Septembre 2012 / Espaces

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aventures d’automne

...et plus près que vous ne le pensez! + Top 10 des randonnées de trois jours + 48 h dans le Bas-Saint-Laurent + Fin de semaine de gars… ou de filles + Descendre la rivière Puvirnituq

NOTRE GUIDE POUR VOUS ÉTIRER CORRECTEMENT RANDONNÉES LES PLUS DIFFICILES AU QUÉBEC TROUVER LE BON YOGA DERNIÈRES SORTIES CYCLISTES

BROMONT ADIEU VÉLOS, BONJOUR CONDOS! ALEXANDRA COUSTEAU EN MISSION La petite-fille de l’inventeur de la plongée se bat pour l’eau

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L’obsession du poids plume Techstyle : les essentiels de l’automne

SURVIVRE EN FORÊT Quoi faire pour devenir un parfait homme des bois LE MÉDIA PLEIN AIR ET AVENTURE #1 AU QUÉBEC

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Septembre 2012

04 En ligne 06 Espace libre 08 Tous azimuts

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En mai dernier, la ISAF annonçait que le kitesurf deviendrait une discipline olympique à Rio, en 2016. Le vote a été serré : 19 voix pour et 17 contre. Depuis, beaucoup de pays ont annoncé qu’ils changeaient de position et rien n’est assuré pour ce sport spectaculaire…

14 Express-O2 16 Fin de semaine active 48h dans le Bas-Saint-Laurent 18 Alexandra Cousteau : en mission pour sauver notre eau Entrevue avec la petite-fille de l’inventeur de la plongée sous-marine qui continue le combat pour la sauvegarde de notre « or bleu ». 20 Bromont : adieu vélos, bonjour condos! Le vélo de cross-country va-t-il disparaître de Bromont? Ski Bromont a décidé d’interdire l’accès aux sentiers de ses terrains menant au sommet, vers le mont Brome, le pic du Chevreuil et le mont Horizon. 22 Mycotourisme : la fièvre des champignons Attirer les touristes avec les champignons : une aventure qui semblait jadis impossible prend de l’ampleur aux quatre coins du Québec. 26 Québec plein air inc CAHIER TONIK 28 Dernières sorties cyclistes de la saison 30 Notre guide pour vous étirer correctement 32 Randonnées les plus difficiles au Québec 36 Comment trouver le bon yoga 40 Planifier son alimentation avant l’effort 43 SURVIE Comment survivre en forêt Personne n’est à l’abri d’un problème ou d’un accident et n’importe qui peut se retrouver en difficulté, loin des secours. Heureusement, voici de quoi faire de vous un parfait homme des bois. DESTINATIONS 46 Top 10 des randonnées de trois jours 48 Fin de semaine de filles ou de gars? 50 La fin d’une chasse gardée 52 Globe-trotter : descendre la rivière Puvirnituq 56 Hisser les voiles en famille en Croatie 58 Art de vivre

ÉQUIPEMENT 60 L’obsession du poids plume 62 Techstyle : les essentiels de l’automne 64 Agenda de l’automne 66 Testez vos connaissances sur… la survie!

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Sommaire

espaces.ca septembre 2012

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Jusqu’où peut-on aller pour le plaisir du risque? Pour ceux qui se dopent à l’adrénaline, voici trois « couloirs de la mort » sur lesquels un seul pas de travers peut s’avérer fatal…. [recherche mot-clé : randonnées dangereuses]

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CONFIANT QUAND ÇA COMPTE espaces.ca septembre 2012

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///ESPACE LIBRE Septembre 2012 :: Vol 18 :: No 1

VÉLOS vs AUTOS? Depuis des années, j’entends les cyclistes se plaindre des automobilistes : dangereux, insouciants, abrutis.

J’ai tenté à quelques occasions de comprendre pourquoi en demandant à nos collaborateurs de plonger dans ce dossier épineux. À ce jour, aucun de leurs articles n’a encore été publié dans nos pages : les textes sont remplis de hargne envers ces « chauffards », sans remettre en cause le tort des cyclistes. Car oui, il y a des torts des deux côtés de la médaille. Lorsque je me promène en voiture dans les rues de Montréal, je partage souvent la hargne des automobilistes : des cyclistes en plein milieu des rues qui empêchent toute circulation, d’autres qui zigzaguent dangereusement entre les voitures, sans compter tous ceux qui ne font pas leurs arrêts obligatoires. Je suis moi-même un cycliste et j’aime rouler vite. Je trouve désespérant de ralentir derrière un Bixi sur les pistes cyclables et attendre de pouvoir dépasser. Il est aussi vrai que je ne respecte pas tous les arrêts obligatoires quand la situation le permet. Mais jeter la pierre simplement aux automobilistes ne pourra régler le problème : il faut oser regarder comment on utilise les voies publiques pour comprendre cette aversion commune. Soyons honnêtes : des rues telles que Saint-Denis, Papineau ou Saint-Laurent devraient être interdites aux cyclistes. Laissez les voitures dominer ces artères et réfugiez-vous dans les autres petites rues avoisinantes. Non seulement vous éviterez des accidents, mais vous apprécierez davantage votre balade. En voiture, je croise souvent des cyclistes sur la chaussée qui montent Christophe-Colomb en direction nord au-delà de l’autoroute 40... alors qu’il existe une magnifique piste cyclable de l’autre côté de la rue! Sérieusement, tassezvous de là! Vous ne voyez pas que la ville a pris le temps de construire quelque chose de bien pour vous? Usez de votre

jugement pour déterminer les risques, enlevez vos écouteurs de vos oreilles et mettez un casque! Et puis roulez où ce n’est pas dangereux! Partout, les réseaux cyclistes s’allongent : le maire de Laval promet d’augmenter son investissement annuel de 2 millions dans son réseau de pistes cyclables, Montréal continue d’étendre (avec beaucoup de retard!) le sien avec environ 25 km par année et le candidat libéral de Lévis, Gilles Lehouillier, s’engageait à appuyer la création d’une nouvelle portion de piste cyclable sur le bord du fleuve. Empruntez ces pistes et usez de prudence lorsque vous en sortez. Sur mon vélo de route, je me suis fait frôler de près à plusieurs reprises. J’ai évité de nombreux accidents potentiels causés par certains automobilistes qui ne portent pas attention à leurs manœuvres ou sont simplement distraits. Je garde toujours en tête que je suis vulnérable face à ces monstres en fer. À ce jour, je n’ai été impliqué dans aucun accident grave à vélo, mais le compte aurait pu être élevé si je ne surveillais pas ce qui se passe autour de moi. En peloton, j’ai parfois été plutôt mal à l’aise de prendre autant de place sur la route et empiéter sur l’espace des automobilistes. Mais en se tassant rapidement pour laisser un peu de place aux voitures, elles vous dépassent sans rechigner ni vous envoyer d’insultes. C’est lorsque le peloton empêche la circulation que les enragés derrière leur volant se réveillent et réclament leur bitume. Il y aura toujours de la bêtise humaine, et nos routes resteront dangereuses tant que ces chauffars possèderont un permis de conduire. Mais il faut absolument sortir de la pensée « vélos contre autos » pour pouvoir un jour véritablement partager la route. Christian Lévesque, rédacteur en chef @chrislevesque

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SEPTEMBRE 2012 espaces.ca

ÉDITEUR : Stéphane Corbeil (scorbeil@espaces.ca) RÉDACTEUR EN CHEF : Christian Lévesque (clevesque@espaces.ca) JOURNALISTE : Antoine Stab (astab@espaces.ca) COLLABORATEURS : Renée-Claude Bastien,Véronique Champagne, Evelyne

Deblock, Éric Leclerc, Émilie Nault-Simard, Charline-Ève Pilon, Mireille Roberge, Guillaume Roy, Frédérique Sauvée, David Savoie, Jimmy Sévigny.

PHOTO DE LA PAGE COUVERTURE : Un couple s’entraîne à l’aube dans un sentier qui traverse un champ couvert de givre à East Burke, au Vermont (États-Unis). © Dennis Welsh / Aurora Photos PUBLICITÉ :

Jean-François Vadeboncoeur, Directeur des ventes - Éditions jfvadeboncoeur@espaces.ca / 514 277-3477, poste 27 Jonathan Marcotte, Conseiller aux ventes - Éditions jmarcotte@espaces.ca / 514 277-3477, poste 26 Michel Desforges, Conseiller aux ventes mdesforges@espaces.ca / 514 277-3477, poste 29 Joanne Bond, Adjointe aux ventes jbond@espaces.ca / 514 277-3477, poste 30

ABONNEMENT ET DISTRIBUTION

Marilyne Bernier, mbernier@espaces.ca / 514-277-3477, poste 21

ABONNEMENT / TARIFICATION (LIVRAISON À DOMICILE) :

1 an / 6 numéros : 18$ • 2 ans / 12 numéros : 32$ (taxes, manutention et frais d’envois inclus). Libeller le chèque ou mandat-poste au nom de « Revue Espaces » à l’adresse indiquée ci-dessous.

DESIGN : Sève création www.seve.ca REVUE ESPACES

RÉVISION : Hélène Paraire

911, rue Jean-Talon Est, bureau 205 Montréal (Qué) CANADA H2R 1V5 info@espaces.ca www.espaces.ca

Tirage : 70 000 exemplaires distribués là où sont les amateurs de plein air. La revue ESPACES est la publication plein air ayant le plus grand tirage au Québec. La revue ESPACES est publiée six fois par année par Groupe Espaces, une division des Éditions Gesca. PROPOSITIONS D’ARTICLES. ESPACES accueille avec plaisir et attention toute proposition d’articles et de photographies. Communiquez avec le rédacteur en chef pour en discuter. Le matériel non sollicité sera retourné si accompagné d’une enveloppe affranchie. ESPACES n’est pas responsable des textes, photographies ou autre matériel envoyés à son attention. Si vous ne conservez pas la revue ESPACES pour vos archives personnelles, veuillez vous assurer de la transmettre à un ami ou de la recycler. Les opinions exprimées sont celles des auteurs et ne sont pas nécessairement partagées par l’éditeur. Certaines activités présentées dans ESPACES comportent des risques importants de blessures pour ceux et celles qui les pratiquent. ESPACES et ses journalistes, collaborateurs, photographes et les autres membres de l’équipe ne recommandent pas la pratique de ces activités aux personnes qui n’en maîtrisent pas les techniques et habiletés requises. ESPACES n’est pas responsable des informations contenues dans les publicités. Toute reproduction du matériel publié dans ESPACES est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. La forme masculine utilisée dans cette publication désigne aussi bien les femmes que les hommes. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec 2012. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada 2012.



TOUT AZIMUTS FACEBOOK

Aventure Écotourisme Québec Page de référence sur les destinations d’aventure et sur le tourisme responsable dans la province, avec l’actualité des membres de l’association illustrée par de nombreuses vidéos et des articles pertinents. Parcs Québec Chaque jour, un parc du réseau ou une activité de découverte est mis de l’avant sur cette page pour donner des idées de visite ou tout simplement pour informer par le biais d’articles tirés du nouveau blogue de Parcs Québec. Boutique Le Yeti Infos, photos, vidéos, commentaires à propos de tout ce qui se rapporte de près ou de loin sur le vélo et le ski, ainsi que les événements et rabais à ne pas manquer en boutique.

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PLEIN AIR + RÉSEAUX SOCIAUX PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

POUR TOUT CONNAÎTRE DU PLEIN AIR, VOICI NOTRE LISTE (À JOUR) DES MEILLEURS BLOGUES, SITES WEB ET COMPTES FACEBOOK À SUIVRE ABSOLUMENT. BLOGUES

blogues.lapresse.ca/espaces Notre nouveau blogue plein air! Les nouvelles du moment, des conseils sur l’équipement et les meilleures idées de sorties de la rédaction d’Espaces. alexhike.com Un incontournable qui donne des idées de randonnées pédestres au Québec et dans les montagnes du nord-est des États-Unis, toutes testées par Alex. blogue.mec.ca Toute l’actualité de notre coopérative préférée, ses nouveaux produits, ses événements et diverses nouvelles sous forme de vidéos et d’articles rédigés par les conseillers en magasin et les membres de la coop.

TWITTER

@JSMassicotte Journaliste, photographe et chroniqueur, Jean-Sébastien Massicotte tient aussi un blogue plein air pour LeSoleil.com où il présente toutes les infos pertinentes et étonnantes du monde du plein air. @chrislevesque Rédacteur en chef d’Espaces qui relaye toutes les nouvelles à propos du plein air, de l’aventure, mais aussi de la photographie et des nouvelles technologies. @veroniquech Véronique Champagne est collaboratrice à la revue Espaces et partage ses passions : la course à pied, le yoga et ses lectures. Elle nous raconte également tout ce qui lui passe par la tête… @ADSVMQ Toutes les nouvelles sur le monde du vélo de montagne au Québec : des conditions des sentiers aux événements organisés dans les centres de plein air. @VeloQuebec Loisir, tourisme ou simple moyen de transport, le thème du vélo est traité sous toutes ses formes par l’association québécoise qui transmet les nouvelles et les articles à lire dans la twittosphère et ailleurs.

SITES PARTICIPATIFS

carnetduski.com L’actualité du ski, des stations et de tout ce qui est en rapport avec la poudreuse, relayée par l’ancien journaliste de Radio-Canada, Roger Laroche, devenu l’expert québécois en matière de glisse.

Plein air à la carte Site communautaire où les membres partagent gratuitement, par le biais d’une carte interactive, photos, tracés GPS des sentiers et coups de cœur de leurs destinations plein air au Québec.

altitude-blogue.com Tests de matériel, nouveautés en boutique et incitations au voyage sur ce site animé presque tous les jours par une équipe de blogueurs de tous horizons.

Allezy.net Répertoire des sentiers de vélo de montagne au Québec, ainsi que dans les provinces et États voisins, créé à partir des commentaires des cyclistes et agrémenté de détails pratiques pour chacun des sites.

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Vallée Bras-du-Nord Groupe très actif centré autour des activités à faire à la Vallée Bras-du-Nord et dans toute la région de Portneuf. Au jour le jour, l’équipe de la coop fait état des conditions des sentiers, de l’affluence dans les hébergements et des événements à venir. ASSQ / Maneige.com Page officielle de l’Association des stations de ski du Québec qui informe régulièrement (en hiver) sur les nouveautés de chacun de ses membres, les conditions de glisse ainsi que sur les événements compétitifs et festifs dans les stations du Québec.

FORUM

Escaladequebec.com (2 275 membres) La référence en matière d’escalade au Québec avec une communauté très active qui échange des infos sur les sites de grimpe, leurs conditions et les sorties organisées les fins de semaine. Fousderandos.com (857 membres) Lieu de discussion et de partage d’expériences entre tous les passionnés de randonnée, au Québec et dans les États américains voisins. Quebeckayak.qc.ca (5 400 membres) Place publique pour discuter du kayak de rivière, de mer et récréatif entre pagayeurs québécois qui diffusent conseils, opinions et petites annonces. Guidecamping.ca (10 770 membres) C’est l’adresse des vacanciers pour trouver un site parmi tous les campings référencés au Québec ainsi que de bons conseils à propos de tout ce qui touche à la nuit sous la tente. Kitezone.ca (6 325 membres) Réparations, matériel à vendre, conditions des vents et nouveaux spots sont les grands thèmes de ce forum incontournable pour tout connaitre du kite-surf au Québec. Zoneski.com Site collaboratif d’actualité sur le monde du ski avec de nombreux articles de fond et des descriptions détaillées de chacune des stations au Québec. Qc.drtopo.com Recueil en ligne d’une trentaine de topoguides de sites de grimpe dans la province, réalisés par des professionnels ou des grimpeurs amateurs. Bougex.com Site ultradynamique de la communauté des gens qui bougent et qui organisent à l’année des activités plein air au Québec.

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DE L’EAU, JAILLIT LA TERRE PAR ANTOINE STAB

Coincé entre les 1 059 km2 du lac Saint-Jean au sud et la rivière Péribonka au nord, le parc national de la Pointe-Taillon fait figure de parenthèse terrestre dans cet univers aquatique. Une péninsule où cohabitent une flore composite, une faune qui en tire profit et l’Homme, à la présence tolérée, mais contrôlée. La Pointe-Taillon est comparable à une maison, un logis verdoyant subtilement composé de différents milieux naturels. Un delta sablonneux fait office de fondations, tandis que le cordon forestier ceinturant toute la presqu’île rappelle un mur séparateur. Et l’eau n’est jamais bien loin, avec ses étangs, ses tourbières et ses marécages. De nombreux animaux y ont définitivement élu domicile, comme les castors dont on peut apercevoir les constructions en bois. Pour d’autres, comme les orignaux, les loutres et les oies sauvages, c’est temporaire : ils viennent s’y reposer et s’y nourrir pendant la migration. Lors de vos excursions, ayez vos sens en alerte; de nombreux indices témoignent de la présence de ces espèces. Ainsi, il n’est pas rare de voir des traces de passage d’orignaux, ces derniers s’étant familiarisés avec la présence de l’homme et au bruit des véhicules.

Pour qu’on puisse le découvrir, le parc de la Pointe-Taillon s’est doté d’un calme réseau cyclable de 45 kilomètres sur de la poussière de pierre. L’exploration y est aussi possible, en kayak de mer, et permet de mieux apprécier la grande variété végétale du parc. On peut s’y arrêter plusieurs jours : le parc comprend de nombreux sites de camping, rustiques ou en formule « prêt-à-camper » avec des tentes Huttopia. Sur sa façade méridionale, le lac Saint-Jean vient frapper 15 kilomètres de plage de sable gris et ocre, comme de la poussière de cuivre, qui lui donne des reflets bruns. Plus au large, l’eau reprend ses couleurs bleutées. Cette particularité s’explique par l’histoire culturelle du lieu : au début du siècle dernier, la Pointe-Taillon était scindée en de nombreuses parcelles agricoles. Environ 52 familles dépendaient de la municipalité de Sainte-Jeanne-D’Arc. En 1926, le lac Saint-

Jean devint un lac réservoir et la majorité des terres fut inondée avec la fermeture des vannes de la centrale d’Isle-Maligne et Sainte-Jeanne-d’Arc fut rapidement désertée. La compagnie Alcan racheta les terres restantes et mit en place un programme de reboisement de 1948 à 1956. En 1977, le gouvernement du Québec acquiert la Pointe pour en faire d’abord une réserve de chasse, puis un parc national en 1985. En se baladant, il est facile de tomber sur les fondations des maisons de l’époque, même si la nature a depuis repris le dessus. De même, sur les bordures du lac ou de la rivière, où l’eau est peu profonde, on y devine les anciennes clôtures en bois et en barbelés qui délimitaient les parcelles agricoles. Les plus chanceux pourront même trouver des fers à cheval. À l’extrémité ouest du parc, l’île Bouliane est une parenthèse naturelle, une bande de terre qui fait la jonction entre la rivière Péribonka et le lac. Son nom vient de la famille Bouliane, la dernière à quitter les lieux. On y accède par la navette nautique de la municipalité de Péribonka, pilotée par « Cap’tain Flo », qui vous parlera avec passion de son patrimoine culturel et environnemental. De l’île, on aperçoit au nord, à une centaine de mètres, les chalets et les résidences secondaires bien rangés le long de la rive, mais la rivière agit comme une barrière aquatique entre la civilisation et la nature. Au coucher du soleil, c’est une douce quiétude qui vous envahit, au son des clapotis de l’eau et des chants vespéraux des oiseaux,

© Pointe Taillon

PARC NATIONAL DE LA POINTE-TAILLON

troublés par instants par le bruit lointain des bateaux de pêcheurs qui rentrent à quai. Mais cette petite « maison », à l’écart du monde, fait face à l’épreuve du temps. Elle est menacée par l’érosion, surtout sur sa rive sud. L’environnement sablonneux du parc est un milieu fragile, exposé aux vents dominants. Les vagues frappent les berges et emportent le sable pour le déposer au large. Privés de terre, les arbres s’effondrent, laissant leurs racines nues à l’air libre. On estime que, tous les ans, l’eau du lac grignote entre un et trois mètres de terre. Pour tenter d’enrayer le phénomène, le parc a installé des structures de stabilisation et mis en place un programme de suivi de l’état des berges. Plus réjouissant, un projet d’agrandissement du parc est à l’étude. Il comprend l’annexion d’une trentaine d’îles, situées le long du littoral est du lac Saint-Jean, au large d’Alma et de Saint-Gédéon, et de quelques lots terrestres à Saint-Henri-de-Taillon et à Saint-Gédéon. Ce reportage a été réalisé grâce à Tourisme Saguenay−Lac-Saint-Jean (saguenaylacsaintjean.ca) et Équinox Aventure (equinoxaventure.ca)

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TOUT AZIMUTS

Le kitesurf aux Jeux olympiques? Pas si sûr. © Bill Rice

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e 5 mai dernier, la Fédération internationale de voile (ISAF) a annoncé que la discipline du kitesurf, qui consiste à glisser sur une planche de petite taille tractée par un cerf-volant, deviendra une discipline olympique aux prochains jeux de Rio, en 2016. Les épreuves masculines et féminines remplaceraient celles de planche à voile. « Cela marque une nouvelle ère pour la voile olympique, déclarait par la suite Göran Peterson, le président de l’ISAF. Le kitesurf (…) est un complément fantastique aux épreuves de voile des Jeux olympiques de 2016 ». Malgré cette déclaration, rien ne semble encore arrêté : « La décision est loin d’être officielle, elle reste en suspend, assure Dominique Vallée, planchiste québécoise qui siège à AthlètesCan, l’association qui représente les athlètes des équipes nationales du Canada. Le vote de sélection du kitesurf devait initialement se tenir en novembre, mais il a été avancé. Le vote a été très serré, 19 voix pour et 17 contre. Depuis, beaucoup de pays ont annoncé qu’ils changeaient de position. De nombreux pays étaient également absents, dont ceux d’Asie, qui se sont récemment prononcés pour

la planche à voile, à l’unanimité. Enfin, cette décision concernant le kitesurf va à l’encontre du comité d’évaluation, qui avait déposé un rapport en faveur du maintien de la planche à voile ». Un sacré imbroglio qui devrait toutefois se régler en novembre, par un nouveau vote du conseil de l’ISAF, puis par une confirmation des instances dirigeantes. À la Fédération de voile du Québec, on reste également prudent : « Le monde de la voile a souvent connu ce genre de polémiques, avoue Nathalie Matthon, directrice générale à Voile Québec. Nous attendons la décision finale. Si elle venait à se confirmer, on peut imaginer la déception pour nos planchistes qui ont consacré beaucoup de temps et d’énergie à l’entrainement. Mais nous ne voulons pas entrer dans la polémique. Si le kitesurf veut entrer dans notre fédération, nous sommes ouverts à l’accueillir. » Cette affaire aura au moins eu le mérite de révéler la faiblesse structurelle du kitesurf, notamment au Québec, comme le souligne Nathalie Matthon : « Le kite a percé au début des années 2000, mais sans réussir à bien se structurer durablement. Aujourd’hui, nous n’avons pas de réels interlocuteurs. »

Le plein air honoré PAR ANTOINE STAB

Le 15 juin dernier, le concours Créateurs d’Avenirs honorait 25 jeunes chefs d’entreprise, parmi lesquels, deux représentants du domaine du sport : Gilles Barbot d’Esprit de Corps, et Félix Rioux, pour son Festival International du Film de Freeski (iF3). Gilles Barbot « Si tu veux unir les gens, conduis-les à rêver ensemble! » disait Antoine de Saint-Exupéry. Gilles Barbot, français, et québécois d’adoption, a fait sienne cette maxime pour fonder son entreprise, Esprits de Corps, en 2002. Il lance en 2005, les Défis Esprits, des expéditions sportives (course, vélo, alpinisme, voile…) pour faire partager aux gens des rêves communs. « Cela repose toujours sur les mêmes règles : le rêve et la nature, la nécessité de progresser et de s’entraîner, l’interdépendance entre les autres, car le but est surtout d’apprendre à réussir en équipe! », dit-il. Depuis 2005, Esprits de Corps a organisé 127 défis. Citons par exemple Montréal - New York en courant, avec 136 participants et une arrivée épique sur Broadway, fermé à la circulation pour l’occasion. Félix Rioux Chargé du marketing dans une boutique de ski, Félix Rioux lance en 2007, avec deux amis, le Festival International du Film de Freeski (iF3) à Montréal (voir en page 53). « L’objectif était de rassembler toute la production de films de ski, dont la projection se faisait de façon éparpillée, au cours d’une même fin de semaine. » L’iF3 devient alors un « Festival de Cannes » du ski sous toutes ses formes, avec un jury, une sélection et des récompenses. La famille du ski répond présent depuis six ans : des 16 films projetés en 2007, le festival est passé à plus de 50 films en 2011. Un beau succès, qui s’est étendu en Europe, avec l’organisation d’un iF3 à Annecy, en France, et à Innsbruck en Autriche. « C’est super de se voir reconnaître comme étant un homme d’affaires, confie Félix Rioux. Ça ne change pas la vie, mais ça donne de l’entrain. C’est signe que nous sommes sur la bonne voie ».

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IRONMAN MONT-TREMBLANT

© Collection personnelle / Martin Lamontagne-Lacasse

UN QUÉBÉCOIS AU PIED DU PODIUM PAR ANTOINE STAB

MARTIN LAMONTAGNE-LACASSE SE SOUVIENDRA LONGTEMPS DU 19 AOÛT 2012. LORS DE LA PREMIÈRE ÉDITION DE L’IRONMAN MONT-TREMBLANT, IL TERMINE QUATRIÈME EN BOUCLANT LES 3,8 KM DE NAGE, LES 180 KM DE VÉLO ET 42,2 KM DE COURSE À PIED EN 9 H 4 MIN 59 S. UNE SACRÉE PERFORMANCE POUR CE SHERBROOKOIS DE 39 ANS. COMMENT S’EST DÉROULÉE VOTRE COURSE? Le départ a été très rapide et j’ai été surpris de me retrouver très vite aux avant-postes, à la troisième place. En sortant de l’eau, c’était impressionnant de voir la foule applaudir et nous encourager. À vélo, j’avais aussi de bonnes sensations. Les très bons rouleurs sont passés devant moi, mais ça, je m’y attendais. Après la transition vélo/course, j’étais en sixième place et j’ai réussi à rattraper le concurrent devant. Celui en quatrième place a eu des crampes. Moi aussi, mais seulement à partir du 38e kilomètre et probablement à cause de l’excitation de se rapprocher de l’arrivée. J’ai eu une dernière crampe à 500 m de l’arrivée qui m’a obligé de faire une petite pause pour m‘étirer avant de terminer l’épreuve. QUEL ÉTAIT VOTRE OBJECTIF AU DÉPART? Il n’y a jamais de garantie de résultats dans un Ironman et il est difficile de se savoir comment on se situe par rapport aux autres concurrents : chacun a ses programmes de course et des ambitions personnelles différentes. Le Mont-Tremblant était pour moi l’épreuve la plus importante de ma saison. Je me suis entraîné sur le parcours officiel une semaine avant l’épreuve et j’avais un bon feeling. J’avais confiance de pouvoir battre mon record personnel de 9 heures 24 minutes.

COMMENT ÊTES-VOUS ARRIVÉ À L’IRONMAN? Par le triathlon. J’ai commencé en 1989. Je pratiquais à l’époque beaucoup de sports, à l’université puis dans l’armée. J’ai découvert l’Ironman au début des années 2000, à travers son épreuve-reine d’Hawaï. J’ai participé à mon premier Ironman en 2003 en Colombie-Britannique. L’émotion était forte et le défi important. J’ai eu un bon résultat et j’ai eu le goût de continuer. En 2006, j’ai participé à celui du Wisconsin, où je me suis classé troisième. Cela m’a permis de me qualifier pour celui d’Hawaï. C’est difficile là-bas, surtout à cause de la chaleur et le niveau de compétition est très relevé. Je l’ai terminé et ça m’a beaucoup appris sur le dépassement de soi. L’expérience a été forte! QUELLE EST VOTRE SITUATION PROFESSIONNELLE AUJOURD’HUI? Je suis toujours réserviste, à temps partiel. Cela me permet de travailler sur d’autres projets. J’avais commencé un doctorat en gérontologie, mais faute de bourse, je n’ai pas continué. Aujourd’hui, être réserviste et suivre des

entraînements sportifs me prend tout mon temps, même si ce n’est pas toujours simple de concilier les deux. QUELS SONT VOS FUTURS PROJETS SPORTIFS? Je planifie habituellement ma saison en octobre. Pour 2013, je n’ai pas encore réfléchi à ce que je vais faire. Cela dépendra de ma situation professionnelle. Mais avant, je vais m’aligner sur quelques courses de fin de saison, notamment sur des Ironman 70.3 (NDLR : des mi-distances de 1,93 km de nage, 90,1 km de vélo, 21,2 km de course à pied), pour pouvoir commencer à cumuler des points pour 2013!

L’ EFFET DE SPHÈRE

QUEL TYPE D’ENTRAÎNEMENT FAUT-IL POUR PARTICIPER À CE GENRE D’ÉPREUVE? En général, la préparation d’une saison commence au début de l’hiver, vers novembre. Elle se déroule autour de trois composantes importantes : l’endurance, la force maximale et la vitesse de base. L’endurance est primordiale pour être capable de tenir sur de très longues distances. Ça passe par de l’entraînement où l’on combine plusieurs sports (vélo, natation, course) sur de longues sessions, pas forcément très intenses. A-T-IL ÉTÉ DIFFICILE DE MAINTENIR UNE PRÉPARATION EFFICACE PENDANT VOTRE DÉPLOIEMENT EN AFGHANISTAN? J’ai réussi à maintenir ma condition physique grâce à la marche. J’avais un circuit de 2,4 km dans le camp militaire. Je participais aussi à quelques compétitions juste pour le plaisir. Mais les conditions climatiques à Kaboul et à Kandahar limitaient les possibilités d’entraînement. Là-bas, ma priorité était de me concentrer sur la mission. En revenant, j’avais plus le physique d’un militaire que d’un triathlète, il a fallu réadapter mon corps à un poids de compétition. J’ai commencé à m’entraîner en janvier dernier, puis je me suis motivé avec des épreuves de triathlon de courte distance (1 500 m de natation, 40 km à vélo, 10 km de course à pied) aux États-Unis, où je me suis bien classé.

