MÉMOIRE DE RECHERCHES 2022_(PER)DURABLE (Partie 3)

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C. UNE ARCHITECTURE DURABLE : RÉPONDRE AUX ENJEUX CONTEMPORAINS ET À VENIR

Plus que jamais, les questions écologiques, de flux migratoires, de crise du logement ou encore d’inclusion sociale sont au cœur des débats de société, et l’architecture en est un des vecteurs principaux. Mais ces problématiques ne vont-elles pas tout de même nous amener à repenser nos espaces pour accueillir de nouveaux types d’usagers, plus volatiles, de cultures différentes et avec de nouvelles façons d’habiter ? Il en est de même pour nos modes de fabrication et de consommation de l’architecture, aujourd’hui encore, trop énergivores.

Pour certains, tel que le collectif Raumlabor, la tâche de l’architecte n’est pas de résoudre ces problèmes mais bel et bien d’ouvrir les débats et d’offrir des espaces de communication et de négociations avec les usagersA, plus particulièrement au sein de l’espace public. Renouer avec l’individu dans les processus de conception des lieux apparaît indispensable pour créer ces espaces d’échanges. Néanmoins, il semble utopique et idéaliste de considérer l’architecture participative comme le « remède magique » à tous les maux de la société. Ces actions et initiatives, encore marginales,

A «We do not solve problems, rather we initiate processes that give actors the opportunity to know, understand and use the city and its dynamics, as well as its possibilities », statement, site web de Raumlabor, collectif d’architectes berlinois fondé en 1999, proposant des installations urbaines ludiques qui critiquent la production actuelle de la ville.

78 II . C

F 29. Le projet Conical Intersect de Gordon Matta Clark à Paris (1975) critiquait la gentrification urbaine sous la forme d’une incision à travers deux bâtiments adjacents destinés à la démolition près du très contesté du Centre Pompidou, qui était alors sous construction. Il interrogeait déjà la production architecturale et proposait un nouveau regard sur des existants délaissés ou condamnés. ©Harry Gruyaert

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peuvent tout de même être sources de débuts de réponses et alors peut être, devenir des exemples à suivre.

Dans ces lieux singuliers, la liberté d’action et le droit à l’erreur permettent d’expérimenter autour de ces enjeux majeurs, notamment en ce qui concerne l’impact environnemental causé par le geste architectural. Effectivement, une transition vers une architecture plus légère est aujourd’hui plus que nécessaireA . En s’appuyant sur des ressources locales, tant matérielles qu’humaines et intellectuelles. Cette quête de légèreté dans la construction n’est pas nouvelle, puisqu’elle prend racine dans les années 20 avec des architectures expérimentales menées par des grands noms de la discipline tels que Richard Buckminster Fuller, Charlotte Perriand, Walter Gropius et d’autres, dont le travail a été exposé au pavillon de l’arsenal en 2021 B, qui montre l’importance de concevoir des systèmes architecturaux plutôt que des objets.

La réponse à cet enjeu environnemental réside peut-être dans la dynamique d’une architecture flexible, réversible et multiprogrammable, comme nous avons pu l’aborder précédemment. En effet, la densification des villes suscite allègrement les débats C et « bâtir est un acte violent qui alourdit chaque jour un peu plus notre paysage. […] Il semblerait qu’en un siècle

A La norme RE 2020, appliquée en janvier 2021 a pour ambition une neutralité carbone pour la France d’ici 2050.

B Exposition L’empreinte d’un habitat, construire léger et dé-carboné, mené par Philippe Rizzotti (architecte), pavillon de l’arsenal, nov. 2021 à fév. 2022.

C Sami Zaïbi, Contre la densification urbaine, une contestation plus verte que vert, Le Temps, Suisse, 2021.

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l’homme a plus construit que lors des tous les siècles précédents » D. Il apparaît alors important de limiter le développement des villes dans le processus déconstruction-reconstruction en offrant la possibilité, dès le départ ou dans une reconversion, à un bâtiment de pouvoir s’adapter physiquement et légalement (évolution de la législation évoquée en première partie). D’autant que trois quart des déchets produits pas le secteur du bâtiment, à savoir 32 millions de tonnes par an, proviennent des travaux de démolitionE.

D DESMOULINS, Bernard (architecte au conseil d’état), « Agora », RUBIN, Patrick, Transformation des situations construites, 2020, p. 55.

E Antoine Renaud (architecte), « Plus que jamais rénover, réhabiliter, restructurer, reconvertir », forum Et demain, on fait quoi ?, Pavillon de l’Arsenal, [en ligne] 2020.

F 30. Axonométrie éclatée de la maison Moduli 225 de K. Gullichsen, qui souligne la simplicité de conception permettant de construire facilement sa maison en famille et de l’aménager librement par l’ajout de module. ©Philippe Rizzotti Architecte

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Reconsidérer le patrimoine construit apparait comme une première alternative dans la quête de réduction de l’empreinte écologique de l’architecture.

