The corn's birthplace at the time of GMOs

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Le berceau du maïs à l’heure des OGM The corn's birthplace at the time of GMOs

Un reportage de Philippe Psaïla & Pedro Lima


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Il y a 7000 ans, la culture du maïs est née ici ! 7000 years ago, the corn cultivation is born here !

Dans la région de l'Oaxaca, au sud du Mexique. Aujourd'hui, la diversité génétique du maïs local, unique au monde, est menacée par la mondialisation et les OGM. Mais la résistance s'organise.

In the Oaxaca region, at the south of Mexico. Today, the autochton genetical corn biodiversity, alone in the world, is treathened by the global market and the GMOs. But the resistance gets organized.

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Synopsis / Brief

Dans l’Oaxaca, région mexicaine où est apparue il y a 7000 ans la culture du maïs, les paysans sont soumis aux effets de la mondialisation. Refusant la fatalité d’une disparition annoncée, ils inventent de nouveaux modèles de développement, épaulés par des scientifiques, des agronomes et des artistes engagés. Perchés à plus de 2000 mètres d’altitude, dans les hautes vallées de l’Oaxaca, au sud du Mexique, les hommes cultivent le maïs depuis des millénaires. Là, il y a 7000 ans, leurs ancêtres ont domestiqué pour la première fois la plante sacrée des peuples amérindiens, à partir d’un ancêtre sauvage appelé téosinte. Aujourd’hui encore, des centaines de variétés de maïs cohabitent sur ce territoire qui constitue le plus important réservoir de diversité génétique de maïs au monde. Les communautés autochtones considèrent le maïs “criollo” (du terroir) comme leur patrimoine ancestral, et une partie vitale de leur être. Comme partout ailleurs au Mexique, il sert de base à l’alimentation humaine, sous forme de “tortilla” (galette) ou “tamale” (sous forme de pâte entourée de feuilles de maïs), au point que toute augmentation importante de son prix entraîne de graves troubles sociaux, comme cela fût le cas en 2007. Découvert par Christophe Colomb en 1 492, ramené en Europe par les conquistadores, le maïs (Zea mays) est actuellement la première céréale cultivée au monde, devant le blé et le riz. Mais dans les plaines et les vallées montagneuses qui l’ont vu naître, le maïs, et les communautés qui le sèment, sont menacés. La spéculation internationale sur les céréales, due à l’essor des biocombustibles, met en difficulté les petits producteurs. Ces derniers, cultivant pour leur propre consommation, sont forcés de se fournir sur le marché les années de mauvaise récolte, subissant de plein fouet les hausses de prix. De plus, le réchauffement climatique, qui perturbe les cycles pluvieux, entraîne des pertes importantes de productivité. De plus, l’irruption de smences OGM dans la région d’Oaxaca, confirmée par une très récente étude mexicaine, publiée dans la revue Molecular Ecology (mise en ligne janvier 2009), fait craindre une contamination du maïs autochtone et une perte de sa diversité génétique. Enfin, les difficultés économiques provoquent depuis deux décennies une immigration massive des paysans locaux vers les Etats-Unis, entraînant l’abandon d’innombrables parcelles. Pourtant, sur le terrain, les communautés autochtones ne se résignent pas à la disparition annoncée du maïs “criollo”. Epaulées par des scientifiques engagés, elles conservent, dans leurs parcelles de la vallée d’Etla ou du massif de la “Mazateca”, de nombreuses variétés, qu’elles ont désignées collectivement comme étant les plus productives, résistantes et goûteuses. Les paysans augmentent les rendements, tout en respectant la “terre-mère” et en employant les semences issues de la région.Dans les montagnes de la “Sierra Norte”, les villages zapotèques se mobilisent contre la présence des OGM, dans le cadre d’une revendication pour la diginité des peuples autochtones et la propriété de la terre.

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In Oaxaca, a Mexican region in which the corn culture had appeared around 7000 years ago, the peasants are submitted to the effects of globalization. By refusing the fatality of an announced disappearing, they invent new development models, assisted by scientists, agronomists and engaged artists. More than 2000 meters above the sea level, in the high valleys of Oaxaca, in the south of Mexico, these men have been cultivating their corn for thousands of years. There, 7000 years ago, their ancestors had domesticated for the first time this sacred plant for the American Indians, from a savage ancestor called teosinte. Still today, hundreds of different varieties of corn grow in this territory, which is the most important corn genetic diversity reservoir in the world. The autochthon communities consider the "criollo" (territory) corn as their ancestral patrimony, and as a vital part of their being. Here, as everywhere in Mexico, corn is the basis of human alimentation, under the form of the “tortilla” (round flat cookie) or “tamal” (a dough rounded in corn leaves), and any price rise leads to deep social problems, as it happened in 2007. Discovered by Christopher Columbus in 1492, brought to Europe by the Spanish conquerors, corn (Zea mays) is today the most cultivated cereal in the world, before wheat and rice. But in the plains and valleys which saw its birth, corn and the communities who sow it are menaced. International cereal speculation, due to the development of biofuel, put in hard difficulties these little producers. They cultivate corn for their own consumption, and they are forced to provide themselves in the market when the harvest is poor, dealing with price rises. Moreover, global warming, which interferes with the rain cycles, causes big productivity losses. And the appearing of GMO seeds in the region of Oaxaca, confirmed by a very recent Mexican study published in the Molecular Ecology magazine (online in January 2009), is menacing with the contamination of autochthon corn and the loss of its genetic diversity. Finally, the economical difficulties have caused in the last two decades massive peasant immigration towards the United States, leading to the abandon of a large number of plots. Yet, in the field, the autochthon communities do not resign themselves to the disappearing of the "criollo" corn. Assisted by engaged scientists, they conserve in their plots of the Etla valley or in the “Mazateca” massif, a large number of varieties which they’d defined as the most productive, resistant or tasty ones. Peasants augment their productivity, with a respect for "mother earth", using seeds that come from the region.In the «Sierra Norte» mountains, the Zapotec villages are mobilizing themselves against the presence of GMO as part of their claim for the dignity of autochthon people and the ownership of the lands.