Faites la lumière sur votre environnement à la Biosphère, musée de l’environnement Métro Jean-Drapeau

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AGPTA

VOYAGE GUIDÉ PAR RENÉE-CLAUDE BASTIEN

© GavinD

réponse aux questions, la ligne de descente parfaite, les précieux conseils qui permettent d’améliorer le coup de pagaie; bref, le guide transmet sa passion et donne une meilleure compréhension du milieu que vous découvrez.

Les gens choisissent les voyages guidés pour plusieurs raisons. Certains diront que ça leur permet de s’offrir une destination « clé en main », d’autres qu’ils se sentent rassurés par la présence du guide en qui ils

ont confiance. Chose certaine, nombreux sont ceux qui répèteront cette expérience guidée. agpta.com

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Les premiers grands explorateurs se sont souvent servis de guides pour se rendre aux confins du monde connu. Depuis que l’homme voyage, qu’il traverse des contrées qui lui sont inconnues, il se fie aux conseils des natifs pour lui assurer un passage sécuritaire. Ces premiers explorateurs voyageaient rarement par simple plaisir. La recherche de nouvelles terres, de nouvelles ressources et même la conquête de territoires servaient de motivations. Les guides engagés par ces explorateurs étaient surtout responsables de la sécurité du groupe. Ceux-ci montraient le passage, identifiaient les dangers, négociaient avec les villageois rencontrés afin que ses « employeurs » se rendent à destination. Qu’en est-il aujourd’hui? Avec la venue du tourisme, le métier a bien changé. Bien sûr, une priorité importante d’un guide professionnel est toujours d’assurer la sécurité des gens qu’il accompagne, mais au-delà de cet encadrement sécuritaire, il y a l’expérience vécue. Le guide Éric Poulin parle souvent de son métier comme étant un « créateur de souvenirs ». Le guide s’assure maintenant que ses clients reviennent avec des moments inoubliables. Un détour inconnu vers un lac caché, une histoire à couper le souffle près du feu de camp, un réveil au lever du soleil pour profiter des orignaux, la bonne

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DANS VOTRE COUR ARRIÈRE

PAR ANTOINE STAB

LA SLACKLINE À mi-chemin entre l’équilibrisme et le trampoline, la slackline consiste à marcher sur une sangle élastique, en nylon ou polyester, large de 2,5 centimètres et tendue entre deux points de fixation, le plus souvent deux arbres. Inventée par des grimpeurs américains au début des années 80 pour s’entraîner au sol tout en développant leurs aptitudes d’escalade, la slackline s’est depuis développée au-delà du monde de la grimpe. Accessible à tous, cette activité permet de travailler son équilibre, son endurance et sa concentration, tout en sollicitant efficacement les muscles stabilisateurs du corps, soutenant les articulations et diminuant ainsi les risques de blessure. Les débutants pourront installer leur sangle à hauteur de la mi-cuisse, suffisamment tendue pour qu’elle ne touche pas le sol quand on se tient dessus. Si l’envie vous dit de tester votre équilibre, des slacklines sont souvent installées les dimanches de beaux temps, au parc Jeanne-Mance, au son des tams-tams. Lieu : partout où vous trouverez deux arbres ou tout autre point d’ancrage. Prix : environ 80 $ pour un ensemble de base, 160 $ pour un kit complet. Infos : sclacklinemontreal.com • slackline.com LA DÉCALADE Vous avez été impressionné par Tom Cruise dans Mission Impossible et vous aimeriez faire de même? La décalade est pour vous! Cela consiste à descendre la face vers le sol une paroi verticale, naturelle ou urbaine, harnaché à une corde par l’arrière. Sécurisé au sol par un technicien, vous contrôlez vous-même la vitesse de la descente, simplement en glissant votre main qui tient la corde, de part et d’autre de vos hanches : à droite pour descendre, à gauche pour freiner (inversement si vous êtes gaucher). Ainsi, plus qu’une simple activité physique à sensation, la décalade est surtout une épreuve psychologique : choisir de se lancer la tête la première dans le vide n’est pas naturel pour l’Homme, qui optera instinctivement pour une descente plus prudente en rappel et dos au vide. C’est donc un véritable défi mental contre soi-même, ses peurs et ses craintes. Lieu : Montréal (deux sites : Anjou et ville Saint-Laurent) et Québec (Hôtel Pur). Prix : forfait 3 descentes à 74,73 $ (taxes incluses), 7 descentes à 113,83 $. Infos : 819 747-1967 • decalade.com

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DANS LES AIRS

GRIMPER DANS UNE ÉGLISE Au centre-ville de Sherbrooke, une église presbytérienne accueille en son sein de drôles de pécheurs. Des pécheurs de la moulinette, du baudrier et de la magnésie, une espèce unique au Québec. Vertige Escalade a totalement restauré cet ancien lieu de culte pour y installer des parois d’escalade intérieure, sous sa voûte baroque datant de 1948. Ouvert depuis avril 2009, le centre est accessible toute l’année, autant aux grimpeurs chevronnés qu’aux néophytes. Une occasion peu banale de s’envoyer en l’air et de se rapprocher des dieux de l’escalade. Amen! Lieu : Sherbrooke. Prix : 14 $ l’entrée journalière pour les 13 ans et plus (taxes comprises), 8 $ pour les 12 ans et moins. Infos : 819 340-1810 • vertige-escalade.com

SUR TERRE CHASSE AU TRÉSOR Sorte de chasse au trésor des temps modernes, le géocaching consiste à retrouver des objets, appelés « cache », dissimulés par d’autres joueurs à l’aide d’un appareil type GPS, grâce aux coordonnées indiquées sur geocaching.com, site officiel du jeu. L’intérêt ne réside pas dans le trésor en lui-même, souvent des objets de petite valeur, mais davantage dans le fait de jouer les Indiana Jones et d’insuffler un parfum d’aventure dans vos randonnées pédestres. Le jeu est participatif, puisque vous pouvez créer vos propres caches et ainsi permettre à d’autres de marcher sur vos traces et partager votre expérience sur le site du jeu, après une inscription gratuite. Lieu : partout au Québec et dans le monde. Prix : nécessité de posséder un appareil GPS (à partir de 150 $). Infos : geocaching-qc.com • geocaching.com LA TÊTE DANS LES ÉTOILES Il est des voyages que l’on peut entreprendre sans faire un seul pas, simplement en levant la tête, en observant les astres et en laissant libre cours à son esprit vagabond, devant ces corps célestes qui s’agitent à des années-lumière de nous. Dans le parc naturel du mont Bélair, à quelques kilomètres de Québec, l'observatoire astronomique La Découverte, perché de 250 mètres d'altitude est le lieu idéal pour débuter ce voyage spatial et découvrir les étoiles, les galaxies, les nébuleuses ou les autres planètes de notre système solaire, le tout guidé par des astronomes amateurs éclairés. Pensez à apporter des vêtements chauds, les nuits estivales peuvent être fraîches et l’aire de jeu est immense. Lieu : base de plein air La Découverte à Val-Bélair. Prix : 5 $ par adultes, 3 $ pour les jeunes et étudiants, uniquement sur réservation. Infos : 418 840-0130 • clubdastronomie-io.org

SUR L’EAU KITESURF Inventé au milieu des années 80 par trois Français, le kitesurf (appelé aussi planche volante ou planche aérotractée) consiste à se déplacer sur l’eau à l’aide d’une petite planche tractée par un gros cerf-volant (entre 5 et 20 m²). L’essence de ce sport, c’est la maîtrise du vent, qui permet aux « kitesurfeurs » d’atteindre rapidement des vitesses folles et d’offrir de bonnes sensations de glisse et de hauteur, si vous tentez des sauts et des figures. Cela nécessite donc, pour les débutants, de s’astreindre à suivre des cours dispensés par des professionnels, avant toute mise en pratique, pour apprendre à gérer le vent. Le kitesurf est praticable autant en été qu’en hiver (snowkite). Lieu : de nombreux endroits au Québec, à retrouver sur destinationkite.com Prix : entre 200 et 300 $ pour une séance de 6 heures de cours, laquelle est nécessaire pour être autonome. Équipement neuf de base à partir de 3 000 $. Infos : akvq.ca • destinationkite.ca


GONFLÉ À BLOC!

PAR DAVID SAVOIE

Le bloc, cette variante de l’escalade pratiquée sans corde ni harnais, a connu une croissance constante au cours des dernières années. Et les cailloux à grimper se sont également multipliés, grâce à des fous furieux de ce genre d’escalade qui ont trouvé des rochers un peu partout au Québec et dans le nord-est des États-Unis. Voici votre guide pour ne rien manquer de la belle saison.

AU QUÉBEC VAL-DAVID Lieu de naissance de l’escalade au Québec, on peut parler de Val-David comme d’une mecque pour le bloc. Il y en a pour tous les goûts d’ailleurs : problèmes en dalle, des trucs déversant, des problèmes qui rappellent des voies normales par leur hauteur. Bref, tous les « bloqueurs » y trouveront leur compte. Mais attention, grimper à Val-David fait mal aux doigts et… à l'ego! Non seulement le granit y est abrasif, mais les côtes sont généralement assez sévères. Amenez également des chaussons dont la gomme est assez neuve : vous risquez de beaucoup l’utiliser. Les prises de pied se font parfois rares, et vous voudrez être en confiance pour les passages délicats sur de minuscules cristaux. Le choix ne manque pas : les premiers secteurs – les Dames et les Hommes – regorgent de voies classiques, mais de jolies nouvelles roches laissent apparaître des « néoclassiques », dans les secteurs de la Bleue et de la Cour du Roi. N'hésitez pas à explorer ailleurs : les Laurentides abondent en blocs encore peu ou pas développés. Preuve en est, la Fédération québécoise de la montagne et de l'escalade vient d'ouvrir un nouveau site au Mont-Tremblant. C'est sans compter la multitude de petits sites que vous pourrez découvrir si vous amadouez les bons grimpeurs locaux. Les classiques : ils sont dispersés aux quatre vents, mais il ne faut pas manquer La Traversée de l’orque, en V6, une traverse sur des plats, et Louise Classique, en V5, qui porte bien son nom. Dans le secteur des Hommes, Nickel en V3, est superbe. En V5, Papparazzi, dans la Cour du Roi, vous donnera des frissons d’excitation. ORFORD À la base des grands murs du mont Orford se trouve une myriade de blocs, vestiges d'éboulis et du temps sur la roche. C'est une piste sinueuse qui vous paraîtra longue, voire sans fin, qui vous mène au premier caillou, le bloc de l'Urubu − lequel donne le ton à l'endroit − et on y retrouve plusieurs problèmes classiques. Mais le site se révèle peu à peu lorsque les grimpeurs vont plus loin dans la forêt – vous y trouverez en tout plus d'une centaine de problèmes. La roche est un étonnant mélange, qui s'apparente un peu au schiste, et qui n'est pas particulièrement abrasif. Ce qui vous permettra de grimper plus longtemps avant que la peau de vos doigts ne soit à vif. Les classiques : Urubu, en V2, est à ne pas manquer, Planète Mars, en V4, vaut le détour, et Le Douanier, en V8, est un « étrange » classique.

STONEBLEAU À un jet de pierre de la capitale provinciale, Stonebleau est fréquenté depuis la fin des années 90. Mais depuis peu, l'activité y a été intense. De nombreux grimpeurs motivés ont ouvert de nouveaux problèmes, et chaque saison compte maintenant son lot de pierres brossées prêtes à être grimpées. Nichés entre de grands bouleaux et des hêtres, les blocs sont de taille et hauteur variées. Contrairement à certains autres sites de bloc, les grimpeurs débutants et intermédiaires auront plusieurs problèmes entre V0 et V4 à se mettre sous la dent. Les adeptes des premières ascensions pourraient aussi trouver de quoi se régaler, alors qu'il reste encore plusieurs roches aux lignes vierges de craie. Les classiques : tout le secteur des dents, avec notamment Canine droite et Traitement de canal, mérite d'être exploré. Pour ceux qui veulent serrer les doigts un peu plus, la Traverse de l'huître, en V7, et Requin blanc, en V9, seront de belles prises.

NORD-EST DES ÉTATS-UNIS SMUGGLER'S NOTCH, VERMONT Un site qui a de quoi plaire : des blocs qui se trouvent juste à côté des espaces de stationnement, des problèmes en quantité et de tous les niveaux et le schiste qui ne meurtrit pas (trop!) les doigts. Et lorsqu'il fait chaud partout ailleurs, à Smuggler's il fera systématiquement plus frais. C’est presque un jardin zen sauf en cas de chute où les atterrissages peuvent être cahoteux. Vaut mieux se munir de plusieurs matelas de sol. « Smuggs » permet de jouer sur des problèmes parfois techniques parfois plus gymnastiques. Seul hic : l'accès au site ferme relativement tôt en saison, vers la fin octobre, puisqu'en raison de son élévation, la neige s'accumule sur les pentes menant au sommet. Qu'à cela ne tienne, les plus braves s'équipent pour s'y rendre en toute quiétude et légalité. Les classiques : tous les problèmes à faire sur un petit mur nommé « the Highlander », entre V0 et V3, sont de petits bijoux. Nemesis, V5, une traverse évidente lorsque vous arriverez sur le site, est à ne pas manquer. Et un trio de V6-V7 vous attend : Boomerang, Growler et Pulled pork se trouvent tous sur le même bloc, en haut de la colline. En un mot : géniaux! SHAWANGUNKS, NEW YORK Les cailloux à la base des grands murs sont aussi des problèmes classiques. L'escalade y est somme toute assez gymnastique alors que vous grimperez sur un conglomérat particulier à la région – une roche qu'il faut d'ailleurs apprendre à maîtriser! Si les secteurs les plus accessibles se trouvent sur la fameuse Carriage Road, un large sentier qui court à la base des parois de trad, vous pourrez aussi trouver votre bonheur ailleurs, dans des sites un peu moins fréquentés, comme Peter's Kill. L'autre intérêt de ces sites : l'accès y est moins coûteux qu'à la réserve Mohonk. À cause d'une foule bigarrée de grimpeurs provenant de New York, le nombre réel de problèmes dans tous les secteurs est presque impossible à calculer : ils poussent comme des champignons! Si plusieurs gemmes sautent aux yeux dans les secteurs faciles d'accès, les Gunks sont encore loin d'avoir révélé tous leurs secrets. Il n'en tient qu'à vous! Les classiques : la liste pourrait être longue, chacun pourrait y aller de son favori. The Buddha, en V7, figure parmi les plus belles lignes, esthétique à souhait. En V5, vous jurerez que Black boulder problem est un des plus difficiles du site, mais un des plus beaux. Et Babyhole, en V3, est à faire absolument. Drtopo.com : les topos pour les blocs au Québec s’y trouvent. Vous trouverez les guides pour Orford, Stonebleau et Val-David. Attention, les guides ne sont pas à jour, alors que beaucoup de problèmes ont « poussé » depuis leur publication.

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48 h dans le

BAS-SAINT-LAURENT PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

ESCALE SUR LA ROUTE DE LA GASPÉSIE OU LIEU DE VILLÉGIATURE MARITIME, LA RÉGION DU BAS-SAINT-LAURENT EST UNE DESTINATION NI TROP PROCHE, NI TROP LOINTAINE QUI RÉSERVE DE BELLES DÉCOUVERTES. VOICI QUELQUES SUGGESTIONS INCONTOURNABLES POUR UNE FIN DE SEMAINE BIEN REMPLIE. VENDREDI SOIR AUBERGE DU MANGE-GRENOUILLE Pour commencer, rien de mieux qu’un arrêt sur la route à l’auberge du Mange-Grenouille, au village du Bic. Idéalement placé sur les hauteurs qui surplombent les îles du parc national, l’établissement est une curiosité sans pareil. Dès les premiers pas dans cette vieille maison victorienne, le décor est planté. Sombre comme les coulisses d’un théâtre, la pièce principale est décorée avec de gros rideaux en velours qui empêchent la luminosité de rentrer. Les maîtres des lieux ont décoré l’auberge sous le signe du théâtre, eux qui sont justement tous les deux d’anciens comédiens. Les chambres de l’établissement, une dizaine côté cour et cinq suites côté jardin, sont décorées selon différents thèmes comme la mer, celle-ci étant omniprésente à travers les fenêtres des chambres. Cette vue sur la mer, on peut aussi l’admirer au coucher du soleil depuis le jacuzzi et les transats du jardin. Pour continuer le dépaysement, on pénètre dans la salle de restaurant pour un souper hautement gastronomique. La chef cuistot est une merveilleuse metteuse en scène qui joue divinement avec les produits de la mer et ceux du terroir. (aubergedumangegrenouille.qc.ca) SAMEDI MATIN RANDONNÉE AU PARC DU BIC Après une nuit reposante, le rideau se lève sur le décor fabuleux de l’estuaire du Saint-Laurent à l’aube. C’est aujourd’hui à notre tour de jouer sur la scène du parc du Bic. Depuis l’auberge, on prend l’auto pour descendre la route vers le secteur de la Rivière-du-Sud-Ouest, à moins de cinq minutes. Loin d’être le parc le plus grand du réseau de la Sépaq, le parc national du Bic regorge pourtant de paysages parmi les plus beaux et les plus diversifiés. Son nom, déformé par la langue micmaque, viendrait de ses pics montagneux et verdoyants, bordés de criques et d’anses de galets. 16

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Pour une vue panoramique sur le parc, on grimpe jusqu’au pic Champlain (3 km de marche), point culminant du parc, d’où l’on surplombe les versants forestiers qui s’inclinent doucement vers le fleuve. On observe alors la montagne à Michaud − autour de laquelle il est possible de randonner les pieds dans l’eau −, la plaine de la baie du Ha! Ha!, le camping Rioux et au fond, l’anse à l’orignal et le havre du Bic, paradis de plages ensoleillées où les phoques viennent se dorer la pilule en début de journée. SAMEDI MIDI PIQUE-NIQUE SUR LA PLAGE L’idéal est d’emprunter en fin de matinée le sentier qui passe par la ferme Rioux et qui longe les trois anses Wilson, Damase et Voilier. Ce sont des lieux paradisiaques pour sortir son pique-nique ou juste avaler une bouchée. La récompense est l’arrivée à la maison Rose des thés pour une collation sucrée. Ce vieux bâtiment rénové il y a trois ans sent bon le bois et les épices. Par temps ensoleillé, on sort sur la terrasse pour profiter de la vue maritime et des beaux églantiers, de toute beauté pendant la période de fleuraison. (sepaq.com) SAMEDI APRÈS-MIDI TRAVERSÉE VERS L’ÎLE SAINT-BARNABÉ Pour découvrir toutes les merveilles du Bas-Saint-Laurent, une excursion sur l’une de ses nombreuses îles est indispensable. À partir de Rimouski (trente minutes de route depuis le parc du Bic), on peut embarquer à bord d’une navette Zodiac en direction de l’île Saint-Barnabé. Relativement peu connue et incroyablement belle, cette île est un paradis pour les amateurs d’histoire, d’ornithologie et de randonnée. En tout, 20 km de sentiers herbeux la parcourent, tantôt côté nord, sauvage et venteux, tantôt côté sud, champêtre et ensoleillé. Située à seulement trois kilomètres de Rimouski, la traversée ne prend que quelques minutes et les départs s’effectuent toutes les demi-heures. L’idéal est d’y passer une journée complète ou encore mieux, deux demi-journées entrecoupées par une nuitée sur l’île. (ilestbarnabe.com) SAMEDI SOIR NUIT DE CAMPING SUR L’ÎLE Alors que les quelques visiteurs diurnes ont repris le Zodiac, la soirée « seul au monde » peut débuter. On choisit de

préférence les terrains de camping 12 et 13, sur le côté nord de l’île, pour leur vue imprenable sur la plage de sable et le fleuve. La tente a fière allure, installée sur sa plate-forme en bois, légèrement entourée de boisés. On profite de la soirée pour aller à la recherche de la dizaine de géocaches dispersées sur le territoire de l’île, comme le faisaient les contrebandiers à l’époque…

© Mathieu Dupuis / Parc national du Bic / Sepaq

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DIMANCHE MATIN RANDONNÉE SUR L’ÎLE Bien que certains itinéraires de randonnées soient suggérés afin d’avoir un bel aperçu des beautés de l’île, l’intérêt de ce territoire limité et sans danger est de pouvoir se promener là où nos pieds nous mènent. Au gré de nos envies, on empruntera la grève mi-sable, mi-galets, on marchera sur les traces de l’histoire grâce à une exposition extérieure sur les diverses familles qui ont habité l’île et l’on découvrira de très près une hutte de castor en parfait état. Mais l’heure est déjà au retour au quai pour y retrouver le Zodiac. (ilestbarnabe.com) DIMANCHE MIDI POUTINE AU HOMARD Pour compléter l’expérience culinaire, rien de mieux que d’essayer, sans aprioris, la fameuse poutine au homard du Bas-Saint-Laurent. Plusieurs restaurants, plus ou moins gastronomiques, la proposent. On la déguste sur une belle table ou sur le bord de la route… (Cantine de la Gare ou Restaurant du phare, Rimouski) DIMANCHE APRÈS-MIDI KAMOURASKA Avant de quitter de coin de pays, passez encore quelques heures dans le charmant village de Kamouraska pour vous imprégner de sa belle atmosphère. À pied, en vélo ou en auto, il fait bon se promener dans les petites ruelles aux maisons superbement colorées. Toutes méritent qu’on les admire avec leur vue sur le fleuve ou sur les reliefs verdoyants de l’arrière-pays. Il ne faut pas hésiter à s’arrêter dans les boutiques d’artisanat et surtout à la poissonnerie Lauzier pour acheter à son bistrot de la mer de quoi se sustenter en crevettes et sandwichs au homard pour la route du retour. (Poissonnerie Lauzier, rue Morel [route 132])

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. DROITS D’AUTEUR SALOMON SAS. TOUS DROITS RÉSERVÉS. PHOTOGRAPHE: SCOTT MARKEWITZ. LIEU: APENZELLERLAND, SWITZERLAND.

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Alexandra Cousteau

SE BATTRE POUR PROTÉGER L’EAU PAR CHRISTIAN LÉVESQUE

LE NOM DE COUSTEAU EST SYNONYME D’EXPLORATION SOUS-MARINE. EN TANT QUE FILLE ET PETITE-FILLE DE DEUX DES PLUS CÉLÈBRES EXPLORATEURS (PHILIPPE, SON PÈRE ET JACQUES, SON GRAND-PÈRE), IL N’EST PAS SURPRENANT QU’ALEXANDRA COUSTEAU POSSÈDE UNE TELLE SOIF DE DÉCOUVERTE. ELLE APPORTE UNE PERSPECTIVE FRAÎCHE SUR L’ENJEU DE

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L’EAU, QUI S’APPROCHE TRANQUILLEMENT D’UN POINT DE CRISE.

QUEL EST À CE JOUR LE PRINCIPAL PROBLÈME PAR RAPPORT À L’EAU DANS LE MONDE? De mon point de vue, c’est le fait que les gens sont très peu renseignés sur les systèmes dont on dépend. On connait les problèmes de pauvreté et de pollution, mais on ne regarde pas les problèmes qui ont trait à la quantité d’eau que l’on consomme ni à la qualité de cette eau. Et c’est cela le plus gros problème : faire comprendre aux gens que l’ont fait partie intégrante du cycle de l’eau et que nous devons le protéger, de sa source jusqu’à la mer. CE QUI REVIENT À DIRE QUE NOUS DEVONS CONTINUER À MODIFIER NOS HABITUDES DE VIE. Oui. Tu te rappelles quand on disait « ferme le robinet quand tu te brosses les dents », c’est très bien de le faire, mais ça ne nous fait pas prendre conscience d’où vient cette 18

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eau et où elle va ensuite. Quand on examine ce cycle en entier, on comprend où sont les menaces et les solutions dans chaque municipalité. Et ça, c’est un message encore plus important que de simplement fermer le robinet, car chaque endroit est différent : en Arizona, c’est important de fermer son robinet, à Montréal, plus ou moins puisqu’il y a beaucoup plus d’eau. POURTANT, VOUS DITES QU’AU CANADA, ON DÉPENSE BEAUCOUP TROP D’EAU… Dans les industries, l’agriculture, les municipalités… tout le monde dépense trop d’eau. On peut utiliser l’eau comme une ressource primordiale pour développer une société prospère, mais aucune génération ne peut détruire la ressource qui servira à la prochaine. Quand vous transformez des lacs immaculés en véritables baignoires

où l’on va se faire bronzer, vous détruisez cette ressource. C’est catastrophique et vraiment désolant! C’EST PROBABLEMENT DÛ AU SENTIMENT QUE NOUS POSSÉDONS TELLEMENT D’EAU QUE NOUS N’Y FAISONS PAS AUSSI ATTENTION QU’AILLEURS DANS LE MONDE. Oui, c’est le mythe de l’abondance. Et quand je regarde vos étudiants qui tapent sur des casseroles pour une augmentation de 300 $ par année, ça me désespère. Je ne sais pas ce que ça prendrait pour qu’on tape sur des casseroles pour protéger l’eau! Peut-être qu’il faudrait que les gens paient de leurs poches le coût de l’eau, ou bien qu’une véritable catastrophe se produise pour prendre conscience de sa valeur réelle.


« Je ne sais pas ce que ça prendrait pour qu’on tape sur des casseroles pour protéger l’eau! » EST-CE QUE LE FAIT DE PORTER UN NOM DE FAMILLE CÉLÈBRE AIDE À FAIRE PASSER CE MESSAGE DE PRÉSERVATION DE L’EAU? Oh oui! Je pense que les gens ont encore tellement d’amour pour mon grand-père que ça les intéresse encore. Et ceux qui sont plus jeunes et qui ne l’ont pas connu, ils trouvent génial qu’une nana fasse ce que je fais! Plusieurs personnes me soutiennent pour différentes raisons, mais être une Cousteau ne nuit vraiment pas.

VOUS RECOMMANDEZ DE FAIRE? Oui, ce sont des outils qui existent pour faire des choix éclairés. C’est important de poser des questions pour savoir d’où vient la nourriture que l’on consomme. On la met dans notre corps! On participe à cette chaîne alimentaire et si l’on ne pose de questions, personne ne va y faire attention et l’on fait alors partie du problème. Pour ma part, je ne mange pratiquement plus de poisson, ni de bœuf tellement leur empreinte écologique est importante.

S’IL Y AVAIT UNE CHOSE À FAIRE POUR AMÉLIORER LA CAUSE DE L’EAU, QUELLE SERAIT-ELLE? Renseignez-vous pour savoir d’où votre eau provient. De quel bassin versant? Comme arrive-t-elle dans votre vie et où s’en va-t-elle? Trouvez qui sont les gardiens de l’eau dans votre localité, quels groupes se battent pour préserver cette ressource et appelez-les! Demandez-leur quels sont les problèmes, comment pouvez-vous les aider? Ce n’est pas juste de donner de l’argent qui est important; c’est aussi de donner de son temps, de signer une pétition, de participer à un nettoyage, d’en parler à votre famille et vos amis. C’est ça qu’il faut faire! alexandracousteau.org Seafood Watch App (montereybayaquarium.org) Ce reportage a été réalisé grâce à Revo (revo.com)

MAIS ÇA DOIT OUVRIR CERTAINES PORTES POUR OBTENIR TOUT LE FINANCEMENT NÉCESSAIRE POUR SOUTENIR VOTRE CAUSE? C’est toujours difficile d’obtenir du financement. Et avoir des partenaires comme Revo pour faire des donations et parler de notre cause dans leurs campagnes marketing et dans toutes leurs communications. Ils connaissent la cause, la supportent tout en étant très orientés vers l’écologie et le fait de faire des affaires d’une manière renouvelable.

© Revo

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Pour profiter des activités de plein air en toute sécurité Protégez-vous du temps violent en vous informant des plus récentes prévisions météorologiques et des avertissements émis par Environnement Canada, en tout temps, où que vous soyez.

Site Web Météo mobile : m.meteo.gc.ca Site Web Météo – prévisions et avertissements météorologiques, 24 heures sur 24 et service RSS : www.meteo.gc.ca Météo-Conseil – service de consultation météorologique avec un expert, 7 jours sur 7, frais applicables : 1-900- 565-4455 Radiométéo Canada : diffusion en continu des bulletins météorologiques sur sept fréquences VHF de la bande 162 MHz. Le signal peut être capté par les récepteurs Radiométéo, disponibles chez plusieurs détaillants au Canada.