Une réponse possible à ces enjeux majeurs résiderait alors peut-être dans l’idée du bien commun évoqué précédemment. D’après l’écrivain Jacques Attali dans L’homme nomade , le monde s’est fondé sur le pire du nomadisme (la précarité) et de la sédentarité (la fermeture). Il serait alors temps de développer une démocratie durable qui donnerait à chacun la possibilité de vivre l’enracinement comme une découverte et le voyage comme un répit. C’est-à-dire prendre conscience que nous ne sommes que de passage dans les lieux (établis ou à venir), sédentaires pour un temps avant de laisser place à d’autres qui œuvreront comme nous avant eux, à la transformations de ces espaces. Cette dualité entre permanence et mobilité est un début de réponse à la durabilité d’un lieu. L’usager permanent transmet l’idée du lieu, l’anime et lui donne de la stabilité. Il le transmet aux nouveaux usagers, plus volatiles, nomades. Ces derniers sont nécessaires puisque porteurs d’innovations et permettant pluralité et mixité (culturelle et sociale) au sein de la communauté. Cette acceptation mutuelle entre les acteurs doit nourrir les lieux pour permettre de faire émerger de nouveaux usages et ainsi espérer les faire perdurer.

Avec des modes d’habiter qui se veulent de plus en plus hybrides : travailler, dormir, étudier, se divertir ou même manger se concentrent dans des lieux alternatifs, venant après la maison et le travail. Ces espaces communément appelés tiers-lieux émergent abondamment en France. On en comptait 250 en 2010 contre

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2500 en 2021A. Cette dynamique semble également correspondre à l’affluence grandissante B dans ces lieux aux modes de fonctionnement différents, avec de nouvelles formes de gouvernances et dans lesquels les usagers ont la possibilité de prendre part à la construction de leur environnement de vie.

Bien évidemment, cette ambition de tendre vers un idéal possède ses dérives, et certains de ces lieux alternatifs tombent dans le clichés de ce qu’ils défendent initialement. Ces lieux sont très codifiés et il leur est

A LEVY-WAITZ, Patrick, « Nos territoires en action, dans les tiers-lieux se fabrique notre avenir », Rapport France Tiers-lieux, 2021.

B « En 2019, plus de 2 millions de personnes sont venus dans un tiers-lieu pour y réaliser des projets ou travailler et près de 150 000 y travaillent quotidiennement. », Ibid p.4.

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F 31. Humeur n°9, En faire trop, 2021.

souvent reproché de prêcher un imaginaire convivial et collectif surfait. Certains acteurs y voient le moyen de valoriser des interstices urbains pour capitaliser dessus et chasser les plus précaires. Malgré cela, les problématiques que ces lieux soulèvent et les réponses que l’on s’efforce d’y trouver ne doivent pas être négligées. Car « dans ces lieux ouverts, le tiers s’impose, le hors les murs est la règle, le réversible une posture, la fragilité un constat et l’atelier un art de faire qui dit le mouvement et le possible » A.

La porosité de ces nouvelles façons d’habiter le monde s’accompagne de nouveaux usagers. Assimilé à un transhumain pour Jacques Attali B et à un néo-nomade pour Yasmine Abbas C, cet homme nouveau serait capable d’être un nomade immobile et un sédentaire en mouvement. Pourtant, dans un monde hyperconnecté où l’obsolescence programmée pousse à la surconsommation et où les mobilités n’ont jamais été aussi libres, un retour à une certaine forme de frugalité semble nécessaire pour pallier ces déséquilibres grandissants. Ces nouveaux lieux s’apparentent alors comme des terres d’accueil, puis de résidence pour certains ou de passage pour d’autres. Du fait de leur flexibilité d’adaptation et de leurs revendications (sociales, politiques, économiques, écologiques), ils se présentent également comme des refuges aux plus démunis, proposant de multiples ressources (formations, logements, emplois, etc.). Un lieu comme les Grands Voisins à Paris a par exemple permis l’hébergement et l’inclusion

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A GWIAZDZINSKI, Luc (géographe), « localiser les in-finis », Lieux Infinis, 2018, p.43. B Voir ATTALI, Jacques, L’homme nomade, 2003. C Voir ABBAS, Yasmine, Le néo-nomadisme, 2011.

sociale de 600 personnes dans le besoin tandis qu’à Rennes, l’Hôtel Pasteur a offert 1200 heures de cours de français bénévoles à des demandeurs d’asile. Par ailleurs, ces lieux s’appuient sur des modèles économiques eux aussi hybrides. Les sources de financement sont multiples et reposent en moyenne sur 50 % de recette en propres (adhésions et cotisations, prestations de services, locations d’espace, événementiel, etc) et 50 % liés à des subventions publiques (soutient municipal, régional et national) ou privées (mécénat, associations, etc.) D. Il existe cependant autant de

D L’État, par le biais de l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires, soutien à hauteur de 75 000 à 150 000 euros sur trois ans ces « Fabriques de territoire », « L’état engagé auprès des tiers-lieux », dossier de presse, 2021.

F 32. Le projet des Grands Voisins à Paris, une des plus grandes expériences d’urbanisme transitoire d’Europe, était un lieu pluriel à usages multiples qui accueillait de nombreux événements ponctuels, ici un marché de créateur en août 2020. ©Victor Maestle

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modes de fonctionnement qu’il existe de lieux et chacun d’entre eux optent pour des gouvernances et des statuts différentsA. Si cette diversité de modèle n’est pas en soi problématique, elle interroge tout de même sur le niveau d’implication des puissances publiques, souvent garantes de leur stabilité.

