Septembre 2008 / Espaces

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DOSSIER

VERT

Les produits « écolos » L’envers des fibres Focus sur l’écotourisme québécois Voyager autrement

// SAUVETAGE SUR LE MCKINLEY // DESTINATIONS GUADELOUPE | IPE | VIRGINIE ÉQUIPEMENT

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LE MÉDIA PLEIN AIR ET AVENTURE #1 AU QUÉBEC

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sommaire // volume XiV - numéro 1 - septembre 2008 [4] Espace libre [6] Tous azimuts Le plein air au fil de l’info.

32

[16] L’archipel Guadeloupe : Au cœur de Karukera de la Guadeloupe est un oasis de verdure qui charme instantanément. 20

+ L’envers des fibres écologiques [p.24]

Notre sélection des plus intéressants produits « verts » L’écotourisme québécois à la loupe [p.25] Voyager autrement [p.27] [28] Express-O2 Du plein air à 45 minutes.

32 Descente dans l’enfer blanc

Sauvetage sur le mont McKinley

[42] Destinations L’Île-du-Prince-Édouard à vélo • Road trip en Virginie • Entre « chums » de filles!

[50] Art de vivre

52 Un trek tout inclus… sauf l’oxygène

Le gagnant de notre premier concours de journalisme d’aventure raconte son voyage au camp de base de l’Everest.

[58] Familles actives [60] Néophytes Ultimate frisbee [63] Équipement Couple : le « test » du camping • Comment recycler son matériel? • 3 jumelles pour y voir plus clair

[66] Nutrition Menus militari : trois menus adaptés à vos besoins [68] L’agenda de l’automne

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[70] Pour ou contre L’industrie forestière met-elle en danger les réserves fauniques?

PROCHAIN NUMÉRO LE 5 NOVEMBRE 2008 Prendre soin de ses genoux Skier au Tadjikistan Nouveautés touristiques au Québec Idées cadeaux pour les fêtes > 162 000 LECTEURS – RÉSERVATION : 26 septembre : REMISE DU MATÉRIEL : 3 octobre 514 277-3477, poste 28 – jonathan.marcil@espaces.qc.ca


espace libre Septembre 2008 :: Vol 14 :: No 1

Éditeur : Stéphane Corbeil (stephane@espaces.qc.ca)

Rédacteur en Chef : Christian Lévesque

(christian.levesque@espaces.qc.ca) Collaborateurs : Manouane Beauchamps, Florence Bourg, Catherine Cardinal, Lisa-Marie Gervais, Catherine Eve Groleau, Yvan Martineau, Jean-Sébastien Massicotte, Catherine Naulleau, Mélanie Pageau, Guillaume Roy, Louis St-Jean, Mélissa Vaillancourt, Maeva Vilain. Stagiaires à la rédaction : Jennifer Semet, Elsa Burette Photo de la page couverture : Blair Crowder enlace un séquoia dans le parc national Pfeiffer Big Sur, en Californie. (© Logan Mock-Bunting / Aurora Photos)

Publicité : Jonathan Marcil, Directeur des ventes jonathan.marcil@espaces.qc.ca / 514-277-3477 #28

Marie-Christine Hallé, Conseillère aux ventes - Éditions marie-christine.halle@espaces.qc.ca / 514-277-3577 #27

Abonnement et distribution Claude-Isabelle Gratton claude.isabelle@espaces.qc.ca / 514.277.3477, poste 21

Abonnement / Tarification (livraison à domicile) : 1 an / 6 numéros : 18$ • 2 ans / 12 numéros : 32$ (taxes, manutention et frais d’envois inclus) Libeller chèque ou mandat-poste au nom de « Revue Espaces » à l’adresse indiquée ci-dessous.

Infographie : Sève design Révision : Lise Lortie Site Internet : www.espaces.qc.ca Correspondance pour éditorial info@espaces.qc.ca

Correspondance postale Revue Espaces 911, rue Jean-Talon Est, bureau 205 Montréal (Qué) CANADA H2R 1V5 Les propositions de textes doivent nous être présentées par courriel uniquement. Il en est de même pour tout communiqué de presse. Tirage : 60 000 exemplaires distribués là où sont les amateurs de plein air. ESPACES est la publication plein air ayant le plus grand tirage au Québec. 162 000 lecteurs par édition. ESPACES est publiée six fois par année par Les Éditions Espaces inc. Propositions d’articles. ESPACES accueille avec plaisir et attention toute proposition d’articles et de photographies. Communiquez avec le rédacteur en chef pour en discuter. Le matériel non sollicité sera retourné si accompagné d’une enveloppe affranchie. ESPACES n’est pas responsable des textes, photographies ou autre matériel envoyés à son attention. Si vous ne conservez pas la revue ESPACES pour vos archives personnelles, veuillez vous assurer de la transmettre à un ami ou de la recycler. Les opinions exprimées sont celles des auteurs et ne sont pas nécessairement partagées par l’éditeur. Certaines activités présentées dans ESPACES comportent des risques importants de blessures pour ceux et celles qui les pratiquent. ESPACES et ses journalistes, collaborateurs, photographes et les autres membres de l’équipe ne recommandent pas la pratique de ces activités aux personnes qui n’en maîtrisent pas les techniques et habiletés requises. ESPACES n’est pas responsable des informations contenues dans les publicités. Toute reproduction du matériel publié dans ESPACES est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. La forme masculine utilisée dans cette publication désigne aussi bien les femmes que les hommes. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec 2008. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada 2008.

La

zizanie

_ Après deux ans de recherches et une année de rédaction, le Conseil québécois du loisir (CQL) a finalement sorti en juin dernier son rapport « Portrait et enjeux de développement des sentiers et des lieux de pratique du loisir en plein air au Québec ». Il y a longtemps que le monde du loisir québécois n’avait pas fait un examen aussi exhaustif. Toutefois, le document déçoit, puisqu’on y apprend bien peu de choses.

air tout en faisant la promotion de l’activité sportive auprès des consommateurs ainsi que des différents niveaux politiques. Il serait souhaitable de voir ici une telle coalition pour dynamiser la cohésion des organismes. Mais nous n’en sommes pas là et c’est bien dommage.

Un tel regroupement permettrait la promotion d’un mode de vie axée sur le plein air, deviendrait une source d’information et de recherche L’exercice a surtout été l’occasion de faire le constat de la situation sur l’industrie tout en constituant un moteur économique pour le développement et la préservation d’espaces actuelle : on y recense les problèmes liés naturels. Pour le moment, boutiques et aux droits de passages, de l’accès au Au Québec, il n’existe fabricants s’impliquent dans des programmes territoire qui se privatise, des difficultés et aucune coalition « sociaux » ou « environnementaux », tant des coûts de l’entretien des infrastructures, dans une optique de marketing que pour des conflits d’usage avec les autres des acteurs du plein redonner à la société. Des actions intéressées, activités (exploitation forestière, villégiature, air lorsque vient le mais qui permettent une pérennisation du développement résidentiel, etc.) et autres temps de défendre les marché et des lieux de pratique. Canaliser besoins de reconnaissance et de financement. dossiers qui touchent ces efforts autour d’objectifs communs En conférence de presse, le directeur général notre vaste terrain permettrait d’obtenir des résultats encore de la Société québécoise de spéléologie, de jeu. plus importants, voir à récolter plus d’argent Michel Cadieux, a résumé le tout : « Il faut des différents gouvernements ou de faire une plus grande concertation des gens du plein air pour le faire reconnaître comme un enjeu de développement adopter des lois pour protéger les activités de plein air et la faune. des communautés. » Il faudra beaucoup plus que la « table de concertation » que le Ça, on le savait déjà. Pour l’instant, outre les efforts de la Sépaq, c’est CQL prévoit faire à l’automne pour rallier les actions des diverses le secteur privé qui prend le dessus sur les fonds publics pour soutenir fédérations sportives. Les membres du CQL ont le mandat de adéquatement le plein air et, par la bande, la santé publique. Un promouvoir l’activité physique auprès de la population, mais après peu partout, le nombre d’heures consacrées par semaine aux loisirs des années de sous-financement et de bénévolat, les membres de ces augmente : de 28,3 heures en 1986, la population active du Québec organismes sont à bout de souffle. Encore trop peu de grimpeurs sont y voue maintenant près de 30,2 heures. C’est plus que la moyenne membres de la Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade canadienne (29,5 h), mais encore loin de la Finlande (41,25 h), de (FQME), le vélo de montagne ne rejoint qu’un maigre 4% de la population selon la Fédération québécoise des sports cyclistes (FQSC) l’Allemagne (40,4 h) ou même des États-Unis (36 h). et il n’existe aucun organisme national pour représenter les intérêts des Au Québec, il n’existe aucune coalition des acteurs du plein air lorsque pratiquants de ski de fond! vient le temps de défendre les dossiers qui touchent notre vaste terrain de jeu. Et même s’il existe quelques tentatives timides de Si tous les acteurs pouvaient embrasser une vision commune, nous regroupements des fabricants et des fournisseurs (comme celui de pourrions préserver adéquatement nos espaces naturels, protéger l’Association nationale des industries de la neige), l’industrie ne fait leur accès et développer des moyens pour transmettre à nos enfants encore que peu de lobbying pour le plein air. Chez nos voisins, la la passion de sortir profiter de notre immense terrain de jeu. Espérons situation est bien différente : l’Outdoor Industry Association (OIA) que l’exercice du CQL permettra enfin d’établir une vision d’avenir regroupe près de 4000 compagnies de l’industrie du plein air qui consensuelle qui inclura rapidement les acteurs des sphères représente un marché global évalué à 289 milliards de dollars. Avec touristiques, économiques et politiques. sa force économique, cette organisation s’assure de la vitalité de Christian Lévesque, rédacteur en chef l’industrie du plein air et assure la relève des amateurs de plein christian.levesque@espaces.qc.ca

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LE POUVOIR DE FAIRE ENCORE PLUS.

Vous remorquez votre bateau

les fins de semaine et vous aimez partir en randonnée avec votre famille. Votre devise est « En avant toute ! ».

Hélas, les prix de l’essence conspirent soudainement à saboter vos plans. C’est le moment idéal pour découvrir le Mazda Tribute 2009. Fait remarquable, nous avons augmenté sa puissance ET amélioré sa consommation. Pour 2009, le Tribute vous offre un tout nouveau moteur 4 cylindres en ligne de 2,5 L qui produit 171 chevaux avec un couple de 171 lb-pi. Il y a également un nouveau moteur V6 de 3,0 L de 240 chevaux avec un couple de 223 lb-pi qui vous permet de remorquer jusqu’à 1 588 kg (3 500 lb) sans faire sauter la banque. On retrouve aussi une nouvelle boîte automatique 6 vitesses, ainsi qu’une nouvelle suspension sport avec barre stabilisatrice. Ajoutez à tout cela des caractéristiques de série telles que le freinage antiblocage, le contrôle dynamique de la stabilité, un système antipatinage et le contrôle de stabilité anticapotage, et vous obtenez un véhicule dynamique et polyvalent qui exemplifie les valeurs classiques d’un VUS, laissant ainsi derrière lui tous les prétendants. Le nouveau Mazda Tribute. Une nouvelle dimension pour vos activités.

MAZDA TRIBUTE 2009


© Bernard Galeron

tous azimuts

TA

Anne Quéméré

Jamais sans mon…

« À bord de mon “radeau de survie”, je suis très protégée. Tout a été pensé pour ma sécurité plutôt que pour la performance. C’est du côté affectif que je ne suis pas insubmersible… », explique Anne Quéméré. Pour chacun de ses voyages océaniques, la navigatrice en solitaire emporte un lien avec la terre : un petit chien en peluche beige confié par sa fille. Un toutou censé (selon les paroles de la petite Elyna) la protéger et lui apporter un peu de douceur. Pour Anne Quéméré, c’est aussi un fil conducteur entre deux rives. D’un côté, les proches et la famille. De l’autre,

Pour chacune de ses « Pour bien traversées au long naviguer, il faut cours, la navigatrice se déshumaniser » Anne Quéméré ce continent qu’il faut atteindre à tout prix, malgré les embarque une bonne caprices de la météo et les baisses de moral. dose d’énergie et de avoir apporté des photos lors de sa première traversée, détermination, un poids Après la navigatrice les laisse désormais à quai : « Pour bien il faut se déshumaniser. C’est comme si je vivais, calculé au gramme près naviguer, le temps de la traversée, dans un univers parallèle. Un monde de paradoxes où je me sens à la fois libre avec et… un toutou. l’horizon et la mer à perte de vue… et prisonnière de mon © Bernard Galeron

par Elsa Burette

embarcation. » À défaut de polaroids, cette peluche lui rappelle de nombreux souvenirs partagés avec sa fille. Niché dans la

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cabine de pilotage, ce toutou est le seul témoin d’instants à la fois précieux et difficiles à gérer, comme ces conversations téléphoniques avec Elyna, la joie d’attendre son appel, d’entendre le son de sa voix… et l’après, quand le silence redevient omniprésent. De retour sur la terre ferme, que devient ce toutou? Il retrouve la douillette chambre d’Elyna, qui veille sur lui… jusqu’au prochain départ. Cet automne, ce sont les vagues du Pacifique qui l’attendent. Et il sera fidèle au poste!

Réalisations : Native de Bretagne, Anne Quéméré est la première femme à avoir réalisé les traversées de l’Atlantique Sud (2002) et Nord (2003) en aviron, et la traversée de l’Atlantique Nord (2006) tirée par un cerf-volant. Chaque fois en solitaire et sans assistance. Sa fierté : Regarder grandir sa fille Elyna, 10 ans. En tant que navigatrice, sa plus grande fierté réside dans sa série d’aventures débutées en 2002, riche d’évasion et de rencontres étonnantes… et dont le meilleur reste à venir. Prochain départ : La traversée du Pacifique en solitaire (7000 km de San Francisco à la Polynésie française) à bord de l’OceanKite, au mois d’octobre 2008. anne-quemere.com


Monte-charge par Elsa Burette

Âne

Dromadaire

Lama

Yack

Description

Avec ses grandes oreilles et son museau avide de caresses, l’âne est un compagnon idéal pour la randonnée en famille. Facétieux, il séduira petits et grands par sa douceur… et ses talents de comédien.

C’est à Pushkar, aux confins du Rajasthan (Inde), que se tient chaque année la plus grande foire aux dromadaires du monde. L’occasion d’admirer ce « vaisseau du désert » avant de goûter à l’exotisme d’une méharée.

Un mauvais caractère, le lama? Ne vous arrêtez pas à la lecture des albums de Tintin pour vous en faire une idée… fausse. Si ce cousin du chameau sait à l’occasion exprimer son mécontentement, c’est avant tout un animal doux et sociable prisé, entre autres, des randonneurs.

Sous son épaisse fourrure et ses cornes de près d’un mètre de long, le yack impose le respect. Domestiqué il y a près de 2100 ans, il est le compagnon indispensable des Tibétains.

Géographie

Partout autour du globe (en particulier Asie, Europe, Afrique)

Afrique, Asie, Australie

Amérique du Sud

Asie centrale (Tibet, Nord de la Chine)

Qualités de porteur Colonne vertébrale plus courte et

Résistant aux conditions extrêmes (faim, soif et chaleur), ses pattes sans sabots et à larges coussinets sont bien adaptées aux déserts et aux dunes. Il peut parcourir jusqu’à 50 km par jour.

Tempérament calme et docile, le lama est capable de paître ou de brouter pour adapter son alimentation.

Grimpeur hors pair et docile, il supporte une température jusqu’à -40 degrés Celcius, grâce à un excellent isolant naturel et gluant compris dans sa transpiration.

Poids de portage

30 à 40 kg

Jusqu’à 200 kg

20 à 30 kg

130 à 150 kg

Vitesse de marche

3 à 4 km/h

3 à 6 km/h

3 à 4 km/h

2 à 3 km/h

Insolite

Déjà connues dans l’Antiquité, les vertus du lait d’ânesse ont fait le bonheur de Cléopâtre... qui en remplissait sa baignoire.

Animal étonnant, le dromadaire utilise sa bosse unique pour stocker de la graisse. Il est capable de rester sans boire pendant 2 à 3 semaines, puis d’ingurgiter jusqu’à 200 litres en quelques minutes!

Le lama ne supporte pas la solitude : à défaut d’un congénère de son espèce, une chèvre, un mouton ou un âne seront pour lui de parfaits camarades de jeu… et il crache pour se défendre.

Il sert aussi de monture. Sa laine est utilisée pour confectionner de chauds vêtements. On mange aussi sa viande et l’on boit son lait. Ses bouses séchées font aussi office de combustible.

robuste que celle du cheval, sabots assurés sur les sentiers de montagne, tempérament docile.

C’est le retour de l’événement troc.

Cueillette d’équipement usagé :

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Pour s’entraîner à la dure, souffrir et grimper des chemins en lacets qui rappellent les Alpes, c’est à Montréal qu’il faut aller!

© Rolf Bodmer

tous azimuts

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^ S’entrainer pour les Alpes… à Montréal

par Yvan Martineau Le mont Royal c’est bien davantage que la fameuse voie Camilien-Houde : c’est aussi son versant sud-ouest et ses deux cimetières où l’on trouve des déclivités à faire exploser les quadriceps. Départ : rue Sherbrooke aux abords du magnifique parc Westmount. Les flancs de cette butte urbaine de 233 mètres se révèlent un délicieux terrain de jeu. On pourrait y demeurer des heures à pédaler, à escalader et à dévaler les rues ombragées en contemplant les majestueuses demeures de styles néo-Tudor et néo-georgien construites pour l’élite anglo-saxonne du début du siècle dernier. Sur Roslyn (deux rues plus à l’ouest), ça grimpe doucement, mais de façon soutenue. En tournant à droite sur The Boulevard, il y a peu de temps pour souffler avant de prendre à gauche sur la rue Edgehill. Trois ou quatre lacets serrés plus tard (oui, des lacets comme il y en a dans les Alpes!) sur diverses rues, on atteint Summit Circle. Ici, pause obligatoire au belvédère qui dévoile un panorama méconnu et spectaculaire sur Montréal. Sur deux kilomètres depuis Sherbrooke, vous venez de gagner 140 mètres d’altitude! On peut ensuite redescendre par Bellevue qui propose aussi quelques lacets. Juste avant de regagner Sherbrooke, dirigezvous vers l’est pour monter sur la rue Clarke ou sur Mountain Avenue. La majorité des cyclistes qu’on y amène échappent des « oh! », des « ouch! » ou des jurons…

De nouveaux virages sinueux vous mènent au sommet. Ne craignez pas pour votre look : les gens du secteur sont habitués de voir des êtres dégouttants de sueur et qui ne sentent pas la rose. On bascule ensuite sur le flanc nord. L’Université de Montréal, le raidillon de l’école de musique et le cimetière Notre-Dame-desNeiges offrent de nouvelles occasions de vérifier les limites de votre cardio (NDLR : Les cyclistes y sont tolérés, mais prenez soin tout de même de respecter le caractère des lieux). Dirigez-vous ensuite au cimetière Mont-Royal. L’ascension du mont Murray (qu’on retrouve sur la droite, après le pavillon d’accueil du chemin de la Forêt) relève de l’expérience mystique. Mais attention : cette pente pourrait en « tuer » plus d’un! Il vous restera ensuite la voie CamilienHoude, pour vous époumoner en montant et pour filer à toute vitesse en descendant. Avant de rentrer au bercail, faites un détour vers l’Oratoire Saint-Joseph et son chemin serpentant vers la chapelle du Frère André, sur la droite après la guérite. Plutôt court, mais très à pic. Dans l’euphorie de l’effort, certains cyclistes soutiennent que la statue du bon Frère leur souffle des mots d’encouragements… Pour vous rappeler que vous êtes dans les Alpes, revenez sur The Boulevard

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pour la dernière descente sur la rue Mount Pleasant. Vous terminerez votre parcours sur la rue Greene, une charmante artère commerciale de Westmount. Il y a là quelques terrasses pour flâner avant de rejoindre votre point de départ un peu plus à l’ouest. En tout, ce parcours fait à peine une trentaine de kilomètres. Vous en redemandez? Refaites la boucle une deuxième ou une troisième fois.


*

5

Pour vivre le grand frisson avant de mourir, voici cinq expériences à tenter. Quand nature rime avec aventure (qui a dit « torture »?). Accrochez votre ceinture! par Elsa Burette

*1

Dévaler la « Death Road » (Bolivie)

© Fox Glacier Guiding

tous azimuts

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aventures à faire avant de mourir

D’un côté, une falaise qui plonge dans le brouillard de la forêt amazonienne. De l’autre, un mur de rochers en suspension. Autour de vous, un balai d’autos, de camions… et des croix blanches à défaut de barrière de sécurité. Bienvenue aux amateurs de vélo de montagne sur le Camino de la muerte, étroit ruban de gravier et de boue long de 64 km qui relie le col de La Cumbre (4 700 m) et Coroico (1300 m) sur une descente de 3400 m!). C’est la route la plus dangereuse au monde… VIDÉO : youtube.com/watch?v=CS7rM9GIceY

100 Nombre moyen de décès par an.

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© Mike King - www.icemarathon.com

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*3

*2

© North Shore, Oahu

* ertige sur les cascades V de glace du mont Fox (Nouvelle-Zélande)

Votre expérience de glace la plus aventureuse se résume à une sloche à saveur de « goudron sauvage »? Avec un bon encadrement, une journée suffit pour partir à l’assaut du majestueux mont Fox. Suspendus du bout des crampons à la paroi verticale, jouez les coureurs de glacier avec un brin d’agilité… et une bonne dose d’adrénaline.

*5 Dans les « mâchoires » de Maui (Hawaï)

Hawaï, ses colliers de fleurs, son sable chaud et ses surfeurs… Prenez votre planche de surf sous un bras, votre courage sous l’autre, et faites-vous remorquer au large par une motomarine, le seul moyen d’affronter les terribles Maui’ Jaws. Au cœur de l’hiver, ces mythiques vagues comptent parmi les plus gigantesques de tous les océans. Pas si « pacifique » que cela! Heureusement, il y a aussi des vagues pour les novices. VIDÉO : youtube.com/watch?v=GdLnri3Jvs0&feature=related Les vagues peuvent atteindre 20 mètres de hauteur!

