Veuzdouh, l'air

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Omraam Mikhaël Aïvanhov

VEUZDOUH, l’air Une pensée pour chaque jour

Œuvres complètes – Tome 21 ÉDITIONS

P R O S V E TA


© 1977, Éditions Prosveta S.A., ISBN 2-85566-117-X © 1985, Éditions Prosveta S.A., ISBN 2-85566-309-1 © Copyright 2006 réservé à S.A. Éditions Prosveta pour tous pays. Toutes reproductions, adaptation, représentation ou éditions quelconques ne sauraient être faites sans l’autorisation de l’auteur et des éditeurs. De même toutes copies privées, toute reproduction audio-visuelle ou par quelque moyen que ce soit ne peuvent être faites sans l’autorisation des auteurs et des éditeurs (Loi du 11 Mars 1957 révisée). Éditions Prosveta S.A. – B.P.12 – 83601 Fréjus Cedex (France) ISBN 2-85566-933-2 ISBN 978-2-85566-933-5


Omraam Mikhaël Aïvanhov

VEUZDOUH, l’air Une pensée pour chaque jour Nouvelle édition

Œuvres complètes – Tome 21

ÉDITIONS

P R O S V E TA


Amour - une qualité de la vie divine, 19 janv. - le consacrer à Dieu pour le protéger, Acte sexuel 26 janv. - attire des entités lumineuses ou ténébreuses, - sa source est en nous, 25 fév. 23 nov. - le protéger en gardant des distances, 24 mars. Actes - deux images opposées : le poêle et le soleil, - laissent en nous des traces indélébiles, 10 mai. 20 juil. - doit se vivre dans la joie et la lumière, 31 mai. Activités - état de conscience, 27 juin. - pour chacune d’elles mesurer les gains et les - l’intellect, comme le cœur, devrait avoir son pertes, 4 avril. mot à dire, 3 août. Aide - les transformations qu’il produit en nous, - nous l’attirons davantage par notre lumière 25 août. que par le récit de nos malheurs, 16 janv. - en nous allégeant, il nous rapproche du Ciel, 3 sept. Aider les autres - que nous donnons, nous enrichit, - n’est jamais inutile, 12 sept. 9 sept. - conserver la poésie de son commen­cement, Aigle 21 oct. - ses relations avec le Scorpion, 14 nov.

A

Amour et haine Aimer - manifestations de la même force sur deux - sans rien attendre, 10 juin. plans différents, 19 nov. - sa famille : aller s’enrichir pour elle dans le monde divin, 21 déc. Ange de l’air - prière à lui adresser, 27 juil. Aimer Dieu - pour mieux aimer les humains, 18 oct. Angoisses et tourments - comment leur échapper. Exemple de l’oiseau, « Aimez vos ennemis » 28 sept. - commentaire, 21 sept. Année Air - doit commencer avec des bénédictions, - alimente le feu de la vie, 17 janv. 1 janv. Air vicié (de l’) - à l’air pur : changer de philosophie, 11 mars.

Arbre - symbole de ce que l’homme est capable de donner, 19 avril.

Arbres Âme et esprit - les considérer comme des êtres vivants, - qu’il faut chercher dans les êtres, 30 mars. 18 juin. - contiennent les seules richesses qui nous appartiennent pour toujours, 11 avril. Artiste - les événements qui s’y produisent sont les - doit se prendre lui-même comme matière plus importants, 26 sept. de sa création, 24 oct. Âme sœur - nous l’attirons en vivant une vie pure, lumineuse, 27 sept.

Ascétisme - n’est pas nécessairement une preuve de spiritualité, 5 fév...


« Vous voyez les saisons passer, mais qu’avez-vous appris de ce passage des saisons ? Printemps, été, automne, hiver, les quatre saisons sont les portes qui s’ouvrent sur les mystères du nom de Dieu, les quatre lettres, Iod Hé Vav Hé, h v h y, qui sont en relation avec les quatre éléments. « Sur le cercle du zodiaque, le printemps commence avec le Bélier, signe de feu ; l’été avec le Cancer, signe d’eau ; l’automne avec la Balance, signe d’air, et l’hiver avec le Capricorne, signe de terre. L’entrée dans chaque saison se fait donc sous le signe d’un des quatre éléments. Au Bélier, le feu, correspond la lettre Iod y ; au Cancer, l’eau, correspond la lettre Hé h ; à la Balance, l’air, correspond le Vav v ; et au Capricorne, la terre, correspond le second Hé h. Chacun dans sa saison, les quatre éléments trouvent le champ libre pour se manifester. Ainsi, l’un après l’autre, le feu, l’eau, l’air et la terre viennent dire leur mot. » Omraam Mikhaël Aïvanhov



