Mars 2012 / Espaces

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QUÉBEC PLEIN AIR INC.

PLAN NORD ET PLEIN AIR

L’ÉCOLE EN VOYAGE AVEC 9 ENFANTS!

NUMÉRO

// 100 trucs plein air tirés de nos archives // Que sont-ils devenus? // La création du premier numéro

Du hockey sur le toit du monde Jean-Pierre Ouellet : la nouvelle « Roche star »

Dopage dans le cyclisme québécois COURSE MINIMALISTE : MODE OU (R)ÉVOLUTION?

9 mythes sur l’entraînement NOUVEAUX VÉLOS DE ROUTE

NO U À VE L’ A IN U T C P. ÉRI AH 27 EU IE R R

VIVRE ACTIVEMENT !

Un nouveau cahier dédié aux âmes énergiques

p.28

COURSE MINIMALISTE

Mode ou (r)évolution? p.40

9 MYTHES sur l’activité physique

LE MÉDIA PLEIN AIR ET AVENTURE #1 AU QUÉBEC

p.32

| MARS 2012 | gratuit | espaces.ca

Dopage dans le cyclisme québécois

DÉRAILLAGE CONTRÔLÉ?

SOULIERS DE COURSE

p.31 La fièvre du printemps

VÉLO DE ROUTE

p.34 Cuvée 2012

Quoi boire après

p.36 un entraînement?

© iStockphoto

5

questions à poser avant de choisir son guide


KILIMANDJARO, AVEC UN SEUL PLEIN.

1

Les passionnés de plein air apprécieront le rendement énergétique de la Outback qui peut parcourir plus de 1 000 km avec un seul plein. Bien sûr, la consommation de la Outback variera selon les conditions météo et routières… 1

Le sommet Kibo du Kilimandjaro culmine à 5 892 m d’altitude.

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PLUS DE 1 000 KM AVEC UN PLEINΔ Rendement énergétique (l/100 km) :

• Système de traction intégrale symétrique à prise constante Subaru • Moteur BOXER SUBARU de haute performance • Transmission CVT Lineartronic® (transmission à variation continue), avec mode manuel et palettes de changement de vitesse, en option • Technologie PZEV (véhicules à émissions presque nulles) disponible

Meilleur choix sécurité†

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Subaru est le seul constructeur à recevoir une mention « Meilleur choix sécurité » de l’IIHS pour tous ses modèles, et ce, pour une troisième année consécutive.

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JAPONAIS ET PLUS ENCORE ! Association des concessionnaires Subaru du Québec | www.quebec.concessionsubaru.ca * À l’achat au comptant à partir de 30 705 $ pour la Outback 2.5i Commodité 2012 (CD1CP), à transmission manuelle. À l’achat, les frais de transport et de préparation (1 595 $) ainsi que les taxes sur le climatiseur (100 $) et sur les pneus neufs (15 $) sont inclus. Le concessionnaire peut offrir un prix moindre. Δ Il est possible de parcourir jusqu’à 1 014 km avec un seul plein de carburant selon les cotes de consommation de carburant établies par Ressources naturelles Canada de 6,9 l/100 km (route) pour une Subaru Outback 2012 équipée de la transmission automatique à variation continue et dotée d’un réservoir d’essence d’une capacité de 70 litres. La consommation de carburant réelle variera selon les conditions routières, les habitudes de conduite et la charge du véhicule. † Mention « Meilleur choix sécurité » pour tous les modèles 2012. Une cote « Bonne » constitue la meilleure cote possible à l’essai de résistance de toit (test de capotage) ainsi que dans les essais de collision frontale déportée à 40 mi/h (65 km/h), de collision latérale à 31 mi/h (50 km/h) et de collision arrière à 20 mi/h (32 km/h) réalisés par l’Institut des assureurs américains (IIHS) (www.iihs.org). Un véhicule doit avoir obtenu la cote « Bonne » aux quatre essais de collision et doit offrir un programme de stabilité électronique (ESC) (Contrôle de la dynamique du véhicule) pour mériter la distinction « Meilleur choix sécurité ». Pour plus d’information sur ces offres, voyez votre concessionnaire Subaru participant. Photo(s) à titre indicatif seulement. Les spécifications techniques sont sujettes à changement sans préavis.


Sommaire MARS 2012

08

Jean-Pierre Ouellet dans Necronomicon (5.13d/5.14a), une fissure horizontale de 30 mètres située au parc national Canyonlands, dans l’Utah.

04 En ligne

08

Tous azimuts

14

Express-O2

16

Fin de semaine active 48h@ Sutton

18

La genèse du premier numéro de Espaces

Spécial 100e

06 Espace libre

20 Rencontre avec des passionnés 22

Plan Nord et plein air : à la croisée des chemins

27 28 30 32 34 36 40

CAHIER TONIK Course minimaliste : mode ou (r)évolution? 6 souliers pour courir en ville ou en montagne Dopage dans le cyclisme québécois Nouveautés dans les vélos de route Nutrition : les meilleures boissons de récupération 9 mythes sur l’activité physique

43

Du hockey sur le toit du monde

46

Où sont-ils rendus? Mise à jour sur quelques grands noms qui ont fait la manchette.

50

Les 100 meilleurs trucs tirés de nos 100 numéros

54

Familles actives L’école en voyage… avec 9 enfants!

ÉQUIPEMENT 60 Les nouveautés sur les tablettes cet été 62

Art de vivre

64

Agenda du printemps

66

Testez vos connaissances sur la revue Espaces

En confiance par tous les temps. Forester

Tribeca

Outback

Impreza 5 portes

Impreza 4 portes

Legacy

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EN LIGNE SUR espaces.ca SPÉCIAL 100E NUMÉRO Pour lire la suite de nos textes publiés sur notre 100e numéro (et découvrir dans nos archives ce que vous avez manqué depuis 1995), rendez-vous sur notre site Web.

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Spécial 100e numéro >>> espaces.ca/page/special-100e-numero p. 46 Où sont-ils rendus ? >>> Lire la suite sur espaces.ca/page/100-ou-sont-ils-rendus p. 50 100 trucs plein air >>> Lire la suite sur espaces.ca/pages/100-trucs-plein-air

FACEBOOK : DU CONTENU EXCLUSIF Suivez-nous sur le réseau social par excellence pour obtenir accès à du contenu exclusif, des concours, des invitations à des événements, donnez votre avis sur divers sujets d’actualité, ou encore sur le contenu du magazine… et encore plus! facebook.com/espacespleinair

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PETITES ANNONCES DU PLEIN AIR

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Voyez ce qui se passe cette fin de semaine ou annoncez gratuitement votre événement. Vous saurez rapidement s’il y a un truc à ne pas manquer durant les belles journées pour aller jouer dehors. espaces.ca/calendrier/



///ESPACE LIBRE

VIVRE activement! Wow!

100 numéros de Espaces! Ma-la-de! Sortez le champagne du frigo et sabrez le goulot après avoir bien brassé la bouteille pour fêter avec nous! Depuis ses débuts, la revue Espaces est devenue une véritable source d’inspiration pour vous motiver à surmonter le mal de tête de la veille et vous inspirer à partir à l’aventure au bout du globe ou à quelques enjambées de votre coin de pays. Fondée dans le milieu

Fondée dans le milieu des années 1990, la revue Espaces apportait un souffle nouveau pour contaminer le plus de gens possibles aux bienfaits d’être actif en pleine nature. des années 1990, au commencement de l’ère Internet et dans le tourbillon des publications gratuitement distribuées, la revue Espaces apportait un souffle nouveau pour contaminer le plus de gens possibles aux bienfaits d’être actif en pleine nature. Le monde du plein air a beaucoup changé depuis cette première parution, tout comme notre société et, évidemment, la revue Espaces. Avec ce centième numéro, nous évoluons encore : nouveau format et nouveau papier. Un tirage augmenté de 15 % pour combler les endroits où la revue disparait complètement avant que tout le monde n’ait eu le temps d’en prendre un exemplaire. Plusieurs autres

présente

améliorations se cachent entre les couvertures : en plus de nos différents textes qui marquent ce jubilé, vous trouverez davantage de textes dédiés aux âmes énergiques, regroupés dans notre nouveau cahier TONIK (voir p.27). Si vous faites du vélo de route et que vous montez régulièrement le mont Royal par la voie Camilie-Houde, vous avez sans doute remarqué l’augmentation constante ces dernières années du nombre de cyclistes qui suent à grosses gouttes en montant à répétition cette classique de Montréal. Et dire que les participants du Grand Prix Cycliste de Montréal la grimpent jusqu’à 17 fois! Ailleurs, les centres d’escalades intérieurs poussent un peu partout et entrainent une nouvelle génération de grimpeurs à défier la gravité. On y fait même parfois la file pour s’approprier une corde libre! Le marathon de Montréal se remplit rapidement, alors que le premier Ironman qui aura lieu au mont Tremblant cet été affiche complet depuis des mois. Notre société est plus active que jamais, tout comme nos lecteurs. La revue Espaces reflète cette tendance en demeurant ancrée dans ses racines plein air et son désir de vous inspirer à oxygéner vos esprits. Car profiter des grands espaces nous rapproche de nous-mêmes. Et ce sentiment de liberté nous incite à repousser nos limites. La découverte ne s’arrête pas au bout du sentier ou au sommet d’une première longueur de corde : notre esprit d’aventure stoppe uniquement où notre inspiration s’arrête. Et après 100 numéros, une chose est claire : avec toutes les histoires et les entrevues que nous publions, il n’y a aucune limite aux suggestions d’aventures que nous pouvons vous insuffler! Christian Lévesque, rédacteur en chef @chrislevesque

Mars 2012 :: Vol 17 :: No 4 ÉDITEUR : Stéphane Corbeil (scorbeil@espaces.ca) RÉDACTEUR EN CHEF : Christian Lévesque (clevesque@espaces.ca) STAGIAIRE À LA RÉDACTION : Antoine Stab (astab@espaces.ca) COLLABORATEURS : Marie-Ève Blanchard, Ève Boissonnault, Catherine Cardinal,

Véronique Champagne, Émilie Corriveau, Marie-Soleil Desautels, Stéphanie Drolet, Patrice Halley, Mathieu Lamarre, Michèle Leclerc, Mélanie Mantha, Yvan Martineau, Travis Persaud, Guillaume Roy, Frédérique Sauvée, Jimmy Sévigny, Gil Thériault

PHOTO DE LA PAGE COUVERTURE : Amy Rasic s’arrête pour admirer la cime des arbres du parc national de Redwood, Californie (États-Unis). ( © PatitucciPhoto / Aurora Photos ) PUBLICITÉ :

Jean-François Vadeboncoeur, Directeur des ventes - Éditions jfvadeboncoeur@espaces.ca / 514 277-3477, poste 27 Jonathan Marcotte, Conseiller aux ventes - Éditions jmarcotte@espaces.ca / 514 277-3477, poste 26 Michel Desforges, Conseiller aux ventes mdesforges@espaces.ca / 514 277-3477, poste 29 Joanne Bond, Adjointe aux ventes jbond@espaces.ca / 514 277-3477, poste 30

ABONNEMENT ET DISTRIBUTION

Amélie Mercier, amercier@espaces.ca / 514-277-3477, poste 21

ABONNEMENT / TARIFICATION (LIVRAISON À DOMICILE) :

1 an / 6 numéros : 18$ • 2 ans / 12 numéros : 32$ (taxes, manutention et frais d’envois inclus). Libeller chèque ou mandat-poste au nom de « Revue Espaces » à l’adresse indiquée ci-dessous.

DESIGN : Sève création www.seve.ca REVUE ESPACES 911, rue Jean-Talon Est, bureau 205 Montréal (Qué) CANADA H2R 1V5 info@espaces.ca www.espaces.ca

Tirage : 70 000 exemplaires distribués là où sont les amateurs de plein air. La revue ESPACES est la publication plein air ayant le plus grand tirage au Québec. La revue ESPACES est publiée six fois par année par Groupe Espaces, une division des Éditions Gesca. PROPOSITIONS D’ARTICLES. ESPACES accueille avec plaisir et attention toute proposition d’articles et de photographies. Communiquez avec le rédacteur en chef pour en discuter. Le matériel non sollicité sera retourné si accompagné d’une enveloppe affranchie. ESPACES n’est pas responsable des textes, photographies ou autre matériel envoyés à son attention. Si vous ne conservez pas la revue ESPACES pour vos archives personnelles, veuillez vous assurer de la transmettre à un ami ou de la recycler. Les opinions exprimées sont celles des auteurs et ne sont pas nécessairement partagées par l’éditeur. Certaines activités présentées dans ESPACES comportent des risques importants de blessures pour ceux et celles qui les pratiquent. ESPACES et ses journalistes, collaborateurs, photographes et les autres membres de l’équipe ne recommandent pas la pratique de ces activités aux personnes qui n’en maîtrisent pas les techniques et habiletés requises. ESPACES n’est pas responsable des informations contenues dans les publicités. Toute reproduction du matériel publié dans ESPACES est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. La forme masculine utilisée dans cette publication désigne aussi bien les femmes que les hommes. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec 2012. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada 2012.

EMBARQUEZ DANS L’AVENTURE!

MONTRÉAL

25, 26 et 27 mai 2012 Parc Jean-Drapeau

QUÉBEC

8, 9 et 10 juin 2012 Vieux-Port de Québec

Le festival plein air et voyage recrute des bénévoles pour sa prochaine édition. Vous êtes PASSIONNÉS, AIMEZ LES RESPONSABILITÉS et LES DÉCOUVERTES? Embarquez dans l’aventure du festival avec nous! Rendez-vous dès maintenant sur www.festivalpleinair.ca section bénévoles en action Devenez adepte de notre Facebook / Festival plein air et voyage!

RÉVISION : Hélène Paraire


HAZEL FINDLAY ET ALEX HONNOLD SUR <<LOST AT SEA>>. PHOTO : TIM KEMPLE

Nos athlètes n’ont pas peur de se mouiller. Hazel Findlay, la recrue de notre équipe de grimpeurs, explore les parois escarpées le long des côtes du Maine au cours d’une expédition récente pour tester nos produits. Apprenez-en plus sur nos athlètes et nos expéditions en visitant thenorthface.com/climbing


TOUT AZIMUTS

Jean-Pierre Ouellet

Necronomicon = check! PAR ANTOINE STAB

Quelles difficultés avez-vous rencontrées? Elles ont été nombreuses! On ne s’en rend pas vraiment compte quand on regarde Necronomicon sur les vidéos, mais le fait que Rob Prizem ait travaillé trois ans de suite dessus prouve bien la difficulté de la tâche. J’ai vraiment compris la mesure du défi lors de mon premier essai. Ça demande un effort physique particulier. Avec la

© Collection personnelle

Quelles sont vos dernières réalisations d’escalade? J’ai escaladé Home on the Range (5.14-), l’été dernier dans le Wyoming. Une ascension courte mais difficile. Je me suis ensuite remis à l’entraînement pour l’automne et en novembre, j’ai réussi la première ascension de Necronomicon (5.13d/5.14a), une fissure horizontale de 30 mètres située au parc national Canyonlands, dans l’Utah. Grâce à Internet, elle est devenue mythique, mais personne ne savait vraiment où elle se trouvait, à l’exception de Rob Pizem. J’ai réussi à lui tordre le bras pour qu’il me dévoile son secret!

Quelles ont été les différentes étapes pour préparer cette première ascension? C’est toujours compliqué de bien s’entraîner pour ce type d’escalade. Je me suis fait la main sur le Toit de Ben (5.13a) à Val-David, pour être le plus à l’aise possible avec l’horizontal, même si Necronomicon est trois fois plus longue. La réussite de l’aventure s’est faite par étapes. Les premiers essais m’ont d’abord servi à découvrir plus précisément la voie et coordonner mes mouvements. La première partie constitue une séquence simple de geste, mais cela se complique dans la seconde partie. Au bout du huitième passage, la séquence de mouvements ne change plus, mais il faut être techniquement le plus efficace possible, avec une bonne vitesse et un minimum de perte d’énergie. Au total, j’ai fait 15 essais en deux semaines.

Jason Rodi

Retour vers le futur PAR ANTOINE STAB

L’aventurier québécois et réalisateur Jason Rodi reprend du service avec un pari homérique entouré de sept compagnons d’aventure. En tout, l’équipage espère réaliser en 33 jours d’expédition, une traversée de 11 000 km entre le cap Horn (Amérique du Sud) et le cap de BonneEspérance (Afrique du Sud). L’objectif : poser le pied sur l’île Bouvet, une île inhabitée et réputée comme étant la plus isolée au monde, pour y déposer une capsule étanche contenant des témoignages sur notre vision de l’avenir. 8

MARS 2012 espaces.ca

position horizontale, la fatigue est plus forte et se concentre dans des endroits inhabituels du corps : l’arrière du cou qui subit le poids de la tête et les tibias. Il faut aussi nettoyer la voie après chaque essai. Tu dois donc dégrimper la voie de la même façon que tu l’as grimpée. Cela bouffe une énergie folle! Comment vous sentiez-vous après l’ascension? Très bien. La fatigue était oubliée. Je marchais sur mon petit nuage. Mais, au bout de quelques heures, cette joie s’est estompée. L’escalade est une compétition, une lutte contre nous-mêmes. On se remobilise tout de suite et on repart vite sur d’autres projets, d’autres entraînements pour grimper d’autres fissures. Qu’est-ce qui est sur votre liste pour l’avenir? J’ai plusieurs idées en tête, certaines que je veux garder sous silence! Dès mars, je retourne dans l’Ouest américain, en Californie et dans l’Utah. Au printemps, je vais faire un passage du côté de la Cobra Crack (5.14), mais sans pression. J’ai envie de faire une pause, revenir à mon ancien amour : la montagne. Cet été, je pars

Comment avez-vous entendu parler de l’Île Bouvet? C’est grâce à mon père, Bruno Rodi. Il parcourt le monde pour visiter les sites du patrimoine de l’UNESCO et l’Île Bouvet figure sur cette liste. Elle a la particularité d’être moins visitée par l’Homme que la lune, car elle est très reculée dans l’Atlantique Sud, à 2 500 km du territoire habité le plus proche. Cela demande donc beaucoup d’énergie pour s’y rendre. Quand j’avais 17 ans, je suivais des cours dans un bateau-école. On nous parlait souvent du cap Horn et du cap de Bonne-Espérance, deux endroits où les eaux sont les plus tumultueuses de l’océan. Je me suis toujours demandé si l’on pouvait faire le voyage entre ces deux caps. Avec l’Île Bouvet comme point central, l’occasion était trop belle. Quel sens donnez-vous à cette expédition? Au-delà de l’aventure, ce voyage est aussi une grande réflexion sur notre avenir. Nous voulons susciter l’imagination du public, le faire se projeter 50 ans dans l’avenir pour créer une vision inspirante du futur de l’humanité sur Terre. Ainsi, nous recueillons des témoignages sur notre site internet que nous déposerons au sommet de l’île. Dans 50 ans, une autre expédition pourra s’y rendre et découvrir les messages de la capsule. Au début du projet, les deux tiers des messages étaient très fatalistes, mais au fil du temps, l’espérance prend le pas sur la résignation. Comme l’avenir, notre expédition est pleine d’incertitudes. Va-t-on pouvoir débarquer sur l’île et réussir à grimper jusqu’au sommet?

© Alex Ekins

En 2007, celui qu’on surnomme affectueusement « Peewee » a secoué le monde de l’escalade de la province en réussissant la première ascension de La Zébrée (5.14) à Val-David en plaçant lui-même ses coinceurs sur la roche. Depuis, le Québécois s’est fait une place de choix parmi les meilleurs spécialistes des ascensions de fissures. Il vient tout juste de remporter le Guy Lacelle Pure Spirit Award remit à un grimpeur canadien s’étant illustré à un haut niveau avec modestie et passion, en redonnant à la communauté verticale tout en honorant l’éthique du sport.

dans les Bugaboos pour refaire de longues voies, de 20 à 30 heures d’escalade. Cela demande moins d’engagements sur le long terme. Pas besoin d’un entraînement intensif pendant six mois, et attendre les conditions climatiques et physiques idéales pour tenter l’ascension… Je veux faire une pause, car je n’ai plus la motivation à camper au pied de la roche en attendant que toutes les étoiles soient bien alignées! megapeewee.blogspot.com

Comment vous êtes-vous préparés? C’est un projet de fou, car tout a été élaboré dans l’urgence en trois mois seulement! Il a fallu établir nous-mêmes l’itinéraire et les différentes étapes. Notre bateau, Le Hanser Explorer, et son équipe n’étaient disponibles que pendant cette période. En revanche, il n’y a pas eu de préparation physique particulière, même si toute l’équipe se doit d’être en bonne condition. On va quand même être pas mal chahuté sur le bateau! Deux scientifiques vous accompagnent. Quel sera leur rôle? Ils sont du voyage en tant que conseillers scientifiques, pour nous guider et nous informer tout au long de l’expédition. Mais, ils viennent aussi pour mener leurs propres recherches sur le terrain. Akos Hivekovics est un grand naturaliste sur l’Arctique et l’Antarctique et son travail porte notamment sur la baleine et les marsouins. Robert Headland, de l’Université de Cambridge, est un excellent vulgarisateur de l’Antarctique. Il a une connaissance encyclopédique sur le domaine. C’est vraiment une chance que d’être accompagnés par de telles personnes! Pour déposer vos témoignages sur votre vision du futur : notrefutur.org


Québec

PLEIN AIR

inc. Début des cours en septembre 2012

© DeVinci

PAR GUILLAUME ROY

Devinci à la conquête du monde

Fondé en 1987, Devinci (devinci.com) a connu des débuts modestes avec la confection artisanale de vélos. Grâce à la vision de son président Félix Gauthier, l’entreprise basée à Chicoutimi est devenue un leader canadien dans la fabrication de vélos. Et Devinci ne compte pas s’arrêter là. La firme fabrique une centaine de modèles de vélos de route, de montagne et hybrides variant de 459 $ à8 399 $. Sa mission : produire des vélos de qualité pour les cyclistes enthousiastes et sérieux. Félix Gauthier confirme que l’innovation est au cœur de son entreprise qui comprend un département de recherche et développement de cinq ingénieurs et techniciens. Ces as du vélo utilisent des méthodes de conception d’avant-garde, semblables à celles de l’industrie automobile et aéronautique. Les designs, les tests, les pilotes d’essai et toutes les étapes du développement de produits sont faits à l’usine de Saguenay. La compagnie est tellement confiante en ses produits qu’elle offre une garantie à vie sur tous les cadres de vélos. Les cadres et l’assemblage de toutes les composantes des vélos haut de gamme sont faits au Québec, mais « c’est le marché qui dicte les prix, alors on a du se tourner vers l’Asie pour la fabrication des vélos de moins de 800 $ afin d’entrer en compétition avec les grands joueurs comme Trek, Giant et Specialized », explique David RégnierBourque, responsable du marketing. Le président de Devinci, Félix Gauthier, croit qu’il est possible de faire des affaires au Québec et de s’attaquer au marché international, mais il importe de garder une ouverture d’esprit quant à la délocalisation de la production : «¡Ça prend un dosage entre la fabrication au Québec et ailleurs. On doit trouver l’équilibre pour offrir un bon rapport qualité-prix. » « Travailler pour Devinci, ce n’est pas vraiment une job. C’est plus une passion. La majeure partie des gens ici tripent sur le vélo! » témoigne David Régnier-Bourque. Avec des horaires flexibles, de beaux secteurs de vélo de route et 60 km de singletrack à un kilomètre de l’usine, les mordus du vélo ont l’occasion d’aller user leurs pneus sur l’heure du diner. Comptant entre 60 et 100 employés œuvrant dans les domaines de l’ingénierie, de la vente, du marketing, de la comptabilité, de l’informatique, de la soudure, de la peinture et j’en passe, il y en a pour tous les goûts chez Devinci.

Quand on est dans le vent...

En 1988 au Saguenay, Benoît Tremblay et quelques amis lançaient la compagnie Concept Air (conceptair.com) avec un rêve en tête¡: être les premiers à commercialiser des cerfs-volants de traction. Presque 25 ans plus tard, leurs voiles terrestres sont parmi les plus performantes au monde! Les trois modèles de voiles conçus par Concept Air sont connus depuis plusieurs années par les adeptes : « Nous en sommes à la 3e génération de la SMART et de la LEADER », explique Benoît Tremblay. Ces deux types de voiles sont offerts dans des envergures de 1,9 m à 15 m et leur coût varie de 500 à 2 000¡$. Pour les débutants, Concept Air vend également des voiles d’entraînement de 1 à 3 m qui peuvent être utilisée dès l’âge de 7 ans sous la supervision d’un adulte. Au tournant des années 2000, l’entreprise basée à SaintFulgence, au Saguenay, employait jusqu’à 15 personnes et vendait des cerfs-volants dans 23 pays. À présent, de trois à cinq personnes y travaillent et s’occupent de la recherche, de la conception, du montage et de la vente des cerfs-volants : « On était toujours à la course et le marché est devenu beaucoup plus compétitif. On a donc décidé de laisser tomber les voiles d’eau et de se concentrer sur les voiles terrestres », explique Benoît. Principalement destinées au kiteski, les voiles de Concept Air peuvent également être utilisées en buggy et en mountainboard. L’hiver est le principal avantage de Concept Air : « L’hiver est long au Québec et le marché est beaucoup plus favorable aux voiles d’hiver. En plus, je peux “kiter juste” en face de l’atelier! C’est un endroit idéal pour ce genre de business. » La pratique a beaucoup évolué au fil des années : « Aujourd’hui, le sport est beaucoup plus sécuritaire et les voiles sont plus faciles à utiliser. Tout le monde peut en faire sans avoir peur », constate l’entrepreneur qui a développé près de 150 prototypes de cerfs-volants traction depuis ses débuts. « Je n’ai aucune formation en physique, mais je connais les vents. Je reconnais instinctivement l’aérodynamisme d’une voile. Au premier coup d’oeil, je peux repérer les défauts¡», note le fanatique du vent qui souhaite transmettre sa passion à ses enfants.

