GRA1 : UN PREMIER GR EN AMÉRIQUE!
LES VACANCES DE MONSIEUR BRUNO
21 AVENTURES
L’AVENTURE COMME OUTIL THÉRAPEUTIQUE
D'AUTOMNE INOUBLIABLES
VÉLO DE ROUTE : LA ROUTE DES SOMMETS • DESTINATIONS VÉLO DE MONTAGNE • ROAD TRIPS DÉLICES D'AUTOMNE • LA LAPONIE À SKI • CINQ REFUGES GÉNIAUX AU BORD DE L’EAU • HIMALAYA : LE ROYAUME DE LA MARCHE • ET PLUS!
FRÉDÉRIC DION SEUL, AU BOUT DU MONDE! LES NOUVELLES MALADIES DU PLEIN AIR
[ÉQUIPEMENT] Révolution dans les sacs d'hydratation Conseils de pro pour tout avoir Plus d’équipement pour moins cher Kits d’automne pour elles LE MAGAZINE PLEIN AIR ET AVENTURE #1 AU QUÉBEC
| SEPTEMBRE 2014 |
GRATUIT
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Sommaire SEPTEMBRE 2014 04 En ligne 06 Espace libre TOUS AZIMUTS 08 Sentier maritime : faire des vagues… 10 Révolution dans les sacs d’hydratation : Geigerrig 10 GRA1 : un premier GR en Amérique! 12 Les vacances de Monsieur Bruno 13 Sylvain Burguet : 1 000 km de course en 10 jours 14 Les essentiels de l’automne 16 Trucs et astuces de guide 18 Québec plein air inc.
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Humoriste, auteur, globe-trotter, Bruno Blanchet nous entraîne une fois de plus dans ses rocambolesques récits de voyage. Cette fois-ci, il troque sa plume pour la caméra, au Vietnam, au Cambodge et en Thaïlande. Amateurs de voyages alternatifs, à vos télécommandes !
20 Frédéric Dion : seul, au bout du monde! 22 Projet Karibu : drogués par le Nord 24 Bal de finissants… au sommet du Kilimandjaro! 26 L’aventure : outil thérapeutique CAHIER TONIK 30 Championnat du monde Ironman 70.3 à Tremblant 32 Récupération sportive. Moins = mieux! 34 Caféine : bénéfices et mises en garde 36 La banane : utile ou nuisible? 38 Révolue l’ère des glucides? DESTINATIONS 42 Vélo de route : la Route des Sommets 44 Vélo de montage : Circuits parfaits 46 Road trips Délices d'automne 48 Laponie à ski 50 Les nouvelles maladies du plein air 52 Art de vivre : cinq refuges géniaux au bord de l’eau 54 Chronique himalayenne : le royaume de la marche ÉQUIPEMENT 56 Conseils de pro pour tout avoir 58 Plus d’équipement pour moins cher 60 Kits d’automne pour elles 62 Sacs d’hydratation testés pour vous 64 Agenda de l’automne
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66 L’actualité, en 140 mots ou moins!
espaces.ca septembre 2014
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LA DOUCE AVENTURE Tentes Huttopia, Hékipia, Huttopia nordique, oTENTik, campings clés en main, chalets EXP, chalets rustiques, yourtes… les manières de s’échapper de la routine et de profiter du plein air se multiplient et… s’adoucissent!
Mais on en connait aussi moins qu’avant sur les beautés naturelles qu’on observe. Plus besoin de lire plusieurs livres sur la nature : il suffit désormais de pointer son cellulaire vers les étoiles pour connaitre les constellations ou vers les feuilles des arbres pour en découvrir leur essence. Avec le Wi-Fi disponible dans nos parcs, on peut mettre à jour son profil Facebook, gazouiller ses activités de la journée, télécharger une nouvelle chanson autour du feu de camp ou regarder une vidéo qui explique comment monter sa tente. Je suis le premier à aimer la technologie. J’aime toutefois moins qu’une veillée autour d’un feu se transforme en session Facebook... J’adore dormir dans un bon lit après une dure journée passée à jouer dehors. J’aime aussi coucher à la belle étoile ou en lean-to, sans avoir besoin d’une lumière qui s’allume dans ma tente. Il faut savoir oublier son téléphone, prendre le temps de s’ennuyer, de flâner sans but précis autre que de toucher un arbre, sentir son écorce entre ses mains et ressentir la puissance de la nature. Aller au sommet de la montagne n’est pas le but : ce qui compte, c’est de se confronter aux éléments. Mettre un pied devant l’autre, continuer en dépit de la longueur d’un trajet, poursuivre son avancée malgré la pluie ou la neige, grimper une paroi alors que le vent se lève. C’est tout cela qu’il importe d’expérimenter par soi-même pour comprendre et aimer la nature.
ÉDITEUR : Stéphane Corbeil (scorbeil@espaces.ca) RÉDACTEUR EN CHEF : Christian Lévesque (clevesque@espaces.ca) JOURNALISTE : A ntoine Stab (astab@espaces.ca) COLLABORATEURS : Maxime Bilodeau, François-Xavier Bleau,
Véronique Champagne, Evelyne Deblock, Patrice Halley, Michèle Leclerc, Guillaume Roy, Frédérique Sauvée, David Savoie.
PHOTO DE LA PAGE COUVERTURE : Un homme saute sur un rocher sur la rive du lac Tahoe en Californie au coucher du soleil. (Bill Stevenson / Stock Connection / Aurora Photos) PUBLICITÉ : Richard Gamache, Directeur des ventes rgamache@groupeserdy.com / 450 672-0052, poste 402 Jonathan Marcotte, Conseiller aux ventes Publications jmarcotte@espaces.ca / 450 672-0052, poste 426 David Mene, Conseiller aux ventes Publications dmene@espaces.ca / 450 672-0052, poste 428 Marie-Ève Raymond, Coordonnatrice aux ventes Publications meraymond@groupeserdy.com / 450 672-0052, poste 430
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Plus besoin de s’équiper pour partir en camping : suffit de réserver et se pointer. Cette barrière disparue, l’aventure de fin de semaine ressemble maintenant un peu plus à un séjour organisé. Dans les années soixante-dix, le plein air était presque synonyme de supplice avec des équipements peu adaptés, lourds et peu pratiques. Heureusement, au fil des années, l’industrie s’est organisée et propose dorénavant des produits et des expériences qui sont à des lieues de ce qui se faisait à l’époque. L’âge d’or de la souffrance en randonnée est passé : les ventes de sacs à dos volumineux sont d’ailleurs en baisse au profit des sacs de jour. On va plus vite, plus haut, plus loin, tout en souffrant beaucoup moins.
La passion de l’aventure, c’est aussi d’aller à la rencontre du monde qui nous entoure, d’ouvrir son esprit pour mieux le comprendre et pousser un peu plus loin pour lui ajouter sa touche personnelle. Plusieurs veulent désormais « consommer » leur plein air avant même d’avoir posé le premier piquet de leur tente. Le temps où l’on s’éloignait de la ville pour prendre un moment loin de l’agitation citadine semble révolu. Il est pourtant plus simple que jamais de prendre un moment pour s’arrêter et s’évader. L’aventure peut être thérapeutique, vivifiante, introspective, créative ou même illuminante. Encore faut-il décider d’en profiter pleinement et se laisser bercer par ses charmes. Après tout, la manière dont on profite du plein air est très personnelle. L’important, c’est d’au moins pousser l’audace à oser l’aventure.
Septembre 2014 :: Vol 20 :: No 1 DESIGN : Sève création www.seve.ca RÉVISION : Hélène Paraire REVUE ESPACES 6 boulevard Desaulniers, bureau 500 Saint-Lambert (Québec) J4P 1L3 info@espaces.ca www.espaces.ca
Tirage : 70 000 exemplaires distribués là où sont les amateurs de plein air. Le magazine ESPACES est la publication plein air ayant le plus grand tirage au Québec. Le magazine ESPACES est publiée six fois par année par Groupe Espaces, une division de Serdy Media.
Christian Lévesque, rédacteur en chef @chrislevesque
PROPOSITIONS D’ARTICLES. ESPACES accueille avec plaisir et attention toute proposition d’articles et de photographies. Communiquez avec le rédacteur en chef pour en discuter. Le matériel non sollicité sera retourné si accompagné d’une enveloppe affranchie. ESPACES n’est pas responsable des textes, photographies ou autre matériel envoyés à son attention. Si vous ne conservez pas le magazine ESPACES pour vos archives personnelles, veuillez vous assurer de la transmettre à un ami ou de la recycler. Les opinions exprimées sont celles des auteurs et ne sont pas nécessairement partagées par l’éditeur. Certaines activités présentées dans ESPACES comportent des risques importants de blessures pour ceux et celles qui les pratiquent. ESPACES et ses journalistes, collaborateurs, photographes et les autres membres de l’équipe ne recommandent pas la pratique de ces activités aux personnes qui n’en maîtrisent pas les techniques et habiletés requises. ESPACES n’est pas responsable des informations contenues dans les publicités. Toute reproduction du matériel publié dans ESPACES est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. La forme masculine utilisée dans cette publication désigne aussi bien les femmes que les hommes. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec 2014. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada 2014.
(en anglais seulement)
TOUT AZIMUTS
Sentier maritime du Saint-Laurent
BORÉAL DESIGN : « ON VEUT ENCOURAGER LA PRATIQUE DU KAYAK DE MER! » PAR ANTOINE STAB
Quel état de santé faites-vous du Sentier maritime du Saint-Laurent? Je ne travaille pas dans les organisations qui gèrent les Routes bleues. Je leur laisserai le soin de faire le bilan. Je trouve que c’est un très beau projet, ambitieux, que l’on veut supporter. Les gens devraient essayer de s’impliquer. Ceux à qui j’ai parlé, y mettent beaucoup d’énergie. De mon point de vue, l’idée est bonne et continue d’avancer. Je fais souvent du kayak sur le fleuve et certains de mes employés ont fait le Tour de la Route Bleue, à Montréal cette année. Quelles relations entretenez-vous avec les gestionnaires des Routes bleues? À ce jour, j’ai travaillé avec les gens d’Accès Fleuve / Comité ZIP Ville-Marie, lequel gère la Route bleue du Grand Montréal. Quand ils ont des projets, ils m’appellent et on regarde ici comment on peut les aider. Ça peut être du don d’équipement qu’ils peuvent vendre à l’encan. On a fait une réception lorsqu'on a ouvert notre boutique à Montréal, au printemps. On a fait passer le message que l’on pouvait supporter ceux qui avaient des projets. On commandite des événements et des personnes pour différentes expéditions, mais on n’a pas eu de requêtes ou d’initiatives des Routes bleues. Comment expliquez-vous cela? Je me l’explique mal. S’il était de ma responsabilité de développer l’utilisation d’un plan d’eau, je contacterais toutes les entreprises qui peuvent y contribuer. C’est plus une question pour eux que pour moi. Dans le cas de Montréal, c’est moi qui les ai approchés, car c’est une belle chose, avec laquelle on peut travailler. Les autres Routes bleues, je ne sais pas pourquoi ils ne nous contactent pas. On est quand même un des acteurs les plus importants au Québec dans le kayak haut de gamme. De votre côté, y a-t-il toujours l’envie de nouer des relations? Oui, c’est certain. Comme n’importe quel projet qui touche des plans d’eau, spécialement au Québec. On est une entreprise québécoise et on veut encourager la pratique de ce sport. Les gens avec des projets, on essaye de trouver une manière de les supporter. Ceci étant dit, on ne va pas se faire le gestionnaire de toutes les initiatives liées à l’eau au Québec! Je ne peux pas appeler quelqu’un et lui dire comment gérer son entreprise. Comment expliquez-vous les critiques que vous subissez? Boréal Design est une belle compagnie, que les gens aimaient beaucoup. Nous, on ne se le cache pas, Kayak Distribution est une compagnie internationale. On veut grandir partout dans le monde. Le fait d’avoir nos usines en Chine en fâche certains. Mais, c’est une minorité qui fait beaucoup de bruit. La majorité des gens veulent un bon produit et sont contents que la compagnie ait survécu. Moi, j’essaye de me concentrer sur des choses positives. Souvent, quand les gens fâchés nous rencontrent, cela s’estompe assez vite. 8
septembre 2014 espaces.ca
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Suite à notre article Les blues du Sentier maritime du Saint-Laurent publié en juin 2014 et qui se voulait un bilan de santé de ses 10 années d’existence, Marc Pelland, propriétaire de Kayak Distribution (qui a racheté l’entreprise Boréal Design après sa faillite en 2012) voulait rétablir les faits sur certains points. En tant que manufacturier, comment évaluez-vous l’évolution de la pratique du kayak de mer au Québec? Dans le monde, les statistiques montrent qu’il y a une légère croissance du kayak de mer. Au Québec, je ne pourrais vous dire. De notre point de vue, l’entreprise est en forte croissance. C’est un sport qui gagne en popularité, surtout pour le kayak de pêche, d’abord aux États-Unis et qui s’en vient au Canada. Cela pourrait aussi s’appliquer au Sentier maritime : pêcher à certains endroits du Saint-Laurent. Si on veut développer l’utilisation des plans d’eau, cela peut également se faire via le kayak de pêche. Le kayak est un beau sport agréable, qui ne pollue pas. Il faut juste le faire découvrir.
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LE SENTIER MARITIME DU ST-LAURENT REGROUPE NEUF ROUTES BLEUES. QUATRE SUR UN MODÈLE PAYANT DE COTISATION ANNUELLE POUR ÊTRE MEMBRE : LA ROUTE BLEUE (RB) QUÉBEC/ CHAUDIÈRES-APPALACHES, RB DE GASPÉSIE, RB DES BALEINES ET LA RB SUD DE L’ESTUAIRE. LES CINQ AUTRES, À SAVOIR LA RB DU GRAND MONTRÉAL, LA RB LAC-SAINT-PIERRE/LES DEUX RIVES, LA RB DES VOYAGEURS, LA RB DE CHARLEVOIX ET LA RB HAUT-SAINT-LAURENT OFFRENT GRATUITEMENT LEURS CARTES.
40 $ LE PRIX DE L’INSCRIPTION ANNUELLE AU SENTIER. LE PRIX DES CARTES VARIE ENTRE 25 ET 60 $ SELON LE LIEU ET LE NOMBRE DE CARTES PROPOSÉES.
EN 2013, LA FÉDÉRATION QUÉBÉCOISE DE CANOT ET KAYAK AU QUÉBEC A RECENSÉ 150 MEMBRES
TÉLÉCHARGEMENTS DU GUIDE TOURISTIQUE DE LA ROUTE BLEUE DU GRAND MONTRÉAL 131 CARTES ONT ÉTÉ ÉLABORÉES POUR COUVRIR L’ENSEMBLE DES 2 600 KM DU SENTIER
CAMPINGS RUSTIQUES AMÉNAGÉS, ACCESSIBLES GRATUITEMENT POUR LES MEMBRES
27 POURVOYEURS, NON AFFILIÉS DIRECTEMENT AU SENTIER MARITIME,
PERMETTENT UNE PRATIQUE ENCADRÉE DU KAYAK, SUR LES ROUTES BLEUES, SELON AVENTURE ÉCOTOURISME QUÉBEC.
NOTRE ARTICLE SUR LE SENTIER MARITIME DU SAINT-LAURENT (PUBLIÉ EN JUIN 2014) A FAIT DES VAGUES. VOICI ENCORE QUELQUES RÉACTIONS REÇUES SUITE À CE DOSSIER DÉLICAT. DES CARTES GRATUITES S.V.P.! En lisant l'article sur Les Blues du Sentier maritime du Saint-Laurent, je ne peux qu'être en accord avec ce qui a été dit sauf pour deux choses. En tant qu'ancien agent de développement de la Route Bleue du Grand Montréal, j'ai travaillé fort à convaincre la Fédération québécoise de canot et kayak (FQCK) et les autres intervenants à rendre l'accès aux cartes et au sentier gratuitement afin de populariser l'activité et de rendre l'expérience sécuritaire. Cette décision a permis de faire connaitre à plus de gens un fleuve urbain et industriel. Nous étions à notre Quatrième Tour de l'Ile et celui-ci prend de plus en plus d'importance. Cette année, nous avons organisé une descente conjointe sur le fleuve et la rivière en partant de Sainte-Anne-de-Bellevue pour nous rejoindre deux jours plus tard au parc de la Promenade Bellerive, dans l'est de la ville. Nous avions la collaboration des arrondissements, des services de pompiers et de polices sur l'eau et nous avons franchi les rapides de Lachine sans aucun incident.
Je pense toujours que c'est la façon de gérer le Sentier maritime qui est défaillante. L'administration de ce dernier a été confiée à la FQCK, mais celle-ci le voit plutôt comme un irritant du fait que ce projet doit devenir rentable pour survivre à cause de la diminution des subventions qui pourrait lui occasionner un gouffre financier. À peine 5 % des revenus qui servent à assurer l'intendance et la pérennité du Sentier proviennent de ses membres. J'en fais partie. Des 250 membres annuels, j'estime à 125 qui adhèrent à leur Route Bleue préférée tandis que les autres le font une fois pour télécharger les cartes de toutes les Routes Bleues et n'y reviennent pas. Je dirais même que certains se font des groupes pour acheter un seul abonnement et se partagent les cartes ensuite... Cela dit, je crois qu'offrir gratuitement ou à faible cout les cartes par Internet ou dans les ATR pourrait attirer plus de gens, donc assurer plus de retombées pour les régions. C'est en grande partie les instances politiques ou touristiques qui ont contribué financièrement au développement du Sentier.
Enfin, étant producteur en tourisme d'aventure et détaillant en kayak de mer, j'ai très bien connu l'ancienne famille de Boréal Design, mais Kayak Distribution cherche aussi à offrir les mêmes bons services auxquels nous étions habitués. Enviro Kayak est parmi les entreprises québécoises qui achètent le plus de kayaks de mer et, malgré les centaines de milliers de dollars investis, j'ai toujours eu de la difficulté à obtenir une commandite de la part de Boréal Design. Par contre, depuis ma première rencontre avec Marc Pelland de Kayak Distribution, je n'ai jamais eu de difficulté à faire commanditer l'une ou l'autre de nos activités. Il fournit en équipement et kayak des jeunes avec des projets ambitieux ou des expéditions de tout genre. Possiblement que la proximité avec Montréal nous permet un meilleur rapprochement, mais il est clair qu'ils ont l'ambition de soutenir le kayak au Québec. - MICHEL LAJOIE, ENVIROKAYAK
RX POUR UN SENTIER MARITIME EN CRISE D’ADOLESCENCE Le Sentier maritime ne va pas mal : il traverse une période nécessaire d’ajustement, et de ce passage peut émerger en quelque chose de promis à une longue vie. Un peu d’histoire et de « recadrage » : quand Dave Getchell Sr. écrivit le tout premier texte proposant la création du Maine Island Trail Association (Small Boat Journal, 1988), il reprenait essentiellement le modèle du Apalachian Mountain Trail, le grand-père de tous les sentiers : une succession de sites ou les marcheurs pouvaient camper tout au long d’un sentier terrestre. Il s’agissait d’une gestion pour les membres, faite par les membres, et non par l’État. Là-bas comme ici, une partie des terres, iles et montagnes appartiennent à l’État. J’ai été membre fondateur du Maine Island Trail Association et j’ai fondé au Québec en 1994, l’Association du Sentier maritime du Saint-Laurent. J’ai alors repris la même formule qui fait le succès durable du MITA : la recension par les membres et pour les membres de sites appartenant au public (gouvernement du Québec ou même Hydro-Québec) et au privé, permettant un accès facile, sécuritaire et pas trop espacé. C’est ce qui a manqué à notre projet et qui manque encore. C’est cette vision qui a mené à la création des Routes bleues, et non la politique de l’eau du ministre Boisclair. Ma prescription? Moins de préoccupations pour le financement par l’État, se tourner vers les résidents
riverains pour identifier des sites en vantant l’usage leave no trace que l’on compte en faire. Ensuite des évènements : rassemblement, projet de rencontre au bout d’une des routes, rencontre annuelle. À quand la première complétion du Sentier au complet du lac Ontario à la côte nord, et en même temps, la Gaspésie? Ça prend de tels évènements pour frapper l’imaginaire des gens et intéresser les médias à un Sentier maritime qu’ils ne voient pas autrement. Dernier point : un sentier maritime ne doit pas se restreindre au seul kayak de mer. L’adéquation « Sentier maritime = kayak de mer » induit l’erreur de penser que le sentier va disparaitre avec l’inévitable perte de popularité du kayak de mer. S’il y a d’autres activités de plein air au Québec, il y aussi un nombre record d’embarcations de plaisance, et c’est ultimement tous ces types d’embarcations qui navigueront le long d’un sentier vraiment accessible. - ANDRÉ M. BERGERON André M. Bergeron est docteur en psychologie et psychologue de profession. Il s’intéresse au nautisme depuis ses premiers articles dans Québec Yachting en 1985, puis dans Espaces et plusieurs autres revues. Il est le fondateur de l’Association du sentier maritime du Saint-Laurent et a publié en 2005 Naviguer en petites embarcations, aux Éditions Logiques.
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TOUT AZIMUTS
LA
CRÈME DE L'HYDRATATION ? PAR CHRISTIAN LÉVESQUE
GRA1
PREMIER GR EN AMÉRIQUE! PAR ANTOINE STAB
Le Sentier international des Appalaches – Québec (SIA-QC) a signé un protocole de collaboration avec la Fédération française de randonnée pédestre (FFRP), qui permettra au sentier québécois de devenir au mois d’octobre le premier sentier GR en Amérique! « GR », deux lettres bien connues des marcheurs européens qui signifient « Grande Randonnée » et qui sont synonymes d’escapades pédestres au long cours, parfois sur plusieurs centaines de kilomètres. Un acronyme historique, inauguré en France en 1947, qui traverse maintenant l’Atlantique pour s’implanter aussi au Québec. En devenant un GR, le SIA-QC adopte une stratégie de marketing différente en misant sur une reconnaissance internationale : « Cela donne un vrai coup de pouce au Sentier, explique Éric Chouinard, directeur du SIA Québec et vice-président Amérique. C’est une étape importante dans son développement. On va pouvoir continuer à travailler et pérenniser le SIA en allant chercher une nouvelle clientèle, essentiellement française, et de nouveaux commanditaires. »
Il y a longtemps qu’on n'a pas vu pareille innovation dans les sacs d’hydratation. En fait, la nouveauté tient moins dans le sac que dans le système lui-même : un dispositif sous pression qui permet de boire de manière continue, sans devoir aspirer l’eau. Oui, vous avez bien lu. Il suffit de pincer ou mordre le bout de la valve pour que l’eau s’écoule selon la pression que vous lui aurez conférée en donnant quelques coups sur la pompe intégrée au système (environ 15 à 20 coups pour le sac de deux litres). Vous pouvez même partager votre réserve d’eau avec d’autres sans même contaminer le bec déverseur. Mais il y a encore plus : combinez le tout avec un Crypto Filter (32 $) qui se clippe rapidement au système pour obtenir une filtration de l’eau immédiate. Plus besoin d’attendre avant de boire : il suffit de remplir le sac avec l’eau d’une rivière, de brancher le Crypto Filter au système, de donner quelques coups de pompe et vous obtenez de l’eau potable (jusqu’à 190 litres) débarrassée de ses impuretés comme la Giardia… avec de la pression! Sérieusement, on a que des éloges à faire à cette nouvelle approche. Vous ai-je mentionné que vous pouvez le retourner sur lui-même pour le laver directement au lave-vaisselle? Et le tout vient avec une garantie à vie sur les fuites. Le sac Rig 710 permet d’y insérer un sac de deux litres et comprend de nombreuses poches pour vos accessoires. Il est aussi équipé d’une poche pour tenir la pompe en place. Le système complet est légèrement plus lourd qu’un autre sac d’hydratation traditionnel, mais ses avantages comblent considérablement cette lacune! GEIGERRIG, Rig 710 | 185 $ | geigerrig.com 10
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Cela faisait longtemps que l’équipe du SIA-QC voulait cette certification. « Depuis 2006, le SIA a la volonté de créer des liens avec l’Europe, de développer une complicité entre acteurs de la randonnée pédestre mondiale, précise Éric Chouinard. Mais il a fallu attendre 2011 pour que les discussions deviennent plus concrètes : j’ai rencontré deux marcheurs de la Fédération française de randonnée pédestre (FFRP) qui sont venus sur le sentier. J’en ai profité pour leur demander si, selon eux, le SIA pouvait répondre aux critères d’un GR. Ils m’ont répondu que c’était tout à fait possible. De là est née l’idée de l’homologation. » Plusieurs ajustements sont nécessaires avant de pouvoir inaugurer le GRA1 à l’automne : il faut unifier les guides topographiques, la classification des sentiers (difficulté, durée, kilométrage) et la signalétique. « Les randonneurs qui parcourent et connaissent l’ensemble des GR doivent pouvoir s’y reconnaitre, dit Éric Chouinard. Il y a aussi un objectif de qualité à long terme. On ne veut pas simplement livrer la marchandise à l’ouverture, mais conserver ce niveau d’exigence de manière durable. C’est un beau défi qui nous attend! J’espère qu’il nous permettra de promouvoir efficacement l’activité de randonnée au Québec et, pourquoi pas, inciter d’autres sentiers à devenir un GRA2 ou GRA3… » s ia-iat.com ffrandonnee.fr
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MONSIEUR BRUNO © Courtoisie Canal Évasion
UN HOMME DÉGUISÉ EN CHANTEUR DES ANNÉES 90, EN COLLANTS, COIFFÉ D'UNE PERRUQUE BLONDE, EN PLEIN MILIEU DE LA JUNGLE VIETNAMIENNE, QUI FAIT DES GAGS AVEC UN GARDE-CHASSE VIETNAMIEN? IL VA SANS DIRE QUE LORSQUE BRUNO BLANCHET DIT QU'IL VOUS EMMÈNE DANS SES VALISES QUAND IL PART EN VACANCES, IL TIENT SES PROMESSES… AMATEURS DE VOYAGES ALTERNATIFS, À VOS TÉLÉCOMMANDES! PAR DAVID SAVOIE
Faire une entrevue avec le coloré Bruno Blanchet, c'est aussi compliqué, débridé, fou et intéressant que vous puissiez vous l'imaginer. Mais on parvient à en comprendre le principal : Bruno Blanchet sera de retour à la télévision le 11 septembre, sur Évasion, avec Les vacances de Monsieur Bruno. Des vacances pour le moins différentes, très loin de la carte postale. Le concept de l'émission, lui, est moins facile à expliquer. En somme, c'est comme si vous voyagiez avec ses amis et lui, un périple qui commence dans la capitale du Vietnam, Hanoï, pour se terminer dans la capitale thaïlandaise, Bangkok. Et tout ce qui s'est passé entre les deux, les rencontres, les mésaventures, les sketchs, c'est un peu ça, le contenu de l'émission. « Tout le travail qu'on a fait, toutes ces anecdotes-là, qu'on a vécues sur le terrain, ça finit par se retrouver dans le show, parce que c'est ça qui est le plus intéressant. » Le résultat? Treize épisodes de 60 minutes, tournés en 90 jours, qui se veulent un détour dans les coins reculés d’Asie du Sud-Est avec des expériences inédites, sans scénario. Il faut comprendre que le tournage s'est fait sur les chapeaux de roues et que l'émotion et le cocasse sont au rendez-vous – ce qu'il appelle des « moments privilégiés pour les téléspectateurs ». Des exemples? Se retrouver dans un village du nord du Vietnam, à faire la fête avec un chaman, le tout arrosé de passablement d'alcool de riz. Ou encore, rencontrer son fils Boris – et ce n'était pas planifié – en plein milieu de la fête de l'eau, dans le nord de la Thaïlande. « Et c'est sûr que je vais être habillé en fille à 12
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un moment donné », rigole Bruno Blanchet. « La beauté de notre show, ç'a été de faire embarquer des Vietnamiens, des Cambodgiens et des Thaïlandais dans nos folies. » Pour ceux que la question démange, oui, il s'agit bien du même humour auquel l'homme-plastique de la télé nous a habitués. « C'est tout ce que j'aime faire, tout ce que je sais faire. De La Frousse autour du monde, jusqu'à Partir autrement, La fin du monde à est 7 heures, N'ajustez pas votre sécheuse, ça se retrouve dans ce show-là », dit-il. Est-ce le retour tant attendu de Bruno Blanchet à la télé? « Tout à fait, oui, tout à fait! » Pourquoi cette émission? Parce qu'on lui donnait carte blanche pour faire une émission sur les peuples méconnus de certaines régions. Parce que c'est comme ses fameuses chroniques de La Frousse autour du monde, mais cette fois, télévisées. Il redevient un peu sérieux par moments : « On part du voyage, et on essaie d'aller un peu plus loin, d'aller chez l'individu, et ça, je suis conscient que le touriste n'a pas toujours le temps de le faire », dit-il. Il dit ne penser à rien pour l'instant, même pas à une suite. Mais il lui suffit de prendre quelques instants pour réfléchir, et Bruno Blanchet s'emporte un peu. « Moi, je vois des destinations comme 90 jours en Inde, 90 jours à marcher à travers l'Afrique, au Moyen-Orient. L'idée du 90 jours, on vous emmène avec nous, c'est très riche. » C'est bel et bien le retour de Bruno Blanchet au petit écran! evasion.tv
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TOUT AZIMUTS
GASPÉ-MONTRÉAL
1 000 KM DE COURSE EN 10 JOURS PAR ANTOINE STAB
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Après avoir couru 246 km entre Montréal et Québec en 41 heures, à l’automne 2013, l’infatigable Sylvain Burguet remet cela cet automne avec un nouveau défi : courir 1 000 km entre Gaspé et Montréal en 10 jours. Entrevue avec cet ultramarathonien, coach en leadership et mobilisation d’équipe pour le groupe Esprit de Corps, toujours en quête de dépassement.
