SÉLECTION D’ARTICLES DE PRESSE
parmi plus de 500 articles parus au 21 février 2019
Du 11 janvier au 10 février 2019
CULTURE Le cirque en quête d'absolu à Marseille
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.ft litanie A\ARDI5 FIVRIEJ 2019
Le huis clos radical et vertigineux de Boris Gibé, « Li\bsolu >>,a fait sensation à la Biennale du cirque
sctNE
MAJ<SEIW! • .,..,.. spkloi<
E
lie cal'dcole 1 bride abattue, la Biennale interru>11onale des arts du ctrque (BlAC) de Marseille. EUe en est 1 sa troisième &11tion SOUJ ce nom ~ fait la· quatrième, puisqu'olle a été créée sous une aune appellation en 2013-, et olle est devenue un rendez-Vous Incontournable aussi bien pour le public de la région que pour les prognmmateun. . Quatre semaines de représenta' tiom (du ufanvier au 10f~er), 66spec:llldes dont 19t:réatlo111, un •vilü;e c:haplœaux, l.nslall~ ~r la pla3" du Prado... !!Our iout c.'el1llt quf aimenr le cirque. en ainateun ou en proresslonne.la, Il eit devenu ln'dii))Onsàble d~ pWèr par li BrAC, qui four~ malt le même rôle pour les arts du c:irque que: le Festival d).yjgnon pour je thaire. Raquel Radlt! deADthade et Guy canua. - diftcteun, tiennent leur Ugœ. qui oons1sœ à of!'rtr un miroir à IDIItes les fàœtœs-nombreuses-dudrqueamllmporaio de aéatJon. 'On a pu voir lors de œtœ biennale beaWX>Up des stars de la tlfM#Une, d~ Vimlla Plms 1 Jolwin te ' Oulllmn en paSliant par Yoann Bourgeois ou Raphül Navarro, et on pouna voir encore, avant la clllrure, le merwilleux Campu,.. elu c;iique TrotlDia.
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._.....
Mals le~n dont le nom est sur
mures lesll!wles est -pour le~
ment- moins <ennu. D s'oppeDe Boris Glbé, et n est 111 !!te d'une compagnie qui s'appelle Les tho... de rten. n p~te 11a BlAC une créatlon intfrulée I:Abso/u, qui est arrivée à Marseille prêœdée d'un bouche-à-oreille flatteur. Bn quelquos solro, c'est devenu le spectacle CIU'U lllllaitabsolument voir, et que les progmnmateun s'amchent (U 5el1l à Parts, nobmment, au Thétile de la Cité intematlooale, en mal). l!t œ n'est pas un sbnpleeBet de mode : Lllbs9IU frappe par son original~ sa radlallté, son intensité et aa beauté plastique. D s'of• fre comme un ovnliCénlque. un huis clos qui Ol1liDi:ne dam un ~ge~ D ne se j1111e pas so111 un chapiteau; mals dam une stJuàUre que Borts Gibé appelle le Silo, et qu'U a eonçue spklflquement, avec une 6{ulpe d'architectes et d'fn&énleun.
en
rult que spec\l!teUr. ,vous enlreÏ d3111 ù.il cylindre de c.61e de 9~tres dl! d.lamètn! et de umètra de ha~. dant IOQII!ll c1f:!1x escaliers pblpMrtqu.,. l'enclù:!v!trmt l'un dam l'autre. Sur ces eseallers sont Installés de petits stmpontfm en léger~bre, qui surplombent la piste. De~ plaœ, vous obserwz les sglnles que forment les ~ des autres speclateun. te noir seNt, la désorientation est l'àWe, un ~r vertl3" vous
prend. l'tu il ,peu.~ tell C!Jliotme de membrane du cyllndn s'édalre, une ~ cla.m:he l apparnlrn, qui surgit, hommeanimal qui evoque celui de La Mémmorphose de Kafka Cet holllllle. c'est 'llodl Glbé, acn>bate ~ ~Jihjsl,d&!n, qui te posedesquest!oruVI\rtlglhNiel sur la vie, et D'let œs questions 1
l'eyr~ dç ~n art, Je· cirque -arrde l'fqulllbn! et du déséquilibre, art du domptai" du vide.
llgbulgpoMJ-..-J.J
A peine est-Il apparu,
cet
homme, qu'U tombe dans un trou noir, un cratère.de cen~ qull'ensevelft et laisse appara:ltre par moÏ!\•~ les ~rlges d'11~e
dvUrntlon : un llvte. un morceau de cuirasse do~, un tableaU- l!t un miroir, dam lequel œ Nan:itse de temps apoclllyptlques tenre de ~ son visage.
C'Ht une chose somptueuse et troublante que œ milgma noir et scintillant qui palpite sous \l'OS ~et dont finit par émerger le jeun~
homme, en une
au~
Image sa!J!Jàalite, la !!te tecou-
verte d'une boule à fac.etres de boite de nuit, transformant son cylindre en ·lanterne magique.
·!Je
La certllude
la l'ols paasé et futur, d'un futUr
, qu"Oil~~
t;e slnpller
~aphariilrler..
respaœ, d'un es.pace quiaeJ8lt l
~Jl paSsé, emmène loin dlim le sentiment de la fraglllté dutmtps. On ne peut pas IDut raoonb!r de œbig bang poétfque. spatfal, -visuel, sensoriel. cplwus la,!Ne à la fln vaclllmt sur vos pieds et vos c:ertttuc!H. ' Malt la certitude qu'on a, c'est œlle d'avoir anill! là la route d'un· ftrttsble artiste, pour qui le drque. ~ sdn essenœ mùne, est le moyen d'espresalon d'une slngularilé IXlla1e, de do,utes existentiels. de pilpftatlonS Rattes et.profolldt!i De teJ!Ointde ~)lods Gibé peut faire penser l Johann I.e Gulllerm; même ot Jeun un1ven sont très ~ts. Les deux hommes onr en eommun d'être des cherch~ et d'avok des par-
celle d'avoir croiM Ill la route
...... ,....,le artiste
OOIIIDie.Andrel~ Tadeuu
ICdm' ciu Samuel BedœU. c1anr n ilrmen.Jt,ture enirer l'url des tex-
,.tes teJ piÙ.S foW. lA! ~JI"Upftu r, dmuon !=)'llndrt.cletollc. À Î<W:sti.Qe, Sam~'lll ~(Uvriet \\U soir, le publk. eupbo)ique. n'en fi· nilsaft pas de taper lUI' les~ meats en boit des l!tmlges gradlna du SUc, en bornrnq<! au bonheur actlrtlque qui lui ovalt l!~cifrKt..
