Newsletter n°2 français (juin 2013)

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Lettre de RABAT 2013 N°2

Juin 2013

3 questions à

3 questions à : M. Khalifa Ababacar Sall Maire de la Ville de Dakar Président de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLUA)

1. Le continent africain accueille pour la première fois à travers Rabat un Sommet de CGLU. Comment analysez-vous ce choix ?

Je me réjouis très fortement de ce choix qui honore le Royaume du Maroc qui s’est toujours illustré dans la promotion des collectivités locales, en apportant un soutien constant au développement du mouvement municipal africain et mondial et à la construction de leurs institutions. Je vois dans l’organisation du Sommet de CGLU en Afrique une opportunité pour les collectivités locales de se hisser à la hauteur des défis d’une crise mondiale et d’affirmer davantage leur voix dans une reprise globale, durable, solidaire et inclusive de l’économie mondiale, dans la régulation multilatérale et dans la consolidation d’une véritable communauté mondiale. Singulièrement, la tenue de ce sommet en terre africaine a un sens pour l’Afrique car après l’Europe, après les Amériques et après l’Asie, c’est le temps de l’Afrique. Notre continent offre aujourd’hui à un monde en crise des marges d’investissements publics et privés socialement productifs, tout en étant économiquement et financièrement rentables à moyen et long termes, c’est-à-dire des marges de croissance durable. Le continent africain offre également des potentialités énormes en matière agricole avec notamment le plus grand potentiel de terres arables au monde pour nourrir à l’horizon 2050 les quelques 9 milliards d'êtres humains que comptera alors notre planète. L'Afrique recèle par ailleurs avec la forêt du bassin du Congo le deuxième plus important massif forestier au monde, indispensable à l'équilibre climatique de la Terre. Il s’y ajoute qu’avec près de 2 milliards d'habitants notre continent va devenir le foyer humain le

1 la majorité de la jeunesse, en contrepoint du plus important au monde en 2050, et hébergera


Mais je voudrais évoquer une autre raison, plus émotionnelle, pour laquelle l'Afrique est qualifiée pour accueillir ce 4ème congrès de CGLU. Cette raison est liée à l'histoire de l'unification du mouvement municipal international au moment où nous fêtons son centenaire. Comme vous le savez sans doute déjà, cette unification procède de la volonté des deux plus grandes organisations mondiales d'autorités locales de l’époque: International Union of Local Authorities (IULA) et Fédération Mondiale des Cités Unies (FMCU), de fonder une organisation mondiale capable de parler d’une seule voix sur les questions concernant non seulement les collectivités locales, mais sur l’ensemble des défis auxquels notre monde doit faire face. Les discussions en vue de l'unification ont été longues et difficiles et ont mis pratiquement dix ans pour se conclure. Et il a fallu la conjonction d'une présidence africaine dans chacune des deux organisations pour arriver à bout des obstacles. C'est en effet sous l’impulsion de Max N'Gandwe, originaire de Zambie, alors président international de IULA, et Mousse DabyDaby Diagne, originaire du Sénégal, alors président international de la FMCU, que les discussions sur l’unification ont pu aboutir. L'Afrique a donc joué un rôle clé dans l'unification du mouvement municipal mondial, et ce n'est que justice si le congrès mondial des autorités locales et régionales se tient à Rabat, en terre africaine du Maroc.

2. Selon vous le Maroc a-t-il vocation à ouvrir la voie aux pays du sud en matière de décentralisation ? Au cours des dernières années, le Maroc a connu des avancées intéressantes dans la mise en œuvre de la politique de décentralisation. On peut valablement s’inspirer de ce qu’il fait dans le domaine de la mise à niveau des villes et collectivités locales en matière d’infrastructures et d’équipement urbains, dans le domaine du financement des budgets des collectivités locales. Le Maroc alloue en effet près de 30% du produit de la TVA aux collectivités locales, ce qui est remarquable comparé aux faibles niveaux de transferts des ressources financières à ces collectivités locales pratiqués par la plupart des autres pays africains. Ceci étant, les politiques de décentralisation sont intimement liées aux trajectoires historiques et institutionnelles propres à chaque pays. Chaque contexte est différent, c’est pourquoi il faut se départir de l’idée de modèle ou de voie à suivre. Cela ne veut pas pour autant dire que l’on ne peut pas apprendre des expériences des autres. En tant qu’organisation unifiée des collectivités locales, CGLU travaille justement au renforcement de ces échanges d’expériences et de ces apprentissages mutuels, le but ultime étant l’amélioration des conditions et du cadre de vie des populations, là où elles vivent.

