+ Alpes • simon st-ArnAud • Vermont • FlAtheAd
Louis Rousseau s’attaque à un 8000 mètres... au pakistan... en hiver!
Le virage pLein air des zecs Weekend en raquette aLpine
[Équipement]
pLein air nocturne
• Bien chaussé pour l’hiver • Pourquoi les filles gèlent-elles plus? • Les 10 commandements de la chaleur
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sommaire // Janvier 2011
20
28
34
46
60
62
[04] ESPACE librE
[06] ESPACES.CA
[08] TouS AzimuTS
[14] ExPrESS-o2
[16] WEEkEnd En rAquETTE AlPinE
[24] lES zECS : unE ChASSE gArdéE?
[18] TEChno + PlEin Air
[28] PlEin Air noCTurnE / Du plein air pour oiseaux de nuit
[20] EnTrEvuE / louis rousseau et Jacques olek tentent l’ascension d’une montagne de plus de 8000 mètres... au Pakistan... et en hiver!
[22] rAid hivErnAl à mAniCouAgAn / Participer à un raid d’aventure, c’est tester ses aptitudes en plein air contre d’autres mordus de grands espaces! Quand l’aventure devient compétitive…
[32] ArT dE vivrE
Dossier ski [34] véritable road trip nippon [40] Flathead : la vallée oubliée [44] Technique : dominez les doubles losanges [46] Une passe pour trois pays dans les alpes [52] Les coups de cœur de Simon St-arnaud [54] Tout skier au vermont
[62] TonuS
[68] AgEndA
[56] FAmillES ACTivES / Le ski de fond en famille… c’est possible! équiPEmEnT [58] Un hiver bien chaussé [60] Pourquoi les filles gèlent-elles plus? [61] Les 10 commandements de la chaleur [61] Pour frileuses averties nuTriTion [64] De l’énergie sur vos skis! [66] astuces et recettes hivernales [70] TESTEz voS ConnAiSSAnCES dE SkiEur
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NOUVEAU
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Le gouvernement provincial s’apprête à augmenter la tarification dans nos parcs nationaux. Ce type d’annonce crée toujours un débat vigoureux. Remarquez qu’on était prévenu : dans son budget déposé en mars dernier, le ministre des Finances Raymond Bachand annonçait déjà que le tarif d’accès aux parcs nationaux grimperait à 5,50$. Mais voilà que le tout se mettra en place dans les prochaines semaines. En effet, le projet de règlement qui modifiera la Loi sur les parcs a été déposé le 1er décembre dernier et est soumis à la consultation populaire jusqu’au 14 janvier 2011. On y prévoit des augmentations moyennes de 57% pour l’année 2011. Le tarif d’accès individuel quotidien passera de 3,50$ à 5,50$ et augmentera chaque année pour atteindre 8,50$ en 2016 (+143%). Les droits de pêche dans les parcs s’harmoniseront avec ceux des réserves fauniques. Le projet de règlement prévoit aussi de rendre gratuite la portion de la Route Verte qui traverse les parcs d’Aiguebelle et du Bic et de limiter aux groupes scolaires québécois l’exemption du tarif d’entrée. Le tout permettra à la Sépaq d’engranger plusieurs centaines de milliers de dollars additionnels chaque année et de se rapprocher des frais exigés par Parcs Canada (7,80$). Selon le ministre, assumer une plus grande partie des coûts des services « évite le gaspillage et incite à consommer de façon rationnelle les services fournis par l’État. » Mais pour certains, augmenter les tarifs ne fait que rendre la nature moins accessible, ce qui est l’une des missions fondamentales de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), l’organisme responsable de nos parcs nationaux. Malgré cela, il vaut peut-être mieux augmenter les coûts d’entrée que de voir nos parcs menacés comme certains l’ont été dernièrement dans divers États américains. La Sépaq a connu une augmentation de 5% de ses revenus en 2009-2010 à 118 959 000$ (grâce à son marketing efficace et une offre qui se diversifie constamment – pensez aux yourtes, tentes Huttopia et igloos), mais dans un contexte où chaque poste de dépenses gouvernementales est révisé, la société d’État doit s’assurer de pouvoir continuer de répondre à sa mission : assurer l’accessibilité, mettre en valeur et protéger ses territoires et équipements au bénéfice de sa clientèle, des régions du Québec et des générations futures. En mai 2009, le ministre responsable de Parcs Canada a annoncé un gel de la tarification pour une période de deux ans dans les parcs nationaux et les lieux
historiques administrés par Parcs Canada. L’objectif : « aider les familles à profiter de ces attractions et donner un coup de pouce à l’industrie canadienne du tourisme. » À l’époque, l’industrie du tourisme s’était réjouie de l’annonce. Le tarif d’entrée quotidien de 7,80$ pourrait donc aussi augmenter au courant de l’année qui débute. Pour sa part, le tarif régulier des 329 parcs nationaux ontariens (2$ par jour) semble vouloir se maintenir. Certains trouveront dommage d’être obligés de payer plus cher pour accéder à la nature. Pourtant, elle est encore très accessible : à 5,50$ (et même à 8,50$ en 2016), ce sera encore moins cher qu’un billet de cinéma! Je suis bien d’accord avec ceux qui rechignent lorsque ces coûts sont ajoutés à une nuit de camping : les tarifs d’accès devraient être incorporés au montant total pour éviter les mauvaises surprises. Mais imaginez un même territoire exploité par une compagnie privée. Pourriez-vous profiter aussi agréablement de ces moments de calme à un coût si bas? Pensez à la station de ski du Mont-Tremblant, pourtant situé sur un territoire protégé… L’autre argument en faveur de l’augmentation des tarifs et d’assurer l’amélioration et le maintient des services. On sait déjà que la Sépaq continuera de développer sa populaire offre de camping « prêt-à-camper » pour ceux qui désirent profiter du plein air avec un moindre effort. Espérons toutefois que la société d’État profitera de ces sommes pour ouvrir davantage son territoire et offrir de nouveaux produits à tous les types de clientèles, comme nous faire (enfin) profiter d’une offre plus « backcountry » telle qu’on peut la pratiquer dans les parcs américains. On rechignera alors encore moins sur le fait de débourser un plus pour profiter à fond de notre nature. Christian Lévesque, rédacteur en chef Twitter : @chrislevesque
Tarification (entrée quotidienne) des parcs nationaux IndIvIduel
2010
2011
2016
1 adulte (18 ans et plus)
3,50 $
5,50 $
8,50 $
1 enfant (6 à 17 ans)
1,50 $
2,50 $
3,75 $
famIlIal 1 adulte avec enfants
5,00 $
8,00 $
12,25 $
2 adultes avec enfants
7,00 $
11,00 $
17,00$
1 adulte (18 ans et plus)
3,00 $
4,75 $
7,50 $
1 enfant (6 à 17 ans)
1,50 $
2,00 $
3,00 $
Groupe orGanIsé
Janvier 2011 :: Vol 16 :: No 3
Éditeur : Stéphane Corbeil (scorbeil@espaces.ca) rÉdacteur en chef : Christian Lévesque (clevesque@espaces.ca) rÉdacteur en chef adjoint : Mathieu Lamarre (mlamarre@espaces.ca) Stagiaire à la rÉdaction : Alexis Botaya collaborateurS : Florence Bourg, Émilie Corriveau, Liette D’Amours, Patrice Halley, Guy-Renaud Kirouac, Mélanie Mantha, Evans Parent, Jean-Nicolas Saucier, Frédérique Sauvée, Maxime Trempe.
Photo de la Page couverture : Amélie de Varennes profite de la poudreuse à Hokkaido, Japon. / © Photo : Evans Parent
PublicitÉ :
Sonia Guillemette, Conseillère aux ventes - Éditions sguillemette@espaces.ca / 514 277-3477, ext. 26 Jean-François Vadeboncoeur, Conseiller aux ventes - Éditions jfvadeboncoeur@espaces.ca / 514 277-3477, ext. 27 Marie-Annick Lambert, Conseillère aux ventes - Éditions malambert@espaces.ca / 514 277-3477, ext. 28
diStribution Elyzabeth Bouchard | ebouchard@espaces.ca / 514 277-3477, ext. 30
abonnement info@espaces.ca / 514 277-3477, ext. 21
abonnement / tarification (livraiSon à domicile) : 1 an / 6 numéros : 18$ • 2 ans / 12 numéros : 32$ (taxes, manutention et frais d’envois inclus) Libeller chèque ou mandat-poste au nom de « Revue Espaces » à l’adresse indiquée ci-dessous.
deSign : Sève création www.seve.ca
rÉviSion : Hélène Paraire Site internet : www.espaces.ca correSPondance Pour Éditorial : info@espaces.ca correSPondance PoStale Revue Espaces 911, rue Jean-Talon Est, bureau 205 Montréal (Qué) CANADA H2R 1V5 Les propositions de textes doivent nous être présentées par courriel uniquement. Il en est de même pour tout communiqué de presse. Tirage : 60 000 exemplaires distribués là où sont les amateurs de plein air. ESPACES est la publication plein air ayant le plus grand tirage au Québec. 162 000 lecteurs par édition. ESPACES est publiée six fois par année par Les Éditions Espaces inc. ProPositions d’articles. ESPACES accueille avec plaisir et attention toute proposition d’articles et de photographies. Communiquez avec le rédacteur en chef pour en discuter. Le matériel non sollicité sera retourné si accompagné d’une enveloppe affranchie. ESPACES n’est pas responsable des textes, photographies ou autre matériel envoyés à son attention. Si vous ne conservez pas la revue ESPACES pour vos archives personnelles, veuillez vous assurer de la transmettre à un ami ou de la recycler. Les opinions exprimées sont celles des auteurs et ne sont pas nécessairement partagées par l’éditeur. Certaines activités présentées dans ESPACES comportent des risques importants de blessures pour ceux et celles qui les pratiquent. ESPACES et ses journalistes, collaborateurs, photographes et les autres membres de l’équipe ne recommandent pas la pratique de ces activités aux personnes qui n’en maîtrisent pas les techniques et habiletés requises. ESPACES n’est pas responsable des informations contenues dans les publicités. Toute reproduction du matériel publié dans ESPACES est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. La forme masculine utilisée dans cette publication désigne aussi bien les femmes que les hommes. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec 2008. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada 2008.
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Jennifer Heil Médaillée d’or / ski acrobatique – bosses Découvrez le blog de Jennifer Heil sur marcelle.com
Ne manquez pas la prochaine saison de coupe du monde dès le 11 décembre 2010
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Les 10 meilleures Dossier ski : ApplicATions iphone pour Le pLein air
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Votre iPhone/iPod est peut-être plus habitué à la ville qu’au plein air, mais il existe des milliers de raisons de le trimballer avec vous hors des sentiers battus. Tant que la pile fonctionne (!), plus besoin de GPS, boussole ou même de carte. Après en avoir essayé beaucoup trop, voici notre top 10. Recherche mot-clé : iPhone
Vous devriez, car la neige est arrivée! Pour ceux qui n’en peuvent plus d’attendre, voici notre nouvelle section dédiée au ski (de fond et alpin) rempli de récits passionnants, de destinations exotiques et d’équipement essentiel pour l’hiver qui vient. > Ski + cheval au Québec > Chic-Chocs : Poudreuse assurée (ou presque) > Banff : proche du paradis… et de l’enfer! > Whistler… sans le ski > Équipement : Jouets nordiques espaces.ca/page/dossier-ski
Toujours aussi populaire, notre section « petites annonces » est l’endroit parfait pour vendre ou acheter votre équipement de plein air. Gratuit et facile à utiliser, vous y trouverez facilement une foule d’items à bon prix. espaces.ca/communaute/petites-annonces
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Gjert Grødal Guide d’alpinisme UIAGM
Quatre Québécois au Manaslu
d’atteindre le village où se trouve le départ du trek du Manaslu : Arughat. La grande aventure à pied débutera donc demain!
À quelques enjambées du
8 septembre Nous avons quitté Ghap (2 380 mètres) tôt ce matin pour entreprendre les huit heures de marche qui nous séparent de Sama (3 390 mètres), le dernier village avant le camp de base du Manaslu. La végétation « tropicale » et verdoyante a laissé sa place à une forêt de conifères. C’est une bonne chose, c’est un signe que l’on gagne de l’altitude.
sommet
13 septembre Nous sommes arrivés samedi au Camp de base situé sur un sol rocailleux étant donné la proximité des glaciers, avec une vue inégalée sur le Manaslu. L’ascension tant souhaitée du Manaslu est commencée!
© hautdefi.ca
par Frédérique Sauvée
14 septembre Aujourd’hui, nous avons reçu la Puja! Un lama est monté au camp de base depuis Samagaon pour bénir nos équipements et tous les membres de l’expédition. Nos piolets et crampons ont été déposés sur un autel en pierre avec des offrandes. Le lama nous a récité des prières afin que la montagne accepte notre présence et nous protège.
Encore plus hautdefi.ca terraultima.ca En septembre dernier, quatre aventuriers québécois se sont attaqués au 8e sommet du monde, le Manaslu (8 163 m). C’était une première tentative pour eux sur une montagne de cette hauteur et leurs aventures étaient diffusées (presque) en direct sur notre site Web (espaces.ca). À leur retour, nous avons rencontré deux de ces aventuriers (Frédéric Bleau et FrançoisXavier Bleau) pour qu’ils nous racontent leur aventure. Comment s’est passée l’ascension? Sur 25 jours d’expédition, nous avons eu 20 jours de mauvais temps avec de la pluie et de la neige! On a donc passé beaucoup de temps aux différents camps à attendre de beaux jours pour grimper. On jouait aux cartes, on racontait des blagues pour nous distraire, mais le temps affecte petit à petit l’humeur, la motivation et l’endurance, autant physique que morale. Puis, on a su qu’une fenêtre de beau temps s’annonçait et nous avons décidé de nous lancer vers le sommet. La montée entre le Camp 3 et le Camp 4 a été la plus dure : beaucoup d’autres alpinistes ont abandonné, même des plus costauds que nous. Certains tombaient à terre et pleuraient de voir leur rêve s’échapper. Mathieu Morin et Pierre Boutin ont aussi décidé d’arrêter leur ascension : l’un avait mal à la tête et l’autre avait les pieds gelés. Ce fut des moments très émouvants pour tous. Que s’est-il passé durant les derniers mètres? On a grimpé [Frédéric et François-Xavier] jusqu’à 7 600 mètres. On était à bout de force et on avait accumulé un peu de retard sur l’horaire prévu. On calculait alors le temps qu’il nous faudrait pour terminer l’ascension et redescendre. La peur commençait à nous envahir. Dans ces conditions, on envisage toutes les possibilités, comme se faire prendre dans une tempête ou que la nuit tombe. On s’est arrêté quelques instants et Frédéric, qui avait fait toute l’expédition sans oxygène ni sherpa, a préféré faire demi-tour. Émotionnellement, ça a été très dur de se séparer. François-Xavier a gravi 150 mètres de plus seul avec son sherpa. Il a ressenti une grande solitude,
combinée à une certaine peur de l’inconnu et l’éloignement avec le camp. Ça a été un véritable combat contre la volonté. C’est dur d’abandonner et de voir la fin d’un projet de plusieurs mois. Mais arrivé là, c’est presque comme si on était arrivé au sommet. Toute l’aventure a été extraordinaire. Qu’est-ce qui a été le plus dur lors de cette expédition? Le plus dur, c’est de garder le moral malgré le mauvais temps et d’aller au bout de ses forces. Même si on s’était beaucoup entrainé, l’endurance mentale ne résiste pas toujours. La préparation nous a beaucoup stressés et il n’est pas toujours facile de gérer 22 jours d’expédition. Et puis le Manaslu est une montagne très technique et dangereuse. Elle reçoit énormément de précipitations de neige et il y a des passages risqués dans la glace. Mais le pire, c’est la menace des avalanches. Au camp, on les entendait gronder en altitude et on y a échappé de peu pendant la montée. L’un des moments les plus difficiles à vivre a aussi été la découverte d’un corps dans la glace, resté là depuis peut-être un an. La mort est tellement présente dans ce genre d’expédition que ça vous use moralement. À côté de ce qu’on a vécu au Manaslu, tout le reste parait facile.
Extraits du journal dE bord dE l’équipE publiés sur EspacEs.ca : 30 août Nous sommes bel et bien arrivés à Katmandou après 30 h de vol et de transits, nous avons vécu (pour certains) nos premiers moments au Népal, plus particulièrement dans la « folie » de Katmandou. 2 septembre Nous sommes en route vers le départ du trek. Très tôt demain, nous embarquerons à bord de 4x4 afin de parcourir les six dernières heures de route (mais non les moindres!) dans le but
8 _ ESPACES _ Janvier 2011 _ www.espaces.ca
19 septembre Il neige, il pleut et il neige encore. Après avoir reçu 20 à 30 cm de neige mouillée, chaque jour, depuis notre montée au Camp 1, nous avons pris la sage décision de redescendre au Camp de base. Cette grosse neige mouillée déclenche des avalanches dans la montagne et certaines tentes ont même de la difficulté à tenir le coup. 23 septembre François-Xavier et Mathieu frôlent les 6 400 mètres. Ils sont installés dans leur tente à boire et boire encore afin de ne pas laisser prise aux désagréables maux de tête. Pendant ce temps, Pierre et Frédéric, plus bas, sont au Camp 1. Demain ou aprèsdemain, nous serons tous réunis. 27 septembre Nous sommes en forme, confiants, reposés et excités parce que cette semaine en est une de progression jusqu’à l’atteinte du sommet prévue pour le 1er octobre! Des sherpas d’altitude préparent les cordes fixes et balisent le chemin, le soleil nous fait signe dorénavant, la moitié de nos discussions journalières gravitent autour de la stratégie sommitale. 1er octobre 7 700 mètres et des flocons. Si vous saviez ce que c’est qu’un 8 000 mètres et ce qui vient avec... Une avalanche de passage, une tempête de neige interminable et un refroidissement pire que pire. Une aventure humaine qui nous a secoués et déstabilisés. 2 octobre Nous avons atteint l’altitude de 7 700 mètres, mais les vents forts et l’accumulation constante de neige nous ont privés du sommet. Après plus de 30 jours d’expédition, nous réfléchissons à cette aventure incroyable tout en dégustant un bon repas et une boisson bien méritée.
Expéditions encadrées par des guides
Partez loin. Quittez la foule. Rythmez votre respiration. Explorez des régions où le vent est votre bande-son et le silence, votre langage.
de montagne expérimentés dont François-Xavier Bleau.
RANDONNÉES ET SOMMETS
Terre de Baffin, Nunavut Mont Elbrouz, Russie Aconcagua & Massif du Mercedario, Argentine Tour du Manaslu & Lacs Gokyo, Népal Kilimandjaro, Tanzanie Auzangate, Pérou GR20, Corse et plus encore Pour connaître toutes nos destinations, contactez-nous.
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10/14/10
6:23 AM
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25 km pour le ski de randonnée 7 km pour la randonnée en raquette • Chalet d’accueil ouvert les samedis et dimanches du 18 décembre au 3 avril, de 10 h à 16 h • Information au chalet pendant les heures d’ouverture : 450.451.4608 • Location de raquettes disponible
Découverte d’une épave de 155 ans
par Mathieu Lamarre
En juillet dernier, une équipe d’archéologues canadiens retrouvait dans l’Arctique l’épave du HMS Investigator, le bâtiment naval britannique datant du 19e siècle qui aurait résolu l’impasse du fameux passage du Nord-Ouest. L’évènement suscite l’engouement des fanatiques d’histoire ou de géopolitique. Avec l’essor de l’exploration maritime au 16e siècle, la recherche de voies moins longues pour relier les continents poussait les explorateurs dans toutes les directions, dont le nord arctique. Les Britanniques souhaitaient particulièrement trouver un passage plus rapide vers l’Asie et tentèrent à maintes reprises de vaincre le labyrinthe de glace du Canada septentrional. L’expédition la plus ambitieuse fut celle de John Franklin en 1845, avec deux vaisseaux bardés pour affronter les pires sévices. Trois ans plus tard, l’absence de signes de vie de l’explorateur déclenchera l’une des plus vastes opérations de recherche et sauvetage de l’histoire maritime. À bord de l’HMS Investigator, Robert McClure et son équipage firent le long détour par l’Argentine en 1850 pour démarrer leurs recherches par l’ouest. Chemin faisant, l’homme identifia le dernier tronçon manquant au convoité passage, mais fut à son tour emprisonné par les glaces dans la baie Mercy, sur la côte nord de l’Île de Banks. Après deux hivernages consécutifs, il abandonna son navire. Contrairement au sort tragique de John Franklin (que l’on connaît partiellement grâce à des notes retrouvées dans des caches), McClure reviendra à Londres pour savourer son demi-succès.
Un siècle et demi plus tard, le mystère Franklin persiste et en dépit du réchauffement climatique, il n’est toujours pas aisé de faire des recherches au cœur de l’Arctique. Sauf durant une courte période au mois de juillet : « L’équipe en était à sa toute première demi-heure d’inspection sur l’eau lorsque le sonar a renvoyé les images de l’Investigator, à une vingtaine de mètres seulement sous la surface! », explique Marc-André Bernier, le chef des services d’archéologie subaquatique de Parcs Canada. Malgré ce succès rapide, il aura fallu plusieurs années pour mettre sur pied la mission de dix jours sur l’Île de Banks, au même moment où la question de la souveraineté territoriale canadienne dans le Grand Nord fait couler plus d’encre que de bateaux. « Nous planifions revenir l’an prochain, pour envoyer des plongeurs et voir de plus près l’épave dont l’état de conservation est exceptionnel grâce à l’eau froide. » La découverte encourage les autres archéologues de Parcs Canada, qui sont activement à la recherche des deux navires introuvables de Franklin, le HMS Terror et le HMS Erebus. De quoi assurer une présence minimale sur notre territoire arctique.
Encore plus La chaîne CPAC a produit un documentaire sur l’expédition de l’été 2010 à la baie Mercy. The Hunt for Investigator peut être visionné gratuitement sur le web. (cpac.ca • section Video-on-Demand)
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3 questions à… Mario richard par Frédérique Sauvée
Comment en es-tu arrivé à faire du base jump? Je suis un adepte de tous les sports aériens. Je fais du parachute depuis 20 ans et du parapente. Je passe tout mon temps dans les airs puisque je suis devenu pilote. J’ai découvert le base jumping dans les années 1990, dans les magazines de parachutisme. J’ai participé au Bridge Day, un événement annuel où des gens sautent d’un pont en Virginie (États-Unis). J’ai bien aimé ce que j’ai vécu et je m’y suis ensuite mis avec des amis. Nous étions quatre grands adeptes de la discipline, mais j’ai rapidement plafonné au Québec. Pendant ce temps, le sport évoluait énormément aux États-Unis. J’ai donc travaillé un certain temps en Floride pour la compagnie Vertigo qui fabrique l’équipement nécessaire pour ce sport. Le timing était excellent : en 1995, l’essor de la discipline était considérable. Certains ont découvert le potentiel des falaises rouges de Moab, qui est rapidement devenue la « Mecque » du base jumping. J’ai alors profité du fait que Vertigo y déménage pour en faire mon terrain de jeu. Je m’y suis installé en 2000 et depuis, je m’amuse tous les jours.
15, rue du Boisé-des-Franciscaines Rigaud (sortie 12 de l’autoroute 40) Procurez-vous la carte des sentiers Info : 450.451.0869 poste 238 www.ville.rigaud.qc.ca
faut-il être fou pour faire du base jump? Au contraire, il faut être totalement raisonné. En tout cas, moi je le suis. Je saute tant que le risque s’équilibre avec l’émotion que j’en retire. Je suis prêt à aller très loin si l’endroit le justifie. Par exemple, j’ai un projet au printemps prochain d’accompagner un ami en Terre de Baffin pour faire des sauts de 5 000 pieds du haut de falaises en glace. Certains trouveront ça fou, mais c’est un défi personnel que je me lance. Il est si difficile de nos jours de trouver une nouvelle source de plaisir qu’il faut repousser les limites toujours plus loin pour la dénicher. La quête
© Chris Hunter/ www.HunterImagery.com
Québécois d’origine, Mario Richard a rejoint les falaises de Moab (Utah) pour assouvir sa passion du base jumping. Aujourd’hui, il s’est fait un nom dans le milieu de ce sport non conventionnel.
d’aventure est difficile à satisfaire, mais le base jumping me permet régulièrement de l’assouvir. Quels sont les plaisirs Que Ce sport t’apporte? Mon grand plaisir, c’est d’avoir l’impression que l’aventure n’a pas de limite. Je marche plusieurs heures sur un sentier pour grimper les montagnes, une fois en haut de la falaise, j’admire ce paysage magnifique et… je saute! Je vais jusqu’au bout de ma liberté. L’équipement y est pour beaucoup, bien sûr. J’adore le wingsuit qui nous fait ressembler à des écureuils volants. La liberté de mouvement est magique avec ça sur le dos. La combinaison me permet de contrôler ma position : je peux m’approcher de la falaise ou m’en éloigner. Pendant 30 à 40 secondes, je suis libre et ça me procure un bien-être physique et moral. Pour aller encore plus loin dans la dimension « aventure », j’associe maintenant l’escalade au saut. Je grimpe avec mes amis les pics rocheux d’où je m’élance ensuite. Ça me permet d’atteindre des sites inaccessibles à pied et les sensations sont uniques.
L’hydratation hivernaLe par Frédérique Sauvée
enlever toutes les bactéries et faciliter sa digestion. « Il est aussi conseillé d’avoir toujours une petite quantité d’eau avec soi à verser au fond d’un récipient et ensuite d’y mêler de la neige – bien tassée pour enlever l’air et la faire fondre plus vite – pour éviter que le chaudron ne brûle », continue Christian D’Auteuil.