D’où vous est venue l’envie de courir 100 km par jour pendant 10 jours? C’est suite à l’expérience de l’année passée, très forte et en interdépendance, avec un défi d’équipe qui m’a soutenu physiquement, mentalement, au niveau de la logistique. J’avais envie de remettre cela, sous une formule différente : courir à travers le Québec. J’ai pris une carte et un compas pour déterminer, à partir de Gaspé, jusqu’où j’étais capable d’aller. Montréal, cela faisait 1 000 km pile. Comme j’avais un temps limité pour le faire à cause de mon boulot, on a découpé la distance en 10 segments de 100 km par jour. Quel sera l’itinéraire? Départ de Gaspé, direction Murdochville, puis Saint-Anne-des-Monts. On suit la côte de rive sud du Saint-Laurent jusqu’à Québec. On passe le fleuve pour continuer sur la rive nord, la Route 138 et le Chemin du Roy pour finir. Dans chaque ville traversée, on fera 10 km communautaires où l’on invite les gens locaux à venir courir, pour les initier aux valeurs d’Esprit de Corps : « Plus loin, plus fort, ensemble ». Montrer que tout seul, je ne serais pas capable de faire ça, mais qu’avec de l’aide logistique et une équipe, on peut aller beaucoup loin. Sur quoi va se jouer la réussite de ce défi? La question du sommeil et la récupération seront très importantes. Cent kilomètres par jour, ce n’est pas si long que ça... Ce sera une gestion d’inflammation! Toutes les inflammations de la journée, il faudra les calmer en fin de journée et le matin avant de repartir. Je vais courir environ 12 à 13 heures par jour. Il me restera 10-11 heures de repos, 7 heures de
sommeil et le reste, des traitements : massothérapie par un ostéopathe, bains de glace pour calmer les inflammations, préparer la période de réveil avec une alimentation suffisante pour être capable d’arriver à l’effort au départ et dans les bonnes conditions énergétiques et intestinales. L’aspect mental va aussi être déterminant. Mon ostéopathe pense que c’est nerveusement que le défi va se jouer : même si le physique suit, ne pas en arriver à l’épuisement psychologique. Enfin, la question de l’alimentation, souvent très redondante dans les sports d’endurance. Après plusieurs jours, il y a un dédain de la nourriture très sucrée. Cela peut même aller jusqu’à provoquer des maux de cœur. J’ai heureusement trouvé une boisson d’hydratation pas trop sucrée. Comment vous êtes-vous préparé? J’ai commencé par un test VO2 Max et VMA (vitesse maximale aérobie) sur tapis, dans un environnement mesuré, pour savoir d’où je partais, au niveau de la course à pied. J’ai consulté plusieurs professionnels de la santé, notamment Spinal Mouvement, la clinique de Jean-François Harvey, pour faire une analyse structurelle : savoir si j’étais en santé, l’état de mon cardio. À partir de là, je me suis entouré d’une équipe de professionnels de l’entrainement, pour me pousser. Je travaille les volets kinésiologique et psychologique avec un coach. J’ai aussi réalisé deux défis préparatoires : d’abord 120 km, fin juin après une grosse semaine d’entrainement, pour aller jouer dans le dur et voir psychologiquement comment j’allais réagir. Cela s’est très bien passé. Le lendemain matin, je serais bien reparti! Le deuxième défi, c’était à la
mi-aout : l’enchainement de deux 100 km en deux journées pour se mettre en condition du défi d’octobre. J’ai aussi fait beaucoup de volume dans le cadre de mon travail avec Esprit de Corps, en étant impliqué à six défis de course à pied et leurs défis préparatoires, étalés de fin mars à fin aout. Comment l’expérience de 2013 va-t-elle vous aider dans ce nouveau défi? Sur le défi précédent, j’étais psychologiquement prêt pour la guerre! Quoi qu’il arrivait, je ne lâchais rien. Cette année, je veux repartir dans les mêmes conditions. Je sais dans quelle zone je suis capable de me rendre en termes d’implication dans le projet. Après 246 km, il m'a fallu graduellement me rebâtir mentalement pour être capable d’affronter la douleur qui m’attend cet automne. Grâce à cette expérience, je suis davantage à en mesure de l’appréhender. defisylvainburguet.com
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TOUT AZIMUTS
LES ESSENTIELS/// PAR CHRISTIAN LÉVESQUE
Pixel Port
Pour vos aventures urbaines sophistiquées, ce sac trimballe avec style votre portable (14’’) dans une poche matelassée distincte. Une poche à téléphone sur le devant permet de le trouver rapidement lorsqu’il sonne. Une fois le sac ouvert, la large fenêtre permet d’utiliser votre tablette sans même la sortir du sac. Pratique non? Le reste de vos objets (crayons, cartes professionnelles, écouteurs, etc.) trouvera sa place dans les multiples poches prévues à cet effet. Le panneau dorsal est fait avec des mailles qui respirent bien. Compact, il vous suivra partout et vous donnera une allure professionnelle au bureau. OSPREY, Pixel Port | 129 $ | ospreypacks.com
Conspiracy Razor OutDry
Pour les randonnées plus actives, ces souliers imperméables légers (316 g) sont confortables et efficaces pour rester stable et agile. On peut même courir en sentier tellement ils sont polyvalents (drop de 3 mm). La semelle procure une traction agréable et comporte des rainures stratégiquement positionnées. COLUMBIA, Conspiracy Razor OutDry | 130 $ | columbia.com
Torsun
La réputation de qualité des manteaux Mountain Hardwear n’est plus à faire. L’attention portée aux détails est parfaite et donne un produit vraiment remarquable. Imperméable avec la membrane Dry.Q Elite, mais aussi respirant pour vous garder au sec à l’intérieur, coupe asymétrique aux poignets pour protéger les mains sans obstruer le mouvement, capuchon ajustable… Bref, on adore ce manteau qui vous permettra d’affronter toutes les conditions automnales et hivernales. (poids : 461 g.) MOUNTAIN HARDWEAR, Manteau Torsun | 350 $ | mountainhardwear.com
Tasman Crew
Pour vos entrainements d’automne (ou pour les dernières soirées fraiches de l’été), ce chandail technique vous permettra de vous entrainer en l’oubliant tellement il est léger et chaud. Souple et extensible, fait de laine mérinos qui ne puera pas, vous le trouverez idéal et ne voudrez plus partir sans l’avoir sur le dos! WESTCOMB, Tasman Crew | 85 $ | westcomb.com
ISO Protéine haute performance
La marque québécoise Naturiste se renouvelle et propose maintenant une gamme de produits dédiés aux sportifs : PE 2.0. Cette formule d’isolat de protéines de petit-lait est enrichie du mélange Super Récupération, composé des acides aminés glutamine, taurine, arginine, alanine, lysine et des BCAA pour une récupération rapide et complète. Suffit de mélanger une cuillère de poudre dans une tasse de votre breuvage préféré pour profiter de ces bienfaits. La gamme Naturiste comprend également quatre autres produits dans cette ligne sportive (avant, pendant et après l’entrainement) pour assurer d’avoir un corps bien en santé. Essayez aussi les barres protéinées : elles sont vraiment excellentes! NATURISTE, ISO Protéine haute performance | 45 $ | naturiste.ca
RangerGrip 57
Pour ceux qui s’aventurent dans le bois pour de vrai, voici l’ultime couteau à accrocher à votre ceinture. Il renferme l’essentiel de tout ce dont vous avez besoin : lame bloquante, ouvre-boite avec petit tournevis intégré, décapsuleur avec tournevis intégré, scie à bois, lame à dépecer avec tranchant lisse, poinçon alésoir, tire-bouchons, anneau de transport, pincettes et cure-dents. Chaque outil est vraiment facilement accessible, ce qui le rend agréable à utiliser. Et la qualité de cette marque est légendaire. VICTORINOX, RangerGrip 57 Hunter | 110 $ | victorinox.com/ca 14
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TRUC ET ASTUCES DE GUIDE
PAR FRANÇOIS-XAVIER BLEAU, GUIDE DE RANDONNÉE CHEZ TERRA ULTIMA VOYAGE
AMÉLIOREZ VOS REPAS LYOPHILISÉS
Un de mes classiques réconfortant dans l’univers des sachets lyophilisés, c’est la poitrine de poulet grillée avec purée, de Mountain House. Voici comment l’améliorer pour en tirer le maximum de bonheur. • Faites bouillir deux litres d’eau dans un chaudron sur un réchaud. • Suivez les instructions inscrites sur le sachet pour la cuisson du plat. • Portez attention à la quantité d’eau demandée et l’adapter en fonction de la température d’ébullition de l’eau (qui varie avec l’altitude ou la température). Une cuillère à soupe de sel augmentera la température de l’eau de trois ou quatre degrés. Il faut s’assurer d’avoir la bonne consistance pour notre purée de pommes de terre. • Retirez de l’eau la poitrine (égouttez) et faites le mélange de pommes de terre. • Réchauffez au bain-marie un ou deux sachets de sauce au choix de la marque Christian Potier, la meilleure option de sauce fine non périssable sur le marché. • Avec le reste de l’eau du chaudron, réhydratez de petits légumes déshydratés (petits pois verts, carottes, oignons) ou prendre des tomates séchées. • Avec la poêle de votre gamelle, saisissez avec de l’huile d’olive et des épices séchées la poitrine réhydratée. • Servir le tout dans une belle assiette ou bol en plastique et nappez de sauce. Voilà un délicieux plat réconfortant qui rappellera la cuisine maison, et vous mettra dans un état d’âme qui peut vous aidera à affronter les défis que vous vous êtes lancés.
COMMUNIQUER DANS UNE TEMPÊTE
Étant donné que les conditions peuvent changer à tout moment Il faut être clair et établir des codes de communication avant de partir en randonnée. Munissez-vous d’un téléphone cellulaire ou de walkies-talkies s’il n’y a pas de réseau… même s’il peut toujours y avoir une défaillance avec les technologies! Instaurez un code de communication clair avec vos partenaires. L'utilisation des bâtons de marche peut se révélér très utile en appliquant les conseils suivants :
COMMUNIQUER AVEC LES BÂTONS DE MARCHE
• Restez en tout temps en contact visuel avec les autres. • Levez un bâton à la verticale pour demander si tout va bien • Trois manières de répondre : 1. Levez le bâton de la même manière pour signaler que tout va bien. 2. Faire un X avec les bâtons pour signaler un problème, un arrêt de la marche, ou toute autre pause dans la progression dans la mesure où il n’y a pas d’urgence. 3. Agitez les bâtons en formant des X en les croisant et décroisant pour signaler toute urgence qui nécessite de se regrouper.
SE PROTÉGER DU CHAUD
Des treks en montagne sont en quelque sorte des randonnées en milieu désertique et il faut les considérer ainsi. L’environnement variable dû aux vents et aux 16
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conditions changeantes nous font oublier l’importance de bien se protéger contre le soleil et la chaleur. • Toujours utiliser une crème solaire ayant une bonne protection UV. En montagne, mettez de la 60 FPS qui assure une bonne durée de protection. • Les lèvres et le nez sont souvent victimes de coups de soleil! L’effort déployé en marchant et le froid nous font couler du nez et nous nous essuyons toujours avec un mouchoir, ou nos gants, ce qui enlève la crème solaire. Ayez en tout temps un tube de protection solaire afin d’en appliquer fréquemment. • Couvrez-vous avec : une chemise légère à manches longues, une casquette ou un chapeau qui protège la nuque et les oreilles, un foulard léger tubulaire qui offre une protection contre le soleil et qui protège également contre la poussière et le vent, de petits gants de soie afin de limiter les coups de soleil (brulures) sur les mains, un protecteur nasal qui s’ajuste à vos lunettes. • Évidemment, une bonne hydratation est aussi primordiale pour garder un bon souvenir de vos aventures en terrain chaud!
SE PROTÉGER DU FROID
Au-delà d’un bon système de multicouches avec des vêtements performants, n’oubliez pas les parties qui sont plus à risque : les pieds, les mains et la tête. • Pensez circulation des fluides : restez au sec et protégez-vous du vent. • Mangez et buvez régulièrement. • N'attendez pas de transpirer (mais simplement d'avoir chaud) pour enlever des couches de vêtements. Lors des arrêts, enfilez-en un avant d'avoir froid. • Évitez les gants et favorisez les mitaines, qui conservent plus longtemps la chaleur des doigts. • Portez des gants minces en polyester et combinez-les à un système multicouche permettant d'obtenir différents degrés de dextérité. De plus, attachez vos mitaines à vos avant-bras; on ne sait jamais quel coup de vent pourrait les emporter. • Portez un chapeau en laine ou en laine polaire. Nous perdons 30 % de la chaleur corporelle par la tête. Vous pouvez ajouter une petite cagoule qui complète la protection du cou en même temps. • Évitez de porter des bottes, des chaussettes et des gants trop serrés; ils coupent la circulation sanguine. • Si vous avez froid aux mains, faites de grands mouvements circulaires rapides avec vos bras pour faire circuler le sang vers vos doigts.
BIEN GÉRER SON SAC DE VOYAGE
Catégorisez, compartimentez et protégez vos affaires. En expédition, optez pour un sac souple (duffle) lorsque celui-ci est transporté par quelqu’un d’autre, ou un sac à dos qui contient toutes vos choses. Évitez au maximum d’accrocher des items à l’extérieur de votre sac afin de les protéger et ne pas les perdre. Ne laissez que les choses pointues ou métalliques à l’extérieur (piolet, bâtons de marche, crampons). Essayez de toujours ranger chaque objet au même endroit de manière à ne pas le chercher trop longtemps ou savoir rapidement si vous l'avez perdu. Pour ma part, ça demande une bonne discipline!
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QUÉBEC PLEIN AIR INC. PAR GUILLAUME ROY
Pas de publicité trompeuse. Pas de flafla. Seulement des produits authentiques. Marinoni mise sur sa réputation qu’elle bâtit depuis 40 ans pour fabriquer des vélos à la main, afin de satisfaire une clientèle qui demande des produits à son image. C’est lors du Tour du Saint-Laurent en 1964, avec l’équipe nationale italienne de vélo, que Giuseppe Marinoni a découvert le Québec. Et il n’en est jamais reparti! À sa retraite du vélo professionnel en 1974, il décide de lancer l’un des premiers ateliers de fabrication de vélo en Amérique. L’artisan du vélo a commencé en fabricant des dix vitesses, puis a suivi le développement des vélos en acier, en carbone et en titane. D’abord installée dans un atelier à Laval, l’entreprise qui emploie aujourd’hui 15 personnes, met au point environ 800 vélos annuellement dans un atelier de Terrebonne. Et pour Marinoni, pas question de chercher à croitre : l’important, c’est de continuer à fabriquer des vélos à l’échelle humaine pour une clientèle majoritairement canadienne. « On ne cherche pas à en faire plus. On veut continuer à les fabriquer nous-mêmes », explique Paolo Marinoni, fils de Guiseppe, qui est
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MARINONI / ARTISANS DE VÉLOS HAUTE PERFORMANCE DEPUIS 40 ANS
maintenant le président de l’entreprise familiale. Âgé aujourd’hui de 76 ans, son père travaille encore tous les jours à l’atelier. « Tous nos vélos sont uniques et conçus selon les besoins et les demandes des clients », précise Paolo Marinoni. Vélo de route, cyclocross, tourisme, triathlon, pistes de vélodrome et même des vélos stationnaires, Marinoni monte à la main des vélos haute performance pour tous les types d’utilisateurs
qui voudront mettre en moyenne 3 000 $ pour leur bécane. Pour les plus performants, il faudra compter 10 000 $ pour ces bijoux. Et ne cherchez pas des publicités de Marinoni, elles sont extrêmement rares : « On préfère mettre l’accent sur la qualité », conclut calmement Paolo. L’entreprise est aussi un distributeur de pièces de vélos, un marché qui accapare 60 % du chiffre d’affaires de l’entreprise. x
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PLASTICK
PAR DAVID SAVOIE
© Plastik
Voici une toute nouvelle compagnie québécoise de prises d'escalade. À sa barre, nul autre que Sébastien Lazure, jeune champion de bloc. Des prises en plastique, Sébastien Lazure en a déjà touché plusieurs sur deux continents. Assez pour savoir ce qui fait de bonnes prises. Le projet de démarrer sa propre compagnie de prises d'escalade lui trottait dans la tête depuis un moment. Mais c'est depuis novembre dernier qu'il fabrique et vend ses œuvres en plastique : « J'ai toujours plein de projets en tête, j'aime créer et fabriquer des trucs. J'ai toujours voulu essayer sans vraiment mettre la main à la pâte, explique-t-il. Je n’avais pas vraiment
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cherché comment faire, mais je trouvais le processus cool. Récemment, j’avais le gout de me démarrer un petit quelque chose à moi », dit-il. Au-delà des formes – qui doivent être ergonomiques pour les grimpeurs –, Sébastien Lazure dit vouloir créer un produit qui soit attrayant visuellement « pour donner des prises qui vont faire de beaux blocs ou de belles voies qui vont attirer les grimpeurs. » La création de prises, ce n’est pas si dur, avoue-t-il en riant : « Ce qui est dur, c’est de faire quelque chose de nouveau. » Au cours des dernières années, le nombre de compagnies qui fabriquent des prises en résine a explosé, et les salles n'hésitent plus, désormais, à en commander de tous les pays. « Je pense pouvoir apporter de nouvelles possibilités aux ouvreurs et aux grimpeurs afin de rendre l'expérience de l'escalade agréable et ludique. Je vais aussi apporter différents éléments pour l'entrainement. Je sais qu'il y a déjà un nombre important de fabricants de prises, mais en tant qu'ouvreur, j'apprécie toujours la nouveauté. Des fois, il suffit d'un petit détail pour créer un nouveau
mouvement, une séquence spéciale », précise-t-il. Le plus exigeant jusqu'à maintenant? L'aspect administratif, répond l’entrepreneur visiblement interloqué devant la quantité de formulaires à remplir pour démarrer sa petite entreprise, sans compter le marketing et la présence sur Internet. Le jeune grimpeur n'est cependant pas seul dans cette aventure. Sa copine et son oncle l'aident dans son projet. Plastick en est encore à ses débuts : la compagnie offre une dizaine d’ensembles de prises, mais d'autres viendront sous peu. Déjà, certains des murs chez Horizon Roc et ceux du CEPSUM, à l'Université de Montréal, sont garnis de ses prises. D'autres ont été utilisées lors d'une étape du Tour de Bloc, qui a eu lieu cet hiver au Vertical, la salle du Cégep André-Laurendeau, également dans la métropole. Des commandes lui proviennent aussi du Japon – où il n'a jamais mis les pieds! Mais avec son emploi à temps plein, l'entrainement et les compétitions d'escalade, il a moins de temps que prévu à consacrer à sa compagnie. Malgré cet horaire chargé, il espère pouvoir proposer régulièrement de nouveaux modèles de prises.
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EC3D / VÊTEMENTS DE COMPRESSION POUR MIEUX RÉCUPÉRER
Conçu pour des usages médicaux, EC3D a rapidement compris que les vêtements de compressions avaient un bel avenir auprès des athlètes qui cherchent constamment à repousser les limites et récupérer le plus vite possible. « La compression aide à diminuer les douleurs et à contrôler l’inflammation. De plus, ça facilite la circulation sanguine en amenant plus d’oxygène aux muscles et permet de se débarrasser plus rapidement des toxines comme l’acide lactique », explique d’emblée Carine Villeneuve, vice-présidente et cofondatrice d’EC3D, qui a fondé l’entreprise avec sa mère, une spécialiste du tricot sans couture, et les cofondateurs de Gildan, Gilbert et Daniel Ayoub.
Si les hôpitaux les utilisent après les opérations, pourquoi ne pas en faire profiter les athlètes pour qu’ils puissent eux aussi récupérer plus rapidement? Peu importe le sport, un vêtement compressif agit comme une brassière pour les muscles et préviennent les microdéchirures. En plus de vêtements génériques, EC3D a conçu des équipements spécifiques à certains sports comme un short avec coquille intégré pour le hockey, ou des bas en laine de mérinos pour les sports hivernaux. Sans les moyens financiers pour faire de la publicité, le mot se répand dans les milieux sportifs et l’entreprise croît à un rythme de 25 à 50 % annuellement depuis quatre ans. Deux produits se démarquent particulièrement. D’abord, le produit le plus populaire est le pantalon de récupération, qui maintient le flux sanguin actif et permet de se débarrasser plus rapidement de l’acide lactique. Selon Carine Villeneuve, ce pantalon permet de remplacer les bains de glace si on les porte pendant trois heures après l’activité sportive. Cout : entre 120 et 150 $. L’autre produit en vogue et le bas Twist que l’on peut porter pendant l’entrainement, puis l’abaisser et le « twister » pour stimuler différents points de compression pour le mode récupération. Cout : 60 $. Grâce à une solide équipe de designers associés à des médecins, orthopédistes et physiothérapeutes, EC3D est en mesure d’offrir des produits thérapeutiques qui vont au-delà de la « mode » des vêtements de compression, souligne Carine Villeneuve. De plus, il a fallu 15 années de recherche et développement pour élaborer ces produits manufacturés dans une usine de Laval où les 20 employés de l’entreprise travaillent. En commanditant des évènements et des athlètes comme les skieuses DufourLapointe et le fondeur Alex Harvey, les vêtements compressifs EC3D commencent à avoir une bonne renommée au Québec. Au cours des prochaines années, l’entreprise souhaite conquérir le marché américain et s’étendre graduellement en Europe.
FESTIVAL
D’AUTOMNE Un festival de randonnées et de nature Une présentation de
Tous les week-ends du 13 septembre au 13 octobre
• Randonnées guidées pour toute la famille
• BBQ aux saveurs locales
• Plusieurs ateliers sur les sciences de la nature
• Balades en télésiège
• Activités, bricolage et animation
• Grande vente d’entrepôt et tellement plus...