3. Vous venez d’être élu à la présidence de CGLUA; quelles sont vos priorités pour ce nouveau mandat ? Je voudrais tout d’abord remercier la communauté africaine des autorités locales pour la confiance qu’elle m’a accordée en me portant à la présidence de notre organisation continentale. Je voudrais ensuite rappeler ce que notre organisation doit à tous ceux qui ont œuvré et œuvrent sans relâche

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pour sa consolidation, son épanouissement et son rayonnement au service de la cause des collectivités locales d’Afrique. Permettez-moi à ce propos de mentionner tout particulièrement Sa Majesté le Roi Mohamed VI et le Royaume du Maroc, dont la capitale Rabat, abrite le siège de notre organisation. Le Maroc a signé avec CGLU-Afrique un accord de siège qui octroie à notre organisation le statut diplomatique et de multiples facilités qui rendent la conduite de notre mission plus aisée. CGLU Afrique a comme vision de construire l’unité de l’Afrique et de contribuer à son développement en partant de la base. Je mets donc la contribution des collectivités locales à l’unité du continent parmi les priorités de mon mandat de trois ans. A cet effet, sous l’impulsion du Président du Sénégal, Monsieur Macky Sall, CGLUA travaille à l’adoption, d’ici la fin de mon mandat, d’une Charte Africaine de la Gouvernance locale, et à l’établissement d’un Haut Conseil des Autorités Locales au sein de l’Union Africaine. CGLU Afrique collabore à ce sujet avec la Commission de l’Union Africaine et la Conférence Africaine de la Décentralisation et du Développement Local (CADDEL) qui regroupe les ministres africains chargés des collectivités locales. Je voudrais qu’au terme de mon mandat actuel, CGLU Afrique devienne concrètement la porte d’entrée vers l’Afrique locale ; une Afrique locale décomplexée, compétente au service d’un développement inclusif, et qui contribue de plus en plus au développement durable de l’Afrique et à la consolidation de la paix et de la stabilité sur le continent. Il importe que le mot d’ordre du dernier Sommet Africités tenu à Dakar en décembre 2012, à savoir, construire l’Afrique à partir de ses territoires, connaisse un début de matérialisation à travers l’amorce d’une dynamique en faveur de l’émergence d’une Afrique des Peuples, par-delà l’Afrique des Etats. En somme, et c’est une conviction forte, il nous faut faire en sorte que les collectivités locales deviennent les points d’appui à partir desquels nous jetons des ponts entre les peuples d’Afrique. L’autre priorité de mon mandat consiste à donner un contenu concret à la contribution des collectivités locales au développement du continent, à la création d’emplois pour les jeunes, à la réalisation d’infrastructures socio-économiques de base et à l’amélioration du niveau et de la qualité de vie des populations. Ceci suppose une plus grande capacité des collectivités locales à intervenir dans le développement économique local. Pour cela, il faut d’abord améliorer le niveau des finances locales et compter, en priorité, sur les ressources propres de nos collectivités locales en consentant des efforts pour améliorer la mobilisation des recettes et pour affecter davantage de ressources aux investissements. Ensuite, il faut trouver d’autres sources de financement du développement local, notamment en facilitant l’accès des collectivités locales à l’emprunt et au marché financier. A ce propos CGLU Afrique a engagé des discussions avec la Banque Africaine de Développement et les banques de développement à l’échelle sous régionale en vue d’améliorer de façon significative l’accès des collectivités locales à l’emprunt et au marché financier. Lors des prochaines assemblées de la BAD du 27 au 31 mai 2013 à Marrakech, CGLU Afrique co-organise avec CGLU et la Banque Africaine de Développement une session spéciale sur la mise en place d’un instrument spécifique de financement des collectivités locales.

