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Rumeur de la ville

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[ LA RUMEUR DE LA VILLE ]

Paris n’est plus à la fête

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Des internautes ont publié des milliers de photos sur Twitter pour dénoncer «la saleté» et «l’enlaidissement» de la capitale.

Le 1er juillet prochain, Londres inaugurera une statue de la princesse Diana.

Mais où s’arrêteront-ils, ces satanés réseaux sociaux qui ne respectent plus rien? Après MeToo et ses multiples variants, c’est un nouveau-venu, #saccageparis, qui s’est abattu, en plein week-end de Pâques, sur la Ville-Lumière. Sur la Ville-Lumière? Plus exactement sur sa maire, Anne Hidalgo, par ailleurs candidate (non déclarée) à la candidature socialiste pour l’élection présidentielle en France, en avril 2022. Des internautes ont publié en effet des milliers de photos sur Twitter pour dénoncer «la saleté» et «l’enlaidissement» de la capitale. Des déchets empilés ici et là, du mobilier urbain lourd et inesthétique, une impression de laisser-faire et de laisser-aller: les photos, accablantes, sont devenues virales en quelques heures! «C’est parti d’un coup de colère, a expliqué au «Parisien» le créateur du mot-dièse, qui souhaite rester anonyme. Je suis Parisien depuis vingt ans et j’ai vu la ville se dégrader depuis l’arrivée d’Anne Hidalgo à la tête de l’Hôtel-de-Ville». Une épine dans le pied de la maire qui ne cesse afficher sa fibre verte!

Une statue pour Lady Di

Il y a des statues qu’on déboulonne ou que l’on tague (Winston Churchill devant le Parlement à Londres, Christophe Colomb à Boston et à Richmond, le roi des Belges Leopold III à Anvers) et il y en a d’autres, plus consensuelles, plus glamour, que l’on se prépare à accueillir en grande pompe. Changement d’époque, changement de mentalité… Le 1er juillet prochain, Londres inaugurera une statue de la princesse Diana, l’ancienne épouse du prince Charles devenue «la princesse des cœurs», décédée à 36 ans, le 31 août 1997, dans un accident de voiture dans le tunnel de l’Alma, à Paris. La statue sera dévoilée devant le palais de Kensington, qui fut la résidence de Lady Di, à l’occasion du soixantième anniversaire de sa naissance. Ses deux fils, le prétendant au trône, le prince William, et son frère cadet, Harry, devenu la bête noire de la famille royale après son exil volontaire aux Etats-Unis avec sa femme Meghan, ont donné leur accord au projet du sculpteur, Ian Rank-Broadley. «L’artiste a travaillé en étroite collaboration avec les garçons et ils ont signé la version finale, qui a été envoyée pour être moulée», confie l’un de ses proches.

La liberté en voiture!

Elle doit devenir ou plutôt redevenir ce qu’elle fut: un lieu de vie et de tranquillité, de déambulation et de plaisir. Autant dire que si la ville évolue et se transforme, c’est pour offrir davantage de place aux piétons… et à leurs frères terribles, les cyclistes. Les terrasses, les marchés, les squares ici ou là, les parcs, les zones piétonnes qui permettent de se retrouver et de respirer! Mais la ville, qu’on le veuille ou non, ce sont aussi les voitures. Décriées, harcelées, vouées aux gémonies, elles sont encore et toujours là, avec leur bruit, leur pollution, leur brutalité, leur vitesse. Mais n’ont-elles vraiment que des défauts? N’ont-elles pas quelque mérite, quelque vertu secrète? Matthew B. Crawford est un philosophe américain qui ne craint rien et pense avec une insolente liberté. Il faut dire que c’est un homme étrange: il enseigne à l’université de Virginie tout en tenant un atelier de réparation de motos. La ville, et donc la route, c’est avant tout, à ses yeux, un espace de liberté qui appartient à tout le monde, y compris aux automobilistes et aux motards. Un véritable lieu de biodiversité culturelle et sociale! Dans un livre sympathique qui vient de paraître, à la fois road trip et essai philosophique, «Prendre la route» (Cahiers libres - La Découverte), Matthew B. Crawford défend le plaisir de la conduite et tout ce qu’il implique: le sentiment de la liberté, la joie du mouvement et de la découverte, le sens de la responsabilité. Il y a beaucoup de poésie et de vitalité dans tout cela, même si

Matthew B. Crawford défend le plaisir de la conduite.

