Mai 2010 / Espaces

plans d’été (six à moins de 500$) Voyages épiques

& escapades estivales relaxez, rechargez et trouvez votre aventure

Gaspésie Le dernier des caribous

Triathlon Trucs pour atteindre la ligne d’arrivée

L’escalade aux Olympiques?

Riot : de retour à flot Slackline : équilibrez votre vie

Équipement // Trois kits complets pour l’aventure // Des tentes qui ne font pas le poids // Choisir son kayak Le média plein air et aventure #1 au Québec

mai 2010 _ gratuit _ www.espaces.qc.ca

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15/03/10

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Évadez-vous selon vos goûts et à votre rythme.

Au volant d’une Tribeca 2010, le plaisir de l’évasion sera accru par les sensations de confort et de raffinement ainsi que les sentiments de contrôle et de puissance.

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• Nombreuses caractéristiques de sécurité primées par d’importants organismes américains

JAPONAIS ET PLUS ENCORE !

Association des concessionnaires Subaru du Québec | www.quebec.concessionsubaru.ca ENGAGEMENT DE SUBARU À L’ÉGARD DE L’ENVIRONNEMENT

Toutes les installations de Subaru Canada ainsi que Subaru Indiana Automotive (usine d’assemblage de la Legacy, Outback et Tribeca) sont certifiées ISO 14001:2004 par SGS. www.subaru-earth.com * Prix de détail suggéré du fabricant. Les frais de transport et de préparation (1 525,00 $), d’inspection, d’immatriculation, d’assurance, de consultation du RDPRM et du concessionnaire ainsi que les taxes sont en sus. † Mention « Meilleur choix sécurité » pour tous les modèles 2010, à l’exception de l’Impreza WRX STI. Une cote « Bonne » constitue la meilleure cote possible à l’essai de résistance de toit (test de capotage) ainsi que dans les essais de collision frontale déportée à 40 m/h (64 km/h), de collision latérale à 31 m/h (49,8 km/h) et de collision arrière à 20 m/h (32 km/h) réalisés par l’Institut des assureurs américains (IIHS) (www.iihs.org). Un véhicule doit avoir obtenu la cote « Bonne » aux quatre essais de collision et doit offrir un programme de stabilité électronique (ESC) (Contrôle de la dynamique du véhicule) pour mériter la distinction « Meilleur choix sécurité ». †† Les cotes de sécurité du gouvernement américain font partie du programme d’évaluation des nouveaux véhicules de la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) (www.safercar.gov). Une cote cinq étoiles représente la cote la plus élevée du gouvernement pour a) les sièges du conducteur et du passager avant dans les essais de collision frontale, et b) les sièges avant et arrière dans les essais de collision latérale. ‡ Prix valeurs résiduelles 2010 ALG Canada pour la gamme Subaru : première position au classement général, catégorie marque grand public. Le concessionnaire peut offrir un prix moindre. Photos à titre indicatif seulement.

sommaire // mai 2010

16

[04] Espace libre

26

[06] Tous Azimuts

[16] N eil Hartling : Le « rivièropathe » Neil Hartling fait partie de cette race de passionnés qui foncent tête baissée vers l’inconnu, en se disant que la simple existence d’une rivière justifie sa descente. par Gil Thériault [20] Le dernier des caribous Il est minuit moins une pour le caribou de Gaspésie qui vient d’être ajouté à la liste des espèces menacées. Réduit à moins de 200 bêtes et isolé dans les Appalaches, le cheptel lutte pour sa survie. Des écologistes tentent de sauver son habitat… et ils pourraient réussir! par Gabriel Béland

[14] Express-02

48

[18] TONUS : Triathlon

[66] Nutrition : Collations d’été

[26] Destinations estivales / Voyager sans se ruiner, où aller avec 500$? / Destinations de rêves, où aller avec plus de budget? / Randonnées à quatre pattes / En voilier sur le Saint-Laurent / Art de vivre / Véhicules pour le plein air [48] [52] Japon : Hyperactivement zen Randonnée pédestre et Japon semblent former un couple mal assorti. Pourtant, l’archipel volcanique offre de multiples possibilités avec, en prime, un bain culturel dépaysant et rafraîchissant. par Mélanie Pageau

[68] agenda

[60] É quipement / Trois kits complets Prêt pour la grande aventure? Sur terre, sur l’eau ou encore au repos, avoir le bon équipement peut parfois faire toute la différence. Voici ce qu’il faut avoir pour être dans le coup. par Jean-Sébastien Massicotte / Des tentes qui ne font pas le poids Robustes et spacieux, les abris des campeurs d’aujourd’hui ne sont plus les lourds châteaux d’antan. Pour le retour du printemps, voici quelques tentes ultralégères qui vous feront rêver avant même qu’elles soient montées. par Jean-Sébastien Massicotte [70] Test : Êtes-vous prêt pour la haute montagne?

La région de

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Le dimanche 27 juin 2010 Le plus grand rassemblement de canot/kayak au Québec Inscription obligatoire

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ESPACE LIBRE Mai 2010 :: Vol 15 :: No 5

LÂCHÉ

ÉDITEUR :

StÊphane Corbeil (stephane@espaces.qc.ca) RÉDACTEUR EN CHEF : Christian LÊvesque (christian.levesque@espaces.qc.ca) RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT : Mathieu Lamarre (mathieu.lamarre@espaces.qc.ca) COLLABORATEURS : Ariane Arpin-Delorme, Manouane Beauchamp, Gabriel BÊland, Didier Bert, Florence Bourg, Catherine Cardinal, Émilie Corriveau, Liette D’Amours, Alexis de Gheldere, Julie DesGroseillers, Marie-Soleil Desautels, Vincent Frigon, Geneviève Girard, Denis Lord, Jean-SÊbastien Massicotte, MÊlanie Pageau, Sybille Pluvinage, Guillaume Roy, FrÊdÊrique SauvÊe, HÊlèna Smolla-DÊziel, Louis St-Jean, Gil ThÊriault, MÊlissa Vaillancourt.

PHOTO DE LA PAGE COUVERTURE : Une jeune ďŹ lle prend des photos dans les dunes de sables au White Sands National Monument (Nouveau-Mexique, États-Unis). Š Ian Shive / Aurora PHotos

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Voici la portion interactive du magazine. Pour bien comprendre, vous aurez besoin d’une paire de ciseaux et de votre portefeuille. Vous les avez? Bien.

Sortez toutes vos cartes de crĂŠdit et coupez-les en petits morceaux. Ensuite, appelez votre patron et dites-lui que vous dĂŠmissionnez. Mettez en vente votre condo et rendez les clefs de votre voiture louĂŠe pour acheter un vieux 4x4. Et partez!

Pier-Olivier Guimond , Directeur des ventes pierolivier.guimond@espaces.qc.ca / 514-277-3477 poste 26 Marie-Christine HallÊ, Conseillère aux ventes - Éditions marie-christine.halle@espaces.qc.ca / 514-277-3477 poste 27

DISTRIBUTION Elyzabeth Bouchard | elyzabath.bouchard@espaces.qc.ca | 514-277-3477, poste 30

ABONNEMENT info@espaces.qc.ca / 514 277-3477, poste 21

ABONNEMENT / TARIFICATION (LIVRAISON À DOMICILE) : AN NUM�ROS s ANS NUM�ROS (taxes, manutention et frais d’envois inclus) Libeller chèque ou mandat-poste au nom de  Revue Espaces  à l’adresse indiquÊe ci-dessous.

DESIGN : Sève crÊation www.seve.ca RÉVISION : Lise Lortie SITE INTERNET : www.espaces.qc.ca CORRESPONDANCE POUR ÉDITORIAL : info@espaces.qc.ca CORRESPONDANCE POSTALE Revue Espaces 911, rue Jean-Talon Est, bureau 205 MontrÊal (QuÊ) CANADA H2R 1V5 Les propositions de textes doivent nous être prÊsentÊes par courriel uniquement. Il en est de même pour tout communiquÊ de presse. Tirage : 60 000 exemplaires distribuÊs là oÚ sont les amateurs de plein air. ESPACES est la publication plein air ayant le plus grand tirage au QuÊbec. 162 000 lecteurs par Êdition. ESPACES est publiÊe six fois par annÊe par Les Éditions Espaces inc.

PROPOSITIONS D’ARTICLES. ESPACES accueille avec plaisir et attention toute proposition d’articles et de photographies. Communiquez avec le rÊdacteur en chef pour en discuter. Le matÊriel non sollicitÊ sera retournÊ si accompagnÊ d’une enveloppe affranchie. ESPACES n’est pas responsable des textes, photographies ou autre matÊriel envoyÊs à son attention. Si vous ne conservez pas la revue ESPACES pour vos archives personnelles, veuillez vous assurer de la transmettre à un ami ou de la recycler. Les opinions exprimÊes sont celles des auteurs et ne sont pas nÊcessairement partagÊes par l’Êditeur. Certaines activitÊs prÊsentÊes dans ESPACES comportent des risques importants de blessures pour ceux et celles qui les pratiquent. ESPACES et ses journalistes, collaborateurs, photographes et les autres membres de l’Êquipe ne recommandent pas la pratique de ces activitÊs aux personnes qui n’en maÎtrisent pas les techniques et habiletÊs requises. ESPACES n’est pas responsable des informations contenues dans les publicitÊs. Toute reproduction du matÊriel publiÊ dans ESPACES est interdite sans l’autorisation de l’Êditeur. La forme masculine utilisÊe dans cette publication dÊsigne aussi bien les femmes que les hommes.

DÊpôt lÊgal Bibliothèque nationale du QuÊbec 2008. DÊpôt lÊgal Bibliothèque nationale du Canada 2008.

place, au bon moment, pour prendre ces grosses dÊcisions qui transforment complètement une vie. Comment faire pour être à la bonne place au bon moment? Je n’en sais rien. Suivre son instinct est souvent une bonne façon de dÊmarrer. Autrement, jouer à pile ou face est parfois la seule manière de dÊcider correctement.

Lorsque j’Êtudiais en journalisme Ă l’universitĂŠ, j’ai tĂŠlĂŠphonĂŠ Ă diverses Ça peut sembler extrĂŞme, mais c’est peut-ĂŞtre la seule chose qui nous salles de rĂŠdaction pour proposer mes services. C’est ce premier coup de retient de partir Ă l’aventure, de dĂŠcouvrir de nouveaux horizons ou de tĂŠlĂŠphone qui m’a tranquillement menĂŠ Ă ĂŠcrire pour diverses publications rĂŠaliser enďŹ n ce voyage autour du monde qu’on remet toujours Ă plus tard. et pour Espaces, avant d’y devenir rĂŠdacteur en chef. Je me demande Les changements extrĂŞmes sont souvent les plus salutaires : combien parfois Ă quoi ressemblerait ma vie si je n’avais pas pris ces dĂŠcisions, si de chansons n’auraient jamais vu le jour sans les peines d’amour? je n’avais pas osĂŠ faire ce premier appel. Tant de choses insoupçonnĂŠes Qui connaĂŽtrait Roald Amundsen s’il n’avait pas se sont ensuite dĂŠroulĂŠes qu’il est difďŹ cile de atteint les deux pĂ´les? Et qui ne voudrait pas aller le savoir. Mais mĂŞme avec un boulot aussi Les changements extrĂŞmes intĂŠressant, la tentation est parfois forte de partir faire un tour dans l’espace avec une compagnie comme Virgin Galactic, dont le patron pratique le tout l’ÊtĂŠ pour voyager et imiter ceux qui ĂŠcrivent sont souvent les plus les rĂŠcits qu’on trouve dans nos pages. Quelle joie kitesurf avec une top-modèle nue sur son dos? salutaires. Qui connaĂŽtrait ce serait de laisser l’ordinateur pour bourlinguer L’autre option possible – tout aussi valable mais Roald Amundsen s’il n’avait sans adresse durant des mois sur le dos de tout qui exige plus de patience – consiste Ă ĂŠconomiser pas atteint les deux pĂ´les? ce que je pourrais trouver comme vĂŠhicule, vivre sufďŹ samment de temps et d’argent pour proďŹ ter Ă la vraie vie de ÂŤ dirtbagger Âť, escalader une fond du projet qui vous trotte dans l’esprit depuis montagne durant quatre mois ou m’enfoncer des mois. Si une journĂŠe au Village vacances ValCartier n’est pas assez, dans la jungle pĂŠruvienne pour n’en ressortir que deux mois plus tard. deux semaines ne sont assurĂŠment pas sufďŹ santes pour dĂŠcouvrir un pays entier, aller au bout de l’Amazone en pirogue, traverser la Mongolie Ă cheval La liste de mes rĂŞves est longue. Heureusement, ce numĂŠro est rempli d’idĂŠes pour nous donner encore plus le goĂťt de partir Ă l’aventure, avec ou complĂŠter tout le Sentier international des Appalaches. ou sans budget. Pour ma part, j’aime encore trop ce boulot pour tout laisser Mais quelle que soit la dĂŠcision, chacun est libre de prendre celle qui lui tomber, mais je garde mes ciseaux bien aiguisĂŠs au cas oÚ‌ convient le mieux, et c’est ce qui rend le processus merveilleux. C’est la somme de tous ces petits choix quotidiens qui conduisent Ă ĂŞtre Ă la bonne Christian LĂŠvesque, rĂŠdacteur en chef Suivez-moi sur Twitter : @chrislevesque

ERRATUM

Dans notre test de lampe frontale de notre ĂŠdition de mars 2010, le prix de la lampe frontale Spot de Black Diamond aurait dĂť ĂŞtre de 45$.

Nos excuses.

BLOGUE PLEIN AIR

Pour rester informÊ de tout ce qui se passe dans le monde du plein air et de l’aventure, visitez notre blogue :

www.carnetsdaventures.ca

Le choix logique

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4 _ ESPACES _ MAI 2010 _ www.espaces.qc.ca

/// L’ESCALADE AUX OLYMPIQUES EN 2020? /// par FrÊdÊrique SauvÊe

Laver avec une balle

Quand vous partez longtemps, deux choix s’offrent à vous : apporter des vêtements de rechange ou faire des lavages rÊgulièrement.

Par souci de sÊcuritÊ ou nÊgligence, les lavabos des auberges de jeunesse et des refuges ne sont pas toujours ÊquipÊs d’un bouchon. La solution : emportez avec vous une balle de squash. Celle-ci reste au fond de l’Êvier pendant que vous faites votre lavage et elle ne prend pas de place. Vous en trouverez à partir de 2 $. En plus, vous pourrez jouer avec la balle pour calmer votre stress entre deux escales! (Didier Bert)

Š iStockphotos

TA

TRUCS & ASTUCES

Documents importants sous la main

Š Firstlight

Avant de partir en voyage, pensez à numÊriser vos documents prÊcieux. NumÊrisez ou photographiez les pages principales de votre passeport, puis envoyez-vous le tout par un service de courriel facilement accessible (Hotmail, Yahoo, Gmail). Le tour est jouÊ ! Vous pouvez aussi penser à votre carte de crÊdit, vos visas d’entrÊe à l’Êtranger ou encore vos billets d’avion. Quoi qu’il puisse arriver, une simple connexion Internet et une imprimante vous permettront de remettre la main sur ces documents. (Didier Bert)

Fais pas le lÊgume‌

La IFSC est nĂŠe il y a deux ans Ă peine, ce qui constitue une ĂŠtape essentielle pour l’autonomie de la discipline trop longtemps associĂŠe Ă l’alpinisme. Cette annĂŠe, Ă Vancouver, le CIO a donc permis Ă l’escalade d’être inscrit parmi les sports en lice pour une des places convoitĂŠes aux Olympiques de 2020 (la dĂŠcision sera prise en 2013). ÂŤ Si un sport n’est pas sur cette liste, il n’a aucune chance d’accĂŠder un jour au programme ofďŹ ciel Âť, prĂŠcise Maria Izquierdo, la prĂŠsidente de la commission compĂŠtition Ă la FĂŠdĂŠration quĂŠbĂŠcoise de la montagne et de l’escalade

(FQME). Trois disciplines se bousculent pour ďŹ gurer au palmarès : l’escalade de bloc, de vitesse et de difďŹ cultĂŠ en voie. ÂŤ L’Êvolution est très importante depuis quelques annĂŠes dans l’escalade au niveau mondial Âť, ajoute Maria Izquierdo. ÂŤ Ă€ l’Êchelle du Canada et du QuĂŠbec, les choses avancent bien, mĂŞme si la discipline n’est toujours pas reconnue comme elle peut l’être dans les autres pays! Âť Toujours considĂŠrĂŠe comme une fĂŠdĂŠration de loisir, la FQME fait ce qu’elle peut pour obtenir une reconnaissance ÂŤ sportive Âť provinciale et nationale pour acquĂŠrir une visibilitĂŠ et un soutien ďŹ nancier nĂŠcessaire Ă son dĂŠveloppement. ÂŤ Alors que le Canada est un des pays les mieux ĂŠquipĂŠs en centres d’escalade intĂŠrieurs et en parois naturelles, la dĂŠlĂŠgation canadienne est très peu prĂŠsente dans les compĂŠtitions internationales.Âť, dĂŠplore Maria Izquierdo.

Jeune grimpeuse prometteuse, Éva PÊpin-HÊlie a remportÊ le Championnat canadien d’escalade en 2009.

Elle est persuadĂŠe que l’intĂŠrĂŞt du grand public et des commanditaires changerait la donne si sa discipline entrait aux Jeux olympiques : ÂŤ On accĂŠderait enďŹ n Ă un soutien ďŹ nancier et surtout Ă un encadrement adĂŠquat des athlètes comme peut l’apporter le Conseil de sport de haut niveau au QuĂŠbec (CSHNQ) qui offre des services de prĂŠparation physique, de psychologie, de mĂŠdecine, de massothĂŠrapie et de nutrition. Âť Un premier circuit de compĂŠtition a d’ailleurs ĂŠtĂŠ lancĂŠ cette annĂŠe pour les jeunes grimpeurs du QuĂŠbec. De futurs athlètes qui reprĂŠsenteront peut-ĂŞtre le Canada si l’escalade accède au sommet olympique. La rĂŠponse en 2013.

Roi du rÊgime avec sa teneur en eau de 96 %, le concombre est tout aussi intÊressant sur le plan nutritionnel : il est riche en calcium (19 mg/100 g), en magnÊsium (12 mg), potassium (150 mg) et vitamines. Il favorise le drainage de l’organisme et la bonne Êlimination. IdÊal comme collation lors d’une courte randonnÊe. (Sybille Pluvinage)

Š Katarzyna Krawiec

Le 12 fĂŠvrier dernier, le ComitĂŠ international olympique (CIO) a reconnu ofďŹ ciellement la FĂŠdĂŠration internationale d’escalade sportive (IFSC). Mais n’espĂŠrez pas voir des grimpeurs sur les murs de Londres en 2012, car il ne s’agit que de la première d’une longue sĂŠrie d’Êtapes pour voir ce sport apparaĂŽtre aux Jeux olympiques.

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veloquebecvoyages.com

6 _ ESPACES _ MAI 2010 _ www.espaces.qc.ca

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LAUREN O’CONNEL- FUJII

SPÉCIALISTE DES VENTES AU DÉTAIL THRU - HIKER / OR / SEATTLE, WA “SUR LES SENTIERS, JE RESPIRE PLUS PROFONDÉMENT DANS MES POUMONS ET MON ESPRIT… Il n’y a rien de mieux que de passer la moitié de l’année sur les sentiers. J’ai le temps de penser, de prendre une décision, de la changer et de revenir à la décision originale, sans pression. Walt Whitman a parfaitement résumé une randonnée pédestre, « D’après vous, qu’est-ce qui satisfera l’âme, mis à part de marcher librement et sans supérieur. » Découvrez-en davantage au sujet de Lauren, aussi connue sous le nom de LiteBrite, et de ses expériences de randonnée pédestre à outdoorresearch.com/hiking.

Lauren porte le Helium Jacket™ et les Expressa Shorts™

Outdoor Research soutiens fiérement

outdoorresearch.com/hiking

Riot: De Retour à flot par Frédérique Sauvée

Si la compagnie Voodoo Technologies a coulé au début de 2009, Riot (la marque mondialement connue qui lui était affilié) remonte à la surface. L’an dernier, Voodoo avait mis la plupart de ses employés au chômage lors du déplacement de sa production en Chine, juste avant de faire faillite quelques mois plus tard. Mais le rêve n’est pas mort : une entente avec les créanciers aurait été trouvée pour remettre Riot à flot. « Riot est relancé, mais nous attendons la fin de l’été et les salons de la saison 2011 pour en reparler et lancer de nouveaux produits », assure Jean-François Rivest, président de la compagnie québécoise. « Cette histoire est encore douloureuse et je n’ai pas le goût de parler du passé. »

LECTURES

À l’heure actuelle, la plupart des boutiquiers du Québec ne possèdent de Riot que de vieux modèles de 2009. Certains magasins ont cependant déjà reçu (La Vie Sportive) ou comptent recevoir (Kayak Junky, La Cordée) de nouveaux kayaks au printemps. « Il s’agit surtout de modèles de la saison dernière qui sont reconduits en 2010 », précise Alain Garceau, responsable des achats à La Cordée Montréal. Toutefois, la délocalisation de la production en Chine en agace certains qui auront du mal à refaire confiance à la compagnie québécoise : « Ils m’ont mis dans une mauvaise passe avec leurs déboires financiers », raconte Jean Légaré, gérant d’une boutique de canots qui n’a jamais reçu la totalité des bateaux commandés. « Et je trouve que la qualité de leurs kayaks a grandement diminué depuis quelques années. Je ne sais pas si c’est dû à leur délocalisation, mais c’est bien possible… » D’autres estiment qu’il faut laisser une chance à l’entreprise à qui le kayak de rivière doit beaucoup : « Il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier dans un premier temps et espérer que le contrôle de la qualité sera encore plus minutieux », avance Mathieu Blier, acheteur de La Vie Sportive.

© Paul Villecourt / outdoor-reporter.com

Difficile de connaître tous les détails de cette renaissance.

Personne ne sait si la compagnie a pu récupérer ses moules (cédés à Shutai Sports Goods lors de la faillite) ou qui produira les nouveaux modèles. Et à qui l’entreprise doit-elle son soubresaut financier? « Tous les anciens actionnaires sont amers à la suite de cette faillite. Nous n’étions même pas au courant que leurs activités reprenaient. Mais j’ai bien peur que nous n’ayons aucun recours possible aujourd’hui », témoigne Jeannot Rocheleau, directeur général du Fonds d’intervention économique régional (FIER) du Haut-Richelieu qui a investi 750 000 $ (soit 26 % de son fonds d’investissement) dans Voodoo Technologies.

Espérons néanmoins que le fleuron des kayaks québécois pourra reconquérir les rivières du monde entier.

You Want to Go Where?

Jeff Blumenfeld est un professionnel des relations publiques du monde du plein air. Et ça paraît! Dans ce livre, il explique comment réaliser ses rêves d’aventures sans payer un sou. Oui, vous avez bien lu!

En fait, You Want to Go Where: How to Get Someone to Pay for the Trip of Your Dreams explique en détail les trucs pour trouver le financement nécessaire à son expédition. « Aller au pôle Nord est facile. C’est trouver la personne qui payera l’aventure qui est difficile », dit l’auteur dans la préface. Il parle en connaissance de cause : c’est lui qui s’est occupé du financement de plusieurs aventuriers, de Will Steger à Erik Weihenmayer.

L’auteur explique comment, avec la bonne idée et la bonne préparation, il est possible de trouver les milliers de dollars et tout l’équipement nécessaire pour aller n’importe où. Le livre n’est pas qu’un simple guide pratique, il est aussi une intrusion dans quelques-unes des plus passionnantes aventures des trente dernières années. (Christian Lévesque)

You Want to Go Where?

Jeff Blumenfeld (Skyhorse Publishing | 216 pages) • 33,95 $

Far East, Far West Pour son premier recueil de photographies, Benoit Aquin (récipiendaire en 2008 du prestigieux prix Pictet) montre les conséquences de la désertification des terres de Chine, un phénomène écologique sans précédent. Les photos présentées n’entrent pas dans la catégorie du reportage, ni dans celle du journal de voyage. Comme décrit par Olivier Asselin dans le préambule, les clichés « résistent à la généralité et à la narrativité », car elles ne présentent que des « fragments prélevés sur la totalité du paysage ». Puisque les images d’Aquin ne répondent à aucune « forme convenue de l’esthétique », il est difficile d’éprouver un coup de cœur au premier contact avec ce livre. L’aridité des paysages et la couleur sépia qui marquent l’ouvrage laissent perplexe. Ce n’est qu’après une lecture plus soutenue que l’ampleur et la profondeur de certaines photographies se font évidentes.

C’est dans les détails que la beauté tragique apparaît. La série de photos sur la ville de Hongsibao, ville nouvelle de « migrants écologiques », est saisissante en ce sens. Cela dit, la qualité visuelle des œuvres présentées est irrégulière, si bien que l’ouvrage demande une lecture attentive ainsi qu’un certain temps de réflexion, ce qui n’est pas désagréable en soi.

Un premier recueil qui relève autant de l’essai que du beau livre et qui laisse un arrière-goût de sable et de poussière.

(Manouane Beauchamp)

Far East, Far West Benoit Aquin (Les éditions du passage | 112 p.) • 49,95 $

BASTA Écotourisme : Voyages écologiques et équitables

ANTWERPEN Pour une liste complète des détaillants, téléphonez au 1 888 411-3310 ou visitez

www.allrounder.com

L’écotourisme ne se résume pas qu’à des voyages écologiques et équitables : il existe plusieurs approches à ce type de tourisme responsable. Dans ce livre, le journaliste et photographe Lionel Astruc explique (avec des textes et des photos à couper le souffle) les tenants et aboutissants des différents types de cette nouvelle façon de voyager. Du tourisme indigène au Brésil à l’« écovolontariat » en France, en passant par le tourisme responsable au Cambodge et le tourisme équitable au Népal, cet ouvrage permet de comprendre les enjeux du tourisme à travers le monde. Pour apprendre à voyager autrement…

(Manouane Beauchamp)

Écotourisme : Voyages écologiques et équitables Lionel Astruc (Glénat | 142 p.) • 44,95 $

8 _ ESPACES _ Mai 2010 _ www.espaces.qc.ca

3 QUESTIONS À CORY TRÉPANIER PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

POURQUOI PEINDRE LE GRAND NORD CANADIEN? Après avoir été diplômé du Sheridan College en 1999, j’ai eu l’occasion de parcourir le Canada de la Colombie-Britannique à Terre-Neuve et d’y réaliser mes premières peintures « sauvages ». Je suis tombé amoureux de cette nature, de ce Nord qui fait partie de nos racines. L’Arctique m’inspire et je veux le peindre sous toutes ses facettes avant d’aller voir ailleurs. Ce que j’aimerais, c’est que les gens apprécient autant ces paysages que moi. Je veux montrer à tous, en image, ce qui me fait frissonner quand j’admire les beautés de la nature et les montrer aux plus jeunes, qui ne pourront peutêtre pas les admirer de leurs propres yeux.