Ces « nouveaux lieux » — ou plutôt ce renouveau de lieux — existent au travers des usages et perdurent par le renouvellement des individus qui l’habitent. Ces lieux sont hybrides puisqu’en leur sein le temps, les activités, les échelles, les statuts, les notions de propriété ou de hiérarchie y sont brouillés. Un lieu où l’indétermination favorise l’engagement collectif, qui s’affranchit des limites habituelles imposées par la norme et requestionne la propriété, dans lequel l’architecte assume une nouvelle posture plus proche de l’usager, n’est-il pas le meilleur endroit pour chercher des alternatives aux enjeux de demain ? Dans ces lieux protéiformes, l’architecture se laisse guider par une force collective active et engagée, capable de métamorphoser son environnement pour tenter de répondre aux problématiques contemporaines et d’amorcer des solutions pour celles à venir. Pour qu’une telle synergie puisse exister, l’architecte se doit de donner les outils et les stratégies à suivre à ces communautés qui œuvrent dans la quête d’un espace commun solidaire.

De ces lieux polymorphes émergent des solutions pour demain, ou du moins des pistes de réflexion à cultiver pour faire face aux problématiques contemporaines. Leur existence est évocatrice d’une volonté

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A Dans Lieux Infinis, Encore Heureux expose dix études de cas de lieux singuliers, en analysant les chiffres clés et les méthodologies engagées, p.145-347.

« […] d’enrichir le présent, en s’inscrivant dans le temporaire […] avec la crainte que la forme reste quand le fond s’évapore » B. Certes, ces initiatives sont fragiles, encore trop marginales, quelquefois récupérées et travesties par des discours politiques. Mais l’idée qu’il existe des terrains d’expérimentations partout en France qui n’ont pas peur des échecs — car évidemment il y en a et cela participe à leurs constructions — doit permettre d’ouvrir encore plus les débats sur les nouvelles manières de concevoir les lieux, en recentrant notre regard sur le local et en redonnant une place active à la population.

Ibid, p. 43.
B

Le développement des méthodes de fabrication urbaines mises en place par les institutions publiques (ateliers de concertation, scénarios, diagnostics, MUS, etc.) facilitent l’échange entre les services internes aux collectivités et les usagers de la ville. Pour autant, la qualité des politiques urbaines engagées suite à ces échanges n’en sont pas forcément améliorées tout comme leurs capacités à agir pertinemment, ce qui engendre une forte lassitude chez la population. Face à ce constat, des initiatives spatiales et sociales (re)naissent et expérimentent des méthodes et outils différents afin de favoriser la coproduction de la ville de demain. Ces « lieux infinis » — ou « tiers-lieux » (terme plus galvaudé) — permettent des interactions plus conviviales et plus informelles entre les acteurs locaux et jouissent d’un engouement et d’un engagement collectif indéniable. Certes, les propositions qui en émanent ne sauraient remplacer les études réalisées par des spécialistes tels que des architectes ou urbanistes, mais elles esquissent des idées et des questionnements avec des regards décalés que les collectivités ne sauraient ignorer.

Avec une redéfinition, ou plutôt un élargissement du rôle de l’architecte, la culture du « DIWO » (Do It With Other) vient s’ajouter à celle du « DIY » (Do It

Conclusion 88 CONCLUSION

Yourself). Œuvrer pour une nouvelle économie de l’architecture commence par cette remise en question de la figure de l’architecte. Ce changement de posture doit engendrer une nouvelle considération de la construction existante — comme une ressource physique, une réelle matière première — et de l’individu — comme une ressource humaine — prenant pleinement partie dans la réalisation des lieux qu’il habite avec d’autres. L’architecte doit œuvrer comme un facilitateur au service d’un collectif. Sa présence est nécessaire car il est porteur de savoirs. Mais il est socialement plus intéressant dans ce qu’il génère lorsqu’il fait vivre un chantier, l’anime de l’intérieur, plutôt que lorsqu’il le dirige. Il est en mesure d’accompagner la volonté d’agir des communautés afin de traduire cette envie de « faire lieu », en opposition aux « non-lieux » A , qui ne se vivent pas mais se consomment dans l’anonymat.

Mais l’inscription possible dans le temps de ces inspirations sociales et spatiales singulières n’est envisageable qu’à condition de laisser place à l’improvisation, bien que contre nature dans une société de contrôle et de règles. Encourager spatialement les possibles permet d’entrevoir de nombreuses « parfaites imperfections » Bà venir qui seront peut-être — ou peut-être pas — des idées nouvelles pour demain. Des avis divergent sur ce qu’il serait bon de mener au sein de ces endroits singuliers, avec d’un côté une obnubilation pour l’expérimentation de la recherche peut importe les échecs car « le vrai risque, dans ces lieux, serait

Conclusion 89
A Néologisme introduit par Marc AUGÉ dans Non-Lieux, introduction à une anthropologie de la surmodernité, Paris, Le Seuil, 1992. B KESSELS, Erik, Parfaites Imperfections, Paris, Phaidon, 2016.

surtout de ne rien faire ! » A ; et de l’autre, une tendance à la sérendipité, à l’aléatoire et au lâcher prise car « ce que vous croyez être le plus dégradé ou le plus dégradant, cet abandon de l’espace ou du sentiment de contrôle [est en réalité] un allié » B. Malgré tout, ces opinions s’accordent autour d’un essentiel à retenir : il ne faut plus chercher à prédestiner les lieux et les usagers, ni chercher à produire une architecture finie et immuable, au risque d’une certaine précarité avant-coureur. L’architecte doit alors penser la non-architecture et la non-programmation, afin de créer des espaces de vide, dans lesquels les activités seront conditionnées uniquement par ce que la société réclame à un instant donné et non plus par l’étiquette imposée sur le bâti précisant la destination du lieu.

