newsLETTER LETTRE DE NOUVELLES OCTOBRE 2011
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DISCIPLE EDITO DE SAMUEL PETERSCHMITT La Porte Ouverte Chrétienne • Mulhouse WWW.PORTE-OUVERTE.COM
N EWSLET T ER N ° 1 3 OCTOBRE 2011
SOMMAIRE Edito Trouver sa place dans l'Église Témoignage Gilles Sax Au service des couples Le CNEF Témoignage Famille Pellicano Mission Sénégal Une jeunesse qui se bouge
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ÉDI TOR IA L BSéa mu n évo l e , d iscip le ? el Pe te r s ch mi tt Une défnition... Il est courant aujourd’hui d’employer le terme de bénévole en parlant de chrétiens engagés dans l’église, plutôt que celui de disciple. La réflexion que je veux mener avec vous, sans chercher à rendre ces deux termes incompatibles, repose sur une question de fond : « Ces deux mots impliquent-ils la même chose ? » Cherchons tout d’abord à comprendre pourquoi le terme de bénévole est devenu courant dans les églises. Suite à la séparation entre l’Église et l’État, les églises régies par la loi de 1905 se virent dans l’obligation de se constituer en associations dites cultuelles. Toute association a des membres qui, en règle générale, sont également ses bénévoles.
Bénévole... • Le bénévolat est une activité non rétribuée et librement choisie qui s’exerce en général au sein d’une institution sans but lucratif. Celui ou celle qui s’adonne au bénévolat est appelé « bénévole ». L’étymologie du mot vient du latin « benevolus » qui signifie « bonne volonté ». • Se sentir utile et faire quelque chose pour autrui est le moteur des bénévoles, lesquels s’impliquent dans des domaines d’activités aussi divers que le sport, la culture ou
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les loisirs, les activités religieuses, l’humanitaire, la santé, l’action sociale, la défense des droits, la défense de l’environnement et de la biodiversité ou encore l’éducation. La situation de bénévole s’apprécie en particulier au regard de trois critères : 1. Exercer une activité sans contrepartie, ce qui implique l’absence de rémunération ; 2. Être membre d'une association, sans qu'il y ait un lien de subordination entre le bénévole et l’association ; 3. Y consacrer au minimum deux heures par semaine, en moyenne annuelle, ce qui traduit un véritable engagement. (source Wikippédia) Maintenant que nous avons examiné ce qu’est le bénévolat et ce qui définit un bénévole, permettezmoi d’examiner avec vous, en résumé, ce qu’est un disciple.
Disciple... • Disciple. Du latin « discipulus », élève, personne qui reçoit un enseignement. • Le disciple est celui qui s’attache, non seulement à l’ enseignement du maître, mais encore à sa personne, pour marcher à sa suite, lui vouer une fidélité exclusive. Dans certains cas, il va jusqu’à abandonner son foyer, ses biens et sa situation pour partager la destinée
de son maître, prêt à donner sa vie pour lui, s’il le faut (Luc 14 :25-27). D’après Luc, les premiers chrétiens portaient ce titre et donnaient le modèle de la relation entre le Christ ressuscité et les membres de son Église, relation qui serait normative pour tous les croyants. Les auteurs néotestamentaires utilisent une variété de termes (croyants, saints, frères, témoins, etc.) pour exprimer plus complètement les traits caractéristiques des disciples du Christ après Pâques. (source dictionnaire biblique Émmaüs) Nous pouvons, au vu de ces deux définitions, déduire que les deux mots, bénévoles et disciples, n’impliquent pas les mêmes choses. Sur certains points, ils se rejoignent, par exemple, dans l’engagement qu’ils exigent. En cela, certains bénévoles d’associations sont exemplaires ! Ils ne comptent ni le temps ni la force consacrés à leurs activités et sont, sous cet angle-là, un sujet d’interpellation pour bien des chrétiens.
Quelle différence... Ceci dit, la différence fondamentale se trouve dans le fait que le bénévole est au service de l’homme et (ou) d’une cause, alors que le disciple est premièrement au service de Dieu, puis de son prochain. Si le bénévolat est louable
et doit être encouragé, le Chrétien doit se rappeler, qu’il est, lui, avant tout, un disciple de Jésus-Christ. Son degré de consécration et d’implication l’invite, non pas à investir deux heures par semaine pour Christ, mais toute sa vie. Son but ne se limite pas à servir une association ou une cause, mais à ressembler à son Maître. Tout ce qu’il fera, il le fera pour le Seigneur, sans dépendre de la reconnaissance des hommes. Il est juste, cependant, d’encourager ceux qui nous accompagnent, comme Jésus savait si bien le faire.
bénévole ou également disciple ? » Pour répondre, examinons nos priorités et la vie que nous menons à la lumière de ce que Jésus dit du disciple. “De grandes foules faisaient route avec Jésus. Il se retourna, et leur dit : Si quelqu’un vient à moi, sans me préférer à son père, à sa mère, à sa femme, à ses enfants, à ses frères, et à ses sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple.”
(Luc 14:25-27 NEG)
Devenons des disciples... En conclusion, rappelons-nous que les premiers disciples avaient été appelés chrétiens à Antioche, parce qu’on voyait en eux de petits Christs, tant ils étaient devenus semblables au Maître. Puisse Dieu nous accorder la grâce de ressembler à ce point-là à Jésus ! Les termes de bénévole et de disciple ne sont donc pas incompatibles, pourvu que l’on discerne dans les bénévoles que nous sommes, DES DISCIPLES DE CHRIST ! Soyez bénis et encouragés dans votre consécration au Seigneur. Unis en Lui Samuel Peterschmitt
D’après ce que nous venons de voir, puis-je vous poser la question suivante ? : « Etes-vous uniquement
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T R O U V ER SA P LACE dD aominsniq ul 'e ÉAglise n s tett Un appel... L’église répond à l’appel impérieux de Jésus : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils, du Saint-Esprit, enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit». Jésus a eu un ministère très court sur terre et a rencontré des foules désorientées : « Alors qu’il guérissait tous les malades, enseignait, parcourait les villes et les villages, à la vue des foules, il fut rempli de compassion pour elles, car elles étaient blessées et abattues comme des brebis qui n’ont pas de bergers ». A leur vue, il a dit aux disciples : « Priez le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson ».
