La Bible, miroir de la création - Tome 1 - Commentaires de l’Ancien Testament

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Omraam Mikhaël Aïvanhov

La Bible,

miroir de la création Tome 1

Commentaires de l’Ancien Testament ÉDITIONS

PROSVETA


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Omraam Mikhaël Aïvanhov

La Bible, miroir de la création Tome 1

Commentaires de l’Ancien Testament

ÉDITIONS

P R O S V E TA



Avant-propos Les récits que le Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov a fait de ses séjours en Inde et au Japon, son exploration du psychisme humain et l’étude de ses mécanismes qu’il fonde sur le système des six corps et l’existence des centres subtils (plexus solaire, centre Hara, chakras), la place qu’il donne à la méditation, l’importance qu’il reconnaît au corps physique dans la pratique spirituelle, les références qu’il fait à l’aura et à ses pouvoirs, la croyance en la réincarnation, etc., témoignent de son ouverture aux doctrines et aux techniques de plusieurs traditions. Issues de la même source originelle, il considérait que les différentes spiritualités se complètent et s’éclairent mutuellement. Toutefois, c’est la Bible qui, très tôt, a été particulièrement mêlée à sa vie, ainsi qu’il apparaît dans de nombreux passages de son autobiographie*. Le Maître vécut ses premières années dans un petit village, situé au sud de l’actuelle République de Macédoine, et il raconte : « Je crois que j’ai passé une partie de mon enfance un peu en dehors de mon corps, dans une sorte de rêve éveillé. À l’école, je n’étais pas très attentif, mais voilà qu’un jour il s’est produit quelque chose d’étrange. L’instituteur nous a lu le récit de la création du monde, dans le livre de la Genèse : « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre… » Et soudain, ce fut une sorte de révélation. Je devais avoir six ans, pas plus, et je comprenais à peine ce qui était dit, mais chaque mot s’est à l’instant si profondément imprimé en moi que j’ai su ce texte presque immédiatement par cœur. L’instituteur, mes parents, tous étaient étonnés. Et avec quelle fierté je répétais devant eux * « Afin de devenir un livre vivant » et « Auprès du Maître Peter Deunov ». 9


La Bible, miroir de la création ce que Dieu a fait le premier jour, le deuxième jour, le troisième jour… Que s’était-il passé pour que, soudain, je retienne aussi facilement ce texte ? « Ensuite, c’est l’épisode du déluge qui m’a impressionné : la disparition de la terre sous les eaux, Noé se réfugiant dans l’arche avec sa famille et un couple de chaque espèce animale. Mais c’est tout de même le récit de la création du monde qui a fait sur moi la plus forte impression. Maintenant, je ne le connais plus par cœur, mais il a continué à me préoccuper. Je l’ai longuement étudié, médité, et je l’ai aussi parfois commenté pour vous. » Il était âgé de huit ans quand sa famille alla vivre en Bulgarie, à Varna, au bord de la mer Noire. Son père y avait créé une entreprise de charbon de bois ; mais peu de temps après, il mourut. Cette disparition provoqua en lui un grand traumatisme. Il a dit combien l’autorité d’un père lui avait manqué, en précisant : « Je n’ai jamais fait de bêtises irréparables, mais je sais ce que c’est que d’être un enfant dont les énergies ne sont pas canalisées. » L’épisode qui suit se situe pendant des vacances scolaires : « Des ouvriers qui avaient bien connu mon père et qui étaient restés des amis de notre famille, m’ont emmené avec eux dans la forêt où ils faisaient du charbon de bois. J’ai passé là un mois. Je regardais comment ils préparaient le charbon et je les aidais quelquefois. Ils m’avaient construit une petite cabane et même une échelle pour que je puisse monter dans l’arbre qui était à côté. Un jour, l’un d’eux m’a donné à lire les Évangiles. C’était la première fois que je les lisais et je l’ai fait très attentivement. Il y avait autour de moi un tel silence, une telle paix ! Je n’oublierai jamais cette forêt immense avec des arbres magnifiques. « À l’âge que j’avais, ce qui m’a le plus impressionné, c’était les miracles que faisait Jésus : comment il guérissait les malades, chassait les démons, etc. Et je revenais sans cesse sur l’histoire de ce possédé que personne ne pouvait maîtriser : on avait beau 10


