Michel Hermenjat "Cet enfant qui m'a manqué : parole d'homme face à l'avortement"

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Cet$enfant$qui$$ m’a$manqué$ Michel$Hermenjat$ avec$Joël$Reymond

!


J’irai$vers$lui$ $

Un vent doux balaie la colline de Sion, qui surplombe la cité. Au matin, lorsque le soleil se lève, la ville est d’or. Le soir, lorsqu’il se couche, elle est de feu. C’est le moment de la journée où le roi peut s’accorder un répit, penser à autre chose qu’à cette guerre, sortir de son palais, flâner sur sa terrasse, prendre l’air, contempler la ville qu’il a choisie et qu’il aime. Un mois plus tôt, sa promenade lui a offert un spectacle inattendu : une femme prenait son bain sur sa terrasse à la tombée de la nuit. Le roi a un faible pour la beauté féminine, plus encore que les autres hommes. Quel souvenir doux et gênant à la fois ! Car il n’en est pas resté là. Renseignement pris, la femme était mariée, à l’un de ses lieutenants les plus fidèles. Pas possible de l’accueillir dans son harem. Mais pas possible non plus de chasser de son esprit les reflets de la lune jouant sur ce corps humide et élancé. C’était plus fort que lui. Le roi l’a donc invitée au palais et a passé la nuit avec elle. Les choses sont rentrées dans l’ordre, maintenant. L’affaire est classée. Quoique, ! !


en y repensant, avec le point de vue sur la terrasse interdite à deux pas de lui, ce vent chaud sur ses pommettes, le roi éprouve un petit pincement. -

Sire ! La voix du premier secrétaire le tire de sa rêverie.

-

Qu’est-ce que c’est ?

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Une information pour vous.

-

Du nouveau avec les Ammonites, c’est ça ? Dis-moi qu’ils se rendent !

-

Sire, c’est à propos de la femme d’Urie. Un frisson parcourt l’échine du roi.

-

Elle a parlé au chef de la garde qui est venu vers moi. Elle dit qu’elle est enceinte.

-

Co… comment ?

-

Elle attend un enfant, sire.

Le premier secrétaire connaît son souverain par cœur. Celui-ci ne cache jamais ses émotions et elles peuvent être violentes. Là, pour le coup, le roi est pâle comme un linge. -

Laisse-moi, laisse-moi !, lance-t-il à son serviteur.

Après une nuit blanche, le roi échafaude un plan. Faire porter le chapeau au mari, à Urie, le valeureux capitaine. Voilà ce dernier rappelé du front pour un rapport de guerre et invité à banqueter avec le reste de la Cour. La nuit tombée, cependant, il préfère camper au pied des escaliers du palais. En d’autres circonstances, le roi serait fier et impressionné par ce soldat à ce point attaché à ses hommes au combat qu’il en dédaigne la couche de sa femme. Il peut le comprendre. Mais là, cela n’arrange aucunement ses affaires. Il faut résoudre cet incident qui met en péril son trône. Le plan B est drastique mais c’est la seule option : éliminer le mari. Et recueillir la veuve éplorée avec son bâtard royal. Personne n’en saura rien. Au cœur de la bataille, un accident est vite arrivé. Urie en fait les frais. 14