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Des agronomes-producteurs, rejettant les semences fournies par les groupes céréaliers internationaux, militent pour un ré-apprentissage du goût des variétés autochtones, refusant un modèle consumériste imposé depuis l’extérieur. Des artistes se mobilisent pour la cause du maïs autochtone, organisant des expositions qui sillonnent le Mexique. Plus au nord, à proximité de Mexico, un centre de recherche agonomique, le Cimmyt, conserve dans une banque de semences unique au monde, riche de 24.000 échantillons, les variétés de maïs existantes… Les améliorant en champ, au profit des agriculteurs du Mexique et d’ailleurs, à travers par exemple la récente mise au point (juin 2008) d’une variété de doubles haploïdes, plus rentables et plus faciles à cultiver que les semences existantes. Ensemble, ces acteurs venus d’horizons très divers inventent un modèle de développement nouveau, visant à l’autosuffisance alimentaire, à l’heure où la FAO s’alarme d’une recrudescence de l’insécurité alimentaire au niveau mondial (données préliminaires 2008). Un modèle ouvert sur l’extérieur, et puisant dans le patrimoine biologique et culturel local… Tournant le dos, au passage, aux pratiques de l’agriculture intensive et de la spéculation alimentaire. Les paysans des hautes vallées de l’Oaxaca, descendants des premiers agriculteurs amérindiens, sauveront-ils le maïs autochtone et sa fabuleuse diversité? L’enjeu, emblématique, dépasse largement la région de l’Oaxaca : Une partie de notre avenir alimentaire en dépend. Pedro LI MA


The agronomist–producers reject seeds provided by international cereal groups, make campaign for the re-learning of the taste of autochthon varieties and refuse the consumerist model imposed from the exterior. Artists are being mobilized for the cause of autochthon corn, organizing expositions all over Mexico. In the north, close to Mexico, an agronomic research center, the Cimmyt, conserves in its unique seed banc, which contains 24,000 samples, all existing corn varieties… They improve them to the benefit of Mexican farmers and in fact, through for example the recent development (June 2008) of a double-haploid variety, make them more profitable and easy to cultivate than existing seeds. Together, these protagonists who came from very different horizons, are creating a new development model at the same time that the FAO is worried about the aggravation of feeding insecurity in the world (preliminary data, 2008). It is a model that is open to the exterior and is very powerful in the local biological and cultural patrimony… In addition, it turns its back to intensive agriculture and alimentation speculation practices. Will the peasants from the high valleys of Oaxaca, descendents of the first American Indian farmers, save the autochthon corn and its amazing diversity? This emblematic stake largely exceeds the region of Oaxaca : A part of our own alimentary future depends on it. Pedro LIMA


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Vallées centrales de Oaxaca : Le berceau du maïs. A la frontière des provinces de Puebla et de l’Oaxaca, au sud du Mexique, la vallée de Tehuacan, au pied de la majestueuse Sierra Mazateca, a vu naître, il y a 7000 ans, la culture du maïs par les hommes, à partir de la téosinte, une plante sauvage, comme en attestent des découvertes archéologiques. Là, à plus de 2000 m d’altitude, les communautés perpétuent les rites ancestraux liés aux semailles et à la récolte de la plante sacrée des peuples amérindiens.

— Oaxaca valley, the corn birthplace On the border between the states of Puebla and Oaxaca in the south of Mexico, in the valley of Tehuacan, located against the majestic Sierra Mazateca, started 7000 years ago the cultivation of corn from the teosinte, a savage plant, according to archeological findings. There, more than 2000 meters above sea level, the communities keep their ancestral rites related to the grains and the harvest of this sacred plant. 10


Culture traditionnelle du Maïs La culture du maïs est née ici, à 2000 mètres d’altitude, dans la Sierra Mazateca, à cent kilomètres au nord de la ville d’Oaxaca. Comme leurs ancêtres, les paysans du village de San Pedro cultivent la plante sacrée à flanc de montagne, et le récoltent à la machette. Un travail pénible. La région d’Oaxaca recéle la plus grande diversité génétique de maïs connue au monde. Mais les changements du climat, entraînant des pluies toujours plus violentes, menacent les récoltes. —Traditional corn cultivation Corn cultivation started here, 2000 meters above sea level, in Sierra Mazateca, 100 km north from the city of Oaxaca. As their ancestors, farmers from the village of San Pedro cultivate the sacred plant on the mountainside, and harvest it with a machete. A very hard work. The region of Oaxaca contains the largest genetic diversity of corn in the world, currently menaced.

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Vallées centrales de Oaxaca : Le berceau du maïs A la frontière des provinces de Puebla et de l’Oaxaca, au sud du Mexique, la vallée de Tehuacan, au pied de la majestueuse Sierra Mazateca, a vu naître, il y a 7000 ans, la culture du maïs par les hommes, à partir de la téosinte, une plante sauvage, comme en attestent des découvertes archéologiques. Là, à plus de 2000 m d’altitude, les communautés perpétuent les rites ancestraux liés aux semailles et à la récolte de la plante sacrée des peuples amérindiens. .

—Oaxaca valley, the corn birthplace On the border between the states of Puebla and Oaxaca in the south of Mexico, in the valley of Tehuacan, located against the majestic Sierra Mazateca, started 7000 years ago the cultivation of corn from the teosinte, a savage plant, according to archeological findings. There, more than 2000 meters above sea level, the communities keep their ancestral rites related to the grains and the harvest of this sacred plant.

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Transport du maïs dans les champs Une fois le maïs récolté dans les champs à flanc de montagne, il est transporté à dos d’homme, jusqu’au village. Chaque sac pèse 30 kg. Chaque famille, avec en moyenne trois enfants, a besoin d’environ une tonne de maïs par an pour se nourrir, soit deux kilos par jour, le maïs étant essentiellement consommé sous forme de galette, la tortilla.

—Transportation of corn from field After corn is harvested in the mountainside fields, it is transported by men to the village. Each bag weights around 30 kg. Each family, with an average of three children, needs around a ton of corn every year to nourish itself, the equivalent of two kilos per day for making the tortillas.

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Culture traditionnelle du Maïs La culture du maïs est née ici, à 2000 mètres d’altitude, dans la Sierra Mazateca, à cent kilomètres au nord de la ville d’Oaxaca. Comme leurs ancêtres, les paysans du village de San Pedro cultivent la plante sacrée à flanc de montagne, et le récoltent à la machette. Un travail pénible. La région d’Oaxaca recéle la plus grande diversité génétique de maïs connue au monde, actuellement menacée.

—Traditional corn cultivation Corn cultivation started here, 2000 meters above sea level, in Sierra Mazateca, 100 km north from the city of Oaxaca. As their ancestors, farmers from the village of San Pedro cultivate the sacred plant on the mountainside, and harvest it with a machete. A very hard work. The region of Oaxaca contains the largest genetic diversity of corn in the world, currently menaced.