© Mary Gascho
Boire, même sans être assoiffé? « Il faut savoir que si vous arrivez au point où vous avez tellement soif qu’il vous démange de ramasser cette neige au sol pour la boire, c’est que vous êtes déjà en situation de déshydratation », dit Christian d’Auteuil. Il est très important (surtout en hiver où la soif se manifeste moins) de boire fréquemment. Une bonne hydratation permet une meilleure assimilation des aliments qui procurent le carburant nécessaire pour l'effort et la résistance au froid. L’idéal est donc de boire avant de commencer votre activité physique, puis de continuer à s’hydrater régulièrement (toutes les 20 minutes) en petite quantité et jusqu’à une à deux heures après l’effort. Cette eau sera évacuée par la transpiration et il est tout indiqué de porter plusieurs couches de vêtements puis de les ôter au fur et à mesure pour éviter l’accumulation de sueur sur la peau (qui pourrait refroidir le corps).
Boire en hiver est une nécessité. Mais il est essentiel de savoir de quelle Manière s’hydrater. toute neige est-elle bonne à boire? Quelle soit d’un jaune douteux ou qu’elle vienne juste de tomber en beaux flocons, la neige n’est jamais vraiment bonne à boire. Tout d’abord, la neige contient un certain nombre de bactéries qu’il n’est pas bon d’ingérer pour le fonctionnement de notre organisme. La plus importante d’entre elles, la Pseudomonas syringae, n’est pas considérée pathogène pour les humains, mais elle peut tout de même causer des crampes d’estomac et des troubles digestifs. D’autre part, la consommation directe de neige ou de glace peut entraîner une perte d’énergie inutile. « Une fois la neige ingérée, l’estomac doit faire un effort considérable pour la transformer en liquide. Beaucoup d’énergie est dépensée au lieu de servir à prévenir le froid dans les autres parties du corps », explique Christian d’Auteuil, président de Sirius (un organisme de secourisme en régions isolées). pleinAirEntrep_espaces_1210 10-11-30 15:04 Une des premières photos de l’épave du HMS Investigator qui aurait résolu l’impasse du passage du Nord-Ouest.
Dans un cas extrême où la survie est en jeu, l’idéal est de faire
Page bouillir 1 la neige quelques minutes puis de la filtrer (!) pour
Boire chaud ou froid? Spontanément, on pense qu’une boisson chaude est plus efficace qu’un liquide froid pour se réchauffer. « C’est avant tout un réconfort psychologique! », précise Christian d’Auteuil. Pour compenser l’augmentation soudaine de température dans l’estomac, le corps baissera plutôt légèrement sa température générale. Un résultat contraire à l’effet escompté. Il vaut alors mieux boire une boisson froide, mais pas glacée : « Une boisson riche en électrolytes constitue la meilleure source d’énergie pour l’organisme. On peut consommer celle-ci soit en poudre diluée, soit dans une infusion maison faite de sel, de sucre et d’eau (trois cuillerées de sucre, ½ cuillerée de sel pour un litre d’eau) », conseille Christian d’Auteuil. Pour les plus difficiles, un bon bouillon de poulet tiède peut aussi faire l’affaire. Éviter les boissons énergisantes (souvent trop sucrées) et les stimulants comme le café, le thé et l’alcool. Ils sont tous des diurétiques qui éliminent trop rapidement l’eau du corps. La sensation de chaleur qu’ils procurent n’est que momentanée et entraine un refroidissement soudain. Manger peut constituer une bonne source d’énergie : la thermogénèse (la production de chaleur) est immédiate une fois la nourriture dans l’estomac. Les lipides sont plus difficiles à digérer par le corps et nécessitent une dépense d’énergie plus importante, mais ils génèrent davantage de chaleur. Toujours en petites quantités, des noix, du fromage (riche en sel) et des barres de céréales seront vos meilleurs alliés.
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Jérémy Comte Un cours différent pour un métier différent
Un réalisateur en
mouvement
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Finaliste au prix du public dans la catégorie « Radical Reels » au Festival du film de montagne de Banff en novembre dernier, le film Feel the Hill du jeune réalisateur sherbrookois Jérémy Comte est à la fois un documentaire et une ode au sport marginal du longboarding. Adepte du skateboard dès l’âge de 12 ans, c'est à 16 ans que Jérémy Comte empoigne la caméra et entreprend ses expérimentations cinématographiques, soit à peu près en même temps qu'il découvre et se passionne pour le longboard. C'était il y a trois ans. Tourné sur une période de quinze jours en 2009, Feel the Hill met en scène et donne la parole à la crème des acrobates roulants de Sherbrooke, mais aussi d’autres grandes villes de la province. Son court-métrage de vingt minutes (la version présentée à Banff) sur les différentes variantes du sport constitue une œuvre pédagogique et artistique. Elle a charmé autant les festivaliers que le comité de sélection qui a souligné le rythme, la qualité des images et de la production ainsi que la pertinence de l'exposé, un aspect rarement développé dans la cinématographie des sports alternatifs.
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Comment est venue l’idée de ce film? Mes parents ont tous deux gravité dans le monde du cinéma. C'est donc instinctivement que j'ai développé un intérêt pour la caméra en même temps que celui pour le skateboard. Après quelques clips diffusés sur YouTube, j'ai eu envie de produire quelque chose d'un peu plus long et de raconter en images et en témoignages ce qui rend le longboard si différent et si trippant. Grâce aux réseaux sociaux où se retrouve la communauté des boarders, on s'est monté une équipe de figurants et, avec la commandite de deux manufacturiers, on a démarré le tournage. Qu'est-ce que la pratique du longboard au Québec a de particulier? À Sherbrooke, nous avons beaucoup de côtes, mais comme partout au Québec, elles ne sont pas toutes bien pavées. C'est un défi de trouver de beaux lieux de
pratique et de tournage, en plus de l'aspect illégal de rouler sur la voie publique. Mais ça nous oblige à être plus créatifs, à profiter des feuilles à l'automne et à nous essayer en hiver. Et si on se fait coller une contravention, on se dit que ça coûte tout de même moins cher au final qu'une journée de snowboard dans une station de ski!
© Éléna Comte
par Mathieu Lamarre
Pour toi, que représente le fait de s'être fait remarquer au Festival de film de montagne de Banff? La diffusion de mes films (actuels et précédents) sur le web a eu un effet d'entraînement sur la pratique dans ma ville natale et c'est déjà très cool. Si ça pouvait permettre de hausser le niveau de tolérance des autorités envers la simple fonction de transport du longboard, ce serait génial. Mais la reconnaissance venant d'un auditoire de cinéphiles avertis est encore plus encourageante pour mon avenir professionnel [Jérémy étudie depuis peu en cinéma à l'Université Concordia à Montréal]. Il est certain que la visibilité que me procure ma participation à la tournée du Festival va grandement me servir pour la suite. Je travaille actuellement sur des projets à l'étranger, en Europe, mais aussi au Maroc pour filmer des adeptes de sandboard dans le désert. Est-ce que tu continues de rouler et à filmer en longboard? Bien sûr! Mais je découvre présentement tout le matériel technique pour la production professionnelle et je ne suis pas sûr de pouvoir traîner ça en équilibre sur mon board! Il est certain que je vais devoir éventuellement trouver un compromis stylistique entre la petite DV (vidéo digitale) embarquée et la grosse caméra Super 16 sur rails…
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2007
Portrait de famille
par Frédérique Sauvée
1840 : le premier piolet est
Nombreuses certifications professionnelles
inventé dans les Alpes (Europe). Il est le descendant du bâton à bout ferré des cristalliers, des chasseurs de chamois et de la hachette à bois ou de la pioche dont les premiers guides se servaient pour tailler des marches dans la glace.
1860 : inspirées par les premiers Formateurs et professionnels reconnus dans l’industrie
explorateurs du Mont Blanc, des entreprises familiales se lancent dans la conception et la fabrication de matériel de montagne : piolets, crampons, skis. Les frères Simond ainsi que la famille Grivel vont ainsi devenir les références mondiales de matériel de haute montagne.
miraculeusement son piolet dans la glace et sauver la vie de la cordée.
1966 : une période de grandes
innovations s’amorce dans l’industrie du piolet. Yvon Chouinard, le fondateur de la compagnie Patagonia, lance l’idée de redessiner un outil au manche galbé pour une meilleure adhérence dans la glace. Le piolet devient aussi modulaire avec l’invention du système à lames interchangeables. 1860
1953 : le piolet de l’alpiniste Pete
514-747-6521 poste 7232 cegep-st-laurent.qc.ca/guidetourismeaventure
et galbés deviennent légion. En traction, la crispation des phalanges est moins marquée que sur un manche droit. Les compagnies rivalisent de légèreté et de design novateur pour proposer des modèles révolutionnaires. Le piolet se spécialise en fonction de son utilité : alpinisme, ski de randonnée, escalade, dry tooling, etc.
affirme l’idée de l’escalade sans dragonne. Le piolet-poignée devient pour le grimpeur un véritable prolongement de sa main. Les mains libres, il est possible de tenter toutes sortes de techniques : changement de main sur le piolet, piolet à l’épaule, cochon pendu, etc.
Léon Trostki meurt sous le coup d’un piolet de montagne qu’il reçoit à la tête par un déséquilibré.
INSCRIVEZ-VOUS MAINTENANT
1986 : les manches de piolet ergonomiques
1998 : la compétition d’escalade sur glace
1940 : le révolutionnaire russe
Schoening sauve la vie de six de ses compagnons de cordée lors de leur tentative d’ascension du K2, alors jamais encore réalisée. Après un incident sur une voie, les grimpeurs encordés ont chuté les uns après les autres jusqu’à se retrouver tous suspendus au corps de l’Américain. Celui-ci réussit à planter
qui concerne la performance et la fiabilité des piolets. On voit alors le traditionnel piolet en bois laisser sa place à de nouveaux piolets fabriqués en métal.
2007 : les piolets deviennent des poids 1978 : la commission de sécurité
de l’Union internationale des associations d’alpinisme (UIAA) établit des règles en ce
plume avec l’utilisation d’alliages ultralégers en titane ou en aluminium. Les compagnies s’adaptent aux pratiques actuelles et certaines font désormais appel aux nanotechnologies pour allier légèreté et solidité.
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Les sept sommets
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Les p’tites vites • Cet hiver, vous pourrez louer tout l’équipement nécessaire pour pratiquer le télémark sur les pentes de Ski Bromont (450 534-2200 | skibromont.com). • Ne ratez pas la tournée québécoise des meilleurs films du Festival de film de montagne de Banff (espaces.ca). • Le secteur de ski hors-piste du Mont à Liguori au Massif double sa superficie et offre maintenant 99 acres de descente en grande nature. La remontée se fera grâce à la télécabine nouvellement installée (1 877 536-2774 | lemassif.com). • La première vague intérieure du Québec est (enfin!) officiellement ouverte à Laval. Pour 30 $ la demi-heure, vous pourrez tenter de rester debout sur un courant d’eau de 40 km/h propulsé par Maeva Surf (450 934-6238 | maevasurf.com). • Escalade de glace libre (12 $) sur la nouvelle tour de glace d’Attitude Montagne, au bas des pistes de Ski Chantecler à Sainte-Adèle (450 229-8229 • attitudemontagne.com).
Il n’a fallu que 42 journées de grimpe (non consécutives) à Ang Chhiring Sherpa pour conquérir les sept plus hauts sommets de chaque continent. Son périple a débuté en juin 2009 avec le mont McKinley (en 12 jours). Il a ensuite enchaîné le Kilimandjaro (16 h 37, aller-retour!), l’Elbrus (8 h 14), Kosciusko (2 h 32), Aconcagua (7 jours), Vinson (4 jours) et enfin, l’Everest (19 jours) en mai 2010. En moins d’un an, il a réalisé son objectif d’attirer l’attention sur la fondation qu’il a fondée avec sa femme (Himalayan Women & Children) et de récolter de l’argent pour construire des cliniques de santé et des écoles au Népal. Au mois de février ou mars 2011, AC Sherpa devrait venir au Québec (hôtel Sandman) pour raconter son aventure (pour les détails, contactez Albert Gadbois au 514 979-1393).
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La compagnie canadienne Arc’teryx, reconnue pour ses vêtements techniques performants, a passé plusieurs mois sur la conception technique d’une toute nouvelle collection complète de gants. Une douzaine de modèles sont donc offerts cette année. L’un des plus novateurs est le modèle Alpha SV. Sa coupe anatomique lui permet de parfaitement se mouler à la main, alors que son système de fermeture au poignet et à l’avant-bras est efficace et terriblement simple d’utilisation. Confectionnée avec la nouvelle technologie Tri-Dex, la membrane du gant est formée de Gore-Tex qui rend le gant imperméable. Nous l’avons mis à l’épreuve dans de l’eau glaciale et son étanchéité est parfaite. L’ajout de cuir souple et résistant à la paume complète sa fabrication durable et son style soigné. La couche isolante en laine polaire intérieure garde les mains bien en chaud et se retire facilement pour utiliser seulement la coquille pour une meilleure dextérité. Ils sont parfaits pour le ski hors-piste ou toute autre activité qui nécessite de conserver ses mains au sec. Vendus en Noir ou Cooper (notre photo). ARC’TERYX, Gant Alphe SV | 300 $ | arcteryx.com
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Du neuf Dans LanauDière Par Frédérique Sauvée
L’ouverture d’un centre récréo-nature est assez rare. Dans Lanaudière, le centre Sam Calm a ouvert ses portes en septembre dernier. Entre forêt et collines, c’est un domaine de 220 acres qui s’est spécialisé dans l’accueil des randonneurs et des amateurs de chevaux. Le centre regorge d’activités : les fondeurs et amateurs de raquettes s’amusent sur les deux sentiers qui leur sont consacrés. Le premier est long de 20 km pour du ski de fond classique, avec un parcours juste assez vallonné pour trouver du plaisir lorsque l’on est débutant ou intermédiaire. Pour sa part, le sentier de raquette monte en zigzaguant dans
la montagne sur une distance de 10 à 15 km, selon l’envie du randonneur qui peut s’amuser à se perdre dans la poudreuse des sous-bois. Si les chevaux vous attirent, il est possible de pratiquer le ski-joering. Pour les amateurs de nouvelles sensations ou ceux qui s’y sont déjà essayés, les chevaux du centre se prêtent volontiers à vous tirer sur vos skis. La grande prairie du domaine devient alors un excellent terrain de jeu et plusieurs sentiers permettront aux plus aguerris de savourer les sensations de ce sport tracté. Pour les plus petits, une carriole leur donnera des sensations à leur hauteur. Pour les groupes ou les familles nombreuses,
PaRc-natuRe du Bois-de-Liesse
un parcours de géomission (un cousin du géocaching) réserve des heures de bonne rigolade dans la neige et la forêt. Le centre Sam Calm ne propose pas de location de skis de fond ou de raquettes, alors n’oubliez pas le vôtre. Une auberge quatre étoiles permet de se réchauffer, de souper sur place et de passer la nuit sur le domaine. Les hôtes obtiennent alors la gratuité des sentiers. Des forfaits avec la station de ski voisine Montcalm et le spa La Source de Rawdon permettent d’avoir des tarifs préférentiels.
Activités : Ski de fond, raquette et ski-joering Niveaux : Débutant à intermédiaire. Distances : 20 km de ski de fond / 10 km de raquette. Coût : 11 $ par jour pour les adultes et 6 $ pour les enfants (de 6 à 14 ans). Accès : De Montréal, prendre l’autoroute 25 Nord qui devient la 125. Suivre la direction Rawdon en passant par Sainte-Julienne, continuer sur la 125 Nord puis tourner à droite sur le chemin Vincent-Massey. Des panneaux indiqueront ensuite le domaine de Sam Calm. Infos : 450 834-8388 • samcalm.com
À L’orée Du bois Par Frédérique Sauvée
Parmi les 17 grands parcs montréalais, il y en a qui restent presque inconnus. Le parc-nature du Bois-de-Liesse s’étend sur 159 hectares d’espaces verts, de forêts et de collines à cheval sur les arrondissements de Saint-Laurent, Pierrefonds/Roxboro et Ahuntsic. L’hiver, le parc devient un terrain intéressant pour la raquette et le ski de fond. Avec 17 km de pistes, les fondeurs ont de quoi s’amuser une bonne partie de la journée. Quatre pistes se dessinent le domaine : une première (facile) de 2,8 km qui part de l’accueil Pitfield et forme une boucle à sens unique sur terrain plat. La piste intermédiaire de 4 km ferme sa boucle plus loin dans le secteur des Bois-Francs. Enfin, une piste de niveau difficile sillonne les deux côtés du parc de part et d’autre de l’autoroute Chomedey, pour un parcours total de 8 km (nommé Sentier
des Asters) qui longe quelques instants le ruisseau Bertrand et propose des tronçons longs et plaisants. Dans le secteur Est, le sentier partage son chemin avec la piste dédiée au pas de patin, laquelle est longue de 1,4 km. Pour ceux qui préfèrent la raquette, le sentier des Érables noirs parcourt 3,9 km entre le secteur des Bois-Francs et le secteur de la Péninsule. Un dernier sentier de randonnée pédestre sillonne une bonne partie ouest du parc avec 4,5 km de piste. Le parc dispose de tous les services nécessaires : location de skis de fond, de raquettes, de luges pour la glissade et même des jumelles pour l’observation de la faune. Vous pourrez chausser vos bottes au chaud, dans l’un des deux bâtiments d’accueil. Plusieurs accès et stationnements permettent de rejoindre le parc.
Activités : Ski de fond, raquette Niveaux : Tous les niveaux. Distances : 17 km de ski de fond / 4 km de raquette / 4,5 km de randonnée pédestre. Tarif : Accès aux sentiers gratuits, stationnements payants. Accès : Du centre de Montréal, rejoindre l’autoroute 40 Ouest, puis l’autoroute 13 Nord en direction de Laval. Emprunter la sortie 8 en direction du boulevard Henri-Bourassa, mais suivre la voie de service (boulevard Pitfield) et tourner à gauche sur le boulevard Gouin. Après 400 m et avoir retraversé l’autoroute 13, tourner à gauche pour rejoindre l’accueil Pitfield. Infos : 514 280-6729
QuébEc
Lac DeLage
ChACun ChErChE Son ChEmin par Frédérique Sauvée
Pour les inconditionnels d’aventure, troquez votre bâton de marche pour la bonne vieille boussole dans un parcours de Rand’orientation. Cette discipline, cousine du géocaching, est moins technologique, mais tout aussi ludique. Hors des sentiers battus par les randonneurs, le Rand est un circuit d’orientation où chacune des balises est cachée dans la forêt. Grâce aux coordonnées géographiques et votre boussole, vous sillonnez les bois et découvrez la forêt sous un nouvel angle. En hiver, c’est en raquette que vous arpentez les collines enneigées du domaine du lac Delage, le seul à offrir cette activité à la boussole au Québec. Une cinquantaine de parcours sont disponibles allant du niveau facile à difficile. Les premiers niveaux comportent sept à neuf balises, espacées
Saint-Jean-chrySoStome
d’une cinquantaine de mètres, pour une distance totale à effectuer de moins de 1 km sur un terrain plat. Le niveau moyen se présente sur un terrain à faible dénivelé avec 12 balises. Le parcours le plus difficile (et plus sportif) varie entre 1,7 km à 2 km de distance avec dénivelé et une plus grande distance entre chaque balise (300 à 400 mètres). Comptez une bonne heure et demie pour réaliser l’un des parcours. Pour tous, une initiation à la boussole est possible avant le départ. L’activité se corsera si vous décidez de la faire la nuit, à la lampe frontale. Un sacré défi!
Activités : Randonnée orientation Niveaux : Facile à difficile. Distances : De 700 mètres à 2 km avec dénivelé. Tarif : 12 $ pour deux personnes, possibilité de tarifs de groupe. Accès : De Québec, prendre l’autoroute 73 Nord en direction du Saguenay puis la sortie 167. Ensuite, prendre la 371 vers la gauche et tourner à gauche au deuxième arrêt sur le Chemin de la Grande Ligne. Infos : 1 888 202-3242 • lacdelage.com
LA bALAdE dES gEnS hEurEux par Florence Bourg
Sur la Rive-Sud de Québec, à quelques minutes des ponts en direction de la 20 Est, se trouve le Centre de ski de fond de SaintJean-Chrysostome, La Balade des fondeurs heureux... À l’écart de la route, ce centre tracé sur le relief bordant la rivière Etchemin est un petit joyau de simplicité, bien entretenu, avec tout ce qu’il faut comme services. Ses quinze sentiers offrent un bon défi et s’adressent en majorité à des skieurs intermédiaires ou avancés. Si l’on est adepte du pas de patin, on a vite fait le tour de ses quatre pistes qui totalisent 10,5 kilomètres. Il faut alors y aller dans un état d’esprit de balade d’une demi-journée pour y respirer la forêt et admirer le paysage, avec une halte pique-nique au chalet d’accueil ou à la
halte chauffée La Rencontre, située à l’autre extrémité du réseau. Les skieurs « classiques » en ont plus à se mettre sous les spatules avec 23 kilomètres répartis sur onze sentiers. De par sa petite taille et son style très convivial, La Balade est l’un des rares centres de ski de fond qui permet aux amateurs des deux disciplines (classique et patin) d’aller y skier ensemble, chacun partant glisser de son côté pour se retrouver facilement à diverses occasions. Rien à redire sur l’entretien des pistes qui est excellent en dépit de moyens qu’on imagine limités, car ce centre est en activité grâce à la passion de quelques bénévoles.
Activité : Ski de fond Niveaux : Facile (10 %), intermédiaire (50 %), difficile (40 %). Distances : 23 kilomètres de classique (11 sentiers) et 10,5 kilomètres pas de patin (4 sentiers). Tarif : Accès journalier à 8 $ pour un adulte. Accès : Sur l’autoroute 20 Est, prendre la sortie 318 Sud en direction de Saint-Jean-Chrysostome. Tourner à gauche sur la rue St-Jean Est puis à gauche sur le chemin Vanier (qui devient le chemin des Érables). Enfin, tourner à gauche sur la rue du Moulin. Le centre est au bout. Infos : 418 839-2709 • skidefondlabalade.org
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par Florence Bourg Chic-Chocs
la divine ascension du mont olivine
S’il fallait pointer sur la carte du Parc national de la Gaspésie et choisir la meilleure excursion en raquette alpine, ce serait sans hésiter le mont Olivine. Cette randonnée de 8,6 kilomètres aller-retour d’environ quatre heures offre un magnifique point de vue sur les grandes cuves façonnées par les glaciers du mont Albert. À partir du stationnement du Ruisseau-Isabelle (sur la route 299, à huit kilomètres au sud à partir du Gîte du Mont-Albert), on s’attaque à un dénivelé de 365 mètres pour atteindre le sommet. Le sentier qui y mène est bordé à l’est par la vallée de la rivière Sainte-Anne et à l’ouest par le lac du Diable. Lorsqu’on atteint la limite de démarcation des arbres, le paysage dénudé laisse place à un immense champ de neige. Le panorama avec le mont Olivine droit devant. La nuit pourra être passée au Gîte du Mont-Albert avec possibilité de chausser les raquettes devant la porte, un classique de luxe (sepaq.com). Comme solution plus abordable, réservez l’un des cinq refuges à
Charlevoix
l’ancestrale et sa descente vertigineuse
2
L’Ancestrale (sept kilomètres) offre la particularité de commencer la randonnée en raquette alpine par une descente, d’emblée vertigineuse. Le départ se fait du sommet du Massif de la Petite-Rivière-Saint-François. De là, une petite marche de quelques centaines de mètres sur le plat nous met en jambe avant d’attaquer la grande descente sur le versant ouest de la montagne, dans une neige plus que généreuse. L’hiver dernier, 610 centimètres de neige y sont tombés! Alors qu’on poursuit la descente de plus belle en slalomant entre les sapins et en sautillant comme des bouquetins, on est distrait en permanence par les points de vue sur un paysage fluvial à couper le souffle : le Saint-Laurent et ses glaces, l'Archipel des îles de Montmagny et l'Isle-aux-Coudres. Les vastes amphithéâtres sillonnés par les ruisseaux Maillard et Grande-Pointe confèrent au Massif son caractère unique. L’Ancestrale plonge spectaculairement jusqu’à la base de la montagne, sur un dénivelé de 782 mètres. Après cette excursion, une nuit en refuge s’offre à vous. Le Sentier des Caps de Charlevoix possède neuf beaux refuges, dont trois dans le secteur du Massif. Le lendemain, remettez-vous en marche sur l’un des sept sentiers (de 4 à 16,4 km) du secteur de Saint-Tite-des-Caps pour continuer d’en prendre plein les yeux. (1 866 823-1117 • sentierdescaps.com)
1,5 kilomètre au sud du Gîte. Après une bonne nuit, le Ruisseau du portage vous attend pour une deuxième journée d’excursion. Cette boucle de 10,4 kilomètres, un peu plus longue que le mont Olivine, mais moins abrupte (260 mètres de dénivelé), prendra environ cinq heures avec les haltes. À mi-chemin, on y trouve l’Abri du portage, idéal pour avaler un cassecroûte en profitant d’une très belle vue qui s’ouvre sur le mont Albert. Dans la seconde portion de la randonnée, moins fréquentée, le parcours devient plus étroit. On se sent tout de suite dans un territoire plus sauvage, où il n’est pas rare de faire la première trace. La traversée sur une passerelle du ruisseau du Portage est particulièrement jolie, la rivière n’y est jamais entièrement gelée et présente des monticules de neige aux formes insolites. Il n’est pas rare d’y voir des traces d’orignaux, très actifs dans ce secteur. La descente se fait sur une pente étirée jusqu’au Centre de découverte et de services ou au Gîte du Mont-Albert, si c’est là que l’on a décidé de passer une nuit douillette. (1 866 727-2427 • sepaq.com)
Mont Gosford
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© Sepaq / Jean-Pierre Huard / Parc national Gaspésie
1
48 h en raquette alpine
Vallée du Bras-du-Nord
au départ du castor
Cet hiver, c’est l’occasion où jamais de découvrir le mont Gosford (1 193 m). Avec 40 km de sentiers, il y en a assez pour planifier un séjour de deux ou trois jours de raquette dans cette superbe région aux reliefs escarpés. Au départ d’un chalet rustique (mais très cosy), on randonne dans une nature magnifique avec des clairières invitant la faune environnante à se montrer le panache. Le degré de difficulté augmente doucement mais sûrement, et devient de plus en plus à pic sur un sentier qui rétrécit à vue d’œil. Le chemin débouche sur une clairière aux arbres momifiés par les grosses accumulations de neige caractérisant ce territoire. Un peu plus loin vers le sommet, on longe la crête pour passer sur l’autre versant de la montagne, bousculée par les vents. Le paysage s’ouvre alors sur la vaste étendue sauvage du territoire du mont Gosford (61 km2), avec les montagnes frontalières des États-Unis et du Lac-Mégantic en point de mire. Un vrai régal pour les jambes et pour les yeux! (819 544-9004 • montgosford.com)
la traversée du philosore
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Véritable coup de cœur pour la randonnée hivernale en raquette, le sentier du Philosore offre un beau défi dans un cadre demeuré intact. Une excursion de deux à trois jours permet de découvrir ce lieu gardé secret malgré la popularité de la vallée. Plus éloigné que les autres sentiers, on n’y croise personne et le parcours accidenté en fait une randonnée sauvage. Le summum? Dormir dans le refuge du Philosore qui donne sur le lac du même nom : magnifique. De là, on peut aussi faire un aller-retour jusqu’au refuge de l’Orignal (neuf kilomètres), pour jouir d’une fin de semaine de décrochage complet. Tous deux ont été rénovés récemment et, avec leurs deux chambres de quatre personnes, ils sont très confortables. En tout, si l’on choisit le forfait Traversée du Philosore, on s’offre 26 kilomètres de pur plaisir en raquette. Montées, descentes, hors-piste dans la poudreuse, tous les ingrédients y sont pour savourer cette longue excursion de niveau intermédiaire à la tranquillité assurée. (1 800 321-4992 • valleebrasdunord.com)
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30 janvier • Québec
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1er février • DruMMonDviLLe centre culturel
2 février • troiS-rivièreS
Salle j.-a. thompson
3 février • Sherbrooke
Salle Maurice o’bready
5 février • chicoutiMi
Polyvalente charles-gravel
9 février • granby Le Palace
10 février • St-jéroMe Salle andré-Prévost
15 février • riMouSki
Salle Desjardins-telus
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plein air
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Louis Rousseau et Jacques Olek
Photos par Louis Rousseau, texte par Frédérique Sauvée
Aucun sommet de plus de 8000 mètres situé au Pakistan n’a été conquis pendant la saison hivernale. Une expédition internationale tentera de briser cette marque durant les semaines qui viennent et deux Québécois seront de la partie.