• Jazz et chansonniers au pied des pistes
• Forfaits d’hébergement offerts
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/// ENTREVUE
SEUL, AU BOUT DU MONDE! PAR DAVID SAVOIE
Frédéric Dion ne semble pas vouloir s'arrêter. Après avoir enchainé des défis exigeants, voilà qu'il en remet, avec une première mondiale : traverser l'Antarctique en solitaire en ski, tiré par un cerf-volant. Rien de moins! À 37 ans, Frédéric Dion a une feuille de route déjà très garnie en matière d'expéditions et de défis exigeants. Retrouver la civilisation, seul, après s’être fait larguer, les yeux bandés, dans le nord du Québec sans carte, sans GPS et sans nourriture; courir 33 marathons en sept semaines et naviguer des milliers de kilomètres sur l’océan n'en sont que quelques exemples. Il n'hésite pas à dire que tous ces exploits constituaient une bonne préparation pour son prochain périple : « Antarctique solo ». Son but : atteindre le pôle Sud d'inaccessibilité, un endroit inhospitalier, qui représente le point le plus éloigné de toutes les côtes de l'Antarctique. Seul et sans ravitaillement. Un exploit qui n'a jamais encore été accompli. Il entamera son périple en novembre de la base russe Novolazarevskaya, et il espère terminer son projet à la mi-janvier 2015, après avoir parcouru plus de 1 800 kilomètres tiré par le vent. Deux autres expéditions québécoises – en équipe – sont parvenues à boucler la distance en une cinquantaine de jours. Ce défi, ce n'est pas son idée : il se préparait d'abord à la traversée du nord du Québec depuis près de cinq ans. Puis, c'est sa femme qui a suggéré qu'il pourrait peut-être tenter quelque chose de plus imposant. Mais ne va pas aussi loin qui veut : il faut un permis délivré par l'un des pays signataires du traité de l'Antarctique. Pour l'obtenir, Frédéric Dion a dû soumettre un plan d'urgence, un suivi médical, un plan de gestion des déchets, et assurer aux autorités qu'il sera en complète autonomie. Sans oublier les couts : pas moins de 150 000 $ sont nécessaires pour ce projet. L'athlète est maintenant familier avec le cerf-volant à traction, un moyen de déplacement qu'il dit apprécier. Plus tôt cette année, l'aventurier a parcouru 20
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600 kilomètres en cerf-volant à traction en 24 heures sur la glace du lac Saint-Jean – en établissant au passage un record mondial. Cet accomplissement ne s'était pas fait sans douleur : après neuf heures, ses chevilles lui faisaient mal, en raison de la vibration. « Après les 24 heures, je me sentais comme si j'avais 100 ans », avait-il alors affirmé à un quotidien. Cette fois, le parcours sera plus long, et plus difficile. « Ça pourrait être très rapide si j'ai de bons vents », dit-il. Mais il s'attend aussi à ce que les choses ne soient pas de tout repos : « il y a une partie d'inconfort et de douleur que je devrai gérer. » « Quand on parle de l'Antarctique, c'est l'isolement, les dangers, le froid extrême. Mais pour moi, dans mes préparatifs, j'ai isolé ces dangers-là et j'ai trouvé des solutions à chacun de ces problèmes. » Il admet qu'il a peur, mais que c'est son travail de préparation qui lui permet de limiter les risques : « La sécurité, elle est dans les préparatifs », explique-t-il. Cette préparation lui permet d'anticiper les difficultés : il sait déjà que la direction des vents pour les 400 premiers kilomètres n'est pas à son avantage. Quelques mois avant son départ, les préparatifs ne sont toutefois pas encore complétés et il lui reste des décisions à prendre. Le choix de sa voile, notamment, est critique : une voile plus large lui permettrait d'aller plus vite, mais pourrait également l'emporter. En fait, c'est tout son équipement qui fait l'objet d'une intense réflexion pour parvenir à un équilibre entre la rapidité et la sécurité. Chacun des 130 kilos de matériel qu'il aura avec lui est pesé, réfléchi, analysé aux 10 grammes près. Apportera-t-il une voile supplémentaire, qui pourrait l'alourdir, mais lui servir en cas de problème? Ce n'est pas encore décidé. Il sait par contre qu'il aura l'équivalent de 65 jours de nourriture – et qu'il peut éviter de manger certains jours. Une dizaine de pièces d'équipement qu’il a inventées voyagera aussi avec lui. Ces dernières ont été conçues durant ses expéditions pour répondre à des besoins spécifiques, comme cette pulka indestructible. « Cela me permet de réduire considérablement le poids de ce que j'aurai avec moi. » Au chapitre physique, il se dit prêt. Jusqu'à son départ, en novembre, il continuera de pratiquer plusieurs sports. Mais d'ici là, le mot d'ordre c'est d'éviter les blessures. Ses marathons successifs – 33 en sept semaines, en 2011 – lui ont
Photos © Frederique Dion
FRÉDÉRIC DION EN ANTARCTIQUE
permis de construire une bonne base d'endurance, et plus récemment, il a aussi fait la traversée des White Mountains, aux États-Unis, pour se garder en forme. « Je suis pas mal au sommet de ma forme », affirme-t-il. AVENTURIER, TOUCHE-À-TOUT ET PAPA « Si tu regardes mes aventures l'une à la suite de l'autre, ce n'est jamais la même chose », et c'est exactement ce qu'il apprécie. Il ne veut pas devenir un spécialiste : il préfère se confronter à l'inconnu. Chaque nouvelle discipline qu'il essaie lui permet de devenir un meilleur sportif dans un autre domaine. « C'est en faisant du paramoteur que je suis devenu meilleur au kite. En volant, j'ai compris la dynamique des courants d'air. » Ses expéditions se financent par des conférences, notamment dans les entreprises. Ce genre de discours de motivation teinte la façon dont il parle. « En conférence, je dis d'oser l'aventure, de passer à l'action. Quand on sort de sa zone de confort, c'est là qu’on obtient nos plus belles victoires. » Il est interrompu par
SON BUT : ATTEINDRE LE PÔLE SUD D'INACCESSIBILITÉ, UN ENDROIT INHOSPITALIER, QUI REPRÉSENTE LE POINT LE PLUS ÉLOIGNÉ DE TOUTES LES CÔTES DE L'ANTARCTIQUE. SEUL ET SANS RAVITAILLEMENT. UN EXPLOIT QUI N'A JAMAIS ENCORE ÉTÉ ACCOMPLI. une de ses deux petites filles, qui lui demande de faire un nœud sur un collier – le genre de demande impossible à refuser pour un père, même lorsqu'il est en entrevue! C'est un peu pour elles d'ailleurs qu'il a attendu avant d'amorcer un projet d'une telle envergure, parce que la famille compte parmi ses priorités. « Pour ma blonde et mes filles, le fait que je disparaisse pendant trois mois devenait trop exigeant pour elles, donc j'avais retardé ça », dit celui qui est aussi porte-parole des scouts du Canada. L'AVIS DU GUIDE Paul Landry est son mentor pour cette expédition. Le guide polaire et son fils Éric sont les deux seules autres personnes qui ont fait la traversée que s'apprête
à tenter Frédéric Dion – à la différence qu'ils n’étaient pas seuls. « Oui, c'est extrêmement difficile, ce qu'il va tenter », affirme Paul Landry. « Il continue à repousser la frontière de l'expédition polaire. » Selon lui, le jeune aventurier devra se méfier de deux sections : une partie du périple traverse un champ de crevasses pour atteindre un plateau de près de 3 000 mètres de dénivelé. Là, les températures vont s'abaisser. Avec le facteur éolien, le mercure pourrait descendre jusqu'à -50 degrés, amenant des risques d'engelures. « Comme il est en pleine autonomie, il n'y a pas de possibilités d'arrêter et d'échanger une pièce d'équipement qui ne fonctionne pas bien ou qui est brisée », explique Paul Landry. Tout doit donc être très bien pensé, des skis au linge en passant par le réchaud et la tente. Mais tout est réfléchi. « Quand tu pars en expédition, c'est un peu monotone parfois, parce que c'est la même chose au jour le jour. L'aventure, souvent, c'est dans la préparation, on essaie ça, on modifie un morceau de linge, c'est un peu à ce moment-là qu’on apprend et qu'on prend des décisions. Je trouve que Frédéric est vraiment engagé dans la préparation », note Paul Landry. Durant tout son périple, Frédéric Dion alimentera son blogue, et on peut également suivre son aventure sur Facebook ainsi que sur Twitter : @fdionaventurier
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Projet Karibu
Drogués par le Nord
PAR ANTOINE STAB
Partis de Montréal le 27 décembre 2013, les quatre Québécois du projet Karibu ont atteint Kuujjuaq, le 5 mai dernier, après 2 000 kilomètres en ski de fond. Marie-Andrée Fortin et Bruno-Pierre Couture, deux membres de l’équipe, nous racontent leurs 130 jours d’aventure, une confirmation de leur amour pour l’hiver et le plein air. distance, chacun dans sa bulle. Il y en avait des plus rapides que d’autres : Jacob sur les grandes étendues, Sébastien dans le bois. Il partait et coupait les branches comme un mousquetaire. On se demandait comment il faisait pour aller aussi vite!
Marie-Andrée Fortin : J’ai eu l’impression de vivre dans un tourbillon depuis notre retour. Le fait d’être allé guider au Maroc m’a fait beaucoup de bien. Être dans un autre contexte, en guidant d’autres personnes qui étaient dans un autre état d’esprit par rapport à leur défi, dans le dépassement de soi, alors que nous, pendant l’expédition, on était certain de pouvoir y arriver. Quel bilan en faites-vous? B-P C : J’ai le sentiment que l’aventure s’est faite par elle-même, naturellement. On s’attendait à « manger du vent » tout le long. Finalement, ça ne s’est pas produit. Notre timing face aux conditions climatiques et à l’hiver était toujours bon. Il a fait beau et chaud quand il le fallait. Le seul bilan que l’on puisse faire, c’est d’avoir été chanceux. M-A F : Pas de bobos non plus, à part quelques engelures, mais on s’y attendait. On a comme été plate (rire)! Ce sont les paysages qui nous ont énormément parlé et touchés. Y évoluer est devenu notre vie routinière, un genre de « métro, boulot, dodo », mais dans un contexte différent. B-P C : On avait atteint un niveau de vie, proche de la perfection, où tout le monde était à l’aise. Une vie facile, sans stress. Ce qui était extrême pour nous, ce n’était 22
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pas la neige ou une température de - 40°C, mais de parler au téléphone. Devoir tout faire pour économiser la batterie n’avait plus de sens. Vous êtes tombés encore plus amoureux du plein air et de l’hiver. B-P C : Ce n’est plus un besoin ou une passion. On a dépassé ce stade. C’est rendu une nécessité. Il faut que je reparte. C’est viscéral, au même titre que de me nourrir. Mais ce n’est pas tout à fait sain non plus. C’est comme une drogue. Avant, j’étais zen dans le trafic. Aujourd’hui, je ne suis plus capable de le rester! Que ressentiez-vous à évoluer dans des terres sauvages, loin de la civilisation? M-A F : Juste de la zénitude! En skiant, j’avais de la musique dans les oreilles. Quand je la réécoute, ça me ramène là-bas. Je revois les paysages. C’est fou comment la nature peut récréer des paysages aussi variés avec les mêmes éléments : de l’eau, des montagnes, des arbres. C’était incroyable! Écouter les pistes audio que vous avez postées sur Internet vous a également permis de philosopher. M-A F : Oui, et d’avoir du temps pour réfléchir quand on skiait, ça m’a permis de prendre certaines décisions. Notamment dans mon engagement social. Je vais mettre le pied dedans. Des choses que j’ai toujours voulu faire. Je me sens à un beau tournant dans ma vie. Comment se déroulait la vie à quatre? B-P C : La journée, on ne skiait pas tout le temps les quatre ensemble. Souvent, on se suivait à bonne
Et le soir? B-P C : On s’adaptait au soleil, donc on se couchait de bonne heure. Et avec la fatigue, on dormait bien. Il nous est arrivé plusieurs fois de dormir 12 heures de suite, de 19 heures à 7 heures! Si le soir on discutait ou on regardait les aurores boréales, le réveil était plus difficile le lendemain. Passer quelques heures de plus dehors, on le sentait. On était pété! M-A F : On avait un super cadran pour le réveil : Bruno-Pierre! Tous les matins, à 7 heures, il se réveillait et nous avec. Votre aventure se voulait aussi un hommage à l’expédition Québec 80, réalisée par cinq Québécois en 1980. Avez-vous eu des réactions de leur part? M-A F : Beaucoup de fierté de voir la relève. Pas simplement le défi, mais le fait de promouvoir d’aller jouer dehors. B-P C : De façon simple, sans grosses banderoles publicitaires. Pour eux, cela a ravivé beaucoup d’émotions et de souvenirs. Ils te regardent, mais pas vraiment. Tout ce qu’ils voient, c’est eux en train de skier il y a 30 ans. M-A F : Ils m’ont confié quelque chose de touchant : « On aurait vraiment dû t’avoir dans l’équipe ». Ils ont manqué d’une touche féminine. J’aurais aimé être là à cette époque. Quelle suite allez-vous donner à cette aventure? M-A F : Avec les images tournées durant l’expédition, on veut en faire un film documentaire que l’on aimerait montrer aux gens l’hiver prochain. On cherche un diffuseur. On veut aussi organiser une série de conférences, individuelles ou en groupe, à l’automne. On travaille sur une grosse conférence à Montréal, à laquelle on inviterait les gars de 1980. projet-karibu.com facebook.com/projetkaribu
Photos © Courtoisie Projet Karibou
Comment s’est passé votre retour dans le « monde réel » après votre expédition? Bruno-Pierre Couture : Le retour n’est pas si facile. C’est très épuisant, mais on l’a tous vécu différemment. Pour Jacob [Racine], ça a été un calvaire. Il a eu de grosses inondations dans sa maison. Pour moi, cela a été relax, car j’ai subi une opération à la main. Je suis passé de l’activité quotidienne intense à… rien du tout! En expédition, tu prends l’habitude d’avoir ta dose d’endorphine quotidienne, de bien dormir à cause de la fatigue. Et puis, à la fin, tu reviens dans un monde où tout le monde veut te voir. Au lieu de te coucher au rythme du soleil, tu étires les soirées jusqu’à minuit et tu te réveilles le lendemain, à sept heures, fatigué. Tu réapprends aussi à voir des conversations rythmées, des changements de sujets très rapides, alors que toi, tu n’arrives plus à suivre!
M-A F : On s’est donné une méthode de travail. On faisait automatiquement une pause ensemble, vers 11 heures. À 13 heures, on mangeait et on prenait 1 h 30 de repos. Nouvelle pause à 16 heures, puis on finissait notre journée entre 18 et 19 heures, pendant la période de printemps. En hiver, le soleil se couchait beaucoup plus tôt et on arrêtait de skier entre 16 et 17 heures.
BAL DE FINISSANTS… AU SOMMET DU KILIMANDJARO! TEXTE ET PHOTOS PAR CHRISTIAN LÉVESQUE
« LA BONNE NOUVELLE, C’EST QU’IL EN RESTE PAS MAL MOINS À FAIRE QU’IL EN RESTAIT TANTÔT! » C’EST LA DIXIÈME FOIS AU MOINS QUE JE RÉPÈTE CETTE PHRASE. ET CE N’EST SÛREMENT PAS LA DERNIÈRE. ACCROUPIE ENCORE UNE FOIS AU SOL, CAMILLE LÈVE LA TÊTE ET SE RELÈVE EN SOURIANT : « MERCI. ALLEZ, ON CONTINUE! » LA JOURNÉE A ÉTÉ LONGUE, MAIS ELLE N’EST PAS ENCORE TERMINÉE. ON EST À ENVIRON 15 MINUTES DU SOMMET, MAIS L’ALTITUDE ET LA FATIGUE SE FONT SENTIR DANS CE GROUPE DE 26 ÉLÈVES QUI A DÉCIDÉ DE S’EMBARQUER VOLONTAIREMENT DANS LE PROJET DE GRIMPER LE SOMMET DE L’AFRIQUE. Au départ, ils étaient près de 75 à vouloir occuper l’une des 25 places disponibles pour ce défi organisé par Dominique Marsan, l’un des enseignants au programme Défi-Sports du Collège Saint-Anne de Lachine. Après avoir déjà emmené une cohorte au Camp de base de l’Everest, voilà qu’aux aurores, une bande de jeunes grimpe les escaliers du Mont-Royal à toute vitesse pour lui prouver qu’ils sont parfaits pour l’aventure. « Ça a été difficile de refuser des jeunes : ils étaient tous super motivés. C’est d'ailleurs pour ça qu’on en a pris un de plus que prévu », explique-t-il. Pour amener une telle troupe en aussi haute altitude, il faut réaliser plusieurs exploits. D’abord, convaincre la direction du Collège du bien-fondé du défi et son alignement avec le cursus sportif. Ensuite, expliquer aux parents pourquoi ils devraient confier leurs enfants à des professeurs pour les amener à une altitude 24
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où la mort est possible... Puis s’assurer de financer le tout. De ce côté, l’école et les parents de cette institution privée ont rapidement comblé ce dossier. Il reste toutefois qu’une fois financée, l’aventure ne fait que commencer.
important et aussi jeune, c’est vraiment stupéfiant! », me dit-il. En fait, selon les statistiques, de trois à cinq jeunes auraient normalement dû renoncer au sommet à cause de la réaction de leur corps face à l’altitude. Que tout le groupe ait réussi et revienne en santé le rendait plus qu’heureux de s’être joint à l’aventure pour y assister en personne.
Il fallut deux années de préparation à ces jeunes néophytes du plein air pour assimiler les bases nécessaires à un tel voyage : faire un feu, dormir en tente, cuisiner en plein air, dormir en lean-to, monter le mont Lafayette, de nombreuses sessions d’entrainement dans les marches du collège, des exercices à faire en dehors des heures de classe et finalement, gravir le mont Washington en hiver. Pas étonnant qu’une fois en Afrique, tout le groupe s’adapta rapidement au climat et aux longues journées de marche.
Je regardais ces jeunes aventuriers célébrer de longues minutes au sommet et je tentais de me remémorer ce que je faisais à leur âge. Bien que tout aussi motivé et déterminé, j’étais à des années-lumière d’être prêt à me lancer à l’assaut d’un tel sommet. Ce que ces jeunes ont vécu durant ces années de préparation et ces quelques jours d’ascension est unique. Outre la montagne, le safari de deux jours qui a suivi et qui se déroulait en pleine période de migration des animaux valait à lui seul le déplacement. Puis, les étudiants et leurs professeurs ont passé une semaine complète dans une école rurale de Tanzanie pour échanger avec des Africains de leur âge. C’est donc pratiquement trois voyages bien différents qu’ils ont vécus en une seule dose. Parlez-moi d’expérience qui forme autant la jeunesse et j’y inscris aussitôt mes enfants!
Une fois rejoint le reste des jeunes qui nous attendait au détour d’une roche, Camille et moi étions tout sourire. La fébrilité du sommet qui se rapprochait était contagieuse dans la troupe. Ma tâche au sein de l’équipe était simple : accompagner et motiver les jeunes à réussir leur défi. Alors qu’il ne nous restait que cinq minutes pour atteindre le point culminant de l’Afrique, je savais qu’ils avaient déjà réussi. Les 26 élèves, les quatre accompagnateurs, les trois membres de l’équipe de télévision qui nous accompagnaient, notre guide québécois et les guides locaux avaient hâte de poursuivre tous ensemble. Nous apercevions au loin le but qu’ils s’étaient fixé deux ans auparavant. Et nous étions seuls sur le sommet. Après tous leurs sacrifices, le succès n’était plus qu’à quelques mètres. Et nous pourrions l’apprécier à fond, sans avoir la pression de devoir laisser notre place. Alors que nous touchions la pancarte qui attestait notre réussite, les sourires fusaient autant que les larmes roulaient sur les joues de bon nombre de ces jeunes aventuriers. Je désirais savoir ce que Dominic ressentait à ce moment où son projet culminait, mais l’émotion l’empêchait de parler. Malgré toute la préparation physique que nécessite un tel projet, c’est surtout l’aspect psychologique qui compte pour aller jusqu’au bout. Cette journée sommitale en fut la preuve avec les difficultés rencontrées par certains élèves et leur détermination à ne pas abandonner.
TANZANITE Au fond du restaurant de notre auberge, un homme ouvre son petit sac et étale devant nous une vingtaine de gemmes de tanzanite couleur saphir. La négociation est ouverte, mais le prix de base est d’environ 450 $ canadiens pour un seul carat de cette pierre précieuse que l’on retrouve uniquement dans cette région du monde. C’est vers la fin des années 60 qu’on a découvert le seul gisement de cette pierre endémique tout près d’Arusha. Pour un bijou de bonne grosseur, il faut quand même prévoir acheter une pierre de deux à trois carats. Fierté nationale, on peut aussi acheter des bijoux déjà montés à l’aéroport et dans les bijouteries.
Pour parer aux effets de l’altitude (et aussi rassurer un peu les parents), le docteur Pascal Daleau s’était joint à notre groupe. Aventurier avide de sommets et auteur du livre Le mal des montagnes, il est une sommité en matière d’altitude. Tous les soirs sur la montagne, il veillait à rencontrer un à un les jeunes pour vérifier leurs symptômes face à l’altitude et à prévenir ses dangereux effets. Il fut lui-même étonné de voir à quel point le groupe réagissait bien à l’altitude : « C’est fantastique de voir comment le choix de notre itinéraire permet à tout le monde de bien s’adapter au gain d’altitude. Et le fait que ce soit avec un groupe aussi Dominique Marsan
La veille de la journée sommitale
Les élèves au sommet
Le Kilimandjaro
Safari en Tanzanie
Sommet du Kilimandjaro
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L'AVENTURE : OUTIL THÉRAPEUTIQUE
PAR GUILLAUME ROY
POUR DES JEUNES EN DIFFICULTÉS D’APPRENTISSAGE, ATTEINTS DU CANCER OU DE MALADIE MENTALE, UNE AVENTURE EN PLEIN AIR PERMET DE REPOUSSER LEURS LIMITES ET DE RÉALISER DES DÉFIS. L’AVENTURE DEVIENT ALORS UN OUTIL THÉRAPEUTIQUE QUI PERMET DE VIVRE PLEINEMENT! 26
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Roxanne Bilodeau, 24 ans, a une tumeur au cerveau qui stimule une hormone du stress de façon exagérée. Toutes les deux semaines, elle doit se rendre à l’hôpital pour un suivi médical afin que les professionnels ajustent ses médicaments. Même si sa plus grande peur était de quitter sa famille, à l’été 2013, elle a décidé de prendre part à une expédition de 12 jours organisée par la Fondation Sur la pointe des pieds, qui travaille avec les jeunes de 14 à 29 ans atteints ou en rémission d’un cancer. Destination : la rivière Missinaibi dans le nord de l’Ontario en compagnie de six autres jeunes. « J’avais déjà fait du camping, mais jamais en complète autonomie dans une région éloignée, loin de ma famille et des centres médicaux. Dès le départ, j’ai dû sortir de ma zone de confort », commente Roxanne qui avoue n’avoir jamais pagayé ni marché autant que pendant cette expédition. « On cherche à amener nos participants à relever de nouveaux défis suite à leur maladie », explique Michel Leblanc, chargé de projet et guide pour la fondation. Pour Roxanne, ce séjour lui a prouvé qu’elle était en mesure d’atteindre des défis personnels : « Cette expédition m’a permis de repousser mes limites. J’en suis ressortie plus forte. J’ai maintenant confiance que peu importe la maladie ou le problème, je peux avoir des rêves et les réaliser », dit-elle.
© Bras-du-Nord
Depuis 1996, une trentaine de jeunes par an ont eu l’occasion de participer à une thérapie d’aventure organisée par la fondation. Expédition de chiens de traineaux en Ontario, randonnée de longue durée en Alberta, kayak au Québec ou encore séjour en mer sur un voilier dans les maritimes, chaque expédition est unique. Peu importe l’activité, c’est le moyen qui compte, pas la finalité du projet : « On utilise le plein air comme outil d’intervention. Ça force les jeunes à sortir de leur zone de confort et l’aventure nous ouvre des portes et nous donne des occasions hallucinantes pour intervenir et faciliter le changement », explique Michel Leblanc. En plus des deux guides de la fondation, une équipe thérapeutique composée d’un médecin, d’une infirmière et d’un intervenant social accompagne l’expédition. La plupart du temps, un blogueur fait aussi partie du voyage pour garder le contact avec la famille et pour donner espoirs aux jeunes atteints du cancer qui n’ont pas pu faire le voyage cette fois. Avant le départ, une rencontre a lieu auprès de chaque jeune afin de fixer des objectifs et les moyens pour les accomplir. Puis, un suivi est effectué tout au long de l’aventure. « On prend le jeune ou il est rendu, et on l’amène ailleurs. Tout le monde en sort gagnant », souligne Michel Leblanc. Ces aventures permettent aux jeunes de prendre conscience qu’ils sont capables d’accomplir de grandes choses. En fait, ces aventures changent souvent la vie des participants, comme ce fut le cas pour Roxanne. « J’ai SUITE PAGE 28 espaces.ca septembre 2014
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« On offre la nature en cadeau aux jeunes. Ça leur ouvre de nouveaux horizons », souligne M. Tremblay. Depuis six ans, l’INAQ a réalisé plus de 100 programmes d’intervention qui ont touché plus de 2 000 personnes.
© Pointes des pieds
RÉINSERTION SOCIALE EN PLEIN AIR
ROXANNE BILODEAU RÊVE MAINTENANT DE PARTIR À L’AVENTURE AU YUKON : « L’EXPÉDITION ÉTAIT JUSTE LE DÉBUT DE QUELQUE CHOSE. L’IDÉE, C’EST D’AVOIR LE GOUT D’ACCOMPLIR DES CHOSES. » appris beaucoup de choses en peu de temps. Ça m’a fait un bien fou. Même si j’ai connu une année difficile avec ma santé, je sais que ça ira bien. C’est comme quand on entre dans un rapide inconnu sur la rivière. Je sais qu’il y aura toujours de belles surprises qui arrivent un peu plus loin », dit-elle.
du groupe, on réussissait à se comprendre sans se parler. C’est devenu des amis qui vont rester. Chaque fois qu’on se voit, c’est comme une petite capsule de bonheur », raconte-t-elle aujourd’hui.
