La Derniere Heure by Rotterdam Partners

MEDI A COVERAGE 2013 LA DERNI ERE HEURE

L’AGENDA ET LES BONS PLANS DU 17 AU 23 AOÛT 2013

VACANCES ORVAL : LÉGENDE DE POISSON ET BOISSON DE LÉGENDE PAGE 6

LES DRAISINES, MÉMOIRE MUSCLÉE DU PASSÉ FERROVIAIRE PAGE 8

M A D R E T T O R ARTS DE LA RUE ET THÉÂTRE DE LA VI(LL)E SE RETROUVENT À CHASSEPIERRE PAGE 2

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LABORATOIRE D’ARCHITECTURE

UN WEEK-END À...

ROTTERDAM

ROTTERDAM K Entièrement

détruite en 1945, Rotterdam n’a guère mis de temps à se rebâtir. Aujourd’hui encore, la ville grandit au rythme de nouvelles constructions parfois osées. © PETER SCHMIDT

L’EXUBÉRANTE ET EXCENTRIQUE

ROTTERDAM Rotterdam n’a pas de centre, en cultive plusieurs, comme de styles architecturaux qui font sa réputation. Rotterdam est moderne; à son âge, c’est assez rare Une digue est construite sur une petite rivière en 1270. Cette rivière, c’est la Rotte. La digue, ce sont des pêcheurs venus s’établir là qui la construisent. Voilà le prélude à l’histoire de Rotterdam, une histoire étroitement liée à l’eau. Rotterdam fut l’un des points de départ des Pères pélerins vers l’Amérique. Le SS Rotterdam toujours amarré en ville en est la preuve. Dès 1866, commença ensuite la construction d’un canal reliant Rotterdam à la mer du Nord, qui contribua à en faire un port d’importance. Aujoud’hui, la ville dispose du plus grand port d’Europe.

PARTIE DE RIEN Cette ville a bien évolué au fil des ans. La Seconde Guerre mondiale l’a laissée exsangue. Son centre a été dévasté par les bombardements. Seul, presque miraculeusement, son hôtel de ville – pourtant imposant – avait alors été épargné. Mais Rotterdam s’est vite relevée. Deux semaines à peine après la fin de la guerre, la reconstruction commence.

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Et la ville change. “Lumière, air et espace seront alors le credo, nous raconte l’Office du tourisme local. Rotterdam a soif de nouveau, c’est ce qui lui donnera ses lignes modernes.” Dès 1954, s’inaugure la Lijnbaan, “la première rue commerçante piétonnière d’Europe”, souligne l’Office du tourisme. C’est une facette de la reconstruction, la création de rues commerçantes où, encore aujourd’hui, des milliers de personnes se baladent quotidiennement. Une autre face de cette reconstruction, plus visible encore et qui a grandement contribué à la réputation internationale de la ville depuis plusieurs années, c’est son architecture. Ou plutôt, ses architectures.

TERRAIN DE JEU D’ARCHITECTES Au fil du temps, Rotterdam est devenue un véritable laboratoire pour les plus grands architectes locaux et mondiaux. Un terrain de jeu acceptant les projets les plus fous.C’est ce qui lui offre un cachet si particulier.

Prenez les maisons cubiques, créées dès 1982 par Piet Blom et inaugurées en 1984. Ce sont des cubes alignés et posés sur l’un de leurs coins. L’architecte voyait en chacun d’eux la métaphore d’un arbre et dans l’ensemble celle d’une forêt. Nous sommes montés dans l’un de ces arbres. Il est bigrement bien organisé, sur trois étages, avec salon, salle à manger et cuisine au rez-de-chaussée; salle de bain, chambre et bureau au 1er et petit salon de détente au 2e.

Moderne, audacieuse, hideuse, incohérente, Rotterdam reçoit tous les qualificatifs tandis que son allure varie avec le temps. Entre les cubes, une cour fait office de clairière et offre une certaine visibilité aux commerces qui s’y sont établis. Le tout à quelque pas seulement du vieux port de la ville, de ses vieilles maisons ou du très moderne pont Erasmus, point de repère et de rendez-vous. Le pendant de cette incroyable activité architecturale, c’est qu’on trouve assez peu d’espaces verts dans la ville, même si Het Park, tout de vallons, d’arbres et d’étangs, parvient assez aisément à faire oublier au touriste qu’il est au cœur d’une ville. Il subsiste encore de vieux quartiers portuaires tel le bourg de Delfshaven qui a préservé ses bâtiments anciens, mais le ciel se remplit toujours plus de tours et d’immeubles contemporains. Rotterdam est une ville en mouvement, perpétuellement tournée vers l’avenir.