Mars

1er mars Pour justifier ses maladresses, ses erreurs, ses échecs, quelqu’un vous dit : « Ah, mais je croyais que… » Eh oui, il croyait, il croyait, mais sa croyance n’a servi qu’à l’égarer. Et le plus grave, c’est que ce « croyant » continuera à croire… et à s’égarer. Jusqu’à quand ? Jusqu’à ce qu’il apprenne à remplacer ses croyances par la foi véritable qui est fondée sur un savoir. On dirait tout de même que les gens sentent la différence entre croyance et foi, puisqu’il leur arrive de dire : « Je crois », tout en exprimant une incertitude. Lorsqu’on dit : « Je crois qu’il viendra demain », en réalité on n’en est pas très sûr. Et la question : « Croyez-vous ? » (par exemple : « Croyez-vous que la situation va s’améliorer ? ») signifie qu’on explore un terrain inconnu, on est encore dans l’incertitude. Travailler dans le connu, c’est-à-dire dans un domaine où l’on a acquis une longue expérience grâce à des efforts soutenus, c’est cela véritablement avoir la foi. 45


2 mars La radio, le téléphone, le radar, la télévision, etc., sont autant d’applications pratiques d’une seule découverte : la circulation des ondes à travers l’espace. Mais pourquoi laisser la science et la technique exploiter seules cette découverte ? L’espace n’est pas uniquement parcouru par des ondes qui permettent de téléphoner ou de suivre un programme de radio ou de télévision. D’autres ondes plus subtiles encore le traversent ; l’air qui nous environne est saturé de courants, de messages que nous pouvons aussi capter. Car le Créateur a placé en l’homme les appareils qui lui permettent de recevoir les ondes émises par les esprits les plus évolués, les Initiés, les Anges, les Archanges, toutes les entités célestes. Alors, pourquoi ne rester en communication qu’avec des humains qui font entendre tellement de cris, de revendications, de révoltes, de menaces ? Nous devons utiliser les appareils que Dieu nous a donnés (le cerveau bien sûr, mais aussi le plexus solaire, le centre Hara, les chakras) pour entrer en relation avec les êtres qui nous sont supérieurs. Lorsque nous parvenons à entrer en vibration avec leur longueur d’onde, nous sommes reçus dans leur lumière et dans leur paix.

3 mars Il est arrivé que certaines personnes me reprochent le caractère non scientifique et même anti-scientifique de mon enseignement. Eh bien, elles font erreur : rien n’est plus scientifique que ce que je vous dis chaque jour, car rien n’est plus démontrable, applicable, efficace. Mais il s’agit d’une autre science, et qui dépasse toutes les autres, une science qui est le résultat d’innombrables expériences, car moi aussi je fais des expériences dans mes laboratoires intérieurs. Vous ne me croyez pas ?… Eh bien, je ne vous demande pas de me croire, mais seulement de faire vous aussi ces expériences. Que ceux qui se prétendent scientifiques adoptent au moins une conduite scientifique, c’est-à-dire qu’ils fassent d’abord des essais… et qu’ils se prononcent ensuite. Un scientifique ne commence 46


pas par avoir des certitudes, il émet des hypothèses qu’il vérifie en faisant des expériences, et il attend tout le temps nécessaire avant de tirer des conclusions. Alors, si sans faire aucune expérience vous vous contentez de déclarer que vous ne me croyez pas, comment faut-il vous classer ?…

4 mars Dans le domaine politique, économique, quand les gens appellent à l’unité, il s’agit presque toujours d’ententes fondées sur des intérêts égoïstes, un peu comme les brigands qui s’unissent pour faire de mauvais coups. Évidemment, ce n’est pas cela la véritable unité, mais c’est ainsi qu’on la comprend : s’unir pour se jeter sur quelqu’un d’autre afin de l’évincer ou même de l’anéantir. Quand les citoyens d’un pays disent : « Unissons-nous ! » et que cette union n’a pour but que de combattre le voisin et non de s’entendre avec lui, on ne peut pas réellement parler d’unité. La véritable unité doit être toujours la plus vaste possible. Si, dans le corps, un organe réalise l’unité pour lui-même sans travailler en harmonie avec les autres, peut-être lui-même se sentira-t-il bien, mais les autres souffriront et l’unité sera compromise. Quand nous parlons d’unité, nous sous-entendons une unité universelle, cosmique, dont rien ni personne n’est exclu. Mais cette unité doit d’abord se faire en nous-mêmes : toutes nos cellules, toutes nos tendances unies pour tendre vers Dieu. Cet effort que nous faisons se reflétera sur les autres unités, les humains, et toutes ces unités éparpillées feront, en se rassemblant, une unité universelle.

