Nutrition Alcool et exercice amis ou ennemis?
Reportage Canot-camping en famille
Destinations Baleines et kayak sous les étoiles
De nature payante
33 sites gratuits au Québec
Les clubs échangistes du plein air 13 sites de yoga pleine nature
Norvège
Le Valhalla du vélo Le magazine plein air et aventure #1 au Québec
| été 2016 |
PLUS D’ESPACE. PLUS ÉCONOMIQUE. PLUS D’OPTIONS. À l’achat à partir de
FORESTER 2016
27 785 $*
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Association des concessionnaires Subaru du Québec | quebecsubaru.ca *À l’achat à partir de 27 785 $ (taxes en sus) pour la Forester 2.5 2016 (GJ1 X0) à transmission manuelle. Les frais de transport et de préparation (1 675 $), la surcharge sur le climatiseur (100 $) et les droits spécifiques sur les pneus neufs (15 $) sont inclus. L’offre n’est pas applicable au modèle illustré. Financement à l’achat ou à la location également offert. Le concessionnaire peut vendre à prix moindre. Photo à titre indicatif seulement. Les spécifications techniques peuvent changer sans préavis. 1. Pour évaluer la résistance aux impacts, l’IIHS attribue à chaque véhicule une cote « bonne », « acceptable », « moyenne » ou « faible » selon sa performance dans cinq essais. Pour recevoir la mention Premier choix sécurité + 2016, un véhicule doit obtenir une cote « bonne » aux essais de collision frontale à chevauchement modéré et de collision latérale, aux essais de résistance de toit et d’efficacité des appuie-tête ainsi qu’une cote « bonne » à l’essai de collision frontale à faible chevauchement. Les véhicules doivent aussi offrir, en équipement optionnel, un système d’alerte de collision avant et/ou un système de freinage automatique (Subaru EyeSight ®) en plus d’obtenir une évaluation « avancée » ou « supérieure » en matière de prévention des collisions frontales. Pour plus de détails, rendez-vous au iihs.org. 2. EyeSight ® est un système d’aide à la conduite susceptible de ne pas fonctionner de manière optimale dans certaines conditions. EyeSight ® n’est pas conçu pour se substituer à la vigilance et à l’attention du conducteur sur la route. Le système pourrait ne pas réagir dans toutes les situations. Il incombe en tout temps au conducteur d’adopter une conduite sécuritaire et prudente. L’efficacité du système dépend de nombreux facteurs, tels que l’entretien du véhicule ainsi que les conditions météorologiques et routières. Enfin, malgré toutes les technologies sophistiquées en place, un conducteur doté d’une bonne vision, qui est attentif à la route sera toujours le meilleur gage de sécurité sur la route. Consultez le Manuel du propriétaire pour les détails de fonctionnement et les limites. 3. ALG est la référence de l’industrie en matière de valeurs résiduelles et de données de dépréciation, alg.com. Visitez votre concessionnaire Subaru participant pour tous les détails.
Sommaire été 2016
04 Espace libre 06 En ligne sur espaces.ca 08 TOUS AZIMUTS. L’actualité du plein air 12 D ESTINATIONS. Du plein air 100 % gratuit au Québec • Carte : parcs et sentiers québécois accessibles gratuitement • Plein air collaboratif : les clubs échangistes 20 ENTREVUE. Louis-Pierre Dupuis, le cycliste qui pédale sa vie 24 ACTIVITÉS. 13 sites de yoga pleine nature 26 REPORTAGE. La Route des Navigateurs : pédaler le long du Saint-Laurent 28 ÉQUIPEMENT. Tout beau, tout neuf • Test : les genouillères sportives 34 TONIK. L’entraînement vu par la science : jusqu'où doit-on s’hydrater ? • Nutrition : alcool et exercice, amis ou ennemis? 38 RÉCIT. Ultra-Trail World Tour : la Diagonale des fous de La Réunion 42 QUÉBEC ACTIF. Longue-Rive : un village dans le (Festi)vent • Bergeronnes : baleines et kayak sous les étoiles • Canotcamping en famille sur la rivière Mistassini 54 HORS FRONTIÈRES. Croisière-expé à Terre-Neuve-et-Labrador • Norvège : le Valhalla du vélo
© Nicolas Gagnon
62 C HIENNE DE VIE! Les gentils coups de griffe de Chaï, notre chroniqueur canin
Saint-André-de-Kamouraska, Bas-Saint-Laurent espaces.ca été 2016
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///Mot de libre ///espace l’éditeur
En pleine ère de familles Il fut un temps où, durant l’année scolaire, mon fils avait quatre activités par semaine : cours de karaté, de soccer, de natation et de ski.
Puis, l’été commençait par le camp de jour dans le parc du quartier, suivi du camp au YMCA et de celui du club de soccer local. Selon les années, Fiston avait également droit à un camp scientifique, un camp de cirque, un camp de ceci, de cela… Au mitan de l’été, nous partions en famille une semaine à la mer, avant de remettre Fiston dans un autre camp, avant la rentrée. Eh! Deux parents qui bossent comme des déments et qui ont les batteries à plat, ça donne ça. Or, tout comme l’école, le camp – et la garderie, pour les tout-petits – forment des environnements encadrés, surveillés et gérés, où règnent encore la routine et les consignes. Les enfants s’y retrouvent un peu en milieu scolaire, pas tout à fait en vacances... et bel et bien séparés de leurs parents. Pourtant, tout le monde, petit ou grand, a le droit et a surtout besoin de ne rien faire ou de n’avoir aucune obligation quelques semaines par année. C’est ainsi que la matrice se recharge… et que le trop-plein se décharge. Bref, comme le champ qui doit produire une nouvelle récolte, l’esprit requiert une période de jachère. En cela, rien de tel que des vacances, des vraies, où tout ce qui rappelle le traintrain quotidien doit être laissé en gare, derrière soi. Des vacances en famille pour se retrouver ensemble, détendus, et resserrer des liens distendus par le boulot, les devoirs, les 143 courriels quotidiens ou les examens. Depuis quelques années, ma conjointe enseignante a ainsi décidé de mettre à profit une bonne partie de ses longues vacances d’été pour le bienfait de Fiston – et de sa sœurette, arrivée depuis dans la famille.
invitent des amis au parc ou à la maison, partent une semaine de plus à la mer ou davantage en rando, à vélo ou dans un parcours d’hébertisme aérien avec leur père. Bien sûr, ce n’est pas tout le monde qui dispose de la latitude des enseignants et de leurs deux mois de vacances. Mais entre un été cloîtré au camp ou à la garderie et plusieurs longs week-ends ou semaines à lâcher prise, il y a un juste milieu. À plus forte raison quand on sait que « les enfants aiment l’aventure et ils embarqueront le sourire aux lèvres, si vous adoptez le bon rythme », comme le souligne Guillaume Roy dans son « guide d’initiation » au canot-camping en famille (p. 48). Soit, planifier une escapade ou un voyage avec sa jeune meute peut relever du parcours du combattant. Mais les bienfaits de pareilles expériences sont tels qu’ils ont tôt fait de se transformer en souvenirs impérissables, qui jetteront de nouvelles bases sur lesquelles repartir à zéro, à la rentrée. Puisque les deux principaux freins aux vacances sont le manque de temps et d’argent, nous dévoilons une trentaine de parcs, de sentiers et de sites de plein air un peu partout au Québec, où l’accès de base est gratuit (p. 12); nous vous suggérons aussi une carte permettant de les repérer aisément (p. 16). Pour ne pas mettre à mal le budget familial, nous publions également un texte sur l’économie de partage dans le monde du plein air (p. 18), avec un petit « annuaire du tourisme collaboratif » pour s’offrir une nuitée, se déplacer ou emprunter un vélo ou un canot pour trois fois rien. Nous vous proposons enfin une série d’aventures et d’expériences à essayer cet été, comme du kayak sous les étoiles et au-dessus des baleines; 13 sites québécois où pratiquer le yoga en plein air; une croisière-expé en terre inuite; ainsi qu’un périple à vélo autour des fjords norvégiens. Car après tout, la décision de larguer les amarres commence toujours par une simple envie : celle de décrocher, qu’on soit seul, en couple ou en famille…
Désormais, nos deux descendants fréquentent chacun un camp de deux ou trois semaines par été, pas plus. Le reste du temps, ils piquent une tête à la piscine,
Que la vraie chemise Canyon se lève!
collaboratrice du mois
Journaliste indépendante depuis 2005, Martine Letarte écrit dans les grands quotidiens québécois sur une foule de sujets, du développement économique à l’éducation en passant par la science. Mais c’est par le sport et les activités de plein air qu’elle arrive à maintenir le rythme : chaque jour, elle pratique le yoga ou enfile ses souliers de course, et pas un été ne passe sans qu’elle parte en camping sauvage.
Dans la dernière édition d’Espaces, nous avons malencontreusement illustré un texte sur la chemise Canyon, de Mountain Hardwear, avec une mauvaise photo. Voici celle qui aurait dû apparaître, avec toutes nos excuses.
PHOTO DE LA PAGE COUVERTURE : © Mattias Fredriksson / visitnorway.com Cyclistes dans le village de Nordda, le long du fjord de Geiranger, en Norvège.
Été 2016 :: Vol 21 :: No 6
Éditeur : Stéphane Corbeil (scorbeil@groupeserdy.com)
Design : Sève création www.seve.ca
RÉDACTEUR EN CHEF : Gary Lawrence (glawrence@groupeserdy.com)
Révision : Isabelle Dowd, Hélène Pâquet et Louise Richer
JOURNALISTE, ADJOINT À LA RÉDACTION : Antoine Stab (astab@groupeserdy.com) collaborateurs: Xavier Bonacorsi, Pierre Bouchard, Evelyne Deblock,
Jérémie Leblond-Fontaine , Martine Letarte, Nathalie Rivard, Joan Roch, Guillaume Roy, Frédérique Sauvée
Publicité :
Richard Gamache, Directeur des ventes (rgamache@groupeserdy.com) / 450 672-0052 poste 402 Julie Nonnon, Conseillère aux ventes Publications (jnonnon@groupeserdy.com) / 450 672-0052 poste 426 Marie-Annick Lambert, Conseillère aux ventes (malambert@groupeserdy.com) / 514 970-8508 Jérôme Lebel, Coordonnateur aux ventes jlebel@groupeserdy.com / 450 672-0052 poste 272
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été 2016 espaces.ca
Gary Lawrence Rédacteur en chef
MAGAZINE ESPACEs
619 rue Le Breton, Longueuil (Québec) J4G 1R9 info@espaces.ca www.espaces.ca
Tirage : 70 000 exemplaires distribués là où sont les amateurs de plein air. Le magazine ESPACES est la publication plein air ayant le plus grand tirage au Québec. Il est publié six fois par année par Espaces inc., une division de Serdy Media.
Propositions d’articles. ESPACES accueille avec plaisir et attention toute proposition d’articles et de photographies. Communiquez avec le rédacteur en chef pour en discuter. Le matériel non sollicité sera retourné si accompagné d’une enveloppe affranchie. ESPACES n’est pas responsable des textes, photographies ou autre matériel envoyés à son attention. Si vous ne conservez pas le magazine ESPACES pour vos archives personnelles, veuillez vous assurer de le transmettre à un ami ou de le recycler. Les opinions exprimées sont celles des auteurs et ne sont pas nécessairement partagées par l’éditeur. Certaines activités présentées dans ESPACES comportent des risques importants de blessures pour ceux et celles qui les pratiquent. ESPACES et ses journalistes, collaborateurs, photographes et les autres membres de l’équipe ne recommandent pas la pratique de ces activités aux personnes qui n’en maîtrisent pas les techniques et qui n'ont pas les habiletés requises. ESPACES n’est pas responsable des informations contenues dans les publicités. Toute reproduction du matériel publié dans ESPACES est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. La forme masculine utilisée dans cette publication désigne aussi bien les femmes que les hommes. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec 2016. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada 2016.
ÉQUIPÉ POUR JOUER DEHORS
Laval - Montréal (rue Ste-Catherine et boul. St-Laurent) - St-Hubert / lacordee.com
/espacespleinair
© Xavier Bonacorsi
9 CAMPS DE BASE POUR EXPLORER LE QUÉBEC En quête d’hébergement en nature pour vos vacances actives? Voici une liste de camps de base où vous poser pour ensuite rayonner en rando, à vélo, en canot…
OÙ ALLER OBSERVER LES PERSÉIDES? La réponse est simple : très loin des lumières de la ville! Voici trois sites propices à l’apprentissage de l’astronomie en plein air. Ouvrez les yeux… et faites un vœu!
LA GUERRE DES TIQUES Avec 300 000 cas annuels chez nos voisins du Sud, la maladie de Lyme a fait son apparition au sud du Saint-Laurent. Pas de panique : vous pouvez les déjouer!
KIT ULTRALÉGER POUR LONGUES RANDONNÉES Afin de profiter au maximum de longues escapades, voyager léger demeure la règle d’or de tout pleinairiste, surtout en haute montagne.
SUR TABLETTE! Le magazine Espaces est disponible intégralement sur votre tablette Apple ou Android. Toujours gratuit, où que vous soyez!
GUIDES D’ACHAT
VENDRE SON PLEIN AIR
Quelles sont les nouveautés de l’été? Quels sont les accessoires incontournables pour le plein air? Sac à dos, tentes, sacs de couchage, lampes frontales, bottes et souliers de randonnée… Retrouvez nos choix et nos suggestions des meilleurs équipements dans notre nouveau site Internet.
La section Petites annonces est l’endroit parfait pour vendre ou acheter votre équipement de plein air. Gratuit et simple à utiliser, on y trouve une foule d’articles à bon prix.
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© Jérôme Landry (photographiejeromelandry.com)
ÉTATS-UNIS : 100 ANS DE PARCS NATIONAUX Pour le centenaire du National Park Service, nous avons sélectionné dix parcs nationaux, emblématiques ou méconnus.
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© shutterstock
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Notre site Internet a récemment fait peau neuve. Dorénavant, vous disposez d’une meilleure interface pour naviguer de destinations en escapades, explorer nos archives et effectuer une recherche pour vos prochaines sorties. Ces changements s’inscrivent dans la logique de nos préoccupations : vous informer, vous inspirer et vous faire rêver. Plus que jamais, espaces.ca vous donne accès à des milliers de textes pour nourrir le corps et l’esprit, le tout au bout de vos doigts!
Par Antoine Stab et Gary Lawrence
Ironman : un Québécois à l’assaut du Norseman Le Norseman Xtreme Triathlon porte bien son nom. Chaque année, en août, cette compétition qui se déroule à Eidfjord, en Norvège, implique 3,8 km de natation, 180 km de vélo et 42 km de course à pied.
Il devra ainsi nager dans les eaux d’un fjord à 13 °C, composer avec des conditions météo changeantes (vent, froid, pluie) et potentiellement dantesques et une avec montée finale à pic vers le mont Gaustatoppen (1 883 m) pour les 160 premiers athlètes (les suivants sont dirigés vers un circuit alternatif). « Pour moi, c’est une expérience nouvelle, une épreuve ultime : rien ne se compare à ça! », conclut l’athlète. Vivement qu’il nous raconte ses histoires, à son retour. Pour aider Francis Thériault à financer son aventure (5 000 $) : gofundme.com/k3wqn6b8
Le mont Royal au pas de course… écoresponsable
© Moment Factory
Populaire auprès des coureurs de tous calibres, le mont Royal accueille toutefois peu d’épreuves de course à pied, si ce n’est le Tour du Mont-Royal Brébeuf (23 octobre 2016). Cet été, deux courses écoresponsables viendront cependant changer la donne.
Un Québec de plus en plus lumineux avec Moment Factory En 2014, le Parc de la Gorge de Coaticook confiait à Moment Factory la réalisation d’un parcours nocturne illuminé dans la forêt. Désormais auréolé d’un lumineux succès (250 000 visiteurs en 2015), Foresta Lumina a fait des petits : cet été, le concept du studio montréalais sera exporté en Gaspésie et au Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Ainsi, le mercredi 15 juin à 18 h 30, pas moins de 500 coureurs sont attendus pour la deuxième édition de la Montée royale, une course de 5 km entre le monument George-Étienne Cartier et le sommet de la montagne, par le chemin Olmstead et la croix. Entre autres caractéristiques vertes de cette course, on fournit un dossard FSC, le transport des effets personnels des coureurs s’effectue par des déménageurs à vélo et on ne distribue pas d’eau embouteillée (uniquement de l’eau de fontaine). À l’arrivée, les plats servis sont locaux et bio, la vaisselle est compostable et une bière de la microbrasserie Dieu du Ciel! est offerte aux participants.
Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, ce sont les visiteurs du Zoo sauvage de Saint-Félicien qui profiteront d’une expérience visuelle et sensorielle sur 1,5 km, de la mi-juillet jusqu’à la fête du Travail. Quant à Foresta Lumina, elle illuminera de nouveau le Parc de la Gorge de Coaticook cet été, du 17 juin au 9 octobre.
Le dimanche 3 juillet, la course Changer le monde avec Équiterre propose une nouvelle épreuve-bénéfice avec des parcours de 1, 5 ou 10 km et une organisation elle aussi écoresponsable : puces réutilisables, dossards en papier FSC, aliments biologiques, locaux et équitables, utilisation minimale du plastique durant l’épreuve (pas de gobelets, de trousses du participant, de médailles ni de matériel promotionnel), compensation carbone des déplacements routiers des organisateurs… Animation, kiosques, dégustations culinaires et prix de participation sont également au programme.
Infos : forestalumina.com • parcourschandler.com • zoosauvage.org
Infos : equiterre.org/course • groupevo2max.com
En juillet, on fêtera en effet le 100e anniversaire de la ville de Chandler en illuminant un sentier de 1,6 km reliant trois sites touristiques (le parc du Bourg de Pabos, le circuit des Bâtisseurs et la base de plein air de Bellefeuille) pour faire découvrir l’histoire du Rocher-Percé.
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été 2016 espaces.ca
© Courtoisie Françis Thériault
Au fil des ans, rares sont les athlètes originaires de la Belle Province qui ont réussi à se qualifier. Or, parmi les 250 compétiteurs qui s’élanceront le 6 août prochain, on comptera le Québécois Francis Thériault, 32 ans, physiothérapeute à Ottawa. Bien qu’il dispose d’un CV de sportif bien garni – il a notamment participé aux marathons de Boston et de Berlin, et à l’Ironman Mont-Tremblant –, cet athlète expérimenté devra affronter de nouveaux défis.
Sacs de couchage tout usage
Bien entendu, nos sacs de couchage vous gardent au chaud lorsque les nuits sont frisquettes. Mais saviez-vous qu’ils sont aussi conçus pour flâner durant la journée ? Visitez MEC pour découvrir notre plus grande sélection de produits de camping à ce jour.
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Le Cégep de Saint-Laurent repart à l’aventure
« On recherche une vingtaine de personnes, explique Renée-Claude Bastien, enseignante et nouvelle coordonnatrice du programme. Des gens qui ont déjà une expérience de plein air et qui sont donc intéressés à devenir des guides professionnels ». Pour être admis, il faut être titulaire d’un diplôme d’études collégiales (DEC) ou équivalent, détenir un brevet niveau II en canot eau calme et un brevet niveau I en kayak de mer, assister à l’une des réunions d’information (le 20 juin et une autre au cours de l’été), puis réussir l’entrevue de sélection. La formation généraliste (canot, kayak de mer, vélo, ski, expédition hivernale, traîneau à chiens, etc.) se tiendra au Centre collégial de Mont-Tremblant, à partir du 6 septembre et sur une période de 9 mois (5 jours et 25 heures minimum par semaine). Plus d’infos sur cegepsl.qc.ca ou par téléphone au 514 747-6521, poste 8888.
© Pété Photographie
Lancée en 2000, la formation de Guide en tourisme d’aventure du Cégep Saint-Laurent s’était interrompue en 2014, faute d’inscriptions, puis en 2015, après le décès tragique de Sylvie Marois, sa coordonnatrice et mère de toute la profession au Québec. Bonne nouvelle: voilà que le programme collégial sera de retour à l’automne 2016.
