LES TECHNOLOGIES AU SERVICE DE LA NATURE JUILLET - AOÛT 2019 - NUMÉRO 58
LE MAGAZINE DES NOUVELLES TECHNOLOGIES
NOUVELLE RÉVOLUTION INDUSTRIELLE
LE RETOUR DU NABAZTAG
ALLONS-NOUS DEVOIR TOUS Y PASSER ?
PARTEZ EN VACANCES, VOS ROBOTS GÈRENT LA MAISON
planeterobots.com
PLANÈTE
ROBOTS
couverture 58.qxp_Mise en page 1 11/06/2019 10:18 Page 1
DÉCOUVREZ LA RÉALITÉ AUGMENTÉE AVEC IRON MAN HEXBOT le robot polyvalent
RASPBERRY PI clé de la robotique
OBJECTIF :
retour sur la Lune
1p edito58.qxp_Mise en page 1 11/06/2019 13:10 Page 1
« Le progrès : trop robot pour être vrai. » Jacques Prévert (poète, scénariste, parolier et artiste français)
é di t o À l’approche de son dixième anniversaire, Planète Robots vit une nouvelle transition… Planète Robots change d’actionnaire et la société Lexing Éditions reprend le magazine. En février 2007 j’avais approché Frédéric Boisdron créateur du blog RobotImpact, et en décembre 2009 nous avons démarré Planète Robots au sein des Éditions d’Acamar. Au fil des numéros, le magazine s’est étoffé, une équipe de quatre-vingts journalistes à travers le monde l’a rejoint, sa distribution a été étendue à l’ensemble des pays francophones. Vous, chers lecteurs, êtes toujours encore plus nombreux à chaque numéro à venir nous rejoindre, et nous vous en remercions. Malgré la crise de la presse, votre magazine est toujours là et nous sommes heureux de faire partie de vos lectures. Lexing Éditions est une filiale de Lexing Alain Bensoussan Avocats, cabinet entièrement dédié au droit des nouvelles technologies fondé par Alain Bensoussan en 1978, s’appuyant sur une expertise unique de quarante ans et un réseau international d’une trentaine de cabinets d’avocats technologues présents sur les cinq continents. Alain Bensoussan assure depuis sept ans dans Planète Robots une chronique juridique dédiée au droit des robots. Cette évolution doit nous permettre d’être encore plus proche de vos attentes et toute l’équipe, ancienne et nouvelle, va s’y atteler avec conviction. C’est l’été, n’oubliez pas d’emporter votre Planète Robots sous le bras. Si d’autres fans de robotique voient cet exemplaire sur votre serviette de plage, c’est le meilleur moyen d’engager des conversations autour de votre passion commune, voire de faire connaître le magazine ! ■Philippe Seban Président Les Éditions d’Acamar
Vous avez des idées d’articles, vous souhaitez être publié ? Contactez-nous : contact@planeterobots.com
PLANÈTE ROBOTS N°58
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1p sommaire58.qxp_Mise en page 1 12/06/2019 12:24 Page 1
Juillet / août 2019 – N° 58
SOMMAIRE N O U V E L L E S
ÇA VIENT DE SORTIR
T E C H N O L O G I E S
D U
F U T U R
50 AWS Deep Racer League Amazon lance sa compétition mondiale d’algorithmes d’I.A.
08 Robots News Tout ce qu’il faut retenir de ces deux derniers mois dans le monde étrange de la robotique.
52 HRP-5P Le robot bricoleur.
14 Le droit des robots Un décret américain sur l'I.A.
ROBOTS LUDIQUES
54 La marionnette augmentée
NOTRE DOSSIER
Un objet innovant entre arts vivants et nouvelles technologies.
16 Nouvelle révolution industrielle Allons-nous devoir tous y passer ?
INNOVATIONS DU FUTUR
CAHIER INDUSTRIEL
60 La framboise sourit à l’IoT
26 IHM
et la robotique
La révolution numérique arrive dans les ateliers.
Une petite carte électronique qui adore l’Internet des objets et la robotique, et qui le lui rendent bien.