Au fil du parcours, les guides de l’expédition sont même devenus des modèles pour Roxanne. Suivant son instinct et bravant les difficultés, elle s’est rapidement lancé de nouveaux défis. L’hiver dernier, elle a fait la demi-traversée au Défi des deux Mario, qui consiste à faire le tour du lac Saint-Jean en ski de fond et en camping d’hiver. Elle s’est mise à peindre et à dessiner. Elle rêve maintenant de partir à l’aventure au Yukon : « L’expédition était juste le début de quelque chose. L’idée, c’est d’avoir le gout d’accomplir des choses. La fondation nous montre à ne pas s’acharner sur le côté maladie. On est de jeunes adultes qui peuvent avoir du fun », témoigne la jeune professeure qui souhaite transmettre un message inspirant à ses étudiants.
Pionnière dans le créneau de la thérapie d’aventure, la Fondation Sur la pointe des pieds a mis la table pour la création d’autres entreprises spécialisées dans le domaine, mais qui offrent leurs services à d’autres types de clientèle.
Pour plusieurs jeunes en rémission du cancer, l’aventure leur permet de sortir de la dynamique de la maladie. Selon Michel Leblanc, ça permet aux jeunes d’être autre chose qu’un malade dont on doit prendre soin. Ça leur prouve qu’ils sont capables de faire des choses par eux-mêmes. Ils sont capables de relever des défis, de vivre une expérience de groupe, de prendre le temps d’avoir des amis. Lors du séjour de Roxanne, le groupe de participants est rapidement devenu un groupe soudé. « C’est difficile pour les gens qui nous entourent de comprendre ce que l’on vit. Avec les participants 28
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LA THÉRAPIE D’AVENTURE FAIT DES PETITS
Fondée en 2006 à Saguenay, la coopérative INAQ (Intervention par la nature et l'aventure-Québec) travaille principalement avec les jeunes qui ont des problèmes de santé mentale. Elle est bien ancrée dans le milieu, et 48 organismes sont des membres utilisateurs de ses services. Selon les besoins, des écoles ou des organismes prennent contact avec l’INAQ pour monter des programmes sur mesure qui mènent à des expéditions allant de deux jours à plusieurs semaines. « On propose des activités qui offriront des défis aux jeunes. Ces défis les aident à bâtir leurs compétences, dont l’estime de soi et le travail d’équipe. Ils apprennent à vivre ensemble et à se respecter », explique Michel Tremblay, guide pour l’INAQ. Au cours des dernières années, l’INAQ a entre autres réalisé deux expéditions avec des jeunes autochtones sur le sentier des Jésuites en canot (entre le LacSaint-Jean et Québec) et un trek au Népal avec un groupe de jeunes dysphasiques. Des documentaires ont été réalisés sur ces deux projets.
Le succès de la coopérative de solidarité de la vallée Bras-du-Nord réside aussi dans la thérapie par l’aventure. Depuis 2001, plus de 140 jeunes ont participé activement au succès de la vallée Bras-du-Nord. « Sans le travail effectué par tous ces jeunes, on n’aurait jamais eu les reins assez solides pour devenir l’un des plus gros réseaux de sentiers pédestres hors parc dans la province. C’est eux les réels bâtisseurs de la vallée Bras-du-Nord », souligne Étienne Beaumont, directeur adjoint de la coopérative et responsable du programme de réinsertion professionnelle. La coop offre aujourd’hui 85 km de sentiers pédestres et 80 km de sentiers de vélo de montagne. En partenariat avec Emploi-Québec, douze jeunes de 16 à 30 ans en réinsertion professionnelle travaillent chaque été pour la coopérative. Pendant six mois, ils entretiennent et développent de nouveaux sentiers. Ils ont aussi droit à des ateliers d’escalade, de survie en forêt ainsi qu’à une ou deux expéditions de cinq à sept jours en canot, en voilier ou en randonnée. « On se sert du contexte du travail dans la nature et des expéditions pour améliorer la dynamique d’équipe et l’estime de soi. Le jeune est constamment dans un contexte d’apprentissage où il dépasse ses limites. On développe ses habiletés pour qu’il soit bien dans son élément de travail », ajoute Étienne Beaumont. Et tout indique que la formule fonctionne, car 75 % des jeunes retrouvent le chemin du travail ou retournent à l’école après leur séjour dans la vallée!
L’AVENTURE ARRIVE EN VILLE
L’entreprise Face aux vents vient de voir le jour dans la grande région de Montréal, pour offrir des services aux jeunes de 18 à 30 avec des problèmes de santé mentale. Pour Jean-Philippe Leblanc, président et fondateur de Face aux vents, la nature n’est que la trame de fond : « On cherche à faire vivre des défis pour développer l’estime de soi des participants », dit-il. Plusieurs jeunes avec qui il intervient ne sont jamais sortis de la ville. La nature devient un excellent prétexte pour l’exploration et l’aventure. Pour les clients psychotiques, un séjour de randonnée ou de canot en groupe permet d’améliorer leurs habiletés sociales, estime le guide. « À chaque fois, on voit qu’il se passe quelque chose. Sur le terrain, on voit aussi le regard des intervenants changer quand ils s’aperçoivent que les participants peuvent aller plus loin qu’ils le pensaient ». « Ces aventures n’aideront pas les participants à guérir, mais ça les aide à mieux vivre, à mieux entrer en contact avec le milieu qui l’entoure », conclut-il.
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RÉVOLUE L’ÈRE DES GLUCIDES?
CHAMPIONNAT DU MONDE IRONMAN 70.3 à Tremblant p.30
Comment s’entrainer sur le parcours Portraits d’athlètes québécois p.32 RÉCUPÉRATION SPORTIVE. MOINS = MIEUX!
p.34 CAFÉINE BÉNÉFICES ET MISES EN GARDE
p.36 LA BANANE UTILE OU NUISIBLE?
CHAMPIONNAT DU MONDE
IRONMAN 70.3 À TREMBLANT
© Ironman 70.3 Tremblant
PAR VÉRONIQUE CHAMPAGNE
Pour la première fois de son histoire, le Championnat du monde Ironman 70.3 quitte le sol américain pour s’installer à Mont-Tremblant. Des athlètes de plus de 50 pays sont attendus au début du mois de septembre dans le village de villégiature des Laurentides. Terenzo Bozzone, Tim Reed, Joe Gambles, Catriona Morrison, Annabel Luxford, et Magali Tisseyre, la favorite québécoise seront là. Au moment de mettre sous presse, on attendait la confirmation des champions 2013, Sebastian Kienle et Melissa Hauschildt, et des renommés Javier Gomez, Craig Alexander, Leanda Cave et Julie Dibens. En somme, 70 des « pros » du 70.3 seront au rendez-vous. Sur le parcours, ils seront accompagnés par les meilleurs triathlètes « groupes d’âge » – des athlètes récréatifs mais compétitifs – du monde entier. On prévoit tout un spectacle! Qui aurait cru que Mont-Tremblant allait devenir un tel rendez-vous international il y a trois ans? On se rappelle qu’on devait alors impérativement traverser la frontière vers les Lake Placid ou les Timberman de ce monde si l'on souhaitait seulement participer à un évènement Ironman.
Du golf au Championnat du monde
Dominique Piché, le producteur de Ironman Mont-Tremblant, voyait et rêvait grand pour la région. Propriétaire du triathlon de Mont-Tremblant depuis 2004, il souhaitait faire de Mont-Tremblant un « Lake Placid, mais en mieux! » La métamorphose a été rapide, et concluante. À l’automne 2011, la World Triathlon Corporation (WTC), propriétaire de la bannière Ironman, cherchait un nouvel emplacement en Amérique du Nord. Dominique Piché a sauté sur l’occasion. On connait la suite : des investissements majeurs pour que les infrastructures de Mont-Tremblant correspondent aux attentes du géant américain, puis des retombées touristiques qui se chiffraient à une quinzaine de millions en 2013. Sans surprise, quand le producteur a entendu dire que le Championnat du monde Ironman 70.3 se cherchait un nouvel emplacement pour lancer sa rotation à travers le monde, il a eu la même réaction et a soumis la candidature de MontTremblant. Projet ambitieux pour un évènement aussi jeune? Assurément. Mais l’organisation, qui a gagné au début de l’année le prix du « meilleur triathlon 30
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d’envergure » voté par les athlètes, était prête. Dominique Piché explique : « Dès notre première édition Ironman en 2012, on a eu du feedback tellement positif qu’on y croyait assez pour soumettre notre candidature au Championnat du monde. Et on l’a eu. »
Championnat du monde Ironman 70.3
Le Championnat du monde Ironman 70.3, c’est le « Kona » (le Championnat du monde Ironman à Hawaï) de la distance demi-ironman. L’évènement s’est d’abord déroulé à Clearwater en Floride de 2006 à 2011, avant de fouler Lake Las Vegas et d’atterrir à Mont-Tremblant pour sa première année en rotation à travers le monde. L’année prochaine, c’est la ville de Zell am See-Kaprun en Autriche qui accueillera le Championnat du monde. Par cette nouvelle rotation à travers le globe, on devine que la WTC tente de donner une aura mondiale à l’évènement. Parce que le Championnat du monde Ironman 70.3 n’est pas un « Kona ». Pas encore. La distance demeure dans l’ombre du mythique Ironman et de sa riche histoire. Pour rendre ses lettres de noblesse à la discipline qui mérite plus que d’être un « demi », on parle d’ailleurs maintenant de l'Ironman 70.3, soit la somme des distances en miles des trois disciplines de l’évènement. Pour les non-initiés : il s’agit d’enchainer 1 900 mètres de natation, 90 kilomètres de vélo et 21,1 kilomètres de course à pied. Un défi d’endurance colossal, mais aussi relativement accessible par tout bon athlète qui souhaite mettre le volume d’entrainement qu’il faut. Efficace, cette nouvelle stratégie? Le temps le dira. Une chose est sûre, la « machine » Ironman est puissante pour promouvoir la distance. Sans avoir de statistiques précises, Triathlon Québec a bien senti « l’effet Tremblant », qui a popularisé l’Ironman et l’Ironman 70.3. « On voit beaucoup d’athlètes qui commencent avec un demi-ironman maintenant. Ils ne font pas de triathlons sprint, ils veulent faire « l'Ironman » ou « Tremblant »… mais d’une manière assez accessible. C’est le cas du 70.3 », commente Éric Noël, de Triathlon Québec.
Participer au Championnat du monde : un rêve accessible?
Les Championnats du monde ne sont pas à la portée de tous, mais la qualification comme « groupe d’âge » n’est pas un objectif hors d’atteinte, pour les triathlètes sérieux. En 2014, il y avait 73 évènements Ironman 70.3 à travers le monde. Chaque course alloue un certain nombre de places pour le Championnat du monde aux trois, cinq, dix premiers « groupes d’âge ». Quelqu’un qui a déjà obtenu son
PORTRAITS D’ATHLÈTES
UNE CENTAINE DE QUÉBÉCOIS SE SONT QUALIFIÉS AU CHAMPIONNAT DU MONDE. EN VOICI DEUX.
MATHIEU MORIN
KATY SAINT-LAURENT
Quelle est ton expérience en triathlon? C’est seulement ma deuxième année de triathlon… mais j’ai fait de l’alpinisme et de la course de longue distance pendant une dizaine d’années, et je faisais du vélo en mode cross-training depuis quatre ans. Il y a deux ans, je ne pouvais même pas nager 50 mètres, par contre…
Qu’est-ce qui t’a attirée dans le triathlon? J’ai toujours voulu faire des triathlons. J’ai même commencé à faire du vélo, parce que je voulais faire du triathlon. Et puis, finalement, j’ai été recrutée par l’équipe nationale à ma troisième course de vélo et j’en ai fait à temps plein. Mais le rêve « triathlon » est toujours resté!
« 35-39 ans » 4e dans son groupe d’âge en 4 h 27
« 35-39 » 13e en 5 h 11
Pourquoi le 70.3? J’étais au Ironman 70.3 l’année dernière avec ma compagnie (KSL) et c’était tentant! Cette année, je tenais à y participer, surtout que ma sœur s’y était inscrite! L’opportunité était trop belle. Je ne veux pas faire un Ironman, parce qu’avec mes deux enfants et mon entreprise, c’est trop!
Pourquoi le 70.3? C’est ma distance préférée. Je peux y aller à fond, mais je sais que je ne frapperai pas le mur comme dans un Ironman. Et les Ironman, pas plus souvent qu’aux deux ans, sinon ma blonde va me tuer! Et j’ai aussi ma petite fille...
Ton prochain défi? Peut-être que le Championnat du monde me donnera le gout de continuer en triathlon et d’en faire beaucoup… mais en même temps, il faut que je me retienne, parce que je suis « ailleurs » dans ma vie et que je ne vais quand même pas devenir pro! Il y a aussi la course en trail qui me tente pas mal.
Ta préparation en vue du Championnat du monde? Je suis dans le club de triathlon les Chickens, et j’ai eu un coach personnel, Bart Coaching. Dès l’hiver, j’ai commencé mon programme d’entrainement, et les grosses semaines ce printemps, j’y passais 18-20 heures de mon temps par semaine. laissez-passer dans une compétition précédente ou qui le refuse (parce qu’il a déjà participé au Championnat du monde, parce que l’emplacement ne l’intéresse pas, parce qu’il a un autre objectif, etc.) le laisse à la personne suivante. « Un triathlète peut aussi participer à plusieurs Ironman 70.3 par année, voire même une dizaine, selon ses aptitudes [et son budget!], alors que ce n’est pas le cas pour un Ironman. Il a donc plusieurs chances de se qualifier », explique Bart Rolet, coach professionnel, dont plusieurs de ses athlètes se sont qualifiés. Les « pros » – des athlètes professionnels – doivent quant à eux ramasser un certain nombre de points par de bonnes performances dans diverses courses au cours de l’année pour gagner la chance de se présenter au Championnat du monde.
Participer au Championnat du monde… comme spectateur
natation. Frissons dans le dos toutefois garantis. Par la suite, tout est à une dizaine de minutes de marche et près du village : la sortie de natation, la zone de transition, la sortie vers le vélo, leur retour, et la course dans le village. Un emplacement très pratique et cheerleading friendly. Pour le Championnat du monde, le parcours de course du 70.3 a même été revu pour donner tout un spectacle : « Les athlètes sillonneront la station de Mont-Tremblant, plutôt que d’aller via le Petit train du nord. Ce sera un parcours beaucoup plus difficile, mais l’énergie y sera contagieuse et ce sera du gros fun pour les spectateurs », explique Dominique Piché. Ceux qui souhaitent suivre la course de leur salon devront se tourner vers les nouvelles sur le Web ou les médias sociaux, Ironman ayant confirmé que l’évènement ne sera pas disponible live sur son site. Une émission sera toutefois produite et diffusée cet automne.
Il faut être prêt à se lever tôt, très tôt, pour être aux premières loges sur la plage et assister au départ de
S’ENTRAINER SUR LE PARCOURS À Mont-Tremblant, les habitants sont désormais habitués de voir des athlètes nager dans le lac Tremblant, rouler sur la 117 et courir dans le village. Et la région se veut désormais accueillante pour les athlètes à longueur d’année. Pas besoin d’être un athlète de calibre international pour profiter des infrastructures d’entrainement de Mont-Tremblant. Tout l’été, les adeptes de la nage en eau libre peuvent nager sur le parcours balisé par des bouées sur le lac Tremblant et les cyclistes, rouler sur des accotements nouvellement asphaltés sécurisés par des pancartes « attention à nos athlètes », qu’on voit régulièrement chez nos voisins du Sud pour conscientiser les automobilistes pressés. Ces attentions – les bouées et les pancartes – seront conservées jusqu’au Championnat du monde, mais les parcours seront tous accessibles jusqu’à ce que le froid démotive les athlètes les plus coriaces.
RÉCUPÉRATION
RÉCUPÉRATION SPORTIVE
MOINS = MIEUX!
PAR MAXIME BILODEAU (@BILODMA)
IMMERSION DANS UN BAIN GLACÉ, PORT DE VÊTEMENTS DE COMPRESSION, INGESTION DE COMPOSÉS ANTIINFLAMMATOIRES… LES MOYENS NE MANQUENT PAS POUR ATTÉNUER LA FATIGUE CAUSÉE PAR L’ENTRAINEMENT ET ACCÉLÉRER SA REMISE SUR PIED. MAIS CETTE COURSE EFFRÉNÉE À LA RÉCUPÉRATION EST-ELLE AUSSI BÉNÉFIQUE QU’ELLE LE PARAIT?
Peu importe l’activité sportive pratiquée, la récupération constitue un arrêt obligé pour améliorer ses performances. C’est après un repos que l’organisme humain devient plus fort et plus vigoureux. Négliger la récupération ou même l’omettre empêche le corps de s’adapter au stress de l’entrainement. À long terme, cette situation provoque blessures d’usure ainsi que des contre-performances.
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LA RÉCUPÉRATION EST INDISSOCIABLE DE L’ENTRAINEMENT. C’est de ce constat que sont nées diverses modalités de récupération. Que l’on parle de bains contrastes, d’ingestion d’antioxydants ou de massothérapie, l’objectif est toujours le même : dissiper la fatigue créée à l’entrainement afin d’accélérer la récupération. Rares aujourd’hui sont les organisations sportives qui ne disposent pas d’un programme comprenant une ou plusieurs techniques de récupération.
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BELOEIL - BROSSARD - BURLINGTON - ETOBICOKE - LAVAL - OSHAWA - OTTAWA - QUÉBEC - VAUGHAN NOUVEAU MAGASIN À CAMBRIDGE - OUVERTURE EN AUTOMNE 2014 particulièrement marqué avec les méthodes de récupération anti-inflammatoires : « Tout stimulus d’entrainement enclenche une cascade de processus qui amènent l’organisme à s’adapter. L’inflammation fait partie de ces processus normaux au travers duquel elle se doit de passer », explique-t-il. Atténuer l’inflammation revient donc à nuire aux effets de l’entrainement. Pour Blaise Dubois, physiothérapeute spécialisé dans la prévention et le traitement des blessures en course à pied et président fondateur de La Clinique du Coureur, rien ne met mieux en lumière ce paradoxe que les anti-inflammatoires non stéroïdiens : « Rien n’est plus puissant et efficace pour réduire l’inflammation que ces molécules. Elles stoppent la prolifération cellulaire qui est
responsable de l’adaptation des tissus à l’entrainement. » Il y va d’ailleurs d’une analogie colorée pour illustrer son propos : « Les mêmes Pac-Man qui viennent manger les tissus endommagés à l’entrainement sont également ceux qui les reconstruisent plus fort par la suite. Mais si l'on prend un anti-inflammatoire, on empêche leur arrivée, ce qui rend impossible toute reconstruction adéquate. » Même s’il est d’avis qu’il peut être contre-productif de nuire au processus de récupération naturel de l’organisme, François Billaut, superviseur scientifique à l’Institut national du sport du Québec (INS), ne condamne toutefois pas toutes les modalités de récupération : « De toute façon, dit-il, il n’existe pas de consensus scientifique quant à l’efficacité de la grande majorité d’entre elles. »
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Or, à trop vouloir intervenir sur le cours naturel de la récupération, on peut carrément lui nuire. Dans les dernières années, plusieurs études ont démontré l’interférence de divers moyens de récupération avec le processus d’adaptation à l’entrainement. En 2006, des chercheurs japonais ont rapporté que des sujets qui prenaient un bain glacé après leur entrainement obtenaient moins de gains en force que d’autres qui en étaient dispensés. Des études sur les anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène) ainsi que sur les antioxydants ont également abouti à des conclusions similaires. Selon Jonathan Tremblay, professeur adjoint au Département de kinésiologie de l’Université de Montréal, ce phénomène d’interférence est 32
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Blaise Dubois apporte quant à lui quelques nuances sur la nature des méthodes utilisées : « Quelqu’un qui porte des bas de compression, je m’en moque un peu, car je ne suis pas sûr que c’est très aidant ou très nuisible. Les anti-inflammatoires par contre sont très problématiques », avoue-t-il. Pourtant, ces composés sont très populaires dans les cercles d’athlètes d’endurance où ils sont utilisés pour réduire les courbatures post-entrainement. Certaines études rapportent même des taux d’utilisation à l’entrainement et en compétition de plus de 50 % chez les adeptes de sports de distance!
Les seuls « incontournables » qui doivent être appliqués à longueur d’année, pense François Billaut, c’est le sommeil et la nutrition : « On a tendance à facilement les oublier, mais un sommeil suffisant et une nutrition adéquate constituent les bases de la récupération. Si vous mangez mal et que vous coupez généreusement dans votre sommeil, un bain de glace ne servira absolument à rien! » Autant lui que Jonathan Tremblay soulignent l’importance de ces méthodes qui, la plupart du temps, sont déficientes. « C’est surprenant de voir les meilleurs athlètes utiliser des méthodes parfois franchement farfelues alors qu’ils ne maitrisent même pas les besoins fondamentaux », note ce dernier.
De l’avis de Blaise Dubois, le paradoxe de la « surrécupération » est un exemple flagrant de la propension humaine à interférer avec le cours naturel des choses. « Ça me fait toujours rire de savoir comment nous adoptons certaines interventions parfois très complexes sans réellement savoir quels en sont les effets exacts », dit-il. En récupération sportive comme en entrainement, la conclusion est la même : plus, c’est souvent trop, et moins, c’est souvent mieux. À méditer la prochaine fois que l’envie vous prendra de « pimper » votre récupération!
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OPTER POUR LA SIMPLICITÉ Afin d’occasionner le moins d’interférence possible avec l’entrainement et tirer le meilleur parti possible des méthodes de récupération, Jonathan Tremblay préconise d’en moduler la fréquence selon les différentes phases d’entrainement. L’idée, soutientil, c’est de faire correspondre leurs effets sur l’entrainement désiré. « Si tu es dans un moment de l’année où tu cherches à maximiser tes adaptations à l’entrainement, peut-être est-il plus judicieux de se contenter du strict minimum en matière de récupération. Par contre, poursuit-il, si ton but c’est de connaître les meilleures performances possible en compétition, il vaut mieux mettre le paquet sur la récupération pour réduire ta fatigue. »
Selon lui, c’est cette absence d’unanimité qui pousse chaque entraineur à proposer ses propres formules aux athlètes. Dans tous les cas, le choix des techniques, des durées d’exposition et de la fréquence d’utilisation doit se faire en tout respect des sensations et des préférences de l’athlète. Jonathan Tremblay abonde dans le même sens. Tout en avouant que « certaines études » ont démontré récemment que plusieurs méthodes de récupération ne battent pas l’effet placebo, il pense néanmoins qu’elles en valent la peine : « Dans le sport de haut niveau, les écarts entre les athlètes sont souvent de l’ordre de quelques centièmes de secondes, ce qui correspond grosso modo à leurs effets », analyse-t-il.
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NUTRITION
CAFÉINE : BÉNÉFICES ET MISES EN GARDE
PAR MAXIME BILODEAU (@BILODMA)
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QU’ELLE SOIT CONSOMMÉE SOUS FORME DE GELS ÉNERGÉTIQUES, DE BOISSONS SPORTIVES OU DE DOUBLES ESPRESSOS, UNE CHOSE EST SÛRE : LA CAFÉINE EST L’UNE DES MEILLEURES AMIES DU SPORTIF, À CONDITION BIEN SÛR DE SAVOIR L’UTILISER… ET DE NE PAS EN FAIRE UN CAS DE CONSCIENCE!
C
e n’est pas d’hier que date l’association entre la caféine et l’amélioration des performances physiques. Déjà en 1912, des chercheurs de l’Université du Kansas l’étudiaient à l’aide d’une boisson gazeuse sucrée encore aujourd’hui très connue : le CocaCola! À cette époque, la concentration en caféine d’un Coke était la même que celle d’un Red Bull des temps modernes. Les conclusions auxquelles les scientifiques ont abouti allaient mettre la table à des décennies de recherche sur le sujet. C’est qu’à la suite de la simple consommation d’un verre de Coca-Cola, les deux sujets que comptait l’expérimentation ont amélioré le nombre de répétitions qu’ils étaient en mesure de compléter lors d’un exercice de musculation. Malgré son caractère antique, cette étude a le mérite d’être l’une des premières à documenter les effets de la caféine sur le rendement physique. Un siècle plus tard, la réputation de cette poudre blanche, amère et cristalline de la famille des 34
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méthylxanthines n’est plus à faire. « S’il y a bien une substance qui a été étudiée, c’est celle-là! », lance Éric Goulet, physiologiste de l’exercice et professeur adjoint à la Faculté d’éducation physique et sportive de l’Université de Sherbrooke. « Lorsque l’on compile tous les résultats des études faites jusqu’à ce jour, on voit clairement que la caféine améliore les performances, et ce, lors de tous les types d’efforts. » En 2009, une équipe de l’Université du Connecticut a entrepris de recenser l’ensemble des études liées aux effets de la caféine sur les performances dans les sports d’endurance. La majorité de celles retenues s’intéressait à des efforts d’une durée de quinze minutes à deux heures dans des disciplines comme la course à pied, le cyclisme et le ski de fond. Les résultats sont sans équivoques : la caféine améliore les performances de l’ordre d’environ 3 %! Par exemple, un coureur dont le meilleur temps sur marathon est de 3 heures 30 minutes abaisserait vraisemblablement cette marque à 3 heures 23 minutes
et 42 secondes avec l’équivalent d’un (ou deux!) espresso derrière la cravate. Un gain de 6 minutes 18 secondes, ou de 9 secondes par kilomètre parcouru. Plusieurs mécanismes ont été proposés pour décrire l’efficacité de la caféine. L’hypothèse la plus répandue est celle des récepteurs à l’adénosine, un produit chimique qui s’accumule dans le cerveau et cause la somnolence et la sensation de fatigue. La molécule de caféine partage une structure très similaire à celle de l’adénosine et vient se lier à ses récepteurs afin d’annuler son effet. Dans son livre Buzz: The Science and Lore of Alcohol and Caffeine, l’auteur Stephen Braun compare ce mécanisme au fait de « mettre un morceau de bois en dessous de l’une des principales pédales de frein du cerveau »! Résultat : pour une même sensation de fatigue, le sportif caféiné ira plus vite, sautera plus haut et poussera plus fort. De la même manière, pour une vitesse identique, on se sentira moins fatigué avec de la caféine dans notre système.
