Vélo
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astuces essentielles les conseils d’une pro // 6 vélos neufs ajustements pré-saison // et plus!
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LE MÉDIA PLEIN AIR ET AVENTURE #1 AU QUÉBEC
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2250 MiLLiMètRES vOLAtiLE iS juSt dE A StAtE Of MiNd PRéCiPitAtiONS ANNuELLES iN tHE NORWEGiAN MOuNtAiNS, NOtHiNG iS fORRiEN CERtAiN dANS LES MONtAGNES NORvéGiENNES, N’ESt CERtAiN. – ESPECiALLY NOt tHE SPéCiALEMENt LA WEAtHER tEMPéRAtuRE. Roaming the great outdoors demands a certain amountavec of knowledge, well as forépaisse et de grands vents. une journée ensoleillée peut rapidement dégénérer, des pluiesas fortes, de respect la brume the changing elements. the first point on the checklist should always be your gear. With our il n’y a rien de plus désagréable et inconfortable que d’être mouillé, et d’avoir froid. Pour consulter nos guides de proven Helly tech® waterproof breathable technology you’re to stayvisitez région de montagne et pour enand apprendre plusfabric sur comment rester auguaranteed sec et au chaud, dry, warm and comfortable when the heavy clouds start rolling in. to learn more about our HELLYHANSEN.COM/ELEMENtPROtECtiON outdoor gear, visit HELLYHANSEN.COM/ELEMENtPROtECtiON
HELLYHANSEN.COM HELLYHANSEN.COM
sommaire // mars 2010
10
11
18
20
26
38
[04] Espace libre
[14] Express-02
[06] Tous azimuts Hommage à Guy Lacelle • Comment photographier les aurores boréales • L’Amérique à vélo sur votre TV • Jean-Louis Étienne : le pôle Nord… en ballon! • 10 espaces en voie de disparition • Expéditions québécoises au Groenland (2x) • Le tour du Québec en kayak • Quel traitement d’eau choisir? • Express-O2 [16] Dans une galaxie près de chez nous À 46 ans, Julie Payette a déjà passé 25 jours, 11 heures et 58 minutes dans l’espace. Rencontre avec une sportive peu banale. par Frédérique Sauvée [18] Cross-country pour clébards Pour la première fois en Amérique du Nord, les meilleurs compétiteurs de canicross, bikejoring et autres disciplines canines ont posé leurs valises sur le sol québécois, le temps du Championnat du monde Dryland. par Frédérique Sauvée
[48] TONUS : Surentra nement
[50] Nutrition
[20] Pourquoi l’aventure?
« Mais qu’est-ce que je fous ici? » – Nous avons demandé à 10 de nos aventuriers québécois de nous expliquer pourquoi ils courent après le trouble. Réponse : pour éviter la routine!
[38] Test de lampes frontales
Fidèles amies lors des bivouacs et partenaires sans égal des randonnées nocturnes, les lampes frontales rivalisent de légèreté, de puissance et de performance. Nous avons testé 12 modèles pour vous aider à trouver la perle rare. par Frédérique Sauvée et Mathieu Lamarre
[26] Dossier vélo
Ajustements pré-saison • Démystifier les freins à disques • Les conseils de Kathy Saint-Laurent • Les meilleurs vélos de route • Les meilleurs vélos de montagne • Vêtements pour bien rester en selle
[32] Reportage : La Rivière aux feuilles Six gars au Nunavik - Trois semaines sans douche... ni hockey. Six gars, très différents, mais unis par la même soif d’aventure : descendre une rivière rarement visitée dans le nord du Québec. par Mathieu-Robert Sauvé
[52] L’agenda du printemps
[42] Course à pied / Conseils pour bien démarrer la saison / 5 souliers pour courir en ville [46] Techstyle : en mode compression [54] Crues printanières / Top 5 des decentes en rivières
ESPACES _ Mars 2010 _ www.espaces.qc.ca _ 3
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ESPACE LIBRE
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StĂŠphane Corbeil (stephane@espaces.qc.ca) Hx:79J;KH ;D 9>;< 0 Christian LĂŠvesque (christian.levesque@espaces.qc.ca) Hx:79J;KH ;D 9>;< 7:@E?DJ 0 Mathieu Lamarre (mathieu.lamarre@espaces.qc.ca) 9EBB78EH7J;KHI 0 Ian Bergeron, Gilles Boutin, Catherine Cardinal, Marie-Soleil Desautels, Isabelle Gagnon, Alexis de Gheldere, MĂŠlanie Lamontagne, Denis Lord. Yvan Martineau, Jean-SĂŠbastien Massicotte, Catherine Naulleau, MĂŠlanie Pageau, Mathieu-Robert SauvĂŠ, StĂŠfanie VallĂŠe. IJ7=?7?H; Ă&#x20AC; B7 Hx:79J?ED 0 FrĂŠdĂŠrique SauvĂŠe F>EJE :; B7 F7=; 9EKL;HJKH; 0 Une vision artistique de deux cyclistes en action. Š Stephen Strathdee
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Pier-Olivier Guimond , Directeur des ventes pierolivier.guimond@espaces.qc.ca / 514-277-3477 poste 26 Marie-Christine HallĂŠ, Conseillère aux ventes - Ă&#x2030;ditions marie-christine.halle@espaces.qc.ca / 514-277-3477 poste 27
:?IJH?8KJ?ED Elyzabeth Bouchard | elyzabath.bouchard@espaces.qc.ca | 514-277-3477, poste 30
78EDD;C;DJ info@espaces.qc.ca / 514 277-3477, poste 21
78EDD;C;DJ % J7H?<?97J?ED B?LH7?IED Ă&#x20AC; :EC?9?B; 0 AN NUMĂ?ROS s ANS NUMĂ?ROS (taxes, manutention et frais dâ&#x20AC;&#x2122;envois inclus)
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T Si revenir en vie dâ&#x20AC;&#x2122;une expĂŠdition est la rĂŠussite de toute aventure, survivre Ă lâ&#x20AC;&#x2122;entraĂŽnement hebdomadaire constitue (presque) une ĂŠpreuve aussi difďŹ cile Ă surmonter.
pĂŠdale vient effacer le doute et la peur vis-Ă -vis nos capacitĂŠs. PersĂŠvĂŠrer alors quâ&#x20AC;&#x2122;on a un million de raisons dâ&#x20AC;&#x2122;abandonner procure une joie difďŹ cile Ă reproduire.
Prenez le vĂŠlo de route. Quâ&#x20AC;&#x2122;est-ce qui nous pousse Ă vouloir aller aussi vite? Ou grimper une cĂ´te durant des kilomètres? Probablement le fait dâ&#x20AC;&#x2122;avoir la conscience sĂŠparĂŠe des problèmes quotidiens ou lâ&#x20AC;&#x2122;espoir de voir apparaĂŽtre au loin la ďŹ n de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠreintante montĂŠe. La motivation vient ĂŠgalement de notre soif de vaincre, notre arrogance envers nos limites, notre dĂŠsir dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre toujours plus fort et aussi la promesse dâ&#x20AC;&#x2122;une descente grisante! Plus la souffrance est grande, plus lâ&#x20AC;&#x2122;atteinte du sommet est divine.
Mais atteindre le but ďŹ xĂŠ requiert un engagement physique et mental. GĂŠrer son ĂŠtat dâ&#x20AC;&#x2122;esprit devient aussi important que contrĂ´ler ses pulsations cardiaques. La montĂŠe peut ĂŞtre plus ardue que prĂŠvue ou mĂŞme nous ÂŤ botter le cul Âť, mais nous poursuivons, inspirant et expirant au rythme des pĂŠdales, malgrĂŠ la sueur qui suinte du casque, en ďŹ xant des points intermĂŠdiaires qui nous mènent toujours plus loin et nous escortent lentement jusquâ&#x20AC;&#x2122;au sommet oĂš les cuisses sont brĂťlantes, les poumons vidĂŠs et le corps bourrĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;acide lactique.
Libeller chèque ou mandat-poste au nom de ÂŤ Revue Espaces Âť Ă lâ&#x20AC;&#x2122;adresse indiquĂŠe ci-dessous.
:;I?=D 0 Sève crĂŠation www.seve.ca HxL?I?ED 0 Lise Lortie I?J; ?DJ;HD;J 0 www.espaces.qc.ca 9EHH;IFED:7D9; FEKH x:?JEH?7B 0 info@espaces.qc.ca 9EHH;IFED:7D9; FEIJ7B; Revue Espaces 911, rue Jean-Talon Est, bureau 205 MontrĂŠal (QuĂŠ) CANADA H2R 1V5 Les propositions de textes doivent nous ĂŞtre prĂŠsentĂŠes par courriel uniquement. Il en est de mĂŞme pour tout communiquĂŠ de presse. Tirage : 60 000 exemplaires distribuĂŠs lĂ oĂš sont les amateurs de plein air. ESPACES est la publication plein air ayant le plus grand tirage au QuĂŠbec. 162 000 lecteurs par ĂŠdition. ESPACES est publiĂŠe six fois par annĂŠe par Les Ă&#x2030;ditions Espaces inc. PROPOSITIONS Dâ&#x20AC;&#x2122;ARTICLES. ESPACES accueille avec plaisir et attention toute proposition dâ&#x20AC;&#x2122;articles et de photographies. Communiquez avec le rĂŠdacteur en chef pour en discuter. Le matĂŠriel non sollicitĂŠ sera retournĂŠ si accompagnĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;une enveloppe affranchie. ESPACES nâ&#x20AC;&#x2122;est pas responsable des textes, photographies ou autre matĂŠriel envoyĂŠs Ă son attention. Si vous ne conservez pas la revue ESPACES pour vos archives personnelles, veuillez vous assurer de la transmettre Ă un ami ou de la recycler. Les opinions exprimĂŠes sont celles des auteurs et ne sont pas nĂŠcessairement partagĂŠes par lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠditeur. Certaines activitĂŠs prĂŠsentĂŠes dans ESPACES comportent des risques importants de blessures pour ceux et celles qui les pratiquent. ESPACES et ses journalistes, collaborateurs, photographes et les autres membres de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠquipe ne recommandent pas la pratique de ces activitĂŠs aux personnes qui nâ&#x20AC;&#x2122;en maĂŽtrisent pas les techniques et habiletĂŠs requises. ESPACES nâ&#x20AC;&#x2122;est pas responsable des informations contenues dans les publicitĂŠs. Toute reproduction du matĂŠriel publiĂŠ dans ESPACES est interdite sans lâ&#x20AC;&#x2122;autorisation de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠditeur. La forme masculine utilisĂŠe dans cette publication dĂŠsigne aussi bien les femmes que les hommes. DĂŠpĂ´t lĂŠgal Bibliothèque nationale du QuĂŠbec 2008. DĂŠpĂ´t lĂŠgal Bibliothèque nationale du Canada 2008.
Pour aller plus haut, plus loin et plus vite, On peut arriver au mĂŞme point en il ne sufďŹ t pas dâ&#x20AC;&#x2122;accepter la douleur, il faut course Ă pied, en ski de haute route aussi lâ&#x20AC;&#x2122;aimer. Lance Armstrong, septuple ou lors dâ&#x20AC;&#x2122;un raid dâ&#x20AC;&#x2122;aventure. Peu champion du Tour de France, avouait lors importe le sport, la sensation ďŹ nale de son retour Ă la compĂŠtition en 2009 : est sublime (merci aux endorphines), ÂŤ Cela peut vous paraĂŽtre bizarre, mais mais se pousser Ă fond de la sorte jâ&#x20AC;&#x2122;aime souffrir. Et si je ne prenais pas pendant trop longtemps, sans prendre de plaisir, je plierais bagage. Âť Peu le temps nĂŠcessaire pour se reposer dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠpreuves sont aussi ĂŠprouvantes que sufďŹ samment peut mener Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠpuisement gravir une montagne sur sa bĂŠcane. (voir notre texte en page 48). Intrinsèquement, câ&#x20AC;&#x2122;est aussi ce qui nous y pousse. MĂŞme sans spectateur, franchir Source : Graphiques de la durĂŠe de rĂŠcupĂŠration des activitĂŠs physiques et sportives, inspirĂŠ du schĂŠma de Matveiev (http://ww2.college-em.qc.ca/prof/csenecal) Lâ&#x20AC;&#x2122;entraĂŽnement possède de nombreux la ligne dâ&#x20AC;&#x2122;arrivĂŠe imaginaire est drĂ´lement effets positifs sur lâ&#x20AC;&#x2122;organisme et ÂŤ le satisfaisant. RĂŠussir Ă dompter la montagne procure un sentiment de revanche, dâ&#x20AC;&#x2122;accomplissement et de triomphe sur tout ce qui a pu nous mental Âť : les gens sportifs dorment mieux, mangent adĂŠquatement et frustrer durant la journĂŠe, la semaine ou dans notre vie. Chaque coup de sont moins portĂŠs sur les vices. Le cĹ&#x201C;ur est plus fort, bat plus lentement et lâ&#x20AC;&#x2122;estime de soi est renforcĂŠe. Sans ĂŞtre des Olympiens, si la cadence devient trop intensive, les dangers se pointent inĂŠvitablement. Pour ĂŠviter le pire, il faut aimer souffrir, mais aussi le faire avec modĂŠration.
BLOGUE PLEIN AIR Pour rester informĂŠ de tout ce qui se passe dans le monde du plein air et de lâ&#x20AC;&#x2122;aventure, visitez notre blogue :
www.carnetsdaventures.ca
2010
28 995
$*
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* Prix de dĂŠtail suggĂŠrĂŠ du fabricant. Les frais de transport et de prĂŠparation (1 525,00 $), dâ&#x20AC;&#x2122;inspection, dâ&#x20AC;&#x2122;immatriculation, dâ&#x20AC;&#x2122;assurance, de consultation du RDPRM et du concessionnaire ainsi que les taxes sont en sus. â&#x20AC; Mention ÂŤ Meilleur choix sĂŠcuritĂŠ Âť pour tous les modèles 2010, Ă lâ&#x20AC;&#x2122;exception de lâ&#x20AC;&#x2122;Impreza WRX STI. Une cote ÂŤ Bonne Âť constitue la meilleure cote possible Ă lâ&#x20AC;&#x2122;essai de rĂŠsistance de toit (test de capotage) ainsi que dans les essais de collision frontale dĂŠportĂŠe Ă 40 m/h (64 km/h), de collision latĂŠrale Ă 31 m/h (49,8 km/h) et de collision arrière Ă 20 m/h (32 km/h) rĂŠalisĂŠs par lâ&#x20AC;&#x2122;Institut des assureurs amĂŠricains (IIHS) (www.iihs.org). Un vĂŠhicule doit avoir obtenu la cote ÂŤ Bonne Âť aux quatre essais de collision et doit offrir un programme de stabilitĂŠ ĂŠlectronique (ESC) (ContrĂ´le de la dynamique du vĂŠhicule) pour mĂŠriter la distinction ÂŤ Meilleur choix sĂŠcuritĂŠ Âť. Le concessionnaire peut offrir un prix moindre. Pour plus dâ&#x20AC;&#x2122;information sur cette offre, voyez votre concessionnaire Subaru participant. Photo Ă titre indicatif seulement. Offre valable jusquâ&#x20AC;&#x2122;au 28 fĂŠvrier 2010.
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Christian LĂŠvesque, rĂŠdacteur en chef Suivez-moi sur Twitter : @chrislevesque
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5 portes
4 portes
Meilleur choix sécurité† ‡
Meilleur nouveau VUS/VUM de moins de 35 000 $
Outback
Cote de résistance aux impacts 5 étoiles††
Gamme Subaru 2010
Gamme Subaru 2010
Gamme Subaru 2010
Meilleur nouvel utilitaire de l’année
Outback
Subaru ne cesse de remporter des honneurs qui reconnaissent notamment la sécurité ou la valeur résiduelle de sa gamme de véhicules 2010. C’est l’une des raisons qui font de Subaru le constructeur japonais à la croissance la plus rapide pour une deuxième année consécutive.
SUBARU EST LE SEUL FABRICANT À RECEVOIR LA MENTION « MEILLEUR CHOIX SÉCURITÉ » 2010 DE L’IIHS POUR CHACUN DE SES MODÈLES.
JAPONAIS ET PLUS ENCORE !
Association des concessionnaires Subaru du Québec | www.quebec.concessionsubaru.ca
ENGAGEMENT DE SUBARU À L’ÉGARD DE L’ENVIRONNEMENT Toutes les installations de Subaru Canada ainsi que Subaru Indiana Automotive (usine d’assemblage de la Legacy, Outback et Tribeca) sont certifiées ISO 14001:2004 par SGS. www.subaru-earth.com
Legacy, Outback et Forester disponibles en version PZEV Optez pour la technologie PZEV, la solution écologique abordable et sans compromis.
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† Mention « Meilleur choix sécurité » pour tous les modèles 2010, à l’exception de l’Impreza WRX STI. Une cote « Bonne » constitue la meilleure cote possible à l’essai de résistance de toit (test de capotage) ainsi que dans les essais de collision frontale déportée à 40 m/h (64 km/h), de collision latérale à 31 m/h (49,8 km/h) et de collision arrière à 20 m/h (32 km/h) réalisés par l’Institut des assureurs américains (IIHS) (www.iihs.org). Un véhicule doit avoir obtenu la cote « Bonne » aux quatre essais de collision et doit offrir un programme de stabilité électronique (ESC) (Contrôle de la dynamique du véhicule) pour mériter la distinction « Meilleur choix sécurité ». †† Les cotes de sécurité du gouvernement américain font partie du programme d’évaluation des nouveaux véhicules de la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) (www.safercar.gov). Une cote cinq étoiles représente la cote la plus élevée du gouvernement pour a) les sièges du conducteur et du passager avant dans les essais de collision frontale, et b) les sièges avant et arrière dans les essais de collision latérale. ‡ Prix valeurs résiduelles 2010 ALG Canada : première position au classement général, catégorie marque grand public. Photos à titre indicatif seulement.
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/// PHOTOGRAPHIER LES AURORES /// par Gilles Boutin (banditdenuit.com)
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// On peut photographier les aurores avec un appareil réflex numérique, mais aussi avec un bon appareil compact. Il faudra y programmer une sensibilité ISO élevée et un temps de pose de plusieurs secondes. Les modes automatiques seront délaissés au profit du mode manuel de l’appareil. Il vous faudra : un trépied (pour immobiliser l’appareil), des piles de rechange (gardées au chaud près du corps), une lampe frontale et des vêtements chauds.
// Utiliser un objectif grand angulaire à son ouverture maximale. Effectuer la mise au point manuellement sur l’infini (ne pas utiliser l’autofocus) et diriger l’appareil vers le nord dans le ciel étoilé (si vous n’êtes pas sûr de l’azimut, sortez votre boussole). Des montagnes ou des conifères cadrés à l’avant-plan ajouteront à la perspective de votre image. // Choisir une sensibilité de 1600 ISO pour environ 20 secondes de temps de pose. Cela conviendra pour capturer une aurore calme et timide. Si elle s’éveille et sort ses plus beaux atours dans une furie de lumière, changez rapidement pour 400 ISO et une dizaine de secondes d’exposition. Il se peut même que votre appareil réussisse à « voir » des teintes que votre œil n’aura pas discernées. À cette chasse aux aurores, il y a beaucoup d’essais et d’erreurs mais ne vous découragez pas! En janvier 2010, le photographe Gilles Boutin a lancé son livre « Les aurores boréales Québec – Nunavik 2002-2009 » aux Éditions GID. (banditdenuit.com)
Indispensables / Sensibilité de l’appareil : 1600 ISO / Vitesse : 20 secondes / Ouverture maximale / Focus en mode manuel / Trépied / Vêtements chauds / Boussole pour trouver le nord
© Gilles Boutin
Les éruptions à la surface du soleil sont la source des aurores polaires. Elles crachent des particules électrifiées qui se dirigent vers la Terre. Rendus aux portes de la haute atmosphère, ces protons et électrons heurtent la ceinture magnétique terrestre qui se gondole en absorbant l’impact, d’où le mouvement des aurores. Un cycle de 11 ans gère ce phénomène. Après quelques années de calme solaire, les aurores polaires (boréales dans l’hémisphère Nord et australes dans l’hémisphère Sud) reviendront en force à partir de 2011 et surtout de 2013. En tout temps, elles sont visibles près des pôles magnétiques, qui attirent les particules.
L’AMÉRIQUE À VÉLO Notre collaborateur Yvan Martineau arpente depuis quelques mois les pistes du continent américain pour nous faire découvrir les plus beaux circuits cyclistes. Dans sa nouvelle série L’Amérique à vélo, qui sera diffusée à partir du printemps 2010 au Canal Évasion (evasion.tv), Yvan vous fera pédaler de la Nouvelle-Angleterre à la côte californienne, en passant par les sentiers des vignobles de Niagara et l’île de Vancouver. L’animateur aventurier, concepteur de « 47 Québécois vers l’Everest » et « Dans la roue du Tour » reprend son guidon pour une série de 13 épisodes d’une heure. Plus qu’une simple émission sur les courses cyclistes, L’Amérique à vélo est une véritable invitation à découvrir des villes et des territoires en vélo de route, en cyclotourisme et, parfois, en vélo de montagne. Yvan part à la rencontre de gens passionnés qui aiment leur région et font découvrir leur coup de cœur gastronomique, sportif, touristique et architectural. Pour le suivre, vous n’avez qu’à choisir la bonne chaîne… (Dès le 5 avril, à 20h au Canal Évasion)
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© Canal Évasion
par Frédérique Sauvée
Espaces en voie de disparition
Plus vieux lac au monde (vingt-cinq millions d’années) et le plus profond, « l’œil bleu de la Sibérie » reste entièrement gelé deux mois par année pour le plus grand plaisir des pêcheurs sur glace. Mais les touristes vont bientôt avoir les bottes dans l’eau en raison du réchauffement de 1,1 °C du lac depuis 1946. D’ici la fin du siècle, les scientifiques prévoient que le lac ne se solidifierait plus que deux semaines par an et disparaîtra peu à peu par évaporation. Un coup dur pour l’industrie touristique naissante de la Sibérie.
par Frédérique Sauvée
Fonte des glaces, érosion, déforestation, sécheresse, le visage de notre planète se modifie. Certains sites naturels n’ont plus que quelques décennies devant eux. Voici un échantillon des destinations sur la liste rouge des espaces menacés.
© Anton Kochergin
Baïkal, Sibérie Chronique d’une mort annoncée Lac Date de disparition estimée : 2100
Everglades, Floride Date de disparition estimée : 2500
© nps-gov
Marécage herbeux de 60 km de large sur 160 km de long, les Everglades constituent le troisième plus grand parc national américain. Mais l’équilibre de ses eaux et de son écosystème est menacé. Au nord, le développement urbain de la Floride grignote du terrain et assèche le parc; au sud, le niveau de la mer a augmenté de 20 cm en raison du réchauffement climatique. Une manne pour les propriétaires d’hydroglisseurs, un désastre pour les centaines d’espèces terrestres qui vont déserter bientôt leurs territoires, envahis par l’eau salée du golfe du Mexique.
Mer Morte, Proche-Orient
© Ricardo Azoury
© Michel Julien, ATRG
Forêt amazonienne, Amérique du Sud Date de disparition estimée : 2050
Date de disparition estimée : 2400 Le monolithe gaspésien pourrait bientôt être troué, voire fendu. Cela n’empêche pas 60 000 à 100 000 visiteurs de s’y rendre chaque été et le voir s’effriter. D’un poids estimé à cinq millions de tonnes, le rocher perd environ 300 tonnes de roche par an en raison de l’érosion. Un phénomène naturel qui s’accélère sur toutes les côtes du Saint-Laurent en raison du réchauffement climatique et de la montée des eaux. On considère que l’arcade actuelle du Rocher Percé pourrait disparaître dans 400 ans.
Îles de la Madeleine Date de disparition estimée : ?
L’archipel madelinot compte parmi les plus belles îles d’Amérique du Nord. Sur 90 km de long, il offre plus de 300 km de plages reliées entre elles par quatre dunes et deux ponts. Les îles s’érodent à cause des vagues qui arrachent chaque année une partie du littoral. Les vents et le fort courant au milieu du golfe du Saint-Laurent, ainsi que les hautes marées endommagent les berges, routes et infrastructures et pourraient bientôt scinder le chapelet d’îles (peut-être aussi rapidement que d’ici 2030!). Quelque 23 secteurs sont menacés, dont celui des bassins d’eau potable du secteur de Cap-aux-Meules où sont installés 60 % des commerces et l’hôpital des Îles. À certains endroits, comme à la dune du Nord, les spécialistes calculent que le littoral a reculé de 10 à 15 mètres. Une conséquence irrémédiable qui défigure le magnifique panorama des îles de la Madeleine.
© Sutton
La forêt amazonienne, encore verte et luxuriante, pourrait devenir un cimetière de souches et d’arbres desséchés. Deux coupables : la déforestation massive, qui détruit chaque année entre 20 000 et 25 000 km2 de forêt et les sécheresses à répétition, à la fois facteur et résultat du réchauffement climatique. Amoindrie et perturbée par des températures extrêmes, la forêt amazonienne ne pourrait bientôt plus jouer son rôle de poumon de la planète.
Rocher Percé, Gaspésie
© iStockphoto
Ski dans les Cantonsde-l’Est Date de disparition estimée : ?
Kilimandjaro, Tanzanie Date de disparition estimée : 2030
Lourdement touchées par le réchauffement climatique et l’afflux de grimpeurs sur leurs sommets, les montagnes du monde voient leurs glaciers fondre rapidement. En Tanzanie, les glaciers du plus haut sommet de l’Afrique (5895 mètres) ont perdu un quart de leur superficie entre 2000 et 2007, soit 50 centimètres par an. Si les conditions climatiques actuelles persistent, les neiges du Kilimandjaro devraient avoir complètement disparu entre 2020 et 2030. Environ 20 000 randonneurs entreprennent chaque année son ascension.
© Steven Allan
La mer Morte, destination touristique par excellence, pourrait bientôt se réduire à une simple mare, victime de l’activité humaine et d’un conflit régional qui fait obstacle aux mesures de préservation. Située à 422 mètres en dessous du niveau de la mer, cette étendue d’eau salée baisse de plus d’un mètre par an. Le dessèchement est tel qu’une large bande de terre craquelée la scinde désormais en deux bassins distincts. Au cours des 50 dernières années, la mer Morte a perdu un tiers de sa superficie et pourrait bien disparaître d’ici 40 ans.