Cet enfant qui m’a manqué


Le complot est pourtant éventé. Un voyant, prophète du Dieu Très-Haut, vient confondre le grand roi d’Israël, David. Il sait tout. La situation devient alors hors de contrôle : non seulement le sang poursuivra la descendance de David, mais ses femmes seront déshonorées à l’instar de ce qu’il a fait à Urie ; quant au fils né de son union malvenue avec Bethsabée, la femme d’Urie, il périra. À grande responsabilité, beaucoup de comptes à rendre. Tel est l’implacable jugement prononcé par l’envoyé de Dieu. Effectivement, le nouveau-né tombe malade. David a depuis toujours une relation libre et intense avec son Dieu. Sept jours durant, il prie, refuse de s’alimenter et dort à même le sol en signe d’humiliation, suppliant que l’enfant soit sauvé. Le petit n’est pour rien dans tout ça, non ? Quelques années plus tôt, lorsque David a été choisi pour remplacer l’ancien monarque qui s’accrochait à un pouvoir vacillant, il a été à deux doigts de massacrer une maisonnée entière dont le chef l’avait outragé. Il y aurait eu pour toujours une grosse faille dans les fondations de son règne. À l’époque, Dieu l’a empêché de mal agir. Pourquoi pas cette fois ? Lorsque le fils de Bethsabée rend son dernier souffle, le personnel du palais n’ose pas annoncer le malheur au roi, tant il s’est absorbé dans cette tentative de sauvetage. Ils craignent une réaction désespérée. Que faire ? Mais David s'aperçoit que les serviteurs parlent tout bas entre eux. Il comprend que l'enfant est mort. Contre toute attente, le roi tourne la page, presque immédiatement. Après s’être lavé et parfumé, il va au temple se prosterner devant Dieu, pour marquer qu’il accepte ce qui s’est passé, avant de demander qu’on lui serve un repas. À ses serviteurs perplexes, il explique : -

Je ne peux pas changer ce que j’ai fait. Mon fils ne reviendra plus. Mais moi, j’irai vers lui. –o–

J’irai vers lui

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J’ai rencontré celle qui est devenue ma femme durant une permission de mon service militaire. J’ai alors vingt ans et elle dix-sept. Je vis seul à Lausanne depuis deux ans. J’ai pris des distances avec ma famille avant ma majorité civile, vingt ans à l’époque. Mon apprentissage de dessinateur-architecte se termine. Je suis amoureux et je veux vivre avec Catherine, le plus vite possible. Ses parents se résignent rapidement à l’idée de son départ prématuré. Ils nous encouragent même. Seule compte pour eux la poursuite de ses études. Elle s'installe donc dans mon petit studio. Catherine a fêté ses dix-huit ans depuis quelques semaines lorsqu'elle m'annonce qu'elle a du retard dans son cycle. Les tests le confirment : une grossesse s'annonce. Je suis désemparé par la nouvelle. Et fier, aussi. Je vais avoir un enfant de la femme que j'aime. Je gagne maintenant ma vie, chichement, mes seules richesses sont une 2CV et une guitare, mais si on se serre la ceinture, on devrait y arriver. Catherine, elle, est en face d'un grave dilemme. Elle a promis à ses parents d'aller au bout de ses études. Sa grossesse, elle la vit comme un acte de désobéissance. De son point de vue, elle a trahi sa mère. Du reste, cette dernière s'oppose catégoriquement à la venue d'un enfant dans ces conditions. Quant à mes parents, ils ne prennent pas position. Dans notre entourage familial, personne ne plaide en faveur de l'enfant. La meilleure attitude est de ne surtout pas imposer mon point de vue à Catherine. Je le crois sincèrement. Influencé par les positions féministes de ma mère, je reste neutre. Je dis à Catherine que son choix sera le mien. Au Planning familial, la prise en charge est professionnelle. Nous ne voulons prendre aucun risque quant à la santé de Catherine. La moindre réticence des professionnels nous aurait refroidi. Au contraire, l’assistance sociale indique tout de suite à Catherine la filière la plus directe pour pratiquer une IVG : recueillir deux « avis conformes » (autorisations d'avorter) auprès de médecins. J'accompagne ma copine chez un premier praticien. Ma présence l'embarrasse clairement. Il ne m'adresse 16