30 ST Robotics Le pionnier de la robotique pour tous.
64 North Star AR Le casque de réalité augmentée en source ouverte.
ROBOTS AU TRAVAIL
68 Tesla
34 Le robot viticole Bakus Et si les robots aussi se mettaient à faire les saisons ?
Des voitures techniquement très avancées.
72 Des technologies pour réparer la nature Les nouvelles technologies sont désormais suffisamment matures pour intervenir sur tous les écosystèmes.
ROBOTIQUE DE SERVICE
36 Partez tranquille cet été
80 Prospective 2040 : Les technorgasmes
Les robots s’occupent de tout.
Deux tendances se dessinent déjà pour les adeptes du technorgasme : les Teledildonics et les sexbots.
40 Banc d’essai : Deebot D710 de Ecovacs Une bonne surprise !
42 Banc d’essai :Winbot X de Ecovacs
84 Prospective 2040 : Les transports aériens Nous devrions voyager dans les airs avec plus de sécurité mais aussi plus rapidement et plus écologiquement.
Un fil, oui, mais pour la sécurité.
44 Les lapins Nabaztag reprennent vie et sont maintenant libres Notre entrevue des créateurs du renouveau.
88 La nouvelle attraction lunaire
48 Le H1 de Hexbot Robotics Un petit bras multifonctionnel.
À l’approche du cinquantenaire des missions Apollo, le retour sur la Lune semble imminent.
Rédacteurs Me Alain Bensoussan, Aurélien Bisotti, Alain Clapaud, Nicolas Denis, Aurélie Gallois, Josèphe Ghenzer, Darine Habchi, Rémi Legris, Marie-Hélène Léon, Sylvain Pilet, Richard Seltrecht, Screetch et Nicolas Vimard.
Planète Robots Lexing Éditions 58 boulevard Gouvion-Saint-Cyr 75017 Paris Directeur de la publication Alain Bensoussan Rédacteur en chef Frédéric Boisdron boisdron@planeterobots.com
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PLANÈTE ROBOTS N°58
94 News spatiales L’espace est un nid pour les nouvelles technologies robotiques.
OPEN YOUR MIND
96 News gadgets Sélection de gadgets qui ont retenu notre attention.
98 News concepts Pas encore des produits, mais des designs dignes d’intérêt.
© 2019 Lexing Éditions Dépôt légal à parution Diffusion MLP ISSN : 2106-3133
Secrétaire de rédaction Louise Santonnax
N° de commission paritaire : 0423 K 90181 Imprimé en Italie
Direction artistique Patrick Lusinchi Publicité Béryl Bréas breas@planeterobots.com
La rédaction n’est pas responsable de la perte ou la détérioration des textes, fichiers ou photos qui lui sont adressés pour appréciation. La reproduction, même partielle, de tout matériel publié dans ce magazine est interdite.
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C O N V E N T I O N D ’A F F A I R E S P R O F E S S I O N N E L L E #robomeetings
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14.11.19 SOIRÉE NETWORKING
13.11.19
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Days
2p image-du-mois58.qxp_Mise en page 1 11/06/2019 01:05 Page 1
La photo du mois
Ford et Agility Robotics expérimentent la livraison autonome jusqu’au client Sur la base du robot bipède Cassie, la jeune pousse Agility Robotics, originaire de l’Oregon aux États-Unis, a développé le robot anthropomorphe Digit. Ce robot est capable de monter des escaliers tout en transportant à bout de bras un colis de 18 kg. Sa batterie embarquée ne lui permet de se déplacer que sur une durée maximale de cinq minutes (pour le moment). C’est pourquoi il ne fera que les derniers pas entre le véhicule qui l’aura transporté et la porte du client recevant son colis. C’est le constructeur Ford qui vient remplir le rôle de transport à la fois pour le robot et les colis. Un Ford Transit évoluant de façon totalement autonome reçoit une série de colis à livrer et un robot Digit. Une fois arrivé à une des adresses de livraison, le robot se déploie à l’arrière du véhicule et prend en charge le colis jusqu’à la porte avant d’avertir le client de la bonne livraison par messagerie électronique. Ford et Agility Robotics envisagent de lancer les premières campagnes de test dès l’an prochain avant de déployer leur solution d’ici 2021.
