Mai 2011 / Espaces

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CYCLISME EXOTIQUE • Hawaï : le tour de l’île • L’Everest en Crète • Toucher la frontière indienne • BC Bike Race • Sacoches pour vélo

SpéciaL deStinatiOnS + Camps de vacances oxygénants + Comment partir plus longtemps + Les 10 plus belles parois d’escalade + Les Caraïbes à la voile + Mai Chau : un Vietnam insoupçonné

Au pAys de lA morille Mexpé : le film

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sportifs et végétAriens

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sommaire // mai 2011

18 58

[04] En ligne

28 68

[06] Espace libre

[08] Tous azimuts

[16] Fin de semaine active 5 vias ferratas + parcours dans les arbres

[18] Entrevue François Langlois au sommet SECTION DESTINATIONS [20] Camps de vacances oxygénants [24] Tendances voyages [26] Quelle est votre « pastille » d’aventure? [28] 7 conseils pour voyager plus longtemps [30] 9 sites Web pour vous faire économiser [32] Aventure express

40 76

[14] Express-O2

[64] Art de vivre

[76] Tonus

[80] Agenda

[38] Traverser les Caraïbes à la voile

[66] Familles actives

DOSSIER VÉLO [40] Hawaï : le tour de l’île [44] L’Everest en Crète [48] À vélo sur la frontière indienne [50] BC Bike Race : le plus dur, c’est de ne pas y retourner ! [52] Équipement : sacoches pour votre vélo

Équipement [68] TEST : sacs d’hydratation pour la course en sentier [72] Nouveautés : la fièvre du printemps [74] Chaussures de courte randonnée

[54] Au pays de la morille [58] Globe-trotter Mai Chau : au cœur

[82] T estez vos connaissances sur le vélo

Sud-Ouest des États-Unis : le rêve américain OTST_Espaces_1103053_v6.qxd:Mise en page 1 11-03-25 10:57 Page 1

[78] Nutrition Les sportifs végétariens

d’un Vietnam insoupçonné

La région de

Sorel-Tracy Nature e u et musiq 6 1 km Circuit de

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Liberté passagère « On est vraiment chanceux d’avoir vécu une telle aventure et d’avoir vu ces magnifiques paysages », m’a envoyé par courriel l’une des participantes du voyage de vélo à Hawaï auquel j’ai pris part l’automne dernier. Et c’est tellement vrai! Il est trop facile d’oublier que nous sommes vraiment privilégiés de pouvoir partir à l’aventure, de prendre l’avion ou notre voiture et sortir de notre routine quotidienne pour visiter un endroit inconnu. Que ce soit faire le tour de la Gaspésie, découvrir (enfin!) les Îles-de-la-Madeleine ou grimper au sommet du Kilimandjaro, très peu de personnes sur notre planète possèdent une telle liberté.

© christianlevesque.com

Jennifer Heil

ou atteindre le sommet d’une montagne après une dure montée restent les meilleurs moments de ma vie. Les obstacles qui se mettent en travers de notre chemin lors de ces occasions ne servent qu’à une chose : les savourer encore plus! Que la préparation prenne une journée ou deux mois, peu importe : ce qui compte, c’est de réussir à vivre ces instants et profiter de sa liberté. Personne ne peut le faire à notre place. Les pages qui suivent sont remplies de nombreuses idées inspirantes et authentiques pour vous permettre d’atteindre plusieurs instants de « liberté passagère » : destinations de vélo, camps de jour pour vos enfants (et moments de répit pour les parents!), trucs pour voyager plus longtemps, sites Web pour économiser sur vos itinéraires, récits d’aventures, etc. Éditer ces textes sans prendre la poudre d’escampette a été difficile. Les lire sans poser cette revue pour planifier vos prochaines sorties le sera probablement tout autant. Ce désir renouvelé de liberté nous fait apprécier ces aventures éphémères. Et je ne pourrais assez vous recommander de suivre cet instinct, car après tout, nous sommes réellement chanceux de pouvoir les vivre. Ne laissons pas cette chance nous filer entre les doigts et réalisons le plus d’aventures possible.

Jennifer Heil

Chaque fois que vient le moment d’écrire l’éditorial de cette revue, je m’assois et tente de trouver un sujet inspirant, authentique et qui condense l’esprit des pages que vous allez lire. Tant mieux si j’y arrive. Au pire, l’étincelle sera allumée et pourra alimenter votre propre feu d’artifice intellectuel. Assis devant mon écran d’ordinateur, je pense au contenu de cette édition orientée vers le voyage et les occasions de l’été à venir. Les fenêtres de mon bureau sont ouvertes pour la première fois de l’année et les oiseaux m’ont réveillé ce matin. La fièvre de sortir d’ici remonte dans mes veines comme la sève coule des érables. La liberté est toute proche…

Double médaillée olympique et Championne du Monde simple - double / ski acrobatique – bosses

M’évader de mon quotidien pour jouir de courtes périodes de pur bonheur Découvrez le blog de Jennifer Heil (seul ou entre amis) à monter des côtes à vélo, dévaler des pentes en skis

Christian Lévesque, rédacteur en chef Twitter : @chrislevesque

sur marcelle.com

Mai 2011 :: Vol 16 :: No 5

Éditeur : Stéphane Corbeil (scorbeil@espaces.ca) rÉdacteur en chef : Christian Lévesque (clevesque@espaces.ca) rÉdacteur en chef adjoint : Mathieu Lamarre (mlamarre@espaces.ca) collaborateurs : Daniel Berthiaume, Sonia Blouin, Alexis Botaya, Florence Bourg, Catherine Cardinal, Liette D’Amours, Marie-Soleil Desautels, Nathalie Dieul, Patrice Halley, Christian Huot, Mathieu Laberge, Sylvain Leclerc, Denis Lord ,Mélanie Mantha, Jean-Sébastien Massicotte, Marie-Ève Muller, Guillaume Roy, Frédérique Sauvée, David Savoie, Jimmy Sévigny.

Photo de la Page couverture : Un groupe de Québécois à vélo près de Pahoa, sur Big Island (Hawaï, USA) / © christianlevesque.com

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Sonia Guillemette, Conseillère aux ventes - Éditions sguillemette@espaces.ca / 514 277-3477, ext. 26 Jean-François Vadeboncoeur, Conseiller aux ventes - Éditions jfvadeboncoeur@espaces.ca / 514 277-3477, ext. 27 Marie-Annick Lambert, Conseillère aux ventes - Éditions malambert@espaces.ca / 514 277-3477, ext. 28

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abonnement info@espaces.ca / 514 277-3477, ext. 21

abonnement / tarification (livraison à domicile) : 1 an / 6 numéros : 18$ • 2 ans / 12 numéros : 32$ (taxes, manutention et frais d’envois inclus)

Libeller chèque ou mandat-poste au nom de « Revue Espaces » à l’adresse indiquée ci-dessous.

design : Sève création www.seve.ca rÉvision : Hélène Paraire

site internet : www.espaces.ca corresPondance Pour Éditorial : info@espaces.ca corresPondance Postale Revue Espaces 911, rue Jean-Talon Est, bureau 205 Montréal (Qué) CANADA H2R 1V5 Les propositions de textes doivent nous être présentées par courriel uniquement. Il en est de même pour tout communiqué de presse. Tirage : 60 000 exemplaires distribués là où sont les amateurs de plein air. ESPACES est la publication plein air ayant le plus grand tirage au Québec. 162 000 lecteurs par édition. ESPACES est publiée six fois par année par Les Éditions Espaces inc. ProPositions d’articles. ESPACES accueille avec plaisir et attention toute proposition d’articles et de photographies. Communiquez avec le rédacteur en chef pour en discuter. Le matériel non sollicité sera retourné si accompagné d’une enveloppe affranchie. ESPACES n’est pas responsable des textes, photographies ou autre matériel envoyés à son attention. Si vous ne conservez pas la revue ESPACES pour vos archives personnelles, veuillez vous assurer de la transmettre à un ami ou de la recycler. Les opinions exprimées sont celles des auteurs et ne sont pas nécessairement partagées par l’éditeur. Certaines activités présentées dans ESPACES comportent des risques importants de blessures pour ceux et celles qui les pratiquent. ESPACES et ses journalistes, collaborateurs, photographes et les autres membres de l’équipe ne recommandent pas la pratique de ces activités aux personnes qui n’en maîtrisent pas les techniques et habiletés requises. ESPACES n’est pas responsable des informations contenues dans les publicités. Toute reproduction du matériel publié dans ESPACES est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. La forme masculine utilisée dans cette publication désigne aussi bien les femmes que les hommes. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec 2008. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada 2008.

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Jennifer Heil

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par Florence Bourg

Photos : © Mexpe.com

Quels ont été les principaux défis du tournage? Notre préoccupation pendant chaque descente dans le gouffre, c’était de filmer le plus d’images, le plus d’éléments possible. À deux spéléologues devenus cinéastes, plus un preneur de son (Éric Légaré), il fallait couvrir le synopsis du scénario, traîner l’équipement sous terre et avoir l’aide des autres pour manipuler l’éclairage. On craignait à tout moment qu’une pièce d’équipement lâche. Et on a sousestimé les difficultés reliées à l’éclairage. Mais en gros, on a obtenu la qualité d’images qu’on visait. Au retour, ça a été un travail très long pour sélectionner les images et faire le montage. Sur les dix heures de matériel filmé, nous avons identifié 48 segments de 30 secondes que nous avons mis en ordre. La musique a été composée par Miguel, guitaristespéléologue qui a déjà participé à Mexpé. On a fait le prémontage nous-mêmes et un monteur professionnel nous a aidés à rendre le tout plus fluide. D’autres projets au bout de la corde? Oui, on souhaite tourner des images souterraines encore plus belles. On prévoit faire un autre film sur la spéléologie ailleurs dans le monde et se servir de ce film pour attirer un producteur.

LA chAssE AUx soMMETs EsT oUvERTE!

par Christian Lévesque Ça y est : la chasse aux sommets de l’Himalaya est ouverte. Quelques aventuriers québécois font partie de la meute. Gabriel Filippi guide un groupe de 17 personnes au camp de base de l’Everest, avant de poursuivre vers Labuche Peak (6 119 m) et le Mera Peak (6 476 m) puis il s’attaquera au Cho Oyo (8 201 m). Après ce réchauffement (!) et si tout va bien, Gabriel s’attaquera au Shishapangma (8 013 m) en solo, sans oxygène ni sherpa. véronique Denys poursuit sa quête des sept sommets (elle a déjà conquis l’Aconcagua, le McKinley, l’Elbrouz et le Kilimandjaro) et tentera de se tenir au sommet de l’Everest (8 848 m). Manuel Pizarro sera aussi à l’Everest pour essayer de s’y tenir en haut pour la... troisième fois! Pour sa part, François-Guy Thivierge venait tout juste d’atteindre le pôle Nord (11 avril 2011) au moment de mettre sous presse. PoUR LEs sUivRE • gabrielfilippi.com • veroniquedenys.com • manuelpizarro.com • francoisguythivierge.com

Lorsqu’il n’est pas en train de dévaler une chute en canyoning, le spéléologue Marc Tremblay pousse l’aventure plus bas, dans un monde invisible au commun des mortels. Pour éclairer notre lanterne sur cet univers plongé dans l’obscurité, lui et son ami spéléologue Guillaume Pelletier viennent de terminer le film Attention : traversée de gouffre mexicain, lequel nous plonge au cœur de la grotte Las Tres Quimeras, dans la Sierra Negra du Mexique. Pourquoi un film sur Mexpé? Il y a deux ans, au FESTIVA, j’ai été inspiré par les films que j’ai vus. Puis Stéphane Corbeil, l’éditeur de la revue Espaces, m’a dit qu’on devrait faire un film sur Mexpé. Avec Guillaume, on s’est dit : « Allez, on le fait! ». Mexpé est un projet ambitieux, étalé sur 24 ans. C’était donc difficile de faire un film juste sur cette aventure. Alors, on a voulu présenter notre traversée mexicaine en montrant les progrès de l’exploration à travers les impressions des spéléologues (15 en tout, venant de tous les coins de la planète) qui entrent et sortent de la grotte. Ce documentaire est un fil conducteur pour montrer qu’il y a beaucoup d’aspects rigoureux dans l’exploration en spéléo, mais qu’on va là aussi pour s’amuser!

© Manuel Pizarro

Mexpé : le filM 3 questions à Marc Tremblay

Encore plus Le documentaire Attention : traversée de gouffre mexicain! sera présenté au printemps à Montréal. Une tournée suivra en 2011 dans différentes régions du Québec. (mexpe.org/film)

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ERRATUM Erreur dans les Arbres Dans notre édition de mars 2011, une erreur s’est glissée dans l’article Avenir incertain à Sutton, publié en page 9. L’accident qui a déclenché le processus de la CSST impliquait plutôt un employé dans le parc d’hébertisme aérien Arbraska de Rigaud et non pas dans un parc d’Arbre en Arbre. Ainsi, l’entreprise Arbre en Arbre n’a pas été à l’origine des déboires financiers pas plus qu’elle n’a été responsable de la faillite d’Inter-Cimes Sutton. Nos excuses.



