C C

Version destinée aux acteurs de l’écosystème de startups français.

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GRIS FONCÉROSE FONCÉ C34 M0 J0C14 N71M100 J45 N5 R66 V95 B108 R197 V32 B93 Pantone 7445 C 214 C Pantone

GRIS CLAIR C56 M31 J24 N6 R122 V151 B170 Pantone 5425 C

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VERT TRÈS FONCÉCLAIR ROSE C65M58 M0 J21 J39 N0 N0 C0 R83 V187 R241 V138B173 B158 Pantone 1775 3258 CC Pantone

Version destinée aux acteurs de l’écosystème de startups français.

ROUGE FONCÉ C10 M100 J90 N23 R173 V26 B41 Pantone 1805 C

ROUGE CLAIR C0 M94 J92 N0 R236 V55 B55 Pantone RED 032 C

GRIS FONCÉ C34 M0 J0 N71 R66 V95 B108 Pantone 7445 C

GRIS CLAIR C56 M31 J24 N6 R122 V151 B170 Pantone 5425 C

VERT CLAIR C34 M0 J20 N0 R181 V221 B214 Pantone 573 C

VERT FONCÉ C65 M0 J39 N0 R83 V187 B173 Pantone 3258 C

En projet INMOOV LAB, une plate-forme ouverte au public, inititiée par la communauté Saint-Quentin French Tech, pour réaliser des robots InMoov open-source et connectés.

Pour nous soutenir, c’est ici :

SAINT-QUENTINFRENCHTECH.FR

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Événements

3p innorobo2016.qxp_Mise en page 1 08/04/2016 10:57 Page1

Innorobo

se déplace à Paris Après 5 ans de présence à Lyon, le salon international de la robotique Innorobo prend ses marques aux Docks de Paris à Saint-Denis, aux portes de Paris. L’événement aura lieu du 24 au 26 mai et Planète Robots y sera, comme chaque année, présent.

epuis sa création, la société lyonnaise Innoecho a pour vocation d’aider à l’émergence de l’écosystème robotique en gardant l’homme au centre des préoccupations. Son but est de s’assurer de la connaissance, de l’information et de la mise en relation des acteurs des différentes filières (industries ou services) aussi bien au niveau local qu’international. C’est la raison de ses nombreuses participations à d’autres événements robotiques, comme à l'IREX à Tokyo où nous nous sommes retrouvés, et la signature d’accords de partenariat avec les fédérations robotiques du monde entier. Le salon Innorobo est la clé de voûte de son activité. À la différence d’événements spécialisés sur des marchés spécifiques (automatisation des outils industriels, territoires intelligents, maison connectée, etc.), Innorobo expose les innovations technologiques robotiques à une diversité de marchés, favorisant ainsi l’innovation croisée et ouvrant des opportunités de croissance et de di-

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DES RUMEURS VENANT À NOS

OREILLES NOUS INDIQUERAIENT QUE ALDEBARAN ROBOTICS, FILIALE FRANÇAISE DU JAPONAIS SOFTBANKS ROBOTICS, FERAIT QUELQUES ANNONCES AUTOUR DE LEUR ROBOT PEPPER ET D'UNE ÉVENTUELLE COMMERCIALISATION PROCHAINE EN EUROPE.

”

versification aux acteurs de multiples secteurs. Les technologies robotiques, à l’instar d’Internet, sont un champ diffusant, irriguant l’innovation dans l’ensemble de la société. Innorobo réunit toutes ces filières en 6 thématiques introduites lors de l’édition 2015 : Smart Cities, Technologies et prospective, Robotique médicale et de santé, Industrie du Futur, Maison intelligente, Robotique de terrain et Agriculture.

À QUOI NOUS ATTENDRE EN 2016 ? Des rumeurs venant à nos oreilles nous indiqueraient que Aldebaran Robotics, filiale française du japonais SoftBanks Robotics, ferait quelques annonces autour de leur robot Pepper et d'une éventuelle commercialisation prochaine en Europe. Le robot d'assistance Pepper est déjà disponible au Japon depuis le 20 juin 2015, au rythme d'une production de 1 000 unités par mois qui trouvent acquéreurs en quelques minutes lors de la mise en vente. Même s'il a déjà été aperçu en France ou en Espagne, notamment dans des gares SNCF ou des

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Innorobo 2016

“

La Spider Dress, produite par une imprimante 3D.

ROBOSOFT PROPOSERA LA

grandes surfaces, pour accueillir et guider les clients, Aldebaran Robotics a réservé un espace géant et créé un véritable événement dans l’événement. Cybedroïd nous présentait en avant-première son robot humanoïde Leena lors de la précédente session d'Innorobo à Lyon. Il semblerait que ce nouvel opus parisien soit l'occasion d'inaugurer une nouvelle révision de ses robots. En tout cas, l'attente des fans de la marque commence à se faire ressentir sur les forums spécialisés. Robosoft proposera la toute dernière version de son Kompai 2, robot d'assistance médicale pour personnes fragilisées. Le fabricant de cobots RB3D devrait être présent avec une version repensée de ses exosquelettes. L'architecture de ses robots collaboratifs Exo Push sera dévoilée en exclusivité lors

du salon. Déjà présenté lors du salon IREX à Tokyo, le cobot Sawyer, dérivé de Baxter, sera présent à côté de son grand frère.

INNOROBO ACCUEILLE D'AUTRES ÉVÉNEMENTS Innorobo 2016 ajoute à son rendez-vous annuel, Inside 3D Printing, un showroom et un cycle de conférences sur l’Impression 3D, une technologie de rupture qui participe à la transformation de notre industrie et bouleverse les business modèles d’un grand nombre de secteurs d’activité. Innorobo accueille également les États Généraux de la Robotique pour sa 3e édition avec un tout nouveau format. Les États Généraux de la Robotique sont organisés par la Direction Générale des En-

TOUTE DERNIÈRE VERSION DE SON KOMPAI 2, ROBOT D'ASSISTANCE MÉDICALE POUR PERSONNES FRAGILISÉES. LE FABRICANT DE COBOTS RB3D DEVRAIT ÊTRE PRÉSENT AVEC UNE VERSION REPENSÉE DE SES EXOSQUELETTES. L'ARCHITECTURE DE SES ROBOTS COLLABORATIFS EXO PUSH SERA DÉVOILÉE EN EXCLUSIVITÉ LORS DU SALON.

”

Un œuf ? No

treprises (DGE), sous l’égide du Ministère de l’économie, de l’industrie et du numérique et en partenariat avec le Symop, Robolution Capital et l’ANR. Différentes conférences seront proposées le 25 mai avec des experts internationaux pour un tour d'horizon complet incluant : Dan Kara (ancien directeur de la recherche pour Myria RAS), Robin Rivation (chargé de mission dans le domaine des infrastructures aéroportuaires), Steve Cousins (ancien président et directeur de Willow Garage), Albert Yefimov (directeur du projet IT du cluster russe Skolkovo Robotics), Catherine Mohr (directeur principal de la recherche médicale pour Intuitive PLANÈTE ROBOTS N°39

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Call for Startups Innoecho, le producteur d’Innorobo vient de révéler les 6 finalistes de son Call for Startups 2016. Organisé chaque année depuis la création d’Innorobo, le Call for Startups donne un coup de pouce à de jeunes sociétés de la robotique mondiale. Le panel d’investisseurs Innorobo pour 2016, après avoir évalué les 44 semifinalistes sur 3 critères (Marché, Traction et Exécution) a nominé les 6 finalistes de l’Appel à Startups qui exposeront leurs innovations gratuitement dans le pavillon qui leur est dédié. - OpenBionics est une initiative open source pour le développement de prothèses de mains robotiques et imprimées en 3D, légères, faciles à créer à partir de matériaux standards et à un prix abordable pour tous. - Axilum Robotics est un futur leader de l'assistance aux procédures médicales robotisées. - MUSE se propose de faciliter la robotisation des entreprises, des petites industries, des laboratoires et de l'aide à la personne. - VisionLabs Technology est un ensemble de solutions logicielles et cloud basé sur la reconnaissance visuelle. - Grillbot propose un petit robot qui nettoie, sans effort, les grilles de barbecue après usage. - Terabee innove dans le milieu des senseurs 2D et 3D à destination des robots et des drones.

Venez nous voir au stand Planète Robots. — En dessous… Les deux cobots Sawyer et Baxter de Rethink Robotics.

Surgical), Elisabeth Grosdhomme Lulin (directeur général de Paradigmes et Caetera), Scott Smitth (fondateur de Changeist), Corinna Lathan (PDG d’AnthroTronix), Prathima Manohar (fondatrice du

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Think-Do-Tank d'Urbanisme « The Urban Vision »), Philippe Bidaud (directeur scientifique des technologies de l'information et des sciences à l'ONERA), Melonee Wise (PDG de Fetch Robotics) et Nicaulos Radford (président et CTO de Houston Mechatronics). Enfin, également le 25 mai, s'ouvrira la finale de la compétition Mission on Mars Challenge 2016. Les robots Rover devront accomplir la mission suivante : explorer la planète Mars en détectant l’emplacement des sites à visiter et éviter des obstacles. L’objectif de cette compétition, organisée par Mathworks, n’est pas de construire un robot, le Rover, imprimé en 3D et composé de cartes Arduino & Raspberry Pi, est en effet fourni aux équipes. Le but est d’optimiser les algorithmes MATLAB et Simulink utilisés par le Rover pour réaliser la mission d’exploration la plus rapide et intelligente.

Comme chaque année depuis la création d'Innorobo, Planète Robots sera sur place et se fera une joie d'accueillir les lecteurs sur son stand. N'hésitez pas à venir nous y faire un petit coucou ! ■Joe Pillow

Innorobo 2016 Mardi 24 mai – Journée réservée aux professionnels – 9h à 18h. Mercredi 25 mai – Journée pour les professionnels et le grand public, étudiants, écoles – 9h à 18h. Jeudi 26 mai – Journée réservée aux professionnels – 9h à 17h.

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Événements

2p olympiade fanuc.qxp_Mise en page 1 08/04/2016 01:39 Page1

Les Olympiades de la robotique

industrielle montent en puissance

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Premier concours en France dédié à la robotique industrielle, les Olympiades Fanuc ont consacré pour la troisième fois des étudiants de BTS et licence professionnelle les plus talentueux. Pour les départager, les juges les ont confrontés à des épreuves théoriques mais surtout pratiques, évidemment les plus spectaculaires de ces Olympiades.

a troisième édition des Olympiades de la robotique industrielle a eu lieu les 16 et 17 mars 2016 au siège de Fanuc, dans l'Essonne. Ces Olympiades ont vu s'opposer des équipes d'étudiants en BTS CRSA (Conception et réalisation de systèmes automatiques) le premier jour, puis les étudiants en licence professionnelle robotique le deuxième jour. La première édition avait vu 7 équipes en lice, elles étaient 12 pour l'édition 2015. En 2016, 21 équipes de 4 étudiants se sont affrontées pour décrocher les deux prix (une par filière d'enseignement) mis en jeu. Les épreuves pratiques se sont déroulées tout au long des deux journées d'Olympiades. Les candidats avaient quelques dizaines de minutes à chaque épreuve pour éventuellement équiper leur robot d'un préhenseur, puis le programmer afin qu'il réalise une tâche précise. Pour les épreuves, les équipes disposaient chacune d'un robot industriel de type Fanuc M-16iB, un bras robot 6 axes capable de lever une vingtaine de

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LES ÉPREUVES PRATIQUES SE

SONT DÉROULÉES TOUT AU LONG DES 2 JOURNÉES D'OLYMPIADES. LES CANDIDATS AVAIENT QUELQUES DIZAINES MINUTES À CHAQUE ÉPREUVE POUR ÉVENTUELLEMENT ÉQUIPER LEUR ROBOT D'UN PRÉHENSEUR…

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kilos. Cela peut sembler bien peu face au gros Fanuc M2000iA en démonstration pendant les 2 jours dans le hall du fabricant, capable de lever 1 700 kg, mais ce fut bien suffisant pour que nos futurs roboticiens s'arrachent les cheveux sur quelques-unes de ces épreuves. Ce fut notamment le cas lorsqu'il a fallu faire dessiner le robot sur une feuille de papier ou encore débugger un robot rendu fou. Les épreuves se sont achevées avec les figures libres, c'est-à-dire une épreuve où les candidats ont eu à imaginer une chorégraphie artistique pour leurs robots. Le ballet d'ensemble valait le coup d'œil. NOUVEAU MOMENT DE STRESS POUR LES CANDIDATS : DÉFENDRE SON PROJET DEVANT LE JURY Outre ces épreuves chronométrées, les candidats ont connu un grand moment de stress lors de la présentation devant le jury de leur dossier de robotisation d'un processus industriel. Tout comme dans leur vie professionnelle future, ceux-ci ont

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Les Olympiades de la robotique industrielle montent en puissance Surplombant l'assistance, le Fanuc M2000iA se livrait à quelques évolutions tout au long des journées d'épreuves. C'est l'un des robots les plus imposants au catalogue du constructeur nippon.

BEAUCOUP D'ÉPREUVES MAIS DES RÉSULTATS TRÈS SERRÉS Si les juges se sont félicités de la qualité des dossiers soumis, ceux-ci se sont montrés intransigeants dans leur notation, l'oubli d'une porte sur le plan de la cellule robotique se soldant par la perte de points pour l'équipe ! De même que certaines simulations incomplètes ont pesé dans la balance. En dépit de la sévérité des juges, les résultats ont été très serrés puisque dans la catégorie des BTS, l'équipe du Lycée Léonard de Vinci de Melun n'a devancé le Lycée Vaucanson de Grenoble que d'un demi-point ! Du côté des licences professionnelles,

Pour chacune des épreuves pratiques, les équipes candidates ont disposé de 45 minutes afin de résoudre un problème robotique. Chaque équipe disposait d'un Fanuc M-16iB pour réaliser sa programmation.

reçu un cahier des charges représentatif des projets qu'ils seront amenés à gérer en entreprise plus tard. Pour cette édition 2016, il s'agissait pour nos candidats de robotiser l'assemblage de claviers numériques. Un ou plusieurs robots devaient sortir d'un carton les châssis des claviers sur lequel devait être disposée chaque touche du clavier. Les candidats devaient présenter au jury les plans d'une cellule robotique complète, ainsi qu'une vidéo de la cellule en fonctionnement, réalisée avec le logiciel Roboguide. L'objectif fixé par le cahier des charges était de produire 6 750 pavés chaque jour, sachant que chacun d'eux compte 17 touches (14 carrées et 3 rectangulaires) et que les opérateurs humains travaillent en 2 équipes de 8 heures. Face à cette demande, toutes les équipes avaient opté pour une cellule équipée de 2 robots. Certains ont choisi une configuration avec un bras robot LR Mate 200iD 6 axes pour se saisir des claviers dans le carton et un second du même type qui devait saisir les touches amenées à lui grâce à un bol vibrant et les placer précisément sur le châssis du clavier. Beaucoup d'équipes ont préféré une équipe mixte alliant ce bras robot à un robot Delta M1iA 4 axes.

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FACE À CETTE DEMANDE,

TOUTES LES ÉQUIPES AVAIENT OPTÉ POUR UNE CELLULE ÉQUIPÉE DE 2 ROBOTS. CERTAINS ONT CHOISI UNE CONFIGURATION AVEC UN BRAS ROBOT LR MATE 200ID 6 AXES POUR SE SAISIR DES CLAVIERS DANS LE CARTON.

”

c'est le Lycée Polyvalent Marie Curie de Nogentsur-Oise qui l'a emporté. Signe des temps ? Dans un cas comme dans l'autre, c'est une équipe mixte qui l'a emporté, preuve de l'intérêt suscité par la robotique auprès des jeunes filles. Une note d'espoir alors que la France manque de roboticiens et que le taux de robotisation de nos entreprises reste bien inférieur à celui de l'Allemagne ou de l'Italie, comme l'a souligné Jean-Hugues Ripoteau, dirigeant de Fanuc en France lors la remise des prix : « À la fin des années 70, la France faisait quasiment jeu égal avec l'Allemagne, et aujourd'hui l'industrie française est dans une situation très délicate. Cependant, on sent aujourd'hui un vrai frémissement dans l'investissement industriel et il s'est vendu plus de robots en France en 2015 qu'en 2014 et j'ai tendance à penser que l'année 2016 s'annonce comme excellente également. » Il a révélé que Fanuc espère vendre cette année 2 200 des 3 500 robots industriels qui devraient être vendus en France en 2016.

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■Alain Clapaud

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Dossier

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Robotique de sécurité

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Un robot est, par définition, une machine. Il est donc parfait pour aller à l'encontre du danger en empêchant ainsi un humain de risquer sa vie face à celui-ci. C'est ainsi que nous donnons pour mission à certains robots de sécuriser notre environnement ou bien de nous assister dans cette tâche. Le célèbre constructeur des robots aspirateurs iRobot est également le premier fournisseur de robots de sécurité au monde mais voulant se recentrer sur son activité de robots de services, iRobot a rendu indépendant son département de robotique militaire et de sécurité. C'est Arlington Capital Partners qui a repris cette activité pour 100 millions de dollars. Sur la photo, un robot PackBot d'iRobot muni de capteurs de détection d'explosifs Fido Icx, étudie de près un véhicule suspect. © iRobot D&S.

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Dossier Robotique et sécurité

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Dormez bonnes gens e-vigilante veille sur vos entrepôts

De plus en plus performants et robustes, les robots de sûreté et de sécurité pourraient bien finir par s’imposer sur le marché. Depuis des millénaires, les missions de surveillance sont assurées dans le monde entier par des personnes qui patrouillent : « Le guet veille ! Il est onze heures, bonnes gens ! Dormez, le guet veille ! » criaient au Moyen Âge les guets des grandes villes. Autant dire que la profession est certainement aussi ancienne que celle qu’on évoque parfois comme le plus vieux métier du monde. Cette profession, après avoir vécu l’arrivée de la vidéosurveillance, s’apprête désormais à vivre, non sans une certaine réticence, une nouvelle mutation : l’arrivée de la robotique.

n effet, nos sociétés modernes n’acceptent plus de mettre en danger la vie de leurs personnels et au même titre que les armées se robotisent (drones, robots de déminage, robots de repérage, etc.), les sociétés de gardiennage vont petit à petit confier les missions les plus dangereuses et les plus fastidieuses à des machines intelligentes. Les robots de surveillance ne vont pas remplacer les femmes et les hommes qui effectuent ces tâches, ils vont leur permettre de rester en sécurité soit dans un poste de surveillance local, soit dans un centre de télésurveillance. Ce sont les robots qui iront « au feu », en première ligne et qui prendront les risques. Néanmoins, le message a encore du mal à passer auprès des intéressés qui y voient une menace pour leur emploi avant d’y voir une plus grande sécurité de travail, plus de confort, une montée en compé-

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tence et une meilleure image de marque de leur métier. Quand on parle de robotique dans le secteur de la sécurité, on imagine assez bien les Américains sur le devant de la scène. Et ils sont présents avec des millions de dollars d’investissement dans la Silicon Valley. La première société américaine sur le secteur s’appelle Robotex. Elle a été créée par des anciens de Paypal et de YouTube qui ne sont pas arrivés les mains vides sur le marché de la robotique. Robotex a développé une ligne de robots de surveillance qui s’apparente à de la téléprésence, les modèles AVATAR. Ils sont très répandus aux USA, en particulier dans les bureaux des sherifs qui les utilisent sur les interventions pour évaluer le danger. La seconde à avoir fait parler d’elle aux États-Unis s’appelle Knightscope. Elle a levé 5 M$ en quelques semaines sur une plateforme de crowdfunding avec pour toute preuve de concept

un superbe film en images de synthèse, alors même que le premier prototype n’était pas encore terminé. Le film avait d’ailleurs fait scandale aux USA car le projet initial du modèle K5 n’était autre que de patrouiller dans les rues et de détecter les comportements suspects… Un objectif revu à la baisse depuis où le K5, qui a des faux airs de R2D2, se contente de patrouiller sur les parkings privés des entreprises. Son premier site de tests a d’ailleurs été le parking du siège social de Microsoft à Redmond. EOS INNOVATION, UN NOUVEL ESPOIR En France, c’est la société EOS Innovation, créée à Évry en 2010, qui représente le meilleur espoir sur ce marché. Leur « e-vigilante » patrouille déjà dans des entrepôts à la recherche d’intrus. Depuis sa création, EOS Innovation a suivi le parcours

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Dormez bonnes gens, e-vigilante veille sur vos entrepôts

Le robot e-vigilante d'EOS Innovation, avec son lidar à son sommet.

Le robot vue par l'arrière.

du combattant des start-up françaises pour en arriver là. D’abord la société a écumé les concours de l’innovation où il faut montrer et prouver son savoir-faire, pas un film. Lauréate à plusieurs reprises au niveau francilien puis européen, chaque prix lui donnait quelques semaines de survie et l’espoir de lever des fonds plus conséquents. La première levée de fonds, début 2013, c’est Scienti-

pôle Capital, une société de capital risque spécialisée dans l’amorçage de jeunes entreprises innovantes franciliennes, qui en sera l’acteur avec un investissement de 200 000 €. Pour la deuxième levée de fonds, un an plus tard, c’est Parrot, le fabriquant de drones qui investit 1 M€ dans la structure, la valorisant à 3 M€. Nous sommes encore loin des investissements californiens mais cela suffit à lancer la fabrication et la commercialisation. ALERTE ET LEVÉE DE DOUTE Le robot e-vigilante a été conçu pour surveiller les entrepôts de grande taille depuis l’intérieur. C’est un robot mobile qui s’appuie sur trois roues, deux

grandes roues motrices à l’avant et une petite roue libre à l’arrière. Cette configuration lui donne un peu l’aspect d’un gros aspirateur traîneau mais l’option ménage n’est pas intégrée. Pour se déplacer au milieu des rayonnages, l’e-vigilante détecte les obstacles avec son lidar (radar laser) d’une portée de 20 m à 60 m. Le robot peut ainsi cartographier intégralement son environnement au fur et à mesure qu’il avance et se repérer pour éviter les obstacles. C’est avec ce même radar qu’il peut détecter des formes, en particulier des formes humaines, et alors déclencher l’alarme. Ici, il ne s’agit pas de La Guerre des Étoiles mais de la vie réelle, le robot n’a donc pas d’autre vocation que d’alerter PLANÈTE ROBOTS N°39

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Dormez bonnes gens, e-vigilante veille sur vos entrepôts

e-vigilante vigilante sur sa base de recharge par induction lors du salon Innorobo 2014.

les agents de sécurité, il ne peut en aucun cas intervenir physiquement sur l’intrus. Mais grâce à cette alerte, l’agent de sécurité peut se connecter à distance sur son e-vigilante et visualiser la situation via la caméra de surveillance intégrée au robot. Il s’agit dans ce cas de surveillance active, le robot patrouille sur son territoire, de façon programmée ou aléatoire, et sur son chemin il peut détecter tout type d’anomalie : porte ouverte, caisse au milieu du passage, intrus et si on l’équipe de capteurs supplémentaires, il peut repérer des fuites de liquide ou de gaz ou un incendie. L’autre cas relevant des missions d’e-vigilante est la levée de doute. Dans un site sécurisé, des capteurs contrôlent les issues. Alors, quand une alarme se déclenche, il faut impérativement faire une levée de doute pour identifier l’origine de l’incident. Ce type d’intervention demande entre 20 minutes et une heure quand personne n’est présent sur le site et nécessite de déplacer un agent. Une opération coûteuse, risquée pour l’agent s’il tombe nez à nez avec des cambrioleurs et souvent inefficace. L’utilisation d’un robot évite de déplacer une personne pour rien, supprime les coûts que cela engendre et peut être réalisée dans les minutes qui suivent le déclenchement de l’alarme. Et même sur les sites où un agent est sur place, il est préférable d’envoyer le

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robot en éclaireur en le pilotant à distance pour pouvoir anticiper l’action à mettre en œuvre et faire intervenir les forces de l’ordre quand l’infraction est avérée.