5 mars La seule manière de régler correctement vos relations avec les autres, c’est de ne jamais perdre de vue la question des deux natures : inférieure et supérieure. En vous et chez les autres, n’ayez confiance qu’en la nature divine. 47


Un être humain est comme une banque dans laquelle vous déposez des capitaux. Alors, attention, assurez-vous d’abord que « la banque » à laquelle vous vous adressez est solide, fiable, sinon vous risquez de tout perdre, et ensuite il ne servira à rien de vous plaindre ou de vous révolter. Et puisque vous êtes vous-même une banque, efforcez-vous d’être une banque digne de foi. Car la question ne se limite pas à savoir si vous pouvez, vous, faire ou non confiance aux autres ; demandez-vous s’ils peuvent, eux aussi, avoir confiance en vous, et tâchez de mériter cette confiance. C’est cela surtout qui doit réellement vous importer.

6 mars Un homme qui a fait fortune dans les affaires vous dira-t-il qu’il est heureux ? Le plus souvent il trouvera toutes sortes de raisons pour se plaindre. Il vous racontera qu’il est surmené, que sa femme est dépensière et qu’elle profite de ses absences pour le tromper, que son fils est un incapable et ses ouvriers des paresseux, que ses actions ont baissé en Bourse, qu’il va être ruiné par ses concurrents, etc. Vous allez l’écouter et, au bout d’un moment, vous vous sentirez accablé. Malgré toutes ses possessions, il ne pourra jamais vous faire sentir combien la vie est belle, car il vit avec la peur de perdre ce qu’il possède. Alors, non seulement il ne vous donnera rien, puisqu’il a déjà peur qu’on lui prenne ce qu’il a, mais encore il va vous enlever votre paix et votre joie de vivre. Au contraire, un homme qui a travaillé pour acquérir des richesses spirituelles sent que non seulement ces richesses sont inépuisables, mais que personne ne peut les lui enlever. Il sera donc toujours prêt à vous en faire bénéficier et, grâce à lui, dans quelque situation que vous soyez, vous aurez les meilleures conditions pour goûter la beauté et le sens de la vie.

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7 mars La vie est fondée sur l’existence des contraires, c’est-à-dire sur le principe de polarité : actif et passif, émissif et réceptif, masculin et féminin, bien et mal. Cette opposition n’est en réalité qu’une complémentarité, et c’est de cette opposition que naît le mouvement. Cette idée est exprimée par le nombre 2 qui est le nombre de la polarisation. Le 2, c’est le 1 qui s’est divisé en positif et négatif. Dans le jeu de cartes du Tarot, le nombre 2 est représenté par la Papesse qui tient un livre ouvert sur les genoux. Le livre fermé représente le 1 et le livre ouvert le 2. Celui qui sait déchiffrer cet arcane est capable de résoudre dans sa vie le problème du mal. Il comprend que le bien et le mal, l’amour et la haine, la lumière et les ténèbres, bien que contraires dans leurs manifestations, sont les deux aspects d’une même réalité. Il ne sert donc à rien de lutter contre le mal en pensant qu’on pourra un jour l’anéantir. Il faut seulement apprendre comment utiliser les forces du mal (les difficultés et les épreuves) pour les transformer en énergies constructives. On ne résout le problème du mal qu’en sortant de la dualité pour entrer dans l’unité.

8 mars La pensée a un rôle important à jouer pour notre perfectionnement. Ainsi, celui qui veut devenir plus sage, plus fraternel, plus fort, peut consacrer du temps à souhaiter et à visualiser ces qualités. Qu’il s’imagine entouré de lumière, envoyant son amour à travers le monde entier, résistant aux difficultés et aux tentations… Peu à peu, les images qu’il forme de ces qualités deviendront vivantes, elles agiront sur lui, le transformeront, elles travailleront à attirer de l’univers les éléments appropriés pour les introduire dans tout son être. Bien sûr, beaucoup de temps et de travail sont nécessaires avant de parvenir à un résultat. Mais le jour où ce résultat est là, il ne peut plus en douter, il sent au-dessus de lui une entité vivante qui le protège, l’instruit, le purifie, l’éclaire, et dans les cas difficiles lui apporte le soutien dont il a besoin. 49


Nous devons donc commencer par former quelque chose d’idéal dans le monde de l’esprit. Ensuite cette perfection descendra peu à peu dans notre matière psychique pour s’y concrétiser.

