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NEUROSCIENCES
JEAN-PHILIPPE LACHAUX
Directeur de recherche à l’Inserm, au Centre de recherche en neurosciences de Lyon.
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Réguler ses émotions pour progresser
Angoisse, colère, excitation… Quand les émotions s’emballent, l’élève perd sa concentration et risque d’échouer. Mais son cerveau possède une arme fatale: la «régulation automatique des émotions».
Rester concentré
est un art de funambule : à tout moment l’attention peut être déstabilisée, et la clé du succès est de procéder à des ajustements rapides sans y dépenser
toute son énergie mentale. Le 24 mai dernier, Nathan Paulin a parcouru 2200 mètres sur un slackline (une sangle élastique en polyester) tendue entre une grue et le sommet du mont Saint-Michel, établissant ainsi un nouveau record du monde de la discipline.
Passionné de concentration, j’ai voulu échanger avec Nathan quelques jours avant sa tentative. Mes collègues et moimême voulions comprendre comment il gérait sa concentration et son équilibre. Les discussions se sont rapidement portées sur sa capacité à amortir l’effet des perturbations, qu’elles soient sensorielles ou cognitives, par exemple sous l’effet d’un violent coup de vent sur la slackline ou d’une distraction visuelle ou émotionnelle. Et une des questions que nous nous sommes alors posées était de savoir si cette capacité exceptionnelle de résistance à la déstabilisation, que celle-ci soit d’origine physique (le vent) ou psychique (des émotions comme la peur), avait une origine commune dans son cerveau…
FUNAMBULES EN CLASSE
J’aimerais vous donner la réponse, mais je ne l’ai pas. Ma chronique ne va pourtant pas s’arrêter ici, car la discussion avec Nathan Paulin est en lien avec ce qui me préoccupe en milieu scolaire, à savoir la régulation émotionnelle : combien de fois l’attention des élèves est-elle déroutée par des émotions fortes qui empêchent momentanément tout apprentissage ?
Si la capacité à réguler ses émotions se trouve quelque part, c’est évidemment dans le cerveau de l’élève, et plus particulièrement dans son lobe frontal, siège de la plupart de nos comportements volontaires. Une synthèse particulièrement éclairante de cette région a été réalisée par l’équipe canadienne de Kalina Christoff, à l’université de Colombie-Britannique. Elle détaille de manière très précise la manière dont chacune des sous-parties du cortex frontal contribue à l’expression et la régulation des émotions.
Il en ressort que les différentes sous-parties du cortex frontal passent leur temps à évaluer à la fois l’intérêt potentiel et le danger que représentent une situation ou un événement donnés. L’émotion émergerait en conclusion d’un cycle au cours duquel l’événement
est d’abord perçu, puis évalué, avant de déclencher ou non une réaction. Ce cycle, on le nomme PVA, pour perception, valuation, action. À l’arrivée, donc, se produit une réaction émotionnelle que chacun connaît, avec une manifestation au niveau du corps et des muscles – le cœur qui s’accélère, la mâchoire qui se tend – et bien sûr un vécu subjectif !
MODULES AFFECTIFS
Cette plongée au cœur de la partie la plus antérieure de notre cerveau révèle un système complexe hypersensible à de nombreuses causes possibles d’émotions, ce qui explique leur omniprésence dans nos vies mentales. En passant en revue chaque partie du cortex préfrontal, nous apprenons ainsi que la partie latérale du cortex orbitofrontal, située au niveau de leurs intentions – « pourquoi Théo me regarde-t-il comme ça, dois-je y voir une menace ? » – et à nous-mêmes, notamment à travers l’image que nous pensons renvoyer vers les autres, par rapport aux normes sociales – « je me trouve moche et cela me rend triste ». Timides et complexés de tout poil, levez-vous ! À proximité immédiate, le cortex cingulaire évaluerait nos propres actions – qui peuvent être aussi sources d’émotions, par exemple quand nous sommes fiers de ce que nous avons fait ou quand nous craignons de mal faire.