EFFICACE : OUI, MAIS… Le 27 mai dernier, Logan Stiner, un adolescent de 18 ans de l’Ohio, est trouvé mort à son domicile. Selon l’autopsie, il a succombé à un abus de caféine pure en poudre. Facilement accessible via Internet et peu dispendieux, ce produit peut provoquer des surdoses, et ce, même s’il est consommé à de très petites doses. La FDA, l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux, estime « qu’une seule cuillère équivaut à environ 25 tasses de café »... Bien qu’anecdotique, cette tragédie illustre le caractère potentiellement dangereux de la caféine. Ingérée sous forme de mégadoses, chez de jeunes sujets ou chez des sujets non accoutumés, elle provoque des maux allant de la nervosité aux tremblements, en passant par l’insomnie et, comme dans le cas de Logan Stilner, la mort. Chez des sujets accoutumés, son retrait brutal induit des symptômes de manque qui ne sont pas sans rappeler ce que vit un junkie à qui on enlève son « fix ». Heureusement, les doses de caféine requises pour qu’un sportif d’âge adulte en tire les pleins bénéfices sont loin d’être massives. On estime que trois milligrammes de caféine par kilogramme de poids corporel consommés une heure avant l’activité physique sont suffisants pour voir apparaitre des effets notables sur les performances. Chez un individu sain de 70 kg, cela équivaut donc à une consommation de 210 mg de caféine, c’est-à-dire à deux capsules de caféine pure de 100 mg chacune, soit environ six gels énergétiques de marque populaire ou d’un café de format moyen-grand! Interrogé sur la dangerosité de la caféine, Martin Fréchette, diététiste et nutritionniste sportif, affirme sans détour qu’« il est à l’aise de la recommander » tant et aussi longtemps que cela est à dosage modéré chez des
adultes qui la tolèrent bien. « Je sais, cela fait beaucoup de “si”, mais à partir du moment qu’ils sont tous respectés, la caféine est une substance qui gagne à être utilisée par les sportifs », soutient-il, tout en soulignant du même souffle l’importance de la mettre à l’épreuve à l’entrainement préalablement à une compétition. Un avis que partage Éric Goulet : « S’il y a une substance qui peut améliorer les performances, c’est bien celle-là, note-t-il. D’autant plus qu’elle est légale. » UNE DROGUE TOLÉRÉE Légale? Oui, depuis 2004, année depuis laquelle la caféine ne figure plus sur la Liste des interdictions de l’Agence mondiale antidopage (AMA). Désormais, elle fait partie des substances du Programme de surveillance de l’AMA, ce qui veut dire qu’elle est tolérée par les autorités qui surveillent son utilisation par les athlètes. En date de 2010 et de 2011, le Programme de surveillance n’avait pas décelé de tendances à l’abus chez ces derniers, probablement parce que la science a statué qu’ils peuvent en retirer des effets significatifs à des doses normales. Avant 2004, tout athlète contrôlé avec une concentration supérieure à douze microgrammes de caféine par millilitre d’urine était considéré comme positif à cette substance. Plusieurs athlètes ont fait les frais de cette législation : le médaillé olympique et cycliste américain Steve Hegg (1988), le champion du monde en cyclisme sur route Gianni Bugno (1999) et la sprinteuse américaine Inger Miller (2001) sont du nombre. Aujourd’hui, seules quelques organisations sportives comme la National Collegiate Athletic Association (NCAA) aux États-Unis continuent d’appliquer une règle semblable.
Au Canada, la position du Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES), l’organisme qui a pour mission de conscientiser la population à l’égard du sport canadien, par rapport à la caféine est calquée sur celle de l’AMA : « Dans le moment présent, rien n’indique que cette substance devrait être interdite », déclare Julie Valon, porte-parole pour le CCES. Mais la question se pose tout de même : la consommation de caféine, dont les effets bénéfiques sur les performances sportives sont largement documentés, ne constitue-t-elle pas une forme de dopage? Cette forme de tricherie ne devrait-elle pas être interdite? Au CCES, on se fie aux trois critères sur lesquels l’AMA se base pour déterminer si une substance ou une méthode devrait figurer sur la Liste des interdictions : le potentiel d’améliorer les performances, la présence de risques réels ou potentiels pour la santé de l’athlète ainsi que la violation de l’esprit sportif. Dès que deux de ces trois critères sont respectés, c’est officiel, on parle de produits dopants. Selon le CCES, c’est parce qu’elle ne cadrait plus tout à fait dans cette définition que la caféine est aujourd’hui tolérée par l’AMA. S’il y a des questions à se poser, considère Martin Fréchette, c’est surtout quant à la consommation de caféine chez les jeunes. « Si un jeune de 14 ans compte sur son café pour se stimuler avant son entrainement, ça va être quoi à 18 ans, à 24 ans? », s’interroge-t-il. À ses yeux, la caféine peut constituer une porte d’entrée vers des pratiques dopantes plus importantes chez cette clientèle. Éric Goulet ne voit quant à lui aucun problème avec la consommation de caféine par des athlètes. Bien au contraire : « Je n’ai pas de problèmes éthiques avec ça. À la limite, je trouve que ce sont ceux qui n’en consomment pas qui sont les pires », pense-t-il tout haut. À méditer. Autour d’une tasse de café, bien sûr.
PHOTO : ÉRIC MOREAU
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NUTRITION
LA BANANE, UTILE OU NUISIBLE?
en termes de quantité de sucre! En étant actif, on évite de saturer nos réserves de glycogène, car on les utilise comme source d’énergie. L’accumulation d’un apport trop important (de glucides, mais aussi d’autres nutriments) par rapport à votre dépense énergétique quotidienne demeure la principale cause de votre prise de poids. Aucun aliment ne vous fera grossir, tant que vous bougez suffisamment…
PAR EVELYNE DEBLOCK, M.SC., DT.P. NUTRITIONNISTE DU SPORT
La banane peut même être un aliment de choix avant votre exercice. Même si elle a un indice glycémique de 52, la banane a une charge glycémique de 12, ce qui lui donne un impact modéré sur la glycémie. Non seulement elle est facile à digérer (en raison de sa texture onctueuse), mais elle permettra de maintenir un niveau d’énergie plus constant pendant l’effort.
L’INDICE GLYCÉMIQUE (IG) est une échelle qui classe les aliments riches en glucides en fonction de l’élévation de la glycémie qu’ils produisent quand on les consomme. Les aliments avec un indice glycémique de plus de 50 sont considérés comme hyperglycémiants, c’est-à-dire qu’ils entrainent une hausse plus rapide du taux de sucre dans le sang et une plus forte sécrétion d’insuline.
IL EXISTE BEAUCOUP DE SPÉCULATIONS AUTOUR DE LA BANANE. CERTAINS CONSIDÈRENT QU’ELLE EST RESPONSABLE DE LA PRISE DE POIDS ET QU’ELLE SERAIT MÊME NUISIBLE À L’ENTRAINEMENT.
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Voici ce qu’une banane fournit comme nutriments : Banane crue (douce), taille moyenne, 18 cm à 20 cm/118 g Calories 105 kcal Protéines 1,3g Tryptophane 0,011 g Glucides 26,9 g Amidon 6,3 g Glucose 5,8 g Fructose 5,7 g Sucrose 2,8 g Fibres 2,1 g Lipides 0,4 g Potassium 422 mg Vitamine B6 0,43 mg Magnésium 32 mg Vitamine B9 (folate) 24 ug Vitamine C 10,3 mg Source : Santé Canada. Fichier canadien sur les éléments nutritifs, 2013
Les gens s’inquiètent souvent de la teneur en sucre d’une banane. Pourtant, une banane moyenne d’environ 20 cm fournit 27 g de glucides, soit l’équivalent d’une pomme de 8 cm de diamètre. La teneur en glucides d’une portion de fruit devrait fournir entre 15 et 20 g de glucides, voilà pourquoi on suggère fréquemment de se limiter à manger une demi-banane. La banane constitue une bonne source de glucides (nutriments utilisés comme source d’énergie ou mis en réserve pour une utilisation ultérieure sous forme de glycogène dans les muscles et le foie). Le corps va emmagasiner du gras s’il est soumis à un apport important en glucides et que les réserves de glycogènes sont saturées. Ces réserves saturent à environ 15 g/kg de poids (soit 1 050 g pour un individu de 70 kg), ce qui est quand même considérable 36
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LA CHARGE GLYCÉMIQUE (CG) permet plutôt de classer les aliments en fonction de la quantité de glucides dans la portion consommée. Elle tient donc compte d’une portion normale consommée ainsi que de l’effet hypoglycémiant des fibres. La banane constitue aussi une source de potassium et de vitamine B6. L’apport suffisant en potassium se situe aux alentours de 4 700 mg par jour, soit l’équivalent d’un apport nécessaire pour abaisser la tension artérielle et compenser les effets néfastes d’un apport excessif en sodium. Plusieurs études ont démontré un lien entre un apport élevé en potassium (provenant principalement des fruits et légumes) et une réduction des risques d’hypertension. Le potassium sert aussi à maintenir l’équilibre acido-basique dans le sang et contribue à la densité osseuse par son effet alcalinisant. Il stimule la production d’acide chlorhydrique par l’estomac, ce qui favorise la digestion. Il facilite également la contraction musculaire et la transmission de l’influx nerveux. La vitamine B6 joue un rôle notamment dans la synthèse d’hémoglobine, la conversion du tryptophane en sérotonine, l’absorption de la vitamine B12 et la production d’énergie à partir du glycogène. De par sa teneur en fibres solubles, la banane peut aussi contribuer à réduire l’appétit (en ralentissant la vidange gastrique et le transit intestinal) et à réduire les symptômes de diarrhée (en améliorant la consistance des selles). La banane contient aussi du tryptophane, un acide aminé qui se transforme en sérotonine et mélatonine, deux composés favorisant le sommeil. La banane pourrait-elle nous endormir si elle est consommée avant l’entrainement? Les meilleures sources de tryptophane sont plutôt les aliments riches en protéines, comme la viande, la volaille, le poisson et les produits laitiers. Il faudrait consommer au moins 1 g de tryptophane, ou l’équivalent de 225 g de bifteck, pour qu’il y ait un effet bénéfique sur la réduction du temps pour s’endormir, et ce, chez les personnes souffrant d’insomnie, et non chez celles n’ayant aucun problème de sommeil. Manger de la viande pour souper est donc intéressant pour aider à s’endormir et récupérer au niveau musculaire, mais avec 0,011 g de tryptophane par banane, cette dernière ne fera pas partie des remèdes contre l’insomnie! Le seul tort que la banane pourrait causer, c’est chez les individus souffrant d’allergie orale. Les personnes allergiques à l’herbe à poux ou au latex peuvent ressentir des démangeaisons et des sensations de brûlure à la bouche, aux lèvres et à la gorge suite à la consommation d’une banane. La banane présente plusieurs avantages pour la santé et l’activité physique. Source d’énergie, de potassium, de vitamine B6 et de fibres, elle demeure un aliment de choix pour les gens actifs. Pour ma part, j’aime bien manger une banane le matin ou avant mon entrainement, et encore aujourd’hui, je ne vois pas pourquoi je m’en priverais! Evelyne Deblock a complété son diplôme de baccalauréat en nutrition et détient une maîtrise en nutrition sportive. Elle est membre de l’Ordre professionnel des diététistes du Québec (OPDQ) et a toujours travaillé auprès d’une clientèle sportive, que ce soit avec des athlètes d’endurance, de sport d’équipe, de fitness, ou tout simplement avec des adultes qui aspirent à retrouver la forme et la santé.
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NUTRITION
RÉVOLUE L’ÈRE DES GLUCIDES? PAR MAXIME BILODEAU
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Troquer les glucides pour les lipides comme principale source d’énergie : telle est l’aventure dans laquelle se lance un nombre sans cesse croissant de sportifs. Grâce aux témoignages élogieux de nombreux athlètes et experts, la mode Paléo autrefois marginale gagne peu à peu du terrain tout en suscitant son lot de questions.
Tous les sportifs le savent : pour obtenir les meilleures performances possible, leurs muscles ont besoin de glucides. De beaucoup de glucides. Cette réalité, élevée au statut de mantra en nutrition sportive, se situe à la base de pratiques maintenant archicommunes comme la surcharge en glycogène la veille d’une compétition ou la consommation de boissons et de gels énergétiques lors de l’effort. Mais voilà que certains contestent cet état de fait en avançant que la surconsommation d’énergie sous forme de glucides causerait bien plus de torts que de bienfaits. Très présent dans les sphères du crossfit, du triathlon et des courses d’ultra-endurance, ce discours s’articule autour d’arguments voulant que les glucides favorisent la prise de poids et offrent une faible autonomie énergétique. La solution proposée : en remplacer la consommation par des lipides. Oui, oui, vous avez bien lu, par des graisses, celles-là mêmes qui vous semblent tout sauf indiquées pour l’effort physique!
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Graisses avantageuses
Selon Guillaume Lacerte, éducateur physique et coauteur du blogue Paléo Québec, le principal avantage des lipides sur les glucides comme carburant de l’effort réside dans sa grande abondance. « Contrairement à nos maigres réserves en glucides, il est pratiquement impossible de venir à bout de celles en graisse », analyse-t-il. Les stocks lipidiques représentent généralement plus de 70 000 calories, alors que ceux de glucides, emmagasinés sous forme de glycogène, correspondent au plus à 2 500 calories. « La question n’est donc pas s’il faut oui ou non accéder à cette source considérable d’énergie, mais bien comment y accéder, poursuit l’éducateur physique. D’autant plus que le fait de fonctionner sur les graisses fournit une certaine protection contre le fameux « mur » et limite les malaises gastriques reliés à l’ingestion massive de gels et de boissons énergétiques, des avantages certains lors d’efforts aux longs cours. »
Comment carburer aux graisses? C’est là que l’idée de limiter les glucides au profit des lipides prend toute son importance. Guillaume Lacerte souligne que le corps a la capacité de s’adapter à bruler le type de carburant dont il est approvisionné. Une diète riche en lipides le rendra donc apte à les utiliser. « Il faut toutefois comprendre qu’à quantités égales, les lipides requièrent plus d’oxygène que les glucides pour être oxydés. Cela explique entre autres pourquoi les sportifs pratiquant des disciplines de courte durée et de haute intensité devraient conserver un apport raisonnable de glucides dans leur alimentation », nuance-t-il.
Quelques bémols
Si la proposition de réorienter métaboliquement l’organisme vers les lipides semble bonne, encore faut-il qu’elle ne se fasse pas au détriment du métabolisme des glucides. C’est d’ailleurs là une des principales réserves qu’exprime Trent Stellingwerff, entraineur et physiologiste de l’exercice à la Canadian Sport Institute située à Victoria, en Colombie-Britannique. « S’il est vrai qu’une diète riche en lipides améliore la capacité du muscle à les bruler, il se trouve que le contraire l’est également. En effet, on constate chez ceux qui adhèrent à ce type de diète une baisse de l’activité d’une importante enzyme responsable de l’entrée des glucides dans les mitochondries, les organites, dans lesquels se déroule la production d’énergie en présence d’oxygène », analyse-t-il. Résultat net : en voulant trop maximiser l’utilisation d’une voie énergétique, on nuit incidemment à l’autre. L’analyse est semblable du côté de Martin Fréchette, nutritionniste-diététiste sportif : « Qu’on le veuille ou non, l’être humain est un animal qui préfère carburer aux glucides plutôt qu’aux lipides à l’effort. S’il en est privé, ses performances et son rendement chutent dramatiquement. Il n’y a aucun doute là-dessus », affirme-t-il.
Il poursuit : « Je suis aussi dubitatif quant aux prétendus bénéfices qui découlent d’une diète riche en lipides et faible en glucides. Par exemple, les pertes de poids rapportées sont-elles vraiment dues à une limitation des glucides ou au simple fait de mieux s’alimenter? À moins qu’elles ne soient le résultat d’un organisme moins chargé en glycogène, un carburant très lourd à transporter puisqu’il ne peut être stocké qu’en présence d’eau? »
Solutions de remplacement
Cela ne veut toutefois pas dire qu’une diète riche en lipides et faible en glucides est le seul moyen de hausser l’importance de la contribution des graisses à la production énergétique. En effet, selon Trent Stellingwerff, il est tout à fait possible pour les athlètes de sports d’endurance d’effectuer des entrainements avec de faibles réserves glycogéniques – une pratique nommée train low, race high – et d’ainsi maximiser leurs capacités à oxyder les graisses. « Ces stratégies ne devraient être employées qu’occasionnellement et dans le cadre de séances relativement faciles. Tous les autres entrainements devraient être réalisés avec des réserves de glycogène conséquentes, dans le but d’en assurer la qualité », insiste-t-il. Martin Fréchette propose quant à lui de périodiser l’alimentation : c’està-dire de cibler des moments clés dans une saison sportive au cours desquels on restreint volontairement l’usage de glucides dans le but de stresser l’organisme : « Mais pour la très grande majorité des situations et des personnes, un tel procédé n’est pas quelque chose d’applicable ni même d’utile », souligne-t-il toutefois. Au final, Guillaume Lacerte attribue la popularité croissante des diètes riches en lipides et faibles en glucides non pas à leurs prétendus bénéfices pour les performances, mais bien à ceux relatifs à la santé : « Beaucoup de gens qui se tournent vers cette manière de s’alimenter le font après avoir constaté que leur santé métabolique n’est pas bonne. Les résultats impressionnants que plusieurs d’entre eux obtiennent suite à l’adoption de cette diète leur donnent l’impression qu’ils ont trouvé la recette gagnante », conclut-il.
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ENTRETIEN AVEC UNE « MACHINE À BRULER LES GRAISSES » PAR MAXIME BILODEAU
La Toile regorge de témoignages de sportifs ayant essayé avec succès une diète « paléo » faible en glucides et riche en lipides. Perte de poids, amélioration des performances, récupération plus rapide : à les croire, leur alimentation serait une véritable panacée sportive! Mais au-delà du caractère anecdotique de ces récits, qu’en est-il vraiment? Voici ce qu’en pense Steven Roseberry, un ultramarathonien de 24 ans adepte de ce qu’il appelle le « low carbs, high fat ».
Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à adopter une diète faible en glucides et riche en lipides?
Je cherchais à perdre un peu de poids. Malgré ma pratique sportive soutenue, j’étais à 5 pieds neuf pouces et 190 livres un peu trop gras pour bien performer. De plus, j’éprouvais de graves malaises gastriques à l’effort lorsque je m’alimentais comme un sportif est supposé le faire, c’est-à-dire en mangeant beaucoup de glucides et en suivant à la lettre le guide alimentaire canadien. Depuis que j’ai adopté cette diète il y a deux ans, j’ai non seulement perdu 30 livres, mais j’ai aussi grandement amélioré mon rendement sportif.
Il semble exister autant de variantes à cette diète qu’il existe d’individus. Quelle est la vôtre? D’emblée, je tiens à spécifier que j’adapte la diète à mes besoins au fil du temps. C’est d’ailleurs dans ce processus d’individualisation que je pense que la clé du succès réside. Je tire actuellement 60 à 65 % de mes apports énergétiques quotidiens d’aliments riches en lipides comme les avocats, l’huile de noix de coco ou les viandes animales. Les 40 % restants proviennent à parts égales des glucides et des protéines.
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En quoi cette manière de vous alimenter vous aide-t-elle à faire meilleure figure dans les sports que vous pratiquez?
Le fait de carburer principalement aux graisses me permet de soutenir de très longs efforts sans connaitre la panne sèche associée à l’épuisement des réserves en sucres. Si je puise dans ces précieuses ressources, c’est seulement pour de brèves et intenses périodes de temps, le plus souvent en fin d’épreuve.
Votre capacité à effectuer des exercices à haute intensité n’est-elle pas affectée?
Oui et non. S’il est vrai qu’on se « diésélise » un peu en reposant quasi exclusivement sur les lipides comme source d’énergie pour l’effort, cela ne nous enlève néanmoins pas la capacité à effectuer des pointes d’efforts. On en vient de toute façon à se connaitre et à savoir quand lever le pied.
Quels conseils donneriez-vous à un sportif qui souhaite restreindre sa consommation de glucides et augmenter celle en lipides?
Mon premier conseil serait de ne rien tenir pour acquis. Il existe plusieurs sources d’informations crédibles et pas toujours officielles en matière de nutrition. Elles regorgent de renseignements utiles qui valent la peine d’être consultés. Ensuite, je proposerais de mettre à l’essai diverses combinaisons afin de trouver celle qui convient le mieux. L’énergie disponible, la digestion et la récupération sont quelques-unes des variables auxquelles il faut porter attention. Et puis finalement, je suggérerais de prendre son temps. Plusieurs mois peuvent être nécessaires avant de véritablement ressentir les bienfaits des changements d’alimentation.
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NUTRITION
SEPTEMBRE
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La Route des Sommets
© Tourisme Cantons-de-l'Est / Petr Smetanka
Montagnes russes dans les Cantons PAR ANTOINE STAB
CRÉÉE EN 2007, LA ROUTE DES SOMMETS EST UN CIRCUIT TOURISTIQUE CONÇU POUR RELIER DIFFÉRENTS MONTS EN VÉHICULE À MOTEUR (VOITURE, MOTO). MAIS, IL PEUT SE FAIRE AUSSI EN VÉLO. IL SUFFIT D’ENFOURCHER SA BICYCLETTE, DE FAIRE LE PLEIN D’ÉNERGIE LIQUIDE DANS SON BIDON ET DE SE LANCER À L’ASSAUT DE CES SOMMETS. EN ROUTE! Dès les premiers kilomètres sur la Route des Sommets, on comprend tout de suite dans quoi on s’est embarqué : un enchainement de longues lignes droites, soit en pente ascendante ou en pente descendante. L’impression d’un serpent qui ondule de haut en bas et de bas en haut sur les pâturages, les champs agricoles et les forêts environnantes… sur près de 193 km. Arrivé en haut d’une côte, on aperçoit, quelques kilomètres plus loin, la suivante. Au début, pas de problème, on repart dans la descente, gonflé à bloc, prêt à en découdre avec la prochaine montée. Mais après plusieurs côtes ardues, on a le moral dans les chaussettes. Puis, il suffit de tourner la tête, à gauche ou à droite, pour reprendre du poil 42
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de la bête, grâce aux nombreux points de vue sur les boisés et les champs. Des paysages vallonnés, bucoliques qui ont un prix : celui de la sueur et parfois du vent (de face évidemment!). En automne, la Route des Sommets se pare de sa plus belle robe, mélange de jaune vif et de rouge sang. Et avec tous les panoramas qui jalonnent le parcours, le coup de pédale se fera (presque) plus léger. Cette Route des Sommets à vélo ne s’offre pas à n’importe qui. Avec environ 2 220 mètres de dénivelé positif, elle exige un bon niveau en vélo et plaira davantage aux cyclosportifs qu'aux cyclotouristes. Sa principale difficulté se situe quelques kilomètres après Lac-Drolet : une côte d’un peu plus de deux
kilomètres avec une pente à 7 % de moyenne (et un passage à 9 %). Signe que la côte est prisée par les cyclistes de la région, plus de 600 tentatives ont été enregistré sur Strava, cette application pour téléphone qui permet de capter ses meilleurs temps et de les comparer à ceux d’autres sportifs. Le record d’ascension ou KOM (King of the mountain) y est de 5 minutes 32 secondes. Avis aux intéressés! Plusieurs autres côtes, courtes mais raides, ponctuent le parcours et sauront vous rappeler pourquoi la Route des Sommets porte bien son nom. Particularité appréciable tout au long du trajet : vous n’aurez pas (ou si peu) besoin de sortir une seule fois votre plan. Vous avez juste à retenir la douzaine de
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OÙ DORMIR? Seule « l’élite » du cyclisme pourra parcourir les 193 km en une journée. Si vous décidez de vous lancer sur les pentes, il vous faudra forcément le faire en plusieurs étapes et donc trouver des haltes pour passer la nuit. La région ne manque pas d’hôtels et d’auberges. Une vingtaine d’hébergements ont été répertoriés par Tourisme Cantons-de-l’Est, plutôt bien répartis sur l’ensemble du parcours. Il est toutefois fortement recommandé de réserver. À FAIRE AUTOUR Parcourir la Route des Sommets à vélo, en auto ou en moto, c’est aussi rallier plusieurs attraits touristiques de plein air intéressants. Pour les dingues de vélo, la Forêt habitée du mont Gosford (1 130 m), plus haut sommet au sud du Québec, abrite des sentiers de vélo de montagne à ceux qui aimeraient découvrir de l’intérieur les boisés de la région. Les Cantons-de-l’Est disposent de deux parcs nationaux dans le secteur : celui de Frontenac et de Mont-Mégantic. L’attrait du premier, c’est ses plans d’eau pour faire du canot-kayak ou de la planche à pagaie. Le second fait partie de la Réserve internationale de ciel étoilé du Mont-Mégantic (ricemm.org) et permet d’observer la voute céleste, une fois la nuit tombée. Les deux parcs ont chacun un réseau de sentiers pour la randonnée pédestre. Enfin, plus à l’ouest, au bout de la Route des Sommets, il y a également le mont Ham (montham.ca), perché à 713 m d’altitude (et parc régional depuis cette année), avec une vue à 360 degrés et 21 km de sentiers balisés pour la marche.
noms des villes ou villages que vous allez traverser. Pas de panique si vous avez la mémoire qui flanche : les panneaux bleus et blancs avec le logo de la Route des Sommets vous confirmeront que vous êtes sur le bon chemin et vous indiqueront les changements de direction. Dans chaque ville ou village traversé, des panneaux de découverte sont également présents. Certains plus faciles à trouver que d’autres, mais tous amènent une profondeur culturelle et touristique à la virée. Un cycliste qui se cultive physiquement et intellectuellement, que demander de plus? Si la Route des Sommets emprunte fréquemment des voies achalandées, force est de constater que le partage de la chaussée se fait plutôt bien. Pas étonnant que la région ait accueilli, en juin dernier, les championnats de cyclisme de vélo sur route, à LacMégantic. Même si les accotements sont suffisamment
larges pour les cyclistes, il faut toujours rester concentré, surtout en haut des côtes, où le manque de visibilité contraint souvent les conducteurs à ne pas pouvoir respecter les distances de sécurité pour doubler les vélos. La Route des Sommets dispose de quatre parcours alternatifs, si vous voulez maximiser davantage vos journées avec des côtes supplémentaires et les panoramas qui vont avec. Il est ainsi possible de partir vers le sud de La Patrie vers Chartierville et la frontière canado-américaine avec la Côte des lignes (710 m); longer le parc national du Mont-Mégantic par l’est jusqu’à Val-Racine pour rejoindre l’itinéraire principal à Piopolis; faire le tour complet du lac Mégantic par sa rive est, puis remonter par l’ouest. Ou encore de faire une rapide incursion en Beauce pour se rendre jusqu’au mont Bélanger (925 m).
