Ma petite place dans la grande
HISTOIRE Louie Giglio - Je ne suis pas -
Sommaire Début de la visite............................................................................... 9 Levez les yeux ................................................................................. 17 Invitation Divine.............................................................................. 27 La lumière vole................................................................................ 39 JE SUIS est venu ............................................................................. 51 Grande rivière.................................................................................. 63 Le petit leader.................................................................................. 75 Soyez sereins ................................................................................... 89 Un repos passionné........................................................................ 103 Embrasser la petitesse ................................................................... 117 Vous pouvez lui faire confiance.................................................... 129 Annexe A La méthode d’étude biblique - un mot à la fois ........... 141 Annexe B Pourquoi les béatitudes sont “Les attitudes à être” ...... 145 Annexe C La passion de Dieu pour la gloire de Dieu (et pourquoi Dieu n'est pas narcissique) ............................................................ 149
Début de la vis ite [Manhattan]
La vie est un conte fait de deux histoires – l'une finie et fragile, l'autre éternelle et permanente. La minuscule – notre histoire –
Ma p et it e p la ce d a ns la gr a nd e Hist oir e est aussi brève qu'un battement de paupière. Et pourtant notre engouement pour notre petite histoire – et notre détermination à la rendre aussi importante que nous le pouvons – nous rend aveugles à l'Histoire divine qui nous entoure de tous côtés. Laissez-moi vous raconter une petite histoire. Il y a quelques semaines, au beau milieu de mon footing matinal, je me suis laissé surprendre par deux policiers New Yorkais me demandant expressément de rejoindre leur voiture. L’apostrophe de l’un des deux policiers (qui, je suis désolé, ne peut être répétée ici), m'a conduit à l'inexcusable réponse. “Qu'est-ce que j'ai l'air d'être en train de faire ?” J'ai vite réalisé que j'avais dit quelque chose qu'il ne fallait surtout pas dire à un policier New-Yorkais. En un clin d'œil, mes mains se sont retrouvées plaquées sur le capot de la voiture, et des menaces d'arrestation ont commencé à fuser. A la fois surpris et énervé, je suis pourtant resté muet. A moins que l'on me le demande, il n’était pas question de prononcer un autre mot, et encore moins un sarcasme. Pour ne rien arranger, je n’avais pas mes papiers sur moi, ne pouvant que présenter la carte magnétique ouvrant ma chambre d'hôtel – une de ces nouvelles « clés fantaisie » stylisées, mais sur lesquelles ni le nom ni l'adresse de l'hôtel ne figurent. La situation se dégradait à vue d'œil... Tout avait commencé plutôt innocemment ce matinlà alors que je me dirigeais vers la sortie de notre hôtel de Manhattan et que je me lançais d'un pas lourd sur le trottoir vers East River à une distance de huit pâtés de maisons. Mais après deux ou trois pâtés de maison, il a commencé à pleuvoir. Au
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Déb ut d e la visit e début c'était juste agaçant – une pluie intermittente du genre crachin. Puis le vent s'est levé et une averse glacée et continue a commencé à rendre les choses plus désagréables. Analysant la situation, j'ai décidé que j'étais trop loin de l'hôtel pour que rentrer soit une option judicieuse. Donc j'ai continué à courir le long de la rivière, vers le nord, sous la pluie battante. Je ne sais pas dans quel état vous êtes en plein footing mais personnellement, je pense plus à ma survie qu'au décor. Et lorsque je