Peppermint Cycling : par et pour les femmes! Une nouvelle entreprise de vêtements de vélo pour femmes vient de voir le jour au Québec : Peppermint Cycling. Uniquement présente en ligne, l’entreprise a été fondée par les jumelles Michèle et Véronik Bastien, deux passionnées de vélo et de ski. C’est en 2015, lors d’un voyage en Croatie, que leur est venue l’idée de se lancer ainsi en affaires. « On trouvait qu’il y avait un manque dans les vêtements de vélo pour femmes, explique Michèle. La majorité des entreprises de ce milieu sont dirigées par des hommes, ce qui se reflète forcément dans la conception des produits qui nous sont destinés. » Après avoir collaboré avec des designers, les sœurs Bastien ont lancé leur première collection au début du printemps. « On a voulu créer des vêtements techniques fashion qui seraient à la fois performants, beaux et confortables, disent-elles. Les cyclistes doivent pouvoir se sentir belles, même après avoir roulé 100 km! » Les deux entrepreneures affirment s’être inspirées de marques comme Lolë et Lululemon. « Ce ne sont pas simplement des fabricants de vêtements : ces entreprises fédèrent autour d’elles une véritable communauté de pratiquants; et c’est ce que nous comptons faire avec Peppermint Cycling et le vélo au féminin! » peppermintcycling.com
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été 2016 espaces.ca
Partez plus loin que vous l’auriez imaginE.
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33 sites gratuits au Québec Avec l’équipement, les déplacements et les frais d’accès aux sentiers, le plein air peut parfois coûter cher. Voici donc une sélection de destinations totalement gratuites pour pratiquer la randonnée pédestre, le vélo ou le canot, région par région, au Québec. par Frédérique Sauvée ABITIBI-TÉMISCAMINGUE Récré-eau des Quinze
Les 28 km de sentiers pédestres de ce site s’étendent sur un massif recouvert de taïga abitibienne et présentent des curiosités géologiques, comme un labyrinthe minéral, des murailles et des abris sous roche. Ah! les chiens en laisse sont acceptés. recre-eaudesquinze.qc.ca
Collines Kékéko
Qu’ils soient linéaires ou en boucles, les 43 km de sentiers pédestres de ce site s’étirent en boucles de 1 à 10 km et ils relient quatre communautés, le long de plans d’eau. Ils sont agrémentés de belvédères, de promontoires et de passerelles, et les chiens en laisse sont acceptés. cegepat.qc.ca/sitekekeko
BAS-SAINT-LAURENT Sentier national du Bas-Saint-Laurent
Douze tronçons de 8 à 15 km de sentiers pédestres, de Trois-Pistoles à Dégelis (droits d’accès pour les tronçons situés dans le parc national du Lac-Témiscouata). Chiens en laisse acceptés (sauf dans le parc national). sentiernationalbsl.com
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été 2016 espaces.ca
Parc côtier Kiskotuk
Réseau de 10 km de sentiers pédestres, accès à la Route verte en vélo, points de mise à l’eau pour kayaks, près de Rivière-du-Loup. parcbasstlaurent.com
Parc linéaire du Petit-Témis
Piste cyclable de 134 km, essentiellement en gravier, entre Rivière-du-Loup et le Nouveau-Brunswick. Location de vélos sur place ($), trois emplacements de camping sauvage (10 $/pers.). petit-temis.ca
CANTONS-DE-L’EST Réseau de la montagne de Bromont
Boucle de 15 km autour du mont Brome, à pied ou en vélo de montagne. Départ de la plage du lac Bromont, chiens en laisse acceptés. sentiersbromont.org
CENTRE-DU-QUÉBEC Parc du mont Arthabaska
Ce parc dispose de 10,5 km de sentiers pédestres en forêt avec belvédère au sommet et point de vue sur la plaine du Saint-Laurent. Les chiens en laisse sont acceptés. victoriaville.ca
En couverture
monts SEVERSON
CHARLEVOIX Sentiers de la baie Sainte-Catherine
Quatre sentiers pédestres linéaires (de 1 à 7 km) sur un terrain montagneux et offrant de jolis points de vue sur le Saint-Laurent. baiestecatherine.com
Cet été, évadez-vous dans le Parc des Appalaches
Sentiers du Massif de Charlevoix
Réseau de 12 km de sentiers sur le territoire de la station de ski du Massif offrant de superbes points de vue sur le fleuve et les montagnes alentour, relié au réseau du Sentier des caps de Charlevoix ($) ainsi qu’à un tronçon du Sentier national. lemassif.com
CHAUDIÈRE-APPALACHES Parc régional des Appalaches
Plus de 120 km de sentiers pédestres (quelques sentiers payants), canot, kayak, 15 km de vélo et 6,5 km consacrés au vélo de montagne. Chiens en laisse acceptés. parcappalaches.com
CÔTE-NORD Monts Groulx
Pas moins de 55 km de sentiers en région sauvage dans la forêt boréale et la taïga. Entrée au kilomètre 365 sur la route 389, camping sauvage, chiens en laisse acceptés. monts-groulx.ca
Monts Severson
Belle succession de 40 km de sentiers pédestres dans la forêt boréale et la toundra, dans le secteur Fermont. Chiens en laisse acceptés. villedefermont.qc.ca
Soyez des nôtres lors de nos
prochains évènemenTs
Fête de la ranDo canine 16 juillet
Weekend raiD Des appalaches
120 km de sentiers de randonnée pédestre Des hébergements pour toutes les natures! TenTes prêT-à-camper
à partir de 80 $ + taxes par nuit
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parcappalaches.com
Bienvenue aux chiens! espaces.ca été 2016
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Collines de la Demoiselle
Un sentier d’un kilomètre qui grimpe sur des collines dégagées surplombant la mer et donnant un point de vue sur La Grave, la baie de Plaisance et l’île d’Entrée. Au départ du chemin d’en Haut. tourismeilesdelamadeleine.com
LANAUDIÈRE Îles de Berthier
Réseau de trois sentiers d’interprétation parcourant les milieux humides des îles de Berthier, dans l’environnement du lac Saint-Pierre. Tours d’observation, chiens en laisse acceptés. scirbi.org
Sentier Les randonneurs des Hauts-Sommets
Sentier de 16 km au départ de la montagne Noire et qui grimpe sur des reliefs jusqu’à plusieurs points de vue sur la région de Saint-Donat. Chiens acceptés. www.clubpleinairsaint-donat.org
LAURENTIDES Parc régional du Poisson Blanc
Canot ou kayak sur le réservoir et camping sur les îles (certains emplacements gratuits, d’autres pas), location d’embarcations sur place ($), chiens en laisse acceptés. poissonblanc.org
Plein Air Sainte-Adèle
Collines kékéko
© MathieuDupuis
Réseau de 24 km de sentiers pédestres en forêt menant au sommet du mont Loup-Garou, réseau de 21 km de sentiers de vélo de montagne, point de mise à l’eau pour kayaks sur la rivière du Nord. pleinairsteadele.com
EEYOU ISTCHEE – BAIE JAMES Parc régional Obalski
Dans ce parc méconnu, on trouve 21 km de sentiers pédestres — dont 17 km de sentiers polyvalents et un qui mène jusqu’au sommet du mont Hélios et qui donne droit à des points de vue sur Chibougamau. ville.chibougamau.qc.ca
GASPÉSIE Sentiers pédestres de Mont-Saint-Pierre
Pas 10, ni 20, ni 50, mais bien 110 km de sentiers pédestres avec accès au Sentier international des Appalaches. En prime : 70 km de sentiers de vélo de montagne, location de kayaks de mer ($), chiens acceptés et camping possible sur place ($). tourisme-mont-saint-pierre.com
Parc régional de la Seigneurie du lac Matapédia
À pied : 29 km de sentiers accessibles; en vélo de montagne, plus de 50 km de pistes et de routes; en maillot de bain, bien des plages aménagées; pour Fido, les chiens sont acceptés en laisse. mrcmatapedia.qc.ca
ÎLES DE LA MADELEINE Promenade de La Côte
Sentier cyclopédestre de 2 km menant du Site de La Côte (L’Étang-du-Nord) au phare du Borgot, situé au cap Hérissé. Chiens en laisse acceptés. tourismeilesdelamadeleine.com 14
été 2016 espaces.ca
Sentiers de l’abbaye d’Oka
Pas moins de 30 km de sentiers pour la randonnée pédestre et le vélo de montagne. Contribution volontaire, 3 $ pour la carte des sentiers, location de vélos sur place ($). facebook.com/sentiersabbayeoka
LAVAL Bois de l’Équerre
Au bois de l’Équerre, on a accès à 10 km de courts sentiers dans un écosystème forestier remarquable, avec panneaux d’interprétation. Chiens en laisse acceptés. www.boisdelequerre.org
Parc de la Rivière-des-Mille-Îles
Ici, 14 km de courts sentiers traversent des écosystèmes de grande valeur écologique (rivière, marais, marécage et forêt), avec location d’embarcations sur place ($). Chiens en laisse acceptés. parc-mille-iles.qc.ca
MAURICIE Parc récréoforestier Saint-Mathieu
Ces 60 km de sentiers pédestres donnent accès à 48 lacs, chutes et cascades, en plus d’ouvrir les portes du Sentier national. En prime, on trouve sur place 20 km de pistes de vélo de montagne au mont Infernal et... les chiens en laisse sont acceptés. cfbsm.com
Réserve faunique du Saint-Maurice
Réseau de 40 km de sentiers pédestres pour aller découvrir des chutes, une tourbière et de jolis points de vue. Vélo de montagne possible sur les chemins forestiers et circuit de 22 km en canot ou en kayak, avec possibilité de louer des embarcations sur place ($). sepaq.com
© Sépaq, Steve Deschênes
Réserve Saint-Maurice
MONTÉRÉGIE Parc régional de Beauharnois-Salaberry
Marche et vélo sur 70 km de chemins ruraux et riverains longeant le Saint-Laurent et ses canaux. Observation ornithologique, chiens en laisse acceptés. mrc-beauharnois-salaberry.com/fr/parc-regional/a-propos-du-parc-regional
OUTAOUAIS Parc des Montagnes Noires de Ripon
Sentiers pédestres qui s’étendent sur 16 km, avec un belvédère donnant sur la vallée de la Petite-Nation. ville.ripon.qc.ca
Parc de la Gatineau
Vaste réseau de 165 km de sentiers pédestres, de 90 km de sentiers de vélo de montagne, de 32,5 km de sentiers pour le vélo de route et de plans d’eau accessibles pour le canot. ccn-ncc.gc.ca/endroits-a-visiter/parc-de-la-gatineau
Réserve faunique Papineau-Labelle
Belle enfilade de 22 km de sentiers pédestres avec vue sur les lacs, collines de la réserve et parcours de canot-camping ($). sepaq.com
QUÉBEC Réserve faunique de Portneuf
Les huit sentiers aménagés pour la randonnée pédestre de cette réserve sont accessibles en vélo. Mais la réserve compte aussi deux circuits pour le canot-camping ($). sepaq.com
SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN Sentier Notre-Dame, Kapatakan
Surnommé le « Petit Compostelle régional », ce sentier de 215 km relie Notre-Dame-du-Saguenay à Lac-Bouchette, sur la rive ouest du lac Saint-Jean. sentiernotredamekapatakan.org
Parc régional des Grandes Rivières
Avec ses 96 km de sentiers pédestres — dont 62 km à partager avec les vélos —, ce parc situé au nord du lac Saint-Jean mérite d’être investi. Baignade sur place. mrcdemaria-chapdelaine.ca/mrc/page/parc-regional-des-grandes-rivieres
Du plein air gratuit en un coup d'oeil En complément à l'article qui précède, voici nos 33 bonnes pistes à suivre pour explorer le Québec sans frais, d'Ouest en Est. par Frédérique Sauvée 1
© Mathieu Dupuis
4
Collines Kékéko
5
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1 Parc régional Obalski 2 Collines Kékéko 3 Récré-eau des Quinze
© Steve Deschênes / Sépaq
3
Réserve faunique Papineau-Labelle 13
5 Sentier Notre-Dame, Kapatakan 7 Réserve faunique du Saint-Maurice 8 Parc récréoforestier Saint-Mathieu 9 Îles de Berthier 10 Sentier Les randonneurs des Hauts-Sommets 11 Plein air Sainte-Adèle 12 Réserve faunique Papineau-Labelle 16
été 2016 espaces.ca
8
Québec
10
4 Parc régional des Grandes Rivières 6 Réserve faunique de Portneuf
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12 14
15
9
11 18
21
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Montréal Gatineau
19
20 Sherbrooke
30
Sept-Iles
31
© Nicolas Gagnon
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Parc linéaire du Petit-Témis Saguenay
Gaspé
28 Rimouski
27
24 25 23
32 33
26
22
13 Parc régional du Poisson Blanc
Parc régional des Appalaches
© Parc régional des Appalaches
14 Parc des Montagnes Noires 15 Parc de la Gatineau 16 Parc de la Riviere-des-Mille-Îles 17 Bois de l'Équerre
24 Baie-Sainte-Catherine 25 Parc côtier Kiskotuk 26 Parc linéaire interprovincial du Petit-Témis 27 Sentier national du Bas-Saint-Laurent
18 Sentiers de l’abbaye d’Oka
28 Parc régional de la Seigneurie du lac Matapédia
19 Parc régional de Beauharnois-Salaberry
29 Sentiers pédestres de Mont-Saint-Pierre
20 Réseau de la montagne de Bromont
30 Monts Groulx
21 Parc du Mont Arthabaska
31 Monts Severson
22 Parc Régional Des Appalaches
32 Promenade de La Côte
23 Sentiers du Massif de Charlevoix
33 Collines de la Demoiselle espaces.ca été 2016
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la nature en partage Par Frédérique Sauvée
Désormais, le voyageur partage tout : son canapé avec Couchsurfing, sa maison avec AirBnb et même sa voiture avec Über. Bienvenue dans l’ère du tourisme collaboratif, qui répond à un besoin croissant des jeunes générations souhaitant vivre plus d’expériences, sans pour autant dépenser plus d’argent. Et le plein air ne fait pas exception. Le saviez-vous? Selon une étude menée en 2015 par l’agence Digital IQ Index, plus de 60 % des membres de la génération Y (15-35 ans) et 42 % des représentants de la génération X (35-55 ans) aiment, voire préfèrent utiliser des applications d’entreprises collaboratives pour organiser leurs voyages. On le sait, ces plateformes Web consistent à échanger des biens (maison, voiture, équipement) et des services (covoiturage, visite guidée par des locaux) gratuitement ou à des prix généralement bas, entre particuliers, sans passer par un intermédiaire autre que le site Internet de mise en relation. Cette forme d’économie de partage gagne du terrain d’année en année et vient chambouler les modes de consommation des anciennes générations. « On consomme de moins en moins et on partage de plus en plus nos biens pour de multiples raisons comme l’économie d’argent, l’environnement, l’expérience engendrée, etc. », explique Karine Miron de Parkour3, une agence Web spécialisée 18
été 2016 espaces.ca
en stratégie numérique, qui a étudié ce phénomène et a réuni ses conclusions dans un livre blanc intitulé 3 tendances en tourisme pour 2015-2016. Selon PricewaterhouseCooper, le secteur de l’économie de partage aurait engendré, en 2014, des retombées mondiales évaluées à 15 milliards de dollars, une somme à laquelle ont contribué plus de 9 000 entreprises dans le domaine collaboratif, tous types d’activités confondues. Le tourisme est d’ailleurs le secteur où l’économie de partage a été la plus prospère au cours des cinq dernières années. Outre les AirBnb, AmigoExpress et Woofing, déjà bien établis, de nouveaux joueurs viennent s’ajouter chaque semaine à la liste. C’est aussi le cas dans le domaine du plein air, qui a une forte propension à l’échange et aux expériences de vie simples et pas chères, surtout à l’égard de deux grands types de services, soit le camping chez l’habitant et la location d’équipement sportif.
Des clubs échangistes
Dans le premier cas, un campeur peut par exemple poser sa tente ou son véhicule récréatif dans le jardin d’un particulier. « Une forme conviviale de camping, complémentaire au camping sauvage ou à l’hébergement dans les structures professionnelles », peut-on lire dans le site Campedansmonjardin.com. Ce site européen recense des annonces de « jardins » et de terrains à prêter ou à louer pour une somme modique (de 5 à 15 euros la nuit, sans services), partout en France et dans quelques régions du Québec. Les avantages? « La sérénité et la sécurité d’un lieu privé, la certitude de ne pas être en infraction ou dérangé en pleine nuit, la convivialité et les conseils des habitants, qui sont les meilleurs ambassadeurs d’une région, une solution beaucoup plus agréable que les aires de camping cars », lit-on dans le descriptif du site. Une dizaine de sites Internet du genre ont d’ailleurs vu le jour ces dernières années.
© Shutterstock
Plein air collaboratif
Annuaire du tourisme collaboratif Tourisme d’immersion et activités de groupe > HelpX.net et Wwoof.ca : travailler quelques heures par jour en échange du gîte et du couvert, c’est le principe de ces deux sites qui mettent en relation hôtes et bénévoles du monde entier, et qui cherchent à accueillir, échanger, apprendre et partager le mode de vie local. > Meetup.com : plateforme sur laquelle des groupes, composés de personnes partageant les mêmes intérêts (rando, photo, langues étrangères, etc.), organisent des sorties permettant la rencontre et l’échange entre les participants, un peu partout sur la planète. > Good-spot.com : tour guidé en vélo par un résident d’Amsterdam, sortie en mer au large de Marseille ou randonnée pédestre dans le Vercors, ce site recense des annonces d’activités proposées par des gens du monde entier (surtout des Européens), chez eux, à des voyageurs qui veulent visiter en compagnie de la population locale.
Covoiturage et location de véhicules > Skicovoiturage.ca : site Web et page Facebook pour diffuser ou rechercher une annonce de covoiturage entre skieurs vers les principales stations du Québec. > Covoiturage Plein Air Montréal : groupe Facebook public qui met en relation conducteurs et passagers pleinairistes au Québec. > Turo.com : plateforme états-unienne pour louer une voiture de particulier adaptée à ses besoins (avec supports à skis ou à vélos, de l’espace pour les bagages, quatre roues motrices…).
> Rvshare.com : site d’annonces de location de véhicules récréatifs (fourgonnette, tente-roulotte, roulotte Airstream, etc.) pour quelques jours, une semaine ou plusieurs mois, partout aux États-Unis.
Prêt ou location d’équipement plein air > Spinlister.com et Gearcommons.com : deux sites d’annonces de location de vélos, de skis, de planches à neige ou de surf, de SUP et autres par des particuliers, surtout aux États-Unis, mais aussi dans plusieurs autres pays visités par les touristes (Costa Rica, Mexique, Espagne, Japon…). > Sharingkit.com : plateforme montréalaise de mise en relation entre voisins qui cherchent à échanger, prêter, emprunter ou louer du matériel en tout genre (bricolage, sport, loisirs) pour un ou plusieurs jours.
Dormir chez l’habitant > Campedansmonjardin.com : l’un des sites précurseurs, en Europe, du camping dans le jardin ou sur le terrain de particuliers. On y trouve des annonces de sites partout en France, ailleurs en Europe et, dans une moindre mesure, en Amérique du Nord. > Hipcamp.com : le concept de camping chez l’habitant ouvert aux ranchs, fermes et vignobles, mais également aux cabanes et hébergements rustiques, aux États-Unis exclusivement. > Gamping.com : site Internet d’annonces de terrains privés hébergeant les campeurs à moindres frais, dans 39 pays du monde. > Warmshowers.org : communauté qui permet aux cyclotouristes de bénéficier de l’hospitalité gratuite de milliers d’hôtes, partout dans le monde.