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TOUT AZIMUTS

ALLEZ UP

5 QUESTIONS À POSER POUR choisir son guide d’aventure PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

AGRANDIT ET DÉMÉNAGE PAR CHRISTIAN LÉVESQUE

Allez Up a annoncé en décembre dernier l’agrandissement de son centre d’escalade. En fait, il s’agit plutôt d’un déménagement à deux coins de rue de son emplacement actuel dans l’ancienne usine Redpath. Le nouvel emplacement pourra profiter de silos de 37 mètres de haut. Son directeur général, Jean-Marc de la Plante, espère ainsi attirer les grimpeurs à revisiter son centre : « Plusieurs nous disaient qu’ils ne venaient plus à cause du trop grand achalandage. Avec cet investissement de 4,8 millions de dollars, on espère leur offrir le meilleur centre d’escalade au Québec. » Lors de l’ouverture prévue pour l’été 2012, le nombre de cordes disponibles passera de 29 à 73 et le centre pourra accueillir 350 personnes (au lieu de 130 actuellement). La hauteur des silos de l’usine Redpath permettra aussi de passer d’une hauteur de 45 pieds à plus de 110 pieds! Pas de multipitch cependant : que des voies en moulinette ou premier de cordée d’une longueur. On prévoit déjà offrir quelques voies extérieures durant la belle saison lors d’une seconde phase d’agrandissement. Le projet a reçu l’appui de la ministre du Tourisme, Mme Nicole Ménard, qui a confirmé son aide financière de 200 000 $. Cela permettra d’attirer de nouveaux touristes dans le secteur de Pointe-Saint-Charles en proposant un site unique pour la pratique de l’escalade. Le centre d’escalade Allez Up reçoit plus de 70 000 entrées par année.

© Josh Schutz

allezup.com

1) QUEL TYPE D’AVENTURE CHERCHEZ-VOUS? Une question à se poser avant de commencer les démarches pour dénicher le guide qui vous fera vivre une expérience inoubliable. Suis-je totalement novice ou un vrai expert dans la discipline pratiquée? Est-ce que je souhaite y aller doucement ou frôler l’extrême? Quelle somme suis-je prêt à débourser durant mon séjour? Réfléchissez-y et n’hésitez pas à poser de nombreuses questions au guide pour ne pas être pris au dépourvu. 2) QUELLE FORMATION LES GUIDES D’AVENTURE ONT-ILS REÇUE? Question sécurité, il ne faut négliger aucun détail. Demandez à l’entreprise quelle formation ses guides ont reçue. Ont-ils suivi une formation de premiers soins, RCR (réanimation cardio-respiratoire) ou encore une formation de secours en milieu éloigné auprès d’organismes reconnus? Leur expérience est primordiale ainsi que leur connaissance du terrain, leur manière de préparer un séjour et la qualité des équipements utilisés. Cherchez à bien connaître ces personnes à qui vous confiez votre sécurité!

MAR

3) COMMENT CELA SE PASSE-T-IL EN CAS DE PROBLÈME? L’activité peut-elle être annulée? Dans quelles conditions? Quels sont les secours d’urgence? Des questions bien fondées! Il est important de connaître le plan d’urgence prévu et l’accessibilité des secours en cas d’accident. Comme dit l’adage : vaut mieux prévenir que guérir! 4) L’ENTREPRISE DÉTIENT-ELLE UNE POLICE D’ASSURANCE DE RESPONSABILITÉ CIVILE? Si elle en possède une, tant mieux! C’est un gage de confiance qui vous prévient de complications en cas d’accident. Si ce n’est pas le cas, attention! Cela veut peut-être dire que l’entreprise a eu des problèmes dans le passé ou qu’elle ne respecte pas les normes des assureurs. Renseignez-vous bien avant de vous engager. 5) L’ENTREPRISE ADHÈRE-T-ELLE À UNE ASSOCIATION PROFESSIONNELLE RECONNUE? Les regroupements d’entreprises instaurent une politique d’engagement et des normes de sécurité à tous leurs adhérents. Aventure Écotourisme Québec est l’un des principaux dans le genre. Un gage de qualité et de confiance pour s’embarquer dans de telles aventures. 10

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Festival d’eau vive du Bas-Saguenay

L’

Plaisir tout « crue »

arrière-pays montagneux où convergent les régions de Charlevoix et du Bas-Saguenay est le berceau de quelques belles rivières à saumons, mais aussi de cours d’eau dont les crues sont parfois surprenantes. Le guide de rafting à la (semi-)retraite Pierre Lévesque y a vu une opportunité de partager son plaisir. Depuis 2008, avec l’aide de trois autres amies passionnées, il a mis sur pied un festival printanier d’eau vive où il invite les copains, mais surtout les profanes locaux à venir tenter l’expérience d’une descente sur les eaux gonflées des rivières Petit-Saguenay et Saint-Jean : « On s’est dit qu’il y avait moyen de promouvoir le plein air nautique en plus de ramasser des sous pour des projets locaux. L’an dernier, on a pu verser un montant à la coop des Ateliers du Fjord et cette année, on prévoit subventionner le projet de rénovation d’une grange centenaire à L’Anse-Saint-Jean », mentionne celui qui est ambulancier dans la région. Les moins craintifs peuvent embarquer le samedi pour affronter les 8 km de RIII-RIV de la plus retranchée Petit-Saguenay alors que le lendemain, les familles peuvent s’éclabousser dans la Saint-Jean, moins technique et à proximité de la route et du village. « Avec l’aide des compagnies de rafting qui opèrent au Lac-Saint-Jean, on réussit à rameuter sept ou huit bateaux pour l’occasion. Ça nous a permis de faire pagayer pas moins de 80 personnes l’an dernier. Et le party du samedi soir est toujours un succès! »

© Festival d’eau vive du Bas-Saguenay

PAR MATHIEU LAMARRE

Dates : 5-6 mai ou 12-13 mai Facebook : Festival d’eau vive du Bas Saguenay

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TOUT AZIMUTS Poco Premium de Osprey

DARWINIEN OU CRÉATIONNISTE? PAR MATHIEU LAMARRE

Tous les porte-bébés ne sont pas égaux devant Dieu en ce qui a trait à leur convivialité d’utilisation et à ce chapitre, la gamme Poco d’Osprey démontre avec brio qu’il y a bel et bien eu une évolution de l’espèce. La réputation enviable du manufacturier américain en termes de qualité de conception et de finition de ses produits laissait présager un coup de barre pour ses premiers porte-bébés. Le Poco Premium, modèle le plus luxueux de cette nouvelle série, regorge de détails et d’attentions qui sauront plaire aux papas et mamans. À commencer par le système de harnais, technique à souhait avec ses bretelles et sa ceinture de taille bien matelassées et ses multiples et efficaces sangles de retour de charge. Côté accessoires, on s’en donne à cœur joie avec un pare-soleil intégral qui se monte facilement, un panneau à langer dissimulé dans l’armature du dos, un compartiment pour accueillir une gourde dorsale et son tuyau d’alimentation, des poches réparties un peu partout et même des étriers pour les pieds du petit. En fait, on est presque tenté de dire que les concepteurs ont peut-être péché par excès et l’ensemble est si bien rempli de caractéristiques et d’astuces qu’il paraît à l’étroit (le squelette du sac, pas le bébé !) dans son enveloppe de tissu qui est tellement tendue qu’elle se plaint de manière sonore lorsque vous êtes en mouvement (au moins, les ours en forêt vous entendront approcher et auront déguerpi bien avant que vous ne les voyiez!). Un conseil : ne perdez pas le mode d’emploi, au risque de ne plus vous rappeler comment déployer les différents dispositifs. Sinon, faites des enfants et dites-vous qu’à leur époque, Adam et Ève ne l’ont pas eu aussi facile! OSPREY, Gamme Poco | de 230 à 340 $ | ospreypacks.com

Surf Slipper Loafer

VAMOS A LA PLAYA! PAR CHRISTIAN LÉVESQUE

La compagnie Cushe a été fondée en 2004 en Angleterre avec le but avoué d’ébranler les grandes marques mondiales de la chaussure. Comment? En créant des souliers uniques et différents de tout ce qui existe sur le marché. C’est notamment le cas avec ce loafer confortable à souhait qui attire les regards et les compliments. Idéal pour la plage et la vie décontractée, il s’enfile facilement

SARAH BURKE

L’étoile du ski acrobatique s’éteint PAR ANTOINE STAB

© Laura Grier

Sarah Burke, 29 ans, a succombé à des blessures causées par une lourde chute pendant un entraînement en janvier dernier. Le monde du ski acrobatique perd l’une de ses plus grandes championnes, une pionnière dans sa discipline : la demi-lune en ski. La Canadienne originaire de Midland (Ontario) s’entraînait sur la demi-lune de Park City (Utah), réputée pour être plutôt dangereuse. Deux ans auparavant, le planchiste américain Kevin Pearce s’y était gravement blessé, victime d’un traumatisme crânien. Le 10 janvier dernier, l’histoire a bégayé. Après un saut, Sarah Burke retombe très mal et sa tête heurte la piste, entraînant une rupture de 12

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avec sa fixation élastique. Sa semelle rigide et moulée épouse parfaitement votre pied et le protège de la manière la plus confortable possible, sans compromettre l’adhérence. Son design moderne permet d’être à l’aise autant sur le bord de la mer qu’en plein 5 à 7 au centre-ville. Enfin un soulier qui permet de profiter de l’été à fond! CUSHE, Surf Slipper Loafer | 100 $ | cushe.com

l’artère vertébrale et un arrêt cardiaque. Immédiatement transportée à l’hôpital de Salt Lake City, elle souffre de graves dommages cérébraux. Les médecins la plongent dans le coma. Le 19 janvier, malgré une opération réussie, le décès est prononcé. Championne du monde de demi-lune en 2005, lauréate de cinq épreuves de Coupe du monde sur six participations, Sarah Burke avait remporté les X-Games à quatre reprises, entre 2007 et 2011. « Sarah était bien plus qu’une simple athlète », explique Marie-Annick Bédard, directrice générale de la Fédération québécoise de ski acrobatique. « Elle était une belle représentante du ski acrobatique, avec une éthique sportive irréprochable, quelqu’un qui connaissait très bien le fonctionnement du système sportif. » En plus des trophées, elle a beaucoup œuvré pour la reconnaissance de son sport, notamment pour l’intégration des femmes dans les compétitions. Consciente de l’intérêt de figurer aux Jeux olympiques, Sarah Burke a été la première à militer activement pour convaincre le Comité international olympique (CIO) d’inscrire la demi-lune aux prochains Jeux d’hiver, à Sotchi (Russie) en 2014.

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Faites un tour sur une plus grande piste.

Avec la vitesse et la distance fournies par le GPS, le système Run TrainerMC vous donne la liberté de courir partout. Il suffit d’appuyer sur Start et de profiter de votre course. Kelly Fillnow, équipe multisports de Timex

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©2012 Timex Group USA, Inc. TIMEX, TRIATHLON, RUN TRAINER et JUSQU’OÙ IREZ-VOUS? sont des marques de commerce de Timex Group B.V. et de ses filiales. IRONMAN et M-DOT sont des marques déposées de World Triathlon Corporation, utilisées ici avec autorisation. Photo par Tim Tadder.


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PARC LINÉAIRE DES BASSES-LAURENTIDES

À une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Montréal, le parc linéaire des BassesLaurentides offre la possibilité à chacun d’enfourcher son vélo pour une escapade familiale entre Blainville et Saint-Jérôme. La piste cyclable du parc est construite sur une ancienne voie ferrée et permet à toute la famille de faire sans difficulté quelques tours de roue. Si les croisements avec les routes sont nombreux, des feux, des panneaux et des barrières de sécurité rendent la progression sécuritaire. Tout le long du parcours, des aires de piquenique ont été installées, avec tables, bancs et points d’eau. De quoi refaire tranquillement

le plein d’énergie et profiter de la variété des paysages, des plus naturels aux plus urbains. En cas de pépin, il sera aisé de trouver des commerces ou dépanneurs non loin de la piste, notamment sur la route transcanadienne (ou route 117), parallèle au parcours. Arrivés à Saint-Jérôme, les plus téméraires pourront prolonger la balade en continuant sur la Route verte nº 2, via la piste du Petit Train du Nord, qui s’étend sur plus de 200 km jusqu’à Mont-Laurier. Pour les autres, l’ancienne gare de la ville marquera le point de retour vers Blainville. En cas de fatigue, ceux qui ne sentent pas la force de pédaler 18 km de plus pourront

ROULEZ JEUNESSE!

rentrer par le train de banlieue : les gares de Saint-Jérôme et de Blainville figurent sur le parcours de la piste cyclable. Attention tout de même à bien s’assurer des horaires et des possibilités de monter à bord avec son vélo. Activités : vélo de route, patins à roues alignées. Distance : tronçon de 18 km en asphalte. Coût : accès gratuit à la route verte. Niveau : accessible pour toute la famille. Accès : prendre l’autoroute 15 Nord en direction de Laval/Saint-Jérôme. Prendre

PAR ANTOINE STAB

la sortie 23 pour la rue Saint-Charles en direction de Mirabel/Saint-Augustin. Garder la gauche à l’embranchement et suivre tout droit le boulevard du Côteau. Prendre à droite sur l’avenue des Mille Îles E, puis tournez à gauche sur chemin de la Côte Saint-Louis O et encore à gauche sur le boulevard Curé-Labelle. Prendre enfin à droite sur l’avenue 22 E. Le stationnement est au bout de la rue, à proximité des terrains de football. Infos : 450 491-4444 basseslaurentides.com

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QUÉBEC

DÉCOUVREZ LA

JACQUES-CARTIER!

À moins de 35 minutes du centre-ville de Québec, la rivière Jacques-Cartier est un joyau naturel de renommée internationale qui prend sa source dans le lac du même nom dans la Réserve faunique des Laurentides. Dans le parc national Jacques-Cartier, elle coule sur 177 km, son humeur variant au gré des précipitations, au printemps, c’est le moment idéal pour vivre une expérience de rafting. Plusieurs entreprises vous offrent la possibilité de vivre une expérience de rafting sur la rivière, notamment Expéditions Nouvelle Vague. La traditionnelle vous permet de découvrir le mythique segment Tewkesbury de 9,6 km avec des rapides de classe III-IV qui mettront du piquant dans votre descente d’environ 3 h. Plus tard en saison, nage en eau vive, saut de falaise et collation sont au programme pour vous faire vivre une expérience complète et inoubliable sur la rivière. 14

MARS 2012 espaces.ca

PAR STÉPHANIE DROLET

La découverte, une descente de 10 km, est le forfait idéal pour les groupes de 20 personnes et plus. Avec des rapides de classe I, II et III, vous aurez beaucoup de plaisir à dompter la rivière. Une option très intéressante est proposée pour les enfants avec le minirafting. L’activité permet à toute la famille d’explorer une portion plus calme de la Jacques-Cartier et de s’initier au rafting dans un environnement sécuritaire. Tous les forfaits incluent une collation à mi-parcours, les vêtements isothermiques et la possibilité de réserver pour un BBQ sur place et ainsi conclure sur une bonne note. À noter que la réservation est obligatoire et qu’un dépôt de 30 $ par personne est requis pour confirmer l’inscription.

Activité : rafting sur la rivière Jacques-Cartier avec Expéditions Nouvelle Vague. Coût : 67 $/personne pour la Traditionnelle, 19 $/personne pour le minirafting, 47 $/personne pour la Découverte. Âge requis : Traditionnelle : 12 ans et plus, minirafting : 3 ans et plus, Découverte : 7 ans et plus. Niveau : initiation, débutant, intermédiaire. Accès : du centre-ville de Québec, emprunter l’autoroute 73 N pendant 22 km, prendre la sortie de la 1re Avenue. Tourner à gauche sur la 1re Avenue. Continuer sur avenue Tewkesbury/ QC-371 S durant 17 km. Lorsque vous conduirez sur le bord de la rivière, il ne vous restera qu’un seul kilomètre à parcourir. (246 5e Avenue, Saint-Gabriel-de-Valcartier) Infos : 418 520-7238 • expeditionsnouvellevague.com


MONTRÉAL

PARC DU DOMAINE VERT

Coincé entre les villes de Saint-Eustache, Sainte-Thérèse, Blainville, l’aéroport international de Mirabel et les différents golfs aux alentours, le parc du Domaine Vert équivaut à une respiration forestière de 650 hectares au cœur d’un milieu urbain. De nombreuses activités de plein air y sont proposées : de la marche pédestre autour d’une boucle de 7 km, une piste cyclable totalement plate de 10,9 km reliée au parc linéaire des Basses-Laurentides et Le P’tit Train du Nord via Blainville. Le parc est aussi un lieu attrayant pour y observer l’environnement dans toute sa diversité. Un sentier écologique de deux kilomètres et des panneaux pédagogiques

PRENEZ DE LA HAUTEUR

permettent aux visiteurs de s’informer sur la flore avoisinante. Plusieurs espèces d’animaux sont également présentes, comme le renard, le cerf de Virginie, le porc-épic, le castor… Autre installation des plus originales : le parc d’hébertisme aérien D’Arbre en Arbre. Si vous avez toujours rêvé de grimper aux arbres, de vous élancer dans le vide à toute vitesse avec votre tyrolienne ou de marcher sur un pont de cordes à plusieurs mètres de haut, six parcours vous attendent, du plus facile aux plus exigeants. Le site est accessible aux enfants dès quatre ans et aux adultes. Toutefois, cette activité n’est possible que sur réservation et un coût supplémentaire sera demandé (23,95 $/enfant,

28,95 $/adulte). Enfin, des chalets champêtres pour six à huit personnes sont ouverts à la location pour ceux qui voudraient goûter au calme nocturne et apaisant des bois. Activités : marche pédestre, hébertisme aérien, vélo de route. Distance : 10,9 km de piste cyclable, marche de 7 km et un sentier écologique de 2 km. Coût : 6,5 $/enfant et 10 $/adulte en semaine, 5,5 $/enfant et 13 $/adulte en fin de semaine.

PAR ANTOINE STAB

Accès : prendre l’autoroute 15 Nord en direction de Laval/Saint-Jérôme. Prendre la sortie 23 pour la rue Saint-Charles en direction de Mirabel/Saint-Augustin. Garder la gauche à l’embranchement et suivre le boulevard du Côteau. Tournez à gauche sur la rue Saint-Charles (panneaux pour Saint-Augustin/Mirabel). Continuer sur le Chemin de la Côte-Nord. Tournez à droite sur la Montée SainteMarianne et enfin tournez à droite vers l’entrée du parc. Infos : 450 435-6510 • domainevert.com

Niveau : accessible à tous.

BELŒIL - BROSSARD - LAVAL - OSHAWA - OTTAWA - QUÉBEC - VAUGHAN

QUÉBEC

ENVOLEZ-VOUS AU

MONT SAINTE-ANNE!

L’école de parapente Aerostyle est située au pied du mont Sainte-Anne, à une quarantaine de minutes de Québec. L’emplacement stratégique, avec la montagne, le fleuve et l’île d’Orléans à proximité, combiné aux 624 mètres de dénivelé et l’accès aux télécabines neuf mois par année font la renommée du site, considéré comme le meilleur au Québec. Ouverte à longueur d’année, l’école permet de s’initier au parapente aux côtés d’instructeurs certifiés et d’admirer la vue magnifique qu’offre la Côte-de-Beaupré. Un vol à vous couper le souffle qui n’attend que vous! Le vol en tandem, accompagné d’un instructeur certifié, est la meilleure façon de goûter aux joies de ce sport aérien. Accessible à partir de six ans, le vol en parapente est celui qui ressemble le plus à celui de l’oiseau, aucune condition physique particulière n’est

PAR STÉPHANIE DROLET

requise. Dès votre arrivée, votre pilote s’occupera de tout afin de vous faire apprécier au maximum votre expérience en parapente. Alors, tentez le vol! Une bonne paire de souliers et une veste chaude sont recommandées pour les vols en été et pour l’hiver un habit de neige est suggéré. Les réservations à l’avance sont obligatoires et une confirmation de votre vol vous sera communiquée par téléphone le matin même dépendamment des conditions météorologiques et du vent. Il s’agit d’une activité sécuritaire et le matériel qui vous sera prêté est à la fine pointe pour voler en toute tranquillité. Six options de décollages, d’orientations différentes, sont possibles et tous les atterrissages se font au pied des télécabines.

Activité : parapente Coût : vol tandem Découverte : 150 $, vol tandem Performance : 170 $, Vol tandem Prestige : 190 $. Durée : Découverte : 15-20 minutes, Performance : 30 minutes, Prestige : 40 minutes. Niveau : débutant Accès : à partir de Québec, prenez l’autoroute Montmorency (440 Est). Continuez sur la route 138 Est. Suivez les indications pour Sainte-Anne-de-Beaupré – Mont SainteAnne. Continuez jusqu’à la montagne de ski alpin. En été, rendez-vous au kiosque de l’atterrissage, tout près du Château Mont Sainte-Anne. En hiver, rendez-vous au pied des télécabines. Infos : 418 955-3117 • aerostyle.ca espaces.ca MARS 2012

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FIN DE SEMAINE ACTIVE + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +

48 h @

La coopérative vous promet des vues vertigineuses, du snowboard volant, de la tyrolienne et une corde de Tarzan géante.

SUTTON

SAMEDI FIN D’APRÈS-MIDI, DÉBUT DE SOIRÉE APÉRO ET BONNE BOUFFE Comme le Cafetier, le Bistro Beaux Lieux (bistrobeauxlieux.com) constitue une adresse obligatoire. Son chef, Christian Beaulieu, est un ancien du Continental, à Montréal. La cuisine est « créative et pleine d’agencements contemporains », dit-il. « Je vous recommande leurs galettes de soya au sésame », suggère Sylvie Taché. « Et aussi le tofu en croûte. »

UNE PERLE DES CANTONS-DE-L’EST, SUTTON EST UNE DESTINATION À LA MODE. TOUS VOUDRAIENT S’ENORGUEILLIR DE POSSÉDER CERTAINS DES ATTRIBUTS DE SUTTON : UNE VIE DE QUARTIER COMME IL Y A 50 OU MÊME 100 ANS, UN CŒUR DE VILLAGE QUI A RÉSISTÉ AUX ASSAUTS DES BÉLIERS MÉCANIQUES, UN PATRIMOINE ARCHITECTURAL, PLUSIEURS ACTIVITÉS ALLÉCHANTES. ÇA BOUGE À SUTTON! VENDREDI APRÈS-MIDI BAIN DE FOULE Sutton est terriblement active, terriblement sociale, terrible en tout. Pour entrer en douceur dans la fin de semaine, il faut d’abord s’arrêter au Cafetier, sur la rue Principale. « C’est le point de rencontre des “locaux” », admet Nicole Lambert, une quinquagénaire en super forme qui possède un chalet à Sutton. « Quand on arrive de la ville, on va là et on est assuré de rencontrer des gens pour placoter ou savoir si quelque chose de spécial s’improvise pour la fin de semaine. » « C’est la place pour le café d’après-midi, les sandwiches, paninis et la soupe », ajoute Kim Besré, 25 ans, une Montréalaise qui a déménagé ses pénates là-bas avec son copain il y a deux ans. Si vous arrivez en début de soirée, le Cafetier est encore de mise. En fait, c’est une microbrûlerie, un café, un bistro où vous savourerez bières, vins, espressos, lattés, thés et tisanes bios. « C’est chaleureux, le café est excellent et le burger végétarien est exquis », affirme pour sa part Sylvie Taché, une autre résidente à temps partiel, mère de famille et membre du club cycliste Les Moules. VENDREDI SOIR AUBERGE OU GÎTE? L’Auberge des Appalaches (auberge-appalaches.com), à mi-chemin entre le village et la station de ski, sur le chemin Maple, est sobre et abordable. Elle respire le « plein air » et la chaleur humaine. Ses nouveaux proprios depuis près de deux ans sont une Alsacienne et son conjoint, un Torontois qui a œuvré en Europe comme chef. Pour plus de luxe ou une Saint-Valentin estivale, l’alternative s’avère le gîte Tomali-Maniatin (maniatyn.com), 16

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magnifique et impressionnant, détenteur d’une cote cinq étoiles. On peut se prélasser dans une piscine intérieure à l’eau de mer. Chapeau aux immigrants polonais qui ont conçu cet endroit en respectant certaines normes écologiques. Il y a aussi, au cœur de la municipalité, l’ancien Saint-Amour, rebaptisé Le Pleasant (lepleasant.com) après les rénovations des derniers mois. Cette résidence centenaire est magnifique, d’architecture victorienne. Une suggestion : prenez le temps, après le souper, de vous promener dans les rues limitrophes de la Principale pour zieuter les propriétés autrefois d’un grand chic et dont le caractère est encore éblouissant dans bien des cas. SAMEDI MATIN SKI HORS-PISTE Les fous de plein air s’entichent de Sutton aussi pour le ski hors-piste qui se pratique jusqu’à tard en avril, parfois même au début de mai. Alors, sur un versant du massif des monts Sutton, les habitués préparent leurs peaux synthétiques et montent. Sur le plan cardio, ils en ont pour leur argent. La descente prend place dans un sous-bois tissé assez serré, de quoi procurer quelques palpitations. Si vous entendez des cris, n’appelez pas la police parce que vous imiterez bientôt ces dingues! SAMEDI APRÈS-MIDI VÉLO Pour donner des airs d’exotisme à votre séjour, après le ski du matin, montez sur votre bécane. Sutton est l’une des mecques de la route au Québec et elle se révèle unique sur une facette : que vous ayez des compagnons ou pas, un rendez-vous ou pas, les sportifs du coin et d’un peu partout se pointent le samedi matin vers 9 h 30 dans le stationnement municipal. Ça bourdonne, les amis, une vraie ruche! Des groupes informels se créent. Très populaire, le chemin Scenic mène à la célèbre Joy Hill du chroniqueur Pierre Foglia, d’où on peut accéder à Mansonville (Owl’s Head), ou à Jay Peak, au Vermont. On peut aussi opter pour Knowlton ou le lac Carmi. Sachez que vous allez en pédaler un bon coup. Et que vos muscles vont protester. « Nous sommes assez nombreux à Sutton, parmi ceux qui ont des maisons ou chalets, à skier et pédaler dans la même journée, en avril et mai », confirme Nicole Lambert. Si vous n’êtes pas « vélo », allez pimenter votre après-midi au centre d’hébertisme Arbre Sutton (arbresutton.com).