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Une diversité des variétés de maïs unique au monde La Sierra Mazateca, très humide, à cent km au nord d’Oaxaca, recèle une grande variété de maïs autochtone, ou “criollo”. En semant une partie de la récolte de l’année précédente, une famille récolte, sur un terrain d’un à deux hectares, une tonne d’épis appartenant à une vingtaine de variétés génétiques différentes. Les changements du climat, entraînant des pluies toujours plus violentes, menacent les récoltes.

—Largest variety of autochthon corn La Sierra Mazateca, very humid, 100 km from North Oaxaca, contains a large variety of autochthon (“criollo”) corn. By sowing part of last year’s harvest, a family can harvest in a two acres field, a ton of corn ears from about twenty different genetic varieties. Climatic changes, which cause more and more violent rains, menace these harvests. 14


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San Pedro, Sierra Mazateca, le berceau du maïs au Mexique. Dans ce village perché à 2000m d’altitude dans la Sierra Mazateca, qui bénéficie de l’humidité en provenance du golfe du Mexique, ce sont les hommes qui sèment le maïs, dans la terre riche et humide. Ailleurs, comme dans les vallées Miztèques, au sud d’Oaxaca, hommes et femmes réalisent cette tâche ensemble, l’homme creusant le trou, la femme déposant la graine. Toute la famille participe de la récolte.

—San Pedro, Sierra Mazateca, the birthplace of corn in Mexico In this village that gets humidity coming from the Gulf of Mexico, and is located 2000 meters above the sea level in the Sierra Mazateca, men are those who sow corn in the fertile and humid ground. In other regions, as in the Mizteques valleys south from Oaxaca, men and women carry on this work together; man digs the hole and the woman puts in the grain. All the family participates in the harvest.

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Une diversité des variétés de maïs unique au monde La Sierra Mazateca, très humide, à cent km au nord d’Oaxaca, recèle une grande variété de maïs autochtone, ou “criollo”. Le maïs est trié, avant de sécher sur des cordes, pendant quelques jours. Puis il rejoint une remise, sorte de cabane en bois dans lequel il est conservé toute l’année à l’abri de la pluie.

—Largest variety of autochthon corn La Sierra Mazateca, very humid, 100 km from North Oaxaca, contains a large variety of autochthon (“criollo”) corn. Corn is selected before being put to dry during a few days. Then it is kept in a wooden shed inside of which it is conserved all year long, protected from rains.

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Tri des épis de maïs abîmés à San Pedro Avec l’aide de chercheurs de l’I nstitut mexixain d’agronomie (I nifap), les paysans de San Pedro, dans la Sierra Mazateca, au nord d’Oaxaca, diversifient leur production, en plantant des arbres fruitiers tels que des abricotiers. Cela permet d’apporter une source de revenus complémentaire, à travers la vente de confitures dans les marchés locaux, et ne plus dépendre du seul maïs en cas de coup dur, comme les fortes pluies, de plus en plus fréquentes ces dernières années, qui endommagent en grande partie la récolte.

Une pratique ancestrale Crisanta, la soeur d’Enriquetta, brûle les “olote”, ou rafles en français, c’est-à-dire la partie centrale de l’épi obtenu en ayant recueilli les grains. Cette pratique ancestrale vise à obtenir des “olote” calcinés, qui servitont ensuite à condimenter et colorer les aliments, ou à réaliser des bouillons, de viande ou de légumes. I ls remplissent aussi une fonction spirituelle de purification. Bientôt, Crisanta partira aux Etats-Unis, rendre visite à son fils immigré, et lui emportera les “olote” sacrés.

—Separation of damaged ears corn With the help of researchers from the Mexican agronomy institute (Inifap), farmers from San Pablo in Sierra Mazateca, in the north of Oaxaca, diversify their production by planting fruit trees as apricot trees. This gives them a complementary income from the selling of jams in the local markets, so they don't have to depend only on the corn, which can be damaged by strong rains, more and more frequent these last years.

—An ancestral practice Crisanta, Enriqueta’s sister, burns the « olote », or stalks, the central part of the corn ear obtained after taking out the grains. This ancestral practice allows to obtain burned “olote”, used as a spice and to give color to the food or to prepare meat or vegetables broth. They also have a spiritual purification function. Soon, Crisanta will leave for the United States to visit her son and to bring him some sacred “olote”.

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Le trésor d’Enriquetta Dans le petit village de Luvina, dans la sierra Norte d’Oaxaca, fief des communautés zapotèques, la paysanne Enriquetta veille, dans sa chambre à coucher, sur le produit de la récolte annuelle : une tonne environ de maïs qui va la nourrir, avec sa soeur Crisanta. Leur fils, émigré aux USA comme la moitié des habitants du village, ne leur envoie plus d’argent, sous l’effet de la crise, qui menace l’économie fragile de la communauté.

—The Enriquetta treasure In the little village of Luvina, in the north of Oaxaca, territory of the Zapoteques communities, the farmer Enriqueta, watches in her bedroom over her yearly harvest: around a ton of corn that will nourish her and her sister Crisanta. Their son, who immigrated to the USA as half of the villagers, does not send them money anymore because of the crisis that menaces the fragile economy of the community.

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Moulin à maïs comunautaire A San Pedro, dans la Sierra Mazateca, Don Placido passe les grains de maïs dans un moulin électrique communautaire, seule concession à la modernité. C’est la première étape de la préparation de la tortilla. Un rituel qui se renouvelle chaque matin.

—Communitarian corn mill. In San Pedro, Sierra Mazateca, Don Placido passes corn grains through an electric communitarian mill, the only concession made to modernity. It is the first step in tortilla preparation. A ritual that renews itself every morning.

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La tortilla, base de l’alimentation mexicaine A San Pedro, dans la Sierra Mazetaca, Doña Librada prépare les tortillas. Chaque crèpe cuit une minute sur le comal, ou plaque de cuisson. Deux kilos de tortilla par jour sont nécessaires pour nourrir sa famille de trois enfants. Les Mexicains consomment entre 1 6 et 20 millions de tonnes de maïs par an, essentiellement sous forme de tortilla. Cela représente 1 1 5kg par an et par habitant en moyenne, mais cete quantité peut doubler ou tripler dans les campagnes.

—Tortillas preparation In San Pedro, Sierra Mazateca, Doña Librada prepares tortillas. Each pancake must be cooked during a minute on the “comal”, or cooking plate. Two tortilla kilos a day are needed in order to nourish a family with three children. Mexicans consume between 16 and 20 millions of tons of corn per year, essentially in the form of tortillas. This represents an average of 115kg a year per inhabitant, but this quantity might be doubled or tripled in the countryside areas.