///Espaces en danger

Bromont

Adieu vélos, bonjour condos ! © Ski Bromont / Sébastien Larose © Ski Bromont, Sébastien Larose

par Antoine Stab

Le vélo de cross-country va-t-il disparaître de Bromont? C’est la question que toute la communauté cycliste se pose depuis que Ski Bromont, propriétaire de la montagne depuis 1997 et qui détient 20 % du réseau cycliste, a décidé d’interdire l’accès aux sentiers de ses terrains menant au sommet, vers le mont Brome, le pic du Chevreuil et le mont Horizon. « C’est un problème de perception, dit Charles Désourdy, président de Ski Bromont. Ces sentiers se situent sur des terrains privés. Les cyclistes se les sont appropriés en pensant qu’ils étaient publics. Il a donc fallu rétablir la situation. Il n’y aura plus de sentiers de vélo de montagne. » Cette fermeture rentre également dans le cadre d’un nouveau plan d’aménagement de la montagne, où Ski Bromont, via sa filiale Ski Bromont Immobilier, veut construire de nouvelles résidences et des chalets à flanc de montagne. Ainsi, sur les cent kilomètres de sentiers que compte la station, ce sont seize kilomètres de pistes de cross-country qui ont été barrés à la circulation cycliste et qui sont appelés à disparaître, après plus de quarante ans d’exploitation. Des sentiers qui, selon Charles Désourdy, ne représenteraient qu’une petite partie du réseau global, 20

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emprunté seulement par une population « marginale », uniquement « l’élite, des gens expérimentés ». Pourtant, la décision n’a pas manqué de faire réagir l’ensemble de la communauté cycliste de Bromont : « C’est regrettable, déplore Christian Gauvin, directeur du Club cycliste Les Yables. Ça faisait longtemps qu’on y pratiquait le vélo, mais on se doutait de quelque chose. Beaucoup de compétitions se sont tenues à Bromont, mais depuis quelques années, plus rien. Ski Bromont s’est développé grâce au vélo de montagne, a profité de la publicité, mais veut maintenant s’en débarrasser, en prétextant que cela ne concerne qu’une petite minorité. C’est facile de le dire sans établir de véritables statistiques. La vérité, c’est que ce sont les sentiers les plus réputés que l’on ferme, ceux qui attiraient beaucoup de coureurs, des professionnels autant que des amateurs. » Même tristesse chez Antoine Larose, responsable marketing chez Xprezo, manufacturier québécois installé à Bromont : « C’est dommage. On perd des terrains au potentiel incroyable, avec de beaux sentiers, originaux, dans des forêts matures. » « Déception » est le mot qui revient le plus dans la bouche des acteurs du milieu cycliste, car tous ont conscience que l’on se prive d’un des plus beaux endroits de cross-country au Québec : « Les sentiers de Bromont sont vraiment exceptionnels, explique CharlesAndré Girard, administrateur au Club Sportif Bromont. On n’en retrouve pas vraiment de pareils ailleurs. Ce sont des sentiers techniques, moins roulants, intéressants, réputés et attractifs. C’est la raison pour laquelle les gens viennent rouler ici. »

« La Mecque du vélo à l’est du Canada » Lucie Lanteigne, directrice générale de Vélo Québec, va même plus loin sur l’importance stratégique du lieu : « Bromont est quasi unique au monde, car très attrayant avec toutes les formes de vélo possibles. Le vélo de route avec la Route Verte, le cross-country, la descente, le Centre national de cyclisme de Bromont qui accueille également le BMX et la piste. » Ainsi, de nombreux athlètes de haut niveau viennent à Bromont s’entraîner et se préparer pour les futures grandes compétitions nationales et internationales : championnat canadien, Coupe du Monde, Jeux olympiques. « Bromont a une grande réputation à l’international », confie Ian Hugues, entraîneur au Centre national, le seul établissement au Canada qui regroupe dans une même structure, toutes les disciplines du vélo. « C’est la Mecque du cyclisme à l’est du Canada. La grande variété des sentiers nous permet de simuler les grands rendezvous du calendrier et d’entraîner ainsi efficacement les jeunes athlètes que l’on enverra aux Olympiques de 2016 et 2020! » Charles-André Girard résume : « Le sentiment général, c’est la déception chez les coureurs. Mais, on est surtout préoccupé par la situation actuelle, le manque d’ouverture et de dialogue avec la direction de Ski Bromont. Les négociations sont difficiles, voire impossibles. C’est regrettable. Cette direction voit le vélo comme une source possible de conflit avec les propriétaires, comme un frein au développement, alors que c’est tout le contraire! » Derrière la simple utilisation des sentiers par les cyclistes, c’est toute une économie touristique qui vit et profite de la notoriété des pistes de vélo, mais faute de pistes suffisamment attractives, il y a peu de chances que cette manne financière estivale perdure : « Je ne suis pas certain que construire des chalets qui coûtent très cher favorise l’économie locale, confie Christian Gauvin. Ce seront principalement des résidences secondaires, les propriétaires n’y habiteront pas à plein temps, contrairement à tous les membres des clubs cyclistes qui habitent dans la région de Bromont et qui participent à la vie locale. » Et les cyclistes ne seront pas attirés par les quelques sentiers qui resteront au final : « Les cyclistes québécois préfèrent passer la frontière américaine et vont dépenser leur argent au Vermont... Les hôtels, les restaurants et les stationnements sont pleins. Mais je suis convaincu qu’ils viendraient à Bromont, si la station redevenait attractive », poursuit Christian Gauvin. Un point de vue partagé par Antoine Larose qui compare Bromont à Kingdom Trail, à East Burke : « Les terrains accessibles attirent beaucoup les Montréalais, au détriment de Bromont. » « Fermer ces sentiers, c’est se priver d’une belle clientèle, qui participe à l’économie locale, analyse Ian Hugue. Moimême, ça fait maintenant 12 ans que je me suis installé à Bromont, attiré par la qualité de ses sentiers. Je suis fier de cette ville, que je considère comme la mienne, mais si la situation perdure, je serai contraint d’en partir! » Une possibilité que pourraient également suivre les représentants des grandes marques de vélo, venus s’installer à Bromont, pour accompagner la clientèle de cross-country. Face aux critiques et aux inquiétudes, Ski Bromont se veut rassurant : « Le vélo de montagne fait partie du futur de Ski Bromont. Pour l’instant, c’est fermé, mais dès 2013, davantage de territoires seront consacrés au cross-country et donc accessibles au vélo de montagne », assure Charles Désourdy. La station dit avoir déposé un projet en ce sens à la ville, pour le replacement de nouveaux sentiers, comme l’impose un règlement de la ville, exigeant que 10 % de la surface constructible soit aménagée à des fins de parc. « Cela signifie que la municipalité doit s’assurer de préserver l’état et l’accès au sommet depuis le village, indique Michel Matteau, président de l’association Les amis


des sentiers de Bromont, chargé de protéger et développer le réseau. « C’est une bonne chose, cela montre que Ski Bromont fait preuve d’ouverture et de bonne volonté dans le dossier. Mais il n’en reste pas moins que nous restons vigilants. Le massif du mont Brome a sept sommets, dont cinq sont déjà exploités pour le ski d’hiver. Seulement deux restent encore totalement naturels : le mont Horizon et le mont Bernard. C’est un énorme terrain de jeux. Les sentiers

attendent qu’elles se transforment en actes. « Je suis content d’entendre les engagements de la direction de Ski Bromont, mais il faut mesurer. Pour l’instant, aucun plan de replacement des sentiers ne nous a été présenté, ni le secteur qui sera préservé ni le nombre de kilomètres », dit Charles-André Girard, administrateur aux Amis des sentiers. D’autres se montrent tout aussi sceptiques sur ces annonces, à l’image de Christian Gauvin : « Je me souviens,

« C’est un problème de perception. Ces sentiers se situent sur des terrains privés. Les cyclistes se les sont appropriés en pensant qu’ils étaient publics. Il a donc fallu rétablir la situation. Il n’y aura plus de sentiers de vélo de montagne. » - Charles Désourdy, président de Ski Bromont

que l’on gère sont l’œuvre de bénévoles qui ont travaillé de nombreuses heures depuis plus d’une quinzaine d’années. On perd un beau et grand secteur de jeux, et retrouver un niveau comparable sur les sentiers déménagés demandera autant d’efforts et d’années de travail. » Autre promesse annoncée par la station de ski : la signature d’une servitude trois saisons sur les nouveaux sentiers, qui seront « permanents, publics et gérés par la ville », selon Charles Désourdy. Des signes d’apaisement, mais qui ne sont encore que des promesses. Les cyclistes restent prudents et

il y a quelques années, un circuit avait été construit spécialement pour accueillir des épreuves de la Coupe du Monde et du championnat canadien. Cela avait coûté une fortune. On avait tous payé les frais d’inscription pour la course. Mais tout avait été détruit sans que l’on puisse en profiter. Il n’y a aucune politique à long terme à Bromont. On fait juste du cash et on détruit ensuite. Personnellement, je ne crois pas au développement futur de nouveaux sentiers de cross-country! » Cette affaire aura au mois permis de rapprocher, voire souder la communauté du cyclisme, fortement agitée et

mobilisée : « Deux cents personnes, des coureurs et des commerçants, sont venues au conseil municipal, à l’occasion de discussions sur le plan de développement de la ville », relate Charles André Girard. « Nous ne faisons pas que chialer, plaide Christian Gauvin. Nous sommes prêts à travailler avec Ski Bromont, pour aider au développement de la ville. » Des négociations seraient en cours, comme l’assurent Les amis des sentiers et les organisations officielles du vélo québécois. « Le dossier n’est pas mort, indique Bruno Vachon, directeur général adjoint à la Fédération québécoise des sports cyclistes. Nous laissons les différents acteurs à leur travail, car compte tenu de l’avancement, nous ne voulons pas interférer, mais la fédération pourra intervenir s’il y a un besoin dans les négociations. » Même position pour Lucie Lanteigne : « Vélo Québec est en lien étroit avec Les amis des sentiers, qui portent le dossier. Notre message est d’encourager les parties à trouver une solution optimale, c’est-à-dire assurer le développement immobilier tout en offrant la même expérience aux cyclistes, avec des pistes de haute qualité. Si Bromont réussit à maintenir ce niveau, tout le monde sera gagnant. Il est important que les promoteurs immobiliers comprennent que le vélo peut se révéler un critère important dans l’achat de condos, quelque chose de recherché et de structurant pour l’économie et le développement social. Ce n’est pas rien. Il me semble que la ville est sensible à ce dossier. Je suis optimiste. » À Bromont, tout reste encore à faire!

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Mycotourisme

LA FIÈVRE DES CHAMPIGNONS © Günay Mutlu

PAR GUILLAUME ROY

Attirer les touristes avec les champignons : une aventure qui semblait jadis impossible prend de l’ampleur aux quatre coins du Québec. Les entreprises qui offrent des séjours d’initiation à la cueillette n’arrivent pas à suffire à la demande et des touristes japonais s’intéressent aux champignons du Nord québécois. « Quand j’étais petit, j’allais cueillir des champignons avec mon oncle, mais je n’y connaissais pas grand-chose. Ça faisait longtemps que je voulais en connaître plus sur les champignons », témoigne Xavier Lafont qui, comme des centaines de personnes chaque année, s’est initié à la cueillette de champignons lors d’une sortie en forêt organisée par la Mycoboutique. « C’est une bonne façon de briser la glace et de prendre confiance lors de la récolte. C’est aussi un bon endroit pour partager des informations et faire des contacts avec d’autres amateurs de champignons. » Depuis quatre ans, la Mycoboutique, basée sur la rue Rachel à Montréal, organise des journées d’initiation à la cueillette de champignons. Les apprentis cueilleurs partent vers la Mauricie, l’Estrie, Lanaudière ou les Bois-Francs selon le site le plus propice. « C’est une sortie ludique où une douzaine de cueilleurs se promènent dans les bois, accompagnés d’un guide, à la recherche de champignons comestibles et médicinaux. À la fin de la journée, on sort le poêle au gaz pour cuisiner notre récolte », explique Judith Noël, directrice de l’entreprise. Depuis ses débuts, la popularité de dérougit pas, alors que la vingtaine de sorties organisées tout au long de l’été affichent complet depuis quatre ans. « On aurait besoin de plus de guides d’expérience pour faire davantage de sorties! » Même son de cloche du côté de Sainte-Adèle, dans les Laurentides, où Gérald Le Gal offre des séjours d’initiation aux champignons forestiers depuis plus de 12 ans : « La demande est très forte et je dois refuser plusieurs groupes, car je n’ai pas le temps pour donner plus de formations. 22

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Il y a un immense potentiel à exploiter!, explique le propriétaire de Gourmet Sauvage, une entreprise qui commercialise plusieurs produits de la forêt. Des gens de différents horizons s’intéressent aux champignons. C’est un prétexte pour aller jouer dans le bois en bonne compagnie tout en apprenant quelque chose. Ce sont des journées très agréables qui se terminent au tour de la table à déguster les champignons en buvant un bon verre de vin. » Chanterelle, morille, champignon homard, pied-de-mouton, bolet, matsutake, armillaire ventrue, marasme des oréades. Apprenez bien ces noms, car vous allez en entendre parler au cours des prochaines années. « Les gens mangent plus de champignons et on peut maintenant en trouver dans tous les bons restaurants », soutient Gérald Le Gal. Après le vin et le fromage, les champignons forestiers connaissent un boom au Québec. Selon les estimations des experts, la récolte est passée de cinq tonnes de champignons en 2006, à plus de 40 tonnes en 2011. André Fortin, l’un des plus grands mycologues au Québec et chercheur émérite du Centre d’études sur la forêt à l’Université Laval, fait même des prédictions : « D’ici une dizaine d’années, l’impact économique des champignons forestiers pourrait atteindre 100 M $ au Québec, avec toutes les retombées qui découlent de l’industrie du tourisme et de la restauration. » Il cite en exemple la situation de la province de Castilla y Léon en Espagne, où les retombées économiques des champignons sont estimées à 60 M d’euros annuellement. On y cueille 27 000 tonnes de champignons annuellement sur un territoire forestier

de 27 000 km2, alors que le Québec compte 761 100 km2. Près du tiers des revenus sont générés par le secteur récréatif et plus de la moitié de la population rurale dépend de cette activité. Cueillir une talle de chanterelles peut valoir 50 $. C’est encore plus rentable d’amener 15 personnes cueillir des champignons à 50 $ par personne. Ajoutez l’hébergement et des repas gastronomiques, et les retombées gonflent. C’est ce que tente de développer Renaud Longrée, propriétaire de MycoSylva. Après avoir organisé des sorties de découverte mycologique pendant 10 ans, il veut maintenant pousser le concept un peu plus loin. L’été dernier, il a lancé un projet-pilote avec le Club Gatineau dans le but d’offrir des fins de semaine mycogastronomiques. Au programme : conférence, deux jours de cueillette de champignons comestibles et médicinaux et autres plantes aromatiques, tous les repas dont une grande bouffe forestière de huit services. Le tout dans un décor forestier enchanteur. Coût total : 400 $ par personne. « On voulait raffiner le produit et proposer des activités en lien avec les champignons sur plusieurs jours, affirme Renaud Longrée. C’est un produit que l’on veut développer avec la clientèle européenne et asiatique. Je suis convaincu que c’est aussi attrayant, voire plus, que la chasse à l’ours, à la bécasse ou à l’orignal. Il y a beaucoup de compétition pour les champignons en Europe et les clients que nous recevons ici apprécient énormément l’abondance. » À un point tel que certains d’entre eux reviennent année après année.


La Seigneurie du Triton en Mauricie avait aussi flairé la bonne affaire avec les champignons forestiers depuis déjà une dizaine d’années. « Notre clientèle européenne demandait toujours plus d’information sur les champignons, alors nous avons développé un forfait mycologique avec un expert. Notre premier intérêt a toujours été de faire découvrir la nature et ça cadrait bien avec nos activités », explique Annie Tremblay, directrice de l’établissement. Les guides de chasse et de pêche connaissent également les rudiments de la cueillette, permettant d’agrémenter les poissons et la viande de bois.

avec la nature, ils ont vécu une expérience culturelle avec les Cris. » Les organisateurs souhaitent maintenant explorer différentes avenues pour faire venir plus de touristes du pays du soleil levant. Et ce ne sont pas les champignons qui vont manquer, croit Pierre Chevier, coordonnateur de projet pour Biopterre, un centre de développement des bioproduits : « Nous avons réalisé des inventaires sur les territoires hautement productifs de la Baie-James. Sur une superficie de 8 000 km2, on aurait un rendement de 50 000 kg en 2012. Avec une valeur moyenne de 10 $/kg, la récolte

Les vieilles forêts de pins gris des forêts nordiques du Québec pourraient détenir la clé pour attirer la clientèle asiatique : le matsutake. Prisé particulièrement par les Japonais pour ses vertus aphrodisiaques, ce champignon au parfum de menthol et de cannelle peut atteindre une valeur de 2 000 $/kg au Japon. Il se fait plutôt rare là-bas, car plus de 80 % des forêts où il pousse ont disparu... Les Japonais se tournent donc vers le reste de la planète à la quête de ce champignon mythique. Depuis les années 1980, la Colombie-Britannique exporte annuellement pour près de 40 M$ de ce champignon et, selon les experts, le matsutake québécois ressemblerait davantage au matsutake japonais que les champignons de l’Ouest canadien. Il n’en fallait pas plus pour qu’on tente de développer un marché pour les mycotouristes nippons. Waska Ressources, une entreprise crie basée à Waskaganish, a réalisé un projet-pilote de deux semaines à l’automne 2011 en accueillant six touristes japonais. « L’expérience a été un succès total, selon Carole Raison, consultante de l’entreprise. Ils ont vécu un séjour au paradis! La grande forêt boréale de la Baie-James a fait rêver les touristes avec ses champignons, ses odeurs, ses petits fruits, ses plantes médicinales et ses aurores boréales. En plus du contact

pour le matsutake pourrait atteindre entre 35 et 60 M $. » Le potentiel est gigantesque, mais la démographie et la géographie ne facilitent pas la récolte. « C’est là que le tourisme prend toute son importance. Ça permettrait de créer 10 fois plus de richesse et de mieux la répartir entre les différents acteurs et les communautés sur le territoire », ajoute Pierre Chevrier. « Nous sommes en train d’éliminer la crainte des champignons, dit André Fortin. Depuis 60 ans, les différents cercles des mycologues au Québec ont pu transmettre leurs connaissances à plus de 20 000 personnes. » Et de nouvelles formations pour les cueilleurs gastronomiques et commerciaux voient le jour dans diverses régions. L’attestation d’études collégiales (AEC) du Cégep de Saint-Félicien sur la cueillette et la transformation des champignons forestiers lancée à l’été 2011 a été si populaire qu’ils ont reçu plus de 400 demandes d’inscription pour les 80 places disponibles. « La ressource la plus importante, c’est les cueilleurs. Sans eux, les champignons pourrissent en forêt. Il faut donc en former un maximum », croit Aldéi Darveau, professeur au Cégep et initiateur du Projet champignon de Saint-Thomas-Didyme, qui compte former 1 000 cueilleurs en 10 ans. Le Centre de formation

JAMAIS SANS

© Guillaume Roy

« D’ici une dizaine d’années, l’impact économique des champignons forestiers pourrait atteindre 100 M$ au Québec... »

professionnelle de Mont-Laurier souhaite emboîter le pas en créant une formation sur mesure de 240 h pour les cueilleurs professionnels. En Gaspésie, Gérard Mathar a formé plus de 1 000 cueilleurs au cours des huit dernières années. De ce nombre, une centaine cueillent des champignons et d’autres produits forestiers non ligneux pour sa compagnie Gaspésie Sauvage. « Un très bon cueilleur peut faire jusqu’à 15 000 $ en une saison, mais ça demeure un revenu d’appoint. Cueillir, c’est plus une philosophie de vie qu’un emploi », témoigne le passionné de la nature.

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© Délire Prises d’escalade

par Guillaume Roy

L’aventure de Lisa Lajoie et de Jean-François Beaulieu – deux passionnés d’escalade − a commencé en fabriquant des prises d’escalade artisanales dans un petit appartement. Après avoir reçu une première « grosse » commande de 2 500 prises, les jeunes entrepreneurs ont décidé de faire le grand saut et de fonder Délire Prises d’escalade en 2005. D’un contrat au PEPS de l’université Laval à de petits murs dans les écoles, l’entreprise a rapidement pris de l’ampleur et « l’usine » aussi. « Nous sommes passés d’un local de 75 pi2, à 2 700 pi2, et maintenant, on cherche un local de 5 000 pi2 », raconte Lisa Lajoie présidente et copropriétaire. Le chiffre d’affaires de l’entreprise est aujourd’hui six fois plus grand qu’à ses débuts en 2005. L’entreprise fabrique des prises d’escalade en résine de polyester (faites avec 30 % de verre recyclé), des panneaux de fibre de verre, des volumes modulables, des murs d’escalade, des protège-genou et des matelas de réception pour la traverse de blocs d’intérieur. « Notre marché est concentré dans l’est du Canada, mais on compte s’ouvrir sur le reste du continent l’an prochain. » Par exemple, Délire a réalisé des tours d’escalade extérieure au YMCA de Montréal et un mur d’escalade dans un complexe sportif du Nouveau-Brunswick. Les prises Délire sont aussi disponibles à la MEC partout au Canada. Lisa Lajoie prévoit que les volumes en fibre de verre permettront de développer de nouveaux marchés d’exportation. Ce genre de module permet de changer et d’ajouter de la diversité de prises à des murs existants. À par les vis et les écrous, leur produit est 100 % québécois : « Lorsqu’on a développé un nouveau « T-nut », on aurait pu les faire faire en Chine pour la moitié du prix, mais on préférait faire travailler les gens d’ici. Et nos clients l’apprécient », précise la jeune entrepreneure. 26

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« Ultimement, le but a toujours été de lancer un gym, mais le projet était trop gros au début », lance Lisa Lajoie. En 2007, en s’associant avec Vincent Légaré, ce rêve allait devenir réalité et le Centre d’escalade Délire voyait le jour aux Galeries de la Canardière à Québec. Après seulement cinq ans d’existence, le Centre est en train d’augmenter sa superficie de presque de 30 % en faisant passer son nombre de cordes de 26 à 36, avec l’ajout d’un nouveau mur qui répond aux normes de l’IFSC (International Federation of Sport Climbing).

Du wakeboard qui ne pollue pas!

Filer à toute allure sur sa planche derrière un bateau sans l’odeur du gaz, ni le bruit du moteur (et sans déranger tous les voisins)… une utopie, vous croyez ? « J’ai toujours trouvé que ça n’avait pas de bon sens de faire autant de pollution et de bruit avec des bateaux à moteur », explique Bruno Tellier, ingénieur spécialisé en gestion de projet, qui a été élevé sur le bord d’un lac. En compagnie de ses associés, Jean-François Lavigne, un concepteur mécanique, et Michel Soucy, un entrepreneur dans le monde du nautisme, il forme l’équipe du tonnerre et fonde LTS Marine

© LTS Marine

TOUJOURS PLUD HAUT

en 2009 avec un seul but en tête : développer des moteurs électriques de puissance pour les bateaux de wakeboard, de surf et de ski nautique. LTS Marine, basé à La Prairie, utilise la technologie développée par TM4, une filiaire d’Hydro-Québec qui conçoit des moteurs à propulsion électrique pour les automobiles. « En voyant ça, on s’est dit qu’il y avait sûrement un moyen d’utiliser ces moteurs sur l’eau pour le ski nautique », explique le vice-président de la compagnie. LTS Marine a donc conclu une entente avec TM4 pour utiliser le moteur afin de créer le système de propulsion électrique le plus puissant au monde! L’entreprise a signé une entente avec le manufacturier de bateau de wakeboard et de ski nautique Correct Craft (marque Nautique) pour la mise en marché de bateau haut de gamme. « Comme il n’y a pas encore de production de masse, il est difficile de connaître le prix de vente final des bateaux, mais c’est certain que ce sera un peu plus cher que les bateaux à moteur. » Pour l’instant, seuls des démonstrateurs sont disponibles. Les premiers modèles devraient l’être dès l’an prochain. L’autonomie de la batterie est d’une heure ou deux, selon la conduite. Les bateaux électriques spécialisés pour le wakeboard et le ski nautique sont identiques aux bateaux sur le marché, mis à part qu’ils utilisent un système à deux moteurs TM4 sur la même hélice. Un système à un moteur TM4 est également développé pour les bateaux plus récréatifs. Bruno Tellier croit que la propulsion électrique va prendre beaucoup d’importance dans le futur : « On essaie de faire les choses plus intelligentes, sans laisser d’hydrocarbures dans l’eau et sans produire de CO2. C’est intéressant de développer des innovations comme ça au Québec. Il y a des choses qui se passent. TM4 est un des leaders internationaux dans la production de moteurs électriques. Il faut en profiter! »


p.36

Comment trouver le bon yoga

p.28

Dernières sorties cyclistes

de la saison

Avant de ranger votre vélo, voici 8 balades ultimes pour apprécier les couleurs.

p.30

Notre guide pour correctement

p.32 Randonnées les plus difficiles au Québec

p.40 Planifier son alimentation avant l’effort

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© Viktor Čáp

vous étirer


VÈLO

© Joshua Hodge Photography

DERNIÈRES SORTIES AVANT L’HIVER

PAR ANTOINE STAB

Avant de ranger votre vélo au garage, il reste encore un peu de temps pour rouler et apprécier la flamboyance des couleurs automnales. Voici quelques idées de sorties, pour tous ceux en quête d’une ultime balade.

Montmorency, vous commencez par une agréable descente (qu’il faudra remonter au retour!), puis traversez tour à tour les villages de Boischatel, l’Ange-Gardien, Périgny puis Sainte-Anne-de-Beaupré le long du Saint-Laurent, en face de l’île d’Orléans. À la fin du parcours de l’aller, vous serez au Cap-Tourmente, idéal pour faire une pause dans cette réserve faunique, où les oies blanches viennent s’alimenter pendant la période de migration. Le retour se fait par le même chemin.

>MONTRÉAL De Dorval à Chambly

Charlevoix, la découverte de l’arrière-pays

(sortie proposée par le Club Vélo de Dorval • clubvelodorval.org) Voici une belle sortie de 110 kilomètres aller/retour, intégralement sur piste cyclable sur le réseau de la Route Verte (numéro 1). Au départ de Dorval, vous traverserez Montréal via le canal Lachine pour rejoindre les bords du Saint-Laurent. Passage par le pont Jacques-Cartier ou l’île Sainte-Hélène, avec de petites montées. Enfin sur la Route Verte 1, vous traverserez Longueuil et Saint-Hubert sur la plaine de la Montérégie, avec ses nombreux secteurs boisés, toujours agréable par une belle journée ensoleillée. Distance : 110 km aller/retour Temps estimé : environ 7 heures Difficulté : élevée

La pointe est de Laval

(sortie proposée sur le site internet du Club Cycliste Cycle Pop Vélo Dorval • club.cyclepop.ca) Cette boucle de 60 kilomètres, sans dénivelés insurmontables, vous fera traverser Montréal du sud au nord par la rue Saint-Denis, traverser la rivière des Prairies via le pont Viau pour vous emmener à la pointe est de l’île de Laval par la piste du boulevard Lévesque Est. Au bout de l’île, faites demi-tour pour boucler les derniers 30 kilomètres, ou dirigez-vous ensuite vers l’ouest, sur le boulevard des Mille-Îles, pour rallonger votre sortie de 15 kilomètres. Vous retomberez sur vos traces en quittant le boulevard des Mille-Îles pour le boulevard Sainte-Marie, puis la montée Saint-François. Distance : 60 km, avec possibilité de 15 km additionnels Temps estimé : entre 3 et 4 heures Difficulté : facile à moyenne

>QUÉBEC Beauport, « la route des rois »

(sortie proposée par le Club Cycliste Sport-en-Tête • sportentete.qc.ca) Une sortie royale qui emprunte quasiment sur tout son long, une seule et même route : l’avenue Royale. Au départ de Beauport, plus précisément dans le quartier des Chutes28

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Distance : 75 km Temps estimé : environ 5 h Difficulté : faible à moyenne

(sortie proposée par le Club Cycliste de Charlevoix • clubcyclistecharlevoix.com) Sur un parcours totalement asphalté et constitué à 95 % de routes secondaires (idéal pour éviter le trafic routier), le départ se fait à Baie-Saint-Paul et nous dirige vers plusieurs petits villages, d’où vous pourrez apprécier la vue sur toute la région du Charlevoix, le Saint-Laurent et la sa rive sud. D’abord à Saint-Urbain, en roulant sur le chemin Saint-Laurent. Dirigez-vous ensuite vers Notre-DameDes-Monts, où vous attend une ascension progressive sur le rang Saint-Jean-Baptiste (aussi appelé « la route des Montagnes »), puis la traversée de Saint-Aimé-des-Lacs et Sainte-Agnès. À environ mi-parcours, c’est la descente vers Saint-Irénée, puis le retour vers Baie-Saint-Paul, en passant par Les Éboulements, le rang Sainte-Marie et Saint-Hilarion, le village le plus haut de la région. Distance : 70 km Temps estimé : entre 4 à 6 heures Difficulté : moyenne

>SHERBROOKE Vers les lacs Massawippi et Magog

(sortie proposée par le Club Cycliste de Sherbrooke • ccs-cyclosportif.ca) Une sortie pas forcément évidente avec de longs faux plats montants de plusieurs kilomètres et une petite ascension de 4 kilomètres. Le départ se fait à Rock Forest Sud, sur le chemin Saint-Roch. Partez vers l’ouest pour rejoindre Earlstown par le chemin de North Hatley, la rue Dunant, la rue Bel-Horizon et le chemin MacDonald. Dirigez-vous ensuite vers Waterville par la route Principale Nord, puis Hatley via le chemin de Hatley, point culminant (355 m) de la sortie. Redescendez vers Ayer’s Cliff, à la pointe sud du lac Massawippi, pour remonter vers le nord, et le Rock Forest en longeant le lac Magog via le chemin d’Ayer’s Cliff, la Route 108 Est, le chemin Sainte-Catherine (Route 216 Est). Distance : 79 km Temps estimé : environ 4 heures Difficulté : moyenne

Autour du mont Orford

(sortie proposée par le Club Cycliste de Sherbrooke • ccs-cyclosportif.ca) Un parcours casse-cou, avec des pentes pas très fortes (jamais plus de 5 %, à quelques rares exceptions), qui pourrait faire mal après 80 km dans les jambes. Le départ se fait à Magog, sur la Route principale Ouest (route 112). Prenez la Route Verte vers le nord (le long du chemin du Roy) vers Cherry River, puis encore vers le nord sur la route 220 Ouest. Prenez le chemin Saint-Élie, au niveau de l’extrémité sud du lac Brompton, puis redescendez vers Eastman via le Rang A puis le chemin George-Bonnallie. Continuez votre chemin sur la Route Missisquoi vers BoltonEst, puis le chemin Nicholas-Austin pour traverser la ville (québécoise!) d’Austin, puis continuer sur le chemin des Pères pour retomber sur la Route 112, à Magog. Distance : 80 km Temps estimé : environ 4 heures Difficulté : moyenne

GATINEAU Le Chœur de la Petite-Nation

(sortie proposée par le Club Vélo Plaisirs • veloplaisirs.qc.ca) Un parcours qui vous fera traverser toute sorte de villages rustiques de la sous-région de l’Outaouais. Au départ de Saint-André-Avelin, vous traverserez tour à tour les villages de Ripon en prenant le Rang Sainte-Julie et le chemin de Saint-André, Montpellier, Chénéville et Namur sur la Route 315 Nord, puis vous redescendrez par la 423 Sud vers Notre-Dame-de-la-Paix et reviendrez à Saint-André via le Rang Sainte-Madeleine. La première moitié est une route régionale peu achalandée, alors que la seconde partie est un chemin bien pavé. Distance : boucle de 73 km Temps estimé : environ 4 heures Difficulté : faible à moyenne, parcours peu accidenté

La montée des belvédères

(sortie proposée par le Club Vélo Plaisirs • veloplaisirs.qc.ca) Départ et arrivée à Hull à une quinzaine de minutes de Gatineau, pour une boucle de 69 km dans le parc de la Gatineau, sur la promenade du même nom, la promenade Champlain puis la promenade du lac Fortune. Le parcours suit la cime des collines de la Gatineau et les lacs environnants (lac Fortune, lac Pink) et offre un beau point de vue sur la rivière Outaouais et la région. Point culminant de la sortie : le belvédère perché à 350 mètres d’altitude. Distance : 69 km Temps estimé : environ 4 heures Difficulté : moyenne à élevée, mais plus simple dans le sens antihoraire


Steve Ogle

TOUT EST UNE QUESTION D’ÉQUILIBRE La vie défile à un rythme effréné. Prenez le temps de ralentir et retrouvez votre équilibre avec notre collection automnale de vêtements de yoga signés MEC, Prana, MPG et Patagonia. MEC ouvre une nouvelle boutique à Montréal, cet automne ! 4394, Saint-Denis. mec.ca/leyoga


ÉTIREMENTS

Tout le monde a sa propre théorie sur les étirements : les uns les font pour éviter les blessures, d’autres pour s’assurer d’avoir des « muscles plus souples » et certains n’en font aucun. Le principe des étirements est bien mal compris.