SAMEDI SOIR KAYAK DE MER NOCTURNE N’allez pas vous coucher tout de suite! Il faut absolument prendre votre véhicule et vous rendre à une dizaine de minutes du village, tout près de la frontière américaine, Au Diable vert (audiablevert.ca). Ce camp de base multisports, une station de montagne honorée à deux reprises par les Grands prix du tourisme québécois, organise des excursions guidées en kayak, de nuit. C’est la rivière Missisquoi qui vous bercera de ses eaux calmes. Si vous préférez vous la couler douce et rester à Sutton, surveillez le programme culturel puisque ça bouge avec le Festi-Blues, le Festival des arts, les galeries d’art, le musée d’histoire, les spectacles de la salle Alec et Gérald Pelletier. DIMANCHE RANDONNÉE PÉDESTRE Les sentiers du Parc d’environnement naturel de Sutton (PENS) sont superbes. Le PENS (parcsutton.com), c’est un réseau de 80 km où le marcheur peut admirer quatre lacs, quatre sommets dévoilant de magnifiques panoramas, une chute et une rivière. Si votre temps est restreint, optez pour le sentier du lac Spruce. Sinon, faites forcer vos mollets vers le Round Top qui vous fera flirter avec les 1 000 mètres d’altitude et 535 mètres d’ascension. Avec des enfants où des personnes moins en forme, profitez de celui qui longe la rivière Sutton et va vers les Marmites de la sorcière. DIMANCHE APRÈS-MIDI COLLATION « La Rumeur affamée ». Un nom qui titille les sens et est évocateur pour des milliers de Québécois qui sont déjà passés par Sutton. C’est un incontournable. Question de continuer à flotter sur votre nuage, rapportez de La Rumeur affamée du pain, des fromages, pâtés et viandes froides pour votre lunch du lendemain au boulot. Et, pour les gourmands, ce qu’il ne faut surtout pas oublier, c’est la tarte au sirop d’érable. Extase garantie!

© Le Cafetier

© Sébastien Larose

PAR YVAN MARTINEAU (YVANMARTINEAU.COM)


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LE SORENTO 2012. Équipé pour vous aider à dominer l’hiver : traction intégrale disponible, boîte automatique Steptronic améliorant la performance, contrôle électronique de stabilité et antipatinage vous procurant une conduite des plus sécuritaires. En plus, l’agencement optionnel de sept places assises fera le bonheur de vos six passagers. Bien équipé à partir de 28 360 $. Le PDSF de base du Sorento LX BA (SR75BC) est de 28 360 $ et inclus les frais de livraison et de préparation de 1 650 $, les frais de Recycle Québec de 15 $ et la taxe de 100 $ sur le climatiseur. L’immatriculation, les assurances, les coûts du permis, les frais d’inscription au RDPRM (jusqu’à 67 $) et les taxes applicables sont en sus. Le concessionnaire peut vendre à prix inférieur. Voyez votre concessionnaire pour les détails. Le Sorento 2012 a mérité le prix meilleur choix sécurité par l’Insurance Institute for Highway Safety – visitez le www.iihs.org pour les détails. Kia est une marque déposée de Kia Motors Corporation.


SPÉCIAL 100E NUMÉRO

numéros plus tard! PAR STÉPHANE CORBEIL, ÉDITEUR DE LA REVUE ESPACES

À LA NAISSANCE DE LA REVUE ESPACES, il y avait beaucoup de monde autour du bébé. Le copain dévoué qui conduisait son Econoline pour la distribution de la revue pour un aller-retour de Montréal à Chicoutimi le même jour, avec des arrêts à Québec et Trois-Rivières. Les amis qui ont prêté leurs économies. La graphiste avant-gardiste qui défiait les nuits blanches. L’infatigable et talentueux photographe. L’amoureuse qui remplissait le frigo et qui a donné son « fax-ultramoderne ». Et tous les collaborateurs-journalistes qui ont trempé leurs plumes pour donner vie à une nouvelle publication qui évolue encore. Petite, on la voyait déjà grande, influente et omniprésente. Nos compétiteurs, eux, la souhaitaient au cimetière aussitôt sortie de l’incubateur! Le projet éditorial était précis : publier un magazine de qualité qui répond aux besoins des adeptes d’activités de plein air d’ici. Où aller? Quoi acheter? On voulait susciter l’étonnement, inciter le dépassement, créer le mémorable. Bref, un magazine qui déclencherait la réflexion et l’action. À cette époque, les magazines anglophones prenaient beaucoup de place. Mais ils présentaient des produits indisponibles ou des « destinations week-end » situées à 600 km de Montréal ou de Québec! À titre d’éditeur, je voulais un magazine inspirant et pertinent, doté d’un code d’éthique journalistique, et qui aurait de l’impact. Lancé à 30 000 exemplaires en septembre 1995, Espaces a depuis augmenté son tirage régulièrement pour atteindre les 70 000 exemplaires aujourd’hui. Après plus de 15 ans, on ne se trompe pas en disant que la revue a contribué à la réalisation de fabuleux voyages et que des propositions de lectures, de conférences et de festivals ont suscité des rencontres marquantes, que des enquêtes ont porté à réflexion et que des conseils ont été vraiment utiles. 18

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Traiter avec rigueur des thèmes reliés aux destinations, à des essais de produits ou à des enjeux d’actualité fait partie intégrante (et pour encore longtemps) de notre façon de faire. Les commentaires des amis sont utiles, mais vaut mieux avoir aussi ceux

du milieu de l’édition du magazine ne fait qu’amplifier cette situation. Je me console en me disant que la majorité des gens de plein air est constituée de lecteurs critiques et qu’on ne doit pas prendre ces derniers pour des valises. En 17 ans, la pratique d’activités de plein air est passée d’un statut de relative marginalité à celui de mode de vie. Courir, grimper ou marcher en montagne, descendre des pistes de ski, pagayer sur le fleuve, s’entraîner à vélo, tout ça est

On voyait déjà la revue Espaces devenir grande, influente et omniprésente. Nos compétiteurs, eux, la souhaitaient au cimetière aussitôt sortie de l’incubateur! des pros qui testent et comparent, qui investiguent les enjeux et les questions de société. Suis-je étonné de savoir que des publications québécoises vendent maintenant leur couvert aux plus offrants et publient des textes étiquetés « journalistiques » alors que ce sont en réalité des publireportages? Non. Ce n’est pas nouveau et la dureté

maintenant mainstream. Si le plein air des générations précédentes était perçu comme « grano » – les barbes longues, les sandwichs au tofu et les bas de laine tricotés maison étaient la norme! –, celui d’aujourd’hui a radicalement changé. Le plaisir d’être actif à l’extérieur est toujours là, mais le raffinement est de mise : on exige

des équipements performants, des nuitées confortables, des repas plus près de la gastronomie que du GORP. Pas étonnant que les parcs peinent à trouver preneur pour les emplacements de camping traditionnels. Espaces en est donc à son 100e numéro. On marque le coup en augmentant notre tirage et en optant pour un papier de plus grande qualité. Résultat : une plus grande portée et une expérience de lecture enrichie. Mais au-delà de ces bonnes nouvelles, une question mérite d’être soulevée : ne serait-il pas temps que le Québec se dote d’une véritable politique d’accès à la pratique d’activités de plein air? Contrairement aux États-Unis où l’industrie du plein air est dotée d’un puissant lobby, au Québec, à part Vélo Québec, le milieu est mollement représenté. Et ce n’est pas à cause de ses représentants, mais plutôt faute de moyens. En 2010, la Maison-Blanche a reconnu l’importance d’inciter la population américaine en général et les jeunes en particulier de profiter davantage du grand air. L’America’s Great Outdoors Initiative vise à reconnecter les Américains avec la nature et à soutenir les efforts de la communauté afin de conserver et restaurer les lieux de plein air. Y a-t-il des chances qu’on puisse mettre en place une telle initiative qui impliquerait plusieurs


Si le plein air des générations précédentes était perçu comme « grano » – les barbes longues, les sandwichs au tofu et les bas de laine tricotés maison étaient la norme! –, celui d’aujourd’hui a radicalement changé.

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<< La première édition de la revue Espaces a été publiée en septembre 1995.

ministères et organisations? Le projet Québec en forme (quebecenforme.org) s’en approche, sans être spécifiquement orienté vers le milieu du plein air. Ceux qui gravitent dans le milieu savent que les enjeux des prochaines années concernent l’intérêt des plus jeunes pour le grand air et tout ce qui touche l’accessibilité, qu’elle soit géographique, économique ou liée au temps que nous avons de disponible. Est-ce parce qu’on a longtemps associé par erreur « plein air » et « sports extrêmes » que ce secteur de l’activité physique n’a jamais été vraiment priorisé ? Peut-être. Mais il n’est pas trop tard pour (s’)investir. De trop nombreuses études scientifiques arrivent à la conclusion que la disparition progressive de la nature dans la vie des enfants (et des adultes) occasionne un impact majeur sur leur santé, mentale et physique. On évoque l’obésité, les déficits de l’attention, la haute pression, l’asthme, les désordres reliés au stress, etc. À ce sujet, le livre de Richard Louv (The Last Child in the Woods : Saving our Children from Nature Deficit Disorder) et celui de François Cardinal (Perdus sans la nature) sont éclairants. Le plein air n’est pas un remède miracle à tous nos problèmes. Mais en plus de ses bénéfices sur notre santé, il y a ceux qu’une sortie en plein air est susceptible de nous apporter : la confiance, la détermination, le courage, nos réactions face à l’imprévu et nos interactions avec nos semblables. En plus des innombrables plaisirs associés! Tiens, ça ressemble pas mal à ce qui a motivé la création de la revue et à ce qui nous incite aujourd’hui à continuer l’aventure!

photo : Mathieu Dupuis

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Vendredi, 18 mai 2012

Mercredi, 18 janvier 2012

Fête nationale du Québec

Vendredi, 22 juin 2012

Mercredi, 22 février 2012

Fête du Canada

Vendredi, 29 juin 2012

Mercredi, 29 février 2012

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Vendredi, 31 août 2012

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Rencontre avec des passionnés

VIVRE LE PLEIN AIR À FOND! PAR YVAN MARTINEAU

Guy Laroche Il y a de ces endroits qui embrument le cerveau par les paysages qu’ils offrent. D’autres épatent pour l’ambiance ou parce qu’ils permettent à l’esprit de participer à l’aventure au même titre que le corps. Je ne veux pas paraître trop zen, mais on oublie trop souvent que derrière chaque expérience qui touche nos cordes sensibles, il y a des gens de cœur qui ont donné une âme aux lieux.

PARTICIPEZ sur Bougex.com/Esp

Fernand Rainville ///// GUY LAROCHE Plus encore que le luxe, la gastronomie, le décor ou l’aménagement, c’est la personnalité de Guy Laroche qui m’a impressionné le plus lors de mon séjour à l’Auberge de montagne des Chic-Chocs, en Gaspésie. Après Gilbert Rioux, concepteur, maître d’œuvre et « cerveau » du projet, Guy Laroche est venu déposer la petite touche qui passe inaperçue aux yeux de la plupart. « Ça prend des gens qui aiment profondément la nature pour travailler ici », raconte Guy Laroche, le directeur de l’Auberge. « Par exemple, Jean-François, notre chef guide, s’assoit à la même table tous les matins et il est chaque fois ému par le décor de ces grands espaces. Ça transpire ensuite dans la qualité de son travail! » C’est justement parce que Guy Laroche est un grand amant de la nature qu’il se retrouve en Gaspésie. Ancien ski bum parti dans les Rocheuses pour trois mois, il est revenu au Québec un an et demi plus tard pour suivre un cours de sommellerie. Il a ensuite travaillé au ReineÉlizabeth, au Beaver Club, au Manoir Richelieu, au Capitole de Québec. Le nec plus ultra! Comment a-t-il atterri ici, dans les montagnes de la Gaspésie? « C’est l’aboutissement d’une carrière pour moi. Je suis un mordu de chasse, de pêche et de ski. Entre un voyage à Cuba et un en Alaska, je n’hésite pas un instant pour aller au nord. Ma femme et moi, on a skié à Kicking Horse, à Verbier, au Lac Louise. Il n’y a pas de mots pour décrire la montagne... » Sans contredit, Guy Laroche fait vibrer l’âme de l’Auberge des montagnes. ///// FERNAND RAINVILLE Parlant de grands hommes, que dire de ce sexagénaire qui fait marcher du monde « ordinaire »? Fernand Rainville a mis sur pied un, puis deux, puis six clubs de marche. Il en dirige maintenant 23 dans 16 villes différentes, la plupart en Montérégie. Pour un total de 700 membres actifs! Imaginez le nombre d’hommes et de femmes qui ont amélioré leurs habitudes de vie au fil des ans, leur alimentation, le nombre d’heures consacrées aux activités physiques, leur cercle social grâce à lui et son entreprise : le Réseau À-VieForme. Heureusement, son amour des gens et du grand air ne passe pas inaperçu : il a eu droit il y a déjà plusieurs années à une médaille de l’Assemblée nationale du Québec

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Joseph «Tino» Rossi en reconnaissance de sa contribution au bien-être de ses concitoyens. « Je n’ai pas de mérite, dit-il. J’aime les gens et j’aime les voir heureux. Les liens qu’ils créent entre eux sont épatants et c’est pour moi un incroyable sentiment de satisfaction! » Fernand Rainville a lui aussi donné son âme à son projet. « Oui, c’est peut-être une vocation. Ça me touche de voir quelqu’un qui a envie de prendre soin de sa santé. Qu’il devienne un membre ou pas est secondaire. L’important, c’est qu’il ait envie de prendre l’air, de bouger, de fraterniser. » L’exploit de Fernand Rainville est de faire bouger des individus qui ont souvent été sédentaires toute leur vie. Quand on voit les fortunes englouties dans le réseau de la santé, on devine vite que les initiatives de Fernand Rainville n’ont pas de prix. ///// JOSEPH « TINO » ROSSI Quiconque a vu « pédaler » Joseph « Tino » Rossi depuis 35 ans avec ses Mardis cyclistes de Lachine sait à quel point le personnage est flamboyant. Et déterminé! Joseph Rossi craignait la disparition de son « bébé » de Lachine l’automne dernier lorsque Saputo s’est retiré comme commanditaire principal. Tino a vu le maire de l’arrondissement, Claude Dauphin, porter le dossier à bout de bras jusqu’à voir le Groupe Jean-Coutu s’associer aux Mardis cyclistes. On pourra donc continuer d’assister aux épreuves de cet événement qui fait partie du patrimoine sportif estival de la métropole.

VENEZ ROULER AVEC YVAN

Dès la fin du mois d’avril, j’organiserai quelques randonnées de vélos de route les soirs de semaine, sous la thématique « Les Alpes à… Montréal! » et aussi « Vélo-vino au coucher du soleil sur le Vieux-Montréal ». Ce sont des balades sans prétention qui nous permettent de bavarder, de se délier les jambes et d’échanger des trucs pour la grimpe ou rêvasser aux prochaines vacances à vélo. Infos : yvanmartineau.com



///REPORTAGE

Tourisme d’aventure et

© Alain Thibault

PLAN NORD

AVEC TOUT LE BATTAGE MÉDIATIQUE QU’IL SUSCITE, personne ne doutera que le Plan Nord constitue dorénavant le principal fer de lance du gouvernement pour vendre le Québec et ses richesses au reste du monde et prétendre assurer notre futur économique pour les décennies à venir. À d’autres époques, des ambitions de nature similaire auront procuré à notre vocabulaire les mots « Manic » puis « Baie-James », sans oublier une ruée vers le fer qui aura mis la Côte-Nord sur la carte minière mondiale. Mais au-delà de la vente de nos ressources qui s’y trouvent et grâce aux beautés de ce territoire grandiose, on peut également y importer des touristes. Ce n’est pas nouveau que l’on tente de faire découvrir ce territoire aux aventuriers : les pourvoyeurs de chasse et de pêche ont depuis belle lurette investi les espaces autrefois gérés par la Compagnie de la Baie d’Hudson, au plus grand plaisir des fortunés touristes étrangers. Mais hormis cette « chasse gardée », à quoi se résume le tourisme au Nord? À une longue traversée pour aller visiter les barrages à Radisson ou au nord de BaieComeau? À skier les monts Groulx en autonomie? À faire de la motoneige avec des Français à Chibougamau? Ou encore

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à des voyages inabordables au pays des Inuits? Il y a bien quelques réserves fauniques et zones d’exploitations contrôlées au-delà du 48e parallèle (et depuis peu, deux parcs nationaux au Nunavik), mais il faut trimer dur pour dénicher un produit touristique qui sort des créneaux convenus et qui interpelle une clientèle un plus large.

Entente et attente

En mai 2011, la présentation en grande pompe du Plan Nord faisait la part belle aux industries minière, forestière, de l’énergie et des transports, avec en complément la formation de main-d’œuvre, la protection du territoire et une vague ambition de « faire du nord du 49e parallèle, d’ici à 2021, une destination de tourisme durable de classe mondiale ». Le Ministère concerné avait laissé entrevoir la possibilité d’une annonce officielle dès l’automne 2010, laquelle fut reportée à l’été suivant puis à l’automne. C’est finalement en novembre dernier que le premier ministre présentait les orientations générales du Plan Nord touristique : 20 % du territoire déclaré comme aires protégées, 30 % soustraits à l’exploitation d’ici 2035 (pour

un total de 50 % du territoire protégé), 32 M$ investis par le gouvernement provincial, des recettes touristiques annuelles évaluées à 140§M$ et 200 000 nouveaux visiteurs espérés par année. En janvier, la ministre du Tourisme, Nicole Ménard, visitait deux communautés de la nation crie et inuite pour annoncer différentes aides financières pour l’aménagement d’hébergements touristiques. Mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres : « Je n’ai même pas encore reçu les sous pour des aides financières accordées avant l’annonce du Plan Nord », dit Dany Girard, fondateur d’Escapade Boréale, une des rares entreprises de plein air dignes de ce nom en Jamésie. Malgré tout, il demeure prudemment optimiste§: « Je ne crois pas que l’on va assister à une ruée vers le nord étant donné que l’on ne sait toujours pas ce qui sera proposé. Mais nous allons tout de même de l’avant avec le développement de produits adaptés aux réalités d’ici qui sont au diapason des aspirations locales. » Les notions de concertation et de consensus sont des éléments-clés pour la réussite, qu’importe le type d’industrie. Mais selon Jean Chartier, directeur général de Tourisme


É U C IQ BE BR UÉ FA Q AU

Entendez-vous les pépines, les pelles mécaniques et les foreuses qui piaffent d’impatience qu’on ouvre les vannes du Nord? Qu’en est-il du développement touristique dans ce nouvel eldorado? La question se pose, mais les réponses se font attendre... PAR MATHIEU LAMARRE

Baie-James et délégué sectoriel à la Table des partenaires du Plan Nord, l’industrie du tourisme manque particulièrement de concertation, un problème exacerbé par une destination aussi vaste et disparate que le Nord québécois. « Ce pays est si grand! Les contextes géographique, culturel et social ne sont pas semblables si l’on se trouve à Radisson, à Chibougamau, à Sept-Îles ou à Kuujjuaq. Il ne peut y avoir de développement tangible et durable sans une vision et une volonté partagée, avec un appui gouvernemental fort. » Il pense aussi que le Plan Nord est l’opportunité de faire un grand bond en avant : « Il y a un intérêt pour le tourisme nordique au niveau international. Nous avons un produit de qualité, mais nous ne sommes pas concurrentiels en termes organisationnels. » C’est bien là l’une des rares choses sur laquelle tout le monde s’entend : infrastructures d’accueil déficientes (hébergement et restauration), rareté d’une main-d’œuvre qualifiée, transports laborieux et rudesse géographique et climatique constituent des obstacles au développement du tourisme dans ces régions éloignées.

Premiers arrivés, premiers servis?

Le Plan Nord comporte d’emblée une série de mesures pour s’attaquer à ces problèmes avec des investissements prévus pour les routes et le développement socio-économique des communautés. Mais on va trop vite en voulant construire des chambres d’hôtel pour des touristes dans des communautés autochtones où il y a depuis des années une crise non résolue du logement. « Difficile de parler d’une seule et même voix, explique Dave Laveau de Tourisme Autochtone Québec. Les réalités des différentes nations concernées (Cris, Innus, Inuits et Naskapis) sont très différentes. Certaines d’entre elles ont déjà une bonne idée de ce qu’on veut accomplir en termes de développement touristique et travaillent en partenariat avec des gens du sud. Les autres sortent à peine de leur vase clos. » Le directeur de l’association touristique sectorielle (à ne pas confondre avec une association touristique régionale), qui se veut à la fois un facilitateur au développement des entreprises autochtones et le porte-voix des Premières Nations au niveau de l’industrie, croit que le Plan Nord représente néanmoins une occasion à saisir. Lui aussi attend impatiemment de voir la suite... › › Suite page 26

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© Escapade Boréale

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Chez Escapade Boréale, le silence des autorités gouvernementales n’empêche pas le bouillonnement d’idées et d’initiatives qui pourraient servir d’exemples aux gens tentés par l’aventure du Plan Nord touristique. En même temps qu’il lorgne du côté des monts Otish, un massif au moins aussi intéressant que les monts Groulx qui sera bientôt bordé par la progression de la route 167, Dany Girard a lancé à l’été 2011 un projet-pilote de canottrek-camping avec des guides cris. Son intention est de nourrir cette collaboration tant recherchée avec les communautés présentes sur le terrain : « Je ne crois pas que ceux qui se désintéressent du contexte local ou ne le respectent pas puissent faire long feu ici. »

Le Nord inabordable?

À la direction des parcs québécois, on semble avaliser cette même philosophie de développement, qui tend à se tenir loin du tourisme de masse. Serge Alain, directeur à la planification des parcs à la Sépaq, note que sur le terrain « on ne veut pas d’envahissement, même si les retombées économiques peuvent paraître alléchantes. Au Nunavik, depuis l’avènement récent des parcs des Pingualuit et Kuururjuaq, nous constatons que la population locale développe un sentiment d’appropriation à l’égard de ces nouvelles entités

« Je n’ai même pas encore reçu les sous pour des aides financières accordées avant l’annonce du Plan Nord », dit Dany Girard, fondateur d’Escapade Boréale, l’une des rares entreprises de plein air installées en Jamésie.

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territoriales. » Même scénario chez les Cris, plus au sud, qui seront carrément les gestionnaires du futur parc Albanel-Témiscamie-Otish, l’un des rares au monde qui englobe une communauté établie (celle de Mistissini). On veut donc poursuivre dans cette voie avec l’autre réserve de parc autour de la rivière Assinica, toujours en Jamésie. Compte tenu de son accessibilité par la route, on peut supposer que cette région concernée par le Plan Nord pourra attirer une certaine clientèle québécoise… Tout en haut, dans la toundra et la taïga inuites, les premières bases jetées par les parcs des Pingualuit (autour du fameux cratère météoritique du Nouveau-Québec) et Kuururjuaq (qui remonte la rivière Koroc jusqu’aux majestueux Torngats) devraient permettre à deux autres parcs de voir le jour avant la fin de la décennie. Celui de Tursujuq met en vedette une spectaculaire enclave de lacs qui mènent à la côte hudsonienne, alors que celui des monts Pyramides exhibe la géologie particulière du plateau de la rivière George. « Ce sont des produits d’appel exceptionnels par leur virginité, autant que les parcs en Patagonie ou même dans l’Himalaya. On y privilégie évidemment des forfaits encadrés (plutôt que des visites en autonomie), compte tenu du caractère imprévisible du territoire et du fait que cette façon de faire renforce la participation locale », spécifie Serge Alain. Ici, c’est essentiellement la clientèle étrangère (et bien nantie) qui est concernée, car à moins d’une révolution dans la tarification du transport aérien au nord, peu de Québécois se payeront ce voyage. Alors, que pourront y changer les velléités du Plan Nord? Si la portion la plus au nord demeure un produit de niche relativement exclusif, la partie sud pourrait se développer et devenir plus accessible. Mais 32 millions de dollars suffiront-ils à la tâche? À titre de comparaison, la ville de Westmount, à Montréal, se dotera bientôt d’un nouveau complexe sportif, au coût de 37 M$. L’avenir (et beaucoup de patience) nous dira si le tourisme au nord du 49e parallèle est un projet viable.


VIVRE ACTIVEMENT !

Un nouveau cahier dédié aux âmes énergiques

p.28

COURSE MINIMALISTE

Mode ou (r)évolution? p.40

9 MYTHES sur l’activité physique p.32

Dopage dans le cyclisme québécois

SOULIERS DE COURSE

p.31 La fièvre du printemps

VÉLO DE ROUTE

p.34 Cuvée 2012

Quoi boire après

p.36 un entraînement?

© iStockphoto

DÉRAILLAGE CONTRÔLÉ?


© David Freund

COURSE MINIMALISME

MODE OU (R)ÉVOLUTION? PAR VÉRONIQUE CHAMPAGNE

Les souliers minimalistes comptent pour près de 25 % des achats de souliers de course aux États-Unis, selon SportsOneSource et l’Outdoor Industry Association. Soit une augmentation de plus de 100 % par rapport aux ventes de 2010. Plus près de chez nous, la boutique Endurance de Montréal (qui possède la plus grande sélection de souliers minimalistes de la région) propose 40 modèles minimalistes. Deux fois plus qu’en 2009.

Il y a deux ans, la boutique vendait

déjà des souliers minimalistes. En fait, elle en vend depuis plus de 25 ans. « On vend les mêmes souliers, mais on ne les vend plus à la même clientèle. Ce genre de souliers minimalistes était acheté comme soulier de compétition, des racers », précise Pierre Léveillé, directeur de la boutique. En plein dans le deuxième « running boom » de l’histoire de la course à pied qui redéfinit la course comme un sport participatif, on se retrouve avec une explosion de coureurs récréatifs… qui veulent maintenant des modèles compétitifs. Incohérent? Pas si l’on connaît toute l’histoire. Avant 1970, la course constituait un sport d’élite, pratiqué par des athlètes encadrés, soucieux de la mécanique d’une bonne foulée et d’un plan d’entraînement efficace. Ces coureurs chaussaient des souliers de course « compétitifs », dont le poids moyen se situait autour de 7 oz et dont les caractéristiques pourraient être qualifiées de minimalistes, si un tel mouvement existait alors. Par sa victoire au marathon des Jeux olympiques de 1972, le charismatique coureur Frank Shorter inspira bien des gens à se mettre à la course. Ce fut le début du premier

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« running boom ». De nombreuses personnes se mirent à la course et cette « masse » était plus habituée marcher, donc à mettre le talon à terre en premier. Un pied devant l’autre, sans encadrement, ces coureurs changèrent le portrait du coureur moyen : alors qu’en 1964, plus de 76 % des coureurs atterrissaient sur la plante du pied (un appui qui permet une absorption plus efficace de l’impact), en 1983, 80 % des coureurs « attaquaient du talon ». Les blessures sont alors courantes : 79 % des coureurs se blessent à un moment ou l’autre de l’année. En réaction, les manufacturiers produisent des souliers « coussinés » afin de minimiser l’effet néfaste des chocs sur le corps. Malgré cela, certains se blesser encore. Christopher McDougall, journaliste curieux et coureur blessé, enquête sur son mal de pied auprès des Indiens Tarahumara, une tribu mexicaine aux légendaires coureurs de longue distance. De cette quête naît en 2009 le livre Born to Run, dans lequel une étude étonnante révèle que les humains devraient leur survie dans l’évolution à leurs aptitudes pour la course de longue distance. Selon cette étude de Daniel Lieberman, docteur honorifique du département de biologie

humaine évolutive de l’Université de Harvard, le corps humain est fait pour courir : la foulée est naturelle et le pied est souple et musclé, avec une densité osseuse saine afin de bien répondre au stress de la course. Mais les traditionnels souliers de course « artificialisent » la foulée et fragilisent le pied, exacerbant le risque de blessures. Voilà le deuxième « running boom » : l’auteur rend la course naturelle. Le livre devient un best-seller. Beaucoup de coureurs sont charmés par cette découverte. Les autres le sont par la nouvelle offre de chaussures minimalistes au design séduisant ou par les campagnes de publicité aux slogans libérateurs avec lesquels les manufacturiers de chaussures répondent à cette nouvelle demande.