Avant-propos l’enchaîner, il arrivait à rompre ses chaînes, courait partout sans vêtements et dormait dans les tombeaux. Et voilà que Jésus arrive. Il lui demande : « Quel est ton nom ? » Et l’homme répond : « Légion », car, dit l’Évangile, plusieurs démons étaient entrés en lui. Jésus ordonne alors aux démons de le quitter, et soudain le possédé, libéré, retrouve tout son bon sens : il accepte de mettre des vêtements et s’assied aux pieds de Jésus, assagi. « Combien cette image m’a frappé ! Un homme qui, quel­ que temps auparavant, se conduisait comme un insensé et qui soudain retrouvait la raison. Je me le représentais tellement clairement, là, assis, le visage apaisé, une autre lumière dans les yeux et regardant Jésus avec amour. Pourquoi j’étais si impressionné ? Parce que, d’une certaine façon, je m’identifiais à lui… Allez comprendre ce qui se passe dans l’âme d’un enfant ! « Dès que je prenais conscience de mes fautes, je me considérais comme le plus grand criminel. C’est pourquoi j’étais tellement bouleversé par l’histoire de cet homme que Jésus avait miraculeusement sauvé. J’aurais tellement voulu qu’il fasse la même chose avec moi ! Alors, je pleurais, je pleurais, et je demandais d’être, moi aussi, délivré de mes « démons ». Par moments, il me semblait que j’étais réellement ce possédé assagi, apaisé, assis aux pieds de Jésus… Cette impression a duré un certain temps, mais même si elle a dû laisser en moi des traces profondes, elle s’est un peu estompée : je ne me suis pas transformé aussi vite que je le souhaitais. » Un peu plus tard, il emprunta le livre des « Proverbes » de Salomon à la bibliothèque de son école. « Comment et pourquoi ce titre – Les Proverbes – m’avait attiré, je n’en sais rien. J’ai ouvert et j’ai lu : « Écoute, mon fils, l’instruction de ton père et ne rejette pas l’enseignement de ta mère. » J’ai été bouleversé. Pour un enfant, ce qui est écrit dans ce livre est difficile à comprendre, mais ces paroles devaient éveiller en moi quelque chose au-delà même de la compréhension et ramener des réminiscences du passé. 11


La Bible, miroir de la création « Pour la première fois, je prenais contact avec la sagesse. Je lisais et relisais ce livre que je ne voulais plus rendre à la bibliothèque. Je le trouvais tellement précieux que personne d’autre que moi ne me paraissait digne de le posséder. J’ai quand même bien fini par le rendre un jour, mais en attendant, je le gardais. Je le lisais toujours avec la même émotion, je regrettais amèrement mes fautes, je pleurais en demandant pardon à Dieu, je Lui promettais de m’assagir. Évidemment, une fois de plus, ces bonnes dispositions n’ont pas duré longtemps, et je ne comprenais pas pourquoi s’améliorer était si difficile. Mais tout de même, une prise de conscience s’était faite. Les Proverbes étaient toujours là, je revenais souvent vers eux, et au moins pendant quelque temps j’arrivais à bien me conduire. » Il semble donc bien que la lecture de la Bible ait contribué très tôt au développement de sa conscience morale. « Un peu plus tard, la découverte des philosophies orientales le conduisit à pratiquer la méditation. C’est alors qu’expérimentant le pouvoir de la rose et de son parfum, il a retrouvé le symbole de la rose mystique, symbole qui lui a révélé la signification du premier verset de l’Évangile de saint Jean : « Au commencement était le Verbe ». « Les roses que l’on cultive en Bulgarie sont remarquables par leur couleur, leur parfum, leur taille et le velouté de leurs pétales, ainsi que la durée de leur floraison… Très tôt, j’ai été attiré par les roses et leur parfum ; je les respirais et je restais longtemps à les contempler… Jusqu’au jour où j’ai respiré une rose dont le parfum était tellement puissant, enivrant, que je suis sorti de mon corps. Je me suis senti projeté dans un espace où je découvrais tout un monde de lumière, de beauté, d’inspiration et de joie. À partir de ce moment-là, je me suis efforcé de répéter cette expérience. « Au moment de méditer, je choisissais une rose dont je sentais que la fraîcheur, la forme, la couleur, le parfum m’entraîneraient très loin, très haut… Par l’émerveillement qu’elle m’ins12