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pas la parole. Le second refuse même de me laisser entrer dans son cabinet. Mais les blouses blanches nous rassurent. En aucun cas nous n’envisageons le chemin d’un avortement clandestin. Nous allons financer nous-mêmes l’intervention (1’700 francs suisses). Le père de Catherine fait un geste en payant la facture de l’anesthésiste. En France, la loi Veil décriminalisant l'avortement sous condition va être votée très bientôt. Le ventre des femmes est en train de devenir un lieu politique. Pour couronner le tout, nous ne sommes pas mariés. Mis à part la facture à payer, tout me conforte dans l’idée que la décision d’interrompre cette grossesse n’est pas mon problème. Notre entourage est unanime en faveur de l’avortement. Aucune alternative n'est proposée à Catherine. Personne ne l'avertit qu'il pourrait y avoir des effets secondaires, des séquelles physiques ou psychiques. Nous sommes dans les années 70. Il faudra du temps et beaucoup de courage pour que ces choses soient dites et connues. Je me souviens précisément du temps qu'il faisait le matin où j'ai accompagné Catherine à la clinique de Montchoisi à Lausanne. J'assiste même à son réveil, en milieu d'après-midi. Elle est recroquevillée en boule. Je distingue sa forme sous la couverture, où elle s'est lovée, comme dans le ventre de sa mère. Nous n'avons rien à nous dire. Trois jours plus tard, comme pour tourner la page, nos parents organisent nos fiançailles. C'est bien gentil, mais le cœur n'y est pas. Dans les semaines qui suivent, je trompe Catherine. Il m'arrive de ressentir même du dégoût envers elle. Une profonde crise de confiance me travaille. Je me le demande encore aujourd'hui : comment notre couple a-t-il pu survivre ? Quelques mois plus tard, nous décidons de nous marier, brusquement, sur un coup de tête : un projet commun nous permettra de sortir de cette crise, pensons-nous. En effet, la Coopération technique suisse, avec laquelle nous songeons à partir en Afrique, n'engage que des couples mariés. Finalement, c'est en Suisse que nous nous embarquons dans un voyage d'une J’irai vers lui

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autre dimension : celui de la foi. Pour faire plaisir aux familles, nous nous marions religieusement, deux mois après un mariage civil précipité. Comme le veut la tradition protestante, une Bible nous est offerte ce jour-là. Je me mets à la lire avec l’idée de régler définitivement la question de Dieu. Un déclic se produit. Peu après, au contact d'une nouvelle amie commune très engagée, nous nous rapprochons de communautés protestantes évangéliques libres. C'est là que je commence à m'interroger. Ai-je une part de responsabilité dans cette grossesse interrompue ? J'ai cru être neutre – était-ce seulement possible ? C'est le début d'un malaise. Il me faudra longtemps, vingt ans, pour prendre la pleine mesure de ce qui s’est passé ce jour-là et tourner la page. Mais on ne tourne jamais complètement ce genre de page. N'avoir pas su défendre le premier enfant qui m’a été confié restera pour toujours ma plus grande faillite personnelle. Mais, moi aussi, j’irai vers lui. –o– Certains ont dit que la Bible n’évoquait pas l’avortement, en dehors du 6e Commandement : « tu ne tueras point ». Habité dans mes tripes par ce sujet depuis une longue prise de conscience que je vais raconter, cherchant à saisir la pensée de Dieu dans le domaine, j’ai fait l’expérience du contraire : nombreux sont les textes qui résonnent avec ce thème. Ils parlent de génogramme familial (l'histoire des familles), des infanticides, accidentels ou rituels, du rôle protecteur des pères et des aînés, de la réconciliation des parents avec leurs enfants, de la foi en l’avenir ou de son absence. Ces textes sont fondamentaux et forts. En fait, la pensée de Dieu par rapport à la vie est à toutes les pages – c’est l’impression qui m’habitait et que j’ai inlassablement partagée autour de moi. L’avortement n’est pas un problème isolé, une série de mauvais pas individuels, mais un problème systémique : il est lié à tout le reste. 18