QUELLES SONT LES DIFFICULTÉS DE PEINDRE EN PLEINE NATURE SAUVAGE? Le plus dur, c’est de voyager jusqu’à l’extrême-nord du Canada et aussi de gérer la cohabitation avec les ours. En partant durant des mois au bout du continent, je dois apporter une quantité impressionnante de matériel, tant pour ma survie que pour mes peintures. Mes tableaux, mon chevalet et mes toiles sont très fragiles, sans compter tout le matériel électronique : appareil photo, panneaux solaires, etc. Pour ce qui est des tubes de peinture à l’huile, ils sont aussi attirants pour des ours ou des grizzlis qu’un pot de miel. Je les emballe au fond de mon sac parmi ma nourriture et mes vivres. C’est une aventure particulièrement dangereuse.

© Collection personnelle Cory Trépanier

COMMENT CONCILIEZ-VOUS L’AVENTURE ET LA PEINTURE? L’Arctique canadien est vraiment difficile d’accès et c’est ce qui en fait un territoire pur et mystérieux. Quelle que soit la destination de mes treks, j’emprunte les moyens du bord pour m’y rendre : 4x4, bateau, avion, motoneige, hélicoptère. Là-haut, les routes ne sont pas très longues et il faut, plus tard, continuer à pied. Arrivé à ma destination, j’établis mon camp. Je me remets à marcher et à grimper jusqu’à un panorama ou un paysage qui m’inspire. J’explore les environs pour trouver le meilleur

angle possible. Je dois parfois grimper très haut ou aller très loin pour trouver les plus beaux paysages. J’installe alors mon chevalet pour peindre jusqu’à ce que la noirceur tombe. À cause des obstacles de la nature et des intempéries, j’ai l’habitude de ne faire qu’une esquisse du futur tableau sur place, de prendre des photos et de mémoriser les sensations vécues pour ensuite travailler la peinture au calme dans mon studio à la maison.

ESPACES _ MAI 2010 _ www.espaces.qc.ca _ 9

L’APOLOGIE des va-nu-pieds? par Denis Lord

EN JANVIER DERNIER, une étude du très sérieux hebdomadaire Nature a fait le tour de la planète plus rapidement qu’il n’en faut pour ajuster un velcro. Selon son auteur, Daniel E. Lieberman de l’Université Harvard, il est préférable de courir pieds nus qu'avec des chaussures. Il avance que les coureurs chaussés d’épaisses semelles coussinées ont tendance à atterrir sur le talon. Résultat : un nombre accru de blessures. Alors, doit-on jeter nos souliers? « Plus une chaussure est coussinée, moins on se soucie de sa façon de courir », convient François Lecot, professeur au département de kinésiologie de l’Université de Montréal, entraîneur et coureur passionné. Il explique que courir sur les talons freine le mouvement et que la force de l'impact est dirigée sur le maillon le plus faible des segments du corps (chevilles, genoux, hanches et bas du dos), ce qui peut provoquer des blessures. Lorsqu’on court pieds nus, l’absorption du choc se fait davantage sur la plante du pied et se répartit sur les différentes articulations. « Mais courir pieds nus relève d’une vision puriste qu’il faut considérer dans le contexte de notre environnement ». Ainsi, le froid et les détritus peuvent aussi engendrer des blessures. Le kinésiologue ajoute que malgré leurs qualités, les chaussures minimalistes en vogue ne conviennent pas à tout le monde, notamment celles ayant une masse corporelle importante. « On peut courir sans se blesser avec une semelle épaisse.

Ce qu’il faut avant tout, c’est sensibiliser les gens à courir avec la bonne technique. »

© Christian Wheatley

Sac à dos sur les épaules, pinceaux et chevalet qui dépassent, Cory Trépanier arpente les vallées, les fjords et les lacs du Grand Nord canadien pour en dépeindre ses merveilles à coup de gouache. Chaque été, ce peintre ontarien et sa famille parcourent plus de 20 000 km à pied ou en canot jusqu’au bout des terres arctiques. Ses aventures artistiques sont immortalisées sur plus de 50 toiles dont l’une d’entre elles baptisée Great Glacier mesurera 4,5 m de hauteur lorsqu’elle sera terminée.

Une motoneige non polluante? par Mathieu Lamarre l'intérêt de la part des départements de R&D, les dirigeants des grands fabricants n'ont d'oreilles que pour les désirs des acheteurs. La technologie évolue vite, mais pas les mentalités.

Construite sur la base d'un modèle utilitaire, la machine n'a ni la vitesse ni l'autonomie des gros modèles de tourisme ou de performance, mais elle peut fort bien s'acquitter (en silence et sans émanations polluantes) des tâches, comme le transport ou l'entretien d'équipements, tant qu'une prise électrique n'est pas trop loin pour entretenir sa charge. L’engin a même servi à Val-d'Isère lors des derniers championnats de ski alpin et l’on pourrait refaire le coup à Whistler lors des prochains Jeux olympiques. Au Québec, la station du mont Saint-Sauveur serait intéressée par la démarche. « Comme pour les voitures électriques, la question du niveau d'efficacité des batteries demeure notre principal obstacle », dit Simon Ouellette. Il ajoute que hormis

© Motoneige électrique / Val-d’Isère

Il n'y a pas que le monde de l'automobile qui fait miroiter des lendemains plus propres. Depuis plus de cinq ans, une équipe d'étudiants en génie mécanique de l'Université McGill tente de développer une motoneige entièrement électrique. Au fil des prototypes et des essais aux quatre coins du globe (de la Colombie-Britannique à la France, en passant par un projet d'étude scientifique au Groenland), le concept pourrait bientôt être commercialisé dans les stations de ski. « Nous disposons d'un modèle de démonstration et de plusieurs "mulets", ce qui nous permet de faire progresser la machine sur le terrain, en même temps qu'un banc d'essai virtuel sur ordinateur pour juger des capacités requises pour ses applications réelles », explique Simon Ouellette, responsable du projet.

Circuit d’interprétation géologique et géomorphologique

LES LAURENTIDES… par Émilie Corriveau

AUTREMENT

Nul besoin d’être passionné par les roches et les fossiles pour apprécier le Circuit d’interprétation géologique et géomorphologique du Sentier national du Québec. Si l’appellation est aride, les activités que désigne l’endroit le sont beaucoup moins.

Il suffit d’aimer la marche en nature et d’être doté d’un minimum de curiosité pour y trouver son compte. Déployé sur trois sentiers dans les municipalités de Labelle et de La Conception – soit ceux de l’Héritage, d’Alléluia et d’Expédition/Cap360/ Mont-Gorille –, le circuit comporte vingt géosites marqués par des pastilles numérotées, permettant d’obtenir une foule de renseignements sur la formation des Laurentides, la glaciation, les dépôts glaciaires et la période postglaciaire.

L’idée est d’aider le randonneur à comprendre l’évolution des paysages et à reconnaître les richesses géologiques de la région : « Comme il y a 53 kilomètres de sentiers, on peut choisir le parcours qui nous convient le mieux », explique Brigitte Poirier, diplômée à la maîtrise en géographie à l’Université du Québec à Montréal et instigatrice du projet. « On peut y faire de longues randonnées à pied ou en raquette l’hiver, ou simplement se promener aux extrémités du circuit. Si l’on décide de faire du camping, il faut le faire en autonomie complète parce qu’il n’y a pas de zone spécialement aménagée. Mais ça vaut vraiment la peine, il y a des paysages magnifiques. Je pense au cap 360 et au mont Gorille notamment, où l’on a des points de vue vraiment superbes sur les lacs à proximité. »

BLOGUE PLEIN AIR Pour rester informé de tout ce qui se passe dans le monde du plein air et de l’aventure, visitez notre blogue :

www.carnetsdaventures.ca

© iStockphoto

Certains géosites sont en lien avec l’histoire du développement de la région et sont marqués par des croix vertes. La carte d'interprétation de ces géosites est disponible au coût de 8 $ auprès des municipalités concernées et également auprès de la Fédération québécoise de la marche. (fqmarche.qc.ca)

ÉQUIPEMENT

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COMPARATIF

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TRUCS & ASTUCES Réutiliser les vieux rideaux de douche

Les vieux rideaux de douche forment des isolants merveilleux à placer sous les tentes.

(Sybille Pluvinage)

Chacun sa trace par Geneviève Girard Loup : Quatre doigts aux pattes arrière. Comme le renard ou le grand chien, seuls les coussinets et les griffes marquent une empreinte.

L’espace entre les coussinets sera plus ou moins grand selon la position que prend l’animal. (Longueur : 10 cm)

avant

arrière

Ours brun : Cinq doigts à chaque patte avec de grosses griffes. Comme le loup, l’ours brun marche sur la pointe des pieds. Les doigts de ses pattes avant s’impriment plus profondément que le talon, tandis que les empreintes de ses pattes arrière (profondes et planes) évoquent le pied d’un humain. (Longueur : 20 cm)

1

« Déponté » (ou sit-on-top)

Acheteur type : la famille qui pagaie sur des plans d’eau calmes.

Conviviaux, les kayaks « dépontés » sont idéaux pour une utilisation familiale et pour les plaisanciers intimidés par l’idée de cloisonner leurs jambes. On y monte facilement et leur stabilité est rassurante. Mais lorsque le vent augmente, pagayer peut devenir difficile. En général, les sensations de glisse sont moins bonnes que dans les kayaks « pontés ». Et leur poids peut sembler encombrant, surtout au moment de les charger sur le toit de la voiture.

LAPRO, Globe Trotter | 799 $ | kayaklpaservice.com

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Pliable

Acheteur type : le puriste qui aime voyager léger Dans une classe à part, les modèles pliables font écho aux kayaks inuits : une armature légère recouverte d’une toile imperméable. L’objet vient en pièces détachées et on le monte soi-même avant de le mettre à l’eau. Il est impératif de le rincer et de le sécher correctement avant de le ranger. Plus léger et facile à transporter que les kayaks gonflables, il offre l’avantage d’absorber l’impact des vagues. Mais il est à proscrire pour l’eau vive et pour ceux qui n’ont aucune patience pour la méthode Ikea!

FOLBOT, Cooper | 1 936 $ | folbot.com

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Gonflable

Acheteur type : le voyageur qui doit « paqueter » serré Si le manque d’espace au moment du transport ou du rangement est une considération majeure, les modèles gonflables sont un choix indiqué. Étant moins stables et plus sensibles au vent, les kayaks gonflables offrent tout de même polyvalence permettant de pagayer tant sur les grands plans d’eau qu’en eau vive. Il existe des modèles particuliers pour chaque terrain de jeu.

TRIBUTARY, Sawtooth | 890 $ | kayak-canada.ca

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Castor : Cinq doigts à chaque patte, évoquant la forme de la main humaine. Ses pattes avant sont beaucoup plus délicates : deux fois moins grosses que ses pattes arrière, qui sont palmées.

Éloigner les guêpes

Pour éloigner les guêpes qui tournent autour du repas, suffit de mettre des clous de girofle sur la table. (Sybille Pluvinage)

SLACKLINE

Visez haut avec ces 4 forfaits !

Visez haut avec 4 forfaits !

ConfÊrence François-Guy Thivierge À chacun son Everest!

Disponible pour les ĂŠcoles et les entreprises corporatives

/// ÉQUILIBREZ VOTRE VIE /// par Marie-Soleil Desautels

Le  slacklining , c’est comme marcher sur un trampoline large de 2,5 centimètres. À un pied du sol ou à plus de 1000 mètres de hauteur, ce funambulisme nouveau genre s’impose tranquillement.

Contrairement au funambulisme, les adeptes du slacklining marchent sur une sangle Êlastique plutôt qu’un câble rigide et n’utilisent pas de balancier. Et l’expÊrience est dynamique : la sangle s’Êtire et rebondit selon les mouvements du corps.

Chaque muscle s’engage et pas question d’avoir l’esprit ailleurs pour cette mÊditation en mouvement!

Palissades de Charlevoix Le parc d’aventure en montagne vous offre de nombreuses activitÊs d’aventure: deux vias ferratas, un pont suspendu, une descente en rappel, une grande tyrolienne, des formation d’escalade de rocher et des parcours de randonnÊe. De plus, profitez de l’offre en hÊbergement avec le camping, le chalet, le refuge ou l’auberge de montagne avec spa, sauna et bain nordique.

Forfaits week end Ă partir de 169$/pers.+tx

ÂŤ La slackline dĂŠveloppe la proprioception : le corps devient plus efďŹ cace dans le mouvement Âť, explique RĂŠmi Bergeron, physiothĂŠrapeute chez Action Sport Physio. La proprioception est la conscience corporelle : la slackline afďŹ ne l’acuitĂŠ Ă rĂŠajuster son corps en dĂŠsĂŠquilibre. Grandement sollicitĂŠs, les muscles stabilisateurs (abdominaux, lombaires, muscles des jambes, ĂŠpaules, bras, cou, chevilles, etc.) se renforcent et contrĂ´lent mieux les articulations, ce qui protège les ligaments et diminue les risques de blessures.

POUR ESSAYER :

Slackline MontrÊal fera essayer le slacklining au Festival plein air et voyage, du 14 au 16 mai au parc Jean-Drapeau à MontrÊal. Sinon, rendez-vous les beaux dimanches près des tam-tam au parc du Mont-Royal.

PRIX :

Canyon Sainte-Anne Plusieurs forfaits sont disponibles: familial, deluxe et extrĂŞme. (ponts suspendus, descente en rappel et tyrolienne surplombant le grand canyon.)

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Š Michael Fuller

Techniquement apparentĂŠ Ă l’art du cirque, le slacklining moderne a pourtant vu le jour dans le monde de l’escalade Ă Yosemite, en Californie. C’est vers la ďŹ n des annĂŠes 1970 que des grimpeurs se sont mis Ă marcher sur des câbles de stationnement et des cordes tendues entre deux arbres.

ComplÊment naturel aux aptitudes de grimpe, l’exercice d’Êquilibre s’est vite rÊpandu.

ÂŤ La slackline, c’est le plus bel exemple de la relativitĂŠ Âť, afďŹ rme Julien Desforges, fondateur dans la jeune vingtaine du regroupement Slackline MontrĂŠal. De retour du tournage du ďŹ lm Highlining California, ce dernier a vĂŠcu son lot d’Êmotions, Ă marcher suspendu dans le vide Ă plusieurs centaines de mètres du sol. Lors de ses premières tentatives, il y a trois ans et demi, tenir debout dix secondes constituait un dĂŠďŹ !

Pour pratiquer ce sport, il faut d’abord oublier son ego. On doit aborder l’activitÊ avec un esprit d’enfant, prêt à jouer, à risquer et à lâcher prise. Telle une mÊdiation active,  la tête se vide et une seule chose doit occuper l’esprit : rester sur la sangle .

Le corĂŠalisateur DhanaĂŠ Audet Beaulieu conďŹ rme : ÂŤ c’est comme rĂŠapprendre Ă marcher! Âť Le slacklining se dĂŠcline en plusieurs disciplines : il y a la sangle courte tendue au ras du sol (trickline), celle très longue et un peu plus haute (longline), celle tendue jusqu’à une hauteur vertigineuse (highline) ou encore une version oĂš la sangle est relâchĂŠe (rodeoline). Et le tout se pimente par des ďŹ gures, sauts, pirouettes ou mĂŞme la pratique du yoga!

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Escalade de rocher Forfaits et formations en montagne pour tous les niveaux. Initiation, perfectionnement à l’escalade et premier de cordÊe sur les plus beaux sites d’escalade autour de QuÊbec et dans Charlevoix.

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Les adeptes urbains s’exercent souvent dans les parcs, rendant l’activitĂŠ très sociale. FondĂŠ Ă l’ÊtĂŠ 2009, Slackline MontrĂŠal popularise d’ailleurs la pratique en organisant des ÂŤ slacklines ouvertes Âť au parc du Mont-Royal et souhaite lĂŠgaliser l’activitĂŠ : il est thĂŠoriquement interdit d’utiliser le mobilier naturel urbain montrĂŠalais (dont les arbres) Ă une autre ďŹ n que celle Ă laquelle il est destinĂŠ. Cela dit, les apĂ´tres du slacklining protègent les troncs et leur activitĂŠ est gĂŠnĂŠralement tolĂŠrĂŠe. Les curieux s’assemblent, essaient, tombent, rigolent‌ de quoi faire un monde plus ĂŠquilibrĂŠ.

Encore plus slacklinemontreal.com highliningcalifornia.com slackline.com

Express- 02

En plein coeur de la ville ou à moins de 45 minutes d’auto, ces sorties express se dégustent les soirs ou le week-end. Sans modération…

Montréal

Rapides de Lachine Activité : Rafting

Lavage express Par Frédérique Sauvée

_Connaissez-vous la Big John, l’Outetoucos ou encore la Diable? Rien à voir avec des voies d’escalade, il s’agit plutôt des surnoms des plus grosses vagues des rapides de Lachine que vous pouvez affronter. L’activité récréotouristique la plus « rafraîchissante » de Montréal constitue un excellent moyen de s’éclater entre amis. La période du printemps est à privilégier pour cette activité, car le fleuve n’est pas encore trop achalandé par les bateaux de plaisance. Aux côtés de vos partenaires de pagaie, vous avez l’air d’une joyeuse bande de cinglés qui

sautent sur les remous. On dirait même que les coups de rame ne servent à rien et que les rapides n’en font qu’à leur tête. Une fois en haut, une fois en bas, les vagues mettent votre corps et votre équilibre à rude épreuve.

Lavé, rincé et essoré, c’est complètement lessivé que l’on ressort de cette aventure. Rien à voir avec le rafting de nos belles rivières sauvages, mais celui des rapides de Lachine ne donne tout de même un bel aperçu de la discipline et de l’adrénaline qu’elle apporte. Si vous ne vous sentez pas à l’aise dans les terribles remous, tentez

l’expérience du rafting « familial » qui permet de profiter tout autant des plaisirs nautiques dans une zone plus calme. Le matériel nécessaire à l’activité (combinaison

Alors que vous êtes à faire

imperméable, gilet de sauvetage, sandale adéquate, etc.) est fourni. Réservation obligatoire.

Période : De mai à octobre Tarif : 41 $ par adulte – 35 $ par adolescent – 24 $ par enfant Accès : De Montréal, prendre l'autoroute 20 Ouest en direction du pont Mercier. Prendre la sortie en direction de la 138 Ouest. Prendre rapidement la sortie numéro 2. Tourner à

gauche sur la rue Clément, puis à droite sur l’avenue Lafleur. Au bout, près du fleuve, tourner à gauche sur le boulevard LaSalle (8912 LaSalle). Stationnement gratuit. En transport en commun : Métro ligne verte jusqu’à Angrignon. Autobus 110.

Info : 514 767-2230 • raftingmontreal.com

occupés

aut'chose...

arpentent Rocheuses canadiennes!

Certains

empreintenumerique.com

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Rouler sur les lignes Activité : Vélo de route

Sur la route de l’histoire Par Frédérique Sauvée

_Pour ceux qui aiment allier connaissances et effort physique, vous adorerez ce circuit routier qui immerge le cycliste dans l’histoire. Sur la route des Amérindiens et des explorateurs français, la région située entre la rivière Richelieu et le lac Champlain recèle de petits chemins gorgés d’histoire. Au départ de Lacolle, devant l’hôtel de ville (1, rue de l’Église), le parcours emprunte une boucle d’une quarantaine de kilomètres entre le Québec, l’État de New York et celui du Vermont.

du même nom en novembre 1838. Vous pourrez encore voir à l’arrière du bâtiment les écuries anciennement utilisées par les fidèles de la paroisse. Tournez à gauche sur la route 221 et immédiatement à droite pour rejoindre le rang St-John. À gauche vers le sud, la route deviendra le rang Edgerton. Au bout, tournez à gauche sur la montée Guay jusqu’à rejoindre la 223 Sud. C’est le temps de sortir votre passeport, la frontière n’est plus très loin.

Empruntez la rue Van Vliet située directement en face de l’hôtel de ville, pédalez jusqu’à la 1ère avenue qui débouchera sur la 223. Tournez à droite vers le sud en admirant les vestiges du Blockhaus, seule construction militaire de ce genre conservée au Québec.

Pour éviter la circulation, tournez à gauche sur le rang Barbotte après la voie ferrée.

Cinq kilomètres plus loin, tournez à droite sur la montée Odelltown. Au bout, une petite église vous accueillera. C’est là que des volontaires se sont réfugiés lors de la bataille

Passé la frontière, poursuivez vers le sud sur la route 11 puis tournez à gauche sur la route 2. Sur le pont, vous apercevrez le fort Montgomery sur votre gauche. Après le pont, tournez à gauche sur Bay Road. Au bout, tournez à droite pour longer la frontière canadienne. Vous arriverez bientôt au poste frontalier et à la route 225. Si vous virez à droite, vous pourrez faire quatre kilomètres pour atteindre le village d’Alburg, fondé en 1781. À gauche, vous reviendrez au pays. Roulez et passez la route 202 au petit village

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de Noyan, et tournez à gauche sur le chemin Derick (juste en face de l’hôtel de ville). Au bout, laissez-vous tirer vers la gauche sur le chemin du Bord-de-L’eau pour retrouver la route 202 Ouest. Vous passerez bientôt au-dessus de l’île Ash et de ses frênes ancestraux. Vous regagnez ensuite le village de Lacolle (à droite sur la 223, à gauche sur la 1ère avenue et encore à gauche sur la montée Van Vliet) et votre auto. Ce voyage dans le passé devrait vous laisser de bons souvenirs dans la tête… et les jambes.

Parcours : Boucle de 47,8 km Durée : De trois à quatre heures Accès : En partant de Montréal, empruntez l’autoroute 15 Sud jusqu’à la sortie 6 en direction de Saint-Bernard-de-Lacolle.

Tournez à gauche sur la route 202 puis la route 221 Nord (continuez rue de l’Église) jusqu’au village de Lacolle. Départ du parcours devant l’hôtel de ville.

Québec Ville de Québec

Parc des Champs-de-Bataille

Activité : course à pied

par Florence Bourg

_Courir dans un havre de verdure en plein cœur de la ville, c’est un des plaisirs de la vie urbaine. Dans la Vieille Capitale (en attendant un meilleur slogan de Clotaire Rapaille!), le petit extra c’est que l’on court sur les plaines d’Abraham avec une vue imprenable sur le Saint-Laurent. Le parc des Champs-de-Bataille constitue un immense terrain de jeu où l’on pratique aussi le patin à roues alignées, la marche, le cerf-volant, le football, le soccer, etc.

Un circuit de course à pied qui nous ravit à tout coup, de 50 minutes, part de la Maison de la Découverte (Centre Infotouriste). On emprunte un chemin débouchant sur l'ombragé Sentier d’interprétation de la nature, longeant la falaise qui surplombe le fleuve. On passe devant l’escalier du cap Blanc (que l’on se réserve pour le dessert) et du Verger Louis-Hébert, des couleurs plein les yeux. Arrivés en haut de la côte Gilmour, on s’élance sur le grand anneau des

sports, situé devant le Musée national des Beaux-Arts. On y fait un, deux ou trois tours…

Le parcours se poursuit en passant devant le monument de Wolfe. Par la suite, l’incontournable jardin Jean d’Arc nous ramène sur la rue Georges VI. De là, on coupe en direction de la tour Martello 1, située au bord de la falaise, offrant un point de vue magnifique sur la rive sud. On contourne alors le réservoir d’eau de la ville, puis l’on revient vers la Maison de la Découverte.

Encore un peu d’énergie? L’escalier du cap Blanc et ses 397 marches feront grimper les battements sur votre pouls, pour arriver aux alentours de la Citadelle vers la Château, en guise de pousse-café. Plus jolie partie du parcours, elle coïncide avec le point le plus élevé de Québec. Les Plaines sauront plaire aux coureurs de tous niveaux.

Distance : Plus ou moins 10 km.

Temps : Jusqu’à 1 h.

Niveau : Intermédiaire à expert (en raison des montées, mais parcours modulable).

Services : Stationnement sur place (Maison de la Découverte), toilettes et casse-croûte, exposition sur l’histoire de la bataille des plaines d’Abraham, bureau de l’Office du tourisme, tables à pique-nique, carte des circuits de course disponible.

Accès : Par la Grande-Allée : Maison de la Découverte, 835 Wilfrid-Laurier, Québec (à côté du Manège militaire).

Infos : 418 649-6157 • ccbn-nbc.gc.ca

Excursions et voyages en Amérique du Nord

...d'autres m a r c h e n t sur le plateau tibétain au

Caractéristiques : Alternance de plats et montées en pente douce, sur bitume, gravier ou pelouse.

Ladakh

randonnées - kayak de mer raquette - vélo - ski de fond

w w w. d e t o u r n a t u r e . c o m 514-271-6046 Vo y a g e s a u b o u t d u m o n d e

trek - kayak de mer - alpinisme école de montagne

w w w. k a r a v a n i e r s . c o m 514-281-0799 / 1-877-477-0799

Une nouvelle génération de voyages à vélo

w w w. s u r l a r o u t e . c a 514-281-6534 Titulaire d’un permis d’agent de voyages du Québec (702071)

Portneuf

Vallée Bras-du-Nord

Activité : Canyoning

_La Vallée Bras-du-Nord (située à moins d’une heure de route de Québec) possède un potentiel plein air infini et se révélera sous un autre jour cet été grâce au canyoning.

Un partenariat avec l'organisme spécialisé Canyoning Québec permettra de réaliser cette activité dans ce nouveau site en toute sécurité.

Deux forfaits sont offerts : une initiation d’une demi-journée qui peut se combiner avec une autre activité (canot, vélo de montagne, randonnée) et une excursion d’une journée et demie avec nuitée en refuge, pour les initiés et les mordus.

Après une marche d’approche de trois heures sur le sentier des Falaises, on s’installe dans un joli refuge en bois rond qui culmine à 600 mètres d’altitude et domine majestueusement toute la vallée. Votre hôte vous aura concocté un souper raffiné (par exemple : entrée de foie gras ou saumon fumé, fondue suisse ou viande en sauce aux

Période : De mai à novembre.

Niveau : Tous niveaux.

par Florence Bourg

champignons sauvages, fromage de la région) en harmonie avec la beauté des lieux.