TOUT SAVOIR

SUR LES ÉTIREMENTS

PAR JIMMY SÉVIGNY

© iStockphoto

À la base, les étirements étaient surtout pratiqués afin d’augmenter la souplesse et l’amplitude musculaire. Vous vous rappelez certainement ces images de films dans lesquels on voyait des gymnastes tenter de devenir le plus souple possible. Puis, on a commencé à s’intéresser aux autres vertus comme le fait de prévenir certains types de blessures et d’augmenter la performance des athlètes. Diverses recherches spécialisées ont porté sur le sujet et beaucoup se contredisent. Toutefois, une chose demeure : les étirements correctement pratiqués ne vous nuiront pas!

2 GRANDS TYPES D’ÉTIREMENTS Même s’il existe plusieurs façons de s’étirer, les deux méthodes les plus populaires sont les étirements statiques et les étirements dynamiques. > ÉTIREMENTS DYNAMIQUES

Ils sont généralement effectués pendant la partie finale de l’échauffement (donc avant votre entraînement). Ils consistent à effectuer des mouvements avec beaucoup d’amplitudes pour chaque partie du corps visée. Cette technique d’échauffement permet : d’améliorer l’amplitude musculaire; d’améliorer l’élasticité de vos muscles; de bien échauffer votre corps avant l’effort; de permettre d’atteindre la température corporelle désirée; d’augmenter légèrement la performance. Pour ceux qui n’ont jamais pratiqué ce type d’étirements, il est préférable de mettre la pédale douce avec l’amplitude afin de laisser le temps à votre corps de s’habituer.

> ÉTIREMENTS STATIQUES

Ils consistent à appliquer progressivement une tension sur le muscle avec le poids du corps ou avec l’aide d’une personne. Afin d’éviter les blessures, il est important de ne jamais donner de coups brusques lorsque vous effectuez ce type d’étirements. Les étirements statiques devraient être effectués à la fin de votre entraînement pour : développer votre souplesse musculaire; envoyer un signal d’arrêt à votre corps; préserver la mobilité articulaire; abaisser votre température corporelle. Pour ceux qui n’ont jamais pratiqué ce type d’étirements, il est préférable de mettre la pédale douce avec l’amplitude afin de laisser le temps à votre corps de s’habituer.

Exemples d’étirements dynamiques : Courir sur une distance de 10 à 20 mètres en touchant vos fesses avec vos talons. Courir sur une distance de 10 à 20 mètres en levant les genoux le plus haut possible à chaque pas. Balancer vos bras de bas en haut avec le maximum d’amplitude. Balancer une jambe de l’avant vers l’arrière avec un maximum d’amplitude.

>> À RETENIR à effectuer à la fin de votre échauffement; y aller « mollo » avec l’amplitude si vous n’êtes pas habitué avec ce type d’étirements; peuvent augmenter légèrement vos performances.

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LE SAVIEZ-VOUS?

Il a été prouvé que les étirements statiques pratiqués avant un entraînement pouvaient nuire à la performance. Lors de ce test, durant une période de 60 minutes, les athlètes devaient courir normalement pendant 30 minutes puis courir le plus rapidement possible le reste du temps. En fin de compte, ceux qui avaient subi un étirement statique avant l’entraînement ont parcouru 3 % moins de distance et consommé 5 % plus d’énergie que les athlètes qui n’avaient pas pratiqué d’étirements statiques avant le test. Une autre bonne raison de pratiquer ce type d’étirements après votre entraînement!


Exemples d’étirements statiques :

Prendre note que l’accent a été mis sur les membres inférieurs.

Description : debout, une main en appui sur un mur, prenez votre pied droit avec votre main gauche en le ramenant contre vos fesses. Maintenez la position pendant 20 secondes puis relâchez. Recommencez une ou deux fois et terminez avec l’autre jambe

Description : jambes écartées à la largeur de vos épaules. Placez votre main gauche sur votre hanche et élevez le bras droit. Penchez-vous lentement vers la gauche. Gardez la position pendant 15 secondes puis relâchez. Recommencez une ou deux fois puis continuez avec l’autre côté.

Y

Description : sur le dos, apportez votre genou gauche vers votre poitrine en le tenant avec vos mains en tentant de ne pas surélever votre nuque. Maintenez la position 30 secondes puis relâchez. Recommencez une ou deux fois puis effectuez le même exercice de l’autre côté.

Description : assis, les pieds collés un contre l’autre. Tout en gardant le dos droit, repoussez vos genoux vers le bas avec vos coudes. Une fois que l’amplitude maximale est atteinte, conservez la position pendant trois secondes puis relâchez. Recommencez à deux ou trois reprises. Note : si vous sentez que votre dos n’est pas droit lors de l’exécution de l’exercice, pensez à placer vos mains derrière vos cuisses de façon à vous stabiliser et abaissez vos genoux progressivement sans tension.

Description : les mains en appui sur un mur, placez votre pied droit sur votre mollet gauche de façon à ce que seulement le pied gauche soit appuyé au sol. En expirant, effectuez une flexion plantaire avec le pied gauche. Maintenez la position huit à dix secondes puis relâchez. Recommencez une à deux fois. Répétez avec le pied droit.

Description : sur le dos, les jambes collées et les bras vers l’arrière. Sans trop forcer, tendez vos bras et vos jambes comme si vous vouliez toucher à un mur au bout de vos doigts et de vos orteils. Maintenez la position pendant environ 5 secondes et relâchez. Recommencez une ou deux fois.

Description : à l’aide de vos bras, accrochez-vous au cadrage de votre porte en gardant les bras tendus par derrière à la hauteur de vos épaules. Tout en sortant la poitrine, tirez sur vos bras comme si quelqu’un vous poussait dans le dos. Maintenez la position 10 secondes puis relâchez. Recommencez une ou deux fois.

Description : debout, à l’aide de votre main droite, poussez votre coude gauche en tentant de le rapprocher le plus possible de l’épaule opposée. Maintenez la position pendant 10 secondes. Recommencez une ou deux fois puis effectuez le même exercice de l’autre côté.

UN LIEU UNIQUE ! Accolée au Mont-Saint-Hilaire, Maison de la Course est une boutique spécialisée offrant une large variété de produits. C’est également un lieu de rencontre et un point de ravitaillement pour tous les passionnés de course et de marche. Quelque soit votre niveau, nos experts sauront vous conseiller. Au plaisir de courir avec vous ! maisondelacourse.com

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Récapitulatif des étirements ÉCHAUFFEMENT

ÉTIREMENTS DYNAMIQUES

ENTRAÎNEMENT

RETOUR AU CALME & ÉTIREMENTS STATIQUES

Que vous soyez un randonneur, un grimpeur, un cycliste ou un adepte de tout autre sport, vous constaterez rapidement que les étirements peuvent vous aider. Bien entendu, il s’agit de prendre le temps afin de bien les compléter et de les pratiquer dans le bon ordre. Incorporez-les dans votre routine d’entraînement ou vos prochaines sorties en plein air. Il est fort probable que vous ne pourrez plus vous en passer! Bon entraînement. Jimmy Sévigny est chroniqueur télé, conférencier et entraîneur personnel, B.A Sciences de l’activité physique. jimmysevigny.com

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Client : Titre :

Maison de la course Un lieu unique !

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ENTRAÎNEMENT

nnée o d n a r e d Sentiers ifficiles les plus d c du Québe

e m ê M

! l a m s a p ÉRIQUE S

AUVÉE

© iStockphoto © iStockphoto

PAR FRÉD

Pour les randonneurs qui n’ont jamais assez marché, qui ne sont jamais rassasiés de défis, voici cinq sentiers parmi les plus emblématiques de la difficulté au Québec. Suez, souffrez et… savourez!

Le plus escarpé

Le plus acrobatique

Distance : 10,4 km (aller-retour) Dénivelé : 800 mètres Temps : 5 heures Accès : prendre la route 138 jusqu’à Saint-Aimé-des-Lacs et suivre les indications pour le parc des Hautes-Gorges-de-la-Rivière Malbaie. À partir du chalet d’accueil, une navette fait l’aller-retour pour les randonneurs jusqu’au départ du sentier de l’Acropole des Draveurs.

Distance : 12,4 km (aller-retour) Dénivelé : 747 mètres Temps : 6 heures Accès : point de départ du sentier au camping du Petit-Sault, à la jonction de la route 1 avec le SIA (situé à 53 km de l’accueil John).

> SENTIER DE L’ACROPOLE-DES-DRAVEURS (parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière Malbaie) Sentier de l’Acropole-des-Draveurs (parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière Malbaie) Certains diront que ce sentier valait davantage le coup avant d’être réaménagé par la Sépaq. Mais nous comprenons la volonté de rendre cette superbe randonnée accessible à tous, et pas seulement aux mollets aguerris. Dessiné en lacets sur les flancs de la montagne, le sentier de 5,2 km qui monte au sommet est mémorable. Il est rare de voir une si forte dénivellation sur un si court sentier! Même réaménagé, il donne un sacré coup de fouet aux randonneurs émérites et un sérieux coup de mou aux fumeurs incorrigibles. Mais arrivé au sommet, on oublie tout le mal que l’on s’est donné. Après deux heures et demie d’ascension sur les trois sommets de l’Acropole-des-Draveurs, on admire la vue panoramique sur la Réserve mondiale de la biosphère de Charlevoix. Sous nos pieds, les plus hautes falaises à l’est des Rocheuses – 700 mètres de dénivelé – enserrent la belle rivière sauvage de La Malbaie. Partout un tapis de verdure fraîche et de roches millénaires, vestiges du Bouclier canadien, dessine les reliefs sur lesquels court l’ombre des nuages. On verserait presque une larme d’émotion… et surtout de fatigue!

> SENTIER DU MONT NICOL-ALBERT (Sentier international des Appalaches) La randonnée dans la chaîne des Appalaches, c’est vraiment une histoire de famille! Quand on s’y intéresse un peu, on connaît le sentier du mont Albert dans le parc de la Gaspésie. Classé comme difficile par la Sépaq, il reste toutefois accessible à ceux qui aiment la grimpette. Le mont Nicol-Albert, lui, est un mastodonte planté au milieu de la Réserve faunique de Matane et représente un sacré défi pour les amateurs de rando-cardio. Son ascension est des plus acrobatiques avec 747 mètres de dénivelé sur une distance de 6,2 km. L’astronaute Julie Payette en a fait son terrain d’entraînement par excellence! Terre, eau et roche sont les éléments forts de cette excursion. À ne pas manquer : la rivière Cap-Chat en contrebas du sentier, les nombreuses chutes d’eau et cascades du ruisseau Beaulieu qui rafraîchissent en cours de randonnée et la curiosité du Bonhomme! Pas de bonnet ni d’écharpe colorée pour ce rocher à l’allure humaine sculpté au fil du temps par le vent. Son sentier d’approche est une des parties les plus techniques du parcours avec une pente descendante vertigineuse. Et pour finir avec la famille Albert, n’oublions pas le mont du Frère-du-Nicol-Albert de l’autre côté de la rivière Cap-Chat. (sia-iat.com)

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LIBÉREZ VOTRE PLEIN POTENTIEL

le mouvement naturel

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Le plus inaccessible

> CRATÈRE DES PINGUALUIT (Nunavut) Le nom inuit Pingualuit signifie « bouton d’acné »! Une belle référence à la forme crevassée du cratère qui se trouve sur le territoire du parc. Parfaitement circulaire, il emprisonne un lac de 3,4 km de diamètre dont les eaux d’un bleu limpide tranchent avec le vert de la toundra sur ses flancs. Situé au centre du parc des Pingualuit, ce lac fascine depuis la nuit des temps et seule une poignée de randonneurs fortunés a la chance de pouvoir en parcourir la circonférence. Pour ce faire, Parcs Nunavik propose l’accompagnement en groupe par des guides inuits qui partagent tout au long du séjour leur culture, leurs légendes et leur connaissance ancestrale des lieux. La randonnée qui fait le tour du cratère n’est pas d’une grande technicité, mais demande un bon cardio lors de l’ascension jusqu’au sommet du cratère en question. Celui-ci s’est formé par la chute d’une météorite qui a heurté le sol il y a 1,4 million d’années, ce qui est plutôt récent sur l’échelle du temps géologique. Des rivières, aujourd’hui disparues, ont

irrigué le cratère jusqu’à former le lac d’une profondeur de plus de 250 mètres. Sur sa crête dentelée, on domine les vastes étendues arctiques sur lesquelles rien ne pousse à plus de 10 cm de hauteur. Il faut compter environ 5 000 $ pour un séjour d’une semaine. La compagnie First Air offre des vols directs Montréal-Kuujjuaq tous les jours. Ensuite, Parcs Nunavik propose des forfaits (transport, hébergements et service de guides inuits) pour se rendre au parc des Pingualuit à partir de Kuujjuaq. (nunavikparks.ca) Distance : 105 km en linéaire Dénivelé : 780 mètres Temps : 6 à 7 jours Accès : départ au stationnement de la ZEC des Martres, à 27 kilomètres au nord de la route 138. Arrivée au stationnement du parc régional du mont Grand-Fonds à 14 kilomètres de la Malbaie.

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Le plus aventureux

> LES MONTS GROULX (Manicouagan) Argument : c’est loin, les monts Groulx, pour faire de la randonnée pédestre! Contre-argument : oui, mais ça vaut vraiment le coup pour ceux qui souhaitent réaliser une « vraie » expédition! Puis c’est toujours plus accessible que les monts Torngats du Nouveau-Québec et surtout beaucoup moins cher pour presque autant de plaisir! Au pire, allez-y et vous jugerez sur place. Vous m’en direz des nouvelles! Les monts Groulx suscitent beaucoup d’envie de la part des randonneurs qui stoppent malheureusement trop souvent leur projet par manque de temps ou par peur de l’inconnu. Mais si ces deux prétextes ne sont pas les vôtres, armez-vous du nécessaire pour vivre en totale autonomie pendant cinq jours, ainsi que d’une carte topographique, d’une boussole, sans oublier votre goût pour l’aventure. L’intérêt de cette randonnée de longue haleine est multiple. D’abord, en raison de leur situation géographique (juste en dessous du 51e parallèle) et de l’altitude moyenne du massif (1000 m), les monts Groulx présentent une faune et une flore caractéristique du monde arctique. Toundra, lacs vierges et tapis de mousse blanche sous les pas ont forgé la réputation de cette expédition 34

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parmi les plus belles du Québec. Mais ce qui la rend encore plus belle, c’est son itinéraire totalement sauvage, une rareté de nos jours au Québec. Les seuls tronçons balisés du parcours sont les sentiers de départ et d’arrivée (12 km et 7 km). Au milieu, c’est l’aventure : une traversée du plateau et des cinq monts où vous seul guidez vos pas sur une vingtaine de kilomètres avec une visibilité souvent nulle à cause du brouillard. Une randonnée épique avec camping sauvage, itinéraire aléatoire et pas une âme qui vive dans une ambiance de bout du monde. Distance : environ 45 km en linéaire Dénivelé moyen : 500 mètres Temps : 4 à 5 jours Accès : laisser l’auto au kilomètre 365 de la route 389, possibilité de camper ou de passer la nuit au refuge de la Lyre situé au kilomètre 335.


© Parc national des Pingualuit

Montagnes les plus hautes au Québec 1. MONT D’IBERVILLE – 1 652 M / MONTS TORNGAT, NORD-DU-QUÉBEC 2. MONT JACQUES-CARTIER – 1 268 M / MONTS CHIC-CHOC, GASPÉSIE 3. MONT JACQUES-ROUSSEAU – 1 261 M / MONTS TORNGAT, NORD-DU-QUÉBEC 4. MONT GOSFORD – 1 192 M / MONTAGNES BLANCHES, ESTRIE 5. MONT RICHARDSON – 1 185 M / CHICS-CHOCS, GASPÉSIE 6. MONT RAOUL-BLANCHARD – 1 181 M / MASSIF DES LAURENTIDES, CHARLEVOIX 7. MONT DE LA TABLE - 1 173 M / CHICS-CHOCS, GASPÉSIE 8. MONT ALBERT – 1 151 M / CHICS-CHOCS, GASPÉSIE 9. MONT YAPEITSO – 1 135 M / MONTS OTISH, SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN 10. MONT LOGAN – 1 128 M / CHICS-CHOCS, GASPÉSIE

BELŒIL - BROSSARD - BURLINGTON - LAVAL - OSHAWA - OTTAWA - QUÉBEC - VAUGHAN

Le plus long

> TRAVERSÉE DE CHARLEVOIX On ne peut pas parler de la Traversée de Charlevoix sans parler d’Eudore Fortin, son créateur. Fils d’un coureur des bois et lui-même ancien gardien d’une des tours anti-incendie du mont du lac des Cygnes, ce Charlevoisien s’est impliqué corps et âme à la fin des années 70 dans l’élaboration de cette longue randonnée qui traverse l’arrière-pays montagneux de Charlevoix. Travailleur acharné, il a exploré les lieux, bûché, débroussaillé et construit les refuges le long du sentier. Le résultat est aujourd’hui un séjour incontournable dans le paysage des plus belles randonnées québécoises. Il s’agit aussi d’un sacré défi d’endurance quand on projette de faire le parcours au complet : 105 kilomètres de montées et de descentes étalés sur sept jours avec une moyenne de 780 mètres de dénivelé quotidien. C’est un des sentiers les plus longs du Québec. On marche 15 à 20 km par jour avec ou sans les bagages sur le dos en fonction du niveau de confort souhaité (forfait « autonomie » en refuge ou « luxe » avec transport des bagages et hébergement en chalet). Dans les deux cas, le plaisir des paysages reste le même. On traverse le parc national des Grands-Jardins et celui des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie ainsi que le parc régional du mont Grand-Fond,

le tout entrecoupé de vues saisissantes sur le Saint-Laurent. Une mer de montagnes, des forêts vibrantes et envie de ne plus jamais en finir! (traverseedecharlevoix.qc.ca) Distance : 105 km en linéaire Dénivelé : 780 mètres Temps : 6 à 7 jours Accès : départ au stationnement de la ZEC des Martres, à 27 kilomètres au nord de la route 138. Arrivée au stationnement du parc régional du mont Grand-Fonds à 14 kilomètres de la Malbaie.

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ENTRAÎNEMENT

© Michael Svoboda

TROUVER LE BON YOGA»

PAR VÉRONIQUE CHAMPAGNE

Il existe des dizaines de genres de yoga qui partagent tous la même intention de cohésion entre le corps et l’esprit. L’union de sa pratique de yoga à ses besoins et motivations afin d’en retirer bénéfices et plaisir, c’est la première étape avant le nirvana, le samadhi… ou un simple état de bien-être.

Les puristes diront que le yoga n’est pas un sport : les postures physiques, les asanas, ne sont qu’une des huit branches sur lesquelles repose l’ancienne discipline toujours aussi populaire en Occident. Il reste que le yoga attire d’abord les sportifs souvent pour les mêmes raisons que celles d’une autre activité physique : devenir plus fort, plus souple, plus en forme, plus zen, ou tout simplement se sentir mieux et retirer du plaisir dans sa pratique. ALORS, POURQUOI PRATIQUER LE YOGA? Marie-Eve Corriveau, kinésiologue et professeur de yoga, suggère de ne pas faire du yoga seulement parce que c’est à la mode : « Identifiez plutôt vos besoins et vos préférences : quel genre d’activités physiques aimez-vous, et est-ce que vous souhaitez un style de yoga qui va dans le même sens 36

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que votre activité de prédilection ou un style de yoga qui la complète? » Par exemple, un grimpeur pourrait choisir ou bien du Power Yoga − très musculaire − pour gagner en force, ou bien un Vinyasa fluide pour balancer les efforts plus statiques de l’escalade. De la même façon, un coureur pourrait opter pour un cours d’Ashtanga comme crossentrainement ou pour une pratique calme de Yin Yoga comme séance d’étirements relaxante. Marie-Eve Corriveau ne pense pas qu’il y a un yoga plus pertinent qu’un autre selon le sport pratiqué : « Tous les styles de yoga améliorent la force, l’endurance musculaire, la posture, la souplesse, la conscience corporelle, et ils permettent tous une meilleure gestion du stress et un meilleur contrôle de la respiration. Il faut choisir un style de yoga qu’on aime, tout simplement! » explique la kinésiologue. Le choix du yoga comme complément sportif vise généralement la recherche de plaisir, mais aussi de bénéfices, et non l’introduction de nouveaux risques de blessure. L’écoute et l’encadrement sont les piliers d’une pratique sécuritaire. Le yoga vise justement à développer une bonne écoute corporelle, les facteurs extérieurs étant minimisés. Certains genres de yoga compliquent néanmoins cette prise de

conscience, notamment par des enchainements trop rapides ou des conditions chaudes qui permettent au corps d’aller plus loin dans les postures… trop loin si l’on n’est pas attentif. La sélection du professeur et du studio est aussi primordiale : « Quand on choisit un studio de yoga, on devrait poser des questions sur la formation des professeurs, et sur leur expérience », conseille Marie-Eve Corriveau. Choisir un style de yoga avec une appellation contrôlée (comme le Iyengar) garantit aussi une formation spécifique : les professeurs qui l’enseignent doivent obtenir une accréditation. Mais même un excellent professeur aura de la difficulté à bien encadrer ses étudiants si ceux-ci sont nombreux et changent constamment de classe en classe. À la rentrée, beaucoup de studios proposent des cours d’essai gratuits ou des semaines d’initiation lors desquelles vous pouvez essayer toutes les classes que vous voulez. Une occasion en or pour dénicher le genre de yoga qui vous plait. Quand vous trouvez, cessez de butiner! Un professeur qui vous connait, vous, vos motivations et vos blessures ou faiblesses, pourra enrichir votre pratique de yoga et l’orienter de sorte que vous en retiriez le plus de bénéfices possibles, dans votre sport de prédilection et dans la vie.


Est-ce que je tiens à faire du yoga pour les asanas?

OUI

Est-ce que je recherche un entrainement intense?

NON

KUNDALINI

OUI

Est-ce que j’aime la chaleur?

OUI

NON

NON

NON

HATHA

Est-ce que je veux une pratique centrée sur la récupération?

HOT YOGA

(selon studio)

Est-ce que j’apprécie les enchainements et la fluidité?

OUI

OUI

YOGA DÉTENTE

OUI

OUI

OUI

Et le satsang (chants)?

OUI

Est-ce que j’aime la rigueur? OUI

NON

VINYASA

Est-ce que j’aime la rigueur et la structure?

OUI

YOGA RESTAURATIF Est-ce que j’accorde autant d’importance à la méditation et les pranayamas qu’aux asanas?

BIKRAM

Est-ce que je veux une séance très musculaire?

Est-ce que je veux m’attarder à la physiologie et NON l’alignement?

Est-ce que l’utilisation d’outils NON m’aide à m’étirer? YIN YOGA

OUI

OUI

NON

Est-ce que je veux une pratique très NON passive?

Est-ce que j’aime la rigueur et la structure?

NON

NON

ASHTANGA POWER YOGA

IYENGAR ANUSARA

OUI

SIVANANDA

NON

INTÉGRAL

DÉTAILS DES STYLES EN PAGE 38

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VOTRE STYLE DE YOGA HATHA est un yoga dit « générique », duquel d’autres styles ont émergé. Les asanas sont au cœur de la pratique du Hatha, et sont généralement soutenues afin de laisser le temps de vivre et ressentir. VINYASA (aussi appelé Flow Yoga) veut dire synchronisation du mouvement à la

respiration. Les asanas du yoga sont enchainées, et une attention particulière est portée à la fluidité des mouvements et de la respiration.

HOT YOGA OU YOGA CHAUD est une appellation générique qui précise

seulement que les séances de yoga se passent dans une pièce chauffée. La chaleur assouplit le corps en plus de faciliter l’évacuation des toxines.

POWER YOGA est un terme générique qui indique que la séance sera plus soutenue qu’une séance de Hatha, autant par les enchainements (vinyasas) que par la demande musculaire des postures choisies (power).

ASHTANGA YOGA est un style de yoga éprouvant par la tenue de positions dynamiques et par leur enchainement en vinyasa. Rigoureux, l’Ashtanga impose une séquence de postures prédéterminée, qui se veut optimale. Au fur et à mesure qu’on progresse, de nouvelles asanas sont ajoutées ou remplacées. BIKRAM est une forme de Yoga Chaud très structuré, lors de laquelle on suit la même séquence de 26 positions répétées chacune deux fois. La salle de classe est chauffée à 40 degrés Celsius pour répliquer les conditions météorologiques de l’Inde.

ANUSARA s’intéresse aux alignements du corps, aux détails, mais toujours dans l’optique de dynamiser les flots d’énergie dans le corps pour le revitaliser, le diviniser. Il y a une dimension un peu spirituelle, introspective et émotive qui vise à développer des sensations positives. IYENGAR est un style de yoga rationnel, strict et rigoureux. L’attention se porte à l’alignement du corps, et les asanas sont décortiquées avec précision. Le Iyengar est un style de yoga très encadré par des professeurs ayant une formation très pointue (entre deux et cinq ans). YOGA INTÉGRAL donne autant d’importance aux exercices de respiration (pranayama) et de méditation, qu’aux postures (asanas). Cette approche vise un équilibre entre le corps et l’esprit, pour un bien-être total. SALOMON Synapse Mid CS WP

SIVANANDA est un yoga traditionnel qui incorpore des exercices de respiration (pranayama), des séances de méditations, douze asanas dans un ordre précis et des chants (satsang). Son approche se veut complète, et va jusqu’à s’attarder à ce que l’on met dans son assiette. KUNDALINI ne provient pas de la même branche que le Hatha, de sorte que les asanas traditionnelles sont remplacées par des « kryas », des mouvements rapides normalement exercés de concert avec un exercice de respiration. L’approche énergique du Kundalini vise à dynamiser le corps et à le détoxifier en libérant les blocages pour maximiser la circulation d’énergie dans le corps.

YOGA DÉTENTE est l’appellation générique pour préciser une séance de Hatha yoga qui sera douce, souvent concentrée à des positions au sol. Le corps est étiré, le mental, calmé.

DANS L’AIR DU TEMPS ! atmosphere.ca 38

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YOGA RESTAURATIF vise à étirer le corps en profondeur et à soulager le stress mental et physique. Ses positions sont supportées par des outils et maintenues longtemps (jusqu’à une dizaine de minutes chacune), afin de favoriser la flexibilité et la relaxation. YIN YOGA se différencie par la passivité complète dans ses postures. Seule la respiration est impliquée. Les muscles ainsi relâchés permettent l’étirement des tissus conjonctifs.