*4

Méharée à travers le Hoggar (Algérie)

La traversée des tassilis du Hoggar, c’est une immersion dans le désert du Sahara; une immensité qu’on croirait venue d’une autre planète faite de pierre, de vent, de lumière et de silence. Le pas lent des dromadaires vous mènera des falaises de grès aux lits asséchés des oueds, jusqu’à découvrir, au détour d’une roche, d’étonnantes gravures laissées par d’anciens voyageurs… les hommes du néolithique. VIDÉO : dailymotion.com/video/x5yqq1_voyage-dansle-hoggar-an-everlastin_travel

25 km C’est la distance qui sépare chaque étape, pendant laquelle tous les lacs traversés... ne sont que des mirages.

INFOS : foxguides.co.nz Les glaces du Fox plongent sur 2600 mètres de dénivelé jusqu’à la côte.

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Survivre à l’ultra marathon de glace (Antarctique)

L’extrême du marathon, c’est l’ultra marathon… au pôle Sud! Le 15 décembre prochain, une poignée d’irréductibles athlètes prendra le départ de la course la plus froide du monde : 100 km à travers une banquise battue par des blizzards extrêmement violents, à une température moyenne de -20 °C. Intéressés? INFOS : icemarathon.com

12:55:06 C’est le meilleur temps réalisé par

l’Irlandais Richard Donovan (en 2006) et le record à battre.


tous azimuts

par Jennifer Semet © Shutterstock

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Réseauter à vélo Ceux qui préfèrent rouler en peloton plutôt que de jouer au golf sont nombreux. Tellement que les rendez-vous de cyclisme d’affaires se multiplient.

L’impact des prix du carburant

Pour sa première année d’opération dans la ville de Québec, Richard Garneau (l’un des initiateurs du Regroupement d’affaires à vélo) est fort satisfait du nombre d’adhésion : « On s’attendait à 70 personnes, mais nous avons déjà atteint le double d’adhérents! », dit-il. Le concept est simple pour ceux qui ont des agendas bien remplis : cinq sorties par année, tous les premiers mercredis du mois. L’avantage du vélo sur la traditionnelle partie de golf se calcule facilement : « Au golf, on joue à trois ou quatre. Dans un peloton, on peut discuter avec tout le monde », explique Richard Garneau. À l’image d’un club sélect, tout le monde peut s’inscrire, à condition d’être recommandé par un « ancien » : « L’idée est de partager une passion commune. Si tu t’inscris, tu t’embarques dans des randonnées qui font entre 65 et 90 km avec une vitesse moyenne de 25 km/h », prévient le cofondateur. En plus d’évacuer les toxines de son corps dans ces randonnées cyclosportives, on décuple sa collection de cartes professionnelles, car chaque sortie se termine par un 5 à 7… dans un club de golf!

ravquebec.com • acdaquebec.com

Le prix du baril de pétrole a pulvérisé la barre de 100 $US en janvier dernier pour atteindre 145 $US en juillet. Les compagnies aériennes payent la note… et leurs passagers aussi. par Elsa Burette

CET ÉTÉ, RENDEZ-VOUS AU SOMMET DE LA NOUVELLE-ANGLETERRE. TOUS LES MOYENS SONT BONS!

Au fil des mois, les compagnies aériennes ont développé de nouvelles stratégies pour faire face à cette hausse. Les billets émis par Air Canada affichent désormais un supplément pour le carburant sur les voyages en Amérique du Nord. Et depuis le 15 mai dernier, une taxe de 25 $ est appliquée en classe économique sur le second bagage de chaque voyageur. Chez Air North, compagnie du Yukon qui a dépensé 10 millions de dollars en carburant l’an dernier (soit 29 % de son budget total), le tarif d’un vol pour Vancouver était de 195 $ en 2002. Il coûte aujourd’hui 193 $... mais le « supplément carburant

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» est passé de 20 $ à 62 $. « Nous travaillons à limiter notre consommation de carburant et nous allons investir dans des appareils plus économiques. Nos tarifs vont aussi évoluer et nous offrirons bientôt une réduction pour les voyageurs sans bagages », souligne Joe Sparling, président d’Air North. Une hausse similaire pour le carburant compte parmi les mesures prises par la compagnie Air France (passée de 8 $ en septembre 2007 à 32 $ en juin 2008 pour un vol Montréal-Paris). Et ce transporteur axe aujourd’hui ses efforts sur « l’antigaspillage » : réduction des frais d’exploitation, baisse de son impact environnemental, limitation du poids des appareils, temps d’attente au sol optimisés, nouvelles technologies de navigation, etc. Avec le passage au billet électronique, le coût d’un billet est passé de 10 $US à 1 $US. Cette baisse n’a toutefois eu aucune répercussion pour les passagers. Espérons qu’une baisse souhaitée du prix du carburant laissera plus de traces concrètes sur le porte-monnaie des voyageurs.

C’est le prix que les passagers de la compagnie aérienne américaine JetBlue Airways devront payer pour obtenir… un oreiller et une couverture lors des vols qui durent plus de deux heures. Pour sa part, US Airways exigera 2 $ pour une bouteille d’eau et 1 $ pour un café.

© Star Alliance / Aéroport de Toronto

En rando, à vélo, au volant ou comme passager.

Pour les transporteurs canadiens (et internationaux), la situation est inquiétante. L’Association internationale du transport aérien (IATA) estime que la hausse du kérosène entraînera des pertes de 2 à 6 milliards de dollars américains en 2008. Chaque fois que le baril de pétrole augmente d’un dollar, le bénéfice net d’Air Canada est réduit de 26 millions. Même si le prix du baril redescendait sous la barre des 100 $US, l’IATA n’entrevoit pas de profits pour les transporteurs avant 2010.


« Blogger » son voyage Jules Verne ou Jack Kerouac ont approvisionné en rêve les férus de voyage. Sans aller jusqu’à écrire un manuscrit, quiconque parcourt le monde peut faire voyager avec lui parents, amis et toute la planète.

Plus vivant que des courriels collectifs, plus interactif qu’une lettre, le blogue est fait pour les voyageurs des temps modernes qui peuvent plus facilement partager leurs périples… à condition de pouvoir se brancher au réseau Internet. Outre les plus connus (Blogger, WordPress), plusieurs sites proposent des modèles de blogues spécialisés en voyage (travelblog.com, petitfute.com, top-depart.com, travellerspoint.com, travelpod.com). Facebook ou Flicker permettent aussi de partager ses péripéties, mais uniquement à ses « amis ».

Chaise HexaLite Si vous rêvez d’apporter votre moelleux La-z-boy lors de vos sorties en plein air, voici la chaise qu’il vous faut. Plus légère que bien d’autres, la dernière nouveauté de Crazy Creek demeure lourde (419 grammes) pour les longues randonnées. Faite de mailles en polyester et de nylon, elle est très confortable et procure un soutien qui fait oublier qu’on est assis par terre. Deux tiges de plastique permettent de conserver la position confortable. Pour la transporter, suffit de la rouler sur elle-même, mais elle prendra quand même bien de la place dans votre sac à dos. En vente sur le Web uniquement. • 39$ • crazycreek.com

© iStock

par Jennifer Semet

Pour intéresser vos lecteurs, réfléchissez à ce que vous y mettrez. Est-ce que vous vous adressez à votre grand-mère? À une communauté de lecteurs? Votre blogue sera-t-il chronologique ou thématique? À moins d’avoir une plume hors du commun, n’hésitez pas à y placer vos photos. Selon l’hébergeur choisi, une gamme d’options peuvent s’ajouter (un compteur, un courriel de masse, une carte du monde avec votre itinéraire, la météo locale, etc.).

Les plus technophiles pourront aussi y ajouter de l’audio et des vidéos. Pour captiver vos lecteurs, enregistrez et partagez les moments forts de votre aventure. De quoi conquérir pour de bon les adeptes de votre blogue.


Combiner voyage d’affaires et découvertes

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tous azimuts

TA

14 _ ESPACES _ septembre 2008 _ www.espaces.qc.ca

au Chili



© Comité du Tourisme des Îles de Guadeloupe

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GUADELOUPE

© Comité du Tourisme des Îles de Guadeloupe

AU CŒUR DE

KARUKERA Entre mer des Caraïbes et océan Atlantique, l’archipel de la Guadeloupe est constitué d’un chapelet d’îles françaises nichées au cœur des tropiques. Vues du ciel, les îles de Basse-Terre et Grande-Terre dessinent les ailes d’un papillon surnommé Karukera, qui signifie « l’île aux belles eaux ». Une oasis de verdure qui charme instantanément. _Elsa Burette

S

itué sur la partie centrale de l’île de Basse-Terre, le parc national de la Guadeloupe peut être visité de différentes façons : des formules organisées à l’aventure en toute autonomie. Pour en découvrir les subtilités, nous avons choisi… Daniel : un guide au regard perçant qui connaît la nature et possède des mollets rodés aux sentiers caribéens. Première bonne surprise : notre guide est très organisé et il a réalisé un programme de randonnées « gradué dans l’effort »… LES SENTIERS DE MONTAGNE Recouvert d’une luxuriante forêt tropicale de 17 300 hectares, le parc national de la Guadeloupe existe depuis 1989. Zone la plus montagneuse de l’île, son plus haut sommet (le volcan de la Soufrière) atteint 1467 mètres. C’est notre première étape. À cette altitude, les arbres laissent la place à une savane humide composée d’étonnants ananas de montagne et de mousses. Un sentier rocailleux mène en une heure jusqu’au sommet. Une percée dans les nuages nous offre un point de vue unique sur la forêt

primaire, pendant que des fumées sulfureuses s’échappent derrière nous du volcan toujours actif. Du pied du volcan, nous marchons jusqu’à la Citerne, un cratère à la forme parfaite qui servira de point de départ pour la randonnée de l’après-midi. En Guadeloupe, les sentiers sont appelés des « traces », mais celui sur lequel nous entraîne notre guide se rapproche plutôt de l’hébertisme aérien. Le chemin est un véritable toboggan boueux qui plonge dans une jungle de branches, de lianes et de racines. La descente, nous assure notre guide entre deux glissades, est bien plus facile que la remontée… Voilà qui est encourageant! Arrivés à la rivière du Galion, baptisée ainsi au XVIIe siècle par les flibustiers espagnols qui venaient faire commerce avec les autochtones des Caraïbes, nous accédons à une cascade à l’aide d’une corde fixée dans la roche. Puis, direction les Bains jaunes où nous plongeons avec délice, après trois heures de marche, dans un bassin d’eau géothermale.

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Au cĹ“ur du parc, les trois chutes du Carbet comptent parmi les cascades les plus impressionnantes des Antilles. La deuxième est facilement accessible par un sentier entièrement rĂŠnovĂŠ. Bien que très touristique, cette superbe cascade au cĹ“ur de la forĂŞt humide (elle reçoit jusqu’à 10 mètres de pluie par an!) vaut le dĂŠtour. Les plus intrĂŠpides enchaĂŽnent avec la première Chute. Accessible depuis le bas de la deuxième ou depuis le haut (par le col de l’Échelle), elle effectue en deux paliers un saut spectaculaire de 115 mètres. Mieux vaut avoir le pied sĂťr, mais le spectacle vaut le dĂŠtour. Sensible Ă notre enthousiasme, notre guide Daniel nous a rĂŠservĂŠ un morceau de choix : une journĂŠe aux chutes Moreau, moins frĂŠquentĂŠes, mais tout aussi belles que celles du Carbet. En partant de Goyave, nous suivons la route forestière de Douville, puis celle de Moreau. Ă€ l’arrivĂŠe, les chutes ne se trouvent qu’à quatre kilomètres‌, ÂŤ Ă vol d’oiseau Âť, ajoute notre guide avec un grand sourire. En forĂŞt

ÂŤ EN FORĂŠT TROPICALE, PRÉVOYEZ DES VĂŠTEMENTS ÉTANCHES... ET NE VOUS FIEZ JAMAIS AUX DISTANCES Ă€ VOL D’OISEAUX! Âť tropicale, prĂŠvoyez des vĂŞtements ĂŠtanches et ne vous ďŹ ez jamais aux distances Ă vol d’oiseau! Dans une atmosphère chaude et moite, la ÂŤ trace Âť zigzague de part et d’autre d’un tumultueux cours d’eau (que

LE MEILLEUR

Randonner au cĹ“ur de la forĂŞt tropicale (Chutes Moreau, première chute du Carbet‌).

LE PIRE

Le lÊgendaire  rythme des Îles  qui rend chaque sÊjour unique‌ et riche d’imprÊvus!

LE PLUS BIZARRE

Traverser le lagon du Grand Cul-de-Sac Marin au guidon d’un vÊlo des mers.

nous traverserons huit fois!) au cĹ“ur d’une vĂŠgĂŠtation d’un vert intense. Plusieurs cascades rythment le parcours jusqu’à la ravine Racoon, une chute de 100 mètres tombant dans une piscine naturelle. Nous regagnons la voiture au bout de cinq heures, mouillĂŠs, couverts de boue et‌ tellement heureux! LES ÂŤ TRACES Âť DU LITTORAL Les jours suivants, nous abandonnons le vert pour le grand bleu. Une bonne partie de la cĂ´te se parcourt en suivant un sentier qui date de la colonie (XVIIe siècle). Chaque tronçon rĂŠvèle des paysages uniques et très typĂŠs. C’est le cas du sentier qui relie La Mahaudière et la Porte d’enfer d’Anse Bertrand qui recèle des caps aux formes tourmentĂŠes et des hautes falaises sur lesquelles les vagues viennent se fracasser. On y trouve aussi des geysers formĂŠs par les vagues qui s’engouffrent dans la roche calcaire rongĂŠe par l’Êrosion et ressortent sous pression Ă l’air libre. Ă€ croire qu’une baleine Ă bec est emprisonnĂŠe sous nos pieds! Le parc archĂŠologique des Roches gravĂŠes, sur la commune de TroisRivières, est un autre point de dĂŠpart intĂŠressant lorsqu’il n’est pas

suite du texte page 18

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QBS QFST FO PDD EPVCMF UBYFT FO TVT

ProďŹ tez des beaux jours d’automne pour redĂŠcouvrir Aiguebelle. Dès la ďŹ n septembre, les ĂŠrables rouges et les cerisiers transforment le dĂŠcor en une explosion amboyante. Faites une randonnĂŠe dans les collines aďŹ n d’admirer le spectacle haut en couleurs. Puis terminez la journĂŠe en contemplant, du balcon de votre camp rustique, le coucher du soleil sur le lac.

Cet automne, vivez

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© Toutes les photos: Comité du Tourisme des Îles de Guadeloupe

L’ÉCO-STAGE EST UN NOUVEAU PROGRAMME EN ENVIRONNEMENT ET EN DÉVELOPPEMENT DURABLE.

Quand : Pendant la saison sèche ou « carême », de novembre à mai. Le souffle des alizés est rafraîchissant et les températures, agréables (entre 24 °C le jour et 19 °C la nuit). Quelques pluies ne sont toutefois pas à exclure, surtout en montagne.

Argent : Euro. Langue : La langue officielle est le français. Les Guadeloupéens parlent aussi en créole, presque impossible à comprendre pour nous. Le plus du randonneur : La carte touristique au 1:100 000 et les cartes de randonnée au 1:25 000 de l’Institut géographique national (en vente sur place). Informez-vous sur l’état des cours d’eau (crues, glissements de terrain) auprès du Club des montagnards (clubdesmontagnards.com), le plus ancien club de randonnées de France.

lesilesdeguadeloupe.com guadeloupe-parcnational.com

fermé. Au milieu d’un chaos de roches volcaniques et de fleurs tropicales, des « bonshommes allumettes » ont été gravés dans la pierre par les Indiens Arawaks, les premiers occupants de l’île en l’an 300. Le sentier s’enfonce ensuite à travers une forêt dense jusqu’à la rivière La Coulisse que nous franchissons à gué. EN MER Impossible d’explorer le parc national de la Guadeloupe sans se jeter à l’eau! Si les vagues qui viennent se briser sur la Côte-au-Vent

AU MILIEU D’UN CHAOS DE ROCHES VOLCANIQUES DES « BONSHOMMES ALLUMETTES » ONT ÉTÉ GRAVÉS DANS LA PIERRE PAR LES INDIENS ARAWAKS. offrent de bons sites de surf (l’un des meilleurs étant celui de la plage du Moule), notre guide a une façon bien à lui pour nous faire

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découvrir la Réserve naturelle du Grand Cul-de-Sac Marin. Équipé de flotteurs et entraîné par une hélice, le « vélo des mers » est une invention guadeloupéenne. Assis sur nos montures, nous pédalons sur les eaux calmes du lagon fermé par la plus grande barrière corallienne des Antilles (30 km de long) et par une mangrove de palétuviers. Les îlets servent de lieux de nidification aux tortues imbriquées et à une multitude d’oiseaux : balbuzards pêcheurs, sternes (appelées ici « mauves »), frégates, pélicans et râles gris reconnaissables à leur long bec recourbé pour dénicher crabes et vers. Nous mettons ensuite le cap sur les îlets Pigeon pour une fin de semaine dédiée à la plongée. À 800 mètres au large de la plage de Malendure, les mouillages portent des noms évocateurs : la Piscine (lieu des baptêmes), le Jardin de Corail (peu profond et très riche en coraux et poissons tropicaux), l’Aquarium (sources chaudes remplies de crustacés et tortues imbriquées). Notre séjour se termine à Port-Louis, au rythme des percussions d’un steel-band. Nous savourons, pour ce dernier soir à l’heure créole, un festin de crabes farcis, ouassous (crevettes géantes) et daurades grillées, le tout arrosé de punch au rhum avec sirop de canne et zeste de citron (ici, pas de cabanes à sucre, mais… des cabanes à rhum!). Daniel a encore tant de projets pour nous : la trace Victor Hughes qui traverse toute la Basse-Terre avec un bivouac prévu en pleine forêt tropicale, une sortie en bateau dans la réserve naturelle des îlets de Petite Terre, une journée de canyoning à Bouillante…


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par Jennifer Semet

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L’envers des fibres écologiques Les ventes mondiales de coton biologique ont augmenté de 83 % en 2007. Dans le plein air, les textiles « verts » ont aussi le vent en poupe. Une avenue qu’on croit bénéfique pour la planète… à condition de ne pas regarder de trop près. par Jennifer Semet

© iStock

Le naturel en ligne de mire Le coton est la matière naturelle par excellence. « Mais elle est de loin la plus dangereuse », dit Roger Laroche, professeur en gestion environnementale au Cégep de Rosemont. Non seulement le coton utilise 25 % des pesticides mondiaux, mais sa culture nécessite une énorme quantité d’eau. Même si on enlève les pesticides de la culture du coton, reste le procédé d’ennoblissement (méthode chimique ou organique qui procure au produit ses caractéristiques finales), une étape très polluante. « De nombreux produits chimiques sont utilisés pour arriver au produit final », indique Myriam Goldminc, coauteur d’un livre traitant de la fibre écologique. La laine subit aussi des opérations très polluantes à base de chlore et de résine.

Pour sa part, le coton « biologique » ne subit pas de traitements aux produits chimiques et son mode de culture diminue l’utilisation de pesticides. La présidente du label Ecocert Canada, Françoise Gravel, déplore toutefois de ne pas avoir plus de demandes pour sa certification d’entreprises : « Le Canada ne dispose pas de label officiel, donc n’importe qui peut afficher le mot ‘’biologique’’ sur les produits sans aucune réglementation. » Les consommateurs sont donc obligés de faire confiance aux compagnies pour connaître le pourcentage de matières recyclées utilisées. Dans cette jungle de labels autoproclamés, difficile de savoir jusqu’où les principes écologiques sont respectés. Et les compagnies n’indiquent pas toujours de quoi ces matières sont composées, ni d’où elles proviennent. « Les Québécois ont une confiance aveugle dans les discours des entreprises », estime Roger Laroche. Alerte chimique Certains produits d’origine pétrochimique sont recyclables : les fameuses bouteilles d’eau en plastique (PET 1) sont notamment transformées en laine polaire. La fibre qui en est extraite provient d’un procédé que l’on peut qualifier de « propre » : « Dans le tissu technique de plein air, si la chaîne de récupération est bonne, le polyester peut s’avérer meilleur que certaines fibres naturelles! », affirme Roger Laroche. Aujourd’hui, la tendance est au bambou : une plante qui pousse rapidement et qui n’a pas besoin de beaucoup d’eau. Mais en l’absence de certification, rien n’assure que sa culture n’utilise pas de pesticides. De plus, il faut l’extraire chimiquement comme la fibre à base d’écorce de noix de coco. Même si ces matières premières sont renouvelables, les procédés pour les transformer en tissus sont loin d’être écologiques. L’empire du textile contre-attaque Heureusement, le « 100 % bio » n’est pas la seule voie d’échappement pour espérer un jour atteindre un véritable développement durable dans la

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production de vêtements de plein air. Les fibres « intelligentes » sont dans la mire : chandails qui bloquent les rayons UV, qui repoussent les insectes ou même qui durent toute une vie. Jean-François Parent, directeur du magasin Arc’teryx à Montréal, défend cette conception : « Notre marque mise sur la robustesse de ses produits en Gore-Tex utilisable une dizaine d’années! ». Cependant, jusqu’à présent ce tissu n’est pas recyclable. L’avenir pourrait même nous surprendre : « Dans l’évolution des matières de plein air technique, la technologie des fibres intelligentes est irréversible. Ce qui risque d’arriver, c’est la conception hybride de matière naturelle et technique », dit Roger Laroche. Coton Le coton nécessite 25 % de la totalité des insecticides au monde et 10 % des pesticides. Cinq de ces neuf principaux pesticides utilisés sont des produits cancérigènes reconnus. Coton biologique Cultivé avec des engrais écologiques et des insecticides naturels, le coton biologique nécessite une grande quantité d’eau, ce qui peut constitue un problème dans certaines régions. Bambou Il pousse vite et ne nécessite pas d’engrais. Mais il s’agit d’une fibre artificielle obtenue par transformation importée d’Asie. Chanvre Le chanvre est cultivable sans engrais ni pesticides, mais sa culture est interdite dans de nombreux pays. Polyéthylène téréphtalate (PET) Le PET recyclé provient de bouteilles d’eau et de boissons gazeuses broyées, lavées et purifiées. Le tout est transformé en fils pour la confection de tissu en polyester. Le procédé de transformation du PET (ou plastique no 1) se fait à froid, ce qui évite l’utilisation d’une grande quantité d’énergie et l’émanation de vapeurs toxiques.