Destinations

Les 10 pLus beLLes parois d’escaLade au Québec

par Frédérique Sauvée

mais non encadrée. Le site de camping à deux pas de la paroi est un bijou au coucher du soleil! (parcdupoissonblanc.com)

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3 Paroi du mont de l'Ours, Parc des Grands-Jardins / Charlevoix Le mont de l’Ours fait partie des deux grandes falaises d’escalade du parc des -Jardins, avec le mont du Gros-Bras. Orientée à l’ouest, cette paroi de 800 mètres de hauteur et 150 mètres de dénivelé est un site idéal pour grimper jusqu’au coucher du soleil. Une dizaine de voies modérées entre 5.6 et 5.9+ sillonnent la falaise pour y pratiquer l’escalade traditionnelle. Cheminées, dièdres, fissures et dalles apportent une belle diversité à cette paroi de niveau plutôt intermédiaire. Il est aussi possible d’y faire quelques longues voies. Mais il est clair que l’intérêt principal de cette falaise, c’est son superbe point de vue sur le parc et les massifs de Charlevoix. Accès aux parois après s’être acquitté des frais d’entrée au parc. (sepaq.com)

© Alain Simard

4 Cap Trinité, Parc national du Saguenay / Saguenay En surplomb de la rivière et de la baie Éternité, le cap Trinité est le bijou des grimpeurs québécois. Falaise de caractère, elle présente les plus beaux défis : un escarpement à donner des frissons et des fissures à donner du plaisir. On y pratique aussi bien l’escalade artificielle que libre, mais dans les deux cas, ça demande une très solide expérience. La paroi offre une dizaine de voies divisées en deux zones, celles de gauche mesurent jusqu’à 120 mètres et émergent directement du Saguenay, celles de droite (250 mètres) sont des merveilles si l’on décide y passer la nuit. L’accès à la paroi y est aussi toute une aventure : par canot-kayak (30 minutes), par zodiac (quebec-hors-circuits.com) ou bien à pied après une marche d’approche de 6 km. Accès aux parois après s’être acquitté des frais d’entrée au parc. (sepaq.com)

1 Gorge de la rivière Sainte-Anne, Saint-Alban / Québec Saint-Alban, dans la région de Portneuf, est le paradis des amateurs de dry-tooling (escalade de roche/mixte à l’aide de piolets et crampons). C’est d’abord le calcaire de sa falaise, disposé en strates, qui lui donne cet exceptionnel potentiel de grimpe, mais aussi ses voies surplombantes au-dessus de la rivière Sainte-Anne. Jamais monotones, les voies sont complexes et ses dizaines de toits et de surplombs lui confèrent la première place des sites aux voies les plus dures pour le dry-tooling au Québec.

La plupart d’entre elles peuvent aussi se faire en escalade traditionnelle pour les grimpeurs de niveau débutant à intermédiaire. La falaise propose des voies agréables avec une grande majorité de 5.10, pour la plupart renversantes! Accès réservé aux membres de la FQME / 10 $ la journée. (natureportneuf.com)

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2 Paroi éléphant, Parc régional du Poisson Blanc / Laurentides Parfois connue de nom, mais rarement essayée, la paroi de l’Éléphant est une petite perle secrète des Hautes-Laurentides. Elle est située sur une falaise se jetant dans le réservoir du Poisson Blanc et surplombant ses 80 îles et îlots. On accède par zodiac aux quatre voies de la paroi, d’une hauteur de 30 mètres, sauf celle de « la petite sorcière » qui est de 13 mètres. « Rodéo » est la plus populaire et la plus propre. Il s’agit d’un dièdre, c’est-à-dire d’une paroi constituée par deux pans de montagne à la façon d’un livre ouvert, mais dont la longueur donne le défi d’une vraie voie de 5.9. La grimpe dans le parc régional du Poisson Blanc est autorisée

© Nicolas Rodrigue

Difficile de répertorier les plus belles parois du Québec tant le choix est vaste dans notre province. Escalade traditionnelle, sportive, en dry-tooling ou de bloc, chaque région possède ses joyaux de roche. Malgré tout, voici dix parois qu’il faut avoir grimpées au moins une fois dans sa vie.

5 Falaises de Saint-André, Kamouraska / Bas-Saint-Laurent L’escalade à Kamouraska est synonyme d’intensité : aussi bien dans l’effort que dans la beauté! Ce site exceptionnel est très prisé par les grimpeurs de type sportif. Il est doté de 115 voies de tous les niveaux offrant une vue imprenable sur le fleuve, les battures et les montagnes de la Côte-Nord au loin. C’est

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10 l’orthoquartzite, une roche douce et compacte, qui procure aux parois une qualité unique. La grimpe y est très verticale, voire « déversante », et la longueur des voies nécessite une très bonne résistance. Les plus belles sont des 5.11, mais beaucoup d’autres possèdent des cotations moins fortes. Pour grimper, il faut l’autorisation de la SEBKA (Société d'écologie de la batture du Kamouraska) qui donne alors l’accès à toutes les voies (7$/jour/pers. • sebka.ca) 6 Secteurs Les Dames, Parc régional de Val-David-Val-Morin / Laurentides Secteur le plus populaire et le plus concentré pour le bloc à Val David, celui des Dames est le haut lieu pour ce type d’escalade dans la province. On trouve trois zones dans le champ de bloc à la base du Condor : Élizabeth, Françoise et Louise en l’honneur des dames qui ont contribué à l’escalade au Québec. À elles trois, elles proposent plus de 80 problèmes de bloc allant de V0 à V11. Les atterrissages varient d’un bloc à l’autre et peuvent se faire à plat sur terrain dégagé aussi bien que sur d’autres blocs de granit. Droit d’accès à payer à l’entrée du Parc régional de Val David- secteur Dufrêne. (parcregionaldufresne.com)

Un plan qui ne tient pas la route par Cartherine Cardinal un beau panorama sur la région de Saint-Côme. Accès réservé aux membres de la FQME / 10 $ la journée. 9 Montagne d’Argent, La Conception / Laurentides Grosse falaise en granit, la Montagne d’Argent comporte plus de 200 voies pour tous les niveaux d’escalade. La variété de difficulté des voies ainsi que l’inclinaison parfois modérée en font un endroit parfait, tant pour les débutants que pour les grimpeurs avancés, avec beaucoup d’itinéraires entre 5.9 et 5.11. Les secteurs sont diversifiés et bien séparés, ce qui permet de changer d’orientation et de style suivant l’envie. La grimpe y est traditionnelle sur un tiers des parois avec de belles fissures, mais elle est aussi sportive et en moulinette. Quelques voies donnent accès à un beau multipitch de trois longueurs. Droit d’accès : 6 $ la journée à payer sur le site. (montagnedargent.com) 10 Pic aux Corbeaux, parc du Mont-Orford / Cantons-de-l’Est Une des plus populaires falaises du Québec, le mont Orford, demeure un terrain de jeu de haut niveau pour les grimpeurs avertis. On trouve dans le secteur de Pic aux Corbeaux environ 50 voies, la plupart surplombantes, avec une grande variété pour l’escalade traditionnelle. Les plus dures atteignent les 5.13 et 5.14 et valent le déplacement pour leur aspect technique et la beauté du sommet. Chacun y trouve tout de même son compte avec un certain nombre de voies modérées (qui constituent un excellent moyen de s’entraîner en ajoutant progressivement de la difficulté) et une centaine de problèmes de bloc, sur le chemin de la falaise. Accès aux parois après s’être acquitté des frais d’entrée au parc. (sepaq.com)

7 Le Grand Morne, Sainte-Clotilde de Beauce / Chaudière-Appalaches Il s’agit d’un site majeur pour la pratique de l’escalade traditionnelle en multipitch en Chaudière-Appalaches. Le Grand Morne est constitué d’une roche volcanique unique au Québec et une partie de son pourtour, des côtés sud et ouest, s’est jadis effondrée, laissant apparaître une paroi verticale de 120 mètres d’élévation qui offre un défi de taille pour les grimpeurs. La falaise abrite plus d’une centaine d’itinéraires de 5.2 à 5.12 de une à trois longueurs (15 mètres à 100 mètres de haut). Deux petits secteurs proposent aussi l’escalade de bloc. Au sommet, des plates-formes et des belvédères permettent d’admirer la vue et de camper en altitude. Accès réservé aux membres de la FQME / 10 $ la journée.

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© Jean-Claude Néolet

8 Montagne du Tranchant, Saint-Côme / Lanaudière Très populaire pour l’escalade de glace, la Montagne du Tranchant en impose tout autant en escalade de roche (traditionnelle, mixte ou sportive). Avec près de 40 voies de 5.3 à 5.13, dont beaucoup en face raide, le site propose une belle sortie d’escalade. La majorité des voies font plus de 25 mètres et il y a quelques multipitchs de deux longueurs à ne pas manquer. On y trouve plusieurs fissures, des dalles et de petits toits, une diversité à essayer. Du haut de la falaise, on découvre

vélos + Montréal = ?

Au Québec, plus du tiers de la population utilise le vélo à raison d’au moins une fois par semaine. À Montréal pourtant, les cyclistes naviguent encore au cœur d’une organisation urbaine qui laisse le plein pouvoir aux automobilistes. Dans la métropole, on compte près de 500 km de réseau cyclable. Mais si les vélos se multiplient, les infrastructures routières ne suivent pas la cadence. Le chemin qui serpente le Mont-Royal est devenu, au fil des ans, un parcours culte pour les cyclistes montréalais. L’automne dernier, la direction des transports de Montréal a entamé des travaux de réaménagement sur ce chemin, dans le but d’y diminuer la circulation automobile et d’améliorer la cohabitation des divers usagers. Depuis ces travaux, le Chemin Remembrance est amputé de sa voie sud. Conséquence : pour circuler, les usagers doivent maintenant emprunter une voie unique bidirectionnelle. Pour les cyclistes amateurs de montées, c’est la catastrophe : ils sont désormais obligés de partager une chaussée trop étroite (pour ne pas dire dangereuse!) à double sens avec les autos et les autobus! Diminuer la circulation automobile pour favoriser les modes de transports actif et collectif est louable, mais pas à n’importe quel prix. Actuellement, ni les transports actifs, ni les transports collectifs ne sont avantagés par ces changements et les cyclistes n’ont d’autre choix que de partager la chaussée resserrée. Les responsables du projet disent pourtant qu’ils ont travaillé à harmoniser la cohabitation des divers usagers de la montagne. Pour y parvenir, ils ont ouvert la voie sud du Chemin Remembrance aux cyclistes : la zone leur est spécialement réservée en plus d’être destinée aux piétons et aux véhicules de services. Jusquelà, tout va bien, mais il s’agit de l’emprunter pour constater que celle-ci ne permet pas aux cyclistes de circuler librement d'est en ouest sur la montagne sans être obligés de descendre de leurs bécanes à mi-parcours! Aussi bien dire qu’ils sont forcés de partager la chaussée exiguë et dangereuse s’ils souhaitent s’y délier les jarrets. Même incohérence du côté des transports en commun : les autobus se partagent aujourd’hui la voie rétrécie. Il y a bien entendu des arrêts du côté sud comme du côté nord, mais dans les deux cas, il n’y a aucune zone d’arrêt protégée. Les chauffeurs d’autobus doivent faire descendre leurs passagers en s’arrêtant en plein milieu de la chaussée, ce qui crée immédiatement une congestion puisque ni les autos, ni les vélos ne peuvent les dépasser. Ce n’est pas que la montagne soit une piste de course, mais ces nouvelles zones de congestion n’engendrent pas l’harmonie entre les différents moyens de transport. Le cycliste craint et l’automobiliste s’impatiente! Dans ces circonstances, il est permis de mettre en doute les priorités des autorités. N’avait-on pas dit qu’un des enjeux de ce projet de réaménagement était de prioriser les piétons et les cyclistes et d’assurer leur sécurité? On cherche encore la logique du travail effectué! Il semblerait que ce ne soit qu’une étape d’un grand plan de réaménagement. Mais une chose est sûre : il n’y aura pas de nouveaux travaux dans les prochaines semaines. Ça, la Ville nous l’a confirmé. Alors, pour combien de temps les cyclistes seront-ils incommodés? L’an dernier, ce sont les chicanes du Circuit Gilles-Villeneuve qui créaient des émois dans la communauté cycliste montréalaise. Parions que cette année, c’est la montagne qui fera couler beaucoup d’encre.

