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entreprises performantes

n°144

Coaching Trimestriel avril- mai- juin 2012. France 5 €, Belgique/Luxembourg 5,50 €, Suisse 10 CHF, DOM 6,90 €, Zone CFA : 3000 CFA, Canada : 7.95 $ Can

Informations Entreprise n°144

Informations Entreprise

Le magazine des

Stop aux charlatans ! Réseaux sociaux

Un business d’avenir pour les marques

LAURENT IVANOFF, PDG

Technologies 2012 6 grandes tendances passées au crible

Pub comparative Oui, mais ...

Epson À FOND France

L’INNOVATION







REGARD

INFORMATIONS ENTREPRISE est édité par la Société PUBLIMAG, SARL au capital de 104 000 € 22, rue Jasmin 75016 Paris Tél. : 01 44 30 24 60 Fax : 01 44 30 24 61 Date de création : mars 1980 Commission Paritaire : n° 0616 T 88182 Depot légal : C150 ISSN : 02924765 Web : http://www.info-entreprise.com Directeur de la Publication : P. Boukobza REDACTION Rédacteur en chef : Philippe Dayan Journaliste : Marine Le Ray Directeur Artistique : Vincent Hazet Crédits photos : Solène Person, Fotolia, Delphine Bedel, Ont participé à ce numéro : René Bougros - Phiippe Boukobza - Brice Dorène Sylvie Masseau - Julia Faure - Arnaud Bellegarde Sabine Faille - Corinne Serre - Marlène Marcos Frédérique Bouvier - Johanna Guery - Mélodie Stewenson - Léocadie Collette. PUBLICITÉ Publimag 22, rue Jasmin 75016 PARIS Tél. : 01 44 30 24 60

ABONNEMENTS Janine Chedid : 01 44 30 24 60 Abonnements : 40 € (12 N°) 55 € pour l’étranger 30 € (8 N°) 15 € (4 N°) DIFFUSION -Presstalis -Service Lecteurs Du lundi au vendredi de 14 h à 16 h. E-mail : info@info-entreprise.com Informations Entreprise n’a de lien avec aucun organisme officiel, parti politique ou autre. Toute reproduction de texte ou de document, même partielle, est interdite ainsi que leur utilisation à des fins publicitaires. Les textes des publicités sont sous la responsabilité des annonceurs. Ils n’engagent en rien Informations Entreprise. La rédaction n’est pas responsable de la perte ou de la détérioration des textes ou des photos qui lui seront adressés. L’envoi de communiqués, dossiers de presse ou photos entraîne de ce fait leur libre publication. La société qui envoie un visuel devra au préalable s’acquitter de ses droits éventuels, Informations Entreprise ne pourra en aucun cas être tenu pour responsable de leur utilisation. L’éditeur se réserve le droit de refuser toute demande d’insertion sans avoir à motiver son refus. Dans certains numéros, une plaquette, un supplément ou un DVD peut être joint avec le magazine. Groupe Publimag SARL : 22, rue Jasmin 75 016 Paris RCS Paris B 397 872 938 Gérant : P. Boukobza Principaux associés : P. Boukobza Photogravure et impression : Siep Retrouvez-nous sur internet : www.info-entreprise.com

Une envie d’élévation

H

ypocrisie. Manque de dignité. Débats de dupes. Cynisme. Absence de réel discours. Populisme. Pathétique ... Les épithètes cinglants et les qualificatifs guère élogieux ne manquent pas de résonner en autant d’affligeants commentaires de la part de la presse étrangère au regard de la campagne menée par les différents candidats en lice pour l’élection présidentielle. Certes, les coups bas en politique sont, depuis des lustres, monnaie courante en France comme dans le reste du monde. Il suffit de lorgner outre-Atlantique où les élections, le 6 novembre prochain, du chef des cinquante États qui composent l’Amérique, donnent lieu à de sacrés déballages de démagogie, de persiflages et de bordées de divers noms d’oiseau, y compris dans les sports télévisuels spécifiquement concoctés pour les besoins de la cause. Sauf que pour en revenir à nos moutons, ou plutôt à nos aspirants « présidentiables », le fond du problème tient, sans raccourci facile, à une cruelle absence d’élévation du fond du discours politique.

notation, de brandir une nouvelle perspective négative, un nombre croissant de nos PMEPMI se débat au quotidien contre leurs banques, leurs fournisseurs, leurs clients, pour éviter le grand plongeon dans la vase de la cessation de paiement. Une donne devenue si épineuse que plusieurs protagonistes de la planète Finance ont décidé de prendre « le taureau par les cornes » avec la mise en place de véritables dispositifs de prévention qui nous ont amenés à consacrer un dossier spécial sur le sujet.

Une carence expliquant, à l’heure où nous imprimons, l’absence d’un réel intérêt des citoyens que nous sommes et, plus grave, la difficulté pour nombre d’entre nous de parvenir à clairement faire un choix pour une option de gouvernance. Les sondages « yoyo » en témoignent, émaillés de surcroît par le risque d’une recrudescence de votes « extrêmes » liés aux tragiques évènements de Toulouse et de Montauban risquant de se répercuter sur une partie des indécis.

Puisqu’il est question de technologies et d’innovation, bref de ce qui constituera le « ciment » fondateur du monde de demain, nous avons voulu ouvrir notre rubrique « en aparté » à l’un de ces chantres parmi les plus en pointe aujourd’hui qu’est le japonais Epson via Laurent Ivanoff qui en dirige sa filiale France. Un homme discret, encore peu exposé aux feux des médias, mais dont l’habile stratégie conjuguée à une vision humaniste du management couronne un parcours exemplaire.

Et pendant ce temps-là, l’horizon de nos entreprises continue à s’assombrir avec une croissance ayant quasiment atteint le niveau zéro. Tandis que dans le sillage de Standard and Poor’s qui, rappelons-le, a dégradé la note de la France d’un cran, au tour de Moody’s, autre agence de

Parce qu’aujourd’hui aussi, le présent et, à fortiori le futur des entreprises ne sauraient s’écrire et trouver de nouvelles perspectives de développement sans le soutien d’Internet et des technologies afférentes, il nous a paru important d’y apporter un éclairage particulier. A commencer par un décryptage de ce qui en constitue les grands courants pour cette année 2012, ainsi qu’un zoom sur cet outil de e-marketing désigné par les spécialistes sous l’appellation de Social CRM, derrière lequel il faut y voir l’influence des fameux réseaux sociaux sur le comportement des consommateurs et, donc, de l’avenir du commerce et plus généralement des affaires.

Alors, dans l’attente de vous rendre aux urnes pour y accomplir votre devoir de citoyen, plongez sans abstention aucune dans les pages de ce nouveau numéro. Lequel, nous l’espérons très fort, recueillera un maximum de vos suffrages ! philippe dayan rÉdacteur-en-chef

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SOMMAIRE

7●

Regard ●

Une envie d’élévation

Tendances ●

14 ●

high tech – design Nos partis pris

18 ●

Révélation ●

Hervé Giaoui, Fondateur et dirigeant du groupe CAFOM

20 ●

Nominatiorama ●

22 ●

A la loupe ●

Force Femmes. Un appel d’air pour les 45 ans et +...

24 ● En aparté ●

Laurent Ivanoff, PDG Epson France

28 ●

Finances ●

Quand nos « petites » entreprises connaissent vraiment la crise ... + Domaines & Patrimoine, Créinvestisseurs®, Tetridge, cabinet Quintric, Kribs Conseils 9



SOMMAIRE

48 ●

Industrie ●

haute tension Sécurité. Un marché sous + LLIGENCE, T JANUS PROTEC INTE RIELLES, OISE ETUDES INDUST LASER CHEVAL ommerce, Entre les transports et le e-c istique log e une route qui se nomm + g France, CJM International, Röhli es, SITLyon, DBT CEV, FleetOne, Mus Berry Services

38 ●

Immobilier ●

2012 l’année de tous les dangers pour l’immobilier tertiaire ? + Facilitess, SAGALINK, BARJANE, groupe Plurial

72 ●

Management ●

Coaching. Stop aux charlatans ! + CESACOM, ACT-ON, Dirigeants et Partenaires, ATEQUACY, Open Sourcing, Expert Activ, Lean Training, INOVAE, ADVESE, GLOBAL KNOWLEDGE, ERGOFRANCE, Babylon.fr

88 ●

Marketing ● Social CRM.

La carte des réseaux sociaux au cœur de la relation client ! + JSI Groupe, Pumpkin, MobPartner, IDELIO + Marché Air France donne des ailes aux voyages d’affaires 11



SOMMAIRE

96 ●

Communication ●

Publicité comparative. Un outil de Com’ sacrément gonflé ! + Graphic Application

Parcours ● Thibault Lamarque,

103 ●

créateur de la société Eau de Castalie

146 ●

160 ●

Saga ●

Delacre. 120 ans de bonheur par les papilles

105 ●

Cahier spécial ●

À l’heure des 6 tendances

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Services + ●

Vit’Cho ! TRAITEUR, SD Services

150 ●

Salons ●

Zoom sur... Préventica

+ Agenda 154 ●

Club Privé ●

Bon vivre, bien-être Objets de convoitise Escapade

Avertissement Dès la parution de votre annonce, vous serez sans doute “prospecté” par un certain nombre de sociétés. Ceci est inévitable, compte tenu de notre grande diffusion. Soyez vigilant et d’une manière générale Attention ! - aux guides ou revues qui utilisent des titres similaires au nôtre. - aux entreprises qui utiliseraient des photocopies de nos textes et annonces en vous demandant de régler uniquement des frais techniques. Nous ne pouvons que vous conseiller de ne pas donner suite et d’identifier ces entreprises afin de nous communiquer leurs coordonnées. Nous vous rappelons que

nos fichiers ne sont ni prêtés, ni loués, ni vendus.

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Quand l’iPhone se met à l’heure de la haute joaillerie ...

Décidément, cet outil de communication du troisième type qu’est l’iPhone ne cesse d’inspirer et de nourrir l’imaginaire des créateurs de tous horizons. Parmi les dernières illustrations en date, les coques mitonnées par le designer en bijouterie Umberto Bellini pour habiller ou, plutôt, parer les iPhones 4 et 4S. Des étuis fabriqués entièrement en France dans la plus pure tradition de la joaillerie à partir d’argent 925 millièmes, or 18 carats ou platine 950 millièmes, avec finition brillante ou brossée. Dotés de motifs ayant trait à des thématiques tels que l’amour, les civilisations anciennes, la protection de la nature, le poker ou l’univers des bikers, ces « bijoux » de coques peuvent être également personnalisés selon les souhaits de chacun. Si la ligne en argent affiche un prix de 375 €, celle en or (jaune ou rose) s’élève à 6.500 € et celle en platine à 13.000 €.

Vent parfumé sur les bureaux Certes, pour les senteurs dont il s’agit, il ne s’attache ni le prestige ni le glamour propres aux jus des grandes griffes de mode et de cosmétologie. Il n’empêche ! Ce diffuseur d’huiles essentielles proposé sous l’appellation (peu sexy on vous l’accorde !) d’Aerom Pro par Versane n’en marque pas moins une sorte de mini-révolution olfactive pour le monde de l’entreprise. Cette société basée à Alès et fondée en 2006 par Laurent Dejasmin (le bien nommé) développe en effet un diffuseur New Look qui l’a amené à collaborer pendant deux ans avec deux laboratoires de recherche de l’école des Mines du cru et pour lequel il a déposé un brevet portant principalement sur le vissage d’un flacon standard directement à une chambre de nébulisation. L’avantage de la chose : empêcher l’oxydation des huiles essentielles en cours d’utilisation et l’obstruction de l’appareil, deux maux souvent responsables de ces atroces relents de moisi qui imprègnent l’atmosphère de certains espaces. Equipé en outre d’un modulateur d’intensité et d’un capteur de lumière permettant sa mise en route le matin et son arrêt automatique le soir, cet Aerom Pro au design mixant bois de hêtre tourné et inox brossé est vendu au prix de 198,50 €. A signaler qu’en complément à son ingénieux diffuseur, Versane propose toute une gamme d’huiles essentielles.

Se réveiller sans tambour, ni trompette La sonnerie fracassante du réveil matin ou le cauchemar au quotidien de tous celles et ceux ne pouvant faire autrement pour émerger des « bras de Morphée » que de se résigner à en devoir subir les accents stridents et vrombissants. D’où notre intérêt pour ce que dans le jargon spécialisé on nomme un dock radio-réveil mis au point par iLuv, un fabricant d’accessoires pour les produits Apple et Samsung basé à New-York, dont la créativité s’est retrouvée à plusieurs reprises récompensée par le Consumer Electronic Show de Las Vegas. Baptisé iMM 155, cet appareil compatible iPhone et iPod a pour particularité de se synchroniser automatiquement pour un affichage précis de l’heure et d’être doté d’un vibreur externe d’une portée de deux mètres à placer sous le matelas ou l’oreiller. Un réveil non violent mais néanmoins garanti ! En bonus, son écran large LCD dont l’intensité lumineuse s’adapte automatiquement avec l’environnement (ce qui n’empêche évidemment pas son réglage manuel), ainsi que la mise à disposition gratuite de l’application iPhone iLuv qui donne la possibilité de programmer plusieurs réveils, différentes radios et d’être informé en prime de la météo du jour. Son prix : 79 €.

Souriez, vous êtes filmé ! Et même sacrément bien filmé avec la nouvelle gamme de caméscopes Everio de JVC dont l’intégration de fonctions Wi-Fi innovantes dans leurs modalités de fonctionnement permettent l’interférence de la communication visuelle sans fil dans notre quotidien. Sept modèles la composent afin de répondre quasiment à des besoins à la carte, dont certains se dotent en prime de fonctions jusque-là inédites sur ce type d’appareil telle la surveillance en direct (laquelle, grâce à son détecteur de mouvement, permet de suivre en temps réel les images prises via le Wi-Fi Direct, un point d’accès sur un ordinateur, un terminal Androïd ou un iPhone/ iPad après installation d’une application gratuite). En mesure d’enregistrer en Full HD 1920 X 1080 au format AVCHD et d’offrir une excellente qualité d’enregistrement en mode UXP, ces caméscopes d’un nouveau type oscillent sur une fourchette de prix allant de 349 à 699 €. 144


>>HIGH-TECH

Un portable paré de toutes les vertus ... Du moins celles de design et de services de luxe propres à son concepteur, le justement nommé Vertu (qui n’est autre que la filiale prestige du géant finlandais Nokia, mise en orbite en 1998 à l’initiative de son directeur artistique, l’italo-américain Franck Nuovo). Ce Constellation Quest Ferrari, telle est l’appellation de ce dernier né de la gamme Vertu, s’avère le fruit d’une collaboration avec le fameux constructeur automobile italien sur la base d’un design exclusif inspiré de la Ferrari 458 Italia et de services dédiés spécifiques (dont la possibilité de consulter des images et articles d’hier et d’aujourd’hui spécialement commandés ou puisés dans les archives de la marque au petit cheval ainsi que le droit de participer à des évènements orchestrés par Ferrari à travers le monde). Une collaboration étroite qui trouve d’ailleurs sa ponctuation avec la présence en relief du logo Ferrari sur le cuir placé à l’avant du téléphone et de son revêtement en carbone de type diamant, matériau dont l’extrême résistance est utilisée dans la fabrication des pièces de moteur pour Formules 1 (dont les Ferrari GT). Précision d’importance : chaque exemplaire de ce Constellation Quest Ferrari est fabriqué par un seul artisan et signé de sa main. Évidemment, tant de recherche et de perfection a un prix, en l’occurrence celui de 9.500 €.

Un studio photo à très bon coût C’est ce que propose Packshot Creator, leader des solutions de création de visuels et d’animations de produits pour l’e-commerce et le marketing, avec sa toute nouvelle gamme de studios photos miniaturisés. Répondant au nom de Start, celle-ci se présente sous la forme de kits comprenant un caisson lumineux rétro-éclairé, un logiciel et, selon les modèles, un plateau tournant. Lesquels kits, une fois montés en deux temps trois mouvements, permettent la création de visuels haute définition d’une excellente facture et la réalisation d’animations 360° sur tous types de supports. Spécifiquement dédiés aux TPE et PME désireuses de se lancer dans le e-commerce, ces studios conçus dans des matériaux voulus plus légers et économiques pour des raisons de coût réduit (leurs prix varient entre 1.999 et 4.999 € HT) ne renient cependant en rien sur une totale performance.

TENDANCE

Concepteur à la une

Les Sismo. Le design au cœur du quotidien A moins que vous ne soyez un fin connaisseur du monde du design et de ses acteurs, ce nom derrière lequel œuvrent Antoine Fenoglio et Frédéric Lecourt ne vous dira sans doute pas grand-chose. Et pourtant, à l’énoncé de leurs diverses réalisations forcément aperçues à un moment donné ou un autre de votre quotidien, à la manière de ce bon vieux commissaire Bourrel exhumé pour la circonstance de la cultissimime série « Les cinq dernières minutes », vous ne pourrez manquer de vous exclamer : « Bon sang, mais c’est bien sûr ! ». Leurs parcours : Les tasses et sous-tasses expresso aux anses horizontales Cafés Richard à destination de tous nos bistrotiers et facilement empilables ou la bouteille chromée de Perrier, c’est eux ! Le moulin à poivre Peugeot ou le nouvel interrupteur à codes couleurs et ergonomie simplifiée de Legrand, c’est encore eux ! Les cartes PC USB2 de LaCie ou la « chauffeuse » de Lorflam réinventant les ancestrales cheminées, c’est toujours eux ! Pourtant, à regarder de près les pedigree respectifs des deux fondateurs, rien ne les prédestinait à devenir designer ni à unir un jour leur destin professionnel. Né à Toulon le 7 janvier 1972, mais ayant grandi en partie à Dakar, Frédéric Lecourt n’était pas du genre à briller sur le plan scolaire. La faute à une méchante dyslexie qui l’amène à laisser le dessin meubler les interminables heures de cours. Résultat : le voilà à se retrouver en lycée technique sans réellement savoir quel métier l’attirait. Il réussit tout de même à décrocher le bac E et finit par s’inscrire à l’IED de Toulon en vue d’y préparer un BTS « Esthétique industrielle ». C’est d’ailleurs dans ce cadre aussi qu’il rencontre Antoine Fenoglio. Son BTS en poche, Frédéric Lecourt monte sur Paris afin d’y rallier l’ENSC-Les ateliers tout en fréquentant en parallèle un atelier de verrerie, les cours d’anthropologie du Collège de France et en effectuant différentes missions pour des agences de design. Un bourdonnement d’activités qui l’amène à ne pas passer son diplôme et à partir en stage à Milan chez Michele De Lucchi où, aux côtés du maestro, il participe et remporte le chantier de la librairie du Musée d’art moderne de Rome. Bien qu’ayant vu le jour à Bruxelles le 8 janvier 1971, c’est à Lyon qu’Antoine Fenoglio passe son enfance et son adolescence. Amoureux des mots en général et de la littérature en particulier, il n’en est pas moins un cancre achevé. Au grand dam de son géniteur qui, pensant recadrer le fiston récalcitrant, l’expédie pendant trois mois en Allemagne pour travailler dans une fonderie, histoire de lui faire sentir ce que serait sa vie sans diplôme. Objectif raté ! Non seulement l’adolescent ne ressort pas épouvanté de l’expérience, mais il en ramène aussi le virus pour le processus de la chaîne de conception et de production d’un objet. Pour le coup, même s’il caressait le projet d’entrer en fac de Psychologie, le voilà sur injonction parentale à s’inscrire à l’IED de Toulon la même année que Frédéric Lecourt. Après cette école, il commence par travailler au sein d’une petite agence de design basée sur Lyon où il conçoit des agencements de stands et des packagings. Une expérience à laquelle il met fin au bout de quelques mois, préférant envoyer aux pelotes son statut de salarié au profit de celui de free-lance. C’est à ce moment-là que le contact se renoue entre les deux anciens condisciples qui décident de réunir leurs compétences en montant leur agence. Leur univers de création : Nos deux têtes chercheuses s’attèlent à engendrer ce qu’ils appellent une « véritable complicité d’intelligence entre le produit final, l’usager et l’entreprise ». Foin d’esbroufe donc, mais l’engagement de répondre à tout type de problématique industrielle et de replacer le design au cœur du quotidien. Un pragmatisme qui prend l’aspect d’un fort pédagogique outil du design poétiquement baptisé « Le carré magique » en forme de cartographie scénarisée en quatre points considérés comme résumant l’ossature du design. A savoir, l’innovation, le sens de l’objet, la fonctionnalité, le style. C’est en analysant alors les demandes de l’entreprise, les objectifs et la concurrence que les Sismo arrivent à positionner le besoin exprimé sur un axe précis. Quant au choix de Sismo, leur «nom de scène », ce mot qui, dans la Grèce ancienne, signifiait secousse, s’est imposé lorsqu’ils œuvraient en 1996 à Milan pour le compte de Michele De Lucchi. Cette appellation leur a en effet paru correspondre à leur envie de ne surtout pas s’enferrer dans un style et de revendiquer une pluralité d’expressions. Leur entreprise : Ceux qui sont à l’origine de plusieurs dizaines de produits, coiffent la casquette de conseillers de grands groupes (Saint-Gobain, La Poste, Michelin, Mac Donald’s, Les Mousquetaires, Perrier, Peugeot, entre autres) et jouent régulièrement les commissaires d’expositions, n’en ont pas pour autant la tête qui enfle ni l’effectif de leur agence qui explose. « Nous sommes dix à travailler dans l’agence parce qu’il nous paraît fondamental de demeurer une cellule à taille humaine ». 15


A l’heure du five o’clock La lumière au bout des plis L’origami, nom donné auu Pays du matin calme pour désigner l’art du pliage du papier, mais originaire en fait de Chine, ne cesse en tous les cas depuis des décennies de fasciner et d’inspirer les artistes et les créateurs de tous horizons. L’architecte d’intérieur et designer natif de Marseille mais installé sur Paris, François Champsaur en reprend la technique pour une réadaptation éadaptation en acier. Ce qui, au final, aboutit à cette très sculpturale lampe en acier bleu laqué dont les modestes dimensions imensions (20 x 36 cm) ne l’empêcheront pas de valoriser d’une indéniable puissance esthétique l’endroitt où elle se verra posée. Son prix : 1.130 €.

Manière de changer de ces pratiques mais effroyables machines à distribuer les boissons (chaudes ou froides) qui hantent les couloirs des entreprises, nous préconisons l’option « tea for me ou two » (ou le nombre que vous voulez !), plus raffinée et nettement meilleure au goût. Et parce que le contenant est aussi important que le contenu, cette théière en acier inoxydable d’une ligne tout ce qu’il y a d’arty nous paraît un choix pertinent. Imaginée par Carrol Boyes, une décoratrice sud-africaine des plus en vue de sa catégorie, cette spectaculaire « teapot large » vendue 170 € se révèle d’un prix plus que raisonnable.

Un bureau tout ce qu’il y a d’arty

Non, il ne s’agit ni d’un « objet volant non identifié » sorti droit d’un long-métrage de sciences-fictions, ni d’une sculpture d’art contemporain (quoique ...), mais plus prosaïquement d’un bureau ! Son auteur, le designer made in Hong Kong Michael Yeung, fondateur et directeur de création de la société Halo, est loin d’en être à son coup d’essai sur ce genre de filon futuriste tant il nourrit ses «fantasmagories » mobilières de réminiscences mixant automatisation industrielle et avant-gardisme. Répondant au nom pas forcément engageant de « Menace », ce bureau du troisième type est réalisé dans de l’acier brillant, affiche Avec son cuir superbement patiné et ses rondeurs comme on n’en voit plus guère dans en trio de mensurations 325 cm x 145 le design contemporain, ce fauteuil d’abord connu aux toutes premières lueurs du cm x 115 cm et un prix de 28900 €. XXe siècle sous l’appellation de « fauteuil confortable » avant de prendre ensuite celui nettement plus smart de Club semble dater de la grande époque de l’Art Déco. Que nenni ! Répondant au sobriquet de Fellow, ce club-ci est tout ce qu’il y a de contemporain sur le plan de sa structure et de ses matériaux, mais n’en surfe pas moins sur la vague néo-rétro qui revient régulièrement dans l’univers du mobilier. Signé Oxford for Halo, en l’occurrence l’association de la marque made in Hong Kong Halo Licensing en partenariat avec Oxford Limited (licence de la marque Université d’Oxford), ce fauteuil aux généreuses proportions (97 cm x 97,5 cm x 89 cm) est vendu au prix de 1.895 €. Avec son armature, alliance d’acier inoxydable et de cuir gainé, sur base d’entrelacs de lignes d’esprit arachnéen, on jurerait cette bibliothèque échappée droit de l’imaginaire de Steve Dikto, le dessinateur du personnage de Spider-Man, le Contrairement aux apparences, il ne s’agit pas d’un escabeau revu et corrigé à cultissime homme-araignée. Supla sauce Pop Art, mais d’une ... étagère murale ! Baptisée du romantique putation qui ne relève pas du reste prénom de Juliette, cette forme de rangement pour le moins inédite de la pure vue de l’esprit, ce modèle est l’oeuvre de Jean-Marc Gady, un designer tout juste quaranse baptisant Spider’s Web Bookcase. tenaire, diplômé de l’école Bleue en 1996, que les experts du A l’origine de sa conception, Esquire secteur considèrent comme l’une des valeurs montantes Home, label d’origine anglode la planète design made in France. Façonnée dans des saxonne développé par le groupe feuilles d’acier pliées, puis assemblées par soudure, Halo avec Hearst Magazines dont la avec finition en laque mate disponible dans difféphilosophie éditoriale a pour crédo rents coloris, cette étonnante étagère se fixe au « le meilleur du masculin ». D’une mur par deux vis et affiche pour dimensions hauteur de 211 cm pour une lonune hauteur de 150 cm, une largeur de gueur de 120 cm et une profondeur 30 cm, une profondeur de 109 cm, de 45 cm, cette bibliothèque de ainsi qu’une hauteur de 30 cm par facture artisanale dans le sens de marche. Le prix : 249 €. ses finitions impeccables affiche un prix à partir de 2.895 €.

Esprit Club

Une bibliothèque qui ne manque pas d’air ...

Rangement en marche ...

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>>DESIGN

TENDANCE

Designer en ligne de mire -

ux font la paire 22 22 Edition Design. Les de

Jean-Claude Cardiet et Faridha El Gabsi, le tandem fondateur de 22 22 Design, se sont rencontrés il y a vingt ans tout rond sur l’un de ces charmants autant que désuets bancs de bois de c ouleur verte peuplant le jardin de la très chic Place des Vosges. Lui, qui travaillait alors dans la publicit é comme Directeur artistique, voulait marquer une pause détente. Elle, exerçant des fonctions de logistique et d’organisation, sortait d’une salle de sport où elle avait coutume de se rendre et cherchait à souffler quelques instants. Sans le savoir, en prenant place l’un à côté de l’autre, ces deux âmes ayant vu le jour la même année 1957 (lui à Nantes, elle à Nevers) allaient durablement lier leur destin... Leurs parcours : Si dans la famille Cardiet, l’art était aussi présent que peut l’être la neige dans le désert du Sahel, le jeune Jean-Claude, mystère de la génétique, n’en a pas moins manifesté très tôt un talent certain pour le dessin et la pein ture. Au point qu’adolescent, à force de se forger un œil et se c onstruire une culture en compulsant aussi frénétiquement les pages des livres et des magazines d’art qu’en fréquentant assidument les musées et les galeries , il était capable de r eproduire de manière saisissante et au grand bonheur de son en tourage des copies d’œuvres de Chardin et autres grands maîtres classiques. Plutôt chaotique sur le plan de sa scolarité, il songe à devenir paysagiste. Refusé pour cause de notes insuffisantes, il se tourne alors vers un bac horticulture avec une spécialisation en floriculture. Très vite pourtant, l’énergumène s’y sent à l’étroit. Il se réoriente alors vers les Beauxarts, d’abord sur Nantes pendant un an, puis sur Rennes trois années c onsécutives. Au départ, s’il voulait devenir illustrateur de profession, les difficultés à pouvoir en vivre réellement l’amènent à emprunter les chemins plus réalistes de la communication graphique. Tout naturellement, il se retrouve propulsé Directeur artistique dans l’univers de la publicité. IL y œuvrera pendant seize ans, d’abord chez Bélier Conseil, ensuite pour plusieurs petites agences. C’est d’ailleurs pendant qu’il exerçait encore comme Directeur artistique et que son destin v enait de se sceller à celui de Faridha El Gabsi que Jean-Claude Cardiet, désireux de monter sa propre histoire de création, élabore ses premiers flacons de parfum et objets qu’il dépose sous le nom de Cardiet Design, la société qu’il met en place à cet effet. Tunisienne par son père, ancien militaire de carrière débarqué en France après l’indépendance de son pays où il était devenu employé municipal, française par sa mère, Faridha El Gabsi est issue d’une fort belle fratrie puisque comptant pas moins de sept enfants. Un milieu modeste qui n’occulte pas cependant un vrai goût de sa famille pour les belles choses et le bienvivre. Passionnée de lecture et de photographie, la jeune fi lle au tempérament volontaire qu’elle était déjà à l’époque manifeste très tôt sa volonté de travailler dans le tourisme. Le coût de telles études s’avérant trop élevé pour ses parents, elle se résigne à suivre une formation de secrétariat de direction. Sitôt après, en 1977, direction Paris où elle s’installe pour échapper à l’emprise d’un père certes aimant, mais un peu trop autoritaire pour sa nature éprise de liberté et d’indépendance. Elle commence par travailler au sein de la banque Hervet pendant cinq ans avant de rallier Unibail qui n ’était à ce moment-là qu’une entreprise de taille modest e. Recrutée en tant que secrétaire, son énergie doublée d’un vr ai sens de l’ initiative lui permettent, en même temps qu’Unibail grandit, de gravir les échelons jusqu’à assurer un grand nombre de missions de logistique et d’organisation pour ce qui a fi ni par devenir un groupe de dimension in ternationale. La jeune femme , elle aussi animée par la fi bre entrepreneuriale, sera d’ailleurs à

l’initiative de la création de l’école de formation Unibail. Ce qui ne l’empêche pas d’éprouver le sentiment de ne plus s’y reconnaître sur le plan des valeurs humaines qui lui sont chères et représentent pour elle un moteur essentiel. Une première bouffée d’oxygène lui vient de la mise en orbite, en 2000, de Cardiet Design. Tout en se gardant bien de lâcher la proie pour l’ombre en poursuivant son travail chez Unibail, elle épaule son c ompagnon au niveau des tâches administratives et de gestion. Un soutien qui permet à la jeune en treprise de décoller rapidement et de connaître un développement constant. En 2010, elle finit par démissionner de ses fonctions pour se lancer dans l’aventure de 22 22 Edition Design en association avec Jean-Claude Cardiet. Lui à la création, elle à l’administration, la comptabilité, la communication et le marketing. Leur univers de création : 22 22 Edition Design. Un bien curieux nom choisi par le c ouple en référence à leur nombre et leur heure fétiche qui, vous vous en doutez, est le 22. Non par clin d’œil au mythique sketch de Fernand Reynaud « Le numéro 22 à Asnières » mais, ainsi qu’ils le proclament en chœur, « parce que, diton, les heures doubles portent bonheur. Alors, en jouant l’effet de répétition, rien de néfast e ne peut arriver à notre aventure ». En tous les cas, la société compte déjà à son actif quelques créations des plus décoiffantes d’inventivité ludique. La « chaise C 1715 » dont le nom fait référence à la Régence, période au cours de laquelle le cannage qui lui ser t de base a véritablement démarré. Mais un cannage New Look obtenu dans une seule pièce de métal découpée au laser, puis pliée, soudée et revêtue de peinture époxy. Le « fauteuil perle » inspiré des sautoirs aux multiples rangées, dont la structure en métal blanc est recouverte de quatre cent quatre-vingt -quatorze perles nacrées. La « lampe biblio » composée de cinq livres en verre dépoli blanc et pouvant servir à la fois de poin t de lumière et d’objet de décoration à par t entière. La « lampe licorne » paraissant échappée droit de l’univers onirique du fi lm de Jean Cocteau « La Belle et la Bête », dont la tête est réalisée en porcelaine de Limoges et sa corne en opaline recouverte d’un verre torsadé soufflé à la bouche. Le «soliflore/photophore Ciel & Terre » en porcelaine de Limoges mate à la forme végétale et présentant la particularité de pouvoir être utilisé dans les deux sens. Le « bloc couteaux » dont les couleurs flashy et les dessins qui l’ornent lui donnent un air de cible comme on peut en voir au cirque ou dans les fêtes foraines. Leur mode de fonctionnement : A la question de savoir s’il n’est pas trop épineux pour un couple dans la vie de l’être aussi dans les affaires, le binôme répond par un « Nous n’agissons pas dans le même périmètre ». Il n’empêche !Faridha ne fait pas mystère de donner son point de vue parce que « j’ai tout de suite le regard de l’utilisatrice ». Ce que lui reconnaît bien volontiers Jean-Claude, même s’il confesse avoir tendance à d’abord répondre systématiquement par la néga tive aux contre-propositions de sa moitié. « Et puis , je réfléchis et je fi nis le plus souvent à me r anger à son avis ». 17


Hervé Giaoui,

« Habitat, me voilà ! » 18

©Solène Person pour Cafom

cofondateur et PDG de Cafom.


RÉVÉLATION

En un peu plus de trois décennies, il a fait de Cafom le leader sur le marché de la distribution d’aménagement de la maison en Outre-mer et sur Internet et un groupe côté sur NYSE Euronext à Paris. Une sacrée belle réussite pour cet autodidacte revendiqué dont le nouveau challenge a désormais pour nom Habitat. Par Philippe Dayan

L

a vie – le destin diront ceux qui y croient – joue parfois de ces tours. Dans le cas de ce personnage qu’est Hervé Giaoui, dont la libre faconde s’émaille encore par instant de ce chaleureux accent propre à l’autre rive de la Méditerranée (il a vu le jour à Tunis en 1953), parlons sans hésiter de bon tour. Ne confie-t-il pas que tout enfant déjà, ce n’était pas de tutoyer les étoiles en panoplie de cosmonaute, ni de se glisser dans l’uniforme rutilant de l’aviateur ou du pompier auquel il aspirait, mais de faire du négoce en ... Guadeloupe ! « Je regardais les cartes géographiques et lorsque j’entendais parler de Christophe Colomb et de sa Caravelle, je me voyais arriver sur un bateau avec de la marchandise que je vendais sur l’île de la Guadeloupe parce que le nom me plaisait ». Imaginait-il alors que son désir allait devenir une totale réalité bien des années plus tard ? Quoi qu’il en soit, celui qui se définit «presque total autodidacte » a trouvé dans le commerce les armes nécessaires pour se forger une destinée professionnelle à priori inespérée. >>Un parcours à la force du poignet Véritable cancre à l’école, il débarque à Nice à l’âge de 17 ans pour y suivre l’école hôtelière, non par vocation particulière, mais parce que l’un des rares établissements à admettre dans ses rangs les recalés au « bachot ». Trois années plus tard et diplôme en poche, le voilà à Paris où il travaille brièvement chez le traiteur casher « Shalom », puis au restaurant goy « Au pied de cochon », avant d’envoyer définitivement aux pelotes sa toque de marmiton. S’il songe dans un premier temps à s’expatrier en Afrique du Sud, il finit par renouer avec son rêve d’enfant en s’envolant en avril 1974 pour la Guadeloupe afin de se lancer dans la vente à domicile. Il travaille d’abord pendant un an et demi pour le compte d’un entrepreneur du cru spécialisé dans le démarchage en porte à porte, avant de fonder en 1976, en tandem avec Luc Wormser, une affaire en propre de vente directe de chaînes hi-fi aux particuliers. Si les débuts sont compliqués, la petite entreprise à laquelle s’est greffé en 1977 un troisième associé, André Saada, finit par croître et prospérer. Pourtant, au bout de huit années de fonctionnement, le trio décide de changer de fusil d’épaule en s’orientant dans la distribution de mobilier à bas prix. Une stratégie qui commence par la mise en orbite en 1985 de

Sa maxime d’entreprise :

« Chaque collaborateur doit faire une erreur par jour. Mais tous les jours, différente ! ».

Cafom (Centrale d’achat française pour l’Outremer) suivie de la conclusion d’un accord de franchise avec But, l’un des rois du mobilier discount, portant sur les différents départements des Antilles françaises, à l’exception de La Réunion où l’enseigne avait déjà un partenaire (Cafom la récupèrera en 1991). Une décennie durant, de 1985 à 1995, ce qui se mue progressivement en groupe ne cesse de prospérer tant sur le plan de sa logistique (avec notamment l’ouverture de très gros entrepôts de 10.000 m2) que de son réseau de magasins dont les surfaces passent de 1.000 à 4.000 m2. Si 1999 voit la naissance de la holding du groupe (initialement baptisée Distrifinances, celle-ci prend en 2004 l’appellation de Cafom), 2003 s’avère une année cruciale dans son irrésistible ascension avec la conclusion de partenariats pour l’ouverture de plateformes logistiques dédiées en Chine, en Inde et au Brésil.

designers du calibre de Tom Dixon, à la tête du studio de création d’Habitat pendant quelques années, ont contribué aux « très riches heures » de ce qui était devenue une chaîne à part entière, la décennie 2000 a malheureusement engendré pour celle-ci une image brouillée. La faute au manque d’un talent créatif suffisamment probant dans l’élaboration de produits renouvelés dans le style. Mais également et surtout à une absence de réelle stratégie de développement de la part du fonds d’investissement américain Hilco qui l’avait rachetée en 2009. Explosion de la crise financière aidant, après avoir cédé la plupart des activités britanniques d’Habitat, Hilco s’est résolu à vendre dans la foulée celles situées en Europe occidentale, soit 38 magasins (27 en France, 5 en Allemagne, 6 en Espagne).

>>A l’heure de la cotation en bourse 2005 marque quant à elle son introduction en bourse avec la mise en vente d’actions à hauteur de 20% de son capital et la création du site internet www.vente-unique.com axé sur la vente on line de mobilier au meilleur prix dont le jackpot est immédiat (celui-ci a généré sur l’année 2011 un CA de 50 millions d’euros). L’année suivante, outre la récupération du pôle distribution sous enseigne Conforama via la signature d’un protocole d’accord avec le groupe Financière Caraïbes SAS et son association avec Crédit Moderne, la filiale dans les DOM de Cetelem pour mettre en place une activité de crédit à la consommation, Cafom lance le site www.diamant-unique.com. Parmi les autres coups d’éclat du groupe, citons encore l’élaboration en 2008 de www.directlowcost.com, site BtoB en direction des professionnels de l’aménagement de la maison ainsi que la mise en orbite la même année de Solargéo, société en charge de la promotion de la première offre globale de panneaux solaires pour les particuliers vendue en grande distribution. Mais le joyau de sa couronne est sans nul doute l’acquisition d’Habitat en juillet 2011. Fondée en 1964 par ce Commandeur du design qu’est Terence Conran, cette enseigne spécialisée dans la vente de meubles et d’objets de décoration contemporains à prix abordables a été revendue en 1992 aux suédois Kamprad (également propriétaires d’Ikéa). ) Si des

>>Habitat, le nouveau défi Une aubaine jugée inespérée par Hervé Giaoui en dépit des pertes accumulées. « Si Habitat n’avait pas connu toutes ces oscillations, je n’aurai jamais eu l’argent suffisant pour l’acquérir. En tous les cas, elle est la marque qui va permettre à Cafom de devenir mondial et de réaliser la moitié de son chiffre d’affaires en Europe avec le site vente-unique.com ». Pour parvenir à redonner tout son lustre à cette belle « endormie », Hervé Giaoui, épaulé par Thierry Sonalier qu’il a nommé au titre de PDG des activités continentales d’Habitat, a commencé par recruter une équipe d’une soixantaine de personnes, dont le designer Pierre Favresse en charge de redonner contenu et identité à la marque en pilotant le studio de création et en recourant aux services de nouveaux talents. Autre action sur le feu : la réorganisation du merchandising des magasins avec, en point d’orgue, le projet de transformer en vaisseauamiral de la chaîne l’un de ses espaces parisiens. « Habitat fêtera ses 50 ans en 2014. Une maturité qui ne l’empêchera pas de demeurer dans ses gènes une marque jeune et moderne » s’enthousiasme celui dont la lueur qui pétille dans ses prunelles pourrait bien être comme la prolongation de cet émerveillement qu’il éprouvait, enfant, dans la contemplation des cartes topographiques sur lesquelles figurait cette île de la Guadeloupe tant et tant rêvée ... 19


Katrina Burchell. Q.I Luxe, calme et volupté...

Jean-Luc Carpentier. Faites vos jeux ! La roue tourne pour le leader d’Audit et de Conseil, Grant Thornton France. Récemment nommé président de Grant Thornton Corporate Finance, Mr Jean-Luc Carpentier va devoir trier les cartes de l’Audit; de l’Expertise Conseil; du Conseil Financier et Opérationnel; de l’Externalisation et Conseil Juridique et Fiscal, pour doubler la mise sur les entreprises dynamiques qui voudront libérer leur potentiel de croissance.

Strass ou paillettes, le Groupe PPR reste en perpétuelle réflexion sur le fil d’or du potentiel de croissance de très grandes marques au niveau mondial. Il déroule cette fois son tapis rouge sous les talons de Mme Katrina Burchell fraîchement castée dans le rôle François Varagne. de Directrice de la propriété intellectuelle. Avec un Le théorème d’assurance... peu de fil et une aiguille bien aiguisée, elle devra Mathématique... Ouvrez vos livres page 5... 1, en repriser l’organisation et le pilotage et Conseil de surveillance de Gras Savoye... parsemer cette toile de nouveaux services Additionné à 1, premier courtier d’assurance en internes au service des marques du France et 10ème mondial, au carré... Multiplié par Groupe. X conseil ; Y négociation de contrats avec assurances ; et Z gestion de contrats et de sinistres... Combien obtiendrez-vous, en tout et pour tout, de Mr François Varagne, nouveau Directeur Général ? Vous avez 1 heure... Olivier Labarre.

Philippe Glarner. Attention poids lourd chez Mercedes Benz France !

A la barre de BPI

Tournez à gauche... Dans 300 mètres, prenez le rond -point... Après la bretelle, tournez à droite... Vous êtes arrivé près du bureau de Philippe Glarner, nouveau Directeur Commercial et Marketing Véhicules Utilitaires Légers de Mercedes Benz France... TomTom vous remercie de votre utilisation !

Levez-vous s’il vous plaît... Mr Olivier Labarre vient d’être nommé Président du Directoire de BPI, intervenant dans plusieurs domaines d’expertises. Cet ancien avocat va devoir plaider sa cause à la tête du groupe, en consolidant le positionnement de leader de BPI, les plateformes de développement social, ainsi que le management au niveau national et international.

Jean-François Ferret. Un poste étoilé !

Jérôme Gendre. Federal-Mogul devient sa nouvelle famille Federal-Mogul Aftermarket France et Benelux compte un nouveau membre dans ses rangs avec la nomination de Jérôme Gendre au poste de Directeur Général. Sa mission : superviser les opérations concernant l’ensemble des marques de l’équipementier américain, la responsabilité des équipes de vente France et Benelux et le management de Federal-Mogul Corporation junior, l’un des plus grands fournisseurs mondiaux de solutions technologiques de pointe dans l’automobile, la marine et le secteur ferroviaire...

François Laurain. Sea, Sex and Sun !

Expert dans le domaine des services et virtuose en termes de direction générale (Havas Voyages, Thomas Cook, Compass, Hertz), ce diplômé de l’Essec occupe depuis le début de cette année les fonctions de second de Jaume Tàpies, Président International de la très smart chaîne Relais & Châteaux. A ce titre, il coiffe la toque de maître d’œuvre des activités marketing et commerciales de l’Association sur le plan international.

AND THE WINNERS ARE...

Levez vos cocktails et vos ombrelles ... Sous ce soleil étincelant, portons un toast à Mr François Laurain, nouveau Directeur Groupes et Ventes Indirectes de Thomas Cook France. Il aura sous sa responsabilité les services Groupes, Ventes Indirectes et Grands Comptes des marques Jet tours, Thomas Cook et Aquatour, pour que coquillages, ruissellement des vagues et plage de sable fin restent à la portée de nos chers vacanciers... 20

Olivier Duha. Globe Trotteur and Co. Bienvenue sur le vol Planetveo qui va accueillir son nouveau commandant de bord au sein du comité stratégique de Planetveo.com, Mr Olivier Duha, Co-président de Webhelp et président de Croissanceplus. Nous vous prions de boucler vos ceintures pour un voyage au cœur du e-tourisme et du sur-mesure dans le ciel de cette PME française, l’un des principaux acteurs online sur ce marché.

Valérie Morel. Connexion avec Interxion

Interxion a nommé à la tête de ses circuits un nouveau directeur général adjoint en France, Valérie Morel. L’un des principaux fournisseurs européens de services de data centers sera donc dirigé par cette nouvelle unité centrale, en charge de l’Administration et de la Finance. 2012 s’annonce donc très électrique pour Interxion, avec une deuxième nouveauté : l’ouverture d’un 7ème data center à Paris 7.


>>Par Johanna Guery.

NOMINATIORAMA

Mathilde Dezalys. Poupée Pouponnée.

Tamara Leylavergne. Loading... Declaranet-Protys, acteur majeur de la gestion administrative des déclarations de travaux en ligne, a terminé de prospecter... L’élue, au poste de Présidence, se nomme Tamara Leylavergne... Profil : fonctions à responsabilités à Wolters Kluwer, groupe multinational d’édition et d’information professionnelle et Dafsa, études stratégiques... Objectif : développer des offres d’e-services... Cible: renforcement du leadership de Declaranet-Protys, intensification de la dématérialisation du traitement de déclarations de travaux...

Frédéric Baccelli. Waka Waka !

Référence du marché de la poupée haut de gamme depuis 30 ans, Corolle a récemment fait appel pour sa Direction Générale à Mathilde Dezalys. Après avoir traversé le monde « crémeux » de Danone, dans la contrée biscuits Lu, et sur les terres de Crackers Belin, au service commercial, puis marketing, Miss Dezalys règne désormais sur un royaume de ces petites «poupettes » connues en Europe, en Amérique du Nord et en Asie.

Cosimo de Carlo. Il roule pour Altran

Christophe Bourbier. Coup de tonnerre !

EDF va devoir faire grimper le mercure de sa facture... Limonetik, plateforme de paiement online, vient de recruter son nouveau Président Directeur Général à la tête de sa centrale, Mr Christophe Barbier. Et le courant va plus que passer entre les internautes et la prise électrique de ce diplômé en Master Business et Relations Internationales, importé directement de l’Université de San Diego en Californie ...

Sur la terre sablée des shamans africains, le son des vouvouzelas se fait déjà entendre pour répandre la nouvelle à travers toute la savane : la venue d’un nouveau chef de tribu. Élu Directeur Général d’Allianz Africa, numéro 1 mondial en assurance de biens et responsabilité, Frédéric Baccelli va devoir déployer son esprit de guerrier massaï pour gérer les besoins en assurance, assistance et services financiers des particuliers, professionnels, entreprises et collectivités.

Thomas Perrin. Pour un dollar de plus... Parias, hors-la-loi, rengainez vos armes ! Il y a un nouveau shérif en ville. A la tête de la cavalerie de la Direction du Développement Commercial du groupe APICIL, 4ème groupe français de Protection Sociale, Mr Thomas Perrin va faire trembler les saloons par sa politique de croissance ciblée sur l’ensemble des métiers Assurances. Ce Lucky Luke de la gâchette tirait déjà plus vite que son ombre quand il s’entraînait pour Allianz France en 2007, et plus récemment pour Exton Consulting.

Le leader mondial du conseil en innovation et ingénierie vient de recruter un nouveau directeur exécutif Automobile, Infrastructure et Transport. Et le meilleur rôle, dans sa catégorie science de l’information et business engineering, est attribué à... Cosimo De Carlo ! Trop théâtral vous trouvez? Pas tant que ça pour un profil très international qui va tout de même prendre en charge la croissance Eric Le Barh. d’Altran dans le secteur des 4 roues au Ça roule pour lui ! niveau mondial... Ménage de printemps en perspective pour le groupe Honda Produits d’Equipement qui a décidé de relifter son organisation avec la nomination, Sections Jardin-Marine, de son nouveau Directeur Marketing, Sylvie Ouziel. Eric Le Barh qui comptabilise une longue expertise en Güttentag ! marketing et produits chez Virax, leader français et Munich va voir son « ziel » gris 4ème marque européenne d’outillage professions’éclaircir par la nouvelle nomination nel pour le chauffage/sanitaire. Sa mission : «dézernée» par le numéro 1 mondial en conquérir la branche spécialisée dans les « azzurance» de biens et de responsabilités, Allianz. produits d’équipement C’est donc Fräulein Sylvie Ouziel qui va, à présent, être à la tête d’Allianz Managed Operation and Services SE, en qualité de Président Directeur Général.

Arnaud Fontanille. Ariiiba ! Sandrine Préfaut. Parce qu’elle le vaut bien !

Vizeum France, agence de conseil média et d’achats d’espaces publicitaires, connaît vos besoins. Pour conserver un teint frais, des cheveux soyeux et un moral d’acier, cette 5ème agence du marché français vous propose un nouveau produit de sa gamme de luxe, Sandrine Préfaut. Aujourd’hui nommée Présidente de Vizeum France, et approuvée par nos services pharmacologiques, la nouvelle formule Préfaut vous garantit les meilleurs résultats en moins de temps qu’il n’en faut.

Nouvelle de dernière minute ! Carlson Wagonlit Travel France, spécialiste de la gestion des voyages d’affaires et loisirs et de l’organisation des réunions et des évènements, a officiellement réussi à capturer le spécimen le plus rapide du monde. Speedy Gonzales, alias Arnaud Fontanille, notamment nommé à Minneapolis en 2001 comme responsable reporting pour les zones d’Amérique du Nord et Amérique Latine, va devoir désormais répondre de ses actes au poste de Directeur Financier de CWT France.

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Force Femmes. Un appel d’air pour les 45 ans et + ... Dans un contexte de crise Force Femmes économique n’en finissant en 8 chiffres clés pas d’effilocher notre tissu ● 600.000 € : le montant de son budindustriel et de supprimer des get annuel de fonctionnement emplois, certaines catégories ● 10 : le nombre de ses antennes ● 12.000 : le nombre de femmes ayant fait appel à l’association de la population sont plus ● 7 : le nombre de ses salariés que d’autres les victimes de la ● 250 : le nombre de ses bénévoles ● 1.800 : le nombre de femmes ayant précarisation et du chômage retrouvé un emploi ● 200 : le nombre de femmes ayant créé leur entrelongue durée. En particulier, prises les femmes dites seniors qui ● 40 : le nombre de ses partenaires privés et publics figurent en bonne place sur la liste des « sacrifiés » à la loi du marché. Spécifiquement mise en orbite pour accompagner cellesci dans leur retour à la vie active, l’association Force Femmes prouve au quotidien par ses actions que la maturité dans notre monde contemporain ne doit pas être vécue (et perçue) comme une fatalité, mais au contraire comme une source d’expérience et de créativité. Par Philippe Dayan 22

C’

est en 2005, année de la première édition de ce que les médias ont surnommé par la suite le «Davos des femmes » en raison du nombre impressionnant de dirigeantes et de femmes d’influence venues du monde entier que cette manifestation attire chaque année à Deauville, autrement dit le Women’s Forum (créé par Aude de Thuin, celui-ci a fait l’objet d’une reprise par le groupe Publicis en 2011), qu’une poignée de ces « leadeuses » d’opinion (parmi lesquelles Véronique Morali, l’actuelle présidente du Women’s Forum et fondatrice du site d’informations dédié aux femmes Terrafemina et Anne Méaux, la présidente-fondatrice d’Image 7, société de conseil en communication très en cour auprès des groupes du CAC 40) a décidé de passer à l’action. Non pas pour s’autopromouvoir et faire parler de leurs activités professionnelles, mais par la volonté d’utiliser leur notoriété, leur expertise et leurs réseaux afin de venir en aide à d’autres femmes. Des femmes parvenues à la maturité tant sur le plan de l’âge que sur celui de leur itinéraire professionnel, que les « choses de la vie » pour reprendre le titre d’un film célèbre de Claude Sautet ont brutalement fait basculer dans la spirale


A LA LOUPE du chômage (s’accompagnant souvent, hélas, d’une séparation ou d’un veuvage) et des fins de mois difficiles. Ainsi que le souligne Françoise Holder, la présidente de cette association loi 1901 reconnue d’utilité publique dès l’origine, « la majorité des femmes qui nous rejoignent ont entre 48 et 52 ans. Et pour ce qui se rapporte à leur cursus, celles résidant sur Paris sont souvent titulaires d’un bac + 3 tandis que les provinciales ont plutôt un niveau d’études bac + 2 ». >>Un combat permanent contre la discrimination Tout le combat mené par Force Femmes depuis sa fondation réside précisément dans l’accompagnement et le soutien de ces femmes classées seniors par l’administration sitôt atteint le cap fatidique des 45 ans. Si, les premières années de son fonctionnement, l’association avait axé tous ses efforts sur la mise en œuvre d’une aide dans les démarches de retour à l’emploi et à la condition que les bénéficiaires soient inscrites depuis moins de deux ans au Pôle Emploi, depuis 2009 une autre voie s’est faite jour : celui de la création d’entreprise. Pour l’heure et même si aucun profil particulier n’est requis pour permettre à une femme « senior » de solliciter un soutien, la réalité du terrain (et de ses moyens humains et financiers) amène l’association à ne pas étendre ses actions dans les zones urbaines à caractère sensible où l’on sait bien qu’au double handicap (au regard de beaucoup d’employeurs encore) de l’âge et du sexe se rajoute celui de l’origine ethnique et/ ou religieuse. « Mais si ces femmes font la démarche de nous contacter, elles seront parfaitement accueillies » tient à préciser Françoise Holder. >>Une approche tant professionnelle que psychologique En tout état de cause, en dépit de l’affluence de la fréquentation que Force Femmes comptabilise dans ses locaux (entre 250 et 300 femmes s’y rendent chaque semaine), la procédure suivie au niveau de l’accueil demeure invariable. Un premier entretien d’une durée allant de trois quarts d’heure à une heure un quart consiste à laisser parler la visiteuse afin de permettre ensuite l’établissement d’un véritable diagnostic de sa situation professionnelle, financière et parfois même sentimentale. « Normalement, nous ne nous occupons que du seul prisme professionnel. Mais il n’y a souvent qu’une feuille de papier à cigarette séparant la vie

L’oeil sur... Françoise Holder, Présidente de Force Femmes professionnelle de la vie privée. Ce qui explique d’ailleurs que cet entretien préliminaire est souvent très difficile tant du côté de la femme qui se dévoile que de celui de la ou du bénévole qui l’écoute » admet Françoise Holder. D’où le soin extrême apporté par l’association dans le choix de ses bénévoles. Lesquels, condition d’admission sine qua non, doivent parfaitement connaître le monde de l’entreprise. Ce qui explique une forte présence dans leurs rangs de DRH et de cadres. Sans être à proprement parler assujettis à des horaires précis, celles et ceux adoubés au titre de bénévoles s’engagent cependant à donner en moyenne deux demi-journées par mois de leur temps. En outre, afin de conserver un nécessaire recul par rapport aux récits souvent douloureux qui leur sont rapportés, l’association les astreint à suivre des stages spécifiques. >>A l’heure d’une double alternative A l’issue de ce premier entretien d’évaluation des atouts et du potentiel de la candidate, celle-ci se voit alors dirigée soit vers un atelier à format généraliste consistant en un rétablissement de la confiance en soi, soit vers un atelier spécifique orienté, selon les cas, vers la voie du retour à l’emploi salarial (type réécriture de son CV, initiation à l’informatique, etc.) ou celle de la création d’entreprise. « Concernant cette option, nous préconisons de passer d’abord par l’autoentrepreneuriat qui sert de test de viabilité au projet » argue Françoise Holder. Devenue très active sur ce créneau du « job by myself », l’association a mis en place en 2011 le Prix de la créatrice Force Femmes avec le soutien de sponsors prestigieux. Outre la remise de chèques aux trois lauréates (respectivement de 10.000 €, 7.000 € et 5.000 €), les entreprises partenaires exercent aussi une forme de tutorat en accordant une assistance marketing et commerciale et en ouvrant leurs réseaux. >>La proximité pour leitmotiv Présente actuellement sur l’Hexagone au-travers de dix antennes (Lille, Lyon, Marseille, Toulouse, notamment), en

● 1943 : Naissance à Romans (Drôme).

● 1965 : Elle se marie et commence aussitôt à travailler dans la boulangerie

familiale de son époux. ment France et Interdéveloppe au et ● 1972 : Elle participe au lancement ie de France sous boulanger première la devient qui aire aff national de cette l’enseigne « Paul ». ● 1990 : Elle devient administrateur de la holding du groupe Holder S.A.S. (Paul, Ladurée, Château Blanc) et co-gérante de la société Cofinholder. ● 1992 : Elle entre au Tribunal de Commerce de Lille comme Juge. ● 1998 : Se voit nommée rapporteur régional des tribunaux de commerce pour la 8ème région. de commerce tribunal au chambre de ● 1999 : Elle est désignée présidente générale conférence la de tive administra n commissio la de Lille et membre de des tribunaux de commerce. ● 2001 : Secrétaire Générale de la conférence générale des tribunaux de commerce. ● 2002 : Rapporteur national de la conférence générale. ● 2007 : Membre du MEDEF, Vice-Présidente de la commission du dialogue économique. Nommée au comité directeur de l’institut Montaigne. ● 2008 : Membre de la commission Darrois (rapport sur les professions du Droit). ● 2009 : Entre au Comité des Sages (MEDEF-AFEP). Devient membre fondateur du site www.terrafemina.com. ● 2010 : Présidente de l’association Force Femmes. le comité « égalité hommes-femmes » au MEDEF. Préside : ● 2011 Administrateur de IRD (Institut de développement Nord Pas de Calais). Administrateur de la Fondation ACCOR. attendant ce maillage complet du territoire voulu par sa présidente, l’association mène régulièrement des opérations baptisées « motiver pour l’emploi » et «motiver pour créer » dans les régions, en étroite collaboration avec le préfet et le Pôle Emploi local. Sur le chapitre de son budget de fonctionnement, Force Femmes qui compte pour partenaire principale la Caisse des Dépôts, reçoit aussi une petite subvention du Ministère du Travail, le reste relevant de fonds totalement privés émanant de grandes entreprises et des banques. « Notre enveloppe actuelle s’élève à 600.000 € par an, mais je voudrais arriver à 800.000 € pour une assise plus confortable » confie Françoise Holder. En attendant de parvenir à cet objectif, l’association dont le siège s’érige jusqu’à présent dans un local de 180 m2 rue de la Roquette, dans le XIe arrondissement de Paris, pourra davantage se déployer à compter de juin prochain avec sa transplantation dans un espace de 400 m2 situé entre la Porte d’Asnières et la Porte de Clichy.g 23


Tenant davantage du style gentleman farmer à la force tranquille que du genre « sunlights, frime et paillettes » dopé aux amphétamines, l’homme n’en a pas moins de quoi pavoiser sur le plan de son bilan 2011. Depuis dix ans maintenant à la tête de la filiale française de ce leader mondial de l’imagerie et de l’innovation qu’est Epson, il n’a en effet de cesse d’en maintenir fermement le cap contre les vents et les marées d’un contexte économique diablement secoué par la crise.

Laurent Ivanoff, PDG Epson France.

s Ses 5 conseilrendre pour entrep avec les chiffres 1 – Ne pas être fâché est réaliste en gie até 2 – Vérifier si la str cation pli ap en ise termes de m peut sur le « détail » qui 3 – Passer du temps tuer llabore de vue que les co 4 – Ne jamais perd rise rep nt e l’ de ier actif rateurs sont le prem t men 5 – Penser différem

Dossier réalisé par Philippe Dayan et Marine Le Ray

À fond

l’innovation

Epson en 5 chiffres clés

● 74.551 : c’est le nombre de collaborateurs dans le monde du groupe Seiko Epson Corporation (dont 300 pour la filiale française) ● 100 : c’est le nombre de sites que compte le groupe répartis sur une trentaine de pays ● 20 : c’est le nombre de dépôts de brevets effectués chaque jour ● 378 : c’est en millions d’euros le montant du chiffre d’affaires 2011 d’Epson France (le CA global du groupe s’élevant lui à 9,1 millions d’euros) ● 7 : c’est le nombre d’agences régionales d’Epson France basées à Lille, Strasbourg, Lyon, Marseille, Toulouse/Bordeaux, Nantes et Paris.

24


EN APARTÉ

I

nformations Entreprise : Un an après la catastrophe de Fukushima, comment se porte le groupe Seiko Epson Corporation qui, rappelons-le, est japonais ? Laurent Ivanoff : Epson a bien sûr été impacté dans la mesure où, à l’instar de toutes les sociétés japonaises, il existe une interconnexion directe au niveau des composants, des pièces détachées ou bien encore de la sous-traitance. Sans que cette catastrophe touche pour autant trop directement à la fois ses équipes puisque nous n’avons pas eu à déplorer de pertes humaines, si ce n’est une personne décédée non sur son lieu de travail mais à son domicile, et ses unités de production parce que seule l’une de nos usines vouée à la fabrication des composants s’est retrouvée sous un mètre cinquante d’eau. Une activité qui, pour le groupe, ne s’avère pas porteuse d’un caractère stratégique par rapport à notre production directe. IE : Particulièrement connu sous nos cieux pour sa production d’imprimante, quelle place occupe actuellement Epson sur le marché mondial et quels sont ses principaux concurrents ? LI : Le monde de l’impression, contrairement à ce que l’on pourrait penser vu de l’extérieur, est très segmenté. Il existe en effet différents types de technologies, différents types de segments de marchés, certains à configuration grand public, d’autres orientés professionnels et industriels. Pour le coup, cela dépend sur quel segment on se pose. Il y a un paramètre qu’il faut également avoir en tête tenant au fait que si on regarde le chiffre d’affaires global du monde de l’impression au niveau mondial et tous types d’impression confondus, il apparaît que 10% de celui-ci est réalisé à travers du digital et 90% par le biais de l’analogique. Par là même, en fonction des segments sur lesquels Epson se présente, nous sommes plus ou moins bien placés, mais globalement, je peux dire que notre groupe est le numéro deux mondial sur le marché des imprimantes. IE : Pour ce qui est de l’impression laser, quelle est la stratégie présente et à venir mise en place par Epson ? LI : Il s’agit là d’une technologie ancienne issue initialement de l’univers du copieur. Elle a plutôt très bien vécu pendant un certain nombre d’années et se voit toujours d’ailleurs utilisée de manière assez forte dans la bureautique. Ce qui ne l’em-

pêche pas d’être parvenue à son maximum en termes de maturité. En fait, la technologie qui connaît actuellement une forte montée en puissance est liée au jet d’encre. Celle-ci présente des potentiels techniques, économiques et environnementaux extrêmement forts. Prenons l’exemple de la consommation électrique. Lorsque, dans une grande société, il y a un parc d’un millier d’imprimantes laser, sitôt qu’on les utilise, c’est comme s’il s’agissait d’autant de fours à micro-ondes qui se mettraient en route, avec pour résultat une forte consommation d’énergie. Or, il est possible d’obtenir une même qualité d’impression avec des technologies beaucoup moins onéreuses sur le plan environnemental tel le jet d’encre dont la consommation électrique est dix fois inférieure. Jusqu’à récemment, tenir un discours consistant à dire à un responsable informatique que son parc d’imprimantes consommait beaucoup trop d’énergie passait pour du « gadget ». Désormais, avec la crise et la traque aux coûts, l’écoute est différente. Nous avons d’ailleurs initié actuellement une campagne de publicité disant qu’il est aujourd’hui possible d’imprimer avec le procédé jet d’encre pour un prix 50% inférieur à celui d’une imprimante laser. IE : En dépit d’un marché européen morose sur la question des solutions d’impression, la France est quasiment la seule avec l’Angleterre à enregistrer de bonnes performances. Comment l’expliquezvous ? LI : Nous avons souvent des informations disant globalement que le marché de l’impression est en très légère baisse. En ce qui nous concerne, l’année 2011 a été très bonne pour Epson France. Sans verser dans l’égocentrisme, je pense que ces bonnes performances sont dues au fait que nous avons lancé des gammes de produits extrêmement compétitifs nous ayant permis de prendre des parts de marché vis-à-vis de nos concurrents. En outre, contrairement à ce qui était prévu avec l’arrivée d’Internet, la consommation de papier non seulement n’a pas diminué, mais elle a même plutôt augmenté ! IE : Sur le chapitre de la création produits, Epson France a-t-il réellement son mot à dire ou se contente-t-il d’entériner les choix de la maison mère ? LI : Nous avons une écoute du Japon qui est vraiment très forte. Mais précisons qu’Epson France possède à Créteil un centre d’expertise technique qui assure

Bio

pour l’ensemble de l’Europe une expertise sur les environnements professionnels compliqués. Celui-ci nous ● 11 août 1955 : permet de remonter Naissance à Paris 15e. directement sur le Ja● 1974 : Baccalauréat série D pon tout un tas de de● 1979 : Licence d’administration économimandes et de spécifique et sociale à l’Université Paris II Panthéon ● 1979 à 1981 : Ingénieur commercial, puis cations qui nous sont chef de produits marketing chez ISTC. soumises. Les Japonais ● 1983 à 1986 : Chef de produit sont de toute façon chef de programme réseaux et des gens réputés pour marketing, puis intelligence artificielle chez Rank Xeros. être très à l’écoute des ● 1989 : Entrée chez Epson France en qualité attentes et des demande Directeur de la division produits industriels. des du marché. En tant ● 1994 : Directeur commercial et marketing que filiale, nous avons Epson France. donc effectivement no● 1997 : Directeur Général Epson France. tre mot à dire. Et sur le ● Depuis 2002 : PDG Epson France point de savoir si nous avons immédiatement satisfaction par rapport à des demandes, sur certaines qui sont liées à des clients qui nous posent des questions précises à résoudre, la réponse est également affirmative. Sur le fait du produit idéal que l’on aimerait bien avoir pour augmenter davantage encore le chiffre d’affaires, cela prend un peu de temps parce que le mode de diffusion est plus long et se doit d’être consensuel dans le sens où il n’y a pas que la France, mais aussi tous les autres pays à prendre en considération. Ce qui nécessite de mettre au préalable tout le monde d’accord avant de décider de faire de gros investissements dans tel ou tel domaine.

express

IE : Epson est très implanté dans l’univers Mac. S’agit-il toujours pour le groupe d’un marché clé ? LI : Il s’agit effectivement pour Epson d’un marché particulièrement important pour plusieurs raisons. Historiquement, lorsque Apple avait été relancé par Steeve Jobs lors de son retour aux commandes, celuici avait entrepris de rechercher des constructeurs capables de lui fournir un certain nombre de périphériques, dont ceux touchant à l’impression qui n’étaient plus vraiment ciblés sur le marché d’Apple. A cette époque, Epson était en train de lancer des produits jet d’encre couleur haute qualité et haute définition. Nous avions donc pris la décision de jouer à fond le jeu avec Apple pour lui proposer rapidement des produits sur le marché mondial. Une autre raison tient à ce que par rapport à l’environnement qui est qualitatif et lié à tout ce qui a trait aux arts graphiques et à l’utilisation des possibilités techniques 25


Epson, à la pointrseàdes vidéoprojecteu D technologie 3LC

poussées dans l’environnement Apple, notre société avait effectivement tous les produits Si le groupe nippon est aujourd’hui le numéro un d’impression des constructeurs de ce type de matériel (tant dans correspondant le monde qu’en Europe et en France), il doit cette à cet environsuprématie à son histoire. Concepteur, en 1969, nement très sode la première montre à quartz et, en 1973, de phistiqué et de la première montre à quartz dotée d’un écran à très haute qualité. cristaux liquides (le fameux procédé LCD), Epson C’est ainsi que n’a jamais cessé de perfectionner au fil des ans nous avons lancé cette technologie jusqu’à l’obtention d’une un concept qui colorimétrie d’exception et d’une fiabilité totale. Auréolée d’une réputation flatteuse et parce que s’appelle la digigraphie®, en quelque des demandes ont été faites en ce sens, cette technologie LCD s’est tout naturellement retrou- sorte l’équivalent de la lithographie pour vée transposée dans l’univers de la vidéoprojection. Un segment qui, pour Epson, a pris les le domaine de l’impression. Procédé qui proportions que l’on connaît et qui s’accomest aujourd’hui utilisé pagne d’une multitude d’innovations sur le par deux mille photoplan des modèles disponibles sur le marché. graphes en France pour Les gammes s’étalent en effet depuis de tous petits appareils de moins d’un kilo que vendre leurs œuvres parce que ce procédé l’on associe à un PC jusqu’à d’imposants garantit une durée de vie systèmes d’installations pour équiper des longue aux impressions salles de conférences de grande dimenqu’ils font, ainsi qu’une sion en passant par des systèmes liés au excellente colorimétrie. monde de l’éducation. Depuis le début Une autre raison tient à ce de l’année 2012, une quarantaine de que l’on voit actuellement nouveaux modèles à technologie 3LCD surgir sur le marché une a été lancée, parmi lesquels Moverio pléthore de périphériques BT 100, des lunettes multimédias en lien avec les iPhones, iPad transparentes permettant, c’est une et autres outils mobiles. Dans première mondiale, de percevoir le monde réel pendant le visionnement. ce domaine, Epson cherche à Pour l’heure orienté généraliste dans fournir des produits qui sont un but de navigation sur Internet ou complètement interconnectés de visionnage de films et de photos avec l’environnement Apple, en 2 et 3D, Epson prévoit beaucoup en particulier sur le plan de la fabrication des vidéoprojecd’autres déclinaisons de Moverio, teurs où nous sommes le leadont certaines pourraient bien der mondial. Dans cette veine, trouver, entre autres, une utilisanous avons récemment lancé un tion dans l’univers médical ... modèle sur lequel il est possible de plugger un iPhone ou un iPad afin de pouvoir alors projeter directement les informations ou bien encore récupérer de la musique dans les systèmes multifonctions dont il est doté. Il permet également dans une salle de réunions, à partir de ses systèmes R-Play, d’envoyer directement les images dans les vidéoprojecteurs installés au plafond. 26

IE : Epson considère aujourd’hui le marché des entreprises comme particulièrement stratégique dans ses axes de développement. Qu’est-ce qui a motivé cette option ? LI : Le groupe a pris conscience que le marché des entreprises était un point important à approcher beaucoup plus avant dans ses différents aspects, qu’il s’agisse des environnements des bureaux, des arts graphiques et de l’industrie. D’où notre actuel déploiement sur ce marché, sans pour autant laisser de côté tout l’aspect grand public. Aujourd’hui, 67% de notre chiffre d’affaires en Europe est réalisé en BtoB. Et nous allons développer encore notre présence sur ces marchés professionnels avec des gammes de produits ciblés pas forcément toujours volumiques, mais permettant d’attaquer ceux-ci. Il faut rappeler que les débuts d’Epson se sont effectués dans le BtoB. Si on prend le domaine de l’impression, celui-ci l’a démarré lors des JO de 1964. Les organisateurs avaient en effet choisi Seiko en qualité de fournisseur officiel des équipements. Il avait fallu imprimer le relevé des résultats en temps réel des chronomètres Seiko sur du papier. C’est là où nos ingénieurs ont eu l’idée de concevoir la première imprimante Epson. Lorsque la micro-informatique a commencé à se développer, les fabricants recherchaient des marques capables de produire en masse des imprimantes. Nous avons alors sorti les premières imprimantes Epson matricielles sur des marchés extrêmement volumiques. Et lorsque le marché de la micro-informatique est devenu consumer, nous avons suivi le mouvement avec des produits jet d’encre couleur qualité graphique permettant de faire des photos, mais sans jamais perdre complètement la partie professionnelle. Donc, s’il y a effectivement un focus qui se met actuellement en place dans le groupe sur le BtoB, il ne s’agit pas pour autant d’un revirement stratégique. IE : En sa qualité de leader mondial en termes d’imagerie et d’innovation, comment Epson envisage-t-il son évolution en cette ère de la dématérialisation ? LI : Nous sommes en contact direct avec un grand nombre de clients dans la bureautique allant des très grandes entreprises et administrations jusqu’aux PME/PMI réparties sur tout le territoire qui demandent effectivement, pour des raisons d’économie, de dématérialiser au maximum leurs informations et de les faire passer par les tuyaux informati-

ques plutôt que sous la forme papier. Ce process n’est pas toujours possible pour tout, mais nous proposons un certain nombre de solutions en ce sens. Bien évidemment, si notre cheval de bataille est toujours constitué par les imprimantes, nous avons également lancé des gammes de produits type scanners à plat ou faisant les deux faces en même temps. Nous donnons également la possibilité aux entreprises de pouvoir équiper leurs salles de réunions avec des rétro-projecteurs au plafond. Matériel que nous pouvons interconnecter à toutes leurs imprimantes pour une utilisation centralisée avec livraison directe de la cartouche lorsqu’il y en a le besoin parce que nous sommes capables de mesurer la consommation dont l’entreprise fait usage de manière précise. En résumé, nous mettons actuellement en place toute une architecture par rapport à cette donne qu’est la dématérialisation. IE : En 2010, Seiko Epson et Tokyo Electron ont décidé de développer conjointement un procédé de fabrication par impression des grands écrans OLED. Qu’en est-il deux années plus tard ? LI : Nous avons toujours une activité recherche & développement qui, entre autres, incorpore le OLED, même si nous n’avons pas encore, à ce jour, lancé le produit. Une des problématiques qui reste à régler, sous réserve de mes connaissances techniques, se rapporte en effet à la durée de vie de l’OLED. IE : Les réseaux sociaux de type Facebook ou Twitter attirent désormais énormément l’intérêt des marques et des entreprises qui y voient en particulier une manière de mieux coller aux attentes et envies de la nouvelle génération de consommateurs. Comment Epson se positionne-t-il par rapport à cette nouvelle donne de communication/marketing ? LI : Comme tout le monde, Epson se doit d’être présent sur ces réseaux et nous le sommes à travers un certain nombre d’actions spécifiques qui sont menées. La problématique qui se pose touche au fait de nous attaquer à l’ensemble des créneaux de clientèle allant du grand public aux grandes entreprises. S’il est évident de pouvoir approcher directement le responsable informatique d’un groupe, en revanche, il paraît compliqué de s’adresser de manière individuelle aux consommateurs ou à chacune des TPE existantes. Il y a donc sans doute une caisse de résonance et un moyen de communication


EN APARTÉ extrêmement forts par rapport aux réseaux sociaux avec l’avantage de pouvoir communiquer dans les deux sens afin d’obtenir ainsi des remontées d’informations tout-à-fait utilisables en termes de marketing. Il s’agit là d’une manière de sécuriser aussi nos clients et, par là même, de pouvoir les garder afin d’avoir un business model récurrent. Pour les garder, il faut les satisfaire. Adopter la politique de l’autruche n’étant jamais la bonne solution en cas de problème, la remontée très rapide des remarques qui sont formulées via les réseaux sociaux nous permet de pouvoir en assurer la gestion et donner les réponses appropriées. D’où la mise en place de hot lines et d’un certain nombre de mécanismes en liaison avec ces réseaux sociaux. IE : Le groupe Epson est très impliqué sur la question de l’environnement et de l’éco-responsabilité. Quelles sont les actions actuellement poursuivies à ce sujet ? LI : Epson a toujours été, de par son histoire et son implantation géographique du côté du lac de Souva dans ce que l’on considère comme les Alpes japonaises, très sensible aux problématiques liées à l’environnement. C’est un des premiers groupes au niveau mondial à avoir arrêté toutes les émissions de CFC dans l’atmosphère. Malheureusement, nous n’avons pas su communiquer au moment où nous étions en cours de route sur le sujet il y a vingt ans. Depuis, nous n’avons jamais cessé d’évoluer de manière permanente à travers des technologies basse consommation/basse tension qui nous ont permis de développer des produits consommant moins, avec un grand souci de l’ensemble des ingénieurs et des gens qui travaillent sur le sujet à essayer de proposer à la société avec un s majuscule des solutions pour un monde meilleur. Nous avons d’ailleurs une étiquette qui a pour slogan « un bon produit pour un meilleur futur ». Notre marge de manœuvre en tant que filiale de commercialisation est liée en bout de chaîne. Nous avons cependant participé à la création de CONIBI, un organisme mutualisant la collecte de cartouches avec d’autres constructeurs. Et, en 2006, j’ai mis en place un accord avec la Croix-Rouge française selon lequel chaque fois que l’un de nos clients nous permet de collecter une cartouche Toner, nous donnons 1 euro à la Croix-Rouge. Depuis, nous versons aux environs de 120.000 euros par an à la Croix-Rouge. Cette action a permis d’encourager la ré-

cupération de ces cartouches tout en donnant la possibilité aux entreprises de renvoyer une image positive. Tous nos produits étant bien orientés sur le plan de la consommation et de rejet de déchets, nous essayons de pousser ce message qui, maintenant, est accepté par le marché. IE :Pour en venir à votre parcours professionnel au sein d’Epson France que vous avez rallié en 1989 en qualité de directeur de la division produits industriels, faut-il y voir une exception par rapport à une règle générale où pour accéder aujourd’hui aux postes de gouvernance mieux vaut d’abord posséder un solide réseau et un sens aigu de la courtisanerie communicante ? LI : C’est tout ce que je hais ! Chez Epson, il faut admettre que j’ai eu de la chance d’avoir une telle opportunité. Lorsque j’y suis rentré, c’est avec l’appui d’un ancien de Xerox qui me connaissait et était devenu le directeur commercial d’Epson France. Celui-ci m’a demandé de venir pour prendre la direction de la division produits industriels qui, à l’époque, ne fonctionnait pas bien. Cela m’a fait changer de métier parce qu’avant j’étais chef de marché d’une grosse société américaine pour vendre des machines d’intelligence artificielle et des réseaux locaux. Chez Epson, j’ai vendu des composantes électroniques, mais en ayant l’ensemble des responsabilités. J’ai effectué un certain nombre d’années en gérant cette structure et le chiffre d’affaires a redémarré avec une croissance forte. Lorsque le poste de marketing et commercial pour l’ensemble de la société a été libéré, le Président de l’époque m’a proposé de le prendre. Là encore, j’ai obtenu de bons résultats. Mon patron ayant été nommé en Europe m’a alors demandé de prendre la direction générale tout en conservant le poste de Président. Et c’est au bout de trois ans que je lui ai succédé. Ma carrière s’est donc déroulée sous le signe de mes résultats et non de mes réseaux ! IE : Si vous aviez une maxime pour définir votre management, quelle serait-elle ? LI : Un bon management, c’est un cadre où les collaborateurs peuvent fonctionner au mieux de leurs possibilités.g

Dans les coulisses du groupe Epson 1.C’est à Shenzhen, ville sous-provinciale de la province du Guangdong en Chine, que le groupe Seiko Epson Corporation a implanté la plus grande usine de construction de vidéoprojecteurs au monde avec 12.000 employés et 8000 vidéoprojecteurs produits par jour. 2.Afin d’assurer la qualité attendue par ses clients, une grande partie de la fabrication des produits Epson est assurée manuellement.

3.Le siège d’Epson France se trouve à Levallois-Perret (Hauts de Seine) et emploie près de 200 personnes.

5.Cérémonie traditionnelle japonaise pour l’inauguration des nouveaux locaux d’Epson France en présence de Minoru Usui, Président du groupe Seiko Epson.

4.Epson est un acteur majeur dans l’univers de la photographie, de la signalétique, du CAD et des arts graphiques avec ses imprimantes grand format.

6.Parmi ses gammes de vidéoprojecteurs, Epson propose des modèles interactifs intelligents permettant un travail collaboratif optimisé. 7.Créée en 2003 par Epson, la Digigraphie® est un label garantissant la durabilité des tirages réalisés sur les imprimantes professionnelles de la marque.

8.En 2010, Epson a signé un accord de sponsoring global pour devenir le partenaire officiel des équipements de bureau du club de foot Manchester United.

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27


Alors que parvenue à l’effrayant statut de mal endémique planétaire, la crise financière n’en finit pas de saper le moral des marchés et les fondements du système économique libéral, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à en subir les rudes contrecoups. Dans notre Hexagone, la lente liquéfaction du tissu industriel ponctuée par une croissance proche du niveau zéro se solde même par des difficultés financières en cascade. Manque de trésorerie. Clients défaillants. Perte de confiance des fournisseurs. Autant de facteurs amenant à l’état de cessation de paiement, voire à la mise en faillite pure et simple. Une situation préoccupante ayant conduit la Chambre Nationale des Conseils Experts Financiers à mettre en place une commission destinée à prévenir et traiter les difficultés des entreprises. Le point sur ce dispositif avec Fabrice Coulon, le Président de cette commission et par ailleurs à la tête du cabinet de conseil aux entreprises GP Organisation, et Pierre Gueneau, qui en est l’un des membres et fondateur de PG Finances Conseils. Par Philippe Dayan 28

I

nformations Entreprise : Quel constat peut-on aujourd’hui raisonnablement dresser de l’état réel du paysage économique français ? Pierre Gueneau : Il est clair pour tout le monde qu’aujourd’hui, les entreprises sont globalement en difficulté pour une raison très simple : la croissance économique est morte ! Pour cette année 2012, nous allons nous retrouver à peine au-dessus de 1% de croissance. A partir du moment où l’on est en situation de quasi non croissance, même si certaines vont fort heureusement réussir à s’en tirer, notamment parce qu’elles ont une position à l’étranger, en particulier sur les marchés émergents qui sont le dernier moteur de la croissance mondiale, la grande majorité des entreprises françaises va se retrouver en état de croissance zéro. Comme il existe de manière naturelle une croissance de la productivité qui, chaque année, oscille entre 2 et 3% parce qu’elle est due à la meilleure utilisation des méthodes de productivité, lesquelles s’avèrent le résultat de toutes les améliorations technologiques et autres, on en arrive à pouvoir produire la même chose avec 3% de moins de personnes. D’où l’explosion du chômage que nous connaissons actuellement. IE : Parmi les critiques récurrentes formulées par les chefs d’entreprise pour expliquer leurs difficultés, celle ayant trait au poids excessifs des charges revient largement en tête sur le tapis. Avez-vous l’impression que les Pouvoirs Publics ont longtemps tenu à distance une telle problématique ?