l’on a fini par l’oublier. «Vous faites le plein, explique-t-il, vous vérifiez la pression des pneus. Vous vous dirigez vers la sortie de la ville avec la masse des autres migrants urbains. Vous passez les postes de péage. Avec un peu de chance vous aurez traversé la banlieue juste avant la tombée de la nuit. Les centres commerciaux cèdent la place à des champs et une route de campagne ombragée déroule ses virages serpentins à un rythme régulier. Vous passez votre main par la fenêtre ouverte et la laissez onduler sous la pression de l’air. Vous respirez à pleins poumons. Plus personne pour vous surveiller, vous contrôler ou vous gérer. Vous êtes littéralement en roue libre: rien de mieux pour oublier les contraintes étouffantes du travail et de la famille». Matthew B. Crawford cite Nietzsche, Hannah Arendt, Aristote, Tocqueville… Il se balade dans l’histoire américaine, la littérature, les souvenirs personnels, la technologie du futur, les sports motorisés, la coexistence avec les autres véhicules, les camions, les vélos. Il parle aussi de cette intimité si particulière qui peut naître dans une voiture.

L’Inde veut mettre fin aux constructions illégales

On ne plaisante plus, même quand on est très riche! Les autorités indiennes ont choisi, en janvier dernier, d’utiliser les grands moyens pour mettre fin aux constructions qui violent les lois environnementales. En un week-end, quatre complexes de luxe, comptant 350 appartements, ont été détruits à l’explosif dans la ville de Cochin, dans l’Etat du Kerala, dans le sud du pays. Les immeubles avaient été construits il y a plusieurs années, mais la Cour suprême indienne a décidé, il y a quelques mois, qu’ils avaient violé les lois du littoral et qu’ils nuisaient gravement à une zone aquatique formée de lagunes et de canaux. Une démolition mise en scène par les autorités pour dissuader d’autres promoteurs peu scrupuleux alors que la région, comme une bonne partie de l’Inde, connaît un boom immobilier.

[ LIVRES ARCHITECTURE ]

Urbanisme et aménagement

Une mine d’analyses, de faits, d’idées, d’hypothèses… Un ouvrage collectif de haute tenue, écrit par des auteurs français, qui aborde tous les thèmes actuels de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire. Activités économiques, transports, environnement, place et rôle des espaces publics, dynamique du logement et de l’habitat, planification, organisation politique et participation citoyenne… Destiné en priorité aux étudiants et aux chercheurs, ainsi qu’à l’ensemble des acteurs citoyens de la ville, ce livre représente une source, riche et précieuse, d’information et de réflexion.

Urbanisme et aménagement, Théories et débats, ouvrage collectif sous la direction de Sabine Bognon, Editions Dunod, 285 pages.

Les architectes au défi de la ville néolibérale

Le monde change, l’économie évolue, la ville n’est plus ce qu’elle était et l’habitat non plus… Architecte-urbaniste et chercheuse à l’Ecole nationale supérieure de Paris-La Villette, Véronique Biau s’interroge, dans ce livre, sur le travail de l’architecte à l’heure du néolibéralisme triomphant. Son constat de départ? «Longtemps vu comme un artiste de prestige, appelé par sa vocation et protégé par le «Prince», l’architecte est aujourd’hui amené à évoluer dans un contexte fortement dominé par le néolibéralisme mondialisé». Jadis créateur libre et quelque part adulé, est-il condamné à devenir l’exécutant obligé d’une ville qui se construit sans lui et malgré lui, par le seul effet de la logique économique dominante? Véronique Biau ne se résigne pas. Elle croit toujours que l’architecte a le devoir de faire œuvre culturelle et sociale. Malgré les contraintes et les pressions de toute sorte, elle plaide pour une liberté de création fondée sur l’intelligence et la ténacité.

Les architectes au défi de la ville néolibérale, par Véronique Biau, Editions Parenthèses, 242 pages.

La collapsologie ou l’écologie mutilée

Ce livre raconte une utopie, un scénario catastrophe dur et déjà annoncé par les écologistes les plus radicalisés: la ville n’existe plus, le monde n’existe plus, tout n’est plus qu’un champ de ruines… Alors l’humanité, explique Renaud Garcia, se cherche un refuge précaire et essaie de se reconstruire dans ces espaces infinis dont parlait Pascal. «Une armée d’ingénieurs et d’ouvriers en terraformation a colonisé diverses planètes pour les rebâtir à l’image de la Terre, de sorte que les colons puissent y vivre. Le milieu terrestre, en effet, est devenu inhabitable. Surpopulation et destruction de la nature ont contraint les humains à migrer vers d’autres cieux. Les destructeurs-bâtisseurs transterriens ne sauraient ménager leurs efforts, car il faut agréer les exigences des investisseurs. Qu’il existe, sur ces terrains à refaire selon les vues des ingénieurs, des peuples indigènes et des animaux, cela n’a guère d’importance». Un livre étrange et paradoxal qui parle un peu de tout, de la ville, du capitalisme, de l’écologie, de la survie… Ce n’est plus tout à fait notre monde, mais pas tout à fait un autre!