Y a-t-il vraiment de la place pour moi ? Comment m’y prendre ? Aije les compétences ou les qualifications nécessaires ? Ai-je assez de temps à consacrer à mon engagement ? Y a-t-il des conditions à remplir pour s’engager ?
Beaucoup de domaines... Voilà bien des questions que toute personne nouvellement arrivée dans l’église peut se poser ! Bien sûr, la tentation est de s’inscrire dans une activité immédiatement identifiable comme le groupe de louange, la surveillance du parking, l’école du dimanche etc. ! Mais avez-vous pensé à l’humanitaire ? A l’atelier de couture ? A l’équipe de ménage ? Au travail à fournir pour les cultes en live ? Aux traductions allemand/français ? À la traduction des cultes dans le langage des signes ? A la correction de livres, de textes ?
Jésus nous offre d’être ces ouvriers. Il s’adresse à l’Eglise et à nous individuellement, dans tous les temps. Il nous recommande : « Recherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu, et toutes les (autres) choses vous seront données par-dessus ». C’est dans l’église que à votre service... : « Jésus-Christ fait de nous tous Nous avons souhaité mettre en des sacrificateurs pour Dieu, son place une cellule de coordination Père ». pour vous accompagner dans cette démarche. Et si vous n’êtes pas nouvel arrivant dans l’église, mais Comment m'investir... que vous souhaitiez vous engager à Oui , mais alors, où pouvons-nous l’avenir, vous êtes aussi concerné(s) par notre offre de service. être ouvriers ? Quelles sont les activités qui servent l’œuvre et le Nous vous informerons des activiroyaume de Dieu ? Y a-t-il des besoins plus urgents que d’autres ? tés réalisées dans et hors de l’église
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(la radio Phare FM par exemple) ; nous vous accompagnerons à la rencontre des responsables de secteurs ; si vous optez pour un engagement, nous nous assurerons ensemble qu’il vous convient à vous et au secteur choisi. Sachez qu’il y a du travail dans tous les domaines d’activités, que tout le monde vous attend, les bras grands ouverts ! Effectivement, le royaume a besoin d’ouvriers !
Rejoignez-nous... Alors, avez-vous décidé de vous engager ? D’obéir à Jésus ? D’offrir vos qualités et vos dons à l’église ? Vous pouvez prendre contact avec nous, par courriel à l’adresse mail suivante : dominiques.anstett@ porte-ouverte.com ou encore en vous adressant à l’accueil qui vous dirigera vers nous. Vous aurez alors de nombreuses occasions d’offrir votre temps à Jésus, à vos frères proches ou lointains, à des hommes et des femmes qui ne connaissent pas la bonne nouvelle de l’évangile. Dominique et Dominique Anstett
N'HESITEZ PAS À CONTACTER DOMINIQUE'S ANSTETT dominiques.anstett@porte-ouverte.com
TÉ M O I G N AG E G I L L E S SAX
SI DIEU OUVRE UNE PORTE PERSONNE NE PEUT LA FERMER...
T É M O I G N AG E G ILL E S SAX Nathalie : Gilles, quand vous étiez jeune, imaginiez-vous votre vie comme elle est devenue aujourd’hui ? Gilles : Ah! ça, non ! J’étais athée. Je ne pouvais pas croire en Dieu, puisque j’avais une image complètement fausse de Lui. De l’âge de 11 à 15 ans, ma mère m’a placé en internat dans une institution catholique. Je pensais alors qu’elle se débarrassait de moi. Là-bas, j’ai souffert et vécu des catastrophes. C’est à partir de là que j’ai pris la décision que Dieu n’existait pas.
Nathalie : Enfant, ce n’était donc pas facile ? Gilles : Pas facile ? Pire ! Enfant, je connaissais déjà le malheur, le rejet, la solitude et l’abus. En internat, c’était encore pire. Mon cœur était devenu dur comme la pierre.
Nathalie : Qu’est-ce qui s’est produit pour que vous deveniez un missionnaire de Dieu ? Gilles : Je vais vous dresser le tableau, à 17 ans, je fumais du hash, puis de la colle. A 25 ans, l’héroïne était mon amie. J’en étais à 10 paquets d’héroïne par jour. Je suis devenu trafiquant et dealer
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pour financer ma consommation à 2000 frs/jour (environ 300 / jour). Bref, autant vous dire que j’étais dans la rébellion contre tout, contre l’autorité, contre la famille, contre l’éducation, contre la vie. J’ai redoublé la 6ème, triplé la 5ème ; je me fichais de tout. Aucune motivation pour rien, sauf pour la drogue. Une fois que tu es dedans, tu ne t’en sors pas, même avec de la volonté. Aujourd’hui, je suis bien placé pour vous dire que seul Jésus libère. Jésus libère totalement. J’entends parfois : « Il faut bien des substituts », mais moi je vous dis : « Jésus libère totalement, je l’ai vécu. » Si tu n’es pas libéré totalement, alors donne ton cœur à Jésus totalement. Totalement. Et Lui fait le reste. Aujourd’hui, pour moi, l’héroïne est comme si elle n’avait jamais existé, alors qu’auparavant je dormais avec ma seringue !!
Nathalie : C’était quand le déclic ? Gilles : Je le dois à des frères et sœur de l’église qui me sont chers, Jean et Catherine Boll, puis Samuel (Samuel Peterschmitt). Jean a prié pour ma délivrance, et j’ai été délivré instantanément. Je suis allé à l’église, j’ai reçu une parole de connaissance précise et une
promesse : « Si aujourd’hui, tu me donnes ton cœur, je ferai pour toi l’impossible de l’impossible de ta vie ». J’ai cru, et le lendemain je suis allé à la Gendarmerie me livrer. J’ai dit aux gendarmes que je voulais mettre ma vie en règle devant les hommes et devant Dieu. Je peux vous dire qu’ils me connaissaient bien ! Ils n’en revenaient pas ! Je leur ai témoigné que de mort, je suis revenu à la vie par Jésus. Je suis donc allé en prison et là, j’avais le temps de lire ma Bible !