Quand nos « petites » entreprises connaissent vraiment la crise ...


FINANCES Fabrice Coulon : Sur le fait de se demander si les entreprises françaises subissent des prélèvements trop importants, la réponse est clairement oui. Quant à la question de s’interroger sur le fait que les Pouvoirs Publics, depuis deux ou trois ans, pensent mettre en place des systèmes pour faciliter ces caps difficiles, la réponse est là aussi clairement affirmative. Il y a énormément de mesures qui ont été mises en place afin de tenter d’aider les entreprises. Il est vrai que l’on se situe dans un système concurrentiel de plus en plus difficile et que le recours au financement apparaît comme de plus en plus ardu. Il est exact aussi que les prélèvements obligatoires en France sont tels qu’il est très compliqué de se montrer compétitif. En revanche, il est faux d’affirmer, comme on peut parfois l’entendre, que les Pouvoirs Publics ne se préoccupent pas plus que cela de cette situation, même si, dans la pratique, celleci est compliquée à gérer en raison du nombre important de facteurs à prendre en considération. PG : Je pense que jamais comme dans notre histoire récente, les Pouvoirs Publics n’ont fait autant pour le monde des entreprises en général. Il y a eu quantité de dispositifs, de remboursements anticipés de TVA, etc. Le problème, c’est ce que les Pouvoirs Publics peuvent faire ou non. Et ce qu’ils ne peuvent pas faire tient à la crise mondiale due à des raisons n’ayant rien à voir avec leur manière de gérer les affaires publiques. IE : On reproche souvent aux entreprises françaises de ne pas savoir se vendre, notamment à l’étranger. Est-ce votre constat ? PG : Les taux de prélèvements obligatoires en France atteignent 55% du PIB, ce qui les hisse à la première place des prélèvements les plus importants d’Europe. Résultat : les entreprises françaises sont littéralement « plombées » par une politique économique et sociale qui, de manière générale, est très généreuse. On retrouve

59.614

alors d’un côté, les entreprises qui délocalisent parce qu’elles en ont les moyens, ce qui explique pourquoi les entreprises du CAC 40 se portent si bien, de l’autre, une déliquescence du tissu industriel. Si dans les années 1980, 25% de l’emploi était industriel, aujourd’hui on est à 14% et cet état de « peau de chagrin » continue à s’amplifier. De ce fait, la France perd ses emplois industriels au profit de ses concurrents européens. Les entreprises qui délocalisent arrivent à tirer leur épingle du jeu tandis que celles continuant à produire en France rencontrent, pour un certain nombre d’entre elles, d’énormes difficultés. IE : Mais avoir autant de dispositions législatives que celles existant dans le dispositif français ne finit-il pas à tuer la possibilité pour les entreprises à pouvoir s’adapter à ces nouvelles donnes d’internationalisation ? FC : Il faudrait arriver à considérablement simplifier les choses, notamment en matière de Droit du Travail. Ce qui, à mon sens, ne générerait pas pour autant une fragilisation de la situation des salariés. Il s’agit d’un point primordial si nous voulons parvenir à retrouver une relative compétitivité à terme. IE : Le contexte socio-économique français actuel se prêterait-il vraiment à une telle évolution? FC : Encore faut-il d’abord savoir si on se trouve sur un contexte socio-économique ou s’il s’agit plutôt d’une histoire culturelle ! IE : Les multiples rebondissements de la crise financière mondiale ont-ils été déterminants dans la décision de la CNCEF à mettre en place cette commission «prévention et traitement des entreprises ? FC : Il faut savoir que la CNCEF avait, par le passé, une commission de prévention du traitement des risques qui a très bien fonctionné pendant plusieurs années. Pour des raisons diverses probablement liées à un certain désengagement de ses animateurs, celle-ci s’est arrêtée.

Le chiffre

C’est le nombre de procédures de sauvegarde, règlement judiciaire ou liquidation judiciaire directe, prononcées par les tribunaux sur l’année 2011* (soit – 0,5% par rapport à 2010). *selon le bilan 2011 des défaillances et sauvegardes d’entreprises en France publié par Altares, spécialiste de la gestion du risque et du développement commercial.

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L’ info en +

n ces de gestio u des défaillan fo erd ga en Le e-learning tement des évention et trai une forpr on si is m om lancer de sa c F vient tout de Dans le sillage eprises, la CNCE tr n but : donner en So s s. de nt és ea lt difficu n des dirig io ct re di ur préveen ng re s nécessai s po pédace mation e-learni an ss ai nn co utes les module à ces derniers to cultés de leur entreprise. Un L’un dresffi es. di s ax le r ds te an ux gr nir et trai ule autour de de d’entreprises en France tic ar s’ i qu e gogiqu illanc es es principales s lieux des défa sant un état de spécifique sur les quatre caus elles (surplus causes accident spaavec éclairage ltés, à savoir les cu ffi di x aux ou la di au nt conduisa pr oblèmes soci structurelles s de , es ig lit s de es venues suite à dirigean t), les causes extern sociales et un ges d’ ar e ch al s ut de br s n id io po rit entation, em gl ré aire), les caun, nc io ba at t is ncemen (mondial na fi un de d’ i ro ct o lté d’ tions des coûts fiscales, difficu (déflation, varia , les causes ins le el ur ct on nj s) ses externes co iques publique ment des polit ncière dans la l’argent, change stion fi nancière et non fi na de ge s de pr évention ternes (erreurs nt les méthode ua oq év re ut L’a . plupart des cas) s difficultés des entreprises. t de en m te ai tr de et

L’oeil sur... Fabrice Coulon, Président de la Commission prévention et traitement des difficultés des entreprises et fondateur de GP Organisation.

Bien évidemment, le contexte général depuis 2008 nous a incité à vouloir Son parcours : Administrateur de la CNCEF, il a exercé pendant dix ans au redémarrer ce type de commission sein d’une étude d’administrateurs judiciaires où il est intervenu sur tous afin de travailler notamment sur la prévention et le traitement des diftypes de dossiers (mandats ad hoc, administrations provisoires, redresseficultés des entreprises. Nous allons ments judiciaires, etc.). Depuis 1999, il a développé une activité de conseil aux entreprises et de management de transition et intervient principalement également plus loin encore en nous intéressant à des problématiques dans des dossiers de prévention et de traitement des entreprises en difficulté de ré-industrialisation. ainsi que dans la mise en œuvre d’opérations de restructuration et de transmission. IE : Sans vouloir jouer les rabatjoie, une telle initiative ne surPierre Gueneau, membre de la Commission prévention et traitement des difficultés des entreprises et fondateur de PG Finances Conseils. vient-elle pas un peu trop tardivement? FC : Il est toujours possible Son parcours : Celui qui coiffe aussi la casquette d’animateur de la formation de le dire. Pour autant, male-learning initiée par la CNCEF a longtemps pratiqué l’univers bancaire puisque pendant vingt ans, il y a exercé d’importantes responsabilités heureusement, la tâche dedans deux établissements de premier plan. Il a également assuré meure encore énorme. Nola direction de sociétés dans le cadre de missions de management tre ambition est d’apporter de transition pour des établissements financiers (banques et assuun complément terrain rances), mais également dans les domaines de la distribution et du au travail effectué par un négoce international. Dans le cadre de son cabinet PG Finances Conseils, certain nombre de strucil est aujourd’hui amené à effectuer de nombreuses missions en France et à tures en place, sur la base l’étranger pour le compte d’institutions internationales, de banques commerciales d’autres sources de réet de banques centrales. flexion. J’insiste sur cet aspect de participer à La Chambre Nationale des Conseils Experts Financiers (CNCEF) : Ce syndicat profesla ré-industrialisation sionnel a été créé le 22 mars 1957. Actuellement présidée par Didier King, la CNCEF rassemble de notre pays. l300 membres répartis sur l’ensemble de l’Hexagone, tous des professionnels issus du milieu de IE : N’avez-vous l’économie, de la finance et du Droit. Sa mission : faire progresser les techniques financières et pas la sensation, en de gestion. Précisons qu’en accord avec la loi de sécurité financière 2003-706 du 1er août 2003, la CNCEF a créé la CNCIF (Chambre Nationale des Conseillers en investissements financiers) sous particulier pour ce forme d’une association loi de 1901 agréée par l’Autorité des Marchés Financiers. qui se rapporte 30

aux procédures de sauvegarde et de liquidation judiciaire, que les entrepreneurs réagissent, dans leur majorité, avec un temps de retard ? PG : Je vais citer un chiffre publié par les éditions Francis Lefebvre dans ce que l’on appelle les jugements d’ouverture auprès du Tribunal de Commerce concernant les procédures dites de sauvegarde de redressement judiciaire ou de liquidation. Selon ce chiffre, un tiers serait d’ordre accidentel. Même si ce qui en relève peut se gérer, notamment par des mécanismes d’assurance, tout n’est cependant pas gérable ! C’est la raison pour laquelle il faut disposer de fonds propres suffisants pour pouvoir le faire. Deux tiers des jugements d’ouverture des difficultés d’entreprise sont considérés comme des erreurs de gestion. La plupart de celles-ci étaient prévisibles un an et demi, voire deux ans à l’avance. Le problème est que les chefs d’entreprise qui sont des optimistes invétérés par nature ont tendance à « s’asseoir » là-dessus en se disant que cela ira mieux demain. Mais le ver est dans le fruit et va ronger l’entreprise jusqu’au moment où l’on arrive à la cessation de paiement. C’est là tout l’objet de notre commission consistant à pouvoir alerter les chefs d’entreprise qu’il existe des signes avantcoureurs bien longtemps avant. C’est d’ailleurs tout le sens de la loi de 2005 sur la sauvegarde des entreprises qui insiste


Témoignage à lire chefs d’entreprise sont de plus en plus sensibles à ce discours de prévention. On voit d’ailleurs un nombre croissant de procédures amiables qui sont ouvertes et démontrent bien que pour les entrepreneurs la prévention est devenue désormais un outil essentiel.

beaucoup sur la prévention. Par là même, les entreprises sentant que des évènements malheureux vont arriver peuvent se placer sous protection de la justice afin de pouvoir économiser leur trésorerie, obtenir des délais de paiement, restructurer et se laisser le temps de pouvoir bâtir une nouvelle stratégie qui leur permettra peut-être de s’en tirer. IE : Avec cette procédure, pensez-vous que les chefs d’entreprise se montreront plus perméables à cette voie de la prévention ? FC : Je dirai en préalable qu’une entreprise vit et meurt parce que c’est là son cycle normal. Quant aux difficultés qu’elle peut rencontrer, il y en aura toujours sur sa route. Il faut arrêter de croire que le dépôt de bilan est nécessairement lié à un acte de gestion décalé, anormal ou autre. En outre, il est vrai que souvent les chefs d’entreprise s’y prennent un peu tard dans la réaction, mais en même temps, l’une des qualités que l’on demande à un entrepreneur n’est-elle pas d’oser et de tenter ? Il est donc assez humain qu’un chef d’entreprise aille assez loin et, souvent hélas, un peu trop loin avant de prendre les bonnes mesures. Après, il est clair qu’il faut impérativement communiquer sur l’aspect prévention en développant des outils comme l’ont fait les Pouvoirs Publics. Mais globalement, les

IE : Il apparaît dans le dispositif mis en place par la commission que l’entreprise doit préalablement apporter la preuve qu’elle doit faire face à des difficultés tout en étant structurellement saine. N’est-ce pas un peu rébarbatif pour un chef d’entreprise ? FC : Il faut bien repositionner les choses. Cette phrase s’inscrit dans une démarche spécifique qui est la saisine de la commission spéciale du service financier. Au cours de ces dernières années, comme bon nombre d’entreprises ont rencontré des difficultés, les Pouvoirs Publics ont mis en place un système permettant de saisir une commission constituée des principaux organismes fiscaux et sociaux qui sont habilités à accorder des délais aux entreprises connaissant des difficultés et ayant notamment généré des arriérés publics. Dans ce cadre-là, a été édictée cette note qui évoque que la CNCEF et les commissions de ce type pouvaient accorder des délais à supposer que les entreprises concernées soient structurellement saines. Cette condition préalable s’explique dans la mesure où si l’on peut demander aux créanciers publics de faire des efforts, il faut que ceux-ci demeurent mesurés et raisonnables. IE : Parlons des banques. Les chefs d’entreprise se plaignent de manière générale de l’attitude négative qu’ont celles-ci à leur endroit. Partagez-vous cette critique ? PG : En tant qu’ancien banquier, je connais bien ce problème. Ce qui est certain, c’est que lorsque tout va bien, le banquier fait très facilement du crédit. Mais lorsque cela va mal, en revanche, il ne veut plus rien entendre. Il s’agit là d’une attitude connue et les chefs d’entreprise le savent parfaitement. En fait, la problématique numéro un dans les entreprises se rapporte aux réserves, autrement dit les fonds propres. Beaucoup d’entreprises, surtout celles de création récente, émergent avec une insuffisance d’argent propre.

FINANCES

« Ma petite entreprise a connu la crise » de Nicolas Doucerain L’argument : Ce qui est finalement terrible avec les chiffres et autres statistiques tient à cette mise à distance, une quasi forme de désincarnation, rendant difficile, pour ne pas dire impossible, l’interférence de ce facteur humain indispensable pour donner corps et âme aux mille et un drames dissimulés derrière ces nombres. En cela, le récit sans fard aucun que nous livre cet entrepreneur face aux conséquences de la crise financière et économique mondiale sur sa société Solic, un cabinet de conseil en recrutement et en ressources humaines, se révèle précieux dans la compréhension du combat que les PME/PMI se doivent de livrer au quotidien pour assurer leur survie. Les ennuis de Solic démarrent avec la faillite de Lehman Brothers le 15 septembre 2008. Une situation qui se traduit par la perte de plus de 50% de son chiffre d’affaires en deux mois. Une perte sèche, immédiatement répercutée dans les comptes, aboutissant à une succession de licenciements, puis un dépôt de bilan en juin 2009. Pourtant, loin de baisser les bras, Nicolas Doucerain va se battre des mois durant aux côtés de ses salariés et de ses proches avec une énergie propre à déplacer les montagnes afin d’empêcher la mise en liquidation judiciaire de son entreprise. Une « fureur de vivre », pour reprendre le titre d’un film culte, qui aboutira finalement à la validation d’un plan de continuation en février 2010. Pour un peu, au rythme haletant d’une écriture revendiquée à la première personne, on pourrait se croire dans un thriller. A cette différence qu’il ne s’agit en rien d’une fiction, mais de l’une de ces « petites » et sombres histoires comme il en arrive actuellement tous les jours et qui, mises bout à bout, finissent par constituer une grande tragédie. L’extrait choisi : «Un autre problème devient plus pressant à mesure que le dépôt de bilan approche. Il n’est plus possible de maintenir longtemps les collaborateurs dans le mystère. Des questions se font ouvertement jour sur l’état de nos finances. Depuis plusieurs semaines, nous ne payons plus nos fournisseurs et ne remboursons plus nos échéances. Chaque soir, Clotilde, mon assistante en charge de la comptabilité, dépose un parapheur rempli de factures sur mon bureau. Je suis systématiquement contraint de le lui retourner, sans ma signature. Dans un premier temps, j’ai cherché à noyer le poisson, expliquant qu’il y avait des priorités plus urgentes. Aujourd’hui, je ne cherche même plus à avancer de fausses excuses, cela serait irrespectueux. Je me contente d’affirmer qu’on ne paie plus rien pour l’instant. Mes assistantes sont quotidiennement harcelées au téléphone. Elles doivent inventer toutes sortes de stratagèmes pour dissuader les récriminations. Quant aux relances par courrier, elles se comptent par dizaines. On ne pourra pas tenir longtemps comme cela. Les défauts de paiement s’ébruitent, les équipes commencent à s’inquiéter. Pour faire taire les rumeurs, j’improvise une réunion d’information le 25 au soir. Avant, le risque de fuite aurait été trop important. Les petites entreprises aussi ont leur raison d’État ». L’auteur : A trente-six ans (il a vu le jour en 1976), Nicolas Doucerain affiche un parcours entrepreneurial tenant quasiment d’un virus dans le sang. S’il démarre dans la vie professionnelle de classique manière salariale en exerçant des fonctions commerciales dans le secteur automobile, très rapidement son désir de prendre en main sa propre destinée l’incite à se saisir des rênes de Solic qu’il va réussir à propulser en à peine une décennie dans le peloton de tête des cabinets de conseils en recrutement français et indépendants avec une équipe de 90 collaborateurs. Aujourd’hui, si le calme est revenu après la tempête et qu’il continue toujours à tenir la barre de Solic, sa difficile expérience l’a amené à lancer une nouvelle société de conseil en gestion de crise sous le nom d’Acmen et à tenir un blog ayant pour vocation à faire entendre la voix des entrepreneurs.

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Ce qui les oblige à trouver de l’argent ailleurs. Pour cela, il existe trois sources : les fournisseurs, les créances publiques, les banques. En conséquence, si une entreprise est mal capitalisée avec une insuffisance de fonds propres ou permanents, cet argent qu’il lui faut trouver repose généralement sur du crédit à court terme. Or, si celui-ci peut être renouvelé dans le temps lorsque la situation est bonne, il va se gripper dès que cela va mal. Au final, l’entreprise n’a plus assez de moyens de financement et se retrouve en cessation de paiement. Mais il faut dire que le plus souvent le maillon faible et le plus dangereux ce ne sont pas les banques, mais souvent les fournisseurs. Dès qu’ils ont des doutes sur une entreprise, ils se raidissent. Se greffent là-dessus les assureurs crédits qui n’ont aucune obligation et peuvent à tout moment dénoncer le crédit alors que les banquiers ne peuvent pas se dégager à tout moment : ils sont obligés de laisser des délais, de composer, de demander des plans de remboursement. C’est donc à partir de la défaillance crédit fournisseur qu’une majorité d’entreprises se retrouve en cessation de paiement.

ques années, mais au-delà de cela, il faut aussi prendre conscience qu’elles-mêmes ne sont pas aidées en ce moment par une réglementation des plus ardues. PG : A titre de précision, j’ajouterai que les ratios Bâle III consistent à permettre aux banques d’avoir un peu plus de fonds propres parce qu’elles ont failli être emportées dans la tourmente depuis 2008, non parce qu’elles faisaient du crédit aux entreprises, mais parce qu’elles alimentaient la spéculation sur les marchés. C’est là où les banques ont perdu beaucoup d’argent, notamment les subprimes. Le problème tient à ce que ces dérèglements qui ont été créés par la pure finance spéculative, ce sont les entreprises qui en paient aujourd’hui les pots cassés !

IE : A partir du moment où une entreprise répond aux critères édictés par la Commission, comment se met alors en place le moratoire sur les dettes et pendant combien de temps ? FC : En fait, les moratoires sont la conséquence d’une négociation initiée dans le cadre de procédures plus ou moins encadrées dites procédures amiables. Il en existe plusieurs types, notamment ce que l’on appelle les mandats ad hoc, les conciliations, les saisines des commissions des services financiers, etc. Ces procédures, globalement, ont toutes pour objectif de permettre aux entreprises de réaménager leurs engagements, que ce soit par une négociation moratoire ou de réduction éventuellement de créances, voire par l’arrivée de partenaires

FC : Il faut ajouter que depuis quelque temps, on impose aux banques un système de ratios extrêmement difficile et générant des conséquences assez terribles, notamment Bâle III qui pose de vrais problèmes aujourd’hui. Certes, les banques ne sont pas suffisamment prêteuses depuis quel-

Quand l’Ordre des ExpertsComptables se tient au chevet des entreprises ... Manière d’apporter sa pierre dans l’actuel combat mené pour faire face aux aléas de la crise, celui-ci a récemment pris l’initiative d’étendre le contrat de Responsabilité civile mandataire social (RCMS) mis en place par les assureurs à une assurance santé au bénéfice de l’entreprise. Ce, avec le concours de trois grandes compagnies d’assurance, l’américain Chartis (ex AIG), l’anglais Hiscox et le français Axa. Concrètement, l’assurance en question consiste en la prise en charge des honoraires de conseils d’experts de crise (experts-comptables y inclus celui de l’entreprise, avocats, mandataires ad hoc, conciliateurs) en cas de turbulences pouvant mettre en cause la pérennité de l’entreprise et intervient dès le déclenchement d’une procédure d’alerte. Laquelle procédure peut intervenir soit à l’initiative d’un tiers (le commissaire aux comptes, le Président du tribunal de commerce ou du tribunal de grande instance, le Comité d’Entreprise dans le cadre de son droit d’alerte), soit par le dirigeant lui-même en sollicitant un mandat ad hoc ou une conciliation, en présentant des délais de paiement à la CCSF (Commission des Chefs de Services Financiers) auprès du directeur départemental des finances publiques ou en prenant rendez-vous avec le CIP (centre d’information et de prévention). En parallèle et toujours dans cette volonté de soutenir les entreprises en difficultés, les experts-comptables en collaboration avec le Cercle des Juges Consulaires de Paris ont mis en place pour toute cette année 2012 des permanences de consultations juridiques, économiques et comptables gratuites et sous la forme d’entretiens individuels au sein des Maisons des Entreprises et de l’Emploi de la Mairie de Paris.

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ou une restructuration. Le moratoire n’est qu’un outil utilisé pour permettre à l’entreprise de retrouver un peu de capacité de financement. Par exemple, si une entreprise a généré un important passif fiscal et social et se retrouve de facto dans l’impossibilité d’honorer les engagements pris à l’encontre de ses créanciers fiscaux et sociaux, par la saisine de la commission des chefs de services financiers et par l’intermédiaire, soit de son expertcomptable, soit de son expert financier, elle peut effectivement demander à ce que les dettes générées fassent l’objet d’un moratoire à déterminer, sachant théoriquement que cet échéancier ne dépasse pas 24 mois.


FINANCES IE : Venons-en à la question de la confidentialité relative à la situation d’une entreprise. Comment celle-ci peut concrètement prendre effet ? PG : Notre arsenal juridique français en tient compte puisqu’il a inventé une procédure dite collective. Celle-ci peut déjà l’être au stade de la conciliation qui revêt deux formes : la conciliation homologuée et celle qui ne l’est pas. Dans ce second cas de figure, la procédure demeure complètement confidentielle. Plus en amont de la conciliation, il y a les procédures amiables pouvant s’effectuer sous couvert de la justice comme le mandat ad hoc. Là encore, la confidentialité est en principe totale si le travail a été bien fait. Mais dès qu’il y a accord avec les créanciers, l’entreprise peut alors demander l’homologation au tribunal et, à partir de là, la confidentialité cesse puisqu’il y a publication dans les journaux d’annonces légales. FC : Une conciliation peut aboutir à une constatation par le Président du tribunal et là, il n’y a effectivement pas de caractère public de décision. Par contre, cette décision, pour être homologuée, passe en audience de la Chambre du Conseil et là, elle devient publique. Mais en tout état de cause, l’aspect confidentiel est essentiel, notamment vis-à-vis des fournisseurs et des clients dans le sens où cela déclenche une forte agressivité de leur part.

IE : En quoi va consister la base de données relative à la centralisation des recherches de repreneurs en procédures collectives que la commission compte mettre en œuvre ? FC : Elle ne fonctionne pas encore parce que nous n’avons pas mis en place l’ensemble des outils nécessaires à son fonctionnement. Pour l’heure, nous sommes en train d’étudier ce qui existe, mais en l’état de nos investigations, il apparaît qu’à notre sens ces différents dispositifs ne répondent pas précisément aux besoins. IE : Dans cette difficile conjoncture que nous connaissons, peut-on néanmoins espérer une prochaine accalmie pour les entreprises ? PG : Il faut relativiser pour ne pas sombrer dans un tableau traumatisant. En France, il y a quatre millions d’entreprises, entreprises agricoles comprises. Il y a quelques années encore, il se créait en moyenne chaque année en France 300.000 entreprises. Un nombre aujourd’hui passé à 650.000 en raison de l’apparition du statut d’auto-entrepreneur cher à monsieur Novelli. Cela étant dit, il disparaît un petit peu moins d’entreprises qu’il ne s’en crée, sachant que ces cessations d’activité sont essentiellement dues aux départs à la retraite et à la vente des entreprises. Pour celles dont l’existence s’achève au Tribunal de Commerce, on en évalue le nombre à 60.000 par an. Sur ce chiffre, les deux tiers sont en liquidation tout de suite

et 1250 vont se placer sous sauvegarde, sachant que 92% d’entre elles sont des entreprises où il y a moins de dix salariés, 57% comptabilisent moins de cinq ans d’existence et 96% réalisent un chiffre d’affaires de moins de 1,5 million d’euros. Le vrai débat que l’on entend partout porte sur 1000 à 2000 entreprises où il n’y a pas 15 salariés, mais compte plusieurs centaines de salariés et dont la fermeture fait du mal localement. Ce qui, dans la réalité du paysage entrepreneurial français représente statistiquement un faible taux. Il faut bien comprendre qu’il y a une vie un peu naturelle des entreprises où la disparition s’appréhende comme un processus normal. Mais il y a des moments où ce « normal » dérape et c’est ce qui se passe actuellement du fait de la crise économique mondiale. La croissance n’existant alors plus, force est de constater que ce sont les entreprises les plus petites qui trinquent ! FC : Il y a effectivement un ratio essentiel qui est la comparaison entre les créations et les disparitions. Mais à la condition de le faire hors statut d’auto-entrepreneur qui est peu porteur en terme de création d’emplois. Il y a tout de même un point très préoccupant qui tient à la disparition d’une grande partie du tissu économique français, notamment industriel. Il existe pas mal d’initiatives tendant à le reconstituer, mais il est nécessaire d’aller encore plus loin.g

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Domaines & Patrimoine. La gestion de groupements forestiers. Société spécialisée dans la promotion et la gestion de groupements.

«N

ous sommes un mixte de deux professions, celle du conseil en gestion de patrimoine et celle de l’expert forestier», explique Franck Laclef qui dirige la société. «Nos clients peuvent avoir divers objectifs patrimoniaux de transmission ou donation, de réduction de l’impôt ISF ou revenu, et en règle général, de diversification». Pour mémoire, la détention de par ts de groupement forestier permet, sous conditions, de bénéfi cier: d’un aba ttement de 75% en transmission, de 50% de r éduction de l’impôt ISF, de 18% de réduction d’impôt sur le revenu, de revenus non soumis à l’imposition. La société distribue ces parts de groupement forestier essentiellement via l’offre de ses partenaires, conseils en gestion indépendants.

propriétaires (+ de 3 millions). Un pr oblème car en moyenne il s’agit de moins d’un hectare de forêt que détient chacun de ces propriétaires «très largement insuffisant en superficie pour espérer entrevoir un premier euro de gain et surtout mettre en place une gestion forestière efficace». Finalement, la sociét é permet aux in vestisseurs de mutualiser, par l’ intermédiaire des gr oupements forestiers, l’acquisition de massifs de belles tailles (+ de 300 ha en moyenne). Un groupement forestier peut détenir plusieurs massifs géographiques éloignés, différents en ma tière d’essence. Cette diversité assure finalement un mo yen d’acheter du r ésineux, du feuillu dans les Landes , les Vosges, en Alsace...

«Ce réseau est un vr ai ciment pour nous, nos par tenaires sont à la fois pr éconisateurs de notre offre, mais très souvent aussi appor teurs de massifs for estiers». Mais le vr ai challenge aujourd’hui pour D omaines & P atrimoine, qui vient d’acquérir plus de 500 hectares en début d’année, est de démontrer l’intérêt économique de la for êt. Il est vr ai que la matière première bois disponible sur notre territoire (plus de 16 millions d’ha) peut êtr e un ac tif économique à part entière. Un pr oblème de taille t outefois! Cette forêt française est détenue par un nombre astronomique de

«Une forêt sous gestion doit générer entre 2 et 5% de r entabilité par an selon les essences, tout en assurant au minimum une pérennité de son capital...» assure Franck Laclef, mais avec l’intervention d’une gestion sylvicole de qualité. La gestion forestière est le sujet just ement confié à Olivier Segouin, associé et e xpert forestier pour le c ompte des GF Domaines & Patrimoine. >Franck LACLEF (chemise rayée), Olivier SEGOUIN, Catherine BERTRAND, Karine VIRET (au milieu), Heloïse RAISON.

>>Comment définir la gestion forestière ? La culture de la for êt, c’est récolter les arbr es mûrs et

3 questions à Catherine Martin sur le « Créinvestissement ». Né d’une démarche alliant observations terrain et analyse du marché, le concept créinvestisseurs®, imaginé dès 2007 et lancé en avril 2010, propose une solution hybride en matière d’emploi. Explications

I

nformations Entreprise : Comment êtesvous venue à vous pencher sur les problématiques de l’emploi? Catherine Martin : Mon engagement auprès de cadres en rupture professionnelle et plus généralement, l’analyse des relations entre dirigeants, actionnaires et salariés remonte au début des années 2000. Alors bénévole au sein de l’AVARAP, association de repositionnement de cadres, j’ai pu mesurer le fossé entre les attentes de cadres issus de grandes entreprises, habitués à évoluer dans un monde structuré et les patrons de PME, très réactifs et orientés vers les réalisations concrètes. Par ailleurs, dans le cadre de mon cabinet Conforfinances, créé en 2003, j’ai été 34

confrontée à la difficulté des jeunes entreprises à trouver des financements. J’ai alors observé que les fonds étaient généralement destinés à financer des compétences. Dès lors rapprocher cadres et jeunes entreprises s’imposait. Mais comment faire venir des cadres habitués à des salaires élevés et évolutifs à la hausse dans des entreprises qui n’ont pas les moyens de les payer ? Il est rapidement apparu extrêmement difficile de rapprocher sans préparation cadres et entrepreneurs en raison de différences culturelles fortes et d’un égo très développé des uns et des autres. Il m’a fallu trois ans d’expérimentations pour découvrir la méthode et la formation qui rendent possible ce rapprochement. Une année supplémentaire a été nécessaire à l’équipe fondatrice, composée également de Rafaël Kittler et Richard Lévy pour bâtir l’offre, les outils et les réseaux manquants. In fine, nous avons adapté les règles du jeu de l’investissement et du salariat pour créer une catégorie hybride qui transforme l’emploi en projet de vie : le créinvestissement.

I.E : En quoi consiste ce concept ? C.M : Le but est de donner les moyens et l’opportunité à des cadres expérimentés et à des TPME à potentiel en cours de transformation (création, développement, transmission) de construire un avenir commun en intégrant les attentes et les contraintes de chacun. Ce concept crée une nouvelle catégorie d’acteur économique, hybride de l’actionnaire et du salarié : le créinvestisseur. Le créinvestissement se situe à la jonction du salariat et de la création/reprise d’entreprise (moins risqué que la création ou reprise, plus gratifiant que le salariat). II intéresse les demandeurs d’emploi qui se tournent vers la création, et aussi les salariés tentés par l’entrepreneuriat ou simplement en quête de nouveaux challenges. Le créinvestissement s’adresse aux personnes qui souhaitent reprendre ou créer une entreprise (10%) mais également aux personnes qui ont une affinité entrepreneuriale, qui n’ont pas encore eu l’idée ou l’opportunité de la création et qui ne se sentent pas capable de reprendre une entreprise toutes seules.


FINANCES donnant de l’espace aux bois d’ avenir. Cette exploitation permet de jouer avec la lumière dans le peuplement pour préserver la qualité des arbres en place, tout en préparant les bonnes conditions des futurs arbres, c’est à dire la régénération naturelle. La sylviculture c’est gérer tout en ensemble d’essences différentes, d’âges et de diamè tres divers. L’art du for estier consiste à tr ouver le bon dosage de dur ée, d’essence, d’espace afin d’améliorer le capital. >>La forêt ne fait que capitaliser ? Non, elle permet à la fois de pérenniser son capital par la mise en place de plan de gestion qui assure également les revenus issus de la v ente de bois. Mais cette rentabilité doit être intimement liée à la croissance biologique de la for êt. L’équilibre se fait entre la richesse des peuplements, la rentabilité calquée sur la croissance naturelle, le maintien de la qualité du sol, la symbiose des essences entre elles, et la vente du bois au bon marché. Avec tout cela, il convient de rappeler que la plus-v alue de notre travail, c’est aussi mettre en relation l’offre d’essence avec le besoin. La forêt est pleine de ressources économiques insoupçonnées. Domaines & Patrimoine offre donc le mo yen de déc ouvrir un actif patrimonial réel sous gestion dir ecte, proposant à la fois div ersification, optimisation fiscale et opportunité économique.g

I.E : Qu’en est-il de la situation réelle en France? C.M : La France est clairement à la traîne comparativement à ses voisins européens en matière d’emploi des 55 – 64 ans, avec 37,8% contre 68,9% pour la Suède qui fait figure de meilleur élève. Pour pallier ces écarts entre pays, l’Union Européenne a deux objectifs qui devaient être atteints à l’horizon 2010 : tendre vers un taux d’emploi moyen de 50% pour les personnes âgées de 55-64 ans et relever progressivement d’environ cinq ans l’âge moyen de fin d’activité. Mais force est de constater que les chiffres ne sont pas bons : le nombre de demandeurs d’emploi de 50 ans s’accroît. Le créinvestissement intéresse principalement les cadres issus du top management, ayant une ancienneté de plus de quinze ans en entreprise, avec des revenus supérieurs à 90 k€ brut annuels. Souvent ces cadres partent des grandes entreprises avec un chèque important leur permettant d’investir dans un nouveau projet de vie, de contribuer à la création de valeur et, au-delà, de favoriser la création d’emplois classiques. g

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Tetridge. Le sur-mesure dans la gestion des risques opérationnels. Cabinet de conseil et de courtage en assurance, pourvoyeur de solutions innovantes pour les PME. est fin 2009 que, confronté aux limites du grand courtage parisien (lourdeur des canaux de prises de décisions, clanisation des personnels, aboulie, etc.), Luc Tranin décide de créer sa structure en la destinan t exclusivement au monde de la PME. « Une typologie de société très souvent mal conseillée et mal assurée dès lors qu’elle ne dispose pas d’un Risk-Manager dédié, ce qui s’avère être le cas de l’immense majorité d’entre elles ». Pour lui, « tr op de dossiers sont traités de loin, sans l’ analyse de fond néc essaire avec une dilution des responsabilités, le tout placé sous la chape de plomb de la course aux chiffres ». La conclusion s’impose alors d’elle-même : il y a un réel besoin d’une interface entre le courtier et l’assuré, en amont des opérations de courtage, pour acheter du conseil stricto sensu. Dans ce cadre, le cabinet TETRIDGE apporte à ses donneurs d’ordres les compétences d’associés issus du grand courtage ou du conseil, pour un service totalement décorellé de l’opération de placement des risques. « Nous délivrons du conseil pur prévoyant l’audit des contrats en place, non seulement des polices d’assurances mais également de toutes matrices contractuelles, ces dernières étant à même d’engager la responsabilité de l’entreprise » explique Luc Tranin. Ce travail permet d’aboutir à sécuriser les e xpositions de l’entreprise assurée, mais égalemen t de c onduire à l’amélioration du « coût total du risque » ainsi que , très souvent, à générer des économies substantielles sur l’existant ». TETRIDGE pro-

©Luc Paris

C’

pose également une car tographie des risques opérationnels via un « 360° » afin de mettre en relief les vrais enjeux et aléas susceptibles de déstabiliser durablement l’entreprise. « C ette étude doit naturellement et in tuitivement conduire à la mise en a vant de la pr évention, moyen d’améliorer de faç on durable la qualité du risque et donc la réputation ainsi que la v aleur de l’entreprise ». Puis viennent l’assistance à maîtrise d’ouvrage lors d’ appels d’offres auprès des courtiers traditionnels, l’externalisation de la fonc tion « risk management », la formation et la sensibilisation des personnels à la gestion des risques. Enfin, la mission peut se c oncrétiser par un accompagnement dans le développement à l’international lorsque le cas d’espèce le nécessite, à l’instar d’un développement d’activité vers ou directement aux Etats-Unis impliquant un traitement particulier des diverses responsabilités civiles ou bien enc ore en cas d’exportation de biens sur la plupart des pays d’Afrique, souvent concernés par des obligations d’assurances locales. TETRIDGE préconise fréquemment dans ces cas l’implication de correspondants locaux, notamment lorsqu’il y a mise en plac e d’un pr ogramme

international intégré, piloté à partir de la France. >>Deux pôles d’expertises Pour apporter expertise et ob jectivité dans chacun de ses conseils, le cabinet est scindé en deux pôles. Le premier traite des risques industriels ( dommages aux biens et pertes d’exploitation afférentes, responsabilités civiles délictuelles et quasi- délictuelles ainsi que des manda taires sociaux, homme-clef, image de marque, etc.) et le sec ond des composantes de la politique so ciale mise en plac e par la dir ection (santé, prévoyance et retraite). « Nous avons été des deux côtés de la barrière et cela nous permet de sérier les problèmes avec le bon recul ». Pour régler ces points il impor te donc de s ’arrêter quelques instants pour poser les bonnes questions , appréhender les vrais enjeux, avant que l’inimaginable ne se réalise. « Il s’agit de réfléchir ensemble aux meilleurs mo yens de se protéger, sans nécessairement acheter de l’assurance de façon traditionnelle et systématique, mais davantage avec des solutions alternatives s’inscrivant dans la durée ». g

Entretien avec Alain Quintric, fondateur du cabinet Quintric.

©Marc Josse

I.E : Quelles solutions proposez-vous pour accompagner les chefs d’entreprises et professions libérales ? A.Q : Avant tout, nous établissons un audit du pa trimoine de nos dirigeants. Nous prenons en compte leurs objectifs et contraintes économiques, fiscales et financières, afin de leur proposer des solutions fi nancières et juridiques adaptées à leur profil. I.E : Pourquoi avoir recours à vos services ? A.Q : Notre équipe de six personnes est totalement dédiée au conseil patrimonial, avec une grande complémentarité des compétences au sein du cabinet qui s’appuie, par ailleurs, sur une structure externe : Fidroit, composée d’une douzaine de spécialistes du droit et de la fi scalité. Nous proposons également des solutions d’investissement originales : prises de par ticipation dans des PME, acquisitions en Nue Propriété, ‘’tours de table’’ en Immobilier d’entreprise...

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I.E : Quel est l’intérêt pour les entreprises d’avoir recours à un professionnel du patrimoine ? A.Q : Les autres conseils : experts comptables, avocats fiscalistes, juristes d’entreprises, ne sont pas toujours rompus aux outils de gestion patrimoniale. Chaque conseil étant maître de sa t echnique professionnelle ignore parfois la technique des métiers périphériques. Le Conseil en Gestion de Patrimoine intervient donc ici comme une sorte d’architecte, ou de maître d’œuvre, en travaillant étroitement avec les autres conseils, chacun apportant « sa pierre à l’édifice ». I.E : Selon vous, quel est l’avenir de ce marché ? A.Q : C’est une véritable autoroute ! L’évolution juridique et fi scale est telle, qu’il devient impossible de pr endre seul des décisions . Sans prendre conseil, le client se perd face à une fi scalité en perpétuel changemen t. Ne pas intégrer ces mutations dans sa str atégie personnelle peut s ’avérer lourd de conséquences. Il faut donc être très réactif et s’affranchir de ses pré- requis. I.E : Sentez-vous que la sensibilité des dirigeants pour ces questions est croissante ? A.Q : Le chef d’entreprise est quelqu’un de très occupé par sa propre entreprise. Il ne se préoccupe que trop rarement de ses problématiques patrimoniales, pensant, lorsque son entreprise va bien qu’il sera suffisamment préservé, le jour de la vente, pour reporter à plus tard ses décisions patrimoniales. Il a tort...g

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Informations Entreprise : Quelle est la spécialité de votre cabinet ? Alain Quintric : Nous sommes spécialisés dans le c onseil en stratégie patrimoniale. Cela peut se résumer par la prise en compte, puis la résolution, des problématiques de nos clien ts, pour l’essentiel chefs d’entreprises ou professions libérales, dans les domaines de la fiscalité de leur patrimoine ( IR, ISF, Succession, PV mobilières et Immobilières), mais aussi pour des questions juridiques (aménagements de régime matrimonial) et d’optimisation de transmission du patrimoine.

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Depuis 1984, ce cabinet de gestion de patrimoine indépendant, situé à Rennes, propose des solutions innovantes en matière de patrimoine et de fiscalité.


FINANCES

3 questions à Virginie Kribs Laisney fondatrice du cabinet d’expertise comptable éponyme Expert-comptable de formation et forte d’une dizaine d’années d’expérience, Virginie Kribs Laisney a créé son cabinet de gestion de patrimoine en 2004. Epaulée par cinq collaborateurs, dont plusieurs juristes, elle optimise la stratégie patrimoniale des dirigeants. Informations Entreprise : Dans quelle optique a vez-vous créé votre cabinet et quelles sont sa philosophie et sa singularité? Virginie Kribs Laisney : Notre objectif est de répondre à l’ensemble des problématiques patrimoniales des dirigeants et de faire en sorte que chaque client soit unique. Expertcomptable de forma tion, j’ai appris à êtr e rigoureuse et je demande à mon équipe d’être organisée, à l’écoute et disponible. Pour réaliser ce conseil il est important d’agir en toute indépendance, c’est le moyen pour nous d’avoir une relation durable avec le client et de l’entretenir tout au long de sa vie professionnelle et même personnelle. La singularité du cabinet r éside dans notre souci de pr oximité avec chaque client. Nous connaissons ainsi parfaitement leurs besoins et sommes donc capables dans le temps d’y répondre. C’est ainsi que nous gérons des patrimoines sur plusieurs générations au sein d’une même famille . De ce fait, nous sommes dev enus « un family offic e » avec pour cible les chefs d’entreprise. I.E : Quelle démarche adoptez-vous en matière de gestion du patrimoine ? V.KL : Notr e vocation est d’intervenir tout au long de la vie pr ofessionnelle de nos clients, de la mise en plac e d’une structure jusqu’à sa cession (afin de l’optimiser fiscalement). Nous structurons son patrimoine, à l’aide d’un bilan pa trimonial, pour le rendre globalement cohérent. Nous sommes des pr ofessionnels de la gestion du patrimoine, avec la transmission d’entreprise comme spécialité. Nous délivrons donc un conseil globalement cohérent tenant compte de la situation juridique, fiscale, sociale

et patrimoniale du clien t, et bien entendu de c es objectifs. Nous essa yons d’être à ses côtés pour chaque étape de sa vie. I.E : Q uels sont vos domaines d’ interventions et vos prérogatives ? V.KL : Nous effec tuons et gér ons les placements financiers et immobiliers pour le c ompte du clien t, établissons les déclarations de r evenus et d’ISF , s’il le souhait e, sélectionnons pour lui les contrats de r etraite, prévoyance et mutuelle qui lui correspondent. D’autre part, nous travaillons régulièrement sur l’optimisation de la r émunération des dirigeants. Le cabinet intervient aussi dans le domaine du financ ement, via des partenariats bancaires pour proposer à nos clients des solutions et fair e jouer la concurrence. Enfin, comme tous, nous sélectionnons des produits de défiscalisation. Néanmoins, nous ne référençons que peu de programmes. Tous doivent correspondent à des critères exigent « rentabilité/prix/marché ».g

Un conseil transparent Pour Emmanuel de Chillaz, l’activité de conseiller en gestion de patrimoine repose sur un principe fondamental : créer une relation de confiance sur le long terme avec ses clients, dans l’optique de gérer leur patrimoine en fonction de leur appétit pour le risque et de leurs choix de vie . En effet, les quelques 3000 acteurs qui s’illustrent sur le marché de la gestion de Patrimoine font face à des problématiques très variées (immobilières, fiscales, ...) et ce qui est bon pour l’un ne l’est pas nécessairement pour l’autre. C’est pourquoi le gérant explique qu’il faut « personnaliser les r apports et par là, les solutions ». En outre, en dépit du climat économique, il note que « les particuliers ont besoin d’être épaulés dans la gestion de leur patrimoine car ils doivent faire face à la complexité des fonds proposés mais aussi à l’évolution de la fiscalité de leurs placements et de leur situation personnelle (IR, ISF) ». >>Une volonté d’indépendance Face à l’offre pléthorique de solutions patrimoniales, Emmanuel de Chillaz estime qu ’il n’est pas possible pour un c onseiller de tout faire en même t emps. Il a donc fait le choix de se spécialiser : « Je c onseille les particuliers sur la gestion de leur pa trimoine financier en optimisan t la fi scalité par

l’ouverture et la gestion de c ontrats d’assurance-vie et de PEA/comptes-titres et par la pr oposition de solutions de défiscalisation (FIP/FCPI, loi Gir ardin Industriel...). Un bilan de la situation patrimoniale du client est d’abord effectué pour lui proposer un cadre de travail en adéquation avec ses objectifs patrimoniaux et ses choix de vie ». C oncrètement, après le bilan patrimonial et la souscription, Chillaz C onseil propose au clien t une v éritable relation de suivi dans la durée avec rendez-vous de suivi (deux fois par an au minimum), reporting mensuel de ses comptes, réunions semestrielles avec des gérants de fonds, lettre hebdomadaire sur l’état des marchés.

Les 4 piliers de la transparence • Pas d’honoraires de suivi : r émunération sur les encours et sur les frais d’entrée. • Frais d’entrée réduits : ne pas « polluer » la performance avec des frais d’entrée trop élevés avant même d’avoir investi. • En matière de gestion, pas de fonds struc turés (ou fonds à formule disposant d’une garantie), pas de multigestion et pas de gestion alternative : on investit seulement dans ce que l’on peut expliquer. • Pas d’immobilier en direct : Les SCPI offrent plus de diversification et de souplesse.

Une relation de confiance La fiscalité directe des par ticuliers est en tr ès forte évolution suite à la v olonté de nos gouv ernements de r éduire les déficits. Dans ce contexte, Chillaz Conseil offre relation de confiance, personnalisation du conseil, maîtrise du risque, partenariats avec les acteurs les plus solides du marché (compagnies d’assurance, sociétés de gestion...) mais surtout une totale transparence sur les per formances (reportings) et sur les frais engagés.g

Contact : 19 boulevard Malesherbes 75008 PARIS Tél. 01 55 27 35 15 06 08 52 16 20 contact@chillazconseil.com

©Emmanuel du Bourg

Communiqué

Conseiller en gestion de patrimoine qui place l’indépendance et la transparence en première ligne.

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2012, l’année de tous

les dangers pour l’immobilier tertiaire ?

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IMMOBILIER

Entre la croissance de notre PIB sérieusement revu à la baisse, la flambée des prix mettant à mal le pouvoir d’achat, les plans de rigueur successifs ayant engendré de sacrés coups de rabot sur certaines incitations fiscales à l’investissement, la hausse du chômage, le recul du moral des industriels, la perte pour notre pays de son triple A, bref toute une série de clignotants passés au rouge, on ne peut que s’interroger sur l’état réel du marché de l’immobilier. Non seulement, de manière générale, mais aussi sur celui plus spécifiquement à destination des entreprises. Faut-il craindre le pire en cette année 2012 annoncée sous les fourches caudines de la récession ? par Philippe Dayan

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an dernier, alors qu’il n’était question, dans les milieux autorisés comme à longueur de chroniques, dossiers et analyses tant dans la presse écrite que télévisuelle, que de CRISE en lettres majuscules à tous les étages et sur tous les rouages de notre économie, peu de projecteurs médiatiques se sont braqués sur un domaine échappant à la morosité ambiante. En l’occurrence, celui de l’immobilier d’entreprise. Un événement à priori des plus inattendue parce que noyé sous le tumulte d’un marché de l’immobilier pour les particuliers en proie à la plus folle des spéculations sur le plan des loyers et des mètres carrés, mais bel et bien attesté par les chiffres alors publiés par le cabinet conseil en développement Cushman & Wakefield, grand spécialiste du sujet et « number one » des sociétés privées de conseil en immobilier dans le monde. Des résultats se révélant même sensiblement supérieurs à ceux de 2010 ! « 2,06 millions de mètres carrés de bureaux ont été loués ou vendus aux utilisateurs en

Ile-de-France entre le 1er janvier et la fin du mois de novembre 2011 contre 2,1 millions en 2010, soit une hausse de 8% sur un an » annonce Olivier Gérard, le Président de Cushman & Wakefield France. Un constat partagé par Erik Sondén, senior adviser en charge du développement des activités de conseil dans le secteur immobilier auprès de la banque d’affaires Leonardo & Co et par ailleurs Président de l’association Urban Land Institute en France. « Si on regarde l’immobilier dans son ensemble, le marché du tertiaire a extrêmement bien résisté à la crise. Depuis 2008, avec la faillite de Lehman Brothers et l’éclatement de la première crise financière équivalent à une première Guerre Mondiale pour notre économie suivi en 2011 de ce que l’on peut considérer comme une seconde Guerre Mondiale aux effets nettement plus mortels, l’immobilier n’en a pas moins bien résisté. Aussi bien celui dédié aux entreprises que celui de l’habitation ».

>>Paris continue toujours à rayonner sur ce secteur Un constat de bonne résistance s’appuyant sur plusieurs indicateurs. En premier lieu, le segment des grandes transactions. Si celui-ci s’était montré peu actif en début d’année 2011, il a par la suite connu un fort regain avec pas moins de 79 transactions supérieures à 4.000 m2, soit 43% de la demande placée totale. En outre, il apparaît que si les biens anciens peinent à trouver preneur, les immeubles récents, en revanche, souvent plus respectueux des nouvelles normes environnementales, sont extrêmement prisés des entreprises et des investisseurs. Un engouement comportant son revers de la médaille puisque plusieurs prises à bail de bureaux neufs et/ou restructurés ont été signées récemment à des niveaux de loyer record, notamment sur Paris où des transactions supérieures à 800 €/par m2 et par an ont été conclues. Enfin, le moins que l’on puisse dire c’est qu’avec 12,2 milliards d’euros investis en France en 2011, le marché de l’investissement immobilier demeure d’une vigueur de surfaces de bureaux, tel celui de la banque-assurance qui représente en moyenne depuis dix ans 25% de la demande supérieure à 4.000 m2 placée chaque année en Ile-deFrance. Une interrogation d’autant plus aigüe que la volatilité des taux d’intérêt et la hausse de l’OAT (obligation assimilable du Trésor) 10 ans continuent d’illustrer les difficultés du secteur financier et pourraient peser sur les coûts de financement. « Il est vrai que les entreprises sont en train d’opérer des coupes sombres sur un certain nombre d’investissements. D’où la nécessité pour l’immobilier de relever et de s’adapter à ce nouveau défi. A partir du moment où un pays glisse en récession – et toute la question est de savoir si c’est ou non le cas – les entreprises, par la force de carnets de commandes minorées les conduisant à recourir à moins de personnel et à avoir donc besoin de moins de superficie pour leurs locaux, vont être très certainement amenées dans les années à venir, soit à déménager pour trouver moins cher, soit à réduire leur surface d’occupation, soit encore à mettre en sous-location une partie de leurs locaux » analyse Erik Sondén. Évidemment, ce décalage entre les bonnes performances de ce marché de l’immobilier d’entreprise et la dégradation du climat économique ne manque pas 39


Avis d’expert Erik Sondén, senior adviser en charge du développement des activités de conseil dans le secteur immobilier auprès de la banque d’affaires Leonardo & Co et Président de l’association Urban Land Institute en France. Son parcours : Né en Suède (à Stockholm) en 1960, ce parfait polyglotte (il pratique couramment quatre langues) qui a choisi de vivre en France de manière permanente depuis 1995 a commencé par suivre dans sa ville natale l’École de Hautes Études de Commerce. Ayant rapidement pris le parti d’aller voir ailleurs qu’en Suède « si l’herbe y était plus verte », il entreprend à partir de 1986 une carrière dans la banque internationale. D’abord à Francfort, en Allemagne, où il demeure deux ans, avant d’enchaîner le Luxembourg pendant quatre années, Bruxelles là encore quatre ans, Londres trois ans avant de débarquer en France pour rallier la bannière de Jones Lang LaSalle afin d’y coiffer la double casquette de directeur européen en charge des investissements sur l’Hexagone et de membre du Bureau Investissement Européen. Il se voit ensuite mandaté par la Deutsche Bank pour diriger l’activité de Real Estate Investment Banking en Europe, devient associé fondateur de Foutain Capital Partners revendu quelques années plus tard à Cushman & Wakefield, dirige entre 2005 et 2010 le département Real Estate Coverage & Advisory de la Société Générale CIB. Outre ses actuelles fonctions dans la banque d’affaires Leonardo & Co avec laquelle il s’est associé, Erik Sondén est Président de l’association Urban Land Institute depuis 2010. L’association Urban Land Institute (ULI) : C’est en 1936 aux États-Unis, au moment même où la Grande Dépression y battait son plein, que cette association dont le siège social se trouve aujourd’hui à Washington (avec des bureaux à Hong Kong et à Londres) voit le jour. Ses objectifs : étudier, interpréter les tendances du marché immobilier et en examiner ses principes. Au fil des décennies, l’importante somme de connaissances que l’association accumule grâce à la pluridisciplinarité de ses membres issus de tous les corps de métiers de l’immobilier dans le secteur public comme dans le secteur privé (au départ au nombre de 230, ils sont actuellement au nombre de 40.000 répartis dans 95 pays différents) lui permet de publier des lettres, des rapports d’informations et des bonnes pratiques qui font autorité. Plateforme d’échanges d’idées et d’expériences tant au niveau local et national qu’international dans le domaine immobilier, de par son éthique de fonctionnement, elle joue aussi un rôle de véritable « think tank » permettant à tous ses membres la possibilité de s’exprimer et de travailler avec les leaders du marché.

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de surprendre. Il s’explique pourtant, du moins pour partie, en raison du délai de réalisation de transactions initiées depuis plusieurs mois, à une époque où nombre d’acteurs pensaient que le pire de la crise était passé. Mais, ainsi que le souligne le rapport de Cushman & Wakefield, ce décalage tient également à la volonté des utilisateurs et des investisseurs de tirer parti des conditions de marché qui leur sont encore favorables. « Le rythme soutenu de la commercialisation de bureaux reflète la volonté des entreprises de saisir les dernières opportunités de bureaux de qualité disponibles dans les secteurs établis de Paris et des Hauts-de-Seine » précise Olivier Gérard. La ville-lumière concentre à elle seule 40% de la demande placée totale en Ilede-France. Et comme les bailleurs sont actuellement très enclins à octroyer des mesures d’accompagnement, de tels éléments ont continué de creuser un écart entre loyers faciaux et loyers économiques tant d’ailleurs dans Paris QCA (traduisez Quartier central des affaires) que sur le reste de l’Ile-de-France et à maintenir, du moins jusqu’à l’année dernière, des conditions de négociation généralement avantageuses pour les grands utilisateurs en leur permettant d’atteindre des objectifs de réduction des coûts immobiliers. « De toute façon, sur le plan locatif, sauf cas exceptionnel, la tendance globale du marché de l’immobilier d’entreprise n’est pas à la hausse » remarque Erik Sondén. « Par contre, il y aura probablement aussi une plus grande sélectivité. Les américains parlent souvent en matière d’immobilier de trois critères pour réaliser un bon investissement : l’emplacement, l’emplacement et l’em-

placement. Plus que jamais en France, nous rentrons dans cette même configuration pour l’immobilier bien situé en plein cœur des grands centres urbains, avec des bureaux modernes et adaptés ». >>Attention, pénurie sur le neuf ! Justement, toujours selon les conclusions de Cushman & Wakefiel, si 2011 a été pour le secteur une année de consolidation, 2012 pourrait voir son horizon menacé par la dégradation constatée sur la qualité des offres actuellement proposées. Pour preuve, il apparaît que seul un tiers des 550.000 m2 prévus pour être livrés cette année sont en réalité encore disponibles. Ce qui amène dans les secteurs géographiques les plus prisés de l’Hexagone une forte pénurie de bureaux neufs. Laquelle a de fortes probabilités de se prolonger en 2013. « Cet assèchement ponctuel pourrait favoriser l’attentisme des entreprises, mais aussi les inciter à se positionner de plus en plus en amont sur des opérations afin de profiter de conditions de bail optimales et répondre à l’absolue nécessité de réaliser des économies » souligne Olivier Gérard. Ajoutons à cela que les évolutions des normes IFRS (avec la nouvelle mouture du projet de révision de la norme comptable IAS 17 qui devrait assimiler les contrats de location à une dette), ainsi que la publication du décret d’application portant sur l’amélioration de la performance énergétique du parc tertiaire existant prévue dans le cadre de la loi du 12 juillet 2010 dite « Grenelle 2 » pourraient bien aussi avoir des incidences sur le marché immobilier français. « Ce souci de l’environnement et la montée en puissance du « bail vert»,

L’Europe, un marché porteur pour l’immobilier tertiaire ? Au vu du rapport « 2012 : une nouvelle donne pour l’immobilier d’entreprise » présenté en février dernier par BNP Paribas Real Estate, si Paris demeure l’un des leaders européens du domaine, occupant la place de numéro un sur le marché locatif et de numéro deux en termes d’investissements, Londres lui emboîte le pas avec 1 million de m2 de bureau. L’Allemagne occupe quant à elle la troisième place. Loin derrière ce trio de tête, se profile le reste de l’Europe. Selon la dernière étude du conseil en immobilier d’entreprise CB Richard Ellis, le taux de rendement en immobilier de bureaux y enregistre même des reculs. Une ville comme Kiev marque ainsi le pas avec la plus importante baisse de son taux de rendement, suivie par Sofia et Belgrade. En tout état de cause, dans notre actuel contexte de crise, l’immobilier demeure pour les entreprises une valeur refuge. Pour preuve, sur les neuf principaux marchés européens, l’investissement en immobilier d’entreprise s’est chiffré sur l’année 2011 à la somme de 38,5 milliard d’euros, soit une progression de +5% par rapport à 2010 ! Et pour ce qui concerne les montants des loyers « prime », il apparaît, toujours sur ces neuf principaux marchés, une stabilisation, même s’ils explosent quelque peu à Londres avec un prix au m2 de 1.255 € annuel en raison (notamment) du manque d’offres de qualité disponibles dans les meilleurs quartiers d’affaires tel le West End.


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idée qui vient des pays scandinaves et des États-Unis, se traduisant d’un point de vue juridique en France depuis le 1er janvier 2012 par l’obligation d’insérer une annexe environnementale dans les baux portant sur des locaux de bureaux ou commerces conclus ou renouvelés. Certes, il est toujours possible de réhabiliter des maisons anciennes existantes, mais il est plus simple de construire vert » ajoute Erik Sondén. Si la préservation de l’environnement est désormais devenue un argument politique et économique de poids, ne faut-il pas redouter à moyen terme d’aggraver la pénurie prophétisée avec une possible interdiction d’édifier des immeubles au-delà d’un nombre bien délimité d’étages ? Rappelons-nous que dans les années 1970 où la question de l’environnement n’intéressait qu’une poignée d’idéalistes, la construction d’immeubles aux allures de gratteciel tels ceux de La Défense avait été initiée avec les encouragements des pouvoirs publics afin de répondre à la demande des grandes sociétés de

trouver des espaces suffisamment importants pour y regrouper l’ensemble de leur personnel. Or, en dépit de la vague écologique submergeant désormais nos sociétés, cette demande d’immeubles «géants » demeure toujours très forte. Comment réussir à la concilier avec l’attitude des instances politiques consistant à refuser de plus en plus souvent l’octroi de permis de construire aux promoteurs sous le prétexte officiel de ne pas ainsi porter atteinte à l’environnement, mais surtout officieux de ne pas déplaire à un électorat de plus en plus sourcilleux sur le sujet ? >>La montée en puissance du bâtiment « vert » « Je pense au contraire que sur le plan durable, on se situe davantage sur une option de densification dans la mesure où celle-ci génère des effets positifs sur le plan des déchets, des eaux usées, des conditions climatiques dans leur ensemble. Il suffit d’ailleurs pour s’en convaincre de regarder le plan local d’urbanisme tel qu’il se pratique en France. Quant à la

question de savoir si, pour être conforme à ce souci d’environnement durable, il existe une hauteur optimale de construction à ne pas dépasser, ce n’est surtout pas en se référant aux usages d’hier, mais en s’axant sur une projection dans l’avenir, qu’une réponse adéquate pourra

être dégagée » rétorque Erik Sondén. Cette nécessité qui se pose à un secteur comme l’immobilier de devoir réinventer de nouveaux modes de fonctionnement pour continuer à affronter sans trop fléchir les incertitudes du climat économique plombant les mois à venir, s’inscrit, au fond, dans cette quête menée par les Pouvoirs Publics d’élaborer des projets de nouveaux cadres de vie via un 41


modèle axé sur l’innovation et la croissance démographique, en particulier de la population active. Tel est d’ailleurs tout l’enjeu du projet de développement du Grand Paris, en orbite depuis avril 2009, dont l’objectif est la création de 800.000 à 1 million d’emplois sur les

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quinze prochaines années. Un projet qui se doit d’articuler étroitement l’ensemble des dimensions de la politique urbaine (habitat, mobilité, écologie, culture, économie) afin de renforcer leur caractère durable, leur attractivité, bref d’améliorer significativement la qualité de la vie urbaine. D’où l’importance de la question ayant trait à l’habitat tant sur le plan du logement que sur celui de l’immobilier d’entreprise. Pour l’heure, l’observateur lambda ne pourra cependant s’empêcher de s’étonner devant l’avalanche de pancartes et banderoles portant mention « locaux commerciaux ou bureaux à louer » fleurissant un peu partout sur les façades des immeubles. Surtout qu’un certain nombre de ces « annonces flottantes » demeurent visibles des mois durant au regard du chaland sans apparemment intéresser aucune société. Pourquoi alors parler de pénurie possible ? « La question est de savoir à quel prix ces locaux sont proposés à la location. Il y a peut-être eu des offres qui ont été inférieures au loyer annoncé et donc refusées par le bailleur. Il peut aussi s’agir de locaux tout simplement pas ou mal adaptés. Il faut de

toute façon savoir que le marché français a toujours fonctionné avec ce système de panneaux. Si on regarde les panneaux en question avec des numéros de téléphone clairement affichés, ils servent en même temps de signalétiques publicitaires. Il peut donc tout-à-fait s’agir aussi de locaux déjà loués » estime Erik Sonden. >>L’immobilier, une valeur toujours refuge pour les entreprises ? Quoi qu’il en soit, pour ce qui se rapporte non plus à des surfaces à louer mais à acheter, aux dires d’une majorité d’entrepreneurs interrogés, cela relèverait de la mission quasi impossible dans l’immobilier tertiaire. Une problématique qui pourrait bien tourner à l’aigre en raison du projet de révision de la norme comptable IAS 17 évoquée précédemment qui apparaît comme une sorte d’incitation faite aux entreprises de désormais plutôt acheter que louer les locaux qu’elles occupent. « Il faut tout de même savoir que la plupart des immeubles sont aujourd’hui vendus essentiellement dans leur totalité. Ce qui marque une vraie rupture par rapport aux décennies 1970 et 1980. L’exemple type est


IMMOBILIER la Tour Montparnasse qui compte un nombre vertigineux de propriétaires, compliquant singulièrement les process de décision lorsqu’il s’agit d’effectuer des travaux. C’est ce glissement vers un statut de propriétaire unique qui explique cette pénurie de biens à acheter par les entreprises, surtout à l’intérieur de grands centres urbains comme Paris. En revanche, le problème de pénurie de terrains ne se pose pas dans le cadre de programmes de construction menés par les entreprises pour leur compte » argumente Erik Sondén. En tout état de cause, force est d’affirmer sans risque d’erreur que la détérioration du climat économique, l’inadaptation croissante des parcs des bureaux d’Ile-de-France et l’évolution probable des rapports entre propriétaires et utilisateurs vont faire de 2012 une année charnière pour le

secteur de l’immobilier d’entreprise. Jusqu’à conduire à un certain blocage du marché notamment lié, en termes d’investissements, au décalage grandissant entre les attentes des vendeurs et des acquéreurs ? « Si la pénurie d’offres de qualité à la location comme à l’acquisition ne se dément pas, les fondamentaux de notre marché immobilier restent sains en dépit de troubles dus, pour l’essentiel, aux marchés financiers. Dans un contexte d’assainissement progressif des finances publiques, le scénario le plus probable est donc celui d’une légère correction à la baisse des volumes investis et de la demande placée de bureaux, qui ne remettront pas en cause la solidité du marché français de l’immobilier d’entreprise » écrit en conclusion Olivier Gérard au rapport Cushman & Wakefield. A surveiller de près, donc ...g

L’immobilier d’entreprise à l’heure du rich media Parce que le marché de l’immobilier comporte désormais une forte présence sur la Toile et que le virtuel permet de gagner du temps en donnant un aperçu plutôt fiable des espaces et des volumes, l’un des cadors de l’immobilier d’entreprise qu’est Jones Lang LaSalle s’est associé à Brainsonic, éminent spécialiste des solutions digitales intégrant la vidéo, les réseaux sociaux et les nouveaux écrans spécifiquement dédiés au marketing et à la communication des entreprises, pour répondre à l’appel d’offre lancé par Icade (société immobilière cotée, filiale de la Caisse des Dépôts). Lequel appel d’offre consistait en la proposition d’un dispositif destiné à soutenir dans la durée la commercialisation de la tour EQHO de la Défense. Le partenariat a en tous les cas porté ses fruits puisque le dispositif de communication transmédia multi-support et évolutif mis au point par Brainsonic a remporté le suffrage du promoteur. Ce qui, en traduction concrète, a donné lieu à la conception d’un site Internet renouvelé, le tournage d’un film promotionnel utilisant de nouveaux codes sensoriels, la mise en oeuvre d’une ligne éditoriale composée de reportages vidéo tels des interviews de personnes clés impliquées sur ce projet ou bien encore des images aériennes prises avec un octocoptère, la création d’une application pour iPad en réalité augmentée présentant les entreprises voisines et les services de proximité lors de la visite du prospect dans la tour. Loin de s’arrêter en si bon chemin, cet accompagnement de deux ans conclu avec Jones Lang LaSalle prévoit la proposition d’autres outils par l’agence digitale, dont la conception d’un événement Internet en live pour le lancement de la commercialisation de l’immeuble.

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Facilitess. Une longueur d’avance au sein des Services Généraux FACILITESS créé le Soft FM®, concept qui vise à externaliser les services à l’occupant d’une entreprise.

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réée en 2002, Facilitess est une filiale du Groupe Phone Régie, leader français de l’accueil en entreprise depuis 1974. La culture de l’entreprise est fondée sur le respect de ses clients par un management responsable et une approche d’ingénierie sociale. La société dispose d’une offre évolutive qui répond aux besoins grandissants du marché, elle propose ainsi des services allant de la simple prestation de maintenance, quelques heures par semaine, à la solution globale d’externalisation des services et ce, quel que soient les effectifs de son client. >>Une culture d’entreprise Sa mission ne se résume pas à de simples placements RH, mais inclut une prestation globale, sur-mesure, réalisée par des collaborateurs recrutés en CDI et formés aux spécificités du client et de son site. Au centre des préoccupations de FACILITESS, acquérir les 3 valeurs essentielles pour atteindre la qualité attendue : « Esprit d’équipe, Esprit de service, Esprit de progrès ». A cela s’ajoute une volonté d’offrir un maximum

de polyvalence entre les postes afin de fluidifier son offre de service. Stratégie payante, car la société, qui a multiplié son chiffre d’affaires par vingt, compte aujourd’hui plus de 600 collaborateurs et dispose d’une implantation nationale. >>Engagement de résultat, transparence et réduction des coûts Avant chaque prestation, un audit organisationnel est réalisé sur site, ayant pour but d’optimiser la qualité tout en réduisant les coûts, « il est nécessaire de bien prendre en compte les spécificités du Client pour y apporter le bon dimensionnement humain et technique tout en intégrant l’existant et les solutions souhaitées » explique Thomas Bézier, directeur général de Facilitess. Chaque prestation est soumise à un objectif de résultats, défini conjointement avec l’entreprise cliente et suivi par un responsable de comptes. Interface unique du client et manager des agents sur site, le responsable de comptes effectue les ajustements nécessaires, tout au long de l’opération, tant sur le plan des méthodes

de travail que sur les compléments de formation nécessaires au personnel sur site. Dans une optique de totale transparence, le service R&D de Facilitess a développé ses propres outils de traçabilité exclusifs offrant une visibilité en temps réel des prestations réalisées. Dotée d’une organisation flexible et réactive aux changements de ses clients, Facilitess pilote les services à l’occupant et en assure l’optimisation qualitative et financière. Conséquence directe de sa stratégie, Facilitess, en partenariat avec SGS - leader mondial de la certification, a créé son propre référentiel métier, sous la norme QUALICERT, première norme orientée vers la satisfaction Client. g Le « Soft FM® » permet d’améliorer les conditions de travail des collaborateurs internes à l’entreprise en leur apportant le confort nécessaire à la réalisation de leurs tâches quotidiennes. Que ce soit le courrier, la gestion des salles de réunions, la reprographie, ou la maintenance second-œuvre... Facilitess prend en charge toutes les actions qui viennent parasiter le cœur d’activité d’une entreprise. Ces prestations dites « sensibles », car exécutées aux heures de bureau, s’accompagnent d’une interactivité très positive entre les agents Facilitess sur site et les Clients internes.

SAGALINK Consulting. Le conseil associé à l’expertise métier Cabinet de conseil en organisation et en management spécialisé dans les domaines bancaires et financiers. onvaincus que la seule maîtrise des techniques du conseil ne suffit plus pour répondre aux exigences des clients et que l’expertise métier devient un atout dans la conduite de projets transversaux dans des environnements bancaires et financiers toujours plus spécialisés, Thierry Decourrière et Natacha Buard ont créé SAGALINK Consulting en 2009. Leur vocation : faire le lien entre les projets et les métiers de leurs clients. Dès sa création, le cabinet se positionne sur la gestion d’actifs, la banque privée, l’assurance et les titres. Pour ses fondateurs, travailler sur ces quatre métiers étroitement liés, c’est avoir la capacité de comprendre les problématiques sur toute la chaîne de valeur, être en mesure d’identifier les leviers les plus performants et formuler les recommandations avec conviction pour accompagner les clients dans leurs pr ojets stratégiques et opérationnels de développement et de tr ansformation. Il ne s ’agit pas d’une simple question de positionnement, mais également de pouvoir relever des défis complexes, qui exigent une solide expertise métier et une excellente maîtrise des techniques du conseil.

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>>Construire une relation SAGALINK Consulting intervient sur un scope de missions allant de la réflexion stratégique jusqu’à la déclinaison opérationnelle en passant par la prise en compte des réformes réglementaires. Et comme son nom l’indique son leitmotiv est de construire une relation avec le client dans la durée. Selon Thierry Decourrière, cela implique d’être pragmatique, capable de donner son avis et d’avoir ses propres convictions sur l’état d’avancement du projet pour alerter le client s’il y a un dérapage. « Nous ne sommes pas seulemen t là pour appor ter de la méthodologie, en termes d’organisation de projet. Nous apportons aussi, du fait de notr e connaissance pointue des métiers de nos clients, une vraie valeur en assurant la coordination entre tous les acteurs, contributeurs au projet. » Aujourd’hui, la différence se fait grâce à l’expertise des consultants. Pour cela l’équipe de SAGA44

LINK Consulting procède pour chaque mission à un travail d’enquête pour s’approprier les contraintes et problématiques propres au métier et au marché de ses clients. En outre, pour parfaire sa connaissance du t errain le cabinet tr availle avec les associations professionnelles représentatives des métiers sur lesquels il intervient. g

Les fondateurs... Thierry Decourrière dispose d’une solide expérience dans les projets de développement et de transformation des établissements bancaires et financiers acquise dans le cadre de ses fonctions de Directeur Financier chez AXA et à la Société Générale dans le domaine de l’Assurance et la Gestion de Patrimoine. Il a également passé plus de huit ans dans deux cabinets de conseil avant de créer SAGALINK Consulting en août 2009. Natacha Buard a débuté sa carrière en tant qu’analyste quantitatif, responsable middle office et contrôle interne dans une société de gestion entrepreneuriale. Après deux années de formation à la SFAF (société française des analystes financiers), elle devient gérant d’un OPCVM actions internationales. Passionnée par la c onduite de projet, elle a naturellement choisi de s ’orienter vers le conseil, considérant que l’expertise métier associée à la méthodologie du consultant serait un des critères dorénavant déterminant dans la gestion de projet.


>>marché

IMMOBILIER

BARJANE. Construire durablement Aménageur, développeur et gestionnaire de parcs d’entreprises de haute qualité environnementale, architecturale et paysagère. ARJANE conçoit, construit et gère des actifs immobiliers de qualité développés clef en main pour ses clients. La société prend en charge les projets immobiliers dans leur intégralité, de la r echerche et la négocia tion foncière à la construction et la gestion du site. A toutes les phases de vie du projet, BARJANE est l’interlocuteur unique de ses clients qu’elle accompagne sur le long t erme. Dans une str atégie de développements de bâtiments de haute qualité architecturale, paysagère et environnementale, BARJANE allie réactivité et savoir-faire technique. Au cours des 10 dernièr es années, l’entreprise a développé, financé et commercialisé 1 million de m2 de surfaces locatives. Aujourd’hui, BARJANE contrôle plus de 2,5 millions de m2 de t errains sur lesquels 800 000m2 de bâ timents, équipés de c entrales photovoltaïques, sont en c ours de dév eloppement : Pla teformes logistiques, centres commerciaux, immobilier r ésidentiel

B

et de loisir, immeubles de bureaux et bâtiments industriels. BARJANE est également producteur d’énergie propre, provenant des centrales photovoltaïques installées en t oiture de ses plateformes logistiques. >>Des projets durables Ses dirigeants actuels, Léo et Julie Barlatier, expliquent que les projets sont engagés dans une str atégie de dév eloppement durable globale. En eff et, BARJANE met un poin t d’honneur à appliquer une str atégie triple A : emplac ements stratégiques, constructions de qualité, clients de premier ordre. Dans cette optique, une très grande importance est accordée à la qualit é environnementale des bâtiments et au développement durable des activités de l’investisseur, c’est pourquoi ses parcs d’activités sont certifiés ISO 14001 et ses bâtiments sont engagés dans une démarche HQE.

>>L’innovation logistique Malgré la crise, ce secteur reste actif et dynamique avec 2,2 millions de m2 placés en 2011. « La logistique est un segment sur lequel les entreprises estiment pouvoir réaliser des économies importantes, d’où les nombreux projets d’optimisation lancés en pleine crise . On assiste à une majorit é d’investissement d’optimisation et de r ationalisation (regroupement de plusieurs sites sur un seul gros) plutôt qu’à des investissements de croissance ou d’expansion. En outre, le développement des outils mécaniques et aut omatiques va de pair avec cette recherche d’optimisation et d’amélioration de la productivité. De manière générale c’est un marché en mutation avec l’apparition de nouveaux canaux de distribution et notamment avec la très forte progression du e-commerce ». La qualité des réalisations BARJANE a été récompensée à plusieurs reprises, notamment avec la remise en 2011, lors de la SITL, du P rix de la meilleur e innovation « Installation Logistique » pour le P arc des Bréguières, ou encore, en novembre 2011 avec le Grand Prix SIMI dans la catégorie « Immeuble Logistique » pour la plateforme MarLog à Marignane. g

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Zoom sur l’habitat avec Alain Nicole Professionnel de l’habitat, Alain Nicole, directeur général du groupe Plurial, nous livre son regard sur la crise du logement en France. Témoignage.

I

.E. : Votre slogan dit : « Entrez dans la nouvelle dimension de l’habitat ». Quelle est-elle selon vous ? A.N. : Pour nous, l’habitat est un symbole très fort. En pleine mutation, il est plus que jamais au cœur du développement des territoires, que ce soit en termes de qualité des habitations, de constructions durables, de plans d’aménagement urbain, de mobilité des salariés ou de prise en charge des populations vieillissantes... Parce que l’habitat occupe une place centrale dans le développement des entreprises et des régions, Plurial s’attache au quotidien à proposer une offre complète de produits pour des logements à la fois durables, de qualité et accessibles à leurs salariés. « La nouvelle dimension de l’habitat »,

c’est à la fois la location, l’aménagement, la construction, la promotion et les services de proximité. C’est ce qui nous permet, aujourd’hui, de proposer aux salariés des entreprises, un accompagnement dans leur parcours résidentiel. I.E. : Vous proposez notamment d’accompagner la mobilité professionnelle. Pourquoi ? A.N. : Parce que le logement peut être un frein à l’emploi ! Et que la mobilité est au cœur des enjeux de développement des entreprises. Aujourd’hui, Plurial accompagne les salariés en situation de mobilité professionnelle, qu’elle soit intra-régionale, nationale ou internationale. Afin de faciliter le départ et l’installation de ces salariés et de leur famille, nous prenons en charge cette mobilité de manière personnalisée, de la recherche de logement à l’emménagement. Car si la mobilité à l’intérieur d’une même région ou vers l’étranger fonctionne plutôt bien, ce n’est pas le cas de la mobilité de type national, qui nécessite un accompagnement plus spécifique. Selon les régions, la disparité est importante en termes d’emplois, d’infrastructures, d’équipements et de logements : certaines régions se désertifient, d’autres se peuplent. Présent sur l’axe Paris-Strasbourg, Plurial a vraiment les moyens d’aider la mobilité nationale, avec un maillage d’agences qui travaillent en étroite collaboration. Grâce à des partenariats avec d’autres professionnels (collecteurs interprofessionnels du logement, bailleurs sociaux ou privés, agences...), nous avons étendu ce maillage à travers un réseau sur l’ensemble du territoire français, ce qui nous permet de trouver rapidement des solutions pour les salariés qui changent de région pour le travail. Pour un accompagnement de qualité, il nous faut bien comprendre les problématiques actuelles et

proposer des solutions sur-mesure : par exemple proposer des meublés aux personnes qui ne se déplacent que pour quelques mois. C’est important de pouvoir compter sur un logement confortable le temps d’une période d’essai ou d’une formation professionnelle. I.E : Dans un contexte de crise du logement, on a l’impression que le nombre de logements neufs ne progresse pas. Est-ce une réalité ? A.N : En France, on ne manque pas de logements neufs. Nous en avons même de plus de plus, même si cette progression n’est pas aussi rapide que l’on pourrait le souhaiter. Aujourd’hui, construire du logement neuf passe par différentes étapes : trouver du foncier, respecter un cahier des charges de construction dans le cadre du Grenelle de l’Environnement (notamment avec la loi RT – réglementation thermique – 2012 qui impose des bâtiments BBC), respecter l’accessibilité des handicapés, réaliser des fouilles archéologiques... Sans parler du délai d’obtention du permis de construire, qui peut parfois être long ! Réaliser des logements neufs de qualité et respectueux des normes demande du temps. Mais c’est la garantie d’avoir des logements pérennes, durables, en adéquation avec l’environnement et le territoire, et qui répondent aux enjeux sociaux actuels et aux besoins des familles.

4 chiffres : Plurial en ts locatifs

65 000 logemen 1215 salariés 31 sociétés et filiales Logement 8ème collecteur national Action 46

©Plurial/Domial

I.E. : Comment agir pour répondre toujours mieux à la demande de logements ? A.N : Dans les zones tendues (en général les grandes villes, où il y a plus de demande que d’offre), la gestion du logement relève d’un problème de coordination des politiques nationales et locales et doit davantage se penser au niveau intercommunal. Cela suppose que les collectivités locales et administrations d’un même ter-


>>marchĂŠ

Plurial : un groupe Ă dimension ĂŠconomique

Comme gĂŠnĂŠraliste de l’habitat impliquĂŠ dans le dĂŠveloppement des rĂŠgions, le Groupe Plurial accompagne au quotidien l’ensemble des acteurs ĂŠconomiques et sociaux du Grand Est : entreprises, collectivitĂŠs locales et territoriales, particuliers, investisseurs... Chaque annĂŠe, il rĂŠinvestit les sommes collectĂŠes par son CIL (collecteur interprofessionnel du logement), Plurial Entreprises, dans l’Êconomie rĂŠgionale aďŹ n de constituer une ore qualitative en matière d’habitat : construction de logements innovants et de programmes HQE, opĂŠrations de renouvellement urbain... ritoire s’accordent pour rĂŠgler des problèmes d’Êquipements, transport en commun, infrastructures, et proposer une offre de logements adĂŠquate, mĂŞme s’il restera toujours une difficultĂŠ avec laquelle il faut composer : le prix de l’immobilier, qui augmente souvent plus vite que n’augmentent les revenus... I.E : Faudrait-il laisser une plus grande latitude aux collectivitĂŠs territoriales ? A.N : Sans aucun doute, car elles ont une vraie visibilitĂŠ des besoins en logement sur leur territoire. Chez Plurial, dans le cadre de notre service d’amĂŠnagement et d’assistance Ă la maĂŽtrise d’ouvrage, nous accompagnons au plus près ces

projets. Partenaire privilĂŠgiĂŠ des collectivitĂŠs locales et des communes, notre groupe travaille en ĂŠtroite collaboration avec elles pour leur apporter des rĂŠponses adaptĂŠes. Cet accompagnement professionnel est perçu de façon très positive par les ĂŠlus locaux : nous leur apportons une rĂŠflexion, une expertise et une analyse technique qui permettent de transformer le besoin exprimĂŠ par les communes en une rĂŠalitĂŠ architecturale, urbanistique et sociale. La rĂŠalisation des schĂŠmas d’urbanisme de notre groupe intègre ainsi les nouveaux quartiers et lotissements dans la citĂŠ comme dans le paysage, pour aboutir au maillage harmonieux des territoires. g

IMMOBILIER

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â—? #ONSTRUCTION 0ISCINES 4RADITIONNELLES â—? 2ÂŁNOVATION â—? #ONTRAT D ENTRETIEN â—? -AINTENANCE n $ÂŁPANNAGE â—? 6ENTE PRODUITS ET ACCESSOIRES !VENUE !UGUSTE 2ENOIR -!'!'./3# %MAIL LMC ORANGE FR &AX 4EL

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Sécurité. Un marché sous haute tension !