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6p news58.qxp_Mise en page 1 11/06/2019 06:44 Page 1 © University of Tokyo.
ROBOTS
actualités
Une nouvelle exposition sur la robotique à la Cité des sciences et de l’industrie
Un robot modulaire autoreconfigurable
Une nouvelle exposition permanente, intitulée Robots, a ouvert ses portes à la Cité des sciences et de l’industrie. Sur 900 m², elle montre les capacités réelles d’une grande variété de robots pour permettre d’en saisir les enjeux actuels. Si au départ ils ont surtout été utilisés dans le domaine industriel, ils sont aujourd’hui présents partout, y compris dans notre vie quotidienne. L’exposition s’articule autour de cinq grandes parties (Robot, pas robot ? – Dessine-moi un robot – Vivre avec les robots ? – Au labo les robots – Des robots explorateurs) qui mettent en lumière les nombreuses problématiques qui naissent autour des robots. La présentation d’une vingtaine de robots (NAO, Pepper, HRP-2, Poppy, Pyrène, main robotique de Schunk…), en état de fonctionnement sensibilise les visiteurs sur leur rapport à eux. Comment fonctionnent-ils ? À quoi servent-ils ? Quelles sont leurs performances actuelles et quelles seront celles de demain ? À cela s’ajoute TROBO, une œuvre du chorégraphe et plasticien Aurélien Bory dans laquelle deux robots industriels tentent de mettre dans le bon ordre les lettres du mot robot. Tout à leur tâche, ils collaborent ou s’opposent dans une série d’actions burlesques. En outre, La Cité des sciences et de l’industrie va ouvrir un club de robotique et proposer tout au long de l'année des stages de sciences ainsi que des cycles de conférences pour faire vivre cet espace et développer les talents de roboticiens en herbe. ◗
Une équipe de chercheurs de l’université de Cornell et de l’université de Pennsylvanie a développé un MSRR (Modular Self-Reconfigurable Robot) capable de décider de lui-même quelle configuration adopter en fonction de son environnement afin d’effectuer la tâche spécifique qui lui a été assignée. Ce robot modulaire autoreconfigurable se présente sous la forme d’un ensemble de modules cubiques à roues qui s’attachent les uns aux autres et se détachent à l’aide d’aimants électropermanents. Chaque module dispose d'une caméra 3D et à l’aide des infos ainsi recueillies le système crée une carte 3D de l'environnement du robot au fur et à mesure de son déplacement et suit sa localisation dans la carte. Chaque module possède une batterie intégrée, un microcontrôleur et une puce wi-fi pour communiquer avec le système centralisé. Les données sont transmises à un petit ordinateur qui les analyse et prend les décisions que les modules exécuteront grâce à leurs moteurs et actionneurs magnétiques. Le robot choisit sa forme en se basant sur une bibliothèque de cinquante-sept configurations possibles qui ont été définies pour correspondre à des tâches spécifiques. Les modules ont également la possibilité de se séparer pour travailler en essaim ou de ne former qu’une seule entité. ◗
L’IHMC développe un nouveau robot humanoïde Pour progresser dans leurs recherches sur les algorithmes de contrôle des mouvements, un groupe de chercheurs en robotique de l'IHMC (Institute for Human & Machine Cognition) de Pensacola a décidé de créer son propre robot humanoïde, avec un financement de l’ONR (Office of Naval Research), et de le rendre aussi proche des humains que possible. Baptisé Nadia en hommage à la gymnaste Nadia Comaneci, il sera alimenté par hydraulique, à l’aide d’actionneurs intelligents intégrés de Moog, pour multiplier les positions complexes tout en lui conférant une combinaison unique de vitesse, souplesse et puissance. Pour l’instant, ils travaillent sur une maquette imprimée en 3D,
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comprenant presque tous les composants qui se trouveront dans le robot, de manière à s’assurer que tout s’ajuste parfaitement et que les actionneurs fournissent la flexibilité ainsi que la portée du mouvement qu’ils recherchent. L’objectif est de lui donner la même amplitude de mouvement qu’un humain avec la capacité de faire toutes sortes de choses comme s’accroupir, ramper, se mettre en boule, prendre un cours de yoga ou faire tout ce que les humains sont capables. Au final, il devrait mesurer entre 1,70 m et 1,83 m pour un poids maximum de 90 kg et ses jambes seront dotées de six degrés de liberté. Les chercheurs espèrent pouvoir le terminer d’ici trois ans. ◗
4p IHM.qxp_Mise en page 1 11/06/2019 00:48 Page 1
Cahier Industriel
IHM : La révolution numérique arrive dans les ateliers Les interfaces homme-machine dans le milieu industriel sont en train de connaître une mutation sans précédent. Les jauges et cadrans des machines d’antan ont fait place à des écrans multitouch qui n’ont plus rien à envier à nos tablettes numériques et smartphones… en attendant la prochaine révolution, l’arrivée de la réalité augmentée.