cours sous un déluge glacé, j'arrive à peine à penser. En tous cas, je ne regarde pas dans tous les sens pour lire tous les panneaux. Je ne faisais donc pas vraiment attention quand tout d'un coup, mon chemin s'est retrouvé barré par une chaîne. Elle se déployait de la rive sur ma droite, à un plot en béton qui sert à séparer les files de voitures qui me suivaient depuis un moment sur la gauche. A nouveau, je reconsidérais mes options ; revenir sur mes pas ne me paraissait toujours aussi peu judicieux. Le plus logique était de me mettre à l'abri. Alors, sans réfléchir, j'ai sauté par-dessus la chaîne et je me suis dirigé vers l'abri d'un pont que j'apercevais maintenant de l'autre côté de la route. Le pont s'est vite transformé en une route suspendue, me permettant de courir à l'abri. J'ai continué vers le nord, ne prêtant pas vraiment attention au fait que la file sur ma droite passait à deux files de circulation, puis trois. Après un kilomètre environ, les trois files de voitures avançaient plus lentement que moi. Une conductrice cria quelque chose dans ma direction. Mais avec la pluie et la circulation, je n'ai pas vraiment pu comprendre ce qu'elle disait, ne faisant aucun effort pour tenter
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Ma p et it e p la ce d a ns la gr a nd e Hist oir e de saisir de toutes façons. Puis la route qui m’abritait tourna vers la gauche, ce qui me confronta à nouveau à la pluie. J'aperçu alors les étages du bas des bâtiments des Nations Unies au loin à ma gauche, et plus près, juste devant moi, deux véhicules de police garés sur un large terre-plein central. Un seul policier était assis dans chacune des voitures, leurs yeux rencontrant les miens alors que chacun de mes pas me rapprochaient d'eux. Tout paraissait normal, jusqu'au moment où ma course fut interrompue par le son perçant d'une des sirènes de police accompagné d’un mouvement pressant de sa main me faisant signe de m'approcher de sa voiture. C'est à ce moment que j'ai réalisé pour la première fois que j'étais en train de courir au beau milieu de la FDR, une voie express à 6 voies qui serpente le long de la rive est de Manhattan. Le ton utilisé par le policier lors de mon interpellation est, dans ce contexte, beaucoup moins étonnant et nettement justifié. Comment peut-on courir au milieu d'une autoroute à New-York et ne pas s'en rendre compte ? De la même façon je pense qu'on peut vivre une vie entière complètement oublieux de la grande Histoire du Créateur de l'univers qui se passe autour de nous. De la même façon que vous pouvez passer vos journées à vous préoccuper autant de quelqu'un d’aussi petit et éphémère que vous et moi, et si peu de quelqu'un d’aussi glorieux et éternel que Dieu. C'est pourquoi ce livre ne parle pas de vous et de la façon dont votre vie peut être rendue meilleure, mais il suscite une prise de conscience à propos du fait qu’une l'Histoire divine infiniment plus grande se déroule autour de vous, et que Dieu 12
Déb ut d e la visit e vous invite à le rejoindre dans cette Histoire. Ce livre nous propose de lever les yeux afin de voir qu'il y a une Histoire qui a débuté depuis bien longtemps, avant que vous n'arriviez sur Terre. De même, cette Histoire continuera bien après que vous soyez partis. Dieu est le personnage principal de cette Histoire et de ce livre. Il est au centre de la scène de l'existence, de la Création, du temps, de la vie, de l'histoire, de la rédemption et de l'éternité. Je ne suis pas en train d'essayer de vous rabaisser, ou d'insinuer que vous n'avez aucune importance. Je ne dis pas non plus que vous êtes absent de l'Histoire grandiose de Dieu. En fait, c'est bien le contraire. Etonnamment, vous apparaissez sur toutes les pages, existant dans les pensées de Dieu même avant que ce monde n'ait été créé. Je ne fais que décrire ce qui est évident -
l'His to ir e a dé jà une s tar , l'é to ile n'e s t ni vo us ni m o i.