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NUTRITION

Avant l’effort

PLANIFIEZ VOTRE ALIMENTATION

VOUS AVEZ ENTREPRIS LA COURSE À PIED AFIN DE VOUS METTRE EN FORME ET VOUS DÉSIREZ PARTICIPER À DES ÉPREUVES D’ENDURANCE COMME UN MARATHON? PERSONNE NE SOUHAITE « FRAPPER UN MUR », S’ALLONGER SUR LE CÔTÉ DU PARCOURS, PARCE QUE SES RÉSERVES DE GLYCOGÈNES SONT ÉPUISÉES. POUR COMPLÉTER UNE COURSE À SON MEILLEUR, IL FAUT PLANIFIER SON ALIMENTATION. Avant une course, on doit manger en fonction d’un seul objectif : mieux performer. Pour cela, il faut de l’énergie et lors d’un effort comme ça, ce sont les glucides qui sont primordiaux, principalement ceux qui sont stockés sous forme de glycogène dans le foie et les muscles. Une surcharge en glycogène deux à trois jours avant votre épreuve permettra de vous assurer que vos réserves sont remplies au maximum de leur capacité. Voici comment : épuisez vos réserves de glycogène trois jours avant l’épreuve en faisant un entrainement intense pendant 90 à 120 minutes. Tout de suite après, consommez 1 g de glucides par kg de poids corporel chaque heure, et ce, pendant les 4 heures qui suivent (pour un total quotidien d’environ 8 à 12 g de glucides par kilogramme de poids corporel). Pour y arriver, il faut consommer davantage de glucides aux repas, comme des fruits, du jus, des grains, des légumineuses, des pommes de terre et des produits laitiers ou substituts, en plus de vous hydrater plus qu’à l’habitude. Il est normal de prendre quelques livres sur la balance lors de ces journées, puisque pour chaque gramme de glycogène, le corps stockera aussi 3 g d’eau. L’eau accumulée dans vos muscles sera libérée lorsque le glycogène sera utilisé au cours de votre effort et servira aussi au contrôle de votre température interne. Pendant ces trois jours, vos besoins en protéines se situeront entre 1,2 et 1,6 g de protéines par kilogramme de poids corporel. Sachez qu’un excès de protéines n’apporterait aucun bienfait supplémentaire. Ne négligez pas non plus vos apports en fer, en zinc et en vitamines du complexe B afin de favoriser une bonne oxygénation de vos cellules, un bon système immunitaire, et une bonne production d’énergie. Deux jours avant l’épreuve, reposezvous et continuez de manger une alimentation riche en glucides, faible en gras et des protéines à chaque repas. 40

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Évitez l’alcool, buvez beaucoup d’eau et ne coupez pas sur le sel. Il est important de noter que la simple application du protocole de surcharge en glycogène n’est pas garante de succès. L’alimentation le matin d’une épreuve d’endurance, et pendant l’épreuve, est tout aussi déterminante, car si elle est inadéquate, cela pourrait annuler les efforts mis dans l’application du protocole de surcharge. Pour la réserve de glycogène du foie, il faut manger suffisamment de glucides dans les heures qui précèdent l’effort. Consommez environ 1 g de glucides par kilogramme de poids corporel par heure avant l’épreuve, soit par exemple l’équivalent de 180 g de glucides pour une femme de 60 kg qui ferait son marathon dans trois heures. Vous devriez privilégier les glucides complexes à faible indice glycémique lors d’un repas trois à quatre heures avant une course afin d’éviter les symptômes d’hypoglycémie qui peuvent survenir chez certaines personnes. L’ajout de protéines maigres peut aussi aider à stabiliser le niveau de glucose sanguin. Il faut également prévoir qu’avec la nervosité, votre digestion sera plus difficile et un smoothie pourrait être une alternative au repas solide. Évitez le lait qui pourrait accentuer la diarrhée et remplacez-le par du lait de soya. De plus, assurez-vous aussi de boire au moins 1 à 2 t de liquide avant l’épreuve. Lors de l’épreuve, de l’eau est suffisante si l’effort dure moins d’une heure, mais si l’effort se prolonge, il faut prévoir environ 10 ml de liquide par kilogramme de poids corporel par heure. Il est important d’éviter la déshydratation, car une déshydratation d’à peine 2 % entrainerait une diminution de votre capacité physique. Une hydratation au-delà de vos besoins peut mener à une hyponatrémie, soit une concentration trop basse en électrolytes et aura des conséquences sur le cœur, dont les

symptômes rappellent la déshydratation, d’où la nécessité de tester ses besoins en liquide. En vous pesant avant et après un entrainement, dans des conditions similaires à votre épreuve, vous pourrez mieux déterminer vos besoins. Si vous avez perdu 2 kg en trois heures, cela signifie que vous avez perdu 2 L de liquide corporel. Si vous avez bu 800 ml de liquide durant cet entrainement, ceci veut dire que vous avez besoin de 600 ml par heure (2 L+0,8 L/3 h = 0,6 L) et que votre performance serait probablement améliorée avec une meilleure hydratation. Lors d’un effort prolongé (plus d’une heure), vous aurez besoin d’un apport d’environ 0,7g de glucides par kilogramme de poids corporel par heure ainsi que de 5 à 15 g de protéines par heure préférablement sous forme liquide, de gels ou de barres. Une boisson contenant de 4 à 8 % de glucides (4 à 8 g de glucides par 100 ml) et des électrolytes (50 à 70 mg de sodium par 100 ml) permettra une meilleure hydratation en favorisant une meilleure absorption des nutriments, un équilibre entre les liquides de l’organisme, un bon fonctionnement du système nerveux, ainsi que la prévention de crampes musculaires. Le traditionnel mélange de jus d’orange coupé de moitié avec de l’eau et additionné d’une pincée de sel peut remplacer une boisson énergétique de type Gatorade. Une alimentation bien planifiée pour une épreuve d’endurance fera toute la différence entre une performance agréable ou éprouvante. Il est essentiel de tester ses besoins avant ces épreuves importantes, car les besoins en eau, en glucides et en électrolytes varient d’un individu à l’autre et d’une condition à l’autre. Expérimentez différents aliments et boissons afin de trouver ce qui est pratique, agréable au goût, riche en énergie pendant l’effort et confortable au niveau de la digestion. Cela permettra de vous dépasser physiquement tout en ayant du plaisir!

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PAR EVELYNE DEBLOCK, M.SC. DT.P.


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MOMENT

RECOMMANDATIONS ALIMENTAIRES

3 À 7 JOURS AVANT

Augmenter l’apport quotidien en glucides (5-8 g glucides/kg/jour) Avoir un apport en protéines à chaque repas (1,2 à 1,6 g/kg/jour) Réduire les sources de gras Augmenter l’apport en sodium et potassium S’assurer que notre urine est le plus claire possible en augmentant notre apport en liquide

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TABLEAU SOMMAIRE DE QUOI MANGER, QUAND ET QUELLE QUANTITÉ POUR UNE FEMME DE 60 KG. EXEMPLE

TEMPS DÉPART

Exemple d’une journée (300 à 650 g glucides et 72 à 96 g protéines) : Jus d’orange, céréales avec du lait, banane Sandwich dinde et moutarde, jus de fruits, salade de fruits et yogourt à la vanille Craquelins et fromage Poulet, riz, légumes, biscuits à l’avoine, lait

Manger aux 3-4 heures

Manger avant 18 h si le départ est tôt le matin

2 JOURS AVANT

Augmenter l’apport en glucides (9 à 11 g/kg glucides) Mettre l’emphase sur des glucides faibles en fibres, salés et maintenir une hydratation optimale

SOIR AVANT

Repas riche en glucides (2-4 g/kg glucides) contenant : Faible en fibres Léger en gras Consommer beaucoup de liquide

Plat de pâtes/riz/pommes de terre douces avec une source de protéines maigres (poitrine de volaille, fruits de mer, blancs d’œuf) et des légumes cuits (total de 120 à 240 g glucides)

3-4 HEURES AVANT

Repas riche en glucides (2-4 g/kg glucides) contenant : Protéines faibles en gras en quantité modérée (0,4 g/kg) Quantité faible à modérée de gras Faible en fibres Consommer beaucoup de liquide (5 à 7 ml/kg)

Exemple d’un repas (120 à 240 g glucides, 24 g protéine et 300 à 420 ml de liquides) : Gruau cuit avec du lait de soya + sirop d’érable + jus orange + 1 carré chocolat noir Ou Smoothie (jus orange, banane, fraises, graines de lin moulues, germe de blé, yogourt ou lait de soya)

2 HEURES AVANT

Collation riche en glucides (2 g/kg glucides) contenant : Apport minime en protéines Faible apport en gras et fibres Consommer beaucoup de liquide (3 à 5 ml/kg)

Exemple d’une collation (120 g glucides et 180 à 300 ml liquide) : 2 tr pain blanc avec confiture, banane et jus d’orange

Manger à 8 h pour une course à 10h Après un bon déjeuner, manger une collation à midi pour une course à 14 h Après des repas adéquats en glucides durant la journée, manger une collation à 18 h pour une course à 20 h

1 HEURE AVANT

Collation riche en glucides (1 g/kg glucides) sous forme liquide, gel ou encore solide si bien toléré Mettre l’emphase sur les liquides (3 à 5 ml/kg) Éviter les protéines, le gras et les fibres

Exemple d’une collation (60 g glucides et 180 à 300 ml liquide) : Boissons ou gels concentrés en glucides Fruits tolérés (bananes, abricots séchés)

Pour une course à 10 h, prendre une collation à 9 h en plus d’un repas à 6 h 30 - 7 h

IMMÉDIATEMENT AVANT

Collation riche en glucides (1 g/kg glucides) sous forme liquide ou gel ou encore solide si bien toléré ou si l’exercice débute à une intensité modérée pendant au moins 30 minutes

Boissons concentrées en glucides (4 à 8 %) Barre tendre de céréales style Nutri-grains ou biscuits Newton

Prendre une collation 15 à 30 minutes avant

PENDANT

Mettre l’emphase sur les liquides, les gels ou les solides si bien tolérés : Riches en glucides (0,7 g/kg glucides/heure) Faibles en protéines (5 à 15 g par heure) 10-15 ml/kg/heure 500-700 mg Na par litre de liquide par heure 80-200 mg K par litre de liquide par heure

Par heure : 700 ml jus d’orange dilué (40 g glucides) avec une pincée de sel

Prendre des petites gorgées aux 15 minutes

APRÈS

Glucides faciles à digérer (1,5 g/kg glucides) Protéines (0,5 g/kg) Liquides (450-675 ml/0,5 kg perdu)

2 t lait au chocolat et une banane

Manger le plus rapidement après l’exercice

Manger à 6 h pour une course à 9 h Manger à 16 h pour une course à 19 h

Source : Evelyne Deblock est nutritionniste du sport et coordonnatrice de la Mclinique au Midtown Le Sporting Club Sanctuaire (midtown.com) espaces.ca SEPTEMBRE 2012

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Trucs + conseils

Comment survivre en forêt

© Diego Cervo

par Antoine Stab

Personne n’est à l’abri d’un problème ou d’un accident et n’importe qui peut se retrouver en difficulté, loin des secours. Heureusement, voici comment faire de vous un parfait homme des bois. › › Suite en page 44

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Pour mieux vous É VA DER!

RETROUVER SA DIRECTION SANS BOUSSOLE

Trois méthodes efficaces pour retrouver sa direction sans boussole :

1. LE SOLEIL Le soleil se lève à l’est, pointe vers le sud quand il est à son zénith et se couche à l’ouest. En matinée, si vous vous dirigez vers le soleil, votre direction sera l’est et votre ombre pointera à l’ouest. Inversement dans l’après-midi. Si vous avez une montre analogique, les aiguilles pourront aussi vous aider à trouver les points cardinaux. Tenez la montre bien à plat, en pointant la petite aiguille vers le Soleil. Le sud se situe à mi-chemin entre cette aiguille et le chiffre 12 du cadran.

2. L’ÉTOILE POLAIRE RACKS ET BOÎTES DE TRANSPORT VENTE | LOCATION | INSTALLATION

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3. LA LUNE Si le croissant de lune se lève avant le coucher du soleil, son côté lumineux fait face à l’ouest. Si elle apparaît après minuit, le côté lumineux fait face à l’est. Également bon à savoir : la pleine lune est au sud à minuit et au nord à midi, inversement pour la nouvelle lune (non éclairée). ATTENTION : l’astuce selon laquelle la mousse des arbres pousserait uniquement du côté nord ne se vérifie pas toujours, car elle peut pousser tout autour, pour plusieurs variétés d’arbres.

CALCULER LE TEMPS AVANT LE COUCHER DU SOLEIL

Perdu dans la nature, il est parfois plus prudent de ne pas se lancer à corps perdu dans une longue marche vers la civilisation tandis que la nuit s’apprête à tomber. Une méthode simple existe pour calculer le temps qu’il reste avant la nuit : placez vos deux mains, à l’exception des pouces, entre la ligne d’horizon et le soleil. Il suffit alors de compter combien de doigts les sépare. Une main correspond à une heure, un doigt à 15 minutes. Si vous avez moins de deux heures avant le coucher du soleil, il est temps de commencer à construire un abri pour la nuit...

• •

UN ABRI DE SURVIE POUR LA NUIT

Le choix du terrain est important : plat, avec peu ou pas de racines (pensez à votre dos!) en hauteur et bien drainé pour éviter l’accumulation d’eau s’il pleut. De même, bien que rassurant, s’installer tout près d’un cours d’eau peut s’avérer dangereux en cas de crues subites. La construction de l’abri de survie dépend en grande partie de l’énergie et du temps dont vous disposez, mais il est facilement possible de se bâtir un nid (relativement) douillet pour une nuit. Utilisez tous les éléments naturels que vous pourrez trouver, ils serviront de matériaux de construction à votre « gîte » sauvage : arbres coupés, branches, feuillages... Les branches de conifères seront parfaites pour constituer un matelas isolant assez épais. L’orientation de l’abri est aussi importante : pour éviter les courants d’air, l’entrée doit se situer à l’opposé 44

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des vents dominants. Si vous n’avez pas de sac de couchage, empilez les feuilles, les aiguilles de pin, et de la mousse pour piéger la chaleur de votre corps. Dans des régions plus escarpées, les rochers en surplomb feront de bons abris sans le moindre effort. Fuyez les grottes : elles peuvent être habitées par des animaux. Elles sont aussi mal ventilées et le risque d’intoxication au monoxyde de carbone produit par le feu y est élevé. L’hiver, dans les forêts enneigées, votre salut pour la nuit viendra en creusant un trou jusqu’au sol sous les branches des conifères, puis en recouvrant de branches le fond, la paroi enneigée et le toit.

FAIRE UNE CORDE EN FIBRES VÉGÉTALES

Outil précieux pour la construction de son abri. La méthode la plus commune pour fabriquer une corde végétale est de tresser les fibres ensemble, de la même façon que pour les cheveux. Cela en fait une corde robuste. D’autres techniques existent et rendent la corde plus souple, mais elles nécessitent une certaine dextérité et quelques compétences dans le maniement des cordes. Mais quels végétaux choisir? Il existe des centaines de plantes dont les fibres peuvent être utilisées. Chaque région de l’Amérique du Nord a ses espèces spécifiques historiquement utilisées par les cultures indigènes. Toutefois, quelques végétaux sont abondants comme l’écorce de cèdre, l’écorce de tilleul, l’apocyn (plus connu sous le nom de « gobe-mouche ») ou encore le yucca. Plus généralement, les meilleures sources de fibres naturelles sont des plantes mortes. Enfin, moins naturelle, mais tout aussi efficace, la solution des sacs en plastique, malheureusement présent partout sur le globe, qui une fois déchiquetés en long dans le sens du polymère pourront constituer une excellente corde.

ALLUMEZ UN FEU Pendant des milliers d’années, l’homme a fait un feu en se passant de briquets, de bouteilles de gaz ou autres outils modernes, simplement en frottant deux bâtons ensemble. Mais c’est une méthode difficile. D’autres techniques sont moins coûteuses en énergie. La meilleure consiste à enflammer un combustible grâce au frottement entre une pierre très dure et la lame d’un couteau. L’herbe sèche, l’écorce de bouleau, l’amadou sur l’écorce des conifères sont d’excellents combustibles pour faire démarrer le feu. En frappant la pierre, des étincelles jaillissent et embrassent les brindilles. Quand le feu commence à couver, attisez-le en soufflant, puis ajouter petit à petit le combustible. Une autre technique, celle de l’arc à roulement, consiste à utiliser un lacet de chaussure, une corde ou une lanière que l’on fixe à une branche courbée, puis à enrouler autour d’elle une tige de bois mou et sec et la faire pivoter sur une planche de bois dure et sèche. Le résultat obtenu est une fine poudre noire inflammable. Une fois allumé, le feu ne vous attendra pas, il faut l’alimenter. Pensez à vous faire une réserve substantielle de bois sec avant de commencer. Dès que le feu flambe convenablement, vous pouvez le fournir avec de plus gros combustibles, de grosses bûches ou de gros rondins.

SURVIVRE À UN INCENDIE DE FORÊT

C’est là tout le paradoxe du feu qui est à la fois une source de chaleur, de réconfort, mais aussi un danger éminemment grave, spécialement en forêt. Si vous allumez un feu, ne le laissez jamais sans surveillance. Ayez toujours un moyen pour l’éteindre, comme de l’eau ou du sable. Si un incendie se déclare à proximité, n’essayez même pas de fuir dans le sens contraire, car vous ne pourrez jamais le distancer. Enroulez


quelques minutes, aucune réaction ne se fait sentir, alors vous pouvez passer la chair sur vos lèvres. Si vous ne sentez toujours rien, croquez-en une petite partie sans l’avaler et gardez-le en bouche quelques minutes. Mâchez-le longuement avant de l’ingérer pour de bon. À chaque étape, assurez-vous qu’aucun symptôme n’apparaisse, comme des démangeaisons ou des éruptions cutanées. Cette méthode n’est toutefois pas infaillible…

un linge humidifié autour de votre visage et protégez votre campement en brûlant une cinquantaine de mètres carrés de broussailles pour créer une zone de sécurité. Si vous vous sentez d’humeur aventureuse et les nerfs suffisamment solides, vous pouvez tenter de passer au-dessus du mur de flammes, mais uniquement s’il ne dépasse pas quatre pieds de haut. Dans le cas contraire, allongez-vous face contre terre en couvrant votre corps d’un tissu humide, si possible non synthétique.

À FAIRE : si vous êtes en terrain découvert, adoptez « la position de la foudre »; accroupi, penché vers l’avant et les mains sur les genoux, idéalement sur une matière isolante (ciré, plastique...). Si vous êtes en forêt, évitez de toucher les troncs. Si vous êtes dans une embarcation, accroupissez-vous au maximum dans le fond de l’embarcation, puis tentez de rejoindre la rive. Une récente étude de la National Outdoor Leadership School (NOLS) a montré que les terrains vallonnés sont les

PURIFIER L’EAU SOUILLÉE

C’est un élément décisif de la survie. Trouver de l’eau doit l’être la préoccupation majeure de celui ou celle qui veut survivre en milieu hostile. Au Québec, trouver de l’eau ne pose pas (trop) de problèmes, mais avoir accès à une eau pure peut quand même s’avérer problématique et causer vomissements et diarrhées. L’une des meilleures façons de purifier de l’eau est de la faire bouillir. Une autre manière consiste à fabriquer un filtre au charbon. Le charbon est un excellent agent filtrant, facile à fabriquer, même s’il n’est pas efficace à 100 %. Dans un récipient à entonnoir, placez couche après couche un morceau de tissu comme filtre, du charbon pilé, du sable, du gravier et de la grosse roche. Cumulez ces deux méthodes pour avoir une eau totalement potable.

CUEILLIR DES FRUITS COMESTIBLES

TOUT

TOUT

EST RÉDUIT

La seule et unique solution pour poursuivre son périple avec un genou douloureux, c’est de se fabriquer une attelle de marche. Roulez en deux tubes votre matelas de sol, puis placez votre genou entre ces tubes en couvrant uniquement l’arrière de la jambe. Placez un objet rigide derrière le genou pour maintenir la jambe légèrement fléchie. Attachez solidement le tout avec une ou plusieurs sangles pour maintenir correctement l’attelle.

© Danny Warren

LUTTER CONTRE L’HYPOTHERMIE

SE PROTÉGER DE LA FOUDRE

Si vous êtes en manque de nourriture, la cueillette est une solution pour vous alimenter et reprendre des forces. Mais comment savoir ce qui est comestible? Une méthode longue et prudente consiste d’abord à passer la chair ou la sève sur sa peau. Si, au bout de

TOUT

EN CAS DE JAMBE DÉBOITÉE OU CASSÉE

Tous les ans, la foudre fait dix victimes au Canada et blesse 100 à 150 personnes, selon les chiffres d’Environnement Canada. La première des choses à faire lors d’un orage est de déterminer la distance où la foudre a frappé. Vous êtes dans la zone de danger si l’intervalle de temps entre l’éclair et le coup de tonnerre ne dépasse pas six secondes. Il est essentiel de savoir quoi faire et ne pas faire en cas d’orage géographiquement dangereux.

plus sécuritaires pour faire face à un orage. Recherchez un abri dans une vallée, un fossé ou un creux. Prenez toutefois garde aux inondations et crues soudaines. À NE PAS FAIRE : évitez les terrains surélevés. Ne vous abritez pas sous un arbre, car si un éclair frappe l’arbre, l’électricité peut se déplacer jusqu’au sol et provoquer un puissant choc. Ne vous étendez pas par terre, ne vous réfugiez pas dans votre tente ou dans une construction de petites dimensions. Débarrassez-vous (temporairement) de vos objets métalliques et de vos appareils électroniques. Ils n’attirent pas la foudre, mais aggravent ses dommages en causant des brûlures.

70 JUSQU’À

Généralement, la première idée qui nous vient à l’esprit lorsque l’on est trempé, c’est d’allumer un feu. Une méthode qui permet de se sécher efficacement, mais est contre-productive pour affronter l’hypothermie. Démarrer un feu demande de nombreux efforts et prend souvent du temps. Dès que vous sortez de l’eau, l’objectif est d’éviter au maximum la perte de chaleur. Ainsi, changez-vous immédiatement avec des vêtements secs, ou si vous ne pouvez pas, enlevez au maximum l’eau de vos vêtements en les essorant. Faites quelques exercices légers, buvez une boisson chaude et sucrée pour stimuler votre métabolisme et ajouter des calories. Si l’hypothermie est plus sévère, enroulez-vous dans une bâche et dans un sac de couchage, pour augmenter rapidement votre température corporelle.

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1451, av. du MONT-ROYAL Est • 514-525-5309

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TOP

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Cantons-de-l’Est et est entretenu par des bénévoles. C’est aussi un grand massif boisé continu et l’une des dernières grandes régions sauvages du sud du Québec. Avec un dénivelé de 989 mètres, cette randonnée est de niveau difficile, mais les superbes vues panoramiques en valent le coût. Des itinéraires plus faciles existent.

DES RANDOS DE 3 JOURS

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La traversée de la zone Écho démarre du chemin de la Falaise à Sutton à 14,5 km du camping Ruisseau West Field où se fera la première nuitée. Le jour suivant, direction camping Ruisseau Ives au mont Glen pour une randonnée de 10 km. Le troisième jour, il faudra redescendre la passe de Bolton par un chemin différent sur une distance de 12,5 km afin de conclure la randonnée à la halte routière de la route 243.

PAR GUILLAUME ROY

+

© Parc national Aiguebelle

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ABITIBI-TÉMISCAMINGUE Parc national d’Aiguebelle LA TRAVERSÉE DU PARC (20 km et plus)

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La Traversée des monts McGerrigle est le produit vedette du parc national de la Gaspésie. Au cœur d’une mer de montagnes où l’on retrouve plus de 25 sommets de plus de 1 000 m, la diversité des paysages et des écosystèmes est impressionnante. De la forêt ancienne de la vallée de la rivière Sainte-Anne jusqu’à l’habitat des caribous dans la toundra alpine du mont Jacques-Cartier, les montagnes et les points de vue spectaculaires se succèdent. Une randonnée unique pour vivre au rythme des montagnes. Une navette quotidienne part du centre de découverte du parc pour se rendre au camping du mont Albert, le point de départ de la randonnée alpine de 25,2 km. En passant par le refuge du Tétras et du Roselin, vous terminerez l’aventure au centre de découverte. La randonnée peut aussi être faite en 2 jours pour les plus rapides.

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+ COÛTS Accès : 6 $/jour | Refuge : 23,50 $/pers./nuit | Service de navette : sepaq.com ESTRIE Les sentiers de l’Estrie

TRAVERSÉE DE LA ZONE ÉCHO ET ALLER-RETOUR DE LA ZONE GLEN (37 km)

Les Sentiers de l’Estrie sont les plus vieux sentiers de longue randonnée au Québec. Faisant partie des Appalaches, ce réseau de 175 km traverse les vallées verdoyantes des

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COÛTS Accès : gratuit | Refuge : 25 $/pers./nuit | Navette de Trois-Pistoles à Saint-Clément : 60 $ (réservation nécessaire • sentiernationalbsl.com)

CHARLEVOIX Sentier des Caps RÉSERVE DU CAP-TOURMENTE AU SOMMET DU MASSIF DE PETITE-RIVIÈRESAINT-FRANÇOIS (39,9 km)

Le sentier national du Bas-St-Laurent, c’est 144 km de sentiers divisés en 12 tronçons de Pour admirer les paysages grandioses faisant partie de la réserve mondiale de la biosphère, une randonnée dans le Sentier des Caps est toute désignée. Faisant partie d’un parcours balisé de 100 km, ce sentier traverse des forêts enchanteresses qui offrent des points de vue uniques sur le fleuve Saint-Laurent et l’archipel des iles de Montmagny.

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Le départ du sentier se fait de la Réserve nationale de faune du Cap-Tourmente, à Saint-Joachim, sur la Côte-de-Beaupré, reconnu pour ses oies blanches qui viennent y séjourner par milliers à l’automne. De l’écosystème des marais, on plonge rapidement en forêt en faisant une ascension d’un dénivelé de 500 m pour atteindre le refuge du lac Saint-Tite, 9,6 km plus loin. Il faudra prévoir marcher 14,2 km le deuxième jour avant d’atteindre le refuge de l’Anse-aux-Vaches, et finalement 15 km le dernier jour pour conclure la randonnée au massif de Petite-Rivière-Saint-François.

COÛTS Accès : 7 $/pers./séjour + Cap-Tourmante : 3,50 $ | Refuge : 27,50 $/pers./nuit +| Camping : 10,25 $/pers./nuit | Service de navette : 103,50 $ (transport de voiture) |

Service de navette : 40 $ | sepaq.com

LA TRAVERSÉE DES MONTS MCGERRIGLE (25,2 km)

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Au départ du refuge le Longicorne, la première journée de randonnée se déroule le long du ruisseau Sault avant d’arriver au lac du même nom où se fera la première nuitée dans des camps rustiques particulièrement charmants. Le lendemain, entre les deux lacs de faille, le lac Sault et le lac La Haie, vous franchirez la ligne qui partage les eaux entre le fleuve Saint-Laurent et la Baie-James. Différentes options de couchés et de boucles de randonnées secondaires s’offrent alors au randonneur. À ne pas manquer : la traverse de la passerelle suspendue et la colline trompeuse!

ASPÉSIE Parc national de la Gaspésie

DU PARC AVENTURE BASQUE DE TROIS-PISTOLES JUSQU’AU REFUGE DE LA SÉNESCOUPÉ À SAINT-CLÉMENT (43,5 km)

Au départ du Parc aventure Basque à Trois-Pistoles, vous franchirez les 6,5 premiers kilomètres sur la route verte le long du fleuve Saint-Laurent. La randonnée se poursuit en forêt en longeant la rivière Trois-Pistoles sur 3 km jusqu’au refuge des Scouts. Une randonnée de 17 km remplira la deuxième journée en destination du refuge des Trois-Roches. Le périple se conclura avec une autre marche de 17 km avant d’arriver à Saint-Clément.

C’est plus de 2,7 milliards d’années qui sont inscrites dans le roc qui surplombe une superbe plaine argileuse : ça vaut bien un détour jusqu’en Abitibi-Témiscamingue! La traversée du Parc national d’Aiguebelle, d’une longueur de 20 km, permet de découvrir ces deux types de milieu représentatif de la région. C’est l’un des rares endroits où l’on peut être témoin des phénomènes géologiques qui ont forgé le territoire, comme les lacs de faille, les escarpements rocheux, les belvédères naturels, les marmites de géants ou les coussins volcaniques.

+ COÛTS Accès : 6 $/jour | Refuge : 60 $ à 90 $ |

BAS-ST-LAURENT Sentier national du Bas-Saint-Laurent Le sentier national du Bas-St-Laurent, c’est 144 km de sentiers divisés en 12 tronçons de Trois-Pistoles à Dégelis. Pour le secteur entre Trois-Pistoles et Saint-Clément, la randonnée se déroule au fil de l’eau avec le fleuve Saint-Laurent et les rivières Trois-Pistoles et Sénescoupé. L’an prochain, de nouvelles sections du sentier seront ouvertes dans le nouveau parc national du lac Témiscouata. Pour le moment, il est important de respecter les propriétaires avoisinants en demeurant dans les sentiers en tout temps.

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COÛTS Accès : 5 $/jour | Camping gratuit avec l’accès | Refuge : 30 $/pers./nuit, 24 $ pour les membres | Service de navette disponible auprès de la Véloroute des Cantons 1 877 766-8356 • lessentiersdelestrie.qc.ca)

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sentierdescaps.com

CHAUDIÈRE-APPALACHES (BEAUCE) Parc Régional des Appalaches DE LA MONTAGNE GRANDE-COULÉE À SAINTE-LUCIE-DE-BEAUREGARD (54 km) Forêts de conifères recouvertes de mousse, lacs, rivières, tourbières, érablières, bref, la randonnée dans le parc régional des Appalaches se fait au rythme de la diversité. Et en plus, la randonnée et le camping sont gratuits! C’est aussi l’un des rares endroits à accepter les chiens. Cette randonnée de 54 km se fait au fil de l’eau grâce aux passerelles et aux ponts suspendus qui sont exceptionnels. Après l’ascension de 350 mètres pour gravir la montagne Grande-Coulée d’où l’on peut observer de magnifiques points de vue sur Charlevoix, le reste du parcours est généralement plat. La première nuitée est à prévoir au refuge du lac Long et la seconde au refuge de la Cascade noire. Lors de la deuxième journée, le sentier se transforme en chemin forestier sur 7 km. Pour éviter cette section, le parc offre une navette au coût de 15 $. À la troisième journée, vous aurez l’option de gravir le mont Sugarloaf (500 m)… s’il vous reste assez d’énergie! COÛTS Accès : gratuit | Refuge : entre 60 $ et 80 $ par nuit | Camping : gratuit | Service +de navett e de voiture : 50 $ | parcappalaches.com

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LANAUDIÈRE Sentier national en Mattawinie SENTIER NATIONAL : DE LA SWAGGIN AU PERCES-BRUMES (32 km)

Le Sentier national compte 1 100 km de sentier au Québec, dont 180 KM en Mattawinie. Il traverse les plus beaux milieux naturels de Lanaudière et permet de découvrir ses multiples rivières, lacs et montagnes. Plusieurs parcs régionaux y ont vu le jour et offrent de nombreux services.

TRACE TON

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COÛTS Accès : gratuit | Refuge : 28 $/pers./nuit | Camping : gratuit sur le sentier national (payant dans les parcs régionaux) | parcsregionaux.org/index.jsp?p=56

SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN Parc National du Fjord du Saguenay SENTIER LE FJORD : DE LA BAIE SAINTE-MARGUERITE À TADOUSSAC (43,5 km)

Pour vivre toute la magie du fjord du Saguenay sans aucun compromis, le sentier du Fjord est la solution. Il n’y a pas que quelques points de vue ici et là, le sentier longe carrément le fjord parfois au niveau de la mer, d’autres fois en hauteur. Même les refuges sont perchés sur les parois du fjord. C’est aussi une occasion en or pour prendre le temps d’observer le béluga et peut-être même le petit rorqual. Tel le slogan du parc, on réalise toute la puissance de « l’entaille dans la terre envahie par la mer ». En partant de la Baie Sainte-Marguerite, où les taux d’observation du béluga frôlent 75 %, la première journée sera la plus difficile avec une distance à franchir de 17 km avec une première nuitée à prévoir au refuge de l’Anse-Creuse. Lors de la deuxième journée, il faut marcher 14 km pour se rendre au refuge de l’Anse-à-la-Boule avant de rejoindre Tadoussac le lendemain. Des parcours plus courts sont également envisageables. Le sentier de randonnée est qualifié d’intermédiaire avancé et les dénivelés atteignent jusqu’à 250 m.