L
es concepts de l’Industrie 4.0 poussent les industriels à intégrer de plus en plus de technologies numériques dans leurs ateliers. Les machines sont de plus en plus connectées pour alimenter les algorithmes big data qui vont optimiser la production, les robots et les cobots seront de plus en plus présents dans les ateliers, mais une autre révolution est en train de s’imposer dans l’industrie, celle des IHM. Les machines-outils et équipements dotés de jauges, cadrans et affichages LCD sommaires font peu à peu place aux écrans en couleur. Ceux-ci sont de plus en plus grands et les interfaces des applications se font plus ergonomiques. Stéphane Egros, responsable du segment industrie chez Eaton France, un
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fabricant d’IHM pour l’industrie explique: « Nous faisons évoluer nos écrans HMI et HMI Automates en termes de puissance embarquée. Les nouveaux modèles ont plus de cœurs de calcul, des interfaces de communication, mais nous avons surtout travaillé sur les interfaces elles-mêmes afin de faire en sorte que les interfaces soient plus rapides à développer par les constructeurs de machines, notre logiciel de développement Galileo 10 car les applications doivent être de plus en plus travaillées car tout le monde utilise aujourd’hui un smartphone, une tablettes et les opérateurs réclament des interfaces aussi bien pensées que celles qu’ils utilisent au quotidien. » L’IHM devient de plus en plus puissante, ce qui permet d’imaginer de nouveaux usages.
LA RÉVOLUTION MOBILE ARRIVE DANS L’INDUSTRIE Si les écrans installés sur les chaînes de production ou sur les machines-outils sont de plus en plus ergonomiques et sophistiqués, ils leur manquent néanmoins une caractéristique propre à tout terminal de type smartphone ou tablette numérique, la mobilité. L’idée des concepteurs d’IHM est de pouvoir proposer des interfaces qui seront portées par l’écran mais aussi sur une tablette numérique classique, un smartphone ou même une simple montre connectée. L’opérateur peut ainsi consulter l’avancement du process industriel lancé sur la machine alors qu’il est sur un autre poste, un contremaître peut superviser l’ensemble d’un parc de machines depuis sa tablette.Tout
4p ST Robotics.qxp_Mise en page 1 11/06/2019 01:00 Page 1
Cahier Industriel La gamme de robots ST Robotics se compose de bras robots 5/6 axes et d’un robot cartésien.
ST Robotics le pionnier de la robotique pour tous Depuis la fin des années 80, ST Robotics crée des robots à faible coût, des robots qui ont notamment trouvé leur place dans les laboratoires et l’industrie pharmaceutique. Retour sur l’histoire de ST Robotics, un roboticien pas comme les autres.
L
e succès actuel de la robotique collaborative qui, potentiellement, met la robotique à la portée de toutes les PME, un ingénieur l’a imaginée il y a 35 ans. Cet ingénieur, c’est David Sands, le fondateur de ST Robotics, un petit constructeur de robots basé à la fois à Cambridge au Royaume-Uni et Princeton aux États-Unis. Bien loin de l’histoire des géants de la robotique japonaise ou européenne, le constructeur de robots britannique ST Robotics est un fabricant qui conçoit et assemble des bras robots industriels, des robots cartésiens et des préhenseurs pour diverses industries et qui ont séduit la NASA, Lockheed Martin ou encore Amazon.