Deux « running booms » et deux conclusions différentes : tantôt protéger le pied des actions du coureur, tantôt protéger le coureur des caractéristiques du soulier. Le dénominateur commun : la protection. À vous de voir si vous devez protéger vos pieds des souliers ou de votre technique de course!


Anatomie d’un soulier minimaliste © David Freund

Le « minimalisme » est une tendance qui vise à alléger et simplifier les souliers. Aux yeux des plus extrémistes, le rôle du soulier se résume qu’à protéger des éléments extérieurs comme la température, les surfaces coupantes ou inconfortables. À tout le moins, pour être considéré comme minimaliste, un soulier doit :

Six cent cinquante

muscles et deux cents os participent dans une foulée. Ce mouvement complexe s’apprivoise et se peaufine avec le temps. Le corps s’adapte, pourvu que sa capacité à le faire soit respectée. Quelques minutes à fouler le béton sans protection pour un pied enclavé depuis des années peuvent avoir une conséquence aussi indésirable qu’une fracture de stress. Vous avez envie d’essayer? Le mot d’ordre est de progresser tranquillement. Une migration vers un soulier minimaliste peut prendre plusieurs mois, à coût de quelques minutes chaque fois. Minimaliste dans vos pieds, mais non dans l’effort!

permettre de conserver une conscience du mouvement et des sensations qui y sont reliées afin de rendre possible les ajustements propriocepteurs du corps (un soulier près du sol avec du support minimal); ne pas entraver la foulée naturelle du corps, notamment son appui au sol et le transfert de son centre de gravité. Un soulier léger avec un poids de moins de 10 oz, un ratio talon-orteil de moins de 13 mm et un espace assez spacieux pour les orteils; laisser le pied bouger naturellement pour qu’il développe sa structure et son élasticité (un soulier flexible avec les orteils près du sol). Malgré ce que peuvent en dire certains puristes, il peut être pratique de parler de minimalisme comme caractéristique et non comme étiquette : un soulier pouvant être plus minimaliste qu’un autre. La progression peut aussi se passer dans le choix du soulier.


SOULIERS DE COURSE

La FIÈVRE du printemps

PAR TRAVIS PERSAUD

Pour certains coureurs enthousiasmés, le retour du printemps annonce la reprise de la course dehors. Il est donc temps de jeter un coup d’œil aux nouveautés les plus intéressantes en termes de souliers de course pour le bitume ou les sentiers, question d’être fin prêts pour la première foulée en plein air.

COURSE EN SENTIER

ROUTE 890V2 Cette toute nouvelle chaussure, construite autour du moule Natural PL1, rapproche le talon du sol pour une assise neutre. Mais ce choix technique ne se fait pas aux dépens de l’amortissement qui profite de la mousse d’absorption REVlite et se marie à une tige souple pour une efficacité sans faille. NEW BALANCE, 890v2 | 140 $ | newbalance.ca

LUNAR ECLIPSE+2 Le tout dernier poulain de l’écurie Nike vous ira (presque) comme un gant. En effet, son dispositif de laçage est directement rattaché à la semelle intercalaire via une sorte d’endosquelette qui procure un ajustement précis sur le cou-de-pied. S’ajoute à cela un support autour du talon pour le stabiliser et un rembourrage Lunarlon en mousse de densité variable, question de vous donner du ressort et de bien absorber les impacts potentiellement dommageables. NIKE, Lunar Eclipse+2 | 170 $ | nike.ca

CASCADIA 7 Issue d’une des gammes les plus populaires chez Brooks, le Cascadia 7 propose le juste équilibre entre robustesse et agilité. En ayant recours au dispositif d’amortissement breveté DNA au niveau de l’intercalaire, la chaussure demeure confortable qu’importe l’intensité de vos ébats. De plus, l’ajout de plaques de protection sous la plante et aux orteils lui permet d’affronter les parcours les plus exigeants. BROOKS, Cascadia 7 | 160 $ | brooksrunning.ca ADIZERO RUSH Faire plus avec moins; c’est le credo auquel adhère le Adizero Rush d’Adidas, avec son poids plume de 213 g (179 g pour le modèle féminin). L’idée est d’utiliser moins de matériau pour favoriser l’atteinte du but recherché : courir plus vite. L’empeigne en filet de nylon respirant maintient le pied fermement, en harmonie avec l’endosquelette ultramince SprintWeb — tout pour laisser votre trace sur l’asphalte brûlant. ADIDAS, Adizero Rush | 100 $ | adidas.ca

VELOCITY 2.0 Dans la foulée du succès remporté par la première version du soulier de course en sentier Velocity, Vasque s’est appliqué à améliorer la formule avec cette réédition. Sa hauteur de tige rabaissée combinée à une semelle intercalaire durable et une empeigne en filet plus respirante lui procurent une efficacité de chaussure de randonnée. De nouveaux coloris, dont les évocateurs Chili Pepper et Lemon Chrome, lui donnent fière allure sur les pistes. VASQUE, Velocity 2.0 | 120 $ | vasque.com

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TERRAFLY 303 AND 277 Comme l’indiquent leurs appellations respectives — 303 g pour le modèle masculin et 277 pour le modèle féminin —, le poids plume des Terrafly permet d’aller jouer sur une multitude de terrains. Leur rembourrage minimal, complice de cette légèreté, fait équipe avec une enveloppe tout de même suffisamment blindée pour les parcours rocailleux ou les longues lignes droites. INOV-8, Terrafly 303 and 277 | 120 $ | inov-8.com


David Bishop

Kathy Membre de MEC depuis 1991

20 ANS À FOND 40 MARATHONS 3:25:02 MEILLEUR CHRONO On l’a toujours eu en nous. Des intervalles du midi aux sorties en montagne les samedis, notre passion pour la course a évolué naturellement. Aujourd’hui, nous avons réuni les meilleures marques pour tous les types de course, sur route comme sur sentier. Un seul arrêt et vous prenez la route. mec.ca/course


DOPAGE

DOPAGE DANS LE CYCLISME QUÉBÉCOIS

Déraillage

contrôlé? PAR GIL THÉRIAULT

© Michael Svoboda

L’affaire Geniève Jeanson a tellement secoué le cyclisme québécois que l’on ne croyait plus avoir à revivre un tel épisode. Pourtant, deux autres coureurs ont échoué à leurs tests antidopage l’automne dernier. Des cas isolés ou la pointe de l’iceberg? Analyse d’un constat qui dérange.

Le ton est dur, accusateur. « Encore un autre article qui fera penser au public qu’il n’y a que dans le cyclisme que l’on trouve du dopage! Mais vérifiez les statistiques et vous verrez que des tricheurs, il y en a dans toutes les disciplines! » Pour l’une des rares fois dans ma carrière journalistique, on me fait porter les couleurs de l’ennemi. Mon interlocuteur préfère rester anonyme, mais c’est déjà mieux que plusieurs autres qui refusent carrément de commenter l’affaire. Affirmer que l’on touche une corde sensible en abordant l’usage de substances dopantes dans le cyclisme au Québec relève de l’euphémisme. D’abord, que disent ces chiffres, justement? La directrice des affaires publiques au Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES), Rosemary Pitfield, me sort les statistiques officielles : « Depuis 1999, 163 athlètes ont été sanctionnés par le CCES, dont 9 cyclistes. » En 2010-2011, sur les 17 cas rapportés, 13 étaient des footballeurs. Depuis le mois d’avril dernier, plusieurs centaines de tests ont été effectués sur des coureurs de niveau national, ce qui fait du cyclisme probablement le sport le plus contrôlé au Canada. Pourtant, avant la prise au piège récente de trois coureurs québécois (Arnaud Papillon et Miguel Agreda en octobre, ainsi que Benjamin Martel en février dernier), il faut remonter à mai 2005 pour trouver un test menant à une suspension dans cette discipline au pays. Pas étonnant que les amateurs de cyclisme sentent qu’on les pointe injustement du doigt. Mais pourquoi tisse-t-on si facilement un lien entre dopage et cyclisme?

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Autre temps, autres mœurs

On peut bien se scandaliser de l’usage de substances illicites en cyclisme, mais cette pratique ne date pas d’hier. En fait, si l’on jette un coup d’œil à l’histoire, il semble que drogues et vélo aient marché main dans la main pendant près d’un siècle. En Angleterre, à la fin du XIXe siècle, un entraîneur du nom de Choppy Warburton est identifié comme le précurseur du dopage cycliste. Plusieurs des champions dont il a supervisé le cheminement sont décédés très jeunes. Malgré les soupçons, personne n’a pu soutenir la thèse de la négligence médicale. Il faut dire qu’à l’époque, rien n’interdisait le dopage. Sans surprise, la course cycliste la plus célèbre, le Tour de France, demeure l’épicentre des scandales de dopage. L’un des premiers remonte à 1924, alors que les frères Pélissier affirment à un journaliste qu’ils carburent « à la dynamite », faisant ouvertement référence à des substances du genre strychnine, cocaïne, chloroforme, aspirine, etc. L’indignation initiale fait rapidement place à la résignation. En 1930, le livret de règlements du Tour stipule même que l’organisation n’est pas en mesure de fournir la drogue aux coureurs. Aux Jeux olympiques de 1960, le cycliste danois Knud Enemark Jensen meurt en course. Son autopsie révèle des traces d’amphétamines dans son sang. Ce n’est sans doute pas un précédent et d’autres drames suivront, mais une prise de conscience s’amorce : pour la sécurité des athlètes comme pour la réputation du sport, des règles plus strictes doivent être adoptées.

Le Conseil de l’Europe donne en 1963 une définition officielle au dopage : « usage de substances physiologiques, en quantité démesurée, ou de méthodes anormales, par des personnes saines dont le seul but est d’obtenir une amélioration artificielle de leur performance en situation de compétition ». Un an plus tard, la France passe sa loi antidopage. Les interdits ont beau être édictés, les méthodes de détection ne sont à l’époque pas encore à la hauteur et ne peuvent endiguer une utilisation répandue. Certains ne s’en cachent d’ailleurs pas. En 1965, le champion français Jacques Anquetil s’était exclamé que seul un fou pouvait penser qu’un cycliste était capable de compléter la course Bordeaux-Paris avec seulement de l’eau. Il avait même ajouté : « Laissez-moi tranquille. Tout le monde se dope. De plus, j’ai bien le droit de faire ce que je veux avec mon corps! » À propos de Jacques Anquetil, le président Charles de Gaulle avait commenté : « Dopage? Quel dopage? A-t-il ou n’a-t-il pas fait résonner la Marseillaise à l’étranger? » Avec l’apparition de tests antidopage enfin efficaces, le Tour de France entreprend des contrôles en 1966. Le tollé des coureurs s’exprime lorsqu’en route pour la montée des Pyrénées, ils descendent de leurs vélos en guise de protestation. Bien que ces évènements se déroulent en d’autres temps et outre-Atlantique, ils aident à comprendre la relation ambivalente qui perdure encore entre le cyclisme et le dopage. › › Suite à la page 58


ENTREVUE AVEC LOUIS GARNEAU

PAR GIL THÉRIAULT

Quels sont les impacts des affaires Jeanson, Papillon et Agreda sur le cyclisme québécois?

Quelles sont les actions concrètes posées par les autorités sportives afin d’enrayer ce phénomène?

Même si ces scandales éclaboussent notre sport, c’est important qu’ils soient rendus publics, car ils démontrent aux athlètes que l’on peut se faire prendre et que de tels gestes peuvent avoir de très graves conséquences sur la vie personnelle et professionnelle des fautifs.

Il en existe plusieurs. Nous affichons le slogan « Roulez gagnants au naturel » sur les dossards de nos coureurs. Ce que le public sait moins, c’est que lorsque l’on signe un contrat de commandite avec un coureur, il endosse des clauses qui prévoient l’exclusion à vie du club et 10 000 $ d’amende en cas de dopage. Cet argent est d’ailleurs redistribué au développement des athlètes. Il existe évidemment des tests inopinés qui peuvent survenir à tout moment. Nous encourageons la délation, mais faisons également de la sensibilisation concernant les dangers des produits dopants au niveau de la santé, mais aussi de la vie sociale de l’athlète. Porter une étiquette de tricheur, ce n’est pas rose!

Le dopage prend-il de l’ampleur?

Disons qu’avec Internet, il est de plus en plus facile de se procurer certaines substances. Il existe également d’autres facteurs qui ouvrent la porte aux produits dopants. La religion est moins présente, les valeurs morales sont plus élastiques, les jeunes sont de plus en plus libres et aiment parfois prendre des risques. Il y a aussi la vogue des produits « naturels » (protéines, suppléments, etc.), qui agissent parfois comme des tremplins vers l’essai de substances plus radicales. Bref, tout ça pour dire qu’il faut rester vigilant.

© photo : Cory Richards. Wolverine World Wide, inc., détaillant autorisé de chaussures Patagonia

Une guerre sans merci

Les produits dopants sont-ils chers?

À ce que j’en sache, il en coûte environ 60 $ pour une dose d’EPO. Comme il faut en prendre régulièrement pour que ça fasse effet, les coûts peuvent devenir importants. C’est d’ailleurs l’un des signes à surveiller pour les parents : est-ce que leur enfant est en constant besoin d’argent? Et ce n’est pas parce qu’il a les cheveux bien coiffés qu’il ne se dope pas. C’est souvent ce désir d’être le meilleur qui entraîne dans cette voie.

DRIFTER A/C POUR HOMMES

Ce fut en effet longtemps le cas, mais la science de détection a fait du rattrapage ces dernières années. Il existe des produits qui masquent la prise de substances et on parle aujourd’hui de dopage génétique, mais nous restons aux aguets.

© Collection personnelle

Est-il vrai que le dépistage est toujours en retard sur les nouvelles techniques de dopage?

BLY HEMP POUR FEMMES

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VÉLOS DE ROUTE

Vélo 2012 PAR CATHERINE CARDINAL

L’année 2012 est riche en innovations. Aux premières loges, mentionnons l’arrivée de deux nouveaux systèmes de mesure de puissance placés directement sur les pédales. LOOK s’est associé à l’entreprise Polar pour offrir la pédale LOOK Kéo power : une pédale automatique qui mesure la puissance de pédalage (2 299 $). Et Garmin a mis en marché sa pédale Vector avec capteurs de puissance intégrés. Les deux modèles en question s’installent intuitivement, sont légers et amènent une grande précision de mesure. Les deux systèmes font également une lecture de la puissance de pédalage de chacune des jambes du cycliste afin que ce dernier puisse parfaire sa technique. Un outil idéal pour améliorer et équilibrer son coup de pédale! GARMIN, Vector | 1 500 $ | garmin.com

POUR S’INITIER

Chaque année, le cyclisme sur route recrute de nouveaux adeptes. Et l’industrie ne cesse de se renouveler. Les produits offerts sur le marché transforment les cyclistes en véritables spécialistes de la route.

L’autre nouveauté importante est l’arrivée du groupe Ultegra électronique : le Di2 (pour Digital Integrated Intelligence) de Shimano. Depuis la sortie du groupe Dura-Ace de même nature, on reconnaît l’électronique comme une avancée technologique notable. Un groupe électrique, comparativement au groupe traditionnel mécanique, permet un passage de vitesse rapide, fluide et sans effort. Quand vient le temps de jouer du braquet, le Di2 constitue une bénédiction. L’arrivée sur le marché du groupe Ultegra permet la démocratisation de cette technologie novatrice. Dans le même élan, Campagnolo a également sorti son groupe électronique : l’EPS Record (5 000 $) et Super Record (6 000 $). De la grande technologie certes, mais à fort prix! SHIMANO, ULTEGRA Di2 | 2 225 $ | shimano.com

CÔTÉ TENDANCES

Les nouveaux cyclistes peuvent aussi opter pour des modèles d’entrée de gamme leur permettant de s’initier à prix modique. À ce chapitre, le vélo Col Ltd de MEC peut répondre aux besoins des néophytes. Il est offert cette année en 10 vitesses et équipé du groupe Shimano Tiagra 12-30 qui le rend abordable. Un classique en aluminium avec fourche en carbone. Il se vend également en version pour femme avec tube horizontal et tube de selle plus courts. MOUNTAIN EQUIPMENT COOP, Col Ltd | 1 100 $ | mec.ca Rien ne sert de se lancer dans des dépenses illimitées s’il s’agit de s’initier. En 2012, certains vélos servent bien les nouveaux usagers. La série Axis de Louis Garneau offre un très bon rapport qualité/prix. Le cadre Axis SL2 en alliage aminci S-6 LT est un vélo nerveux et léger avec technologie Hydro-Nerv qui maximise la rigidité du cadre sans compromettre le confort. LOUIS GARNEAU, Axis SL2 | 1 449 $ | louisgarneau.com

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À côté des nouveautés se développent aussi des tendances. Pour être dans le coup cette année, on choisit le noir mât. Les fabricants de vélos ont mis en marché de superbes machines d’un esthétisme indéniable. Mentionnons à ce chapitre le Cento1 de Wilier et le Krypton de Argon 18. Deux vélos tout aussi racés que performants. Le premier offre une bonne manœuvrabilité et a la particularité d’être muni d’un boitier de pédalier intégré compatible avec tous les équipements présents sur le marché; le second offre un maximum de transfert de puissance grâce à sa base de triangle arrière massive et à son boitier de pédalier à très fort volume. WILIER, Cento 1 | 4 899 $ | wilier.it ARGON 18, Krypton | à partir de 2 199 $ | argon18bike.com


Plusieurs fabricants se mettent aussi au diapason de l’innovation et proposent cette année des cadres permettant de s’équiper d’un groupe mécanique traditionnel ou d’un groupe électronique.

LEO SL DE DEVINCI Le Leo SL 2012 est équipé d’une nouvelle technologie appelée Dual Core Fusion (DCF) qui allie judicieusement vitesse, stabilité et intuition. L’architecture asymétrique de son cadre améliore les performances et engendre une rigidité latérale et une souplesse verticale qui améliore la puissance du cycliste lui permettant des attaques concluantes. Il est proposé en trois versions : le Leo SL X monté en Ultegra Di2 (4 599,99 $), le Leo SL R monté en SRAM FORCE (3 899,99 $) et le Leo SL K monté en Ultegra traditionnel (3 399,99 $). DEVINCI, LEO SL | à partir de 3 399 $ | devinci.com

GALLIUM ET GALLIUM PRO DE ARGON 18 Chez Argon 18, les cadres Gallium et Gallium Pro, des cadres de hautes performances, ont été modifiés cette année pour qu’ils puissent être montés avec des groupes traditionnels ou électroniques (Dura-Ace Di2 ou Ultegra Di2). Ils sont aussi munis de boitiers de pédalier BB86 qui améliorent les propriétés du cadre tout en réduisant leur poids. Gage de rigidité, légèreté et de confort, ceux-ci s’adressent toutefois aux cyclistes assidus qui n’ont pas de limites de budget. C’est d’ailleurs sur ces vélos que roule l’équipe SpiderTech de Steve Bauer! ARGON 18, Gallium | à partir de 3 500 $ | argon18bike.com

CAYO EVO 2.0 DE FOCUS Le Cayo Evo 2.0, c’est la technologie allemande au service d’une qualité supérieure à prix des plus compétitifs. C’est un nouveau cadre chez Focus. Un mélange entre les cadres Cayo et Izalco qui donne une machine performante et confortable possiblement offerte avec l’Ultegra Di2. Le Cayo Evo 2.0 est une bonne solution pour s’initier à la technologie du groupe électronique sans toutefois se ruiner. FOCUS, Cayo Evo 2.0 | 4 299 $ | focus-bikes.com

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© Jason Verschoor

NUTRITION

LES BOISSONS DE RÉCUPÉRATION PAR MÉLANIE MANTHA, DT.P., VIVAÏ EXPERTS EN NUTRITION

Choisir la bonne formule de récupération peut être tout un défi pour les sportifs. Quelle est la meilleure solution, la quantité, la nécessité et le meilleur moment?

Il existe une multitude de produits disponibles sur le marché et beaucoup de compagnies mettent l’accent sur le marketing pour nous attirer. Les bouteilles attrayantes, les phrases-chocs, les allégations non fondées sont nombreuses. L’efficacité du produit doit être appuyée par des données scientifiques et par des résultats d’études sérieuses pour qu’on puisse s’y fier. Pour les athlètes en entraînement intensif (plus de 10 h d’entraînement par semaine) ou pour les sportifs de compétition, les boissons de récupération sont très utiles. Par contre, pour le sportif du dimanche, l’alimentation quotidienne suffit amplement, surtout si l’entraînement n’a pas été de forte intensité! Au contraire, la boisson ou le lait au chocolat vont plutôt annuler l’effort qu’on vient de fournir en augmentant beaucoup trop notre apport énergétique. Optez de préférence pour un yogourt et un fruit, ou quelques noix et fruits séchés, ou un bon verre de lait pour éviter d’être affamé au prochain repas. Bref, les besoins de chaque personne sont différents selon le type d’activité, la durée, l’intensité et la fréquence de celle-ci, mais retenez que peu importe ce que vous choisissez, la récupération doit demeurer simple! 36

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LA RÉCUPÉRATION Depuis 1985, les taux d’utilisation des réserves de glycogène durant l’exercice ont été étudiés : plusieurs chercheurs ont dénoté que si la consommation de glucides est nulle lors d’une période d’exercice de deux heures à forte intensité, il y a une grande fatigue qui s’installe et les réserves de glycogène diminuent énormément. Vous brisez également certaines fibres musculaires et vous perdez entre 700 ml et 1 litre de sueur par température humide, qui équivaut en moyenne entre 600 et 1000 mg de sodium/L de sueur soit environ ½ c. à thé de sel. L’alimentation et l’hydratation après l’effort sont essentielles pour donner de l’énergie et des nutriments au corps pour reconstituer ses réserves de glycogène (réserves de glucides dans les muscles et le foie), se réhydrater en remplaçant les liquides et électrolytes perdus (sodium, potassium), réparer ses tissus musculaires, assurer un bon maintien de son système immunitaire et améliorer sa force et son endurance à l’épreuve suivante. On veut donc éviter de rester « épuisé » physiquement pour être performant lors des prochains entraînements ou

futures compétitions. De plus, si la récupération n’est pas optimale, vous risquez d’avoir une faim d’ogre dans les jours qui suivront! Selon les experts, le moment idéal pour bien récupérer est dans les 30 minutes suivant l’effort physique intense. Le métabolisme du corps est efficace pour récupérer tout de suite après l’exercice. Par contre, la collation dans les 30 minutes ne suffit pas toujours, surtout si l’on prévoit s’entraîner le lendemain. On veut aussi prendre un repas normal dans les deux heures suivant cette collation. Votre repas devrait idéalement contenir des aliments de tous les groupes alimentaires, ainsi que des sources de sodium et potassium si vous avez beaucoup transpiré. Le jambon, les jus de légumes ou de tomate, les noix salées, les biscottes et fromage, les cornichons, la sauce de soya, la soupe, le lait, le yogourt, les fruits et légumes colorés, les pommes de terre et les légumineuses en sont de bons exemples.

› › Suite à la page 38


Recettes de boissons de récupération maison

Pourquoi se casser la tête à trouver différents produits dans les boutiques spécialisées quand on peut obtenir des résultats similaires avec des ingrédients qu’on retrouve dans notre garde-manger ou réfrigérateur?

RECETTE DE SMOOTHIE AU YOGOURT GREC :

Ingrédients (pour 1 portion) : 175 g de yogourt grec aux fruits 250 ml (1 tasse) de lait ou boisson de soya 250 ml (1 tasse) de fruits congelés

Préparation : Mettez tous les ingrédients dans le mélangeur et broyez jusqu’à consistance lisse. Dégustez! Glucides = 66 g, protéines = 23 g

RECETTE DE “SHAKE” AU TOFU

Parfait pour intégrer le tofu... sans trop le goûter! Sinon, remplacez le tofu par du lait et du yogourt. Vous pouvez même y ajouter 1 à 2 c. à table de beurre d’arachides crémeux. Ingrédients (pour 1 portion) : 250 ml (1 tasse) de tofu mou 250 ml (1 tasse) de fraises ou framboises ou 1 banane 15 ml (1 c. à table) de miel 60 ml (¼ tasse) de lait en poudre (optionnel) Préparation : Combinez tous les ingrédients au mélangeur et ajoutez des glaçons pour une boisson plus rafraichissante! Glucides = 60 g, protéines = 14 g

RECETTE DE BOISSON DE RÉCUPÉRATION DES CHAMPIONS

Une boisson que vous pouvez préparer en grande quantité et congeler en portions individuelles pour vos futurs entraînements. Elle décongèlera dans votre sac de sport le moment venu! Ingrédients (pour 1 portion) : 75 ml (1/3 de tasse) de jus d’orange congelé, non reconstitué 500 ml (2 tasses) de lait

© iStockphoto

Préparation : Fouettez les deux ingrédients au robot culinaire ou au mélangeur jusqu’à l’obtention d’un liquide onctueux. Si vous vous entraînez très longtemps à haute température et que vous suez beaucoup, ajoutez une pincée de sel au mélange. Glucides = 60 g, protéines = 16 g


NUTRITION

BOISSONS DE RÉCUPÉRATION POPULAIRES

Lait chocolat

L

Portion (donne 500 ml de boisson)

Glucides

Protéines

Sodium

Ingrédients

500 ml

55 g

10 g

300 mg

Protéines de petit-lait, caséine, galactose, sucrose.