Avant-propos pirait, elle me révélait de grandes et profondes vérités. Avec elle, je pénétrais peu à peu dans ces régions où l’on découvre l’harmonie, l’ordre du monde. C’est pourquoi sans doute, un jour, spontanément, j’ai pris un compas et j’ai tracé un cercle que j’ai divisé en six parties égales.Je venais tout simplement de dessiner cette figure géométrique qu’on appelle rosace, ou rose mystique, car elle a en effet la forme de la rose… Cette figure que tout le monde connaît, pendant des années j’ai continué à en explorer les richesses. J’étais fasciné par sa forme parfaite et elle devint pour moi un pantacle… Je le dessinais sans cesse et il me parlait. « La rose mystique est le premier symbole sur lequel j’ai vraiment travaillé. À cette époque, je l’avais fait sans posséder aucune connaissance particulière. J’étais si jeune ! Chaque fois que je contemplais cette figure, j’étais envahi par un profond sentiment de plénitude. Je m’identifiais à elle et je me sentais projeté dans ce plan de la conscience où nous sont révélés les mystères des origines. C’est sans doute pourquoi, un jour, il m’a semblé qu’il manquait quelque chose à cette rose que je venais une fois de plus de dessiner. J’ai cherché, et une impulsion soudaine m’a fait écrire au-dessous les premiers versets de l’Évangile de saint Jean : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par Lui, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans Lui. » Pourquoi ces versets ? Est-ce que j’avais un lien particulier avec eux ? Sans doute. Et toute ma vie, ensuite, j’ai continué à les méditer, à les approfondir. Aujourd’hui, je sais pourquoi j’ai ainsi complété mon dessin. » Quelque temps après, âgé de 17 ans, il fit la rencontre du Maître Peter Deunov. Et il raconte : « Un jour je suis allé le voir chez lui, avec une fille et un garçon de mon âge : nous voulions lui demander de nous accepter parmi ses disciples. Sur la table, il y avait une Bible – et j’observai par la suite que le Maître gardait toujours une Bible près de lui. Il a pris cette Bible et a commencé à la feuilleter comme s’il 13


La Bible, miroir de la création cherchait quelque chose. Puis, à chacun de nous il a indiqué un Psaume en disant : « Vous le lirez, c’est pour vous. » À moi, il m’a donné le Psaume 116. Combien de fois ensuite j’ai lu et relu ce Psaume ! Je l’ai même appris par cœur. Puisque le Maître me l’avait donné, c’est que ma vie était là. Comment ne pas comprendre qu’il m’annonçait de terribles épreuves ? « Les liens de la mort m’avaient environné Et les angoisses du sépulcre m’avaient saisi ; J’étais en proie à la détresse et à la douleur. Mais j’invoquais le nom de l’Éternel : Ô Éternel, sauve mon âme. » « Ces épreuves sont survenues neuf ans après mon arrivée en France. Pendant cette période obscure où j’ai été combattu, menacé et finalement emprisonné par suite d’accusations mensongères,* je me suis rappelé les paroles du Psaume et les prophéties du Maître. « Les liens de la mort m’avaient environné et les angoisses du sépulcre m’avaient saisi… » Une nuit, particulièrement, une angoisse que je n’avais jamais connue jusque-là s’est emparée de moi, une angoisse mortelle. Si je ne suis pas mort à ce moment-là, c’est que jamais la foi, la confiance en l’Éternel ne m’ont quitté, ni mon amour pour Lui. Je me raccrochais désespérément au verset qui suit, celui du salut, de la délivrance : « Je marcherai devant l’Éternel sur la terre des vivants. » Du fond de ma détresse, je me disais qu’après cette tourmente, je saurais ce qu’est la vie, la vraie vie, la vie éternelle. Quand j’avais lu ce Psaume, après que le Maître m’avait dit qu’il était pour moi, j’avais été très impressionné par la beauté de ce verset et aussi par son caractère mystérieux : qu’est-ce que la « terre des vivants » ?** Je l’avais appris en hébreu et je l’avais même fait graver sur une fine lame d’or que je portais toujours sur moi. » * Pour plus d’informations, voir : Éléments d’autobiographie 1, Afin de devenir un livre vivant, chap. X : « Aucune prison ne peut retenir l’esprit ». Omraam Mikhaël Aïvanhov a été réhabilité par la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence le 28 septembre 1960. ** Voir Commentaire chap. XV: « Je marcherai devant l’Éternel ». 14


Avant-propos C’est à l’épreuve de la prison que se rattache aussi cet incident :* « Un jour j’ai été convoqué par le directeur de la prison. Pourquoi ? Parce qu’un gardien particulièrement malveillant (on les changeait souvent) ayant jeté ma Bible par terre, j’avais osé le lui reprocher sévèrement. Il a déposé une plainte et j’ai été appelé. Tous pensaient que je serais condamné au « mitard », ce cachot obscur, terrible, où l’on tombait souvent malade. Entouré de trois gardiens je me suis donc retrouvé devant le directeur. Lorsque j’ai expliqué ce qui s’était réellement passé, il m’a condamné en souriant à… trois mois sans tabac et sans vin. Quand je suis retourné dans la cellule, c’étaient mes compagnons qui étaient déçus, parce que j’avais l’habitude de leur donner le tabac et le vin que je recevais. Les pauvres, pendant trois mois ils en ont été privés ! » Rappelant plus tard ces deux années de détention, il disait : « J’ai dû accepter les événements comme ils se présentaient en faisant confiance au Ciel qui, à un moment ou à un autre vient rétablir la vérité. Il est dit dans le Psaume 91 : « Puisqu’il m’aime je le délivrerai… Il m’invoquera et je lui répondrai Je serai avec lui dans la détresse. Je le délivrerai et je le glorifierai… Et je lui ferai voir mon salut. » « Le psaume ne promet pas que nous serons épargnés, mais qu’à la fin, le Seigneur nous accueillera dans sa lumière. » Mais revenons un moment à l’époque où le Maître vivait encore en Bulgarie : « Je devais monter à Rila.** Un ami qui habitait une petite ville des environs, Doupnitza, m’avait invité à passer quelques jours chez lui. Nous devions ensuite rejoindre ensemble le campement. À midi, mon ami et moi déjeunions sur une colline proche * Se référer à la note de la page 14. ** Tous les étés, depuis 1929, la Fraternité bulgare, réunie autour du Maître Peter Deunov, campait pendant plusieurs semaines près des lacs de Rila. 15