ooun de vie qui fenlent s'mnoulr toul les hérauts actuels d'une nonnatlvitl! redevenue éauanlle. Boris Gibé, dont les pal'efÙ «aient bergl!rs en Cam; u~ Yécol~ l14ans. et oomn>enci • tourner dam Je dique ~ 16 ans, SIIDII avoir fréquenté oumne des grandet écoles reoonnuesparla proftsslon.Cequinel'a pas empêché de développer sa senslbllilé au eontact d'artistes
MBIDIJII DAaGI Btmnal~lnœmatfonal~desarts
du dYqur. à Mantille tf rn n!i/fon J'rovenœ.Alpu.C6t~ ll:hûr, }wqu'tw dimtJncM Joft'liirr.Birnnale-drquuom. I.ltbsolu, pGr Les Choies dt rien
rr BOrts Gib~: Jusqu'au 10février,
puis toum~fnmçal•~ l!t europétnnejusqu'tn mal zozo. Leschosesderlen.eom
Libération Lundi 4 Février 2019
Eclose dans les années 2000 et objet d'une fonnation spécifique, la magie nouvelfe revendiqlie aujourd'hui une centaine de disciples français et étrangers. La Bieooale internationale de~_arts du cirque en présente les. plus beaux fleurons dans une exposition étorinante. Par
GILLES RENAULT Envoyé ~1Jecial à Marseille
D
ans la nole d'intention de sa troisième
creation. présentée àMarseille dans le cadl;e'de la3~Blen:Ïia!e lnteml\tionale des ans du cirque (lire ci-contre), l'acrobate Damien Droln évoque des «visions de la réalité transformées, comme dans un rêve•, ainsi qu'une «aventu re poétique• où «nos repères s'effaceni peu à peU». Mélange de trampoline et de danse voltige, ce charmant Ope11 Cage -qui ne rappelle pas pour rien l'univers de Yoann Bourgeois, puisqae son metteur en scène et co-interprète (avec Sarah Devaux) figure au générique de certains spectacles de son illustre aîné- fait naturellement la part belle à la prouesse athlétique. Mais il s'emploie également à explorer des voies détournées. telles ces grosses cordes qui, soudain, se contorsionnent sans la moindre intervention humaine apparente. C'est là qu'intervient Benoît Dattez. Membre de Hors Surface, la compagnie toulonnaise créée en 2010 par Damien Droin, le garçon y officie non pas en qualité de circassien, mais de magicien. Comme il Je fait également pour le spectacle du Collectif AOC, Des bords de soi, inauguré également à Marseille, ainsi que pour le théâtre, l'opéra ou le cinéma. «flfaut savoir qu'une créa-
tion comme celle-ci nécessite environ trois années de gestation, au térme desquelles ne survivent peut-être qu'un tiers des idées formulées, précise Damien Droin. Rien n'est simple. Encore moins lorsqu'on décide de croiser le cirque avec d'autres regards, comme daiiS ce 11umérode cordes, techniquement très compliqué et requérant un ci ming précis, qui nous a causé bien du souci.»
NOUVELLES TECHNOLOGIES Plutôt que de magie, au sens générique du terme, il convient ici de parler de «magie nouvelle». Un courant vibrionnant à valeur de manifeste, initie par Raphaël Navarro et Clément Debailleul à l'aube du XXI• siècle, auquel Marseille consacre, dans le cadre de la Biennale, une première exposition d'envergure, «Traversée des apparences», à la Friche laBelle de Mai. «Au même titre q11e le
trapèze ou le tissu aérien, la magie fait biert partie des arts du cirque, juge utile de préciser Guy Carrara,le directeur du festival. D'autant que la plupart de ses représelltants ont à la base desfonna-
Libération Lundi 4 Février 2019
tio1zs de jongleurs.» De fait, la mouvance, qui revendique à ce jour une centaine de disciples (moitié français, moitié étrangers). a ses entrées au Centre national des arts du cirque (Cnac) de Cbâlons-en-Champagne, où une formation spé· cifique a vu le jour en 2005. Quinze artistes en sortent chaque annee, les désormais archi reconnus Etienne Saglio ou Yann Frisch ayant figuré dans les premières promos. r:enseignement s'articule en deux stages de quatre semaines, où il est question d'esthetique. d'anthropologie, de lévitation, de transformation, de travail sur le mouvement, etc. •<Décréter quelque chose d'impossible n'est pas une raison suffisante pour ne pas le réaliser»: telle serait. en substance, la devise du commissaire (d'expo) Navarre, dont le champ d'investigation s'étend aux univers de la danse, du théâtre. des arts plastiques et des nouvelles teclmologies. A l' Instar d'une collaboration avec le Cirque du Soleil, pour lequel il vient de développer "zm système de vol humain circulaire» pré· sente non sans fierté comme "une première» dans l'histoire de l'illusionnisme. «Le cirque et
la magie ont ceci de commw1 qu'ils questionnem le rapport au réel, dans le but, pn!cisément, d'en repousser les /imites•.analyse celui qui a déjà signé un Faust à la Comédie-Française et frayé avec l'écrivain Michel Butor, le couturier Jean Paul Gaultier ou le chorégraphe Philippe Decouflé. L'acrobate ira azLt co1zjins de ce qu'""
cere 11wnai11 peut accomplir sans a1t((iœ et, là oit la peifomzance plrysique s'arrête, la magie prend le relaiscrz cllcrclwm à aller encore pil15loin, sans rcvC/er fe pi'OceSSIIS.•
INSTALLATIONS FLIPPANTES Ainsi, durant cette «Traversée des apparences » -où plusieurs œuvres se réfèrent à l'op art et à l'art cinétique-, tombe-t-on sur Ncptzmia: une vraie «plame <le cirque• (une sclzej]1era ar/Jo ricola, pour les botanistes), dont les tiges et les teui!Jes dansotent gracieusement, que son concepteur {ou dresseur?), Antoine Terrieux, a dü bichonner •pendant trois ans, en combinant les aspects végétaux, IHmzai11s et la robotique». Ou sur Killing Alice, un ensemble animé d'installations fantasmagoriques. sinon flippantes, conçues par Violaine Firnbel et Marjan Kunaver. Une création de 2017, à l'origine destinée au spectacle Possession, qui racontait comment Antonin Artaud, decouvrant Alice cie l'autre c6té du miroir, avait accusé Lewis Carroll de l'avoir plagié «par anticipation» (sic). Un pied sur scène, l'autre dans un atelier, Violaine Fimbel tergiverse quand on lui demande où elle se situe exactement: «Je me considère à
la fois comme une mariomzettiste et wze plasticieiiiU', qui a pactisé avec la magie, de lllalliere intuitiPedabord, puis plus structurée, lorsc{uej'ai imégré la JO' promo du Cnac. Pour autmzc, il n'est toujours pas éviclem pour moi de mettre cl es uwts sur wzlangage artistique qui, da11s man ca~. de /'êm cn •eillem cnt iL la peur, caume par esse1zce autour du rêve.}' ...-
IVlvw.liberationjr Ojaœbook.com/ lil;eration 0 @libc
Une Biennale qui ne perd pas le Sud En trois éditions,
moitié de l'étranger, viennent
ala fois débattre et faire leur la manifestation, marché, au gré de quelque qui P.m:llé2ie la spectacles, dont 30 inéquauté et J!1oédit. ~ 65 dits. Ds étaient ainsi 360 penpris de l'ampleur au dant la semaine pro, frn janP9int de deVenir le vier, et environ le double sur plus grandTendez- le mois que dure la manifestation, bâtie sur un budget de vous mondial. 3,5 millions d 'euros.