Endurox R4

100 g

70 g

17 g

250 mg

Maltodextrine, sucrose, concentré de petit-lait, fructose.

eLoad eMend (orange)

2 cuillères

30 g

8g

450 mg

Dextrose, sucrose, protéine de petit-lait.

Ultragen (Cappucino)

100 g

60 g

20 g

350 mg

Dextrose, glucose, protéine de petit-lait.

Gu Brew Recovery

60 g

52 g

8g

160 mg

Maltodextrine, fructose, isolat de protéines de petit-lait.

EAS Myoplex

500 ml

20 g

40 g

700 mg

Protéine de petit-lait maltodextrine.

Hammer Recoverite (chocolat)

100 g

62 g

20 g

80 mg

Maltodextrine, isolat de protéine de petit-lait.

Vous remarquerez que les protéines retrouvées dans ces produits sont toutes des protéines du lait, ce qui montre que les produits laitiers restent toujours un bon choix lors de la récupération et pourquoi on les recommande autant. Vous pouvez tester différents produits après l’entraînement, mais sachez que le goût de certains d’entre eux vous surprendra! Ils n’ont pas tous le bon goût du lait au chocolat! De plus, ceux en poudre sont parfois difficiles à dissoudre dans l’eau pure à cause de la maltodextrine et sont souvent meilleurs au goût lorsque mélangés à... du lait! consommer au moins 60 à 72 g de glucides et 10 à 20 g de protéines dans les 30 minutes suivant l’effort. Si vous pesez 80 kg, vous augmentez à 80-96 g de glucides et 10 à 20 g de protéines. Si vous n’avez pas de boissons de récupération commerciales sous la main, sachez que deux tasses de lait au chocolat, équivalent à environ 50-60 g de glucides, 15-18 g de protéines et 500 mg de sodium. Selon vos besoins, vous devrez peut-être combler avec des aliments riches en glucides (ex.: banane ou autres fruits, barre tendre, céréales...) ou utiliser nos recettes de boissons maison!

PHOTO : ÉRIC MOREAU

QUELS SONT VOS BESOINS? Les dernières études démontrent qu’on doit consommer entre 10 et 20 g de protéines et de 1 à 1,2 g de glucides/kg de poids corporel tout de suite après l’entraînement. Évidemment, cette recommandation n’est valable que pour un effort soutenu et intense, sinon c’est superflu. De plus, il a été prouvé que la sorte de protéine (boisson de soya ou lait au chocolat par exemple) n’influence pas la vitesse ou le niveau de récupération. Comme quoi, c’est la quantité et non le type de protéine qui est important! Donc si vous pesez 60 kg, vous devriez

OUVERTURE DÉBUT AVRIL

Accolée au Mont-Saint-Hilaire, Maison de la Course sera un lieu de rencontre et un point de ravitaillement pour tous les passionnés de course et de marche. Notre boutique spécialisée offrira une grande variété de produits. Quel que soit votre niveau, notre équipe d’experts saura vous conseiller. Au plaisir de courir avec vous !

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Client :

Maison de la course

EXEMPLES D’ALIMENTS ET LEUR CONTENU EN GLUCIDES, PROTÉINES ET SODIUM

Si par malheur, vous n’aimez pas le lait ou la boisson de soya au chocolat, il y a tout de même de bons produits spécialisés sur le marché. En voici un petit tour d’horizon et leurs principaux ingrédients. Aliments

Glucides

Protéines

Sodium

Lait chocolat 500 ml

45-50 g

15 g

500 mg

Yop 200 ml

25 g

5g

150 mg

Boost / Ensure (1)

40 g

10 g

130 mg

Biscuits Newton (4)

45 g

2g

250 mg

Banane

30-40 g

2g

0 mg

Bagel

45-50 g

7g

300-500 mg

Barres Nature Valley

40 g

8g

200 mg

Pâtes 500 ml

70 g

15 g

5 mg

Bretzels 15-20 Twists

25 g

2g

500 mg

Jus de légumes 300 ml

13 g

3g

600 mg

LA RÉHYDRATATION Il est bien sûr important de bien s’hydrater pendant l’exercice pour remplacer l’eau perdue dans la sueur et d’éviter la déshydratation. Il existe une manière relativement simple de connaître ses besoins hydriques après l’entraînement. Vous pouvez vérifier votre poids après l’exercice et boire 1 litre d’eau/kg perdu ou environ 500 ml d’eau/livre perdue. Vous pouvez aussi simplement boire jusqu’à ce que votre urine soit claire. Par contre, si vous vous êtes bien hydraté tout au long de votre entraînement (1/2 à 1 tasse de liquide aux 15-20 minutes) et que la température n’est pas trop élevée, votre perte de poids en sueur sera minime.

LES BOISSONS POPULAIRES SUR LE MARCHÉ En 2010, les ventes au détail de produitsde nutrition sportive ont augmenté de 3 % pour atteindre la valeur de 122 millions de dollars. La progression des ventes a toutefois diminué en raison de l’augmentation des craintes des consommateurs face au risque des boissons protéinées pour la santé. Plusieurs effets secondaires ont été rapportés à la suite de leur consommation, comme des maux d’estomac et de la diarrhée, ce qui fait douter les consommateurs de la sécurité et de l’efficacité de ces produits. Les compagnies essaient sans cesse de trouver des méthodes pour promettre des résultats « rapides » et « efficaces ». › › Suite à la page 58


LE MOUVEMENT NATUREL

LE PLUS LÉGER, PROFILÉ ET MINIMALISTE DES BIOM Avec un minimum de coussinage et un profil ultra bas, le BIOM Lite vous permet de concentrer sur la capacité naturelle de votre corps à stabiliser les pieds. Idéal pour la course de courte distance, l’entraînement musculaire ou les activités quotidiennes.

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TONUS

PLUS GRANDS MYTHES SUR L’ACTIVITÉ PHYSIQUE

© iStockphoto

PAR JIMMY SÉVIGNY

ÊTRE UN ATHLÈTE, C’EST GÉNÉTIQUE Pourquoi une personne réussit-elle mieux qu’une autre avec le même entraînement? Il est vrai que nous ne naissons pas tous égaux et que la génétique joue un certain rôle dans le processus de performance physique. Selon de récentes recherches, l’hérédité compte pour 25 % à 50 % dans les variations du VO2max (capacité du corps à utiliser l’oxygène). Toutefois, sachez que la performance passe également par le temps, l’intensité et l’assiduité que vous mettez à l’entraînement. Un des plus éminents physiologistes de l’exercice, le Dr Per-Olof Astrand a déclaré que le meilleur moyen de devenir champion olympique était de bien choisir ses parents. Découragé? Sachez qu’il est encore possible d’optimiser vos performances en mettant l’accent sur les 50 à 75 % qui ne sont pas touchés par votre bagage génétique. PLUS L’INTENSITÉ EST ÉLEVÉE LORS DES ENTRAÎNEMENTS, PLUS GRAND SERA NOTRE NIVEAU DE FORME PHYSIQUE Pensez-y un peu. Si votre voiture était toujours à plein régime, elle ne tiendrait pas longtemps la route. C’est exactement la même chose pour votre corps. Que ce soit pour le ski de fond, la course à pied ou le vélo, il est important de varier l’intensité lors de l’entraînement. Vous devez à la fois travailler votre endurance cardio-vasculaire et votre résistance. L’entraînement de type cardiovasculaire ou communément appelé entraînement aérobie (présence d’oxygène) se doit d’être long sans être trop exigeant. Normalement, lors de ce type d’entraînement, vous devez être entre 60 % et 65 % de votre fréquence cardiaque maximale. L’aérobie améliore la capacité de stockage du muscle en glycogène et triglycérides. Un petit indice : vous devez être en mesure de parler adéquatement lors de l’entraînement en endurance.

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> L’entraînement en résistance est plus court et vise à augmenter votre capacité à performer. Il varie entre 70 à

90 % de votre fréquence cardiaque maximale. Cette qualité est souvent travaillée à l’aide de sprint et d’entraînement par intervalles. Ce type d’entraînement accroît la capacité à fournir un effort avec une plus grande intensité, améliore l’efficacité des mouvements et le pouvoir tampon du muscle (permet de supporter des niveaux plus élevés d’acide lactique) LORSQUE L’ON DEVIENT UN ATHLÈTE, IL EST POSSIBLE DE BRULER DES GRAISSES DE FAÇON LOCALISÉE Que ce soit chez les personnes obèses ou même chez les athlètes, cette croyance est très largement répandue. Il est impossible de perdre de la graisse de façon localisée sans avoir recours à la chirurgie (liposuccion). Lorsque votre corps a besoin d’aller puiser dans ses réserves, il le fera uniformément. Je suis persuadé que vous devez vous dire que vous avez connu une personne qui avait perdu énormément de poids au niveau du ventre ou des cuisses et vous avez raison! Toutefois, si vos dépôts graisseux sont surtout localisés à ces endroits, il est tout à fait normal qu’il soit plus apparent que vous ayez perdu de la graisse à ces endroits. Si vous perdez 10 % de graisse, vous perdrez 10 % de toute votre graisse abdominale et de vos cuisses, mais vous perdrez également 10 % de la graisse localisée au niveau de votre front (très mince). Croyez-moi sur parole, après avoir perdu 272 lb, ma pointure de souliers a transité de 13 à 10,5. Cela signifie que mon corps a même utilisé de la graisse qui était localisée dans mes pieds!

L’ÉCHAUFFEMENT… Plusieurs personnes parlent souvent de « réchauffement » alors qu’il s’agit bel et bien d’échauffement. Avant une performance, l’échauffement est absolument nécessaire pour plusieurs raisons : Il prépare votre corps à l’effort physique en apportant plus de sang au niveau des muscles, ce qui augmentera votre performance. L’accélération progressive de votre rythme cardiaque aidera à combler la dette d’oxygène (acide lactique) qui se crée lors de votre entraînement. Il permet d’éviter les risques de blessures. Un corps non échauffé a plus de chances de se blesser qu’un corps prêt à la performance. Il permet d’augmenter la souplesse musculaire, car les muscles sont plus souples. À titre d’exemple, essayez de vous étirer le matin en vous levant et le soir en revenant du travail. Vous constaterez que votre amplitude musculaire est plus grande le soir, car vos muscles ont travaillé à certaines intensités tout au long de la journée.

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PENDANT UN ENTRAÎNEMENT, ON N’ABSORBE JAMAIS ASSEZ D’EAU! Il est vrai que sans eau, on ne va pas bien loin. À vrai dire, après l’oxygène, c’est le 2e élément vital! S’il est possible de survivre jusqu’à une perte de 40 % du poids du corps en terme de lipides, une perte hydrique de 9 à 12 % peut être fatale. L’eau agit comme agent de transport pour bien des substances corporelles. Elle contribue aussi à la régulation de la température corporelle, du maintien de la pression artérielle et du bon maintien du système cardiovasculaire. À l’effort, l’être humain perd environ un litre d’eau à l’heure sous forme de sudation afin d’éviter l’hyperthermie. Il est donc

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Comment déterminer votre fréquence cardiaque (FC) maximale (MAX)

Formule : 220 - votre âge = FC MAX Exemple : Jean, 30 ans (220-30 = 190) FC MAX de Jean : 190 BPM plus qu’important de combler cette perte hydrique en buvant pendant l’entraînement ou lors d’une compétition. Si vous ne buvez pas assez, vous risquez de souffrir de déshydratation, ce qui nuira à vos performances. En revanche, si vous buvez trop d’eau pendant un exercice, vous risquez également d’avoir quelques problèmes comme des ballonnements, des points et un déséquilibre au niveau des électrolytes. Un petit truc : pesez-vous avant votre entraînement et après. Si votre poids est le même, vous saurez que votre apport en eau est adéquat. POUR OPTIMISER LA PERFORMANCE, ON NE PEUT PASSER À CÔTÉ DES SUPPLÉMENTS Je vais tenter d’être le plus juste possible dans mes propos, car il y a deux grandes écoles de pensées : ceux qui ne jurent que par les suppléments et ceux qui prêchent par le naturel. Dans le contexte qui nous intéresse, un supplément est un produit que l’on prend en addition afin de combler un déficit. Si votre alimentation est bien équilibrée, personnellement, je ne crois pas qu’une supplémentation vous aidera à optimiser vos performances. Dans bien des cas, les nutriments et macronutriments trouvés dans les aliments sont d’une meilleure qualité que ceux proposés par les laboratoires qui fabriquent des molécules synthétiques dont la qualité

laisse parfois à désirer. Toutefois, si votre but est de devenir un athlète d’élite et que votre emploi du temps ou que votre volume d’entraînement vous empêchent de manger adéquatement, j’opterais pour une supplémentation. Plusieurs personnes qui prennent des suppléments bénéficient d’un effet placebo. C’est encore un bel exemple que votre force mentale affecte beaucoup vos performances physiques. AFIN DE PRÉVENIR LES DOULEURS, IL EST CONSEILLÉ DE PRENDRE DES COMPRIMÉS D’IBUPROFÈNE AVANT, PENDANT ET APRÈS UN ENTRAÎNEMENT OU UNE COMPÉTITION. L’ibuprofène est un AINS, c’est-à-dire, un anti-inflammatoire non stéroïdien souvent utilisé afin de réduire les douleurs musculaires. Dans certains cas, il a été prouvé que le fait des prendre des « antidouleurs » faisait partie du rituel de bien des athlètes. Selon les études, il n’y aurait pas de différence sur le nombre de blessures induites par l’entraînement entre un groupe prenant de l’ibuprofène et un autre sous placebo. Certains experts clament même que la prise intensive d’anti-inflammatoire nuit à vos performances, car votre corps cesserait de s’adapter aux impacts douloureux induits par l’entraînement. Toutefois, l’efficacité de cette molécule n’est plus à démontrer et elle est réellement utile lorsque vous avez des douleurs intenses. Morale de tout cela : à utiliser quand vous en avez réellement besoin. IL EST IMPORTANT DE S’ÉTIRER AVANT ET APRÈS L’ENTRAÎNEMENT Pendant plus de 50 ans, ce discours a été martelé par pratiquement tout le monde. Par contre, depuis une quinzaine d’années, différentes études ont été effectuées sur le sujet. On s’entend maintenant pour dire que les étirements avant

un entraînement ne diminuent aucunement les risques de blessures. Au contraire, le fait de s’étirer avant une compétition pourrait diminuer vos performances (obturation des vaisseaux qui traversent les muscles et perturbation de la coordination). Toutefois, après un entraînement, il est conseillé de s’étirer afin de favoriser un retour au calme et d’augmenter votre souplesse. En fin de compte, il faut privilégier un étirement actif avant votre entraînement (ex. : marche rapide) et un étirement passif après l’entraînement. LA MUSCULATION PEUT NUIRE AUX PERFORMANCES Encore là, il faut être très prudent avec cette affirmation. Si votre but est de conquérir l’Aconcagua et que votre programme de musculation ressemble à celui d’un Monsieur Muscles, vous risquez fort bien d’avoir de la difficulté à grimper la montagne à cause de vos muscles hypertrophiés. En ayant un programme adapté à votre réalité, cela vous permettra d’améliorer votre force musculaire. En trois à six mois, un programme de musculation peut induire des gains de force de 25 % à 100 %. Cela est dû en partie au fait que lors de la contraction, il y a plus de fibres motrices qui sont sollicitées. Bref, vos muscles deviennent beaucoup plus performants sans nécessairement gagner en volume. Donc, en ayant des muscles plus performants et plus puissants, vous serez fatigué plus tardivement, vos mouvements seront plus intenses et plus complets (amplitude musculaire) et vous risquez fort bien de gagner en vitesse.

Jimmy Sévigny est chroniqueur télé, conférencier et entraîneur personnel, B.A Sciences de l’activité physique. jimmysevigny.com

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HOCKEY SUR LE TOIT DU MONDE PAR PATRICE HALLEY ET ANDREW FINDLAY / PHOTOS PAR PATRICE HALLEY

Chaque hiver à Leh, au Ladakh, une ferveur bien connue des Québécois s’empare des habitants de cette petite province accotée aux hauts plateaux tibétains. Qui aurait cru qu’on jouait au hockey sur le toit du monde? Après trois heures de vol, la porte du jet d’Air India qui vient d’atterrir à Leh en provenance de New Delhi s’ouvre enfin. Je pose le pied dehors et j’avale une goulée d’air pur, mais il ne se passe... rien! Je me sens comme un poisson qui aurait jailli hors de son bocal. Ce n’est qu’à la troisième respiration que l’air raréfié et glacial me brûle la gorge avant de remplir mes poumons. J’ai traversé la moitié de la planète pour me rendre au pied des sommets himalayens, non pas pour faire un trekking comme la plupart des gens qui visitent la région durant l’été, mais pour photographier des parties de hockey qui se déroulent à 3 360 mètres d’altitude dans une région de l’Inde au climat aussi aride qu’inhospitalier. Une fois la horde

touristique de randonneurs disparus, les premiers gels saisissent rapidement les lacs et la population du Ladakh (moines et militaires compris) qui se retrouve avec ferveur autour de parties de hockey. Dans la vieille Ambassador blanche transformée en limousine officielle, Noney Wangchuk, le président de la jeune fédération de sports d’hiver du Ladakh, créée il y a sept ans, me raconte les origines : « Nous avons le patinage dans le sang. Nos grands-parents voyaient les militaires patiner, alors c’est sur des bottes de l’armée que nous fixions nos propres lames façonnées à la main. En guise de rondelle, nous utilisions une balle noire ou le talon d’une chaussure rempli de plomb. Nous n’avons pas choisi la facilité : le hockey

est ici un sport difficile à promouvoir. En Inde, c’est le cricket, toujours le cricket et rien que le cricket! Dans notre région, nous sommes moins de 200 000 habitants, nous sommes pauvres et nous n’avons pas beaucoup d’influence. » Nous dépassons le monastère de Spituk, un complexe médiéval vieux de cinq siècles, composé de temples bouddhistes et de dortoirs, qui se dresse à quelques kilomètres de la patinoire. Au loin, on aperçoit l’Indus, l’un des fleuves les plus imposants d’Asie, qui coule paresseusement. Leh, la vibrante capitale politique et économique du Ladakh, se trouve à dix kilomètres en amont, accrochée au cœur des montagnes. Le long de la route, nous croisons des partisans :

quelques moines en robe pourpre et tuque assortie, besace à l’épaule, qui se dirigent vers la plus haute patinoire du monde. Arrivé au bord de lac qui abrite la compétition, j’observe une douzaine d’humains qui s’échinent sur la glace. Munis de balais faits de tiges de joncs séchées, ces volontaires – plutôt de véritables Zamboni humaines – balayent la patinoire en cadence. Au-dessus d’eux, une banderole rouge résume le caractère exotique de la situation : « Hockey à 3 660 mètres. Il faut le voir pour le croire. » Quelques hommes tentent de réparer une large fissure dans la patinoire. Ici et là, la glace naturelle est fracturée sur plusieurs centimètres, rendant le patinage périlleux. › › Suite à la page 44 espaces.ca MARS 2012

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Passer la ‘Zamboni’ à 3 500 mètres d’altitude...

À plus de 3 500 mètres, le simple fait d’attacher ses patins est un véritable test d’endurance. Bien que je ne participe pas à la compétition, je chausse mes lames pour pouvoir me déplacer à ma guise autour de la patinoire et faire des photos. Avec un air officiel, les juges ladakhis, qui portent le jersey zébré caractéristique des arbitres internationaux, prennent position et bientôt, le raclement du métal affilé sur la glace déchire le silence. Deux joueurs chassent la rondelle sur la glace inégale. L’un doit faire une embardée pour éviter une fissure. L’autre profite de l’avantage et feinte vers la gauche puis coupe brusquement à droite pour lâcher un faible tir, facilement dévié par un gardien à l’allure vulnérable. Ici, pas de masque ou de grille. En fait, rien du tout pour protéger les visages des rondelles volantes et des bâtons élevés.

Les chutes sont fréquentes sur la glace raboteuse. Les joueurs ladhakis semblent avoir un manque de compréhension parfois comique des règles du jeu. Déterminés, ils patinent dur et ne font preuve d’aucune méchanceté qui pourrait affecter le bon

acceptent candidement les revirements de situation et l’adversité comme autant d’aléas inévitables faisant partie de la condition humaine. On ne fait pas les séries… et puis après?

Des joueurs sans équipement

La plupart des joueurs Ladakhis ne portent rien d’autre que de l’équipement primitif ou d’occasion souvent donné par des visiteurs. Récemment, Patrick Morrow − le fameux alpinistecinéaste qui fut le premier Canadien à gravir l’Everest et le premier homme à escalader les sept plus hauts sommets sur chaque continent − a réalisé un documentaire sur ces joueurs atypiques. De retour chez lui, il a convaincu des joueurs professionnels et amateurs de tous âges de faire don de leur équipement usagé. Grâce à cet effort, la Fédération de sports d’hiver du Ladakh a reçu quelques centaines d’ensembles complets et des centaines de paires de patins!

déroulement d’un jeu de contact aussi intense que le hockey. En bons bouddhistes, ils

Sur les hauteurs qui entourent la vallée, le vent lève des spirales de neige qui dansent

dans un ciel saphir. Autour de la patinoire, un rang de spectateurs aux traits mongols − visages chapeautés de laine, épaules enveloppées dans des écharpes safranées −, suit l’action du haut d’un banc de neige. Bientôt l’arbitre siffle, l’un des gardiens qui porte des protections plus appropriées pour le cricket retourne vers le banc. Alors que les joueurs avalent un peu d’eau et reprennent leurs forces, les Zamboni humaines entreprennent de nettoyer la glace. Nouveau coup de sifflet et la partie reprend. Je suis déjà complètement essoufflé en tentant de suivre l’action sur la touche. Un tir manqué envoie la rondelle voler au-dessus du banc de neige dans un bosquet de saules. Une bande de gamins rigolards filent à sa recherche au travers des broussailles. Cachés dans leur épaisse kasaya, une simple robe traditionnelle de couleur terre ou bour-


Un désert de haute altitude

Bien connu des « trekkeurs » occidentaux, le Ladakh constitue un lieu de curieuses contradictions. Un pays à l’échelle immense, aride dont la culture colorée a laissé au travers des siècles une empreinte indélébile. Niché entre les chaînes du Karakoram et de l’Himalaya, le Ladakh est enclavé entre le Tibet, l’Afghanistan, le Pakistan et au sud par le sous-continent indien dont il dépend. C’est un désert de haute altitude brûlé 300 jours par an par le soleil (60 mm de précipitations annuelles au maximum! À peine assez pour remplir un bol de café). Dissimulés dans de hautes vallées, des gompas (ces monastères bouddhistes austères) s’accrochent précairement aux montagnes. Autrefois gouverné par des rois de descendance ancestrale tibétaine, le Ladakh moderne, bien qu’entouré par les provinces musulmanes de Jammu et du Kashmir, reste principalement attaché à la foi et à la culture bouddhiste. gogne, deux jeunes moines observent la partie en poursuivant une conversation animée, ponctuée de grands éclats de rire. Pour découvrir les racines légendaires du hockey indien, il faut voyager jusqu’à la frontière du Tibet, à l’extrême est du Ladakh. Par un matin glacial, munis d’un permis spécial pour accéder à cette région frontalière, nous partons à la recherche des origines du hockey himalayen. Après avoir passé au-dessus des 5 320 mètres de Chang la, un col battu par les vents, dans une jeep gouvernementale cabossée, nous arrivons presque au bout du plateau du Chang Tang, l’une des régions les plus reculées et les plus arides de la planète. Nous trouvons finalement le village de Tangtse. Niché dans une vallée magique qui s’étend jusqu’à Pangong Tso, un lac salé d’un bleu cobalt s’étire sur 100 kilomètres à l’intérieur

du Tibet. C’est là, sur une rivière gelée et craquelée, dans un coin extrêmement isolé de l’Inde que la genèse du hockey Ladakhi a commencé. Les soldats britanniques et indiens y ont chaussé des patins pour la première fois. C’est dans ce « bout du monde » que ces gens sont devenus fous de hockey sur glace. Un militaire en uniforme nous approche et se présente fièrement dans sa tenue impeccable. Le Major Kesha Ram de Jodphur gonfle les pectoraux en montrant les rangs de poutres délabrées qui marquent les contours de la patinoire. « Elle est un peu délabrée, mais elle occupe parfaitement les soldats durant l’hiver. » De jeunes enfants y patinent gauchement avec de l’équipement trop grand pour eux. Tashi Namgyal, douze ans, nous montre fièrement son bâton qu’il a fait lui même, à l’aide d’un bout de bois et d’un rectangle en plastique vissé au bout. Un autre gamin, Stanzin Norbu, titube vers nous maladroitement sur ses patins trop grands, et annonce qu’il veut être défenseur, comme Tsewang Gyaltsen le joueur vedette de Tangste. « Julley! Julley! » Bienvenue clame Dorje Stanzin, qui se présente comme le chef du village. Il exhibe une paire de chaussures abimées, bien cirées, équipées de lames grossièrement taillées à la main. Il s’agit d’une pièce de musée qui date du temps où, pour patiner, les Ladhakis devaient fabriquer eux même chaque pièce d’équipement. « C’est ce que nous utilisions à l’époque », dit-il grâce à un interprète. Contempler ces imparfaites copies de patins et considérer avec quels moyens rudimentaires le hockey a pénétré le magnifique pays des « hauts cols » ne laisse pas indifférent.

Noney Wangchuk regarde avec un sourire radieux les futures vedettes du hockey chasser la rondelle sur la glace. Le sport possède cette capacité d’inspirer et d’endurcir le caractère. Le hockey sur glace offre aux jeunes Ladakhis un moyen de supporter les longs hivers rigoureux. « Nous espérons pouvoir un jour envoyer une équipe aux championnats d’Asie, mais nous sommes juste un petit pays, avec peu de gens et peu de moyens », souligne Noney. En attendant les ligues majeures, ces pionniers continuent à patiner sur des étangs gelés disséminés sur le toit du monde.

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SPÉCIAL 100E NUMÉRO

OÙ SONT-ILS RENDUS?

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Au fil de ses 100 numéros, Espaces a rencontré une foule d’explorateurs, aventuriers, innovateurs et autres fous du plein air. Retour et mise à jour sur quelques grands noms qui ont fait la manchette.