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© Tourisme Cantons-de-l'Est / Petr Smetanka
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CIRCUITS PARFAITS LES SENTIERS DU BANC DE SABLE MÉTABETCHOUAN Ouvert au public depuis seulement deux ans, le petit terrain de jeu créé par Deni Dolbec, un passionné de vélo de montagne à la retraite, comprend 18 kilomètres de sentiers simple trace, comme on les aime, travaillés avec amour tout « à la mitaine ». Les pistes étroites et sinueuses posent par endroits quelques défis de pilotage intéressants. La principale particularité du site est la texture sablonneuse du sol qui, malgré le peu de dénivelé, offre un terrain très roulant agrémenté par des séries de risberme (« berms ») naturels (ces talus qui permettent de faire des virages serrés). « Les sentiers sont rapides, plus tu rentres dedans et plus c'est hot », indique Deni Dolbec, qui vise à faire du site un Centre de développement pour le vélo de montagne. Il a déjà bénéficié d’une subvention de la MRC Lac Saint-Jean Est et est actuellement en négociation avec Rio Tinto Alcan, le propriétaire du terrain, pour une aide au développement. Jusqu'à la fin novembre, vous pouvez profiter d’un réseau entièrement dédié au vélo de montagne « sans voir une flaque d'eau ou de boue », précise notre bon samaritain du sentier, à cause de la couche sablonneuse exceptionnelle du terrain qui draine les précipitations. État des lieux : 50 % de sentiers intermédiaires avec des sections avancées et 50 % familial. Quand : de mai à novembre 44
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© Patrice Halley
VÉLO DE MONTAGNE
PAR PATRICE HALLEY
Coût : gratuit Où : le départ des sentiers se fait au Centre plein air et Café-bistro Métabetchouan-Lac-à-la-Croix (505 chemin 5 O'Soleil). Vous devez emprunter le stationnement de la Véloroute des Bleuets, situé du côté ouest du pont de la Belle-Rivière (pont CharlesEugène Couture) près du Café-bistro. Les sentiers sont situés de l’autre côté de la route, dans le boisé. Vous devez faire environ 150 mètres sur la Véloroute et ensuite traverser la route 170 au premier chemin que vous croisez (chemin numéro 6). Infos : www.facebook.com/bancdesablemetabetchouan CIRCUITS FRONTIÈRES EAST HEREFORD Plusieurs améliorations ont eu lieu aux Circuits Frontières, qui met le paquet pour se positionner dans le peloton de tête des destinations de vélo de montagne de la province. L’une des nouveautés, c’est la piste L’héritage (4,5 km • intermédiaire). Ouvert à la circulation depuis le 1er juin, le sentier a été façonné à l’automne dernier par l’équipe de Sentiers Boréal, l’opérateur le plus reconnu dans le domaine au Québec. Bien que certaines sections aient encore besoin d’aménagements, le large sentier (trop par endroits) est assez fluide. Il dévale de belles pentes où les virages sont soulignés par de nombreux « berms » bien dessinés. Les côtes sont aussi présentes, mais pas trop raides, juste assez en
fait pour nous rappeler que nous sommes en vélo de « montagne ». Il faut garder du souffle pour les nombreuses descentes, les virages en épingle et les petits tremplins naturels qu’on trouve parfois sur sa route. Outre le paysage forestier et les nombreux ponts et passerelles, si l'on en veut encore plus, on peut étendre le plaisir en ajoutant les boucles suivantes au parcours : Bobines (6 km • débutant), Aiguille (3 km • débutant) et Ficelle (2 km • débutant). Et tant qu’à y être, si vous tenez la forme le reste des cinquante et quelque kilomètres de sentiers, perdezvous dans la forêt de East Hereford, entre le Vermont et le New Hampshire, mais n’oubliez pas d’apporter votre lunch, car il faut le dire, le réseau est un peu… perdu! Le village ne possède pas de dépanneur, mais vous pouvez quand même remercier la municipalité de East Hereford qui a eu la vision de développer un centre de vélo de montagne dans l’arrière-pays, loin de la civilisation. Quel bonheur! État des lieux : Bien qu’il y ait quelques sentiers « épicés » à East Hereford (6 km • avancé), la plupart sont destinés aux intermédiaires (30,8 km environ) et aux débutants (17,3 km). Quand : attention, les sentiers sont fermés pendant les périodes de chasse. Renseignez-vous. Coût : passe une journée : 10 $; Saison : 35 $; 12 ans et moins : gratuit Où : l48, rue de l’Église, East Hereford (Québec). Infos : 819 844-2463 • circuitsfrontieres.com
HINESBURG TOWN FOREST TRAILS
« WHISTLER-SUR-MER »
HINESBURG
MATANE
Chez nos voisins du Sud, beaucoup de sentiers se développent. Tout est relatif àl'itinéraire que vous désirez parcourir en voiture avant de rouler en vélo… À une distance raisonnable de Montréal, il existe quelques petits réseaux un peu « off the beaten track », mais très intéressants, comme Hinesburg Town Forest au Vermont. À quelques miles à l’est du centre du village, les 15 miles de sentiers établis sur un territoire de 850 acres sont maintenus par deux associations, Hart et The Fellowship of the Wheel. Au milieu des boisés de bouleaux, de sapins et de pins, les sentiers, qui vont de débutant à avancé, offrent de nombreux trottoirs en bois, des passerelles et autres obstacles d’adresse qui demandent souvent de mettre son pilotage en mode finesse. L’élévation varie entre 945 et 1065 mètres et grâce à une utilisation audacieuse du terrain, des « berms » haut perchés, des descentes de rochers et des sauts judicieusement positionnés délivrent la quantité voulue d’adrénaline. Attention : en automne, les sentiers recouverts de feuilles ne sont pas toujours évidents à suivre et parfois, la signalisation manque un peu de clarté. Il y a trois points de départ possibles, avec stationnement. Comme les sentiers sont éloignés, l’utilisation d’un GPS ou d’une carte et boussole est recommandée, mais préparez-vous à une belle journée de découverte et d’aventure.
Qui aurait cru que Matane, c’était « Whistler-sur-mer »? Si la destination de vélo de montagne la plus connue au monde, toutes catégories confondues est incontestablement Whistler en Colombie-Britannique; au Québec, les sentiers qui comportent un dénivelé intéressant, de la pente sérieuse et des difficultés techniques qui posent un défi sont rarissimes. C’est pourquoi, après des années passées dans la station de l’Ouest canadien, Mike Gagnon a décidé de créer le premier sentier de type enduro dans son coin de pays. C’est à Matane, il y a six ans que Old School a vu le jour. Fait à la main par une microcommunauté de passionnés, le site, obtenu grâce à une entente avec la municipalité, offre maintenant 30 km de sentiers, principalement du single trail où l’on trouve de quoi satisfaire les exigences des fanatiques de gravité que ce soit ceux de XC (Cross country) ou d’Enduro. Le dénivelé du club Éolien n’a beau être que d’environ une centaine de mètres, avec des pentes relativement courtes (800 mètres pour la nouvelle Lopy et 900 mètres pour la Loamy), les deux descentes sont solides. Dans ce petit paradis maritime, vous trouverez donc de quoi stimuler vos sens et de beaux défis, quel que soit votre style de vélo. Et en plus, le fleuve n’est pas loin!
État des lieux : Le type de sentier est du single trail de niveau généralement intermédiaire, mais il y a des sections ou une certaine agilité est nécessaire. Distance totale de 25 km. Coût : entrée gratuite, mais faites un don à : fotwheel.org Où : Hinesburg, Vermont Infos : fotwheel.org • hinesburg.org
État des lieux : les 27 kilomètres de sentiers balisés développés par les membres du club Éolien sont fabriqués à la main. Ce sont des pistes de type single et double trail qui vont du ludique au technique. Le niveau est généralement intermédiaire, mais il y a de nombreuses sections freeride et enduro ou une certaine maitrise de votre monture est nécessaire. Coût : entrée gratuite, mais pour supporter le club, devenez membre ou faites un don! Où : Matane, Québec. De la 132, prenez la 195 vers le parc industriel en direction d'Amqui (3 km) jusqu’à la rue du Golf, puis stationnez à l’affiche « Les Sentiers de l’Igloo ». Infos : velo-eolien.org
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© karinecharlebois.com
vue sur le somptueux lac Saint-Jean. Arrivé à mi-chemin du trajet, on empruntera cette fois-ci la rive nord du fjord en n’omettant pas de faire étape aux très beaux villages de Sainte-Rose-du-Nord et de Saint-Fulgence. Avant de boucler la boucle, une dernière sortie en kayak à l’embouchure du fjord, là où les baleines élisent domicile jusqu’à mi-septembre. On prend le traversier à Tadoussac pour finir par un café bien mérité à Saint-Siméon.
TABLEAU DE BORD
ROAD TRIPS DÉLICES D'AUTOMNE PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE
Avec ses deux fins de semaine prolongées (fête du Travail et Action de grâce), sa flambée des couleurs et son temps doux et encore sec, l’automne est une saison propice à de belles évasions sur la route. Choisissez votre itinéraire idéal parmi ses quatre destinations coups de cœur et bouclez votre ceinture! La grande boucle du fjord Il existe dans notre province plusieurs voyages que tout bon Québécois devrait avoir réalisés au moins une fois dans sa vie! La boucle du Fjord-du-Saguenay qui parcourt les deux rives entre le Saint-Laurent et le lac Saint-Jean, fait partie de ces itinéraires incontournables, ponctués de panoramas à couper le souffle et d’une myriade d’activités plein air. C’est à Saint-Siméon (à l’intersection des routes 170 et 138) que débute et se termine notre parcours. Après avoir profité des charmes de ce village posté en hauteur du Saint-Laurent, on prend la direction de la rive sud du Fjord-du-Saguenay par l’intérieur des terres. La route qui serpente à travers les reliefs de Charlevoix conduit au superbe village de L’Anse-Saint-Jean et à son terrain de jeu naturel situé entre les montagnes et le Fjord-du-Saguenay. En kayak, en voilier ou à pied, on explore le territoire de son parc national éponyme, à moins d’expérimenter le tout nouveau parcours de via ferrata qui vient d’ouvrir sur les falaises de la baie Éternité. On reprendra la route 170 jusqu’à La Baie, puis Chicoutimi et Alma avec la possibilité de troquer son auto pour un vélo et arpenter un tronçon de la Véloroute des Bleuets avec 46
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Départ/arrivée : Saint-Siméon | Distance : 450 km | Durée idéale : 3 jours | Étapes : Palissades de Charlevoix, parc national du Fjord-du-Saguenay, Véloroute des Bleuets, Parc marin du Saguenay, Tadoussac. Idées d’hébergement : camping et chalets du parc national du Fjord-du-Saguenay, cabanes dans les arbres au parc du Cap-Jaseux. À prévoir dans la valise : ses souliers de rando, son VFI de kayak, son casque de vélo. Sur la route des pommes et des vins du Québec Parce que les plaisirs automnaux s’accompagnent souvent de récompenses gourmandes, ce circuit nous mène à travers les champs, les vignes et les vergers de la campagne québécoise. Commençons tout d’abord sur l’ile d’Orléans, havre de paix arboré où la cueillette de pommes bat son plein au mois de septembre. On parcourt en vélo sa circonférence en passant par ses villages les plus mignons, Saint-François-del’ile-d’Orléans et Sainte-Pétronille à l’extrémité ouest de l’ile. Ensuite, direction la rive sud du Saint-Laurent pour partir à la découverte de la route des vins de Bellechasse. Même principe ici que sur la route des Cantons-de-l’Est, sans toutefois les files d’attente pour la dégustation des produits des vignobles. On commence à Saint-Henri, au verger et vignoble Casa Breton avec, sur place, l'autocueillette de pommes et de bleuets, puis on continue par le domaine Bel-Chas, à Saint-Charles-de-Bellechasse, où il est possible de pique-niquer sur la terrasse d’un bâtiment bicentenaire. Enfin, on découvre le Ricaneux, à quelques kilomètres de là, plus ancien producteur de vins et d’alcools de petits fruits au Québec. D’excellentes haltes routières, autant pour les automobilistes que les cyclistes. On terminera ce road trip automnal de manière active, dans l’un des parcs les plus beaux du Québec lors de la flambée des couleurs : le parc régional du Massif du Sud. Les reliefs boisés du territoire se transforment en une mosaïque de teintes rouge et or tandis qu’un tapis de feuilles mortes crépite sous les pas des randonneurs.
TABLEAU DE BORD Départ/arrivée : Québec | Distance : 260 km | Durée idéale : 2 jours (en auto) – 3 jours (à vélo) Idées d’hébergement : B&B La Maison sous l’Orme (Lévis), gîte Les Pignons (SaintDamien-de-Buckland). Étapes : Ile d’Orléans, Bellechasse, parc régional du Massif du Sud. À prévoir dans la valise : casque de vélo, souliers de randonnée, éthylotest pour les amateurs de vins!
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Vermont
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Boucle du Fjord
Le long de la rivière des Outaouais Large et paisible, la rivière des Outaouais constitue l’agréable fil conducteur de ce circuit routier à la découverte de l’ouest de la province. On pourra partir de la petite ville de Montebello, reconnue dans le monde entier pour son impressionnant château en bois rond, et emprunter les berges de la rivière par la route 148, bien plus attrayante que l’autoroute 50. À peine une quinzaine de kilomètres parcourus, le parc national de Plaisance peut s'avérer un premier arrêt de choix, lui qui est situé sur les berges de la rivière des Outaouais. Son réseau d’iles, de presqu’iles et de voies navigables est un paradis pour les pêcheurs qui souhaiteraient lancer leur ligne et expérimenter la pêche sportive, à gué ou en canot. Après les 50 km de route qui séparent le parc national de Plaisance à la ville de Gatineau, l’heure est venue de se sustenter chez les Brasseurs du Temps, un restaurant qui sert ses propres bières houblonnées en bordure de la rivière des Outaouais. En route maintenant vers l’incontournable parc de la Gatineau, l’immense cour arrière des habitants de Gatineau/Ottawa. Afin de profiter des derniers plaisirs estivaux avant les premiers flocons, on monte sur la selle de notre vélo de montagne et on dévale les kilomètres de sentiers forestiers qui sillonnent la belle forêt du parc. Sur le chemin du retour, une ultime étape est de mise : celle du spa Le Nordik qui offre un panorama sans pareil sur la vallée d’Ottawa depuis sa piscine à débordement. Une agréable manière de clôturer ce road trip sur le thème de l’eau.
À travers le royaume vert du Vermont À moins de deux heures de Montréal, cet itinéraire emprunte deux des plus belles routes panoramiques du Vermont. Entre le bleu de ses lacs et le vert de ses vallons, on roule de village en village à travers une campagne bucolique à souhait et juste assez américaine pour se sentir dépaysé. Formant une grande boucle à la frontière avec le Québec, ce parcours peut débuter à Burlington, sur les berges du somptueux lac Champlain. Après avoir flâné dans les ruelles pavées de sa vieille ville, on prend la direction des Green Mountains dominées par le mont Mansfield. L’occasion de chausser ses bottes de randonnée et entreprendre son ascension d’une bonne demijournée. Commence ensuite un superbe trajet sur la route 100 encadrée de champs de blé à perte de vue, de collines pittoresques et de villages au charme américain. La route nous conduit à Newport, en bordure du lac Memphrémagog et son très beau panorama sur le Québec. Par après, on longera la frontière d’est en ouest jusqu’à atteindre de nouveau le lac Champlain à la hauteur du Missisquoi National Wildlife Refuge. Une autre route panoramique débute ici et traverse un réseau de presqu’iles au beau milieu du lac. Parmi les nombreux parcs qui protègent ce territoire naturel, le Sand Bar State Park, à 20 minutes de Burlington, mérite également le détour avec ses plages de sable et ses eaux chaudes, idéales pour une dernière baignade avant les journées froides. En prévision, d’ailleurs, de l’hiver qui s’en vient, on profitera d’un ultime arrêt à la boutique Burton de Burlington pour s’équiper en planche à neige et vêtements de ski tout droit sortis de l’usine de la marque vermontoise.
TABLEAU DE BORD
TABLEAU DE BORD
Départ/arrivée : Montebello | Distance : 250 km | Durée idéale : 2 jours Idées d’hébergement : Moulin de Wakefield. Étapes : parc national de Plaisance, Chelsea, Wakefield, parc de la Gatineau. À prévoir dans la valise : sa canne à pêche, son maillot de bain et son casque de vélo.
Départ/arrivée : Burlington | Distance : 350 km | Durée idéale : 2 à 3 jours Idées d’hébergement : Stowe Mountain Lodge, Gîte à la ferme de la famille Couture à Westfield. Étapes : Lac Champlain et ses iles, Mont Mansfield, lac Memphrémagog, Newport. À prévoir dans la valise : souliers de randonnée et maillot de bain.
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LA LAPONIE À SKI PAR DAVID SAVOIE
Imaginez le hurlement du vent qui souffle à 100 km/h, pendant que vous essayez de monter votre tente dans la neige épaisse, après une journée entière à faire du ski de fond... Ce fut le quotidien de deux jeunes Rimouskois, durant un projet de vacances qui consistait à traverser la Laponie en ski de fond pendant 52 jours en autonomie complète. Benjamin Grégoire et Emma Malin Larsson peuvent maintenant cocher cette case sur leur liste d’aventures à réaliser.
jambes et la gestion du poids. Avec leurs traineaux de 75 kilos chacun, les 20 premiers mètres de leur périple, en pente assez raide, ont été pénibles. Par la suite, l'équipée a trouvé son rythme de croisière et a pu apprécier les steppes blanches de la Scandinavie.
La Laponie, c'est le nord du Nord. Une région de la Scandinavie qui englobe la Finlande, la Norvège et la Suède, où il y a plus de légendes que d'habitants. Nos deux aventuriers, Benjamin Grégoire et Emma Malin Larsson, sont respectivement coordonnateur de stages chez Katimavik et professeur de philosophie au cégep de Rimouski. Ironiquement, le couple s'est rencontré lors d'un voyage de ski!
Le parcours emprunté par Benjamin et Emma était en grande partie sur un terrain peu balisé, et peu fréquenté : « Il y avait de longues périodes où l'on ne voyait personne », relate Benjamin. Mais rapidement, les anecdotes se multiplient : une femme qui les invite à prendre un sauna dans son refuge, une nuit passée à l'abri d'un gigantesque
Le froid a été une préoccupation au départ, puis c'est le vent qui est devenu leur pire ennemi du duo durant le voyage : plusieurs vallées, dépourvues d'arbres, laissent danser les bourrasques, au grand déplaisir des skieurs.
Après quelques expéditions d'une dizaine de journées, le défi était maintenant d’un tout autre ordre. Faute d'avoir des amis québécois à qui demander conseil, Emma et Benjamin se sont tournés vers la Toile pour trouver des renseignements. C'est notamment pour inspirer d'autres skieurs que le couple a tenu un blogue sur son expérience, histoire de montrer les différentes étapes de la préparation et de leur progression sur le terrain. Bien avant d'entamer le périple en février dernier, ils se sont beaucoup d'entrainés; comme skier avec un pneu derrière eux, pour simuler l'effet d'un traineau et préparer des semaines complètes de nourriture déshydratée à l'avance. Arrivés sur place, skis aux pieds, les premiers jours ont été l'apprentissage à la dure – entre autres pour les 48
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Photos : © Benjamin Grégoire et Emma Malin Larsson
L'idée de leur pèlerinage en pays blanc est venue d'un premier voyage de ski de fond dans cette région. Emma, originaire de Suède, connaissait bien l'endroit et les deux tourtereaux voulaient y effectuer une plus longue expédition, en terrain sauvage, pour profiter de l'hiver. La Scandinavie se prêtait plutôt bien au projet.
mur de neige pour se protéger du vent, l'anniversaire d'Emma, célébré entre deux coups de bâtons. À leurs visages un peu euphoriques quelques jours après la fin de leur périple, on constatait bien que ce dernier avait été exaltant. « La plupart des jours, on n'avait pas de destination quand on commençait la journée. On amorçait notre journée et quand on était fatigués, on s'arrêtait. Si tu n'as pas de point final, c'est beaucoup plus facile d'apprécier tout ce que tu fais. J'ai vraiment réalisé ça! mentionne Emma. Ça a été une bonne chose de ne pas se fixer d'objectif quotidien. » Avec les éléments, le froid, la neige, la fatigue, ce sont les petits trucs anodins qui deviennent des sources de pur plaisir. Se réchauffer les pieds pendant les journées froides, c'est le bonheur. Un repas chaud le soir, bien dormir, difficile de demander mieux. « Quand tu as juste à gérer le froid, la faim et le sommeil, tout devient plus facile, dans un sens. C'est vraiment être dans le présent. C'est un peu cliché, mais c'est ce que ça fait. On n’a pas besoin de grand-chose, finalement, pour être bien », souligne la prof de philo.
Au retour, il n’a suffi que de quelques jours pour que les deux skieurs se mettent déjà à penser à d'autres périples. LES POSSIBILITÉS Dans ce coin-là du monde, « tout est possible » pour les skieurs, précise Benjamin Grégoire. En Scandinavie, le ski est plus présent dans la culture, et plusieurs infrastructures sont construites autour de sa pratique. Des systèmes de refuge sont notamment accessibles en Norvège, en Finlande et en Suède, et les parcs nationaux sont praticables sans auto. Les parcours que peuvent emprunter les skieurs sont nombreux, et avec des difficultés variables. Tous les skieurs peuvent donc trouver ce qu'ils cherchent. Les lois des trois pays traversés par le couple permettent aussi une très grande liberté : tout le territoire est ouvert à la population et les parcs ne sont pas payants. « On peut camper où l'on veut sauf dans le jardin de quelqu'un. Tu es chez vous partout! C'est difficile à imaginer dans le sud du Québec », estime Benjamin.
À peine le voyage terminé, Benjamin a constaté que tout était plus compliqué au retour dans la vie quotidienne. Avoir une assiette pour manger, éviter les dégâts, décider ce que l'on va manger et boire. « En camping d'hiver, on ne se pose jamais la question sur ce qu'on va manger! » « Et le jour, tu sais ce que tu as à faire, renchérit son amoureuse. Tu te lèves, et tu vas skier. Toute la journée, c'est ce que tu vas faire. » « En fait, c'est très libérateur pour l'esprit, note Benjamin. Tu as juste à gérer les petites urgences de la vie. C'est fantastique! » Il y a eu peu de problèmes durant leur voyage. Une fixation brisée ici, des bottes qui craquent là, du salami qui pourrit, quelques journées où le thermomètre est descendu à -30 degrés. Des obstacles qu'ils ont pu surmonter. « En gros, je pense qu'on a été très chanceux. Je m'attendais à un peu plus de souffrances, en fait! », s'esclaffe Emma.