Coucher de soleil imprenable lorsque la vallée s’enflamme!

Au matin, après un café-terrasse au panorama difficile à battre, c’est le départ pour l’aventure : une excursion en canyoning qui comporte huit rappels de 10 à 35 mètres. En tout, c’est 400 mètres de dénivelée parfois vertigineux, parfois déroutant (comme la section des marches de géant arrosées). Les Cascades des falaises, avec lesquelles vous « ferez corps », ne vous laisseront pas indifférent.

Et la carte postale à 180 degrés autour de vous ne fait qu'ajouter à l'expérience grandiose. Oublier son appareil photo ici deviendra un crime!

Tarifs : Comptez 89 $ pour l’excursion avec marche de 45 minutes et ls sortie de canyoning d’une demi-journée.

Prévoyez 249 $ pour la grande excursion d’un jour et demi, incluant l'équipement, les droits d'accès à la Vallée, la nuitée en refuge, le souper gastronomique, le déjeuner copieux et l'accompagnement par deux guides professionnels.

Accès : De Québec, empruntez l'autoroute 40 direction ouest jusqu'à la sortie 281 (Pont-Rouge / Saint-Raymond). Prenez par la suite la route 365 jusqu’à Saint-Raymond (vous traverserez la ville de Pont-Rouge). À votre arrivée à Saint-Raymond sur la route 365, après avoir descendu la côte, traversez le pont de la rivière Sainte-Anne; vous êtes sur l'avenue Saint-Jacques. Continuez sur cette route pendant environ 2 km (devenue la 367). L'accueil principal (100, avenue Saint-Jacques, G3L 3Y1) sera à votre gauche après le cimetière. Surveillez le point d’interrogation indiquant le bureau d’accueil touristique.

Infos : canyoning-quebec.com (418 827-8110) | valleebrasdunord.com (800 321-4992)

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© EnviroFoto/J-F Bergeron

Le « rivièropathe »

Neil Hartling

///entrevue///

fait partie de cette race de passionnés qui foncent tête baissée vers l’inconnu, en se disant que la simple existence d’une rivière justifie sa descente. par Gil Thériault Le nord-ouest du pays demeurait pour moi un territoire inconnu en matière de plein air jusqu’en 2009, lorsqu’un ami photographe me soumet le projet d’aller descendre la rivière Alsek en rafting. Je savais deux choses sur ce cours d’eau : deux guides professionnels s’y étaient noyés en 2008, et plusieurs experts la considèrent comme l’un des plus sauvages au monde. Pas question de passer à côté d’une telle opportunité, malgré quelques appréhensions à propos de la sécurité. Heureusement, un ami de confiance, professeur de plein air à l’université de Chicoutimi, me rassure : « Tu y vas avec Neil Hartling? Ton groupe est entre de très bonnes mains. Ce gars-là est une légende! »

La tribu des Déné empêchait tout accès à la rivière Nahanni.

La première fois que je suis passé près de Neil Hartling sans qu’on me le présente, je ne lui ai pas porté attention. Il avait l’air d’une sorte de chef scout moustachu et plutôt petit, avec des shorts beiges, une chemise assortie et un feutre sur la tête. C’est ça, la légende? Même lors de notre première rencontre de groupe, pas de discours d’éclat ou de personnalité flamboyante. J’apprendrai rapidement qu’il exerce un leadership tranquille et que son expertise parle haut et fort pour lui.

Hollywood story

En 1984, frais sorti de l’université, Neil Hartling ne trouve pas de boulot intéressant et décide, dès l’âge de 24 ans, de lancer sa propre entreprise.

Même si la compagnie naissante n’offre que de petites sorties d’initiation en rivière, de la formation et des cours de premiers soins, Neil y engouffre tout son argent et ses efforts. Déjà, il se prend à rêver de parcourir des rivières mythiques, telle la Nahanni dans les Territoires du Nord-Ouest.

Il sait qu’il devra tôt ou tard offrir des expéditions hors de l’ordinaire s’il veut faire sa marque.

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« Comme mes sorties professionnelles n’étanchaient pas entièrement ma soif d’aventure, j’effectuais de nombreuses expéditions en solo », se remémore-t-il. Lors de l’une d’elles, alors qu’il se repose sur le bord de la rivière Beaver Dam, il entend des appels au secours et repère un couple

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et leur enfant, dérivant vers une chute dans leur embarcation en panne. Ne perdant pas un instant, il saute dans son canot, rejoint la famille en péril et leur lance un filin salvateur.

Une fois que la famille est saine et sauve, l’homme remercie longuement Neil et l’assure que s’il peut faire quoi que ce soit pour lui, il n’a qu’à demander. « J’étais simplement heureux du dénouement. » Il porte alors fort peu d’attention à cette offre, sans se douter que son geste héroïque aiderait bientôt à tracer sa voie professionnelle.

D’une passion pour les rivières, Neil Hartling développera une conscientisation environnementale affirmée. « Plusieurs de mes amis travaillent dans l’industrie minière. Ils me prennent pour un extrémiste, mais savent aussi que je ne suis pas naïf. » Il concède de bonne foi que le plastique dont sont faites certaines de ses embarcations d’expédition provient de l’exploitation d’une ressource naturelle polluante, mais « il faut savoir utiliser nos ressources avec modération. Et puis, on dénombre présentement beaucoup plus de développeurs que de modérateurs comme moi », souligne-t-il. À la fin des années 1980, alors que Neil parcourt la Tatshenshini, un autre joyau hydrographique de l’Extrême-Ouest canadien,

© EnviroFoto/J-F Bergeron

L’AMBITION DE DÉCOUVRIR LA NAHANNI s’ancre davantage dans l’esprit de Neil Hartling. Mais pour s’y rendre, il faut une autorisation d’accès de la part du conseil de bande des Déné, puisque la rivière traverse leur territoire. Les lettres de requête qu’il envoie aux responsables autochtones restent sans réponse. Avec peu de moyens financiers, il décide de se rendre néanmoins dans les Territoires du Nord-Ouest. Sur place, les fonctionnaires lui font comprendre avec sarcasme qu’une telle autorisation relève de l’utopie, tellement la tribu protège jalousement l’accès à la rivière.

intéressé raconte que Neil Hartling aurait offert de l’alcool en échange de la lettre de recommandation. « Même si cela avait été mon style, je n’aurais pas eu les moyens d’acheter une caisse de whisky. J’avais même payé par crédit l’essence pour ma voiture! », blague-t-il.La modération (et la protection) ont bien meilleur goût

En désespoir de cause, le jeune homme se souvient tout à coup du père de famille qu’il a tiré du danger. Ce dernier lui avait mentionné qu’il enseignait dans le village déné de Nahanni Butte. Mais comment le joindre? Le seul moyen de communication dont dispose le village à l’époque est un radiotéléphone, dont l’efficacité est conditionnelle au bon vouloir des utilisateurs. « Il faut d’abord que l’appareil soit allumé et que quelqu’un soit présent à l’autre bout pour y répondre. On doit ensuite aller chercher la personne demandée et que cette dernière soit disponible. Il faut croire qu’une bonne étoile veillait sur moi, car tout a fonctionné! » Neil expose alors son projet à Don qui, fidèle à sa parole, promet d’en parler au conseil de bande. « Il était clair que la seule façon de procéder était de me rendre sur place et de rencontrer les membres du conseil en personne si je voulais espérer obtenir une réponse positive. » Sans garantie, mais confiant, Neil Hartling monte vers le nord et se présente au village.

En compagnie de Don, il entreprend un porteà-porte auprès des membres influents de la communauté. Son approche empreinte de respect conquiert les cœurs et il obtient son autorisation. De retour devant les fonctionnaires dubitatifs, ces derniers vont jusqu’à faire une vérification auprès des signataires pour légitimer l’affaire. Neil est en possession de la première permission officielle pour organiser des expéditions sur la sauvage Nahanni. Vingt ans plus tard, une rumeur jalouse venue aux oreilles du premier

il remarque qu’une section a été délimitée par du ruban orange. Une guide locale lui apprend qu’une compagnie minière ambitionne de construire une route puis d’exploiter un gisement de cuivre dans la région. « Je connaissais la liste des agents chimiques impliqués dans ce genre d’industrie et les dommages qu’ils causent à l’environnement. » Si Neil Hartling peut porter secours à des humains menacés par des rivières, il peut aussi défendre des rivières face aux dangers de l’activité humaine. En compagnie d’autres opposants, il choisit donc de monter aux barricades.

Comme le tracé de la Tatshensini traverse du côté des États-Unis (du Yukon vers l’Alaska en passant par la C.-B.), l’ancien candidat à la présidence Al Gore se joint à la démarche.

Le premier ministre canadien de l’époque, Jean Chrétien, a déjà été responsable des Affaires indiennes et du Nord et leur tend une oreille sympathique. Plusieurs années d’efforts soutenus mèneront à la création, en 1993, du parc provincial Alsek-Tatshenshini.

Modeste à ses débuts, il s’adjoindra aux parcs américains Glacier Bay et Wrangell-St. Elias, en plus du parc Kluane au Yukon, pour devenir le premier territoire binational inscrit sur la liste du Patrimoine mondial et l’une des plus grandes aires protégées au monde.

Si certains déplacent des montagnes, Neil Hartling préfère laisser couler les rivières.

Encore plus nahanni.com ESPACES _ MAI 2010 _ www.espaces.qc.ca _ 17

Triathlon :

Plus qu’un ménage à trois © Kathy St-Laurent

par Catherine Cardinal

Devenu discipline olympique en 2000, le triathlon fait chaque année de nouveaux adeptes. Au Canada, on compte 50 000 triathlètes de différents niveaux. En suivant les conseils de nos pros, voici comment vous pouvez atteindre la ligne d’arrivée en un seul morceau.

Le triathlon est exigeant et demande la pratique régulière de trois disciplines bien distinctes. Si le sport est un dépassement personnel, il est avantageux de s’entraîner avec d'autres : « Ça nous donne un sentiment d’appartenance, c’est comme un club social qui permet de s’encourager et de développer l’esprit d’équipe. C’est plus facile de respecter les heures d’entraînement qu’on s’impose », explique l’athlète Kathy Tremblay, qui s’entraîne depuis 12 ans sans relâche. L’entraîneur Vincent Gauthier voit les choses du même œil et suggère aux nouveaux adeptes de faire leurs premières compétitions en équipe : « Souvent, le nouveau venu a déjà une passion particulière pour l’un des trois sports. Les compétitions en équipe permettent d’apprivoiser le fonctionnement des courses pour mieux s’y prêter en solo par la suite. »

Contrat par écrit « La première chose à faire avant d’aborder la compétition, c’est de déterminer soi-même ou avec son entraîneur ses objectifs », dit Kathy Tremblay.

18 _ ESPACES _ Mai 2010 _ www.espaces.qc.ca

VOTRE MAILLON FAIBLE

Selon elle, il est non seulement capital de savoir pourquoi on pratique la discipline, mais il est essentiel d’Êvaluer ce qu’on souhaite en retirer : ÂŤ Il faut ĂŠtablir ses buts personnels sur papier, question de les respecter et de planiďŹ er un entraĂŽnement en consĂŠquence. Âť Cela permet de bien structurer ses sĂŠances d’activitĂŠs et de trouver chaussure Ă son pied, puisqu’en triathlon, les formules de compĂŠtitions sont nombreuses. Les distances Ă parcourir sont variables, tout comme le contenu des courses. Si vous souhaitez vous soustraire d'une ĂŠtape qui vous donne du ďŹ l Ă retordre, vous pouvez respectivement choisir le duathlon (exit la natation) ou l’aquathlon (exit le vĂŠlo).

1K@MH§DQ ONTQ LHDTW OK@MDQ L’aspect ÂŤ multisport Âť du triathlon impose certains compromis. ÂŤ On n’est jamais plus fort que son maillon faible! Âť, explique Kathy Tremblay. Il faut donc travailler ses faiblesses tout en respectant ses limites. ÂŤ Si on veut aller plus vite, il faut d’abord y aller lentement. Ça passe par le dĂŠveloppement progressif de sa technique Âť, spĂŠciďŹ e Vincent Gauthier. Il assure qu’une prĂŠparation au triathlon implique des sĂŠances d’entraĂŽnement d’un minimum de 7 Ă 8 heures par semaine, divisĂŠes entre la natation (2 h), le vĂŠlo (3 h) et la course Ă pied (3 h) qu’il faut ajuster selon les besoins uniques de chaque personne.

Pour Pierre Lavoie, triple champion de l'Ironman d'Hawaii, l’adoption du triathlon demande de 7 à 10 heures d’entraÎnement hebdomadaire:  La semaine, on bosse sur

COURSE : Comme pour le vÊlo, il faut varier les plaisirs. Travailler les sÊances d’intensitÊ, les montÊes, les intervalles. Faire des sorties de fartlek ( jeu de vitesse  en suÊdois, une mÊthode d'alternance entre sÊances de sprint et repos actif).

Veiller Ă toujours respecter ses limites : la frĂŠquence cardiaque demeure un bon indicateur pour ĂŠvaluer ses capacitĂŠs.

la qualitĂŠ, l’intensitĂŠ et les intervalles pour s’assurer de progresser, et on se rĂŠserve les longues sorties pour le weekend. Pour ĂŞtre un bon triathlète tout en gardant son ĂŠquilibre de vie, il faut investir un an pour chaque sport. Âť Pierre Lavoie prĂ´ne de rouler en peloton avec d'autres, de devenir un bon coureur en participant Ă diverses courses (10k, demi-marathon et marathon) et de parfaire sa technique de natation. ÂŤ En trois ans, on maĂŽtrise bien les trois sports et on est prĂŞt Ă performer Ă 80 % de son potentiel. Le 20 % restant correspond aux sacriďŹ ces qu’on ĂŠvite de faire lorsqu’on n’est pas un pro. Âť Selon lui, la rĂŠussite rĂŠside aussi dans les pĂŠriodes de ÂŤ reconstruction Âť qu’il faut s’accorder : ÂŤ Quand on a passĂŠ les trois annĂŠes de formation, l’hiver peut ĂŞtre consacrĂŠ au ski de fond et Ă la natation, en mettant complètement de cĂ´tĂŠ la course et le vĂŠlo. Le ski de fond est le sport le plus complĂŠmentaire pour un triathlète : il dĂŠveloppe l’endurance. Il n’y a pas de perte d’acquis, que des gains potentiels. Âť

4TQ K@ KHFMD CD CjO@QS On gagne Ă arriver tĂ´t sur les lieux de compĂŠtition, pour se familiariser avec le parcours, les zones de transitions, les règlements, avoir le temps de rĂŠcupĂŠrer son dossard, prĂŠparer son matĂŠriel, se rĂŠchauffer et veiller au rituel correspondant Ă notre sport. Kathy Tremblay jure que la prĂŠparation est un travail de longue haleine : ÂŤ Le jour J, ce n’est plus le temps de chercher sa recette, mais plutĂ´t de se faire conďŹ ance et de lâcher prise, en se rappelant

Š PierreLavoie

NATATION : C'est l’Êpreuve la plus technique et la plus courte, mais aussi celle qui exige le plus d’entraÎnement. Il est essentiel de pratiquer les diffÊrents types de nages sans se limiter au crawl.

Cela permet de dĂŠvelopper les diverses ďŹ bres musculaires. En compĂŠtition, on doit veiller Ă garder le cap pour ne pas zigzaguer vainement.

VÉLO : Il faut Êviter les sorties rÊpÊtitives à une allure unique et plutôt varier les plaisirs. Faire de longs et courts entraÎnements pour alterner entre le travail en intensitÊ, en montÊe, les intervalles, etc.

En compÊtition, il faut Êviter le sillage, souvent interdit par le règlement.

les feelings ressentis à l’entraÎnement et en vivant le moment prÊsent.  Vincent Gauthier va même plus loin :  Il faut surtout ne rien essayer de nouveau. On ne mangera ou ne boira aucun aliment inhabituel, tout comme on laissera de côtÊ des stratÊgies de courses novatrices qui n'ont pas ÊtÊ validÊes en pÊriode d’entraÎnement.  C’est le temps de mettre en application la recette concoctÊe

avec son entraĂŽneur ou son club, pour se laisser aller au plaisir du dĂŠpassement personnel.

Encore plus triathlonquebec.org triathloncanada.com

CLASSIFICATION

NATATION

CYCLISME

COURSE À PIED

SUPER SPRINT SPRINT TRIATHLON/OLYMPIQUE DEMI-IRONMAN LONGUE DISTANCE IRONMANMC

375 M 750 M 1,5 KM 2 KM 3 KM 3,8 KM

10 KM 20 KM 40 KM 90 KM 120 KM 180 KM

2,5 KM 5 KM 10 KM 21 KM 30 KM 42,2 KM

514 939-9999 | 1 888 713-3311 | www.ekilib.com ESPACES _ MAI 2010 _ www.espaces.qc.ca _ 19

Il faut prendre le temps d’Êvaluer ses points faibles pour les travailler davantage sans nÊgliger le repos et les pÊriodes de rÊcupÊration. En compÊtition, on dit parfois que les phases de transition entre les diffÊrents sports (T1 et T2) constituent la quatrième discipline du triathlon. Il faut les aborder avec calme, mÊthode et stratÊgie pour Êviter les bourdes.

© Dawn Nichols

GASPÉSIE

IL EST MINUIT MOINS UNE POUR LE CARIBOU DE GASPÉSIE QUI VIENT D’ÊTRE AJOUTÉ À LA LISTE DES ESPÈCES MENACÉES. RÉDUIT À MOINS DE 200 BÊTES ET ISOLÉ DANS LES APPALACHES, LE CHEPTEL LUTTE POUR SA SURVIE. DES ÉCOLOGISTES TENTENT DE SAUVER SON HABITAT… ET ILS POURRAIENT RÉUSSIR! par Gabriel Béland

20 _ ESPACES _ MAI 2010 _ www.espaces.qc.ca

IL FAUT SOULEVER NOS BOTTES bien haut pour tracer le sentier. La poudreuse colle à nos guêtres et les bâtons de marche s’enfoncent. Nous sommes à la mi-octobre et le mont Jacques-Cartier est déjà couvert de neige. Au loin, sur les contreforts du deuxième plus haut sommet au Québec, les montagnes appalachiennes hésitent entre l’été et l’hiver. Certaines sont encore brunes et grises comme le calcaire, alors que d’autres sont couvertes de blanc. « Regardez là-bas, il y a des traces », indique Raymonde Mercier. La naturaliste du parc national de la Gaspésie pointe au loin un versant enneigé où des pattes sont bien imprimées dans la neige. Derrière la crête, groupés en bande, paissent les caribous. « C’est la période de reproduction, alors plutôt que de se disperser, ils se rassemblent », explique-t-elle.

Avec son panache et son pelage bariolé, le caribou est devenu le symbole du parc de la Gaspésie. Chaque année, des milliers de touristes montent au sommet du mont Albert et du mont Jacques-Cartier dans l’espoir d’en apercevoir un en train de marcher nonchalamment dans ce décor lunaire. Le cervidé constitue une véritable

« C’EST TERRIBLE. C’EST COMME ALLER À ROME ET NE PAS VOIR LE PAPE! » attraction touristique. « Parfois, des visiteurs sont déçus quand ils n’en voient pas, raconte la naturaliste. Un jour, un touriste italien était assis au sommet du mont Jacques-Cartier et avait l’air vraiment triste. Il n’avait pas vu de caribou. Il s’est tourné vers moi et m’a dit : « C’est terrible.

C’est comme aller à Rome et ne pas voir le pape! » Les touristes ne sont pas les seuls à voir si peu de caribous. Chaque année, quand vient le temps de mesurer la santé du cheptel à l’aide d’un relevé aérien, un dur constat s’impose : le nombre de bêtes est dangereusement bas. Le troupeau gaspésien, qui comptait un millier de bêtes dans les années 50, n’en a plus que 200. Les caribous de la Gaspésie sont aujourd’hui les derniers représentants de leur espèce au sud du fleuve Saint-Laurent. « Le caribou est en fâcheuse position », dit sans détour Claude Isabel, le directeur de la conservation du parc. « De façon générale, leur nombre en Gaspésie est stable ou en léger déclin. Le dernier inventaire aérien, qui date de l’hiver 2009, estime la population à 175 bêtes. C’est peu. » Et le gouvernement québécois vient de sonner suite page 22

Suite

Caribous

l’alarme : à cause « de son faible effectif », le ministère des Ressources naturelles et de la Faune a fait passer (en octobre dernier) le caribou de la Gaspésie de la liste des espèces vulnérables à celle… des espèces menacées. La dernière étape avant l’extinction. « Nous sommes dans une période critique », tranche Claude Isabel.

Le caribou a connu de meilleurs jours en Amérique du Nord.

Les plus anciens fossiles racontent comment, il y a 50 000 ans, le cervidé peuplait tout le continent, du Nouveau-Mexique à la taïga. Depuis l’arrivée des Européens, son territoire a fondu comme neige au soleil : la chasse et la foresterie n’ont cessé de le repousser vers le nord. Le caribou a vite été éradiqué au sud du fleuve Saint-Laurent, sauf dans les montagnes appalachiennes de la Gaspésie. « Souvent, les gens me disent que le caribou n’est pas menacé, parce qu’il y en a des milliers dans le Nord », relate Claude Isabel. « Mais ce sont des populations complètement différentes. Le caribou de Gaspésie est une population unique et elle risque de disparaître si on ne fait rien. » LA NUIT TOMBE sur le parc de la Gaspésie. Au Gîte du Mont-Albert, élégante auberge logée au pied des montagnes, une succession curieuse de visiteurs défile.

Certains sont habillés de Gore-Tex et rentrent d’une randonnée, alors que d’autres, en robe et talons hauts, vont s’asseoir dans la salle à manger. Dans le salon du gîte, devant le foyer, la biologiste Margaret Kraenzel explique le projet qu’elle caresse depuis maintenant trois ans : celui de créer une réserve de la biodiversité autour du mont Logan. À l’heure actuelle, le caribou de la Gaspésie est séparé en trois bandes, explique celle qui est aussi

Le troupeau gaspésien, qui comptait un millier de bêtes dans les années 50, n’en a plus que 200. la porte-parole du Comité de protection des monts ChicChocs : la première bande peuple les alentours du mont Albert, l’autre ceux du mont Jacques-Cartier et la dernière vit près du mont Logan. « Seules les deux premières bandes sont protégées, puisque leur habitat est dans le parc de la Gaspésie. Le mont Logan est dans la réserve faunique de Matane, ce qui veut dire qu’il y a des coupes forestières dans l’habitat du caribou. » Quand le gouvernement du Québec a placé le caribou de la Gaspésie sur la liste des espèces vulnérables en 2001 – bien avant qu’il n’aboutisse sur celle des espèces menacées à l’automne 2009 – les spécialistes ont mis sur pied un plan de sauvetage. Le Plan de rétablissement du caribou de la Gaspésie 2002-2012 posait une question essentielle : pourquoi un cheptel protégé de la chasse depuis 1949 disparaît-il?

La réponse courte : la prédation. Le coyote et l’ours noir prolifèrent et tuent les petits du caribou, empêchant la population de se régénérer. Les experts ont alors recommandé un contrôle des prédateurs, notamment grâce à l’aide des trappeurs et des chasseurs : « Le caribou de la Gaspésie disparaîtra à moyen terme sans intervention humaine », concluait le rapport. suite page 24

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Caribous

La réponse longue, elle, est moins simple. Car si les prédateurs prolifèrent, c’est en grande partie à cause des coupes forestières autour du parc de la Gaspésie. Dans les forêts récemment rasées poussent les petites baies et courent les lièvres. « C’est comme un bar ouvert pour le coyote et l’ours », illustre Claude Isabel. Les écologistes ont soutenu la stratégie du contrôle des prédateurs comme ultime recours. « On n’a pas le choix d’appuyer cette mesure parce qu’il faut protéger les petits. Mais on voit ça comme une disposition à court terme », explique Patrick Nadeau, directeur québécois de la Société pour la nature et les parcs (SNAP).

Selon lui et plusieurs autres écologistes, la seule manière de sauver le caribou de la Gaspésie, c’est de mieux protéger son territoire. Cela passe par un agrandissement du Parc ou encore par la mise en place de « zones tampons » dans sa périphérie, où les coupes forestières seraient interdites. « La solution principale consiste à contrer la perte d’habitat, car il s’agit de la raison numéro un du déclin mondial de biodiversité », explique Patrick Nadeau. « C’est la menace principale pour le caribou de la Gaspésie. Contrôler les prédateurs, c’est reporter le problème à plus tard. Il faut agrandir le parc de la 3/9/10 1:30:40 PM Gaspésie pub_escape_2010_2.pdf », tranche-t-il.

Y N G I T N E P E R NIE N, L’ÉPI PHA

Dans une région où le taux de chômage est supérieur à 20 %, tous les emplois comptent. Voilà pourquoi le projet de Margaret Kraenzel et du Comité de protection des monts Chic-Chocs n’est pas bien reçu de tous. Si les vœux de la biologiste sont exaucés, une zone de 544 km2 serait protégée autour du mont Logan. En comparaison, la superficie totale du parc national de la Gaspésie est de 802 km2. Dans cette réserve de biodiversité, aucune activité industrielle ne serait tolérée : « Ça veut dire pas de coupes et pas de mines », lance celle qui enseigne au cégep de Matane. « Quel impact est-ce que ça va avoir? », demande Gilles Michaud, le directeur général de la Société d’exploitation des ressources de la Vallée. « Il y a l’aspect du caribou, je suis d’accord, mais il y a aussi l’aspect humain. Il y a des emplois en jeu. » Celui dont l’organisme regroupe des entreprises forestières de la région a préféré ne pas commenter davantage. « On va regarder ça aller et on prendra position plus tard », dit-il.

Le député péquiste de Matane, Pascal Bérubé, fait partie de la longue liste de ceux qui appuient la démarche du Comité de protection des monts Chic-Chocs, dont le maire de Matane et la Sépaq. « Oui, il y a des emplois en jeu, mais le tourisme et l’interprétation de la nature créent aussi des emplois. Et le caribou est dans notre cour arrière. Juste là, il y a une figure emblématique de la Gaspésie », dit le jeune député de 34 ans. Celui qui a fait le choix de protéger le caribou assume sa prise de position : « Il y a le présent et les coupes forestières dans ce territoire, mais il y a aussi le futur qui consiste à protéger notre environnement. Je pense qu’il faut trancher et choisir le futur. » En novembre dernier, Pascal Bérubé a déposé à l’Assemblée nationale une pétition de 9000 noms en faveur du projet. La prochaine étape sera la consultation

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© Liz Leyden

Suite

publique. Si les vœux du député sont exaucés, la Gaspésie pourrait ajouter 544 km2 de territoire protégé dans quelques mois. Une « grosse victoire pour le caribou », clament ceux qui portent le projet à bout de bras depuis des années. Mais aussi une victoire pour l’industrie touristique : « Le caribou est une richesse pour la biodiversité, mais aussi pour l’économie locale », dit la naturaliste Raymonde Mercier. « Beaucoup de visiteurs viennent au Parc pour voir le caribou. Viendraient-ils encore s’il n’y en avait plus? » Ils sont plusieurs, en Gaspésie, à espérer ne jamais devoir répondre à cette question.