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UN PREMIER ROBOT POUR LES MICRO-ORDINATEURS 8 BITS L’histoire de ce constructeur de robots est tout à fait étonnante. C’est en 1981 que David Sands a construit ses premiers robots. On est alors en pleine révolution de la micro-informatique. Les magazines de l’époque ne parlent que d’Apple II, du Commodore Vic-20, du TRS-80 et du Spectrum de Lord Sinclair. L’IBM PC vient tout juste de naître. L’idée de l’ingénieur qui travaillait jusqu’alors pour l’industrie est simple : créer un bras robot pas trop cher pouvant être programmé en Basic par des passionnés de robotique sur ces petites machines. David Sands crée alors la société Intelligent Artefacts à Cambridge en Angleterre. L’objectif était alors de
proposer ce robot au marché de l’éducation et équiper les universités et écoles qui sont en train d’installer les premiers micro-ordinateurs dans leurs salles de classe. Quelques mois plus tard, Intelligent Artefacts fait place à Cyber Robotics en 1982 et David Sands lance enfin la commercialisation de son robot, le Cyber 310. Assemblé au Royaume-Uni, il s’agit d’un robot 5 axes équipé d’une simple pince. Celui-ci mesure 40 cm de hauteur et une portée de 80 cm environ et pèse 15 kg sur la balance. Dans le même temps, le prolifique ingénieur s’est passionné pour le langage Forth et a développé RoboForth, un logiciel qui permet aux fans de robotique de programmer leur robot dans ce langage ultra-simple.
2p Deebot D710.qxp_Mise en page 1 11/06/2019 00:24 Page 1
Robotique de service
Banc d’essai : Deebot D710 de Ecovacs, une bonne surprise ! En dehors des valeurs sûres Roomba et Neato, il existe tout un ensemble de robots moins médiatisés et, qui pourtant, sont loin d’être de qualité médiocre. Pour ce numéro, Ecovacs nous a envoyé le robot Deebot D710, dernier robot aspirateur en date de la marque. Nous l’avons utilisé de façon quotidienne à la place de notre robot Neato sur toute une semaine.
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ès l’ouverture de la boîte, nous découvrons que son contenu est agencé avec soin, sous la forme de compartiments. Le robot est livré avec une station de recharge relativement discrète qui pourra être aisément cachée sous un meuble. Le câble d’alimentation possède un enrouleur caché derrière le chargeur afin d’avoir la longueur juste de câble sans avoir un fil qui se balade le long de votre mur. Dans la boîte, vous trouverez également deux jeux de brosses latérales, un lot de filtres
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supplémentaires, une brosse de nettoyage ainsi qu’une télécommande infrarouge. La robe blanche du robot avec la fenêtre du haut contenant le bouton de démarrage ainsi que la caméra VSLAM est plutôt classieuse. Sous le robot, le compartiment de la brosse peut sembler un peu étroit, à la manière de certains robots aspirateurs bas de gamme, mais cette impression disparaît quand on découvre la finition de l’accès à cette brosse qui change des systèmes à vis. Ici, deux simples clapets suffisent pour enlever de la brosse l’excédent de poils d’animaux infiltrés.