Venez participer à la 1re édition du Duathlon de Boucherville. Relevez un défi à la hauteur de vos capacités tout en soutenant deux organismes humanitaires de Boucherville : le Centre de répit-dépannage Aux Quatre Poches et la Maison de soins palliatifs Source Bleue. Ce duathlon offre huit catégories, incluant des épreuves sprint et olympique. Cet événement sportif se veut un tremplin vers le Triathlon de Boucherville, présenté en 2017, avec l’ajout d’épreuves de natation.
INFORMATION GÉNÉRALE : Autre solution populaire pour économiser de l’argent en voyage, sans sacrifier ses loisirs : le prêt ou la location d’équipement sportif près de chez soi ou là où on se rend en vacances. Vélo de route ou de montagne, planche à neige, surf ou SUP, le site Spinlister.com est une caverne d’Ali Baba qui incite très vite à ne pas payer de frais faramineux pour des bagages hors normes à l’aéroport. Avec son concept à la AirBnb, ce site met en relation locateurs et clients pour un échange facile et rapide des biens en question, à des tarifs de 3 à 15 $ par jour. La plateforme californienne propose des annonces partout aux ÉtatsUnis, en Europe, mais également au Canada, avec une trentaine de vélos à louer sur l’île de Montréal, par exemple.
Pas de petites économies
Si l’épargne, l’expérience et le partage sont mis de l’avant comme bienfaits du tourisme collaboratif, il s’agit également d’une source de petits gains financiers pour certains. On peut envisager qu’un jour prochain les propriétaires de jardins vont faire concurrence aux terrains de camping traditionnels et que les particuliers qui louent de l’équipement vont voler des clients aux magasins de plein air. À l’instar des petits malins d’Über et d’AirBnb qui abusent du système, jusqu’où pourrait aller le plein air collaboratif sans se transformer en commerce déloyal? À nous d’en faire bon usage, semble-t-il. En attendant, il serait dommage de laisser dans le garage une bicyclette dont on ne se sert pas au lieu d’en faire profiter un touriste de passage. Quand on y pense, avec 10 $ par jour de location quatre ou cinq fois dans un mois, on obtient de quoi se payer une nuitée avec AirBnb lors d’une prochaine escapade dans le Maine… ou une place de covoiturage vers la Gaspésie. Économie collaborative, quand tu nous tiens!
Beau temps, mauvais temps ! Départ : Parc de la Mairie 500, rue de la Rivière-aux-Pins Les règlements sont ceux de Triathlon Québec, et ce, pour toutes les épreuves.
BÉNÉVOLES : Si vous souhaitez faire partie de l’équipe de bénévoles, inscrivez-vous au boucherville.ca/duathlon. RENSEIGNEMENTS :
duathlonboucherville@boucherville.ca 450 449-8100, poste 8019
BOUCHERVILLE.CA/DUATHLON Un reçu de 50 $ pour don de bienfaisance vous sera acheminé. Pour les catégories « Entreprise » et « Équipe », un reçu de don de 20 $ sera remis à chaque participant. Les dons reçus seront partagés en parts égales entre les deux organismes.
Louis-Pierre Dupuis
49 330 : c’est le nombre de kilomètres roulés par Louis-Pierre Dupuis en 2015, ce qui fait de ce Québécois de Gaspé l’un les cyclistes les plus actifs dans le monde. Pour lui, le vélo n’est pas seulement une passion ou un passe-temps, c’est un mode de vie. par Antoine Stab
© Gran Fondo Forillon
l’homme qui pédale sa vie
Quel sentiment vous procure le fait d’être l’un des cyclistes les plus actifs au monde? Une certaine fierté, mais je ne m’en vante pas. Quand j’étais jeune, mon rêve était de devenir cycliste professionnel, mais à force d’être placé dans des familles d’accueil, je l’ai mis de côté. Rendu à mon âge, j’ai bien plus de temps pour pédaler, et ce, dans n’importe quelle condition, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige : je roule tous les jours et j’en suis très heureux. Depuis quand roulez-vous sur de longues distances? Je suis inscrit sur Strava depuis novembre 2012, mais en réalité, j’ai commencé les longues sorties en 2005. En 11 ans, j’ai roulé 278 547 kilomètres. Quel plaisir éprouvez-vous à vélo? J’aime pédaler seul, pour découvrir les paysages, les magnifiques montagnes du Québec. Je suis un gars solitaire, qui aime rouler dans sa bulle. Je préfère la solitude : c’est plus sécuritaire et je peux m’arrêter quand je veux, prendre des photos. En peloton, tu dois suivre la vitesse du groupe; moi, je préfère suivre mon propre rythme, sur de longues distances. Je roule moins vite — à 30 km/h environ —, mais plus longtemps. J’écoute ma musique d’une oreille et cela m’aide à tenir! Arrivez-vous à concilier votre vie et le vélo? Ma vie tourne autour du vélo! Je n’ai plus de voiture depuis l’automne 2011. Je fais tous mes déplacements à vélo : mon épicerie, mes trajets pour aller à la boutique de réparation… Je joins l’utile à l’agréable! La motivation vous fait-elle parfois défaut? Oui, je suis un être humain! Certains matins, c’est difficile, surtout quand il pleut fort et qu’il fait froid. Les premiers deux kilomètres, j’ai le goût de virer de bord, mais je me concentre sur ma musique. Je me dis que d’autres personnes souffrent beaucoup plus que moi. Si elles ne se plaignent pas, pourquoi le ferais-je? C’est comme ça que je me motive. 20
été 2016 espaces.ca
Louis-Pierre Dupuis, ambassadeur du Gran Fondo Forillon Quelles qualités physiques sont requises pour rouler autant de kilomètres? Un bon cardio et de bonnes jambes. Ma force, c’est dans les côtes. J’ai fait trois commotions cérébrales en 2012, à la suite d’accidents à vélo. Les médecins me pressaient d’arrêter, mais j’ai décidé de faire le contraire. J’ai des problèmes d’équilibre et des étourdissements, mais sur un vélo, tout disparaît! Un neurologue m’a expliqué que le vélo me permettait de me concentrer sur un seul point en avant. Ça ne me guérit pas, mais ça me soulage énormément. Je finirai mes jours sur un vélo! Votre corps est-il meurtri? Mon corps supporte très bien le vélo tant que je me nourris bien. Je ne fais pas d’autres activités, pas d’étirements, pas d’échauffements. J’embarque directement et j’y vais graduellement. Je m’alimente beaucoup, et quand je pars, mon sac à dos est rempli d’aliments… Parfois, mon corps doit se demander quand je vais finir par me calmer. Mais en ce moment [en février 2016], il doit être content, car je suis au repos forcé, après une opération. Quels sont vos itinéraires favoris, vos routes préférées? Cela dépend du sens du vent. Si je l’ai de face, je pars dans l’autre direction, vers Gascon et Port-Daniel. L’hiver, je vais davantage vers Chandler ou Saint-Georges. Mais je préfère le coin de Gaspé et le parc national Forillon, car il y a beaucoup de côtes. J’aime faire travailler mes jambes dans les montées. Quel est votre plus beau souvenir de cycliste? En Virginie, pour des camps d’entraînement. De belles sorties, de beaux paysages dans les montées, une place tranquille. Du monde sympathique et des amis cyclistes. La belle vie, quoi! Et votre pire souvenir? C’était l’hiver dernier, lors d’une tempête de neige, avec des rafales de 50 km/h. Je ne voyais rien devant moi, je roulais à vue. Une déneigeuse est arrivée
49 330 km
en 2015, soit une moyenne de 135 km par jour. C’est 9 330 km de plus que le tour de la Terre par l’équateur.
1 928 heures passées sur le vélo, soit environ 5 heures par jour.
485 604 m
d’élévation, soit 54 fois la hauteur de l’Everest (8 848 m). Équipement
4 vélos
2 pour l’été
•u n LeMond Temperley en aluminium, acheté
en 2005 • u n Trek Domane 6.2, acheté en 2014
2 pour l’hiver
• u n vélo de montagne de 1990 en acier, 33 livres, sans suspension et presque sans freins(!) • u n vélo mi-trail, mi-route, avec suspension derrière moi; au moment même où je me suis déporté sur la gauche pour la laisser passer, une autre est arrivée en face. Je me suis dit que ma dernière heure était arrivée. Le camion s’est arrêté à 10 pieds de moi… Le conducteur a dû sacrer tous les blasphèmes de la planète! Quel est le défi dont vous êtes le plus fier? En 2006, j’ai roulé 12 heures en ligne pour la fondation de l’hôpital de Gaspé, soit 378 km, ou 18 tours de 21 km. J’aimerais réaliser d’autres défis, mais ça demande beaucoup d’argent, et l’entretien des vélos me coûte déjà très cher… Sans emploi, comment arrivez-vous à financer cette passion? J’ai travaillé toute ma vie et je reçois un petit chèque chaque mois. Plus personne ne veut m’engager à cause de mes commotions cérébrales. L’année dernière, grâce à un article de Radio-Canada, j’ai trouvé un commanditaire dans la région : la pharmacie Jean Coutu de Terry et Michel Whittom, à Grande-Rivière. Ils ont payé 2500 $ de pièces de vélo. Ils ont renouvelé leur aide pour cette année. D’autres personnes m’ont aussi aidé pour me rendre à un camp cycliste en Virginie : le Groupe centrifuge Marc Dufour, Lyne Bessette, les Pêcheries Desbois, André Rossignol... Chacun a financé une partie de mon voyage et de mon transport ou m’a donné de l’équipement. Malgré tout, quels sont vos rêves de cycliste? Comme je n’ai pas été capable de réaliser mon rêve de jeunesse, j’aimerais assister aux Grands Prix cyclistes de Québec et de Montréal, pour rencontrer les professionnels, leur parler. Et pourquoi pas rouler avec eux et faire un tour de circuit? J’en serais très heureux!
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espaces.ca été 2016
21
LA
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Photo : Buzz Productions
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Parc des Chutes de Sainte-Ursule
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Parc national de la Mauricie
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Sainte-Ursule 1 855 665-3555
Parc national de la Mauricie 819 537-4555
Grandes-Piles 819 809-2535
Saint-Mathieu-du-Parc ou Saint-Jean-des-Piles 1 888 773-8888
Saint-Mathieu-du-Parc ou Saint-Jean-des-Piles 1 888 737-3783
Trois-Rives 1 800 665-6527
Trois-Rives 1 800 665-6527
parcscanada.gc.ca/ mauricie
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Dehors, les yogis!
© Shutterstock
L’été, on a envie de fuir le studio de yoga pour pratiquer cette discipline en plein air, sur le gazon ou en voguant sur son surf à pagaie. Les professeurs de yoga l’ont bien compris : voici 13 suggestions pour profiter du beau temps, en posture du guerrier ou du lotus. Par Martine Letarte
Yoga Santé Plus au parc Maisonneuve
Pour un septième été de suite, des cours pour tous les niveaux sont offerts par Yoga Santé Plus, au parc Maisonneuve. La professeure, Antonella Morun, amène ses élèves à travailler leur force, leur stabilité, leur flexibilité et leur alignement à travers des postures debout ou en équilibre, des torsions ou des flexions arrière et avant. Le tout, sous le soleil et avec les écureuils.
Cours et retraites à Lac-Brome
Les lundis et jeudis à 18 h 30, du 4 juillet au 8 septembre. yogasanteplus.com yogasanteplus.com/fr/cours/yoga-au-parc-maisonneuve
De la mi-juin au début de septembre, c’est le temps de fuir la ville pour se réfugier chez Yoga Salamandre, à Lac-Brome. On y propose des cours de yoga en semaine et des retraites toutes les fins de semaine. Le yoga se pratique sur une grande plateforme de bois, avec vue sur la rivière Yamaska. Le professeur et propriétaire de l’endroit, Martin Dubois, emmène même ses yogis sur l’île située face à sa propriété pour pratiquer le yoga en forêt, en se servant des arbres centenaires et des rambardes d’un petit pont comme accessoires. Pour tous les niveaux. yogasalamandre.com
Yoga et circuit d’eau au Bota Bota
Enjoyoga au bord de la rivière Magog
Chaque jeudi d’été, un 5 à 7 yogis ouvert à tous a lieu sur la terrasse flottante du spa-sur-l’eau Bota Bota, avec en prime, une vue à couper le souffle sur Montréal. Après l’effort, direction saunas secs, bain vapeur et immersion dans un bassin d’eau froide. Puis, on se prélasse dans une aire de détente pour clore le cycle… et admirer le coucher de soleil. Cours de Pilates aussi offerts selon la même formule. botabota.ca
YO-YOGA dans les parcs montréalais
Que ce soit au parc Laurier, dans le Vieux-Port, au parc Jarry et même dans les Jardins Gamelin de la place Émilie-Gamelin, les professeurs de l’école YO-YOGA seront actifs dans plusieurs sites extérieurs de la métropole cet été. Au programme : cours de yoga Vinyasa, où le mouvement est synchronisé avec la respiration. Pour tous les niveaux. yo-yoga.com
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été 2016 espaces.ca
Lorsque le soleil luit, rendez-vous au studio Enjoyoga, à Sherbrooke, pour prendre un tapis, des blocs et une sangle avant de traverser au parc Jacques-Cartier pour un cours de yoga avec vue sur la rivière Magog. Enjoyoga se spécialise dans le yoga et les activités de plein air pour tous les niveaux, toutes saisons confondues. La copropriétaire et professeure de yoga Karina Brown possède aussi une formation de guide de tourisme d’aventure et d’écotourisme. studioenjoyoga.ca
Ôm Yoga au parc du Bois-de-Coulonge
C’est dans le splendide cadre du parc du Bois-de-Coulonge, à Québec, que Ôm Yoga installe ses pénates pour proposer des cours, lorsque dame Nature le permet. Peu importe qu’on opte pour un cours relaxant ou plus athlétique, on peut réserver sa place, payer en ligne et se présenter au parc par la suite. Ôm Yoga organise aussi chaque année, dans le même parc, un grand événement gratuit qui attire environ 500 adeptes de yoga. Surveillez les dates dans son site Web. omyogaqc.com
Dans le champ de lavande avec Lyne St-Roch
Du yoga et de la méditation dans les champs parfumés de Bleu Lavande, à Fitch Bay, dans les Cantons-de-l’Est : c’est ce que propose depuis trois ans la professeure de yoga Lyne St-Roch. Une première retraite, Yoga de la Pleine Conscience, aura lieu la fin de semaine des 9 et 10 juillet; la deuxième, au cœur de l’été, se tiendra le samedi 6 août. Les deux se déroulent au son de musique live. lynestroch.com
Voguer sur la rivière Magog
Sur la rivière Magog, à Sherbrooke, on enchaine des postures de yoga sur un SUP (surf à pagaie) avec O’SUP, créé par l’équipe d’Enjoyoga. Le SUP yoga, avec le défi supplémentaire d’équilibre amené par l’eau, est ici offert pour un quatrième été. Pour commencer, on s’inscrit à un cours d’introduction, puis on peut intégrer les cours réguliers. En plus du yoga, O’SUP propose du SUP Pilates et du SUP fitness. Il est aussi possible de louer les planches pour s’exercer au SUP entre amis à la Maison de l’eau, dans le parc Lucien-Blanchard. osup.co
Pop Spirit à Pointe-Claire, Bromont et Tremblant
Plusieurs types de cours de SUP yoga sont offerts par Pop Spirit à Pointe-Claire, Bromont et Tremblant. Certains de ces cours sollicitent davantage les muscles, d’autres sont plus axés sur la souplesse. Pop Spirit organise également divers événements pour yogis, comme une fin de semaine de yoga et de SUP pour femmes, dans les Cantonsde-l’Est, ainsi qu’une escapade sur la Côte-Nord pour observer les baleines en SUP. C’est aussi un lieu de formation au Québec pour les instructeurs certifiés de SUP. popspirit.ca
Retraites de SUP yoga pour elle à Mont-Tremblant
Vous aimez le SUP yoga? Vous pouvez maintenant mettre les voiles vers une retraite de trois jours à Mont-Tremblant, pour femmes seulement, avec Juna Yoga. Vous serez entre bonnes mains puisque la professeure, Nadia Bonenfant, est la formatrice des futurs professeurs de SUP Yoga qui œuvreront chez Kayak sans Frontières (KSF). Une retraite est prévue du 15 au 17 juillet, puis une autre du 5 au 7 août au lac Supérieur, avec hébergement dans les chalets de Côté Nord Tremblant. junayoga.ca
KSF ouvre de nouveaux sites sur le fleuve Après le parc Jean-Drapeau et LaSalle, KSF exploite de nouveaux lieux propices à la pratique du yoga sur SUP : l’île des Sœurs, Verdun et le Récré-oParc de Sainte-Catherine, en Montérégie. Le cours d’initiation de deux heures permet d’acquérir quelques rudiments de SUP et de yoga, et on peut ensuite s’inscrire aux cours à la carte ou en session de six semaines. KSF lance aussi cet été des retraites urbaines d’une journée ou d’une fin de semaine. ksf.ca
Wanderlust Grand rendez-vous annuel des amateurs de yoga, le festival Wanderlust de Mont-Tremblant se déroulera cette année du 11 au 14 août. Les cours de yoga en plein air sont souvent accompagnés des performances d’un DJ, et les séances de méditation se déroulent sur fond de musique acoustique. Plusieurs grands noms du yoga seront de la partie, dont Faith Hunter et Sri Dharma Mittra, de New York, ainsi que les Québécoises Nicole Bordeleau, Janick Leonard et Geneviève Guérard. En plus du yoga, les participants ont l’embarras du choix du côté des activités de plein air : randonnées, course, vélo, SUP, etc. wanderlust.com/fr
Lolë White Tour Des milliers de personnes tout de blanc vêtues réunies à Montréal pour une séance de yoga : c’est ce que propose l’entreprise de vêtements de sport Lolë depuis plusieurs années, avec son Lolë White Tour. Cette année, l’événement aura lieu au coucher du soleil plutôt qu’en matinée, le 18 août au Vieux-Port de Montréal, avec les professeures Geneviève Guérard et Daawn Mauricio. lolewomen.com
Route des navigateurs
Au fil de l'eau à vélo
© Nicolas Gagnon
Par Antoine Stab
Kamouraska
Entre Nicolet, dans le Centre-du-Québec, et Sainte-Luce, dans le Bas-Saint-Laurent, la Route des navigateurs forme un itinéraire de 470 km qui chevauche trois régions et une partie de la Route verte 1, le long du fleuve. Notre journaliste l’a parcourue à vélo, sur la vénérable route 132. Mon trajet sur la Route des navigateurs, il commence par un feu d’artifice, celui de la Saint-Jean, à Nicolet. Je ne peux rêver d’un meilleur départ, comme s’il s’agissait de la célébration du début de mon voyage ! Le lendemain matin, pourtant, pas de fanfare ni de tapis rouge pour mes premiers coups de pédale, mais une furieuse envie de rouler à la rencontre du fleuve. Pendant plusieurs jours, il sera mon partenaire de route, mon spectateur impassible, celui qui n’a pas besoin de parler pour signifier qu’il est bien présent. Saint-Laurent est pourtant d’humeur changeante. Dans le Centre-du-Québec, il est un compagnon tranquille et serein qui porte bien son nom amérindien, Magtogoek, « la rivière qui marche ». Mais plus je roule et plus je le sens gagner en tempérament et en énergie. Avant Québec, les ondulations de sa surface m’obligent 26
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moi aussi à parcourir une route plus sinueuse. Pas une mauvaise chose pour ceux qui détestent les longues lignes droites sans fin ! Passé la capitale québécoise et l’île d’Orléans, le débit du fleuve s’accélère (mais pas mon coup de pédale !). Les marées sont fortes, les deux rives s’éloignent l’une de l’autre. Il faudra attendre Kamouraska et le Bas-Saint-Laurent pour sentir les premières odeurs iodées. Ici, le fleuve n’est plus un cours d’eau comme les autres, mais une vraie mer intérieure. Cyclistes, badauds et ras-le-bol
La Route des navigateurs compte d’innombrables attraits touristiques, mais s’il fallait n’en citer qu’un seul, je pencherais pour le Domaine Joly-De Lotbinière
Quelques escales où jeter l’ancre VILLAGES Ils vous feront mettre pied à terre, dans Chaudière-Appalaches : SaintAntoine-de-Tilly et Saint-Michel-de-Bellechasse, pour leurs maisons patrimoniales en bois peint, tous deux membres des plus beaux villages du Québec ; Saint-Jean-Port-Joli et sa pépinière d’artistes, de sculpteurs, de luthiers et de peintres. PLEIN AIR Dans le Bas-Saint-Laurent, la SEBKA (sebka.ca) constitue un terrain de jeu de rêve pour le kayak de mer et l’escalade de roche, sur les splendides falaises de Saint-André-de-Kamouraska. Son grand frère, le parc national du Bic (sepaq.com/pq/bic), est un autre must des environs de Rimouski. À BOIRE ET À MANGER • Le charmant Café Grains de folie (facebook.com/cafegrainsdefolie), à Trois-Pistoles, est sans prétention aucune, mais ses tartes et pizzas sont réconfortantes, et son café, revigorant.