La Bible, miroir de la création de la ville. Il travaillait dans une administration, et comme il ne pouvait pas partir avec moi, il me dit de l’attendre à un certain endroit où il viendrait me retrouver. En quittant la maison, je vis beaucoup de gens dans les rues qui semblaient agités et inquiets. Je demandai ce qui se passait et on me dit que deux malfaiteurs, poursuivis par les gendarmes, avaient traversé la ville pour se réfugier sur la colline. « Je décidai de me rendre tout de même à l’endroit convenu, puisque mon ami devait m’y rejoindre, et je partis… Je montais déjà depuis un certain temps lorsque j’entendis des cris derrière moi. Je me retournai et je vis un grand nombre de personnes, dont des gendarmes qui me menaçaient de leur fusil en m’ordonnant de m’arrêter. Je m’arrêtai et priai : « Seigneur, aide-moi dans ce moment difficile. » On me prenait évidemment pour un des malfaiteurs en fuite. J’ai su, plus tard, que l’erreur venait aussi de ce que je portais une blouse brune à peu près pareille à la leur. « J’attendis et je laissai approcher tous ces gens. Quand ils furent près de moi, je vis qu’ils avaient peur ; puisqu’ils me prenaient vraiment pour l’un des malfaiteurs, ils pensaient que je pouvais être armé. Je dis aux gendarmes : « Vous avez des armes, mais j’en ai une meilleure, plus puissante que les vôtres. » Et tandis qu’ils me regardaient étonnés, ne sachant ce que ces mots signifiaient, je leur montrai les Évangiles que j’avais pris avec moi. « Voilà mon arme, plus puissante que les vôtres. » Alors, ils s’approchèrent davantage et me demandèrent ce que je faisais là. Je répondis que j’attendais un ami avec qui je devais déjeuner. Ils hésitaient à me croire et me demandèrent de les suivre… « Quand j’arrivai au poste de police, on me fit asseoir ; et puisqu’il fallait attendre qu’on retrouve mon ami, j’ouvris les Évangiles dont je commençai à lire et à commenter certains passages aux gendarmes.* Une heure après, mon ami fut lui aussi * Un jour, il a expliqué de quelle manière il s’était, très tôt, exercé à découvrir le sens des paroles de Jésus en s’identifiant à lui. Voir chap. I : « À l’origine de tous les livres sacrés, le livre de la nature. » 16


Avant-propos arrêté. Il était connu dans la ville, et lorsqu’il donna ma description, les gendarmes comprirent que j’avais dit vrai ; ils lui racontèrent ce qui s’était passé et l’envoyèrent me retrouver au poste. Imaginez sa surprise lorsqu’il me découvrit, les Évangiles à la main, devant un auditoire attentif  !…» Quand il arriva en France, en 1937, le Maître fut d’abord accueilli dans un milieu essentiellement protestant. C’est pourquoi ses premières conférences avaient souvent pour point de départ un passage de la Bible qu’il commentait. Mais rapidement son auditoire s’élargit, les personnes qui venaient l’écouter appartenaient à différentes confessions, et d’autres étaient aussi bien agnostiques qu’athées. Cela n’a pourtant pas présenté pour lui un obstacle, car ce que les religions nous enseignent, la vie sous toutes ses formes peut nous l’enseigner aussi. Il suffit de savoir lire le livre de la nature. « Le mot Bible signifie livre, mais le vrai livre, la véritable Bible, c’est la nature vivante, l’univers que Dieu a créé et qu’il a peuplé d’innombrables créatures visibles et invisibles. Tous les livres sacrés de l’humanité ont leur origine dans ce grand livre, et chacun n’en présente que quelques aspects, quelques fragments. » Même si la Bible est un livre universellement connu, et sans doute actuellement le plus traduit, il n’en est pas pour autant le plus lu et le mieux compris. Les catholiques en ont une moins bonne connaissance que les protestants, étant donné les craintes qu’a longtemps inspirées à l’Église romaine sa traduction dans les langues nationales, dites langues vernaculaires. En effet, une traduction supposant toujours une part d’interprétation, elle peut être tendancieuse et trahir le vrai sens du texte. On connaît la maxime italienne « traduttore, traditore » : traducteur, traître. La lecture dans les deux langues où elle a été écrite : l’hébreu pour l’Ancien Testament, et le grec pour le Nouveau Testament, ne posait en principe pas de problème ; et la traduction latine de saint Jérôme était aussi acceptée. Mais y avait-il beaucoup de personnes capables de lire l’hébreu, le grec et le latin ?… 17