l’extrémité extérieure de nos sourcils, près de la tempe, surveille ce qui se passe autour de nous en ce moment : « Est-ce bon pour moi ? Est-ce dangereux ? » – car l’appréciation est toujours faite en fonction de notre survie et de notre bien-être à plus ou moins longue échéance ! La partie la plus médiane de cette même structure, située cette fois vers le bord intérieur des sourcils, apprécierait quant à elle nos pensées, en levant un drapeau rouge lorsqu’un problème ou une préoccupation resurgit de notre mémoire. On imagine cette région en ébullition chez l’élève anxieux…
Sur la façade située entre les deux hémisphères, deux régions du cortex préfrontal, le cortex préfrontal médian rostral et le cortex préfrontal dorsal médian (voir la figure page 80), s’intéressent particulièrement aux autres et à
DES PRÉOCCUPATIONS À LA PELLE
Comme des marchands cherchant à attirer l’attention, toutes ces régions peuvent à tout moment déstabiliser cette dernière pour la rediriger vers une perception jugée particulièrement
35 °C, le sommeil des neurones
Par Frank Luerweg, journaliste scientifique à Lunebourg, en Allemagne. C’est une baisse soudaine de température qui semble à l’origine du sommeil de notre cerveau. Cette légère hypothermie serait nécessaire pour réparer les dégâts subis par les neurones au cours de la journée.
Il y a plus de vingt ans, une jeune
femme se présente au Laboratoire de chronobiologie humaine, de l’université américaine Cornell à Ithaca, comme volontaire pour une
expérience scientifique. Excitée à l’idée d’aider la science, elle ne se doute pas qu’elle va y passer quelques journées en réalité… très calmes. En effet, après des examens de routine visant à vérifier qu’elle est en bonne santé physique et mentale, on l’installe dans ce qui ressemble à un petit appartement : elle va y rester les 72 heures suivantes, seule, isolée de la lumière du jour et privée de toute information lui donnant une indication de l’heure. À sa disposition, pour qu’elle se distraie un peu, juste un jeu de cartes, un puzzle et quelques pages de magazines. Car rien ne doit la détourner de sa tâche principale : dormir quand elle en a envie. Les deux chercheurs responsables de cette étude, Patricia Murphy et Scott Campbell, avaient imaginé cette expérience à la fin des années 1990 pour répondre à une question qui les préoccupait depuis un certain temps : à quel moment les gens s’endorment-ils, s’ils peuvent le décider librement et n’en sont pas empêchés par un livre passionnant, des obligations quelconques ou des relations sociales? Et comment cette décision est-elle liée à la température de leur corps ?
ON DORT QUAND ON SE REFROIDIT… UN PEU !
Au total, 44 femmes et hommes ont participé à cette expérience qui, pourtant, nécessitait de porter (et de garder pendant 72 heures) un thermomètre dans le rectum… Murphy et Campbell ont ainsi enregistré en continu leur température
p. 92 Sélection de livres p. 94 Le Mage du Kremlin, la propagande par le chaos
ANALYSE
Par Christophe André
SÉLECTION
PSYCHOLOGIE L’Art en questions, une approche psychologique Ellen Winner
Markus Haller, 2022, 428 pages, 28 €