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Et dans la Bible, j’ai trouvé non seulement une loi – au sens d’une mise en évidence des tenants et des aboutissants de l’infanticide, de ses causes et de ses conséquences – mais une ample et profonde grâce, pour se relever et se reconstruire. La relation improbable de David avec Bethsabée, l’enfant qui en est issu et dont la trajectoire a été interrompue, le meurtre qui devait tout enterrer, tout cela constitue la faillite personnelle la plus retentissante d’un des héros les plus connus de la Bible. David était, malgré tout, proche de Dieu et à l’aise dans sa relation avec lui. Son attitude est à l'opposé de ce que nous ferions nous-mêmes dans une telle situation ! Devant la dépouille de son fils, il mesure l'abîme infranchissable qui sépare les morts et les vivants. « J'irai vers lui ». Quelle espérance ! Rétrospectivement, à la lumière de l’Évangile, on peut y voir une des grandes déclarations de foi de l'Ancien Testament, même si le souverain d’Israël exprime aussi peutêtre simplement un bon sens millénaire, l’attente de retrouver les siens au « séjour des morts ». Pour ma part, je comprends que, dans son dialogue avec Dieu, David a dû se résigner à l’issue fatale de ses actes, mais aussi et surtout à recevoir l'assurance de son pardon, de la résurrection de son fils et de la sienne. La prière qu’il adresse à Dieu dans le temple, juste après la mort de son fils, est reprise dans le Psaume 51 : « Ô Dieu, aie pitié de moi, dans ta bonté ; selon ta grande miséricorde, efface mes fautes. Je reconnais mon tort. Je n’arrête pas d’y penser. C'est contre toi et toi seul que j'ai fauté. Ta sentence est donc juste, incontestable. » David ne s’indigne pas du fait que Dieu s'en prenne à son fils, c’est le plus surprenant. Où est donc la justice divine dans cette sentence : le fils qui paie pour le père ? David assume pourtant l'entière responsabilité. Mais quelle insolence ! Le roi poète donne une suite d’ordres au Dieu vivant. « Voici, je suis né dans le péché. Mais tu veux que la vérité habite en mon cœur jusqu’en ses tréfonds. Fais donc entrer J’irai vers lui

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en moi la sagesse ! Renouvelle en moi un esprit bien disposé ! Ne me rejette pas loin de toi ! Rends-moi la joie de t’appartenir ! » Quand donc va-t-il dire : « Je regrette beaucoup, je promets de ne pas recommencer ? ». Ce serait la moindre des choses. Personnellement, c’est ce que je fais quand je me sens repris pour une faute évidente. David aurait également pu invoquer des circonstances atténuantes : « Rappelle-toi la vie que j'ai menée : le rejet que j'ai subi de la part de mon père et de mes frères ! Les années que j’ai passées en cavale dans tout le pays et même audelà, pourchassé par Saül et ses sbires ! ». C'est pourtant bien vrai. Saül, son prédécesseur déchu du trône, ne lui avait pas fait de cadeau. La vie de David fut une suite de galères et de déserts. Mis au rancart par son père, jalousé à mort par son souverain, son accès au trône d’Israël n’a pas marqué la fin de ses soucis : David fut par exemple contraint à un exil de plusieurs années par son propre fils qui complotait contre lui. Avec Bethsabée, David a fait un faux pas majeur, mais il avait un arrière-plan de négligences pour tenter de se justifier ou tout au moins espérer une sentence allégée. Cela nous aide à apprécier la profondeur du Psaume 51 : en réalité, il s'agit d’un constat de faillite personnelle complète. David a perçu qu'il n'y avait définitivement rien de bon en lui-même. La seule chose qu’il puisse plaider en sa faveur ne vient pas de lui : c’est la grâce de Dieu. Le roi adultère et meurtrier renvoie la balle à Dieu. « Si tu ne me transformes pas, je n'ai aucun espoir de purification par moi-même. Que le vouloir et le faire me soient donnés ! Car je ne suis pas capable de faire le bien que j'ai envie de faire. » Le Psaume 51 présente bel et bien le dépôt de bilan spirituel de David, sans réserve et sans excuse. Le roi reconnaît en son cœur qu'il ne peut même pas garantir à Dieu qu'il ne recommencera pas. Il ne saurait pas faire mieux sans son secours et sa grâce et cela, dans tous les domaines de sa vie. Le récit biblique dit encore que le roi repentant a consolé sa 20