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© Janick Lemieux et Pierre Bouchard

3 questions à… Janick Lemieux et Pierre Bouchard par Frédérique Sauvée Comment conclure un voyage à vélo de plus de 60 000 km autour du Pacifique et de sa ceinture de volcans? Pierre Bouchard et sa compagne Janick Lemieux ne peuvent s’arrêter de bourlinguer et prennent la route du Québec pour une tournée de conférences retraçant leur voyage. Rencontre avec ces deux nomades, pour un temps sans pédales : APrèS unE déCEnniE dE votrE viE PASSéE Sur lES routES, CommEnt S’ESt PASSé lE rEtour à lA mAiSon? On avait vraiment besoin de faire une pause après cette aventure, de prendre une année sabbatique… chez nous! Mais passer du nomadisme à la sédentarité est loin d’être une chose facile. On a vécu une période de choc au retour pendant laquelle on a du réapprivoiser cette vie sans mouvements. Mais le voyage ne s’est pas totalement terminé, on continue tous les jours ce projet. On passe beaucoup de temps à démêler les 50 000 images que l’on a prises en 10 ans, on écrit pas mal d’articles et on travaille sur l’écriture d’un livre. Et surtout, on court la province depuis décembre dernier pour parler de notre expérience dans les universités, les cinémas et certains clubs cyclistes. On a même animé une conférence dans la salle d’une microbrasserie à Matane! Mais on sait déjà que l’on va repartir en vélo, que l’on n’est pas fait pour une vie posée avec un travail de bureau. Qu’ESt-CE Qui vouS A fAit lE PluS bizArrE En rEntrAnt? Le rapport au temps! Il a complètement changé entre 1999 et aujourd’hui. Ne serait-ce que pour

programmer une conférence. Avant, on appelait la salle de projection le lundi et une séance était programmée pour le vendredi. Aujourd’hui, il faut s’y prendre un an à l’avance pour réserver une salle. Les consciences ont aussi beaucoup évolué. Il était impossible de trouver du café équitable il y a quelques années alors qu’aujourd’hui, même mes tantes m’en proposent à Noël. Pour nous qui avons vécu auprès des populations productrices, c’est un soulagement. Le rapport à la consommation est très différent maintenant : on consomme moins spontanément. Depuis notre retour, nous nous sommes aussi créé des besoins que nous n’avions pas en voyage. Nous avons désormais une mijoteuse! QuElS Sont voS ProChAinS ProjEtS? Certains sont nomades, d’autres non. Depuis un an, Pierre travaille sur un projet de cyclotourisme dont il a eu l’idée dès notre retour, lors des premières sorties à vélo que l’on a faites dans notre belle région de Charlevoix. Avec les milliers de kilomètres de chemins forestiers à travers notre territoire, j’ai pensé à développer un réseau de sentiers pour le cyclocamping. Je travaille dessus actuellement en plus d’organiser des événements cyclistes, comme un nouveau raid à vélo de montagne dans Charlevoix qui aura lieu dans le cadre des Grands Rendez-Vous Cyclistes en juin prochain. Nous allons aussi apparaître dans un documentaire sur les couples nomades, lequel sera présenté au festival de film de Banff. Et on a quelques projets dans la mire…

Encore plus velomag.com/cyclovolcanique

kiTeaid : « made in QueBec »

NECKY Zoar Sport

par Frédérique Sauvée

DANS L’AIR DU TEMPS ! atmosphere.ca

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Une déchirure dans la voile et votre sortie de kitesurf est foutue? En moins de quatre minutes, vous pouvez repartir à l’eau grâce à Kiteaid. Cet ensemble de réparation permet de remettre en état une voile ou un boudin victime d’un incident. Le kit contient tout le nécessaire pour colmater une fuite ou une déchirure à l’aide d’un adhésif thermoplastique qui s’applique avec à un fer spécial. Transparente et super résistante, la bande de tissu sèche immédiatement pour un retour sur l’eau ou la neige rapide. La compagnie québécoise Kiteaid a développé depuis 2007 plusieurs trousses de réparation

pour les adeptes du cerf-volant de traction du monde entier. Les produits sont en vente à partir de 39 $ (kit pour voile ou boudin) chez plusieurs détaillants québécois ainsi que sur Internet. Encore plus kiteaid.com


ODYSSÉe sur deux rOueS 1880

par Frédérique Sauvée

1970

Avec l’invention de la chaîne sur la roue arrière, l’allure du vélocipède change. L’installation de jantes creuses, de pneumatiques et de freins assure plus de confort, de sécurité et de performances. Il devient un véritable véhicule de déplacement.

L'industrie cycliste enregistre des records de vente en Amérique du Nord. Le fabricant CCM (Canada Cycle and Motor Company) surfe sur la vague des vélos à 10 vitesses et lance son Targa qui sera un grand succès.

1996

Le vélo de montagne fait sa première apparition aux Jeux olympiques d’Atlanta avec la discipline de cross-country.

1903

Le premier Tour de France de l'histoire est lancé le 1er juillet. La distance totale est alors de 2 500 km comprenant six étapes. Sur les 60 cyclistes présents au départ seuls 20 franchiront la ligne d'arrivée. La somme remise au vainqueur Maurice Garin est de 6 075 francs (environ 1 278 $). De nos jours, le chèque est de 450 000 (620 000 $).

1820

L’histoire du vélo commence en Europe. Sans système de pédalier, la première bicyclette se propulse par de grands élans avec les jambes. On l’appellera « draisienne », « bicycle », puis « vélocipède ».

1968

1870

L’ajout de manivelles et de pédales transforme le vélo qui gagne en popularité. Un modèle étonnant fait son apparition en Angleterre : le Grand Bi. Son énorme roue à l’avant, la toute petite à l’arrière et sa selle haut perchée demandent un talent d’équilibriste. Au Québec, c’est à la fin des années 1860 que la première bicyclette fait son apparition, sans grand succès jusqu’au 20e siècle.

1937

L’usage du dérailleur est enfin officialisé par le Tour de France, bien qu’il a été présenté au Salon du vélocipède de Paris en 1869 sans attirer l’attention… Son concept se popularise à partir des années 1940 et fait ses preuves dans les plus grandes compétitions cyclistes.

À lire Sur leS traceS de champlain

Le CIO (Comité International Olympique) officialise les contrôles antidopage suite au décès du cycliste danois Knud Enemark Jensen par surdose d’amphétamines lors de l’épreuve contre la montre aux JO de Rome en 1960. Le dopage existe depuis longtemps dans le cyclisme. Aux alentours de 1892, on commercialisait déjà des potions à base d'alcool destinées aux cyclistes, comme l'Élixir de vitesse ou encore le Vélo Guignolet.

1975

En Californie, on invente le vélo de montagne. C'est le début du sport et d’innovations techniques : systèmes de changement de vitesse indexés, suspensions et utilisation de nouveaux matériaux comme le titane et les fibres de carbone.

1967

Vélo Québec est fondé par Gabriel Lupien, sous le nom de Fédération cyclotouriste provinciale. C’est en 1979 qu’elle adopte le nom de Vélo Québec, qui ne fait pas l’unanimité parmi ses membres de l’époque, car le mot « vélo » n’était pas très courant.

2007

Inauguration de la Route Verte qui traverse le Québec avec 4 500 kilomètres de pistes cyclables et de voies balisées de l’Outaouais à la Gaspésie, en passant par les côtes du Saint-Laurent et la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

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Samuel de Champlain, homme de main d’affairistes coloniaux pour qui la fondation de la Nouvelle-France n’était qu’un investissement? David Hackett Fisher rectifie le tir avec Le Rêve de Champlain : une colossale biographie, richement illustrée. L’historien américain montre que le rêve de Champlain, c’est celui d’une Nouvelle-France monarchique et féodale, mais version améliorée : sans guerre de religion et favorisant l’union entre colons et Amérindiens. Un Champlain humaniste, mais toujours explorateur curieux et infatigable, traversant 27 fois l’Atlantique, parcourant un territoire formant aujourd’hui six provinces canadiennes et cinq États américains, le Mexique, Cuba… Selon Hackett Fisher, un certain nombre d’endroits visités par Champlain ont remarquablement peu changé et certains de ces lieux magnifiques ne sont toujours accessibles qu’à pied. Une invitation à refaire ces voyages, à redécouvrir ce grand explorateur. (Denis Lord) Le rêve de Champlain par David Hackett Fisher, Éditions du Boréal, 1 008 pages | 44,95 $


ExprEss- 02

en pLein COeur de La viLLe Ou à moinS dE 45 minutES d’Auto, Ces SortiES ExPrESS se dégustent Les sOirs Ou Le week-end. SanS modération…

MONTrÉAL

SACré bout dE ChEmin Par Frédérique Sauvée

CheMin des OutaOuais

Munissez-vous de votre bâton de marche pour cette randonnée sur le thème du pèlerinage. Le Chemin des Outaouais, anciennement appelé « Chemin des Sanctuaires Outaouais-Montréal », s’inspire du chemin de Compostelle en Europe. Il s’agit d’un parcours de 230 km entre la cathédrale Notre-Dame d’Ottawa et l’Oratoire Saint-Joseph de Montréal avec 11 étapes dans des sites sacrés des deux provinces. Le circuit s’étale sur 12 jours pour les pèlerins, mais chaque tronçon du parcours peut être emprunté séparément. À proximité de Montréal, la section de 23 km entre Rigaud et Oka fait partie des plus jolies du circuit. Le départ s’effectue au sanctuaire de Notre-Dame-de-Lourdes à Rigaud, un lieu de pèlerinage en plein air qui offre une vue splendide sur la région du haut de la colline de Rigaud. On emprunte le chemin de la Grande Ligne pour sortir de la ville

et longer la rivière des Outaouais par le chemin de l’Anse. La marche se déroule sur la route, mais celle-ci est très calme. Le charme du parcours est le passage dans de superbes villages de style anglais dans le secteur d’Hudson. Dans la ville de Como, on trouve le traversier ($) pour rejoindre Oka en 10 minutes. De l’autre côté du lac des Deux-Montagnes, on termine le parcours au calvaire d’Oka. Les étapes suivantes du Chemin des Outaouais mènent à Sainte-Marthe-sur-le-Lac puis à Laval pour finir à l’Oratoire du Mont-Royal. Il est aussi possible d’entreprendre un sentier de pèlerinage différent qui part de Montréal pour se rendre à Sainte-Annede-Beaupré, et encore un autre enfin qui se poursuit jusqu’à Gaspé. Il s’agit d’une manière différente de marcher, avec une quête sportive et religieuse

Activités : Randonnée pédestre Niveau : Accessible à tous. Distance : 23 km en linéaire. Accès : De Montréal, prendre l’autoroute 40 Ouest jusqu’à la sortie 12 en direction de Rigaud. Traversez le village et tournez avant le pont sur la 325 Sud. Tournez ensuite à gauche sur la rue Bourget. Tournez à droite sur la rue de Lourdes : vous arriverez au sanctuaire de Notre-Dame-de-Lourdes. N’oubliez pas de laisser une voiture au point d’arrivée si vous ne prévoyez pas un aller-retour. Infos : 819 777-6023 • chemindesoutaouais.ca

429 autres modè

MONTrÉAL

saint-Bernard-de-LaCOLLe

Entre Sainte-Clotilde-de-Chateaugay et Lacolle existe un sentier cyclable, le sentier du Paysan, d’une linéarité incroyable. Loin d’être péjoratif, le terme caractérise ce parcours qui passe à travers des champs que l’on dirait coupés au couteau. Au départ de Saint-Bernard-de-Lacolle, le sentier dédié au vélo – donc sans auto – suit une ancienne voie ferrée pendant 26 km jusqu’à une impasse à proximité de Sainte-Clotilde. Un aller-retour satisfera les cyclistes en mal de kilomètres. La piste est faite de poussière de roche et est excellente à rouler (une partie sur

L’EmPêChEur dE tournEr En rond Par Frédérique Sauvée

quelques kilomètres est faite en bitume). Isolement et paix sont les « maîtres mots » de cette piste à l’écart de toute civilisation et de toute signalisation. Mais vous ne vous perdrez pas : c’est tout droit! Et il y a beaucoup de chance pour que vous ne croisiez personne à part les animaux de passage dans les champs voisins. Le parcours est très plat mais tranquille, il ne traverse aucun village et le seul point de ravitaillement est celui de Lacolle. Une étape peut être faite au stationnement au nord d’Hemmingford. La MRC des Jardins-de-Napierville est d’ailleurs

14 _ ESPACES _ Mai 2011 _ www.espaces.ca

en train de plancher sur l’idée de concevoir des aménagements et d’agrandir la piste sur 2 km jusqu’à la municipalité de Beauharnois-Salaberry. Dans l’autre sens, il est possible de prolonger le plaisir en ralliant l’axe cyclable de la Vallée-desForts (Route verte #2) qui part en direction de l’État de New York.