La Bible, miroir de la création Ainsi, pendant des siècles, la diffusion de la Bible a été soumise à de sévères restrictions.* Vers la moitié du XXe siècle s’est amorcée la déchristianisation de l’Occident, et actuellement, on aurait tendance à considérer l’Ancien et le Nouveau Testament comme des monuments de la culture universelle assez comparables à ce que sont aussi, pour les Européens, l’Iliade et l’Odyssée d’Homère, ou l’Énéide de Virgile. C’est pourquoi les nouvelles traductions s’appliquent surtout à revenir au sens premier des mots, à souligner l’originalité, la puissance et la beauté du texte. En 2001, les éditions Bayard publièrent une traduction française à laquelle participèrent vingt écrivains et vingt-sept exégètes. Il s’agissait de présenter « une Bible qui témoigne d’une réception contemporaine et littéraire », ainsi que le note Frédéric Boyer dans sa préface. La parution de cette nouvelle traduction, remarquable à beaucoup d’égards, eut un grand retentissement. À la radio, sur la chaîne France-Culture, une nuit fut presque entièrement consacrée à la lecture d’un certain nombre de passages soigneusement sélectionnés. Mais donner de la Bible une version plus contemporaine comme si elle était surtout un texte littéraire n’en éclaire pas nécessairement le sens. Prenons seulement les deux premiers versets du livre de la Genèse. Ils sont généralement traduits par : « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. » Nouvelle traduction : « Premiers Dieu crée ciel et terre noir au-dessus des fonds souffle de Dieu mouvement au-dessus des eaux. » Ce début est certes plus impressionnant, mais est-il plus com­ préhensible ? * Pour plus d’informations sur ce sujet on peut se reporter sur Internet : « L’Index des livres interdits » et « La Bible a-t-elle été mise à l’Index par l’Église catholique ? » 18


Avant-propos Pendant des siècles, en Occident, même s’ils ne lisaient pas la Bible, les chrétiens, qui constituaient la majorité de la population, avaient reçu dans leur enfance une instruction religieuse, ils avaient assisté aux offices et participé aux fêtes liturgiques. Ils avaient donc entendu commenter différents épisodes de ce qu’on appelle « l’Histoire sainte », et ils en avaient vu des représentations sur les murs à l’extérieur et à l’intérieur des églises, ce qui est de moins en moins le cas de nos jours, puisqu’elles sont de moins en moins fréquentées. Il n’y a pas lieu ici d’analyser le phénomène actuel de déchristianisation, mais il est impossible de ne pas en mentionner les conséquences sur la culture générale du public, et même d’un public instruit. Pour s’en tenir seulement à la littérature française… Constatant l’ignorance de ses élèves, une enseignante, professeur de lettres dans les classes préparatoires à l’École normale supérieure, a jugé indispensable de publier un dictionnaire biblique qui répertorie les thèmes, les personnages et les événements dont les étudiants doivent avoir connaissance pour comprendre le sens des textes qu’ils ont à leur programme*. Dans sa présentation, elle écrit : « La Bible, qui a nourri toute notre littérature, religieuse et non religieuse, et dont l’ignorance ne peut que conduire à fausser le sens des textes littéraires, est méconnue de nombreux lecteurs. » Cette méconnaissance de la Bible est évidemment très préjudiciable aussi à la compréhension des œuvres qu’elle a inspirées aux artistes : peintres, sculpteurs, architectes. Un jour, au cours d’une émission de radio traitant de ce sujet, quelques auditeurs étaient intervenus. L’un d’eux a raconté qu’il était en contemplation devant le Moïse de Michel-Ange dans l’église Saint Pierre-aux-Liens, à Rome, quand était arrivé un groupe d’étudiants français en histoire de l’art, accompagnés de leur professeur. « Pourquoi il a des cornes ? » avait demandé l’un d’eux en riant. Après avoir balbutié une réponse qui n’expliquait rien, le professeur avait seulement (...) * Chantal Labre : « Dictionnaire biblique culturel et littéraire ». Éditions Armand Colin. 19