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LES NOUVELLES MALADIES DU PLEIN AIR
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PAR ANTOINE STAB
DEPUIS QUELQUES ANNÉES, DE NOUVELLES MALADIES INFECTIEUSES APPARAISSENT. DEVRAIT-ON AVOIR PEUR DE S’AVENTURER EN PLEIN AIR? En Amérique du Nord, il existe deux modes de transmission de maladie infectieuse en plein air : les insectes et l’eau. Chez les insectes, ce sont surtout les tiques et les moustiques qui monopolisent l’attention. Au top des préoccupations de santé publique, l’émergence de la maladie de Lyme, causée par la morsure de tiques aux pattes noires. Cet insecte est présent dans les zones boisées : « Depuis 2006-2008, les tiques se sont installées dans le sud du Québec », confie François Milord, médecin-conseil à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). « Toutes les tiques ne sont pas porteuses d’infection, mais l’augmentation du nombre de ces insectes fait nécessairement augmenter le nombre de cas. » Aux États-Unis, selon les chiffres des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), 300 000 cas de la maladie de Lyme sont recensés chaque année et 40 % des tiques seraient porteuses de la bactérie. Le Québec est aussi touché, mais dans une moindre mesure : de la quinzaine de cas annuels, on est passé à 32, puis 42 et 130 cas respectivement pour les années 2011, 2012, 2013. Environ 15 % des tiques seraient porteuses de la bactérie. Il est facile de savoir si l’on s’est fait piquer par une tique porteuse de la maladie de Lyme : une importante rougeur apparait autour de la piqure et s’accompagne de symptômes généraux d’infection : fièvre, fatigue ou douleurs musculaires. « En cas de diagnostic dans les 30 jours, un traitement antibiotique est efficace avec presque 100 % de chance de guérison. Mais il 50
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est possible que ces symptômes passent totalement inaperçus », prévient le docteur Milord. « Les tiques peuvent piquer à un endroit moins visible, comme derrière le genou. Et, souvent, la rougeur est indolore et ne fait pas souffrir. » Si l’on attend trop avant de la traiter, l’infection peut s’aggraver, attaquer le système nerveux et il sera extrêmement difficile de la combattre par les antibiotiques. Il n’existe encore aucun vaccin pour s’en prémunir. D’autres infections par les insectes ont aussi été répertoriées, mais elles sont rares et font surtout parler d’elles par la gravité des symptômes plutôt que par le nombre de personnes infectées. Parmi les cas les plus médiatisés, citons notamment celui de la tique Lone Star qui développe une réaction allergique sévère à la viande rouge et dont la Virginia Commonwealth University (VCU), responsable de son étude, a recensé quelque 1 000 infections. FACTEURS D’APPARITION AU QUÉBEC Plusieurs facteurs expliquent l’apparition de ces maladies infectieuses au Québec. D’abord, les changements climatiques, car ces insectes peuvent maintenant survivre à des latitudes plus nordiques. C’est notamment le cas du virus du Nil occidental, transmis par une piqure de moustique ou de la maladie de Lyme que l’on observe dorénavant au Québec. « Plus la saison chaude est longue, plus il y a de risques que la tique pique, indique François Milord. Si la saison chaude est courte, elles mourront car
elles ne seront pas capables de compléter leur cycle de vie. » La mondialisation des échanges et l’augmentation des voyages internationaux, touristiques ou commerciaux, favorisent également la transmission de nouveaux virus. « Le virus du Nil occidental s’est propagé grâce aux voyageurs », explique le docteur Dominique Trempe, directeur de la Clinique santé voyage de Montréal. « Apparu d’abord dans les milieux tropicaux, il y a eu plusieurs cas, en 1999, dans la baie de New York. » Depuis, le virus s’est étendu partout aux États-Unis et est maintenant présent au Canada, dans le sud des provinces. Une présence plus vaste que la maladie de Lyme, mais avec moins de cas. Au Québec, l’infection est apparue en 2002. Elle a touché 42 personnes en 2011, 133 en 2012 et 30 en 2013. Si 80 % des personnes piquées ne développent aucun symptôme, les 20 % restants auront des signes s’apparentant à la grippe : maux de tête, de fièvre et parfois douleurs musculaires. Dans une minorité de cas (une personne sur 150), ce virus peut infecter le système nerveux, en s’attaquant aux méninges et au cerveau. Il n’existe aucun traitement spécifique ni de médicament ou de vaccin. COMMENT SE PROTÉGER? Comme l’affirme François Milord : « Notre défi est d’informer le grand public pour prévenir les risques. » Alors quelles sont les précautions à prendre? Porter des vêtements longs, dormir sous une moustiquaire la nuit, appliquer de l’insectifuge sur sa peau, avec des produits à base de DEET, d’icaridine ou d’huile d’eucalyptus. « Plus agressifs et plus difficiles d’accès au Québec et au Canada, il existe aussi des
L’EAU, SOURCE DE PROBLÈMES POUR NOTRE CORPS? Les insectes ne sont pas les seuls responsables des maladies infectieuses dans un contexte de plein air. L’eau véhicule aussi un certain nombre de bactéries et de microbes nocifs. « C’est une idée fausse, largement répandue, que l’eau de n’importe lac ou rivière est potable. Ce n’est pas tout le temps le cas », assure Dominique Trempe. Denis Govin, biologiste conseiller scientifique à l’INSPQ, est du même avis : « Consommer de l’eau en nature n’est pas sans risque. Ce n’est pas parce qu’elle est limpide ou qu’elle descend des montagnes qu’elle est bonne à boire. Faute de traitement, on risque l’infection. Les plus fréquentes sont liées à la gastro-entérite, aux diarrhées, ou l'hépatite A. Certaines populations sont plus vulnérables, comme les enfants, mais surtout les personnes âgées, avec un système immunitaire affaibli. » Pour éliminer microbes, bactéries et virus, il est nécessaire de désinfecter l’eau prélevée dans la nature. Le docteur Dominique Trempe recommande plusieurs méthodes : « La meilleure est de faire bouillir l’eau. La majorité des microbes meurent avant
ATTENTION DURANT VOS VOYAGES
SEULEMENT 3 % DES DÉCÈS DE VOYAGEURS SONT DUS À UNE MALADIE INFECTIEUSE, CONTRE 60 % POUR LES MALADIES CARDIOVASCULAIRES ET 25 % POUR LES ACCIDENTS DE LA ROUTE. IL CONVIENT TOUTEFOIS DE BIEN CONNAITRE LES RISQUES ET LES PRÉCAUTIONS À PRENDRE. LE PALUDISME / MALARIA Se propage par la piqure de certains moustiques (entre le coucher du soleil et le lever du jour). Symptômes : de type grippal avec maux de tête, douleurs musculaires, frissons, nausées, douleurs abdominales et sensation générale de fatigue. Zone : dans les régions tropicales et subtropicales, caractérisées par un climat chaud et humide, comme les grandes régions de l'Afrique, Amérique du Sud, certaines parties des Caraïbes, en Asie (Sud et SudEst), Europe de l'Est et dans le Pacifique Sud. Traitement : comprimés. LA DENGUE Maladie virale transmise par un moustique et par transfusion sanguine. Elle peut entrainer une fièvre hémorragique et le décès. Zone : principalement dans les régions tropicales et subtropicales. Certaines régions de l'Afrique, de l'Amérique centrale, de l'Amérique du Sud, des Caraïbes, de la Méditerranée orientale, de l'Asie du Sud, de l'Asie du Sud-Est et de l'Océanie. Traitement : aucun pour l'instant. LA FIÈVRE JAUNE Une maladie virale transmise par certains moustiques infectés. Son nom vient du jaunissement de la peau et des yeux survenant quand le virus attaque le foie. l’ébullition. Il existe aussi la désinfection chimique, avec de la pristine ou l’iode (même si cela donne un gout). Enfin, il y a les filtres, dont la majorité est
Symptômes : fièvre soudaine, frissons, douleurs articulaires, musculaires et abdominales, nausées, épuisement. Zone : nombreuses régions tropicales d'Amérique du Sud et d'Afrique. Traitement : vaccin. L’ENCÉPHALITE À TIQUES Maladie virale, transmise par la morsure d’une tique infectée et se manifestant par une inflammation de la zone du cerveau ou de la moelle épinière. Les décès et les séquelles sont extrêmement rares. Zone : de l’Europe à l’Asie, de l'est de la France jusqu'au nord de la Chine et du Japon et s’étend du nord de la Russie jusqu'en Albanie. Traitement : aucun traitement spécifique, mais un vaccin existe. On aurait pu en mentionner d’autres : le choléra, la fièvre typhoïde, la tuberculose, la leishmaniose… Peut importe la destination de voyage, il est fortement recommandé de consulter un médecin, spécialisé en santé-voyage, qui vous informera et vous conseillera (vaccination, comprimés, etc.) en fonction du pays visité, la saison, la durée et du type du séjour.
efficace contre les microbes et les bactéries, mais pas les virus. Difficile de s’y retrouver avec leur nombre important sur le marché. » Photo : © Vaude
insecticides à vaporiser uniquement sur les tissus, et non la peau, comme la perméthrine », conseille le Dominique Trempe. « On ne veut pas décourager les gens de faire des activités dehors, mais les inciter à être prudents et à adopter des mesures simples », observe François Milord. « Contre les tiques, il est important de bien s’examiner après une randonnée dans un milieu à risque. Si l'on a été piqué, il faut enlever la tique adéquatement, tout le corps et surtout le dard, car si on l’écrase, on peut favoriser le transfert de la bactérie. Une tique infectée met entre 36 à 48 heures pour transmettre la bactérie, donc si elle est retirée la même journée, il n'y aura pas de transmission. » Dominique Trempe recommande même, une fois retirée, de la mettre dans un bocal et l’apporter à votre médecin pour analyse au laboratoire de santé publique afin de déterminer si elle est porteuse de la bactérie.
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CINQ REFUGES GÉNIAUX AU BORD DE L’EAU PAR ANTOINE STAB
Le Québec ne manque pas de plans d’eau, de lacs et de rivières sur l’ensemble de son territoire. Voici cinq hébergements qui vous feront rêver, les pieds dans l’eau et la tête dans les nuages.
© Manoir William
BAS SAINT-LAURENT DOMAINE FLORAVIE
Entre Rimouski au nord et le parc national du Bic au sud, le domaine Floravie représente un bout de terre tranquille dans un environnement d’eau à l’embouchure de la rivière Hâtée et du Saint-Laurent. On y trouve des chalets sur roue pour une à quatre personnes. Ils sont petits (19 m2), mais sont coquets et confortables, avec une vue imprenable sur le fleuve, selon les principes du développement durable : entièrement en bois de la région, isolé par de la laine de chanvre et autonome en énergie grâce à des panneaux solaires. Et tout le nécessaire est inclus : cuisinière et nécessaire de cuisine, douche, chauffage, réfrigérateur…
MONTÉRÉGIE TIPIEAU Refuges Perchés
Situé sur l’une des rives de la rivière Richelieu, à une trentaine de minutes au sud-est de Montréal, le Domaine Pourki est un endroit privilégié pour pratiquer le plein air. En 2014, l’intérêt se porte surtout sur son nouveau type d’hébergement : le « tipieau », des tipis sur l’eau uniquement accessibles par embarcation. Tout le confort est disponible pour y passer plusieurs nuits et être bercé par le flux et le reflux de l’eau. Autre élément intéressant du tipieau : une ouverture vitrée et amovible pour observer la faune et la flore aquatique ou pêcher les poissons.
© Tourisme Laurentides
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LANAUDIÈRE KAN-À-MOUCHE
Située entre Montréal et Québec, au nord de Joliette, à quelques minutes du village de Saint-Michel-des-Saints, cette pourvoirie propose deux types d’hébergements au bord de l’eau : un refuge et neuf chalets en bois ronds de une à cinq chambres. Elle tire son originalité de son cachet authentique, qu’elle a su conserver depuis sa création en 1945. Le site a accueilli des personnalités célèbres, comme le premier ministre Duplessis, qui appréciaient l’intimité des lieux pour prendre des décisions importantes en toute discrétion. Il parait même que le président John F. Kennedy y aurait séjourné en compagnie d’une certaine Marilyn...
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© Kan-À-Mouche
Kan-À-Mouche
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© Tipieau Domaine Pourki
Tipieau
LAURENTIDES REFUGES PERCHÉS
Conjuguer ciel, terre et eau, tel est le pari (réussi) des Refuges Perchés qui proposent, comme son nom l’indique, de séjourner dans des cabanes dans les arbres, au bord du lac du Cordon, à Saint-Faustin-Lac-Carré, au Centre touristique et éducatif des Laurentides, un parc régional protégé de huit kilomètres carrés. Chaque cabane possède une architecture différente, mais toutes misent sur l’importance de fenêtres pour vous faire profiter pleinement de la nature environnante. Elles sont bien isolées les unes des autres, et chacune dispose d’une terrasse ensoleillée, d’un quai semi-privé pour le lac, d’un site de feux extérieur et de tout l’équipement pour la cuisine.
SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN ÎLOFT
Un hébergement alternatif, unique au Québec et inédit : une cabane flottante avec un dôme transparent installé sur l’eau. La compagnie d’aventure Équinoxe Aventure propose un forfait qui allie kayak de mer sur le lac Saint-Jean, un souper (et un déjeuner continental le lendemain matin) et une nuitée dans l’Îloft, pour voir le coucher de soleil dans un confort certain : futon, eau potable, évier, vaisselle, cuisinière (au propane) et toilette au compost.
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///CHRONIQUE HIMALAYENNE
PRÉSENTÉE PAR
LE ROYAUME DE LA MARCHE
Pour ce troisième volet de notre série de chroniques himalayennes, quatre guides Québécois défrichent le terrain pour vous aider à vous y retrouver face à la multitude des circuits de randonnées dans cette région : Richard Rémy, président de la compagnie de voyage Les Karavaniers, Yan Blanchard, président de la compagnie Chinook Aventure, François-Xavier Bleau, directeur des opérations de Terra Ultima et Renée-Claude Bastien, guide et présidente de l’Association des guides professionnels en tourisme d'aventure (AGPTA).
PAR ANTOINE STAB
Le plus dur
© Galyna Andrushko
Le trek les 3 Cols est, de l’avis de tous, le plus engageant et exigeant que l’on puisse faire en Himalaya. Une traversée entre le Makalu et le Khumbu, au Népal, qui franchit trois cols à plus de 5 000 mètres d’altitude : Le Renjo La (5 340 m), le Cho La (5 330 m) et le Kongma (5 535 m). « Ce n’est pas un simple trek, mais une randonnée technique et à certains égards, plus difficile que certaines ascensions. C’est aussi le plus spectaculaire, car il permet d’approcher le plus près possible d’un sommet de 8 000 mètres d’altitude, sans en faire l’ascension », dit Richard Rémy. Même son de cloche pour François-Xavier Bleau : « C’est un trek intense, un terrain fait de glace et de roche, dans une région avec peu d'infrastructures, peu habité, car en très haute altitude. » Un trek qui s’adresse donc à des sportifs, avec une bonne forme physique.
Le plus isolé Difficile d’accès, le Dolpo est une région peu fréquentée du Népal, frontalière avec le Tibet et la Chine, très montagneuse. Le trek, qui parcoure la région pendant une vingtaine de jours, est situé en très haute altitude, ce qui en fait aussi l’un des treks les plus hauts. « C’est sa difficulté principale », explique Richard Rémy. « Avec 11 passages à plus de 5 000 mètres, sept cols dont le plus haut, le col Sangda, culmine à 5 460 m. Les villages que l’on croise sont à une altitude moyenne la plus élevée au monde. L’altitude y est inconfortable pour y vivre de façon permanente. Et les permis restreints y sont chers. Cela en fait une région très isolée. » Pour Yan Blanchard, une autre région de l’Himalaya vaut le coup d’œil pour son isolement : « Le massif Api-saipal est rarement visité, avec des montagnes se dressent au-delà des 7 000 mètres. Une région éloignée, au nord-ouest du Népal, qui a peu changé, contrairement aux Annapurna ou au Khumbu où l’on peut boire un expresso et aller dans un salon internet! »
Le plus varié Enclave tibétaine au Népal, longtemps fermé aux touristes et réouvert depuis 2002, le trek au Naar-Phu constitue « une aventure extraordinaire » assure Renée-Claude Bastien : « Rien que la route pour s’y rendre est magnifique. Avec ses précipices et ses cascades au bord du chemin, tu restes agrippé sur ton siège pendant trois heures, mais cela en vaut vraiment le coup. » Ce trek permet de parcourir trois régions très variées en une quinzaine de jours, avec « trois grands contextes culturels : hindouiste, bouddhiste et tibétain », comme l’explique François-Xavier Bleau. « Une variante intéressante est de partir du village de Naar pour se rendre jusqu’au Mustang. Un cinq jours "très wild", qui inspire plein de questionnements et de peur, avec un col à 5 600 mètres. » Pour Richard Rémy, un autre trek fait aussi étalage de paysages et de cultures très variés : le trek autour du Kangchenjunga, le troisième sommet du monde (8 598 m). « On y trouve toute la variété que le Népal peut offrir. Un départ à 500 mètres d’altitude pour se rendre à plus de 5 000 m. On traverse plusieurs écosystèmes : tropical, des forêts de pins géants (presque aussi spectaculaires que sur la côte ouest canadienne), des rivières et une cascade hallucinante. En basse altitude, tu peux même te baigner dans les eaux chaudes avec vue sur les glaciers! » Une variété aussi culturelle : boudhiste en altitude, hindouiste dans les basses terres, avec une mixité entre les deux.
Le plus long Le trek le plus long de l’Himalaya est le Great Himalayan Trail (GHT), une traversée du Népal d'est en ouest, 1 700 km et environ 25 hauts cols alpins sur 147 jours. C’est le trek en altitude le plus haut et le plus long du monde. « Une préparation physique et mentale est nécessaire pour effectuer le GHT » avertit Yan Blanchard. « Chaque section est assez exigeante, mais es efforts sont grandement récompensés avec l'opportunité de faire un trek parmi les plus hauts sommets du monde et de découvrir les traditions culturelles les plus fascinantes de la planète ». Un autre trek réputé pour sa longueur est celui du Mustang et Saribung. Une boucle de 30 jours dans plusieurs régions du Népal, avec un parcours très changeant : traversée des glaciers de la chaîne montagneuse du Damoda, passage de plusieurs col dont celui enneigé du Saribung à 6 238 m, les villages et les monastères tibétains des villages de Phu et Naar, les cités troglodytiques, les lacs sacrés.
Le plus beau Une catégorie éminemment subjective, tant les régions de l’Himalaya recèlent chacune de trésors et de merveilles. « Difficile d’en dégager un par rapport aux autres » confie Renée-Claude Bastien. « Cela dépend beaucoup de ce que tu recherches. La chaine de l’Himalaya et le Népal, c’est mon coup de cœur de voyageur. Je pourrais y passer ma vie entière que je n’en aurais pas fait le tour. En allant là-bas, tu ne peux pas te tromper! » Pour François-Xavier Bleau, la réponse est toute trouvée : le très populaire camp de base de l’Everest. « C’est le trek le plus impressionnant, par la beauté et l’immensité de ses paysages, la verticalité des sommets. Au Mont Mera, tu as une vue imbattable, l’un des seuls point vue où tu peux voir plusieurs sommets de 8 000 mètres ».
///É QUIPEMENT
CONSEILS DE PRO
POUR TOUT AVOIR
PAR ANTOINE STAB
QUI DE MIEUX QUE DES SPORTIFS PROFESSIONNELS POUR PARLER ÉQUIPEMENT? CINQ ATHLÈTES AGUERRIS DONNENT LEURS CONSEILS ET LEURS SECRETS SUR LE MATÉRIEL QU’ILS UTILISENT EN COURSE OU À L’ENTRAINEMENT.
JEFF GOSSELIN, COUREUR DE TRAIL ET D’ULTRATRAIL. Avant de parler d’objets et de marques, le premier conseil que je donnerais est de toujours bien tester son matériel avant une course ou une longue aventure. Il est important d’utiliser de l’équipement adapté à ses particularités physiologiques et en fonction du lieu où l’on s’entraine et des conditions climatiques. 1. J’ai plusieurs souliers de courses pour m’adapter au terrain : des Salomon S-Lab (180 $) pour sol mouillé, des The North Face Ultra Trail (120 $) pour le sec, des Adidas Adizero Adios (160 $) pour le bitume. 2. J’aime beaucoup la ligne de vêtements Better Than Naked de The North Face (coupe-vent 150$), des vêtements légers avec un tissu mince, lequel reste très confortable et agréable quand il fait chaud. Mais, contrairement à d’autres tissus, il est plus fragile lors d'une chute. 3. Pour les départs de course très matinaux, il est nécessaire d’avoir une lampe frontale. Ma Nao de Petzl (174$) est très fiable. La puissance d’éclairage s’adapte automatiquement selon l’angle de projection, près de toi ou plus éloigné et cela permet d’économiser de la batterie. 4. Enfin, je recommanderai aussi des bâtons de marche, pour ceux qui courent de longues distances avec beaucoup de dénivelés positifs.ision.
COURSE À PIED NADIA BOLDUC, TRIATHLÈTE ET COUREUSE, VAINQUEUR DU MARATHON DE MONTRÉAL 2013 CHEZ LES FEMMES Pour moi, le set-up du parfait coureur, c’est : 1. Avoir une bonne montre GPS qui permet d'obtenir les informations suivantes : distance, vitesse, rythme cardiaque. Informations qui permettent de mieux progresser par rapport à soi même en course à pied. J'utilise la Garmin Forerunner 310XT (220 $) qui offre un très bon rapport qualité/prix. Avec son gros cadran, elle permet d'afficher 4 écrans et de bien lire les données importantes pendant un entrainement ou une course intense. En plus, pour les triathlètes, elle est aussi utile en vélo et à la nage (elle va dans l'eau). 2. En ce qui concerne les vêtements, rien de mieux qu'une belle camisole fluide et un peu grande, avec un top de sport en dessous. Toutes les compagnies en proposent désormais. 3. Pour les longues sorties, je porte une ceinture Fuel Belt (Revenge R2O • 45 $) pour trainer avec moi du liquide sans trop m'alourdir. 4. Pour les souliers, je n'ai pas de préférence pour un modèle ou une compagnie en particulier. Évoluer avec plusieurs paires me permet d’éviter les blessures. Je choisis mes espadrilles selon l'entrainement (distance, parcours), mon feeling ou mon confort personnel. Mais, j'aime bien les Inov-8 et les New Balance W1400 (125 $). 5. Enfin, je ne pars jamais pour une sortie de course à pied sans mes lunettes de soleil. J'aime bien les Oakley Radar (200 $) qui ne s'embuent presque jamais et qui fournissent une belle vision.
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VÉLO DE ROUTE HUGO HOULE, COUREUR DE L’ÉQUIPE AG2R-LA MONDIALE (UCI PRO-TOUR) QUI SERA PRÉSENT AUX GRANDS PRIX CYCLISTES DE QUÉBEC ET MONTRÉAL 1. Je conseillerais d’avoir un capteur de puissance. Cela mesure celle générée par le pédalage et donne une valeur en watts qui est toujours fixe, contrairement à la pulsation cardiaque, et ce, peu importe les conditions de vent, de température ou de fatigue. C’est un outil indispensable pour les cyclistes. Moi, j’utilise SRM Campagnolo PowerMeter (4 999 $ • sur le Web uniquement). 2. Je roule aussi avec un compteur Garmin Edge 810 (780 $), un GPS intégré, idéal pour retrouver son chemin.
3. Pour le vélo, je roule sur un Izalco Max (à partir de 7 500 $) de la marque
allemande Focus. C’est une très bonne machine, que je recommande. Le vélo est très léger, très maniable, bon pour les côtes et les cols. 4. Pour les souliers, ce sont des 2LS de Louis Garneau (349 $), qui offrent à la fois légèreté et bon soutien. »
ENTREPRISE FAMILIALE wigwam.com
FABRIQUÉ AUX É.-U.
VÉLO DE MONTAGNE FRÉDÉRIQUE TRUDEL, MEMBRE DE L’ÉQUIPE SPECIALIZED RACING CANADA, CHAMPIONNE CANADIENNE SENIOR U23 (FREDERIQUETRUDEL.COM). 1. J’ai deux vélos, un simple (une suspension) et à un à double suspension, tous deux de la gamme Specialized S-Works. Le simple, un Fate Carbon 29 (à partir de 7 500 $), est spécialement conçu pour les femmes. Pas parce qu’il est rose, mais parce que le cadre est ajusté à la morphologie féminine. Le double suspension, l'Epic 29 World Cup (à partir de 10 500 $), a une caractéristique intéressante : la suspension arrière, très efficace en descente, se bloque automatiquement en montée et permet de ne pas perdre d’énergie. 2. Pour le casque et les souliers, je suis aussi équipée dans la gamme de compétition S-Works, mais chez Specialized, il existe des gammes moins chères et tout aussi efficaces pour le grand public. 3. Je conseillerais aux cyclistes de vélo de montagne de se procurer des pédales à clips. C’est important d’être bien accroché au vélo afin de perdre le minimum de puissance lors du pédalage en poussée et à tirer sur les pédales. 4. Ayez également une bonne paire de lunettes. C’est utile pour protéger vos yeux de la boue et des branches.
COURSE D’AVENTURE DANIEL POIRIER, COPRÉSIDENT D’ENDURANCE AVENTURE (ENDURANCEAVENTURE.COM), 27 RAIDS INTERNATIONAUX (DE 3 À 7 JOURS) À SON COMPTEUR. En course d’aventure, il y a deux choses importantes : 1. La première, avoir un bon sac à dos. Léger mais avec le maximum de compartiments, pour y mettre des choses mouillées. Entre 20 et 50 litres, en fonction du format du raid. Pour l’été, j’ai un vieux Salomon. Pour l’hiver, je prends le Dynafit RC 20 PDG (145 $). Il possède plein d’espaces de rangement pour la poche d’eau, les crampons et le matériel, tout en étant ultraléger. 2. Le seconde chose, c’est d’avoir une bonne lampe frontale, puissante, qui éclaire le plus possible la nuit. Ce n’est pas compliqué, je conseille d’acheter la plus forte que les gens puissent se payer. Je dirais, au minimum, une lampe de 400 ou 500 lumens. Il faut quasiment des lampes faites pour la spéléologie, mais elles ont le désavantage d’être lourdes. Celles pour le vélo de montagne sont plus légères et assez puissantes. 3. Légèreté et puissance, ce sont les deux qualités que l’on recherche pour s’équiper dans le raid d’aventure : avoir une pagaie en carbone pliable, avoir le minimum de vêtements possible mais l’essentiel, etc.
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///É QUIPEMENT
PLUS D’ÉQUIPEMENT POUR MOINS CHER PAR GUILLAUME ROY
Pourquoi acheter de l’équipement de plein air en solo quand on ne l’utilise que quelques fois pendant l’année? L’achat partagé peut vous permettre d'économiser de l’argent et de trouver des compagnons pour vos prochaines aventures.
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Il y a quelques années, j’ai acheté une chaloupe avec huit amis pour faire notre voyage de pêche annuel. Plus récemment, je me suis acheté une remorque avec deux autres amis dans mon secteur. Puis, l’an dernier, j’ai acheté un rabaska avec neuf autres couples d’amis. Plus j’y pense, et plus j’ai envie de m’équiper en groupe, car, avec la vie de famille, rares sont les jouets que j’utilise toutes les semaines. Dans notre société individualiste, le concept demeure peu répandu, mais quelques exemples inspirants vous donneront le gout d’en faire plus avec moins!