S’il est bien un domaine auquel les Québécois ne veulent pas que l’on touche, c’est celui du plein air et de l’hiver. Mais si rien n’est entrepris pour résorber le réchauffement climatique, ce sont nos montagnes qui pourraient pâtir. Selon Environnement Canada, le manteau neigeux était à son maximum au cours des années 1970. Depuis le début du XXe siècle, il fond chaque année avec des conséquences sur la durée de la saison de ski. Selon une étude menée en 2006, ce seront les régions de Montréal et des Cantons-del’Est qui seront les plus durement touchées. Une station de ski comme le mont Sutton a connu une saison de 99 à 107 jours skiables jusqu’en 1990. D’ici 2039, il faudra se satisfaire de 67 à 90 jours de poudreuse. Et de 2040 à 2069, la saison pourrait se limiter à seulement 36 à 68 jours. Profitez donc de la vraie neige tant qu’elle est là! ESPACES _ Mars 2010 _ www.espaces.qc.ca _ 7
© Tourisme Iles Madeleine, Michel Bonato
© Duncan Walker
Date de disparition estimée : 2050
PLEIN AIR
Jennifer Heil
Médaillée d’or / ski acrobatique – bosses
par Frédérique Sauvée
© Côte à côte
CLIMATIK
MC
Le Groenland n’aura bientôt plus de secret pour les Québécois. Sur les traces qu’ont laissées Bernard Voyer et son équipe en 1995, deux équipes téméraires se lancent dans l’aventure. Avec une motivation à toute épreuve, les deux duos s’apprêtent à réaliser un rêve commun. Seule leur route sera différente.
Côte à côte (groenlandcoteacote.ca) PROFIL DES ÉQUIPES Partageant rêves et passions d’aventure, Catherine Fortier et Frédéric Rouillard ont décidé de partir en duo pour cette expédition. Elle, grande habituée du ski nordique après avoir participé à la traversée des Laurentides de 2007 à 2009. Lui, aime les treks qui demandent endurance et autonomie (GR20 en Corse, GR54 Les Ecrins, chaîne présidentielle en 17 heures, etc.). Tous deux se connaissent assez bien pour vouloir partager un mois d’efforts intenses et d’aventures. Le coup de foudre pour le monde frigorifique, ils l’ont eu lors d’une conférence sur un périple au pôle Nord.
Rêve de glace (revedeglace.ca) PROFIL DES ÉQUIPES Sébastien Lapierre et Olivier Giasson sont deux pompiers professionnels, un sérieux atout qui leur apporte les bases de la survie et la connaissance des premiers secours. Tous deux ont aussi l’habitude de travailler en équipe et de se faire confiance, un paramètre important dans une aventure comme celle qu’ils entreprennent et au cours de laquelle chacun mettra sa vie entre les mains de son coéquipier.
PRÉPARATION DE L’EXPÉDITION « J’ai participé à une formation en expédition polaire à Iqaluit (Nunavut) avec Matty McNair, explique Catherine. Ça m’a donné de vraies bases sur les conditions que nous allons rencontrer et une grande pratique pour ce genre de raid. Ensuite, nous avons effectué un trek de préparation sur les glaciers en Alberta cet été pour tester notre matériel. La dernière phase de notre entraînement a eu lieu durant la période des fêtes au lac Abitibi pour nous acclimater aux rigueurs du froid et tester une dernière fois nos compétences. Nous avons reçu beaucoup de conseils de gens qui ont déjà effectué cette traversée et de très grands explorateurs comme Éric Larsen. Tout est bon à prendre comme témoignage puisqu’aucun livre ni guide n’est écrit sur le Groenland. Une région encore méconnue et mystérieuse. »
PRÉPARATION DE L’EXPÉDITION « Ça fait trois ans que nous nous préparons pour cette traversée en ski de fond. On a entraîné notre corps à porter de lourdes charges et nous sommes partis en expédition à plusieurs reprises, seuls avec nos pulkas. Nous avons fait la traversée de Charlevoix et le parc de la Gatineau lors de tempêtes pour retrouver les conditions de froid et de vent les plus semblables aux régions polaires. On apprend ainsi à être totalement autonome comme on le sera bientôt au Groenland. » ROUTE ENTREPRISE D’Isortoq (côte est du Groenland) à Kangerlussuaq (côte ouest) « Au début de notre parcours, nous aurons chacun à traîner derrière nous une pulka remplie de 110 kg de matériel, de nourriture et de combustible. Dans des conditions de froid et de vent, c’est une épreuve peut-être plus ardue que la complexité du trajet lui-même. Vers la moitié du parcours, nous atteindrons les hauteurs du Groenland. À 3000 mètres d’altitude, nous devrions connaître des conditions de froid assez redoutables. Enfin, nous entamerons la descente. Plus nous nous rapprocherons de la côte, plus les crevasses se feront fréquentes. Ce que nous appréhendons le plus dans ce périple, c’est l’endurance psychologique : faire face à un univers glacé continuel pendant des jours, vivre 24 heures sur 24 avec la même personne et entrer dans une routine de l’effort. Résister à tout cela sera peut-être notre plus grand défi. »
ROUTE ENTREPRISE De Kangerlussuaq (ouest) à Tasiilaq (est) « Nous empruntons un chemin peu commun pour ce genre de traversée. Les vents dominants viennent de l’ouest, donc nous les aurons contre nous. L’année dernière, on nous a rapporté que dix équipes ont tenté cette voie, mais seulement huit l’ont terminée. Nous aimons la difficulté et les défis. Nous sommes aussi en communication régulière avec Sébastien et Olivier. Il y a d’infimes chances pour que nous nous croisions, car avec le blizzard, il n’est pas rare de ne rien voir au-delà de 30 mètres devant nous. Mais par temps clair, ce serait amusant de nous rencontrer entre Québécois! »
Frédéric Rouillard et Catherine Fortier
© Côte à côte
NOUVEAU
///traversée du Groenland/// Le rêve de glace, d’une côte à l’autre
Décès de Guy Lacelle
Le départ d’un titan POUR LES MORDUS DE PLEIN AIR ! Protection solaire FPS 30 Prévient gerçures et craquelures Hydrate profondément Découvrez le blog de Jennifer Heil sur marcelle.com
Mathieu Audibert, un grimpeur canadien professionnel, a rencontré Guy Lacelle après l’université, lorsqu’il était en quête d’un emploi pour pratiquer son sport à temps plein. Après avoir passé huit ans à grimper et à travailler avec lui, Mathieu retient surtout les qualités humaines de l’homme : « Il était authentique, généreux et bon. Il a fait les premières ascensions en solo [sans corde] de Terminator, Replicant et Sea of Vapor, des voies très difficiles de 180 à 200 mètres… en moins de cinq heures! », dit-il. L’ascension d’une seule de ces voies est tout un défi pour une majorité de grimpeurs aguerris. Les « enchaîner » si rapidement témoigne du talent exceptionnel que possédait Guy Lacelle. Outre de grandes premières en Norvège et dans l’Ouest canadien, Guy Lacelle a également laissé sa trace au Québec en effectuant en 1989 la première ascension solo de la Pomme d’Or, une voie ardue de 330 m de longueur. Il a également participé au Festiglace de Pont-Rouge à plusieurs occasions où il a d’ailleurs remporté les grands honneurs en 2004. Daniel Dulac, ex-champion du monde d’escalade, raconte que ce qui
l’a le plus marqué chez Guy, « c’est sa force tranquille. Il avait une espèce de douceur sauvage qui lui donnait comme un supplément de puissance! » Sa forme physique était prodigieuse malgré ses 54 ans. Elle provenait certainement de sa droiture exemplaire : « Guy ne buvait jamais d’alcool. Il était végétarien et vraiment à l’écoute de son corps », raconte un autre grimpeur qui l’a bien connu. Selon plusieurs amis qui l’ont côtoyé, sa grande humilité était également un trait marquant de sa personnalité : « Il n’a jamais regardé de haut les grimpeurs novices. Pour lui, ce sont eux qui avaient le feu sacré et la passion dans les yeux. » « On ne peut pas parler de Guy Lacelle sans parler de planting. C’était plus ignoré que ses exploits en glace, mais tout aussi important pour lui », poursuit l’un de ses amis qui préfère demeurer dans l’ombre. Son savoir-faire et son ardeur au travail étaient tout aussi reconnus et admirés par ses pairs que ses hauts faits d’armes sur les cascades de glace du globe. Il laissera sans doute une trace indélébile dans la petite histoire de l’escalade, mais jamais autant que son passage dans la vie de plusieurs.
© Arc’teryx
Le 10 décembre dernier, la communauté d’escalade apprenait avec stupeur le décès de Guy Lacelle. Une avalanche – accidentellement déclenchée par d’autres grimpeurs lors du Bozeman Ice Festival (Colorado) – a emporté l’homme de 54 ans originaire d’Hawkesbury (Ontario) qui était une véritable légende du milieu de l’escalade de glace.
par Ian Bergeron
NOUVEAU
CLIMATIK
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Jennifer Heil
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///Kayak de rivière Steve Fisher pagaie au Québec/// par Stéfanie Vallée Chaque été, Steve Fisher quitte son île privée au cœur du Nil Blanc pour pagayer sur les rivières québécoises. « En 1999, quand des kayakistes d’ici m’ont dit avoir des rivières aussi grosses que le Zambèze en Afrique, je ne les ai pas crus! », confie Steve Fisher en faisant référence à la Mistassibi. Ils disaient pourtant vrai. Depuis, ce kayakiste (l’un des meilleurs au monde) originaire de l’Afrique du Sud a franchi (sans blessures) deux chutes que personne n’avait osé faire auparavant : la chute de la Chaudière (haute de 35 mètres et située à l’entrée de la ville de Québec) et la chute Sainte-Ursule (dans la région de Trois-Rivières) qu’il qualifie comme son « plus grand exploit individuel jusqu’à présent. » Et pour cause : cette énorme glissade fait 72 mètres de long avec une section inclinée à 45 ° et haute de 30 mètres. Ce qui lui fait dire que « le Québec offre les plus beaux creek au monde! » Steve Fisher a descendu des rivières dans plus de 50 pays, mais depuis dix ans, il revient au Québec pour une raison toute simple : « ici, les kayakistes n’ont qu’à suivre l’eau, là où elle se trouve! » Autrement dit, notre province (qui offre plusieurs centaines de cours d’eau navigables entre le mois d’avril et octobre) est sous la surveillance des kayakistes. Impossible de savoir, par contre, quelle est sa rivière ou sa vague à surf favorite, mais ses critères de sélection sont simples : fort débit d’eau et facilité d’accès à l’entrée comme à la sortie.
Les saisons de Steve Fisher
Au printemps : « Les rivières Mistassibi, Ashuapmushuan et Mistassini sont superbes ». Il ajoute qu’à Jonquière, la vague à surf « Sirènes » est l’une des plus belles au monde. L’été : « J’aime les Sept-Chutes de la rivière Sainte-Anne-du-Nord, la section du Taureau de la rivière Jacques-Cartier et je surfe sur la rivière des Outaouais ». L’automne : Il descend la Magpie ou encore la Moisie, où les paysages sont magnifiques.
© Desre Pickers
Selon l’athlète, l’avenir du kayak au Québec est sur la bonne voie : « Les kayakistes ici sont vrais. Ils pratiquent le sport pour avoir du plaisir. » Il dit également que nous possédons de très bonnes écoles pour apprendre la discipline : « L’important, c’est de s’initier pendant l’été et de miser sur l’esquimautage », conseille celui qui a commencé à pagayer à l’âge de six ans. Le kayakiste et bachelier en biologie voit cependant une ombre au tableau : « Quelque chose doit être fait à propos du pouvoir que possède Hydro-Québec sur les rivières. Les pagayeurs sont l’une des dernières frontières de la défense des droits de ces rivières. » Il suggère de se départir des appareils électroménagers électriques, au profit d’appareils fonctionnant au propane pour réduire la consommation d’électricité. Steve Fisher souhaite aussi, par ses exploits en kayak et les documentaires qu’il produit, éveiller les consciences.
Encore plus stevefisher.net
Creek : Rivière en montagne très étroite au dénivelé très prononcé.
3 questions à…
Trip Jennings
par Mathieu Lamarre
Ce virtuose du kayak dans les rouleaux et les contre-courants et boursier de la National Geographic Society (NGS) possède un nom d'artiste à l'image de ses aventures... trippantes! Son vrai nom est Howard Malcolm Jennings the 3rd (il m’en voudra d'avoir dévoilé cette info), mais Trip Jennings s'est fait un nom dans le circuit professionnel de kayak d'eau vive, avec un penchant affirmé pour le rodéo et les rivières inconnues. Il met aujourd'hui ses talents d'athlète et ses instincts d'explorateur au service de la protection du patrimoine environnemental de la planète, par l’intermédiaire de son entreprise de production de documentaires (Epicocity), mais aussi pour le compte de la communauté scientifique en recueillant des données de toutes sortes sur le terrain. 1// Comment un junkie d'adrénaline devient-il tout à coup un documentariste chevronné? Je ne suis pas le premier sportif de l'extrême à m'essayer avec une caméra vidéo pour faire des films. Grâce à la participation de mes comparses Andy Maser et Kyle Dickman, les premières productions étaient du véritable kayak porn : pas de scénario mais de l'action à revendre! C'était une façon de ne pas se prendre au sérieux, contrairement à d'autres dans le milieu de la compétition, mais aussi de découvrir des endroits d'une incroyable beauté sauvage. De là est née l'idée de combiner les expéditions exotiques à un désir de sensibiliser l'auditoire aux questions de conservation. 2// Comment êtes-vous accueillis dans ces endroits? Avec Epicocity, nous avons mis sur pied le projet de Rivers in Demand, une série de périples sur des cours d'eau menacés ou inexplorés, et avons fait la rivière Pandi
de l'île de Nouvelle-Bretagne, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, comme première destination. La découverte en kayak d'une région si peu connue permettait de recueillir des données scientifiques sur la biodiversité d'une manière inusitée, un aspect qui a suscité l'intérêt des gens de la NGS qui nous ont octroyé en 2007 une bourse de Jeunes Explorateurs. Le dépaysement a été total, surtout grâce à la rencontre avec les indigènes : des descendants pas si lointains des peuplades cannibales et qui ont, de manière légitime, appris à se méfier des étrangers blancs. Mais je crois que notre attitude respectueuse et nos drôles d'embarcations colorés nous ont permis d'arriver à bon port. 3// Un appui de la National Geographic Society, ça change pas le monde, sauf que... Il est certain que cela nous a permis de continuer sur notre lancée en 2008, avec des voyages sur les rivières Salouen et Yangtze en Chine, sur la Rogue en Oregon et sur le bas Congo en Afrique, ce qui nous a valu d'être inclus sur la liste de la NGS des Aventuriers de l'Année. Nous avons démontré que nous n'étions pas que des drogués de sensations fortes et que nous avions à coeur la bonne marche des projets scientifiques auxquels nous contribuions. Tellement que mon prochain projet n'aura pas grand-chose à voir avec l'eau, mais concernera plutôt la conscientisation au braconnage des éléphants pour leur ivoire. On parle même d'établir une carte génétique des derniers pachydermes africains en récoltant leurs excréments! Mais ce qui me préoccupe le plus, c’est que le projet est en compétition avec un autre pour le financement par la NGS, qui a choisi de faire voter le public pour en décider du sort. Je ne croyais jamais me retrouver un jour comme participant à Explorer Idol!
© Asgard project, Alastair Lee
Filmer l’aventure
5 conseils d’Alastair Lee
par Mathieu Lamarre
Le Festival du film Voyage & Aventure de Montréal est un événement haut en couleur et riche en enseignements de toutes sortes. Pour les cinéastes du grand air, la possibilité de converser de manière informelle avec un réalisateur établi est l’occasion d’obtenir quelques bons trucs du métier.
arriver – qu'il ne faut pas se priver de laisser la caméra rouler. Et c'est souvent lorsque les choses ne se passent pas comme on l'avait prévu que l'on obtient les plus belles surprises. »
Au mois d'octobre dernier, Alastair Lee (que l’on pourrait qualifier de « Steven Soderberg » du film de montagne, tant sa prolifique filmographie récolte à la fois la faveur des profanes et celle des initiés), était de passage. Depuis son entrée en scène remarquée en 2004 avec Twice upon a time in Bolivia, le Britannique de 36 ans ne cesse de conquérir les auditoires à chaque année avec un nouveau film dont la qualité d'images n'a d'égal que son montage irréprochable. Après nous avoir fait saliver devant la bande-annonce de son prochain film tourné en Terre de Baffin (The Asgard Project), Alastair Lee a bien voulu partager quelques trucs du métier.
« Tant pour vos premiers rôles que pour vos rôles secondaires, recherchez des personnages singuliers et dignes d'intérêt plutôt que des introvertis ou des timides. On a beau avoir le plus bel endroit au monde ou la plus belle démonstration athlétique, un film d'aventure ne lève pas si ses figurants ne sont pas eux aussi attachants ou surprenants. »
1 La sécurité d'abord!
le plus de piles et de cartes de mémoire possible est un autre conseil de sécurité technique qui va de soi. Mais là, au moins, j'ai seulement l'air d'un vieux sage! »
2 Tournez seulement après avoir trouvé une position confortable « La stabilité du trépied, en tout premier lieu, mais également celle de votre position corporelle font toute la différence entre un plan de tournage exploitable et un plan qui se retrouve immédiatement dans la poubelle au montage, peu importe la valeur de l'action enregistrée. »
3 Continuez à filmer
« Dois-je vraiment le souligner? Au risque de passer pour un rabat-joie, « Dans le domaine du film d'aventure, il y a tant de variables que il n'y a pas de gloire à risquer sa vie – ou celle des autres – pour une l'on contrôle peu ou pas du tout – et qu'on ne sait jamais ce qui peut pleinAirEntrep_espaces_0310 10-02-12 08:49 Page 1 image folle. Et tant qu'à en finir avec les évidences, apporter avec soi
4 De la couleur dans votre casting
5 Savoir couper pour mieux plaire « Ce n'est pas pour la frime si les bons monteurs méritent des prix pour leur travail. L'importance d'un montage serré – qui ne garde que le meilleur – est doublement cruciale pour un film d'action. Les longueurs, tant sur le plan des séquences individuelles que sur celui de la durée finale, peuvent littéralement saboter tous vos efforts! »
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TRAITEMENT DE L’EAU
3 QUESTIONS À… JEAN-LOUIS ÉTIENNE
par Marie-Soleil Desautels
par Frédérique Sauvée
POUR SE DÉSALTÉRER LA CONSCIENCE TRANQUILLE
Hormis les polluants chimiques, il faut se méfier de trois familles de microorganismes pathogènes : les protozoaires (dont le giardia, le cryptosporidium ou les amibes – d’une taille entre un et 15 microns), les bactéries (comme l’E. Coli ou le choléra – entre 0,2 et 5 microns) et les virus (comme l’hépatite A – entre 0,02 et 0,2 micron). Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le moyen le plus efficace pour tuer ces micro-organismes consiste à faire bouillir l’eau pendant une minute au niveau de la mer. Aussi, trois types de traitements « portatifs » existent, mais aucun n’est infaillible à 100 %.
QUELQUES ÉVIDENCES POUR NE PAS TOMBER MALADE : 1) Préférez une eau limpide et évitez l’eau stagnante.
2) Renseignez-vous sur la santé environnementale des lieux visités et sur les consignes de sécurité émises localement. 3) Référez-vous aux directives du fabricant du traitement choisi.
Traitemenst chimiques Système peu encombrant (sauf MIOX) Facile d’utilisation (sauf MIOX). Efficacité conditionnelle (niveaux de turbidité, température, pH, azote, etc.). Dosage à surveiller (sinon, toxicité possible).
TYPES DE TRAITEMENT D’EAU Filtration
N’enlève pas les sédiments.
Traitement aux UV (SteriPen, AquaStar)
Enlève les sédiments.
Agit rapidement (moins de deux minutes).
Efficace dans l’eau froide et/ou agitée.
Efficace contre l’ensemble des micro-organismes.
Très peu efficace contre les virus.
Pour l’eau limpide et incolore seulement.
Nettoyage régulier nécessaire.
Petites quantités (un litre par traitement).
Ne tolère pas le gel.
Ne fonctionne bien qu’avec les bouteilles classiques (style Nalgene).
Système plus encombrant que les autres.
Piles nécessaires.
Filtres et mécanismes fragiles.
N’enlève pas les sédiments.
Ce qu’il faut savoir Choisir un filtre dont les pores sont de 0,2 micron pour éliminer les bactéries et les protozoaires.
TRAITEMENTS CHIMIQUES Ce qu’il faut savoir
1. À BASE DE CHLORE Dioxyde de chlore (Pristine, Micropur MP1, Portable Aqua) Système MIOX (MSR)
Dichloroisocyanurate de sodium (Aquatabs) Eau de javel (hypochlorite de sodium)
2. À BASE D’IODE
Faible goût de chlore Efficace pour grandes quantités (quatre litres par traitement)
Lent à agir contre les crypto (jusqu’à sept heures en eau froide). - Lent à agir contre les crypto (quatre heures). - Nécessite des piles et du sel. Inefficace contre les crypto
Économique ($)
Inefficace contre les crypto
Indifférent à la présence d’azote (contrairement au chlore)
- Odeur, goût et couleur prononcés - Inefficace contre les crypto
Jean-Louis Étienne est un aventurier des temps modernes. Amoureux des pôles et de la glace, il a consacré sa vie aux explorations polaires et aux missions scientifiques. Ce médecin d’origine française s’envolera au mois d’avril prochain au gré des vents dans une rozière (ballon mixte hélium/air chaud) au-dessus du pôle Nord. Nommée Generali Arctic Observer, cette traversée polaire en solitaire n’a encore jamais été réalisée. Après la terre et la mer, vous terminez votre série d’expéditions au pôle Nord dans les airs. Pensez-vous qu’il y aura encore des surprises? J’espère sincèrement ne pas être étonné de ce que je vais voir. Nous serons en avril et j’aimerais encore contempler une banquise solide et non des étendues d’eau libre causées par le réchauffement des océans. Le but de cette expédition est d’ailleurs de rapporter des données scientifiques sur l’évolution du phénomène. Des sondes vont mesurer la quantité de CO2 atmosphérique dans cette zone vierge de toute émission et le champ magnétique terrestre qui évolue continuellement. Les surprises pourraient venir de ces résultats. Seul au dessus de l’océan, n’avez-vous pas peur qu’il arrive malheur à votre ballon? Lors de la dernière mission de mon équipe en 2008 (Total Airship), c’est vrai que notre dirigeable a été détruit lors d’une tempête. Mais cette fois, j’ai minimisé les risques en partant au mois d’avril. Aussi, j’ai une équipe solide à terre pour me guider et des secours peuvent toujours venir me chercher en avion sur skis. La rozière a été spécialement conçue pour les conditions polaires ainsi que la nacelle dans laquelle je vais vivre. La seule part d’inconnu reste le comportement du ballon dans le ciel du pôle Nord. À quoi va ressembler votre quotidien à bord du ballon pendant ces 15 jours? Je vais sans cesse devoir surveiller trois choses essentielles à l’expédition. La première, c’est l’hélium grâce auquel le ballon vole. Au début, une grande quantité va être consommée pour faire décoller et emporter l’embarcation. Ensuite, il faut contrôler minutieusement le débit pour toujours se trouver à la bonne altitude et utiliser les vents favorables. Je n’ai que le stock de départ pour toute l’expédition, sans aucun réapprovisionnement : il faut donc bien en mesurer la consommation. Deuxième ressource essentielle à gérer : le propane, qui permet de chauffer l’air, l’autre source d’énergie de la rozière. Et enfin, je devrai faire attention à mon rythme de sommeil. Je compte prendre celui des navigateurs qui consiste à dormir deux heures puis en veiller six, et ainsi de suite pendant toute la journée. Grâce au pilote automatique, j’aurai quand même le loisir de profiter du vol, silencieux et en osmose avec la nature, même à plus de 1000 mètres d’altitude.
Système qui utilise l’électrolyse pour créer un concentré chlorique de désinfection.
Choisir une eau de javel entre 4 et 6 % d’ingrédient actif (éviter celles qui sont parfumées). Mettre deux gouttes par litre d’eau à 20 °C, 30 min d’attente (120 min à 1 °C).
Déconseillé pour une utilisation prolongée ainsi qu’aux femmes enceintes, aux enfants, aux gens allergiques à l’iode ou ceux avec problèmes thyroïdiens.
Sources : OMS, Santé Canada, EPA (É.U.), sites des fabricants et Dr Benoit Barbeau, titulaire agrégé Chaire industrielle CRSNG en eau potable / École polytechnique de Montréal
© jeanlouisetienne.fr
Qu’il s’agisse de l’eau d’un ruisseau au Québec ou d’une source inconnue à l’étranger, les dangers de contamination sont toujours présents. Aussi bien connaître ses ennemis… si petits soient-ils.
AU PÔLE NORD... EN BALLON!
Encore plus jeanlouisetienne.fr
KAYAK : MATHIEU JEAN
LA PROVINCE EN UN TOUR DE BRAS par Frédérique Sauvée
En avril prochain, une expédition audacieuse s’amorcera de Trois-Rivières. Mathieu Jean, un jeune kayakiste québécois de 23 ans, larguera les amarres à l’assaut d’un défi colossal : faire le tour du Québec et du Labrador par la côte maritime. Ce trajet maritime de 6000 km n’a encore jamais été réalisé en kayak
Guide professionnel en tourisme d’aventure, Mathieu souhaite développer et affiner son expertise de la navigation. « J’ai déjà pagayé dans le fjord du Saguenay, sur la Côte-Nord, en Gaspésie, en Nouvelle-Écosse et sur le Saint-Laurent sur quasiment toute sa longueur, mais je ne connais pas la mer du Labrador et je ne sais pas l’impact du courant sur les côtes. » L’expédition doit durer 150 jours et le parcours suivra la rive nord du Saint-Laurent jusqu’aux côtes du Labrador pour retrouver le Québec par la baie d’Ungava. Mathieu devrait atteindre la ville de Kuujjuaq (Nunavik) à l’automne 2010, la fin de la première étape de son périple. « Je planifie de pagayer 30 km par jour, une distance que je dois absolument atteindre sinon je n’arriverai pas à temps à destination avant la prise des glaces l’automne prochain. » La deuxième portion du trajet se fera l’année suivante ou en 2012 par la traversée des baies d’Hudson et James, puis des portages pour rallier la ligne
12 _ ESPACES _ MARS 2010 _ www.espaces.qc.ca
de séparation des eaux entre l’Ontario et le Québec, jusqu’au retour sur le SaintLaurent et l’arrivée à Trois-Rivières. « Imaginez le nombre de cartes marines et topographiques à analyser pour préparer ce voyage. C’est autour de 25! », s’amuse à commenter l’aventurier qui est encore en pleine préparation. « Pour la nourriture, je planifie deux repas de poisson par semaine. Durant le jour, je pêcherai à la traîne. Les ours polaires seront mon ennemi numéro un et j’ai prévu des dispositifs de sécurité comme un calibre 12 pour ma sécurité. » Le reste de son matériel et de la nourriture lui seront envoyés à différents points de ravitaillement le long du parcours, excepté entre Nain et Kuujjuaq où Mathieu sera totalement autonome pendant deux mois. Une belle expérience à suivre presque en direct grâce à la technologie SPOT (circumquebec2010.webs.com).