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L’ÉCOTOURISME QUÉBÉCOIS À LA LOUPE À l’intÊrieur des parcs nationaux, les politiques environnementales qui entourent les activitÊs de plein air sont clairement rÊgies par le gouvernement. Mais hors de ces zones, tout devient ou. par Jennifer Semet L’Êcotourisme et le tourisme d’aventure occupaient 10 % des dÊpenses touristiques au QuÊbec en 2007 selon Aventure Écotourisme QuÊbec (AEQ).

ÂŤ

les secteurs habitĂŠs : ÂŤ Il est beaucoup plus facile de protĂŠger 1 % du territoire dans le nord que dans le sud Âť, dit Patrick Graillon, coordinateur Ă la

de plein air de l’UniversitĂŠ de Chicoutimi, David Mepham : ÂŤ L’Êcotourisme se dĂŠďŹ nit plus dans le dessein et l’intention qu’on y met. Pas mal

Code de l’Êcotouriste s 3 INFORMER DES PARTICULARITĂ?S ET DE LA rĂŠglementation concernant le milieu visitĂŠ pour le respecter et en faire la promotion. s 5TILISER POUR LA VAISSELLE ET L HYGIĂ’NE personnelle) une quantitĂŠ minimale de savon biodĂŠgradable Ă un endroit ĂŠloignĂŠ de tout cours d’eau. s 2APPORTER TOUJOURS SES DĂ?CHETS ET PRODUITS hygiĂŠniques Ă l’endroit prĂŠvu Ă cet effet. s $EMEURER SUR LES SENTIERS EXISTANTS s /PTER POUR LE RĂ?CHAUD AU NAPHTE ET LA lumière frontale, plutĂ´t que de faire un feu. s .E RIEN PRĂ?LEVER ROCHES CORNES coquillages, eurs, champignons, etc.) Source : AEQ.com

explique David Mepham. Ensuite, des contrĂ´les de qualitĂŠ se font tous les deux ans, ce qui est loin de contenter tout le monde : ÂŤ On aimerait en

Aucune mesure lÊgislative n’encadre la pratique Êcotouristique au QuÊbec.

Lorsque le ministère du DĂŠveloppement Durable, de l’Environnement et des Parcs crĂŠe un parc, il n’y va pas Ă l’aveuglette. Il ĂŠtudie le milieu pour identiďŹ er les lieux qui seront protĂŠgĂŠs et ceux qui accueilleront les activitĂŠs et l’hĂŠbergement. D’ici 2010, le gouvernement espère protĂŠger ainsi 8 % de son territoire. Un objectif difďŹ cile Ă obtenir dans

conservation Ă la SĂŠpaq. ÂŤ Mais certains parcs, comme le mont Saint-Bruno ou le parc d’Oka, sont petits, mais stratĂŠgiques pour la protection d’espèces rares Âť, poursuit-il. Bouteilles de propane recyclĂŠes, ĂŠnergie solaire dans les chalets reculĂŠs et compteur d’eau sont autant de mesures mises en place par la SĂŠpaq pour respecter l’environnement. ÂŤ On travaille actuellement Ă l’Êcriture d’une politique de gĂŠrance environnementale Âť, dĂŠvoile Patrick Graillon. Pour sa part, l’AEQ (qui regroupe plus de 110 entreprises de tourisme d’aventure) n’a pas commandĂŠ d’Êtude sur les producteurs d’Êcotourisme depuis 2001. Une situation qui se dĂŠfend, selon le conseiller Ă l’accrĂŠditation de l’AEQ et directeur du baccalaurĂŠat

d’entreprises d’aventure Ĺ“uvrent en ĂŠcotourisme sans porter notre logo Âť. C’est notamment le cas de l’Êcole de voile Écovoile de Carleton : cette coopĂŠrative Ĺ“uvre pour faire connaĂŽtre le milieu marin, mais ne peut prĂŠtendre Ă l’accrĂŠditation. Certains de ses instructeurs certiďŹ ĂŠs ne sont pas majeurs, un critère incontournable pour l’AEQ. Car pour entrer dans le cercle des ÂŤ sociĂŠtĂŠs ĂŠcotouristiques Âť, l’AEQ a mis en Ĺ“uvre une politique d’accrĂŠditation. Elle ĂŠvalue les entreprises de tourisme sur le niveau de compĂŠtence de leurs employĂŠs, les mesures de sĂŠcuritĂŠ prises ainsi que l’enseignement thĂŠorique sur le milieu exploitĂŠ. ÂŤ Les entreprises candidates Ă l’accrĂŠditation sont volontaires. Elles dĂŠcident elles-mĂŞmes de s’iniger un rĂŠgime strict pour offrir un produit de qualitĂŠ Âť,

Âť

avoir encore plus souvent pour paraĂŽtre vraiment professionnel! Âť, prĂŠcise Yann Bariault d’Eskamer Aventure. Un engagement qui demeure volontaire, car aucune mesure lĂŠgislative n’encadre la pratique ĂŠcotouristique au QuĂŠbec. Pour pallier ce manque, la pression pourrait provenir des associations touristiques rĂŠgionales ou des centres de villĂŠgiatures : en refusant de travailler avec des entreprises non accrĂŠditĂŠes, les entrepreneurs seraient forcĂŠs de se plier Ă ces requĂŞtes. En attendant, une centaine d’entreprises ont rejoint l’AEQ et s’imposent elles-mĂŞmes des critères de sĂŠcuritĂŠ et environnementaux ĂŠlevĂŠs.

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Explorez TOURISME VERT

VOYAGER AUTREMENT Tourisme alternatif, durable, éthique, solidaire ou responsable, la notion de voyage a connu une évolution vers le « consomm-acteur ». La prise de conscience des effets pervers du tourisme est bien enclenchée. Tour d’horizon de cette mise au vert. par Elsa Burette En 1950, on comptait 25 millions de touristes internationaux. L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) prévoit aujourd’hui qu’ils passeront à 1,6 milliard d’ici 2020. Avec des recettes de 856 milliards de dollars américains pour 2007, le secteur du voyage est au cœur des préoccupations. Comment attirer les voyageurs sans être contraint de limiter l’accès aux sites (comme le Pérou et l’emblématique Machu Picchu)? Comment valoriser et préserver des patrimoines naturels et culturels? Comment

«

vers un tourisme plus responsable. Selon l’Association de l’industrie du voyage des États-Unis (TIA), 36 % des globe-trotters américains (soit 55 millions d’individus) sont partisans d’un tourisme durable. Ils veulent vivre des expériences à la fois authentiques et respectueuses de la nature et des cultures locales. Des pays comme l’Australie, la Suède ou le Costa Rica ont déjà pris une longueur d’avance.

Voyager sans laisser de trace ne me semble pas réaliste - Brian Thomas Mullis.

ne pas être à la fois victime et responsable des méfaits du tourisme? Le voyageur du XXIe siècle rêve de vacances uniques. Il veut marcher dans le désert sur les traces des Touaregs ou faire du rafting sur l’Amazone. Cette quête de sensations « originales » s’accompagne d’une évolution

»

Les programmes de Rainforest Alliance, qui ont été lancés en 1987, visent à protéger la biodiversité dans plus de 60 pays. Sur le site de l’organisation, un « eco-index » permet de planifier ses vacances en alliant activités de plein air et éthique. On y trouve ainsi le Sabado Lodge, situé dans une zone économiquement sinistrée du Nicaragua. Au programme : kayak

sur la rivière San Juan, randonnée dans la jungle, et la certitude que l’argent dépensé sera bien réinvesti dans le financement de quatre centres de santé de la région et la promotion de l’artisanat local. IMPACT POSITIF Avec 20 années d’expérience dans le tourisme, l’américain Brian Thomas Mullis a cofondé en 2002 l’organisme Sustainable Travel International (STI) qui vise à encourager le tourisme durable. Parmi ses initiatives originales, la création d’un programme d’écocertification (STEP) permettant aux voyagistes du monde entier de mesurer leurs impacts environnementaux, économiques et socioculturels. « Voyager sans laisser de trace ne me semble pas réaliste, souligne-t-il. Notre philosophie est plutôt de laisser un impact positif en protégeant nos héritages naturels et culturels, en établissant des liens durables avec les populations et en soutenant l’économie locale. Les contraintes financières, l’instabilité sociale et le manque de ressources sont autant de barrières à la réussite d’un tel projet. Mais, quand les agences gouvernementales, les ONG et les décideurs locaux accordent leurs efforts, tout le monde est gagnant, à commencer par le voyageur. » ÉTIQUETTE ÉTHIQUE Si le tourisme vert concerne encore peu de voyageurs (moins de 2 % en France), sa progression est constante. L’organisation française Agir pour un tourisme responsable (ATR) regroupe 18 voyagistes qui partagent le goût de « donner du sens au voyage » et répertorie les voyagistes qui proposent des activités de plein air à caractère écotouristiques. Elle est aussi à l’origine d’une charte nationale sur le tourisme durable et d’une démarche de certification officielle. Le but : voyager autrement. Des valeurs auxquelles les voyageurs du monde entier s’identifient maintenant. Fait nouveau, les voyageurs se disent même prêts à payer plus pour vivre ces nouvelles expériences.

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EXPRESS- %' MONTRÉAL

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B7 F;J?J; CEDJxHx=?;DD; ACTIVITÉ : RANDONNÉE PÉDESTRE

ACTIVITÉ : VÉLO DE ROUTE

_MÉLISSA VAILLANCOURT _JENNIFER SEMET

T Dans la région de la Montérégie, les villages de la vallée du Richelieu, jalonnés de maisons historiques, offrent un périple charmant pour les cyclistes. Pour explorer ce coin un peu oublié, démarrez à Beloeil sur la rue Saint-Jean-Baptiste. Flânez au milieu des maisons seigneuriales avant de vous laisser rouler le long de la rivière. Prenez vers le nord sur la 223, et filez le long de la rivière Richelieu jusqu’au traversier pour traverser du village de Saint-Marc-sur-Richelieu au village voisin de Saint-Charles-sur-Richelieu. Creuset du mouvement des patriotes, cette petite ville a été témoin de nombreuses batailles. Suivez ensuite la route 133 (aussi appelé chemin des Patriotes), toujours vers le nord. Empruntez le rang Amyot sur votre droite lorsque vous le croiserez. Vous entrerez alors dans les terres sur une trentaine de kilomètres avant de tourner à gauche sur l’avenue Yamaska. Vous verrez au loin se dessiner les clochers de l’étape suivante : Saint-Denis-sur-Richelieu. Au bout, prenez à gauche pour suivre le dédale de bâtisses en pierres anciennes. Pas très loin, un second traversier vous emmènera de l’autre côté de la rivière à Saint-Antoine-sur-Richelieu qui fait partie de l’Association des plus beaux villages du Québec. Cette ville rappelle les racines de la vieille Europe, tant par ses paysages agricoles que par son habitat traditionnel. La visite du marché champêtre, où artistes et artisans s’y donnent rendez-vous chaque dimanche, est un incontournable. Au retour, prenez la rue du rivage en direction sud, puis tournez à droite sur le chemin Monseigneur-Gravel. Quatre kilomètres plus loin, tournez à gauche sur le rang de l’Acadie. Vous visiterez alors l’arrière-pays en passant par la campagne. Poursuivez sur le chemin du Second-Ruisseau qui deviendra à son tour la rue Labonté avant de bifurquer vers la gauche. Continuez ensuite sur la montée de Verchères qui sillonne un peu avant de revenir sur la route 223. Prenez à droite et pédalez vers le sud jusqu’à ce que réapparaisse Beloeil.

Avec de bonnes bottes, de petits crampons ou des raquettes, on accède au sommet conique en seulement un kilomètre et demi. S‘il est court, le sentier qui nous y mène vaut à lui seul le déplacement. Traversant une érablière puis une chênaie boréale, il nous conduit ensuite vers deux points de vue qui permettent de reprendre son souffle et d’admirer la vue. Au sommet, une végétation d’arbustes rabougris, attribuables aux conditions rigoureuses du milieu, recouvre le sol. Attention de ne pas marcher sur un espace protégé! Par beau temps (et surtout au printemps), la vue panoramique nous laisse apercevoir les collines d’Oka et des Laurentides de même que les Montérégiennes, dont les monts Saint-Hilaire et Rougemont. Sur la montagne, les initiés peuvent aussi y observer la « ceinture de cornéennes ». Ces roches métamorphiques très dures ont été formées par la « cuisson » des schistes argileux, elle-même obtenue par la pénétration de roche de nature différente dans la couche géologique. Pour les plus curieux, les préposés de l’accueil se font un plaisir de vous expliquer le phénomène en détail! Activité : Randonnée pédestre. Niveau : Intermédiaire. Chiens : Non. Distances : Sentier Le Panorama : 3 km aller-retour; Le Petit sommet : 0,4 km aller-retour, La Carrière: 0,8 km. Période : Mars à juin : 9 h à 17 h. Accès : Du pont Champlain, prendre l’autoroute 10 Est jusqu’à la sortie 22 pour rejoindre l’autoroute 35 Sud. Prendre la sortie 3 pour tourner à gauche sur la route 104 Est qui mène au mont Saint-Grégoire. Coût : 3 $ par adulte; 1 $ pour les 5 à 17 ans Infos : 450-346-0406 :: cimehautrichelieu.qc.ca/sentiers-randonnee.htm

© Tourisme Montérégie / Mgphotographe.com

Activité : Vélo de route. Niveau : Débutant à intermédiaire. Distances : 70 km . Accès : Autoroute 20 Est, sortie 109 ou 112 vers Beloeil. Coût : Traversier de Saint-Antoine-sur-Richelieu : 4 $, Traversier de Saint-Marc-sur-Richelieu : 2 $. Infos : Tourisme Vallée-du-Richelieu :: regiongourmande.com

T Méconnu des Montréalais, le mont Saint-Grégoire a tout pour séduire les citadins en quête d’air et de tranquillité. Classée comme la plus petite montagne de la chaîne montérégienne, elle n’en est cependant pas moins haute! Avec ses 251 mètres d’altitude, elle dépasse quelque peu le mont Royal et le mont Saint-Bruno. Elle offre, en prime, une montée des plus prononcés. On dit même qu’Yves Laforêt venait s’y entraîner avant son expédition sur l’Everest.

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H;:x9EKLH?H B; <B;KL; ACTIVITÉ : MULTIPLES ACTIVITÉS

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T Legs du 400e anniversaire de la Ville de Québec, la promenade Samuel-De Champlain veut « redonner le fleuve aux Québécois ». Elle sera officiellement ouverte le jour de la Fête nationale, le 24 juin prochain. Il est vrai que les accès au Saint-Laurent sont limités dans la capitale. En plus de longer la rive nord, la promenade permettra aussi d’accéder au fleuve grâce à une descente à l’eau (près du bâtiment d’accueil et gratuite) pour les canots, kayaks ou planches à voile. Ceux qui préfèrent la terre ferme pourront y courir, rouler ou marcher avec une vue panoramique intéressante : Lévis en face, les ponts à l’ouest et l’île d’Orléans à l’est. Pour les coureurs, rien de tel qu’un petit jogging au coucher du soleil! Les randonneurs auront aussi accès au boisé de Tequenonday et ses sentiers d’interprétation en poussière de pierre sur le haut de la falaise. On y accède par un escalier gravissant la falaise et on redescend par le sentier jusqu’au fleuve. Secret bien gardé, ce boisé cache des arbres centenaires et des artefacts amérindiens datant de 5000 ans avant Jésus-Christ. Les familles trouveront certainement leur compte sur la promenade avec des jardins thématiques, une tour d’observation, des zones de piquenique... et même une navette! Les amoureux de l’environnement seront heureux d’apprendre qu’on peut s’y rendre en transport en commun. Bien qu’elle ne soit longue que de 2,5 kilomètres, la promenade rejoint le corridor du Littoral qui mène au Vieux-Port, au domaine de Maizerets, à la baie de Beauport et à la chute Montmorency. Le corridor du Littoral a lui-même une jonction avec le corridor des Cheminots, qui monte vers le nord, jusqu’à la Rivière-à-Pierre. Activités : Course à pied, marche, vélo, patin à roues alignées, descente à l’eau pour canot, kayak et planche à voile. Niveau : Facile. Distances : 2,5 km. Période : Inauguration officielle le 24 juin. Accès : Boulevard Champlain, jonction avec le corridor du Littoral. Infos : 418 528-0773 :: promenade2008.qc.ca

ACTIVITÉ : VÉLO DE ROUTE _MÉLANIE PAGEAU

T Ceux qui croyaient que la seule route entre Québec et le CapTourmente était le boulevard Sainte-Anne seront confondus! La Véloroute Marie-Hélène-Prémont fait découvrir la bucolique avenue Royale. Itinéraire compris dans la Route verte, la nouvelle véloroute emprunte le chemin historique, entre la chute Montmorency et la réserve nationale de faune du Cap-Tourmente, pour un parcours linéaire de 55 kilomètres sensiblement sur le même trajet que la Route de la Nouvelle-France (route 360), l’une des plus vieilles du Québec. Perchée en haut de la falaise ou à ses pieds, la route sinueuse et étroite traverse une partie de l’arrondissement Beauport ainsi que les villages de Boischatel, L’Ange-Gardien, Château-Richer, Sainte-Annede-Beaupré, Beaupré, Saint-Joachim et Saint-Ferréol-les-Neiges, si l’on poursuit jusqu’au Mont-Sainte-Anne. Plutôt plat, le circuit offre d’agréables vallons. De temps à autre, le fleuve Saint-Laurent apparaît au loin. On admire surtout les maisons anciennes de pierre datant de l’implantation de la colonie française, les églises, la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré, les fermettes… On y croise aussi une croix de chemin, un caveau à légumes à demi enfoui sous la terre et d’autres vestiges. À Saint-Joachim, on arrive à la campagne! Si vous êtes d’humeur à flâner, profitez des plaisirs

Eaji i eaVi! aV k adgdjiZ BVg^Z"= a cZ"Eg bdci d[[gZ YÉV\g VWaZh kVaadch# 9Z iZbeh | VjigZ! dc VeZg d^i aZ ÓZjkZ HV^ci"AVjgZci# champêtres qui ne manquent pas, dont quelques arrêts gourmands, tout comme les attraits touristiques relatant l’histoire et le patrimoine. La circulation automobile, peu volumineuse, n’importune pas le cycliste qui partage la chaussée désignée avec les voitures. Il paraît qu’on peut même y croiser la médaillée olympique Marie-Hélène Prémont, s’en retournant chez elle, à Château-Richer, sur son vélo de montagne!

Activité : Vélo de route. Niveau : Facile à intermédiaire. Distance : 55 km (aller) sur route asphaltée. Accès : Bas de la chute Montmorency ou réserve nationale de faune du Cap-Tourmente (stationnements payants), connexion possible avec les corridors du Littoral et des Cheminots (où l’on peut trouver des stationnements gratuits). Infos : 1 877 224-3439 :: cotedebeaupre.com :: routeverte.com/rv/

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,

descente dans

L’ enfer blanc La chute de 600 mètres de claude ratté sur le mont McKinley aurait pu le tuer. Son sauvetage est entré dans le livre des records de la plus haute montagne en Amérique du Nord. _Lisa-Marie Gervais

© Shutterstock

32 _ ESPACES _ septembre 2008 _ www.espaces.qc.ca


ESPACES _ septembre 2008 _ www.espaces.qc.ca _ 33


Cet automne, vivez le parc national du Bic

Photo : Mathieu Dupuis

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, descente dans L’ enfer blanc

C

ertains ont parlé d’une « sacrée chance », d’autres ont carrément cru au miracle. Beaucoup sont étonnés qu’il soit revenu en un seul morceau. Claude Ratté, lui, n’aime pas parler de sa chute de 600 mètres qui lui a presque coûté la vie : il préfère décrire le bonheur qu’il a éprouvé à tenter l’ascension du plus haut sommet en Amérique du Nord, qui culmine à 6194 mètres. « Le paysage était féerique, je n’ai pas de mots pour le décrire. Je voulais être dans l’immensément grand. Et en arrivant là-bas, j’étais chez moi! », lance le grimpeur. Dans un petit resto à Montréal, Claude Ratté est attablé devant un immense plat de yogourt, muesli et fruits frais. Entre deux bouchées, il raconte dans les moindres détails l’intégral de son aventure. Les yeux pétillants et le sourire facile, ce pompier (il travaille dans une caserne du quartier Hochelaga-Maisonneuve) a l’air heureux. Si ce n’était de son genou qui lui fait encore mal et de la peau en train de cicatriser sur son visage, il serait difficile d’imaginer que ce Montréalais d’origine a failli laisser sa peau lors de cette ascension « Faire une expédition de longue haleine comme cela, ça faisait longtemps que ça me trottait dans la tête. Le trip, ce n’est pas de faire un effort physique intense. C’est d’en arriver à la journée où t’en peux plus et qu’il faut que tu continues. Là, le fun commence! », raconte-t-il avec un sourire en coin. L’homme de 45 ans, qui a longtemps habité la région de Lanaudière, avait plusieurs expériences de grimpe et de camping d’hiver à son actif, notamment dans les Adirondacks. À l’automne 2005, il avait passé 25 jours dans l’Himalaya, au Népal : « J’en

suis revenu allumé comme un sapin de Noël », affirme-t-il. Aller au bout de soi dans un paysage hivernal, tel était désormais son souhait. À l’été 2007, sa décision était prise : ce serait l’Alaska, dont les pics enneigés évoquaient ses rêves d’enfant fasciné par la beauté des paysages d’hiver. Mais Claude Ratté ne souhaitait pas y aller seul. Serge Lauzon, son fidèle compagnon de grimpe du Népal, lui présente un autre grimpeur qui semblait très bien s’entendre avec lui sur un point : l’aventure était un défi physique qui devait se faire sans aide. Pendant tout l’hiver, les deux hommes s’entraînent durement chacun de leur côté pour pouvoir transporter les 50 livres que pèse le sac à dos et tirer un traîneau de 100 livres de matériel. Débarqués à l’aéroport d’Anchorage, il faut deux heures de route aux compagnons d’aventure pour se rendre au bureau des rangers, à Talkeetna. Après avoir reçu les instructions nécessaires, un vol d’environ 40 minutes amène Claude Ratté et son coéquipier au camp de base du monstre blanc, à 2200 mètres d’altitude. Débarqués sur le glacier, les deux hommes sont plongés dans la blancheur immaculée qui s’étend à perte de vue. Nous sommes le 19 mai 2008. « Ici, la game commence tout de suite. Let’s go! », lance alors l’alpiniste. L’objectif de réaliser l’ascension en 14 jours est réaliste, même si les deux grimpeurs ont prévu suffisamment de nourriture pour 18 jours. « On savait que la moyenne était de 17 jours. Mais tout pouvait arriver », explique-t-il. Seule crainte : la température. Dans cette région du monde, il peut faire tous les temps. Malgré le froid et les forts vents, les premiers jours de l’ascension charment Claude Ratté. Des paysages de glaciers à couper le souffle : « Je n’oublierai jamais cette image : les nuages sont en dessous de moi et le soleil, au-dessus. C’était superbe! ». Pour partager ces moments, il prend parfois le téléphone satellite et appelle sa femme Isabelle, restée à Montréal. Fière, celle-ci donne les nouvelles à la famille et aux amis par l’intermédiaire de courriels qu’elle intitule « L’abominable homme des neiges. »

© Claude Ratte

En trois jours, Claude Ratté et son partenaire réussissent à se hisser à 3400 mètres, à Motorcycle Hill, où un violent blizzard les accueille. « Les vents étaient forts. Le lendemain matin, je me suis réveillé dans la tempête en pensant que ma tente allait s’envoler », se souvient-il. Lui et son coéquipier y sont d’ailleurs restés quelques jours en raison des fortes bourrasques et du mauvais temps. L’étape suivante, le Windy Corner, est située à flanc de montagne sur le bord des glaciers. Avec son champ de crevasses et ses grands vents, c’est l’endroit le plus inhospitalier du mont McKinley. Le camp médical se trouve non loin de là, à 4300 mètres.