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Pour partager et économiser Il y a une dizaine d’années, Pierre Lévesque a fait l’achat d’un raft avec une amie. Ancien guide de rafting, il voulait une embarcation pour en profiter pendant le Festival d’eau vive du Bas-Saguenay qu’il organise chaque printemps. Son amie souhaitait s’en servir une ou deux fins de semaine par an pour faire des expéditions. Ils ont donc fait l’achat en commun. « J’adore le concept. Ça fait coopératif, on épargne de l’argent et notre matériel ne reste pas dans le garage », explique-t-il. Aujourd’hui père de deux enfants, Pierre souhaitait s’acheter un kayak gonflable (aussi appelé un croco), mais comme il a maintenant moins le temps pour pratiquer des activités de plein air, le concept de l’achat partagé s’est avéré la meilleure solution. Il a donc partagé les frais pour l’achat du kayak avec trois amis. En plus d’économiser, « ça permet à des gens plus néophytes de prendre confiance », dit-il. De plus, les coacheteurs deviennent des partenaires idéaux pour aller faire une sortie sur la rivière. Selon Pierre Lévesque, pour que l’expérience soit positive, les acheteurs doivent vivre à proximité afin de faciliter le transport de l’équipement partagé. En outre, les partenaires doivent dresser une liste des règlements à respecter : « Tout le monde doit faire attention au matériel. Si c’est de l’usure normale, on paie les réparations en commun », souligne ce dernier. Mais si c’est de la négligence, le coupable devra payer de sa poche. Pour le petit groupe de Pierre, un courriel suffit pour réserver l’équipement. Une flotte impressionnante! À Tewkesbury, près de Stoneham, un groupe d’une vingtaine d’amis a poussé le concept encore plus loin grâce aux hasards de la vie. Après une décennie de
descentes entre amis sur la rivière Jacques-Cartier, ils ont constitué une flotte partagée impressionnante : huit rafts, deux kayaks gonflables, deux bateaux Révolution (à coque rigide), un cataraft, plusieurs canots et kayaks de rivière, ainsi qu’une vingtaine de combinaisons isothermiques, pagaies, casques et vestes de sécurité! Tout a commencé il y a une dizaine d’années, alors que Bill, un guide de rivière connu dans la région de Québec, rêvait de faire plus de sorties de rafting amicales, hors de toute activité commerciale. Il a ramassé les vieux bateaux que les compagnies ne voulaient plus pour les mettre dans la shed, devenue mythique depuis. Puis, il a proposé à ses amis d’entreposer leurs bateaux au même endroit, à une condition : tout le monde pourrait en profiter. Sans trop le savoir, il venait de lancer une petite révolution. « Le seul critère à respecter pour utiliser le matériel est de mettre du matériel pour toi et un autre personne dans la shed, explique Lise-Anne Masson, qui fait partie du groupe depuis plusieurs années. Personne ne paye. Il n’y a pas de clients. On fait des descentes juste pour le bon plaisir ». C’est ainsi que le nom du groupe informel est né : Aventures mon bon plaisir. La clé est justement de garder une structure complètement informelle. Pas de réservation et pas d’argent impliqué. Seulement un groupe d’amis qui partagent de l’équipement pour profiter à fond de l’eau vive. « On sort parfois avec 12 embarcations sur la rivière Jacques-Cartier », mentionne Lise-Anne Masson. Au fil des ans, de nouveaux amis se sont joints au groupe et la flotte ne cesse de grandir. S’il y a un bris, le fautif le répare ou paie pour les réparations. Pour emprunter du matériel pour une expédition de quelques jours, il suffit d’appeler le propriétaire original et d’obtenir son accord. Aujourd'hui le groupe rassemble des pagayeurs de 25 à 45 ans qui partagent non seulement de l’équipement, mais avant tout la même passion de la rivière. En partageant de l’équipement entre amis, on crée des occasions supplémentaires pour aller jouer dehors, pour partager des moments entre amis sur la rivière, en forêt ou sur la neige, qui valent tout l’or du monde. Et tout ça pour presque rien!
PLANIFICATION Donner la bonne information à une personne responsable
FORMATION Identifier et développer vos aptitudes et compétences
ÉQUIPEMENT ESSENTIEL Apporter l’équipement de base pour chaque sport de pagaie
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AUTOMNE NE VEUT PAS DIRE SAISON MORTE, AU CONTRAIRE! ALLEZ, TOUTES DEHORS POUR ESSAYER VOTRE NOUVEAU KIT SPORTIF, QUE VOUS SOYEZ RANDONNEUSE, COUREUSE OU CYCLISTE. 1
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RANDONNÉE 1-HVS SANDBAGGER Ce pantalon de type coquille souple avec traitement déperlant sera une pièce maitresse de la tenue automnale. Constitué d’un tissu extensible fait de nylon et d’élasthanne, le Sandbagger permet de larges enjambées au-dessus des flaques d’eau sans entrave au niveau des hanches ou des genoux. Sa coupe étroite et ajustée dans le bas des jambes procure quant à elle un confort de marche tout en ayant une allure féminine. MOUNTAIN EQUIPMENT CO-OP, pantalon HVS Sandbagger • 105 $ • mec.ca 2-VERTERRA SPORT GTX Robustesse et imperméabilité sont les deux grands atouts de ces chaussures de randonnée, idéales pour de belles sorties de fin de saison. Leur membrane ConnectFit avec Gore-Tex offre un moulage des pieds de type « seconde peau » pour garantir une foulée naturelle et légère, même sur les terrains difficiles. Également, la semelle Ice Grip dotée de crampons de 4 mm assure une traction et un confort irréprochables sur les sentiers. MERRELL, Verterra Sport GTX • 180 $ • merrell.com 60
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3-DIAMOND 890 TURBODOWN Columbia revendique haut et fort la nouvelle technologie Turbodown de ses manteaux comme étant la plus chaude du marché pour un prix légèrement inférieur à ses concurrents (de 5 $ à 20 $)! Constitué de deux membranes Omni-Heat réflectives (une intérieure et une extérieure), ce manteau récupère la chaleur produite par le corps et l’irradie grâce à son duvet d’oie résistant à l’eau. Et 40 g d’isolant complètent cette parure parfaite pour les frileuses! COLUMBIA, Diamond 890 Turbodown • 380 $ • columbia.com
COURSE À PIED 4-RACE ULTRA 290 La compagnie anglaise Inov-8 se lance elle aussi dans les chaussures d’ultra. Grâce à sa semelle d’endurance Tri-C qui combine trois gommes de caoutchouc différentes, la Race Ultra offre une excellente adhérence ainsi qu’un amorti optimal contre les impacts répétitifs associés aux longues distances. Sa semelle plate assure quant à elle une course plus stable, même quand la fatigue commence à se faire sentir. INNOV-8, Race Ultra 290 • 180 $ • www.inov-8.com
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VÉLO DE ROUTE 5-LOVE Accessoires féminins et pratiques, ces gants chauds et tout doux sont dotés de l’indispensable touche techno sur l’index et le pouce pour éviter de se geler le bout des doigts en réglant sa musique ou son application de course. Les extrémités des gants se rabattent pour plus de maniabilité et une deuxième couche de tissu garantit la conservation de la chaleur au niveau de la paume de la main. LOLË, gants Love • 40 $ • lolewomen.com
7-ELITE THERMAL Ces collants longs sont conçus pour protéger adéquatement les jambes des cyclistes qui oseront braver les rigueurs de l’automne sur la route. La matière de type polaire utilisée à l’intérieur est à la fois douce et chaude, tout en permettant l’évacuation de l’humidité alors que le chamois protège les parties les plus délicates de l’anatomie féminine. Des bandes réfléchissantes ont été ajoutées pour les jours de faible visibilité. PEARL IZUMI, Elite Thermal • 130 $ • pearlizumi.com
6-ÉQUIPE Pour les coureuses qui veulent prolonger leur saison jusqu’à la fin de l'automne, ce manteau Salomon est particulièrement intéressant. Sa conception Motion fit faite de deux matières softshell stretch lui permet de s’étirer dans tous les sens pour une meilleure liberté de mouvement sous les bras et dans le dos. Il offre également une bonne protection contre les éléments (vent et pluie) à l'avant et favorise la respirabilité dans le dos et sous les bras. SALOMON, manteau Équipe Softshell • 150 $ • salomon.com
8-RS 120 Lorsque les matinées d’automne sont fraiches, mais que le temps se réchauffe en après-midi, les cyclistes doivent souvent jongler avec les couches de vêtements. Fini ce numéro d’équilibriste des températures grâce à cette nouvelle veste convertible. Son softshell Firewall 210 garantit une protection thermique stretch, respirante et résistante au vent à l’avant du corps. L’arrière en Fino XT laisse évacuer l’humidité tandis que les manches avec fermeture éclair s’enlèvent quand le soleil réapparait. SUGOI, veste convertible RS 120 • 165 $ • sugoi.com
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1-ZEAL Ce sac à dos multisport conçu pour la femme combine gourde et sac d'hydratation. Son design est harmonieux. Maniable et convivial, le Zeal permet une aisance dans la mobilité. La position des sangles de bras de la version homme (Zelos) a nui aux mouvements amples chez certains cyclistes plus musclés. Par contre, il a été complimenté pour ses multiples pochettes. (490 g) NATHAN, Zeal | 150 $ | nathansports.com 2-SKINPRO 3 SET Le Skinpro 3 Set est le plus léger de notre gamme. Idéal pour emporter de l’eau et autres menus objets. Nos testeurs ont trouvé ingénieux l'ajustement des sangles : la plupart l'ont qualifié d'ergonomique et de très confortable. Seuls nos testeurs masculins de grande taille ont ressenti un petit inconfort au niveau du dos, même s’il offre une belle liberté de mouvement. (capacité : 1,5 L • 260 g) SALOMON, Skinpro 3 Set | 120 $ | salomon.com 3-LITHO 24 Le Litho, pour cyclistes, est versatile et solide. Il comporte un filet pour fixer le casque de vélo. Ce sac est imposant pas sa taille, mais il peut contenir tous les effets pour une journée de plein air, même sous la pluie, car un protège-sac imperméable est compris. Le poids s'appuie au-dessus de la zone lombaire et dégage bien le fessier lors de course; ce qui en fait un des sacs les plus confortables pour la gent masculine. (879 g) THE NORTH FACE, Litho 24 | 120 $ | nathansports.com 4-HELENA Le sac Helena, garanti à vie, pour femme, est conçu pour les longues journées de plein air et son sac d'hydratation contient 3 L d'eau. Son design est classique. Son coussin ventilé dans le dos le rend confortable malgré une plus grande charge. Des sangles sont prévues pour fixer les bâtons de marche. Il est tout à fait à la hauteur de sa réputation de ce pionnier. (700 g) CAMELBAK, Helena | 132 $ | camelbak.com 5-MAYA 5 Le Maya 5 et le Miwok 6 vous suivront comme votre ombre. Les sportifs l'oublient. Ces sacs à dos sont les plus légers chez Gregory, ils épousent très bien le corps pour ne pas entraver les mouvements. Ils sont juste assez grands pour emporter eau et collation. Le cordon élastique sur le panneau avant fournit un espace pour accrocher un vêtement. La sangle pour lunettes de soleil sur la bretelle a été complimentée par nos testeurs. On peut y inclure une charge allant jusqu'à 9 kg et ils sont garantis à vie. (400 g) GREGORY, Maya 5 (femme • photo) et Miwok 6 (homme) | 70 $ | gregorypacks.com 6-REV 1.5 De style minimaliste, le Rev 1.5 est conçu pour la course de courte durée et est garanti à vie. Son harnais enveloppe le corps, et les sangles ajustables et confortables arrivent au-dessus de la poitrine. L'embout pour boire se fixe génialement grâce à un aimant sur le devant. La poche pour les objets multimédias sur la bretelle a été appréciée pour son accessibilité. (280 g) OSPREY, Rev 1.5 | 90 $ | nathansports.com espaces.ca septembre 2014
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AGENDA DE L'AUTOMNE/// PAR L'ÉQUIPE ÉDITORIALE
AOUT
SEPTEMBRE
// GRAN FONDO CENTRE-DU-QUÉBEC Drummondville Nouveau en 2014, le Gran Fondo Centre-du-Québec est un évènement cycliste qui vous permettra de découvrir la région et les routes autour de Drummondville tout en relevant un défi sportif, sur trois parcours possibles : 86 km (Piccolo Fondo, 394 mètres de dénivelé positif) pour ceux qui veulent s’initier à cette sorte d’épreuves; 143 km (Medio Fondo, 589 m) pour les cyclistes déjà bien entrainés et rompus à ce genre d’efforts; et 238 km (Alto Fondo, 830 m) pour les plus endurants. (1 888 704-5031 • granfondocentreduquebec.com)
// ROGAINE LAURENTIDES Morin-Heights À tous les experts de la boussole et aux amoureux des cartes topographiques, la Rogaine Laurentides est faite pour vous. Acronyme de « Rugged Outdoor Group Activity Involving Navigation and Endurance », la Rogaine est un raid d’orientation pédestre, d’origine australienne, où des équipes de deux à quatre personnes doivent rejoindre le plus rapidement possible des points de contrôle disséminés dans un environnement sécurisé mais varié : lacs, plaines, collines et sentiers. (www3.sympatico.ca/montbleu)
23 ET 24 AOUT
23 ET 24 AOUT
// LA DESCENTE DE LA ROUTE BLEUE Trois-Rivières L’ambition de cet évènement aquatique est simple : prendre une journée pour descendre le fleuve Saint-Laurent, sur une distance relativement longue (20 km ou de 30 km), en embarcation de son choix, mais non motorisée : kayak, planche à voile, canoë, voilier, kitesurf. Le point de départ de la randonnée fluviale est au club Multivoile 4 Saisons situé dans le secteur Pointe-du-Lac, alors que l’arrivée est jugée à l’ile Saint-Quentin, à Trois-Rivières. Le lendemain, ce sera au tour des planchistes de paddle board qui s’élanceront pour 1, 3 ou 6 km. (819 377-5454 • ladescentedelaroutebleue.com)
23 AOUT AU 2 SEPTEMBRE
// GRANDE CORVÉE DES MONTS GROULX Chaque année pour la fin de semaine de la fête du Travail, les Amis des monts Groulx organisent une grande corvée. Le but est d’abord d’entretenir et d’aménager les sentiers à coups de pelles et de haches, mais pas que ça. C’est aussi une fin de semaine festive, amicale et musicale au bivouac. Une manière de joindre l’utile à l’agréable en découvrant ce territoire de grande nature. (514 210-0194 • monts-groulx.ca)
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6 SEPTEMBRE
11 AU 13 SEPTEMBRE
// LES CYCLOS LA QUÉBÉCOISE, LA MONTRÉALAISE Québec, Montréal Deuxième édition de ces deux cyclosportives, organisée en marge des Grands Prix Cyclistes de Québec (12 septembre) et de Montréal (14 septembre). La Québécoise proposera deux parcours : un trajet de 90 km dans les environs de Québec (800 mètres de dénivelé positif); un circuit de 150 km (1 500 mètres de dénivelé positif) qui partira de Québec et qui sillonnera les municipalités de Stoneham et Tewkesbury pour franchir les « Équerres ». Deux jours plus tard, la Montréalaise avec également deux parcours : un circuit de 90 km (100 mètres de dénivelé positif) sur les routes champêtres de la Montérégie et de la Vallée-du-Haut-SaintLaurent et une boucle de 155 km (200 mètres de dénivelé positif) exigeante de par sa longueur mais tout aussi bucolique, en Montérégie, dans « Le jardin du Québec ». (cyclosquebecoises.com)
11 AU 14 SEPTEMBRE
// RAID INTERNATIONAL GASPÉSIE La Baie-des-Chaleurs Nouvelle épreuve au calendrier, le Raid International Gaspésie est un enchainement d’activités se déroulant en équipe de deux ou quatre (mixte, hommes ou femmes) où les maniaques de sensations fortes et les amoureux de la nature se retrouvent pour vivre une aventure sportive intense durant une épreuve de quatre jours. Les participants alterneront différentes sections de nage, de randonnée, de vélo de montagne, de canot et de kayak, ou encore des activités de cordes (escalade, rappels...). Deux distances sont au programme : 150 ou 300 km dans un environnement riche et varié (mer, montagnes et rivières). De quoi vivre quatre journées 100 % plein air! (819 847-2197 • raidinternationalgaspesie.com)
12 AU 14 SEPTEMBRE
// FESTIROC Kanata-Tremblant, Saint-Rémi-d'Amherst Plus grand évènement de roche au Québec, le FestiRoc est un festival d’escalade organisé à Saint-Rémi-d'Amherst (Laurentides), par la Fédération québécoise de la montagne et d’escalade (FQME) sur le site de Kanata-Tremblant. Au programme de cette 5e édition : des initiations sous la surveillance et l’accompagnement de moniteurs brevetés de la FQME, une compétition de bloc durant laquelle les jeunes grimpeurs des écoles d’escalade du Québec viendront se mesurer et préparer leur saison, et des cliniques pour se perfectionner. (fqme.qc.ca)
13 SEPTEMBRE
300, route du Massif Saint-Philémon (Québec) G0R 4A0
massifdusud.com/concours | 418 469 2228 64
septembre 2014 espaces.ca
// THE NORTH FACE ULTRA-TRAIL HARRICANA CHARLEVOIX Charlevoix Fondée en 2012, The North Face Ultra-Trail Harricana Charlevoix (initialement XC Harricana Charlevoix) est devenue, en moins de trois ans d’existence, une course incontournable au Québec. En 2014, cette course de sentier revient pour sa 3e édition avec ce qui a fait son succès : 1 km (pour les enfants), 5 km, 10 km, 28 km (1 000 mètres de dénivelé positif) et 65 km (1 800 mètres de dénivelé positif), dans une nature brute et sauvage, classée réserve de biosphère mondiale par l’UNESCO. Nouveauté de cette édition, une nouvelle distance est proposée aux
coureurs les plus aguerris, aux ultramarathoniens rompus aux charmes et aux exigences d’une course de 80 km (2 200 mètres de dénivelé positif), avec un départ de course à cinq heures du matin!
13 SEPTEMBRE AU 13 OCTOBRE
// FESTIVAL D’AUTOMNE DU MONT-SUTTON Sutton Toutes les fins de semaine de la mi-septembre à la mi-octobre, célébrez la belle saison dans le cadre du festival d’automne du mont Sutton, un évènement entièrement dédié à la randonnée et aux activités en plein air. La programmation saura plaire à toute la famille : balades en télésiège, randonnées guidées… pour admirer les paysages flamboyants de la région et fêter, comme il se doit, la parure automnale que Dame Nature revêt à pareille saison. (450 538-8455 • montsutton.com)
18 AU 21 SEPTEMBRE
// CIRCUIT BLEU CHARLES-BRUNEAU Montréal Il s’agit de la première édition de ce tour de l’île de Montréal en kayak au profit des enfants atteints de cancer. Tout près de 110 km à pagayer en quatre jours, seul ou à relais. Découvrez la ville d’une nouvelle façon tout en amassant des fonds pour une cause incroyable. La rameuse océanique Mylène Paquette sera d’ailleurs de la partie pour pagayer avec vous ! (514 256-0404 • circuitbleu.charlesbruneau.qc.ca)
20 SEPTEMBRE
// TOURNÉE DES SOMMETS Lac-Mégantic Région des Appalaches + couleurs automnales + montagnes de 1 000 mètres d’altitude = la Journée des Sommets. L’équation est simple, mais toujours efficace pour vous donner envie de profiter des beaux jours encore là, malgré l’été qui s’achève. Le choix est large pour cette seule journée : des randonnées pédestres guidées au mont Gosford (niveau intermédiaire, 8,4 km), au massif du Winslow (parc national de Frontenac, 10,2 km), au parc régional du mont Ham (5 km), au marais Maskinongé (3,2 km) et au parc national du mont Mégantic (2,5 et 11,2 km). Également au programme : de l’hébertisme aérien d’Arbre en Arbre, un concours photo, un rallye sur des kilomètres de routes panoramiques. (1 800 363-5515 • routedessommets.com)
20 SEPTEMBRE
// BICYCLE FILM FESTIVAL Québec Festival d’envergure internationale qui s’est déjà rendu dans de nombreuses villes du monde (New York, Sao Paulo, Londres, Tokyo, Sidney...), le Bicycle Film Festival débarque à Québec une nouvelle fois, toujours dans le but de célébrer la culture vélo à travers les arts, la musique et le cinéma. 40 films seront projetés, pour cette deuxième édition, soit environ cinq heures de projection, à l'intérieur de l’église désacralisée, La Nef, anciennement Espace Hypérion (160, Saint-Joseph Est). D’autres activités sont aussi au programme : animation musicale, ateliers de mécanique et de décoration de vélo, course de Big Wheel… (418 648-1242 • bicyclefilmfestival.com • jembarque.org)
OCTOBRE 5 OCTOBRE
// DEMI-MARATHON DES RÉCOLTES Saint-Paul-d’Abbotsford, Mont-Yamaska Le circuit des Courses Gourmandes, concept de course de (1, 5, 10 ou 21 kilomètres) initié en 2013 pour faire découvrir et déguster un produit du terroir régional, n’en finit plus d’ajouter de nouvelles épreuves à son calendrier. Il n’y en aura pas moins de 8 en 2014, dont ce nouveau venu qu’est le demi-marathon des récoltes. Après notamment l’érable (demi-marathon des érables, le 26 avril dernier), le vin (demi-marathon des vignobles, 1re édition le 31 mai dernier), les pommes (demi-marathon des vergers, 2e édition le 23 aout 2014), ou encore la bière (demi-marathon des microbrasseries, 2e édition le 9 novembre), ce circuit mettra à l’honneur LES FRUITS ET LÉGUMES du Québec. (demimarathondesrecoltes.ca)
11 OCTOBRE
// RELAIS DE LA TRIBU 2014 Entre Montréal et Québec Cinquième édition de cette course à pied de 250 kilomètres en 24 heures, Le Relais de la Tribu se veut d’abord une aventure physique, par équipe de 5 à 8 coureurs, dans laquelle chacun se relaiera par intervalle de 5 ou 10 kilomètres et tentera ainsi de se dépasser pour la bonne cause. Car le Relais de la Tribu est aussi un évènement à but caritatif : tous les fonds recueillis serviront à Déséquilibres, un organisme qui aide et incite les jeunes à la pratique sportive. (514 232-7296 • relais.desequilibres.org)
11 OCTOBRE
// DÉFI SPORTIF ALTIUS Mont Rigaud Recrutez vos collègues de travail pour participer à ce nouveau défi qui permet de cultiver l’esprit d’équipe et de consolider vos relations avec votre voisin de cubicule. Dans le cadre du Festival des Couleurs, relevez le défi qui vous convient : 2, 6 ou 14 kilomètres de course en sentier. L’ex-olympienne Kathy Tremblay vous y attend pour partager sa passion pour la santé et le bien-être. (514 217-0049 • equipealtius.ca)
19 OCTOBRE
// CLASSIQUE DU PARC LAFONTAINE Montréal Avec ses 65 éditions au compteur, la classique du parc La Fontaine est la plus vieille course à pied sur route au Québec et figure sur notre liste des « 14 courses à pied incontournables au Québec ». Une épreuve qui attire plus de 3 000 coureurs, avec toujours le même credo : vous faire courir au cœur de Montréal sur 1, 2, 5 ou 10 kilomètres, avec un départ et une arrivée jugés au Théâtre de Verdure, au centre du parc. (450 922-0619 • circuitendurance.ca)
27 SEPTEMBRE
// TOUR À VÉLO POUR LA SOLIDARITÉ Sherbrooke La Fondation du Carrefour de solidarité internationale tiendra sa deuxième édition du Tour à vélo pour la solidarité internationale, un évènement sportif et familial, avec deux parcours : 254 ou 50 km, autour de Sherbrooke, North Hatley et Sainte-Catherine-de-Hatley. Plus de 200 cyclistes sont attendus et pédaleront au profit de l’organisation œuvrant pour la solidarité internationale, la justice sociale et le développement durable. (819 566-8595, poste 29 • csisher.com/touravelo)
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VAPORVUE Le Netflix de l’aventure s’appelle Vaporvue. Lancé en Californie cet été, ce service de vidéo en ligne en mode streaming permet déjà de visionner jusqu’à 1 000 productions sur le ski, le surf, l'escalade, etc. Avec un abonnement de 9,99 $(US) par mois ou 99,99 $(US) par année, vous aurez accès à un répertoire d’environ 1 000 films et pourrez les regarder sur vos différents écrans mobiles. (vaporvue.com)
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PAR L’ÉQUIPE ÉDITORIALE
À LIRE : PÈRE ET FILS À VÉLO-TANDEM Publier un bouquin sans passer par les traditionnelles maisons d’édition? C’est ce que Réal Vigneau a fait pour partager le récit de son voyage à vélo-tandem à travers le Canada avec son fils Nicolas. Grâce aux 150 pages de ce livre, on pénètre au cœur du voyage, un jour à la fois. Une sorte de journal de bord qui se lit rapidement, accompagné de photos des découvertes et des grands espaces canadiens. À lire pour s’inspirer et se donner le gout de pédaler un pays. (vigneaurealisations.blogspot.ca) Père et fils à vélo-tandem | par Réal Vigneau et Nicolas Cadorette Vigneau | 150 pages | 30 $ 66
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Le sport intérieur est à la mode : Oasis Surf ouvrira sous peu ses portes sur la Rive-Sud et permettra au grand public de pratiquer le surf été comme hiver. Grâce à la technologie Surfstream qui procure une sensation de vague très réelle, vous vivrez une expérience de surf « réelle » avec trois types de vagues ajustables jusqu’à deux mètres de haut (six pieds) et sept mètres de large, créant ainsi un véritable tube d’eau (barrel). Du débutant au professionnel, le défi sera à la hauteur des habiletés du surfeur sur des planches avec des ailerons pour faire de vraies manœuvres de surf. Avec un restaurant-bar et un environnement de bord de plage, on a déjà hâte d’y aller en plein mois de février! (oasissurf.com)
BLOC SHOP Un tout nouveau centre d’escalade dédié au bloc vient d’ouvrir à Montréal. Mesurant 10 000 pi2, le Bloc Shop (situé au 1370 Chabanel, tout près du Marché central) est accessible pour le débutant comme pour le professionnel. Avec une section d’entrainement, un espace lounge, la mise sur pied de la Fondation Bouldering Montréal et les diverses compétitions déjà organisées, l’endroit deviendra assurément un incontournable pour les amateurs de grimpe sans corde. Passe mensuelle à 80 $. (blocshop.ca)
UNE APPLICATION QUÉBÉCOISE AU SECOURS DES CYCLISTES
L’application québécoise Cycle Map fait une seule chose, mais elle le fait bien : repérer toutes les pistes cyclables de la planète et vous aider à prévoir votre prochaine randonnée. Peu importe où vous soyez dans le monde, vous pourrez trouver rapidement et facilement les meilleurs itinéraires pour vous déplacer, tout en obtenant la disponibilité des vélos dans les plus grandes villes. Gratuit, mais pour iPhone seulement. (cyclemapapp.com)
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L’AV E N I R DU S P ORT VI ENT DE LA S C A N D I N AV I E
M A R C H E Z PA R T O U T DOUCEMENT Un sneaker confortable et toujours prêt pour les activités que chaque j o u r n é e v o u s o ff r e , q u ’ i l s ’ a g i s s e d ’ u n e e x c u r s i o n e n p l e i n a i r, d ’ u n e randonnée matinale ou d’une aventure urbaine tout au long de la journée. Simple et légère, cette chaussure a été spécialement conçue pour s’adapter au pied féminin. Une véritable chaussure scandinave et minimaliste qui est un amalgame moderne de sport et de style.
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