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va bltll. Nous sommèsenplelm· fomw,yralmJ:Tu.• /lU~
En ces temps de soupe à la grimace, la phrase dénuée d'équivoque que prorionce Guy Carrara, codirecteur (avec Raquel Rache de An· drade) de la Biennale internationale des arts du cirque {Biac), aurait presque de quoi décontenancer. En ce samedi d'hiver. comme partout ailleurs dans le pays, les gilets jaunes continuent de battre Je pavé, aux abords du Vieux Port. Mais, à quelques minutes plus au sud, un vent d'assouvissement, quoique glacial, souffle sur les plages du Prado, qui offrent l'hospitalité au Village chapiteaux de la troisième Bi ac. Un événement né à Marseille en 2015 qui embrasse désormais toute la région Provence-Aipes·Côte d'Azur avec w1e quarantaine de localités concernees, de Arles à Nice.
lustre au cirque contemporain -qui , par-delà son rayonnement régional, peut encore s'estimer déprécié par l'intelligentsia, comparé par exemple au théâtre ou à la danse-, l'objectif n'est pas de mettre les bouchées doubles pour autant. •Notre propos se fonde sur la découverte, ce qui
constitue un pari indéniable,
Insolite. De quoi voir plus grand, en capitalisant sur Je fait que tous les indicateurs sont au vert? Pas nécessairement. Si la Biennale contribue à l'évidence à donner du
explique Guy Carral'll. Or, accélérer le mouvement en pas-
santà un rythmeamiUel nous ferait courir le risque de rogner le critère qualitatif. En revanche, cette position avan-
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rageuse nous incite plutôt à développer des relations iL l'intemacional avec d'autres événements, ainsi qu'à investir dans la création, en accompagnant diverses croupes dont nous coprocluisons les speccacles." A deux post-scriprum près (à Nice et à Martigues), la Biac 2019 baisse le rideau le 10 février. Ce qui laisse le temps d'y voir encore quelques propositions majeures : de Campana , quatrième création, logiquement ovationnée, du Cirque Trottola, à l'Absolu, solo prométhéen, à la fois insolite et anxiogène, de cet insatiable explorateur qu'est Boris Gibe, questionnant (entre autres) l'aliénation et J'enfermement dans un vertigineux silo spécifiquement construit à cet effet.
G.R. (à Marseille)
Marché. Chiffres àl'appui, en effet, la manifestation pavoise. S'il existe quelques exemples comparables, l'étranger (République tchèque, Pays-Ba~. Belgique, Brésil) et en France (les festivals Spring, en Normandie, ou Ci rea, àAuchetdans Je Gers). la Bi ac s'est imposée en seulement trois moutures corrune le plus grand rendezvous mondial de la discipline. Succès public avéré (avec plus de 110 000 entrées payantes. ce qui en ferait, quasi ex aequo avec le In d:Avignon,le cinquième plus grand festival de J'Hexagone en termes de fréquentation, tous styles confondus), elle anire également quantité de professionnels qui, pour
a
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AGENCE FRANCE PRESSE MONDIALE Pays : France Périodicité : Quotidien
Date : 10 janvier 2019 Page de l'article : p.1 Journaliste : est/mdm/it
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10/01/201908:00:06
Lacirque 3e biennale internationale des arts du cirque, rendez-vous du moderne en Paca Du trapèze au spectacle équestre, la 3e Biennale internationale des arts du cirque (Biac), qui débute vendredi en Provence-Alpes-Côte d'Azur, dépoussière les "traditionnelles" disciplines circassiennes à travers plus de 65 spectacles, dont une trentaine de créations mondiales. D'Arles à Nice, de Briançon à Martigues, jusqu'au 10 février, 65 compagnies, dont 18 internationales (Allemagne, Suède, Finlande, Portugal, Brésil), proposeront des spectacles tout public dans 39 villes de la région. A Marseille, "coeur" de village, cinq chapiteaux seront dressés sur les plages du Prado. A travers 272 représentations le public pourra découvrir l'originalité du cirque contemporain qui brouille les frontières entre les disciplines et réinvente les traditionnels numéros. "Le cirque qui oralement a été initiéparil ylesa 30familles ans avecde les créationscontemporain des écoles dea une cirquedramaturgie, et qui n'estunpluslangage transmis cirque", explique à l'AFP la co-directrice du festival Raquel Rache de Andrade. "Les spectacles sont plus artistiques, on est surpris, on ne sait pas ce qu'on va voir. Plus créatifs aussi, même s'ils gardent l'ADN du cirque qui est la prise de risque, la prouesse. L'effet +whaou+ est toujours là", rassure Mme Rache de Andrade, elle-même ancienne acrobate. Un mélange des genres que le public pourra découvrir à Marseille à travers le spectacle "Lexicon" de la compagnie britannique "NoFit state circus" où s'entremêlent équilibre sur cannes, corde lisse et monocycle dans un jeux d'ombre et de lumière. La compagnie Aïtal a de son côté choisi d'introduire dans son spectacle contemporain, "Une Saison de cirque", des numéros traditionnels avec un clin d'oeil au film "La Strada" de Fellini.
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AGENCE FRANCE PRESSE MONDIALE Pays : France Périodicité : Quotidien
Date : 10 janvier 2019 Page de l'article : p.1 Journaliste : est/mdm/it
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Autre exemple d'inventivité, après six années de conception, le public pourra prendre place à Cavaillon puis à Marseille dans le "Silo", une structure industrielle en tôle à quatre étages qui se transformera en puits aux images. Enfin, une exposition inédite à la Belle de Mai à Marseille, conçue par Raphaël Navarre et réunissant treize artistes de "Magie nouvelle", permettra de voir ce que l'on cache habituellement tout en "restant magique", promet la programmatrice. "La Biac est devenue un événement incontournable pour les professionnels du monde entier", souligne Raquel Rache de Andrade, rappelant que l'édition 2017 avait attiré plus de 112.000 spectateurs. "C'est une vitrine qui permet aux artistes d'organiser leurs tournées et à nous de présenter des spectacles extraordinaires", ajoute-t-elle. Comme "Epifonima", un spectacle notamment de danse et de suspension capillaire, mis en scène par Tilde Bjôrfors qui a gagné avec sa compagnie le prix Europe pour le théâtre, "une première pour une femme dans le cirque", se félicite Raquel Rache de Andrade. est/mdm/it
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Date : 12 janvier 2019 Journaliste : G.G.
Pays : France Périodicité : Quotidien OJD : 124580 Edition : Marseille
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Même en expo, la magie a plus d'un tour dans son sac BIENNALE DES ARTS DU CIRQUE Une expo-événement à voir à La Friche E n déambulant au 4e étage de la tour Panorama de la Friche, on retrouve ses yeux d'enfant, écarquillés de vant les illusions et mystères dé voilés. Fantôme volant, trompe-l'œil hallucinant, ombres étonnantes, plante mouvante : on reste souvent bouche bée devant cette pre mière exposition de magie nou velle à voir dès aujourd'hui et jusqu'au 24 février. Poétique et très ludique, le rendez-vous inaugure la Biennale internatio nale des arts du cirque, dont le week-end d'ouverture a lieu au jourd'hui et demain à la Friche laBelle-de-Mai. Raphaël Navarre, magicien singulier et grand ordonnateur de ce rassemblement d'une dou zaine d'amis prestidigitateurs, a voulu montrer " la diversité et les croisements esthétiques" de cet art né il y a 15 ans qu'est la ma gie nouvelle. Des installations dont on cherche le truc long
Un dédale d'illusions
temps en observant ces
et de mystères à découvrir
étranges phénomènes que sont
jusqu'au 24 février.
les balles qui jonglent toutes
/PHOTOS NICOLAS VALLAURI
seules de la Compagnie sans gra vité, les sèche-cheveux qui nagent comme d'étranges ba teaux de la compagnie Blizzard
laisse son empreinte sur un mi roir. Son reflet numérique dispa
tives énigmatiques de Francis
raît ensuite. Mais entre ces diffé rentes apparitions, le cobaye vo lontaire des "nouveaux magi
Tabary. " Ce qui nous plaît c'est que la magie existe ici sans le ma
veilleuse de Nicolas Jargic et se
concept ou encore les perspec
ciens" aura ouvert la porte mer
gicien, c'est comme son dernier
ra resté perplexe devant une col
tour, il ne reste plus que
lection de nuages de la compa
l'œuvre", s'amuse Raphaël Na
gnie Monstre (s), avant que sa ré tine ne s'accroche à l'arc-en ciel en lévitation de Clément
varre, fier de cette exposition "à voir en famille, très festive qui vaut le coup qu 'on s'y plonge". Le parcours de sa Traversée
Bailleul et Raphaël Navarre. Une balade songeuse qui ne
des apparences commence par
livre, heureusement, pas tous
un hommage à Lewis Carroll
ses secrets. G.G.