La collapsologie ou l’écologie mutilée, par Renaud Garcia, Editions L’échappée, 157 pages.

n PROPRIÉTÉS DU LÉMAN Dix ans de passion immobilière!

L’agence genevoise Propriétés du Léman fête ses dix ans, affirmant sa position d’agence de proximité.

L’histoire commence avant 2011, puisqu’elle naît d’une longue amitié entre ses deux membres fondateurs: Alec Bellot et Olivier Evard. Le premier a étudié en architecture à Lausanne puis aux BeauxArts à Paris et possède une solide expérience dans le family office. Le second a fait ses preuves sur le terrain depuis des années dans le courtage immobilier et y a forgé une belle réputation à travers tout l’Arc lémanique. Complémentaires, motivés et partageant les mêmes valeurs, ils décident naturellement d’allier leurs compétences. Ils fondent en mai 2011 l’agence qui devra faire rêver les clients: de très beaux biens, une parfaite connaissance du marché, un suivi personnalisé et un grand souci du service sur mesure, telle est leur philosophie. Ainsi, depuis la création de Propriétés du Léman, construite pierre après pierre, les deux associés accompagnent leurs clients tout au long de leurs démarches avec comme seul mot d’ordre l’écoute et la confiance. Ils créent des rapports privilégiés, des relations à long terme, à l’image de ces clients pour qui une recherche de propriété à Cologny a duré trois ans et a débouché sur le bien idéal. Depuis, ils ont refait appel à leurs services pour plusieurs autres demandes. Ces années d’expérience leurs ont forgé une solide réputation, de nombreuses amitiés mais aussi permis de développer un précieux réseau d’experts fidèles à leurs valeurs. Leurs compétences et leur passion pour l’architecture les ont également amenés progressivement à étendre leurs services en tant que consultants dans le domaine de la rénovation et du développement de projets immobiliers. Leurs multiples accomplissements tant dans le courtage que la promotion, mais aussi la gestion et la commercialisation de biens et l’exploitation de projets, les placent aujourd’hui comme des acteurs incontournables du paysage immobilier lémanique. En parfaite cohérence avec leurs objectifs initiaux et leurs expertises, les membres fondateurs ambitionnent de s’af-

Alec Bellot et Olivier Evard

firmer encore d’avantage sur le marché du luxe pour les dix prochaines années. n

PROPRIÉTÉS DU LÉMAN

Propriétés du Léman SA Quai Gustave-Ador 20 - CH 1207 Genève +41 (0)22346 00 11 info@pl-immo.ch www.pl-immo.ch

[ LIVRES ARCHITECTURE ]

Notre-Dame

C’est l’une des plus grandes aventures architecturales de l’histoire, l’une des plus éblouissantes, commencée en 1163 et achevée près de deux siècles plus tard, en 1345, et elle a bien failli s’effondrer brutalement, le 19 avril 2019, dans un incendie terrifiant. Mais la cathédrale Notre-Dame a tenu et sa silhouette rayonne toujours dans le ciel de Paris. Auteur il y a une vingtaine d’années d’un best-seller, «Les piliers de la Terre», qui raconte la construction d’une cathédrale médiévale imaginaire, l’écrivain britannique Ken Follett a vécu l’incendie de Notre-Dame en direct, à la télévision, comme des millions de gens, avec une acuité particulière et le sentiment effroyable d’un monde au bord du gouffre. Il raconte tout cela - son émotion, son angoisse, la flèche de la cathédrale qui s’écroule - dans un petit livre qui se lit d’une traite. «L’image de Notre-Dame en flammes m’a stupéfié et chaviré au plus profond de moi-même, explique-t-il. Un bien inestimable mourait sous nos yeux. C’était aussi effarant que si le sol s’était mis à trembler sous nos pieds». Ken Follett n’est pas croyant, mais il va à l’église et il baigne corps et âme dans le christianisme. «J’adore l’architecture, la musique, les paroles de la Bible, ainsi que le sentiment de partager quelque chose de profond avec autrui. J’ai longtemps éprouvé une authentique paix spirituelle dans les grandes cathédrales, comme des millions de gens, croyants ou non». La construction de Notre-Dame, qu’il raconte avec une espèce d’allégresse et de joie de vivre, c’est aussi un moment de la longue histoire de l’Europe, ce sont ces fameuses racines chrétiennes que les promoteurs de l’Union européenne ont refusé obstinément de mentionner. Esprit original et singulier, Ken Follett considère aussi Notre-Dame de Paris comme un lieu qui accueille la vie, toute la vie, avec sa légèreté et sa simplicité. «Un journaliste m’a demandé: «Vous ne détestez pas tous ces touristes en short, avec leurs appareils photos?» Non. Les cathédrales ont toujours été pleines de touristes. Au Moyen Âge, on ne leur donnait pas ce nom, c’étaient des pèlerins, mais ils voyageaient essentiellement pour les mêmes raisons: pour voir le monde et ses merveilles, pour élargir leur horizon, pour s’instruire et, peut-être, entrer en contact avec quelque chose de miraculeux, de mystique, d’éternel». n

Notre-Dame, par Ken Follett, Editions Robert Laffont, 73 pages.