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26 _ ESPACES _ MAI 2010 _ www.espaces.qc.ca

2) Cap Hatteras (Caroline du Nord) Le topo : 1500 km, 17 h de route, 150 $ d’essence, une semaine sur place

Le topo : 540 km, 7 h de route, 50 $ d’essence, 10 jours sur place

© NSP.gov

La plupart des Québécois connaissent le Maine pour ses plages. Mais un peu plus au nord, là où les falaises viennent ponctuer la côte, le parc national Acadia (nps.gov) offre un paradis pour les sportifs en manque de grimpe, de vélo, de randonnée ou de kayak de mer. Il y a même une petite plage pour ceux qui s’ennuient d’Ogunquit ou d’Old Orchard. Grâce à deux terrains de camping à 20 $ l’emplacement, on peut facilement rester 10 jours sans faire exploser le budget. En tout, plus de 70 km de sentiers de pierres concassées réservés aux vélos (et aux chevaux) et 120 km de sentiers de randonnée pédestre donnant accès à de petits sommets, des prairies et des falaises dominant l’Atlantique. Plusieurs parois offrent de bons défis (jusqu’à 5.12) en bord de mer pour les grimpeurs avec quelques « multipitch » de trois longueurs. Réservez tôt votre emplacement de camping priezPMpour ParcsQcDemPgbleedHoriz3:DemipageHoriz 3/19/10et12:02 Pagedu 1 beau temps!

© Roger Canada

3) Great Smoky Mountains National Park (Caroline du Nord et Tennessee) Le topo : 1700 km, 18 h de route, 180 $ d’essence, 2 semaines sur place

© Alexander Kolomietz

1) Acadia National Park (Maine)

Quand le printemps tarde à arriver, la solution se trouve au sud. Le Cap Hatteras, où il fait habituellement au-dessus de vingt degrés Celsius dès la mi-avril, est un terrain de jeu tout indiqué pour la planche à voile et le kitesurf (outerbanks.org). Si vous avez besoin de louer de l’équipement sur place, votre budget sera un peu plus serré. Que ce soit dans les lagunes peu profondes (idéales pour l’apprentissage) ou sur l’océan Atlantique et sa houle parfois prononcée, l’archipel des Outer Banks est un incontournable. Le terrain de camping le mieux situé (à 20 $ l’emplacement) est à Frisco. Il est également possible de louer de vastes villas qui logent 10 à 12 personnes pour 1000 $/semaine, ce qui revient à moins de 100 $/personne.

Mais à partir du 1er juin, les prix explosent… comme la fréquentation de ce lieu paradisiaque.

Au sud des Appalaches, le parc national des Great Smoky Mountains (nps.gov) compte dans ses rangs le plus haut sommet d’Amérique du Nord à l’est du Mississippi : le mont Le Conte et ses 2010 mètres. En tout, ce sont quelque 1200 km de sentiers qui zigzaguent autour de seize sommets de plus de 1500 mètres dans ce parc, le plus fréquenté des États-Unis. Comme il y fait plus chaud, on peut y aller dès le mois de mai et jusqu’au début novembre. Il n’y a aucun frais d’entrée pour ce parc. Les sites de camping, accessibles en voiture ou par les sentiers pédestres, coûtent entre 14 $ et 23 $ par emplacement. À ce prix, pourquoi ne pas prendre une semaine et faire la section de 112 km du sentier des Appalaches qui traverse ce parc? suite page 28

Impatient d'enfiler vos bottes de marche?

Gîte du Mont-Albert

Sachez que la plupart des sentiers du parc national de la Gaspésie sont prêts à vous recevoir dès la mi-mai. Profitezen pour parcourir le sentier du Mont-Olivine, qui propose un point de vue imprenable sur le mont Albert, ou empruntez la boucle du Mont-Ernest-Laforce; les rencontres avec les orignaux n'y sont pas rares.

Combinez grands espaces et grande gastronomie

Photos: Steve Deschênes, Mathieu Dupuis

Pour connaître les périodes d'ouverture des sentiers, consulter le www.parcsquebec.com/gaspesie ou contactez-nous au 1 866 727-2427.

Sentier du Mont-Olivine, parc national de la Gaspésie

1 866 727-2427 • www.parcsquebec.com/albert

Forfait Gourmet À partir de

122,50$*

/pers. en occ. double

Comprend le souper, la nuitée et le petit déjeuner (pourboire inclus) * Du 11 juin au 30 octobre 2010. Taxes et tarification d'accès en sus.

Le prix du forfait peut varier selon la date du séjour.

11 juin 2010 : début de la saison estivale au Gîte du Mont-Albert

PU

4) Finger Lakes (État de New York) Le topo : 600 km, 7 h de route et 70 $ d’essence, 2 semaines sur place

© Richard McGuirk

On associe souvent l’État de New York aux Adirondacks, mais à l’ouest de ces montagnes se trouvent une dizaine de lacs rappelant la forme des doigts de la main : les Finger Lakes. L’alliance touristique de la région a mis sur pied un registre de cartes illustrant les parcours possibles (à pied ou à vélo, selon le circuit) dans ce territoire. Les parcours à vélo se font en une journée avec des distances avoisinant parfois les 100 km, comme celui qui fait le tour du Skaneateles Lake. Pour pouvoir profiter plus longuement de la région, nous vous suggérons les nombreux terrains de camping (fingerlakes.org). Aussi, puisque vous êtes dans l’une des régions viticoles les plus productives de l’est des États-Unis, il faut en profiter pour faire des arrêts dégustation dans quelques-uns de ses nombreux vignobles.

6) Baie-James (Québec) 5) Baie Georgienne (Ontario) Le topo : 700 km, 7 h 30 de route, 75 $ d’essence, 3 semaines sur place

© Garry Briand / Ontario Tourism Marketing Corporation (OTMPC)

On oublie parfois que l’Ontario est à côté du Québec, et que les Grands Lacs sont de véritables mers intérieures où les possibilités d’activités de plein air sont fabuleuses – comme le kayak de mer dans la baie Georgienne (out-there.com). Si cette partie du lac Huron compte au total quelque 30 000 îles, les 59 qui sont situées dans le parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne sont un bon point de départ. Baies, îles, presqu’îles; c’est un véritable labyrinthe dans lequel vous vous engagez, jusqu’à l’un des nombreux terrains de camping prévus à cet effet. Si vous souhaitez un défi de plus longue durée et que vos aptitudes au kayak vous le permettent, aventurez-vous jusqu’au parc provincial Killarney, 300 km plus au nord. Mais n’oubliez pas qu’une tempête peut se lever rapidement avec des vagues pouvant atteindre 10 mètres. Pour kayakistes avertis et équipés d’une boussole et d’une radio météo.

Le topo : 1200 km et 12 h de voiture, 4 h de train pour 290 km, 3 h de bus pour 200 km, 270 $ (essence et billets de train et de bus), trois semaines sur place Voici une vraie aventure qui combine à peu près tous les modes de transport, sauf l’avion et le pédalo. Vous devez d’abord franchir 1000 km en voiture jusqu’à Matisse, au nord-ouest de l’Ontario, d’où vous pourrez partir en canot et faire 300 km en deux semaines sur l’une des dernières grandes rivières du pays sans barrage au pays : la Missinaibi (ontarionorthland.ca). On parle ici d’un vrai trip de coureurs des bois, qui vous mènera jusqu’à la Baie-James (côté ontarien) et les terres ancestrales des Cris. Les canoteurs qui veulent prendre part à cette expédition (missinaibi.com) doivent être expérimentés dans les voyages de longue haleine, puisque la rivière Missinaibi est exigeante, à cause de quelques longs portages et de certains rapides costauds.

Il est fortement suggéré de la faire à quatre personnes ou plus. De même, des cartes précises sont ici indispensables.

Au terme du voyage, revenez en train (vous n’avez pas le choix!) jusqu’à Cochrane, d’où vous devrez prendre le bus (ou faire du pouce) pour aller chercher votre voiture à 200 km de là. Pour les plus endurcis, vous pouvez multiplier par deux la longueur de ce voyage en commençant au Missinaibi Provincial Park, mais votre budget de 500 $ sera dépensé d’un coup!

ÉVASIONS D’UN JOUR

Québec, Tremblant, Ottawa, Parc de la Mauricie...

ESCAPADES

Philadelphie, Niagara Falls, Sandbanks, New York...

PERMIS DU QUÉBEC

VOYAGES

Hawaii, Pérou, Islande, Corse, Île de Madère...

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PUBLICATION: ESPACES • VERSION: FRANÇAISE • FORMAT: 10,75’’ X 12,25’’ • COULEUR: CMYK • LIVRAISON: 24 MARS • PARUTION: 21 AVRIL, 16 JUIN

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Lʼa ave en nttu urre e es st au au Nou No ou uv ve eau u-B -Bru rru uns nsw wiick ck.

eauchaude.ca

Si votre budget le permet, voici 8 endroits de rêve à placer sur votre liste.

par Mélissa Vaillancourt

Molokai est l’île la moins développée d’Hawaii, tant sur le plan touristique que résidentiel. Pour explorer les fonds marins à l’écart des touristes, c’est la destination idéale puisqu’on y retrouve la plus grande barrière corallienne des États-Unis (40 km de long).

Cinq heures du matin. En ouvrant les yeux, je n’ai qu’un seul espoir : voir un ciel éclairé et une route carrossable, car nous avons rendezvous ce matin pour notre sortie de plongée. Sur cette portion de l’île, les pluies nocturnes peuvent se transformer en véritable déluge, ce qui nous aurait immobilisés dans la vallée où nous avons choisi de passer la nuit. Il n’est d’ailleurs pas plus aisé d’y entrer : seuls un 4x4 et un chauffeur expérimenté peuvent conduire les campeurs dans ces petites oasis où poussent quantités de fruits tropicaux sucrés et bien juteux. C’est le prix à payer pour découvrir la beauté sauvage de l’intérieur de Molokai.

Un peu avant sept heures, nous arrivons au quai où le bateau du forfaitiste Fish and Dive nous attend. Tim, le chef de l’expédition, transporte les bonbonnes dans le bateau pendant que chacun prépare son équipement. Alors que le bateau quitte le quai, le soleil se lève à l’horizon, sans l’ombre d’un seul nuage. Nous mettons le cap vers l’ouest de l’île, là où le soleil brille constamment.

Habillés de néoprène, nous plongeons dans l’eau tiède. Il y a tellement de vagues à la surface que le mal de mer a raison de ma partenaire de plongée, qui décide d’abandonner. Heureusement, je réussis à me trouver un diving buddy de remplacement avant de m’engloutir sous la surface agitée et de constater la transparence de l’eau. On voit à plus de 60 mètres devant nous : un véritable aquarium!

À quinze mètres de profondeur, nous atteignons le fond. Nous traversons des coraux aux formes arrondies où des milliers de petits poissons multicolores s’agitent dans tous les sens. Au passage, les anémones se referment dès que j’approche un doigt.

Tout doucement, on se laisse mener par le courant dans ce vaste horizon azuré. À vingt mètres, une immense tortue s’impose devant nous. Je m’approche d’elle : elle est aussi grosse que moi!

J’essaie de la suivre, mais elle bifurque rapidement. S’amène alors une deuxième, encore plus grosse. Son épaisse carapace montre qu’elle est là depuis des centaines d’années. Plus tard dans la journée, ce seront d’immenses raies mantas qui nous laisseront bouche bée.

Au tournant d’un cap, notre chef nous emmène vers de petits couloirs ressemblant à des cavernes. Nous nous suivons de près pour ne pas nous perdre dans ce labyrinthe sous-marin. De retour au bateau, en ressortant de l’eau, je me sens ivre d’avoir vu tant de splendeur.

Derrière l’écran de sable que forme la côte occidentale se cache un tout autre paysage fait de savane boisée d’acacias et de petits villages de huttes de terre sous les immenses baobabs. C’est dans ce décor qu’est établie l’une des plus grandes réserves fauniques d’Afrique : le parc d’Etosha. Ici, les zèbres, gnous, oryx et springboks jouent du coude avec les girafes, rhinocéros et autres éléphants pour s’abreuver le soir aux points d’eau, au son du rugissement des lions. Encore plus à l’est, la mince bande de Caprivi s’élance entre les pays voisins pour suivre la rivière de l’Okavango en direction du

On n’a pas nécessairement besoin de quitter la province pour épancher sa soif d’exotisme. Il s’agit seulement de dégoter un moyen pour monter aux alentours du 58e parallèle et viser un massif montagneux baigné d’une rivière sauvage. À bord de notre petit avion de brousse, nous survolons les plus hauts sommets rocheux de l’est du Canada. Nous apercevons cette fougueuse rivière Koroc, qui traverse d’est en ouest l’inhabituelle enclave boréale du parc Kuururjuaq et qui sera notre voie d’accès au territoire. L’environnement me dépayse complètement... mais pas autant que l’atterrissage hors piste!

Le temps de mettre nos embarcations à l’eau approche et notre chef d’expédition nous avise que nous naviguerons seul à bord de nos kayaks gonflables. Perplexes et même craintifs au début, nous réalisons vite que nous sommes à l’aise avec cette idée, heureux et prêts à affronter les défis offerts par cette aventure de quatorze jours au cœur du Nunavik.

La descente débute en douce. J’arrive même à me relaxer et à me laisser porter par le courant. Submergée par ce décor de hautes falaises enneigées et bordées de cascades, j’ai l’impression de faire partie d’une scène du film Le Seigneur des anneaux. L’approche des premiers rapides me sort de mon état de contemplation et me tient en haleine. Voilà l’eau vive! Ayant appris les techniques de base pour bien lire et naviguer la rivière en sécurité, je profite pleinement de la joie des vagues et des rapides EV à RIII. Descendre la Koroc dans la toundra, c’est être constamment surpris par le paysage en perpétuelle transformation : tranquillement, les immenses montagnes dénudées rapetissent et laissent apparaître de plus en plus d’arbres.

À l’ouest de l’île, on trouve une plage idéale pour le camping sauvage et le surf alors qu’à l’est de l’île, une plage rocailleuse et venteuse attire les kitesurfers les plus téméraires. Au nord, près de Kalaupapa, un sentier à flanc de colline permet de se rendre sur l’une des plus hautes falaises du monde (610 m).

Infos molokaifishanddive.com

Repères :

Coûts : Vol Montréal-Honolulu : Entre 700 $ et 1100 $ – vol intérieur en petit avion vers Molokai : entre 20 $ et 120 $ Prix d’un litre de lait : 3 $ Forfait plongée : 135 $ / deux bonbonnes

Encore plus

par Ariane Arpin-Delorme

Dès que l’on pense à la Namibie, une image vient en tête : celle des dunes côtières, qui s’étendent au-delà de sa frontière nord avec l’Angola. On n’y échappe pas : le magnétique désert du Namib est l’un des plus anciens. Il faut avoir escaladé les gigantesques dunes orangées de Sossusvlei (qu’on dit les plus hautes du monde), où la lumière et les couleurs changent avec le souffle du vent sur le sable, pour saisir l’ampleur du chef-d’œuvre. Le territoire est parsemé de l’étrange et tentaculaire welwitschia, une espèce végétale unique et prisée des collectionneurs, qui s’abreuve de la fine rosée matinale et peut survivre plus de 1500 ans. À l’approche de la nuit, après un repas végétarien concocté sur le feu par nos guides, les chants folkloriques font sortir les étoiles par millions. Le Namib est magique!

par Hélèna Smolla-Déziel

L’abondance végétale, si particulière à la vallée de la Koroc, amène la présence de loups et ours noirs. Pour nos besoins alimentaires, nous découvrons l’omble chevalier, poisson emblématique du nord québécois. Dans les grandes plaines morainiques, des petits groupes de tuktus (caribous) sont au rendez-vous pour se laisser photographier. Le cri d’alarme strident d’une oie nous interpelle brusquement. Ses petits venaient tout juste de se faire enlever par un oiseau de proie, une scène qui nous rappelle que les durs préceptes de la nature règnent ici. Sur la terre ferme, notre jeune guide inuk nous mène au sommet d’une montagne d’où nous apercevons l’imposant mont d’Iberville (1652 m), maître du massif des Torngats. Le panorama à 360 degrés est époustouflant. Tant de majesté sur notre territoire québécois que si peu de gens auront la chance de graver dans leur mémoire.

Repères :

Namibie Dunes et contrastes La Namibie est le premier pays à avoir inclus la protection de l’environnement et l’exploitation prudente de la vie sauvage dans sa constitution. L’expérience touristique redore ici le blason d’une Afrique décriée pour son laxisme administratif.

Parc national de Kuururjuaq Virée sur le top (du Québec)

fleuve Zambèze et nous mener dans un univers d’eau à l’opposé de la côte aride. De nombreux marulas (les arbres dont les fruits sont utilisés pour fabriquer la célèbre liqueur crémeuse Amarula) complètent un décor digne de l’image romantique que l’on se fait de l’Afrique authentique. Pour ma part, je me fais réveiller au matin par les mangoustes creusant sous ma tente. Plus tard, je prends place dans un mokoro, sorte de long canot sculpté à même un arbre, pour aller à la rencontre des habitants de la rivière. Mon guide est une source infinie d’information sur la faune des lieux : aigles, martins-pêcheurs, cormorans, hérons, toucans, lézards monitor.

Tout se passe bien, avant qu’un déluge soudain nous lessive en quelques secondes. Nos rires ne semblent pas y changer grandchose, pas plus que les longs bâillements des hippopotames!

Le forfaitiste ABV Kayak organise des expéditions sur la Koroc en collaboration avec Parcs Nunavik.

Coûts : 4990 $ à partir de Montréal (vols et tous frais inclus) Prix d’un sandwich club dans un village du Nunavik : 17 $

Conseil d’Inuk :

Chez les Inuits, le langage non verbal est omniprésent. Ainsi, si vous demandez des informations et qu’on ne vous répond pas verbalement, regardez les yeux. Et pour acquiescer, les Inuits lèvent les sourcils, tout simplement. Et surtout, souriez, ils adorent!

Infos abvkayak.com • parcsnunavik.ca

Repères

Vol : Montréal-Windhoek a/r: 2200 $ Prix d’une bière : 2 $ Autres activités : Randonnée à travers le canyon Fish River, camping à la belle étoile dans le bush de Spitzkoppe

Un rendez-vous incontournable :

Dans la région du Kaokoland, les femmes de la tribu semi-nomade des Himbas sont reconnues mondialement pour leur grande beauté, avec leur corps et leurs cheveux colorés d’une poudre rouge ocra et leur chignon confectionné en peau de chèvre.

Infos namibiatourism.com.na

30 _ ESPACES _ Mai 2010 _ www.espaces.qc.ca

© Ariane Arpin-Delorme

Plongée à Hawaii

© Hawaii Tourism Authority (HTA) / Ron Dahlquist

Destinations de rêves

Afrique du Sud SOUVENIRS (ET MÉMOIRE) D’ÉLÉPHANTS par Vincent Frigon

Vers six heures du matin, notre petit groupe (pas plus de dix) quitte le campement Oliphant, situé au centre du célèbre parc Kruger d’Afrique du Sud. Deux gardiens de parc, armés de fusils par mesure de sécurité, servent de guide. Aucun véhicule toutterrain pour faire écran entre nous et la faune; les seules choses requises pour cette expédition sont une paire de bottes, un sac à dos et une bonne dose de sang-froid. Les déplacements à pied sont plus lents, on n’y voit donc pas autant d’animaux qu’en safari motorisé, mais l’expérience est nettement plus enrichissante et les souvenirs assurément plus mémorables.

Le parc Kruger est surpeuplé d’éléphants. Les autorités ont déjà songé à contrôler leur nombre par élimination sélective, mais y ont renoncé : « Les éléphants ont une bonne mémoire », explique l’un de nos guides alors que nous faisons nos premiers pas dans la brousse. « Si des humains leur font du mal, ils s’en souviennent et finissent éventuellement par se venger. » Et il semblerait qu’aucun éléphant n’a été abattu depuis des années ici. Les paroles de notre guide hantent mes pensées lorsque, quinze minutes plus tard, nous apercevons notre premier animal de la journée : un éléphant de trois tonnes, marchant à environ vingt mètres de nous. Nous a-t-il vus? « Ils n’ont pas une très bonne vue. Et parce qu’ils doivent manger des dizaines de kilos de nourriture par jour, ils ont peu de temps à perdre avec nous! »

regard intense. Le dernier incident entre humains et animaux remonte à plus de deux ans et les fusils des guides ne servent presque jamais.

Les situations dangereuses sont souvent causées par les randonneurs qui s’approchent trop près des animaux ou se mettent à courir. Il est donc essentiel de suivre les consignes et de rester calme.

Une de nos plus belles rencontres de la journée est sans contredit celle d’une girafe qui s’étire le cou derrière un arbre, comme pour nous souhaiter la bienvenue. Une bonne heure de marche plus tard, nous avons la chance d’observer de loin un couple de lions en pleins ébats amoureux. J’étais très loin de me douter que ce trek à pied me donnerait autant de frissons... et d’émotions!

REPÈRES :

Coût du billet d’avion : Montréal-Johannesburg à partir de 1200 $ Coût d’un litre de lait : 0,75 $

À NE PAS MANQUER Marcher dans les traces fraîches d’un

rhinocéros blanc.

À ÉVITER Marcher dans les excréments frais d’un rhinocéros blanc.

INFOS sanparks.org/parks/kruger/

Environ 200 mètres plus loin, nous arrivons face à face avec une hyène. La bête se trouve à seulement cinq mètres et nous fixe d’un

@Robert Fréchette - ARK

made with

Je randonne sur les plus beaux sentiers

ESPACES _ MAI 2010 _ www.espaces.qc.ca _ 31

© John Strauss

Oubliez vos idées préconçues sur les safaris. Loin des foules et des autobus de tournée, les safaris à pied sont des expériences où les seuls bruits sont ceux de la nature.

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Suite

Destinations de rêve

Les Îles Vierges Happy hour au paradis par Guillaume Roy

Le paradis est ici : 82 îles, une température parfaite de 30 degrés chaque jour, une brise constante. Le coin est parfait pour les adeptes de plongée, de kayak et de sports de voile.

Aux Îles Vierges, on a l’embarras du choix. Difficile de se tromper quand, partout où on regarde, on n’aperçoit que des plages de sable blanc à perte de vue, des eaux cristallines et turquoise ainsi qu’une vie marine qui pullule. Pour le voyageur, il y a de quoi perdre la tête!

En rafale, quelques pôles d’attraction notoires :

l’esclavage africain. Malgré cette leçon d’histoire, les Îles Vierges dévoilent toute leur quintessence lorsque visitées à bord d’un voilier. « Rêve de riches »? Oui, à moins de travailler sur un voilier! Après une semaine à faire le tour des marinas pour offrir mes services, je remporte le jackpot : je deviens le premier matelot sur un catamaran de douze mètres et guide de plongée en apnée. « Tu n’as aucune expérience?

Pas de problème, tu apprendras sur le tas », me lance le capitaine, un expatrié d’Alaska. Accueillir les clients, hisser les voiles, naviguer chaque jour sous un soleil de plomb, faire le guide touristique sous l’eau parmi les tortues, les raies géantes, les barracudas et les milliers de poissons colorés qui parcourent les coraux – la galère, je vous le dis! Arrive finalement l’heure de la détente à bord du Happy Hour – c’est le nom du bateau – où le rhum punch coule à flot. Des intéressés?

/ Saint-Thomas : l’île principale du côté états-unien. Elle accueille jusqu’à 25 000 croisiéristes par jour. Achalandées au sud de l’île, les plages du nord sont moins bondées, alors que l’est offre les meilleures conditions pour la pratique du kitesurfing.

Repères :

/ Sainte-Croix : À quelques kilomètres au large, une fosse sousmarine spectaculaire plonge vers les abysses à plus de 4000 m de profondeur, pour le plus grand plaisir de plongeurs expérimentés.

Il faut savoir que :

/ Saint-John : Elle abrite le parc national des Îles Vierges qui, au-delà des évidentes activités marines, propose des parcours de randonnée d’une demi-heure à une demi-journée dans la forêt humide. Sur la bande côtière, des sentiers pour le vélo de montagne sont installés, sans oublier le camping à Cinnamon Bay. La plage de Trunk Bay serait considérée comme l’une des dix plus belles au monde. Et pour « la totale », le complexe écotouristique Maho Bay offre des vacances idylliques : séjour en tente safari, vélo, kayak, randonnée, plongée, spa et yoga.

Billet d’avion : Autour de 700 $ Bouteille de rhum : 4 $US

Qu’on soit du côté du protectorat britannique ou du côté américain, c’est seulement le dollar américain qui a cours aux Îles Vierges.

Inversement, c’est le Code de la route british qui prévaut sur toutes les îles – on conduit du côté gauche de la route, bien que les voitures aient leur volant à gauche, comme sur le continent nord-américain.

En somme, prenez un taxi, c’est moins compliqué!

Infos

vinow.com • st-john-beaches.com • maho.org

© USVI

/ Virgin Gorda : L’île britannique offre des paysages et des randonnées uniques à travers ses plages, grottes et passages sousmarins sculptés par la force de l’eau.

Himalaya népalais Le tour de l’abondance par Marie-Soleil Desautels

L’Himalaya fait rêver. Avec plus de 300 kilomètres de sentiers reliant les petits villages, le tour des Annapurna au Népal est sans égal pour satisfaire les accros du dénivelé à la recherche d’une expérience humaine.

J’aurais pu continuer ma randonnée, mais la propriétaire d’une auberge m’invite avec un sourire qui éclipse d’un coup mes courbatures et ma fatigue. Elle m’offre un verre de rakshi, un alcool local à base de riz. Me voilà donc avec elle et sa sœur, à éplucher des pousses de bambou pour accompagner le repas du soir, un classique dal baht (riz et lentilles). Nos gestes sont ponctués d’échanges freinés par ma vitesse à verdir les pages de mon dictionnaire népalais. « Hospitalité » se prononce « bya-ba-har. » Lovés dans les plis des vallées ou greffés à flanc de montagne, les villages habités par une dizaine de groupes ethniques pimentent la randonnée. Rarement plus de quatre heures de marche les séparent. Ici, on croise une gerbe de foin mobile qui laisse transparaître deux jambes et de maigres sandales, rappelant la pauvreté du pays. Là, des écoliers aux joues grugées par le soleil et vêtus de leur uniforme bleu et blanc gravissent les côtes comme d’agiles bharals, mi-chèvre, mi-antilope.