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INDUSTRIE

Effractions suivies de vols allant de métaux subtilisés sur les chantiers au matériel informatique dérobé dans les bureaux. Incendies brusquement déclarés au sein d’entrepôts de marchandises et de salles de machines. Dégradations et actes de vandalisme à répétition. Piratage de documents classés confidentiels et détournement de données stratégiques aux fins de revente à la concurrence. Autant de maux dont de plus en plus d’entreprises font les frais, gonflant les statistiques en matière d’infraction sur les biens et les personnes tout en alimentant le moulin de certains politiques et les colonnes des journaux. La faute à la crise, entend-t-on souvent en guise de leitmotiv pour expliquer le phénomène. Sauf que celle-ci a bon dos et l’explication par trop simpliste au regard d’un marché de la sécurité privée loin encore d’afficher, contrairement à ce que l’on pourrait supposer, une croissance exponentielle. A l’instar du cordonnier que le dicton populaire dit le plus mal chaussé, les entreprises seraient-elles les plus mal loties sur le plan de la sécurité ? Le point avec Philippe Frasier, Président de l’Association Nationale des métiers de la sécurité (ADMS), par ailleurs fondateur et gérant d’AFG, société spécialisée dans l’installation de systèmes de protection. Par Philippe Dayan

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ette bible pour le secteur ayant trait à la protection des biens et des personnes qu’est l’Atlas En Toute Sécurité* ne joue certes pas la langue de bois dans sa 21ème édition pour ce qui se rapporte à son constat sur la situation exacte des sociétés de sécurité privée. Des entreprises, selon l’ouvrage, affichant des résultats mitigés. « Même si celles-ci ont repris timidement le chemin de la croissance en 2011, elles n’en alignent pas moins une rentabilité encore davantage dégradée ». Et de citer un chiffre d’affaires de 19,7 milliards d’euros réalisé sur 2010 par les 1.500 sociétés de sécurité auscultées par ses soins, soit une croissance de 2,1%, mais contrebalancé par la baisse de 1% enregistrée l’année précédente. En tout état de cause, si l’impitoyable guerre des prix à laquelle se livrent les acteurs du marché alliée à la contraction des budgets sécurité dû à la morosité de l’économie française pèsent lourdement sur les performances de la profession, n’en reste pas moins qu’une grande majorité des secteurs

Ligne de mire tisaChambre des métiers et de l’ar , premier vice-Président de la MS l’AD de al ion nat nt s. me side Philippe Frasier, Pré alarmes et les automatis ant d’AFG spécialisée dans les nat de l’Oise, Fondateur & gér Saint-Pierre, dans l’Oise, n’est pas 54 printemps, ce natif de Béquilly ses de t hau Du : rs cou par Son ion regroupant les entreprises à la présidence de l’ADMS, associat définit pur autopeu fier de sa récente nomination nce par ses pairs que celui qui se issa nna reco Une . rité sécu la de de tous les métiers concession sur le chapitre pas du genre à faire la moindre st e n’ l qu’i plus t tan d’au e réci didacte app rapidement à la vie active plutôt i-ci a en effet préféré se frotter très Celu . elle ionn fess pro ue thiq é l’ de ion électronique où il avait com nçant à passer le baccalauréat opt père son tir, men ant sach ne g san qu’à la poursuite d’études en reno à la chaîne en usine. Bon r aille trav à cer an et demi en tant men com d’un r nce pou mencé à s’orienter ronique, après une expérie lect é l’ et é ricit lect é l’ r pou sion pas , il intègre le département électricien lui ayant transmis sa de la société Poclin Hydraulique ues ériq num des enman com les sur de fonder, en 1982, sa première qu’électricien en maintenance l mène deux années durant avant qu’i nt nce ava 1 érie 199 exp en Une SMS ce. upe Fran l revend au gro protection d’Electrolux qu’il baptise SEVAS. Entreprise qu’i e arm d’al tion talla l’ins s dan treprise spécialisée été actuelle AFG. de mettre en orbite en 1994 sa soci spécialisation sur l’alarme de systèmes de protection avec tion talla l’ins é l’Oise, tivit d’ac ur coe r (le siège social) à Verberie dans Sa société : Ayant pou aujourd’hui sur deux sites : l’un rtit répa e gère se pris AFG ntre , e l’ ttes urs, face rate tes dans ses différen ectif de 20 collabo Val de Marne. Comportant un eff uels le le s lesq dan mi par ine, ), r-Se liers y-su ticu Vitr par à ) de liale l’autre (fi % d’entreprises et 60% (40 nts clie de iers mill s ieur de plus CA un aujourd’hui un portefeuille de ore le Négresco à Nice, et a réalisé le Plaza, le Marignan ou bien enc . R82 et R81 on cati ifi Château de Chantilly, le Crillon, cert la de isons que l’entreprise fait l’objet 1,5 millions d’euros en 2011. Préc situe à Belcodène dans cette association, dont le siège se lier, Mes ièle Dan de ive tiat l’ini national les entreprises de L’ADMS : Fondée en 1999 à régionales, représente sur le plan ions gat délé t une sep nt pta com et ce à ses membres (actuellement, les Bouches du Rhône sion : apporter conseil et assistan mis Sa . ion rité slat sécu légi la la de de re iers cad mét le l’ensemble des de la sécurité dans e interprofessionnelle des métiers échanges centaine) en suscitant une synergi sonnes. Son objet : favoriser les per des et s bien des ion tect pro de ière en vue de promouvoir la en vigueur, notamment en mat les organismes publics et privés et rité sécu la de els ionn fess pro en fonction de l’évolution et de d’informations entre tations, d’améliorer leurs qualités pres tes éren diff des on niti défi la connaissance et es. l’avancée des technologies nouvell 49


La sécurité du côté des armées heureusement, continuent à Avec les multiples conflits qui, mal lot de larmes et de sang, non engendrer de par le monde leur ions civiles, mais également seulement au niveau des populat nous paraît intéressant d’évodes forces armées en présence, il personnels et matériels des quer le chapitre de la protection uer tout particulièrement via le prisme militaire. Et de braq nologies, entreprise qui se nos projecteurs sur Cyalume Tech r des armées américaines, trouve être le premier fournisseu istères de la défense. Mise en des armées de l’OTAN et des min e entreprise dont le siège orbite il y a quatre décennies, cett dans le Massachusetts, est social se trouve à West Springfield s l’industrie chimiolumiaujourd’hui le leader mondial dan qu’elle a mis au point de froi nescence, procédé de lumière liorer la sécurité des et qui contribue à fortement amé i les différents produits soldats engagés sur le terrain. Parm à s destination des forces composant sa gamme de produit arouge de différentes infr n combattantes, citons un bâto , que certains ne mancouleurs de la gamme Chemlight® de Dark Vador, l’un des queront pas de comparer à celui rre des étoiles », dont héros du cultissime film « La Gue rage de protection clai é l’ de l’usage multifonctions va n d’urgence type atio alis sign la à f individuel ou collecti tile en passant par évacuation sanitaire en terrain hos vois ou le triage con le balisage d’itinéraires pour des TM et CYPAD TM AD CYP ent médical. Évoquons égalem ou thermiques marThermal, deux balises infrarouges la particularité réside quantes et d’identification dont ctère autoadhésif cara dans leur ultra légèreté et leur casque ou sur le sur orés arb leur permettant d’être dre auto-éclaipou une t®, IdIR que i l’uniforme, ains dét la ection d’une rante d’aspect terreux qui aide à ou bien encore ée mit intrusion dans une zone déli par l’ennemi. tée run emp d’indiquer la direction ent de vision ipem équ un c ave ent Visible uniquem de ée vie qui peut nocturne, cette poudre d’une dur dispersée, fois aller jusqu’à une semaine une ments et sacs. vête us, pne res, adhère aux chaussu 50

composant la sécurité privée a amélioré ses performances sur ces deux dernières années. L’anti-terrorisme est ainsi en progression de 10,7%, la vidéo-surveillance de 7,2%, la télésurveillance résidentielle de 6,5%, la téléassistance de 6,1%, l’ingénierie de sécurité de 4,8% et le contrôle d’accès de 4,3%. Étonnamment pourtant, certaines branches parmi les plus volumineuses en terme de chiffre d’affaires s’avèrent à la peine tels le gardiennage, la sécurité incendie ou encore l’alarme. « Il faut savoir que le phénomène de la protection des biens est relativement récent et correspond à la prise de conscience par les chefs d’entreprise

que leurs outils de travail peuvent être endommagés soit par un cambriolage, soit par un sabotage, soit aussi par un espionnage industriel. Mais force est de reconnaître qu’il ne s’agit pas de la majorité des entrepreneurs, à la grande différence de leurs homologues anglo-saxons. Nous avons du mal encore à leur faire passer le message, surtout dans les PME, en raison du coût financier immédiat que ce poste Sécurité implique, les empêchant d’avoir une réflexion à long terme sur ce que pourrait leur coûter une atteinte à leur outil de travail » analyse Philippe Frasier. >>La France, pays sous-développé au niveau de ses systèmes de protection Résultat : pour l’heure, moins de 20% des entreprises dans notre pays se


INDUSTRIE trouvent équipées de manière réelle de dispositifs de sécurité. Une situation trouvant son explication dans ce paradoxe selon lequel les entreprises, si elles se voient dans l’obligation de souscrire des assurances, ne sont en revanche absolument pas contraintes de recourir à des systèmes de sécurité. « Seules les sociétés très spécifiques comme celles qui travaillent des métaux type cuivre ou acier, particulièrement sensibilisées par les vols dont elles sont l’objet depuis quelques années et représentant d’importants préjudices, y recourent spontanément. Sinon, à l’exception de quelques secteurs sensibles où disposer d’un système de protection est imposé, les assureurs ne peuvent pas obliger les entreprises à s’équiper » complète Philippe Frasier. Si le taux de croissance du marché de

la sécurité affiche sur l’année 2011 une progression de 3,8% et que les prévisions sur 2012 augurent d’un + 3,5%, les quelques quatre mille sociétés, tous secteurs et types confondus, recensées par le CNAPS (Conseil National des activités privées de sécurité) présentent pour près de 60% d’entre elles une rentabilité fragilisée et les faillites ont atteint le nouveau record de 9% de la profession. Il n’empêche ! En dépit de ce contexte économique compliqué, au regard de la dernière édition du salon APS (Alarmes/Protection/Sécurité) qui s’est déroulée du 20 au 22 septembre 2011 à la Porte de Versailles, il est apparu une offre aussi diversifiée qu’évolutive en termes d’équipements et de solutions. « Il y a encore une vingtaine d’années, les systèmes d’alarme disponibles n’arrêtaient pas

de se déclencher en permanence, que ce soit au passage d’une ambulance, d’un CBiste ou au vol d’un insecte. Aujourd’hui, nous arrivons à une qualité de produit extrêmement pointue. Mais comme dans toute activité qui se développe, le revers de la médaille est l’émergence d’acteurs et de matériels pas toujours fiables. D’autant que l’on constate actuellement une forte émergence de produits bas de gamme diffusés sur Internet avec lesquels les gens s’équipent à moindres coûts, mais avec des résultats catastrophiques » commente Philippe Frasier. Une concurrence low-coast qui ne manque pas de pointer davantage encore les failles inévitables (le risque zéro relevant de la pure utopie) des systèmes de protection actuellement disponibles, même si, selon Philippe Frasier, sur le plan des

Ligne de mire JANUS PROTECT INTELLIGENCE. L’assurance de la sécurité Créé en 2008 par Jean-Paul Inesta, la société JANUS PROTECT INTELLIGENCE propose aux entreprises du secteur tertiaire de bénéficier de services haut de gamme en matière de sécurité. ositionné sur un secteur d’activité réputé difficile mais toutefois très porteur, JANUS PROTECT INTELLIGENCE base sa plus v alue sur une c onnaissance pointue de la clientèle mais aussi sur des ser vices innovants. Conçues exclusivement à l’attention des acteurs du secteur tertiaire, ces prestations couvrent des packages incluant la Sûr eté/Sécurité, l’audit/conseil et assistance, mais aussi de la télé–vidéosurveillance. A ce jour, précise Jean-Paul Inesta, « l’ entreprise se positionne sur deux axes : la sûreté de référence et le « property risk management ». Dans c e cadre, nous avons établi un partenariat avec EXCENTER en janvier 2012 afin de proposer des services fusionnant les PC Sûreté/Sécurité à la gestion in tégrale de t outes les procédures de c ontrôle technique afférant aux Immeuble IGH et ERP. Ce partenariat nous permet d’assister les propriétaires utilisateurs et gestionnaires de patrimoine dans la maîtrise de la c onformité de leur bien, ce qui est une pr emière en France. Janus aura l’exclusivité de ce contrat de pilotage »

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>>Le secteur tertiaire, 50% du marché de la sécurité avant 2015 A ce jour, la plus-value de l’entreprise réside dans sa réactivité et la qualité de ses équipes techniquement performantes, maîtrisant l’historique des sit es, des locataires et des pr opriétaires. Composées de collaborateurs pour un gr and nombre issus de ser vices d’états (militaires de carrière, gendarmes, pompier

sde Paris,...) ces équipes s’adaptent en temps réel aux caractéristiques et aux besoins de chaque entreprise. De plus, la mise en plac e d’un mode opér ationnel basé sur la r emontée permanente d’informations en temps réel permet d’anticiper les besoins de ses clients. Autre atout de l’entreprise, « sa v olonté de transparence envers ses par tenaires et clien ts avec lesquels elle tisse un v éritable partenariat, allant au-delà d’un simple relationnel Prestataire/Client », complète le dirigeant. Cela justifie le succès de l’entreprise auprès de nombreux grands comptes comme BAYER SAS, les cr éateurs de S enteurs et P arfums SYMRISE, « LE BON MARCHE », les gr oupes comme SAVILLS S.A, CONSTRUCTA, BNP PARIBAS REPM ou encore TELMMA... Et compte tenu de l’évolution du marché de l’immobilier dans le secteur Tertiaire (qui devrait couvrir 50% du marché de la Sécurité avant l’an 2015), le besoin en matière de sécurité est amené à se développer de façon exponentielle. Enfin, JANUS PRO TECT INTELLIGENCE S.A.R.L de viendra JANUS PRO TECT INTELLIGENCE S.A.S a vant juin 2012, a vec un capital doublé et en tièrement libéré, ayant comme seuls associés, les actionnaires premiers, en l’occurrence Jean-Paul et Sarah Inesta. « Nous envisageons également de créer notre propre centre de formation d’ici la fin de l’année, poursuit le dirigeant. Ce dernier sera ouvert à toutes les entreprises extérieures et Services d’état. »g 51


riel ... A propos de l’espionnage indust

s entreprises (CDSE) et Président nt du Club de Sécurité des grande cabinet d’avoQuestions à Alain Juillet, Préside par ailleurs conseiller auprès du est Il e. iqu nom éco ce igen tell atiques de gestion de de l’Académie de l’In l sur, notamment, des problém arte d/M bau am ck/R Orri al tion cats interna crise et d’arbitrage. Régie Renault. Mais celle-ci e problématique avec l’affaire de la cett de é parl p ucou bea a On : se Informations Entrepri que les entreprises existent ? s dont on pense qu’elles pourne se pose-t-elle pas au fond depuis des moyens illégaux des information par ir bten o d’ de s gen les chez n atio vente ou autre. Néanmoins, la gran Alain Juillet : Il y a toujours eu la tent niveau d’efficacité, de production, de ain cert un ain ent cert un dem el rapi lequ s plus e dan et indr l raient s’avérer utiles pour atte ient de plus en plus concurrentie nous sommes dans un monde qui dev eprises étaient toues une concurrence forte, mais les entr différence aujourd’hui tient au fait que cert tait exis il ant, arav Aup jeu. du es les règl qu’un certain nombre d’entrenombre d’entreprises ne respecte pas ent plus vrai parce que l’on constate ellem actu st e n’ qui prises Ce l. léga e cadr illégalité n’est pas le privilège d’entre tefois tenues de respecter un certain ment à ce qui est souvent dit, cette raire ses cont epri Et . entr alité tres llég i l’ d’au s par dan és ent caus ses françaises sont prises se placent volontairem le plus grands torts causés aux entrepri te les exis il que e, puis nch ts reva rgen en s éme s axon pay lo-s ains appartenant à cert la matière. Dans les pays ang du dispositif juridique hexagonal en ons : celle qui répond françaises. La raison tient à la carence out connue pour deux de ses dispositi surt 7 199 de ne ricai samé rale fédé loi une tive à la protection des brevets indu Foreign Corrupt Practices Act (FCPA), rities Exhange Act de 1934 et celle rela Secu la ses de epri u entr vert les en le tant ptab met com nts eme aux exigences de transparence uption criminalisant des comport vidus. Act de 2010, loi anglaise contre la corr nisations commerciales ou des indi triels. Il existe également le Bribary raison de la corruption par des orga en l ntie urre conc tage van désa en britanniques un certain e-t-il pas en la matière ? s. Lequel devrait permettre d’éviter IE : Mais le législateur français n’évolu en discussion sur le secret des affaire ent ce est tenue ellem Fran actu la , loi de plan et ce proj Sur un on. nt upti AJ : Il y a effectiveme nt à la question de la corr qua e chos e autr tout st e ents c’ s d’ag mai , on ions contre la corrupti nombre de détournements d’informat nt français en 1999 en matière de lutte eme Parl le par ée ratifi et 7 197 tes. en par la Convention OCDE adoptée en place des règles extrêmement stric commerciales internationales qui met publics étrangers dans les transactions fins personnelles, comment de leur matériel professionnel à des oser disp de fait le et riés sala des ée té de leurs informations ? IE : Concernant le respect de la vie priv eprises de préserver la confidentiali entr les r pou on gati obli re ssai néce on : l’entreprise n’a pas le droit d’être peuvent-ils se concilier avec cette pas une forme quelconque de restricti ent lum abso e s qui, toris n’au ent ellem l’on a tous les jours l’expérience de gen AJ : La loi telle qu’elle est actu rié avec l’extérieur. Il n’empêche que sala le par faite on icati mun com la contraignante sur marketing ! xtérieur les budgets, le plan pub ou depuis leur entreprise, envoient à l’e en mettant en place des dispositifs es et sont-elles nombreuses à réagir risqu des ce cien cons ent nem plei IE : Les entreprises ont-elles ou amies de sociétés adéquats ? ce parce qu’elles en sont les victimes cien cons en t nen pren ses epri entr les autre est de savoir prendre des AJ : Ce n’est que progressivement que tre conscient qu’il y a un risque, une ê d’ est e chos une ant, nten Mai . victimes de piratage d’informations tout au moins, de réduire ce risque. mesures qui permettent d’éviter ou, finalement avéré un à des détectives privés, mais qui s’est urs reco le avec t brui d gran fait a qui IE : Prenons le cas de la Régie Renault uence sur l’évolution de la loi ? qui, aire peut-il, selon vous, avoir une infl d’aff re gen Ce é. onfl e Lauvergeon, l’ex-patronne d’Areva dég vite é souffl depuis telle celle se rapportant à Ann pe lieu eu grou t le nt ayan eme tres rect d’au indi me nt com , visa nte contre X mais AJ : Cette affaire Renault de son mari, Olivier Fric, a porté plai tre Le . ncon e jeté l’ à st e es s’ de umé mon prés le ales tout illég elle suite à des écoutes ue et croustillante sur laqu en litige, il y a la dimension médiatiq sur la base de certains nucléaire avec lequel elle se trouve oquerie menée avec un chantage via escr ale ban une lée s. Il révé t men nale fi st e s’ rôlée par ses supérieurs hiérarchique drame dans l’affaire Renault, qui ce coup n’a absolument pas été cont e enté fom titud t mul ayan e une quip éré é l’ gén a que lle st e e c’ qu’ me une belle leçon puis renseignements erronés, com cela en t araî app ault Ren aire des f et cette aff ent prendre manque donc un véritable dispositi fait anormal, il lui faut immédiatem que dès que l’entreprise constate un n ratio onst dém aite parf la et es de péripéti mesures. ver les que ce phénomène ne fasse qu’aggra de la mondialisation. Craignez-vous ées ann s lque que uis dep p ucou IE : On parle bea Les asiatiques n’ont pas la même choses ? ne jouent pas le même type de jeu. s gen les que que st e c’ r futu le r pou rquoi notre système serait meilleur AJ : L’un des problèmes de fond Et ils ne peuvent pas comprendre pou . taux den occi les que s ciale mer conception des règles com le leur. contraintes à exercer une ou bien les entreprises seront-elles t men ique jurid e chos lque que IE : Peut-on réellement alors faire surveillance de tous les instants ? ord se demander ce lle que soit leur taille. Elle doivent d’ab que , ndre défe se à ent renn app ses inpin qu’elle va mettre dans AJ : Je pense qu’il faut que les entrepri r l’une, cela sera la poudre de perlimp Pou ent. l’arg de é, ner gag fait leur et licité, etc ... Une fois ce choix détermin qui, pour elles, est fondamental autre encore une campagne de pub une s r dan pou e, urer llag perd mba e rra l’ pou sera ce elle , e fait simplement cela le produit, pour une autr e que c’est son secret, son ADN. Si elle parc e arriv l i iqu’ quo r ége prot le l’entreprise doit a alors la protéger efficacement. le temps parce que son dirigeant saur Propos recueillis par Philippe Dayan

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produits, l’offre s’avère quasi optimale. « Techniquement parlant, le domaine de la sécurité a une longueur d’avance. Maintenant, toute la question est de savoir si les industriels vont vouloir la conserver ». Question, en effet, de mentalité ! A la différence d’un certain nombre de nos voisins européens pour qui la protection apparaît comme cruciale, la France se montre à la traîne, tiraillée qu’elle est entre la problématique des investissements occasionnés par ce type d’installation et celle ayant trait à cette règle sacro-sainte sous nos cieux de la préservation des libertés tant individuelles que publiques. « Des pays comme l’Espagne et l’Italie qui ont pourtant démarré bien après la France sur ce marché de la sécurité nous ont largement dépassé pour ce qui se rapporte à l’équipement. Quant à l’Angleterre, il s’agit du pays le plus vidéo-surveillé au monde » poursuit Philippe Frasier. >>Surveillance et éthique : un « je t’aime moi non plus » La vidéo-surveillance, le grand ou gros mot, selon les points de vue, est lâché ! Si, au « Royaume de sa très gracieuse Majesté Elisabeth II », la pratique est plébiscitée par la majorité de la population, chez nous, en revanche, elle donne lieu à de fortes polémiques. Et à des débats, y compris sous les ors de la République, aussi vifs que ceux touchant aux méthodes de recrutement et d’agissement de certaines sociétés de gardiennage, évoquant davantage les pratiques « musclées » des milices de sinistre mémoire que celles, légalistes, de nos forces de l’ordre officielles, ou à l’usage intempestif du Taser, le fameux pistolet paralysant, par des policiers un peu trop nerveux ... S’il est nécessaire pour procéder à l’installation d’une vidéo-surveillance dans les lieux publics d’obtenir une autorisation préfectorale, qu’en est-il au juste dans le cadre privé des entreprises ? Amenée à exercer des contrôles périodiques sur les systèmes de vidéosurveillance installés dans les sociétés, la Cnil a prononcé à plusieurs reprises des sanctions contre plusieurs d’entre elles qui filmaient leurs salariés par ce biais à leur insu. Ainsi, une société de prêt-à-porter a été condamnée à payer 10.000 euros pour avoir, sous couvert de lutte contre les vols, installé des caméras afin de filmer les sa-


INDUSTRIE lariés de façon permanente, y compris dans des lieux où aucune marchandise n’était stockée et sans les en avoir informés. Dans cette même veine, la Cnil a rappelé à l’ordre une société de fret international qui filmait les salariés dans des espaces de repos, mesure jugée disproportionnée par rapport à l’objectif de protection des personnes et des biens et de prévention des actes terroristes. Le chef d’entreprise, outre le fait de ne pas pouvoir restreindre les libertés individuelles et collectives de manière injustifiée conformément aux dispositions de l’article L 1121-1 du Code du travail, doit impérativement aussi jouer la transparence et la proportionnalité, laquelle notion s’apprécie au cas par cas. En tout état de cause, l’employeur se doit de faire une déclaration préalable de son système de vidéo-surveillance auprès de la Cnil, sauf si un correspondant informatique et libertés a été désigné. Déclaration dans laquelle sont précisées les raisons de la mise en place du dispositif, le plan de situation des caméras avec l’angle d’orientation choisi et le champ de couverture. En outre, s’il s’agit d’un procédé biométrique de reconnaissance faciale, une autorisation de la Cnil est nécessaire. Ajoutons-y que l’article L2323-32 du Code du travail prévoit la consultation des représentants du personnel préalablement à la décision de mise en œuvre de moyens ou techniques destinés à un contrôle de l’activité des salariés. En cas de non-respect de ces formalités de déclaration, la Cnil peut prononcer des sanctions administratives ou financières à l’encontre de l’entreprise. Elle peut également informer le Procureur de la République, voire même saisir le juge des référés afin qu’il ordonne toute mesure de sécurité nécessaire. Quant à l’obligation d’informer le personnel de l’existence d’un dispositif de vidéo-surveillance, celle-ci doit se matérialiser sous la forme d’un panneau visible dans les locaux. Ce qui peut aller jusqu’à inciter le salarié à déposer une plainte contre l’entreprise auprès du Procureur de la République ou des services de police ou de gendarmerie s’il estime que les caméras portent atteinte à sa vie privée. « Mais au-delà du droit que les entreprises ont à respecter, se pose aussi un devoir d’éthique pour les installateurs de ce genre de système » estime

Philippe Frasier. Et d’aller plus avant dans son raisonnement. « En ce qui me concerne, j’ai toujours refusé justement de faire des installations me paraissant porter atteinte à la liberté du salarié. C’est un principe de fonctionnement irréfragable, au risque de perdre des marchés. Cela étant, le développement de la vidéo-surveillance me paraît un véritable plus pour les forces de police parce que ce système contribue à élucider un grand nombre d’affaires, notamment les actes de malveillance et de vandalisme ». >>Des technologies en évolution permanente La vidéo-surveillance a également pour grand axe de développement le domaine des transports. Face à l’intensification du trafic, tant routier et ferroviaire que maritime et aérien, une demande de renforcement de la sûreté et de la sécurité des voyageurs s’est considérablement accrue. D’où la mise en orbite par ce leader mondial de la vidéo sur IP qu’est Axis Communication d’une nouvelle technologie rompant avec les systèmes analogiques auxquels recourent traditionnellement les professionnels du secteur des transports. « Dans un système de surveillance traditionnel ou analogique, la quantité de vidéo enregistrée est bien souvent trop importante et le temps manque pour l’analyser correctement. Les caméras réseau et encodeurs vidéo sophistiqués dotés d’une intelligence ou de facultés d’analyse intégrées permettent de résoudre ce problème en réduisant la quantité d’enregistrements inintéressants et en autorisant la programmation de réponses » explique Olivier Landel, Business Development Manager Transports au sein d’Axis Communications Europe du Sud. De par ses fonctionnalités intégrées telles que la détection audio et de mouvement, une alarme de détérioration, des connexions d’entrée et de sortie et des fonctions de gestion d’évènements et d’alarmes, ce système de vidéo IP Axis permet une analyse permanente des entrées afin de détecter tout événement et y répondre automatiquement avec des actions type enregistrement vidéo ou envoi de notifications d’alarmes. Au risque de verser dans le syndrome «Big Brother » ? Toute la question est alors de savoir s’il existe dans la

sphère des professionnels de la protection et de la sécurité, si ce n’est un code de déontologie en bonne et due forme, du moins un code de bonnes pratiques ... Si l’on se réfère à l’Association Plénière des sociétés d’assurances dommages, organisme d’État régi par le CNPP (Centre National de prévention et de protection), il est notamment préconisé de plutôt faire appel à un installateur certifié. Un label impliquant, pour qui veut son obtention, de montrer « patte blanche » au niveau du matériel utilisé (allant des serrures de sécurité aux portes blindées en passant par les coffresforts et alarmes), celui-ci se devant d’avoir lui-même reçu une certification du CNPP après vérification par son laboratoire d’essai.g

Innovation Zoom sur le détecteur multi -gaz sans fil Ventis TM LS Mis au point par l’américain Indu strial Scientific, leader mondial de la détection de gaz en tant que service don t le siège se trouve à Pittsburgh, dans l’État de Californie, ce détecteur New Generation permet d’assurer la sécu rité à distance des personnes travailla nt dans des environnements pot entiellement dangereux comme les secteurs du pétrole et gaz, des produits chim iques et pétrochimiques, des métaux, de l’exploitation minière et forestiè re et des services publics . Une avancée rend ue possible grâce aux technologies Wi-Fi dont il est doté lui conférant un fonctionnement sans fil. En mes ure de détecter un à quatre gaz type H2S , O2, LIE, SO2 et NO2, l’appareil en question alerte les utilisateurs grâce à des alarmes sonores, visuelles et vibr antes. Les informations quant au niveau exa ct de gaz sont alors transmises sur le réseau sans fil unifié de Cisco grâc e à la balise sans fil AeroScout (deu x sociétés associées, ainsi qu’Accenture , à Industrial Scientific dans le dép loiement de technologies de pointe) inté grée au détecteur, puis dirigées vers une salle de commande à partir de laqu elle un opérateur peut réagir en fonction des données. Un mécanisme véritablement d’orfèvre facilitan t en un temps record la localisation de l’ employé en danger et l’organisat ion des opérations de secours. Autre atou t : si aucun mouvement n’est dét ecté ou si l’employé active l’alarme de pan ique du détecteur, ne s’en déclenc hera pas moins une autre alarme pou r prévenir la salle de commande. Pour l’heure, un premier test sur site a d’ores et déjà eu lieu dans deux unités de la raffinerie de Marath on Petroleum Corporation Robinso n, dans l’Illinois. Le résultat s’est avé ré si probant que cette solution innovante de détection vient de faire l’objet d’un déploiement sur d’au tres unités de la raffinerie et ses zon es de stockage, mais également en dehors de son périmètre d’activit é dans le but d’y inclure des emp loyés à distance.

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OISE ETUDES INDUSTRIELLES. La solution productions Un bureau d’étude d’ingénierie mécanique qui étudie, fabrique et installe des solutions industrielles. nombreux projets, notamment l’ouverture à l’international et la recherche de nouveaux partenariats.

a SAS OISE ETUDES INDUSTRIELLES c onçoit des machines spé ciales de toutes tailles correspondant à un besoin spécifi que unique ou quasi-unique, ainsi que des machines d’ assemblages destinées aux chaînes de production automatisées ou semi-automatisées. Son activité s’étend du seul besoin de l’étude, à la fabrication et à la maîtrise de l’intégration complète chez le client final. Ainsi études, fabrications, relevés sur site, notes de calculs, notices diverses, suivi de chantier et mise en service, constituent la palette de ses compétences au services des clients depuis 33 ans. Avec un tissu industriel de la Metal- Technologie toujours très présent en France, la société évolue sur un marché large et se développe dans différents secteurs d’activités principalement le marché de la métallurgie et sidérurgie, mais aussi celui de la recherche, des essais et de l’enseignement.

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>>La maîtrise d’œuvre de la fabrication Dirigeant de la société depuis le 8 février 2011, Alain Petitpas a fait, en rachetant OEI, un retour aux sources, puisqu’il avait commencé sa carrière professionnelle dans une société d’électronique qui fabriquait des automatismes pour machines spéciales dans le bassin de l’Oise. Passionné par les technologies de la conception de machines, il s’émeut toujours lors de l’intégration de ses machines sur site «Quoi de plus captivant que de voir ses réalisations incorporées à une chaîne de production aux dimensions bien souvent impressionnantes». Sportif, il aime et est habitué à relever les défis, ce qui se traduit au sein de son entreprise par la mise en place de

>>Des équipes pluridisciplinaires et expérimentées. Avec un eff ectif de sept salariés disposan t de c ompétences multiples dans la mécanique mais aussi dans les domaines de la pneumatique, de l’hydraulique et de l’automatisme, ainsi qu’un bureau d’études équipé de logiciels dernièr e génération permettant par exemple de visualiser les machines en 3D, OEI a pu diversifier son domaine d’intervention. Elle a intégré aujourd’hui des secteurs aussi variés que la fabrication, la transformation, la construction, la réparation, la R&D ou encore l’enseignement de la mécanique. Et ses trois décennies d’expérience lui ont permis d’étoffer son catalogue de réalisations qui comprend désormais des machines spéciales, des prototypes et outillages, des testeurs et appareils divers, machines d’assemblages, mais aussi des services tels que la r énovation de machines ou la mise en sécurité. La div ersification et l’expertise métier, chaque collaborateur de la société ayant au moins dix années d’ expérience voir d’ancienneté dans son domaine d’ activité, confèrent à OEI une réelle capacité d’adaptabilité, qui lui permet de r épondre à toutes demandes spécifi ques de ses clien ts et contribue à la reconnaissance de son sa voir-faire auprès non seulement de grands groupes t els Arcelormittal, Adler, Camfil, Ceram, Cetim, CLAL-MSX, Aperam, Endel, Eramet, Fermod, Inoforge, Isover, Nkmnovell, Orca, Rolfax, Sotracier mais aussi des PME. g

LASER CHEVAL, leader français du micro-usinage laser Issue du groupe IMI (Industries Mécaniques Internationales), Laser Cheval située au centre d’une région connue pour son savoir-faire en usinage de haute précision, s’est spécialisée dans la conception et la réalisation d’équipements et de prestations de sous-traitance laser. sont une machine trois axes de marquage automatique de pièces en plateau, utilisant la vision pour positionner avec précision la zone de marquage sur chaque pièce et une machine de micro-découpe de pièces de petites dimensions permettant d’obtenir une précision dimensionnelle de 2 µm.

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Laser Cheval consacre une partie importante de ses ressources à la recherche et au développement de nouvelles applications utilisant la technologie laser pour le marquage, la traçabilité, la décoration, la découpe ou l’assemblage par soudure. Son objectif est de proposer à ses clients des machines à la pointe de la technologie qui leur permettent de faire des gains importants de productivité. Les deux dernières créations de Laser Chev al

>>Un développement technologique permanent Pour répondre parfaitement aux besoins de ses clients, LASER CHE VAL met à disposition une c ellule de tests de faisabilité. Le client nous confie ses propres pièces, et selon ses e xigences et ses contraintes, nous réalisons des essais qui permett ent de défi nir le modèle de machine et ses caractéristiques. Pour satisfaire l’ensemble des besoins clients, des ser vices complémentaires sont proposés tels que le développement logiciel, l’accompagnement technique après la livraison d’une machine, le service après-vente et la formation sur la technologie laser. g

Le groupe IMI, crée en 1987, dirigé par Antoine Gerard, regroupe huit sociétés spécialisées dans les microtechniques. Les talents conjugués de ses 400 collaborateurs qui travaillent sur des projets de marchés aussi divers que l’horlogerie, la bijouterie, le médical, l’automobile, l’aéronautique apportent les solutions adéquates aux besoins du marché.

©Laser Cheval

a société CHEVAL FRERES, fabricant de composants horlogers depuis 1860, a fait le choix il y a 35 ans environ, d’orienter une partie de son ac tivité vers la fabrication de machines laser : en 2001, ce département devient une fi liale à par t, LASER CHEVAL. Elle offre des solutions laser personnalisées, de la petite à la grande série, en réponse aux objectifs de production de haute précision et aux exigences de fl exibilité, durabilité et performance. Laser Cheval travaille en étroite collaboration avec les industries des secteurs de l’horlogerie, la bijouterie, filière du luxe. Son expertise s’étend aux secteurs de l’aéronautique, de la méca tronique, de l’automobile, du médical... pour usiner des matières aussi variées que l’aluminium, l’acier, l’inox, le titane , les métaux précieux et même certains plastiques. Près de 1000 machines conçues par cette société sont aujourd’hui installées dans le monde.

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>>Marché

INDUSTRIE

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Entre les transports et le e-commerce, une route qui se nomme logistique Le dernier bilan présenté au début de cette année par la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) sur les résultats enregistrés par les ventes en ligne sur 2011 ont de quoi laisser rêveur. 37,7 milliards d’euros ont en effet été dépensés en ligne, soit une hausse de 22% par rapport à 2010, par 30 millions de cyberacheteurs français sur 100.400 sites marchands actifs. Une vague inexorable qui ne manque pas non plus d’interpeller sur la question, simple mais cruciale, de savoir comment cela se passe-t-il au quotidien dans la gestion non seulement de telles masses de commandes, mais également de leur acheminement. Petite apnée dans cette mer en perpétuel mouvement que l’on nomme la logistique. Par Philippe Dayan

A

u fond, le grand chambardement que l’émergence du web et de son corollaire qu’est le e-commerce ont d’abord insufflé à la manière traditionnelle déployée jusqu’alors par les entreprises pour préparer les commandes et en assurer le bon acheminement peut se résumer en une formule : (r)évolution structurelle. Et oui ! Par la force des clics, le négoce online, pour sacrifier à un anglicisme de bon aloi, a brusquement réduit à l’état d’antiquités les imposants emballages en carton et les palettes aux contenants pachydermiques pour ne plus privilégier qu’une logistique de quantité impliquant une manipulation non plus d’encombrants éléments de conditionnement, mais des produits euxmêmes. « C’est ce que l’on

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INDUSTRIE nomme une logistique fine puisque l’on gère en détail un produit à chaque fois spécifique tant dans la préparation de la commande que dans la livraison, à la différence d’une logistique de distribution en magasin où l’on manipule de la masse avec livraison de plusieurs cartons de même référence marchandise. S’il fallait la rapprocher d’une image, ce serait celle d’une maison non dans sa globalité, mais sous la forme de focus des différents éléments qui la composent» souligne Ludovic Druesnes, fondateur et dirigeant de Neolys, société spécialisée dans la logistique e-commerce. A la

Ligne de mire

grande différence du commerce dit traditionnel, le e-comet dirigeant de la société Ludovic Druesnes, Fondateur merce nécessite d’aller bien Neolys plus loin dans les chaînes de valeurs. Ce, afin de remonter artement de la Somme (il y a Son parcours : Ce natif du dép très en amont de la prestation suivre une formation en par cé le jour en 1971) a commen vu logistique pouvant commencer en-Provence avant de démarrer logistique et organisation à Aixz dès la commande chez le fournislité de responsable logistique che son parcours professionnel en qua une rge cha en it seur jusqu’à la livraison finale chez le s années où il ava Decathlon. Une expérience de troi on tionnel pour l’ensemble de la régi client X ou Y. Un déploiement qu’une péra o l’ de c ave ue plateforme logistiq com Télé 9 s en 2000, il intègre la société logistique adaptée rend possible en Sud-Méditerranée. Monté sur Pari a able du service logistique dont il ons fournissant au e-commerçant comme chef de projet, puis resp s, un Noo IPC e ralli il , ans et demi plus tard l’ensemble des éléments assuré la mise en place. Quatre et ems mod les s tou sur r age ply-chain man de traçabilité et d’incâblo-opérateur en tant que sup plus peu ue. Une expérience là encore d’un formations nédécodeurs de télévision numériq ericable. lors du rachat de Noos par MT Num t cessaires au de quatre années qui s’interromp ncie lice de plan er pour le bénéfice d’un Plutôt que de suivre, il préfère opt it uda suivi des tara le qui pre pro en jet d’entreprise ment afin de mener à bien un pro Neolys. com m a n end en 2007 avec la création de repr ent l qu’i Ce ps. tem long uis dep des. « Il des solutions s’agit d’ins le Carré Sénart, Neolys propose société : Basée à Lieusaint dan Sa la logistique ier, mét de ur coe formations ur ajoutée avec, en et des services logistiques à vale comptant un b e a u co u p ment de 6.000 m2 d’entrepôt et e-commerce. Disposant actuelle aine de sites e-ci intervient pour une quarant plus pouseffectif de douze personnes, cell produits de des ion, s de la mode, de la décorat sées que ce de e-commerce dans les secteur omie. Sur tron gas la de et nie ou encore du vin que l’on peut beauté, de la santé, de la télépho et 12.000 10 re ent édie exp et s uro e à 1,7 millions d’ rencontrer sur d’autres l’année 2011, son CA s’est élevé assent le chiffre de 20.000. secteurs d’activités BtoB. colis par mois avec des pics qui dép Aujourd’hui, ce type de losolutions logistiques chez Emmanuel Kowalski, Directeur gistique nécessite la mise en ShipLeader place de systèmes d’information verticaux qui vont de la gestion (ville où il est né le 5 avril Son parcours : Nantais d’origine des « purchase orders » (ordres ser une licence en Droit avec pas 5), celui-ci a commencé par 197 d’achat) jusqu’à la mise en place d’abord à Saint-Quentin-enspécialisation dans les assurances r de systèmes extranet. Lesquels lement, il commence par travaille Yvelines, puis à Paris. Tout naturel inet cab un eter rach à nt rcha che se dotent d’un interface fort C’est en dans le domaine des assurances. Deal pour faire un d Goo ter avec les transporteurs de façon de courtage qu’il se voit proposer en 2002 de rentrer chez Mis puisqu’il y est CDI en mé sfor tran à pouvoir suivre à la fois les intérim en facturation. Un interim qui s’est finalement des able, d’abord de l’administration opérations en amont, les opé- resté jusqu’en septembre 2011 en tant que respons de jets pro des ent pem l’activité logistique et du dévelop des n rations logistiques et les opéctio dire la de ventes, puis progressivement, de s rêne les int SheapLeader pour prendre rations de transport vers des supply chain. Aujourd’hui, il a rejo solutions logistiques. clients finaux avec un même éditeur outil » précise Emmanuel est le fruit de l’association d’un en septembre 2010, ShipLeader dée le eFon : c ave iété tion soc Sa rela en it Kowalski, directeur des transport qui travailla log et d’un commissionnaire de nts des Es clie s ses ciel mi logi par de pte com elle , solutions logistiques effectif de 7 personnes un ure l’he r pou nt der. pta Lau e Com Esté ce. commer de cosmétique chez ShipLeader. , delamaison.fr ou de la marque .com bler meu de i celu me com s site « Alors que dans itation chez Sogaris Cyril Dupuy, Directeur d’explo Seine (il y a vu le jour le tenay-Malabry dans les Hauts de Son parcours : Originaire de Châ essentiellement formé sur le plan études comme avoir été 19 février 1974), il se définit sur ctère professionnel. Il e décroché un baccalauréat à cara le terrain, même s’il a tout de mêm été Eurodislog, d’abord soci la de département logistique le s dan 4 199 en ve acti vie sa démarre prendre la responsabilité nt les différents échelons jusqu’à issa grav y en puis i, ent ppr qu’a t en tan grer en 2007 la société Sogaris en e ans avant d’en partir pour inté torz qua eure dem y Il . pôt ntre e l’ de ue. pôt de la branche Sogaris Logistiq qualité de chef de service de l’entre t le siège social se situe à quarantaine d’années, Sogaris don une uis dep ché mar le Sur : Sa société stique proprement dite représente l’immobilier. Pour l’heure, si logi le cipa prin vité acti r pou a gis Run moins plusieurs sites en France. re d’affaires, elle n’en recense pas cipaux clients un peu moins de 10% de son chiff Sogaris Logistique), elle a pour prin sur 22 nt (do nes son per 70 de f Comptant un effecti l’État et la Ville de Paris.

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le commerce traditionnel, il faut rédiger des commandes entre vingt et trente lignes, celles ayant trait au e-commerce et la plupart du temps destinées aux particuliers n’excèdent pas deux ou trois lignes. Un changement dans la rédaction qui implique cependant de démultiplier les ordres pour un même volume de produits » complète Cyril Dupuy, directeur d’exploitation chez Sogaris Logistique. Apparus il y a une quinzaine d’années, les tous premiers systèmes d’organisation en matière de logistique e-commerce mis en oeuvre par ces trois grands acteurs « historiques » du secteur que sont Crosslog, Oriom et Morin Logistic ont révolutionné fondamentalement toute la sphère de la logistique en la propulsant au rang de pièce maîtresse dans l’organisation structurelle même du ecommerce. Alors que depuis les années 1950, époque de son apparition au sein des entreprises, la logistique était considérée sous l’angle d’un service annexe et peu considéré parce qu’appréhendée avant tout comme un entrepôt ne servant qu’au stockage, l’apparition d’entreprises en ligne a révélé combien la logistique présentait une forte valeur ajoutée. La raison ? « Financièrement parlant, un stock dormant est considéré comme mort. Or, et c’est le cas avec le e-commerce, plus on accélère la chaîne de valeur entre le moment où l’on produit et le moment où l’on vend, plus cela permet de gagner en trésorerie et en rentabilité. Avec cette prise de conscience des entreprises, la logistique a alors beaucoup évolué en donnant naissance à un tas de concepts et à l’écriture d’une pléthore d’ouvrages sur la logistique, la supply chain et le management, etc. » argumente Ludovic Druesnes. Désormais, avec le marketing et le service client, la logistique est devenue l’une des trois fonctions principales de toute entreprise de e-commerce digne de ce nom. Sans la réunion de ce triumvirat, point de salut ! « La logistique constitue le maillon final de la livraison chez le particulier. Si ce maillon n’est pas maîtrisé, on pourra avoir le plus beau site du monde, les internautes ne viendront pas acheter pour cause de livraison catastrophique » poursuit Ludovic Druesnes. 58

Rien de surprenant à dire vrai tant, par sa manière même de fonctionnement, le e-commerce oblige les entreprises qui le pratiquent et ses différentes prestataires à opter pour des méthodes organisationnelles revues et repensées en raison du caractère imprévisible inhérent aux flux d’Internet. « La visibilité y est très courte dans la mesure où l’entreprise reçoit et expédie les commandes le jour même, au pire le lendemain. En conséquence, le délai de réactivité qui va être demandé à l’entrepôt le sera aussi aux transporteurs. Ces derniers doivent être capables de venir chercher la marchandise dans les entrepôts le plus rapidement possible. Ce qui n’est pas forcément évident parce que les e-commerçants viennent à contre-courant des organisations traditionnelles des plans

de transport où les volumétries sont planifiées au centimètre cube près » juge Emmanuel Kowalski. Bref, l’obligation pèse désormais sur les transporteurs de s’ouvrir à une approche BtoC, à l’instar de ce que fait la Poste depuis toujours avec le colis Poste devenu le Colissimo et, aujourd’hui, le So Colissimo. Une offre qui, certes, connaissait il y a cinq ans encore quelques sérieux balbutiements, mais que les entreprises jugent aujourd’hui globalement très efficace, même si coûteuse par rapport à la concurrence. Outre le fait d’avoir amené le secteur des transports à sérieusement remettre en question ses process d’organisation et de fonctionnement, le e-commerce a engendré, en raison de la manne qu’il représente en termes de chiffre d’affaires, une vraie guerre dans les différents


INDUSTRIE réseaux de livraison. Il suffit de voir les Tadex, Geolus, TNT, Chronoposte et autre Colissimo pour constater combien sont fortes les luttes intestines pour se placer le mieux possible sur un marché qui représente leur avenir. A savoir celui de la gestion des colis des particuliers. Mais qui dit volumes astronomiques de commandes provoqués par rapport à cette ruée de cyber-acheteurs, ne dit-il pas aussi par effet de boomerang une ribambelle de problèmes et de bugs dans les livraisons ? « Il est négligeable, du genre un pour mille » répond Ludovic Druesnes. Et de poursuivre : « Les problématiques liées à la livraison aujourd’hui sont très faibles parce qu’il y a des acteurs réellement fiables et compétents dans cet univers des transports devenu ultra concurrentiel. L’offre Colissimo par exemple fonctionne particulièrement bien parce qu’il s’agit

d’une offre tracée. La traçabilité est un axe fondamental et il n’y a plus aucun transporteur digne de ce nom qui n’en fasse son cheval de bataille dans la livraison de colis aux particuliers ». Le constat se vérifie d’autant plus avec la multiplication de ce que l’on appelle les Mondial Relais ou les Kiala, en l’occurrence des solutions de livraison de proximité permettant d’être livré sur des points presse, des pressings, des fleuristes ou bien encore des buralistes. Rappelons tout de même que si ces réseaux sont actuellement très en vogue, ils existent depuis déjà très longtemps via les grands vépécistes comme La Redoute et les 3 Suisses qui les ont développés avec Sogep et Mondial Relais. Précisons d’ailleurs que cette guerre des transporteurs dont nous parlions fait également rage sur ces fameux réseaux de proximité tant apparaît clairement l’engouement qu’ils suscitent auprès du public. C’est d’ailleurs là où réside toute la force de ces réseaux tant est vaste leur capacité à s’adapter à tout un ensemble de situations en répondant de manière optimale à l’exigence client. Cela étant dit, même si le risque zéro sur le plan des défaillances livraison relève de la pure utopie, l’exigence (doublée de l’impatience) des internautes est telle que la traque aux bugs d’acheminement et de livraison est devenue une problématique majeure. « C’est l’un des axes sur lequel nous travaillons particulièrement en voulant mettre en place des systèmes pro-actifs de gestion d’anomalies. Au lieu de subir le tracking transporteur, on récupère toutes les informations de transport et dès lors qu’une anomalie est détectée, on se rapproche

immédiatement du transporteur sans attendre la remontée client » déclare Emmanuel Kowalski. Et Cyril Dupuy de mettre l’accent sur le coût qu’une erreur de livraison représente. « Il faut savoir qu’elle coûte beaucoup plus chère à l’e-marchand qu’au commerçant ayant pignon sur rue parce qu’elle touche directement le client final. Actuellement, le taux d’anomalie type pertes et avaries constaté au niveau du transport avoisine les 4 à 5% du flux total ». Toute la question est alors de savoir si, en raison de cette problématique du coût supplémentaire, les e-commerçants n’auraient finalement pas intérêt à délaisser la sous-traitance au profit d’une flotte en propre. Pour une société comme ShipLeader, une telle question s’avère effectivement d’actualité. «Nous travaillons actuellement sur l’intégration de ces tractions vers les points de livraison via le développement de plans de transport en propre pour acheminer à l’autre bout de la France et éviter toutes les ruptures de charges que l’on peut avoir. Mais il s’agit d’un poste très important puisque le transport pèse 80% du coût total du traitement de la commande » argue Emmanuel Kowalski. En dépit d’inévitables « ratés », il n’en apparaît pas moins que techniquement parlant, les systèmes de logistique existant se révèlent de plus en plus proches du temps réel grâce à des communications entre sites devenues très fluides et quasi permanentes. « Mais pour parvenir à un temps réel à part entière, il faudrait disposer de systèmes d’information qui soient intégrés avec celui du e-commerçant. Ceci, afin de permettre l’obtention d’une information fraîche de l’un et de l’autre pour gérer de la transparence et de la traçabilité » reconnaît Ludovic Druesnes. Les perspectives de développement en matière de logistique des transports sont dans tous les cas, à l’image du ecommerce, exponentielles. Ainsi, ce que l’on nomme la livraison verte. Étrangement, même si la vague de l’écologie et du durable récolte les feux des médias et les suffrages du public, celle-ci est encore peu exploitée. Évoquons néanmoins le développement, depuis juin 2011, par la société Geodis, des livraisons par véhicules électriques légers et triporteurs à assistance électrique dans Paris de palettes et colis de moins de 200 kg (au-dessus, ce sont des camions aux normes Euro 5 et, à terme, Euro 6 ou hybrides, qui livrent) apparaît la 59


Questions à ...

ueducommerce.com istique et SAV du site www.r Frédéric Klotz, responsable log tement et à l’expédition des erce, la logistique relative au trai mm e-co le c Ave : ise repr Ent s Information lution en profondeur ? age progresser sur trois commandes a-t-elle subi une évo les transporteurs ont dû davant que se pen je e, éral gén ière . En premier lieu, le prix parce Frédéric Klotz : D’une man consommateurs de e-commerce des s nte atte raux ort rapp par e, nous demandons à nos transpo aspects importants chemin via Internet. Par là mêm son fait a les r uit pou t grat èle inan mod erm le dét ui qu’aujourd’h élément de prix est s la tarification dans le sens où cet transporter teurs de faire de gros efforts dan nd lieu, le délai. Autrefois, pour seco En r. rteu spo tran tel ou tel vers r rne Les me La Redoute ou 3 Suisses clients qui vont alors se tou troménager, des vépécistes com élec l arei app s gro un ou apé cier de savoir si le délai corresponpar exemple un can semaines sans franchement se sou s troi à s jour eurs sont ze quin ent grem mettaient allè ordiale parce que les consommat cette question du délai est prim Or, beaucoup eur. e mat fair dû som con ont du urs e rate ent opé l’att dait à possible et, du coup, les ent dem rapi plus le at ach à s leur voir suivre son coli partir impatients, veulent avoir de tracking qui est le fait de pou ects asp les , lieu e sièm troi En t. ent du colis depuis sa prise en d’efforts sur le suje ainsi chaque étape de l’acheminem rder rega de up de et r rteu spo tran du t du site Interne lier au e-commerce et il y a beauco livraison. Ce point est très particu sa ant u’à dev t jusq r ten rteu met se spo , tran édié le exp par été charge ur leur dit que le colis a nde reve le où ent se pas mom se du t tir tou la certitude que consommateurs qui, à par e de l’acheminement pour avoir étap que cha re suiv de n afi r leur écran d’ordinateu bien. tidien chez Rue du commerce ? logistique s’organise-t-elle au quo t de 40.000 m2 sur lequel IE : Comment la gestion de cette in Logistic, qui utilise un entrepô Mor ire, tata , pres un à ée fi con est r 100 personnes en temps normal FK : Cette logistique s sont dédiés. Celle-ci fait travaille nou qui par s m2 coli 00 0 20.0 8.00 e e enn enn moy moy en nous avons merce expédie en 0 en période de pointe. Rue du com chiffre qui monte jusqu’à 200/25 . site le sur s nde seco de toutes les 5 jour, ce qui représente une comman devez-vous faire face à beaucoup qui est à traiter quotidiennement, des man com de me volu au ort IE : Par rapp s? 0,15% des colis de bugs sur le plan des livraison ues générales de La Poste, environ istiq stat les n selo e, enn moy en abîmé. Dans ce cas de figure, FK : Bien sûr ! Nous avons . Soit celui-ci est égaré, soit il est ison livra la de lors e blèm pro s renouvelons la commande du qui rencontrent un de l’avarie par le transporteur, nou tion rma fi con a n o l’ où ent mom à partir du u colis. client en faisant partir un nouvea se aujourd’hui vous paraît-il par lequel rue du commerce pas rt spo tran de ème syst l tue L’ac : IE les besoins du site ? totalement en adaptation avec s ne sommes pas notre propre nt adapté dans la mesure où nou tations complèteFK : Ce n’est jamais complèteme ant transporteurs propos des pres les t son ce , que man qui Ce r. transporteu voit déjà chez Colissimo qui peu la tendance actuelle – on le un st e c’ si e Mêm e. cart la à t men soit en point retrait, soit dans t d’être livré soit à son domicile, propose so colissimo permettan soit en livraison le soir pour la relais d’un prestataire extérieur, sonnalisée soit proun bureau de poste, soit dans un livra que cette formule de ison per oins nm néa rait faud il – nne isie région par par La Poste qui représente ires. Pour l’heure, cela n’est fait que tata pres des art plup la par ée pos merce 60% de nos expéditions. pour un site comme rue du com ement tant au niveau des ci de préservation de l’environn IE : On parle de plus en plus de sou du commerce sur ce point ? rue par e pté Quelle est la position ado rts. spo tran des que ges alla emb France à être certifié ISO 14001. l site Internet de e-commerce en FK : Rue du commerce est le seu à l’environnement. Via cette ns une attention toute particulière Ce qui signifie que nous accordo qu’ils aient également pou nos différents prestataires r sur sion pres la s ton met s nou démarche, de l’entrepôt, a fait en in Logistic, au niveau de la gestion Mor ale. ent nem iron env e tiqu une poli ment peu coûteux et éconoc des systèmes d’énergie extrême sorte que celui-ci fonctionne ave du colis en lui-même, la plupart age par air comprimé. Au niveau tant un envoi sans mes par des systèmes de chauff cient d’un sur-emballage permet éfi bén qui et ns oyo env s nou que des produits ette de transport et nous e, nous collons directement l’étiqu ant rim imp t sse gro une sur le, mal de carton, celle-ci se trouvan carton. Par exemp sommateur, ce qui économise pas con le z ème che syst ent un à ctem urs dire reco tir ns par la faisons suremballe, nous avo de. Quant aux produits que l’on s les en effet déjà dans un carton soli ressort sous forme de déchet. Tou en pôt ntre e l’ s on rentrant dan en leur enliés dép t son s duit pro les plutôt ingénieux qui fait qu’un cart nt rnisseurs et qui suremballe fou des t par s qui la de hine s von mac rece des s cartons que nou passons alors dans qui n’est pas du carton. Nous les ent t élém rtan t tou repa s et coli fes les r agra pou ch, levant scot servir de calages qui elles ondulées qui peuvent ensuite on lam cart de es du s sort à-vi des visen x ueu ient bro vert les de système opté sur le sujet pour une sorte vers les clients. Nous avons donc permet que rien ne se perde !

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carte gagnante. Cette offre permet, en effet, d’améliorer la logistique du dernier kilomètre qui poserait le plus de problèmes, notamment sur le chapitre de la pollution engendrée, en permettant une diminution patente de l’empreinte carbone. Comportant à ce jour deux bases BLUE sur Paris (Bercy et Montparnasse), il est prévu que ce nombre passe à huit d’ici 2015, avec extension à d’autres villes françaises comme Lille, Bordeaux et Strasbourg. Une perspective à laquelle Cyril Dupuy ne manque pourtant pas d’apporter un réaliste bémol. « Il s’agit essentiellement pour l’instant d’un aspect marketing pour les e-commerçants. Nous travaillons avec ce type de transporteurs proposant cette offre verte et étonnamment, venant ramasser en semi-remorques. Mieux vaut d’abord concentrer les efforts sur le développement de la logistique urbaine avec la mise en place de points d’entrée suffisamment proches de la livraison au client final pour développer une véritable approche verte ». Une démarche expliquant le partenariat récemment noué entre ShipLeader et Sogaris dans le but de mettre la gomme sur le développement d’une logistique urbaine afin de faciliter la mise en place en périphérie des grandes agglomérations des centres de stockage aux superficies oscillant entre 20 et 50.000 m2 comme il en existe dans les zones industrielles. « Par ailleurs, Sogaris est en train de développer plusieurs hôtels logistiques en plein cœur de Paris consistant en de petits box entre 20 et 100 m2 afin de répondre aux demandes de différents profils de e-commerçants et de transporteurs qui pourraient s’en servir comme bases de départ pour des véhicules électriques » ajoute Cyril Dupuy. Autre piste à suivre sérieusement pour les spécialistes de la e-logistique : celle d’une offre de livraison véritablement à la carte. Si elle existe d’ores et déjà en partie, subsiste une problématique d’important surcoût que le client renâcle à assumer. « Il faut donc que le e-marchand soit en mesure d’y répondre favorablement via des propositions à des coûts raisonnables. Cette dimension fait partie intégrante des évolutions futures et apparaît comme le grand défi de la logistique de demain » conclut Ludovic Druesnes. g


INDUSTRIE

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CJM International. L’ERP des Transports et de la Logistique La société propose un outil de gestion et de contrôle : unique, facile d’accès et déclinable à tous les domaines d’activités. n étant à l’écoute de ces métiers depuis 1982, Noël Hémery, actuel dirigeant de la société CJM International a, en reprenant la société en 1997, répondu aux attentes d’un marché des transports et de la logistique en pleine mutation. Évolution qui allait néc essiter non seulemen t des transformations radicales au niv eau du tr aitement de l’information, celles-ci devant être traitées de plus en plus rapidement et provenant de canaux de plus en plus diversifiés, mais aussi au niveau des outils de gestion pour répondre aux évolutions du process consommation.

E

>>Chronique d’une mutation annoncée En effet, si dès 1982, la société CJM a créé sa première solution Transports sur IBM34, 1997 mar que un t ournant, avec un r ecentrage uniquement sur les ac tivités Transports et logistique. CJM innove alors, avec une solution client / ser veur, ouverte, fonctionnant quel que soit le système d’exploitation et la base de données , offrant un planning graphique et interactif des moyens techniques et humains, apportant à ces métiers « un outil de gestion et de contrôle de l’activité». 2011 marque la naissance de la version 7 : nouvelle IHM, intégration des échanges vers les PDA, pointage des livr aisons en t emps réel avec ou

sans code-barre, signature numérique de la lettre de voiture, localisation GPS, guidage vocale, prise de photos et aussi une version 3D et vocale de la logistique. En réponse donc, d’une part à l’apparition des nouveaux médias notamment internet, mais aussi du changement des modes de consommation, et de l’apparition induite : de nouvelles plateformes de stockage et de r épartition, ainsi qu’à une diversification des modes de distribution en faveur de la livraison aux particuliers. Et d’autre part, aux transformations des r églementations notamment au tr avers du Grenelle de l’environnement, qui imposera des réorganisations de tournées dans les centres villes et/ou la mobilisation des véhicules, les moins polluants voire électriques, est renforcée. Les fondamentaux restent donc les mêmes, mais les outils et les règles ont changé : la réorganisation dans tous ces domaines passera par des in vestissements incontournables dans des syst èmes et outils informa tisés, CJM International sera présent pour accompagner ces changements et donc ces nouveaux besoins. Son expertise métier, son écoute, son ouverture et sa r éactivité seront des atouts majeurs à sa r éussite. Ajouté à cela, la spécifi cité du produit «Open» qui en un seul progiciel couvre l’ensemble des métiers, et une qualité de services exception-

nelle, en mettant par exemple à disposition des clien ts, «les 7 nouv elles versions sans aucun in vestissement complémentaire autre que le paiement de leur main tenance annuelle», ainsi qu’un service hot-line. CJM International devient rapidement «un inc ontournable de l’ERP tr ansport et logistique». P orté par le suc cès de son pr oduit Open qui est donc déclinable en trois versions par spécificité d’activités. OpenWMS : pour la logistique, OpenTMS : pour les transporteurs et chargeurs et OpenPARC : pour le parc et les mo yens techniques. Dans tous les cas, le progiciel permet, selon Noël Hémery, «d’intégrer, de gérer et garantir la cohérence des informations entrantes, d’offrir un poste d’exploitation simple et souple , afin de r éagir en temps réel aux impondérables des clients, de produire des aides à la décision personnalisées , d’ouvrir l’information vers l’extérieur, et d’utiliser l’ ensemble des médias à disposition pour por ter l’information». Déjà adoptés par de grands groupes, la fi abilité des produits «Open» a été mise à l’épreuve et récompensée par l’obtention des Certifications progiciels MAGIC Software, et certifications

Röhlig France. Commissionnaire de transport international Fort de son réseau mondial, Röhlig France organise des transports de marchandises et de projets industriels, par voies maritime et aérienne, à l’export comme à l’import. Son crédo : allier esprit familial et technologie de pointe. ses débuts, la société Röhlig s’illustrait dans l’importation de tabac de Virginie et l’exportation d’effets personnels vers la Nouvelle-Angleterre. Cent soixante ans plus tard et avec une représentation sur les cinq c ontinents, elle

A

propose un service de transport international et de logistique à la poin te de l’innovation. Le groupe Röhlig organise des transports de marchandises et de pr ojets industriels de grande envergure, par voies maritime et aérienne, à l’export comme à l’import. Par ailleurs, Röhlig a développé des e-solutions. Incontournables dans les métiers du tr ansport, ces services, utilisant les syst èmes d’information, concernent plusieurs aspects : le «tracking & tracing» permet par exemple, à travers une interface douanière, portuaire et aéroportuaire de renseigner le client en temps réel sur ses envois. De plus, ce dernier est en mesure de recevoir toutes les informations souhaitées directement dans son propre système, grâce à la mise en place d’un système EDI personnalisé.

Minh (Vietnam) cette année. L’atout majeur de Röhlig est de créer une relation de confiance, de proximité et un véritable partenariat avec ses clients pour les aider à ac croître leurs opportunités d’affaires dans le monde , sécuriser leurs opé rations et les soutenir pour faire face aux défis de la mondialisation. C’est le « High Quality - High Tech - High Touch » appliqué de manière identique par les filiales et partenaires du groupe dont la fi liale française. Röhlig France met un poin t d’honneur à se développer en tant qu’entreprise internationale moderne tout en conservant les atouts d’une entreprise familiale à l’esprit résolument humain, répondant ainsi aux valeurs de son gr oupe. Elle y ajoute une par faite connaissance des réglementations nationales et européennes, ainsi qu’une maîtrise contrôlée de ses méthodes de travail. Röhlig France est Opérateur économique agréé (OEA) reconnu par les

>>Entrer dans la mondialisation Depuis 2009, c ’est vers l’avenir que se porte le r egard de la sociét é avec la mise en plac e de la str atégie Röhlig 2018. Parmi les gr ands axes de dév eloppement, l’accroissement des off res 1852 : Création de Röhlig & Co à Brême (Allemagne) par Carl Röhlig 1982 : Thomas W. Herwig prend la direction du groupe et devient le partenaire unique logistiques aux clients et l’ouverture de nouveaux bureaux dans le monde tien1996 : Création de Röhlig France par Jacques Thevenet nent une place prépondérante. Ainsi en 2007 : Erick Achaintre, actuel dirigeant, devient directeur général de Röhlig France 2012 : Le groupe fête ses 160 ans et ses 2000 c ollaborateurs présents dans 44 pays sur 2011, le groupe s’est implanté en Amérique du Sud avec dix nouvelles agences >Erick Achaintre, directeur général de Röhlig France, les 5 continents. et ouvrira son premier bureau à Ho Chi entouré de la force commerciale .

Une entreprise familiale de 160 ans ...

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>>Marché

INDUSTRIE

sur matériel iSeries, qui attestent de leur qualit é. A l’instar du Groupe OLANO : Transports sous température dirigée, du Gr oupe MERTZ : Transports hydrocarbure et c onteneur, du Gr oupe EURALIS – STALAVEN : Groupe Agro Alimentaire, ou encore du Groupe CAPELLE : Transports exceptionnels, de nombreuses entreprises ont déjà fait c onfiance à CJM International. En misant sur l’efficience de ces produits, que ce soit sous forme d’ investissement achat ou sous forme d’ abonnement en loca tion d’applications hébergées sous le mode SaaS. Cette solution permet d’accéder plus vite à de nouv elles applications, à moindre coût et sans bousculer l’infrastructure en place, offre de la souplesse dans l’investissement de départ. Toujours soucieux de parfaire le développement de sa sociét é, Noël Hémery envisagerait un rapprochement avec une entreprise reconnue dans son sec teur d’activité, avec une impor tante structure commerciale et marketing.g

Douanes françaises, et sept de ses agenc es réparties dans l’hexagone ont le label d’Agent habilité délivré par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Röhlig France compte 120 employés travaillant dans huit agences situées à P aris, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Lille, Nantes, Strasbourg et Le Havre.g

Un engagement pour l’environnement...

Röhlig France travaille sur la mise en plac e d’un calculateur des émissions de C O2. L’objectif est de donner la possibilité à ses clients de visualiser les émissions de C O2 générées par le tr ansport de leurs marchandises et, s’ils le souhaitent, de les transformer en projets de compensation carbone. Plus lar gement, Röhlig F rance, participe en tant que pays pilote au sein du groupe Röhlig Logistics (déjà certifié ISO 9001-2008), à la mise en place de la c ertification environnementale ISO 14001. C onscients des enjeux éc ologiques actuels, la direction de la société et son dirigeant, Erick Achaintre, démontrent ainsi leur v olonté d’adapter la stratégie de l’entreprise pour réduire son impact environnemental. 63


Le transport de proximité est dans les années 1990 que S erge Castrique met en orbit e une entreprise : M TS (Messagerie, Transport, Stockage). Celle-ci avait pour v ocation de suc céder à TCE (Transports Castrique Express) créée dix ans plus tôt. Au fil des années MTS, s’impose dans le marché du transport en assurant des missions de distribution, lots, demi-lots de messageries et de tr ansport express. Outre cette activité, la société s’illustre dans la loca tion de véhicules avec conducteurs mais également dans des pr estations logistiques telles que le stockage et les pr éparations de commandes. Son objectif est de s ’adapter aux spécifi cités de chaque client en proposant un service personnalisé et adéquat. Sa rigueur dans l’organisation du travail, sa taille humaine et la mise en plac e de systèmes d’informations adaptés aux caractéristiques des produits transportés lui permettent d’instaurer une relation de confiance avec ses clients.

C’

>>Souplesse et réactivité Lionel Castrique, dirigeant actuel, a repris le fl ambeau de son pèr e après un BTS action commerciale et quatre années d’expérience dans la grande distribution. Souvent sur le terrain, ce dernier explique que la dimension de son en treprise est une réelle valeur ajoutée, «être une PME est une vr aie force qui favorise une certaine souplesse pour nos clients, à la hausse ou à la baisse en période d’ incertitudes, une adaptation rapide à tout type de demande mais surtout une relation d’homme à homme en t otale adéquation avec la notion de service. MTS peut être caractérisée comme une structure avec une grande réactivité mais toujours très attentive à la qualité de ses services ». >>Une démarche de perfectionnement MTS met un point d’honneur à choisir des outils de travail disposant des dernières technologies, et s’impose de les adapter à chacun de ses clients, afin de leur permettre d’avoir une vue

en temps réel sur leurs ac tivités. C’est dans c ette optique, que les entrepôts sont équipés de systèmes de lecture code à barre, d’un suivi de mar chandises et d’inventaires, cet ensemble étant systématiquement traité avec divers outils informatique tel que la GED (mis en place sur le site internet, cela permet à ses clien ts de contrôler les bons de livraison émargés) L’ EDI (pour les échanges d’ordre de livr aison avec le clien t).... C’est aussi pour répondre à l’optimisation du parc de véhicules, que chacun d’entre eux est géolocalisé. C’est grâce à cette formule gagnan te que MTS a su conquérir une large clientèle, de la PME-PMI aux grands groupes.g Contact : ZI Garonor BP428 93617 Aulnay sous Bois www.transportms.com

Communiqué

Société de messagerie, transport et stockage, MTS propose tout un panel de solutions transports à destination des professionnels et la location de véhicules avec chauffeurs.

MTS en 3 chiffres

- 30 ans d’expériences - 1 site de transit et de stockage à Garonor - 29 véhicules à disposition de différents volumes, de 11 m3 à 80 m3

DBT CEV. L’éco-mobilité pour philosophie « C’est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas ». Durant près de cent cinquante ans, beaucoup ont choisi d’ignorer ces mots. Aujourd’hui, certains acteurs du développement durable tendent à contredire cette célèbre phrase de Victor Hugo. C’est dans cette lignée que s’inscrit Hervé Borgoltz, PDG de la société DBT CEV. cteur principal du sec teur de l’éco-mobilité depuis plus de vingt ans , Hervé Borgoltz fait partie de ces dirigeants qui écoutent. En effet, alors que pour beaucoup d’industriels la notion d’écologie est encore souvent synonyme d’un retour à « l’Age de Pierre », lui est animé par la v olonté affirmée de faire évoluer le concept de mobilité vers un avenir plus durable. D’où, dès le départ, une spécialisation de DBT dans la conception, la fabrication et la commercialisation de bornes de recharges pour les véhicules électriques afin de positionner d’emblée son entreprise comme acteur incontournable d’un marché alors en gestation. Et c’est précisément parce qu’il prend le train non en marche mais dès son dépar t, qu’il se voit alors attribuer le premier

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Bio express ...

Né en 1954 dans le L oir et Cher, Her vé Borgoltz se tourne dès 1977 v ers des études de commerce et de marketing international. D’abord élève de l’EDHEC, puis diplômé d’un DESS de l’Université Paris Dauphine, c’est tout naturellement qu’il commence sa carrière professionnelle à l’Expansion Economique de l’Ambassade de France à Conakry (Guinée). Il devient ensuite Chargé d’Affaires en Afrique et au Moyen Orient chez Gazeo (Groupe Lazard) puis, dès 1984, coiffe la casquette de directeur international chez SLIGOS – aujourd’hui ATOS. En 1987, il complète sa formation avec un MBA Business Managemen t délivré par l’INSEAD, l’une des plus prestigieuses écoles de commerce au monde. En 1990, avec le rachat de la Douaisienne de Basse Tension (alors spécialisée dans les syst èmes de mesures électriques et les transformateurs basse tension), il décide de s’orienter vers le secteur de l’Eco-mobilité. 64

marché de bornes de recharges en équipant ainsi la Ville de Paris en 1994, puis quatre cent cinquante autres sites en France jusque dans les années 2000. Fort d’une expérience professionnelle internationale, Hervé Borgoltz étend sa philosophie «éco-mobile » au vieux continent, dépassant les frontières françaises, avec l’ouverture de plusieurs filiales dédiées au véhicule électrique (USA, Suède, Benelux, Angleterre, Espagne, Italie) et l’équipement d’une trentaine de villes européennes. Au-delà de conforter sa position de leader, l’expansion internationale de DBT s’inscrit dans une volonté indiscutable de faire évoluer le secteur de l’industrie automobile vers une gestion plus dur able de la mobilité. Alors que la crise économique frappe de plein fouet le marché automobile mondial, DBT choisit au c ontraire d’affirmer sa position par la cr éation, en 2010, d’une filiale exclusivement dédiée au véhicule électrique : DBT CEV. En outre, avec la mise au point d’une gamme complète de systèmes de recharges clés en mains et sur mesures, Hervé Borgoltz rend plus que jamais crédible l’avènement de l’éco-mobilité électrique. C’est dans cet esprit que DBT CEV, en partenariat avec Nissan, fabriquera et commercialisera bientôt la nouvelle borne « QuickCharge ». Cette technologie de toute dernière génération permettra alors de recharger la plupart des véhicules déjà présents sur le marché, et ce, en moins de trente minutes ! Récompensé par le Prix de « l’Entrepreneur de l’Année » en Octobre 2011 et tout récemment par le le prix de l’Industrie dans la fi lière électronique, Hervé Borgoltz apparaît comme le parfait archétype de cette nouvelle vague d’entrepreneurs conscients que l’évolution éco-responsable passe par une approche mondiale. Une démarche en symbiose, au fond, avec les propos de cet autre visionnaire humaniste qu’était Victor Hugo pour qui, « Il impor te peu quand la voix parle haut, quelle langue elle parle ».g


INDUSTRIE

Communiqué

>>Marché

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FleetOne. La solution gestion de parc pour véhicules Pour en finir avec la complexité des questions de conformité réglementaire et technique respectant les contraintes d’exploitation d’une flotte de véhicules, FleetOne de S.D.P.V. propose un modèle unique de gestion de parc externalisée. Son atout : permettre aux professionnels de rester concentrés sur leur cœur de métier en s’affranchissant d’un certain nombre de contraintes, tout en conservant la maîtrise de leur parc.

>>L’expertise technique d’un réseau L’organisation externalisée de gestion de parc développée par FleetOne consiste à optimiser l’utilisation des véhicules et donc de réduire les coûts d’exploitation des véhicules. Ce système repose sur cinq engagements fondateurs : la mise à disposition d’un gestionnaire dédié, régulièrement formé ; la mise en œuvre d’un système de communication entre le gestionnaire et le client, assurant la traçabilité ; l’assurance de la conformité réglementaire et technique des véhicules par utilisation d’une planification dynamique ; la fourniture d’un reporting en ligne sur mesure orienté vers la prise de décision et la gestion pour compte avec la certitude que les conditions d’achats négociées par le client seront respectées. « Le reporting est dessiné avec le client lors d’un audit préalable, au regard de ses 66

>>Soutenir les entreprises FleetOne intervient comme un soutien pour les entreprises, afin d’améliorer l’exploitation de leur parc. Le professionnalisme du réseau permet de répondre avec pertinence aux contraintes d’exploitation d’un utilisateur et à son cahier des charges. « Rester en conformité avec la législation et optimiser les arrêts des véhicules, voilà la vocation du réseau e+s et de sa solution FleetOne».g

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besoins d’informations » explique Yves Lenormant, l’un des instigateurs du concept et Président de SDPV. Ce concept de gestion de parc de véhicules industriels à destination des transporteurs est déployé par les réparateurs agréés RENAULT TRUCKS et franchisés e+s, ce qui leur procure un niveau très élevé d’expertise. En outre, compte tenu de la proximité avec les réparateurs, à l’inverse des plateformes de gestion, le gestionnaire de parc FleetOne souscrit une obligation de résultat et non pas de moyen. Cet outil favorise un accroissement de productivité pour les professionnels, grâce à l’amélioration de la disponibilité de leurs parcs. De ce fait, la sécurité des véhicules et de leurs équipements est assurée tout en préservant leur liberté d’achat en matière d’équipements et de maintenance. FleetOne devient donc un véritable outil de progrès accessible en ligne. La mise en relation d’une offre de gestion de parc avec un réseau de prestation de services multimarques apporte donc deux obligations au bénéfice du client : une obligation de conseil, par la gestion et une obligation de résultat par les travaux réalisés directement par des ateliers des franchisés. De ce fait, l’optimisation des coûts et d’immobilisation des parcs est obligatoirement améliorée.

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es parcs des transporteurs/ utilisateurs sont multimarques, multi métiers installés, multi-sites. La gestion de parc aussi ! Dans l’optique d’assurer la planification et la coordination de toutes les opérations de contrôle de maintenance et de dépannage, SDPV a conçu la solution FleetOne. « Equipements & Services » (e+s) est l’enseigne commerciale de la société S.D.P.V. (Société de Distribution de Pièces pour Véhicules), issue du Groupement Amical des Concessionnaires Renault Trucks qui en assure le pilotage stratégique. La proximité du réseau de franchisés avec un réseau d’entreprises expertes dans tous les domaines techniques en véhicules industriels et agissantes, permet de proposer aux utilisateurs des solutions d’améliorations permanentes. Cela s’illustre par exemple dans la planification des opérations de maintenance, la consommation des véhicules, la prévention des pannes récurrentes, ou encore la gestion des véhicules de fin de vie.

FleetOne en 3 dates

2000 : création de SDPV et de son enseigne de réseau de services multimarques e+s 2006 : Elaboration du concept de gestion de parc FleetOne 2008 : Lancement opérationnel de FleetOne dans toute la France

L’enseigne de réseau e+s en chiffres

2 650 000 références de pièces détachées toutes marques documentées et négociées pour le compte du réseau e+s 143 équipementiers et fournisseurs européens alimentent ce réseau 1 357 forfaits toutes marques, rigoureusement étudiés et en constante évolution, grâce à la contribution de chaque franchisé e+s 295 ateliers de proximité en France 720 connexions quotidiennes au portail extranet e+s 42 000 cartes grises déjà gérées en contrat d’entretien, dont 10 325 en gestion de parc 4 216 mécaniciens et magasiniers rompus aux dernières techniques de maintenance poids lourds et VU dans l’ensemble du réseau e+s

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>>Marché

INDUSTRIE

+33 (0) 820 900 401

Le transport innovant Transporter avec CETUP Toujours plus loin avec Toujours plus de sécurité et Toujours dans la maitrise du temps ETUP a été fondée en 1988 par deux dirigeants Jean-Pierre et Laurence Capossele. Aujourd’hui, cette société est une référence auprès des grands comptes nationaux et internationaux. Assurément, la maison CETUP achemine des produits très spéciaux voire dangereux dans divers domaines comme la santé, l’aéronautique, l’énergie, la défense. Leur métier consiste à transporter dans un temps critique des matières nobles avec succès. A la disposition de leurs clients tels que EDF, EFS, AREVA, ETIENNE LACROIX, DASSAULT – la maison offre un service ouvert 24/24 – 7/7 – 365 jours dans le monde entier en toutes circonstances.

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Communiqué

>>Remettre en main propre Actuellement, la structure compte plus de 200 salariés avec une flotte de véhicules prêts à partir à tout moment. Leur objectif est de satisfaire les responsables logistique et achats dans leurs commandes. En outre, entre experts ils définissent ensemble la meilleure stratégie pour optimiser le transport. De ce fait, la maison CETUP accompagne les donneurs d’ordre en prévoyant du consulting jusqu’à la prise en charge totale de leurs marchandises. Cette solution inclut un système de géolocalisation d’une précision redoutable jusqu’à la remise en main propre. Voilà le processus d’une mission accomplie ! >>Concentrer sur la technologie et l’écologie A ce jour, leur expertise est reconnue par les différents acteurs du marché. Effectivement, les décideurs ont constamment une attitude responsable qu’ils transmettent à tous leurs collaborateurs. Chaque année, ils s’attachent à former, à sensibiliser leurs pilotes. Ces derniers conduisent en toute sécurité dans la plus grande discrétion tout en préservant leur environnement grâce à l’éco-conduite. Inéluctablement, les spécialistes de CETUP sont les précurseurs d’un style de vie basé sur le développement durable et sociétal. Ipso facto, des véhicules électriques circulent dans les zones urbaines. >>Garder un temps d’avance Les décideurs sont préoccupés par ces améliorations technologiques souhaitant la qualité pour tous. Volontairement proactifs, CETUP affiche à son palmarès plusieurs certifications dont la norme ISO 9001, le trophée de la sécurité routière, le label ADR pour transporter des matières dangereuses. De plus, ils sont adhérents de l’ADEME, Global Compact des Nations Unies. Grâce à leur professionnalisme, CETUP peut se prévaloir d’une conduite exemplaire pour un avenir certain sur le marché du transport innovant et référent.

>Tous les véhicules CETUP sont régulièrement renouvelés pour assurer une plus grande sécurité et qualité, mais également de meilleures conditions de travail à ses pilotes.

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>Chargement de marchandises par les pilotes

>Le travail des opérateurs, répondre aux besoins des clients, créer des plans de transport optimisés et gérer l’ensemble des pilotes.

>Jean-Pierre et Laurence Capossele fondateurs et dirigeants de la société.

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Muses. Un nouveau visage de la livraison urbaine En moins d’un an, la société Muses a su se faire une place sur un marché porteur, celui du transport de marchandises de ville à l’aide de véhicule propres. Son concept, la Mooville, une base roulante modulable. des capacités adaptables à chaque volume, variant de 2 m3 (450 kg) à 12 m3 (1.200 kg). Il permet ainsi de transporter du sec, du froid positif, du froid négatif.