Activités : Vélo de route Distance : 26 km en linéaire. Accès : À partir de Montréal, prendre l’autoroute 15 Sud jusqu’à la sortie 21 en direction de Napierville. À la station-service Shell, prendre la 217 Sud puis à gauche la montée Dupuis pour rejoindre Lacolle. Arrivé dans le centreville, tourner à droite à l’embranchement et continuer sur un kilomètre. Le sentier débute à l’intersection avec la rue de la Beurrerie sur votre droite, à l’endroit où se situe une arche en métal. Infos : 450 245-7289 • cld-jardinsdenapierville.com


QuébEc

Boischatel

ChACun Son ChEmin par Frédérique Sauvée

Il y a quelques endroits pour pratiquer le kitesurf à proximité de la ville de Québec et Boischatel en fait partie. Le site est situé à la sortie de la ville en direction de Sainte-Annede-Beaupré, quelques kilomètres après la baie de Beauport (une autre des meilleures places pour le kite à Québec). L’accès de Boischatel reste totalement anonyme, sans indications et seuls les connaisseurs y rentrent à l’eau. On y trouve un bon terrain de jeu dû au haut fond qui permet d’avoir pied sur une grande distance. Mais les marées sont à surveiller à Boischatel : le site n’est praticable qu’à marée montante – les meilleurs vents viennent du sud-ouest deux à trois heures avant la marée haute – et il est déconseillé d’aller jouer jusqu’au chenal lorsqu’elle baisse, car cela devient dangereux. Il faut aussi surveiller les vents d’ouest et du nord-ouest qui ne sont pas bons à Boischatel. Le paysage, quant à lui, peut paraître un peu spécial avec ses immenses pylônes électriques, mais la vue sur

l’île d’Orléans et le fleuve Saint-Laurent est sublime. Par contre, il y a une chose à ne pas oublier : vos chaussons, car le fond est souvent très glissant avec un mélange de boue et de roches. Boischatel constitue aussi un lieu idéal pour le snow-ski l’hiver lorsque le chenal de l’île d’Orléans est glacé. Mais le site n’est pas sécurisé et aucun bateau n’y assure de surveillance, la pratique y est donc à vos risques! On y accède par le stationnement derrière la station Irving, sur le boulevard Sainte-Anne à 2,5 kilomètres après le pont de l’île d’Orléans. Veillez à ne pas stationner là où cela pourrait être gênant pour la circulation des usagés de la station.

Activités : Kitesurf Accès : De Québec, prendre l’autoroute 440 Est. Continuer sur le boulevard Sainte-Anne et dépasser Boischatel. Le stationnement se trouve sur la droite, à la station Irving. Infos : destinationkite.com

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LA PLUS GRANDE DESTINATION PLEIN AIR

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QuébEc

Parc les Écarts

Le Parc les Écarts est mieux connu sous le nom de Boisé Davida ou Boisé de l'Auberivière. Il appartient à la compagnie pétrolière Ultramar, mais est gratuitement ouvert à tous. Situé dans les limites de la ville de Lévis, il permet une pause nature à moins de 15 minutes du centre de Québec. Le parc s’adresse à deux catégories distinctes d’amateurs de plein air : les randonneurs et les vététistes (donc idéal pour les couples aux préférences divergentes). Avec une boucle d’à peu près 4 km de sentier de vélo de montagne, le parc les Écarts semble parfait pour une sortie de

ChACun Son ChEmin par Frédérique Sauvée fin d’après-midi. Le parcours est réalisable dans les deux sens et son tracé est de très bonne qualité. Il est situé dans une belle forêt de feuillus sur une colline d’environ 100 m de dénivelé, bordée par une rivière au milieu des quartiers résidentiels de Lévis. La raffinerie voisine Ultramar a décidé de préserver cette oasis de verdure de la construction et garantir un lieu de plein air aux habitants. C’est un site bien connu des cyclistes du coin depuis plusieurs années, mais certaines règles y ont été instaurées depuis que l’organisme sans but lucratif les Amis du Boisé

a aménagé le parc. Désormais, seule la partie nord est accessible en vélo de montagne, car la partie sud, fragile par son écosystème et son sol argileux, est réservée exclusivement aux marcheurs. Il existe cinq sentiers balisés pour la randonnée, d’une longueur approximative de 5 km, qui recèlent une flore printanière à ne pas manquer. Selon votre objectif sportif de la journée, choisissez donc le bon chemin au départ des sentiers : à droite pour les vélos, à gauche pour les souliers.

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Activités : Vélo de montagne et randonnée pédestre Distance : Boucle de 4 km pour le vélo de montagne / cinq sentiers de longueurs différentes pour la randonnée. Niveau : Débutant — intermédiaire. Accès : Au départ de Québec, prendre l’autoroute 20 Est, puis la sortie 325-N. Une fois l’autoroute traversée, tournez à gauche aux feux sur la rue Louis-H Lafontaine. Tournez ensuite à gauche sur la rue Christophe-Colomb : le stationnement est au bout de la rue. Infos : lesamisduboisedelauberiviere.ca


Weekend / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /

par Alexis Botaya et Christian Lévesque

Nouveauté : la via BatiscaN À mi-chemin entre Montréal et Québec, sur une falaise qui domine la rivière Batiscan, la toute nouvelle via ferrata du Parc de la rivière Batiscan offre une aventure idéale pour toute la famille. Vous aurez des sensations sur plus de 200 mètres de falaise qu’on fait d’un bout à l’autre ou qu’on combine avec l’un des deux parcours dans les arbres (un pour les enfants, l’autre pour les adultes) ou encore avec le long parcours de tyroliennes qui s’enchaînent (dont trois qui traversent la rivière et une de 165 mètres de long). Il est plutôt impressionnant pour ceux qui ne sont pas habitués par les hauteurs de s’élancer ainsi au-dessus de la rivière : nous en avons même vu quelques-uns choisir de tourner les talons à la dernière minute. Le paysage particulier du secteur est causé par la rencontre du Bouclier canadien et des Basses-terres du Saint-Laurent, ce qui donne à la rivière Batiscan un relief spectaculaire. Vous pourrez l’apprécier tout au long des 25 kilomètres de sentiers pédestres du parc à travers des chutes et des rapides. De la falaise, le point de vue est unique. Et tout le monde y prendra du plaisir. Évidemment, les plus férus d’escalade trouveront que la balade ne vaut pas le détour, mais ils pourront donner à leur famille un avant-goût des joies de leur sport : s’agripper à la roche, se laisser pendre dans le vide, faire confiance à l’équipement, bouger son corps de manière à éviter les obstacles naturels pour atteindre la prochaine prise, etc. Pour ceux qui n’ont jamais goûté à ces émotions, le sentiment d’accomplissement est total. Le circuit proposé à la rivière Batiscan est suffisamment ardu pour procurer ces sensations, mais assez facile pour que tous puissent s’y amuser. Le parcours n’est pas très long et il peut y avoir un certain embouteillage lors des plus belles journées estivales. Mais quand on est accroché au même fil de fer, le respect mutuel s’installe naturellement entre les gens. Le parcours vaut la peine d’être combiné avec celui dans les arbres pour profiter pleinement du site. Cette année, vous pourrez même tenter de traverser la via ferrata ou faire la grande tyrolienne de nuit! Quelques fois, au courant de l’année, cette excursion nocturne sera proposée aux plus hardis (40 $, dates et heures à confirmer, inscription obligatoire).

La plus « urbaine »

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La plus grandiose

5 © parcbatiscan.com

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5 vias ferratas + parcours dans les arbres

Où : Le Parc de la rivière Batiscan est situé près de Trois-Rivières. Services : Camping, tentes prospecteur, yourte, canot, vélo de montagne, visites guidées, Via Batiscan, parcours dans les arbres, tyroliennes, volleyball, plage, randonnée pédestre sur 25 km. Quand : Du 20 mai 2011 à la fin septembre. Durée : Environ 30 minutes pour la Via Bastican seule. Prix : 45 $ pour tout le parcours, 27,50 $ pour la via ferrata seulement. Infos : 418 328-359 • parcbatiscan.com

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La plus maritime

4

le caNyoN saiNte-aNNe

le parc du MoNt-treMBlaNt

la via ferrata des Mers

Situé tout près de Québec, le site est doté de trois ponts suspendus, de deux vias ferratas (Les Marmites et La Gorge), d’une tyrolienne géante sur le canyon et de plusieurs points de vue pour admirer les chutes et la rivière. Le site propose également 15 km de sentiers de randonnée, un accès au sentier Trans-Canadien secteur Orignac et une paroi d’escalade. Les activités et forfaits de difficulté progressive (familial, deluxe et extrême) sont proposés par l'école d'escalade l'Ascensation, sur réservation.

La via ferrata du Diable présente un panorama impressionnant : à 200 m d’altitude, vous bénéficiez d’une vue panoramique spectaculaire sur tout le parc. Forêt à perte de vue sur des kilomètres et vue plongeante sur la rivière qui serpente à vos pieds. Trois parcours de difficulté variable s’offrent à vous. Celui des Secrets permet de découvrir en plus le milieu naturel et la géomorphologie des paysages en compagnie d’un gardeparc naturaliste. Pas de parcours dans les arbres.

La zone adrénaline du Jardin des glaciers de Baie-Comeau propose une activité mixte de randonnée et via ferrata durant une journée entière. La ferrata court sur 1,3 km et surplombe le fleuve Saint-Laurent pour donner une vue à couper le souffle. Au programme (en sus de la marche et de la ferrata) : observation de la géologie côtière et de la faune marine. Il s’agit de l’un des itinéraires les plus longs du genre en Amérique du Nord. Uniquement sur réservation et pour sorties de groupes (minimum de 4 personnes).

Où : 30 min de Québec, sur la route 138 est, après l’autoroute 40. Services : Restauration, aires de pique-nique et navettes. Quand : De fin juin à début septembre et seulement les fins de semaine pour les mois de mai, juin, septembre et octobre. Durée : De 1 h 30 à 4 h 30, selon le forfait choisi. Prix : De 49 $ à 99 $, selon les forfaits. Compter 20 $ pour la simple tyrolienne. Info : canyonsa.qc.ca

Où : Dans les Laurentides, à 2 heures de Montréal. Services : Accueil, informations, douches et boutique nature au centre de services du lac Monroe sur le secteur de La Diable. Quand : Du 19 juin au 6 septembre toute la semaine, et le samedi et le dimanche entre le 7 septembre et le 11 octobre. Possibilité d’excursions en automne pour les groupes, sur réservation. Durée : Entre 3 et 5 h, selon le parcours choisi. Prix : Entre 35 $ et 66 $, frais d’entrée au parc en sus. Info : sepaq.com

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Où : Anse-à-Moreau, Manicouagan. Services : Apporter son lunch et sa boisson. Quand : De mi-juin à début septembre, tous les jours et sur réservation. Juste le vendredi, samedi et dimanche pour le reste du mois de septembre. Durée : Prévoir une journée. Prix : 35 $ par adulte. Info : jardindesglaciers.ca


© chutescoulonge.qc.ca

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Parc des chutes coulonge : le comPromis idéal entre via et d’arbre en arbre Ce parc est un des rares où la via ferrata s’inscrit dans la continuité du parcours d’arbre en arbre : même matériel, mêmes consignes de sécurité, même câble. Le point de départ de la ferrata n’est d’ailleurs accessible qu’à l’issue d’une impressionnante tyrolienne de 250 mètres qui surplombe le canyon de la rivière et file à toute vitesse entre ses parois abruptes. Lancées progressivement depuis 2008, les activités débutent par huit petites tyroliennes courant d’arbre en arbre qui vous permettent de vous familiariser avec les techniques de sécurité et de prendre peu à peu confiance en votre matériel. À l’issue de cet échauffement, la grande tyrolienne vous attend pour une descente enlevante. N’oubliez pas de contempler le paysage!