La Bible, miroir de la création attiré leur attention sur les chausses que porte Moïse – elles lui montent presque jusqu’aux genoux – en précisant « des chausses typiquement Renaissance ». Puis le groupe avait poursuivi sa visite. Et l’auditeur, qui ne manquait pas d’humour, a terminé en disant : « Peut-être que ce professeur préparait une thèse d’histoire sur l’évolution du costume ! » Mais il avait préféré s’éloigner pour ne pas subir d’autres considérations vestimentaires en lieu et place de la compréhension des symboles. Un autre auditeur raconta la scène à laquelle il avait assisté dans un musée. Là, encore, c’était un groupe d’étudiants avec leur professeur. Arrivés devant un tableau qui représentait la vision de saint Jean dans l’Apocalypse, où vingt-quatre vieillards vêtus de blanc entourent l’Agneau, qui symbolise le Christ, certains avaient ricané : qu’est-ce que c’étaient que « ces barbons réunis autour d’un méchoui » ? Le professeur avait bien entendu leurs plaisanteries, mais comme apparemment il n’en savait pas plus qu’eux, il n’avait rien trouvé à dire. Évidemment, on peut toujours continuer à visiter les musées et les églises sans rien comprendre à ce qu’on voit, mais n’est-ce pas dommage ? « Le sens des Écritures, dit le Maître, n’est révélé qu’à celui qui possède une clé, et cette clé est la loi de l’analogie, la loi des correspondances. La Bible a un corps, une âme et un esprit. Celui qui s’arrête au récit des événements qui y sont rapportés et aux personnages qui en sont les acteurs n’en connaîtra que le corps. Celui qui sent que quelque chose de profond, d’essentiel se dégage de ces récits commence à en explorer l’âme, et il s’en nourrit comme on se nourrit de l’air qu’on respire ou du parfum des fleurs. Enfin, à celui qui a longtemps étudié d’après quelles lois Dieu a créé l’univers et l’homme, ainsi que les relations qui existent entre les mondes physique, psychique et spirituel, à celui-là la Bible révèle son esprit ». Toutes les interprétations qu’il donne de l’Ancien et du Nouveau Testament font apparaître à quel point le Maître avait laissé 20


Avant-propos ces textes le pénétrer et devenir vivants, vibrants en lui. Il les a lus comme il lisait le livre de la nature. D’où l’intérêt, justement, de la publication de ces deux volumes de commentaires après la parution du « Dictionnaire du livre de la nature ».* Mais, là encore, la nature doit être comprise dans un sens très large : à la fois « la nature naturante », c’est-à-dire le pouvoir de l’esprit créateur, et la « nature naturée », c’est-à-dire l’univers créé**. Il savait que cela risquait de choquer beaucoup de croyants. Pourtant, il arrivait au Maître de dire que même si la Bible disparaissait, il serait possible d’en reconstituer les enseignements, car les épisodes qui y sont rapportés ne sont en réalité que les traductions en images des lois éternelles qui régissent l’univers et les êtres qui l’habitent dans toutes leurs manifestations. C’est ainsi qu’il nous apprend à voir dans ce livre le grand miroir de la création. Agnès Lejbowicz

Docteur en philosophie

* Voir Dictionnaire du livre de la nature: analogies, images, symboles. ** Voir chap. I : « À l’origine de tous les livres sacrés, le livre de la nature ». 21


Grande Mer

ÉGYPTE

Nil

Héliopolis

Temple de Saïs

CANAAN

Mer Rouge

D

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Euphrate

ASSYRIE

Ur

Tigre

Les sites mentionnés dans l’Ancien Testament ne faisant pas l’unanimité des historiens et des archéologues, certains lieux cités dans ce livre n’ont pas pu être clairement identifiés. Cette carte comporte donc des imprécisions et des lacunes.

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SYRIE Mer de Galilée

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Sidon Sarepta

Réphidim Mériba Mt. Horeb Mt. Sinaï

Mer Méditerranée

CHALDÉE

Ninive


Chapitre I

À l’origine de tous les livres sacrés, le livre de la nature



Le mot Bible signifie livre. Mais le vrai livre, la véritable Bible, c’est la nature vivante, l’univers que Dieu a créé et qu’Il a peuplé d’innombrables créatures visibles et invisibles. Tous les livres sacrés de l’humanité ont leur origine dans ce grand livre, et chacun n’en présente que quelques aspects, quelques fragments. Seul le livre de la nature est complet, et il est non seulement complet mais indestructible. C’est pourquoi, même si la Bible et tous les livres sacrés devaient disparaître, il serait possible non pas de les reconstituer exactement, mais d’en redécouvrir la quintessence, parce qu’ils ont leur origine en haut, dans le zodiaque, dans le livre de la création, le livre de la nature, et que l’être humain lui-même fait partie de ce livre. Mais qu’est-ce que la nature ? Parce que depuis des millénaires les humains étudient le monde qui les entoure, ils croient le connaître. Ils connaissent certainement beaucoup de choses, comme en témoignent les nombreuses disciplines auxquelles ces études ont donné naissance et qu’il serait trop long d’énumérer. Et quand ils disent qu’ils aiment la nature, qu’ils veulent la protéger, ils pensent aux animaux, aux fleurs, aux arbres, aux rivières, aux océans, aux montagnes… Mais cette nature-là n’est que la manifestation la plus matérielle de la vraie nature, ses enveloppes, ses écorces, celle que les philosophes appellent « la nature naturée ». La vraie nature, c’est Dieu Luimême, « la nature naturante », celle qui a créé les mondes, et c’est cette « nature naturante » qui ne cesse de nous parler et de se révéler à nous à travers « la nature naturée ». 25