Claude Ratté, lors de son départ du camp 4 vers le camp 5. Il était loin de se douter du drame qu’il allait bientôt vivre.

Le passage est difficile : après une semaine d’ascension, la fatigue fait son œuvre et le moral chancelle. Une discussion houleuse à propos d’une cache de nourriture qu’ils n’arrivent pas à retrouver jette un froid entre les deux hommes. Comme les réserves de nourriture sont maigres et que l’épuisement le gagne, Claude Ratté convient

ESPACES _ septembre 2008 _ www.espaces.qc.ca _ 35

suite du texte page 39


22 au 25 octobre 2008 H6AA: B6G>:"<wG>C"A6?D>: LES FILMS CERRO TORRE BACKSTAGE

FINDING LIFE

CLIMBER

INTO THE ALTIPLANO

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DAILY STRIPS

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DYING FOR EVEREST

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K2, LA MONTAGNE SAUVAGE

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LA VÉRITÉ SUR LE KILIMANJARO

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LES VOIX DE SIBY

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LES CONFÉRENCES

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, descente dans L’ enfer blanc

« C’était le troisième sauvetage de l’année, mais il n’y avait jamais rien eu d’aussi gros! » - le ranger Brandon Latham

à contrecœur que l’aventure est terminée. « Je ne pouvais pas croire que ça allait se terminer comme ça! », raconte-t-il. Le lendemain, il se ravise : il va continuer en solo, sans son compagnon.

À 20 ans, Claude Ratté avait été impliqué dans un accident de moto : roulant à 160 km/h, il avait fait un vol plané sur l’autoroute. « Sur une échelle de un à dix, l’accident de moto, c’est trois. La chute au Denali,

Voir la mort de près Les quatre jours qu’a pris Claude Ratté pour rassembler ses esprits lui ont paru une éternité. Rendu à 4300 mètres d’altitude, il est convaincu qu’il doit en profiter pour se rendre le plus loin possible, même si c’est en solitaire. Dans la soirée du 1er juin, sous un ciel rosé, il se rend au High Camp, à 5200 mètres d’altitude. Il est seul. Et les vents sévissent toujours aussi fort. L’ascension de la journée (900 mètres) pour y parvenir a été ardue. Les nausées dues à l’altitude ont ralenti le grimpeur et les vivres diminuent. « Ma progression a été lente parce que j’étais trop chargé. Avant la section des cordes fixes, je me suis même débarrassé de quelques articles », explique-t-il. Le lendemain soir, le mauvais temps fait encore rage. Épuisé, les orteils gelés, Claude Ratté remercie le ciel d’avoir pu vivre cette expérience et décide que ce sera sa dernière nuit avant le retour.

« Je me suis dit : est-ce que c’est comme ça que ça finit? » - Claude Ratté

Le lendemain matin, il plie bagage. La route du West Buttress qu’il emprunte sur le glacier Peters est dangereuse. C’est là que la plupart des accidents arrivent. Au cours de l’histoire, au moins dix aventuriers y sont tombés. En 1998, trois personnes y ont perdu la vie. Avec une extrême prudence, son gros manteau sur le dos, Claude Ratté s’attaque à la section des cordes fixes. Il est seul et ne se sert pas des ancrages : « C’est sûr que si tu prends le temps de t’assurer, tu as moins de chance de tomber. Mais personne ne le fait, sauf les gros groupes touristiques », explique-t-il. « À un moment donné, je me suis dit : si je perds pied, c’est ici ». Dos à la pente, il s’arrête pour reprendre son souffle, à environ 200 mètres de la fin du West Buttress. C’est à ce moment-là que son pied glisse et que tout bascule : « Ça a duré une fraction de seconde. Je me revois, essayant de m’accrocher à la paroi avec mon piolet. Mais je suis parti en fou ». Durant de longues minutes, Claude Ratté déboule sur la pente glacée. Son corps rebondit sur un amas de roches, avant d’entamer une longue et vertigineuse chute, sans rien pour l’arrêter. « J’étais comme une poupée de chiffon qui déboulait », raconte-t-il.

c’est huit! ». Cul par-dessus tête, sa tête frappe la paroi : « J’étais persuadé que j’avais le crâne ouvert. C’est devenu tout blanc. J’ai pensé à ma femme. Je me suis dit : est-ce que c’est comme ça que ça finit? » Il perd ensuite connaissance et ignore combien de temps il a ainsi dégringolé avant de revenir à lui, toujours en dévalant la pente enneigée. Ralentissant enfin, il est étourdi et blessé à une jambe. Son œil gauche est enflé et gorgé de sang. Mais il est toujours bien en vie. Il réussit à enlever ses crampons et à s’emmitoufler dans son sac de couchage, avant d’appeler les secours grâce à son téléphone satellite. « Je ne pouvais même pas dire où j’étais. Le temps n’existait plus. J’ai senti que la fin était proche. » Autour de midi, le ranger Brandon Latham reçoit un appel radio alors qu’il patrouille à 5000 mètres. Son collègue Mike Shain l’informe qu’un grimpeur a fait une grave chute : « Tout ce qu’on savait, c’était que quelqu’un était tombé en bas de la crête, quelque part entre 4900 et 5100 mètres d’altitude », relate Brandon Latham qui est depuis un an le chef de l’équipe de sauvetage au parc national du Denali. Le temps est trop brumeux pour que l’hélicoptère soit dépêché sur les lieux. Doté d’une équipe composée de six bénévoles, Brandon commence aussitôt les recherches. Avec son champ de crevasses et les amas de glace qui peuvent chuter à tout moment, le terrain est risqué. En moins de quatre heures, le groupe de sauveteurs a pourtant réussi à localiser le blessé. « Arrivés sur la crête, on s’est mis à crier son nom. À 4900 mètres, on l’a

© Alasdair Turner Photography / Shutterstock

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finalement entendu nous répondre », raconte-t-il le sourire dans la voix. Frigorifié, Claude Ratté entend soudain des voix qui se rapprochent. « Je n’avais plus la force, mais j’ai crié de désespoir. » Il est 15 h 45 quand l’équipe de sauvetage rejoint Claude Ratté pour lui donner les premiers soins. Brandon Latham contacte aussitôt par radio les sept membres d’une seconde équipe sous la direction de Mike Shain, avec laquelle ils installeront le dispositif de sauvetage. « Ça faisait plaisir de voir qu’il était vivant après une si grosse chute. J’étais inquiet mais soulagé. Normalement, ce genre de culbutages entraîne des traumatismes beaucoup plus sévères », explique le ranger d’expérience qui a longtemps travaillé au Yosemite National Park, au Colorado. « C’était le troisième sauvetage de l’année, mais il n’y avait jamais rien eu d’aussi gros. »

Par un système de poulie et de câbles, les 14 membres des équipes de sauvetage hissent la civière sur laquelle est attaché Claude Ratté. Après chaque longueur de corde, les rangers montent encore plus haut pour réinstaller les poulies et répéter l’opération. Une fois en haut de la crête, ils redescendent le tout de l’autre côté sur 400 mètres, avant de faire glisser la civière sur 200 mètres jusqu’au camp médical situé au bas de la pente. Il est alors 22 h 45. En tout, l’opération a duré plus de dix heures. « Pour Claude, ça a dû sembler très long, parce qu’il souffrait. Parfois, il me demandait pourquoi on arrêtait de le tirer. Mais on devait y aller tout en douceur, vu les conditions du terrain. On n’avait pas le choix », souligne le ranger qui grimpe depuis près de 20 ans. Brandon Latham admet que sans son coup de téléphone satellite, Claude Ratté n’aurait probablement pas été retrouvé vivant.

CHRONOLOGIE ( 20 jours ) 9 mai, jour 1 : Claude Ratté et son coéquipier arrivent au camp de base à 2200 mètres. 20 mai, jour 2 : Ils atteignent Ski Hill.

Les conditions météorologiques étaient bonnes, mais l’opération de sauvetage s’annonçait extrêmement périlleuse. Jamais un aussi long halage n’avait été effectué sur cette montagne. « On devait d’abord le hisser de 600 mètres, puis le redescendre encore sur une même distance

« Je venais de passer les deux plus belles semaines de ma vie, j’étais retourné à mon essence, à ma quête de l’impossible. Mais de finir comme cela, c’est tellement plate! » - Claude Ratté

21 mai, jour 3 : Ils poursuivent l'ascension jusqu'au camp de Kahiltna 22 mai, jour 4 : L'arrivée à Motorcycle Hill se fait dans la tempête. 23 mai, jour 5 : Le mauvais temps les empêche d'aller plus loin. 24 mai, jour 6 : Le blizzard les retient. 25 mai, jour 7 : Les grimpeurs sont toujours cloués sur place. 26 mai, jour 8 : Ils se rendent à Windy Corner, à 4100 mètres. 27 mai, jour 9 : Ils cherchent en vain la cache qu'ils ont laissée la veille et décident finalement de dormir au camp médical camp, à 4300 mètres. 28 mai, jour 10 : Le partenaire de Claude Ratté rebrousse chemin.

Sans précipiter son retour, il n’a qu’une seule envie : être seul. « J’avais besoin de décanter tout ça », dit le grimpeur en se rappelant avoir éprouvé une grande tristesse. « J’avais de la peine d’avoir perdu mon appareil photo. J’avais passé les deux plus belles semaines de ma vie, j’étais retourné à mon essence, à ma quête de l’impossible. C’était tout simplement merveilleux. Mais de finir comme ça, c’est tellement plate », déplore-t-il. « J’avais envie de suivre mes rêves et je l’ai fait. Ce qui arrive ensuite, ça ne t’appartient jamais. »

29 mai, jour 11 : Claude Ratté tente une première ascension du

Depuis les émotives retrouvailles avec sa femme à l’aéroport, « l’abominable homme des neiges » aborde les choses avec moins de retenue. Sensible à la réalité des jeunes des milieux défavorisés, il mijote un projet pour leur redonner espoir, leur dire de ne pas abandonner leurs rêves. « C’est dommage que mon projet ne se soit pas terminé tel que je l’avais prévu. Mais si c’était à recommencer, je le referais. Je ne regretterai jamais d’être allé là. »

2 juin, jour 15 : Les vents sont terribles et il solidifie son

Head Wall. Affaibli parce qu'il n'a pas beaucoup mangé, il est contraint de redescendre au camp médical. 30 mai, jour 12 : Il monte jusqu'en haut du Head Wall, à 4900 mètres, mais revient au camp médical. 31 mai, jour 13 : Il se repose et reprend des forces. 1er juin, jour 14 : Il réussit à monter au High Camp, à 5200 mètres. campement. Il prend la décision de plier bagages. 3 juin, jour 16 : Il redescend par la route du West Buttress. Il chute et perd connaissance. Il est ramené au camp médical grâce à une équipe de 14 sauveteurs. 4 juin, jour 17 : L’hélicoptère l’emmène à Talkeetna, puis est transporté à Anchorage. 5 juin, jour 18 : L'hôpital lui donne congé. Il se rend à l'hôtel. 6 juin, jour 19 : Il récupère à l'hôtel. 7 juin, jour 20 : Il prend l'avion pour Montréal.

© Bryan Brazil / Shutterstock

de l’autre côté du glacier. C’était une énorme tâche, extrêmement difficile, surtout à cette altitude », explique Brandon Latham. Une opération unique dans les annales de cette montagne. À 4900 mètres, l’oxygène est rare et faire un simple pas devant peut devenir laborieux : « Je devais m’assurer qu’on avait suffisamment de nourriture et que nos manœuvres étaient sécuritaires. Ce n’était pas le temps de nous mettre dans le pétrin », continue le montagnard en évoquant les risques d’avalanche et de blizzard. « Heureusement que notre équipe était très expérimentée. »

Dans un état grave – mais stable –, Claude Ratté est mis sous perfusion dès son arrivée au camp médical. Le grimpeur tremble : il est en état d’hypothermie. Ses pieds sont gelés, sa cheville, son genou et sa tête lui font horriblement mal. « Je me sentais comme si je m’étais battu pendant 15 rounds avec Mike Tyson », note-t-il avec humour. La nouvelle de son accident se répand et il a tout juste le temps de rassurer sa douce moitié. Le lendemain, il est transporté à l’hôpital d’Anchorage. Le diagnostic ne révèle aucune fracture. Il obtient son congé de l’hôpital le 5 juin au matin, deux jours seulement après son périlleux sauvetage. Après une douche « jouissive », il hèle un taxi : « Je n’avais rien! Je me suis acheté une paire de bermudas et des sandales et je me suis rendu à l’hôtel, explique-t-il. J’avais deux jours à attendre avant de prendre le vol qui me ramenait à Montréal. »

Le mont McKinley est l’un des “Sept sommets” prisés par les aventuriers. Il est gravi par environ 1 200 alpinistes par année. Le taux d’échec est proche de 50%. L’ascension demande généralement entre deux et quatre semaines. 40 T ;IF79;I T H:EI:B7G: '%%- T lll#ZheVXZh#fX#XV

© Collection personnelle Claude Ratté

descente dans L’ enfer blanc



Vélo de route , cyclotouri sme ou même vélo de montagne : o n peut tout faire à l’Île-d u-Prince-Éd ouard.

© John Sylve ster

DESTINATIONS

Depuis 2007, l’Île-du-Prince-Édouard est l’hôte du Tour de PEI, une compétition internationale de cyclisme féminin. Des athlètes affluent de partout affluent pour pédaler les 403 kilomètres répartis en cinq étapes sur cinq jours. Une épreuve de force inspirante pour profiter des charmes de l’Île. _ Catherine Cardinal

LE PARADIS DU VÉLO Tous les chemins y mènent Après une heure d’avion, j’arrive à destination. Je prends possession de la voiture qui m’attend pour me rendre à Summerside, où a lieu la première étape du Tour de PEI. On m’indique la route et j’en déduis qu’il sera facile de trouver l’endroit. Mais après plusieurs kilomètres, je suis encore loin du but. Ici, vaut mieux savoir où l’on va, car les insulaires utilisent des points de repère plutôt que les noms des routes pour s’orienter. Pas toujours facile de se retrouver dans ces champs de patates… Plusieurs options s’offrent aux cyclistes qui viennent à l’île : vélo de route, cyclotourisme ou même vélo de montagne! Mais comme il est toujours plus facile de prendre des décisions le ventre plein, mon premier arrêt est d’ordre alimentaire. Pour le petit déjeuner, tentez le PEI Preserve de New Glasgow : un lieu charmant et un brin champêtre où il fait bon manger tout en admirant le paysage. À côté, vous trouverez une boutique offrant plusieurs produits locaux. Faites-y quelques provisions avant d’embrasser la route. Faites un saut dans un des centres d’accueil de l’Île. Pour le vélo, il existe des cartes et brochures bien conçues qui offrent une multitude de sentiers adaptés à tous les types de cyclistes. Le Programme Bienvenue aux cyclistes vous permet de cibler les entreprises qui accommodent les adeptes de vélo. Le Sentier de la Confédération Construit sur une voie ferrée abandonnée, le Sentier de la Confédération permet de traverser l’Île d’est

en ouest et de découvrir l’intérieur des terres en savourant quelques coins de la côte. D’un bout à l’autre de la province, comptez 270 kilomètres de découvertes en tout genre sur un terrain plutôt plat.

« SI VOTRE COUP DE PÉDALE S’ESSOUFLE, SUFFIT DE S’ARRÊTER... ET DE SAVOURER. » En tout, le trajet totalise 400 kilomètres de pistes cyclables, recouvertes de poussière de pierre, très bien entretenues. Vous pourrez vous vanter d’avoir traversé à vélo une province canadienne au grand complet. La côte Si vous êtes amateur de route, optez directement pour la côte sans passer par les terres. Le vent ne sera pas votre meilleur allié, mais vous pourrez vous consoler avec les paysages escarpés et l’air salin. Suivez le circuit côtier de la pointe est ou ouest : vous y découvrirez plages, ports de pêche, nombreux phares et parcs provinciaux. De quoi se dépayser à souhait et voyager dans le temps. Si votre coup de pédale s’essouffle, suffit de s’arrêter… et de savourer. Les gens de l’Île-du-Prince-Édouard sont

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© John Sylvester

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sympathiques et se font un plaisir de partager leur culture. Quel bonheur de s’arrêter pour regarder les pêcheurs à l’œuvre, toujours affairÊs malgrÊ les alÊas des vents et du euve.

Š Louise Vessay

ÂŤ Avaler la mer et les poissons Âť Comme je n’avais que quelques jours pour dĂŠcouvrir l’Île, j’ai dĂŠcidĂŠ d’aller explorer la pointe orientale (pointseastcoastaldrive.com). RĂŠcemment dĂŠveloppĂŠe, cette route cĂ´tière regorge de trĂŠsors. Plusieurs ÂŤ coups de cĹ“ur Âť m’ont d’ailleurs permis d’avancer agrĂŠablement, malgrĂŠ une monture hybride de location avec laquelle je n’Êtais pas habituĂŠe Ă rouler. Je me suis attardĂŠe Ă certains coins de pays tels North Rustico et StPeter’s Bay. J’ai admirĂŠ quelques ports de pĂŞche, dont le North Lake Harbour. J’ai proďŹ tĂŠ des plages (celle de Basin Head est très accueillante!) et j’ai aussi jetĂŠ mon dĂŠvolu sur quelques commerces tous plus sympathiques les uns que les autres. Si vous passez dans le coin, essayez le Brehaut’s et le Dunes Studio Gallery & CafĂŠ : deux restaurants aussi charmants que diffĂŠrents.

Édouard est un enc ri P du le ’Î L cyclistes. s le r u o p is ad ar p

Un secret bien gardÊ L’Île-du-Prince-Édouard est probablement l’un des paradis de cyclistes les mieux gardÊs au pays. Jamais je n’ai vu un coin aussi bien adaptÊ aux cyclistes. Avec presque autant de sentiers de vÊlo que de routes, on a l’impression que toute l’Île est disposÊe à nous venir en aide en cas de besoin. Qu’il soit question d’hÊbergement, de terrain de camping ou de restaurant, tout y est. Pour les vrais mordus de la route, allez-y avec votre propre vÊlo : il existe plusieurs boutiques de location, mais la plupart louent des vÊlos hybrides plutôt que de vrais vÊlos de route.

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VIRGINIE

Que ce soit du côté des montagnes ou de l’océan, il y a de quoi voir la vie en bleu en Virginie. De la randonnée pédestre dans les Blue Ridge Mountains en passant par le surf, cette destination offre un road trip des _Louis St-Jean plus colorés!

« Le printem ps et l’auto meilleures pé mne sont les riodes de l’an née pour su Virginie » rfer en Éric, guide ch ez Surf&Adv enture

© Virginia Beach Tourism

ROAD TRIP

© Virginia Beac h Tourism

DESTINATIONS


Arrêt #1

RANDONNÉE DANS LES BLUE RIDGE MOUNTAINS

Pourquoi se farcir une quinzaine d’heures de route et partir en Virginie? Rencontré sur le Chimney Rock (un sentier qui requiert trois bonnes heures de marche et possède un dénivelé de 253 m), un randonneur québécois avait la bonne réponse à cette question : « Parce que le printemps et l’été arrivent plus tôt ici que chez nous. Et l’automne dure plus longtemps ». On y vient aussi pour les mêmes raisons que Mélanie, une cycliste du Québec qui se précipite ici chaque printemps, pour rouler sur la très panoramique Skyline Drive – qui sillonne les montagnes bleues du parc national Shenandoah. « Le défi est vraiment de taille, note-t-elle, car le parcours se réalise au fil

Arrêt #2

d’un dénivelé qui progresse constamment. Ça met à rude épreuve le cardio, mais la vue imprenable permet d’oublier la douleur dans les mollets! » Si vous êtes de ceux qui trouvent l'été long, vous serez ravi à votre arrivée en Virginie. Dès le mois d’avril, les feuilles abondent dans les arbres. De quoi goûter le printemps avant tout le monde. De superbes sentiers de randonnée, accessibles pour toute la famille et tous les types de randonneurs, sont des incontournables du parc Shenendoah, festonné de chutes étincelantes, auxquelles on accède à pied, à cheval ou à vélo de montagne.