UN ROBOT DÉJÀ EN ACTIVITÉ Cela fait 18 mois maintenant que le robot e-vigilante est testé sur le terrain et une dizaine de sites en ont été équipés. Premier succès pour le gardien mécatronique, il a permis d’éviter un départ de feu dans un entrepôt où une installation électrique générait des arcs électriques qui ont été repérés au passage du robot. L’assureur de l’entrepôt peut le remercier. L’expérience d’EOS Innovation sur le marché de la sécurité en France lui permet désormais de partir à la conquête de l’étranger avec des projets en Afrique du Sud, en Allemagne, en Belgique, en Italie et aux Pays-Bas. Pour aborder ces marchés, David Lemaitre, président de la structure, s’appuie sur des partenaires, importateurs ou sociétés de sécurité, qui assurent la commercialisation, l’installation et le service après-vente. Il faut dire que le marché français de la sûreté est assez frileux avec les nouvelles technologies (il aura fallu une vingtaine d’années pour faire accepter la vidéosurveillance fixe) et EOS Innovation compte bien trouver à l’export un plus grand dynamisme. 2016 sera aussi pour e-vigilante l’occasion de passer

SÛRETÉ VS SÉCURITÉ Petite précision sémantique, la différence entre sûreté et sécurité : la sûreté consiste à se protéger contre les actes délibérés d’atteinte aux biens ou aux personnes (vols, agressions, attentats) alors que la sécurité consiste à se protéger contre les incidents et accidents fortuits (incendies, fuites de liquide ou de gaz,…). en version 2 avec des évolutions sur le logiciel pour améliorer le monitoring et surtout passer d’un système propriétaire à un système ROS, mutation qui semble se généraliser sur le marché robotique. Vous l’aurez compris, la création d’une société de robotique sur le marché de la sécurité en France n’est pas une sinécure et EOS Innovation a su y faire ses preuves. Nul doute que ses robots vont se répandre dans les sites sensibles et seront suivis de nombreux autres modèles. Et avec Parrot comme actionnaire majeur, je ne serai pas surpris de voir des solutions à base de drones dans quelques années. ■Philippe Roussel

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Dossier Robotique et sécurité

3p knightscope.qxp_Mise en page 1 08/04/2016 10:40 Page1

Les robots K5 de Knightscope :

nos agents de sécurité de demain ? Depuis un an, les robots de sécurité Knightscope circulent dans la Silicon Valley pour surveiller le campus du géant Microsoft. À terme, c’est aussi le secteur public que l’entreprise californienne souhaite conquérir pour y déployer ses K5, véritables présences physiques qui ont pour but de dissuader les criminels d’accomplir leurs méfaits.

epuis le mois de novembre 2014, des agents de sécurité d’un genre particulier ont fait leur apparition dans la Silicon Valley, ce pôle est situé en Californie, sur la côte Ouest des États-Unis, et regroupe les industries de pointe. Il s’agit en fait de robots aux dimensions imposantes, 1,50 m de haut pour 136 kg. Cinq assurent d’ores et déjà patrouilles et rondes de sécurité sur le campus californien de Microsoft. D’autres ont été commandés et sont en passe d’être livrés. Ces robots, baptisés K5, sont produits sur place, plus précisément à Mountain View, au cœur de la Silicon Valley. C’est à l’entreprise Knightscope, créée en avril 2013, que l’on doit ces gardes humanoïdes qui, à termes, devraient réduire de moitié la criminalité dans les zones où ils sont déployés. DES ROBOTS AUTONOMES BOURRÉS DE CAPTEURS Les robots K5 de Knightscope sont entièrement autonomes. Ils se déplacent seuls à une vitesse

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C’EST EN RÉPONSE AUX ÉVÉNEMENTS MEURTRIERS SURVENUS À L’ÉCOLE PRIMAIRE SANDY HOOK DANS LE CONNECTICUT EN DÉCEMBRE 2012 ET AU MARATHON DE BOSTON EN AVRIL 2013 QUE LA SOCIÉTÉ KNIGHTSCOPE A VU LE JOUR. « NOUS AVONS PENSÉ QU’AVEC UNE COMBINAISON UNIQUE DE MATÉRIEL ET DE LOGICIEL, NOUS POURRIONS RÉDUIRE CONSIDÉRABLEMENT LA CRIMINALITÉ EN UTILISANT LE CROWDSOURCING… SÉCURITÉ ».

”

moyenne de 1 à 3 miles par heure, soit environ 5 km/h au maximum. Bien que les robots puissent circuler plus vite (jusqu’à 29 km/h), l’entreprise a choisi de les faire se déplacer à une allure plutôt lente et ce, pour des raisons évidentes. Les K5 naviguent dans des environnements où les objets et les hommes sont en mouvement, ils doivent donc respecter des vitesses prudentes et raisonnables. Les robots K5 sont conçus pour retourner seuls à leur station de charge. Ces robots intelligents surveillent en permanence leur santé afin d’optimiser leur temps de charge et la durée de celle-ci. Ils se rechargent ainsi périodiquement, et là encore de façon autonome, pour pouvoir être en faction 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Les K5 sont dotés de quatre caméras capables de filmer en continu et à 360°, de microphones, d’un GPS et de tout un tas de capteurs de proximité qui détectent la température, l'humidité, le CO2, et la pression barométrique. Les robots sont ainsi capables de déceler toute menace ou anomalie comme un incendie ou une agression. Quand tel

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Les robots K5 de Knightscope : nos agents de sécurité de demain ?

Un œuf ? Non un robot flic !

tions susceptibles d’aider ensuite à l’enquête, comme des photographies des lieux ou des plaques d’immatriculation. Le travail des autorités est ainsi grandement aidé et peut avancer plus rapidement. L’entreprise Knighscope revendique même que, à terme, ses robots K5 permettront de sauver des vies et de l’argent.

Des questions liées à la confidentialité émergent en raison de la mise à disposition du public d’informations récoltées par les robots.

est le cas, le robot crée un « problème » et envoie une notification d’alerte par Wi-Fi au centre de sécurité des opérations Knightscope, une interface utilisateur basée sur un navigateur et reliée aux forces de l’ordre. Ces dernières sont alors averties en temps réel de l’activité inhabituelle ou suspecte détectée par la machine. Les robots ont même la faculté de stocker en mémoire toutes les informa-

UTILISER LE CROWDSOURCING POUR PRÉVENIR LES CRIMES C’est en réponse aux événements meurtriers survenus à l’école primaire Sandy Hook dans le Connecticut en décembre 2012 et au marathon de Boston en avril 2013 que la société Knightscope a vu le jour. « Nous avons pensé qu’avec une combinaison unique de matériel et de logiciel, nous pourrions réduire considérablement la criminalité en utilisant le crowdsourcing dans le domaine de la sécurité », peut-on lire sur le site Internet de l’entreprise. Le crowdsourcing est un mode de réalisation d’un projet qui fait appel aux contributions d’un grand nombre de personnes, des internautes dans la majorité des cas. L’idée est de donner au public l’accès à de nombreuses données et alertes en temps réel afin qu’il contribue à aider les autorités dans leurs recherches. D’après Knightscope, cela permettra de sécuriser plus efficacement et rapi-

dement les zones dans lesquelles les robots K5 sont en action. Les questions de confidentialité et de protection de la vie privée surviennent alors. L’entreprise californienne rassure immédiatement sur ce sujet : « La vie privée est reconnue dans des domaines tels que le lieu de résidence, les cabines téléphoniques, les

Fiche technique de Knightscop Date de création : avril 2013 Adresse : Mountain View, Californie, États-Unis Directeur Général : William Santana Li Personnel : moins de 20 employés Domaine : création de robots de sécurité

Fiche technique des robots K5 Taille: 1m50 Poids: 136 kg Composantes: caméras à 360°, microphones, GPS, capteurs de proximité Champ d’action: Silicon Valley pour le moment

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Les robots K5 de Knightscope : nos agents de sécurité de demain ?

Les robots assurent des tâches monotones qui ne nécessitent pas spécialement d’intervention humaine comme les rondes de nuits.

salles et les hôtels prévus pour assurer la confidentialité, comme une salle de conférence ou des toilettes. Knightscope se concentre sur les environnements extérieurs loin de ces espaces privés ». En outre, la vie privée des usagers sera respectée tant qu’ils seront dans des lieux privés. Pour le reste, s’ils se trouvent dans un espace public au moment d’une anomalie, ils se retrouveront éventuellement exposés.

VERS DES PATROUILLES ENTIÈREMENT ROBOTISÉES ? Le but de l’entreprise Knightscope n’est pas de remplacer les gardes du corps ou les agents de sécurité, mais au contraire de les aider dans leurs tâches et de les garder hors de danger. « Avec les robots K5, nous étendons la connaissance du terrain des agents de sécurité en leur fournissant des informations pertinentes en temps réel pour qu’ils prennent les décisions appropriées », se défend la start-up. Il n’est d’ailleurs nullement question de remplacer les agents de sécurité, dans le futur, par des robots. Leur présence a pour but de libérer les agents de tâches monotones afin qu’ils se concentrent sur d’autres qui nécessitent une intervention humaine qu’un robot ne peut assumer. Les robots K5 n’ont pas non plus vocation à être un jour armés. L’entreprise les qualifie elle-même « d’outils de communauté » qui n’ont pour but que de fournir des informations pertinentes et en

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temps réel aux autorités. Les robots n’ont donc pas pour fonction de faire appliquer la loi et ne disposeront pas d’armes même dans le futur, contrairement à certains de leurs homologues (voir encadré). « Ce sont des yeux et des oreilles intelligentes utilisés pour aider les forces de l’ordre à faire leur travail plus efficacement », confie Knightscope. Quant à leur propre protection, sachez que les robots K5 ne sont pas blindés mais disposent d’un revêtement anti-vandalisme et de plusieurs alarmes capables de se déclencher en cas d’attaque. Les données pourront même être effacées à distance lors d’une tentative d’intrusion dans l’appareil ou de vol de données.

UN DÉPLOIEMENT INTERNATIONAL DANS LE FUTUR Pour le moment, les robots de sécurité Knightscope ne sont déployés que dans la zone de la Silicon Valley où l’entreprise se trouve elle-même. Mais comme la start-up le dit si bien : « La criminalité est un problème mondial qui doit être résolu ». C’est pourquoi la société espère, un jour, pouvoir exporter ses agents humanoïdes vers d’autres villes voire même d’autres pays. Mais auparavant, les robots K5 doivent faire leurs preuves et démontrer leurs capacités au niveau local avant de pouvoir à terme, sillonner les routes des contrées voisines. ■Agathe Perrier

Des robots armés à l’essai Dans le cadre de la modernisation des systèmes de protection militaire, la Russie teste un nouveau complexe robotique chargé de protéger et défendre les systèmes de lancement des missiles intercontinentaux. Le matériel sera, dans le futur, mis en service au sein des Troupes balistiques stratégiques russes. Les robots seront déployés pour surveiller l'environnement autour des silos de missiles. À l’instar de leurs homologues californiens, les K5 de Knightscope pourront transmettre aux officiers de garde des informations en temps réel sur la situation de la zone dans laquelle ils patrouillent. Là s’arrêtent les similitudes car les robots russes pourront, sur ordre humain, ouvrir le feu en cas d’attaque des silos. Ils sont ainsi équipés d'un programme de visée, de suivi et d'élimination d'une cible en régime automatique ou semiautomatique, le choix du mode étant pris par l’opérateur.

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Dossier Robotique et sécurité

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La sécurité des voitures connectées par l'identité

Système de navigation connecté à l’ordinateur de bord, par satellite, via des smartphones, aux applications… Dotées d’instruments rendant plus agréables les voyages, les voitures intelligentes intriguent, mais suscitent aussi de nombreuses interrogations liées à la sécurité et aux modes d'authentification par l'identité.

es voitures se transforment de plus en plus en plateformes sophistiquées d'information. Selon Samuel Ropret, chef de projet de l’étude Connected Economy de l’IDATE, un institut dédié aux recherches liées aux nouvelles technologies et qui analyse les stratégies des constructeurs de voitures connectées, des opérateurs mobiles et des fournisseurs d’applications. « En 2018, 420 millions d’automobiles seront connectées, représentant une croissance annuelle de 57 % par rapport aux 45 millions de véhicules connectés en 2013. » Aujourd’hui, les constructeurs d’automobiles aspirent à davantage mettre sur le marché, de plus en plus, de véhicules connectés. Cepen-

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CEPENDANT, LES ORDINATEURS INTÉGRÉS AUX VÉHICULES, LES INTERACTIONS AVEC LES DIFFÉRENTES APPLICATIONS SUSCITENT ÉGALEMENT DES INTERROGATIONS…

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dant, les ordinateurs intégrés aux véhicules, les interactions avec les différentes applications suscitent également des interrogations et des chercheurs ont déjà démontré qu’il est tout à fait possible de pirater les systèmes instaurés dans ces voitures. « 40 millions d’automobilistes ont notamment dévoilé en 2014, que trois quarts des voitures volées en France sont électroniquement piratées. Les questions de sécurité et d’identité doivent donc être prises en compte en faisant appel à des experts du domaine. La sécurité menée par l’identité va devenir une nécessité, et le contrôle de sécurité par le propriétaire est susceptible de devenir monnaie courante », indique Ismet Geri, vice-président France et Europe du Sud chez ForgeRock, acteur sur le

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La sécurité des voitures connectées par l'identité marché de la gestion des identités numériques », dans une de ses tribunes. L'ACTUELLE VOITURE CONNECTÉE Il s’agit d’une voiture dotée d’un accès Internet partagé avec des applications via le smartphone ou par le biais de terminaux. Les échanges se réalisent aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la voiture. « Le concept de la voiture connectée est

assez simple : une voiture est équipée d’un accès Internet lui permettant de communiquer avec le monde extérieur et de partager cet accès avec d’autres applications (ou des terminaux) à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du véhicule. Cependant, trois principales solutions techniques coexistent, aujourd’hui. La solution embarquée (où le module est directement intégré à la voiture elle-même), est la plus avantageuse techniquement, car elle est dédiée aux services connectés. Une autre option consiste à utiliser le smartphone

pour gérer la connectivité, avec néanmoins certaines limites techniques d’utilisation de la mini-antenne du smartphone. La dernière solution est la combinaison des deux précédentes : l’utilisation du système intégré pour des services de télématique et du smartphone pour les applications de divertissement (soit un service similaire à l’Internet mobile) », indique Samuel Ropert sur le site de l'IDATE. Selon lui, le marché de la voiture connectée représente une réelle opportunité, non seulement pour les constructeurs,

Désormais, les constructeurs associent des applications sur smartphone au tableau de bord de leurs véhicules. — Chicago : des capteurs dans les smartphones pour déterminer les mouvements des piétons. PLANÈTE ROBOTS N°39

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Prototype de voiture connectée au salon Electronica 2014.

qui revoient en permanence les technologies qu’ils proposent, mais aussi pour les opérateurs télécoms qui pourront proposer des services payants à travers les offres des constructeurs automobiles. UN NIVEAU DE SÉCURITÉ FAIBLE Si la voiture connectée connaît de réels progrès technologiques, lui permettant aussi bien de communiquer avec l’environnement intérieur qu’extérieur, il n’en résulte pas moins y avoir de réelles failles dans les systèmes de sécurité. « Les voitures connectées offrent une multitude d’informations et de loisirs pour tous les passagers. Auparavant, le secteur de l’automobile était très fermé, aujourd’hui, il a tendance à s’ouvrir et est capable à travers Internet de

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SI LA VOITURE CONNECTÉE

CONNAÎT DE RÉELS PROGRÈS TECHNOLOGIQUES, LUI PERMETTANT AUSSI BIEN DE COMMUNIQUER AVEC L’INTÉRIEUR QUE L’EXTÉRIEUR, IL N’EN RÉSULTE PAS MOINS Y AVOIR DE RÉELLES FAILLES DANS LES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ.

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recueillir des informations et d’en envoyer. Le risque de piratage se trouve là. En juillet 2015, la Jeep Cherokee a été victime du piratage de son système informatique. Cette expérience a démontré les proportions dangereuses voire, dramatiques que ce type de piratage, s'il a lieu peut avoir comme conséquence », ajoute Ludovic Poitou, directeur général, responsable produit, de ForgeRock. Au-delà du vol, le piratage des automobiles connectées peut avoir de graves conséquences sur la vie des conducteurs. Si des hackers mal intentionnés, prennent le contrôle sur les freins, l'accélérateur ou encore le moteur, par exemple, ils peuvent mettre ainsi, en péril l'existence de milliers d’automobilistes. Dans un rapport sur les véhicules connectés, publié fin

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La sécurité des voitures connectées par l'identité

À l'avenir, tous les véhicules seront connectés – Ici, le concept-car i-Road de Toyota.

2013, le sénateur américain, Markey démontrait que la plupart des constructeurs automobiles interrogés sur la sécurité et la confidentialité des données de leurs véhicules ignoraient les probabilités de piratage de leurs voitures. Parmi ces constructeurs on retrouve Volkswagen, Porsche, Chrysler, BMW, Nissan, Ford… Ces résultats révèlent que ces mesures de sécurité prises pour protéger les conducteurs des pirates ne sont pas suffisantes. En effet, ceux-ci pourraient prendre le contrôle d’un véhicule ou encore recueillir et utiliser les informations personnelles du chauffeur. Cela prouve que bon nombre de constructeurs ne semblent pas savoir qu’un hacker pourrait via un simple smartphone contrôler leur modèle.

LA GESTION D’IDENTITÉ, UNE FORCE « Aujourd’hui, nous sommes capables de sécuriser les connexions et échanges de données, mais il faut vraiment que les constructeurs commencent à penser à créer un vrai système de gestion d’identité », indique Ludovic Poitou qui s’occupe entre autres de la sécurité en gérant les niveaux de sécurité des Smart Devices, (objets intelligents tous connectables), des véhicules Toyota Motor Europe. Le groupe automobile a d’ailleurs développé un système de navigation Toyota Touch 2 with Go intégré au véhicule à la puissance de l’Internet. ForgeRock OpenAM fournit un accès personnel sécurisé au dispositif Touch 2 with Go. Intégré au tableau de bord du véhicule, ce dispositif propose des informations, des divertissements, une navigation avancée et des services connectés. L'OpenAM de ForgeRock est une solution Open Source de gestion des accès « tout-enun » qui inclut des fonctions SSO (Single sign-on) un système d'authentification unique, d’autorisation, de fédération de droits, d’authentification adaptative renforcée et de sécurité des services Web dans un produit unifié répondant aux spécifications rigoureuses de l’équipe de Toyota. Open AM a été conçu dès le départ pour offrir des services pour Internet, le Cloud, les appareils mobiles et même des « objets » comme les voitures. L’interface de programmation commune (REST) et la compatibilité étendue avec les normes permettent à Toyota d’installer et de déployer facilement la solution OpenAM. Celle-ci possède un mode d’authentification à deux facteurs sur le portail client et sa voiture. « Pour accéder aux informations depuis leur voiture, les utilisateurs veulent un système simple et direct. C’est pourquoi il était essentiel pour nous que l’expérience d’authentification utilisateur dans la voiture soit similaire à celle sur le portail en ligne et utilise les mêmes informations d’identification. Avec ForgeRock OpenAM, nous sommes en mesure d’offrir une expérience concrète de l’Internet des objets – en utilisant la voiture comme identité pour fournir l’authentification à la plateforme de services. », explique Kostas

Gkirkizas, chef de projet senior, Car IT – Information Systems Toyota Motor Europe.

AUTHENTIFIER TOUS LES UTILISATEURS Grâce à l’authentification de l'identité, le véhicule n'est pas seulement dédié au propriétaire. En effet, il est possible de relier l'identité d'un véhicule ou même d'un objet aux différentes personnes qui auront à l'utiliser. « Un véhicule peut, par exemple, être rattaché aux différents membres d'une famille avec une autorisation pour chacun des parents ainsi que pour leur fille titulaire du permis de conduire. De plus, chacun peut avoir des autorisations spécifiques quant aux différentes actions qu'ils vont pouvoir réaliser. On peut par exemple relier l'identité de la voiture à celle du fils âgé de 10 ans et lui interdire totalement d'avoir accès au contrôle du moteur, des freins, etc. », précise Ismet Géri. Les systèmes embarqués et connectés seront bientôt dans toutes les voitures. Cependant et à l'avenir, les constructeurs automobiles devront sûrement développer des modes d'authentification autres, que l'empreinte digitale, la reconnaissance faciale qui elles, existent déjà. ■Darine Habchi

Concept de communication et affichage tête haute d'une voiture connectée provenant du concept Diji/Fun Vii de Toyota en 2011.

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©Toyota.

Robots de service

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Kirobo a fait des « petits » Envoyé dans l’espace en août 2013, dans le cadre du Kibo Robot Project, Kirobo a séjourné à bord de l’ISS pendant 18 mois où il a tenu compagnie aux astronautes, plus particulièrement à Wakata Koichi de la JAXA, avec pour objectif d’étudier l’intérêt de la présence de ce type de robot humanoïde dans les missions spatiales mais aussi de tester la coopération homme et robot dans l'espace. Une fois de retour sur Terre, des sociétés comme Toyota et Sharp, en ont élaboré des modèles plus petits pour d’autres usages dans le but d’améliorer notre vie. KIROBO MINI, LE COMPAGNON DE ROUTE IMAGINÉ PAR TOYOTA Toyota a récemment présenté une version miniature de Kirobo destinée à servir de compagnon de route aux automobilistes lors de leurs déplacements en voiture et à interagir avec eux tout en leur prodiguant des conseils et en leur offrant même un soutien affectif en cas de besoin. Avec sa petite taille (10 cm H x 7,7 cm l x 8,5 cm P), ce petit robot, baptisé Kirobo Mini, qui pèse environ 200 g, peut facilement être installé dans le portegobelet du véhicule, entre les sièges à l’avant ou encore dans le vide-poches. Pour le transporter en dehors de la voiture, il dispose d’une mini sacoche adaptée à sa petite taille qui est disponible en différents coloris. Kirobo Mini a été conçu, en collaboration avec des universités japonaises, dans le cadre du Toyota Heart Project, qui travaille sur l’intelligence artificielle embarquée dans les voitures ainsi que sur l’interaction homme machine. Il est doté d'un logiciel de reconnaissance vocale grâce auquel il

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TOYOTA A RÉCEMMENT PRÉSENTÉ UNE VERSION MINIATURE DE KIROBO DESTINÉE À SERVIR DE COMPAGNON DE ROUTE AUX AUTOMOBILISTES LORS DE LEURS DÉPLACEMENTS EN VOITURE ET À INTERAGIR AVEC EUX TOUT EN LEUR PRODIGUANT DES CONSEILS ET EN LEUR OFFRANT MÊME UN SOUTIEN AFFECTIF EN CAS DE BESOIN.

”

pourra répondre aux demandes qui lui seront faites par le conducteur. Il est aussi programmé pour effectuer un certain nombre de gestes simples. Sa petite caméra intégrée et son IA lui permettent d’analyser le compor tement du conducteur, de détecter ses émotions, d’évaluer son humeur et d’agir en conséquence en lui prodiguant des conseils adaptés à la situation tout en faisant preuve de sympathie et de gentillesse à son égard. Dans la mesure où les automobilistes passent, en moyenne, 4,3 ans de leur vie au volant de leur véhicule, Toyota estime que beaucoup de choses pourraient être apprises du comportement et des émotions des conducteurs. Grâce à Kirobo Mini, Toyota pourrait ainsi être en mesure d’engranger d’énormes quantités de données qui lui serviraient ensuite à développer de nouvelles technologies embarquées et à concevoir de meilleures fonctionnalités pour les installer dans les véhicules, connectés et interactifs, du futur qui s’adapteront à l'humeur du moment des conducteurs, en leur

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Kirobo a fait des « petits »

Téléphoner avec un robot : ridicule ou tendance ?

proposant des endroits à visiter, des itinéraires à suivre, un type de musique à écouter…

ROBOHON, LE MINI ROBOT TÉLÉPHONE DE SHARP De son côté, Sharp s’est aussi inspiré de Kirobo pour concevoir, toujours en collaboration avec Tomotaka Takahashi, un mini robot servant de télé-

phone (traditionnel ou mains libres) pour passer et recevoir des appels mais qui possède également bien d’autres fonctionnalités. Baptisé RoBoHon, il mesure 19,5 cm de haut pour un poids de 390 g. Dans son dos, il dispose d’un écran tactile de 2 pouces (avec une résolution de 240 x 320 pixels sur lequel s’affiche une interface Android) mais aussi de ports pour le recharger ou se brancher à d’autres appareils. Il est connecté aux réseaux mobiles (3G/LTE/Wi-Fi). De plus, il est équipé d’un écouteur téléphonique à l’avant de sa tête et d’un haut-parleur à l’arrière, d’un micro, de LED de notification autour des yeux et d’une webcam dans les yeux ainsi que d’un picoprojecteur sur le front lui permettant de projeter sur n’importe quelle surface ou mur les photos et vidéos qu’il a prises ou encore afficher des Google Maps. En outre, il est doté d'un capteur de reconnaissance vocale et faciale. Il peut ainsi rendre bon nombre de services à son utilisateur : communiquer avec ses proches, télécharger des applications, lui appeler un taxi, le réveiller le matin, retenir une liste de choses à faire et les lui rappeler le moment venu, l’alerter de l’arrivée de mails puis enregistrer sa réponse vocale, la retranscrire avant de l’envoyer à son destinataire.

