Juin 2013 / Espaces

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PLONGEZ DANS L’ÉTÉ! 10 TRÉSORS CACHÉS RANDONNÉES DE MOINS DE 72H NAGE EN EAU LIBRE CONSEILS POUR BIEN ORGANISER SON CAMPING ET PLUS !

SARAH PRÉFÈRE LA COURSE PERSONNALITÉS INSPIRANTES TROIS AVENTURIERS PARTAGENT LEURS RÊVES

LA CORDÉE

60 ANS DE PLEIN AIR

// Les prochains défis de l’exploration // Oser le raid en famille

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TOUT POUR CAMPER CET ÉTÉ LUNETTES ESTIVALES LE MÉDIA PLEIN AIR ET AVENTURE #1 AU QUÉBEC

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Sommaire JUIN 2013

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En ces temps de mondialisation, de tweets et textos, que reste-t-il de l’expression terra incognita, ces territoires inexplorés par l’homme? Quelles aventures reste-t-il encore à entreprendre? Sur quelle planète aboutira-t-on?

04 En ligne 06 Espace libre 08 Tous azimuts 16 Express-O2 18 Randonnées de moins de 72h

22 Personnalités inspirantes Relever un défi et vivre à fond leur rêve de plein air : voilà ce que ces trois amateurs d’aventure sont en train de réaliser. Au passage, ils risquent fort de vous inciter à faire la même chose! 24 L a Cordée : 60 ans de plein air Le magasin de plein air La Cordée fête ses 60 ans d’activités (1953-2013)! Six décennies de vente d’équipements de plein air qui ont fait de cette bannière un incontournable. CAHIER TONIK 28 Conseils de pro pour rester en forme 32 Favoriser la guérison par l’alimentation 34 Courir avec ses enfants? 36 Nage en eau libre 38 Course à pied : une question de rythme 40 Le facteur jus de betterave

DESTINATIONS 44 10 trésors cachés 46 Conseils pour bien organiser son camping 50 Les prochains défis de l’exploration 54 Cave tubing au Bélize Tous les récits, photos et conférences ne rivalisent toutefois jamais avec l’expérience vécue dans ces immenses galeries éloignées de la surface. 56 Familles actives Oser le raid en famille 58 Art de vivre ÉQUIPEMENT 60 Tout pour camper cet été 62 Lunettes estivales ! 64 Agenda du printemps

© Joshua Smith

20 Sarah préfère la course Un film sur la course à pied ? Cette idée a longtemps trotté dans la tête de la réalisatrice Chloé Robichaud. Elle est maintenant devenue réalité. Et pas à moitié !

66 L’actualité en 140 mots ou moins

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Un peu TROP loin... Nous tenons la vie pour acquise.

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J’utilise le « nous » parce que j’ai tendance à le faire moi-même : je m’attends toujours à ce que les choses aillent bien. Je suppose simplement que nous allons revenir à la maison sans pépin. Mais alors que j’étais en randonnée au mont Lafayette dans le New Hampshire avec un groupe d’élèves qui envisagent l’ascension du Kilimandjaro l’année prochaine, les dangers potentiels de la situation m’ont tout d’un coup semblé bien réels : que ferions-nous si l’un de ces jeunes de 14 ans tombait au bout d’une corniche et se blessait ou pire, mourrait? Qui prendrait le blâme? L’école? Leur professeur? Moi? J’ai demandé à mon groupe de quatre filles de faire une pause pour boire de l’eau et me rassurer qu’elles seraient prudentes quand elles seraient proche du bord d’une falaise. Juste au cas où... Lorsqu’on sort des sentiers battus pour atteindre le sommet d’une montagne ou surfer une grosse vague, on s’expose aux éléments, au risque. Et quand un accident tragique survient, on dit : ces gens sont morts « en faisant la chose qu’ils aimaient le plus. » N’est-ce pas vrai? Peut-être qu’ils sont simplement allés un peu trop loin. L’alpiniste Ueli Steck a dit exactement ça dans une récente vidéo publiée sur YouTube où il affirme ne pas savoir où se situent ses limites personnelles dans ses aventures, car il ne les a pas encore dépassées : « Je ne le saurai jamais, jusqu’à ce qu’il soit trop tard! » Certaines personnes repoussent les limites à l’extrême, comme ça, parce qu’elles ne peuvent vivre sans courir autant de risques. Cela fonctionne pour elles. D’autres individus peuvent mourir parce qu’ils sont simplement

malchanceux ou ne savent pas ce qu’ils font. C’est encore plus effrayant! Récemment, sur la rive sud de Montréal, Roxane Dubé Claude, une jeune surfeuse de 23 ans, est morte alors qu’elle surfait sur le fleuve Saint-Laurent. Sa leash est restée coincée dans les branches d’un arbre tombé dans l’eau plus tôt cette semaine-là, ce qui lui a fait perdre l’équilibre. Durant sa chute, elle est demeurée coincée entre l’arbre et sa planche de surf pendant plusieurs minutes, incapable de se libérer de la force du courant. Au moment où les sauveteurs sont arrivés, il était trop tard. Elle est morte à l’hôpital, après une lutte pour sa vie qui a duré plus de deux heures. L’arbre avait été signalé avant l’accident aux autorités municipales, afin que le problème soit résolu, mais couper un arbre à Montréal (même tombé) est plus compliqué que vous ne le pensez! Roxane n’aurait pas dû être sur l’eau du tout en ce jour fatal : c’était trop dangereux avec cet arbre bloquant la voie. Mais l’attrait de monter sur sa planche était tout simplement trop fort! Tracer la ligne lors de vos aventures personnelles peut être aussi difficile que la décision que Roxane a prise : vous pourriez ne pas réaliser qu’il est temps de se replier. Au risque d’aller un peu trop loin, de risquer un peu trop sans le savoir. Sortez cet été, explorez! Mais s’il vous plait, soyez prudents! Comme un de mes amis dit si bien : « Les personnes actives ne devraient pas mourir! » Il a tellement raison! Christian Lévesque, rédacteur en chef @chrislevesque

paix, nature et démesure . ◗ 80 îles à admirer en canot, en kayak ou depuis nos 3 points de vue ◗ 30 sites de camping avec service de réservation, dont plusieurs situés sur des îles ◗ 20 sites de camping à accès gratuit ◗ 2 tentes prospecteur (camping sans tracas)

Juin 2013 :: Vol 18 :: No 6 ÉDITEUR : Stéphane Corbeil (scorbeil@espaces.ca) RÉDACTEUR EN CHEF : Christian Lévesque (clevesque@espaces.ca) JOURNALISTE : A ntoine Stab (astab@espaces.ca) COLLABORATEURS : Maxime Bilodeau, Véronique Champagne, Evelyne Deblock,

REVUE ESPACES

PHOTO DE LA PAGE COUVERTURE : Kayakiste près de Sand Harbor sur

Tirage : 70 000 exemplaires distribués là où sont les amateurs de plein air. La revue ESPACES est la publication plein air ayant le plus grand tirage au Québec. La revue ESPACES est publiée six fois par année par Groupe Espaces, une division des Éditions Gesca.

Jean-Yves Cloutier, Marie-Soleil Desautels, Dany Gaboury, Marie-Josée Gaudreau, Michel Gauthier, André Laroche, Yvan Martineau, Guillaume Roy, Frédérique Sauvée, David Savoie, Marc Tremblay. le Lac Tahoe, au Nevada, États-Unis. © Justin Bailie / Aurora Photos

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Jean-François Vadeboncoeur, Directeur des ventes jfvadeboncoeur@espaces.ca / 514 277-3477, poste 27 Jonathan Marcotte, Responsable de comptes jmarcotte@espaces.ca / 514 277-3477, poste 26 David Mene, Responsable de comptes dmene@espaces.ca / 514 277-3477, poste 28 Joanne Bond, Adjointe aux ventes et distribution jbond@espaces.ca / 514 277-3477, poste 30

ABONNEMENT

Marilyne Bernier, mbernier@espaces.ca / 514-277-3477, poste 21

ABONNEMENT / TARIFICATION (LIVRAISON À DOMICILE) :

1 an / 6 numéros : 18$ • 2 ans / 12 numéros : 32$ (taxes, manutention et frais d’envois inclus). Libeller le chèque ou mandat-poste au nom de « Revue Espaces » à l’adresse indiquée ci-dessous.

DESIGN : Sève création www.seve.ca RÉVISION : Hélène Paraire

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911, rue Jean-Talon Est, bureau 205 Montréal (Qué) CANADA H2R 1V5 info@espaces.ca www.espaces.ca

PROPOSITIONS D’ARTICLES. ESPACES accueille avec plaisir et attention toute proposition d’articles et de photographies. Communiquez avec le rédacteur en chef pour en discuter. Le matériel non sollicité sera retourné si accompagné d’une enveloppe affranchie. ESPACES n’est pas responsable des textes, photographies ou autre matériel envoyés à son attention. Si vous ne conservez pas la revue ESPACES pour vos archives personnelles, veuillez vous assurer de la transmettre à un ami ou de la recycler. Les opinions exprimées sont celles des auteurs et ne sont pas nécessairement partagées par l’éditeur. Certaines activités présentées dans ESPACES comportent des risques importants de blessures pour ceux et celles qui les pratiquent. ESPACES et ses journalistes, collaborateurs, photographes et les autres membres de l’équipe ne recommandent pas la pratique de ces activités aux personnes qui n’en maîtrisent pas les techniques et habiletés requises. ESPACES n’est pas responsable des informations contenues dans les publicités. Toute reproduction du matériel publié dans ESPACES est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. La forme masculine utilisée dans cette publication désigne aussi bien les femmes que les hommes. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec 2013. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada 2013.



TOUT AZIMUTS

APPS POUR CAMPER CET ÉTÉ PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

LORS D’UN SÉJOUR EN CAMPING, ON A BESOIN DE S’ORGANISER, DE SE REPÉRER, DE S’ÉCLAIRER, DE S’ALIMENTER, MAIS AUSSI DE S’AMUSER, DE SE SOULAGER ET BIEN SÛR DE SE PROTÉGER CONTRE LES MOUSTIQUES. CROYEZLE OU NON, UNE APPLICATION EXISTE POUR CHACUN DE CES BESOINS!

iCAMP Afin de devenir un parfait campeur, téléchargez iCamp : l’application la plus complète pour organiser son séjour sous la tente. Parmi ses fonctionnalités, iCamp permet dans un premier temps de créer une liste des éléments à ne pas oublier avant le départ (chandelles, ustensiles, etc.), d’établir ensuite un itinéraire de randonnée, mais aussi de lister les dépenses communes et de les envoyer aux autres campeurs du groupe. L’application pense même aux campeurs aventureux en leur offrant la possibilité d’envoyer un signal d’urgence s’ils sont mal pris au fond du bois. Pour iPhone et iPad : 1,99 $ (en anglais seulement) Camp Checklist pour Android : 1,01 $ (en anglais)

MEC La tente prend l’eau? Le sac de couchage n’est pas assez chaud? La dernière chandelle vient de rendre l’âme? Trouvez le magasin Mountain Equipment Coop le plus proche partout au Canada grâce à cette application et repérez si l’équipement que vous recherchez est disponible selon le point de vente. Idéal à consulter depuis la tente, le catalogue virtuel de plus de 7 800 produits permet de faire des recherches par catégorie et type d’activité. À quand la livraison directement au camping? Pour iPhone : gratuite / disponible en français

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ANTI-MOUSTIQUES Cette application fait sourire et remplit d’espoir celui qui la télécharge. Efficace ou pas, les avis divergent, bien que le concept soit apparemment 100 % scientifique. Comment ça marche? L’application émet des ultrasons imperceptibles pour l’homme qui repoussent les moustiques femelles, responsables des piqûres. Avec une faible consommation d’énergie, l’application reproduit trois niveaux de fréquence en fonction du danger présent sous la toile de tente. À essayer, même si cela ne remplacera jamais un feu de camp! Pour iPhone et iPad : gratuite / disponible en français Anti-Mosquito pour Android : gratuit (en anglais)

STAR WALK Passer une nuit à la belle étoile n’aura jamais été aussi instructif! L’application d’observation des étoiles Star Walk, plusieurs fois primée tant pour sa pertinence que pour son design réussi, est une vraie encyclopédie du ciel. Constellations, planètes, étoiles, satellites, il n’y a qu’à pointer l’écran de son téléphone vers le ciel pour voir apparaitre une carte interactive de l’univers, impossible autrement à voir à l’œil nu. L’application est encore plus complète pour la version iPad. Pour iPhone et iPad : 2,99 $ (en français)



TOUT AZIMUTS

COMMENT SURVIVRE À TOUT///

QUAND ON PLANIFIE UNE FIN DE SEMAINE ACTIVE ENTRE AMIS (CAMPING, CANOT, TREKKING, ESCALADE), IL EST PRIMORDIAL DE NE RIEN OUBLIER. MAIS SI UN PROBLÈME SURVENAIT, SERIEZ-VOUS PRÊT? SERIEZ-VOUS EN MESURE DE FAIRE UNE RÉPARATION DE FORTUNE OU D’ALLUMER UN FEU, VOUS ABRITER, VOUS NOURRIR, RESTER EN VIE? UNE TROUSSE DE SURVIE DE LA TAILLE D’UN ÉTUI À LUNETTES PEUT VOUS SAUVER LA PEAU DANS BIEN DES SITUATIONS. VOICI ONZE ÉLÉMENTS ESSENTIELS À AVOIR SUR SOI EN TOUT TEMPS.

PAR DANY GABOURY

1. Papier d’aluminium

en faire un imperméable de toute beauté (!). Remplissez-le de feuilles mortes et voilà un sac de couchage de fortune, mais attention d’utiliser des feuilles qui soient bien sèches pour ne pas geler.

Combien : un mètre Pourquoi : il aura une multitude d’applications : faire des signaux en le dirigeant comme un miroir vers le soleil ou servir de casserole pour bouillir de l’eau. Placez-le derrière le feu, il reflètera la chaleur vers vous.

5. Des attaches de type « tie wrap »

3. Duck tape

Combien : au moins 2 mètres Pourquoi : transportez-le enroulé sur un carton ou un crayon. Il servira à la réparation d’une multitude de choses comme une sangle ou une botte et même faire des points de rapprochements. Il peut aussi servir pour la fabrication d’un bol!

© iStockphoto

Combien : 8 mètres de paracorde 550 lb Pourquoi : cette corde est constituée de sept brins entourés d’une gaine tressée. En retirant les brins et en les mettant bout à bout, vous obtiendrez environ 61 mètres de corde pour construire un abri de fortune, fabriquer des pièges ou un filet de pêche.

© Dale Hogan

2. Paracorde

4. Sac à ordures de très grande capacité

Combien : 1 sac à ordure industriel (demandez au concierge de votre bureau ou de votre école, ils sont plus épais et résistants que les sacs domestiques). Pourquoi : ouvert en deux, il sert de bâche pour s’abriter et on peut même

Combien : au moins 6 Pourquoi : pour remplacer vos lacets pour plus de corde. Ces attaches combinées au duck tape rendront vos réparations encore plus solides. De plus, vous leur trouverez plusieurs utilités.

6. Du fil de laiton

Combien : 1 mètre Pourquoi : essentiellement pour fabriquer des pièges, placez un collet au bout d’une grande perche et avec du temps et de la patience, vous attraperez peut-être par le cou une perdrix ou un poisson.

7. Fil, hameçon et plomb

Combien : 2 hameçons de taille moyenne, un petit plomb et une bobine de fil Pourquoi : évidemment, ils serviront à pêcher du poisson ou des grenouilles. Ajoutez une aiguille à votre trousse pour l’utiliser comme fil à coudre.

8. Couverture de survie

Combien : 1 Pourquoi : elle sera nécessaire pour conserver la chaleur du corps. Faites un X avec du duck tape sur la couverture et vous obtiendrez un bon moyen de signalisation pour les équipes de sauvetage héliportées. De même, elle servira comme collecteur de pluie ou de rosée!

9. Allumettes et briquet

Combien : 1 briquet, 1 boite d’allumettes tempêtes Pourquoi : il y a plusieurs façons d’allumer un feu sans outil moderne, mais en situation de stress, ça devient 10

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plus compliqué. Un briquet et des allumettes étanches sont indispensables à la survie. Ajoutez dans un Ziploc quelques boules de ouate trempées dans la vaseline : par temps très humide, elles serviront de combustible pour allumer votre feu.

10. Comprimés de purification d’eau

Combien : au moins 10 comprimés Pourquoi : ces petites pilules sont très efficaces, mais donnent un gout amer à l’eau. Ajoutez un sachet de thé ou de saveur de fruit. Si vous n’avez pas de comprimés de purification d’eau, faites bouillir l’eau au moins une minute. Il faudra un comprimé par litre (prévoyez 5 litres par jour par personne). Par contre, l’eau de pluie peut être consommée sans purification ou traitement.

11. Couteau

Combien : 1 Pourquoi : il se doit d’être de bonne qualité et bien affuté pour éviter les blessures. Il est votre meilleur ami en forêt, alors prenez-en grand soin! Mes préférés sont ceux fabriqués par Gerber, Buck, Spiderco, Mora ou Opinel. Vous pouvez ajouter de petites choses pour améliorer et personnaliser ce kit. Bien entendu, tous les éléments de cette trousse sont à titre indicatif. Alors, amusez-vous pendant une fin de semaine à n’utiliser que ce petit kit, et le jour ou vous en aurez vraiment besoin, vous serez en mesure d’en tirer grand avantage. N’oubliez pas non plus de trimballer avec vous : une carte, une boussole, des vêtements supplémentaires, une protection contre la pluie, une lampe de poche, une trousse de premiers soin et un sifflet. De quoi vous sauver la vie n’importe où !


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TOUT AZIMUTS

QUÉBEC PLEIN AIR INC. PAR GUILLAUME ROY

ARGON18 VÉLOS DE SPÉCIALITÉ

© argon18

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Présente dans 35 pays, l’entreprise Argon 18 ne souhaite rien de moins que de devenir la meilleure marque de vélo sur la planète. Au menu : des vélos pour la route, le triathlon et le vélodrome. Afin de continuer à vivre sa passion pour le vélo, Gervais Rioux, trois fois champion canadien de vélo et membre de l’équipe canadienne olympique pour les Jeux de Séoul, a racheté Argon 18, qui connaissait des difficultés financières, en 1990. D’abord une entreprise avec un seul point de

distribution (la boutique Cycle Gervais Rioux), Argon 18 a pris de l’ampleur en 1988 afin d’ouvrir les portes à l’exportation. Aujourd’hui, l’entreprise de Gervais et Martin Rioux produit entre 5 000 et 10 000 vélos annuellement qui sont vendus aux quatre coins de la planète dans 35 pays. Les quatre marchés les plus forts de la marque sont le Canada, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Italie. La production des vélos est faite en Asie afin d’assurer une capacité de production assez grande et faciliter l’exportation.

Argon 18 propose quatre modèles de vélos de route, quatre modèles pour le triathlon et deux modèles de vélodrome. Une dernière catégorie de vélo de route pour les jeunes, qui est assemblée au Canada, vient compléter la gamme. « On n’a pas beaucoup de modèles, mais on offre des vélos spécialisés », lance Gervais Rioux. Ces vélos de spécialité se détaillent à un prix plancher de 1 750 $ et peuvent atteindre plus de 10 000 $ avec les accessoires. Et pourquoi un vélo Argon 18 plus qu’un autre? « Nous portons une attention unique à la conception, la tension et à la géométrie de nos vélos. Par exemple, notre système à visser pour ajuster guidon et la tige de selle réversible permet une plus grande plage de positionnement », souligne l’ancien champion canadien. La recette d’Argon 18 semble très bien fonctionner, car l’entreprise a connu une croissance de 30 % l’an dernier, et d’au moins 20 % au cours des cinq dernières années. Une des clés du succès est l’équipe de recherche et développement qui permet de développer des technologies et des brevets qui ont fait la renommée internationale de l’entreprise. Au total, 28 personnes travaillent au siège social d’Argon 18 situé dans le quartier Parc-Extension à Montréal.

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Yoga, fitness, course, programme d’entrainement spécialisé… le Stand Up Paddle (SUP) est un sport versatile en émergence. Avec son équipe de professionnels en kinésiologie, en nautisme et en éducation physique, DoSport compte bien profiter de la vague pour mousser la popularité du sport en lançant une gamme de planches gonflables. C’est en s’entrainant avec l’équipe nationale de planche à voile que Dominique Vallée a commencé à faire du SUP. « C’est un sport qui travaille tout le corps. C’est le fun, c’est cardio et on peut en faire sur le plat ou dans les vagues », souligne celle qui a intégré le SUP à son entrainement depuis six ans. Et le plus beau dans tout ça, c’est que tout le monde peut en faire! Après s’être retirée de la compétition, Dominique est devenue entraineuse de planche à voile et de SUP : « En 12

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regardant les produits disponibles sur le marché, on s’est rendu compte que tout était très cher, alors on a décidé de partir notre propre ligne de planche », explique l’entrepreneure de 38 ans qui s’est lancée en affaire avec un autre planchiste d’origine taïwanaise, Yuwei Yang. La grande nouveauté des planches DoSport, c’est leurs propriétés gonflables : « On a qu’à rouler la planche pour la transporter dans le métro, le bus ou même l’avion. Sur place, on gonfle la planche en deux à trois minutes, et hop, à l’eau! », explique la propriétaire de l’entreprise basée à Trois-Rivières. Mais est-ce résistant? « Au toucher, on ne sent même pas que c’est gonflé. Ce n’est pas un jouet, c’est vraiment une planche performante », ajoute-t-elle. Le kit de planche gonflable de base, qui inclut la planche, l’aileron, la pompe et un ensemble de réparation

© DoSport

DOSPORT UNE VAGUE DE SUP GONFLABLE

et la corde élastique de bagage, se détaille entre 925 $ et 1 075 $ selon la taille de la planche. Il faut ajouter 100 $ pour obtenir le kit complet, qui inclut la laisse, la pagaie et le sac de voyage. L’entreprise DoSport fabrique également des planches rigides qui se vendent entre 750 $ et 990 $. Pour l’instant, les planches destinées

au Québec sont fabriquées en Asie, car il n’existe pas de fabricants pour de tels produits et c’est tout simplement trop cher à produire au Québec : « On veut faire un produit de super bonne qualité à un prix abordable », note Dominique Vallée, qui mentionne que ses planches sont un peu moins chères que celles que l’on retrouve sur le marché.


PAR YVAN MARTINEAU

ÉPOUSTOUFLANT!

J’ai un cousin hyperactif impliqué dans l’animation du Grand défi Pierre Lavoie. Il connait un vif succès avec son commerce de trampolines géants et, depuis son Saguenay, il ne cesse de m’envoyer des clichés spectaculaires sur la fièvre du kitesurf au Saguenay/Lac-Saint-Jean. Hiver comme été. Progression Kite (progressionkite.com) est l’une des écoles de cette région qui permet de s’initier à cette activité plutôt palpitante. Elle propose un centre de location et la possibilité d’organiser des séjours. Intéressé ou pas par la pratique de ce sport, les photos ne vous laisseront pas indifférent.

© YouTube

GÉOCACHING À STONEHAM Envie de voir deux vidéos qui font beaucoup jaser sur la planète vélo? Googlez Bike Thief 2012 et Martyn Ashton Road Bike Party (sur YouTube http://www.youtube. com/watch?v=UGttmR2DTY8 et http://www.youtube. com/watch?v=7ZmJtYaUTa0). Le premier clip montre que même en étant bien visibles dans des espaces publics, les voleurs de bécanes ne sont absolument pas dérangés ou interpellés. Dans la catégorie « Incroyable, mais vrai! », le deuxième court métrage est une série de prouesses en trial et de cascades accomplies avec un Pinarello… un vélo de route! Il a été vu par plus de sept millions de personnes à ce jour.