À 33 ans, Louis Rousseau n’en est pas à son premier exploit en Himalaya : il a déjà grimpé le Broad Peak (8 047 m) et le Nanga Parbat (8 125 m), en plus de s’être attaqué deux fois au K2 (8 611 m). Mais une expédition hivernale constitue une aventure d’une autre envergure. « C’est ce qui sépare les hommes des enfants », a déjà déclaré Jacques Olek, un aventurier de 66 ans qui a déjà fait partie d’une tentative hivernale au K2 et qui accompagnera les grimpeurs jusqu’au Camp de base. Nous avons rencontré ces deux aventuriers avant leur départ pour cette tentative risquée sur Hidden Peak (8 068 m). Quelles sont les particularités de grimper un 8 000 m en hiver ? Louis Rousseau : Le défi, c’est vraiment le froid sibérien. En moyenne, il peut faire -15° au Camp de base et en altitude, on peut s’attendre à des -30°, -35°. Ça implique beaucoup de logistique au point de vue de l’organisation du Camp de base et des mois de préparation. Lors de l’ascension, le plus difficile est de pouvoir continuer pendant plusieurs semaines. Jacques Olek : Une hivernale fait certainement partie des expéditions les plus dures que l’on peut tenter en alpinisme. Le défi est d’autant plus
grand qu’il y a, dans la chaîne du Karakoram au Pakistan où se trouve le Hidden Peak, cinq sommets de 8 000 mètres. Et aucun n’a encore été gravi en hiver. Pourquoi ces sommets du Pakistan sont-ils si spéciaux ? L.R. : Il est très difficile de se rendre à leur Camp de base. La neige arrive très tôt en saison et c’est tout un défi en matière de logistique pour gérer l’apport du matériel par les porteurs. En plus du froid, le vent est une sérieuse contrainte : il y a parfois des vents de 100 à 110 km/heure. Ce sont des conditions extrêmes. Il faut une très bonne météo pour pouvoir
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accéder à des altitudes élevées. L’endurance physique pendant deux mois sera mise à rude épreuve… J.O. : J’ai participé à une hivernale au K2 en 1988 et il y a un genre de microclimat dans cette région. Durant nos 40 jours d’expédition, on a eu 9 jours de soleil avec une température moyenne pendant la nuit de -35°. Racontez-nous l’expérience de cette hivernale. J.O. : C’était la première tentative d’hivernale sur le K2. Dans notre équipe internationale, quatre Canadiens étaient présents. Il y avait également des Britanniques et des Polonais. L’expédition s’est déroulée sur six mois, soit l’une des plus longues expéditions qui n’ont jamais été entreprises dans l’Himalaya. On a eu une caravane en automne qui acheminait le matériel jusqu’au Camp de base, mais qui ne s’y est jamais rendue. Ça a été l’une des plus grandes difficultés auxquelles on a dû faire face. L’altitude la plus haute que deux de nos cordées ont atteinte a été de 7 350 mètres. À cause des difficultés météorologiques et l’épuisement de l’équipe, on a été obligé d’abandonner. La première erreur a été d’envoyer la caravane trop tard : elle aurait dû partir en septembre, avant les premières chutes de neige. L.R. : Des dizaines d’années plus tard, on rencontre les mêmes défis. On vient d’apprendre qu’un glissement de terrain sur place nous a fait perdre des barils d’équipement. Heureusement, il n’y a eu aucun blessé, mais on ne sait pas encore si l’équipement perdu est précieux ou si c’est de la nourriture. Cette mésaventure ne compromet pas notre expédition, car il reste un délai suffisant pour envoyer du nouveau matériel avant notre départ s’il le faut. Qui vous accompagnera à Hidden Peak ? L.R. : Le chef d’expédition sera Gerfried Goschl. C’est un Autrichien avec qui j’ai déjà fait deux expéditions dans l’Himalaya. Deux grimpeurs espagnols nous accompagneront. C’est une coopération entre plusieurs pays. On est également très chanceux d’avoir Jacques avec nous : il a une grande expérience de la montagne et aussi une connaissance des expéditions hivernales. C’est à la fois une équipe internationale et intergénérationnelle!
30 à 40 ans qui participent activement et qui sont sur la montagne et les jeunes de 20 ans qui jouent des rôles de porteurs. De sorte qu’il se produit toujours de nouvelles générations qui ne perdront jamais la mémoire de ce qui s’est fait déjà. Comment se déroulera l’expédition ? L.R. : Nous partirons de la ville de Skardu, qui est un peu comme le Katmandou du Népal, le point de départ des expéditions du Karakoram. Autour, il y a des sommets de 6 000 mètres où nous pourrons nous acclimater. Puis une fois au Camp de base, on attendra une fenêtre de beau temps vers la fin février, début mars. Il y a comme un compte à rebours car après le 20 mars, l’hiver est fini! Notre temps sera compté. J.O. : La région est une enfilade de très hauts sommets, la plus grande concentration de hautes montagnes au monde. Il y a une quarantaine de 7 000 mètres et cinq de 8 000 mètres. Dans mon expérience, même lorsqu’il a fait beau, on n’a pas vu le soleil plus d’une demi-heure dans la journée à travers les sommets. Et dans ce genre d’expédition, jamais rien ne se passe comme prévu. C’est d’ailleurs ce qui fait l’attrait de ces aventures. Quels sont vos projets ? Le K2 en hiver ? L.R. : Je retourne au K2 cet été. Avec Gerfried, on va s’acclimater sur le Gasherbraum 2 et essayer d’ouvrir une nouvelle voie sur le K2. Le Hidden Peak n’a jamais encore été tenté en hiver et ça va déjà être un défi colossal. Je ne veux même pas penser à ce que le K2 peut représenter en hiver. C’est au-delà de mon imagination. J’y ai déjà fait deux expéditions et j’ai de la misère à imaginer comment on peut le grimper en hiver. Si je tente quelque chose comme ça, il faudra que Jacques vienne avec moi : c’est celui qui peut coordonner ça comme il faut. J.O. : Les seules tentatives qui ont eu lieu sur le K2 en hiver ont été menées du côté pakistanais et se sont terminées autour de 7 350 mètres. C’est sûr que le K2 sera à un moment donné atteint en hiver, mais ça serait trop précipité d’en parler aujourd’hui. Pour ma part, mes meilleures années sont derrière moi. Je vais me satisfaire de ce projet sur Hidden Peak.
J.O. : Dans beaucoup d’expéditions, surtout des hivernales, il y a souvent trois générations : les anciens qui s’occupent de la logistique, ceux âgés de
Encore plus louisrousseau.com
Louis Rousseau souhaite remercier ses partenaires : The North face, MEC, Fontaine Santé, New England Ropes, Sirocco Communication, MSR, Wax Design et Candice.
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/// Destination ///
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Raid hivernal à Manicouagan
Participer à un raid d’aventure, c’est tester ses aptitudes en plein air contre d’autres mordus de grands espaces! Quand l’aventure devient compétitive… par Frédérique Sauvée Mi-mars. La neige finit de fondre et les bourgeons se transforment déjà en fleurs. Sur notre vélo de montagne (avec nos skis et raquettes attachés sur le dos!), nous sommes prêts pour le départ. Le sifflet retentit et nous filons sur la route 138. Impossible de passer inaperçus avec les convois de policiers qui escortent notre peloton. Les automobilistes baissent les fenêtres pour nous encourager. Nous faisons route sur la chaussée étrangement sèche pour cette période de l’année à cette latitude. Les premiers kilomètres sont loin d’être faciles : la mécanique des jambes n’est pas encore huilée à cette heure matinale et l’échauffement est brusque.
© Raid Manicouagan
Mon coéquipier, un Baie-Comois amoureux de plein air et de sa région, est un fondeur aguerri. Nous sommes lancés ensemble dans le Raid Manicouagan, ma première course d’aventure. Cela faisait longtemps que je cherchais une nouvelle expérience pour tester mes aptitudes en plein air. Lorsque l’épreuve hivernale de Baie-Comeau s’est présentée, j’ai sauté sur l’occasion. Le terme « raid d’aventure » n’évoquait pourtant rien de concret pour moi. Était-ce une sorte de trek à se perdre en pleine nature pour se débrouiller par nos propres moyens? Pas loin! Mais c’est aussi une épreuve contre d’autres coureurs. Le parcours est défini et le but est de franchir la ligne d’arrivée en premier.
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La veille de la course, j’ai eu droit à un cours de dernière minute en orientation au quartier général des organisateurs du Raid, Sonia St-Louis et Jimmy Tremblay. En triant les affaires dans nos sacs, les questions fusent : « Combien de barres de céréales prend-on? Tu sais à quoi ressemblent les balises? On farte les skis de fond? Tu prends tes chaussures de randonnée ou bien juste celles de ski? » Si tous les participants sont de grands amateurs d’aventure, ils sont pour la plupart novices en raid de ce genre. C’est d’ailleurs pourquoi les organisateurs du Raid Manicouagan proposent deux types de course : le Ti-Raid pour les débutants et le Grand Raid pour les assoiffés d’orientation. Au point de départ, l’ambiance est décontractée puisque la grande majorité des coureurs font partie de la communauté de plein air de la région. Dans la grande salle qui sert de vestiaire, Jimmy Tremblay rassemble les équipes et distribue les cartes du parcours. Seuls quelques points indiquent les balises de contrôle. Pour trouver les autres, nous devrons nous fier à nos talents d’orientation ainsi qu’à nos cartes et boussoles. Quelques plaques de glace sont encore présentes sur la route, à l’ombre des arbres. Nous quittons la piste cyclable pour emprunter une route secondaire qui nous
entraîne dans les terres. Un dernier encouragement des policiers et nous arrivons au premier point de contrôle, où nous laissons nos vélos pour déjà changer de discipline. La partie « course en sentier » nous mène vers un lac glacé au-dessus duquel passent des lignes électriques. Le décor devient fabuleux. Après avoir poinçonné notre carte au point de contrôle (PC), on découvre un couloir de fleurs bruyères mauves, parsemé des dernières plaques de neige de l’année. Au PC suivant, des bénévoles s’assurent que tout va bien. Nous sommes rejoints par un concurrent qui a décidé de faire le raid seul : « Quelle course ! Je n’ai même pas hâte d’arriver au bout tellement c’est beau. »
Au bon endroit Au bon moment
Nous repartons sur nos skis de fond afin de rejoindre le prochain PC par les sentiers. Les conditions clémentes ont toutefois détérioré les pistes et certaines équipes préfèrent continuer à pied tandis que d’autres s’escriment à skier sur les plaques de glace. Après sept kilomètres de vélo, quinze kilomètres de course en sentier et quelques autres parcourus en ski de fond, l’arrivée est proche. C’est un moment savoureux à vivre. Héros de sa propre aventure, on franchit les derniers mètres comme des athlètes olympiques. La foule de bénévoles et de spectateurs acclame chaque participant comme s’il était le grand gagnant de l’épreuve. Même la toute dernière équipe qui terminera plusieurs heures après les autres. Si le classement m’importe peu, certaines équipes y jettent un œil attentif. Les premiers ont fini le raid en six heures, suivi par le reste du peloton une heure plus tard.
Portrait d’un raideur : Ian Beaulieu Ian Beaulieu est un raideur averti. Il était d’ailleurs dans l’équipe championne du Raid Manicouagan en mars 2010. Il réalise ce genre de course trois à quatre fois par année au Québec. « Je le fais pour m’entraîner », précise-t-il. Sa passion le pousse à participer à des raids de plus grandes ampleurs aux États-Unis et en Europe où le niveau est beaucoup plus élevé : « Ce sont des épreuves sur deux ou trois jours avec des nuits passées à courir dehors et les pauses s’effectuent adossé à un arbre. » Les disciplines y sont diversifiées avec des épreuves de canyoning et de via ferrata. « L’engouement pour les raids d’aventure commence vraiment à prendre de l’importance au Québec », poursuit-il. Un championnat vient d’ailleurs de voir le jour dans la province et regroupe quatre raids dont celui hivernal de Manicouagan et son volet estival. Les participants cumulent des points en fonction de leur classement et le gagnant devient champion du Québec.
Photos : Mathieu Dupuis
Les parcs nationaux du Québec © Raid Manicouagan
Dans l’atmosphère chaleureuse d’un chalet, d’un refuge, d’un camp rustique ou d’une yourte, retrouvez le simple plaisir de partager de bons moments entre amis. Nichés en pleine nature, ces hébergements vous assurent un séjour en marge du quotidien où le temps prend un tout autre rythme... Encore plus • Raid Manicouagan Version estivale et hivernale (12 mars 2011) raidmanicouagan.com • Raid Pulse (Outaouais) raidpulse.com • Rallye Fou Raid (région de Québec) vertleraid.ca Autres raids, hors du championnat : • Raid Endurance aventure version estivale (Saguenay) et automnale (Laurentides) enduranceaventure.com • Ultimate XC du mont Tremblant tremblant.ca
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/// reportage ///
© Ferran Traite Soler
par Mathieu Lamarre
Notre terrain de jeu préféré comporte ses limites. Entre exploitants industriels, chasseurs, pêcheurs et amateurs de plein air, tous souhaitent récupérer leur bout de forêt. Le premier parc voué à la conservation de la nature voit le jour en 1895 au Mont-Tremblant. À la même époque où ce ne sont que les mieux nantis de la société qui peuvent se payer le luxe de se ressourcer dans l'arrièrepays. Les clubs privés et pourvoiries du Québec feront des jaloux pendant plus d'un siècle avec leur système de droits exclusifs. Au début des années 1970, l'intérêt populaire pour la chasse et la pêche pousse les autorités à récupérer certains territoires pour en offrir un accès libre. En 1978, le gouvernement choisit de reprendre le contrôle de la ressource faunique et fonde un modèle territorial unique en son genre : les zones d'exploitation contrôlées (ZEC). Le système est géré par des administrateurs publics, mais également par des usagers bénévoles. Les chasseurs et pêcheurs québécois peuvent enfin profiter librement de la nature. Un an plus tard, au Mont-Orford, le premier parc voué à la récréation (sans exploitation des ressources) fait son apparition.
Trente ans plus tard, les mots « plein air » évoquent une réalité du loisir modifiée et le réseau d'établissements où l'on peut s'adonner aux activités de « plein air » s'est étoffé au rythme d'une demande croissante. Dans les zecs, on dénote une certaine stagnation de la clientèle. « Ce n'est pas que la clientèle traditionnelle est en déclin, mais plutôt que la demande pour des infrastructures de plein air est en hausse. Les générations précédentes ne voyaient dans le plein air que les mots « chasse » et « pêche », alors que les nouvelles générations d'usagers y incluent des notions d'activités récréotouristiques contemplatives. La transition se fait lentement et le changement de garde se fait sentir depuis trois ans », explique Jean-Claude D'Amours, directeur général à la Fédération québécoise des gestionnaires de zecs (FQGZ). Ce qui est en accord avec l'un des principes fondateurs des zecs : l'accessibilité au plus grand nombre. Il ajoute toutefois que pour démocratiser plus rapidement l'offre, il faudrait que les amateurs de plein air s’impliquent autant que les chasseurs et pêcheurs. Car l’offre de ces zones est conditionnée par leur mode de gestion particulier et par les intérêts de leurs usagers locaux plutôt que par des « touristes urbains de passages ». Encore méconnus
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du grand public, les territoires sauvages des zecs recèlent pourtant des attraits et des paysages au potentiel de mise en valeur indéniable. Par exemple, il est dommage qu’on ne trouve pas assez de grimpeurs locaux sur la Côte-Nord pour développer les secteurs des zevs Matimek et Forestville qui sont magnifiques. Malgré cela, certaines zecs passent à l'action et les projets se multiplient pour attirer les adeptes de plein air. À la zec MartinValin (Saguenay), le canot-kayak-camping est solidement établi depuis 2003 avec des campements, des portages, un balisage sur mesure et même un service de navette. À la zec Forestville, les pagayeurs ont à leur disposition un livreguide de canotage, produit par Hydro-Québec lorsqu'elle a détourné la rivière Sault-aux-Cochons. En Beauce, à la zec Jaro, on lance cet hiver un projet-pilote de locations de yourtes, une initiative qui pourrait bien attirer les randonneurs en raquette. « On avait auparavant tenté d'offrir un sentier de ski de fond, mais on s'est rendu compte au bout de trois ans que l'entretien était trop cher pour notre budget », mentionne Gilles Paquette, le directeur de la zec Jaro. De toute évidence, certaines activités (comme la randonnée
pédestre et le canot-camping) sont plus faciles à développer puisqu’elles attirent autant la clientèle traditionnelle que contemporaine. Elles exigent aussi des dépenses moins imposantes. Le niveau de développement de l'offre plein air n'est actuellement pas égal d'une zec à l'autre. Il faut donc faire ses recherches pour trouver ce qui s’adressent à vos intérêts. À l'extrémité sud des Cantons-de-l'Est, le territoire de la zec Louise-Gosford est administré en partenariat par six organismes municipaux et régionaux aux intérêts diversifiés. C'est un des rares endroits où l'on a aménagé, en plus des sentiers de randonnée à pied ou en raquette, des parcours dédiés au vélo de montagne qui ont un vif succès. Mais avec la multiplication des intérêts viennent aussi les frustrations entre les différents usagers : « Quand la chasse n'est pas bonne, il y en a qui mettent le blâme sur la présence des amateurs de plein air. Inversement, certains randonneurs sont mécontents de ne pas avoir accès aux sentiers en automne », souligne Claude Gosselin, préposé chez Gestion Mont Gosford, un organisme qui cogère le territoire de la zec. Il spécifie que cette problématique est possiblement due au fait que le territoire à partager dans cette zone est restreint : « On réfléchit actuellement à l'idée que le secteur Gosford de la zec puisse changer de statut et devenir une sorte de parc régional. »
Un séjour dans une zec présente certains avantages : pas de contrainte d’emplacement pour planter sa tente, on peut ramasser le bois mort au sol pour faire son feu de camp sans crainte d’une amende et la récolte des petits fruits est permise. Selon Jean-Claude D'Amours de la FQGZ, avec l'évolution de la demande, c'est la question de la cohabitation avec les exploitants industriels qui est moins facile : « Ils n'ont pas de problème avec les aménagements au profit de la faune, mais si c'est pour la préservation du paysage, c'est moins évident! » Pour les amateurs de plein air, un séjour dans une zec présente certains avantages : il n'y a pas de contrainte d’emplacement pour planter sa tente, on peut ramasser le bois mort au sol pour faire son feu de camp sans crainte d'une amende et la récolte des petits fruits est permise. On y favorise une certaine forme d'autonomie du client (moins de balisage dans les sentiers et possibilités de location d'équipement restreintes) en échange de tarifs concurrentiels. L'éventuel développement des infrastructures dédiées au plein air (on prévoit un guichet unique de réservation sur le web pour 2013) fera peut-être augmenter les coûts d’accès. En attendant, à nous d’en profiter!
© Pierre Bouchard
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TRANS-ZECS :
© Pierre Bouchard
un projet fédérateur
Au printemps 2010, l'aventurier Pierre Bouchard, bien connu pour ses épopées cyclistes autour du monde avec sa compagne Janick Lemieux, conçoit une idée plus « locale » : traverser la province en vélo d'ouest en est, de la rivière des Outaouais jusqu'au fjord du Saguenay par les seuls chemins forestiers. Rapidement, il se rend compte que le parcours de 1 100 km est possible en enchaînant les routes de traverse de 15 zecs, trois réserves fauniques et un parc national. Il contacte la FQGZ et soumet son projet, question d'avoir un peu d'aide au niveau de la logistique d'accès aux différents territoires. Après 14 jours de route (en deux étapes) et un travail de documentation, Pierre Bouchard est conquis : « Les paysages sont fabuleux et l'accueil, tant au niveau des dirigeants que des usagers rencontrés sur le terrain, a été plus que chaleureux. Avec du balisage et des cartes guides, quelques aménagements au niveau du camping, le potentiel cyclotouristique serait indéniable, même si cela s'adresse à des adeptes de niveau intermédiaire. Ce pourrait être notre Route Verte du vélo de montagne! » L’organisme Vélo-Québec s'est montré intéressé par l'idée et la FQGZ a clairement mentionné qu'elle était prête à mettre la main à la pâte. À suivre.