9 mars Quoi que vous fassiez, pensez à ne répandre que des influences bénéfiques en apprenant à vous servir de vos mains qui sont des instruments de transmission parmi les meilleurs. Quand vous caressez la tête de celui ou celle que vous aimez, au lieu de chercher là un plaisir égoïste, concentrez-vous sur vos mains et dites : « Que Dieu te bénisse. Que dans cette tête-là règne la lumière, que des anges viennent y habiter. » À ce moment-là, votre amour ne sera plus fait de sensualité, il se transformera en une énergie bienfaisante et il vous apportera à vous aussi une sensation extraordinaire de joie, de dilatation. Et quand vous touchez la tête de votre enfant, ses petites jambes, ses petits bras, bénissez-le aussi pour que les anges viennent faire de lui un être magnifique. Apprenez à bénir ainsi tout ce que vous touchez : les objets, la nourriture, les êtres. C’est cela la véritable magie blanche.

10 mars Il n’est jamais facile de se débarrasser de ses états négatifs. Vous êtes, supposons, envahi par des sentiments de malveillance, de jalousie, de rancune, et quoi que vous essayiez pour les chasser, vous n’y arrivez pas. Alors, que faire ?… Commencez à regarder calmement toutes ces forces, ces entités mauvaises, observez leurs manifestations, leurs manigances. En les observant, déjà vous vous placez au-dessus d’elles. Et alors, voilà ce qui se passe : comme elles sentent la présence d’un regard qui les surveille, qui les étudie, elles sont gênées, car elles n’aiment pas être démasquées. Et si à ce moment-là vous vous liez au Ciel, c’est comme si vous projetiez sur elles quelques rayons de lumière : elles commencent à se disperser, la lumière les fait fuir. 50


Évidemment, ces entités ne se laisseront pas si facilement expulser, elles sont têtues : elles peuvent revenir, et il est même certain qu’elles reviendront ; mais de nouveau vous allez les observer et projeter sur elles des faisceaux lumineux, jusqu’au moment où vous arriverez à vous débarrasser d’elles définitivement. Oui, parce que vous serez arrivé à vous maintenir toujours au-dessus.

11 mars J’entre, supposons, dans une maison pendant l’hiver. Tout est fermé : les portes, les fenêtres… et il règne une odeur nauséabonde parce que, pour avoir plus chaud, on garde aussi des animaux à l’intérieur : non seulement le chat, le chien, mais encore le cheval, le cochon… En restant dans cette atmosphère confinée, les occupants se sont complètement abrutis. Alors, que faire ? Si je dois leur expliquer qu’ils vivent dans des conditions malsaines, il y aura des discussions interminables et je perdrai mon temps. Alors, j’emploie une autre méthode : je les invite à faire une promenade avec moi. Nous sortons à l’air pur, une demi-heure, une heure, et puis nous rentrons. Dès qu’ils ouvrent la porte, ils poussent des cris, ils se demandent comment ils ont pu vivre dans cet air vicié… c’està-dire − parce que cette petite histoire est évidemment symbolique − avec des points de vue aussi étroits ou erronés. Sans que j’aie à leur expliquer quoi que ce soit, c’est eux-mêmes qui comprennent, car immédiatement ils sentent la différence, ils font la comparaison. Peut-être qu’au moment où ils sont sortis, ils ne se sont pas tellement rendu compte combien il est merveilleux de respirer l’air pur, mais au retour, quand ils suffoquent, ils comprennent ! Et c’est ce que je m’efforce de faire avec vous : quand je vous parle, je vous emmène pendant un moment dans des régions où vous respirez l’air pur afin qu’au retour vous vous décidiez à quitter une philosophie dans laquelle vous étouffez.