COÛTS Accès : 6,50 $ | Abris trois murs : 10,35 $ | Plateforme camping : 21,50 $/ +plateforme | Refuge : 23,50 $/pers./nuit | Service de navette de véhicule offert par la Ferme

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5 étoiles : 69 $

CHEMIN

LAURENTIDES/LANAUDIÈRE Sentiers Inter-Centre TRAVERSÉE DE SAINT-DONAT À LAC-SUPÉRIEUR (28 km)

La traversée de Saint-Donat au Lac-Supérieur est un sentier linéaire entre la région de Lanaudière et les Laurentides. Né d’un effort entre les municipalités de Saint-Donat, de Val-des-Lacs et de Lac-Supérieur, le sentier traverse lacs et montagnes sur territoire vierge situé sur les terres de la couronne où la beauté des forêts et de la nature est exceptionnelle. L’accès au sentier est gratuit et il est entretenu par des bénévoles. À partir du stationnement du chemin Régimbald du lac Archambault, la randonnée commence avec la partie la plus difficile du périple, avec une marche de 14,8 km pour atteindre le refuge du lac de l’Appel. Le séjour se poursuit avec une section de 6,7 km pour se rendre au refuge le Nordet avant de rejoindre le stationnement du chemin du Nordet le lendemain. Les plus en forme pourront ajouter une boucle supplémentaire de 7 km à leur randonnée lors du deuxième jour face au refuge du lac de l’Appel.

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© Photo : D. Patitucci. Wolverine World Wide, inc., détaillant autorisé de chaussures Patagonia.

En tout, c’est 13,5 kilomètres de marche qu’il faut prévoir pour la première journée de la randonnée au départ du stationnement de la route du lac Clair à Saint-Côme jusqu’au refuge Lavigne. Le deuxième jour, vous aurez à franchir 9 km en direction refuge du lac Boule. Finalement, il restera une section de 9,5 km sur le sentier national avant de terminer le périple à l’auberge du Domaine Bazinet. Une boucle supplémentaire de 3,5 km vous fera découvrir les plus beaux points de vue du Sentier national en Mattawinie.

+ COÛTS Accès : gratuit | Refuge : 20 $/pers./nuit | intercentre.qc.ca OUTAOUAIS Parc de la Gatineau

DE CHELSEA À WAKEFIELD VIA LE LAC TAYLOR (41 km) Le parc de la Gatineau est l’un des plus beaux parcs de conservation de la nature et il est situé à quelques minutes de la capitale nationale. Traversé en partie par le sentier transcanadien, on y retrouve plus de 165 km de sentier dans un milieu naturel qui permet un ressourcement immédiat. La riche biodiversité de ses écosystèmes attire les amateurs d’observation de la faune et de la flore et la qualité des plans d’eau est excellente pour la baignade. N’oubliez pas votre maillot de bain! En entrant au village de Chelsea dans le parc de la Gatineau, il faut compter 19 km pour rejoindre le camping du lac Philippe. Le deuxième jour débute par une boucle autour du lac Lost avant d’arriver au camping du lac Taylor pour une distance totale de 12 km. Il faudra ensuite repasser par le lac Philippe pour sortir dans le magnifique village de Wakefield sur les rives de la rivière Gatineau lors du dernier jour en parcourant 10 km. COÛTS Camping : 37 $/nuit | Yourte : 145 $/nuit _ jusqu’à 4 personnes |

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Trois fois rien

Cette fin de semaine, on fait bande à part! Les filles d’un côté, les garçons de l’autre pour profiter, selon les envies de chacun et chacune, des plaisirs sportifs que trois régions du Québec ont à offrir.

© Silvia Boratti

© Kevin Klöpper

PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

DESTINATIONS ENTRE FILLES SAGUENAY

PELOTON FÉMININ SUR LA VÉLOROUTE DES BLEUETS Cette fin de semaine, on troque le spinning pour une vraie

Encore plus d’aventures! NouvEllE brochurE 2013-14

sortie vélo entre filles! Faites place au convoi féminin qui pédale tout autour du lac Saint-Jean. Pour une équipe de cyclistes rodées, on peut prévoir un tour complet du lac en trois jours, avec une moyenne de 80 kilomètres quotidiens. À prendre dans un sens ou dans l’autre, la Véloroute des Bleuets traverse 15 municipalités qui méritent toutes une pause plus ou moins longue pour les découvrir. Pour celles qui souhaitent y aller plus doucement, il est possible d’entreprendre une partie seulement du circuit de la véloroute et ainsi profiter davantage des étapes gourmandes ou culturelles. Les chaînes graissées, les freins ajustés et les casques enfilés, direction la piste cyclable pour jouir de l’air frais du lac et de la fraîche odeur du gazon coupé dans les bas-côtés. Selon la distance à parcourir que l’on s’est fixée, d’accueillantes auberges et des campings idéalement situés permettent de faire des étapes nocturnes inoubliables. Surtout si l’on a l’occasion d’admirer un coucher de soleil sur le lac. Pour la dernière nuit, faites en sorte de vous arrêter aux Chalets et Spa, dans la municipalité de Chambord. Particulièrement attractifs pour les filles, ceux-ci proposent l’hébergement en condos dans de grands bâtiments en bois rond qui surplombent le spa nordique d’où s’échappe une bonne odeur d’eucalyptus. Rien de tel qu’un vigoureux massage et d’un sauna finlandais pour décrasser les pores et laisser les souvenirs de ces journées passées entre filles détendre l’atmosphère, déjà bien réchauffée… (veloroute-bleuets.qc.ca /chaletsetspa.com)

GASPÉSIE

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1705 rue St-Denis, Montréal (514) 844-6364 Permis du Québec

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SEPTEMBRE 2012 espaces.ca

DELTAPLANE AU MONT SAINT-PIERRE Pour une gang de filles qui n’ont pas froid aux yeux, les falaises de la Haute-Gaspésie invitent à repousser des limites auxquelles on n’aurait jamais osé penser. Prête pour quelques minutes de haute voltige au-dessus du Saint-Laurent? Ça va être intense, on vous le promet! Au départ du village de Mont-Saint-Pierre, Jean-Sébastien, l’instructeur de la compagnie Vue du Ciel, conduit les oisillons que vous êtes en haut de la belle falaise à partir de laquelle vous allez vous envoler en deltaplane en tandem. Leçon préparatoire et habillage de vol sont requis avant

de s’avancer prudemment sur la plate-forme d’envol en compagnie de votre instructeur. Sang-froid et concentration à son maximum pour le premier envol. On pousse un cri de motivation, puis c’est le début de la course vers le vide! Une sensation de chute, puis c’est le vol plané au-dessus de l’eau du Saint-Laurent qui miroite et la vallée glacière du mont Saint-Pierre qui enserre ses bras tout autour de nous. Du pur bonheur, agrémenté de quelques loopings si vous avez le cœur est bien accroché! Les autres filles restées en haut photographient avec envie. C’est déjà l’atterrissage, tout en douceur, sur la piste en gazon. À qui le tour? Une suggestion pour se remettre rapidement de ses émotions : une bonne nuit de sommeil aux chalets Valmont Plein air, situés à Cap-Chat (une heure de route vers l’ouest), lesquels constituent un bon pied de chute face au fleuve qui prend ici des allures de mer. La gent féminine appréciera le confort de ces six chalets colorés vert gazon, bleu turquoise, jaune citron ou encore rouge carmin, et dont la décoration intérieure est moderne et chaleureuse. Vue sur le fleuve ou sur les Chics-Chocs, Valmont Plein air propose aussi les repas dans sa belle brasserie ainsi que des activités originales (Safari orignal, randonnée dans le parc de la Gaspésie, kayak de mer) sur place ou au départ des chalets. De quoi prolonger le plaisir après une nuit à rêver d’avoir des ailes. (deltaplanetandem.ca • valmontpleinair.com)

MAURICIE

DÉFOULEMENT ENTRE COPINES AU PARC DE LA RIVIÈRE BATISCAN Pour mettre en pratique les cours d’aérobie de votre gym, vos copines et vous allez devoir faire preuve de souplesse et d’endurance dans des positions souvent peu communes. Collée non pas contre votre amoureux, mais contre une paroi rocheuse parfois mal rasée, vous grimpez bon an mal an la falaise sur un parcours à une dizaine de mètres au-dessus de la rivière. Les 200 mètres de via ferrata du parc de la rivière Batiscan promettent une sortie haute en sensations pour des copines peut-être un peu trop audacieuses… Les cris aigus des partenaires de grimpe ne sont pas là pour rassurer, mais pour se défouler en cas de trop grande montée d’adrénaline. Le reste du temps, ce


sont bien de franches rigolades qui éclatent devant les copines qui peinent un peu le long de la falaise. Défoulement total à la fin du parcours avec la grande tyrolienne qui réserve des photos mémorables. Pour terminer la journée en beauté, on dépose les bagages non loin de là, au Camping du parc de la rivière Batiscan où l’on prépare la popote autour d’un feu de camp. Même pas besoin des hommes cette fin de semaine! (viabatiscan.com)

DESTINATIONS ENTRE GARS SAGUENAY

DESCENTE MUSCLÉE EN PLEIN CHICOUTIMI La route pour aller au Saguenay est déjà assez longue, autant ne pas en rajouter sur place pour rejoindre le site de plein air. On profite donc de la proximité du centre de vélo de montagne Le Panoramique, situé en plein centre de la nouvelle ville de Saguenay, pour installer notre camp de base à Chicoutimi. À peine arrivé, on laisse libre cours à l’énergie accumulée dans l’auto pour sauter sur notre monture, à l’assaut des sentiers. Sur des terrains boisés privés, le sentier panoramique offre une quarantaine de pistes de cross-country et de freeride dans un milieu de qualité. Montagneux principalement avec un terrain mixte constitué à la fois de roche granitique, de terre noire et d’argile, les sentiers sont sinueux à souhait et ne manquent pas de relief. Parcourir plus de 10 km en moins d’une heure relève du défi! Parfait pour rouler sa bosse une bonne partie de l’après-midi et se défier les uns les autres. Si les conditions sont humides, le concours peut vite élire celui dont on verra le moins la couleur de la peau sous la bouette! Lavage de vélo… et de cyclistes utile à la sortie des sentiers. L’appétit et la soif attisés, la fin d’après-midi peut se poursuivre à une dizaine de kilomètres de là, à La Voie Maltée. Grâce à une carte de bières étoffée, mais aussi de vins et de repas succulents, cette belle et jeune brasserie de Jonquière répond à merveille aux attentes des sportifs épuisés. Essayez le fish&chips de saumon fumé, vous m’en direz des nouvelles! Toujours dans l’ambiance « chums en vadrouille », on finit la soirée à l’auberge de jeunesse de la Maison Price, à Chicoutimi pour ceux qui seraient en « male » de sommeil. (velochicoutimi.qc.ca - lavoiemaltee.com - ajsaguenay.com)

GASPÉSIE

CANOT ET HÉBERGEMENT EN ÉCOLOGIS Chic-Chocs, Parc national de Forillon, Percé, Baie-des-Chaleurs… la Gaspésie déborde de paradis pour le plein air. Puisqu’il faut faire un choix, optez pour une descente en canot sur la rivière Bonaventure. Le point de départ idéal se trouve sur le site de Cime Aventures qui propose le transport des canots à bord de son autobus aux couleurs de l’Acadie. Quelque 40 minutes de route plus tard, au cœur de la Zec de la rivière Bonaventure, vous ferez la mise à l’eau des embarcations dans la rivière vert émeraude. Plusieurs parcours nautiques sont offerts, mais le plus populaire comporte quatre bonnes heures de navigation. Sur le premier tronçon de la rivière, la clarté de l’eau invite à s’y baigner… avant l’arrivée des rapides de force 1 et 2. Rien de bien épeurant, même si le jeu prend des airs de rodéos sur l’eau! À mi-chemin, on pose le pied sur l’une des plages de galets pour casser la croûte avant de repartir sur ces eaux verdoyantes. Arrivé à un coude de la rivière, on négocie comme on peut le rapide Malin avant de se laisser filer paisiblement jusqu’au quai de débarquement. Pile à l’heure pour le 5 à 7 arrosé par de la Pit Caribou locale! À moins de se laisser tenter d’abord par un saut dans le spa. Sous un beau chapiteau en bois, les mélodies gaspésiennes donnent des fourmis dans les jambes et c’est tard dans la nuit que le groupe de canoteurs rejoint son tipi, sa yourte ou encore son écologis pour la nuit. (cimeaventures.com)

MAURICIE

CENTRE D’AVENTURE MATTAWIN RAFTING-CAMPING Un raft, un guide, 4 à 8 amis et une belle série de rapides, c’est la recette parfaite pour une fin de semaine musclée! Et les muscles, on les sort dès la mise à l’eau pour propulser à l’unisson l’embarcation sur la belle rivière Mattawin. En fonction du niveau du groupe, le guide donne le rythme aux rameurs qui vont tester leur esprit de cohésion. Ça saute, ça rigole, ça s’arrose, mais les choses se corsent à l’arrivée des rapides des Cinq de classe 3 et 4 sur neuf kilomètres de rivière. Tout l’été, le secteur de prédilection du Centre d’aventure Mattawin réserve de belles heures d’effort et de rafraîchissement au groupe d’intrépides. La sortie est par ailleurs culturelle puisqu’on voit défiler le long de la rivière les vestiges des draveurs d’autrefois, les croix des draveurs décédés et les monticules de pierres qui servaient à ralentir les billes de bois. On sèche au soleil le temps de rejoindre, par les berges du rapide des Pins, le campement de la nuit. La nuit venue, on raconte ses vieilles histoires de gars à la lueur du feu de bois, une bière à la main. C’est au son des hiboux qu’on s’endort paisiblement. Le meilleur reste pour la fin! Rapides des Pins, de l’Ours, Gigi et le Galet, ces rapides de classe 4 feront pâlir les plus effrontés! La journée se termine après un dernier pique-nique, le regard porté au loin sur cette rivière qui aura donné du fil à retordre à bien du monde! (centredaventuremattawin.com) espaces.ca SEPTEMBRE 2012

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La fin d’une chasse gardée

© Ryan Howe

par Charline-Ève Pilon

On a souvent l’impression que la chasse est une affaire de boys. Pourtant, de plus en plus de femmes désirent marcher sur les traces de Daniel Boone. À quelques jours de l’ouverture officielle de la saison de la chasse, elles sont plusieurs à préparer leur arbalète et à sortir leur pantalon de camouflage. Depuis les 10 dernières années, la chasse a connu une popularité grandissante chez la gent féminine. Selon la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (FQCP), le pourcentage de femmes inscrites au cours d’initiation à la chasse avec arme à feu, un préalable menant à l’obtention de son permis officiel, est passé de 18,5 % en 2002 à 24 % en 2010. Seulement pour 2011, 25 % des élèves (soit 4 014 en tout) étaient des femmes. Aux yeux de Marjorie Alain, responsable des relations publiques à la FQCP, il s’agit d’un phénomène relativement nouveau. Elle explique cet engouement par le désir des femmes d’aller au-delà des clichés : « Elles font de plus en plus leur place dans la société, mais aussi dans des milieux qui étaient auparavant réservés traditionnellement aux hommes. Elles osent plus et se permettent d’essayer de nouvelles choses. » 50

septembre 2012 espaces.ca

Bienvenue aux dames

La Fédération a contribué à ce phénomène en mettant sur pied, il y a 13 ans, la formation Fauniquement femme. Durant une fin de semaine, l’atelier se donne à la Seigneurie du Tritton, une pourvoirie en Haute-Mauricie. Chaque année, une quinzaine de filles sont accueillies et jumelées à une chasseuse d’expérience. Les néophytes y apprennent les rudiments de la chasse et de la pêche, le maniement des armes à feu, le tir à l’arc, ainsi que toutes les notions reliées à la sécurité. « Les femmes sont amenées en train et sont prises en charge dès leur arrivée, précise Marjorie Alain. Dans cet endroit paradisiaque, elles apprennent à leur rythme et de façon très encadrée. On ne les conduit pas tout de suite en forêt. » Le premier apprentissage de cette formation consiste à apprivoiser les armes. Car le fait de tuer un animal provoque souvent un inconfort chez la majorité

des femmes qui voient dans cet acte, une certaine violence. De son côté, la Fédération travaille fort à rendre la chasse plus socialement acceptable. « Plusieurs femmes sont réticentes puisqu’elles doivent tirer sur un animal. Mais la chasse, ce n’est pas que ça. C’est aussi se retrouver en plein bois, dans le calme et loin de la routine. C’est une façon d’avoir un contact privilégié avec la nature et de se procurer de l’excellente viande bio! », poursuit la relationniste. Hélène Desgranges est l’une de ces femmes qui chassent le gibier. Elle s’est adonnée à ce loisir il y a six ans et se remémore comment elle avait du mal, au début, avec le concept d’abattre un être vivant. Le fait de dédramatiser, avec sa monitrice, l’utilisation de son artillerie, lui a donné confiance : « Au départ, j’avais surtout de peur de blesser l’animal, dit-elle. En apprivoisant le geste, j’ai fini par me sentir moins coupable de le faire! Après tout, il serait probablement tué d’une façon

ou d’une autre dans la nature. Ce qu’on m’a appris, c’est que la chasse permet de contrôler la surabondance de la faune. » Curieusement, même si la majorité des femmes ont a priori une crainte de manier les armes, elles y excellent! « Elles sousestiment leurs aptitudes et leur capacité à bien viser. Elles sont nombreuses à être surprises de voir comment elles sont de bonnes tireuses. Je dirais même qu’elles sont plus précises que les hommes! », dit Marjorie Alain. Fauniquement Femme est dorénavant victime de son succès. Chaque année, la liste d’attente s’allonge pour cette formation, ce qui en soi est une bonne nouvelle pour la Fédération. « On est vraiment surpris de voir qu’autant de filles ont envie de vivre cette aventure. Elles ressortent emballées de leur expérience et sont nombreuses à vouloir obtenir leur permis de chasse par la suite. »


Faire ses premières armes

Faire la promotion de la chasse auprès de ses consœurs, Hélène Larente en a fait sa mission. Il y a plus de cinq ans, elle a mis sur pied le programme CerFemme dans la région de l’Outaouais, lequel vise à initier quatre nouvelles participantes à la chasse au cerf. De cette façon, elle souhaite rejoindre les filles qui veulent pratiquer cette activité sportive, mais qui n’ont ni contacts ni ressources pour le faire. « Le principal problème, c’est que les femmes n’ont pas de réseau pour chasser. Souvent, elles y vont comme accompagnatrices avec leur conjoint ou leur père. Avec CerFemme, elles rencontrent d’autres filles qui ont la même passion. Ensuite, elles peuvent s’organiser entre elles. » Hélène Larente a d’ailleurs ouvert le groupe « La chasse au féminin » sur Facebook, qui permet aux chasseuses de jaser et d’échanger sur le sujet. Les motivations qui amènent les femmes à joindre ce groupe sont multiples, mais elles ont toutes en commun cette soif de relever un nouveau défi. « Les femmes proviennent de toute sorte de milieux, c’est vraiment varié, observe la coordonnatrice du programme. Il y a celles qui ont déjà chassé plus jeunes avec leur père ou leur mari et qui décident de développer leur autonomie. Il y a aussi celles qui viennent de se séparer, qui chassaient déjà avec leur conjoint et qui désirent poursuivre cette activité avec d’autres femmes. Elles le font par curiosité et pour l’expérience. » Ce que Hélène Larente a noté depuis qu’elle chapeaute le projet, c’est la façon dont les femmes abordent la chasse. Selon elle, elles ont une approche différente de celles des hommes, ce qui leur donne un certain avantage. « Elles sont plus patientes que les gars et dans le doute, elles ne tirent pas, indique-t-elle. Elles prennent moins de risques aussi. » Et elles préfèrent encore la collaboration et l’entraide plutôt que la performance. « Les hommes sont plus compétitifs et sentent plus la pression de réussir. Les femmes, quand elles décident de ne pas tirer, toutes les autres se rangent derrière sa décision. »

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Une activité qui a du panache

Michelle Cyr a été initiée à la chasse il y a une dizaine d’années. Cette dame originaire de la région de Mont-Laurier avait toujours envié son conjoint qui, revenant de ses fins de semaine dans le bois à débusquer le gibier, avait les yeux si brillants. Elle voulait comprendre ce qui le mettait dans cet état. « Je voyais cette passion qui animait mon chum quand il était de retour de la chasse. Je voulais vivre ça, moi aussi. La première fois que je suis allée avec lui, j’ai eu la piqûre. Être dans la forêt, c’est avoir la paix totale! » Elle a rapidement développé un goût pour appâter le gibier. Ce qui lui a surtout plu dans cette activité, c’est l’adrénaline que ça procure : «Il y a une sorte de fébrilité dans le fait d’attendre et ça, les filles comme les gars le vivent de la même façon. Et le sentiment que ça procure quand tu réussis à atteindre ta cible, c’est indescriptible. » Elle possède trois chevreuils à son tableau de chasse et son prochain objectif serait de traquer le caribou, ce qu’elle pense faire d’ici quelques années. Pour sa part, même si elle connaît quelques filles qui taquinent la bête, elle préfère y aller avec des hommes, qu’elle trouve davantage organisés. « Ils savent où ils s’en vont, ils ont une grande expérience de la forêt et des rudiments de la chasse. » Même si les femmes qui chassent sont loin d’être majoritaires, celles qui pratiquent cette activité contribuent à faire tomber les préjugés qui leur collent à la peau. Hélène Desgranges a été la première à s’étonner des nombreux stéréotypes qui ont été recensés lors de son passage à Fauniquement femme. « Moi qui pensais que les hommes allaient avoir beaucoup d’idées préconçues. Je me suis trompée, ce sont les femmes qui en ont! Plusieurs pensent que parce tu chasses, tu es soit lesbienne, soit un garçon manqué! Et pourtant, c’est loin d’être le cas. La plupart des femmes sont hyperféminines. Sauf lorsqu’on s’en va dans le bois. Là, on est tout, sauf sexy! » Les hommes ne manquent tout de même pas l’occasion de pousser quelques blagues. Certains sifflent même d’admiration lorsqu’ils apprennent qu’elle est une chasseuse. « Lorsque je pars avec une gang de filles à la chasse, ils sont plusieurs à s’offrir tout d’un coup pour venir faire la cuisine ou la vaisselle! Certains me demandent dans quel coin je m’en vais pour être sûr de ne pas se retrouver là en même temps de peur de recevoir une balle perdue! Ça reste toujours sur le ton de la rigolade. Mais en majorité, les hommes sont surpris et même un peu intimidés devant une femme qui chasse. » fedecp.qc.ca

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DESCENDRE LA RIVIÈRE

PUVIRNITUQ TEXTE ET PHOTOS PAR ÉRIC LECLERC

Située à 1 800 km au nord de Montréal, la rivière Puvirnituq est la plus septentrionale des rivières du Québec. Elle offre un contact direct avec la puissance brute des éléments et avec 30 000 km2 de bassin versant, elle est presque aussi grosse que la rivière George! Prenant sa source tout près du parc national des Pingualuit, cette rivière de 420 km coule vers le sud-ouest pour atteindre la baie d’Hudson au 60e parallèle. Ajoutez à cela une température moyenne de sept degrés Celsius et des vents glacials qui soufflent « normalement » entre 40 et 50 km/h, c’est sans exagérer un terrain de jeu qui ne permet aucune erreur. L’objectif de notre voyage sur cette rivière est d’en faire le relevé et de produire un protocole de sécurité pour sa descente pour le compte du parc national des Pingualuit et de la communauté inuite de Kangiqsujuaq, afin d’évaluer le potentiel touristique de ce cours d’eau. La rivière Puvirnituq, avec les rivières Koroc et à l’Eau Claire, sont les trois seules rivières du Nunavik qui ont obtenu la cote de cinq étoiles dans le guide des parcours canotables du Québec et sont aujourd’hui au cœur de trois parcs nationaux récemment créés par Nunavik Parks. Cette cote de paysages de

cinq étoiles est édifiante et signifie : « Scènes grandioses, parmi les plus belles du territoire québécois. Des paysages exceptionnels qui inspirent le respect et suscitent l’émerveillement. » Partis de Kuujjuaq le 28 juin, nous sommes dans le parc national des Pingualuit depuis sept jours. En trois jours, nous avons avancé de seulement huit kilomètres. Le vent souffle toujours à 60 km/h, mais heureusement il ne pleut plus… il grêle! On est tous d’accord pour dire que ça n’a aucun bon sens de partir dans ces conditions, mais tannés d’être dans nos tentes, on décide quand même d’essayer. Deux heures plus tard, on se retrouve sur la glace en train de tirer notre canot, avec de la grêle en pleine figure. Pieds et mains gelés, on avance tranquillement sur la glace qui craque sous nos pieds. Vers 15 h, le vent tombe, ce qui nous permet d’avironner dans une bande d’eau libre sur les bords, pour faire les 22 km de lacs qu’il nous

restait à franchir pour atteindre la rivière Puvirnituq à 22 h 30. Enfin les lacs sont derrière nous, mais demain c’est la section la plus technique de la rivière qui nous attend. Étant seuls ici, voyageant dans notre canot duo, on n’a vraiment aucun droit à l’erreur. La pente moyenne des soixante premiers kilomètres est de 0,3%, incluant une section de 8 km à 0,6%, ce qui se traduit par une suite de gros rapides continus. Cette première section de la Puvirnituq coule dans un magnifique canyon de 120 mètres. Par chance, le temps est superbe et les berges nous permettent de reconnaître en sécurité tous les rapides. Entourés de falaises et de pentes encore à moitié enneigées, on écoute le cri des faucons qui virevoltent dans cet environnement grandiose. Après la section de gros rapides, on monte le versant pour aller voir un ancien support

à kayak dont Avataq, l’institut culturel inuit, nous a donné les coordonnées. Cet ancien campement était utilisé par les Inuits pour réparer leurs kayaks. Ce campement, dressé au bout d’un portage de huit kilomètres, entre les bassins versants des rivières Puvirnituq et Vachon, est parfaitement situé puisqu’il permet d’éviter la section la plus technique de la haute Puvirnituq en plus d’épargner 10 km sur la distance totale. Les Inuits utilisaient ces rivières en automne lors de leurs chasses aux caribous, lesquels se réfugient sur les hauts plateaux battus au vent pour éviter les mouches. C’est démentiel de penser que les Inuits voyageaient sur ces rivières sans rien, dans un tel climat, il y a plus de cent ans! Ici, au cœur de la toundra, pour ajouter à notre inconfort, il n’y a absolument rien pour faire du feu. Encore aujourd’hui, les Inuits sont fiers de dire : « We don’t need trees! » Ouf, › › Suite à la page 54

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quelle force physique et mentale doivent-ils avoir pour survivre ici! Les 60 km suivants coulent dans une belle petite vallée. Des rapides faciles et agréables se succèdent presque continuellement et l’on se perd dans nos pensées en regardant les centaines de caribous sur les versants. Lorsqu’un groupe détale, on peut toujours voir un loup derrière qui leur court après. Des centaines de bernaches nidifient sur les berges. Aucun mot ne peut décrire la magie et la pureté de ces lieux figés dans le temps.

Rivière Puvirnituq DESCRIPTION Cette expédition de 412 km peut être divisée en quatre sections : la première section (30 km) se compose de lacs et est située dans le parc national des Pingualuit. La seconde (122 km) se traduit par une série de rapides qui coulent au cœur d’un magnifique petit canyon. Le lac L’Allemand (56 km) constitue la troisième section. Finalement, la quatrième section (204 km) se caractérise par une alternance d’eau calme et de gros et puissants rapides.

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Ce soir, on atteint la limite nord de la toundra. Autour de notre campement, il y a plein d’arbustes peuplés de dizaines d’oiseaux. Ça gazouille de partout! Pas étonnant qu’on trouve ici deux autres vieux campements inuits : nous sommes à la limite du boisé et d’une longue section d’eau calme de 90 km, le lac L’Allemand. En tout, nous découvrirons sept vieux campements inuits non répertoriés. Étendu dans la toundra avec mon iPod, j’écoute des chants de gorges inuits mixés avec de la musique irlandaise en regardant le coucher de soleil. En juillet, au 61e parallèle, le soleil longe l’horizon beaucoup plus longtemps qu’au sud. Les belles lumières de fin de jour

DURÉE DE L’EXPÉDITION Compter trois semaines pour l’expédition plus l’aller et le retour. PÉRIODE NAVIGABLE La meilleure période est juillet. Un départ dans les deux premières semaines de juillet est idéal. TRANSPORT ET LOGISTIQUE — Il est possible d’acheter des places individuelles, à partir de Kuujjuaq, sur les vols nolisés de Twin-Otter qui se rendent dans le parc national des Pingualuit, ce qui réduit sensiblement les coûts d’une telle expédition. (Réservations : info@ inuitadventures.com)

C’est démentiel de penser que les Inuits voyageaient sur ces rivières sans rien, dans un tel climat, il y a plus de cent ans! Ici, au cœur de la toundra, pour ajouter à notre inconfort, il n’y a absolument rien pour faire du feu. se succèdent et n’en finissent plus de finir, c’est magnifique… Deux jours plus tard, à l’embouchure du lac L’Allemand, la rivière Puvirnituq a triplé de volume. Un peu traumatisés, nous regardons la grosseur du rapide devant nous. Je me souviens subitement ce que le président de Nunavik’s Anguvigaq Hunters and Trappers Organization, Paulusie

— Depuis que les nouvelles règles de Transport Canada interdisent aux passagers de voyager avec des canots rigides à l’intérieur des Twin-Otter, et considérant les coûts élevés d’un deuxième vol, l’option d’apporter des canots gonflables, ou pakboats, demeure la solution la plus économique. Si vous préférez une embarcation rigide, une alternative moins dispendieuse consiste à envoyer votre canot à l’automne par bateau, via la compagnie Desgagnés, et de demander au Parc de le transporter durant l’hiver par motoneige, sur un komatik, pour qu’il vous attende l’été suivant au cratère.