Jean Lemire : pôle position PAR GIL THÉRIAULT

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Pour les Inuits, Sedna incarne la déesse de la mer et des mammifères marins. Pour le reste de la planète, il s’agit plutôt du navire scientifique (Sedna IV) sur lequel le biologiste/cinéaste Jean Lemire et son équipe nous font voyager par procuration. En 2002, le vulgarisateur nous a donné Mission Arctique et rafle, avec les cinq documentaires et le long métrage reliés à cette aventure, moult prix et distinctions. En 2005, il change de pôle et réalise Mission Antarctique ainsi que le long métrage Le Dernier Continent qui, à nouveau, soulève l’enthousiasme de la foule et des critiques. L’Organisation des Nations Unies (ONU) lui décerne en 2009 le titre d’ambassadeur de la Vague verte, un vaste mouvement mondial de sensibilisation des jeunes à la biodiversité de la planète. Ce titre confirme le statut international de l’aventurier et lui ouvre bien des portes : « Nous avons entamé une collaboration avec le Smithsonian, le plus grand réseau de musées et de centres de recherche

au monde », précise Jean Lemire. Il faut dire que son nouveau projet, qui verra le jour en 2012 et intitulé 1 000 jours pour la planète, exige des partenaires de taille. « Pendant trois ans, nous documenterons la richesse et la beauté des espèces vivant sur Terre et étudierons les rapports qu’elles entretiennent avec l’Homme. Notre équipe, entièrement québécoise, collaborera avec des scientifiques de toutes origines et permettra au public, les jeunes en particulier, d’interagir avec nous. » À partir du mois de mai, une exposition évolutive, basée à Montréal, permettra aux nombreux admirateurs de suivre de près cette nouvelle aventure moderne. Évidemment, un projet d’une telle ampleur demande une logistique colossale : « Depuis deux ans, nous préparons le bateau pour le voyage, faisons la sélection des membres de l’équipage, concluons les ententes avec les différents partenaires, bouclons les budgets, etc. Du gros boulot, mais le jeu en vaut la chandelle », complète le chef d’expédition.

Benoît Havard : globetrotteur nordique PAR MATHIEU LAMARRE

Au début des années 1990, Benoît Havard partait faire le tour du monde avec sa chienne Misha. À première vue, rien de totalement extraordinaire, jusqu’à ce qu’on découvre que ce voyage allait s’effectuer à des latitudes nordiques, en passant par la Russie puis l’Alaska et en tirant à vélo la niche-remorque du golden retriever. Soudainement, le périple devenait moins banal. À l’époque, l’histoire de Benoît avait été reprise par de nombreux médias, pour ensuite être publiée sous forme de livre — il y a même eu un projet de film qui n’a pas abouti. Le gaillard a par la suite raconté ses péripéties dans bien des écoles du Québec, mais aussi prodigué ses conseils de motivation pour nombre d’entreprises. Mais l’appel de l’aventure n’allait pas tarder à se manifester de nouveau. « J’avais commencé à guider des jeunes en plein air lorsqu’en


2004, j’ai été appelé pour un voyage de voile sur glace à la Baie-James. La découverte du ski tracté m’a inspiré le projet d’en faire la promotion auprès des communautés du Grand Nord qui vivent au cœur des plus beaux sites de ski tracté au monde! » En 2005, il démarre le projet Kunoki avec un partenaire et ils trimballent leurs voiles aux quatre coins du Nunavut et du Nunavik, sans manquer les occasions de se payer des excursions en solo dans le Grand Blanc. Partout où ils passent, la magie des voiles colorées glissant sur le blanc arctique opère et illumine les yeux des spectateurs, en même temps que de proposer une avenue saine et sportive à une jeunesse autochtone

souvent laissée à elle-même. « Lorsqu’ils se rendent compte qu’ils peuvent aller chasser le phoque sans dépendre de la motoneige, les Inuits se mettent à rêver! » Benoît continue également à guider des touristes sur des bateaux de croisière en Arctique, même en Antarctique en 2011. En compagnie de sa conjointe, il est dorénavant basé à Goose Bay au Labrador et quand il n’est pas reparti vers l’un ou l’autre des pôles, il initie ses deux jeunes garçons au camping d’hiver. « Lorsqu’ils me demandent d’aller jouer dehors par -25 degrés Celsius, je me dis qu’ils sont sur la bonne voie pour suivre leur père! »

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Bernard Voyer : de la détermination à revendre PAR MARIE-SOLEIL DESAUTELS Bernard Voyer n’a pas vraiment besoin de présentation. Il a skié la Terre de Baffin en Arctique, traversé le Groenland, s’est rendu au pôle Nord et au pôle Sud. Le Québécois a atteint le sommet de l’Everest en 1999 et a complété en 2001 son tour du monde bien à lui : fouler le plus haut sommet de chaque continent. Aujourd’hui, l’homme de 59 ans a mis de côté les grandes expéditions : « Mes cheveux blancs me parlent. Je ne prendrai pas mon sac à dos pour aller grimper un 8 000 mètres! » Son sac à dos n’est pas rangé pour autant et, de son propre aveu, il redevient un adolescent chaque fois qu’il le remplit. Son emploi du temps se divise en deux catégories : il donne de nombreuses conférences, tant corporatives que scolaires, et il s’investit dans des causes qui lui tiennent à cœur, dont celles de la jeunesse et de l’environnement.

Et c’est sans doute avec ce cœur d’adolescent qu’il est reparti en mai dernier. Après avoir trouvé du financement, il a invité 11 jeunes au Pérou, surtout des Inuits qui participent au programme gouvernemental des Rangers juniors. Sur place, ils ont planté des arbres, repeint des murs d’école et fait un trek qui a culminé à 4 750 mètres d’altitude. « Arriver au sommet avec eux, c’était presque aussi fort pour moi qu’à l’Everest! », affirme-t-il. « Ces jeunes doivent se dépasser, concevoir des projets environnementaux et s’impliquer dans leur communauté. » Enthousiaste, Bernard Voyer prépare d’ailleurs une deuxième sortie en 2013 avec un autre groupe. « Si mes exploits du passé m’ont apporté une notoriété qui me permet de convaincre des gens d’embarquer dans un projet qui va servir autrui ou de réaliser leurs rêves, c’est pour le mieux! », conclut-il.

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SPÉCIAL 100E NUMÉRO PAR ANTOINE STAB

« Ce n’est pas le but qui compte, c’est le chemin. » Cette maxime, le Montréalais Jason Rodi l’a faite sienne depuis qu’il a pris goût à l’aventure. Alors qu’il venait d’avoir ses 18 ans, il tente l’ascension du Kilimandjaro, sous l’œil bienveillant de son père, Bruno. « Cette expérience commune nous a permis de tisser un lien très fort, un respect mutuel. » Le pacte est scellé : le duo entreprend de grimper les plus hauts sommets des sept continents. En 2002, après avoir cofondé à Montréal la désormais célèbre entreprise multimédia Moment Factory, il touche le toit du monde sur l’Everest. « Quand j’étais enfant, je pensais que pour accomplir ses rêves, il fallait devenir quelqu’un d’autre. Or en arrivant au sommet, j’étais toujours la même personne, avec mes défauts et mes qualités! Cela m’a rendu fier d’être simplement humain. » De cette expérience, Jason Rodi tire un documentaire,

Shaunna Burke : d’alpiniste à scientifique PAR ÉMILIE CORRIVEAU Le 30 mai 2005, un peu moins de vingt ans après Sharon Wood, la Montréalaise Shaunna Burke devenait la deuxième Canadienne à atteindre le sommet de l’Everest. Aujourd’hui professeure de psychologie sportive au Institute of Membrane and Systems Biology à l’Université de Leeds en Angleterre, Shaunna pratique toujours l’alpinisme et rêve encore de sommets enneigés. « Je ne suis plus aussi active que je l’ai déjà été, mais je suis toujours très sportive, assure Poco Plus 1_3H FR ESPACES.pdf d’emblée Shaunna. Je cours beaucoup, je

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L’œil du fils, primé dans de nombreux festivals. « Ce film est très subjectif dans son approche. Pourtant, cela m’a permis de rencontrer beaucoup de gens qui venaient s’intéresser à moi et pensaient que j’avais réalisé quelque chose d’inhumain. J’en ai déduit que, pour l’excuse de faire un film, on peut vivre et réaliser n’importe quels rêves, même les plus fous. » En 2007, Jason démarre Nomad, une société de production cinématographique dans le but de financer ses expéditions. Le duo père-fils vient à peine de repartir à l’aventure en février dernier : une escapade de 33 jours entre le cap Horn et le cap de Bonne-Espérance, via la petite l’Île Bouvet, un petit point perdu au cœur de l’Atlantique Sud. L’idée d’un tel périple au bout du monde est de gravir le sommet de l’île et d’y placer des témoignages dans une capsule étanche pour les générations futures (voir texte en page 8). Signe des aventures modernes, le tout sera diffusé sur le Web (notrefutur.org)

de plus en plus. Les périodes “mortes” entre les saisons sont courtes », nous explique-t-il. Il estime conséquemment qu’il travaille autour de 260 jours par année comme guide professionnel. Au moment de cette entrevue, Jeff s’apprête à s’envoler pour les Alpes. Guide un jour, guide toujours... © Collection personnelle

Jason Rodi : l’oeil du fils

Jeff Thuot : professionnel jusqu’au bout de la pagaie PAR FRÉDÉRIC LAPORTE À 54 ans, Jeff Thuot constate que le domaine du plein air a considérablement changé depuis une vingtaine d’années, et pour le mieux. « Les quatre saisons sont dorénavant bien occupées. L’automne est plus beau, les voyages d’hiver fonctionnent

fais du vélo, de l’escalade mais maintenant, la plupart de mes aventures en montagne se font dans le cadre de mon travail. »

avenir lorsqu’ils réussissent à passer au travers d’importantes épreuves physiques », précise la scientifique.

Poursuivant des travaux de recherche sur le rôle que joue l’activité physique sur la condition psychologique des cancéreux ou des grands blessés de guerre, Shaunna cumule les ascensions depuis son retour de l’Everest. « J’étudie sur le terrain l’impact que peut avoir l’ascension d’une montagne, par exemple le Kilimandjaro, sur des gens qui ont survécu à la maladie ou qui sont maintenant handicapés. Les résultats sont très intéressants : les sujets ont tendance 1 2/6/12 2:30 PM à être beaucoup plus optimistes face à leur

Si les ascensions qu’elle mène dans le cadre de ses études semblent la combler pour le moment, Shaunna confie qu’elle entend bien se remettre à l’alpinisme pour des motifs plus personnels d’ici quelques années. « Mon souhait serait d’atteindre les sept plus hauts sommets du monde. J’en ai déjà quatre à mon actif. L’idée me trotte dans la tête, même si le besoin ne se fait pas encore sentir de façon très pressante. Mais ça viendra, j’en suis certaine! »

Thuot est l’une de ces figures emblématiques du plein air québécois dont la notoriété n’a d’égal que sa nature réservée, mais toujours accueillante. Il ne l’avouera pas, mais son nom fait référence dans le domaine nautique. Si sa trentaine a été le théâtre de plusieurs exploits à bord de son canot, immortalisés par des médias, la suite de son parcours est ponctuée de collaborations tantôt à titre de guide, tantôt comme consultant pour la Fédération de canot et kayak, pour des fabricants d’équipements et des détaillants, tantôt comme enseignant en plein air au Cégep Saint-Laurent à Montréal.

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> ODILE DUMAIS > THIERRY PÉTRY > RICHARD WEBER


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SPÉCIAL 100E NUMÉRO

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Les meilleurs trucs tirés de nos numéros

© Sava Alexandru

PAR L’ÉQUIPE ÉDITORIALE

1. MONT KATAHDIN Pour dormir dans le parc, il faut s’y prendre des mois à l’avance. Priorité est donnée aux habitants du Maine et ils sont des centaines à faire la queue en début janvier pour réserver un site. (Sept.-oct. 1995) 2. QUOI FAIRE EN CAS D’HYPOTHERMIE? Isoler la victime au maximum : retirer ses vêtements humides, faites-lui enfiler des vêtements chauds, protégez-la du vent à l’aide d’une toile, d’une tente. Encouragez l’exercice physique modéré : la production de chaleur augmentera. Donnez-lui une boisson tiède et sucrée. Emballez la victime dans un sac de couchage en prenant soin de placer des gourdes d’eau chaude sous les aisselles, entre les jambes et près du cou. (Nov.-déc. 1995) 3. SKIER HORS PISTE Partir en ski hors-piste en autonomie complète exige certaines précautions, en voici quelques-unes : 1. La planification est essentielle (…) 2. Le groupe devrait comporter au moins trois membres (…) 3. Avoir avec soi tout ce qu’il faut pour assurer sa survie en cas d’imprévus (…). (Janv.-févr. 1996) 4. AVANT DE PARTIR EN VÉLO Faites une bonne révision mécanique de votre vélo et de votre équipement avant le départ. Prévoyez un ensemble d’outils et de pièces adaptés à votre vélo pour des réparations mineures. Le prochain village est parfois loin en vélo… ou à pied! (Juin 1996) 5. RÉSERVER VOS REFUGES Les refuges sont dans l’ensemble très désirés, il est donc préférable de les réserver aussitôt que les dates de l’excursion sont fixées. (Nov.-déc. 1996) 6. AVALANCHES La rumeur court qu’au Québec, les avalanches sont presque inexistantes. Erreur. Ici comme ailleurs, il faut s’en 50

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méfier, et pas seulement sur les très hautes montagnes. (Jan.-févr. 1997) 7. ACHETER DES BOTTES DE RANDONNÉES Ne pas oublier d’emporter sa paire de chaussettes de randonnée préférées pour essayer de nouvelles bottes en magasin. (Mai 1997) 8. AMPOULES… Évitez les longues excursions avec des bottes neuves et trop rigides et portez deux paires de bas pour diffuser une part de la friction ainsi que pour diminuer le glissement de votre pied dans votre botte. (Mai 1997)

9. SYSTÈME DE COUCHES Près du corps, la première couche évacue la transpiration tout en restant la plus sèche possible. La deuxième isole et conserve la chaleur tout en laissant passer la vapeur d’eau. Quant à la troisième, elle est en contact avec l’extérieur et nous protège des intempéries tout en permettant l’évacuation de la vapeur d’eau. (Janv.-févr. 1998) 10. ENTRETIEN DES BOTTES Après une randonnée, retirez la semelle interne et faites sécher le tout dans un endroit sec, à température ambiante. (Mai 1998) 11. LES PILES Tout ce qui fonctionne à piles devrait être vérifié avant le départ. Et prévoyez des piles de rechanges (Sept.-oct. 1998)

12. LA TENTE Ne partez jamais avant d’avoir monté la tente au moins une fois sur un terrain plat, une journée sans vent. (Sept.-oct. 1998) 13. RÉCHAUD Ne faites jamais fonctionner le réchaud dans la tente : c’est une cause certaine d’asphyxie. Par mauvais temps, cuisinez sous le vestibule, après avoir allumé le réchaud à l’extérieur. (Sept.-oct. 1998) 14. MATELAS DE SOL HIVERNAUX L’hiver, il faut éviter de souffler dans le matelas parce que la respiration contient de la vapeur d’eau qui, lorsqu’elle gèle, abîme la mousse et risque de délaminer la mousse de son enveloppe et de faire décoller le contour du matelas. (Mars-avril 1999) 15. DUCT TAPE Le duct tape devrait faire partie inhérente de toute trousse de premiers soins. Employé de façon judicieuse, il permet de redonner une nouvelle vie à certaines pièces d’équipement. (Juin 1999) 16. ENFANTS Avec les enfants de six à huit ans, commencer par de courtes randonnées, quelques heures de canot, une fin de semaine de camping. Choisir des sentiers courts (un kilomètre par année d’âge), faciles et bien aménagés, qui maintiennent l’intérêt de l’enfant. (Juin 1999) 17. MÉTÉO Le météorologue a une vision plutôt globale de la situation. (…) C’est pourquoi, quand vient le temps de planifier une sortie en plein air, il vaut mieux compléter les prévisions météo à l’aide de ses propres observations sur le terrain. (Juin 1999)


© Jacob Wackerhausen

18. LES FOLIES DU DÉBUT « En 1977, j’ai fait la traversée des ChicChocs en skis. À l’époque, ça avait été considéré comme un exploit. (…) Aujourd’hui, les gens font ça tous les jours! Mais à l’époque, il n’y avait pas de sentiers : c’était carte et boussole. » - Jean-Pierre Danvoye, photographe. (Nov.-déc. 1999) 19. GOURDES EN HIVER Les petits futés qui savent que l’air se refroidit plus rapidement que l’eau prendront le soin de mettre leur gourde à l’envers dans l’étui isolant afin que la glace commence à se former au fond de la gourde et non dans le goulot. (Nov.-déc. 1999) 20. ENLEVER LE FARTAGE D’UN SKI DE FOND Coller des essuie-tout au centre de la semelle du ski et gratter ensuite la semelle avec un grattoir en plastique. Le klister restera collé à l’essuie-tout au lieu de venir beurrer le grattoir et le gratteur! (Nov.-déc. 1999) 21. VIVRE L’AVENTURE PLEINEMENT « Notre société chouchoute l’individu jusqu’à lui faire oublier toute notion d’aventure. Notre eau est chlorée, nos maisons sont protégées par des systèmes d’alarme hypersensibles, et nous ne partons pas en plein air sans avoir sur nous le dernier gadget à la mode. Il arrive même que nos lois soient conçues de telle façon que l’aventure soit carrément illégale. » - Yvon Chouinard, Patagonia (Janv.-févr. 2001) 22. MONT GOTHICS (NEW YORK) Si la route la plus enlevante passe par le sentier câblé (face ouest), les points de vue les plus spectaculaires se trouvent sur Pyramid qui constitue l’épaule de Gothics. D’ailleurs, les guides spécialisés classent cette boucle parmi les plus belles de toute la région. (Mars-avril 2001) 23. VÉLOS HYBRIDES À qui s’adresse ce type de vélo? Aux gens qui veulent surtout l’utiliser pour la promenade sur les sentiers en gravier, sur les chemins forestiers, ou sur l’asphalte (…) et aux cyclistes

qui veulent amener en voyage un vélo polyvalent et mobile. (Mars-avril 2001)

24. RANDONNER AVEC SON ENFANT Vous devez faire le deuil de l’époque où vous voyagiez seul et sans contraintes. L’enfant impose son propre rythme, limitant ainsi les activités de la journée. (Mai 2001) 25. BÂTONS DE MARCHE S’il a plu ou neigé, n’oubliez pas de faire sécher vos bâtons dès votre retour en les allongeant au maximum. (Mai 2001) 26. CHIENS VS SÉPAQ La direction des parcs québécois fait valoir que son mandat en est un, notamment, de préservation et d’interprétation et que celui-ci s’accorde plutôt mal avec la présence de toutous. (Sept.-nov. 2001) 27. SOLITUDE SUR LES SENTIERS Prenons par exemple les données pour 1999. Dans les parcs québécois, le nombre de jours-visites pour les mois de juillet et août combinés frise les 2 millions. En septembre et octobre, ce nombre chute de plus de 60 % (768 0600). (Sept.-oct. 2001)

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28. INNOVATION : LES SOFT SHELLS En élargissant de façon importante la gamme des conditions ambiantes que l’on peut affronter, ces vêtements uniques facilitent la pratique de nombreuses activités de plein air. (Nov.-déc. 2001) 29. PARCS CANADA Le 20 octobre dernier était confirmée la création de sept nouveaux parcs fédéraux au Canada : Gros-Morne (T.-N.-L.), Wapusk (Man.), Prairies (Sask.), Aulavik (T.N.-O.), Auyuittuq, Sirmilik et Quttinirpaaq (Nunavut). (Nov.-déc 2001)

DANS L’AIR DU TEMPS ! atmosphere.ca

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SPÉCIAL 100E NUMÉRO 30. RANDONNÉE HIVERNALE CANINE

40. FILTRES À EAU

Par mesure préventive, coupez régulièrement les poils entre les coussinets plantaires de votre compagnon à quatre pattes pour éviter qu’ils ne s’y forment des boules de glace. (Jan.-févr. 2002)

Videz toujours le filtre après chaque utilisation. À votre retour au campement ou à la maison, sortez le filtre de son boîtier, rincez-le et laissez-le sécher à l’air libre. Vous empêcherez ainsi les bactéries de proliférer et prolongerez la durée de vie du filtre. (Mars-avril 2003)

31. CHAUSSER SEC SUR CHAUSSÉE HUMIDE Au retour d’une excursion particulièrement salissante, épongez le gros de la saleté, retirez les semelles et laissez-les sécher à l’air libre; puis, brossez délicatement la chaussure pour enlever les résidus. (Mars-avril 2002)

41. PAGAYER EN SÉCURITÉ

32. LA PARESSE

42. MÉNAGE DU PRINTEMPS

« Le fonctionnaire ne doit pas dormir au bureau le matin sinon il ne sait plus quoi faire l’après-midi. » - Coluche (Mai 2002)

Pour vérifier s’il y a des fuites, montez votre tente et arrosez-la à l’aide d’un boyau. Si nécessaire, imperméabilisez les coutures en appliquant un scellant à bas de polymère ou d’uréthane disponible dans les boutiques de plein air. (Mai 2003)

33. NOUVEAU NOM POUR LES PARCS Cet hiver, les parcs du Québec ont adopté l’appellation « parcs nationaux ». Depuis leur création en 1977, ils étaient classés selon deux catégories : parc de conservation ou parc de récréation. (Mai 2002)

34. À CHAQUE PIED, SON SOULIER Prenez le temps de bien magasiner. Une botte de randonnée ne s’achète pas sur votre heure de dîner à la boutique la plus près du bureau. (Mai 2002)

Si vous partez en groupe, assurez-vous que plusieurs membres de l’équipage sont aptes à intervenir en cas d’urgence. (Mai 2003)

43. LAVEZ CE SAC! Oui, le lavage est rédempteur pour le duvet! Il réactive même ses propriétés initiales – isolation, résistance à l’humidité, compressibilité. Il doit cependant être lavé dans une machine à chargement frontal et séché rapidement par culbutage à air froid avec balles de tennis à l’intérieur. (Mai 2003)

35. BESOINS NATURELS Idéalement, nous devrions tous rapporter ou brûler le papier hygiénique. En réalité, peu de gens sont aussi rigoureux! Éloignez-vous au moins du sentier et enfouissez bien le tout, dans un trou fait préalablement et recouvert d’une grosse roche. (Juin 2002) 36. ANIMAUX ET DÉCHETS Jeter un trognon de pomme ne cause pas à première vue un problème aussi grave que jeter une bouteille en plastique. Mais si cinq personnes par week-end se débarrassent d’un trognon au même endroit, les animaux s’habitueront à cette source de nourriture et modifieront leur comportement. (Sept.-oct. 2002) 37. L’ACTIVITÉ PHYSIQUE… La dépense énergétique influence positivement de nombreuses facettes de la vie. En général, les gens actifs ont une meilleure estime de soi et une vie sociale plus intéressante, travaillent mieux, profitent d’une sexualité plus saine et sont perçus plus favorablement par leur entourage. (Jan.-févr. 2003) 38. PLANIFIER Libérez vos fins de semaine pour faire des sorties en plein air : faites votre épicerie le jeudi soir, payez vos comptes sur l’heure du dîner, etc. (Jan-févr. 2003) 39. SURVEILLER VOTRE LIGNE Évitez de manger des conserves préparées dans les réserves amérindiennes et du miel artisanal. Dans le nord du Québec, on observe encore du botulisme, une maladie paralysante qui ressemble au tétanos. (Mars-avril 2003)

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44. BUVEZ! Pour une activité physique d’intensité moyenne, compter entre 750 millilitres et 1 litre d’eau par heure. Mieux vaut boire de petites gorgées régulièrement que d’ingurgiter une grande quantité de liquide une fois par heure. (Juin 2003)

45. DUVET OU SYNTHÉTIQUE? Le duvet offre un rapport poids/chaleur très intéressant. Les sacs fabriqués avec cet isolant sont les plus légers, les plus confortables, les plus chauds et les plus compressibles (…), mais le duvet est cher et supporte mal l’humidité. (Sept.-oct. 2003) 46. NOUVELLE LAINE De la laine si douce et soyeuse qu’on serait prêt à la porter comme sous-vêtement? D’accord, il faut le voir pour le croire mais, croyez-nous, même quand on voit cette laine et qu’on la touche, on a du mal à y croire… (Nov.-déc. 2003) 47. VACCINS Il est bon de faire son bilan de santé et de mettre à jour ses vaccins, sans oublier de vérifier si d’autres sont requis pour la région qu’on s’apprête à visiter. Mieux vaut s’y prendre à l’avance, car certains vaccins exigent plusieurs injections espacées dans le temps. (Mars-avril 2004)


48. PENSE-BÊTE

49. CYCLOTOURISME Il faut limiter au mieux son équipement, car un pneu surchargé a tendance à crever plus facilement ou même à endommager la roue. (…) Étant donné que la roue arrière supporte déjà notre propre poids, il est préférable de placer un peu plus d’équipement à l’avant. (Mars-avril 2004) 50. UN SEUL CASQUE? Peut-on utiliser un casque d’escalade, de hockey ou de construction pour faire du vélo ou vice-versa? Ce serait comme faire de la plongée sous-marine vêtu de Gore-Tex ou jouer au golf avec un bâton de hockey… (Mars-avril 2004) 51. À AVOIR DANS SON KAYAK L’équipement prévu par la Loi sur les petites embarcations est un strict minimum à apporter lors d’une sortie en eau chaude l’été. Pour les conditions marines du golfe Saint-Laurent, il faut y ajouter une protection isothermique ainsi que l’équipement de communication et de navigation. (Mai 2004) 52. ARMATURES DE SACS À DOS C’est aux frères Lafuma, en France, qu’on doit l’innovation du sac à dos à armature métallique en 1936. (…) En 1952, l’Américain Dick Kelty, menuisier et passionné de plein air (…) a l’idée de rajouter une ceinture à la taille et d’utiliser une armature en aluminium, plus légère. (Mai 2004)

53. EXPLOREZ VOS RÉSERVES… FAUNIQUES!

© Matt Ragen

Quand votre voyage et le pays s’y prêtent, louez un âne! Ce formidable animal de bât parcourt 2 à 3 km/h et les enfants adorent sa compagnie! (Mars-avril 2004)

54. ENTRETIEN DE VOS SANDALES

59. FARTEZ ÉGAL

Il importe de bien nettoyer sa semelle interne afin d’éliminer les odeurs. (…) Un savon maison et un trempage dans une solution d’eau de javel auront raison des indésirables (bactéries, odeurs ou champignons). (Juin 2004)

Cinq à six couches minces donneront inévitablement un résultat supérieur à l’application d’une seule couche. Le problème de « recul » provient souvent d’un manque de fart. Mais attention à l’excès inverse (trop de fart), qui est aussi nuisible, car il vous fera « coller » à la neige. (Nov.-déc. 2004)

55. SAUVEZ NOS RIVIÈRES! Un été. Six rivières. Six expéditions engagées. À la veille d’une commission parlementaire sur la sécurité énergétique, l’opposition au développement hydroélectrique fait des vagues. (Sept.-oct. 2004) 56. MARCHE NORDIQUE Cette technique augmente de 20 à 46 % la consommation d’oxygène et calorique. Les plus productifs seront ravis : du point de vue énergétique, 30 minutes de marche nordique équivalent à 50 minutes de marche. (Sept.-oct. 2004) 57. BIEN S’HYDRATER Une bonne hydratation est essentielle pour compenser les pertes hydriques et minérales et permettre l’élimination des déchets par les reins. Deux heures avant l’activité, absorbez de 400 à 600 millilitres de liquide. En action, buvez régulièrement, soit de 150 à 350 millilitres aux 20 minutes. (Sept.-oct. 2004) 58. DITES-LE!