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La tortilla, base de l’alimentation mexicaine A San Pedro, dans la Sierra Mazetaca, Doña Librada prépare les tortillas. Chaque crèpe cuit une minute sur le comal, ou plaque de cuisson. Deux kilos de tortilla par jour sont nécessaires pour nourrir sa famille de trois enfants. Les Mexicains consomment entre 1 6 et 20 millions de tonnes de maïs par an, essentiellement sous forme de tortilla. Cela représente 1 1 5kg par an et par habitant en moyenne, mais cete quantité peut doubler ou tripler dans les campagnes.

—Tortillas preparation In San Pedro, Sierra Mazateca, Doña Librada prepares tortillas. Each pancake must be cooked during a minute on the “comal”, or cooking plate. Two tortilla kilos a day are needed in order to nourish a family with three children. Mexicans consume between 16 and 20 millions of tons of corn per year, essentially in the form of tortillas. This represents an average of 115kg a year per inhabitant, but this quantity might be doubled or tripled in the countryside areas.

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Détails d’une fresque murale de Diego Rivera, Mexico DF Le maïs, plante sacrée des peuples amérindiens, est omniprésent dans la culture mexicaine depuis des millénaires. Le détail de cette fresque située dans le grand escalier du palais du gouvernement mexicain à Mexico.

—Details from a Diego Riviera mural, Mexico city The corn, the sacred plant of the amerindian peoples, is omnipresent in the Mexican culture since thousands of years. This details of the Diego Riviera mural is located in the main stair of the goverment palace in Mexico city. 26


Détails d’une fresque murale de Diego Rivera, Mexico DF Le maïs, plante sacrée des peuples amérindiens, est omniprésent dans la culture mexicaine. Fresque située dans le grand escalier du palais du gouvernement mexicain à Mexico. —Details from a Diego Riviera mural, Mexico city The corn, the sacred plant of the amerindian peoples, is omnipresent in the Mexican culture since thousands of years. This details of the Diego Riviera mural is located in the main stair of the goverment palace in Mexico city.

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Le maïs, fils du soleil Dans la mythologie de certains peuples amérindiens, comme les zapotèques, le maïs est le fils du soleil. A San Sebastian Etla, à proximité d’Oaxaca, Salvador Garcia cultive un demi-hectare, pour sa consommation familiale. I l produit une variété, VC-1 52, d’origine locale et améliorée en rendement par l’I NI FAP, institut de recherche agronomique mexicain implanté à Oaxaca. —Corn, the son of the sun In the mythology of certain American Indian people as the Zapoteques, corn is the son of the sun. In San Sebastian Etla, close to Oaxaca, Salvador Garcia cultivates half an acre for his family's consumption. He produces a variety, VC-152, whose origin is local and whose yield was improved by the INIFAP, Mexican agronomical research institute in Oaxaca.

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Variété de maïs autochtone améliorée A San Sebastian Etla, à proximité d’Oaxaca, Salvador Garcia cultive un demi-hectare, pour sa consommation familiale. I l produit une variété, VC-1 52, d’origine locale et améliorée en rendement par l’I NI FAP, institut de recherche agronomique mexicain implanté à Oaxaca.

—Improved corn variety In San Sebastian Etla, close to Oaxaca, Salvador Garcia cultivates half of an acre for his family's consumption. He produces a variety, VC-152, whose origin is local and whose yield was improved by the INIFAP, Mexican agronomical research institute in Oaxaca.

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Conservation des mais autochtones en champ A San Pablo Huitzo, dans la vallée d’Etla, à 30km d’Oaxaca, Flavio Aragon, chercheur à l’I NI FAP d’Oaxaca, institut de recherche agronomique mexicain, inspecte une parcelle d’un hectare et demi dans laquelle il conserve, avec le soutien de producteurs locaux, 1 8 variétés de maïs autochtones.

—Preservation of the autochthon corn varieties In San Pablo Huitzo in the Valley of Etla, 30km from Oaxaca, Flavio Aragon, researcher of the INIFAP, Mexican agronomical research institute, is inspecting a plot where 18 autochthon varieties are conserved.

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Variété de maïs autochtone améliorée A San Sebastian Etla, à proximité d’Oaxaca, Salvador Garcia cultive un demi-hectare, pour sa consommation familiale. I l produit une variété, VC-1 52, d’origine locale et améliorée en rendement par l’I NI FAP, institut de recherche agronomique mexicain implanté à Oaxaca.

—Improved corn variety In San Sebastian Etla, close to Oaxaca, Salvador Garcia cultivates half an acre for his family's consumption. He produces a variety, VC-152, whose origin is local and whose yield was improved by the INIFAP, Mexican agronomical research institute in Oaxaca.

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Conservation des mais autochtones en champ En compagnie de Manuel Torres, paysan de la communauté Huitzo qui héberge l’essai expérimental de conservation en champ, Flavio Aragon (à gauche), de l’I nifap, vérifie la bonne croissance des variétés conservées sur la parcelle de San Pablo.

—Preservation of the autochthon corn varieties Together with Manuel Torres, a farmer from the Huitzo community who hosts the experimental field conservation test, Flavio Aragon (to the left), from Inifap, is verifying the growth of the varieties conserved in San Pablo’s plot.

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Conservation des mais autochtones en champ En compagnie de Manuel Torres, paysan de la communauté Huitzo qui héberge l’essai expérimental de conservation en champ, Flavio Aragon (à gauche), de l’I nifap, vérifie la bonne croissance des variétés conservées sur la parcelle de San Pablo.

—Preservation of the autochthon corn varieties Together with Manuel Torres, a farmer from the Huitzo community who hosts the experimental field conservation test, Flavio Aragon (to the left), from Inifap, is verifying the growth of the varieties conserved in San Pablo’s plot.

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Pollinisation du maïs contrôlée en champ Flavio Aragon, de l’I nifap, réalise une manipulation de pollinisation contrôlée : le pollen de certains plants de maïs est recueilli dans des sacs en papier, puis disposé sur des épis d’autres plantes, afin de réaliser des fécondations contrôlées, pour obtenir des variétés vigoureuses, de bon rendement et bonnes pour la tortilla. Flavio Aragon milite pour que les paysans qui préservent des variétés rares et menacées soient subventionnés par le gouvernement, stratégie plus efficace que la conservation en banques de semences. —Corn pollination Flavio Aragon, from Inifap, realizes a controlled pollination manipulation: Pollen from certain corn plants is collected into paper bags and then posed on the ear of other plants in order to carry on controlled pollinations, thus obtaining vigorous varieties with a good yield and good for making tortillas. Flavio Aragon campaigns on behalf of farmers who preserve rare and menaced corn varieties, so they would get a subvention from the government, a strategy that is more efficient than the conservation in grain banks.