Novalinga, m’a dit lorsque je l’ai rencontré à Montréal avant de partir : « This river is strong as hell! » Les rapides sont tellement géants, tellement larges, qu’ils méritent deux cotations différentes : une pour la rive droite et l’autre pour la rive gauche! Heureusement, il y a souvent un « chiken line » de RIII-IV, de quelques mètres sur les bords. Mais disons que nous sommes un peu nerveux en passant dedans avec

NIVEAU DE DIFFICULTÉ : Cette rivière s’offre à tous ceux qui sont à l’aise dans du RIII et qui ont une solide expérience en plein air. La rivière Puvirnituq coule dans un environnement exceptionnellement éloigné et sauvage et les conditions climatiques sont telles, que les services d’urgence peuvent prendre des jours à arriver... C’est ici que les mots prévention et jugement prennent tout leur sens. ENREGISTREMENT Avant de partir, vous devez obligatoirement vous enregistrer auprès des autorités du parc des Pingualuit.


des vagues de 4-5 pieds qui menacent de nous envoyer au centre de la rivière. Pour ajouter à l’ambiance des rapides, il fait toujours gris et froid, avec un vent qui oscille entre 40 et 60 km/h. Des conditions normales ici. Les deux jours suivants, malgré un vent incessant, on arrive quand même à faire 60 km de plus. Mais ce soir, étendu dans ma tente, je suis vidé et j’ai le dos défait. Ce voyage-là, c’est vraiment une grande leçon d’humilité : la rivière est immense, l’eau est glaciale, et il nous reste encore une semaine à faire, à côtoyer ce monstre d’énergie qui ne pardonne aucune erreur.

ADRESSES ET INFORMATIONS UTILES Air Inuit : 1 800 361-2965 — airinuit.com First Air : 1 800 267-1247 — firstair.ca Parc des Pingualuit : 819 338-3282 nunavikparks.ca Tourism Coordinator of Kangiqsujuaq : 819 338-1270 CARTE GUIDE ET PROTOCOLE DE SÉCURITÉ Le relevé de la rivière Puvirnituq ainsi qu’un protocole de sécurité détaillé sont disponibles à www.cartespleinair.org, dans la section cartes de l’onglet canot. (Bassin 10 - Éric Leclair)

Au matin du 18 juillet, Gaston me réveille à 6 h 30. Il fait froid et gris. Et… il vente. Nous avons avancé de seulement un kilomètre dans les deux derniers jours. Il y a encore des moutons sur l’immense baie devant nous, mais Gaston veut tenter le coup. Il avoue volontiers que ça n’a aucun bon sens, mais il a raison : il faut avancer. Finalement, on avancera de 16 km durant cette journée. Il n’y a pas de mots pour décrire la douleur endurée à ramer des journées entières avec le vent en pleine face. Gaston dit que c’est les pires conditions de pagaie de sa vie. Honnêtement, ça n’a juste pas d’allure! Un chavirement dans ce vent et ces vagues signifie une mort certaine dans l’eau glaciale. Juste se maintenir au-dessus de

de confort, je suis totalement connecté avec l’environnement. Je scrute le paysage autour de moi, à la recherche d’indice pour évaluer la force et la direction du vent. Je tente de trouver l’angle optimal du canot et de profiter de chaque petite veine de courant. Je suis à la recherche du maximum d’efficacité avec le minimum d’efforts. Je suis présent dans le moment. Il y a longtemps que je ne m’étais pas senti comme ça. Quel bonheur d’être totalement connecté avec tout ce qui m’entoure! Puis, le miracle se produit et le vent diminue peu à peu. Coup d’aviron après coup d’aviron, on avance en silence. Pas un

UNGAVA

« Nom inuit qui évoque le mystère, l’endroit où résident les Anciens, la terre où la fragilité de la vie fait contraste avec la dureté du climat. Ici on ne défie pas les éléments : on les respecte, sous peine d’y perdre la vie. Le visiteur qui possède l’humilité de l’âme, l’ouverture du cœur et la vitalité du corps sera choyé par la terre et par le ciel. À chaque coup d’aviron, à chaque instant dans l’attente d’un vent plus clément, à chaque fois que le soleil le bénira de sa courte présence, une parcelle de sagesse lui sera accessible. Au pays des aurores boréales où tout est au-dessus de la dimension humaine, les aventuriers d’occasion sont exclus. Ici n’est pas la place pour prouver quoi que ce soit. Les Inuits, gardiens de cet endroit, peuvent en témoigner. » – Extrait du guide des parcours canotables du Québec (FQCK). l’hypothermie, assis dans le canot et dans ces conditions, c’est déjà tout un défi. Ce soir, il souffle des rafales de 80 km/h avec une forte pluie!

Le lendemain matin, en commençant à pagayer − toujours avec le vent en pleine face −, je me surprends à penser : « Aide-nous Seigneur! » Sorti de ma zone

mot, pas un seul arrêt avant des kilomètres. Pas question de laisser filer cette accalmie providentielle. On passe les rapides après une reconnaissance de base à partir du canot. Les seuls rapides où l’on débarque pour faire du repérage sont les RIV et +. À la fin de la journée, nous sommes crevés. J’avais oublié une règle de base dans ces voyages d’agrément : si tu n’es pas prêt à souffrir, tu n’avances pas!

La première question de Muncy me va droit au cœur : « Avez-vous faim? » Ces gens-là connaissent parfaitement leur territoire et savent exactement ce que l’on vient de vivre. J’ai un immense respect et une profonde admiration pour ces gens, qui ont su s’entraider et survivre depuis des millénaires dans cet environnement hostile, mais tellement magique. Un tel voyage au cœur de l’Ungava, ça ne s’oubliera jamais!

Deux jours plus tard, après une série de rapides vraiment impressionnants, la partie sur la rivière est terminée et l’on débouche sur l’immense lac Puvirnituq. Quelques heures plus tard, nos amis inuits arrivent.

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///FAMILLE

CROATIE

Hisser les voiles

EN FAMILLE TEXTE ET PHOTOS PAR ÉMILIE NAULT-SIMARD

LA CROATIE EST LA DESTINATION RÊVÉE POUR UNE AVENTURE NAUTIQUE. À proximité du littoral, un archipel époustouflant baigne dans une eau turquoise. Plus de 4 000 km de côtes insulaires rocheuses recèlent de criques sauvages, baies, ports naturels où mouiller l’ancre pour la nuit. Parcourir ce paysage en voilier permet de sortir du circuit touristique traditionnel tout en s’imprégnant des parfums locaux : une expérience inoubliable à vivre en famille. Bienvenue à bord du Velika Luka! « C’est cool! C’est hot! » s’exclament les mousses. On visite notre nouvelle maison flottante : 36 pieds, trois cabines, deux lits qui se transforment en banquette autour de la table, une cuisinette bien équipée et une minuscule salle de bain. Pas d’ordinateur, pas de jeux vidéo. Pour notre famille reconstituée, qui réunit trois générations de 11 à 55 ans, partager ce voyage permettra de resserrer les liens. C’est parti pour une semaine en voilier, « skippée » par l’expérimenté Joško, à la découverte de trois îles dalmates et de leurs trésors. On prévoit trois heures de voile par jour et on évitera l’ancrage directement aux marinas pour échapper à la cohue. De Split, cap sur Hvar, Vis et Biševo! Le grand départ Le matin du jour J, tout le monde se réveille tôt, impatient de hisser les voiles. Les nuages de la veille se sont dissipés et les rayons du 56

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soleil teintent la mer d’un bleu électrique. On défait les cordages. Le voilier quitte la marina. Derrière, les Alpes dinariques se déploient le long de la côte en un immense mur rocheux qui découpe le ciel à plus de 1 500 mètres d’altitude. Devant nous, les îles se dessinent. La mer Adriatique est un étroit bras de la Méditerranée qui s’allonge sur 800 km entre l’Italie et la péninsule balkanique. Considérée comme l’une des plus belles mers du monde, c’est le paradis de la voile. Le long de la côte croate, les vents stables de l’été, les chenaux parallèles à la côte, les marées de faible amplitude et les îles rapprochées les unes des autres favorisent la navigation. La diversité de l’archipel permet de combler tous les aventuriers. Félix, 11 ans, s’est installé à la proue du bateau pour être le roi du monde. Indélogeable, il fixe l’horizon à la recherche de pirates égarés. Son frère Laurent, l’ado du groupe, ne tarde pas à venir le rejoindre. Un sentiment de liberté envahit l’équipage, tout semble possible. Premier arrêt : l’île de Hvar. On s’accroche à une bouée dans la baie de Stari Grad. Avis aux Robinson Crusoé à la recherche de tranquillité : en haute saison évitez le port de la très glamour (et touristique!) ville de Hvar et jetez plutôt l’ancre ici. La splendide vieille ville nous fait face, comme un mirage surgit de l’eau. On rejoint la terre ferme à bord du petit dinghy. Derrière les bâtiments en pierres

blanches de Stari Grad, les plaines sont classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ces champs de vignes et d’oliviers sont cultivés depuis plus de deux mille ans, en continu! À pied ou à vélo, on découvre une histoire millénaire, marquée par la présence des Grecs et des Romains. On s’acclimate à notre nouvelle vie d’insulaire. On se laisse porter par une douce atmosphère où le farniente est de mise : savoir apprécier le moment présent, écouter le chant des cigales, vivre au rythme des gens du coin. Le soir venu, l’embarcation devient un microcosme où l’on prend le temps de se parler, d’être ensemble — et bien sûr, de se livrer à d’enlevantes parties de cartes. Demain, nouveau départ vers l’inconnu. Plonger dans la tradition Tôt le matin la troupe met le cap sur l’île de Vis, la plus éloignée de la côte dalmate. Incliné vers la gauche sous la poussée du vent, le voilier file à travers le Viski Kanal. La famille s’est installée à tribord. Étendus au soleil comme des carpes, on est empilés les uns sur les autres. Laurent s’est endormi sur l’épaule de sa grande sœur. Nos pieds trainent dans les vagues cristallines. À la barre, Joško exécute les manœuvres avec précision et naturel. On ne pourrait l’imaginer ailleurs. Lui non plus. « C’est une chose très importante pour moi d’être à l’extérieur. J’ai besoin de regarder le soleil, la mer, et sentir les vents »,

confie le jeune loup de mer. Ses yeux turquoise scrutent l’horizon. Est-ce que le jugo, ce vent sud-est, nous empêchera de mouiller l’ancre à l’endroit prévu? Une baie étroite n’est pas toujours un abri. Si le vent y souffle directement, bonne chance pour dormir... Ancienne base navale de l’armée nationale yougoslave, l’île de Vis a été interdite aux visiteurs jusqu’en 1989. De son passé militaire du temps de Tito, elle conserve un étrange réseau de tunnels, creusés à travers ses falaises de calcaire. Mystérieuse, authentique, la côte découpée cache des criques sauvages à découvrir en kayak ou en voilier. La baie de Stončica est idéale pour plonger depuis la proue du bateau. Sur la terre ferme, un riche héritage culturel, légué par des lignées de marins, de pêcheurs et d’agriculteurs colore la vie insulaire, dépayse les visiteurs. Au détour d’une étroite rue pavée de pierres blanches, une souriante résidente a ouvert les portes en bois de son atelier. Elle tresse des bouquets de lavande fraiche au parfum exquis qu’elle vend quelques kunas. Sur un vieil établi s’entassent de disparates pots en verre contenant des sardines salées, une spécialité locale qu’on mange avec un bout de pain trempé dans l’huile d’olive. Pour allier le passé au développement, des habitants se tournent vers l’agrotourisme et servent une gastronomie locale ancestrale.


CONSEILS PRATIQUES POUR LA FAMILLE AVANT

• Plusieurs compagnies sont spécialisées dans la location de voilier. Réservez par internet le lieu de départ et d’arrivée. • Planifiez votre trajet sur place avec le skipper. • Louez un dinghy avec le voilier afin d’éviter les marinas. • Mai, juin et septembre permettront de profiter de plus de tranquillité. À BORD

• Évitez les valises rigides qui prendront un espace déjà restreint. • Apportez des médicaments contre le mal de mer. Sur une terrasse au milieu des vignes, on s’installe à l’une des tables en bois du chaleureux Kodmagica, où la brise du soir rafraichit l’air. On partage une immense peka au veau, un plat cuisiné sous une cloche en fonte, cuit pendant près de deux heures dans la braise. Vin, fromages, charcuteries, grappa, poissons, tout est fait maison à partir des produits cultivés ici ou pêchés dans la journée. Se réunir autour d’une bonne table, c’est l’occasion de bavarder en famille, à laquelle se joint quotidiennement le sympathique et discret Joško. On discute en anglais de la vie en

• N’oubliez pas masques et tubas pour les plongées quotidiennes. • Les rivages rocheux peuvent être coupants et des chaussures protectrices seront utiles. • Faites une épicerie de base avant de partir, achetez le reste dans les marchés locaux. • Diminuez au maximum l’utilisation de l’eau et de l’électricité à bord afin d’avoir assez de réserve pour passer la nuit dans des lieux isolés. APRÈS

• Après une semaine sur les îles, on en veut plus. Louez un appartement sur l’île de Brač pour poursuive votre séjour. Croatie et de la guerre récente. On commande nos plats en croate et on rigole en français. Les yeux brillants de fatigue d’avoir vécu tant de nouvelles expériences, on retourne au bateau se faire bercer par les vagues, persuadés d’être déjà dans un rêve. Au bout du monde Au nord de Vis, Biševo est l’un des 652 îlots de l’archipel croate. On est transporté, saisi par la beauté des paysages, envouté par l’impression d’être au bout du monde. Un homme d’origine bosniaque a tout quitté pour venir habiter

l’île, confie Joško en pointant sa maison. L’eau est si translucide que les bateaux qui flottent dans la baie semblent voler paisiblement. Sortez vos masques et vos tubas, c’est l’endroit idéal pour la plongée

« C’est cool! C’est hot! » s’exclament les mousses. Pourtant, notre nouvelle maison flottante de trois cabines avec une minuscule salle de bain ne renferme pas d’ordinateur, ni de jeux vidéo! en apnée! L’extraordinaire clarté de l’Adriatique permet une visibilité sousmarine de 20 à 30 mètres. Au fond de l’eau, une colonie d’oursins s’est installée, épines vers le soleil. Des anémones rouge vif dansent au gré des vagues, agrippées aux rochers. Sur le rivage, une pieuvre colorée vient surprendre les baigneurs. Quelle chance de pouvoir observer une telle biodiversité dans son habitat naturel! Sur les îles, plusieurs centres de plongée louent de l’équipement et proposent des excursions. De Vis, les plus expérimentés peuvent observer des épaves, comme celle du Steamship Brioni qui aurait transporté du tabac et du vin au début du dernier siècle, ou encore celle d’un navire italien

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Une présentation de

Tous les week-ends du 15 septembre au 14 octobre Information : 1 800 565-8455 montsutton.com

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coulé par les Autrichiens. Des plongées archéologiques permettent de voir des vestiges de l’antiquité, comme des amphores grecques, ces vases à deux anses. À Biševo, pénétrer dans Modra

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špilja, la Grotte bleue, surprend petits et grands. Par une entrée sous-marine, les rayons du soleil teintent l’eau translucide de la grotte d’un bleu spectaculaire. En soirée, le départ des touristes transforme l’atmosphère. L’unique bar de l’île, une grande terrasse extérieure aux tables dépareillées, devient le lieu de rassemblement pour les quelques habitants. L’écho de leurs discussions se mélange au clapotis des vagues qui viennent doucement se frotter au voilier. À nos côtés, un jeune pêcheur dort dans son bateau attendant l’aube pour lever l’ancre. La lune brille dans le ciel.

Plus de 30 randonnées guidées à travers le massif des monts Sutton Plusieurs ateliers : entraînement pré-saison de ski, herboristerie, mycologie, ornithologie, yoga, vie et survie en forêt… Activités, bricolage et animation pour les tout-petits Jazz à la montagne tous les samedis Chansonniers au pied des pistes chaque dimanche BBQ aux saveurs locales Balades en télésiège Forfaits d’hébergement offerts Et tellement plus…

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© Dan Barnes

AUBERGE OLD CHELSEA B&B PARC DE LA GATINEAU PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

Trois éléments sont importants pour bien apprécier un hébergement : le cadre géographique, la proximité des activités et l’accueil fait par l’hôte des lieux. L’auberge Old Chelsea réussit sur toute la ligne! Elle est située au cœur du vieux quartier animé du village de Chelsea, à deux minutes à peine en auto de l’entrée du parc de la Gatineau et son hôtesse, Manon, est des plus charmantes. Que demander de plus pour un beau séjour en Outaouais?

NID DOUILLET Dans une vieille maison de village, à la terrasse accueillante, on est reçu comme des membres de la famille par Manon, la propriétaire de l’auberge B&B. Immersion totale dans la vie de cette décoratrice d’intérieur qui consacre sa vie tantôt à la création de tissu pour sofas et coussins, tantôt à l’accueil des visiteurs dans les chambres de sa maison. Celles-ci se trouvent à l’étage du bâtiment, accessible par le palier central. Trois belles chambres invitent au repos, la plus grande donnant sur le jardin arrière, les deux plus petites sur la rue plus animée. La Cabane des aventureux, à une dizaine de mètres de la maison constitue un petit chez soi qui offre à une famille de 4 à 6 personnes un espace plus intime pour le séjour. Tout le monde partage deux salles de bain, celle de l’étage ou celle du rez-de-chaussée, selon l’affluence en matinée. Toute la maison est décorée avec goût et la proximité invite à faire connaissance avec nos voisins de palier lors du déjeuner. Tous attablés dans la salle à manger, on se renseigne sur le programme de la journée de chacun. Un couple va essayer les pistes de vélo de montagne de Camp Fortune, l’autre couple va flâner dans les boutiques d’artisanat du vieux Chelsea pendant que nous, nous allons nous prélasser dans les bains du spa Nordik à 3 minutes à peine en auto de l’auberge. Bref, l’auberge de Manon a tout pour plaire : décor enchanteur, activités à profusion et le charme d’un B&B où l’on se sent un peu comme chez soi! Nuitée et déjeuner : entre 95 $ et 145 $ (taxes en sus) par occupation double selon personne en la occupation chambre.double 150 $ pour selontrois la chambre. personnes 150pour $ pour la Cabane trois personnes des aventureux pour la Cabane (+25 $ par des pers. aventureux additionnelle). (+25 $ par pers. additionnelle).

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BONNES TABLES AUX ALENTOURS

Une faim d’ogre à satisfaire sur le champ? Il suffit de traverser la route devant chez Manon et descendre la route sur 100 mètres à peine pour se retrouver entre amis ou en famille au Chelsea Pub. Refait à neuf il y a quelques mois, avec des portes vitrées qui ouvrent un angle entier de la bâtisse lors des beaux jours, le pub est un heureux mélange de brasserie à l’ancienne et de restaurant contemporain à la mode. La carte affiche une belle diversité d’en-cas, de burgers et de salades ainsi qu’une grande variété de bières des meilleures brasseries du Québec. Une chouette ambiance en perspective! (chelseapub.ca)

ACTION (PRESQUE) SUR PLACE

VÉLO DE MONTAGNE : le parc de la Gatineau compte plus de 90 km de sentiers de vélo de montagne, dont la plupart demandent une bonne forme physique. Pour ceux qui aiment le vélo de montagne extrême, les pistes de descente de Camp Fortune donnent aussi le loisir de s’amuser. (capitaleducanada.gc.ca / campfortune.com) RANDONNÉE PÉDESTRE : avec 165 km de sentiers de randonnée, le parc a aussi de quoi offrir à ceux qui aiment marcher dans la nature. Plusieurs boucles permettent de prendre de la hauteur comme celle de la randonnée des Loups (8,5 km) qui passe par plusieurs belvédères. (capitaleducanada.gc.ca) SPA : le Nordik est presque dans la cour arrière de l’auberge! Quelques centaines de mètres à rouler pour se rendre dans ce grand et beau centre de bien-être, très couru en Outaouais. Privilégiez la fin de l’après-midi pour vous y rendre et éviter les foules dans les baignoires à remous ou sur les transats de la plage… (lenordik.com)

AUX ALENTOURS

VÉLO DE ROUTE : l’une des façons les plus agréables d’explorer Ottawa-Gatineau, c’est d’enfourcher un vélo sur les 236 km de pistes cyclables de la région de la capitale nationale. Bien aménagées et indiquées, les pistes sillonnent aussi bien les rives de la rivière des Outaouais que les petites rues résidentielles de Gatineau. (capitaleducanada.gc.ca)

© Kristian Sekulic

Envie de vous gâter? Combinez art de vivre et plein air avec nos propositions de week-ends clés en main. Gîte ou auberge, resto et activités : vous n’avez plus qu’à réserver! FOIN DE MER

KAMOURASKA PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

Les Amérindiens s’installèrent « là où il y a des joncs au bord de l’eau » et donnèrent à ce territoire maritime le nom de Kamouraska. Plus connu pour ses berges verdoyantes et ses superbes maisons de charme que pour ses joncs, le village de Kamouraska est un formidable terrain de jeu plein air avec ses belles falaises qui se jettent doucement dans le Saint-Laurent. Une nuit à l’auberge Foin de mer complète l’expérience pour un séjour raffiné, gastronomique et avec une vue particulièrement envoutante sur le fleuve.

NID DOUILLET L’avantage incontesté de l’auberge au Foin de mer, c’est certainement sa vue! Mais la qualité de l’accueil et de l’hébergement ne sont pas en reste. Lyne et Yvon reçoivent les visiteurs dans leur belle maison depuis la longue terrasse de bois où il est agréable de prendre le thé en fin d’après-midi. Au premier étage, plusieurs pièces ont été réaménagées pour former une vaste salle à manger avec de larges fenêtres qui donnent, bien entendu, sur le fleuve. Le coin lecture et la galerie tout autour de la maison ainsi que le patio dans le jardin invitent à la détente et à la contemplation des eaux miroitantes. Dans le bâtiment principal de l’auberge, les cinq grandes chambres ont toutes une vue sur le fleuve, que ce soit depuis celle de la tourelle, la plus vaste, ou bien depuis les sofas des autres chambres Jacynth, Rose et Sauge. Ajouté récemment, un pavillon en arrière-plan de l’auberge offre aussi de loger dans quatre suites très spacieuses. Terrasse en avant avec meubles de jardin, fauteuils en cuir, grand lit et vaste salle de bain ne sont que quelques-uns des éléments luxueux compris dans ces chambres au nom de Dauphin, Oiseau, Chat et Coq. Tout le monde se rassemble le matin dans la pièce petit-déjeuner pour partager l’immense table en face de la baie vitrée. Autour d’un déjeuner gourmand composé d’omelettes, de viandes locales et de muffins maison, la journée commence sous les meilleurs auspices. Nuitée et déjeuner gourmand : entre 115 $ et 135 $ (chambres de l’auberge) ou 150 $ (chambres du pavillon) par personne en occupation simple ou double.

INFOS 1 888 492-7085 • aubergefoindemer.com


BONNES TABLES SUR PLACE :

Lyne et Yvon ont plus d’un tour dans leur sac et c’est dans la cuisine qu’ils continuent de nous faire voyager. Sur réservation pour les hôtes de l’auberge ainsi que pour les personnes extérieures, ils servent un souper champêtre appétissant aux saveurs locales et raffinées : fondue parmesan, filet mignon et poisson frais sont au menu, selon les envies et le marché du jour. D’autres bonnes tables ouvrent leurs portes non loin de là, dans les ruelles de Kamouraska.

ACTION AUX ALENTOURS

VÉLO DE ROUTE : entre le village de La Pocatière et Rivièredu-Loup s’étend le long du fleuve l’une des plus belles routes cyclables du Québec. La Route des navigateurs est un délice à emprunter sur deux roues pour s’arrêter ici et là, de point de vue en point de vue. (1 800 563-5268 • routedesnavigateurs.ca) ESCALADE DE ROCHE : des murs, des blocs, des surplombs, un rocher doux, compact, la mer et comme arrière-plan, les montagnes de la Côte-Nord, ce sont quelques-unes des raisons pour lesquelles les grimpeurs sont nombreux sur les falaises de Saint-André-de-Kamouraska. Ce site exceptionnel est doté de 115 voies de tous les niveaux et est accessible après avoir acquitté les droits de grimpe auprès de la SEBKA (418 493-9984 • sebka.ca) KAYAK DE MER : Grosse-Île, île aux Corneilles et île Brûlée font partie de l’incroyable archipel des îles de Kamouraska. C’est un vrai petit paradis pour observer les oiseaux marins depuis un kayak. La SEBKA propose aussi des sorties guidées en kayak de mer depuis les rives du village. (418 493-9984 • sebka.ca)

GÎTE L’ALMATOIT ALMA

PAR ANTOINE STAB

Comment appelle-t-on les habitants d’Alma? Les Almatois. À une lettre près, c’est aussi le nom du gîte que tient depuis plus de 10 ans, Jean Guy Girard, acteur, ancien journaliste, qui a longtemps travaillé dans le domaine de la coopération internationale. Désormais, il s’occupe à plein temps de son gîte, situé sur les hauteurs de l’île d’Alma. Construite en 1905 par un agriculteur, cette maison centenaire est connue par les Almatois comme « la maison Naud ». Albert G. Naud − maire d’Isle-Maligne entre 1924 et 1922, puis de Naudville entre 1944 et 1950 (deux des localités qui fusionneront pour devenir Alma) − la rachète puis l’agrandit pour y loger ses 14 enfants. Deux d’entre eux y resteront pour faire perdurer l’empreinte des Naud sur la maison.

NID DOUILLET Séjourner à l’Almatoit, c’est un peu comme dormir chez l’habitant, dans un endroit accueillant, chaleureux, en toute simplicité. Mais la quiétude et la bonne tenue des chambres rappellent que l’on est bien dans un hôtel où il fait bon de s’arrêter. Le gîte dispose de cinq chambres, chacune personnalisée selon les thèmes : « Africaine », « Amérindienne » − toutes deux avec salle de bain partagée −, « Équatorienne », « Voyageur » et « Bonne affaire ». L’hiver, vous pourrez vous reposer autour du foyer de masse, qui devient le cœur de la maison. Nuitée et petit déjeuner : 86 $ (taxes comprises) pour 2 personnes pour les chambres avec salle de bain, 70,22 $ pour les chambres simples + 15 $ par personne supplémentaire

INFOS 418 668-4125 • almatoit.com

BONNES TABLES Le centre-ville d’Alma propose une belle variété de restaurants et d’auberges. Roses & Basilic (600, boulevard des Cascades, 418 669-1818) est une auberge de 75 couverts, le long de la rivière. La cuisine y est simple, mais fait la part belle aux produits régionaux, le tout dans une atmosphère urbaine et feutrée. Pour une ambiance plus animée, de type bistrot, vous pourrez choisir le Café du Clocher (19, rue Saint-Joseph, 418 662-4801), réputé notamment pour ses burgers! C’est également le lieu de nombreux spectacles et animations tout au long de l’année.