Après avoir traversé le canyon sur un pont de câbles on entame les 500 mètres de la via ferrata sur un tronçon facile qui vous laissera le temps d’admirer à loisir les rapides de la rivière et d’essayer de voir d’en haut les esturgeons qui viennent frayer à cet endroit. Le canyon présente des particularités intéressantes : roches volcaniques et coulées bien visibles, terrasses couvertes d’une mousse épaisse pour se reposer ainsi que de nombreux vestiges d’une époque encore récente où la drave était chose courante. À mi-chemin, les participants peuvent sortir de la ferrata et rejoindre un sentier. Ceux qui continueront commenceront un parcours de niveau plus difficile, et pourront traverser le canyon sur un pont suspendu tout en admirant les magistrales chutes Coulonge. Vers la fin, il vous faudra escalader une section plus ardue, très abrupte, avant de déboucher sur un sentier forestier. C’est à ce moment que vous réaliserez que vos mains (habituées davantage à un clavier d’ordinateur) en ont pris pour leur compte. Gants recommandés! Où : Le parc des Chutes Coulonge est situé dans le Pontiac, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Gatineau, au cœur d’un site naturel exceptionnel. Il offre plusieurs sentiers et 14 points de vue sur le canyon, les chutes et la rivière. Services : Le parc n’a pas de restaurant, mais propose un service de boîtes à lunch pour les groupes. Breuvages disponibles. Quand : De début avril à fin octobre Durée : Environ 3 heures pour le parcours total. Compter 2 h simplement pour la via ferrata qui n’est accessible qu’après avoir glissé le long de la tyrolienne. Prix : 72 $ par adultes pour le parcours total. Compter 7 $ pour le simple accès au parc. Possibilité de fragmenter le parcours. Infos : chutescoulonge.qc.ca

Via ferrata Concept d'origine italienne, une via ferrata consiste en un « chemin d’acier » disposé le long d’une paroi rocheuse verticale. Un câble court le long de la paroi et des échelles y sont aménagées pour faciliter la progression. Une activité hybride entre la randonnée et l’escalade. Munis d’un harnais, les participants progressent en sécurité à l’aide de deux mousquetons le long du câble. Aucune expérience n’est nécessaire, et le niveau de difficulté peu varier entre les parcours. L’âge minimal est autour de 11-12 ans, mais on demande souvent que les jeunes de moins de 16 ans soient accompagnés. Pas de limite d’âge supérieure en revanche : il s’agit simplement d’être en bonne condition physique et de ne pas trop manquer de souplesse, d’endurance et de sens de l’équilibre.


François LangLois

au sommet c’est aussi bon pour vous !

nouveauté 2011

François Langlois peut se compter chanceux : non seulement il est né prématurément, mais il a aussi grimpé l’Everest avec un poumon et demi… sans le savoir. Il revient sur ses 10 ans d’alpinisme à la poursuite du plus haut sommet de chaque continent.

© Photos : François Langlois

Ici on se la coule douce…..

par David Savoie

Forfait vélo L’Incomparable du 3 au 5 juin 2011

www.velo-hautes-laurentides.qc.ca

Vélo sur route Canot-Kayak Randonnée Hébergement en refuge Chalet Camping

C’est bien connu, l’habit ne fait pas le moine. C’est quand même étonnant de voir un conquérant des sept plus hauts sommets du monde en veston cravate avec des souliers propres! Aventurier un jour, François Langlois se transforme en conseiller en placement le lendemain. Les temps ont bien changé depuis sa conquête de l’Everest en 2001, époque où il était sans le sou et criblé de dettes. Maintenant âgé de 44 ans, il vient de terminer son rêve des sept sommets. Mais l’aventure n’a pas été facile : en 2002, alors qu’il complète les monts Logan et McKinley, il commence à éprouver des douleurs sévères à la poitrine et il consulte des spécialistes. Verdict : un kyste bronchogénique, une masse de la grosseur d’un pamplemousse sur son poumon gauche. Depuis son enfance, une partie de son poumon s’était refermée sur elle-même et la haute altitude aura probablement fait enfler la paroi interne. Ce kyste bloque la bronche gauche tout en pressant sur le cœur, ce qui cause des palpitations cardiaques à l’alpiniste. La tumeur a déversé près d’un litre de liquide lors de l’opération quand elle a éclaté. François Langlois n’ose même pas imaginer ce qui se serait passé si c’était arrivé durant l’ascension d’un sommet. Les conséquences auraient pu être fatidiques...

Lac Gravel MONT-ST-MICHEL Chute Windigo Lac Marie-Louise LAC-ST-PAUL FERME-NEUVE Montagne du Diable

309

Lac Rochon

311

R i v i è r e du L i è v

(783 m)

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Lac Saint-Paul

Réservoir Kiamika

CHUTE-ST-PHILIPPE

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ère

Kia mi

Lac des Écorces

LAC-DES-ÉCORCES

RIVIÈRE-ROUGE SECTEUR STE-VÉRONIQUE

LAC-SAGUAY Lac des Îles

309

Lac Tibériade L'ASCENSION

117

MONT-LAURIER SECTEUR LAC-DES-ÎLES

Alors, les expéditions partent toutes sous la bannière d’une cause. François Langlois ne fait pas exception à la règle : lui, il l’a fait pour les enfants – sa naissance prématurée y est pour beaucoup. C’est la promesse qu’il s’est faite au sommet de l’Everest : s’il a pu se rendre si haut tandis qu’il était lui-même un enfant malade, il tentera d’en redonner autant aux autres. Jusqu’à maintenant, il a amassé plus de quatre millions de dollars avec ses expéditions et ses conférences.

Rivi

MONT-LAURIER

Ponts couverts KIAMIKA 309

PARC LINÉAIRE Le P’tit Train du Nord

321

Lac Nominingue

RIVIÈRE-ROUGE SECTEUR LA MACAZA

321 311

LAC-DU-CERF

« On avait un plan, mais on s’est fait surprendre par la météo. Heureusement, on avait quatre jours de réserves alimentaires, mais on a dû être patients », confie l’alpiniste. Malgré la difficulté, il a visiblement aimé son expérience. Le 8 décembre, discrètement et péniblement, François Langlois s’est hissé au sommet du mont Vinson. Il devenait, du même coup, le troisième Québécois à grimper les plus hauts sommets de chaque continent. « Ce n’est pas au sommet que tu sens quoi que ce soit. C’est après, en redescendant, le lendemain ou un mois après l’ascension que ça te frappe. » Depuis le milieu des années 80, personne ne s’entend vraiment sur la liste finale des sept plus hauts sommets des sept continents. Certains placent le septième en Australie, alors que d’autres (notamment Reinhold Meissner) estiment qu’il se situerait en Océanie, classant le Puncak Jaya dans la liste officielle. Pour éviter tout débat sur sa liste, François Langlois a mis dix ans pour compléter les huit sommets. Heureusement, il possède un employeur compréhensif et il se sait chanceux d’avoir pu conserver son travail tout en poursuivant ses expéditions. C’est pour cette raison qu’il a pris autant de temps à compléter sa couronne des sept sommets, avec une pause entre 2003 et 2007 : « C’était une question d’attendre le moment propice. Si j’avais été concentré uniquement sur l’alpinisme, ça aurait été autre chose... »

Lac Tapani

STE-ANNE-DU-LAC

Et des vents violents ont forcé François Langlois et ses compagnons à demeurer confinés dans une tente pendant presque une semaine. « C’est difficile sur le moral, sauf quand tu as un enfant malade pour te motiver », si bien qu’il aurait pu en endurer encore plus.

NOMININGUE

Petit Lac Nominingue

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du Cerf

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Il collabore entre autres avec les organismes Vœux d’Enfants et la Fondation Charles Bruneau depuis déjà un moment : « Moi, mon coup de pouce pour se dépasser physiquement, c’est de penser aux enfants qui se battent pour leurs vies avec le sourire, parce qu’ils n’ont pas le choix. » Avoir de bonnes motivations pour atteindre son but fait partie intégrante d’une expédition pour lui : « J’ai eu à faire face au pire que l’Antarctique peut nous lancer », résume-t-il en parlant de sa plus récente expédition, entamée le 23 novembre. À 4 892 mètres, le mont Vinson n’est pas difficile du point de vue technique, mais ce dernier sommet sur sa liste ne s’est pas laissé prendre facilement. L’ascension a été pénible : la météo ne coopérait pas. L’aventurier a dû affronter des températures avoisinant les - 65 degrés Celcius.

Des regrets? Un seul : il songeait à faire le K2 en solo, par une voie inédite. Il aurait voulu traverser du côté chinois et revenir du côté pakistanais. L’alpiniste y pensait, mais avec trois petites filles qui l’attendent à la maison, il a préféré laisser tomber ce défi. Pour cette même raison, l’alpiniste ne songe pas à compléter les 14 sommets hauts de plus de 8 000 mètres. « Oui, j’ai des regrets, mais je suis en paix avec ces regrets-là. » Depuis son sommet en Antarctique, il s’accorde une petite pause... avant de repartir : « Vinson n’est pas la fin, c’est le début », confie-t-il. Déjà, il prépare un trek en mai au Pérou pour aller visiter le Machu Picchu avec un groupe d’une trentaine de personnes. L’alpiniste n’en a pas fini avec l’extrême non plus : il vise à faire un Ironman durant la prochaine année, avec l’espoir de se rendre à Hawaï. « On verra en temps et lieu », dit-il avec un sourire.

Encore plus francoislanglois.com



Camps de vacances

© wbsurfcamp.com

À la recherche d’un camp de vacances qui soit dépaysant? Voici sept idées originales de camps d’été pour vos jeunes avides de plein air. par Florence Bourg

Les pieds dans L’eau

BoisJoLy :

Sports nautiques à la Baie de Beauport

Bol d’oxygène à Racine, dans les Cantons-de-l’Est activités : Escalade, excursion en forêt et en montagne, canot, kayak, activités aquatiques, hébertisme, astronomie, camping sauvage. Lieu : Racine, près du mont Orford (à 1 h 30 de Montréal et à 30 min de Sherbrooke). Formule : Camp de vacances, avec nuitée en dortoir ou sous la tente. Âge : 8 à 16 ans Coût : 395 $ pour 5 nuitées; 695 $ pour 12 nuitées. période : Du 26 juin au 19 août (camp de 5 à 12 nuitées). À savoir : Portes ouvertes dimanche 5 juin 2011 de 13 h 30 à 16 h. infos : 450 771-2034 • boisjoly.qc.ca

© baiedebeauport.com

Situé sur un territoire de 70 hectares au cœur des montagnes et de la forêt sauvage des Appalaches, le camp BoisJoly offre aux jeunes touche-à-tout de 8 à 16 ans une véritable incursion en pleine nature. C’est aussi l’un des premiers camps de vacances à avoir vu le jour au Québec (créé en 1928!). Les animateurs y sont expérimentés, le cadre très convivial, et l’approche est individualisée, ce qui fait que chaque jeune se sent spécial. Il vivra des expériences enrichissantes dans le respect, l’amitié et le dépassement de soi. Spécialisé en plein air, ce camp propose des activités sportives stimulantes pour chaque groupe d’âge : escalade sur paroi naturelle ou artificielle, excursion en forêt et en montagne, hébertisme, canot-kayak et camping sauvage. Le site de BoisJoly n’accueille que 75 campeurs par séjour afin de garantir un encadrement chaleureux et personnalisé. Les activités s’articulent aussi autour du très joli lac Brais, qui invite à la baignade, à la nage en eau libre et à la plongée avec masque et tuba. Ce lac donne au camp un cachet particulier et une impression de bout du monde. Les jeunes peuvent également pratiquer des jeux de plage et se rassembler autour du traditionnel feu de camp, après avoir pris un bon bol d’oxygène.

activités : Voile, kayak, canot, rabaska et planche à voile. Lieu : Baie de Beauport Formule : Camp de jour (pas d’hébergement sur place). Âge : 6 à 18 ans. Coût : 295 $ la semaine; stages de perfectionnement et de formation : 350 $, 650 $ pour deux stages. période : Plusieurs dates entre juin et août (camp d’une semaine). À savoir : Un endroit où profiter aussi des activités nautiques et de la plage en famille! infos : 418 266-0722 • baiedebeauport.com La Baie de Beauport, c’est la plage en ville. Un emplacement idéal pour les parents qui déposeront leur enfant au bord de l’eau en allant au boulot… et en profiteront au retour pour s’enfoncer les pieds dans le sable, eux aussi. En une semaine, les jeunes de 6 à 18 ans ont la possibilité de s’initier ou de se perfectionner en planche à voile, kayak, canot, rabaska ou bateau à voile. Multisports nautiques : Ce camp alterne découverte de plusieurs sports nautiques avec sports de plage (volleyball de plage, cerf-volant à traction, jeux d’eau, etc.). Axé sur les jeux, le camp d’initiation Petit-Mousse est proposé aux enfants de 6 à 8 ans. Le Marin est destiné aux 9 à 12 ans et se compose de quatre demi-journées de voile au minimum, plus un cocktail de sports nautiques et terrestres. Enfin, le Capitaine (pour ados de 13 à 16 ans) offre quatre demi-journées de catamaran au minimum. Ces deux derniers camps visent l’obtention du brevet de Voile blanche 1 de la Fédération de Voile du Québec. Voile : Avec le camp de voile, un jeune apprenti skipper de 9 à 16 ans peut découvrir les joies du pilotage d’un catamaran ou d’un voilier (Optimist) sur le fleuve Saint-Laurent. Qu’il soit néophyte ou de niveau avancé, le contenu de la formation lui permettra d’obtenir son brevet de Voile blanche 1, 2 ou 3 de la Fédération de voile du Québec. Optimist : de 9 à 13 ans et catamaran : de 13 à 16 ans. La Baie de Beauport offre également des camps de perfectionnement et de formation pour les adolescents de 13 ans et plus qui veulent pousser plus loin, et soit se spécialiser en voile ou devenir moniteur. Ces camps mènent à l’obtention des brevets de Voile bronze 4 et 5 de la Fédération de voile du Québec.