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« Fais gaffe au grand monstre ! »
me hurle un gars dont je n’ai pas le temps de voir le visage. Il faut vite embarquer sur le zodiac, car le soleil a déjà disparu et la nuit tombe vite. Sur le trajet qui nous sépare du site de plongée, j’ai le temps de laisser vagabonder mon imagination à mesure que les étoiles apparaissent dans le ciel. Le panorama sur le rocher Percé est splendide. L’appréhension monte peu à peu. Une plongée de nuit n’est pas chose anodine : l’exercice est réservé aux plongeurs expérimentés. Quelques jours plus tôt,
je me trouvais dans le même état d’esprit, à plus de mille kilomètres de là. Pas sur un bateau, mais dans l’autobus scolaire acheté par HorizonX, lequel me conduisait sur le site d’embarquement pour une descente nocturne de rapides en rafting en Outaouais. La lune était pleine et la nuit étonnamment claire. Le bus roulait à toute vitesse. Dans les deux cas — plongée et rafting —, une combinaison isothermique est nécessaire. En plongée, c’est une lampe qui me permettra d’y voir clair et de me repérer dans le grand noir. Sous l’eau, les instruments (profondimètre et baromètre) sont phosphorescents. En rafting, ce sont des bâtons de lumière accrochés à nos casques et poignets qui permettront de nous localiser. Après un dernier rappel des recommandations de sécurité, on se lance. Le voyage sous l’eau commence. Je reste près de Réal, mon accompagnateur et gérant du Club Nautique de Percé. Au bout de la corde d’amarrage, une lampe de sécurité marque l’emplacement du bateau et renvoie de grands éclairs aveuglants. On s’enfonce dans le noir, lampes braquées vers le fond. La gravité n’existe presque plus. La lumière se perd à quelques mètres de moi, comme si elle se dissolvait dans le plancton. Je repense au rafting et me rappelle le calme qui entourait notre raft avant les rapides. La lune se réfléchissait sur le miroir de l’eau et le ciel était si clair qu’on ne savait plus très bien si l’on flottait où si l’on volait. Martin, notre guide, avait profité de ce court moment de calme pour nous parler astronomie et nous raconter une légende algonquienne. Mon imagination se laissait prendre par ses récits et je voyais tout autour de nous des canots iroquois. Le silence était épais. Je n’entendais que le clapotis de l’eau soulevée par les rames, comme je n’entends que le craquement des bulles lâchées par mon détendeur. Mon premier contact avec le fond est un gigantesque homard qui se cabre et tend ses pinces dès que la lumière l’atteint. En
progressant un peu, je me rends compte que le site abrite des trésors de biodiversité : crabes, homards de toutes les tailles, éponges, coraux mous et multitude d’étoiles de mer multicolores. À bord de notre raft, la lune éclairait si violemment qu’on voyait à peine les étoiles dans le ciel. Nous pouvions en revanche distinguer nettement notre ombre projetée sur la surface de l’eau. « Parfois, la lune est tellement forte qu’on doit se protéger de sa lumière avec la main comme de celle d’une torche braquée sur les yeux », m’avait dit Martin. Bêtement, je croyais qu’il plaisantait. Un cordon de brume séparait la surface de la ligne noire des arbres. Le paysage était noir et blanc, comme lissé par la pâle lumière lunaire. Sous l’eau, c’est le contraire : une explosion de couleurs. Les teintes des éponges et des coraux sont beaucoup plus vives la nuit lorsqu’elles sont éclairées directement par ma lampe et non par la lumière solaire filtrée par des dizaines de mètres cubes d’eau. Les homards détonnent et les crabes se croient les rois du camouflage. Il suffit de les approcher pour les voir détaler en pas chassés. Des crevettes s’agitent autour des éponges. Des forêts d’algues interminables ondulent mollement. Chaque mètre parcouru révèle des créatures aux couleurs saturées. Mais étrangement, aucun poisson. Ils doivent dormir. Pour corser un peu les choses, mon guide se glisse sous une immense paroi sousmarine. Je m’enfonce aussi dans cette caverne qui livre ses secrets à mesure que je l’éclaire. La sensation de claustrophobie est forte : je ne vois autour de moi que des roches et ne repère pas encore la sortie. Je peux à peine tourner sur moi-même. Réal dirige sa lampe vers moi et décrit de grands cercles pour me demander si tout va bien. Je réponds par le même signe. Tout est OK. Sur notre rivière de rafting, c’est le bruit des rapides qui nous sortira de notre rêverie. On distinguait peu à peu une masse blanche et bruyante qui se rapprochait. Le premier
rapide ne présenta pas de difficultés, et pour cause : il n’est pas permis de faire du rafting la nuit sur des rapides de classe supérieure à 2. Je m’attendais à plus difficile et fus parfaitement rassuré par ce premier épisode. Je me sentais en sécurité, ce qui me laissait le temps d’admirer à loisir les îles dont les silhouettes se détachaient sur le blanc des rapides. Martin proposa à l’équipage de passer un rapide en bodysurf. Chacun entra dans l’eau avec précaution et je constatais à ce moment précis à quel point le courant était puissant. Puis on se laissa flotter sur le dos. En quelques secondes, nous voilà devant le trou formé par la dépression après le rapide. J’eus à peine le temps de le voir que je fus aspiré… pour en ressortir comme un bouchon quelques mètres en aval. En regardant plus haut, je verrais les baguettes phosphorescentes multicolores des autres rameurs disparaître dans l’écume du tourbillon. Sensations garanties. La devise de Martin me revint en tête : « Le plus de fun que tu peux avoir en maillot de bain! » En remontant sur le raft, je réalisais comment l’eau était chaude. Nous étions fin août et les nuits étaient déjà fraiches. Sous la surface, l’eau aussi devient froide malgré ma double combinaison de sept millimètres (la température de l’eau oscille entre 16 et 4°C). Je remarque des étincelles vertes qui s’agitent dans le sillage de mon guide sous-marin. Est-ce que j’ai des hallucinations? Est-ce le froid qui m’engourdit le cortex? C’est le moment que Réal choisit pour éteindre sa lampe. Je fais de même. Le noir total. J’aperçois une lueur pâle et fantomatique près de moi. La lumière qui se
dégage est suffisante pour me permettre de voir que Réal se tient à la corde de l’encre du zodiac tout en frottant énergiquement sa combinaison de son autre main. J’assiste à une manifestation de bioluminescence. À chaque mouvement un peu brutal sous l’eau, une myriade de petites étoiles apparaissent et dansent quelques secondes avant de laisser place à l’obscurité totale. J’agite mes mains, mes palmes et frotte la corde avec vigueur : des dizaines de ces petites comètes phosphorescentes jaillissent et m’entourent. De véritables perséides subaquatiques. Une galaxie sous l’océan. Le moment est magique ! Mais il est malheureusement temps de remonter à l’air libre. De retour sur le zodiac, je constate que la lune se lève au loin, diffusant à l’horizon une pâle lueur orange. La voûte céleste est immense et j’ai l’impression de n’avoir jamais vu autant d’étoiles. C’est à se donner un torticolis. Le silence est de rigueur. Chacun repense à sa plongée. Le plein air nocturne constitue une expérience fascinante et totalement nouvelle pour les sens. C’est comme découvrir un autre univers. Comme si l’on vous prêtait pour quelques heures une nouvelle paire d’yeux. C’est une façon différente de voir le monde, lequel vous transporte dans un univers de conte fantastique, féérique et troublant. J’ai survécu au « grand monstre » et ne veux plus dormir désormais : il y a trop de merveilles à voir la nuit. suite page 30
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suite de la page 29
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Club nautique de PerCé
« La plus petite compagnie de haute qualité »
Au service de la découverte du milieu marin
Situé à environ 100 km de Gatineau, à l’Île-du-Grand-Calumet (rivière des Outaouais), HorizonX est le seul club au Canada qui organise des sorties de rafting à la pleine lune. Depuis 2008, Martin – qui navigue sur la rivière depuis 15 ans – fait découvrir le canal Calumet aux amateurs de sensations nocturnes. Aménagé tout en bois, le club offre un panorama de rêve à 180° sur toute la rivière qui amorce un virage à cet endroit précis. Chaises longues, Jacuzzi, hamacs multicolores et sapins à l’ombre généreuse. Soupers et BBQ sur la terrasse dominant la rivière, feu de camp et guitare : le cadre est idyllique.
Le Club Nautique de Percé (qui existe depuis 25 ans) est le seul qui soit autorisé à organiser des sorties de plongée sur les 23 sites répertoriés autour de l’Île Bonaventure. Le coin est considéré par les spécialistes comme l’un des plus beaux du Québec pour la plongée sous-marine. Le club organise au total près de 3 000 plongées par saison du 1er juin au 15 septembre. En tant qu’organisme sans but lucratif, le club n’a aucune logique commerciale : son but est avant tout de faire découvrir la faune et la flore exceptionnelles du parc national de l’Île de Bonaventure. (418 782-5403 • percenautic.com)
Martin propose des emplacements pour camper ainsi que des tentes de trappeur. (1 866 695-2925 • horizonx.ca)
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© Nicholas Roemmelt
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Autres bons plAns de plein Air nocturne : été
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>> Le parc nationaL de La Jacques cartier
>> Le parc nationaL du Mont treMbLant
propose des expéditions en rabaska au crépuscule, sur un lac (22 $ environ) ou sur la Jacques Cartier (11 $ environ) entre 20 h et 22 h. Randonnée nocturne entre 21 h et 23 h | 7 $ environ 418 848-3169 • sepaq.com
>> Le parc nationaL de La Gaspésie
propose également des balades en rabaska « à la tombée du vent », en compagnie d’un garde-parc naturaliste. Activité grand public très sécuritaire sur lac dans une embarcation de 21 places. Départ à 19 h 30 | Compter 15 $ par adulte | Jusqu’à la fin août 418 763-7494 • sepaq.com
>> La station touristique duchesnay
À 30 minutes de Québec, la Station touristique Duchesnay vous propose un parcours d’arbre en arbre nocturne tous les samedis de juillet et août. Et sorties à la pleine lune de juin à septembre. Deux départs : 20 h et 20 h 30. Équipement fourni (sauf lampe frontale – location à 5 $). Sur réservation uniquement | 12 ans et plus | Prévoir à peu près 33 $ 418.875-4522 • arbreduchesnay.com
>> Mer et Monde ecotours
De juillet à début septembre, les amateurs de kayak se tourneront vers Mer et Monde Ecotours qui offre des activités guidées nocturnes sur le Saint-Laurent, à Bergeronnes. Sur les eaux calmes du fleuve, observation de la bioluminescence et écoute des mammifères marins à l’aide d’un hydrophone sont au programme. Départ à 21 h pour une excursion de 3 h | Compter environ 65 $ | Jusqu’au début septembre. | 1 866 637-6663 • mer-et-monde.qc.ca
propose deux randonnées nocturnes naturalistes en raquettes : la « Chouettes, raquettes et chocolat » sur les traces du hibou moyen-duc et une rando sur celles du loup. Au programme : feu de foyer, chocolat chaud et hydromel. Estimer — en fonction des parcours — deux à trois heures et demi. Approximativement entre 14 et 24 $, sans la location de raquettes (5 $) 819 688-2281 • sepaq.com
>> Le parc nationaL du Mont-MéGantic
Pour observer les étoiles, rendez vous au parc national du Mont-Mégantic pour une soirée ASTROlab précédée d’une randonnée de 4 km. Coûte environ 40 $ par adulte avec le souper | 8 $ pour la raquette seulement. 819 888-2941 • sepaq
>> Le parc de La Gatineau
Si c’est les mythes et légendes qui vous intéressent, rendez vous dans le Parc de la Gatineau pour une excursion en raquettes, guidée par un professionnel. Au programme contes et histoires ainsi que chocolat et porto. 1 800 465-1867 • ncc-ccn.ca
>> Le parc du Mont-royaL
Pour les citadins, rien ne vaut une excursion guidée au Parc du Mont-Royal, raquettes et chocolat chaud fournis. Tous les samedis du 8 janvier au 12 mars, départ à 18 h 15 depuis la maison Smith pour une heure et demie de « Randonnée à la lueur de la ville ». Histoires, contes et panorama sur la ville. Soirées spéciales pour le jour de l’an et la Saint-Valentin, organisées par les Amis de la Montagne. Compter environ 15 $
>> Feria du véLo de MontréaL
Enfin, le grand classique : le Tour la nuit, en juin, dans le cadre de la Feria du vélo de Montréal. Cet événement multicolore vous mènera sur 20 km éclairés où jouent les ombres nocturnes. Hautement festif. routeverte.com/feria
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Art de
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donner quelques coups de patin sur son anneau glacé. (418 665-4858 • lessourcesjoyeuses.com)
© Dmitriy Shironosov
© Christian Wheatley
par Liette D’Amours Située à Cap-à-l’Aigle, sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, La Pinsonnière propose une expérience proche de l’impeccable dans le décor enchanteur de Charlevoix. Membre du sélect réseau Relais et Château, cette auberge familiale se distingue notamment par son hébergement haut de gamme, sa gastronomie réputée, son accueil chaleureux et le charme de son environnement. Ici, chaque détail a été pensé pour rendre votre séjour mémorable. Et la beauté de l’histoire, c’est que cette note presque parfaite ne se traduit pas pour autant en service hautain et ampoulé. Tout en étant très professionnel et qualifié, le personnel demeure attentionné et sympathique. Ici, tout respire le calme qu’impose ce fleuve dont la vue imprenable est exploitée au maximum.
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Kayak d’hiver : Vous êtes un maniaque de kayak et trouvez la saison estivale plutôt courte? Osez l’expérience hivernale en pagayant pendant 2 h 30 entre les glaces du fleuve Saint-Laurent sous le regard curieux des phoques et des canards. (1 800 453-4850 • katabatik.ca) Escalade de glace : au parc d’aventures en montagne Les Palissades, une paroi de 4 km de largeur par 400 m de hauteur invite à la pratique d’escalade en toutes saisons; deux vias ferratas vous mettront également au défi. (1 800 762-4967 • aventurex.net)
Toutes distinctes en taille et en style, les dix-huit chambres spacieuses que compte l’auberge sont dotées d’un foyer, de peignoirs douillets, d’une baignoire à remous et d’une douche séparée. Ici, raffinement et bien-être s’allient pour votre plus grand confort. Et même si bon nombre de chambres disposent d’un sofa-lit permettant de partager son bonheur avec deux autres convives, l’endroit se prête davantage au rendezvous amoureux. Vous pouvez également délaisser votre intimité pour profiter de la piscine intérieure et du sauna public. Pour compléter la détente, des soins de beauté et de massothérapie sont aussi offerts par la maison.
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Vous recherchez un plus grand défi ? À 15 km, le Mont Grand-Fonds propose 160 km de ski de randonnée de calibre intermédiaire dont 50 km en pas de patin. Les adeptes de raquettes s’en donneront également à cœur joie en empruntant un réseau de sentiers en sous-bois conçus pour satisfaire tous les appétits (familial, intermédiaire et avancé). (1 877 665-0095 • montgrandfonds.com)
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© Hôtel du Lac
week-ends
laurentides | hôtel du lac par Liette D’Amours
Proclamée Table d’Or du Québec en 2001 et classée 4 étoiles par le Guide Debeurr, la table de la famille Authier cumule les distinctions depuis près de vingt ans. Au menu, plusieurs incontournables dont l’agneau et les fromages de Charlevoix, les poissons fumés sur place et des gibiers apprêtés à la perfection. Pour ajouter à votre plaisir, vous pourrez descendre à la cave et choisir en compagnie du sommelier le vin que vous allez déguster parmi les 12 000 bouteilles et 750 étiquettes qu’elle abrite.
Surplombant le lac Tremblant, le complexe hôtelier l’Hôtel du Lac offre une vue exceptionnelle sur le mont Tremblant. On y vient en famille ou entre amis pour profiter d’un séjour en pleine nature. Que vous choisissiez l’option chalet, condo équipé ou suite douillette, vous serez toujours à quelques minutes d’un défi en pleine nature. Une virée au Spa-sur-le-Lac, à même le complexe, s’avérera la conclusion idéale à vos journées éreintantes. Un spa digne de ce nom, chaleureux et accueillant, qui propose une gamme de services allant de l’exfoliation à l’inévitable massothérapie en passant par mille et un soins.
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zzz | Nid douillet
À proximité :
Véritable complexe hôtelier, l’Hôtel du Lac compte 122 unités réparties en quelques bâtiments qui forment un petit « village suisse » dressé aux abords du lac. Diverses possibilités d’hébergement sauront répondre aux besoins de chacun. Ainsi, le studio, conçu pour
miam | BoNNes taBles
Ski de randonnée et raquettes : À deux pas de l’auberge, le Centre de plein air Les Sources Joyeuses offre plusieurs sentiers balisés pour pratiquer le ski de fond (82 km) et la raquette (11 km). On peut également y
32 _ ESPACES _ Janvier 2011 _ www.espaces.ca
recevoir un couple, se présente sous forme d’aire ouverte : chambre, cuisinette, foyer au bois naturel et vue imprenable. Les groupes opteront plutôt pour les condos ou encore les suites spacieuses qui peuvent accueillir entre quatre et six adultes, selon leur nombre de chambres. Quel que soit votre choix, vous bénéficierez toujours d’une magnifique vue sur le lac et le mont Tremblant ainsi que de la chaleur d’un foyer au bois naturel. Studios : entre 166 $ et 304 $/nuitée, selon la saison (taxes en sus). Condos et suites : entre 216 $ et 354 $/nuitée, selon la saison (taxes en sus).
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miam | Bonnes taBles
© L’Estérel
Pour le petit déjeuner, le complexe hôtelier a opté pour la formule buffet classique où les œufs brouillés côtoient le bacon sans flafla ni surprise. Pour le souper : potage à la texture parfaite, service courtois et judicieux conseils en vin. Et que dire de ces escargots au bleu? Sublimes et agréablement dégustés avec, en trame de fond, les pentes immaculées de la montagne gravie plus tôt dans la journée.
go | action À proximité : Ski de fond et raquettes : Doté de salles de fartage, Ski de fond Mont-Tremblant propose 75 km de sentiers pour pratiquer le pas classique et 50 km pour le pas de patin. En outre, 18 km de sentiers pour la raquette et 2 km pour la marche serpentent dans ce centre de plein air. De tout pour tous! Traversez les forêts, les prés, longez les ruisseaux et retrouvez-vous pour un chocolat chaud dans l’un des deux refuges ou dans le tipi chauffé. (819 425-5588 • skidefondmont-tremblant.com) Équitation et randonnée à cheval : Expérimentez l'équitation hivernale en parcourant des pâturages bordés par la forêt enneigée!
(1 877 605-4746)
L’EstérEL, suites, spa et Lac
go | action
bottes de ski de fond et rejoindre un réseau vallonné de 35 kilomètres de ski de fond. Niveaux : débutant à intermédiaire, sur un terrain ondulé, légèrement vallonné (trois pistes faciles, trois intermédiaires et quatre difficiles).
Sur place Détente : Le nouvel Amerispa avec ses bains scandinaves offre toute la panoplie possible et imaginable de soins (facial, pédicure, etc.), de massages (dont un sous la pluie) et de salles de détente pour décrocher complètement en observant le miroitement de l’eau ou des glaces. L’Estérel a tout compris pour exploiter l’élément « eau » au maximum, dans le respect de l’espace environnant. Patin : Il suffit de poursuivre la visite au bout du couloir de l’Amerispa pour se rendre… au départ d’une patinoire géante de huit kilomètres, qui fait une grande boucle sur le même lac jusqu’au village de Sainte-Marguerite. Ski de fond et raquette : Au même endroit, on peut également chausser ses
Quelques 30 kilomètres de raquette à proximité de l’hôtel Estérel viennent compléter l’expérience cardio-plein air. Trois sentiers s’étalant sur douze kilomètres font partie du réseau du centre de l’Estérel. (450 822-8687 •
skidefondesterel.com) À proximité Ski alpin : Deux centres de ski alpin se trouvent tout près de l’Hôtel Estérel : Ski Mont-Garceau et Ski La Réserve. À quelques minutes de là, on peut également dévaler les pentes du mont Gabriel, du mont Olympia et du mont Saint-Sauveur.
par Florence Bourg Au bord du lac Dupuis, l’Estérel, Suites, Spa et Lac constitue un tout nouveau complexe hôtelier de 95 suites décorées avec goût. Inspirées de la nature, elles rappellent les couleurs du lac et de la terre, de la plage de sable et des rochers qui bordent ce petit coin de paradis. Autrefois nommé « Joyau des Laurentides », cet hôtel bâtit il y a cinquante ans (et qui est toujours resté « dans la même famille ») vient de subir une transformation complète avec l’ajout d’un restaurant pour fines bouches, un bistro bar à vin, des suites spacieuses et des bains scandinaves.
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zzz | nid douillet Chaque suite possède son propre balcon et s’ouvre soit sur le lac Dupuis ou sur le jardin et ses cascades. Les unités de plage, situées au rez-dechaussée, sont chacune équipées d’un bain à remous et donnent directement accès au lac par la baie vitrée du salon et par celle de la chambre. En deux temps trois mouvements, on se retrouve les pieds dans l’eau ou dans la neige, selon la saison : excellent pour alterner entre eau froide et jacuzzi. Une cuisinette dans chaque suite avec une machine espresso permet de se préparer un petit déjeuner frugal, à moins d’opter pour le déjeuner gourmand ou le brunch du chef. À partir de 139 $ par nuit par personne pour une escapade gourmande (comprenant la nuitée en suite spacieuse avec foyer, le souper cinq services, le petit-déjeuner complet et l’accès aux bains scandinaves et au lac).
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miam | Bonnes taBles Pour répondre aux besoins de toutes les papilles, l’Estérel a ouvert un espace bistrot ainsi qu’une salle pour les repas gastronomiques, tous deux généreusement fenestrés pour admirer la vue apaisante sur le lac, ses îlots et les vallons de l’autre rive. Côté plaisirs de Bacchus, la direction a imaginé un concept inusité : une salle de dégustation de vins installée dans l’ancien club nautique du lac, fondé en 1935. L’été venu, il est possible de poursuivre la dégustation des divins nectars sur un ponton, au beau milieu du lac.
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Texte et photos par Evans Parent
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Un road trip épique pour dénicher la meilleure poudreuse d’une île aux écriteaux indéchiffrables.
Est-ce que c’était notre autobus qui vient tout juste de partir? Amélie et moi venons d’arriver à l’aéroport de Sapporo : 14 heures de vol sans escale... Après plusieurs minutes, nous finissons par trouver quel autobus nous devons prendre pour nous rendre à l’hôtel. Nous descendons après un court trajet durant lequel les passagers rigolaient timidement en voyant la quantité de bagages que nous trainions de peine et de misère. Au beau milieu de la ville de Chitose, avec une carte pleine de symboles japonais pour s’orienter, nous dénichons notre chambre et nous nous effondrons dans nos lits. Notre présence ici a pour seul but de trouver la meilleure poudreuse pour skier. Et nous avons l’embarras du choix : l’archipel nippon abrite environ 500 centres de skis dont les précipitations annuelles moyennes sont d’environ 14 mètres! On est loin des 6,5 mètres que le Massif se targue de recevoir où encore les dix mètres de Whistler
suite page 36 ESPACES _ Janvier 2011 _ www.espaces.ca _ 35
/// dossier Ski /// suite de la page 35
Premier arrêt : Niseko. Cette station située sur le massif volcanique Annupuri est souvent appelée la capitale mondiale de la poudreuse. Durant les quatre jours consécutifs que nous y avons passés, la montagne a reçu plus de 40 cm par jour. La neige est légère et vient nous caresser le visage à chaque virage. Le rêve de tout skieur! Les centres de ski sont aussi nombreux que différents : certains n’ont qu’une seule remontée mécanique alors que d’autres sont de véritables complexes touristiques avec parc hôtelier composé de tours d’une vingtaine d’étages reliées entre elles par des plateformes suspendues. Un bris d’équipement lors de notre visite à Teine nous force à écourter notre journée
de ski. Nous en profitons pour visiter Sapporo qui est la plus grande ville de l’île nordique. Avec un festival d’hiver attirant près de deux millions de visiteurs et des bancs de neige touchant les toits des maisons, on ne sent pas trop dépaysés. Mais l’architecture, les panneaux routiers et la conduite en sens opposé viennent nous rappeller qu’on est bien loin de chez nous! À l’est de Sapporo, les montagnes qui bordent le parc national Daisetsuzan voisinent les 2 000 mètres et reçoivent chaque année d’abondantes précipitations de neige. C’est l’une des destinations hors piste prisées des Japonais. Après une courte approche et une traversée de ruisseau aux eaux sulfureuses, nous débutons vers la montée du mont Furano. Les forts vents nous forcent à rebrousser chemin avant la cime, mais
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la forêt est suffisamment éparse pour que nous n’ayons aucune difficulté à nous frayer un chemin vers le bas au travers de cette végétation de conifères. Nous recommençons le même manège jusqu’à ce que nos jambes ne nous permettent plus d’effectuer de virages. Un effort si noble mérite récompense : une source thermale naturelle est heureusement située tout près. Cette source est minimalement aménagée et comporte plusieurs bassins de différentes températures. Je prends mon courage à deux mains et me dirige vers le bassin le plus loin de la source, celui qui devrait être le plus froid. Ouch! Ça brûle! Amélie rit de ma « moumounerie »! L’eau est vraiment très chaude, mais après quelques efforts, je finis par me glisser complètement dans l’eau alors qu’une légère neige commence à tomber. Cette baignade improvisée satisfait mes muscles endoloris par les nombreuses montées et descentes. Cette
version naturelle des onsen remplit totalement son rôle de détente. Ce rituel ski-détente deviendra notre nouvelle religion au fil des journées de poudreuse. Les sources thermales sont présentes un peu partout sur l’archipel nippon et les Japonais en sont friands. Un peu plus au nord, nous décidons d’arrêter dans un centre de ski modeste, mais avec une possibilité de ski hors-piste intéressante. La station de Kamui Ski Links a reçu près de 50 cm de neige avant notre arrivée! Après avoir sillonné les pistes pour profiter de cet or blanc, nous nous dirigeons vers le hors-piste. La neige est profonde, très profonde! En fait, c’est la neige la plus profonde sur laquelle je n’aie jamais skié à partir d’un centre de ski! Et dire que nous sommes les seuls à jouir de cette légère poudreuse. D’une descente à l’autre, nous ne retrouvons que nos traces. Vive le ski sur semaine!