Ces alternatives à la fabrique de la ville sont multiples et singulières car elles s’ancrent dans des réalités propres à chaque territoire. Ces lieux répondent à des problématiques variées, telles que la gestion temporaires d’espaces vacants, la promotion de la culture et des filières locales (art, artisanat, industrie, etc.), le développement du numérique dans des zones plus isolés (fablab), l’accompagnement de personnes dans le besoin (refuge, accueil de jour, accès à la formation, etc.), ou encore plus généralement, la mise en relation entre des individus qui ne se rencontre pas autrement. Mais la fragilité de ces lieux est surtout économique. Certes, leur dépendance aux subventions (privées ou publiques) est un des leviers utilisés par leurs détracteurs, mais

A BOUCHAIN, Patrick, « Au risque de l’expérimentation », Lieux Infinis, 2018, p.142

B Voir Gilles CLÉMENT à propos de son aménagement de l’île Derborence à Lille dans L’intelligence du jardinier, PCA Stream, 2019 (16 min)

Conclusion 90

au regard des externalités positives qu’ils génèrent, ne faut-il pas plutôt encourager davantage ce genre d’initiatives ? Réfléchir à des stratégies de diffusion pour ces espaces sociaux de production et de créativité au cœur des villes ne devrait-il pas être un enjeu pour chaque territoire ?

Les projets exposés au fil de l’argumentaire n’ont eu cesse de revendiquer l’importance d’un profond ancrage local, au travers d’une mise en réseau d’acteurs (associations, entrepreneurs, artistes, artisans, etc.)

œuvrant au développement social et spatial de leur environnement. L’ambition que peuvent nourrir

F 33. Projet la Grande Halle : reconversion d’un site industriel majeur de Caen initiée par SEM Normandie Aménagement en un lieu de travail et de culture collaboratif. Les agences en charge du projet Encore Heureux et Construire ont mis en place une démarche de réemploi de matériaux de construction dans le cadre d’un bâtiment ERP. ©CyrusCornut

Conclusion 91

certaines municipalités — notamment dans les villes moyennes en perte d’attractivité — de (re)dynamiser un territoire, à l’échelle d’une ville ou d’un quartier, ne peut prétendre se faire sans s’appuyer sur les forces en présence : miser sur une hyper-proximité. La (re)considération d’un patrimoine immobilier existant, inaccessible ou délaissé mais souvent familier de la population est un des atouts majeurs pour espérer faire naître les opportunités. « Et ce sont parfois ces opportunités spatiales qui stimulent l’innovation sociale » A. Faire le pari d’un lieu qui échappe au contrôle habituel, qui s’autorise à prendre le temps de germer, tout en valorisant et en développant l’écosystème culturel, intellectuel, social ou économique proche, est-il si risqué ? Il semble bel et bien que l’indéfini, l’ouverture et le perfectible laissent courir un espoir de (per)durabilité pour ces lieux en devenir.

Conclusion 92
A
ENCORE HEUREUX, Lieux Infinis, 2018, p.19.
Conclusion 93
F 34. Humeur n°10, L’assaut du château : une ambition locale, 2021.

Retour d’expérience sur la concertation menée par la ville de Malakoff en 2021.

Dans le cadre du projet urbain « 100 % Barbusse », porté par la ville de Malakoff (92) initié en 2016 avec l’urbaniste Catherine Tricot, une action visant à préfigurer et à animer les espaces publics en co-conception avec les habitants a été menée.

L’objet de ce futur aménagement urbain (d’ici 2027) porte sur une requalification des espaces publics du sud de la commune, notamment de la Place Léo Figuères, la cité des Poètes, mais également sur la circulation et le stationnement. Le projet comporte aussi un volet dédié à l’habitat et à l’activité économique et commerciale.

Pour permettre aux habitants de se projeter dans ces futurs espaces publics du quartier, la ville a lancé un projet parallèle nommé « Faites Barbusse ». Ce dernier a été mené en collaboration avec l’agence d’urbanisme transitoire La Belle Friche et le collectif pluridisciplinaire YA+K également spécialisé dans l’accompagnement de projet urbain « intermédiaire ».

Annexe 94 ANNEXE

PLACE LÉO-FIGUÈRES

MAISON DE QUARTIER

CITÉ DES POÈTES

Face à la crispation initiale de la population vis-à-vis du projet d’urbanisme, notamment concernant les circulations et la piétonnisation de certains espaces, des ateliers participatifs et de concertation ont été mis en place pour inviter les habitants à s’exprimer pour faire émerger des potentialités à intégrer au projet urbain. De nombreuses manifestations se sont déroulées à l’été-automne 2021 dans ce but.