Il est aussi capable de parler pour livrer des informations de vive voix (comme la météo), bouger la tête et les bras, marcher, s'incliner à la japonaise, s’asseoir et se relever, danser sur de la musique. Sa commercialisation au Japon est prévue dans le courant du 1er semestre. ■Josèphe Ghenzer

Le Kirobo Mini, tel que Toyota l'imagine dans votre future voiture.

©Toyota.

Le Kirobo original en apesanteur à bord de la Station spatiale internationale (ISS) en 2013.

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Robots de service

2p peeper-carrefour.qxp_Mise en page 1 08/04/2016 10:15 Page1

Pepper dans une grande surface

Un robot au service des clients et du magasin

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Au Japon, Pepper a déjà fait ses preuves en tant qu'assistant de magasin. Pepper accompagne les commerciaux des boutiques Softbank (équivalent du groupe Orange au Japon). Pepper est déjà présent dans de nombreuses boutiques du pays et il n'est pas rare de le rencontrer en se baladant dans les rues tokyoïtes. Et en Europe, qu'en est-il ?

ant que le robot semi-humanoïde d'Aldebaran Robotics, Pepper, n'est toujours pas officiellement en vente en Europe, il est difficile de mettre en place ces robots dans les boutiques de notre continent. Afin de tester le marché et de tester les applications possibles adaptées à notre culture, ce sont uniquement des opérations « test » qui ont pu ainsi faire apparaître des robots Pepper sur notre sol. C'est ainsi que le robot a été aperçu dans des grandes surfaces Carrefour en France et en Espagne, grâce à une start-up nantaise, créée par un membre du Nao Developer Program. La société Intuitive Robots fut fondée par Franck Calzada, en 2014, afin de commercialiser les applications qu'il avait développé pour le robot humanoïde Nao d'Aldebaran Robotics. Aujourd'hui, la société compte six personnes (humaines) et trois robots Nao (Napoléon, Tars et Case). Il est courant de rencontrer l'un de ces trois Nao en vadrouille sur les salons faisant la démonstration des applica-

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INTUITIVE ROBOTS VEUT

DONNER UNE ÉTINCELLE DE VIE AU ROBOTS EN LEUR APPORTANT DES APPLICATIONS CONCRÈTES POUR SE DIVERTIR, COMMUNIQUER OU ASSISTER. FRANCK CALZADA NOUS DIT VOULOIR DEVENIR LE UBI SOFT DE LA ROBOTIQUE.

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tions créées par Intuitive Robots comme un assistant de l'apprentissage des mathématiques pour les plus jeunes (avec lecture et écriture sur une ardoise) ou un jeu de divination en partenariat avec les développeurs du logiciel Akinator (Elokence). Intuitive Robots veut donner une étincelle de vie au robots en leur apportant des applications concrètes pour se divertir, communiquer ou assister. Franck Calzada nous dit vouloir devenir le Ubi Soft de la robotique. Pour cela, l’entreprise travaille sur un système de gestion de contenu (CMS) universel, comme le ferait Wordpress ou Joomla pour un site Internet. Avec cet ensemble d'applications, clé en main, n'importe quel professionnel pourra développer facilement des comportements pour les besoins d’accueil du client pour son entreprise. En retour d'exploitation, le robot leur fera un rapport sur les besoins et les questions des clients. Ce CMS sera présenté sur le stand Intuitive Robots à Innorobo. Attaché par son ADN à Aldebaran Robotics depuis sa création, Franck Calzada nous confie vouloir ouvrir son champ d'application aux autres ro-

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Pepper dans une grande surface Le jeu du sourire, proposé par Pepper LOL.

encore l’utilisation de sa tablette, chaque partie a été minutieusement étudiée. Grâce à cette réflexion en amont, Intuitive Robots a développé des applications aussi interactives qu’intuitives. Un robot humanoïde tel que Pepper peut désormais accueillir des personnes, les orienter, les informer sur des services, promouvoir des produits adaptés à leurs besoins, enquêter sur leur satisfaction et même les divertir. De plus, ces applications sont conçues de manière à faciliter leur évolution dans le temps, en donnant la possibilité de les mettre à jour régulièrement. Ainsi, le contenu présenté par le robot peut constamment changer. Cette opération qui aura duré 6 mois, entre octobre 2015 et mars 2016, aura permis à Carrefour de tester les atouts des robots de service mais aussi les éventuelles craintes des clients dans les rayons de leur supermarché. Intuitive Robots a pour sa part développé des applications et une expérience pour attaquer d'autres projets de même envergure avec d'autres enseignes, d'autres robots. ■Frédéric Boisdron

7 Pepper pour 7 activités Les locaux d'Intuitive Robots, au Hub Creatic, un incubateur de start-up à Nantes, avec son design sorti d'une ruche.

Divertir : - Pepper LOL – Placé dans l'allée centrale, le robot proposait 3 jeux pour se divertir (Divination Akinator, jeu de cartes (memory) et un jeu basé sur le sourire). Ce robot, plein de facéties, se retournait de temps en temps pour empêcher son utilisateur de toucher l'écran. - Pepper PIX – Robot ayant le plus de succès, il proposait de se faire prendre en photo avec lui, dans des poses originales.

bots qui, dans un avenir proche, proposeront le même type d'interactions qu'un Pepper ou un Nao. Franck nous dit être très intéressé par le robot Buddy de Blue Frog Robotics. CINQ MAGASINS TESTS EN FRANCE ET EN ESPAGNE Fort de son expérience dans le développement d'applications pour les robots d'Aldebaran Robotics, Carrefour a confié à cinq magasins la mission d'intégrer des robots Pepper dans leur enseigne, 3 magasins en France et 2 en Espagne afin de voir les possibilités que de tels robots pourraient offrir en termes de service à ses clients. Chaque magasin était ainsi équipé de 7 Pepper répartis dans des lieux stratégiques de la surface, chacun ayant une fonction bien définie. Afin de bien les différencier, les écrans situés sur la poitrine du robot imitaient un tee-shirt aux couleurs de leur fonction. Les Pepper tenaient toute la journée sur leur batterie qui pouvait quand même offrir 12 heures d'autonomie. Ces robots placés dans les magasins sont un moyen innovant de faire la promotion des produits tout en renseignant et divertissant les clients du magasin. En partenariat avec Aldebaran Robotics et Carrefour, un soin particulier a été porté lors de la

Proposer des services : - Pepper HELLO – Accueil des clients à l'entrée du magasin. - Pepper VOICE – Situé à la fin des caisses, ce robot proposait un questionnaire de satisfaction sur le magasin.

Dommage que le prix indiqué ne soit pas celui de Pepper, Planète Robots en achèterait toute une palette et en congèlerait pour plus tard !

phase de conception, pour faciliter les interactions entre Pepper et les personnes qui n’ont, pour la plupart, jamais échangé avec un robot. Du choix des applications à leur conception, en passant par le discours du robot et sa gestuelle ou

Promouvoir des produits : - Pepper LIM – Ce robot proposait des contenus graphiques et sonores dans le rayon des DVD et autres médias. - Pepper TCHIN – Au milieu du rayon des vins, TCHIN répondait aux clients à propos du choix des vins suivant les plats qu'ils proposaient à leurs invités. - Pepper COOK – Placé dans le rayon des produits frais, COOK proposait des idées de recette en listant les produits et les vins assortis. PLANÈTE ROBOTS N°39

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Robots au travail

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UR3 un cobot industriel « table-top »

ultracompact et polyvalent

Officiellement lancé en avril 2015, le tout nouveau bras robotique industriel collaboratif UR3 du fabricant danois Universal Robots est un robot « table-top » ultracompact, très performant, facile à programmer et qui assure un travail précis en toute sécurité. Il promet d’être un allié de taille pour tous ceux qui l’utilisent.

près l’UR5 lancé en 2009 et l’UR10, c’est au tour de l’UR3 de faire partie du nouveau paysage de la robotique collaborative. Ce nouveau robot « table-top » est un compagnon de travail ultracompact créé par Universal Robots, un fabricant danois de robots innovants. Il pèse à peine 11 kg et se caractérise par une charge utile de 3 kg. Son mode de rechargement se fait par les articulations de son bras robotisé permettant d’obtenir une rotation jusqu’à 360°. Léger et facilement malléable, il permet ainsi, de réaliser de petits travaux d’assemblage, de vissage, de polissage, de soudage, de collage, de peinture, de pick and place, de manipu-

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APRÈS L’UR5 LANCÉ EN 2009 ET L’UR10, C’EST AU TOUR DE L’UR3 DE FAIRE PARTIE DU NOUVEAU PAYSAGE DE LA ROBOTIQUE COLLABORATIVE.

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lation d’outillage manuel, de travail en laboratoire ou encore sous hotte dans les ateliers automatisés. « Les matériaux utilisés pour réaliser l'UR3 sont généralement l’aluminium, le plastique. », précise Jacob Pascual Pape, directeur général d'Universal Robots pour l’Europe du Sud, la Turquie, le Moyen-Orient et l’Afrique. Ce bras robotisé a officiellement été lancé le 13 avril 2015, lors de l’Hannover Messe 2015, en Allemagne.

UN ROBOT POLYVALENT « Avec l’UR3, la robotique « table-top » devient facile, sûre et polyvalente : avec son aide, un seul opérateur peut désormais accomplir une tâche qui mobilisait jusque-là deux personnes. Il s’agit d’un choix idéal

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UR3 un cobot industriel « table-top » ultracompact et polyvalent

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DE PAR SON ASPECT PRATIQUE, IL REND AINSI, LE TRAVAIL PLUS FACILE À FAIRE, NOTAMMENT LORSQU’IL S’AGIT D’UTILISER DIFFÉRENTES TECHNIQUES D’ÉLABORATION INHÉRENTES À CHAQUE ÉTAPE DE LA FABRICATION D’UN OBJET. SON COÛT D’ACQUISITION ET LA DURÉE DE SON RETOUR SUR INVESTISSEMENT EN SONT D’AILLEURS, RÉDUITS.

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Démonstration d’assemblage. — Application UR3 sur écran.

pour les applications qui nécessitent six degrés de liberté et où la taille, la sécurité et le coût sont d’une importance cruciale. », indique Esben Oestergaard, CTO (directeur technique) et cofondateur d’Universal Robots, qui a dirigé la phase de développement, sur trois ans, du dernier-né de la famille de robots UR. Ce nouveau robot peut également être utilisé dans le cadre d’un poste de travail séparé. Il peut non seulement être monté sur une table afin de prélever, de placer, d’assembler, de monter, de coller, de visser, de faire fonctionner des outils mais aussi de souder et de peindre de petites pièces,

dans des flux de production optimisés. L’UR3 possède un rayon d’action pouvant aller jusqu’à 500 mm. Il est capable de s’adapter à de nombreuses situations et est tout à fait compatible avec les petits environnements de production. Selon Universal Robots, l'UR3 est capable d’apporter de la valeur ajoutée aux activités scientifiques, pharmaceutiques, agricoles, électroniques et technologiques. Avec son format compact et sa facilité de programmation, l’UR3 permet de réaliser de multiples tâches, les unes après les autres. De par son aspect pratique, il rend ainsi, le travail plus facile à

faire, notamment lorsqu’il s’agit d’utiliser différentes techniques d’élaboration inhérentes à chaque étape de la fabrication d’un objet. Son coût d’acquisition et la durée de son retour sur investissement en sont d’ailleurs, réduits.

RÉALISER DIVERS ÉQUIPEMENTS Les applications de l’UR3 vont de la fabrication d’équipements médicaux à celle de circuits et de composants électroniques. « La demande sera en grande partie nourrie par l’automatisation de la production dans des environnements confinés. Avec l’UR3, PLANÈTE ROBOTS N°39

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AVEC LES MODÈLES UR5 ET UR10, NOUS VOYONS

LES UTILISATEURS INTÉGRER NOS BRAS ROBOTIQUES DANS DES APPLICATIONS ET DES INDUSTRIES QUE NOUS N’AVIONS PAS IMAGINÉES AU DÉPART. JE SUIS SÛR QUE NOUS SERONS TOUT AUSSI SURPRIS D’ASSISTER À L’ADAPTATION DE L’UR3 À DE NOUVEAUX SCÉNARIOS OÙ LES ROBOTS NE S’ÉTAIENT PAS AVENTURÉS JUSQUE-LÀ.

”

Robot UR3 vue de profil et son application UR3.

nous pourrons dorénavant loger un robot à six degrés de liberté sur un plus grand nombre de lignes de montage et de fabrication où la mise en place de grandes cages de protection ne serait pas réalisable. L’UR3 convient idéalement pour suppléer les opérateurs travaillant en présence de matériaux toxiques ou dangereux, ce qui va également jouer en faveur de l’adoption de ce nouveau modèle. », ajoute Esben Oestergaard. La technologie brevetée de l’UR3, permet aux opérateurs sans expérience, de programmer rapidement et de faire fonctionner ce robot de manière intuitive par un mode de visualisation 3D. Il suffit de déplacer le bras robotique ou d’appuyer sur les touches fléchées sur la tablette à écran tactile. Avec l'UR3, Universal Robots

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veut révolutionner le domaine de la robotique industrielle en réduisant, par exemple, le déploiement robotique typique qui est généralement aux alentours de quelques semaines à quelques heures. Selon Universal Robots, la durée moyenne du déploiement rapportée par leurs clients est de seulement une demi-journée. Il a été démontré qu’un opérateur inexpérimenté peut déballer, monter, et programmer le robot en moins d’une heure. « Avec les modèles UR5 et UR10, nous voyons les utilisateurs intégrer nos bras robotiques dans des applications et des industries que nous n’avions pas imaginées au départ. Je suis sûr que nous serons tout aussi surpris d’assister à l’adaptation de l’UR3 à de nouveaux scénarios où les robots

ne s’étaient pas aventurés jusque-là. », prévoit Esben Oestergaard.

UN TRAVAIL DE PRÉCISION L’UR 3 associe la facilité de programmation à la capacité de rotation infinie ainsi qu’à un contrôle d’effort optimisé. L’UR3 se veut donc être un opérateur expert. Le robot peut saisir des vis, les mettre en place et les serrer en appliquant le bon couple. Dans le domaine du collage, l’UR3 est capable de doser exactement la même quantité de colle avec une pression constante et uniforme suivant un tracé défini avec précision. L’UR3 offre la même répétabilité, à ±0,1 mm près, que ses aînés l’UR5 et l’UR10. Il peut suivre le contour d’une sur-

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UR3 un cobot industriel « table-top » ultracompact et polyvalent

Capacité à réaliser différentes rotations.

port même de moindre surface. », indique Jacob Pascual Pape. En effet, ce robot collaboratif possède 15 paramètres réglables de sécurité avancée. Parmi ceux-ci figure notamment un capteur de force qui permet de limiter la force de contact de l’UR3 en cas de heurt avec un opérateur. Cette force est de 150 newton par défaut mais le robot peut être réglé pour s’arrêter s’il rencontre une force de seulement 50 newton.

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L’UR3 ASSOCIE

face, comme le bord en aluminium d’un smartphone, par simple toucher plutôt que par la programmation précise de mouvements et de coordonnées. Celle-ci, devrait d’ailleurs prendre en compte plus d’une centaine de données dans l’application. « Ce cobot permet de répondre à un besoin de souplesse émanant des entreprises. Selon sa programmation, l’UR3 sera capable, non seulement, de souder mais peut également servir aux opérations d’emballage, par exemple. », explique Jacob Pascual Pape. TRAVAILLER EN TOUTE SÉCURITÉ « L’UR3 peut travailler auprès de l'homme, sans risque, sans garde-corps et ce, sur n'importe quel sup-

LA FACILITÉ DE PROGRAMMATION À LA CAPACITÉ DE ROTATION INFINIE AINSI QU’À UN CONTRÔLE D’EFFORT OPTIMISÉ. L’UR3 SE VEUT DONC ÊTRE UN OPÉRATEUR EXPERT.

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« Universal Robots mérite sa réputation de fabricant de bras robotiques industriels fiables, faciles à programmer pour travailler en toute sécurité en coopération avec l’homme. Avec le lancement de l’UR3, la société étend la gamme des applications de sa technologie exclusive, ainsi que le nombre et les types de secteurs d’activité pouvant bénéficier immédiatement de l’assemblage robotisé et de la fabrication automatisée. Ce faisant, Universal Robots élargit aussi considérablement le périmètre des

marchés auxquels le fabricant peut s’adresser. Tout le monde en ressort donc gagnant. », observe Dan Kara, directeur du pôle robotique, automatismes et systèmes intelligents du cabinet d’analystes ABI Research. L’UR3 est donc capable de remplacer les opérateurs humains pour les travaux à haut risque. Ainsi, les microtraumatismes et blessures accidentelles sont limités. D’ailleurs, le système de sécurité du robot UR3 a été approuvé et certifié par le TÜV, (association allemande de contrôle technique).

UNE SOCIÉTÉ EN PLEINE EXPANSION Depuis le lancement de son premier modèle UR5 en 2009, la société a connu une croissance substantielle. Entre 2014 et 2017 la compagnie prévoit de multiplier le chiffre d’affaires par deux, chaque année. Parmi sa clientèle européenne, Universal Robots compte des entreprises telles que Lear, Oticon, Bosch, BMW, Volkswagen, Scandinavian Tobacco Group, LG, Samsung, LUK, GN Resound ou EADS. La société connaît un vif succès aux USA, qui constitue le marché principal, l’Allemagne et la France se positionnent très bien. D’ailleurs, la France détient la 4ᵉ place du marché. Pionnière sur le segment des robots industriels collaboratifs mettant l’accent sur l’ergonomie et la polyvalence, la société emploie environ 125 personnes. Elle réalise l’ensemble de ses activités de développement et de production à Odense au Danemark. Avec un souci de satisfaire les industriels et d’améliorer ses produits, Universal Robots œuvre actuellement à l’élaboration d’une feuille de route afin de mettre en évidence les nouveaux besoins en matière de robotique mais aussi en vue d’améliorer leur utilisation, leur ergonomie et à rendre leur programmation plus simple.

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■Darine Habchi

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Robots à l’école

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Test : Artec Robotist Advanced Un kit d'initiation robotique à base d'Arduino C'est lors de notre visite au Japon pour le salon international de robotique IREX, que nous avons rencontré la société japonaise Artec, fabricant d'un kit complet à destination des débutants en robotique. Quelques mois plus tard, nous avons reçu le dernier kit en date de la marque, le Robotist Advanced. Notre test a révélé que ce kit est loin d'être uniquement pour les débutants et peu se révéler comme un outil d'apprentissage très évolué. UNE PANACÉE DE PIÈCES Le modèle Advanced que nous avons reçu propose un nombre extrêmement important de pièces et capteurs. Parmi ses 190 pièces, le pack contient en majorité des pièces d'assemblage (139) qui se différencient du principe d’accrochage des pièces de Lego. Contrairement à ces derniers qui ne proposent un assemblage que par superposition, les BlockRobo d'Artec consistent en des cubes et autres formes parsemés de trous et de protubérances de toute part, aussi bien en dessus, qu'en dessous ou sur les côtés. Cela permet de créer des objets lisses (il suffit de ne présenter sur les côtés que des parties sans picot). Mais surtout, les possibilités d'assemblage sont plus conséquentes. Les pièces

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AU NIVEAU DES CAPTEURS, NOUS AVONS DROIT À 6 SENSEURS DONT 2 CAPTEURS INFRAROUGES, UN CAPTEUR DE LUMIÈRE, UN CAPTEUR DE TOUCHER,

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UN CAPTEUR SONORE ET MÊME UN ACCÉLÉROMÈTRE.

s’emboîtent facilement mais il faut parfois forcer. Certaines pièces translucides comme les capteurs sont dans un plastique qui glisse un peu et peuvent se déloger de ses voisines relativement facilement. Mais à part celles-ci, une fois assemblées, les briques restent solidement en place, à tel point qu'il faut parfois utiliser la petite pince pour séparer les pièces au moment du démontage. Les couleurs des briques proposées sont malheureusement un peu fades, blanc cassé, bleu, vert pomme, gris et translucide, mais c'est une histoire de goût. Au niveau des capteurs, nous avons droit à 6 senseurs dont 2 capteurs infrarouges, un capteur de lumière, un capteur de toucher, un capteur sonore et même un accéléromètre. L'attirail inclus dans ce

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Test : Artec Robotist Advanced De nombreux exemples de robots Le site Internet d'Artec propose jusqu'à 12 robots à télécharger sous la forme de notices de montage et fichiers sources pour les différents environnements de programmation. On peut ainsi créer des robots de plus en plus évolués : • un petit robot immobile qui réagit sous forme de lumière au son et à la luminosité ambiante ; • un robot suiveur de ligne qui démarre lorsque l'on place une charge dans ses bras ; •un robot qui se déplace en évitant les obstacles ; • un robot piloté en utilisant l'accéléromètre (à la manière d'une manette de Nintendo Wii) ; • un robot chien qui se déplace et qui réagit aux sons et aux gestes ; • un robot marcheur qui se transforme en voiture et réciproquement ; • un robot danseur qui ressemble à une araignée à 4 pattes (sort of) ; • un bras robotique de type industriel qui déplace de petits objets indéfiniment.

Première ouverture du kit.

Ce robot chien se déplace sur ses 4 pattes et réagit aux sons et à certains mouvements.

kit est pour le moins complet pour de nombreux projets. Des briques de sortie sont également présentes : un buzzer ainsi que 4 LEDs de couleurs différentes. Artec n'a pas été radin au vu du nombre de moteurs à courant continu et servomoteurs puisque le pack intègre 2 moteurs DC et pas moins de 8 servomoteurs. La pièce principale est la carte mère qui pilote le tout et Artec a eu la très bonne idée d'être standard en employant une carte Stuuino, montée sur les bases de l'Arduino et donc compatible avec tous ses outils. La carte est solidement intégrée sous une carapace protectrice enfichable dans le reste de l'assemblage, elle possède 4 boutons d'action et un reset. Pour

compléter le tout, l'alimentation du robot tient dans un étui plastique pouvant embarquer 3 piles AA/LR6 ou bien 3 batteries rechargeables du même format. Un petit bémol à noter pour ce bloc batterie: il n'intègre pas les trous et picots BlockRobo, il doit donc être logé dans un panier à construire soi-même en briques, sur son robot.

UNE DOCUMENTATION TRÈS IMPORTANTE MAIS MAL ORGANISÉE Une des premières choses que l'on remarque une fois le kit ouvert, c'est l'absence de manuel papier, ou au moins une marche à suivre pour démarrer. La seule documentation fournie dans le pack com-

prend un feuillet A3 en 3 langues (anglais, chinois et japonais) avec les spécifications de la carte Studuino, des notes d'information sur le courant électrique, les configurations minimales pour programmer son robot sur ordinateur et 4 photos pour expliquer comment mettre les piles dans le boîtier. Le reste est à aller chercher sur le site d'Artec. Le site est disponible en 4 langues, les trois précédentes auxquelles s'ajoute le coréen. C'est depuis ce site qu'il faudra télécharger les logiciels de programmation (Windows, MacOS X et Raspbian), les notices d'assemblage et la programmation de 12 robots en exemple ainsi que tous les manuels en PDF. Nous comprenons que cela permet de proposer des logiciels et de la documentation toujours à jour mais c'est contraignant pour une personne débutante qui a besoin d'aide pour ses premiers pas. Par exemple, sur les trois applications de développement utilisables sur le kit, deux sont facilement téléchargeables et déployables alors que l'IDE Arduino est assez complexe à mettre en place pour faire sa première compilation et son premier transfert (téléchargements divers dont certains ne sont même pas mentionnés sur les documentations, librairies à déplacer à la main, paramétrages). Nous avons dû faire quelques recherches sur le net pour comprendre. À côté de cela, si l'on est pas rebuté par l'anglais, il y a beaucoup à lire dans les documentations. Chaque élément a sa propre documentation. La somme d'informations est impressionnante et tout y est décrit mais il manque un simple manuel du débutant qui explique comment commencer, comment programmer son robot avec des ordres simples. Pour notre part, nous avons principalement regardé les programmes d'exemples fournis avec les modèles de robots. PLANÈTE ROBOTS N°39

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UNE FOIS VOTRE ROBOT MONTÉ, EN PRENANT POUR

EXEMPLE UNE DES NOTICES DE MONTAGE OU SA PROPRE IMAGINATION, CELUI-CI NE SERT À RIEN S'IL NE REÇOIT PAS UN PROGRAMME.