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Un skieur local rencontré lors d’une remontée nous suggère d’aller visiter une des plus réputées brasseries de sake qui
doit retourner au Québec et c’est mon père qui prendra la relève. Ennuyé par un claquage à la cuisse, je reste cloué au
L’archipel nippon abrite environ 500 centres de skis dont les précipitations annuelles moyennes sont d’environ 14 mètres! est située à Asahikawa. Parfait! Il faut dire que le sake qu’on trouve ici se situe à des années-lumière de ce que nous avons au Québec. Nous nous retrouvons donc à l’intérieur de cette brasserie qui fabrique du sake sec, du sake fruité, une liqueur à base de thé et de sake, une autre à base de prunes et de sake, du whisky, du scotch et même du gâteau à base de sake! C’est avec un sourire plutôt facile qu’Amélie et moi ressortons de cette visite « culturelle ». Il fallait bien en profiter, car Amélie
chalet pendant les premiers jours de la visite de ce dernier. Je le regarde donc skier alors que je m’occupe de planifier notre périple de près de 1 500 km qui nous conduira jusqu’à l’aéroport de Tokyo. Avant de quitter Hokkaido, nous décidons que mon père effectuera une visite à un col routier qui nous semblait prometteur. Sur place, le potentiel prend forme : de chaque
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BELOEIL - BROSSARD - LAVAL - QUÉBEC - OTTAWA côté de la route s’étendent des pentes de 40 à 45 degrés d’une hauteur d’environ 250 mètres. Mon père, revient tout fébrile, en disant : « Je ne suis même pas capable de monter sur le banc de neige tellement la neige est trop molle! » Comme il a l’habitude d’être facilement excité par la perspective d’une bonne journée de ski, je ne l’écoute pas vraiment. Mais quand j’essaie de mettre mes skis pour l’ascension, je dois me rendre à l’évidence : il y a vraiment beaucoup de neige! À chaque pas, nous nous enfonçons jusqu’à la mi-cuisse malgré la largeur imposante de nos skis. Une fois rendus en haut, nous nous assurons de la stabilité du manteau neigeux avant de commencer la descente. Mon père s’élance le premier et le spectacle que ses virages m’offrent est un souvenir que je n’oublierai jamais. À chacun d’entre eux, je le vois disparaître complètement pour réapparaître un peu plus loin avec, dans son sillage, une longue traînée de neige. Lorsque j’amorce ma descente, je sombre dans un nuage opaque de fins cristaux. La visibilité est pratiquement nulle tellement il y a
de la neige. Une chance que le bois est clairsemé! Comme des enfants, nous remontons et recommençons encore et encore. Cette journée de ski est une des plus belles journées de ski de ma vie. Remis de nos émotions, nous entreprenons un long road trip qui nous mène de Hokkaido jusqu’au centre de Honshu. Notre modus operandi est fort simple : skier six heures par jour dans un minimum de 30 cm de neige, conduire quatre à cinq heures dans un trafic de plus en plus dense, manger un souper accompagné de riz, une saucette dans un onsen, puis dodo. Le plus difficile durant cette aventure est de choisir quel centre de ski nous allons visiter! Après trois semaines, mon père repart et deux de mes meilleurs amis viennent me tenir compagnie. Une longue journée de
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conduite nous fait traverser d’est en ouest l’île de Honshu et nous arrivons près de Nagano. Malheureusement pour nous, il a plu dernièrement. Nous tentons pendant une semaine de trouver de meilleures conditions, mais la croûte n’est jamais très loin. Dommage, car la chaîne de montagnes ici est vraiment spectaculaire. Des pics acérés et des couloirs abrupts façonnent le flanc des Alpes japonaises et des lignes rappelant l’Alaska sont visibles au loin. Une tempête de neige finit enfin par tomber et nous pouvons profiter du plein potentiel de ces montagnes. Après une journée où nous pouvons skier sans avoir à nous soucier de la croûte de glace, les températures se réchauffent et transforment la précieuse poudreuse en neige beaucoup plus lourde. Après avoir passé une autre semaine à attendre de la nouvelle neige, nous décidons de retourner vers Hokkaido par traversier. C’est regrettable, car à en juger par les bancs de neige de près de quatre mètres de haut, Dame Nature peut être très généreuse dans la région! Les conditions de neige sont bien meilleures sur Hokkaido et l’excitation de skier encore sur de la neige fraîche et molle nous redonne des ailes.
Il y a vraiment beaucoup de neige! À chaque pas, nous nous enfonçons jusqu’à la mi-cuisse malgré la largeur imposante de nos skis. Nous retournons aux meilleurs endroits que j’ai visités avec Amélie et mon père, mais le compteur tourne trop vite et nous devons nous rendre à l’évidence : il faut repartir! Fini les sushis comme collation en montée. Fini d’acheter des aliments un peu louches à l’épicerie et de tirer à pile ou face pour savoir qui les goûtera en premier. Fini d’acheter du café en canette dans des machines distributrices. Fini d’être perdus parce que nous avons mal compris la carte routière en japonais. Fini de perdre 15 minutes pour comprendre le tableau des prix des billets de ski! En fait, disons que c’est plutôt partie remise… Evans Parent est un skieur-globetrotter commandité par Outdoor Research, Scarpa, Gregory, Leki, IO-Bio et Darn Though. Vous pouvez suivre ses dernières aventures au Japon, en Inde ou en Europe de l’est sur son blogue au www.snowchasers.blogspot.com 38 _ ESPACES _ Janvier 2011 _ www.espaces.ca
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Flathead
La vallée Texte et photos par Patrice Halley
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Les aventures inoubliables commencent habituellement avec une bonne idée et une mauvaise carte. Notre projet de randonnée hivernale dans les Flathead est l’exception qui confirme la règle : il serait impensable de pénétrer dans cette région isolée du sud-est de la Colombie-Britannique sans consulter des cartes topographiques détaillées. Le voyage d’approche à lui seul constitue une expédition. Pour accéder au trajet que nous avons déterminé, il nous faudra parcourir en motoneige 125 km de routes de montagne, franchir un col à 1 390 mètres d’altitude et traverser plusieurs couloirs d’avalanche dangereux (en 2008, une double avalanche a emporté un groupe de sept motoneigistes dans la région). Le plan est simple : nous rendre en motoneige le plus loin possible dans les environs de Commerce Creek. De là, nous grimperons sur les sommets en ski pour suivre Sunkist Ridge et La Coulotte Ridge afin de redescendre vers la route forestière de Sage Creek que nous suivrons jusqu’à notre point de départ. Une boucle d’une soixantaine de kilomètres. En cinq jours, rien d’exténuant. Et assez de temps pour apprécier la beauté de l’une des dernières régions intouchées du sud-ouest canadien. Nous sommes cinq gars habitués à voyager en hors-piste. Deux d’entre nous, Matt Thompson et Dave Quinn, sont des skieurs experts. Le reste du groupe est composé de John, plus grizzly qu’homme dans la stature, montagnard depuis toujours, et de Casey, skieur de randonnée débutant, mais enthousiaste. J’allais presque oublier Lucie, le border collie vanille et caramel de Dave. Nous avons un tipi en toile de parachute, un poêle à bois léger et pliable et assez de nourriture. Alors que nous montons le tipi pour la première nuit au pied des montagnes, nous sommes déjà alléchés à l’idée de la partie de plaisir qui nous attend le lendemain. Même les flocons de neige larges comme des pièces de cinq sous n’altèrent pas notre bonne humeur. La région des Flathead (où coule la rivière du même nom) est située juste au nord-ouest des parcs nationaux de Waterton (Alberta) et Glacier (Montana). Les terres qui longent les deux parcs offrent un corridor écologique naturel jamais habité qui appartient aux grizzlys, loups et plus de quinze autres espèces de carnivores qui y voyagent été comme hiver. Le Dr John Weaver a décrit la région comme « le corridor le plus important pour les animaux sauvages dans l’entièreté des montagnes Rocheuses ». Paradoxalement, les Flathead sont aussi l’une des régions les plus menacées au pays (après les sables bitumineux de Fort McMurray…) par des développements miniers controversés, notamment pour l’extraction de gaz de méthane. Loin de toute route commerciale, ce havre de paix naturel est également un terrain de jeu spectaculaire pour des aventures multisaisons non organisées. L’hiver, on peut y pratiquer (en autonomie totale et sans restriction) la traversée en ski de randonnée, le ski de descente extrême et l’escalade de glace. L’été, c’est le vélo de montagne, la randonnée, le camping, le canot ou la descente en eaux vives (classe I à IV) qui sont au menu. Pourtant, à cause de la richesse de son sous-sol, l’avenir de cette contrée sauvage reste incertain. La région des Flathead (« têtes plates », le nom donné aux longs plateaux qui bordent la vallée) est menacée. La deuxième journée fut la plus dure. Une fois passée l’excitation du départ, le corps doit s’acclimater et on dirait qu’il refuse d’accepter les inconforts liés au plein air : les nuits à moitié éveillé sur le sol dur, le froid au réveil, la condensation dans la tente, l’humidité dans les vêtements. Heureusement, dans le tipi, il y a le poêle à bois qui ronronne comme un animal tranquille et rassurant. Le café et le porridge adoucissent ce premier matin de camping hivernal, mais le luxe suprême, c’est des chaussettes et des bottes sèches. Au réveil, il neige encore. Quand finalement nous plions le camp et nous harnachons de nos sacs de randonnée, la neige a cessé. Les premiers sommets apparaissent entre les nuages, comme des voisins curieux qui jettent un coup d’oeil aux nouveaux venus. Une heure plus tard, après une ascension pénible dans la neige
épaisse, nous émergeons au-delà de la ligne des arbres dans une prairie subalpine. C’est là que tout se gâte. En montagne, l’idéal est de prévoir les signes potentiels d’avalanches avant même de se rendre sur le terrain. Notre enthousiasme a quelque peu oblitéré notre jugement. Une fois passés les points d’ancrage naturels que forment les derniers bosquets de pins blancs, des « whoomphs » inquiétants émergent de l’épais tapis de neige fraîche. Après une progression d’une centaine de mètres en zone ouverte, c’est l’action du vent sur la surface neigeuse qui nous envoie d’autres signes. À chacun de nos pas, des zébrures alarmantes se créent sous le passage de nos skis. Tout est instable. Avec le poids de nos sacs, ce n’est qu’une question de minutes avant que quelque chose de gros ne se déclenche... L’expertise et la raison combinées nous obligent à faire demi-tour. Durant la descente raide, alors que nous battons avec précaution en retraite vers le refuge relatif offert par les conifères, je perds un ski. Il faut spécifier qu’en plus de ne pas être skieur de randonnée (mon sport, c’est la planche à neige), j’ai emprunté une paire de « planches » à un ami qui me dépasse de deux têtes! Pas évident pour tourner au milieu des arbres. La perte d’un ski ne serait pas grave si ce n’est qu’une partie de mon système de fixation de randonnée a aussi disparu dans la neige. Après 20 minutes de recherches infructueuses, je dois me rendre à l’évidence : le reste des 600 mètres de descente va se faire sur un seul ski. Pire : l’expédition même est compromise. Après une série de chutes, épuisé, je rejoins mes partenaires sur la route forestière. Mon humeur est maussade. La frustration de la descente ajoutée à la perspective de devoir abandonner le voyage m’enrage. Dave, qui me surnomme déjà le facteur « P » (pour Patrice) essaye de m’encourager (lors d’une expédition précédente j’avais perdu la moitié d’une planche dans un couloir d’avalanche...). Après avoir retrouvé mon calme, je considère les options : prendre ma motoneige et rebrousser chemin seul en souhaitant ne pas avoir de problème sur le trajet de retour ou... sortir mon split-board. Espérant avoir l’opportunité d’effectuer une première descente dans l’un des couloirs de la région, j’ai en effet apporté ma planche de randonnée. C’est donc en planche à neige lourde et inefficace (comparée aux skis de randonnée de mes amis) que je devrai poursuivre le périple. Nous retrouvons nos montures motorisées le temps de changer de bassin hydrographique, puis rechaussons nos skis. Les sacs reprennent leur place sur nos épaules et, après deux heures d’efforts soutenus, nous émergeons de la forêt sur un haut plateau. La montée avec un sac à dos de près de 35 kilos me demande une bonne dose d’énergie. La largeur et la flexibilité de ma planche, laquelle serait sans doute plus efficace pour skier sur un lac que pour randonner en haute montagne, me nuisent. Lucie me regarde du haut de ses quatre pattes, l’air de se demander pourquoi je peine tant. Encore quelques pas et je devine la crête. Les montagnes ondulent à perte de vue. La réalité sauvage du territoire nous saisit. Les forces katabatiques dispersent de gros nuages sur les sommets, comme s’il s’agissait de jouets facilement remplaçables. Il est temps de battre de nouveau en retraite face aux forces de la nature. Nous redescendons camper à l’abri du vent, sous la ligne des arbres. Le poêle à bois évite le transport de carburant, mais il faut trouver de quoi le nourrir. Avec un peu de lichen, et quelques bûches de pin sec, le feu démarre sans peine. Des bouffées de fumée grise s’échappent bientôt dans l’air froid des montagnes. En quelques minutes, notre abri en nylon est chaud et confortable et le curry mijote doucement. Nous mangeons en silence, à des années-lumière de la civilisation alors que Calgary, la capitale canadienne du pétrole, est à peine à trois cents kilomètres à vol d’oiseau. Le lendemain, nous suivons la crête de La Coulotte. Au milieu des lourds nuages, les sommets géants des monts Jutland et
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une rivière sans Protection Considérée comme la rivière la plus sauvage des États-Unis, la branche nord de la rivière Flathead au Montana est protégée en tant que National Wild and Scenic River. En Colombie-Britannique, la rivière Columbia ne bénéficie pour sa part d’aucune protection. Depuis trois décennies, en s’appuyant sur le traité des eaux frontalières signé en 1909 entre les deux pays, les États-Unis font pression sur le Canada pour qu’un certain niveau de protection soit accordé à la région de la source de la rivière Flathead. En 2008, la British Petroleum planifiait d’y commencer l’extraction de gaz de méthane, tandis la Cline Mining Corporation souhaitait y opérer une mine de charbon à ciel ouvert. À la suite d’énormes pressions populaires régionales, le gouvernement britanno-colombien annonçait en 2010 l’intention d’interdire toute extraction de ressources naturelles dans la vallée de la rivière Flathead. La coupe de bois, opérée par Tembec, est toujours en vigueur dans la région. Si cette activité cessait, il y aurait près de 40 500 hectares (405 km2) disponibles qui pourraient être incorporés au Parc de Waterton, ce qui en doublerait la taille. Une addition suggérée depuis presque un siècle et qui comblerait un vide dans le couloir naturel de Yellowstone au Yukon. En attendant, la région des Flathead ne bénéficie toujours d’aucun statut final de protection.
Sunkist se dessinent dans le brouillard comme des créatures mythiques et menaçantes. Il y a cent cinquante ans, les Indiens Kootenai, en quête de protéines pour passer l’hiver, parcouraient les mêmes plateaux pour la chasse hivernale. Ils se déplaçaient à pied à travers les montagnes pour abattre quelques bisons dans les prairies qui font maintenant partie de l’Alberta. Il n’était pas rare alors que 500 personnes, avec leur fardeau de peaux et de quartiers de viande pesant jusqu’à 50 kilos, traversent les hauts cols dans la neige épaisse. La résistance physique était une qualité obligatoire. L’endurance d’aujourd’hui, acquise durant des activités physiques
récréatives, reste une pâle comparaison de celle obtenue dans la lutte quotidienne pour la survie. Le quatrième jour se dessine dans nos esprits ensommeillés. Il a encore neigé toute la nuit. De façon répétitive, la neige accumulée a glissé du tipi. Le frottement des cristaux sur le nylon crée un « whouchhh » épeurant. J’ai rêvé d’avalanches qui nous emportaient, mes compagnons et moi, au fond d’un gouffre. Café en main, nous regardons les cartes. Consternés par les précipitations et l’abondance des accumulations, nous étudions une nouvelle route pour la journée.
Voyager vers la vallée de Flathead
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Attention, que vous pratiquiez le ski de randonnée ou de descente extrême, il s’agit d’un terrain pour experts possédant une excellente connaissance de la montagne et sachant se déplacer en terrain d’avalanche et en milieu sauvage. Tout le matériel de sécurité nécessaire à ces activités est incontournable, ARVA, pelle et sonde.
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À partir du Québec, deux points d’arrivée possibles : Calgary (YYC) en Alberta, ou Cranbrook (YXC) en Colombie-Britannique. À cause de la logistique, l’accès hivernal est difficile. Il est possible de louer des motoneiges à Fernie, Cranbrook et Kimberley (Colombie-Britannique). L’idéal est de se faire déposer par une compagnie qui reviendra vous chercher. L’été, l’accès est beaucoup plus facile et peut se faire à partir de Morrissey Road (près de Fernie) avec un véhicule possédant une garde au sol respectable (idéalement de style 4x4). Si vous êtes moins aventureux, vous pouvez
Tour à tour, nous partageons la charge du tipi et du poêle pliant de 4 kilos. La seule chose que je ne partage pas, c’est le poids du matériel photographique. Ce matin, je porte le tuyau. Mal roulé, le métal couine comme une souris prise dans mon sac. Sous nos skis, des roches d’un milliard d’années et des couches sédimentaires accumulées, remplies de fossiles de stromatolites (une algue monocellulaire qui représente l’une des plus vieilles formes de vie sur la Terre). En jetant un coup d’œil panoramique sur 360 degrés, je comprends qu’il n’est pas surprenant que les Flathead aient déclenché des débats enflammés parmi les 56 000 résidents des Kootenays et que la protection de ce territoire soit au coeur d’un combat environnemental qui dure depuis bientôt 40 ans. Les habitants du Montana se sont associés aux résidents canadiens pour faire changer le statut de la région. Nous montons péniblement sur une nouvelle crête. Rendu sur le plateau, au dernier détour, j’arrive au bord d’un gouffre. Identique à celui que mon imagination a dessiné dans mon rêve. La falaise d’une centaine de mètres se précipite implacablement dans une verticalité à couper le souffle. Partout, à perte de vue, d’étonnants sommets se dressent comme une forteresse en roche et en glace. J’ai un sentiment de bout du monde. Un brouillard glacial nous enveloppe et je perds de vue les traces de mes compagnons. Je les appelle, mais seul un écho étouffé d’un me répond. L’angoisse me noue les tripes. Quelques pas de trop à gauche et je pourrais déclencher une avalanche qui m’emporterait. Quelques pas à droite, c’est la chute et une mort assurée au pied de la falaise. Je retrouve Casey
seul et perplexe devant une pente infranchissable. Ignorant ma présence, il progressait quelques dizaines de mètres sous moi. D’un commun accord, nous rebroussons chemin. Je m’applique à rester dans mes traces et bientôt je comprends notre erreur. En fait, la crête s’est divisée en deux. Matt, Dave et John sont partis sur la gauche tandis que nous longions la falaise. Nous avons loupé la bifurcation. Quand finalement nous arrivons dans la prairie alpine, le tipi est déjà dressé, le feu crépite et nos amis ont trouvé leurs aises. Lucie, roulée en boule dans un coin lève à peine un œil pour saluer notre arrivée. Les jours suivants, une sorte de routine s’installe. Les rations diminuent. L’effort s’intensifie. Nous traversons des mers de neige, grimpons un dernier sommet avant de redescendre vers une vallée à la chaleur accueillante. Après quelques heures, bien que les courbes des montagnes s’adoucissent, le grondement sourd d’une avalanche tonne au loin. En montant sur ma motoneige, j’aperçois les traces de loups qui s’étirent vers les montagnes pour répondre à un appel inconnu. Nous quittons les Flathead pour retourner vers la chaleur de la civilisation, mais je suis réconforté à l’idée qu’un tel territoire sauvage reste accessible à portée de main. Le lendemain matin, je me pèse dans ma salle de bain. J’ai perdu sept kilos en moins d’une semaine! Mes muscles paraissent sculptés. Finalement, avec ma randonnée dans les Flathead, j’approche l’état de grâce de résistance physique, mais je ne suis toujours pas prêt pour une traversée avec 50 kilogrammes de viande sur le dos. En tout cas, pas avec ma maudite planche…
avoir un bon aperçu des Flatheads en entrant par le parc National de Waterton (AB) ou le parc provincial de Akamina-Kishinena (BC). Le sentier le plus spectaculaire est sans aucun doute celui de Akamina-Kishinena. En effet, il traverse l’axe continental et a été utilisé pendant des siècles par les premiers habitants et depuis toujours par les animaux sauvages pour voyager entre le bassin de la rivière Flathead Basin et les grandes plaines. (env.gov.bc.ca/bcparks/explore)
Ne pas oublier La densité des ours noirs, mais principalement des grizzlis, est unique en Amérique du Nord. Il est donc fortement conseillé de s’équiper d’une bombe aérosol contre les ours, mais surtout de se documenter sur le comportement à avoir en cas de rencontre avec un plantigrade et de garder son sang-froid. GPS et cartes topographiques sont toujours une bonne idée si vous désirez sortir des sentiers battus. Attention, la région est connue pour « retenir » les systèmes météorologiques venus du Pacifique. De plus, les précipitations diverses ainsi que les chutes de neige ne sont pas rares, même en été.
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Dominez les
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par Maxime Trempe
LE PLEIN AIR
EN VILLE • 4 km de pas de patin • 42 km de sentiers de raquette • 79 km de sentiers de marche • 163 km de pistes de ski de fond ville.montreal.qc.ca/grandsparcs
Ma première descente dans le « Delirium Dive » de Sunshine Village en Alberta figure parmi mes meilleurs souvenirs de ski. À l’époque, je skiais souvent avec mon ami Phil, et nous avions l’habitude de nous bousculer un peu en haut des pistes pour déterminer qui serait le premier sur la pente. Ni l’un ni l’autre ne voulait manquer la chance de faire les premiers virages. Cette fois, c’est moi qui arrivai en haut le premier avec suffisamment d’avance pour contempler la pente (le mot « falaise » serait peut-être plus approprié!). Le défi était de taille : il fallait sauter une corniche de six pieds, puis tourner les skis sur la pente inclinée à plus de 50 degrés tout en évitant les roches de chaque côté. En toute humilité, je n’étais pas certain de vouloir y aller le premier. Lorsque Phil est arrivé, je lui ai dit en bon gentleman : « Après toi! » Il m’a regardé avec un sourire en coin, prêt à s’élancer, et il s’est penché pour regarder la pente. « Mais non Max, après toi! » Les pentes inclinées sont le cauchemar de bien des skieurs. Elles sont souvent glacées, parfois étroites, et y contrôler sa vitesse n’est pas toujours simple. Mais le skieur qui cherche la liberté sur la montagne et qui désire skier sans se soucier de la difficulté des pistes doit pouvoir affronter l’inclinaison. Heureusement, ce n’est pas aussi difficile que cela puisse paraître. Lorsque la pente devient abrupte, l’instinct nous pousse souvent à raidir les jambes et à nous incliner vers l’arrière, comme si nous étions sur le bord d’un précipice. Si cela paraît rassurant, cette attitude défensive entraîne une
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Le parc de la
GATINEAU position décentrée vers l’arrière : les skis deviennent plus difficiles à tourner et le risque de chute augmente. Pour skier sur les pistes abruptes avec aisance, il vaut mieux adopter une attitude active en bougeant tout notre corps vers l’avant et en direction du bas de la montagne au début des virages. Puisque la piste se dérobe sous les skis, cela vous donnera la sensation de faire une chute libre pendant quelques fractions de seconde. Ne cherchez pas à combattre la gravité (elle gagnera assurément) : faites-en plutôt votre alliée. Maxime Trempe est instructeur de niveau 4 de l’AMSC et termine un doctorat en sciences de l’activité physique.
Au Québec, les pistes doubles losanges sont souvent synonymes de glace. Quiconque veut devenir un skieur polyvalent doit apprendre à maîtriser cette surface. Voici trois conseils qui changeront votre perception de la glace :
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1Diminuer la pression
Contrairement à la croyance populaire, skier sur la glace demande douceur et précision (et non puissance et agressivité). Imaginez couper une tomate en rondelles : si vous appuyez fort sur le couteau, la tomate s’écrase. Pour faire une coupe précise, il faut glisser le couteau délicatement. La même règle s’applique en ski alpin. Sur la glace, l’angle des carres devrait être maintenu au minimum pour couper finement la glace et diminuer la pression sous les skis.
2relâcher les carres
Lorsque la pression sous les skis devient trop grande pour ce que la surface peut supporter, les skis dérapent et deviennent difficiles à contrôler. Cela se produit généralement lorsque les skis pointent vers le côté de la piste (perpendiculaire à la ligne de pente), au moment où la pression est maximale. Pour éviter le dérapage, il est important de relâcher les carres dès que le changement de direction est complété. L’angle des carres devrait être maximal lorsque le ski pointe vers le bas, et non après.
3préparer l’équipement
Assurez-vous d’avoir des skis bien aiguisés. Bien que banal, ce conseil peut faire toute la différence entre skier sur une piste facilement et déraper toute la journée. Au bas mot, les skis devraient être aiguisés aux 10 jours s’ils sont utilisés fréquemment sur la glace. Si le coût d’un entretien vous rebute, vous pouvez vous procurer des pierres à diamants (entre 20 $ et 40 $) qui vous permettront d’entretenir vous-même vos skis et d’en prolonger l’aiguisage. Renseignez-vous à votre boutique de ski spécialisée. ESPACES _ Janvier 2011 _ www.espaces.ca _ 45
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passe pays européens
Passeport pour le paradis © Office de tourisme de CHAMONIX
par Émilie Corriveau
Terrain de jeu ultime pour les amateurs de glisse depuis toujours, les Alpes font saliver les skieurs et planchistes du monde entier. Si l’Europe n’a pas la réputation d’être à la portée de toutes les bourses, une entente entre trois stations européennes permettra à plusieurs Québécois de transformer leurs rêves en réalité.
Sorte de multipasse fonctionnelle dans trois pays, le Mont-Blanc Unlimited donne accès à tous les domaines skiables et sites d’excursion de Chamonix en France, à la station de montagne de Courmayeur, de l’autre côté du mont Blanc (en Italie), ainsi qu’au domaine de Verbier-Quatre Vallées (en Suisse). Concrètement, cela signifie plus de 500 kilomètres de pistes, une centaine de remontées mécaniques et près de 50 000 mètres de dénivelés. Pour les amateurs de poudreuse et de grands espaces, c’est un peu comme un passeport pour le paradis. « Avec le forfait Mont-Blanc Unlimited, on additionne de grands domaines skiables reconnus internationalement! Nulle part ailleurs dans le monde on ne trouve ce genre d’offre. Chamonix, Verbier et Courmayeur, c’est vraiment le plus grand domaine skiable avec une seule passe », lance fièrement Michel Royboz, skieur redoutable et directeur commercial de la Compagnie du Mont-Blanc. Chamonix est située à une quinzaine de kilomètres de Courmayeur et à une soixantaine de kilomètres de Verbier : il est donc facilement possible de passer de la France à l’Italie, puis à la Suisse en quelques heures. Selon les conditions d’enneigement et la météo, les voyageurs peuvent décider chaque jour de l’endroit où ils souhaitent skier sans devoir prévoir des heures de route à leur horaire. « Ici, on se plaît à dire qu’on peut manger un croissant en France le matin, des pâtes en Italie le midi et une fondue en Suisse le soir! Je rigole un peu, mais c’est tout à fait envisageable. Tout est rapproché », précise Michel Royboz. Le plus simple est de s’établir à Chamonix ou dans les environs. On y trouve des navettes gratuites pour aller en Italie :
suffit de réserver sa place. Pour aller en Suisse, il faut compter un peu moins d’une heure en train ou en navette. À Chamonix, les voyageurs trouveront bon nombre de pistes et d’itinéraires réservés aux amateurs de glisse de haut calibre. Bien que les secteurs de Balme et de Brévent-Flégère soient accessibles aux sportifs de niveau intermédiaire, mieux vaut être solide sur ses planches pour apprécier pleinement les joies des Grands Montets. Quant à la Vallée Blanche et à sa mythique Aiguille du midi, il importe d’être un skieur émérite pour s’y risquer. Ceux qui se lanceront dans l’aventure devront réserver les services d’un guide, car les itinéraires peuvent être hostiles par endroits. « On vient à Chamonix pour faire du ski de haut niveau. Ici, on skie sur des glaciers, sur de la neige de qualité et les panoramas sont incroyables. Ceux qui aiment que ce soit un peu sportif vont y trouver beaucoup de plaisir », dit Michel Royboz. Quant au village au bas des pentes, les voyageurs y seront bien accueillis. À l’image des Chamoniards, l’endroit est sympathique et regorge de bonnes adresses, de tables gourmandes, de boutiques de sports et de brasseries conviviales. Pour faire la fête ou tout simplement prendre l’apéro après une longue journée de ski, Chamonix est un incontournable des Alpes. De la même trempe que Chamonix, la station de Verbier est tout aussi agréable à dévaler que sa consœur française. Populaire auprès des jeunes adultes et des freeskieurs, la station de montagne est l’une
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© Émilie Corriveau
Sorte de multipasse fonctionnelle dans trois pays, la Mont-Blanc Unlimited donne accès à 500 kilomètres de pistes, une centaine de remontées mécaniques et près de 50 000 mètres de dénivelés.