Dimanche 26 Septembre 2021 : « Barbusse est dans la place », animations, spectacles et rencontres pour fêter la dernière manifestation de l’année.

F 35. Zone d’aménagement du projet urbain de la ville de Malakoff avec deux espaces majeurs (Place Léo-Figuères et la Cité des Poètes) où se sont déroulés les intervention des actions de préfiguration.

Annexe 95

Lors de cette dernière « activation », j’ai pu m’entretenir avec Dickel BOKOUM et Sophie BACHMANN, toutes deux urbanistes de l’agence La Belle Friche et en charge du projet « Faites Barbusse ». Cet échange m’a permis d’entrevoir le potentiel et les limites que peuvent comporter ces manifestations. Dans un premier temps, cela permet une rencontre avec les habitants et futurs destinataires de l’aménagement urbain afin de libérer la parole et d’évoquer les besoins liés à leur quotidien. Cela se préfigure par des installations temporaires (kiosque, banc, abribus, etc.) et des esquisses sur plans par exemple. Cette « fête » publique sur la place Léo Figuères était également un lieu de discussion autour de nombreux sujets tels que l’écologie avec une médiation faite par une association, des mobilités avec des ateliers portés par la RATP ou encore de l’agriculture urbaine. L’objectif est de restituer un bilan formel à la ville et à la maîtrise d’œuvre pour l’intégrer au cahier des charges du projet final. Cependant, une fois interrogées sur l’impact possible de ces interventions, les deux urbanistes m’ont exprimé clairement le fait qu’elles espéraient une influence, bien que légère, sur un projet déjà en partie dessiné.

Ce sentiment d’impuissance et cette crispation est partagé par beaucoup d’habitants qui, bien qu’heureux de l’animation proposée, n’en oublient par les problématiques du projet urbain.

Mercredi 17 Novembre 2021 : Grande réunion publique de restitution des paroles à la maison de quartier Henri-Barbusse.

Annexe 96

Pour cette réunion, une cinquantaine de personnes étaient présentes pour assister au bilan dressé par la maire, l’urbaniste chargé du projet, le responsable de la consultation publique et La Belle Friche par l’intermédiaire de Dickel Bokoum. Penser d’abord comme un temps d’échanges et de retours d’expériences sur les événements tenus entre mai et novembre 2021, cette réunion a rapidement tourné à l’invective. En effet, ce qui semblait déjà avoir été l’objet de débats entre les représentants publics et la population le fut de nouveau. Le temps d’échanges avait alors plus l’image d’un règlement de compte entre des habitants mécontents — notamment de la transformation prévue pour la circulation autour du rond-point de la place Léo Figuères — et la municipalité. Le sentiment que ces interventions étaient divertissantes mais n’avaient pour finalité que de « faire passer la pilule » se faisait de plus en plus sentir dans la salle. Bien entendu, il est bon de souligner que ce sont le plus souvent les contestataires qui viennent s’exprimer lors de ces réunions, la maire soulignant que de nombreux autres habitants avaient pris la parole lors des manifestations et étaient ravis du projet.

Pour conclure, mon impression générale rejoint celle de la salle ce jour, avec le sentiment que dans un projet éminemment politique tel que la requalification urbaine d’un quartier — la maire rappelant à maintes reprises qu’il était l’objet de son mandat — il semble que derrière des airs de démocratie ouverte et participative, le projet soit bel et bien déjà dessiné sans grande marge de manœuvre pour intégrer des requêtes issues des actions menées auprès des habitants.

Annexe 97

Lieu

Le lieu architectural est un espace que l’usager anime de sa contemplation et du déploiement de ses activités.

1. Espace considéré quant à sa situation, ses qualités et aux activités qui s’y déroulent

2. Portion délimitée de l’espace où un évènement s’est produit

3. Endroit destiné à l’habitation

Dictionnaire Hachette, 2010, p. 933

Habiter

La notion d’habiter renvoie à la capacité des individus d’être et de se construire dans le monde, d’exister socialement à travers une occupation et une appropriation de l’espace. Ce dernier ainsi appréhender devient lieu. De plus, habiter c’est « [pratiquer] l’espace public (se déplacer, se promener, faire son marché, etc) [pour] vérifier son insertion dans l’environnement social ».A

Vivre-ensemble

Ce néologisme renvoie à une cohabitation harmonieuse entre individus ou au sein d’une communauté dans leur environnement de vie ou leur territoire.

« Le vivre ensemble dans une ville est un

processus dynamique que tous les acteurs mettent en place pour favoriser l’inclusion, ainsi que le sentiment de sécurité et d’appartenance » B.

Architecture moderne

Pour faire face à la crise du logement d’après-guerre des années 30, des architectes tentent de redessiner la ville autour des concepts de standardisation et d’unité d’habitation. Avec Mies Van Der Rohe, Walter Gropius, Auguste Perret ou encore Le Corbusier comme figures de proue, ce mouvement, efficace pour répondre aux problématiques de l’époque, est néanmoins critiqué. La population est stigmatisée et on assiste à une dégradation de l’espace public. Avec Le Corbusier, l’usager est réduit à une figure abstraite servant d’unité de mesure, le modulor, qui apparaît comme le symbole marquant de la non prise en compte du caractère individuel de chaque habitant.