Une livraison rapide et efficace avec des transports respectueux de l’environnement. Un principe développé par la société Muses avec la Mooville, présenté comme un véhicule à la fois compact, modulaire et propre puisque la Mooville fonctionne à l’électricité, « une énergie propre qui n’a pas son équivalent pour repenser le véhicule », souligne Patrick Souhait, directeur de la société. Conçu pour la livraison urbaine, ce véhicule se décline en plusieurs versions avec

>>Une solution séduisante pour la livraison urbaine Une idée des plus ingénieuses au regard de la hausse des ventes en ligne, qui génère une croissance continue des livraisons. A ce jour, les véhicules de livraison occupent près de 20% de la voirie en Ile de France, génèrent 80% des déplacements illicites et représentent 50% de la consommation de gas-oil... Dans un tel contexte, la Mooville s’impose comme une solution de premier choix pour la livraison dans les villes sans compter que son fonctionnement ne génère aucune nuisance pour l’environnement. Les deux principaux partenaires de cette société sont d’ailleurs Chronopost International et Dilitrans, deux poids lourds du secteur qui ont vite compris les atouts de ce moyen de transport. Ils ne sont pas les seuls puisque la Mooville a remporté de nombreux titres : le projet de Muses a en effet été successivement labellisé par le pôle de compétitivité Mov’éo, avant d’être lauréat de l’appel à projet « Véhi-

cules urbains » du Conseil Général des Yvelines. Il a ensuite successivement remporté le prix du tremplin Innov’Eco et celui de l’appel à projet « Ville du futur - Véhicules Intelligents » du Conseil Général des Yvelines. >>La Mooville, base de nombreuses innovations Les véhicules Mooville embarquent de nombreuses innovations : quatre moteurs roues, un chauffeur en position centrale, un plancher rigoureusement plat, la capacité à changer la batterie du véhicule rapidement et simplement... Aussi, si le développement de Muses s’articule aujourd’hui autour de la livraison urbaine, du respect des exigences réglementaires en centreville (adoption de véhicules non polluants), de la commercialisation de bases roulantes Mooville pour permettre le développement de véhicules spécifiques par d’autres constructeurs, les dirigeants continuent à plancher sur de nouveaux projets. Ils sont déjà sur les rangs pour proposer une version de la Mooville d’une capacité de 14 m3. Par ailleurs, explique le Directeur général, « nous souhaitons offrir aux livreurs de centre-ville des solutions facilitant leurs activités : des remorques motorisées pour les voies piétonnes, des solutions de manipulations d’objets lourds, des solutions pour

SITLyon. Zoom sur l’éco-mobilité Cette société d’Innovation et de Technologie de Lyon a mis en place un projet de réindustrialisation axé sur les technologies Cleantech, notamment par sa marque BRANDT Motors, qui répond aux trois axes du développement durable : social, environnemental et économique. es dirigeants, Pierre Millet PDG de SITL et Jér émy Choffat Directeur du site, ont mis en orbite la marque BRANDT Motors en associant les compétences d’aujourd’hui et celles historiques d’une construction en 1948 avec le constructeur hotchkiss d’un camion innovant. C’est en 2011, que la marque BRANDT Motors voit le jour après la reprise du site lyonnais de Fagor-Brandt par Pierre Millet, ingénieur de formation. Dès 2010, il imagine le Citélec, un véhicule utilitaire électrique à destination des professionnels de la logistique et des collectivités. Son objectif : émettre moins de CO2 tout en répondant à une tendance qui se généralise au sein des c ollectivités. « En eff et, les zones urbaines et périurbaines seront bientôt interdites d’accès aux véhicules polluants. Pour répondre à ces contraintes, BRANDT Motors souhaite proposer une offre complète en développant des moyens de transport respectueux de l’environnement à 2, 3 et 4 r oues », explique le dirigeant. Ce véhicule utilitaire électrique, le Citélec est composé d’un châssis cabine auquel sont rajoutées des versions carrossées en fonction des besoins des clients finaux. Son rechargement se fait via une simple prise connectée au réseau domestique et sa pr oduction est exclusivement réalisée en France. Citélec se décline en neuf versions et 27 modèles de transport pour s’adap-

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ter aux besoins de tous les professionnels (collectivités locales, sociétés de transports, logistique etc.). Il existe donc entre autres une version fourgon, pick up, ou encore benne basculante. Citélec semble annoncer une longue série de véhicules électriques puisque sa version hybride est déjà envisagée et que plusieurs prototypes de véhicules électriques à deux, trois ou quatre roues sont déjà en cours de conception. >>L’avenir et les véhicules écologiques Toujours dans cette logique d’allier économie, performance et mobilité propre, BRANDT Motors met également en place des dispositifs de stations de vélos, stations de voitures, entretiens responsables des collectivités par le biais de matériels non polluants. La société souhaite en effet proposer un large éventail de transport adapté aux besoins de chacun : particuliers et professionnels. Le client peut personnaliser son véhicule et l’adapter à tout type de besoin. En outre, la société a planifié l’ajout à son catalogue de produits 2, 3 et 4 roues : vélos, scooter, triporteur et une v oiture citadine à 2 et 4 plac es à destination du grand public. « Pour BRANDT Motors, il est important de concilier espace de chargement et espace de conduite » explique le dirigeant. « Dans ce marché en forte croissance, il y a de plus en plus d’ offres chez les constructeurs de véhicules électriques ou hybrides. Il y a un réel besoin au r egard des normes an ti-pollution et des c ontraintes gouvernementales (augmentation du prix de l’essence, taxe sur les véhicules polluants, prise de cons-


>>MarchĂŠ

INDUSTRIE

le multimodal (fluvial ou rail) urbain. Âť. Pour l’heure, les prototypes ont ĂŠtĂŠ expĂŠrimentĂŠs sur des tournĂŠes avec Chronopost (Paris VII et VIII) et Dilitrans (pour le compte de Bouygues entre St Quentin en Yvelines et les sièges parisiens de ses filiales) et la sociĂŠtĂŠ a dĂŠjĂ enregistrĂŠ de nombreuses commandes pour cet ĂŠtĂŠ. Rendez-vous Ă la rentrĂŠe...g

Bio Express Luc Michel De formation IngĂŠnieur Arts et MĂŠtiers, il a dirigĂŠ pendant 30 ans une entreprise familiale spĂŠcialisĂŠe dans la conception et la fabrication de postes de conduite et de carrosseries pour les vĂŠhicules roulants fabriquĂŠs en petite et moyenne sĂŠrie. Luc Michel gère et dĂŠveloppe Indust Design, bureau d’Êtudes et de conception de produits innovants complexes. Patrick Souhait Consultant en organisation de système d’information, directeur de projet chez un constructeur français et une sociĂŠtĂŠ de conseil, responsable commercial en sociĂŠtĂŠ de conseil et chez un ĂŠditeur de logiciel allemand, Patrick Souhait a vĂŠcu l’Êvolution des constructeurs informatiques, des ĂŠditeurs informatiques. Une rÊexion sur l’usage du vĂŠhicule par le professionnel durant son temps de travail l’a amenĂŠ Ă crĂŠĂŠ la sociĂŠtĂŠ Services Automobiles de Bureau Mobile Communicant (S.A.B.M.C.)

$ES SOLUTIONS LOGISTIQUES DE QUALITĂ? #A TOMBE BIEN NOUS LE FAISONS DEPUIS ANS

.OTRE MĂ?TIER -ESSAGERIE )LE DE &RANCE 4RANSPORTS 3TOCKAGE ,OCATION DE VĂ?HICULES AVEC CHAUFFEUR .OS SPĂ?CIALITĂ?S 3TOCKAGE ET LIVRAISON DE CHARGES LONGUES 'ESTION DE RETOURS AVEC RECONDITIONNEMENT

cience dÊveloppement durable...) . C’est pourquoi la sociÊtÊ tend às ’ouvrir vers l’Europe et les pa ys scandinaves connus pour leur intÊrêt des questions Êcologiques.g

Le CitÊlec c’est ...

â—? Plus de 200km d’autonomie Ă 50km/h. â—? Une vitesse maximum de 80km/h (permettant l’accès aux pĂŠriphĂŠriques des grandes villes) â—? Un partenariat avec Magna Steyr (ĂŠquipementier de renommĂŠe mondiale) â—? Un Design et une qualitĂŠ du niveau du segment supĂŠrieur (M1)

-43 : ) 'ARONOR !ULNAY SOUS "OIS #ONTACT ,IONEL #ASTRIQUE WWW TRANSPORTSMTS 69


Berry Services. Prêt-à-livrer Société de reconditionnement et de logistique, spécialisée dans le prêt-à-porter sur mesure. >>Une prestation globale Pour être en phase avec les exigences du marché Berry Services propose de réceptionner les containers et de se charger de toutes les étapes jusqu ’à la livraison sur le lieu de vente final ou directement chez le consommateur dans le cas de ventes par Internet. Cela passe par la prise en charge du container avec les formalités de dédouanement, la réception de la marchandise, la préparation des commandes et enfin l’acheminement vers tous les points de vente. En outre, lors de la préparation des commandes Berry Services est en mesure de procéder à un c ontrôle qualité des ar ticles et si nécessaire de corriger en temps réel les éventuelles erreurs ou malfaçons et de remettre les articles en état (retouches, repassage). « Notr e spécialisation dans le pr êt-à-porter, nous c onfère une expertise dédiée et facilit e une rapidité de réaction afin d’assurer une livraison sans encombres au clien t final » e xplique JeanClaude Benéteau, fondateur et dirigean t de Berry Services. Au fil des années, la société s’est équipée en ma tériel performant nécessaire au traitement des textiles : machine à coudre, matériel de repassage et a fait év oluer son entrepôt, situé dans la r égion Centre, aujourd’hui étendu sur 10 000 m2. Ses infrastructures lui permettent désormais de répondre aux besoins de la grande distribution, des chaînes spécialisées moyen de gamme et enfi n du haut de gamme

et du luxe. Cela assure également un traitement des articles de prêt-à-porter dans un environnement dédié au textile et au prêt à porter qui n’est pas mélangé à d’autres produits et donc pas endommagé. Ainsi, le client est assuré d’une part, que ses propres clients recevront un article présentable, sans défauts, et a, d’autre part, l’assurance de pouvoir proposer l’intégralité de son stock à la vente. « On peut même imaginer des retouches personnalisées sur les articles : lorsque le client commande un pantalon sur un site, il communique sa longueur de jambes et B erry Services livre le pantalon à la bonne longueur avec le bas du pantalon fait... »g

Berry Services en quelques chiffres clés ... ● Date de création : 5 octobre 1998 ● Nombre de personnes : 50 ● Surface d’entrepôt : 10 000 m2 ● Nombre d’articles traités à l’année : 6 millions ● Nombre de colis expédiés quotidiennement : 1 000 colis par jour. ● Lauréat du Prix de l’Innovation Logistique en 2007.

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e premier marché significatif de l’entreprise, au début de l’année 1999, fut l’ assemblage et le c onditionnement de c onvertisseurs franc-euro. Depuis l’entreprise s’est spécialisée dans le r econditionnement du prêt-à-porter, en proposant des prestations du t ype : étique tage, repassage, mise sur cintre, retouche, réparation. Suite à plusieurs expériences probantes, Berry Services a étoffé son off re en proposant en complément de son métier de base t outes les prestations de la logistique, c’est-à-dire le stockage, la préparation des commandes et la distribution.

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Roulez au vert !

>>Une réduction de coûts Fonctionnels et économiques, ces véhicules aux courbes arrondies ne demandent quasiment pas d’entretien et permettent de réduire considérablement le budget essence des collectivités, entreprises et familles. De nombreuses collectivités ont d’ailleurs déjà adopté l’un des modèles de la gamme SimplyCit y comme à Niort, Poitiers, Sainte-Marie de Ré, Lescar, ou encore le centre hospitalier de Limoges et EDF pour son site de production de la centrale nucléaire de Civaux. Faciles à conduire (avec un permis B1 ou A ) ces véhicules peuvent atteindre la vitesse optimale de 80 km/h et ainsi cir culer sur toutes les routes, voies rapides 700

comprises, à l’exception des autoroutes. Leur autonomie varie de 50 à 90 kilomètres selon le modèle et la conduite adoptée. Pour ce qui est du temps de rechargement, il faut compter entre cinq et sept heur es à l’aide d’une simple prise domestique . Il n’est donc pas néc essaire d’installer des bornes spécifi ques. Et la c onsommation est inférieure à un eur o pour cent kilomètres parcourus. Pour satisfaire au mieux sa clien tèle, Eco&Mobilité propose un véritable accompagnement technique à l’aide de son réseau de maintenance de proximité présent dans toute la France. En outre, tous les véhicules électriques SimplyCity bénéficient d’une garantie constructeur de deux ans : pièces, batteries et main d’œuvre comprises pour un kilométrage illimité. La société propose également des solutions de financement (crédit bail, offres locatives, contrats d’assurance et extensions de garantie). >>Une démarche éco-responsable Tous fabriqués en France, les véhicules SimplyCity sont homologués ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et le SimplyCity Pick Up s’est vu décerner le label de l’observeur du design 2011. Véritables objets de communication à moindre coût, tous les véhicules électriques SimplyCity sont personnalisables : total covering, marquage ou encore moulage du logo. Ce support de communication permet aux entreprises et collectivités de se démarquer en affichant une image résolument éco-responsable.g Contact : www.SimplyCity.com 19 route de bouresse 86 320 Mazerolles 05 49 45 74 19

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mplantée en r égion Poitou-Charentes depuis 2007, Eco&Mobilité propose un c oncept global de mobilit é écologique à destination des entreprises et collectivités qui s’adapte parfaitement aux besoins de déplac ement de proximité ou de tr ansport de petit es marchandises. Ce concept de mobilit é repose sur la lar ge gamme de véhicules 100% élec triques SimplyCity, qui se c ompose de quatre utilitaires électriques deux places, d’un véhicule électrique de tourisme quatre places, d’un triporteur électrique, d’un vélo à assistance électrique et d’une vélo-station composée de vélos 100% électriques. « Partant du principe que plus de 80% de la popula tion urbaine parcoure moins de soixante kilomètres chaque jour nous avons constaté qu’il existe un réel besoin que nous a vons combiné à une autr e dynamique : l’obligation de réfléchir à des alternatives face aux énergies fossiles » explique Sébastien Nominé, directeur général d’Eco&Mobilité depuis 2009.

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Communiqué

Eco&Mobilité propose un concept global de mobilité pour des déplacements de proximité, en offrant en complément de ses véhicules 100% électriques SimplyCity des services exclusifs associés.


>>Marché

INDUSTRIE

STOCK AZ . La logistique en toute sécurité Installée à Niort depuis vingt ans, STOCK AZ se situe au carrefour des autoroutes de l’arc atlantique. Ce prestataire prend en charge l’ensemble de la chaîne logistique, de la réception des produits jusqu’à la livraison des colis chez le client. assionné de logistique, et après avoir travaillé plusieurs années dans une société de logistique niortaise, Michel Hugaud est rattrapé par son envie d’entreprendre et se tourne alors vers la création de sa propre structure ; c’est la naissance en 1990 de la société STOCK AZ. C’est en 2008 que son fi ls Julien Hugaud, actuel dirigeant, le rejoint dans l’aventure. Fort de son cursus en management des entreprises agroalimentaires, Julien Hugaud rachète la société STOCK AZ ayant pour volonté la pérennité des emplois et la poursuite du développement de l’activité. Deux activités principales constituent le cœur de métier de STOCK AZ : depuis sa plateforme logistique, STOCK AZ propose à sa clientèle, la réception et la pr éparation des commandes, le stockage, l’expédition et le suivi des livr aisons, jusqu’à l’acceptation du colis. « L’organisation de notr e stockage, de nos chaînes de pr éparation de commandes, et la distribution par les transporteurs, nous a conduits tout naturellement vers la logistique fi ne. Nous traitons le produit à l’unité pour lui appor ter de la valeur ajoutée, » explique Julien Hugaud. Par ailleurs, la société STOCK AZ assure le conditionnement de produits publicitaires en procédant, par exemple, à l’assemblage d’échantillons, à l’insertion et à la mise sous film, à la réalisation d’opération de collage ...

>>Soucis d’une prestation de qualité Pour suivre au mieux l’ ensemble de la chaîne logistique de ses clients, STOCK AZ a dév eloppé un outil informa tique interne,

modulable et adaptable aux e xigences métiers de ses diff érents partenaires. Face à l’essor du e-commerce, STOCK AZ a pris l’initiative de développer des passerelles avec les solutions open Source Prestashop, et Rentashop, afin d’automatiser les échanges informatiques. STOCK AZ qui emploie une vingtaine de salariés r este une en treprise à taille humaine qui a pour atout principal d’être à l’écoute et de rester proche de ses clients. La force de STOCK AZ est représentée par une équipe de collaborateurs fidèles et engagés dans un process de qualité où chacun d’entre eux développe une très grande polyvalence. Au-delà de ces process logistiques, STOCK AZ, grâce à son adaptabilité permanente, joue un v éritable rôle de conseil auprès de ses partenaires. Petits ou grands, chacun des clien ts bénéfi cie d’une écoute attentive et constante. Celle-ci permet d’apporter une réponse immédiate aux attentes, en respectant l’identité personnelle et les par ticularités de chacun. L es savoir-faire et savoir être de STOCK AZ assurent à ses clients, la réussite de leurs projets.g Contact : ZA les colonnes 79180 CHAURAY 05.49.33.10.10 Contact@stock-az.fr www.stock-az.fr

Communiqué

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Communiqué

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Coaching. Stop aux charlatans ! Comme certains se disent experts dececi ou de-cela et d’autres se proclament consultants sur telle ou telle problématique, depuis quelques années la profession de coach ne cesse d’essaimer dans absolument toutes les strates de notre vie tant professionnelle que privée. Au point de se demander si aujourd’hui, à l’instar des feuilles mortes de la mythique ritournelle de Prévert et Kosma, « les coachs ne se ramassent pas à la pelle ». En tout état de cause, une enquête menée il y a quelques mois par la SFCoach (Société Française de Coaching), première organisation professionnelle représentative de ce secteur sur notre Hexagone, pointe du doigt les carences et dysfonctionnements qui en grippent les rouages tout en révélant la volonté de progression et de perfectionnement continu de nombre de ses praticiens. par Philippe Dayan, avec la collaboration de Marine Le Ray

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MANAGEMENT

Le ch iffr e

1600nombre de coachs professionne48ls0 C’est le is, dont marché frança recensés sur le organisation profesune accrédités par ue. nn co re lle ne sion

Le coaching à l’Université. Une première fournée de diplômés !

D’

emblée, Valérie Pascal, vice-Présidente de la SFCoach, donne le ton. « Le coaching professionnel étant non règlementé, le législateur n’impose aucun cadre à sa pratique. Or, notre vocation principale en tant qu’association est de contribuer à la professionnalisation du métier. Il nous a donc paru important de pouvoir l’explorer sur la base de données approfondies ». Une préoccupation d’autant plus légitime qu’il suffit de surfer sur Internet pour réaliser que derrière l’arbre constitué par des témoignages élogieux, voire pour certains conférant à la quasi béatitude, sur les mérites de tel ou tel coach, n’en existe pas moins une forêt,

si ce n’est de charlatans purs et durs, de praticiens à la « petite semaine ». Serait-ce cette image contrastée et, force est de l’asséner, plutôt négative du coaching, sorte d’auberge espagnole (de bric-à-brac diront certains) de références hétéroclites et de formations trop courtes, qui ont incité la SFCoach à tenter de donner à son secteur d’activité une façade de crédibilité ? « A dire vrai, même si cela nous arrive de recevoir un appel téléphonique ou un courriel de personnes nous disant avoir été en coaching avec tel praticien et ne pas être satisfaites, notre motivation première dans la

Deux ans après son lancement, le diplôme universitaire spécialisé en Executive coaching de l’université de Cergy-Pontoise dresse un premier bilan encourageant et prometteur. Rappelons que cette formation est le fruit de la collaboration de grandes signatures nationales et internationales du coaching, de la gestion des ressources humaines et du management. Proposée en formation continue à raison de trois jours par mois, cet enseignement compatible avec une activité professionnelle a réuni vingt quatre participants au total issus de profils d’entreprises extrêmement variés (BP France, AXA assurance, Technicolor, Groupe France Télécom Orange, La Caisse d’Allocation Familiale, entre autres). Lesquels ont pu, sur la base de 347 heures de formation incluant 140 heures de conduite effective de dispositifs d’Executive coaching et un accompagnement personnalisé dans la définition et la mise en œuvre des objectifs professionnels, s’exercer à la pratique du coaching de dirigeants, managers et d’équipes.

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Les dérives sectaires dans la Formation Professionnelle Entretien avec Jérôme Lesage, PDG de Place de la Formation, société qui accompagne les entreprises dans toutes les étapes de la formation professionnelle, de l’achat à la gestion de la formation. Informations Entreprise : Comment définiriez-vous les dérives sectaires ? Jérôme Lesage : La question est complexe dans la mesure où il n’existe pas de cadre juridique qui en établit une définition. A partir de là, il s’avère toujours très compliqué, faute de cadre légal, de dire « c’est une secte pour telle raison ». Cela pose problème parce que si l’on incrimine tel ou tel organisme ou association en appartenance sectaire, son ou ses responsables peuvent riposter en assignant sur le terrain de la diffamation. Cette absence de définition juridique entraîne pour le coup deux conséquences. La première tient au fait que l’on pourra uniquement suspecter un organisme de formation ou un coach de dérive sectaire, mais sans la possibilité de l’incriminer directement. La seconde, c’est que celui-ci aura une ligne de défense extrêmement aisée puisqu’il lui sera possible d’attaquer tous témoins ou détracteurs gênants en diffamation. IE : Comment peut-on repérer ce que vous appelez les dérives sectaires dans la formation professionnelle et, plus spécifiquement, dans le coaching où l’on parle parfois de «gouroutisation » des esprits ? JL : En premier lieu, il faut savoir que les formations type coaching, gestion du stress, du temps, de la communication interpersonnelle et estimation de soi, sont regroupées dans une grande catégorie que l’on désigne sous l’appellation générique de développement personnel. Or, il faut savoir que le développement personnel constitue le troisième sujet de formation prioritaire des entreprises, après les langues qui représentent 20% des demandes et la sécurité (celle ayant trait trait aux normes, à la conduite d’engin, au nucléaire, etc.) avec un taux de 11,5%, le développement personnel représentant pour sa part 11%. Et lorsque l’on passe au niveau du droit individuel à la formation, le fameux DIF, les demandes de formation relatives au développement personnel passent à plus de 15%. Un pourcentage qui signifie qu’il s’agit là malheureusement d’un boulevard de croissance pour les sectes. Toute la problématique réside donc dans l’identification de ce genre de dérive. C’est ce qui nous a amené à dépasser les limites de notre métier d’acheteur de formations auprès de tous types d’organismes pour le compte de nos clients avec la mise en en place d’un process se voulant simple et pragmatique. Celui-ci consiste en premier lieu à former nos acheteurs sur les fondamentaux des dérives sectaires résidant globalement dans des motsclés employés à la fois dans la présentation de l’organisme de formation ou du coach dans sa présentation par rapport à l’individu et dans les programmes de formation où peuvent se retrouver certains termes du type astral, lunaire ou bien encore Temple. Autant de formules donnant lieu à suspicion. On va également adopter une attitude de méfiance par rapport à des approches, au sein d’un groupe ou dans le coaching individuel, dont le côté exacerbé, par exemple le sur-accueil, finissent par engendrer chez les participants un certain malaise. Nous préconisons également la vigilance lorsque le coach ou le formateur commence à établir une comparaison entre un participant par rapport au reste du groupe ou à dénigrer de manière générale le contexte sociétal ou les rapports à la hiérarchie. De même, nous sommes attentifs à la poursuite d’échanges que pourrait encourager le coach, hors du cadre pour lequel il a été mandaté, afin d’inciter le coaché, le stagiaire ou le salarié à participer à autre chose, comme assister à une réunion en dehors. IE : Est-ce qu’aujourd’hui, au regard d’une profession où il est très compliqué de savoir si le coach est réellement professionnel ou s’il n’exerce son activité qu’occasionnellement, de telles dérives sectaires sont fréquemment observées ? JL : Les chiffres qui ont été annoncés par notre Ministre de l’Apprentissage et de la Formation professionnelle Nadine Morano et par Georges Fenech, le Président de Miviludes font état de 1.200 à 1.500 organismes suspectés d’appartenance sectaires sur un total de 50.000 structures existant en France sur ce segment de la formation. Soit 2 à 3% du marché. Un pourcentage à mes yeux alarmant ! IE : Une telle situation va-t-elle amener les Pouvoirs Publics à davantage se pencher sur l’élaboration d’un dispositif législatif wspécifique ? JL : La dernière réforme, soutenue et lancée par Laurent Wauquier, alors Secrétaire d’État à l’emploi et à la formation, a été mise en vigueur le 1er janvier 2010. Et à en croire les discours d’un certain nombre de candidats à la Présidence de La République, en particulier Nicolas Sarkozy, une nouvelle réforme du domaine constituerait une priorité, en particulier le point d’accroître la vigilance sur les organismes de formation. Il existe déjà un organe de surveillance émanant de la Direction Générale de l’emploi et de la formation professionnelle (DGEFP) dont la vocation est de mener des contrôles auprès des différents centres de formation. En principe, ces contrôles vont se voir accentuer, notamment sur les risques de dérives sectaires. Il est également question de labelliser les organismes. L’idée est séduisante sur le plan théorique, mais complexe à mettre en œuvre dans la pratique parce que pouvant être très facilement contournée par une organisation sectaire. Il lui suffira, en effet, de présenter des programmes de formation se coulant parfaitement dans les normes, pour obtenir le fameux label. Pas évident ensuite d’envoyer systématiquement des inspecteurs de la DGEFP pour vérifier que ces programmes soient ensuite scrupuleusement respectés ! C’est la raison pour laquelle il me paraît préférable de plutôt passer par un travail de sensibilisation des coachés en les incitant, en cas de doute, à ne pas hésiter à prendre contact avec les instances en charge de la lutte contre les dérives sectaires. Nous sommes d’ailleurs actuellement en train de mettre en place l’information sur ce type de problématique pour nos acheteurs et de l’informatiser un peu à la Google sur la base de mots propres au vocabulaire des sectes et l’élaboration de programmes dans le but de créer une sorte de maillage permettant une sécurisation accrue en plus de l’intervention humaine. Nous allons certainement mettre également en œuvre une sorte de logique de débriefing à chaud des participants. Dans la feuille d’évaluation remise pour l’occasion, on se dit qu’il ne serait pas inintéressant de poser quelques questions clés type « avez-vous été démarché pour aller plus loin par le formateur ? » ou o « avez-vous ressenti des choses un peu particulières ? » pour transmettre ensuite aux organes de contrôle. 74

réalisation de cette enquête passe par la volonté d’éclairer l’opinion publique sur la question de savoir ce qui fait qu’un coach est professionnel ou non » répond sans ambages Valérie Pascal. >>La nécessité de clarifier le débat ! Menée par la Junior entreprise de Sciences Po Paris entre juin et septembre 2011 auprès de 800 praticiens en exercice (dont 87% sont membres d’une association professionnelle), cette enquête ne manque pas du reste de remettre un certain nombre de pendules à l’heure sur le sujet éminemment exposé aux critiques et aux polémiques. Loin d’apparaître comme un voile des illusions à la fois tourné en dérision pour ses prétendues solutions miracle aux maux des managers des entreprises et redouté pour sa manière insidieuse à formater les comportements attendus par les organisations, le métier y révèle au contraire avoir atteint un vrai degré de maturité. Il suffit de considérer que sur la totalité des coachs sondés, 71% travaillent depuis plus de vingt ans pour réaliser combien cette spécialisation impose une expérience professionnelle antérieure conséquente et une parfaite connaissance préalable du monde de l’entreprise. En outre, 62% affirmant une pratique réelle du coach professionnel (entre 40 et 99 coachings pour 35%, plus de 100 par 28%), l’ancrage de cette activité parmi les autres professions du conseil témoigne sans nul doute de l’émergence d’une véritable spécialisation dépassant largement le seul effet de mode. Encore fautil déjà s’entendre sur la manière même d’appréhender le terme même de coach. Quel mot français serait le plus approprié pour en définir l’essence ? « A la SFCoach, nous aimons bien employer celui d’accompagnement. Même si la terminologie mérite autant d’être expliquée que le coaching, elle a l’avantage de le situer non pas dans une tradition anglo-saxonne et relativement récente, mais plutôt dans la


MANAGEMENT grande tradition de l’accompagnement qui existe dans différentes disciplines. On parle ainsi d’accompagnement thérapeutique, philosophique dit aussi maïeutique ou bien encore spirituel. Si cette dernière pratique d’accompagnement est moins connu, elle a cependant cours depuis des siècles, voire des millénaires » argumente Valérie Pascal. Vu de l’extérieur et pour reprendre le titre du livre de la psychosociologue Valérie Brunel, « les managers de l’âme* », les coachs peuvent paraître afficher nombre de similitudes avec ces confesseurs de tous nos maux et turpitudes que sont les prêtres. Ainsi que le dit Roland Gori, psychanalyste à Marseille et professeur de psychologie et de psychopathologie clinique, le coaching s’inscrit dans une longue tradition, notamment dans celle des « directeurs de conscience ». Somme toute, le mot « âme » ne fait-il pas partie intégrante de la tradition religieuse ? Le parallèle peut susciter le sourire. Mais, dans le fond, qu’y at-il de radicalement différent entre une tradition consistant, entre autres choses, à séparer les bons croyants des hérétiques, la bonne action et les mauvaises, le Bien du Mal et un coaching en forme, non seulement d’espace d’échanges et de prise de recul, mais aussi (et surtout) de lieu de réassurance pour des encadrants qui, de par leurs origines et leur formation, sont depuis longtemps programmés pour croire que tout dépend d’eux dans la distinction du « bon grain de l’ivraie », axe à leurs yeux crucial pour faire tourner l’entreprise. Le domaine du coaching, entend-t-on souvent également, n’est pas si éloigné de celui de la thérapie, au risque parfois d’engendrer une sorte de brouillage de frontière dans les esprits. Une sorte de prolongement de cette adaptation d’une méthode de psychologie sociale américaine appelée le Case-work dans le cadre du travail social ayant eu cours dans les années 1970 qui consistait à aider les assistantes sociales de l’époque à faire découvrir par les assistés rebaptisés « clients », leurs véritables forces et faiblesses, leur « moi profond ». La méthode en question comportait un dispositif de supervision par lequel une assistante sociale

confirmée et rompue aux méthodes du Case-work par des formations supplémentaires, apprenait à des assistantes sociales moins expertes comment effectuer le tri entre les « bonnes forces vitales » et les moins bonnes chez les « clients » dont elles exposaient les cas. >>Attention, aux risques de confusion ... « Les périmètres respectifs entre thérapie et coaching sont relativement clairs. Si le coaching consiste à travailler sur des processus psychiques afin de permettre globalement à la personne de faire évoluer ses représentations d’une situation de manière à pouvoir envisager d’autres façons d’agir que celle dont elle recourt spontanément, il n’explorera pas, en revanche, l’inconscient. En outre, on tra-

vaille en coaching uniquement sur ce que nous appelons l’ici et maintenant. Autrement dit, il ne s’agit pas de creuser dans le passé de la personne pour expliquer ses difficultés professionnelles. Le coach est là pour s’occuper de ce qui se passe aujourd’hui dans l’interaction avec cette personne, voir comment, en la considérant d’un œil neuf, celle-ci peut trouver des manières pour sortir d’une situation compliquée, bloquée, tendue » analyse Valérie Pascal. Une forme de distanciation qui n’est pas sans rejoindre celle adoptée par le psychanalyste avec son patient. Cela reviendrait-il à considérer qu’à l’instar des psychanalystes, tout coach digne de ce nom se doit de relever d’un courant de pensée lui permettant ainsi d’adopter telle ou telle prise de position? « Oui, bien sûr ! A SFCoach, nous faisons même de ce point un critère d’accréditation parce qu’il s’agit pour le coach d’effectuer un travail sur soi. Il peut l’avoir fait avec un analyste lacanien, jungien ou autre, mais

il doit pouvoir être en état d’en parler et de porter un regard réflectif là-dessus » rétorque Valérie Pascal. Parce que, traditionnellement, il existe au sein des sciences sociales et humaines une séparation entre « l’organisation » (l’entreprise, le travail, les contraintes collectives et sociales, les logiques financières) et « l’individu » (avec sa subjectivité, son « soi » à développer, ses craintes et espoirs), nombre de critiques sont faites au coaching par rapport à ce brouillage de frontières que celui-ci opèrerait dans sa pratique. Ses détracteurs lui reprochent en effet de mettre (trop) sur le dos des individus ce qui relève de la responsabilité de l’organisation. Ce qui reviendrait, selon Roland Gori, à « traiter l’individu comme une micro-entreprise » dont on essaie de maximiser le taux de rentabilité comportementale. Une approche critique révélant au fond combien les exigences démesurées imposées par les entreprises, avec en toile de fond la récession économique, sur le travail, ses conditions collectives, son organisation constituent ce que certains sociologues appellent le « point aveugle » du coaching. Lequel, chez les coachés, finit par revêtir la forme de l’infernale équation : si on n’est pas autonome comme il faut + si on ne progresse pas comme il faut = la voie de garage ou le licenciement ... Et voilà le coaching de renouer avec ses racines de pratiques sportives dont il est extrait lorsqu’il parle de « potentiel à développer », induisant pour la personne coachée de caresser cet idéal propre aux compétiteurs de haut niveau à devenir le « meilleur », donc « plus fort » que d’éventuels concurrents internes comme externes à l’entreprise. En notre période actuelle foisonnante de métaphores sur la guerre économique, de «batailles à gagner » et de mobilisation générale par rapport aux pratiques de la concurrencer, le coaching se révèle alors comme une forme de dispositif de réassurance et de combat moral. Un coaching que certains esprits pourraient qualifier « d’alibi » par rapport à un encadrement ayant lui-même besoin de se sentir rassuré parce que tiraillé entre des orientations contradictoires. Ce que réfute Valérie Pascal : « Le rôle principal d’un coach est d’aider une entreprise, une équipe ou une personne en les incitant à établir par elles-mêmes un diagnostic pertinent. Celui-ci leur permettra, >>Suite p.78 75


« 30 bonnes pratiques pour coacher son équipe* » par Aymeric Bouthéon L’argument : Celui-ci est aussi simple que plein de bon sens : la première richesse d’une entreprise, ce sont les hommes qui y travaillent. D’autant que les hommes (et les femmes bien évidemment !) sont également et surtout le premier levier d’action pour permettre à l’entreprise de se développer. Rien d’étonnant de ce fait à ce que le rôle de chef d’équipe dans la gestion des personnes qu’il encadre s’avère essentiel. D’où la proposition de 30 idées à la fois pragmatiques et faciles à mettre en application permettant à tout manager de fédérer son équipe, de la motiver, d’en faciliter le fonctionnement au quotidien, d’éviter les conflits et d’aller, avec elle, beaucoup plus loin. L’extrait choisi : « Certains managers, pour piloter leur équipe et leur activité, expliquent qu’ils fonctionnent uniquement à l’instinct. Belle idée, mais c’est en réalité plutôt une impression de fonctionner à l’instinct qui les habite. En effet, consciemment ou pas, chaque manager suit une certain nombre de préceptes, de modes opératoires qu’il a observés ou imaginés et par rapport auxquels il définit son propre mode de management. Il peut le construire dans la copie, l’imitation de ce qu’il a vu ou au contraire dans l’opposition, la contradiction par rapport à des expériences qu’il juge mauvaises. Un chef d’équipe possède ainsi son propre mode de management, qu’il croit et qu’il espère être le meilleur. Tout chef d’équipe commet immanquablement des erreurs; on relève dans le management de tout manager des imperfections, des contradictions. Le manager doit être prêt à reconnaître ses perfectibilités pour faire évoluer son management dans le bon sens. Ce n’est pas un exercice facile, mais c’est un passage obligé pour le manager qui veut progresser ». L’auteur : Diplômé de l’ESSEC, Aymeric Bouthéon a occupé différents postes d’encadrement et de direction d’entreprise avant de créer sa structure, H Conseil. Il intervient aujourd’hui auprès des entreprises, grandes écoles et centres de formation sur le management d’équipe, l’efficacité commerciale, l’interculturel et la mobilité internationale. *176 pages, 17€, collection « Les outils de la réussite », Ed. Vuibert.

4 coachs sur Issus de formations et de parcours professionnels d’une grande diversité, tous ont cependant pour point commun un «goût des autres» qui les a convaincus de le mettre en pratique par le biais du coaching. Que ce soit avec ou sans certification ! Irène Delage. Fondatrice et dirigeante de IDT Conseils, Cabinet de Conseils et de Coaching. ● Effectif : Uni-personnel ● Portefeuille client : 25 Son parcours : Après avoir été contrainte d’interrompre, adolescente, sa carrièr e de danseuse classique pour cause de blessur e, Irène Delage se passionne pour les oiseaux de fer et embr asse une carrièr e dans l’aviation. Pendant vingt ans elle ser a manager opérationnel dans le transport aérien. Femme de passion, elle décide en 2009, alors que la flamme pour son métier commence à vaciller, de changer de cap. C’est après avoir obtenu son titre de coach certifié « Coach and Team »: TransformancePro, école de Vincent Lenhardt, fondateur de la première école française de coaching pour les entreprises, sa certification de maitre praticien en PNL et sa certification en Process Communication, qu’elle met en orbite IDT Conseils. Sa vocation : mettre au service des organisations et de leurs collaborateurs son expérience de l’Entreprise et de la r elation Humaine. De l’audit-conseil à la formation en passant par le coaching individuel et d’équipe, elle conjugue son expérience de manager opérationnel combinée à son expertise de coach et de formateur pour révéler les potentiels. Sa définition du coaching: « Le rôle du coach est de comprendre le contexte de son client et de ne pas projeter sa propre expérience dans la relation. C’est pour cette raison que la connaissance du secteur dans lequel il intervient n’est pas indispensable. Il se doit de mettre en valeur les points forts de son client et de l’aider à développer ses capacités (dont parfois il n’a pas conscience) pour atteindre des objectifs adaptés à son environnement et y trouver un sens. Il sait à la fois éc outer et être calme, il peut être aussi en mesure d’adopter une attitude plus confrontante si nécessaire ». Mais pour elle, ne peut être coach qui veut ! Il faut non seulement se faire certifier mais surtout se faire superviser régulièrement. « Accompagner une personne dans un processus de changement, favoriser le développement d’un potentiel, canaliser une énergie, accompagner une équipe vers l’autonomie ne peut être anodin ! » Son regard sur la professionnalisation du coach : La mission du coach relève d’un travail en profondeur qui touche tous les étages d’une équipe, il ne peut être fait à la légère et doit être contrôlé. Même une fois la certification obtenue il reste du chemin, il faut se réévaluer régulièrement et enrichir ses compétences en permanence. Le coach doit être en mesure de prendre conscience de ses limites et proposer une solution alternative dans un souci d’éthique. Être certifié c’est aussi faire partie d’un réseau sur lequel on peut se reposer lorsqu’un client souhaite travailler un point alors que son expertise est limitée.

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MANAGEMENT

Delphine Brille. Fondatrice et dirigeante de Dev’&sens, cabinet de conseil et de coaching. ● Effectif : Uni -personnel

● Portefeuille clients : 20

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Son parcours : Après un bac calauréat économique et social , l’ancien Bac B, Delphine Brille décroche un DESS en psychologie. Tout en gardant précieusement dans un c oin de sa t ête l’idée de créer sa propre structure, elle entre rapidement dans l’univers professionnel en tant que responsable du recrutement et chargée de GRH. Apr ès une carrière de douze ans dans la fonc tion Ressources Humaines en entreprises à des responsabilités de management et de direction, elle décide de c oncrétiser son projet de création d’entreprise en choisissant la voie de l’accompagnement individuel. En janvier 2008, Dev’&Sens voit le jour. Après avoir obtenu sa certification auprès de l’académie du coaching, Delphine Brille est aujourd’hui accréditée par la SF Coach en tant que Membre Associé. Sa définition du coaching : « Il s’agit d’accompagner une personne vers un changement individuel, relationnel ou managérial pour permettre l’identification et l’élaboration de solutions c oncrètes, qui lui appar tiennent et qui ont du sens pour elle , dans le cadr e de sa r éalisation professionnelle et de son dév eloppement professionnel. C’est un travail en profondeur, qui prend en compte à la fois les croyances limitantes, les cadres de références inadaptés, des méconnaissances de la réalité et les points d’ancrage en terme d’estime de soi pour identifier d’autres options que celles mises en œuvre habituellement ». Son regard sur la professionnalisation du métier de coach : « La professionnalisation est nécessaire car le titr e de « c oach » n’étant pas protégé, il est largement utilisé pour qualifier des pratiques et des métiers extrêmement différents, ce qui peut nuire à la crédibilité et à la lisibilité du coaching professionnel sur le marché. Depuis quelques années, les prescripteurs de coaching en entreprise sont mieux informés et le sec teur du coaching professionnel a gagné en ma turité avec l’organisation en associations comme la SF Coach ou l’ICF qui fon t maintenant référence en matière de professionnalisme des coachs. Si les crit ères de professionnalisation habituellement retenus par c es organismes professionnels sont d’avoir suivi une formation certifiante, de mener un travail de développement personnel, de faire superviser sa pratique et continuer à se former, il me paraît essentiel d’ajouter que pour exercer en entreprise et accompagner les managers, il faut avoir travaillé dans des organisations sur des postes à responsabilité et avoir vécu « de l’intérieur » des pr oblématiques auxquelles sont confrontés nos clients. Sans oublier bien entendu d’être très clair sur le cadre déontologique dans lequel s ’inscrit notre pratique... »

● Effectif : 5

● Portefeuille clients : 50

Son parcours : Chercheur en biologie à l’origine, il fait ses débuts dans le monde professionnel dans l’industrie pharmaceutique à diff érents postes, d’abord en développement clinique puis r apidement en Business Development, en Marketing et en Ventes. Titulaire d’une double formation scientifique et Marketing industriel, il embrasse une brillante carrière en tant que directeur marketing France, Europe ou Monde pour le compte de grands groupes mondiaux. C’est dans l’exercice de ses fonc tions à responsabilités, qu’il fait sa pr emière expérience du coaching, dans l’habit cette fois-ci du coaché. Il explique avoir alors « pu r évéler et tirer le meilleur possible du potentiel de mes c ompétences et avoir mieux compris le fonctionnement des hommes en général ». A tel point que lorsque sa fibre d’entrepreneur se réveille il décide de se former aux techniques du coaching et de fonder en 2008 son propre cabinet de coach d’affaires. Spécialiste de la TPE et PME avec son associé Eric Pascal, le cabinet PROPULSE aide les chefs d’entreprises à exploiter tout le potentiel qui existe dans leur entreprise, à se développer professionnellement pour obtenir de meilleurs résultats pour eux-mêmes et pour leur entreprise. Sa vision du coaching : « Nous sommes des ac célérateurs de réussites. Les réussites sont au pluriel bien évidemmen t car chaque dirigean t, chaque entreprise a ses propres spécificités, ses propres objectifs, sa propre identité. La réussite de l’un ne sera pas forcément la réussite de l’autre ! A chacun ses objectifs. Le coach est celui qui emmène son client à destination (destination choisie par le client), rapidement, de manière sûre, efficace, en maintenant l’équilibre! » Son regard sur la professionnalisation du coach : « La professionnalisation et la certification sont d’excellentes choses pour ce métier qui connaît un très fort développement et nous ne pouvons qu’encourager ces processus. En effet, le métier de coach en entreprise et en particulier celui de coach d’affaires répond à une demande croissante des TPE et PME qui sont à la recherche de véritables professionnels qui doivent être capables de démontrer en matière de développement de l’entreprise et des hommes un v éritable savoirfaire pour la PME mais aussi un réel savoir être. La formation, la certification, la mise en place d’un référentiel de compétences du coach professionnel sont indispensables pour garantir un niveau élevé de prestations et de valeur ajoutée ».

Zoom sur une coach non certifiée. Josiane Worcel. Fondatrice et dirigeante de Worcel RH Conseil. Son parcours : Issue d’une famille de scientifiques humanistes, Josiane Worcel oriente ses études vers le monde de l’entreprise. Elle obtient les diplômes d’assistante sociale et de conseillère du travail, puis elle suit un 3éme cycle RH et une formation en psychologie appliquée. Suite à son licenciement économique d’un grand groupe international en 2010, Josiane Worcel crée sa propre entreprise: Worcel RH Conseil. Convaincue que la gestion de l’humain est primordiale au sein des petites, moyennes et grandes entreprises, elle met son expérience personnelle, professionnelle et ses compétences au service des dirigeants et salariés. Sa définition du coaching : Elle se réfère à l’école canadienne qui prévoit trois phases. C’est à la fois un accompagnateur du changement, un facilitateur et surtout un révélateur de talents. « Un coach est un accompagnateur qui aide à révéler les talents à aller de l’avant car le changement c’est la vie ». Son regard sur la professionnalisation du coach : « Aujourd’hui pour devenir coach, il existe des écoles et un cursus universitaire intéressant, mais il est indispensable d’avoir une expérience professionnelle certaine. Dans le monde actuel, qui privilégie la globalisation, la financiarisation et le court terme, il est impératif de connaître et comprendre les projets d’évolution nécessaire à l’entreprise ainsi que les besoins du salarié aspirant à un certain bien être au travail. Le coach devant aider à mettre en adéquation ces deux aspirations».

©Studio Arlequin

le ggrill

Eric Hilario. Fondateur et directeur associé du cabinet propulse, cabinet de coach d’affaires et spécialiste de la formation pour dirigeant de TPE et PME.

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sous son impulsion, à imaginer ainsi des solutions qui seront justes pour elles du fait même de les avoir personnellement émises. Le coach n’impose rien, mais préconise. C’est d’ailleurs dans cette posture que réside sa principale qualité ». >>La difficulté de séparer le bon grain de l’ivraie Certes, pourront répondre les mêmes esprits critiques, à condition de ne pas envisager le coaching en tant que résurgence contemporaine de cette tradition ancienne qui est celle du « Conseiller du Prince ». Même si la plupart des managers ne sont que de « petits Princes » ou peutêtre justement parce qu’ils sont plus petits que ces vrais Princes qui gouvernent les entreprises, tous les conseils qui leur sont donnés ne vont pas forcément dans le sens de ces derniers. Le malaise éprouvé par rapport à une profession louangée par les uns, vilipendée par d’autres, tient en grande partie à son absence de cadre déontologique. Un vide juridique ayant d’ailleurs conduit une partie de ses pratiquants à s’autoréguler. « Ce qui a motivé la création de la SFCoach en 1996 tient à la conscience qu’il fallait absolument donner à la profession un cadre déontologique. Ses quinze fondateurs ont donc immédiatement mis en place un code de déontologie qui fait autorité en France et auquel beaucoup de praticiens même non membres de l’association, se réfèrent » souligne Valérie Pascal. Ne faudrait-il pas cependant que la profession aille plus loin encore dans sa légitimation avec la création d’un véritable Conseil de l’Ordre en mesure d’intervenir, voire de sanctionner, en cas de dérive ? « Je ne crois pas d’une manière générale que la régulation passe vraiment la sanction. Même si on peut penser à priori l’idée bonne, la pénalisation ne me paraît pas une manière efficace de traiter les problèmes parce que dans les faits, il est extrêmement compliqué de mettre en œuvre les sanctions. C’est la raison pour laquelle, à la SFCoach, comme il n’est guère possible de faire juridiquement grand chose, nous préconisons aux entreprises de plutôt sélectionner les coachs qui sont référencés. Nous pensons, en effet, que le référencement augmente très sensiblement la probabilité que ces coachs sont de bons professionnels et témoignent d’une pratique respectueuse de la déontologie et de 78

l’éthique » estime Valérie Pascal. Et celleci de mettre en avant le système d’accréditation instaurée par l’association dans cette optique de fiabilité professionnelle. Lequel comporte deux niveaux : l’un d’associé, l’autre de titulaire. « Les exigences ne sont pas les mêmes. Le premier niveau, celui d’associé, s’effectue sur la base d’un dossier écrit dans lequel le postulant doit faire état de son respect d’un certain nombre de fondamentaux comme pouvoir attester d’une formation spécifique, d’une activité effective et récurrente, d’une connaissance de l’organisation des entreprises. Il doit aussi témoigner d’une supervision régulière au niveau de sa posture, de son rapport avec sa clientèle, de son travail sur ses propres zones d’ombre. Le dossier est soumis au Comité d’accré-

ditation composé généralement de huit à dix membres qui désigne alors l’un d’eux pour une rencontre avec le postulant. Il y a ensuite un retour de celle-ci auprès du Comité pour décision ou non d’accréditation. Quant au second niveau, celui de titulaire, il nécessite davantage de pratique, une capacité à pouvoir l’analyser à travers une pluralité de référentiels théoriques, le fait aussi pour le postulant d’établir un lien entre ses problématiques intimes et sa façon de travailler. Outre le dossier écrit, est prévue une rencontre avec un jury composé de quatre personnes pour un échange assez poussé ». >>Le risque de dérives sectaires Manne annoncée comme juteuse lors de son émergence en France au milieu des années 1990, un risque bien réel d’affluence dans les rangs du coaching se pose actuellement. La faute au chômage bien sûr, dont le taux ne cesse de grimper dans des proportions alarmantes depuis deux ans. Comme cela avait été le cas avec le métier de consultant, désormais beau-

coup de cadres mis « sur le carreau» se lancent sur le créneau, persuadés que leur expérience de l’entreprise saura faire office de passeport de compétence. Ce qui, on s’en doute, ne constitue en rien une garantie par rapport à une activité dont le degré de professionnalisme ne peut être évalué que par des gens du métier ! « Il y a aujourd’hui des formations universitaires de coaching en France. Mais ce n’est pas parce qu’une personne est diplômée et aura des connaissances intellectuelles et théoriques sur le coaching qu’elle sera forcément un bon praticien utile à ses clients. Il suffit de prendre l’exemple des psychologues où l’on a bien vu que ce ne sont certainement pas les diplômes seuls qui font de bons thérapeutes » s’exclame Valérie Pascal. « L’habit ne faisant pas le moine», derrière la respectable façade d’accompagnant, ne risque-t-il pas de se profiler l’ombre autrement plus menaçante de manipulateur des esprits. Après tout, loin de ne s’intéresser qu’à la « subjectivité psychique » des sujets, le coaching ne propose-t-il pas également des normes et des valeurs sociétales ? Pour peu qu’un coach parvienne insidieusement à persuader son client d’assouvir l’inavouable mais réel désir de toute puissance supposé inhérent à tout individu, et le danger de «gouroutisation » des esprits se pose bel et bien. « C’est la raison pour laquelle notre code de déontologie comporte une clause sur cette notion d’abus d’influence. Le coaching visant à mettre la personne en état d’autonomie, notre démarche est de lui conférer une contractualisation sur l’objectif recherché et le nombre de séances à mettre en œuvre pour y parvenir. Par là même, si un coach préconise de commencer sans préciser combien de temps dureront les séances, méfiance ! » insiste Valérie Pascal. Il n’empêche ! Le risque de dérive sectaire est si réel que le Ministère de l’Apprentissage et de la Formation Professionnelle n’a pas hésité à y consacrer une journée officielle le 9 février dernier. Et à publier un guide pratique** de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) sur le sujet.g * « Les managers de l’âme » de Valérie Brunel, Ed La Découverte. ** «Savoir déceler les dérives sectaires dans la formation professionnelle », Edition La Documentation Française


MANAGEMENT

CESACOM. La force de l’alternance Créé en 2008 sous l’impulsion de Patrice Maison, le centre de formation privé CESACOM propose une formation en communication offrant une opérationnalité immédiate et une insertion rapide sur le marché du travail. ce jour très prisée des étudiants, cette formation assoie sa diff érence sur une formule basée sur l’alternance. A côté des BTS proposés selon le cursus classique (93 % de réussite en 2011), les 3eme , 4 eme et 5 eme années s ’effectuent en alternance, facilitant ainsi l’insertion en entreprise. « La v ocation de cette formation est de permettr e aux étudiants de trouver rapidement un emploi, d’autant que nous proposons des options en cinquième année sur des métiers qui recrutent » explique Camille Lamache, responsable de la coordination de CESACOM.

A

>>Une offre ciblée sur des métiers porteurs En effet, « si le marché de la communication est assez évolutif, il offre de réelles opportunités de recrutement sur certains secteurs, comme ceux de la communication interne où des technologies Web où nous assistons à une véritable hausse de la demande , alors que d’autres fonctions sont en perte de vitesse ». Par ailleurs, les formats d’alternance proposés séduisent de nombreuses entreprises qui n’hésitent pas à r ecruter des étudiants chaque année. Ces derniers ont ainsi la possibilit é d’avoir une connaissance des exigences de l’entreprise, et surtout, de mettre en application les enseignements dispensés par un corps professoral de haut niveau, ayant lui-même une solide expérience en entreprise. >>Un suivi étudiant de qualité Atout supplémentaire : le Cesacom offre une aide réelle au placement (en ce sens, elle dispose de nombreux partenariats avec des entreprises) et assure un suivi après la formation. De plus, explique la responsable de la c oordination, « le syst ème de l’alternance favorise l’intégration directe en entreprise, puisqu’il n‘est pas rare que les entreprises recrutent leurs stagiaires. Nous proposons deux formules : le contrat de professionnalisation ou la convention de parrainage, qui permet entre autre à l’entreprise de devenir partenaire de l’école. »

Pour trouver son entreprise d’accueil, l’étudiant est aidé par une cellule spécifique où quatre chargés de placement proposent des ateliers spécifiques pour refaire son CV, sa lettre de motivation et donnent des conseils pour démarcher efficacement les entreprises. A ce jour, les étudiants suivant la formation (3ème – 4ème années) décr ochent le titre de « r esponsable de c ommunication », c ertifié niveau II et « 80% des diplômés de la 5° année décr ochent un poste dans les trois mois suivant l’obtention de leur diplôme », pr écise Patrice Maison. P our l’avenir, CESACOM entend poursuivre ses opér ations de développement par une pr ésence accrue sur les salons doublée d’une str atégie de communication ciblée sur de nouv eaux médias. Par ailleurs, elle envisage de pr oposer ses forma tions en pr ovince et les dév elopper à l’ international dans les pa ys anglophones. g

L’info en + Depuis trois ans, la société a créé l’agence de communication Padawan. Cette agence est dirigée par un ancien élève et est composée d’étudiants en alternance.

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ACT-ON. Le conseil expert de vos projets RH Fondé en 2001 par Didier Perquier, le cabinet ACT-ON apporte un conseil opérationnel en organisation et en systèmes d’information aux fonctions DRH et DSI de l’entreprise. n 2000 Didier Perquier constate que dans de très nombreuses entreprises, les systèmes de Gestion des Ressour ces Humaines et de P aie sont vieillissants et doivent entrer dans une période de r enouvellement et de modernisation. Fort de ce constat, il crée en février 2001 un cabinet indépendant qui focalise son expertise sur le conseil opérationnel en Organisation et en S ystèmes d’Informations au ser vice de la D irection de « Gestion des Ressources Humaines » et de la D irection des Systèmes d’Information de l’Entreprise. A ce jour, ACT-ON emploie plus de cent collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires de plus de 14 millions d’E uro. ACT-ON est devenu, en dix ans , un acteur reconnu du monde du conseil pour la fonction « Gestion des Ressources Humaines ».

E

>>Un rôle de facilitateur Depuis sa création le cabinet a mis son sa voir-faire au service de plus de 500 r éférences tant pour des missions d’ assistance à maîtrise d’ouvrage que des pr ojets de maîtrise d’œuvre. La notoriété de la société s’explique d’une part par l’expertise de ses collaborateurs et, d’autre part, par sa capacité à accompagner ses clients dans leurs projets de transformation tant en ce qui concerne les aspects organisationnels, fonctionnels que techniques. ACT-ON offre une expertise sur l’ensemble du périmètre fonctionnel de la gestion des r essources humaines (Gestion Administrative, Paie, Gestion des Temps/Planification, Gestion des Talents,...) associée à la maîtrise opérationnelle des tenants et aboutissants de la plupart des offres commercialisées par les éditeurs de progiciels ainsi que celles proposées en externalisation par des sociétés telles que ADP-GSI, CEGEDIM, HR-ACCESS Solutions, Lefebvre Software, CEGID, SAP, META4,...,de la plus globale (BPO), mise en place de CSP, à la maintenance tierce. Que ce soit pour les mo yennes et grandes entreprises du Secteur Privé ou du Secteur Public, par ses interventions totalement indépendantes depuis les phases amont (Schéma Directeur, étude d’opportunité, audit, cahier des charges, aide au choix,...) jusqu’aux phases de démarrage et de déploiement opérationnel

des organisations et des solutions retenues, le cabinet offre une garantie d’engagement quant aux objectifs à atteindre et d’accompagnement tout au long des pr ocessus d’évolution et de transformation nécessaires. L’expérience montre qu’ACT-ON a très souvent joué un rôle de facilitateur et de mobilisateur des énergies dans des projets souvent complexes. >>Une politique de partage d’expériences Par ailleurs, dans le cadre d’une politique de par tage d’expériences, le cabinet organise deux fois par an des petits déjeuners in titulés « Les Retours d’Expériences d’ACT-ON ». Ces derniers permettent à des clien ts d’exposer devant un public d’ entreprises des e xpériences vécues autour d’un thème précis. Les deux derniers thèmes qui por taient sur « la Gestion des t emps et la Planification » et la « N4DS » ont réuni, à eux deux, plus d’une centaine de sociétés. Cette politique s’accompagne de la mise à disposition d’une base de c onnaissances communes afin de mettre les compétences de chacun au service de tous. g

BIO EXPRESS

Ingénieur INSA 74 et titulaire d’une maîtrise et d’un doctorat de gestion sur les « stratégies de PME performantes », Didier Perquier, Président du Cabinet, a longuement occupé des postes de directeur dans des sociétés de services et de conseils avant de créer ACT-ON en 2001. Diplômé de l’ESIAL en 1996, Philippe Ferry rejoint la même année le groupe UNILOG. En 2001, il contribue à la création du pôle HR ACCESS au sein de la division ITS.. Il rejoint ACT-ON en août 2006, gère la Direction des Services en juin 2007 avant de se voir confier la Direction Générale du cabinet en juin 2011.

Dirigeants et Partenaires. Lorsque l’outplacement se fait coaching euf ans plus tard, le bilan est plus que positif : Dirigeants et Partenaires a déjà accompagné plus de 1 000 personnes , devenant ainsi une r éférence dans l’accompagnement individuel de personnes en transition. Ciblée à l’attention des cadres supérieurs et de dirigeants, l’entreprise, présidée par Kevin Barrett a établi une démarche permettant à chacun d’aborder sa transition professionnelle de façon approfondie et personnalisée. A ce titre, elle a mis en place une « task force » de pr ofessionnels du c oaching et d’anciens dirigeants. Comme le souligne L oïc Bertrand, Directeur Général, « tous nos consultants sont d’anciens dirigeants issus de sec teurs divers, et l’ entreprise capitalise sur les c ompétences croisées des 16 c olla>Loïc Bertrand borateurs dont la grande majorité est certifiée coach, ce qui offre un éventail élargi d’outils d’accompagnement. Celui-ci s’effectue en trois temps : un bilan suivi d’un projet et un accompagnement. La durée de cet accompagnement est illimitée et s’achève lors de l’intégration finale dans l’entreprise. Compte tenu du succès de la formule, un pôle baptisé « Trajectoires » a été mis en place en 2008, à l’attention cette fois-ci des cadres et cadres supérieurs. Les missions des consultants sont volontairement réduites afin d’offrir une totale disponibilité aux clients. Cependant, les consultants invitent les clients à se mettre « rapidement en recherche » vers une nouvelle situation afin de minimiser la période d’inactivité et préserver ainsi le « capital professionnel » des clients.

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>>Etablir une stratégie digitale En termes de résultats, le temps de recherche d’emploi varie en fonction de l’âge et du métier précédent exercé par le client ainsi que du sec teur d’activité. En revanche, si ce dernier crée ou reprend une entreprise, la durée du coaching est plus longue. Elément nouveau, avec l’arrivée du web 2.0, l’importance de la stratégie digitale conduit de nombreuses professions à s’adapter à ces nouvelles technologies et à suivre des formations adaptées. « Nous accompagnons nos clients pour qu’ils deviennent acteurs à part entière dans cette nouvelle manière de travailler et de communiquer », révèle Loïc Bertrand. A ce jour, l’entreprise tire 70% de son chiff re d’affaires de ses activités d’outplacement et 20% de c oaching individuel. Les 10% restants sont répartis entre des actions de coaching collectif et de teambuilding. Enfin, conclue le dirigeant, « afin de rester à l’écoute des « best pr actices » et maintenir notre avance, nous sommes devenus membres de l’ACF Europe (Association of Career Firms – Europe) –association visant à pr omouvoir notre profession. En outr e, notre attachement à c ertaines valeurs, dont la diversité, nous pousse à participer régulièrement aux actions d’IMS Entreprendre ». g >Kevin Barrett

©Didier Dutay

Suite à une enquête menée en 2002 auprès de dirigeants et cadres supérieurs visant à identifier leurs attentes en période de transition, il est apparu que ces derniers recherchaient une forte disponibilité de la part de leurs conseillers coachs et surtout, une approche sur-mesure. C’est sur cette voie que s’est engagée la société Dirigeants et Partenaires dès 2003.


MANAGEMENT

ATEQUACY. Un veilleur social pour les entreprises Dirigée depuis 2002 par Charles-Henry Allibert, la société ATEQUACY a pour objet d’optimiser les coûts sociaux tout en accompagnant les entreprises dans leur politique de compliance sociale. Une démarche des plus audacieuses au regard des résultats des entreprises clientes. l’inverse des chasseurs de coûts qui s’attachent à faire des économies sur tous les postes, ATEQUACY (filiale d’ADDING Group) concentre son action sur la conformité sociale. Pour cela, le cabinet d’audit opérationnel s’est attaché les compétences de 25 auditeurs spécialistes en social, tous issus d’une formation juridique ou paie de haut niveau et ayant une expérience significative en entreprise ou au sein d’organismes sociaux. Ces experts ont pour mission d’identifier les voies d’optimisation des coûts sociaux (réduction des cotisations assises sur les salaires, des cotisations liées aux accidents du travail et maladies professionnelles) et d’améliorer les pratiques de l’entreprise (amélioration des procédures liées à la paie, accompagnement au contrôle Urssaf, accompagnement à la mise en place de plans pénibilité, surveillance de la fraude, etc.)

>>Des prestations d’audit, d’alertes et d’économies Premier axe d’audit opérationnel : les cotisations liées aux accidents du travail et ma-

Ce qu’ils en pensent... « Je conserve un excellent souvenir de mon passage chez D&P principalement au travers de la qualité de la prestation et de l’accompagnement de l’équipe. En effet plus qu’un coach, c’est une équipe soudée et en écoute permanente que j’ai pu côtoyer. La simplicité des rapports, la qualité des intervenants et le mode de fonctionnement instauré par le cabinet ( création de « promotions ») m’ont permis d’avancer avec un certaine dynamique dans cette période de transition parfois difficile». Mathieu Hennebert, Corporate Security Manager Areva. « Comment choisir un conseil en repositionnement professionnel ? Ou bien, comment bien vivre cette période ponctuée de doutes et d’interrogations ? Dirigeants et Partenaires est un des prestataires les mieux adaptées à la gestion dynamique du « rebond » et à l’aboutissement du succès . Tous les conseils ont sensiblement les mêmes outils. Mais ce qui fait la différence c’est le « maniement » de l’outil et l’atmosphère dans laquelle se déroule le parcours d’accompagnement. La force du cabinet, c’est la priorité donnée à la recherche active en dégageant des axes stratégiques de redéploiement personnel». Jean-François Heyberger – DRH de l’Union Sociale pour l’Habitat

ladies professionnelles. Même si les entreprises ont obligation de cotiser à la caisse d’assurance maladie, il est possible de réaliser des économies dans ce domaine. En effet, explique Adeline Gogé Lefaivre, directrice commerciale de la société, « nous aidons nos clients à mieux gérer ces cotisations tout en leur faisant prendre conscience du coût phénoménal généré par les accidents du travail du fait de la récurrence de certains sinistres, nous parvenons à faire réaliser des économies considérables à nos clients, en désimputant de leurs comptes, des sinistres de salariés, sans pour autant remettre en cause leurs droits». Deuxième axe de leur action : la compliance, qui comprend l’ensemble des normes sociales existantes et auxquelles les entreprises doivent se soumettre au risque d’être pénalisées. Les experts ont ici un rôle d’alerte sociale puisqu’ils préviennent les entreprises qui échapperaient à ces charges ou obligations. Et elles sont nombreuses ! A titre d’exemple, ATEQUACY identifie dans un cas sur deux une sous-cotisation ! A l’issue d’un audit complet de conformité, l’auditeur peut, si l’entreprise le souhaite, accompagner les opérationnels à la mise en place de mesures correctives. Ces mesures peuvent prendre plusieurs formes : plan pénibilité, plan égalité H/F, préconisations de modifications de paramétrage paie, rédaction d’un règlement paie etc. Ces actions très opérationnelles, permettent, soit d’éviter des pénalités, soit de récupérer des cotisations indument versées (jusqu’à 600 € par salarié !) Bien qu’Atequacy évolue sur un marché concurrentiel, la société a parfaitement su tirer son épingle du jeu grâce à la qualité de ses audits et son niveau d’expertise. Une récente étude a permis à Atequacy de se positionner en tête sur ce marché. Pour preuve, le cabinet a repris le client de l’un de ses confrères et pointé 40% de

dossiers ATMP initialement non détectés. Une fois retravaillés, ces dossiers ont généré une économie de près d’un million d’euros. Autre atout de l’entreprise : la création d’un système unique permettant de mesurer la sinistralité de l’entreprise en liaison directe avec la caisse d’assurance maladie. Là où la concurrence propose la mise en place (souvent lourde et coûteuse), d’une installation logiciel pour suivre ces accidents, la société offre la possibilité de surveiller les accidents du travail de l’entreprise sans que cela soit chronophage pour elle. Un avantage c oncurrentiel réel au regard de la réforme de janvier 2010 qui réduit le temps de contestation d’un accident à 60 jours. g

©D’ABOVILLE

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Bio express Cofondateur d’ATEQUACY en 2003 après avoir dirigé la filiale GAN US durant 8 ans, Charles-Henry Allibert a été créateur d’entreprise et a exercé durant dix ans dans l’hôtellerie (PDG des Hôtels Bertin). Il est également président du SYNCOST (Syndicat professionnel des cabinets d’optimisation de coûts)

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Open Sourcing. Le recrutement 2.0 Devant la montée des réseaux sociaux et des potentialités offertes par ces derniers, Dan Guez et Sébastien Canard, deux experts du recrutement en ligne ont créé Open Sourcing en 2008. Leur créneau : la chasse au candidat sur Internet !

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evant la multiplicité des sites emploi existants, les réseaux (Facebook, Twitter viadeo...) et la volatilité des candidats, les recruteurs sont parfois démunis lorsqu’il s’agit de dénicher de nouveaux talents! Notre société répond parfaitement à leur demande puisque notre équipe les aide en chassant et en pré-qualifiant des candidats sur Internet. Il ne s’agit pas de se substituer à eux mais de les accompagner dans le processus de recrutement en matière de sourcing » explique Dan Guez, fondateur et dirigeant de l’entreprise. >>La génération Y au secours des quadras Outre le gain de temps considérable offert par cette solution, le sourcing permet aux recruteurs de réaliser d’importantes économies de budget et de temps. Réalisée par une équipe sourcing issue principalement de cette fa-

meuse génération Y très à l’aise et experte sur Internet, cette solution permet d’optimiser le processus de recrutement et s’organise de façon très structurée. En fonction de la durée et du niveau de prestation souscrite, ces experts en sourcing diffusent des annonces sur les sites emploi et les écoles les plus appropriés à la mission, effectuent des recherches multisources, passent au crible les plus importantes CVthèques du marché des CV ciblés, exploitent les réseaux sociaux, diffusent des annonces sur son application iPhone et Android et enfin exploitent ou sollicitent leur base interne de candidats. C’est ce qu’OpenSourcing a nommé « le Sourcing360® ». En ayant accès à plus de 8 000 000 CV sur les CVthèques et plus de 20 000 000 membres sur les réseaux sociaux, cette société de conseil en sourcing permet d’effectuer un ciblage répondant parfaitement aux attentes de ses clients. OpenSourcing propose d’autres services, comme la prise de rendez-vous avec les candidats sélectionnés, l’organisation de sessions de recrutement privées, le passage de tests,...l’objectif étant d’accompagner le plus possible ses

clients dans leurs recrutements. >>Le sourcing, étape stratégique pour de bons recrutements Le processus de pré-recrutement couvre tous les corps de métiers et à ce jour, OpenSourcing compte plus de 150 clients dans des secteurs d’activités aussi variés que la distribution, le ecommerce, la banque, l’assurance, les services, le transport ou encore la restauration... de grandes enseignes, comme Monoprix, Pixmania ou KPMG font confiance à OpenSourcing, dont l’appétit ne semble pas vouloir s’arrêter. « En dépit de la concurrence, nos effectifs en interne ont été multipliés par dix et nous enregistrons une croissance à deux chiffres, explique Dan GUEZ. Un de nos atouts réside dans notre approche exclusivement orientée satisfaction clients. Pour preuve, nous avons

Expert Activ. Accélérateur de performance Réseau de cabinets de conseil et de mise en œuvre en développement commercial pour les TPE et PME. réé en 2005, le r éseau Expert Activ est or chestré par un collège de cinq dirigean ts, chacun étan t parallèlement à la tête de son pr opre cabinet de c onseil. Du côté des femmes on retrouve Brigitte Labrousse, Sylvie Baron et Corinne FarqueMétais. Tandis que Vincent Garnier et Laurent Malingrey représentent la gente masculine. Leur mission commune : permettre aux TPE et PME d’agir sur tout ce qui permet de vendre plus. Pour ce faire, un état des lieux commercial de l’entreprise est élaboré. Ce diagnostic repose sur la méthode « Diag’Activ » dans le but d’ identifier les forces et les faiblesses c ommerciales de

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>5ème associée : Brigitte Labrousse.

>4 des 5 associés, de gauche à droite : Laurent Malingrey, Corinne Farque-Métais, Sylvie Baron, Vincent Garnier.

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l’entreprise tout en soulignant les opportunités et les menaces. Cela permet de définir une stratégie marketing et commerciale et de formaliser le plan d’actions commerciales qui en découle. Pour Corinne Farque-Métais, gérante du cabinet CF M Conseil, « les entreprises ont besoin d’un œil e xtérieur afin d’identifier objectivement des solutions mélioratives et pérennes pour leur société ». Un plan d’actions personnalisé est alors mis en plac e au sein de l’entreprise en vue de fair e progresser les ventes. « Le plan d’actions commerciales peut être très varié en fonction de ce qu’on va trouver dans l’audit commercial,» précise la gérante. Celui-ci peut mettre en exergue un déficit d’organisation commerciale, dans ce cas, Expert Activ s’attachera à retravailler l’organisation voire à proposer le pilotage des commerciaux en temps partagé. « Le terme « mise en œuvre » n’est pas exagéré, en effet le consultant peut alors prendre la casquette de cheville ouvrière pour développer les outils de vente et de communication indispensables au bon développement de l’entreprise ». En cas de volonté d’améliorer les compétences des commerciaux, elle proposera un programme de formation commerciale/action, c’est-à-dire des séances de formation théorique mais également de l’accompagnement terrain chez les clients. Expert Activ propose également une méthode de v ente dite « vendre avec les couleurs d’Arc en Ciel », no vatrice, basée sur l’analyse

comportementale. Tous formés et c ertifiés à l’outil Arc en Ciel, les consultants utilisent cette méthode d’ analyse de pr ofils comportementaux en vente, en synergie d’équipe, en management ou encore en recrutement. >>Un haut niveau d’expertise Parfois, la progression relève d’un simple renforcement de personnel qualifié. Dans ce cas, Expert Activ propose un accompagnement au r ecrutement de c ommerciaux ou assistan tes commerciales, de la r édaction de l’annonce au choix fi nal du candidat. « Nous ne nous arr êtons pas au r ecrutement, nous avons pour vocation d’accompagner le commercial tout au long

Un rayonnement national... Fort d’un réseau dynamique, Expert Activ compte aujourd’hui une vingtaine de consultants indépendants sur toute la France. Formés aux méthodes Expert Activ (Diag’Activ, MDPO...) les consultants se rencontrent chaque trimestre au cours d’une réunion et chaque année au cours d’une convention afin d’homogénéiser leurs actions.


MANAGEMENT

Lean Training. L’amélioration en continu

Bio express Dan Guez : Etudes dans les réseaux informatiques puis entre à l’ESV (L’école supérieure de Vente). Expérience de 8 mois à Londres dans le marketing de produits réseaux et télécom Début 2001 : Ingénieur commercial chez Adecco Fin 2002 : Ingénieur commercial chez Keljob.com Evolue au poste d’ingénieur d’affaires, puis devient Manager commercial 2006 : Chef des ventes chez AdenClassifieds (née du rapprochement de cadremploi et keljob). Sébastien Canard: 1998 : Diplômé de L’ESC Rennes Expérience de 2 ans à Londres en tant que chef de Zone Export. 2000 : Participe au lancement commercial du site Keljob.com. 2003 Prend la direction de la division fidélisation Clients jusqu’en 2007. En 2008, création de OpenSourcing avec Dan Guez et Olivier Fecherolle..

un taux de renouvellement des contrats de nos clients de 93% ». Des résultats qui justifient les prochains défis de cette jeune entreprise : lancer une plateforme de scoring (afin d’opérer des pré-sélections par formulaire), ouvrir une agence à Lyon et créer un service haut de gamme destiné à recruter les cadres à très haut potentiel.g

du processus d’intégration dans l’entreprise. » Tous issus de fonc tions commerciales, export ou marketing, les membres du réseau, aiment à se considérer comme des spécialistes de la fonction commerciale, capables d’agir dans tous les domaines d’activités grâce à des méthodes éprouvées et efficaces. g

Ce qu’ils en pensent ... « La collaboration pertinente et très active de Sylvie Baron (DEFI-Co) ainsi que l’efficacité de son accompagnement ont permis aux commerciaux d’acquérir les méthodes nécessaires pour développer de nouveaux clients ». Daniel Jacquet, Président de Décolletage Jurassien & Soudométal. « Suite au diagnostic flash, Philippe Pélissier, a mis en place une phase de développement des motivations puis une phase de formation personnalisée permettant à chacun de maitriser son stress et ses performances ». Sandrine Grellier, responsable du pôle développement produits de la société Polyrey. « Nous avons travaillé la communication et renforcé la dimension managériale des directeurs d’écoles. Avec Brigitte Labrousse, l’approche formation/action fait la différence. » Christian Bagnaud, fondateur-gérant du Groupe Beauté Coiffure Formation le Mans.

Entreprise de consulting et de formation qui accompagne les entreprises dans le déploiement du Lean Management. Ses solutions ont pour finalité de délester les entreprises de leurs mauvaises habitudes et de les guider vers la performance. réée en 2006 sous la houlette d’Hubert Siegfriedt, Lean Training SARL est un cabinet d’ experts en amélioration continue. Rebaptisée A XIUM PERFORMANCE SAS en début d’ année, la société ouvre une nouvelle page pour le c onsulting et la formation en élargissant son off re aux secteurs du luxe, de l’agroalimentaire, de la chimie ou des ser vices. Ce changement de nom s’accompagne d’un doublement du capital, toujours détenu par les consultants associés, du développement de son r éseau de par tenaires et du lanc ement de nouv eaux produits innovants. La société se réjouit également du doublemen t du nombre de par ticipants aux sessions de forma tions Lean University. Organisme de forma tion créé par Lean Training en 2007, Lean University a pour vocation d’aider les salariés à aff ronter de nouveaux défis et à r ésoudre des problématiques inédites. Radu Demetrescoux, consultant sénior associé , explique que « loin de se borner à une applica tion technique d’outils et méthodes , nos pr ocessus participatifs d’amélioration des per formances transforment la culture d’entreprise et pérennisent le progrès ».

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Les améliorations préconisées prennent essentiellement la forme de chantiers développés autour d’un outil particulier. Le but étant d’améliorer soit un fl ux de production, soit la fiabilité d’un équipemen t ou encore d’apprendre aux gens à analyser les processus, à les simplifi er, à les optimiser ou à éliminer les dysfonctionnements. « Autour d’un sujet qui préoccupe la société, nous bâtissons des programmes d’améliorations qui combinent l’analyse, la r éflexion et l’action sur le terrain. Ceci est vrai pour les processus industriels, de services ou pour le développement de produits et processus nouveaux. Notre but est d’aider les entreprises à se décharger de leurs lourdeurs. Et nous le faisons dans le r espect des personnes, placées au centre des démarches de progrès et objets de pr ogrammes ambitieux de dév eloppement des compétences. » >>Des bénéfices durables Individuellement ou en gr oupe un expert forme les salariés concernés aux outils c orrectifs afin de les rendre aptes à déployer et dupliquer en in terne les solutions au-delà de la mission de L ean Training.

« Nous n’avons pas vocation à être abonnés dans les entreprises, pour produire des améliorations, on conduit des activités pilote sous forme de chan tiers de formation-action pour tr ansmettre aux équipes en place des savoirs et des compétences, pour les rendre autonomes. » Outre cette partie très pratique, le cabinet pr opose, lorsque la formation dispensée par L ean University s’y prête, la visite d’une entreprise qui applique les méthodes et les outils enseignés dans ladit e formation. Depuis sa cr éation, le cabinet a tissé un r éseau de partenaires favorisant l’accompagnement de clients à l’international et la délivr ance de pr ogrammes cohérents en langue locale, assurant ainsi une amélioration homogène des performances globales. Pour Radu Demetrescoux le déploiement du Lean Management tend à confirmer que le coût d’une formation est largement rentabilisé grâce aux résultats durables dont bénéficient les entreprises clientes. g

le Lean Management Le Lean, de l’anglais signifiant svelte, est un système d’organisation et de managemen t issu du système de production Toyota. Né aux Etats-Unis dans les années 80, le c oncept touche d’abord le secteur automobile. Après avoir démontré son pouvoir mélioratif il se déploie v ers d’autres domaines d’activité. Depuis 2006, Lean Training adopte ses principes en y appor tant sa pr opre vision.

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INOVAE libère la créativité du concepteur pédagogique Créateur de logiciels, INOVAE occupe le devant de la scène avec la sortie annoncée en mai de deux nouveaux logiciels.

L’

entreprise INOVAE a été fondée en 1999 par trois ingénieurs développeurs spécialisés dans le domaine de l’EAO (Enseignement Assisté par Ordinateur). Son concept repose sur le constat qu’aucun logiciel sur le marché n’apportait les fonctionnalités nécessaires à un concepteur pédagogique de réaliser des modules de formation multimédia interactifs de manière satisfaisante. En 2011, NETOPEN, qui a racheté la société en 2007, décide de séparer les activités de création de contenus (NETOPEN) et celle d’éditeur de logiciels (INOVAE) en créant INOVAE SAS, dirigée par Gilles Burysek et Didier Mirey. >>Développer l’autonomie des concepteurs Les logiciels en question permettent à ses utilisateurs de réaliser leurs propres modules elearning en totale autonomie, en disposant de fonctionnalités complètes pour tous types de modules jusqu’à l’évaluation des acquis. « En tant qu’éditeur de logiciels destinés à des concepteurs pédagogiques multimédia,

nous avons toujours eu la volonté de simplifier le travail de celui-ci, particulièrement en lui permettant de s’affranchir des contraintes techniques du métier. L’utilisateur d’Inovae Publisher doit avoir la certitude que les modules e-learning créés fonctionneront parfaitement quel que soit l’environnement de diffusion, y compris aujourd’hui les tablettes tactiles et les smartphones. Il n’aura ainsi plus qu’à se concentrer sur son objectif pédagogique » expliquent les dirigeants.

née à intervenir pour ses clients en matière de conseil, de formation, de conception ludique ou encore de développement de contenus et de médias spécifiques. Historiquement, les clients INOVAE sont de très grandes entreprises. La raison en est simple, seules les entités disposant de plusieurs centaines voire plutôt plusieurs milliers de salariés à former avaient un intérêt à investir dans la création de modules e-learning spéci-

La gamme Inovae compte aujourd’hui trois logiciels : Inovae Publisher Pro, Inovae Quick Packager et Inovae Media Converter. A cette liste s’ajouteront en 2012 et 2013 deux nouveaux logiciels : Inovae Learning Presenter, logiciel de présentation pour les formateurs et conférenciers et Inovae Schem Editor, logiciel de formation à dimension technique basé sur le principe des arborescences et schémas interactifs. En complément de la fourniture de logiciel e-learning, l’entreprise peut être ame-

ADVESE. Le Conseil des DAF et des DSI Exerçant des missions de conseils auprès des directions de systèmes d’informations (DSI) et des directions financières (DAF), Advese accompagne l’optimisation de la fonction et les grands projets de système d’informations d’entreprises. réée en 1999, Advese a choisi de développer des offres de c onseils en managemen t et stratégie des DAF et des DSI. Les offres du cabinet sont construites avec ses clients et portent sur les enjeux de ces décideurs, en l’occurrence la performance de la fonction, l’accompagnement des grands projets, la stratégie de la fonc tion... Depuis 1999 auprès des Directions de systèmes d’information et dès 2005 auprès des Directions financières, Advese s’est positionnée sur un créneau exclusivement centré DAF/ DSI sur le marché du conseil. « L’originalité de la structure réside tant dans son positionnement, que dans la qualit é de son ac compagnement sur les processus et les grands projets menées par les DAF et les DSI, qu’elle conseille en matière de pilotage économique, d’audit de système d’informations et d’accompagnement opérationnel et stratégique » explique François Koehl.