ACTION SUR PLACE

VÉLO DE ROUTE : À 200 mètres du gîte, le long de la rivière Petite-Décharge, débute le circuit cyclable d’Alma, qui traverse la localité du nord au sud. Et si cela ne vous suffit pas, vous pourrez rejoindre facilement la Véloroute des Bleuets, un circuit cyclable de 256 km asphalté à 100 %, entourant le lac Saint-Jean, ouverte du 15 mai au 15 octobre. (418 668-4541 veloroute-bleuets.qc.ca)

AUX ALENTOURS

KAYAK DE MER : À Saint-Gédéon, la compagnie Equinox Aventureloue des embarcations à l’heure ou pour la journée et la demi-journée, en plus des nombreux forfaits d’excursions proposés. (418 668-7381 • equinoxaventure.ca lacsaintjean.com) PARC NATIONAL DE LA POINTE TALLION : Géré par la Sépaq, c’est un îlot de nature préservé, une bande de sable coincée entre le lac Saint-Jean et la rivière Péribonka, où les marécages et les tourbières − ceinturés par un cordon forestier − sont des havres de paix pour les castors, les loutres ou les oies sauvages. Un circuit de kayak-camping permet d’en découvrir les rives. Près de 45 km de sentiers sur poussière de pierre sont accessibles pour les vélos. Plusieurs formules de camping : rustique ou en tente Huttopia. (418 347-5371 • sepaq.com)


///É QUIPEMENT

L’obsession du poids plume PAR MIREILLE ROBERGE

SUR LA TABLE DE LA SALLE À MANGER DE MICHEL CARON, IL Y A UNE PETITE MONTAGNE. ON EST BIEN LOIN DU MONT DENALI EN ALASKA QU’IL A GRAVI À TROIS REPRISES OU DE L’ACONCAGUA ARGENTIN AUQUEL IL S’EST ATTAQUÉ EN SOLITAIRE. EN FAIT, LE JOLI PETIT MONTICULE QUI TRÔNE SUR LA TABLE EST ESSENTIELLEMENT COMPOSÉ DE VÊTEMENTS, PANTALONS ET SACS À DOS. TOUT JUSTE À CÔTÉ, RELUISANTE DE PROPRETÉ, SA BALANCE DE CUISINE. Conçue pour accueillir farine, gruau, saumon frais ou tout autre aliment en quête de précision, la balance de Michel a fait son deuil de la nourriture en 2004, lorsque l’obsession du poids plume a gagné le grimpeur et ultramarathonien sherbrookois. « C’est ma maladie mentale depuis que je fais de la haute montagne! » s’amuse-t-il à dire. Lors de sa première grande expédition au Pérou en 2000, le photographe de profession avait notamment apporté un manteau Gore-Tex et un pantalon totalisant 1,1 kg. Quatre ans plus tard, alors qu’il prenait la route de l’Aconcagua, ce même équipement pesait 350 grammes! Une série de petits changements qui lui ont permis d’atteindre le sommet à deux reprises durant cette expédition. « C’est certain que la préoccupation du poids est très présente. C’est obsédant. Ultra-light est probablement le mot que j’écris le plus souvent dans Google. J’ai souvent bricolé très tard le soir. Je calculais le temps que prenait l’eau à bouillir dans les réchauds que je fabriquais avec des fonds de grosses cannes de Heineken! » ajoute-t-il, admettant qu’il ne rate pas une occasion de visiter les magasins de plein air pour analyser les nouveautés. Même chose pour l’aventurier Frédéric Dion, attrapé au bout du fil alors qu’il revenait d’une visite chez Mountain Equipment Co-op. « Ce qui m’empêche de dormir? C’est le plaisir de la création. J’aime trouver des solutions pour doubler l’utilité de certaines pièces d’équipement », lance celui qui a notamment

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traversé le Québec du sud au nord en solitaire et en kayak à l’âge de 24 ans. Un périple de 2 700 km qu’il compte refaire en 2014, sur des skis cette fois et avec son chien Nanook. « Pour mon expédition en kayak, j’avais 91 kg de matériel et c’était l’été. Pour le projet de 2014, j’avais initialement 190,5 kg pour 80 jours d’expédition, dont la moitié en nourriture. J’ai travaillé fort pour trouver des solutions afin de diminuer le poids. Je suis rendu à 90 kg et il y a encore place à la création pour baisser de 2 kg », raconte celui qui se lance aussi un autre défi cet été : il sera déposé en terrain inconnu, sans GPS, ni carte, ni nourriture et devra revenir à la civilisation en deux semaines. Pour cette aventure, le poids est d’une grande importance. Il a donc créé une ceinture pouvant se transformer en tente, en hamac et en kayak. Poids total : 1,36 kg. « Ce que je fais est assez particulier. Je fais une utilisation de la ressource potentielle disponible. Je vais parfois travailler dans mon atelier pendant la nuit. J’ai plein d’idées la nuit et quand j’ai une bonne idée, je n’arrive pas à dormir alors j’essaie tout de suite de patenter quelque chose! » — Ta blonde, elle en dit quoi de cette obsession? — Elle dit que je suis passionné! Elle dit que c’est l’enfant en moi! La copine de Frédéric n’est pas la seule à avoir une opinion sur la question : « C’est ma blonde qui dit que je suis un obsédé de la légèreté », m’écrit Arnold Ross. Cycliste aguerri, Arnold roule sur un Cervelo R3 monté en Campagnolo Record. Sa valeur? Entre 6 500 et 7 000 $. Son poids? 6,8 kg, soit le minimum permis lors des compétitions auxquelles il prend part une dizaine de fois durant l’été chez les maîtres. « Je pourrais aller plus loin. Il y a des roues de 950 grammes qui se vendent de 5 000 à 6 000 $ la paire. Mais même si j’avais l’argent, je ne ferais pas ces achats. C’est un choix logique avec les routes du Québec! » explique le cycliste. « Je regarde le poids de tout! Mes chambres à air sont en latex. Je suis prêt à payer le prix pour la légèreté même si je sais

MICHEL CARON

PATAGONIA ULTRA-LIGHT DOWN SWEATER

« Ce manteau est hyperléger. Pour ceux qui aiment le duvet! Wow! ». Poids : 343 grammes | 200 $

MICHEL CARON

PATAGONIA HOUDINI

« C’est un coupe-vent avec un capuchon. Il y a juste une petite poche et peu de coutures. C’est génial! Je l’ai toujours avec moi ». Poids : 121 grammes | 125 $ qu’elles durent moins longtemps », ajoute Arnold. Même son de cloche pour Michel Caron : « Pour mon matériel de plein air, le poids et la fonctionnalité viennent avant le prix. Mais j’ai remarqué que souvent, les items plus légers se brisent moins facilement. Les sacs à dos par exemple, plus ils sont légers et moins ils ont de coutures et de fermetures éclaires susceptibles de devenir rapidement défectueuses! » ET LA NOURRITURE? « À l’entraînement, je mange peu et je préfère me ravitailler en chemin, ça évite de traîner des provisions et d’être plus lourd », raconte Arnold. Opinion partagée par le comédien et ultramarathonien Patrice Godin. Celui qui prendra part


PATRICE GODIN

COUPE-VENT “BETTER THAN NAKED” DE THE NORTH FACE

FRÉDÉRIC DION

SON COCON, FABRICATION MAISON

© The North Face

© Frédéric Dion

« Je cours rarement avec des manteaux qui protègent de la pluie, mais celui-là est un must. Super léger, il respire bien et je finis par l’oublier quand je cours. De plus, si je dois l’enlever, il se noue facilement autour des hanches ou se range dans le sac d’hydratation en un rien de temps ». Poids : 120 grammes | 150 $

SUR LA LISTE NOIRE

« Une de mes inventions qui est devenue essentielle pour le camping d’hiver! » Poids : 2 250 grammes | Ça n’a pas de prix!

UNE CHAISE THERMAREST : « En expédition, il y a toujours une façon de se fabriquer une chaise! » - Michel Caron

UNE SERVIETTE : « C’est complètement inutile avec les vêtements synthétiques de nos jours! » - Frédéric Dion UN GRAND SAC À DOS : « J’ai vu des gens courir avec des sacs à dos beaucoup trop gros, qui balançaient de gauche à droite. Je ne comprends pas comment ils pouvaient supporter ça! » - Patrice Godin

ARNOLD ROSS

PNEUS VÉLOFLEX CORSA EN 20 MM

« Légèreté, performance et confort! » Poids : 190 grammes

aux 100 miles du Vermont pour une deuxième année consécutive cet été est actuellement dans une période de grand questionnement. « Qu’est-ce qui est mieux entre mon sac léger de type Calmelback (1,5 litre) ou deux bouteilles dans mes mains (16 onces) que je tiendrais avec une dragonne? C’est une question de poids, mais aussi de confort », estime celui qui a réalisé l’épreuve de l’an dernier en 23 heures 23 minutes. « Je suis très préoccupé par la nourriture qui entre dans mon sac à dos, mais pas du tout par celle que je mange! » s’exclame Michel Caron en riant. La plupart de ces grands sportifs rencontrés sont du même avis. Frédéric Dion n’est Flap Series 1_3 H – Espaces [FR] vFIN.pdf pas du tout soucieux de son poids corporel. C’est certain que lorsque tu réussis à traverser le Québec à la course à pied au

UNE POMPE MANUELLE À VÉLO : « Pendant des années, je me suis passé d’un dérive-chaîne dans mon sac de selle lors des entraînements jusqu’à l’an dernier, où ma conjointe a brisé sa chaîne de vélo! Il y a toutefois plusieurs choses que je n’apporte pas. Je n’apporterais jamais une pompe manuelle! » - Arnold Ross rythme de cinq marathons par semaine pendant sept semaines consécutives, la peur de prendre du poids n’a peut-être pas raison d’être! « Je ne suis pas obsédé par mon poids corporel, mais il reste que les années où j’ai fait mes meilleurs temps, je pesais 170 livres. Actuellement, je tente de redescendre. Je suis entre 170 et 175 livres. L’automne et l’hiver, je prends du poids », dit Patrice Godin, adepte de la course à pied depuis cinq ans. De son côté, le cycliste Arnold Ross ajoute : « Mon poids corporel est important, car il est relié à ma performance. Mais je ne surveille pas ce que je mange. Pour ne pas 1 8/1/12je fais 4:10 PM engraisser, simplement plus de sport. Surtout l’hiver, c’est pour ça, le ski de fond! »

POURQUOI ÊTRE PLUS LÉGER? « Je ne suis pas un crack de la performance. Je ne fais pas partie de l’élite », précise l’aventurier Frédéric Dion en ajoutant que son obsession de la légèreté est simplement pour faciliter ses expéditions. Par contre, Arnold Ross ne cache pas son intérêt pour la performance : « Surtout en montée, ça libère des watts de puissance additionnels. » Un atout important lorsqu’on cumule 8 000 km au compteur chaque été! « J’aime l’idée de me couper de mon confort en expédition pour être plus rapide, raconte Michel Caron. Et je répète toujours que l’article le plus léger est celui que tu décides de ne pas apporter », conclut-il.

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///É QUIPEMENT

Vents, pluie, fraîcheur et confort

AUDACE ET CARACTÈRE

Pour sa nouvelle collection automnale, Icebreaker, le pionnier de la laine mérinos, dévoile des vêtements qui ont du cran. Le nouveau coupe-vent Teton destiné aux femmes résiste à l’eau et respire bien grâce à sa couche supérieure de Realfleece, de la pure laine mérinos brossée de manière à créer un tissu très chaud et doux, tout en restant léger. Les fermetures éclair sont étanches et les manches sont ajustées de façon à protéger les mains. La jupette-tempête intérieure empêche le vent de se faufiler et emprisonne la chaleur à la taille. Prêt pour les rafales de vent et les pluies torrentielles. ICEBREAKER, Teton soft shell hood | 399 $ | icebreaker.com

PAR CHARLINE-ÈVE PILON

DEUXIÈME PEAU

Légèrement isolé et complètement imperméable, ce manteau pour hommes est idéal pour une panoplie d’activités de plein air. Et le temps froid et humide ne lui fait pas peur. C’est dans des conditions automnales qu’il excelle. La coquille est faite 100 % en nylon et elle est enduite de polyuréthane DryTech Premium et d’isolation synthétique. Sa légèreté lui confère le rôle de deuxième peau. Autres caractéristiques : ouverture de ventilation aux aisselles, capuchon intégré pouvant être replié pour former un collet, coutures scellées, coudes préformés et manches internes extensibles en lycra. MAMMUT, Maragun | 359 $ | mammut.ch

GARDER LE CAP

Elle pourrait être qualifiée de veste polaire tant elle résiste au vent et garde la chaleur. La veste à capuchon Piton pour femmes est un hybride composé de Polartec Wind pro (90 % polyester dont 50 % recyclé, et 10 % spandex) et de Polartec Power Dry (94 % polyester dont 54 % recyclé, et 6 % de spandex). Elle s’adapte aussi bien comme sous-couche que comme couche extérieure, selon le degré d’intensité de l’activité prévue. La technologie Hardface permet une imperméabilité accrue et une grande résistance à l’abrasion. C’est un vêtement conçu pour un confort sans égal, tout indiqué pour les frileuses de ce monde. PATAGONIA, Piton Hybrid Hoody | 179 $ | pantagonia.com

LA DOUDOUNE

Le Zermatt pour homme est un indispensable pour l’automne. On pourrait qualifier ce blouson semi-ajusté de « petite doudoune » tellement il est confortable. Il est conçu de duvet 500FP et de 100 % nylon. La technologie Ripstop lui garantit une plus grande durabilité et il est conçu pour des températures pouvant atteindre -10 degrés. Il peut servir de veste ou de doublure tant il est résistant à l’eau et au vent, respirant et léger. Détails techniques : capuchon ajustable, deux poches avec fermeture éclair, poche intérieure pour appareil électronique, ourlet muni d’une cordelette élastique se serrant pour éliminer les courants d’air. Se range dans la poche droite. Offert en six couleurs. CHLOROPHYLLE, Zermatt | 280 $ | chlorophylle.net

À BAS L’HUMIDITÉ

L’humidité peut aller se rhabiller! Le nouveau manteau pour hommes Tov de Sierra Designs propose une isolation avec le révolutionnaire DriDown. À une échelle microscopique, les plumes sont recouvertes d’une couche hydrophobe qui les étanchéifie. Résultat : un manteau qui reste sec sept fois plus longtemps que le duvet normal, et qui sèche 33 % fois plus vite. L’humidité s’échappe facilement et l’efficacité thermique est optimale. Ce pardessus 100 % polyester possède deux poches intérieures, un capuchon ajustable et des poignets élastiques avec un espace pour les pouces, ainsi qu’un sac de compression. SIERRA DESIGN, Tov | 300 $ | sierradesigns.com

CONTRE VENTS ET MARÉES

Ce manteau pour hommes comble toutes les attentes. Mieux : il permet d’atteindre les plus hauts sommets. Son étoffe bloque le vent et résiste à l’abrasion contre le calcaire et le quartzite granuleux et son traitement déperlant durable protège de la pluie légère et de la bruine. De plus, en raison de sa coupe ajustée, le manteau restera en place, peu importe l’activité prévue au programme. Sa coquille est faite de nylon extensible et d’élasthanne spandex qui offrent une protection contre les intempéries. Il n’y a aucune couture sur le dessus des épaules afin d’éviter l’irritation lorsque vous transportez un sac à dos ou un porte-matériel. MOUTAIN EQUIPMENT COOP, Sandbagger | 125 $ | mec.ca 62

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GRAND RÉCONFORT

Un manteau pour femmes chaud, léger et imperméable qui vous permettra de profiter de la saison en évitant de frissonner en raison de l’humidité. Avec une coquille 100 % polyester (texturé avec enduit imperméable), un isolant en polyester, un capuchon isolé, la taille ajustable à l’arrière, une doublure imprimée, un col doublé et des manches internes en tricot, il a de quoi affronter les pires bourrasques sans problème. Il est lavable à la machine et possède deux poches internes, dont l’une pour le lecteur de musique. La bonne nouvelle : il reste confortable même bien en dessous de zéro. ALIZÉE, Sissi | 319 $ | alizeesports.com

CHANTER SOUS LA PLUIE

N’annulez pas vos plans parce qu’il pleut. Voilà au contraire l’occasion de s’armer de son nouveau Split Jacket et d’aller sauter dans les flaques d’eau. Cet imperméable respirant, pour femmes, possède des coutures thermosoudées, un capuchon attaché ajustable qui se range dans le col ainsi qu’une doublure en tricot en maille. Il est fait de tissu Hyvent et de la technologie Flash Dry, tous deux combinant de grandes propriétés d’imperméabilité et de respirabilité. Le revêtement en polyuréthane assure une grande protection, une longévité et dresse un mur contre l’humidité. Disponible en plusieurs couleurs pour illuminer les automnes gris. THE NORTH FACE, Split Jacket | 180 $ | thenorthface.com

www.sportiveplus.com TOUT ÉQUIPÉ

Ce manteau isolé, comprimable et imperméable est destiné aux amoureux de l’activité sportive intense. Il est hydrofuge, possède des ouvertures de ventilation sous les bras, un capuchon compatible avec le port d’un casque, un système de secours en avalanche Recco, une jupette pare-neige ainsi qu’une pochette interne en mailles ventilées. La coquille est faite de nylon à 100 %, sa membrane imperméable est constituée de Gore-Tex Pro Shell et son col, d’isolation synthétique. Tout indiqué pour les hommes qui n’ont pas froid aux yeux et qui ne veulent surtout pas avoir froid dans le dos. ARC’TERYX, Modon | 749 $ | arcteryx.com

NOUVELLE BOUTIQUE EN ONTARIO

254 Dalhousie, Ottawa K1N 7E4 MONTRÉAL

5259, St-Laurent

613.695.8791

SAINT-LAMBERT QUÉBEC 474, av. Victoria

514.272.8791 450.812.6987

3186, ch. Ste-Foy

LAVAL

1962, Le Corbusier

418.614.8799 450.934.8791

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AGENDA////// DE L’AUTOMNE

L’ÉTÉ S’ACHÈVE, LES BEAUX JOURS SONT ENCORE BIEN LÀ, LA TEMPÉRATURE EST AGRÉABLE. ALORS, POURQUOI NE PAS EN PROFITER JUSQU’AU BOUT ET JOUIR DU PLEIN AIR SOUS LES COULEURS AUTOMNALES? PAR ANTOINE STAB

SEPTEMBRE

14 AU 16 SEPTEMBRE

// 24 H TREMBLANT VÉLO Station Mont-Trembant Les 24 h de vélo de Tremblant fêteront en 2012 leurs trois ans d’existence avec toujours le même credo : récolter des dons pour les enfants malades ou dans le besoin. En tout, 700 000 $ ont ainsi été amassés depuis la première édition en 2010. Mais c’est aussi l’occasion de pédaler sur le circuit Mont-Tremblant, par équipes de 6 à 12 cyclistes de tous niveaux, qui se relayent pendant 24 heures, dans une ambiance festive. Le Défi de Julien permet aux plus jeunes (moins de 14 ans) d’apporter leur aide à la récolte de dons, en roulant sur une distance de 4,26 km. De nombreux services sont fournis : nourriture et boissons, site de camping pour planter sa tente, en plus de divertissements et de kiosques sur place. (855 260-7484 • 24hvelotremblant.com)

15 SEPTEMBRE PARC RÉGIONAL MONTAGNE DU DIABLE

UNE MONTAGNE DE DÉCOUVERTES ! Municipalité de Ferme-Neuve Pour joindre les Amis de la Montagne du Diable www.montagnedudiable.com 877 587.3882

PARC RÉGIONAL DU POISSON BLANC

PAIX NATURE ET DÉMESURE ! Municipalité de Notre-Dame-du-Laus www.parcdupoissonblanc.com 819 767.2999

PLEIN AIR HAUTE-ROUGE

LA SANTÉ PAR LE PLEIN AIR ! Municipalité de Rivière-Rouge www.pleinairhauterouge.com 819 275.2577

// RAID ENDURANCE AVENTURE Saint-Donat Le raid endurance aventure est un enchainement d’activités se déroulant le plus souvent en équipe de deux, où les maniaques de sensations fortes et les amoureux de la nature se retrouvent pour vivre une aventure sportive intense de 5 à 10 heures. Au programme, l’enchaînement de 20 à 30 km de vélo de montagne, 6 à 10 km de trekking ou trail, 4,5 à 7 km de kayak ou canot, une course en rivière et enfin, une nage aventure de 400 m à 1,5 km. Les organisateurs proposent également une autre épreuve plus abordable et plus courte (de 1 h 30 à 3 h) pour les non-initiés : le Fou Raid, avec (seulement!) 2 km de course en rivière, 2 km en kayak, 10 à 15 km de vélo de montage et une course en sentiers de 6 km. À ces épreuves peuvent s’ajouter des épreuves de cordes, de canyoning et quelques surprises. De quoi vivre une journée 100 % plein air! (819 847-2197 • enduranceaventure.com)

15 SEPTEMBRE

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// RAID MANICOUAGAN Ville de Baie-Comeau Autre raid aventure, autre lieu. Le jardin des glaciers de Baie-Comeau, situé en bordure du fleuve Saint-Laurent et en plein cœur de la réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka, sera le théâtre de la 8e édition estivale du Raid Manicouagan. Deux épreuves qui combinent le vélo de montagne, la course, le canot et l’orientation, en solo ou par équipes de deux : le Ti-raid (3 à 4 heures), 30 km pour s’initier à l’aventure sans réelles difficultés majeures, ou le Grand raid (6 à 8 heures), un parcours de 50 à 60 km pour les plus expérimentés. (418 589-1453 • raidmanicouagan.com)

15 SEPTEMBRE AU 14 OCTOBRE

// FESTIVAL D’AUTOMNE Mont Sutton Toutes les fins de semaine de la mi-septembre à la mi-octobre, célébrez la belle saison dans le cadre du festival d’automne du mont Sutton, un événement entièrement dédié à la randonnée et aux activités en plein air. La programmation saura plaire à toute la famille : balade en télésiège, randonnées guidées… pour admirer les paysages flamboyants de la région et goûter aux plaisirs automnaux. (450 538-8455 • montsutton.com)

21 AU 23 SEPTEMBRE

// DÉFIS VÉLO MAG SHAWINIGAN Parc de la Mauricie Le plus grand rassemblement de cyclosportifs au Canada, au cœur du Parc national de la Mauricie sur des routes fermées à la circulation automobile pour l’occasion. Pendant deux jours, une grande variété de parcours chronométrés est proposée : les 105 kilomètres du Défi Vélo Mag ou les 60 km de La Cyclo Le Yéti pour le vélo de route, les 40 km de vélo de montagne sur des sentiers qui longent le lac Isaïe, le lac à la Pêche et le lac Édouard, de superbes plans d’eau, ou encore le Défi 5/10, une course à pied de 10 km ou 5 km sur un sentier forestier. Enfin, le demi-marathon de 21,1 km pour les coureurs les plus aguerris. Des conférences d’experts sur la nutrition, l’entraînement ou la mécanique du vélo sont également au programme. (819 247-1414 • cyclomauricie.com)

22 SEPTEMBRE

// LA JOURNÉE DES SOMMETS Lac-Mégantic Découvrez les magnifiques couleurs automnales du parc national du Mont-Mégantic, avec La Journée des sommets, dans la région des Appalaches où les montagnes s’élèvent à plus de 1 000 mètres d’altitude. Trois activités sont au programme : auto, rando et vélo. Vous pourrez ainsi parcourir le sentier des cimes pour une longue marche de 11,4 km ou une plus courte de 2,5 km. En vélo, les cyclistes braveront le mont Morne sur un parcours encadré et sécurisé de 68 km de niveau intermédiaire. (1 819 583-5555 • routedessommets.com)

23 SEPTEMBRE

// MARATHON OASIS DE MONTRÉAL Montréal À chacun son pont pour un départ de marathon : New York et le Verrazano Bridge, San Francisco et son célèbre Golden Gate... Et Montréal? Le pont Jacques-Cartier pardi! Et une fois de plus, la 22e édition du marathon de Montréal ne dérogera pas à la règle, avec une arrivée prévue au parc La Fontaine, après 42,2 km de souffrances et de sueurs. Seule nouveauté, ce marathon fait désormais partie du « Rock ‘n’


Roll Series », un regroupement de marathons de 24 villes nord-américaines et quatre villes européennes, qui attire chaque année plus de 500 000 participants en provenance des cinq continents, ce qui en fait le plus grand circuit de course à pied à l’échelle mondiale. De quoi ramener du monde pour le marathon, mais aussi le demi-marathon, 10 km au départ parc Laurier, 5 km Sports Experts depuis le parc Marie-Victorin et 1 km P’tit Marathon pour les jeunes coureurs. (450 679-4928 • marathondemontreal.com)

30 SEPTEMBRE

// GRAND PRIX DES COULEURS DE TREMBLANT Mont-Tremblant Le Grand Prix des Couleurs de Tremblant permet de faire l’ascension chronométrée du mont Tremblant en marchant ou en courant et ainsi participer à une levée de fonds, au profit de la Fondation médicale des Laurentides. Deux distances sont proposées : 4,1 km pour un parcours familial ou 6,5 km pour un parcours extrême. Le départ s’effectue sur la place Saint-Bernard, dans le village piétonnier Mont-Tremblant pour une arrivée perchée au sommet avec une vue imprenable sur la région. Les accompagnateurs pourront rejoindre les participants en télécabine pour la célébration des marcheurs et la remise des médailles. (1 819 323-4565 • tremblant.ca)

7 OCTOBRE

// FESTIVAL DE LA MARCHE Parc du mont Comi Pour sa 15e édition, le Festival de la Marche s’installe au parc du mont Comi, dans la région du Bas-Saint-Laurent. Faisant partie de la chaîne appalachienne, le sommet du mont Comi culmine à 575 m d’altitude, ce qui en fait l’un

des plus hauts de la région qui soient accessibles à pied. Au programme : cinq circuits de randonnée d’une journée (d’une heure à cinq heures) de 2,6 à 12,9 km, sur le tronçon Chute-Neigette – mont Comi, le sentier Fleuriault ou encore le rang des Septs-Lacs. Un salon d’exposants et un souper au chalet du mont Comi (25 $ pour les adultes, 15 $ pour les enfants) sont aussi proposés. (514 252-3157 • fqmarche.qc.ca)

13 OCTOBRE

// XTRAIL ASICS ORFORD Parc national du Mont-Orford Considéré comme l’une des 10 plus belles courses du Canada Le Xtrail Mont Sutton fait partie intégrante de la série nord-américaine Trail Runner Trophy Series, qui compte au total 138 courses sur tout le Canada et les États-Unis. Pour sa 5e édition, Le Xtrail Mont Orford fait peau neuve avec un parcours légèrement modifié. Les parcours de 5, 10 et 21 km s’achèveront au pied de la montagne, pour une arrivée des plus bouillantes. Mais avant de goûter aux joies du bain de foule, il faudra batailler contre les obstacles naturels, les roches, racines, ruisseaux… (xtrailasics.com)

Par sécurité, toutes les rues adjacentes sont fermées à la circulation automobile. Plus de 3 300 coureurs avaient pris part à l’édition 2011. (450 922-0619 • circuitendurance.ca)

14 OCTOBRE

// DÉFI TOUR DU LAC BEAUPORT Lac Beauport Épreuve de course à pied appréciée des coureurs et des marcheurs, Le Défi Tour du lac Beauport propose pour sa 4e édition, un parcours vallonné qui fait le tour du lac, sur plusieurs distances : le Défi 6 km (un tour) de la Clinique du coureur, 12 km (deux tours) ou 18 km (trois tours), un demi-marathon de 21,1 km à la course. Pour les plus jeunes, un minimarathon de 1 km. Pour la famille, une course poussette de 6 km. Enfin, le Défi entreprise consiste à faire participer quatre employés d’une même entreprise pour une distance de 6 km chacun. Le résultat des quatre participants détermine l’entreprise gagnante. (418 849-1549 • defitourdulacbeauport.com)

13 OCTOBRE

// CLASSIQUE DU PARC LA FONTAINE Montréal Plus vieille course à pied sur route au Québec, la Classique du Parc La Fontaine revient pour sa 63e édition, avec toujours cette envie de vous faire chausser vos plus beaux souliers de course en plein cœur de Montréal. Au menu : 1, 2, 5 ou 10 km. Le départ des différentes épreuves se tiendra au restaurant du Théâtre de Verdure au centre du parc.

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espaces.ca SEPTEMBRE 2012

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CONNAISSEZ-VOUS BIEN

LA SURVIE? © Ivan Bajic

PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

4. PENDANT COMBIEN DE JOURS MAXIMUM PEUT-ON TENIR SANS BOIRE (PAR TEMPS FRAIS)? a) 2 jours b) 5 jours c) 9 jours d) 17 jours

7. EN CAS D’ENFOUISSEMENT PAR UNE AVALANCHE, POURQUOI PEUT-IL ÊTRE IMPORTANT D’URINER? a) la trace de l’urine dans la neige indique où se trouve le sol et donc où creuser vers la surface b) c’est un repère olfactif pour les chiens de sauvetage c) ça permet de sortir les toxines du corps et de résister plus longtemps au froid d) toutes ces réponses 8. QUEL EST L’OUTIL LE PLUS INDISPENSABLE À N’IMPORTE QUELLE SORTIE EN FORÊT? a) les allumettes b) le briquet c) la boussole d) le GPS

RÉSULTATS

Donnez-vous 1 point pour chaque bonne réponse. Moins de 6 points : suivez le soleil levant, vous arriverez bien quelque part! 7 à 10 points : heureusement que vous avez téléchargé une application sur la survie! 11 points et plus : Vous avez déjà été chef scout?

10. PEUT-ON MANGER DES INSECTES ET SI OUI, LESQUELS? a) non, ils ne sont pas une source assez importante de nutriments b) non, ils sont tous plus ou moins porteurs de maladies c) oui, sauf ceux qui ont des couleurs trop vives et ceux qui se nourrissent de charognes d) oui, tous à condition de les faire griller 11. QUELLE ÉTOILE PERMET DE SITUER LE NORD? a) Véga b) Polaris c) Grande Ourse d) Petite Ourse 12. QUEL TYPE D’ABRI EST LE MOINS RECOMMANDABLE? a) le tronc d’un gros arbre b) une grotte ou une caverne c) sous les branches basses d’un sapin d) une cabane abandonnée

13. COMMENT RECONNAÎTRE UN CHAMPIGNON NON COMESTIBLE? a) Il pousse sur le tronc des arbres b) Il dégage une forte odeur c) Il contient du jus blanc ou laiteux d) Son chapeau a des points rouges 14. QUELLE(S) AFFIRMATIONS(S) À PROPOS DES BAIES EST (SONT) EXACTE(S)? a) 90 % des baies blanches ou jaunes sont toxiques b) 90 % des baies bleues ou noires sont comestibles c) les mûres et les framboises sont toujours comestibles d) toutes ces réponses

© Nuno Silva

© iStockphoto

3. POURQUOI EST-CE SI IMPORTANT DE TROUVER RAPIDEMENT UN ABRI EN SITUATION DE SURVIE? a) pour éviter l’hypothermie ou à l’inverse l’hyperthermie b) pour se protéger des prédateurs c) pour retrouver des repères familiers d) pour ne pas dormir à la belle étoile

6. QUEL EST LE NOM DE L’EXPERT BRITANNIQUE EN SURVIE QUI ANIME L’ÉMISSION MAN VS WILD? a) Deer Grylls b) Moose Grylls c) Hawk Grylls d) Bear Grylls

9. QUEL EST LE MOYEN LE PLUS SÛR DE TROUVER DE LA NOURRITURE COMESTIBLE EN FORÊT? a) le piégeage b) la chasse c) la pêche d) la cueillette

© Ben Battersby

2. QUELLES SONT LES TROIS PRIORITÉS À SURVEILLER SUR UNE PERSONNE ACCIDENTÉE? a) les voies aériennes dégagées b) la respiration c) la parole d) la circulation sanguine

5. LORSQUE LA TEMPÉRATURE EXTÉRIEURE EST DE –5° ET QUE LE VENT EST DE 20 KM/H, QUELLE EST LA TEMPÉRATURE RESSENTIE? a) + 5° b) – 10° c) – 20° d) – 30°

© iStockphoto

1. LEQUEL DE CES PRINCIPES NE FAIT PAS PARTIE DE LA « RÈGLE DES TROIS » SELON LAQUELLE ON NE PEUT SURVIVRE QUE : a) Trois minutes sans air b) Trois heures sans un abri c) Trois jours sans eau d) Trois semaines sans manger

15. LAQUELLE DE CES PLANTES EST TOXIQUE? a) le pissenlit b) la fougère c) le bouton d’or d) la primevère

RÉPONSES : 1. d) manger n’est qu’une des dernières priorités qu’il faut pallier en situation de survie. 2. a), b) et d) 3. a) 4. d) selon le médecin-colonel Xavier Maniguet, par temps frais et sans activité physique. 5. c) on appelle ça aussi la température physiologique. 6. d) de son vrai nom Edward Michael Grylls, il est le plus jeune Britannique à avoir grimpé le mont Everest, à 23 ans. 7. d) 8. b) le briquet permet de faire un feu dans presque n’importe quelles conditions et de créer des signaux de détresse. 9. a) la chasse et la pêche sont parfois hasardeuses et la cueillette nécessite de bonnes connaissances en botanique, contrairement au piégeage qui est le moyen le moins fatigant de trouver de la nourriture. 10. c) les insectes aux couleurs vives sont presque toujours venimeux. 11. b) l’étoile Polaire. Grande Ourse et Petite Ourse sont des constellations. 12. b) elle est souvent sans issue, donc dangereuse en cas de problème. 13. c) 14. d) 15. c) Toutefois, la fougère et la primevère doivent être bouillies pour être comestibles. 66

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