Verbier, à la sauce québécoise Une tignasse blonde, des yeux bleus, une carrure enviable et un sourire enjôleur. Si au premier coup d’oeil, Félix Tanguay a plutôt l’air d’un garçon de bonne famille que d’un sportif téméraire, sur ses skis, le jeune homme n’a pas grand-chose d’angélique. Instructeur pour Powder Extreme, une compagnie qu’il a fondée et qui est basée à Verbier en Suisse, Félix est l’un des plus redoutables skieurs hors-piste de la région. Originaire du Québec, le jeune homme a d’abord fait ses armes dans la province avant de se lancer à la découverte de l’Ouest canadien, où il était également instructeur. En 2003, convaincu que l’Europe avait beaucoup à lui offrir, Félix a décidé de faire un saut de continent et de s’établir en Suisse. Aujourd’hui, le jeune homme mène une vie dont plusieurs rêvent. L’hiver, il dévale les couloirs enneigés de l’arrière-pays de Verbier et l’été, il arpente les plages du continent américain à la recherche des plus belles vagues pour surfer. « J’aime vraiment mon travail et je suis super
heureux de la vie que je mène », confie sans surprise le géant blond. Chaque hiver, dès les premières bordées de neige, Félix s’élance en montagne. Lorsque les conditions le permettent, il devient l’un des instructeurs les plus prisés des Alpes, car sa spécialité (le mentorat hors-piste) ne cesse de gagner en popularité. « Mon travail, ce n’est pas d’être guide. Concrètement, ce que je fais, c’est de permettre aux gens de découvrir le terrain hors-piste de Verbier selon leurs capacités. J’évalue leurs compétences et je les emmène là où ils auront le plus de plaisir selon leur niveau. Je leur donne des trucs pour améliorer leur technique en poudreuse et leur permets d’accéder à des endroits où ils n’auraient peut-être jamais osé aller, mais toujours sécuritairement. » S’il se consacre uniquement au ski hors-piste, Félix a su s’entourer de comparses doués en planche à neige. Ainsi, tous les amateurs de poudreuse et de terrains vierges, skieurs comme planchistes, peuvent bénéficier des services de Powder Extreme (powder-extreme.com).
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Chamonix, vivre l’expérience locale
suite de la page 46 des plus dynamiques des Alpes. Particulièrement vaste et diversifié, son domaine skiable a beaucoup à offrir. Avec ses 1 830 mètres de dénivelé, elle plaira aux sportifs aguerris bien que les skieurs et planchistes de tous les niveaux pourront aussi s’y amuser. Quant aux adeptes de l’arrière-pays, ils trouveront à Verbier un petit paradis terrestre, puisque son domaine skiable hors-piste est deux fois plus vaste que celui sur piste. Avec plusieurs bars et restaurants ouverts tard dans la nuit, le village de Verbier (perché à 1 500 mètres d’altitude) prend des airs de fête dès l’heure de l’apéritif. La vie nocturne y est électrisante et pour lâcher son fou le temps d’une soirée, c’est à Verbier que les voyageurs devront s’arrêter!
Richard Dubreuil connaît Chamonix comme le fond de sa poche. À l’entendre discuter et à le voir faire la fête avec ses copains montagnards, on jurerait qu’il est Chamoniard. Pourtant, le Français d’adoption est bel et bien Québécois. Cumulant les allers-retours entre Sherbrooke et Chamonix depuis déjà bon nombre d’années, l’homme est aujourd’hui bien connu des Savoyards et considéré comme un « local ». Pour découvrir l’endroit, l’avoir à ses côtés s’avère un atout précieux, puisque sur les pistes comme au village, il constitue un excellent guide. Sur les pentes, il est un skieur hors pair et se fait un plaisir d’emmener ses visiteurs là où la montagne a le plus à leur offrir. Comme le domaine skiable est vaste et simple à déchiffrer, l’expérience d’un habitué est non négligeable. Lorsqu’il est question d’explorer le hors-piste ou de découvrir les terrains escarpés de la magnifique Vallée Blanche, Richard préfère toutefois orienter les skieurs vers des guides chevronnés et se contenter de jouer les accompagnateurs. « Pour
moi, c’est une question de sécurité. Il y a d’excellents guides à Chamonix qui connaissent très bien la montagne et qui sont formés pour s’assurer que le terrain est sécuritaire. Ça me fait plaisir de jouer les entremetteurs et il m’arrive souvent d’accompagner les gens qui décident de skier la Vallée blanche, mais je tiens à ce que le tout se fasse de façon sécuritaire avec un guide chevronné », explique-t-il. Lorsque le soleil se couche et qu’il est temps de troquer les skis, Richard est aussi le genre de personne qu’on souhaite avoir à ses côtés. Reconnu pour sa bonne humeur légendaire et à sa bonhommie, il a su au fil ans tisser des liens de franche camaraderie avec plusieurs restaurateurs de la région. Ainsi, lorsque les amateurs de bonnes tables et de bon vin souhaitent découvrir la cuisine savoyarde, il réussit toujours à leur dénicher une place au restaurant, même lorsque ceux-ci sont très convoités. Bref, pour les fines bouches, il est en quelque sorte une version améliorée des guides Michelin et Routard combinés! (voyagesgendron.com)
Blottie au pied du mont Blanc et nichée au fin fond de la Vallée d’Aoste, la station de Courmayeur est la Mecque italienne des sports d’hiver. Étant donné sa situation géographique particulière, Courmayeur reçoit chaque année d’importantes bordées de neige. Avec en toile de fond le mont Blanc, on y trouve 36 kilomètres de pistes balisées desservies par une quinzaine de remontées mécanisées. Lorsqu’ils se trouveront au sommet des domaines Cresta d’Arp et Cresta Youla, les voyageurs jouiront d’un panorama à couper le souffle et pourront pleinement profiter du positionnement de la montagne. Quant aux amateurs de hors-piste, c’est sur les 24 kilomètres de terrains non balisés de la Vallée Blanche qu’ils trouveront leur plaisir. En grande partie constitué de rues piétonnières, le village de Courmayeur ne
semble avoir rien perdu de son charme de la belle époque. S’il est convivial pour les touristes, il est moins diversifié que Chamonix et Verbier. On peut y prendre un verre sans problème, mais ce n’est pas le meilleur endroit pour festoyer. Depuis un peu plus d’un an, comme l’euro vacille face au dollar américain, les Canadiens souhaitant s’envoler pour les Alpes bénéficient de tarifs relativement abordables. Comme les conditions y sont généralement meilleures qu’au Québec au même temps de l’année, il s’agit d’une belle façon de terminer la saison!
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S’y rendre Pour parvenir à Chamonix en partance du Québec, plusieurs options s’offrent aux voyageurs. L’aéroport de Genève est le plus près de la station de montagne, donc l’idéal est de prendre un vol pour Genève, puis de louer une voiture de la capitale suisse et d’emprunter l’autoroute jusqu’à Chamonix. Il est aussi possible de prendre l’autobus : quatre liaisons par jour ont lieu entre Genève et Chamonix. Guide utilitaire Saison : Mi-novembre à mi-mai. Neige : Poudreuse (en majorité) et pistes damées. Météo hivernale : Généralement entre -8°C et 0°C. Notre coup de cœur : Verbier. Skis : Poudreuse et tout-terrain Transferts de l’aéroport par autocar : sat-montblanc.com Pour les transports en commun : viamontblanc.com Info : chamonix.com • verbier.ch • courmayeur.com • compagniedumontblanc.com
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entre des deux capitales de l’alpinisme (le mont Blanc et le mont Cervin), cette expédition se déroule de refuge en refuge à plus de 3 000 mètres d’altitude. au cœur des alpes vaudoises, on traverse à ski pendant sept jours des régions reculées. Mon coup de cœur a été l’arrêt à la Cabane des Dix (2 928 m), à mi-parcours. Ce refuge, c’est le luxe sauvage. au milieu de nulle part, cette cabane peut abriter une quarantaine de randonneurs dans une ambiance vraiment originale. On couche en dortoir et au réveil, on découvre un lever de soleil unique et magnifique. Puis on repart pour des kilomètres de plaisir!
Quelle aventure de skier en été sur des volcans en activité! On monte en peaux de phoque, entouré de roche volcanique encore fumante. Parfois, il faut chausser les crampons sur la neige glacée. On grimpe jusqu’au bord du cratère et là, on découvre les volcans qui nous entourent et qui forment la chaine de nevados de Chillán. Des fumerolles sortent de la roche brune et le panorama ressemble à celui de la Lune. L’inclinaison de 30 degrés est parfaite pour skier. On se faufile sur les langues de neige printanière dans une descente de plus de 1 000 mètres, puis on fait une pause dans un bain thermal naturel pour redescendre ensuite jusqu’au village de Las Trincas. Une expérience unique à vivre!
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/// dossier Ski ///
Sur la route... au Vermont!
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par Jean-Nicolas Saucier
Quand j’ai accepté de me rendre au Vermont pour y descendre les plus belles montagnes, je n’avais pas skié depuis près de dix ans. Sans blague. Mais ces montagnes, j’en ai longtemps rêvé plus jeunes.
populations locales. Nous passons devant l’Apple Core, lieu mythique où vous devez absolument vous arrêter pour déguster les beignes au cidre de pommes qui font la réputation de l’endroit.
LES DOUANES SONT LOIN et nous approchons de notre première destination : Smugglers’Notch. À l’horaire : six montagnes en cinq jours, cinq hôtels en cinq nuits, un marathon de valises, de bons repas, de ski et de plaisir. Difficile de demander mieux! Plaisant, mais éreintant.
Pour la seule fois du voyage, nous skions à la belle étoile, Bolton Valley étant la seule station du Vermont à offrir du ski de soirée aux amateurs. Quelques descentes rapides avant le souper, histoire de se mettre en appétit pour un festin aux arômes d’Italie, préparé pour nous au Bailey’s, un établissement situé à même le complexe hôtelier.
Dans ce genre de périple, l’entourage dicte littéralement l’expérience que vous aurez. Je suis chanceux : j’ai avec moi une sympathique journaliste débarquée tout droit de Toronto, et Jen, notre charmante organisatrice de Ski Vermont. La course débute, nous n’avons que 20 heures par station. Heureusement pour nous, le restaurant Heart & Candles de Smugg sait recevoir. Un repas succulent, bien arrosé et en bonne compagnie. Notre arrivée au Vermont se passe dans une douceur incomparable. Après avoir escorté mes partenaires vers leurs condos, je choisis d’aller siroter quelques nectars locaux au petit bar karaoké situé au cœur du village alpin. Après quelques toasts bien sentis avec d’intrépides jeunes gens débarqués de Pennsylvanie, je me fonds dans les couvertures pour une première nuit bien trop courte à mon goût. Faudra s’y faire… Une fois bien réveillés et l’estomac rempli, nous nous rendons au sommet pour une descente de réchauffement. Le synchronisme revient rapidement. Assez vite pour me permettre de profiter de cette montagne qui ne se compare en rien avec ce que j’ai connu au Québec. Smugglers’Notch est l’endroit familial par excellence : une garderie des plus modernes, des programmes pour enfants bien adaptés et un personnel spécialisé qui sait divertir la marmaille. Papa et maman peuvent skier la tête en paix. À Smugglers’Notch (comme partout ailleurs), le panorama est féérique. Parfois, quand le ciel est dégagé, on aperçoit Montréal et sa colline royale au loin! Le premier test passé haut la main, j’anticipe avec ferveur la suite du voyage. Nous sommes déjà sur la route en direction de Bolton Valley. Pendant que tout le monde dort et prend des forces, Steve, notre chauffeur attitré, me parle du Vermont, de ses traditions, des mœurs des
Nous terminerons la soirée au James Moore Tavern, un bar rustique, vivant, chaleureux et sans prétention. L’endroit invite littéralement aux pires excès. Il faut dire qu’il se brasse d’excellentes bières au Vermont. Je recommande particulièrement la Switchback ou la Blackbearry Wheat, deux délicatesses aux arômes somptueuses et au goût prononcé. Ajoutez aux nombreuses pintes quelques « Irish Car Bomb » (mélange de Guiness, de Jameson et de Baileys) et vous comprendrez que nous étions alors mûrs pour le lit. Bolton Valley est une montagne impressionnante sans que cela paraisse : trois sommets, des pistes pour tous les goûts et toujours ce panorama à couper le souffle.
Nous profitons d’une montagne presque déserte avant de prendre de nouveau la route pour nous rendre à Killington, troisième escale de notre séjour. Apéro et souper auront lieu au Wobbly Barn, un incontournable dans la région. On y célèbre le BBQ et le « bœuf au jus » comme nulle part ailleurs, le tout agrémenté du plus impressionnant comptoir à salades au monde. Le Wobbly Barn, c’est surtout le bar de l’après-ski le plus réputé de tout l’est des États-Unis. Et on comprend pourquoi : l’endroit respire l’ambiance survoltée qui y règne chaque week-end. Pour vous donner une idée, Snoop Dog et Naughty by Nature s’y sont donnés en spectacle dernièrement. Killington est indescriptible. Je comprends mieux pourquoi on surnomme l’endroit la « Bête de l’Est ». En tout, c’est plus de 180 pistes réparties sur sept sommets distincts qui sont offertes. On peut littéralement y passer la semaine sans avoir l’occasion de tout essayer. Côté température, il s’agit de la plus belle journée de notre périple… ce qui nous incite à sauter le lunch pour dévaler le monstre quelques fois de plus avant de partir pour Stowe. Stowe est certes la plus luxueuse des destinations proposées. Le village alpin neuf nous fait oublier qu’on
Jay Peak : Le paradis alpin! Un reportage sur le ski au Vermont ne serait complet sans parler de Jay Peak, la plus accessible des destinations du petit État américain. À moins de deux heures de Montréal, vous skierez une montagne somptueuse en moins de temps qu’il n’en faut pour vous rendre à Québec. « Jay » est reconnue pour la qualité de sa neige, la meilleure de la région, sans contredit. Un microclimat installé dans la vallée lui assure des tonnes de poudre blanche et du ski jusqu’au mois de… mai! Jay est aussi un endroit festif très couru… avec tout ce que cela implique. Des BBQ aux pieds des pentes, beach party en tenue légère à même la terrasse, musique et band live pour faire passer le repas. Dans ce petit coin au milieu de nulle part, on croirait que la Californie et les Alpes françaises ont fusionné. De tout mon périple, Jay est le seul endroit où j’ai pu être servi en français. Ça peut sembler banal, mais on s’y sent presque chez soi.
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se trouve au pays de l’oncle Sam. Une petite touche européenne enrobe l’endroit. Le ski y est aussi délicieux qu’on l’avait annoncé. Presque au sommet du mont Mansfield, on dévale les pistes et on remonte presque aussi vite. Ici comme ailleurs, il y en a pour tous les goûts. L’expert casse-cou y trouvera son compte, autant que la petite famille venue faire un peu de sport. Au Stowe Mountain Lodge, on se sent presque mal tellement tout est prévu pour le confort des résidents. L’hébergement de luxe style « Vermont alpin » n’a rien à envier aux grands hôtels de ce monde… c’est vous dire! Il faut y mettre le prix, mais si votre situation vous le permet, vous ne voudrez plus quitter tellement l’endroit est agréable. Trop courte, notre escale se termine, et c’est à regret que je quitte ce palais digne des rois. La journée ne sera pas de tout repos : ski en après-midi à Mad River Glenn, aprèsski sur place, avant de se diriger vers Sugarbush, dernier arrêt du périple. Mad River Glenn, c’est la puriste des destinations ski du Vermont : une montagne agréable, une variété de difficultés techniques appréciables et une ambiance des années 1950 qui ne se dément pas. À preuve, une remonté mécanique simple, dont votre derrière se rappellera longtemps si vous n’y faites pas attention. On vit le ski et on respire le ski dans le coin. Ne reste plus que Sugarbush, alors que mon énergie commence à disparaître. Pour couronner cette virée, un superbe 14ºC au pied des pentes nous donnera du ski de printemps en février. Sugarbush rappelle Killington : la montagne est massive, diversifiée et très festive. Température oblige, les regroupements de jeunes gens y sont fréquents, tout comme les BBQ et les bières à même la terrasse de la cafétéria. Complètement anéantis, nous montons à bord du véhicule de Steve, toujours à l’heure, qui se charge de nous ramener vers la métropole québécoise. À notre arrivée, il pleut autant que dans nos cœurs déjà nostalgiques de cette semaine inoubliable que nous venons de passer.
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Pour être pleinement apprécié, on dit que le ski de fond requiert une certaine maturité de la part de ses adeptes. Mais peut-on faire du ski de fond avec ses enfants et s’amuser ? Bien sûr que oui ! Suffit d’ajuster ses attentes et son approche.
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Idéal pour faire ses premiers pas, Far Hills comporte une aire de jeux très chouette pour les plus petits où ils peuvent s’exercer à tourner, freiner, monter et descendre en toute sécurité. Ce centre, situé à Val-Morin, offre un total de 80 kilomètres de sentiers toujours bien entretenus et aux niveaux de difficulté variés. (1 800 567-6636 • farhillsinn.com)
Si on est bien équipé et motivé par une activité ludique, le froid et l’air vivifiant de l’hiver procurent un contexte idéal pour s’activer sainement en famille. C’est de votre « stratégie de vente » que dépendra le désir de skier de votre marmaille.
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Les enfants n’écoutent pas toujours ce qu’on leur répète. Mais ils ont tendance à reproduire les comportements qu’ils observent. S’ils voient des parents qui préfèrent chausser leurs skis nordiques lorsqu’ils ont du temps libre, ils ont plus de chance de s’y intéresser. Prêchez par l’exemple, montrezleur comment il peut être agréable de prendre l’air avec ses skis. Il faut aussi garder en tête qu’un enfant apprend mieux en s’amusant. Vos sorties en ski de fond doivent donc être planifiées dans cette optique. Faites-vous à l’idée que vous irez moins vite et moins loin : vous vous entraînerez une autre fois. Habillez-vous plus chaudement, prenez votre temps et savourez ces précieux moments familiaux.
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Lorsque votre enfant est tout petit, il n’existe pas de meilleurs moyens qu’une pulka chaudement rembourrée et confortable pour transporter son bébé. Vérifiez aux quinze minutes le niveau de chaleur aux extrémités de votre petit compagnon pour jouir sereinement de votre balade blanche. Compte tenu du coût élevé de l’achat d’un tel traîneau spécialisé, sa location (en boutique ou en centre) constitue une excellente option. Notez que le porte-bébé dorsal est à proscrire pour le ski de fond : ce sport comporte des risques de chute, ce qui peut être dangereux pour l’enfant.
Pour les ados : Camp Mercier (région de Québec) Prêts à faire graduer vos « grands »? Amenez-les du côté du renommé Camp Mercier. Une référence en la matière, le centre offre un merveilleux équilibre entre les sentiers de courtes et de longues randonnées, au sein d’un milieu naturel somptueux et sauvage. Avec ses possibilités d’hébergement en chalet, c’est un endroit propice pour « connecter » avec le sport... et votre ado. (1 800 665-6527sepaq.com/rf/ lau/camp-mercier)
En comparaison avec d’autres sports, l’achat d’un équipement neuf de ski de fond ne vous ruinera pas. À partir de quatre ou cinq ans, lorsque votre rejeton commence à exercer son autonomie, il sera en mesure de développer ses habiletés motrices tout comme son plaisir lié à l’activité physique. Dénichez des endroits où il pourra glisser, faire des virages sans risque, prendre des bosses, etc. Âgé de dix à douze ans, il pourra acquérir le goût du sport et pousser ses habiletés motrices un peu plus loin. Laissez-le aller plus loin durant un certain temps. Confiez-lui quelques trucs à grignoter et de l’eau, puis donnez-vous rendezvous à un point précis du parcours.
d’un équipement neuf de ski de fond ne vous ruinera pas, mais on peut aussi dénicher de l’équipement usagé auprès d’autres familles qui fréquentent les centres où les programmes jeunesse sont offerts. La location à la journée est également possible et plusieurs centres sont équipés en conséquence. Cela vous permettra d’adapter l’équipement en fonction de la progression de votre enfant. Il pourra par exemple passer d’un équipement classique à un équipement pour le pas de patin d’une sortie à l’autre. Certains endroits (comme la Poubelle du ski à Montréal) proposent aussi la location à la saison.
Enfin, vers treize et quatorze ans, la notion de succès sportif entre en jeu. Progressivement, il aura le goût de l’effort, assimilera des stratégies et fera progresser d’un cran ses habiletés techniques. C’est le temps de lui lancer des défis comme de participer à une première compétition ou de faire sa première randonnée de quelques jours.
Qui dit « enfant » dit « croissance », ce qui signifie « changement (quasi) annuel de l’équipement »! En comparaison avec d’autres sports, l’achat
© iStockphoto.com
L’organisme Ski de fond Canada a développé des programmes jeunesse qui sont offerts dans plusieurs clubs à travers le pays. Vous pouvez inscrire votre enfant dans le programme qui correspond à son âge : le programme Jeannot Lapin vise les moins de cinq ans, suivi du Jack Rabbit pour les six à neuf ans alors que le programme PISTE est destiné aux dix à douze ans. Cette « formule club » met votre enfant en contact avec un instructeur formé qui lui enseignera les meilleures techniques du sport. Et pendant qu’il se fera des amis, vous pourrez skier à votre guise! Pour trouver un club qui répond à vos besoins, consultez le site de Ski de fond Québec (skidefondquebec.ca).
Guy-Renaud Kirouac est l’instigateur et rédacteur du blogue www.passionskidefond.com
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Équipement
ski bottes
Un hiver
bien chaussé par Émilie Corriveau
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Chez les détaillants, on trouve désormais une foule de modèles de bottes conçues pour la haute route. Histoire d’avoir les deux pieds sur terre même dans les situations les plus vertigineuses, voici nos suggestions. 5
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1 2 titan tF-X
« boys band » 1 Quadrant Heureux mélange de confort et de légèreté, la toute dernière chaussure haut de gamme de la compagnie américaine Black Diamond est à la fois rigide et performante. elle comprend quatre crochets pour permettre beaucoup de liberté lors de la descente et sa résistance est minimale en position de randonnée. Globalement, la Quadrant est parmi les plus intéressantes sur le marché. Sa technologie brevetée pivoting Cuff permet d’avoir un flex de 120 en descente et un angle de mouvement de 400 pour faciliter la montée. poids : 3,43 kg pour la paire. Compatibilité : aT – TlT. BLACK DIAMOND, Quadrant | 625 $ | blackdiamondequipment.com
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légère, la coque de cette botte est constituée de polyuréthane et pèse pratiquement le même poids qu’une botte faite de pebax. l’une des plus rigides de la gamme Dynafit, elle est à la fois agressive en descente et facile à manœuvrer en montée avec un angle de mouvement de 300. Grâce à sa tige enveloppante et à ses quatre boucles, la Titan s’ajuste avec aisance et permet un confort optimal sans compromettre le soutien et la flexibilité. pour maximiser la descente, la botte peut s’ajuster avec un angle de mouvement de 150 ou 210.De plus, sa semelle en trois parties aux inserts amovibles rend la botte compatible autant avec les fixations Dynafit qu’avec les fixations traditionnelles de haute route et les semelles de ski alpin. poids : 4 kg pour la paire. Compatibilité intégrale avec les fixations Dynafit. DYNAFIT, Titan TF-X | 760 $ | dynafit.com
Pour les adeptes de randonnée qui ont un penchant marqué pour la descente, Tecnica lance sur le marché sa toute nouvelle Agent BC. Dérivé de l’Agent AT, le modèle BC est une version plus freeride que son prédécesseur. Comprenant quatre boucles et une semelle Vibram antidérapante absorbant les chocs, l’Agent BC s’avère un sérieux allié lors des randonnées de haute route. Au grand bonheur des skieurs, Tecnica a doté ce modèle de plaques à inserts compatibles avec les fixations de haute route Dynafit. Pensé surtout pour la descente, mais adapté aux montées, l’Agent BC se veut un excellent choix pour l’arrière-pays. Poids : 4 kg pour la paire. Compatibilité intégrale avec les fixations Dynafit. TECNICA, Agent BC | 700 $ | tecnicausa.com
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REWATERPROOF
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3 Agent BC
REUSE REDUCE RECYCLE
4 MoBe Dans la continuité de la populaire Skookum de Scarpa, la botte Mobe est le tout nouveau modèle de haute route de la compagnie italienne. Conçue pour plaire aux amateurs de descente, son flex est plutôt rigide et sa coque, robuste. Toutefois, elle est assez légère pour la randonnée et sa semelle est compatible avec les fixations Dynafit et ONYX de G3. Avis aux skieurs qui en sont à leurs premières armes en haute route : la Mobe est vraiment faite pour les adeptes de descentes musclées et pour les sportifs aguerris. Poids : 3,58 kg pour la paire. Compatibilité avec les fixations Dynafit et ONYX de G3 SCARPA, Mobe | 745 $ | scarpa.com
5 Quest 10 Cette saison, Salomon lance une nouvelle botte se situant à mi-chemin entre la chaussure alpine et celle de randonnée. Rigide, elle possède tous les atouts d’une botte traditionnelle, mais grâce à un système de déverrouillage de collier, le modèle bénéficie d’une vraie position de marche. Bien adaptée aux besoins des amoureux de grands espaces qui apprécient les courtes randonnées, la Quest 10 est surtout conçue pour satisfaire les adeptes de descentes vertigineuses. Pour tous ceux qui cherchent une botte polyvalente, qui donne une excellente performance à la descente et qui est suffisante pour les montées. SALOMON, Quest 10 | 499 $ | salomon.com
« Girl power » 6 gAiA tF-X Conçue pour celles qui aiment autant la grimpe que la descente, la botte Gaia de Dynafit est la version féminine du modèle Titan. Étant plus souple que ce dernier, elle ne fait aucun compromis sur son soutien ni sur sa puissance. Dotée d’une tige enveloppante, la Gaia est surmontée de quatre boucles. Son renfort au talon apporte une meilleure résistance et assure une plus grande stabilité aux skieuses. Afin de conforter celles qui ont sans cesse les pieds gelés ou endoloris, Dynafit a muni la Gaia d’un chausson de luxe thermoformable doublé de laine épaisse et préformé. Poids : 4 kg pour la paire. Compatibilité intégrale avec les fixations Dynafit. DYNAFIT, Gaia TF-X | 640 $ | dynafit.com
7 shivA Petite sœur du modèle masculin Method, la Shiva est la première botte de haute route de Black Diamond spécialement faite pour la femme. Elle conserve la plupart des caractéristiques de la Method, mais son flex est un peu plus souple, son ouverture de collier est plus importante et son angle de flexion plus accentué. Le résultat : une botte haute performance offrant une excellente flexibilité et un angle de mouvement de 200. Très confortable grâce à son assise plantaire et à son chausson thermoformable, elle est une importante alliée lors des longues randonnées. Combinée à des skis larges, la Shiva est polyvalente et performante sur tout type de terrain, de la poudreuse aux pentes anguleuses. Poids : 3,65 kg pour la paire. Compatibilité : AT – TLT. BLACK DIAMOND, Shiva | 645 $ | blackdiamondequipment.com
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Mains froides,
cœur chaud Pourquoi les filles gèlent-elles plus?