©E.Forlini

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>>Une offre inédite « Mais plus encore, insiste Caroline Couesnon, Directeur Associé, nous nous attachons à traduire des off res existantes pour ces structures. Nous proposons des off res packagées telles que le Lean Six Sigma, afi n de proposer un service permettant à la fois d’optimiser la qualité de service tout en optimisant la productivité. En ce sens, nous sommes pr écurseurs puisque le L ean Six Sigma n’a jamais été appliqué à ce corps de métier. »

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Le cabinet intervient aussi bien dans les marchés de l’énergie, de la distribution, du service, de l’immobilier, du t ourisme ou du monde bancaire et assureur, ce qui lui permet de mesurer l’évolution de la stratégie des entreprises. « Conseillant les DSI, nous suiv ons de près les grandes ruptures (comme l’arrivée d’Internet dans les années 2000, l’ externalisation en 2004, la mon tée en puissanc e du cloud en 2010) et ac compagnons les directeurs de fonction dans c es grandes étapes ainsi que dans leur quotidien que nous c onnaissons particulièrement par l’expérience des managers et consultants », précise le dirigeant. >>Un apport de fond, une orientation enjeux, un état d’esprit solution Car si le cabinet a coutume d’intervenir auprès de ses clients pour des missions v ariées (élaboration d’une or ganisation de DSI, audit de système d’informations et de DSI, ac compagnement d’une GED, optimisation des processus d’une DSI...), il développe d’autres compétences comme la mise en plac e de démarches spécifiques sur les processus DAF et DSI, le pilotage économique d’une DSI ou la défi nition d’une stratégie de Cloud Computing... Sa force réside dans son apport de fonds, son orientation enjeu et son état d’esprit « solution ». « Par ailleurs, complète Caroline Couesnon, nous disposons de la force de nos quinze consultants

qui, par leur implication, ont une réelle polyvalence. Ils exercent leur mission, analysent les off res, assurent un développement commercial tout en par ticipant au pr ojet entrepreneurial de l’entreprise. Tout cela concourt à pr oposer des off res originales adaptées aux besoins des clien ts ». Pour mener tout cela, Advese développe une équipe soudée qui v eille à apporter une valeur ajoutée mesurable auprès de ses clien ts. C’est là que les Managers d’Advese trouvent leurs voies de progression en même temps qu’ils s’investissent sur les missions à forts enjeux. >>Un cabinet à taille humaine intervenant auprès des grands clients Pour intervenir dans le monde des gr ands clients et des grands cabinets, « Advese défend un st yle fait de v aleurs et de sa voirfaire, portés par toute l’équipe, créant une relation de confiance avec ses clients et ses prospects » synthétisent les deux associés. « Ce style se caractérise par une appr oche très haute couture dans les démarches proposées en réponse aux questions de nos clients. Chaque question posée est unique, chaque contexte d’intervention spécifique, notre mission est de cr éer les démarches adaptées à cette unicité et à même de s’intégrer à l’ADN de notre client. Pour réussir cela, il faut dév elopper le mix séniorit é des consultants, capacité d’innovation, agilité dans nos méthodes et curiosité vers d’autres référentiels ». A ce jour sollicité par de grands comptes du CAC 40 et SBF 120 ( Total, GDF-Suez, Veolia, Vinci, Orange, Hermes, TF1, Neopost...), Advese intervient tant


MANAGEMENT fiques. Cependant, depuis quelques années, la taille des entreprises cibles va en diminuant, grâce à l’arrivée de contenus standards « sur étagères ». « Certaines PME ont aussi un intérêt à développer des solutions e-learning quand elles sont géographiquement dispersées, c’est le cas des réseaux de franchises ou plus généralement de toutes les entreprises qui ont la charge de former leurs agences, distributeurs ou revendeurs ». >>Une ouverture vers l’international Le marché du e-Learning se développe doucement mais sûrement, le débouché économique français reste donc étroit avec des concurrents qui viennent principalement d’Outre-Atlantique comme Adobe Captivate ou encore Articulate. Face à elle INOVAE a tout intérêt à faire son entrée sur les marchés internationaux. C’est pourquoi ses logiciels existent en plusieurs langues : française, anglaise, allemande et italienne. Prochainement l’espagnol et le portugais rejoindront cette longue liste. Aujourd’hui, INOVAE est en mesure d’aborder le marché américain, mais aussi allemand, l’Europe de l’Est et en 2013, la société partira à la conquête de l’Amérique du sud. Pour asseoir son nom à l’international, la société mène plusieurs missions internationales en collaboration avec des cabinets spécialisés et sera présente sur des salons internationaux dans l’optique de développer sa notoriété sur ces nouveaux marchés.g

au niveau des sièges des en treprises qu’auprès de leurs fi liales françaises ou internationales pour optimiser les fonctions de support, souvent au sein de projets ambitieux. Pour l’avenir, le cabinet entend poursuivre son développement et innover sur son off re de conseil par une double str atégie : l’intégration de nouveaux collaborateurs aux spécialités complémentaires orientées DAF-DSI et l’enrichissement de son offre en termes de méthodologie, de référentiels et de thèmes abordés. g

BIO EXPRESS François Koehl – Dirigeant Fondateur François Koehl capitalise 25 années d’expérience dans l’univers du Système d’Information et de la technologie au service des métiers et du développement des entreprises. Il crée Cabinet Advese en 1999. Dans ce cadre, il accompagne les DSI des CAC40, SBF120 et PME dynamiques dans le développement du Système d’Information au service du développement de l’entreprise. Caroline Couesnon – Directeur Associé Caroline capitalise 25 années d’expérience dans les domaines de la Finance d’Entreprise et des Systèmes d’Information, en tant que Conseil auprès des Directions Financières et des Directions des Systèmes d’information et en tant que Directeur Général de Cabinet de Conseil. Elle intervient auprès d’Advese en tant qu’experte sur les domaines suivants : organisation des filières, centres de compétences, mutualisation des équipes au sein des DAF ou des DSI, optimisation des processus et organisation en utilisant des méthodologies de type Lean Six Sigma, mise en place de modèles de performance financière pour les DSI.

GLOBAL KNOWLEDGE. Comprendre l’enjeu des nouvelles technologies GLOBAL KNOWLEDGE, acteur exclusif en formation continue, mène une stratégie à la fois tournée vers les nouvelles technologies et vers les « business skills » qui couvrent les compétences managériales. Nombre de ses formations préparent à des titres de certification professionnelle. Récemment, elle a lancé avec l’Ecole Centrale Paris Executive Education le premier cursus certifiant Executive Certificate sur le thème « Architecture et Cloud Computing ». es formations proposées associent des c ours IT agréés par les édit eurs et constructeurs (Cisco, Microsoft, VMware...) et des cours propriétaires, baptisés « les essentiels », développés par des instructeurs salariés. Les domaines de formation couverts vont de la « connaissance des réseaux et des télécoms » aux applications bureautiques, en passant par les plates-formes de collaboration, les applications et les langages de pr ogrammation, la business intelligence, la sécurité,... Grâce à l’étendue de ses domaines d’expertises, les instructeurs GLOBAL KNOWLEDGE développent les compétences des équipes informatiques de diff érents profils, voire issus de différents univers, afin de répondre tant aux besoins de l’entreprise qu’à ceux de ses clients. « D’ailleurs, souligne Corinne Gomes, directrice marketing et communication France, nous nous efforçons de répondre à des problématiques multiples, couvrant bien sûr les besoins en informatique mais aussi d’autres domaines de l’entreprise, comme la gestion de projet, le management ou encore l’efficacité personnelle».

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>>Une offre pour comprendre le Cloud Computing Il est des segments sur lesquels la demande actuelle est forte : Communications unifiées, virtualisation, Cloud Computing... En la matière, les DSI ont besoin d’éducation pour soutenir leurs processus d’amélioration continue et de per formance, tout en structurant ces nouveaux métiers émergeants au sein de leurs équipes . L’offre de formation conçue par GLOBAL KNOWLEDGE propose ainsi d’apprendre les fondamentaux du Cloud pour « comprendre », d’appréhender la dimension stratégique pour « décider », de prendre en compte la dimension tactique pour « concevoir » et enfin de maîtriser la phase opérationnelle pour « mettre en œuvre » les solutions techniques du Cloud. Le groupe GLOBAL KNOWLEDGE propose ainsi une grille de lec ture simplifiée autour des solutions cloud, virtualisation et datacenters. « Sa grande force, rappelle Corinne Gomes, est de s’appuyer sur un business model 100% forma teurs salariés. Nous avons peu d’intervenants extérieurs, ce qui nous permet de garantir une homogénéité et un haut niveau de qualité dans nos formations, et ce d’autant que nos formateurs suivent chaque année un plan de développement des compétences. Un plus indéniable par rapport à certains organismes... » Ayant une clientèle présente dans la banque assurance, les ser vices, l’industrie et le sec teur public, GLOBAL KNOWLEDGE s’adresse aussi aux entreprises des sec teurs informatiques et télécoms. Elle est par ailleurs centre d’examen agréé par P rometric, Pearson Vue et Exin, pour permettr e la certification professionnelle des collaborateurs. g

Chiffres clés

● Global Knowledge compte 105 personnes, dont une équipe de 50 instructeurs certifiés permanents– possédant une double compétence technique et pédagogique - et 30 conseillers pour établir les plans de formation. ● 20 Millions d’Euros pour la France (2011) ● 70 salles de cours en France (3 centres de formation en propres à Rueil-Malmaison, Lyon et Lille) ● Un accès à plus de 100 plates-formes matérielles ● 400 sessions de formation par mois planifiées en inter-entreprises

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ERGOFRANCE. L’Ergonomie au service de l’entreprise. Des solutions sur mesure pour mieux travailler, des équipements adaptés pour une posture de travail saine.

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RGOFRANCE, filiale de la société allemande LÖW ERGO, est une PME familiale qui, depuis trois générations, travaille au confort des salariés en production. A travers des produits très ciblés que sont les sièges ergonomiques et les revêtements de sols anti-fatigue, elle propose à ses clients les solutions adaptées à chaque poste de travail. Son savoir-faire dans ce domaine et la qualité de ses produits lui permettent d’être considérée aujourd’hui comme le spécialiste des équipements ergonomiques du poste de travail, elle est le distributeur exclusif des sièges WERKSITZ en France. Implantée en Alsace depuis 1993, elle compte près de 3400 clients en France, principalement dans le secteur industriel. De plus, concernée par le programme de prévention mené par le Ministère de la Santé, ERGOFRANCE travaille en étroite collaboration avec les médecins du travail, les ergonomes et les responsables de sécurité ce qui lui permet de concevoir des produits au plus près des besoins de ses clients en matière de sécurité au travail et de lutte contre les troubles musculo-squelettiques (TMS). Tous les produits commercialisés

par ERGOFRANCE répondent aux exigences strictes de la norme et sont conformes à la législation en vigueur sur l’aménagement des postes de travail. Avec plus de 25 ans d’expérience en équipements ergonomiques pour la posture au travail, elle se positionne comme leader dans ce domaine. Son créneau: allier Santé, Sécurité et Productivité pour le bénéfice de tous, du personnel et de l’encadrement. Pour ce faire, elle offre à ses clients plus de 2000 références de sièges de travail et de nombreux accessoires, près de 300 variantes de tapis anti-fatigue, caillebotis ou revêtements antidérapants (pour la plupart disponibles sur mesure) en prenant en compte les différents facteurs de l’environnement, les contraintes et les astreintes des postes de travail, ainsi que les attentes des opérateurs. Des équipements proposés tout d’abord par secteur d’activité : production industrielle, chimie, laboratoires, GMP, milieux humides, domaine ESD, salles blanches, industrie agroalimentaire, bureaux ...puis par poste de travail selon que les personnes sont assises ou en station debout. Partant tous du principe que «l‘individu est au

Ce qu’ils en pensent ... « J’ai cherché longtemps des sièges ergonomiques qui répondent à notre demande! Les sièges fournis par ERGOFRANCE apportent un confort indéniable au niveau des TMS, les accessoires nous permettent d’adapter les sièges à différentes pathologies, ainsi tous les ateliers sont équipés pour que chacun puisse travailler en toute sérénité et en grand confort.» Damienne Stepho, Directrice de l’ESAT du Mesnil à Mézières en Drouais. «Nous apprécions ERGOFRANCE pour sa flexibilité et sa réactivité: du traitement des devis au service après-vente, toutes les réponses sont rapides et sérieuses. J’avais dernièrement une demande très spéciale, la solution technique proposée était même moins onéreuse que nous l’avions escomptée, nous apprécions donc les conseils d’ERGOFRANCE, c’est pourquoi nous passons des commandes régulières chez ce fournisseur.» Christophe Carol, Manager de Fabrication chez un fournisseur automobile de premier rang, situé en Moselle.

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cœur de la problématique et que l’anatomie humaine est adaptée à la position verticale à la marche et non aux séjours assis de longue durée qui vont à l’encontre de sa nature» tous les sièges ergonomiques et «fauteuils 24h/24h » prennent en compte la position naturelle de l’être humain et permettent un bon métabolisme, une plus grande concentration tout en empêchant l’apparition de signes de fatigue », selon Mme Dominique Bonniot-Löw, gérante de l’entreprise. Tandis que les tapis anti-fatigue compensent la qualité des sols et permettent un travail en toute sécurité et confortable, en régulant les hauteurs des différents postes de travail. La société a, pour répondre au mieux aux attentes de ses clients, opté pour une démarche quasi médicale: étude ergonomique des postes de travail, diagnostic, proposition de matériel. Voire même plus, puisqu’à l’issue de cette phase, ERGOFRANCE met, non seulement, à disposition gratuitement du matériel pour une période d’essais prédéfinie pour que les utilisateurs soient réellement en situation de juger l’efficacité et le confort du matériel, mais propose aussi des formations sur site destinées aux responsables d’équipes, animateurs de sécurité, infirmières ou service médical afin de pouvoir conseiller ou rectifier les utilisateurs dans le réglage des sièges, et connaître les conséquences d’une mauvaise posture au travail. Et parfois même, une formation des utilisateurs en atelier, lors d’une réunion ou d’une formation interne concernant la sécurité au travail, par exemple pour qu’ils puissent optimiser les réglages sur les sièges et adopter une position assise saine et dynamique. ERGOFRANCE, par cette approche globale, optimise donc l’utilisation de ses produits adaptés à la situation de chaque poste de travail, grâce à la fabrication sur mesure et à des systèmes modulaires (plus de 6 millions de combinaisons possibles, pour les sièges, par exemple !). Sa démarche s’inscrit aussi dans un véritable partenariat avec ses clients : formations des utilisateurs ainsi que conseils et accompagnement.g


MANAGEMENT

Babylon.fr. De la formation présentielle au « E-learning » Un professionnel de la formation au cœur de la révolution numérique création de la séance hebdomadaire d’information-formation à la charge du manager de proximité. Evolution aussi dans les process dédiés à l’information, où une réflexion se porte désormais sur le développement d’une offre de micro modules sur des sujets ponctuels. Ces micro modules peuvent s’insérer dans des sites internet, pour rendre plus accessibles et lisibles, par exemple des rubriques «en savoir plus» dans lesquelles les informations étaient traditionnellement livrées sous forme très technique, très administrative et rarement pédagogique. >>Une mise en œuvre totalement maîtrisée. Une maîtrise des produits de A à Z de la conception, à la réalisation, en passant par le suivi. Jean-Michel Pauline nous confie d’ailleurs à ce sujet que «sur nos métiers d’ origine, nous maîtrisons à la fois le fond et la forme , car nous disposons de toute la compétence de nos e xperts métiers pour écrir e les

abylon.fr créée en 1989 par son dirigean t actuel JeanMichel Pauline est un organisme de formation spécialisé dans la finance, la banque et l’assurance avec à son actif des clients tels que HSBC, la B anque Postale, AXA, le Crédit Agricole, BPCE, ou encore GROUPAMA. Avec une solide expérience de l’ingénierie et de l’animation de formation en matière de « bancassurance », et pour la t otalité des métiers, qu’ils soient de front-office ou de back-office. L’offre de Babylon.fr allie toutes les stratégies pédagogiques existantes, du E-learning à la forma tion en salle et au blended-learning, et des tests de compétences au coaching individualisé. Cette offre est déployée à destination des marchés du particulier, du professionnel, des entreprises et des formations commerciales. Babylon.fr propose notamment un catalogue de 200 «modules sur étagèr e» représentant 120 à 150 heures de formation, combinables avec des classes virtuelles, des journées présentielles et des serious-games dans une approche globale de «blended learning », destinés aux services de formation d’établissements bancaires et de c ompagnies d’assurance.

>>Des formations flexibles et réactives Babylon.fr a suivi l’évolution des modules traditionnels de la formation, par exemple dans le domaine de la banque avec la

>>Pédagogie et accessibilité maximum. Des produits accessibles à tous. Dans cet esprit tout est mis en œuvre pour amélior er non seulemen t l’approche pédagogique mais aussi l’ approche technique des produits, avec des modules au standard SCORM , AICC ou au format intranet qualifiés pour la plupart des LMS du marché, voire même en offrant un hébergement sur leur propre LMS pour des clients non équipés, ce qui assure vis-à-vis du client le reporting des données concernant la formation. >>L’actualité : innovation et diversification L’offre de Babylon.fr est caractérisée par une palette de services multiples et innovants, que Jean-Michel Pauline va faire évoluer au travers de nouveaux projets tant dans le domaine de la formation que dans le domaine de l’ information. Soit par des allianc es avec d’autres spécialistes de la forma tion professionnelle, soit par la c onception de nouveaux modules dans de nouveaux domaines notamment le management et la vente, ce qui l’amènera à travailler avec d’autres interlocuteurs : des dir ections de la formation aux directions de la communication et aux rédacteurs en chef des sites web. Voire même en intéressant de nouveaux clients par exemple des entreprises du CAC 40 au travers de thèmes comme «finance pour non-financiers», comme cela a été le cas lors du salon «E-learning expo» du 13 au 15 mars dernier.g

©Babylon.fr

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>>Des formules adaptables Les offres sont en effet modulables : il existe notamment une offre entreprise au travers de l’acquisition de parcours complets par l’assemblage d’un certain nombre de modules correspondant aux formations nécessaires pour tenir les emplois correspondants, une off re « plus gr and public » au tr avers de l’acquisition en ligne de modules à l’unit é dans le cadr e du DIF ou à titr e de simple culture économique générale, et enfin dans le cas d’ information au public sur des sujets éc onomiques ou financiers, des micro modules dans des formats courts de l’ordre de 3 à 5 minutes.

scenarii des modules, et nous possédons aussi une équipe d’infographistes travaillant avec nous depuis 5 à 6 ans , qui a su s’imprégner des concepts et du vocabulaire des métiers de la finance et de l’assurance, capable de faire évoluer en permanence nos modules ».

Ce qu’ils en pensent... “Les modules E-learning Babylon sont bien intégrés par nos collaborateurs car très opérationnels. Chacun peut s’y référer à tout moment et refaire le programme autant de fois que nécessaire. Babylon sait parfaitement scénariser les apports pédagogiques et y intégrer des éléments ludiques comme le cliquer/glisser, le tout dans un environnement graphique très agréable » . Alexis Gonse, Crédit Agricole d’Aquitaine, Service Formation «La société Babylon présente une suite très complète de modules de formation en E-learning autour des compétences fondamentales des métiers de la banque de détail. Le design ludique et accessible de ces modules vient renforcer une qualité de contenu, tant sur le plan technique que sur le plan pédagogique, ce qui en fait un pré-requis précieux pour des formations présentielles. Par ailleurs, la légèreté et la robustesse de ces modules facilite leur implantation sur des plateformes SCORM mutualisées et leur déploiement sur tout type de site. Le catalogue Babylon propose à ce jour une des offres les plus riches et des plus abouties sur les besoins domestiques du marché français.» Loïc Deconche, Responsable Développement RH HSBC France

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Social CRM.

La carte des réseaux sociaux au cœur de la relation client ! L’explosion du e-commerce marquée par les nouvelles attentes et attitudes des consommateurs passant par « un je veux tout, tout de suite » mâtiné d’un zapping effréné ont bouleversé en profondeur les fondements de la gestion de la relation client telle qu’elle s’est longtemps pratiquée au sein des entreprises. Une CRM (Customer RelationShip Management) comme on le dit dans le jargon marketing qui connaît désormais un développement inédit avec la prise en compte de ce nouveau raz-de-marée socioculturel que forment les réseaux sociaux. par Philippe Dayan 88


MARKETING

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ouvenez-vous ! Hier encore, à peine évoquait-on Facebook au titre de nouveau relais d’idées et d’influence devant les acteurs du marketing et de la communication qu’invariablement, bon nombre d’entre eux rétorquaient ne voir dans ce type de réseau social rien d’autre que du verbiage et des épanchements d’adolescents à ne surtout pas prendre en considération dans l’élaboration de stratégies à visée commerciale. Sauf qu’au regard du très respecté magazine Forbes dans son numéro de mars dernier, il apparaît noir sur blanc que

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« si Facebook était un pays, il se classerait troisième après la Chine et l’Inde avec ses 845 millions de membres ». Inutile donc de s’étonner face à un tel chiffre que celui considéré comme le plus teenager des réseaux sociaux actuellement déployé sur la Toile pèse dorénavant d’un poids extra lourd sur l’échiquier non seulement de la e-économie, mais aussi de l’économie tout court, avec la prévision d’une prochaine cotation à la Bourse de NewYork sur la base d’une valorisation comprise entre 75 et 100 milliards de dollars. De quoi faire sérieusement réfléchir par rapport au succès aussi phénoménal que météorite de ce «trombinoscope » créé en février 2004 par Mark Zuckerberg pour les étudiants du campus américain de Harvard, devenu bien davantage qu’une seule connexion pour ados réels et attardés, un véritable miroir des relations humaines à l’échelle planétaire. Au point qu’actuellement, refuser de figurer sur Facebook signifierait de pratiquement passer, au mieux pour un malheureux has been, au pire pour un total « asocial », par un nombre croissant de ses semblables aux yeux desquels « sans connexion, point de salut possible » ! >>Les réseaux sociaux, miroirs des aspirations sociétales Un effet « communitariste » qui, du côté des fils de pub et autres communicants, a obligé à une remise en cause complète à la fois dans la hiérarchie des plans marketing et médias où, jusque-là, « étranges lucarnes » télévisuelles et magazines classiquement papier tenaient lieu de références incontournables et dans la façon d’envisager leurs métiers proprement dit. Difficile pour ceux sensés prendre le pouls de la société de consommation pour s’en faire le réflecteur en slogans et en images de passer à côté d’un tel phénomène de fond. La raison ? Sans sombrer dans une explication réductrice, arguons de cette fonctionnalité sur Facebook qui confère toute la dimension sociale du réseau, autrement dit le like. Et oui ! Ce « J’aime » dans notre langue de Molière, permettant en un clic de signaler l’intérêt que l’internaute porte à un sujet avec le poids que représente la recommandation d’un ami. L’inoxydable bouche-à-oreille, certes ici virtuel, mais qui, depuis que le monde est monde, construit ou détruit une notoriété, une qualité, une réputation. S’il y a deux ans encore, 60% des internautes déclaraient n’avoir jamais consulté la page d’une marque sur Facebook et seulement 34% se dire « fans » d’une 89


L’œil sur... Jan Symans, Senior Director Product Marketing chez SugarCRM Son parcours : cet anversois d’origine (il a vu le jour dans la Capitale flamande en 1967) émigré aux États-Unis en 1995 a commencé par suivre l’enseignement de l’EHSAL, une école de commerce implantée à Bruxelles d’où il est ressorti diplômé en 1993 avant d’enchaîner, toujours dans la capitale européenne, sur un MBA à l’ICHEC-MIME qu’il obtient l’année suivante. L’idée de partir s’installer outre-Atlantique lui est d’ailleurs venue alors qu’il y effectuait un stage dans le cadre de son MBA, non d’ailleurs parce qu’une opportunité de poste lui avait été offerte mais par coup de foudre pour celle qui allait devenir son épouse. Installé les deux premières années à New-York, il part ensuite pour Miami avant de rallier avec sa petite famille (il est le père de deux enfants) la Californie en 1998 où il va travailler pour différentes start-up de la Sillicon Valley tels XO Communications, WebEx Communications ou bien encore Cisco. Il intègre Sugar CRM en octobre 2009. Sugar CRM : Fondée en 2004 par le triumvirat John Roberts, Clint Oram et Jacob Taylor, cette entreprise, dont le siège social se situe à Cupertino en Californie, est spécialiste de solutions de gestion de la relation client. Ses applications dépassent actuellement les dix millions de téléchargements, s’adresse à plus d’un million d’utilisateurs dans 192 pays et compte 370 partenaires distributeurs. Affichant un exercice 2011 exceptionnel sur le plan de son chiffre d’affaires (une augmentation de 92% par rapport à 2010), SugarCRM est actuellement la troisième solution de CRM la plus utilisée dans le monde. Yan Saunier, cofondateur et Président de JeeMeo Son parcours : Véritable « môme de Paris » (où il est né en 1971), il commence, sur le plan de sa formation, par suivre un cursus d’ingénieur Delco Informatique. Ce qui, à l’issue de son diplôme, l’amène logiquement à effectuer ses premiers pas professionnels comme ingénieur technique développement chez Alcatel. Il y reste trois années avant de rejoindre Matra Net, branche du groupe Matra spécialisée dans la commercialisation de solutions logiciels pour sécuriser les réseaux et de solutions de e-business. Branche qui deviendra la société Etica trois ans plus tard et au sein de laquelle il oeuvrera pendant huit ans jusqu’à en prendre la direction des opérations commerciales. Il choisit d’en partir à la fin de l’année 2008 afin de de se lancer sur le créneau des réseaux sociaux en lien avec la relation client en créant, avec deux associés, la société JeeMeo. JeeMeo : Fondée en 2009 et ayant son siège à Nanterre, cette société a pour objet l’édition de logiciels de CRM en mode SaaS et l’accompagnement des entreprises dans l’exécution de leur stratégie d’intégration des médias sociaux Internet dans leur relation client. Employant une dizaine de personnes se répartissant entre R&D et actions commerciales, JeeMeo, qui est soutenu par Scientipôle et a obtenu le label F GPI octroyé par Oseo, compte actuellement une dizaine de clients, essentiellement grands comptes, allant du voyagiste à l’administration.

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page marque, depuis, des masses de clics se sont déployées sur ces carrefours de libres expressions que sont les réseaux sociaux. Pour le coup, connaître le profil, les attentes et les comportements des internautes qui sont dorénavant près de 80% à se connecter au moins une fois par jour sur Facebook ou Twitter ne peut qu’être une source riche d’enseignement pour les marques et leur permettre d’élaborer la meilleure manière pour elles d’investir ces réseaux. En clair, de les intégrer à part entière dans leur vision de la relation client. « Mais attention ! Ce que dans notre jargon, nous appelons social CRM ne peut pas exister sans son socle fondateur qu’est le CRM. Dans les deux cas, en effet, est induite cette notion de fidélisation absolument cruciale pour les entreprises parce que cela coûte bien plus d’argent d’aller à la recherche de nouveaux clients que de mettre en place des outils de fidélisation » prévient Jan Sysmans, Directeur marketing produit chez Sugar CRM. Et Yan Saunier, cofondateur et Président de JeeMeo, de préciser : « S’il existe des similarités entre le CRM et le social CRM, il n’y en a pas moins aussi d’importantes différences dans la mesure où ce dernier est axé autour de l’exploitation non pas de clients, mais du potentiel de fans à la fois sur le plan du business et sur celui des services». >>Le « fan » en point d’orgue stratégique ! D’où une organisation du social CRM en ces ces trois axes verticaux que sont le social marketing, le social commerce et le social support. Le premier consistant à entreprendre des actions marketing sur les réseaux sociaux type recrutement de « fans » à travers le message d’une communauté attachée à la marque via l’orchestration de concours et autres évènementiels autour de tel ou tel produit. Le second ayant pour particularité de s’appuyer sur un support communautaire amenant à ce qu’il est possible d’exploiter son réseau d’amis pour faire de la vente et obtenir des prix plus intéressants. Le troisième reposant sur l’utilisation de l’expertise des gens attachés à la marque pour aider les autres clients à l’usage des produits et des services dans l’entreprise et, surtout, véhiculer la bonne parole. Démarche se traduisant par tout un travail autour de l’engagement des « fans » afin de pouvoir tirer un maximum d’informations utiles de chacun d’entre eux, mais qui suppose de tout d’abord fédérer ceux-ci afin de pouvoir les amener à endosser comme une panoplie d’ambassa-

deurs de l’entreprise. « Cette méthode de conversation permet à l’entreprise d’effectuer ainsi une veille sur ce que ses «fans », clients ou non, disent à son sujet. Il n’est bien entendu pas possible de tout contrôler, mais en intégrant cette veille dans son système de CRM, l’entreprise peut cependant, lorsqu’une chose est formulée à son sujet, avoir une personne à l’interne en mesure de pouvoir aussitôt répondre. En cela, le social CRM est intimement lié à la e-reputation. Tout le challenge pour l’entreprise est de parvenir par le biais de cette méthode à entamer une conversation en one-to-one ou one-to-many, c’est-à-dire répondre soit directement à l’internaute via un message privé, soit de manière publique sur sa page Facebbok. L’idée étant de rebondir sur le sujet en créant une discussion dont le but est de faire évoluer le regard et les opinions » souligne Jan Sysmans. Mais justement, parlons un peu plus en détail de ces fameux « fans ». Qui sontils au bout du compte ? Selon les études, contrairement à ce que l’on pourrait s’imaginer, la majorité des « fans » sur Facebbok ne sont pas si juniors que cela avec 31 ans d’âge moyen. Quant aux marques dont ils se déclarent « fans », elles sont globalement au nombre de 9. S’il apparaît que 50% d’entre eux ont pour motivation principale dans leur ralliement à la communauté d’une marque la chasse aux promotions et offres spécifiques, 95% y attendent, une fois devenus « fans », un traitement exclusif et se déclarent même prêts à 94% à devenir des porte-parole et, à 92%, à la recommander. Le hic tient à ce que rien ne garantit l’attachement du « fan » à la marque X ou Y, une fois ses exigences satisfaites. Selon une récente étude de DDB°, 36% des « fans » se sont d’ores et déjà désabonnés d’une page Facebook. Chiffre allant croissant avec la maturité des marchés. D’où l’absolue nécessité pour les marques de devoir améliorer ce qu’elles donnent à leurs fans en termes d’offres exclusives, de qualité de contenus et de fréquence des prises de parole. « Ce qui explique pourquoi il faut souvent d’abord passer par des phases d’expérimentation afin de voir si l’entreprise sait fédérer une communauté, comme par exemple la mise en place d’un social forum. En six mois, on sait si la sauce prend ou non. Il y a des marques comme Starbucks avec plus de 13,7 millions de « fans » ou Coca Cola qui en recense 11,8 millions, qui parviennent quasi spontanément à fédérer autour de leurs produits une communauté. En revanche,


MARKETING il y a d’autres marques pour lesquelles il faut préalablement écouter ce que l’on dit d’elles sur Internet. Ensuite, il faut animer cette communauté, avec tout un outillage spécifique dans le but d’améliorer le taux d’engagement. Ce taux est véritablement le seul indicateur de retour sur investissement pour une marque. En effet, si une communauté recense 2 millions de « fans », mais qu’une bonne partie ne s’y est greffée que dans le seul but de récupérer un coupon sans interaction derrière, cela n’a strictement aucune valeur » argumente Yan Saunier. C’est ce que Jan Sysmans désigne sous l’appellation de « composante commerciale », autrement dit la façon dont les « fans » entendent collaborer avec la marque, l’un des trois axes moteurs à ses yeux du social CRM avec la « composante d’écoute » où il s’agit de connaître ce que les « fans » disent d’eux-mêmes sur le web et la « composante de conversation » articulée sur la façon dont ces mêmes « fans » désirent communiquer. Encore faut-il désormais sensiblement améliorer ce taux d’engagement par rapport à un système qui, bien davantage que le traditionnel CRM, place le « fan » au centre de la stratégie d’une entreprise. Parmi les différentes techniques auxquelles les professionnels du secteur recourent, citons le choix d’une ligne éditoriale particulière répondant à cette recherche d’exclusivité, de caractère inédit, demandée par les « fans », ou la mise en avant de valeurs chères à l’entreprise sur lesquelles la communauté est invitée à un dialogue. En cela et pour reprendre la formule de Jan Sysmans, « le social CRM peut devenir un service consommateurs New Look directement accessible sur le réseau social et permettant d’intégrer ce qui s’y échange avec le contenu du CRM traditionnel de l’entreprise. Ce moyen permet l’obtention d’une information beaucoup plus complète en apprenant des choses sur sa clientèle ou sur une cible visée que l’entreprise ne pourrait pas obtenir autrement ». >>Une mine d’or pour le référentiel client d’une entreprise Reste à savoir si de telles informations recueillies par cette seule voie du virtuel présentent un réel caractère de fiabilité. « Les statistiques montrent que sur un réseau social comme Facebook, le niveau de réalité s’avère très élevé avec 90 à 95%. Ce, en raison du fonctionnement même du réseau social où l’internaute s’affiche auprès de son cercle d’amis. Or, pour que

ses amis puissent le retrouver, il lui faut mettre sa vraie identité. C’est là où réside la grande différence avec des communautés et des blogs externes où l’on peut se cacher derrière un profil inventé ou un pseudonyme » répond Yan Saunier. Évidemment, avec cette possibilité qu’offre Facebook «d’acheter» des fans, on s’interroge tout de même sur le risque de pollution quant à ce taux de réalité. Une réticence prestement écartée par Yan Saunier. « Si, sur un réseau comme Facebook, il y a vraiment deux axes, l’un quantitatif, l’autre qualitatif, le social CRM ne s’intéresse clairement qu’au qualitatif, seul à même de donner de la valeur. Sinon, les entreprises qui sont en Inde ou à Madagascar pour y recruter du « fan » n’apportent aucune valeur par rapport à ce seul indice du retour sur investissement qu’est l’engagement. On repère d’ailleurs assez facilement le « vrai fan » dans la mesure où il se montre actif, prend la parole. Le

rôle du social CRM est donc d’établir un état des lieux de la communauté afin de vérifier si elle est ou non active, de déterminer qui sont ses ambassadeurs, de voir les ambitions des programmes de fidélisation spécifiques pour cette communauté, qui sont ses détracteurs. Bref, assurer un suivi de cette communauté dans le temps afin de prendre la mesure de ses manières de réagir, à quel type d’informations et en établir son profil exact. La finalité étant de déterminer ce qui va pouvoir ainsi enrichir le référentiel client et décliner les stratégies marketing adéquates ». Apparu dans notre Hexagone au milieu de l’année 2009 dans la foulée des entreprises américaines ayant pris l’initiative de connecter les médias sociaux à leur relation client, cette méthode de marketing New Look, aussi séduisante puisset-elle être sur le plan projectif, ne provoque pas pour l’heure une ruée des sociétés

françaises dans son appropriation. « Une grande partie d’entre elles, reconnaissons -le, n’arrive pas encore à en appréhender tous les tenants et les aboutissants. Une attitude au demeurant normale vu que nous n’en sommes qu’au début du social CRM. Par contre, les entreprises qui en comprennent le mécanisme l’utilisent de manière intéressante dans la mesure où cette méthode leur permet non seulement d’entamer un dialogue avec leurs clients présents et futurs, mais aussi de capter le contenu de ces conversations afin de les intégrer dans une base de données centrale. Ce qui leur donne la possibilité de voir où se situe exactement l’intérêt du client. Auparavant, les entreprises cherchaient à connaître ce que leurs clients souhaitaient en termes de produits et d’évolution de produits. Avec le social CRM, elles ont directement accès, sans en faire la demande, à ce que leurs clients souhaitent. Une mine d’or pour les entreprises » commente Jan Sysmans. D’après Gartner, société de conseil et de recherche dans le domaine des techniques avancées, si 20% des entreprises françaises intègreront les réseaux sociaux dans leur système de relation client d’ici 2013, pour ce qui concerne les acteurs du social CRM, la grande majorité d’entre eux sont pour l’heure made in USA. Les éditeurs hexagonaux se retrouvent, sur le chapitre, si ce n’est en rade, du moins fortement

à la traîne. Situation plutôt surprenante lorsque l’on se réfère à une récente déclaration du PDG de Coheris qui est le grand acteur français du CRM, dans laquelle il est dit que « désormais, un éditeur ne peut pas être short listé sur un appel d’offre s’il ne sait pas parler de social CRM » ... g 91


Yosh Smadja de JSI Groupe

Editeur et intégrateur de solutions progicielles CRM, SharePoint et BI Microsoft. >>Son parcours Fondateur et aujourd’hui Président Directeur Général de JSI Groupe depuis 1998, Yosh SMADJA est un ancien élève ingénieur de l’école supérieur de technologie à Jérusalem en Isr aël. Il a exercé dans diff érentes sociétés israéliennes en tan t qu’ingénieur d’études avant de rejoindre la société SAPIENS de 1988 à 1998 en tant que D irecteur des opér ations. Désireux de créer sa propre entreprise, il saute sur l’occasion du rachat de plusieurs sociét és dont Servantes, société experte des solutions Microsoft. A partir de là, il crée une division Microsoft Business Solutions puis recentre son activité autour du métier de la Rela tion Client. JSI Groupe est aujourd’hui l’un des premiers partenaires Microsoft Dynamics CRM en France. Editeur et intégrateur de solutions progicielles et prestataire de services autour des technologies Microsoft, JSI Groupe met à disposition de ses clien ts une équipe de consultants fonctionnels et experts techniques, tous certifiés Microsoft dédiés à la mise en œuvr e de projets CRM, Business Intelligence/Décisionnel et répond aux problématiques de travail collaboratif avec Microsoft SharePoint (Web 2.0, Internet/Intranet/Extranet).

©Shutterstock

>>Sa définition du social CRM « Le social CRM est un CRM plus évolué qui permet de gérer les relations avec les clients de manière encore plus effi cace en mettant en évidence les interactions des clients. Cette stratégie s’appuie sur des t echnologies qui permett ent de c ommuniquer avec les réseaux sociaux. Nous pouvons citer quelques exemples concrets : l’enrichissement des contacts commerciaux grâce à un lien avec Linkedin et/ou Viadeo, la mise en place d’un « mur » pour iden tifier les dernières relations, l’identification des mécontentements clients sur les réseaux sociaux tel que Facebook afin d’améliorer la satisfaction clients. »

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>>Ses applications pratiques « Les canaux de c ommunication avec les prospects et les clien ts se multiplient et se complexifient. Conscient de la montée en puissance des réseaux sociaux, JSI Groupe est présent sur ces réseaux sociaux publiques et pr ofessionnels et s’en sert dans le cadr e de communications externes (événements, presse, etc.). Pour rester compétitives les entreprises doivent intégrer ces nouveaux axes. Les fonctionnalités existantes et l’ouverture de la solution Microsoft Dynamics CRM nous permet d’intégrer le Social CRM dans nos déploiements. L’existence de solutions c omplémentaires nous permet d’ adresser les besoins de nos clien ts. Nous considérons que la mise en plac e d’un Social CRM est une deuxième étape du projet. Il doit également être pris en considération la maturité de l’entreprise dans la mise en place d’une solution CRM. » >>Ses clients Pour les pr ojets de mise en plac e de la solution de Gestion de la Rela tion Client Microsoft Dynamics CRM, JSI Gr oupe compte parmi ses clien ts, Tir Groupé (groupe Sodexo leader des chèques r estaurant), Arsène Taxand – cabinet d’avocats spécialisé dans la fiscalité ou encore Primagaz pour le secteur de l’Industrie.g

Pumpkin. Concentré d’idées Agence de fabrication, basée en Eure et Loir, ennemie de la conformité et fervente partisane de l’innovation au profit de projets marketing et communication.

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i agence de création, ni agence de communication, Pumpkin a vocation de gérer sa trentaine de clients actifs de bout en bout sur des projets marketing et communication. Dans cette optique Olivier Nosny s’est entouré de Priscillia Richer, titulaire d’un BTS arts graphiques et d’une licence d’achat, ayant travaillé un an comme conducteur de machine. Leurs compétences conjuguées permettent de trouver des solutions pour chaque projet en ayant recours à des techniques pointues. Le dirigeant note que ce métier requiert d’excellentes connaissances techniques en matière d’impression, « nous fabriquons aussi bien des packagings en plastique, métal, papier et carton. Notre métier est non limitatif, nous sommes amenés à toucher de nombreux secteurs via nos partenaires et fournisseurs. » >>Reformuler des projets La mission de Pumpkin est d’aider les entreprises, non seulement dans la fabrication de produits, mais aussi d’aider en amont ses clients à définir les contours de leurs projets. « Nos clients viennent parfois avec des idées précises, mais bien souvent ils ont un concept de départ et nous les orientions en fonction de leurs contraintes techniques, de délais, de coûts vers différentes idées. Suivant les projets nous utilisons différentes techniques et tâchons d’être innovants. On associe la connaissance que l’on peut avoir des marchés pour reformuler leur projet vers quelque chose de fondamentalement différent dans leur intérêt.» La société représente ainsi la possibilité pour certaines grandes sociétés d’externaliser un budget donné en termes de fabrication de produits. >>Une qualité d’écoute Face à la réalité de ce marché complexe et concurrentiel qu’Olivier Nosny n’ignore pas, il met un point d’honneur à insuffler à son entreprise le goût de la qualité de service. Pour lui il est essentiel de se démarquer dans ce contexte. Cette qualité d’écoute, se traduit par la proposition d’idées innovantes en détournant fréquemment des partenaires industriels de leur vocation première, dans le but de créer de nouveaux produits et de faire du neuf avec du vieux ! Il oriente ainsi ses clients vers des solutions qui seront nécessaires pour eux d’ici un an ou deux tout en continuant à produire ce qu’ils souhaitent pour aujourd’hui.g

L’entreprise ... Après une expérience dans la production cinématographique et dans l’industrie du disque, Olivier Nosny décide de conjuguer les différentes aptitudes acquises au cours de sa vie professionnelle pour créer en 2008 Pumpkin. Cette agence de fabrication propose des solutions adaptées au cas par cas pour des impressions de packagings, de PLV, de goodies et produits marketings avec la possibilité d’associer diverses technologies entre elles. Son nom peu commun, tire son origine de sa date de création à Halloween 2008 et son fondateur aime à croire qu’avec une bonne baguette une citrouille peut devenir un carrosse... car comme il le dit « Qui sème la qualité récolte la fidélité ... »

Ce qu’ils en pensent... « Pumpkin est un partenaire par ticu efficace, non seulement par la qua lièrement lité de ses prestations, mais également par l’é réactivité de l’équipe qui la com coute et la pos répond à nos besoins de fabricat e. Celle-ci ion multimédia...) avec beaucoup d’at (imprimés, ten un souci de constante amélioration tion, dans Leur bonne connaissance du mar du service. ché soutenue par un solide réseau rela graphique tionnel en font un précieux allié. » Barbara Parini, responsable de production chez VIDAL. « Grace à l’écoute attentive de nos besoins et l’innovation permanente en mat ière de solution print Pumpkin a su accompagner Wonderbox dans sa croissance rapide et nou s a permis de mettre en place un véritable par ten des imprimeurs en France donnan ariat avec t Wonderbox des outils souples et à agiles. » Pascal Jouaneau, Director of Sup ply Chain, Wonderbox.


MARKETING

Mise en place en 2007, cette plateforme d’affiliation propose de monétiser l’audience d’un site par le biais de revenus publicitaires en rémunérant de manière spécifique le site qui diffuse la campagne, le tout sur mobile. nformations Entreprise : Comment vous est venu l’idée de créer MobPartner et surtout pourquoi si tôt ? Vianney Settini : Avec la création du portail mobile i-GloO, nous avons côtoyé de nombreuses personnes ayant des problématiques de rémunération avec les régies publicitaires. Cela nous a donné l’idée de créer MobPartner. A l’origine ce n’était pas une plateforme d’affiliation mobile comme aujourd’hui mais plutôt un point central pour des créateurs de sites. Nous fournissions des outils gratuits afin d’agrémenter les rubriques de leurs sites, l’objectif étant de rajouter des fonctionnalités sans avoir à les développer ni les héberger. Naturellement, nous avons constaté qu’il y avait d’un côté les personnes qui avaient un site mobile et voulaient en monétiser le trafic et d’un autre côté celles qui avaient un service payant et voulaient générer plus de trafic sur leur site mobile. Ces deux parties rêvaient de travailler ensemble mais ne pouvaient pas du fait de l’éloignement de leurs mondes respectifs. MobPartner a donc pour vocation de proposer le service qui lie ces deux entités.

I

I.E : Qu’est-ce que l’affiliation sur mobile et comment fonctionne votre plateforme ? V.S : L’affiliation sur mobile met en r elation les annonceurs désireux d’acquérir des utilisateurs et de générer des ventes sur leur site ou sur leur application mobile. Et des éditeurs qui ont un site ou une application mobile permettant d’accroître la notoriété et le nombre d’utilisateurs de ses premiers. Le marketing mobile est souvent basé sur des campagnes au CPM (coût par mille) ou au CPC (coût par clic), mais dans ces deux modèles le fait que l’utilisateur transforme, c’est-à-dire achète ou s’inscrive, n’est pas pris en compte. Le modèle de l’affiliation est le CPA (coût par action). MobPartner propose une solution de tracking reconnue, nous sommes un tiers de confiance et fournissons des sta tistiques en temps réel 7j/7 et 24h/24. Concrètement, chaque partenaire sait combien il dépense et connait son retour sur investissement. De nombreux rapports sont à leur disposition et leur permettent ainsi de piloter et arbitrer leurs investissements. C’est un modèle gagnant-gagnant pour l’éditeur et l’annonceur lorsque la mise en relation est bonne et que le r eversement est payé à son juste prix. Notre plateforme étant développée en interne, nous avons très vite pu nous adapter aux besoins des applications iPhone ou Android qui sont en plein essor. Nous avons développé un modèle au CPI (coût par install) qui permet à l’annonceur de ne payer que lorsque son application a été téléchargée et lancée. Nous générons ainsi des utilisateurs qualifiés pour des centaines d’applications chaque jour. I.E : Que représente aujourd’hui le réseau MobPartner ? V.S : Nous a vons aujourd’hui généré plusieurs millions de tr ansactions sur notre plateforme depuis notre lancement. Par transaction, nous entendons tout ce qui est ac tion définie par l’annonceur, téléchargement d’applications, l’inscription d’un utilisateur ou la vente d’un contenu (sonnerie, logo, etc.). Aujourd’hui, nous comptons plus de 100 000 éditeurs français et internationaux. En outre, notre regard se porte en France mais résolument vers l’international puisque déjà une bonne partie de notre activité s’effectue en dehors de la France (Etats-Unis, Afrique du Sud, Europe, Asie et pays émergents). I.E : Avoir une stratégie mobile est un réel besoin pour les entreprises ou un effet de mode ? V.S: Anytime, Everywhere, Any device. Le nouveau modèle des r elations entreprises/utilisateurs implique de créer un dialogue permanent avec ses derniers, et le mobile est le seul média de masse , nomade, à fort caractère personnel et effi cace. Le monde du mobile est en pleine e xplosion, à la fois en E urope mais également dans d’autres continents comme l’Afrique ou l’Asie où le téléphone mobile est le premier accès à internet. Ce média est également un nouveau canal d’acquisition d’utilisateurs et facilite aussi la fi délisation. Devenu incontournable, il peut figurer dans les plans marketing de toutes les sociétés. Cependant, l’entreprise qui souhaite utiliser ce nouveau canal de c ommunication doit évaluer si celui-ci est en mesur e de l’aider à atteindre ses objectifs. Après la vague de création d’applications iPhone, c’est aujourd’hui vers Android que se tourne le marché, c’est pourquoi nous avons développé des outils performants dédiés à cet environnement. Nous sommes à présent un partenaire incontournable pour les annonceurs ou agences qui souhaitent lancer une campagne d’acquisition d’utilisateurs sur Android, que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis.g FOCUS... Vianney Settini et Guillaume Alaber t sont deux serials- entrepreneurs, à l’ origine de la société MobPartner mise en orbit e en 2007. S eule plateforme capable de délivr er des campagnes multi-support dans plus de 200 pays, la société a tissé un réseau mondial de plus de 100 000 affi liés. En 2010, elle s ’est même vue déc erner le grand prix du jur y E-commerce Awards ainsi que le prix dans la catégorie M-commerce.

IDELIO, l’opérateur de la relation clients Connue depuis 2003 sous l’appellation « 36 20 : le numéro des marques », devenue Idelio en 2011, l’entreprise de Bernard Roux (fondateur de Euro RSCG) et d’Eric Vivien (Altran) poursuit son développement dans la relation client.

Ce qu’ils en pensent...

« CertEurope, est un Opérateur de Services garantissant la sécurité des échanges électroniques. Lorsqu’en 2006, les entreprises, en réponse à la nouvelle loi, ont voulu déclaré leur TVA en ligne, elles ont du s’équiper de certificats et signatures électroniques. Afin de les aider dans leur démarche et leur fournir un contact personnalisé nous avons ouvert un numéro court : 36 20 C ertigreffe. Avec la mise en plac e de ce numéro, fortement mémorisable, nous avons gagné un temps considérable et avons satisfait nos clients qui avaient besoin d’explications.Par la suite nous avons ouvert, avec le même suc cès, un autre numéro commençant cette fois par 08 et idelio nous a mis à disposition le personnel pour traiter nos appels. » Nathalie Schlang Directrice Marketing et Développement - Membre du Directoire - CMO - Cert Europe « Actimat utilise l’application Smart Contact Center. Nous souhaitions a voir un positionnement moderne, et offrir un service supplémentaire aux clients avec le suivi de la commande. De plus, cette application a facilité l’utilisation des commerciaux en déplacement. » Jean-François Juguet - Actimat es entreprises actuelles sont très demandeuses de solutions de Relation Clients permettant de réduire le coût du contact, tant au niveau de l’infrastructure (logiciels et matériels de télécommunication) qu’au niveau du personnel. En leur proposant d’améliorer le ROI (retour sur investissement), l’approche d’Idelio est résolument « marketing » : la richesse fonctionnelle de son offre, la rapidité de sa mise en œuvre et son prix sont des arguments décisifs. « Notre force commerciale et nos actions marketing, touchent quatre univers dans la Relation Client : la téléphonie, l’internet, la mobilité et les solutions pour les Grands Comptes. Nous mettons en place des numéros courts, des numéros de services clients 0800, le rappel automatique gratuit sur Internet, des applications relation clients sur Smartphone et tablette », précise Jacques Pilorge, Responsable Commercial. Les références d’IDELIO dans tous les secteurs (industrie, tourisme, transport, banque, assurance, etc...), et l’expertise de ses équipes lui permettent de réaliser des offres sur mesure, compétitives et performantes et totalement adaptées à leurs besoins. IDELIO intègre tous les services en standard : la distribution optimale des appels vers les différents plateformes téléphoniques, la supervision et la répartition en temps réel des appels avec gestion d’alerte, l’analyse marketing, les statistiques d’appels par type de services au sein d’un réseau intelligent. « Notez que sur un marché de plus en plus concurrentiel sur chacun de nos produits, tant sur les offres de numéros court que pour le rappel automatique, il n’y a pas d’acteurs proposant une off re globale comme la nôtre, y compris chez des géants tel que Orange Business Services ou SFR. La diff érentiation s’effectue par la qualité de nos offres, un niveau d’expertise élevé, et un accompagnement permanent de nos clients. », ajoute Eric Vivien. Positionnée sur le segmen t des PME de 50 à 500 salariés , au plan national et tous secteurs d’activités confondus, IDELIO apparaît donc, grâce à l’expertise et la robustesse de ses solutions, à ses partenariats technologiques (SFR, Altran, Atos), ainsi qu’à sa réactivité et sa disponibilit é comme un fournisseur inc ontournable. 2012 devrait voir le lancement de solutions à destina tion des petites entreprises en mode full-web, le début de l’internationalisation et un rapprochement avec l’un de ses par tenaires autour de la cr éation d’une plate-forme de production commune.g

L

©idélio

Saisir le marché du mobile avec MobPartner.

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Air France

donne des ailes aux voyages d’affaires

Au regard d’un paysage aérien obscurci par une crise économique dont la persistance se traduit par un ralentissement des activités et par la concurrence féroce des compagnies tant originaires d’Asie et des pays du Golfe que low-cost, le groupe Air France a dû « renforcer » sa stratégie sur le secteur voyages d’affaires. En particulier, avec une offre commerciale segmentée permettant aux entreprises d’optimiser leur budget par rapport à un poste sérieusement restreint. par Frédérique Bouvier

A

ujourd’hui, face à la crise, les mots d’ordre pour les grandes firmes comme pour les PME/PMI se résument en deux incontournables commandements : la traque aux dépenses de manière générale et la réduction drastique de postes tel celui relatif aux déplacements en particulier ! D’où la recherche par lesdites entreprises du rapport « qualité/ prix » le plus attractif possible en matière de transport aérien, accompagné d’un service aussi simple qu’efficace. C’est donc clairement dans cette optique d’optimisation des coûts que le groupe Air France KLM, né de la fusion de Air France et de KLM en 2004, a imaginé une réponse

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globale à une telle attente via la déclinaison de services permettant de bénéficier de tarifs spécifiquement étudiés sur les destinations empruntées, d’un suivi commercial de proximité ainsi que d’une attention particulière. Ce, autour d’un réseau couvrant 230 destinations dans 113 pays. En point d’orgue pour les collaborateurs des PME-PMI : la proposition d’un programme gratuit BlueBiz permettant d’accumuler des « Blue Credits » convertibles en Primes billets ou Carte d’Abonnement France Métropolitaine. Le voyageur continue quant à lui à bénéficier du programme individuel de fidélité Flying Blue. Lequel programme, signalons-le,

est à ce jour leader en Europe et compte plus de 20 millions d’adhérents. Un autre point intéressant s’attache à la carte Corporate Air France-American Express. Celle-ci permet en effet aux entreprises de bénéficier d’une solution complète pour la gestion des frais professionnels, assortie de nombreux avantages comme les différés de paiement gratuit, le bonus annuel de Blue Credits, un suivi optimal des dépenses, sans pour autant engendrer des frais de gestion et de commission de service sur les paiements en zone euro. En combinant les avantages du programme BlueBiz avec la Carte Corporate Air France-American Express, les PME


>>Marché

MARKETING

renforcer davantage encore sa compétitivité ! L’entreprise lance en effet une importante offensive commerciale au départ des régions françaises avec l’ouverture de nouvelles liaisons au départ de Marseille, Nice et Toulouse, en optimisant l’utilisation de ses appareils et en améliorant la productivité de ses personnels.

peuvent par là-même réaliser des économies et des gains en «Blue Credits ». En outre, dans le cadre d’un partenariat avec Ubifrance, Air France s’est engagée à faciliter le déplacement des PME/PMI vers l’export en les aidant à développer leurs actions de prospection et de promotion. Les PME-PMI peuvent ainsi bénéficier de tarifs préférentiels spécifiques dans le cadre de manifestations sous l’égide de cet organisme spécifiquement voué au développement à l’international des entreprises françaises. Du côté des lignes intérieures, la compagnie met à la disposition de la clientèle qui

les empruntent régulièrement une Carte d’Abonnement offrant des réductions allant jusqu’à 35 %*. Cette carte, valable 1 an ou 6 mois, propose une nouvelle offre de services depuis mars 2012, grâce au partenariat établi avec Hertz qui permet une parfaite fluidité en terme de service. En ce qui concerne les vols longcourriers, les clients ont le choix entre quatre types de cabines : La Première, Affaires, Premium Voyageur et Voyageur. Quant aux vols court et moyen-courriers qui, on le sait, représentent une part importante du budget « voyages d’affaires» dans les stratégies de développement des PME-PMI, Air France n’a pas hésité à

>>La force de la relation client Par ailleurs, la relation client est un élément de différenciation essentiel sur lequel le groupe investit fortement. Conscient de l’opportunité constituée par la technologie mobile (71% des entreprises apprécient l’enregistrement pour un vol et 91 % d’entre elles estiment que les technologies mobiles complètent les systèmes existants), Air France a lancé en mai 2011 deux services gratuits utilisant les dernières technologies mobiles. Le premier, « Air France Connect», service disponible sans inscription ni abonnement informe tous les passagers dans le monde en cas de modifications dans le cadre de leur voyage. Le service s’applique aux irrégularités les plus fréquemment rencontrées par les passagers : annulations de vol, retards ou livraison différée des bagages. Ce service complète le dispositif du Rappel Opérationnel des Clients (ROC) qui existe depuis plusieurs années. Dans ce cadre, plus de 60 personnes assistent les passagers d’Air France touchés par un aléa dans le monde entier, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Le second, un site Internet mobile, http:// mobile.airfrance. com, permet aux clients d’Air FranceKLM de gérer leur voyage de l’achat à l’embarquement et de consulter les informations en temps réel. Ce site mobile est accessible depuis tous les téléphones mobiles équipés d’une connexion internet. Parallèlement, Air France propose des applications mobiles gratuites dédiées aux utilisateurs d’iPhone, d’Android et de Blackberry avec un accès rapide et simple aux informations du site mobile. Autant d’initiatives qui confortent le groupe dans sa stratégie puisque celui-ci a obtenu pour la quatrième fois en cinq ans le premier prix du «Podium de la Relation Client 2011 » « dans la catégorie «Transport» pour la qualité de sa relation client, décerné par BearingPoint, TNS Sofres et la Tribune. De plus, lors de la cérémonie des Travel d’Or 2012, la Compagnie a été récompensée dans la catégorie «Meilleur site de compagnies aériennes».g * par rapport au plein tarif hors taxes et hors frais de service.

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Publicité comparative...

Au pays de l’oncle Sam où parler sans pudeur de vierge effarouchée d’argent et afficher sans complexe aucun les signes extérieurs de sa réussite, faire de la publicité comparative apparaît comme une méthode parmi d’autres de mieux vendre. Dans notre vieille Europe en revanche, et particulièrement la France, le procédé a longtemps été interdit par le législateur. Depuis la mise en orbite d’une directive européenne imposant à tous les États membres de l’Union Européenne d’harmoniser leurs règlementations sur le sujet, notre pays a du lâcher du lest. N’en demeure pas moins un certain nombre d’interrogations pour lesquelles nous avons demandé à maître Delphine Brunet-Stoclet, avocate associée du cabinet SBKG & associés, spécialiste en propriété intellectuelle, de nous apporter son point de vue et ses commentaires au regard de l’actuelle législation et de la jurisprudence rendue en la matière. Par Philippe Dayan. 96

Un

outil de Com’ sacrément

gonflé !


COMMUNICATION

J

eudi 9 février 2012, au Tribunal de Grande Instance de Colmar. La presse était en nombre ce jour-là pour écouter les attendus de la décision de la Chambre Commerciale condamnant le groupe de grande distribution Leclerc à verser 260.000 euros de dommages et intérêts à l’Union de Groupement de pharmaciens (UGGPO) et à l’un de ses membres, le groupement Univers Pharmacie (147 officines sous enseigne) pour une publicité comparative « illicite » sur des produits pharmaceutiques. Les griefs formulés à l’encontre de Leclerc ? Les plaignants s’estimaient lésés par une campagne publicitaire parue dans la presse et sur Internet fin 2011, dans laquelle ce trépidant «roi du discount » mettait en avant les prix plus bas de ses produits de parapharmacie par rapport à ses concurrents. Les raisons retenues par la Chambre Commerciale pour motiver sa décision ? Outre des erreurs dans l’identification des officines, la chambre relève que « le panel de produits n’est nullement représentatif ... La démarche de Leclerc n’a pas été de déterminer un panel représentatif des produits consommés, puis d’en faire objectivement la comparaison à une date précise, mais au contraire de partir de ses prix, conjoncturellement bas, pour des motifs de promotion, puis de sélectionner les prix des concurrents ». Certes, ladite décision est susceptible d’appel. Mais en tout état de cause, Leclerc d’une part, l’UDGPO et Univers Pharmacie d’autre part, s’étaient déjà affrontés en justice à propos d’une autre campagne publicitaire du distributeur sur les prix des médicaments en pharmacie alors que Leclerc réclamait le droit de vendre des médicaments non remboursés. Condamnée en première instance, l’enseigne avait eu gain de cause en appel. Sauf que saisie, la Cour de Cassation a relancé en avril de l’année dernière le dossier. A suivre donc ... >>Oser ou ne pas oser la publicité comparative ? Ainsi que le souligne maître Brunet-Stoclet, « dans ces secteurs que sont la

grande distribution et les produits de pharmacie et para-pharmacie où l’enjeu porte principalement sur les prix, une véritable guérilla s’est déclenchée jusque

dans les prétoires où le juge est amené à régulièrement se prononcer sur la question de la publicité comparative ». Mais avant de poursuivre plus avant, attardons-nous un instant sur la réglementation ayant trait en France à la publicité comparative. Il faut savoir que jusqu’en 1992, celle-ci n’était ni plus, ni moins envisagée sous le seul angle d’un élément indésirable rigoureusement proscrit par les articles L711-1 et L713-1 du Code de Propriété Intellectuelle. Lesquels, en résumé, disposaient clairement qu’il était interdit d’utiliser la marque d’autrui sans son autorisation. >>Une lente évolution des us et coutumes La question d’assouplir cette législation afin d’amener la France à se trouver en phase avec l’évolution du temps et des mœurs commerciales n’a pas manqué de faire rage sous les arcanes du Droit. Déjà en 1984, s’étaient tenus des débats sur cette éventualité d’ouvrir notre système à la publicité comparative, mais le Conseil National de la Consommation y avait opposé une fin de non-recevoir en estimant que ce n’était pas souhaitable en l’état. Finalement, sur la base de l’une des recommandations du rapport Scrivener préconisant l’autorisation de la publicité comparative, avait été adoptée la loi du 18 janvier 1992 qui, dans son article 10, devenu par la suite l’article L 121-8 du Code de la Consommation, a commencé à tailler une brèche dans ce principe d’interdiction. «Sachant tout de même que les conditions d’y recourir étaient beaucoup plus restrictives qu’aujourd’hui » fait remarquer maître Brunet-Stoclet. Il faudra donc attendre la directive européenne du 6 octobre 1997 modifiant la directive 84/450/CEE sur la publicité trompeuse pour qu’y soit incluse la possibilité de recourir à la publicité comparative, mais aussi la directive 97/55/CEE du 23 avril 2000 imposant à tous les États membres de l’Union Européenne d’harmoniser leurs règlementations en la matière. Concrètement, la transposition dans le Droit français remonte au 23 août 2001 avec l’apparition de l’article L 121 alinéas 8 à 12 du Code de la Consommation qui prévoit la publicité comparative et en encadre sa légalité en imposant le respect de quatre règles. Selon celui-ci, la publicité comparative ne peut 1°) tirer indûment profit de la notoriété attachée à une marque de fabrique, de commerce ou de service, à un nom commercial, 97


à d’autres signes d’origine ainsi qu’à l’indication géographique protégée d’un produit concurrent; 2°) entraîner le discrédit ou le dénigrement des marques, noms commerciaux, autres signes d’un concurrent; 3°) engendrer de confusion entre l’annonceur et un concurrent ou entre les marques, noms commerciaux, autres signes et ceux d’un concurrent; 4°) présenter des biens ou des services comme une imitation ou une reproduction d’un bien ou d’un service bénéficiant d’une marque ou d’un nom commercial protégé. >>Une autorisation sous étroite surveillance Pourtant, hormis le monde de la grande distribution, peu nombreuses sont encore les entreprises à se risquer au petit jeu de la publicité comparative. « Il faut dire que la publication d’une publicité comparative qui ne satisfait pas aux conditions légales peut engager la responsabilité civile et pénale de son auteur » commente maître Brunet-Stoclet. « Il est par conséquent important d’avoir à l’esprit que l’annonceur pour le compte duquel la publicité comparative est diffusée doit être en mesure de prouver dans un bref délai l’exactitude matérielle des énonciations, indications et présentations contenues dans sa publicité. A défaut, la diffusion de la publicité incriminée peut constituer un procédé de dénigrement et la publicité en cause être considérée comme illicite. Ainsi, il a été jugé que l’annonceur, lorsqu’il prend la responsabilité

tive La publicité compara

d’effectuer une publicité comparative, dispose nécessairement dès ce moment de tous les éléments qui ont permis sa mise en œuvre et doit être à même de les communiquer à un concurrent qui en fait la demande » poursuit-elle. Dans tous les cas, cette application tardive, non seulement dans notre Hexagone mais également dans plusieurs autres pays européens comme l’Allemagne, l’Italie ou le Luxembourg s’explique par la difficulté à trouver un consensus sur le chapitre. La Commission avait présenté dès 1978 au Conseil une proposition de directive portant sur la publicité trompeuse et déloyale ainsi que sur la publicité comparative. Mais au bout du compte, face à la réticence de certains pays (dont la France), seule la publicité trompeuse avait été règlementée en 1984. Et il a fallu attendre 1997 pour que la publicité comparative soit intégrée dans une directive et 2000 pour qu’elle soit applicable dans l’ensemble de l’Union, soit vingt-deux ans après la première proposition ! Sans parler de la jurisprudence qu’il a fallu attendre pour clarifier le tout. >>L’importance de la jurisprudence A titre d’exemple, maître Brunet-Stoclet prend celui d’un litige fondé tant sur le droit des marques que sur la publicité comparative où la Cour de justice des Communautés européennes a été amenée à rendre une décision en juin 2008 dans une affaire opposant deux sociétés an-

made in USA

C’est à l’orée des années 1930 qu’est apparue aux États-Unis l’une des toutes premières publicités considérées comme comparatives. Il s’agissait en l’occurrence d’une annonce qui présentait une Chrysler placée à côté de deux autres voitures et proposait aux lecteurs intéressés de les essayer toutes les trois avant d’acheter. Pourtant, contrairement à ce que l’on pourrait supposer, cette forme de « réclame » comme il se disait à l’époque est demeurée marginale dans son utilisation jusqu’au début de la décennie 1970. Ce, pour deux raisons tenant d’une part à la réticence des professionnels, en particulier émanant de l’American Association of Advertising Agencies (A.A.A.A.) qui n’incitait pas les agences à y recourir, d’autre part au refus de deux des trois grandes chaînes de radio-télévision (ABC et CBS) de diffuser de telles communications par crainte de réactions de rétorsion des marques attaquées. C’est finalement la Federal Trade Commission (F.T.C.) qui en a débloqué l’usage en encourageant l’ensemble des annonceurs à utiliser cette forme d’expression et les supports à l’accepter plus facilement, allant jusqu’à accompagner ses recommandations par une attitude bienveillante à l’égard des premiers litiges. Depuis lors, recourir à la publicité comparative est devenue un outil de marketing et de communication usuel outre-Atlantique, y compris dans la vie politique. A titre d’exemple récent, le spot du républicain Ron Paul, proche du Tea Party, dans lequel il mitraille littéralement pendant une minute aussi bien ses adversaires pour la primaire républicaine que l’actuel président Barack Obama est un chef d’œuvre du genre !

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glaises, H2 Holding Limited à Hutchison 3G Limited. Ce qui l’avait conduite à se pencher sur la question de l’agencement entre la directive communautaire relative à la publicité comparative et le droit des marques. Pour rappeler les faits, la société Hutchison 3G, à l’époque nouvel acteur sur le marché des téléphonies mobiles, avait lancé une publicité télévisuelle qui présentait ses services de téléphonie mobile par comparaison à ceux de l’un de ses concurrents. Au cœur de ce litige, se trouvait le recours à des images de bulles évoquant celles jusqu’alors utilisées par le concurrent H2 Holding, amenant ce dernier a agir en justice sur le fondement de la contrefaçon. Pour sa défense, Hutchison a soutenu qu’il se conformait en tout point à la publicité comparative et qu’il n’avait donc commis aucun acte de contrefaçon de marques. Saisie en seconde instance, la Cour d’appel britannique s’était alors tournée vers l’arbitrage de la CJCE. Après avoir rappelé le fait qu’on ne pouvait en appeler à l’application du droit des marques en vue de contester une publicité comparative à moins que cette publicité ne crée une probabilité de confusion dans les esprits, la Cour de justice a estimé qu’en pratique, cela ne s’avérait quasiment jamais le cas dans la mesure où l’objectif est de promouvoir l’annonceur et non ses concurrents. En outre, pour le cas typique du Royaume-Uni, celui-ci n’ayant pas de loi sur la concurrence déloyale, les annonceurs de ce territoire


COMMUNICATION souhaitant faire objection, sur la base du droit anglais, à une publicité comparative peu flatteuse, il a été statué qu’il n’était donc pas possible pour eux de s’opposer à ce qu’une telle comparaison soit faite et répétée en raison de l’absence de base légale pour former une telle action. Quant à notre pays, davantage que la réglementation en elle-même, ce sont les décisions de justice régulièrement rendues qui fixent pratiquement les périmètres d’application de la publicité comparative. « L’un des plus récents points d’orgue est une décision de la Cour d’Appel de Versailles en date du 19 mai 2011 dans une affaire opposant la société Bodum France à Nespresso France » avance maître Brunet-Stoclet. Les amateurs de café connaissent bien Bodum pour sa production de cafetières à piston. Ce fabricant avait réalisé une publicité comparant son modèle phare avec les cafetières fonctionnant avec des dosettes en capsules d’aluminium. Pour mettre en avant l’avantage de son produit, Bodum avait fait photographier une composition en forme d’amoncellement de toutes les sortes de capsules existant sur le marché. Visuel accompagné de tout un discours écologique mettant en avant la pollution engendrée par ces capsules, avec en slogan «Faites de l’arôme, mais pas du déchet ». Or, parmi les capsules utilisées, figurait celle de Nespresso. D’où une procédure engagée par cette marque à l’encontre de Bodum devant le Tribunal de Commerce de Nanterre. Lequel avait condamné Bodum au motif que sa publicité présentait un caractère dénigrant. « La Cour d’Appel de Versailles a totalement infirmé ce jugement condamnant Bodum au paiement de la somme de 25.000 euros au titre de dommages-intérêts et au retrait de sa publicité tout en condamnant Nespresso à payer 20.000 euros au titre de l’article 700 du Code de Procédure Civile. La Cour dit en effet que la publicité incriminée était tout-à-fait valable parce que comparant des choses qui répondent à un même besoin, un même objectif et que le discours utilisé par Bodum s’appuyait sur des études très sérieuses et documentées. Que par là-même,

ce n’était pas seulement Nespresso, mais tous les fabricants de capsules qui se trouvaient visés. Et la Cour de préciser dans l’un de ses attendus que Bodum n’utilisait absolument pas la notoriété de Nespresso, celui-ci n’étant pas cité, d’autant que Bodum est une marque tout aussi réputée, dont la cafetière à piston existe depuis très longtemps » commente maître Brunet-Stoclet. >>Une obligatoire évolution par le web L’irruption dans la sphère aussi bien professionnelle que privée d’Internet risque bien dans les prochaines années de sérieusement changer encore la donne sur le champ possible d’exploitation de la publicité comparative. D’autant plus, confie maître BrunetStoclet, qu’une jurisprudence spécifique sur le droit des marques par rapport à la liberté d’expression commence à apparaître. «Avec Internet, il est tout-à-fait possible, au nom du principe de la liberté d’expression, de prendre un nom de domaine appartenant à la marque d’un tiers dès lors que cet usage n’est pas destiné à un but commercial ». Et notre experte de prendre en référence la jurisprudence Esso rendue dans le cadre d’une action intentée par le pétrolier pour demander l’interdiction du site Stop Esso que l’association Greenpeace avait mis sur la Toile à la suite du naufrage d’un bateau transportant du carburant pour le compte de la compagnie. « Esso a été débouté par le juge de sa demande au nom de la liberté d’expression ». Sachant qu’au regard des dispositions sur la publicité comparative telles qu’elles existent aujourd’hui dans le Code de la Consommation, celles-ci concernent tous les types de support, la question est de savoir si, à l’instar de ce qui se pratique de manière courante aux ÉtatsUnis, une forme de publicité comparative pourrait se concevoir dans le monde politique français, notamment par le biais de spots télévisuels ? « Sachant que le couperet de la diffamation n’est jamais loin » prévient maître Brunet-Stoclet. « De toute façon, qu’un politique se compare à un autre politique relève davantage de l’éthique que d’une seule question juridique. Il faut bien dire aussi que cela tient à une mentalité nationale. Les États-Unis se montrent beaucoup plus libéraux sur la question parce qu’ils ont une transparence tant sur le plan de leur économie que de leurs discours que nous n’avons pas du tout en Europe. Il en va de même pour une profession comme celle d’avocat. Si, en France, la publicité ne leur

Bio

express Droit de la Propriété Delphine Brunet-Stoclet, avocate spécialiste en et SBKG & associés cabin Intellectuelle, associée au sérail de juristes mais Parisienne « pur sucre », elle n’est en rien issue d’un es de médecins finissent par de médecins. « Mais ne dit-on pas que les ligné et vice versa ». Sans avoir de inéluctablement donner naissance à des juristes e pas moins de s’arrimer à décid n e vocation particulière pour le Droit, elle n’ rer par la suite Sciencesprépa de l’idée avec cette voie à titre de tremplin, ) l’enseignement de la Po. Elle suit donc jusqu’à la maîtrise (en Droit Privé cadre de la quatrième le Faculté de Droit de Paris X Nanterre. Et c’est dans Un déclic qui l’amène lle. ectue année, qu’elle découvre la propriété intell , puis à passer en oppé dével e encor peu alors à s’orienter vers ce domaine lle réussit haut la main. Ce 1988 le concours d’entrée à l’école d’avocat qu’e entrée afin de suivre un qui ne l’empêche pas de différer d’une année son iété Industrielle. C’est Propr la de DESS à Panthéon-Assas axé sur le Droit mbre 2009 le cabinet septe en re intèg lle e qu’ d’ailleurs à l’issue de celui-ci au barreau de Paris deux Lafarge, Flécheux, Revuz avant de se voir admise nt Propriété intellectuelle, années plus tard. En 1998, elle créé le départeme associés (antérieurement & SBKG et Consommation et Distribution du cabin rudence en droit des jurisp la de rigine o l’ A Schmidt Brunet & associés). T Group Poland (Cour de marques Belvédère vs British American Tabacco-BA rs membre de l’AssociaCassation du 19 décembre 2006), elle est par ailleu le cadre duquel elle dans , l’INTA tion Internationale de Droit des Marques, Contrefaçon pour Anti lutte de té Comi du ux participe activement aux trava pour la Protection de la l’Europe, membre de l’Association Internationale n des Praticiens des Marques Propriété Intellectuelle (AIPPI) et de l’Associatio et Modèles (APRAM).

est pas autorisée, outre-Atlantique en revanche, des spots TV et des pages de publicité dans les journaux où ils peuvent vanter leurs mérites sont monnaie courante ». Longue et difficile, la reconnaissance de la publicité comparative est loin de faire encore l’unanimité. Les observateurs ne manquent pas d’ailleurs de relever qu’à l’exemple des États-Unis, la défense de la publicité comparative par la Commission européenne traduirait davantage la volonté des pouvoirs publics que celle des entreprises. Sous le prétexte officiel d’harmonisation entre les différents systèmes juridiques des États membres, disent ces mêmes observateurs, la publicité comparative serait davantage perçue comme un outil au service des pouvoirs publics (information du consommateur et stimulation de la concurrence) qu’à travers le prisme d’un réel outil de communication publicitaire. D’où le malaise diffus éprouvé par la plupart des entreprises à se résoudre à s’y frotter. Le débat est lancé ...g 99


Le métier de Space planeur avec Céline Jourdain, fondatrice d’ Relier les hommes en réinventant les espaces de travail

>>Les techniques pour créer un bon environnement de travail : Pour que l’espace de travail devienne un v ecteur d’une fonction sociale et éc onomique, il faut améliorer la flexibilité, favoriser les échanges, le partage et le transfert de connaissance et aussi accompagner le changement. Pour y parvenir nous mettons en perspective les processus de travail de l’entreprise, sa culture et son identité pour aboutir à un concept qui sera décliné notamment en typologie et organisation de l’espace, en identité visuelle et choix architecturaux. La réussite d’un projet passe donc par l’analyse, l’implication, l’intégration des collaborateurs. Il doit aussi s’inscrire dans une communication d’accompagnement liée au pr ocessus du projet et au-delà du projet. Une fois le nouv el espace livré, quelques réajustements peuvent être nécessaires, il ne faut pas hésiter à le modifi er si besoin. Le détail a souvent une forte influence sur le quotidien et l’implication de chacun. >>Stimuler la communication dans un espace de bureau : L’agencement détermine le niveau d’interaction entre les collaborateurs. Les espaces ouverts seront souvent opportuns. Face à la mobilité, au nomadisme, l’espace de travail d’aujourd’hui devient un lien social structurant, et par nature un vecteur de communication. Les espaces informels,

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augmentent l’interaction des salariés par l’ apport de la dimension plaisir au tr avail. Bien être et performance vont de pair, l’aménagement de ces lieux de convivialité semble être un compromis idéal pour l’entreprise et ses salariés. Le sentiment d’attachement et d’appartenance à l’entreprise qui en découle renforce la motivation et l’implication au travail. Cela engendre le plus souvent un esprit de corps, d’équipe indispensable à la réussite collective. Les espaces informels sont symboles de «créativité» et de «collaboration» au bénéfice de l’entreprise et de ses salariés. Attention toutefois à préserver intimité et concentration pour l’équilibre de chacun. >>Les cibles : Toutes les entreprises sont concernées par le sujet, indépendamment même de t ous projets de mobilité. Propriétaire, locataire, grande entreprise, PME, TPE en ville ou en périphérie, secteur des services, des nouvelles technologies, de l’assurance... chacun à ma tière à rechercher une typologie d’espace et d’aménagements pertinents pour l’organisation du travail et la performance de l’entreprise. >>Les bénéfices : Un projet bien mené permet de fidéliser des collaborateurs, diminuer l’absentéisme et d’attirer les talents. On remarque également une plus grande efficacité dans le travail, une interaction entre les collaborateurs et un véritable partage d’expérience. En outre, l’image et la culture d’entreprise s’installent dans la pérennité.g Contact : Etmos, le 3e Œuvre Tél. 0174629454 - contact@etmos.com Site : www.etmos.com - Blog : www.letroisiemeoeuvre.com

Communiqué

>>Quid du métier de space planeur : La mobilité des collaborateurs, le nomadisme, le travail en réseau ou encore plus simplement en mode projet ont amené à se préoccuper de l’organisation de l’espace de travail pour s’adapter à ces nouveaux modes de fonctionnement et développer la productivité en entreprise. Le rôle du space planeur est de dessiner un espac e de travail optimisé pour chacun des ac teurs de l’entreprise. Il met en perspective : les flux entre les collaborateurs, les circulations, les espaces de concentration nécessaires ou encore les zones de créativité et les zones de repli et définit les postes de travail de chacun. Sa mission doit s’inscrire dans une logique de fl exibilité et d’évolution dans le temps en décryptant les fondamentaux de l’entreprise, sa culture et en s ’adaptant aux nouvelles normes en vigueur.


COMMUNICATION

Graphic Application. Créer, imprimer, déployer. Création graphique, impression et découpe numérique grand format sur tous supports de communication visuelle. raphic est une entreprise compétitive au niveau régional du fait qu’elle propose à ses clients (PME/PMI, artisans, commerçants, collectivités, grands comptes, grande distribution, monde associatif et monde du transport) des solutions de communication globales. « A partir de la création ou de la modification d’une identité graphique, nous accompagnons nos clients dans le choix de supports de communication adaptés à leurs besoins (papeterie, enseigne, affichage, marquages véhicules ...) » expliquent les dirigeants. En plus de fournir des prestations de création graphique, d’impression, de découpe numérique, l’entreprise assure également la mise en application, l’installation et la maintenance des différents projets.

G

>>Une politique de développement Depuis sa création, l’entreprise affiche une volonté nette de mener une politique de dév eloppement constante par le biais d’ investissements dans les nouv elles technologies. Dès ses débuts, Graphic Application avait à cœur d’utiliser des tables à digitaliser, des plotteurs de découpe assistés par ordinateur, puis dans les années 2000 de suivr e de près le développement du numérique avec des imprimantes solvant et UV gr and et très grand format, tables de déc oupe, lamineurs, tables d’application. Plus récemment, la société a fait l’acquisition d’une imprimante numérique très grand format solvant haute vitesse et d’un logiciel 3D qui apporte réelle une plus-value dans la présentation de l’ensemble de ses pr ojets. En outre, au fi l du développement de l’entreprise, de nouvelles activités ont vu le jour c e qui a engendr é la création de nouveaux services internes comme un studio graphique, un service commercial ainsi que la réorganisation du service de production.

©Graphic Application

>>Une spécialité : le transport « Le numérique est la dernière technologie sur le marché de l’impression. Le fait d’avoir anticipé cette technique permet aujourd’hui à Graphic Application de pouvoir répondre à un éventail de demandes clients très hétérogènes notamment sur le secteur du monde du transport où la société est un véritable référent ». La largeur d’impression très grand format (jusqu’à 3200 mm) permet la réalisation de bâches poids lourds publicitaires. Les véhicules deviennent ainsi des supports de créativité et de c ommunication à part entière. L’entreprise bénéficie également de partenariats avec des réseaux de concessionnaires, de carrossiers et de confectionneurs.g

La société ... En 1972, Jean-Pierre Dupuy crée l’entreprise artisanale PEGEDY (Publicité Générale Dupuy) qui a pour activité la recherche et l’exploitation de supports d’affichage. L’un des fils, Alain Dupuy, doté d’une formation de dessinateur d’exécution en publicité, arrive dans l’entreprise en 1985, rapidement suivi par son frère Stéphane Dupuy, diplômé d’un DUT Techniques de commercialisation. L’entreprise s’ouvre alors sur deux nouveaux secteurs : la décoration ainsi que le marquage sur tous supports, véhicules utilitaires et poids lourds. PEGEDY devient Graphic Application en 1989 suite à l’association des deux frères. Enfin, en 2006, création de la holding « SARL D5D » et de la filiale Graphic affichage. L’entreprise compte aujourd’hui un peu moins de 50 salariés. 101


Créateur de médias intelligents Experte en communication éditoriale, analogue formule et réalise des supports pour de grandes entreprises internationales et nationales. Imprimés ou digitaux, ils sont porteurs de sens. sition dans le traitement des informations ». En plus d’avoir la méthode, la maîtrise des techniques journalistiques et la connaissance plurimédias, l’agence de communication éditoriale garantit la qualité rédactionnelle et veille à l’impact des messages. « La plupart des magazines que nous réalisons sont audités à chaque numéro ou leur impact mesuré tous les deux ans à travers des enquêtes de lecture. Les retours sur la rédaction, le choix des sujets, la maquette, l’iconographie sont extrêmement positifs et le retour sur investissement pour nos clients, au rendez-vous ! », continue Corinne Péronne. Experte dans l’art de raconter des histoires sur l’entreprise, l’agence

sait aussi les vendre dans des supports attractifs et dans l’air du temps. « Nous sommes bien sûr photo-sensibles et vivons la révolution technologique en cours avec enthousiasme», conclut Stéphanie Allard, directrice artistique. Depuis l’arrivée d’Internet, des mobiles et des tablettes, Analogue a pris le virage de la digitalisation et sans abandonner le papier, réalise brochures, magazines, newsletters, livres... pour ces nouveaux medias. Travaillant majoritairement pour des grands comptes et tirée vers le haut par leurs exigences, l’agence a toujours misé sur la qualité de ses prestations. Un pari qui lui a réussi au regard de son ancienneté sur le marché. g

lors que toutes ou presque pariaient sur l’image, Analogue s’est spécialisée, dès sa création en 1994, sur le message. Un choix assumé et revendiqué par sa dirigeante, Corinne Péronne dont le parcours littéraire y est sans doute pour beaucoup. Dans un monde globalisé et hypermédiatique, les entreprises, institutions et associations n’ont jamais eu autant besoin d’exister. « L’une des façons de se différencier, c’est de faire sens et de donner du sens, de se raconter, de tenir un discours construit, nourri et cohérent sur l’entreprise, ses marques, ses acteurs, ses clients, ses partenaires et plus largement, son écosystème. A ce titre, le contenu est créateur de valeur », explique Corinne Péronne. Mais encore faut-il être capable de le révéler, le structurer, le produire et le diffuser. C’est tout le talent d’une agence de communication éditoriale, notamment d’Analogue dont l’expertise est d’organiser la collecte d’informations, de produire des contenus spécifiques aux cibles lectrices (salariés, clients, prescripteurs, consommateurs, fans...) que l’entreprise souhaite toucher et adaptés à ses supports (papier, Internet ou Intranet, médias sociaux, iPad, mobile...). Le tout en conservant une cohérence d’ensemble !