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Le troisième axe majeur que je privilégie au cours de ce mandat est la professionnalisation de l’administration locale avec l’objectif d’inscrire la bonne gouvernance et l’efficacité au cœur du service public local. A ce propos, j’attache un très grand intérêt à la mise en place de l’Académie Africaine des Collectivités locales qui devrait commencer ses activités au cours de l’année 2014. Enfin, dans un système international datant de plus de soixante ans conçu pour des relations entre Etats nationaux souverains, et qui plus est montre des signes d’essoufflement, il devient de plus en plus nécessaire de placer les collectivités locales au cœur du projet de coopération pour un nouvel ordre mondial. Voilà pourquoi, je crois qu’au cours de mon mandat, il nous faut avec CGLU et d’autres organisations engager la réflexion et aboutir à des propositions de réforme du système international, en vue d’accroître la place et le rôle des collectivités locales et des autres acteurs non étatiques dans la coopération internationale.

Focus

Focus: L’Afrique à l’Honneur au Maroc

Lors du dernier Congrès mondial à Mexico, en novembre 2010, Rabat a été élue à l’unanimité pour abriter le 4ème Congrès de CGLU, et ce, pour la première fois au nom de l’Afrique. Une occasion supplémentaire pour le Royaume du Maroc de témoigner de son attachement au continent africain, comme il n’a de cesse de le réaffirmer. En effet, depuis de nombreuses années, le Royaume du Maroc place son continent d’appartenance en tête de ses priorités de développement et au cœur de ses préoccupations diplomatiques. En mars dernier, à travers la visite officielle qu’il a effectué au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Gabon, Sa Majesté, le Roi Mohammed VI a confirmé la richesse et la force des relations qui unissent le Maroc et l’Afrique, reposant sur des liens géographiques, historiques, religieux, humains, linguistiques, culturels et économiques.

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Le Maroc entretient désormais des relations de coopération avec plus d’une quarantaine de pays, régies par un cadre juridique comprenant près de cinq cents accords de coopération dans les domaines du développement économique, technique, social, culturel et humain, tels que la lutte contre la pauvreté et les maladies, l’agriculture et l’agro-alimentaire, les pêches, l’éducation et la formation, la gestion de l’eau et l’irrigation, les infrastructures de base et l’aménagement urbain, les technologies de l’information, les banques, etc.

La Journée de l’Afrique au Maroc

Le 23 mai dernier, le Maroc a activement célébré la Journée de l’Afrique, qui coïncide avec celle du 50ème anniversaire de la création de l'Organisation de l'Unité Africaine, dont le Maroc a été l’un des membres fondateur. Des conférences et une exposition de photos ont été organisées et une place baptisée « Unité Africaine » a été inaugurée au cœur de la capitale.

Rabat, siège de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique

Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLUA) est l’organisation qui représente des collectivités locales de l’ensemble du continent africain. CGLUA rassemble 40 associations nationales de collectivités locales de toutes les régions d’Afrique, ainsi que 2000 villes comptant plus de 100 000 habitants. A ce titre, CGLUA représente quelque 350 millions de citoyens africains. Membre fondateur de l’organisation mondiale CGLU, elle en est la section régionale pour l’Afrique. Depuis 2008, son siège est situé à Rabat, où elle bénéficie d’un statut diplomatique en tant qu’organisation internationale panafricaine. Les membres de la Présidence sont nommés par le Conseil Panafricain parmi les membres du Comité Exécutif, qui président les cinq sous-régions du continent qui sont: l'Afrique du Nord, Afrique de l'Ouest, Afrique de l'Est, l’Afrique Centrale et l’Afrique Australe. Le Président est nommé par le Conseil Panafricain parmi les membres de la Présidence pour une période d'un an, renouvelable.

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Le Maroc, invité d’honneur du 6ème Sommet Africités, à Dakar

Une délégation de plus de 300 personnes conduite par Mohand LAENSER, Ministre de l’Intérieur et Fathallah OUALALOU, Président de la Commune Urbaine de Rabat et Président de l’Association Rabat 2013 a participé au Sommet Africités qui s’est tenu à Dakar du 04 au 08 décembre 2012, sur le thème : « Construire l’Afrique à partir de ses territoires : quels défis pour les collectivités locales ?», aux côtés de près de 5000 personnes issues d’une cinquantaine de pays, dont la moitié d’élus africains. A cette occasion, le Maroc a marqué sa présence par l’installation d’un pavillon de grande envergure et très animé au sein du Salon Africités, et par l’organisation de nombreuses rencontres destinées à présenter l’expérience du Royaume et ses dernières réformes dans le domaine de la gouvernance et de la gestion publique locale : régionalisation avancée, coopération décentralisée, renforcement des capacités des élus, promotion de la femme élue, etc.