LE MONDE EST « STONE »

À faire en famille (ou pour se remettre en forme), essayez le très beau sentier du Stony Man : une balade de 3,4 kilomètres qui se fait en une heure et demie. Deux raisons de s’y rendre : premièrement, je n’ai jamais vu autant de cerfs de ma vie! Ils paissent paisiblement dans les bois, sans jamais démontrer un signe de peur. Ce qui confère un aspect féerique à cette randonnée. Deuxièmement, la forme inusitée du sommet, qui ressemble à celle du visage d’un homme regardant vers l’est et qui vaut vraiment le détour! De là, vous profiterez également d’une vue sur la Skyline Drive, qui serpente à travers la chaîne montueuse avec grâce. Coup de cœur pour la randonnée : le sentier du Old Grab Mountain (cinq heures de marche). Parsemé de fleurs sauvages au printemps, il se parcourt avec bonheur et sans grande difficulté, avant de rejoindre

un sommet accidenté. Voilà qui ajoute une touche de défi qui stimulera l’aventurier en chacun de vous! C’est avec plaisir que l’on se glisse entre les rochers empilés les uns sur les autres, que l’on fasse du boulder ou que l’on rampe sous les roches afin de suivre les flèches jaunes qui nous rappellent que nous sommes (malgré les apparences) sur la bonne voie. Une fois au zénith de cette petite montagne qui domine la région, la vue à 360 degrés est superbe. Affairé à grignoter du pain, du fromage et à boire du vin, un couple new-yorkais m’offre un petit remontant que je ne refuse pas. « On vient ici deux ou trois fois par mois. C’est la randonnée la plus populaire de la côte est », affirment-ils. Et ils ont raison! « De plus, c’est un bon test pour les enfants. À sept et neuf ans, on les forme pour devenir de vrais montagnards, dans un cadre féerique et accessible. »

Dç B6C<:G Partout! Les fruits de mer et les poissons sont des spécialités incontournables. Les restaurants sont excellents et les prix, abordables. Dç 9DGB>G Dans les Blue Ridge, les campings du parc national Shenandoah et les chambres du Skyline Lodge sont autant de haltes où il fait bon s’arrêter. Du côté de la mer, de nombreux B&B (comme celui du Cape Charles House B&B, ou de Barclay House) s’avèrent des refuges de luxe où l’on déjeune goulûment. Les campings du First Landing State Park satisferont les campeurs, malgré la proximité de la route.

6JIG:H 68I>K>IwH De la croisière aux dauphins, en passant par la gondole dans les marinas, la virée en kayak de rivière sur la Shenandoha, ou le vélo sur la piste qui longe la mer, ce ne sont pas les choix qui manquent en Virginie. >C;DH office-tourisme-usa.com

Arrêt #3

COQUILLAGES ET CRUSTACÉS

Depuis Cap Charles, véritable bourg anglais au charme suranné, on atteint l’océan avec un guide de Southeast Expedition. À Wester house, en partance d’un bras de mer secret, on rejoint l’Atlantique en kayak, où des cohortes de dauphins s’amusent à suivre les pagayeurs. Après s’être amusé avec eux, une halte viticole s’impose, au vignoble Chatham, qu’on rejoint sous les battements d’ailes des oiseaux de proie. Lorsqu’on poursuit la route plus au sud, après avoir déjeuné copieusement au très suave Cape Charles House B&B, on arrive au plus long pont au monde, le Chesapeake Bay Bridge Tunnel, qui rejoint Virginia Beach en 37 kilomètres. Ici, les immeubles de grande hauteur s’alignent sur la Atlantic et Pacific Avenue, qui longent des plages très prisées des marcheurs et adeptes de patins à roues alignées. Parfait pour le nightlife, mais l’amateur de surf en herbe que je suis continue sa route jusqu’à Sandbridge Beach, jalonnée de maisons typiques des bords de mer. Très paisible, cette partie de la plage abrite de belles vagues qui nous y attendent en nous faisant de l’œil.

Éric, surfeur au passé glorieux et guide chez Surf & Adventure, a défié les meilleurs surfeurs et les plus dangereuses vagues au monde. Alors que nous enfilons nos wetsuits, il prend soin de nous prodiguer de nombreux conseils de base. « Le printemps et l’automne sont les meilleures périodes de l’année pour surfer en Virginie », assure-t-il. Grâce à lui, bien que je sois un parfait néophyte, nous parvenons à grimper sur la planche et à suivre la déferlante jusqu’à la plage, où nous soulignons chaque réussite par des high five enthousiastes! En ce mois de mai, nous passerons des heures à jouer dans les moutons, ciselés par le vent du large, en combinaison isothermique. Ce sera suffisant pour apprendre à déceler quel type de vague permet de se projeter dans un mouvement aussi exigeant que fluide, pour être porté par la vague debout sur la planche. Au large, les dauphins, attirés par nos jeux aquatiques, accomplissent également des acrobaties. Dans le ciel, des cohortes de pélicans majestueux se succèdent, et contribuent à créer une atmosphère marine onirique. Décidément, que ce soit dans les montagnes ou sur la côte atlantique, en Virginie, on voit la vie en bleu! ;IF79;I T H:EI:B7G: '%%- T lll#ZheVXZh#fX#XV T 45


destinations

Entre « chums » de filles!

© Melissa Vaillancourt

FAUNIQUEMENT FEMME

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Un voyage de pêche de filles? Tant qu’à y être, pourquoi ne pas apprendre le tir à l’arc et la conduite d’une chaloupe! Au diable l’orgueil féminin : on est là pour s’amuser!

SAGUENAY u n e

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_Mélissa Vaillancourt

Le programm e Fauniquem ent femme, or par VIA Rail, ganisé permet aux découvrir l’u nivers de la ch femmes de asse, de la pê che et de la faun e.

© Federation

Au passage d’une falaise abrupte, le train vient longer la rivière Batiscan puis replonge dans la forêt de conifères sombre et dense. Au loin, un grand héron s’envole. Dans notre compartiment, l’ambiance est joviale. Les monitrices ont apporté des jeux de groupe cocasses qui détendent l’atmosphère et permettent d’oublier le long trajet. On s’enfonce tranquillement dans les profondeurs de la Mauricie.

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écotourisme

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FJORD EN KAYAK

Depuis 1996 Lauréat National Or | Grands Prix du tourisme

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Nous descendons Ă un arrĂŞt qui se rĂŠsume Ă un poteau près d’un petit pont. ÂŤ Par ici les ďŹ lles! Âť, nous indique la chef monitrice en nous guidant vers le bord de la rivière oĂš un bateau nous attend. Aucun vĂŠhicule n’est admis Ă notre destination : les visiteurs doivent laisser leur voiture dans un stationnement Ă une dizaine de kilomètres et aviser la rĂŠception Ă l’avance de l’heure de leur arrivĂŠe.

Š Mark Atkins,

La Seigneurie du Triton ressemble encore aux ÂŤ Clubs House Âť privĂŠs d’il y a cent ans. Surplombant la rivière Batiscan et entourĂŠ de sapins et autres conifères, le pavillon principal au toit vert a ĂŠtĂŠ fondĂŠ Divers ateliers en 1893 par un chef ingĂŠnieur ferroviaire anglais. sont au pro gramme Alexander Luder’s Light avait rĂŠussi Ă obtenir un bail des trois jou rs, dont celu avec le gouvernement du QuĂŠbec qui lui confĂŠrait un i de la pĂŞche Ă la droit d’accès privilĂŠgiĂŠ Ă cet immense territoire de mouche. plus de 800 kilomètres carrĂŠs et quelque 150 lacs. Au milieu du siècle dernier, Luder’s Light a partagĂŠ sa passion pour la chasse et la pĂŞche avec des familles fortunĂŠes, des politiciens, des hommes d’affaires illustres et d’autres amis distinguĂŠs. Theodore Roosevelt, Wilfrid Laurier et mĂŞme Winston Churchill goĂťtèrent au Puis, avant que l’appât n’atteigne l’eau, on ramène la ligne vers le ciel et on recommence le mouvement. La corde s’allonge toujours un peu plaisir d’une pĂŞche mĂŠmorable sur le lac MoĂŻse. plus. Puis, le dernier mouvement plonge la mouche dans l’eau, loin C’est dans la salle principale, dĂŠcorĂŠe de panaches d’orignal et devant soi. ÉtonnĂŠe par mes propres prouesses, je me promets de mettre d’ameublements antiques que les jeunes propriĂŠtaires (Nicolas et en pratique cette petite leçon dans mes futurs voyages au QuĂŠbec. Annie) accueillent le joyeux groupe de femmes que nous formons. Le domaine comprend trois bâtiments pouvant accueillir jusqu’à L’atelier suivant me fera dĂŠcouvrir mes inaptitudes pour la chasse 150 personnes, douze lacs, deux rivières et 20 km de sentiers pĂŠdestres Ă l’arc. Pas facile au dĂŠbut : la èche passe carrĂŠment deux mètres rĂŠpartis sur 50 km2. Notre sĂŠjour sera dĂŠcoupĂŠ en ateliers, activitĂŠs au-dessus de la cible. Graduellement, j’ajuste ma posture, mon arc, ma mire, puis enďŹ n, j’atteins la cible en plein dans le centre! Je crie dirigĂŠes et repas de groupe. Aucun rĂŠpit Ă l’horaire! ma gloire, mais mon exaltation n’aurait pas ĂŠtĂŠ aussi grande si j’avais La glace est brisĂŠe avec un 5 Ă 7 de bienvenue pendant lequel le rĂŠellement tuĂŠ un gibier‌ chef cuisinier nous apprend la prĂŠparation du ceviche fait Ă partir de truites fraĂŽchement pĂŞchĂŠes. Avec un couteau bien aiguisĂŠ, on coupe Après le dĂŽner, deux autres ateliers sont prĂŠvus. Avec la monitrice et les trois le poisson en deux, on enlève dĂŠlicatement la peau et les arĂŞtes, puis autres ďŹ lles de mon groupe, j’entreprends la conduite d’une chaloupe sur on coupe le reste en petits cubes avant d’ajouter sel, citron et sauce ce somptueux lac aux courbes rondes. Tout va pour le mieux jusqu’à ce qu’on me demande d’accoster le bateau au quai. ÂŤ Euh‌ ah‌ hi‌ Âť, je m’esclaffe : pas facile de manĹ“uvrer avec autant de prĂŠcision! ÂŤ Vas-y, t’es capable! Âť me dit la sympathique monitrice‌ après mon troisième essai. Un peu plus et je demandais aux autres ďŹ lles de ramer les quelques mètres qui nous sĂŠparent du quai! Mais mon ego l’emporte et je rĂŠussis Ă nous ramener sur la terre ferme. L’atelier du tir au fusil sera celui qui me plaira le moins, sans doute Ă cause du bruit et de la violence qui en dĂŠcoule.

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Worcestershire. Alors que certaines restent sceptiques, j’ose la première bouchĂŠe et goĂťte Ă cette chair crue et rosĂŠe. Wow! Ça fond littĂŠralement dans la bouche. On passe ensuite Ă table oĂš le premier festin sera servi. MĂŞme dans le ďŹ n fond des bois, les aliments sont frais et savoureux. Chansons, contes et rigolades clĂ´turent la journĂŠe autour d’un gros feu pĂŠtillant. TĂ´t le lendemain, les ateliers commencent. Mon premier atelier sera la pĂŞche Ă la mouche sur le lac MoĂŻse. Moi qui rĂŞvais de dĂŠmystiďŹ er ce gracieux lancer! Plusieurs instruments peuvent ĂŞtre utilisĂŠs, mais pour l’heure, une petite mouche noire en plastique avec un ďŹ l de soie fera l’affaire. La technique est plus simple que je l’imaginais : il sufďŹ t d’Êlever sa ligne vers ciel et de donner un petit coup sec vers l’avant.

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Le dernier jour, on se lève Ă l’aurore pour voir le lever du soleil oscillant entre le bleu nuit et le rubis. Ă€ bord du rabaska, nous perçons doucement la brume qui recouvre la surface paisible de l’eau. Le soleil se lève derrière les collines, dissipant la brume et apportant une vive ĂŠnergie. Après le dĂŠjeuner, le groupe se disperse sur les quelques lacs environnants pour une petite sĂŠance de pĂŞche Ă la truite. Trois par chaloupe, nous choisissons notre zone selon les bons conseils des prĂŠposĂŠs du club. Confortablement assises dans le bateau, on lance notre ligne Ă l’eau. La discussion s’installe, tranquillement et paisiblement. Catherine me raconte ce qui l’a incitĂŠe Ă vivre cette expĂŠrience. ÂŤ C’est en voyant mon petit-ďŹ ls s’amuser avec une canne Ă pĂŞche que j’ai eu envie d’essayer ce sĂŠjour. C’Êtait tout naturel pour lui d’être debout en plein milieu de la crique et de vivre en harmonie avec la nature. J’ai voulu vivre ça pour me rapprocher de lui. Et ça me rappelle aussi beaucoup mon père qui m’emmenait pĂŞcher dans des endroits sauvages quand j’Êtais enfant Âť. Entre temps, trois petites truites mouchetĂŠes sont venues mordre Ă mon hameçon. ÂŁĂŠnnnĂŠxÓ·ÓnĂˆĂŽĂŠUĂŠvÂľv°¾V°V>Év>Ă•Â˜i°Â…ĂŒÂ“Â? UĂŠ jÂŤ>Ă€ĂŒĂŠ`iĂŠ ÂœÂ˜ĂŒĂ€j>Â?ĂŠ>Ă›iVĂŠ6ˆ>ĂŠ,>ˆÂ?ĂŠÂľĂ•ÂˆĂŠÂœvvĂ€iĂŠ `iĂƒĂŠĂœ>}ÂœÂ˜ĂƒĂŠDĂŠL>}>}iĂƒĂŠĂƒÂŤjVˆ>Â?i“iÂ˜ĂŒĂŠ>“j˜>}jĂƒĂŠ ÂŤÂœĂ•Ă€ĂŠÂ?½jÂľĂ•ÂˆÂŤi“iÂ˜ĂŒĂŠ`iĂŠÂŤÂ?iÂˆÂ˜ĂŠ>ÂˆĂ€ĂŠ­ĂŒiÂ?ĂƒĂŠÂ?iĂƒĂŠĂ›jÂ?ÂœĂƒĂŠ ÂœĂ•ĂŠÂ?iĂƒĂŠV>Â˜ÂœĂŒĂƒŽ°


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ENVIE DE VOUS GÂTER? COMBINEZ ART DE VIVRE ET PLEIN AIR AVEC NOS PROPOSITIONS DE WEEK-ENDS CLÉS EN MAIN. GÎTE OU AUBERGE, RESTO ET ACTIVITÉS : VOUS N’AVEZ PLUS QU’À RÉSERVER!

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1SFOESF MÂľFBV h .POUFCFMMP PortĂŠe par les vagues ĂŠtourdissantes de la rivière Rouge ou par les ots plus tranquilles de la rivière des Outaouais, la rĂŠgion de l’Outaouais vous fera vivre de belles aventures de nature et d’eau douce. Le petit village de Montebello est situĂŠ aux abords de la rivière des Outaouais, Ă une heure et demie au nord-ouest de MontrĂŠal. Ă€ quelques kilomètres de lĂ , on trouve la ÂŤ vraie aventure Âť : se perdre dans la clameur des vagues de la rivière Rouge en rafting ou en kayak. Une randonnĂŠe aux chutes Plaisance (situĂŠes Ă 15 minutes Ă l’ouest de Montebello) s’impose pour dĂŠcouvrir des cascades Ă couper le soufe. Pour terminer le tout en beautĂŠ, laissez-vous bichonner sous les mains expertes des professionnels du Spa Royal, cassez la croĂťte au restaurant le Rouge 20 de l’Auberge Montebello et ďŹ nissez par une balade le long de la rivière des Outaouais (juste en face de l’auberge) oĂš le clapotis des vagues vous conduira vers le sommeil.

/JE EPVJMMFU

Grâce Ă la vague touristique crĂŠĂŠe par le château Montebello (un hĂ´tel de bois rond très rĂŠputĂŠ), de nombreuses auberges sont apparues, dont l’Auberge Montebello qui offre un service de spa complet avec vue sur la rivière qui inclut balnĂŠothĂŠrapie, massothĂŠrapie et soins esthĂŠtiques. L’Auberge Montebello est une maison victorienne Ă laquelle on a ajoutĂŠ une aile plus moderne pour y nicher trois types de chambres. On vous suggère ĂŠgalement de rĂŠserver une chambre au quatrième ĂŠtage, du cĂ´tĂŠ sud, pour jouir d’une vue sur la rivière. Un camping est aussi accessible ainsi qu’une vaste marina pour le voyageur prĂŠfĂŠrant plutĂ´t accoster que se garer. Les prix varient entre 129 $ et 149 $ en occupation simple et incluent le dĂŠjeuner. 1 877 423-0001ĂŠUĂŠ>Ă•LiĂ€}iÂ“ÂœÂ˜ĂŒiLiÂ?Â?Âœ°Vœ“

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Au cĹ“ur de l’Auberge Montebello, le restaurant le Rouge 20 offre une table d’hĂ´te bien conçue et concoctĂŠe de viandes, de poissons et de produits du marchĂŠ. Les petits-dĂŠjeuners sont sympathiques, particulièrement les omelettes dont la portion gĂŠnĂŠreuse est plus que nourrissante avant de s’attaquer aux vagues. Ă€ quelques pas de lĂ , d’autres restaurants plus traditionnels peuvent ĂŠgalement vous ravitailler

"DUJPO

La rivière Rouge, Ă 30 minutes Ă l’est de Montebello, est un des sites de kayak les plus rĂŠputĂŠs en AmĂŠrique du Nord. Les diffĂŠrents trajets de cette rivière, que les habituĂŠs appellent simplement ÂŤ la Rouge Âť, empruntent deux sections : le Canyon (idĂŠal en dĂŠbut de saison quand le niveau d’eau est très haut) et les Sept SĹ“urs (des courants plus techniques et imposants). Les nĂŠophytes pourront aussi tout apprendre sur les rudiments du kayak de rivière. Rafting Nouveau Monde 1 800 361-5033ĂŠ\\ĂŠĂ€>vĂŒÂˆÂ˜}Â˜ÂœĂ•Ă›i>Ă•Â“ÂœÂ˜`i°Vœ“ Pour ceux qui prĂŠfèrent la randonnĂŠe, vous pourrez aller Ă la dĂŠcouverte du parc national de Plaisance situĂŠ sur une presqu’Île de la rivière des Outaouais. Plus de 26 kilomètres de trajets pour le vĂŠlo ou pour la randonnĂŠe vous permettront d’admirer la nature insulaire de la rĂŠgion. Parc national de Plaisance 819 427-5334ĂŠ\\ĂŠĂƒiÂŤ>¾°Vœ“

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)yUFM .VTnF 1SFNJoSFT OBUJPOT Max Gros Louis, chef du Conseil de la nation huronne de Wendake, et ses associĂŠs ont voulu construire un hĂ´tel qui rĂŠfère Ă la culture des Premières Nations sans tomber dans le folklore. Pari rĂŠussi : l’architecture reconstitue brillamment une maison longue et sa palissade. Dans le hall de l’hĂ´tel quatre ĂŠtoiles, tout est sobre, lumineux et dĂŠlicat. Au fond de l’immense pièce, un beau salon baignĂŠ d’une douce lumière donne sur la rivière. En ĂŠtĂŠ, on se dĂŠtend sur la terrasse alors qu’en hiver, on se rassemble autour du feu de foyer. L’artisanat des Premières Nations se fond dĂŠlicatement dans le dĂŠcor, sur les portes des chambres et Ă l’intĂŠrieur de celles-ci. Des pièces historiques, appartenant surtout Ă des Hurons de Wendake, forment une collection intĂŠressante exposĂŠe dans un musĂŠe, au sein mĂŞme de l’hĂ´tel.

/JE EPVJMMFU Les 55 chambres et suites sont sobres et bien ĂŠquipĂŠes. Les fauteuils et les lits sont agrĂŠmentĂŠs de peaux de loup, de castor ou de renard! Et toutes les chambres donnent sur la rivière Saint-Charles. On peut aussi prendre le petit-dĂŠjeuner sur place. Un spa est en construction et sera ouvert cet hiver. Ă€ partir de 135 $ la chambre, incluant l’entrĂŠe au musĂŠe. L’hĂ´tel est vraiment bien cachĂŠ : vaut mieux bien noter les directions! 1 866 551-9222 :: hotelpremieresnations.ca

Š Wendake

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Le restaurant de l’hôtel (La Traite) est une merveille! Pour des prix raisonnables, le chef Martin GagnÊ prÊpare des plats exquis qui sortent vraiment de l’ordinaire. Il s’inspire des ingrÊdients et des recettes des autochtones de toute l’AmÊrique et sert notamment la fameuse banique – le pain traditionnel des AmÊrindiens – ou encore un ÊmincÊ de cerf rouge des Appalaches, sauce vaporante à l’Êpinette noire. Menu du midi à partir de 10,95 $ et le soir à partir de 34 $.

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L’hĂ´tel Premières Nations se situe directement sur le Corridor des Cheminots, une belle piste polyvalente de 22 km qui relie l’arrondissement de Limoilou Ă Val BĂŠlair. Les marcheurs peuvent l’emprunter en toutes saisons. Elle convient parfaitement aux cyclistes et aux fondeurs en hiver. Les cyclistes plus en forme continuent sur la piste Jacques-Cartier-Portneuf (68 km de plus). ville.quebec.qc.ca/fr/ma_ville/docs/parcours_velo_08R. pdf Ă€ quelques kilomètres de l’hĂ´tel, il est possible de louer des canots, des kayaks et des rabaskas pour descendre la rivière Saint-Charles. Canots LĂŠgarĂŠ 418 843-7979 :: canotslegare.com Depuis la construction d’un pont, cet ĂŠtĂŠ, le village de Wendake (Ă deux pas de l’hĂ´tel) est reliĂŠ au parc linĂŠaire de la rivière Saint-Charles, qui se parcourt Ă pied. Il va du Vieux Port de QuĂŠbec au lac Saint-Charles.