>>Un ROI au rendez-vous « Consciente de l’intérêt accru des lecteurs pour les messages, l’agence dispose d’un pôle de rédaction intégré. Ses chefs de projets sont tous journalistes : ils savent et aiment écrire », poursuit Claire Meslif, directrice éditoriale. « A l’affût des dernières tendances, ils sont également force de propo102

Communiqué

A

Ce qu’ils en pensent ... « L’intérêt de travailler avec une agence telle qu’Analogue est que les rédacteurs connaissent nos activités, nos métiers et les contraintes qui peuvent y être liées. J’attends également qu’elle ait la faculté de faire de la vulgarisation « intelligente ». A savoir une qualité rédactionnelle qui permette de rendre intelligible des sujets techniques pour une population qui ne l’est pas et inversement, rendre passionnant des sujets de type administratif pour une population d’ingénieurs ». Jean-François Toulisse, responsable des publications de Totalgaz. « Pas toujours facile de se renouveler quand le titre est historique. En créant avec Analogue la nouvelle formule de notre magazine de réseau, nous bénéficions d’une expertise éditoriale et de l’expérience de professionnels de la presse. Analogue nous ouvre sa boîte à outils pour « donner envie de lire ». C’est un vrai plus pour notre support. Autour de la table, nous parlons le même langage. Ces échanges nous poussent à aller vers de nouvelles voies mais aussi sur des routes que l’on croyait connaître par cœur ! Avec un goût partagé pour la cohérence des contenus ». Aline Couvreur, responsable communication interne d’Interflora France « La diversité des médias, traditionnels et sociaux, complexifie les relations de l’entreprise avec ses publics. Prendre la parole, la canaliser, la susciter et la partager constitue l’une des missions d’une direction de la communication. Si je veille à la cohérence d’ensemble des messages, analogue nous aide à produire ceux qui racontent la saga de l’entreprise dans notre magazine ou ceux qui vendent nos produits dans des opérations de marketing. Sa connaissance de CFAO constitue un atout pour nous raconter ». Laurence Tovi, Directrice de la Communication du Groupe CFAO


PARCOURS

Thibault Lamarque, fondateur et dirigeant de la société Eau de Castalie. Alors que près d’un milliard de terriens souffrent aujourd’hui d’un manque chronique d’eau, nos sociétés occidentales l’ont fait couler pendant des décennies sans se soucier plus que cela des effets néfastes d’un tel gaspillage. D’où l’intéressante initiative de cet entrepreneur dont l’âge n’a pas attendu le nombre des années pour mettre au point un concept de fontaine à eau qui reformule la consommation en bouteille tout en représentant une alternative durable et innovante aux eaux minérales. Par Philippe Dayan.

Communiqué

L’

idée de se pencher et de plancher sérieusement sur le cas de ces bonnes « vieilles » bouteilles d’eau plate ou gazeuse qui se profilent sur toutes les tables des CHR (traduisez : cafés/hôtels/restaurants) de France et de Navarre a germé dans l’esprit de Thibault Lamarque alors qu’il déjeunait dans une brasserie. Et plus précisément au moment de l’addition où le prix à acquitter pour la simple bouteille d’eau pétillante choisie pour accompagner son repas lui a laissé comme un goût amer de se faire, ni plus ni moins, « plumer ». C’est que, sous ses dehors de jeune homme à l’allure ultra cool, celui-ci n’est franchement pas du genre « pigeon » auquel on ferait prendre des vessies pour des lanternes ! Le voilà donc à aussitôt mettre en ébullition ses méninges afin de trouver le moyen infaillible pour réussir à baisser le prix des eaux minérales servies dans les lieux de restauration. Certes, même s’il compte dans son arbre généalogique un arrière-grand-père auvergnat qui possédait un restaurant sur l’avenue des Ternes à Paris 17ème, ses connaissances «bistrotières » se réduisaient à quelques bulles à peine. Il n’empêche ! Une étude de marché plus tard et voilà l’affaire mise en orbite en juillet 2011 avec l’appui d’associés, dont l’entrepreneur et actuel Président de PlaNet Finance, Martin Genot. Nom de baptême choisi : Eau de Castalie. Un clin d’œil à la naïade de la mythologie grecque, fille du dieu-fleuve Achéloos. Poursuivie par le dieu Apollon, la pudique nymphe avait préféré se jeter dans une fontaine plutôt que céder à ses brûlantes avances. Située à Delphes, au pied du Mont Parnasse,

la fontaine de Castalie, murmure la légende, était capable de donner l’inspiration poétique à celui qui buvait de son doux liquide ... >>Une consommation d’eau New Look Plus prosaïquement, le concept élaboré par notre tête chercheuse consiste à permettre au restaurateur d’embouteiller lui-même son eau. D’une part, grâce à des fontaines actuellement disponibles en trois dimensions (à poser sur le comptoir, debout sur le sol, à placer sous le comptoir ou à la cave) spécifiquement étudiées pour en obtenir l’affinement et une neutralité de goût sans rien lui ôter de ses minéraux et oligo-éléments, ainsi que la possibilité d’ en ajuster le volume des bulles. D’autre part, de transvaser l’eau obtenue dans des flacons en verre aussi élégants sur le plan de leur design (signé par l’architecte d’intérieur Aurélie Legrand), opaques pour la plate, transparents pour la pétillante qu’écologique dans leur usage puisque réutilisables plus de 3.000 fois après un

lavage sur place, avec la proposition d’une personnalisation au logo de l’établissement. « Fonctionnant sur un principe de locationmaintenance, ces fontaines permettent pour les CHR de baisser le prix de revient à la bouteille, de simplifier leur logistique et de limiter leurs frais de stockage tout en générant un prix de vente moins élevé pour la clientèle grâce, justement, à ce principe de mise en bouteille effectuée directement sur le lieu de consommation » argumente celui dont le virus de l’entrepreneuriat remonte quasiment au berceau. >>Le gène d’entreprendre Né à Sèvres en 1979 sous le signe du Poisson (l’eau, décidément ...), ce rejeton d’un père promoteur immobilier a très tôt ressenti l’envie de « faire des choses par lui-même ». Pendant 5 ans, il prépare un DESS de gestion internationale à Dauphine, puis s’expatrie deux années en Australie, dans le cadre du VIE (volontariat international en entreprise), où il travaille au sein de Veolia Transport en qualité de contrôleur financier. De retour en France, il continue à travailler pour Veolia, mais cette fois à l’audit interne de son département Environnement. Depuis longtemps préoccupé par les questions touchant à l’environnement, il rallie en 2009 Alter Eco, PME spécialisée dans l’importation et la distribution de produits du commerce équitable, pour y coiffer la casquette de directeur financier. Une profession de foi qu’il n’a de cesse d’intégrer à son propre projet d’entreprise pour lequel il quitte Alter Eco en 2010, l’amenant à éradiquer, avec son système de conditionnement sur place, les centaines, voire les milliers de kilomètres d’ordinaire parcourus en camions par les bouteilles d’eau minérale avant d’atterrir sur les tables des CHR. >>Un avenir prometteur Basée à Boulogne-Billancourt, la société, qui recense pour l’heure un effectif de 6 personnes, vise l’équipement de 300 CHR d’ici la fin 2012 et 3.000 fin 2015. Une broutille par rapport aux 140.000 existants sur le marché hexagonal et qui laisse augurer de « lendemains qui pschittent » pour son chiffre d’affaires ! Si la gomme est donc mise de ce côté, la sphère des entreprises n’en intéresse pas moins aussi fortement Eau de Castalie qui a d’ailleurs déjà équipé en fontaines quelques start-up et des cabinets d’avocats. Des fontaines, annonce Thibault Lamarque, dont la nouvelle génération 100% made in France (programmée pour le second semestre) intègrera dans ses fonctions des innovations si percutantes qu’elles risqueront de provoquer un sacré Tsunami dans l’univers encore très « cheap et pas franchement choc » des distributeurs d’eau ....g 103


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CAHIER SPÉCIAL

NOUVELLES TECHNOLOGIES

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À l’heure des

6 tendances

Contrairement à ce que bon nombre d’entre nous pourraient penser, il n’y a pas que dans la mode, le design, la gastronomie et plus globalement l’art de vivre qu’il existe des agences et autres «renifleurs» de l’air du temps pour établir ce que dans le jargon des professionnels on désigne sous le terme de tendances. Preuve en est avec ce dossier consacré à ce que sera l’horizon 2012 dans l’univers ô combien mouvant des nouvelles technologies. Un dossier concocté non pas, on vous rassure, avec le recours à mesdames Irma et Soleil, mais sur la base de la cartographie des six grands courants identifiés par la société américaine Brocade et dûment explicités sous leurs différents aspects par Philippe Tiennot, le Directeur Général de sa filiale française et David Limery, l’une des têtes chercheuses de son pôle Systems Ingeneer. Par Philippe Dayan

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>>Cahier spécial

M

ais avant d’en faire la présentation détaillée, il nous paraît utile de préciser que les tendances en question ne résultent en rien du hasard mais, ainsi que le précise Philippe Tiennot, d’une élaboration menée de concert par les équipes en interne de Brocade et des consultants extérieurs. Deux points de vue qui se sont confrontés, voire affrontés, jusqu’à se mettre à l’unisson dans la déclinaison de six courants forts. « Il faut tout de même ajouter que celles-ci reposent à la fois sur un univers de nouvelles technologies en mutation permanente et une approche marketing » souligne Philippe Tiennot. « Chaque année apporte en effet son lot de nouveautés dictées en général par les américains. Les grandes tendances sont les résultantes de demandes formulées par le marché, puis marketées par les sociétés sous la forme de messages de valeurs repris par l’ensemble des entreprises du secteur ». Ces remarques liminaires étant posées, place donc à ces six pivots majeurs de la sphère Informatique cuvée 2012 ! >>LA TENDANCE « BRING YOUR OWN DEVICE » Son principe : En traduction littérale, cela donne un péremptoire « Utilise ce qui te permet d’être

plus productif ». Une forme technologique du cultissime « do it yourself » qui entend faire imploser cette idée d’informatique vécu comme un pesant carcan par la grande majorité des utilisateurs. Depuis l’origine en effet, les entreprises ont fait des choix parfaitement structurants pour leur compte, mais ne tenant absolument pas compte du facteur productivité dans la mesure où elles imposent d’entrée de jeu à toutes leurs recrues un modèle unique d’ ordinateur avec pour mission de ne travailler et donc de ne produire qu’avec ce seul type de matériel. Or, de nombreuses études ont par la suite démontré que la plupart du temps, le choix opéré par l’entreprise différait radicalement du choix que le salarié aurait fait pour se sentir plus à l’aise dans la manipulation et l’usage de

TECHNOLOGIES

la machine. Et c’est précisément là où le bât blesse puisque c’est cette dichotomie dans l’usage qui engendre une perte de productivité. Donc, ce BYOD pour sacrifier à la mode des abréviations incite donc à renverser la vapeur en rendant le salarié de l’entreprise le propre décideur de son outil de travail.

Paroles d’experts Philippe Tiennot, Directeur Général France de Brocade Son parcours : Si, du point de vue de sa formation, celui-ci est titulaire d’un diplôme d’ingénieur technique électronicien, cela ne l’empêche pas sur le plan professionnel de s’orienter très rapidement sur les chemins du commercial. Quinze années durant, il travaillera successivement pour différentes sociétés américaines basées sur la France, successivement en qualité de commercial, de Directeur commercial et de Directeur des ventes. En 2002, changement de cap pour ce féru de nouveaux challenges en rejoignant le secteur des Fonds d’investissement. Dans ce cadre et pendant huit ans, le voilà amené à mettre en place et à diriger des start-up françaises ou francoaméricaines. En 2010, il reprend sa liberté pour rallier Brocade afin d’y coiffer la casquette de Directeur Général France. David Limery, Systems Engineer chez Brocade Son parcours : Celui-ci s’ouvre du point de vue formation sous les auspices tout ce qu’il y a de classiques d’études d’ingénieur en réseaux télécommunication à l’école EPITA à Paris. Une fois diplômé, il commence par oeuvrer pour un intégrateur où, dix années durant, il s’occupe de réseaux et de sécurité. Il poursuit ensuite sa trajectoire pendant trois ans chez Nortel, un grand constructeur canadien. En 2009, il rejoint la société Brocade France. La société Brocade : Créée en 1995 par Seth Neiman, celle-ci a son siège social à San José en Californie, le fief des nouvelles technologies. Basée sur l’idée de faire communiquer l’ensemble du stockage avec l’ensemble des serveurs (d’où la mise en action du SAN), celle qui est à la fois la pionnière et le leader du genre est aujourd’hui cotée en bourse. Présente dans les plus grands pays du monde, la filiale française a pour sa part été implantée il y a dix ans maintenant, avec pour siège la localité d’Issy-les-Moulineaux. Forte d’un effectif de 55 personnes, Brocade France recense dans son portefeuille clients la quasi totalité des grandes banques, des équipementiers télécom, des industriels et, globalement, les groupes du CAC 40. Précisons que l’activité de Brocade repose sur de la distribution indirecte puisque ses produits font l’objet d’un revente par les grands acteurs du marché de l’informatique, les IBM, HP, EMC et autre Dell qui les commercialisent sous leur propre label. 107


Sa mise en œuvre : Celle-ci implique un changement d’utilisation des différents outils informatiques, que ce soit le PC qui permet d’accéder aux réseaux de l’entreprise ou le téléphone mobile. En clair, plutôt que d’obliger son personnel à utiliser vaille que vaille un matériel préexistant, l’entreprise décide d’allouer un certain montant pour que le salarié achète ou loue lui-même le service informatique ou téléphonique avec lequel il se sent le plus en osmose. Utopie ou réalité ? Apparue il y a maintenant une année outreAtlantique, cette tendance commence à trouver un écho au sein de grandes sociétés américaines (dont Brocade) qui accordent à leurs employés une enveloppe annuelle ou sur trois ans pour pouvoir payer le matériel de leur choix. Évidemment en France, au regard de notre culture d’entreprise plutôt rétive à l’autonomie des salariés, le pari sera loin d’être gagné d’avance. Il n’empêche! Aux dires de nos deux spécialistes, cette tendance des plus audacieuses en terme de transfert de responsabilité ne pourra que s’imposer avec la génération née avec Internet, même s’ils s’accordent à prédire un minimum de cinq années pour que celle-ci se généralise réellement. « Aujourd’hui, le carcan imposé par les organisations a atteint ses limites dans le sens où trop contraindre les salariés engendre une baisse de productivité. Une personne qui n’est pas formée sur un certain type de matériel va mettre trois semaines, un mois ou deux mois, à devenir performant.

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Si, au contraire, elle arrive avec un matériel qu’elle maîtrise déjà, il n’y aura plus ce temps d’intégration qui nuit forcément à une productivité immédiate » estime David Limery. >>LA TENDANCE RESEAUX LOCAUX INTELLIGENTS Son principe : Pour recourir à une image simple, on pourrait comparer un réseau informatique à une tuyauterie servant à véhiculer des données et sans intelligence particulière. Sauf qu’avec ce chambardement incessant qu’est désormais devenu l’univers des nouvelles technologies, les réseaux ont plus que jamais besoin de devenir intelligents pour se hisser au diapason en se dotant d’un certain nombre de fonctionnalités adéquates. Sa mise en œuvre : Celle-ci suppose une interaction entre les équipements réseaux qui composent l’infrastructure et des protocoles de communication permettant aux réseaux de connaître ainsi ce qui se passe au niveau applicatif. Ce, afin de pouvoir se configurer en bonne adéquation en fonction du type d’application voulue. Il est donc nécessaire soit de configurer de manière statique comme cela a été le cas pendant des années, soit faire en sorte que le réseau s’adapte en fonction de l’usage qui en est fait. Cette automatisation des process permet un gain en réactivité et donc en productivité par rapport à des changements d’usage de l’infrastructure. Utopie ou réalité ? Il s’agit là de l’extension de cette tendance qui existe en Informatique depuis maintenant trois décennies d’essayer de distribuer l’intelligence. Au départ, si cette fameuse intelligence se cantonnait aux seuls serveurs, reléguant en arrière-plan des systèmes passifs de réseau tel le stockage de données, de nos jours, elle se distribue à tous les étages, que ce soit au niveau serveur, stockage, réseaux, bases de données ou logiciels. Cette avancée permet par là même soit de décharger le serveur d’un certain nombre de tâches, soit de permettre d’aller plus loin dans la performance et la productivité. « Le process actuel étant de mutualiser sur une même infrastructure différentes applications possibles, ce qui nécessite de forcément répartir l’intelligence sur

l’ensemble de l’infrastructure, il faut voir dans cette tendance une façon intéressée de pousser les entreprises à évoluer et à investir constamment dans de nouvelles générations d’outils » résume Philippe Tiennot.

>>LA TENDANCE AUGMENTATION DU CHIFFRE D’AFFAIRES LIÉ AU SERVICE DE CLOUD COMPUTING Son principe : Cette appellation de Cloud Computing, ainsi que nous vous le disions en préambule tient bien davantage d’une visée marketing que d’une réalité informatique proprement dite. Quoi qu’il en soit, l’idée de cette tendance est de modifier la perception de l’infrastructure réseau surtout considérée via le prisme d’un centre de coût onéreux par la plupart des directions financières et générales des entreprises en démontrant qu’elle relève bien davantage d’un vrai gain de productivité. L’idée étant donc d’en faciliter l’usage afin de pouvoir éventuellement en facturer son usage.

Sa mise en oeuvre : En offrant de nouveaux champs d’application comme par exemple la fourniture de services complémentaires, cette tendance permet très facilement à l’entreprise par le biais de la location de services virtuels de rajouter à moindre frais des activités et donc d’étendre son champs d’investigation. Utopie ou réalité ? Pour l’heure, toutes les sociétés qui se trouvent être à la base des fournisseurs de services pléthoriques tels les hébergeurs et les info-géreurs adoptent naturellement ce courant. Il suffit de prendre pour exemples les Atos, Orange Business Services, SFR, Bouygues Telecom ou bien encore la FNAC (qui a développé des autres clouds où les entreprises peuvent héberger de l’information directement sur ses réseaux) pour s’apercevoir qu’un nombre sans cesse croissant d’entreprises intègrent ce concept de Cloud Computing dans le but d’étendre leur champs d’activité et accroître ainsi de manière substantielle leur chiffre d’affaires.


>>Cahier spécial >>LA TENDANCE BANALISATION DE L’INFORMATIQUE Son principe : A dire vrai, cette tendance en fera sourire plus d’un tant, en notre ère du troisième millénaire, celle-ci paraît relever de la lapalissade. Quoi qu’il en soit, nos capteurs de l’air du temps en termes de nouvelles technologies veulent ainsi marteler que l’informatique s’immisce désormais dans tous les process de l’entreprise en raison de la virtualisation qu’elle implique, donnant un sacré coup d’accélérateur à cette extension Sa mise en œuvre : Par la totale dématérialisation des serveurs. Là où on avait physiquement plusieurs serveurs pour

héberger les applications, on se retrouve maintenant à consolider l’ensemble afin de ne plus avoir qu’une seule machine au sens physique destinée à regrouper plusieurs applications virtuelles. Par ricochet, une telle mutation implique également la virtualisation du poste de travail pour que cela soit applicable à n’importe quel type de périphérique. Utopie ou réalité ? Et oui, la question se pose dans le cas de nos entreprises hexagonales qui, reconnaissons-le, ne se caractérisent pas par leur attitude de pionnières dans l’adoption de nouveaux équipements. Allons même jusqu’à dire qu’elles se trouvent à la traîne sur le chapitre de l’adoption des technologies, même si cela n’empêche pas un taux d’équipement en rapport avec la taille de la France, donc plutôt convenable. « Les entreprises françaises sont en effet dans un mode de fonctionnement attentiste par rapport aux pays anglo-saxons. Ce qui nous rapproche du modèle allemand. Encore aujourd’hui, les dirigeants français sont davantage focalisés sur le coût de l’investissement que sur le retour d’investissement, d’où leur propension à freiner dans la mesure où ce dernier s’avère souvent plus difficile à démontrer » argue Philippe Tiennot.

>>LA TENDANCE BIG DATA Son principe : C’est la tendance dont tout le monde parle (et se gargarise) en ce moment, même si ce même tout le monde ne sait pas forcément le traduire en termes clairs. En fait, aux dires de nos spécialistes, il ne s’agit là que de la déclinaison de ce que l’univers de l’informatique vit depuis plusieurs années en matière d’explosion des données. « Il y a vingt ans, des prévisions avaient été faites sur ce que seraient les données aujourd’hui et on s’aperçoit que celles-ci sont totalement erronées puisque ces données représentent dix mille fois

plus que ce qu’elles prédisaient. Mais tout comme le Cloud Computing, il faut voir dans le Big Data un message avant tout marketing » souligne David Limery. Sa mise en œuvre : Celle-ci prend la forme du stockage de tout type d’information qui existe sur notre planète Terre. D’autant que nombre de législations imposent aujourd’hui d’archiver tout ce qui se passe au niveau bancaire, médical, etc. sur un minimum de quinze à vingt ans. Une obligation aboutissant, on s’en doute, à une somme colossale de données devant perdurer dans le temps et pour lesquelles il n’est pas forcément nécessaire d’avoir de la performance ou tout un historique. Le Big Data permet donc de capturer toutes ces données, de les placer quelque part et de permettre d’y accéder lorsque l’on en a besoin. Concrètement, ces données sont gérées par des centres spécifiques appelés les Data Centers qui existent un peu partout dans le monde.

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sites relevant de juridictions différentes. Il s’agit donc là d’un grand défi de tous les instants en terme de gestion IT. Certes, il existe des codes de bonnes pratiques en fonction des domaines. Mais force est tout de même de constater que la seule chose qui nous protège aujourd’hui se rapporte à l’éthique et que le contrat que l’on signe se doit de comporter des clauses légales dans lesquelles il est clairement explicité que les données ne seront pas diffusées. « En outre, il y a une volonté du gouvernement français à ce que les Data Centers soient franco-français. Ce qui explique qu’en 2010 et 2011 ont surgi des initiatives pour mettre en orbite de gros Data Centers exclusivement français comme Thalès dans le domaine sécuritaire ou Dassault Systèmes, financés par les Pôles de compétitivité » développe Philippe Tiennot. >>LA TENDANCE « ARCHITECTURES DE TYPE FABRIC » Son principe : Par ce mot anglais Fabrics, il faut entendre un nouveau concept issu du monde de l’Internet et de l’IP. Lequel concept a été initié par l’américain Brocade en 2010 et repose sur une façon inédite de concevoir les infrastructures. A la différence des infrastructures traditionnelles qui sont de type monolithique et davantage adaptées aux flux historiques de type homme/machine et client/ serveur, les Fabrics sont à l’unisson de ce qui se constate actuellement dans les centres de données où les flux sont plutôt de machine à machine et d’application à application de type horizontal. Sa mise en oeuvre : Il s’agit d’intégrer ni plus ni moins cette structure très souple et intelligente ayant cours dans le SAN (Storage Area Network) au monde de l’Internet-IP. Utopie ou réalité ? D’ores et déjà, différents cabinets d’analystes du calibre de IDC, Gartner ou Forrester ont adopté ces architectures de type Fabric en arguant de cette nécessaire mutation pour faire ensuite des infrastructures de type Cloud.g

Utopie ou réalité ? En particulier, sur la question de la sécurité des données. En effet, il ne faut pas se voiler la face, le Big Data pose un vrai débat de fond quant à la protection de la vie privée et des données personnelles. D’autant plus si les données en question sont réparties pour des raisons de sécurité sur différents 109


BOSS CONSULTING GROUP. La puissance de l’international Créée et gérée depuis 2004 par Philippe Chesnel, BOSS CONSULTING GROUP accompagne les entreprises françaises et européennes dans le développement de leur chiffre d’affaires à l’export, tout en réduisant leurs coûts et leurs risques

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ur un marché aussi dynamique que porteur, BOSS CONSULTING GROUP axe son offre autour d’un service haut de gamme : le développement d’affaires de ses clients à l’international. Dans ce cadre, il développe des projets clés en main et conseille ses clients en investissements industriels à forte valeur ajoutée. De même, il dynamise les projets de développement à l’international en apportant des solutions de financement avec le concours de ses partenaires financiers et investisseurs. BOSS CONSULTING GROUP accompagne sa clientèle grâce à une logistique appuyée sur un puissant réseau construit par son dirigeant. Ce réseau couvre l’Europe, le Moyen Orient, l’Afrique du Nord, une partie de l’Afrique, de l’Asie, le Canada et les Etats-Unis. Il est composé de professionnels d’entreprises, de décideurs et d’investisseurs. A ce jour, les marchés d’expertise sont la Belgique, la Suisse, l’Europe, les Emirats Arabes Unis, le Maroc, la Tunisie, l’Afrique du Sud, le Canada, Singapour et Hong-Kong.

>>Une plus value développée autour d’une double compétence La plus value de BOSS CONSULTING GROUP réside dans sa capacité à avoir lié la partie Consulting à la partie Finance. Cela permet de gérer

des missions non seulement en apportant le partenaire local capable de générer des affaires, mais aussi en présentant l’investisseur nécessaire pour financer le projet. « Notre première intervention consiste à impliquer notre partenaire local et à lui faire part du projet de notre client. Grâce à sa parfaite connaissance du marché, notre partenaire a l’expertise et le relationnel nécessaire

pour évaluer la faisabilité du projet » explique Philippe Chesnel. Sollicitée par de grands noms de l’ingénierie et de l’informatique cette entreprise poursuit sa croissance autour de trois axes : le développement des activités à l’export de sa clientèle, la recherche d’opportunités à l’étranger dans une zone de commerce mondial en très forte croissance et l’optimisation des structures et prestations proposées dans une juridiction crédible et tout à fait adaptée à ses activités internationales sans aucun impôt société ni aucun impôt sur les dividendes. « Notre rôle est d’intervenir pour le compte de ces investisseurs et d’identifier les opportunités sérieuses et rentables au sein desquelles ils pourraient investir, poursuit le dirigeant. A ce jour, les entreprises ont intérêt à se positionner en Belgique et sur la Suisse, où la fiscalité est très intéressante. » A ce jour, la solution a séduit de nombreux dirigeants d’entreprise, présents dans les domaines des services, de l’industrie, des groupes et des holdings. Par exemple, un groupe informatique

AdequateRP. Le logiciel web des professionnels de la communication et des RP. Créée en 2003 par quatre associés, Adequate Systems a développé en 2004 une solution logicielle dédiée aux professionnels des RP, disponible en mode hébergé Saas. Evoluant vers les métiers des relations publiques en 2010 et baptisé AdequateRP pour l’occasion, ce logiciel est sur le point d’évoluer vers la gestion de l’e-reputation et la veille internet. >David Coignet, evant la tr ansformation du métier des relations presse et des relations publiques au cours des années 2000 et les évolutions techniques allant vers le mode c ollaboratif, le multicanal et le cloud c omputing, Adequate Systems a créé un logiciel permettant la gestion efficace des relations presse et des relations publiques.

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>>Un logiciel aux fonctionnalités multiples Le logiciel A dequateRP se pose c omme une in terface simple et intuitive pour la consultation et la mise à jour quotidienne des données média et institutionnelles, tout en préservant la confidentialité des données sensibles. A cet égard, le logiciel pr opose des modèles de données 110

adaptés aux métiers de la c ommunication, ainsi qu’un outil de diffusion intégré pour l’envoi d’informations par email, sms, fax. D e même, l’outil autorise l’édition de rapports opérationnels permettant d’analyser le r ésultat des opérations de communication et off re la possibilité de connaître la répartition d’une cible en fonc tion de critères librement définissables (catégorie de presse, audience, domaines, lectorat, type d’institution,...). Souple d’utilisation et facilemen t manipulable, ce logiciel offre une disponibilité des données pour les utilisa teurs depuis n’importe quel ordinateur disposant d’une connexion et d’un na vigateur Internet, et ce, quel que soit le système utilisé (P c, Mac, Smartphone, Tablette). Il reste simplement à alimenter ce logiciel par des données accessibles via abonnement (Hors Antenne, Argus de la presse, Guide du P ouvoir, PR Newswire,...), ou les in tégrer manuellement.

>>Vers la gestion de la e-reputation Côté technique, la mise en plac e de c et outil suppose une connexion Internet et un na vigateur. Pour faciliter la tâche des utilisa teurs, les délais de mise en ser vice sont rapides et la fac turation est établie selon un mo dèle locatif, sans in vestissement initial et sur tout sans frais supplémentaires de main tenance ou d’ évolution vers de nouv elles versions. Cela justifie la cr oissance et la diversité de sa clientèle, composée de quatre types de clients : les agences spécialisées (Edelman, Hill & Knowlton, Ogilvy RP, I&E, Selfimage, CLC Com,...), les ser vices de communication des entreprises privées (SFR, Groupe Safran, Groupe La P oste, Banque HSBC, B anque BNP Paribas, Fédération Française de Tennis,...), les services de communication des entreprises publiques (Ministère des Finances, de l’Education, de l’Ecologie, de la Défense, des affaires étrangères, Conseil général d’Ille et Vilaine,... )

©Adequate Systems-Paul-Antoine Goulal

fondateur associé.


>>Cahier spécial

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©Adequate Systems-Paul-Antoine Goulal

américain client ayant cherché à se développer en Europe à moindre coût, a réussi à développer ses activités à l’international et pas seulement en Europe, ce qui n’était pas prévu dans son plan stratégique ; de même, un consultant qui prestait uniquement sur le marché français, a su se développer à l’International. « Les entreprises ont tout intérêt à se tourner vers l’export, rappelle Philippe Chesnel, les opportunités y sont excellentes. Nous disposons d’un réseau de particuliers prêts à investir sur ces affaires ». BOSS CONSULTING GROUP entend désormais renforcer les partenariats et les équipes locales dans chaque pays avec des consultants internationaux expérimentés. L’entreprise envisage également de créer des Centres d’Affaires Internationaux et multi-culturels dans les pays les plus dynamiques. Enfin, elle souhaite développer et structurer un projet industriel majeur dans le monde entier autour des valeurs humaines et environnementales exemplaires pour le 21ème siècle et les futures générations. Industrialisation d’un nouveau matériau de construction de masse, écologique et économique destiné à remplacer le parpaing béton, le béton cellulaire et la brique de construction dans le monde entier. Une véritable révolution dans le monde de la construction.g

et les a ttaché(e)s de pr esse indépendants. Cette année, l’entreprise va développer de nouv elles fonctionnalités du logiciel A dequateRP sur l’e-reputation, comme la publication des communiqués de presse sur les réseaux sociaux (facebook, Twitter), la publication sur les « wire », la veille internet (news et blogs), la veille des réseaux sociaux et la possibilité de répondre aux internautes, fonctionnalités directement développées en interne ou par le biais de l’ intégration de solutions par tenaires. Elle souhaite également assurer le développement commercial de la solution dans plusieurs pa ys européens via un r éseau de distribution en c ours de création. Enfin, elle dév eloppe actuellement des partenariats avec des sociétés comme Kantar Média, Scan & Target, Data Observer pour la gestion de l’e-reputation et plus particulièrement la veille Internet et la v eille des réseaux sociaux. En br ef : une solution logicielle de gestion de l’e-reputation simple et c onviviale accessible à l’ensemble des professionnels de la c ommunication, qu’ils soient attaché(e)s de presse ou « community managers ». Cette nouvelle version du logiciel A dequateRP adapté aux besoins de v eille de la r éputation sur Internet et les réseaux sociaux, sera présentée en avant-première au Salon Information Médias, les 13 et 14 juin 2012 à la porte de Versailles. g 111


L’utilisation des réseaux sociaux en entreprise avec Social Cap. Parce qu’une présence sur les réseaux ne s’improvise pas et ne peut être négligée dans le contexte actuel, Social Cap s’est donnée pour mission d’accompagner les entreprises dans la prise de conscience que ces outils sont de réels facteurs de développement.

I.E : Quels sont alors les bénéfi ces que véhiculent les réseaux sociaux ? J-A.V : Les réseaux sociaux apportent une vraie révolution dans le fonctionnement des entreprises avec une grande nécessité

de transparence, leur gestion des RH et sur tout leurs relations clients. Ainsi, nous passons d’un modèle B t o C (Business t o Customers) à un modèle C t o C ( Customers to Customers) grâce auquel les clients interagissent et conversent entre eux. Préempter les conversations c’est préempter le marché ! C’est pourquoi nous pensons que ce marché est doté d’un potentiel très important, à court et moyen termes. I.E : Donc si une entreprise ne possède pas de visibilit é sur ces nouveaux médias sa réussite est compromise ? J-A.V : Nous ne c onsidérons pas les r éseaux sociaux comme une fin en soi mais c omme un moyen d’aider les entreprises à atteindre leurs objectifs de développement et résoudre leurs problèmes. Cette culture très pragmatique, basée sur les objectifs de l’entreprise rassure nos clients parfois réticents à l’idée de se trouver face à des « Geeks » qui peuvent être déconnectés des réalités de l’entreprise. J’ai personnellement acquis cette culture pragmatique en travaillant pendant dix ans a vec les américains. Aux Etats-Unis, les nouv elles technologies sont considérées comme un mo yen d’augmenter le chiff re d’affaires. D’ailleurs le D irecteur des Systèmes d’Information est généralement rattaché au CEO. A l’inverse en France, la technologie est trop souvent perçue comme un « mal nécessaire » et les projets sont motivés par la réalisation d’économies. Ainsi,

le Directeur Informatique français est souvent rattaché au D irecteur Financier. Je cr ois fondamentalement à c e que les américains ap pellent la « business v alue » des Réseaux Sociaux, et la révéler est là toute notre démarche de conseil.g

Bio express

Ingénieur de formation, Jean-Albert Vilmer démarre sa carrière comme consultant. Il intègre ensuite Computer Associates, le troisième éditeur mondial de logiciels, dans lequel il passe huit années. Muté à la maison mère américaine début 1999, il devient responsable d’une Division Commerciale en tant que vice-président régional à Manhattan. Attiré par la nouvelle économie, il quitte ses fonctions en 2001 et de retour en France fonde Cap Développement, une agence web également éditrice d’un CRM en mode SAAS dédié au monde de l’immobilier. Passionné depuis cinq années par les réseaux sociaux, il fonde Social Cap, le département social de Cap Développement.

©Alain Elorza pour CAP DEVELOPPEMENT

nformations Entreprise : Sur quelle base r epose votre démarche de conseil aux entreprises en matière d’utilisation des réseaux sociaux ? Jean-Albert Vilmer : Nous avons constaté que beaucoup d’entreprises passent à côté du fantastique potentiel des réseaux sociaux, dans la mesur e où elles c onsidèrent qu’une page Facebook et un c ompte Twitter pour satisfaire quelques fans peuvent suffire. Or la plus-value que peut apporter les réseaux sociaux aux entreprises est infi niment plus signifi cative. Pour le prouver, nous avons rencontré et étudié plus d’une centaine de success stories, principalement aux Eta ts-Unis, et notr e constat est qu’à chaque objectif de développement de l’entreprise une utilisation avertie des réseaux sociaux peut apporter une solution. Y compris, contrairement aux idées r eçues, pour des marchés très traditionnels. Par exemple un grossiste en matériel de plomberie qui tr aite ses problèmes de gestion de stock et d’approvisionnement avec une r éactivité accrue grâce à la mise en plac e d’un RSE (Réseau Social d’Entreprise) connecté à son logiciel de gestion de stocks.

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FILEMAKER. À l’heure de la mobilité Présents sur le marché depuis les années 80, les logiciels FileMaker continuent de proposer de nouvelles fonctionnalités, conquérant un marché toujours plus vaste. Dernière innovation en date : une gamme de logiciels de bases de données relationnelles pour iPad et iPhone.

Dates clés :

● 1984 : Création de Nutshell, une base de données sous DOS par Nashoba S ystems. Le projet est renommé FileMaker. ● 1988 : Claris Corporation (filiale d’Apple Computer) acquiert le logiciel FileMaker, alors exclusivement pour Mac OS. ● 1998 : Réorganisation de la société Claris Corporation qui devient alors FileMaker, Inc.

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autonomes dans la gestion de leurs informations au quotidien, et font ainsi moins appel aux ressources internes de l’entreprise. Par ailleurs, et c’est un point essentiel, il offre le coût total de possession (TCO) le plus bas du marché des bases de données. >>Un logiciel adapté à la mobilité Atout supplémentaire, ce logiciel peut s’utiliser en situation de mobilité « une réalité avec laquelle il faut désormais c ompter, précise le D irecteur Général. A c e titre, nous a vons récemment développé FileMaker Go pour iPad et iPhone, afin que les utilisateurs puissent avoir en permanence et à portée de main leurs données. Une fonction des plus utiles pour les cadres nomades qui e xercent en groupe de travail. Ce faisant, nous répondons à une demande croissante, évolutive et bien réelle». A cet égard, poursuit Philippe Maros, « nous constatons une évolution de la clientèle. Si le secteur des PME/PMI représente 40% de notre chiffre d’affaires, nous séduisons de tr ès grandes entreprises. Confrontées à la problématique de mobilité de leurs collaborateurs, elles choisissent d’adapter FileMaker dans leur syst ème d’informations existant, afin que les salariés puissen t partager tout type d’information via leurs tablettes et autres solutions mobiles. Enfin, la souplesse de notr e outil nous permet d’attirer les candidats de la c oncurrence, ce qui représente tout de même 8% de notr e clientèle. » Avec plus de 18 millions de logiciels vendus dans le monde entier, et une croissance continue, la machine F ileMaker n’est décidément pas prête de s’arrêter.g

©Paul Marais-Hayer

a marque comporte plusieurs gammes (F ileMaker Pro, logiciel de bases de données classiques, FileMaker Pro Advanced, FileMaker Server et FileMaker Server Advanced ...) et la technologie permet de cr éer des solutions pour de nombr eux domaines applicatifs : gestion de projets, gestion d’actifs, suivi des tâches, facturation, publication Web, gestion de la relation client, gestion de dossiers médicaux, de stocks, d’inventaires... Compte tenu de leur modularité et de leur souplesse d’utilisation, les logiciels de la société FileMaker Inc. s’adaptent aussi bien aux par ticuliers qu’aux grands groupes de travail. Leur convivialité, couplée à de nombr euses options de personnalisa tion et la possibilit é d’être adaptés sur des syst èmes Windows et Mac , ainsi que des na vigateurs Web en fon t des logiciels très prisés. Leur principale force est d’être « un outil totalement orienté utilisateur, précise Philippe Maros, Directeur Général EMEIA du groupe. Une entreprise peut facilement créer un prototype, le tester sur deux ou tr ois postes avant de l’installer sur la totalité des ordinateurs en interne. De plus, il est extrêmement simple d’utilisation. Nul besoin d’être un informaticien averti pour maîtriser son utilisation. » Avec FileMaker, les utilisateurs sont plus

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>>Cahier spécial

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Yara-Tec. La solution d’étiquetage électronique Développeur et fournisseur de solutions en étiquettes électroniques de gondole pour le commerce de détail.

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es dernières années le nombre d’ouverture de commerces en libres services est en nette augmentation. La gestion des prix et la communication vers le consommateur est donc devenu un atout important dans la conservation de ses clients. Les magasins doivent pouvoir réagir en temps réel aux baisses des prix de la concurrence. En outre, l’ouverture tardive de certains magasins ainsi que le travail dominical nécessite une flexibilité dans la tarification. Il faut un prix exact entre le prix affiché et le prix facturé et changer les prix rapidement en fonction.

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Pour Yara-Tec, créée en 2009, l’étiquetage électronique permet de lever ces verrous. C’est pourquoi ses offres, mises en place par Fabien Mawas et Bernard Fogel comprennent la livraison d’une solution d’étiquetage électronique clés en main, ainsi que l’installation de rails adaptés aux modèles de gondoles présents dans les supermarchés, commerces en libre-service et pharmacies. Ces petits outils, bien que banals aux yeux de la clientèle finale, procurent de nombreux avantages. Ils permettent de modifier les prix de manière totalement automatique et ce même sur une courte période (happy hours), de gérer plus facilement les promotions mais aussi et surtout de faire concorder les prix affichés en rayon avec les prix au passage en caisse. Simple d’utilisation, ces étiquettes ne demandent pas un savoir extraordinaire ni un équipement particulier. Le logiciel Yara EEG, conçu pour gérer l’étiquetage électronique, est installé sur un ordinateur Windows. Il suffit ensuite d’une heure de formation pour que son utilisateur final sache s’en servir. Les émetteurs utilisés, quant à eux, fonctionnent en haute fréquence (2,4 Ghz) et aucune interférence ne dérange le processus. Cette fréquence permet d’avoir un retour de l’information (de la part de l’étiquette) mais aussi d’être installée rapidement à l’aide d’un câble Ethernet et d’une alimentation de 220 volts. >>Réagir face à la concurrence En remplaçant les étiquettes papiers par des étiquettes électroniques, Yara-Tec offre une véritable souplesse de fonctionnement aux magasins et pharmacies qui en sont équipés. Les étiquettes électroniques peuvent afficher diverses informations (stock, facing, date de la prochaine livraison etc.) et répondre de manière réactive face aux changements de prix de la concurrence et être sûres de la concordance des prix. Quand on sait que dans un supermarché de 5 000 références, la fréquence des changements peut atteindre un millier de changements par semaine, la main-d’œuvre requise est très conséquente. Yara-Tec a investi dans le développement de nouveaux produits et aujourd’hui lance sur le marché une gamme d’étiquettes graphiques e-paper. Avec cette offre, Yara-Tec espère atteindre une nouvelle clientèle tant dans le marché alimentaire que le non alimentaire. L’étiquette graphique ne nécessite pas de sticker et permet d’avoir une large flexibilité en affichage. Yara-Tec compte développer son réseau de revendeurs sur toute la France et est très sollicité par des entreprises étrangères qui souhaitent mettre ces produits à leur catalogue. g 113


DENNEMEYER &CIE France. Une histoire d’innovations a gestion c omplète de la pr opriété intellectuelle est une ac tivité multidimensionnelle qui s’attache, à la fois , aux fonc tions administratives, juridiques et décisionnelles. Pour réussir sur le marché actuel, les entreprises doivent gérer de manière dynamique l’ensemble des activités relatives à leurs br evets, marques, modèles ou noms de domaine. Le groupe Dennemeyer possède une expérience de plus de 50 ans dans les solutions clés en main de la gestion de la propriété intellectuelle. Travaillant en étroite collaboration avec les cabinets d’ avocats et un système mondial de bureaux régionaux >L’équipe couvrant 10 pays, il a atteint des niveaux inégalés contrôle qualité. d’efficacité et de r apport coût / efficacité, avec un maximum de flexibilité, sur tous les continents. Ses applications et ses outils intégrés permettent aux entreprises de constituer une gestion centralisée pour tous les aspec ts relatifs à la pr opriété intellectuelle et plus par ticulièrement, avec l’intégration du suivi financier, de gérer la valeur de leurs actifs. « Notre activité principale, en France, est la v ente et l’installation de nos solutions pr ogicielles adaptées en fonction des besoins : ser vices de renouvellement de marques, services de paiement d’annuités de brevets, missions en Protection Intellectuelle (PI), solutions progicielles avec Diams Classic et Diams iQ, une expertise PI via D ennemeyer & Associates et dans la v ente de services.» explique Patrick Dieulin, représentant la fi liale française de Dennemeyer à Paris. La crise éc onomique a énormémen t fait év oluer la men talité des en treprises. Alors que dans un passé fa vorable, elles se pr otégeaient sans vr aiment se pr éoccuper du c oût,

©Dennemeyer & Co - 2012

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de l’étendue et de la néc essité de c ette protection, elles souhait ent aujourd’hui, valoriser leur capital PI et pr endre les dispositions adéquates. Grâce à ses équipes composées de jurist es, professionnels en PI, ingénieurs logiciels, son implan tation et son réseau de manda taires, le gr oupe Dennemeyer, dont la clien tèle est essen tiellement composée de grands comptes et des PMI-PME, leur propose des services et des solutions personnalisées répondant à leurs besoins de plus en plus complexes. Grâce à cette vigilance et cette réactivité, qui lui permettent d’intervenir rapidement dans le monde entier, dans la langue de l’interlocuteur et de leur gar antir leurs droits de PI, le groupe augmente chaque année d’environ 20% le volume de ses transactions. « Bien qu ’il ait une tr ès grande synergie entre les deux en tités, les sociét és commerciales Dennemeyer S.A. et D ennemeyer & Co. d’une part, et le C abinet de Conseils en PI, Dennemeyer & Associates d’autre part, il est impor tant de diff érencier nos implantations actuelles: Dennemeyer & Associa tes est r eprésenté au L uxembourg, en Allemagne , en Roumanie, en P ologne, aux Eta ts-Unis, au Japon et tr ès récemment en A ustralie ayant une activité de C abinets. Dennemeyer S.A et D ennemeyer & C o. sont représentées au Luxembourg, en Allemagne, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, au Japon ayant une activité de Services et progiciels, et plus particulièrement en France, Dennemeyer & Cie n’a qu’une activité progicielle. Nous avons un partenariat en Chine. Des filiales des deux entités sont en cours d’ouverture très prochainement en Italie et à l’Ile Mauric e. L’effectif actuel au niveau groupe représente plus de 200 collaborateurs. » conclut Patrick Dieuling

RESAMANIA. Rénover les outils de gestion des salles de sport Utiliser les avantages du Cloud Computing pour créer un logiciel de gestion de salle de sports : un pari fûté remporté par RESAMANIA, société co-fondée par quatre jeunes associés en décembre 2007. l’origine, un des géan ts de salles de spor t Parisienne, Vit’Halles, recherche un outil informa tique de gestion de planning. Nous sommes en 2008 et RESA MANIA, qui a tout juste un an d’existence s’impose comme un prestataire de choix.

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>>L’informatique à distance, nouvel outil de gestion Les quatre associés de c ette société s’appuient sur un concept porteur, le cloud c omputing (plus communément appelée informatique à distanc e) pour fournir aux clubs de sport des outils permettant de maximiser l’interactivité avec le client. Leur astuce : proposer un service consistant non pas à installer une application sur un serveur local mais au contraire, à mettre à disposition une solution de gestion complète, rapide et évolutive via Internet. Nos ingénieurs mettent alors au poin t un logiciel modulable aux fonctionnalités diverses et complémentaires : leur procédé permet de combiner CRM, gestion de planification, réservations en ligne, gestion des abonnemen ts et, cerise sur le gâ teau, offre la possibilit é d’effectuer un c ontrôle d’accès, fonction de plus en plus en prisée , notamment pour les clubs ne disposan t pas de personnel d’ accueil. 114

Communiqué

Fort d’une expérience de plus de 50 ans, Dennemeyer propose des solutions clés en main dans la gestion de la protection intellectuelle


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Le digital créatif Agence de communication digitale à la recherche d’innovations constantes pour des projets web, mobile et vidéo. Son mot d’ordre : trouver l’alchimie entre créativité et nouvelles technologies.

Ce faisant, le logiciel se pose comme une interface d’échange entre le club, ses coachs et ses clien ts, bref un magnifique outil BtoBtoC. « Alliant la souplesse d’Internet à la robustesse d’une application locale, il peut également se personnaliser en fonction de la demande », précise Matthieu Blanchard. Grâce à ce logiciel, les adhérents de salles de sport peuvent consulter en permanenc e et en t emps réel les plannings d’activité, effectuer leurs réservations en ligne, être informés sur l’état de leurs souscriptions... Dans c e cadre, RESAMANIA s’est allié avec LesMills (leader mondial sur le mar ché des programmes de fi tness dispensé en club) afi n d’intégrer conjointement des off res « packagées » dans les ca talogues commerciaux respectifs. Par ailleurs, la société a multiplié les partenariats afin de renforcer son off re commerciale, notamment pour ce qui est du c ontrôle d’accès physique (tripodes, badges, etc.) >>Les centres de sport, un marché en pleine expansion La solution semble donc idéale pour les salles de fitness et remise en forme, dont le nombre ne cesse de croître depuis plusieurs années . Entre les centres proposant les abonnements à tarifs réduits, la montée du team training, les clubs spécialisés et

Communiqué

Frédéric lancent en 2009 l’offre AlumnForce (solution de réseau social professionnel destiné aux éc oles et universités) et s ’apprêtent à lanc er prochainement StagesEmplois (solution de r ecrutement RH) à destination des PME. AlumnF orce a ét é déployée sur une vingtaine d’établissements et notammen t sur le campus Télécom & Management. Fabien explique que « l’association des anciens TM Alumni a pu ainsi intégrer au sein d’un même outil c ommunautaire les étudiants, diplômés, recruteurs et enseignan ts favorisant les échanges». >>Réussir son projet digital Le digital irrigue aujourd’hui tous les champs de l’entreprise, des ressources humaines au mark eting, en passant par la v ente. Les technologies, les supports et les moyens de communication du digital évoluant sans cesse, il est important de pouvoir se reposer sur un partenaire maîtrisant le domaine afi n d’établir la meilleure stratégie numérique possible. La réussite d’un projet tient aussi bien à l’ originalité ergonomique et gr aphique qu’aux choix t echnologiques. C’est pourquoi MEVIA axe sa dynamique sur ces deux points. Frédéric va plus loin dans son analyse et affirme que « les en treprises devront mettre en place

le sport en entreprises, et « la perception du sport comme élément de bien êtr e et de san té » selon les mots du directeur, la solution développée par la société RESAMANIA est promise à un beau succès. « Et ce, d’autant qu’en matière de clubs sportifs, la France est en r etard sur l’E urope, elle-même en retard par rapport au reste du monde. Pour l’heure, de gros groupes se positionnent sur ce marché très atomisé au demeurant fort rentable, puisqu’il enregistre une croissance à deux chiffres ». D’ailleurs, leur solution logicielle a déjà séduit de nombr eux centres, dont le c élèbre Front de S eine, (club de squash historique de Paris), Formrider (un réseau d’indépendants réparti sur tout le territoire français), Equalia et dispose d’un formidable potentiel avec tous les clubs a yant une contrainte de gestion de ressources matérielles et une problématique de réservation en ligne : clubs en en treprise, complexes sportifs, instituts de beaut é et Spa, salles de coaching personnel et autres collectivités territoriales risquent d’apprécier l’innovation. Si RESAMANIA n’a pas réellement aujourd’hui vocation à exporter sa solution sur des marchés étrangers, elle a t out de même implémen té des clubs francophones en B elgique, au L uxembourg, en Suisse et en Polynésie. Preuve que le potentiel de l’entreprise est loin d’être épuisé.g

de nouveaux outils r épondant aux a ttentes des consommateurs et permettan t une mobilit é de plus en plus accrue, notamment en raison du succès des tablettes tactiles et des smartphones. » MEVIA fournit à ses clients une offre globale, inhérente à une relation « partenaire et pérenne. » Pour répondre à une c ommunication digitale sur mesure et à son év olution, MEVIA est r épartie en cinq pôles d’ expertise : S olutions Internet et E-commerce, Applications Mobiles, Production et Streaming Vidéo, Webmarketing, Conseil et Accompagnement de projets. En plus de sa solution propriétaire CMS en F ull AJAX pour les applications communautaires et c ollaboratives, MEVIA a su dév elopper son e xpertise et son sa voir-faire pour proposer des solutions O pen Source choisies et adaptées en fonction des besoins de ses clien ts. Pour rendre accessible la création de vidéos originales à tout organisme, MEVIA a su diversifier son offre en ma tière de pr oduction audiovisuelle. En effet, MEVIA lance en 2010 son off re « Interviewvideo.fr » permettant de réaliser promptement un témoignage client, l’interview de collaborateurs ou la présentation d’un produit ou service, et assurant une diffusion rapide sur In ternet. Le marché du digital croît en mo yenne de 5% par an, c onfirmant les pr édictions des deux fr ères, et affi che aujourd’hui un succès transgénérationnel.g

>Fabien et Frédéric Blanc.

©MEVIA/Emmanuel Lafay

u début de l’aventure MEVIA, on retrouve deux frères : Fabien et Frédéric Blanc. L’aîné, Frédéric, ingénieur avec une expérience de plus de huit ans aux Etats-Unis, s’occupe de la par tie technique et commerciale. Quant à Fabien, son cadet, il oc cupe le poste de directeur des opér ations. Ayant évolué en même temps que le digital , ils en c omprennent très vite les enjeux c e qui nourrit leur passion pour ce secteur. Alors étudiants, ils participent à l’effervescence des sites communautaires en mettant en place une WebTV qui devient rapidement la référence en matière de communication étudiante au sein de leur université. Définitivement convaincus de la c onvergence des médias, ils déciden t de lanc er en 2007 l’ agence MEVIA à l’aide d’une équipe pluridisciplinair e. Leur idée : proposer une expertise dans la mise en plac e d’outils de c ommunication digitale in tégrant le web, le mobile et la c ommunication audiovisuelle dynamique. Parallèlement à l’ activité de l’ Agence, MEVIA innove en développant en in terne des solutions clés en mains pour r épondre à des besoins de niches . S’intéressant plus par ticulièrement aux sec teurs de l’éducation et de l’insertion professionnelle, Fabien et

A

Ce qu’elle en pense...

« La solution AlumnForce favorise une communication efficace et dynamique à destination des diplômés de l’école. En moins de deux mois et suite à un seul mailing, 1480 anciens sur 7000 avaient remis à jour leur coordonnées personnelles et professionnelles. De plus le nombre de visites de nos contenus a nettement augmenté depuis notre changement de site internet ! » Virgine Loiseau, ESC La Rochelle.

Contact : MEVIA Agence Digitale - Courbevoie La Défense 01 83 62 11 83 - contact@mevia.fr 115


AGI ou l’alliance des compétences techniques et stratégiques Sur le marché ultra concurrentiel de l’informatique, la société AGI (Assistance en Gestion et en Informatique) a su se positionner comme un acteur de choix en utilisant les ressources du cloud computing. Son atout : avoir su allier ses compétences techniques au service des besoins quotidiens des décideurs et des opérationnelles...

N

ée en 1985, AGI accompagne les PME dans l’informatisation de leur gestion en tant qu’intégrateur de progiciel de gestion (ERP), métier associant ses compétences techniques, fonctionnelles et commerciales. Tous les progiciels de gestion intégrés (ou ERP) se décomposent en module : CRM, VENTE, ACHAT, COMPTABILITE, PAIE, RH et autres modules. « La qualité des modules est variable

chez tous les acteurs généralistes tels que SAP, SAGE ou PEOPLESOFT, explique le gérant ». Au lieu de travailler autour d’un ERP comme la majorité de ses confrères, AGI propose des logiciels spécialisés et ouverts. « Nos partenaires sont tous des éditeurs français et indépendants ! Nous travaillons directement avec le top management, l’écoute est partagée, la réactivité et l’évolutivité sont au RDV. Ecoute, réactivité, amélioration continue, c’est le cocktail que nous proposons à nos clients. » Dans ce contexte, AGI se focalise sur les principaux centres de profit et centres de coût. Objectif : plus de productivité, plus d’économie. « Nos clients sont en grande majorité des entreprises de services aux entreprises, dont 40% font du nettoyage industriel. Le CRM et la paie&RH sont nos deux principales compétences et correspondent aux piliers de la gestion chez nos clients ». AGI s’appuie sur la solution INES (leader français des logiciels de gestion de la relation client (CRM) en mode SaaS, dédiés à la performance commerciale) et sur la solution LSE PAYE, le meilleur rapport fonctionnalités/prix sur le marché des PME. Par son ouverture et ses tarifs très attractifs, les solutions OXYGENE fournissent des compléments adaptés au besoin de chacun. 116

>>Des offres évoluant avec la technologie Avec l’avènement du cloud computing (informatique à distance), AGI peut se concentrer sur des services à plus forte valeur ajoutée, sur l’utilisation des logiciels, la restitution et l’analyse des données. Le principe du cloud réduit les temps de déploiement informatique, limite les risques de bug tout en offrant une sécurisation accrue. « La fiabilité du système du cloud et la sécurisa-

tion des données en font un outil privilégié par l’utilisateur, explique Stéphane Coirre. Notre outil de CRM, disponible 24H/24 et 7j jours sur 7, a un taux de disponibilité de 99,9% depuis 10 ans. Sur la seule année 2011, nous avons eu dix minutes d’arrêt de fonctionnement, ce qui est infime. Cela constitue un atout décisif pour notre clientèle, composée majoritairement de PME. » L’aspect collaboratif, la portabilité, la mobilité ou l’interconnexion avec la téléphonie sont des plus indéniables de cette offre : « Par exemple, quand notre assistante nous planifie un RDV dans notre CRM, il s’inscrit automatiquement dans l’agenda de nos téléphones portables. Pas besoin de câble ou de branchement barbare, et cela fonctionne sur tous les Smartphones. C’est simple, il n’y a rien à faire et le gain au quotidien est énorme ! » Partenaire de Google, INES CRM est nativement SAAS, existe depuis plus de dix ans, est accessible en huit langues, compte plus de 15 000 utilisateurs dans une vingtaine de pays, s’interface à Outlook, Lotus, Excel, Crystal Report ou encore SAP. « Nous avons connu INES, il y a trois ans, par l’intermédiaire de prospects qui avaient été emballés ! Dès ma première démonstration, j’ai tout de suite compris le bon bouche-à-oreille.

Logique, pratique, ergonomique, complet, performant, nativement web, c’était personnellement le produit que je recherchais depuis dix ans, conclut Stéphane Coirre. » Aujourd’hui, AGI fonde une grande partie de sa croissance sur son partenaire INES CRM. Les fonctionnalités, les possibilités et le modèle économique dit OnDemand permettent de répondre à tous les besoins et tous les budgets. « Dans la plupart des cas, il s’agit d’une première acquisition. La puissance d’un CRM est encore très méconnue. Avec INES, le budget de nos clients s’étale dans le temps et se concentre sur la personnalisation et la formation. » >>BI : un complément pour le management d’une entreprise AGI propose systématiquement une solution de Business Intelligence (BI) pour accompagner ses offres. « Dans le climat actuel des affaires où la visibilité et les marges sont réduites, les tableaux d’analyse, le reporting, les tableaux de bord sont clefs ! Tous nos consultants possèdent la compétence BI. C’est le pivot de nos offres ! » Fidèle à sa logique de partenariat, AGI a choisi MyReport, une solution avec laquelle l’utilisateur peut construire lui-même des tableaux d’analyse dans Excel ou dans une page web. Cette offre s’adresse à des managers et à des chefs d’entreprises qui veulent gagner du temps et maîtriser leurs environnements. « Vous avez des responsables commerciaux qui passent des heures pour fournir un reporting des ventes alors qu’il suffirait d’appuyer sur un bouton ou de le recevoir par mail ! Au final, c’est contre-productif car ils consacrent plus de temps à Excel et moins à leurs clients ! » Tableau de Bord, reporting commercial, analyse financière, bilan social, AGI démontre sa capacité à répondre à ces besoins par sa stratégie et ses compétences. « A ce jour, poursuit-il, le Cloud nous permet de nous émanciper des problèmes machines ou réseaux et de nous concentrer sur notre double compétence progiciels de gestion / décisionnelle.» Ce savoir-faire recherché est aussi bien exploité directement chez des clients ou en sous-traitance pour des sociétés de conseil ou de services informatiques qui ont des compétences différentes et complémentaires. « Pour l’avenir, poursuit le dirigeant, nous espérons développer une croissance organique en nous concentrant sur nos compétences techniques qui sont rares afin de doubler notre chiffre d’affaires d’ici 2015. » Un challenge de taille...g


>>Cahier spécial

TECHNOLOGIES

Image & Dimension. La communication à l’ère du Rich-media Basée en région parisienne, cette société permet avec une application personnalisée pour iPhone, iPad ou Android et des images ou vidéos de synthèse, de présenter au plus grand nombre des produits et des solutions de haute technologie

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l’horizon 2015, les connexions et échanges à partir de smartphones et tablettes représenteront plus de 70% du trafic Internet. Les entreprises de toutes tailles vont devoir intégrer ces nouveaux outils pour diffuser leur communication externe mais aussi interne. Par ailleurs, l’image et surtout la vidéo prennent le pas de plus en plus sur le texte ; elles représenteront plus de 80 % des contenus. Ces tendances font que l’information est « consommée » de plus en plus rapidement. Aussi pour informer, expliquer, former à la technologie des produits de chaque entreprise ou secteur d’activité, Philippe Pégorier et son équipe proposent depuis 2002, des solutions évolutives de conception à la diffusion de projets numériques pour l’industrie. « Aujourd’hui, il est impératif de proposer une offre avec des compétences multiples : une expertise technique du secteur d’activité pour comprendre très rapidement le Produit et son environnement, doublée de la maitrise de la création à la diffusion du projet Rich-Média ». L’accompagnement pour le contenu mais aussi pour le contenant numérique permet la réactivité et les adaptations nécessaires. Notre politique tarifaire par forfait permet une clarification des coûts en amont du projet ». En effet, cette « consommation » entraîne un renouvellement nécessaire, mais qui est souvent difficile à anticiper sur un plan budgétaire.

©Image et Dimension 2012

>>Révolutionner les méthodes de communication « Il n’y a plus l’inertie du support traditionnel papier ou du début d’internet, l’information est immédiate. Elle n’est plus uniquement personnelle, particulière mais partagée et commentée. Elle peut être associée, fédérée via des sites communautaires grands public ou spécialisés ». Une équipe de veille scrute en permanence les dernières tendances technologiques pour être force de proposition et accentuer le retour sur investissement ».g

Ce qu’elle en pense...

« L’expertise industrielle, la compréhension de nos activités et la réactivité de l’équipe Image & Dimension, nous a permis d’avoir une très belle présentation 3D de l’ensemble de notre offre, et ceci dans des délais très courts. Ce projet sera présenté lors d’événements et fera partie intégrant des outils de présentation de nos commerciaux.» ABB France, Carina Lind, Responsable Communication

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Pourquoi et comment se protéger contre la cyber-insécurité ? Dans le monde interconnecté et informatisé dans lequel nous vivons, la sécurisation des données et des communications devient une problématique importante. Retour sur cette nouvelle tendance avec Patrick Avril dirigeant d’High Tech Communications Services (H.T.C.S).

FOCUS n 4 S Communications : Solutio de télée tèm sys d’abonnement à un rises. rep ent les r pou e phonie crypté r des ● Un Service : 4S permet d’utilise (voix rée chiff nie pho applications, de télé mes et rs chie fi de t sfer et SMS), de tran la gère et erge héb S HTC s. risé sécu sagerie e gur fi con , passerelle de communication e les les terminaux, conseille et form utilisateurs. eurs, ● Une Sécurité : Pour les utilisat ifiée cert gie nolo tech 4S s’appuie sur une et té sûre La es. çais fran és par les autorit es géré t son lle sere pas la de rité la sécu pour vous. nale de ● La Simplicité : L’utilisation fi ment lière ticu par et e aisé est tion la solu s. ade adaptée aux utilisateurs nom la solu● La Sérénité : Vous choisissez et oins tion la mieux adaptée à vos bes el. onn rati vous êtes rapidement opé 118


>>Cahier spécial

Informations Entreprise : En quoi la cyber-insécurité nous concerne-t-elle ? Patrick Avril : Le cœur de notre métier consiste à protéger le stockage et les échanges des données, des télécommunications quelques soit leur support (radio, téléphone, satellite....). Ainsi nous pouvons constater que les techniques des hackers et des cyber-espions sont de plus en plus vulgarisées. On trouve sur Internet des méthodes, des logiciels ou des systèmes permettant d’intercepter des mails, des SMS, des communications téléphoniques ou des moyens de piloter à distance des ordinateurs. Ces attaques, assez faciles, se font aujourd’hui souvent sans violence et sans trace mais peuvent avoir des conséquences très graves pour des administrations ou des entreprises, quelle que soit leur taille. I.E : Quels peuvent-être les secteurs concernés par ces intrusions et leurs conséquences ? P.A : De très nombreux domaines peuvent être les cibles de ces attaques, prenons deux exemples très concrets de vulnérabilité. Le premier, un cadre d’une PME ou d’une administration envoie sur sa boîte mail personnelle un message et ses pièces jointes sans les crypter pour pouvoir terminer un dossier sensible le week-end ou le soir à son domicile. L’urgence peut nous pousser ainsi à transgresser des règles simples de confidentialité alors que des solutions fiables existent. Le deuxième concerne la mobilité. Nous transportons souvent dans nos poches un véritable ordinateur connecté en permanence sur le monde extérieur : notre smartphone. Cet instrument indispensable peut s’avérer être un cheval de Troie pour des malveillants. Les conséquences de ces interceptions indétectables sont le plus souvent non mesurées. Elles se traduisent malheureusement parfois par la perte d’un marché ou d’un savoir-faire. I.E : Ce constat n’est-il pas décourageant pour les utilisateurs quotidiens de ces nouvelles technologies ? P.A : La première étape du processus dans la lutte contre ce nouveau fléau est la sensibilisation. En France, le pouvoir politique, les administrations, les relais économiques se mobilisent pour renforcer le cadre légal (lois et ordonnances) et organiser l’information sur ce sujet. Ainsi la Direction Central du Renseignement Intérieur (DCRI) par des démonstrations et des conseils aux entreprises joue pleinement son rôle dans la défense des intérêts économiques nationaux. L’approche d’HTCS est très complémentaire de ces actions de prévention. Elle consiste tout d’abord à rappeler que la malveillance profite souvent de la négligence des utilisateurs ou des responsables pour atteindre ses objectifs. Convaincre et apporter des solutions simples et

TECHNOLOGIES

adaptées à mettre en œuvre, en étant à l’écoute et au service des utilisateurs, est un remède efficace au découragement. I.E : Mais plus concrètement comment peut-on se protéger ? P.A : Il faut donner des armes aux utilisateurs qui soient faciles à utiliser et les accompagner par une formation initiale et des rappels réguliers. HTCS se réfère à trois concepts pour organiser cette défense. Le premier : le « data security concept » organise la sécurisation des données et des échanges de données. Le deuxième : le « net security concept » permet de choisir les moyens de communication et d’en assurer la sécurité. Enfin, le troisième : le « supervision security concept » doit permettre d’analyser en amont les menaces et de vérifier en aval que les solutions adoptées sont fiables et bien mises en œuvre. Pour utiliser un terme militaire il faut avoir une bonne stratégie avant de déployer des moyens qui évolueront régulièrement au rythme des progrès technologiques. I.E : Une fois la politique de sécurité définie, comment choisir les moyens pratiques ? P.A : La sensibilité des informations à protéger, l’identification et la nature des menaces, les moyens humains, techniques et financiers dont on dispose doivent conduire au choix des technologies utilisées. Nous avons la chance en France d’avoir des organismes de conseil et de certification qui sont d’une grande aide dans ce domaine. Un produit de chiffrement qu’il soit logiciel ou matériel est la plupart du temps certifié par l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI) qui lui attribue un niveau, ce qui permettra à l’utilisateur de faire ses choix en toute connaissance de cause. I.E : Comment se défendre dans ce contexte ? P.A : Prenons l’exemple de la téléphonie mobile pour laquelle aujourd’hui sur internet on trouve pour quelques centaines d’euros des propositions de systèmes d’interception. Ils permettent d’écouter et d’enregistrer des conversations, de lire les SMS et en prime de suivre le déplacement du téléphone. Des tabloïds anglais sont soupçonnés d’avoir ainsi espionné des personnalités. Des solutions de hautes technologies existent, le Focus sur le cryptoservice « 4S Communications » en est une bonne illustration. Elle fait du slogan d’HTCS « échanger sereinement » une réalité. Ajoutons enfin que la réussite d’une politique de sécurité est liée à la volonté des dirigeants d’assurer la pérennité de leurs entreprises et de leurs savoir-faire. Elle passe aussi par un accompagnement du changement pour faire des utilisateurs des acteurs de la sécurité.g 119


SOFT SOLUTIONS. Une Vision et une Expertise avant-gardistes. Une entreprise visionnaire experte dans le domaine de la gestion des processus centraux, leur mise en œuvre et leur accompagnement. est une vision, celle d’une information de qualité, unique et partagée pour l’ensemble des métiers de l’entreprise, qui caractérise cet éditeur de progiciels informatiques depuis sa création en 1988 à Villeneuve d’Ascq dans le Nord de la France, berceau de la grande distribution. Cette vision s’est traduite par un positionnement précurseur dès la gestion et l’industrialisation des processus Centraux ( Référentiel, Négociation fournisseur, Construction de l’offre, Pricing, Promotions...). Cette stratégie fait aujourd’hui de Soft Solutions une référence incontestée du Master Data Management et de la gestion cross-canal. Avec des concepts applicables en quelques mois, au travers d’une offre produits très diversifiée (ibs Suite) et un engagement de réussite auprès de ses clients, Soft Solutions apporte une réponse à la fois souple, adaptée et évolutive aux besoins du marché. Tout en poursuivant la standardisation des processus métiers, Soft Solutions a d’ores et déjà prédéfinit plus d’une centaine de domaines d’informations métiers au service des fonctions opérationnelles et managériales: maîtriser dans un lieu unique l’information, la décision, l’exécution et le contrôle. Ce dernier est l’élément clé pour cette société française qui accompagne aujourd’hui les plus grands comptes de la distribution t els que Carrefour, Auchan, CVS, Canadian Tire, B&Q, Fnac, Galeries Lafayette, ...

C’

>>Des logiciels de gestion innovants et performants Avec le retour des distributeurs et des fournisseurs aux fondamentaux de la gestion commerciale et tarifaire, la société mise, selon Emmanuel de S aintignon, Directeur Général sur «une informatique pragmatique et évolutive, qui apporte des réponses efficaces aux acteurs métiers, sur des phases projets de trois à six mois maximum». L’application de gestion des achats (ibs Deals) permet par exemple aux acheteurs, à partir de nouvelles propositions fournisseurs, d’analyser l’ensemble de la chaîne tarifaire article, d’en simuler les impacts de performance et de marge pour en optimiser les choix. L ’acheteur élabore et actualise ainsi sa str atégie et en

pilote le c ompte d’exploitation opérationnel. En moins de 10 ans , Soft Solutions a fortement accru son implantation internationale avec la création de filiales au Moyen Orient (2003), au Canada (2005), au Ro yaume-Uni (2006), aux Etats-Unis (2007) et en Russie (2009). L e marché nord-américain voit aujourd’hui Soft Solutions comme un de ses acteurs majeurs pour la grande distribution : « Il s ’agit d’une des meilleures réalisations que nous a yons vue pour les logiciels de gestion des pr ocess Advertising,Marketingand Promotion(AMP).Ainsi SoftSolutionsapporteles meilleurespratiques européennes à la distribution américaine » Greg Girard, Scott Langdoc in AMR research. >>Une exploitation de l’information optimisée La dernière version 7 de la solution ibs Suite de Soft Solutions facilite et accélère encore l’accès et l’exploitation des indicateurs métiers: les étapes du processus métier, l’identification des cibles et des objectifs de performance, la prise de mesures quantitatives et/ou qualitatives des résultats, l’analyse de la variance et l’ajustement des processus ou des ressources pour atteindre des objectifs à court terme ... tout est passé au crible , monitoré, alerté et poussé vers les décideurs pour un contrôle en temps réel de la chaîne d’exécution. Soft Solutions est une entreprise qui a trouvé sa place sur le marché mondial en cultivant sa différence et son approche résolument métier des problématiques informatiques. Ainsi accompagne-t-elle les décideurs dans la construction de leur vision d’organisation: encore un positionnement atypique pour cet éditeur de progiciels.g

AMfine Services & Software. L’Edition fait de l’œil au monde de la finance Via ses solutions SaaS accessibles par Internet, AMfine Services & Software entend mettre sa souplesse technique au service de l’édition financière réglementaire. > Antoine Fournier et Michael Priem

nitié en 2003 par Michael P riem et An toine Fournier, AMfine Services & Software a pour vocation de concevoir, développer et commercialiser une suite logicielle destinée au sec teur Banque-FinanceAssurance en simplifiant le traitement de données de documents réglementaires et marketing. « Le projet est né du constat que les process liés à l’information sont de plus en plus c omplexes à gérer pour les collaborateurs des entreprises du secteur de la Finance : multiplication des sources de données hétérogènes, renforcement des procédures de contrôles et de validation, contraintes d’esthétisme liées au respect de l’image de marque, diffusion multicanaux des reportings où Internet se banalise » expliquent les dirigeants. Face à ce constat AMfine a mis au point une gamme de logiciels don t les caractéristiques fonctionnelles et l’ergonomie permettent une utilisation facilitée par des collaborateurs non-spécialistes IT et qui intègre l’ensemble du processus d’édition, de modification, de traduction et de publication d’un document. Au démarrage d’AMfine, une opportunité de marché a permis de lancer le programme de R&D : une nouvelle réglementation européenne pour la diff usion de l’information légale d’un fond auprès du public : le prospectus AMF. Les premiers travaux d’AMfine se sont alors conclus par la sortie d’un premier logiciel : Prospectus’AMfine. Dans cette même veine, la vague d’externalisation des reportings clients des acteurs de la gestion d’actifs, débutée dans les pays anglo-saxons ainsi que l’avenir prédit au mode SaaS a donné le jour à Repor t’AMfine. En période de budgets restreints, les gains immédia ts générés par l’externalisation et le mode S aaS constituent un argument précieux.

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>>Une logique de développement En cohérence avec son principe de simplification, AMfine se positionne dans la conception d’outils simples d’utilisation dont les caractéristiques fonctionnelles répondent à 80% des besoins observés. L’entreprise considère qu’il n’est plus nécessaire de proposer des outils souvent jugés tr op complexes d’utilisation uniquement parce qu’ils sont surchargés de fonctionnalités peu ou pas utilisées . Les apports d’Internet et du mode c ollaboratif militent également en faveur de cet impératif de simplicité d’utilisation puisqu’impliquant l’ensemble des intervenants d’un processus de production. « Le mode SaaS constitue une solution optimum pour des ac teurs de taille moyenne ou pour une off re BtoB et BtoC où les clients finaux se verront offrir la possibilité de gérer et personnaliser eux-mêmes leurs reportings ». La mise en orbit e de l’offre globale AMfine Partners en début d’année a été l’occasion pour AMfine de regrouper au sein de cette plateforme les meilleures expertises complémentaires à son off re en termes de consulting, d’intégration, de calculs à haut e valeur ajoutée, de traduction, de reporting financier et de publica tion des informations. Grâce à cette offre cloud computing, les assets managers peuv ent, avec un seul jeu d’alimentation de données, produire leurs documen ts personnalisés, les tr aduire et assurer leur dissémination. « L’ensemble des services proposés est sous la forme d’ offre à tiroirs permettant une totale adaptabilité aux besoins de chacun ». En outre, son pôle marketing/ communication suit la même logique de développement avec la création d’un « User Club » favorisant l’apport d’une veille réglementaire complète et l’échange entre utilisateurs par le biais de rendez-vous physiques thématiques, mais aussi de prolonger l’échange online via le réseau social AMfineXchange, véritable poste d’observation interactif et collaboratif de l’édition financière.g


>>Cahier spécial

TECHNOLOGIES

CYBERTRONIQUE inventeur de VDOM un O.S. pour le web Créée en juin 1998 afin de réduire la fracture numérique entre petites et grandes communes pour l’usage de l’Internet, la société CITAENET devenue CYBERTRONIQUE a déployé de gros efforts de R&D pour permettre à toutes les entreprises de travailler sur et avec les réseaux numériques.

>Serge KORBOULEWSKY.

>>Faciliter l’usage de l’internet aux TPE et PME Dès son origine CYBERTRONIQUE gérée par Nicolas Korboulewsky a choisi de satisfaire les besoins en outils « Internet » simples mais efficaces des petites et moyennes structures. Première clientèle : les collectivités locales élargie ensuite à tous , et plus particulièrement aux TPE et PME. La technologie VDOM apporte à la conception d’applications web le développement orienté objet. Grâce à un environnement de développement WYSIWYG les développeurs peuvent facilement et visuellement développer leur application. Atout non négligeable, la technologie VDOM fait partie d’une plateforme globale intégrant tous les outils nécessaires à la création et à la diffusion d’applications Web dans un tout cohérent. En 2007, CYBERTRONIQUE lance un programme de R&D visant à la création d’une appliance web la VDOM BOX. Serveur web dédié, « plug & play » qui fait tourner la plateforme VDOM simplement, tout y est intégré et automatisé, de la gestion des utilisateurs à celle de la base de données Les solutions web développées pour la plateforme VDOM, sont distribuables à des millions de TPE et de PME en « plug & play » indifféremment en mode serveur physique, en VM ou dans le Cloud. Des logiciels d’envergure tels qu’une GED avec WorkFlow (EOF on line) ou une suite de travail collaboratif PROSUITE fonctionnent déjà sur cette plate forme, Prochainement, une solution de CRM, de comptabilité full web devraient s’ajouter à cette offre.

>>Une solution innovante en technique et marketing, 100% web Dans un contexte évoluant vers le tout Internet, VDOM est un Web O.S (dans le sens où la plateforme fournit les mêmes services qu’un OS mais pour les applications Web) et CYBERTRONIQUE se donne tous les moyens de devenir un acteur majeur dans ce domaine. La plateforme de développement VDOM est gratuite. Grâce à un système d’information global nommé PIS (Partner Information system) qui suit l’installation des VDOM BOX auprès des utilisateurs finaux, les logiciels développés par les éditeurs sous VDOM, peuvent être proposés à tous les utilisateurs de VDOM BOX, via le réseau de revendeurs VDOM BOX. « Cette approche s’apparente à la logique des « app store » des téléphones mobiles transposée aux applications Web, cela permet à nos éditeurs d’avoir une forte visibilité, explique Serge Korboulewsky, DAF de Cybertronique. De plus nous sommes très orientés utilisateur final auquel nous entendons

faciliter la tâche. L’utilisateur final doit pouvoir se servir des solutions logicielles Web de la VDOM BOX sans compétences techniques particulières et avec un minimum de formation». CYBERTRONIQUE envisage de créer prochainement une communauté de développeurs pour la plate forme VDOM avec le « VDOM Box Start-up Program» proposant aux développeurs ou aux Editeurs, un ensemble de cahiers des charges de solutions web à développer (issus des clients utilisant une VDOM BOX), et de diffuser à leur profit les solutions réalisées au travers du VDOM STORE qui fera la promotion sur le web de l’ensemble du catalogue des solutions web sous VDOM. >>En route vers le Cloud Computing La VDOM BOX s’est virtualisée depuis quelques semaines ce qui permet à CYBERTRONIQUE de proposer son usage suivant trois modes : l’appliance web physique VDOM BOX, la VM VDOM BOX installée sur un serveur de l’utilisateur final ou en mode CLOUD COMPUTING avec une VM installée dans un Data Center. « Les trois modes d’utilisation de la VDOM BOX sont réversibles, poursuit Nicolas Korboulewsky, l’utilisateur peut passer à sa demande et quasi instantanément d’un mode à l’autre, sans aucune contrainte, sans coût et sans rien perdre de ce qui a été fait dans le mode précédent. Cela fait de la VDOM BOX utilisée en mode Cloud le premier CLOUD réversible du marché. Ainsi les DATA CENTER vont proposer à leurs clients une vraie offre de service à valeur ajoutée permettant d’améliorer fortement leur exploitation, et nous négocions un grand nombre de partenariats gagnant-gagnant avec tous les Data Center qui souhaitent augmenter rentabilité. Nicolas Korboulewsky conclut : « Avec près de 200 années hommes de R & D nous avons un produit réellement aboutit ; nous commençons à séduire de grands noms du marché qui diffusent les solutions web qui ont été développées sous VDOM, nous invitons tous les développeurs qui souhaitent créer une application full web rentable à nous rejoindre ».g

>Nicolas KORBOULEWSKY.

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Algoba Systems donne de la perspective à l’imagerie numérique Depuis 1997, Algoba Systems a pour objet le développement et la commercialisation de la suite logicielle Orphea Studio, solution dédiée à la gestion des actifs numériques (DAM). ondée pour répondre à la demande des agenc es photos qui souhaitaient une diff usion large et en temps réel de leurs ac tifs photographiques, Algoba Systems a eu pour v ocation initiale d’offrir à tous les photographes affiliés à l’agence, eux-mêmes dispersés aux quatre coins du globe, un lieu unique d’enregistrement de leurs clichés. Leur diffusion immédiate auprès des clients de l’agence se faisait à l’époque typiquement à destination des acteurs de la presse. Dans le cahier des char ges, parallèlement à la diff usion d’un cliché, il s’agissait également de savoir facturer le client tout en commissionnant les ayants droit. Ce principe de média thèque numérique « on line », dédiée aux agenc es photos et de la presse, a rapidement évolué vers le concept plus étoffé de Digital Asset Management, couvrant une assiette plus large d’objets (images, son, video, pdf) et s’adressant donc à toute corporation désireuse de valoriser ses actifs numériques, qui étaient jusqu’alors bien souvent dispersés dans les diff érents départements de l’entreprise, stockés sur des médias très variés et suivant de multiples formats.