et
Et voilà pourquoi cela a de l'importance – si nous n'arrivons pas à avoir les deux histoires dans l'ordre, le reste de nos vies ne sera pas synchronisé. Nous allons passer nos journées à essayer de détourner l'Histoire Divine, la transformant en notre histoire à nous. En inversant la réalité, nous vivrons chaque jour comme si la vie était centrée sur nous, et nous seuls. Nous vivrons comme si la vie est notre pièce en un seul acte, et l'Histoire, notre histoire – comme si la Création était notre maison à nous seuls, l'existence notre cour de récréation, et Dieu notre majordome (enfin, si nous décidons que nous avons quand 13
Ma p et it e p la ce d a ns la gr a nd e Hist oir e même besoin de Lui). Nous mettrons toute notre énergie dans notre histoire fragmentée et fugace. Prenant les décisions nousmêmes, la pensée centrée sur nous dictera chaque pas que nous faisons, et ce que nous ressentons. Et à la fin, quand surviendra le dernier « clap » de notre petit conte – notre histoire disparaîtra dans l'ombre, un résultat pitoyable de notre unique chance appelée “vie sur terre”. Après trente minutes de d’épreuve avec les policiers, la situation s'éclaircit quelque peu et je pu réaliser que le pire serait de recevoir une contravention pour avoir traversé la route en dehors du passage piéton, contravention que je méritais vraiment. Alors que nous attendions que toute ma vie s’affiche sur l'ordinateur du véhicule de police, le plus sympathique des deux policiers me demanda, à portée d'oreille de l'autre, “alors, que faites vous dans la vie ?” Euh. Optant pour la réponse la plus courte, Je répondis “Je suis pasteur”. Deux paires de sourcils se froncèrent. “Un pasteur ? Quel genre de pasteur êtes-vous ?” Je pense qu'il attendait le nom d'une dénomination, mais je répondis “Je suis chrétien”. “Ah oui ? Et bien, que faites-vous à New-York ?” “Je suis ici pour parler à un groupe d'étudiants ce soir dans le Queens”. “Et, qu'est-ce que vous allez leur dire ?” L'espace d'un instant, le temps s'arrêta. Et puis je lui répondis. “ Je vais leur rappeler que la vie est courte et que notre temps sur Terre est vraiment bref ”, dis-je. “C'est pour cela que nous devons tout faire pour que nos vies comptent dans le domaine des choses éternelles”.
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Déb ut d e la visit e C'est également ce que je voudrais faire dans ces pages : vous amener vers une perspective nouvelle de notre course quotidienne au beau milieu de l'autoroute à six voies qu'est l'Histoire de Dieu. Pensez-y comme à un échange. Abandonner notre histoire et embrasser Celle de Dieu va permettre à nos petites vies d'être remplies du merveilleux Divin alors que nous vivons pour Sa gloire et l'acclamation de Son nom à jamais. Et joindre nos petites histoires à la Sienne nous donnera ce que nous voulons tous dans la vie de toutes façons : l'assurance que nos brefs moments sur cette planète comptent pour quelque chose dans une histoire sans fin. C'est un endroit qui requiert en permanence de faire un choix. Nous pouvons décider de nous cantonner aux rôles principaux de nos toutes petites histoires, ou nous pouvons échanger ces moments éphémères sous les projecteurs avec un second rôle dans la belle épopée qu'est l'Histoire divine.
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JE JE JE JE
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SUIS SUIS SUIS SUIS
PAS PAS PAS PAS
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MAIS MAIS MAIS MAIS
DIEU CONNAÎT MON NOM IL M’A CHOISI PAR AMOUR JE CONNAIS LE CRÉATEUR DE L’UNIVERS JE CONNAIS « JE SUIS ».
6,7 milliards d’habitants sur Terre… combien d’autres ont vécu avant nous… Et combien encore vivront après nous… Mais qui suis-je parmi cette multitude ? Quelle importance puis-je avoir dans le monde ? Ai-je un rôle à jouer dans cette grande Histoire ? Et si Dieu vous répondait aujourd’hui « Je choisis de te faire confiance pour qu’ensemble nous fassions de grandes choses ? Ensemble, Je ne te laisse pas seul aux commandes» Au fil de ces lignes, Louie Giglio nous fait découvrir la puissance de l’Amour de Dieu, qui va jusqu’à nous proposer de participer à Son œuvre, et ce malgré nos faiblesses et notre petitesse. Enfin, il nous apprend comment laisser à Dieu toute Sa place dans nos vies.
12,90€ EPP019
ISBN 13 : 978-2-916539-19-5 ISBN 10 : 2-916539-19-0
ww w. ed it io n sp remi ere pa r t i e. c o m
graphisme : www.atomike-studio.com
Né en 1958, Louie Giglio décide à l’âge de 19 ans d’orienter toute sa vie vers Dieu. Cette décision va guider chacun de ses pas et le conduire à créer un mouvement de conférences appelé « Passion ». Ces dernières sont destinées à raviver l’amour que les jeunes ont pour Jésus. Il s’adresse à eux par le biais d’outils modernes et a notamment lancé le label de production musicale « Sixsteps Records » rassemblant les artistes Matt Redman, Chris Tomlin ou encore David Crowder. Louie Giglio est aussi l’auteur de « L’adoration, une aspiration des profondeurs » aux Editions Première Partie.