(l'univers surréaliste de la com Jusqu'au 24 février, à la Friche
de clins d'œil à Antonin Artaud)
la Belle-de-Mai, 3/5€. Aujourd'hui
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Week-end d'ouverture de la Biennale des arts du cirque, aujourd'hui et demain de 13h à I9h à la Friche (41 rue Jobin, 3e).
pagnie Yokai y est aussi truffé et vient se clore par une installa tion interactive où le visiteur
Quel cirque! à la Friche la Belle-de-Mai
et demain de 13h à 14h30 et de 16h30
Line dizaine de propositions gratuites (T) à découvrir aux côtés de l'exposition. Réservations obligatoires pour les "Sphères cu rieuses" et "Rendez-vous" (5€). www.biennale-cirque.com
à 19h. www.lafriche.org
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Succès pour l'inauguration de la Biennale des arts du cirque 2019 à Marseille Par Caroline Coupat -Publié le 13/01/2019 à 12:37 – Le Figaro Culture
REPORTAGE - Samedi, la Friche de la Belle de Mai, lieu culturel singulier de la cité phocéenne, a été prise d'assaut par des milliers de visiteurs, amateurs confirmés de cirque contemporain ou novices curieux. Direction la Friche de la Belle de Mai, dans le très populaire IIIe arrondissement. Là se tient, non loin de la gare Saint-Charles, Quel Cirque!, le week-end d'ouverture de la Biennale Internationale des arts du cirque (BIAC) 2019. Sur le vaste site de cette ancienne usine de tabac, tout est encore très calme ce samedi, peu après midi. Les membres d'Archaos, la compagnie organisatrice de la biennale, déjeunent avec les membres des compagnies invitées, aux Grandes Tables, l'un des bâtiments qui composent ce singulier ensemble industriel. Au menu: ragoût, lentilles et bonne humeur, malgré une pointe de tension: «Jusqu'ici, tout va bien!» plaisante Guy Carrara, co-directeur artistique du festival. Car l'enjeu de ces deux premiers jours est important: il s'agit de donner l'impulsion de la Biennale en attirant le public. Comme deux ans avant, les organisateurs ont parié sur la gratuité pour la plupart des spectacles de l'ouverture, sans sacrifier la qualité. «L'idée est de susciter l'envie d'aller voir les spectacles payants à venir, mais aussi d'attirer de nouveaux publics», explique Pascal Scuotto, chargé des relations presse, tout en terminant promptement sa part de flan aux abricots.
À 13 heures, coup d'envoi du week-end, les premiers curieux s'aventurent dans l'exposition Traversée des Apparences, consacrée à la magie nouvelle, mouvement basé sur le détournement du réel. Malgré un sérieux rhume, Raphaël Navarro, artiste invité de la Biennale, présente, intarissable, les œuvres, oniriques, comme un tableau qui change de
couleur, ou plus inquiétantes, comme ces tuyaux animés qui ressemblent beaucoup trop à des serpents…
Sur le toit-terrasse, les acrobates de Landscape virevoltent Tout près, sur le toit-terrasse surplombant la Friche, les deux acrobates de Landscape virevoltent avec une aisance déconcertante sur de curieuses sculptures mobiles, captivant l'attention de spectateurs dont le nombre augmente de minute en minute. Dans le public, Claudine et Francis sont sous le charme. Ces retraités des Hautes-Alpes sont des fans inconditionnels de culture à la sauce marseillaise. «On adore venir ici pour voir des spectacles. L'offre proposée est différente qu'ailleurs, plus créative», explique Claudine. Tous deux sont venus en curieux pour profiter des créations gratuites. À voir leur air réjoui, il y a fort à parier qu'ils s'offriront quelques représentations payantes dans les semaines à venir.
Mais le plus impressionnant est encore à venir, avec l'entrée en piste de la funambule TatianaMosio Bongonga, sous les yeux d'une foule désormais très compacte. Au son d'une musique grave et lancinante, la jeune femme progresse, très haut dans le ciel de la Friche, semblant glisser plutôt que marcher. Elle esquisse quelques pas de danse, gravit un tronçon en forte pente, redescend, fait le grand écart sur le fil et finit par se suspendre dans le vide, sous les yeux médusés d'un public fasciné. Le tout, sans aucune attache pour la retenir en cas de chute. «Elle va tomber?» demandent, effrayés, les enfants, à leurs parents qui se posent intérieurement la même question. Mais non, après un ultime poirier surréaliste, la funambule rejoint enfin la terre ferme, ovationnée par un public. «C'est vraiment magnifique!» Tout sourire, Belkacem semble ravi. Cet habitant du quartier de la Belle de Mai ne comptait pas voir une chose pareille en amenant ses enfants profiter des aires de jeu de la Friche, comme chaque week-end. «Je n'étais pas du tout au courant qu'il y avait ce festival, explique-t-il. Mais je suis vraiment super content qu'il se passe quelque chose d'aussi beau ici dans le quartier, c'est génial!» s'enthousiasme le père de famille. Belkacem n'est pas le seul à être venu avec ses enfants. La cour Jobin, à l'entrée des bâtiments, est au milieu de l'après-midi remplie de familles et les jeux pour enfants sont pris d'assaut. Les employés de la Friche ont fort à faire pour empêcher le public de pousser les barrières métalliques pour entrer dans le skate park, où les adolescents du quartier tentent tant bien mal de pratiquer leur loisir préféré. Si parmi ces derniers, certains ne se montrent pas franchement intéressés par les arts du cirque, d'autres se sont laissés séduire et «ont vu plusieurs spectacles», assure Kader, agent de médiation sur le site.
7000 visiteurs
Tout près, la petite Lua haute comme trois pommes, grimpe avec enthousiasme sur des plans inclinés utilisés en général par les skateurs. «Je ne rate jamais la BIAC», explique sa maman Maria, musicienne marseillaise venue «passer l'après-midi», entre deux interruptions pour récupérer la bambine désireuse d'explorer le monde. À l'instar de Maria, les habitués marseillais du festival semblent majoritaires parmi les personnes présentes en cette première journée. Même si d'autres sont novices, comme Gilles, qui grille une cigarette au soleil. Il s'est pris de passion pour le cirque amateur voilà un an et est venu voir les professionnels «avec ses amis circassiens».