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12 mars Dieu est en nous et en dehors de nous. Et il en est de même de notre Moi supérieur : il vit dans les régions sublimes et il vit aussi en nous. Mais comment pouvons-nous sentir la présence de cette entité divine qui est toute-lumière, tout-amour et toute-puissance ? C’est difficile, bien sûr, mais nous devons commencer par chercher en nous-même toutes les traces de cette présence, en sachant que c’est elle qui est notre moi véritable. Il a été dit : « Connais-toi toi-même ». Pour se connaître véritablement, il faut se connaître en haut, dans le monde divin. Tant que l’être humain n’aura pas conscience d’exister en haut comme une parcelle de la Divinité, il ne se connaîtra pas. Se connaître, c’est s’être trouvé soi-même en même temps qu’avoir trouvé Dieu. En trouvant Dieu, on trouve l’amour, la lumière, la liberté, la joie, et non seulement on les trouve en soi, mais dans tous les êtres humains, et aussi dans les animaux, les plantes, les pierres. Quand on a trouvé Dieu en soi-même, on Le découvre partout, dans toute la nature, et c’est cela véritablement se connaître.

13 mars Chacun doit faire son possible pour préserver les liens qui l’unissent à tous les membres de sa famille. Mais la famille n’est pas un but, une fin en soi ; elle n’est qu’un point de départ, une base destinée à assurer à la société une forme de stabilité. Ceux qui se concentrent sur leur famille et ne travaillent que pour elle, en oubliant les autres ou même en les combattant pour mieux protéger leurs parents ou leurs enfants, ne se rendent pas compte qu’ils sont en train de créer des conditions pour l’incompréhension et l’hostilité entre toutes les familles, et cela finit par ressembler à une lutte de clans, de tribus. Et le pire, c’est qu’avec cet état d’esprit, on ne contribue même pas au bonheur de sa propre famille. La preuve, regardez : à l’heure actuelle, de plus en plus de familles sont en train de se disloquer. Après quelque temps, les parents se séparent pour nouer d’autres liens ailleurs, et les enfants se retrouvent avec un père d’un côté, une mère de l’autre, des 52


demi-frères, des demi-sœurs… Alors, où est la stabilité que doit donner la famille ? Et est-ce vraiment cela, le bonheur de la famille ?… Seule une nouvelle compréhension de la famille sauvera les familles. De même que toutes les cellules du corps physique liées les unes aux autres travaillent pour cette cellule immense qu’est l’être humain afin de le maintenir vivant et vigoureux, de même toutes les familles doivent s’unir pour servir un but qui les dépasse : l’idée de la grande Famille, la Famille universelle.

14 mars Vous ne trouverez jamais la stabilité et la sécurité intérieures que vous cherchez, tant que vous resterez dans la région des sentiments et des émotions : le plan astral*. Car dans cette région, le climat, les conditions atmosphériques ne cessent de changer : un moment le soleil brille et vous êtes heureux ; puis arrivent des nuages et voilà la tristesse. Un moment vous aimez, puis un événement se produit et vous n’aimez plus… Dans le plan astral rien n’est jamais ni stable ni sûr. Il est impossible de se passer du sentiment, c’est entendu ; mais n’installez pas là votre résidence et encore moins votre abri. Vous pouvez descendre dans le plan astral pour vous y promener, l’explorer, étudier les agitations et les bouleversements qui s’y produisent, mais n’habitez pas là. Placez votre demeure beaucoup plus haut, au-delà même du plan mental, car le monde des pensées n’est pas non plus parfaitement sûr : combien de fois changez-vous d’opinions au gré de ce que vous croyez être vos intérêts ! Et là encore, que de déceptions ! Pour être en sécurité, vous devez vous élever jusqu’au plan causal. Jésus conseillait de construire sa maison sur le roc. Ce roc est le symbole du plan causal. * Voir note et schéma p. 227-229.

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15 mars Tant que les humains essaieront de résoudre leurs différends en faisant usage de la force, peut-être pendant un moment pourrontils s’imaginer qu’ils ont réussi, mais ce succès ne durera pas. Lorsqu’on utilise la contrainte, c’est toujours la nature inférieure qu’on provoque chez les autres, le désir de tenir tête, de riposter, de prendre une revanche. La contrainte est ressentie comme une violence qui suscite toujours l’hostilité, d’où il s’ensuit des années et des siècles d’affrontements sans qu’on n’arrive jamais à rien résoudre. La solution, c’est de faire preuve de bonté, d’amour, d’humilité. Bien sûr, tout ne s’arrange pas immédiatement, car cette attitude peut d’abord faire penser aux autres que vous êtes naïf, faible, et ils en profitent pour continuer à mal se conduire. Mais après quelque temps, quand ils s’aperçoivent que votre attitude n’est pas dictée par la faiblesse, mais au contraire par une grande puissance spirituelle, ils finissent par se montrer plus ouverts, plus conciliants, et il est alors possible de vous entendre avec eux.