Pour la randonnée, nos conseillers ont les réponses.
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Express- 02
En plein coeur de la ville ou à moins de 45 minutes d’auto, ces sorties express se dégustent les soirs ou le week-end. Sans modération…
Montréal
Saint-Jérôme : Centre de ski de fond Gai-Luron
32 km de plaisir Activité : ski de fond
Par Frédérique Sauvée
_Cette petite station des Laurentides est le royaume des fondeurs et des amateurs de raquettes. Situé à moins de 40 minutes de Montréal, le centre de ski de fond Gai-Luron propose de profiter des joies de la glisse sans la foule des grandes stations, mais avec le plaisir de sentiers parfaitement entretenus. Entre les arbres de la forêt, 32 km de pistes de fond s’adressent à un large public avec une piste pour chaque niveau de ski. Les débutants s’essayeront sur un premier parcours de 1,1 km à proximité du chalet d’accueil ou un deuxième, aussi facile, qui boucle 2,9 km de piste en passant devant l’un des deux relais du centre, à mi-parcours. Les fondeurs de niveau intermédiaire emprunteront deux sentiers de 3,7 et 4,6 km vallonnés et variés. Pour les experts, un choix s’offre à eux sur les hauteurs du domaine. La récompense sera d’admirer le panorama
laurentien et le lac Parent en contrebas. Toutes les pistes sont entretenues mécaniquement et sont très sécuritaires. Elles ont aussi l’avantage de n’être pas trop larges pour procurer l’impression de skier entre les arbres. Les randonneurs en raquettes sillonneront 6 km de sentiers dans la forêt dense, où se succèdent des montées et des descentes relativement faciles. Outre la présence bien appréciable de deux relais chauffés sur le parcours, le centre offre à l’entrée la location de matériel (raquettes et skis de fond) pour les sportifs occasionnels et un atelier de réparation et de fartage. Réservés aux enfants, des traîneaux sont disponibles pour partager le plaisir des parents.
Alors que vous êtes à faire Certains
étudient
Distance : Sentiers de ski de fond : 32 km / raquettes : 6 km Niveau : Débutant à expert Tarif : Accès aux sentiers ski de fond : 13 $ / raquette : 12 $ en fin de semaine Accès : Prendre l’autoroute 15 jusqu’à la sortie 45. Vous rejoignez la route 117 pour prendre le boulevard de la Salette Ouest pour traverser l’autoroute, puis prendre à droite sur la montée Sainte-Thérèse. Grand stationnement gratuit à l’entrée du site (2155 montée Sainte-Thérèse). Infos : 450 224-5302 • centredeskidefondgai-luron.com
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la haute montagne... ici et en
Laval : Parc de la Rivière-des-Mille-Iles
La magie des mille et une les Activité : ski de fond, raquette, patin
Par Frédérique Sauvée
_Entre les villes de Laval et de Rosemère s’étale un grand terrain de jeu glacé sur la rivière des Mille Îles. L’été, on se croirait dans le dédale insulaire des Everglades. En hiver, les eaux se solidifient pour créer des ponts de glace entre la trentaine d’îles que compte le parc de la Rivière-des-Mille-îles. Le décor alterne entre des forêts et des marécages gelés, tantôt sur les rives, tantôt sur les îles. Quatre d’entre elles sont accessibles par des sentiers balisés et sécuritaires. Deux départs de parcours sont proposés : l’un à l’entrée de l’accueil principal à Sainte-Rose, l’autre à Rosemère, sur le chemin de la Grande-Côte. Un circuit de randonnée pédestre et de raquette de 4,8 km, la piste du Hibou, sillonne la rive sud de la rivière. Il passe à proximité de la patinoire et du site de glissades, puis longe les berges glacées où l’on peut distinguer les groupes de pêcheurs sur glace tâter de l’hameçon au milieu de la rivière. La piste mène au centre d’interprétation du parc pour une pause
découverte de la faune et de la flore des lieux. Sur le chemin du retour, au milieu des berges du Garrot, il est possible de bifurquer pour prendre le deuxième sentier, la boucle du Lièvre (3,8 km) qui mène à l’île aux Juifs en passant par l’île aux Fraises : toutes deux sont intégrées au refuge faunique de la Rivière-des-Mille-îles. Enfin, la dernière piste est accessible en ski classique, en raquette et en traîneau. Cette piste de l’Écureuil permet de skier sur 4,2 km dans un décor de forêts entre l'île Darling à Laval et le marécage Tylee à Rosemère. N’oubliez pas votre chien pour partager avec lui les joies de l’hiver : les sentiers lui sont tous accessibles à condition qu’il ne dérange pas la faune locale qui roupille sous la neige.
14 _ ESPACES _ Mars 2010 _ www.espaces.qc.ca
Distance : Sentiers de raquette et marche : 12,8 km / patinoire en rive : 1 km aller-retour Niveau : Facile Accès : Prendre l’autoroute des Laurentides (15 Nord) vers le nord jusqu’à la sortie 14 pour rejoindre le boulevard Curé-Labelle Nord (117 Nord). Tourner à droite sur le boulevard Sainte-Rose. Tourner ensuite à gauche rue Hotte (le centre se trouve au bout de la rue Hotte). En transport en commun, c’est le bus 73 (de la société de transport de Laval) qui vous mènera jusqu’à l’arrêt de la rue Hotte, à l’entrée du parc. Période : 10 h à 22 h, tous les jours de janvier à la mi-mars pour les balades hivernales. Toute l’année pour la marche. Tarif : Accès gratuit aux sentiers et à la patinoire. Infos : 450 622-1020 • parc-mille-iles.qc.ca
Québec Parc de la Jacques-Cartier : Sentier de la rivière Cachée
Du plaisir à volonté! Activité : raquette et marche hivernale _À moins de 45 minutes de la ville de Québec, le parc de la Jacques-Cartier est reconnu pour la beauté de ses paysages et la qualité de ses sentiers. En hiver, la forêt revêt son blanc manteau neigeux et la poudreuse invite les marcheurs à la fouler. Moins connu que l’incontournable sentier de l’Éperon, le chemin de randonnée de la rivière Cachée fait partie des joyaux du parc. Ce parcours, baptisé « Sentier A », est une boucle de 3,6 km qui commence dans le stationnement hivernal du parc. Pour environ 2 km, le randonneur à pied ou en raquette longe la féerique rivière Cachée et peut admirer ses chutes aux parois glacées. Les cascades gelées
Par Frédérique Sauvée
ponctuent le parcours qui serpente entre la rivière Cachée et les zones boisées quand les rives deviennent risquées. À mi-chemin, on trouve un relais chauffé idéal pour une petite pause. La deuxième portion du sentier est parsemée de quelques montées qui offriront un beau point de vue sur la montagne à L'Épaule. Le sentier est classé intermédiaire, mais se fait très bien en famille. La location des raquettes est proposée aux randonneurs pour 15 $ pendant les fins de semaine et les congés fériés. Pour prolonger votre visite au parc (jusqu’au 13 mars), venez profiter des randonnées aux flambeaux. Au début de la soirée, apprivoisez la nuit et admirez la beauté du clair de lune en parcourant un sentier de raquette à la lueur des flambeaux. Porto et chocolat sont les récompenses de la soirée.
Distance : Sentiers de raquette : 3,6 km Niveau : Débutant à intermédiaire Tarif : 3,50 $ pour l’entrée au parc Accès : De Québec, prendre la 73 Nord puis la 175 Nord jusqu'à l'entrée au secteur de la Vallée (km 74). Suivre les indications jusqu’au stationnement. Infos: 418 528-8787 • sepaq.com
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Chaudière-Appalaches : Isle-aux-Grues
L’archipel aux mille oiseaux Activité : kayak de mer
_Dans la région de Chaudière-Appalaches, l'archipel de L'Isle-aux-Grues compte 21 îles et îlots sur une superficie de 26,4 km2. Situé devant Montmagny, l’archipel s'étire de l'île aux Oies jusqu'à l'île Madame. Reconnue pour le charme et la beauté de sa nature, l’Isle-aux-Grues révèle encore mieux ses merveilles vues du fleuve. Dès la fonte des glaces, quand le temps se réchauffe, c’est le moment de sortir son kayak de mer et de décrocher ses pagaies. L’archipel est accessible à partir de plusieurs lieux de mise à l’eau. Le quai de Saint-François sur l’île d’Orléans est cependant à privilégier pour ceux qui souhaiteraient faire des sauts de puce d’îlot en îlot avant de rejoindre l’île principale au nord de l’archipel. La première rencontre est celle de l’île aux Ruaux et ses bancs de sable. La route continue en direction de la Grosse île où il interdit d’accoster, car elle est la propriété de Parcs Canada. Vous longez donc l’îlot en admirant le panorama des montagnes de Charlevoix. Le courant vous
Par Frédérique Sauvée
mène vers l’île de la Patience, privée elle aussi, pour vous rapprocher de l’Isle-aux-Grues et du village de Saint-Antoine. Un camping, des gîtes et des auberges vous y attendent, si vous voulez faire une escale de nuit et reprendre la route du retour le lendemain. Une option à prendre en considération compte tenu du magnifique coucher de soleil qui vous attend et du vol de centaines d’oiseaux qui s’y attardent pendant leur migration. Les grandes oies des neiges et une colonie de petits pingouins pourront aussi être observées au cours du voyage. Pour entreprendre cette traversée du Saint-Laurent, il faut partir en toute connaissance de cause. L’archipel est classé « zone 3 » (c’est-à-dire « exigeant ») par la Fédération québécoise de canot et kayak. Pagayer dans ces eaux agitées n’est pas de tout repos et les marées sont impressionnantes (plus de cinq mètres). Les estrans s’étirent sur des kilomètres et sont très boueux. Il est fortement conseillé de partir accompagné d’un guide et de pagayer en groupe. ESPACES _ Mars 2010 _ www.espaces.qc.ca _ 15
Niveau : Intermédiaire à avancé Périodes : De mai à octobre Mise à l’eau : Quai public de Saint-François, sur l’île d’Orléans : suivre la rue du Quai pour mettre à l’eau à la plage voisine. À la plage de Berthier-sur-Mer, sur la rive sud : prendre la route 132 puis la rue des Anses ou la rue des Peupliers. Accès à côté du Motel de La Plage. Ou encore à Montmagny pour ceux qui souhaitent une traversée plus mouvementée (courants forts dans le chenal de SaintThomas) : sur l’avenue des canotiers, rampe de mise à l’eau devant le gîte du Canotier. Guides : La boutique Vent et Neige propose la location de kayaks ainsi que des excursions à la journée dans l’archipel encadrées par des guides. (418 248-6015 • neigeetvent.com)
Entrevue
Julie Payette
Escalade libre • Essais • cours d’intitiation et perfectionnement..• Activités pour groupes • Programmes corporatifs • Fêtes d’enfant •
Dans une galaxie près de chez nous
Activités estivales
• Cours de moulinette et de 1er sur parois naturelles • sorties- cours de bloc - ateliers de rappel • Activités sur la paroi naturelle de l’île Ste-Hélène et plus...
Programme jeunesse 13 mars 10
Camp de jour escalade pour les 8-15 ans initiation et perfectionnement sortie sur paroi naturelle voies-bloc-vitesse-mini compétition
Maintenant aussi
PARCOURS acrobatique intérieur
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Lors de vos missions dans l’espace et de vos entraînements au sol, votre corps est soumis à de rudes épreuves. Comment vous maintenez-vous en forme? L’activité physique est le garant de l’équilibre du corps. Pour pouvoir travailler et rester concentrés de longues heures comme nous le faisons et être toujours au meilleur de notre forme, nous devons faire beaucoup de sport. Au centre d’entraînement de Houston, nous avons accès à une salle de sport où nous entraînons quotidiennement notre corps. Et comme j’adore me dépenser, ma famille et moi sommes abonnées à une salle de gym pour avoir du plaisir ensemble. Vous êtes une femme de l’espace. Êtes-vous aussi une femme de plein air? J’adore être à l’extérieur. Ici à Houston, il fait très chaud, je pourrais me contenter de la salle de gym, mais je tiens tout de même à sortir pour faire du sport. Aussitôt que je le peux, je pratique le vélo de route, le patin à roues alignées et aussi la natation. Ce sont des activités que nous pratiquons en famille et dont je souhaite transmettre le goût à mes enfants. Quand ils étaient petits, ils avaient toujours leur siège sur notre bicyclette. D’autre part, dès que nous avons du temps de libre pendant les vacances, nous rentrons au Québec pour voir la famille et nous ressourcer dans la nature canadienne. L’été, c’est le canot-camping, le vélo et la randonnée en montagne; l’hiver, le ski de fond et le ski alpin. Une bouffée d’air frais, loin du fin fond de notre Texas. Où avez-vous l’habitude de faire du plein air au Canada? Je privilégie l’est du Canada pour la proximité avec ma famille. Et parce que c’est une région magnifique à laquelle je suis très attachée. Pour faire du ski, je me rends généralement dans les Laurentides et la région de Québec, mais j’aime aussi beaucoup randonner en haute montagne. J’ai grimpé plusieurs fois le mont Logan et, dans les Chic-Chocs, le mont Jacques-Cartier et le mont Albert. Des sommets vraiment très exigeants. Et puis, chaque année depuis cinq ans maintenant, je participe à la grande Traversée de la Gaspésie en ski de fond. Il y a bien sûr de grands champions, mais c’est pour le plaisir que je le fais, pas pour la compétition. Lors de vos missions dans l’espace, continuez-vous à faire du sport? C’est primordial, voire obligatoire, pour notre organisme d’avoir un entraînement physique quotidien dans la station spatiale internationale. Dans l’espace, notre corps est en apesanteur et nous ne nous servons quasiment pas de nos jambes pour nous déplacer, seulement de nos bras. Ces muscles ont donc tendance à s’atrophier très rapidement et les os deviennent fragiles. Un risque grave pour le retour sur Terre. Nous devons donc être en très bonne condition physique avant le départ et la conserver
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tout au long du séjour. Il y a donc une séance d’une heure quotidienne d’exercices physiques. Nous nous entraînons à l’aide d’un vélo-ergomètre par exemple, une sorte de vélo d’exercice. On parle beaucoup de tourisme spatial en ce moment avec le voyage de Guy Laliberté. L’espace va-t-il devenir la nouvelle destination tendance? Pourquoi pas? C’est une chose vraiment merveilleuse et je souhaiterais que tout le monde ait un jour la chance de pouvoir admirer la Terre vue de l’espace. Mais nous ne sommes pas encore rendus là. Même si les infrastructures spatiales sont de plus en plus prêtes à accueillir des « touristes », les candidats doivent néanmoins subir un entraînement très poussé et qui n’est pas accessible à n’importe qui. C’est comme quelqu’un qui désirerait gravir une haute montagne. Celui-ci doit se mettre en forme, subir une multitude de tests médicaux pour qu’il ne coure aucun risque une fois làhaut. Guy Laliberté nous a montré qu’une personne qui n’appartient pas au milieu spatial peut y arriver. L’espace ouvre donc toujours plus de possibilités. Quel est votre programme pour les semaines et les mois à venir? Pour le moment, je travaille encore sur la mission STS-127 que nous venons de réaliser cet été. À bord de la navette Endeavour, notre équipe a rejoint la station spatiale internationale pour 15 jours au cours desquels nous avons livré et installé du matériel qui servira à la réalisation d’expériences scientifiques. Nous devons, depuis notre retour sur Terre, établir des bilans techniques et présenter les résultats dans les différents pays qui ont contribué au projet. Et cela, jusqu’à la fin du mois de décembre. Ensuite, j’aurai enfin du temps libre pour moi et ma famille à Noël. Nous irons sûrement passer des vacances au Québec pour profiter de la neige et du ski.!
Encore plus asc-csa.gc.ca
© NASA
Julie Payette a fait de l’espace son terrain de jeu. À 46 ans, cette astronaute québécoise, expatriée à Houston (Texas) pour les besoins des missions spatiales et de son entraînement, a déjà passé 25 jours, 11 heures et 58 minutes dans l’espace. Sa dernière mission remonte à l’été dernier. Quotidiennement, elle est soumise à une rigueur mentale et physique qui l’oblige à entretenir méticuleusement son corps, sur la Terre comme dans l’espace. Rencontre avec une aventurière peu banale. par Frédérique Sauvée
ÉVASIONS D’UN JOUR
Québec, Tremblant, Ottawa, Parc de la Mauricie...
ESCAPADES
Philadelphie, Niagara Falls, Sandbanks, New York...
PERMIS DU QUÉBEC
VOYAGES
Hawaii, Pérou, Islande, Corse, Île de Madère...
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Pour une saison
Championnat du monde Dryland
de vélo et canot/kayak excitante !
Cross-country pour clébards par Frédérique Sauvée
Pour la première fois en Amérique du Nord, les meilleurs compétiteurs de canicross, bikejoring et autres disciplines canines ont posé leurs valises sur le sol québécois au mois d’octobre dernier, le temps du Championnat du monde Dryland. Une bonne occasion pour découvrir ces sports encore méconnus au Canada.
Sur place: · 20 km de sentiers balisés en terrain montagneux (vélo et randonnée) · plage et navigation sur le lac Pierre · kayaks disponibles sur place · installations de rangement, d’entretien et de réparation de vélos · espace pour le séchage des vêtements et accessoires canot/kayak · salle de rencontre et de diffusion pour approfondir l’aspect technique des activités.
À proximité :
© André Émond
· suggestions de routes à vélo (à partir de votre chalet) · accès à une rivière importante à moins d’un kilomètre · et plus...
La truffe pointée vers le sentier et les pattes prises de tremblements, un Greyster noir attend fébrilement dans son harnais. Le compte à rebours se déclenche et ses oreilles se dressent vers l’arrière à l’affût des commandes de son maître. Un « Yep! » de départ, et c’est parti pour une course effrénée sur le parcours de cross-country. Les deux compagnons (homme et chien) ne font plus qu’un pendant plus de six kilomètres. Reliés l’un à l’autre par une sangle extensible, ils parcourent des sentiers forestiers particulièrement difficiles : le territoire du Centre de plein air Bec-Scie (Saguenay), où se déroule la compétition, offre une belle variété d’altitude et de technicité pour les coureurs. Depuis plus de six mois, le parcours est quadrillé et entretenu par les organisateurs
« Lors de montées difficiles, je l’encourage pour relancer le rythme. Mais à la fin d’un parcours, quand c’est moi qui n’en peux plus, c’est mon chien qui tire pour me forcer à avancer. Un vrai partage! » du Championnat du monde Dryland. Il traverse une forêt et longe la Rivière-à-Mars. Une aubaine pour les chiens qui entraînent parfois leur maître jusqu’à l’eau pour se rafraîchir… et une déconvenue fâcheuse pour les coureurs qui peuvent perdre de précieuses minutes au chronomètre. À l’arrivée, les chiens sont toujours prêts à repartir après ce qui semblait n’être pour eux qu’un simple échauffement. Il faut dire que ces véritables « athlètes de haut niveau » sont choisis génétiquement par leurs maîtres et entraînés depuis leur naissance à courir et à tirer.
En pleine nature à seulement 1 heure de Montréal
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Croisements entre Husky alaskan, Pointer allemand et Greyhound, il s’agit de chiens minces et plutôt petits, mais très hauts sur pattes et robustes. La rapidité et la puissance font d’eux des sprinters remarquables qui défient les chronomètres. Préférés aux Huskies de traîneau (endurants, mais moins rapides), ces nouvelles races de chiens de course viennent tout droit d’Europe et plus
particulièrement de Scandinavie. Pays de la pulka (petit traîneau tiré par un skieur ou par un chien), la Norvège est maîtresse de ces sports canins, praticables l’hiver sur patin et ski ou encore l’été (comme ici au Dryland) lorsque les coureurs sont reliés à leur bête par un harnais (canicross) ou bien montés sur un vélo de montagne ou un traîneau à roue tiré par leur attelage (bikejoring et kart à chien). Toutes ces disciplines sont pratiquées depuis plus d’une trentaine d’années en Europe et sont très prisées des Suisses, des Polonais, des Russes et des Français. Plus de 200 chiens et 90 athlètes de sept nationalités ont fait le voyage jusqu’au Québec pour participer à ce championnat du monde et tenter de rafler une place sur le podium, depuis longtemps monopolisée par les Scandinaves. Du côté nord-américain, les délégations états-uniennes sont venues en masse pour prouver au vieux continent qu’elles ont, elles aussi, leur mot à dire sur les sentiers. Une vingtaine de Canadiens portent fièrement leurs couleurs, dont la moitié sont Québécois. À la tête des coureurs les plus applaudis, Ludovic Couleaux (participant et organisateur des courses) et les compétiteurs québécois luttent tant qu’ils peuvent face aux mastodontes médaillés. Contrairement aux compétiteurs, le public n’est pas nombreux, en dépit d’une bonne couverture médiatique. Malgré tout, les athlètes sont dignement acclamés, car il est toujours impressionnant de les voir partager l’effort avec leur chien. Aussi couverts de boue l’un que l’autre, ils profitent ensemble du moment de symbiose qui se crée lors de la course. « On se motive vraiment l’un et l’autre pour courir, même si le chien, lui, est toujours prêt à se dépenser », raconte Lucille Janin, jeune coureuse québécoise. « Lors de montées difficiles, quand il commence à se fatiguer, je l’encourage pour relancer le rythme. Par contre, à la fin d’un parcours, quand c’est moi qui n’en peux plus, alors c’est mon chien qui tire un peu plus fort pour me forcer à avancer. Un vrai partage! » Et pour cela, rien ne vaut l’amour qui lie le chien à son maître. « Un animal peut tout faire pour son maître, mais s’il court avec une autre personne et qu’il ne se sent pas en confiance, il peut devenir exécrable et
© André Émond
refuser d’avancer », ajoute Amélie Janin, la sœur de Lucille et aussi compétitrice au championnat. Un bon entraînement est nécessaire, car même si les disciplines de canicross et de bikejoring sont accessibles à quiconque possède un chien sportif, il faut apprendre à l’animal le plaisir de courir et la technique de tirer. Pour cela, des clubs et des groupes amateurs se créent un peu partout au Québec depuis quelques années. « Par petits groupes de coureurs, nous nous retrouvons sur les sentiers et nous parcourons ensemble plusieurs kilomètres chaque fin de semaine », explique Amélie. « Cela nous permet de nous motiver entre nous, d’écouter les conseils des plus expérimentés et d’apprendre aux chiens à courir au milieu d’autres chiens. » Ces rencontres sont facilitées par les forums Internet et des sites comme sortiedechien.com qui encouragent les rencontres entre amateurs. Julie Carrier, l’éditrice de ce site explique : « C’est difficile à estimer, mais il y aurait environ 400 adeptes de canicross au Québec. Un chiffre qui augmente grâce au réseau qui se crée. Toutes les activités canines se développent ces temps-ci, en pleine ère de la santé et de la nature. Mais le canicross est très facile à pratiquer, l’équipement au complet ne dépasse pas cent dollars et il n’y a pas besoin d’être affilié à un club pour le pratiquer. »
+ Encore plus
Et des événements comme le Championnat du monde contribuent à faire connaître ces disciplines. Si parmi les concurrents, certains sont champions du monde, d’autres sont de simples amateurs et se font une joie de courir aux côtés des plus grands. Sandra Friedrich est l’une de celles qui participent pour la première fois à un événement d’une telle envergure : « Voir les grandes équipes internationales, c’est formidable! Ils s’occupent de leurs chiens comme de grands athlètes, ils leur donnent des vitamines avant les courses, les arrosent avant et après l’effort pour diminuer la température de leurs corps. Ce sont des chiens destinés à la course et à gagner. Alors que nous, nos chiens sont avant tout des amis : ils dorment avec nous à la maison et nous accompagnent partout. Il y a une grosse différence entre les concurrents de ce championnat du monde. » Une mixité enrichissante qui constituait l’un des objectifs de Ludovic Couleaux, coureur à l’origine de l’événement sur le sol québécois. Autre pari réussi : celui de prouver à l’International Federation of Slegdog Sports (IFSS) que le Centre plein air Bec-Scie est apte à organiser un événement de cette envergure. « Un passage réussi pour aller vers un parcours international », se félicite Ludovic. « Nous comptons de nouveau organiser le Championnat du monde l’année prochaine et contribuer à faire découvrir ces sports. »
saguenaydryland.com
9e édition
MONTRÉAL 14 au 16 mai 2010 Parc Jean-Drapeau
QUÉBEC
28 au 30 mai 2010 Baie de Beauport
PASSION BÉNÉVOLE
Comment pratiquer le canicross + Tous les chiens sont susceptibles d’être votre coéquipier de canicross. Il suffit qu’il vous aime assez pour vouloir partager l’effort avec vous. Il n’a pas besoin d’être très puissant pour vous tirer : il ne fait que vous donner de l’élan. + Veillez à ne pas surestimer ses forces et son endurance. Demandez conseil à votre vétérinaire pour courir plus serein. + L’équipement se compose d’un baudrier pour le coureur, d’une corde légèrement élastique appelée « bungee » qui vous relie au chien et d’un harnais pour lui. Cet équipement est souvent disponible dans les animaleries et les magasins spécialisés pour une centaine de dollars. Attention toutefois à prendre un harnais adapté à la taille de votre chien, car il pourrait lui faire mal s’il n’est pas ajusté. + Les sentiers pédestres sont tous accessibles aux adeptes de canicross dans la mesure où ils sont ouverts aux chiens tenus en laisse (oubliez donc le réseau de la Sépaq). L’animal étant relié au coureur par la longe, il ne présente aucun risque pour les autres randonneurs. Prévenez tout de même les propriétaires du site de votre visite.
• Vous êtes dynamique et curieux ? • Vous aimez rencontrer et aider les gens ? • Vivez une expérience au coeur du plus important événement du genre!