Les collectivités territoriales marocaines au cœur de la coopération SudSud

L’Association marocaine pour des éco-villes (AMEV) a organisé en avril dernier, le premier voyage d’études au Royaume du Maroc de plusieurs hauts responsables gouvernementaux et Maires du Cameroun. Conduite par Monnsieur Jules Doret NDONGO, Ministre délégué auprès du Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, chargé des collectivités territoriales décentralisées, la délégation comprenait plusieurs délégués du gouvernement des communautés urbaines et une dizaine de Maires de communes camerounaises. Pendant 10 jours, elle s’est rendue dans 10 villes du Royaume (Rabat-Casablanca-Laayoune-Es-Semara-Akhfenir-Guelmim-Sidi-IfniTiznit-Agadir et Kénitra), pour prendre connaissance de l’expérience marocaine en matière de décentralisation et de l’expérience des communes marocaines dans la gestion des affaires locales.

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A travers cette mission, l’AMEV a mis en place les conditions d’échanges et de coopération entre ses communes membres et plusieurs communes camerounaises, à l’instar de Yaoundé et de Kénitra qui ont signé une lettre d'intention relative à l'établissement futur d'un partenariat. En juillet prochain, c’est l’Association camerounaise des éco-villes (ACEV) qui accueillera une délégation marocaine composée de Walis, de Gouverneurs, de Présidents de communes,

de

Présidents d’université et de chefs d’entreprises. De façon générale, l’engagement marocain sur le continent africain s’est fortement développé au niveau local, notamment via la coopération décentralisée : 53 accords de jumelage, 11 conventions de coopération décentralisée unissent des collectivités territoriales marocaines à leurs consœurs africaines. Pour illustrer l’implication très active des collectivités territoriales marocaines en faveur de la coopération sud-sud, il y a lieu également de citer le récent partenariat tripartite entre les Villes de Marrakech, Marseille et Dakar. Cet accord, autour d’axes prioritaires tels que la culture, le tourisme, le renforcement des capacités et le développement économique local donnera lieu à des projets qui devraient recevoir le soutien de l’Agence Française de Développement et de l’Association Internationale des Maires Francophones.

Le Maroc accueille l’Afrique en développement

Marrakech vient d’accueillir du 27 au 31 mai, les travaux des 48èmes Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), en présence de nombreux Chefs d’Etat, tels que le Sénégalais Macky SALL, le Gabonais Ali BONGO, et le Rwandais Paul Kagamé. Plus de 2700 délégués issus de quelque 78 pays, parmi lesquels des ministres, des gouverneurs africains de banques centrales, des responsables d'institutions financières internationales et d'agences mondiales de développement , de présidents de groupes industriels privés, et de représentants de la société civile ont participé à de multiples rencontres sur le thème "La transformation structurelle de l'Afrique". A cette occasion, SM le Roi Mohammed VI a souligné dans un message transmis que l'Afrique se présente désormais comme une alternative plus qu'attrayante en termes de partenariat et de croissance économique, grâce aux taux de croissance remarquable enregistré ces dernières années et aux multiples atouts du continent. En outre, le Maroc a salué la décision du Conseil des gouverneurs de la BAD de réinstaller son siège à Abidjan, où les conditions de sécurité sont à nouveau réunies, et ce, après dix années passées à Tunis.