Et les Annapurna, c’est aussi une histoire de famille : l’Annapurna I (8091 m) est au dixième rang des sommets du monde, alors que ses frères (Annapurna II, III et IV et Sud) ont grandi dans le même massif long de 55 kilomètres. Du piémont jusqu’au haut plateau tibétain, un sentier serpente autour de cette singulière progéniture et culmine au col enneigé du Thorong La, à 5416 mètres. Une vingtaine de jours suffisent pour faire le tour, bien que plusieurs randonneurs allongent la marche jusqu’aux différents camps de base.

Les paysages sont à couper le souffle bien avant d’atteindre les cols!

Véritable barrière, l’Himalaya empêche les nuages qui arrivent de l’océan Indien de poursuivre leur route plus loin. Résultat : le versant sud du massif est copieusement abreuvé et permet aux paysans d’y cultiver des champs de maïs en terrasses ou des rizières. Figuiers

L’archipel abonde également de vestiges des civilisations précolombiennes, de reliques des plantations de sucre et des traces de l’âge d’or de la piraterie, mais il porte aussi les stigmates de

Prenez soin de vous cet été!

Ne vous aventurez pas dehors sans vous abriter sous un chapeau Tilley. Non seulement ces chapeaux vous offrent la protection solaire maximale nécessaire, mais ils sont aussi conçus pour vous garder au frais. Les vêtements Tilley offrent une excellente protection solaire ainsi qu'un rangement facile dans la valise : le tout pour vous faciliter la vie !

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Bolivie : Salar d’Uyuni Le salaire du voyageur par Marie-Soleil Desautels

et bougainvillées ornent les villages enveloppés dans une moiteur subtropicale. Le versant nord, malgré son aridité, n’est pas en reste : après les forêts sempervirentes de conifères et de rhododendrons s’installe une toundra alpine tachetée de fleurs insoumises, sur une terre bronzée et noyée dans le bleu du ciel.

Au-delà des yeux, il y a l’arôme de ce thé partagé avec une femme qui moissonne l’orge à la faucille. Le goût d’abricots récemment séchés. L’écho du fou rire de ce vieil homme en constatant mon fidèle grelot « antiours » : au Népal, seul le bétail porte des grelots. Et le claquement au vent des loungtas, les drapeaux de prière tibétains, brisant le silence. Autour des Annapurna, les échanges n’ont pas encore transformé les cultures locales en spectacles bon marché.

Repères :

Billet d’avion : Aller-retour Montréal-Katmandou autour de 1900 $ (Pokhara est à sept heures d’autobus de la capitale.)

Prix d’un plat principal (dal bhat, chow mein, etc.) : 2 à 5 $ selon l’altitude

Pour un temps limité

Les trekkeurs ne seront plus seuls très longtemps : les 4x4 nolisés pourront bientôt faire le tour complet des Annapurna! Presque toute la section à l’ouest du col du Thorong La (vallée de la Kali Gandaki) peut être parcourue et une route gruge la montagne à l’est (vallée de la Marsyangdi).

Infos

visitnepal.com

Le tapis blanc craque sous mon poids. Ni neige durcie, ni glace : c’est une croûte de sel. Il suffit d’y goûter pour s’en convaincre. La surface découpée en d’innombrables polygones s’étend à perte de vue sur 12 000 kilomètres carrés. Vestige d’un lac asséché à près de 3700 mètres d’altitude, il faut plisser les yeux pour contempler le Salar d’Uyuni, tant son éclat est aveuglant. Les couleurs se limitent au bleu et au blanc. J’avance, mais rien ne semble bouger. Cette illusion perdure, mon regard se perd, cherche en vain une excroissance terrestre. Seul ce vent qui fouette brise le silence. Aucun obstacle ne freine son élan.

Quelques taches osent troubler l’horizon : des montagnes noires, déformées par l’effet de mirage, permettent de m’orienter. Au moment où j’avance, de grands lacs illusoires se forment puis s’évanouissent. Mais voilà que dans ce désert stérile se dresse l’île Incahuasi, couverte de cactus. Du haut de ses dix mètres, l’un de ceux-ci trône depuis mille ans.

Plus loin, le volcan Tunupa (5432 mètres) rougit le paysage. Une légende aymara raconte qu’un mélange de larmes et de lait de Tunupa aurait formé le salar. Au pied du volcan, les villageois accueillent les gens jusque dans des hôtels de sel. De là, une journée de randonnée permet d’atteindre le cratère de Tunupa qui ne constitue qu’un des nombreux sommets accessibles de la région.

Compte tenu de l’immensité du territoire, la très grande majorité des touristes traversent le salar en 4x4 à partir d’Uyuni, le pôle régional de 14 000 habitants. Mais c’est le vélo qui permet le plus de profiter du salar. Il faut par contre être bien organisé (eau, nourriture, tente) et bien planifier son trajet vers les différents points d’intérêt (parcours de un à cinq jours). Bien que le choix soit limité, la location de bicyclettes à Uyuni est possible. Les premiers tours de roue ne sont pas de tout repos à cause du sable et des eaux saumâtres qui bordent l’ancien lac. Une fois sur l’étendue blanche, on peut alors rouler librement

© Marie-Soleil Desaultels

© Marie-Soleil Desaultels

Il faut jusqu’à douze heures d’autobus de La Paz pour atteindre le Salar d’Uyuni, le plus grand désert de sel au monde. Mais la récompense est à la hauteur : un endroit surréel où la verticalité de la cordillère des Andes disparaît au profit d’une horizontalité aux dimensions incomparables.

puis planter sa tente en plein no man’s land – dure expérience pour les piquets! – ou encore dormir à Incahuasi.

Les touristes motorisés se déplacent généralement en groupe organisé et convergent vers les lagunes colorées autour du Salar, que teignent en rouge ou vert les algues et autres minéraux. Les cyclistes finissent eux aussi par s’y rendre, à force de volonté et de coups de pédale!

Notez qu’il vaut mieux oublier le vélo durant la saison des pluies (novembre à mars). Une mince couche d’eau recouvre alors le salar, pour un panorama tout aussi saisissant où le ciel voit sa beauté reflétée jusqu’à en perdre la raison. Le spectateur, lui, en perd l’horizon.

Repères

Billet d’avion : Aller-retour Montréal-La Paz autour de 1000 $ Prix d’un plat principal : Autour de 1,50 $

Salar en sursis?

Hormis l’exploitation de son sel, le Salar d’Uyuni contiendrait près de la moitié des réserves mondiales de lithium, minéral métallique de plus en plus utilisé dans les batteries de toutes sortes. On parle déjà de la région comme la future « Arabie Saoudite » du lithium.

L’industrie touristique, elle, craint le pire.

Infos andes-amazonia.com • tupizatours.com

Je blogue

avec des pros

ESPACES _ Mai 2010 _ www.espaces.qc.ca _ 33

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Destinations de rêve

France – Mont Blanc TOUR DE TAILLE par Louis St-Jean

Pour se délecter de sommets et de spécialités gastronomiques alpestres, se farcir le Tour du Mont Blanc (en passant par la France, l’Italie et la Suisse) s’impose.

Pour notre périple, nous avions trois idées en tête : voir des glaciers, marcher pendant au moins quinze jours, bien manger et bien boire.

En choisissant le Tour du Mont Blanc (TMB), nous avons été servis.

En jouxtant des variantes incontournables du GR-5 à l’itinéraire classique de 150 km, on peut facilement étirer le plaisir sur deux semaines. Après 200 km de marche, trois frontières et 10 000 km de dénivelé positif, vous en aurez plein la panse. Au menu : TOUR DE FRANCE En autonomie complète, nous amorçons le trek du côté français, par un départ depuis les Houches (993 m) et en effectuant l’itinéraire dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Les points forts : le couvert verdoyant, les fleurs alpines et la neige. La vue sur les dômes de Miage, au couchant et au lever du soleil, est ensorcelante. Dans la portion finale de la boucle (après les sections italiennes et suisses), on est toujours aussi éblouis par les aiguilles Chamonix, les grandes Jorasses, l’aiguille Verte et bien d’autres.

Passé Tré-le-Champs, dans la Réserve naturelle des Aiguilles Rouges, nous défions les parcours aériens qui s’offrent à nous.

Des échelles et des mains courantes métalliques ponctuent des portions plutôt escarpées de ce secteur acrobatique des Alpes.

Plutôt rude avec un sac de 20 kg.

de pommes, d’écorce d’orange, de citron et de sucre, le tout flambé dans un récipient en acajou doté de plusieurs becs verseurs, on doit la terminer sans que le bol soit déposé pour que l’amitié entre convives soit scellée!

LE TRUC DU RANDONNEUR : En été, le soleil se couche tard

dans les Alpes (vers 22 h). Cela vous permet d’amorcer vos treks plus tard, et d’éviter de croiser trop de randonneurs sur votre chemin.

COÛTS

Billet d’avion Montréal-Lyon : environ 900 $ Train Lyon-Chamonix : 50 $ Camping : en général, environ 30 $ Demi-pension en refuge : 40 à 70 $ incluant dîner et petit-déjeuner Deux sandwichs chauds, eau, fruits : 16 $ Bivouac : gratuit entre 20 h et 7 h le matin près des refuges (ainsi on profite de la douche…).

INFOS :

Carte détaillée de l’itinéraire : alpimages.net ffrandonnee.fr © Louis St-Jean

Suite

À SE METTRE SOUS LA DENT : Grande spécialité savoyarde, la tartiflette, enfilée au village des Contamines, a de quoi rassasier les plus gourmands : sorte de poutine locale, elle est composée de pommes de terre, de fromage reblochon, d’oignons et de lardons.

Le tout est arrosé d’un filet de crème. Prescription : avaler avec un vin rouge, et faire la sieste avant de reprendre la route...

VIVA ITALIA Du côté italien, les fastueuses parois rocheuses et les falaises foisonnent sous une lumière incandescente. Depuis le Col de la Seigne, le versant piémontais du mont Blanc réserve des surprises vertigineuses tout au long du parcours : que ce soient les glaciers ou le lac du Miage, l’arête du Brouillard, Freiney ou Inominata. Ciao Bella! À SE METTRE SOUS LA DENT : Privilégiée pendant la guerre parce que peu coûteuse, la polenta a depuis gagné ses lettres de noblesse sur le plan gastronomique. Purée de semoule de maïs des plus suaves, elle est vendue à prix d’or dans les refuges. Elle gagne en lustre lorsque rehaussée de champignons éponymes et d’une touche d’huile de truffe.

FONDRE POUR LA SUISSE Nous avons littéralement plané dans les alpages suisses, parfois doux comme les tannins soyeux des vins de la région. De Champex à la fenêtre d’Arpette, on est propulsé comme en état d’apesanteur de 1498 m à 2671 m. Au sommet, le paysage est des plus saisissants : on peut presque toucher le glacier du Trient, qui nous grisera d’un sourire niais digne d’une pub de Trident. À SE METTRE SOUS LA DENT : Bien sûr, en Suisse, on se gave de chocolat et de fondue mais aussi de röstis, une sorte de paillassons de pommes de terre fromagés des plus exquis. Ils accompagnent à merveille la truite du lac de Champex, ersatz helvète de Lake Louise. Champex porte d’ailleurs le sobriquet de « Petit Canada ».

Le meilleur du TMB : La grolla incarne à elle seule le meilleur du TMB. Mélange de café, de liqueur d’orange, de grappa, de pelures

Covey En route pour la

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Au creux de mon volcAn

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Modelé par une activité volcanique vieille de trente millions d’années, le paysage auvergnat est tout de monts verts et de gorges sauvages. Une nature à l’état brut. Le Parc naturel régional des volcans d’Auvergne nous ramènent au commencement du monde. La chaîne des 80 puys impressionne dans cette campagne au relief majestueux. A Vulcania, le voyage se déroule au centre de la terre, alors que le Puy-de-Dôme surplombe Clermont-Ferrand. Et n’oublions pas les fromages locaux (le Cantal, le Saint-Nectaire, la Fourme d’Ambert, le Salers...) qui font la réputation de l’Auvergne.

Ici, le casse-croûte est une institution, et la table devient forcément conviviale, avec notamment le traditionnel aligot (fromage fondu dans une belle purée) et les viandes de qualité : le boeuf fin gras du Mézenc ou le veau de Salers. Tout cela est à déguster dans une belle auberge nord-aveyronnaise, dans une jasserie (ferme du Livradois) vers Ambert, ou dans un authentique buron cantalien (maison d’estive en pierres et lauzes) vers le Lioran.

les cabanes en l’air du Bois landry en eure-et-loir Nostalgiques de votre enfance, cet hébergement est fait pour vous. La cabane en l’air est un concept original qui nous rappelle la cabane en bois construite dans les arbres et vous permettra de voyager en couple, entre amis ou en famille ! On y accède par un escalier, une échelle, une passerelle, voire une tyrolienne !

Communiez avec dame Nature : le nez dans les feuilles, le doux grincement des branches et le plaisir d’observer les animaux sauvages dans leur quotidien. Le petit-déjeuner vous attendra le matin au bout d’une corde et pourra être pris sur la terrasse de votre cabane.

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Dans le département des Pyrénées-Orientales, la dualité existe... Entre mer et montagne, ce petit territoire offre un relief extrêmement varié avec un climat très ensoleillé, chaud et propice à la culture de la vigne. À Argelès-sur-Mer, 7 kilomètres de plage et 2 réserves naturelles : celle du Mas Larrieu en bord de mer et celle de la Forêt de la Massane au coeur des Albères ; un petit coin de paradis pour profiter de l’art de vivre local !

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Cette année, offrez-vous des kilomètres de plaisir en profitant des nombreux hébergements du réseau Gîtes de France, à proximité des pistes cyclables et des sentiers de vélo tout terrain. Quoi de mieux pour un passionné de vélo que de sillonner la région des Alpes françaises et ses paysages d’exception, de la plaine à la montagne.

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Randos à 4 pattes Le parc à chien urbain, c’est bien. La randonnée en nature, c’est mieux! Hélas, le meilleur ami de l’homme n’est pas le bienvenu partout. Pour sortir avec Fido, oubliez les parcs nationaux de la Sépaq où ils sont interdits. Les parcs fédéraux ainsi que ceux des autres provinces permettent toutefois la présence de chiens tenus en laisse. Pour soutenir la cause canine, il importe d’adopter de bons comportements : respecter les zones protégées, ramasser les excréments et empêcher les aboiements excessifs. Voici notre liste de lieux à visiter avec votre meilleur ami cet été. par Sybille Pluvinage

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Les Sentiers de la Presqu’Île (Lanaudière):

S’y rendre : De Québec, prendre la route 138 Est, direction La Malbaie jusqu’à Saint-Siméon. Tourner à gauche sur la route 170 et suivre les indications sur les panneaux routiers (12 km). (aventurex.net).

deux jours se rendent jusqu’en haut. Un des plus agréables est le populaire sentier Van Hoevenberg, d’une distance de 23,6 km (aller-retour). Au sommet, la vue est époustouflante, que l’on soit à deux pieds ou sur quatre pattes! Pour la nuitée, le site de camping de Marcy Dam est le plus proche du stationnement : aucun frais, mais premier arrivé, premier servi. Toute nourriture doit être placée dans un baril à l’épreuve des ours.

S’y rendre : Depuis Montréal, prendre l’autoroute 40 Est jusqu’à la sortie 97 (juste après le croisement avec la 640). Tourner à gauche au bout de la sortie pour passer sous l’autoroute et prendre la voie de desserte de la 40 direction ouest. Vous commencerez à voir les panneaux bleus « Sentiers de la Presqu’Île ». (lessentiers.net)

En Ontario

Tarifs (stationnement) : 10,00 $US/véhicule

Les parcs provinciaux ontariens ne craignent pas la présence des chiens, tant qu’ils sont en laisse (longueur de deux mètres) et sous contrôle. Ils ont même des sites dédiés aux campeurs avec des chiens. (voir à l’adresse Web : ontarioparks.com/ english/feedback.html#dogs).

S’y rendre : De Montréal, prendre l’autoroute 15 Sud qui devient la 87 Sud. À la sortie 31, rejoindre les routes 9N puis 73 jusqu’au village de Keene. Poursuivre sur la route 73 durant 20 km. Tourner à gauche sur la route Adirondak Lodj Road. Le stationnement se trouve au bout. (http://www.adk.org/trails/Hiking_Dogs.aspx)

Le Parc d’environnement naturel de Sutton (Cantons-de-l’Est) :

Parc Algonquin

Mont Mansfield (Vermont) :

À 30 minutes de Montréal, ce territoire de 150 km2 de forêt est l’endroit idéal pour promener son chien sans laisse. Un parcours spécifiquement dédié aux canins propose une excursion de 7 km (aller-retour) en forêt. Notez que de juin à la fin août, le site est envahi par les insectes piqueurs.

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Tarifs : 5,00 $/adulte et 1,50 $/chien

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Le plus gros centre de location de matériel de plein air au Québec depuis 1974.

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Ce parc offre 52 km de sentiers pédestres. Mis à part le sentier « Round Top », les chiens peuvent aller flairer de nouvelles pistes à condition d’être tenus en laisse. Le Dos d’orignal, un chemin de 4,8 km (allerretour), rejoint plusieurs beaux points de vue sur le village de Sutton, le lac Brome et le mont Orford.

Tarifs : 5,00 $/adulte (pour les chiens, un don volontaire est destiné à la Fondation MIRA).

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S’y rendre : Depuis Montréal, prendre l’autoroute 10 Est jusqu’à la sortie 74. Suivre la route 139 Sud jusqu’au village de Sutton. Prendre à gauche sur le chemin Maple jusqu’à la station de ski puis garder la gauche sur le chemin Réal. En haut, l’aire de stationnement gratuit borde la guérite d’accès. (parcsutton.com)

Le parc d’Aventure en montagne Les Palissades (Charlevoix) : Ce massif forestier de Charlevoix accueille principalement les adeptes de l’escalade, mais aussi les chiens sur les sentiers de randonnée.

Le réseau compte un total de 15 km dont le plus connu est l’Aigle, une boucle de 4,7 km réputée pour sa vue sur le fleuve Saint-Laurent. La laisse

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est requise autour du chalet d’accueil et au sommet du massif, mais sinon c’est la liberté pour votre quadrupède grimpeur.

Tarifs : 4,43 $/adulte.

Le Parc Algonquin ressemble au parc du MontTremblant, mais en plus grand et plus sauvage.

Hormis quelques sentiers où la faune est particulièrement présente, les chiens sont les bienvenus, même qu’une plage, à Rock Lake, les accueille pour la baignade! Le sentier de Bat Lake est l’un des plus populaires. Cette boucle de 5,6 km traverse un boisé de pruches du Canada et mène à un belvédère.

Le Sunset Ridge, dans le Underhill State Park, est un sentier de 10,6 km (aller-retour) qui permet d’atteindre le sommet du mont Mansfield, la plus haute montagne du Vermont. La randonnée commence de façon assez abrupte et la plus grande partie du chemin se situe au-dessus de la ligne supérieure de la forêt. La laisse (pas plus de trois mètres de longueur) est de rigueur.

Tarifs : 15,00 $/jour/véhicule

Tarifs (accès journalier): 3 $US

S’y rendre : D’Ottawa, suivre la 417 Est qui devient ensuite la 17 jusqu’à Renfrew. Suivre ensuite la route 60 Ouest qui se rend jusqu’à l’entrée du parc. (algonquinpark.on.ca)

S’y rendre : De Montréal, suivre l’autoroute 10 Est jusqu’à la sortie 22. Suivre l’autoroute 35 Sud et poursuivre sur la route 133 Sud qui deviendra la 89 Sud après la frontière. Prendre la sortie 19 et suivre la route 104 East (à votre gauche) jusqu’à Cambridge. Pour rejoindre le Underhill State Park, tourner à droite sur Mansfield Avenue (après la station d’essence Shell) et prendre la Pleasant Valley Road. Après 8-10 miles, surveiller les panneaux annonçant le parc et tourner à gauche sur Mountain Road. Le stationnement se trouve au bout de la route, 3 miles plus loin. (vtstateparks.com)

Aux États-Unis Nos voisins du sud sont beaucoup plus ouverts à nos compagnons. Tout ce qu’il faut pour passer la frontière avec son chien est un certificat de vaccination contre la rage (en anglais ou traduit, et attention à la date d’expiration!) émis par un vétérinaire.

Mont Marcy (État de New York) : Le mont Marcy est le plus haut sommet des Adirondacks. Plusieurs sentiers d’une durée de

© Christian Sawicki

///Destination ///

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Voguer au milieu du

Saint-Laurent Au milieu du fleuve Saint-Laurent, le vent souffle à 30 nœuds, mais les rafales en font au moins 40. Notre voilier tangue tellement que le pont est par moments submergé d’eau.

Les vagues percutent la coque avec puissance, ce qui nous permet de goûter un peu à l’eau salée du Saint-Laurent et de tester nos imperméables. Aujourd’hui, aucun autre voilier n’ira sur l’eau.

Le rêve de partir à l’aventure sur les mers du monde à bord de son propre voilier peut sembler réservé à une élite de la voile.

Pourtant, il est à la portée de tous. Depuis plusieurs années, je remettais à plus tard le projet de voguer sur les mers.

En juillet dernier, l’occasion s’est présentée : en cinq jours, j’allais devenir capitaine. Texte et photos par Guillaume Roy

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> JOUR 1 - 24 AOÛT 2009 Cap-à-l’Aigle - L’eau est turquoise. Le soleil est chaud et splendide. Les algues flottent ici et là. Avec l’ambiance détendue de la marina de Cap-à-l’Aigle et l’air salin, on se croirait dans les Caraïbes. Une centaine de bateaux sont amarrés ici. Sur un superbe voilier, un vieux loup de mer prépare son gréement pour partir en mer. Un voilier entre dans la marina. Le capitaine est emmitouflé et coiffé d’une tuque. Dur retour à la réalité: il fait froid sur le Saint-Laurent, même au mois d’août!

Au bout du quai, Yvan, notre instructeur de voile, nous présente notre compagne de travail pour la semaine (en anglais, les marins parlent de leur bateau comme si c’était une femme).

Aquila est un voilier-école de 26 pieds conçu aux États-Unis pour l’apprentissage. « La taille parfaite pour enseigner à quatre élèves », commente-t-il. Cette semaine, nous serons trois à bord de ce bateau de classe Colgate 26: Daniel, professeur de chimie à l’UQAM qui a toujours rêvé d’être un pirate, Richard, un bénévole du Festival plein air de Montréal qui a gagné ce cours de voile, et moi.

Le Saint-Laurent offre un point de vue unique sur Charlevoix, où les montagnes laurentiennes épousent les formes du fleuve Saint-Laurent. Les collines et les vallées verdoyantes forgées par la dernière glaciation s’alternent, laissant place ici et là à quelques champs dispersés. Les maisons perchées à même le roc du Bouclier canadien surplombent le fleuve. Les couleurs vives évoquent la chaleur charlevoisienne et invite à la découverte. De ce point de vue, je me demande pourquoi l’UNESCO a attendu jusqu’en 1988 pour reconnaître Charlevoix comme Réserve de la biosphère.

Gonflé à bloc, je suis prêt à affronter les mers. Mais je dois patienter encore un peu : la sécurité passe avant tout, et on doit apprendre un certain jargon avant d’aller sur l’eau. Étais, lofer, pataras, galhaubans, vis de mulet, drisse, pennons, tourmentins, guindant, ralingues et j’en passe. Ces termes français n’ont aucune utilité à l’extérieur d’un voilier, mais ici, on doit les connaître par coeur. En quelques jours, on s’habitue à ces termes bizarres et tranquillement, on s’y fait. « Quand il y a une urgence, on doit rapidement donner des directives précises », justifie Yvan.

De temps à autre, des formes blanches jaillissent de l’eau.

Les bélugas valsent un peu partout autour de nous. Le voilier semble les attirer avec sa longue dérive blanche. Contrairement aux bateaux à moteur, le voilier vogue aisément et calmement sur l’eau. Au bout d’un moment, une mère (toute blanche) et son petit (gris) viennent à notre rencontre. Ils respirent et jouent dans l’eau à moins de cinq mètres du bateau. Ils se rapprochent encore en poussant de petits cris et en se frottant sur la coque. Tout le monde est excité à bord. Le vent se lève de nouveau et on se met à filer à plus de 7 nœuds (14 km/h). « Trop vite pour que les bélugas nous suivent », selon Yvan. Mais ils persistent et foncent à toute allure pour passer encore quelques instants avec nous et que la magie du Saint-Laurent continue. Un phoque nous attend à l’entrée de la marina pour nous souhaiter la bienvenue.

Vers 11 h, nous sortons en mer. Il n’y a pas de vent à la marina.

Sur le fleuve, le premier cours débute avec des vents de 25 nœuds (46 km/h). Nous pendons deux ris (pour réduire la voile) et nous filons tout de même à une vitesse de plus de 7 nœuds (14 km/h). Ça semble peu, mais quand le bateau gîte à plus de 45 degrés, l’eau froide et salée du Saint-Laurent nous éclabousse et des bourrasques de 35 nœuds nous cinglent, l’aventure devient intense. On file à toute allure. Et le spectacle est magnifique!

Pas le temps de s’ennuyer de retour sur la terre ferme. Repas gastronomique, l’art présent un peu partout, balades en patins à roulettes sur le bord de l’eau et crème glacée au coucher de soleil. Depuis 1800, Charlevoix sait comment accueillir les touristes de partout dans le monde.

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LE PIRE : Trop court. Je suis dĂŠjĂ accro.

J’en veux plus...

LE PLUS BIZARRE : Dans les grands vents, seul le bateau d’Êtudiant se retrouve Ă l’eau. Faute de partenaires ou par manque de conďŹ ance, plusieurs voiliers restent Ă quai. Les plus beaux bateaux sont souvent des trophĂŠes plutĂ´t que des jouets.

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LE MEILLEUR : La visite des bĂŠlugas. ĂŠtre sur la mĂŞme longueur d’onde avec la nature qui m’entoure. Ralentir. ProďŹ ter de la vie et des paysages de Charlevoix.