ORIGINALITÉ ET ÉLÉGANCE

Des produits originaux en 2013 pour les adeptes du vélo. Dux Helm a lancé un casque avec visière intégrée, que Patrick Desmarais, une personne souvent impliquée dans le Tour CIBC Charles-Bruneau, s’est empressé de distribuer ici. Pour ceux qui en ont marre d’échapper ou d’oublier leurs lunettes au dernier dépanneur à 50 km de là. (duxhelm.com)

Au moins une fois par hiver, quand notre fils était jeune, nous avions l’habitude d’aller à la Station touristique Stoneham pour dévaler les pistes de ski. Et puis, fiston a grandi. Le temps a passé. J’y suis retourné récemment pour réaliser que Stoneham est un p’tit coin de paradis en toutes saisons. Le quartier de chalets en location, au pied de la montagne, a été bien conçu. Parmi les loisirs proposés l’été, il y a le géocaching. Vous allez me dire que vous en avez beaucoup entendu parler ces dernières années. C’est vrai! Mais avez-vous vraiment essayé ou vous êtesvous contenté de lire ce qui se dit à ce sujet? Pour un séjour multiactivités, dans ce secteur non loin de Québec, passez à l’action! Ce jeu divertissant et à la fois aventurier prend tout son sens dans une journée entre amis ou en famille. Infos : ski-stoneham.com La Montréalaise Jenny-Lynn conçoit des bijoux en récupérant des chambres à air usagées. Et c’est fort beau! Il fallait y penser. « Je suis une artiste multidisciplinaire qui aime explorer de nouvelles avenues pour exprimer mon génie créatif, dit-elle. J’aime donner une deuxième vie à des objets. » (noirtandem.com)

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© Progression Kite

LES ÉCHOS DU PLEIN AIR

KITESURF AU LAC-SAINT-JEAN

POUR L’AMOUR DE BOUGER

Le bonheur de Josée Bouchard passe par l’action. Son bonheur est physique. Dans l’entreprise où elle travaille, Holcim Canada (ciment, béton, agrégat), elle a pris l’initiative de convaincre ses collègues de venir travailler à vélo. En 2011, ils ont pédalé 5 552 km, puis 7 569 km l’an passé. Josée voyait encore plus grand : elle a organisé des rencontres pour offrir des conseils. Résultat : les provinces maritimes ont embarqué et aussi l’usine de Mississauga en Ontario. Avec statistiques de productivité à la hausse et de congés de maladie en baisse comme preuves, la fougueuse jeune femme a aussi convaincu ses patrons d’accorder à la fin de la saison de vélo des journées de congé à ceux qui ont été les plus assidus.

Dux Helm

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TOUT AZIMUTS

FILM THÉRA PEU TIQUE

APRÈS AVOIR APPRIS À FAIRE DU SURF DANS LE SUD, MYRIAM CARON A POURSUIVI SON APPRENTISSAGE SUR LES VAGUES DE LA CÔTE-NORD. UNE PASSION QUI, MALGRÉ UNE TUMEUR AU CERVEAU, ALLAIT LA MENER À RÉALISER LE FILM SURF BORÉAL QUI A RÉCEMMENT REÇU LES HONNEURS DU MEILLEUR FILM CANADIEN AU CANADA INTERNATIONAL FILM FESTIVAL DE VANCOUVER.

© Justin Horrocks

SURF

Pourquoi avoir fait un film sur le surf au Québec? À mon retour d’Australie, j’ai commencé à surfer à Sept-Îles. Au départ, je n’avais pas vu le potentiel du sujet. C’est comme quand on est collé à un arbre : on ne voit pas la forêt. C’est en filmant un reportage, pour l’émission Kilomètre Zéro, que j’ai vu la beauté des images. Une fois sur la table de montage, j’y ai cru et le film s’est imposé. Finalement, c’est une aventure qui a duré quatre ans! Est-ce que la Côte-Nord est vraiment un lieu de prédilection pour le surf? On peut faire du surf à l’année sur la Côte-Nord, mais on retrouve les plus grosses vagues au printemps et à l’automne après les tempêtes. Il peut y avoir des vagues jusqu’à douze pieds de haut, mais c’est plus souvent entre trois et quatre pieds. La communauté de surfeurs s’accroit tous les jours. Depuis 2010, on est une dizaine de surfeurs qui vont régulièrement à l’eau. Comment votre destin se compare-t-il à celui des baleines? Un jour, j’ai vu une baleine au loin qui venait s’échouer sur la berge. Je suis allée à sa rencontre pour la filmer. Dans le film, je me compare avec les mammifères marins qui ont des tumeurs à cause de la pollution, car tout comme eux, à force d’être dans l’eau, j’ai une méduse dans la tête... En 2011, j’ai été diagnostiquée avec une tumeur au cerveau et j’ai dû arrêter le surf et le travail. Je me suis dit que ça serait l’occasion pour faire mon film. C’est un peu un film thérapeutique pour moi.

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ÉPILOGUE La tumeur de Myriam a aujourd’hui diminué de moitié. À 39 ans, elle profite de la vie pour faire du yoga, surfer (elle a recommencé l’automne dernier), créer et vivre. Elle planche à présent sur la rédaction de trois romans et sur deux scénarios de film. Pour financer le rayonnement du film dans les festivals, l’entreprise de vêtements Message Factory remet 10 $ à Myriam pour chaque t-shirt Surf Boréal vendu. 14

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© Myriam Caron

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Le Maine est le premier état à voir la levée du soleil chaque jour. Il n`y a pas de doute, c`est nous le plein air. Si vous demandez à Bronwyn, elle vous dira qu`il y a de telles sortes d`aventures uniques à chaque recoin, incluant Tumbledown Mountain, qui est recouverte de champs de bleuets. Alors Mount Megunticook, avec ses vues magnifiques de Penobscot Bay et Camden Hills. Et le Mount Katahdin, le long des Appalachian Trail est tout simplement merveilleux. Peu importe ce n`est pas un drame si vous oubliez quelque chose. Ici, il est possible que vous oubliez tout. Soyez inspiré, soyez aventureux, soyez vous-même. Découvrez votre Maine Thing. Pour en apprendre plus, consultez notre site internet, VisitMaine.com.

BRONWYN, quelqu` un aime le plein air Obtenir plus d`informations d`initiés à VisitMaine.com


EXPRESS- 02

BOL D’AIR FRAIS !

NOUVEAUTÉS SUR LES SENTIERS À LA SÉPAQ

PAR MARIE-SOLEIL DESAUTELS

Quatre nouveaux sentiers ouvrent à la Sépaq cet été, tandis qu'on nous promet une expérience nouvelle sur deux sentiers réaménagés. Compte rendu. marécages de l'archipel. De quoi observer quelques représentants des 246 espèces d'oiseaux, dont une centaine est nicheuse!

Longueur : circuit de 11 km avec la navette Le parc inaugure, à la mi-juin, un tronçon multifonctionnel de cinq kilomètres sur la Route verte. Dénivelé : minime Difficulté : facile Celui-ci relie les secteurs Thurso et Presqu'îles du On commence où : au centre de services parc, séparés par une rivière. Réalisé cet automne, des Presqu'îles il a été baptisé Sentier de la Carrière, car il passe Infos : 819 427-5334 • sepaq.com/pq/pla près d'une ancienne carrière. Et ce sera difficile de l'ignorer : tout le mobilier de l'aire de pique-nique est taillé dans la pierre et on y retrouve des sculptures Parc national du de bernaches (l’emblème du parc) qui font 70 mètres Fjord-du-Saguenay par 50 mètres! « Les amateurs de géologie vont aimer! », affirme Jean-François Houle, responsable Sentier de la Pinède du service de la conservation. Le sentier est pavé de criblure de pierre et les pentes sont asphaltées. Ce Le sentier de la Pinède revit. Celui-ci, qui a déjà sentier permet, entre autres, de boucler un circuit fait partie du parc il y a plusieurs années, avait été de 11 kilomètres. Pour le réaliser, il faut prendre une abandonné. « Il était rendu dangereux. On avait perdu navette depuis le centre de services des Presqu'îles deux ponts et il ne faisait pas partie de nos priorités », (tous les matins à 9 h dès le 24 juin), débarquer à relate Graham Park, responsable au service à Thurso et revenir au centre à son rythme. Ce trajet 12:46la clientèle. Des travaux réalisés l'été dernier le instaflam_espace1-6_2013_Layout 1 13-05-16 Pa traverse érablières, prucheraies, baies, étangs et remettent enfin sur la carte dès le 21 juin! Le sentier démarre sur les terres d'un centre de villégiature, au bout du chemin Saint-Étienne, non loin de l'une des plus belles plages du fjord. On traverse la rivière de Saint-Étienne pour ensuite longer l'anse éponyme et atteindre celle à la Goélette, quelque trois kilomètres plus loin. On pénètre alors dans le parc. La pinède s'épaissit. On monte dans un ravin sur 500 mètres afin d'atteindre un button escarpé, cerné par le sentier. Récompense : deux splendides points de vue sur les anses environnantes, la rive opposée et vers Tadoussac. Entourés de pins rouges et blancs gigantesques, observez-y les bélugas! Longueur : 4 km (aller) Dénivelé : 600 m Difficulté : intermédiaire On commence où : au stationnement gratuit au bout du chemin Saint-Étienne, du côté du Petit-Saguenay. Borne d'autoperception. Infos : 418 272-1556 • sepaq.com/pq/sag

Parc national de Frontenac Sentier Les Passereaux « Cette année, c'est la bonne! », s'exclame la responsable du service à la clientèle, Suzie Veilleux. En effet, le parc avait prédit l'ouverture du sentier Les Passereaux il y a deux ans. Mais l'histoire d'une passerelle a tout compliqué, car ce sentier traverse des milieux humides. Une étude d'impact a dû être réalisée avec le ministère de l'Environnement afin 16

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© Mathieu Dupuis/Sépaq/ Parc national de Plaisance

Parc national de Plaisance Sentier de la Carrière

Parc national de Plaisance

de remplacer un pont à la tête du lac à la Barbue. « Ce n'était pas une chose simple! », relate Mme Veilleux. La passerelle sera donc installée d'ici le 24 juin. En soi, le sentier de 6,5 kilomètres relie les Centres de service Accueil Sud et Escale. Large et couvert de poussière de roche, le sentier se partage entre cyclistes et piétons. Il serpente dans la cuvette du massif de Winslow où se succèdent de petites collines. Il traverse une érablière à bouleau jaune et borde la baie des Ours et le lac à la Barbue. Les amateurs d'oiseaux adoreront : huards, martinspêcheurs, grands hérons, mésanges à tête noire, grands pics, parulines, etc., s'y bousculent! Et la fameuse passerelle? Spacieuse avec vue à 360 degrés! Longueur : 6,5 km (aller) Dénivelé : 40 m Difficulté : intermédiaire On commence où : au centre de service Accueil Sud ou celui de l'Escale. Infos : 418 486-2300 • sepaq.com/pq/fros

Auberge de montagne des Chic-Chocs Sentier des Castors On doit ce nouveau sentier à... des Italiens! Parait-il que le dessin animé Le Petit Castor les a marqués au point qu'ils rêvent de voir ce mammifère au Canada, raconte Guy Laroche, le directeur de l'Auberge de montagne des Chic-Chocs. Un rêve à portée de main


Longueur : 1,5 km (aller) Dénivelé : 100 m Difficulté : facile On commence où : à l'Auberge de montagne des Chic-Chocs. Ouverture dès le 5 juillet. Infos : 1 800 665-3091 • sepaq.com/ct/amc

Parc national du Mont-Orford Sentier du Ruisseau-David Le sentier du Ruisseau-David a un tout nouveau visage. Celui-ci permet d'atteindre le sommet du mont Chauve depuis la route 220 et traverse une érablière à hêtre à grandes feuilles. Long de 3,9 kilomètres, il a été retracé sur 2,5 kilomètres. Plusieurs sections

ON FAISAIT DU CAMPING AVANT QUE ÇA S’APPELLE DU CAMPING

Chic-Chocs

© Mathieu Dupuis/Sépaq/Réserve faunique de Matane

à l'Auberge : des castors s'activent non loin dans un milieu humide. Certains ont damé deux ruisseaux et construit des barrages, créant ainsi deux petits lacs qui grossissent depuis trois ans. Mais ne s'y rendait pas qui voulait : l'eau montait jusqu'aux genoux! De fil en aiguille, les responsables ont ainsi conçu un sentier avec des passerelles qui ouvrira cet été. Celui-ci mène aux lacs en question, où un kayak permet une expérience contemplative complète : on peut se déplacer vers un barrage et observer les castors transporter leurs branches découpées à même l'érablière à bouleau jaune. Vue inédite sur les monts 780, Coleman, le Frère-du-Nicol-Albert et l'auberge elle-même. Et si vous préférez les grosses bêtes, les orignaux pullulent dans le secteur!

ont été déplacées vers des zones où l'eau s'évacue mieux. Des canaux de drainage, des escaliers et des trottoirs en pierre ont aussi été rajoutés. Résultat : on marche moins dans la boue, le sentier est surélevé et il compte deux nouveaux points de vue. L'un permet d'étudier les courbes du lac Bowker, l'autre celles du lac Fraser. Les travaux, qui se sont échelonnés de mai à octobre 2012, sont presque terminés. « Ce sentier est vraiment une nouvelle expérience! », assure Claudia Lascelles, responsable de la conservation au parc national du Mont-Orford. Longueur : 3,9 km (aller) Dénivelé : 250 m (du stationnement à la jonction de la boucle du mont Chauve) Difficulté : intermédiaire On commence où : au stationnement du parc municipal de l'érablière sur la route 220. Infos : 819 843-9855 • sepaq.com/pq/mor

Parc national du Mont-Mégantic Sentier du mont Saint-Joseph Le sentier du mont Saint-Joseph est plus beau que jamais. Tout a été refait pour le rendre plus agréable avec un maximum d'aménagement naturel, explique Marie-Georges Bélanger, responsable du service à la clientèle. « Il offre une expérience complètement différente aux randonneurs », juge-t-elle. Les travaux ont été réalisés l'été dernier. Les réaménagements offrent cinq nouveaux points de vue. Le sentier paraitra d'ailleurs plus... religieux que jamais! Les points de vue se nomment Le Repos du Pèlerin, L'Inspiration, L'Ascension, La Révélation et Le Sanctuaire. Le tout pour rappeler les origines religieuses de la colonisation, explique Mme Bélanger. En effet, à la fin du 19e siècle, le curé de la région a érigé une croix au sommet du mont afin d'obtenir les grâces du ciel. Une chapelle a ensuite vu le jour (en 1881), si bien que le site est devenu un endroit de pèlerinage. La boucle du mont Saint-Joseph, longue de 8,5 kilomètres, traverse érablière à bouleau jaune, forêt mixte et grimpe dans une sapinière à oxalide de montagne. Les points de vue s'ouvrent sur l'ASTROLab, le massif du mont Mégantic, les Appalaches et le village Notre-Dame-des-Bois. Longueur : 8,5 km (boucle) Dénivelé : 465 m Difficulté : difficile On commence où : à l'accueil de l'ASTROLab. Infos : 819 888-2941 • sepaq.com/pq/mme

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RANDONNÉES DE MOINS DE 72 HEURES PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

Parc régional du Massif du Sud (Chaudière-Appalaches) NOUVELLE BOUCLE DU PARCOURS DES GÉANTS Le parc régional du Massif du Sud figurait déjà en bonne place sur la liste des destinations coup de cœur pour la randonnée au Québec. L’ajout d’un nouveau sentier de longue randonnée au réseau pédestre du parc confirme la nécessité de s’y rendre cet été! Le nouvel itinéraire proposé est une longue boucle de 26 km reliant les deux plus hauts sommets de Chaudière-Appalaches : le mont Saint-Magloire (917 mètres) et le mont du Midi (915 mètres). C’est le plus long parcours pédestre réalisable dans le parc. Il a été rendu possible grâce à l’ouverture d’un nouveau sentier de 14 km menant au mont Saint-Magloire, auparavant inaccessible ainsi qu’au défrichement de sites de camping rustique à proximité du sentier. Lors de la première journée, les randonneurs sont amenés à traverser des forêts anciennes de bouleaux jaunes de plus de 300 ans et à gravir le mont Saint-Magloire (917 m), pour finir la journée en campant (camping rustique) dans un site enchanteur après 13,6 km de marche. Le deuxième jour, il y a la possibilité de débuter la marche par un aller-retour de 2,4 km vers un observatoire sur le tout nouveau parc éolien, avant de gravir le mont du Midi (915 m) et le mont Chocolat (717 m), et terminer cette longue randonnée en longeant le ruisseau du Milieu, de retour vers le poste d’accueil. La promesse de deux journées de marche soutenue dans un territoire isolé magnifique. DURÉE : 2 jours DISTANCE : boucle de 26 km – 28,4 km avec l’extension vers les éoliennes DÉPART : accueil du parc régional du Massif du Sud

Forêt Ouareau

Parc national de la Gaspésie (Gaspésie) PIC DE L’AUBE Pour ceux qui souhaitent gouter aux superbes paysages des Chic-Chocs sans se lancer dans une trop longue aventure, le parc de la Gaspésie propose plusieurs très beaux itinéraires de randonnée à emprunter sur deux jours. Le tronçon de la Traversée des Chic-Chocs qui mène au pic de l’Aube réserve par exemple de superbes points de vue, loin de la foule. L’itinéraire débute du refuge du Huard pour se rendre au refuge du Pluvier en 27,6 km de randonnée. Afin de se rendre au point de départ, il faut réserver la navette du parc qui fait la liaison quotidienne entre le Centre de services et plusieurs points de départ de randonnée. À l’extrémité de la route 11 qui conduit dans cette partie occidentale du parc, on démarre au refuge du Huard pour une première journée d’ascension. Le sentier serpente sur le dos de la montagne en suivant le tracé du SIA. Après le sommet du mont Arthur-Allen puis celui du mont du Blizzard, on accède à l’un des plus saisissants points de vue du parc depuis le sommet du pic de l’Aube. Les ChicChocs forment une muraille naturelle avec plusieurs lacs d’altitude répartis de part et d’autre. La vue sur le pic du Brûlé y est tout aussi somptueuse. On passe la nuit au refuge de la Mésange avant d’entreprendre une deuxième journée en direction du refuge du Pluvier. Moins escarpée que la veille, cette journée réserve tout de même de belles montées avec l’ascension du pic du Brûlé ainsi que celle du mont Ernest-Ménard. On atteint le refuge, point d’arrivée de cette randonnée, épuisé, mais heureux!

DURÉE : 2 jours DISTANCE : 27,6 km (en linéaire) DÉPART : prendre la navette du parc jusqu’au refuge du Huard. Elle vient rechercher les randonneurs au refuge du Pluvier. (Voir les horaires et les conditions de réservation) TARIF : 6,50$ / jour (frais d’accès individuel au parc) – 24,50 $ / nuit / pers. en refuge INFOS : sepaq.com

Parc régional de la forêt Ouareau (Lanaudière) SENTIER DES CONTREFORTS Pour 48 h à 72 h de randonnée sauvage, sur l’un des plus beaux tronçons du Sentier national dans la région de la Matawinie, le sentier des Contreforts est une excellente destination. Il est possible de réaliser le parcours de 27,5 km, de Notre-Damede-la-Merci à Saint-Côme, en deux à trois journées de marche, en fonction du rythme et de l’endurance des randonneurs. Dans les deux cas, la ou les nuits s’effectueront en camping rustique, le long du sentier. Le départ du sentier des Contreforts est indiqué sur le bord de la route 347, où il est possible de stationner son auto. Les premiers kilomètres grimpent dans les collines. On a ainsi une belle vue depuis plusieurs belvédères, au sommet de ces contreforts naturels qui surplombent la région. La suite du sentier est une série de montées et de descentes en milieu forestier. Après 11 km de marche, on atteint un premier abri à trois faces où il est possible de pique-niquer ou même de planter sa tente pour une première nuit. S’il est encore tôt et que vos jambes ne sont pas fatiguées, vous pouvez continuer jusqu’au kilomètre 19 où se trouve le deuxième emplacement de camping rustique. La journée suivante sera la plus courte (8 km) et se terminera à l’intersection avec le sentier de la Swaggin, la suite du Sentier national. Niveau logistique, il est conseillé de laisser une auto à la fin du sentier afin de récupérer la première suite à la randonnée. Un service de navette devrait voir le jour prochainement. DURÉE : 2 à 3 jours DISTANCE : 27,5 km (en linéaire) DÉPART : stationnement le long de la route 347, à l’entrée du parc de la forêt Ouareau. PRIX : Aucun frais n’est exigé, ni pour l’accès au sentier – puisqu’il s’agit d’un tronçon du Sentier national – ni pour le camping. INFOS : parcsregionaux.org

© Forêt Ouareau

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TARIF : 5 $ / jour (frais d’accès individuel au parc) – 22,50 $ / nuit en camping rustique (emplacement pour 4 pers.) INFOS : massifdusud.com

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Photo : Š Nicolas Gagnon

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© Courtoisie Séville

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n film sur la course, une idée qui a longtemps trotté dans la tête de la réalisatrice Chloé Robichaud. C’est ce thème qu’elle explore dans son premier long-métrage qu’elle scénarise et réalise pour dépasser le cadre des traditionnels films de sport pour parler surtout d’une sportive, Sarah, passionnée de demi-fond mais perdue dans les couloirs pas si droits de la vie. Un pari déjà gagnant puisque la Québécoise de 25 ans a présenté son film au Festival de Cannes avant sa sortie nationale, le 7 juin. Vous êtes réalisatrice et scénariste de ce film. Qu’est-ce qu’il raconte? C’est l’histoire de Sarah, une jeune femme de 20 ans, qui aime beaucoup la course. Elle est dans une équipe d’athlétisme en région. Elle est invitée par le meilleur club universitaire de Montréal, mais elle n’a pas l’argent pour financer son rêve. Elle décide donc de se marier avec un ami pour avoir accès aux prêts et bourses, mais cela ne fonctionne pas comme prévu. Pourquoi avoir choisi le thème de la course pour un premier long-métrage? Quand j’étais jeune, j’aurais aimé devenir une coureuse. J’aimais beaucoup courir, même si je n’ai jamais fait partie d’une équipe. Je faisais des concours dans la cour d’école pour déterminer celui qui courrait le plus vite! Je suis devenu cinéaste, mais c’est toujours resté en moi : je me suis dit que mon premier film parlerait de la course. Ce sport était un bon moyen pour moi de présenter le personnage de Sarah et les thèmes qui s’y rattachent : une fille ambitieuse, fonceuse qui ne veut pas faire face aux problèmes. La course comme métaphore de la fuite. Qu’est-ce que vous inspire l’univers de la course? Avant tout, la rigueur. C’est ce que j’ai découvert 20

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en parlant avec des coachs qui m’ont aidée à l’écriture du scénario. Je trouve que les coureurs ont une rigueur de travail remarquable, qu’ils transposent d’ailleurs souvent dans leur vie. Cela me fascine beaucoup. C’est ce dont je voulais parler à travers l’histoire de Sarah, une fille tellement concentrée, dans son corridor de course, qui arrive à faire abstraction du reste. Je voulais parler de quelqu’un avec une ambition très forte. Pour l’avoir en tant qu’athlète, peu importe le sport, il faut y croire et cela prend énormément de travail. C’est un sport à première vue très simple, qui mais qui demande en réalité une technique appropriée. Grâce à ce film, en regardant les actrices qui se faisaient conseiller par nos experts, je cours beaucoup mieux depuis! À propos du film, vous dites : « À l’opposé du film sportif classique, l’histoire ne cherche pas à expliquer la grandeur de son rêve et ses résultats positifs, mais plutôt à en montrer les conséquences et les sacrifices qu’il engendre pour l’athlète et son entourage »… Dans le film, on ne voit jamais si Sarah finit première ou non, si elle remporte des prix. Cela ne m’intéressait pas. Sarah ne court pas pour gagner, elle court parce qu’elle aime fondamentalement ça. Trop souvent, dans les films de sport, on nous montre uniquement la compétition et la performance, avec des images de podium et de médailles. Je pense que, pour avoir un peu côtoyé des athlètes, l’instant où tu gagnes est un infime moment dans l’existence, dans cette vie de sport, mais ce n’est pas l’essentiel. Ce qui motive un athlète est ce que le sport vient lui faire ressentir, l’entrainement, quelquefois le travail d’équipe. Dans mon film, je voulais avant tout monter le chemin plutôt que la finalité de la victoire. Ce qui préoccupe Sarah, ce n’est pas d’aller aux Jeux olympiques, même si tout

le monde y pense pour elle, mais simplement de courir et de le faire longtemps. Quand nos athlètes vont aux Olympiques, on est déçu de ne pas les voir gagner une médaille. Mais c’est déjà un exploit qu’ils se soient rendus jusque-là! Oui, il y a la médaille d’or, mais il y a aussi l’accomplissement qui est important.