16 mars Les annales de la Science initiatique rapportent que l’espèce humaine, telle que nous la connaissons, n’est pas la seule qui soit apparue sur la terre ; d’autres humanités l’ont précédée, et parmi elles, certaines avaient une culture beaucoup plus avancée que la nôtre. Si elles ont disparu, c’est qu’elles ont laissé libre cours aux impulsions de leur nature inférieure ; et la nature inférieure n’a pas d’autre but que de tout dominer et asservir, aussi bien les êtres que la nature, par la violence. Ce qui est un très mauvais présage pour l’avenir de notre humanité, c’est que l’on voit de plus en plus ces tendances se manifester, d’autant plus que les progrès scientifiques et techniques ne cessent de fournir toujours plus de moyens. Si les humains ne décident pas d’apprendre à mettre les impulsions de leur nature inférieure au service de leur nature supérieure : les puissances de 54


l’âme et de l’esprit, ils se détruiront. L’Intelligence cosmique, qui vit dans l’éternité, n’en est pas à une humanité près, elle les laissera faire. Tant d’autres humanités ont disparu, que si à son tour celle-ci disparaît par sa propre faute, cela ne la troublera pas beaucoup : avec les quelques individus qui resteront, elle en préparera une nouvelle.

17 mars Pour recevoir les courants bénéfiques qui parcourent l’espace, il faut s’ouvrir. Le Seigneur a répandu toutes ses bénédictions en abondance, et si vous ne les recevez pas, c’est que vous avez de la vie une conception tellement limitée que vous vous coupez de Lui. Ensuite, vous vous plaignez : « Personne ne m’entend, personne ne vient m’aider, je suis seul, je suis abandonné. Il n’est pas possible qu’un Dieu existe ! » Eh oui, c’est extraordinaire : les humains se mettent euxmêmes dans une situation déplorable, et ensuite ils en tirent la conclusion que Dieu n’existe pas ! Rien que ça !… Mais qu’ils essaient un peu de s’ouvrir à Lui, de communier avec les entités célestes et ils découvriront qu’elles ont toujours été là pour les soutenir, pour les éclairer, et que s’ils n’ont pas reçu cette aide, cette lumière, c’est qu’ils étaient fermés. Celui qui se limite, se fait du mal. Il doit donc s’ouvrir, s’élargir : il sera saisi d’émerveillement, il sentira partout les bénédictions de la présence divine au-dessus de lui, autour de lui et en lui.

18 mars Il faut savoir utiliser alternativement les facultés de l’intellect et celles du cœur, c’est-à-dire équilibrer le courant froid qui circule dans la région de la sagesse par le courant chaud de l’amour. La vérité est dans cet équilibre. S’il n’est pas tempéré par la sagesse, l’amour mène à la sensiblerie, au laisser-aller, à la sensualité ; mais la sagesse, sans l’amour, conduit à la froideur, au mépris, à la cruauté. Donc, le froid de la sagesse doit diminuer la chaleur de l’amour, et... 55


« De nos jours les épreuves de l’Initiation ne se déroulent plus dans les temples, mais dans la vie. C’est dans la vie que nous devons traverser les épreuves des quatre éléments qui sont les épreuves de la matière. Et seul celui qui a appris à maîtriser son corps physique (la terre), ses sentiments (l’eau), ses pensées (l’air), et à dominer sa force sexuelle (le feu), est digne de recevoir l’Initiation. « La terre, l’eau, l’air et le feu… Nous disons en bulgare zémia, voda, veuzdouh, oguèn. Dans toutes nos activités les quatre éléments sont présents soit séparément, soit ensemble. Manger, boire, respirer, penser, aimer, et même tout simplement vivre ne sont que le résultat de la présence et de l’action des quatre éléments en nous. Nous n’existons que parce qu’ils ont donné leur accord, et lorsque nous mourrons, chaque particule de notre être ira les rejoindre. Dieu a mis la terre, l’eau, l’air et le feu à notre disposition et nous devons apprendre à les considérer et à les utiliser avec respect, car ils ne sont pas uniquement des substances matérielles ; ce sont des entités très puissantes, très vastes et habitées par d’innombrables êtres vivants. » Omraam Mikhaël Aïvanhov

ISBN 2-85566-933-2 e-mail : international@prosveta.com


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