Apprendre Ă maĂŽtriser le bateau dans des conditions difďŹ ciles.

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> Jour 3 - 26 aoĂťt 2009

Pointe-au-Pic - Dès que j’ai ouvert l’œil, j’ai entendu le vent frapper contre les fenêtres de ma chambre et je me suis dit :  Ça va brasser aujourd’hui!  En dÊjeunant, je demande à Yvan si le vent est trop fort pour sortir en mer.

Il me rĂŠpond qu’ il n’y a pas de problème. Il faut que vous en proďŹ tiez pour ressentir comment le bateau rĂŠagit par gros vents et quels ajustements vous devez faire. Vous avez la chance d’avoir un instructeur Ă bord. Âť Bref, de plus en plus intĂŠressant!

Aujourd’hui, aucun autre voilier n’ira à l’eau: il y a trop de vent.  Plusieurs marins ne sont pas à l’aise avec des vents de 30 nœuds, alors ils prÊfèrent ne pas sortir. Un cours permet aux Êlèves de pousser leurs aptitudes plus loin,

 Ça peut prendre 15 ans pour apprendre par soi-même des techniques que l’on voit dans un cours de cinq jours.  car ils sont encadrÊs dans un environnement sÊcurisant oÚ ils reçoivent des instructions. On leur fait vivre le vent.

En rĂŠpĂŠtant les manĹ“uvres qui semblent plus difďŹ ciles, les ĂŠlèves prennent conďŹ ance et s’amĂŠliorent rapidement.

Quand on est bien prĂŠparĂŠ, les manĹ“uvres ne sont pas intimidantes et il n’y a aucune raison d’avoir peur. On peut prendre 15 ans pour apprendre par soi-mĂŞme des techniques que l’on voit dans un cours de cinq jours. Âť Yvan est souvent seul sur l’eau avec ses ĂŠlèves. Quand il est arrivĂŠ Ă la marina de Cap-Ă -l’Aigle, les autres marins croyaient qu’il ĂŠtait casse-cou, mais peu Ă peu, ils se sont aperçus qu’il revenait toujours sain et sauf et qu’il formait d’excellents ĂŠquipiers et capitaines. ÂŤ Plusieurs marins me demandent souvent de leur recommander des noms d’Êquipiers, car ils ont conďŹ ance que nos ĂŠlèves sauront quoi faire en mer, peu importe la situation. Âť La voile permet Ă la fois d’aller chercher des sensations fortes ou de relaxer pleinement et d’admirer la nature. Il sufďŹ t de bien connaĂŽtre les conditions et la pratique du sport: ÂŤ Chaque ĂŠtĂŠ depuis cinq ans, Rochelle et moi prenons deux mois de vacances pour se consacrer Ă

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l’école de voile », dit Yvan. Pour l’amour du sport, ils transmettent leurs savoirs et les outils nécessaires pour naviguer de façon sécuritaire. En plus d’offrir des initiations en mer, les cours de croisière élémentaire et avancée, Yvan propose un tout nouveau programme de régates qui permettra aux amateurs

et vous verrez que la majorité des marins recherchent des partenaires de voile compétents pour sortir plus souvent en mer. Il ne suffit que de donner son nom à la marina ou sur des sites web spécialisés. Et selon les besoins, la location d’un bateau peut être très abordable. Îles grecques, Caraïbes, Tahiti, Îles

« Quand on apprend à faire de la voile sur le SaintLaurent, on doit faire face aux marées, aux courants, aux grands vents, aux hauts-fonds, aux canaux étroits, à l’eau froide et à la circulation maritime. Après ça, on peut faire de la voile partout dans le monde! » de voile de perfectionner leurs techniques tout en apprenant à courser. « On veut donner le goût aux gens de faire de la voile, de faire des courses, de voyager à l’extérieur du pays et de profiter pleinement de la vie. » Pas besoin de s’acheter un voilier au gros prix pour faire de la voile.

Faites le tour d’une marina

Encore plus Pour trouver une école de voile près de chez vous : voile.qc.ca

de la Madeleine, toutes ces destinations de rêve ne demandent qu’à être conquises.

Par moments, notre voilier avance à peine. On profite alors du paysage et des histoires de marins, de courses et de régates qu’Yvan nous raconte.

Vétérinaire-dentiste de profession, Yvan est tombé dans la « potion marine » il y a maintenant 22 ans. « Il n’y a pas d’âge pour commencer à faire de la voile, et on peut en faire jusqu’à la fin de ses jours », raconte ce mordu pour qui la voile est devenue une passion instantanée dans la trentaine.

Il nous raconte qu’un bon marin est connecté avec les éléments de la nature. « Quand on apprend à faire de la voile sur le Saint-Laurent, on doit aux hauts-fonds, aux canaux étroits, à l’eau froide, à la circulation maritime, bref à toutes les difficultés. Après ça, on peut faire de la voile partout dans le monde ».

Le marin connaît la topographie

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des montagnes et ses impacts sur la puissance du vent, le lit du fleuve qui change la direction et la force des courants, l’influence de la lune et le soleil sur les marées, les astres qui dictent le chemin à suivre et les nuages qui annoncent la météo.

Après cinq jours aux commandes du voilier, je suis en confiance. Je comprends les termes. Je peux voir le courant qui tente de me déporter. Je lis sur le fleuve les bourrasques de vents qui se pointent à l’horizon.

Je fais des ajustements et je sens le vent bomber mes voiles. Je suis en équilibre avec les éléments qui m’entourent. Distrait par le quotidien, j’avais trop souvent remis l’apprentissage de ces « vraies choses » de la vie.

Infos pratiques Saison : Juillet et août.

Réservation obligatoire.

Groupes : Maximum de quatre élèves par bateaux. Trois bateaux disponibles.

Durée du cours élémentaire : Cinq jours Coût : 650 $ Infos : (418) 665-9898 www.rendezvous-charlevoix.com

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SAGUENAY | La Grange aux Hiboux

par Frédérique Sauvées

-B #BJF EFT )B )B Il y a de quoi rire de ce nom étonnant quand on se fait raconter l’histoire de la baie du Saguenay. Les premiers explorateurs du Fjord, postés à l’avant de leur navire, ont dû faire un choix entre les deux bras du fleuve qui se présentait devant eux.

Ils ont pris celui du sud… à leur plus grande déconvenue puisqu’il débouchait sur une baie fermée. Ha! Ha! … de dérision ou d’amertume, l’histoire ne raconte pas s’ils ont décidé de faire demi-tour ou de s’y installer. Aujourd’hui, en tout cas, il fait bon vivre et séjourner autour de cette baie authentique.

zzz | /*% %06*--&5 Le Gîte La Grange aux Hiboux ne ressemble en rien à un vieux grenier poussiéreux.

Il s’agit plutôt d’un bel hébergement de qualité qui offre une vue imprenable sur la baie et les cargos qui y jettent l’ancre. L’établissement propose un « appartement » de deux chambres avec salon et cuisinette et deux autres chambres individuelles.

Chacune des pièces est élégamment décorée avec un cachet différent. On s’y sent bien et presque comme chez nous. Chambres : entre 55 $ et 60 $ par nuitée, taxes en sus. 1 866 544-7716 // www3.sympatico.ca/grange.auxhiboux

miam | #0//&4 5"#-&4 Quoi de plus intéressant que de se laisser conter l’histoire de La Baie au cours d’un souper gastronomique. C’est Pauline Gagnon, propriétaire de l’Auberge de la rivière Saguenay (1 866 697-0222 - aubergesaguenay.com), qui raconte toutes les anecdotes de la région. De l’exploration du fjord au XVIe siècle jusqu’au déluge dévastateur de 1996, on boit les paroles de cette guide touristique qui manie aussi bien le suspense que son fourneau. Adaptés aux goûts des clients, les repas sont frais, naturels et goûteux. Pensez tout de même à réserver votre table un ou deux jours avant pour que la maîtresse des lieux puisse récolter les légumes du jardin qui garniront votre assiette.

1 888-660-7223

go | "$5*0/ / Randonnée et ski de fond : Au centre du canyon de la Rivière-à-mars, à 15 min de La Baie, le Centre plein air du Bec-Scie propose des activités de randonnée (pédestre l’été, ou ski de fond et raquette l’hiver), de vélo de montagne et de traîneau. L’équipement peut être loué sur place et des forfaits sont proposés pour profiter des lieux durant toute la saison. (becscie.com) / Kayak de mer : Le fjord est l’endroit par excellence pour faire des activités nautiques. Le kayak de mer permet de profiter de l’immensité de la baie et de la beauté des paysages escarpés qui l’entourent. Vous trouverez plusieurs endroits pour louer des kayaks sur les routes qui cheminent autour de la baie. Autrement, Quebec-hors-circuits.com organise des initiations et des excursions sur les rives du parc national du Saguenay. / Massage : Toujours à l’Auberge de la rivière Saguenay, un forfait comprenant l’hébergement, le repas et un soin est proposé. Marie-Claude, massothérapeute professionnelle, se rend à l’auberge pour vous offrir une demi-heure à une heure de soin avec vue imprenable sur la plage et la pointe de la baie.

par Liette D’Amours

Niché au cœur des Appalaches, dans les méandres de la rivière Etchemin, se cache un secret encore bien gardé : Saint-Léon-de-Standon. Les initiés surnomment ce paradis montagneux « la petite Suisse », tant ses sommets offrent des paysages à couper le souffle et de véritables défis pour les randonneurs de tous acabits.

Dans cette vallée située à une heure de Québec, deux passionnés ont récemment concrétisé un rêve : développer un projet récréotouristique qui vise à tirer le meilleur parti de la nature. Au Domaine Ô Naturel, tout a été minutieusement pensé pour profiter d’un maximum d’ensoleillement, dormir sous les étoiles sans se faire dévorer par les moustiques, vivre en pleine nature sans se priver d’un minimum de confort, etc.

zzz | Nid douillet Le domaine propose deux yourtes et un chalet entièrement équipés.

Situées près d’un lac, les yourtes de 20 pieds de diamètre peuvent accueillir jusqu’à quatre personnes tout au cours de l’année. Fabriquées au Québec, ces habitations qui tirent leur inspiration des peuples nomades d’Asie centrale allient confort (réfrigérateur, cuisinière, évier, vaisselle, futon double, etc.) et rusticité (poêle à bois, cuisinière à bois, toilette chimique, eau non potable, etc.). Elles sont pourvues d’un dôme transparent et de grandes fenêtres pour laisser pénétrer la lumière naturelle et admirer les étoiles en toutes saisons. Érigé à cinq minutes du mont Orignal, le chalet peut quant à lui accueillir jusqu’à six personnes. Il compte deux chambres (trois lits à une place et un lit à deux personnes) dont une seule est fermée. Mis à part la construction d’autres chalets et yourtes, le couple projette l’implantation de cabanes dans les arbres pour y séjourner en saison estivale.

Yourte : 100 $/nuit, taxes en sus 400 $/semaine, taxes en sus Chalet : 125 $/nuit, taxes en sus 525 $/semaine, taxes en sus

418 570-4040 ou 418 625-3948 // domaineOnaturel.ca

miam | Bonnes tables Aux alentours : Comme toute région qui en est à ses premières armes sur le plan touristique, l’offre en matière de gastronomie y est encore limitée. Il faudra

demi-heure à peine de la ville de Montebello. La proximité de la réserve faunique Papineau-Labelle en fait un lieu idéal pour les week-ends de plein air. La nature est luxuriante et les lacs qui peuplent la région aèrent l’espace boisé. L’hiver, rien de mieux que d’emprunter les sentiers aux abords du site pour une magnifique balade en raquettes jusqu’au lac, en contrebas de la propriété. Osez le traverser, vous pourrez ainsi admirer la vue en contre-plongée de la vallée. À la saison estivale, les 250 hectares de forêt qui entourent le chalet rendent le réseau de sentiers pédestres inépuisable.

go | Action

zzz | Nid douillet

À proximité : / Randonnée pédestre : Terminés en 2006, les Sentiers de Standon s’étendent sur près de 30 km. Aménagés sur six différents sites, ces sentiers balisés accueillent les amateurs de marche en montagne. Des infrastructures (escaliers en bois, en pierre et trottoirs) ont été installées pour faciliter l’ascension. Réservés uniquement aux marcheurs, les différents parcours, parfois assez exigeants, conduisent à des sommets panoramiques et des belvédères qui valent amplement l’effort.

La propriété de l’auberge est constituée de trois chalets massifs en bordure du lac. Si le nom de Couleurs de France a été donné aux lieux selon les origines de son propriétaire, le chalet d’accueil sent bon la résine québécoise et la fumée de cheminée. Le salon principal ressemble à une cathédrale de bois avec une immense hauteur sous plafond et s’ouvre sur un espace de restaurant donnant un beau panorama sur le lac. Toutes les chambres sont pourvues d’un bain jacuzzi et certaines possèdent un foyer d’où s’échappe le craquement du bois. Chacune est décorée avec beaucoup de charme et la prédominance du rouge donne une ambiance chaleureuse. Une « suite de luxe » est aussi disponible avec chambre en mezzanine, salon et terrasse privés pour les plus fortunés. Chambres de 129 $ à 149 $ en fonction de la vue et des options (cheminée). Suite chalet de luxe à 199 $.

418 642 5034 // stleondestandon.qc.ca/sentier.htm / Géocaching : Munis d’un GPS, les randonneurs peuvent joindre le sportif au ludique en se lançant dans une chasse au trésor technologique qui emprunte les sentiers de Saint-Léon-de-Standon.

418 642-5034

819 743-5878 // chaletcouleursdefrance.com

/ Canot/kayak : Pour découvrir des lieux paisibles, le circuit « Le Beauchemin » localisé dans les méandres de la rivière Etchemin à Saint-Léon propose une expédition de 1 h 30 ou de 3 h. Les amateurs de sensations fortes se rendront, pour leur part, à Saint-Malachie pour découvrir un tout nouveau circuit (13,5 km) en eau vive. Location sur place. 418 642-5280 // crre.ca

miam | Bonnes tables Le forfait à partir de 189 $ comprend le souper et le petit-déjeuner. En plus du menu traditionnel, une carte de mets spéciaux est disponible. Elle propose une belle touche d’originalité pour égayer votre repas avec du bison, cerf, sanglier ou saumon.

Le tout préparé par la cuisinière en chef, la femme du propriétaire des lieux.

Outaouais | Couleurs de France

go | Action

par Frédérique Sauvée

Au beau milieu de la forêt d’érables, en amont du petit lac Preston, l’auberge Couleurs de France reproduit fidèlement le cliché du chalet québécois. Construite en gros rondins de bois, avec des toits bien pentus et des balcons surplombant le lac, l’auberge propose un hébergement de qualité qui saura charmer les amoureux de la nature haut de gamme. Le site se trouve dans l’Outaouais, à une

Sur place : / Randonnée pédestre : Pour les amoureux des balades en forêt et de la faune locale, les 250 hectares du domaine offrent de nombreuses options, été ou hiver. De nombreux cerfs de Virginie se promènent dans les environs et les moins farouches peuvent même venir manger dans votre main. / Randonnées à bicyclette : Une piste cyclable de 41 km vous emmènera au lac Gagnon en traversant une plantation de pin blanc entre le centre touristique du lac Simon et le village de Duhamel. © Couleur de France

© Domaine Ô Naturel

Chaudière-Appalaches | Domaine Ô Naturel

donc se rendre au lac Etchemin, situé à 15 minutes du domaine, pour apprécier une table digne de ce nom. Sur place, le restaurant l’Euphorie du Manoir du Lac-Etchemin (1 800 463- 8489 manoirlacetchemin.com) propose une cuisine qui met en valeur les produits du terroir : canard, agneau, veau, etc. Le chef, Yanick Fortier, y concocte une gastronomie française aux touches d’exotisme.

Ainsi, les viandes se servent tant à la séchouanaise qu’à la française, et les plats sont parfumés tant au gingembre qu’au porto. Pour ceux qui préféreraient un sandwich club, on trouve deux casse-croûte au village de Saint-Léon.

/ Sports nautiques : Plutôt ski nautique ou canotage, le Petit lac Preston ainsi que ses voisins vous invitent à vous rafraîchir dans leurs eaux. Un quai flottant en bas de l’auberge accueillera les moins sportifs pour une partie de bronzage. Une descente de la rivière en canot de 6 km est aussi possible. / Spa : Au cœur de la forêt, un agréable clapotement d’eau invite à se plonger dans les eaux chaudes du bain nordique. Un sauna sec puis un massage à l’auberge vous relaxeront après votre week-end actif.

PRÊT-À-VOYAGER

Sur la route , tout équipé VOUS RÊVEZ SECRÈTEMENT DE TOUT QUITTER ET PARTIR « ON THE ROAD » POUR MANGER DU PLEIN AIR À TOUS LES JOURS? AVANT DE DÉMISSIONNER, ASSUREZ-VOUS D’AVOIR LE VÉHICULE IDÉAL POUR TRIPER À FOND.

©Normand McGuire

par Mélissa Vaillancourt

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son matériel d’escalade vers les sites de grimpe les plus convoités de l’Amérique du Nord et du Mexique.

Très tôt, l’homme dans la trentaine se rend compte qu’il est loin d’être le seul à avoir choisi ce style de vie. Sur la route, il rencontre de nombreux grimpeurs ayant modifié leur véhicule en autocaravane pour conquérir les plus beaux rochers.

Dans l’une des émissions de la série télévisée américaine First Ascent, le célèbre grimpeur solo Alex Honnold fait la visite guidée de son véhicule : « Comme vous pouvez le constater, ce n’est vraiment pas un véhicule pour une lune de

EN TROIS ANS, J’AI PARCOURU PLUS DE 50 000 KM. C’EST SÛR QUE CE MODÈLE DE DODGE EST PETIT POUR DEUX PERSONNES, MAIS COMPARÉ À UN CAMPEUR, C’EST TRÈS DISCRET ET LA POLICE ET LES VOLEURS SONT MOINS TENTÉS DE T’IMPORTUNER. - FRANÇOIS BERGERON

Selon lui, le plus grand avantage est sans conteste la facilité à trouver des pièces de rechange, même au Guatemala. Il se réjouit aussi de pouvoir facilement accéder au matériel qu’il place sous le lit intérieur. « La van m’a coûté 1800 $ et avec 100 $, j’ai construit un lit et une tablette. Le lit est assez bas pour pouvoir s’asseoir lors des jours de pluie et lire un livre ou jouer aux cartes. » Son installation est d’autant plus utilitaire qu’il y a juste assez d’espace entre le réchaud et le plafond pour cuisiner à l’intérieur sans danger. suite page 50

© François Bergeron

© Shant Dokouzian

a toujours incarné l’idée du roadtrip suprême.

En 2007, l’ingénieur décide de tout quitter pour plonger dans une vie de liberté. Il achète ce véhicule mythique et part avec seulement

miel! », montre-t-il, l’air moqueur. Aussi mordu de l’escalade, François Bergeron a pour sa part essayé plusieurs types de véhicules avant de trouver sa formule idéale : « Présentement, je suis vraiment satisfait de mon Plymouth Grand Voyager », indique le jeune homme de 31 ans. « En trois ans, j’ai parcouru plus de 50 000 km.

C’est sûr que ce modèle de Dodge est petit pour deux personnes, mais comparé à un campeur, c’est très discret et la police et les voleurs sont moins tentés de t’importuner ».

© François Bergeron

DANS L’ESPRIT DE SHANT DOKOUZIAN, LE WESTFALIA

ESPACES _ MAI 2010 _ www.espaces.qc.ca _ 49

suite de Sur la route tout équipé

Poussée de croissance?

©Normand McGuire

Pas de problème.

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COMME ON EST SOUVENT PLEIN DE SABLE, ON NE VEUT PAS UN MOTORISÉ TROP PROPRE. L’IMPORTANT C’EST D’AVOIR TOUTES LES COMMODITÉS HABITUELLES ET L’ESPACE DE RANGEMENT.

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Déçu de ne pas trouver un véhicule qui répond exactement à ses besoins, Daniel Nadeau a créé en 1998 la compagnie Safari Condo, qui se spécialise dans la construction de fourgonnettes spécialement conçues pour le voyage. Munis d’un frigo, d’un four micro-onde, d’un chauffe-eau, d’une cuisinière, de sièges pivotants, d’une toilette, d’un cinéma maison avec antenne TV, d’un lit et de meubles, ces véhicules offrent le nec plus ultra du confort pour le voyageur d’aujourd’hui. « Ça faisait sept ans qu’on avait un Westfalia », raconte Michèle, la conjointe du fondateur. « On adorait la liberté qu’il nous offrait, mais pas la mécanique et les problèmes de réparation qui venaient avec.

Nous rêvions d’un véhicule fiable qu’il serait possible de faire réparer même au Yukon! Daniel a alors eu l’idée d’en fabriquer un pour lui, puis plusieurs pour rentabiliser son projet. » Depuis, même s’ils travaillent à plein temps, les propriétaires dorment au moins quatre mois par année dans leur véhicule.

ski cerf-volant, de kayak, de canot et bien sûr, de voyages. Un de nos clients s’est rendu au cercle polaire en solitaire à plus de 80 ans! »

Chaque année, Safari Condo vend environ 150 véhicules et une centaine de remorques Alto. Leur clientèle type : les gens d’un certain âge et assez aisés qui veulent profiter de leurs beaux jours de retraités. Mais il y a aussi les familles qui sont attirées par ce confort roulant, notamment la famille Grandmont/Bissaillon des Cantons-de-l’Est qui est partie à cinq (parents + 3 ados) pour un périple de 13 mois qui les a menés du cercle polaire à la Terre de Feu. « Nos clients sont tous des passionnés. Ils sont des amants de ski, de ski de fond, de raquette, de trekking, de

Pour Shant, ce style de vie est un choix : « Je suis content de partir six mois, mais je ne me considère pas comme un véritable dirtbagger. Je me mets dans ce rythme-là pour une période de temps, mais au retour je reviens à ma vie normale d’ingénieur au centre-ville. D’ailleurs, c’est vraiment drôle de voir la perception des gens : au bureau, les collègues me voient comme un bohème et en voyage, les comparses de grimpe me voient comme un bourgeois à la Westfalia. »

Mais pour rouler à bord de ces beaux véhicules, il faut y mettre le prix. Près de 50 000 $. Pour Shant Dokouzian, le Westfalia est plus convivial que tous les autres véhicules modifiés. « Avec 15 000 $, tu peux acheter un Westfalia en très bon état qui ne te coûtera pas beaucoup en réparations. Mais il ne faut pas être pressé parce que ça ne roule pas vraiment plus vite que 100 km/h. » L’été prochain, l’ingénieur prévoit partir avec sa conjointe et son bébé pour un voyage de six mois. « T’as toute tes affaires, ton matériel, ta bouffe dans le frigo, ton eau… on est toujours prêt à partir. Dès qu’on est fatigué, on se stationne et on dort. Le lendemain, on se fait un p’tit café et on repart sur la route. »

AVEC 15 000 $, TU PEUX ACHETER UN WESTFALIA EN TRÈS BON ÉTAT QUI NE TE COÛTERA PAS BEAUCOUP EN RÉPARATIONS. © Shant Dokouzian

MAIS IL NE FAUT PAS ÊTRE PRESSÉ PARCE QUE ÇA NE ROULE PAS VRAIMENT PLUS VITE QUE 100 KM/H. - SHANT DOKOUZIAN EN 2006, APRÈS DES VACANCES DE KITESURF

en famille, Normand McGuire s’achète un vieil autobus. L’engin de 27 pieds disposait déjà de toutes les commodités (douche, toilette, réservoir à eau chaude, poêle, banquettes, comptoirs, table, lit, etc.). « Je trouvais qu’il manquait d’espace dans un motorisé standard, indique le père de deux garçons de 10 et 12 ans. J’ai donc choisi d’acheter ce bus et d’y ajouter un lit pour les enfants en construisant une mezzanine au-dessus de la valise à l’arrière. » Shippagan, Îles-de-la-Madeleine, Cap Hatteras, Sauble Beach, Lac-Saint-Jean… en quatre ans, Normand et sa famille ont fait plusieurs voyages de kite : « On l’utilise 12 mois par année dont deux mois en continu, sans revenir à la maison. Selon la direction du vent, on change de site. Et même si la température est maussade, les conditions de kite peuvent être excellentes. Si on a froid après une sortie, on rentre dans l’autobus, on met le chauffage, on prend une douche chaude et on se fait une bonne bouffe. »

PARTENAIRE DE VOS AVENTURES PLEIN AIR

Des vélos pour fendre l’air

Pour eux, l’espace était prioritaire au luxe : « Comme on est souvent plein de sable, on ne veut pas un motorisé trop propre.

L’important c’est d’avoir toutes les commodités habituelles et l’espace de rangement. » Autre avantage : le dégagement des essieux qui permet d’accéder à des sites plus reculés. Le coût était aussi un facteur important. Pour ce modèle de 1991, Normand a déboursé 10 000 $ et a investi 2000 $ pour de petites modifications supplémentaires. Évidemment, il ne cache pas qu’un véhicule de cette grosseur consomme deux à trois fois plus de carburant qu’une voiture ordinaire. « C’est comme avoir un chalet roulant. Une fois qu’on a commencé ça, on ne peut plus revenir en arrière. On a à peine tourné le coin de la rue qu’on se sent déjà en vacances. » Pas étonnant qu’il amorce la conversion d’un autre autobus… encore plus grand!

Équipement En plus du support que l’on pose sur le toit ou derrière le coffre, on retrouve désormais une foule d’équipements conçus pour optimiser ses voyages :

Venez découvrir nos nouvelles collections Louis Garneau et Diamondback

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Cette compagnie propose plus d’une dizaine de modèles de tentes ou de cabines à fixer sur le toit de n’importe quel véhicule et qui charmeront les voyageurs les plus exigeants. Les prix varient de 2500 $ à 5000 $ pour une coque en fibre de carbone. (autohomecanada.com)

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Développée par Safari Condo, l’Alto est une roulotte écologique disposant de toutes les commodités du motorisé. On la trimballe derrière la voiture et on la laisse au site de camping le temps d’une balade à la plage avec les enfants! (safaricondo.com)

Pour connaître l’adresse de nos magasins...

ESPACES _ MAI 2010 _ www.espaces.qc.ca _ 51

atmospherepleinair.ca

///GLOBE-TROTTER : JAPON///

Randonnée pédestre et Japon semblent former un couple mal assorti. Pourtant, l’archipel volcanique offre de multiples possibilités avec, en prime, un bain culturel dépaysant et rafraîchissant.