(domainejoly.com). Un havre de paix de 138 hectares figé au 19e siècle, avec une maison bâtie en 1851 par une riche famille bourgeoise et qui s’intègre toujours harmonieusement aux environs avec ses jardins luxuriants, sa forêt ancienne (reconnue écosystème forestier exceptionnel du Québec) et le fleuve. Plus qu’un simple itinéraire cyclable, la route 132 est aussi pour moi l’occasion d’aller à la rencontre des habitants du fleuve. En 470 km, j’ai pu croiser toutes sortes de personnages, et pas seulement des conducteurs enfermés dans leur voiture ou leur camion. Des mordus de vélo, comme Joan et Ken, un couple de Colombie-Britannique, qui apprécient particulièrement ce coin de pays pour leurs pérégrinations cyclotouristiques. « Dans l’Ouest, il y a de très longues distances entre les villes, alors qu’ici, les villages sont plus rapprochés, expliquent-ils. En plus, la Route verte est très bien signalisée : pas besoin de sortir la carte, et on profite du paysage sans se poser de questions sur l’itinéraire. » D’autres ont plus de mal à pédaler longtemps. Comme Christian, un Montréalais qui s’est mis en tête de rouler jusqu’en Gaspésie pour en faire le tour. Sauf que son équipement lourd, encombrant et peu adapté à de longues expéditions a eu raison de sa motivation. Je le trouve allongé sur le bord de route, quelques kilomètres après Rivière-du-Loup, le moral dans les chaussettes. « J’aime le vélo, mais là, j’en peux plus ! » La conversation s’engage. « Je suis un ancien toxicomane et je me suis mis au vélo pour me purger, dit-il. Je pars en région parce que j’en ai marre de Montréal et de ses habitants... » Quand la fatigue est physique et morale, les verrous sautent et la parole se libère.
• À Saint-André-de-Kamouraska, on apprécie s’échouer à la microbrasserie Tête d’Allumette (tetedallumette.com), tant pour les excellentes bières maison que pour la superbe terrasse donnant sur le fleuve. • Au Bic, Chez Saint-Pierre (chezstpierre.ca) figure parmi les 100 meilleures tables au Canada, rien de moins. MUSÉES Centre de la biodiversité du Québec : biodiversite.net. Musée maritime du Saint-Laurent : mmq.qc.ca. À LIRE Le Saint-Laurent – guide de découverte, par Thierry Ducharme, Guides de voyage Ulysse, 34,95 $, guidesulysse.com. INFO routedesnavigateurs.ca. routeverte.com.
« Si le fleuve est un axe majeur vers l’étranger, la navigation intérieure a paradoxalement fortement diminué, constate Alexandre Poudret-Barré, directeur du Musée maritime du Québec, à l’Islet (Bas-Saint-Laurent). Les quais, autrefois lieu de rassemblement des riverains, se sont vidés. La société québécoise s’est déconnectée du fleuve et ne le considère plus que comme un paysage, presque un simple lac. On a même peur de lui, avec ses vagues et ses marées. On a perdu ce lien d’intimité. » Moi qui pensais en avoir créé un avec lui en parcourant la Route des navigateurs, me voilà un peu troublé. Et si, la prochaine fois, au lieu du vélo, je prenais un bateau pour descendre le Saint-Laurent ?
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Un peu partout, on croise aussi de nombreux flâneurs qui s’attardent le long de la rive. Des « gardiens de la berge », comme Jacques. Assis à une table, à l’entrée de Saint-Pierre-les-Becquets, il contemple le fleuve, une clope au bec et une bière à la main. « Je viens souvent ici, surtout en ce moment, quand j’en ai assez de peindre ma maison, confie-t-il. Je vois passer les bateaux, j’imagine où ils vont et d’où ils viennent. Le Saint-Laurent et moi, on est comme un vieux couple ! » « La société québécoise s’est déconnectée du fleuve »
Justement, quelle relation entretiennent les habitants de la rive avec le fleuve ? « Nous sommes fortement attachés au Saint-Laurent, c’est notre identité, notre histoire », me répond Claire Parent, qui travaille au Centre de la biodiversité du Québec, un musée-zoo perché sur les hauteurs de Bécancour, dans le Centre-duQuébec. Mais pour Carole Bellerose, directrice générale du centre, de nombreuses menaces pèsent encore sur le fleuve. « Autrefois, c’était un dépotoir, on y jetait tout et n’importe quoi, dit-elle. Il a fallu faire un gros travail de conscientisation sur les déchets. » Quelques mois plus tard, l’épisode du « flushgate », à Montréal, nous montre qu’il reste encore beaucoup à faire.
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par Xavier Bonacorsi
Tout beau tout neuf
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Quand légèreté et minimalisme s’illustrent
Sac étanche pour surf à pagaie
Le réputé manufacturier canadien Arc’teryx enrichit sa collection SL (Super Light) avec deux nouveaux hoodies (hauts à capuche) dignes de mention. D’abord, le Norvan SL forme une coquille imperrespirante ultralégère, fabriquée avec le tout nouveau textile à surface déperlante permanente (Permanent Beading Surface) de Gore-Tex, qui ne nécessite pas de couche externe. La respirabilité est ainsi améliorée et le poids considérablement diminué : à 110 grammes, on dit qu’il est l’imper-respirant le plus léger qui soit. Un choix parfait pour nous garder au sec lors d’activités à haute intensité, en milieu chaud et… pluvieux.
Conçu pour pouvoir s’installer autant sur un SUP, un kayak, une planche de surf ou à voile, ce petit sac de transport de 12 litres est ultrarésistant et complètement imperméable. Il est livré avec trois ancrages autoadhésifs (3M) et ses sangles d’attache sont ajustables pour assurer un excellent arrimage en toute condition. Une coquille rigide interne et amovible protège également la cargaison plus fragile, comme un appareil photo ou... un sandwich. Un must pour transformer de courtes sorties sur l’eau en demijournées d’exploration, sans devoir s’encombrer d’un sac à dos.
Ensuite, le Atom SL est une veste à capuchon avec légère isolation en Coreloft au dos et au torse. Les panneaux latéraux en tissu polaire élastique et les manches doublées d’une légère maille optimisent l’évacuation de l’humidité et la ventilation. Il est muni d’une casquette et d’un cordon d’ajustement, en plus d’être recouvert d’un enduit DWR. Robuste, légère, perméable à l’air et coupe-vent à la fois, elle profite du design et des matériaux de qualité qui ont fait le renom du fabricant, et elle forme une veste intermédiaire taillée sur mesure pour toute sortie d’été, particulièrement lorsque le temps est variable.
SEA TO SUMMIT SUP deck bag 75 $ seatosummit.
ARC’TERYX Norvan SL Hoody : 370 $ Atom SL Hoody : 240 $ arcteryx.com
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Lampe frontale intelligente Ouf ! Par où commencer ? La REACTIK+ comporte tellement de caractéristiques qu’il vaut mieux laisser tomber la prose et procéder avec une liste : 300 lumens de puissance, ampoule rouge pour vision nocturne, pile rechargeable au Lithium-Ion, ajustement automatique de l’intensité en fonction de la lumière ambiante, champ d’éclairage et intensité pouvant automatiquement s’adapter à la distance de l’objet éclairé… Et lorsqu’elle est connectée via Bluetooth à un téléphone multifonction, elle peut envoyer des messages en code morse par signaux lumineux, ajuster l’intensité de son éclairage en fonction du temps d’utilisation désiré, indiquer la charge en pourcentage… et j’en passe. Le tout, à un prix très abordable. PETZL Reactik+ 110 $ petzl.com
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Ne plus faire qu’un avec son sac à dos
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Bye bye buée
Ce sac à dos ultraléger (297 g) se porte collé au corps, comme une veste d’hydratation. Avec sa construction Sensifit Stretch et plusieurs cordons d’ajustement, il s’adapte à toutes les morphologies et tailles. Une fois bien cintré, on a l’impression que l’on fusionne avec lui. Sa grande poche de 15 litres et ses nombreuses pochettes peuvent contenir un impressionnant chargement. Il est fourni avec un sac d’hydratation qui s’insère dans une légère pochette thermale, et il comporte des attaches pour le transport de bâtons de marche, de piolets et d’un casque. Conçu spécialement pour la course alpine ou l’ultra-trail, ce petit sac d’allure sobre surprend par la quantité de détails fonctionnels qu’il recèle.
Spécialement conçue pour les activités de haute intensité, ces nouvelles lunettes solaires répondent (vraiment) à leur toute première promesse : elles ne s’embuent pas ! D’abord, des ouvertures sur les branches et au-dessus du verre mono-écran contribuent à une excellente circulation de l’air. Ensuite, leur très large champ de vision, leurs absorbeurs de chocs en elastomère situés au bout des branches, leurs ailettes qui s’adaptent à tous les nez ainsi que leur ultra-légèreté (26 g) nous font oublier qu’on les porte. On peut en outre opter pour un verre à intensité fixe (Spectron) ou variable (Zebra). Un modèle que les athlètes et sportifs, confrontés à des verres qui s’embuent, apprécieront grandement.
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Quand le
« genou d’Achille »
« Deux jours avant de m'envoler pour la Corse et les sentiers du GR20, je me suis fait une sévère entorse au ligament croisé postérieur. Cette genouillère a sauvé ma randonnée. Sans elle, je n'aurais jamais pu l'entreprendre. »
fait des siennes
Six genouillères sportives au banc d’essai
Par Xavier Bonacorsi © Xavier Bonacorsi
Si une version contemporaine de la mythologie grecque voyait le jour, la mère d’Achille le tiendrait sans doute par le genou – au lieu du talon –, pour le plonger dans les eaux du Styx, laissant ainsi vulnérable cette seule partie de son corps. Le symbole siérait parfaitement à la réalité des athlètes d’aujourd’hui, dont l’une des blessures les plus courantes est celle du genou. Bien que la médecine actuelle puisse reconstruire à la perfection cette si complexe articulation, plusieurs pleinairistes n’ont pas aisément accès à une table d'opération, alors que d'autres préfèrent reporter ce rendez-vous avec le bistouri. Mais il existe une autre option qui peut (presque) faire des miracles : la genouillère sportive. Pour se procurer une genouillère, on pense d'abord à la pharmacie; hélas, la sélection s'y limite souvent à un ou deux modèles en tablette. Pourtant, un simple
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ZAMST
La ZK-3 est l’une des rares genouillères dotée d’une attache velcro située sous le genou. Comme il ne s’agit pas d’une sangle, on peut donner un angle précis à la partie inférieure pour un support rotulien bien ajusté. Fabriquée en néoprène mince, elle est très souple et n’a pas tendance à entraîner la surchauffe du genou. L’armature latérale souple intégrée (en résine), ainsi que le coussin rotulien supérieur, procurent un bon soutien général. C’est l’une de mes préférées… pour les chantiers de construction ! En bref : légère, confortable et versatile
ZK-3 (85 $) zamst.us
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survol du Web nous fait réaliser l'ampleur de ce marché, et combien il peut être ardu de choisir entre un modèle ou un autre. Pour le présent banc d’essai, mon choix s’est arrêté sur des genouillères de six grands manufacturiers spécialisés, qui offrent tous une vaste sélection, de bons prix et un système efficace de commande en ligne. Les modèles furent choisis en fonction d’un degré de support moyen du genou*, avant d'être testés en course à pied, en randonnée en montagne et même sur des chantiers de construction ! Chaque genouillère comporte ses avantages et ses particularités, et ce test n’est donc pas comparatif; il vise à offrir un aperçu de la variété des modèles disponibles.
MUELLER
Avec son assemblage de tissus, velcros et coutures, le design des genouillères de Mueller est très sophistiqué. Le modèle HG80 Premium, avec charnières en métal, est le plus long des modèles testés. Il épouse parfaitement le genou, du haut mollet jusqu’à la mi-cuisse, ou presque. Sa double attache supérieure, légère et hyper-respirante, assure un excellent cintrage. Le coussin rotulien inférieur offre un bon support, et on sent bien l’effet des charnières qui accompagnent le mouvement dans son axe. On remarque également un souci poussé du détail, avec la présence de mini-ourlets réfléchissants et l'utilisation d'un tissu ultraléger et respirant à l’arrière. Enfin, cette genouillère ne comporte aucun latex ni néoprène. En bref : design raffiné et matériaux sophistiqués
HG80 Premium Hinged Knee Brace (105 $) muellersportsmed.com 30
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BIOSKIN
Le principe du Ten-7 est d’appliquer, à l’aide d’une coupole inversée en métal, une forte pression sur l’avant de la cuisse, là où se retrouvent certaines des structures anatomiques responsables du contrôle et du maintien du genou. Une telle pression favoriserait la stimulation musculaire, ce qui a pour effet d’assister légèrement l’extension de la jambe, entre autres choses. Le Ten-7 est surtout conçu pour des maux chroniques comme l’arthrite, ou qui sont reliés au ménisque ou à la rotule; il semble moins efficace pour des blessures ligamentaires. Le manufacturier remboursera quiconque n'est pas entièrement satisfait, frais de retour inclus. En bref : la genouillère qui se porte sur la cuisse
Ten-7 (125 $) bioskin.com
* Diagnostics du genou sur lequel ont été testées les genouillères -S yndrome fémoro-rotulien (2000) - Déchirure méniscale (2003) -D égénérescence méniscale (2003) - Arthrose (2007) - E ntorse du ligament croisé postérieur (2015)
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MCDAVID
Fabriquée en néoprène de 4,8 mm, cette genouillère procure une bonne compression et est assez chaude : les adeptes de la thérapie par la chaleur seront servis. Les deux sangles avec boucles, très faciles à utiliser, permettent d’augmenter davantage la compression pour un soutien plus prononcé. On sent tellement la présence de cette genouillère qu’on a l’impression que la jambe est « bioniquement » assistée ! Elle possède une double armature latérale et ne contient aucun latex. En bref : la genouillère bionique à prix modique
421R Level 2 Knee Support with Stays (50 $) mcdavidusa.com
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PRO-TEC
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NEO-G
Le Gel-Force est le seul modèle sans ouverture rotulienne que nous avons testé. La compression exercée par l’anneau en gel qui ceinture la rotule, ainsi que les armatures latérales, assurent une excellente stabilité et assistent légèrement l’extension de la jambe. Le tissu léger et extensible (dans les quatre directions) est confortable et très bien aéré : un excellent choix lorsqu’il fait chaud. Malgré l’absence de sangles de serrage, la genouillère demeure bien ajustée et ne glisse pas. En bref : légère, aérée et très abordable
Ce modèle de genouillère s’ouvre complètement et s’attache à l’aide de trois sangles avec velcro. On peut donc largement modifier le degré de compression, l'enfiler ou le retirer sans se déchausser, et même le prêter à des amis aux genoux plus grands ou plus petits. Les armatures latérales sont constituées de trois bandes flexibles en métal qui peuvent se retirer pour le lavage en lessiveuse. Enfin, des disques « chaud et froid », non-inclus, peuvent être insérés à des fins thérapeutiques. En bref : genouillère tout-aller à grandeur universelle
pro-tecathletics.com
neo-g.co.uk
Gel-Force Knee Support (40 $)
893 Stabilized Open Knee Support (65 $)
Bon à savoir En plus de son effet stabilisateur, une genouillère bien ajustée peut favoriser la circulation sanguine et la stimulation sensorielle – un peu comme un vêtement de compression – ce qui contribue à une meilleure proprioception (la perception, consciente ou non, de la position et du mouvement des parties du corps).
À l’instar des coureurs qui disposent d’un arsenal de plusieurs paires de chaussures, ceux qui éprouvent des maux au genou ont avantage à posséder deux ou trois genouillères et à varier leur utilisation.
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LES PARCS RÉGIONAUX DU
VISITEZNOSPARCS.COM
Parc du Mont Arthabaska
Parc régional de la rivière Gentilly
Parc régional des Grandes-Coulées
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La vitrine des partenaires EXPED Matelas de sol SynMat Hyperlite Duo (300 $) Composé de deux parties indépendantes, le matelas Exped SynMat Hyperlite Duo permet à ceux et celles qui ont le sommeil léger de ne pas se faire réveiller par les mouvements de leur partenaire. Profilé avec des rebords surélevés, il garde le campeur bien en place et lui permet même de faire l’étoile lorsqu’il dort en solo. Malgré sa largeur, il est assez léger pour la randonnée, et son isolant synthétique le rend utilisable du printemps à l’automne. exped.com
THE NORTH FACE Tente Roomy 2 (290 $) La gamme de tentes Homestead associe une conception ingénieuse à une apparence inédite. Celle-ci s’adresse aux campeurs qui cherchent un abri facile à installer pour leurs courtes escapades en plein air ou qui désirent camper non loin de la voiture. Tout équipée et rapide à monter, elle offre deux fois plus d’espace qu’une tente deux places standard, notamment pour la tête et le rangement. thenorthface.com
THULE Support à vélos T2 Pro, 2 vélos (680 $), 4 vélos (1180 $) Fort du succès de son prédécesseur, le T2 Pro revient en force et figure parmi les modèles favoris de supports à vélo, chez Rack Évasion. Grâce à de récentes améliorations, il est dorénavant plus facile à utiliser et à installer, tout en demeurant aussi sécuritaire. Offert en modèles pour deux ou quatre vélos, il peut transporter tant les fat bikes que les vélos de route. rackevasion.com thule.com
UKA PROTÉINE Barres d’énergie uKa, 3 $ (en ligne), 4 $ (en boutique) Faites à base de farine de grillon – « la protéine du futur » –, ces barres écoresponsables sont exemptes de noix, de gluten et d’OMG. Chaque barre de 50 g contient 10 g de protéines d’insectes et de végétaux. Deux saveurs sont proposées : cerise & thé vert, où le thé matcha caresse les papilles avec fraîcheur; et chocolat & cayenne, dont la touche de piment est soutenue mais bien équilibrée par le chocolat noir. ukaproteine.com 32
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NOUVEAUTÉ Mardi 19 h, samedi 10 h 30
Recette santé
PARFAIT DE CHI CHI CHI CHIA par Kimberly Lallouz 4 portions 1. Mélanger le chia, le miel et le lait de coco. Réserver de 10 à 15 minutes. 2.Passer les cubes de mangue au robot culinaire afin d’en faire une purée. Réserver.
INGRÉDIENTS • • • • • • • •
1 tasse de graines de chia 4 tasses de lait de coco 4 c. à table de miel 2 kiwis 2 mangues en cubes congelées 1/3 de tasse de pollen d’abeille 4 c. à table de noix de coco râpée non sucrée Les pétales de 2 orchidées coupées en lanières
3. Peler les kiwis, couper quatre rondelles pour la garniture, couper le reste en cubes. 4. Partager la purée de mangue dans 4 pots masson. 5. Ajouter les cubes de kiwi, et la moitié du pollen d’abeille et de la noix de coco. 6. Ajouter le mélange de chia. 7. Garnir des fleurs comestibles, de rondelles de kiwi et du reste de coconut et de pollen d’abeille.