Nathalie : Et lorsque tu es sorti de prison, qu’est-ce qui s’est passé ? Gilles : J’étais interdit de séjour là où j’habitais. Je suis donc allé chez Jean et Catherine Boll. Avec Sam, ils m’ont suivi, reçu, aimé… et supporté ! Je n’étais pas un cadeau !! J’ai connu beaucoup d’épreuves, notamment le divorce , mais jamais je n’ai lâché la main de Jésus. Je voulais plus que tout le suivre, et devenir son disciple. Jamais je n’ai retouché ni à la drogue, ni à l’alcool ; bref, j’étais devenu un nouvel homme. J’évangélisais dans Mulhouse, et d’ être entouré par ces chers frères, ça m’a tenu.
Nathalie : Comment s’est passé
l’appel pour la Guyane ? Gilles : Bertrand est venu vers moi me dire : « J’ai une pensée pour toi pour la Guyane. » Je n’étais pas très content de cette nouvelle, mais je savais bien que j’avais reçu une promesse. Le 21 juillet 1987, une parole de connaissance m’a été adressée : « Laisse-moi te faire justice et tu verras ma Gloire ». Bertrand est revenu à la charge : « Gilou, j’ai toujours cette pensée pour toi, pour la Guyane ». Grâce à Dieu, j’ai trouvé un travail intérimaire sur 3 ans, le temps de me renflouer, de payer ce que je devais. Puis, je suis allé 5 semaines en Guyane pour changer d’air. Quand je suis arrivé là-bas, j’ai reçu une paix extraordinaire qui venait de Dieu. Je suis rentré en France, et j’ai retrouvé le travail que j’avais perdu. J’avais besoin d’une confirmation. Le Seigneur m’a donné le Psaume 32 : 8 : « Je vais t’enseigner et t’indiquer le chemin à suivre. Je vais te donner un conseil, je garde les yeux fixés sur toi. » Appuyé par les pasteurs, et bien sûr Bertrand, je suis parti en Guyane, même si je ne savais pas du tout où aller. Et voici l’humour de Dieu : j’ai été hébergé 2 ans par un frère qui était un ancien flic !! Ce frère est devenu plus que cela, il a été un père pour moi. N’est-ce pas drôle qu’un ancien trafiquant ait pour père dans la foi un ancien flic ? Eh bien, ça, c’est le miracle de Dieu !
Nathalie : Comment as-tu commencé l’œuvre de Dieu en Guyane ? Gilles : Alors que je commençais
à travailler au milieu des Indiens, j’ai rencontré Estelle, mon épouse. Estelle est petite-fille de chaman. Elle avait reçu un appel de Dieu sur sa vie très fort, ainsi que des promesses précises. On s’est marié. Ensemble, nous œuvrons au milieu d’un peuple très particulier où il se passe des délivrances tous les jours, en multitude. C’est un univers rempli d’occultisme, au point que je ne peux pas tout raconter. Chamans et chefs de village en veulent à ma vie : ils me haïssent. J’ai échappé à l’explosion d’un bus, à des accidents successifs, régulièrement à des menaces de mort. Le combat d’un guerrier de chaque instant. Priez pour les Indiens, et surtout pour les enfants. Ecoutez bien ce que je vous dis : vous ne trouverez aucun enfant qui n’ait été abusé sexuellement. Aucun. Et moi, je suis le blanc qui arrive et qui veut mettre de l’ordre dans leurs coutumes ancestrales… imaginez un peu ! Ils cherchent à faire fermer l’église, mais ils peuvent toujours essayer, si Dieu ouvre une porte, personne ne peut la refermer.
Nathalie : Comment va l’église là-bas ? Gilles : Spirituellement, c’est énorme. En Guyane, dans la zone où nous habitons, tout est tellement malsain que je ne peux pas laisser mes enfants (Angélique et Elie) à quelqu’un. Ils restent toujours avec nous. Mon épouse, Estelle, s’occupe des jeunes filles. L’église grandit en nombre. Il y a 70 personnes baptisées, mais aujourd’hui, j’ai besoin de les amener à vivre la guérison. Là où
nous œuvrons, le village compte 600 âmes, et 120 vont à l’église. Mais il y a tellement à faire. Dieu pourvoit. Il y a maintenant un couple amérindien qui commence à nous aider. Ils ont connu une véritable délivrance, une vraie conversion, et ils sont devenus de vrais disciples de Jésus. Nous fondons beaucoup d’espoir sur ce couple. Nous avons besoin d’être épaulés. Un autre frère métropolitain, qui vient de se marier avec une Amérindienne, est également en train de se joindre à nous.
Nathalie : Quel sentiment est sur votre cœur actuellement ? Gilles : J’ai besoin de Dieu. Je réalise chaque jour d’où Jésus m’a tiré, ce qu’Il m’a donné, ce qu’Il me permet de faire par Sa grâce. Je suis spectateur de son œuvre là-bas. Dieu m’a donné une femme merveilleuse, complémentaire, et si patiente. Mon ministère ne serait pas ce qu’il est sans elle. Elle a une connaissance du monde spirituel, et elle me prodigue des conseils précieux. Je dois me soumettre, me soumettre, me soumettre encore à l’autorité de Dieu, et toujours Lui obéir. Je serais fou de ne pas le faire après tout ce qu’Il a fait pour moi ! Certes, je prends des coups, mais je ne suis pas seul. Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Gilles Sax
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LE COUPLE U N E NJE U IM PORTAN T
Les couples sont régulièrement agressés par le martelage médiatique sur le libertinage, le divorce, la recherche de l' accomplissement personnel…
D ES C OU P LES AU S E RV I C E D ES COU PL ES J e a n - M a r i e, Ch r i sti ne W i ld Depuis combien de temps existe ce service aux couples chrétiens ? Depuis 2000 nous avions organisé quelques manifestations isolées en faveur des couples ou des jeunes mariés. Mais le service s’est véritablement mis en place début 2009 à l’initiative de Samuel (Samuel Peterschmitt). Qu’est-ce qui a déclenché la création d’un tel service ? Travaillant depuis des années au milieu des enfants nous avons été interpellés face aux comportements de certains enfants et à leurs souffrances. Nous avons très vite réalisé que pour que les enfants aillent mieux il est plus efficace d’agir à la racine : dans le couple. Ce constat n’a fait que renforcer ce désir que nous avions déjà de travailler dans le domaine du couple et de la famille. Pour répondre aux difficultés grandissantes des familles en crises et la multiplication des divorces, l’église à mis ce service en place. Devant l’ampleur de la tâche nous avons très vite réalisé notre besoin de formation, aussi nous avons suivi une formation sur 3 ans avec Famille Je t’Aime et une spécialisation sur le couple. Francis et Rachel Willeger nous ont rejoint après avoir effectué à leur tour la formation de Famille Je t’Aime. Alors, les couples chrétiens vont mal ? A l’image de ce qui se passe dans la société, les valeurs « couple » et
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« famille » sont parfois malmenées. Les couples sont régulièrement agressés par le martelage médiatique sur le libertinage, le divorce, la recherche de mon accomplissement personnel… Et les « théories » défendues par les médias finissent par paraître être des « vérités » pour bien des personnes. Ceux qui goûtent ou ont goûtés aux soit-disantes « vérités » du monde peuvent témoigner que les conséquences sont bien souvent amères. A partir de quand doit-on penser à la préparation au mariage et pourquoi ? On devrait y penser dès qu’on a le souhait de s’engager plus sérieusement avec l’autre et de préférence avant de fixer la date du mariage. C’est une préparation qui permet de mieux se découvrir mutuellement et de chercher à comprendre le rôle de chacun selon le plan de Dieu. Tout comme on met en général 6 à 12 mois à préparer le jour J, il est nécessaire de se prendre le temps pour préparer la vie à deux. A l’image de cet homme qui voulait construire une tour, il est important que l’on s’interroge sur la portée de l’engagement du mariage et les conséquences que cela comporte. Il est primordial d’aborder ces questions avant le mariage de manière lucide, car le romantisme n’est pas suffisant pour construire un couple. Combien de temps dure une préparation au mariage ?