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Test : Artec Robotist Advanced Ce robot créé et programmé par nos soins distribue des cartes de visite à sa base si l'on passe une main devant les yeux, si l'on tape des mains ou bien par un simple appui sur un bouton. Ses bras et son drapeau s'agitent à des vitesses différentes en émettant des jeux de lumière et des sons. Peutêtre un tutoriel dans un prochain numéro ?

Ce robot marcheur se transforme en véhicule monté sur ses 4 roues !

TROIS INTERFACES DE PROGRAMMATION POUR TROIS NIVEAUX DE PRÉCISION Une fois votre robot monté, en prenant pour exemple une des notices de montage ou sa propre imagination, celui-ci ne sert à rien s'il ne reçoit pas un programme. Artec propose pas moins de trois univers de développement, adaptés à trois façons de penser, à trois niveaux de précision ou à trois niveaux de connaissance en programmation. Icon Programming Environment: C'est probablement l'interface la plus simple à appréhender. Elle fonctionne avec des icônes que l'on glisse dans les cases de l'algorithme. Les icônes représentent les différents capteurs et moteurs que l'on peut paramétrer (séquençage, position ou événement). Seuls deux sousprogrammes de boucles de 8 pas sont proposés en plus de 24 pas pour le programme principal. Cela peut paraître relativement peu mais suffisant pour démarrer l'apprentissage de la robotique.

Block Programming Environment : Cette interface repose sur le langage de programmation Scratch, créé pour faire découvrir la programmation aux enfants. L'interface est colorée et repose sur un langage proche de l'anglais courant, sous forme de boutons que l'on déplace sur l'interface. Enseigné dans certaines écoles, collèges et fablabs, ce langage est approprié pour les enfants mais également les débutants de tout âge. Bien plus complet que l'interface par icône, cette interface par bloc permet une précision de programmation plus évoluée et une infinité de pas de programmation. Si à un moment donné, on se trouve un peu à l'étroit dans son programme et que l'on désire le faire évoluer, cet environnement propose une moulinette pour exporter son programme en fichier source pour Arduino IDE, décrit ci-dessous. Arduino IDE: Là, on rentre dans du très sérieux. Ce langage proche du C est utilisé pour programmer les

cartes Arduino, dont la carte Studuino est parfaitement compatible. Ce langage est utilisé dans les grandes écoles et dans les entreprises afin de créer des prototypes de robots et objets connectés rapidement. La programmation se fait au clavier, en tapant soi-même les instructions, sur un éditeur de texte gérant la coloration syntaxique. Le langage est le plus complexe des trois interfaces de programmation du kit, mais reste relativement simple puisque des fablabs et même des collèges l’apprennent aux enfants qui arrivent à s'en débrouiller avec un peu de travail. Il est un parfait outil pédagogique pour qui veut aller plus loin avec son robot (traduction: cela fait bien sur un CV !). Le kit Artec Robotist Advanced est disponible déjà dans certains pays et Artec recherche des importateurs un peu partout dans le monde, dont la France. Son prix est sensiblement le même que le kit équivalent chez son concurrent Lego. Personnellement, j'ai passé des heures à tester ce kit avec le plus grand des plaisirs et je suis épaté des possibilités offertes par celui-ci une fois que l'on a franchi les premières barrières de la langue et de la documentation. ■Frédéric Boisdron

Les plus : • kit très complet ; • des heures de jeu qui se transforment en connaissances ; • trois interfaces de programmation, de la plus ludique à la plus professionnelle ; • des robots solides qui ne se démontent pas au moindre choc. • de la documentation (quantité).

Les moins : • absence de la langue française ; • documentation (fouillis) ; • pas encore importé partout en Europe.

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Recherche robotique

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Le robot Atlas dans sa dernière version a créé un véritable buzz sur Internet.

Google a créé l'humanoïde le plus avancé au monde !… et s'en sépare !

Boston Dynamics, société rachetée par Google/Alphabet en 2013, vient de nous émouvoir (voir édito) avec la nouvelle version de son robot humanoïde Atlas. Atlas est actuellement le robot de forme humaine le plus avancé de la planète. Quelques semaines après la vidéo qui a créé un grand buzz sur la toile, Alphabet annonce vouloir se débarrasser de Boston Dynamics. Après l'étonnement général, des noms de potentiels repreneurs se font entendre.

oté d'une agilité proche d'un véritable humain, la dernière version du robot Atlas a impressionné à la fois les spécialistes et le grand public. Plus petit que l'ancien modèle, utilisé lors du DARPA Robotics Challenge, Atlas se déplace avec aisance sur tout type de sol accidenté et même dans la neige. Il marche avec assurance et se rétablit dans toutes les situations. S'il tombe, parce qu'on l'a très violemment poussé, il se relève bien plus vite que ma fille après une chute. À côté d'Atlas, Boston Dynamics a dans son escarcelle le robot quadrupède Spot. Ce robot est la dernière version du robot original Big Dog qui avait également défrayé la chronique il y a quelques années. Ce robot reprend la gestuelle animale en cas de déséquilibrage. On jurerait une biche bien vivante quand il se débat sur la glace bien glissante pour se rétablir, avec succès, après avoir été poussé. Spot a abandonné son moteur thermique, qui faisait vrombir le robot comme une Peugeot 103 des années 80, au profit d'un moteur électrique, bien plus silencieux. D'autres robots comme Petman, Cheetah, SandFlea, RHex, RiSE ou LittleDog font partie du bestiaire de Boston Dynamics. Ces robots sont tous très innovants, dans leur façon de se déplacer. Ce catalogue fait de Boston Dynamics, le laboratoire privé de robotique le plus avancé au monde, et de loin. C'est donc, dans la plus grande conster-

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Spot, l'autre robot le plus emblématique du laboratoire Boston Dynamics.

comme son A.D.N. le suggérait jusque-là, mais recherche une rentabilité immédiate. Mais il est fort probable que la décision de l'armée américaine de ne pas intégrer le robot Spot dans ses rangs, en tant que robot de transport de matériel, ait fait pencher la balance dans ce sens. Spot, dans sa version électrique a un rayon d'action trop faible et la version thermique est trop bruyante. Il existe déjà des rumeurs d’une éventuelle reprise. Toyota R&D et Amazon seraient déjà sur les rangs, même si aucun n'a encore confirmé cet état de fait. En espérant que le repreneur veuille utiliser ces technologies pour le bien de tous et non dans un futur robot militaire. ■Screetch

nation que la nouvelle est tombée à la mi-mars, quand Alphabet a fait savoir que sa filiale était à vendre.

UN RETOUR SUR INVESTISSEMENT TROP LONG Il semblerait que la raison principale de cette séparation soit le fait que Boston Dynamics n'est pas prêt d'avoir un produit commercialisable. Les robots de cette filiale sont indéniablement avancés, mais ne répondent pas à un marché actuel. Alphabet semble ne plus réfléchir à long terme,

RHex est un petit robot qui se déplace sur tous les terrains, même les plus escarpés, à très grande vitesse et sait même nager.

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Recherche robotique

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Robotique et neurosciences

Ces deux domaines s'épanouissent depuis la fin du XXe siècle. Les progrès technologiques leur permettent d'interagir et de s'enrichir mutuellement. Planète Robots, avec l'assistance du Groupe de Recherche en Robotique, vous présente quatre projets de recherche mêlant études de neurosciences ou du comportement humain ou animal, et robotique.

a richesse de ces recherches vient de l'échange constant entre les deux pôles, celui de la machine et celui du vivant. Progressivement, les chercheurs apprennent et bâtissent leur travail en puisant alternativement à l'une ou l'autre des sources.

REPRODUCTION DES GESTES Eva Ansermin, nouvelle doctorante au laboratoire ETIS (Équipes Traitement de l'Information et Systèmes) de l'université de Cergy Pontoise nous présente ses travaux de master sur la reproduction de gestes par imitation à partir d'un modèle de synchronisation de bas niveau. Chez l'humain, la synchronisation entre partenaires se fait naturellement : deux personnes marchant l'une à côté de l'autre adoptent rapidement le même pas. Il est donc intéressant de reproduire ce comportement chez la machine pour rendre ses interactions plus naturelles à l'homme. Pour prévoir l'émergence de ce comportement et le modéliser, la théorie assimile la synchronisation de la machine par rapport à l'humain à celle de deux pendules oscillant entre elles. Eva a étudié la synchronisation avec un robot Nao. Le modèle utilisé est celui d'un oscillateur comportant deux neurones. C'est via un flux d'images, un flot optique, que l'énergie est apportée à l'os-

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CHEZ L'HUMAIN,

LA SYNCHRONISATION ENTRE PARTENAIRES SE FAIT NATURELLEMENT : DEUX PERSONNES MARCHANT L'UNE À CÔTÉ DE L'AUTRE ADOPTENT RAPIDEMENT LE MÊME PAS. IL EST DONC INTÉRESSANT DE REPRODUIRE CE COMPORTEMENT CHEZ LA MACHINE.

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cillateur. Avec ce type d'oscillateur, Nao est capable de reproduire un mouvement simple, dont la séquence de base est préprogrammée, comme un soulèvement et un abaissement des bras. Les mouvements sont synchronisés, c'est-à-dire, qu'ils sont réalisés à la même fréquence et en correspondance de phases.

Pour introduire un mécanisme de reproduction, il faut aller plus loin et utiliser plusieurs oscillateurs. Dans un premier temps, le mouvement est décomposé, selon ses composantes horizontales et verticales. L'apprentissage utilise différents oscillateurs (différentes fréquences) pour générer un mouvement rythmique. Des poids sont attribués aux oscillateurs. Le logiciel compare une séquence à reproduire (le geste du partenaire) avec les différents oscillateurs et modifie les poids pour sélectionner les bons oscillateurs. L'effet d’entraînement permet aux oscillateurs de se synchroniser sur les fréquences de la séquence à reproduire. Plus les mouvements sont complexes, plus ils nécessitent d'oscillateurs.Toutefois, à ce jour, les mouvements reproduits sont encore simples : s'il peut reproduire des gestes plus compliqués que des cercles ou des huit, le robot ne peut apprendre des gestes comportant des angles. Lors de l'exercice, le robot, d'abord hésitant, parvient peu à peu à synchroniser son mouvement. Si le mouvement de l'humain cesse, le robot perd progressivement sa capacité à effectuer le geste en conservant la fréquence initiale. Les mouvements actuels sont générés par deux moteurs simultanément, mais de façon découplée. Les chercheurs ont de nombreuses perspectives pour leur projet. Ils souhaitent par exemple utiliser des modèles prédictifs et des modèles non li-

5p neuroscience.qxp_Mise en page 1 08/04/2016 09:30 Page2

néaires ou encore parvenir à générer des mouvements selon plusieurs degrés de liberté.

DES BIOBOTS INSPIRÉS DES INSECTES Franck Ruffier (1), de l'équipe de biorobotique de l'Institut des Sciences du Mouvement Etienne-Jules Marey de Marseille propose un modèle sensorimoteur de l'insecte ailé, inspiré par la robotique. Le principe de ses recherches est de dériver des modèles d'insectes à partir de la robotique pour mieux comprendre le fonctionnement des animaux. Le modèle robotique permet de poser des hypothèses à contrôler ensuite sur l'insecte. Pour ce faire, il faut construire des capteurs qui soient les plus proches possibles de leurs équivalents biologiques. Franck Ruffier prend l'exemple de l’œil à facettes de la mouche. Il utilise un capteur comprenant de nombreux photorécepteurs, dont chacun corres-

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Robotique et neurosciences

POUR INTRODUIRE UN

MÉCANISME DE REPRODUCTION, IL FAUT ALLER PLUS LOIN ET UTILISER PLUSIEURS OSCILLATEURS. DANS UN PREMIER TEMPS, LE MOUVEMENT EST DÉCOMPOSÉ, SELON SES COMPOSANTES HORIZONTALES ET VERTICALES.

”

Nao doit travailler sa synchronisation gestuelle afin de mieux se fondre dans l'univers humain, tâche menée par Eva Ansermin du laboratoire ETIS – Photo prise lors du dernier Innorobo.

Le robot Berenson, capable de juger de l'art, et Ali Karaouzene, son créateur.

pond à un détecteur optique gaussien. L'appareil ainsi créé remplit le but déterminé : obtenir une vision très large. Des prototypes simples ont été assemblés avec 6 photodiodes. Le flux optique recueilli par l'appareil est fonction de la vitesse et de la distance. Le premier œil à facettes artificiel programmable voit alors le jour : c'est Curvace (pour Curved Artificial Compound Eye : www.curvace.org). Des algorithmes s'ajoutent à la couche du matériel récepteur pour rendre cohérentes les images obtenues. L'un d'entre eux par exemple permet de s'abstraire des problèmes de recouvrement des images issues de deux photorécepteurs. L'œil à facettes artificiel a permis de réaliser trois prototypes de système de contrôle de vol, proof of concept pour les chercheurs : - OCTAVE, pour Optical altitude Control sysTem for Autonomous Vehicles: système de suivi de terrain.

- LORA : système de contrôle de la vitesse et de la position.

Le BeeRotor, prototype de système de stabilisation de Franck Ruffier.

- BEEROTOR : système de stabilisation. Chacun de ces systèmes a été mis en application sur un robot volant ou sur un aéroglisseur. Les chercheurs ont observé l'animal. Une abeille, placée dans un tunnel, ne réagit pas à la distance par rapport aux murs, mais par rapport au flux optique perçu quand elle se déplace. Entre les deux parois, elle aura tendance à rester à une distance égale de l'une et de l'autre. PLANÈTE ROBOTS N°39

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Robotique et neurosciences

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Le robot aéroglisseur LORA conçu pour répliquer le comportement animal.

LORA, robot aéroglisseur, a été conçu pour répliquer ce comportement animal. Il est pourvu de deux contrôles des flux optiques : - le récepteur de gauche prenant les images de droite, - et inversement, celui de droite prenant les images de gauche. Le système interne du robot a pour but de maintenir constant le flux d'images. Pour cela, la vitesse de vol est contrôlée par le flux optique : quand le flux devient trop important, cela signifie pour le robot qu'il vole à une vitesse excessive. Le logiciel la diminue alors, et procède inversement en cas de flux optique inférieur à la constante poursuivie. Avec une telle aptitude, la machine peut adapter son comportement à l'environnement. Par exemple, quand il doit traverser un couloir resserré en son centre, LORA freinera à l'arrivée dans le goulet, pour accélérer après. Les chercheurs comparent en permanence la cohérence des résultats obtenus avec le robot par rapport à ceux observés chez l'insecte. Dans le cas d'une abeille, en cas de vent contraire, l'insecte cherche à maintenir une vitesse constante. La même observation a pu être réalisée avec le robot, placé dans les mêmes conditions. Le logiciel cherche à conserver un flux optique constant et cette simple propriété lui permet d'adapter sa vitesse de vol à celle du vent auquel le robot est confronté.

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LORS DE L'EXERCICE, LE ROBOT, D'ABORD HÉSITANT, PARVIENT

PEU À PEU À SYNCHRONISER SON MOUVEMENT. SI LE MOUVEMENT DE L'HUMAIN CESSE, LE ROBOT PERD PROGRESSIVEMENT SA CAPACITÉ À EFFECTUER LE GESTE EN CONSERVANT LA FRÉQUENCE INITIALE. LES MOUVEMENTS ACTUELS SONT GÉNÉRÉS PAR DEUX MOTEURS SIMULTANÉMENT.

”

Voyons maintenant le cas de BeeRotor, un petit drone à double rotor.Tout vaisseau utilise un cadre de référence pour maintenir son inertie. Chez les insectes, le moyen de contrôle de la stabilisation n'était pas clairement identifié. Dans l'expérience

réalisée, BeeRotor réalise un vol captif au-dessus d'une surface accidentée en anneau. Les flux optiques sont mesurés en ventral et en dorsal. Les deux données alimentent un logiciel chargé de maintenir constant l'angle avec le sol. Résultat : le robot vole au-dessus du sol, à une altitude constante et en adaptant son vol pour suivre les accidents de terrain. Les chercheurs ont dû dissocier la direction du robot utilisée pour ses mouvements et celle utilisée pour orienter le capteur de vision, ceci afin d'éviter qu'en se déplaçant pour maintenir son regard sur le sol, le robot ne soit plus en mesure de réaliser les mouvements nécessaires à l'évitement des obstacles. Des tests concluants ont aussi été réalisés avec une perturbation apportée en cours de vol ou avec un terrain fortement accidenté. Ce système pourrait être utilisé pour assister un pilote lors d'une manœuvre d'atterrissage semi-automatique. Il a été testé avec divers niveaux de luminosité. Dans chacun, même avec un contraste très faible, le robot a réussi le test.

LE ROBOT ICUB ET LA COMPRÉHENSION DU LANGAGE Peter Ford Dominey (2) est directeur de recherche au CNRS à l'Institut de la Cellule Souche et du Cerveau. Il travaille sur la compréhension du langage. Le principe de ses recherches repose sur la com-

pub-crĂŠation3D.qxp_Mise en page 1 08/04/2016 14:17 Page1

5p neuroscience.qxp_Mise en page 1 08/04/2016 09:30 Page5

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Le robot Berenson s'appuie sur la réaction des gens pour apprendre à apprécier une œuvre artistique.

préhension par la création. Le chercheur veut implémenter ce modèle chez le robot. L'observation et l'expérience en neurobiologie ont démontré qu'il existe trois déterminants majeurs dans le cortex: - les liens neuronaux courts mais récurrents dominent. Les connexions récurrentes génèrent de fortes dynamiques ; - tout le cortex se projette sur le striatium, une petite structure nerveuse qui se situe au niveau du cerveau, sous le cortex ; - les projections corticales et striatales se superposent. Partant de ces constatations, l'équipe de recherche a travaillé à un type de programmation appelé programmation « par réservoir ». Les stimuli excitent les neurones qui sont interconnectés par des connexions récurrentes fixes. Ils génèrent des projections non linéaires. Le projet des chercheurs est d'appliquer ces remarques à l'étude du langage. Ils partent pour cela des propriétés universelles des langues :

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LE SYSTÈME INTERNE DU ROBOT

A POUR BUT DE MAINTENIR CONSTANT LE FLUX D'IMAGES. POUR CELA, LA VITESSE DE VOL EST CONTRÔLÉE PAR LE FLUX OPTIQUE : QUAND LE FLUX DEVIENT TROP IMPORTANT, CELA SIGNIFIE POUR LE ROBOT QU'IL VOLE À UNE VITESSE EXCESSIVE.

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- la régularité de l'ordre des catégories de mots ; - les règles grammaticales (la fonction des mots) ; - la prosodie (une prononciation régulière des mots). Un modèle neurophysiologique de traitement des séquences cognitives peut exploiter ces propriétés pour apprendre n'importe quelle langue. Il s'agit ensuite de réaliser une « carte » de la structure du langage. Un système cortico-striatal est conçu pour les constructions grammaticales. Il s'avère robuste dans une large variété de paramètres. Le logiciel a été adapté au robot iCub pour vérifier sa compréhension des ordres verbaux. Le langage est compris par un modèle neuronal. Le robot répond à la question posée. La vidéo dans laquelle le petit iCub répond aux directives données par l'humain pour réaliser les actions demandées est tout simplement incroyable. Mais l'équipe de chercheurs va toujours beaucoup plus loin. Il s'agit, en sens inverse, de faire produire du langage au robot à partir de l'analyse visuelle de la situation. À ce jour, le robot sait répondre à

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Robotique et neurosciences

Le robot iCub est utilisé pour tenter d'améliorer la compréhension du langage humain.

des questions de localisation simples (à droite, à gauche, entre).

ET SI LE ROBOT POUVAIT APPRÉCIER L'ESTHÉTIQUE ? Ali Karaouzene (3), également doctorant du laboratoire ETIS, cherche à introduire la notion de préférence chez les robots. Pour ce faire, il veut donner au robot un sens de l'esthétique. Ses travaux sont effectués sous l'égide du Labex Patrima. Deux approches différentes tentent de modéliser le développement du sens esthétique : cognitive et historico-sociale. Le but de la thèse de M. Karaouzene est de définir les briques (logicielles) minimales nécessaires au développement de la capacité d'apprentissage dans un cadre d'interaction sociale. Pour ce faire, il procède à une mise en situation : un humain doit dire s'il aime ou non une œuvre d'art, par un clic droit ou gauche. Le robot assiste à cette interaction. Le chercheur utilise la reconnaissance des expressions faciales pour provoquer l'imitation par le robot.

Le robot, nommé Berenson, a alors appris à attribuer une valeur à un objet, à partir de la réaction qu'il a pu observer. Mais il reste alors conformiste, son avis étant dans la moyenne de ceux émis par les visiteurs. De plus, son avis n'évolue pas dans le temps en l'absence de nouvelles interactions avec des humains. Pour aller au-delà, le chercheur souhaite alors mettre en place un chaînage des apprentissages : après avoir assimilé un avis pour un type d'objet, le robot pourra l'appliquer à un objet semblable, mais jusqu'à une « certaine limite ». Le choix du chercheur est de ne pas imposer une limite fixe, mais de réinjecter les sorties du premier stimulus comme entrée du suivant. Cela a évidemment un effet pervers : le premier stimulus conditionne les suivants. Il faut stopper le chaînage jusqu'à ce qu'un événement le relance. Pour éviter d'accorder toujours le même poids à tous les stimuli successifs, le chercheur ajoute un système d'habituation : quand le système ne s'étonne plus, il cesse d'apprendre. Le chercheur souhaite faire apprendre à Berenson des expressions humaines. Pour cela, le robot doit observer l'humain alors que ce dernier répète des expressions du robot. Cet apprentissage en boucle entre l'humain et la machine permet à cette dernière, progressivement, de donner plus ou moins de poids aux comportements qu'elle génère. Peu à peu, elle affirme sa personnalité. Dans un second temps, le chercheur poursuit l'apprentissage de Berenson à travers d'autres objets d’interaction, une peluche de chat souriant par exemple remplaçant le sourire de l'humain lui-

même. Cette étape permet à la machine d'affirmer son comportement à travers un plus grand nombre de modèles. Lorsque le robot semble maîtriser ses émotions, le chercheur inverse le test pour contrôler l'ancrage de l'apprentissage par la machine. L'analogie avec l'apprentissage des comportements par les petits enfants est ici évidente. C'est à travers l'interaction avec les personnes qu'il va voir que le bébé va apprendre ses premières bribes de communication non verbales : sourire, expression de dégoût… Cet apprentissage sera d'autant plus affiné que l'enfant aura pu interagir avec de nombreuses personnes. La frontière se brouille donc. Est-ce l'observation de l'animal et de l'humain qui sert la création du robot, ou est-ce cette création qui apporte la connaissance du fonctionnement cérébral des êtres vivants ? La réponse n'est-elle pas qu'il est inutile d'imaginer des frontières là où la nature et l'imagination humaine n'en n'ont pas posé et n'ont pas cessé de dialoguer ? ■ Nicolas Denis

Lectures sur le web… 1.The Vertical Optic Flow : An Additional Cue for Stabilizing Beerotor Robot’s Flight Without IMU – F. Ruffier, F. Expert 2.Corticostriatal response selection in sentence production : Insights from neural network simulation with reservoir computing – X. Hinaut, F. Lance, C. Droin, M. Petit, G. Pointeau, P. F. Dominey 3.Le robot comme outil de médiation dans les musées. Application à l'émergence du sens esthétique. - A. Karaouzene PLANÈTE ROBOTS N°39

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Recherche robotique

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Robotique en Grèce,

robotique en crise L'économie grecque est en crise depuis sept ans. Planète Robots a voulu savoir comment se portait la robotique, au pays de Pygmalion.

es chercheurs se sont adaptés à la situation. Certains font même de la crise une des problématiques de leurs recherches. Le département d'urologie de l'université d’Athènes a ainsi produit un article sur Les changements de pratique en urologie avec l'introduction du système chirurgical da Vinci : l'expérience du système de santé grecque à l'ère de la crise de la dette. Les auteurs ont dû intégrer dans leur étude sur le retour sur investissement de l'usage du robot chirurgical, le contexte de la crise financière et ses strictes mesures d'austérité. Inversement, d'autres chercheurs se demandent si leurs travaux ne pour-

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raient pas aider leur pays à sortir de l'ornière. Ainsi, deux auteurs issus, pour l'un, de l'école de commerce de Thessalie et l'autre du département d'informatique de l'université Aristote de Thessalonique, ont comparé les stratégies européennes en termes de technologies de l'information à celles d'autres grands pays industrialisés. Apporteront-ils leur pierre à la construction de la solution ? Nous avons interrogé des acteurs du domaine. Konstantinos Loupos (KL) est chercheur et chef de projet en robotique au sein de l'Institut des sys-

tèmes de communication et d'informatique d'Athènes. Antonios Gasteratos (AG) est directeur du laboratoire de robotique et chef du département d'ingénierie du management à l'université Démocrite de Thrace. Evangelos Papadopoulos (EP) est professeur au département d'ingénierie mécanique de l'université technique nationale d'Athènes. MUSE Robotics (MR) est une entreprise qui fournit aux constructeurs des systèmes d'autonomisation pour des robots industriels, médicaux et de service. Son équipe est originaire de Grèce mais elle est située en Californie.