Qu’est-ce qu’une œuvre d’art ? Un coucher de soleil, un dessin d’enfant, un essai des All Blacks au rugby peuventils être considérés comme de l’art ? Le livre passionnant d’Ellen Winner, professeuse de psychologie au Boston College, explore ces questions et bien d’autres, tout en nous initiant à la discipline de « l’esthétique expérimentale ». Pour les philosophes, l’art désigne des créations humaines qui ont pour buts la beauté, l’émotion ou l’expression – le fameux « message » de l’art contemporain, nécessitant souvent d’être associé à l’œuvre pour que cette dernière soit comprise. Mais tout ceci restant bien subjectif, l’autrice propose de s’intéresser plutôt à la question : « qu’est-ce qui relève de l’art à nos yeux ? », davantage susceptible d’être examinée par les psychologues expérimentaux. Ces derniers ont, par exemple, montré que l’intentionnalité est un critère clé de nos jugements esthétiques (une même photographie floue est ainsi jugée « plus artistique » quand on annonce aux personnes qui la contemplent que le flou a été produit volontairement). Les enquêtes confirment également que l’art est majoritairement considéré comme une création humaine, ce qui le distingue des spectacles offerts par la nature, eux aussi émouvants et suscitant la réflexion. Même si, comme bien souvent en la matière, l’accord parfait n’existe pas : dans une étude, 16 % des participants ont déclaré qu’un arbre mort était « de l’art » ! Tout au long de son ouvrage, Ellen Winner aiguillonne notre réflexion personnelle. Elle entend aussi réfuter, études à l’appui, nombre d’idées reçues : les romans ne rendraient pas forcément les lecteurs plus empathiques et la musique ne décuplerait pas les performances en mathématiques – ou du moins les preuves scientifiques seraient-elles trop faibles pour l’affirmer de manière catégorique. Nonobstant, la pratique artistique en général reste bénéfique aux enfants – et aux plus grands : elle réduit le stress et favorise la socialisation, tout en poussant à l’attention, à l’observation, à l’expérimentation, à la remise en question et à la répétition des efforts. Ce qui n’est déjà pas si mal… Christophe André est médecin psychiatre. PSYCHOLOGIE Haut potentiel intellectuel et heureux Nathalie Clobert Leduc
2022, 224 pages, 17 €
Qu’est-ce que le haut potentiel ? Correspond-il à un profil type de personnalité ? Est-on nécessairement hypersensible quand on est surdoué ? Dans cet ouvrage documenté et synthétique, la psychologue clinicienne Nathalie Clobert aborde de multiples questions liées au haut potentiel intellectuel, tordant au passage le cou à un certain nombre d’idées reçues. Son ouvrage alterne avec finesse informations scientifiques et témoignages, pour donner de son sujet une vision à la fois claire et incarnée. Les personnes concernées y trouveront en outre une série de conseils pour mieux gérer leur particularité. PSYCHOLOGIE ANIMALE La Vie privée du poulpe Ludovic Dickel Humensciences
2022, 288 pages, 19,90 €
«Lorsqu’on croise le regard de cet animal, il est difficile de ne pas se demander à quoi il pense tant son œil ressemble au nôtre », écrit Ludovic Dickel, professeur d’éthologie et spécialiste des céphalopodes. Ainsi, les poulpes ont plus de points communs avec nous qu’on ne pourrait le croire ! Ils présentent également d’étonnantes particularités, dont un talent pour le camouflage, une capacité à se « déformer » à l’infini – et ainsi à s’évader des endroits les plus improbables, ce qui leur a valu le surnom d’« Houdini des mers » –, une organisation cérébrale en « ganglions fusionnés »… D’une plume alerte et joyeuse, l’auteur brosse ici un portrait amoureux de ces fascinants animaux.