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Brèves

Brèves:  Premier Congrès national des Présidents des Conseils Communaux Le 1er Congrès national des Présidents des Conseils communaux a été organisé le 27 mai dernier à Skhirat, sous la présidence de Mr Mohamed SAJID, Président de la Commune urbaine de Casablanca. Près de 900 participants, dont le Ministre de l’Intérieur, Mr Mohand LAENSER et le Ministre de la Jeunesse et des Sports, Mr Mohammed OUZZINE, ont pris part à cette rencontre destinée à créer l’Association Marocaine des Présidents des Conseils Communaux (AMPCC). En parallèle du thème principal de la rencontre, “La contribution des communes marocaines aux travaux du Sommet mondial des dirigeants locaux et régionaux : quelles perspectives pour le processus de décentralisation à la lumière de la nouvelle Constitution”, les membres du comité de préparation de l’Assemblée générale constitutive ont continué d’échanger sur le statut de l’Association, l’intégration de certaines dispositions et ont validé le principe de représentativité automatique des femmes, Présidentes des Conseils communaux, au sein du conseil d’administration. Les membres de ce conseil de l’Association ont également été désignés par région, qui éliront prochainement le Président de l’Association et le Bureau exécutif. Selon le Ministre de l’Intérieur, l’AMPCC représente un nouveau mécanisme de coopération entre les acteurs locaux, témoignant de la détermination des présidents des conseils communaux à renforcer les liens de solidarité et de coopération entre les collectivités territoriales.

 Participation d’une délégation marocaine au 16ème Congrès général de l'Organisation des Villes Arabes (OVA) : Une importante délégation marocaine a participé du 14 au 16 mai dernier au 16ème Congrès général de l’OVA, organisé à Doha au Qatar, sur le thème: "Villes et défis du développement durable". Cette délégation était composée de 17 Présidents de communes et de représentants du ministère de l'Intérieur, et conduite par le Maire de Rabat, Mr Fathallah OUALALOU. Lors de son intervention, celui-ci a rappelé les recommandations faites à Doha de créer le réseau des villes pour la promotion du développement environnemental, ainsi que l'initiative émanant de l'OVA de mettre en place le réseau de villes arabes inscrites par L'UNESCO au patrimoine mondial de l'Humanité. Les nombreux participants à ce Congrès ont pu apprécier le Pavillon Maroc de présentation du Sommet Rabat 2013 et du Salon Rabat Expo. Certaines villes du Qatar ont exprimé leur intérêt d'établir des relations de partenariat et de coopération avec des villes marocaines, telles que Larache.

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Lors de cette rencontre, Rabat a été confirmée comme Ville verte au regard de son ratio en terme d’espaces verts (20m2/habitant) et été admise à ce titre, comme membre du Conseil d'environnement des villes arabes. Plusieurs autres décisions ont été prises à l’issue de ce Congrès : -

Le Secrétaire Général de l’OVA, Mr.Abdul Aziz Yousuf Al-Adsani, a été réélu à l’unanimité pour les deux prochaines sessions.

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La Ville algérienne de Constantine a été choisie pour abriter le 17ème Congrès général de l’OVA, qui devrait se tenir en 2016.

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La Déclaration de Doha 2013 a été adoptée en réponse aux aspirations de la ville arabe qui entend, à travers son développent local, s’imposer comme un acteur stratégique en matière de développement durable, tout en étant activement présente dans les forums régionaux et internationaux. Cette Déclaration constitue par ailleurs un appel aux institutions financières arabes et aux investisseurs et donateurs internationaux pour les encourager à intervenir en faveur des villes et des zones rurales, en matière de développement local.

A l’occasion des Assemblées annuelles de la Banque

Africaine

de

Développement

à

Marrakech, une réunion a été organisée entre le Bureau exécutif de l'Association Rabat 2013 et le Secrétaire Général de CGLUA, afin de définir une stratégie de mobilisation des Ministres du continent et des Maires des grandes villes africaines. En complément d’invitations officielles, et d’actions de communication ciblées, il a été convenu de prévoir la tenue, en marge du Congrès, d’une table ronde des Maires des grandes villes africaines autour d’une thématique spécifique au continent. CGLUA a été chargée de l’organisation de cette rencontre.

 Sao Paulo vient d’accueillir le News Cities Summit 2013 organisé par la Fondation News Cities sur le thème de « la Ville Humaine », plaçant l’individu et la communauté au cœur des discussions autour de la ville d’aujourd’hui et de demain. Le Sommet a abordé ce thème sous cinq angles : Construire, Inclure, Participer, Jouer, et Mener.