On met environs 6 mois pour une préparation au mariage, à raison de 7 à 8 rencontres. Le lundi soir, lors des soirées couples, qu’est-ce qui se passe ? On partage un enseignement sur une thématique qui concerne le couple. Pour ce faire on cherche à s’appuyer sur des exemples pratiques, ainsi que sur la parole de Dieu. Chaque thème apporté, est développé sous un regard féminin et sous un regard masculin, qui sont bien différents, comme vous le savez ! Ces réunions ont pour but de dynamiser la relation de couple, pour éviter de tomber dans la routine, en cherchant à aborder les difficultés auxquels chaque couple doit faire face. A partir de quand, un couple devrait venir aux réunions du lundi soir ? Dès qu’on forme un couple, avec ou sans difficultés. Pour être plus clair : même si votre couple va bien. C’est un moment privilégié où ensemble vous pouvez vous repositionner dans l’objectif de former un couple uni tel que Jésus nous appelle à vivre pour être ses disciples. Quel est le frein le plus grand d’après vous pour venir le lundi soir ? Il y a sûrement beaucoup de réponses possibles. Après la difficulté de se prendre le temps
(une garderie est assurée pour les enfants), je pense que le plus grand frein est « le regard de l’autre ». Les couples qui vont bien, se disent que s’ils viennent ils seront perçus comme allant mal. Et les couples qui vont mal, n’osent pas venir de peur que d’autres s’en rendent compte (c’est là encore une souffrance supplémentaire). C’est vraiment dommage. Car il se passe des choses extraordinaires.
Donnez-nous une belle expérience que vous avez vécue dans ce service ? Nous en vivons sans cesse avec de jeunes fiancés, qui ont vraiment le désir de fonder une famille solide. Ils mettent souvent beaucoup d’énergie à mettre en pratique les conseils, pour plaire à l’autre et à Dieu : c’est vraiment très rafraîchissant.
Un dernier petit mot à nous dire ? L’ennemi de nos âmes milite dans la société pour affaiblir et détruire le couple et donc la famille. Ne nous laissons pas séduire, mais soyons fermement fondé sur Le Roc, qui est Jésus-Christ. Osons demander de l’aide et reconnaître nos limites ou nos besoins, c’est à ce prix que sera notre restauration.
PARCE QUE LE COUPLE EST LA PLUS PETITE CELLULE DE LA SOCIÉTÉ, TOUS LES ENJEUX SONT SUR LUI
LE C N E F RC hrÔ iLs tEiaSn CETa ro nEN JE UX Monsieur Caron, le CNEF n’estil pas simplement une fédération d’églises évangéliques de plus ? Il ne s’agit pas d’une nouvelle fédération, mais bien d’une plate forme structurée et officielle qui rassemble le monde évangélique de notre pays dans sa diversité et sa complémentarité. Quelle a été la motivation principale pour fonder le CNEF ? Voici plus de dix années que se rassemblaient des leaders de fédérations et de familles d’églises qui, de par leur histoire et caractéristiques ecclésiales et doctrinales différentes, avaient cheminé en s’ignorant, voire, pire , en se combattant parfois. Touchés par le Saint- Esprit, ces frères désiraient vivre une réconciliation en profondeur, et relever le défi de l’unité dans notre pays. Un peuple de Dieu divisé, engagé sur le terrain, tout en ignorant une partie des siens, ne peut être, ni béni , ni source de bénédiction ! Ainsi motivées, les fédérations et unions d’églises et d’œuvres, ont construit le CNEF dont la naissance juridique a eu lieu en juin 2010 En quoi pensez-vous que le CNEF va changer quelque chose ? Le CNEF doit être un moteur pour impulser cette vision et
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ces motivations jusque dans nos régions. Il est aussi important de souligner que nous pouvons, par le CNEF, avoir une meilleure lisibilité et représentativité auprès de nos institutions, de nos élus, qui souvent, ont du mal à percevoir les liens qui nous unissent. Aujourd’hui, les évangéliques représentent la vitalité, la croissance au sein des églises issues de la réforme et à ce titre, plus que jamais, avec le CNEF, nous pouvons faire entendre notre voix. Que pensent les chrétiens évangéliques du CNEF ? Je crois que ceux qui sont bien informés s’en réjouissent véritablement, pour avoir demandé dans leurs prières ce mouvement de rassemblement du corps de Christ. Cependant, je sais que nous avons de gros efforts à fournir pour communiquer au sein de nos églises, en tant que pasteurs et pour transmettre cette vision. Le risque serait de ne pas associer à cette bénédiction tout le peuple de Dieu qui doit être témoin de cette volonté marquée des différents courants évangéliques d’unir leur foi et leurs efforts pour la Gloire de Dieu et le salut du plus grand nombre. Pour sensibiliser les chrétiens de nos églises, nous avons choisi, au conseil de la FEPEF , de présenter le CNEF lors d’une journée annuelle commune.