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Préservation de la diversité génétique du maïs en champ Maïs de la variété Bolita et Petit Zapalote. A San Pablo Huitzo, dans la vallée d’Etla, à 30km d’Oaxaca, Flavio Aragon, chercheur à l’I NI FAP d’Oaxaca, institut de recherche agronomique mexicain, inspecte une parcelle où sont conservées 1 8 variétés autochtones. Elles ont été choisies au terme d’un long travail d’enquête entre 1 997 et 2002 auprès de 1 7 communautés des vallées d’Oaxaca. Malgré sa petite taille, cette variété, BC-25, plaît aux paysans car les grains en sont faciles à détacher, et sa couleur violette rend les tortillas agréables au regard.

Préservation de la diversité génétique du maïs en champ A San Pablo Huitzo, dans la vallée d’Etla, à 30km d’Oaxaca, Flavio Aragon, chercheur à l’I NI FAP d’Oaxaca, institut de recherche agronomique mexicain, inspecte une parcelle où sont conservées 1 8 variétés autochtones. Elles ont été choisies au terme d’un long travail d’enquête entre 1 997 et 2002 auprès de 1 7 communautés des vallées d’Oaxaca.Maïs de la race Bolita Guinda.

—Preservation of the genetic corn varieties Bolita and Petit Zapalote crossed corn variety. In San Pablo Huitzo in the Valley of Etla, 30km from Oaxaca, Flavio Aragon, researcher of the INIFAP, Mexican agronomical research institute, is inspecting a plot where 18 autochthon varieties are conserved. They were chosen after a long research that took place between 1997 and 2002 in 17 different communities in the valleys of Oaxaca. In spite of its little size, farmers prefer this variety, the BC-25, since the grains come out more easily and its violet color makes the tortillas more pleasant to the eye.

—Preservation of the genetic corn varieties In San Pablo Huitzo in the Valley of Etla, 30km from Oaxaca, Flavio Aragon, researcher of the INIFAP, Mexican agronomical research institute, is inspecting a plot where 18 autochthon varieties are conserved. They were chosen after a long research that took place between 1997 and 2002 in 17 different communities in the valleys of Oaxaca. Bolita Guinda corn race.

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Préservation de la diverstité génétique du maïs en champ A San Pablo Huitzo, dans la vallée d’Etla, à 30km d’Oaxaca, Flavio Aragon, chercheur à l’I NI FAP d’Oaxaca, institut de recherche agronomique mexicain, inspecte une parcelle où sont conservées 1 8 variétés autochtones. Elles ont été choisies au terme d’un long travail d’enquête entre 1 997 et 2002 auprès de 1 7 communautés des vallées d’Oaxaca, qui les ont sélectionnées pour leur vigueur, leurs couleurs, leur rendement, et leurs qualités lors de la préparation de la tortilla.

—Preservation of the genetic corn varieties In San Pablo Huitzo in the Valley of Etla, 30km from Oaxaca, Flavio Aragon, researcher of the INIFAP, Mexican agronomical research institute, is inspecting a plot where 18 autochthon varieties are conserved. They were chosen after a long research that took place between 1997 and 2002 in 17 different communities in the valleys of Oaxaca. In spite of its little size, farmers prefer this variety, the BC-25, since the grains come out more easily and its violet color makes the tortillas more pleasant to the eye.

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Préservation de la diversité génétique du maïs en champ De gauche a droite: races Bolita bleue, Bolita Guinda, Bolita jaune , Bolita et "pepitilla",Bolita Blanc. A San Pablo Huitzo, dans la vallée d’Etla, à 30km d’Oaxaca, Flavio Aragon, chercheur à l’I NI FAP d’Oaxaca, institut de recherche agronomique mexicain, inspecte une parcelle où sont conservées 1 8 variétés autochtones. Elles ont été choisies au terme d’un long travail d’enquête entre 1 997 et 2002 auprès de 1 7 communautés des vallées d’Oaxaca.

—Preservation of the genetic corn varieties From left to right : Bolita blue, Bolita Guinda, Bolita yellow , Bolita and "pepitilla",Bolita white corn varieties.In San Pablo Huitzo in the Valley of Etla, 30km from Oaxaca, Flavio Aragon, researcher of the INIFAP, Mexican agronomical research institute, is inspecting a plot where 18 autochthon varieties are conserved. They were chosen after a long research that took place between 1997 and 2002 in 17 different communities in the valleys of Oaxaca. 41


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—Mesure on corn ears At the Inifap (Agronomical Institute of Mexico), corn ears collected in the field, in experimental plots, are finely selected before joining the grain bank of the organization.

Caractérisation des épis de maïs A l’I nifap (I nstitut agronomique mexicain), les épis prélevés sur le terrain lors des récoltes dans les parcelles expérimentales sont finement caractérisés, avant de rejoindre la banque de semences de l’organisme.

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Caractérisation des épis de maïs A l’I nifap (I nstitut agronomique mexicain), les épis prélevés sur le terrain lors des récoltes dans les parcelles expérimentales sont finement caractérisés, avant de rejoindre la banque de semences de l’organisme. Chaque épi est pesé (entre 200 et 650g selon les variétés), mesuré en longueur (de 8 à 30cm) et en diamètre (de 3 à 8cm), et on compte le nombre de rangées de grains (de 8 à 30) et le nombre de grains total, de 200 à 1 000.

—Mesure on corn ears At the Inifap (Agronomical Institute of Mexico), corn ears collected in the field, in experimental plots, are finely selected before joining the grain bank of the organization. Each corn ear is weighted (between 200 and 650 gr. according to variety), measured in length (8 to 30 cm) and diameter (3 to 8 cm), they count the number of grain rows it contains (between 8 and 30) and the total number of grains, from 200 to 1000.

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Cuisine gourmet uniquement à base de maïs A Oaxaca, le restaurant I tanoni (Mexico) propose des tortillas préparées traditionnellement, à partir de variétés de maïs autochtones cultivées par son patron, l’agronome Amado Ramirez. Dans le cadre d’un combat pour la sauvegarde des maïs autochtones, menacés par l’économie de marché, les transgène, l’immigration vers les USA et les changements climatiques, Amado veut réapprendre aux citadins le goût irremplaçable du maïs local, tout en proposant une cuisine fine et raffinée.

-Corn cooking As part of his fight for protecting autochthon corn, menaced by market economy, genetic modified corn, immigration to the USA and climate changes, Amado Ramirez, a restaurant owner from Itanoni (Mexico), wants to teach the citizens about the irreplaceable taste of local corn, by means of a delicate and sophisticated cooking.