ESPACES _ Mars 2010 _ www.espaces.qc.ca _ 19
Infos et inscription festivalpleinair.ca (514) 277-3477 #21
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Pour apprendre à l’école de la vie Gil Thériault
S’arrimer avec les îles par Louis St-Jean
Jusqu’à la trentaine, Gil Thériault mène une vie somme toute rangée : quelques expéditions et voyages ici et là, une copine, des postes de direction, la pratique de sports d’équipe. Bien que ce rythme de vie représente sans doute une réussite aux yeux de plusieurs, le futur journaliste globe-trotter n’est pas comblé. Son appréciable confort ne correspond pas à ses aspirations intrinsèques. L’insulaire de naissance (un Madelinot pure laine!) part alors se ressourcer de par le monde, pour repousser ses propres limites et apprendre à se connaître à travers les autres et les épreuves. Il estime ne pas connaître plus grand bonheur que d’atteindre un objectif qu’il s’est fixé, surtout lorsqu’il se trouve hors de sa zone de confort. « J’ai tout lâché et je suis parti pendant quelques mois dans un monastère à l’autre bout du monde, à l’Île Maurice, pour réfléchir. J’ai réalisé que la course à l’argent et aux biens matériels m’alourdissait, me rendait malheureux. Puis je me suis questionné : si je n’avais plus besoin de travailler pour gagner des sous, qu’est-ce que je ferais de mon temps? La réponse s’imposait d’elle-même : voyager, vivre des aventures extraordinaires et écrire à leur sujet. Mon récent tour du monde en solitaire sur 52 îles en 52 semaines a été sans doute le plus exigeant de mes défis. C’était un genre de course dont j’étais le seul concurrent et où il n’y avait aucun moment de répit pendant 365 jours, une sorte de marathon du voyage journalistique. Sans être nécessairement accro de l’adrénaline, il faut parfois tester nos limites pour en sortir grandi. » 20 _ ESPACES _ Mars 2010 _ www.espaces.qc.ca
Initié très jeune à la voile, Damien De Pas a fait le tour du monde avec sa famille pendant six ans lorsqu’il était encore enfant. La famille a parcouru les mers sur la V’limeuse, un voilier en acier de 50 pieds construit par ses parents. Même si Damien reconnaît qu’à l’âge de cinq ans, il n’est pas facile de vivre en mer, d’aller à l’école à bord et de grandir au gré des courants et marées, cette aventure de jeunesse lui a forgé le caractère, et a fait naître sa passion pour la mer, la pêche et les voyages. À 20 ans, il entreprend à son tour de construire son propre bateau (6,50 m) pour participer à la Mini Transat, une course en solitaire reliant La Rochelle (France) au Brésil. La course n’est pas de tout repos et Damien devient un véritable navigateur. Il finit parmi les 15 premiers sur les 60 barreurs engagés. Depuis, entre d’autres compétitions et son métier de convoyeur de bateau, il a fait de la mer son terrain de jeu et d’aventure. « L’aventure, je l’ai vécue dès ma plus tendre enfance, sur mer, avec mes parents. J’ai grandi en voyageant à travers le monde et en rencontrant les gens de tous les pays que nous visitions. Ça m’a appris très tôt ce que sont l’inconnu, les imprévus et les dangers de la mer. J’ai connu des moments de très grandes craintes, autant quand j’étais petit que plus récemment pendant les courses. Mais souffrir rend plus fort! Aujourd’hui, je ne peux me cantonner à mon seul confort de terrien et je dois rester en mouvement sur les mers... »
© Martin Girard
© Collection personnelle
par Frédérique Sauvée
JOHANNE VEILLEUX
Pour se sentir au so et de sa forme ^O` 4`{R{`W_cS AOcd{S Š AndrĂŠ Ă&#x2030;mond
Si Johanne Veilleux sâ&#x20AC;&#x2122;est taillĂŠ une place dâ&#x20AC;&#x2122;honneur au sein de la communautĂŠ alpine quĂŠbĂŠcoise, câ&#x20AC;&#x2122;est grâce Ă un parcours sportif peu commun. Après quarante ans de glisse, de course et de vĂŠlo au quotidien, pour la forme et le plaisir, cette Beauceronne ressent le besoin physique dâ&#x20AC;&#x2122;aller encore plus loin. Dans les annĂŠes 2000, elle sâ&#x20AC;&#x2122;aventure en haute montagne et gravit en trois ans plusieurs des sommets les plus ĂŠlevĂŠs au monde (du Kilimandjaro au camp de base de lâ&#x20AC;&#x2122;Everest). Câ&#x20AC;&#x2122;est lors de son ascension de lâ&#x20AC;&#x2122;Aconcagua (6962 m) quâ&#x20AC;&#x2122;elle fait la connaissance de Jean-Pierre Danvoye. Sa rencontre avec lâ&#x20AC;&#x2122;alpiniste quĂŠbĂŠcois de renom la convainc de joindre son ĂŠquipĂŠe en 2006 pour se mesurer au Cho Oyu (8201 m) dans lâ&#x20AC;&#x2122;Himalaya. Ivre de dĂŠďŹ s, mais surtout Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠcoute de son corps, Johanne devient la première QuĂŠbĂŠcoise Ă fouler ce sommet, sans oxygène. Lorsquâ&#x20AC;&#x2122;on lui demande comment expliquer cet exploit Ă lâ&#x20AC;&#x2122;âge de cinquante ans, elle rĂŠpond en souriant quâ&#x20AC;&#x2122;elle ÂŤ a probablement une physiologie particulière. Âť ÂŤ Quand jâ&#x20AC;&#x2122;ai rĂŠalisĂŠ lâ&#x20AC;&#x2122;ascension du Cho Oyu, mon objectif nâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtait pas dâ&#x20AC;&#x2122;accomplir un exploit. Ce que je cherche lors de mes expĂŠditions, câ&#x20AC;&#x2122;est de satisfaire la curiositĂŠ que jâ&#x20AC;&#x2122;ai pour le monde qui mâ&#x20AC;&#x2122;entoure, lâ&#x20AC;&#x2122;envie de retrouver chaque fois la belle ĂŠnergie qui se dĂŠgage des compagnons de grimpe et, surtout, ressentir les moments de pur bonheur qui dĂŠcoulent de lâ&#x20AC;&#x2122;effort physique extrĂŞme. La haute montagne est un milieu oĂš je dois donner le meilleur de moimĂŞme. Et câ&#x20AC;&#x2122;est une chance que mon corps rĂŠponde bien aux conditions intenses de manque dâ&#x20AC;&#x2122;oxygène. Âť
PIERRE BOUCHARD ET JANICK LEMIEUX
Pour fuir le quotidien ^O` 4`{R{`W_cS AOcd{S
ÂŤ Lâ&#x20AC;&#x2122;aventure est une antiroutine! Elle nous rend nomades, autonomes et totalement tournĂŠs vers les autres. Lâ&#x20AC;&#x2122;aventure, au sens que nous lâ&#x20AC;&#x2122;entendons, câ&#x20AC;&#x2122;est une sĂŠrie dâ&#x20AC;&#x2122;imprĂŠvus qui nous mènent toujours plus loin, avec plus ou moins de difficultĂŠs, mais toujours avec beaucoup de plaisir. Lâ&#x20AC;&#x2122;aventure nous permet de vivre la vie pleinement et le vĂŠlo est un outil magique puisquâ&#x20AC;&#x2122;il facilite le contact avec les gens. Il fait de nous des voyageurs simples et accessibles. Câ&#x20AC;&#x2122;est ensuite plus facile de rĂŠaliser notre objectif qui est de crĂŠer de la solidaritĂŠ entre les gens de lĂ -bas, qui ont tant de choses Ă nous faire dĂŠcouvrir, et les gens dâ&#x20AC;&#x2122;ici, avec qui nous partageons ensuite notre expĂŠrience. Âť
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Š Collection personnelle
Plus de 72 mois de voyage (rĂŠpartis entre 1999 et 2007) pour parcourir 60 000 km de route Ă vĂŠlo et cĂ´toyer la centaine de volcans du ÂŤ Cercle de feu Âť du PaciďŹ que. Câ&#x20AC;&#x2122;est lâ&#x20AC;&#x2122;aventure lâ&#x20AC;&#x2122;aventure inĂŠdite quâ&#x20AC;&#x2122;a menĂŠ notre couple de voyageurs quĂŠbĂŠcois Ă se surpasser sur la selle de leur vĂŠlo. Devenu un moyen (de transport et de dĂŠcouverte) et non une ďŹ n (sportive) en soi, celui-ci leur a fait vivre des expĂŠriences riches sur le plan humain. Dâ&#x20AC;&#x2122;un volcan Ă lâ&#x20AC;&#x2122;autre, Janick et Pierre ont sillonnĂŠ les routes les plus cahoteuses pour rencontrer les populations qui vivent au pied des monts en ĂŠbullition. AmĂŠrique, OcĂŠanie, Asie â&#x20AC;&#x201D; chacun des continents du PaciďŹ que leur a montrĂŠ une facette inconnue de ces diffĂŠrentes cultures. Selon ces deux ÂŤ accros Âť de dĂŠcouverte, voilĂ le meilleur plan de route pour proďŹ ter du monde!
Pour aller au fond des choses par Mathieu Lamarre
Le chef plongeur et premier caméraman sous-marin de l’équipe du SEDNA plonge pour mettre du beurre sur son pain depuis plus de trente ans. Que ce soit au large de l’Afrique du Sud avec les grands requins blancs, ou sur un amas de glace en perdition pendant trois jours au cours d’un tournage sur les ours et les morses de l’Arctique, ou encore jusqu’à 110 mètres de profondeur en mélange « oxygène-hélium-azote », l’aventure n’est pas un vain mot pour le sympathique Madelinot, qui aborde le grand Bleu avec humilité et respect pour en rapporter des images qui exalteront le grand public. C’est assurément ce juste mélange d’amour et d’appréhension qui fait que notre homme est en demande pour les productions sous-marines les plus prestigieuses, nommément avec la National Geographic Society, le Discovery Channel et l’équipe Cousteau. En attendant la prochaine expédition du célèbre voilier québécois – dont il est l’un des actionnaires –, mais aussi la prochaine sortie du documentaire Océan de Jacques Perrin auquel il a participé. Il s’apprête à rejoindre, au début de 2010, une production danoise sur la baleine franche, l’être du règne animal ayant la plus grande longévité.
Pourqu l’avent
« Pour moi, l’aventure, ce n’est pas d’aller nécessairement loin, mais plutôt d’aller en profondeur – et je ne dis pas cela seulement parce que je suis un plongeur! Dans mon univers, l’adrénaline ne se trouve pas dans l’action brusque et rapide, mais souvent dans la réflexion calme face aux défis des conditions sous-marines en perpétuel changement. On n’a pas le droit à l’erreur. J’aime autant la joie de partir pour des mois de communion avec la nature que de revenir à la maison pour trois semaines de repos – puis le goût de repartir revient te chatouiller. J’avoue que ce rythme de vie et le bonheur de voir toute cette beauté naturelle m’ont rendu un peu sauvage par rapport à la société humaine, mais je pense que je suis encore parlable! » LAngelaine_Espaces_mars2010.pdf
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Pour s’envoler au sommet par Frédérique Sauvée
D’origine chilienne, la famille de Manuel Pizarro émigre au Québec dans les années 1970. Maîtrisant mal le français, Manuel éprouve des difficultés à l’école et est confronté au manque de confiance en lui. La découverte de l’univers de l’alpinisme, dans le cadre d’un travail scolaire, vient semer les graines d’une passion pour l’aventure et d’une fascination naissante pour l’Everest. Le scoutisme vient pallier sa soif de grands espaces. Il trouvera par la suite un exutoire chez les cadets de l’air, pour devenir lui-même instructeur de vol. L’ascension de l’Everest lui réserve des surprises : après un apprentissage accéléré (Aconcagua, McKinley, Kilimandjaro), il tente sa chance en 2007 et atteint le plus haut sommet du globe sans problème, sauf le fait que son sherpa soit reparti sans laisser de trace ni de matériel à 7400 mètres d’altitude (camp III). Cette mésaventure aurait pu lui coûter la vie, mais il s’en est sorti grâce à sa débrouillardise et une nouvelle confiance en lui-même. En 2009, il réédite son exploit et devient le premier Québécois à avoir conquis deux fois l’Everest. « L’aventure, c’est le courage de s’exposer à un environnement qui est en dehors de sa zone de confort. L’homme a besoin d’explorer le monde et d’être confronté à des difficultés pour mieux se connaître. L’ascension de l’Everest a été une quête personnelle au cours de laquelle j’ai réglé des conflits avec moimême, pour comprendre qui je suis réellement. C’est le destin que je me suis forgé depuis l’enfance. »
© Collection personnelle
© Collection personnelle
Mario Cyr
Manuel Pizarro
RICHARD RĂ&#x2030;MY
Pour dĂŠcouvrir des rĂŠgions inco ues ^O` 4`{R{`W_cS AOcd{S
Richard RĂŠmy est ce que lâ&#x20AC;&#x2122;on pourrait appeler un ÂŤ crĂŠateur dâ&#x20AC;&#x2122;aventures Âť : il parcourt le monde depuis plus de dix ans Ă la recherche de nouvelles destinations Ă proposer aux voyageurs de son agence, Karavaniers du Monde. Mais vous ne le croiserez jamais sur les plages des Seychelles ou dans les bars dâ&#x20AC;&#x2122;Ibiza, car le chef des Karavaniers cherche lâ&#x20AC;&#x2122;authenticitĂŠ et la simplicitĂŠ dans les lieux quâ&#x20AC;&#x2122;il prospecte. Ses pas le mènent davantage vers les rĂŠgions du Mugu nĂŠpalais et du Zanskar himalayen. Jamais entendu parlĂŠ? Normal, Richard est lâ&#x20AC;&#x2122;un des premiers Occidentaux Ă les avoir explorĂŠes pour ensuite
ÂŤ Lâ&#x20AC;&#x2122;aventure, câ&#x20AC;&#x2122;est pour moi plus quâ&#x20AC;&#x2122;un simple plaisir, câ&#x20AC;&#x2122;est mon travail! Je recherche des rĂŠgions inconnues, des chemins peu ou pas empruntĂŠs, des sites uniques que lâ&#x20AC;&#x2122;on a pas lâ&#x20AC;&#x2122;impression dâ&#x20AC;&#x2122;avoir dĂŠjĂ vus. En parcourant le monde Ă la quĂŞte de ces lieux, je me crĂŠe mes propres aventures. Elles ont aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui baissĂŠ en altitude pour mieux progresser en profondeur. Pour moi, lâ&#x20AC;&#x2122;aventure ne consiste pas Ă rĂŠaliser un exploit sportif. Ă&#x2021;a doit combiner la culture et la dĂŠcouverte, pour mieux comprendre comment vivent les autres. Nos clients voyageurs ont en gĂŠnĂŠral cette philosophie. Ils veulent sortir de notre monde aseptisĂŠ, se lancer des dĂŠďŹ s et aller plus loin que ce que lâ&#x20AC;&#x2122;on se contente de voir tous les jours. Âť
SYLVIE FRĂ&#x2030;CHETTE
Pour a rendre Ă mieux se co aĂŽtre ^O` 4`{R{`W_cS AOcd{S
Grâce Ă son statut de mère comme ďŹ gure de proue et sa dĂŠtermination comme source dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠnergie, Sylvie FrĂŠchette fait partie des femmes qui ont choisi de se tracer un chemin de vie peu ordinaire. De nature fonceuse, elle multiplie les activitĂŠs sportives depuis son adolescence (canot-camping, randonnĂŠe pĂŠdestre, ski de fond) et mène de front sa passion pour les dĂŠďŹ s (vĂŠlo de montagne en compĂŠtition) et sa vie de mère. Une fois ses trois ďŹ lles en âge dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre autonomes, elle sâ&#x20AC;&#x2122;initie Ă lâ&#x20AC;&#x2122;alpinisme Ă 40 ans et multiplie les ascensions (Kilimandjaro, Aconcagua, Rocheuses, Nouvelle-ZĂŠlande), jusquâ&#x20AC;&#x2122;Ă la rĂŠalisation en 2008 de son rĂŞve dâ&#x20AC;&#x2122;aventurière : gravir lâ&#x20AC;&#x2122;Everest. ArrivĂŠe au sommet de ces 8 850 m de neige et de glace, elle dĂŠdie sa victoire Ă sa famille.
ÂŤ Statistiquement, jâ&#x20AC;&#x2122;ai 20 % de masse musculaire de moins que les hommes. Pourtant, jâ&#x20AC;&#x2122;avais le mĂŞme ĂŠquipement quâ&#x20AC;&#x2122;eux et je devais gravir la mĂŞme montagne. Mais jâ&#x20AC;&#x2122;ai en moi, depuis toujours, cette ďŹ bre aventurière et ce besoin de me dĂŠpasser. Laisser derrière moi ma famille et mes enfants a ĂŠtĂŠ très difficile, mais jâ&#x20AC;&#x2122;avais besoin de partir seule pour savoir qui jâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtais rĂŠellement. RĂŠussir ces ascensions mâ&#x20AC;&#x2122;a permis de trouver un sens Ă ce que je faisais, prendre conďŹ ance en moi et proďŹ ter davantage de mon rĂ´le de mère une fois rentrĂŠe. Jâ&#x20AC;&#x2122;y ai trouvĂŠ le sens de la vie et de ma vie! Âť
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Š Collection personnelle
Š Collection personnelle
quoi ture ?
les faire dĂŠcouvrir Ă pied, en kayak ou Ă vĂŠlo Ă ses clients allumĂŠs et trop heureux de suer lĂ oĂš peu lâ&#x20AC;&#x2122;ont encore fait.
MARC TREMBLAY
Pour la dĂŠcouverte Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtat pur
Pourqu o i lâ&#x20AC;&#x2122;aventu re
Ă&#x2030;RIC LECLAIR
souterrain au Mexique, oĂš lâ&#x20AC;&#x2122;on retrouve plus de 100 km de passages et 900 m de dĂŠnivelĂŠs nĂŠgatifs. Cet eldorado qui attire des spĂŠlĂŠologues de calibre international recèle, encore aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui, de rĂŠseaux de galeries et de souterrains inconnus. Les aventures vĂŠcues dans les canyons et les grottes dâ&#x20AC;&#x2122;une dizaine dâ&#x20AC;&#x2122;autres pays par le rĂŠcent papa de deux jumelles ne relèvent pas que de lâ&#x20AC;&#x2122;exploit sportif : elles sâ&#x20AC;&#x2122;appuient sur une volontĂŠ de recherche de territoires inconnus.
ÂŤ Petit, je lisais les rĂŠcits de Norbert Casteret ou de Haroun Tazieff et je trippais sur les fossiles, lâ&#x20AC;&#x2122;archĂŠologie! Ă&#x20AC; dix ans, dans un contexte acadĂŠmique, jâ&#x20AC;&#x2122;avais mĂŞme ĂŠcrit un livre, La caverne mystĂŠrieuse. Câ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtait lâ&#x20AC;&#x2122;histoire de deux spĂŠlĂŠologues qui sâ&#x20AC;&#x2122;aventuraient au centre de la terre. Lâ&#x20AC;&#x2122;aventure mâ&#x20AC;&#x2122;accompagne toujours dans mes projets dâ&#x20AC;&#x2122;exploration. En spĂŠlĂŠo, on vit parfois des doutes et des angoisses, on sait quand on part, mais jamais quand on va revenir, ni ce quâ&#x20AC;&#x2122;on va dĂŠcouvrir. Rendu sur place, câ&#x20AC;&#x2122;est une sensation grisante de tomber sur un site oĂš personne ne sâ&#x20AC;&#x2122;est jamais rendu. Mon seul regret, câ&#x20AC;&#x2122;est que je ne pourrai ĂŞtre lĂ pour explorer Mars, je ne vivrai jamais cette ĂŠpoque-lĂ ! Âť
Pour vivre au plus près de la nature ^O` 4`{R{`W_cS AOcd{S
Guide de randonnĂŠe et de rivière, professeurgĂŠographe au cĂŠgep, moniteur de canot et aventurier (un curriculum vitae bien rempli pour ce mordu dâ&#x20AC;&#x2122;action et de libertĂŠ), Ă&#x2030;ric Leclair est allĂŠ très haut et très loin pour dĂŠcouvrir le caractère indomptable de la nature. Après de multiples expĂŠditions dans les Rocheuses, lâ&#x20AC;&#x2122;Himalaya et les Alpes, ce pagayeur professionnel a dĂŠcidĂŠ (en juillet 2009) de se mesurer Ă ce que le QuĂŠbec a de plus beau : ses rivières sauvages. Seul dans son embarcation sur un parcours nautique jamais tentĂŠ (la rivière Vachon), il a dĂť surmonter les remous bouillonnants et les conditions climatiques extrĂŞmes avant de pouvoir proďŹ ter des richesses naturelles du Nunavik, un territoire quâ&#x20AC;&#x2122;il
affectionne particulièrement et quâ&#x20AC;&#x2122;il considère aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui comme la destination dâ&#x20AC;&#x2122;aventure suprĂŞme au QuĂŠbec.
ÂŤ Lâ&#x20AC;&#x2122;aventure pour moi, câ&#x20AC;&#x2122;est un ĂŠtat dâ&#x20AC;&#x2122;esprit. Câ&#x20AC;&#x2122;est prendre vĂŠritablement conscience de tout ce qui nous entoure, dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre en lien avec la planète et de comprendre le caractère sacrĂŠ de la nature. En partant seul en canot comme je lâ&#x20AC;&#x2122;ai fait pendant trois semaines, le mental ralentit et cesse de ressasser des souvenirs ou de se projeter dans lâ&#x20AC;&#x2122;avenir pour se concentrer davantage sur le moment prĂŠsent. En contact avec toute la puissance de la nature, je nâ&#x20AC;&#x2122;ai pas le choix dâ&#x20AC;&#x2122;apprĂŠcier chaque moment de la vie! Âť
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? Š Collection personnelle
Premier Ă populariser la pratique du canyoning au QuĂŠbec et initiateur du projet spĂŠlĂŠologique MexpĂŠ au Mexique, Marc Tremblay (45 ans) ne se lasse pas dâ&#x20AC;&#x2122;explorer les multiples facettes de lâ&#x20AC;&#x2122;aventure. Dès son plus jeune âge, alors que dâ&#x20AC;&#x2122;autres dĂŠsirent devenir pompier, mĂŠcanicien ou avocat, il nâ&#x20AC;&#x2122;a quâ&#x20AC;&#x2122;une seule idĂŠe en tĂŞte : ĂŞtre explorateur. Après avoir ĂŠtĂŠ initiĂŠ Ă la spĂŠlĂŠologie Ă la grotte de Boischatel près de QuĂŠbec (oĂš il sâ&#x20AC;&#x2122;est maintenant rendu des centaines de fois), lâ&#x20AC;&#x2122;ingĂŠnieur et gĂŠologue de formation dĂŠcouvre un vĂŠritable continent
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Vélo de route commencer la saison par Catherine Cardinal
Ex-championne canadienne de vélo sur route en 2002, Katy St-Laurent est aujourd’hui à la tête de sa propre entreprise de vêtements de sport. Athlète infatigable, mère de famille et femme d’affaires, elle nous dévoile quelques judicieux conseils pour démarrer la saison cycliste du bon pied.
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Une bonne posture en selle « Le plus important, c’est d’abord de commencer par la base : notre position. Cela peut paraître une évidence, mais bon nombre de cyclistes de tous niveaux négligent encore cet aspect crucial. Toutes les boutiques sérieuses de vélo ont leur spécialiste du positionnement, qui pourra ajuster adéquatement les distances selle-guidon-pédales avant vos premiers tours de roues pour être confortable tout au long de la saison. Un cycliste bien positionné sur un vélo bas de gamme vaut mieux qu’un autre mal assorti sur un vélo de pro! » Mouliner pour aller plus loin « Trop de cyclistes, dès les premiers jours du printemps, se mettent sur de gros braquets avec l’intention de “pousser” davantage pour aller plus vite. Savoir mouliner, c’est pédaler à la bonne cadence, de manière fluide et sans à-coups, en tenant ses abdominaux contractés de manière à être toujours stable dans l’effort. C’est ça le secret pour aller plus loin et arriver bon premier. »
Alimenter correctement la machine « Il est important de se nourrir en roulant pour maintenir ses réserves de glycogène pour nos muscles. Après une heure d’entraînement sans apport alimentaire, on se retrouve à sec et probablement un peu déshydraté. N’attendez pas de ressentir la soif ou la faim : prévoyez la bonne quantité de liquide et des barres énergétiques que vous consommerez à intervalles réguliers pour ne jamais “piquer du nez”. »
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Conseils de pro pour bien
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Ajustements pré-saison Mythes sur les freins à disques par Mathieu Lamarre
© Jacob Wackerhausen
Bien qu’ils soient sur le marché depuis quelques années et qu’ils tendent à se répandre à toutes les gammes de vélos, les freins à disques n’ont pas encore convaincu tout le monde. Il est vrai que l’entretien du système hydraulique et l’ajustement des plaquettes requièrent une certaine expertise, mais l’ensemble dure plus longtemps qu’un système à patins conventionnel. Et pour ceux qui croient qu’ils sont trop puissants, Christian Brault de la boutique Le Yéti à Montréal réplique : « C’est un mythe : ils ne freinent pas plus “secs” que des patins tout neufs et sont habituellement plus modulables. » Le gain d’efficacité sous la pluie est notoire : « Tellement qu’on ne vend plus de vélos sans disques à Vancouver! » Et la différence de prix (à peine 50 $ en moyenne) ne constitue plus un facteur important. Mais pour le cycliste occasionnel, le système classique « patins sur jante » peut encore très bien convenir. Par contre les disques ne conviennent pas aux vélos cyclosportifs, dont les fourches délicates ne peuvent résister aux contraintes causées par l’emplacement de l’étrier de frein.
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La fievre du printemps par Yvan Martineau et Mathieu Lamarre
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2) Le nettoyage
La bicyclette est un véhicule tellement fiable qu’on oublie souvent qu’elle a besoin d’entretien. « Aide-toi et l’essieu t’aidera! » Cela vaut autant pour ceux qui rangent leur hybride urbain dans le cabanon que pour les moulineurs qui chevauchent leur monture en spinning tout l’hiver. Aussi bien s’y prendre un peu à l’avance pour éviter la cohue du mois d’avril.
a) Tout le système de transmission mérite d’être dégommé : la chaîne, les plateaux, les pignons. b) Un premier nettoyage des patins de frein et des jantes sera suivi, à la fin du printemps (lorsque les routes ont été elles-mêmes nettoyées), d’un deuxième coup de chiffon. c) Accordez une attention particulière au filetage des pédales (démontées pour l’occasion) : personne n’aime la sensation de marcher sur des Rice Krispies en pédalant!
e mercure atteint les quinze degrés et le ciel est bleu azur. La neige a suffisamment fondu pour qu’on puisse sortir les « bécyks ». C’est le signe que le vrai printemps est arrivé! Mais avant de partir pour la première sortie, il faut un minimum d’ajustements.