20 _ ESPACES _ Mai 2011 _ www.espaces.ca


Camp bilingue

Vélo de montagne à Bromont Activités : Vélo de montagne : descente, 4-cross, freeride et trial. Lieu : Racine, près de Valcourt, au nord de Bromont (Cantons-de-l’Est). Formule : Camp de vacances, camp de jour ou de compétition. Période : Du 19 juin au 12 août. Âge : Jeunes de 9 à 16 ans. Coût : 425 $ la semaine en formule camp de jour, 725 $ la semaine avec hébergement. Services : Location de vélos Specialized (à partir de 90 $ par semaine), casque et armure de descente. Hébergement confortable en chambres de quatre lits. À savoir : Il est recommandé d’acheter le billet de remontées de la station Bromont ainsi que celui du parc aquatique pour les journées très chaudes! Infos : 514 830-5848 • dirtcamp.ca Un apprentissage technique pointu Les jeunes voulant jouer dehors tout en repoussant leurs limites seront servis avec le Dirt Camp, basé près de Bromont, en Estrie. Ce camp, un peu plus casse-cou

Camp Minogami :

Épopée de coureuses des bois à Shawinigan, Mauricie Activités : Expédition en canot, vélo de montagne et randonnée pédestre. Lieu : Lac Minogami à Shawinigan, en Mauricie. Formule : Camp de vacances pour filles de longue durée, dont six jours en expédition. « Une longue pause d’un mois pour devenir ado ». Période : Du 25 juin au 22 juillet et du 26 juillet au 20 août (26 ou 28 jours). Âge : 14-15 ans Coût : 1 895 $ À savoir : L’expédition en canot demande un effort physique modéré. L’équivalent existe pour les coureurs des bois (camp pour gars seulement). Infos : 1 888 699-9091 camps-odyssee.com/minogami Épopée de coureuses des bois Pour vivre une réelle aventure entre copines, cette épopée de coureuses des bois est faite pour les

Caroline du Nord, États-Unis

Surfer la vague

Activités : Surf, écologie côtière, frisbee, volley-ball et jeux de plage. Niveau : De l’initiation au perfectionnement. Lieu : Wrightsville Beach et pour les adolescents, également Outer Banks, en Caroline du Nord. Formule : Camp de vacances de six nuitées. Période : Entre le 11 juin et le 28 juillet (possibilité de cumuler plusieurs semaines). Âge : De 11 à 16 ans Coût : De 1 295 à 1 595 US $, selon la date. À savoir : Ce tarif comprend l’hébergement sur le campus de l’Université de la Caroline du Nord à Wilmington, tous les repas, la supervision 24 heures, la navette de l’aéroport international de Wilmington, l’équipement et les cours de surf, le transport vers les sites d’activités, le t-shirt du camp, la visite d’attraits touristiques, le certificat de réussite et la photo souvenir de groupe. Le taux de change est en faveur du huard! Infos : 1 866 844-7873 • wbsurfcamp.com Se faire des amis du monde entier en surfant Un jeune témoigne : « Ce camp de surf a été l’une des plus belles expériences de ma vie! J’y ai rencontré des

que les précédents, explore les différentes facettes du vélo de montagne « extrême » : descente, 4-cross, passerelles North Shore, freeride et trial. C’est l’un des camps spécialisés de vélo de montagne les plus complets au Québec. En une semaine de camp intensif, on progresse en flèche en testant jour après jour les parcours d’habiletés en montagne. Des ateliers portant sur la compétition et sur la mécanique complètent le programme, ainsi que des activités complémentaires, comme la natation ou les glissades d’eau. Les points forts du camp Le Dirt Camp fait aussi office de séjour d’immersion en anglais, et les cours sont dispensés par des instructeurs certifiés. L’un des éléments qui rendent ce camp unique est d’ailleurs l’équipe d’encadrement chevronnée qui sait transmettre sa passion pour le vélo de montagne. Sur un site de 32 hectares, les jeunes cyclistes de 9 à 16 ans de tous niveaux (débutants y compris) développeront leur endurance grâce à de longues sorties, tout en réalisant d’importants progrès techniques (l’aspect le plus important de ce camp). Les jeunes se sentiront en immersion totale : avec la nature, en milieu anglophone et avec le vélo sous toutes ses coutures.

aventurières qui n’ont pas peur de mettre l’option confort et maquillage sur pause. Cet été, les amoureuses de plein air vont « tweeter » avec les pic-bois et tisser des liens avec de vraies amies de fille, pas juste des « facebookiennes ». Cette longue pause au cœur de la nature sauvage les amènera à faire une expédition d’une semaine en canot, à se familiariser avec les oiseaux, la faune, la flore, à faire des activités d’hébertisme et pousser des cris de rassemblement! De quoi se défouler, rire à gorge déployée et décrocher complètement du rythme effréné de la vie. D’autres aventures oxygénantes Le Camp Minogami, qui fait partie de la famille des Camps Odyssée, offre de multiples autres aventures du genre aux de jeunes de 7 à 19 ans à la recherche d’expériences hors des sentiers battus. Aventure de campeurs ou de campeuses, virée d’éclaireuses, triathlon des bois, expédition extrême en duo sur la rivière Broadback sont autant de longs séjours qui permettent de vivre en totale harmonie avec la nature. Bienvenue à l’école de la vraie vie!

gens de tout le pays et même une Européenne. On est restés amis depuis. » Rien de tel qu’un camp de surf non loin de nos frontières pour un réel dépaysement et avoir l’occasion de se faire des copains de tous les horizons, tout en perfectionnant son anglais. Synonyme d’évasion, le surf permet aussi de développer sa confiance en soi. À la fin du camp, l’apprenti surfeur saura comment envisager, sélectionner et maîtriser la vague. Faire du surf dans les eaux émeraude et chaudes de la Caroline est un réel ressourcement qui permettra de vivre une aventure inoubliable. Les points forts Au cours de leur séjour, les apprentis surfeurs partent explorer plusieurs îles aux plages de sable blanc, où ils sont initiés à l’écosystème de la côte de la Caroline. Avec un ratio d’un moniteur pour trois élèves, l’encadrement est personnalisé et de qualité. C’est aussi une belle occasion de prendre un bain anglophone puisque l’enseignement est offert uniquement dans la langue de Kelly Slater. Les jeunes sont hébergés dans des chambres confortables situées sur le campus. Tout est inclus (dont la visite d’attraits touristiques), ce qui vous laissera dormir sur vos deux oreilles en imaginant votre progéniture surfer la vague.

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© aventurex.net

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Camps aventurex

Escalade et aventure, région de Québec activités : Escalade, via ferrata. lieux : Roc Gyms Québec, Canyon Sainte-Anne et Palissades de Charlevoix. Formule : Camp de jour, du lundi au vendredi de 9 h 30 à 15 h 30; camp de vacances de cinq jours. période : Entre le 4 juillet et le 12 août. Âge : 6 à 12 ans et 12 à 17 ans. Coût : Camp de jour d’escalade : 169 $; camp d’escalade et d’aventure : 189 $; camp d’été aux Palissades : 399 $, avec hébergement en dortoir et repas. À savoir : Encadré par des moniteurs certifiés et passionnés de montagne, c’est l’un des seuls camps d’escalade pour jeunes au Québec. Et il ne fait pas de trou au portefeuille! infos : 1 800 ROC-GYMS • rocgyms.com aventurex.net

Parmi les points forts de ces deux camps, notons l’apprentissage des techniques de base d’escalade et des notions de sécurité, ainsi qu’un enseignement et une pratique supervisés de six heures par jour. Les grimpeurs en herbe abordent aussi les manœuvres d’assurage et de descente en rappel et les différentes techniques de grimpe. l’aventure aux palissades Troisième option encore plus loin des parents, le camp d’été aux Palissades de Charlevoix, pour le plaisir de la grimpe intensive en falaise. Ce séjour en montagne se déroule cet été du 1er au 5 août et s’adresse aux jeunes de 12 à 17 ans, qui feront une expérience de vie communautaire pendant cinq jours. L’aventure comprend : descente en rappel, via ferrata, tyrolienne, randonnée pédestre et escalade en falaise bien sûr. Ces camps spécialisés sont parmi les plus abordables et c’est une excellente occasion pour un jeune de voir s’il a la piqûre de l’escalade!

© enfantshandicapes.com

piqûres d’araignée Aventurex propose aux jeunes grimpeurs trois types de camps d’escalade ou d’aventure, tous très accessibles en terme de niveau et de prix. Le premier : un camp de jour spécialisé en escalade, pour les jeunes de 6 à 12 ans. Ce sont quatre jours d’initiation au centre Roc Gyms à Québec, suivis d’une journée d’escalade de rocher. Ce camp se destine à tous ceux qui désirent découvrir l’escalade, développer leur confiance et se dépasser. Deux dates sont offertes : du 4 au 8 juillet et du 1er au 5 août.

Cinq jours, cinq défis Le camp de jour d’escalade et d’aventure offre aux hommes et aux femmes-araignées de 12 à 17 ans l’occasion de relever cinq défis en autant de jours. Tout pour imiter la philosophie de vie du fondateur d’Aventurex, François-Guy Thivierge! Les deux premiers jours se passent au Roc Gyms, avec initiation et défi Everest. Les jours 3 et 4, on se déplace en montagne pour s’attaquer aux parcours du Canyon Sainte-Anne, à 45 min de Québec. Enfin, le jour 5 est consacré à l’escalade de rocher.

Camp papillon

Camp de plein air pour enfants handicapés, région de Joliette activités : Randonnée en forêt, pêche, camping, baignade. lieu : à 40 km au nord de Joliette. Formule : Camp de vacances de huit, dix ou quinze jours. période : Du 1er juillet au 12 août pour les 2 à 24 ans et du 17 au 26 juin pour les 25 ans et plus. Âge : Tous âges, mais principalement moins de 25 ans. Coût : De 1 540 $ à 2 440 $, sans compter l’aide financière calculée selon le revenu familial. À savoir : L’un des plus importants camps de vacances pour enfants handicapés en Amérique du Nord, adapté et sécuritaire. infos : 1 877 937-6171 • enfantshandicapes.com la référence Le Camp Papillon de la Société pour les enfants handicapés du Québec, situé à Saint-Alphonse-

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Rodriguez, est la référence en Amérique du Nord en matière de camp adapté. Il vise le développement des jeunes qui y séjournent et met en œuvre tous les moyens pour cela : ratio moniteur/campeur inégalé, formation de moniteurs spécialisés et employés de soutien, nombreux plateaux d’animation, ainsi qu’une foule d’activités de plein air, adaptées aux capacités de chacun. Du plein air, handicap ou pas De la déficience légère à sévère, tous les participants ont l’occasion de faire les mêmes activités qu’une personne n’ayant pas de handicap. Camping, pêche, escalade, sports collectifs et randonnée en forêt font partie du quotidien. Pour la randonnée, les sentiers sont bien tapés, relativement plats et assez larges pour y laisser passer un fauteuil roulant. Pourvu que l’équipement et les installations soient adaptés, « presque tout est possible » dans ce village, qui donne sur une presqu’île aux abords du lac Pierre. Un cadre naturel merveilleux et reposant qui incite à aller jouer dehors, handicap ou pas!


Les réserves fauniques

Mastigouche et du Saint-Maurice

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Occ. quadruple * Taxes en sus Photos : Mathieu Doyon, Dominic Boudreault et Steve Deschênes

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TENDANCES

L’offre de tourisme d’aventure est de plus en plus débridée et de moins en moins frileuse. par Guillaume Roy

© Caroline Mongrain

voyages En Arctique, les touristes ont bondi de 500 000 en 1993 à 1,5 millions en 2008.