1p edito37.qxp_Mise en page 1 14/12/2015 02:00 Page1

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L'équipe de MUSE Robotics.

PR : Pouvez-vous présenter rapidement votre travail ? KL : Nous travaillons à un système robotisé d'inspection des tunnels. Le but est de fournir un système automatisé, rapide, fiable, et gênant le moins possible le trafic automobile. Il s'agit d'inspecter un tunnel et d'évaluer des solutions. Nous voulons réunir les deux phases pour réaliser en une fois l'inspection et l'évaluation structurelle. Le robot sera évalué sur l'infrastructure du Very Large Hadrom Collider en Suisse, dans le métro de Londres et dans des tunnels d'autoroutes. Il combine la robotique, la vision par ordinateur, la navigation autonome et le positionnement ainsi que la détection par ultrasons pour effectuer une inspection structurelle du tunnel. Notre institut est le coordinateur et directeur technique du projet.

AG : Je suis professeur agrégé et chef du département de production et d'ingénierie du management à l'université Démocrite de Thrace. Je suis aussi directeur du Laboratoire de robotique et d'automatisation. Je donne des cours de mécatronique, robotique, systèmes de contrôle automatique, électronique, vision de la machine, simulation. Je suis évaluateur pour des revues scientifiques et des conférences et rédacteur en chef adjoint pour Electronics Letters et International Journal of Optomechatronics. Je suis chercheur principal dans

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NOUS TRAVAILLONS À UN SYSTÈME ROBOTISÉ D'INSPECTION DES TUNNELS. LE BUT EST DE

FOURNIR UN SYSTÈME AUTOMATISÉ, RAPIDE, FIABLE, ET GÊNANT LE MOINS POSSIBLE LE TRAFIC AUTOMOBILE. IL S'AGIT D'INSPECTER UN TUNNEL ET D'ÉVALUER DES SOLUTIONS. NOUS VOULONS RÉUNIR LES DEUX PHASES POUR RÉALISER EN UNE FOIS L'INSPECTION ET L'ÉVALUATION STRUCTURELLE.

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des projets de l'Union européenne. Mes centres d'intérêt en recherche sont la mécatronique et la vision robotique. J'ai publié plus de 170 articles. Je suis membre de l'IEEE Robotics et Automation Society.

EP : Notre travail se concentre autour de la robotique, la mécatronique et le contrôle automatique. Les domaines d'application sont la robotique spatiale, les robots à pattes, les microrobots, les robots poissons, les retours haptiques, etc. Les projets ont trois phases : (a) analytique dans laquelle nous commençons avec un concept puis nous nous concentrons sur la modélisation et la dynamique, et finalement nous développons des algorithmes de contrôle pour les tester en simulation ; (b) nous construisons nos robots en utilisant les modes de conceptions CAD, CAM et CAE, pour les pièces mécaniques et pour les cartes électroniques ; (c) lors de la phase expérimentale, nous testons nos systèmes et apportons des améliorations si besoin.

MR : MUSE Robotics propose des moteurs intégrés avec des fonctionnalités avancées en matière de contrôle et de performance, qui peuvent être connectés en série avec un seul câble pour l'alimentation et la communication, des capteurs qui se connectent sur des systèmes de bus et de gestion de l'énergie pour une utilisation efficace de l'énergie dans les systèmes. Surtout, le logiciel Muse, compatible avec l'OS ROS, permet aux développeurs de se concentrer sur leur application et non pas sur la façon dont les composants fonc-

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Robotique en Grèce, robotique en crise

Robot à pattes créé par Evangelos Papadopoulos.

tionnent ensemble. Muse diminue le temps et le coût du robot, en prototypage et en fabrication.

PR : Depuis combien de temps travaillez-vous dans la robotique ?

KL : Notre institut de recherche est spécialisé dans de nombreux domaines : les systèmes de détection, les communications, la vision par ordinateur et la photogrammétrie ainsi que les systèmes robotiques. Notre équipe dispose d'une expérience de plus de 10 ans dans la robotique et les systèmes autonomes sous le cadre des TIC. Vous trouverez tous les détails sur notre groupe à cette adresse : i-sense.iccs.ntua.gr AG : J'ai commencé à travailler dans la robotique en 1999, juste après avoir obtenu un doctorat dans la conception VLSI pour des tâches de vision par ordinateur.

EP : Depuis 1987. En tant que membre du corps professoral depuis 1991.

MR: MUSE Robotics a seulement un an, mais chacun des quatre fondateurs a plus de 7 ans d'expérience en robotique industrielle et académique et tous ont un niveau doctorat ou supérieur. Alex Nikolakakis (CEO) et Pavlos Stavrou (CTO) ont travaillé dans di-

Autonomous Vehicle Emergency Recovery Tool, un robot qui déplace les voitures développées par Antonios Gasteratos.

vers domaines de la robotique au cours de leur doctorat, ainsi que dans des entreprises privées en Grèce. Ioannis Roussos détient un doctorat en systèmes de contrôle et avec Alex et Pavlos, ils ont fondé une entreprise d'électronique trois ans avant la fondation du MUSE Robotics. Le quatrième fondateur, Kostas Karakasiliotis était un docteur et chercheur en biorobotique, en PostDoc à l'EPFL, en Suisse. PR : Sur cette durée, avez-vous pu constater une évolution de vos conditions de travail ? Des moyens dont vous disposez ? Du financement que vous recevez ?

KL : Bien sûr ! Nous avons vu le domaine de la robotique être appliqué de nombreuses manières comme une technologie de pointe, dans des domaines aussi divers que l'évaluation de l'état des

structures (voir le travail associé au projet ROBOSPECT), mais aussi l'automobile, la logistique, etc.

AG : Au cours de ces plus de 15 ans dans le domaine, j'ai vu de grands progrès dans les conditions de travail en tant que chercheur et ingénieur. La communauté est très active et le développement d'Internet a produit de nombreuses nouvelles possibilités. En ce qui concerne le logiciel je pense aux plateformes Open Source, au code et aux exemples, disponibles partout. D'autre par t, les gens peuvent profiter de Youtube pour construire quelque chose à partir de zéro, y compris des plateformes robotiques. Donc, beaucoup de gens se sont familiarisés avec une technologie qui, il y a 15 ans, les étonnait. EP : Le travail a augmenté de façon constante, PLANÈTE ROBOTS N°39

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Robotique en Grèce, robotique en crise pas d'industrie en Grèce qui puisse soutenir ou investir dans les technologies de pointe. Il n'y a pas les alliances locales qui nous permettraient de rechercher des partenaires supplémentaires dans d'autres pays, et dans l'ensemble, nous sommes plutôt isolés.

MR : L'Union européenne a fait des efforts importants dans les deux dernières années, surtout avec le dernier programme de recherche et d'innovation, Horizon 2020, pour soutenir le développement de la robotique en Europe et pour encourager les collaborations entre les universités et les entreprises. Toutefois, en raison de la crise économique européenne, la plupart de ces appels aident peu les premiers démarrages en robotique. La préparation nécessaire à une entreprise pour participer à un appel dans cette technologie est élevée, demandant parfois des produits prêts pour le marché, ce que les start-up ne possèdent pas. PR : La crise actuelle influe-t-elle sur le choix d'études de vos étudiants ?

KL : La crise a bien sûr affecté le choix de nos étudiants pour leur future carrière. Notre institut les aide via des conférences réalisées en association avec l'université technique nationale d'Athènes.

Un robot d'inspection des tunnels mis au point par Konstantinos Loupos.

jusqu'à atteindre les actuelles 12-14 heures par jour… pour un salaire qui suivait exactement le chemin opposé.

MR : Comme pour tout démarrage, un de nos processus les plus stressants est la levée de fonds. Bien que cela a toujours été le cas pour les startup à l'échelle mondiale, dans les trois ou quatre dernières années, le financement fédéral est devenu rare, suivant ainsi, mais de façon moins forte, la tendance observée pour les fonds européens. Cela a dirigé notre attention presque exclusivement vers les fonds internationaux, que ce soit en Europe ou aux États-Unis. PR : Recevez-vous de l'aide de l'Union européenne pour vos travaux ?

KL : Oui, notre projet est financé par l'instrument de financement CE FP7-ICT. Nos relations avec les organisations de l'UE sont excellentes : nous avons participé à plus de 50 projets de recherche et nous avons été le coordinateur dans plus de 30.

AG : La Commission européenne met en place de grands projets, difficilement accessibles car très concurrentiels. Les instituts bien établis, avec un réseau de lobbying à Bruxelles, prennent de vitesse les plus petits, qui voient les projets financés par l'UE de manière sporadique. En regardant de près les projets financés par l'UE ces 10 dernières années, vous verrez qu'il y a 6 ou 7 instituts qui monopolisent les fonds de la robotique. Néanmoins, je suis parvenu à être membre de 5 consortiums bénéficiant de fonds communautaires (2 spéci-

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fiques à la robotique et les autres pour des domaines où elle s'applique) et j'ai réussi à avoir des subventions de l'Agence spatiale européenne en travaillant sur la recherche exploratoire avec Mars Rovers.

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NOTRE TRAVAIL

SE CONCENTRE AUTOUR DE LA ROBOTIQUE, LA MÉCATRONIQUE ET LE CONTRÔLE AUTOMATIQUE. LES DOMAINES D'APPLICATION SONT LA ROBOTIQUE SPATIALE, LES ROBOTS À PATTES, LES MICROROBOTS, LES ROBOTS POISSONS, LES RETOURS HAPTIQUES, ETC.

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EP : Ils ne donnent rien. Nous concourons avec d'autres pour des contrats ou des subventions. Bien que nous ayons réussi un certain nombre de fois, il devient plus difficile d'obtenir un financement, la collaboration industrielle devient plus importante. Cela est en partie dû au fait qu'il n'y a

AG : En fait, avant la crise, il y avait plus d'étudiants qui choisissaient de rester dans mon laboratoire pour des études de doctorat, pour travailler avec moi dans la réalisation de projets de recherche. Avec l'apparition de la crise, de plus en plus de jeunes ne souhaitent qu'obtenir leur diplôme et ensuite, essaient de trouver un emploi à l'étranger. EP : Peut-être, je ne peux pas le dire. La crise a conduit beaucoup de nos bons élèves directement à des emplois à l'étranger, ou à des études postdiplôme à l'étranger, visant encore une fois à trouver un emploi à l'étranger. Ceci draine en dehors du pays beaucoup de jeunes gens brillants et les effets apparaîtront dans les années à venir.

MR : Les financements rares et la fiscalité élevée maintiennent les salaires à des niveaux très faibles, même pour des ingénieurs ayant des diplômes supérieurs. Pour nous, avec un démarrage précoce sans un produit prêt pour le marché, il est encore plus difficile de maintenir des salaires concurrentiels par rapport aux grandes entreprises, que ce soit en Grèce ou à l'étranger. Par conséquent, non seulement il est parfois difficile de soutenir nos employés avec pour résultat de les perdre pour un emploi plus stable, mais aussi nous pouvons à peine embaucher du nouveau personnel. PR : Comment voyez-vous l'avenir de la robotique en Grèce ? KL: Il y a une série de sujets d'application en Grèce pour les systèmes robotiques. Un bon exemple est l'évaluation structurelle qui a fait quelques avancées dans la robotique. Un autre bon exemple est la logis-

Société du Parc du Futuroscope, capital de 6 504 455€, siège social : BP 2000 - 86130 Jaunay-Clan, RCS de Poitiers B 444 030 902. © - Ice Age: Dawn of the Dinosaurs™ & © 2015 Twentieth Century Fox Film Corporation. All rights reserved.

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Robotique en Grèce, robotique en crise

Robotic Waste Bin est une poubelle robotisée dans une tour. Elle accepte les poubelles ménagères à sa base puis les entasse à son sommet avant de les libérer dans un camion collecteur. Ce système robotique a été mis au point pour Soukos Robots, entreprise grecque qui propose ses services robotiques autant aux militaires, industriels que pour l'environnement. — Ce sont les rues de Trikala, au nord du pays, qui ont été choisies pour tester en grandeur nature le minibus autonome CityMobil 2.

tique (pour les ports, etc.) pour laquelle nous nous attendons à ce que la robotique y contribue de manière significative (entrepôts automatisés, etc.).

AG : La Grèce a un potentiel humain remarquable dans l'ingénierie, y compris la robotique. Il manque une grande entreprise de robotique, comme par le passé, mais il y a beaucoup d'autres projets de mécatronique et de robotique et de commercialisation de nouveaux produits.

EP : La robotique est un bon choix pour nous, car elle nécessite des connaissances et ne coûte pas si cher que ça à développer. Donc, en tant que laboratoire et équipe, nous sommes très bien. Cependant, notre environnement de référence est la communauté internationale, et non pas celle locale. Au niveau de la Grèce, la robotique a été adoptée dans une certaine mesure, avec une tendance qui va se poursuivre, selon le développement de l'industrie. MR : La robotique en Grèce était traditionnellement active dans les milieux universitaires avec seulement quelques entreprises dans l'automatisation et la robotique militaire. La crise pourrait générer de nouvelles possibilités. Alors que le milieu universitaire reçoit moins de fonds, des élèves de haut niveau cherchent des alternatives et, éventuellement, forment des équipes et des start-up. Mais pour qu'ils réussissent, il leur faut des fonds internationaux. La Grèce a le potentiel de devenir une cible irrésistible pour l'investissement international étant donné les faibles salaires des ingénieurs hautement qualifiés et expérimentés. Toutefois, si la crise se poursuit, il serait peu probable que ces investissements se concrétisent. AG : L'avenir est dans la robotique. L'Europe, le Japon et d'autres endroits dans le monde voient

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Octobot, un biobot (robot bio-inspiré) créé par le Dr Dimitris Tsakiris de la Fondation pour la recherche et les technologies grecques (FORTH).

leur population vieillir et la seule solution pour aider les personnes âgées est la robotique. Je crois que le prochain gadget qui suivra les smartphones et les tablettes sera les robots domestiques. Jusque-là, il y a beaucoup de questions à traiter, y compris la sécurité, l'interaction homme/robot et la communication, la prise de décision, et ainsi de suite.

EP: Il existe de nombreux problèmes tels que trop de bureaucratie, les contrôles de capitaux, des baisses de salaire, la perte d'excellents étudiants, etc. Cependant, nous essayons de maintenir notre position en tant que laboratoire de robotique bien connu en compensant par le surmenage et l'imagination. ■Nicolas Denis

COMPARATIVE HANDBOOK: ROBOTIC TECHNOLOGIES LAW A Lexing® Network study Directed by Alain Bensoussan Jérémy Bensoussan Attorneys at law (Paris) Lexing - New technologies & Law

COMPARATIVE HANDBOOK: ROBOTIC TECHNOLOGIES LAW

Alain Bensoussan Jérémy Bensoussan

> Collection : Lexing – Technologies avancées & Droit

Prefaced by Bruno Bonnell Chairman of Robolution Capital Mady Delvaux-Stehres Member of the European Parliament Vice-Chair of the Committee on Legal Affairs

Handbook

COMPARATIVE HANDBOOK: ROBOTIC TECHNOLOGIES LAW A Lexing® Network study Directed by Alain Bensoussan and by Jérémy Bensoussan Prefaced by Bruno Bonnell and by Mady Delvaux-Stehres

This book provides a comparative overview of the legal and technical issues raised by robotics in different parts of the world. Larcier – May 2016 – 150,00 € ISBN 9782804490096

Découvrez également :

DROIT DES ROBOTS Alain Bensoussan et Jérémy Bensoussan Préfaces de Bruno Maisonnier et d’Olivier Guilhem

Le développement des technologies robotiques, adossé au progrès de l’intelligence artificielle, soulève de nouvelles questions juridiques et implique de vérifier la capacité du droit en vigueur à régir correctement ces avancées. Larcier – Édition 2015 – 168 p. – 45,00 € ISBN 9782804478483

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Recherche robotique

4p drones.qxp_Mise en page 1 08/04/2016 09:42 Page1

La guerre des drones

Depuis une dizaine d’années, les drones ont pris leurs quartiers sur le front des conflits armés. L’avènement de ces nouveaux outils technologiques pour mener une guerre est unanime et a souvent été présenté comme un moyen de limiter les pertes humaines. Pourtant, selon Amnesty International, plus de 300 actions ont été réalisées dans le monde, depuis 2004, où 20 % des victimes sont des civils. Un webdocumentaire intitulé Drones l’autre guerre dénonce les dérives du secteur.

ne question de droit. Attaché au respect des lois internationales et du droit humain, Amnesty International a réalisé un webdocumentaire très argumenté qui témoigne des largesses de l’utilisation des drones au sein des conflits guerriers. Le drone consiste en une nouvelle arme, encore récente et déployée surtout par les États-Unis. En ce sens, et dans ce contexte particulier, son usage échappe à certaines règles et lois. C’est l’amorce du documentaire Drones l’autre guerre. Depuis le début du XXe siècle, les drones se développent constamment et font preuve d’une forte croissance. Leur première utilisation à grande

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échelle pour des combats eut lieu au Viêt Nam. Lors de cette guerre de 20 ans entre 1955 et 1975, les drones furent largement utilisés par les Américains. Durant cette période meurtrière, ces engins servaient à obtenir des renseignements et à transmettre des informations. Ce n’est qu’à partir de 2002 que les drones servirent à déployer des missiles et des frappes aériennes. Un changement de stratégie qui fut notamment déclenché par les attentats du 11 septembre 2001. Afin de lutter contre le terrorisme, les drones présentent des facultés très appréciées. Ils permettent de survoler des zones arides et inhospitalières, où la présence humaine s’avère délicate. Ils peuvent repérer plus facilement les éventuelles cachettes

des terroristes dans le désert, et ce à une vitesse bien supérieure aux véhicules. Ils sont censés être particulièrement précis, ce qui permet de bien viser les cibles définies sans endommager le territoire à proximité. Enfin, ils évitent les pertes humaines, car le pilote ne se situe pas à l’intérieur de l’engin, il contrôle l’objet volant à distance. Ainsi, en cas d’accident, le drone s’écrasera mais n’emportera pas une vie avec lui. Du moins, à première vue. Un des premiers problèmes posés par l’utilisation massive des drones au sein des conflits armés se centre sur l’identité de la cible visée. À l’heure actuelle, il existe des tirs enregistrés sur des « suspects non identifiés », c’est le terme adopté par le Gouvernement américain pour définir une victime d’un drone

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La guerre des drones

Les drones survolent les zones sensibles pour repérer les cibles potentielles – Drone Predator.

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surtout ne sont pas soignés par l’armée. « Ils vivent de fait les probabilités de dommages collatéraux dans une indignité totale et sont livrés à eux-mêmes. plus grandes. L’Amérique déploie des drones au Yémen, en Afghanistan, en Somalie, aux Philippines, Ils ne peuvent se retourner vers personne. C’est une double peine. Ce sont des au Pakistan, en Libye et en vies détruites », signale-t-il. Irak. La flotte américaine en Les pilotes fautifs ne sont matière de drones peut imque rarement assignés en pressionner. Les États-Unis disposent de 250 drones N DES PREMIERS PROBLÈMES justice. Les États-Unis par exemple font valoir le sePredator et de 50 drones POSÉS PAR L UTILISATION cret d’État et les missions Reaper, plus grands et plus sont orchestrées régulièrepuissants que les premiers, MASSIVE DES DRONES AU ment par la CIA, ce qui proils peuvent transporter une SEIN DES CONFLITS ARMÉS SE tège les conducteurs de tonne de munitions et d’armes. Il s’agit de la nation CENTRE SUR L IDENTITÉ DE LA drones. Entre législation restreinte qui cherche enla plus armée du secteur, L HEURE CIBLE VISÉE core une définition univerdevançant largement Israël et le Royaume-Uni. ACTUELLE IL EXISTE DES TIRS selle et reconnue, et l’opacité des pays utilisaOn dénombre de nomENREGISTRÉS SUR DES teurs de ces objets highbreuses victimes civiles cautech, il est difficile et délicat sées par des drones. Selon SUSPECTS NON IDENTIFIÉS de gérer les problèmes que Amnesty International, enviposent les drones. Actuelleron 190 civils ont été tués ment, ils sont globalement par des drones rien qu’au protégés au sein des conflits Pakistan. « Les drones armés internationaux pour leur utilisation, essentiellement sont utilisés pour la lutte contre le terrorisme par les parce qu’ils sont considérés comme étant effiÉtats-Unis, mais très souvent ce sont des civils qui en caces. payent le prix fort », indique Aymeric Elluin. Le web documentaire Drones l’autre guerre en cite UN SENTIMENT D’OCCUPATION quelques-uns parmi tant d’autres. « En octobre 2012, Mamana Bibi, une grand-mère de 68 ans, Les drones Predator peuvent voler 24 heures d’affilée et survolent donc de manière quasi continue a été tuée lors d'une double attaque. Elle était simles villes du Moyen-Orient. Cela crée souvent un plement en train de cueillir des légumes avec ses pesentiment d’occupation chez les habitants concertits-enfants dans le jardin de la famille », peut-on lire nés. Au Pakistan, entre les drones qui représentent sur une page du webdocumentaire. Un constat traun danger, car le cas d’erreur tragique existe bel et gique car les civils qui ne prennent pas part aux bien, les talibans et les terroristes d’Al-Qaïda, les combats doivent être défendus et ne représentent menaces qui planent sont nombreuses et excessien aucun cas une cible potentielle. À cela, s’ajoutent les problèmes de prise en charge des blessés. vement dangereuses. La liberté des habitants s’en voit grandement amoindrie, la peur est omnipréMajoritairement, les civils blessés par les « faux sente et les divergences et accès à la colère prenbourdons » volants ne sont pas dédommagés et

Des Pakistanais brûlent une reconstitution d’un drone en guise de protestation, car ces derniers tuent de nombreux civils au sein du pays.

dont on n’a pas pu reconnaître clairement l’identité. Elle fait partie des suspects potentiels à abattre pour l’armée, dont Washington autorise les tirs, mais ne dispose pas d’une identification précise et authentifiée assurément. « L’utilisation des drones a pour cadre légal le droit international humanitaire. Il dit que vous ne pouvez pas prendre pour cible des civils. Les ÉtatsUnis ont réinterprété ce droit. Pour eux, toute personne constituant une menace peut être considérée comme un combattant, ils agissent à l’inverse du droit international humanitaire », explique pour Planète Robots Aymeric Elluin, chargé de campagne armes et impunités chez Amnesty International. OBAMA, LE PRÉSIDENT DES DRONES Depuis l’investiture du président Barack Obama à la Maison blanche, l’utilisation des drones lors des conflits armés s’est fortement intensifiée, rendant

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Le bourdonnement de ces drones dans le ciel aspire la crainte chez certaines populations du Moyen-Orient. — À droite… Des drones comme celui-ci auraient été aperçus pendant le bombardement de Rafah en août 2014 qui a tué 135 civils – Image du drone Hermes 900 lors du Salon du Bourget.

nent place. « Les vols dans le ciel créent un trouble psychologique. C’est une menace permanente. Et lorsque le gouvernement d’un pays autorise le survol de drones armés, les gens perdent confiance envers ce gouvernement ». Au Soudan du Sud, le gouvernement se voit opposé au déploiement de drones de surveillance non armés par l’ONU, du fait qu’ils porteraient atteinte à leur souveraineté. L’Organisation des Nations Unies utilise ce type d’engins en République démocratique du Congo afin de glaner des informations. Le déploiement de drones au Soudan du Sud, en proie à la guerre civile, fait office de débat pour la communauté internationale. La Russie estime qu’ils ne sont pas efficaces, le Venezuela s’y oppose alors que les États-Unis y sont favorables.