Chloé Robichaud

© Justine Latour

U


Qu’est-ce qui est intéressant pour vous dans le fait de filmer la course? Le mouvement en continu, surtout en demi-fond avec une vitesse contrôlée. On y trouve une forme de lenteur. Tout y est calculé, contrairement à la fulgurance explosive du sprint. Je me suis beaucoup concentrée sur ce qu’est une athlète : par exemple, un gros plan sur la bague d’une coureuse, des boucles d’oreilles... Des éléments qu’on n’est pas habitué à voir. Je voulais filmer la course de manière poétique. Étrangement, quand j’en parlais avec des coureurs, il me disait que c’est comme cela qu’ils se sentent : calme, paisible, une espèce de sérénité intérieure. On y entend plus de la musique classique que du rock. Pourtant, quand tu regardes des films de sport, on va te montrer des images très rapides, avec des plans très dynamiques et de la musique entrainante. Peu de films ont pour thème principal la course : Les Charriots de feu (1981), Prefontaine (1997) et Without Limits (1998) – tous deux sur le coureur américain Steve Prefontaine –, La ligne droite (2011). Et c’est à peu près tout... Je les tous vus, mais je ne m’en suis pas inspirée. Je voulais faire quelque chose de personnel. En même temps, cela me réconfortait dans mes choix ou en challengeait d’autres. Quand j’ai commencé à écrire le synopsis du film, je me réjouissais qu’il y en ait aussi peu du genre, et aucun au Québec. Il y a tellement de films qui sont produits de nos jours qu’avoir quelque chose qui se distingue un peu, c’est intéressant. Et un film de course sur une femme, c’est encore plus rare! En tant que femme cinéaste, j’avais aussi envie de mettre des personnages féminins captivants à l’avant-plan. J’en ai vu des films, et c’est souvent des gars qui sont devant!

C’est un très beau cadeau que l’on m’a fait! Je ne pouvais pas l’espérer, à l’âge que j’ai (NDLR : 25 ans). Monter les marches et présenter le film aux Palais des festivals va être un moment spécial. Dans le film, on demande à Sarah ce qu’elle ferait si elle n’avait pas la course. Vous, qu’est-ce que vous feriez si vous n’étiez pas réalisatrice? Je faisais beaucoup de sport plus jeune, notamment au primaire et au secondaire. Donc, certainement que, sans le cinéma, je serais devenue une sportive. Mais si je ne faisais pas de cinéma, je ne serais pas à ce point heureuse. Ma passion, c’est de faire des films. Je n’imagine pas ma vie autrement.

SARAH PRÉFÈRE LA COURSE Date de sortie : 7 juin 2013 Réalisé par : Chloé Robichaud Avec : Sophie Desmarais, Jean-Sébastien Courchesne, Hélène Florent, Micheline Lanctôt, Ève Duranceau et Geneviève Boivin-Roussy. Durée : 1 h 35 Infos : sarahpreferelacourse.com

© Courtoisie Séville

Pourquoi ce titre, Sarah préfère la course? Je ne peux pas totalement répondre à cette question... Il faut voir le film pour connaitre la réponse! Ce que je peux quand même dire : la course, c’est son espace à elle. C’est sur quoi elle a le contrôle, tandis que le reste, elle a plus de difficultés. Elle est socialement maladroite. Elle est peu intéressée par les amis.

Vos actrices ont-elles suivi un entrainement physique spécifique? Sophie Desmarais (NDLR : Sarah dans le film), Ève Duranceau et Geneviève Boivin-Roussy ont été entrainées pendant six mois par Jean-François Martel, coach d’athlétisme au Club Vainqueurs de Montréal. Il fallait que les filles changent physiquement, qu’elles développent une bonne posture de course. Elles ont également travaillé le cardio, car lors du tournage, elles devaient être capables de refaire plusieurs fois les prises. Le film a été sélectionné pour le Festival de Cannes, dans la catégorie Un certain Regard. Comment avez-vous reçu cet honneur? C’est une grande fierté! Je trouve ça génial pour toute l’équipe qui a travaillé sur ce film. Je suis émue et très honorée d’être dans la même catégorie que Sofia Coppola, dont je suis une grande admiratrice. espaces.ca juin 2013

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PERSONNALITÉS INSPIRANTES

RELEVER UN DÉFI ET VIVRE À FOND LEUR RÊVE DE PLEIN AIR : VOILÀ CE QUE CES TROIS AMATEURS D’AVENTURE SONT EN TRAIN DE RÉALISER. AU PASSAGE, ILS RISQUENT FORT DE VOUS INCITER À FAIRE LA MÊME CHOSE!

MYLÈNE PAQUETTE : L’APPEL DU LARGE À partir du 15 juin, Mylène Paquette traversera l’Atlantique à la rame en solitaire : 5 000 kilomètres d’ouest en est, entre Halifax et Lorient, en France. COMMENT EST NÉ CE PROJET DE TRAVERSER L’ATLANTIQUE À LA RAME EN SOLITAIRE? Cela faisait quelques années que je nourrissais un amour pour le nautisme et la rame océanique, mais je l’ai gardé secret. Quand je travaillais au CHU Sainte-Justine au contact des enfants malades, je me suis beaucoup interrogée sur le sens de ma vie, je ne me sentais pas à ma place dans le cadre médical. Une patiente m’a dit que je ne m’étais jamais vraiment battue dans la vie. Ça a été comme un déclic. J’aime dire que ce n’est pas moi qui ai choisi le projet, mais le projet qui m’a choisi. QUELLE PRÉPARATION AVEZ-VOUS SUIVIE? Je ne voulais pas me lancer dans ce projet sans avoir de l’expérience. J’ai commencé à ramer il y a seulement quatre ans et demi. En 2010, j’ai fait la traversée de l’Atlantique à la rame avec un équipage : 5 000 km en 58 jours entre le Maroc et la Barbade. En 2011, j’ai ramé sur le Saint-Laurent : 1 300 km entre Montréal et les Iles-de-la-Madeleine, pour mieux connaitre le bateau et moi-même. À la fin 2011, une fracture du bras m’a empêché de ramer en 2012, mais j’ai continué d’étudier la navigation et améliorer mon bateau, car c’est une extension physique de mon corps pour ce projet. Au total, cela fait six ans que je me prépare pour cette traversée! 22

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QUELS DÉFIS ALLEZ-VOUS DEVOIR SURMONTER? D’abord le climat, avec les périodes de froids, les vagues, les vents contraires. Autant de facteurs à surveiller pour éviter de chavirer. Durant la traversée, je vais devoir descendre dans l’eau pour nettoyer la coque. C’est mon pire cauchemar : je déteste cela! La solitude et l’isolement seront aussi un défi. Enfin, je vais devoir gérer l’imprévu. Mais je me suis préparée pour y faire face, avec des procédures et des automatismes en cas de coups durs. Je serais assistée d’une équipe d’une vingtaine de personnes : un routeur météo pour m’aider à tracer ma route, notamment à renter et à sortir du Gulf Stream, deux médecins, un psychologue. Mais au-delà du défi sportif, c’est aussi une occasion de parler de la mer et des nombreux déchets qui y sont déversés. Cela m’avait choquée lors de ma traversée en 2010. C’est pourquoi je vais être très présente sur mon site Web et sur les réseaux sociaux, avec des textes, des photos, des vidéos et des messages vocaux. QU’EST-CE QUI VOUS PLAIT TANT DANS CE TYPE D’ÉPREUVE? Être dans l’action, dans la poursuite du temps présent. Quand je suis sur mon bateau, je ne pense ni au passé, ni au futur, mais au moment présent. Je suis dans une espèce de transe, où je ressens mieux ce qui m’entoure, l’environnement, les étoiles. Je ne pense pas à ma déclaration d’impôts! Pour la suivre en ligne : mylenepaquette.com

© Courtoisie

© Courtoisie

© Patrick Mével

PAR ANTOINE STAB

MONIQUE RICHARD : L’EVEREST – PRISE 2 Un an après avoir conquis les sept sommets en 32 mois, Monique Richard est repartie en Himalaya pour tenter l’ascension cette fois du versant nord de l'Everest… et sans oxygène! POURQUOI RETOURNER SUR L’EVEREST UN AN APRÈS VOTRE DERNIÈRE ASCENSION? L'Everest représente à mes yeux un défi de taille et de dépassement de soi puisque c'est le plus haut sommet, mais aussi un attrait énigmatique que je ne peux expliquer. C'est la quatrième fois que j'y pose les pieds. Je crois que l'Everest est comme mon coach de vie. J'ai besoin d'aller le plus haut possible sans oxygène pour tester réellement mes limites. QUEL SENTIMENT VOUS PROCURE CE RETOUR? À mon retour de l'Everest, j'étais plutôt triste. Ma quête des sept sommets venait de se terminer. Intégrer la routine a été en fait mon huitième sommet. Je devais prendre le temps d'intégrer, d'assimiler et de digérer cette magnifique expérience. J'ai grandi énormément à travers cette quête. Vivre sa passion à tout prix est un combat contre la gravité, tout te tire vers le bas et j'en ressens encore les séquelles. Tu as comme seul moteur ta détermination! Mais aujourd'hui, le feu pétille toujours, car j'y ai mis des buches au lieu d'étouffer cet élan énergétique.


QU’EST-CE QUI VOUS PLAIT TANT DANS LE FAIT DE GRIMPER DE HAUTS SOMMETS? Tout mon potentiel et mes aptitudes s'épanouissent dans cet univers. Je suis comme un poisson dans l'eau! J'aime cette philosophie qui est de mériter, par l'effort et le dépassement de soi, la récompense du sommet. La montagne, c'est une initiation à une conscience plus claire et harmonieuse avec la nature, l'énergie, soi-même.

QUELLE PRÉPARATION AVEZ-VOUS SUIVIE? Cette fois, ça a été plutôt difficile en termes de préparation. Pour les sept sommets, j'avais pris une année sabbatique, j'avais du temps pour me concentrer sur mon projet, être encadrée par un entraineur et une diététicienne et surtout me reposer. Cet hiver, j'ai dû allier travail et préparation. Je me levais à 5 h du matin pour faire mon spinning d'une façon anaérobique, car en altitude, c’est dans cette voix énergétique que le corps puisera. Aussi de la musculation afin de minimiser la perte de muscles en altitude. J'ai loué une tente hypobare pour 10 semaines afin de partir acclimatée. Je dormais sept à huit heures dans cette tente. VOTRE EXPÉDITION A AUSSI UN ASPECT SOLIDAIRE. Ma sœur et ma meilleure amie souffrent de la fibromyalgie. Étant témoin de leur dur combat, j'ai voulu m’impliquer en grimpant avec le drapeau de l'Association de la fibromyalgie (afim. qc.ca). Je ne fais aucune collecte de fonds : c’est une action volontaire et bénévole, mon implication pour donner une visibilité à cette maladie tant jugée et si mal connue. facebook.com/monique.richardalpiniste

JEAN LEMIRE : « LA DÉGRADATION DE LA BIODIVERSITÉ S’ACCÉLÈRE! » Depuis un an, et pour encore deux autres années, le biologiste et cinéaste Jean Lemire parcourt le monde en bateau dans le cadre de l’expédition 1 000 jours pour la Terre afin de dresser un état de la biodiversité de la planète. QUEL EST L’OBJECTIF DE CETTE EXPÉDITION 1 000 JOURS POUR LA PLANÈTE? J’ai beaucoup été aux pôles, en bas et en haut. Je voulais me concentrer sur le milieu. Renvoyer un miroir sur le monde pour pouvoir faire un constat, dresser un état de la biodiversité de la planète, en collaborant avec des scientifiques. Un voyage de trois ans, 1 000 jours, à bord du bateau SEDNA IV, c’était un minimum pour découvrir la diversité de la vie et témoigner de son fragile équilibre. C’est une toute petite planète, mais avec beaucoup de problématiques. APRÈS UN AN, QUEL PREMIER BILAN DRESSEZ-VOUS? Très critique. Dans cet acte un de l’expédition, on s’est concentré sur les Antilles, les Caraïbes et quelques pays de l’Amérique centrale. Ainsi, on a pu se rendre compte que la dégradation de la vie, la disparition des espèces, tout va plus vite qu’on le pensait. Nous ne sommes plus dans la projection d’un futur hypothétique, mais bien dans la réalité concrète et observable. C’est affolant! Cela nous a obligés à changer de ton dans notre discours. Dénoncer davantage cette réalité pour faire réagir les gens. Par exemple, pour le problème de la pêche, si rien ne change, il n’y en aura plus dans 50 ans... Qu’est-ce que l’on fait pour le milliard de personnes qui en vivent directement? AVEZ-VOUS OBSERVÉ DES ACTIONS CONCRÈTES DE L’HOMME? On a rencontré des gens qui ont pris conscience du problème et qui dédient leur vie à la préservation de l’environnement et la sauvegarde des espèces. Un biologiste anglais a récemment sauvé l’iguane bleu aux Iles Galápagos, une espèce considérée comme presque éteinte. À son arrivée, il n’en restait que 12 individus. Aujourd’hui, à force de volonté et de travail, on en dénombre entre 600 et 750. QUELLES SERONT VOS PROCHAINES DESTINATIONS? L’acte deux du voyage se fera entre mai 2013 et janvier 2014, dans l’Océan Pacifique : Nouméa, les iles Salomon, Kiribati, les iles Phœnix, Tuvalu, l’Indonésie avec la pêche au cyanure et aux explosifs, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Sumatra et Bornéo.

Photo : Frederik Marmsater © Wolverine World Wide, inc., détaillant autorisé de chaussures Patagonia.

APRÈS AVOIR SOUFFERT POUR MONTER AU SOMMET D’UNE MONTAGNE, DANS QUEL ÉTAT D’ESPRIT ÊTES-VOUS? La souffrance n'est pas ce qui me freine dans un projet. La souffrance peut être une source d'apprentissage très riche. Ce qui me faisait souffrir il y a trois ans n'est pas nécessairement identique aujourd'hui. J'ai dû m'adapter, apprivoiser, changer ma manière de faire, en venir à apprécier cet inconfort qui me fait sentir vivante et me fait puiser dans des ressources parfois insoupçonnées.

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La Cordée (1953)

© Courtoisie La Cordée

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La Cordée :

60 ans de plein air En 1953, Maurice Duplessis est premier ministre du Québec depuis 1944, tandis que Louis St-Laurent est à la tête du Canada. En pleine guerre froide, les États-Unis et l’URSS avouent chacun posséder la bombe atomique. Le prix Nobel de la paix est attribué à George Marshall, général de l’armée américaine (à l’origine du Plan Marshall : un plan d’aides économiques pour la reconstruction de l’Europe de l’Ouest après la Seconde Guerre mondiale). Cette même année, les Canadiens de Montréal remportent la Coupe Stanley pour la septième fois de leur histoire. En Gaspésie, trois chasseurs américains sont retrouvés morts : c’est le début de l’affaire Collin. La famille Plouffe, premier feuilleton télévisé à succès au Québec, vient d’être mise à l’antenne de Radio-Canada. Ça ne nous rajeunit pas tout ça! 24

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Le magasin de plein air La Cordée fête ses 60 ans d’activités (1953-2013)! Six décennies de vente d’équipements de plein air qui ont fait de cette bannière un incontournable.

C’est dans ce contexte sociopolitique que s’ouvre à Montréal, au coin des rues Berri et Sherbrooke, la toute première boutique de l’histoire de La Cordée. Avant d’être un magasin grand public, on veut d’abord répondre aux besoins en équipements de plein air du mouvement des scouts : « À cette époque, ils avaient de la difficulté à se procurer du matériel et des vêtements adaptés à leurs activités de plein air », explique Yves Robert, qui est avec l’entreprise depuis 32 ans et l’actuel directeur du marketing. « C’est pourquoi La Cordée fut d’abord fondée à titre de coopérative avec pour mandat la vente d’uniformes et d’équipements : bottines, sac à dos, tentes et tous les accessoires de camping et de randonnée. » La Cordée sera le fournisseur attitré pour le scoutisme pendant une dizaine d’années, et même au-delà : « J’ai

PAR ANTOINE STAB

découvert le plein air en étant un jeune scout dans les années 70, se souvient Pierre Gaudreault, directeur général d’Aventure Écotourisme Québec (AEQ). Ce fut également mon premier contact avec La Cordée où j’allais avec mes parents pour m’acheter mes premiers équipements : nœuds, uniformes, etc. J’ai grandi avec La Cordée, pour m’initier au plein air. » L’escalade, le ski de fond puis le vélo De cette clientèle scoute, le magasin verra se pointer dans les années 60 de nouveaux clients étrangers au mouvement scout, mais intéressés à s’équiper en matériel de camping. Pierre Benoît, président et membre du Conseil d’Administration se rappelle : « Le directeur général de l’époque, Pierre Daniel Gagnon (NDLR : surnommé « Monsieur La Cordée »)


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C’est tout naturellement que la boutique déménage au 2159 rue Sainte-Catherine Est, son adresse actuelle. « Dans les années 70, il y avait Canadian Tire, quelques magasins de quartier, la boutique de pêche Le Baron sur Saint-Laurent, mais rien d’aussi spécialisé et complet que La Cordée, explique Pierre Gaudreault. Il y avait un Mountain Equipment Co-op (MEC) à Ottawa, mais c’était loin! » © Courtoisie La Cordée

La Cordée (2013)

a beaucoup fait pour développer le magasin et sortir du simple cadre du scoutisme, en important du matériel de camping d’Europe et notamment de France. Il n’y avait pas de fabricants canadiens et encore moins québécois. On trouvait seulement du gros matériel, comme des tentes prospecteurs, mais pas du tout adapté pour le grand public. » Les années 60 sont aussi marquées par l’arrivée d’équipements d’escalade dans le magasin, le premier au Québec à importer d’Europe les cordes, casques, piolets, mousquetons et autres accessoires de cette discipline. Chaque décennie, la boutique voit l’apparition d’un nouveau loisir, d’une nouvelle activité sportive. Après le camping et l’escalade dans les années 60, c’est le ski de fond qui refait surface dans les années 70. La Cordée embraye sur cette tendance et importe massivement des skis fabriqués de Norvège : « Nous étions les seuls à en vendre à Montréal, avec une autre boutique... dont j’ai oublié le nom! », affirme Pierre Benoît. « Rien n’a été orchestré confie Yves Robert. Nous n’avons fait que répondre à une demande et un intérêt croissant pour cette activité. » Vingt ans après son ouverture, La Cordée vend majoritairement au grand public.

Dans les années 80, c’est au tour du vélo, de route et de montagne, de faire une percée remarquée dans le plein air au Québec, et aussi dans les rayons du magasin. « Je me souviens avoir acheté mon premier vélo à La Cordée en 1984 », raconte Rachel, une ancienne guide et cliente du magasin. « C’était un 18 vitesses cyclotouristes de la marque Mikado. Après l’avoir acheté, je suis tombé en pleine face dès le premier tour de roue, car j’étais trop occupée avec mes cale-pieds. Au début, j’étais incapable de monter la côte de Berri, car je ne savais pas comment changer les vitesses! Mais j’ai roulé avec ce vélo pendant plus de 20 ans! » Yves Robert se souviens bien de cet engouement pour le vélo : « Dans les années 70, les manufacturiers fabriquaient des vélos 10 vitesses, sans vraiment comprendre l’intérêt et la morphologie du vélo. Puis à partir de 1982, on a assisté à une sorte de redécouverte du bicycle, quelque chose de plus adapté au trafic et à la vie urbaine. Avec Mikado, on a vendu près de 800 vélos la première année et plus de 2 000 la deuxième année. C’était fou! Surtout que l’on ne vendait auparavant que des sacoches. » « UN AMBASSADEUR DU PLEIN AIR » Face à la popularité et au développement de l’enseigne, La Cordée doit changer de statut pour se mettre en conformité avec la loi sur les coopératives qui vient d’être modifiée. La Cordée se sépare alors en trois entités : l’entreprise à but

lucratif, la Fondation scoute La Cordée qui finance le mouvement et des programmes de bourses d’études et la coopérative. Dans la décennie 90, c’est au tour du ski alpin d’être vendu à La Cordée. Puis, les années 2000, avec l’agrandissement du magasin de Sainte-Catherine, canots et kayaks s’exposent également en boutique. Aujourd’hui, l’entreprise compte environ 250 employés et trois magasins, en plus d’un site de magasinage en ligne. Mais il est bien terminé le temps où La Cordée était l’un des seuls magasins de plein air dans la métropole. Elle joue maintenant dans une plus grande ligue face à SAIL, Atmosphères, MEC, Sports Experts et autres boutiques de marques : « C’est vrai que la compétition fait rage, avoue Yves Robert. Il y a une “guerre“ du business corporatif. Mais la difficulté n’est pas seulement liée à la compétition. Dans tous les commerces de détail, la marge de manœuvre est mince. On doit composer avec différentes problématiques : le climat, les pratiques des consommateurs qui changent. On a toujours la pression d’avoir le bon stock au bon moment, malgré des modes qui s’effacent aussi vite qu’elles sont arrivées! » Pour Pierre Gaudreault, La Cordée garde une place de choix dans le paysage commercial québécois : « Ce sont des ambassadeurs du plein air, toujours à la fine pointe de la technologie, reconnus pour leur qualité d’équipements et de conseils, avec une mentalité saine, solidaire, pas capitaliste à outrance. » Toujours commanditaire principal des scouts de Montréal, l’enseigne supporte le développement et l’entretien des infrastructures de plein air au Québec, avec son programme Retour aux Sources, preuve que les racines de 1953 sont encore bien présentes en 2013!

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p.28 CONSEILS DE PRO

pour rester en forme

FAVORISER LA

PAR L’ALIMENTATION p.32

p.36 NAGE EN EAU LIBRE CONSEILS POUR SE LANCER À L’EAU

p.38 COURSE À PIED

UNE QUESTION DE RYTHME

p.34

COURIR AVEC SES ENFANTS

© GlobalStock

GUÉ RISON

p.40 LE FACTEUR JUS DE BETTERAVE

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ENTRAÎNEMENT

CONSEILS DE PRO

POUR RESTER EN FORME PAR ANTOINE STAB

Parce que l’on n’est jamais aussi bien conseillé que par des experts, quatre professionnels du sport ont bien voulu nous livrer leurs secrets pour garder la santé, tout en y prenant du plaisir.

Karine Belleau-Béliveau : « Équilibre et régularité » Coureuse de 800 m et de 1 500 m. Au quatrième rang national et au 80e rang mondial. « Dans le sport, tout est une question d’équilibre, le mental comme le physique. Il faut savoir bien doser son entrainement. Il vaut mieux commencer plus lentement que partir comme un fou et ne pas tenir la distance. Je recommande d’y aller graduellement. Notre corps et notre mental ont besoin de s’adapter, de s’acclimater à cette nouvelle dépense d’énergie. Il faut avoir confiance dans la régularité plus que dans l’intensité, car c’est ce qui va nous permettre de nous améliorer. La clef de toute activité physique repose sur trois éléments : bien dormir, bien récupérer et bien manger. Si je suis trop fatiguée, soit je n’ai pas assez dormi, je ne me suis pas nourrie correctement, soit mon volume d’entrainement est trop haut. Il est important de toujours revenir à cette base et d’avoir une approche réfléchie dessus. »

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karinebelleaubeliveau.com

Jean-Philippe Thibodeau : « Une sortie entre amis » Triathlète Ironman 70.3 (1,93 km de nage, 90,1 km de vélo et 21,1 km de course à pied). Vainqueur du triathlon Lac-Beauport 2012, sixième de l’Ironman 70.3 Mont-Tremblant, 13e du Championnat du monde de ITU Cross 2012.