Alors que l'après-midi avance, on se presse dans l'escalier pour tenter de voir la deuxième représentation de Landscape. Autre possibilité: s'agglutiner dans le long couloir intérieur, devant Jurte, impressionnant spectacle d'acrobaties venu tout droit de Mongolie - les artistes, vêtus de costumes chamarrés, n'en reviennent pas d'attirer une telle foule. On poursuit jusqu'à Enva, œuvre poétique et burlesque avec des acrobates vêtus de bottes de paille. On n'en verra malheureusement pas grand-chose. Trop de monde.
Malgré cette masse de festivaliers à encadrer, Lune, agent de sécurité, reste zen. «Il faut rester vigilant bien sûr, mais c'est vraiment bon enfant, avec beaucoup de familles et d'enfants», se réjouit celui qui depuis son poste a été impressionné, comme tout le monde ici, par la prestation de la funambule. En fin d'après-midi, alors que le soleil décline, et avec lui la température, les familles quittent peu à peu la Friche. Ceux qui restent, encore nombreux, se
AFP 28 janvier 2019
Date : Du 12 decembre 2018 au 22 janvier 2019 Page de l'article : p.10-11 Journaliste : Marie Anezin
Pays : FR Périodicité : Toutes les deux semaines
Page 1/2 SO» LES PLANCHES
TOUR DE SCENE I BIAC - BIENNALE INTERNATIONALE DES ARTS DU CIRQUE
AbracadaBIAC La troisième édition de la Biennale des Arts du Cirque (BIAC) s'inscrit pleinement dans ce qui agite actuellement la planète : la place des femmes dans le domaine artistique ; et, une immersion dans la magie nouvelle, ce qui colle exactement avec ces temps d'illusion perpétuelle. Il sera difficile de choisir dans cette programmation gigantesque entre petites pépites, état des lieux de la création circassienne du moment, inédits « Made in BIAC » et divertissement.
P our cette troisième édition de la
fournira peut-être la baguette magique
traditionnels, a emprunté ceux des
compagnie AOC, crée ici son premier
Biennale Internationale des Arts
permettant de tout voir. Plus sûrement, il fera découvrir la magie nouvelle à
scènes nationales, sous l'impulsion de Clément Debailleul, Valentine Losseau
spectacle : Des bords de soi. Une interrogation sur la démesure dans le
un large public. Sortie du cliché du magicien qui a plus d'un tour dans son
et, évidemment, Raphaël Navarre
cirque et les débordements en général.
d'ubiquité tant le territoire de
Tatiana Mosio-Bongonga (Compagnie
présentation des spectacles s'est élargi
chapeau, privilégiant le fantastique
(Compagnie 14:20). Ce dernier est donc le nouvel artiste
(quarante
quinze
de l'illusion, la magie a mué en magie
associé de la BIAC, succédant à Johann
sur fil à haut risque au-dessus des
nouvelles) et les partenariats, multipliés, avec une multitude de propositions
nouvelle. Aux confins de plusieurs
Le Guillerm, qu'il croisera d'ailleurs au
disciplines, elle se positionne comme un « art dont le langage est le détournement
Mucem. Le premier avec sa conférence décalée Le Pas Grand Chose et le second
du réd dans le réel ». Depuis plus d'une
avec une « Soirée magique », un cabaret
quinzaine d'années, la magie nouvelle, conjointement aux circuits circassiens
détonant entre burlesque et étoiles avec
du Cirque, il va falloir se munir de son GPS et d'un certain don
communes,
dont
aussi foisonnantes qu'excitantes. THE MAGIC TOUR
Le Focus Magie prévu cette année nous
plusieurs artistes de la magie nouvelle, parmi lesquels Philippe Beau et Étienne Saglio... Ces derniers seront aussi présents dans son exposition Traversée des apparences à la Friche La Belle de Mai. La Criée recevra quant à elle son
immeubles de la Friche pour le lancement festif — et gratuit — de la manifestation. ESPACES CHAPITEAUX
Un vrai problème secoue le cirque actuellement : la disparition un à un des lieux pouvant recevoir les chapiteaux des compagnies. Même lespace de la Villette va se transformer en
spectacle fondateur du courant, Wade
chapiteau permanent. Les architectes et promoteurs traquent le moindre terrain
in the Water, sur une musique originale
vague et polissent tous les grands
d'Ibrahim Maalouf.
espaces. À l'opposé, la BIAC continue de faire du Village Chapiteaux son point
FEMMES DE CIRQUE
fort ainsi que son lieu de ralliement avec
Un focus sur les femmes circassiennes, ardûment voulu par Raquel Rache
trois chapiteaux, deux Magic Mirrors et le « plus petit parc d'attraction du
de Andrade, co-directrice de la BIAC
monde » imaginé par lartiste catalan
avec Guy Carrara, s'inscrit dans la
Joan Rovira (compagnie Gargot de Joe), qui propose des jeux interactifs pour
réflexion générale sur la parité. Certains directeurs se sont déjà penchés sur cette
tout âge fabriqués à partir de matériaux
question : lors de ledition 2018 de la
de récupération. On y trouvera donc
Route du Sirque, neuf spectacles étaient
neuf spectacles, dont six créations, et l'occasion de revoir les artistes gallois
ainsi portés par des femmes. Et tandis que des indications de quotas sont préconisés dans les écoles de cirque, des collectifs féminins comme Les Tenaces voient le jour. Au-delà de la légitimité se pose ici la question de la conciliation
de Nofit State Circus (Lexicon), le très poétique L'Or blanc des jeunes Cambodgiens du Phare Circus ou la compagnie émergente Groupe Zède
entre vie de mère et vie d'artiste. Une
(Très). Un deuxième espace chapiteaux est
façon pour Raquel Rache de Andrade,
inauguré cette année au Théâtre du
ancienne voltigeuse, de mettre en avant des femmes porteuses de projets
Centaure. Le chapiteau Volcan Noir y accueillera un spectacle maison
conséquents et d'en faire des exemples
(L'Envol) et le Chapiteau-Silo se
à suivre. Ce focus féminin regroupe des figures marquantes comme
fera le réceptacle d'une improbable
Melissa Von Vépy, qui a contribué à révolution de la place des femmes dans
par la compagnie Les Choses de Rien
le cirque, ou d'autres comme Camille
Ancrée dans le territoire, la BIAC est partenaire du festival des arts du geste
du Centaure ou Raphaëlle Boitel, qui ont imposé leur nom dans des duos
scénographie en colimaçon proposée
(L'Absolu).