L’architecture open-source

L’architecture open-source est un mode de partage de connaissances et de ressources lié à la construction. Cette initiative s’inspire du principe informatique de logiciel libre, qui permet à chacun

A Nadège Leroux, Qu’est-ce qu’habiter ?, Les enjeux de l’habiter pour la réinsertion, Vie sociale et traitements, 2008 (n° 97), p.15.

B Extrait de la Commission permanente sur le vivre-ensemble, AIMF, 2018

Glossaire 98 GLOSSAIRE

d’accéder, de modifier, et de partager gratuitement et comme bon lui semble le code source, dit alors « ouvert », d’un logiciel.

Participatif et Collaboratif

Ces deux termes renvoient à des formes d’engagements collectifs, mais dont les modalités diffèrent quelque peu. Un projet collaboratif s’appuie sur un mode de travail non hiérarchisé qui associe de nombreuses personnes en vue de réaliser des actions diverses et dont la finalité est décidée en commun. Un projet participatif réside, lui, dans la création d’un cadre dans lequel des personnes sont invitées à mettre en commun leur créativité et leurs compétences afin d’atteindre un objectif, réaliser une activité, une œuvre.

La Maîtrise d’usage

D’après Alain Vulbeau, historien et professeur de sciences de l’éducation, « la maîtrise d’usage est un moyen de donner une place active et décisive aux usagers en postulant que la pratique génère un savoir. Dit autrement, le fait de se positionner “en bout de chaîne” d’une action par l’usage d’un objet ou d’un service, ne justifie pas d’être exclu des processus d’élaboration en amont, de cet objet ou de ce service, de quelque nature qu’ils soient. » C

Société, communauté et collectivité

Chacune de ces notions désigne différentes sortes de regroupements, plus ou moins vastes, avec diverses modalités d’organisation et d’échelle d’application. Bien que polysémiques, ces noms renvoient tous, au sens large, à l’idée d’un ensemble d’individus entre lesquels il existe des liens.

La société fait généralement référence à

un regroupement d’individus important, plus permanent mais complexe, structuré autour d’une culture, d’institutions ou de coutumes.

La collectivité désigne plus typiquement un regroupement de personnes caractérisé par une proximité d’habitat ou par un partage d’intérêt, et se rencontre dans des contextes où il est question de cadre de vie locale (municipalité, quartier, milieu scolaire, etc). Bien qu’il implique une idée d’organisation solidaire, le concept de collectivité évoque des liens moins étroits et plus hétérogènes entre les individus que celui de communauté. Cette dernière notion implique une relative homogénéité de dispositions, de connaissances, de particularités, de pensées, de pratiques, de réalisations de sentiments ou de valeurs entre les membres. Elle traduit une appartenance, une identité ou une forte solidarité. (Synthèse de la définition donnée par l’Office québécois de la langue française)

Architecture incrémentale

En informatique, l’incrémentation décrit un ajout par pallier, petit à petit, afin d’être certain que chaque valeur ajoutée apporte une amélioration au système sans créer de dysfonctionnement ; la décrémentation est l’opération inverse. « L’architecture incrémentale est donc modulable, dynamique et adaptable. Elle se transforme au gré des usages imaginés par la communauté du projet ».D

C Recherches sociales N°209, La maîtrise d’usage, entre ingénierie participative et travail avec autrui, p. 62-75, 2014

D Voir Philippe Rizzotti Architectes, fiche projet d’Architecture incrémentale, Prototype écorché pour la biennale d’Architecture de Lyon, 2017

Glossaire 99

Livres

ABBAS Yasmine

Le néo-nomadisme, Limoges, Fyp, 2011.

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Non-Lieux, introduction à une anthropologie de la surmodernité, Paris, Le Seuil, 1992.

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CONTAL M.-H. (Dir)

Ré-enchanter le monde, l’architecture et la ville face aux grandes transitions, Paris, Gallimard, 2014.

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L’œuvre ouverte, Paris, Seuil, 1965.

ENCORE HEUREUX

Lieux Infinis, construire des bâtiments ou des lieux ?, Paris, B42, 2018.

GRAHAME Alice, BROOME Jon

Walter’s Way & Segal Close, Park Books, 2017.

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Contre l’architecture, Paris, Arléa, 2008.

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Vers une architecture, Paris, éditions Crès, 1923.

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Le droit à la ville, Paris, Anthropos, 1968.

HOWARD Ebenezer

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KESSELS Erik

Parfaites Imperfections : comment transformer ses erreurs en idées géniales pour se planter en beauté, Paris, Phaidon, 2016.

KRACAUER Siegfried

Rues de Berlin et d’ailleurs, Paris, Les Belles Lettres, 2013.

MARION Christian

Participation citoyenne au projet urbain, Paris, L’Harmattan, 2010.

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Espèces d’espaces, Paris, Galilée, 2000.