Plus sauvages, moins fréquentées, plus abordables que les parcs, les réserves fauniques cultivent l’authenticité en toute discrétion. (Juin 2004)

Si vous partez pour une longue sortie dans un endroit éloigné et peu fréquenté, il est toujours sage d’aviser un proche de votre parcours et du temps que vous comptez mettre pour l’effectuer. (Sept.-oct. 2004)

60. CONTREZ LE FROID N’allez surtout pas boire un thé bouillant. La température élevée de celui-ci enverra plutôt le message contraire à votre corps, lui donnant une sensation de chaleur qui ne durera pas longtemps. L’alcool aura le même effet en dilatant vos vaisseaux sanguins. (Janv.-févr. 2005)

61. FAITES SORTIR VOS ENFANTS Pour initier les plus jeunes (ou améliorer leur technique), pensez aux clubs de ski de fond! Depuis 2001, le programme d’apprentissage Jackrabbit, remet cette glisse classique au goût des enfants de 4 à 14 ans. (Janv.-févr. 2005) 62. SURVIE EN MILIEU HIVERNAL 63. ROULER COMME LES PROS 64. BUVEZ, ÉLIMINEZ 65. FOU RAID

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Donec odio orci ///FAMILLE

La famille Dury-Leclerc devant les pyramides des Reines de Gizeh. De gauche à droite : Guillaume 22 ans, Jean-Cristoph 20 ans, Louis-Philippe 18 ans, Raphaël 15 ans, Marie-Pierre 15 ans, Marie-Michèle 15 ans, Danièle 12 ans, Charles 10 ans, et Marc-Antoine 5 ans.

L’ÉCOLE en voyage © Michèle Leclerc

PAR MICHÈLE LECLERC

QUI NE RÊVE PAS D’UNE SALLE DE CLASSE AVEC VUE SUR LES PYRAMIDES D’ÉGYPTE ou carrément sur une banquise en Arctique? Chez nous, nos neuf enfants ont troqué leur chaise contre une selle de vélo ou un dos de cheval! Les cours de récréation de nos petits aventuriers s’agrémentent d’un château de sable sur une plage ou d’une balade à dos de dromadaire. Dans l’avion, ils rédigent leur première page de journal. Dans les dernières, nous y lisons de la sagesse entre

la scolarité de nos petits. D’après le Code civil du Québec, L.Q. (art. 599 et 601), « les parents ont le droit et le devoir de procurer une éducation à leur enfant ». Dans l’article 15, on y lit : « Est dispensé de l’obligation de fréquenter une école l’enfant qui reçoit à la maison un enseignement et y vit une expérience éducative qui (...) sont équivalents à ce qui est dispensé ou vécu à l’école. » Avant de partir, il faut d’abord informer l’école de notre projet. Puis, plusieurs

en accéléré lors de la révolution en Égypte en février 2011. De tels évènements prennent une autre signification après les avoir vécus. Quelles leçons de politique, de sociologie et d’histoire pour nos jeunes! Ils comprennent la structure d’un gouvernement démocratique ou totalitaire; ils connaissent le rôle de l’armée et la définition du mot solidarité », raconte Pierre Dury, le père de mes enfants. Pour de longs séjours, nous avons opté pour une formation par correspondance.

Enseigner à des enfants de différents niveaux reste toute une gageure. « C’est un défi de discipline et de constance! », ajoute Pierre Dury. les lignes et de la maturité entre les mots. Comment y arrive-t-on? Combien de temps y consacrent-ils? Et surtout, qu’en pense la loi québécoise? Selon la législation de la province, le voyage ne doit pas avoir pour conséquence de créer des lacunes ou un retard dans

possibilités s’offrent aux instructeursparents-voyageurs : pour de courts séjours, la méthode unschooling favorise l’apprentissage en fonction du vécu de nos écoliers curieux. Au pied des Pyramides de Gizeh, ils ont appris l’histoire des temps anciens. « Nous avons assisté à un cours

Le Centre National d’Éducation à Distance (C.N.E.D) couvre toutes les matières, le suivi des devoirs et les examens. Guillaume et son frère Jean-Cristoph ont été admis à l’université avec ce diplôme. Au Québec, le Cégep Maisonneuve offre aussi des cours à distance. Lors d’un voyage de trois à

six mois, nous choisissons plutôt − pour certaines disciplines − des livres de maison d’éditions spécialisées reconnues par le Ministère. Nous complétons, pour les autres sujets, par une approche d’apprentissage par thèmes permettant de couvrir des connaissances tirées à partir du vécu. Par exemple, à cheval, dans les ruines de Copán (Honduras), un guide nous explique la triste histoire des Mayas anéantis par les conquistadores. Génial! Le temps consacré à l’enseignement académique structuré varie. Environ quatre heures réparties en deux blocs de deux heures tôt le matin et en fin de journée. En réalité, les enfants de l’école buissonnière passent beaucoup plus de temps à apprendre : ils sont constamment témoins d’évènements qui viennent se greffer à leur bagage culturel. Au Nicaragua, Charles visitait une culture d’hévéa, où le latex est récolté en vue de fabriquer le caoutchouc. Il a observé le cytoplasme couler de la saignée de l’arbre. Guillaume et Louis-Philippe, après avoir nagé avec des dauphins sauvages dans la mer Rouge, s’inscrivaient à un cours de plongée en eau › › Suite page 56

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La Montérégie compte sur son territoire 11 pistes cyclables qui totalisent près de 600 km, 200 km de bandes cyclables et 185 km de chaussées désignées. La Montérégie dispose également d’une véritable toile cyclable où s’intègrent entre autres 24 circuits routiers qui parcourent des centaines de kilomètres de routes pittoresques, longent le fleuve Saint-Laurent ou la rivière Richelieu et traversent des villages patrimoniaux, des vergers et des paysages agricoles bucoliques. Procurez-vous la trousse sur le cyclotourisme en Montérégie en composant le 1 866 469-0069 ou en visitant le www.tourisme-monteregie.qc.ca


© Michèle Leclerc

///FAMILLE

Danièle, 12 ans, rédige son journal pendant la révolution du Printemps arabe à l’oasis d’Al-Baharia en Égypte. Elle vit une page de l’histoire. libre. Au milieu des coraux multicolores, des poissons-clowns et des poissons-lions, ils obtiennent leur certification PADI. Enseigner à des enfants de différents niveaux reste toute une gageure. « C’est un défi de discipline et de constance! », ajoute Pierre Dury. La recherche du matériel pédagogique est primordiale. Il faut tout préparer d’avance, être à l’affût des opportunités, les exploiter et les orienter. Ces situations exaltantes stimulent le besoin de s’exprimer des jeunes. En tant que parents-professeurs, nous dirigeons cette expression vers l’écriture et la communication orale avec une pensée structurée. La tête encore fébrile, nos filles se jettent sur leur journal. Avec leur fusain, elles dessinent des croquis des gobies et ophiures vus dans la mer Rouge.

risque. Qui aime insister sur l’imparfait du subjectif? « Je voulais qu’ils prissent leurs décisions de travailler par eux-mêmes et qu’ils me plussent et m’épatassent davantage! » Mais l’idée ne plaît pas à tous. D’autres s’inquiètent de la sociabilité de nos jeunes. L’école en voyage implique de laisser les proches et d’aller à la rencontre des autres et d’établir de nouvelles connaissances. Retour en classe Les petits voyageurs réintègrent leur groupe sans souci. En face d’eux : un tableau où défilent mille et un paysages en rêve. Le professeur les ramène vite à la réalité. Au moment de leurs tests, nous savons que l’essentiel ne se quantifie pas. L’autonomie, la confiance en soi et la soif d’apprendre ne s’évaluent pas. L’important germera plus tard. Ces aventures changent nos jeunes. Ils sont plus outillés devant leur avenir. Sac au dos, nos aînés se sont dirigés vers l’université. Les voyages ne remplaceront jamais le puits de savoir qui s’y trouve. Les chaussures de Jean-Cristoph lui font mal aux pieds. Il semble victime, pour quelques jours, du syndrome de l’aborigène en ville. Il vient d’échanger la liberté contre une vie au rythme effréné. L’aisance de la vie citadine cache un piège : celui du tourbillon de l’horaire chargé entre l’école, les examens et le travail. Nos enfants assoiffés d’apprendre, se lamentent du rôle passif, rigide et strict qu’on donne aux étudiants et au mode d’enseignement « papier crayon ». Ils se plaignent de la forme d’interrogation

RÉFÉRENCES

• Loi de l’instruction publique : http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/ • Objectifs du primaire et du secondaire : mels.gouv.qc.ca/scolaire/educqc/systemeScolaire/ • Matériel didactique approuvé par le Ministère : http://www3.mels.gouv.qc.ca/bamd/menu.asp ASSOCIATION POUR L’ÉCOLE À LA MAISON

Site sur l’École à la maison : http://pages.infinit.net/touze/ecolemaison.html Association Québécoise pour l’Éducation à Domicile : http://www.aqed.qc.ca/ PROGRAMME PAR CORRESPONDANCE

Programme de France avec correction et diplôme : www.cned.fr/ Cégep Maisonneuve, programme par correspondance : www.cegepadistance.ca/ SITES DE FAMILLES EXPÉRIMENTÉES

• Famille Lavoie-Roberge : voilierbalthazar.ca • Famille Mailhot-Manny : pages.infinit.net/vlimeuse • Famille Giguère-Bourassa : catmousses.ca • Famille Dury-Leclerc : familleavelo.muvmedia.com/familleavelo testant la mémoire et non le savoir-faire! L’aîné poursuit sa maîtrise en entomologie tropicale au Panama. Le troisième a préféré continuer avec un programme par correspondance : « Je n’ai pas besoin qu’on me lise ce qui est écrit mot par mot, je suis capable de le faire moi-même! » Avec le

temps, un effet magique opère sur eux. Ils s’adaptent. D’autres projets se dessinent pour eux. Ils découvrent vite l’appel vers de nouveaux horizons.

Méharée à dos de dromadaires dans le désert du Sinaï, en Égypte. De gauche à droite: Maman Michèle et Marc-Antoine derrière, Danièle, Marie-Pierre, enfant guide, Marie-Pierre, Louis-Philippe et Papa Pierre.

Inconvénients Se métamorphoser en professeur devrait être une tâche naturelle. Mais cela peut générer des émotions ou des impatiences. Notre souci de bien faire, d’exiger trop ou pas assez risque de paralyser nos élèves. Les motiver à travailler n’est pas toujours évident. Sur le bord d’une plage, sous les palmiers, à 30 degrés, la dictée doit se donner quand même! Délaisser les éléments que nous jugeons facultatifs demeure un 56

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© Jean-Cristoph Dury

Avantages Une éducation expérientielle, remplie d’aventures, motive nos jeunes et augmente la compréhension. Le besoin encourage l’apprentissage et favorise l’acquisition. Il décuple nos sensations engourdies par la routine. Les difficultés sont travaillées individuellement. D’autres matières se greffent à leurs bagages comme la confiance en soi et le respect des autres. Le parent a également le loisir de décider quoi enseigner : tenir un budget ne fait pas partie du programme du Ministère, mais demeure primordial dans notre vie d’adulte. Dormir à la belle étoile, au milieu du Sahara, amène des questions philosophiques. Ces moments de félicité nous rapprochent les uns les autres.


Bryan Smith | Cinéaste de films d’aventure | Kayakiste d’expédition | Squamish, C.-B. Chez OR, nous sommes conscients qu’il est difficile d’atteindre un équilibre parfait. Tout comme Bryan Smith, un kayakiste et un cinéaste qui partage son temps entre la documentation d’expéditions de National Geographic et la réalisation de ses visions créatives pour des projets tels que la série Internet « The Season ». Mais, le travail n’est pas seulement relié aux chutes d’eau et au jet-set : c’est aussi une nuit blanche à l’édition, traîner des accessoires lourds sur le terrain et les marathons de l’empaquetage à 2 h 00 qui ont mené à des voyages d’une vie tels que se rendre en hélicoptère à la réserve Karnosky de Kamchatka pour la descente des rivières Semelyichik et Karimsky. Un emploi rêvé ? Peut-être… mais c’est l’immersion dans un milieu sauvage, immaculé et éloigné, qui alimente son inspiration créatrice. Découvrez-en davantage à outdoorresearch.com/verticulture.


Suite de la page 32 - DOPAGE

Dans une galaxie trop près de chez nous

Dans les années 1970, une autre drogue illicite s’ajoute à l’arsenal des athlètes : les stéroïdes anabolisants, substances rendues célèbres par le psychodrame du sprinter canadien Ben Johnson aux Olympiques de Séoul de 1988. L’ampleur du scandale et le poids de l’opprobre public, surtout au pays, donnent de toute évidence un élan à la lutte globale au dopage sportif. Pendant ce temps, dans la Belle Province, plusieurs relativisaient en se disant qu’il s’agissait là d’un cas « canadien » plutôt que québécois. Il aura fallu quinze années avant de voir le déshonneur cogner à leur porte avec l’affaire Jeanson — et de comprendre que le dopage est un problème apatride. Des premiers soupçons sur la cycliste (lors des Championnats du monde de 2003) jusqu’aux aveux publics, tout le monde voulait croire à l’innocence du jeune prodige. Après tout, pendant quatre ans, Geneviève Jeanson clamait n’avoir jamais utilisé de substances illicites. Mais en septembre 2007, elle dévoile son secret : elle se dope à l’érythropoïétine (EPO) depuis l’âge de 16 ans, sous la supervision de son entraîneur et de son père.

Suite de la page 36 - NUTRITION sont également fait pincer pour utilisation de substances illicites, sans que leur erreur de jugement déteigne sur leur sport. Excuse-t-on plus facilement les professionnels? Et que dire des nombreux cas de dopage dans le football universitaire? Le cyclisme est-il trop facilement pointé du doigt? C’est ce que semble penser la Fédération québécoise des sports cyclistes (FQSC). « Je crois effectivement qu’on fait grand état des cas de dopage en cyclisme et qu’on en parle bien peu dans d’autres sports », répond Louis Barbeau, président de la FQSC. « Une partie de l’explication se trouve peut-être dans ce lien historique entre cyclisme et dopage, mais je crois surtout que l’Union cycliste internationale (UCI) prend le dopage plus au sérieux que d’autres. Elle a notamment mis en place le passeport biologique [qui archive les résultats de test et trace un profil physiologique de son détenteur] afin de mieux contrer ce problème. Je ne suis pas certain que les sports professionnels nord-américains font de réels efforts pour enrayer ce problème et dénoncer ceux qui ont recours au dopage. Disons qu’ils ont beaucoup d’intérêts à protéger... », poursuit Barbeau. Pardonnet-on plus facilement aux sportifs professionnels qu’aux athlètes amateurs? « Je crois que oui, dit-il. Sous prétexte qu’ils gagnent leur vie avec ces sports et compte tenu des exigences du métier (calendrier, blessures, promotion, etc.), le public est plus tolérant face aux écarts de conduite. Mais pour moi, il ne devrait pas y avoir de distinction. Je crois que le problème est intimement lié à l’argent. Si l’on part du principe qu’il y en a beaucoup en jeu dans les sports professionnels, on peut tirer certaines conclusions... »

Ménage rapide ou en profondeur?

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Lors d’une conférence de presse suivant les cas de Papillon et Agreda, Louis Garneau lançait que les organismes concernés allaient défendre leur sport et poursuivre les revendeurs. Mais on ne cherche pas un fournisseur de produits dopants à la même enseigne que les revendeurs de drogues récréatives. Alain Deraspe, ex-entraîneur olympique de triathlon, confirme à quel point il est facile de se procurer des produits dopants : « Vous n’avez qu’à faire des recherches vous-même et vous verrez. Une petite visite sur Internet et c’est fait. » Sans être trop spécifique, il affirme même que certains commerces de suppléments alimentaires proposent parfois subtilement des produits « spéciaux » hors tablettes. Il fallait bien se rendre à l’évidence : ce que les Québécois avaient toujours considéré comme un phénomène extérieur sévissait au cœur de l’élite sportive locale. Tous les organismes s’indignent et se mobilisent. On promet que le grand ménage sera fait. Mais voilà qu’en octobre dernier, un jeune espoir du cyclisme québécois, Arnaud Papillon, parle : l’athlète de l’équipe Louis-Garneau-Club-Chaussures a lui aussi utilisé de l’EPO. Quatre jours plus tard, l’un de ses coéquipiers, Miguel Agreda, admet s’être dopé avec le même produit. Puis en février dernier, on apprenait que Benjamin Martel s’est vu imposé une suspension de deux ans pour avoir utilisé de la testostérone, une substance interdite par l’Agence mondiale antidopage, lors des Championnats québécois sur route du 28 août 2011. À nouveau, les médias s’emparent de la nouvelle et le public s’interroge : qu’a-t-on accompli depuis l’affaire Jeanson? Le mal est-il trop virulent pour le remède? C’est qu’en plus, deux autres sportifs bien de chez nous, le gardien de but José Théodore et le lanceur Éric Gagné, se 58

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Selon lui, la seule raison expliquant pourquoi on relie davantage le sport du cyclisme au dopage, c’est que celui-ci a décidé de faire le ménage en grand. « Dans nombre de sports, on ne fait que balayer la poussière sous le tapis afin de sauver les apparences alors qu’en cyclisme, on passe l’aspirateur derrière le réfrigérateur. C’est plus long et ça fait plus de bruit, mais le public devrait apprécier les efforts déployés et non pas toujours crier au loup », poursuit Alain Deraspe. Au Québec et dans le reste du pays, la campagne Roulez gagnant au naturel de l’Association cycliste canadienne remporte un certain succès depuis son lancement en mars 2010. On souhaite aussi que les médias s’y prennent autrement pour rapporter ces nouvelles : chaque athlète condamné ne représente pas une atteinte à la réputation du sport, mais plutôt une victoire pour celui-ci. Ainsi, le public comprendra que le cyclisme demeure un exemple à suivre pour les autres disciplines sportives qui préfèrent fermer les yeux sur ce fléau.

Les valeurs nutritives des produits disponibles varient beaucoup. Ne vous fiez pas toujours aux « belles » allégations sur les bouteilles. Vous verrez souvent des formules comme : « riche en protéines », « contient de la glutamine », « reconstruit les muscles », « stimule le système immunitaire », « vous aide à récupérer », etc. Sachez qu’à la base, ce sont toutes des fonctions des protéines! Puis, généralement, la quantité de glutamine dans la boisson n’est pas supérieure à celle dans le lait au chocolat qui en contient naturellement! Donc, méfiez-vous!

Voici un exemple des besoins d’un homme de 70 kg pour bien récupérer d’un entraînement de course à pied de plus d’une heure : 1ere ÉTAPE

(dans les 30 minutes suivant l’entraînement) :

10 à 20 g de protéines. 1 à 1,2 g de glucides/kg, donc entre 70 et 84 g de glucides. Boire jusqu’à ce que l’urine soit claire dans les heures qui suivent l’entraînement. 2 tasses de lait au chocolat + 1 banane = environ 15 g de protéines et 80 g de glucides. ou 175 g de yogourt grec aux fruits + 2 tasses de jus de fruits = environ 15-20 g de protéines et 80 g de glucides. ou 1 barre granola + 2 tasses de lait + 2 fruits = environ 20 g de protéines et 75 g de glucides.

2e ÉTAPE

(dans les deux heures suivantes) :

Sous-marin au poulet, jus de légumes, crudités, compote de fruits et lait. Bagel, beurre d’arachides, smoothie aux fruits fait avec yogourt et lait. Pâtes sauce tomate et boulettes de viande, légumes vapeur, jus de fruits et yogourt. Omelette au fromage et aux épinards et poivrons, rôties, jus de fruits et carré aux dattes maison. Tortillas au thon, salade de légumes, jus de tomate, compote de fruits et biscuits Newton. ALIMENTATION DE RÉCUPÉRATION La récupération se fait en deux étapes : immédiatement après l’exercice et dans les deux heures après. Dans certains cas, il peut aussi être recommandé de poursuivre l’alimentation toutes les deux heures pendant 4 à 6 heures suivant l’entraînement ou la compétition (ex. : si l’épreuve dure plusieurs heures ou si l’on est très épuisé).


COMPORTER

Havoc GTX Mid Simple et épurée, cette botte légère et rapide propose des innovations là où elles importent le plus : sous le pied. La technologie Cradle , une des technologies biomécaniques les plus avancées, offre des caractéristiques primordiales telles que stabilité, coussinage et confort pour ceux qui cherchent à parcourir rapidement de grandes distances en montagne. MC

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Nouveautés

2012 PAR ÉMILIE CORRIVEAU

MS FELINE SUPERLIGHT

Ce printemps, Dynafit, le spécialiste autrichien en équipement de randonnée de ski, lance sa première chaussure de course à pied alpine : la MS Feline Superlight. Né après trois ans de recherches et de développement, ce modèle extraléger et athlétique est doté d’une semelle innovatrice, inspirée des semelles d’escalade et des chaussons de ski de haute route. Ses principales forces : sa légèreté, sa tenue et son amortissement, qu’on ne trouve habituellement que dans des chaussures plus lourdes. Poids : 285 grammes. DYNAFIT, MS Feline Superlight | 165$ | dynafit.com

RIDE 115

Ce printemps, Wilderness Systems fait dans la stabilité avec son modèle Ride 115. Se targuant de mettre sur le marché le premier kayak de moins de 12 pieds dans lequel on peut tenir debout en toute confiance, Wilderness Systems compte bien confondre tous ceux qui croient que la chose est impossible. Offrant une intéressante polyvalence au plan des performances, une bonne rigidité et une grande capacité de rangement, le Ride 115 risque de faire bien des adeptes ce printemps. WILDERNESS SYSTEM, Ride 115 | 849 $ | wildernesssytems.com

DRIFT HD

Envie de filmer vos exploits sportifs? Drift a récemment mis sur le marché une version améliorée et plus compacte de son populaire modèle HD170, désormais baptisé Drift HD. De qualité Full HD 1080p, elle se distingue des autres caméras de sa catégorie par son écran de contrôle de 4,5 cm et ses multiples réglages. Étanche, dotée d’un objectif très grand-angle et d’une lentille rotative sur 300°, elle peut être fixée au casque d’un skieur ou au guidon d’un cycliste, etc. Alimentée par une batterie rechargeable au Lithium, son autonomie est de 2 h 30. Chaque caméra est vendue avec une télécommande sans fil. Un caisson étanche de 10 mètres est également disponible. DRIFT, Drift HD | 370 $ | driftinnovation.com

PULL D’EXERCICE À CAPUCHON

Reconnu pour ses habits de planche à neige et ses combinaisons isothermiques, O’Neill lance ce printemps la gamme O’Neill 365, une ligne consacrée aux femmes actives pour qui la performance et l’esthétisme doivent aller de pair. Disponible en deux couleurs, le pull d’exercice à capuchon Replay Wired Hoodie est fait d’un mélange de coton et de lycra et est doté d’une technologie favorisant l’étanchement de la sueur. Également muni d’un système de haut-parleurs intégrés et lavables, ce chandail permet aux sportives d’écouter leur musique favorite lorsqu’elles s’entraînent sans s’encombrer de fils d’écouteurs. O’NEILL, Pull d’exercice à capuchon | 89 $ | oneill.com

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BOTTE DE RANDONNÉE JULIETTE DE TREZETA

Disponible en trois choix de couleurs, la botte de randonnée Juliette de la compagnie Trezeta est tout indiquée pour les femmes qui ont tendance à transpirer des pieds. Spécialement conçue pour absorber un haut niveau d’humidité, la semelle de cette chaussure est constituée de mousse polyuréthane perforée antibactérienne et à double densité. Confort garanti! Poids : 430 grammes. TREZETA, Juliette | 179 $ | trezeta.com


BATTLE 3/4

Conçu spécifiquement pour l’escalade, le pantalon Battle ¾ de Millet saura plaire aux amateurs de grimpe sportive. Sa construction hybride (coton et canevas) avec ses panneaux latéraux le rend à la fois très résistant à l’abrasion et confortable à porter même par température élevée. Sa coupe décontractée confère aux grimpeurs une grande liberté de mouvement. Caractéristiques : deux poches, ceinture ergonomique élastique plate et compatible avec les harnais, renvoi stretch à l’entrejambe, genoux préformés pour une meilleure articulation. MILLET, Battle ¾ | 200 $ | millet.fr

KHAMSIN 50

Idéal pour les brèves randonnées en montagne et les courts séjours d’escalade, le nouveau modèle Khamsin 50 de la compagnie Arc’Téryx est un sac d’alpinisme de taille moyenne très équilibré. Comprenant plusieurs options amovibles, il peut être utilisé comme sac de transport ou être comprimé proche du corps pour les ascensions nécessitant un bagage plus léger. Disponible en trois tailles. ARC’TERYX, Khamsin 50 | 300 $ | arcteryx.com

VE

SOLO ET DUO

Ce cap cap de d puis mes inté four et n mar GAR

Ne pesant respectivement que 625 grammes et 846 grammes, les tentes Solo et Duo de la gamme Specialists de la compagnie Sea to Summit sont parmi les modèles les plus légers sur le marché. Conçues pour les amateurs de randonnée, de cyclotourisme et de kayak de mer, ces tentes sont presque aussi confortables que compactes. Chaque modèle comprend deux pôles et six piquets faits d’un alliage ultraléger, mais très résistant. Les tentes peuvent également être montées à l’aide de bâtons de marche nordique et maintenue au sol par des ancrages naturels. Idéal pour ceux qui aiment voyager léger! SEA TO SUMMIT, Solo ou Duo | Solo : 430 $, Duo : 500 $ | seatosummit.com

SPECTRUM

Parce que chaque randonneur est unique, la compagnie Princeton Tec a développé un outil internet permettant aux acheteurs du modèle Spectrum de personnaliser leur lampe frontale. Le concept est simple : il suffit de se rendre sur le site de la compagnie et de créer soi-même la lampe de son choix et s’appuyant sur les multiples options proposées par le manufacturier. Une fois le tout terminé, il ne reste plus qu’à passer sa commande et Princeton Tec se charge d’assembler puis d’expédier la lampe en question! PRINCETON TEC, Spectrum | entre 35 $ et 45 $ selon les options | spectrum.princetontec.com

Alliez-vous… payer… trop cher ? TOUT est réduit jusqu’à

*quelques très rares exceptions

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© Christian Wheatley

AUBERGE LE LUPIN MONT-TREMBLANT PAR STÉPHANIE DROLET

Située à 1 km du centre de villégiature de Tremblant où l’on retrouve la montagne, le village piétonnier et encore plus, cette auberge est un véritable paradis quatre saisons. À sa porte se trouve une piste multifonctionnelle asphaltée de 9 km qui vous offre la liberté des grands espaces. Au cœur de l’action et à proximité de tout, Le Lupin conserve néanmoins son cachet enchanteur empreint de calme et quiétude. L’endroit idéal pour se ressourcer et faire une transition entre l’hiver et l’été en toute sérénité.