© Mélanie Pageau

par Mélanie Pageau

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VOILÀ SEPT HEURES QUE NOUS AVONS QUITTÉ LA FOULE EN TALONS HAUTS de Kamik chi, au pied de la montagne, pour gravir 1600 mètres dans les Alpes japonaises. Le refuge oÚ nous voulons planter notre tente ne devrait plus être très loin, mais il n’y a rien en vue. Devant une pancarte qui doit indiquer le sommet Oku-hotaka-dake, nous cherchons à savoir si nous sommes dans la bonne direction, mais nous sommes analphabètes devant ces mots en kanji japonais.

Š MÊlanie Pageau

Nous n’avons pas croisĂŠ âme qui vive au cours de la montĂŠe, qui se fait parfois sur cordes ou ĂŠchelles, entre le roc et le vide. Avec nos sacs chargĂŠs pour quatre jours, un faux pas ici serait fatal. Entre les pics, aucun espace pour s’installer pour la nuit. Nous poursuivons Ă la lampe frontale. Sur une pente descendante, nous apercevons enďŹ n le refuge, perchĂŠ sur un col, entre deux pics. Soulagement!

Après une dÊlicate descente sur des Êchelles, on installe la tente sur une mini terrasse entre les roches, au bord du vide. Mais nous avons droit à des toilettes avec bancs chauffants! Les Japonais ne sont pas à une contradiction

Impossible de comprendre la pancarte en kanji japonais qui indique le sommet Oku-hotaka-dake !

dormir et manger dans les refuges : c’est d’ailleurs ce que font les Japonais.

Et, surtout, il faut bien suivre les indications peintes sur les roches : un cercle indique la voie à suivre, alors qu’un X devrait vous arrêter net.

près : ces refuges cinq ĂŠtoiles, construits dans des endroits difďŹ cilement accessibles, sont desservis tous les jours par hĂŠlicoptères, qui apportent eau et autres ravitaillements le long de cette voie alpine très respectĂŠe.

Notre deuxième jour devait ĂŞtre celui du fameux Daikiretto, une succession de cheminĂŠes bordĂŠes par le vide de chaque cĂ´tĂŠ. Il est conseillĂŠ aux randonneurs ayant le vertige de s’abstenir. Nous ajouterions aussi les randonneurs en autonomie complète! Car nos gros sacs Ă dos sont difďŹ cilement compatibles avec ces passages qui s’apparentent Ă l’escalade (mais sans assurage!), sur des ĂŠchelles, des chaĂŽnes et des barres de fer. Mieux vaut partir lĂŠgers,

Après une petite exploration sans nos sacs, nous avons dĂŠcidĂŠ de ne pas nous y aventurer et de prendre la sortie ÂŤ cĂ´tĂŠ jardin Âť vers Karasawa, oĂš nous avons dormi dans un champ de roches, entourĂŠ de montagnes. Heureusement qu’on nous a prĂŞtĂŠ une planche pour mettre sous la tente! Tenez-vous-le pour dit : les Alpes japonaises ne sont pas pour les enfants et surtout pas pour les escargots transportant leur maison. Ces pics dĂŠgageant une forte personnalitĂŠ offrent nĂŠanmoins un formidable dĂŠďŹ aux randonneurs expĂŠrimentĂŠs.

Des singes nous ont saluÊs sur le chemin du retour vers Kamik chi. Nous y avons aussi croisÊ des marcheurs octogÊnaires, qui avançaient à pas de tortue en observant la faune et la ore. Tableau typiquement nippon : l’homme en harmonie avec lui-même, avec les autres et avec la nature.

suite page 54

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ESPACES _ MAI 2010 _ www.espaces.qc.ca _ 53

suite de la page 53

BOUCLE DE QUATRE JOURS SUR LE TOIT D’HOKKAID

EN UN CLIN D’ŒIL Itinéraire : Trois plans de randonnée pédestre, trois aventures à la sauce orientale assaisonnées de culture ancestrale : les Alpes japonaises, Hokkaid et le légendaire mont Fuji.

À la recherche de douches, nous n’avons trouvé que le « onsen », où tout le monde se lave assis.

Quand : La saison de randonnée bat son plein en juillet et août, ce qui rime avec foules, mais aussi avec services.

Au printemps, les cerisiers sont en fleurs; en septembre, le temps est encore clément.

S’y rendre : Depuis Québec ou Montréal, Air Canada se rend à Tokyo (autour de 1 200 $). Les vols intérieurs sont assez abordables, si achetés à l’étranger (environ 110 $ par segment).

septembre, j’agite l’éventail que m’a gentiment offert à la gare une jeune Japonaise qui rêve de parcourir le monde à pied. Difficile de l’imaginer marchant autour

Budget : Plus abordable qu’on ne pourrait l’imaginer.

Ce voyage de trois semaines a coûté environ 3500 $ pour deux, plus les billets d’avion.

Autres activités : Les visites culturelles de temples et de châteaux, l’expérimentation de la gastronomie nippone, les tournois de sumo.

Lecture : Hiking Japan, Lonely Planet

© Mélanie Pageau

Argent : Le yen. Un dollar canadien donne environ 90 yens.

© Mélanie Pageau

La nature se montre sous un autre jour dans les montagnes sauvages d’Hokkaid , l’île la plus au nord de l’archipel. Après avoir traversé en bus des champs campagnards autour d’Asahikawa, nous abordons les montagnes plus rondes et sans refuges de luxe du parc Daisetsu-zan. Même en ces latitudes nordiques au début

Destination : Randonnée au Japon

du globe avec ses vêtements très « fashion », comme la plupart de ses compatriotes. Un autre aspect de la culture japonaise nous frappera à l’auberge de jeunesse d’Asahi-dake Onsen : à la recherche d’une douche, nous n’avons trouvé que le « onsen » commun (un pour les hommes, un autre pour les femmes), où tout le monde se lave assis sur un petit banc de plastique, côte à côte, en se savonnant méticuleusement avec l’eau versée dans une bassine, et en se rinçant tout aussi méticuleusement avec une douche téléphone avant de plonger dans le bain thermal.

Contrairement aux Alpes japonaises, les randonneurs du parc Daisetsu-zan doivent ici être autonomes et planifier méticuleusement leur ravitaillement en eau, qui provient souvent des plaques de neige restantes de l’hiver précédent. En raison du peu de neige reçue, nous avons suivi les conseils de randonneurs locaux et abandonné l’idée de faire la « Grande Traverse » de cinq jours et 55 km, qui se fait normalement d’Asahi-dake Onsen à Takachi Onsen, reliant les sommets du toit d’Hokkaid : le trek suprême de cette île. Nous avons plutôt suivi un itinéraire en boucle nous permettant de marcher sur la

suite page 58

Parc national d’Aiguebelle Photos : #YCLOPES PHOTO s France Lemire

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Particulièrement au mont Fuji (Fuji-san), qui est l’emblème du pays et un pèlerinage pour beaucoup d’entre eux.

suite de la page 54 crête de cette chaîne de montagnes et de fouler le plus haut sommet d’Hokkaid , Asahi-dake (2290 m). En planifiant notre randonnée dans le sens antihoraire, nous gardions le meilleur pour la fin et pouvions voir ce haut sommet au loin se rapprocher au fil de nos pas. Durant les quatre jours de ce superbe trek, nous avons croisé presque plus de renards que d’humains. Indice de la faible fréquentation du sentier, à certains endroits, on devait se frayer un chemin à travers les pins denses, sans même voir nos pieds!

En ce début septembre, nous sommes pourtant hors de la saison officielle de randonnée sur ce géant. Alors que nous nous informions sur cette randonnée à Tokyo, les citadins déconseillaient fortement aux « gaijins » d’y aller en ce temps « froid ». Les Tokyoïtes ne connaissent assurément Dans les environs de Hakuun-dake (2229 m), les paysages deviennent pas le froid québécois! Nous avons fait la sourde oreille et nous voilà sur la volcaniques avec les pierres de rhyolite multicolores, les fumerolles et le plus haute montagne du Japon (3776 mètres), à des années-lumière de la lac turquoise du volcan actif Asahi-dake. La multiplication d’humains nous mégalopole, bien que nous n’ayons fait que deux heures de bus. ramène progressivement à la civilisation. On profitera aussi de notre passage Contrairement aux avertissements des frileux Tokyoïtes, il fait chaud en à Sapporo pour prendre une bière du même nom et visiter sa brasserie! ce début d’ascension dans cette forêt luxuriante. Partis à 16 h 30, nous n’enfilerons notre Gore-Tex que vers 20 h 30 alors que nous arrivons à la Pèlerinage au mont Fuji 8e station (3100 mètres) où nous décidons de dormir dans un refuge. Le « Konichiwa! » Nous répétons ce mot de salutation, encore et encore. On n’y lendemain, nous nous levons à 4 h pour poursuivre notre ascension. La échappe pas ici : les Japonais marchent en masses et sont très sociables. foule qui voulait être au sommet pour le lever du soleil est déjà passée.

Nous voyons descendre une véritable procession alors que nous montons tranquilles dans la roche volcanique noire, grise puis rouge. Deux heures plus tard et nous voilà au bord du cratère, que nous contournons pour atteindre le véritable sommet de ce cône volcanique.

Nous étions venus conquérir les montagnes du Japon, mais ce sont finalement les Japonais, avenants et généreux, et leur culture ancestrale, marquée par le respect d’autrui, qui nous ont conquis. Les vieilles en kimono, les jeunes filles en minijupes, les geishas, les lutteurs sumos, les sushis, les tatamis, les maisons et les temples en bois, les lanternes de papier, les jardins zen, le Shinkansen (le système de train à grande vitesse), le poisson au déjeuner… autant de raisons d’aller marcher au pays du Soleil levant.

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*Tarif par personne, par jour, en occupation double. Taxes en sus.

Certaines conditions s’appliquent.

de cross-country pour 2 jours

1800 463-1568

www.mont-sainte-anne.com 58 _ ESPACES _ Mai 2010 _ www.espaces.qc.ca

Le meilleur : L’incroyable respect mutuel des habitants, ce côté zen qui nous fait complètement décrocher.

Le pire : Se sentir complètement analphabètes, autant dans le métro que devant les indications à la montagne.

On a beau comparer les kanji sur notre carte avec ceux sur l’affiche, il y a toujours une petite différence qui fait toute la différence!

Le plus bizarre : Voir un poisson entier dans son assiette de déjeuner et se retrouver nus dans un onsen pour prendre le bain avec des dizaines de Japonais.

Votre Escape Votre Espace

Escape hybride 2010

Lorsque orsque vous conduisez un Escape hybride,

Toutes les caractéristique caractéristiques es de sséc sécurité écur u ité du Escape e sont nt d de e série série.

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planète*. Ce qui veut dire que vous consacrerez votre week-end

que le système AdvanceTrac avec contrôle de stabilité antire-

à découvrir les stations balnéaires, pas les stations d’essence.

tournement garde vos roues fermement ancrées au sol†.

Ça veut aussi dire que vous ferez votre part pour améliorer

Le week-end arrive. Parcourez les grands espaces en Escape.

la qualité de l’air grâce à des émissions quasi inexistantes en mode électrique.

L’économie d’essence n’enlève rien aux capacités de ce VUS. Une garde au sol de 8 po et une transmission 4x4 livrable vous

Escape hybride 2010

assurent une meilleure tenue de route, peu importe les conditions.

À partir de 34 899 $ (PDSC).

Véhicule représenté au prix de 39 899 $ (PDSC). * Le véhicule peut être illustré avec équipement en option. Pour la version hybride 2010 à traction avant et selon des méthodes d’essai approuvées par Transports Canada et d’après les renseignements disponibles sur les produits concurrents au moment de l’impression. Cotes de consommation de carburant mixtes de la EPA (11/09) et de la VCA (4/09). Cotes de consommation EPA estimatives : de 5,8 L/100 km en ville et de 6,5 L/100 km sur route. Excluant les véhicules Mazda. La consommation réelle peut varier en fonction des conditions routières, du chargement du véhicule et des habitudes de conduite. † Rappelez-vous que même la technologie avancée ne peut se soustraire aux lois de la physique. La perte de contrôle d’un véhicule peut survenir lorsque les décisions du conducteur sont inappropriées aux conditions.

ENSEMBLES

1 Abri modulaire

TROIS KITS COMPLETS

ENSEMBLES Dâ&#x20AC;&#x2122;AVENTURES par Jean-SĂŠbastien Massicotte

CAMPING

Ă&#x2030;QUIPEMENT

Pour toutes les situations oĂš il faut une grande maison, The North Face a imaginĂŠ la tente Docking Station et ses accessoires. Au cĹ&#x201C;ur du concept, la ÂŤ station dâ&#x20AC;&#x2122;accueil Âť qui peut recevoir six campeurs.

Immense avec ses dimensions au sol de 305x305 cm et sa hauteur de 206 cm, lâ&#x20AC;&#x2122;abri Docking Station pèse tout de mĂŞme un raisonnable 16 lb, 9 oz. Sâ&#x20AC;&#x2122;ajoutent au besoin jusquâ&#x20AC;&#x2122;Ă trois chambres de deux (2 person Dock, 140 $) ou quatre personnes (4 person Dock, 185 $), pour crĂŠer un palace qui accueille 14 aventuriers! Pour plus de confort, la tente Docking Station sâ&#x20AC;&#x2122;utilise avec lâ&#x20AC;&#x2122;abri Mesh Room (170 $), qui intègre la moustiquaire et le plancher du vaste abri.

THE NORTH FACE, Docking Station | 490 $ | thenorthface.com

3

2 RĂŠchaud solo Fidèle Ă sa conception habituelle ÂŤ tout-en-un Âť, Jetboil destine son plus rĂŠcent rĂŠchaud Ă cartouche, le Flash, au campeur solo qui ne veut surtout pas sâ&#x20AC;&#x2122;encombrer. La tasse dâ&#x20AC;&#x2122;un litre est idĂŠale pour les breuvages chauds du matin ou encore prĂŠparer des mets lyophilisĂŠs. DotĂŠ du diffuseur-rĂŠcupĂŠrateur de chaleur FluxRing, le Flash permet de bouillir 500 ml dâ&#x20AC;&#x2122;eau en moins de deux minutes. La housse isolante de la tasse possède un indicateur de chaleur, tandis que le couvercle permet de boire directement. Pratique, le rĂŠchaud sâ&#x20AC;&#x2122;allume sans allumettes, grâce Ă un bouton pression.

JETBOIL, Flash | 135 $ | jetboil.com

PRĂ&#x160;T POUR LA GRANDE AVENTURE? SUR TERRE, SUR Lâ&#x20AC;&#x2122;EAU OU ENCORE AU REPOS, AVOIR LE BON Ă&#x2030;QUIPEMENT PEUT PARFOIS FAIRE TOUTE LA DIFFĂ&#x2030;RENCE. VOICI CE QUâ&#x20AC;&#x2122;IL FAUT AVOIR POUR Ă&#x160;TRE DANS LE COUP.

KAYAK

2 Ă&#x2030;tanchĂŠitĂŠ caoutchoutĂŠe 1 RĂŠputation nautique Une fois le kayak Pyranha Z.One engagĂŠ dans les bouillons dâ&#x20AC;&#x2122;une rivière tumultueuse, il sera rassurant de savoir que lâ&#x20AC;&#x2122;embarcation est le rĂŠsultat de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvolution du lĂŠgendaire InaZone, longtemps le bateau de rĂŠfĂŠrence du fabricant anglais pour lâ&#x20AC;&#x2122;apprentissage de la descente et du jeu. DĂŠbutants comme intermĂŠdiaires ne seront donc pas dÊçus par la polyvalence du Z.One. La coque pardonne les erreurs de pilotage et se veut rassurante, sans pour autant enlever la manĹ&#x201C;uvrabilitĂŠ et les sensations sur lâ&#x20AC;&#x2122;eau. AďŹ n de sâ&#x20AC;&#x2122;adapter Ă tous les pagayeurs, le Z.One est disponible en trois tailles.

Pyranha Z.One | 1000 $ | pyranha.com

Lorsque les choses deviennent sĂŠrieuses dans les bouillons, la jupette Pro Rand de Seals garantit un esprit tranquilleâ&#x20AC;Ś et un bas du corps sec. Tout a ĂŠtĂŠ mis en place pour assurer la meilleure ĂŠtanchĂŠitĂŠ possible. Les empiècements de nĂŠoprène de 3,5 mm ont ĂŠtĂŠ cousus, collĂŠs et scellĂŠs avec un ruban. Quant Ă la bordure de la Pro Rand, une costaude bande caoutchoutĂŠe en relief sâ&#x20AC;&#x2122;agrippe Ă la bordure de lâ&#x20AC;&#x2122;hiloire, tandis que des renforts en ďŹ bres dâ&#x20AC;&#x2122;aramide servent Ă protĂŠger de lâ&#x20AC;&#x2122;usure lâ&#x20AC;&#x2122;extĂŠrieur de la jupette.

Seals Pro Rand | 145 $ | sealsskirts.com

5 4

3 Armure aquatique Pour les aventures sĂŠrieuses sur lâ&#x20AC;&#x2122;eau, nombreux sont les pagayeurs qui remettent leur sĂŠcuritĂŠ aux bons soins des vestes Astral. Parmi la sĂŠlection de VFI du fabricant basĂŠ en Caroline du Nord, le modèle Green Jacket est sans contredit celui qui se distingue. DĂŠdiĂŠ au sauvetage, ce dernier est constituĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;un assemblage dâ&#x20AC;&#x2122;une multitude de pièces de mousse â&#x20AC;&#x201C; de minces feuilles de plastique sont mĂŞme ajoutĂŠes pour la sĂŠrie Rescue â&#x20AC;&#x201C;, qui assure confort, support et protection. Un système de remorquage complet et un sac Ă corde sont aisĂŠment intĂŠgrĂŠs grâce aux poches conçues Ă cet effet. ApprouvĂŠ par la Garde cĂ´tière amĂŠricaine.

ASTRAL, Green Jacket | 250 $ | astralbuoyancy.com

60 _ ESPACES _ MAI 2010 _ www.espaces.qc.ca

3

4

4 Rêve de luxe

3 Cuisine à tout faire

1

Reconnu pour ses matelas autogonflants, le fabricant Therm-a-Rest repousse le confort en plein air avec son nouveau Luxury Map. Destiné au campeur qui ne veut pas se sentir trop loin de son lit, le Luxury Map fait appel à une nouvelle mousse – appelée Pressure Map – et à un découpage repensé. Therm-a-Rest arrive ainsi à varier la densité de la mousse pour donner plus ou moins de support aux endroits stratégiques du matelas. Résultat : moins de points de pression pour plus de confort. Disponible en trois tailles, le Luxury Map offre une isolation de grade R 6,8. Le modèle le plus compact pèse 1550 g (régulier : 183x51 cm).

THERM-A-REST, Luxury Map | 105 $ | cascadedesigns.com

Lorsque l’espace et le poids sont des facteurs à considérer dans une aventure au grand air, il peut être utile de faire appel à l’ensemble Exo 2 System de MSR pour marquer des points dans la cuisine. À seulement 615 g, le Exo 2 System est destiné à l’expédition. À l’intérieur du chaudron de 2,4 litres en titanium, tout le nécessaire pour deux personnes servant à cuisiner et à manger est organisé de manière compacte et pratique. Deux grands bols, deux tasses isolées en acier inoxydable avec couvercle, une poignée amovible et un couvercle – qui sert également de passoire – s’emboîtent dans un seul ensemble. Il reste même de l’espace pour d’autres accessoires!

MSR, Exo 2 System | 109 $ | msrgear.com

5 2

5 Confort à bas prix Utilisable à toutes les sauces, le sac de couchage Pinole de Mountain Hardwear (-7 °C) saura garder les campeurs au chaud, du printemps à l’automne. Abordable, ce sac polyvalent présente des qualités enviables, à commencer par une coupe momie qui garantit efficacité thermique et confort tout à la fois. Isolé en Thermic MX, le Pinole ne craint pas l’humidité. Le sac de compression doublé en microfibre douce sert également d’oreiller.

MOUNTAIN HARDWEAR, Pinole | 90 $ (normal) et 100 $ (long) | mountainharwear.com

SAIL, LE PLUS GRAND MAGASIN DE PLEIN AIR AU QUÉBEC SAIL BELOEIL 1085, boul. de l’Industrie Beloeil 450 467-5223

SAIL LAVAL 2850, av. Jacques-Bureau Laval 450 688-6768

SAIL QUÉBEC (Centre Lebourgneuf) 5200, boul. des Gradins Québec 418 476-7777

NOUVEAU

SAIL BROSSARD (Quartier DIX30) 8780, boul. Leduc Brossard 450 321-1835

BARON RIVE-SUD 3755, boul. Taschereau St-Hubert 450 926-8448

BARON CENTRE TERRARIUM 187A, boul. Hymus Pointe-Claire 514 694-4259

5 Tête dure

2 1 4 Courbes de carbone

6

BARON CENTRE-VILLE 932, rue Notre-Dame O. Montréal 514 866-8848

Sitôt la pagaie Werner Stikine en main, toutes les manœuvres en kayak sembleront plus aisées. Les pales « gonflées » en mousse donnent de la portance lors des appuis et procurent un déplacement de la pagaie dans l’eau stable et prévisible durant la propulsion. Entièrement faite de carbone – l’ajout de Kevlar et de Dynel assure la robustesse –, la Stikine est idéale pour la descente et le jeu avec son format de pales moyen. La pagaie peut être livrée avec un manche droit, pour petites mains, ou encore avec la courbure anatomique éprouvée de Werner.

WERNER, Stikine | 430 $ | wernerpaddles.com

Robustesse et légèreté sont au rendez-vous avec la série Black Gold de Shred Ready.

Modèle polyvalent, la version Half Cut se prête à tous les jeux d’eau. La structure monocoque du casque est faite en totalité de fibre de carbone, de Kevlar et de fibre de verre. Résultat : un casque protecteur léger, robuste et affichant un look luxueux à souhait.

SHRED READY, Black Gold Half Cut | 208 $ | shredready.com

6 Coupe-froid tendance Tout au long de l’année, quand l’eau froide sera de la partie, l’anorak étanche Comp LX d’Immersion Research vous permettra de rester dans les vagues, au chaud et au sec.

La coupe spécialisée du vêtement facilite les manœuvres extrêmes. La respirabilité du Comp LX repose sur un enduit en Entrant. Les poignets et le col en latex sont protégés par des empiècements de néoprène.

IMMERSION RESEARCH, Comp LX | 336 $ | immersionresearch.com

ESPACES _ MAI 2010 _ www.espaces.qc.ca _ 61

ENSEMBLES

1 Bottes de sept lieux Inspiré par son populaire modèle Kailash GTX, Scarpa a retouché la botte de randonnée pour créer la Bhutan GTX, une nouvelle version entièrement en cuir pour encore plus de durabilité. Une membrane en Gore-Tex assure au randonneur qu’il gardera les pieds au sec, tandis que la semelle Vibram Hi-Trail Lite promet adhérence, confort et durabilité. Bien que dédiée aux escapades en pleine nature, la polyvalente Bhutan GTX peut aussi bien s’accommoder d’un parcours en ville dans les aventures du quotidien.

SCARPA, Bhutan GTX | 240 $ | scarpa.com

5

RANDONNEE

ÉQUIPEMENT

2 Couteau techno D’un de ses modèles les plus classiques, Victorinox a repris l’essentiel pour revamper le bon vieux couteau suisse. Le Huntsman de la série Silver Tech abrite tous les outils si chers aux amateurs de plein air, dont deux lames, une paire de ciseaux, la scie, l’ouvreboîte… et le tire-bouchon. Le Silver Tech se distingue cependant par son habillage moderne tout en transparence, un brin techno.

VICTORINOX, Silver Tech Huntsman | 40 $ | swissarmy.com

4

3 Sac du jour Quelle que soit l’activité au programme de la journée, le Tarne 36 de Gregory saura se tirer d’affaire sans difficulté. D’un volume de 36 litres (taille moyenne), le Tarne doit son confort à son dos en mousse formée et à sa suspension Fusion LTS, qui garde la charge sous contrôle, notamment grâce au système Wraptor de stabilisation, qui ramène le sac sur la partie lombaire du dos du randonneur.

Une armature en polyéthylène haute densité et en aluminium donne le support nécessaire, tandis qu’une longue fermeture à glissière permet un généreux accès à l’intérieur du sac par le dessus et le côté. Le Cirque 30 est la version équivalente pour la morphologie féminine.

GREGORY, Tarne | 170 $ | gregorypacks.com

7

6 4 Protection portative Au grand air, même si les beaux jours sont de retour, il vaut mieux ne pas se séparer trop longtemps d’une bonne veste à usages multiples. Afin d’alléger le sac à dos sans faire de compromis, Mountain Hardwear a conçu le manteau Optimo.

Vêtement en Gore-Tex le plus léger (414 g) offert par la compagnie américaine, l’Optimo possède une coupe technique typiquement alpine, parfaitement adaptée à l’expédition et aux sports d’aventure intenses. La membrane en Gore-Tex Pro Shell favorise d’ailleurs la respirabilité, tandis que l’emplacement des poches n’interfère pas avec le harnais d’un sac à dos.

MOUNTAIN HARDWEAR, Optimo | 500 $ | mountainhardwear.com

5 Habit du quotidien Au fil des dernières saisons, le pantalon Scree de Marmot a su se faire une place dans la garde-robe de nombreux sportifs.

Véritable pantalon à plusieurs usages, le Scree passe de la ville à la montagne sans hésiter. Il traverse les saisons avec aplomb grâce à son tissu softshell M3 robuste, qui respire sans difficulté et qui présente un traitement déperlant qui repousse l’eau. Les jambes du Scree sont disponibles en trois longueurs différentes (courtes, régulières et longues) pour accommoder tous les gabarits.

MARMOT, Scree | 120 $ | marmot.com

2 3 1

6 Communauté satellite Même après une sortie seul en forêt, il est plus que jamais possible de partager ses aventures avec le reste de la planète. L’un des derniers nés de Garmin, les GPS Oregon 450t à écran tactile possèdent toutes les fonctions d’un appareil de positionnement par satellite de premier plan, mais il y a plus. S’ajoutent l’affichage de cartes topographiques et leur visionnement en 3D, en plus de la possibilité de transférer les données au puissant site Internet Garmin Connect. Dès lors, chaque détail de la dernière randonnée ou géocache est rendu disponible à tous.

GARMIN, Oregon 450T | 499 $ | garmin.com

7 Ravitaillement tempéré Été comme hiver, la bouteille isolée Wide (à gros goulot) de Klean Kanteen deviendra vite un allier de choix pour les séjours en nature. Du café latté matinal en passant par le breuvage énergisant glacé, le bidon de 20 oz (591 ml) s’acquitte de toutes les tâches sans difficulté.