EVEREST

Un trek tout inclus…

sauf l’oxygène texte et photos par Guillaume Roy

CONCOURS DE JOURNALISME D’AVENTURE REVUE ESPACES - EXPÉDITIONS MONDE L’an dernier, la revue Espaces lançait son 1er Concours de journalisme d’aventure en collaboration avec Expéditions Monde. Voici le texte de notre gagnant Guillaume Roy. 52 T ;IF79;I T H:EI:B7G: '%%- T lll#ZheVXZh#fX#XV


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1- La vallée sacrée de Dingboche, où l’agriculture persiste à plus de 4200 mètres d’altitude. 2- L’auteur du texte et gagnant du premier concours de journalisme de la revue Espaces / Expéditions Monde. 3- Ouvert depuis deux mois, ce salon de billard offre des parties à 3,50$. En haute saison, les prix augmenteront jusqu’à 20$ la partie. 4- Vue sur la chaîne de l’Himalaya juste avant l’arrivée à Katmandu. J’avance toujours. Mon crâne semble se refermer sur mon cerveau. Je sens une pression sur ma nuque. Mon cœur cogne si fort que je le sens battre dans mes yeux. Si le décor est fabuleux, la marche qui mène au camp de base de l’Everest est beaucoup plus que la simple promenade que j’envisageais. En gagnant le concours de journalisme d’aventure de la revue Espaces, j’ai appris que le trek au Népal comportait une équipe de 31 personnes pour transporter mon sac, monter ma tente et me servir des repas quatre services. « La grosse formule tout inclus dans l’Himalaya », me suis-je dit. Mais avec seulement 50 % du niveau d’oxygène habituel à cette altitude… ce qui modifie un peu la donne pour ces treize jours qu’il faudra afin de gravir près de trois kilomètres verticalement. Partout où je regarde, le décor est une véritable carte postale. Les villages se succèdent le long du chemin de pierre utilisé depuis des siècles par les marchands de sel tibétains. Sur les terrasses, les paysans cultivent du blé, de l’orge, des patates, du chou et du sarrasin. Notre trek nous mène le long de la rivière Dudh Kosi qui serpente au gré des vallées qu’elle a forgées au cours des millénaires. La saison touristique est presque terminée en cette fin du mois de mai. Pourtant, depuis notre départ de Lukla, il y a encore beaucoup de circulation sur l’« autoroute » qui mène à l’Everest. Depuis la première ascension de l’Everest par Edmund Hillary et Tenzing Norgay en 1953, la porte de l’Everest s’est ouverte. En 2007, plus de 25 000 visiteurs ont fréquenté le parc national de Sagarmatha (ils étaient 3600 en 1976!). En février dernier, peu avant le 55e anniversaire de son exploit, Edmund Hillary s’est éteint. « Il était un dieu vivant pour nous! Dans la vallée de Khumbu, il jouait le rôle du gouvernement, de dieu, de gardien… de tout! Il a fait éduquer nos enfants, soigner nos malades et nous a fait connaître le monde. Sans lui, nous serions probablement 100 ans en arrière », témoigne Sonam Lhakpa Sherpa, historien

culturel et photographe, qui raconte le tout en buvant le thé traditionnel sherpa (eau chaude, sel, beurre de yak et champa (farine de blé). Un goût auquel on s’habitue à la longue semble-t-il. Malgré l’influence grandissante des occidentaux sur la culture sherpa, Sonam Lhakpa considère que le tourisme est bénéfique et permet aux gens de gagner leur vie décemment. Mais il s’inquiète pour l’avenir : « Aujourd’hui, les familles sont plus fortunées. Plusieurs enfants reçoivent leur éducation à Katmandu et oublient leur langue maternelle. »

UNE MÉTROPOLE SHERPA Sur notre chemin, nous traversons la ville de Namche Bazaar. Perchée à 3440 mètres d’altitude, dans une vallée semi-circulaire, c’est la métropole des sherpas. Tous les samedis, les commerçants des environs se réunissent au marché public. La ville est en plein essor et plusieurs chantiers sont en cours. Le bruit des marteaux qui frappent contre la pierre résonne dans le village. Dans le parc national de Sagarmatha, le nombre d’auberges est passé de 240 à 380 en six ans. Au moins une cinquantaine étaient en construction lors de notre passage. Et oubliez les petites maisons d’argile : tout le monde se construit de grandes maisons de pierres à deux étages qui servent également de maison de thé et d’auberge pour accueillir les touristes. « Quand je venais dans la vallée de Khumbu avec mon père, les villages sherpas étaient parmi les plus pauvres. Aujourd’hui, les sherpas ont des entreprises qui génèrent beaucoup d’argent », raconte le fils du conquérant de l’Everest, Peter Hillary. Presque tous les villages sur la route de l’Everest ont maintenant accès à l’électricité : « L’électricité a rendu nos vies plus faciles et nos auberges plus attrayantes. Les touristes ont maintenant accès à de l’eau chaude, à l’Internet, et la nourriture peut être cuisinée plus rapidement », témoigne Kanchi Fubi Sherpa, gérant du Khumjung hotel.

Partout, l’entrepreneuriat sherpa prend de l’ampleur. Avec les sommes amassées en travaillant sur la montagne, un porteur a investi 40 000 $, pour acheter six ordinateurs portables, des panneaux solaires et des génératrices afin d’ouvrir une auberge et le « café Internet le plus haut au monde » à 4360 mètres d’altitude. À 3,50 $ par minute pour naviguer sur le Web, il risque de rentabiliser rapidement son investissement! De l’autre côté de la rue, la chanson I Shot the Sheriff se fait entendre à fond pendant que mes nouveaux amis australiens jouent une partie dans le nouveau salon de billard ouvert deux mois plus tôt par Sunder Rai. Heureusement, nous sommes en période hors saison : chaque partie ne coûte que 3,50 $. Sinon, il en coûterait 20 $ la partie. Il faut bien payer la livraison de la table par hélicoptère, puis à dos d’homme… comme tout le reste qui se rend jusqu’ici. Infatigables (et payés au kilogramme!), les porteurs locaux déplacent des charges qui atteignent les 100 kg. J’ai bien tenté de soulever une de ces charges, mais un mètre plus loin, je l’ai laissé tomber sous les rires soutenus des porteurs autour. Ils riraient pourtant encore plus s’ils faisaient partie de notre expédition, car nos porteurs ont de bien meilleures conditions de travail et transportent des charges d’environ 35 kg seulement...

24 MAI 2008 / 23 H 30 / LOBUCHE (4930 MÈTRES) Maintenant rendus bien au-dessus de la limite des arbres, presque rien ne pousse à cette altitude. Demain, nous atteindrons le sommet de Kala Pattar. Il faut bien se reposer, mais j’ai de la difficulté à m’endormir. Hors de ma tente, la lune presque pleine fait son apparition au-dessus des sommets enneigés. Rassasié par ce sentiment d’immensité qui m’entoure, je retourne me coucher.

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EVEREST CONCOURS DE JOURNALISME D’AVENTURE

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Au petit matin, j’entends le bruit des cloches des yacks à l’extérieur de ma tente. Plein d’énergie, je me lève rapidement… trop vite pour mon cerveau endolori qui me rappelle que je suis à 4930 mètres d’altitude. Ma concentration se porte alors sur mes pas, mais j’avance lentement. Nous longeons le glacier du Khumbu qui serpente le creux de la vallée glaciaire. Recouvert de moraines, le glacier change de forme constamment. Des lacs turquoise donnent un peu de couleur à ce paysage terne teinté de gris et de blanc. Cet endroit n’est évidemment pas fait pour les humains et il semble clair que seul l’égo peut pousser à venir ici. J’avance de peine et de misère. L’altitude se fait sentir de tout son poids. Au moment où j’atteins le sommet de Kala Pattar (à 5550 mètres d’altitude), les nuages se dissipent et la déesse Myosolungma (qui réside sur l’Everest selon les sherpas) découvre ses charmes. Malgré la douleur et les sacrifices, j’ai atteint

8:I :C9GD>I CÉ:HI E6H ;6>I EDJG A:H =JB6>CH# >A H:B7A: 8A6>G FJ: H:JA AÉw<D E:JI EDJHH:G ¿ K:C>G >8># l’objectif le plus élevé du voyage. Et dire qu’il reste encore 3300 mètres jusqu’au sommet de l’Everest! Je m’arrête un instant pour profiter de cet instant magique. Les drapeaux de prières qui battent au vent ajoutent au mysticisme de l’endroit. L’Himalaya exerce une attraction étrange et difficile à décrire. Demain, nous visiterons le camp de base de la plus haute montagne au monde.

À CHAQUE MÈTRE DESCENDU, JE ME SENS MIEUX Le camp de base repose sur le glacier de Khumbu et ressemble à un camp de réfugiés de luxe. Ici, aucune installation permanente n’est tolérée et plus de 300 tentes sont réparties entre les vallons et les crevasses du glacier. La vie n’est pas facile dans ce désert arctique. Durant les deux mois nécessaires à l’acclimatation, le camp de base est le petit havre de paix des alpinistes où ils ont accès à l’électricité (panneaux solaires, éoliennes, génératrices) à Internet et même à une pâtisserie. Une avalanche déferle le long de la chute de glace pour nous rappeler que le danger est toujours présent. De retour à notre campement, nous croisons deux Canadiens qui participent au marathon de l’Everest. Rien de moins qu’un parcours de 42 kilomètres débutant au camp de base de l’Everest (à 5360 mètres) pour terminer à Namche Bazaar (à 3400 mètres). En plus de l’altitude, les coureurs doivent se frayer un chemin à travers les chutes de pierres, les porteurs, les yacks et les touristes… en plus de marcher une douzaine de jours pour se rendre à la ligne de départ : « J’ai fait plusieurs marathons dans ma vie. Normalement, la partie la plus difficile est de se rendre à la ligne d’arrivée. Ici, c’est plutôt de se rendre à la ligne de départ qui est ardu », raconte Danny Anderson. Son partenaire de course, Dale Zak, a dû composer avec une « katmadolite » (troubles gastriques communs). Il a néanmoins réussi à prendre le départ. Je n’ai compris ce qu’il a enduré qu’à mon retour à Karmandu, lorsque j’ai aussi attrapé ce mal. Exposés à la haute altitude depuis longtemps, les sherpas dominent ce marathon depuis sa création en 2003. Un coureur népalais qui a terminé en troisième position en 2006 m’a raconté qu’il s’entraînait trois fois par semaine pour ce marathon. « Durant combien de temps? », lui ai-je demandé. Sa réponse : « Juste la semaine qui a précédé le marathon! » J’ai sagement préféré redescendre en marchant. Une fois acclimaté au faible taux d’oxygène, on marche plus facilement. Sur le chemin, nous croisons les regards vifs et épuisés des alpinistes qui ont atteint le sommet de l’Everest. Après deux mois sur la montagne,

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EVEREST CONCOURS DE JOURNALISME D’AVENTURE ENTREVUE AVEC PETER HILLARY :9BJC9 =>AA6GN 6 8Gww A: =>B6A6N6C IGJHI! JC: ;DC96I>DC FJ> K>:CI :C 6>9: 6J E:JEA: H=:GE6# 6J?DJG9É=J>! HDC ;>AH E:I:G 6 EG>H A6 G:AÝK: 9: HDC EÝG:#

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Sherpa Le terme « sherpa » signifie « peuple de l’Est » et désigne un groupe ethnique originaire du Tibet (Shar : est, Pa : peuple). Le terme est aussi fréquemment utilisé pour désigner le métier de guide de montagne. Les porteurs de basse altitude proviennent également des ethnies Rai, Tamang, Gurung et Magar. De nos jours, les sherpas travaillent plus souvent en haute altitude et occupent les fonctions les mieux rémunérées. 56 T ;IF79;I T H:EI:B7G: '%%- T lll#ZheVXZh#fX#XV


Un trek tout inclus… sauf l’oxygène suite de la page 55 le visage brulé par le soleil et le vent, ils filent à toute allure pour retrouver la civilisation. Une série de porteurs chargés de déchets suivent le pas. Plus question de se laisser traîner sur l’Everest. Depuis 1991, le Sagarmatha Pollution Control Committee (SPCC) est responsable de gérer les déchets sur la montagne. « Chaque expédition doit donner une consigne de 4000 $ pour gravir l’Everest, qui est remboursé si tous les déchets redescendent à Lukla où nous avons construit un incinérateur », explique Nishan Shestra, l’un des inspecteurs de la montagne. De 2004 à 2006, le SPCC a ainsi récolté 582 tonnes de déchets!

encore plus resplendissantes qu’à l’aller. La vie réapparaît et je respire profondément. Le lendemain matin, une atmosphère particulière règne sur la forêt de rhododendrons. Les parfums des fleurs colorées se mélangent aux odeurs de pin et de genévrier. À travers les branches, j’aperçois un cerf musqué. Nous sommes le 29 mai, le jour du 55e anniversaire de la première ascension de l’Everest. C’est donc jour de célébrations à Thyangboche pour souligner le travail effectué par la fondation « Himalayan Trust », créée par Edmund Hillary. « Tapai lai kasto cha sathi (Comment ça va mon ami)? », me lance Shenka, qui tente de m’apprendre le népalais. Sous le chapiteau, la fête bat son plein. J’improvise une danse népalaise apprise la veille et la soirée s’enflamme. Après avoir bu un peu de rhum népalais, mes mains virevoltent au- dessus de ma tête et j’imite Shenka qui danse une version népalaise de la polka. Pour la première fois de ma vie, je reçois un compliment pour mes qualités de danseur!

Le paysage stérile laisse graduellement sa place aux mousses, aux herbes, puis aux arbustes et aux conifères. Les fleurs printanières sont

« Icefall Doctors »

Ang Kami Sherpa, Mingma Gyalzen Sherpa et Nawang Nuru Sherpa relaxent au pied de la chute de glace du glacier de Khumbu après une autre grosse journée au « bureau ».

Chaque jour, les docteurs des glaces (Icefall doctors) risquent leur vie afin de rendre la route sécuritaire pour les alpinistes qui souhaitent franchir le glacier de Khumbu, la première étape sur la montagne au-dessus du camp de base. Cette section est l’une des plus dangereuses à franchir. À chaque instant, une crevasse peut s’ouvrir ou se refermer sur les alpinistes. « Nous exerçons un métier dangereux. Nous pouvons

tomber dans une crevasse à tout moment. Mais, nous sommes des professionnels et rien ne nous est encore arrivé », raconte Ang Kami Sherpa. Dans le passé, la première équipe devait fixer les cordes qui étaient ensuite utilisées par les autres équipes. Cette situation a créé de nombreux conflits. Depuis 15 ans, six alpinistes d’expérience patrouillent le glacier. Au printemps, ils fixent la route à travers le glacier à l’aide de cordes et

d’échelles. Chaque jour, les cordes se rompent et les échelles se tordent sous la force du glacier qui bouge d’un mètre par jour. Tous les jours, ils maintiennent la route sécuritaire et les alpinistes n’ont qu’à suivre la corde pour traverser cette dangereuse section. « Sans les docteurs, peu de gens seraient en mesure de gravir l’Everest », déclare le chef du camp de base pour l’équipe High Altitude Dream, Tshering Sherpa.

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FAMILLES ACTIVES

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© Ersler Dmitry

Passionné de voyages, Vincent Bouchard a ouvert une boutique de produits équitables à Rimouski. Avec sa famille, il a voyagé en Asie, au Japon, en Thaïlande et en Indonésie pour remplir son entrepôt. Il partage quelques trucs glanés au cours _Jennifer Semet de ses voyages. -B TBOUn

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Les Cliniques santé-voyage dressent des listes complètes de vaccin et traitement préventifs par pays visité. « Ils sont justifiés pour plusieurs pays à cause du nombre de maladies potentielles », explique-t-il. « Il est arrivé que les enfants tombent malades. On avait avec nous une trousse de premiers soins bien garnie avec des antibiotiques ». Liste des cliniques santé-voyage au Canada : phac-aspc.gc.ca

Afin de ne pas perturber la scolarité de leur enfant, parents et professeurs peuvent s’asseoir afin de préparer le programme d’étude. « Avant le départ, on voit avec eux les objectifs. Puis, ils nous préparent un kit contenant trois blocs d’une demi-heure par jour qui équivaut à une journée complète de classe. »

Voyager avec des enfants oblige à un certain confort. Vincent et sa famille ont misé sur des hôtels où l’hygiène et la sécurité sont de mises. Il leur coûte en moyenne 80 $ par jour pour toute la famille, dont 30 $ sont dédiés à l’hébergement.

S’ajoutent à la théorie, les situations de la vie quotidienne mises à profit pour assimiler les cours. « À New Delhi, mes enfants ont été confrontés à des problèmes de société comme la pollution et la pauvreté. Ils la voient, posent des questions et on leur explique. Ils expérimentent davantage de situations réelles que des concepts théoriques ». Apprendre que ses camarades de jeu n’ont ni maison ni famille a un impact certain : « Ils comprennent la valeur des choses et la maudite phrase « Finis ton assiette! » ne finit plus en dispute! »

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"V RVPUJEJFO S’adapter au rythme des enfants est une bonne façon de profiter pleinement de la culture locale en prenant son temps. Il faut faire un compromis entre les envies des parents et celles des enfants. Partir en expédition plusieurs jours pour visiter des temples n’est pas envisageable : ce sont les animaux et la jungle qui les excitent le plus. « Loger dans des appartements à la semaine est une bonne façon d’avoir un camp de base et de rayonner autour », poursuit celui qui a aussi réalisé deux films* sur ses expériences de voyage avec des enfants.

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Sur le plan de la sociabilité, certaines périodes sont plus propices au déracinement. « L’âge des enfants compte évidemment. Jusqu’à 9-10 ans, les enfants sont capables de quitter leur quotidien et de s’y réintégrer facilement. À l’adolescence, il est plus dur de les déraciner. Mais ce n’est pas parce qu’on a des enfants que tout s’arrête! », conclut-il. * L’école nomade et Une famille en Asie ont été produits par Les Productions Vic Pelletier.


© Ersler Dmitry

MAROC « Rock the kasbah » Les cités médiévales islamiques, la fascination du désert, la côte rocheuse et les bancs de sable jusqu’aux portes du Sahara attirent ceux qui ne craignent pas les pics de chaleur. « Il faut adapter les excursions selon l’âge des enfants, quitte à louer une voiture climatisée! », dit Marilyne Coiffard, mère de quatre enfants et adepte des vacances au Maroc. Culture urbaine À Marrakech, un détour par la place Jemaa-el-Fna s’impose. Le bain de foule sur la place du marché impressionne les visiteurs avec ses charmeurs de serpents. « On vit différemment : on se lève très tôt, on fait une sieste l’après-midi et on ressort seulement vers 16 heures », explique Marilyne Coiffard. À dos de chameau Vivre au rythme des chameaux et des caravanes dans le désert paraît irréalisable avec des enfants durant l’été… mais, si la plupart des guides arrêtent leur saison à la mi-avril, il est toujours possible de s’y rendre plus tard. Le voyage se déroulera alors de nuit, avec un retour tôt le matin. Les tentes berbères, utilisées comme habitat lors des périples dans le désert, offrent un confort de « pacha ». À Zagora, on propose des excursions et des campements temporaires. Dans ce cas, il faut prévoir de l’eau à volonté, crème solaire et chapeau. « Il faut toujours se méfier de la chaleur et ne pas oublier que ces coins sont vraiment reculés : parfois, on ne doit compter que sur soi! », dit Maryline Coiffard.

Infos pratiques

Visa : Pas de visa requis pour les séjours de moins de 90 jours. Vaccins : Pas de vaccin obligatoire. Pharmacie : Système de traitement d’eau, seringues, désinfectant, doliprane, antibiotiques et corticoïdes. Informations : +212 37 67 40 13 :: tourisme-marocain.com Guides à cheval : 00 212 (0) 72 84 55 79 lescavaliersdelatlas.com

ÉQUATEUR L’Équateur plus populaire Trop chaud, trop loin, trop humide! Au-delà de ces idées reçues, l’Équateur sans décalage horaire et avec un climat tempéré attire de plus en plus de familles avides d’aventure. Cette destination propose un kaléidoscope de paysages : le safari à ciel ouvert sur les îles Galápagos, la pureté de la cordillère des Andes parsemée de cratères ainsi que l’immense Amazonie. Comme à la maison… les mulets en plus De Quito (la capitale), on se rend aisément à Cuenca – jolie ville à l’architecture coloniale. « Ce fut un choc culturel pour mes enfants! », explique Ghislain Leroux, qui s’y est rendu l’été dernier avec sa femme et ses deux enfants. La plus grande ville du pays est idéale pour effectuer la traditionnelle visite du marché artisanal de laine et de textiles de Las Flores. « Pour une immersion plus intense, nous avons favorisé l’hébergement dans les haciendas. La multitude d’animaux les transformait en terrain de jeux », poursuit le père aventurier. Ces anciennes propriétés et domaines agricoles entretenus par des habitants proposent des chambres à partir de 30 $US.

Trekker les Andes La proximité du parc national du Cotopaxi (superbe volcan au cône glacé culminant à 5 897 m) est un bonus : « Après une étape dans un refuge, un guide nous y a emmenés tranquillement. La vue de la neige a aiguisé l’envie des enfants d’aller plus haut », dit Ghislain Leroux. Mais l’ascension en altitude pour atteindre le cratère est trop éprouvante pour eux : « Ils se sont rendu compte par eux-mêmes qu’ils ne pouvaient pas courir et que leur force était diminuée ». Attention, danger Le ministère des Affaires étrangères et Commerce international du Canada recommande d’éviter tout voyage dans les régions limitrophes de la Colombie (soit les provinces de Carchi et Sucumbíos, à l’exception de la ville de Tulcán) et dans la municipalité de San Lorenzo, au nord de la province d’Esmeraldas. Ces zones sont réputées pour ses trafiquants de narcotiques et les démêlés avec les forces armées révolutionnaires (FARC). En ce qui concerne l’hygiène, les conseils habituels sur la cuisson des légumes et de la viande sont de rigueur. Pour ce qui des vaccins contre les hépatites et trai-tements contre le paludisme (malaria), de nombreux traitements sont conseillés par les Cliniques santé-voyage avant de partir en Équateur. Infos pratiques

Visa : Pas de visa requis pour les séjours de moins de 90 jours. Vaccins obligatoires : Fièvre jaune au moins 10 jours avant le séjour. Sont recommandés Hépatites virales A et B. Rage (circuit “aventureux”), diphtérie, tétanos, poliomyélite, typhoïde Pharmacie : Système de traitement d’eau, seringues, désinfectant, doliprane, antibiotiques et corticoïdes, protections solaires, produits anti-insectes. Informations : voyage.gc.ca

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Apparu au début des années 1980, le Ultimate frisbee a révolutionné le sport tel qu’on le connaît : mixte, sans contact et… sans arbitre! Il ne s’agit pas d’un sport facile et reposant _Manouane Beauchamp pour autant.