Et les autres chrétiens ? On ne peut jamais éviter les sceptiques, ceux qui auraient fait autrement, ceux qui attendent l’échec… Les discours ou regards négatifs ne doivent être pour nous que des stimulants pour veiller sur nos pensées, nos actions, nos motivations profondes. On reconnaît l’arbre à son fruit. Nous souhaitons que le CNEF reste attentif aux fruits qu’il porte et portera. Ainsi, les chrétiens qui y sont rattachés par leurs églises, ceux qui restent observateurs ou ceux qui sont membres d’une autre structure, sauront se respecter et s’apprécier en tant que frères et sœurs en Jésus- Christ. Aujourd’hui, concrètement, quelles sont les actions du CNEF ? Après avoir posé les fondations et défini ses priorités et champs d’action, le CNEF s’attache à mettre en place les comités départementaux qui donneront vie localement à cette structure. Un dialogue s’ est établi avec la fédération protestante, avec le ministère de l’intérieur et les médias pour que soient également facilitées les actions des églises (aumônerie des prisons, discrimination religieuse, etc.). Le site du CNEF est aussi une base de données, de ressources, bien fournies et validées par l’ensemble des membres du CNEF.
Imaginons le CNEF dans 10 ans. Dans le meilleur scénario, qu’est-ce qu’il aura réussi à réaliser d’après vous ? Comptons dix ans pour mettre en place la structure du CNEF et certainement encore dix années pour qu’il prenne vie et forme localement, de façon effective et durable ! Le CNEF devrait avoir rassemblé la majeure partie des évangéliques pour en être le porteparole, le faire-valoir. Il ne doit pas tomber, c’est là ma prière, dans un fonctionnement institutionnel sclérosé où le souffle de l’Esprit ne pourrait plus bousculer les choses, ni transformer les pensées. Faisons mouvement tous ensemble sur l’impulsion de notre Dieu, mais ne construisons jamais une tour de Babel pour être plus forts ou supérieurs !
A Mulhouse, l’action du CNEF se concrétise actuellement par l’organisation d’un culte en commun (18 septembre 2011) .Est-ce, selon vous, une action essentielle ?
Une bonne expérience vécue grâce au CNEF ?
Je ne peux que souligner l’impact positif du CNEF sur les relations difficiles qui existent entre Difficile pour moi de répondre les églises de plusieurs régions. à votre place. Qu’attendent les Nous assistons à des demandes de églises et les chrétiens de votre pardon, des réconciliations qui se région pour abattre les murs qui traduisent par des changements nous séparent parfois, et mettre d’attitude. Oui, il se passe des en commun nos différences pour choses merveilleuses en coulisses. l’édification des églises du Seigneur Puisse Dieu nous permettre d’aller ? Un culte en commun permet au bout de ces démarches et de voir de communier et témoigner de la ses enfants ne pas baisser les bras réalité des liens qui unissent les face à l’ampleur de la tâche. chrétiens, mais il sera certainement nécessaire d’aller plus loin dans ce processus de reconnaissance mutuelle. Un culte en commun, c’est Christian Caron déjà un excellent début.
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T É M OIG N AG E FAM I L L E P EL L ICAN O « Obéir à Dieu coûte que coûte, parce qu’Il prévoit le meilleur pour nous » Nathalie : Si je vous dis que vous n’êtes pas un couple banal, que me répondez-vous ? Donna : Sans Dieu, jamais nous ne nous serions rencontrés. Nos deux parcours sont à l’opposé et originaux. David : J’étais un gars plutôt du style à brûler la chandelle par les deux bouts. Donna, elle, pendant ce temps, était un ange ! Donna : Je suis américaine, née dans une famille chrétienne et j’étais perçue comme un exemple pour les autres… mais ne dit-on pas que les « good girls like bad boys ? (elle rit) (les gentilles filles aiment les mauvais garçons). Dans mon église, j’étais la célibataire par excellence. Je voulais obéir au Seigneur, et pour le mariage plus que tout. Je préférais attendre pour ne pas souffrir. David : Ma maman m’a invitée à l’église. La toute première fois, j’avais 14 ans. A 16 ans, je travaillais dans les boîtes de nuit. La joie, je la connaissais le temps d’une nuit, et le lendemain au réveil, c’était le vide. J’étais devenu dépendant des émotions. Il fallait que je vive tout à fond. Mais le vide était encore plus grand, quand tout s’arrêtait. A l’église, j’étais fasciné par la joie vraie et durable.