Comment voyager autrement

On peut identifier certains courants porteurs en termes thématiques et quantitatifs : « Depuis quelques années, les gens recherchent une façon différente de voyager. Ils veulent moins s’éparpiller en distance pour mieux s’imprégner de la culture locale. Ils veulent voir les petites choses de la vie, découvrir la gastronomie et être en contact avec la population », explique Claude Péloquin, analyste en chef au Réseau de veille en tourisme de l’UQAM. Deux approches de voyage se démarquent actuellement. D’une part, le slow travel préconise un rythme plus bohémien, avec des moyens de transport plus lents pour savourer l’expérience : croisière en péniche sur la Loire, l’Irlande en caravane tirée par un cheval, le Maroc à dos de chameau, les États-Unis en train et même le Québec à vélo. Au Lac-Saint-Jean, la Véloroute des Bleuets a vu son achalandage passer de 146 000 cyclistes en 2001 à plus de 250 000 en 2010. La clientèle, particulièrement familiale, apprécie la possibilité de s’arrêter dans un petit café ou encore de flâner et observer ce que trament les gens du coin. « Et faire du vélo n’engage pas de grosses dépenses, ce qui rend le produit accessible à un large

public », soutient le directeur général de la Véloroute, David Lecointre. D’autre part, l’intérêt est toujours croissant pour le « volontourisme » et ces destinations où le voyageur participe localement et sent qu’il laisse derrière lui une trace positive. La coordonnatrice et copropriétaire d’Horizon Cosmopolite, Marie-Pierre Fortin, offre des services d’encadrement à ces bénévoles globe-trotters, beaucoup moins marginaux qu’auparavant : « Les clients individuels augmentent, mais c’est surtout la clientèle de groupe qui a connu un gros boom au cours des deux dernières années. » Des groupes scolaires aux jeunes en réinsertion, en passant par des infirmières auxiliaires qui partent dans des pays en voie de développement pour prêter main-forte en échange d’une immersion linguistique et du sentiment d’être utile.

environnement fragile, Expéditions Monde « offre de plus en plus de sorties en kayak, des randonnées, de l’alpinisme, de la plongée et du camping… sans nourriture. Il est interdit d’amener de la bouffe sur le continent, alors on mange à bord du bateau avant de partir. » L’Antarctique a ainsi vu son nombre de touristes passer de 6 000 en 1992, à plus de 36 000 personnes en 2010.

Selon Claude Péloquin, ces deux tendances sortent du moule du tourisme de masse, mais possèdent une certaine influence sur l’industrie globale. « L’offre touristique s’adapte doucement [à cette nouvelle donne], mais ce sont les petits voyagistes qui sont en meilleure position pour livrer ce type de produit ciblé et spécialisé. » Plus proche du tourisme grand public, la popularité du voyage multigénérationnel est remarquée : « Cette tendance suit la courbe démographique. Les gens âgés sont aujourd’hui plus en forme qu’avant, ils ont du temps et de l’argent, alors ils souhaitent en profiter avec leurs enfants et leurs petits-enfants », commente Chantal Neault. Au menu : visites à pied, chasses au trésor « géocaches » ou repas autour d’une grande table ! Côté destinations, les voyages aux pôles ont encore la cote en 2011, mais la clientèle change. « Nous avons beaucoup plus de demandes de jeunes professionnels et ils ne veulent pas seulement des voyages contemplatifs. Ils veulent être actifs et faire des excursions », explique Caroline Mongrain, responsable du marketing chez Expéditions Monde. En Antarctique, où les activités sont contrôlées pour minimiser les impacts dans un

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© Véloroute des Bleuets

Les produits touristiques qui sortent des sentiers battus ne datent pas d’hier et avant de graduer au statut de « tendances » confirmées, ils ont quelques pas à franchir. S’offrir les 1 700 km de la Great Himalayan Trail découpés en sept temps (pour un total de 157 jours) n’est pas une tendance. Pas plus que de se rendre à CapeTown — ou au mont Mégantic — pour profiter du peu de pollution lumineuse et y observer les étoiles. « Les tendances touristiques sont toujours à prendre avec un grain de sel. Par exemple, le tourisme astronomique se développe en Afrique du Sud, mais ce n’est pas un intérêt partagé par un grand nombre. Il y a plein de petites niches qui émergent, mais elles ne durent pas toutes », souligne Chantal Neault, analyste pour le Réseau de veille en tourisme de l’UQAM. Mais une chose est sûre : la diversification est désormais une tendance.

La géolocalisation a permis à la Véloroute des Bleuts de lancer son GPS/Cycloguide à l'été 2010.


L’Arctique n’est pas en reste et les visites ont bondi de 500 000 en 1993 à 1,5 million en 2008, selon l’ONU. Plusieurs personnes veulent notamment voir les pôles avant qu’ils n’aient fondu... Changements climatiques obligent, il faut se dépêcher avant que disparaissent plusieurs petits bijoux de la planète. Les glaciers du Kilimandjaro, les îles paradisiaques au niveau de la mer et les ours polaires sont tous menacés… et une offre s’est conséquemment développée pour permettre ces visites de la dernière chance.

et de commercialiser le voyage », notait déjà Claude Péloquin en 2009. Par exemple, la géolocalisation a permis à la Véloroute des Bleuets de donner des services encore plus spécialisés, en lançant son GPS/Cycloguide à l’été 2010. Téléchargée sur l’appareil du visiteur (ou loué) qui est placé sur le guidon du vélo, l’application donne un coup de klaxon-poire lorsque l’on s’approche à proximité des attractions touristiques, des restos ou des

microbrasseries. Avec la prolifération des sites Internet, des réseaux sociaux et des applications pour téléphones intelligents, il sera de plus en plus facile de trouver rapidement le produit qui vous convient. Encore plus

• Slow travel : slowtrav.com • Volontourisme : horizoncosmopolite.com

Pour ceux qui carburent aux sensations fortes et n’ont pas d’objection à financer grassement leur assureur, il existe des voyagistes sans peur qui les emmèneront dans les zones « chaudes » de la planète géopolitique : Irak, Afghanistan, Somalie, Corée du Nord, Sud-Soudan. Par exemple, 45 jours au cœur de « l’Axe du mal » — dixit Georges Bush — (Iran, Irak et Afghanistan) coûtent environ 35 000 $ CAN… avant les frais d’assurances !

Mais la tendance est sans contredit l’avènement des outils électroniques d’aide au voyage. « Tant pour les promoteurs de destinations que les fournisseurs de services et autres intermédiaires, la technologie mobile aura des répercussions majeures sur la façon de vendre

L'intérêt est toujours croissant pour le « volontourisme ».

© Julie Ayotte

Un peu moins dangereux, mais encore en opposition à l’hédonisme, les voyages de privation de confort et de mise en forme extrême (boot camps) sont très populaires aux États-Unis. « Ce sont souvent des gens d’affaires, qui recherchent l’accomplissement et souhaitent une transformation physique et mentale », explique Chantal Neault. Avec 10 heures et plus d’exercice par jour, ces séjours (à 5 000 $ la semaine) peuvent inclure de longues randonnées en montagne. Paradoxalement, ce sont les spas haut de gamme, pourtant portés sur le bien-être, qui ont lancé cette vogue légèrement masochiste.


Quelle est votre « pastille » d’aventure? par Sylvain Leclerc

Le voyageur grand Luxe Caractéristique de base : Est très riche et il aime le montrer. Occupation : Possédant plusieurs diplômes universitaires, il gagne sa vie comme avocat, juricomptable, médecin, PDG. Revenu : 75 000 $ et plus. Ce vOyageuR CheRChe à : • Payer 120 $ pour passer une nuit dans une yourte parce que le camping à 20 $ est uniquement bon pour ceux qui n’habitent pas à Outremont ou Sillery. • À passer quelques jours dans un éco-lodge au Kenya, même si ça coûte 2 000 tomates, pour montrer à ses amis ses photos de lions et de girafes prises avec son boîtier Nikon D3x et sa lentille 200-400mm f/4G ED VR II. • Voyager à bord du Airbus A380 dans lequel il pourra faire un petit tour au gymnase, prendre sa douche, jouer au casino, dormir dans un espace privé, boire quelques consommations au bar avec son attitude « take care of me ». • Passer de longues heures à se prélasser dans un spa de type Âyurveda et payer 12 dollars pour un thé chai masala après la détente. • Aller n’importe où en autant de vivre une expérience authentique exclusive.

© Skip ODonnell

L’industrie du tourisme est de plus en plus spécialisée. Les sondages en ligne sont nombreux et leurs questions sont pointues. On a parfois l’impression que Big Brother est derrière toutes ces opérations, mais c’est avant tout pour mieux connaître nos besoins de voyageurs. Alors, qui êtes-vous? Amant de la nature ou du luxe? Mordu d’adrénaline de type « volontouriste » environnemental en année sabbatique voyageant avec ses enfants? Nous avons concocté notre propre liste.

Le voyageur soLitaire Caractéristique de base : Trippe un peu trop sur Eat, Pray, Love et possède trop de chats. Occupation : Varie énormément, mais forte tendance à être un professionnel en architecture, publicité, design, édition ou santé. Revenu : Entre 50 000 $ et 75 000 $ et taux d’épargne anormalement élevé. Ce vOyageuR CheRChe à : • Effectuer un pèlerinage sur les traces de son roman culte pour vivre les mêmes émotions et faire de l’introspection sur le chemin parcouru dans sa vie personnelle, professionnelle et spirituelle au cours des dernières années. • Dépenser beaucoup d’argent, sans tomber dans le luxe. (Normal, quand on épargne 35 % de son revenu annuel parce qu’on n’a pas de famille à nourrir, faut bien lâcher son fou et dépenser un peu!) • Faire de ce voyage un remède à la solitude, comme aller à la campagne (mais pas trop longtemps). Les centres urbains étant plus actifs et propices aux rencontres sociales. • Participer à des sorties de groupe, mais va toujours rester un peu à l’écart de celui-ci parce qu’il ne veut pas être associé à ce dernier. • Avoir une chambre à soi. Coucher dans un dortoir et ne pas avoir d’intimité peut être très épuisant après deux nuits. Faut bien pouvoir regarder quelques épisodes des Parent sur Tou.tv en toute quiétude. • Se faire prendre en photo le moins possible parce qu’il n’est jamais avec les mêmes personnes sur les photos et pouvoir les montrer à ses chats au retour sans se faire juger.

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L’aventurier à sac à dos Caractéristique de base : S’habille dans les boutiques de sport parce qu’il trouve belles les chemises à carreaux Columbia. Occupation : Travaille dans un bureau devant un ordinateur, dans les services ou en consultation informatique… bref, tout ce qui ne demande pas un gros effort physique. Revenu : Entre 35 000 $ et 50 000 $. Ce vOyageuR CheRChe à : • Voyager le plus léger possible; son sac à dos est rempli de vêtements techniques, dont des pantalons beiges à zipper. • Être prêt à faire face à toutes les éventualités; il fourre, dans la poche supérieure de son sac à dos : duck tape, canif suisse, lampe frontale, ustensiles en plastique, allumettes et trop de chaussettes de rechange. • Passer quelques jours à faire de la randonnée en plein air. Il randonnera donc pendant quelques jours en Corse, sur l’île de la Réunion ou dans les Rocheuses. Mais ayant des aptitudes physiques limitées, il sera trop chicken pour attaquer les randonnées népalaises. • Coucher chez l’habitant en Asie du Sud-Est ou en Amérique du Sud et se laver avec seau d’eau pour dire qu’il a vécu une expérience intense. • Manger dans la rue avec les natifs du coin et évite les restaurants trop chics. Ayant moins dépensé que prévu, il pourra retourner à La Cordée pour s’acheter d’autres chemises à carreaux...

L’aventurier fou furieux Caractéristique de base : Il travaille dans une boutique de plein air et il porte des bottes de marche en cuir et des chaussettes en laine en tout temps. Occupation : Vendeur chez Sail, Mec, La Cordée ou tout autre magasin de plein air. Revenu : Pas nécessairement très élevé, mais ce n’est pas grave parce qu’il achète tout au prix du cost. Ce vOyageuR CheRChe à : • Passer 100 % de son temps à l’extérieur, loin de toute trace de civilisation. • Montrer au voyageur sac à dos qu’il est « mou » en choisissant les aventures les plus extrêmes. Pour lui, si c’est moins exigeant que de faire le Machu Picchu à genoux, descendre l’Amazone dans un canot gossé dans un tronc d’arbre ou atteindre les plus hauts sommets de l’Himalaya sans l’aide d’un sherpa, ça ne vaut pas la peine d’être vécu. • Être capable de dire qu’il ne s’est pas lavé pendant une semaine (ou plus). • Toujours manger dans sa gamelle avec sa cuillère. Un couteau et une fourchette, pas trop pour lui. • Partir avec un exemplaire de chaque item (y compris les vêtements), mais il a chaque item du magasin dans son sac et il n’arrête pas de dire que ses bottes sont incroyables et qu’elles peuvent résister à une attaque nucléaire.

Le voyageur « privation de confort » Caractéristique de base : Obsessif compulsif, il est très intense au travail et tout aussi intense quand il prend des vacances. Occupation : Toute profession où il pourra travailler 80 heures par semaine. Revenu : Il facture à l’heure, fait 40 heures supplémentaires par semaine, mais il dira que son revenu n’est pas important. Ce vOyageuR CheRChe à : • Dépenser son surplus d’énergie en participant à un camp de remise en forme où il fera de l’activité physique 10 heures par jour. • Récupérer toute l’énergie perdue au travail en allant se perdre dans le bois dans une retraite de yoga dans un monastère. • Penser à autre chose que le travail, mais il éprouve certains ennuis à cet égard et va essayer de trouver un moyen de regarder ses courriels ou le cours de la bourse. • Convaincre ses compagnons de voyage qu’il a une vie sociale alors qu’il n’en a presque pas. • Payer ses vacances le plus cher possible pour vraiment décrocher alors qu’il retrouvera le même niveau de stress à son premier jour au retour au travail.