L

a première chose qui impressionne en regardant des joueurs qui s’échauffent en vue d’un match de Ultimate frisbee, c’est de constater avec quelle habileté ils lancent le disque. Un petit coup de poignet vif et le disque s’envole, ensuite il fait un mouvement courbe plus ou moins prononcé selon l’angle du lancer et la force des vents, avant d’être facilement saisi d’une seule main par un autre joueur. L’échange se poursuit ainsi, chacun pratiquant différents types de lancers en vue du match qui se prépare. La précision avec laquelle certains lancent le frisbee est tout simplement déconcertante. Patrick Huot, un intervenant social et joueur depuis huit ans, profite de ce moment pour m’initier aux principes de base du Ultimate : « C’est un sport qui est composé d’éléments issus de trois autres sports : la vision globale du jeu et l’endurance physique du soccer, les stratégies et l’utilisation du terrain du football, les passes et le pied pivot du basketball. Surtout, c’est un jeu qui demande de jouer de façon intelligente. Sauter haut et courir vite sont des atouts, mais jouer avec finesse peut faire une différence encore plus marquante. » L’été, le Ultimate frisbee se joue à l’extérieur sur une surface gazonnée. L’équipement du joueur consiste en une paire de chaussures à crampons en plastique de soccer ou de football, ce qui en fait un sport peu dispendieux. Les dimensions du terrain sont identiques à celles d’un terrain de football (64 m de long), mais celui-ci est de moitié moins large (37 m de large), avec deux zones de buts de 18 mètres aux extrémités. Au début du match, chaque équipe doit aligner sept joueurs qui vont se placer sur la ligne de leur zone de but. L’équipe qui débute en défensive attend le signal des joueurs de l’équipe adverse pour procéder à la mise au jeu – qui consiste à envoyer le disque le plus loin possible en direction de l’autre équipe, en prenant soin de ne pas le faire sortir des limites du terrain. Lorsqu’un joueur attrape le disque, il doit s’immobiliser et établir un pied pivot avant de lancer le disque à un coéquipier. Le disque peut être lancé n’importe où, mais il doit être attrapé par un joueur à l’intérieur des limites du terrain. Si le disque se dirige hors de la zone, un joueur peut sauter et tenter de le rediriger avant que son pied ne se pose au sol, ce qui provoque des jeux de voltige impressionnants! Il y a un revirement lorsque l’équipe en offensive échappe le disque ou l’intercepte. L’autre équipe reprend immédiatement le jeu en offensive. Un point est marqué lorsqu’un joueur attrape le disque dans la zone de but de l’équipe adverse. Le match s’arrête alors une minute, le temps de procéder à des changements, et reprend par une mise au jeu par l’équipe qui vient de marquer. Le gagnant est proclamé lorsqu’une

des deux équipes atteint un total de 15 points, ou lorsqu’il n’y a plus suffisamment de lumière pour jouer. Lorsqu’un joueur attrape le disque, un adversaire vient se positionner près de lui et compte dix secondes. Pendant ce temps, les autres joueurs en offensive tentent de se démarquer et de bien se positionner pour recevoir la passe. Ici, tout est une question de mouvement et de vitesse. L’endurance doit être bien développée, car le rythme du jeu est rapide. De plus, à mesure que le talent et l’expérience des joueurs en présence augmentent, la vitesse du jeu s’accroît aussi. Si le disque est toujours dans les mains du lanceur au bout des dix secondes, il y a un revirement et l’autre équipe prend possession du disque. Le Ultimate est un jeu sans contact et, surtout, sans arbitre. Si un incident survient, les deux joueurs impliqués vont s’entendre sur ce qui doit être fait pour la poursuite du jeu. La règle veut que chaque joueur soit tenu de connaître les règlements du Ultimate. Comme me l’explique PierreYves McSween, comptable agréé et ex-candidat au Parti vert, ce n’est pas aussi compliqué que cela peut le paraître : « C’est certain que parfois les esprits s’échauffent, mais c’est très souvent le fair-play qui va l’emporter sur tout le reste. C’est un sport de participation, pas de compétition. » Sur les sept joueurs qui se retrouvent sur le terrain, trois doivent, de façon obligatoire, être des filles. Si une fille peut prendre la place d’un garçon, l’inverse n’est pas permis. Selon Sonia Scalise, scientifique en produits alimentaires, il s’agit là d’un des grands avantages de ce sport : « Le fait que ce soit un sport mixte vient équilibrer les différentes forces en présence. D’un côté, les filles viennent calmer l’ardeur des garçons, tandis que les garçons, à cause de leur style de jeu plus agressif, incitent les filles à se dépasser et à jouer de façon plus intense. » Gabriel St-Jean-Timmins, étudiant en sociologie, renchérit en affirmant que la présence des filles apporte une certaine stabilité : « Les filles forcent les garçons à jouer de façon plus intelligente et surtout, elles empêchent les concours de testostérone que les garçons seraient tentés de faire ». Il est interrompu dans ses explications par un propos amical lancé par un joueur de l’équipe adverse qui, visiblement, le connaît très bien : « C’est un très bon ami, on a souvent joué ensemble. Quand on joue l’un contre l’autre, c’est un superbe défi. Il sait comment je joue, tout comme moi je sais comment il joue. Dans ce genre de partie, chacun doit se dépasser tout en conservant son esprit de jeu. Il n’y a qu’au Ultimate qu’il est possible de trouver ce type de saine compétition. »

© Philippe Mclean

ultimate frisbee


Pied pivot

Le pied pivot est un mouvement qui consiste à garder un pied en contact avec le sol, tandis que l’autre peut bouger librement. Ce principe est calqué sur celui du basketball et permet de déplacer le corps sur 360 degrés. privilégier ceux qui possèdent le meilleur esprit de jeu à ceux qui sont techniquement meilleurs. Des habiletés techniques, ça se développe avec la “pratique”, ce qui n’est pas forcément le cas pour l’esprit de jeu. » Durant le match, Jean-Lévy Champagne, directeur général de l’AUM, m’explique que l’enjeu principal de l’association n’est pas forcément d’attirer de nouveaux joueurs (des équipes ont été refusées à l’été 2007, faute de place), mais bien de faire connaître ce sport auprès du grand public et de dépasser les frontières des grandes villes pour le développer en région. « Le Ultimate frisbee est un sport d’équipe qui se pratique sans arbitre, ce qui lui permet de véhiculer de belles valeurs. Bien entendu, certains pensent qu’il faudrait un arbitre, mais

© Philippe Mclean

Le plus important au Ultimate, c’est l’esprit sportif : tous les joueurs doivent s’y plier. L’Association de Ultimate de Montréal (AUM), l’organisme qui chapeaute les événements reliés au Ultimate dans la métropole depuis 1993, demande à chaque capitaine d’évaluer l’esprit de jeu de l’équipe adverse à la fin de tous les matchs. Il s’agit, pour chaque joueur, de respecter autant son coéquipier que son adversaire. Et l’AUM est intraitable avec les équipes déviantes et peut même suspendre des joueurs si les avertissements et les rencontres ne changent rien. Pour Debbie Lynch-White, étudiante en interprétation théâtrale au cégep de Saint-Hyacinthe et capitaine d’une équipe, le comportement d’un joueur est primordial : « Lorsque vient le temps de choisir les membres de mon équipe, je vais toujours

cela viendrait changer l’essence même de ce sport. En fait, le véritable défi de l’AUM, c’est de gérer la croissance sans dénaturer le sport », dit-il. Selon lui, le jeu est mû par les mêmes idéologies que celles qui sont mises de l’avant aux olympiques : le plaisir du dépassement. Si plusieurs souhaitent amener le sport à ce niveau, il ne faut toutefois pas brûler les étapes – dont celle qui consiste actuellement à faire reconnaître l’AUM par la Ville de Montréal et le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. Patrick Huot m’explique qu’il entraîne souvent des jeunes âgés de 10 à 15 ans. Selon lui, ce sport est bénéfique : « Pour jouer, il faut tout d’abord avoir un bon esprit de coopération. Avec le temps, à mesure que les jeunes comprennent et intègrent les règlements et l’esprit du jeu, ils développent aussi un sentiment de confiance en soi qui a des impacts sur de nombreux aspects de leur vie. » Il venait à peine de prononcer ces mots que des cris et des applaudissements annoncèrent la fin du match. En regardant autour de moi, je constate que quelques joueurs ont les dents serrées, le regard fixé au sol. Visiblement, le pointage – même serré – ne plaît pas à tous. La tradition veut qu’après un match, chaque équipe propose un petit jeu. Rapidement, les deux équipes se retrouvent au milieu du terrain. Quelqu’un propose un tournoi accéléré de « roche-papier-ciseau ». Les joueurs s’exécutent, se mélangent, sourient, rient. Quant au second jeu, proposé par un joueur de l’autre équipe, il serait trop difficile de le décrire en quelques lignes. Disons simplement qu’il s’agissait d’un jeu dont le principe consistait plus à provoquer l’hilarité générale qu’autre

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ESPACES _ septembre 2008 _ www.espaces.qc.ca _ 61 PROOF DATE July 9, 2008 PROOF # 3 #1 INSERTION Sept 3, 2008 REPEATS

chose. Mais l’effet est immédiat : les joueurs rient, s’échangent des claques dans le dos, et se félicitent mutuellement. À ce moment, tous, sans exception, ont les yeux illuminés et le sourire radieux. Une seule question, une dernière, retentit alors dans mon esprit : demain, à quel endroit aura lieu le match?

Liens Au Canada : canadianultimate.com Au Québec : fqultimate.blogspot.com/ À Montréal : montrealultimate.ca À Québec : ultimatequebec.ca À Sherbrooke : sherbrookeultimate.org Pour en savoir plus: Ultimate P.Q. Un documentaire sur le b-a ba du Ultimate. Il démontre aussi que le fleurdelisé est bien représenté aux compétitions, tant sur la scène nationale qu’internationale. Site Web : www.ultimatepq.com.

L’Association de Ultimate de Montréal (AUM)

166 équipes 2231 joueurs 43% sont des femmes


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Tout le monde a des défis à relever au travail. Sauf que ceux d’Ueli Steck s’avèrent un peu plus exigeants que, disons, supprimer 500 pourriels. Comme attaquer les 8500 m de l’Annapurna sans oxygène d’appoint (illustré ici). Ou faire l’ascension en solo de l’Eiger en un temps record. Grâce aux athlètes Mountain Hardwear comme Ueli, nous apprenons combien performants sont nos produits dans les conditions les plus exigeantes. Pour que nous puissions relever nos propres défis. Comme concevoir le prochain parka génial. Ou éviter le syndrome du canal carpien.

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ÉQUIPEMENT

H;9O9B;H HDC B6IwG>:A Avant de jeter votre matériel de plein air à la poubelle, vérifiez s’il ne peut subir une cure de jouvence dans un atelier de réparation. Sinon, d’autres solutions s’offrent à vous. _Jennifer Semet

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Des organismes d’insertion professionnelle récupèrent les vélos en entier ou en pièces détachées. Les vieilles carcasses sont réparées et vendues.

s ²QUIPÏES DE MACHINES POUR RÏPARER TOUS LES TYPES DE MATÏRIAUX DE LA TENTE D EXPÏDITION AU SAC Ë DOS EN PASSANT PAR LE SAC DE COUCHAGE ET VOTRE MANTEAU EN 'ORE 4EX LES COUTURIÒRES DU magasin De fil en montagne (defilenmontagne.com) ressusciteront VOTRE MATÏRIEL ABIMÏ s 0OUR AJOUTER UNE POCHETTE Ë VOTRE GOURDE OU Ë VOTRE SAC Ë DOS OU ENCORE POUR METTRE DES FERMETURES ÏCLAIR D AÏRATION DANS VOTRE VESTE LA BOUTIQUE ,ES !TELIERS &OREST )NC MODIlE ET RÏPARE SACOCHES DE VÏLOS DUVET TIGES DE TENTE ET CRÏENT ÏGALEMENT DES PIÒCES Ë LA DEMANDE s ,A 3ÏPAQ SEPAQ COM RÏCUPÒRE DEPUIS PEU VOS BONBONNES DE PROPANES VIDES GRÉCE Ë UNE ENTENTE AVEC 'AZ 0ROPANE 2AINVILLE DE 'RANBY , ENSEMBLE DE SON RÏSEAU DE PARCS ET DE CENTRES TOURISTIQUES SERA BIENTÙT ÏQUIPÏ DE CONTENANT DE RÏCUPÏRATION POUR CES PETITES BONBONNES

s 0OUR VOS CHAUSSONS D ESCALADE LA CORDONNERIE * - $OSTIE S OCCUPERA DE LES RÏPARER SI VOUS EN AVEZ ABUSÏ un peu trop. s 6OTRE CORDE D ESCALADE PEUT ÐTRE RÏCUPÏRÏE CHEZ -OUNTAIN %QUIPMENT #O OP %LLE CONNAÔTRA DE NOUVEAUX JOURS SOUS FORME DE PANNEAUX isolants pour les voitures ou autres produits dérivés.

SOS Vélo (514 251-8803 :: sosvelo.ca) Vélo Vert (418 661-1661 :: levelovert.com)

L j[c[dji s ,E MAGASIN -OUNTAIN %QUIPMENT #O OP MEC CA REPREND ET RECYCLE VOS VÐTEMENTS POURVU QU ILS CONTIENNENT AU MOINS DE POLYESTER s #HLOROPHYLLE RÏCUPÒRE LES VÐTEMENTS USAGÏS POUR LES RECYCLER EN SAC d’épicerie. s 0ATAGONIA OFFRE DES PROGRAMMES DE RECYCLAGE POUR CERTAINS PRODUITS EN 0OLARTEC COTON ET POLYESTER 6OUS POUVEZ LES DÏPOSER CHEZ -OUNTAIN %QUIPMENT #O OP MEC CA ET Ë LA BOUTIQUE ,E 9ÏTI LEYETI COM

Jhegk[h 0LUSIEURS MAGASINS S OCCUPERONT DE TROUVER PRENEUR Ë VOTRE MATÏRIEL $ÏPOSEZ VOS ARTICLES DE PLEIN AIR Ë VENDRE lXEZ LE PRIX ET ATTENDEZ 0OUR NE PAS ATTENDRE UTILISEZ LES SITES DE PETITES ANNONCES COMME CELLES GRATUITES DE LA REVUE %SPACES WWW ESPACES QC CA ESPACES

Fekh b[ h[ij[ 0OUR TOUT CE QUI N ENTRE PAS DANS CES DIVERSES CATÏGORIES INFORMEZ VOUS Ë L ²COCENTRE DE VOTRE QUARTIER

8DJEA: / A: » I:HI¼ 9J 97CF?D=½ Les indispensables

Ceux qui n’ont jamais couché dehors ont parfois une image romancée du camping. Pour vivre le meilleur – le vrai! – de cette _Elsa Burette expérience à deux, vaut mieux se préparer.

POUR ELLE :

!VANT DE FAIRE DÏCOUVRIR LES JOIES DU PLEIN AIR Ë VOTRE NOUVELLE CONQUÐTE SOYEZ CERTAINS QUE VOUS ÐTES SUR LA MÐME LONGUEUR D ONDE CAR PERSONNE N A LA MÐME DÏlNITION D UN SÏJOUR SOUS LA TENTE i 0ARTIR EN CAMPING C EST PARTAGER UNE GRANDE INTIMITÏ ET SE DÏVOILER AU NATUREL IL FAUT Y ÐTRE PRÐT w PRÏVIENT *ULIE 4RAHAN DE #AMPING 1UÏBEC i 1UE CE SOIT UNE ROULOTTE TOUT ÏQUIPÏE OU DU CANOT CAMPING DANS LES !DIRONDACKSx C EST TOUJOURS DU CAMPING w

5NE TROUSSE DE PREMIER SECOURS DANS LAQUELLE ENTASSER MÏDICAMENTS RÏPULSIF Ë INSECTES ET PRODUITS DE BEAUTÏ FORMAT VOYAGE $U lL DENTAIRE POUR CONSERVER UN BEAU SOURIREx ET RÏPARER LES PETITS ACCROCS DE LA tente ou du sac de couchage. 4HERMOS ET GLACIÒRE POUR SOUFmER LE CHAUD ET LE FROID 5N MATELAS DE SOL POUR ADOUCIR VOTRE NID D AMOUR . OUBLIEZ PAS LES LINGETTES NETTOYANTES

« On prend le kayak ou le chien...? » 6OUS ÐTES DÏCIDÏS Ë PASSER QUELQUES NUITS DANS UN TIPI SOUS LES ÏTOILES AU PIED DU MONT -ÏGANTIC 0ARFAIT LE LIEU EST CHOISI -AIS AVEZ VOUS LES MÐMES ENVIES 0ARTEZ VOUS POUR DÏCROCHER D UN TRAVAIL STRESSANT 0ARTAGER DES ACTIVITÏS DE PLEIN AIR QUE L UN DES DEUX N A JAMAIS TESTÏES %NCORE FAUT IL QUE LE COUPLE Y TROUVE SON ÏQUILIBRE i 1U ON RÐVE DE SOLITUDE OU DE RENCONTRES IL FAUT SE DEMANDER SI CES ENVIES SONT PARTAGÏES ET EN PARLER w SOULIGNE *ULIE "ROUSSEAU THÏRAPEUTE CONJUGALE ET FAMILIALE EN /UTAOUAIS /UVREZ LES YEUX TENDEZ L OREILLE ET PROlTEZ DE TOUS CES PETITS RIENS i ,E CAMPING NOUS RAMÒNE Ë L ESSENTIEL 3 OCCUPER DE SOI ÐTRE Ë L ÏCOUTE DE L AUTRE REDÏCOUVRIR LE BRUIT DE LA PLUIE OU L ODEUR DU CAFÏ ET SE RE LA XER SANS STRESS NI PRESSION C EST AGRÏABLE w DIT *ULIE 4RAHAN Tu te souviens? !VEC LA MODERNISATION DES INFRASTRUCTURES n DES DOUCHES EN CÏRAMIQUES AUX ZONES 7I &I n ET LA MODE DU TREKKING QUI SÏDUIT DE PLUS EN PLUS DE JEUNES ADULTES L IMAGE DU PLEIN AIR A ÏVOLUÏ 5NE CHOSE POURTANT EST RESTÏE LA MÐME LA CAPACITÏ DE CRÏER DES SOUVENIRS IMPÏRISSABLES i ,E JEUNE COUPLE N EN A PEUT ÐTRE PAS CONSCIENCE MAIS IL EST EN TRAIN D ÏCRIRE UNE PAGE DE SON HISTOIRE # EST UNE PREMIÒRE FOIS QUE PERSONNE N OUBLIE w EXPLIQUE *ULIE "ROUSSEAU . HÏSITEZ PAS Ë PRENDRE DES PHOTOS Ë ÐTRE ATTENTIF AUX COULEURS Ë LA LUMIÒRE AUX CHUCHOTEMENTS DE LA NATURE 4OUTES CES SENSATIONS QUE VOUS RAPPORTEREZ SERONT TOUJOURS Ë PORTÏE DE MAINx COMME VOTRE DÙME QUATRE SAISONS

Le conseil pratique : )NUTILE D EMPORTER AUTANT DE CAMISOLES QUE DE PAIRES DE CHAUSSURES ,A RÒGLE D OR POUR NE PAS S ÏPUISER C EST UN SAC QUI PÒSE LE QUART DE VOTRE POIDS Le truc pour la convaincre : 6OUS SEREZ LË POUR LA PROTÏGER DES OURS

POUR LUI : 5N COUTEAU SUISSE QUI PEUT SERVIR D OUVRE BOÔTES TIRE BOUCHONS ÏPLUCHE LÏGUMES BOUSSOLE ALTIMÒTRE OUx SCIE DE BßCHERON 5N BARBECUE PLIANT ET SES INDISPENSABLES ALLUMETTES DE BOIS IMPERMÏABLES 5NE LAMPE FRONTALE POUR RETROUVER LA LANTERNE QUAND IL FAIT DÏJË NUIT ET QU ON A OUBLIÏ D ALLUMERx Le conseil pratique : 3ACHEZ REPÏRER EN UN COUP Dg IL LE MEILLEUR EMPLACEMENT EN ÏVITANT LES TERRAINS EN PENTE TROP CAILLOUTEUX LES ZONES VENTEUSES OU PROCHES DE LgEAU Le truc pour le convaincre : 0ROMETTEZ DE LE LAISSER PASSER DEVANTx

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ÉQUIPEMENT JUMELLES

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QUE VOUS SOYEZ AU SOMMET DU MONT ORFORD, EN KAYAK SUR LE FLEUVE SAINT-LAURENT OU À L’AFFÛT DANS LES MARAIS DU NORD, DE BONNES JUMELLES VOUS PERMETTRONT DE NE RIEN RATER DU SPECTACLE _ELSA BURETTE

T Larguez les amarres Dernier modèle de la série H2O, ces jumelles sont véritablement insubmersibles. Leur secret : une construction étanche à 100 % avec des joints toriques (utilisés dans l’aéronautique) et un traitement à l’azote qui les rend hermétiques à la buée et à l’eau. Recouvertes d’une protection texturée antidérapante en caoutchouc robuste (et dotées d’une large molette pour une mise au point précise), elles sauront vous accompagner en toutes conditions. ( / X s bushnell.com

T Paruline rayée ou Bruant des prés? Inutile d’être un ornithologue émérite pour apprécier la beauté des oiseaux du Québec : il suffit d’être au bon endroit, au bon moment… avec les bonnes jumelles. Doté d’un bon rapport qualité-prix, le modèle Conquest Compact est à la fois élégant, léger, étanche et robuste. Reconnue pour la qualité de ses optiques, Zeiss vous assure une image claire et au « piquée » parfait pour profiter de chaque détail, des plumages les plus étonnants aux couleurs les plus nuancées. Conquest #OMPACT X s zeiss.ca

T Au clair de la lune Ce modèle est conçu pour voir… quand les autres n’y voient plus. Dotés de la technologie Swarobright®, ces tubes optiques assurent des images parfaitement nettes (pas d’aberration, même en périphérie des lentilles) et très lumineuses qui feront toute la différence pour des observations à l’aube ou au crépuscule. L’ergonomie est adaptée aux porteurs de lunettes et la prise en main (rapide et sûre) offre une grande stabilité. Cerise sur le sundae : les températures les plus basses ne leur font pas peur. 3WAROVSKI 3,#NEW X s swarovskioptik.at

EDJG HÉN G:IGDJK:G Les nombres sur les jumelles (7x50, 8x30, etc.) indiquent l’agrandissement et le diamètre des lentilles. Avec un grossissement 10x, un oiseau à 1000 m semblera situé à 100 m. Un agrandissement trop élevé (supérieur à 10x) sera difficile à stabiliser et vous obligera à utiliser un trépied. Pour un usage polyvalent, optez pour un grossissement compris entre 6x et 10x. Le diamètre des lentilles vous permet de connaître la quantité de lumière qui pénètre dans les jumelles. Plus le chiffre est élevé, plus l’image sera lumineuse. Notez aussi que des jumelles qui présentent les mêmes caractéristiques d’agrandissement et de diamètre ne se valent pas nécessairement dans la qualité de la mécanique et de l’optique.