Retrouvez toutes les recettes de l’émission sur recettes.zeste.tv
L’entraînement, vu par la science
Jusqu'où s'hydrater ?
© Xavier Bonacorsi
Par Xavier Bonacorsi
Sport : tous les sports Niveau : initié à élite
Débutant
Initié
Avancé
Élite
Au cours des dernières décennies, le culte de l’hydratation s’est littéralement imposé dans le monde du plein air et du sport. Plusieurs voient même un lien entre son émergence et l’apparition des premières boissons sportives énergétiques (notamment Gatorade, en 1965). Aujourd’hui, ne pas boire lorsqu’on s’adonne à une activité est presque considéré comme une hérésie ! D’ailleurs, les recommandations et « formules magiques » en ce sens abondent : il faut boire X ml d’eau par kg de poids toutes les Y minutes ; il faut s’abreuver comme un chameau avant d’entreprendre un effort ; il faut boire avant d’avoir soif…
Quels sont nos besoins réels?
Tim Noakes, un éminent physiologiste de l’exercice, soutient que l’espèce humaine s’est développée dans des conditions environnementales chaudes et sèches, et que, par conséquent, le corps humain est apte à soutenir des efforts de longue durée sans apport liquidien. 34
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Dans une recension des écrits scientifiques sur le sujet1, ce dernier avance que les stratégies du « boire à profusion » afin de maintenir une restauration continuelle des fluides corporels ne tiennent pas compte du fait qu’elles peuvent considérablement diminuer la performance (par un gain de poids durant la compétition, par exemple).
Trop s’hydrater peut aussi déclencher une hyponatrémie (concentration anormalement faible de sodium dans le sang), que même une ingestion d’électrolytes n’arriverait pas à contrecarrer. Dans une étude menée auprès de 488 coureurs du marathon de Boston en 20022, on a ainsi noté que 13 % d’entre eux souffraient d’hyponatrémie à la fin de l’épreuve. Une coureuse de 28 ans en parfaite santé en est même décédée ! On a clairement pu établir un lien entre leur état et une consommation substantielle de fluides (plus de 3 litres) durant le marathon. D’autres études, menées auprès d’athlètes de haut niveau, indiquent par ailleurs qu’un taux de déshydratation (mesuré à l’aide du pourcentage de perte de poids durant l’effort) allant jusqu’à 2 % dans les sports d’endurance et jusqu’à 4 % dans les sports à efforts intermittents n’affecte pas la performance. Certains résultats laissent également supposer que les triathlètes qui perdent le plus de poids durant la compétition terminent généralement plus vite que ceux qui perdent peu ou pas de poids. Cette stratégie d’hydratation en fonction de la perte de poids durant l’activité ne devrait toutefois être adoptée que par des athlètes d’élite sous supervision.
Apaiser sa soif en buvant de l’eau
Avant les années 1970, on demandait aux athlètes de s’astreindre à boire le moins possible durant les épreuves et les entraînements. La vapeur s’est progressivement renversée pour qu’on atteigne, 30 ans plus tard, l’autre extrême. On s’est même déjà fait recommander de boire jusqu’à la limite du confort gastro-intestinal. De nos jours, plusieurs chercheurs s’entendent pour dire que la recherche d’un juste milieu est de mise et que, de façon générale, on peut très bien se fier à sa soif pour guider la quantité des apports liquidiens durant l’effort. Les études sur des athlètes qui agissent de la sorte n’ont d’ailleurs révélé aucune complication médicale ni contreperformance. Il faut cependant souligner que certaines personnes ressentent très peu ou très tardivement la soif ; celles-ci doivent donc porter une attention toute particulière à leur consommation de liquides. Quant aux boissons sportives, les électrolytes et le glucose qu’elles contiennent ne seraient vraiment utiles que lors de séances d’exercice de moyenne à haute intensité d’une durée de 60 minutes ou plus, ou qui se déroulent en milieu chaud ou humide. Pour de courtes séances, mieux vaut opter pour de la bonne vieille eau ! On épargnera ainsi quelques dollars tout en évitant d’ingurgiter des calories
inutiles et de consommer des bouteilles de plastique à usage unique. Quand Noakes résume sa pensée sur le sujet, il avance, avec une pointe de cynisme, que « si les sportifs évitaient de consommer ces boissons, ils perdraient du poids et courraient plus vite ».
Et le marketing dans tout ça ?
Il n’y a pas que l’apparition des boissons sportives et leur enracinement dans nos mœurs qui coïncident avec l’essor de ce culte du « boire à volonté ». On n’a qu’à penser à la quantité phénoménale de produits qui envahissent nos magasins (et magazines !) d’articles de sport et de plein air : sacs et vestes d’hydratation, comprimés, tablettes et poudre d’électrolyte, bouteilles et gourdes de tout acabit qui se portent à la main, à la taille, en bandoulière, alouette… Dans un monde où la consommation influence fortement nos comportements, il y a lieu de se demander si le produit répond à un réel besoin ou si le besoin est plutôt né du produit en question !
Cela étant dit…
Il ne faudrait surtout pas considérer les propos qui précèdent comme un plaidoyer contre l’hydratation : bien s’hydrater demeure fondamental, que ce soit au repos ou pendant l’effort. Ce survol des opinions et des récentes découvertes scientifiques ne vise qu’à soulever des questions relatives aux stratégies et aux comportements liés à l’hydratation durant l’activité physique... Tout ça dans le but de redonner à nos sens un peu plus de contrôle sur notre corps plutôt que de se fier aveuglément à des recommandations ou à des tendances. Sur ce, à la bonne vôtre ! Prochaine chronique : L’exercice par excellence, le push-up !
Référence 1 Hydration in the marathon : using thirst to gauge safe fluid replacement www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17465636 2 Hyponatremia among runners in the Boston marathon www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa043901#t=abstract
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Alcool et exercice
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Par Evelyne Deblock, M.Sc. Dt.P. Nutritionniste du sport
qu’on soit dans les bars, sur la route ou en plein air, la modération a toujours bien meilleur goût. De nos jours, personne ne conseillerait à un athlète de prendre un verre avant le départ d’une course. Pourtant, selon certaines études, les sportifs font beaucoup plus d’excès d’alcool que les non-sportifs, sous prétexte de favoriser la cohésion et l’esprit d’équipe, ou simplement parce qu’ils sont en quête de sensations fortes. Il faut dire que le monde du sport et celui de la consommation d’alcool ne sont pas si différents : on y trouve le même esprit de convivialité, de partage, de festivité. D’ailleurs, le champagne est toujours présent pour féliciter les champions, et la bière est omniprésente dans les estrades. On peut même profiter des produits des microbrasseries ou de vignerons tout en faisant du sport, lors de courses dites gourmandes. Cela dit, plus on boit d’alcool, plus on urine et plus on se déshydrate, car l’alcool est un diurétique. Il entraîne la diminution de la sécrétion de l’hormone antidiurétique (ADH) et fait en sorte que le corps élimine alors plus d’eau qu’il n’en absorbe. Lors de l’exercice, la transpiration est aussi accentuée par l’augmentation de la température périphérique du corps, et l’alcool induit la sécrétion d’acide, ce qui irrite la paroi de l’intestin et peut provoquer des diarrhées. Les inconforts digestifs, la fatigue et les maux de tête causés par la déshydratation affecteront inévitablement la performance. Dès qu’il est ingéré, l’alcool passe bien vite dans le sang et se répand principalement dans les tissus contenant de l’eau, en particulier le cerveau. Il en restreint alors rapidement plusieurs fonctions en amortissant les centres d’excitation. Une fois consommé, il traverse aussi rapidement la muqueuse gastro-intestinale pour être ensuite dégradé par le foie. Il entre alors en concurrence avec la formation de glycogène, source d’énergie principale lorsque le corps est en mouvement. En limitant l’action de l’enzyme LDH (lacticodéshydrogénase), l’alcool empêche aussi 36
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l’élimination de l’acide lactique, substance associée aux sensations de brûlure musculaire lors d’efforts intenses. Selon certains experts, la synthèse des protéines musculaires et la qualité du sommeil seraient aussi affectées par l’alcool. En cas de blessure, il dilatera les vaisseaux sanguins sous la peau, ce qui augmentera l’inflammation et retardera la guérison. Tous les processus de récupération seront ainsi altérés. L’alcool met plusieurs heures avant d’être éliminé par l’organisme. Peu importe la quantité consommée, le foie ne peut éliminer environ que 0,1 g d’alcool à l’heure, une quantité qui variera d’une personne à l’autre. Concrètement, si vous êtes un homme de 75 kg ayant consommé 4 verres, il faudra 1 h 30 pour abaisser votre taux d’alcoolémie. Toutefois, vous aurez besoin de 5 à 7 heures pour éliminer complètement l’alcool de votre organisme. Par ailleurs, n’espérez pas accélérer le processus en allant faire de l’exercice, puisque seule une infime partie de l’alcool consommée s’élimine par la transpiration. De l’alcool en quantité Il y a presque autant d’alcool dans une bouteille de bière (340 ml/12 oz à 5 % d’alcool), que dans un verre de vin (140 ml/5 oz à 12 % d’alcool) ou un verre de spiritueux (45 ml/1,5 oz à 40 % d’alcool). Mais l’alcool et les glucides y sont présents en différentes proportions. Par exemple, une bière fournit environ 150 kcal par bouteille de 340 ml, mais 65 % de cet apport en calories provient de l’alcool (14 g) et 35 % des glucides (13 g). Un verre de vin fournit environ 130 kcal, dont 86 % proviennent de l’alcool (16 g) et 14 % des glucides (4 g). L’alcool est une importante source de calories pouvant contribuer à la prise de poids, car elle n’a pas besoin d’être digérée pour être absorbée. Pour chaque gramme
d’alcool, il faut compter 7 kcal, soit presque le double de ce que fournissent les glucides ou les protéines (4 kcal/g). Malheureusement, les calories apportées par l’alcool se transforment en chaleur plutôt qu’en énergie. Elles forment donc un mauvais carburant et ne sont d’aucune utilité pour le sportif. En plus, sa consommation peut entraîner une augmentation subite de la glycémie. Le pancréas devra alors hausser rapidement sa production d’insuline pour contrôler le niveau de sucre dans le sang. Dès lors, des symptômes d’hypoglycémie peuvent apparaître : étourdissements, maux de tête, troubles de coordination, palpitations… Si ses effets peuvent d’abord sembler agréables, puisqu’ils entraînent une réduction du stress et créent une sensation de calme, l’alcool demeure une drogue qui appartient à la famille des dépresseurs. Il peut altérer les compétences psychomotrices comme le temps de réaction, l’équilibre, la précision et la coordination. Ainsi, pour une personne dont l’alcoolémie est de 80 mg par 100 ml de sang – le seuil légal pour conduire un véhicule automobile au Canada –, le temps de réaction est allongé de 30 à 50 % par rapport à celui d’une personne sobre. L’alcool a donc des effets plutôt négatifs sur la performance sportive. Par conséquent, l’Agence mondiale antidopage en interdit la consommation en compétition pour certaines disciplines sportives, comme l’aéronautique, l’automobile et la motonautique, pour des raisons de sécurité. Il est aussi interdit lors des compétitions de tir à l’arc, car il pourrait diminuer les tremblements. Les cas de dopage à l’alcool sont très rares aujourd’hui et le seuil de violation est équivalent à une concentration sanguine d’alcool de 0,10 g/litre. Les individus pratiquant un sport d’équipe sont beaucoup plus exposés aux problèmes d’alcool, notamment en raison du phénomène d’entraînement. La plupart des études ont donc été réalisées dans le but de démontrer les effets d’une consommation élevée en recréant les conditions propres à une beuverie entre amis. Lors de ces études, on a donc comparé l’effet sur la récupération de la consommation d’un gramme d’alcool par kilogramme de poids corporel, soit l’équivalent Druide_Espaces_06.16.pdf de 80 grammes pour une personne de 80 kg (176 lb),PMou de 6 bouteilles 1 2016-05-16 1:50 de bières ou autant de verres de vin pour une personne de ce poids. Une absorption
Après l’effort, le réconfort?
12 avril 2016 – Marathon de Boston – Le brasseur Harpoon et l'équipementier sportif New Balance se sont associés pour offrir une bière officielle aux coureurs, la Harpoon After Boylston. 5 juin 2016 – Demi-marathon des vignobles, mont Yamaska. lescoursesgourmandes.ca 15 juin 2016 – Montée royale, Mont-Royal : une bière de la microbrasserie Dieu du Ciel! est offerte aux participants, une fois au sommet. groupevo2max.ca 13 novembre 2016 – Demi-marathon des microbrasseries, Bromont. lescoursesgourmandes.ca plus modeste aurait-elle les mêmes effets négatifs sur la récupération? C’est possible, mais même un ou deux verres peuvent affecter l’organisme. Bref, sport et alcool ne font pas bon ménage, même à la deuxième mi-temps ou au 19e trou! Pour les sportifs comme pour les autres, il favorise la déshydratation et affecte les capacités physiques, la récupération et la composition corporelle. Il vaut donc mieux s’abstenir, et si vous avez l’intention de prendre quelques verres, assurez-vous de boire d’abord de l’eau après l’effort, de prendre un repas riche en glucides et en protéines et de ne pas dépasser les niveaux de consommation à faible risque pour la santé, soit l’équivalent, par jour, d’un verre pour une femme et de deux verres pour un homme. Références 1. Burke LM1, Collier GR, Broad EM, Davis PG, Martin DT, Sanigorski AJ, Hargreaves M., Effect of alcohol intake on muscle glycogen storage after prolonged exercise. J Appl Physiol 95(3):983-90, 2003. 2P arr EB, Camera DM, Areta JL, Burke LM, Phillips SM, Hawley JA, Coffey VG. Alcohol ingestion impairs maximal postexercise rates of myofibrillar protein synthesis following a single bout of concurrent training. PLoS One. 12;9(2):e88384, 2014. 3. P rentice C, Stannard SR, Barnes MJ. Effects of heavy episodic drinking on physical performance in club level rugby union players. J Sci Med Sport. 18(3):268-71, 2015. 4. M urphy AP, Snape AE, Minett GM, Skein M, Duffield R. The effect of post-match alcohol ingestion on recovery from competitive rugby league matches. J Strength Cond Res. 27(5):1304-12, 2013. 5. Alcool et santé. (2006) ÉducAlcool.
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Droit devant dans la Diagonale des Fous Ultra-Trail World Tour
Par Joan Roch / PHOTOS par Alexis Berg
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Il est parti comme un fou, Cyril Cointre, à la Réunion. Et bientôt, celui que l’on surnomme « Coincoin » jouerait le lièvre pour son ami, Antoine Guillon le métronome. Deux coureurs d’exception à l’assaut de la Diagonale des Fous, deux personnages d’une fable où l’un va se sacrifier pour que l’autre devienne champion du monde. J’y étais. Et j’ai couru aussi.
L’
Ultra-Trail World Tour, c’est un circuit de plus d’une dizaine de courses de 100 km ou plus (ultra) se déroulant en milieu naturel (trail), sur tous les continents (world). À chaque course, des points. Avec les points, un classement (tour). Et en octobre de chaque année, la dernière épreuve précipite les prétendants au titre mondial dans les cirques volcaniques — des enceintes naturelles — de l’île de la Réunion. Une finale disputée à flanc de volcan, au milieu de l’océan Indien. En 2015, j’y ai participé : mon sixième et dernier ultra de l’année.
TA VISION
TA PERFORMANCE
Antoine Guillon y était, lui aussi. Encore. Il connaît ce caillou comme le fond de sa poche. Chaque ravine, chaque raidillon, toutes les anfractuosités de ce domaine inaccessible protégé par l’UNESCO, Antoine les maîtrise. Mais il n’a jamais gagné. Huit participations, quatre fois sur le podium, jamais au sommet. Cette année, « Tonio » est prêt. Il veut gagner cette Diagonale et, au passage, ravir le titre de l’UTWT. Pour ce faire, il doit assommer ce Lituanien dont le nom semble être tout droit sorti d’un roman de J. K. Rowling : Gediminas Grinius. Pour ce duel, Gediminas étant militaire, Antoine est venu armé : le missile Coincoin, le dernier cri dans la technologie des lièvres. Feu à volonté! J’y étais aussi, simple recrue qui ignorait tout des pitons qui l’attendaient. Au départ, à Saint-Pierre, les troupes se sont élancées, des milliers de soldats anonymes précédés par l’élite des mercenaires du trail. Quelques kilomètres en ville, sur la route longeant l’océan infesté de requins, pour ensuite emprunter les sentiers des champs de cannes à sucre et monter, monter, monter les pentes de « l’île intense » et s’engouffrer dans les ruines mille fois millénaires du volcan effondré.
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Du duel entre Guillon et Grinius, je n’ai rien vu, bien trop lent pour suivre leur cadence. Mais j’ai gravi les mêmes sentiers vertigineux, traversé les mêmes plaines où l’oxygène se fait rare, puis suivi les mêmes lacets interminables plongeant dans Cilaos, mille mètres plus bas. J’y étais et, comme eux, je me suis extirpé d’un premier cirque pour sombrer dans un autre, plus sauvage encore : Mafate. Cet endroit, on n'y entre et n'en sort qu’à pied. Ou par la voie des airs, en cas d’urgence absolue. Mais aucune route ne défigure cette caldeira au relief indescriptible, incompréhensible. J’y étais et, comme eux, j’ai couru toute une nuit et toute une journée. Mais contrairement à Antoine, j’ai couru une deuxième nuit et une deuxième journée. Lui dormait déjà, ayant gagné en à peine plus que 24 heures. Gediminas avait abandonné. Cyril, lui, jouait le rôle du lièvre de La Fontaine à la perfection. Incapable de suivre le rythme imposé par son ami, Cyril le missile a explosé en vol. Au Maïdo, à deux mille mètres d’altitude, après avoir vaillamment ouvert la voie à Tonio le métronome, Cyril Coincoin était claqué et s’est couché, tout simplement. Il s’est endormi, mais non sans avoir auparavant donné l’ordre aux bénévoles de ne pas le réveiller. Moi aussi j’ai dormi, dès le début de cette folle diagonale. Affaibli par un long voyage en avion, un décalage horaire massif et une otite, j’étais fatigué avant même le départ. Titubant après seulement quelques heures de course, j’ai négocié une heure de sommeil sur un lit de camp. Vingt-quatre heures plus tard, je me suis allongé de nouveau et j’ai plongé deux heures dans l’oubli d’un sommeil réparateur.
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Jamais je n’avais autant dormi pendant un ultra. Mais Cyril, lui, a vraiment fait les choses en grand. Atomisé par l’effort, il lui aura fallu douze heures avant de refaire surface. Sept cent vingt minutes pendant lesquelles ses concurrents continuaient d’avancer tandis qu’il gisait, inerte mais bienheureux, dans les bras de Morphéede-la-Réunion. Au sortir de cette glorieuse syncope, il ne perd pas le nord et téléphone à son gérant : « Je fais quoi? Je continue ou j’abandonne? » Car oui, malgré cette pause éléphantesque, il est toujours largement en deçà des barrières horaires imposées par les organisateurs. « Bah, tant qu’à être venu ici, continue! » Et le lièvre Coincoin a continué. Moi aussi.