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Articles numériques

AFP

« À Bordeaux, les grandes ondes inattendues du Miroir d’eau », L’express, 2014. [Consulté le 14.10.2021]

URL : https://www.lexpress.fr/actualites/1/ culture/a-bordeaux-les-grandes-ondesinattendues-du-miroir-d-eau_1570513.html

ANCT

« L’état engagé auprès des tiers-lieux », dossier de presse, 2021. [Consulté le 11.10.2021] URL : https://www.cohesionterritoires.gouv.fr/tiers-lieux

BARKER Paul

« Cedric Price : Architect for life », Open Democracy, 2003. [Consulté le 16.10.2021]

URL : https://www.opendemocracy.net/ en/1464/

Christian de PORTZAMPARC

«TEAM TEN », Encyclopædia Universalis [Consulté le 02.12.2021] URL : https:// www.universalis.fr/encyclopedie/team-ten/

DENUIT Delphine, FRANÇOIS Maxime

« Plus de 400 000 biens inoccupés : les chiffres vertigineux des logements vacants en Île-de-France et Oise », Le Parisien, 2021. [Consulté le 12.01.2022] URL : https://www.leparisien.fr/immobilier.php

DEVILLE D.

« Redécouvrons le droit à la ville », The Conversation, 2018. [Consulté le 22.11.2021] URL : https://theconversation. com/redecouvrons-le-droit-a-la-ville-89123

DIGUET Cécile

« L’urbanisme transitoire, optimisation foncière ou fabrique urbaine partagée », l’institut Paris Région, 2018. [Consulté le 01.12.2021] URL : https://www. institutparisregion.fr/nos-travaux/publications/ lurbanisme-transitoire.html

LE MONITEUR, « Rapport sur la simplification des enquêtes publiques », Le Moniteur, 2007. [Consulté le 20.11.2021]

URL : https://www.lemoniteur.fr/article/lasimplification-des-enquetes-publiques.1896654

LEVY-WAITZ Patrick

« Nos territoires en action, dans les tierslieux se fabrique notre avenir », Rapport France Tiers-lieux, 2021. [Consulté le 05.11.2021] URL : https://francetierslieux.fr/ rapport-tiers-lieux-2021/

LDV STUDIO URBAIN

« L’urbanisme éphémère : cette nouvelle forme de penser la ville », Demain La Ville, 2017. [Consulté le 12.07.2021] URL : https://www.demainlaville.com/lurbanismeephemere-cette-nouvelle-forme-de-penser-ville/

RENAUD Antoine

« Plus que jamais rénover, réhabiliter, restructurer, reconvertir », Et demain, on fait quoi ?, Pavillon de l’Arsenal, 2020. [Consulté le 12.07.2021] URL : https://www.pavillon-arsenal.com/fr/ et-demain/11650-plus-que-jamais-renoverrehabiliter-restructurer-reconvertir.html

Bibliographie 101

PETER Cyril

« Bureaux en Île de France : un taux de vacances au plus haut depuis 2015 », Le Moniteur, 2021. [Consulté le 04.12.2021)

URL : https://www.lemoniteur.fr/article/ bureaux-en-ile-de-france-un-taux-de-vacanceau-plus-haut-depuis-2015.2155134

ZAÏBI Sami

« Contre la densification urbaine, une contestation plus verte que vert », Le Temps, 2021. [Consulté le 04.12.2021]

URL : https://www.letemps.ch/suisse/contredensification-urbaine-une-contestation-plusverte-vert

Revues de presse et périodiques

BOUCHAIN Patrick

« Le domaine du possible », Archistorm, n°55, 2012.

BRUSCO Lucas, RESIBOIS Martial

« Lucien Kroll », CLARA (faculté d’architecture La Cambre Horta), n°5, Hors-série, 2018, p.188-217. [Disponible sur Cairn.info]

MORIN Edgar

« La stratégie de reliance pour l’intelligence de la complexité », Revue internationale de systémique, vol. 9, n° 2, 1995.

PRICE Cedric, BARKER Paul, REYNER

Banham et HALL Peter

« Non-plan : an experiment in freedom », New Society, n°338, 1969.

LORIERS M-C.

« Kroll, une expo habitée », D’architectures, n°222, 2013.

VULBEAU Alain

« La maîtrise d’usage, entre ingénierie participative et travail avec autrui », Recherche Sociale, n°209, 2014, p.62-75.

[Disponible sur Cairn.info]

Textes juridiques

Code des relations entre le public et l’administration, Titre III : L’association du public aux décisions prises par l’administration, Articles L131-1 à L135-2, 23.10.2015.

LÉGIFRANCE, décret portant application des articles 10 et 15 de la loi n°2018-202 relative à l’organisation des jeux olympiques et paralympiques de 2024, Décret n°2018-512, 26.06.2018.

Thèses & Essais

DESOULLE Pierre-Jean

« Architecture et participation, quelle place pour l’habitant dans la conception architecturale ? », ENSAP Lille, 2013.

LAGANE Romaric

« Lieux 3.0 : tiers-lieux, lieux hybrides et partagés, lieux pour réinventer demain, tiers espaces… », IUGA Grenoble, 2018.

RUSLING Thomas

« Concevoir l’architecture participative », EPFL, 2014.