COUP DE CŒUR
Par André Didierjean
NEUROSCIENCES La Mémoire de travail Pierre Barrouillet et Valérie Camos Mardaga
2022, 448 pages, 34,90 €
Signe du flou qui entoure ce concept, la mémoire de travail a reçu pas moins de neuf définitions dans la littérature scientifique. C’est ce que nous apprennent ici les professeurs de psychologie Pierre Barrouillet et Valérie Camos. Ces spécialistes restituent alors les multiples débats agitant leur domaine, qu’ils concernent le substrat neuronal de la mémoire de travail, son implication dans des troubles comme la dyslexie ou la possibilité de l’entraîner. Leur ouvrage devrait aider les soignants et chercheurs à mettre leurs connaissances à jour sans s’égarer dans la jungle des théories et des modèles. PSYCHOLOGIE Psychologie du sentiment d’injustice Vincent Trybou Le Courrier du livre
2022, 256 pages, 18 €
Deuil d’un enfant, licenciement, accident, rupture, harcèlement… Les situations qui inspirent un sentiment d’injustice sont légion. Comment éviter de se laisser dévorer par ce ressenti ? C’est ce que nous explique ici le psychothérapeute Vincent Trybou, qui présente une série de techniques éprouvées pour sortir du piège des ruminations. Dense et concret, son ouvrage s’appuie sur les exemples de multiples patients qu’il a traités, et dont les mots ont toute la force du vécu : « C’est du harcèlement ce que fait mon cerveau », déclare ainsi l’une d’elles, victime d’une sclérose en plaques qui la conduit à ruminer en permanence une colère noire envers la « vie normale » des autres… PSYCHOLOGIE Homo sapiens dans la cité Coralie Chevallier et Mathieu Perona,
Odile Jacob, 2022, 288 pages, 22,90 €
Les politiques publiques visent, dans un certain nombre de cas, à modifier les comportements des humains. Mais, bien souvent aussi, ces derniers n’agissent pas comme on s’y attend. Alors, comment rendre ces politiques plus efficaces ? En mobilisant les recherches en psychologie et en économie comportementale, plaident ici Coralie Chevallier, chercheuse en sciences cognitives, et Mathieu Perona, spécialisé dans la conception et l’évaluation des politiques publiques, notamment en matière de retombées pour le bien-être. Leur ouvrage fourmille d’exemples amusants d’actions réussies ou ratées, selon leur degré de prise en compte des données sur la psychologie humaine. Ainsi de cette étude menée dans des crèches en Israël : confronté aux retards récurrents de parents, le personnel met en place un système d’amendes faisant payer davantage les parents retardataires. Résultat ? De plus en plus de retards… puisqu’il suffit de payer pour prendre son temps. Nouvelle illustration du fait que, pour les humains, «une amende est un prix ». Au fil des chapitres, les auteurs passent en revue plusieurs grands facteurs qui influencent nos comportements : réputation, besoin d’équité, tendance à la procrastination… Ils expliquent alors comment mobiliser ou contourner ces facteurs pour notre plus grand bien, individuel et collectif. L’une des originalités de l’ouvrage est d’ancrer fortement la réflexion dans une perspective évolutionniste. Loin de défendre l’idée que nous serions irrémédiablement stupides, narcissiques, fainéants ou impulsifs, les auteurs expliquent que la plupart de nos comportements trouvent leurs motivations dans un gain évolutif : la nature a sélectionné, au cours des millénaires, ceux qui bénéficiaient à l’espèce, mais ce sont les modifications de l’environnement qui rendent aujourd’hui ces comportements contreproductifs – au point de venir parfois contrecarrer l’efficacité des politiques publiques. Une réflexion réussie sur l’humain en société, qui est en plus très distrayante. André Didierjean est professeur de psychologie à l’université de Franche-Comté, à Besançon.
SEBASTIAN DIEGUEZ
Chercheur en neurosciences au Laboratoire de sciences cognitives et neurologiques de l’université de Fribourg, en Suisse.
Le Mage du Kremlin La propagande par le chaos
Le roman du politologue Giuliano Da Empoli explore comment la propagande russe a semé le trouble dans les cerveaux du monde entier. Le moyen? La «stratégie du fil de fer», dont les recherches en psychologie ont montré l’effet à la fois puissant et pernicieux.
Dénégations forcenées, accusations délirantes, menaces insensées… La stratégie du régime de Vladimir Poutine pour justifier l’agression de l’Ukraine en février 2022 a laissé les observateurs perplexes. C’est pourquoi on a rapidement conclu que la Russie avait d’ores et déjà perdu la «guerre de l’information». Mais estce si sûr ? Et en quoi consiste exactement cette guerre de l’information ?