Les Élancées de Scènes et Cinés. S'il y a
ou des familles. Suivant cet objectif, la DIAC a d'ailleurs coproduit certaines
un spectacle à ne pas rater cette année, il se passe à Istres : Campana du Cirque
des créations féminines qui seront
Trottola « cartonne » en ce moment au
présentées en avant-première. Marlène
104 à Paris. La BIAC s'appuie aussi sur les
Rubinelli-Giordano, voltigeuse de la
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Basinga) fera quant à elle une traversée
ARCHAOS 6772865500509
Le Figaro .fr 12 janvier 2019
http://www.rmtnewsinternational.com février 2019 Reflet dans un œil d’homme Posted By Rmt News Int On 15 février 2019 @ 16 h 39 min In Article/Critique,Festival,Musique,News,Théâtre/Opéra | Comments Disabled Présenté dans le cadre de la BIAC (Biennale des Arts du Cirque) au Théâtre de la Criée
SEXE ASSEXUÉ Reflets, réflexions Le titre de ce spectacle qui est autant danse qu’acrobatie, est repris de celui de l’essai de Nancy Huston, luimême reflet aussi, me semble-t-il, du Reflet dans un œil d’or (1941) de Carson McCuller, dont John Huston tira un film avec Marlon Brando et Elisabeth Taylor : reflet et réflexion du désir, du regard, du miroir : un homme ne semble plus voir sa femme, regardée nue, la nuit, par un homme invisible regardé lui-même, nu, par le mari, transfert et transgression du regard dévié ou dévoyé de la femme, de la femelle, au mâle par le mari impuissant. Qui, dans un rigide et rigoriste monde militaire, tue son inavouable désir, pour le voyeur de sa femme, en le tuant. Un trio fantasmatique, fondamental donc, lié par le regard : de désir, devenu amour/haine. S’écartant du postulat imposé par Beauvoir, devenu credo féministe, fondé sur l’idée que l’identité sexuelle est construite moins par la nature que l’éducation, Nancy Huston estime que le sexe naturel conditionne certains comportements qu’il est vain de nier. Ainsi, elle s’attarde avec finesse à la rudesse même de certaines expressions masculines parlantes qu’une femme « nous a tapé dans l’œil. » Taper, attraper : mais qui attrape qui, dirai-je ? Le jeu du regard, de la séduction (qui l’a commencée ?) implique forcément l’autre. Et je soulignerai encore l’évidente (qui se voit) dimension « scopique » de la pulsion érotique de l’homme, voir, regarder la femme, strip-tease, peintures de nus, photos, vidéos, cinémas le prouvent : la femme « objet », objet de désir, est aussi sujet qui le suscite, qu’on le veuille ou nie hypocritement. Notre culture, qu’on s’en réjouisse ou le condamne, je le souligne encore, a placé la femme au centre comme parangon de la beauté, que certaines cultures, la redoutant, voilent, occultent, effacent. Longtemps, comme chez les Grecs, dans son idéale nudité, l’homme fut érigé en modèle de la beauté, celle de la femme y étant tardive. Aujourd’hui, les hommes, sans doute aussi « cœur de cible » du marché, juste ou ironique retour, vivent la tyrannie comparative, dépressive, de la beauté parfaite d’athlètes dénudés argument de ventes de sous-vêtements ou autre.
[1]
La femme, du sol au ciel Dans le noir, la vague luminescence murale de trois grands miroirs ovales : miroir que les trois protagonistes iront souvent consulter, pour se mirer, s’admirer. Au sol, en jeans, blouson de plumes et bottines rouges, bonnet cagoule couvrant la tête, une flaque forme inerte, oiseau ou femme abattus. Mannequin, puisqu’on voit entrer gracieuse silhouette, short et T-shirt rouge, cheveux courts, allurée, délurée, sourire aguicheur, la Femme, suivie des deux hommes, pantalons, veste, barbouillés de barbe. L’un saisit le simulacre, le reflet de femme éteint ; l’autre étreint, élève l’être de chair sur ses épaules. Il semble que ce double mouvement, femme au sol, femme au ciel, décliné dans un vertige apparemment infini de formes, informe implicitement tout ce spectacle. L’un par le pied, l’autre par le bras, on ne peut traîner que la traînée : mais pied, pieds, bras, poings, mains sont aussi comme des articulations, des socles répétés, inépuisables de l’élévation de la femme toujours en pointe, toujours au sommet, défiant la pesanteur, entre ciel et terre. Au sens littéral, la femme est toujours exaltée, toujours posée ou projetée en haut : exhaussée. Mais exaucée ? Entre chorégraphie et acrobatie, dans une continuité musicale, soutenue par la musique ou retenue par le silence et la suspension de notre souffle ému, c’est un enchaînement presque ininterrompu, un maillage vertigineux qui semble pouvoir aller à l’infini de figures acrobatiques dont la femme est pratiquement toujours la pointe extrême d’un obélisque masculin ; on lit toute une syntaxe gymnique dont nous déplorons de ne pas posséder le lexique pour en dire la richesse et la complexité, la beauté, sa vélocité et variété défiant la description, et même la captation en notes forcément succinctes sur un calepin dans le noir de la salle : femme jetée, projetée en sauts périlleux, juchée sur des épaules, une tête, sur un pied, sur une main, articulée aux hommes par la poigne, le poignet, géométrie de corps verticaux, de membres parallèles, tendus vers le ciel ou étendus au sol. Femme, du ciel au sol Si la tentation du ciel est évidente aspiration, pulsion de vie mais en instable équilibre conquis par la savante virtuosité des corps, l’étalement au sol, pulsion de mort, semble parfois létal : sur les accords de cordes déchirants et funèbres de La jeune fille et la mort de Schubert, en vive symétrie avec le mannequin mort, s’engage toute une agitation morbide autour de la femme et son leurre. Peut-être en souvenir de la Poupée de Bellmer et ses avatars, s’instaurent des jeux sadomasochistes où le sujet devient objet et vice (si vice il y a) versa : à la femme manipulée, au sens physique littéral d’en jouer avec les mains, répond la main de la femme sur l’homme, la gifle, doublée, triplée, multipliée à la volée sur la joue de l’un des hommes qui la reçoit, symétriquement subie par l’autre qui la ressent. Il y aura aussi la révolte de la bastonnade infligée par la femme à l’un, comme la gifle, reçue en coupable symétrie par l’autre. Dans une troublante confusion entre femme et mannequin, le duo d’hommes traînera ces corps flaccides sur le sol, les emportera sur l’épaule comme trophées glorieux ou dépouilles macabres d’une guerre des sexes. Certes, il y aura eu, narration plus simple, la paix vitale de l’amour, de l’érotisme de l’un face au miroir à deux et trois. Toutes les combinaisons du jeu sexuel en trio, et même au carré du mannequin, sont furtivement figurées : face à face ou l’on agrée, mais pour agresser sexuellement, femme en sandwich, étreinte, baiser entre les deux hommes, l’un couché sur le dos de l’autre ; elle, jouant avec le simulacre de femme. Amoncellement de corps enlacés sans lascivité. [3]
Miroirs Une vivifiante chanson de Barbara moquant avec tendresse les hommes et d’autres rythmes dansants toniques sont, dans la tonalité sombre des éclairages, des halos lumineux, des respirations moins oppressantes. Comme des regards, ces trois miroirs du fond de scène sont égalitaires : à chacun son image, ils s’y dénueront et rhabilleront plusieurs fois, avec une célérité qui laisse pantois, tenant ostensiblement culotte ou slips du bout du bras. Le miroir est le regard de l’autre réduit à soi. Nudité partielle, entière, totale à d’indiscrètes mains près cachant justement avec prestesse les bijoux indiscrets des sexes. C’est fascinant sans être jamais dérangeant. Le trouble, c’est cet équilibre acrobatique chaque fois défié et vaincu mais jamais troublant sexuellement. D’ailleurs, comme un cache-sexe, il y a
l’humour : se faire récurer le nez, sans doute pour laver du soupçon d’esthétisme ou de pornographie chasse, par des éternuements, toute nébulosité libidinale : le physiologique vient détourner du strictement physique. On le sait :il suffit d’à peine un rire pour casser l’ambiance collective la plus érotique. Un vaste miroir rond tendu vers nous sert de bouclier, tel celui de Persée envoyant son reflet à la Méduse qui en est terrassée, vaste feuille de vigne, à ces deux Adam et cette Ève dans le Paradis innocent de leur nudité. Dans une lumière caravagesque, clair-obscur, superbe fresque, frise plastique mouvante mais jamais émouvante sensuellement ; sa beauté même en neutralise l’impact charnel : l’esthétique sublime, sublime, épure l’érotique. Les gymnastes, s’en cachant le corps nu, nous tendent ainsi, malicieusement, le grand miroir de nos fantasmes, qui ferait mieux de réfléchir avant de renvoyer les images confuses de vagues désirs frustrés. Si désir il y a. Comme pour conjurer sans doute la charge érotique qu’ils prêtent à leurs corps à la plastique parfaite en regard des canons généraux du tout-venant, eux-mêmes en font la critique ouvertement, à haute voix, devant ce même miroir. Mais pieuse précaution inutile selon nous : en effet, la stupéfiante virtuosité vertigineuse de leurs acrobaties capte toute notre attention, cristallise notre angoisse ; on craint tellement, sinon un accident, du moins un incident, qu’il n’y a plus d’incidence d’indécente volupté, et toute cette sexualité affichée dans sa somptueuse beauté plastique est tout, sauf sensuelle. Benito Pelegrín VU A LA CRIÉE, MARSEILLE LE 6 FEVRIER DANS LE CADRE DE LA BIAC Reflet dans un œil d’homme par la Compagnie Le diable au corps DISTRIBUTION Michaël Pallandre : Direction artistique/Mise en scène et Interprète Caroline Le Roy : Interprète Adria Cordoncillo : Interprète Samuel Matton : Régie son et lumière Vincent Millet : Création Lumière Judith Dubois : Accessoiriste / Création des mannequins Anne Jonathan : Création costumes Mélinda Salasar : Graphisme Jean-Philippe Nicole : Outils Vidéo Coproduction Circa, Pôle National Cirque – Auch Gers Occitanie / Le Verrerie d’Ales, Pôle National Cirque – Occitanie Photos : © Christophe Payot; sauf photo de Une © lan Grandjean.