« Chaque début de saison, quelqu’un se pointe à la boutique et nous demande “une p’tite mise au point rapide” pour les deux ou trois vélos de la famille à peine sortis de leur hibernation pendant que la conjointe et les enfants attendent dans la voiture pour partir en camping », raconte Sylvain Alary, propriétaire de la boutique André Cycle & Sport à Longueuil. « C’est à se demander si certains confondent le métier de mécanicien vélo et celui d’urgentologue! », blague-t-il. André Primeau, des magasins Primeau Vélo, suggère pour sa part d’amener son vélo à la boutique pour son entretien juste avant de le ranger à la fin de l’automne : votre mécano aura tout son temps pour le chouchouter. Pour une mise au point « de base » correct, il faut prévoir au minimum 35 $. Pour un travail plus élaboré, les prix oscillent entre 125 et 200 $. Si vous souhaitez faire le travail vous-même, prévoyez une demi-journée (de pluie idéalement), relevez vos manches et suivez ce guide.
Rien ne sert d’huiler et de graisser si l’on n’a pas fait un bon ménage au préalable. Un lot de guenilles et un bon savon dégraissant, et vous serez prêts à jouer votre rôle de Monsieur Net!
3) La lubrification
Sans lubrifiant, pas de plaisir! Ne mélangez pas vos huiles avec vos graisses : elles ne sont pas interchangeables d’une composante à l’autre. a) À tout seigneur tout honneur : votre chaîne et vos engrenages seront les premiers à recevoir l’onction… pour leur éviter l’extrême-onction. b) Les câbles (freins et dérailleurs) bénéficieront d’une huile légère contre les attaques de l’humidité. c) Selon votre nature (voyageur urbain, cyclosportif, drogué de bouette ou autres), il fait voir au graissage des axes et roulements (roues et pédalier) au moins une fois par année (roulements ordinaires) ou plus (roulements scellés) pour que votre mécanique ronronne.
1) L’inspection
Par souci de bon fonctionnement et de sécurité, faites le tour des composantes majeures à la recherche de traces d’usure préoccupantes, d’indices de faiblesse structurelle, de mauvais alignement ou encore de vis et boulons desserrés. Dans le doute, demandez l’avis d’un spécialiste et faites les réparations nécessaires.
PNEUS
a) Le cadre est-il exempt de craques ou de rouille suspectes? b) Le guidon et la potence, qui encaissent des milliers de chocs, ont-ils un « jeu » indésirable dans la colonne de direction? (Testez-les en maintenant le frein avant serré) c) Vos jantes sont-elles bien droites et alignées? Ont-elles besoin d’un équilibrage? d) Quel est le degré d’usure de la chaîne et des pignons? Parce qu’ils travaillent de concert, le remplacement de l’un, mais pas de l’autre, causera plus de mal que de bien à moyen terme. e) Vos câbles (dérailleurs et freins) sont-ils bien tendus, sans être sur le point de céder? f) La patte de fixation du dérailleur arrière est-elle bien droite et alignée? Le passage des vitesses se fait-il sans heurts?
Aux yeux de Sylvain Alary, l’erreur la plus commune est la négligence : « Environ 90 % des crevaisons surviennent parce que les pneus ne sont pas assez gonflés. On roule trop mou! » Rien ne s’oppose à ce que vos biceps soient aussi musclés que vos mollets, alors sortez votre pompe. Inspectez aussi vos gommes pour déceler les signes d’assèchement du caoutchouc ou encore des éraflures au niveau des flancs (pas de chance à prendre avec votre lien avec le tarmacadam). Pour ce qui est de vos pneus et chambres à air à jeter, une suggestion : l’organisme Écho-Logique (echologique.ca) les récupère pour recycler le caoutchouc.
Ne soyez pas un dégonflé!
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elo Dossier v
r u o p s e Equip
s r o h e d jouer n Massicotte
tie par Jean-Sébas
Pour le bitume ou les sentiers, les cyclistes auront l’embarras du choix ce printemps quand viendra le temps de choisir leur nouvelle monture. Voici quelques vélos de fabricants canadiens qui donneront envie de mouliner quand la saison cycliste sera lancée.
Le pro du peloton Dans le peloton, le Galium Pro (vélo phare de la marque Argon 18) est fait pour attirer l’attention. Véritable bête de course conçu pour les professionnels de la route – c’est le vélo officiel de l’équipe SpiderTech présentée par Planet Energy et dirigée par l’ancien maillot jaune du Tour de France Steve Bauer – la création d’Argon 18 tire profit de quelques innovations uniques qui mettent en valeur le cadre monocoque 100 % carbone de moins d’un kilo. Après analyse des sollicitations sur les différentes parties du cadre, Argon 18 a développé le Carbone 6600 HM Nano-Tech, dont l’orientation et la composition stratifiée sont étudiées pour donner toute la personnalité du Galium Pro. L’assemblage des fibres HM se veut donc idéal pour encaisser les rigueurs de la compétition, selon le volume des tubes. À basse vitesse, il en résulte un vélo docile et maniable, tandis qu’en situation de course, la rigidité de l’ensemble prend le dessus et donne une monture énergique qui répond au quart de tour. Autre innovation, la Direction 3D est un ingénieux système de douilles machinées qui allongent au besoin la colonne de direction. Du coup, le positionnement est simplifié sans modifier les qualités du cadre. Disponible en six tailles « équilibrées » selon la géométrie Argon Fit System, le Galium Pro peut combler les besoins des plus petits cyclistes (1,45 m), comme des plus grands (2,10 m). Pour les compétiteurs sérieux, le Galium Pro est offert avec la plupart des groupes performance sur le marché. Au besoin, le fabricant montréalais propose un choix « à la carte » des composantes pour ceux qui ne veulent faire aucun compromis. Une version du cadre est même adaptée spécialement pour le groupe électronique Dura-Ace Di2 (vélo complet à 10 750 $ avec roues Zipp 404/808). ARGON 18, Galium Pro | à partir de 4650 $ (Ultegra 6700, roues Mavic Aksium) | largon18bike.com
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Dompteur de vertiges Les gens du Saguenay savent bien s’amuser. Ça paraît quand on observe le Hectik 2 de Cycles Devinci, entreprise basée à Chicoutimi. À la frontière du vélo freeride et all mountain, le Hectik 2 possède une monture polyvalente… et divertissante! Cette monture sera à son aise en direction du sommet, avant de briller dans la descente, aussi vertigineuse soitelle. Muni d’une double suspension et d’un débattement qui peut atteindre 160 mm à l’avant, grâce à la fourche ajustable Fox 36 Talas RC2, le Hectik 2 sait se jouer des pires obstacles. Il plaira à ceux qui aiment survoler les sentiers et faire des sauts sans devoir utiliser les remonte-pentes. Revu pour 2010, le cadre en aluminium 6061-T6 du Hectik est plus rigide et propose un pilotage plus précis grâce au jeu de direction conique qui s’élargit de la potence jusqu’au sommet de la fourche. Pour ceux qui aiment que ça « brasse », il est également possible d’installer un guide-chaîne par l’intermédiaire d’un support ISGC remplaçable. L’ensemble de dérailleurs provient des séries SRAM X.9 et X.7. Pour arrêter cette bête sur les sentiers, Devinci fait appel à des freins à disques hydrauliques Avid Elixir. Ceux-ci travaillent de concert avec de robustes roues qui tirent profit des jantes Enduro Mavic EN321 et des moyeux DT Swiss 340. Détail apprécié, les pédales Candy de Crank Brothers offrent une plateforme stable et une facilité d’utilisation irréprochable, même dans la boue. DEVINCI, Hectik 2 | 3999 $ | devinci.com
Surdoué des sentiers Au moment où Opus s’apprête à célébrer son 10e anniversaire, le fabricant québécois fait quelques cadeaux aux amateurs de la marque par l’ajout de nouveaux vélos à sa gamme. Du nombre, le Clutch 2 est difficile à manquer avec sa couleur orange brûlée festive. Dédié aux cyclistes de montagne qui veulent tout faire avec brio, le Clutch 2 est un vélo « all-mountain » typique avec sa double suspension et la géométrie de son cadre en aluminium 7005-T6 qui se situe entre celle d’une monture de crosscountry et de descente. Sans être une fusée quand vient le temps de combattre la gravité, le Clutch se veut suffisamment docile dans les montées pour ne pas transformer en calvaire les parcours vallonnés. Une fois au sommet, la descente peut s’amorcer en confiance avec le rigide cadre hydroformé et la suspension arrière à pivot virtuel qui assure une tension uniforme sur la chaîne, peu importe comment est mis à contribution le débattement de 150 mm. Les composantes sont un amalgame de pièces conçus pour en prendre, sans pour autant envoyer le prix du Clutch 2 dans la stratosphère. La transmission est l’affaire de pièces SRAM X.7 et X.9, les freins à disques hydrauliques sont de Hayes (Stroker Trail), tandis que la suspension avant ajustable est signée Fox Racing (32 Float 150R) et les jantes Mavic (XM317). OPUS, Clutch 2 | 2850 $ | opusbike.com
Vitesse économique Serait-ce la fin du dilemme entre performance et budget? Raffinée au fil des récentes saisons, la série Axis de Louis Garneau se fait toujours aussi attirante pour ceux dont le portefeuille ne permet pas de partir en échappée. Le Axis 4.0 présente un cadre en alliage hydroformé qui donne assez de rigidité pour les relances, tout en étant assez généreux pour absorber les imperfections de la route. Pour ajouter au confort, une fourche Synergy en carbone et aluminium est installée de série. Pour moins de 1800 $, le Axis 4.0 est monté avec une combinaison de pièces Shimano 105 et un dérailleur arrière Ultegra. Les roues proviennent du manufacturier taïwannais Maddux, qui équipe le Axis 4.0 de Aero F20 à 24 et 28 rayons (avant/arrière). Bien au-delà du simple maquillage d’un vélo pour hommes, le Axis pour femmes est véritablement une monture remaniée. La géométrie Route Performance pour dames de Louis Garneau cherche à positionner de la bonne façon les sportives, à mieux les centrer et à favoriser le confort et une meilleure tenue de route du même coup. Destinées à des cyclistes pour qui la vitesse ultime ne prime pas sur confort, les versions masculine et féminine du Axis 4.0 sont livrées avec un guidon UNO à courbure compacte. Les sportifs un peu moins flexibles du tronc apprécieront la position plus relevée, en particulier lors de séances prolongées. LOUIS GARNEAU, Axis 4.0 (homme et femme) | 1775 $ | louisgarneau.com
Amusante simplicité Au premier regard, la simplicité du Norco Judan Belt peut être trompeuse : ce vélo de montagne destiné à sillonner les sentiers étroits cache derrière le look rétro de son cadre en acier chromoly Reynolds 525, un amusant caractère. C’est une monture d’exception qui plaira à coup sûr aux cyclistes qui cherchent à pimenter leurs sorties dans les bois. Ce qui distingue le Judan est sa transmission à courroie et non à chaîne. Après les autos et les motos, voici que le fabricant Gates propulse des vélos grâce au Carbon Drive et sa courroie en polyuréthane crantée. En résulte une mécanique plus silencieuse, plus légère, plus propre et plus durable. Le Judan Belt possède ainsi une seule vitesse sur un développement de 48x28 (l’équivalent de 32x20 pour un vélo à chaîne). Qu’à cela ne tienne, les amoureux des vélos « singlespeed » découvriront avec surprise un montagnard capable de briller sur pratiquement tous les terrains. Les roues de 29 pouces y sont aussi pour quelque chose : elles donnent l’impression de pouvoir surmonter n’importe quel obstacle. Le secret? L’angle d’attaque de la roue de 29 pouces étant plus faible, le roulement est plus doux sur les surfaces accidentées. Les cyclistes de grandes tailles trouveront leur compte avec ce format de jantes. Une fourche Manitou Minute avec un débattement de 100 mm, des freins à disques hydrauliques Avid Elixir 5 et des jantes WTB SpeedDisc AM complètent l’ensemble. À l’image des autres « 29ers » qui commencent à prendre leur place sur le marché, le Judan Belt gagne à être connu, malgré son petit côté marginal. NORCO, Judan Belt | 2125 $ | norco.com
Personnalités assumées Ne croyez surtout pas que le tout nouveau Côte de Mountain Equipment Coop (MEC) souffre d’un problème d’identité. En harmonie avec la philosophie du géant canadien de l’équipement de plein air, le Côte possède plutôt de multiples personnalités parfaitement assumées et qui font de lui un véritable vélo tout usage. Ne vous laissez pas tromper par ses pneus à crampons : ce vélo sait pratiquement tout faire, sur la route comme sur les sentiers légers. Envie d’une sortie cyclosportive au rythme engagé? Il suffit de remplacer les pneus de cyclocross de 34 mm par un modèle lisse et plus étroit pour lui donner de la vigueur. Sans en faire une machine de course sur le bitume, le vélo acceptera ce défi sans trop broncher avec un développement (jusqu’à 50x12) qui se prête assez bien aux entraînements plus dynamiques. Axée sur le confort, la géométrie du cadre en aluminium 7005 permet une position plus relevée pour l’utilisation urbaine ou encore en cyclotourisme. Avec un positionnement plus agressif, il est possible de faire ressortir l’aspect plus sportif de ce modèle de la toute nouvelle gamme de vélos de la coopérative. Mais peu importe l’avenue empruntée, les composantes Shimano Tiagra seront à la hauteur de la situation. Au besoin, le Côte peut être équipé de porte-bagages grâce aux œilletons filetés intégrés au cadre et à la fourche. À 10,9 kilos sur la balance, le Côte n’est pas un poids plume en comparaison aux purs routards, mais compte tenu de ce qu’il sait faire, qui oserait s’en plaindre? MEC, Côte | 1350 $ | mec.ca ;IF79;I T B6GH '%&% T lll#ZheVXZh#fX#XV T 29
équipement
Vélo
elo Dossier v
Les nouveautes par Mélanie Pageau et Mathieu Lamarre
Les cyclistes avertis savent que des vêtements adaptés peuvent faire la différence entre une sortie agréable ou… une sortie à ne pas refaire. Voici quelques nouveautés pour renouveler votre garde-robe de vélo de route, de montagne, de cyclotourisme ou de vélo-boulot. Chic citadin Si vous n’aimez pas le combo maillot/cuissard, que reste-t-il pour vous? En attendant d’avoir son casier au travail pour se changer, Sugoi propose un entre-deux vestimentaire grâce à sa ligne H.O.V. conçue pour les déplacements actifs, mais sans l’apparence technique. Chemises sobres, pantalons tout aller, coupe-vent élégants… toute la gamme profite des propriétés antimicrobiennes, de la légèreté et de la respirabilité du tissu MobilCarbon, fabriqué à base de fibres de polyester hybride avec du carbone de bambou. L’ajout de spandex procure une élasticité à l’ensemble. SUGOI, Coupe-vent et chemise H.O.V. | 140 $ et 70 $ | sugoi.com
Carbon Man Les cyclistes de route chez qui la passion frôle la folie ne pourront résister à l’envie de devenir des « carbon men » en revêtant le maillot Pro Carbon ETS. Comme ce vêtement high-tech est fait d’un tissu extrêmement léger contenant des fibres de carbone capables de neutraliser les effets physiologiques de l’électricité statique, il est censé améliorer la circulation sanguine et donner de l’énergie à celui qui le porte. Ses fibres Coolmax FX améliorent le transfert de l’humidité et aident au maintien d’une température corporelle constante, tandis que ses découpes en filet et la texture de l’envers du tissu offrent une ventilation optimale sans que le tissu colle sur la peau. LOUIS GARNEAU, Maillot Pro Carbon ETS | 149 $ | louisgarneau.com
À la mémoire de Kyoto Bien des manufacturiers parlent de matières recyclables dans la fabrication de leurs produits, mais une minorité choisit des matières effectivement recyclées. Cuissard « écoresponsable », le Kyo est composé de tissu Nylon Repreve (fait à 88 % de fibres recyclées) et du chamois Perfo Repreve (à 48 % recyclé). Mais « responsabilisation » ne rime pas nécessairement avec « précarisation »; la construction sans coutures internes de la culotte élimine les points de pincement et d’irritation, pour un confort assuré. En bonus, un pourcentage des ventes des produits utilisant la fibre Repreve (comprenant également des maillots) est versé à des œuvres environnementales. LOUIS GARNEAU, Cuissard Kyo femme | 90 $ | louisgarneau.com
Poids plume Parce qu’il faut satisfaire les plus exigeants, MEC s’est penché sur la question de la légèreté de ses coupe-vent cyclistes. Le résultat : la Pinna (« plume » en latin) est effectivement deux fois plus légère que le modèle le plus proche chez MEC. La veste à 100 % polyester, avec panneaux d’aération en filet sous les aisselles et une poche unique à l’arrière, est recouverte d’un traitement déperlant durable. MEC, Coupe-vent Pinna | 59 $ | mec.ca
(Vive) allure et style En concevant le Julia, les designers québécois de KSL ont certainement pensé à ces cyclistes qui souhaitent se distinguer… et pas seulement sur le plan des performances! Ce chandail transformable peut être porté de vingt façons différentes : en manches longues, en camisole bretelles ou au cou, avec le col monté ou avec capuchon, et même à l’envers pour un style différent. L’aspect technique n’a pas été négligé, grâce à des tissus élastiques respirants, parfaitement adaptés pour l’activité intensive. Il le faut lorsque la fondatrice de l’entreprise est une ex-championne canadienne! KSL, Chandail Julia | 149 $ | deploietesailes.com
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Simplicité volontaire Les préoccupations environnementales se manifestent de multiples façons et chacun y va de sa formule pour toucher la fibre écologique du client. Forte de son expertise à titre de fournisseur de nombreuses équipes au niveau international, la firme Apogee (basée à Québec) a choisi de produire un maillot pour femmes en microfibres non blanchies de polyester recyclé. Le look est peut-être moins éclatant, mais il se révèle plus moulant et confortable à l’usage (en comparaison avec de plus grosses fibres), tout en intégrant beaucoup moins d’encre dans sa finition. APOGEE, Maillot technique femme | 99 $ | apogee-sports.com
La Montérégie Une escapade en
Montérégie Onze pistes cyclables et vingt-sept circuits routiers
La Montérégie compte sur son territoire 11 pistes cyclables qui totalisent près de 600 km, 200 km de bandes cyclables et 185 km de chaussées désignées. La Montérégie dispose également de 27 circuits routiers qui parcourent des centaines de kilomètres de routes pittoresques, longent le fleuve Saint-Laurent ou la rivière Richelieu et traversent des villages patrimoniaux, des vergers et des paysages agricoles bucoliques. Procurez-vous la trousse sur le cyclotourisme en Montérégie en composant le 1 866 469-0069 ou par internet au www.tourisme-monteregie.qc.ca
Expédition sur la Rivière aux feuilles
Trois semaines sans douche... ni hockey
© Mathieu-Robert Sauvé
par Mathieu-Robert Sauvé (et les membres de l’expédition Nunavik 2009)
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© Mathieu-Robert Sauvé
J
’avance lentement à plat ventre dans le lichen vers des bœufs musqués placés en position défensive sur la crête d’une colline. La piste de l’Inuk de Tasiujaq était donc bonne. Je sors la tête; j’ai trois secondes pour ajuster mon viseur et prendre une photo avant que les bêtes ne s’enfuient au galop. En regardant disparaître les bovidés derrière la montagne du village de 250 âmes où nous avons abouti après trois semaines en canot, j’ai l’impression d’être plongé mille ans en arrière, à l’ère des mammouths et des chasseurs-cueilleurs. Cette rencontre avec le troupeau de bêtes mythiques couronne ma découverte du Grand Nord. Demain, nous revenons à Montréal après le voyage le plus dépaysant de ma vie : 320 kilomètres sur la Rivière aux feuilles, dans le bassin de l’Ungava. Nous sommes six gars, très différents, mais unis par la même soif d’aventure, à avoir pris le départ : Benoit Laporte (52 ans) est l’instigateur du projet et responsable du marketing web chez Via Rail; Jean-Pierre Simard (49 ans), policier; Étienne Denis (44 ans), fondateur de 90 degrés, une entreprise de consultation web; Gérald Tremblay (57 ans), avocat; Pierre-Marc Ducasse (25 ans), étudiant en histoire à l’UQAM et enseignant au secondaire, et moi (48 ans), journaliste. Au total, nous sommes 10 fois papa, trois fois divorcés, quatre fois bacheliers. Nos bras ont accumulé plus de 10 000 kilomètres d’eau vive sur les rivières québécoises. Mais moi, je mets les pieds au nord de la baie James pour la première fois de ma vie. Lors de nos réunions préparatoires, tout avait l’air compliqué. Comment transporter notre équipement? Train? Camion? Avion? On passe par Schefferville ou Caniapiscau? On s’associe à une cause? On se cherche des commandites? Juillet ou août? Les réponses sont venues, une à une. La cause sera celle des familles d’autistes, trop souvent laissées à elles-mêmes. Les commanditaires viendront, généreux. Puis le jour J s’est montré. Je nous revois consacrer une journée entière à la préparation de la bouffe dans un sous-sol de Repentigny. Nos blondes nous avaient aidés à ensacher 64 repas, des collations, le café, les noix, les surplus protéinés, les vitamines. Le matin du départ, nous nous entassons dans une camionnette pour 25 heures de route. Puis le voyage a enfin débuté, quand les hydravions nous ont déposés en douceur sur les rives du lac Minto. Le pilote du Otter a dit, en larguant nos bagages : « Là, vous êtes loin en sacrament! »
Les autochtones appellent les rivières « les chemins qui marchent ». Le cours d’eau que nous avons fréquenté pourrait plutôt être surnommé « le chemin qui court », car certains jours nous avons parcouru sans effort plus de 30 kilomètres. Nous voyions défiler les rivages à la vitesse d’un coureur de fond. Aussi bien le dire : même à ses premiers kilomètres, la Rivière aux feuilles est large et puissante comme un fleuve. Les eaux vives sont
ici assaisonnées de murs d’eau qui nous font tanguer de haut en bas. Dans les R-1, on surveille les risques de « sousmarinage », un néologisme qui signifie que l’embarcation, remplie d’eau, s’enfonce sous la surface de l’eau. Et comme les canots ne sont pas des sousmarins, les pagayeurs finissent le rapide à la nage. Que seront les rapides cotés R-2 ou R-3 qui figurent sur nos relevés dans quelques kilomètres? L’inquiétude nous gagne. Un premier frisson nous attend à la fin de l’après-midi du quatrième jour, quand une grosse vague remplit le canot de Gérald et PierreMarc. Il ne fallait pas nager ici, car le rapide fait… 20 kilomètres. Heureusement, tout se passe bien et les gars parviennent à atteindre la rive sans encombre. Mais ils en ont pour plusieurs minutes à écoper. Le vent est contre nous durant 11 jours de suite et avec le froid mordant, nous sommes parfois vêtus comme en hiver. Imaginez la scène : six gars qui suent du matin au soir, sans jamais se jeter à l’eau (à 4 degrés Celsius!). Les lavages se font au Purell ou aux serviettes jetables. Superficiel, mais ça enlève le plus gros.
Le pilote de l’hydravion nous a dit en largant nos bagages : « Là, vous êtes loin en sacrament! » Et ne me dites pas que le savon attire les mouches. Ici, tout attire les mouches! Même au point de congélation, sous un grand vent, elles vous harcèlent jusque dans des endroits intimes… « Vous respirez les mouches, vous éternuez les mouches. Noirs comme un vent de sable, des essaims vous assaillent et, telle la poudrerie, vous fouettent et vous lacèrent. Tuméfiés et sanglants, brûlant de leurs morsures, rageant de désespoir, vous reprenez le collier », écrit le botaniste Jacques Rousseau dans son poème Toundra (1952). Cet homme qui a adoré l’écosystème nordique consacre deux paragraphes aux insectes piqueurs : « Voyez-les, par milliers, les maringouins striés, couvrant comme un velours le vêtement plein de suint. Voyez-les naviguer, perçant l’air de leur trompe, pattes relevées comme pour porter une voile, se poser, vingt ensemble, sur la peau toujours moite. » On comprend ce désespoir quand on passe quelques jours au nord du 55e parallèle à la merci de ces suceurs de sang qui font de ce paradis un enfer sur terre. Au point où l’on se demande à quoi sert l’été, làbas. « L’hiver passera et les lève-culs des étangs reprendront le cycle ancestral des maringouins piqueurs et des mammifères piqués », écrit Rousseau.
ESPACES _ Mars 2010 _ www.espaces.qc.ca _ 33
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© Mathieu-Robert Sauvé
« Comme tous les Québécois, j’ai un morceau de toundra dans l’inconscient collectif. »
suite de Six gars au Nunavik
« L’ours! » Le cri est lancé au milieu du déjeuner par Benoît qui accourt devant nous. Non pas « un ours », mais bien « L’ours! » Celui que nous avons vu la veille, à quelques centaines de mètres du lieu où nous avons monté notre campement. Il est là à rôder près de nos tentes. Nous sommes sur son territoire. Il surveille qui sont ces intrus sur ses berges. Ça sent le poisson, le riz teriyaki, la barre tendre. Heureusement, il s’éloigne sans histoire de notre groupe surexcité… et armé d’un fusil, d’une fanfare de « bear bangs » et de pistolets traceurs. Le Nunavik est de nature discrète. Mais les eaux se révèlent, elles, très généreuses. Truites rouges, truites grises, truites mouchetées et même quelques tacons (saumons d’eau douce) se ruent sur nos hameçons comme si nous étions les premiers pêcheurs de l’histoire à passer par là. Cet été, je ne suis pas revenu bredouille d’une seule pêche. Jamais je n’avais honoré de si belle façon un permis provincial. Nous mangeons de la truite à volonté. C’est notre bonheur protéiné. Heureusement qu’elle est au rendez-vous, car le menu a été fait par des hommes et… pour des hommes. Variété : zéro! Que des nouilles, riz, nouilles, riz, nouilles, riz. Mais le plus difficile est sans doute les crèmes collées, les sauces caramélisées et les pâtes trop cuites de type « polyfilla ». C’est un défi de taille que de cuisiner, accroupi devant un feu de bois pendant que des insectes vous grignotent en fouettant une crème d’asperge réhydratée. Mais les gars ne se plaignent jamais, mangent de bon cœur en ajoutant un petit commentaire positif au chef : « Très bonne, ta crème caramel au champignon… » Pierre-Marc se laisse suite page 36 ESPACES _ Mars 2010 _ www.espaces.qc.ca _ 35
angoisses et des cauchemars plus récents qui reviennent nous habiter. On passe le film dans sa tête en se demandant ce qu’on aurait pu faire pour que notre vie soit différente. Il y a aussi des souvenirs doux. Nos blondes, nos enfants. Benoit a eu l’idée de cette expédition afin de financer un organisme qui permet à beaucoup d’enfants autistes, et à leurs familles, de sortir de l’isolement. En 2005, les Répits de Gaby ont aidé 33 familles à profiter d’au moins un week-end
suite de Six gars au Nunavik
aller à interpréter des chansons de Luis Mariano et Joe Dassin : La belle de Cadix, Rossignol, Le petit pain au chocolat, Et si tu n’existais pas… Gérald est heureux; ça lui rappelle sa jeunesse. Pagayer pendant trois semaines permet une certaine introspection. Pour moi, c’est presque
« En 20 jours, pas un seul humain n’a croisé notre route. Trois ou quatre cabanes inhabitées, tout au plus. » de pause dans le soin de leur enfant handicapé. En 2009, on en comptait plus de 85. Si cette expédition pouvait permettre à une seule famille de découvrir ce service, notre objectif serait atteint.