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ON DÉNOMBRE DE NOMBREUSES

VICTIMES CIVILES CAUSÉES PAR DES DRONES. SELON AMNESTY INTERNATIONAL, ENVIRON 190 CIVILS ONT ÉTÉ TUÉS PAR DES DRONES RIEN QU’AU PAKISTAN. « LES DRONES ARMÉS SONT UTILISÉS POUR LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME PAR LES ÉTATS-UNIS, MAIS TRÈS SOUVENT CE SONT DES CIVILS QUI EN PAYENT LE PRIX FORT », INDIQUE AYMERIC ELLUIN.

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4p drones.qxp_Mise en page 1 08/04/2016 09:42 Page4

La guerre des drones

Les pilotes de drones ne se situent pas sur les zones de conflit et rentrent chez eux chaque soir.

Des divergences d’opinions qui témoignent de la difficulté du débat que posent les drones.

LES DRONES ONT AUSSI DU BON En dépit de ces constats difficiles et dramatiques, les drones présentent également des aspects positifs. Sans quoi, ils n’auraient pas atteint un tel degré d’utilisation croissante. Parmi ces éléments utiles, il faut savoir que les soldats ont le luxe de pouvoir rentrer chez eux après chaque journée de combat. Certains militaires sont déconcertés par ce fait et ont des difficultés à se sentir vraiment en guerre, mais d’autres prennent plaisir à pouvoir jouir d’une vie de famille et de ne pas être éloignés de leurs proches en vivant dans des conditions difficiles. Ces machines volantes sophistiquées sont plus rapides que les véhicules militaires et permettent une visibilité accrue de l’espace, ils sont plus discrets et facilitent l’espionnage. « Le drone permet de réduire la boucle déci-

sionnelle, d’être plus en phase avec le terrain, d’être en temps réel. Il n’y a plus besoin de repérage préalable et de reconnaissance par un mirage. Un drone coûte moins cher qu’un avion de chasse. Ces technologies vont continuer à évoluer. On s’oriente vers des types d’armes automatisées », analyse Aymeric Elluin. Le tout est de trouver des solutions à leurs inconvénients. Régir une législation plus précise et universelle, ainsi qu’établir une transparence sur les chiffres des victimes, sur les erreurs commises ou encore créer un organisme indépendant afin de garantir des soins pour les blessés et familles de victimes représentent des idées à creuser. Les drones ont un avenir, c’est certain, leur développement est croissant, mais il reste à convenir de lois et programmes afin d’encadrer ce développement pour qu’ils soient bénéfiques de tous.

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■Arthur Vernassière

PLANÈTE ROBOTS N°39

Recherche robotique

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Motors Systems Solutions (MDP)

Fournisseur de moteurs depuis 30 ans S'il y a un élément qui a une place majeure dans le robot, c'est le moteur. Et chez MDP, le moteur c'est son domaine depuis 30 ans ! De nombreux robots du marché sont ainsi équipés de moteurs distribués par cette société de la région lyonnaise, filiale française de Maxon Motor, un groupe suisse de création de moteurs d’entraînements électriques.

côté de son catalogue contenant plus de 2000 références provenant de multiples constructeurs, MDP se propose d'adapter et concevoir des produits sur mesure, en s'appuyant sur des produits standards. Les ingénieurs MDP font ainsi évoluer les moteurs issus des catalogues des partenaires: assemblages avec réducteur, codeur, frein, bobinage, câblage, longueurs d’axe, connecteurs, plaques d’adaptation ou association avec des cartes électroniques. Pour des demandes plus spécifiques, l'entreprise offre des prestations d'ingénierie mécatronique, proposant donc des solutions personnalisées. MDP possède un savoir-faire en conception de moteurs, réducteurs, actionneurs et sous-ensembles. Leur bureau d'études analyse et dimensionne des paliers, engrenages, vis-écrou, ponts de puissance, capteurs et microcontrôleurs. MDP ET LA ROBOTIQUE La société lyonnaise propose de nombreux moteurs dédiés à la robotique et aux applications qui

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PLANÈTE ROBOTS N°39

en utilisent les technologies. Romeo, le robot démonstrateur d'Aldebaran et de ses partenaires exige des moteurs plus gros et plus puissants que Nao leur petit humanoïde. La société Aldebaran s'est tournée vers Maxon Motor pour trouver l'entraînement approprié à chaque articulation. À l'heure actuelle, 39 moteurs de la marque à courant continu équipent ce robot, parmi lesquels dix RE 40 et dix RE 25 ainsi que des RE-max de différentes tailles et cinq moteurs DCX. « La grande qualité des entraînements est un gage de fiabilité. », déclare Rodolphe Gelin. Roboy, petit robot humanoïde, est équipé de la technologie d'entraînement à tendon contrôlé qui donne aux robots la capacité d'exécuter des mouvements humanoïdes et de réagir à leur environnement. En tant que partenaire principal du projet, Maxon Motor fournit de nombreux moteurs DC et EC, ainsi que les capteurs qui permettent à Roboy de réaliser des mouvements de haute précision. Au total, plus de 50 moteurs Brushless Maxon combinés avec des réducteurs et codeurs, ont été instal-

lés dans ce robot de 1,30 m et sont responsables des mouvements de l'humanoïde. RB3D développe des cobots (robots collaboratifs) qui permettent aux humains de travailler sans fatigue sur des postes demandant normalement de grandes capacités physiques. Les moteurs Maxon DC de la série RE assurent la rapidité et la fluidité du mouvement du cobot A7-15. Tous les axes du cobot en sont équipés. Ces moteurs à haute précision avec balais d'une puissance de 150 et 250 W multiplient considérablement la force appliquée par l'opérateur, qui économise ainsi de l'énergie et peut ainsi se concentrer entièrement sur son travail. « Si une tâche exige d'appliquer 20 kg, le cobot réduit cette valeur à 1 kg », déclare Serge Grygorowicz, président et fondateur de RB3D. Dans les airs, l'entreprise néozélandaise Photo Higher est spécialisée dans la construction, le développement et la fabrication de suspensions de haute précision à cardans pour caméras, destinées aux drones à voilure tournante à décollage vertical. L'un des points forts est le module d'entraînement

2p MDP.qxp_Mise en page 1 08/04/2016 12:51 Page2

Romeo, porte-étendard d'Aldebaran Robotics, utilise 39 moteurs Maxon.

De haut en bas… Les locaux de MDP en région lyonnaise. — Le robot open source KUKA youBot.

de la plateforme de stabilisation que l'entreprise a choisi d'équiper de servomoteurs à courant continu sans balais, le Maxon EC 32 flat. Quels que soient la marque et le modèle de la caméra, l'utilisateur peut toujours réajuster la suspension dans cette nouvelle construction et régler le centre de gravité du système complet. Petit robot mobile, le KUKA youBot a été déve-

loppé sous forme d'une plateforme Open Source destinée à la recherche scientifique et à l'enseignement. Il est constitué d'un socle mobile et d'un bras robotisé dont la motorisation est assurée par des systèmes d'entraînement Maxon Motor. Cinq moteurs plats Maxon sans balais (EC45 flat, EC32 flat) sont installés dans les articulations du bras robotisé et combinés avec des réducteurs spéciaux

Motors Systems Solutions (MDP)

et des codeurs. Quatre moteurs plats EC 45 sans balais équipent la plateforme. Le Maxon EC 45 flat sans balais se caractérise par une construction simple, une résistance au couple élevée et une forme compacte. Les moteurs plats disposent d'une puissance utile comprise entre 15 et 50 W et pèsent seulement entre 46 g et 110 g. Les articulations du bras robotisé sont reliées à des capteurs de position Maxon (codeurs), qui assurent leur mesure angulaire. Après avoir équipé le petit robot Rosetta parti à la découverte de la comète Chury (ChuryumowGerasimenko) 10 ans avant son exploit de 2014, ou bien le robot martien Curiosity, c'est au tour du rover européen ExoMars d'être équipé de moteurs Maxon. Le robot ExoMars sera lancé vers la planète rouge en 2018. Il est équipé de moteurs DC et de réducteurs Maxon. Particulièrement efficaces et robustes, ces entraînements sont insensibles aux vibrations, aux chocs ainsi qu'aux températures les plus basses. MDP sera présent au salon Innorobo (voir article sur Innorobo) et proposera ainsi son expertise aux visiteurs du salon parisien.

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■Joe Pillow

PLANÈTE ROBOTS N°39

Innovations du futur

2p xplorair.qxp_Mise en page 1 08/04/2016 12:57 Page1

Xplorair, un aéronef

L’

à décollage vertical, une technologie inédite

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Destiné aux civils mais aussi aux militaires, l’aéronef Xplorair promet d’être à la pointe en matière technologique. En effet, Michel Aguilar, son inventeur, l’a doté d’un thermoréacteur à combustion à volume constant, économique et peu polluant. Un vrai petit bijou, qui intéresse bien des entreprises, à l’échelle internationale.

Xplorair est un véhicule à décollage et atterrissage vertical sans voilure tournante. Depuis 2007 Michel Aguilar, l’inventeur de cet aéronef œuvre à mettre en place ce projet qui lui tient tant à cœur. En juin 2012, il dépose le brevet du thermoréacteur 2e génération, à combustion à volume constant. « Celui-ci, grâce à son faible encombrement peut être logé dans les ailes, permet le vol stationnaire, et une vitesse de croisière de 200 km/h à une altitude inférieure à 3 000 m. Son rayon d’action est de 800 km pour une consommation inférieure aux voitures, soit moins de 10 litres aux 100 km. Ce projet répond à mon rêve, car j’ai toujours voulu décoller de mon jardin ! », ajoute l’inventeur. Le propulseur qui a été validé expérimentalement en mars 2014 grâce au soutien de la Délégation générale de l’armement, dont Michel Aguilar est lui-même issu, permettrait de réaliser des gains considérables en consommation, à hauteur de 20 %. « Actuellement, tous les turboréacteurs fonctionnent selon un cycle de combustion à pression

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PLANÈTE ROBOTS N°39

EN MONO OU QUADRIPLACE, CE VÉHICULE S’ADRESSE

DANS UN PREMIER TEMPS AUX SERVICES DE SAUVETAGE. EN EFFET, IL SERAIT IDÉAL POUR ATTERRIR SUR LES PAROIS DES MONTAGNES, DES IMMEUBLES SANS ÊTRE SOUMIS AUX RAFALES DE VENT AUX LIAISONS INTERCITÉS OU INTRA-MUROS.

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constante dont le rendement est au mieux de 30 %. Le thermoréacteur présentera un rendement supérieur à 42 % ! Pour faire des gains en consommation importants, il faut une vraie rupture technologique et le moyen d’y parvenir est de réaliser une combustion à volume constant », précise Michel Aguilar.

UN AÉRONEF ACCESSIBLE À TOUS En mono ou quadriplace, ce véhicule s’adresse dans un premier temps aux services de sauvetage. En effet, il serait idéal pour atterrir sur les parois des montagnes, des immeubles sans être soumis aux rafales de vent, aux liaisons intercités ou intramuros. le pilotage de l’Xplorair se déclinera selon trois modes : Le premier via le GPS/Galileo associé aux stations sol de contrôle, le second par une coopération radio active avec les stations sol, et le dernier en mode pilotage autonome. « Il faut également noter que l’Xplorair est une des nombreuses applications du thermoréacteur, qui peut aussi être utilisée dans le domaine maritime, mais aussi énergétique par le biais de la cogénération, et même spa-

2p xplorair.qxp_Mise en page 1 08/04/2016 12:57 Page2

Xplorair, un aéronef à décollage vertical, une technologie inédite

Vue d'artiste d'Xplorair, que nous espérons découvrir en réalité prochainement.

novation. Michel Aguilar a d’ailleurs constitué un consortium de 15 entreprises. Pour n’en citer que quelques-unes parmi elles : Sogeti (groupe Capgemini), l’ONERA… L’inventeur a même fait appel au laboratoire du CNRS de Poitiers afin de collaborer, lui aussi, à ce projet. « Valider expérimentalement le thermoréacteur a coûté 1,5 million d’euros, et m’a valu, en 2011, une subvention à hauteur de 1,1 million d’euros de la part de la DGA et de la DGCIS, (Ministères de la Défense et de l’Industrie) dans le cadre de leur programme RAPID », précise Michel Aguilar.

Michel Aguilar posant derrière la maquette de son Xplorair PX200.

tiale, mais il y en a d’autres… ». L’utilisation de l’Xplorair s’annonce très simple, ne nécessitant pas de grandes connaissances en aéronautique. Les futurs pilotes, n’auront qu’à indiquer l’itinéraire qu’ils souhaitent réaliser dans l’ordinateur de bord, avant de démarrer. Pour réaliser son projet, l’inventeur a bénéficié de l’appui de différents partenaires, et pas des moindres tels que Dassault System et Airbus In-

DES INVESTISSEMENTS EN PROVENANCE DE CHINE Pour son projet révolutionnaire, Michel Aguilar a même eu droit à un documentaire, L’homme et la voiture volante, de Virginie Mailles Viard, produit par les Docs du Nord et TLT - Télé Toulouse. Il met en images, le parcours de l’ingénieur tout en retraçant ses ambitions de départ, jusqu’à la naissance de l’Xplorair. Il est diffusé dans les salles dans la région Midi-Pyrénées. Malgré son design avant-gardiste et sa technologie de pointe l’Xplorair n’est pas parvenu à intéresser les sociétés françaises. Michel Aguilar, s’est donc tourné vers des entreprises chinoises qui ont accueilli le projet avec un réel enthousiasme. En effet, ce véhicule pourrait répondre favorablement aux problèmes de circulation du

pays, mais aussi à la pollution qu’engendre actuellement les voitures. D’ailleurs, afin de préserver au mieux l’environnement, l’inventeur projette de faire voler l’Xplorair grâce au méthane ou à l’aide de carburants biologiques. « Pour développer mon invention, trois firmes chinoises ont accepté de m’accompagner dans le développement de la plateforme volante. Elles m’ont récemment proposé d’investir 25 millions d’euros », indique, l’inventeur. Si les financements proviendront bien de Chine, en revanche Michel Aguilar tient à ce que les études et le développement soient menés par des entreprises françaises. Bien que le petit avion à mi-chemin, entre l’hélicoptère et la voiture, soit encore à l’état de maquette, aujourd’hui, Michel Aguilar compte bien présenter son premier prototype volant au Salon du Bourget en 2017. « Dans un premier temps, l’Xplorair sera une plateforme volante type drone, et donc sans pilote à bord. L’objectif est de réaliser des démonstrations grâce au thermoréacteur dont il sera équipé », détaille l’inventeur. Il précise aussi que l’Xplorair pourrait bien être distribué dans quelques années, si tout se déroule comme prévu. Le rêve de voiture volante de l’an 2000, pourrait donc très bien voir le jour d’ici 2020.

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■Darine Habchi

PLANÈTE ROBOTS N°39

Innovations du futur

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WoeLab et l’imprimante 3D

made in Africa À l’initiative du Fablab togolais WoeLab, l’imprimante 3D W.Afate a été lancée en 2013. Elle est entièrement réalisée à partir de déchets informatiques. Pour valoriser et développer la créativité africaine, depuis d’autres projets d’imprimantes 3D faites de déchets électroniques recyclés voient peu à peu le jour.

a W.Afate, produit phare de la star-tup Woebots émanant du Fablab WoeLab, est une machine élaborée à partir de rebuts électroniques. Elle fonctionne comme une imprimante classique de type RepRap. Le consommable est du filament plastique et elle imprime tout objet dans ce matériau, à partir d’un fichier 3D. Le Fablab Woelab qui est à l’initiative du programme 3DprintAfrica a été créé autour du concept LowHighTech de Sénamé Koffi, dont l'ambition est de développer des technologies natives élaborées avec des ressources disponibles localement. Les déchets informatiques qui sont pratiquement une ressource locale facilement accessible, à cause du problème de la prolifération des dépotoirs informatiques, ont retenu l’attention des membres quand l'idée de produire une imprimante a été envisagée. « Les déchets que nous utilisons proviennent essentiellement de casses et d’associations de recyclage, qui elles-mêmes collectent des machines en panne », précise, Josué Tchirktema. Focus, sur la start-up Woebots. À WoeLab, il n’y a pas de chef d’entreprise, les

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PLANÈTE ROBOTS N°39

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LES POLITIQUES AFRICAINS

FAVORISENT LES INGÉNIEURS, IL EXISTE DE NOMBREUSES STRUCTURES QUI LEUR SONT DESTINÉES, MAIS PAS DU TOUT POUR LES PERSONNES N'AYANT PAS REÇU DE FORMATIONS EN TECHNOLOGIE. JE TROUVE ENCORE PLUS INTÉRESSANTE, UNE IDÉE, LORSQU'ELLE PROVIENT D'UNE PERSONNE QUI NE CONNAÎT PAS GRAND-CHOSE À LA TECHNOLOGIE.

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onze start-up incubées sont gérées de manière collaborative. WoeLab est ainsi avant-gardiste sur les modèles de « Leadership tournant ». Il s'agit d'une communauté ouverte fonctionnant sur l'intelligence collective et qui compte, aujourd'hui, environ une trentaine de pensionnaires, qui apportent chacun leur contribution aux différents projets initiés. « Il n'y a pas de génie isolé ou d’inventeur unique dans le système de valeurs que j'ai mis en place pour WoeLab. La figure d’inventeur, mythe sur lequel se sont construites les trois premières révolutions industrielles, est, selon ma thèse, un concept fondamentalement capitaliste qui conduit au marché. Nous considérons que personne ne fait jamais rien tout seul et nos projets, comme la W.Afate, sont d'élaboration collaborative. La W. Afate est l'invention de WoeLab en tant que laboratoire c’est-àdire, de tous les pensionnaires saisis en tant que communauté installée dans les conditions adéquates. #LowhighTech est la philosophie et le cahier des charges du Lab ; il s'agit de développer des technologies de pointe, mais à la portée des petites gens et

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WoeLab et l’imprimante 3D made in Africa

Sénamé Koffi-Agbodjinou, le fondateur et responsable de WoeLab avec l'imprimante 3D. — La W.Afate en cours prête à être d'utilisée.

avec elles », indique Sénamé Koffi-Agbodjinou, le fondateur et responsable de WoeLab. La W.Afate est donc une imprimante répondant à une réelle problématique et représente une vraie alternative à la grosse industrie, pas seulement en pratique. Pour le Togo qui importe la majeure partie des produits manufacturés, cette imprimante est une technologie de rupture.

DONNER LA CHANCE À CHACUN DE PARTICIPER « Les politiques africains favorisent les ingénieurs, il existe de nombreuses structures qui leur sont destinées, mais pas du tout pour les personnes n'ayant pas reçu de formations en technologie. Je trouve encore plus intéressante, une idée, lorsqu'elle provient d'une personne qui ne connaît pas grand-chose à la technologie. Les

projets sont encore plus audacieux », déclare Sénamé Koffi-Agbodjinou. WoeLab permet à de nombreux jeunes issus de toutes les couches sociales de venir échanger autour de la table, de mettre à profit leur connaissance, de proposer des projets… Comme l'a souhaité Sénamé, WoeLab n'est pas une communauté élitiste et pendant longtemps le Fablab ne comptait aucun profil « tech » dans le groupe. « La PLANÈTE ROBOTS N°39

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WoeLab et l’imprimante 3D made in Africa

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Pas de figure d'inventeur au WoeLab. Fabrication collaborative d'une W.Afate.

NOUS SOUHAITONS ÉQUIPER LES CYBERSCAFÉS, HÔPITAUX, LES ÉCOLES, ETC. AFIN DE LEUR PERMETTRE D'APPRENDRE

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LES TECHNIQUES D'IMPRESSION 3D…

W. Afate incarne une vraie vision de démocratie technologique et nous avons élaboré une stratégie de vulgarisation à travers toutes les couches de la société : le Programme 3D Print Africa. Ce programme est subdivisé en plusieurs volets : Éducatif pour faire rentrer l’imprimante dans les écoles et toucher les enfants, futurs utilisateurs de cette technologie ; Cyber Café pour que la technologie rencontre le peuple à travers ces lieux populaires ; et le volet Conférences en direction des professionnels dont la troisième édition avait pour thème : Impression 3D et Mode ; quels challenges pour l’Afrique », ajoute Josué Tchirktema.

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PLANÈTE ROBOTS N°39

ÉTENDRE LE PROJET À L'INTERNATIONAL Avant de se lancer sur le marché occidental, la startup Woebots souhaite développer ses ressources humaines et financières. La W. Afate a déjà été impliquée dans plusieurs projets, comme la réalisation de systèmes d’arrosage automatiques, de serveurs informatiques, d’ustensiles agricoles… En réutilisant le matériel informatique devenu obsolète la communauté WoeLab développe des projets collaboratifs et Open Source à l’échelle locale, mais aussi, en vue de proposer des produits à des sociétés étrangères. « Nous avons une stratégie pour le marché occidental mais qui passe par des partenariats avec les grands fabricants sur une sorte de service après vie des produits qu'ils vendent à leurs clients. Nous aimerions intégrer un incubateur en Europe pour bien asseoir cette projection », précise Josué. Cependant, les ambitions de Woebots sont encore plus grandes, en outre de mettre sur le marché la W. Afate, le Fablab étudie des modèles économiques bien plus subtils et en adéquation avec la volonté de cette communauté d'en faire un outil de solidarité numérique, en vue de permettre à l'Afrique de prendre le train de la 3e révolution industrielle ». DES ENGAGEMENTS SOCIAUX En attendant de lancer ces différents projets d'envergure internationale, WoeLab, continue de s'engager à valoriser le potentiel créatif des masses.

Toujours, avec ce souci d’impacter d’abord la proximité, la start-up Woebots, a créé une nouvelle imprimante 3D réalisée à partir de déchets informatiques, la Milawoe. Celle-ci est destinée aux lieux de fréquentation publique. « Nous souhaitons équiper les cyberscafés, hôpitaux, les écoles, etc. afin de leur permettre d'apprendre les techniques d'impression 3D… Nous avons fait par exemple la carte de toutes les écoles dans un rayon d’un kilomètre autour du Lab, et nous y donnons des cours sur les technologies d'impression. Cette année nous souhaitons équiper ces écoles d’imprimantes que nous ferions acheter par des sociétés ou des bonnes volontés. Il s'agit d'un vrai programme social et d’un pari sur l’avenir », ajoute Sénamé Koffi- Agbodjinou. Pour sécuriser cette imprimante, qui se trouvera dans les lieux publics, le WoeLab a pensé à recycler un objet difficile à réutiliser : le réfrigérateur. Ce dernier est transformé en mini station d'impression comportant, dans les différents compartiments, d’un siège, d’un ordinateur, d’une bibliothèque. Cette station d'impression fonctionne comme une imprimante 3D classique. Elle se referme à clé puisque la porte du réfrigérateur est équipée d'une serrure. À moyen terme, la start-up souhaite également pouvoir proposer cette imprimante 3D au gouvernement, aux ONG et ainsi pouvoir contribuer à dynamiser l'innovation et la création en Afrique. ■Darine Habchi

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Innovations du futur

3p ThumbSat.qxp_Mise en page 1 08/04/2016 12:32 Page1

Bientôt de minuscules satellites discount à l'assaut de l'orbite basse :

les ThumbSat

Ce sont des microsatellites destinés à être utilisés par n'importe qui, ou presque, car il ne vous en coûtera que 20 000 $ pour en envoyer un en orbite basse. Cette offre est totalement privée, pas besoin de la NASA, de l'ESA, ou d'un quelconque gouvernement pour mettre en orbite votre satellite, ni même pour récupérer les données. C'est la société américaine ThumbSat Inc. créée à cet effet qui rend cela possible.

ais d'où vient cette idée? De la frustration de l'ingénieur anglais Shaun Whitehead de chez Scoutek Ltd à ne pas trouver d'entreprises capables d'envoyer dans l'espace rapidement, efficacement et pas cher, des expériences scientifiques. ThumbSat est alors né, avec l'aide de deux entreprises mexicaines, MXSpace et Simple Complexity, pour envoyer ellesmêmes des microsatellites en orbite basse, c'est-àdire entre 300 et 500 km d'altitude, où règne déjà une microgravité, avec une vitesse orbitale de 28 000 km/h, soit une rotation terrestre complète toutes les 90 minutes environ.