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À quelques heures d’intervalle, nous sommes redescendus des hauteurs embrumées du volcan. Nous avons fendu la forêt de tamarins des Hauts. Nous avons négocié les horribles pavés du chemin des Anglais, sachant qu’ils menaient
au Colorado, parc mythique annonçant l’ultime descente vers Saint-Denis, le stade de la Redoute et sa piste d’athlétisme, point de chute de cette traversée de la Réunion. Cyril et moi avons donc franchi l’arche du Grand Raid. Même kilométrage de 164 km, même dénivelé positif flirtant les 10 000 mètres, mais en terminant en un peu moins de 39 heures, il m’aura tout de même devancé de presque quatre heures malgré sa fabuleuse sieste. Antoine, lui, est bel et bien devenu champion du monde. J’y étais. Je l’ai vu le lendemain sur la pelouse du stade. Discret, humble, serein. Cyril aussi y était. Détendu, souriant, reposé. De Gediminas, pas une trace. Avalé par le volcan, sans doute. Et moi, j’étais enfin en vacances, ma saison prenant fin avec un total de plus de 1000 kilomètres en seulement six événements. Parmi ceux-ci, sans trop y faire attention, deux faisaient partie de l’UTWT. J’avais donc automatiquement accumulé des points à la suite de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc et cette Diagonale, assez pour terminer en 135e place au classement mondial. Apprenant peu après que les trois meilleurs résultats de chaque coureur sont utilisés pour ce calcul, je me suis demandé quel aurait été mon rang avec une course de plus…
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Johnny Collinson, Nouvelle-Zélande | Photo: Tim Kemple
Ainsi est né mon projet de courir à Hong Kong, en Australie et dans les Alpes françaises en 2016. À suivre dans la prochaine édition d’Espaces!
© Festivent Longue-Rive
un village dans le vent Pour redynamiser un village de la Côte-Nord, des citoyens et des élus ont décidé de miser sur le vent… mais sans pelleter de nuages. Cinq ans après son lancement, le Festivent attire maintenant plus de 5000 personnes à Longue-Rive, où les cerfs-volants sont désormais un gage de fierté. Par Guillaume Roy
En voyant des amateurs de kitesurf et de kitebuggy s’amuser sur la plage de Longue-Rive, l’idée de lancer un festival de cerfs-volants a germé. « On cherchait un moyen d’impliquer la population et de faire connaître la région », dit Yves Laurencelle. Sans trop connaître le cerf-volant de traction, celui-ci a convaincu les élus et la population de créer le Festivent, pour apporter un souffle nouveau au village et un sentiment de fierté à ses habitants. En août 2011, dès la première édition, plus de 2500 personnes se sont présentées, dont 400 cerfsvolistes. Depuis, l’achalandage ne cesse de grimper, et l’an dernier, plus de 5200 personnes ont participé à l’une des trois journées d’activités du Festivent, dont bon nombre de kitesurfers, ainsi que des adeptes de kitebuggy, de paramoteur et de cerf-volant artistique. Voler sur l’eau Le kitefoil est la tendance de l’heure, dans le monde du kitesurf. « En ajoutant un aileron de près d’un mètre sous la planche, on a l’impression de voler au-dessus de l’eau », explique Benoît Tremblay, propriétaire de l’entreprise de conception de cerfs-volants Concept Air. Avec cet ajout, le planchiste est surélevé à près de 50 cm au-dessus de l’eau, ce qui réduit la friction et permet de pratiquer le sport lorsque le vent souffle aussi peu qu’à 10 km/h (il faut près de 20 km/h de vent pour faire du kitesurf). Il faut toutefois mettre le prix pour acquérir cette Formule 1 du cerf-volant, qui coûte entre 2000 et 3500 $. Difficile à contrôler lors des premières sorties, le kitefoil est rapidement devenu une drogue pour Benoît Tremblay, qui lancera cet été une gamme de voiles spécialisées pour ce type de planche. 42
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© Festivent Longue-Rive
En 2007, l’usine de sciage de Kruger de Longue-Rive, qui employait plus de 250 personnes, a fermé ses portes. « C’était le principal employeur du village, et depuis, on a perdu 350 résidants », raconte Yves Laurencelle, entrepreneur et conseiller municipal de cette municipalité de 1140 âmes. Le taux de chômage a alors grimpé à 27 %, et les perspectives de relance semblaient presque nulles.
Peu après avoir lancé l’événement, Yves Laurencelle s’est lui-même mis à pratiquer le kitebuggy, un bolide à trois roues (un peu comme un tricycle Big Wheel) tracté par le vent. « C’est à la fois relaxant et très sportif, une belle façon d’exploiter les forces de la nature et d’être en totale liberté. » Assis sur ces tricycles aux pneus en forme de beigne, les adeptes du kitebuggy contrôlent la direction de leur véhicule avec leurs pieds. À marée basse, la surface dont ils disposent pour rouler s’étend sur 8 km, ce qui leur permet d’atteindre des vitesses de pointe dépassant parfois les 80 km/h. « C’est comme conduire un go-kart très rapide, mais en entendant seulement les cordes siller dans le vent : c’est vraiment enivrant! » lance Jules Martel, tout sourire. L’homme de 70 ans fait partie du club de cerfs-volistes Air-Lib, l’un des plus gros en Amérique du Nord, avec plus de 200 membres actifs.
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Étant donné que le kitebuggy se pratique sur la terre ferme, il demeure accessible à un plus grand nombre d’amateurs. « Nous sommes désormais huit adeptes âgés de plus de 70 ans dans ce club, dit Jules Simard, qui a commencé à jouer dans le vent à l’âge de 56 ans. C’est un sport un peu extrême, mais qui peut aussi être doux, car personne n’est obligé de faire de la grosse vitesse. Disons que désormais, on fait plus de promenades qu’autre chose! » Située dans le couloir du Saint-Laurent, la municipalité de Longue-Rive est aménagée sur un territoire dont la morphologie favorise les bons vents, explique Benoît Tremblay, adepte de kite depuis près de 25 ans. Résultat : les vents soufflent à 20 km/h et plus, près de 80 % du temps! De plus, le site est sécuritaire et adéquat pour les débutants, qui peuvent pratiquer le kitesurf dans moins d’un mètre d’eau, ce qui permet de toucher au sol lorsque le besoin se fait sentir. Longue-Rive croit tellement au cerf-volant qu’elle a aménagé un camping gratuit — avec eau courante, douches et salle de bains — réservé exclusivement aux membres d’Air-Lib. « On veut se positionner comme l’endroit de prédilection pour faire du kite et du paramoteur au Québec », conclut Yves Laurencelle.
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Baleines et kayaks sous les étoiles
En kayak de mer, le patron, c’est la météo. Du brouillard? Trop dangereux. C’est venteux? On ne s’aventure pas. On est à marée basse? Pas question de mettre à l’eau entre les rochers, surtout la nuit. Mais en août dernier, dès que dame Nature y a mis du sien, j’ai quitté Montréal sur un coup de tête pour me glisser dans un kayak le soir même, sur la Côte-Nord... avant de récidiver à l’aurore. Récit en demi-teintes et en lumières. Par Martine Letarte / Photos par Jérémie Leblond-Fontaine
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Bioluminescence sous les étoiles filantes Il est 22 h et la nuit tombe. Au camping Mer et Monde, à l’Anse à la cave, le sommeil a déjà gagné bien des visiteurs. D’autres veillent autour d’un feu de camp : la nuit est fraîche. Dans la cabane où se trouve l’équipement de kayak, il flotte une odeur d’humidité, et le wetsuit encore mouillé de la sortie de la fin d’après-midi est peu invitant. Un peu de courage et je l’enfile quand même. J’accroche un bâtonnet lumineux sur ma veste de flottaison et je m’équipe d’une petite lampe de poche en cas de besoin. Dans la pénombre, je me dirige vers les kayaks avec ma guide Mélissa et d’autres kayakistes. Puis, la réalité me frappe : nous allons nous promener sur les eaux froides du fleuve, en pleine nuit. J’ai l’impression de préparer un mauvais coup. Je retombe en enfance. Quelques participants à l’aventure sont pris d’une frousse. Mélissa les rassure. Les premiers coups de pagaie dans l’eau sont intrigants : nous avons l’impression de voir de petites bulles. Il s’agit en fait de plancton lumineux. Chaque petite avancée engendre ainsi une traînée de lumière, produite par la bioluminescence de ces micro-organismes. Je me sens comme la fée Clochette dans un conte de Walt Disney! À chaque coup de pagaie, des poissons s’enfuient. La guide raconte qu’elle a déjà vu des bélugas illuminés passer sous son kayak; ils ne nous ont pas rendu visite cette nuit-là. En revanche, le ciel est complètement dégagé et une pluie d’étoiles filantes déferle au-dessus de nos têtes, en cette saison des Perséides. Cruel dilemme : regarder vers l’eau ou vers le ciel? Il y a quelque chose d’irréel dans cette sortie de nuit. Une expérience quasi mystique, où nos sens sont mis à contribution d’une façon extraordinaire. Notre vision s’adapte à l’obscurité, notre ouïe est à l’affût. Nous ne voyons pas d’animaux, mais nous en entendons. Surtout des phoques, avec leur respiration sourde, presque inquiétante. Nous tentons d’écouter les chants des baleines sous l’eau avec un hydrophone, mais un bateau qui croise dans les environs occupe tout l’espace sonore. Tant pis. Et puis, c’est le temps de rentrer. C’est alors que nous réalisons à quel point nous sommes plongés dans l’obscurité, en plein estuaire du Saint-Laurent. Comment retrouver le campement? La guide en a vu d’autres. Nous suivons donc docilement ses directives, puis elle allume sa lampe frontale dans la noirceur totale : nous voici bientôt revenus directement face à la montée des kayaks.
Lever de soleil entouré de baleines Il est 4 h 30. La nuit a été courte : environ deux heures et demie de sommeil. Nous nous levons, motivés et excités... sauf à l’idée d’enfiler encore une fois nos combinaisons humides et froides. C’est l’aurore et le croissant de lune est encore bien visible. Alors que nous mettons nos kayaks au fleuve, un petit rorqual sort complètement de l’eau, face à nous, créant tout un vacarme. Devant sa gueule béante, nous nous regardons tous, bouche bée. Nous commençons à pagayer, doucement. Nous voici en mode contemplatif, pratiquement seuls dans l’estuaire, hormis un paquebot au loin. Le silence est total, si ce n’est le bruit du plongeon des baleines. Nous croisons bientôt des marsouins, ces petites baleines grégaires qui se déplacent en groupe et qui finissent par nous encercler littéralement.
Quant aux goélands, ils bavardent tout en pêchant. L’un d’eux enfourne une étoile de mer, puis s’envole en tenant le reste de la bête à cinq bras dans son bec. La guide attire mon attention : à la droite du kayak, une méduse. À cette heure où la plupart des humains dorment sur leurs deux oreilles, un autre monde plein de vie s’ouvre à nous. Et soudain, les nuages deviennent rouges. Le soleil se lève. Nous arrêtons de pagayer pour admirer le spectacle. Encore des marsouins. « Un bébé et sa maman », nous dit Mélissa, en précisant que ces petits cétacés se reproduisent chaque année, contrairement aux baleines. L’un d’eux sort de l’eau à quelques mètres de nous. À bord de nos kayaks, nous nous sentons soudainement bien petits. Rien à voir avec les excursions en bateau pour voir les baleines! Ici, nous nous fondons au décor. Puis, une masse sombre se
Camper sous le souffle des baleines
À mon réveil ce matin-là, des baleines m’ont offert un spectacle en continu. Pourtant, je n’étais ni en kayak, ni à bord d’un bateau : j’étais tout simplement à côté de ma tente, sur l’une des plateformes aménagées en bord de fleuve par Mer et Monde Écotours, qui exploite un camping à l’Anse à la cave, où nous sommes installés. Rien là de bien étonnant : chaque fois que quelqu’un passe la nuit ici, il y a de fortes chances pour qu’il aperçoive les grands mammifères marins, sans même sortir le nez de sa tente. Mais on ne débarque pas ici à l’improviste, en haute saison, en espérant avoir accès à l’un des 33 sites ou s’installer dans l’une des cinq unités en prêt à camper. Tout risque d’être complet. « Nous prenons les réservations dès janvier et plusieurs centaines de visiteurs nous appellent dès les premières minutes! », explique Christine Hersberger, la directrice générale. L’hébergement, rustique, comprend la plateforme, une table à pique-nique et un espace pour faire un feu. Des toilettes sèches sont accessibles, près du camping, et un bloc sanitaire permet de prendre une douche ou de laver sa vaisselle, près de la route. Il faut toutefois apporter son eau potable. Les chiens, s’ils sont tenus en laisse, sont acceptés. Info : 418 232-6779 ou meretmonde.ca Tarifs : 35 $ + taxes par jour, par plateforme (maximum de 4 personnes) et 129 $ + taxes, par jour, pour le prêt-à-camper. Accès : à un peu moins de 10 km des Bergeronnes, par la route 138.
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À faire à proximité Surf à pagaie avec les baleines Le surf à pagaie, ou SUP (Stand Up Paddleboard), gagne en popularité d’année en année. Aux Bergeronnes, les eaux agitées du fleuve pourraient rendre l’expérience assez sportive, mais on privilégie les moments calmes pour ce type de sortie. Après avoir enfilé une combinaison de plongée étanche (drysuit) pour rester au sec, on apprend les techniques de base, puis on grimpe sur sa planche avant de glisser sur l’eau, en demeurant près de la côte. Les chances d’apercevoir des baleines sont très élevées et les débutants sont les bienvenus. Info : 418 232-6779 ou meretmonde.ca Tarifs : 55 $ + taxes pour 2 h 30 Kitesurf en milieu sauvage Les fanatiques de kitesurf commencent à connaître ce lieu réputé pour ses vents, mais qui demeure encore confidentiel : la Pointe-à-Boisvert, à Longue-Rive. C’est ici que se déroule chaque été le Festivent de Longue-Rive (voir le texte en page 42); le reste du temps, on y vient pour la tranquillité des lieux et pour apprécier le côté sauvage de la Côte-Nord. L’eau salée est étonnamment chaude – du moins au plus fort de l’été –, et le sable est blond et noir en raison de la présence d’ilménite, un minerai d’oxyde de titane et de fer. La plage n’est pas surveillée et... nullement indiquée. Info : Relais d’information touristique, 331, route 138, Longue-Rive, 418 231-2020
dessine dans l’eau, immobile. C’est une baleine en pleine sieste, nous explique Mélissa. Elle dort à petites doses, une moitié du cerveau à la fois, afin de ne pas oublier de demeurer en surface... C’est maintenant le temps de rentrer. Combien de minutes ou d’heures sommes-nous restés sur l’eau? Aucune idée. Le temps est suspendu. Au retour, nous longeons la rive pour voir les oursins et les étoiles de mer accrochés aux parois rocheuses. Près de mon kayak, la guide cueille une grosse étoile de mer avec sa pagaie et la dépose dans ma main. En regardant dessous, je réalise qu’elle est en train de grignoter une petite moule. Pour elle, c’est l’heure du déjeuner alors que sur la rive, c’est l’heure du café, pour les campeurs emmitouflés dans leurs couvertures. Pour moi, rien de plus à espérer : comment la journée qui s'entame pourrait-elle égaler la nuit que je viens de passer?
Randonnée pédestre En plus du charmant village de Tadoussac, la petite boucle de randonnée pédestre qu’on peut y entamer compte à peine plus d’un kilomètre, mais vaut le détour. Facile à emprunter, le sentier donne droit à des points de vue époustouflants sur le fjord et on peut y observer régulièrement des baleines, sans les déranger. L’accès se fait par les escaliers voisins du Centre d’interprétation des mammifères marins. Non loin de là, à Baie Sainte-Marguerite, on peut aussi parcourir une portion du parc national du Fjord-du-Saguenay. Le sentier, de niveau facile, mène au belvédère La Halte du béluga, où on a de bonnes chances d’apercevoir de petites baleines blanches. Info : sepaq.com/pq/sag/ Frais d’accès au parc : 8,50 $ par jour, par personne.
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© Guillaume Roy
Canot-camping en famille sur la rivière Mistassini
Depuis l’arrivée des enfants, l’aventure semble parfois inaccessible. Manque de sommeil et d’énergie, siestes et crises à gérer; tous les prétextes sont bons pour remettre à plus tard une expédition. Mais les enfants aiment l’aventure, et ils embarqueront le sourire aux lèvres si vous adoptez le bon rythme. Suivez le guide sur la paisible rivière Mistassini, bordée de plages de sable. Par Guillaume Roy « Je m’en vais chasser le lion / Je n’ai pas peur / Des fleurs / Des belles journées ensoleillées! » chantons-nous en pagayant sous les chauds rayons de soleil du mois d’août. C’est la première fois que nous partons à l’aventure avec nos enfants, âgés de 2 et 3 ans, pour un court séjour de canot-camping. Notre plan : descendre 30 km sur la rivière Mistassini en deux jours. Le défi : amuser les enfants pendant qu’ils sont prisonniers à bord du canot… plusieurs heures par jour. Chansons, devinettes sur les animaux, grignotines à profusion, baignades multiples et exploration sur les plages font partie de la recette pour une sortie de canot en famille bien réussie. Rien de trop compliqué. N’empêche qu’un tel projet paraît gros quand ça fait près de trois ans que le sommeil fait défaut. Quelques semaines plus tôt, nous avions fait la rencontre de Félix-Étienne Delorme et Flora Cornet, un couple qui revenait d’une expédition de six jours sur la rivière Mistassini avec leurs enfants, âgés de 2 ans et 6 mois. « Pour nous, ça s’est fait tout naturellement, car nous avions déjà fait beaucoup de canot avec des amis qui emmenaient leurs enfants, explique Félix-Étienne. Et les petits adorent ça! » 48
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Il faut bien sûr adapter le rythme, faire de plus petites journées de canot et trouver des jouets pour les enfants, comme un petit bateau attaché au bout d’un fil. « Partons / À l’aventure / Et prenons le temps / De rire un peu! » C’est sur un air des Pierrafeu que nous avons préparé les bagages, alors que l’annonce du petit voyage a été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme par les enfants.
Tout le monde à bord!
Et c’est un départ vers la rivière Mistassini, qui longe une route forestière au nord de Girardville, au Lac-Saint-Jean. Si le bruit des camions vient parfois déranger notre quiétude, la présence de la route rend le voyage plus sécuritaire. Avec plusieurs points de mise à l’eau, il est possible de planifier une sortie de un à six jours sur cette superbe rivière aux eaux claires et au fond sablonneux. Aucun portage et aucun rapide à franchir sur une distance de 90 km. Un parcours idéal, sans danger, pour les familles ou pour s’initier au canot-camping. Au kilomètre 115, il est même possible de s’offrir une petite randonnée pour aller admirer la chute Blanche, qui fait près de 30 m de hauteur.
Vers midi, nous arrivons à notre point de départ, au kilomètre 69. Tous nos bagages sont rangés dans des sacs étanches, qui serviront de sièges confortables pour les enfants, assis au milieu du canot. Pour plus de confort, nous avons aussi emporté deux sièges pliables en mousse. Et pour qu’ils sentent qu’ils font partie de l’aventure, nous leur avons acheté un petit aviron chacun. Il faut bien former la relève! Le paysage est magnifique sur cette rivière historique, jadis une importante route de canot reliant le lac Saint-Jean à la baie James via le lac à l’Eau Claire et le grand lac Mistassini. L’épinette noire domine au cœur de cet écosystème boréal, mais on aperçoit tout de même beaucoup de bouleaux et de peupliers faux-trembles, qui profitent du microclimat créé par la rivière. Nous observons aussi l’effet de la crue de la rivière, qui déborde de son lit chaque printemps et qui déracine ainsi plusieurs arbres, un vestige de la puissance des flots. Même si le débit est plus faible au mois d’août, il demeure assez rapide, et nous avançons à près de 5 km/h, sans trop avironner. Nous profitons de la sieste des enfants pour faire un bon bout de chemin. Au réveil, c’est le temps de se dégourdir, et nous accostons à la plage la plus rapprochée, pour une rafraîchissante baignade.
Initiation au canot-camping
Deux autres gros avantages du mois d’août : l’absence presque totale d’insectes piqueurs, qui peuvent être carrément envahissants, et l’abondance de bleuets, qui font notre régal! Pour les mordus de pêche, apportez votre gréement, car les gros brochets et dorés abondent dans cette rivière, qui fait près de 300 km. C’est aussi une autre bonne façon d’amuser les enfants, lorsque le temps le permet.