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Un jour, j’ai eu tellement peur dans mon job que je savais qu’il fallait en changer. Nathalie : Alors le déclic, comment s’est-il produit ? David : Michel Alllard prêchait sur le jardin de Gethsémani et il témoignait de ce que Dieu lui avait dit : « Michel je t’aime ». Le mot « amour » pour moi était un mot tabou et à vrai dire, je ne savais pas ce qu’il voulait dire ! A cet instant, quand Michel Allard a prêché, j’ai ressenti l’attouchement de Dieu : « Si tu m’ouvres la porte de ton cœur, je te montrerai que je t’aime ». Un combat se livrait en moi : « Tu ne peux pas m’aimer, car j’ai tant péché ». Michel Allard a alors donné une parole de connaissance : «Je hais le péché, mais je t’aime ». J’ai ressenti la profondeur de Son Amour et j’ai craqué. Je me suis fait baptiser rapidement et je Lui ai donné tout mon cœur. Nathalie : Et toi, Donna, pendant ce temps ? David : Donna, c’est la sagesse incarnée ! Donna : (elle sourit). Alors, moi, j’étais bonne élève. Timide et spirituelle. A 12 ans, j’ai donné mon cœur à Jésus. A 15 ans, j’étais baptisée du Saint-Esprit. C’était un vrai engagement. Dieu a transformé ma timidité pour me donner un tel amour pour mon
prochain que je pouvais désormais aller naturellement vers les gens. Cet engagement a fait suite à un épisode qui m’a marquée. A cet âge- là, j’étais tombée amoureuse d’un musulman très bien, gentil et de bonne éducation. J’étais sûre qu’il allait se convertir, car il avait tout humainement parlant, pour se tourner vers Jésus. J’ai alors fait un rêve qu’il me battait. C’était tellement fort que j’ai rompu. J’ai suivi une semaine de jeûne qui se tenait à l’église. C’est à ce moment que j’ai été baptisée du Saint-Esprit, parce que j’avais fait le choix de rompre le lien qui me retenait à ce garçon. C’était le tournant de ma vie spirituelle. J’ai alors fait des expériences extraordinaires. Un exemple : alors que je témoignais à mon prof au collège, il s’est agenouillé en pleurant devant Dieu. En somme, j’avais fait un choix qui a déterminé mon chemin avec Dieu. Nathalie : David, comment as-tu rencontré Donna ? Toi, tu étais en France et elle, aux Etats-Unis ? David : Après mon baptême, j’ai voulu faire un break. J’ai arrêté de travailler. Je voulais faire de la musique, faire le tour du monde. Je voulais surtout faire une chorale Gospel, et mon désir était de commencer par New York. Le jour où j’y suis arrivé, j’étais seul et perdu. J’ai joué de la musique en plein Central Park avec ma guitare. Je
priais avec les gens. Un homme est arrivé un jour et m’a donné 60 dollars. C’était Jimmy Carey ! Mais j’en avais assez d’être un chrétien isolé : « Seigneur, donne-moi une église : il y en a tellement à New York ! » C’est alors qu’un journal est tombé à mes pieds. J’ai lu : « Church of God of Manhattan ». J’y suis allé. Donna était en train de diriger la louange. Je croyais voir un ange. Elle dégageait quelque chose de spécial. Je me suis dit : « Elle doit être femme de pasteur, c’est sûr ». Donna : Quand j’ai vu David, j’ai eu tout de suite un sentiment étrange, comme si quelque chose était déposée dans mon cœur. Il n’y avait rien de charnel et j’ai alors pensé qu’il avait un appel spécial sur sa vie. David : Je suis resté 2 mois, et je suis reparti sans avoir revu Donna. Je n’y pensais pas.
Donna : Des pasteurs de mon église avaient reçu que David allait m’épouser, mais ils ne m’ont rien dit. Comme David était un inconnu, qu’il venait de loin, il fallait bien une révélation forte ! Ma maman aussi avait reçu une parole dans son cœur, un peu malgré elle, car voir sa fille avec un Français n’était pas son rêve ! Nathalie : Tout le monde le savait avant vous, alors ? Donna : Oui, c’est vrai, mais ils n’ont rien dit. Ils l’ont confirmé en temps voulu. David, je ne le connaissais pas. On s’était parlé 15 mn en tout, mais quand il est reparti, une partie de moi était en deuil. David : Quand j’ai eu des sentiments pour Donna, j’étais perturbé, car je ne savais pas comment faire. Quand j’ai appelé le pasteur de Donna, puis des pasteurs de
Mulhouse, tous me disaient : «Il faut que tu aies une conviction ». J’ai jeûné, et je suis retourné aux USA pour mieux connaître Donna. Donna : J’ai demandé à Dieu : « Fais qu’il reste à New York pour suivre une école biblique ». Et voici que David me sort : « Je m’inscris ici à une école biblique ». Je lui ai alors répondu : « Je t’aime ! » On a vécu des difficultés à cause de la différence culturelle, mais cette conviction qui vient de Dieu est un ciment dans notre couple. C’est une vraie force, c’est le fil invisible de Dieu qui nous unit. Depuis, David et Donna ont reçu un appel de Dieu pour rentrer aux Etats-Unis, et servir Dieu là -bas. Ils ont élu domicile à New York.
LA M I SS ION AU S É NÉ GA L É r i c To u m i e u x Nathalie : Eric, nous avons entendu dire que des églises évangéliques ont été saccagées à Dakar. Y a-t-il sur votre zone d’intervention des pressions qui s’exercent ? Eric : Dans les villages, ça se passe bien. On se sent protégé. Lorsqu’on évoque ce qui s’est passé en juin à Dakar, les gens sont choqués et ils ont honte. Ca ne ressemble pas à leur Sénégal de toujours. Nous entretenons
d’excellentes relations avec les musulmans, et les autres chrétiens. Le Sénégal est souvent montré comme un exemple dans le monde, car c’est un pays à 95% musulman. De manière générale, nous sommes accueillis, soutenus, et même aidés. Nathalie : Comment va l’église au Sénégal ? Eric : Elle grandit beaucoup. L’église est appelée par les villa-
geois « l’église Philadelphie ». En réalité, l’église grandit en nombre, mais il y a un réel besoin de suivi, d’enseignement, de formation, et c’est notre souci avec le pasteur Jokeel ( Jokeel Seck). Nous nous confions en Dieu pour ce problème. Notre mission, aujourd’hui, concerne l’approfondissement des chrétiens pour en faire des disciples.