© Muharrem Öner
par Frédérique Sauvée
Chaque matin, mon voisin sort de chez lui faire son jogging en short. Et chaque matin d’hiver, je le regarde passer par la fenêtre en me demandant comment il fait pour ne pas ressentir le froid mordant sur ses jambes. Ça me fait frissonner de jalousie et je ne suis pas la seule fille à ressentir cela. Mais d’où vient cette différence de température entre les hommes et les femmes? Est-ce que les gars sont trop orgueilleux pour avouer ressentir le froid? « Il n’y a pas de différences fondamentales entre le métabolisme de l’homme et celui de la femme », explique Michel Cabanac, professeur à l’Université de Laval. Seul le confort thermique (c’est-à-dire la sensation « ni trop froid, ni trop chaud ») est perçu différemment. Concrètement, la température corporelle normale de l’humain (homme ou femme) se situe entre 36,5°C et 37,5°C. Cette température peut varier selon l’heure du jour (elle est légèrement plus basse le matin) et, chez
les femmes, elle est plus haute de 0,5° juste après l’ovulation. Lorsqu’il est exposé au froid, le corps humain cherche à réduire sa perte de chaleur en resserrant les vaisseaux sanguins, en particulier ceux des extrémités (mains, pieds, nez et oreilles), pour concentrer la circulation sanguine autour des organes vitaux (le cœur, le cerveau). C’est la vasoconstriction. Si ce système est identique pour les deux sexes, des différences nous divisent. Premièrement, la masse musculaire des hommes – jusqu’à 50 % plus de muscles que les femmes – constitue une source d’énergie considérable pour alimenter le mécanisme du frissonnement qui est l’une des défenses du corps pour se réchauffer. Mais ce n’est pas tout. « Les femmes ont une couche de graisse mieux répartie et parviennent à mieux irriguer leurs organes vitaux », précise Mark Newton, scientifique pour l’entreprise Gore-Tex et chercheur vos doigts au niveau de la paume de la main dès que possible pour les regrouper et conserver votre chaleur. faim ou soif, tu n’attendras pas.
par Frédérique Sauvée
Manger et boire fréquemment est important pour créer de l’énergie et… de la chaleur. En plus, vous éviterez la déshydratation.
Quand aux pieds tu auras froid, une tuQue tu porteras.
Le vieil adage prend tout son sens lorsque l’on sait que 70 % de la chaleur de notre corps s’échappe par la tête. Le combiné idéal : une tuque mince pour les activités de plein air et une plus épaisse avec des « oreilles » pour les périodes de repos. immobile dans le froid, tu ne resteras point.
Il n’est pas bon de rester trop longtemps sans bouger avec les pieds dans la neige et le visage au vent. On peut réactiver la circulation du sang en bougeant ses pieds et ses orteils, frictionner ses doigts et faire quelques étirements. des mitaines, tu préféreras.
Les quatre doigts regroupés dans une mitaine conservent davantage la chaleur qu’écartés dans des gants. Si vous portez des gants pour conserver votre dextérité, recourbez
un feu de joie, tu allumeras.
Celui-ci dégagera une chaleur importante pour un effort de fabrication relativement minime. Pensez à créer un mur réflecteur derrière vous (avec du bois ou de la neige) pour vous entourer de chaleur. deux manteaux plutôt Qu’un, tu apporteras.
Après une activité suante, changez de manteau ou (encore mieux) votre couche de base pour éviter que la transpiration refroidisse la température de votre corps. dans une bouteille hermétiQue, tu te soulageras.
L’hiver, il ne faut jamais se retenir trop longtemps d’uriner, au risque de refroidir tout son corps. Pensez à dédier une
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à l’Université de Portsmouth. En contrepartie, la vasoconstriction de leurs extrémités connaît de légers dysfonctionnements par rapport à celle des hommes. Conséquence : elles ressentent davantage la différence de température entre leurs zones de chaleur et les extrémités, d’où une impression de froid. Mais ce n’est qu’une sensation locale et globalement, hommes et femmes réagissent de la même façon aux variations. Par ailleurs, si vos pieds et vos mains ont une fâcheuse tendance à devenir blancs dès que le thermomètre baisse ou en cas de stress intense, il est fort possible que vous soyez atteint du syndrome de Raynaud, une maladie qui touche en grande majorité les femmes. Particulièrement celles âgées de 15 à 25 ans. Ne vous inquiétez pas : cette défaillance de votre circulation sanguine tend à disparaître avec le temps. Malgré tout, il n’existe pas de médicament miracle contre la frilosité. Ne reste qu’à jouer suffisamment dehors pour habituer son corps aux pires intempéries. bouteille thermos pour recueillir cette chaleur et l’utiliser comme bouillotte dans votre sac de couchage. Prenez soin de bien fermer le goulot! de coussins chauffants, tu te couvriras.
Dans les gants ou les souliers, les hot pads sont efficaces et réconfortants. Pensez à les placer au niveau des poignets et en haut des chevilles pour mieux diffuser la chaleur à vos membres. du gingembre, tu suceras.
Cette plante et sa racine possèdent des qualités cachées pour se réchauffer : suffit de sucer un morceau de gingembre pour créer une production calorifique au niveau de l’estomac. Une pincée de poivre dans une boisson peut aussi faire l’affaire. dans un bain tonifiant, tu te réchaufferas.
Arrivé chez soi, un bain à base de gros sel permet de réchauffer et de stimuler l’organisme. Le sodium, qui a des propriétés anti-inflammatoires, et une décoction à base de menthe stimuleront la sensation de chaleur.
Techstyle
Pour frileuses
averties par Frédérique Sauvée
1 Mains de fée
5 des bas sans eMpreinte
Columbia s’attaque au plus grand fléau de l’hiver québécois : les mains gelées! Ces nouveaux gants issus de la gamme Omni-Heat (imperméables et qui respirent bien) révèlent des qualités quasi magiques pour transformer les engelures en mauvais souvenir. Composés d’une doublure thermique réfléchissante (pour une chaleur optimale jusqu’au bout des doigts), ces gants possèdent une paume adhérente en polyuréthane pour mieux saisir son baume à lèvre au fond du sac. COLUMBIA, Majik Wands | 80 $ | columbia.com
Marre d’avoir les pieds transis de froid après dix minutes passées sur les remontées de ski? Les bas en laine de mérinos de la marque Teko s’adaptent aux extrémités frileuses. Le talon affiné et l’extrémité plus effilée au niveau des orteils procurent un maintien du pied adapté. De plus, ces bas ne laisseront (presque) aucune trace environnementale puisqu’ils sont fabriqués sans chlore. Pour toutes les activités hivernales, la gamme Wintersport vous apportera chaleur et confort — tout en réduisant le risque d’ampoules — pour pouvoir jouer dehors et n’avoir que du plaisir. TEKO, Bas Women’s Ski Medium | 23 $ | tekosocks.com
2 Conçu par (et pour) elle 7 6
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Avec 95 % de filles au sein de son équipe, la compagnie américaine Isis se vante de répondre parfaitement aux exigences féminines dans la conception et la fabrication de ses vêtements. Ce combo manteau/pantalon d’hiver (chaud et douillet) est idéal pour le ski. Il isole du froid avec une couche synthétique de PrimaLoft dans le corps du manteau et au niveau des bras. Quant au pantalon, le même tissu isolant s’étant sur les cuisses jusqu’aux genoux. Aux pieds, des guêtres et un empiècement spécial permettent d’empêcher la neige d’entrer. ISIS, Manteau et pantalon Nirvana | 279$ et 169 $ | isisforwomen.com
3 pelure ultraChaude Le duo de combinaison Verglas Hybrid se suffit à lui-même pour vous apporter chaleur et confort. Composé à 57 % de laine conçue pour répondre aux pires conditions climatiques. En plus d’apporter de la chaleur au corps, la technologie d’Helly Hansen limite la transpiration sous les bras et garde au sec le dos des sportives. Polyvalente, cette couche de base est digne de confiance quelle que soit l’activité programmée. HELLY HANSEN, Chandail et pantalon 3/4 Verglas Hybrid | 120 $ et 90 $ | hellyhansen.com
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Faite en Polartec ultrachaud, cette veste sans manches protège votre corps de toute perte de chaleur sans vous gêner dans vos mouvements. Son haut col molletonné et son allure équestre lui donnent un style sans pareil. À porter sous votre manteau de ski ou votre parka. Plus jamais vous ne vous plaindrez d’avoir froid! 66° NORTH, Veste Esja Women’s | 159 $ | 66north.com
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6 hey les filles, ça vous botte? Ce nouveau modèle de Keen présente l’avantage d’être à la fois élégant et infaillible côté chaleur. Avec leur cuir en nubuck et l’isolant Keen Warm, ces bottes protègeront celles qui aiment jouer dehors jusqu’à -32°C. L’humidité peut s’échapper grâce à une membrane imper-respirante dans le chausson. Bien au chaud dans vos bottes, faites verdir les autres randonneuses de jalousie! KEEN, Hoodoo High Lace | 220 $ | keencanada.ca
7 dorMir in utero Ce modèle trois saisons n’est pas nouveau (2009), mais il est un classique du prêt-à-dormir féminin. Trois choses le distinguent des modèles de sacs de couchage unisexes : sa forme momie adaptée aux courbes féminines confère à celle qui dort un confort optimal, deux tailles ont spécialement été créées pour madame [le régulier (5’60) et le long (5’100)] pour ne pas perdre un pouce de chaleur et enfin, l’isolation a été renforcée au niveau des pieds et du bassin pour protéger les parties les plus frileuses du corps féminin. Vos pieds gelés ne seront plus une bonne excuse pour vous faufiler dans le sac de couchage de votre amoureux… MARMOT, Wm’s Teton -17,8°C | 300 $ | marmot.com
8 bleu polaire Jusqu’à 70 % de la chaleur du corps s’échappe par la tête. Inutile de risquer l’hypothermie lorsqu’il est si facile de porter une tuque et de conserver son style. Composée à 50 % de laine et 50 % d’acrylique, la nouvelle tuque Stripy de Lolë intègre une doublure intérieure en polaire pour protéger les oreilles du vent… polaire. En plus d’être chaude, cette tuque mettra de la couleur à votre hiver. LOLË, Stripy Beanie | 30 $ | lolewomen.com
Trois desTinaTions pour courir en raqueTTes Iles de Boucherville La piste cyclable d’été, recouverte d’une belle neige en hiver, est appropriée pour courir en raquette. D’une longueur de 7 km (avec possibilité de le raccourcir), ce sentier en boucle sillonne l’île Sainte-Marguerite en longeant le Saint-Laurent et le chenal Grande-Rivière dans une atmosphère paisible. Relativement plat et peu achalandé, il permet de débuter ou de s’entrainer en toute tranquillité.
Parc national du Mont-Orford Le parc offre des
Course en raquette © iStockphoto.com
Sprinter des neiges par Frédérique Sauvée
Mystères d’Égypte Commandez notre broChure 2011-2012
« Au début, on voulait seulement poursuivre notre entrainement de course à pied durant l’hiver. Maintenant, on est plusieurs à avoir une préférence pour la version raquette », explique Jimmy Gobeil, copropriétaire de la boutique Le Coureur Nordique à Québec (lecoureurnordique.ca). Mordu de cette pratique encore méconnue, il fait partie d’une toute petite communauté qui grandit rapidement. Raquettes aux pieds, ces passionnés de courses se retrouvent l’hiver pour courir ensemble sur les plaines d’Abraham à Québec tous les jeudis soirs à la lueur de leur lampe frontale. « On est tous à la queue leu leu sur le sentier, juste assez éloignés pour ne pas s’accrocher avec nos raquettes. » Loin de la sensation attendue de « courir avec palmes », les modèles de raquettes de course sur le marché sont légers et bien adaptés à la pratique. « Les raquettes sont plus petites que les modèles traditionnels, mais c’est surtout le système d’encrage qui a été modifié pour améliorer la foulée », explique Jimmy Gobeil. « On visse nos souliers de course habituels aux raquettes et on conserve les mêmes habitudes que l’été. » Le terrain de course hivernal idéal, c’est un sentier recouvert de 10 à 15 centimètres de neige légèrement tapée. Plus douce pour les articulations que sur un sentier de terre, la foulée hivernale est aussi plus courte et fait travailler davantage les bras et l’ensemble des muscles du corps. C’est un effort varié et complet. « Au Québec, un groupe important de coureurs s’est formé à Sherbrooke et au lac Saint-Jean, en plus de celui de Québec », continue Jimmy Gobeil. Et il ne se gêne pas pour dire que les parcs québécois recèlent de pistes idéales pour pratiquer ce sport.
www.expeditionsmonde.com 1705 rue St-Denis, Montréal (QC) H2X 3K4 514-844-6364 / info@expeditionsmonde.com
1-866-606-1721
Chaque hiver, une dizaine de courses sont organisées partout dans la province pour ces amateurs de compétitions. L’organisme Raquettequebec. com organise de nombreux rendez-vous partout au Québec ainsi que Madtrappeur (synergyark.com) en Ontario et en Outaouais. La discipline est aussi au programme du Pentathlon des Neiges (pentathlondesneiges.com) et un championnat québécois de course en raquette a été créé l’an dernier à la forêt Montmorency. « Il s’agit d’un 5 km, d’un 10 km et d’un demi-marathon ouverts à tous », précise Daniel Desrosiers, l’organisateur de la compétition. « On attend près de 150 participants cet hiver, dont une vingtaine de coureurs d’élite. »
Permis du Québec
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randonnées de 2,5 km à 16 km, classées de niveau facile à difficile, qui donnent accès à de beaux paysages. Pour les adeptes de course, c’est le sentier du Pékan (4,1 km en linéaire) qui apporte le plus de défi. Il débute avec une très belle montée pour ensuite longer l’étang aux Cerises. Si vous êtes vraiment en forme, vous pouvez revenir par le sentier du Lynx qui rajoute 3,8 km par l’autre côté de l’étang. Dans tous les cas, vous courez dans un paysage à couper le souffle.
Forêt Montmorency Pour la première fois, le parcours du championnat québécois de course en raquette est permanent et accessible tout l’hiver aux coureurs amateurs ou compétitifs. Sur trois boucles de 1 km, 2,5 km et 6,5 km, le parcours est varié avec des faux plats descendants, de bonnes montées et différentes largeurs de sentiers. Le niveau est plutôt difficile, mais parfait pour s’entraîner tout l’hiver. Accès aux sentiers par le pavillon principal.
Trois raqueTTes de course à la loupe Un beau modèle de légèreté et de polyvalence. Le système d’attelage par courroie permet d’y insérer n’importe quel soulier, quel que soit le coureur qui l’utilise. La taille de ces raquettes, comme le veut le règlement des courses, est plus petite que les raquettes ordinaires : 22’ de long pour 8’ de large. La forme de la raquette est profilée pour la course et l’avant est incurvé pour une enjambée plus souple et dynamique.
KAHTOOLA | RNR22 | 225 $
Ces raquettes techniques sont polyvalentes. Elles possèdent une suspension particulière, basée sur une articulation à ressort, qui permet de courir sur tout type de terrain. Le cadre est fabriqué en Nytex, un métal qui confère flexibilité et durabilité malgré le froid. Les fixations s’ajustent à votre soulier en un seul geste. Seul bémol : les sangles d’ajustement ont tendance à geler au froid et à devenir moins maniables.
ATLAS | Run | 200 $
Un coup de cœur dans la gamme des raquettes de course. Elles ne disposent pas d’un système d’attelage comme les raquettes traditionnelles, mais d’un essieu à intégrer directement dans la semelle de vos souliers de course. Il n’y a donc aucun ajustement de courroie à faire pendant la course et le pivot du pied devient naturel. À noter que seules quelques boutiques au Québec proposent l’installation de l’essieu sur la chaussure. Renseignements aux magasins Le Coureur Nordique (Québec / 418 353-2386) et le Coureur (Sherbrooke / 819 566-5363).
TSL 305 | Step-in Race | 225 $
Sorties de ski de fond et de raquette
d
PHOTOS : © PIERREDUNNIGAN.COM
Départ de Longueuil
Pour aussi peu que
Hiver 2 0 1 0 - 2 0 1 1 DIMANCHE DIMANCHE
12 déc. 19 déc.
Station Mont-Sainte-Anne Camp Mercier
SAMEDI SAMEDI DIMANCHE SAMEDI
8 jan. 15 jan. 23 jan. 29 jan.
Station Mont-Sainte-Anne Parc national du Mont-Mégantic Camp Mercier Station touristique Duchesnay
SAMEDI DIMANCHE SAMEDI
5 fév. 13 fév. 19 fév.
SAMEDI
26 fév.
Camp Mercier Station Mont-Sainte-Anne Ski de fond Mont-Tremblant (Domaine Saint-Bernard) Parc national du Mont-Mégantic
DIMANCHE DIMANCHE SAMEDI SAMEDI
6 mars 13 mars 19 mars 26 mars
Camp Mercier Station Mont-Sainte-Anne Parc national du Mont-Mégantic Camp Mercier
50 $
Le transport aller-retour par autocar de luxe L’accès aux pistes Une collation matinale Toutes les taxes
Tirage d’abonnements à
À chaque sortie, un abonnement d'un an à Géo Plein Air sera tiré parmi les participants. Le gagnant se verra offrir sur place le numéro en cours et recevra les 6 numéros suivants par la poste. Pour plus de renseignements sur le magazine Géo Plein Air, consultez le www.geopleinair.com
Concours
Le Camp Mercier : un des centres de ski de fond les plus enneigés La Sépaq fera tirer, parmi tous les du Québec • Le Parc national du Mont-Mégantic : un des sites les participants, un séjour de 3 nuits plus féeriques • La Station Mont-Sainte-Anne : le plus important pour 2 personnes au Gîte du Mont-Albert centre de randonnée à ski au Canada • La Station touristique en forfait Gourmet : 3 nuits; 3 petits déjeuners; Duchesnay : un endroit de villégiature exceptionnel au Québec • 3 soupers table d'hôte. Ski de fond Mont-Tremblant : une oasis de nature et de paix
Renseignements : www.boutiquecourir.com Réservations : 4 5 0 6 7 4 - 4 4 3 6
Valeur de 1000 $
Règlements du concours disponibles au www.sepaq.com dans la section « Activités/ski »
/// nutrition ///
De l’énergie sur vos
skis!
par Mélanie Mantha, Dt.P., atp nutritionniste
Randonnée de deux heures
Boisson énergétique maison
Comme les glucides servent à maintenir votre niveau 500 ml (2 tasses) de jus d’orange d’énergie à l’effort, les sorties de plus d’une heure et d’intensité élevée doivent être accompagnées d’une 500 ml (2 tasses) d’eau boisson sucrée. Vous pouvez tout simplement ajouter du jus dans votre eau (voir notre recette maison ci-bas) 2 ml (1/2 c. à thé) de sel ou boire une boisson pour sportifs comme du Gatorade. Réduisez la quantité de jus si vous trouvez le La déshydratation peut se manifester par des maux de goût trop sucré. tête, des crampes musculaires ou une sensation de soif plus ou moins intense. N’attendez pas ces signes avant de vous hydrater : buvez au moins 200 ml (quatre à cinq Randonnée d’une journée bonnes gorgées) toutes les 20 minutes. Si vous n’aimez pas les boissons énergétiques, choisissez de l’eau et des collations riches en glucides chaque heure (barres de fruits, biscuits aux figues ou aux dattes, mélange de fruits séchés et noix salées, gels ou bouchées énergétiques).
(environ six heures)
Le déjeuner du matin (et idéalement les repas précédents) doit être composé principalement de glucides et être faible en matières grasses (qui sont plus difficiles à digérer). Vous pouvez opter pour des céréales, du gruau, de la crème de blé, des rôties, du pain aux raisins, des bagels, des muffins anglais, des fruits et jus de fruits, des confitures, du miel ainsi que du lait, du lait au chocolat et du yogourt faible en gras. Deux heures avant le départ, buvez 500 ml (deux tasses) de liquide.
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© iStockphoto.com
Que votre sortie en ski de fond soit de quelques heures ou de quelques jours, vous devez la préparer minutieusement. La planification des aliments nécessaires peut devenir un casse-tête : on ne veut pas voyager trop lourd, ni manquer d’énergie durant le parcours. Voici les lignes à suivre pour manger à sa faim. Quoi mettre dans son sac à dos? Pour une sortie d’une journée, vous devez prévoir plusieurs collations, sinon vous risquez d’avoir une faim de loup! Il est préférable de manger souvent, mais en petite quantité. L’apport idéal est de 30 à 60 grammes de glucides par heure pour pouvoir garder la même intensité et faciliter la digestion.
Aliments qui fournissent 30 g de glucides • 1 banane • 1 barre de céréales (mélange du randonneur) • 2 biscuits aux figues • 4 petites dattes • 2 petites barres de fruits séchés • 1/3 tasse (80 ml) de mélange de noix et de fruits secs • 1 gel énergétique (entre 25 et 30 grammes de glucides) Vous pouvez aussi cuisiner vos propres barres et les couper en morceaux pour le parcours. Voici une recette délicieuse et sans cuisson :
Recette de barres énergétiques sans cuisson 500 ml (2 t) Céréales de flocons de son ou vos céréales préférées 250 ml (1 t) Gruau à cuisson rapide 175 ml (¾ t) Sirop de maïs ou miel 60 ml (¼ t) Beurre d’arachide 60 ml (¼ t) Noix de Grenoble 125 ml (½ t) Raisins secs 125 ml (½ t) Canneberges séchées
Mélanger tous les ingrédients dans un grand bol. Truc : utilisez vos mains! Étendre dans un moule et réfrigérer avant de servir. Donne environ 12 barres. Si vous vous arrêtez pour le dîner, privilégiez les aliments faibles en gras, mais riches en glucides, comme : • Craquelins et fromage faible en gras, fruits séchés et yogourt • Tortillas au thon, graines de soya rôties et jus de fruits • Sandwich à la dinde, soupe aux légumes, fruits et lait
125 ml (½ t) Noix de coco (facultatif)
Randonnée de deux ou trois jours avec coucher en refuge ou sous la tente Lors d’excursions plus longues, le poids et le volume des aliments sont importants. Vous devez opter pour des aliments très énergétiques, légers et qui supportent le gel. Ces repas principaux respectent ces critères (ajoutez les collations mentionnées ci-haut entre les repas) :
JOUR 1 : Déjeuner À la maison avant de partir (riche en glucides). Dîner Couscous aux fruits séchés (mangues, dattes, canneberges, pommes) et noix d’acajou ou de Grenoble. Souper Riz instantané aux morceaux de poulet cuit (qu’on a préalablement mis en conserve ou déshydraté).
JOUR 2 : Déjeuner Crème de blé ou mélange de crêpes + lait en poudre + cassonade. Dîner Boulgour au thon en conserve. Souper Coucous aux lentilles.