Apprenez les rudiments du canot-camping et découvrez-en les joies, accompagnés d’un guide qualifié et passionné. La nourriture, les embarcations et la majeure partie du matériel de camping sont inclus.
Des sites de camping ont été aménagés à plusieurs endroits le long de la rivière, mais avec l’été qui avance, le niveau d’eau diminue et les multiples plages de sable fin cachées sous ses flots se dévoilent pour le plus grand bonheur des petits baigneurs et des campeurs. Pas besoin de se casser la tête pour trouver un bon emplacement pour monter la tente, et notre choix s’arrête bien vite sur une merveilleuse île de sable où l’on retrouve du bois échoué sur les berges en quantité amplement suffisante pour faire un beau feu en soirée. Une immense plage. Une rivière sauvage. Un feu. Des enfants qui courent partout. Des parents heureux. Le bonheur de vivre en plein air en toute simplicité. Il faut parfois sortir de sa zone de confort pour que la magie opère. « J’ai ramené du fond d’la Mistassini / Des souvenirs impossibles à oublier / C’est oum baloum baloum baloum bambwé! »
Aventuraid
Initiation en anglais : 9-10 juillet, en français : 16-17 juillet et 13-14 août. Accessible par autobus.
199$
Par personne pour le week-end
Pour une expédition guidée, une location de canot ou une navette sur la rivière Mistassini : aventuraid.qc.ca Points de mise à l’eau ou de sortie aménagés : kilomètres 3, 19, 25, 40, 53, 69, 80 Sites de camping aménagés : kilomètres 19, 28, 40, 53, 59, 69, 72 Carte : cartespleinair.org/Canot/06/MistassiniLabelle2012.pdf Camping : cartespleinair.org/Canot/06/Carte_circuit_des_Mistassins.pdf
Quatre autres rivières à découvrir en famille
Avec plus de 4500 rivières au Québec, il y en a forcément une belle à découvrir près de chez vous. Voici quelques suggestions. • Rivière Bonaventure : Superbe rivière d’eau translucide en Gaspésie. Possibilité de voir des saumons s’ébattre dans l’eau. cimeaventures.com • Rivière Missisquoi Nord : Belle rivière familiale pour une sortie d’une demijournée, dans les Cantons-de-l’Est. expeaventures.com • Rivière Saint-Maurice : Pour un séjour de 1 à 4 jours sur cette légendaire rivière. ventetriviere.com • Rivière Rouge : Un autre point de vue sur les Laurentides, pour un séjour de 2 à 5 jours. aventurequatresaisons.com/canot.html
Pagaie, aviron ou rame?
Le terme « pagayer » est servi à toutes les sauces pour décrire le mode de propulsion d’une embarcation. Mais on s’entend généralement sur la terminologie suivante. En canot, on utilise un aviron, qui n’a qu’une pale. Et on avironne. En kayak, on se sert d’une pagaie double, qui a une pale à chaque extrémité, et on pagaye — ou on pagaie. Enfin, à bord d’une chaloupe, ce sont des rames que l’on fixe à un tolet. Et on rame.
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« Cette chapelle a une caractéristique unique: ses murs sont fabriqués à partir d’ossements humains ! » 3. MADERE Centre volcanique Sao Vincente « Une façon originale d’explorer les vestiges d’un volcan inactif » 4. PORTO Maison de porto Graham « Ce qui m’a le plus impressionné : la grandeur de la cave et des barils, ainsi que la passion des propriétaires ! »
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5. DOURO Parc archéologique de la vallée du Douro « Une fois la nuit tombée, nous pouvons observer 25 000 ans d’art préhistorique » 6. OBIDOS Pousada do Castelo « Avoir la chance de dormir dans un château est le rêve de plusieurs, et avec raison ! Je me suis sentie comme une véritable princesse ! »
ANIMÉE PAR BENOIT ROBERGE, JEUDI 19 H, EN RAPPEL SAMEDI 12 H
Entrevue exclusive avec Benoit Roberge par Michelle Pinsonneault
Dans toute sa simplicité, il y a 5 ans bien sonnés, l’expression « manger sur le pouce » a fait naître une épopée gastronomique : SUR LE POUCE ! Nous étions loin de nous douter que cette aventure de la cuisine québécoise de type casse-croûte, sans flafla, sans prétention, mais avec du goût au pouce carré, allait mener l’expert goûteur Benoit Roberge à déguster les repas de plus de 150 cassecroûtes et à rencontrer autant, sinon plus, de passionnés propriétaires. S’est alors enfilé une longue série de classiques : pizza, burger, guédille, p’tite molle, frite, « steamé », poulet frit, poutine et tout le reste ! Benoit le conquérant aux papilles averties s’est déplacé jusqu’aux limites de la province pour dénicher les secrets bien gardés (ou pas du tout !) de chacune des régions explorées, sous la couverture d’une cuisine réconfortante qu’on prend plaisir à savourer.
DEPUIS LE TOUT DÉBUT, SUR LE POUCE EST UNE ÉMISSION ADORÉE PAR PLUSIEURS. COMMENT EXPLIQUES-TU LE PHÉNOMÈNE ? La simplicité et l’accessibilité. À part mon indéniable charisme (rires), il y a aussi mon front luisant de gras qui sont à la source du phénomène SLP. J’ai plongé à fond la caisse, je ne goûtais pas à moitié et je crois que les gens ont apprécié. SELON TOI, POURQUOI LA RESTAURATION DE TYPE CASSE-CROÛTE A TOUJOURS CETTE PLACE PRIVILÉGIÉE DANS NOS VIES ? Parce qu’elle nous rappelle l’enfance. Parce que sucre/ sel/gras c’est réconfortant. C’est dans notre ADN. EST-CE QU’ON PEUT DIRE QUE TU AS GOÛTÉ AUX 165 RESTAURANTS ? Bien sûr. Et à plus qu’un plat ! J’en suis très fier. À FORCE DE VOYAGER PARTOUT AU QUÉBEC, REMARQUES-TU QUE CHAQUE RÉGION ADOPTE LES CLASSIQUES À LEUR FAÇON, AUX SAVEURS RÉGIONALES ? EST-CE QUE CES PARTICULARITÉS SONT PRÉSENTÉES DANS LE LIVRE ? Je me souviens de la fameuse poutine sauce blanche en Outaouais. Bien entendu, les fruits de mer sont à l’honneur sur la Côte-Nord et en Gaspésie. À lui seul, le « lobster roll » vaut souvent le détour. Il y a aussi la définition d’un hot dog « all
dressed » qui change selon les endroits. Pour moi c’est : moutarde, choux, oignons, relish. Point final ! Ah ! Je suis si pointilleux et intransigeant. COMMENT SE FAIT-IL QUE CERTAINS ÉTABLISSEMENTS AIENT REÇU TA MARQUE « COUP DE CŒUR »? COMMENT SE SONT-ILS DÉMARQUÉS ? Mes coups de cœur ne concernent que mon appréciation de la bouffe. Toutes les fois où j’ai ressenti des papillons ou une étincelle supplémentaire, j’ai donné un coup de cœur. C’est purement émotif et gustatif. À TON AVIS, COMMENT ET POURQUOI UN CASSECROÛTE DEVIENT « LE » CASSE-CROÛTE ? CELUI QUI ATTIRE LES FOULES ? Tout est une question de saveurs et de qualité des plats. Quand t’as une poutine, un burger ou des hot dogs qui se démarquent, que ton personnel est intéressé et passionné, t’as la base du succès. Si en plus ton casse-croûte est beau, c’est la gloire ! EN 5 SAISONS DE SUR LE POUCE, IL Y A CERTAINEMENT PLUSIEURS RENCONTRES OU ÉVÉNEMENTS QUI T’ONT MARQUÉ, LESQUELS ? Toutes mes rencontres m’ont appris quelque chose. J’ai constaté l’effort, le travail soutenu et le sourire permanent qu’exige un poste dans la restauration rapide. Répéter le geste, couper des frites et être
efficace même quand il fait 35 degrés sur le bord d’une friteuse et que la file s’allonge, c’est un art. Chaque fois, je me disais, toi aussi donne le meilleur, garde ton énergie au top et amuse-toi. Aucun épisode ne m’a déçu. POURQUOI LES GENS NE POURRONT PLUS VOYAGER AU QUÉBEC SANS LE LIVRE DE SUR LE POUCE ? Parce qu’ils auront le sentiment de rater quelque chose. De faire le mauvais choix. Non, mais quel beau livre de coffre à gants !
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Questions Vox-Pop ! POUR QUEL CASSE-CROÛTE POURRAIS-TU FAIRE 300 KM POUR MANGER UN BURGER ? ET POUR UNE POUTINE ? ET POUR UN CLUB SANDWICH ? Chez Johnny à Saint-Jérome pour le club sandwich, Chez Patate Malette à Beauharnois pour la poutine et au Casse-Croûte Tournesol pour le burger.
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AVEC LA POPULARITÉ DU « VEGAN », EN TOUTE FRANCHISE, EST-CE QU’UN HOT DOG OU UN BURGER DE TYPE VÉGÉTARIEN RASSASIE AUTANT QUE LA VERSION CLASSIQUE ? Non. Pas en ce qui me concerne. QUEL EST LE PROCHAIN RESTAURANT OU CASSE-CROÛTE QUI EST SUR TA « BUCKETLIST »? Le camion de rue du chef de l’Europea : Jérome Ferrer. Le Jerry Mobile. QUELLES SONT LES APTITUDES À AVOIR POUR ÊTRE UN BON GOÛTEUR ? Ne pas avoir le nez bouché ! Blague à part, il faut être passionné et avoir envie de parler de ce que l’on goûte. Il y a toujours un souvenir ou une émotion liés à une odeur ou à un goût.
Terre-Neuve-et-Labrador
Croisière-expé en terre inuite Qu’ont en commun un Viking, un pêcheur de baleines et un chasseur inuit? Un territoire mythique et une histoire millénaire à raconter, le long des côtes de TerreNeuve-et-Labrador.
© Scott Sporleder, Adventure Canada
Par Frédérique Sauvée
Le fjord Saglek
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écrits par les Vikings dans leurs sagas nordiques comme une « région de grandes forêts peuplées de nombreux ours », l’île de Terre-Neuve et surtout le Labrador ont peu changé depuis l’exploration de ces marins scandinaves, qui ont vraisemblablement été les premiers Européens à fouler le sol nordaméricain, autour de l’an 1 000. Si leur périple les a conduits du Groenland à TerreNeuve, à travers la mer du Labrador, j’ai pour ma part effectué le chemin inverse, en naviguant de St. John’s jusqu’à l’extrême nord du Labrador à bord d’un bateau de croisière-expédition, l’Ocean Endeavour. Récit d’escale en escale.
© Dennis Minty
Jour 1 : Iceberg Alley
St. John's 54
été 2016 espaces.ca
Avec sa coque renforcée digne d’un brise-glace, l’Ocean Endeavour se fraye un chemin à travers les glaçons géants qui parsèment Iceberg Alley, le long des côtes du Labrador et de Terre-Neuve. Chaque année, de 10 000 à 40 000 de ces masses de glace se détachent de la banquise groenlandaise et flottent sur une distance de 3 000 km pendant deux à trois ans, avant de s’en aller fondre sur les côtes de Terre-Neuve… ou bien au fond d’un verre! Tradition à bord, on souhaite la bienvenue en préparant un « Iceberg cocktail ». Verdict : ça goûte l’eau plate…
Nous accostons au port de St. Anthony, à la pointe de « l’index » de Terre-Neuve. C’est là que nous trouvons des traces de nos Vikings voyageurs. Au Lieu historique national de L’Anse-aux-Meadows, Leif Erikson en personne (un guide costumé, en fait) partage l’histoire de la fondation de sa colonie dans l’une des maisons de tourbe reconstituées, telles qu’elles devaient être en l’an 1 000. Ce marin à la barbe rousse raconte que, malgré la brutalité réputée des Vikings, les multiples heurts avec les communautés amérindiennes de Terre-Neuve ont finalement réussi à refroidir leur désir d’exploration du continent nord-américain, leur faisant faire demitour après seulement dix années de colonisation.
Détroit de Gray Baie Ramah Fjord Saglek Hebron Nain
Jour 3 : Traversée du détroit de Belle-Isle
À bord de notre drakkar des temps modernes, nous franchissons le détroit de Belle-Isle, entre Terre-Neuve et le Labrador. Une autre rencontre particulière nous attend alors, lors de la seconde escale du périple. Cette fois, c’est Ana qui nous accueille (son incarnation moderne, à tout le moins) au Lieu historique national Red Bay, où son époux, feu Juan Martinez de Larrume, était pêcheur de baleines au 15e siècle. Pas moins de 2 000 marins basques chassaient ici la baleine boréale, il y a plus de 500 ans. Ana nous conduit à travers les replis herbeux de Saddle Island, une petite île faisant partie du site historique, jusqu’aux vestiges des fours où étaient fondus les épais morceaux de graisse des cétacés. Commerce lucratif pour les pêcheurs basques, l’huile de baleine permettait aux Européens de s’éclairer et de se chauffer à très bon marché à l’époque. La population de baleines boréales et de baleines noires ne s’est jamais remise de cette pêche excessive; le détroit de Belle Isle est, depuis, devenu un désert de cétacés. Nous essuyons notre première tempête marine en pleine mer du Labrador. La houle fait dangereusement glisser les verres à vin sur les tables de la salle à manger, en partie désertée par certains passagers dont le teint est soudainement devenu verdâtre. Les vagues se déchaînent au large et une pluie froide s’abat violemment sur le pont. Un temps de rêve pour une croisière en plein mois de juillet!
Jour 6 : Au cœur du Nunatsiavut
Après deux jours mouvementés en mer, nous arrivons devant un paysage de toundra et de roches différent de celui du sud du Labrador, plus boisé. Le navire jette l’ancre à quelques encablures de Nain, village aux maisons blanches et aux toits colorés, qui est aussi la capitale du Nunatsiavut, le territoire inuit du Labrador. À notre arrivée, une drôle de vision nous attend sur le toit de l’église : un orchestre de cuivres est en train de jouer de la musique classique à plus de six mètres de hauteur. « C’est l’accueil à la mode inuite », badine Karrie Obed, le ténor de la chorale du village qui chante des cantiques… en inuktitut!
Red Bay L'Anse aux Meadows
St. John's
Karrie nous raconte comment la région a été colonisée par des missionnaires moraves d’Europe de l’Est, au 18e siècle. La communauté de Nain s’est ensuite développée lors du regroupement forcé, par le gouvernement, des populations nomades inuites autrefois disséminées sur tout le territoire. Nain est également la porte d’entrée symbolique du parc national des Monts-Torngat. Ce territoire est situé bien plus au nord du Labrador, mais Nain est le quartier général des gardes-parcs et abrite le centre d’information des visiteurs. Ce parc a la particularité d’être cogéré par Parcs Canada et par les communautés inuites du Nunatsiavut, dont les ancêtres ont autrefois habité le territoire. Avant de mettre le cap sur les fjords monumentaux du parc national des Monts-Torngat, notre navire fait une dernière escale au village fantôme de la MissionHebron. Il s’agit justement du premier établissement des missionnaires moraves au Labrador, qui y ont construit la première école inuite au delà-du 57e parallèle, ainsi qu’un dispensaire, une église et un poste de traite. Le site est aujourd’hui abandonné, mais permet des randonnées magiques au cœur de la toundra subarctique. Depuis notre escale à Nain, des guides inuits armés nous accompagnent et se déploient sur un large périmètre, afin de nous prémunir contre la curiosité du maître des lieux, l’ours polaire. N’oublions pas que nous sommes ici au cœur de ses quartiers d’été…
Jour 9 : Dans les fjords des Torngat
Ce matin-là, difficile de croire ce que je vois à travers le hublot de ma cabine : j’enfile à la hâte mes bottes, ma tuque et mes mitaines, et me voilà qui grimpe sur le pont supérieur. À cette heure encore matinale, je suis seule. À travers une brume épaisse apparaît le
pied des géants de roche que sont les monts Torngat. Nous sommes au cœur du fjord Saglek, le plus beau site du parc national qui les abrite. Derrick Pottle, notre guide inuit en chef, a aperçu à tribord un ours polaire et son petit. Une trôlée de passagers encore en pyjama accourt sur le pont. On aperçoit en effet deux petites boules de poil blanc qui gravissent les pentes du fjord, fouillant du nez le lichen, à la recherche de baies sauvages. Puis, nous jetons l’ancre dans la baie Ramah pour une randonnée au milieu de la toundra en fleurs. Après une courte ascension à travers des champs de roches et de lichens, nous atteignons le point de vue le plus spectaculaire du voyage. Sous nos yeux se déploie toute la splendeur du Labrador sauvage. Au pied d’une chute d’eau qui se jette dans la mer, le guide pointe du doigt d’étranges griffures sur la roche. Il y a moins de 30 minutes, un ours polaire a laissé sa trace lors de sa quête de nourriture. Si les plantigrades descendent si bas sur le continent en été, c’est parce qu’ils chassent les phoques qui sont nombreux sur les côtes, explique Derrick. Habituellement carnivores, ils doivent également se rabattre sur les baies que l’on trouve à foison dans la toundra pour compléter leur alimentation estivale. Conséquence du réchauffement climatique? Il nous assure que l’ours polaire a toujours été présent dans le parc, puisque Torngat signifie « lieu habité par les esprits », que les Inuits représentaient sous la forme d’ours polaires gigantesques.
Jour 12 : À la frontière du Nunavik
Nous quittons cette terre mystique pour arriver à la pointe boréale du Labrador, qui marque la frontière avec le Nunavik québécois. En 12 jours, nous avons parcouru 1 500 km et passé du 50e au 60e parallèle espaces.ca été 2016
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nord. Je regarde défiler les collines arctiques en même temps que mes souvenirs de rencontre avec Leif Erickson le Viking, Ana la Basque, Karrie le musicien de Nain et Derrick, notre gardien d’ours inuit, dont les esprits m’habiteront pour le reste de mes jours.
Infos pratiques :
Adventure Canada propose une croisière-expédition de 12 jours avec escales à Terre-Neuve et au Labrador, du 29 juin au 11 juillet 2016. À partir de 4 995 $/personne. adventurecanada.com Le MV Northern Ranger est un traversier qui effectue des liaisons entre le port de Happy ValleyGoose Bay, dans le sud du Labrador, et six villages côtiers du Nunatsiavut, pour les passagers (sans voiture). À partir de 157 $/pers. l’aller simple jusqu’à Nain (2,5 jours).
© Frédérique Sauvée
labradorferry.ca
Excursion dans le parc national des monts Torngat.
Initiation à la chasse Aucun permis requis
Prêt d’une arme, initiation au tir et chasse Dindon sauvage : 149,99 $ Sanglier : 799,99 $
Éviscération et plumaison sur place le même jour
Viande congelée et livrée chez vous
Aussi disponibles : cerf de Virginie, sika, cerf rouge, daim Chalet sur place à louer
www.chasse.farm 418 935-3110 info@fermeduchasseur.com Valide du 15 juin au 31 août 2016
Norvège
le Valhalla du vélo En juin 2014, les cycloaventuriers Pierre Bouchard et Janick Lemieux entamaient un périple de 35 000 km à la rencontre des peuples nomades d’Europe, d’Afrique et du Moyen-Orient. Leur point de départ? La Norvège, qu’ils ont sillonnée en long et en large sur deux roues. Voici leurs itinéraires coups de cœur. Texte et photos: Pierre Bouchard
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L'île Vestvågøy, dans les Lofoten.