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femme et l’a profondément aimée. Peu après, elle donnait naissance à un nouveau fils, futur roi, Salomon. Le mal a été changé en bien. C’est une histoire qui finit bien. Mais, la vie de David ne sera plus jamais la même1. -oDeux ans ont passé depuis l’interruption de grossesse. Catherine est de nouveau enceinte. Je découvrirai par la suite que c’est le cas de tant de femmes, qui veulent « réparer » : un grand nombre de celles qui ont subi une IVG tombent à nouveau enceintes dans l’année suivante. Cette fois, il n’est pas question pour mon épouse de pratiquer une IVG. Elle interrompt ses études d'infirmière sans hésiter une seule seconde. Nous nous réjouissons beaucoup. Mais la naissance de ce premier enfant, né vivant, est marquée par une complication : le placenta reste collé à la matrice. Catherine doit subir une délivrance artificielle, sous anesthésie complète, juste après l’accouchement. L’intervention nécessite en outre d'importantes transfusions sanguines. Après la naissance de notre fille, je fais régulièrement des cauchemars, jusqu'à une ou deux fois par semaine à certaines périodes et toujours le même scénario : je vis mes derniers instants, trop faible pour bouger ou même attirer l’attention de Catherine qui dort à mes côtés. Mon cœur vient de cesser de battre et je me vois partir, sans même pouvoir lui dire adieu. Je sombre dans un abîme noir et terrifiant. C’est alors que je me réveille, assis dans mon lit, tout en nage. Chaque fois, je suis persuadé d'avoir échappé à une mort certaine. Plusieurs personnes rencontrées m'ont dit avoir fait des cauchemars semblables. Très souvent, ils pouvaient aussi les mettre en rapport avec un avortement.

1 Il y a une différence de ton avant et après le Psaume 51. David n’a plus jamais extériorisé son adoration comme il l’avait fait à l’entrée de Jérusalem, sous les yeux méprisants de sa femme Mical.

J’irai vers lui

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Dans la même période, Catherine est régulièrement en proie à des crises de larmes inexplicables. Cela dure parfois des heures. Souvent, c’est juste après l’amour. Chaque fois, je suis désemparé. À la naissance de notre deuxième fille, le même problème de placenta se pose, nécessitant une nouvelle intervention. Le médecin diagnostique chez elle une lésion irréversible de la paroi utérine, qui remonte au curetage pratiqué quatre ans plus tôt lors de l’IVG. Il nous informe que ces complications physiques se reproduiront lors de prochains accouchements et même, s’aggraveront. Il évoque la probabilité d’une hystérectomie : l’ablation totale de la matrice. Dès ce moment, nous commençons à parler de l'avortement avec nos amis. Une nécessité s’impose à nous : celle de demander pardon de ne pas avoir accueilli le premier enfant qui nous a été confié. À ce stade de notre cheminement, je reconnais avoir été irresponsable et lâche. Voilà que Catherine attend un troisième enfant. Nous connaissons les risques et sollicitons la prière collective de la communauté de croyants que nous fréquentons, à Vevey. C’est le pasteur qui prie pour la guérison de mon épouse, pratiquant sur son front l’onction d’huile, telle que la Bible le recommande. Lors de la dernière échographie avant l’accouchement, on nous donne un très mauvais pronostic. Mais quelques jours plus tard, à la maternité, le placenta se décolle naturellement. Pour le médecin et toute son équipe appelée en urgence à trois heures du matin, c’est une réelle surprise. Pour nous, c’est un exaucement de prière. Catherine guérie, c’est l’assurance que nous sommes pardonnés. Nous ressentons une joie immense. Mes cauchemars cessent définitivement ainsi que les crises de larmes de Catherine. Deux autres enfants nous naissent encore, sans complication. –o– 22