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Arnaud Barbotin. Aujourd’hui, le marché du DAM a évolué: il n’est plus l’apanage des seuls acteurs de la photographie ou de la presse, mais s’adresse désormais à l’ensemble des grandes corporations désireuses de capitaliser leurs actifs digitaux. « Ce marché est porté par la forte croissance de la production d’images numériques en général, mais aussi par l’expansion de la production vidéo, et donc par la néc essité pour toute entreprise d’en rationaliser le stockage, l’organisation, le partage et la valorisation. » En outre, pour répondre aux impératifs de mobilité de ses clients, Algoba Systems est présent sur les marchés internationaux : USA, Europe, Moyen Orient. Le développement international est un ax e prioritaire pour Algoba Systems qui a l’ambition de devenir un des ac teurs majeurs du sec teur en Europe dans les prochaines années.g >Meeting Winsoft Algoba juin 2011.

>>Un marché en pleine croissance Algoba Systems propose donc une suite logicielle nommée Orphea Studio, s’adressant à tous les secteurs d’activité, et qui répond aux principes fondamentaux de l’univers des solutions DAM. A savoir l’import des objets en un lieu unique de st ockage, la conversion et l’indexation des objets pour une or ganisation structurée de la base de données , la diff usion par canaux multiples (Intranet, Internet, tablettes, smartphones) avec fonctions de recherche complexes, gestion des droits, valorisation des objets distribués et calcul des c ommissions associées. « Orphea Studio est le fruit de quinz e années d’évolution constante et en étroite collaboration avec nos clien ts. La r obustesse de son ar chitecture lui permet de c ontenir plusieurs millions d’objets, pour plusieurs Téraoctets de données numériques », e xplique

UIE. L’externalisation maîtrisée UIE, Urgence Informatique Europe, développe à travers trois axes forts les services IT, la dématérialisation/ GED, l’édition de logiciels: «des services pour apporter à l’entreprise les vecteurs de sa performance». IE, SSII 100% fr ançaise, est un gr oupe de ser vices en business consulting et technologies créée en 1976 par Jean de Rocha. Avec plus de 35 ans d’expérience, 250 collaborateurs et 60 millions de documents traités par an, UIE est dev enue un des ac teurs clé de l’ externalisation des ser vices IT, de gestion documentaire et fi nancière. Fort notamment de ses quatre plateformes de déma térialisation, ses deux sites d’hébergement (Orléans et É vreux), d’infrastructures et processus sécurisés, d’une direction R&D, et d’un dév eloppement dynamique de son ac tivité commercial, avec la cr éation de nouv elles agen> Jean da Rocha. ces à L yon et pr ochainement une agenc e à Nan tes, UIE fédère ses activités au service de la maîtrise de l’information stratégique.

de la banque, des assurances, de l’industrie, du secteur public(France Telecom,EDF) qu’aux PME,PMI.

>>Un marché en pleine mutation. Évoluant dans un c ontexte sensiblement différent de par le r alentissement économique, depuis ces trois dernières années, durant lequel les entreprises ont accéléré «une transformation vers la logique de business consommer driven». UIE s’est adaptée et a mis en place un partenariat de confiance fort avec ses clients en proposant des solutions sur mesure de virtualisation des infrastructures techniques, de cloud et de déma térialisation adaptées aux besoins spécifi ques de chaque en treprise. Des offres destinées aussi bien au sec teur

>>Un opérateur global de services aux stratégies partenariales. Avec ses quatre domaines d’expertise, l’IT, la dématérialisation/GED, l’édition de logiciels, l’éditique, UIE s’est développée autour de valeurs fondamentales telles que l’écoute du client et la proximité. Une entreprise qui compte selon Jean da Rocha «parmi les entreprises françaises dont le niveau d’expertise est unanimement reconnu et dont la pérennité témoigne de son dynamisme et de sa cr éativité». Expertise qui d’ailleurs, s’exporte désormais dans l’océan Indien, le Maghreb, et prochainement l’Europe de l’est.g

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>>Cœur de métier : accompagner les directions métiers et maîtrise d’ouvrage pour les évolutions du SI. Par la réalisation de projets IT, la gestion des infrastructures IT, la dématérialisation de flux d’informations entrants et sortants et la mise à disposition en mode S aaS de logiciels de traitement automatisé d’information et de suppor t aux utilisateurs. Les solutions: la TMA, l’hébergement sur nos Data Center (Cloud public ou privé), la mise en place de portail collaboratif «On’ Action®» (logiciel d’optimisation des services supports et de réservation) qui permet la simplification du processus de transmission des informations, de leur historisation et de leur analyse. Mais aussi le BPO avec comme support leur plate-forme de dématérialisation «EDMS.Imaging®» (logiciel de RAD/LAD) qui assure actuellement une gestion automatisée des traitements et une optimisation des échanges de documents.


>>Cahier spécial

TECHNOLOGIES

Bio express Ingénieur de formation, Malika Kechich, est co-fondatrice de l’entreprise Algoba Systems. Elle occupe depuis 1997 les fonctions de directrice commerciale et a noué au fil des années un réseau de collaboration privilégié avec tous les acteurs de la presse en France, mais aussi les agences photos ainsi que des grandes entreprises de l’hexagone pour leurs besoins en solutions de gestion d’images. Arnaud Barbotin a rejoint l’entreprise Algoba Systems en septembre 2011, comme Directeur Général. Ingénieur également, il dispose d’une quinzaine d’années d’expérience dans le secteur de l’édition logicielle et pour la vente de solutions en B2B. Pierre Blangéro est le Président d’Algoba Systems, en même temps que Président de la société WinSoft qu’il a cofondé avec Kamel Gaddas en 1985 à Grenoble. Pierre Blangero a une longue expérience d’éditeur et ré-éditeur de logiciels, dans un contexte international, qui l’a conduit à nouer des partenariats très forts avec des sociétés mondiales comme Apple ou Adobe.

Ce qu’ils en pensent: «Depuis 2007 nous travaillons en collaboration avec les équipes d’UIE pour la numérisation de nos documents, ils nous ont appris avec succès, un métier que nous ne connaissions pas. En 2012 nous nous lançons un nouveau défi : celui de la numérisation des courriers entrants et nous leur faisons à nouveau confiance, car ils ont su au-delà de la performance technique nous accompagner et être à l’écoute de nos spécificités fonctionnelles.» Frédéric Buffin, directeur CPR/ SNCF. «C’est après un appel d’offres en Août 2010 que nous avons fait le choix d’UIE, pour gagner du temps lors d’un recensement de la population et des logements de l’île Maurice. Nous ne regrettons en rien ce choix, totalement satisfaits des services d’UIE, tant sur le plan technique, avec des produits de haute technologie et efficients, que sur l’accompagnement dans la mise en œuvre par une équipe dynamique et sympathique .» Yasmin Cassimally, « Deputy Director/ Statistics Mauritius ».

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Les bonnes pratiques de la sécurité informatique avec Thierry Cossavella fondateur d’Athena Global Services. A l’occasion de la parution de son livre blanc sur la sécurité en entreprise, le directeur et fondateur de la société, spécialisée dans la fourniture de solutions de sécurité informatique pour les PMI et PME, revient sur les bonnes pratiques en matière de protection IT.

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nformations Entreprise : Comment mettre au point des outils de sécurité informatique puissants et à jour ? Thierry Cossavella : Chaque jour, 250 000 nouvelles variantes de virus sévissent et les pirates sont chaque jour plus inventifs. Afin d’apporter en permanence une solution efficace, il faut non seulement chercher de nouvelles technologies mais aussi savoir anticiper les menaces. La veille technologique est donc cruciale. Outre les produits proposés par nos experts en sécurité, nous sommes très attentifs aux éditeurs eux-mêmes. Ce sont eux qui assurent la pérennité de l’offre, or si un éditeur n’est pas apte à évoluer dans le temps, nous ne sélectionnons pas ses produits.

menaces a profondément changée, notamment ces cinq dernières années. Avant, les attaques informatiques émanaient de hackers qui agissaient plus par défi que par véritable volonté de nuire. En revanche aujourd’hui, nous ne sommes plus dans le défi mais dans le profit : l’objectif des hackers est de gagner de l’argent. Pour y parvenir ils font preuve d’une inventivité incroyable pour escroquer et extorquer des fonds. Le vol de cartes bancaires est très répandu mais il existe une multitude d’actions aussi, voire encore plus lucratives. Désormais, les « malware » ou virus se font très discrets mais sont loin d’être indolores. Le constat est qu’un antivirus haut de gamme est plus qu’indispensable.

I.E : Quel conseil donneriez-vous aujourd’hui aux entreprises ? T.C : En synthèse, je dirai qu’il ne faut jamais sous-estimer les risques qui pèsent sur une entreprise quelle que soit sa taille ou son activité. Enfin et surtout, prendre les dispositions adéquates en s’équipant de différentes solutions de sécurité complémentaires, assurer une veille continue pour être certain de pouvoir affronter les menaces émergentes et s’appuyer sur l’expertise d’un partenaire fiable.g

I.E : Tout comme les outils que vous utilisez, la nature des attaques des Systèmes Informatiques évolue-t-elle ? T.C : Depuis 1997, année de notre création, où nous avons constaté que le marché français avait de réel besoins, la nature des

AFRICA Global Services

Le livre blanc*, les cinq bonnes pratiques 1*avoir un bon anti-virus à jour et payant 2*mettre régulièrement à jour l’ensemble des programmes informatiques (Windows, Adobe Reader, etc.) 3*sauvegarder ses données en double et les externaliser régulièrement 4*auditer son site web pour corriger ses failles 5*mettre des mots de passe relativement complexes et longs et les changer régulièrement (*Ouvrage écrit par Jonathan Azria, spécialiste en logiciels malveillants et en vulnérabilité des sites web chez Athena Global Services.)

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les plus fréquentes au monde et beaucoup de petites sociétés pensent être préservées. Or les hackers s’attaquent à tous les types de sites web et s’en servent comme appui pour organiser des attaques de plus grandes envergures ce qui peut rendre l’entreprise complice par négligence. Pour éviter d’en arriver là, un simple audit de sécurité du site web permet de détecter les failles et les corriger. Autre aspect du livre blanc : l’inconscience totale sur la politique de sauvegarde. En effet, une entreprise sur deux qui a perdu ses données fait faillite dans les deux ans qui suivent. Nous recommandons vivement d’externaliser les sauvegardes, notamment en ligne sur le fameux « Cloud », accessible partout, n’importe quand et depuis n’importe quel appareil fixe ou mobile.

I.E : Quel est votre but en recensant dans votre livre blanc une série de bonnes pratiques ? T.C : Les chefs d’entreprises connaissent les risques existants mais n’ont pas forcément conscience de la gravité de leurs conséquences. Il faut donc démocratiser la sécurité informatique en exposant les risques au niveau de la société elle-même, de la responsabilité des dirigeants et surtout présenter les solutions existantes. C’est aussi expliquer qu’un serveur qui lâche c’est toute une entreprise en danger. En outre, les sites web sont les cibles

Crée en octobre 2011, AFRICA Global Services est axé sur les marchés du Maghreb et Afrique francophone afin d’y distribuer ses solutions de sécurité informatique pour particuliers et professionnels avec le soutien des principaux éditeurs historiques d’Athena Global Services. Les pays du Maghreb, d’Afrique occidentale et d’Afrique centrale représentent trente fois la France en superficie et six fois la France en population. Leur développement économique est en forte progression. AFRICA Global Services couvre aujourd’hui près de vingt pays sur le continent africain.


>>Cahier spécial

TECHNOLOGIES

Kyriba. Trésorerie à la carte Cette société de gestion de trésorerie propose un outil facilitant le traitement de données en temps réel via Internet.

>>Uniformiser des informations Cette solution, disponible en mode SaaS (Software as a service), est conçue et intégrée pour offrir une visibilité optimale de la trésorerie à partir d’une gestion effi cace de la liquidit é, des paiements et du back -office. Elle s’adresse aussi bien à des tr ésoriers, directeurs financiers ou informatiques. Multi-protocoles, le hub de communication bancaire Kyriba a pour vocation d’uniformiser toutes les informations recueillies auprès des banques en un forma t unique et les in tègre pour être disponibles dans les différents modules : tr ésorerie, paiements, rapprochement comptable et comptabilisation. Pour contrer les réticences habituelles qu’ont les utilisateurs d’Internet, l’application, hébergée et supervisée directement par Kyriba, est accessible en temps réel, via Internet, et de manière com-

plètement sécurisée. « C’est la notion de services du modèle SaaS : libérez nos clients des contraintes informatiques pour qu’ils se concentrent sur leur cœur de métier. En outre, la mise en œuvr e est plus r apide et simplifiée » explique Rémy Dubois. Ce modèle « à la demande » permet à ses bénéficiaires de minimiser, voire d’éliminer l’utilisation des feuilles Excel et des por tails bancaires. « La solution K yriba a été conçue pour répondre aux enjeux des trésoriers et des directeurs financiers en termes de mobilité, de performance financière, d’automatisation des processus (STP), de sécurité, de réduction des coûts, de visibilité et d’anticipation, et de conformité. » >>Une couverture internationale Pour coller à la réalité des entreprises dans un contexte de mondialisation, la société, dont le siège social est à S an Diego, est présente à New York, Paris, Londres, Francfort, Madrid, Milan, Hong K ong et Rio de Janeiro. Active sur les principaux c ontinents, elle accompagne des projets en France et dans le monde entier. Son expertise locale, combinée à une solution qui r épond aux diff érents enjeux de la globalisa tion apporte une réponse aux besoins de trésorerie et de communication bancaire de nombreuses entités. Dans un souci de c oller aux impératifs des entreprises, la solution K yriba est multi-banques, multi-formats d’échanges, multi-devises, multi-langues et suppor te les caractères chinois, cyrilliques et arabes sur l’ensemble des informations traitées. En outre, le réseau Kyriba est en train de s’agrandir afin de couvrir davantage l’Europe et de s’installer en Chine et au Japon très prochainement.g

Bio Express ... Titulaire d’un MBA en Corporate Finance de l’université de Massachusetts (Amherst) et d’un diplôme d’ingénieur en Electronique de l’université d’Orsay à Paris, Rémy Dubois est Executive Vice President Europe Middle East Africa de Kyriba. Depuis mars 2011, il apporte une expérience de management et de leadership acquise pendant plus de 23 ans auprès de grands groupes et d’entreprises à forte croissance. Il a également occupé des fonctions de Vice President Europe notamment chez webMethods et Opsware avant de passer quatre ans chez SAP France comme directeur de la division grands comptes.

©Kyriba 2012

n dépit de la san té qu’affiche le marché de la gestion de tr ésorerie en ligne française, en t ermes d’équipement, le marché nord-américain, quant à lui ne bénéficie pas du même sor t. En eff et, les fichiers Excel y sont encore beaucoup utilisés, au détriment d’une organisation en ligne plus éc onomique et moins chronophage. Ainsi, pour répondre aux nouveaux enjeux des trésoriers, Kyriba créée en 2000, a développé des fonctionnalités de transactions financières et de Supply Chain Finance. Cela se traduit notamment par une gestion des risques de taux et des risques de change et le fi nancement des factures fournisseurs.

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Le point de vue de Pierre-Nicodème Tasle Président de BeeBuzziness Créer le chaînon manquant entre le Web et le Print, pour réconcilier information papier et information en ligne, telle est la démarche de BeeBuzziness, créateur de solutions d’édition numériques et d’enrichissements multimédia.

Le chiffre :

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©Gregory Randon

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C’est en secondes, le temps moyen passé par un internaute sur un contenu institutionnel d’un site Web avec un niveau de mémorisation des contenus très faible.


>>Cahier spécial

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nformations Entreprise : Pourquoi avoir investi ce domaine de la création de solutions de virtualisation de documents? Pierre-Nicodème Tasle : Dès la création de la société, notre objectif a été d’aider nos clients à mieux communiquer avec les outils d’aujourd’hui que sont l’Internet ou le Web. Et ce parce que je constatais tous les jours qu’il ne suffit pas de mettre en ligne une publication pour qu’elle soit consultée et plus encore lue, comprise et retenue ! Il me paraissait évident qu’il fallait rendre le contenu de ces publications, jusqu’alors exclusivement écrites et imprimées, audible et plaisant à lire, et surtout accompagner les internautes à s’approprier le fond, le message, par tous les moyens. Pour arriver à ce résultat et être en avance dans notre offre produit, il fallait investir fortement en Recherche & Développement, ce que nous avons fait pendant les sept premières années. Il fallait également aborder ce sujet à partir d’une approche originale, qui puisse s’adapter sans problème à l’évolution permanente des moyens de communiquer et qui ait, à la base, des atouts novateurs mais fondamentalement solides. Ce sont ces paradigmes, intégrés dès le départ dans les gênes de BEEVIRTUA, qui nous permettent aujourd’hui de révolutionner l’industrie de la dématérialisation, du document numérique et de rendre les publications de nos clients pérennes et créatrices de valeur.

I.E : Pourriez-vous nous en dire plus sur vos spécificités technologiques ? P-N.T : Ce qui nous différencie fondamentalement des autres moyens de consultation de publications en ligne que propose le marché, qu’on appelle des « flipbook » ou « pdf feuilletables », c’est que justement BEEVIRTUA n’est pas un simple pdf feuilletable, c’est-à-dire un contenu stérile composé d’images qu’on feuillette page à page ! Nous avons construit nos solutions à partir de trois choix technologiques fondamentaux. Le premier c’est le déve-

loppement en technologie « objet » qui, pour faire simple, permet à chaque élément qui compose une page de se comporter en objet indépendant des autres et surtout en objet intelligent, capable de communiquer. Le deuxième c’est l’affichage vectoriel, qui confère des performances d’affichage inégalées et permet entre autres d’aller dans le détail le plus fin comme par exemple de voir le grain de la peau, à la différence de la gestion par image. Le troisième c’est le polymorphisme : nos solutions ont été conçues pour être évolutives et s’adaptent donc à tous les terminaux et tous les systèmes d’exploitation. Ainsi, trois semaines après la sortie de l’iPad en 2009, les publications numériques de nos clients étaient consultables sur cette tablette avec tous leurs enrichissements, sans qu’il soit nécessaire de télécharger une quelconque application et de passer par les fourches caudines de l’Apple Store !

I.E : Quel est l’intérêt pour les entreprises de mettre en place de telles solutions ? P-N.T : Dans ce contexte de marasme économique, nos clients sont de plus en plus attentifs à l’impact de leur communication et à la valeur de ce qu’ils produisent, tout en regardant bien évidemment son coût ! Ils souhaitent maximiser cette équation message/coût, tout en restant attachés au maintien de leurs engagements pris en matière de responsabilité sociale d’entreprise. Nos solutions leur apportent des réponses en enrichissant et valorisant leurs publications. Grâce aux outils d’impression à la demande et d’accessibilité, elles les aident à mettre en place une politique d’édition éco-responsable, dans le respect de leurs engagements sociétaux et environnementaux. Elles leur permettent enfin de réduire significativement leurs coûts éditoriaux et de faire acquérir une valeur à long terme à leurs publications. En outre, BEEVIRTUA Library, bibliothèque virtuelle intelligente, intègre tout le corpus documentaire d’une entreprise au sein d’une interface

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unique. Elle possède des vertus fortement structurantes qui créent au sein de l’entreprise un véritable patrimoine digital. I.E : Finalement, à travers vos produits ne facilitez-vous pas le passage entre le monde nouveau, celui du digital et le monde ancien, celui de Gutenberg et du livre ? P-N.T : Je crois fondamentalement que le monde digital est en train de vivre une deuxième révolution qui va replacer l’information structurée au centre des préoccupations. Alors que la page Web ne permet qu’une prise de conscience de l’existence d’une information, la structuration en pages d’un document permet à la fois, de mémoriser le contenu et de faire jouer la mémoire spatiale. Il a été démontré qu’elle favorisait l’assimilation de l’information. C’est pour cela que nous favorisons le retour à l’imprimé à travers notre fonction de Print On Demand. Le Web de demain se doit de faire en sorte que la connaissance rejoigne le savoir. Nos clients savent bien que la valeur d’une information se jauge à l’aune de sa mémorisation. Un message qui a de la valeur est par définition un message retenu ! g

BeeBuzziness en 6 dates 2001 : naissance de BeeBuzziness à Grenoble, après sept ans de Recherche et Développement 2007 : BEEVIRTUA devient un « hyperlivre » intégrant images, sons, vidéos, animations. En version béta 1.0 2008 : lancement commercial de BEEVIRTUA et ajout de la fonction d’impression à la demande (POD) 2009 : BEEVIRTUA devient accessible aux personnes en situation de handicap et BEEBUZZINESS invente la première bibliothèque virtuelle du marché 2010 : BEEVIRTUA élargit ses fonctions d’enrichissement à la réalité augmentée en 3D et en temps réel 2011 : BEEVIRTUA intègre la co-construction dynamique d’un document dans son offre

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ETS Global. Le partenaire des évaluations d’anglais Le spécialiste au service des différents acteurs de la communauté éducative et professionnelle iliale à 100% d’ET S (Educational Testing Service) entreprise privée à but non-lucr atif leader mondial de l’évaluation en milieu académique et professionnel, ETS Global est à la pointe de la recherche éducative et du développement d’évaluations de per formances avec notamment les tests d’anglais TOEIC® (Test Of English for International CommunicationTM) et TOEFL® (Test Of English as a Foreigner LanguageTM). ETS Global en France poursuit les mêmes objectifs que le groupe ETS : améliorer la qualité et l’équité en matière d’éducation en proposant des services d’évaluation équitables et fiables. Les solutions proposées sont des outils indispensables d’aide à la prise de décisions en milieu académique et professionnel. Elles permettent par ailleurs aux particuliers de mieux se positionner auprès des établissements d’enseignement, ainsi que sur le marché international du travail.

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« Nous voulons être reconnu comme le spécialiste mondial des évaluations équitables et fi ables, ainsi que c omme un ac teur incontournable dans le domaine de la r echerche psychométrique et éducative. Nous voulons apporter notre soutien aux différents acteurs de la communauté éducative (formation initiale et continue), aux gouvernements et aux entreprises, ainsi qu’aux spécialistes de l’évaluation et aux chercheurs » explique Zoubir Yazid, Directeur Général d’ETS Global. Les valeurs de r esponsabilité sociale, d’équité et de qualit é

prônées par le groupe depuis sa création en 1947 par Henry Chauncey, un visionnair e américain Vice-Doyen de l’Université d’Harvard, convaincu que des vies pourr aient être bouleversées par l’accès à un enseignemen t de qualité, se perpétuent. Elles se tr aduisent par une éc oute attentive des besoins exprimés par les r ecruteurs et les spécialist es de l’enseignement. Ses tests sont conçus de manière à être parfaitement équitables, dans leur contenu ainsi que dans les modalités d’accès. Un comité dédié à l’équité révise les contenus de chaque v ersion de test afin de s’assurer qu’il n’existe aucun c ontenu offensant ou discrimina toire pour quelque population que ce soit. Des aménagements spécifiques d’accès aux sessions de tests sont également proposés aux candidats en situation de handicap. Des normes très strictes régissent non seulement la conception des tests mais également les modalités de mise en place des sessions, afin d’assurer la validité des résultats obtenus aux tests. ETS Global dispose d’un réseau de plus de 80 centres agréés en France, en moyenne plus de 600 sessions sont organisées chaque mois. Pour ne prendre qu’un seul exemple, les tests TOEIC® sont la référence mondiale pour c ertifier les niveaux d’anglais général. Plus de 10 000 organisations leur font confiance dans plus de 120 pays. En 2011, plus de 6 millions de tests TOEIC® ont été administrés à travers le monde. Les tests TOEIC® permettent de déterminer la capacité à interagir efficacement en anglais. Pour cela, ils évaluent également des compétences transversales telles que la gestion du temps, la réactivité et les capacités analytiques du candidat. Afin de refléter la

Entretien avec Michel Charriau fondateur et dirigeant d’Ecolliance. Société de conseil en organisation et en systèmes d’information, spécialiste des moyens de paiements. nformations Entreprise : Quelles sont les vocations de votre société ? Michel Charriau : Nous accompagnons tous les projets de changement qui touchent aux processus métier et qui induisen t une modifi cation du périmètre de l’activité, nécessitant une réingénierie des processus, une externalisation, une redéfinition de procédures ou de modes opératoires. Nous accompagnons également les projets de transformation des Systèmes d’Information (S.I.) pour aligner c es systèmes avec la stratégie de

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l’entreprise, les besoins métier et les évolutions réglementaires ou technologiques. I.E : Pourquoi avez-vous décidé de dév elopper une expertise particulière en matière de paiements ? M.C : Le monde des paiements est en pleine mutation, et connaît depuis plusieurs années des bouleversements liés aux paiemen ts européens (SEPA), à l’abandon du virement et du prélèvement français (en février 2014), aux nouveaux modes de paiements (tel que le 128


>>Cahier spécial

TECHNOLOGIES

La différence entre le test TOEFL® et le test TOEIC®

Le test TOEFL® certifie le niveau de compréhension et d’expression écrites et orales en anglais académique. Le score obtenu fait partie des critères d’admission exigés par les universités et écoles accueillant dans leurs cursus anglophones des étudian ts dont la langue ma ternelle n’est pas l’anglais. En revanche, les tests TOEIC® sont destinés aux personnes souhaitan t valoriser leurs compétences en anglais sur le marché du travail ou dans le cadre de leur carrière professionnelle. Bien que ces deux tests soient conçus par ETS, ils n’évaluent pas les mêmes compétences linguistiques et n’ont pas les mêmes applica tions, leur objectif étant bien différent !

réalité professionnelle actuelle, les c ontenus des tests TOEIC® intègrent des accents américain, anglais, australien et canadien. Il n’existe pas un seul mais plusieurs tests TOEIC®. « Nous avons créé différents tests TOEIC® pour répondre aux exigences du monde de l’entreprise », explique Zoubir Yazid, Directeur Général d’ETS Global. Par exemple, le test TOEIC® Listening and Reading certifie plus précisément les compétences de compréhension écrite et orale des candidats, tandis que le test TOEIC® Speaking and Writing certifie les compétences d’expression. Ces deux certifications évaluent l’anglais général utilisé dans un contexte professionnel. Ces certifications linguistiques sont largement utilisées par les entreprises lors des recrutements (fixation d’un score minimum requis par poste), pour la détection des besoins de formation en anglais, pour la validation des acquis à l’issue de la formation, ou encore pour la sélection de candidats à la mobilité internationale. Les tests TOEIC® constituent également un outil de « contrôle qualité » permettant aux entreprises de mesurer l’efficacité de leur prestataire en langues tout en motivant les salariés.g

paiement sans contact), aux évolutions réglementaires de t outes sortes. Nous avons donc développé une for te expertise sur ces sujets, et accompagnons les établissements bancaires dans la refonte de leurs processus et de leur S.I. de tr aitement des moyens de paiements. Nous réalisons ainsi des missions d’ analyse des impacts réglementaires, de spécifi cation d’évolutions, d’urbanisation des Systèmes d’Information, de pilotage des projets, d’organisation de back-office et de réingénierie des processus métier, d’externalisation et d’internalisation. Ecolliance accompagne également les entreprises privées et publiques, notamment celles qui sont émettrices de prélèvements, dans la défi nition et la mise en œuvr e des évolutions SI, organisationnelles, juridiques et contractuelles nécessaires pour être « SEPA Compliant ». En génér al, les grands groupes ont déjà pris la mesure du sujet et mènen t des projets, mais cette réforme est plus problématique pour les moyennes entreprises qui ne disposent ni de la compétence ni des ressources pour anticiper et s’adapter avant février 2014. I.E : Ecolliance et le développement durable, simple effet de mode ou volonté réelle ? M.C : Depuis la création d’Ecolliance nous nous soucions de l’équilibre entre les 3 axes (« People », « Profit », « Planet ») du dév eloppement Durable. Nous por tons naturellement une attention forte aux valeurs d’écoute, de respect et d’accompagnement qui sont à la base de notr e métier de conseil. Sur l’axe environnemental, nous avons mis en place un bilan carbone®, qui consiste à mesurer notre empreinte environnementale, et à la réduire au fi l des années. En termes d’éducation, nous intervenons depuis 2 ans dans l’école de Diantène au Sénégal : nous y apportons du matériel scolaire et participons à la rénovation de la toiture.g 129


M2M Kuantic. Téléphonie et électronique embarquée Kuantic fournit les solutions pour faire dialoguer les machines. pécialisé sur le mar ché du M2M à travers deux ac tivités : la fourniture et la gestion de la car te SIM, avec Orange pour par tenaire et la fabrication de boîtiers GSM/GPS pour l’automobile et l’ industrie, Kuantic apparaît aujourd’hui comme l’un des >Jean Falchéro, Président Kuantic. principaux acteurs du marché du M2M en France et en E urope. Son domaine de c ompétences recouvre le M2M des objets fi xes ainsi que des objets mobiles. Son partenariat avec Orange, lui permet de faire bénéficier à ses clients de nombreux avantages.

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>Thierry Pereault, Responsable financier et partenariats.

Le concept du M2M qui utilise les t élécommunications et l’informatique pour permettre des échanges en tre machine sans intervention humaine r épond aujourd’hui aux besoins c oncrets des entreprises et se déploie dans div ers secteurs comme l’automobile, les équipements urbains, les appar eils de c ontrôles de débits (compteur de gaz, d’eau, sondes thermiques), la domotique ainsi que la surveillance des biens et des personnes. Le cœur de l’activité de Kuantic consiste à traiter à la fois des objets fi xes

Ce qu’ils en pensent ... « La solution de géolocalisa tion et gestion de fl ottes de v éhicules intègre les boitiers de la société Kuantic, dont l’expertise et le savoirfaire combinés aux nôtres, ont permis, dans le cadr e d’un véritable partenariat industriel, d’ atteindre des solutions du meilleurs niv eau sur le marché, tant au plan de la qualité que de la capacité d’évolution rapide ». Olivier F eneyrol, DG de D&MI et de l’Unit é d’Affaire Fleet Management d’Orange Business Services.

et mobiles en proposant, la fourniture et la gestion d’abonnements M2M ORANGE pour l’ensemble de l’Europe ainsi que la c onception et la fabrica tion des dispositifs dédiés. Compte tenue de la grande diversité d’acteurs nécessaires à la mise en œuvr e de ces projets il est indispensable de regrouper dans le cadre de partenariats, les compétences des meilleurs sur chacun des domaines à adr esser. C’est pourquoi Kuantic a mis en plac e ces partenariats très importants en associant Opérateur Télécom, Intégrateurs et Industriels pour répondre aux spécifi cités des demandes. Le M2M d’aujourd’hui doit, tout en disposant d’une véritable solution Industrielle, apporter les réponses spécifiques à la diversité des besoins. Kuantic intervient uniquement en B2B pour le compte de gr andes entreprises ou aupr ès des intégrateurs à l’ exemple du P ay As You Drive (payez comme vous conduisez ). Thierry Pereault Directeur Partenariats et Innovations précise : «la compagnie d’assurance propose à l’usager une prime basée sur l’utilisa tion réelle du v éhicule. Un boitier embarqué composé d’un module GPS et d’un module de c ommunication GSM installé à bord du véhicule permet notamment de remonter le kilométrage parcouru». Kuantic qui c onsacre, par ailleurs, une par t importante de son ac tivité à la R&D bénéfi ciant notamment du CIR « Cr édit Impôt Recherche », dispose de brevets qui lui confèrent une véritable avance sur le marché du M2M et de la connectivité. « Chaque métier a ses particularités. Une société de transport selon qu’elle ait à s’assurer du maintien de la chaîne du froid, du transport de marchandises de valeur ou à s’acquitter d’autres tâches propres à

son métier, va devoir disposer d’une solution s’appuyant à la fois sur une partie générique et à la fois sur une par tie spécifi que tant en terme de logiciels applicatifs qu’en terme de hardware. Kuantic dispose d’une architecture générique éprouvée sur plus 300 000 unités vendues. La Société est ainsi à même de compléter, grâce à ses 80% de solutions réutilisables, la solution fi nale spécifique destinée à chacun de ses clien ts. Ceci est également rendu possible grâce aux partenariats mis en plac e et à l’existence d’éléments Hardware supplémentaires à l’exemple de capt eurs (température, intrusion,

contrôle du carburant...) de boutons d’appels, de tablette PC et de t ous autres dispositifs complémentaires prenant en compte les spécifi cités des besoins. » . La société Kuantic dont la forme juridique est une SAS, a été créée en 2003 par deux associés Jean Falchero et B ernard Fouché. L’entreprise a son siège à S ophia Antipolis et dispose d’un établissement permanent à Paris dans le 15ème arr ondissement pour assurer la proximité à certains de ses clients et partenaires. L’ensemble de la R&D est basé à Sophia, il existe également un bureau en Italie qui gère les relations avec l’unité principale de production.g

« A l’occasion du salon S olutrans, Gruau a pr ésenté, en par tenariat avec Kuantic, une application frigorifique de son off re « Easy job » destinée à facilit er l’utilisation des v éhicules professionnels. Cette nouvelle solution permettan t notamment de sécuriser l’ accès au véhicule, mais également la chaîne du fr oid indispensable lorsqu’on transporte des denr ées périssables (alimen taires, fleurs...) ou des matières sensibles (sang , organes...)». David Boscher, responsable Innovation, Gruau Laval.

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« Maîtriser le post e carburant et être certain qu’aucune dérive n’est pratiquée ; qu’il s’agisse de vol ou de surconsommation, c’est ce que propose une solution en par tenariat avec Kuantic dédiée à la surveillance de carburant en continu. Unique sur le mar ché, VDO FuelMonitor fonctionne en liaison a vec un boîtier de géolocalisa tion, pour remonter les données en t emps réel et les in tégrer au logiciel d’exploitation de la fl otte. ». Alain Vaillant, Continental Automotive Trading France SAS.


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Le Conseil en gestion des compétences IT par Cyril Zidi, Président du Groupe Career Booster. Le Groupe CAREER BOOSTER réunit sous la même bannière les sociétés CJS et APSIT. Il est né avec la fusion, sur CJS, des activités de recrutement de Claude Jeanne Sélection, l’un des premiers Cabinets de Conseil en Recrutement spécialisé sur le secteur des NTIC, créé en 1999, et de celles d’APSIT, l’Agence des Prestataires de Services Informatique & Télécoms créée en 2003. nformations Entreprise : Quelle est la mission du Cabinet CJS ? Cyril Zidi : La recherche de compétences IT revêt un caractère à la fois stratégique et complexe, qui nécessite souvent de se faire accompagner. CJS conseille les entreprises dans leur recrutement de professionnels de l’univers IT. La mission du C abinet : susciter des candidatures à partir des réseaux propres du cabinet (CJS dispose d’une CVtèque de 100 000 professionnels de l’informatique sélectionnés) et des réseaux sociaux / job boards spécialisés. Selon le niveau de responsabilité et la confidentialité requise, l’équipe CJS adopte des techniques de « chasse de tête » et/ou d’approche directe. Nous sommes ainsi à même de recruter une équipe complète pour un projet ou une activité, ou plusieurs profils complémentaires à intégrer dans un dispositif opérationnel à remodeler. Capables de gérer une importante volumétrie de candidats et de la suivre dans la durée, nos consultants ont à cœur de maintenir une forte interactivité avec le client.

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I.E : Quelle est la vocation d’APSIT ? C.Z : Le service APSIT se concentre sur la réalisation de prestations d’Assistance Technique. APSIT a donc pour vocation principale de mener des projets sur site par l’intermédiaire d’un intervenant expert ou d’une équipe projet. Cela passe par une sélec tion précise et un suivi de pr oximité de nos collaborateurs et partenaires indépendants. I.E : A qui s’adressent les prestations de Career Booster ? C.Z : Nos pr estations s’adressent aux directions informatiques et aux maîtrises d’ ouvrage d’organisations de tous les secteurs d’activités. Pour nos clients, des grands comptes du CAC 40,

en passant par des or ganismes gouvernementaux, ou des sociét és leaders du Web, nous prenons en charge aussi bien des missions c oncernant des postes de direction, des profils experts, fonctionnels et techniques. I.E : Quel est le futur de Career Booster ? C.Z : Career Booster a pour vocation d’offrir une prestation globale de gestion de c ompétences IT. Dans ce cadre, nous étudions la possibilit é de créer une fi liale dédiée au por tage salarial et nous allons à très court terme proposer de nouvelles offres de service basées sur des plateformes logicielles développées en interne.g

Ce qu’ils en pensent ... « Grâce au réseau étendu d’APSIT, j’ai pu intégrer un équipementier international de haute technologie leader en aéronautique, en qualité de Client Manager. J’ai pour principale mission de gérer les contrats d’infogérance des différentes entités vis-à-vis de la DSI Groupe. J’ai notamment géré un contrat de 12 M€ / an pour un motoriste aéronautique. »Pascal B. « Ce qui m’a donné confiance en APSIT c’est l’approche humaine et le dialogue constructif que j’ai eu avec l’équipe. J’ai exposé l’idée que je me faisais du poste idéal et APSIT m’a immédiatement présenté une offre adaptée à mes attentes et à mes perspectives d’avenir. Lors de ma mission en prestation, c’est une vraie collaboration qui s’est développée avec ma Chargée de Projets APSIT et mes interlocuteurs au sein de l’entreprise cliente. Après plus de 2 ans passés chez ce client, je poursuis l’aventure en pilotant dorénavant les projets internes du groupe. » Maxime M.

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Microsens mise sur la Fibre Optique Fabriquant de produits actifs de transmission sur Fibre Optique pour les réseaux et télécoms. >Géraud Danzel d’Aumont, Isabelle Pajot, Jorge Menz.

©Microsens 132

Depuis 2011 l’hôpital de Cannes qui accueille les activités de médecine chirurgie-obstétrique et de psychiatrie, sur quelques 60.000m2 et 510 lits (sur un total de 882 lits pour l’établissement), est opérationnel. Quasiment câblé en tout optique et utilisant au mieux la transmission tout IP, c’est le premier hôpital de France de la sorte. Dès 1997, le Centre Hospitalier et son conseil, le Bureau d’Etude SNC Lavalin, font le choix de la fibre optique pour ses nombreux avantages : distance, bande passante, insensibilité aux parasites électromagnétiques, faible encombrement... Mais les investissements se font attendre et ce n’est qu’en 2006/2007 que le projet démarre. Il faut alors rentrer dans le concret et faire des choix : Quelle architecture de câblage ? Quels débits ? Et donc, quels types de fibres ? Quels équipements ? Quels chemins de câbles dans des plafonds techniques superencombrés ? De fait, c’est la variété des applications et la nécessité de rester ouvert à d’autres possibilités qui ont guidé les réflexions. Dans un hôpital, la complexité de la transmission des informations tient au fait que quatre grands domaines applicatifs, très différenciés, sont à couvrir : le médical, l’administratif, le confort des malades et la vie du bâtiment lui-même. Le choix s’est porté sur deux boucles optiques par demi-niveau reliées à chacune de leurs extrémités à un local technique différent. Entre les fibres et les équipements, il y a un produit clé : le commutateur d’extrémité qui permet à la fibre optique de desservir plusieurs matériels. Dans le cas de l’hôpital de Cannes, ce rôle est dévolu à un micro-commutateur, le micro-switch de Microsens. La solution repose sur le concept FTTo, Fiber To The Office ; la majorité des produits réseaux étant livrée avec une carte réseau cuivre, l’idée est de s’appuyer sur une structure pérenne FO tout en offrant la possibilité de connecter l’ensemble des produits IP du marché : micro-ordinateurs, téléphones, imprimantes, scanners, caméras... Près de 1 400 pièces ont alors été montées. Côté informatique, les deux salles machines comprennent des batteries de serveurs dédiés à des applicatifs dont la vidéo protection, ses enregistrements, la gestion technique du bâtiment, le service Intranet, etc. S’y ajoutent 65 serveurs virtualisés et trois contrôleurs reliés en fibre optique aux 535 bornes Wi Fi. Plus concrètement, dès l’arrivée du patient, l’application dématérialisation prend en charge tout document papier qui est scanné grâce à des photocopieurs numériques – reliés en tout optique et tout IP – et entré automatiquement dans le dossier du malade. Côté confort, de son lit, le malade a accès à un terminal multimédia offrant de nombreuses possibilités comme le téléphone, accès à Internet, la radio, des jeux et un grand nombre de chaînes de télévision sur son téléviseur IP. Et 15 centrales font suivre les appels des malades. Dans les blocs chirurgicaux, là aussi la fibre optique et les microswitches sont présents dans les bras des équipements. Le côté physique est assuré par un réseau de vidéo protection de 120 caméras et un système de contrôle d’accès complété par un applicatif de suivi des horaires variables.

réé en 1993 par tr ois ingénieurs spécialist es de la Fibre Optique, Hocine B ezzaoui, Hannes B auer et Thomas Kwaterski, Microsens s‘illustre dans le domaine de la conception, fabrication et commercialisation de produits de conversion et transmission Fibre Optique. Aujourd’hui, implantée en France et en Pologne, la société a établi son siège social à Hamm en Allemagne . Pour Géraud Danzel d’Aumont, directeur délégué, « seule la t echnologie de la Fibre Optique permet de tr ansmettre une lar geur de bande passante élevée sur de longues distanc es ». C’est pour cette vertu que la société a développé un savoir-faire qui englobe tous les domaines d’application de la technologie Fibre Optique, des réseaux LAN (FTTO) aux réseaux industriels (Ethernet industriel) et r éseaux MAN&SAN (Transport Optique).

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>>Remplir les exigences présentes et futures Dès sa création, Microsens a fait le pari du FT TO (Fiber To The Office) comme solution pour gar antir un investissement pérenne. « De par ses caractéristiques intrinsèques, la fibre optique est à même de r emplir les exigences présentes et futures ; de leur c ôté, les Micro-Switchs Microsens permettent de relier le matériel de bureau existant au réseau FO, tout en intégrant la voix sur IP au réseau de données ». En outr e, un réseau fondé uniquement sur la technologie fibre optique permet une migr ation plus rapide vers les nouvelles technologies sans modification sur la structure de câblage et assur e ainsi une plus gr ande longévité des in vestissements, bien au- delà des c ycles d’amortissement usuels.

Le groupe euromicron

>>Une forte adaptabilité A l’instar de la F ibre Optique dans les LAN d’ entreprises, Microsens a détecté très tôt la tendance de l’Ethernet Industriel. Aujourd’hui, le protocole IP ne se can tonne plus aux applications en in térieur et a c onquis de nouv eaux domaines d’emploi. Vite appliqué aux en vironnements classiques de production, il est désormais aussi emplo yé sur les systèmes de gestion du trafic, de surveillance et de signalisation ainsi que dans le sec teur industriel. Mais aussi dans la vidéo -surveillance, domaine d’utilisa tion incontournable ces dernières années et qui néc essite une haute fiabilité ainsi que des hauts débits. De plus, une des particularités de l’Ethernet Industriel est qu’il met en œuvre des topologies spéciales en anneau permettant d’éviter la perte de tout un segment en cas de panne d’un produit actif, et donc l’arrêt de machines, voire de la pr oduction. Ici aussi, MICROSENS a innové très tôt et conçu et breveté un mécanisme de cica trisation ultra-rapide de l’ anneau en quelques millisecondes en cas de panne , garantissant ainsi la disponibilité du réseau. g

>Micro-Switch

En automne 2006, Microsens a décidé de se donner les moyens de sa croissance et de ses ambitions : en cédant son capital à un gros investisseur, désormais actionnaire majoritaire, Microsens fait ainsi partie du groupe euromicron. En pleine croissance, euromicron AG se concentre sur les nouvelles technologies réseaux et fibre optique. Euromicron AG est un des fournisseurs leaders de systèmes de communication et de réseaux de sécurité fortement valorisé par ses compétences de constructeur pour les technologies fibre optique. Le groupe compte plus de 1500 employés et a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de 300 Millions d’Euro.

©CD d

Microsens et le Centre Hospitalier de Cannes...


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CD-adapco. La simulation numérique au service des entreprises La vocation de CD-adapco, créée il y a plus de vingt ans par Steve MacDonald qui a trouvé en Marc Zellat, Centralien, un associé à la hauteur pour la France, est d’accompagner les entreprises dans leur demande en logiciels de simulation numérique.

©CD-adapco

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omptant plus de 550 salariés dans le monde, dont 30 dans l’hexagone, CD-adapco développe et distribue des outils de simulation de pointe pour les phénomènes physiques complexes. Ce peut être l’étude de l’aérodynamisme de véhicules, la combustion de moteurs, le dimensionnement d’un système de ventilation... « Par exemple, pour des applications moteurs, cela consiste à reproduire numériquement des calculs similaires à >Marc Zellat. ceux réalisés sur bancs d’essais ou encore en soufflerie. L’utilisation de nos logiciels nous permet de réaliser à moindre coût, des essais de véhicules complets et d’optimisations. Le gain est d’une part financier mais également au niveau des possibilités. L’expérimentation limite généralement à des résultats ponctuels, limite dont nous pouvons nous affranchir par la simulation numérique. L’étude de phénomènes via nos logiciels nous permet de capter beaucoup plus d’éléments que si nous réalisions ces mêmes expériences in vivo. Notre travail permet non seulement de diminuer les coûts de l’entreprise de façon significative mais aussi de réaliser des tests « grandeur réelle » et ainsi de répondre précisément et simplement à des problématiques complexes », explique Marc Zellat, président de CD-adapco France. Ces outils de simulation permettent ainsi de choisir la solution la plus intéressante, au niveau humain, technique et économique. >>Un logiciel, véritable laboratoire à lui seul Compte tenu de la haute technicité et de la complexité des projets, chaque client bénéficie d’un ingénieur spécialiste dédié qui l’accompagne dans l’utilisation de ces outils. De plus, la flexibilité de CD-adapco (en raison de son statut d’entreprise privée) permet d’offrir des réponses personnalisées face à chaque problématique rencontrée. A côté de l’outil historique de simulation, baptisé STAR-CD, un nouveau logiciel a vu le jour il y a maintenant six ans : STAR-CCM+. Après, une année de travail, les équipes de développement de CD-adapco l’ont mis sur le marché, avec un rythme soutenu de trois releases par an. «Son fonctionnement intuitif, offre des fonctionnalités de prototype, de test de soufflerie ou banc d’essai et d’analyse. Ce faisant, ce logiciel est un véritable laboratoire à lui seul », révèle Marc Zellat, président. Pour l’heure, l’entreprise compte une large clientèle, allant des PME-PMI aux grands groupes et ce, dans de nombreux domaines, aussi bien industriels qu’académiques (aérospatial, automobile, batteries, biomédical, génie civil, pétrochimie, défense, électronique, énergie, environnement, naval, pétrochimie, turbomachines). L’entreprise, qui est certifiée ISO 9001 depuis 2006, a également su construire des partenariats de longues durées avec Renault, Renault F1, Alstom et Areva. L’entreprise souhaite renforcer son implantation à l’international ; ainsi, en octobre dernier, un nouveau centre d’excellence en innovation a vu le jour au Brésil.g 133


Face à face avec Jean-Pierre Hun, DG d’Extenso Telecom En tant que Directeur Général d’une société spécialisée dans la communication, Jean-Pierre Hun revient sur l’actualité du marché. Regard... de marques d’opérateurs et d’ opérateurs virtuels tels que Virgin Mobile, NRJ Mobile ou SIM+. Nous disposons égale ment d’activités complémentaires avec nos solutions d’assurance pour les produits nomades, de recyclage des terminaux et de rechargement pour les offres prépayées.

Informations Entreprise : En quoi c onsiste le métier de grossiste en produits et services de communication ? Jean-Pierre Hun : Cela consiste à s’adresser à un grand nombre de distributeurs, revendeurs, détaillants pour qu’ils distribuent des offres de produits et de ser vices d’un certain nombre de marques et d’opérateurs. Nous sommes en quelque sor te un intermédiaire entre des opérateurs ou des c onstructeurs de terminaux et des revendeurs, qui sont tous des distributeurs multi-opérateurs et multi-marques.

I.E : Quelle a été votre actualité pour l’année 2011 ? J-P.H : Une nouv elle année de for te croissance. Dès janvier 2011, nous avons reconduit notre offre d’Assurance qui rencontre un vrai succès auprès des distributeurs. Pour continuer dans cette voie, nous la rénovons une à deux fois par an pour l’adapter à un marché qui bouge énormément. La hausse de la TVA du début d’année dernière a provoqué un véritable coup de chaud sur le mar ché, qui s’est vu dynamisé pendan t plusieurs semaines avant que tous les opérateurs mobiles décident finalement de ne pas la répercuter sur leurs clients. C’est le moment où les consommateurs se sont rendus compte qu’il n’était pas si difficile que ça de changer d’opérateur. L’année a aussi été marquée par la réussite commerciale des opérateurs virtuels (MVNO‘s) dits « ethniques » c omme Lebara Mobile, Ortel Mobile et LycaMobile. Enfin, les distributeurs nous ont une fois encore décerné la palme du meilleur grossiste en mobiles nus et la palme du meilleur gr ossiste en lignes lors du grand prix JDT de la distribution .

I.E : Comment expliquez-vous ce bilan positif au sein d’un marché à la santé plus nuancée ? J-P.H : La société, créée en 2008, dispose d’une for te dynamique, d’abord parce qu’elle est issue d’une fusion de deux sociétés : Téléciel et Stock Com. Cette fusion, vécue comme un véritable tremplin, a donné sa chance à une nouvelle entreprise qui est partie un peu comme une fusée à l’assaut du marché. En outre, elle a bénéficié d’un vrai dynamisme du marché mobile qui s’est ensuite élargi vers un marché convergent (fixe, mobile, box et donc télévision sur box). C’est une bagarre de géants qui est stimulante pour tout le monde et dans laquelle les distributeurs comptent sur nous pour être un « facilitateur de business ».g

Le réseau phoneo ...

Extenso Telecom a mis en plac e un par tenariat avec des distributeurs indépendants afin de les fédérer sous une bannière commune qui compte déjà 240 magasins phoneo un peu par tout en France. Ces points de vente indépendants multi-opérateurs, qui pr oposent un choix de t éléphones portables, de smar tphones, de forfaits et off res Internet, ainsi qu’une palette de services ont pour ambition de « redonner le sourire au consommateur ».

©Extenso Telecom

I.E : C omment ce métier se tr aduit-il concrètement chez Extenso Telecom ? J-P.H : Hist oriquement, en tan t que fi liale de B ouygues Telecom, notre métier de base c onsistait à distribuer les offres de c et opérateur. Depuis quelques années , nous nous sommes engagés dans une lar ge diversification dans l’optique d’apporter une off re plus riche et plus c omplète à nos distributeurs. Nous sommes un gr ossiste global dans la me sure où nous nous adressons aussi bien à des entreprises, qu’à des professionnels ou des particuliers, et que nos revendeurs peuvent être aussi bien des magasins ph ysiques que des sites marchands. Aujourd’hui, nous distribuons une quinzaine

Ce qu’ils en pensent ... « Extenso Telecom se distingue par son professionnalisme, sa fiabilité et sa réactivité. De plus la proximité qui existe entre nos équipes facilite grandement le business au quotidien et plus globalement le développement d’un courant d’affaires depuis quelques années. » Guillaume Chaigneau, Responsable Grands Comptes Samsung. « Extenso Telecom est un partenaire dynamique (3 versions de produits d’assurance lancés en 20 mois) et chaque lancement a été préparé et accompagné avec efficacité et professionnalisme par nos interlocuteurs chez Extenso Telecom. De plus Extenso Telecom est un partenaire exigeant afin de proposer à ses distributeurs la plus haute qualité de service ; cette exigence est aussi bien demandée à ses partenaires qu’appliquée en interne ». Philippe Gautier, chargé de clientèle Gras Savoye.

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Extenso Telecom en 4 chiffres

● 2.700 points de vente partout en France ● 110 collaborateurs ● près d’1 million de services opérateurs commercialisés dans l’année ● plus d’1 million de produits vendus dans l’année


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Metamicro. Des solutions métiers Metamicro, éditeur spécialisé dans les solutions informatiques de gestion de dossiers pour les Grands Comptes et les PME, poursuit son développement face à ses concurrents grâce la forte adaptabilité de chacun de ses produits aux besoins les plus spécifiques de ses clients. réée en juin 1995 en F rance par Laurent Fenix, rejoint en 2000 par Lionel D enis, Metamicro développe, édite, commercialise et intègre des progiciels spécialisés en ma tière de recouvrement, contentieux, affaires juridiques, traitement des procédures civiles, gestion des successions et gestion des réclamations. Dès sa création, dans un marché fortement concurrentiel et face à l’importance de >Laurent Fenix ses entreprises, Metamicro a choisi de se démar quer par la qualité et l’adaptabilité de ses produits. « Nous a vons doté chacun de nos progiciels d’une grande capacité de paramétrage et de personnalisation ainsi que d’une grande richesse fonctionnelle. Cette démarche qui consistait à répondre au plus pr ès aux besoins de chacun de nos clients, nous a conduits à les suivre et les accompagner dans la mise en œuvr e de leur nouveau produit » e xplique Lionel Denis son Directeur général. Grâce à cette philosophie, Metamicro a su s ’imposer et gagner la c onfiance de nombreuses grandes entreprises dans différents secteurs d’activités, tels la banque ou le t ertiaire, en France et à l’international. En maintenant un eff ort sur les innovations techniques et en élargissant progressivement à la fois ses cibles commerciales et son expertise métier, l’entreprise a progressé régulièrement. Sur le marché du recouvrement et du contentieux, Ligis apporte les bénéfices d’un outil largement éprouvé. La structure et le contenu des dossiers à gérer s’adaptent par paramétrage en fonction des spécificités de chaque clien t. L’interface utilisateur personnalisable garantit une prise en main rapide et une plus grande efficacité au quotidien. Avec sa technologie full web, Caris permet une interaction simple et rapide pour l’enregistrement, la prise en compte et le traitement d’une réclamation quelle qu’elle soit. Ses indicateurs, part importante du dispositif d’évaluation pour une meilleure compréhension des réclamations, permettent de suivre et de mesurer dans

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le temps, l’état de satisfaction d’un service et de piloter la stratégie du management de la qualité. Son interface personnalisée, ses fonctions paramétrables, son agenda, son traitement multicanal et dynamique des réclamations, tout comme son stockage intelligent de documents et son reporting intégré en font une solution puissante, agile et rapide à mettre en œuvre. Depuis quelques mois, toujours désireux d’affiner encore ses réponses aux besoins toujours nouveaux de ses clients, >Lionel Denis Metamicro s’est lancé dans le développement du « Cloud Computing » ou « Informatique dans les nuages », concept d’organisation informatique qui place internet au cœur de l’activité des entreprises et permet d’utiliser des r essources matérielles distantes (serveurs, ordinateurs...) pour créer des services accessibles en ligne. « Nous proposons à nos clients des offres de type SaaS (Software as a Service) gérables depuis une interface Web et accessibles depuis n’importe quel terminal connecté à Internet ; ainsi nous répondons aux besoins différents de ces entreprises » précise Lionel Denis. Metamicro dont l’activité internationale s’est un peu plus renforcée avec l’ouverture de Metamicro Maghreb au Maroc en 2009, poursuit son développement commercial notamment en Europe et en Afrique.g

Ce qu’il en pense... « Nous utilisons Ligis (recouvrement contentieux). La plus grande qualité de ce produit réside dans sa grande capacité de paramétrage avec des possibilités très étendues. » Michel Lavernhe Directeur Informatique Crédit Logement.

Favoriser la performance marketing avec Eulerian Technologies. Accélérateur technologique de performance marketing Eulerian Technologies, entreprise créée en 2002, analyse et optimise des campagnes marketing online dans une logique de pur ROI. Informations Entreprise : P ourquoi avez-vous décidé de v ous lancer dans le sec teur de la performance marketing ? Guillaume Fougnies : D’une part les challenges t echnologiques posés par l’ analyse et l’optimisation du marketing sur le web sont particulièrement complexes à traiter; d’autre part le fait de s’adresser à des directions marketings n’ayant pas nécessairement de profil technique nous oblige à penser différemment nos produits. Le défi technologique de pouvoir gérer ces énormes volumes de données, en temps-réel, pour apporter les réponses immédiates aux besoins de rentabilité et de maîtrise des coûts de nos clients est extrêmement motivant pour nos ingénieurs. Mathieu Jondet : Depuis qu’Internet s’est généralisé, il n’a cessé de chercher de nouveaux business model et de nouveaux canaux de rentabilité. Nous sommes arrivés en 2010 à une belle ma turité en France. Cette maturité économique demande des réponses claires sur les investissements marketing et média. Nous sommes au cœur de ces problématiques. I.E : Comment définiriez-vous votre métier ? G.F : C’est de l’ingénierie au service du marketing. Nous sommes là pour faciliter le travail quotidien des directions marketings, leur rendre la main en suivant deux axes : leur permettre de gérer au mieux leur budget marketing en leur fournissant des mesures et des niveaux d’information très poussés et simplifier au maximum l’environnement technique dans lequel ils doivent réaliser leur travail et atteindre leurs objectifs. I.E : Dans quels secteurs intervenez-vous essentiellement? M.J : Nous travaillons avec tous les annonceurs présents sur Internet. Nous avons une forte présence chez les voyagistes (Govoyages, VoyagePrivé Group, Vacancestransat, LookVoyages, Belambra ) qui sont parmi les acteurs les plus présents en marketing on-line et qui ont donc des besoins très précis en termes d’analyse et d’optimisation. Nous avons aussi de belles références dans la distribution : Sarenza, 3Suisses, Darty, Alinea, Monshowroom, RueDuCommerce, BrandAlley, etc ...

I.E : Quelles sont vos perspectives d’avenir ? G.F : Toujours dans l’esprit de faciliter le travail des directions marketings, nous lançons la solution Eulerian Tag Master, véritable console de pilotage des mar queurs de solutions tierces. Lorsqu’un directeur marketing souhaite faire un partenariat avec un site, celui-ci lui demande souvent d’intégrer sur sa page de v ente un marqueur permettant au partenaire d’optimiser ses campagnes. Cela implique très souvent des allers-retours entre la direction marketing et la DSI, ce qui rajoute des lourdeurs et impacte le travail de plusieurs personnes. Eulerian Tag Master facilite l’intégration de ces tags, car la direction marketing peut les gérer directement depuis notre interface sans devoir modifier sa page de v ente. Cela simplifie le travail du directeur marketing et allège celui de la DSI. Le couplage avec nos solutions de déduplica tion de trafic en temps-réel, en fonction du scénario d’attribution marketing défini par notre client, lui permet de gérer au mieux son budget et la rentabilité de son acquisition de trafic. Eulerian Merchandiser permet lui le ciblage contextuel d’éléments contenus sur le site de nos clients. Le client peut ainsi configurer des règles d’affichage de tel ou tel bloc ou bannière dans son site en fonction des canaux d’acquisition de l’internaute ou d’information de circulation dans le site. En parallèle de ces nouveaux produits, nous continuons à travailler à 100% sur les pr oblématiques d’analyse temps-réel des canaux d’ acquisition, leur transformation (vente, devis, panier, inscription) et les interactions entre chaque levier grâce a nos solutions d’analyses multi-touch temps-réel.g BIO EXPRESS : Aprés leur passage à l’ESIEA Paris et diverses expériences en direction technique dans l’univers du web et du profiling comportemental, Guillaume Fougnies et Mathieu Jondet décident de fonder Eulerian Technologies en 2002. Leur but : créer les solutions les mieux adaptées pour répondre aux besoins des directions marketing pour l’optimisation et la rentabilisation de leurs campagnes web. Après trois années consacrées à la recherche et au développement leur premier produit : Eulerian Analytics est mis en orbite. Socle de l’édifice logiciel, il favorise l’analyse et l’optimisation des campagnes et va ensuite permettre le développement d’Eulerian Admanager (diffusion de bannières pour le suivi de la post-impression), Eulerian XML Feed (diffusion optimisée de catalogues sur les comparateurs de prix) et enfin Eulerian Tag Master (gestion en temps-réel des tags partenaires). 135


Le E-commerce 2.0 ou comment réconcilier les sites internet avec les progiciels de gestion avec Yves Le Doeuff d’ALLIASYS. Un produit d’exception « Alliastore » ou un site e-commerce est en prise directe avec la gestion commerciale. qui se fait directement et uniquement dans la gestion. Cela permet de gérer sans difficulté des catalogues de plusieurs milliers d’articles ou des volumes de commandes importants et de dégager du temps pour des actions commerciales qui sont maintenant cruciales pour se démarquer dans la vente par Internet.

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nformations Entreprise : En quoi les sites Internet et les gestions d’entreprise ont-ils besoin d’être réconciliés ? Yves Le Doeuff : Pour la création de leur site web et l’installation de leur progiciel de gestion les entreprises font toujours appels à des prestataires différents. C’est légitime parce que ces prestations font appel à des techniques et des compétences bien différentes. Ainsi, les entreprises se retrouvent souvent avec des solutions indépendantes et incompatibles entre elles. I.E : D’où vient cette séparation constatée entre Internet et Gestion ? Y.LD : L’Internet est une technologie récente en pleine évolution et la gestion d’entreprise est un domaine informatique plus « traditionnel » qui réclame une grande expérience de la part du prestataire. Le premier est souvent confié à une agence de communication capable de concevoir des pages web très avenantes pour le cyberacheteur mais souvent perdue dès qu’il faut générer les bons de livraisons, gérer les stocks de produits ou reprendre les politiques tarifaires déjà en place dans l’entreprise. De la même façon, la mise en place des logiciels de gestion fait appel à des compétences qui sont assez éloignées du HTML et du Flash... I.E. : Et quelle solution apporte Alliasys pour changer cet état de chose ? Y.LD : Avant l’avènement de l’Internet, nous 136

étions des spécialistes en informatique de gestion et nous sommes partis du principe que le site internet de e-commerce ne devait être qu’une extension de l’entreprise elle-même et de son système d’information. C’est pourquoi, nous avons créé Alliastore dont le cœur est constitué par une passerelle entre le site web et la gestion. I.E : Quels sont les avantages apportés par votre plateforme Alliastore ? Y.LD : Pour les clients, les avantages sont immédiats. En effet, la mise à jour des catalogues de produits et des tarifs se fait directement à partir de leur gestion commerciale, un outil qu’ils maîtrisent bien, et les commandes des internautes sont intégrées directement dans le cycle « commande, bon de livraison, facture, règlement, comptabilité » de l’entreprise. Il n’y a plus de tâches effectuées en double comme la tenue du catalogue des produits

I.E : Comment voyez-vous l’évolution du commerce sur Internet ? Y.LD : L’apparition de l’Iphone (et des Smartphones en général) ainsi que des tablettes numériques nous a obligés à adapter l’interface de notre plateforme (écran plus petit, clavier restreint, temps d’utilisation plus court...) mais cela ne change pas fondamentalement la donne. La problématique de la vente et de sa gestion logistique reste la même : maintenir un magasin attractif, attirer le client dans sa boutique, arriver à concrétiser la vente, gérer la partie administrative et logistique de cette vente le plus efficacement possible et assurer un suivi du client pour qu’il revienne. I.E : Il n’y a donc pas de grande révolution actuellement dans la vente en ligne ? Y.LD : A mon sens, il n’y pas de grand bouleversement, ils ont déjà eu lieu. Les choses sont juste un peu plus complexes qu’il y a quelque temps : la multiplication des terminaux d’accès à Internet et l’apparition des réseaux sociaux obligent à avoir, non seulement un site sur le web, mais aussi une page Facebook, un compte Twitter, un blog, un espace Vimeo et des vidéos sur Youtube pour occuper pleinement l’espace web. Les fondements de la réussite d’une entreprise reposent toujours sur sa capacité à maîtriser le partage des informations et sur sa capacité à répondre aux nouvelles problématiques et à communiquer.g

Bio express... Avec 20 ans d’expérience en informatique de gestion des entreprises, Yves Le Doeuff, est le créateur et gérant depuis 1999 de la société de services en informatique (SSII) Alliasys à Rennes. Grâce à une veille technologique permanente, Alliasys intègre les NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication) pour pouvoir les utiliser dans les solutions opérationnelles et les rendre accessibles au plus grand nombre. Son produit phare « Alliastore » est une plateforme de e-commerce reliée aux gestions d’entreprises. Proposé avec une série de services, il offre aux entreprises une interface de commerce électronique intégrée avec leurs systèmes logistiques et leurs systèmes de gestion, permettant les transferts d’informations de manière automatique et sécurisée entre le site marchand et le logiciel de gestion commerciale.


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DAVI. Le recrutement virtuel Qu’y-a-t-il de commun entre Prosper - conseiller financier à la GMF -, Emma - experte automobile au Business Center de TOYOTA -, et Jocky - spécialiste des courses au PMU- ? Tous les trois sont des «collaborateurs virtuels», intégrés aux services en ligne de ces sociétés et conçus par DAVI, une entreprise née il y a onze ans et dont le cœur de métier est de réaliser des interfaces «humaines conversationnelles et apprenantes ».

>>Pour beaucoup, c’est un nouveau «collègue» de travail « Le collaborateur virtuel répond à un besoin de l’entreprise : accueillir, renseigner, proposer, vendre, transmettre,... Tout l’enjeu consiste à construire et préparer des scénarii en amont qui répondent aux besoins de l’internaute. Pour cela, nous développons un référentiel métier qui agrège l’ensemble des connaissances nécessaires à l’accomplissement de ses missions» poursuit Romain Lemoine, «côté technique, ces collaborateurs virtuels s’appuient sur une plateforme en mode PaaS et sont implémentés et gérés sans modifi cation des systèmes pré-existants chez le client». Comme n’importe quel salarié, le collaborateur virtuel doit s’intégrer à l’entreprise qui le recrute (aspect, comportement, vocabulaire)... Et se faire

apprécier de ses collègues ! «Bien sûr, il travaille 24/24H et 7/7 jours, et il peut tr aiter plusieurs centaines de dossiers en même temps » sourit Romain Lemoine, «mais il traite ou délivre un premier niveau d’information, souvent répétitif, indispensable mais peu qualifi é. Ces qualités particulières (disponibilité, multitraitement) permettent de faire gagner beaucoup de temps et d’efficacité au reste de l’équipe qui prend le relais de la demande du prospect, du client ou tout simplement de l’utilisateur.».g

Dates clés

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omme n’importe quel salarié, le collaborateur virtuel de DAVI est embauché (mission, compétences, aspect, fiche de poste, rémunération,...) pour accomplir un travail bien réel » explique Romain Lemoine, directeur du développement de la société. « Il est mis à disposition dans le cadre d’un contrat qui inclut le set up de la solution puis la location du service et enfin le suivi opérationnel. La rémunération de ce collaborateur virtuel correspond aux frais de mise en service, de location et de maintenance mensuelle...». Ils sont parmi nous . Les «collaborateurs virtuels» enrichissent aujourd’hui les in terfaces (web, mobiles, écrans) de leur capacité à dialoguer, à communiquer avec le geste et le corps, à être mieux compris et mieux mémorisés par les utilisa teurs. Un concept (et un service) qui a séduit plus d’une dizaine de gr ands comptes comme Renault, Toyota, GMF, PMU ou des PME comme Bubendorff. Des résultats qui ont encouragé DAVI à créer une cellule de recherche et développement dédiée à l’intelligence artificielle, de recruter des doctorants spécialisés sur ce secteur et de valoriser son réseau commercial.

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2000 : Création de DAVI (Digital Agent Vocal Interface), distributeur VAR officiel des agents 3D Microsoft Agent 2002 : Premiers clients grands comptes: GE, PEUGEOT et SFR. 2003 : Finalisation de la technologie brevetée DAVI FlashActor. 2005 : Finalisation de la technologie brevetée Greeting Actor. 2007 : 40 clients grands comptes, 2008 : Mise au point du premier SDHM intégré (Système de Dialogue Homme/Machine). 2010 : Adossements scientifiques : LIP6 – LEAD 2011 : FUI (Fonds unique interministériel) Terra Dynamica (THALES, LIP6...).

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3 questions à Denis Caromel d’ActiveEon sur la situation des DSI. ActiveEon s’inscrit dans le paysage du Cloud Computing en proposant des solutions innovantes en Open Source.

>>Informations Entreprise : A quels types de défis sont confrontés les DSI ? Denis Caromel : Le défi des DSI est à la fois d’ordre économique et qualitatif. En effet, les budgets du système d’exploitation ont tendance à être en baisse dans une démarche globale de réduction des coûts. Paradoxalement, les DSI doivent faire face à des demandes de clients toujours plus fortes avec des exigences en matière de flexibilité du système d’information et en matière d’évolutivité. Ils doivent donc être capables de réagir très rapidement au niveau business application métier tout en développant de nouveaux services. Les DSI subissent une pression importante, ce qui entraine une pression sur la gestion des ressources IT en général. >>I.E : Quelles sont les solutions existantes et quelles sont leurs limites ? D.C : Les solutions passées qui consistaient à sur-dimensionner les ressources IT et les serveurs des infrastructures ne sont plus applicables, dans cette logique de réduction des coûts. Se pose donc la problématique de transformer les architectures en usage. Aujourd’hui les entreprises n’ont d’autres choix que de s’inscrire dans une démarche de mutualisation des ressources pour gérer les applications d’entreprises. Ils doivent gé138

rer des ressources qui sont hétérogènes avec différents systèmes d’exploitation : Linux, Windows, Mac, les architectures matérielles deviennent elles aussi de plus en plus complètes, avec des systèmes de stockage, avec des GPU et des serveurs qui sont multiprocesseurs et multi-cœur ; les DSI se doivent d’exploiter au maximum toutes les ressources présentes. Il y a aussi la solution de l’hébergement extérieur avec le Cloud public qui entraine éventuellement une perte de contrôle sur son infrastructure matérielle et sur son infrastructure applicative. Cela soulève des enjeux de sécurité, de confidentialité et de contrôle. >>I.E : Selon vous, comment faut-il répondre à ces contraintes efficacement ? D.C : Face à ces enjeux la réponse la plus efficace est le Cloud Computing, en particulier en mode Cloud privé interne avec capacité de débordement dynamique sur des ressources extérieures. Cette technologie permet de mutualiser de manière dynamique l’ensemble des ressources et d’avoir des politiques d’orchestration dynamique des applicatifs vers les serveurs. Donc plutôt que d’investir dans de nouvelles machines qui représentent un coût d’investissement et un coût opérationnel important, mieux vaut optimiser l’existant. C’est le cas des solutions de Grille

et de Cloud qui permettent d’appliquer des stratégies métiers et des stratégies business et de choisir automatiquement à chaque instant à quel applicatif on donne telle ressource. Face à ces enjeux la société ActiveEon propose la suite ProActive Parallel Suite®, un logiciel open source qui fait partie du consortium OW2. Elle prévoit un ensemble de services (information, consulting, analyse du retour sur investissement) avec des garanties d’évolutivité dans les nouvelles versions. Nous sommes également en mesure de réaliser de l’intégration et du développement spécifique et de fournir des licences spécifiques pour obtenir une version du logiciel plus rapide, plus flexible qui s’adapte à n’importe quelle infrastructure. Cette solution fournit une brique que l’on appelle une brique Cloud qui va permettre de provisionner soit des machines virtuelles à la demande mais aussi de provisionner des machines physiques. Au-dessus de cette brique, on fournit une brique d’orchestration avec gestion de la comptabilité des ressources utilisées. Et enfin une troisième brique de construction de chaîne de traitement métier d’accélération et de parallélisation des applicatifs. Avec la solution ProActive Parallel Suite, les DSI peuvent optimiser l’usage de leurs ressources internes jusqu’à des taux de 70 à 90 %, car ils ont la garantie qu’en cas de surcharge ils pourront faire appel à des ressources extérieures, par exemple des hébergeurs ou des Data Centers sous contrats. Outre la flexibilité applicative apportée par une telle solution, les DSI bénéficient également de la configuration optimale en termes de coût d’infrastructure.g FOCUS... Fondée en 2007 et situé dans la technopole de Sophia Antipolis, ActiveEon est une entreprise Open Source Professionnelle issue de l’INRIA qui développe ProActive Parallel Suite® et fournit à ses clients support, consulting, intégration et développement, souscription et partenariat OEM. En tant que partenaire technologique sa mission est d’accélérer et de faire passer à l’échelle les infrastructures et applications dans le domaine du calcul distribué, parallèle, de la Grille et du Cloud Computing.


>>Cahier spécial

TECHNOLOGIES

SITCORP. L’innovation dans le marché de l’affichage dynamique Une société spécialisée dans le développement de solutions Hardware et Software. a société SITCORP a réussi à s’imposer sur le mar ché de l’affichage dynamique grâce notamment à ses dirigeants et créateurs, Pierre Fourmestraux et Loic Morel, qui pensent que « la technologie doit être exploitée de manière focus sur des applications dédiées; en d’autres termes, qu’il ne doit pas s’agir de détourner des technologies mais de les adapter. » C’est donc en 2009, après deux ans de recherche que Sitcorp décide d’appliquer son savoirfaire aux marchés de l’affichage dynamique . Puis en 2011 qu’elle lance son propre boîtier de gestion de diff usion de contenus, avec sa propre interface full web et qu’elle propose aujourd’hui plus de 45 r éférences solutions, avec de nombreuses configurations possibles sur quatre gammes produits.

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>>Une communication planifiée et réactive. SITCORP propose donc des solutions produits à destination des professionnels, via sa gamme « Media Business Solution», solutions qui permettent de planifier la diffusion des informations, images, sons et vidéos. Elle met également à profit son expertise afin d’apporter aux clients une réponse consulting, répondant de façon spécifique à chaque besoin. Préconisant par exemple pour plus de lisibilit é: des affi chages grandes tailles ou a typiques, des multi écrans ou encore pour plus de mobilité: un Hot spot Wi-Fi intégré, un système de géolocalisation, une solution batterie, l’intégration dans les véhicules «train, taxi, bus».

pour permettre au client d’être le plus autonome possible dans l’utilisation de ces outils de communication, tout en sollicitant les ser vices de ses par tenaires habituels (ex : agences de communication). SITCORP est un des seuls ac teurs du marché capable de répondre à un grand nombre de besoins clients, grâce à sa large gamme de produits et à ses par tenaires, SAMSUNG, Telefunken, WINLIGHT, tous acteurs majeurs dans leurs solutions d’ afficheur ou d’écrans professionnels. Avec des solutions dédiées qui prennent en considération les enjeux et les problématiques de gestion et de diffusion de contenus, qui allient sécurité, puissance, faible encombrement et stabilité. De plus de par son pôle R&D intégré, SITCORP à la capacité d’apporter une réponse complémentaire à ses clien ts, aussi bien dans les fonc tionnalités de ses solutions sur un plan t echnique que dans la cust omisation et/ou l’intégration des écrans dans des totems, présentoirs, PLV. SITCORP a donc su c onquérir de nombreux marchés et accompagne déjà de nombreux clients tels que Comptoir des Cotonniers, Norauto, Gedimat, Princesse Tam Tam, Essilor, tout en pr éparant des projets à forte valeur ajoutée avec de grands comptes. De plus, à la recherche de l’innovation, elle prévoit l’arrivée d’un nouveau produit courant du premier semestre 2012. Au cœur donc de l’innovation et de la recherche de nouveaux marchés soit par oppor tunités d’affaires, soit par l’implantation de filiales, aussi bien en E urope que sur les mar chés nord-américains et sud-américains pour pérenniser son développement.g

>>Une proximité client essentielle SITCORP ne se c ontente pas de proposer des produits, elle accompagne les clients dans leurs projets de digitalisation de leur identité, ou de leur c ommunication, en les aidan t dans le choix des suppor ts d’affichage (écrans, panneau LED, videoprojection), dans le choix de la solution de gestion de diff usion de ses c ontenus et dans l’ installation du matériel de diff usion. Les solutions SITCORP étant conçues

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Elaborer sa stratégie mobile avec l’équipe de People In Action.

Informations Entreprise : Dans le contexte actuel, en quoi est-ce important, pour une entreprise, d’élaborer une stratégie mobile ?

I.E : Face à l’offre pléthorique en matière d’applications mobiles comment choisir le bon interlocuteur ?

Damien Joliot : Le taux d’équipement des particuliers en Smartphone augmente et fait que le nombre de connexions émanant de mobiles explose. Aujourd’hui, il devient normal de pouvoir accéder à tout moment depuis son mobile à tous types d’informations, de produits ou de services. Pour faire face à ces demandes nouvelles, une entreprise doit aujourd’hui permettre à ses clients d’accéder à ses produits et services depuis ce nouveau canal. Mais attention, il ne faut surtout pas se dire que l’on va simplement répliquer sur mobile ce que l’on déjà fait sur Internet ! L’expérience sur mobile est fondamentalement différente d’une connexion depuis un ordinateur. Par exemple, un service mobile doit être suffisamment bien conçu pour être utilisé simplement en peu de temps, en tenant son sac ou en étant debout dans le métro.

Damien Joliot : Pour proposer une offre sérieuse, nous commençons par étudier la proposition de valeur de l’entreprise. Il faut identifier son audience potentielle, déterminer ses objectifs et valider le format (iPhone, Android etc.). Nous devons être une vraie force de con-

I.E : Quels sont les bénéfices que les sociétés peuvent espérer en tirer ? Emmanuel Lévi-Valensi : En amont de tout projet mobile, il faut être très clair sur les objectifs business visés. On peut développer un service mobile pour générer des revenus : c’est le cas par exemple des applications de vente en ligne. On peut aussi développer un service mobile pour réduire ses coûts, par exemple en dématérialisant un processus, ou en mettant en place un self-service qui permette au client de gérer lui-même des opérations autrefois prises en charge par un call center ou par des boutiques physiques. Un service mobile peut également s’avérer être un fabuleux vecteur de renforcement de la relation client et d’attachement à la marque. En termes de stratégie marketing, les marques peuvent élargir leurs surfaces de contact et établir plus de continuité dans leur relation clients. 140

seil, car les clients arrivent parfois avec des objectifs contradictoires, comme par exemple vendre d’avantage tout en faisant de la notoriété. Chez PIA, nous tâchons donc d’identifier avec eux les objectifs prioritaires pour développer une proposition de valeur claire. I.E : Et comment adopter la bonne stratégie de développement ? Quelles sont les différentes technologies existantes et comment choisir la mieux adaptée à sa situation ? Emmanuel Lévi-Valensi : En matière de réalisation, les entreprises ont aujourd’hui le choix entre développer une application, à télécharger sur un App Store, et développer un site mobile consultable sur le navigateur internet

de leur smartphone. Chacune de ces solutions a ses forces et ses faiblesses. A notre niveau nous préconisons souvent à nos clients souhaitant passer au mobile une stratégie de « fusée à deux étages » : implémenter d’abord un site web mobile afin d’être accessible depuis l’internet mobile, puis en fonction des métiers développer ensuite une application autour d’une vraie proposition de valeur. C’est à notre avis la stratégie dominante pour les vingtquatre prochains mois. Mathieu Isaia : Le développement natif, c’est-à-dire le développement spécifique qui consiste à développer une application pour chaque plateforme sur laquelle on souhaite être présent était l’un des modèles dominant jusqu’à l’an dernier. A notre avis cela va aller en déclinant, et il va y avoir un rééquilibrage au profit du développement web mobile et du développement d’applications hybrides qui sont des solutions multiplateformes, donc moins coûteuses. Ainsi, développer un service mobile n’est plus réservé aux budgets des grandes entreprises et est désormais accessible à tous. Nous avons par exemple réalisé une application de veille et alertes de l’information pour la société Kantar Média mais aussi une application de validation de prospectus pour un acteur majeur de la grande distribution. Il reste beaucoup d’usages à inventer, notamment avec l’arrivée des tablettes.g

La mobilité en 3 chiffres !

> Il se vend chaque jour plus d’iPhone (400k) qu’il ne naît de bébés dans le monde (302k) ! > En France, il y a déjà 18.3 millions de mobinautes (+34% en un an) > Seulement 10% des entreprises ont un site adapté à une consultation sur mobile...

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Dans un marché du mobile en pleine explosion, Mathieu Isaia, Damien Joliot et Emmanuel Levi-Valensi de People In action (cabinet de conseil en système d’information, spécialiste de l’expérience utilisateur et des technologies créatives) reviennent sur les contours d’une stratégie mobile efficace.


>>Cahier spécial

TECHNOLOGIES

Forecomm. Bienvenue dans l’univers du mobile... Créée en novembre 2007 par deux frères, Jean-Luc et Mathieu Gemo, la société française se positionne sur le marché très porteur des applications mobiles avec pour cœur de métier, la création d’application sur smartphones et tablettes tactiles dédiées aux entreprises. es services et produits proposés par Forecomm se positionnent ainsi autour de deux axes : le premier pôle de son ac tivité est le développement d’applications mobiles uniques sur smar tphones et tablett es tactiles comprenant les dernières innovations technologiques mobiles de pointe (réalité augmentée, géolocalisation, exploitation du potentiel du web 3.0, etc.). Dans ce cadre, Forecomm se positionne c omme chef de projet, et accompagne ses clients de A à Z dur ant toutes les étapes de la réalisation d’une application mobile, du brief du projet de développement mobile à la publication de l’application sur les différents stores d’applications (AppStore, Google Play Store, Windows Phone Marketplace, Kindle Store, BlackBerry App World). Second pôle d’activité, le développement de solutions de création d’applications mobiles multiplateformes en marque blanche, destinées aux agences de communication, aux prestataires de services mobiles, aux imprimeurs ainsi qu ’aux éditeurs de contenus voulant proposer une application mobile à leurs clients en tant que prestataires. Forecomm fournit à ces partenaires une solution complète, comprenant un logiciel permettant d’inclure des enrichissements multimédia à des documents PDF (Mozzo Media Box), un backoffice sécurisé en ligne brandé aux couleurs du partenaire depuis lequel s’effectue la création et la gestion des applica tions clients (sur support Apple et Android), un SAV en ligne performant, accessible 24/24, et une formation sur ces différents outils.