© Mathieu-Robert Sauvé
méditatif. L’aviron est un prolongement de nos bras et l’esprit dérive. À 400 coups d’aviron par kilomètre, cela signifie que nous avons poussé des centaines de milliers de fois dans l’eau. Bien sûr, nous scrutons l’horizon et les berges à la recherche d’un signe de vie, d’un nouveau relief, d’une roche qui bouge. Nous voyons bien quelques canards, des mouettes, la tête d’un phoque, mais aucune harde de caribous. Ils sont passés avant nous et repasseront après, mais le plus grand troupeau de cervidés au monde (un million de têtes, au total, avec le troupeau de la rivière George) brillera par son absence durant notre voyage. Et les roches sont immobiles et silencieuses.
À une cinquantaine de kilomètres de la fin de notre parcours, la rivière commence à s’unir à la mer. C’est déjà la fin de l’eau douce. À marée basse, le rapide « Goodbye » est majestueux et imposant; il correspond à ce que les canoteurs appellent un R4 à volume, avec des trous et des rouleaux gigantesques placés en chicane. Mais à marée haute, l’eau blanche devient pratiquement… un lac. Nous entrons dans l’estuaire où le courant se heurte à la marée montante. Nous devons synchroniser notre départ avec l’humeur de la mer, histoire de franchir l’obstacle pendant qu’il est inoffensif. Surtout que
En pagayant, nous pénétrons dans nos pensées. Il y a nos vieux démons qui refont surface, nos petites
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Du ski de printemps à son meilleur!
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L’auteur entouré d’un nuage de mouches! cette marée mesure 16 mètres! Disons que les triplex du Plateau Mont-Royal, s’ils avaient été construits à marée basse, auraient été complètement immergés. Le plus impressionnant, c’est encore Reversible Falls, à 30 kilomètres de notre objectif. Un rapide qui, comme le nom l’indique, change de côté selon la plus grande force – eau douce ou eau salée. Quand un groupe de six personnes arrive dans une ville isolée du Nouveau-Québec (faisant aussitôt grimper le taux de population de plus de 2 %), il devient vite l’attraction du coin. Aussitôt installé, j’ai autour de moi neuf enfants inuits qui m’interrogent dans un anglais approximatif. Ils veulent savoir si j’ai du poil sous les bras, si j’ai un pénis, même si je suis un Blanc, et plusieurs touchent ma barbe, fascinés (les autochtones sont généralement imberbes). J’apprends mon premier mot en inuktitut, leur langue maternelle : « AtchoumNez ». Ça veut dire « Au revoir! » Les enfants sont souriants et enjoués. Mais à les voir errer du matin au soir parmi les chiens en liberté, on comprend ce que signifie pour eux l’arrivée de barbus dans des embarcations bizarres qu’ils ne peuvent nommer (il n’y a que des kayaks ici). Le choc culturel n’est pas que du côté des indigènes. Nous avons l’impression d’arriver dans un univers parallèle. Il est vrai que Tasiujaq est un village coupé du reste du monde. On n’y pénètre que par les airs, en bateau par la baie d’Ungava ou, une fois par an ou deux, en canot par la Rivière aux feuilles. Comme les 14 autres villages inuit du Nunavik, Tasiujaq est une agglomération artificielle, créée pour sédentariser les autochtones dans les années 1960. C’est le gouvernement canadien qui a eu l’idée de regrouper des familles d’Inuits afin d’assurer sa souveraineté territoriale. Ici, les gens de plus de 50 ans sont nés dans des iglous ou dans la brousse. « Plus personne ne vit dans des tentes; nous habitons tous des maisons », me dit la jeune femme au volant de la camionnette qui nous ramène en ville. Les rues sont pavées et on trouve ici un aréna, un magasin général (la Coop) et… un hôtel, généralement désert, à 300 $ la nuit. Nous avons la chance d’habiter une maison typique que nous a prêtée Marie-Ève Roy, enseignante à la Commission scolaire Kativik, partie à Québec pour ses vacances. Difficile d’exprimer notre gratitude à son endroit, d’autant plus que c’est elle qui nous a contactés pour nous offrir le gîte. Aujourd’hui, nous avons profité de son appartement pour mettre de l’ordre dans notre équipement. Marie-Ève en entreposera une partie pour le conduire au navire qui rapatriera le tout l’automne prochain. Sa maison est une habitation rectangulaire très confortable d’environ 8 mètres par 14. Elle est déposée sur pilotis directement sur le sol, gelé en permanence. Comme il n’y a aucun aqueduc, l’eau que
Si je devais résumer ce voyage en un mot, je dirais : liberté. Celle de partir si loin et si longtemps. La liberté enivrante de mettre le pied dans une région qu’on ne conna t pas. La liberté de courir nu sur la plage, avant de se lancer dans l’eau glacée et de sentir son corps se détendre au soleil. C’est un pays de liberté, aussi, parce qu’ici tout est gigantesque. En 20 jours, pas un seul humain n’a croisé notre route. Trois ou quatre cabanes inhabitées, tout au plus. Nous avons fait des randonnées mémorables où nous avons vu des canyons profonds, des vallées de rocs et de sable, où la neige ne fond presque jamais. Nous étions les premiers humains à fouler ces reliefs depuis des années,
des siècles peut-être. Ces espaces sont vertigineux. Pas une trace humaine, sauf l’avant-dernier jour, alors que nous pénétrons dans les terres réservées aux Inuits. J’ai le souvenir de plusieurs regards circulaires jetés autour de moi. Aussi loin que je pouvais voir, il n’y avait aucune trace humaine; pas une route, pas une maison. Pas même le passage d’un avion au loin. Ici, l’humanité n’existe pas. Ce pays est hostile pour nous, mais pas pour les animaux qui s’y sont adaptés. Comme tous les Québécois, j’ai un morceau de toundra dans l’inconscient collectif. Le Nunavik (qui signifie « la terre que nous habitons » en inuktitut), c’est loin, mais c’est aussi dans nos veines. J’ai toujours cru qu’il était essentiel de m’y rendre au moins une fois dans ma vie. Quand on m’a invité à participer à l’expédition, 18 mois avant le départ, j’ai saisi l’occasion. J’y repense alors que je marche d’une colline à l’autre vers une immense crête enneigée aperçue la veille, au bord de la baie d’Ungava. J’ai dans mon sac assez d’eau et de bouffe pour tenir une journée, mon pétard à ours et une féroce envie de profiter de cette nature que je ne reverrai pas de sitôt. Surprise après trois heures de marche : le sommet blanc qui était ma cible s’avère un immense gisement de quartz qui domine l’horizon. Un inukshuk y trône, lançant vers le désert d’eau et de roc un appel au silence. L’homme, dans la toundra, ne fait que passer… Encore plus pagayerpourlautisme.ca Mathieu-Robert Sauvé a remporté la 3e place des Prix du journalisme en loisir pour son article « Danger public! » publié en mai 2008. Il a décidé de verser le cachet de ce texte aux Répits de Gaby (repitsdegaby.com).
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ESPACES _ Mars 2010 _ www.espaces.qc.ca _ 37
© Mathieu-Robert Sauvé
© Mathieu-Robert Sauvé
nous consommons est livrée par camion, et les eaux usées sont transportées par le même moyen. Le système de chauffage est électrique, et l’électricité est assurée par une station thermique située tout près d’ici. Nous avons des voisins à l’étage. Il y a peu de fenêtres, par souci d’économie d’énergie. On enregistre souvent des températures de -50 degrés durant les longues nuits d’hiver.
par Frédérique Sauvée et Mathieu Lamarre
© Mathieu Lamarre
BANC D’ESSAI : LAMPES FRONTALES
Fidèles amies lors des bivouacs et partenaires sans égal des randonnées nocturnes, les lampes frontales rivalisent de légèreté, de puissance et de performance. Ce banc d’essai est destiné à vous éclairer pour trouver votre perle rare.
MÉTHODOLOGIE Notre équipe de testeurs, vendeurs aux boutiques La Cordée, Altitude et Le Yéti ainsi que quelques autres amateurs allumés de plein air, s’est évertuée pendant une soirée à essayer tous les modèles présentés ici (d’autres modèles sont disponibles, mais ne nous ont pas été fournis par les compagnies). Différentes mises en situation (intérieur/ extérieur, avec/sans gants) ont font naître nos « coups de cœur », mais aussi des conseils d’achats qui sauront vous être utiles. CATÉGORIES Dans un but d’équité et afin d’éviter les comparaisons boiteuses, trois catégories de lampes ont été établies : 1 Camping et randonnée : des modèles simples et compacts.
CRITÈRES D’ÉVALUATION Quatre critères ont été retenus pour réaliser le test et pourront vous servir de guides. Nos testeurs ont évalué : 1) la maniabilité de chacun des modèles en jouant avec les boutons, les sangles, l’inclinaison du faisceau, le compartiment des piles, etc.; 2) le confort des différentes lampes frontales (maintien sur la tête et poids); 3) la qualité de l’éclairage offerte par les diodes électroluminescentes (DEL) et la portée du faisceau; 4) le rapport qualité-prix Note : Les données utilisées pour comparer les performances objectives (prix, poids, portée et longévité) sont celles fournies par les fabricants.
2 Usage intensif/spécifique (vélo, course, ski, trek) : des modèles plus sophistiqués avec une grande portée de faisceau. 3 « Minimales » : un encombrement minime pour une utilisation de dépannage.
1 Pour le camping et la randonnée Zipka2
Poids : 69 g avec piles Portée / autonomie : 13 m (120 h) - 29 m (90 h) Prix : 33 $
Maniabilité
Une valeur sûre à bon prix, cette lampe offre une grande polyvalence d’utilisation grâce à ses trois modes d’éclairage (maximum, économique et clignotant). Le remplacement des piles est plus simple que sur l’ancienne version de la Zipka, et son boîtier est plus facile à ouvrir et ergonomique. Elle possède un éclairage plus large que la Zipka+2 mais a une portée moins longue.
Éclairage
8,0 8,0 7,0
Rapport qualité-prix
7,0
(petzl.com)
Confort
Impression générale
7,5
L’habituel bandeau frontal est remplacé ici par un mince cordon rétractable, ce qui lui permet de s’installer un peu partout (tête, poignet, piquet de tente, etc.) et de se faire toute petite. Malgré l’apparence fragile du filin, les détaillants interrogés n’ont pas eu vent de problèmes particuliers.
38 T ;IF79;I T B6GH '%&% T lll#ZheVXZh#fX#XV
Lucido TR1 (mammut.ch)
Poids : 72 g avec piles Portée / autonomie : 12 m (60 h) - 20 m (25 h) Prix : 35 $
La Lucido TR1 est une lampe simple, solide et compacte. Tout comme la Fuel, elle peut pivoter de haut en bas. Un diffuseur de lumière (12 $ sup.) peut se fixer sur la lampe pour répandre un éclairage d’ambiance idéal lorsqu’elle est suspendue dans la tente. Son poids plume et son mode clignotant en font aussi une parfaite lampe d’urgence. La Lucido TR1 diffuse la lumière par quatre petites DEL, ce qui donne un large faisceau. D’autres modèles utilisent une seule DEL pour un faisceau plus concentré et puissant, mais en fin de compte, le nombre importe moins que la taille des diodes.
Éclairage
7,5 8,0 7,0
Rapport qualité-prix
7,0
Maniabilité Confort
Impression générale
7,2
Zipka+2 (petzl.com)
Poids : 71 g avec piles Portée / autonomie : 13 m (140 h) - 35 m (55 h) Prix : 43 $
Pour dix dollars de plus, que possède la Zipka+2 par rapport à sa jumelle? Une portée un peu plus longue, un témoin d’état des piles (utile) et une diode rouge (pour ne pas perdre de vue les étoiles ou réveiller notre partenaire de tente). Ces petites Zipkas sont polyvalentes et sans réels défauts.
Fuel
Poids : 78 g avec piles Portée / autonomie : 20 m (146 h) - 35 m (50 h) Prix : 25 $
(princetontec.com)
La Fuel est une bonne lampe frontale à plusieurs usages. Elle propose trois niveaux d’éclairage (bas, moyen et fort) ainsi qu’un mode clignotant, afin que le marcheur, le coureur ou le cycliste soit vu de loin. Le pivot de boîtier permet de diriger la lumière très facilement vers le haut ou le bas. Toutefois, le bouton-poussoir n’a pas satisfait les testeurs, car il est plutôt difficile à manipuler.
Éclairage
7,8 7,3 7,7
Rapport qualité-prix
7,2
Maniabilité Confort
Impression générale
7,5
Maniabilité
Éclairage
6,8 8,2 7,5
Rapport qualité-prix
7,5
Confort
Impression générale
7,2
Le compartiment à piles doit être vérifié avant l’achat. Celui de notre échantillon, d’apparence fragile, était défectueux et empêchait le retrait des piles. Prenez le temps de tester cet aspect en magasin.
2
Maniabilité
La descendance (Tikkina et Zipkas) de la Tikka originelle porte les mêmes gènes qui ont fait le succès de leur aïeule : design contemporain, simplicité, compacité. Pour la Tikkina 2, deux modes d’éclairage (maximum et économique), un bandeau confortable et un rapport qualité-prix imbattable (malgré une portée limitée du faisceau) en font un modèle d’entrée de gamme idéal.
Éclairage
8,7 8,7 5,7
Rapport qualité-prix
8,3
(petzl.com)
Spot
(blackdiamondequipment.com)
Poids : 85 g avec piles Portée / autonomie : 35 m avec DEL 1 watt (200 h) - 70 m avec DEL 1 watt (50 h) Prix : 28 $
Confort
Impression générale
Éclairage
8,0 7,8 7,5
Rapport qualité-prix
8,2
Maniabilité Confort
La Spot propose des qualités intéressantes, compte tenu de son prix. Son autonomie est appréciée ainsi que ses deux types de diodes : une DEL de un watt très brillante et un ensemble de trois DEL qui procurent un éclairage puissant en longue portée et en proximité. Malgré la réputation de son fabricant, on dénote une impression de manque de solidité dans l’ensemble.
7,5
Impression générale
7,2
Pour usage intensif / spécifique
Lucido TX1 (mammut.ch)
Poids : 80 g avec piles Portée / autonomie : 13 m (190 h) – 23 m (55 h) Prix : 20 $
Tikkina 2
Poids : 150 g avec piles Portée / autonomie :7 m en mode flood (180 h) 105 m en mode spot (145 h) Prix : 80 $
La Lucido TX1 s’adresse avant tout à ceux qui cherchent une grande portée d’éclairage. Ses trois diodes, une puissante au centre (spot) et deux plus petites pour un faisceau plus large (flood), permettent de voir loin et longtemps. De bonnes performances générales, mais des boutons de contrôle désagréables, un confort au niveau de la tête très relatif et un prix peu compétitif. La TX1 est équipée d’un clignotant rouge à l’arrière du compartiment à piles : une caractéristique dédiée aux cyclistes nocturnes qui procure une meilleure visibilité en zones urbaines.
Éclairage
6,7 6,7 7,3
Rapport qualité-prix
7,0
Maniabilité Confort
Impression générale
7,0
Mika 125L (ledimports.com)
Poids : 96 g avec piless Portée / autonomie : 80 m (10 h en mode hi, 20 h en mode lo, 30 h en mode flash) Prix : 60 $
Rapport qualité-prix
6,0
Confort
La Genesis comporte une DEL haute intensité dont on peut ajuster graduellement l’intensité du faisceau de 100 % à 10 % de sa puissance et une bague optique concentrique qui focalise le jet de lumière. Mais sa particularité notoire est d’avoir quatre petites diodes de couleurs différentes. Une coquetterie? En fait, la lumière rouge agit peu sur la pupille et permet l’observation des étoiles, la verte favorise la lecture des cartes topographiques tandis que la bleue fait ressortir les traces de sang (pour tout secours d’urgence). Autrement dit, des applications précises qui auront (ou pas) leur utilité selon l’utilisateur.
9.75x3.583_Espaces-FEV2010:9.75x3.583 08/02/10 9:56 AM Page 1
Éclairage
6,8 8,3 6,8
Maniabilité
Impression générale
6,7
suite page 41
Le vélo, c’est notre rayon ! photo : Yvan Monette
Floride, Cuba, Five Boro Bike Tour, Cape Cod, Montréal-New York, le Grand Tour...
Demandez nos brochures ou consultez-les en ligne.
veloquebecvoyages.com
514 521-8356 • 1 800 567-8356, poste 506
Titulaire d’un permis du Québec
ESPACES _ Mars 2010 _ www.espaces.qc.ca _ 39
Julia Niles et Andrew McLean | Mont Superior, Utah
IL Y A UNE RAISON POUR LAQUELLE C’EST SUR UNE MONTAGNE QU’HABITAIENT LES DIEUX.
Photo : Cameron Lawson
MOUNTAINHARDWEAR.COM
2 Pour usage intensif / spécifique (suite)
Sprinter (blackdiamondequipment.com)
Poids : 100 g avec pile Portée / autonomie : 50 m (64 h à intensité minimale) Prix : 55 $
(petzl.com)
p de Cou r des u cœ eurs test
Rapport qualité-prix
8,4
Confort
La Sprinter est la seule frontale de notre test à être rechargeable (en six heures) sur un accumulateur avec adaptateurs pour divers types de prise de courant (selon les pays). Elle est donc désavantagée lors de longues expéditions. Par ailleurs, elle a plu à nos testeurs avec son petit poids (pour la catégorie), sa conception simple et solide. De plus, elle est économique sur les piles! Il n’y manque qu’un pivot de boîtier.
Myo RXP
Éclairage
7,2 7,2 7,6
Maniabilité
Impression générale
8,2
Poids : 175 g avec piles Portée / autonomie : 23 m (95 h) - 77 m (50 h) – 97 m en mode boost Prix : 100 $
Les performances de la Myo RXP sont intéressantes en regard de son poids minime et de son volume restreint. Mais ce sont surtout ses nombreuses caractéristiques (mode boost pour un surplus de lumière momentané, diffuseur grand-angle rabattable, personnalisation programmable des modes et intensités d’éclairage) qui la font sortir du lot. Dommage que ses boutons de contrôle soient si petits...
Éclairage
7,2 8,0 8,7
Rapport qualité-prix
7,5
Maniabilité Confort
Impression générale
8,0
Les boutons en relief de la Myo sont plus saillants que ceux de la plupart des autres lampes frontales. Il y a risque que la lampe s’allume accidentellement dans un sac à dos, malgré un dispositif (plus ou moins fiable) de blocage.
X-Zoom (mammut.ch)
Poids : 195 g avec piles Portée / autonomie : 50 m (300 h) - 120 m (120 h) Prix : 100 $
La X-Zoom est une lampe puissante et conviviale qui passe d’une portée de 12 à 120 mètres grâce à sa bague de zoom. Simple d’utilisation et avec une autonomie surprenante, elle présente des lacunes sur le plan du confort à cause d’un support de boîtier qui épouse de façon inégale la cambrure du front qui devient désagréable à la longue!
Éclairage
8,2 6,2 7,5
Rapport qualité-prix
7,3
Maniabilité Confort
Impression générale
7,7
OFFERT CHEZ :
Le système de lentille avec la bague de zoom permet un réglage de l’angle d’éclairage entre 5 °et 45 ° avec une simple rotation manuelle, qui rappelle les vieilles frontales de spéléologie.
ATMOSPHERE 31 magasins au Québec atmospherepleinair.ca
3 Les « minimales »
E+Lite (petzl.com)
Poids : 28 g avec piles Portée / autonomie : 11 m (45 h) - 19 m (35h) Prix : 29 $
Excellente lampe d’urgence, la E+Lite est si légère qu’on l’oublie lorsqu’elle est sur notre tête. Tant et si bien que nous l’avons presque perdue au cours de test! Ses nombreuses caractéristiques sont aussi originales que pertinentes : sifflet de détresse intégré, pivot sur rotule qui permet de diriger la lumière dans tous les sens, système de verrouillage du bouton de contrôle. Mais il ne faut pas la considérer au-delà de sa catégorie des frontales de dépannage : son éclairage est peu puissant et sa petitesse peut être synonyme de vulnérabilité aux coups et chocs.
SAIL Belœil, Laval & Québec sailbaron.com
Éclairage
6,9 8,7 7,0
Rapport qualité-prix
8,2
Maniabilité Confort
Impression générale
p de Cou r des u cœ eurs test
LA CORDÉE Laval, Saint-Hubert & Montréal lacordee.com/fr ALTITUDE SPORTS PLEIN AIR Montréal altitude-sports.com/accueil
7,7
MOMO SPORTS Sherbrooke & Granby momo.publicitepme.com
Par souci de légèreté, la E+Lite fait appel à une pile-bouton (plate comme une pièce de monnaie) , économe d’espace, mais dispendieuse et disponible seulement dans les boutiques spécialisées.
choisir la bonne lampe frontale
La lecture de certaines données de base – poids, intensité et portée du faisceau, autonomie des piles (habituellement indiquées sur l’emballage) – et la prise en considération de quelques critères importants – maniabilité, confort, rapport qualité-prix – vous permettront de juger et de comparer adéquatement les différents modèles en magasin. Pour ce qui est de la qualité de l’éclairage, seule une évaluation sur le terrain vous confirmera si vous avez vu juste ou si cela vaut la peine de considérer un échange.
- Pour des activités telles l’escalade ou la randonnée en régions sauvages, un faisceau étroit mais puissant est un atout précieux. Pour des sports comme le ski de fond et le vélo, il est plus pratique d’avoir une lumière large et homogène. Certains modèles polyvalents combinent ces deux types de faisceau. - Plus l’intensité de la lumière est élevée, plus la consommation d’énergie est accrue. - Les piles AA fournissent généralement un plus grand flux d’énergie, mais pas en grande quantité. Elles sont indiquées pour une lampe frontale avec un éclairage fort, mais au détriment de l’autonomie et du poids sur la tête
(ce qui explique que certains modèles placent les piles à l’arrière du bandeau pour un meilleur équilibre et pour les protéger du froid lorsqu’on porte un capuchon). - Les piles au lithium sont plus puissantes et performantes au froid que les piles alcalines, mais peuvent être dommageables pour certains modèles; vérifiez le mode d’emploi. Les piles rechargeables sont plus économiques à moyen terme, mais elles perdent leur charge même lorsqu’elles ne servent pas.
MAISON SIMONS 7 magasins au Québec simons.ca LA VIE DEHORS Rimouski laviedehors.net
ESPACES _ Mars 2010 _ www.espaces.qc.ca _ 41
CLIENT:
Mountain Hardwear
DOCKET #:
236-044J
DATE:
PRODUCT:
July 29/09
2F - SKIER COOP
MAT. DEADLINE:
Nov. 20/09
et prévenir de vilaines blessures. Ces options offrent également des baromètres de mesures qui permettent de travailler l’amplitude des mouvements. Évidemment, ces solutions de rechange deviennent aussi très utiles en cas de froid extrême! Le ski de fond et la raquette sont des entraînements cardiovasculaires complémentaires qui solliciteront vos muscles différemment. La préparation physique en salle d’entraînement est également indispensable. Au niveau des membres inférieurs, le « leg press » à une jambe à la fois (en commençant l’exercice avec un angle d’au moins 100 degrés au genou) vous donnera de bons résultats. À vous de bien cibler le travail à faire selon vos antécédents et faiblesses musculaires.
Course à pied
Être(s) de glace
Ce que vous devez retenir :
1 2 3 4
La surface est à la fois un obstacle, mais aussi un outil pour être un meilleur coureur. L’adaptation au froid doit respecter une progression normale (volume, intensité, échauffement, etc.). Un corps adapté au froid vous avantagera pour la saison suivante, plus clémente et propice à la course à pied.
Chaque séance doit comprendre un échauffement progressif, une planification qui découle d’un objectif précis d’endurance, de variation d’intensité ou autre. Bref, il faut trouver votre propre réponse à la question « Pourquoi je m’entraîne aujourd’hui? » N’oubliez pas de terminer votre course par un retour au calme pour favoriser la récupération et diminuer les raideurs postentraînement. © iStockphoto
par Mélanie Lamontagne et Isabelle Gagnon, kinésiologues
Courir l’hiver représente un défi incontestable. La saison froide exige certaines précautions pour assurer une bonne progression et éviter les blessures. Les surfaces glacées, la luminosité diminuée par les courtes journées, le froid saisissant et la visibilité réduite des automobilistes sont à considérer, mais tout cela n’empêche pas l’entraînement. 1 Afin de bien s’adapter aux caprices de l’hiver, il est préférable de poursuivre l’entraînement extérieur durant l’automne afin de s’adapter et prévenir les blessures ou autres problèmes pouvant survenir avec la perte importante de degrés Celsius. Commencez votre entraînement lentement pour augmenter progressivement la température de votre corps. Il faut en moyenne une dizaine de jours d’entraînement à l’extérieur pour améliorer sa capacité de maintenir constante la température interne de son corps. Faire un bref échauffement à l’intérieur à l’aide de quelques exercices peut aussi vous aider. 2 Pour pallier les surfaces inégales, « invisibles », glissantes et parfois dangereuses, raccourcissez votre foulée et augmentez votre nombre de pas par minute (fréquence); votre proprioception (principe d’équilibre qui permet de réagir rapidement) en sera bonifiée. De petits crampons fixés sous les chaussures de course, vendus dans plusieurs magasins, peuvent vous aider dans ces conditions. 3 Il est recommandé de courir sur un parcours en boucle connu
et éclairé. Ainsi, votre connaissance du parcours vous permettra de cibler les « nids de poule » et les dénivelés dangereux.