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« Je m’entraine beaucoup, avec des sessions de courses, de vélo et de natation. Il est donc important de se changer les idées pour garder le plaisir du sport. Quand on fait du sport de intensivement, on a tendance à devenir trop sérieux, à se focaliser uniquement sur la performance et la compétition, au point d’en oublier le côté ludique de la chose, le plaisir et le fun que l’on peut avoir. Un des entrainements hebdomadaires est ainsi consacré à la pratique d’un sport différent. Pour moi, c’est le ski de fond ou les raquettes, le plus souvent en hors-piste avec des amis. On se promène en voiture, puis dès que l’on repère une montagne qui nous semble intéressante, on s’arrête et on grimpe en raquettes jusqu’au sommet. Ces sorties durent en moyenne quatre heures. J’ai quelques endroits où j’aime revenir, comme le parc national des Grands-Jardins, avec le sentier du Mont-du-Lac-des-Cygnes, dans la région du Charlevoix. »

Jean-Philippe Le Guellec : « La musique pour se stimuler » Biathlète. Premier Canadien à avoir remporté une épreuve de Coupe du monde, le 10 km sprint, à Östersund (Suède), en décembre 2012. Sixième aux Jeux olympiques de Vancouver au 10 km sprint. jpleguellec.biz

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« Plusieurs conseils me viennent à l’esprit : d’abord, se trouver un partenaire d’entrainement : un ami, sa copine ou son copain, un membre de sa famille… car c’est beaucoup plus plaisant que de le faire seul. C’est encore mieux si cette personne a la même condition physique que vous. Je conseille aussi la musique. Lors des sorties de deux heures de ski et plus, la musique m’aide à me changer les idées, à penser à autre chose que juste le ski. Cela peut permettre à certains de trouver un rythme d’exercice. J’en écoute souvent avant la compétition, pour me stimuler, me motiver, avec un choix de musiques particulières, qui ont une résonance personnelle. J’écoute aussi du heavy métal! Mais chacun est libre de trouver la musique qui lui convient. L’important est d’écouter une musique plutôt rapide, entrainante, comme de l’électro, du R’n’B ou même de la pop. Je déconseille le jazz ou le blues : trop lent! »

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NUTRITION

Favoriser la guérison

PAR L’ALIMENTATION

PAR EVELYNE DEBLOCK, M.SC., DT.P. NUTRITIONNISTE DU SPORT

La peur de prendre du poids en raison d’une diminution de la dépense énergétique peut pousser à manger moins. Cette situation est courante chez des athlètes déjà soumis à des restrictions énergétiques sévères pour faire le poids ou pour des exigences de sports esthétiques. Toutefois, une déficience en protéines et en énergie peut empêcher une récupération ou même entraver la guérison complète et rapide d’une blessure, tout en favorisant les fractures de stress à répétition. Le processus de guérison implique une augmentation de 15 à 50 % du métabolisme de base, principalement lors de l’inflammation et selon la sévérité de la blessure. Un ajustement des apports énergétiques s’impose. Cet apport devrait être moins important que pendant l’entrainement, mais devrait être supérieur aux besoins sédentaires pour ne pas ralentir la guérison. Un athlète devra manger entre 250 et 500 calories de moins pendant la période de récupération que pendant l’entrainement afin de prévenir la prise de poids, tout en s’assurant d’une récupération optimale. Compte tenu de la réduction du niveau d’activité physique, l’apport en glucides devrait être réduit, mais suffisant pour maintenir un taux de glycémie stable. L’insuline est une hormone anabolique qui peut affecter positivement la guérison d’une blessure. Au-delà de la prise de poids possible, l’immobilisation lors d’une blessure mène souvent à une perte de masse et de force musculaire, en raison d’une plus grande diminution de la synthèse protéique par rapport à la dégradation. Le corps a besoin de plus de protéines et cet apport devrait se situer entre 1,5 et 2 g/kg de poids corporel, pourvu que cet apport supplémentaire en protéines ne restreigne pas l’apport en glucides et lipides essentiels. Considérant que la plupart des gens consomment suffisamment de protéines, l’important est de s’assurer d’un apport constant tout au long de la journée et de la qualité des protéines consommées. En effet, une augmentation de l’apport en leucine (un acide aminé bien connu pour augmenter la synthèse protéique et la masse musculaire lors d’un entrainement en résistance) pourrait aider à limiter la dégradation musculaire. De plus, lorsque le corps subit un stress, l’arginine et la glutamine deviennent des acides aminés essentiels. L’arginine stimule la libération de l’insuline, une hormone anabolique pouvant stimuler la synthèse de 32

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MALGRÉ TOUTES LES PRÉCAUTIONS, LA PRATIQUE D’UN SPORT COMPORTE UN RISQUE DE BLESSURE ET PERSONNE N’EST À L’ABRI. D’AILLEURS, PERSONNE N’APPRÉCIE SOUFFRIR D’UNE BLESSURE, D’ÊTRE ENCLIN À CESSER L’ACTIVITÉ PHYSIQUE ET DE SE SENTIR LIMITÉ DANS SES OCCUPATIONS. MIS À PART LE REPOS, LA GLACE, ET CERTAINS MÉDICAMENTS, ON CONNAIT TRÈS PEU L’IMPORTANCE QUE PEUT AVOIR L’ALIMENTATION SUR LA RÉCUPÉRATION À LA SUITE D’UNE BLESSURE. CERTAINS NUTRIMENTS SONT ESSENTIELS À LA GUÉRISON ET FAVORISENT UNE RÉCUPÉRATION RAPIDE DE LA CONDITION PHYSIQUE.

Par exemple, le zinc joue un rôle important dans la différenciation cellulaire : une déficience de ce minéral limitera la cicatrisation, ce qui est crucial pour la guérison d’une blessure. La vitamine C est nécessaire pour la synthèse de collagène, contribue au maintien de la fonction immunitaire et active la cicatrisation des plaies. La vitamine A est essentielle à la différentiation et la croissance cellulaire, tout en jouant un rôle dans la régulation des réponses inflammatoires. Clairement, un apport suffisant en ces micronutriments est nécessaire. Pourtant, on ne sait pas si un apport plus important améliore la récupération et la prise de suppléments en ces micronutriments pourrait amener

protéines et de collagène, augmente la production d’oxyde nitrique, augmente la circulation sanguine dans la blessure et active les macrophages pour le nettoyage des tissus. Enfin, la glutamine contribue aussi à accélérer la guérison des blessures et est utilisée dans les hôpitaux pour cette raison. Certaines vitamines et certains minéraux jouent aussi un rôle dans la guérison d’une blessure.

des débalancements avec d’autres nutriments et des risques de toxicité. D’ailleurs, certaines études ont démontré que des suppléments de vitamine E pourraient ralentir la guérison. Mis à part la douleur, l’enflure et la rougeur, l’inflammation est un processus nécessaire visant à éliminer les cellules endommagées et à amorcer


le processus de guérison. Une bonne gestion de l’inflammation est importante, puisqu’en éliminant la douleur et l’inflammation, on empêche les blessures de guérir, alors qu’une inflammation excessive et prolongée augmentera les dommages et ralentira le processus de guérison. Même s’il est commun d’utiliser des médicaments anti-inflammatoires pour réduire la douleur, ces derniers devraient être utilisés seulement lors d’une douleur chronique, afin de ne pas bloquer le processus de récupération initial. On veut contrôler l’inflammation, pas l’éliminer. Ainsi, pour éviter une inflammation excessive, il serait plutôt préférable d’augmenter l’apport en acide gras oméga-3, un antiinflammatoire naturel que l’on trouve principalement dans les huiles de poisson et certaines graines comme le chia et le lin. Cette réponse inflammatoire n’interfèrera pas avec la récupération, tout en aidant la guérison et la production de collagène, une protéine essentielle à la formation du tissu conjonctif de la peau, des ligaments et des os. De plus, réduire l’apport en oméga-6, que l’on retrouve principalement dans les huiles de tournesol, de maïs et de sésame, favoriserait une meilleure efficacité des oméga-3. Les études ont démontré qu’une trop faible dose (<1 g/jr) n’aurait pas d’effet sur l’inflammation, tandis qu’une trop forte dose (>12 g/jr) réduirait les fonctions immunitaires. Certains aliments contiennent aussi naturellement des effets anti-inflammatoires, comme le curry, l’ail, l’ananas, le cacao, le thé et les baies. Enfin, la prise d’alcool, tout comme le café, devrait être évitée afin de favoriser le sommeil. Un repos entre deux et six semaines est généralement nécessaire pour récupérer et aucun nutriment ne pourra réduire ce temps de récupération essentiel. Finalement, il est toujours préférable de prévenir que de guérir. Un état nutritionnel optimal au quotidien permettra une récupération rapide et complète entre chaque entrainement. Se priver de glucides pour tenter de perdre du poids n’est pas une solution à envisager sans l’avis d’une nutritionniste. Il existe un lien direct entre la fatigue et l’épuisement des réserves de glycogène. Avec le temps, si les réserves de glycogène ne sont pas remplies entre les entrainements, il y aura une diminution de la quantité d’énergie disponible au cours de l’exercice. Si l’exercice est trop intense pour permettre au corps d’utiliser les réserves de lipides pour produire de l’énergie, il utilisera alors les protéines. Ceci signifie une perte nette de tissu musculaire, soit une forme de dommage. Bien qu’une certaine quantité de dommage tissulaire soit normale avec l’entrainement, si cette cascade d’événements se poursuit, les dommages peuvent se transformer en blessures. Pour être en mesure d’appliquer ces recommandations, voici un exemple de menu pour une femme de 145 lb favorisant une récupération rapide et optimale à la suite d’une blessure : DÉJEUNER ¾ tasse de yogourt nature 0 % m.g. riche en probiotiques 1 kiwi ¼ tasse de céréales d’avoine pour bébé 2 c. à table de graines de lin moulues COLLATION 1 orange ¼ tasse de graines de citrouille Thé vert DINER 1 tasse de potage à la courge musquée 100 g de bœuf extra-maigre ½ tasse de carottes ½ tasse de chou vert 1 tasse de quinoa 1c. à thé d’huile olive extravierge

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Evelyne Deblock a complété son diplôme de baccalauréat en nutrition à l’Université de Montréal et détient une maitrise en nutrition sportive de cette même université. Elle est membre de l’Ordre professionnel des diététistes du Québec (OPDQ) et a toujours travaillé auprès d’une clientèle sportive, que ce soit avec des athlètes d’endurance, de sport d’équipe, de fitness, ou tout simplement avec des adultes qui inspirent à retrouver la forme et la santé.

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FAMILLE

COURIR AVEC SES ENFANTS : POURQUOI PAS?

PAR MARIE-JOSÉE GAUDREAU

LA COURSE À PIED GAGNE EN POPULARITÉ. EN FAIT, IL S’AGIT D’UNE ACTIVITÉ ADAPTÉE À TOUS, MAIS QUI A AUSSI L’AVANTAGE DE RENFORCER LA QUALITÉ DU LIEN PARENT-ENFANT. ET, PAS BESOIN D’ATTENDRE QUE SON ENFANT DEVIENNE GRAND POUR L’INITIER. Au départ, il est important de garder cette idée en tête : le jogging est amusant. D’ailleurs, dans la vie de tous les jours, les enfants courent souvent plus que les adultes. Ils sont donc habitués à bouger durant leurs jeux. Toutefois, ils le sont moins pour courir un parcours d’une certaine distance sans interruption. L’Organisation mondiale de la santé recommande 60 minutes d’activités physiques par jour. Un enfant

peut donc courir tous les jours avec son parent s’il le souhaite. Souvent, il s’agit d’une activité complémentaire aux autres activités sportives de la semaine. Selon Yves Beauchamp, triathlète ultradistance, ultramarathonien et professeur de course à pied, il est important que la course demeure un jeu lorsque les plus jeunes commencent. « Faites jouer votre enfant à un sport. Vous pourrez ainsi vérifier son

intérêt pour la course. Par la suite, allez à son rythme, encouragez-le. Il est plus fatigué une journée? Ce n’est pas grave, on se reprendra plus tard. » Richard Fradette, entraineur du club d’athlétisme Lavironde à Montmagny, insiste sur l’importance de faire découvrir également d’autres types d’activités aux enfants : « Chaque sport a ses qualités et plusieurs sont de l’athlétisme déguisé, pensons notamment au soccer et à la natation. » En ce qui concerne le moment pour débuter, il n’y a pas vraiment d’âge précis. On doit plutôt suivre l’instinct de l’enfant. « L’idée, c’est de commencer à

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faire de l’activité physique dès le jeune âge. L’enfant va se mettre à courir lui-même. Évidemment, dans les premières années, on ne fera pas de programme de course structuré, le but étant de courir autour du salon et un peu partout », explique Blaise Dubois, copropriétaire des cliniques de physiothérapie et médecine du sport PCN et clinicien spécialisé dans la prévention et le traitement des blessures en course à pied. C’est pour cette raison qu’il est primordial d’intégrer le jeu. D’ailleurs, Blaise Dubois court avec ses deux filles de 7 et 5 ans depuis quelques années : « On part dans le bois, on explore de nouveaux chemins, on s’arrête sur le côté du lac pour manger du chocolat. Elles ont toujours hâte d’aller courir! » 34

juin 2013 espaces.ca

L’enfant est naturellement doué pour l’endurance, mais il a besoin de variété et de nouveautés. Bien que ses pulsations au repos comme à l’effort soient supérieures à celles de l’adulte, celui-ci récupère très rapidement. Pendant sa croissance, on constate parfois de rapides progrès ou au contraire une régression. C’est pourquoi il est important de revoir l’entrainement pour ne pas le décourager : « On doit s’ajuster à l’enfant, mais aussi lui faire prendre conscience qu’il est en santé, qu’il y a des avantages à courir, ajoute Yves Beauchamp. Changer le parcours est aussi une bonne façon de le motiver. Courir sur différentes surfaces comme le gazon, la terre battue, l’asphalte permet à l’enfant de bouger de façon différente. »

Selon Blaise Dubois, le coaching est de plus en plus populaire auprès des adultes. Toutefois, il n’est pas vraiment utile chez l’enfant parce que cette façon de faire rend l’activité moins intéressante et beaucoup moins ludique : « Il n’est pas nécessaire de lui dire comment courir. L’enfant développe lui-même sa technique. Toutefois, il est important de lui dire qu’il peut marcher quand il est fatigué. » Mais pour s’assurer que les enfants développent une bonne technique et qu’ils ne se blessent pas, on suggère d’opter pour des chaussures minimalistes : c’est-à-dire sans talon, sans support d’arche, les plus minces possibles et très souples. « L’enfant doit être le plus près possible du pied nu. Plus les chaussures


LE CORPS S’ADAPTERA PROGRESSIVEMENT. IL EST PRÉFÉRABLE DE COURIR PLUS SOUVENT ET MOINS LONGTEMPS. SUIVEZ VOTRE PROGRÈS EN COCHANT LA CASE « RÉUSSI » À CÔTÉ DE CHAQUE ENTRAÎNEMENT!

de l’enfant seront minimalistes, plus il développera des pieds et des jambes solides », précise Blaise Dubois. Les courses en famille : une expérience agréable On voit de plus en plus de gens courir en famille. D’ailleurs, selon Richard Fradette, il y a cinq fois plus de coureurs aujourd’hui. « Les parents aiment faire courir leur enfant et leur faire vivre le même “trip” qu’eux. Avant, on interdisait aux jeunes de moins de 14 ans de s’inscrire aux courses de 5 et 10 km. Maintenant, c’est possible. Toutefois, attention de ne pas faire courir de trop longues distances aux jeunes. En tant qu’entraineur d’athlétisme, j’ajouterais que plus tu travailles l’endurance, plus tu brises la vitesse. Il est donc préférable d’inscrire les enfants à des courses de 1 et 2 km. Il vaut mieux les faire travailler fort pendant

SEMAINE 1

3X 1’

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4X 1’

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6X 1’

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SEMAINE 2

7X 1’

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8X 1’

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10 X 1’

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SEMAINE 3

3X 2’

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SEMAINE 4

7X 2’

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COMMENCEZ PAR 2 MINUTES DE MARCHE ET COUREZ MINIMUM 4 X PAR SEMAINE

EXEMPLE D’ENTRAINEMENT POUR UN JEUNE DE CINQ ANS ET PLUS ET SON PARENT SEMAINE 5 / 1’ / 1’ / 1’ 2X 4’

3X 4’

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1X 10’

SEMAINE 6

3X 6’

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2X 8’

SEMAINE 7

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1X PAR 2115’XMINUTES DE120’XMARCHE /COMMENCEZ 1’ 10’ (SANS ARRÊT) (SANS ARRÊT) (SANS ARRÊT)

SEMAINE 8

1X 15’

LE CORPS S’ADAPTERA PROGRESSIVEMENT. IL EST PRÉFÉRABLE DE COURIR PLUS SOUVENT ET MOINS LONGTEMPS. SUIVEZ VOTRE PROGRÈS EN COCHANT LA CASE « RÉUSSI » À CÔTÉ DE CHAQUE ENTRAÎNEMENT!

SEMAINE 1 DATE MES COURSES

SEMAINE 2

3X 1’

DISTANCE TEMPS 7 X

LÉGENDE

1’

SEMAINE= COURSE 3 32’X

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ET COUREZ MINIMUM 4 X PAR SEMAINE (SANS ARRÊT)

1X 20’

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=/MARCHE 1’

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1X 15’

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4X 1’ = 1 MINUTE / 1’ 2’

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1X 25’

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SEMAINE 3

3X 2’ 7X 2’

6X 1’

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9X 1’

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10 X 1’

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4X 2’

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SEMAINE 5

2X 4’

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SEMAINE 6

3X 6’

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4X 4’

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2X 8’

SEMAINE 7

2X 9’

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1X 15’

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1X 20’

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SEMAINE 8

1X 15’

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(SANS ARRÊT)

1X 15’

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(SANS ARRÊT)

/ 1’

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SEMAINE 5

2X 4’

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SEMAINE 6

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2X 8’

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/ 1’

7 que pendant 4-5SEMAINE minutes 25-30 minutes. »120’X / 1’ 1 X lors d’une 1X 1X Courir compétition SEMAINEavec 8 115’Xson parent 20’ 15’ 25’ peut être intéressant pour le jeune, mais tout MES COURSES

7X 1’

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10 X 1’

3X 3’

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5X 1’

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SEMAINE 2

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4X 1’

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www.lacliniqueducoureur.com 1X 10’

3X 1’

SEMAINE 4

SEMAINE 4

2X 9’

SEMAINE 1

6X 1’

 =2’RÉUSSI / 1’

Source : La3 Xclinique 3du coureur X 4X

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(SANS ARRÊT)

(SANS ARRÊT)

(SANS ARRÊT)

(SANS ARRÊT)

(SANS ARRÊT)

DATE DISTANCE TEMPS

MES

(SANS ARRÊT)

(SANS ARRÊT)

/ 1’

DATE DISTANCE TEMPS

COURSES dépend de son profil : « Il y a des enfants qui sont trèsLÉGENDE compétitifs, on le voit dès leur jeune âge. S’ils = COURSE = MARCHE 1’ = 1 MINUTE  = RÉUSSI ne finissent pas dans les premiers, ils ne sont pas

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LÉGENDE = COURSE

= MARCHE

1’ = 1 MINUTE

 = RÉUSSI

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sin

BELOEIL - BROSSARD - BURLINGTON - ETOBICOKE - LAVAL - OSHAWA - OTTAWA - QUÉBEC - VAUGHAN

contents. Certains se découragent s’ils finissent derniers alors que d’autres y accorderont plus ou moins d’importance. En tant que parent, je crois qu’il faut passer le message qu’on court pour le plaisir, pour le dépassement de soi, mais pas pour battre ses amis, gagner et se retrouver sur le podium », souligne Blaise Dubois. Habituellement, les enfants aiment beaucoup participer à ces petites compétitions, car ils ont la possibilité de faire comme les grands, mais aussi de se plonger dans cette ambiance. « Les jeunes aiment ça. L’aspect festif prime souvent l’aspect compétitif. Lorsqu’ils terminent la course, ils réalisent qu’ils ont accompli quelque chose », indique Yves Beauchamp.

Les bienfaits pour le jeune Outre l’endurance et la bonne condition physique, le jogging permet à l’enfant de développer son attention. Dans un avis du comité scientifique de Kino-Québec, on affirme que l’activité physique a des influences positives sur la socialisation, la concentration, le rendement scolaire, la croissance et le développement sain, mais aussi sur l’estime de soi. De plus, elle réduit le stress. Richard Fradette mentionne que les jeunes qui courent sont souvent très concentrés par rapport à d’autres qui ne bougent pas : « Ils donnent un bon effort et ils sont capables de se centrer sur les tâches qu’ils ont à faire par la suite (scolaires ou autres). »

DISTANCES MAXIMALES QUE LES ENFANTS DEVRAIENT COURIR EN UNE SÉANCE Moins de 9 ans : 3 km 15-16 ans : 21,1 km 9-11 ans : 5 km 17 ans : 30 km 12-14 ans : 10 km 18 ans : 42,2 km Source : Association internationale des fédérations d’athlétisme espaces.ca juin 2013

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ECCO

NATATION

NAGE EN EAU LIBRE SE LANCER À L’EAU LA POPULARITÉ CROISSANTE DU TRIATHLON ET L’ENTRÉE DU 10 KILOMÈTRES EN EAU LIBRE AUX OLYMPIQUES ONT MOUSSÉ L’INTÉRÊT POUR LA NAGE EN EAU LIBRE. VOICI DES CONSEILS D’EXPERT POUR CEUX QUI SOUHAITENT SUIVRE LA VAGUE. La nage en eau libre est une épreuve d’endurance. Y est donc associé un certain volume d’entrainement. C’est environ 100 kilomètres que le jeune nageur Philippe Guertin cumule chaque semaine en vue de se préparer pour le Championnat du monde FINA qui se tiendra à Barcelone en 2014. Si l’on ne vise pas aussi haut et aussi loin, on peut s’en tirer avec moins d’entrainement selon l’épreuve à laquelle on s’inscrit. Les évènements « Initiation » ouverts à tous les nageurs, affiliés ou non à la Fédération de natation du Québec (FNQ), proposent généralement des parcours de 1, 2 et 5 kilomètres. Plutôt que de s’aventurer dans de longues traversées qui exigent un coéquipiermeneur en bateau, les nageurs y enchainent des boucles autour de bouées sur un parcours sécurisé avec des points de ravitaillement dans le cas des plus longues distances. CHOISIR SON ÉPREUVE • 5 km en eau libre correspond environ à un demi-marathon de course à pied; • 10 km correspond environ à un marathon de course à pied; • 10 km et plus, ainsi que les longues traversées, à un « ultra ». • 1 km est un peu plus court que 5 km de course; même chose pour 2 km comparés à 10 km de course. • Plus le point d’eau du défi est reconnu pour être agité, plus le défi sera grand.

S’ENTRAINER POUR LA NAGE EN EAU LIBRE

Surprise : même les meilleurs nageurs en eau libre s’entrainent surtout en piscine. D’abord, la saison de la nage en eau libre est courte au Québec : environ trois mois, au mieux, ce qui se résume plus ou moins à la saison de compétition… à laquelle il faut arriver préparé! Christopher Breault, nageur « amateur » qui participe à des épreuves de longue distance comme le tour de l’île d’Orléans (77 kilomètres en continu!), suggère de commencer sa saison en piscine dès le mois de novembre et de glisser des séances de musculation dans sa préparation hivernale. En piscine, on n’enchaine pas que des longueurs : on « rentre des temps ». On est un peu loin du sentiment de douce liberté qu’on ressent en nageant 36

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© Allen Krughoff

PAR VÉRONIQUE CHAMPAGNE

dans un lac, mais on se rapproche de nos objectifs en développant la forme qu’il faut pour vivre une épreuve en eau libre. Arrivé mal préparé à une telle épreuve, c’est se mettre en position d’abandon puisque même faire du sur place est « forçant »!