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Sommaire$ I. J’IRAI$VERS$LUI ....................................................................... 13$ La morsure du doute ....................................................... 29$ N'imagine pas ! ................................................................ 32$ Le deuil, avec vingt ans de retard.................................... 34$ L'imagination et l'enfant ................................................. 36$ Les enfants savent ............................................................37$ Où vont les enfants avortés ?........................................... 45$ David rompt le cercle vicieux .......................................... 48$ L’avortement est un problème d’hommes ....................... 51$

II. AULDELA$DE$LA$LOI.............................................................. 57$ Un problème de santé publique ...................................... 58$ L’idéologie de la qualité de la vie..................................... 63$ Contrôle des naissances à l’ONU..................................... 64$ Les mirages de l’écologie radicale ....................................67$ Le planning familial de Pharaon ..................................... 70$ Dur labeur ou esclavage ...................................................74$ Dieu : deux poids, deux mesures ? ...................................75$ Appliquer des textes bibliques à la situation actuelle : anachronique ? ................................................................ 78$

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Échec de la loi .................................................................. 82$ Augmentation du risque de décès ou de maladie pour la mère ................................................................................. 84$ Augmentation de la grande prématurité .........................85$ À propos des diagnostics prénataux ............................... 86$ Augmentation de la maltraitance infantile ..................... 88$ Augmentation de la violence conjugale .......................... 90$ Les doutes existentiels du survivant d’avortement .........92$ L’enfant de remplacement ...............................................95$ L'autorité disqualifiée.......................................................99$ Pourquoi l'Évangile rencontre un tel cynisme...............103$ Un préalable à l'Évangile................................................104$ Les « provie » giflés en votation populaire ....................109$

III. JETONS$LES$FILETS$$DE$L’AUTRE$COTE ................... 113$ Les enfants sources de biens ...........................................115$ Créons une mutuelle d’assurance .................................. 118$ Le droit d'aînesse............................................................ 121$ Dieu cherche à rétablir cette vocation ........................... 123$ L’avortement vise d’abord les aînés ............................... 124$ Une lutte, plusieurs volets..............................................128$ Les ayatollahs provie...................................................... 132$ Une opportunité sans précédent.................................... 134$ Oppression et idéologie.................................................. 137$ Les provie en font-ils trop ?...........................................138$ !


Libérer la parole ............................................................. 141$ L’ennemi véritable ..........................................................143$ Ni pour, ni contre, mais avec..........................................145$ « C’est une affaire privée » .............................................149$ Et les femmes violées ? ...................................................149$ « Je ne suis pas pour l’avortement, mais je suis pour la liberté de choix » ............................................................ 151$ « Juste quelques cellules » ............................................. 152$ L’enfant sera malheureux, la mère aussi ....................... 152$ « Préoccupons-nous plutôt des vivants » ...................... 153$ Témoins de la vie ............................................................154$ « Je suis enceinte mais mon copain et moi sommes trop jeunes. Je me demande si je ne devrais pas avorter » ...156$ « Ma fille est enceinte. Je ne sais pas quoi faire » ......... 157$ « Je suis enceinte et mon copain veut que j’avorte ».....158$ « Donne-le-moi »............................................................159$ « C’est bien que tu existes » ........................................... 161$ La relève..........................................................................165$ Imaginez .........................................................................168$

IV. ANNEXE$ 1$:$ $ OUVRAGES$ DISPONIBLES$ $ EN$ FRANÇAIS............................................................................... 173$ V. ANNEXE$ 2$:$ DOUZE$ ETAPES$ POUR$ SORTIR$ DU$ BROUILLARD ........................................................................ 176$ Sommaire

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VI. POSTFACE .............................................................................. 181$

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