SIGAUD Marine,

« La pratique de l’auto-construction comme base de mise en place d’une société conviviale », Université de Grenoble, 2017.

Conférences et Podcasts

ARAVENA Alejandro

« Engager la communauté dans le processus », TED Conference, 2016, 15 minutes. [Consulté le 22.08.2021]

CLÉMENT Gilles

« L’intelligence du jardinier », a.p.r.è.s production / PCA Stream, 2019, 16 minutes. [Consulté le 08.11.2021]

KROLL Lucien, Simone, COLLECTIF ETC

« Paysage », Parole d’Architectes, 2013, 112

Bibliographie 102

minutes. [Consulté le 16.11.2021]

DELON Nicolas

« La matière est trop précieuse pour remplir les bennes », Hors Concours, 2021, 66 minutes. [Consulté le 15.06.2021]

FRIEDMAN Yona

« Une ville-monde pour les vivants », a.p.r.è.s production / PCA Stream, 2017, 15 minutes. [Consulté le 08.11.2021]

KROLL Lucien

« Ordres et désordres », Cité de l’architecture et du patrimoine, 2018, 26 minutes

[Consulté le 13.10.2021]

MEHROTRA Rahul

« Les villes éphémères, une merveille architecturale », TED Conference, 2019, 13 minutes. [Consulté le 22.08.2021]

PARVIN Alastair

« L’architecture pour les gens, par les gens », TED Conference, 2013, 13 minutes.

[Consulté le 13.08.2021]

SINCLAIR Cameron

« L’architecture open-source », TED Conference, 2010, 24 minutes. [Consulté le 13.08.2021]

Vidéos et Reportages

ARTE

« La barricade, l’insurrection fortifiée », Faire l’histoire ARTE, 2021, 18 minutes. [Consulté le 22.11.2021]

RAMONET Tancrède

« Ni Dieu ni maître, une histoire de l’anarchisme », ARTE, 2019, 87 minutes. [Consulté le 10.12.2021]

Sites Internet

Architectes.org, Ordre Nationnal de Architectes de France. [Consulté le 06.11.21]

Cnrtl.fr, Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. [Consulté le 03.07.21]

Compagnie-archi.fr, Site web de l’agence Compagnie Architecture et sa rubrique « mots balises ». [Consulté le 06.01.22]

Coop.tierslieux.net, Réseau des tiers-lieux d’Aquitaine. [Consulté le 19.11.21]

Raumlabor.net, Site de l’agence Raumlabor. [Consulté le 24.10.21]

Spatialagency.net, Référence des pratiques qui présente une nouvelle façon de voir comment les bâtiments et l’espace peuvent être produits. [Consulté le 26.09.21]

Universalis.fr, Encyclopédie. [Consulté le 06.08.21]

Exposition

RIZZOTTI Philippe L’empreinte d’un habitat, construire léger et décarboné, Pavillon de l’Arsenal, novembre 2021–février 2022.

Bibliographie 103

Remerciements

Je souhaite avant tout remercier mes tuteurs de mémoire, Jean RAULT et Philippe ARNAUD, pour le temps qu’ils ont consacré à m’apporter les outils méthodologiques indispensables à la conduite de cette recherche.

Je remercie évidemment ma famille pour leur soutien inconditionnel, et plus particulièrement ma mère, Isabelle, pour son œil avisé sur l’orthographe et la grammaire.

Enfin, un grand merci à mes amis, Adrien, Wendy, Valentine, Cynthia, Coline et Amaury, qui m’ont apporté leur soutien moral et intellectuel tout au long de ce travail.

Ce mémoire fait partie d’une collection éditoriale déployée sur différentes sections de l’École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art.

L’ensemble des mémoires est disponible via l’interface numérique : http/mémoire.dsaa.fr

Rédaction

Quentin Pauli

Conception graphique de la collection

Classe de DSAA2 Design graphique conduit par Yorel Cayla

Papier

Cyclus 90g/m2 et Colorplan 175g/m2

Caractère typographique

Plantin (regular, italic) par adobe

Happy Times dessiné par Lucas Le Bihan

Image de couverture

La Place des Possibles ©Collectif Etc

Nombre d’exemplaires

7 Impression Imprimé en janvier 2022 à l’imprimerie Launay (Paris, 75005)

[PER] DURABLE

CONCEVOIR ET S’APPROPRIER

LES « LIEUX-INFINIS »

LES USAGERS, LE RENOUVEAU

L’ARCHITECTURE ?

La reconsidération de nos modes de production et de consommation actuels de l’architecture semble avoir dépassé le stade de l’envisageable. Face aux enjeux contemporains, qu’ils soient sociaux, économiques ou écologiques, certains lieux dits « infinis », ont déjà engagé cette transition. Ces véritables laboratoires sociétaux

Quentin Pauli

DSAA Design d’Espace

Ensaama 2021-2022

S’APPROPRIER « LIEUX-INFINIS » AVEC RENOUVEAU DE

(ré) interrogent la place des usagers dans la fabrique des lieux et par conséquent la posture de l’architecte. Occupations temporaires, patrimoine bâti ou à bâtir, marginalité et vivre-ensemble seront au cœur de ce regard panoramique sur les alternatives qui animent nos villes.

L’ARCHITECTURE ?

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