Les deux brosses latérales s’insèrent solidement sur deux axes situés sur les côtés. La poubelle se retire par l’arrière par une simple pression sur un gros clapet. Une fois retirée, la poubelle donne accès à une série de filtres (métal tressé, mousse et à particules). La poubelle s’ouvre facilement pour être vidée dans votre poubelle ménagère. En revanche, avec son demi-litre, elle se trouve dans une fourchette basse par rapport à la concurrence. Une fois le robot mis sous tension, une petite musique indique que le robot est prêt à travailler. Le haut-parleur
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Robotique de service
Les lapins Nabaztag reprennent vie et sont maintenant libres Lors du Maker Faire Paris 2018, une partie des anciens qui officiaient chez Violet sont venus présenter un prototype de carte électronique, la TagTagTag, qui, une fois installée, redonne vie aux premiers et plus emblématiques des objets connectés, les lapins Nabaztag. Planète Robots a rencontré Olivier Mével (ex-cofondateur de Violet et co-inventeur de Nabaztag, cofondateur d’Enero) et Paul Guyot (ex-directeur technique chez Violet, fondateur de la société Semiocast). Planète Robots: La première fois que vous avez présenté la carte TagTagTag, qui était déjà plus qu’un prototype, c’était à Maker Faire Paris en novembre dernier. Depuis combien de temps prépariez-vous cette carte? Olivier Mével : Alors en fait l’histoire c’est qu’en juin 2018, Enero avait demandé un stand au salon Maker Faire en leur disant qu’on aurait une super
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idée et qu’il fallait nous faire confiance. Et ils avaient accepté ! À l’époque, nous avions l’idée de faire un remix de la Useless Box. Mais entre-temps je me suis dit que de faire renaître Nabaztag ce serait encore mieux. Paul Guyot: Olivier m'a parlé de ce projet le 31 octobre, moins d'un mois avant Maker Faire, avec l'idée de refaire la communion d'oreilles, ce service qui
permet de synchroniser les oreilles entre deux lapins. C'était particulièrement ambitieux vu les délais et la relative complexité de ce service. PR : Qu’est-ce qui vous a poussé à faire le choix d’une modification matérielle et de proposer cette carte ? N’aurait-il pas été plus simple de vous orienter vers une solution lo-
2p amazon.qxp_Mise en page 1 11/06/2019 01:35 Page 1
Robotique de service
Lors de la course, le pilote pouvait ajuster la vitesse du robot au moyen d’une tablette numérique, mais attention à ne pas dépasser les capacités de pilotage du modèle d’I.A., les sorties de route ont été fréquentes pour certains candidats !
Amazon lance sa compétition mondiale d’algorithmes d’I.A. Avec AWS Deep Racer League, Amazon lance un championnat de modèles réduits de voitures guidées par des modèles d’intelligence artificielle. Objectif pour la filiale Cloud du géant américain : pousser les data scientists et les roboticiens vers ses offres d’intelligence artificielle.
A
vec sa grosse caméra en face avant, la Deep Racer ne ressemble pas vraiment à une voiture de course, mais c’est pourtant au dixième de seconde que s’affrontent les concurrents du Deep Racer Challenge, un nouveau championnat de voitures électriques à l’échelle 1/18e. Il ne s’agit pas de mettre en valeur les talents des pilotes car ces petits véhicules sont autonomes et pilotés par un algorithme d’intelligence artificielle et plus précisément, un modèle d’apprentissage par renforcement (Deep Reinforcement Learning).
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Adrian Cockcroft, vice-président de la stratégie d’Amazon Web Services a présenté cette nouvelle compétition lors de la conférence AWS Summit qui s’est tenue à Paris le 2 avril dernier : « C’est une voiture totalement autonome à l’échelle 1/18e qui est conduite par Deep Reinforcement Learning. Vous construisez et entraînez vos modèles de Machine Learning en utilisant SageMaker RL, un émulateur dans le Cloud, puis vous téléchargez ce modèle dans la voiture et vous pouvez la lancer sur le circuit. Les développeurs trouvent cela amusant de jouer avec sur le circuit, mais ce faisant vous apprenez à utiliser SageMaker, vous apprenez à utiliser le Reinforcement Learning.Vous appre-
nez à nettoyer les données qui alimentent le modèle, vous apprenez ainsi beaucoup de bonnes pratiques pour utiliser le Machine Learning et le Reinforcement Learning dans d’autres contextes. » UNE VINGTAINE DE COURSES PRÉVUES CETTE ANNÉE DANS LE MONDE ENTIER Le prototype de Deep Racer avait été dévoilé à Las Vegas en novembre 2018, lors de la grande conférence mondiale AWS Re : Invent, un événement lors duquel Amazon avait dévoilé son offre robotique AWS RoboMaker. La première manche du cham-
1p ancien numeros58.qxp_Mise en page 1 12/06/2019 12:14 Page 1
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Numéro 57
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