EXERCICES DU COACH

Claude Saint-Jean est coach de natation depuis 42 ans. L’entraineur-chef de CAMO a amené bien des nageurs aux Jeux olympiques et à des Championnats du monde. Il partage des entrainements clés pour performer en eau libre : DÉVELOPPER SA VITESSE ET LE BON RYTHME « Un bon nageur en eau libre est un excellent nageur de 1 500 mètres. Il faut développer une bonne vitesse d’abord », explique Claude Saint-Jean. • Enchainer les intervalles courts et rapides. Par exemple, faire 20 X 100 mètres sur 1 min 40 s en visant 58 secondes (le temps restant est le temps de repos). • Répéter le rythme de compétition visé et le conserver. Si l’on a comme objectif 2 000 mètres en 40 minutes, on peut enchainer des intervalles de 100 mètres en 2 minutes et garder la récupération courte d’une quinzaine de secondes. TRAVAILLER SON ENDURANCE L’endurance se développe semaine après semaine avec le volume d’entrainement. Des séances en continu en lac sont aussi d’excellentes répétitions avant l’épreuve : « J’ai fait quelques sorties de quatre heures en lac avec mon père qui me suivait en canot », donne en exemple Philippe Guertin. • Nager attaché : « Pour que mes athlètes nagent en continu en piscine sans l’aide des virages, je peux les attacher pour qu’ils fassent du sur place pendant un nombre prescrit de minutes », suggère son coach. AUGMENTER SA PUISSANCE « Ça prend de la puissance pour nager à contrecourant », explique Claude Saint-Jean. •N ager avec un pullboy sans « kicker » : « Je vais jusqu’à attacher les chevilles des nageurs pour qu’ils ne puissent pas tricher. C’est le haut du corps qui doit contribuer à l’effort! », insiste l’entraineur. Les palettes peuvent aussi être de bons outils pour travailler la puissance musculaire en augmentant le volume d’eau à tirer; avec leur utilisation répétée vient néanmoins un risque de blessure aux épaules. •N ager en tirant une charge flottante : Il peut s’agir d’un bidon qui offre une résistance à l’eau,

augmentant donc l’effort musculaire nécessaire pour avancer. S’ORIENTER « On voit souvent les débutants sortir la tête complètement hors de l’eau pour s’orienter à tout bout de champ. Technique épuisante! Il suffit de lever légèrement la tête et de regarder sur le côté vers l’avant juste le temps de son coup de bras », explique le coach. • Pratiquer la technique de repérage à tous les 4, 6, 8, 10, etc. coups de bras.

CONSEILS D’ATHLÈTES APPRIVOISER LE LAC AVANT L’ÉPREUVE : « Tu veux t’habituer aux vagues, au courant, à sa température et comprendre le lac. C’est obligatoire pour le maitriser le jour de l’événement et pour ne pas paniquer! », précise Philippe Guertin. RESTER AVEC LE PELOTON : « S’il est beaucoup trop rapide, tu laisses faire, mais ça vaut la peine autrement de faire un peu plus d’effort pour nager avec le peloton afin de profiter de l’effet de sillonnage. L’orientation est en plus facilitée! », dit le nageur. DOSER : « Tu ne peux pas partir en fou dans une épreuve d’endurance. Il faut être patient et constant. La patience, tu la développes d’ailleurs en entrainement, parce qu’ils sont longs! », continue l’athlète. NAGER AVEC LE COURANT : « Quand tu nages contre le courant, il vaut mieux bien utiliser le haut de ton corps. Quand le courant t’aide, tu peux en profiter pour te reposer les bras un peu en « kickant » davantage. Mais tu dois t’attendre à une douleur musculaire constante pendant l’épreuve! » encourage l’athlète. Olivier Hodson, jeune nageur qui a participé à des dizaines d’évènements en eau libre dont la Traversée du Lac-Mégantic, conseille surtout d’être très assidu dans son entrainement : « Il faut nager plusieurs fois par semaine, selon la distance de l’épreuve. Suivre un plan est important, parce qu’il est difficile d’improviser des entrainements en intervalles efficaces autrement. » Pour poser des questions à des nageurs expérimentés ou pour s’organiser des sorties de groupe de nage en eau libre : quebeceaulibre.blogspot.ca


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COURSE À PIED

UNE QUESTION DE RYTHME

© GlobalStock

PAR JEAN-YVES CLOUTIER ET MICHEL GAUTHIER

L

a course à pied, c’est comme la musique : tout est dans le rythme! C’est pourquoi tant de coureurs se branchent sur leur musique favorite quand ils sortent. Qui dit rythme, dit cadence et régularité. Le célèbre auteur marathonien japonais Haruki Murakami, qui court toujours avec de la musique dans les oreilles, écrit :

son intérêt pour la course de manière à s’entrainer avec régularité. Il faut donc courir au moins trois fois par semaine et en arriver au rythme de quatre sorties hebdomadaires en s’efforçant de ne jamais laisser passer plus de deux jours sans entrainement. Bouger ainsi de manière régulière est le premier gage de succès et de progression en course à pied, même si votre rythme est lent ou que la distance parcourue est minime. Celui qui court régulièrement, même à basse vitesse, finira tôt ou tard par aller plus vite et plus loin que celui qui s’entraine fort, mais irrégulièrement. La clé pour y arriver est de tenir « le bon rythme », de manière à « garder intacte pour le lendemain la jubilation qu’éprouve mon corps aujourd’hui », dixit Haruki Murakami. En d’autres mots, rester un peu sur sa faim, ne pas en faire trop, garder le plaisir ou encore, comme le disaient si bien nos mères : « en garder pour demain! »

« POUR POURSUIVRE UNE ACTIVITÉ, IL FAUT CONSERVER SON RYTHME. CE QUI EST PARTICULIÈREMENT IMPORTANT POUR DES TÂCHES DE LONGUE HALEINE. UNE FOIS QUE VOUS TENEZ LE BON RYTHME, TOUT VA BIEN. MAIS AVANT QUE LE VOLANT D’UNE MACHINE NE SE METTE À TOURNER À UNE VITESSE CONSTANTE, Une allure régulière – garder le rythme. La meilleure façon d’arriver à franchir une distance DE MANIÈRE SÛRE, IL FAUT qui représente un défi ou de le faire en un temps BEAUCOUP D’EFFORTS, NI TROP, NI donné est de courir à un rythme régulier. En fait, on TROP PEU, POUR PARVENIR À CETTE juge souvent de la qualité d’une course en comparant les temps de passage à chaque demie du parcours. OBSTINATION, CETTE RÉGULARITÉ Une deuxième moitié franchie dans le même temps DANS L’EFFORT. » ou en un temps légèrement inférieur est le signe Bien dit, n’est-ce pas? Le premier « effort » que tout coureur doit fournir, c’est de nourrir sa passion et 38

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d’une bonne gestion de sa course. Deux exemples illustreront l’importance de garder un rythme régulier en course à pied :

1. LES LAPINS « POSITIFS » On trouve dans la plupart des grands événements de course de fond, des lapins : c’est-à-dire des coureurs expérimentés qui offrent de piloter un groupe de coureurs jusqu’au fil d’arrivée en un temps donné. Ils savent gérer le rythme de la course et agissent comme des métronomes ou des chefs d’orchestre pour amener les coureurs au bout de la partition. Ils préviennent les ralentissements ou les accélérations indues qui briseraient le succès de la progression tout en modulant l’exécution en fonction des variations de terrain et de conditions. On voit le même phénomène sur la piste, quand des coureurs de championnat cherchent à établir une marque, réaliser un standard ou battre un record. Ils engagent un lapin (oui, il existe des « lapins professionnels » qu’on engage pour les compétitions de haut niveau!). Ce « lapin » établira le rythme et entrainera l’aspirant à franchir les premiers tours de piste aux temps de passage prévus avant de quitter la piste et le laisser sur sa lancée avec une chance de réaliser son exploit. 2. LES LAPINS… COMME DANS « POSER UN LAPIN » En cross-country, il n’est pas rare que les équipes soient composées de sept membres, mais qu’au final, seul le rang des cinq premiers soit homologué pour le titre. Une tactique vieille comme le monde veut qu’un des coureurs d’une équipe soit désigné comme « lapin », mais qu’il agisse dans le sens de


« poser un lapin » aux autres coureurs. Sa tâche sera de briser le rythme de la compétition, de tenter une poussée ou des échappées ou alors de relever le rythme de la compétition dans le but d’entrainer les membres des équipes adverses à le suivre et les affaiblir. Littéralement, il leur « pose un lapin », car au moment choisi, il n’est plus de la partie et ses coéquipiers, restés à l’abri de ces changements de rythme, peuvent attaquer l’équipe adverse, que l’on suppose affectée par les assauts du lapin. À des degrés moindres, on voit la même chose dans les compétitions, quand parfois certains coureurs utiliseront les mêmes tactiques pour semer la confusion et tenter de déstabiliser les adversaires.

Apprendre à courir à un rythme régulier

Quand on commence l’apprentissage de la musique, on constate souvent avec surprise qu’il est plus difficile qu’il n’y parait de maintenir le même rythme tout au long d’une pièce. Il faut apprendre avec un travail assidu au métronome et l’expérience de jouer avec d’autres musiciens pour devenir un artisan du rythme dans toutes ses interventions. Il en va ainsi pour plusieurs coureurs. L’augmentation progressive de l’allure en début d’entrainement, alors qu’on s’échauffe, toute normale qu’elle est, devrait nous conduire progressivement à la vitesse de croisière prescrite au programme d’entrainement. Cependant, celui-ci se déroule plutôt selon une lente et progressive accélération, à partir de l’échauffement jusqu’à l’allure qui correspond à leur « forme du jour ». C’est ce qu’on appelle « courir au feeling ». S’il est bon parfois de laisser montres, chronos et concentration à la maison lors de l’entrainement, il ne faut pas en faire une habitude ou une méthode d’entrainement. La plupart du temps, cela conduit le coureur à suivre un rythme plus rapide que celui que leur programme recommande. On l’a dit, l’improvisation est bien mauvaise conseillère en matière d’entrainement. Apprendre à reconnaitre et adopter le rythme de course recommandé dans son programme d’entrainement vous évitera de tomber dans ce piège. L’entrainement n’est pas fait pour mesurer ses capacités ni pour se prouver que l’on peut courir plus vite! On réserve cela pour la compétition. Apprendre à courir à une allure régulière et au bon rythme rehaussera la qualité de vos entrainements et le plaisir que vous en retirerez tout en vous préparant à « tenir le coup » et réussir à faire une deuxième partie de parcours plus rapide que la première en compétition. Vous deviendrez un meilleur coureur!

Rythmes à l’entrainement et rythmes en compétition

Les temps réalisés en compétition servent de balises pour déterminer les bons rythmes qu’il faut suivre à l’entrainement. Mais ces temps ne constituent pas des rythmes d’entrainement en tant que tels. Les entrainements ne se font que partiellement au rythme de la compétition et selon un dosage que prescrivent les programmes d’entrainement. Quand on réussit un record personnel sur une distance donnée, c’est que cette performance a été précédée d’un entrainement spécifique de plusieurs semaines, combinant le travail en endurance fondamentale avec du travail en intensité dont le dosage a été progressif et bien articulé. De plus la performance survient après une période d’affutage au cours des dernières semaines, caractérisée par le repos et l’assimilation de tous les effets de l’entrainement. Peu importe le programme d’entrainement que vous choisissez de suivre, respectez à la lettre les rythmes d’entrainement que l’on vous propose et apprenez à le faire durant les entrainements. C’est une des clés du succès pour tous les coureurs, peu importe leur niveau. En courant à une allure régulière, et au bon rythme, vous profiterez de tous les bénéfices de vos entrainements et vous mettrez la table pour de meilleures performances. Les mots « entrainement » et « compétition » resteront comme de la musique à vos oreilles! Tant mieux puisqu’en course à pied, tout est question de rythme! Jean-Yves Cloutier est l’entraineur-conseil du marathon de Montréal et Michel Gauthier est journaliste indépendant. Ils sont les coauteurs du livre Courir au bon rythme, paru aux Éditions La Presse.

Photos : © Saucony - Montrail - Vaude

Le meilleur endroit pour apprendre à courir à un rythme régulier est sans contredit la piste. Nous encourageons tous les coureurs à faire un tour, régulièrement, au cours de leurs entrainements pour y faire quelques tours. L’ovale de 400 mètres, mesuré au centimètre près, constitue un terrain de jeu fantastique pour apprendre à courir à un rythme donné. Courir à six minutes le kilomètre exige que vous passiez chaque marque de 100 mètres toutes les 36 secondes par exemple. Amusez-vous. Faites le calcul au préalable de vos temps de passage, 36 secondes au 100 mètres, 1 m12 s au 200; 1 m 48 s au 300 et 2 m 24 s au 400. Préparez vos temps de passage sur quelques rythmes qui font partie de votre régime d’entrainement et apprenez dans vos jambes, dans votre foulée et dans votre souffle à courir de manière à mettre le pied sur la ligne tracée à chaque 100 mètres précisément sur les temps de passage ciblés. Apprenez à gérer les vents de dos et de face pour maintenir le rythme. C’est l’un des petits secrets qui vous permettront d’économiser beaucoup d’énergie à l’entrainement et de mieux performer en compétition.

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MONTRÉAL : 1451, av. MONT-ROYAL Est 514-525-5309

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NUTRITION

LE FACTEUR JUS DE

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Après les shakes protéinés, les suppléments alimentaires et la caféine sous toutes ses formes, la boite à lunch des sportifs du dimanche pourra s’enrichir d’un tout nouvel accessoire. Et pas n’importe lequel : du jus de betterave, une boisson 100 % naturelle réputée bénéfique pour les performances athlétiques.

PAR MAXIME BILODEAU

O

btenu par la transformation de la betterave potagère (mieux connue sous le nom de betterave rouge), le jus de betterave a fait son apparition ces dernières années sur les menus de nombreux athlètes d’élite. Que l’on parle du trio de marathoniens canadiens ayant participé aux plus récents Jeux olympiques de Londres ou encore des membres de l’équipe de cyclisme sur piste de GrandeBretagne, tous s’abreuvent de cette boisson inusitée, mais tout à fait légale. Encore plus surprenant : ils y sont « abonnés » malgré un gout évoquant celui de la terre sucrée. Que ne ferait-on pas pour mieux performer? UNE POTION MAGIQUE Il s’agit bien d’amélioration des performances dont il est question. En effet, suite à la publication en 2009 d’une étude qui utilisait le jus de betterave en période de préperformance, les projecteurs se sont braqués sur cette boisson inusitée et sur ses effets susceptibles d’améliorer le travail musculaire et donc, les performances sportives. Depuis, les découvertes en ce sens s’accumulent : prolongation de 15 % du temps avant épuisement qui se traduit en gains de performance de 2 %, amélioration des chronos de l’ordre de 2 à 3 % sur des contre-la-montre d’une distance de 4 et 16 km, et ainsi de suite. Des impacts sur le rendement reproduits dans de nombreux sports, du cyclisme à l’aviron en passant par les sports d’équipe et même la plongée en apnée. Tous des sports possèdent une certaine composante aérobie. 40

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UN VASODILATATEUR À LA MANIÈRE DU VIAGRA Ce n’est pas à proprement dit à la boisson aux betteraves comme aux nitrates (NO3-) qu’elle contient massivement que l’on doit l’effet vasodilatateur. Lorsqu’ingérés, ceux-ci sont tout d’abord dégradés en nitrites (NO2-) par des bactéries situées dans la bouche. Ces derniers circulent ensuite dans le sang jusqu’au moment où ils sont convertis par des enzymes en oxyde nitrique (NO), un gaz qui provoque le relâchement de l’endothélium, la couche interne des vaisseaux sanguins. Fait à noter : c’est ce même oxyde nitrique qui est régulé par la consommation de Viagra et de Cialis, deux médicaments impliqués dans le traitement de la dysfonction érectile, de même que par la nitroglycérine, un puissant vasodilatateur. Selon Jean-Yves Dionne, pharmacien et expert en produits de santé naturelle, il faut dissiper l’aura de mystère qui plane au-dessus des nitrates et qui lui donne mauvaise presse auprès des instances de santé publique : « Les nitrates ne sont pas dangereux : ils sont présents naturellement dans des légumes comme les betteraves ou les épinards. Et ils sont liés à une amélioration de la santé cardiovasculaire. C’est lorsqu’ils sont ajoutés artificiellement à des aliments sous forme de sels qu’ils peuvent causer des problèmes. En fait, ils ne seront tout simplement pas métabolisés de la même manière selon qu’ils soient de source naturelle ou artificielle. » « De toute façon, poursuit-il, j’ai des doutes sur le fait qu’il soit possible de s’intoxiquer aux nitrates en consommant trop de jus de betterave. » La raison? « C’est simple : la nature est faite de telle manière que l’excès d’un tel produit causera probablement une diarrhée. C’est un des mécanismes mis en place par le corps pour se débarrasser du trop-plein et se préserver. » NE PAS JURER QUE PAR LE JUS DE BETTERAVE Ce qui ne veut pas dire qu’il faille, comme sportif, se lancer corps et âme dans une consommation effrénée de jus de betterave. Au contraire, selon Claude Lajoie, la prudence est de mise : « Encore peu de littérature existe sur le sujet. Et celle-ci est parfois contradictoire étant donné que certaines études, pourtant bien réalisées, n’ont pas réussi à obtenir des résultats probants. Le débat est donc très ouvert sur la question. » Une réserve qui est partagée par Félix Antoine-Lapointe, entraineur-chef du club d’athlétisme du Rouge et Or de l’Université Laval : « Sur la dizaine d’athlètes de l’équipe qui l’ont testé, certains ont rapporté se sentir mieux alors que d’autres, au contraire, n’ont vu aucun changement dans leurs performances. Il y a une part non négligeable de subjectivité qui laisse une grande place à l’effet placebo. C’est pourquoi je ne le conseille ni ne le déconseille à personne; il y a une très grande variabilité dans les réponses entre les individus. » Cette variabilité est d’ailleurs un point que tous les intervenants interrogés ont mentionné. Selon eux, beaucoup de facteurs allant de la condition physique au contenu en nitrates de la diète de l’athlète peuvent influencer la réponse au jus de betterave. Le cas par cas est donc de mise

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© Meliha Gojak

Selon Claude Lajoie, physiologiste de l’exercice et professeur-chercheur à l’Université du Québec à Trois-Rivières, les effets du jus de betterave sont surtout dus à des changements au niveau de la consommation d’oxygène : « Le jus de betterave amène les vaisseaux sanguins à se dilater et à faire passer davantage de sang oxygéné vers le muscle à l’effort. Celui-ci est alors inondé de sang et peut éventuellement réussir à mieux l’utiliser. Autrement dit, pour une même intensité donnée, l’organisme sera théoriquement plus efficace avec le jus de betterave puisqu’il consommera moins d’oxygène. »


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Un jour, un jour quand tu viendras


10 TRÉSORS CACHÉS © Ecole de voile Sansoucy

PAR MARIE-SOLEIL DESAUTELS

Il y a des sentiers battus connus de tous. D’autres le sont moins. Voici quelques-uns de ces trésors cachés. À découvrir ou redécouvrir. RANDONNÉE

MONT NICOL-ALBERT, GASPÉSIE La réserve faunique de Matane est idéale pour se couper du monde. Ici, le nombre d’empreintes d’orignaux éclipse celui des humains : plus de 6 000 individus se partagent les 1 282 kilomètres carrés de la réserve! Le mont Nicol-Albert, au sud de Cap-Chat, a de quoi faire sourire – et suer! – les randonneurs. Pour atteindre son sommet de 890 mètres depuis le camping du Petit-Sault, il faut s’attaquer à 745 mètres de dénivelé sur six kilomètres... l’un des plus importants dénivelés au Québec! Mais l’endroit est magique : de nombreuses cascades ponctuent le sentier et le panorama embrasse la vallée de la rivière Cap-Chat, le massif des Chic-Chocs et le fleuve Saint-Laurent. Et, tant qu’à y être, pourquoi ne pas poursuivre jusqu’au mont Blanc (20 km aller)? Info : accès gratuit. Hébergement (camping, abri, refuge) auprès du Sentier international des Appalaches. Site internet : sia-iat.com MONTAGNE DE MARBRE, ESTRIE Impossible d’éviter le jeu de mots : cette montagne méconnue ne vous laissera pas de marbre! Flanquée en Estrie près de la frontière canado-américaine, elle se découpe avec ses 920 mètres du massif des montagnes Blanches. Deux boucles, qui traversent érablières et sapinières, permettent d’atteindre le sommet rocheux. De là s’étend un vaste panorama : la vallée de la rivière au Saumon, le mont Mégantic (1 105 m), le mont Gosford (1 193 m), des montagnes du Maine. Les sentiers sont balisés et entretenus par 44

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les bénévoles des Sentiers frontaliers. Leur réseau fait, au total, 135 kilomètres. Facile donc, d’y séjourner plus longtemps! Vaut mieux y trainer son passeport, car une section passe sur la frontière. On accède au site par Notre-Dame-des-Bois. Info : accès et abri à trois faces gratuits dans ce secteur. Camping sauvage permis. Carte topographique (5 $) et de membre (20 $) en vente sur internet. Site internet : sentiersfrontaliers.qc.ca MONTS GROULX, CÔTE-NORD Oui, 350 km au nord de Baie-Comeau, c’est loin! Quelque 15 heures de route depuis Montréal, c’est long. Mais ô combien ça vaut le détour! Ici, on est dans un terrain de jeu quasi vierge de 5 000 kilomètres carrés où la taïga et la toundra dominent. Parfait pour l’explorateur en vous. Il faut cependant être autonome, prêt à toute éventualité et savoir manier

carte et boussole, car il n’y a que deux tronçons tracés (12 km et 7 km) entre lesquels on peut effectuer une traversée sur des plateaux ondulés. Le massif des monts Groulx, partagé entre des terres publiques et la réserve de biodiversité Uapishka, a une altitude moyenne de 1 000 mètres. On y trace son chemin parfois dans le brouillard, on dort sur un tapis de mousse blanche, on lutte contre les mouches l’été et on se délecte de chicoutés en aout! Info : accès gratuit, camping sauvage. Site internet : monts-groulx.ca L’ARRIÈRE-PAYS DE LA SÉPAQ Vous souhaitez explorer l’arrière-pays sans trop vous éloigner des centres? La Sépaq donne accès à des territoires protégés dans six de ses parcs nationaux, soit celui d’Aiguebelle, du Mont-Tremblant, de la Jacques-Cartier, des Monts-Valin, du Fjord-duSaguenay et de la Gaspésie. Il n’y a ni sentier, ni infrastructure, ni service dans les zones désignées. Libre à vous de planifier votre expédition en toute autonomie dans ces contrées sauvages. Il faut cependant soumettre un itinéraire, respecter certaines conditions et obtenir un permis d’accès auprès de la Sépaq (prévoir sept jours de délai). Info: accès quotidien à défrayer, 10 $/pers./nuit. Permis obligatoire. Site internet : sepaq.com/activites/arriere-pays

CANOT-CAMPING

PARC RÉGIONAL DU POISSON BLANC, LAURENTIDES Le parc régional du Poisson blanc, près de l’Outaouais, se situe à une centaine de kilomètres au nord de Gatineau. Il occupe 100 kilomètres carrés et englobe un colossal réservoir créé à la suite d’un barrage. Un chapelet de plus de 80 iles vierges s’y égrène dans une eau limpide, entre baies et plages, falaises et collines. Idéal pour une virée en canot ou kayak-camping, avec possibilité de location d’embarcations à l’accueil. Le parc dénombre une soixantaine de sites de camping rustiques, ici sur une pointe de sable, là sur un cap de roche. Pagayez des heures, taquinez le poisson et plantez votre tente sur une ile déserte. Dégourdissezvous aussi les jambes sur les sentiers de la montagne du Diable (520 m) pour un panorama sans pareil! Info : certains sites de camping à réserver, d’autres gratuits. Accueil près de Notre-Dame-du-Laus. Site internet : poissonblanc.org

© Parc régional des Appalaches

///DESTINATION


ZEC MARTIN-VALIN, SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN La Zec Martin-Valin, c’est 1 250 kilomètres carrés de territoire au cœur du Saguenay-Lac-Saint-Jean. C’est aussi 650 lacs découpés dans la forêt boréale et cinq circuits de canot-camping balisés avec des sites de camping rustiques. Les circuits, de tous les niveaux et d’une durée de trois à sept jours, raccordent des lacs grâce à des sentiers de portage. On pagaye émerveillé dans un labyrinthe aux murs d’épinettes où dort une eau pure et froide, réputée pour ses ombles de fontaine indigènes. Les canoteurs plus aguerris ont aussi, bien sûr, de quoi improviser dans cet immense réseau canotable! La Zec offre le service de location de canots de même qu’un service de navette. Info : accès journalier (par véhicule) de 8,70 $. Sept nuitées en canot-camping coutent 25 $ par personne. Site internet : zecmartinvalin.com

CYCLOTOURISME

PETIT TÉMIS, DE RIVIÈRE-DU-LOUP AU NOUVEAU-BRUNSWICK Pour découvrir la faune, la flore et les villages de la vallée du Témiscouata en vélo, le Petit Témis s’impose. Ce tout premier réseau cyclable interprovincial relie Rivière-du-Loup, au Québec, à Edmundston, au Nouveau-Brunswick, sur une distance de 135 kilomètres. La piste cyclable est accessible à tous puisqu’elle emprunte une ancienne voie ferrée dont la dénivellation plafonne à 4 %. Le parcours de gravier sassé longe la rivière Madawaska et les berges du lac Témiscouata. Il traverse des terres agricoles, des forêts denses, des villages accueillants.