JOUR 3 : Déjeuner Gruau + lait en poudre + cassonade. Dîner Soupe en sachet (ex. : Lipton) aux morceaux de poulet + craquelins. Souper Boulgour aux pois chiches et fruits séchés. Finalement, pensez à prendre une petite collation avant de vous coucher pour vous permettre de produire un peu de chaleur pendant la nuit. Mangez par exemple une barre, quelques noix et des fruits secs, du fromage et des craquelins, etc. Une boisson chaude (comme une tisane, un chocolat chaud, un bouillon ou un jus de pomme chaud) pourrait très bien compléter votre collation de soirée. ESPACES _ Janvier 2011 _ www.espaces.ca _ 65
/// Nutrition ///
Astuces et recettes
hivernales
© Vyacheslav Osokin
Il n’est pas toujours évident d’affronter le froid et les jours qui raccourcissent. Aussi, l’alimentation est-elle une alliée indispensable pour garder la forme jusqu’au printemps. Pour augmenter vos défenses immunitaires et échapper aux virus hivernaux, faites les bons choix nutritionnels. par Mélanie Mantha, Dt.P., atp nutritionniste
Zinc
Le zinc est connu pour ses propriétés antivirales et nous aide à lutter contre les infections respiratoires comme le rhume. En général, l’organisme absorbe de 15 % à 40 % du zinc présent dans les aliments. L’huître est l’aliment qui en contient le plus, mais la plupart des viandes et des noix en renferment des quantités intéressantes. Les légumineuses et les céréales entières en contiennent également en quantité appréciable.
Probiotiques
Pensez aussi à intégrer certains aliments (comme les yogourts ou les laits fermentés) qui contiennent des probiotiques qui stimulent les processus de défenses immunitaires en assurant le bon équilibre de la flore intestinale.
Courge rôtie au paprika fumé La saison du barbecue est déjà bien loin, mais on peut tout de même rêver à l’été avec cette fabuleuse recette de courge fumée rôtie. Les légumes féculents comme les courges, le maïs ou les pommes de terre remplacent très bien les produits céréaliers aux repas et nous permettent d’apporter une belle variété. Depuis que l’hiver est arrivé avec ses heures de clarté réduites, il se peut que vous ayez des rages de sucre, particulièrement
en fin de journée et en soirée. Pourquoi? Parce que votre organisme cherche à compenser la baisse de sérotonine du cerveau observée durant l’automne et l’hiver chez certaines personnes. Cette baisse de sérotonine est associée à la diminution de la luminosité qui survient durant les saisons froides et causerait ainsi la dépression saisonnière. La sérotonine est un messager chimique transmis par le cerveau pour assurer la bonne humeur et procurer un bon sommeil. Pour leur part, les glucides consommés avec un peu de protéines à chaque repas favoriseraient une meilleure production de sérotonine. Pensez donc à équilibrer vos assiettes tout l’hiver en vous assurant d’y retrouver des glucides (produits céréaliers, légumes féculents, légumineuses, fruits, etc.), des protéines (viandes et substituts, fromage, etc.) et un peu de gras. 2 courges poivrées 2 c. à table d’huile d’olive 2 gousses d’ail émincées 2 c. à thé de paprika fumé 1 c. à thé sel 1 c. à thé poivre
Préchauffer le four à 400o Fahrenheit. Couper les courges en deux. Vider les graines avec une
cuillère. Mélanger l’huile, l’ail, le paprika, le sel et le poivre dans un petit bol. Utiliser un pinceau ou une spatule pour étendre le mélange sur la face de chaque courge. Mettre la courge sur une plaque à cuisson et cuire 45 minutes ou jusqu’à ce que la chair soit tendre. Essayez cette recette de courge en accompagnement à vos mets favoris. Vous pouvez servir les courges avec une purée de haricots noirs et du fromage pour un bon repas végétarien.
Gruau alternatif Un déjeuner chaud est une belle façon d’affronter les matins frisquets. Au lieu du gruau traditionnel, essayez cette recette faite avec du millet pour faire changement. Cette céréale sans gluten est une source de vitamines du groupe B, dont la niacine (qui permet la dégradation et l’utilisation des protéines, des lipides et des glucides et qui joue un rôle dans la formation des globules rouges, la circulation sanguine, le transport de l’oxygène aux cellules, le fonctionnement du système digestif et du système nerveux), la vitamine B6 (qui joue entre autres un rôle crucial dans la synthèse de certains anticorps et de l’hémoglobine) et l’acide folique (qui joue un rôle essentiel dans la production du matériel génétique et
des acides aminés nécessaires à la croissance cellulaire et qui joue notamment un rôle important dans la formation des globules rouges, le fonctionnement du système nerveux et du système immunitaire, ainsi que dans la cicatrisation des blessures et des plaies). Cette céréale qu’est le millet contient également du fer, du zinc, du potassium et du phosphore. ½ tasse de millet 1 tasse d’eau 2 c. à table de dattes 2 c. à table de raisins secs 2 c. à table de noix de Grenoble hachées 1 c. à thé de cannelle
Mettre le millet et l’eau dans un bol et faire tremper pendant la nuit. Le matin, faire cuire le millet à couvert dans un bain-marie pendant 20 minutes. Ajouter les dattes, les raisins, les noix de Grenoble et la cannelle à la fin. Ajouter un peu d’eau si le gruau est trop épais.
Salade ensoleillée
avec les câpres. Mettre les morceaux d’œufs et les tranches de saumon sur le dessus.
Soupe au chou frisé et saucisse Le chou frisé est une bonne solution de rechange à l’épinard ou à la bette à carde et on le retrouve plus facilement à l’épicerie en hiver. Il est une bonne source de vitamine K, de fer et de folate. Le chou, comme les autres crucifères, contribue à nous protéger des cancers, particulièrement ceux du poumon et de l’appareil digestif. Voici une recette pour les amateurs du combo saucisse et chou. 3 saucisses coupées (nous recommandons la saucisse sans aGents de conservation, ex. : ferme charlevoix) 1 litre de bouillon de poulet* 1 boîte de conserve de haricots blancs* 1 boîte de conserve de tomates en dés* 1 chou frisé *il est préférable de choisir les produits
Durant les mois hivernaux dans les pays nordiques, le manque de soleil peut entraîner une carence en vitamine D, la seule vitamine dont une partie soit fabriquée par notre organisme pour couvrir nos besoins grâce à l’action des rayons ultraviolets du soleil. La vitamine D intervient dans l’absorption du calcium et du phosphore. Elle joue donc un rôle essentiel dans la minéralisation des os. Elle jouerait également un rôle dans la prévention du cancer colorectal, de la prostate et du sein. Bien que le soleil soit la source principale source de vitamine D, celle-ci est aussi présente dans le lait, le poisson (maquereau, hareng, saumon), les jaunes d’œufs, etc. Mais en hiver, ces aliments ne suffisent pas pour fournir un apport adéquat en vitamine D. Plusieurs experts recommandent donc de prendre des suppléments de vitamine D en automne et en hiver. Durant l’été, il suffit de s’exposer au soleil une quinzaine de minutes par jour. Si vous n’êtes pas friand des suppléments, faites-vous des réserves de vitamine D en intégrant des poissons gras, des œufs et du lait à vos repas ou encore en mangeant cette délicieuse salade de pommes de terre, de saumon et d’œufs!
réduits en sodium.
2lb de pommes de terre coupées en cubes
125 ml (½ tasse) de fiGues séchées,
1 c. à thé de moutarde de dijon
hachées
¼ tasse de mayonnaise
125 ml (½ tasse) de canneberGes séchées
¼ tasse de yoGourt nature
125 ml (½ tasse) de dattes hachées
½ c. à thé de cumin et de paprika fumé
60 ml (¼ tasse) de flocons d’avoine
1 c. à table d’aneth, de ciboulette et de
80 ml (1/3 tasse) de poudre de lait écrémé
jus de citron
6 biscuits Graham émiettés
1 c. à table de câpres rincées
30 ml (2 c. à table) de jus d’oranGe frais
3 Gros œufs à la coque, coupés en quatre
(1/2 oranGe bien pressée)
3 oz (85G) de saumon cuit ou fumé
Dans un robot culinaire, combiner les cinq premiers ingrédients. Brasser jusqu’à ce que la pâte forme une boule. Ajouter un peu d’eau ou de jus au besoin. Rouler la pâte en petites bouchées d’un pouce d’épaisseur. Dans un petit bol, mélanger les biscuits et le jus de citron. Rouler les bouchées dans ce mélange. Peut se conserver pendant deux semaines. Donne six boules de 60 g.
Mettre les cubes de pommes de terre dans une casserole. Ajouter de l’eau froide pour couvrir les pommes de terre. Faire bouillir puis réduire le feu pour laisser mijoter 12 à 15 minutes ou jusqu’à ce que les pommes de terre soient tendres. Égoutter et laisser refroidir. Dans un gros bol, mélanger
ensemble la moutarde, la mayonnaise, le yogourt, le cumin, le paprika, le jus citron, l’aneth et la ciboulette. Ajouter les pommes de terre et mélanger pour bien les enrober. Transférer dans un grand plat et saupoudrer
Bien laver le chou frisé. Utiliser un couteau pour enlever les tiges dures. Couper les feuilles en deux en glissant votre couteau avec soin le long de la tige centrale. Hacher les feuilles en lanières. Dans une poêle moyenne faire cuire les saucisses à feu moyen-élevé. Ajouter le bouillon de poulet, les haricots et les tomates. Ajouter les lanières de chou frisé et laisser cuire 8 à 10 minutes.
Boules d’énergie d’atp nutrition Idéales pour les longues sorties en plein air (en plus d’être facilement transportables) ces boules sont très énergétiques. Les fruits séchés sont petits, légers et nutritifs et faciles à intégrer dans une recette. Cette collation est également un remplacement intéressant des barres granolas commerciales, qui peuvent parfois être riches en sucres ajoutés et en gras.
ESPACES _ Janvier 2011 _ www.espaces.ca _ 67
AGENDA
par frédériQue sauvée
Janvier
compagnie d’un garde-parc naturaliste, la vie hivernale de ces mystérieux rapaces nocturnes que sont les chouettes, hiboux et nyctales. Au retour, le réconfort de déguster une fondue au chocolat et de l’hydromel autour du feu. Une expérience unique et sucrée. 3 heures au coût de 25 $/adulte. (819 688-2281 • sepaq.com)
Les vendredis et samedis dès Le 8 janvier
// RANDO RAQUETTE AU CALVAIRE D’OKA Parc national d’Oka Accompagnés d’un guide, les participants sont invités à monter jusqu’aux chapelles, raquettes aux pieds (3,6 km). Comme récompense : une vue apaisante et… une tisane! De 19 h 30 à 21 h 30. 15 $/adulte incluant l’équipement (450 479-8365 • sepaq.com)
Le 16 janvier
// DÉFI SKI DE FOND | Parc national du mont-tremblant Activité d’ouverture préparatoire pour le nouveau circuit des Laurentides. Le Tour de ski Laurentides 2011 (skidefondlaurentides.com) regroupe sept courses, défi et loppet qui auront lieu de janvier à mars. La première, les Trois boucles de la Diable, vous permettra de vous entraîner, d’essayer votre nouveau matériel et d’accumuler les kilomètres. Au programme : une boucle de 10 km (Bois-Franc), deux boucles de 22 km (Bois-Franc et Poisson) ou trois boucles de 40 km (Malard, Bois-Franc et Poisson). Tarif pour un adulte : 30$ (819 688-2281 • sepaq.com/pq/mot)
Le 15 janvier (et Les 19 février et 19 mars) // CLAIR DE LUNE ET GUIMAUVE Parc national du Bic
Sous un clair de lune, on apprécie ce parc tout au long d’une randonnée de 5 km. Puis, quelque deux heures plus tard, à la pointe aux Épinettes, des guimauves bien grillées seront à déguster. (418 736-5035 • sepaq.com)
Les samedis dès Le 15 janvier
// CHOUETTES, RAQUETTES ET CHOCOLAT Parc national du mont-tremblant Une randonnée en raquettes est l’heureux prétexte de découvrir, en
À Partir du 21 janvier
// TOURNÉE QUÉBÉCOISE DU FESTIVAL DE BANFF Longueuil, montréal, Québec, drummondville, trois-rivières, sherbrooke, Chicoutimi, Granby, st-jérôme, rimouski Amateurs de montagne, de nature et d’aventure partout au Québec, venez assister aux projections des meilleurs films du Festival de film de montagne de Banff. De renommée mondiale pour la qualité de ses images, la sélection de films du festival se déplace cette année dans dix villes québécoises pour vous révéler ses plus beaux coups de cœur 2011. (514 277-3477 • banffquebec.ca)
Les samedis dès Le 22 janvier
// FORFAIT SOUPER, RAQUETTE AUX FLAMBEAUX ET ASTRONOMIE | Parc national du mont-mégantic Ce forfait populaire revient encore cette année. Au menu : un délicieux souper santé, une douce randonnée en raquettes à la lueur de la lune et des flambeaux, et l’étonnante soirée d’astronomie à l’ASTROLab. Cette année, il ne faut pas passer à côté. De 17 h à 23 h. 41,92 $/adulte (sepaq.com)
Les 22 et 23 janvier
// INTERNATIONALE DE CHIENS DE TRAÎNEAUX L’épiphanie - Lanaudière Cette fameuse compétition d’envergure internationale, qui regroupe plus de 100 attelages de chiens, est de retour en 2011 pour sa 8e édition. Une programmation toujours plus variée et dynamique permet à tous les membres de la famille de s’amuser et de faire la fête tout en acclamant les meilleurs mushers d’Amérique et d’ailleurs. (450 588-6828 • ville.lepiphanie.qc.ca)
du 28 au 30 janvier
// GRANDE TRAVERSÉE DE CHARLEVOIX isle-aux-Coudres et rive-nord Compétitions de canots sur glace au cours desquelles les meilleures équipes du Québec (en plus de celles de Calgary, Chicago et de France) se partagent le fleuve Saint-Laurent, affrontant courants, marées, glace et frasil. Première course du circuit international de canot à glace (CIGG) s’effectuant sur un parcours de 8 km entre l’isle-aux-Coudres et la Rive-Nord. Qualifications le vendredi soir et course le samedi. (grandetraversee.com)
du 29 janvier au 27 février
// PENTATHLON DES NEIGES | ville de Québec Cette année encore, participez au Pentathlon des neiges et complétez les cinq disciplines suivantes : vélo, course à pied, ski de fond, patin à glace et raquette. Le tout se déroule tel un triathlon avec trois formules : solo, relais-tandem ou relais-équipe. En nouveauté cette année : le premier défi raquette dans les rues enneigées du Vieux-Québec. (418 907-5734 • pentathlondesneiges.com)
Le 29 janvier (et Les 12 et 26 février) // VIVRE LE PARC LA NUIT Parc national des iles-de-Boucherville
Vivre une soirée aux flambeaux dans un milieu naturel protégé, à moins de dix minutes de Montréal, c’est exceptionnel! Le parc invite la population à prendre une bouffée d’air frais, en raquettes ou à pied, sur un parcours balisé de quatre kilomètres. Pour terminer la soirée, guimauves, café et chocolat chaud seront servis. De 16 h à 20 h. 10 $/personne (450 928-5088 • sepaq.com)
Les 29 et 30 janvier
// FESTI-VOLANT | rivière saint-maurice Envolée de cerfs-volants de toutes les grandeurs et de toutes et couleurs. Les adeptes de tractions à voile et les paramotoristes s’envolent. La rivière Saint-Maurice gelée permet plusieurs activités hivernales sur sa glace : randonnées en raquette, pêche blanche, etc. Entrée gratuite (819 538-6246 • toursimemauricie.com)
Montréal 13 au 15 mai 2011, Parc Jean-Drapeau | Québec 4 et 5 juin 2011, baie de beauport
Vous êtes dynamique et curieux ? Vous aimez rencontrer et aider les gens ?
Venez vivre une expérience au coeur du plus important événement du genre au Québec!
Infos et inscription sur www.festivalpleinair.ca, section Ressources humaines. Suivez-nous sur
68 _ ESPACES _ Janvier 2011 _ www.espaces.ca
FÉVRIER Du 4 au 6 février et les 12 et 13 février // FESTI-GLACE DE LA RIVIÈRE ASSOMPTION | Joliette - lanaudière
La traditionnelle fête des patineurs est de retour. Au programme : marathon de patin (2,5 km, 5 km, 10 km et 25 km) sur la rivière L’Assomption, festin du temps des sucres, concours de sculpture sur glace, etc. (450 755-1651 • festiglace.ca)
Du 10 au 13 février
// FESTIVAL QUÉBEC EN GLACE Parc de la Chute-Montmorency Deuxième édition du Festival Québec en glace The North Face. Au programme : miniraid, compétition d’escalade et épreuve de vitesse, paraski, glissade, raquette, descente en rappel, tyrolienne, via ferrata, kite, ski joëring avec chiens de traîneau, montgolfière, carriole, quinzy et igloo, conférences d’aventuriers et de grimpeurs professionnels, 4 à 7 et party. Bienvenue aux amateurs de glace et de plein air d’hiver! La programmation de ce festival est associée à celle du Carnaval de Québec. (418 663-3330)
les 12 et 26 février (et 5 et 12 Mars)
SOIRÉE RAQUETTE AUX FLAMBEAUX Parc national des Monts-valin Les randonneurs sont invités à parcourir le sentier du Mirador à la lueur des flambeaux. Arrivés à destination, ils profiteront d’un point de vue exceptionnel sur le mont Valin. Au retour de cette course aventure de trois kilomètres, les participants sont conviés à une dégustation des produits du terroir et à une rencontre avec les artisans régionaux. De 19 h à 21 h 30. 23,99 $/adulte (418 736-5035 • sepaq.com)
le 19 février
// SUPER SAMEDI Parc national du Mont-tremblant Super Samedi avec démo de raquettes et de skis de fond, clinique de fartage, dégustation de produits du terroir du restaurant Le Caribou, feu de joie et guimauves. (819 688-2281 • sepaq.com)
le 19 février
// COURSE DE RAQUETTE AUX FLAMBEAUX station touristique stoneham Organisée par Vert le Raid, cette course nocturne de raquette s’adresse à tous les amateurs de plein air et de compétition. À partir de 18 h, les concurrents s’élanceront dans la poudreuse de Stoneham pour trois courses de différents calibres : 2,5 km, 5 km et 10 km. Assurez-vous une place lors de cet événement hivernal à ne pas manquer. (418 704-5036 • vertleraid.ca)
SoyEz dAnS l’AgEndA dE lA REVuE ESpAcES
vous organisez une activité spéciale, un événement de plein air ou souhaitez nous en suggérer un? annoncez-le directement à notre communauté sur www.espaces.ca
Du 19 au 26 février
// GRANDE TRAVERSÉE DE LA GASPÉSIE | Départ du mont albert Des sommets des Chic-Chocs à la grève, la mer et l’arrière-pays de la Petite-Vallée jusqu’au parc Forillon et à la baie de Gaspé, les quelques 300 skieurs qui s’y donneront rendez-vous vivront une aventure sportive, humaine, culturelle et gastronomique hors du commun. (418 368-8803 • tdlg.qc.ca)
Du 26 février au 6 Mars
// ACTIVITÉS POUR LA RELÂCHE Parc national du Mont-Mégantic Que ce soit pour une soirée aux flambeaux ou pour l’observation du Soleil au télescope, le parc attend les gens en relâche avec des activités originales. (819 888-2941 • sepaq.com)
MARS les 5 et 6 Mars
// DÉFI NORDIQUE DE SHAWINIGAN Parc national de la Mauricie Venez jouer dans la neige du parc national de la Mauricie. Des circuits majestueux de ski de fond de 10, 25 ou 40 kilomètres chronométrés dans les styles libre et classique. Et pour les adeptes de raquettes, un défi rallye géocaching de 18 kilomètres sur un parcours à couper le souffle. (819 247-1414 • definordique.com)
le 12 Mars
// RAQUETTE ET FLAMBEAUX Parc national d’aiguebelle Une soirée magique où le sentier Le Castor illuminera ses 1,5 km à la lueur des flambeaux. De 17 h à 23 h, les amateurs de raquette pourront s’aventurer sur ce sentier familial et sentir l’étrange douceur de se retrouver en forêt la nuit tombée. 7,56 $/adulte (sepaq.com)
le 13 Mars
// OKA SKI MARATHON Parc national d’Oka
Les
parcs régionaux
de la
Matawinie ...
La deuxième édition de cette course de ski de fond populaire en style libre est ouverte à tout le monde comme aux sportifs chevronnés du Québec, du Canada et du Nord-Est américain. Tous partiront du centre de services Le Littoral ,mais chacun ira selon son rythme et sa distance. Chose certaine, tous pourront skier sur les belles pistes du parc suivant les différents parcours proposés (2vsm.com)
e ! r u t n e v a l’ mence ici com
le 19 Mars
// TOUR DU MONT-VALIN À SKI Parc national des Monts-valin La montagne deviendra pour une journée le royaume des fondeurs. Cette course populaire offre quatre parcours de 12, 20, 38 et 45 km en styles libre et classique. Les circuits les plus longs effectuent le tour complet de la montagne. (tourmontvalin.com)
le 19 Mars
// CLAIR DE LUNE ET GUIMAUVE Parc national du Bic Le parc offre ici les petites douceurs de la vie. D’abord, un clair de lune, qu’on apprécie tout au long d’une randonnée de 5 km. Puis, quelque deux heures plus tard, une fois arrivé à la pointe aux Épinettes, des guimauves grillées seront dégustées sous le regard plein de la lune. Cette activité sera précédée d’un souper de crêpes. (418 736-5035 • sepaq.com)
matawinie.org
10 refuges 200 km de sentiers de raquette 45 km de sentiers de ski de randonnée ESPACES _ Janvier 2011 _ www.espaces.ca _ 69
/// Faites le test /// 1- D'où vient le mot télémark? a) c'est le nom de la compagnie qui a fabriqué les premiers skis b) c'est le nom de la province norvégienne où a été inventé ce sport c) c’est la traduction allemande de « talon libre » d) c’est le nom ancestral du bois utilisé dans les premiers skis
testez vos connaissances
de skieur par l’équipe éditoriale
2- Quelle Discipline ne fait pas partie D’une compétition De ski alpin?
Résultats
7- vous vous présentez au Départ D'une piste « Double Diamant ». vous choisissez D'y skier parce Que :
4- Quels sont le symbole et la couleur De la piste De ski la plus Dure? a) un carré bleu b) un cercle noir c) un triangle rouge d) un losange noir
5- Dans le ski, le mot « salomon » évoQue : a) le nom du fils du roi David dans la Bible b) le nom d’une grande entreprise de skis basée en Suisse c) le nom de l'inventeur français de la première fixation à talonnière à déblocage automatique d) un archipel dans l'océan Pacifique, renommé pour ses skieurs
6- vous lisez, sur le site internet D'un centre De ski De fonD, De porter une attention particulière à vos « farts ». vous vous assurez Donc : a) de mettre des batteries neuves dans votre lampe frontale b) de bien choisir vos cires en fonction de la température c) de vous rendre à l'atelier de service le plus proche avec vos skis d) de ne pas manger de légumineuses
© cccski-com
a) 15 km/h b) 51 km/h c) 151 km/h d) 251 km/h
Moins de 8 points : ne vous aventurez pas trop dans les sous-bois...
a) vous êtes un passionné de gemmologie b) vous et votre conjoint(e) venez justement de fêter vos noces de 60 ans c) vous raffolez des descentes vertigineuses et techniques d) vous vous foutez de ce que ça peut signifier
8- lorsQu'un skieur mentionne Qu'il sort ses peaux De phoQue, c'est Qu’il : a) a la chair de poule et veut se réchauffer b) revient de la chasse avec les Inuits c) porte un habit de ski en fourrure de loup marin d) doit gravir une montée
9- vous gagnez un séjour à l'auberge De montagne Des chic-chocs. votre première réaction est :
10- le célèbre herman « jackrabbit » smith-johannsen a été l’un Des premiers à introDuire le ski De fonD au canaDa et a skié presQue toute sa vie. il est DécéDé à l'âge De : a) 75 ans b) 97 ans c) 111 ans d) 119 ans
11- Quelle montagne a le Dénivelé le plus long?
a) d'affûter minutieusement les carres de vos skis de descente b) de vous renseigner sur le casino le plus proche c) de vous louer une paire de fat skis d) de demander si l'essence pour votre motoneige est fournie
a) le mont Sainte-Anne b) le Massif c) le mont Tremblant d) le mont Orford
8 à 12 points : vous devriez vous planifier un voyage dans les Chic-Chocs cet hiver! 13 à 15 points : qu’est-ce que vous faites encore ici? Il neige dehors!
14- combien De personnes prennent part à la traversée De la gaspésie chaQue année? a) 125 b) 250 c) 425 d) 575
15- s’il fait -10 Degrés celcius, Quelle couleur De cire Devez-vous utiliser sur vos skis De fonD? a) Jaune ou orange b) Rose ou rouge c) Verte ou violette d) Bleue ou blanche
12- combien y a-t-il De stations De ski au Québec? © Sépaq - Jean-François Bergeron
3- Quel est le recorD monDial De vitesse en ski De vitesse?
Donnez-vous 1 point pour chaque bonne réponse.
a) 55 b) 74 c) 85 d) 102
13- Quelle invention importante pour le ski a été Développée au Québec?
© Fischer
© Danny Warren
© Michele Galli
a) descente b) slalom géant c) super slalom géant d) combiné e) freestyle
a) Les skis paraboliques b) Le rocker c) Le remonte-pente d) La dameuse
1) b 2) e 3) d 4) d 5) c 6) b 7) c 8) d 9) c 10) c 11) b. en ordre : Massif (770 m), mont Tremblant (645 m), mont Sainte-anne (625 m) et mont Orford (589 m). 12) b (le nombre exact est difficile à dire, mais 74 stations sont officiellement membres de l'association des stations de ski du Québec). 13) c 14) b 15) c
Réponses :
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