« La vérité est la première victime de la guerre » : que cette citation soit attribuée à Rudyard Kipling, Eschyle ou au stratège chinois Sun Tzu, les conflits humains se sont toujours accompagnés de tentatives de manipulation et d’opérations d’influence pour infléchir l’opinion populaire. Ainsi, des techniques de propagande ont été développées de longue date, comme nous l’enseigne le fameux traité de stratégie militaire de Sun Tzu, L’Art de la guerre, rédigé entre le vie et le ve siècle avant notre ère. Dans ce texte, le mot d’ordre est de désorienter l’adversaire, ce qui implique d’abord de bien le connaître, et ensuite d’exploiter ses faiblesses
EN BREF £ Le Mage du Kremlin
est inspiré de l’histoire de Vladislav Sourkov, l’un des principaux inspirateurs des techniques de propagande russe modernes.
£ Ces techniques
ne consistent plus à convaincre directement des bienfaits d’un régime, mais à semer le chaos partout chez l’adversaire, en envenimant systématiquement les débats sur les réseaux sociaux.
£ Les recherches
confirment à quel point cette stratégie sème le doute sur toute forme de communication officielle.
par la ruse, le mensonge, la division et le découragement, en un mot, la subversion.
Les choses ont-elles beaucoup changé depuis l’Antiquité chinoise? On parle toujours aujourd’hui de «guerre psychologique» comme d’un facteur intégral à chaque conflit, et peut-être que ce facteur n’a jamais été aussi important qu’à notre époque, où la persuasion, l’influence et l’opinion comptent au moins autant que l’artillerie et la force en tant que telle. Mais d’un autre côté, l’histoire nous a beaucoup appris sur les dangers de la propagande, et ses excès paraissent évidents aux citoyens des démocraties libérales que nous sommes. Comment faire, dès lors, pour influencer sans contrainte, en exploitant même l’impression d’autonomie et d’esprit critique propre à des personnes libres et éduquées? C’est tout le défi de la propagande moderne, dont nous commençons seulement à prendre la mesure, en particulier avec les méthodes employées par le gouvernement russe depuis le début des années 2000.
Cette « aventure » est racontée avec finesse dans le premier roman de l’écrivain italo-suisse
p. 54 DOIGT TRANSGENRE
Les hommes qui changent de sexe auraient généralement un plus petit annulaire (comparé à l’index) que la moyenne. Le signe de faibles taux de testostérone in utero.
p. 84 CERVEAU RÉFRIGÉRÉ
Pour réparer les dégâts subis par nos neurones, la protéine dite «de choc thermique» RBM3 a besoin que le cerveau refroidisse. La température interne baisse alors de 2 °C, ce qui fait que… l’on s’endort.
p. 66 INTERDISMOI!
Plutôt que de proposer aux gens des vols low cost et des SUV tout en leur recommandant en même temps de ne pas polluer, certains psychologues environnementalistes préconisent désormais de limiter, voire d’interdire, certains produits ou pratiques jugées ineptes pour la préservation de la planète.
p. 40 QUI HABITE DANS MA TÊTE ?
« Pendant que certaines personnalités intérieures prenaient le contrôle de mon corps, d’autres voyaient et entendaient tout, comme derrière une grande fenêtre. » Lina, atteinte de TDI
p. 62 90%
des gens auraient déjà eu l’intuition d’être observés dans leur dos, et auraient constaté, en se retournant, que c’était bien le cas.
p. 94 KREMLIN
Selon l’écrivain italien Giuliano Da Empoli, la guerre psychologique orchestrée par Poutine et son entourage reposerait sur la stratégie dite « du fil de fer » : bombarder les cerveaux d’informations tellement contradictoires que leur raison finit par se briser et qu’ils ne peuvent plus savoir où se trouve la vérité.
p. 28 NEURONES DE RICHES
Environ 20 % de nos neurones concentreraient plus de la moitié de l’activité de notre cerveau. Ils ont de nombreuses connexions, communiquent à vitesse accélérée, et consomment beaucoup d’énergie…
p. 18 1000