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ÉQUIPEMENT QUESTION

GK;IJ?ED [Q] 9ÉÚIG: 7>:C wFJ>Ew [R] © iStockPhoto

_JEAN-SÉBASTIEN MASSICOTTE

J’ai besoin d’un sac de couchage pour l’automne qui vient, mais j’hésite entre le matériel synthétique ou le duvet. Que me conseillez-vous pour faire le bon choix? - Martine Laliberté, Rimouski Voilà un dilemme qui a empêché de dormir plus d’un campeur! Mais pas question d’en faire des cauchemars pour autant. D’abord, il y a la réponse simple, car peu importe la saison, l’activité ou le lieu visité, l’acquisition d’un sac de couchage en matériel synthétique est toujours un gage de nuits confortables. Plus abordable, le sac doublé avec du matériel synthétique représente la simplicité. Ces types de sac vous garderont au chaud et ne vous laisseront pas tomber, puisqu’ils absorbent plus lentement l’humidité, contrairement à ceux en duvet qui deviennent inutiles une fois qu’ils sont mouillés… en plus de sécher lentement. Cependant, malgré les avancées des produits synthétiques, ces sacs de couchage seront toujours plus lourds et plus encombrants que ceux en duvet. Les amateurs de longues randonnées pédestres pour qui chaque gramme compte et dont l’encombrement du sac à dos est une préoccupation seront donc tentés d’éviter ces inconvénients. Alors, si votre portefeuille vous le permet et que l’humidité peut être contrôlée (par exemple, avec la possibilité de faire sécher le sac quotidiennement), le duvet reste une option intéressante. Une plus grande attention devra cependant être apportée à son utilisation pour qu’il conserve bien sa capacité à vous garder au chaud. Une tâche qui peut rapidement devenir plus lourde que les grammes épargnés… surtout après quelques jours au grand air sous une pluie d’automne.

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NUTRITION

B:CJH C?B?J7H? DifďŹ cile de planiďŹ er un menu lorsque vous partez en randonnĂŠe? Selon l’effort effectuĂŠ et sa durĂŠe, les besoins ĂŠnergĂŠtiques peuvent augmenter jusqu’à 1000 calories par jour (ou mĂŞme plus pour une grande expĂŠdition!). Pour manger selon sa faim, voici trois exemples de menus adaptĂŠs Ă diffĂŠrents goĂťts et prĂŠfĂŠrences de chacun. _Catherine Naulleau dt.p. nutritionniste du sport

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DĂŠjeuner Pain aux raisins Beurre d’arachide et conďŹ ture Lait au chocolat en petits cartons (UHT)* Fruits secs : dattes, bananes sĂŠchĂŠes Pour les gros appĂŠtits, ajoutez un sachet de gruau instantanĂŠ

DĂŠjeuner Gruau Ă cuisson rapide (1/2 tasse par personne ou plus selon l’appĂŠtit!) CĂŠrĂŠales riches en ďŹ bres (1/2 tasse par personne ou plus) 1 banane coupĂŠe en rondelles MĂŠlasse et sucre d’Êrable dur Lait de soya au chocolat ou Ă la vanille en petits cartons (UHT)* Pour les gros appĂŠtits, on ajoute des fruits secs ou du jus de fruits MĂŠlanger les quatre premiers ingrĂŠdients ensemble avec de l’eau bouillante et dĂŠguster!

DÎner Tortilla de grains entiers (4 à 6), petits (2 par personne) ou grands (1-2 par personne) Thon en conserve dans l’eau Cornichons sucrÊs et/ou dattes (4 dattes/cornichons par personne) CÊleri Eau

2MP> On peut Êgalement ajouter un peu de poudre de protÊines (isolat de protÊines de soya) pour augmenter l’apport en protÊines

2MP>

DÎner Baguel, blÊ entier ou au lin VÊgÊpâtÊ Minipitas et hummus Fromage partiellement ÊcrÊmÊ (<20 % de m. g.), environ 50 g par personne Fèves de soya grillÊes

Avant de partir : Couper les dattes, les cornichons et les cĂŠleris en petits morceaux. Mettre dans un plat hermĂŠtique. C’est votre garniture pour le tortilla. Au froid : Hummus ou fromage de chèvre Ă tartiner (facultatif). Avec les enfants : Beef jerky (toujours apprĂŠciĂŠ).

Dessert Pouding de soya ou une barre de cĂŠrĂŠales mĂŠlange du randonneur Fruits secs ou petites barres de fruits

Dessert : Compotes de fruits ou encore pouding au chocolat ou Ă la vanille Ananas et mangues sĂŠchĂŠs

Souper Tortellinis à la sauce tomate (pâtes fraÎches, au moins 1 kg) Sauce tomate à la viande, en conserve ou maison Champignons frais (1 paquet) Fèves vertes en conserve ÊgouttÊes Un peu de fromage

2MP> s #ONGELEZ LES PÉTES AVANT VOTRE D�PART %LLES D�CONGÒLERONT DURANT LA JOURN�E ET resteront fraÎches. s "ROYER UN BLOC DE TOFU SI VOUS N AVEZ PAS DE PROT�INES DANS LA SAUCE s /N PEUT AJOUTER G DE FROMAGE COTTAGE AUX PÉTES MAIS IL FAUDRA LE conserver au frais. Desserts : Compotes de fruits Pouding et fruits sÊchÊs Avec un rÊchaud, fondue au chocolat avec bananes et morceaux d’ananas prÊcoupÊs.

Souper Salade : 1 boĂŽte (540 ml) de pois chiches ĂŠgouttĂŠs 1 boĂŽte (540 ml) de haricots noirs ĂŠgouttĂŠs 1 pomme Cortland assez grosse coupĂŠe en petits cubes 1 poivron rouge coupĂŠ en petits cubes 1 poivron vert coupĂŠ en petits cubes 1/3 sac de mangues congelĂŠes 1/2 concombre anglais coupĂŠ en petits triangles

2MP> s 0R�PARER LE TOUT Ë LA MAISON AVANT DE PARTIR s 0EUT �TRE CONGEL�E ET D�CONGEL�E Ë TEMP�RATURE AMBIANTE SANS PROBLÒME Vinaigrette : Jus de 3 petites limes pressÊes, 1/2 c. à thÊ de poivre, 2 c. à table de vinaigre de framboises, Un peu de sucre, Jus d’orange au goÝt

2MP> MĂŠlanger les ingrĂŠdients de la vinaigrette et verser sur la salade. Ajouter un peu de fromage (50 g) par portion pour augmenter les protĂŠines.

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Sans oublier les collations! Pour maintenir le cap toute la journée, ne partez pas sans ces indispensables : barres de céréales de type mélange du randonneur, mélange de noix et de fruits secs, barres énergétiques, biscuits à la mélasse et barres de fruits secs.

* Que veut dire UHT ?

U.H.T. : Ultra high temperature. Sur certains aliments liquides, vous trouverez ce sigle. Ce sont des aliments traités à très haute température qui peuvent être conservés à la température de la pièce sans danger.

Le haut de gamme (pour les grandes dépenses énergétiques) Déjeuner Pain pita, déjeuner muesli, un à deux par personne ou un baguel Beurre d’amande, miel et confiture Céréales granolas Lait au chocolat

Dîner Omelette avec salsa, jambon et fromage Craquelins de blé entier Jus de fruits Céréales granolas et fruits secs

Truc

Souper Couscous énergétique 1,5 tasse (375 ml) de couscous 1 boîte de tomates (540 ml) 1 boîte de pois chiches (540 ml) 2 carottes en rondelles 1 patate douce en morceaux 1 courgette en morceaux Oignons et ail au goût Épices au goût : cumin, paprika, sel et poivre

Ajouts Huile d’olive ou canola 1/3 de tasse de raisins secs 1/3 de tasse d’amandes entières 3 saucisses merguez (coupées en rondelles) Au moins 2 tasses d’eau bouillante

Truc

Pourquoi ne pas accompagner le tout d’une bonne fondue au fromage et de pain baguette?

© Michael D. Brown / ShutterStock

On peut aussi transformer l’omelette en sandwich ou l’insérer dans deux muffins anglais ou un baguel

[Recette] Poulet sauce miel et moutarde par Jennifer Semet

Sauce : • 250 ml (1 tasse) d’huile végétale • 60 ml (1/4 tasse) de vinaigre de vin rouge • 60 ml (1/4 tasse) de jus de citron fraîchement pressé • 60 ml (1/4 tasse) de moutarde de Dijon • 45 ml (3 c. à table) de basilic (ou persil) frais, haché finement • 4 grosses gousses d’ail hachées finement • Sel et poivre Viande : • 2 poitrines de poulet • Légumes au choix • Papier d’aluminium

Mélanger tous les ingrédients pour la sauce avant le départ en expédition et placer le tout dans un petit contenant hermétique. Pour cuire, faites un bon feu. Placez un peu d’huile végétale dans un papier d’aluminium et installez-y quelques légumes au choix (pommes de terres en tranches, carottes, oignons, pois mange-tout, poivrons, fèves, champignons, etc.). Ajouter quelques gouttes d’huile d’olive, basilic et poivre. On peut aussi y mettre un peu de vinaigre de vin rouge, du sirop d’érable et une petite branche de basilic. Refermer le tout et placer sur une grille au dessus du feu, ou directement sur la braise. Faire cuire le poulet sur la grille ou sur un bâton pointu. Servir avec la sauce… et voilà!

hummmm... ESPACES _ septembre 2008 _ www.espaces.qc.ca _ 67


agenda

L’agenda de l’automne

_Florence Bourg

SEPTEMBRE

1er septembre au 26 octobre

// LE CIRCUIT DES COULEURS SPORTS EXPERTS PEPS Région de Québec La 9e édition de ce circuit de course à pied comprend onze épreuves de cross-country et rassemble plus d’un millier de participants. Également au menu : une étape en ski à roulettes. Classement cumulatif avec remise de prix aux gagnants du circuit. Finale le 26 octobre au Mont-Sainte-Anne. (amsfski.com)

30 août au 21 septembre – les fins de semaine // SAUVE QUI PEUT! Réserve nationale de faune du cap Tourmente

Le Festival de la rivière Kipawa est au deuxième rang des plus anciens festivals d’eaux vives d’Amérique du Nord-Est. Au menu, des descentes en canot, kayak ou rafting sont organisées chaque jour sur un tronçon de 16 km. Camping aux abords de la Kipawa. Concert et feux d’artifice. (kipawariver.ca)

samedi 6

// FESTIVAL DE LA MARCHE NORDIQUE Parc national du Mont-Saint-Bruno Un événement pour tous organisé par Chinook : une invitation à la découverte de la marche nordique à travers des entraînements, des ateliers d’initiation et de perfectionnement et des conférences sur ce sport qui fait de plus en plus d’adeptes. Plusieurs blocs d’activités sont offerts dans la journée, portant sur des techniques spécifiques d’entraînement ou adaptées au profil de chacun. Un cross-country nordique de 5 ou 8 km est organisé en après-midi. (chinookaventure.com/fmn)

samedi 6

// FESTIVAL DE BLOC Val-David Le 7e Festival de bloc est une compétition sanctionnée par la Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade s’adressant à tous les grimpeurs, du débutant à l’adepte intermédiaire ou expert. Remis au samedi 13 en cas de pluie. (fqme.qc.ca)

13 septembre au 19 octobre

// SAFARI D’OBSERVATION DE L’ORIGNAL Parc national de la Jacques-Cartier Accompagné d’un garde-parc naturaliste, vous vous laisserez surprendre par la richesse et la beauté de la faune et de la flore de la forêt boréale des plateaux du parc de la Jacques-Cartier. À l’aube ou au crépuscule, on découvre l’habitat naturel de l’orignal, du loup des bois, du castor d’Amérique, de l’ours noir et du lynx du Canada dans un décor naturel d’une beauté extraordinaire. Une excursion à pied et en rabaska de 4 heures est aussi offerte tous les samedis et dimanches ainsi que le lundi 13 octobre. Réservation obligatoire, places limitées. (sepaq.com)

samedi 13

// LA CORDÉE : SOLDE DE LOCATION Montréal Par ici les bonnes affaires! La boutique de plein air La Cordée liquide son stock de tentes, sacs de couchage, vélos et embarcations légèrement utilisés. Un événement d’un jour, le 13 septembre, dès 9 h, à la boutique de Montréal seulement. (lacordee.com / 514 524-1106)

OCTOBRE

mercredi 22 au samedi 25 // 7e FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM D’AVENTURE DE MONTREAL Montréal Plongez au cœur des plus grandes aventures réalisées par des aventuriers exceptionnels. Découvrez des lieux et des cultures du bout du monde. Et au-delà des exploits et des prouesses des aventuriers, percez le mystère de leurs motivations et de leurs craintes. Films, conférences, exposants, foire du livre, rencontres et expo photos. (espaces.qc.ca/fifam)

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septembre dimanche 14

// MARATHON OASIS DE MONTRÉAL Montréal Le célèbre marathon de Montréal rassemble des milliers de participants d’ici et d’ailleurs, à qui l’on réserve un parcours exclusif. Le marathon est accessible à tous puisque l’on peut choisir sa distance à parcourir : de 1 km à 42 km, et il est possible de le faire en course à pied, à la marche ou à vélo. Départ du pont Jacques-Cartier et arrivée au Stade olympique. (marathondemontreal.com)

lundi 15

// GRANDE TOURNÉE D’INITIATION GRATUITE À LA MARCHE NORDIQUE Plus de 15 villes au Québec Grande tournée québécoise pour se familiariser à la marche nordique ou se perfectionner dans cette activité de plus en plus populaire. Pour tous les âges, de niveau débutant, intermédiaire et avancé. (marchechinook.com)

20 septembre au 13 octobre

// LA GRANDE VIRÉE DES COULEURS Mont-Sainte-Anne Plusieurs activités lors des fins de semaine du 20 septembre au 13 octobre sous le signe du plein air qui déploient une programmation très dense pour profiter pleinement des teintes chatoyantes qui colorent la montagne. Le 20 septembre, le défi J’AI VAINCU MON EVEREST ouvre la marche : les randonneurs sont invités à gravir le Mont-Sainte-Anne le plus de fois possible en 24 heures, au profit de la lutte contre le cancer du sein. Possibilité de camper au sommet le samedi soir. (mont-sainteanne.com)

20 septembre au 20 octobre // PANORAMADUODLACOTE Mont Sutton

Célébrez l’automne dans le cadre de ce festival d’automne de Sutton. Une panoplie d’activité au programme : des ateliers d’herboristerie, de peinture et de photographie en nature, de mycologie, un défi sportifs aux entreprises, le retour du rallye sportif de Bougex et bien plus. Animation, musique, BBQ, forfaits avec hébergement disponibles. (montsutton.com)

20 septembre au 26 octobre // LA FLAMBÉE DES COULEURS Parc national du Mont-Orford

Les dimanches, les randonneurs sont conviés à faire l’ascension du mont Orford en tentant d’atteindre le sommet en moins de 10 minutes... pour ensuite profiter pleinement de la beauté des paysages en compagnie d’un garde-parc naturaliste. (sepaq.com)

samedi 27

// FESTIVAL QUEBECOIS DE LA MARCHE Lac Beauport Pour ses 30 ans, le Festival québécois de la marche plantera ses pas sur les sentiers du lac Beauport. Base de départ et d’arrivée pour les quelque 600 participants attendus. Le secteur a de superbes randonnées à offrir. Comble du bonheur, des massothérapeutes seront sur place afin de mettre du baume au pied des marcheurs. (1 866 252-2065)

samedi 27

// LA CORDÉE : 10 ANS DE TROC Montréal Quoi de mieux que le troc pour donner une seconde vie à ses articles de plein air? Pour une 10e année, La Cordée vous invite à venir déposer votre matériel à vendre dans l’une de ses succursales, du 12 au 24 septembre. La Cordée se charge de tout. L’Événement Troc se déroulera sous un grand chapiteau extérieur la journée du 27 septembre uniquement. À ne pas manquer! (lacordee.com / 514 524-1106)

OCTOBRE samedi 4

// VÉLORIENTATION Mont-Sainte-Anne Le « vélorientation » est une course unique au Québec qui s’adresse autant aux férus de vélo de montagne qu’aux amateurs de raids. Une excellente occasion de tester ses habiletés stratégiques en orientation ainsi que son endurance en vélo de montagne. (vertleraid.ca)

weekend du 11 et 12

// FESTIVAL ALLONS DE’ART Centre touristique La Petite Rouge (Outaouais) La 3e édition de ce festival en Outaouais (entre Montebello et Tremblant) invite les randonneurs à marcher sur 20 km de sentiers pédestres et d’interprétation de la nature tout en sillonnant le Sentier des artistes (peintres et artisans). Le tout agrémenté d’un atelier sur la mycologie et d’activités pour les enfants. (petiterouge.com)

du 10 au 13

// 15e anniversaire du Roc Gyms : l’évènement vertical Centre Roc Gyms, Québec

Le premier centre d’escalade au Québec célèbre ses 15 ans Au programme : soirée conférence sur l’escalade de montagne le vendredi 10, compétition d’escalade de blocs le samedi 11 et projection des derniers films d’escalade dimanche 12. Le tout se terminera par une journée familiale gratuite pour tous le lundi de l’Action de grâce. Aussi à ne pas manquer : une exposition portant sur l’expédition 2008 au Mont Everest pour célébrer le 400e anniversaire de la ville de Québec (septembre à décembre).

samedi 25

// LA COURSE DES FANTÔMES Lévis Course à pied organisée dans la ville de Lévis pour l’Halloween. Avec ou sans votre costume, participez à la course du 10 km, du 5 km ou encore du 2 km pour les enfants de 7 à 14 ans. (couriraquebec.com)

NOVEMBRE

// LA GRANDE TOURNÉE DE L’AVENTURE 7 villes : Gatineau / Jonquière / Québec / Rimouski / Rivière-du-Loup / St-Jérôme / Sherbrooke Le FIFAM prend la route avec une sélection des meilleurs films issus de la sélection officielle. (fifam.ca)

Être de ce monde

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Débat

L’industrie forestière menace-t-elle les réserves fauniques? Créées entre 1940 et 1975, les réserves fauniques ont rendu accessible des territoires d’exception, dont une ancienne forêt d’épinettes rouges à Portneuf et celui des loups de l’Est à Papineau-Labelle. À l’époque, une exploitation industrielle des forêts qui semblaient inépuisables allait de soi. Aujourd’hui, l’industrie forestière met-elle en péril nos réserves fauniques? Propos recueillis par Elsa Burette Oui

Non

Dans le cadre des consultations sur les plans d’aménagement forestier, la Sépaq a défini toute une liste de destructions d’habitats associés à des coupes forestières abusives dans l’ensemble du réseau. Mais comme la Sépaq est un organisme paragouvernemental, elle n’est pas en mesure de faire du lobbying ou d’amener le débat sur le terrain médiatique.

Au Québec, c’est grâce à l’industrie forestière que nous avons des chemins qui permettent aux touristes, aux pêcheurs et aux chasseurs d’avoir accès aux territoires reculés. La cohabitation entre divers utilisateurs suppose qu’il y a des avantages et des inconvénients. Chacun doit y mettre du sien.

_ Lors d’un sondage réalisé en 2007 auprès de 500 personnes par Nature Québec, 63 % des gens interrogés étaient convaincus que les réserves fauniques constituaient des aires protégées. Pourtant, les réserves fauniques ne bénéficient d’aucune mesure de protection autre que celles consenties pour le reste de la forêt publique. Ces territoires de conservation ne sont pas reconnus dans la Loi sur les forêts.

_ L’industrie forestière a prélevé cette année entre 17 et 18 millions de mètres cubes de bois sur le territoire québécois, dont moins de 30 % proviennent des réserves fauniques. Un peu partout au Québec, il existe des ententes entre l’industrie, les pourvoyeurs, les zones d’exploitation contrôlées (ZEC) ou la Sépaq pour protéger l’aspect visuel de la forêt, au bénéfice des villégiateurs, pour des questions de sécurité dans les transports du bois ou encore pour la protection d’un habitat faunique.

Nature Québec a décidé d’agir pour donner un statut légal d’aire protégée aux réserves fauniques qui associerait conservation de la biodiversité et utilisation durable des ressources. Les forestiers devraient faire approuver leurs plans de coupe par les responsables de la conservation de la faune et de la biodiversité, en démontrant qu’ils assurent le maintien de la qualité des habitats fauniques.

Le Sommet sur l’avenir de la forêt québécoise (décembre 2007) aura permis de dégager plusieurs consensus, notamment sur la gestion intégrée des ressources. J’espère toujours que le gouvernement intégrera ces consensus à sa politique de gestion du territoire et cessera de gouverner par perception, pour le faire par conviction.

Notre objectif n’est pas de sortir la coupe forestière des réserves fauniques, mais de « civiliser » la foresterie dans ces bijoux de territoires.

En général, les industriels de la forêt respectent les règles du jeu et plusieurs vont même au-delà de ces obligations. Des progrès concrets ont été réalisés, mais il reste du travail à faire. La conservation de la faune représente un souci constant, et je souhaite que le monde de la faune reconnaisse que le prélèvement de la ressource forestière n’est pas incompatible avec la protection faunique. De nombreux exemples pourraient être donnés démontrant que plusieurs coupes forestières représentent un bienfait pour la faune.

Il est triste de constater que les consensus du Sommet sur les réserves et les autres territoires fauniques n’ont pas été retenus dans le projet de révision du régime forestier. Et aucun mot sur ce problème n’apparaît dans le récent Livre vert. À notre époque, c’est incompréhensible. Louis Bélanger, Responsable de la Commission Forêt de Nature Québec et professeur en aménagement intégré des forêts de l’Université de Laval

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Guy Chevrette Président-directeur général Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ)

Le chiffre du mois

_ C’est le pourcentage de Québécois qui pensent que réserves fauniques et parcs bénéficient des mêmes mesures de protection. Les parcs du Québec sont gérés selon les critères de l’Union mondiale pour la conservation de la nature (UICN), qui y interdit notamment l’exploitation industrielle des ressources naturelles. Pour leur part, malgré leur vocation de « conservation et mise en valeur de la faune au bénéfice des Québécois », les réserves fauniques qui représentent 10 % des forêts publiques sont administrées comme de simples territoires forestiers.




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