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Cuisine gourmet uniquement à base de maïs Dans le cadre d’un combat pour la sauvegarde des maïs autochtones, menacés par l’économie de marché, les transgène, l’immigration vers les USA et les changements climatiques, Amado Ramirez, patron du restaurant I tanoni (Mexico), veut réapprendre aux citadins le goût irremplaçable du maïs local, tout en proposant une cuisine fine et raffinée. .

—Corn cooking As part of his fight for protecting autochthon corn, menaced by market economy, genetic modified corn, immigration to the USA and climate changes, Amado Ramirez, a restaurant owner from Itanoni (Mexico), wants to teach the citizens about the irreplaceable taste of local corn, by means of a delicate and sophisticated cooking.

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Cuisine gourmet uniquement à base de maïs Dans le cadre d’un combat pour la sauvegarde des maïs autochtones, menacés par l’économie de marché, les transgène, l’immigration vers les USA et les changements climatiques, Amado Ramirez, patron du restaurant I tanoni (Mexico), veut réapprendre aux citadins le goût irremplaçable du maïs local, tout en proposant une cuisine fine et raffinée.

—Corn cooking As part of his fight for protecting autochthon corn, menaced by market economy, genetic modified corn, immigration to the USA and climate changes, Amado Ramirez, a restaurant owner from Itanoni (Mexico), wants to teach the citizens about the irreplaceable taste of local corn, by means of a delicate and sophisticated cooking.

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Les artistes se mobilisent pour le maïs Membre d’un collectif de 28 artistes femmes d’Oaxaca mobilisées autour de la cause du maïs, Edith Morales Sànchez, présente son oeuvre photographique, inspirée du travail de sa tante, “tortillera” à Oaxaca, c’est-à-dire fabriquante de tortillas dans une entreprise familiale. “le maïs, c’est notre vie”, affirme cette descendante de l’ethnie Mixtèque, au sud d’Oaxaca, “et les artistes doivent être à l’avant-garde du combat pour sa défense”.

—Artist’s mobilization for maize Edith Morales Sánchez, member of a 28 women artists collective from Oaxaca who are mobilized by the corn cause, presents her photographic work, inspired on her taunt's work, “Tortillera” in Oaxaca, i.e., a tortilla maker in a family business. “Corn is our life”, affirms this Mixteque descendant from south Oaxaca, “and artists must be the first to fight for its defense".

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Les artistes se mobilisent pour le maïs Le collectif de "graffitis urbains" La Piztola, à Oaxaca, participe à la mobilisation des artistes de cette ville du sud du Mexique en défense du maïs autochtone, considéré comme partie intégrante de la culture locale, et menacé par la mondialisation. —Artist’s mobilization for maize “Urban graffiti” collective, La Piztola, in Oaxaca, participates in an artist’s mobilization for the protection of autochthon corn, considered as a vital part of the local culture, menaced by globalization. 50


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Les artistes se mobilisent pour le maïs Membre d’un collectif de 28 artistes femmes d’Oaxaca mobilisées autour de la cause du maïs, Cristina Luna a réalisé une oeuvre évoquant l’immigration économique forcée des paysans des vallées de l’Oaxaca vers les USA, une des causes de la perte de variétés locales. Le collectif réalise aussi des objets usuels ou artistiques autour du maïs, vendus dans le cadre du projet “Bolsa de comercio”.

—Artist’s mobilization for maize Cristina Luna, member of a 28 women artist collective from Oaxaca who are mobilized by the corn cause, presented a work that evokes the forced farmers’ economical immigration from Oaxaca valleys to the USA, one of the main causes for local varieties loss. The collective produces as well common or artistic objects around corn, which are sold as part of the “Bolsa de comercio” project.

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Essai de maïs en champ à la station expérimentale du CI MMYT Dans la station expérimentale de El Batan, au nord de Mexico, le Cimmyt (Centre I nternational d’amélioration du maïs et du blé) mène, sur 78 hectares, des travaux de croisement, de sélection et d’amélioration du maïs. I ci, une variété appelée “Jaune Tardif des Hautes Vallées”. Les grains obtenus subissent ensuite des analyses génétiques et physiologiques, établissant leurs qualités, en terme de teneur protéique, d’aspect général, de résistance, ou de rendement. Les variétés sont également expédiées, pour être testées in-situ, dans d’autres stations au Mexique, mais aussi dans une centaine de pays où le Cimmyt est implanté. L’objectif est d’améliorer la qualité de vie des paysans locaux.

—Corn tests in field at the Cimmyt station In the experimental station of El Batan, in the north of Mexico, the Cimmyt (International Center for the Improvement of Corn and Wheat) carries on over a surface of 78 acres, corn selection, improvement and crossing works. Here, a variety called « Late yellow from the High Valleys ». The grains are submitted to genetic and physiological analysis in order to establish their quality in terms of protein level, general aspect, resistance and yield. Varieties are also sent to other stations in Mexico in order to be tested there, as well as to many countries where the Commyt is installed. The aim is to improve the life quality of the local farmers.

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Essai de maïs en champ à la station expérimentale du CI MMYT Dans la station expérimentale de El Batan, au nord de Mexico, le Cimmyt (Centre I nternational d’amélioration du maïs et du blé) mène, sur 78 hectares, des travaux de croisement, de sélection et d’amélioration du maïs. I ci, une variété appelée “Jaune Tardif des Hautes Vallées”. Les grains obtenus subissent ensuite des analyses génétiques et physiologiques, établissant leurs qualités, en terme de teneur protéique, d’aspect général, de résistance, ou de rendement. Les variétés sont également expédiées, pour être testées in-situ, dans d’autres stations au Mexique, mais aussi dans une centaine de pays où le Cimmyt est implanté. L’objectif est d’améliorer la qualité de vie des paysans locaux.

—Corn tests in field at the Cimmyt station In the experimental station of El Batan, in the north of Mexico, the Cimmyt (International Center for the Improvement of Corn and Wheat) carries on over a surface of 78 acres, corn selection, improvement and crossing works. Here, a variety called « Late yellow from the High Valleys ». The grains are submitted to genetic and physiological analysis in order to establish their quality in terms of protein level, general aspect, resistance and yield. Varieties are also sent to other stations in Mexico in order to be tested there, as well as to many countries where the Commyt is installed. The aim is to improve the life quality of the local farmers.

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Essai de maïs en champ à la station expérimentale du CI MMYT Lors des essais en champ, les épis sont récoltés à la main, avec une tige appelée “piscador”, puis triés par variété, afin que leurs caractéristiques soient analysées au laboratoire.