Les principes à respecter pour bien planifier
La planification de vos entraînements devrait toujours être couchée sur papier pour atteindre un objectif basé sur des concepts précis. Certains fondements de base doivent être considérés pour assurer la progression technique de vos séances. Ainsi, commencez par un temps d’échauffement où la course se fait à très bas régime. Malgré cette intensité de travail réduite, incorporez progressivement quelques accélérations pour assurer une qualité du travail et maintenir un minimum de stimulation. À la suite de votre séance intensive, une période de retour au calme doit toujours être intégrée à votre entraînement principal. Pour augmenter le volume ou l’intensité de vos exercices, viser un accroissement hebdomadaire de 10 %.
Harmoniser pour optimiser
Comment agencer vos semaines afin d’optimiser votre entraînement? Il n’existe pas de recette miracle : chacun connaît son propre rythme de récupération, sa capacité maximale à encaisser du volume ou des intensités d’entraînement. L’essentiel, c’est de s’assurer d’une variation en progressant logiquement et minutieusement sur le plan de l’intensité pendant deux à trois semaines, pour bénéficier par la suite d’une semaine plus facile et
récupérer de façon générale. L’idéal est d’organiser sa planification sur une période de quatre semaines. Pour travailler son endurance de base, il faut prévoir inclure dans son horaire un entraînement de longue durée à intensité moyenne. Il importe aussi d’intégrer des séances où les différentes vitesses de course seront travaillées en variant l’effort avec des temps de repos actif (forme de repos où le corps reste en mouvement). Finalement, inclure un entraînement plus souple permettra de récupérer de façon active, tout en accentuant les énergies sur une gestuelle spécifique. Éviter de surcharger vos articulations plus de deux journées consécutives pour assurer une meilleure récupération.
Les entraînements complémentaires
L’hiver peut être propice à certaines formes d’entraînements intérieurs. La piste de course ou le tapis roulant permettent de varier les surfaces
Exemples d’entraînement Pour la personne qui débute 1 Exécuter deux séances d’entraînement par semaine pour les quatre premières semaines. 2 Commencez vos premiers entraînements en alternant de la course à pied et de la marche (exemple : alternez 10 x 30 secondes de course et 1 minute de marche). Diminuez en premier lieu le temps de marche et augmentez le temps de course par tranche de 15 secondes. En faisant trois minutes de course à pied en continu, il vous sera possible d’inclure trois à quatre répétitions de cinq minutes de course alternée avec un peu de marche pour finalement courir 20-25 minutes de course sans arrêt, à faible intensité. 3 Faire au moins une séance de préparation physique complémentaire incluant des exercices de musculation et d’étirement. Pour le coureur moyen 1 Exécutez trois séances d’entraînement par semaine pour les quatre premières semaines. 2 Un entraînement à faible intensité de 30 à 45 minutes en course à pied. 3 Un entraînement incluant des variations de vitesse. Incorporez six à dix accélérations en course à pied de 30 secondes en alternant une minute course à très faible allure en faisant cinq minutes de jogging entre
42 _ ESPACES _ Mars 2010 _ www.espaces.qc.ca
5
Une semaine d’entraînement doit inclure des sorties à courte durée et à faible intensité, des jeux de variations de l’intensité (accélérations) et une sortie à longue durée (et à moyenne intensité) pour travailler votre endurance musculaire et cardiovasculaire.
6
Si possible, espacez d’une journée chaque entraînement. Évitez également de courir à l’extérieur deux journées consécutives (alterner avec d’autres activités), sauf si vous constatez après quelques semaines que vous n’avez pas tendance à vous blesser.
L’entretien des chaussures
Vos chaussures d’entra nement auront certainement besoin d’un entretien exclusif. En les bichonnant, elles conserveront leurs propriétés sur une plus longue période de temps. Après un entra nement à l’extérieur, nettoyez vos espadrilles avec un linge et enlevez les semelles intérieures. Bourrez ensuite vos chaussures de papier journal : l’humidité sera ainsi absorbée.
L’hydratation
Il est conseillé de boire fréquemment un breuvage chaud contenant des glucides (le sucre de table fait très bien l’affaire). La déshydratation s’accompagne d’une augmentation de la viscosité du sang, d’où le risque accru d’engelures. L’organisme métabolise davantage les glucides que les lipides lorsque vous faites de l’exercice physique au froid, d’où l’intérêt de bien planifier vos repas.
chaque tranche de six à dix accélérations à faible allure pour assurer la récupération entre chaque intervalle. 4 Un entraînement d’endurance à effort soutenu pendant 50 à 60 minutes. 5 Deux séances de préparation physique complémentaires incluant des exercices de musculation et d’étirements. Pour le coureur chevronné 1 Trois à quatre séances d’entraînement par semaine pour les quatre premières semaines, en espaçant d’une journée chaque séance. 2 Un entraînement à faible intensité de 40 à 45 minutes de course à pied. 3 Un entraînement incluant des variations de vitesse. Incorporez deux séries de huit répétitions de 30 à 45 secondes de course à pied très rapide avec une minute de course à pied à bas régime, avec deux minutes de récupération passive (faites des exercices d’étirement) ou active (joggez lentement ou marchez) entre les séries et terminer par 5-10 minutes de jogging pour un retour au calme très facile) 4 Un entraînement en endurance à effort soutenu pendant 60 à 75 minutes 5 Un entraînement de 45 à 60 minutes, à un effort soutenu. Votre niveau de fatigue et d’essoufflement doit vous permettre de tenir durant cette période d’entraînement. 6 Deux séances de préparation physique complémentaires incluant des exercices de musculation et d’étirements.
XT WINGS 2
«LA PLUPART DES CHAUSSURES DE TRAIL RUNNING SONT CONÇUES SUR LES TROTTOIRS DES VILLES. LES NÔTRES SONT DÉVELOPPÉES APRÈS DE LONGUES COURSES EN MONTAGNE.» - FRÉDÉRIC CRÉTINON DÉVELOPPEUR PRODUITS - CHAUSSURES DE TRAIL RUNNING SALOMON
AUSSI DISPONIBLE, XT WINGS GTX® AVEC LES FONCTIONALITÉS HIGH-TECH DU
ZERMATT, SUISSE. PHOTOGRAPHE : SCOTT MARKEWITZ. PHOTOGRAPHIE PRODUIT : SEMAPHORE.
SALOMONRUNNING.COM
ÉQUIPEMENT
SOULIERS
SOULIERS EN COURSE par Jean-Sébastien Massicotte
Entre support, confort et performance, pas toujours facile pour les coureurs de trouver chaussures à leurs pieds. Pour ce printemps, voici cinq souliers de jogging pour les sportifs urbains qui veulent être dans la course lorsque viendra le temps de effleurer le bitume.
SAIL, LE PLUS GRAND MAGASIN DE PLEIN AIR AU QUÉBEC SAIL BELOEIL 1085, boul. de l’Industrie Beloeil 450 467-5223
SAIL LAVAL 2850, av. Jacques-Bureau Laval 450 688-6768
SAIL QUÉBEC (Centre Lebourgneuf) 5200, boul. des Gradins Québec 418 476-7777
1 Souliers à tout faire La longue tradition qui a mené à la création du Asics DS Trainer 15 explique sans doute l’attrait pour ce modèle chez les fidèles du fabricant japonais. Pour cette énième version retouchée, Asics propose un juste équilibre entre la chaussure d’entraînement et celle de la pure performance. L’espadrille se veut durable et suffisamment confortable pour les rigueurs de l’entraînement intensif, tout en étant légère (292 g pour une pointure 9) et ajustée pour répondre aux exigences des plus rapides. Elle profite d’un laçage asymétrique, qui s’harmonise avec l’anatomie du pied, et des empiècements extensibles au niveau de la flexion des orteils pour un confort bonifié. Également disponible en version féminine, le soulier est destiné aux coureurs supinateurs à ceux moyennement pronateurs. ASICS, DS Trainer 15 | 170 $ | asicsamerica.com
NOUVEAU
SAIL BROSSARD (Quartier DIX30) 8780, boul. Leduc Brossard 450 321-1835
BARON CENTRE-VILLE 932, rue Notre-Dame O. Montréal 514 866-8848
BARON RIVE-SUD 3755, boul. Taschereau St-Hubert 450 926-8448
BARON CENTRE TERRARIUM 187A, boul. Hymus Pointe-Claire 514 694-4259
2 Foulée techno
3 Bête de course
Nike n’a ménagé aucun effort dans la création de sa plateforme avant-gardiste Lunar inspirée de l’expertise de la NASA ; elle se distingue notamment par ce que Nike appelle le « soutien adaptatif ». Pour la quasi-totalité des types de démarche (seuls les pronateurs sévères doivent chercher ailleurs), le support est assuré par un assemblage ingénieux et stratégiquement localisé de mousses de diverses densités. Le nouveau LunarGlide+ recueille également les bénéfices d’un moulage presque sans couture, pour un bilan final de confort, rebond, support et légèreté (303 g pour pointure 10). Disponible en version pour femmes et compatible avec le système de suivi d’entraînement Nike+/iPod. NIKE, LunarGlide+ | 150 $ | nikerunning.com
Quand c’est le chrono qui fait loi, le Wave Musha 2 de Mizuno est sur la ligne de départ. Dédié à la vitesse pure – il ne pèse que 227 g –, ce modèle retouché pour 2010 plaira aux compétiteurs qui veulent un soulier vif et performant, mais suffisamment polyvalent pour s’attaquer à toutes les distances. Le choix d’une semelle plate demande aux joggeurs de maîtriser leur technique et n’apporte qu’un soutien minimal aux pronateurs chroniques. Le confort est l’affaire de la plaque ondulée Mizuno Wave, qui se déforme pour donner l’amorti durant la foulée, tout en donnant la stabilité nécessaire. MIZUNO, Wave Musha 2 | 120 $ | mizunocda.com
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DIS-MOI COMMENT TU COURSâ&#x20AC;Ś JE TE DIRAI QUOI PORTER
Câ&#x20AC;&#x2122;est probablement la simplicitĂŠ de lâ&#x20AC;&#x2122;activitĂŠ qui fait croire quâ&#x20AC;&#x2122;une paire dâ&#x20AC;&#x2122;espadrilles choisie au hasard sufďŹ t pour prendre la route. Erreur! Histoire dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠviter les blessures et pour maximiser les performances, il est essentiel de choisir une chaussure adaptĂŠe Ă son type de dĂŠmarche. Les conseillers des boutiques spĂŠcialisĂŠes pourront aisĂŠment dĂŠterminer les besoins dâ&#x20AC;&#x2122;un client en le regardant au pas de course, ou encore en observant lâ&#x20AC;&#x2122;usure de vos vieux souliers. Supinateurs (le pied verse vers lâ&#x20AC;&#x2122;extĂŠrieur), pronateurs (le pied verse vers lâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠrieur) ou coureurs universels (neutres) â&#x20AC;&#x201C; tous ont accès Ă des gammes adaptĂŠes, quel que soit le manufacturier. Le confort dictera ensuite lâ&#x20AC;&#x2122;achat.
4 Confort universel RĂŠputĂŠ pour son amortissement moelleux et son ajustement prĂŠcis Ă la cambrure, le spĂŠcialiste Saucony est ďŹ dèle Ă ses origines avec le ProGrid Triumph 7. Soulier dĂŠsignĂŠ pour le coureur universel dĂŠsirant un maximum de confort, il bĂŠnĂŠďŹ cie dâ&#x20AC;&#x2122;une semelle intermĂŠdiaire sur toute la longueur; lâ&#x20AC;&#x2122;impact
est ainsi mieux absorbĂŠ et dissipĂŠ, en plus de proposer une transition talonorteils plus naturelle. Dâ&#x20AC;&#x2122;un poids de 340 g (la moyenne pour ce type de soulier dâ&#x20AC;&#x2122;entraĂŽnement), la chaussure possède une doublure en tissu Hydrator pour lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvacuation de lâ&#x20AC;&#x2122;humiditĂŠ. Aussi disponible en version large et pour dames. SAUCONY, ProGrid Triumph 7 | 170 $ | saucony.com
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5 Lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvolution Ă vos pieds Fort du succès du modèle 769, New Balance est parti du mĂŞme moule pour perfectionner la chausse et crĂŠer le 760. DestinĂŠ Ă ceux qui recherchent un soulier dâ&#x20AC;&#x2122;entraĂŽnement au support modĂŠrĂŠ contre la pronation et un gĂŠnĂŠreux coussin, le 760 met tout le monde Ă lâ&#x20AC;&#x2122;aise, peu importe la distance Ă parcourir. Une doublure ďŹ&#x201A;ottante intĂŠrieure (Lockdown Liner) associĂŠe au système de laçage garantit une tenue prĂŠcise du pied. Au niveau de lâ&#x20AC;&#x2122;absorption dâ&#x20AC;&#x2122;impact, la mousse ABZORB et les coussins en ĂŠlastomère N-ergy adoucissent les rigueurs de la route tout en ayant du rebond. Dans la pure tradition de New Balance, le 760 est disponible en plusieurs largeurs. NEW BALANCE, 760 | 140 $ | newbalance.com
Équipement
1
Techstyle
Performer... sous pression par Denis Lord
Tony Stark enfile son costume d’Iron Man et le voilà doté de super pouvoirs – plus fort et plus rapide, quasi indestructible. On rêve tous de posséder de tels vêtements et, d’une certaine manière, ils existent déjà. On se souviendra du fameux maillot de bain LZR Racer de Speedo qui a procuré 35 records du monde lors des Championnats mondiaux 2008 aux nageurs qui le portaient. Pour les (véritables) athlètes amateurs, la vogue des vêtements de compression se propage dans l’univers du sport récréatif et fait de bien belles promesses : de meilleures performances et des temps de récupération plus courts. Qu’importe le fabricant ou les détails des différents produits, la technologie de base demeure la même : des tissus hyper serrés (le plus souvent synthétiques) qui accélèrent le retour veineux au cœur et l’oxygénation des muscles, ce qui favorise la réparation des microdéchirures sur ces derniers. Un autre bienfait serait l’élimination de l’acide lactique qui est responsable de la fatigue musculaire. Simultanément, l’effet de gaine du tissu réduit les vibrations et les mouvements inutiles et, de ce fait, aussi la fatigue. Mais plusieurs athlètes mettent en doute ces allégations, surtout sur le plan du gain spontané dans les performances.
Des physiologistes croient même que l’acide lactique a peu à voir avec la fatigue musculaire. Enfin, on met en doute les soidisant études indépendantes quantifiant les diverses améliorations. Il n’en demeure pas moins que les vêtements de compression ont fait leur preuve dans le domaine médical, où ils ont été développés pour soigner les personnes souffrant de problèmes de circulation sanguine (thrombose, etc.). Et ils sont appelés à occuper une part croissante dans le marché des vêtements de sport, où ils sont déjà approuvés (sinon portés) par des athlètes professionnels de différentes disciplines. Quoi qu’il en soit, il faut y aller avec circonspection lorsque l’on magasine de tels produits. Il faut évidemment sélectionner la taille appropriée (un collant trop large n’apportera pas les bénéfices escomptés) et le bon degré de compression, selon l’utilisation pour l’entraînement ou la récupération. Et, attention : certaines compagnies adoptent le look « compressif », mais laissent de côté la technologie appropriée. Voici donc un éventail, presque de la tête aux pieds, de produits « sérieux ».
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EN PARTENARIAT AVEC
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ÉQUIPEMENT
4 Gros bras
Les manchettes de compression de 2XU ont été conçues à la fois pour l’exercice et le repos. Fabriquées avec des fibres de lycra Invista avec revêtement antibactérien, leur méthode de tricot circulaire permet une distribution uniforme de la compression à 360 degrés, s’adaptant aux variations de température. Selon 2XU, ce tissu conserve son élasticité 40 % plus longtemps que ceux utilisés par la compétition, fournissant en outre un support supérieur. 2XU, Manchettes de compression | 55 $ | 2xu.com
TECHSTYLE
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Un gant de pied! Le concept de base des chaussettes Injinji, c’est l’autonomie des orteils; chacune d’entre elles étant gantée séparément. Résultat : elles provoquent moins de sudation et d’ampoules, en plus de bonifier le sens tactile. Le modèle Ex-Celerator est utilisé pour la course, le vélo, l’entraînement, etc. Fait à partir de 70 % de Coolmax, de 25 % de nylon et de 5 % de lycra (l’extensibilité de ce dernier permet de s’adapter aux différentes formes d’orteil). La pression s’accentue graduellement de la cheville au mollet, où le confort est assuré par un dédoublement du tissu. INJINJI, Ex-Celerator | 55 $ | injinji.com
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PARTENAIRE DE VOS AVENTURES PLEIN AIR 4
Des vêtements pour prendre l’air
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Multisports Skins est incontestablement la marque la plus connue de vêtements de compression et (avec les australiennes 2XU et CW-X) l’une des pionnières dans ce domaine. Grâce à des fibres indépendantes (lycra et meryl), son collant long Sport exerce une compression graduelle, allant de 15 au niveau de la taille pour grimper à 23 à la cheville, là où le corps nécessite un meilleur retour veineux. Selon des études indépendantes, il améliorerait ce dernier de 31 %. Il est tout indiqué pour un large éventail d’activités sportives, et est conçu pour s’adapter à différentes températures, grâce à un traitement antibactérien et à une protection contre les rayons ultraviolets de +50 fps. On peut l’utiliser simplement pour la récupération, mais Skins propose un modèle spécifique pour cet usage, plus confortable. SKINS, Collant Sport Skins | 150 $ | skins.net/ca
Venez découvrir nos nouvelles collections printemps-été 2010
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Quatre saisons Utilisé seul ou comme sous-vêtement, le maillot à manches longues VersatX Web de CW-X, en alliage de lycra et de Coolmax, a été conçu pour épouser les lignes de force de l’anatomie. Ici, on a ciblé les muscles trapèzes et les scapulaires en resserrant le tissu à ce niveau. Résultat? Une posture améliorée et un meilleur soutien dans les bras et les épaules, réduisant les vibrations inutiles. Les fibres du Coolmax sont réputées pour abaisser la température du corps, ce qui diminue la déshydratation. En même temps, il offre une très grande rapidité d’évaporation. En bref, chaud en hiver, frais et sec en été! CW-X, VersatX Web LS | 90 $ | cw-x.com
Photo : Mountain Hardwear, Kevin Winzeler
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Mollo les mollets! Je le sais et vous le savez : le mollet est une zone particulièrement névralgique pendant et après l’effort. La jambière CRX Active de Zoot est censée régler tout ça, grâce à une compression s’échelonnant de 28 mmHg à la cheville à 18 mmHg en bas du genou. La compagnie prétend que son utilisation diminue de 20 % la production d’acide lactique et améliore de 40 % le temps de récupération. Le mélange de polypropylène et de fibres d’argent (Silver Tech) possède des qualités antibactériennes et protège de la moisissure. ZOOT, CRX Active calf sleeve | 80 $ | zootsports.com
Pour connaître l’adresse de nos magasins...
atmospherepleinair.ca
Surentraînement
Quand le dépassement n’a pas meilleur goût
© iStockphoto
Les bienfaits du sport sont indéniables. Mais attention : il est possible de pécher par excès.
L’équation du surentraînement Charge sportive exagérée
Charge quotidienne
Possibilité de surcharge physiologique
(stress physique, dépassement)
(stress familial, professionnel, etc.)
(performances diminuées, temps de récupération augmentés)
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apparaĂŽt ou que votre frĂŠquence cardiaque est ĂŠlevĂŠe au repos.
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Bruno Ouellette, psychologue sportif Ĺ&#x201C;uvrant avec des athlètes de divers horizons, fait appel Ă divers questionnaires pour ĂŠvaluer lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtat psychologique de ses sportifs. Il observe plusieurs facteurs : capacitĂŠ de concentration, sentiment dâ&#x20AC;&#x2122;accomplissement, enthousiasme et motivation. Pour le sportif qui gère son activitĂŠ soi-mĂŞme, il faut se ďŹ er Ă ces symptĂ´mes (qui s'apparentent souvent Ă ceux de la dĂŠpression) pour ĂŠmettre l'hypothèse d'un surmenage sportif.
par Catherine Cardinal
*MRTKSjD, je remballe mes affaires et dĂŠcide d'aller voir ailleurs. Bilan sanguin, questionnaire et discussions suivront avec Suzanne Leclerc, mĂŠdecin gĂŠnĂŠraliste spĂŠcialisĂŠe en mĂŠdecine du sport. Elle avalise la fâcheuse nouvelle. Et non, le surentraĂŽnement nâ&#x20AC;&#x2122;est pas seulement rĂŠservĂŠ aux athlètes de haut niveau : ce trouble peut affecter l'amateur, le sportif du dimanche ou celui qui ne structure pas sa pratique sportive adĂŠquatement. Le surentraĂŽnement constitue une surcharge ou un trop-plein et ne se dĂŠďŹ nit pas uniquement par un excès de sport, mais plutĂ´t par une accumulation indue de stress physique et psychologique. Il se prĂŠsente quand le sport pratiquĂŠ (peu importe son volume et son intensitĂŠ) sâ&#x20AC;&#x2122;ajoute aux tensions du quotidien et devient trop important par rapport Ă ce que l'individu peut encaisser. Les athlètes de haut niveau risquent de vivre au moins un ĂŠpisode de surentraĂŽnement durant leur carrière. Mais pour les amateurs, le risque est moins connu. Laurent Bosquet, professeur rattachĂŠ au dĂŠpartement de kinĂŠsiologie de lâ&#x20AC;&#x2122;UniversitĂŠ de MontrĂŠal et spĂŠcialiste de la question, a une dĂŠďŹ nition bien simple du problème : ÂŤ Câ&#x20AC;&#x2122;est le point de bascule oĂš la charge dâ&#x20AC;&#x2122;entraĂŽnement devient dĂŠmesurĂŠe par rapport Ă la capacitĂŠ de rĂŠcupĂŠration. Âť Il reconnaĂŽt que le phĂŠnomène est rare et techniquement difďŹ cile Ă dĂŠďŹ nir, car ses causes
sont multiples et ses manifestations diffĂŠrentes dâ&#x20AC;&#x2122;un individu Ă lâ&#x20AC;&#x2122;autre. ÂŤ Dans la majoritĂŠ des cas, on parlera d'abord de â&#x20AC;&#x153;dĂŠpassementâ&#x20AC;?, un ĂŠtat de surmenage, dont lâ&#x20AC;&#x2122;athlète professionnel ou amateur peut se remettre en quelques semaines, voire quelques mois. Le â&#x20AC;&#x153;surentraĂŽnementâ&#x20AC;? est lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtat extrĂŞme du surmenage sportif et il est beaucoup plus grave. Âť Suzanne Leclerc afďŹ rme quâ&#x20AC;&#x2122;un tel diagnostic est difďŹ cile Ă poser puisquâ&#x20AC;&#x2122;il faut ĂŠliminer toute une sĂŠrie de malaises potentiels (anĂŠmie, dĂŠpression, etc.) avant dâ&#x20AC;&#x2122;en arriver Ă cette conclusion. Les gens les plus Ă risque sont ceux qui valorisent la performance : des perfectionnistes engagĂŠs dans ce quâ&#x20AC;&#x2122;ils entreprennent ou encore ceux au tempĂŠrament excessif dont le mantra est ÂŤ ce qui ne tue pas rend plus fort Âť. En somme, des sportifs qui ont tendance Ă oublier la valeur de la rĂŠcupĂŠration dans lâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠlioration des performances. Pour ĂŠviter de tomber dans le piège, il faut d'abord ĂŞtre Ă l'affĂťt des signes que le corps ĂŠmet. Ces signaux dâ&#x20AC;&#x2122;alarme, tant sur le plan physique que psychologique, annoncent quand les ressources sont ĂŠpuisĂŠes. Soyez donc prudent quand vos performances sportives diminuent et que le temps de rĂŠcupĂŠration augmente, que des problèmes de sommeil sâ&#x20AC;&#x2122;amènent, de l'agitation, un ĂŠtat constant de fĂŠbrilitĂŠ se manifestent, quâ&#x20AC;&#x2122;un manque dâ&#x20AC;&#x2122;appĂŠtit
Certaines disciplines seraient plus enclines Ă mener aux excès et au surmenage. Le cyclisme et la course Ă pied comptent leur lot de passionnĂŠs prĂŞts Ă affronter les pires conditions pour ressentir lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtat dâ&#x20AC;&#x2122;excitation qui suit. On parle alors du runnerâ&#x20AC;&#x2122;s high, un ĂŠtat de bĂŠatitude qui serait dĂť Ă la sĂŠcrĂŠtion dâ&#x20AC;&#x2122;endorphines. Lâ&#x20AC;&#x2122;activitĂŠ sportive rĂŠpĂŠtĂŠe ĂŠmoustille aussi la dopamine, lâ&#x20AC;&#x2122;hormone du plaisir. Ce bien-ĂŞtre recherchĂŠ par notre corps provoquerait une certaine dĂŠpendance neurochimique qui inciterait certaines personnes Ă en faire trop et Ă sâ&#x20AC;&#x2122;exposer aux risques du dĂŠpassement. Il est aussi utile dâ&#x20AC;&#x2122;observer comment le corps encaisse la charge sportive et considĂŠrer lâ&#x20AC;&#x2122;importance de la rĂŠcupĂŠration. Un bon entraĂŽnement est composĂŠ de cycles qui fait alterner lâ&#x20AC;&#x2122;intensitĂŠ, le volume et les plages de repos. Trop de gens pensent encore que performance est synonyme de ÂŤ dĂŠfonce Âť, et quâ&#x20AC;&#x2122;il faut souffrir pour battre le chrono. Sauf qu'entre une pub de Gatorade et la vraie vie, il y a lieu de relativiser. Associer ÂŤ repos prolongĂŠ Âť Ă ÂŤ baisse de performance Âť est une autre conception tout aussi erronĂŠe. Les spĂŠcialistes du domaine sportif sâ&#x20AC;&#x2122;accordent pour reconnaĂŽtre lâ&#x20AC;&#x2122;importance cruciale des pĂŠriodes de rĂŠcupĂŠration. Le repos doit suivre lâ&#x20AC;&#x2122;intensitĂŠ pour que s'opère le phĂŠnomène de la ÂŤ surcompensation Âť : après avoir ĂŠtĂŠ vidĂŠ de ses ressources, l'organisme doit proďŹ ter d'une pĂŠriode adĂŠquate de rĂŠcupĂŠration s'il veut augmenter ses capacitĂŠs. Le repos nâ&#x20AC;&#x2122;est donc pas synonyme de ÂŤ dĂŠsentraĂŽnement Âť, mais d'ÂŤ affĂťtage Âť et dâ&#x20AC;&#x2122;une ĂŠventuelle amĂŠlioration. La charge sportive ne devrait jamais ĂŞtre ĂŠvaluĂŠe de manière isolĂŠe. L'inďŹ&#x201A;uence des autres ÂŤ soucis existentiels Âť dans l'ĂŠquation est dĂŠterminante. Face Ă
LA COLLECTION ESPACES GUIDE :: RĂ&#x2030;CIT :: DVD :: LE MONDE SOUS UN JOUR DIFFĂ&#x2030;RENT. ;IF79;I T B6GH '%&% T lll#ZheVXZh#fX#XV T 49
un entraĂŽnement modĂŠrĂŠ auquel nâ&#x20AC;&#x2122;est ajoutĂŠ aucun stress particulier, le corps rĂŠpondra bien et pourra aisĂŠment refaire ses rĂŠserves. Mais si le stress quotidien est trop important, mĂŞme une charge minime dâ&#x20AC;&#x2122;entraĂŽnement peut plonger un sportif anxieux dans le surmenage. Ă&#x2030;viter le surentraĂŽnement, c'est tout d'abord ĂŞtre Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠcoute de son corps. Il faut savoir planiďŹ er la charge externe de lâ&#x20AC;&#x2122;activitĂŠ physique (frĂŠquence, volume et intensitĂŠ) en fonction de la rĂŠponse de lâ&#x20AC;&#x2122;organisme. Lâ&#x20AC;&#x2122;entraĂŽnement doit ĂŞtre perçu selon une courbe oĂš lâ&#x20AC;&#x2122;on alternera entre pĂŠriodes modĂŠrĂŠes et intenses. Le repos doit suivre lâ&#x20AC;&#x2122;intensitĂŠ pour atteindre la surcompensation et voir une ĂŠventuelle progression. Cette rĂŠponse physiologique varie selon le vĂŠcu quotidien du sujet et doit constamment ĂŞtre rĂŠĂŠvaluĂŠe pour ajuster son programme dâ&#x20AC;&#x2122;entraĂŽnement. Pour survivre au surentraĂŽnement, il faut rĂŠduire de façon importante son activitĂŠ physique. Laurent Bosquet afďŹ rme qu'il faut effectuer une dĂŠcroissance dâ&#x20AC;&#x2122;au moins 80 % des activitĂŠs pratiquĂŠes. Cette retraite temporaire fait peur Ă bien des athlètes qui craignent de perdre le niveau dâ&#x20AC;&#x2122;excellence atteint. Mais Laurent Bosquet assure quâ&#x20AC;&#x2122;une personne qui gardera son intensitĂŠ, mais diminuera de 80 % son volume dâ&#x20AC;&#x2122;entraĂŽnement n'a pas Ă craindre une diminution de ses capacitĂŠs. Ce changement peut mĂŞme conduire Ă une optimisation du potentiel. Il est toutefois moins aisĂŠ de chiffrer la durĂŠe de rĂŠcupĂŠration prĂŠfĂŠrable : la prudence et la pondĂŠration sont donc de mise. Pour ce qui est du temps de convalescence, il variera selon le degrĂŠ d'ĂŠpuisement. Dans les cas mineurs, lâ&#x20AC;&#x2122;entraĂŽnement pourra reprendre après quelques semaines ou quelques mois. Si le problème est plus grave, les mois pourront faire place Ă une annĂŠe ou plus. Il existe un certain tabou autour du surentraĂŽnement. Qui a envie dâ&#x20AC;&#x2122;admettre quâ&#x20AC;&#x2122;il nâ&#x20AC;&#x2122;a pas la force mentale pour relever ses dĂŠďŹ s sportifs? Personne ne veut laisser paraĂŽtre qu'il est dĂŠpassĂŠ par les ĂŠvĂŠnements. Les pressions sociales et individuelles viendront voiler la dure rĂŠalitĂŠ et augmenter les consĂŠquences fâcheuses. Ă&#x20AC; trop courir après les performances, on risque de courir Ă sa propre perte. Il faut trouver le moyen dâ&#x20AC;&#x2122;apprivoiser nos limites et trouver le juste ĂŠquilibre entre la passion et l'humilitĂŠ sportive. Après tout, câ&#x20AC;&#x2122;est lâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠlioration de vos performances et votre santĂŠ qui est en jeu.