ALLEZ DONC AUPRÈS DES GENS DE TOUTES LES NATIONS ET FAITES D’EUX MES DISCIPLES … MAT. 28 : 19
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Nathalie : Parlez-nous du projet EMILE. Eric : Eh bien, justement, en vue du discipolat, Heesuk est partie du constat suivant : 90% des femmes sont analphabètes dans certaines zones, et pour les hommes, seulement 2% d’entre eux parviennent au niveau BAC. EMILE signifie : Education MultI LinguE. Le projet a pour objectif de faire rentrer à l’école la langue parlée des enfants. Aussi étrange que cela puisse paraître, les Sérères n’ont pas d’école dans leur langue. L’école se fait en langue française, alors qu’ils ne parlent pas notre langue. Avant qu’un enfant ne comprenne un texte en français, il lui faut atteindre l’âge de 18 ans ! Pour information, les Sérères représentent 1,5 millions d’habitants au Sénégal. EMILE est le projet qu’Heesuk porte dans le coeur. Elle est consultante pour World Vision Allemagne (Wycliffe Allemagne). Notre vision à travers EMILE est d’arriver à une génération d’enfants pour lire la Bible. Nathalie : Vous vous occupez d’un autre projet : Beer Sheba*. Vous êtes sur tous les fronts ! Eric : Dieu nous a donné un terrain. Ce n’est pas notre projet, c’est celui de Dieu. Alors… nous ne faisons que Le suivre ! Beer Sheba a pour objectif de former les chrétiens. Nous souhaitons parvenir à ouvrir un centre de formation et de transformation. Comme nous l’avons dit, les chrétiens sont bien nés de nouveau, mais ils ne progressent pas. On aimerait les mettre à part pendant au moins un an. Et là, je ne parle pas de formation biblique uniquement. On travaillerait ensemble. Je pense particulièrement aux jeunes agriculteurs. Nous avons construit une
étable, nous faisons du charbon de bois en observant une gestion intelligente de la forêt. En contemplant la reforestation, les gens du village sont très enthousiastes et ils nous soutiennent beaucoup. Ils sont eux-mêmes très intéressés par le projet. Nathalie : De quoi avez-vous besoin ? Eric : (il sourit). On a besoin de tout. Mais, le Seigneur nous soutient. N’oubliez pas, c’est le projet du Seigneur, pas le nôtre. Vous savez, la mission revêt plusieurs visages. Elle touche les gens dans leur quotidien. Ce n’est pas seulement apporter la Bonne Nouvelle aux gens, c’est aussi s’occuper de leur environnement, et de leur vie jour après jour. La mission, c’est les aimer, et ça c’est du concret. Nathalie : Dans la dernière newsletter, le pasteur Jokeel nous parlait du projet « Talibé ». Où en êtesvous 6 mois après ? Eric : C’est un projet qui avance bien. On construit le centre. On prend contact directement avec les enfants dans la rue et on les invite. Nous les accueillons pour qu’ils puissent se restaurer, se laver, jouer. On passe du temps avec eux, on les soigne (ils sont souvent couverts de blessures), on les aime. Aujourd’hui, on veut aller encore bien plus loin. On veut prendre position pour les défendre de manière plus marquante, plus ferme devant les maltraitances dont ils sont l’objet. J’entends par là, une prise de position juridique. Le Sénégal a des lois pour protéger tout enfant. Nous avons l’intention de nous servir de ces lois pour protéger les talibés. Dernièrement un marabout a été condamné après avoir maltraité un enfant jusqu’au
sang. Bien que le statut des talibés constitue une coutume, les Sénégalais sont de moins en moins indifférents face à leurs souffrances. Nathalie : D’ici, comment peut-on soutenir votre action auprès des talibés ? Eric : Nous sommes en train de mettre en place un système de « parrainage ». Il serait différent d’un parrainage comme vous le connaissez. Il ne pourra pas être individuel durablement, car les talibés vont et viennent. On pourrait envisager un parrainage d’un enfant pour une semaine. Nous avons été très encouragés par le magasin « La Glaneuse »* qui constitue un départ merveilleux dans le soutien humanitaire dont nous avons besoin. Nathalie :Le mot de la fin ? Eric : Chaque chrétien en France doit trouver personnellement la manière dont Jésus l’appelle, lorsqu’Il dit : « Allez donc auprès des gens de toutes les nations et faites d’eux mes disciples (…) ». Comment te positionnes-tu face à ce commandement ? Trop souvent on pense que c’est seulement l’affaire de missionnaires sur le terrain, mais la mission, c’est l’affaire personnelle de tous, de chaque disciple de Jésus-Christ. Comment ? En y allant, en donnant, en priant, en… faisant ce que tu as dans ton cœur. Oui, je finirai par demander au lecteur : « Quel est ton rapport avec le dernier mandat de Jésus ? » *Pour plus d’informations sur le projet Beer Sheba : http://beershebaproject.org (site en anglais) * La Glaneuse, magasin : 35 r Henri Haeffely 68120 PFASTATT
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CHAQUE MOIS, LES JEUNES PARTENT À L’AVENTURE AU TRAVERS DE SPECTACLES DE RUE, DE NETTOYAGE DE DÉCHETS, D’ANIMATIONS POUR LES ENFANTS …
U N E J EU N ES S E QU I SE "B OU GE" T h i e bault G e y e r
U NE J EU N ES S E QT hiUeIbauS lEt G"eBy eOU GE " r I love Mulhouse... C’est comme si une étincelle était en train de provoquer et de propager un incendie sans précédent ! Plusieurs jeunes se sont réunis, avec comme rêve de voir Mulhouse bouleversé … « Bouge ta ville », ce sont 160 jeunes qui ont investi Mulhouse … et impacté notre ville avec leur slogan « I love Mulhouse ». Un mouvement est né et il n’est pas prêt de s’arrêter. Aujourd’hui ces jeunes de différents groupes de jeunes des églises de Mulhouse travaillent d’arrache-pied pour faire bouger les choses ! Une génération d’ouvriers au service du Maître se lève !! « Que votre lumière brille ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos oeuvres bonnes, et glorifient votre Père qui est dans les cieux. » ( Matthieu 5 : 16 )
Disciples dans la rue... Chaque mois, les jeunes partent à l’aventure au travers de spectacles de rue, de nettoyage de déchets, d’animations pour les enfants … Parler de Dieu dans les rues ? C'était tout nouveau pour moi! Mais quel plaisir de pouvoir partager l'amour que Dieu nous donne, de le voir agir au travers de nous ! j'ai été très étonnée de voir comme les Mulhousiens avaient soif d'entendre la parole de Dieu ! J'ai compris une chose : parler encore et encore de Dieu autour de
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particulièrement fatigués, nous sommes partis à l’aventure … et quelle aventure ! Tout d’abord, nous avons rencontré 4 marginaux qui venaient de l’Est … Ils étaient désespérés et l’un d’eux était très fermé à la foi, jusqu’au moment où il a craqué. Il a commencé à s’ouvrir et on a pu prier avec lui !! « Une sortie par mois, environ, avec toujours le même bilan : soleil, Puis nous avons rencontré le jeune Manuel qui était complètement bonne humeur, témoignages exalalcoolique et complètement perdu tants, et un groupe de jeunes motivés conduit par le Dieu d'Amour … Nous l’avons encouragé. Nous l’avons revu, puis il a commencé à qui nous permet d'utiliser chacun venir à l’église et il a pu donner sa de nos talents pour l'honorer et vie à Jésus … Hélas ! Ses parents le proclamer. Tout ça , pourquoi ? l’empêchent de nous voir… Alors Simplement pour montrer à nos chers Mulhousiens que Dieu nous nous avons simplement prié de pouvoir le rencontrer de temps en aime, qu'on L'aime aussi et qu'on temps et Dieu a répondu à notre veut leur faire savoir qu'eux aussi prière : nous le voyons de temps en sont aimés ! temps, comme par « hasard » (ou (Béné) rdv divin !!!), pour l’encourager ! nous ! Prier en pleine ville avec un inconnu ? Ca peut paraître bizarre.. mais Dieu agit puissamment ! « I love Mulhouse » a révolutionné ma façon de voir l'évangélisation et ça m'a motivée pour continuer ! " (Aurore)
Vers les rejetés...