Brasileira é diretora de Bienal das Artes do Circo em Marselha -...
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FRANÇA CIRCO | CIRCO CONTEMPORÂNEO | MARSELHA
Brasileira é diretora de Bienal das Artes do Circo em Marselha Por RFI (/auteur/rfi/)
Publicado em 04-02-2019 • Modificado em 05-02-2019 em 11:11
A Bienal das Artes do Circo acontece de 9 de janeiro a 10 de fevereiro de 2019. ©Jérémy Paulin
A ensolarada cidade de Marselha, no sul da França, recebe até o dia 10 de fevereiro a Bienal das Artes do Circo (BIAC). A RFI conversou com a brasileira Raquel Rache de Andrade, fundadora e diretora do evento, que busca promover a criação de espetáculos contemporâneos ligados a essa atividade. Por María Carolina Piña Em apenas três edições, a BIAC, que acontece na praia do Prado, em Marselha, conseguiu se transformar numa referência para os profissionais e para a criação do circo contemporâneo. Além de Marselha, 40 outras cidades da região da Côte d’Azur terão o prazer de acolher os artistas circenses.
É uma bienal para a criação. Convidamos companhias que trabalham na inovação e busca de novas formas de expressão. Temos 66 espetáculos, dos quais 30 são estreias mundiais, que podem ser vistos durante o inverno em toda a região
explicou Raquel Rache de Andrade. A primeira edição da BIAC foi realizada em 2015 e foi possível pelo impulso cultural da nomeação de Marselha como “Capital Europeia da Cultura”, em 2013. Através desse título, o governo conseguiu investir na área e criar o Museu das Civilizações do Mediterrâneo, além de uma espetacular reforma do porto antigo, convertido numa agradável calçada ao bordo do mar. Isso permitiu ver a cidade com outros olhos, além do crime e do narcotráfico. Circo abandonou clichês O projeto circense de Raquel Rache de Andrade foi um dos beneficiados pela nova “Marselha cultural”. Além da BIAC, ela fundou a
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Archaos, instituição que dá apoio a artistas que querem investir em novos projetos ligados ao circo.
Hoje em dia, podemos dizer que Marselha é a capital mundial do circo graças à bienal. Temos profissionais do mundo inteiro que vêm para assistir às últimas criações e levá-las a seus países
conta Raquel.
Tivemos também companhias de circo que se instalaram em Marselha e na região, porque isso facilita o desenvolvimento de novos espetáculos. Isso nos permitiu criar o polo de criação artística Archaos
explica Raquel. Em 2019, um dos temas principais da bienal foi a chamada “magia nova”, um movimento nascido na França (http://br.rfi.fr/franca /20180512-caca-diegues-apresenta-seu-grande-circo-mistico-em-cannes) que incorpora a mágica com outras disciplinas e recursos tecnológicos. Um de seus maiores artistas é Raphaël Navarro, que apresenta em Marselha a primeira exposição mundial inspirada nesta doutrina.
A Bienal do Circo não é dirigida somente ao público, mas também permite o encontro entre artistas, caça-talentos e programadores internacionais de espetáculos. “A França se tornou referência para o circo contemporâneo, em matéria de produção, formação de artistas e organização de festivais. Hoje o circo sai do clichê de animais (http://br.rfi.fr/europa/20181101-portugal-proibeutilizacao-de-mais-de-mil-animais-selvagens-em-circos) e trapezistas”, afirmou à RFI Vicente Llorca, produtor espanhol de eventos circenses.
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Město stvořené pro cirkus. Biennale internationale des arts du cirque v Marseille 1. únor 2019
Reflexe: Divadlo!
Město stvořené pro cirkus. Biennale internationale des arts du cirque v Marseille Délka audia 44:09 Foto Jeremy Paulin
V Marseille už potřetí pořádají Mezinárodní bienále cirkusových umění - Biennale internationale des arts du cirque. Cílem pořadatelů bienále je představit co nejvíce francouzských souborů i jednotlivců, ale na bienále vystupují i zahraniční soubory. Ty pak mají šanci uvést svá nová díla před zraky promotérů a manažerů z celého světa. Odsud pak vede jejich cesta na další festivaly a světové scény. Představení a akce spojené s Mezinárodním bienále cirkusových umění zaplaví na jeden měsíc celý region Provence-Alpes-Côte d'Azur. Celkem se letos zapojilo čtyřicet jihofrancouzských měst od Arles až po Nice a od Briançonu až po Toulon.
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Na Mezinárodním bienále cirkusových umění v Marseille vystoupil i český soubor La Putyka s inscenací ADHD. | foto: Jan Hromádko
Guy Carrara: "Postavení Pôle National des Arts du Cirque Méditerranée by se dalo přirovnat ke kulturnímu postavení národních divadel zde ve Francii. Nicméně naše organizace podporovaná francouzským ministerstvem kultury se vysloveně zaměřuje na cirkusová umění. Jednou z našich aktivit je koprodukce tvůrčích projektů. To znamená, že se finančně podílíme na vzniku nových inscenací. Ale poskytujeme také umělecké rezidence a propagujeme nejnovější projekty francouzských cirkusových souborů."