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>>Une expertise éprouvée et reconnue des technologies mobiles Pionniers du développement d’applications mobiles pour smartphones et tablettes et forts de plus de 4 ans de c ollaboration avec de grands comptes (Bayer, Sodexo, Groupe STEF) et de grands groupes de presse français (Mondadori, La Vie – Le Monde, Groupe Sud-Ouest,

Groupe Télégramme), Forecomm assoit sa force sur son expertise métier, et la qualité de ses spécialistes en marketing mobile, qui savent conseiller le client dans la création et la pr omotion de son application dans les diff érents stores d’applications en travaillant avec lui le référencement, la tarification et la promotion de cette dernière. « De plus, nous disposons dans nos locaux de Noisy-le-Grand d’un pôle de recherche et développement qui nous permet de développer des applications très qualitatives, toujours à la pointe des dernières technologies », complète Joan Pincemin, responsable de communication du groupe. « Notre équipe de designers et d’ergonomes spécialisés dans les interfaces mobiles nous permet égalemen t de créer des applications dotées de qualités ergonomiques et graphiques remarquables, sans compter que notre expertise en développement mobile nous offre la possibilité d’exploiter pleinement le potentiel de tout type d’appareil mobile (aussi bien smartphones que tablettes tactiles) ». >>Vers des applications sociales interactives multi-écrans Pour 2012, la société se concentre sur le développement et la mise en production d’applications sociales interactives multiplateformes et multiécrans (mobiles, tablettes, ordinateurs, télévisions, écrans publicitaires,...), surfant ainsi sur la vague SoLoMo (Social, Local et Mobile, la nouvelle tendance de l’internet mobile post w eb 2.0). Elle travaille également sur des améliorations et des nouvelles fonctionnalités pour ses solutions de mobile publishing (nouvelles possibilités offertes par le nouvel écran Rétina de l’iPad 3 et l’html5 notamment), ainsi que sur des axes de développement à l’international pour étendre le champ d’application de ses solutions en marque blanche, notamment vers l’Afrique et la Chine.

Leshypotheques.com. Publicité Foncière on-line Grâce à son site « leshypotheques.com », la société COFARIS CONSORTIUM IV, filiale du Groupe ATER, est le précurseur et spécialiste de l’accès à l’information immobilière légale. Il s’agit pour elle de proposer des solutions visant à intervenir comme un outil d’aide à la décision pour les banques, sociétés de recouvrement, et professions juridiques. e portail en ligne leshypotheques.com permet la levée des états hypothécaires. Le premier pôle d’activité, géré par le Service Analyse, associe aux réquisitions hypothécaires une expertise unique : la « Fiche de Synthèse » (traduction des états hypothécaires dans un langage clair). Un savoir-faire confirmé puisque chaque analyste suit une formation continue délivrée par L’Institut National de Formation du Notariat (INAFON). Le second pôle est quant à lui dédié à l’Estimation Immobilière. Celle-ci s’appuie sur une étude approfondie du bien et de son environnement menée par un réseau terrain en France et aux Dom Com. Photographies, descriptifs, référentiels, état hypothécaire et acte de vente, sont alors transmis dans un rapport circonstancié, incluant la valeur du bien au prix du marché actuel.

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>>Simplification et optimisation des tâches Banques, professions juridiques et sociétés de recouvrement sont les principales typologies de la clientèle des hypotheques.com. Les solutions proposées interviennent comme un outil adapté aussi bien dans la phase de maîtrise du risque que dans une phase c ontentieuse. Le portail en ligne permet donc de simplifier ces tâches administratives dans le process des levées d’états hypothécaires et leur analyse. L’objectif étant de gagner en réactivité grâce à des délais de réponse optimisés, le client reçoit son état hypothécaire par mail sous huit jours. >>Des projets tournés vers les partenaires et les particuliers La volonté des dirigeants du Groupe ATER, Pascal Gréco et Olivier Oria, est de spécialiser la filiale leshypotheques.com sur l’Estimation Immobilière, en s’appuyant sur son expertise en

matière d’analyse de la Publicité Foncière. De plus, compte-tenu de l’intérêt croissant manifesté par les particuliers pour son site, leshypotheques.com entend leur dédier un Espace privilégié. Ceux-ci pourront alors commander un état hypothécaire ou un acte de vente en quelques clics, tout en disposant d’un interlocuteur pour les guider. Le produit « Estimation » pourra également constituer un élément pertinent dans la phase de mise en plac e de prêts relais. Enfin, la société entend renforcer les partenariats existants avec les acteurs de la Publicité Foncière. Grâce à l’instauration des échanges dématérialisés avec l’ensemble des Conservations des Hypothèques et le Livr e Foncier dans le cadre des réquisitions hypothécaires, c’est un projet en partie déjà bien abouti. La réflexion se porte donc désormais sur les moyens supplémentaires à mettre en œuvre pour optimiser cet objectif.

Leshypotheques.com en 6 dates

1995 : Leshypotheques.com, précurseur et spécialiste de l’accès à l’Information Immobilière Légale est le 1er service en ligne national dédié aux réquisitions hypothécaires et cadastrales. 2004 : Intégration des hypotheques.com dans le Groupe ATER 2005 : Mise en place du Service Analyse des états hypothécaires 2006 : Création de la valorisation 2009 : Création de l’estimation immobilière 2012 : Ouverture des services aux particuliers 141


EMS. Un pont entre Paris et Marrakech epuis 1996, l’entreprise EMS n’a cessé d’évoluer et de proposer des solutions inno vantes et per formantes. Avec des saisies et indexations sur minitel, ainsi qu’un effectif de 5 à 8 opératrices, EMS est actuellement au travers de Data Embassy, créée en 2005 (certifié ISO 9001V2008) et DATA Shore, créée en 2009, deux centres de traitement de l’information multicanale. Ils représentent aujourd’hui des platesformes de plus de 350 c ollaborateurs à la pointe de l’offre « off shoring et Nearshoring plus particulièrement destinée aux entreprises des pays voisins ». Implantée non seulement au Maroc, mais aussi en France pour « être au plus près des clients », EMS mise non seulement sur la qualit é de ses ser vices mais aussi sur leurs suivis par une équipe de c ollaborateurs multiculturels. Les bénéfices incontestables : la double nationalité française et marocaine, ainsi que la proximité géographique permettant une meilleur e transmission des instructions, du suivi de production, et de la gestion des opérations administratives internationales. Selon Fattah Arrom, son président, « L’offshoring est l’un des enjeux majeurs de la mondialisation. On estime que la demande européenne en services offshores atteindra 30 milliards d’euros au cours de ces dix prochaines années. Première destination offshore : l’Afrique, et notamment le Maroc, qui grâce à sa proximité géographique et

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culturelle entend figurer en bonne place sur c e marché toujours plus c oncurrentiel, où les pays de l’Asie du SudEst et de l’Europe de l’Est sont de plus en plus a ttractifs ». En un mot, EMS propose offres multiples et adaptables, gestion de la r elation client combinée à l’externalisation des processus métiers no tamment, ou enc ore clients bénéficiaires d’un environnement extrêmement favorable. L’entreprise s’impose donc sur ce marché en pleine expansion et mutation en anticipant, en relevant de nouveaux challenges et en répondant au mieux aux a ttentes de clients toujours plus nombreux dans des domaines variés (télécoms, distribution, banques, assurances, industries, médias...). Outre des offres de partenariats classiques, EMS propose également une offre phare et exclusive : le « B.O.T : Built Operate Transfer », avec une première étape, la location d’une entité au Maroc sur-mesure avec un ou plusieurs centres et infrastructures (matériels et systèmes infor-

matiques, systèmes télécoms, logiciels, équipes), don t elle assure la gestion, les RH, la logistique et la formation. La seconde étape, elle, est liée au client et à la possibilité de racheter son entité, lorsqu’elle devient parfaitement opérationnelle. Offres donc personnalisées, multifonctions et évolutives reflétant le dynamisme, la réactivité et la souplesse de l’entreprise, qui se t ourne déjà vers de nouveaux horizons : la cr éation d’une r eprésentation (ou filiale), en Espagne, et un site de production hispanophone au nord du Maroc (Tétouan).g

I.R.I.S. De l’OCR à la gestion de contenu I.R.I.S., qui a débuté dans la reconnaissance optique de caractères (OCR), a aujourd’hui trois axes de développement : la reconnaissance intelligente de documents, l’intégration de solutions en gestion de documents et de contenus, et l’optimisation d’infrastructures complexes. réée en a vril 1987 par Pierre de Muelenaer e, toujours à la t ête de la so ciété, et Jean-D idier Legat, deux mois après leur doctorat, I.R.I.S., sociét é côtée en bourse (EURONEXT Bruxelles: IRI), est spécialisée en Reconnaissance Intelligente de Documents (RID), en Gestion Electronique de D ocuments (GED), en Archivage et

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Stockage de données et en Rec onnaissance Optique de Caractères (OCR). Selon Nicolas Sancinito, responsable marketing chez I.R.I.S., « la réelle valeur ajoutée d’I.R.I.S est de couvrir tout le cycle de vie du documen t, depuis la numérisation jusqu’à l’archivage dans des solutions de GED.». A ses débuts , le mar ché d’I.R.I.S. se positionne sur le marché des scanners, en plein développement : les scanners numérisent le papier et I.R.I.S. offre les logiciels qui permettent de transformer les images en Word, Excel. En 25 ans, I.R.I.S. a c ontinuellement investi en Recherche et Développement et est devenu leader de son marché :

Ce qu’il en pense ...

« I.R.I.S. nous a convaincus avec sa solution de dématérialisation du courrier entrant s’appuyant sur des puissants systèmes de classification et d’indexation automatique d’images. Nous traitons plus de 25 000 plis par an avec cette solution. Aujourd’hui les collaborateurs bénéficiant de l’outil sont en mesure d’optimiser les délais de prise en charge des demandes des clients et partenaires. » OSEO 142

ses technologies de Reconnaissance Intelligente de Documents sont toutes des technologies propriétaires, qui permettent la conversion et l’indexation de documents dans plus de 130 langues . Sur c e mar ché de la L ecture Automatique de Documents et de leur c onversion l’émergence d’une niche à for te croissance est apparue depuis plusieurs années : c elle de la lec ture et de l’encodage automatiques des factures fournisseurs. Depuis, I.R.I.S. a élargi son activité à tous les process métiers de l’entreprise. I.R.I.S. est ainsi dev enue capable de tr aiter tout document entrant dans une or ganisation (sous format papier ou image), de le lir e, de reconnaître les données importantes, de le trier et de l’envoyer vers son destinataire (une personne physique, un logiciel comptable, un ERP, une solution de GED). C’ est une des rares entreprises du secteur à couvrir toute la chaîne documentaire, depuis la numérisation jusqu’à l’archivage dans des solutions de GED . Ses solutions se connectent à un très grand nombre d’applications métier du marché ce qui permet la mise en plac e de Workflow d’informations efficaces au sein de l’ entreprise. Point

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Euro Maghreb Service, spécialiste dans le domaine du CMR multi canal off shore, propose des services sur-mesure voire « clés en main » dans le domaine de l’externalisation des services à valeurs ajoutées implanté dans l’eldorado du service délocalisé, le Maroc.


>>Cahier spécial

Entretien avec Thierry Mauger, président de TEKLYNX

Ce qu’ils en pensent... « EMS a su faire une saisie de qualité, dans des délais assez courts pour un très grand nombre de questionnaires, et ce pour un budget assez concurrentiel. Ce qui différencie E.M.S d’autres prestataires est tout d’abord sa capacité à mettre en place d’importantes équipes d’opératrices de saisie permettant de traiter rapidement de grandes quantités d’informations. Par ailleurs, E.M.S a su répondre à certaines exigences particulières (codification, structure de saisie) ». Mathieu Capilla, Directeur de Clientèle, Ipsos Insight Marketing « Depuis le début de l’année 2007, Sogec Marketing travaille avec Euro Maghreb Services. Après une phase de pilote, E.M.S est devenue en 2008 une des partenaires stratégiques de notre société. La qualité humaine et professionnelle des équipes d’E.M.S et leur souci constant d’évoluer pour proposer un service de haute qualité adapté à nos besoins ont permis de bâtir entre nous des relations de confiance que nous espérons durables. » Thomas Wolf, Président du Directoire, Groupe Sogec Marketing

très important pour les clien ts qui n ’ont besoin que d’un seul fournisseur pour c ouvrir l’ensemble de leur besoin en déma térialisation, archivage et workflow. Les solutions logicielles I.R.I.S. permettent de couvrir tous les besoins, depuis ceux des par ticuliers jusqu’à ceux des grands comptes du secteur privé, des organisations publiques ainsi que des gr andes organisations internationales. Ses solutions s’adaptent au volume à traiter ainsi qu’au budget des différents interlocuteurs. Ainsi en mar ge du marché professionnel, I.R.I.S. c ommercialise depuis plusieurs années une gamme c omplète de solutions de numérisation nomades. Ces dernières années, un regain d’intérêt pour ces solutions est né de l’essor sans cesse croissant des marchés des smartphones et des tablett es, notamment l’iPad pour lequel I.R.I.S. lanc e ReadirisTM for iP ad®, l’application d’OCR la plus précise disponible sur la tablette d’Apple. Pour Nicolas Sancinito : « dans le monde pr ofessionnel, les attentes en termes de fonctionnalités se sont complexifiées, notamment avec la t endance du SaaS, dont la vocation précise est l’accès via une connexion distante, notamment internet, à toutes les fonc tionnalités et l’information que désire partager l’entreprise. »g

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Société éditrice de logiciels de création et d’impression de systèmes Code à barres et d’identification. nformations Entreprise : Expliquez-nous quelles sont les fonctionnalités d’un logiciel d’étiquetage et d’intégration code à barres ? Thierry Mauger : Un logiciel de c ode à barres recouvre quatre fonctions essentielles : la conception du masque d’étiquette code à barres de façon simple et conviviale ; la fusion des données pr ovenant de bases e xternes, d’autres logiciels de gestion de l’ entreprise, ou d’appareillage de mesures (poids, taille etc....) avec le masque d’étiquette ainsi cr éé ; l’impression des étiquett es sur les imprimantes code à barres de l’entreprise (plusieurs milliers de pilot es au vu de la div ersité du ma tériel code à barres) ; la capacit é à s’intégrer dans l’architecture informatique de l’entreprise quelque soient ses évolutions. Ce dernier point requiert une maintenance proactive et donc une off re de maintenance et de support adéquate. Ce dernier aspect est souvent sous-estimé voire totalement ignoré des utilisateurs ce qui constitue leur plus grave erreur.

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I.E : Pourquoi, selon vous, les entreprises ressentent-elles le besoin d’intégrer de la gestion par code à barres dans leurs missions? T.M : C’est souvent une obligation dont l’origine peut être légale, réglementaire, normative ou suite à l’exigence d’un client. Ceci dit, très rapidement l’entreprise se r end compte que la t echnologie code à barr es, base de t oute traçabilité apporte des gains de productivité très importants dans de nombreux domaines (diminution des erreurs, rapidité, SAV efficace etc....). I.E: Est-ce un phénomène qui a crû sur plusieurs années ou est-ce relativement récent? T.M : Le code à barres a pris son envol il y a une vingtaine d’années et continue de croître régulièrement depuis. Il n’y a pratiquement plus une seule ac tivité de production ou de maintenance qui n’utilise pas cette technologie. J’ose dire que sans les c odes à barres, nous ne mangerions plus, nous ne produirions plus, nous ne recevrions plus rien de ce que nous avons commandé. Le code à barres est devenu une technologie essentielle. I.E : Pourquoi malgré l’apparition de nouvelles technologies le code à barres reste-t-il l’un des meilleurs systèmes de traçabilité ? T.M : Le code à barres est en perpétuelle év olution, il en e xiste plus de 85 t ypes différents qui répondent aux diff érents besoins applicatifs des entreprises. D’autre part il reste le moyen le plus éc onomique d’identifier et de tr acer tout en étant d’une fi abilité exceptionnelle. I.E : Selon vous, à quel avenir ce marché est-il voué ? T.M : Ce marché reste très dynamique et appor te encore des innovations améliorant au quotidien l’identification, la sécurité et la traçabilité au bénéfice des entreprises et des consommateurs. Par exemple, tout le monde aura remarqué les nouveaux codes à barres (dit « Datamatrix » qui ne comportent plus des barres mais des carrés !) sur nos boites de médicaments. Ceci a amélioré la distribution et la traçabilité des médicaments dans le monde entier I.E : Un dernier conseil aux entreprises qui vont s’équiper ? T.M : Au-delà de bien choisir le ma tériel (imprimantes et outil de lecture) les consommables (ruban et étiquettes), il est primordial de penser son investissement logiciel dans le temps. De peser l’évolutivité et le support technique nécessaire, de prévoir un budget maintenance pour le logiciel . Bien que c ela soit souvent le plus petit poste d’investissement ou de fonctionnement, c’est le plus critique. Si le logiciel s’arrête, l’entreprise s’arrête ! Comme tout matériel, seul un logiciel suivi et entretenu garantie un fonctionnement pérenne et optimal. Il est essentiel de 1986 : naissance de TEKLYNX prendre un contrat de maintenance ou de support. 1990 : création de CODESOFT et SENTINEL, systèmes complexes dédiés aux Trop d’entreprises ne réalisent ce risque que lorsgrands comptes qu’un problème arrive. C’est-à-dire trop tard ! Pour 1992 : LABEL MATRIX, solutions destinées aux TPE les TPE si le coût initial paraît trop élevé il faut alors 1994 : création de LABELVIEW, solutions destinées aux PME opter pour un système d’abonnement permettant 2010 : les salariés appuyés par des investisseurs financiers rachètent de lisser le coût au fil du temps mais surtout ne pas l’entreprise au groupe Américain dont ils dépendent. faire l’impasse sur cet aspect.g

La société en 5 dates :

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ITTIAM. La marche en images La première société à permettre à ses clients fabricants de téléphones portables, de lire de la vidéo haute définition (HD) dans leur nouvelle génération de Smartphones. télévision numérique. Ce qui revient à dire que quelques 25 millions d’utilisateurs de smartphones ou de tablettes Android ont toutes les chances d’utiliser des t echnologies Ittiam sans le savoir (Samsung, LG, Motorola, ...).

ttiam, société indienne fondée en 2001 par sept anciens employés de Texas Instruments est présente dans le monde, au travers de ses bureaux implantés aux EtatsUnis, au Canada, en France, en Inde, en Chine, à Taiwan, et dispose d’un r éseau de distributeurs en Israel, Corée du Sud et Grande Bretagne. Sa filiale européenne, Ittiam Systems Europe, basée à P aris a ét é créée en 2007 par Marc Guillaumet, titulaire d’un diplôme d’ ingénieur de Supaéro et qui dispose de plus de 15 années d’expérience dans l’univers des systèmes audio et vidéo embarqués.

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Ittiam permet à ses clien ts de fabriquer des syst èmes électroniques qui sont capables de lir e et/ou d’enregistrer de la vidéo et du son sur des cartes électroniques miniatures. Depuis son centre de recherche et de développement, situé en Inde, elle développe sur les processeurs Texas Instruments et ARM, des systèmes Audio complexes et miniatures dont «les utilisations sont sans limites» selon Marc Guillaumet. Travaillant ainsi en étr oite relation avec les centres de R&D pour les aider à dév elopper leurs cartes électroniques, qui intégreront tout type de multimédia. Ittiam est par e xemple le spécialist e du traitement Audio et Vidéo sur composant programmable, nommé MicroProcesseur, qui répond désormais aux besoins auparavant satisfaits par des utilisations souvent

compliquées, peu fi ables et à gr andes dimensions du «gros PC». Grâce à ses technologies innovantes Ittiam est omniprésente, dans les avions, les trains ou les voitures, mais aussi dans les t éléphones portables, les camér as de sécurité ou encore les solutions de diff usion pour la

Ses produits sont le résultat d’un travail partenarial essentiel que Mar c Guillaumet n ’hésite pas à mettr e en avant «Tout au long de ces dernières années nous avons tissé des par tenariats étroits avec ARM, Texas Instruments ou encore Dolby. Ils nous ont permis de développer notre technologie en avance de phase et ainsi d’être les premiers à proposer des solutions haut ement innovantes à nos clients (HD sur smartphone, Système de vidéo conférence HD, ...). Grâce à eux Ittiam a pu développer et renforcer une confiance avec ses clients, fondée en plus du respect des délais de livraison et du prix, sur une expertise technique. Accompagnant ses clients principalement des centres de R&D, et des fabricants de systèmes électroniques, tant dans la conception de leurs systèmes électroniques embarqués que dans leur pr oduction, diversifiant parfois même ses ac tivités en in tervenant comme centre de R&D spécialisé externalisé. >>Une technologie innovante Avec plus de 50 br evets déposés, Ittiam est dev enu un

GREEN Conseil. Décrypter les besoins pour conduire les projets vers la réussite réé en 2004 sous l’ impulsion de S erge Rocco et Clarisse A ché le cabinet r epose sur la volonté de fonder une structure résolument experte sur un domaine d’activité et positionnée sur de réelles niches métiers. GREEN Conseil s’est donc développé autour de l’expertise de ses fondateurs en matière de gestion de la relation financière client. « En eff et, le positionnement du cabi-

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« Des Télécoms au monde du Sport ... il n’y a qu’un pas ! » Outre son expertise en gestion de la relation client, GREEN Conseil s’est développé autour des problématiques métiers des fédérations sportives, et assure la conduite des grands projets d’évolution de ces organisations et de leurs structures délocalisées. Il propose ainsi de les soutenir, dans la mise en œuvre de leurs programmes de transformation, liés à leurs SI Métiers (outil de gestion, portail Internet / intranet), en intervenant sur des études préalables à la réalisation, mais aussi en qualité d’assistance à maîtrise d’ouvrage et, en expertises techniques et métiers. 144

net, ainsi que son off re de service, résultaient du constat que certaines problématiques métiers, restaient en attente de solutions », précise Serge Rocco. GREEN Conseil accompagne les organisations sur tout le cycle de vie d’un projet. Au regard de la spécificité de son client, le cabinet lui propose des solutions stratégiques en adéquation avec les attentes et les comportements de sa cible. Le cabinet possède également un double positionnement métier avec son pôle d’expertise dédié à la Gestion de la Relation Client, notamment dans le Secteur des Télécommunications. Les dirigeants expliquent avoir noté que les accompagnements proposés se bornaient trop souvent, à la gestion du front office, « or le back office est essentiel pour l’entreprise et la satisfaction client ». Pour ne laisser au hasard aucun pan de la gestion client, GREEN Conseil apporte des solutions concrètes en gestion de la relation client globale. Pour Clarisse Aché, il s’agit d’ « un levier de génér ation de valeur ; aucune entreprise ne peut contourner la mise en œuvre d’une vraie stratégie de Marketing relationnel. Notre objectif est de mettre en œuvre des projets, en adéquation avec les attentes des métiers et leurs exigences en qualité de service ».

>>Comprendre le consommateur En mettant en plac e une nouv elle politique de développement autour du client une en treprise peut mieux prendre la mesur e des bénéfi ces issus de la relation client. Pour GREEN Conseil l’une des r éponses à cet enjeu est le parcours client, c’est-à-dire le cycle de vie spécifique selon lequel le client évolue au sein de toute organisation. Pour y répondre, le cabinet propose un dispositif orienté parcours client, qui contribue à une meilleure maîtrise de la compréhension du lien consommateur/commerçant, et ce, afin d’améliorer la satisfaction client. Pour GREEN Conseil, un autre enjeu stratégique résulte de la maitrise des lancements d’offres. Les exigences clients, la diversité des canaux de commercialisation, associée à la complexité croissante des offres et des services, obligent les grands comptes à être de plus en plus compétitifs. Pour cela, un savoir-faire expert des problématiques et une connaissance sectorielle sont essentiels.g

©GREEN Conseil

Cabinet de conseil en conduite de projet fonctionnel qui accompagne les professionnels dans leurs grands programmes d’évolution et de restructuration qu’il s’agisse de projets organisationnels, procéduraux ou systèmes d’informations.


>>Cahier spécial

3 questions à Minh Q. Tran, fondateur de SoLoMoCo

fournisseur leader de tr aitement multimédia et des technologies de c ommunication pour une large gamme d’ applications, comprenant les téléphones intelligents, les tablett es, les syst èmes de télédiffusion et de c ommunication sans fil (wi-fi). Son dernier- né , une pla teforme à destination du Broadcast, qui se nomme NeonCaster: Reference Design matériel et logiciel qui sera d’ailleurs présenté en Avril lors du NAB à Las Vegas. Cette plateforme permettra aux clients de développer rapidement leur encodeur ou transcodeur et réduira le temps de développement et le coût par son organisation en modules. Toujours à la poin te de l’innovation technologique Ittiam a donc dès ses débuts r eçu de nombreuses récompenses prestigieuses que ce soit en Inde ou en F rance, dont en Février 2007 le prix de l’innovation «NASSCOM IT» en Inde , puis en 2008 le prix de l’investisseur de l’année pour son implantation réussie en France, en 2011 l’ «Internet Telephony Price of the year» pour sa solution complète de Vidéo conférence haute définition en temps réel (VCS-FHD et VNS-CPlus). Avec une t elle reconnaissance et un mar ché de l’électronique et des logiciels embar qués qui croît de 7% par an depuis 2002, Ittiam peut donc sereinement envisager l’avenir et in vestit d’ailleurs massivement dans de nouv eaux marchés notamment dans les systèmes audiovisuels embarqués de l’automobile. g

Ce qu’ils en pensent... « Les équipes de GREEN Conseil ont permis à la fédération de franchir un nouveau cap dans son professionnalisme. Leurs méthodologies ont permis de nous aider à cadrer au mieux des projets faisant intervenir des utilisateurs bénévoles centrés sur leur passion du handball et éloignés des contraintes et processus d’entreprise en termes de Système d’Information.». Cyril Collin, responsable des Systèmes d’Information de la Fédération Française de Handball (FFHB) « GREEN Conseil a su nous proposer un profil en adéquation parfaite avec le besoin mais surtout en tenant compte de l’environnement technique et humain. ». Laurent Fournier, responsable du Département Processus de ORANGE France. « Du domaine complexe de la monétique à celui plus récent de Parcours Clients multi-pays ; GREEN Conseil est un acteur important de la réussite des projets ou programmes qui me sont confiés». Arnaud Galara, responsable de Programme chez ORANGE France

TECHNOLOGIES

Incubateur business dans le domaine de l’Internet mobile. mobiles révèle une majorité de sitesvitrines qui développent la présence d’un commerce ou d’une marque sur le mobile sans pour autant monétiser cette audience. Intégrer du paiement mobile sécurisé est la solution pour réconcilier cet écart dans l’aboutissement du processus d’achat. C’est sur ce point que SoLoMoCo investit et opère pour s’intégrer aux dynamiques de l’ère du M-Commerce qui débute, à l’image de celle du E-Commerce il y a dix années de cela.

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nformations Entreprise : Quelles sont les prérogatives d’un incubateur business spécialisé dans l’Internet et le mobile ? Minh Q. Tran : SoLoMoCo fonctionne comme un fonds d’investissement de capital risque et d’amorçage mais n’est pas une société de gestion. Les investisseurs peuvent entrer dans le capital de ses participations en direct, sans frais de gestion. Elle opère comme une holding animatrice afin d’optimiser l’utilisation des ressources commerciales, administratives et techniques. A cet égard, SoLoMoCo pratique la mise en commun des compétences en temps partagé. Enfin, grâce à sa spécialisation dans le secteur porteur de l’internet mobile et au «track record» de l’équipe dirigeante, SoLoMoCo s’attend à des retours sur investissements très performants.

I.E : Quels conseils donneriez-vous aux entreprises en matière de communication via les réseaux sociaux ? MQ.T : Connaissez-vous le «SoLoMo»? Il s’agit de la contraction de SOcial, LOcal et MObile. Cet acronyme résume la tendance actuelle dans laquelle les entreprises sont amenées à intégrer les réseaux sociaux, la géolocalisation et surtout les nouveaux usages du mobile à leur communication destinée aux clients finaux. Avec un taux de transformation trois fois supérieur à celui du E-commerce, et des prévisions de croissance exponentielles, le M-commerce s’impose désormais dans le paysage numérique. C’est pourquoi nous avons rajouté «CO» pour COmmerce dans SoLoMoCo, afin d’en faire un point fort dans notre stratégie d’investissement.g

Ce qu’ils en pensent ...

I.E : Selon vous, quelles sont les perspectives du M-Commerce ? Et quel est l’intérêt de s’y aventurer ? MQ.T : Le M-Commerce permet de combiner l’utilisation des applications mobiles avec des moyens de paiements. Selon une étude du cabinet Xerfi, le marché français a un potentiel de croissance très important avec des prévisions à 13,5 milliards d’euros et 20 millions de mobinautes en 2015. Aujourd’hui, une observation des sites

« Avec le Mobile Website Builder, sa nouvelle plateforme de création de sites mobiles, Tekora vient de passer un cap dans son déploiement, et avance sur le lancement prochain du complément M-commerce et les relations commerciales avec le plus gros opérateur américain. Nous sommes particulièrement heureux d’être affiliés SoLoMoCo : son appui et la synergie business avec les autres affiliés se mettent en place efficacement. » Philippe Coup-Jambet, PDG de Tekora SAS

En tant qu’incubateur business dans le domaine de l’internet mobile, SoLoMoCo investit dans quatre catégories : les « réseaux sociaux, la publicité localisée, les services mobiles et les plateformes de M-commerce. Elle opère comme holding animatrice qui co-investit avec des Business Angels ou des fonds de capital risque dans des start-up innovantes à fort potentiel qui ont de fortes synergies entres elles et les aide à fédérer leurs moyens.

« Smile&Pay lance en France la première solution de paiement sécurisé de proximité par carte sur mobile. Notre stratégie est véritablement de proposer de nouveaux services à nos marchands en leur démontrant que le mobile et la tablette deviennent les nouveaux terminaux de paiement sécurisé. Smile&Pay se développe avec des synergies avec les autres affiliés et bénéficie du savoir-faire de SoLoMoCo pour intégrer son service avec des sociétés agréées par la Banque de France ». Patrick Rivière, PDG de Smile&Pay

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Vit’Cho! TRAITEUR, La Restauration Automatique passe Nathalie et Bertrand Cadillon, dirigeants de Vit’cho! TRAITEUR, entreprise lyonnaise spécialisée dans la Restauration Automatique de repas surgelés Traiteur, nous invitent à « des Repas Plaisir » l’époque où l’équilibre et la sécurit é alimentaire font partie des préoccupations d’un bon nombre de français, soutenu d’ailleurs par le PNNS ( Programme National Nutrition Santé), et où 1/3 de la population active déjeune hors domicile, le créneau exploité par c ette jeune et talen tueuse entreprise semble totalement approprié aux contraintes et aux e xigences des c onsommateurs. Offrant ainsi à leur clien ts actuels (Air France, GDF SUEZ, SNCF et le Gr oupe ACCOR....) soucieux du bien-être et de l’équilibre alimentaire de leurs salariés au travail, l’opportunité de bénéficier, par le biais de leur distribut eurs automatiques « d’ une véritable offre de service globale de pr oximité innovante, intégrée dans des espaces de convivialité au sein des entreprises ».

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>>Une offre de restauration rapide complète et diversifiée L’objectif principal de Nathalie et Bertrand Cadillon est de contribuer au plaisir de manger, à la qualité de vie des personnes en garantissant l’équilibre alimentaire, en y associant plaisir et santé, nutrition et prévention. A l’écoute de leurs marchés et à la recherche d’une qualité irréprochable en terme de

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ENTREPRISES +

services, ils anticipent les évolutions des attentes de leurs clients en garantissant la provenance des matières premières et les pr océdés de surgélation. Il faut aussi que les quan tités soient suffisantes et les pla ts diversifiés. C’est pourquoi « à ce jour, nous proposons près de 30 recettes et travaillons en parallèle sur des entrées, des soupes et d’autres desserts pour offrir une rotation des produits chaque semaine et des nouveautés de saison, nous confie Nathalie, les plats proposés sont de 400g. » Toujours préoccupés par le bien êtr e de l’utilisateur, leurs exigences couvrent bien d’autres domaines, en amont dans la préparation des produits et en aval avec un travail sur les moyens de paiement. En effet, aujourd’hui les utilisateurs peuvent bénéficier d’un « Programme de fidélité » grâce à des cartes prépayées rechargeables avec leur cartes bancaires et ils espèrent bien pouvoir intégrer les titres restaurants au système dans les mois à venir. >>Une logique d’innovation C’est dans le même esprit , que soucieux de par faire leurs offres, ils pr oposeront dès le prin temps 2012 « une nouvelle génération technologique de distributeur associant un écr an numérique de gr andes dimensions, couplant la communication dynamique et détaillée des pr oduits Vit’Cho! TRAITEUR proposés chaque semaine et des informa tions spécifiques de l’entreprise à ses salariés ». L ’abonnement proposé pour obtenir ce genre de prestation «clés en main» est mensuel et inclut : la mise à disposition du distributeur automatique et des cartes de fidélité, son approvisionnement régulier, la maintenance et l’entretien systématique des matériels, l’accompagnement marketing et une communication personnalisée, ainsi que plusieurs dégusta tions des nouv eaux produits réparties sur l’ année. A quel t ype d’établissements s’adressent ces distributeurs nouvelle génération ? Ils peuvent être installés sur les lieux de tr avail: pour les entreprises n’ayant pas de r estauration collective et souhaitant une struc ture légère souple avec un faible investissement, en faveur du bien- être de leurs salariés, ou en alt ernative à une r estauration déjà existante, mais aussi sur des lieux de séjour : hôt els sans restauration, résidences hôtelières, cliniques et centres hospitaliers, campings... ou enc ore sur des lieux de loisirs: clubs sportifs, piscines, terrains de golf , stations de ski...en br ef dans tous secteurs d’activités accueillant du public, constituant donc un vivier e xceptionnel pour ce marché émergent !g 147


SD Services dynamise l’aménagement des utilitaires Avec l’appui de son réseau national de structures commerciales et techniques cette société grenobloise s’est fait pour spécialité l’aménagement de véhicules utilitaires. l’aménagement de véhicules utilitaires, le contreplaqué est un produit solide et durable qui s’adapte aux besoins du client », explique le dirigeant. De plus l’agencement en contreplaqué possède des qualités acoustiques qui offrent un niveau sonore faible en cas de transport de pièces métalliques. « L’avantage du contreplaqué c’est qu’il peut être réutilisé, remis en état, recyclé et qu’il dispose d’un faible impact sur l’environnement. Il en est de même pour le bois qui est une matière première renouvelable faisant partie du cycle naturel. C’est la seule matière première utilisée dans le secteur du bâtiment entrant dans le cadre de la certification environnementale. Car il faut savoir que l’impact causé par le bois sur l’environnement pendant la durée de son cycle de vie est moindre que celui causé par le béton ou l’acier, c’est pour cela que nous privilégions certains matériaux ». Sa gamme Vsys (mobilier métallique) élaborée en

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n 1987 Michel Stamenoff se lance dans la création d’une société répondant aux besoins des professionnels en matière d’agencement de véhicules utilitaires. Dans le milieu depuis vingt-cinq ans, l’entrepreneur décide d’installer sa nouvelle structure, SD Services, dans la région grenobloise où il bénéficie du rayonnement de son réseau de structures commerciales et techniques. SD Services c’est aujourd’hui 220 collaborateurs répartis au sein d’un réseau de treize agences, un site industriel de production et des équipes d’installation itinérantes.

de qualité chaque étape du process de fabrication fait l’objet d’une attention particulière aussi bien dans le choix des matériaux, que dans le respect des plans, l’habillage et la pose. La rigueur du contrôle permet de restituer un véhicule répondant aux normes de sécurité les plus strictes, grâce à une bonne répartition des masses à l’intérieur du véhicule. En outre, l’équipement d’un véhicule utilitaire doit respecter des contraintes techniques et répondre à une double problématique : un coût d’installation et une immobilisation du véhicule la plus courte possible.

>>Un contrôle constant En tant que spécialiste de l’agencement en contreplaqué, SD Services propose à ses clients (aussi bien artisans, PMEPMI, collectivités publiques et grandes entreprises) une gamme de produits comme la protection inférieure et de casiers en contreplaqué, en aluminium et l’installation de systèmes d’électricité embarqués et même la pose de logos de balisage de sécurité. Dans un souci

>>Des matériaux choisis Pour la réalisation de l’agencement le spécialiste a mis en œuvre sa gamme WOOD SYS en contreplaqué filmé. Ce type de contreplaqué plus dense qu’un contreplaqué brut offre une résistance plus importante, notamment à l’humidité et conserve un aspect propre et chaleureux pendant près de huit à dix ans. « Ce matériau de construction est idéal pour


ENTREPRISES +

partenariat avec une société française spécialisée dans le mobilier métallique de notoriété européenne, propose des solutions adaptées à vos besoins et contraintes. En effet, la priorité de SD Services est d’anticiper les contraintes du marché et de s’adapter à l’évolution des normes. C’est dans cette optique qu’un programme de formation permanent permet aux équipes techniques d’SD Services de maîtriser les évolutions et les procédures de production qui en découlent.g

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Préventica

Solution tous risques

!

Apparu à une période où les problématiques liées à la sécurité dans les entreprises ne faisaient pas souvent la une des médias, ce salon est aujourd’hui l’incontournable référence du secteur. Du risque industriel à la prévention du mal-être, pas une facette « sécuritaire » qui échappe à son périmètre d’exposition. Par Philippe Dayan

C’

est en 1997 que ce que l’on peut considérer sous l’angle d’une plateforme de rencontre avec les différents professionnels de la santé au travail et de la sécurité des entreprises a émergé dans le paysage hexagonal des salons. Une naissance, précisons le d’entrée de jeu, qui ne doit rien à la volonté de l’un des groupes leaders sur le marché des salons professionnels, mais à une initiative totalement indépendante. En l’occurrence, celle d’Éric Dejean-Servières qui dirigeait alors «Communica », une agence de communication qu’il avait créée sur Bordeaux au début de la décennie 1990 et dont une bonne part de son portefeuille clients comptait des entreprises œuvrant dans la santé et la sécurité au travail. « Nous avions proposé à ces entreprises de monter un événement ayant trait à leur champ d’action, mais comme s’il s’agissait de monter une conférence de presse ou de réaliser un rapport d’activité » se remémore celui-ci. >>Un parti-pris de salon itinérant D’emblée, ce percutant outil de communication conçu double face, l’une axée autour de la quarantaine de 150


>>ZOOM SUR... sociétés y présentant leurs compétences et services, l’autre à dimension de congrès, remporte un beau succès de fréquentation. Sur les deux jours de sa tenue au Palais des Congrès de Bordeaux, la manifestation à laquelle se sont déclarés partenaires des organismes telles la CRAM (Caisse régionale d’assurance maladie) d’Aquitaine, la Chambre de Commerce et la Chambre des Métiers attire pas moins de 9.000 visiteurs. Un score qui incite son organisateur à persévérer et signer dans cette voie en transformant ce coup d’essai en salon professionnel à part entière. Un rendez-vous pour les acteurs du secteur au départ plutôt cantonné à la sécurité dans l’industrie et le bâtiment, dont la particularité résiderait dans son caractère nomade, avec une ville différente pour chacune de ses sessions. « Cette idée de salon itinérant s’est imposée à l’issue de cette première édition à Bordeaux. Nous avions fait part à nos partenaires de notre désir à poursuivre cette activité d’organisateur de salon, mais ces derniers, effrayés par le coût de l’investissement, ont répondu qu’il n’était pas forcément utile de réitérer l’expérience chaque année. C’est la raison pour laquelle nous avons pris la décision de partir sur d’autres villes afin de trouver à chaque fois des nouveaux partenaires ». Marseille, Rennes, Lille, Lyon, Strasbourg accueillent ainsi au fil des ans et successivement Préventica. >>Un rythme bi-annuel Si son concept même n’évoluera guère dans ce caractère d’itinérance et de double proposition de salon/congrès qui constitue son ADN, celui-ci connaît une mutation de rythme en 2005. « Nous étions alors à Strasbourg et là, les exposants nous ont fait part de leur intérêt commercial à aller dans les régions pour la dynamisation que cela insufflait à leurs équipes et activités.

Préventica en 4 chiffres clés

(session Bordeaux du 31 janvier au 2 février 2012) ● 363 : le nombre d’exposants ● 8.500 : le nombre de visiteurs ● 119 : le nombre de conférences ● 15 : le nombre de personnes travaillant à l’organisation

Dans la foulée, ils nous ont suggéré de mettre en place plusieurs sessions par an dans différentes villes » explique Éric DejeanServières. La décision est finalement prise de rendre bi-annuel Préventica avec une première session programmée à Bordeaux, une seconde à Rennes. Et justement, du côté des exposants dont le nombre avait atteint les 180, une coloration internationale s’est peu à peu faite jour jusqu’à représenter pour l’heure environ 25% des entreprises participantes. >>Un rendez-vous d’experts Côté congrès, nouvelles problématiques de santé publique et de protection des biens et des personnes oblige, les thématiques abordées ne cessent plus de subir de profondes évolutions tant dans le secteur de l’industrie que des BTP. Particulièrement mis en avant ces dernières sessions sont les sujets ayant trait au bien-être au travail avec, en point d’orgue dramatique, le suicide d’un certain nombre de salariés devenus dépressifs en raison de leurs conditions stressantes de travail. Autant de préoccupations majeures faisant l’objet de conférences et de tables rondes, dont le choix des thèmes est opéré par un comité éditorial mis en place par Préventica et comptant dans ses rangs des membres d’organisations partenaires. La caisse de retraite et de santé au travail, le Ministère du travail, les services de santé au travail et différents experts du monde de la sécurité se réunissent ainsi régulièrement pour les définir. Une dimension d’expertise aussi pointue qu’ancrée dans l’air du temps qui explique la diversité du visitorat que recense aujourd’hui le salon avec non seulement des techniciens et des responsables de production de maintenance en quête de solutions nouvelles de protection, mais également de plus en plus de DRH, de responsables de formation et de CHSCT (Comités Hygiène et Sécurité) qui assistent aux différentes conférences avec cette même soif d’apprendre sur tel ou tel sujet que s’ils se retrouvaient sur les bancs de l’université. « Le management des risques », « culture d’entreprise et comportement », « pénibilité et nouvelle législation en matière de retraite », « le travail des seniors », ainsi que toute une série de conférences et tables rondes autour du « suicide en entreprise » figurent en bonne place

SALONS

Bio

express Éric Dejean-Servières, fondateur et Directeur des Congrès/Salons Préventica pas de doute sur les origines Son accent teinté de notes ensoleillées ne laisse t quinze ans aux desméridionales de celui qui préside depuis maintenan dans le département située té locali , tinées de Préventica. Né à Decazeville de commerce de école une dans 1980 en entre il , de l’Aveyron, en 1961 pas iers professionnels, Bordeaux dont il ressort diplômé en 1985. Ses prem ce bordelaise spécialiagen c’est dans le marketing, au sein de Saga, une ience de cinq années expér Une . ectue sée en études de marché, qu’il les eff prise en propre du entre ière prem une 1990 en qu’il interrompt pour créer ur de la communication nom de Promo Évènement positionnée sur le secte la décision de jeter prend il évènementielle. Mais au bout de deux ans, urs sur Bordeaux toujo tion unica comm l’éponge pour intégrer une agence de délaissera deux qu’il at salari Un . ment oppe dével en qualité de directeur du le girondine, capita dans la années plus tard pour fonder en 1994, et toujours en 1997, au n isatio organ l’agence Communica qui deviendra Communica moment du lancement de Préventica.

dans les programmes des récentes sessions de Préventica. >>Une ouverture à l’international Une chose pourtant étonne : l’absence de Paris dans la mouvante cartographie de cette grand-messe dédiée à la maîtrise des risques et la qualité de vie au travail. « Nous avons pris pour positionnement de faire un salon national parce que nos exposants sont nationaux ou internationaux, nos experts aussi, mais à destination des décideurs des régions. Cette formule fonctionne très bien aujourd’hui parce que l’on s’aperçoit que ces décideurs ont moins tendance à se rendre systématiquement sur des grands salons parisiens, mais qu’en revanche, ils se déplacent en nombre sur des salons venant à eux avec des sujets qui les touchent de près. Ils n’hésitent pas à venir deux jours de suite sur des sessions de trois jours et à y passer jusqu’à six à sept heures d’affilée » argumente Éric Dejean-Servières. Cette volonté de décentralisation n’empêche pas en tous cas Préventica de comptabiliser pour chacune de ses sessions un quart de son visitorat en provenance d’Ile-de-France. Et de bientôt commencer à aller au-delà de nos frontières avec un premier projet d’implantation au Maroc..g *Prochaine édition de Préventica les 30 et 31 mai 2012 au Parc des Expositions du Wacken à Strasbourg. 151


Avril RTS Embedded Le salon des Solutions Informatiques Temps Réellement Du 3 au 5 avril, Paris Expo Porte de Versailles, Hall 7.1 ORGANISATEUR : INFOPROMOTIONS Buzzness Mobile Le salon du M-marketing, du M-commerce et du M-paiement Du 3 au 5 avril, Paris Expo Porte de Versailles ORGANISATEUR : SAS BUZZNESS MOBILE Services Entreprises Expo Le nouveau rendez-vous des acteurs des services aux entreprises Du 3 au 5 avril, Paris Expo Porte de Versailles, Hall 4 ORGANISATEUR : TARSUS FRANCE Innovative Building Le salon btob du bâtiment performant, intelligent et durable Du 3 au 5 avril, Paris Expo Porte de Versailles, Hall 1 ORGANISATEUR : TARSUS GROUPE Stratégie Client Le salon de la Relation Client et des Centres d‛Appels Du 3 au 5 avril, Paris Expo Porte de Versailles, Hall 1 ORGANISATEUR : TARSUS GROUPE

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B-ecommerce Le salon professionnel du e-commerce Du 3 au 5 avril, Paris Expo Porte de Versailles ORGANISATEUR : TARSUS FRANCE Ne pas oublier de faire un tour à la première édition du Printemps des Etudes (rencontres professionnelles Communication, Marketing et Opinion) programmée les 5 et 6 avril au Palais Brongniart de Paris. Siseg Proseg Le salon de l‛environnement de travail Du 3 au 5 avril, Paris Expo Porte de Versailles ORGANISATEUR : PROSEG Eco Tech City Le salon de la ville innovante, intelligente, performante et durable Du 3 au 5 avril, Paris Expo Porte de Versailles ORGANISATEUR : TARSUS FRANCE Seca + IT Le salon des solutions, conseils et technologies pour l‛entreprise innovante Du 3 au 5 avril, Paris Expo Porte de Versailles ORGANISATEUR : TARSUS FRANCE Bureaux Expo Le salon dédié à l‛environnement de travail Du 5 au 7 avril, Paris Expo Porte de Versailles, Hall 1 ORGANISATEUR : TARSUS FRANCE

Fiscap Le salon de l‛ingénierie fiscale, patrimoniale et financière Du 5 au 6 avril, Palais des Congrès de Paris, Porte Maillot ORGANISATEUR : FORUMINVEST Europropre – multiservices Salon des solutions hygiène et propreté et des solutions multiservices Du 5 au 7 avril, Paris Expo Porte de Versailles, Hall 1 ORGANISATEUR : TARSUS FRANCE Penser à faire un tour le 12 avril entre 15h et 21h au salon Studyrama-Pro de la gestion de carrière au Centre de Conférences Étoile Saint-Honoré La Mêlée Numérique Le salon des nouvelles tendances technologiques et d‛usages numériques Du 25 au 26 avril, Centre des Congrès Diagora à Labège (Toulouse) ORGANISATEUR : ASSOCIATION LA MELEE

Mai Preventica Rennes Le salon de la maîtrise des risques et de la qualité de vie au travail Du 18 au 19 mai, Rennes ORGANISATEUR : PREVENTICA


>>AGENDA

Participer à la journée de formation « Défendre ses marques sur Internet » organisée par l‛IRPI le 11 mai Time2Market Le nouveau salon des applications et techniques marketing de demain Du 23 au 24 mai, Paris Expo Porte de Versailles ORGANISATEUR : ONE PLACE ASSOCIATE Shop Innovation 21 Le salon de toutes les innovations technologiques Du 23 au 24 mai, Paris Expo Porte de Versailles, Hall 6 ORGANISATEUR : b.FAIR FIP Solutions Plastique Le salon voué à la plasturgie dans tous ses états Du 24 au 27 mai, Lyon Eurexpo ORGANISATEUR : IDICE SAS Salon des Achats Toutes les solutions, services et produits pour l‛entreprise Du 30 au 31 mai, CNIT de La Défense ORGANISATEUR : SALON DES ACHATS

Juin Tradexpo Le salon des produits tendance à prix light Du 3 au 6 juin, Paris Le Bourget ORGANISATEUR : GL-EVENTS

Batienergie Le rendez-vous des professionnels du bâtiment Basse Consommation et du Bâtiment à énergie positive Du 5 au 6 juin, Paris Expo Porte de Versailles, Hall 2-2 ORGANISATEUR : CLER CapUrba Le salon de l‛aménagement et des projets urbains Du 5 au 7 juin, Lyon Eurexpo ORGANISATEUR : CDO Eurosatori Le salon mondial de la défense et de la sécurité Du 11 au 15 juin, Parc des Expositions Paris Nord Villepinte, Halls 5a et 6 ORGANISATEUR : MINISTERE DE LA DEFENSE I-Expo Le rendez-vous des acteurs de l‛information et de l‛édition numérique Du 13 au 14 juin, Paris Expo Porte de Versailles, Hall 5.1 ORGANISATEUR : SPAT Tissu Premier Le salon international des tissus mode et accessoires Du 13 au 14 juin, Grand Palais à Lille ORGANISATEUR : EUROVET

SALON

«l‛innovation au service de la performance industrielle » Solutions Linux Le salon dédié aux logiciels et solutions libres pour les entreprises Du 19 au 21 juin, CNIT Paris La Défense – Hall Marie Curie ORGANISATEUR : TARSUS GROUPE Ne pas manquer les Journées de la transmission d‛entreprise les 20 et 21 juin au Palais des Congrès de Paris, Porte Maillot. Gestion Finance Le salon des progiciels intégrés de gestion Du 22 au 23 juin, CNIT Paris La Défense ORGANISATEUR : TARSUS GROUPE Assister à la 17ème édition de la Convention d‛affaires Futurallia programmée du 27 au 29 juin à l‛Espace International de Lille. Se rendre à la 10ème édition de Planète PME le 28 juin au Palais des Congrès de Paris, Porte Maillot.

Faire un saut à Voiron (Isère) le jeudi 14 juin pour assister à InoSport, la rencontre annuelle de l‛innovation dans le sport et les loisirs. Le thème porte cette année sur

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« La Bonne Franquette ». Ça c’est Montmartre !

B

ien autre chose qu’un établissement à caractère de simple restauration, cette « Bonne Franquette » reprise en 1980 par Patrick Fracheboud en tandem avec son père est d’abord une atmosphère. Une sorte de sillage où il suffit de simplement tendre l’oreille pour y retrouver la gouaille de ce petit peuple interlope et un peu louche du Montmartre du temps jadis. En gravissant les rues pavées de ce quartier où se profilent à l’horizon, parenthèse de campagne dans une urbanité débridée, les vignes montmartroises, plus rachitiques que franchement luxuriantes mais néanmoins mythiques, pour rallier « La Bonne Franquette », ce sont toutes ces bribes d’un « gai Paris » devenu désormais bien morose aux dires des noctambules, qui valsent dans nos têtes. Rien d’étonnant pour le coup à trouver inscrite, à l’entrée de cette institution érigée à l’angle du 2 de la rue des Saules et du 18 de la rue Saint-Rustique, la devise « Aimer, Manger, Boire & Chanter ». Aux antipodes des « attrape-gogos » à prix prohibitifs et à valeur gustative proche du néant qui fleurissent dans ce périmètre parmi

les plus touristiques de la ville-lumière, Patrick Fracheboud propose une cuisine française qu’il qualifie de « sans prétention », mais axée sur des produits de très bonne qualité, avec accent mis sur la présence de labels (bœuf charolais label rouge, andouillette AAAAA) et de « signatures » de grands maîtres artisans (tels le boudin noir au piment d’Espelette de Para, le persillé et la charcuterie de chez Laborie ou Jean-Christophe Bouheret, les tripoux et anchois de la maison Desclaux ou encore les rillettes de sardine de la Perle des Dieux). Ajoutons à cela une carte des vins ne comportant pas moins de cent cinquante références issues de toutes les régions viticoles de France, dont la particularité est d’être tous servis

Brasserie Vagenende.

Une affaire de femmes.

L

a brasserie Vagenende fait partie de ces lieux où grande et petite histoire propres à la capitale française s’imbriquent intimement. Il est vrai qu’indissociablement lié à cet arrondissement mythique qu’est Saint-Germain-des-Prés, cet établissement au somptueux décor Art Nouveau classé à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, situé au numéro 142 du boulevard Saint-Germain (au pied d’un immeuble construit en 1878) compte sur le plan de sa fréquentation tout ce que les alentours comptent d’éditeurs en vue, d’écrivains en vogue, d’hommes politiques (dont beaucoup de sénateurs) et d’artistes de différents horizons. Ce qui, à l’origine, n’était qu’une boutique devint un « bouillon » en 1902 sous l’impulsion des frères Edouard et Camille Chartier, fondateurs de cette fameuse chaîne de restaurants populaires. 154

Revendu quelques années plus tard à un dénommé Rougeot qui le rebaptise «Rougeot Saint-Germain », l’établissement connaît un nouveau changement de main en 1920 avec sa reprise par une famille d’origine belge, les Vagenende. Famille qui dirigera la brasserie durant plus d’un demi-siècle avec la volonté obstinée de conserver et sauvegarder tout son cachet architectural avant de la céder à son tour en 1977 à Monique Egurreguy et son époux. Depuis deux ans maintenant, celle-ci en partage les commandes avec sa fille cadette Marie. Consciente du vieillissement de la clientèle fréquentant l’établissement et afin d’en attirer une bien plus jeune à priori rétive au genre cuisine de brasserie, Marie Egurreguy a demandé à l’architecte d’intérieur Laurent Moreau de procéder à un relifting de Vagenende destiné à lui insuffler un coup de modernité sans toucher pour autant à son caractère classé. D’où le parti-pris de créer de la profondeur de champ en libérant la devanture de l’établissement par la suppression de la terrasse couverte au profit d’une terrasse ouverte sur l’extérieur. Le pari, audacieux, loin de choquer l’œil par le contraste formé par une

devanture désormais ultra contemporaine et un intérieur demeuré dans son « jus » (même si le velours rouge désuet des banquettes et des tentures a cédé la place à de lumineux tissus turquoise et vert d’eau évoquant les tonalités des pâtes de verre et que l’ambiance lumineuse a été revue), a permis justement à nombre de gens qui passaient chaque jour devant Vagenende sans avoir l’idée même de s’y arrêter de découvrir un décor comme on en voit plus guère qu’au cinéma. Dans la foulée, le duo de dirigeantes, tout en maintenant le caractère brasserie de la carte, a fait appel au jeune chef d’origine flamande Benoït Vanheesbeke (à 34 ans, il a fait ses armes d’abord chez Balthazar, puis chez Georges) pour en relever le niveau gustatif devenu quelque peu


>>BON VIVRE, BIEN ÊTRE

Stéphane Pitré. Le nouveau Maître-queux du Metropolitan.

CLUB PRIVÉ

>>Toque en ligne de mire

de ce bel Depuis quelques mois maintenant, il y a comme un coup de baguette magique sur les fourneaux Rezidor du giron le dans lui-même Resorts, & Hotels Blu Radisson du hôtel quatre étoiles (dans l’escarcelle s de encablure quelques à situé in, ontempora c de a y qu’il ce tout chic d’un décoration la à Hotel Group), puisqu’il âge son de niveau au jeune la Tour Eiffel, avec l’arrivée à ses commandes du jeune chef S téphane Pitré. Entendez le vocable « bouteille » sur le plan du par cours sacrée une déjà t présentan revanche en mais Rennes, de ès pr Redon, à 1977 vier jan 20 le né est professionnel.

carafés. Outre son activité restauration, l’établissement organise sur demande des spectacles dans sa grande salle baptisée « Aristide Bruant ». Sur la petite scène qui s’y érige, chansonniers, chanteuse réaliste, mime et trépidant french cancan où les danseuses font participer quelques convives qui se voient affublés d’un jupon avant d’être invités à lever le plus haut possible la jambe, ressuscitent la grande tradition du cabaret montmartrois.g

ronronnant. Cuisses de grenouille au beurre persillé, quenelles de brochet sauce Nantua, Parmentier de cuisse de canard, noix d’entrecôte d’Argentine à la plancha, gigot d’agneau du Limousin et, du côté des desserts, une brioche façon pain perdu avec son caramel laitier voisinant avec ces grands classiques que sont les profiteroles au chocolat et le baba au rhum, composent ainsi une carte destinée à satisfaire les habitués tout en se mettant au diapason d’une nouvelle clientèle à la recherche d’une cuisine à la fois goûteuse et moins noyée sous les sauces. Une carte, précision utile, voulue en osmose avec le rythme des saisons et comprenant chaque jour une suggestion du chef.g

Pitré est quasiment tombé dès Son parcours : Ne dérogeant pas à l’ancestrale maxime selon laquelle « le hasard n’existe pas », Stéphane l’accueillaient volontiers bleus, cordons ns fi deux les la naissance dans un grand bain d’épicurisme. Sa mère et sa grand-mère, toutes rents exploitants grands-pa ses avec paternel, côté du Et forte. main dans la cuisine alors qu’il était encore tout gamin pour leur prêter Le véritable veurs. sa les et produits les er tifi iden à initiés précoce, manière de taient, é ’ s agricoles, son œil, son odorat et son palais avait alors lui celui-ci père, son de déclic de sa vocation s’effectuera cependant à l’adolescence. Sollicitant un jour de l’argent de poche et ses chef le observer à met se il laver, à d’assiettes rétorqué de le gagner en effectuant la plonge dans un restaurant. Entre deux piles teenchan « un et mille main de our t leur de magie la par naître faire commis s’activant devant leurs poêles et leurs casseroles pour pas un et cuisinier de métier le sera ce que faite pourtant est conviction Sa époque. cette à ans ments » des papilles. Il n’a que quatorze age dans ce même restaurant « Les autre qu’il veut embrasser. Deux années plus tard, tout en préparant un CAP, il entre en apprentiss Une formation à l’ancienne Louapre. Philippe chef ajondas » où il faisait la plonge, mais cette fois aux « pianos », sous la houlett e du aire familiale. Son diplôme aff d’une é convivialit la à et terroir du produits qui lui permet pendant deux ans de s’initier à l’excellence des sans parler un traîngleterre A l’ pour ir t par à décide se puis », boulots petits « case la par passe obtenu, il effectue son service militaire, ent à s’accomplir véritablem rait tre mot de la langue de Shakespeare, mais avec la certitude que son destin professionnel commence à Londres installé Tamet Philippe de nom du français avec ce départ. Par chance, l’une de ses relations le met en contact avec un chef r de la s’imprégne de lui pour temps le an, un reste y Il Garden. Covent de où il avait ouvert « L’Estaminet », un petit restaurant au cœur plats leurs dans utilisées épices et saveurs de sortes une et mille les découvrir de et » London dimension cosmopolite de la « swinging pâtissier chef » culot au « il devient par les différentes communautés. Départ ensuite, « sur un coup de tête », pour la Martinique où côtés de Philippe Tamet qui en fait pour l’hôtel Amaris à Sainte-Luce. Une année plus tard, c’est le retour à Londres, à nouveau aux laborer é d’ é possibilit la son second. Une expérience de deux années qui lui donne ses premières assiettes à base de sucr é/salé et d’épices. Il réintègre sa Bretagne natale, entame une saison au Croisic et se voit contacté par le chef executive du Ritz de Londres, Dominique Blais, qui lui propose de rallier son équipe. C’est par ce biais que le jeune homme r encontre John Williams, le nouveau chef cuisinier du pr estigieux établissement. Le « feeling » passe si bien entre eux que de chef de par tie, il accède rapidement au rang de sous-chef d’une brigade de cinquante personnes. Au bout de trois ans, l’opportunité de s’installer sur Paris pour intégrer le George V l’incite à quitter Londres. L’expérience tourne court puisqu’il décide de l’ interrompre deux mois après sa prise de fonction. Il prend alors la direction des cuisines d’un restaurant situé rue Vignon, dans le quartier de La Madeleine, qui s’était longtemps nommé « La ferme des Mathurins » avant d’être rebaptisé « Chez Cécile » par sa nouvelle propriétaire. La carte qu’il y concocte, dans laquelle se conjuguent toutes les influences des différentes cuisines qu’il a côtoyées tant dans la Br etagne de ses r acines qu’aux Antilles et en Anglet erre, vaut d’emblée à l’établissement une pluie d’articles élogieux et l’octroi d’un guide gourmand par le Michelin. C e succès, pourtant, ne le sa tisfait pas entièrement. Sa soif de vouloir approfondir ses connaissances le pousse à chercher à rencontrer LE chef avec lequel il pourra progresser. Une quête qui trouve son aboutissement lorsque son chemin croise celui de Jérôme Banctel qui officiait auprès de l’iconique chef Alain Senderens son dans le restaurant ouvert par ce dernier Place de La Madeleine . Lequel lui propose de rejoindre nom au s consultant les jouer pour Genève à envoyé est il recruté, peine A sous-chef. équipe en tant que année, de « cette encyclopédie de la cuisine » qu’est Senderens. Des allers-retours qui perdureront une ensuite recalés ou adoubés plats des te à raison d’une semaine par mois, où Stéphane Pitré expérimen d’aspar son mentor. Après la Suisse, il est dépêché au Japon. Sa découverte des techniques nipponnes sont locaux, produits des variété naire l’extraordi que ainsi poisson, du découpage saisonnement et de pour lui une révélation marquante ... ent dynamiser les gammes Sa cuisine : Depuis son arrivée, notre Maestro de la toque n’a pas chômé dans sa volonté à sérieusem ement, cela pour un prix du Metropolitan. Pari réussi avec la proposition, le midi, d’un menu dont la composition varie quotidienn et d’un menu décousamedi) au mardi du servi plus que modéré de 28 euros (incluant une entrée, un plat et un dessert et est et s’avère tout aussi autant pour négligée été pas a n e n’ n restauratio » verte des plus copieux pour un prix de 58 euros. La « petite qui lui est dévolu) né raffi et cosy l’espace de nom le st e (c’ » Galerie La « Dans . gustatives à la hauteur sur le plan de ses qualités que de desserts, à ainsi risotto, y est en effet proposée une intéressante sélection d’entrées, de plats, de sandwichs, de pâtes et nt. tablisseme é d’ type des années-lumière des en-cas « sur le pouce » généralement servis dans ce corrigés à la sauce du Pays du Ses petits plus : Ce passionné d’art de vivre à la japonaise propose des sortes de tapas revus et orientée homard et chamMatin Calme sous la forme de trois sortes de Bento box. L’une à base de viandes marinées. La seconde (au prix de 35 €) pour brunch un dimanche pagne. La troisième axée sur le sucré. Ce qui ne l’empêche pas de concocter chaque g veau. de blanquette et rôti poulet type du el lequel il a choisi de mettre en avant un plat familial traditionn

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Décalée

Mode juste ce qu’il faut avec sa tonalité framboise, mais résolument confort dans son porter, telle apparaît cette basket griffée par Art, 104 €.

Moderniste

Alliance de cuir lisse et nubuck pour cette basket Hardland Hi Zip au design futuriste signée Adidas, 90 €.

La meilleure façon de marcher ...

C’est de courir ! Ou, si vous préférez, de jogger ... Avec l’arrivée des beaux jours, rien de tel qu’un peu de sport pour se reconstruire un corps. Alors, histoire de partir du bon pied sur le chemin de la forme, voici notre sélection de baskets propres à réveiller le sprinter qui sommeille en vous.

Innovante

Un chaussant à la pointe de la technicité avec ses coussinets de protection ultra légers MPZ® pour cette Charge RC de la marque Under Armour, 120 €.

Vintage

Fruit d’une association avec K-Way, l’iconique marque de coupe-vent, le sneakers 420 de New Balance se voit ici revisité par une couleur tout ce qu’il y a de peps, 85 €.

Jeanswear

L’esprit ultra cool du denim imprègne cette basket à tige en Canvas et à semelle caoutchouc concoctée par Superdry, 64,95 €.

Exclusive

Classique

Une remise au goût du jour pour ce modèle phare des années 1960 baptisé Code, aussi élégant dans sa structure en Canvas que décontracté dans son style, Cat Footwear, 79,90 €. 156

Tige en canvas vieilli, lacets carrés en cuir noir et semelle crantée à chevrons pour cette Chukka Sneaker de Sorel revisitée en exclusivité pour le très en vue concept-store Colette, 170 €.


>>OBJETS DE CONVOITISE

Graphique

Jeu de bandes à effet bicolore pour cette basket à tige en toile et semelle en caoutchouc de la marque Gola, 65 €.

Equitable

Latex d’Amazonie, cuir du Pérou et coton bio composent cette basket 100% éthique créée par Piola en collaboration avec Cotélac, 115 €.

Aérienne

Technologie ION-MASK TM à traitement antidéperlant et semelle EVA donnant l’impression de porter des tongs pour cette basket Mush Frio Lace

Tendance

Un design rétro tout ce qu’il y a d’actuel pour cette sneakers Ten Star Melange High créée par Hummel, 70 €.

CLUB PRIVÉ

ligne de mi-mreesure tout en mesure Créateur en Dio p. Un sur

Malick Tabala

A dire vrai, on pourrait redouté le pire avec ce créateur dont la marque « Tabala Couture » résonne un tantinet « arsenic et vieille dentelle » passé à la moulinette d’un exotisme kitsch et bigarré. Regrettable à priori ! Parce qu’en se penchant d’un peu plus pr ès sur le pedigree dudit Malick Tabala Diop, force est de constater combien le bonhomme apparaît loin d’être né de la dernière pluie en matière de mode et de connaissance de son abécédaire technique aussi bien issu de la grande tradition de la Haute Couture française que de celui, nettement moins codifié mais tout aussi virtuose, du vêtement traditionnel africain. Son parcours : Nul doute que sur le plan du t empérament, ce pas tout-à-fait quarantenaire (il est né le 15 mars 1973 à Thiès, ville située à soixan te-dix kilomètres à l’est de Dakar) n’en manque pas d’une sacrée bonne dose. C’est qu’il en a fallu de la for ce de persuasion à ce fils de diplomate connaissant davantage d’autres pays d’Afrique (Côte d’Ivoire, Niger, Burkina Faso, Mauritanie) que son Sénégal natal et ayant fait le choix très jeune encore de vivre à Paris pour tenir tête à ses parents qui n’admettaient pas son désir de vouloir faire de la mode son métier. Cette voie pourtant n’était pas le résultat d’une vocation précoce. Ne confie-t-il pas qu’enfant, sa grande passion était le sport, surtout le football qu’il pratiquait assidument, mais aussi le tennis, la natation et le yoga. Pourquoi alors la mode ? « J’y suis venu vers l’âge de douze ou treize ans par le biais des tonnes de magazines que ma mère, femme ultra coquette, n’arrêtait pas d’acheter. Ce qui me fascinait en les feuilletan t n’avait rien à voir avec la beauté des mannequins, mais se rapportait à la manière dont tous ces incroyables vêtements photographiés étaient faits. Le déclic pour la mode remonte à ce moment-là parce que je voulais absolument savoir la technique de leur fabrication ». En dépit de son sta tut de fils aîné d’une fratrie de quatre enfants se devant, comme dans toute famille traditionnelle, de montrer le « bon exemple » en marchant sur les traces de son père, l’obstiné jeune homme s’envole pour Paris sitôt son bac décroché afin de suivre l’enseignement de l’école Esmod. Trois années durant, il s’initie au stylisme-modélisme, éprouvant un fort sentiment de différence par rapport à ses condisciples européens dans sa manière d’appréhender les couleurs. « Alors que dans leur grande majorité, ils ne s’autorisaient que deux ou trois tonalités, généralement neutres ou pastels, je ne me suis jamais mis de frein dans l’utilisation de toute la palette chromatique ». Diplômé en 1987, Malick Tabala Diop, bien que nourrissant déjà son envie de lancer sa marque propre, préfère d’abord faire ses armes auprès d’autres maisons. Il commence par dessiner et réaliser les collections de prêt-à-porter de l’américain Farlo. Deux ans plus tard, il est embauché par le studio de la créatrice Lolita Lempicka où il restera là encore deux ans. Contacté par Dior, il se retrouve sous la houlette de John Galliano pendant quatre ans. Une expérience riche en imaginaire débridé mais qui le c onforte à vouloir définitivement sauter le pas en mettant en route son entreprise. « Je me suis in tégralement autofinancé. Grâce à l’argent gagné en tr availlant pour d’autres, je n’ai pas eu besoin de supplier les banques pour m’épauler » évoque non sans une évidente fierté le créateur. Quant au choix de l’appellation Tabala Couture plutôt que de son en tier patronyme, il dit l’avoir décidé en se r emémorant un souvenir d’enfance. A l’époque en poste en Mauritanie, son père l’avait amené visité un petit musée dans lequel était exposé un instrument du nom de ... Tabala. Un texte expliquait que celui-ci faisait office d’outil de communication d’un village à l’autre jusqu’à créer une véritable chaîne d’échanges et de partages entre les différentes tribus. « Exactement le but que je recherche depuis mes premiers pas dans la mode ». Son univers de création : Davantage qu’un style simplement métissé, notre créateur use d’une démarche véritablement de style-fusion. Grand maestro du tailleur pantalon et jupe, dont les lignes d’une sobre élégance et à la coupe au cordeau se déclinent dans des étoffes exclusivement en provenance de la crème des tisseurs français, Malick Tabala Diop témoigne aussi d’un bluff ant savoir-faire dans la création de robes de cérémonie et de mariée à caractère de modèle quasi unique parce que seulement exécuté sur commande. D’où une clientèle majoritairement composée de femmes d’affaires, de cadres et de professions libérales demandeuses de vêtements alliant le confort, l’élégance discrète et la haute tenue des coupes. Suivant, à l’instar de toutes les marques de mode, le rythme biannuel des collections, ce couturier de proximité propose chaque saison une trentaine de silhouettes. Une base qui ne l’empêche pas de l’enrichir de nouveautés au gré de son inspiration et des demandes de ses clientes pour du sur-mesure qui représente une fraction non négligeable de son chiffre d’affaires. Sa boutique-atelier : Ouverte depuis 1998, elle se situe au cœur du quartier Bastille, au numéro 8 de la discrète rue Castex. « Il m’a semblé pertinent d’apporter mon approche de mode à La Bastille où, à l’époque, quasiment rien de ce genre existait. Et puis, j’adore ce quartier que je connais bien pour y vivre depuis mon adolescence. Son atmosphère et sa population cosmopolite conviennent totalement à ma personnalité ». Son ambition : « J’aimerais pouvoir réellement développer ma marque sur une plus gr ande échelle. C’est pourquoi je cherche maintenant à rencontrer des investisseurs ». 157


Cité parmi les plus ensoleillées du monde, au croisement des civilisations méditerranéennes, arabo-berbère et islamique, Agadir abrite cette véritable oasis de détente. Situé à quelques mètres d’une plage de sable fin, ce somptueux palace construit comme une médina se révèle à la fois parenthèse hors du temps et réflecteur de la culture traditionnelle marocaine. Par Corinne Serre

Atlantic Palace. Éclats d’Orient 158


>>ESCAPADE

CLUB PRIVÉ

15 minutes du centre-ville, dans la forêt de Bensergao, le parcours couvre 90 hectares. Parsemé d’obstacles naturels comme les dunes ou les pins qui ont été conservés et utilisés avec ingéniosité par l’architecte Collins Bel, il offre aux golfeurs un large panel de difficultés. Quant à ce lieu à l’architecture américaine qu’est son club house, il projette un panorama unique sur le golf et permet aux joueurs de s’accorder un moment de détente au bar en sirotant des cocktails de fruits frais et autres spécialités locales.

D

ès le seuil franchi, la magie des lieux opère. Vision d’une vaste palmeraie de jardins fleuris, de patios et d’arcades ombragées. Apparition, au détour d’une vaste allée jalonnée d’arbres, d’un ensemble dont l’architecture puise son inspiration dans la grande tradition marocaine avec son rythme d’arcatures et de colonnades situées en haut d’un escalier de marbre. Autant d’éléments, d’odeurs et de tonalités qui génèrent la sensation de se retrouver plongé dans une atmosphère de total dépaysement. Huit ans de travaux se sont avérés nécessaires pour l’édification de ce qui est devenu un espace aux dimensions monumentales. Un chantier orchestré sur la base de plans élaborés par l’architecte Mourad Ben Barek. Ce dernier a reconstitué une médina de style sud marocain aux couleurs ocre et blanche érigée comme une forteresse rehaussée de tours crénelées, où sont intervenus quelques-uns parmi les plus grands maîtres artisans du pays, les maalems comme on les nomme dans l’idiome local. Une réalisation pouvant certes paraître aussi insensée qu’un mirage en plein désert, mais qui n’étonne cependant pas lorsque l’on nous parle de celui à l’origine de ce projet. Un homme de culture issu d’une grande famille chérifienne, dont l’ouverture aux idées novatrices et le sens de l’esthétique ont permis la naissance de ce palace riche de mille et une beautés à découvrir. >>Entre mer et terre Derrière le calme et la sérénité du lieu se trouve pourtant une multitude d’activités. A commencer par le golf, discipline dans laquelle le royaume Chérifien excelle sur le plan de ses infrastructures (le titre de meilleure destination golf Afrique Moyen Orient lui a d’ailleurs été décerné en 2010). Entre le vert odorant des eucalyptus, des tamaris et le jeu enchanteur d’une mer limpide, le Golf de l’océan offre un décor paradisiaque. Situé à

>>Un Palace digne des plus grands ! En raison de sa conformité aux normes internationales et depuis peu détenant l’appellation «Resort », les adeptes du « luxe, calme et volupté » ne pourront qu’être conquis par la proposition de chambres et de suites à la décoration sobre et raffinée où prédominent le bois, le marbre et la mosaïque, l’autre grand plus étant de donner, pour certaines d’entre elles, une vue enchanteresse sur une immense piscine s’étalant en lignes courbes et planes tels les pétales d’une fleur. Ils seront tout autant séduits par la sérénité du centre de thalassothérapie Thalgo et spa construit dans un cadre de bois clair verni et de marbre blanc. D’une superficie de 2700 m2 répartis sur deux niveaux avec des espaces Hydrothérapie, forme et oriental où une large gamme de soins et de massages sont dispensés, celui-ci est en mesure d’accueillir jusqu’à 120 curistes par jour. Ajoutons, pour les épicuriens et les amateurs de plaisirs festifs, la présence à l’intérieur de l’établissement de 3 restaurants, de 3 bars, d’un casino avec bar et restaurant, d’un night club et d’un restaurant-cabaret libanais. Signalons aussi que l’hôtel dispose pour l’heure d’une salle plénière de 390 m2 pouvant accueillir en style théâtre plus de 350 personnes avec podium et installation audiovisuelle. En projet de développement : la création d’un centre de conférences d’une capacité de 1.200 m2 pouvant accueillir plus de 1.000 personnes en congrès, d’une trentaine de salles de commission et d’une surface d’exposition de 500 m2..g

Infos pratiques : Les prix : Les nuits à l’Atlantic Palace en cha mbre valent au minimum 200 euros tandis que les suites et appartements sont aux prix resp ectifs de 682 et 818 euros. A cela s’ajoute 16 euro s pour bénéficier du petit déjeuner buffet. Le contact : 00 212 528 82 41 46 / 00 212 528 82 93 50 reservation@atlanticpalaceresort .com Y aller : Par la compagnie aérienne nationa le Royal Air Maroc.

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Delacre, 120 ans de bonheur par les papilles !

Même si l’on n’est pas plus amateur que cela de plaisirs sucrés et de douceurs chocolatées, il n’en demeure pas moins que subsistent en chacun d’entre nous des réminiscences de saveurs qui suscitent le frémissement de nos palais et le réveil de cette part d’enfance que l’on conserve obstinément enfouie en nous. Coquillages roudoudou, berlingots multicolores, réglisses, bonbons gélatine en forme de nounours, fraises Tagada, carambars, sans oublier les incontournables biscuits Delacre. Qui, en effet, ne s’est un jour plongé avec délectation dans le grignotage d’un chocoSprits, d’un Biarritz, d’un Delichoc, d’un cœur blanc, d’une marquisette ou de la cultissime cigarette russe ? Par Philippe Dayan

L

orsque Charles Delacre, le fondateur de la marque de biscuits éponyme, prit la décision en cette année 1870 d’étendre son activité de pharmacien à celle de fabricant de chocolat, imaginait-il un seul instant que cette première pierre posée dans le jardin des délices d’Epicure allait se muer un siècle plus tard en véritable empire du goût ? En tout état de cause, si on ne peut affirmer que le bon Charles Louis Ambroise Delacre, né le 9 octobre 1826 à Dunkerque, possédait des dons divinatoires quant à l’avenir, il n’en était pas moins très prosaïquement ce que l’on nomme un esprit avisé par rapport aux évolutions de son époque. Pharmacien de formation, notre homme avait traversé la frontière séparant son Hexagone natal du Plat Pays en allant ouvrir une officine rue Montagne de la Cour à Bruxelles, à proximité du Palais Royal. Parmi les remèdes qu’il prescrivait à ses clients, figurait en bonne place le chocolat pour ses vertus fortifiantes. >>La voie royale par le chocolat ... Le succès de cette « douceur » médicamenteuse fut tel que celui-ci ouvrit en 1870, toujours à Bruxelles, un second

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SAGA magasin exclusivement voué à la chocolaterie au 51 de la rue de la Madeleine, non loin de la GrandPlace. Bingo là encore ! Histoire de pouvoir faire face au développement rapide de ses activités, le pharmacien businessman transféra en 1872 sa chocolaterie dans des locaux plus vastes situés rue de l’Arbre-Bénit à Ixelles. Et le voilà, l’année suivante, effectuer officiellement les premiers dépôts de marque pour les chocolats Delacre. Mais c’est en 1879 qu’il obtint une consécration pleine et entière avec l’octroi du brevet de « Fournisseur de la Cour ». Une médaille pour le coup qui n’était en rien du chocolat et que l’on retrouve figurer toujours encore sur les actuels emballages de Delacre. Loin de se reposer sur de tels lauriers, l’hyperactif Charles se mit à diversifier ses produits en vendant également du cacao, du thé et du café. Un fourmillement l’obligeant en 1880 à construire une nouvelle chocolaterie à Vilvorde. >>Mais la réussite par les biscuits ! Si la « petite » entreprise ne cesse de croître et prospérer, cela ne parvient pas cependant à étancher la soif d’aller toujours plus avant de Charles Delacre. Suivant l’exemple d’Edouard de Beuckelaer qui, en 1870, avait fondé à Anvers la première usine belge de biscuits, il met sur le marché en 1891 son premier gâteau sec. En l’occurrence, le « Pacha Delacre», dont le nom avait été choisi pour son évocation de l’exotisme ottoman supposé faire rêver les foules. Bonne pioche ! Le succès est foudroyant, avec pour conséquence un rapide élargissement des gammes. En 1906, estimant son temps largement effectué, le fondateur passe les rênes de l’entreprise à son fils Pierre. Loin de se borner à demeurer dans l’ombre tutélaire de son père, celui-ci va faire montre d’un tempérament tout aussi entreprenant et créatif. C’est à lui, en effet, que l’on doit la plupart des spécialités encore toujours d’actualité : les Cigarettes Russes (appelées également Roulés d’or), la Marquisette, les boîtes d’assortiments Belgian Collection, le Délichoc, les gaufrettes Croustifondantes, le Belgian chocolate finger, le Biarritz ou bien encore le Namur.

>>Petite affaire devient grand groupe Le premier grand couac à cette réussite d’entreprise familiale survient avec l’éclatement de la « Grande Guerre » 1914/1918. En raison de la mobilisation 9 suivie de l’occupation du territoire belge, le rythme de production subit un sérieux ralentissement tout le temps que dure le conflit. D’où la décision de Pierre Delacre, à son issue, de ne plus se consacrer qu’à la seule fabrication de ces biscuits pâtissiers dont nous avons évoqué les noms, devenus au fil des décennies de véritables icônes du genre. De plus en plus tournée vers l’international, Delacre s’impose à la fin des années 1950 en Amérique du Nord grâce à un partenariat contracté avec « Pepperidge Farm Inc », un fabricant local d’articles de boulangerie. Celui-ci ayant été racheté par le groupe « Campbell Soup Inc », Delacre se voit proposé en 1960 une prise de participation majoritaire dans son capital, mais tout en conservant une grande marge de manœuvre dans le développement de ses gammes produits. En 1975, l’entreprise ouvre une usine à la pointe de la technologie à Lambermont, près de Verviers, puis une autre unité à Nieppe, et ferme « l’historique » site de Vilvorde. Un quart de siècle plus tard, en 1998, par le jeu des cessionsacquisitions, Delacre tombe dans l’escarcelle de United Biscuits, multinationale agroalimentaire d’origine britannique fondée en 1948 (suite à la fusion de Mc Vities et Price & Farlane Laing), propriétaire, entre autres, des marques BN, Verkade, Fuit & Form, Jaffa Cakes, détenue depuis son rachat en 2006 par le consortium Blackstone Group et PAI.

Delacre en dix dates clés ●1826 : naissance de Charles Louis Ambroise Delacre à Dunkerque. ●1870 : Il ouvre une chocolaterie au 51, rue de la Madeleine à Bruxelles. ●1873 : Premiers dépôts de marque pour les chocolats Delacre. ●1879 : Charles Delacre obtient le brevet de « Fournisseur de la Cour Royale de Belgique ». ●1891 : Création du premier biscuit chocolaté sous le nom de « Pacha Delacre ». ●1906 : Charles Delacre cède la direction de l’entreprise à son fils Pierre. ●1960 : Le groupe américain « Campbell Soup Inc » prend une participation majoritaire dans le capital de Delacre. ●1998 : Rachat de l’entreprise par United Biscuits. ●2006 : cession de l’entreprise au consortium Blackstone Group et PAI ●2011 : Troisième sur le marché des biscuits et des snacks, Delacre célèbre ses 120 ans d’existence.

>>Une évolution permanente Aujourd’hui numéro trois du marché des biscuits et des snacks (son CA 2011 est de 81.931 KE, soit une augmentation de plus de 18% par rapport à son CA 2010) avec des produits fabriqués dans les quatre usines qu’elle compte sur le nord de l’Europe (Nieppe et Lambermont en Belgique, Vertou en Loire Atlantique, Zaandam aux Pays-Bas), Delacre le géant n’en a pas moins effectué un retour aux sources avec l’ouverture en 2010 d’une boutique à Bruxelles, dans le quartier même où Charles Delacre > 81.931 : c’est en K€ son CA 2011 avait inauguré son premier atelier > 793 : le nombre de ses salariés en France (dont 325 à l’usine de Nieppe) de chocolat. g > 5 : le nombre de gammes commercialisées e > 4 : le nombre de ses sites de production en Europ

Delacre en 4 chiffres clés

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