[ STARS ARCHITECTURE ]

ANNE LACATON ET JEAN-PHILIPPE VASSAL Deux inconnus pour le prix Pritzker

C’est un choix qui est dans l’air du temps: moins d’esbroufe et plus de modestie, plus de sérieux, plus de vertu et d’engagement citoyen. Considéré comme le Nobel des architectes, le prix Pritzker a été décerné cette année, en mars dernier, à deux illustres inconnus, les Bordelais Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, qui n’on sont pas moins d’authentiques créateurs. Leur originalité: ils plaident pour une architecture dédiée au plus grand nombre, agréable à vivre et humaine, et préfèrent la rénovation respectueuse à la déconstruction-reconstruction flamboyante. L’œuvre qui les a fait un peu connaître: la maison Latapie, une maison individuelle réalisée en 1993 pour une famille de deux enfants près de Bordeaux, à la rue Floirac. De grands espaces, de grandes pièces et beaucoup de lumière pour un coût minimum! Ils ont aussi rénové et transformé de fond en comble, en 2012, le Palais de Tokyo, à Paris, qui avait été érigé pour l’Exposition universelle de 1937 et qui est devenu un Centre d’art contemporain. «Leur travail, qui répond aux urgences climatiques et écologiques de notre temps autant qu’à ses urgences sociales, en particulier dans le domaine du logement urbain, redonne de la vigueur aux espoirs et aux rêves modernistes d’amélioration de la vie du plus grand nombre, a estimé le jury du prix Pritzker. Ils y parviennent grâce à un sens aigu de l’espace et des matériaux qui engendre une architecture aussi solide dans ses formes que dans ses convictions, aussi transparente dans son esthétique que dans son éthique». Le cri du cœur des lauréats: «Il faut transformer plutôt que démolir!»

RUDY RICCIOTTI Et maintenant une Tour des tissus en béton!

Il est célèbre pour son Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, à Marseille, inauguré en 2013, et pour tant d’autres réalisations, mais aussi pour son ardeur à défendre bec et ongles, non seulement son cher béton, mais aussi une architecture audacieuse et détonante. Lauréat en début d’année du concours d’architecte pour rénover le Musée des tissus, à Lyon, Rudy Ricciotti a choisi d’habiller le bâtiment d’élégantes lamelles de son cru. Le projet consiste en fait à rénover deux hôtels particuliers du XVIIIe siècle et à les réunir en les coiffant par un immeuble neuf, «la Tour des tissus», qui sera revêtu d’un drapé minéral constitué d’une série de dentelles verticales en BFUP (béton de fibres à ultra-hautes performances). Du pur Ricciotti, quoi!

JEAN NOUVEL Retour au quai Branly

Il a conçu un espace dédié qui est comme un écrin intimiste dans un écrin plus large, celui du Musée du quai Branly - Jacques Chirac, au pied de la tour Eiffel. Auteur de ce musée qui est peut-être son chef-d’œuvre, Jean Nouvel a redessiné entièrement une galerie, qui abrite désormais les trente-six oeuvres d’art africaines et océaniennes - statuettes, masques, objets de rituels et d’apparat - que le philanthrope Marc Ladreit de Lacharrière, ancien banquier et vingt-quatrième fortune de France, a offert au musée parisien, il y a trois ans. Espace, lumière, atmosphère, sensualité… Une invitation à la spiritualité et à la douceur! «C’est le miracle d’un rêve qui s’est réalisé, confiait début avril l’architecte star au «Figaro». Un musée où se révèlent les œuvres et les objets de civilisation, pour certaines ancestrales et en voie de disparition. Cela grâce à la volonté de Jacques Chirac, un président passionné par toutes les cultures et qui concevait celles-ci à égalité de valeur. Ces objets sont aujourd’hui présentés dans des lumières, des couleurs, des rythmes qui leur appartiennent, et dans un espace qui donne sur un jardin parisien dédié». Pour cette galerie en mezzanine, qui bénéfice d’une belle vue sur Paris, Jean Nouvel a choisi des matières au carrefour des cultures. «Les matériaux sont principalement le bois et le verre, dit-il. Le wengué est une essence africaine de couleur brun sombre. Elle était souvent utilisée pour les œuvres et les architectures. Ce wengué contraste avec une autre essence très claire, l’érable. Ce double choix harmonise la scénographie. Les planchers, les socles et les sièges alternent les deux essences pour créer une composition très identitaire». n

François Valle

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