Il est entrecoupé d’auberges, de campings, d’attraits touristiques. De quoi réaliser le circuit au rythme de vos découvertes! Info : contribution volontaire de 10 $ pour une vignette (deux corporations à but non lucratif gèrent le Petit Témis). Sites internet : petit-temis.ca (section nord) et petit-temis.com (section sud)

POUR TOUS LES GOUTS

RÉSERVE PAPINEAU-LABELLE, OUTAOUAIS-LAURENTIDES Avec sa quarantaine de chalets, ses plages de sable doux, l’eau cristalline de ses lacs et son réseau de canot-camping, la réserve faunique Papineau-Labelle séduit des vacanciers au profil varié. Pour décrocher du brouhaha quotidien, des familles se ressourceront en nature près du lac Ernest. Les pêcheurs opteront pour des chalets accessibles par bateau seulement, pour une tranquillité absolue. Les amateurs de canot-camping sillonneront des lacs reliés par des portages (de 100 m à 1,6 km) au nord de la réserve ou descendront les rapides (classe I, II ou III) de la rivière du Sourd au printemps. La réserve de 1 628 kilomètres carrés chevauche l’Outaouais et les Laurentides. Elle abrite quatre écosystèmes anciens, où l’on peut, par exemple, observer des bouleaux jaunes de plus de 400 ans! Site internet : sepaq.com/rf/pal PARC RÉGIONAL DES APPALACHES Le Parc régional des Appalaches a de quoi plaire : 120 kilomètres de sentiers pédestres avec un sommet

qui atteint 853 mètres, un parcours de 30 kilomètres de canot-camping sur la rivière Noire Nord-Ouest, la possibilité de louer un canot ou un kayak pour une sortie sur lac, un circuit de 15 kilomètres pour une balade à vélo dans les tourbières, un autre de 6,5 kilomètres pour le vélo de montagne, alouette! Observez-y des éminences formées lors du dernier retrait glaciaire et une multitude d’oiseaux attirés par les milieux humides. Le tout au cœur de la nature près de Sainte-Lucie-de-Beauregard, à une heure de voiture de Montmagny. Site internet : parcappalaches.com

CATAMARAN

POINTE-CALUMET, LAURENTIDES Pour gouter ou vous initier aux joies du catamaran, prenez la direction de Pointe-Calumet, non loin de Montréal. Sur le bord du lac des Deux-Montagnes, l’école de voile Sansoucy offre des cours de catamaran pour tous, des tours d’essai et loue des embarcations. Chaque année, quelque 150 personnes s’inscrivent à l’un des cours. L’école a été fondée en 1980 par un passionné de voile, Yves Sansoucy. Les catamarans utilisés sont d’ailleurs conçus au Québec par une entreprise qu’a rachetée Yves Sansoucy en 1982. C’est l’endroit idéal pour dompter le vent sur la dernière section de la rivière des Outaouais. Info : tour d’essai à 60 $ par heure, jusqu’à 4 personnes. Site internet : ecoledevoilesansoucy.com

Votre destination magasinage pour

le Voyage

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© Denis Lavoie

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© Sti­gur Karlsson

///DESTINATION

CONSEILS POUR BIEN ORGANISER SON CAMPING

PAR ANTOINE STAB

Comme tout bon voyage, partir en camping demande un minimum d’organisation et de préparation. Voici des conseils utiles pour faire de votre prochaine sortie camping, une expérience plein air réussie! 46

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AVANT DE PARTIR

IDENTIFIER VOTRE MODE DE CAMPING Avant toute recherche, faites le point. Quel type de camping voulez-vous? Quel est votre degré de rusticité? Plutôt camping sauvage, à la belle étoile, dans un établissement spécialement aménagé, dans une yourte, en tente Huttopia dans les parcs de la Sépaq, dans un lean-to (abris constitués d’un plancher, trois murs et un toit), en caravane? À vous de faire votre choix! CHOISIR SON CAMPING Le Québec compte environ 872 terrains de camping. Comment choisir? Une bonne indication est de prendre en compte le système d’étoiles, basé sur le même principe que pour les hôtels. Gestionnaire officiel du programme de classification, le Conseil de développement du camping au Québec (guidecamping.ca) note les campings, sur la nature et la qualité des infrastructures et l’offre de service, de zéro à cinq étoiles. Zéro pour un « camping satisfaisant partiellement les critères de classification », cinq pour un « camping d’excellente qualité offrant un large éventail de services et d’activités ». Lors de votre recherche, ciblez les campings qui répondent à vos exigences et à vos besoins. Consultez également sur Internet les avis et les commentaires des campeurs-internautes qui ont déjà planté leurs tentes dans les campings qui vous intéressent.


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Que du bonheur !

Tourisme

1 800 667-2276 tourisme-charlevoix.com

Photos : Georges Fischer, Annie Bolduc


RÉSERVER SON EMPLACEMENT Un impératif pour ceux qui veulent pouvoir être sûrs d’installer leur tente dans les plus beaux endroits, car vous n’êtes seuls au monde! Statistique Canada estimait, en 2008, que les Québécois avaient réalisé 1,4 million de voyages en camping dans la province. Et la pratique du camping est toujours en hausse :

selon Tourisme Québec, la saison estivale 2012 a connu une augmentation du nombre d’emplacements de camping (+ 1,4 %) et de l’achalandage (+ 2,8 %).

de sol, une bâche, une lampe torche ou lampe frontale, un couteau, une trousse de premiers soins. Vous pouvez également penser à d’autres accessoires aussi utiles, mais cela dépendra de votre mode de camping, de l’ultraléger à l’ultraéquipé. N’oubliez pas que tout ce que vous prendrez devra être porté, transporté et rapporté. C’est particulièrement vrai pour les accessoires de cuisine, qui peuvent être encombrants (réchaud à gaz, poêles, casseroles, glacières, vaisselle, etc.), mais essentiels pour cuisiner. Dormir sous la tente, c’est faire des compromis : manger froid ou chaud, privilégier un accessoire au détriment d’un autre. Pour s’équiper, il n’est pas nécessaire de tout acheter : faites le tour de la famille et de vos amis pour pouvoir emprunter quelques items parfois dispendieux. Vous pouvez aussi acheter d’occasion, mais assurez-vous que tout fonctionne correctement.

BIEN S’ÉQUIPER La clef pour bien réussir son camping passe surtout par un équipement adéquat. Alors, quoi apporter? Les incontournables : une tente, un sac de couchage, un tapis

LE CAMPING N’EST PAS SYNONYME DE NOURRITURE SANS GOUT ET DE PLATS DÉSHYDRATÉS. LES REPAS SANS CUISSON PERMETTENT TOUTEFOIS D’ÉCONOMISER DU COMBUSTIBLE, SANS POUR AUTANT RESTREINDRE VOTRE PLAISIR DE CAMPEUR ET DE MANGEUR.

TESTER SON MATÉRIEL Si vous avez fait du camping auparavant, rien ne garantit que votre équipement est encore opérationnel. Pour éviter toute déconvenue au moment fatidique de fixer la tente sans piquets, de gonfler votre matelas troué ou de tenter d’allumer un réchaud vide, il est essentiel de vérifier l’état de son matériel avant de partir. REGARDER LES PRÉVISIONS MÉTÉO En général, un réflexe qu’a tout bon vacancier avant de partir en voyage. Mais encore plus important quand il s’agit d’aller camper. Ainsi, vous serez à même de préparer vos sacs de voyage en fonction des conditions climatiques prévues durant votre séjour. Il serait dommage de devoir s’acheter un imperméable ou un veston en catastrophe. Faites un tour sur Environnement Canada (meteo.gc.ca), Météo Média (meteomedia.com) ou Weather Channel (weather.com) pour avoir des informations précises : radars et satellites, détection de la foudre, météo spécialisée (aviation, maritime).

© GlobalStock

BIEN CHARGER SON SAC À DOS Si vous tentez l’expérience camping en mode sac à dos, il va falloir faire des choix, car vous ne pourrez pas tout emporter. La règle en matière de sac à dos : le poids après chargement ne doit jamais dépasser le quart de votre propre poids. Une fois votre sélection faite, remplissez votre sac de manière à bien répartir le poids afin d’éviter qu’il ne vous tire vers l’arrière. Ainsi, placez d’abord les éléments les plus légers, comme le sac de couchage au fond de votre sac. Ensuite, mettez les choses les plus lourdes (eau, nourriture, etc.) au milieu, dans la région du dos. Cela permettra de mieux vous stabiliser tout en gardant votre équilibre et votre liberté de mouvement. Enfin, sur le dessus et le devant du sac, insérez les articles de poids moyen ou volumineux.

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PLANIFIER VOS REPAS Le camping n’est pas (toujours) synonyme de nourriture sans gout et de plats déshydratés. Cela demande simplement d’être mieux planifié que d’ordinaire. Avant de partir, il est possible de préparer bon nombre de repas (notamment les sauces pour les pâtes, le chili, etc.), qui seront réchauffés une fois sur place. Il n’est toutefois pas nécessaire de prendre tout le temps des repas chauds. En plus de pouvoir les préparer à l’avance, les repas sans cuisson permettent d’économiser du combustible, sans pour autant restreindre votre plaisir de campeur et de mangeur. Si vous manquez d’idées de recettes, faites


un tour sur les sites Internet ou dans vos livres de cuisine pour réveiller votre créativité!

SUR PLACE

RÉGLER VOTRE INSCRIPTION Présentez-vous à la réception du camping pour connaitre le numéro de votre emplacement, même si vous avez réservé à l’avance votre aire de camping. Si vous êtes dans un parc, on vous remettra votre permis de camping, que vous devrez placer sur votre véhicule et sur le poteau de votre aire de camping. Profitez-en pour connaitre les règles opérantes dans le camping, la liste des activités possibles, ou toute autre question relative à votre séjour. OÙ INSTALLER SA TENTE? Une fois arrivé sur votre aire de camping, choisissez un endroit plat, sans racines et cailloux pour éviter les maux de dos et les déchirures de votre matériel, tente et matelas. Un terrain en hauteur et bien drainé pour éviter l’accumulation d’eau s’il pleut. De même, s’installer près d’un cours d’eau peut s’avérer dangereux en cas de crues subites. Lors de l’installation de votre tente, tendez suffisamment les cordes des points d’ancrage de la tente. Mal fait, le double toit entrerait en contact avec la tente et pourrait imbiber l’abri en cas d’intempéries. Enfin, étendre une bâche sous la tente est un bon moyen de la garder plus efficacement au sec. Mais faites attention à ce que cette bâche ne dépasse pas la base de la tente pour éviter que l’eau s’y accumule! Optez pour un endroit ombragé, pour ne pas que le chaud soleil de l’après-midi fasse de votre tente un vrai sauna. Toutefois, il faut éviter de s’installer directement sous un arbre, ce qui peut constituer un risque en cas d’orages, de foudre ou de vents forts. GARDER VOTRE TENTE PROPRE ET CONFORTABLE Votre séjour sera d’autant plus agréable si votre tente reste un lieu de vie agréable, confortable pour dormir et se reposer : laissez vos souliers à l’extérieur, mais protégez-les de la pluie sous le double toit; gardez la « porte » fermée au maximum pour empêcher les insectes ou les animaux de s’introduire dans votre tente; rangez vos affaires personnelles au milieu de la tente, et non sur les côtés, afin qu’elles ne soient pas humidifiées par la pluie ou la rosée matinale; nettoyez de temps en temps votre sol de tente pour enlever les saletés accumulées. COMMENT ALLUMER UN FEU DE CAMP? Avant tout, assurez-vous que vous êtes autorisé à le faire ou même à ramasser du bois dans les environs. Première étape donc, nettoyez l’aire en enlevant les matières combustibles dans un rayon d’un mètre autour du feu. Délimitez la zone de foyer avec des pierres, puis placez-y une matière inflammable : brindilles, papier journal ou éléments végétaux secs (non, l’essence n’est pas recommandée!). Ajoutez autour et par dessus du bois d’allumage, en général des petits bouts de bois très sec, pour faire partir le feu. Enfin, à mesure que le feu prend de l’ampleur, ajoutez progressivement des buches plus grosses. Le feu a besoin d’oxygène, veillez à ce que l’air circule bien entre les rondins. Ne quittez pas votre campement sans éteindre correctement le feu. Arrosezle pour bien vous en assurer. COMMENT ÉVITER LES MAUVAISES RENCONTRES? Les animaux ont général un sens de l’odorat développé. Il faut donc prendre quelques précautions pour éviter de

se retrouver nez à nez avec un animal glouton. Faites en sorte d’éliminer les odeurs de nourriture en nettoyant votre vaisselle de cuisine loin du site de camping; emballez vos déchets et placez-les dans les contenants appropriés; rangez votre nourriture de telle façon que les animaux ne puissent pas l’atteindre (suspendu en hauteur, dans les boites métalliques si vous êtes dans un parc, ou sinon dans votre auto); ne cuisinez ni ne mangez dans votre tente; évitez de dormir avec les habits que vous portiez lors de la préparation du repas. POUR UN CAMPING « ÉCOLO » Être au contact de la nature est une bonne opportunité pour apprendre à mieux la respecter. Quelques gestes simples feront de vous un campeur « éco responsable » : limitez vos ordures, apportez-les aux endroits appropriés, ne les brulez pas dans votre foyer; utilisez des équipements réutilisables; laissez votre véhicule garé et circulez plutôt à pied ou en vélo; utilisez du savon biodégradable pour votre vaisselle, ne jetez pas cette eau de vaisselle dans un ruisseau…

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LORS DE VOTRE DÉPART

PAS DE TRACE Avant de quitter les lieux, il est important de laisser son aire de camping propre, dans le même état que lors de votre arrivée. Cela passe par quelques principes à respecter si l’on veut partager durablement l’environnement : disposez correctement vos ordures en les ramassant et apportez-les aux sites d’entreposage de déchets (si cela n’est pas possible, emportez avec les vous); préservez la flore en évitant de cueillir les plantes, cela pourrait mettre en péril certains écosystèmes fragiles; si vous avez fait un feu de camp, assurez qu’il est bien éteint. Enfin, avant de prendre la route du départ, faites un dernier tour pour vous assurer de ne rien oublier.

DE RETOUR CHEZ VOUS

NETTOYER VOTRE TENTE… Votre escapade en camping terminée, un nettoyage de votre tente n’est pas forcément un luxe si vous voulez la retrouver en bon état pour la prochaine escapade. Cela se fait simplement avec une éponge ou une brosse, et du savon doux sans détergent. N’utilisez pas de solvants, car ils diminuent l’imperméabilité de la toile. Rincez à l’eau pour enlever tous les restes de savon et faites sécher à l’air libre et à l’ombre (les rayons du soleil réduisent l’efficacité de la toile). Une fois nettoyée et séchée, rangez la tente dans son sac, dans un endroit sec et tempéré. Ne rangez pas votre tente si elle est encore humide sous peine de voir se développer de la moisissure. Si des taches de moisi apparaissent, tamponnez la toile avec un linge imbibée d’eau oxygénée ou saupoudrez du bicarbonate de soude, frottez, rincez à l’eau vinaigrée puis à l’eau.

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... ET VOTRE ÉQUIPEMENT Votre réchaud à gaz, votre glacière, vos accessoires de cuisine… rien n’est plus ennuyant que de devoir nettoyer tout cela, au moment de repartir en camping. Ainsi, tout votre équipement sera prêt et rangé pour votre prochaine expédition.

Randonnée au Maroc : du Haut Atlas jusqu’au Sahara. 1 au 14 juin 2014

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///AVENTURE

LES PROCHAINS DÉFIS DE L’EXPLORATION © iStockphoto

PAR ANTOINE STAB

En ces temps de mondialisation, de tweets et textos, que reste-t-il de l’expression terra incognita, ces territoires inexplorés par l’homme? Quelles aventures reste-t-il encore à entreprendre?

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e 5 avril dernier, le monde de l’escalade avait les yeux braqués sur Chamonix, dans les Alpes françaises. Qui allait remporter les Piolets d’Or, célébration annuelle récompensant les plus belles et ambitieuses ascensions de l’année? Pour sa 21e édition, le jury a décidé d’honorer ex aequo les six nommés pour « mettre l’accent sur la diversité des expériences vécues », six expéditions sur des montagnes ou des versants encore vierges de toute ascension. Preuve que l’Homme n’a pas encore apprivoisé tous les hauts sommets de la planète. Si tous les 8 000 mètres (seulement 14 en fait!) ont été escaladés, ce n’est pas le cas de quelque 7 000 mètres, et moins encore pour les 6 000 et 5 000 mètres : « À y penser, c’est incroyable ce qu’il reste à faire vu notre capacité à nous rendre partout!, confie Christian Trommsdorff, coorganisateur des Piolets d’Or. Mais, il reste encore bon nombre de sommets à escalader, particulièrement dans le massif du Karakoram, une zone située aux confins du Pakistan et du nord de l’Inde. C’est l’avenir de l’alpinisme! » Cette vaste zone d’Asie centrale, entre le Pakistan, l’Inde, le Népal, la Chine et le Bhoutan, avec l’Himalaya comme gardien du phare, attise la curiosité de nombreux aventuriers en quête de nouveaux endroits à explorer, loin des turpitudes touristiques de l’Everest. « Avec le développement du tourisme d’aventure de masse, il y a beaucoup de randonneurs et de grimpeurs autour de l’Everest, explique Maxime 50

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Jean, aventurier et cinéaste. Mais il suffit de changer de vallée pour se retrouver complètement seul et fouler des terrains vierges. C’est le cas pour la région de l’Annapurna avec des montagnes inexplorées. » Situation similaire au Tibet avec le Nyainqentanglha, une chaine de montagnes longue de 600 km, avec 164 montagnes de plus de 6 000 mètres, dont 159 n’ont jamais été grimpés. À la frontière entre le Tibet et le Bhoutan se dresse le Gangkhar Puensum, un sommet perché à 7 570 mètres d’altitude, la plus haute montagne à n’avoir jamais été gravie. Et elle le restera certainement encore longtemps : sur le versant tibétain, elle demeure difficile d’accès et le gouvernement chinois contrôle rigoureusement l’accès à cette région, symbole international de l’oppression chinoise. De l’autre côté, le Bhoutan a interdit depuis 2003 tout alpinisme dans le pays, pour des raisons religieuses au nom du caractère sacré des montagnes. Enfin, même au Canada, il existe des montagnes jamais escaladées, en ColombieBritannique, dans les Rocheuses et la Chaine côtière. Pourtant, de l’avis de tous, il est aujourd’hui plus difficile d’innover dans le domaine de l’alpinisme. Selon François-Xavier Bleau, aventurier et guide pour Terra Ultima, « même s’il est encore possible d’ouvrir une voie sur une nouvelle montagne, c’est surtout la nature des défis qui a changé. On ne va plus chercher l’inconnu, mais davantage la complexité, avec des ascensions plus techniques. Car il y aura toujours cette volonté de se faire reconnaitre par

ses prouesses! » Christian Trommsdoorf va dans le même sens : « Chaque activité a son âge d’or et celui de l’alpinisme est derrière nous. » L’ANTARCTIQUE, « L’ULTIME CONTINENT » Mais nul besoin de tutoyer les hauteurs pour ressentir le gout de l’aventure et de l’exploration. « Des régions isolées du nord de l’Inde comme le Zanskar, sous-région du Cachemire, ou Ladakh, sont des zones très peu exploitées, mais où le potentiel en matière de randonnées ne manque pas », précise Maxime Jean. L’inaccessibilité de certaines régions constitue une autre cause (avec la religion et les barrières administratives) qui freine la quête d’exploration. « Le manque d’infrastructures, de routes et de villages empêche le développement d’une industrie touristique dans ces régions éloignées, poursuit Maxime Jean. Cela prend tellement d’argent et de logistique pour s’y rendre que très peu de personnes s’y engagent. Mais c’est une aventure comme on pouvait le vivre autrefois et aller à la découverte de l’inconnu. » L’est de la Sibérie apparait aussi comme une région en marge du monde, particulièrement la pointe nord du continent asiatique et la Tchoukotka, sous-province de la grande Russie. « C’est, à mon sens, avec l’Amazonie, l’un des coins les plus perdus au monde, dit Pierre-Alexandre Paquet, candidat au doctorat en anthropologie de l’Université McGill. Il existe toujours des communautés isolées, comme en Amazonie ou en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Elles sont connues par les anthropologues qui ont vécu parmi elles. Ce sont des communautés qui ne sont pas intégrées à notre système d’échange capitaliste. Elles sont marginalisées, car elles n’ont pas accès aux droits qu’elles pourraient prétendre. La figure


de l’aventurier moderne passe par une implication politique pour savoir si ces peuples possèdent les outils nécessaires pour tirer profit de leurs droits. » Plus « proche », tout au nord du Canada, la province du Nunavut compte quelques iles isolées, notamment l’ile d’Ellesmere, la plus au nord de l’archipel arctique canadien malgré sa base météorologique de l’armée canadienne (la base Alert, lieu habité le plus au nord de la planète!) et les 141 habitants de Grise Fiord, la seule ville de l’ile. « Se rendre dans ces iles est déjà une aventure en soi, avec une logistique incroyable. C’est rendu quasi inaccessible, car ça coute très cher d’y monter une expédition », explique François-Xavier Bleau. Des six continents que compte la Terre, seul l’Antarctique apparait, encore au 21e siècle, comme le dernier terrain de jeu de l’exploration, même si le tourisme s’accroît : 10 000 visiteurs en 2000 et 37 000 en 2010. Si l’âge d’or de l’exploration antarctique remonte au début du 20e siècle, il reste encore des expéditions inédites pour parcourir le continent blanc. L’hiver prochain, une équipe d’aventuriers québécois, XP Antarctik, se rendra dans l’un de ces secteurs inexplorés (la côte ouest de la Terre de Graham) afin de grimper des sommets vierges, dont certains n’ont même pas de nom : « C’est l’ultime continent! estime Alexandre Byette, le leader d’expédition. La terre de tous les défis, où il fait le plus froid, le plus venteux et la moins explorée. L’Antarctique est le seul continent qui n’a jamais connu de population indigène. Les seules habitations

qu’on y retrouve sont des bases scientifiques. Ce continent reste encore une terre d’exploits. »

pousse à la restriction budgétaire, l’intérêt vers la conquête ne semble pas s’épuiser : « Mars est la planète qui génère le plus d’intérêt avec L’UNIVERS COMME NOUVELLE FRONTIÈRE la multiplication des missions », explique JeanEnfin, on ne peut parler d’exploration sans traiter Claude Piedboeuf, directeur général de l’Agence des fonds marins, surtout quand les océans spatiale canadienne. C’est lui qui est responsable représentent 71 % de la planète, soit plus des deux du développement de l’exploration spatiale : « Pour tiers de la Terre. Près de 75 % des zones très le moment, il n’y a qu’une présence robotique profondes (en dessous de 4 000 m de profondeur), permanente et le “Graal” serait de ramener des restent inconnues. « Là-dessous, tout reste encore à échantillons de cette planète pour les analyser. Mais explorer », explique Philipe Archambault, professeur l’objectif à long terme est la présence humaine. La en océanographie à l’Institut des sciences de la mer NASA prévoit d’y envoyer un astronaute d’ici la fin de Rimouski. Je compare souvent la Terre à une 2030! » L’agence américaine a également annoncé maison, où l’on connaitrait l’existence de toutes les vouloir capturer un astéroïde, entre sept à dix mètres pièces, mais mal le contenu du sous-sol... L’intérêt du de diamètre et l’amener dans l’orbite lunaire. « C’est grand public pour le milieu marin est moindre que pour l’espace. Passé les quelques mètres de la plage, une autre phase de l’exploration spatiale!, confie Jean-Claude Piedboeuf. Le but est double : marcher on a l’impression qu’il n’y a rien. C’est pourtant une dessus pour l’étudier, mais également développer réserve énorme pour la biodiversité! » Un point de notre capacité technologique à faire dévier des vue partagé par Maxime Jean : « Je plonge depuis astéroïdes qui pourraient menacer la Terre. » Enfin, cinq ans, notamment autour des iles Galapagos. On si le dernier voyage sur la Lune remonte à une ne soupçonne pas la richesse qu’il y a sous l’eau. quarantaine d’années, plusieurs pays (dont la Chine) C’est pourtant en grande partie méconnu, sûrement parce que l’eau est un élément qui n’est naturellement envisagent un retour de l’homme sur notre unique pas le nôtre. » L’exploration sous-marine a été remise satellite naturel, notamment pour l’exploitation des ressources minières, mais aussi pour s’en servir au-devant de la scène médiatique en 2012 lorsque comme « pied-à-terre » pour l’exploration spatiale. James Cameron, réalisateur des films Titanic et « Il n’existe plus aucune terre inexplorée, conclut Avatar, fut le premier homme à descendre en solitaire Pierre-Alexandre Paquet. Nous avons la carte du à 11 km de profondeur, dans la fosse des Mariannes. monde, mais il reste encore beaucoup à faire dans Malgré tout, le fond des mers n’est rien en la compréhension de l’autre, sur le sens commun et comparaison avec la fascination que procure donc sur nous-mêmes. » Notre prochain défi? Pbat-pb-revueEspace-1_4-out.ai 1 13-05-30 09:08 l’espace. En dépit d’un contexte économique qui

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cette année, on a 175 très bonnes raisons d’aLLer faire un tour au Saguenay–Lac-Saint-jean. c’eSt que chez nouS, quand on céLèbre 175 anS, on fête ça en grand !