VOYONS LES CARACTÉRISTIQUES DE BASE… La dimension explique le nom de ThumbSat, que l'on peut traduire par « satellite de la taille d'un pouce ». La carte électronique de base mesure 48 x 48 mm, et la taille moyenne d'un pouce humain est de 48 mm, d'où le choix du nom! L'épaisseur de cette

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LE THUMBSAT POSSÈDE AUSSI

UNE SORTE DE SPHÈRE AU BOUT D'UN CÂBLE, FABRIQUÉE DANS UN MATÉRIAU À MÉMOIRE DE FORME, QUI SE DÉPLOIE À LA MISE EN ORBITE POUR STABILISER L'ENSEMBLE. SANS ELLE, LE SATELLITE RISQUERAIT DE CULBUTER INDÉFINIMENT SUR LUI-MÊME RENDANT IMPOSSIBLE TOUTE TRANSMISSION.

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carte est environ 10 mm, ce qui laisse comme place pour votre charge utile un maximum de 48 x 48 x 30 mm pour 25 g… Cela peut paraître peu, mais c'est tout ce volume qui vous est alloué, car la carte mère du ThumbSat possède déjà tous les composants et logiciels de base nécessaires pour faire fonctionner votre expérience : deux alimentations de 3.6 V et 5 V, six entrées et une sortie analogiques, dix entrées/sorties numériques, trois sortes d'interface (USART, I2C et SPI), une microcaméra HD (2048 x 1536 pixels) permettant de réaliser des selfies de votre expérience, ainsi que le système de transmission pour récupérer vos données ! Le ThumbSat possède aussi une sorte de sphère au bout d'un câble, fabriquée dans un matériau à mémoire de forme, qui se déploie à la mise en orbite pour stabiliser l'ensemble. Sans elle, le satellite risquerait de culbuter indéfiniment sur lui-même rendant impossible toute transmission. Tout ceci constitue le modèle de base, mais des adaptations spécifiques peuvent être possibles, la société les

3p ThumbSat.qxp_Mise en page 1 08/04/2016 12:32 Page2

Les ThumbSat

étudiera au cas par cas. Attention également au choix de la couleur de votre charge utile, car votre projet sera dans l'espace où les changements de température sont énormes ! Les ThumbSat sont blancs parce que cette couleur est la plus neutre thermiquement et permet de rester entre -20°C et +60°C, mais si vous choisissez du noir, la température sera beaucoup plus chaude… Autre contrainte technique, le fait d'utiliser la zone d'orbite basse implique que les ThumbSat ne peuvent rester en orbite que sept à huit semaines en moyenne avant de retomber sur la Terre et de brûler dans l'atmosphère. Ce choix est délibéré car leurs concepteurs ne veulent pas augmenter le nombre de déchets spatiaux qui est déjà bien trop important ! Mais cette durée est nettement suffisante pour la grande majorité des expériences réalisées dans l'espace.

COMMENT FONT-ILS POUR LANCER UN SATELLITE AVEC 20 000 $ ? Tout d'abord, ils sont minuscules et très légers, ensuite pour les envoyer en orbite, ThumbSat a plusieurs méthodes. Ils utilisent de la place encore disponible pour le lancement d'autres satellites, la petite taille de leur système d'éjection NanoRack le leur permet, cela s'appelle la charge utile secondaire, voire même tertiaire. Ils travaillent avec la société Rocket Lab's Electron qui leur permet de livrer leur ThumbSat même quand la date de lancement est très proche. Mais d'autres opportunités de lancement existent, avec les cargos de ravitaillement de la Station spatiale internationale (ISS) par exemple, ils peuvent ensuite utiliser les NanoRacks pour les déployer depuis la station. Dernière chose pour baisser encore les coûts, ils regroupent les projets ThumbSat pour les lancer

Les 2 faces du circuit ThumbSat.

Un futur ThumbSat en orbite.

Concept 3 d'un NanoRack.

dix par dix, et après les trois lancements prévus en février, mai et août 2016, ils les enverront par groupe de vingt.

CE N'EST PAS FACILE DE DISCUTER DEPUIS L'ESPACE ! Si vous souhaitez utiliser un, ou plusieurs ThumbSat pour prendre des photographies ou des vidéos de la Terre, ce n'est pas la bonne plateforme, d'autres satellites déjà en orbite en permanence le feront beaucoup mieux. Pourquoi ? Surtout pour des questions de débit de transmission… Nous sommes tous habitués à des débits Internet plus ou moins importants, mais même une zone à la

campagne qui discute à la vitesse de 512 kb/s est déjà bien mieux lotie qu'un ThumbSat ! Je vous disais qu'ils ont une vitesse orbitale de 28 000 km/h, à cette vitesse chaque station au sol du réseau de communication ThumbNet ne voit le satellite que pendant environ cinq à dix minutes. Sachant que le taux de transfert des ThumbSat n'est que de 300 à 600 bits/s seulement, faites le calcul, en moyenne chaque station ne peut donc lire que 17 à 35 Ko à chaque passage… Cela vous paraît faible ? Déjà, les données, ça se compresse efficacement, ensuite c'est une question de puissance, pour avoir un débit supérieur, il en faudrait plus, mais il y a les contraintes de taille et PLANÈTE ROBOTS N°39

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Les ThumbSat qu'une pièce de 2 €) pourraient compter les débris de taille inférieure à 5 cm et ainsi en créer une cartographie. Avec cette carte, il suffirait de programmer l'orbite d'un futur ThumbSat pour qu'il rejoigne la trajectoire d'un débris, s'y accroche et déploie une mousse à mémoire de forme. De cette façon, la traîne du débris augmenterait et il pourrait alors retomber sur la Terre jusqu'à dix fois plus vite où il brûlerait dans l'atmosphère. Des tests de ce déploiement de mousse vont bientôt avoir lieu à bord de l'ISS. Comme on vient de le voir avec ce nouveau concept de minuscules satellites éphémères en orbite basse, l'espace devient de plus en plus accessible à tout un chacun, ce qui est une bonne chose pour la science. De plus, à 20000 $ l'unité, une PME ou même une association, peut envisager de tenter des expériences dans l'espace, alors souhaitons-leur de lancer beaucoup de ThumbSat!

■Lionel Alvergnas

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L'intérieur d'une station ThumbNet.

LES POLITIQUES ORBITERONT DANS UNE ZONE DE MICROGRAVITÉ, CELLE-CI PERMET UN NOMBRE D'EXPÉRIENCES IMPOSSIBLES À RÉALISER SUR TERRE. PAR EXEMPLE, LA FORMATION DE CRISTAUX SE FAIT DE FAÇON QUASI PARFAITE, IDEM POUR L'ASSEMBLAGE DES MOLÉCULES, ON PEUT DONC ENVISAGER DES TESTS DE NOUVELLES FORMULES CHIMIQUES POUR D'ÉVENTUELS MÉDICAMENTS.

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de poids, ce n'est pas simple comme problème ! Tout est question de compromis et d'ingéniosité, car après tout, à l'âge d'or de la micro-informatique, il y a 30 à 40 ans, avec moins de 30 Ko on programmait un jeu en 3D « fil de fer » complet, et la totalité du système des sondes Voyager occupait seulement 64 Ko… Revenons sur le réseau ThumbNet, ce sont 61 stations (pour l'instant) réparties sur toute la planète, dont une bonne moitié sont des écoles (du primaire jusqu'à l’université) et le reste des entreprises et des personnes individuelles. Ces stations sont complète-

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ment automatisées, à base d'Arduino Nano et de Raspberry Pi, et ne demandent pas de grosses infrastructures, une petite antenne de type « râteau » suffit, un ordinateur et une liaison Internet. Cette dernière sert à être reliée au serveur central du réseau ThumbNet qui se charge de récolter tous les paquets des transmissions, les assembler et fournir ainsi les données venant des satellites à leurs propriétaires respectifs. Un mode manuel existe pour voir comment cela se passe, mais il n'est accessible que si aucun ThumbSat n'est présent dans la zone de réception de l'antenne, car la récupération des données est prioritaire.

MAIS ALORS QUE PEUT-ON FAIRE AVEC UN THUMBSAT ? Ces satellites orbiteront dans une zone de microgravité, celle-ci permet un nombre d'expériences impossibles à réaliser sur Terre. Par exemple, la formation de cristaux se fait de façon quasi parfaite, idem pour l'assemblage des molécules, on peut donc envisager des tests de nouvelles formules chimiques pour d'éventuels médicaments. Le vide spatial est un milieu « propre », pas de poussière en suspension, pas d'élément perturbateur, de nouveaux alliages de matériaux pourraient y être testés. Des expériences utilisant la présence des radiations UV et des rayons X, habituellement filtrés par notre atmosphère, peuvent être mises au point. Une autre utilisation envisagée pour les ThumbSat, est la gestion des débris spatiaux présents en très grand nombre en orbite basse. Les systèmes de surveillance au sol ne peuvent détecter que les objets dépassant les 5 à 10 cm (selon leur forme), des essaims de ces minuscules satellites équipés de radars miniatures (il en existe qui ne sont pas plus grand

Un microsatellite ThumbSat de la taille d'un pouce.

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NEWS spatiales

[ LA NASA A REPROGRAMMÉ SA MISSION INSIGHT POUR 2018 ]

En décembre dernier, la NASA avait été contrainte de suspendre le lancement de la mission InSight (Interior Exploration using Seismic Investigations, Geodesy and Heat Transport) dont le décollage était initialement prévu en mars 2016, en raison d’un problème d'étanchéité du conteneur destiné à maintenir le vide servant à protéger le sismomètre à large bande SEIS (Seismic Experiment for Interior Structure), l’un des instruments scientifiques embarqués. Depuis lors, les solutions à apporter pour remédier à ce dysfonctionnement ont été trouvées et la NASA a ainsi pu reprogrammer une nouvelle date, en tenant compte de la prochaine fenêtre de tir la plus favorable pour aller sur la planète rouge : InSight devrait donc, en principe, quitter la Terre le 5 mai 2018 et se poser sur Mars le 26 novembre 2018. Chargé d’étudier le sous-sol de Mars pendant une année martienne (soit deux années terrestres), InSight a pour objectif d’aider à mieux comprendre comment les planètes rocheuses, dont la

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Terre, se sont formées puis ont évolué mais aussi de déterminer si le cœur de la planète rouge est solide ou liquide et pour quelles raisons sa surface n’est pas composée de plaques tectoniques mouvantes comme c’est le cas sur Terre. Les agences spatiales française (CNES) et allemande (DRL) participent également à cette mission en fournissant

deux de ses quatre instruments. C’est ainsi que le CNES s’occupe de concevoir le SEIS, chargé de mesurer les mouvements sismiques de l’intérieur de la planète rouge tandis que la DRL a mis au point le HP3 (Heat Flow and Physical Properties Package), chargé de mesurer la température dans les profondeurs du sol martien jusqu’à 5 m sous la surface. ◗

[ UNE NOUVELLE CARTE DE LA GRAVITÉ SUR MARS ]

En analysant une multitude de données récoltées en continu pendant 16 ans par trois satellites de la NASA placés en orbite autour de la planète rouge (Mars Global Surveyor, Mars Odyssey et Mars Reconnaissance Orbiter) puis en les modélisant pendant près de 2 ans, des scientifiques du MIT et de la NASA ont ainsi pu élaborer une nouvelle carte représentant les subtiles variations du champ de gravité sur Mars qui se produisent par endroits en raison de la rotation de la planète et de la répartition inégale de ses masses (montagnes, failles). C’est ainsi, par exemple, qu’il est légèrement plus intense d’une montagne et moindre audessus d’une faille. Grâce à cette nouvelle carte, on dispose d’une meilleure connaissance des anomalies gravitationnelles ce qui sera utile pour les futures missions d’exploration martienne et aidera les contrôleurs de mission à pouvoir insérer un vaisseau spatial plus précisément en orbite autour de Mars. De plus, l'amélioration de

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Spatiales lointaines afin de révéler la présence de planètes orbitant autour mais aussi permettre d’effectuer des mesures détaillées de la composition chimique des atmosphères planétaires. WFIRST a deux objectifs principaux : explorer de vastes régions du ciel dans le proche infrarouge afin de comprendre de quelle manière l’énergie sombre et la matière noire ont affecté l'évolution de notre univers mais également découvrir de nouvelles exoplanètes pour les étudier ainsi que leur atmosphère à la recherche des signes chimiques de milieux propices au développement de la vie. ◗

la résolution de la carte, permettant de détecter maintenant des anomalies gravitationnelles de moins de 100 km, aidera aussi à comprendre la formation de régions spécifiques de Mars qui reste encore mystérieuse. Elle a aussi permis de confirmer que la planète rouge possède un noyau externe liquide fait de roches fondues. ◗

[ LA NASA A DONNÉ LE FEU VERT AU PROGRAMME WFIRST ]

Après plus de cinq ans d’études préparatoires, la NASA a annoncé la mise en route du programme WFIRST

(Wide Field Infrared Survey Telescope), une mission d'astrophysique conçue pour aider à découvrir les secrets de l'Univers. Ce télescope spatial dont le lancement est prévu dans le courant des années 2020, sera équipé d’un miroir de 2,40 m de diamètre et de deux instruments principaux : d’une part, un imageur à large champ permettant d’observer l’Univers dans le proche infrarouge (grâce auquel il pourra capturer une image de la profondeur et de la qualité de celle de Hubble mais avec une vue 100 fois plus grande) et, d’autre part, un coronographe conçu pour bloquer la lueur des étoiles

La NASA a récemment octroyé de nouveaux contrats CRS (Commercial Resupply Services) à des entreprises privées pour le transport de fret à destination de l’ISS. En complément de la capsule Dragon de SpaceX et du vaisseau cargo Cygnus d’Orbital ATK, l’avion spatial Dream Chaser de Sierra Nevada Corporation devrait, à son tour, effectuer au moins 6 missions de ravitaillement entre 2019 et 2024 (date prévue

par Josèphe Ghenzer

[ LA NASA A SÉLECTIONNÉ LE DREAM CHASER POUR RAVITAILLER L'ISS ]

pour la fin de l'activité de l’ISS). Le Dream Chaser ressemble à une mini-navette spatiale de 9 m de long et a été conçu en deux versions distinctes capables d'atteindre une orbite terrestre basse jusqu'à 2 000 km d'altitude : l’une a été prévue pour transporter jusqu'à 7 astronautes tandis que l’autre, qui est entièrement automatique, est réservée au transport de cargaisons (jusqu'à 5,5 tonnes de fret). Le Dream Chaser est lancé par des fusées (Atlas V américaine ou Ariane 5 européenne) car ses ailes repliables permettent de le placer aisément à l’intérieur de ces dernières avant d’être largué dans l’espace et, une fois arrivé à l’ISS, il peut soit s'y amarrer, soit se ranger près des plus grands sas de déchargement où les astronautes peuvent alors le décharger en utilisant le bras robot. De retour sur Terre, le Dream Chaser se pose au sol comme un avion ce qui lui donne la possibilité d'atterrir en de nombreux endroits du monde. Dans le cas du contrat avec la NASA, il se posera en Floride. Il pourra ainsi ramener de l’ISS des expériences scientifiques sensibles dans un délai de 3 à 6 h, afin qu’elles soient rapidement livrées aux laboratoires chargés de les analyser. ◗

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NEWS gadgets

[ NURUGO MICRO ] TRANSFORMER SON SMARTPHONE EN MICROSCOPE

Nurugo Micro est un petit accessoire à ajouter à son smartphone iPhone ou Galaxy S7 afin de lui donner la possibilité de grossir ce qu'il voit jusqu'à 400 fois, parfait pour faire de la macrophotographie. Contrairement à un simple microscope, il est possible de prendre des photos mais aussi des vidéos en utilisant ces nouvelles caractéristiques. Le Nurugo Micro ne fait que 5 mm d’épaisseur pour 4 g, ce qui en fait le microscope le plus petit du monde. Prix : 40 $ (environ 36 €)

[ AIR BAR ] POUR RENDRE TACTILES LES ÉCRANS QUI NE LE SONT PAS Nombreux sont encore les écrans d'ordinateur qui ne sont pas tactiles, fonction pourtant bien pratique et même indispensable avec certains systèmes d'exploitation qui leurs sont dédiés comme Windows 8. Changer son ordinateur pour ajouter cette possibilité peut être onéreux, c'est pourquoi l'Air Bar a été inventé. Cet accessoire s'adapte aux écrans de 11,6 à 15,6 pouces. Il suffit de le brancher sur un port USB et de le placer sous l'écran. Il réagit ensuite comme une souris multi-touch en interprétant les mouvements des doigts sur l'écran.

[ HOMIDO ] UN CASQUE DE RÉALITÉ VIRTUELLE DE QUALITÉ À UN PRIX ABORDABLE

Le casque de réalité virtuelle Homido est compatible avec la plupart des smartphones récents (Android et iPhone). Il allie qualité et confort, à un prix abordable (69,99 euros), tout en offrant à ses utilisateurs la meilleure expérience optique possible. Il fonctionne avec Homido Center, un catalogue de plus de 300 applications compatibles avec la réalité virtuelle. Une fois sélectionnées, il faut choisir le bon cône support de lentille (le court pour les myopes, le moyen si on a aucun trouble de la vision, le long pour les hypermétropes), insérer la lentille dans le cône puis clipper le cône à l’intérieur du masque. Le smartphone se positionne au milieu du casque et différentes molettes permettent d’effectuer les réglages de distance (œillentille et inter-pupillaire) afin d’obtenir l’image la plus nette possible. On peut aussi utiliser le strap optionnel si on souhaite mieux répartir le poids sur sa tête. Le casque Homido permet de regarder des photos (2D, 3D et 360°) et des films (2D, 3D, 360°) en streaming ou en local sur le smartphone ou de jouer à des jeux de réalité virtuelle. Prix : 70 €

Prix : 70 $ (environ 65 €)

[ ENDLESS ] UN MICRO-ORDINATEUR DE BUREAU POUR LES PLUS DÉMUNIS

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À la manière du OLPC (One Laptop Per Child) en 2007, la

société Endless va tenter d'équiper les 75 % de la population mondiale qui n'a pas encore d'ordinateur. Pour cela, elle a mis au point un microordinateur de bureau du même nom en forme de ballon de football pour sa version basique ou en forme de cône pour sa version étendue en stockage. Les prix iront de 80 dollars pour un stockage de 24 Go à 190 dollars pour un stockage de 500 Go. L'ordinateur est équipé d'un processeur Amlogic S805 (Quad core ARM Cortex A5 r0p1 @ 1.5 GHz) ainsi qu'une barrette de 1 Go de RAM. Au niveau de la connectivité, vous y trouverez deux ports USB et une prise HDMI pour être raccordé à un écran ou une télévision. Si vous n'êtes pas connectés à Internet, Endless est déjà livré avec une centaine d'applications. Le système d'exploitation embarqué est un Linux adapté à cet ordinateur.

Prix : À partir de 80 $ (environ 72 €)

[ MANUS VR ] ACCOMPAGNER LES MOUVEMENTS DANS LA RÉALITÉ VIRTUELLE

Avec l'avènement de la réalité virtuelle qui semble enfin se pointer (la première vague fut tentée dans le milieu des années 90), les casques se multiplient chez les constructeurs. Il est donc parfaitement logique de voir arriver les premiers accessoires comme cette paire de gants Manus VR. Le but de ces gants est de permettre de voir et utiliser ses mains dans le monde virtuel. Les Manus VR fonctionnent par liaison Bluetooth. Ils sont équipés de capteurs sur chaque doigt afin de détecter leur position avec précision grâce à de multiples capteurs comme un accéléromètre, un gyroscope et un magnétomètre. Prix : 250 $ (environ 225 €)

[ DIGITSOLE ] ÇA CHAUFFE DANS LES CHAUSSURES !

Fin 2015, la société Digitsole lançait la Warm Series, la première série de semelles connectées, chauffantes et interactives. Elles sont capables de réchauffer les pieds grâce à un thermostat modulable et de suivre l’activité physique par le biais de capteurs issus du savoir-faire de Zhor-Tech. Pour plus de confort, de technicité et d’esthétisme, Digitsole vient de lancer les Smartshoes, des chaussures chauffantes, connectées, permettant d’absorber les chocs et d’être serrées automatiquement. Prix : 200 €

[ TRITON ] FAIRE DE LA PLONGÉE SANS BOUTEILLE

Jusque-là, pour plonger il fallait transporter avec soi de lourdes bouteilles d'oxygène et suivre une formation pour en connaître les moindres secrets, afin d'éviter de se retrouver en manque d'air à quelques mètres sous l'eau. Dans les films de science-fiction, comme lorsque Qui-Gon Jinn et ObiWan Kenobi suivent le Gungan sous l'eau dans le premier épisode de Star Wars, ils respirent grâce à des espèces

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de branchies artificielles. Jusqu'à en reprendre le design, Triton promet les mêmes fonctionnalités que dans le film. Il serait possible de plonger jusqu'à 5 mètres de profondeur pendant 45 minutes. Le Triton est actuellement en phase de financement sur Indiegogo, mais certaines voix se lèvent et croient à l'arnaque. Donc, méfiance… Prix : 300 $ (environ 270 €)

Déjà, tout simplement parce que c'est possible. Ensuite, cela vous permet de faire votre footing avec votre bébé sans avoir à tenir la poussette puisque celle-ci reste toujours devant vous et recalcule à chaque instant sa destination en prenant en compte votre direction. Par contre, que se passe-t-il si une marche apparaît devant la poussette ?

Gadgets haptiques, la batterie et le module Bluetooth pour se connecter avec la source externe. Teslasuit devrait être compatible avec les casques de réalité virtuelle (existants et à venir) ainsi qu'avec les consoles de jeux mais aussi les ordinateurs, tablettes et smartphones. Sa commercialisation est prévue pour la fin de l'année au prix de 1499 $. Prix : 1 500 $ (environ 1 350 €)

Prix : À partir de 900 $ (environ 810 €)

[ ARROW ] UN KART CONNECTÉ POUR ENFANTS

Comme beaucoup d'enfants, je suis né trop tôt ! J'aurais vraiment adoré vivre mon enfance aujourd'hui avec Arrow, un kart électrique de 250 Watts possédant des paramètres connectés au smartphone des parents. À distance, les utilisateurs de l'application peuvent ainsi choisir la vitesse maximum du kart (jusqu'à 20 km/h). Si l'enfant sort de la zone définie par les parents, le kart se bride à 3 km/h et un message apparaît sur le smartphone indiquant que le kart a quitté la zone prévue avec le GPS. Les parents inquiets peuvent même arrêter le kart à distance s'il le faut. Le kart est de plus équipé d'un dispositif anticollisions, basé sur un détecteur à ultrasons. Pour enfants de 5 à 9 ans (60 kg max) – Autonomie de 40 minutes environ. Prix : 600 $ (environ 540 €)

[ SMARTBE ] UNE POUSSETTE QUI VOUS PRÉCÈDE

Encore un nouvel exemple comme quoi la robotique peut aller partout, même où on ne l'attend pas ! SmartBe est une poussette intelligente, elle vous précède de façon automatisée. Quel intérêt ?