Les boissons ou les mets chauds gardent leur chaleur pendant plus de six heures, tandis que la fraîcheur perdure pendant environ 24 heures. Fabriquée à 100 % en acier inoxydable 18/8 de grade alimentaire, la bouteille n’absorbe pas les goûts et les odeurs. Un couvercle permettant de boire directement à la bouteille est disponible en option.

KLEAN KANTEEN, Bouteille isolée Wide 20 oz | 32 $ | kleankanteen.com

Ae 85 70 60 Ar 75 65 55 Bretelles IsoFormMC

Accès frontal à glissière en J

pour femmes sur la série Ariel

Suspension AirScapeMC

Compression interne

Ceinture thermomoulable IsoForm CMMC pour femmes sur la série Ariel

Attache rapide pour bâtons de randonnée

Compatible avec système d’hydratation

Poche supérieure / Sac lombaire

OSPREYPACKS.COM

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62 _ ESPACES _ MAI 2010 _ www.espaces.qc.ca

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Laval Montréal Saint-Hubert 514.524.1106

ÉQUIPEMENT

TENTES

DES TENTES QUI NE FONT PAS LE POIDS PAR JEAN-SÉBASTIEN MASSICOTTE

Robustes et spacieux, les abris des campeurs d’aujourd’hui ne sont plus les lourds châteaux d’antan. Pour le retour du printemps, voici quelques tentes ultralégères qui vous feront rêver avant même qu’elles soient montées.

NOTE : les poids indiqués incluent la tente, le double-toit et les arceaux.

64 _ ESPACES _ MAI 2010 _ www.espaces.qc.ca

1 Simple comme bonjour Grâce à sa structure ingénieuse, la Meso 22 de The North Face affiche un poids plume (1,7 kg) et des qualités qui risquent de faire des jaloux sur les sentiers. Son plancher trapézoïdal de 218x122 cm accueille avec facilité deux campeurs, tandis que les trois arceaux codés en couleurs donnent volume et stabilité à l’ensemble qui se veut très aéré. Munie d’une large porte et d’un grand vestibule, la Meso simplifie la vie à l’intérieur, même par mauvais temps. La structure est faite d’arceaux en aluminium DAC Featherlite NSL (8,5 mm).

THE NORTH FACE, Meso | 320 $ | thenorthface.com

2 Classique et diète Désormais un classique chez Mountain Hardwear, la Skyledge 3 a été repensée cette saison. Grâce à l’emploi d’un tissu plus léger, on lui a retranché 312 g pour atteindre un poids final d’à peine plus de deux kilos. La structure à deux arceaux d’aluminium 7001 d’Atlas est simple à ériger et robuste grâce aux attaches-crochets. Des vestibules protègent les deux portes des intempéries, tandis que les fenêtres SVX procurent une bonne clarté. Le plancher (surface de 223x147 cm) est taillé pour mettre à l’aise trois aventuriers, pourvu que l’un des deux se couche dans le sens inverse.

MOUNTAIN HARDWEAR, Skyledge 3 | 500 $ | mountainhardwear.com

3 Camper au Pentagone Petite forteresse de 1,79 kg, la Mirage de Black Diamond est prête à affronter les pires conditions, avec sa structure costaude en arceaux Easton Featherlite à diamètre variable et son double toit en polyester (moins sensible à l’étirement lorsqu’elle est humide). L’empreinte au sol de la Mirage est aussi réduite pour faciliter son installation sur les terrains les plus exigus. La forme en pentagone allongée de 239x107 cm procure assez d’espace pour deux adultes. Un vestibule intégré recouvre l’unique porte, tandis que l’aération est facilitée par de larges panneaux moustiquaires.

BLACK DIAMOND, Mirage | 419 $ | bdel.com

4 Carbone zéro (ou presque) Pour prouver que le souhait de confort n’entraîne pas obligatoirement un gain de poids, les ingénieurs de chez MSR ont repensé l’utilisation des matériaux usuels avec la Carbon Reflex 2. Résultat : la création de la tente deux places à double paroi la plus légère jamais conçue par l’entreprise de Seattle. Ce petit rien de 1,28 kg (pour une surface de 213x127 cm) met en vedette les arceaux Easton FX en fibre de carbone qui économisent à eux seuls près d’une livre si on le compare à la Hubba Hubba, un modèle équivalent à structure d’aluminium. Sans être autoportante, la Carbon Reflex demeure volumineuse grâce à ses hautes parois présentant des angles prononcés.

MSR, Carbon Reflex 2 | 499 $ | msrgear.com

5 Être dans sa bulle Pour ceux qui préfèrent être seuls en nature sans sacrifier leur espace de confort, Big Agnes a conçu la Fly Creek UL1. À seulement 851 g, la tente se fait vite oublier une fois dans le sac à dos. Elle possède un plancher effilé aux pieds de 218x107 cm, une surface plus qu’adéquate pour permettre au plus costaud des campeurs de s’étendre. Autoportante, la structure tire avantage des arceaux en aluminium TH72M de la gamme Featherlite NSL d’Easton la dernière technologie en matière de robustesse et de légèreté. Quant au double toit en nylon antidéchirure enduit de silicone, il assure étanchéité et résistance sans faire grimper la balance.

BIG AGNES, Fly Creek UL1 | 305 $ | bigagnes.com

ESPACES _ MAI 2010 _ www.espaces.qc.ca _ 65

Collations

NUTRITION

Ne partez pas sans elles

© Joe Biafore

par Julie DesGroseilliers, Dt.P., diététiste nutritionniste consultante

Pour randonner avec vivacité toute la journée, remplissez votre glacière de collations nutritives. Avec des en-cas à portée de la main, vous éviterez les coups de barre et prolongerez le plaisir.

De l’énergie à revendre

Mélange montagnard

Les aliments riches en glucides (ex. : fruits, barres de céréales, muffins maison) fournissent de l’énergie rapidement à votre corps, contribuant à améliorer l’endurance. Par exemple, les fruits séchés sont de véritables alliés puisqu’ils sont rapides à digérer, énergétiques et faciles à trimbaler. De leur côté, les aliments riches en protéines (ex. : noix, fromage, yogourt) aident à prolonger la sensation de satiété.

Pour une collation énergétique et vite préparée, qui se conserve à la température ambiante, mélangez des noix (ex. : noix de Grenoble, amandes, arachides) et des fruits séchés (ex. : bananes, abricots, raisins, canneberges). Au goût, relevez la saveur avec de la noix de coco, du gingembre cristallisé ou quelques morceaux de chocolat noir.

66 _ ESPACES _ Mai 2010 _ www.espaces.qc.ca

« CRAQUANTES » PETITES BOUCHÉES 12-15 bouchées

Préparation : 10 minutes Cuisson : 18-20 minutes Ingrédients : • 250 ml (1 tasse) de flocons d’avoine • 150 ml (2/3 tasse) de noix de coco râpée sucrée • 60 ml (1/4 tasse) de graines de citrouille • 125 ml (1/2 tasse) de noix mélangées (ex. : noix de Grenoble hachées, arachides) • 175 ml (3/4 tasse) de canneberges séchées • 60 ml (1/4 tasse) de beurre, fondu • 2 œufs • 60 ml (1/4 tasse) de chacun : beurre d’arachides et miel

Méthode : 1. Préchauffer le four à 180 °C (350 °F).

2. Dans un grand bol, mélanger les cinq premiers ingrédients.

3. Incorporer le beurre, les œufs, le beurre d’arachides et le miel ; bien mélanger.

4. À l’aide des mains, former 12 à 15 petites boules d’environ 1½ pouce (~ 4 cm) de diamètre. Déposer sur une plaque de cuisson tapissée de papier parchemin.

5. Cuire de 18 à 20 minutes ou jusqu’à ce les bouchées soient dorées.

Recette élaborée pour l’Association québécoise de la distribution de fruits et légumes (aqdfl.ca)

Bien choisir pour mieux manger Les allées des supermarchés regorgent de barres tendres de toutes sortes. Malheureusement, malgré qu’elles affichent un air santé, elles contiennent souvent beaucoup de gras et de sucre, surtout celles avec un enrobage au « simili » yogourt ou chocolat.

Pour faire un choix nutritif, recherchez les critères « santé » suivants : Par barre de céréales de 30 g : • Maximum 1 g de gras saturés et trans combinés • Minimum 2 g de fibres • Maximum 12 g de sucre

Exemples : • QUAKER Gruau sur le pouce - avoine et miel • KASHI – cerises et chocolat noir ou sept céréales entières et amandes • NATURE VALLEY Fibre source – amandes et miel • KELLOGG’S All bran tendres – saveur de fraise ou brisures de chocolat noir • KELLOGG’S Nutri-grain – fraises, framboises ou bleuets • LECLERC Vital – explosion de fruits

Psitt ! Si votre barre de céréales contient

des protéines, entre 5 et 10 g, elle vous soutiendra plus longtemps.

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Suggestions de collations

Pour calmer la faim et maximiser votre niveau d’énergie, jumelez une source de glucides et de protéines. À vous de choisir la combinaison de votre choix : Source de glucides Compotes et salades de fruits en portions individuelles, sans sucre ajouté

Source de protéines Noix et graines (ex. : soya grillé, tournesol)

Craquelins et mini pains pita de grains entiers

Yogourt

Fruits frais et séchés (sans sucre ajouté)

Fromage

Crudités et jus de légumes

Beurre d’arachides et d’amandes

Céréales à grignoter sèches, sans lait (ex. : Squares, Cheerios multigrains)

Œuf à la coque

Barres de céréales commerciales, muffins et pains maison (ex. : bananes)

Lait nature ou au chocolat et boisson de soya

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Julie DesGroseilliers est diététiste nutritionniste et consultante. Elle vient de publier Manger des bananes attire les moustiques et plus de 150 autres mythes et réalités en matière d’alimentation aux Éditions La Presse. (saveursnutrition.com) ESPACES _ Mai 2010 _ www.espaces.qc.ca _ 67

AGENDA MAI

DĂ&#x2C6;S LE 1

ER

MAI

// ACTIVITĂ&#x2030;S PRINTANIĂ&#x2C6;RES Ă&#x20AC; OKA Parc national dâ&#x20AC;&#x2122;Oka Avec les beaux jours, le parc national dâ&#x20AC;&#x2122;Oka se rĂŠveille de sa torpeur hivernale. Un garde-parc naturaliste accueille les marcheurs les samedis et dimanches de mai lors dâ&#x20AC;&#x2122;activitĂŠs de dĂŠcouverte (de 13 h 30 Ă 15 h). La faune ailĂŠe de la tour de la Grande-Baie et la magie des sous-bois au calvaire dâ&#x20AC;&#x2122;Oka vont vous rĂŠvĂŠler leurs merveilles. Dâ&#x20AC;&#x2122;autres activitĂŠs Ă destination des familles suivront les ďŹ ns de semaine du 29 mai au 13 juin. Beau temps, mauvais temps, toutes les visites ont lieu. 1 800 665-6527 / sepaq.com

LE 2 MAI // DEMI-MARATHON INTERNATIONAL DE QUĂ&#x2030;BEC | QuĂŠbec Une bonne manière de dĂŠcouvrir un autre visage de la ville de QuĂŠbec. Le Domaine Maizerets, les rues de la vieille capitale et les battures de Beauport serviront de toile de fond Ă cette compĂŠtition sportive. Les amateurs de course et

par FRĂ&#x2030;DĂ&#x2030;RIQUE SAUVĂ&#x2030;E

de marche pourront proďŹ ter de lâ&#x20AC;&#x2122;occasion pour relever le dĂŠďŹ de lâ&#x20AC;&#x2122;une des quatre ĂŠpreuves au programme, soit une course de 2 km pour les jeunes, un 10 km, un demi-marathon et un 30 km. 418 694-4442 / marathonquebec.com

Ă&#x20AC; PARTIR DU 12 MAI // ENTRAĂ&#x17D;NEMENT VELO DE ROUTE MontrĂŠal SĂŠbastien Moquin, le champion des cĂŠlèbres ÂŤ Mardis cyclistes de Lachine Âť et nouveau propriĂŠtaire du commerce ÂŤ Cycles RĂŠgis Âť Ă MontrĂŠal, relance les randonnĂŠes hebdomadaires qui ont fait la renommĂŠe de la boutique. Les ÂŤ RĂŠgis rides Âť sont des sorties dâ&#x20AC;&#x2122;entraĂŽnement de vĂŠlo de route, elles ont lieu les mercredis soirs de mai Ă octobre.

En plus de vous entraÎner dans une atmosphère de franche camaraderie, vous aurez occasionnellement la chance de rouler avec des athlètes de haut niveau de la discipline!

514 273-4334 / cyclesregis.com

DU 14 ET 16 MAI ET DU 28 AU 30 MAI // GRANDS RENDEZ-VOUS CYCLISTES DE CHARLEVOIX | Charlevoix

Ă&#x20AC; ne pas manquer : lâ&#x20AC;&#x2122;ouverture de la sĂŠrie des raids dâ&#x20AC;&#x2122;aventure estivaux avec le Raid Pulse 2010. Cette annĂŠe, quatre courses dâ&#x20AC;&#x2122;aventure se sont regroupĂŠes pour former le championnat quĂŠbĂŠcois des raids dâ&#x20AC;&#x2122;aventure. Celui du Raid Pulse vous invite dans le secteur du lac de Lâ&#x20AC;&#x2122;Argile, une rĂŠgion idĂŠale pour un tel ĂŠvĂŠnement. Avant de franchir la ligne dâ&#x20AC;&#x2122;arrivĂŠe, 45 km dâ&#x20AC;&#x2122;effort vous attendent avec 7 km de trekking, 8 km de canotage, 30 km de vĂŠlo de montagne, ainsi quâ&#x20AC;&#x2122;une ĂŠtape surprise, le tout en suivant lâ&#x20AC;&#x2122;aiguille de la boussole pour vous guider.

819 210-7243 / raidpulse.com

LE 19 MAI

LE 23 MAI

// TOUR DU SILENCE Rive-Sud de MontrĂŠal La sĂŠcuritĂŠ routière et particulièrement celle des cyclistes est Ă lâ&#x20AC;&#x2122;honneur de cette randonnĂŠe Ă vĂŠlo. Au dĂŠpart de 400 villes, le ÂŤ tour du silence Âť rassemble des cyclistes qui frĂŠquentent assidĂťment les routes du QuĂŠbec. Ă&#x20AC; une vitesse modĂŠrĂŠe (18 km/h), ils parcourront la route entre Boucherville et Longueuil et porteront tous un brassard noir en souvenir de toutes les victimes de la route. Nâ&#x20AC;&#x2122;hĂŠsitez pas Ă participer Ă cet hommage sportif.

514 966-9658 / tourdusilencerivesud.org

// CAMP Dâ&#x20AC;&#x2122;ENTRAĂ&#x17D;NEMENT VĂ&#x2030;LO Vermont (Ă&#x2030;.-U.)

// RAID PULSE | Lac de lâ&#x20AC;&#x2122;Argile (Outaouais)

Le vĂŠlo sera Ă lâ&#x20AC;&#x2122;honneur tout au long du mois de mai dans Charlevoix. Du 14 au 16 mai : les champions quĂŠbĂŠcois et canadiens de vĂŠlo de montagne viennent sâ&#x20AC;&#x2122;affronter sur le parcours tortueux imaginĂŠ par les organisateurs.

Contre-la-montre et cross-country au menu pour un dĂŠbut de saison palpitant. Du 28 au 30 mai : le Grand Prix de Charlevoix de vĂŠlo sur route est prĂŠsentĂŠ pour sa 12e ĂŠdition.

Pour devenir le champion 2010, il faut cumuler le plus de points au contre-la-montre de la vallÊe glaciaire, ajoutÊs à ceux du critÊrium des rues patrimoniales et de la fameuse portion routière. Grandsrendezvouscyclistes.com

DU 21 AU 24 MAI

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LE 22 MAI

Vous avez envie de mettre du relief dans vos sorties Ă vĂŠlo?

Par monts et par vaux du Vermont, ce camp vous mène pendant trois jours dans les sublimes Green Mountains.

RĂŠservĂŠ aux cyclistes qui en veulent toujours plus, le camp de VĂŠlo QuĂŠbec conjugue lever tĂ´t, discipline, techniques et plaisir de sâ&#x20AC;&#x2122;entraĂŽner dans un cadre enchanteur. Au programme : des sorties sur route de 100 Ă 130 km, ainsi que des ateliers thĂŠoriques et pratiques (ĂŠvaluation de votre technique cycliste; positionnement sur le vĂŠlo; technique de montĂŠe et de descente; techniques pour mieux rouler en peloton ou apprendre Ă le faire). 1 800 567 8356 (poste 506) / veloquebecvoyages.com

// FESTIVĂ&#x2030;LO | MontrĂŠal et QuĂŠbec Après le Festivague, MEC organise pour la première fois le FestivĂŠlo Ă MontrĂŠal et Ă QuĂŠbec. Le but de cette journĂŠe, gratuite et ouverte Ă tous, est de donner le goĂťt Ă tous de pĂŠdaler et dâ&#x20AC;&#x2122;adopter le vĂŠlo au quotidien. Des spĂŠcialistes offriront des ÂŤ rĂŠparations-minute Âť ainsi que des ateliers de mĂŠcanique gratuits. Le clou de la journĂŠe : une dĂŠmonstration de vĂŠlo-polo! mec.ca (rubrique CommunautĂŠ)

LES 29 ET 30 MAI // RASSEMBLEMENT ANNUEL DE KAYAK Lac Ha! Ha! Histoire de bien commencer la saison, câ&#x20AC;&#x2122;est le lieu enchanteur du lac Ha! Ha! qui a ĂŠtĂŠ choisi pour le grand rassemblement des kayakistes quĂŠbĂŠcois. Câ&#x20AC;&#x2122;est lâ&#x20AC;&#x2122;occasion de rencontrer dâ&#x20AC;&#x2122;autres passionnĂŠs de plein air et dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠventuels partenaires de sortie. Au programme : randonnĂŠes, rencontres, ateliers et plein dâ&#x20AC;&#x2122;autres activitĂŠs autour du kayak de mer. Inscrivez-vous vite, le nombre de places est limitĂŠ. kayak02.net/rassemblement

LES 29 ET 30 MAI // MARATHON Dâ&#x20AC;&#x2122;OTTAWA 2010 Ottawa (Ontario) Avec le château Laurier en arrière fond, le paysage et lâ&#x20AC;&#x2122;ambiance de ce marathon sont incomparables. Ă&#x2030;vĂŠnement

manuel | MC

expĂŠditions en petits groupes NĂŠpal Lacs Gokyo 6 nov.

PĂŠrou Auzangate 3 juillet et 4 sept.

Tanzanie Kilimanjaro 3 juillet et 4 sept.

Papouasie occidentale VallĂŠe de Baliem 3 juillet et 25 sept. Ă&#x2030;thiopie Massif du Simien et VallĂŠe de lâ&#x20AC;&#x2122;Omo 6 nov.

Patagonie Terre de Feu et Torres del Paine 6 nov.

Plus de 40 autres voyages disponibles

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très populaire du printemps, le marathon dâ&#x20AC;&#x2122;Ottawa est Ă placer Ă votre agenda.

Plusieurs distances de courses sont prĂŠvues : 5 km, 10 km, le demi-marathon 21 km et le marathon de 42 km. Sortez vos souliers de course! ncm.ca

LE 30 MAI

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// SENTIER URBAIN SALOMON Camping municipal de Beauport Une belle occasion pour les amateurs de course Ă pied de dĂŠcouvrir la course en sentier (trail running). Avec la collaboration de Salomon, expĂŠrimentez le plaisir de courir en forĂŞt Ă quelques minutes de la ville de QuĂŠbec. Trois ĂŠpreuves sont proposĂŠes : le 1 km pour les 12 ans et moins, le 3 km et le 10 km. 418 704-5036 / vertleraid.ca/lesentierurbain.htm

LE 30 MAI // LE DĂ&#x2030;FI MĂ&#x2030;TROPOLITAIN Sainte-Anne-des-Plaines PrĂŠsentĂŠ dans le cadre de la FĂŠria du vĂŠlo de MontrĂŠal, le DĂŠďŹ mĂŠtropolitain amorce la saison en douceur, histoire de reprendre la forme, et trace cette annĂŠe une jolie boucle dans les Laurentides et Lanaudière. Au dĂŠpart de Sainte-Anne-des-Plaines, le circuit passe par Sainte-Sophie, Saint-Roch-delâ&#x20AC;&#x2122;Achigan, Lâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x2030;piphanie et Mascouche. Les parcours vont de 81 km Ă 155 km pour les plus motivĂŠs. Tous Ă vos selles! 1 800 567-8356 / velo.qc.ca

SOYEZ DANS Lâ&#x20AC;&#x2122;AGENDA DE LA REVUE ESPACES

Vous organisez une activitĂŠ spĂŠciale, un ĂŠvĂŠnement de plein air ou souhaitez nous en suggĂŠrer un? Faites-nous en part en nous ĂŠcrivant Ă : info@espaces.qc.ca

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/// FAITES LE TEST /// 1/ QUEL EST LE NOM AUTOCHTONE DE L’EVEREST? a. Chomolungma b. Denali c. Sagarmatha d. Annapurna

2/ EN COMPTANT L’ALTITUDE À PARTIR DU FOND DE LA MER, QUEL EST LE PLUS HAUT SOMMET DU MONDE? a. Chimborazo (Équateur) b. Everest (Népal / Tibet) c. Mauna Kea (Hawaï) d. K2 (Pakistan)

ÊTES-VOUS PRÊT POUR LA HAUTE MONTAGNE? par l’équipe éditoriale

© shutterstock

3/ QUI SONT LES SHERPAS? a. des guides tibétains de haute montagne b. les membres d’une race de yéti himalayen c. des porteurs de bagages d. des personnages de légende

9/ COMBIEN DE PERSONNES SE RENDENT ANNUELLEMENT AU CAMP DE BASE DE L'EVEREST?

a. 7 b. 12 c. 14 d. 21

RÉSULTATS

Donnez-vous 1 point pour chaque bonne réponse

a. moins de 1000 b. de 1001 à 15 000 c. de 15 000 à 30 000 d. 30 000 et +

5/ LEQUEL DE CES SOMMETS A ÉTÉ LE PREMIER À ÊTRE GRAVI?

Moins de 8 points : Partez avec quelqu'un qui s'y connaît si vous voulez revenir vivant.

8-11 points : Félicitations, vous devriez en revenir.

10/ QUELLE EST LA PLUS HAUTE MONTAGNE AU QUÉBEC?

a. Everest b. Annapurna c. K2 d. Cho Oyu

11-15 points : Vous êtes (presque) prêts pour tenter les plus hauts sommets du globe.

a. Mont d'Iberville b. Mont Gosford c. Mont Jacques-Cartier d. Mont Tremblant

14/ COMBIEN DE BOUTEILLES D'OXYGÈNE FAUT-IL POUR GRAVIR UN 8000 MÈTRES ?

11/ QUELLE EST LA PLUS HAUTE MONTAGNE AU CANADA?

a. Bernard Voyer b. François-Guy Thivierge c. Gabriel Filippi d. Yves Laforest

7/ D’UN POINT DE VUE MÉDICAL, DANS QUEL ÉTAT SE TROUVE UNE PERSONNE QUI SOUFFRE DU MAL DES MONTAGNES?

© Andrey Plis

a. Hypoxie b. Hyperthermie c. Hydrocution

8/ À QUELLE ALTITUDE COMMENCE CE QU'ON QUALIFIE DE « HAUTE MONTAGNE »? a. 3000 mètres b. 4000 mètres c. 5000 mètres d. 6000 mètres

12/ À PARTIR DE QUELLE ALTITUDE PEUT-ON RESSENTIR LE MAL AIGU DES MONTAGNES? a. 500 mètres b. 1500 mètres c. 3500 mètres d. 8000 mètres

15/ QUELLE EST LA CRÉATURE LÉGENDAIRE QUI VIT DANS LES ROCHEUSES? © Konstantin Shishkin

6/ QUI FUT LE PREMIER QUÉBÉCOIS À GRAVIR L’EVEREST LE 15 MAI 1991?

a. Aucune b. 1 bouteille c. 2 à 3 bouteilles d. 4 à 5 bouteilles

a. Mont Waddington b. Mont St-Elias c. Mont Logan d. Mont McKinley

a. le Yéti b. le Big Foot c. le Sasquatch d. les sherpas

13/ À QUELLE ALTITUDE COMMENCE « LA ZONE DE LA MORT » OÙ L'HOMME NE PEUT SURVIVRE TRÈS LONGTEMPS? a. 6000 mètres b. 7000 mètres c. 7500 mètres d. 8000 mètres

© Ryan Burke

4/ COMBIEN Y A-T-IL DE SOMMETS DE PLUS DE 8 000 MÈTRES?

1- a) et c) : Chomolungma est le nom tibétain et Sagarmatha est le nom népalais. 2- c) La hauteur absolue du Mauna Kea « Montagne Blanche » est de 9750 mètres, car elle prend naissance à 5500 mètres en dessous du niveau de l'océan Pacifique. L'Everest culmine à 8848 mètres en comptant l'altitude à partir du niveau de la mer. Le « Chimborazo » (Équateur) est le plus haut sommet du monde en comptant l’altitude à partir du centre du globe. 3- a) 4- c) Ils sont tous situés dans le massif de l’Himalaya. 5- b) L’Annapurna fut conquis le 3 juin 1950 par deux Français. L’Everest sera conquis en 1953, le K2 et le Cho Oyu en 1954. 6- d) Yves Laforest ; [Voyer (2e, 1999), Filippi (9e, 2005), Thivierge (15e, 2008)]. 7- a) Un état d’« hypoxie » se caractérise par une diminution de la concentration de l’oxygène dans le sang.

8- b) 9- d) 10- a) Mont d'Iberville = 1652 m [Mont Jacques-Cartier= 1268 m, Mont Gosford = 1183 m, Mont Tremblant = 968 m] 11- c) Mont Logan = 5956 m [le mont McKinley (6 194 m) est situé aux États-Unis, Mont St. Elias = 5489 m, Mont Waddington = 4016 m] 12- c) 13- c) 14- Toutes les réponses sont correctes puisque chaque alpiniste a des besoins différents. La moyenne est tout de même de 2 à 3 bouteilles par personne. 15- b) et c) Une des mascottes des Jeux olympiques de Vancouver, Quatchi, représentait ce personnage populaire des légendes autochtones locales.

RÉPONSES :

70 _ ESPACES _ MAI 2010 _ www.espaces.qc.ca

1804

2/11/10

2:30 PM

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