Les Soirées « EXTR’AIME » sont nées : un soir par mois, des jeunes vont a la rencontre des plus rejetés (SDF, prostituées, marginaux, …). Le premier soir, on a pu rencontrer plusieurs personnes, dont un couple de personnes âgées qui se promenait … Au fil de la discussion, la dame s’est mise à pleurer et à nous ouvrir son cœur ! En conclusion, ils nous disaient que ce n’était pas un hasard si on les avait rencontrés, mais que c’était forcement un rdv divin. On a ainsi pu prier avec eux ! Un soir, alors que nous étions
Dans la rue... Lors d'une des soirées "Extraime", avec un frère et une soeur, nous avons rencontré une femme qui se prostituait. Nous lui avons proposé un café et des gâteaux qu'elle a acceptés volontiers. Le simple fait que nous l’ayons abordée pour autre chose que le sexe et que nous nous soyons intéressés à elle en tant qu'être humain, cela l’a interpellée et touchée. Nous avons discuté, puis rapidement, nous avons pu lui annoncer le merveilleux message de l'Evangile : Jésus-Christ venu
sur terre pour nous. Nous l'avons écoutée et vraiment encouragée. Nous lui avons dit qu'elle avait une valeur inestimable aux yeux de Dieu, qu'elle valait bien plus que ça, que Dieu l'aimait, etc... On a pu prier avec elle, comme ça, en toute simplicité, dans la rue. Elle a accepté un évangile. Nous avons semé, à Dieu de faire croître. Personnellement, je me sentais juste à ma place, dans une rue de Mulhouse à 23h, à discuter avec une prostituée et à prier pour elle. Bien sûr, tout le monde n'est pas appelé à aller dans les rues le soir, mais je pense que nous avons tous dans notre entourage des personnes seules, isolées, en marge, qui puent ou qui sont grossières,etc. Mais c'est justement ces personnes que nous sommes appelés à aimer ! Sinon, quelle différence avec des gens qui ne suivent pas Dieu ? Ils aiment également ceux qui les
aiment, et de qui ils savent qu'il y aura un retour, qu'il soit matériel, affectif ou financier. Aimons ! Un point c'est tout ! I love Mulhouse ! (Adrien)
maison de retraite. Nous aidons à donner les repas aux personnes les plus dépendantes. Cette nouvelle aventure a débuté en janvier. Nous y allons par groupe de 3 personnes aux heures des repas de midi et Dans les maisons de retraites... du soir. Même si nous ne pouvons pas concrètement témoigner de Un groupe s’est également formé notre foi, nous le faisons par notre pour aller dans les maisons de reservice, notre sourire, notre fidétraites. “Nous étions une quinzaine lité, … Il y a un impact auprès des de filles, lors de notre intervention résidents qui, au fil des samedis en juillet 2010, dans le cadre de « se souviennent de nous, et sont Bouge Ta Ville », pour passer pluheureux de nous voir. Notre ensieurs après-midi à chanter, nous gagement intrigue et touche aussi promener avec les personnes âgées, certaines aides soignantes. Ce leur distribuer le goûter, etc. Nous service nous ouvre également les avons tout de suite eu un « filling portes, si nous voulons organiser » exceptionnel avec les personnes une animation (chant Gospel, par âgées et l’animatrice de la maiexemple), un samedi après-midi. son de retraite. Ça ne pouvait pas Les personnes âgées sont beaus’arrêter comme ça ! Nous avons coup plus attachantes que ce qu’on donc formé un groupe de plusieurs pourrait s’imaginer.” jeunes d’ « Impact jeunesse » qui, (Esther) chaque samedi intervient dans une
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GRANDE FÊTE DE NOËL
10 décembre 2011 de 10h00 à 17h00 Lieu La Porte Ouverte Chrétienne 62 rue de Kingersheim 68200 Mulhouse Info Tel : 06 26 42 33 81 bertrand.huetz@wanadoo.fr
REPAS DES SENIORS
dimanche 18 décembre à 12h30 Lieu La Porte Ouverte Chrétienne 62 rue de Kingersheim 68200 Mulhouse Info Tel : 03 89 50 44 22 contact@porte-ouverte.com
CULTE NOUVEL AN
exceptionnellement le culte aura lieu dimanche 1er janvier à 18h00
VENTE DE CHARITÉ
du 03 au 4 décembre 2011 au profit des actions missionaires. Lieu La Porte Ouverte Chrétienne 62 rue de Kingersheim 68200 Mulhouse Info Tel : 03 89 50 44 22 contact@porte-ouverte.com
SEMAINE DE JEÛNE
du 27 février au 02 mars 2012 avec le pasteur Mamadou Karambiri du Burkina Lieu La Porte Ouverte Chrétienne 62 rue de Kingersheim 68200 Mulhouse Info Tel : 03 89 50 44 22 contact@porte-ouverte.com
ZE RENCONTRE 2012
du 06 au 09 avril 2012 Lieu La Porte Ouverte Chrétienne 62 rue de Kingersheim 68200 Mulhouse Info Tel : 06 29 85 11 91 serviteur2dieu@hotmail.com
PHOTOGRAPHES : Antony Hoell, Laure-Elyse Obellianne RÉDACTION : Samuel Peterschmitt, Dominique Anstett, Christian Caron, Thiebault Geyer, Nathalie Schnoebelen CORRECTIONS : Hubert Ley
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