—Corn tests in field at the Cimmyt station During a test in the field, corn ears are harvested by hand with a stalk called “piscador”, and then classified by variety before being grated in order to collect the grains and send them to be analyzed in the laboratory.

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Essai de fertilisants à la station expérimentale du CI MMYT Dans sa station expérimentale de El Batan, au nord de Mexico, le Cimmyt (Centre I nternational d’amélioration du maïs et du blé) réalise également des travaux sur l’emploi et l’amélioration des fertilisants et des insecticides.

—Fertilizer tests in field at the Cimmyt station In the experimental station of El Batan, in the north of Mexico, the Cimmyt (International Center for the Improvement of Corn and Wheat) works also on the utilization and improvement of fertilizers and insecticides.

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Préparation des grains pour semaille à la station expérimentale du CI MMYT Dans sa station expérimentale de El Batan, au nord de Mexico, le Cimmyt (Centre I nternational d’amélioration du maïs et du blé) mène sur 78 hectares des travaux de sélection et d’amélioration du maïs, en terme de rendement, de goût et de résistance, ainsi que sur les fertilisants et insecticides.

—Grains preparation in the experimental station of El Batan In the experimental station of El Batan, in the north of Mexico, the Cimmyt (International Center for the Improvement of Corn and Wheat) carries on over a surface of 78 acres, corn selection and improvement works, in terms of yield, taste and resistance, as well as working on fertilizers and insecticides.

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Préparation des grains pour semaille à la station expérimentale du CI MMYT Dans sa station expérimentale de El Batan, au nord de Mexico, le Cimmyt (Centre I nternational d’amélioration du maïs et du blé) mène sur 78 hectares des travaux de sélection et d’amélioration du maïs, en terme de rendement, de goût et de résistance, ainsi que sur les fertilisants et insecticides. —Grains preparation in the experimental station of El Batan In the experimental station of El Batan, in the north of Mexico, the Cimmyt (International Center for the Improvement of Corn and Wheat) carries on over a surface of 78 acres, corn selection and improvement works, in terms of yield, taste and resistance, as well as working on fertilizers and insecticides.

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Double haploid corn cultivation Researchers of the Cimmyt (I nternational Center for the I mprovement of Corn and Wheat) obtained corn varieties called double haploid, which allow more profitable and fast harvests, and improve the yield for small farmers. Researches in El Batan experimental station in the north of Mexico.

—Grains preparation in the experimental station of El Batan In the experimental station of El Batan, in the north of Mexico, the Cimmyt (International Center for the Improvement of Corn and Wheat) carries on over a surface of 78 acres, corn selection and improvement works, in terms of yield, taste and resistance, as well as working on fertilizers and insecticides.

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Banque de semences de maïs unique au monde Mauro Ramirez, technicien au Cimmyt, présente un épi de maïs en preovenance de la zone de Jala, dans la province mexicaine de Jalayit. Cette variété figure parmi les plus grandes connues, avec des épis dépassant 30cm de longueur. —Largest collection of corn grains in the world Mauro Ramirez, technician of the Cimmyt, shows a corn ear coming from the zone of Jala, in the Mexican state of Jalayit. This is one of the best known varieties, with an ear that exceeds 30cm long.

Banque de semences de maïs unique au monde Suketoshi Taba, responsable de la banque de semence du Cimmyt. Conservés à une température de –1 9°C, dans une chambre froide spécialement conçue à cet effet, la station du Cimmyt de El Batan, au nord de Mexico, héberge la plus grande collection de semences de maïs au monde. 24.000 variétés indigènes y sont conservées, sous forme de grains et d’épis, représentant 90% de la diversité des maïs américains.

—Largest collection of corn grains in the world Suketoshi Taba, responsible of Cimmyt’s grain bank. Conserved under -19ºC inside a special cold room, Cimmyt’s station “El Batan”, in the north of Mexico, hosts the largest collection of corn grains in the world. 24,000 local varieties are conserved in the form of grains and corn ears, representing 90% of all American corn variety.

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Banque de semences de maïs unique au monde Conservés à une température de –1 9°C, dans une chambre froide spécialement conçue à cet effet, la station du Cimmyt de El Batan, au nord de Mexico, héberge la plus grande collection de semences de maïs au monde. A côté des variétés de maïs indigènes, les chercheurs conservent également des variétés améliorées, ainsi que les ancêtres sauvages du maïs, comme la teosinte et le tripsacum.

—Largest collection of corn grains in the world Conserved under -19ºC inside a special cold room, Cimmyt’s station “El Batan”, in the north of Mexico, hosts the largest collection of corn grains in the world. 24,000 local varieties are conserved in the form of grains and corn ears, representing 90% of all American corn variety. As the wild ancestry of corn;the teosinte ans tripsacum.

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Banque de semences de maïs unique au monde Conservés à une température de –1 9°C, dans une chambre froide spécialement conçue à cet effet, la station du Cimmyt de El Batan, au nord de Mexico, héberge la plus grande collection de semences de maïs au monde. A côté des variétés de maïs indigènes, les chercheurs conservent également des variétés améliorées, ainsi que les ancêtres sauvages du maïs, comme la teosinte et le tripsacum.

—Largest collection of corn grains in the world Conserved under -19ºC inside a special cold room, Cimmyt’s station “El Batan”, in the north of Mexico, hosts the largest collection of corn grains in the world. 24,000 local varieties are conserved in the form of grains and corn ears, representing 90% of all American corn variety. As the wild ancestry of corn;the teosinte ans tripsacum.

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Banque de semences de maïs unique au monde Conservés à une température de –1 9°C, dans une chambre froide spécialement conçue à cet effet, la station du Cimmyt de El Batan, au nord de Mexico, héberge la plus grande collection de semences de maïs au monde. A côté des variétés de maïs indigènes, les chercheurs conservent également des variétés améliorées, ainsi que les ancêtres sauvages du maïs, comme la teosinte et le tripsacum.

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—Largest collection of corn grains in the world Conserved under -19ºC inside a special cold room, Cimmyt’s station “El Batan”, in the north of Mexico, hosts the largest collection of corn grains in the world. 24,000 local varieties are conserved in the form of grains and corn ears, representing 90% of all American corn variety. As the wild ancestry of corn;the teosinte ans tripsacum.