[TESLASUIT ] UNE COMBINAISON HAPTIQUE DE RÉALITÉ VIRTUELLE

Teslasuit a été conçue pour apporter une expérience sensorielle aux amateurs de réalité virtuelle. Cette combinaison sans fil est dotée d’un système haptique reposant sur une technologie de stimulation électrique neuromusculaire. Son tissu intègre un maillage de capteurs comprenant jusqu'à 52 électrodes (répartis sur des points précis des bras, des jambes, de la poitrine et du dos) qui stimulent la surface de la peau pour reproduire des effets physiques corrélés à une réalité virtuelle. Lorsque son utilisateur jouera à un jeu vidéo, il pourra ainsi ressentir diverses sensations comme l’impact d’un coup de poing ou d’un projectile mais aussi les conditions climatiques (vent, pluie, neige, chaleur, froid) dans lesquelles son avatar évolue. L’électronique se trouve dans la boucle de la ceinture qui renferme la mémoire de stockage contenant la base de données des effets

[ HOM-BOT TURBO+ ] UN ASPIRATEUR ROBOT DOTÉ DE LA RÉALITÉ AUGMENTÉE

LG a présenté le nouvel aspirateur robot de sa gamme HOM-BOT : le Turbo+ qui a été doté de nouvelles fonctionnalités (réalité augmentée, télésurveillance, détecteur de mouvement, pilotage à distance). Sa technologie de réalité augmentée permet à son utilisateur de lui demander de nettoyer des zones précises via la caméra de son smartphone. Pour cela, il lui suffit de toucher sur l’écran la zone concernée pour que le robot s’y dirige. Il dispose, en outre, de la fonction Home-View avec laquelle on peut le contrôler à distance à partir de son smartphone qui reçoit, en temps réel, le flux vidéo capté par la caméra frontale du robot. Avec son système de caméras Triple Eye, il enregistre la zone environnante pour détecter les endroits déjà nettoyés et sa technologie Robonavi lui permet de prendre des décisions très rapides pour éviter les obstacles. Il peut aussi servir de robot de télésurveillance grâce à sa fonction Home-Guard avec laquelle il envoie des photos en temps réel s’il détecte le

moindre mouvement dans la maison quand on est absent. Prix : NC

[ DISCO ] LE NOUVEAU DRONE DE PARROT

Le nouveau drone de Parrot, baptisé Disco, pèse 700 g et a la forme d’une aile volante en ABS et polystyrène avec deux larges ailes, détachables pour le transport, et une seule hélice à l’arrière. Aucune compétence particulière n’est nécessaire pour s’en servir car ses capteurs contrôlent le vol en permanence. Il suffit de le lancer en l’air et il se place automatiquement à la bonne altitude en vol circulaire en attendant qu’on le contrôle. Il se pilote avec un smartphone, le Skycontroller de Parrot ou une radiocommande de modélisme standard et on peut aussi l'utiliser avec des lunettes immersives (FPV). Son atterrissage est aussi automatique et la fonction RTH permet son retour automatique au point de décollage en cas de perte de signal ou de batterie trop faible. Sur son nez se trouve une caméra Full HD 14 mégapixels, stabilisée sur trois axes, permettant de visualiser le parcours et de profiter d'un pilotage en vue à la 1ère personne. Il est doté d’un accéléromètre, d’un gyroscope, d’un magnétomètre, d’un baromètre, d’une sonde Pitot et d’un GPS. Sa batterie de 2700 mAh lui assure une autonomie de 45 minutes pour une vitesse de pointe de 80 km/h. Il devrait être commercialisé dans le courant de l’année. Prix : NC

Par Screetch

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NEWS concepts

[ BMW MOTORRAD ] UN PROTOTYPE DE CASQUE DE MOTO AVEC AFFICHAGE TÊTE HAUTE

BMW Motorrad a conçu un prototype de casque de moto intégrant un système d’affichage tête haute qui permet la projection d'informations directement dans le champ de vision du pilote. Il n'a alors plus besoin de regarder son tableau de bord et peut se concentrer uniquement sur la route. Ces informations affichées concernent des éléments relatifs à la moto (vitesse, rapport engagé, pression des pneumatiques, niveaux d'huile et d'essence, etc.) mais aussi les limitations de vitesse, les directions à prendre grâce au GPS ou des informations routières en cas d'incidents. Une caméra située à l'avant du casque permet d'enregistrer directement des séquences vidéo. Une autre, située à l'arrière, pourrait fonctionner à l’avenir comme une sorte de « rétroviseur digital ». De plus, cette technologie pourrait permettre de localiser à chaque instant d'autres motards lors d'une sortie en groupe. Le pilotage de ces informations se fait par le biais de la molette du multicontroller située au guidon de la moto. Ce prototype est équipé d'un mini ordinateur de bord et de haut-parleurs. La batterie dispose d’une autonomie d’environ 5 h. Ce système pourrait équiper les motos d’ici quelques années.

autre de baby-foot, cela peut prendre de la place quand on a qu'un petit appartement ! Ce concept repose sur une table de type Microsoft PixelSense, immense tablette tactile posée sur une base parallèle au sol. Il suffit de lancer l'application de jeu désirée pour la transformer virtuellement en table de loisir hautement hétéroclite. Des accessoires comme une queue de billard ou des axes de babyfoot intégrés viennent compléter la simulation. Designer : Antoine Moreau

[ SHIWA ] UNE VOITURE SANS FENÊTRE NI VOLANT

À l'heure où les voitures autonomes s'apprêtent à envahir nos routes, les designers commencent à repenser la voiture du futur, quitte à revoir des détails qui auraient pu être fondamentaux à d'autres époques. C'est le cas des fenêtres et du volant pour ce concept-car créé pour les 50 ans du magazine Quattroruote et les 60 ans de l'Institut Européen du Design. Les fenêtres ne servant plus pour la conduite, ils ont imaginé que ces espaces pouvaient servir d'écrans de diffusion de contenus multimédia ou d'un affichage de l'extérieur en réalité augmentée, à 360°. Quand à la disparition du poste de conduite, cela permet un beau gain de place. Designer : Institut Européen du Design

Designer : BMW Motorrad

[ LUDITABLE ] UNE TABLE AUX MULTIPLES JEUX

Avoir à la fois une table de ping-pong, une table de billard, une table de air-hockey, une

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[ BENTLEY HOLOGRAMME ] UN MAJORDOME VIRTUEL DANS VOTRE VOITURE

Reprenons, le futur nous réserve des voitures sans volant, OK. Nous pourrons être comme dans un salon, deux banquettes qui

se font face avec pourquoi pas une table basse entre les deux. Qu'allons-nous faire du temps que nous allons gagner dans nos voitures? Bentley, constructeur de voitures de luxe, imagine d’équiper ses véhicules d'un majordome sous la forme d'un hologramme diffusé au centre de l'habitacle. Celui-ci serait affecté à des activités de conciergerie. Bentley pense que ce type d'hologramme aura tout à fait sa place dans ses véhicules d'ici une vingtaine d'années. Bizarrement, quelque chose me dit que dans 20 ans, cela fera longtemps que de tels types d'hologramme seront déjà dans nos voitures, pas forcément de luxe…

située au niveau de l'eau à des suites de luxe fonctionnant comme des bateaux indépendants pouvant quitter la structure et naviguer dans un périmètre pré-établi pour des raisons de sécurité. Le MORPHotel sera autonome en énergie grâce à la combinaison de panneaux solaires et de verre répartis le long de la partie supérieure de la coque mais aussi de ses deux extrémités qui produiront de l'énergie par le mouvement des vagues. Une partie de cette énergie sera utilisée pour filtrer puis stocker l'eau de pluie recueillie et dessaler l'eau de mer. De plus, une partie de sa structure servira de ferme flottante pour y faire pousser des légumes, élever des animaux et stocker des denrées alimentaires. Designer : Gianluca Santosuosso

Designer : Heo Seungkue

[ MORPHOTEL ] UN NOUVEAU CONCEPT D'HÔTEL FLOTTANT

Le MORPHotel est un nouveau concept d'hôtel flottant se déplaçant à travers le monde grâce à sa structure linéaire, d’un kilomètre de long, développée autour d’une « colonne vertébrale » capable d'adapter sa forme en fonction des conditions météorologiques et de la configuration des ports où il fera escale. On y entrera par un « dock barycentrique » servant à l’amarrer au port d’escale. Il y a des plateformes pour l’atterrissage d'hélicoptères ainsi que des quais où des petits bateaux pourront accoster et on pourra y embarquer des véhicules à bord. Sa colonne vertébrale abritera la réception, les services administratifs, un théâtre, une galerie commerciale, des restaurants et un centre de fitness. Conçues comme des capsules attachées à la colonne vertébrale et situées à ses deux extrémités, les chambres auront différents degrés de confort, allant de la chambre de verre

[ SEABUBBLE ] UNE VOITURE VOLANTE AU DESSUS DE LA SEINE

Alain Thébault n'en est pas à son coup d'essai puisqu'il a conçu l'Hydroptère avec Eric Tabarly, un bateau dont la coque s’élève et se maintient en équilibre hors de l’eau à partir d'une certaine vitesse grâce à la portance d'un ensemble d'ailes immergées (foils), gagnant ainsi en vitesse par la suppression de frottement sur l'eau. Cette fois-ci, ce sont les bras de la Seine à Paris que Alain Thébault attaque avec son projet SeaBubble. L'engin ressemble à une petite voiture de la taille d'une Austin Mini ancienne génération et pourvue de quatre foils qui lui permettent de prendre de la vitesse au dessus de l'eau. Les premiers véhicules seront disponibles dès 2017 pour environ 12 000 € et Alain Thébault pense déjà à l'avenir avec une production de masse et un mode autonome. Designer : Alain Thébault

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Exemple : 4 magazines cochés 4 x 5,90 € = 23,60 € + 10 € d’envoi = 33,60 €

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NEWS médias

Exposition [ EXPLOREZ MARS ]

Conçue par la Cité de l’espace de Toulouse et adaptée par Universcience, cette expo retrace l’épopée et l’exploration de la planète rouge depuis plusieurs décennies. Elle propose un état des lieux des découvertes scientifiques réalisées par les différentes expéditions spatiales. On y découvre les sondes et rovers qui ont orbité autour de Mars ou s’y sont posés pour l’explorer. Une zone de l’expo présente 5 maquettes de rovers en taille réelle. De plus, une fresque historique évoque l’origine de Mars, sa formation, son évolution et ses caractéristiques. Le visiteur accède ensuite à la salle de contrôle où il assiste au décollage et atterrissage des sondes, suit en direct le satellite et partage la tension dans la salle avec les équipes des agences spatiales. Les commentaires des médias et l’analyse de scientifiques sur les informations envoyées par les rovers sont diffusés ainsi qu’un film expliquant le pilotage d’un rover. Jusqu’au 28 août 2016 au Palais de la découverte.

Essai [ À QUOI RÊVENT LES ALGORITHMES ¬– NOS VIES À L'HEURE DU BIG DATA ]

La constitution d’énormes bases de données par diverses sociétés ou institutions (GAFA, banques, assurances…) confère une place très importante aux algorithmes. L’objectif de cet ouvrage est de montrer comment ces techniques de calcul bouleversent notre société. Ces mégacalculateurs s’immiscent de plus en plus intimement dans notre vie. Loin d’être de simples outils techniques, les algorithmes véhiculent un projet politique. Comprendre leur logique, les valeurs et le type de société qu’ils promeuvent, c’est donner aux internautes les moyens de reprendre du pouvoir dans la société des calculs. Auteur: Dominique Cardon - Éditeur: Seuil - Déjà paru

Essai [ OBJETS CONNECTÉS – LA NOUVELLE RÉVOLUTION NUMÉRIQUE ]

De plus en plus présents dans notre vie quotidienne, les objets connectés représentent une nouvelle façon d'interagir avec le monde. À l'heure du Big Data, ils apparaissent comme une manière de recueillir toutes sortes de données et constituent une énorme source de profits. Le traçage des activités humaines devient une industrie même si les autorités restent vigilantes quant à l'exploitation des

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données recueillies. Ces technologies posent aussi certaines questions fondamentales relatives aux libertés des individus. Cet ouvrage collectif permet d'avoir une vision globale de l'insertion de ces objets dans nos vies personnelles et professionnelles mais aussi de comprendre l'ensemble des enjeux, opportunités et impacts de cette révolution à travers une grille de lecture pratique, marketing, stratégique et juridique. Auteurs: Renaud Acas, Eric Barquissau, Yves-Marie Boulvert, Eric Dosquet, Frédéric Dosquet, Jérémy Pirotte – Éditeur: Eni – Déjà paru

Essai [ DROIT DES ROBOTS ]

Dans les années à venir, la robotique va modifier en profondeur les modes de production et les modèles économiques existants tout en suscitant de nouveaux types de rapports sociaux qui ne seront pas traditionnels. L'essor exponentiel de la robotique dans de nombreux domaines (militaire, voitures autonomes, drones civils, secteur de la santé, téléprésence, surveillance, etc.) rend désormais inévitable la question d‘un nouveau cadre juridique applicable : la robotique peut-elle s’autoréguler ou va-t-il falloir lui créer un cadre juridique spécifique ? Une fois la rupture technologique consommée, résultant de la liberté acquise par les robots dotés de capacités d’apprentissage, le droit n’aura alors plus d’autre choix que de s’aligner. Cet ouvrage propose d’apporter les premières orientations juridiques en matière de robotique. Auteurs: Alain Bensoussan, Jérémy Bensoussan – Éditeur: Larcier – Déjà paru

Essai [ DRONES ET KILLER ROBOTS – FAUT-IL LES INTERDIRE ?]

Depuis leur utilisation en Irak ou en Afghanistan, les drones ont vu leur champ d'application s'étendre à toutes sortes de missions de surveillance et de sécurité. Les progrès dans de nombreux domaines (IA, bio et nanotechnologies, informatique…) font entrevoir de nouvelles opportunités et menaces tant pour les individus que pour les acteurs sociaux. En partant des robots utilisés sur le champ de bataille où ils se sont multipliés et ont acquis de nouvelles capacités, divers spécialistes des questions scientifiques, juridiques et éthiques de la robotique tentent ici de répondre à de multiples questions et s'efforcent de dégager les bases d'un cadre normatif susceptible de prévenir et de traiter les menaces ou les

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médias sera-t-il suffisant à rendre le ChatBot sensible aux émotions? Il va devoir affronter 4 questions posées par un jury, composé des penseurs les plus réputés de son époque, qui va l’auditionner. Avec sa mémoire bien plus puissante que celle des humains, peut-il réfléchir au sens de l’existence ou de la conscience de soi, être habité par le doute et hanté ou au moins touché par la mort? À l’issue de ce grand oral, le jury décidera s’il peut être considéré comme un philosophe. Auteur : Pascal Chabot – Éditeur : PUF – Déjà paru

Roman [ CRUX ]

L’action de ce roman (qui est la suite de Nexus) se déroule en 2040, quelques mois après la mise en vente du Nexus 5, une drogue ayant pour effet d’accroître les possibilités du cerveau ou de se connecter mentalement à d'autres individus. Sa consommation ne cesse d’augmenter. Kade, le jeune et brillant scientifique qui est à l'origine de cette drogue, essaie de se racheter en neutralisant tous ceux qui ont l’intention de s’en servir à des fins criminelles (détournement de fonds, piratage…). Une mission très importante lui est alors assignée : arrêter le Front de libération post-humain, un groupe de terroristes qui utilise le Nexus afin de manipuler des personnes pour en faire de véritables bombes humaines. Leur but : assassiner le président des États-Unis. Auteur : Ramez Naam – Éditeur : Presses de la Cité – Déjà paru

BD [ LA PETITE BÉDÉTHÈQUE DES SAVOIRS – TOME 1 ET 2 ]

dérives possibles de ce progrès technologique ayant des applications militaires et policières. Auteur : ouvrage collectif – Éditeur : Presses universitaires de Rennes – Déjà paru

Roman [ CHATBOT LE ROBOT ]

Ce drame philosophique, dont l’action se déroule en 2025, met en scène une IA aux aptitudes conversationnelles très développées, qui a été programmée pour apprendre la philosophie. Être capable de reconnaître des définitions, des modes de raisonnement et des styles philosophiques

La petite Bédéthèque des Savoirs est une nouvelle collection de BD didactiques qui associe un dessinateur et un spécialiste pour faire comprendre le monde en abordant toutes sortes de sujets. Ces BD ne sont pas construites comme des récits de fiction mais comme des approches sérieuses, vulgarisées et ludiques. Le tome 1, consacré à l’intelligence artificielle, se penche à la fois sur son histoire, sa réalité et les fantasmes qu’elle engendre. Dans le tome 2, consacré à l’Univers, Hubert Reeves nous raconte comment l’Univers s’est créé et fonctionne mais aussi quels sont les points communs entre les mécanismes à l’œuvre dans l’Univers et ceux déployés par les artistes. Tome 1: L'intelligence artificielle – Scénario: Jean-Noël Lafargue – Dessin: Marion Montaigne Tome 2: L'Univers – Scénario: Hubert Reeves – Dessin: Daniel Casanave Éditeur: Le Lombard – Déjà parus

Par Josèphe Ghenzer

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NEWS cinéma

[ LES AVENTURES

DE BUCK ROGERS ]

La récente sortie de l’intégrale de Buck Rogers au XXVe siècle est l’occasion de revenir sur cette série TV culte qui marqua les esprits à la fin des seventies, à l’instar d’autres séries mythiques de SF (Star Trek, Battlestar Galactica, Cosmos 1999). sa trajectoire et se retrouva sur une orbite qui a gelé son système de survie et cryogénisé son pilote. Cinq siècles plus tard, Ranger 3 croise la route du vaisseau amiral de Draconia (une dynastie devenue maître de l'Univers) alors qu'il se rendait sur Terre pour signer un traité de coopération. La Princesse Ardala, qui cache des intentions hostiles, élabore un stratagème susceptible de lui révéler l'entrée secrète du bouclier défensif de la Terre en renvoyant Buck Rogers et sa navette sur Terre, après avoir dissimulé un émetteur à bord. De retour sur Terre en 2491, Buck Rogers découvre que le monde a bien changé en 500 ans. Une explosion nucléaire, qui s’est produite peu de temps après son départ, a bouleversé l’ordre mondial : les rares survivants de l’holocauste habitent New Chicago et un conflit galactique les oppose aux belliqueux Draconiens. Après avoir prouvé qu’il n’était pas un espion, Buck Rogers va se mettre au service de la Défense Directoriale de la Terre.

Twiki, le robot emblématique de Buck Rogers.

RETOUR VERS LE FUTUR En 1987, la NASA lançait Ranger 3, une navette d'exploration spatiale pilotée par le Capitaine William Buck Rogers. Pris dans une tempête cosmique, elle dévia de

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CHOC DES CULTURES ET AMBIANCE DISCO Ayant conservé sa décontraction, Buck Rogers fait preuve d’un humour au second degré qui échappe complètement aux Terriens du XXVe siècle. Au cours de ses aventures, il croise moult jeunes femmes sexy qu’il ne peut s’empêcher de draguer mais qui lui donnent du fil à retordre, le tout dans une ambiance disco très kitsch. Dans la saison 1, la majorité des épisodes consiste en une mission d’investigation, confiée par le Dr Elias Huer, que Buck Rogers accomplit en compagnie de la ravissante colonel Wilma Deering et du robot Twiki qui porte le Dr Theopolis, une intelligence artificielle, dans un médaillon autour du cou. Le trio se retrouve souvent aux prises avec la Princesse Ardala et Kane, son fidèle bras droit, ainsi qu’à divers méchants hauts en couleur. La saison 1 n’ayant pas remporté le succès escompté, l’orientation de la série a été changée. La saison 2 voit la

disparition de certains personnages, le ton devient plus sérieux et les intrigues abordent des sujets plus graves tandis que l’action se déroule principalement à bord du vaisseau Searcher, commandé par l’amiral Asimov, dont la mission consiste à voyager aux confins de l’espace à la recherche des survivants de l’holocauste nucléaire. Twiki est maintenant accompagné de Crichton, un autre robot créé par le Dr Goodfellow.

Josèphe Ghenzer

Buck Rogers au XXVe siècle Le coffret collector, qui comprend 12 DVD, contient l’intégralité de la série (soit 37 épisodes de 48 minutes) dans une édition remasterisée en haute définition, la version cinéma du pilote de 1979, les 2 premiers épisodes dans un montage jamais diffusé en France, Les futurs de Buck Rogers où Alain Carrazé analyse la genèse de la série avec son légendaire producteur Glen A. Larson, le tout étant complété par un guide de 32 pages. Éditeur: Elephant Films

1p abonnement 1an-39.qxp_Mise en page 1 11/04/2016 10:36 Page1

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NEWS cinéma

[ ROBOTS SUPREMACY

LES GÉANTS DE FER ]

Sorti en France directement en vidéo, Robots Supremacy est un film de SF britannique ayant pour thème une invasion de robots extraterrestres, qui se démarque des blockbusters américains par son aspect rétro en hommage aux films de genre des années 70 et 80 dont les héros étaient une bande d’ados.

Les humains tentent de survivre dans un monde envahi de robots géants. COUVRE-FEU L’action se déroule dans un futur proche au sein d’une petite ville balnéaire britannique, trois ans après que la Terre ait été victime de l’invasion d’une armée de robots géants, venus d’une lointaine galaxie, qui n’aura mis que onze jours pour gagner la guerre éclair. Depuis lors, les envahisseurs font régner une impitoyable dictature, ils ont asservi les survivants humains en leur imposant une assignation à résidence et en les soumettant à un couvre-feu très strict. De plus, chaque humain est équipé d’un dispositif électronique de géolocalisation implanté derrière l’oreille permettant aux robots de savoir si quelqu'un tente de s’aventurer à l’extérieur. Tout contrevenant est alors systématiquement désintégré par les Sentinelles aux formes géométriques, qui patrouillent dans les rues en marchant de guingois, ou bien éliminé par les Snipers tandis que les drones ennemis survolent la ville et que le vaisseau-mère,

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en forme de gigantesque cube, plane à l’horizon. Les envahisseurs communiquent avec les humains par l’intermédiaire du Médiateur, un androïde aux allures d’enfant humain particulièrement bizarre.

LES ADOS FONT DE LA RÉSISTANCE Depuis que Connor, un gamin de 10 ans, a perdu son père peu après l'invasion extraterrestre, il a été recueilli par Kate Flynn, un ancien professeur d'anglais du lycée qui vit seule avec son fils Sean. Son mari Danny, porté disparu, est présumé mort depuis qu'il est parti rejoindre la Résistance. Sean et Connor passent leurs journées avec Nathan et sa sœur Alex. Un jour, le quatuor d’ados découvre par hasard qu’un choc brutal, effectué par une vieille batterie de voiture, provoque un courtcircuit capable de désactiver temporairement les implants de géolocalisation que leur ont posés les robots. La bande de copains profite alors de la nuit pour sortir en douce de leur domicile

dans l'espoir de trouver des marchandises dans les magasins abandonnés tandis que Sean espère bien découvrir ce qui est arrivé à son père car il est persuadé qu’il est toujours en vie. Le groupe d’ados croise le chemin de Robin Smythe, un ancien professeur de géographie (qui a des vues sur Kate depuis qu'ils étaient des collègues de travail) maintenant devenu un collabo qui aide les robots à garder le contrôle sur la population locale en échange de quelques privilèges supplémentaires. Peu de temps après, suite à un concours de circonstances et au dysfonctionnement d’un appareil, Sean se retrouve doté d’un lien psychique avec les robots qui va alors lui permettre de les contrôler. Malgré son modeste budget de 20 M$, Robots Supremacy, qui a principalement été tourné en Irlande du Nord et sur l'île de Man, intègre pas moins de 265 plans d'effets visuels, réalisés par la société Nvizible. Josèphe Ghenzer

Obéir à l’homme est la première loi de la robotique.

Man and Machine www.staubli.com

Et si le robot travaillait (vraiment) avec l’homme ? Au-delà de ses performances, un robot doit jouer son rôle : celui d’un partenaire de l’homme. Il n’est pas là pour le remplacer mais pour le servir efficacement, dans une relation simple et intuitive. Dans cet esprit, les robots Stäubli travaillent avec précision, rapidité, sécurité. Mais avant tout avec l’homme.

ROBOTICS

Stäubli Faverges SCA, Tél. +33 (0)4 50 65 62 87 Staubli est une marque de Stäubli International AG, enregistrée en Suisse et d’autres pays. © Stäubli, Semaphore & Co 2014 « Man and machine » est une marque déposée appartenant à Stäubli International AG