NID DOUILLET Les hôtes Sylvie et Pierre, deux amateurs de sports, ont pris soin de préserver l’ambiance chaleureuse d’antan. Construite en 1945 par Victor Nymark, concepteur du château Montebello, cette imposante maison en bois était à l’origine un chalet. En 1991, après quelques travaux, le chalet devint l’auberge Le Lupin, et compte maintenant neuf chambres toutes dotées de salles

de bain privées. Un grand salon convivial avec foyer accueille les invités après une journée de plein air. Un déjeuner fraîchement préparé pour vous avec chaque matin un menu réinventé. L’hétablissement offre l’accès Internet par WiFi et des boissons chaudes à toute heure du jour. Possibilité de massages dans votre propre chambre ou encore des forfaits avec accès aux bains et massages sont disponibles au Scandinave Spa Mont-Tremblant à moins de cinq minutes d’auto de l’auberge.

INFOS 1 877 425-5474 • lelupin.com

BONNES TABLES Mont-Tremblant propose un grand éventail de restaurants autant à la montagne qu’au centre-ville de Saint-Jovite. La microbrasserie La Diable (819 681-4546) mérite une visite en fin d’après-midi pour déguster une bonne bière brassée sur place. sEb l’artisan culinaire et sa fine cuisine est l’une des meilleures tables des Laurentides, ça vaut le détour à Saint-Jovite. (819429-6991 • resto-seb.com). Le restaurant La Petite

Cachée sert une cuisine méditerranéenne dans un décor chaleureux et intime à quelques minutes de l’auberge Le Lupin. (819 425-2654 • petitecachee.com)

RAQUETTE ET SKI DE FOND : pour étirer la saison, la piste multifonctionnelle est parfaitement entretenue pour le ski de fond et plusieurs sentiers de raquettes sont accessibles. Le réseau de pistes communique avec celui du Domaine Saint-Bernard. Une petite sortie jusqu’au nouveau pont Jackrabbit qui surplombe la rivière vous offre un décor majestueux.

d’une longue allée privée franchissant une forêt mature de sapins et d’épinettes, l’invitant et confortable établissement loge dans un bâtiment historique datant de 1930. Les hôtes nous accueillent dans le grand salon en bois rond d’époque dans la chaleur rayonnante d’un foyer de masse d’origine. Misant sur une approche holistique de la détente, les bains installés à l’étage réservent une belle surprise : un sauna infrarouge reconnu pour son effet de bien-être en profondeur tandis qu’un menu complet de soins corporels est proposé en cabine. Mieux encore, et par beau jour, on s’offre un massage en plein air, dans une tente dressée près d’une chute.

AUX ALENTOURS

NID DOUILLET

VÉLO DE ROUTE : si la météo printanière le permet, Mont-Tremblant possède l’un des plus beaux réseaux cyclables de la province, plusieurs routes ont récemment été repavées en prévision de la présentation du Ironman de l’été prochain.

Aménagées au rez-de-chaussée de l’auberge, on retrouve cinq chambres très confortables au décor traditionnel parsemé d’antiquités (dont l’une art déco), et trois salles de bain complètes, avec douche ou baignoire sur pattes. Matelas douillet et peignoirs en ratine invitent à la détente, seul l’accès Internet sans fil nous relie au rythme de la vie en mode rapide. Entre 149 $ et 250 $ par nuitée, par personne en occupation double. Souper et petit-déjeuner inclus.

ACTION SUR PLACE

SKI ALPIN : jusqu’au 15 avril, du ski de printemps sous le chaud soleil dans une ambiance survoltée à la montagne de Tremblant qui propose une foule d’activités pour terminer la saison en beauté.

AUBERGE-SPA SERENITA MAURICIE

PAR ÈVE BOISSONNAULT

Stratégiquement située entre les villes de

© lelupin.com

Montréal et de Québec, la région de la Mauricie dévoile son paysage luxuriant de conifères, de vallons et de lacs où les activités de plein air sont à l’honneur. On y découvre également des auberges et spas intimes où la détente est au rendez-vous. L’auberge-spa Serenita, située dans la magnifique municipalité de Saint-Alexisdes-Monts, cadre parfaitement avec cette mission. Érigé sur un grand domaine aux abords du lac Bélanger, à l’aboutissement

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MARS 2012 espaces.ca

© Daniel Laflor

Envie de vous gâter? Combinez art de vivre et plein air avec nos propositions de week-ends clés en main. Gîte ou auberge, resto et activités : vous n’avez plus qu’à réserver!

INFOS 1 855 245-3288 • serenita.ca

BONNES TABLES SUR PLACE :

Cuisiné par la proprio, le menu santé et goûteux est conçu de produits organiques et selon les exigences alimentaires des convives. Les plats nourrissants sont servis dans la salle à manger dotée d’une fenestration généreuse ou sur la terrasse avec vue sur le lac. Si le dîner du soir multiplie les services, le smoothie protéiné du matin vous lancera sur la piste d’une journée remplie d’activités.


© serenita.ca

AUX ALENTOURS :

Situé dans le village de Saint-Alexis-desMonts, le Magasin général est l’endroit tout indiqué pour déguster un succulent café latté, un produit de boulangerie et faire le plein de confiseries fines en provenance de la France, comme le nougat de Montélimar. Pour le souper, on remonte dans le temps en s’attablant à la Microbrasserie NouvelleFrance pour s’offrir des moules à la truite mouchetée dans un décor décontracté de canot d’écorce d’inspiration ancestrale… avec vue sur le processus de fabrication de bières qui se présente également comme économusée. À essayer : la Messagère, une bière sans gluten.

ACTION SUR PLACE :

Le lac Bélanger s’étend en douceur – et sans bateaux à moteur – pour la baignade, une promenade en kayak ou en canot, tandis que les bois environnants procurent un décor enchanteur pour la marche.

AUX ALENTOURS :

Le Parc de la Mauricie : des randonnées pédestres de tous les niveaux et de toutes les longueurs dans un environnement de sapins, de cascades et de points de vue inspirants. Les grands randonneurs

Modestes mais chaleureuses, ces chambres dotées d’une personnalité distincte charment avec leurs plafonds et leurs lambris en bois. Certaines disposent d’un sofa-lit ou de lits supplémentaires pouvant accommoder de petits groupes. Un dortoir est également disponible. Dès la mi-mai, on peut dormir sous le tipi, alors qu’en hiver, les plus téméraires apprécieront l’expérience d’une nuit en igloo. En soirée, on relaxe dans l’un des salons communs en lisant, profitant de la connexion WiFi ou pourquoi pas en se joignant à une partie de cartes auprès d’autres convives. Il flotte dans l’air une ambiance familiale sympathique qu’il est bon de respirer.

charmera les plus fins palais. La guédille au homard est sans égal!

opteront pour un voyage de quelques jours de l’arrière-pays des montagnes laurentiennes. À vos sacs à dos et à vos réchauds! (www.pc.gc.ca)

75-100 $ en occupation double pour une chambre individuelle, petit déjeuner inclus. 40 $ par personne pour le tipi ou l’igloo, équipement et petit déjeuner inclus.

AUBERGE DU PETIT BONHEUR

INFOS

RANDONNÉE PÉDESTRE Traversez le pont et observez la majestueuse chute du parc de la ChuteMontmorency de plus près. Quatre kilomètres de sentiers. (sepaq.com)

Le lac Bélanger se trouve à un jet de pierre de l’auberge-spa Serenita.

QUÉBEC

PAR MARIE-ÈVE BLANCHARD

Tombez sous le charme d’une île parsemée de maisons normandes et de campagnes pastorales. Pour un court séjour sur l’île d’Orléans, l’Auberge le p’tit bonheur constitue une conviviale option à la plupart des gîtes qui sont souvent davantage adaptés aux escapades d’amoureux. Sise au-dessus d’une colline près du village de Saint-Jean, l’auberge offre une vue imprenable sur le fleuve. Classée sous l’appellation « auberge de jeunesse », elle s’avère idéale pour tous les voyageurs solitaires à budget modeste ou encore pour les groupes ou familles en quête de nature et de plein air.

NID DOUILLET Cette mignonne maison ancestrale de 1647, à laquelle on a ajouté une nouvelle annexe il y a deux ans, renferme huit chambres individuelles, dont trois avec salle de bain.

418 829-2588 • leptitbonheur.qc.ca

BONNES TABLES SUR PLACE

Sur demande, une table d’hôte honnête et à la bonne franquette peut vous être concoctée en soirée. Cuisinette aussi disponible.

AUX ALENTOURS

L’agrotourisme est omniprésent sur cette île qui foisonne de fermes champêtres mettant de l’avant les produits du terroir. Offrezvous une table d’hôte gastronomique sans pareil au restaurant de l’auberge Le Canard Huppé à Saint-Laurent. La cuisine inventive du chef propriétaire séduira vos papilles et sa présentation sera un régal pour vos yeux. Au cœur du Vignoble de SaintePétronille, il faut absolument essayer la roulotte gourmande qui s’y est nichée une place de choix l’été dernier. Petit frère du renommé restaurant de l’Auberge SaintAntoine à Québec, le Panache Mobile

ACTION SUR PLACE

Difficile de passer à côté de la centaine de chiens Husky destinée aux randonnées de traineaux d’Expédition Mi-Loup lors de votre arrivée à l’auberge. La neige n’est plus de la partie? On troque le traineau pour un boghei, ou à l’automne pour un vélo de montagne, et voilà l’attelage fin prêt pour une balade dans les sous-bois du vaste domaine. Aussi, location de vélos et kayak de mer.

AUX ALENTOURS

Pour une randonnée de plus longue haleine, il faut se rendre à Lac-Beauport. Les Sentiers du Moulin y proposent plus de 40 km de sentiers et des refuges rustiques. (sentiersdumoulin.com) CYCLISME ÉcoloCyclo pour la location de vélos hybrides, à position allongée Quetzal, Tandem ou électriques. En juin, joignez-vous à la centaine de participants qui parcourront les 40 à 67 km du Tour de l’Île. (418 828-0370 • ecolocyclo.net • letourdelile.com) PAGAYER Dès mai, la baie de Beauport offre la location de kayak, canot et rabaska. (baiedebeauport.com) SPA Profitez d’un moment de détente fabuleux au tout récent Spa des Neiges à Saint-Anne-de-Beaupré. La vue sur le fleuve est à couper le souffle! (spadesneiges.com)


AGENDA////// DU PRINTEMPS Pour sortir de la maison et profiter des belles journées blanches qui s’annoncent, voici de quoi remplir votre agenda. PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

MARS

LES SAMEDIS JUSQU’AU 17 MARS

// DÉLICES, RAQUETTES ET MYSTÈRES Parc national de la Jacques-Cartier Chaussez vos raquettes et allumez votre lampe frontale pour cette soirée sous le signe des mystères de la nuit hivernale et de la gourmandise. Départ en début de soirée (entre 18 h 30 et 20 h) pour une randonnée guidée sur le sentier L’Aperçu (trajet de 1,5 km) puis dégustation de fromages, produits du terroir et bon vin, bien au chaud au centre de découverte et de services. (18 ans et +). (réservation obligatoire au 1 800 665-6527)

3, 7, 10, 17 MARS

// EN RAQUETTE, ON SE SUCRE LE BEC Parc national de la Jacques-Cartier Au menu de la relâche scolaire : tire d’érable sur la neige, animation autour d’un feu de camp et chocolat chaud. Un garde-parc vous attend pour vous raconter tous les secrets du printemps. 1 $ la palette. Rendez-vous au centre de découverte et de services de 12 h à 15 h. (sepaq.com)

3 MARS

// RAQUETTES ET FLAMBEAUX Parc national d’Aiguebelle Planifiez dès maintenant votre soirée pour une randonnée raquettes et flambeaux, une activité qui s’inscrit désormais dans les mœurs abitibiennes. De nuit, un sentier est éclairé aux flambeaux, ouvrant la voie aux raquetteurs pour une randonnée de quelques kilomètres. Une belle activité à pratiquer en solitaire, en famille ou avec des amis. Tarif : 8,78 $/adulte, durée : 2 h (819 637-7322).

3 MARS

// LOPPET BORÉAL Forestville À la fois sportive et familiale, la Boréal Loppet est une compétition de ski de fond se déroulant dans la belle forêt de la Côte-Nord. La légendaire course de 103 km n’est malheureusement plus tenue cette année, mais une nouvelle formule propose quatre distances dans les deux styles, classique et patin : 62 km, 27 km, 12,5 km et 7 km. Tous à vos farts! (borealloppet.ca)

3 MARS

// TOUR DE 1SKI DES LAURENTIDES 1-6-PubRackEvasion-2012_Layout 1 12-02-14 12:45 Page Laurentides Sept sites enchanteurs s’offrent aux fondeurs lors du circuit régional des Laurentides. Les quatre dernières courses se déroulent en mars pour clôturer la saison sur les chapeaux de roue. Cumulant des points en fonction des résultats obtenus à chacune des étapes, les participants s’inscrivent course après course dans le classement régional. Rendezvous le 3 mars pour la classique Peter Austin, le lendemain à la Coupe Tremblant Nordique puis le 10 et le 11 mars pour la Coupe Québec et Ski Marathon d’Oka. Il y en aura pour tous les goûts. (2vsm.com)

11 MARS

// CHAMPIONNAT DU MONDE DE COURSE EN RAQUETTE Forêt Montmorency Première édition d’un événement riche en découvertes et en efforts dans la forêt Montmorency! La course en raquette fait des émules au Québec et accueille une épreuve du Championnat du monde. Rassemblement sportif et populaire avant tout, il est possible de participer à la course de 5 km, au demi-marathon de course en raquette hors compétition ou de jouer des coudes lors du Championnat québécois de course de raquette (10 km). Une première à ne pas manquer! (raquettequebec.com)

17 MARS

// DÉFI SKI 12 H LEUCAN Bromont Le Défi ski 12 h Leucan est de retour pour une 7e édition en Estrie. Cette activité conviviale, familiale et participative est à la portée de skieurs et planchistes de tous âges. Chaque équipe de quatre doit amasser un minimum de 400 $ en dons pour les enfants atteints de cancer et chaque membre de l’équipe doit effectuer au minimum une descente par heure pendant 12 heures consécutives de midi à minuit. Une belle journée en perspective. Cette année, le comédien Joey Scarpellino (oui, c’est bien lui qui joue le rôle de Thomas dans l’émission Les Parent!) est le porte-parole Défi ski 12 h Leucan. (defiski.com)

17 MARS

// TOUR DU MONT VALIN Parc national des Monts-Valin Depuis plus de 25 ans, la montagne devient pour une journée le royaume des fondeurs lors du Tour du mont Valin, un événement annuel d’importance au Saguenay. Cette course populaire offre quatre parcours de 12, 20, 38 et 45 km en styles libre et classique. Les circuits les plus longs permettent d’effectuer le tour complet de la montagne. Un incontournable au royaume de la neige! (tourmontvalin.com)

Pour mieux vous ÉVA D E R !

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// TRAIL DES NEIGES Mont Orford Cette course en montagne sur cinq kilomètres, à la lampe frontale, est ouverte à tous ceux qui voudront bien se lancer le défi. Départ à 17 h 15 au pied du mont Orford pour une soirée pleine de sueur et de saveur! Pour des gens un peu plus fous que la moyenne! Possibilité de course, marche, raquette ou ski en fonction des conditions. (819 847-2197 enduranceaventure.com)

10 ET 11 MARS

// 36 H DE LA FORÊT MONTMORENCY Forêt Montmorency Possibilité de multiplier les plaisirs et les épreuves lors de ce rassemblement sportif qui réunit les adeptes de ski de fond, de vélo de montagne et de raquette. La fin de semaine débute avec la Loppet (8, 25 ou 42 km), suivie de six heures de vélo de montagne en soirée. Grande finale le dimanche avec le Championnat du monde de course en raquette. La fin de semaine aura comme thème « plaisir et gastronomie » avec de la bière, du vin, des baguettes de pain français, du pâté, des gâteaux, sans oublier une ambiance musicale des plus entraînantes. (36hforet.com)

3 MARS

// GRAND DÉFI DES GLACES Entre Québec et Lévis Grande finale d’un circuit de cinq courses de canot à glace, le Grand défi permet de couronner les équipes championnes de la saison. En fonction de leur catégorie, les équipes doivent réaliser jusqu’à dix traversées du fleuve Saint-Laurent. Les spectateurs peuvent voir les canotiers dépasser leurs limites dans une course nécessitant endurance, force et détermination. (granddefidesglaces.com)


// MASSIF OPEN ROSSIGNOL Petite-Rivière-Saint-François Un événement dont la réputation n’est plus à faire! C’est l’un des rassemblements les plus festifs de l’année au Massif de Charlevoix. Il est possible de participer à plusieurs activités telles qu’une course amicale à obstacles, des démos Rossignol, un défilé de mode, des BBQ, des bars extérieurs et des spectacles d’après-ski gratuits. Déguisements vivement conseillés! (1 877 536-2774 • lemassif.com)

17 MARS

© Raid Manicouagan

24 MARS

AVRIL 7 AVRIL

// FLASH OU SPLASH Station de Bromont Héros ou poule mouillée? Oserez-vous tenter la traversée du lac en ski? C’est ce que plusieurs skieurs tenteront lors de l’événement Flash ou Splash dans la station de Bromont. Pour une fin de saison festive et rafraîchissante… (skibromont.com)

14 AVRIL

// 5 KM PRÉDICTION SPORTS EXPERTS PEPS Départ au campus de l’Université Laval Cette course à pied est bien particulière. Elle consiste à prédire un temps pour compléter la distance de 5 km, n’ayant pour unique repère temporel que votre horloge interne. Cela signifie que les participants font la course sans montre, sans borne de km et sans l’affichage du temps à l’arrivée. Une course où tous courent à la vitesse qu’ils le désirent et où les meilleurs temps ne sont pas nécessairement les plus rapides! (418 656-2187 ccp.sas.ulaval.ca)

20 AU 28 AVRIL

// FESTIVAL DE FILMS SUR L’ENVIRONNEMENT Saint-Casimir Festival francophone de films réunissant les passionnés du 7e art et de la cause environnementale, le festival de films de Portneuf diffuse pendant une semaine des films et courts métrages sur le thème de l’écologie. La cérémonie de clôture récompense le meilleur d’entre eux. L’occasion chaque année de devenir un peu plus citoyen de la Terre. (ffpe.ca)

// RAID HIVERNAL MANICOUAGAN Baie-Comeau Un vélo de montagne, une paire de raquettes, de bons souliers de course et une grosse dose d’adrénaline sont les outils nécessaires pour participer au raid hivernal Manicouagan. Comme chaque année maintenant, la course parcourt l’arrière-pays de Baie-Comeau dans une ambiance compétitive et festive. Deux parcours sont proposés : le Petit et le Grand raid en fonction des ardeurs de l’équipe participante. Inscrivez-vous vite! (raidmanicouagan.com)

21 ET 22 AVRIL

// FESTIVAL VAGUES EN VILLE Parc Chauveau (Québec) L’événement d’ouverture de la saison dans la région de Québec, pour plus de 300 amateurs d’eau vive et de plein air. Un circuit de quatre kilomètres de rapides en continu, de classes R2 et R3, où les gens expérimentés sont invités à pagayer tandis que le grand public est convié à marcher le long de la rivière, dans le parc linéaire de la rivière Saint-Charles pour observer les plus téméraires. (societerivierestcharles.qc.ca)

28 ET 29 AVRIL

// LA GRENOUILLE EN FÊTE Rivière Richelieu (Chambly) Chaque année, près de 2 000 plongeurs professionnels et amateurs viennent profiter de la crue des eaux de la rivière Richelieu lors d’un des plus importants rassemblements de plongeurs en Amérique du Nord. Longue de 1,7 km, la descente des rapides printaniers de la rivière à Chambly procure des sensations fortes et uniques! Largement conseillé pour les amateurs d’activités aquatiques n’ayant

JAMAIS SANS

pas froid aux yeux. Du parc des Rapides au parc des Cascades, faites des descentes enivrantes et affrontez la fameuse « Gueule de loup »! (aquafete.com)

29 AVRIL

// DEMI-MARATHON DE MONTRÉAL Montréal Début de la saison printanière de course à pied oblige, les 21 km Banque Scotia de Montréal réveillent les ardeurs. Ce demi-marathon très relevé est couru sur les sentiers du parc Jean-Drapeau et sur le circuit Gilles-Villeneuve. Compétitif ou amical, l’événement propose deux parcours aux coureurs : le 5 km qui part à 8 h30 et le 21 km dès 10 h. Il s’agit de la troisième course du Circuit du Canada. (514 272-9267 canadarunningseries.com)

SOYEZ DANS L’AGENDA DE LA REVUE ESPACES

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MON GUIDE!

GUIDE DES ITINÉRAIRES DE RANDONNÉE ALPINE DES CHIC-CHOCS Avec ses 52 photos et 11 cartes, il ouvre les portes d’un extraordinaire terrain de jeu québécois : l’arrière-pays des Chic-Chocs. Un territoire rempli de descentes gorgées de poudreuse, de couloirs abruptes et de sous-bois athlétiques, dans un environnement vierge et pur. Il couvre une région de 3 500 km2 et décrit plus de 130 descentes uniques dans les Chic-Chocs en plus d’y trouver des informations essentielles relatives aux procédures d’urgence, à la météo et au respect de la faune environnante.

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CONNAISSEZ-VOUS BIEN

LA REVUE ESPACES? © Alain Thibault

PAR L’ÉQUIPE ÉDITORIALE

1. EN QUELLE ANNÉE A ÉTÉ FONDÉE ESPACES, LE MÉDIA PLEIN AIR ET AVENTURE #1 AU QUÉBEC? a) 1990 b) 1991 c) 1995 d) 1997 2. COMBIEN DE NUMÉROS DE ESPACES SONT PUBLIÉS CHAQUE ANNÉE? a) 4 b) 6 c) 10 d) 12 3. QUEL EST LE TIRAGE DE CHACUN DES NUMÉROS DE ESPACES? a) 18 000 exemplaires b) 30 000 exemplaires c) 60 000 exemplaires d) 70 000 exemplaires 4. EN QUELLE ANNÉE A ÉTÉ MIS EN LIGNE LE SITE WEB WWW.ESPACES.CA? a) 1995 b) 1997 c) 1999 d) 2002 5. EN PLUS DE LA REVUE, LE GROUPE ESPACES ORGANISE DIVERS ÉVÉNEMENTS ET ÉDITE D’AUTRES TITRES RELIÉS AU PLEIN AIR. NOMMEZ-EN LE PLUS POSSIBLE. ________________________________________________________________ 6. QUELLE SECTION DE NOS PETITES ANNONCES DU PLEIN AIR PLACÉES SUR NOTRE SITE WEB CONTIENT LE PLUS D’ITEMS À VENDRE? a) Accessoires b) Équipement c) Vélos d) Vêtements

7. COMBIEN DE FOIS PAR ANNÉE NOTRE INFOLETTRE « SECONDE NATURE » EST-ELLE PUBLIÉE? a) 6 fois b) 12 fois c) 26 fois d) 52 fois 8. QUELLE EST VOTRE SECTION FAVORITE DE LA REVUE? ________________________________________________________________ 9. DEPUIS QUAND LA REVUE ESPACES EST-ELLE IMPRIMÉE SUR DU PAPIER GLACÉ? a) 2005 b) 2008 c) 2010 d) 2012

10. QUI A FONDÉ LA REVUE ESPACES? a) Bernard Voyer b) Yves Laforest c) Jean Lemire d) Stéphane Corbeil

RÉSULTATS

Donnez-vous 1 point pour chaque bonne réponse. Moins de 6 points : prenez la résolution de ne plus manquer un seul numéro de Espaces. 7 à 8 points : vous adorez la vie active autant que nous! 9 points et plus : Wow! Vous êtes abonné depuis longtemps?

RÉPONSES : 1. c) 2. b) Janvier, mars, mai, juin, septembre et novembre 3. d) 4. a) 5. Un point par bonne réponse : magazine Adventura, la collection Espaces, le guide annuel À la découverte des saveurs du Québec, Tournée québécoise du film de montagne de Banff ainsi que le Festival plein air et voyage 6. b) De loin, c’est la section « Équipement » qui contient le plus d’annonces. 7. c) Pour ne rien manquer du plein air, abonnez-vous gratuitement sur notre site Web. 8. Question boni : ajoutez-vous un point si vous avez indiqué une réponse. 9. d) Vous tenez notre première édition imprimée sur papier glacé! 10. d) Eh oui, relisez la page 18 pour vous en convaincre! 66

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