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© Photos : Marc Tremblay

PAR MARC TREMBLAY

Les nombreuses expéditions spéléologiques auxquelles j’ai participé au Mexique m’ont permis d’explorer de vastes espaces souterrains, inconnus de l’homme, dans des grottes parfois difficiles d’accès. Tous les récits, photos et conférences ne rivalisent toutefois jamais avec l’expérience vécue dans ces immenses galeries éloignées de la surface.

L

e Bélize est un tout petit pays d’Amérique centrale situé juste au sud du Yucatan et à l’est du Guatemala. Il fut occupé par des pirates et des colons anglais après que la civilisation maya se fut effondrée. Grand voyageur au Mexique, j’ai souvent rêvé d’y faire le saut, sachant que les montagnes y abritaient des cavernes sans fin. Loin de la célèbre barrière de récifs de la côte caribéenne, les massifs des Mayas Mountains dictent la topographie de l’arrière-pays bélizien. La roche calcaire est depuis longtemps façonnée par le travail de l’eau, en dissolution et en érosion. De la route, on aperçoit les falaises blanches criblées de grottes. Il y a aussi ces sommets coniques et des aiguilles de pierre qui surgissent de la jungle. Les rivières disparaissent sous terre et réapparaissent au jour par d’énormes porches qui constituent des accès faciles à de fabuleux tunnels cachés dans l’obscurité éternelle. 54

« C’était l’expérience la plus incroyable de ma vie! », m’explique Ian Anderson, le propriétaire de Caves Branch, la première compagnie qui a développé le cave tubing au Bélize. Plusieurs années auparavant, il accompagnait un spéléologue pour visiter des sites de cérémonies mayas enfouis sous la terre. Ce fut un coup de cœur instantané et depuis, il a reçu des milliers de personnes dans un de ses multiples forfaits. Suivre une série de cascades en nageant, sautant ou sur une corde, descendre en rappel un abime sans fond dans la verdure ou glisser tranquillement sur les eaux noires d’une rivière sans étoiles : voilà le véritable cave tubing! Le principe est simple : on remonte une rivière à contre-courant pour revenir en flottant. L’équipement est minimaliste : maillot de bain, vieilles espadrilles et une lampe frontale peu puissante. Et l’indispensable tube : une chambre à air de camion pour le

franchissement des biefs (lacs) trop profonds et la dérive ludique. Attention aux roches coupantes sinon... pffft! Nous sommes accompagnés de guides locaux expérimentés : leur formation en sauvetage fait figure de proue au Bélize. Nous rejoignons la vallée en navette. La forêt luxuriante semble vouloir se précipiter du haut des parois calcaires. Après avoir empoigné le tube (familièrement appelée la tripe au Québec), nous pénétrons dans un mur de végétation dense sur la rive d’un cours d’eau. Nous croisons quelques méandres dans l’eau à mi-jambe et arrivons en face de l’impressionnant portail noir. Le vestibule de la résurgence est gigantesque et la lumière extérieure filtre au travers de feuilles vertes et de racines pendantes. Les échos des clapotis et des petits rapides s’ajoutent à ceux de nos exclamations. L’aventure commence! Devant nous s’étire une vaste galerie tubulaire d’au moins 10 mètres de diamètre qui va serpenter sur des kilomètres. La progression est une combinaison de marche sur les bancs de sable, de traversée de cours d’eau au fond graveleux et d’équilibrisme sur des amas de blocs angulaires. En eau profonde, nous nous assoyons dans le tube et utilisons les bras pour ramer à contre-courant ou nous nous agrippons à la paroi pour nous propulser. Nos rires se mélangent aux échos de la rivière. La portée limitée de nos

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À faire aussi dans les environs ON DOIT PROFITER DU SÉJOUR POUR ALLER VISITER LES DEUX SITES ARCHÉOLOGIQUES DE XUNANTUNICH ET CARACOL, TÉMOINS IMPORTANTS DE LA CIVILISATION MAYA. LA CITÉ DE CARACOL CONNUT SON APOGÉE AU VIIE SIÈCLE ALORS QU’ELLE ÉTAIT EN GUERRE AVEC SA RIVALE TIKAL, SITUÉE MAINTENANT AU GUATEMALA. LES TEMPLES AUX MARCHES ESCARPÉES S’ÉLÈVENT DANS LA FORÊT TROPICALE ET NE SONT PAS ENCORE ASSAILLIS PAR DES HORDES DE TOURISTES.

lampes laisse entrevoir des colosses fantomatiques et des vides inaccessibles. Après une bonne heure et demie d’efforts, nous atteignons une plage où nos guides s’affairent à installer nappe et victuailles. Puis,

Certains participants s’éclatent et leur exubérance les transforme en corsaires en quête d’abordages. Je pense à ces personnes qui figent dès que je les informe que j’explore des grottes : le cave tubing les

Suivre une série de cascades en nageant, sautant ou sur une corde, descendre en rappel un abime sans fond dans la verdure ou glisser tranquillement sur les eaux noires d’une rivière sans étoiles : voilà le véritable cave tubing! nous escaladons une section décorée de stalactites, stalagmites et coulées de calcite. Un endroit est jonché de fragments de poterie maya. Quel bonheur sublime que de dériver dans cet immense passage!

réconcilierait avec leurs appréhensions! Au loin, une lueur et nous rejoignons un monde de verdure transpercé de rayons de soleil. L’entreprise Caves Branch ne se limite pas à une

brochette d’aventures souterraines : elle offre un hébergement raffiné de cabanes dans les arbres. L’architecture est soignée et le design intérieur est à la fois apaisant, fonctionnel et surprenant d’imagination. Éclairage électrique intégré, mais ne cherchez pas les prises ni le WiFi, car l’établissement veut vous débrancher du cyberespace. L’exploration de ma cabane dans les arbres a abouti sur le toit où j’ai déniché une baignoire, installée sous la canopée avec vue sur les dents de scie de la sierra. J’ai savouré ce bain sous les étoiles, interpelé par tous les sons nocturnes de la jungle. Ce reportage a été réalisé grâce au Bureau du tourisme du Bélize (travelbelize.org).

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Familles actives

RAID FAMILIAL

© Imre Forgo

PAR VÉRONIQUE CHAMPAGNE

D

errière, Robin et Chantal, leurs parents, se répétaient pour eux-mêmes les consignes qu’ils leur avaient données quelques minutes plus tôt : « ne pas partir trop vite! » Après tout, une épreuve d’endurance de 30 kilomètres attendait la famille. Une première expérience pour les enfants, et non la dernière! « C’est fini, les longs raids aventures en couple : Mégane et Justin veulent à partir de maintenant toujours nous accompagner! », rigole Robin Lessard. Trekking, course en sentier, vélo de montagne, tyrolienne, escalade, nage, kayak, canot : les raids constituent des courses d’aventure qui enchainent des disciplines sportives le long d’un parcours que les participants doivent en partie tracer eux-mêmes en s’orientant entre chacun des « indices » ou CP (checkpoint). Les épreuves s’étirent typiquement sur une journée entière ou plusieurs. Des versions d’initiation plus courtes permettent maintenant de vivre cette aventure en famille. Nul besoin de s’entrainer sérieusement pour ce genre d’épreuve (quoique bien des athlètes à la recherche de performance le font) : il « suffit » d’être en forme et de s’en servir le jour de l’évènement. Une aventure pour famille active, bref! La famille LessardPaquette a le plein air et l’endurance qui coule dans ses veines. Le couple cumule une dizaine d’années d’expérience en raid aventure, dont plusieurs de plus de 100 kilomètres. Leur participation à ces épreuves vise aussi à récolter des fonds pour la recherche pour la fibrose kystique, une malade à laquelle la pétillante Mégane a été diagnostiquée à cinq mois. Avant ce premier raid, les enfants avaient suivi leurs parents dans des aventures de trekking, de camping 56

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et de vélo. Mégane et Justin font aussi du crosscountry pendant l’été. Michel Séguin et son fils, Nicolas (12 ans) sont eux aussi des sportifs qui touchent à tout. Ils s’entrainent tous les deux dans un club de triathlon à Magog et profitent du plein air de la région. Ils ont participé au Fou Raid à l’automne dernier et à un raid hivernal à Saint-Donat. « Le sport aventure intéresse beaucoup les jeunes. Il n’y a pas de temps à battre, pas de pression : c’est une aventure! », présente Daniel Poirier, coprésident d’Endurance Aventure. Thierry Raymond, directeur de course de Raid Pulse, remarque lui aussi ce même engouement : « On a de plus en plus de participants dans la catégorie parent-enfant. » Chantal pense que la variété plait particulièrement aux enfants : « On court, puis on monte à vélo, puis on court, puis on saute dans un bateau… Les enfants n’ont jamais le temps de se tanner! » « Moi, ce que j’aime, c’est de courir dans le bois! », lance Justin. « Les petits sentiers, c’est comme des petits rapides. Ils vont vraiment vite ces sentiers-là! », renchérit Mégane. Les sentiers « trop rapides » seraient alors à blâmer pour leur départ canon? Nicolas, lui, aime le côté stratégique des raids : « On doit se rendre à un endroit précis, au point de contrôle, et il faut trouver comment y aller le plus rapidement possible! » MODE D’EMPLOI Robin et Chantal conseillent aux parents d’avoir une expérience de raid ou, à tout le moins, de course endurance avant d’embarquer leurs enfants dans une épreuve qui dure plus de trois heures : « Il faut savoir

ce que c’est que de frapper le mur et avoir déjà développé une bonne force mentale pour surmonter les difficultés. Les enfants comptent sur nous! » La famille relate l’expérience d’un mur particulièrement pénible : « On avait eu très chaud en courant, et on PROJET RAID DANS LES ÉCOLES Aventure Endurance et le programme santé globale de l’école la Ruche ont testé l’intérêt des jeunes pour les raids à l’automne 2012 dans un projet pilote. Test concluant : « On a eu 120 jeunes l’année dernière, on en attend plus de 400 cette année! Même les parents ont le gout d’embarquer comme bénévoles », commente Daniel Poirier, coprésident d’Endurance Aventure. Le Raid Junior se tiendra le 5 octobre à Magog pour les jeunes des écoles secondaires de la région. En plus d’une véritable aventure, les raids font vivre aux jeunes une expérience humaine dans laquelle l’entraide et l’esprit d’équipe sont mis de l’avant : « On avait fait des équipes multiâge et multisexe de trois ou quatre jeunes entre 13 et 17 ans. Ils devaient apprendre à travailler ensemble, à s’attendre et à s’aider », explique Daniel Poirier. Les jeunes n’ont besoin que de matériel de base comme leur vélo pour participer. Le reste de l’équipement est fourni et partagé entre les équipes. L’activité n’est pas gratuite, mais abordable. Toute école intéressée par l’organisation d’un tel événement est invitée à contacter Endurance Aventure (enduranceaventure.com)


devait maintenant pagayer un kilomètre jusqu’à un indice, puis revenir. Tout à coup, de gros nuages de pluie arrivent et les enfants prennent froid. Mégane est tannée et veut abandonner. On est allé se protéger de la pluie dans une petite bécosse, on s’est changé, on a sorti les jujubes d’énergie et on a chanté des chansons en dansant un peu pour se réchauffer! Dix minutes sont passées au chrono, mais on est repartis tous motivés et énergisés, et c’est ça l’important! » « Tout le monde vit des moments plus pénibles pendant un raid. D’autres coureurs nous ont même confié que de voir nos enfants souriants au cours de l’épreuve avait chassé leur fatigue et leur avait redonné du pep », témoigne Robin.

CAMPEZ DANS LE PLUS GRAND RÉSEAU DE PLEIN AIR AU QUÉBEC

CALENDRIER DES ÉPREUVES DE RAID FAMILIAUX 10 AOUT 2013 - RAID PULSE À WAKEFIELD EN OUTAOUAIS Épreuve familiale : Raid Sprint Disciplines : trekking, canotage et vélo de montagne Distance ou durée approximative : environ 30 kilomètres ou 4 heures Matériel : canot fourni par l’organisation Renseignement : raidpulse.com 10 AOUT 2013- DÉFI AVENTURE DES APPALACHES À THETFORD MINES Épreuve familiale : Défi Initiation Disciplines : trekking, vélo de montagne (ou hybride), kayak ou canot et autres surprises Distance ou durée approximative : environ 20 km Matériel : à fournir par la famille ou possibilité de location des embarcations Renseignement : defiaventure.com

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26,75$

17 AOUT 2013 - RAID AVENTURE CÔTE-NORD « ALOUETTE » À PORT-CARTIER Épreuve familiale : Raid sprint Discipline : kayak, vélo de montagne et cross-country Distance approximative : environ 25 kilomètres Matériel : à confirmer Renseignements : triathlon.port-cartier.net/racn 7 SEPTEMBRE 2013 – RAID ENDURANCE AVENTURE À SAINT-DONAT Épreuve familiale : Fou Raid Disciplines : vélo de montagne, course sur sentier, nage aventure, kayak, épreuves de cordes et autres surprises Distance ou durée approximative : entre 1 h 30 et 3 heures Matériel : à fournir par la famille Renseignements : enduranceaventure.com 14 SEPTEMBRE 2013 – RAID MANICOUAGAN À BAIE-COMEAU Épreuve familiale: Ti- Raid Disciplines : Vélo de montagne, course et sport nautique Distance ou durée approximative : 30 km (environ 3-4 heures) Matériel : à fournir par la famille ou prêt « premier arrivé, premier servi ». Renseignements : raidmanicouagan.com

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(emplacement aménagé sans services) Taxes et tarification d’accès aux parcs nationaux en sus

Photo : Mathieu Dupuis

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Maisons du Grand Héron

418 248-9679 • maisonsdugrandheron.com

BONNES TABLES SUR PLACE

Le restaurant de l’auberge propose à l’année une fine cuisine mettant en vedette les nombreux produits régionaux : esturgeon noir, caille royale, veau fermier ainsi que les pains et les délicieux fromages de l’Isle-aux-Grues. Le diner et le souper sont des moments d’incroyables délectations, que lon passe assis tranquillement à l’ombre des grands érables, sur la terrasse donnant sur le fleuve. En juin et en septembre, il ne faudrait surtout pas manquer le F’esturgon. L’établissement célèbre ce fin poisson, pêché directement dans le fleuve, en préparant des festins gourmands arrosés de cidre de glace de Chaudière-Appalaches.

ACTION

© Maisons du GrandHéron

AUX ALENTOURS

Envie de vous gâter? Combinez art de vivre et plein air avec nos propositions de week-ends clés en main. Gîte ou auberge, resto et activités : vous n’avez plus qu’à réserver! MAISONS DU GRAND HÉRON ISLE-AUX-GRUES PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

Que l’on arrive à l’Isle-aux-Grues par les airs ou par la mer, le coup de foudre est immédiat! On tombe littéralement sous le charme de cet archipel posé au beau milieu du Saint-Laurent, entre les reliefs de Charlevoix et les prairies de Chaudière-Appalaches. Un séjour où le temps s’arrête pour ne plus s’égrener qu’au seul rythme des marées.

NID DOUILLET L’Auberge-R Les Maisons du Grand Héron est un incontournable sur l’Isle-aux-Grues! Située au bout du quai où accostent quotidiennement les traversiers en été, impossible de manquer cette belle bâtisse recouverte de bois, sise à l’orée d’une grande forêt d’érables. Un charmant couple de soixantenaires tient cette auberge-restaurant d’une main de maitre. Chaque jour, ils se chargent d’aller chercher les clients et leurs bagages à l’aéroport de l’ile à cinq minutes d’auto ou à l’arrivée du traversier, ils préparent déjeuners, dîners et soupers – non seulement pour les visiteurs de l’auberge, mais 58

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aussi pour les clients du restaurant –, préparent les vélos de courtoisie et trouvent le temps de guider les groupes lors d’une visite privée de l’ile. Un service hors pair qui incite à se sentir serein tout au long du séjour. Au choix, les nuits se passent à l’auberge, dans l’une des quatre chambres situées au deuxième étage du bâtiment ou de façon plus originale, en yourtes ou en tipi tous conforts (électricité, chauffage et toilettes, eau courante seulement dans les deux yourtes). Ils se situent légèrement à l’arrière du bâtiment principal, au cœur d’un beau boisé. De grandes fenêtres apportent une luminosité incroyable à l’intérieur des installations et la vue sur la grève y est magnifique. Les groupes, quant à eux, ont la possibilité de louer la Maison d’Oscar, une résidence privée de quatre chambres pouvant accueillir familles, amis ou collègues de travail à l’année (internet, télévision, barbecue et terrasse). Forfait d’une nuitée à l’auberge (comprend une croisière aller-retour au départ de Berthier-sur-Mer, une visite guidée de l’ile, un diner-dégustation, un souper quatre services et un déjeuner) : 156 $/pers. – Forfait d’une nuitée en tipi ou yourte (même services que le forfait précédent) : 179 $/pers.

RANDONNÉE PÉDESTRE : Si l’ile entière est sillonnée de charmants chemins où il fait bon se promener à pied, deux sites sont particulièrement dédiés à la randonnée pédestre. Le premier se situe à l’extrême ouest de l’ile : la Pointe aux Pins. Celle-ci offre de courts mais beaux sentiers (3 km) qui traversent une érablière avant de rejoindre la côte et la plage de sable. On peut également randonner sur 7 km de chemins (accessibles aussi en vélo) au beau milieu des battures du nord de l’ile. L’occasion de profiter de la vue saisissante sur les montagnes de Charlevoix qui se dessinent au-delà du Saint-Laurent. VÉLO : le vélo est roi sur l’Isle-aux-Grues! Les doux reliefs de l’ile ainsi que les routes quasiment désertes incitent autant ses habitants que les visiteurs à la sillonner sur la selle d’un vélo. On ne se fixe pas d’itinéraire et on va là où le vent nous porte, au gré des envies et de l’heure de départ du prochain traversier. KAYAK DE MER : L’archipel est un paradis pour les kayakistes chevronnés. D’abord parce que les paysages sont de toute beauté et encore sauvages, mais aussi parce que naviguer dans les eaux et le courant qui bordent les iles et ilots demande une sérieuse habileté. La boutique Neige et Vent (à Montmagny) offre la location d’embarcations depuis le continent.

CHALETS SALOON, WAGON DE TRAIN ET BASE LUNAIRE THETFORD MINES PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

Ce domaine des merveilles est certainement l’un des secrets les mieux gardés au Québec. Au sommet d’une montagne, à proximité d’un lac d’altitude, cinq chalets inusités se partagent une vue magnifique sur les collines de Chaudière-Appalaches. Qui pourrait penser un jour dormir dans un saloon, un wagon de train, un moulin rouge, dans la cabane de Daniel Boone ou encore dans une base lunaire? Retour en enfance garanti!


NID DOUILLET Daniel Lamothe est le drôle de propriétaire de ces cinq chalets, perdus au milieu d’une nature préservée. Celui-ci s’abstient de toute publicité, à part celle véhiculée par le bouche-à-oreille de ses clients. Il y a fort à parier que même les habitants de Saint-Julien, et encore plus ceux de la ville de Thetford Mines, juste à côté, ne savent pas qu’une telle offre d’hébergement existe dans leur région. Blotti au milieu de la forêt se dresse pourtant un véritable saloon (pour 15 pers. max) en bois avec portes battantes, comptoir de barman et table ronde! De son côté, le wagon de train (pour quatre pers.), surnommé la Caboose, est perché au sommet d’une falaise de 15 mètres de hauteur. Tout y est reproduit avec minutie afin de se croire dans l’Orient Express avec les banquettes et la plateforme arrière pour monter à bord. Si la cabane de Daniel Boone (pour six pers.) est un chalet en bois rond typiquement québécois, la base alpha nous transporte quant à elle directement sur la Lune. Ce chalet (pour dix pers.) – si l’on peut appeler ce drôle d’hébergement ainsi – de style futuriste est l’un des préférés des enfants. Il est constitué de plusieurs dômes d’aluminium avec un aménagement intérieur digne des films de science-fiction des années 1970. Enfin, le Moulin Rouge, construit en 2010, reprend l’architecture des vieux moulins bâtis par les premiers colons. C’est le plus grand bâtiment du domaine avec une capacité d’une vingtaine de personnes. Tous ces chalets sont confortablement équipés avec salle de bains, lits grand format, lits simples ou divans pour coucher, cuisinière,

équipement de cuisine, poêle à bois, électricité et eau courante. Confort et tranquillité assurés dans ces hébergements qui, tous éparpillés sur le domaine de 5 km², sont espacés les uns des autres par un demikilomètre de forêt. À SAVOIR : inutile de chercher le site internet du domaine, les informations relatives aux chalets se trouvent seulement sur le site chaletsauquebec.com, dans les annonces répertoriées. CHALET : entre 60 $ et 120 $/nuit pour 2 personnes – 200 $/nuit pour 4 adultes (enfant de moins de 14 ans gratuit).