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NUTRITION
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14 au 16 mai 2010 | Parc Jean-Drapeau
28 au 30 mai 2010 | Baie de Beauport
NUTRITION HAUTE PERFORMANCE par Catherine Naulleau, Dt.p., M.Sc, nutritionniste du sport
Curieux de connaĂŽtre les secrets alimentaires des meilleurs athlètes du monde? Il existe des aliments et des stratĂŠgies alimentaires qui peuvent vous permettent de mieux performer, gagner quelques secondes ou prolonger un effort dâ&#x20AC;&#x2122;endurance. Loin de la formule magique, les athlètes olympiques ont une routine alimentaire et dâ&#x20AC;&#x2122;entraĂŽnement bien intĂŠgrĂŠe et des pĂŠriodes de rĂŠcupĂŠration rigoureuses. Sans faire de grands changements alimentaires, voici comment vous pouvez y arriver.
AVANT
Les meilleurs glucides complexes IdĂŠalement, on vise un (1) gramme de glucides/kg/heure prĂŠcĂŠdant lâ&#x20AC;&#x2122;effort. On ajoute aussi une petite touche sur lâ&#x20AC;&#x2122;indice glycĂŠmique, en choisissant des aliments dont lâ&#x20AC;&#x2122;absorption se fait plus lentement, pour une meilleure ĂŠnergie.
1 Le quinoa et le bulgur MĂŠconnues, ces deux cĂŠrĂŠales ressemblent beaucoup au riz, mais renferment plus de ďŹ bres alimentaires et de protĂŠines. Leur petit goĂťt relevĂŠ de noisette en fait un accompagnement hors pair dans lâ&#x20AC;&#x2122;assiette.
2 Lâ&#x20AC;&#x2122;avoine Il est dĂŠmontrĂŠ que les athlètes qui consomment de lâ&#x20AC;&#x2122;avoine avant un effort performent plus longtemps. Lâ&#x20AC;&#x2122;avoine possède un indice glycĂŠmique faible et son apport en glucides et en ďŹ bres est très intĂŠressant. Comparez vousmĂŞme lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠnergie dâ&#x20AC;&#x2122;un bol de cĂŠrĂŠales et un autre de gruau : ce dernier vous soutiendra plus longtemps.
Lâ&#x20AC;&#x2122;orange et le pamplemousse
Ce sont deux fruits dont lâ&#x20AC;&#x2122;indice glycĂŠmique est faible et rassasiant. Ils regorgent de vitamine C, un carburant très important pour les cellules du système immunitaire.
Les Ĺ&#x201C;ufs Pour les longs entraĂŽnements, mieux vaut avoir une dose de protĂŠines avant de sâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠlancer. Les Ĺ&#x201C;ufs sont polyvalents, ĂŠconomiques et constituent la source de protĂŠine la plus complète. Si on dispose dâ&#x20AC;&#x2122;au moins deux heures avant lâ&#x20AC;&#x2122;effort, les Ĺ&#x201C;ufs ont tout Ă fait leur place.
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PENDANT
Effort de courte durĂŠe Plusieurs facteurs sont Ă considĂŠrer pour ce type dâ&#x20AC;&#x2122;effort (petite course de rĂŠcupĂŠration, 30 km de vĂŠlo Ă forte intensitĂŠ, musculation de 45 min, etc.). Les ĂŠtudes ne dĂŠmontrent pas dâ&#x20AC;&#x2122;effets bĂŠnĂŠďŹ ques aux performances lorsquâ&#x20AC;&#x2122;un apport de glucides est ajoutĂŠ pour un effort de courte durĂŠe (moins de 45 minutes). Cependant, si vous nâ&#x20AC;&#x2122;avez pas mangĂŠ depuis plus de trois heures, ou que vous ĂŞtes Ă jeun pour votre entraĂŽnement, mieux vaut prĂŠvoir un peu de boisson ĂŠnergĂŠtique (au moins 30 g de glucides).
© iStockphoto
Effort de longue durée Pour les efforts d’endurance qui se déroulent au-delà d’une période de deux heures, le type de glucides choisi est important. La maltodextrine est un polymère de glucides dont l’absorption se fait lentement – contrairement aux glucose et fructose, souvent ajoutés aux boissons énergétiques. Son avantage : vous aurez de l’énergie longtemps pour une même quantité de glucides. Pour les moins chanceux, à qui la maltodextrine cause plusieurs problèmes intestinaux (gaz, ballonnements, crampes), choisissez plutôt le sirop de riz brun qui offre un indice glycémique faible, semblable à la maltodextrine.
Pour éviter le coup de barre Dégustez une barre Rosibar pour vos longs entraînements. Faite uniquement d’ingrédients naturels, chaque barre procure en moyenne 6 g de protéines et de fibres alimentaires pour un soutien garanti à l’effort. Les glucides (25-30 g/barre) vous donneront de l’énergie pour au moins 45-60 minutes.
APRÈS
Aliments pour récupérer Il y a quatre composantes essentielles à la récupération : les glucides, les protéines, le sodium et la réhydratation.
1 Le lait au chocolat Les premières études sur le lait au chocolat remontent aux années 1970. Mais les plus récentes le comparent avantageusement à de nombreux produits de récupération beaucoup plus coûteux. Il leur est équivalent (sinon supérieur!). Il est recommandé de consommer au moins 10 g de protéines et au moins 30 g de glucides dans la demi-heure suivant l’effort. On retrouve tout cela dans le lait au chocolat!
2 La banane À défaut de manquer d’originalité, c’est un des fruits les plus riches en potassium qui est perdu dans la sueur durant l’effort. La banane procure également 30 g de glucides (par fruit) et rassasie. Elle se traîne bien et, accompagnée de lait au chocolat, elle est encore plus savoureuse.
3 Le porc C’est la source de protéines la plus riche en vitamine B1 (thiamine) : la vitamine des athlètes. Les vitamines du groupe B assurent que le cycle de production d’énergie (cycle de Krebs) ne tombe jamais en panne.
4 Le jus de légumes Il n’est pas nécessairement un goût recherché après un effort, mais il peut être un bon allié à prévoir au repas qui suit l’entraînement ou à incorporer les jours d’entraînement. Un format de 300 ml procure 500 mg de sodium et autant de potassium, de précieux électrolytes. Un petit plus pour ceux qui peuvent perdre jusqu’à 1000 mg de sodium à l’effort.
La protéine de petit lait (lactosérum) Appelée « whey » en anglais, c’est la protéine isolée qui s’absorbe le plus rapidement et qui dépanne ceux qui possèdent un horaire chargé. On la retrouve dans le lait, le yogourt et le fromage, mais aussi sur les comptoirs de suppléments. Elle est fort pratique pour tous les gens et athlètes qui voyagent souvent.
L’eau L’eau est la meilleure solution pour se réhydrater, sauf durant l’été sous une chaleur torride où une boisson énergétique (style Gatorade ou jus dilué avec pincée de sel) vous réhydratera plus rapidement. Préférez des fruits remplis d’eau après un entraînement. Les coureurs d’endurance adorent croquer dans une tranche de melon d’eau bien juteux lorsqu’ils passent le fil d’arrivée pour se rassasier d’eau, de glucides et de vitamines. ;IF79;I T B6GH '%&% T lll#ZheVXZh#fX#XV T 51
agenda
du printemps
Mars
par Frédérique Sauvée
encadrés par des instructeurs qualifiés. De nouvelles pistes en sous-bois sont offertes aux plus téméraires. Les départs se font au pied des pentes, chaque heure. Pour ceux qui le préfèrent, la traditionnelle course amicale en équipe se déroulera le samedi après-midi. (telemarksaguenay.com)
Jusqu’au 27 mars
// SOIRÉE RAQUETTES SOUS LA LUNE Parc national du Mont-Mégantic Tous les samedis soirs d’hiver, de 17 h à 23 h, venez parcourir les sentiers du mont Mégantic à la lueur de la lune et des flambeaux sur 4 km. Un souper biologique vous attend ensuite pour vous réchauffer. La soirée se termine par l’observation du ciel à l’AstroLab. Pensez à réserver vos places tôt, car les amateurs d’astronomie sont nombreux. (819 888-2941 • astrolab.qc.ca)
Le 6 mars
// GRAND DÉFI DES GLACES | Entre Québec et Lévis Le Grand Défi couronnera cette année encore la meilleure équipe de canot à glace de la saison lors de la finale entre Québec et Lévis. Endurance, force et détermination transpireront des canotiers qui s’élancent sur la glace du bassin Louise de Québec. Une manière de profiter une dernière fois du fleuve gelé avant les chaleurs du printemps (granddefidesglaces.com).
Les 13 mars et 20 mars
// DÉFI SKI 12 h Leucan Le 13 mars : Chantecler, Stoneham, Mont Cascades, Mont Lac-Vert et Mont-Vidéo / Le 20 mars : Bromont Le Défi ski 12 h Leucan est une activité de collecte de fonds annuelle pour skieurs et planchistes. Regroupés en équipe de quatre, ils doivent amasser un minimum de 400 $ en dons pour les enfants atteints d’un cancer. Chaque membre de l’équipe doit au minimum effectuer une descente chaque heure pendant 12 heures consécutives (de midi à minuit). Il s’agit d’une activité conviviale, familiale et participative à la portée de skieurs et planchistes de tout âge. (defiski.com)
Le 13 mars
Le 6 mars
// PORTO AU COIN DU FEU | Mont Sutton Raquettes aux pieds et verre de porto aux lèvres, venez savourer les plaisirs de cette randonnée au clair de lune. Guidé par le faisceau de votre lampe frontale, vous vous dirigerez vers la dégustation de chocolat et de porto autour du feu de joie. Les guides sont expérimentés et vous ramèneront au chalet si vous ne trouvez plus le chemin du retour (ecopleinair.com).
Du 5 au 7 mars
// FESTI-TÉLÉMARK | Mont-Édouard Cette année, le Festi-Télémark du Mont Édouard se déroulera plus tôt afin d’offrir les meilleures conditions de neige de la saison. Pour les skieurs expérimentés qui aiment les défis, deux courses du circuit provincial de Télémark Québec sont à nouveau au programme, ainsi que les ateliers
// RAID HIVERNAL MANICOUAGAN Baie-Comeau Pour ceux qui souhaitent faire un essai dans un raid d’aventure, Raid Manicouagan organise chaque année deux courses d’endurance, en septembre et en mars. Le raid hivernal combine le vélo de montagne, le ski de fond, la raquette et l’orientation dans un décor nord-côtier. Pour chacune des courses, deux parcours sont organisés, l’un compétitif (5 à 7 heures) et l’autre participatif (3 à 4 heures) qui est moins exigeant et parfait pour ceux et celles qui veulent s’initier au raid d’aventure. (418 296-9709 • raidmanicouagan.com)
> RALLYE
GPS
NOUVEAU DANS CHAQUE PARC !
> PARCOURS
DE NUIT WWW.ARBRASKA.COM RAWDON 450 834-5500
RIGAUD 450 451-5527
MONT ST-GRÉGOIRE 450 389-8999 52 _ ESPACES _ Mars 2010 _ www.espaces.qc.ca
// TOUR DU MONT VALIN À SKI Cette course populaire de ski de fond, qui attire autant l’élite que la masse des fondeurs, se déroule dans le parc national des Monts-Valin, situé à 30 minutes au nord de Chicoutimi. Quatre parcours de ski de fond sont offerts, en style libre ou classique. Le 38 et le 45 km font le tour géographique de la montagne, révélant des points de vue à couper le souffle. Les parcours du 12 et du 20 km sont au pied du mont Valin, tout près du Centre d’interprétation et de services du parc.Tous les skieurs et skieuses qui sont en assez bonne condition physique pour compléter la distance choisie sont les bienvenus (tourmontvalin.com/ski).
Du 26 mars au 4 avril
// TELUS SPIN | Mont-Tremblant Dix jours de ski et de party, tel est le slogan du Telus Spin, l’événement printanier par excellence pour les amateurs de descente et de musique. Profitez des dernières poudreuses de la saison toute la journée et éclatezvous le soir venu au son des concerts sur la scène extérieure à la station. Pensez à vous modérer pour pouvoir le lendemain reprendre le chemin des pistes! (telusspin.com)
AVRIL
Du 2 au 5 avril
// FINALE DU CONCOURS DE PHOTOGRAPHIES DU MASSIF | Le Massif Un comité de sélection a choisi les 20 meilleurs clichés parmi l’ensemble des photos reçues entre le 15 février et le 30 mars. Les finalistes verront leurs oeuvres photographiques exposées au chalet du sommet lors du week-end de Pâques. Venez voter pour votre photo coup de coeur! Dévoilement des gagnants le dimanche 4 avril 2010 à 13 h (lemassif.com).
www.rackevasion.com
Sensations Émotions Plein air Aventures
Le 20 mars
MONT ORFORD 1 866 ORFORD1
DU 16 AU 18 AVRIL
// AQUA-NEIGE 2010 | Parc rĂŠgional de Val-Dâ&#x20AC;&#x2122;Irene Lâ&#x20AC;&#x2122;Aqua-Neige est une compĂŠtition qui consiste Ă descendre sur skis ou planche une dĂŠnivellation de 215 mètres de façon Ă atteindre un maximum de vitesse pour ensuite traverser le lac Picalo sur une longueur de 65 m. Depuis plusieurs annĂŠes, certains skieurs ou planchistes expĂŠrimentĂŠs rĂŠussissent Ă traverser le lac complètement. Pour dĂŠterminer le gagnant, des descentes supplĂŠmentaires sont effectuĂŠes Ă partir dâ&#x20AC;&#x2122;une altitude de moins en moins ĂŠlevĂŠe jusquâ&#x20AC;&#x2122;Ă ce que le meilleur se dĂŠmarque en effectuant la distance la plus grande sur le lac. (val-direne.com)
SOYEZ DANS Lâ&#x20AC;&#x2122;AGENDA DE LA REVUE ESPACES Vous organisez une activitĂŠ spĂŠciale, un ĂŠvĂŠnement de plein air ou souhaitez nous en suggĂŠrer un? Faites-nous en part en nous ĂŠcrivant Ă : info@espaces.qc.ca
LE 17 AVRIL
// RENDEZ-VOUS Dâ&#x20AC;&#x2122;EAU VIVE DE LA RIVIĂ&#x2C6;RE Lâ&#x20AC;&#x2122;ASSOMPTION | Saint-CĂ´me
Š montsutton.com
Lors de ce rendez-vous de dĂŠbut de saison, canoteurs et kayakistes sont invitĂŠs Ă descendre 16 km de rapides de force RI Ă RIII sur la sauvage rivière lâ&#x20AC;&#x2122;Assomption, de la pourvoirie Coin Lavigne jusquâ&#x20AC;&#x2122;au village de Saint-CĂ´me. Cette descente en eau vive sâ&#x20AC;&#x2122;adresse Ă des pagayeurs expĂŠrimentĂŠs et Ă lâ&#x20AC;&#x2122;aise dans lâ&#x20AC;&#x2122;eau froide. Pour les amateurs de baignades prĂŠcoces. (canotvolant.ca)
LES 24 ET 25 AVRIL
// LA GRENOUILLE EN FĂ&#x160;TE | Chambly
LES 20 ET 21 MARS // RODEOFEST Mont Sutton
Une compĂŠtition de Freestyle Ă ne pas manquer au QuĂŠbec. Lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvĂŠnement se dĂŠroule Ă la montagne et au village de Sutton tout le week-end avec trois compĂŠtitions : un Big Air, un Best Trick et un Slope Style. Les compĂŠtiteurs, en ski ou en snowboard (professionnels comme amateurs), y montreront leurs trucs au grand plaisir des spectateurs. En prime cette annĂŠe : un nouveau parcours de Slope Style et un nouveau module de rampe pour le Best Trick. Sâ&#x20AC;&#x2122;essaye qui peutâ&#x20AC;Ś! (montsutton.com)
LE 10 AVRIL
// KING OF THE HILL | Le Massif Un bassin de 18 mètres sera amĂŠnagĂŠ dans le bas de la piste Grande-Pointe. Le but : traverser ce bassin avec le plus de style et dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠlĂŠgance sans tomber dans lâ&#x20AC;&#x2122;eau! Trois champions se partageront des prix tels que des laissezpasser pour Le Massif pour la saison Ă venir et des produits Rossignol. Divers prix de participation seront aussi tirĂŠs. (lemassif.com)
Câ&#x20AC;&#x2122;est le rendez-vous annuel des baigneurs qui nâ&#x20AC;&#x2122;ont pas froid aux yeux! Venez vivre une expĂŠrience unique en affrontant les rapides printaniers de la rivière Richelieu sur une distance de 1,7 km entre le parc des Rapides et le Fort Chambly. Environ 2000 plongeurs en apnĂŠe, amateurs et professionnels, viennent chaque annĂŠe cĂŠlĂŠbrer lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvĂŠnement. Pour les dĂŠbutants, une initiation Ă la plongĂŠe en apnĂŠe est proposĂŠe avant de faire la première descente. (aquafete.com)
MAI
LES 1er ET 2 MAI
// FIVE BORO BIKE TOUR | New York DĂŠcouvrez New York Ă vĂŠlo, dans une ambiance fantastique lors du plus grand ĂŠvĂŠnement cycliste aux Ă&#x2030;tats-Unis. Pour la trentième fois, des dizaines de milliers de cyclistes, familles et amis vont se retrouver Ă Manhattan pour parcourir les 67,5 km du tour Ă travers les cinq quartiers de New York : Manhattan, le Bronx, Queens, Brooklyn et Staten Island. Câ&#x20AC;&#x2122;est aussi lâ&#x20AC;&#x2122;occasion dâ&#x20AC;&#x2122;aller magasiner et de dĂŠcouvrir la ville en bonne compagnie! Lâ&#x20AC;&#x2122;entreprise quĂŠbĂŠcoise Chinook organise un forfait week-end pour participer Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvĂŠnement. BIKENEWYORK ORG s CHINOOKAVENTURE COM
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///CRUES PRINTANIÈRES///
Le choix de Guillaume Larue
TOP 5 DES RIVIÈRES par Alexis De Gheldere
© Guillaume Larue
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Rivière Mistassibi (Lac-Saint-Jean) SECTION SE TERMINANT À SAINT-STANISLAS NIVEAU INTERMÉDIAIRE À EXPERT « C’EST MA RIVIÈRE PRÉFÉRÉE! Elle offre toujours un bon challenge. Son débit varie énormément : on peut autant la descendre à 300 m3/sec qu’à 800. À 700 et plus, d’immenses masses d’eau te bousculent dans tous les sens et les vagues prennent vie, dont une qui culmine à 20 pieds! À sa sortie, tu déboules dans un R4! Même si cette vague s’adresse aux experts, un intermédiaire bien encadré peut venir jouer sur les autres vagues. »
Rivière Outaouais (Outaouais)
plus chaude que le Saint-Laurent. Il y a deux vagues facilement accessibles avec les contre-courants, dont une très droite et de bonne hauteur qui est parfaite pour pratiquer ses mouvements. Ensuite, on descend les rapides jusqu’au Fort Chambly, mais il faut faire attention : s’il y a encore de la glace dans le bassin en aval, il y a danger de se ramasser en dessous! »
Rivière Doncaster (Laurentides) SECTION QUI DÉBUTE À SAINTE-MARGUERITE-DU-LAC-MASSON NIVEAU INTERMÉDIAIRE « RELATIVEMENT PROCHE DE MONTRÉAL, mais son niveau baisse très vite, car c’est une petite rivière étroite, typique des Laurentides. Quelqu’un à l’aise dans les R3, qui sait esquimauter et peut lire les rapides sans arrêter trop souvent, trouvera la Doncaster suffisamment technique sans être trop difficile. Un conseil : mieux vaut y apporter un bateau qu’on ne craint pas d’égratigner, parce que même pendant la crue, le fond rocheux n’est jamais très loin. »
SECTION VIS-À-VIS L’ÎLE DU GRAND-CALUMET (ACCÈS PAR BEACHBURG, EN ONTARIO) NIVEAU INTERMÉDIAIRE À EXPERT « Sur cette grande incontournable qui marque la frontière entre l’Ontario et le Québec, IL Y A UNE VARIÉTÉ DE SPOTS POUR TOUS LES GOÛTS. Quelques écoles de canot et de kayak sont installées de chaque côté de la rivière. Au printemps, il y a toujours de grosses vagues au rendez-vous, comme le Bus Eater (la “mangeuse d’autobus”) ou encore la Gladiator; on y boit la tasse si on ne fait À L’ENTRÉE SUD DU PARC DE LA JACQUES-CARTIER pas attention. L’eau est si puissante que les vagues te font chavirer non pas par le NIVEAU EXPERT côté, mais par-devant ou derrière. Heureusement, il y en a de plus petites… » « CELLE-LÀ EST UNE VRAIE RIVIÈRE EN ESCALIER, pleine de seuils extrêmement rapprochés. Il n’y a pas de plat et ça n’arrête pas! En 300 mètres, il y a une douzaine de “passes” dont il faut se souvenir. On n’a pas le choix d’en faire une partie à l’œil, car il y a trop d’obstacles pour s’arrêter et faire une lecture à partir de la rive. Deux sections consécutives débouchent à l’entrée du parc de SECTION DES RAPIDES DE CHAMBLY la Jacques-Cartier, la dernière est un peu plus facile. » NIVEAU INTERMÉDIAIRE « Pendant un mois, [les adeptes montréalais d’eau vive] s’y retrouvent à peu près TOUS LES JOURS DE LA SEMAINE POUR UNE “P’TITE VITE”. À une demi-heure de Montréal, c’est l’idéal. Le Richelieu dégèle plus vite et son eau est un peu
Rivière Basse-Cachée (région de Québec)
Rivière Richelieu (Montérégie)
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CHAMELEON ARC MID WTPF botte de randonnĂŠe anti-choc Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠpreuve des intempĂŠries
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