ROTTERDAM

ROTTERDAM ROTTERDAM K Des quartiers

hype au vieux Rotterdam, la ville est une ligne du temps que l’on peut parcourir en une journée.

S I O R T N E E L L I V A L E L A D É P E D S P U O C

Dans les roues du prologue du Tour de France 2010, nous avons visité la ville à vélo En 2010, devant 500.000 spectateurs, le Tour de France s’élançait de Rotterdam avec un prologue. Pourquoi donc ne pas imiter les professionnels de la bicyclette et l’enfourcher à notre tour pour visiter la ville ? D’autant que ses quartiers d’intérêt sont disséminés sur toute la carte bien faite de l’Office du tourisme. Et trouver un vélo n’est guère compliqué ici, plusieurs endroits en proposent à moindre coût (de 6 à 10 euros la journée). Slalomer entre les travaux en cours est par contre parfois plus complexe, mais rassurezvous, seul le centre-ville est en (gros) chantier et partout des pistes cyclables accueilleront ceux qui ont fait le pari du vélo.

TOP DÉPART À LA GARE En sortant de la gare, vers le centre, prenez vers la gauche, direction les maisons cubiques. Au passage, vous pourrez jeter un œil sur l’Hôtel de ville, rare ancêtre des lieux. Vous pourrez aussi prendre toutes les infos nécessaires à l’Office du tourisme qui se trouve une centaine de mètres plus loin. Après la visite de la maison cubique témoin (2,5€), vous pouvez vous rediriger vers les quais. Longez-les pour rejoindre le pont Erasmus, si impressionnant quand il se met à la verticale pour laisser passer un haut navire. De l’autre côté de l’eau, tournez à droite, c’est de là qu’autrefois partaient les navires à destination de l’Amérique. C’est là qu’aujourd’hui est implanté le musée de la photographie qui présente pour le moment une exposition sur Robert Doisneau, “photographe majeur de la vie des rues”. Une exposition assez complète sur ce fin observateur qui aura su capter son temps. Si vous en avez le courage, en revenant sur vos pas – vous n’avez pas d’autre choix, sauf si vous voulez tenter un tour en bateau, ce que vous pouvez faire même avec votre vélo –, plutôt que de retourner vers le centre, obliquez à droite et contournez de nouvelles en-

coches du port. Outre d’autres vues de la ville, cette boucle vous permettra à terme de rallier le tunnel de la Meuse, car c’est bien la Meuse qui coule ici, comme à Liège et Maastricht. Ce tunnel est en tous points semblable à celui d’Anvers qui le précède d’une dizaine d’années. Un bel escalator d’époque, en bois, vous emmène sous terre où un long (environ 500 m) et étroit (5m de diamètre) tunnel vous permet de rejoindre l’autre rive.

SORTIE DU TUNNEL À la sortie, vous êtes à l’entrée du Park. Une balade dedans s’impose avant de s’éloigner du centre vers la gauche pour aller admirer l’ancien quartier de Delfshaven, dont les quais offrent de magnifiques perspectives. Que ce soient sur son moulin ou sur les anciennes baraques qui les entourent. En revenant, il sera peut-être temps de

prendre de la hauteur avec l’Euromast qui affiche 100 m à l’altimètre. De quoi, par temps clair, observer Anvers ! De retour vers le centre, vous remarquerez que le haut du Park héberge de nombreux musées. Plusieurs valent le détour, même si le Kunsthal est actuellement fermé. Nous pensons principalement au Boijmans Van Beuningen ou au nouveau centre sur l’architecture. Voilà, la balade se termine. Pour s’en remettre, pourquoi ne pas aller prendre un verre dans la charmante Witte de Withstraat ? On se croirait à New York voire Brooklyn : ambiance décontractée, magasins et galeries tendances, jeunes gens cools; l’endroit idéal pour siroter un apéritif. Avant de bifurquer vers la West Kruiskade où, quelle que soit votre préférence culinaire, vous trouverez certainement un restaurant pour vous satisfaire.

INFOS PRATIQUES Visiter la ville en bateau-mouche ? Trop banal. Rotterdam a de quoi vous surprendre. Optez donc pour le bus amphibie. Oui, oui, ils ont cela ici. Bus pour visiter la ville, bateau pour l’admirer depuis la Meuse, le Splashtour est une aventure unique qui vous coûtera une vingtaine d’euros.

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k Office du tourisme : Coolsingel, nos 195 197; 003110.902.01.85 et www.rotterdam.info. Une antenne se trouve aussi dans la gare.

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