INFOS 418 423-1140 / Annonces sur le site chaletsauquebec.com

BONNE TABLE AUX ALENTOURS

Si vous ne souhaitez pas cuisiner le soir, une bonne table vous attend au Manoir du lac William, à SaintFerdinand (15 minutes en auto). Cet établissement reconnu offre un souper (table d’hôte cinq services) raffiné pour ceux qui veulent se faire plaisir. Le manoir donne aussi accès à un spa et à des soins de bien-être ($) pour ceux qui veulent profiter au maximum des lieux.(manoirdulac.com)

ACTION SUR PLACE

le territoire. Sur le site d’une ancienne montagne minière, le paysage est somptueux et donne sur les lacs environnants. On part à la découverte des autres chalets ou l’on emprunte une plateforme flottante afin de visiter une autre curiosité du site : d’anciens tunnels miniers submergés qui s’enfoncent dans les profondeurs de la montagne…

AUX ALENTOURS

RANDONNÉE PÉDESTRE : le parc national de Frontenac est une belle destination estivale pour la randonnée pédestre. Situé à moins d’une demi-heure des chalets de Saint-Julien, le parc propose une douzaine de sentiers (de 1 à 8 km) qui serpentent entre collines, tourbière et forêt de conifères. (sepaq.com) VÉLO DE ROUTE : la ville de Thetford Mines entretient une piste cyclable d’une vingtaine de kilomètres qui traverse le territoire de la municipalité. Le parc national de Frontenac offre lui aussi plusieurs beaux parcours cyclables accessibles à toute la famille. (ville.thetfordmines.qc.ca) ESCALADE : le site reconnu du Grand Morne, à Sainte-Clothilde, est situé à moins de 30 km de Thetford Mines. Ce mont offre une centaine de voies d’escalade sur une roche volcanique unique au Québec. Le site est entretenu par le comité d’escalade local et affilié à la FQME. (fqme.qc.ca)

RANDONNÉE PÉDESTRE : 10 km de sentiers pédestres, avec panneaux d’interprétation, sillonnent

LES 3 MONTS C'EST... UNE RÉSERVE ÉCOLOGIQUE AMÉNAGÉE DE 20 KM DE SENTIERS PÉDESTRES ET DES ESPACES DE CAMPEMENT.

LE PARC NATIONAL DE FRONTENAC C'EST... UNE EXPÉRIENCE UNIQUE D'HÉBERGEMENT EN NATURE GRÂCE AUX TENTES HUTTOPIA ET UN DES PLUS GRANDS LACS DE LA RIVE-SUD DU QUÉBEC.

tourismeregionthetford.com espaces.ca juin 2013

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///É QUIPEMENT

Tout pour CAMPER cet été

En road trip, canot-camping ou longue randonnée, voici les nouveautés incontournables pour un séjour sous la tente cet été.

PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

COCON POUR DEUX

Jamais le montage du camp de base n’aura été aussi facile et rapide. Dans sa série Fast and Light, The North Face vient de lancer une tente sobre et ultralégère, idéale pour un couple de grands baroudeurs. Facile à monter avec un assemblage d’arceaux par code couleur, elle pousse l’ingéniosité à l’extrême avec ses deux entrées dotées d’un vestibule respectif, pour simplifier les allers et venues des campeurs. Le tout pour un espace intérieur de 2,6 m² et un poids total de 1,64 kg. Disponible également en version solo… pour une seule personne ! THE NORTH FACE, Mica FL2 | 429 $ | thenorthface.com

2-EN-1 LUMINEUX

Le camping devient modulable! Voici la lanterne-lampe torche Voyager de Black Diamond, ou comment combiner plusieurs utilisations en une, histoire de camper ultraléger! Cette lanterne offre un éclairage polyvalent : vif et non éblouissant de 75 lumens en mode lanterne ou encore précis et puissant de 50 lumens en mode torche. Elle est idéale pour la vie de camp après le coucher du soleil. Petite, robuste et maniable, cette lanterne est un incontournable pour votre kit de camping cet été! BLACK DIAMOND, Voyager | 39 $ | blackdiamondequipment.com

FEUX DE BOIS 2.0

FINIES, LES SYMPHONIES!

Finies les symphonies de fermetures à glissière jouées au milieu de la nuit par celui qui va se soulager! Big Agnes a ingénieusement réinventé le système de fermeture de ses tentes. Accessibles de l’extérieur comme de l’intérieur, des crochets ont été intégrés au contour de la porte afin de refermer celle-ci aisément en les faisant passer dans de petits anneaux sous le rebord de son encadrement. Le système certifie l’étanchéité, autant face aux intempéries qu’à une invasion de moustiques. On apprécie également la grande surface au sol ainsi que l’anatomie générale de la tente, spacieuse et design. BIG AGNESS, Fish Hook UL2 | 399$ | bigagnes.com 60

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La compagnie Biolite réinvente le réchaud. Partant du concept du bon vieux feu de bois, son réchaud CampStove révolutionne la source de combustion en n’utilisant, non plus des bouteilles de gaz, mais seulement ce que la nature nous offre : du bois et des feuilles. Et en plus de cuire vos aliments écologiquement, ce réchaud a la capacité de recharger vos équipements électriques par une prise USB. Transformant la chaleur du feu en électricité, le générateur thermoélectrique vous rend totalement autonome, même au fond du bois! BIOLITE, CampStove | 129$ | biolitestove.com


FALLAIT Y PENSER

Therm-a-rest est parti d’une simple constatation : les sacs momie sont souvent problématiques pour quelqu’un qui bouge beaucoup dans son sommeil! D’où l’idée de la compagnie d’intégrer, dans sa récente gamme, de nouvelles attaches qui maintiennent fermement le sac de couchage au matelas de sol afin d’offrir une liberté de mouvement sans glisser à côté. D’une pierre deux coups! Plus besoin d’isoler le dos du sac de couchage de duvet, ce qui apporte un gain important de poids, pour ceux qui sont au gramme près. Le sac de couchage trois saisons Regulus (+4°c) est un bon modèle pour les campeurs estivaux. THERM-A-REST, Regulus | 149 $ | cascadedesigns.com/therm-a-rest

GAMELLES RUSSES

Rien de révolutionnaire dans le concept des gamelles encastrables, à la manière des poupées russes, si ce n’est le tout nouveau revêtement en céramique de MSR utilisé pour cette batterie de cuisine de camping. Celui-ci est non seulement durable mais il est également sans PTFE et sans PFOA (deux composants toxiques que l’on retrouve dans le téflon par exemple), ce qui est bien pour notre corps et aussi pour la planète! Cet ensemble comprend deux gobelets, deux bols et une casserole avec couvercle. Qui fait la popote ce soir? MSR, Trail Lite Duo | 69 $ | cascadedesigns.com/msr

DOUCHE À PIED

Besoin d’un « p’tit coup de propre » malgré le manque d’installation sanitaire à proximité? La douche portative Helio Pressure facilite la vie en vous apportant une quantité et un débit d’eau non négligeables. Pas plus encombrante qu’une bouteille de gaz une fois refermée, cette douche s’active par une pompe à pied qui laisse les mains libres pour se laver. Elle peut contenir un volume de 11 litres d’eau (chaude ou froide) et vient avec un tuyau de deux mètres. Également très utile pour nettoyer sa planche de surf, son vélo ou même son chien plein de bouette! NEMO EQUIPMENT, Douche Helio Pressure | 99 $ | nemoequipment.com

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///É QUIPEMENT

Lunettes estivales PAR DAVID SAVOIE

Au moment où vous pensiez que ce n’était plus possible de réinventer la lunette, les fabricants vous démontrent le contraire avec leur fournée de l’été 2013.

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1 GLORYFY

Quel sort ont subi vos dernières lunettes? Broyées sous votre poids? Réduites en miettes après une chute en vélo? Ou tout simplement écrasées par inadvertance par votre copilote? À cela, Gloryfy a une solution (presque) parfaite : sa technologie G-flex permet à vos lunettes d’être élastiques et de résister à des torsions dans plusieurs directions, ce que des lunettes normales ne supporteraient pas! La compagnie autrichienne fait son entrée au Canada et propose quatre modèles, de quatre couleurs différentes. G2, G3, G4, G5 | 240 à 250 $ | gloryfy.com

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2 SMITH

La petite reine est à l’honneur parmi les nouveautés de Smith, avec deux modèles orientés pour le vélo (ou la course à pied). La compagnie propose ses Approach et Approach Max pour les mordus de grands dentelés et petits dénivelés. La monture s’adapte parfaitement au visage, tout en gardant une bonne aération. Vous pourrez également adapter la lunette à votre nez selon vos besoins. Vous pouvez changer les lentilles. Plusieurs couleurs de montures disponibles. La version Max du même modèle promet des lentilles encore plus larges pour ceux qui voudraient couvrir davantage d’horizons. Approach | 179 $ | smithoptics.ca

3 OAKLEY

La compagnie californienne, un phare dans le domaine de la lunette de soleil, propose plusieurs nouveautés. D’abord, la Hijinx vous protègera bien des rayons, avec une monture très large et des lentilles qui réduiront l’éblouissement. Autre nouveauté : les lunettes TwoFace, inspiréee directement du milieu du skateboard. Il ne faut pas se fier aux apparences : le cadre est un mélange de plastique et d’aluminium, ce qui les rend résistantes aux abus, tout en conservant leurs poids plume. Et les lentilles promettent une très bonne clarté. Hijinx : 184 $ | TwoFace : 160 $ | oakley.com


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4 MEC

Dans le domaine des lunettes plus abordables, mais tout aussi efficaces, le modèle Samourai « collera » à votre visage durant tous les sports que vous pratiquerez en plein air, tandis que les Shuttle feront de bons compagnons sur la route. Sans contour, ses lunettes vous permettront de bien voir à partir des angles obliques. Samourai : 60 $ | Shuttle : 36 $ | mec.ca

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5 REVO

Revo a une nouveauté qui plaira aux amateurs de sports nautiques. Sa lentille « Shallow water » – « eaux peu profondes » en français – permet d’éliminer ce reflet parfois agaçant de l’eau quand vous pratiquez des sports nautiques. De quoi réjouir pêcheurs, kayakistes et ceux qui font du stand-up paddle. Cette lentille sera disponible notamment pour les trois nouveaux modèles que lance Revo cette

saison : les Guide small, Guide extreme et Harness. Les deux premiers sont conçus davantage pour vous coller au visage en plein air, alors que le Harness aura un style un peu plus urbain. Des panneaux sur le côté de la monture bloqueront aussi d’autres rayons embêtants. Une ganse en option fera flotter les lunettes, au cas où vous chavirez. Guide : 209 $ | Harness : 169 $ | revo.com

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AGENDA DE L’ÉTÉ///

Le 7 septembre 2013

PAR ANTOINE STAB

CATÉGORIES

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14 édition

45 km canot/kayak vélo course 13 km course 13 km marche 5 à 7 km canicross

JUIN

et cross country (5 et 13 km). ultimatexc.com

// TOUR DU LAC BROME MERRELL Course à pied au départ au village de Knowlton, puis autour du lac : 5, 10 ou 20 km sur route; 2, 5, 9 et 22,2 km en sentiers. Volet pour enfant : 1 km et Duck Mile (1,6 km). tourdulacbrome.com

29 ET 30 JUIN

15 ET 16 JUIN

15 AU 16 JUIN

// LA VIRÉE DU MAIRE Trois-Rivières Un rendez-vous amical et familial pour tous les amateurs de vélo (circuits de vélo de 30, 60 et 85 km) ou de course à pied (circuits de 5 et 10 km), ainsi qu’un critérium des jeunes cyclistes de la relève du Québec. vireedumaire.com

PLUS DE 100 KM DE SENTIERS PÉDESTRES À DÉCOUVRIR!

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HÉBERGEMENT (taxes en sus) Camping à partir de 20 $ / nuit Chalet à partir de 80 $ / nuit

16 JUIN

// DÉFI DES ESCALIERS Québec 5e édition de cet événement où il faut gravir 3 000 marches. Deux distances : le Super Défi (19 km) et le Défi (13 km). couriraquebec.com

22 ET 23 JUIN

// GRAN FONDO MONT SAINTE-ANNE Côte de Beaupré Randonnée cycliste chronométrée sur la Route de la Nouvelle-France. Trois distances : 55 km, 115 km (1 834 m de dénivelé positif) et 160 km (2 550 m de dénivelé positif). granfondomsa.ca

23 JUIN

// IRONMAN 70.3 MONT-TREMBLANT La seule épreuve de ce type au Québec : 1,9 km de nage dans les eaux du lac Tremblant, 90 km de vélo, 21,1 km de course à pied. tremblant.ca

29 JUIN

// DEMI-MARATHON DE SHERBROOKE Course à pied de 5, 10 ou 21 km avec départ de masse sur le pont JacquesCartier. Épreuve de 1 km pour les enfants. www.courirsherbrooke.com

29 JUIN

// FESTIVAL ULTIMATE XC KMAG Saint-Donat Rassemblement sportif pour les amoureux et compétiteurs de course en forêt aux deux types de parcours : trail running (1, 11, 23, 38 et 58 km) 64

juin 2013 espaces.ca

// LE DÉFI CYCLOSPORTIF DU QUÉBEC Baie-Saint-Paul, Charlevoix 15e édition de cette randonnée cyclosportive et familiale, avec plusieurs parcours de 10, 40, 50 et plus de 100 km. Pour tous les niveaux. velocharlevoix.com

30 JUIN

// TRIATHLON DE VICTORIAVILLE Cinq catégories, individuel ou en équipe, dont la catégorie olympique (1,5 km de nage, 40 km de vélo, 10 km de course) et le sprint GA (750 m de nage, 20 km de vélo, 5 km de course). granddefi.qc.ca

JUILLET 6 JUILLET

// RAID AVENTURE CÔTE-NORD Réserve faunique Port-Cartier – Sept-Iles 8e édition de ce triathlon original combinant le kayak (3,5 ou 7 km), le vélo de montagne (15 ou 25 km) et la course à pied en sentier (6 ou 10 km), en équipe de deux. villeport-cartier.com

6 AU 13 JUILLET

// TRAVERSÉE DE LA GASPÉSIE À VÉLO 2e édition de cet événement cyclotouristique entre Amqui et Gaspé : sept jours d’activités, six parcours à vélo variant de 50 km à 100 km. tdlg.qc.ca

7 JUILLET

// CYCLOSPORTIVE DE BELLECHASSE Bellechasse, Chaudière-Appalaches Randonnée cycliste de 80 ou 125 km sur cette piste cyclable inaugurée en 2009. velo-bellechasse.com

12 AU 14 JUILLET

// FESTIVALLEY et RAID MARATHON JEAN D’AVIGNON East Hereford, Cantons-de-l’Est Festival grand public sur le vélo de montagne, le samedi, suivi le dimanche par la compétition de 30, 45 et 70 km. raidjeandavignon.com


// QUÉBEC MÉGA TRAIL Mont Sainte-Anne Course à pied sur des sentiers de 1 (pour les 12 ans et moins), 5, 10 et 25 km sur les pentes du mont Sainte-Anne. www.qmtrail.com

15 AU 21 JUILLET

// TOUR DE L’ABITIBI DESJARDINS Rouyn-Noranda Course internationale de cyclisme sur route de niveau junior, suivie du tour de la relève Desjardins pour les 6-16 ans (20-21 juillet). tourabitibi.com

15 AU 21 JUILLET

// BATEAUX-DRAGONS SEPT-ÎLES Sept-Îles Compétition amicale annuelle de bateaux-dragon, embarcations ayant la forme de dragons colorés dans lesquelles prend place un équipage de 22 personnes. bateaux-dragonseptiles.com

20 ET 21 JUILLET

// JACKALOPE Parc Olympique, Montréal Festival estival de sports d’action : initiations et compétitions de skateboard, slackline, vélo à pignon fixe, longboard et motocross freestyle. jackalopefest.ca

AOÛT

8 AU 11 AOÛT

// LA TRAVERSÉE INTERNATIONALE DU LAC MÉGANTIC Manche de la Coupe du monde de natation en eau libre avec un 10 km, en plus de 1, 2 et 5 km. L’occasion aussi d’y faire la fête avec un grand spectacle pyromusical. traverseemegantic.com

8 AU 11 AOÛT

// VÉLIRIUM ET COUPE DU MONDE DE VÉLO DE MONTAGNE Mont Sainte-Anne Étape de la coupe du monde UCI de descente et cross-country et de U23, junior et élite, hommes et femmes. velirium.com

SOYEZ DANS L’AGENDA DE LA REVUE ESPACES

Vous organisez une activité spéciale, un événement de plein air ou souhaitez nous en suggérer un? Annoncez-le directement à notre communauté sur www.espaces.ca

10 AOÛT

// DÉFI AVENTURE DES APPALACHES Thetford Mines 5e édition de ce raid d’aventure en canot-kayak, vélo de montagne et course sur sentier. Trois distances : 20 km, 80 km et et une épreuve spéciale de 150 km (avec section de nuit). defiaventure.com

11 AOÛT

// DEMI-MARATHON DE MONT-TREMBLANT Mont-Tremblant 4e édition de cette course à pied de 1 km, 5 km (course ou marche) 10 km ou 21,1 km dans les rues de Mont-Tremblant.

16 AU 18 AOÛT

// XC DE LA VALLÉE Saint-Raymond 6e édition de cette course de trail running dans la vallée Bras-du-Nord : 10 km, 10 km de nuit, 20 km, 35 km et la Trans Vallée (les trois distances enchainées). xcvallee.com

18 AOÛT

PHOTOS : MATHIEU DUPUIS ET HUGO LACROIX

13 JUILLET

PARC NATIONAL D’AIGUEBELLE parcsquebec.com

// IRONMAN MONT-TREMBLANT Une compétition unique au Québec : 3,8 km de nage dans les eaux du lac Tremblant, 180 km de vélo puis un marathon (42,2 km) en course à pied. tremblant.ca

23 AU 25 AOÛT

// MARATHON DES DEUX RIVES Lévis Course à pied sur les berges du Saint-Laurent, entre Lévis et Québec : marathon, demi-marathon, 5 et 10 km, la Course des jeunes (5 km) pour les 7-14 ans et la Course des Étoiles (8 km en nocturne). marathonquebec.com

23 AU 25 AOÛT

// FESTIVAL D’EAU VIVE DE LA HAUTE-GATINEAU Maniwaki, Outaouais L’un des plus grands festivals d’eau vive en Amérique du Nord : descente de la rivière Gatineau en canot, kayak ou rafting, pour tous les niveaux de pagayeur. gatineau.org

OFFREZ-VOUS LA DOLCE VITA AU PARC NATIONAL

D’AIGUEBELLE ! • Activités variées (randonnée pédestre, canot, kayak…) • Services de qualité (accueil et information, circuits nautiques, boutiques Nature…) • Plusieurs types d’hébergement (camping aménagé, Huttopia, camp rustique ou chalet)

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espaces.ca juin 2013

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ou moins! EN 140 MOTS

C’est la quantité de personnes qui partent en randonnée dans les White Mountains sans la limite acceptable de sept objets suggérés par le programme gouvernemental hikeSafe (États-Unis), selon une recherche d’un étudiant en médecine de l’Université Brown. La liste de 10 articles comprend une carte, une boussole, des vêtements supplémentaires, une protection contre la pluie, de quoi allumer un feu, une lampe de poche, de la nourriture et de l’eau, un couteau, une trousse de premiers soins, et un sifflet.

PARCS CANADA S’ASSOCIE AVEC Pour amener les trésors historiques et naturels du pays dans votre ordinateur, Parcs Canada a officiellement lancé un partenariat avec Google. Ces lieux naturels et culturels emblématiques que protège le gouvernement par l’entremise de Parcs Canada seront dorénavant accessibles par Google Maps et Street View d’un simple clic de souris. Les images de Street View seront visibles sur google.ca/maps dans les prochains mois. D’ici là, l’équipe de Google Maps continuera de saisir des images dans des lieux administrés par Parcs Canada d’un bout à l’autre du pays. Ces lieux seront annoncés sous peu.

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NOUVEAU PARC RÉGIONAL AU QUÉBEC

Alors que le parc national du Témiscouata ouvre le 21 juin prochain, un autre parc va également voir le jour cet été au Québec : le parc régional du réservoir Kiamika, à Rivière-Rouge, dans les Hautes-Laurentides. Principalement composé d’un plan d’eau de 60 km2, le réservoir Kiamika renferme une quarantaine d’iles et d’ilots. Le parc offrira des activités nautiques, comme du canot ou du kayak de mer et de la pêche, mais aussi des sentiers de randonnée et des sites de camping. Il sera également possible d’embarquer en chaloupe pour des croisières d’interprétation de l’histoire et de la biodiversité, de la faune et la flore du parc, avec notamment ses 70 espèces d’oiseaux protégés. Plus d’informations au 819 278-5402 ou sur parcregionalkiamika.com

RAPPROCHER FRANCOPHONES ET ANGLOPHONES L’Association Récréative Milton-Parc (ARMP) propose un nouveau programme de plein air qui vise à rapprocher francophones, anglophones et allophones. Le programme consistera en des échanges anglais-français combinés avec des activités comme la randonnée pédestre, le canot, le kayak et le vélo. L’ARMP prévoit développer un séjour en canotcamping de trois jours avec un échange linguistique français-anglais. L’initiative continuera l’hiver prochain lorsqu’ARMP offrira raquettes, patinage et ski de fond tout en pratiquant l’anglais et le français. Les gens de tous les niveaux en français et en anglais sont les bienvenus. Il n’est pas nécessaire d’avoir de l’expérience en plein air, ni du matériel spécialisé ou une voiture pour participer. (pleinairinterculturel.com)

© SatSleeve

TRANSFORMEZ VOTRE IPHONE EN TÉLÉPHONE SATELLITE

La compagnie Thuraya offre le SatSleeve qui pourra transformera votre iPhone en téléphone satellite pour vous permettre de faire des appels téléphoniques et envoyer des SMS partout dans le monde! Cette première version ne transmet que la voix et les SMS, mais la compagnie compte lancer une version qui pourra également transmettre des données. Imaginez comment il sera amusant d’être en mesure de recevoir des courriels du travail tout au long de vos vacances de kayak dans le Grand Nord canadien! Prix de vente autour de 500 $.

Une barre énergétique signée Louis Garneau

Le Groupe Leclerc et Louis Garneau Sports, deux entreprises canadiennes reconnues, offrent une nouvelle barre énergétique LG1, première d’une série de barres de nutrition sportive. Cette barre de récupération à saveur de caramel et arachides avec 12 g de protéines a été concoctée par l’équipe de recherche et développement du Groupe Leclerc, conjointement avec les spécialistes de l’équipe Louis Garneau Sports, mettant ainsi à profit leur expertise sportive. « Je crois que les Québécois devraient travailler plus souvent ensemble afin de faire face à la compétition mondiale, affirme Louis Garneau. J’espère que nous allons inspirer d’autres entreprises québécoises à en faire autant! »

© Courtoisie

60%

© Parc régional Kiamika

GRANDS PRIX DU TOURISME QUÉBÉCOIS Parc national du Mont-Mégantic Chaque année depuis 1985, le Gala national des Grands Prix du tourisme québécois honore les entreprises touristiques d’ici. •P rix campings et sites de plein air, de sport et de loisir : lauréat Or pour le parc national du Mont-Mégantic (sepaq.com/pq/mme). •P rix festivals et événements touristiques (budget d’exploitation de plus de 1 M $) : l’Argent pour l’Ironman Mont-Tremblant (ironman.com). •P rix hébergement (moins de 40 unités) : l’Or pour Valmont plein air (valmontpleinair.com). •P rix hébergement (200 unités ou plus) : le Bronze pour le Camp Val-Estrie (camp-val-estrie.com).

© SEPAQ/Parc national du Mont-Mégantic/Mathieu_Dupuis

PAR L’ÉQUIPE ÉDITORIALE




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