La Bible, miroir de la création

La parole divine que transmettent les textes sacrés n’est évidemment pas une parole au sens habituel de ce terme. Dieu est une entité incommensurable, inconcevable, une énergie inouïe. Il est dit dans les Psaumes que « les montagnes se fondent comme de la cire devant l’Éternel ».1 Seule l’électricité peut donner une idée, mais une idée encore bien faible, de sa puissance. Jamais Il ne s’est adressé à un être humain dans une langue humaine pour se révéler à lui ou lui donner des instructions. C’est seulement l’être humain qui, grâce à l’acuité de son intelligence, à la finesse de sa sensibilité, parvient à lire, à entendre, à déchiffrer la parole de Dieu dans la nature et en lui-même, car le Verbe divin, la lumière originelle, forme la substance de tout ce qui existe. Même s’ils sont l’œuvre de quelques êtres véritablement inspirés, les livres sacrés ne pourront jamais remplacer ni même égaler ce livre dans lequel le Créateur a tout inscrit : sa création. C’est pourquoi je ne leur accorde pas une valeur absolue, ils me servent seulement de point de départ pour retrouver des vérités éternelles. Vous me comprendrez mieux si je vous donne une image. Le ciel étoilé est un des plus merveilleux spectacles qui existent, mais il y a différentes manières de le regarder. Nous pouvons prendre une carte du ciel et un livre d’astronomie qui exposent en détail tout ce que l’on sait sur les astres et les planètes : leur nom, les distances qui les séparent, les différents éléments qui les composent, comment ils naissent, vivent et meurent, à quelles lois physiques obéit le système solaire, etc. C’est certainement très utile pour notre compréhension de l’univers. Mais quelle différence avec les expériences que nous pouvons faire en contemplant le ciel étoilé sans autre préoccupation que de nous fondre dans cette immensité ! Nous entrons alors en relation avec les entités spirituelles dont les corps célestes sont en quelque sorte les vêtements physiques, et nous parvenons peu à peu à une autre compréhension qui 26


Á l’origine de tous les livres sacrés, le livre de la nature

imprègne toutes nos cellules. Car le ciel étoilé est aussi un livre, un livre qui ne s’adresse pas uniquement à notre intellect. Le savoir qu’il nous donne s’imprime en nous et peut transformer notre vie. Nous nous éclairons à une lumière supérieure et cette lumière oriente nos pensées, nos sentiments, nos actes : c’est cela le vrai savoir. La contemplation du ciel étoilé pourrait donner aux humains la solution de tous leurs problèmes, car elle leur ouvre les portes de leur ciel intérieur. S’ils s’habituaient à abandonner un peu leurs soucis quotidiens pour regarder les étoiles avec amour, en méditant sur l’harmonie cosmique, sur ces lumières qui viennent de si loin dans l’espace et dans le temps, ils découvriraient les régions spirituelles qui sont aussi en eux. C’est de cette façon que je lis aussi les livres sacrés, et en particulier la Bible, comme si je m’approchais d’un ciel dont les astres illuminent et imprègnent tout mon être. La perception exacte des choses ne nous est donnée que d’en haut. En bas, on ne voit qu’une réalité éparpillée, morcelée. Tant qu’on n’aperçoit pas un ordre, une structure, c’est-à-dire les liens qui unissent tous les éléments, tous les étages de la création, on ne peut pas interpréter correctement des textes qui ont été inspirés par la vision de l’unité divine. La Bible a joué un rôle immense dans la formation de l’esprit humain. Elle a été lue et relue, elle a été traduite dans presque toutes les langues, et elle a été plus imprimée et réimprimée que tout autre livre. Même si beaucoup de ceux qui la possèdent ne la lisent pas, ou très peu, ils la conservent comme une sorte de talisman. Quant à ceux qui font l’effort de la lire, ils avouent souvent ne pas y comprendre grand-chose, ce qui les décourage. Des religieux vous diront que pour comprendre la Bible il faut la lire et la relire sans cesse, et certains conseillent de se 27