Místo, ve kterém se právě nacházíme, rád představuji jako svět, který ve své podstatě neexistuje. Je to utopie. Zkrátka prostor, ve kterém se zabydlela fantazie. Manolo Propojení ženského a mužského principu a také principu lidského a zvířecího Z Marseille se v roce 1995 stalo sídlo souboru Théâtre du Centaure, neboli Divadla kentaura. Postava kentaura ale přichází do cirkusu už v roce 1989 se založením právě Théâtre du Centaur jeho hlavními představiteli Manolem a Camille. Filozofie Théâtre du Centaur je založena na propojení ženského a mužského principu a také
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Cirque Aïtal | foto: Joao Mariano
Cirque Aïtal: Je to tak, jak to je Na bienále letos vystupuje i Cirque Aïtal, který trvale sídlí v Toulouse, čili do Marseille to neměl daleko. Jeho základ tvoří francouzsko-finská dvojice Victor Cathala a Kati Pikkarainen. Název souboru vychází z okcitánštiny a jeho význam zní: Je to tak, jak to je. Společně tvoří už patnáct.
Cirkus se pro nás mění nejen s časem a věkem, ale především s tím, jak se mění fyzická kapacita našich těl. S tím pak souvisí i chuť tvořit. Dnes už můžeme srovnávat a bilancovat pohled na cirkus z různých úhlů. Viktor Cathala A jak se za tu dobu jejich pohled na cirkus a cirkusová umění proměnil? "Řekl bych, že za těch patnáct let jsme s cirkusem zestárli. Mě už bude čtyřicet, Kati je sedmatřicet, takže zestárl nejen náš pohled na toto umění, ale i naše těla. A to přirozeně ovlivňuje i způsob, jakým k tvorbě v současné době přistupujeme. Cirkus se pro nás mění nejen s časem a věkem, ale především s tím, jak se mění fyzická kapacita našich těl. S tím pak souvisí i chuť tvořit. Dnes už můžeme srovnávat a bilancovat pohled na cirkus z různých úhlů. Vyzkoušeli jsme si nejen cirkus nový, ale
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https://circustalk.com/news/four-faces-of-contemporary-circus-a-taste-of-the-biennale-internationale-des-arts-du-cirque/
Date : 21/02/2019 Heure : 16:47:27 Journaliste : Ch. F.-K.
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Biennale internationale des arts du cirque : un succès grandissant Pour sa 3e édition, le grand festival du cirque, qui vient de s’achever, a fait le plein de spectateurs ! Une fréquentation en hausse avec 114 300 visiteurs. Retour sur un mois de spectacles hors du commun !
Durant un mois, du 11 janvier au 10 février, le cirque a fait des bing et des bang dans toute la Provence. Et pour cause, 67 spectacles, dont 13 créations pour un total de 288 représentations ont rythmé ce mois hivernal avec des acrobaties, des performances, de la poésie, de la musique endiablante. La Biennale internationale des arts du cirque (Biac) a fait carton plein ! 114 300 personnes se sont précipitées pendant tout ce mois dédié au cirque, soit une progression de 2% depuis l’édition de 2017. Le taux de remplissage est même évalué à 92% ! « La particularité de la Biennale, souligne Guy Carrara, le co-directeur, consiste à présenter de très nombreuses créations que nous accompagnons pendant les deux années qui précèdent l’événement. Le public les découvre alors en première mondiale. » Le plus important festival de cirque contemporain au monde implante, édition après édition, son originalité et son audace et ravit un public de plus en plus nombreux sur l’ensemble du territoire. Avec un point fixe de rencontres et de rendez-vous, le Village Chapiteaux sur les plages du Prado à Marseille, qui a permis à plus de 40 000 visiteurs de profiter des 3 chapiteaux spectacles et de découvrir les deux Magic Mirror. Dynamisme économique « La Biennale s’impose également auprès des programmateurs du monde entier avec les Rencontres professionnelles qui, durant 5 jours, ont permis à 650 professionnels du monde entier de découvrir des créations de qualité, d’échanger et de travailler, précise Simon Carrara, directeur adjoint de la Biac. Ce qui confirme la place de l’événement comme un véritable enjeu d’attractivité du territoire. » Car au-delà des shows, le cirque, c’est aussi de l‘économie sur le territoire : Archaos crée 134 emplois directs et contracte 152 prestataires et sous-traitants. « Ce sont également des centaines d’emplois et prestataires générés par
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Date : 21/02/2019 Heure : 16:47:27 Journaliste : Ch. F.-K.
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l’ensemble des structures culturelles de la région pendant la Biennale », spécifie Raquel Rache de Andrade, co-directrice. Ce sont enfin pas moins de 500 artistes et personnels des compagnies qui sont accueillis. Si la prochaine Biennale est programmée pour 2021, place désormais à « L’entre-deux Biennales », annoncée du 16 janvier au 16 février 2020. Le cirque contemporain est bien vivant ! Le Département, partenaire fidèle de la vivacité du cirque contemporain « Je tiens en haute estime la Biennale internationale des arts du cirque qui contribue au rayonnement culturel et à l’attractivité de la Provence, commente martine Vassal, présidente du Département des Bouches-duRhône. Martine Vassal comme Sabine Bernasconi, vice-présidente du Département déléguée à la Culture, sont d’ailleurs particulièrement sensibles « à l’attention, portée par les organisateurs, en faveur de la pluralité des programmes, des publics et des lieux, permettant d’élargir ainsi le cercle des amateurs tout en favorisant une répartition équilibrée de l’offre culturelle sur tout le territoire. »
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Date : 15 fevrier 2019 Journaliste : N. D. Pays : FR Périodicité : Toutes les deux semaines
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LA VIE DU SPECTACLE
CIRQUE
La BIAC repérée par les pros et Biennale internationale des arts du cirque (BIAC), à Marseille et en Région Sud-PACA, s'est achevée le 10 février. En un mois, elle totalise plus de 114 000 billets émis, légèrement plus qu'en 2017 (112000), avec un taux de remplissage de 92%. Les spectacles étaient accueillis dans 60 lieux. Guy Carrara, codirecteur, constate: «Les demandes de villes sont nombreuses, mais nous devons fl chaque fois rencontrer les lieux un par un afin de ne pas transformer la biennale en ca talogue de spectacles. Les musées, comme la Vieille Charité, Fernand Léger ou la Fon dation Vasarely, sont très demandeurs de spectacle vivant. » La magie nouvelle a investi les espaces dexposition de la Friche Belle de Mai. Si de grands collectifs sont revenus à des formes traditionnelles, comme Lexicon, Nofit State Circus le NoFit State Circus, d'autres ont défendu un propos plus radical, comme les Choses de Rien. Le nombre de participants aux rencontres professionnelles a grimpé de moitié, à 331, dont un tiers d'étrangers. En trois éditions, le bouche à oreille semble fonctionner. Guy Carrara souhaite faire évoluer ces rencontres pour faciliter la logistique et bil letterie associées. Au total, près de 650 professionnels se sont déplacés. Les ressources privées se sont développées avec l'apparition d'un Magic Mirror réserve aux entreprises au Village Chapiteaux, à Mar seille. Ces privatisations n'ont pas encore été chiffrées. Les partenariats privés représentent 175000 euros, dont 120000 pour la seule Fondation BNP Paribas, sur un budget stable de 1,7 million d'euros pour la BIAC, auquel il faut ajouter 1,8 million d'apport des structures par tenaires. Les recettes de billetterie se chiffrent à 345000 euros. I N. D.
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