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Analyses génétiques sur des grains de maïs Chaque variété obtenue lors des essais en champ subit une batterie de tests, comme la recherche de la présence dans son génome de certaines protéines intéressantes pour l’alimentation, comme par exemple la provitamine A. Photographié à la station expérimentale Cimmyt de El Batan

—Genetics test on corn grains Each variety obtained in the field tests is submitted to a large number of tests, among them the search for interesting proteins in its genome, as for example the provitamin A. Picture of Cimmyt’s experimental station, El Batan.

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Recherche d’OGM dans le maïs mexicain Elena Alvarez-Buylla, de l’Université nationale autonome de Mexico, a démontré récemment la présence, dans de nombreux échantillons de maïs autochtones prélevés dans les vallées d’Oaxaca, de transgènes en provenance de semences génétiquement modifiées. Cela confirme les craintes sur la capacité des OGM à contaminer facilement les variétés locales.

—GMO research in the Mexican corn Elena Alvarez-Buylla, from the Autonome National University of Mexico, had recently showed the presence, in several autochthon corn samples collected in the valleys of Oaxaca, of transgenes coming from GMO grains. This confirms the suspicions about the capacity of local varieties pollution by GMO varieties.

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Aldo González, leader pour la sauvegarde du maïs autochtone Dans sa “milpa” (champ) du petit village de Guelatao, au coeur de la Sierra Juarez d’Oaxaca, Aldo González, leader des communautés zapotèques, rejette un modèle économique entraînant la disparition de paysans locaux et des variétés de maïs autochtones. I l dénonce également la présence d’OGM contaminant des parcelles de la Sierra Norte, à partir de semences importées depuis les USA.

—Aldo González, leader of the Zapoteques communities In his « milpa » (fields) in the little village of Guelatao, in the heart of Sierra Juarez de Oaxaca, Aldo González, leader of the Zapoteques communities, rejects an economic model that causes the disappearing of local farmers and of autochthon corn varieties. He also denounces the presence of GMO grains coming from the USA, which pollute plots in Sierra Norte.

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Femme préparant le maïs Cette statue maya représente une femme détachant les grains de maïs pour l’alimentation. Photographié au musée national d’anthropologie de Mexico. —Woman preparing corn This maya statue show a woman take away grains from the corn ear for fooding. Photographed to the national museum of anthropology in Mexico city

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Dieu du maïs Dans les croyances mayas, le dieu du Maïs (symbole de la résurrection) est traditionnellement représenté en jeune homme tenant des épis.Photographié au musée national d’anthropologie de Mexico.

—God of corn In the mayas religion, the corn god (symbol of reborn) is traditionnal showed as a young man holding ears of corn.Photographed to the national museum of anthropology in Mexico city 76


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Chicomecoatl, déesse de l’agriculture Chicomecoatl est la déesse la plus populaire chez les mayas. I l en existe une grande variété de représentation.Photographié au musée national d’anthropologie de Mexico. —Chicomecoatl, godness of agriculture Chicomecoatl is a most famous godness in the mayan world. There are many representation of this godness.Photographed to the national museum of anthropology in Mexico city

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Maïs de la variété Pepititlla, San Bartolo Albarradas, Tlacolula, Oaxaca Le maïs traditionnel des vallées centrales de la région de Oaxaca est l’illustration de la biodiversité de cette plante. il y a 7000 ans, à partir de la téosinte, une plante sauvage, les hommes ont obtenu une grande quantité de variétés encore cultivées aujourd’hui.

—Pepititlla corn variety, San Bartolo Albarradas, Tlacolula, Oaxaca Pepititlla corn variety, San Bartolo Albarradas, Tlacolula, Oaxaca.The traditional corn of the central valleys of Oaxaca is the illustration of the biovariety of this plant. 7000 years ago, from the teosinte, a wild plant, man obtained a large quantity of varieties, still cultivated today.

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Maïs de la variété Pepititlla, San Bartolo Albarradas, Tlacolula, Oaxaca Maïs de la variété Pepititlla, San Bartolo Albarradas, Tlacolula, Oaxaca.Le maïs traditionnel des vallées centrales de la région de Oaxaca est l’illustration de la biodiversité de cette plante. il y a 7000 ans, à partir de la téosinte, une plante sauvage, les hommes ont obtenu une grande quantité de variétés encore cultivées aujourd’hui.

—Pepititlla corn variety, San Bartolo Albarradas, Tlacolula, Oaxaca Pepititlla corn variety, San Bartolo Albarradas, Tlacolula, Oaxaca.The traditional corn of the central valleys of Oaxaca is the illustration of the biovariety of this plant. 7000 years ago, from the teosinte, a wild plant, man obtained a large quantity of varieties, still cultivated today. 80


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Epis de maïs traditionnel Le maïs traditionnel des vallées centrales de la région de Oaxaca est l’illustration de la biodiversité de cette plante. il y a 7000 ans, à partir de la téosinte, une plante sauvage, les hommes ont obtenu une grande quantité de variétés encore cultivées aujourd’hui.

—Traditional ear of corn variety The traditional corn of the central valleys of Oaxaca is the illustration of the biovariety of this plant. 7000 years ago, from the teosinte, a wild plant, man obtained a large quantity of varieties, still cultivated today.

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Epis de maïs traditionnel Le maïs traditionnel des vallées centrales de la région de Oaxaca est l’illustration de la biodiversité de cette plante. il y a 7000 ans, à partir de la téosinte, une plante sauvage, les hommes ont obtenu une grande quantité de variétés encore cultivées aujourd’hui.

—Traditional ear of corn variety The traditional corn of the central valleys of Oaxaca is the illustration of the biovariety of this plant. 7000 years ago, from the teosinte, a wild plant, man obtained a large quantity of varieties, still cultivated today.


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De gauche a Droite: Bolita bleu, Hybride jaune, Conejo, Tepecintle

—From left to right : Bolita blue, Hybrid yellow, Conejo, Tepecintle 87


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Variété de grains de mais A droite, un grain de téosinte, l’ancêtre du maïs. Dans les vallées centrales de la région de Oaxaca, il y a 7000 ans, à partir de la téosinte, une plante sauvage, les hommes ont obtenu une grande quantité de variétés encore cultivées aujourd’hui.

—A range of corn grains At right side, a teosinte grain, the ancestor of corn. In the central valleys of Oaxaca, 7000 years ago, from the teosinte, a wild plant, man obtained a large quantity of varieties, still cultivated today.

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Images : Philippe Psaïla Textes & légendes : Pedro Lima Mise en page : Anaïs Psaïla Reportage de Philippe Psaila Tous droits réservés à © Psaila.net Contacts: philippe@psaila.net pedrolima68@yahoo.fr www.psaila.net www.doublevue.com anais.psaila@gmail.com


Un reportage de Philippe Psa誰la & Pedro Lima


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