Ça vous dirait de passer un été magique à vous éclater sur votre bécane, évoluer sous le soleil de minuit et rouler sur du bitume impeccable, en jouissant de panoramas dramatiques empreints d’effluves océaniques, autant de théâtres et de trames de sagas nordiques? Pédaler en Norvège durant cette période de l’année, c’est séjourner pendant une saison au paradis. Fantasme de bourlingueurs à vélo : y jeter les roues et parcourir son fabuleux littoral échancré de fjords nous tenaillait depuis des années. Et c’est aux Samis, éleveurs de rennes de Laponie et premiers témoins visés par notre nouvelle aventure, l’odyssée vélocipédique NOMADES², que nous devons le parfait alibi pour nous taper cette fulgurante ascension sur la mappemonde, sur la côte mythique des Vikings. Et quelle côte! En comptant les périmètres de l’archipel Svalbard et l’île Jan Mayen, dans l’océan Arctique, on estime que la côte norvégienne et celle de ses dizaines de milliers d’îles s’étirent sur plus de 80 000 kilomètres. Comme tous ces pourtours se déploient du Nord au Sud le long d’une ligne ne faisant pas plus de 2000 kilomètres, on imagine aisément l’une des côtes les plus dentelées et accidentées du globe. Les routes qui la sillonnent ne demeurent jamais droites longtemps... ni plates d’ailleurs : une multitude de courbes et lacets adhèrent à sa topographie délirante, point de rencontre entre les Alpes scandinaves et l’océan. Avec les relents d’embruns émanant de la mer du Nord, de l’océan Atlantique (mer de Norvège) ou de la mer de Barents, qu’on peut humer jusqu’au sommet des nombreux cols,
on se lance toujours sur des parcours stimulants et vivifiants. Ajoutons que les Vikings d’aujourd’hui sont plutôt cordiaux, un coup la glace brisée, et même doux comme des agneaux lorsque rencontrés la fin de semaine au chalet familial, la hytte. Et nous voilà partis pour le Valhalla du voyage à vélo...
Fjords de l’Ouest
Nous nous sommes lancés depuis Stavanger, capitale de l’industrie pétrolière norvégienne et petite ville sise à l’orée d’un véritable labyrinthe de fjords. Ici, les choix d’itinéraires sont multiples, avec une flotte de traversiers qui relie tous azimuts plein de bouts de routes.
Trollstigen ("échelle du Troll"), comté de Møre og Romsdal.
Nous optons pour la traversée la plus courte, celle qui conduit au port de Tau, afin d’intégrer la nationale 13, alias la route nationale touristique. S’étirant sur quelque 180 kilomètres bien « sautillants » jusqu’à Røldal, ce parcours hautement panoramique nécessite trois traversiers, passe à plus de 1000 mètres par le massif de Saudafjellet et forme toute une initiation aux fjords de l’ouest de la côte des Vikings. Pour nous, c’est aussi un camp d’entraînement spartiate : nous gravirons près de 4000 mètres lors de cette première étape. Mais avant de quitter Tau, en guise de mise en jambes et histoire de nous habituer aux vistas coupe-souffle qui seront omniprésentes, nous mettons le cap vers le sud pour effectuer un bref aller-retour au lac Revs et y marcher jusqu’au fameux Preikestolen, littéralement « la chaire », une spectaculaire plateforme granitique surplombant de quelque 700 mètres les eaux profondes du Lysefjorden. Ouch! C’est parti, le ton est donné. Arrivés à Røldal, nous empruntons le sentier simple trace d’asphalte rugueux qui traverse les pentes de la station de ski locale et s’immisce parmi un décor minéral — on venait juste d’ouvrir la p’tite route pour l’été, ses lacs alpins encore gelés et son bitume bordé de méchants bancs de neige.
Skjervsfossen, près de Granvin, comté d'Hordaland.
Le passage alpin laisse pantois et permet d’éviter un tunnel de 5 kilomètres bien fréquenté. De l’autre côté, on dégringole vers la ville d’Odda et le fjord Hardanger via les premières bornes de la route nationale touristique Hardanger et les chutes jumelles de Låtefoss. D’Odda, il faut choisir encore parmi des circuits de rêve qui comportent tous leur lot de traversées de bras de mer : vers l’ouest et Bergen, deuxième plus grande agglomération de Norvège et capitale des fjords avec ses quartiers atmosphériques; vers le nord-est via la route nationale touristique Hardangervidda, qui flirte avec le plus vaste plateau de toundra alpine d’Europe du Nord; ou encore franc nord, en longeant le fjord et ses vergers centenaires puis en passant de l’autre côté vers Granvin et Voss, capitale autoproclamée du plein air norvégien. Dans tous les cas, un aller-retour s’impose depuis Odda jusqu’à Skjeggedal, pour se délier les jambes sur le sentier du Trolltunga (« langue du troll »), autre site iconographique de la Norvège qui vaut le détour et la pause.
En route vers Geiranger, comté de Møre og Romsdal.
Cap sur le plus profond fjord de Norvège
C’est donc vers le nord que nous avons filé, vers Granvin, Voss et Vik, où nous avons gagné le rivage du Sognefjorden, fjord le plus profond de Norvège — il fait 1300 mètres — et deuxième plus long de la planète, avec ses 200 kilomètres. Un autre must consiste à remonter le Sognefjorden, puis l’un de ses bras, le Lustrafjorden, jusqu’à Gaupne, kilomètre 0 de la fameuse Sognefjellet, où cette splendide route nationale touristique délaisse la mer pour monter vers les glaciers du parc national Jotunheimen, puis atteindre le point culminant du réseau routier norvégien à 1434 mètres. Re-ouch et miam! On peut effectuer une approche plus bucolique en traversant le Lustrafjorden à Urnes depuis Solvorn. Son église en bois debout datant du 12e siècle impressionne, tout comme celle d’Hopperstad, que nous avons croisée à la descente vers Vik, alors que le chemin qui s’accroche aux flancs escarpés de la rive sud du fjord enivre.
Île de Magerøya, comté de Finnmark.
En route vers l’Atlantique depuis la bourgade de Lom, carrefour dans les montagnes à la croisée de quatre parcs nationaux, un chapelet de destinations, de paysages quintessentiels et de chemins incontournables s’impose, dans les fjords de l’Ouest. Des montagnes russes aux dizaines de serpentins y enfilent les Geiranger, Valldal, Trollstigen, Andålsnes et Molde — dont le tunnel sousmarin est interdit aux cyclistes — jusqu’à Bud, début de l’Atlanterhavsveien, bijou de route nationale touristique avec ses ponts et haltes routières avant-gardistes. Le port de pêche historique de Kristiansund, qui occupe trois îles, est alors à portée de guidon — même si un autre tunnel sous-marin, toujours interdit aux vélos, représente le seul lien direct avec l’Atlanterhavsveien. « On cherche toujours une solution au problème cycliste! » nous a affirmé le bon samaritain qui nous a embarqués dans sa voiture.
Église en bois debout d'Hopperstad, près de Vik, comté de Sogn og Fjordane.
Sauter d’île en île depuis Kristiansund jusqu’à Trondheim, à mi-chemin sur la côte des Vikings, nous a semblé un bon plan, d’autant plus que chacune possède sa propre personnalité : Tustna la boisée, Stabblandet la montagneuse, Smøla l’écolo et Hitra la « chill », où nous avons été initiés aux plaisirs et libations de la hytte, le chalet familial et la zone d’émancipation où les Vikings d’aujourd’hui se métamorphosent en tendres guimauves. espaces.ca été 2016
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En attendant Bodø
À partir de Trondheim, troisième plus grande ville du pays, on se retrouve avec un autre choix, à Steinkjer : demeurer sur la route de l’Arctique (E6) qui file jusqu’à Kirkenes, aux portes de la Russie, ou bifurquer vers l’ouest et l’océan sur la Kystriksveien, ou « route côtière » (nationale 17), qui conduit jusqu’à Bodø. Celle-ci devient complètement hallucinante, chemin faisant, quand elle incarne la route touristique nationale Helgelandskysten. Ce segment de près de 450 kilomètres du réseau routier norvégien, qui saute d’île en péninsule, enfile maints tunnels et inclut 6 traversées. L’une d’elles, qui relie les rades de Kilboghamn et Jektvik, franchit du coup le cercle polaire arctique tout en contournant le glacier Svartisen, deuxième plus vaste de Norvège. Les formations des monts Torghatten, Sept Sœurs et Saltfjellet — sans oublier le maelström de Saltstraumen, plus puissant courant de marée du globe — sont autant de spectacles naturels qui justifient cette option. Bodø est le port d’embarcation de prédilection pour l’archipel des Lofoten, paradis viking par excellence. À bord du navire empli au maximum de sa capacité, on s’aperçoit vite que les îles aux rades bordées de cabanes de pêcheurs, les rorbu (séchoirs à morues) ainsi que les lagons quasi tropicaux et pics prodigieux, jadis des havres isolés, sont désormais victimes de leur trop grande beauté. Mais on ne regrettera pas d’y pédaler, même s’il faut prendre sa place dans le cortège de camping-cars, voitures louées, motos et cyclistes en vacances. Si on prend le temps d’effectuer quelques randonnées pédestres, on arrive encore à se retrouver en tête à tête avec ces îles extraordinaires. Il y a une variante ou deux aussi qui permettent de semer toute cette compagnie, comme rouler sur la Valbergsveien (route 815), à l’est de Leknes. Sinon, on fera mieux de pousser plus fort sur les pédales et poursuivre au nord vers l’archipel des Vesterålen (Langøya, Andøya et la partie orientale d’Hinnøya), qu’on désigne comme « les nouvelles Lofoten », et la spectaculaire Senja. Depuis l’île de Senja, on peut aller rejoindre la route E6 en bifurquant sur la nationale 86 ou poursuivre sur la voie de la pâmoison en passant du bled de Botnhamn à Brensholmen, sur Kvaløya, sauvage et arctique aussi, puis gagner la E8, l’une des artères principales du nord de la Norvège dans la ville de Tromsø. De cette ville qu’on surnomme « la Porte de l’Arctique », on peut mettre le cap vers le sud jusqu’à la E6, pour atteindre les terres les plus au nord de la Norvège et de l’Europe. Mais on peut aussi bifurquer après seulement 25 bornes, faire durer le plaisir et filer sur la nationale 91 et ses deux traversiers, jusqu’à la continentale E6, en franchissant les époustouflantes Alpes de Lyngen...
Pour aller plus loin
• Routes touristiques nationales de Norvège nasjonaleturistveger.no/en • Office de tourisme de Norvège (Innovation Norway) visitnorway.com/fr • Société de transport ferroviaire pour passagers de Norvège (NSB) nsb.no/en/frontpage • Hurtigruten hurtigruten.com/fr/
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Lustrafjorden, comté de Sogn og Fjordane.
Le Nord (comté de Finnmark)
Toujours vers le nord et Nordkapp, par-delà les Alpes de Lyngen, la E6 prend bientôt le relais. Il y a bien quelques routes qui filent d’île en île vers des caps et havres de bouts du monde, mais il s’agit de culs-de-sac. Toutefois, certaines de ces voies conduisent à des ports desservis par l’Hurtigruten, navire-ravitailleur norvégien qui fait du cabotage depuis plus d’un siècle, le long de la côte. Dans cette partie de la Scandinavie, il faut d’ailleurs s’embarquer sur cet Express côtier si on veut éviter un aller-retour. À moins de rouler à l’intérieur des terres sur le vaste plateau de Finnmark, en territoire sami, et passer par le nord de la Finlande et de la Suède, ce que nous avons fait... À cette latitude, en pédalant sur la E6, qui épouse le contour des fjords ou coupe à travers un plateau de toundra arctique, on scrute l’horizon pour repérer les rennes qui broutent le lichen de leurs pâturages d’été... À chacun son Valhalla! La ville d’Alta dispose bientôt des derniers supermarchés avant l’arrivée sur Magerøya, l’île d’où se projette Nordkapp, le cap Nord, juste au-dessus de la mer de Barents. À Olderfjord, sur les bords du Porsangerfjorden, on fausse compagnie à la continentale E6 pour rouler la terre à fleur de peau sur la E69, un ruban d’asphalte improbable entre la mer et la toundra, jusqu’à ce qu’un tunnel de 7 kilomètres plonge 200 mètres sous le détroit qui relie le continent à Magerøya. De l’autre côté, à Honningsvåg, nous émergeons et sommes rejoints par des hordes de visiteurs débarqués de bateaux de croisière ou d’autobus nolisés, et nous faisons le plein pour effectuer l’ultime aller-retour jusqu’à Nordkapp, 35 kilomètres plus au nord, terminus septentrional du réseau routier continental européen — merci ô infâme tunnel sous-marin! — et fenêtre sur le soleil de minuit. Ici, au nord du 71e parallèle, le jour polaire s’étend du 14 mai au 31 juillet. Pour plusieurs cyclistes, il s’agit du but, ainsi que de l’apogée d’un été au Valhalla... Pour nous, le début d'une nouvelle odyssée vélocipédique!
Chère, la Norvège? Chère, très chère, sauf la confiture et les conserves de thon! Heureusement qu’à vélo, on arrive à éviter les frais liés au transport et à l’hébergement. Afin de tirer un maximum de « kilométrage » de nos couronnes norvégiennes (NOK), nous recherchions les denrées périssables régulièrement et systématiquement mises au rabais dans les supermarchés et épiceries (pain, produits laitiers, fruits et légumes). En mettant à profit l’excellent système de consigne norvégien (pant), nous nous sommes même construit un fonds pour la bière et autres gâteries en récoltant bouteilles de plastique et d’aluminium abandonnées en bord de route. Nous estimons avoir ainsi amassé l’équivalent de 400 $ en un été...
BLES SUR ONI GP P S
L’Éca de han
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Par Chaï traduit du dialecte canin par Nathalie Rivard
Wouf ! Salut ! Je suis Chaï, un border collie de 18 mois, et j’adore jouer dans la nature avec ma maîtresse. Ma mission ? Tester des activités, de l’équipement et des destinations où mes amis et moi sommes les bienvenus.
E
nfin l’été! Il était temps, parce que ma maîtresse a vraiment hâte de se baigner dans le lac, près de notre nouvelle maison – et moi aussi, pour être bien honnête, même si j’ai un peu la chienne. Mais je promets de me tremper ne serait-ce que les coussinets, parce que je ne suis pas trop certain d’aimer flotter. J’ai bien tenté l’expérience, l’été dernier, aux Îles-de-la-Madeleine – un de mes endroits préférés sur Terre –, mais j’ai alors changé de couleur. Imagine-toi que j’ai testé un gilet de sauvetage et qu’il a déteint. Tu aurais dû me voir : j’avais l’air d’un Bollywood Chaï, avec mon poitrail tout rose. Malgré plusieurs lavages, mon pelage est resté rose fuchsia et ma maîtresse a dû me tondre pour que je retrouve ma couleur normale... et ma dignité. Le prochain gilet de sauvetage, je le réserve pour le bateau et le surf à pagaie.
Le surf à pagaie, ou comment devenir capitaine de bateau
Partout où nous avons accès à une plage, à un cours d’eau ou à un quai, le surf à pagaie (ou SUP – pour Stand Up Paddleboard –, aussi appelé planche à rame) est accessible à nous, les membres de la gent canine. Je trouve ça d’autant plus chouette qu’on fait travailler nos humains pendant que nous dirigeons cette drôle de galère, assis à l’avant de la planche. Puis, de temps en temps, on se lance à l’eau pour faire la course avec eux et voir si on nage assez vite pour les suivre. Dans ce cas, l’idéal consiste à porter une veste de flottaison – qui ne déteint pas – bien ajustée à ton poids, parce que tu as beau enfiler le plus beau gilet du monde, si tu es trop lourd, tu vas couler… 62
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Si tu t’adonnes à d’autres sports nautiques, comme le canot ou le kayak, tu en auras aussi besoin : c’est donc un bon investissement, et on trouve de très bons modèles dans toutes les animaleries. Enfin, si la surface de la planche à rame te semble trop glissante, tu voudras peut-être demander à ton humain d’y ajouter un antidérapant quelconque (ruban de hockey, tapis collé, etc.) pour la rendre plus adhérente, ce qui t’évitera de faire du limbo pour rester en place.
Tique tac, tique tac…
Les tiques, les tiques, c’est pas une raison pour se faire faire mal ! Non mais, ces petites bestioles sont une vraie plaie ! Plus moyen de se balader en paix sans devoir passer au peigne fin à chaque retour de rando. Les tiques te collent au poil comme si leur vie en dépendait, et elles peuvent te transmettre toutes sortes de saloperies, comme la maladie de Lyme. Aucune éthique, ces tiques ! Pour t’en prémunir, assure-toi que ton humain possède, dans sa trousse de premiers soins, une pince à tiques. Car il est impossible de retirer ces acariens à main nue sans courir le risque d’y laisser la tête – celle des parasites, bien entendu –, puisqu'ils s’incrustent en vrille dans la peau et il faut en quelque sorte les « dévisser » pour s’en débarrasser. Précautions utiles à ce propos : prends l’habitude de te faire peigner ou brosser, puis examiner sous toutes les coutures par ton humain à chaque retour de promenade. Fais-toi aussi vacciner contre la maladie de Lyme. Enfin, il existe sur le marché des chandails tissés très serré que tu peux porter pour te protéger des parasites – et, du même coup, du soleil.
Domaine Summum : le nec plus ultra pour toutous
À Mont-Tremblant, Birgit Schulze a créé l'un des endroits les plus cools pour toi, avec ou sans ton maître: le Domaine Summum. Bien sûr, tu peux venir t’amuser au camp de jour pendant que tes humains passent la journée à Tremblant, mais si tu as besoin de vacances 100 % canines, réserve la totale avec le forfait Pitou aux petits soins ou La grande aventure, et ajoute l’option Jappe et plonge! Si tu aimes nager, tu auras droit à 35 minutes de baignade sous supervision, dans un lac privé. Si tu préfères que tes humains t’accompagnent, vous pouvez y louer un chalet ou un studio. Certains forfaits permettent même à tes maîtres de prendre congé de la popote! Il y a aussi un menu « à la Bark », juste pour toi, avec des trucs hallucinants comme une pizza pour chiens. Mamma mia! Au Domaine Summum, tu peux aussi dire adieu à la laisse et te promener en toute liberté, car le site est privé et il inclut des sentiers de même qu’un lac juste pour les invités. Comme l’ont fait mes « sœurs » Milka et Kayla avant moi, je fréquente régulièrement l’endroit et je t’assure que tu ne te seras jamais senti aussi bien accueilli qu’ici. Détail intéressant : Birgit élève aussi des bouviers bernois, alors il y en a toujours quelques-uns pour partager nos jeux. De vraies peluches, ces toutous! Ne me remercie pas de t’avoir dégoté des vacances de rêve pour toi et ta meute, mais les dons en foie séché sont les bienvenus. domainesummum.com
Testé et approuvé par Chaï (sur une échelle de 1 à 3
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Lance-balles Chuckit! (environ 15 $) – Avec ses balles en caoutchouc – celles qu’on appelle les ultra balls –, c’est probablement l'un des jouets les plus cools pour dépenser mon énergie en m’incitant à courir ventre à terre après ma baballe. Préférez les balles Chuckit!, car celles qui ont la texture des balles de tennis ne sont pas terribles. petmate.com
Jouets flottants de Chuckit! (environ 15 $ chacun) – Il en existe toute une série, comme les bumpers et les anneaux, et ils sont parfaits pour les bords de lac. Mais si, comme moi, tu aimes bien mâchouiller, le tissu ne résiste pas longtemps et finit par s’effilocher. petmate.com Couvre-siège Kurgo (35 US $ et plus pour un modèle qui couvre tout le siège et le dossier) – Pratique quand je rentre dans l’auto tout mouillé ou plein de boue après m’être épivardé dans le lac, ce couvresiège évite de salir toute la bagnole de ma maîtresse. Efficace, mais pas toujours facile à ajuster. kurgo.com
Médias sociaux Viens échanger avec moi sur ma page Facebook (facebook.com/chailebordercollie) ou téléverse des photos de toi en rando ou en camping sur Instagram, avec le mot-clic #chiennedevie
« Je l’emmène
toujours courir dans le parc, il adore ça. »
— Rex
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