 L'Office national de l'électricité et de l'eau potable du Maroc et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture viennent de signer la phase II de l'accord portant sur l'assistance technique au programme de développement de l'alimentation en eau potable rurale et de l'assainissement

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 Election du Président de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, Mr Abdellatif MIRAOUI, à la tête de l'Agence Universitaire de la Francophonie pour la période 2013-2017 lors de sa 16ème Assemblée générale  La conférence annuelle de la plateforme des Smart Cities & Communities vient de se tenir à Budapest et a ainsi réuni les différents acteurs impliqués dans le développement des villes intelligentes, afin de promouvoir de nouvelles approches intégrées sur les questions d'énergie et de transport dans les villes. A cette occasion, a été annoncée la création d’un nouveau groupe de travail consacré aux TIC dans les villes intelligentes.

 Au Maroc, Monsieur Ismaïl ALAOUI, Président de la nouvelle Commission du Dialogue national sur la société civile et les nouvelles prérogatives constitutionnelles, a présenté sa stratégie visant à proposer en mars 2014 les fondements législatifs pour l’activation des articles de la Constitution dédiés à la société civile et ses nouveaux rôles et à approfondir le débat autour de la vie associative, les libertés, les droits, les responsabilités et la gouvernance. A cette fin, seront organisées des conférences thématiques régionales de concertation, des séances d’écoute, une conférence internationale destinée au Marocains résidents à l’étranger et un colloque national et ce, tout en recueillant des mémorendums de propositions. D’après les statistiques, le Maroc compterait près de 90.000 associations et le nombre d’entités créées progresserait en moyenne annuellement de 10 %.

 Adoption par la Commission européenne d’un document politique intitulé «Accorder une autonomie accrue aux autorités locales dans les pays partenaires pour une meilleure gouvernance et des résultats plus concrets en matière de développement ». Il souligne l’importance des autorités locales en tant qu’acteurs du développement et présente la nouvelle approche de l’Union Européenne pour « promouvoir une plus grande autonomie politique, administrative et fiscale des autorités locales, au moyen de réformes axées sur la décentralisation ainsi que du développement des capacités et des institutions.

 Avec l’appui de la Banque Africaine de Développement et la société Microsoft, la Ville marocaine de Fès va se doter d’un tableau de bord urbain, un support qui regroupe tous les indicateurs de performances, tels la santé, l’éducation, la densité démographique ou l’assainissement. Cette plateforme numérique d’aide à la décision dans la planification, la réalisation, la synergie sectorielle et le suivi des projets de développement sera le premier outil du genre en Afrique.

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 Lancement à Mexico de l'Alliance euro-latino américaine de coopération entre les villes, intitulé AL-AL . Soutenu par l’Union Européenne à hauteur de 1,5 millions d’euros, ce projet de coopération implique les Villes de Mexio, Quito, Lima, Medellin, Moron, Belo Horizonte et Montevideo ainsi que le Fonds Andalou des Municipalités pour la Solidarité Internationale et Cités Unies France. Il vise trois objectifs spécifiques : - renforcer la capacité juridique et institutionnelle des villes pour travailler dans un réseau coordonné, - soutenir l'élaboration de plans stratégiques participatifs de long terme pour l'internationalisation - accompagner des projets de coopération spécifiques dans trois domaines prioritaires: la durabilité, l'inclusion sociale et l’attractivité des territoires.  La Fédération des villes moyennes (FVM), une association d’élus locaux français, obtiendra, à partir de juillet prochain et pour une durée de quatre ans, un statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations unies – l’un des cinq organes de l’ONU.

Agenda Du 13 au 14 Juin Bilbao

1 au 2 Juillet Paris Du 2 au 5 Septembre Cascais Du 25 au 27 Septembre Nantes

Association Rabat 2013 1 Place Sefrou, quartier Hassan, Rabat, Maroc Téléphone: +212 537 207 207 Fax: +212 537 700 545 Web: www.rabat2013.com

Forum mondial des Maires au Sommet mondial des Villes

4ème édition du forum de l'action internationale des collectivités / Assemblée générale de CUF.

XIIIe Conférence Internationale de l’Observatoire International de la Démocratie Participative Eco-cities, 10ème édition du Sommet mondial des villes durables .

Pour toute question/suggestion/observation relative à cette publication, au site web ou au Sommet Rabat 2013 : contact@rabat2013.com Pour plus d’information sur le Salon Rabat Expo : Irena.Bardinet@mci-group.com

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