La Bible, miroir de la création

préparer à cette lecture par la prière et le jeûne… D’autres préconisent d’étudier les écrits des commentateurs. Ces conseils sont certainement utiles, mais insuffisants, car la solution n’est pas là. Et même, en étudiant les textes bibliques du point de vue scientifique, les exégètes, dans beaucoup de cas, en ont affaibli la puissance. Leurs analyses ont fait apparaître des erreurs historiques, des lacunes, des contradictions, des fautes de copie, etc., et ils ont ainsi accumulé des matériaux pour des discussions et des controverses sans fin. Quelle inspiration, quelle lumière peut-on trouver là ? Les méthodes scientifiques ont toujours leur utilité, mais selon les domaines leur efficacité est inégale. Elles n’ont de prise que sur une infime partie de la réalité, et les mystères de l’âme leur échappent. Il est certainement intéressant de se demander à quelle époque telle ou telle partie de l’Ancien Testament a été écrite, si les récits qu’il contient ne sont pas contredits par des découvertes archéologiques (ce qui est souvent le cas), si les textes ont eu un ou plusieurs auteurs, et si ces auteurs sont vraiment Moïse ou Salomon. On peut aussi en examiner le vocabulaire et le comparer avec celui des langues voisines, étudier les différentes versions, se reporter aux textes hébreu et grec primitifs, rechercher les déformations volontaires ou non, les copies mal faites. C’est ce que l’on appelle « l’exégèse sacrée » et les travaux des exégètes sont impressionnants. Mais même en les poursuivant pendant l’éternité, ils n’arriveront pas à trouver la clé des Écritures. La compréhension des livres sacrés, quels qu’ils soient, exige une autre forme de discipline. Un certain nombre d’ouvrages riches, profonds, peuvent évidemment nous éclairer. La véritable compréhension, la véritable connaissance, celle qui devient en nous chair et os, ne s’acquiert que si nous parvenons à nous élever jusqu’au monde divin où se trouve l’origine de toute chose. C’est d’en haut 28


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que les grands fondateurs des religions ont reçu leur inspiration. D’après certaines traditions ils ont été instruits par des archanges. Ainsi, Métatron aurait instruit Moïse, l’archange Gabriel, Mahomet, etc. Ce qui est justement une façon de dire que la lumière vient d’en haut et que c’est en haut qu’il faut aller la chercher. À plusieurs reprises, je vous ai montré que les textes bibliques ne peuvent pas révéler leur sens si on se contente de travailler à la manière des exégètes. Il faut être capable de se projeter dans les mondes supérieurs pour pouvoir lire le grand livre de la création dans lequel les patriarches, les prophètes et Jésus avaient puisé leur savoir. Seulement ce livre n’est pas ouvert à tous, il est gardé par des entités très puissantes qui n’en permettent l’accès qu’à ceux qui se sont longtemps préparés, et il est très difficile de se hisser sur ces hauteurs. Mais que cela ne vous décourage pas, car il existe une autre bibliothèque à laquelle nous pouvons avoir accès chaque jour, et c’est en nous qu’elle se trouve. Vous direz : « En nous ? Mais alors, pourquoi n’allons-nous pas plus souvent la consulter ? » Pour prendre une image, je vous dirai que les livres qu’elle contient sont écrits en caractères si minuscules qu’il faut les grossir à l’aide d’une forte loupe ; et c’est parce qu’ils ne possèdent pas cette loupe permettant de grossir les caractères, que les humains renoncent à les lire. Vous devez donc commencer par acquérir la loupe qui vous permettra de lire tous les documents de votre bibliothèque intérieure. Oui, la seule difficulté, c’est la dimension des images. Chaque demande adressée à cette bibliothèque est en réalité satisfaite : quelle que soit la question posée, vous recevez une réponse, mais comme les clichés qui vous sont présentés sont minuscules, vous croyez n’avoir rien reçu. L’univers entier est représenté dans l’homme, et pour cela combien de milliards de fois il a dû être réduit ! Il est donc (...) 29


La Bible a un corps, une âme et un esprit. Celui qui s’arrête au récit des événements qui y sont rapportés et aux personnages qui en sont les acteurs n’en connaîtra que le corps. Celui qui sent que quelque chose de profond, d’essentiel se dégage de ces récits commence à en explorer l’âme, et il s’en nourrit comme on se nourrit de l’air qu’on respire ou du parfum des fleurs. Enfin, à celui qui a longtemps étudié d’après quelles lois Dieu a créé l’univers et l’homme, ainsi que les relations qui existent entre les mondes physique, psychique et spirituel, à celui-là la Bible révèle son esprit. Omraam Mikhaël Aïvanhov

ISBN 978-2-8184-0186-6

9 782818 401866

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