Si c'est un homme

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Si c'est un homme

Si c'est un homme est un roman autobiographique de Primo Levi paru en 1972 qui raconte son histoire dans le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. Primo Levi est un chimiste italien juif. Il entre dans un petit groupe de résistance durant le gouvernement de Mussolini. Infiltré par une milice fasciste, son groupe est arrêté le13 décembre 1943. Il est déporté le 22 février 1944. Ce roman se passe au Lager (camp) de Monowitz-Buna, un sous-camp du complexe d'Auschwitz. Ce camp est constitué majoritairement de Blocks, des baraques en bois qui constituent les lieux d'habitation des Häftlinge, les prisonniers. Le camp est cerné par une clôture de barbelés et de lignes à très haute tension, ce qui l'isole du monde extérieur. Ce roman se déroule durant la période d'enfermement du narrateur, pendant la seconde guerre mondiale, de décembre 1943 à la libération du camp par l'armée russe le 29 janvier 1945, bien que le camp ne soit plus gardé depuis le départ des détenus valides, quelques jours auparavant (marches de la mort). Les personnages de ce roman sont des SS et des prisonniers. Les prisonniers sont répartis en trois catégories : les prisonniers de droit commun, les prisonniers politiques et les juifs. Les prisonniers de droit commun et les prisonniers politiques ont du pouvoir sur les juifs, et il existe une hiérarchie entre les juifs, ceux qui surveillent le travail ou les Blockältester, qui étaient responsables d'un Block. Ce roman évoque aussi la présence rare de civils qui venaient aux abords du camp pour amener du pain, des habits ou pour prendre des lettres à envoyer.


Primo Levi raconte aussi les difficiles conditions de vie que leur imposent les nazis. En effet, les prisonniers doivent faire face au froid, habillés d'une chemise et d'un pantalon face à l'hiver polonais. Ils subissent aussi la faim, la soif, nourris d'un morceau de pain le matin et d'un bol de soupe le soir. Les Häftlinge doivent aussi affronter les chaussures en bois, qui leur abîment les pieds, et la fatigue. Ils dormaient généralement à deux par couchette. L'auteur évoque la perte d'identité : à leur arrivée, leurs affaires, leurs souvenirs de famille, leurs habits, toutes leurs affaires leur sont prises, les chaussures sont redistribuées. Vers la fin du roman, Primo Levi se décrit lui et les autres Häftlinge comme étant brimés, vaincus, des hommes domptés, éteints, dignes de la mort qui les attend. Cette déshumanisation annihile la résistance. Les déportés politiques savaient pourquoi ils avaient été arrêtés et souvent ont continué de résister. Mais les juifs avaient une totale incompréhension de leur situation et tout était mis en œuvre pour empêcher la rébellion. Malgré tout, il y a eu quelques tentatives, qui se sont soldées par des exécutions. Suite à la libération du camp, Primo Levi écrit Si c'est un homme. C'est un livre très poignant dans lequel l'auteur témoigne sans haine, sans demander vengeance ; mais pour témoigner, afin de ne pas laisser oublier les camps et ce qu'il a vécu. Gaëtan


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