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conseils pour voyager plus longtemps par Nathalie Dieul

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1 Louez une chambre chez L’habitant

3 Faites du bénévoLat Peu importe le temps et l’énergie qu’il offre, le bénévole est toujours gagnant. Il est souvent logé et nourri, en plus d’apprendre en permanence. Attention toutefois, de plus en plus d’organisations font payer les bénévoles. Pas nécessairement besoin de passer par un organisme : au gré des rencontres, les occasions d’aider des particuliers ne manquent pas, que ce soit pour s’occuper d’une personne âgée, animer dans une école ou aider à la moisson du riz. Le Wwoofing est une formule flexible de bénévolat dans un réseau de fermes biologiques du monde entier. On peut voyager pendant des mois d’une ferme à l’autre, ou essayer cette formule lors d’un court séjour. En général, le gîte et le couvert sont fournis contre quatre à six heures de travail quotidien. (wwoof.org)

Un loyer de 7 $ par mois, tout compris, ça vous dirait? Dans un village indien, on peut trouver une chambre chez l’habitant à ce prix-là. Il faut être conscient que vous n’aurez peut-être pas tout le confort désiré. Alors, imaginez que vous faites un voyage de camping et votre chambre spartiate se transformera instantanément en camping de luxe! Pour trouver une bonne chambre chez l’habitant, oubliez les pancartes destinées aux touristes. Prenez votre temps lorsqu’un endroit vous plaît et faites-vous des amis qui vous créeront un réseau de relations. Pour un séjour à court terme chez l’habitant, le réseau de couch surfing vous aide à trouver un divan pour la nuit. (couchsurfing.org)

2 cuisinez vous-mêmes avec Les aLiments Locaux Oubliez le macaroni au fromage et le hamburger : ils n’en seront que meilleurs à votre retour! Apprenez à cuisiner des légumes et des fruits bizarroïdes. Copiez la manière dont se nourrissent les habitants de la région où vous êtes. Apprenez tout ce que vous pouvez faire avec la farine locale, les lentilles, les frijoles. Vous ferez des découvertes culinaires et vous vous nourrirez à prix imbattable avec des produits de qualité, délicieux, locaux et presque tous biologiques. Si vous vous déplacez souvent, voyagez avec votre réchaud de camping et vos casseroles. Si vous restez quelques mois dans un lieu, vous pouvez acheter le nécessaire pour cuisiner sur place et le revendre à moitié prix à votre départ. Parfois, des auberges vous permettent aussi d’utiliser leur cuisine.

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© Vladimir Piskunov

JUSQU'AU 1ER JUIN 2011 -

Vous avez ramassé votre argent, abandonné votre emploi, laissé votre logement et c’est enfin le grand départ tant attendu. Si votre but est de rester le plus longtemps possible en voyage, il faudra dépenser votre argent intelligemment. Les dépenses pour se loger, se nourrir et se déplacer sont les plus importantes : voici comment les réduire tout en vivant des échanges culturels extraordinaires.


© iStockphotos

Voyages et expéditions encadrés par des guides de montagne expérimentés.

4 Évitez les visites touristiques

6 utilisez intelligemment la durÉe de vos visas

Mononcle et Matante ne comprennent pas pourquoi vous n’avez pas visité le Taj Mahal en passant autant de temps en Inde. Comparé au prix d’une chambre chez l’habitant, l’accès aux lieux hautement touristiques coûte cher, parfois jusqu’à deux ou trois mois de loyer! En restant longtemps dans une région, vous pourrez visiter gratuitement des temples finement ouvragés ou être invité à un festival, dans des villages inconnus des guides touristiques. De plus, en évitant les endroits touristiques, vous vous protégerez des arnaques et des vols plus fréquents ici qu’ailleurs.

Comparé au coût de la vie dans certains pays, un visa est souvent dispendieux : utilisez sa durée jusqu’au bout ! Si vous voulez séjourner plus longtemps que la durée d’un visa touristique ordinaire, renseignez-vous auprès des voyageurs au long cours : il y a des petits trucs rarement expliqués dans les sites Web officiels. Par exemple, en demandant son visa à l’avance dans une ambassade thaïlandaise, le voyageur obtient deux mois gratuits au lieu du visa d’un mois qu’il recevrait à l’aéroport. On peut ensuite demander une extension d’un mois pour 62 $, puis sortir du pays et renouveler l’opération. Il est donc possible de rester en Thaïlande quatre mois sans payer de visa, 5 mois pour 62 $ ou payer 124 $ de frais de visa pour un séjour de six mois. Dans ces trois cas, il faudra ajouter les dépenses d’un voyage dans un pays limitrophe.

5 Pratiquez le « nomadisme sÉdentaire » Rester sur place présente l’avantage de réduire tous les coûts, bien plus qu’on l’imagine. Plus on s’installe longtemps quelque part, et plus l’impact sur le budget est grand. En se créant un réseau de contacts, le « nomade sédentaire » profite de tous les bons plans de la place : la chambre chez l’habitant, la dame qui vend une papaye quatre fois moins cher qu’au marché, le voisin qui permet d’utiliser sa connexion Internet pour 2 $ par mois, etc. Passer d’un pays à l’autre régulièrement coûte plus cher en transport et en visa, sans compter tous les frais reliés au temps d’adaptation dans un nouveau pays. Parler quelques mots de la langue, connaître la valeur de la monnaie et d’un produit permet de payer le prix « local », qui peut être doublé ou triplé pour l’étranger qui vient de débarquer.

Everest, camp de base, Népal Kilimandjaro, Tanzanie Mont Elbrouz, Russie Machu Picchu, Pérou Aconcagua, Argentine GR20, Corse et plus encore

7 voyagez à vÉlo Vous avez la bougeotte et le « nomadisme sédentaire » ne vous convient pas? Le cyclotourisme est idéal pour les petits budgets. Il demande un certain investissement au départ, mais il est vite amorti lors d’un long voyage. Le cyclotouriste économise les frais de transport, se déplace avec sa maison et sa cuisine. Parmi les autres avantages : l’autonomie qui permet d’aller hors des sentiers battus et de se faire inviter facilement à dormir chez l’habitant. Le « nomade sédentaire » a lui aussi tout intérêt à se procurer un vélo pour faire ses courses et explorer les environs. On peut en louer un, en emprunter, ou encore acheter une bicyclette usagée. Nathalie Dieul est une globe-trotteuse basée en Asie depuis… deux ans et demi! volontasia.blogspot.com

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terra ultima.ca


9 sites Web pour vous faire économiser par Guillaume Roy

VOLS PAS CHERS 1) kayak.com

En manque d’inspiration pour votre prochaine destination? Essayez l’option « à la carte ». Selon votre budget, la date de départ, les activités désirées, le nombre d’escales, la durée du vol et même la température extérieure, le site kayak.com vous fera des propositions vous dirigeant aux quatre coins de la planète. Pour dénicher les meilleures aubaines rapidement pour votre prochain vol, kayak.com est une perle rare. Le site qui répertorie les vols de plus de 140 compagnies et d’agences de voyages (Orbitz.com, Travelocity.com, Hotwire.com et autres). Le tableau des tarifs permet aussi de trouver la date de départ la moins chère. Avec son alerte de prix, vous serez informé par courriel des meilleures aubaines à venir sur votre destination de prédilection.

2) momondo.com De la même trempe que kayak.com, momondo.com est l’un des meilleurs sites pour dénicher de l’inspiration. En inscrivant l’aéroport et le mois de départ, momondo.com vous proposera où aller selon l’ambiance souhaitée, les destinations populaires ou les offres spéciales. Un autre site de recherche qui fouine dans des centaines d’autres pour vous faire payer le moins cher possible. Un moteur de recherche permet aussi de trouver de bons hôtels en y incluant les auberges de jeunesse.

VOYAGES IMPULSIFS 3) tripalertz.com

Pour un voyage de ski, dénicher un « tout-compris » dans les Caraïbes ou une aventure au Costa Rica à la dernière minute, tripalertz.com offre de cours séjours intéressants… si vous n’avez pas de destinations en tête. Les aubaines sont valides pour quelques jours seulement et, en fouillant un peu, on y trouve de belles opportunités. Similaire au fonctionnement de rabais de groupe, tripalertz.com constitue une communauté en ligne qui se targue d’être la seule à permettre de faire chuter les prix lorsque le nombre de réservations vote pour votre voyage, vous pourriez le gagner. Un augmente. Invitez vos amis à rejoindre la communauté concept accrocheur, mais qui se limite à un voyage d’achat collectif et recevez 5 $ en argent de voyage. imprévu dans un « tout inclus ». Proposez un voyage intéressant et si la communauté

À PARTIR DU CANADA 4) alertesvoyages.ca

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Le meilleur site pour trouver des aubaines à partir du Canada. Plus besoin de chercher à gauche et à droite, alertesvoyages.ca le fait pour vous en passant au peigne fin plus de 100 sites Web d’agences de voyages canadiennes. Avions, forfaits vacances, croisières et location d’auto, tout y est. En quelques clics, vous y verrez les meilleures aubaines à partir de Montréal, Québec ou de n’importe quel grand aéroport canadien. Pour un aller-retour Montréal-Cancún à 399 $ ou une croisière d’une semaine à 675 $ dans les Caraïbes, ça vaut la peine d’y jeter un coup d’œil.

5) travelzoo.ca Le pendant canadien anglophone d’alertesvoyages.ca fouille à travers les offres de plus de 2 000 compagnies à travers le monde pour proposer les meilleures aubaines canadiennes. Dans son infolettre, travelzoo.ca envoie chaque semaine, les 20 meilleurs rabais disponibles. Un petit courriel hebdomadaire qui fait rêver.

6) voyagesarabais.com Voyagearabais.com se présente comme un liquidateur de forfaits vacances qui garantit le meilleur prix. Si le prix baisse dans les cinq jours suivants votre achat, ils vous remboursent la différence. Et vous pouvez annuler votre voyage jusqu’à sept jours avant le départ. Toutefois, les remboursements sont effectués avec des crédits de voyage qui devront être utilisés avec le même voyagiste dans l’année qui suit. À consulter particulièrement pour des rabais sur les voyages tout inclus ou un vol vers l’Europe.

VOYAGER AUTREMENT

www.ilemelville.com 30 _ ESPACES _ Mai 2011 _ www.espaces.ca

7) echangedemaison.com

Avoir une maison dans tous les endroits de rêve sur la planète est impensable? Les échanges de maisons sont à la mode pour voyager autrement et économiser sur le

© IStockphoto

La piqûre du voyage arrive parfois sans qu’on s’y attende. Dès cet instant, plus rien n’y fait : il faut repartir à la conquête de nouvelles contrées. Comment faire pour y parvenir sans se ruiner? Voici neuf sites qui vous aideront à économiser.

logement. Et le choix est grand! Que ce soit pour des vacances de ski dans les Alpes ou pour un séjour dans les Caraïbes, tout y est. Mais un échange de maison se prépare et se prévoit longtemps à l’avance. On ne prête pas sa maison à n’importe qui, n’importe quand. Des contacts préliminaires doivent être effectués et même une rencontre quand c’est possible. Grâce à cette formule, le monde s’ouvre à vous pour presque rien. Et vous pouvez aussi échanger votre auto. Des offres sont également valides pour voyager au Québec. Le site homeexchange.com affiche plus de choix, mais coûte 10 $ par mois, alors que echangedemaison.com est un site francophone gratuit qui permet d’aller pas mal où l’on veut.

Échange valorisant 8) wwoof.ca

WWOOF, « World wide opportunities on organic farms » (anciennement dénommée « willing workers on organic farms »), est une organisation pour les voyageurs qui souhaitent faire du bénévolat sur l’une des 900 fermes biologiques un peu partout sur la planète. En échange de quatre à six heures de travail par jour, vous serez nourri et logé. Une expérience enrichissante qui permet de vivre au rythme des saisons et de se connecter avec la nature.

9) amigoExpress.com Pour voyager pas cher d’un endroit à un autre au Québec, amigoexpress.com est la référence. Que ce soit en tant que conducteur ou de passager, tout le monde y trouve son compte. Vous prévoyez faire le voyage QuébecGaspé en solo? Quelle folie! En plus d’avoir de la bonne compagnie, les passagers paieront pour l’essence. Le conducteur indique combien de places il veut combler, le tarif du voyage, l’endroit et l’heure à laquelle il passera chercher les passagers. Les passagers réservent ensuite les places en ligne et le tour est joué. Pour chaque échange, 5 $ va à Amigo Express. Il faut être membre et payer des frais de 7,50 $ annuellement pour avoir accès au service.


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Atterrir à LAs VegAs ALors qu’on pLAnifie un VoyAge de pLein Air dAns Le sud-ouest AméricAin peut sembLer pArAdoxAL. mALgré ses pALmiers et ses jArdins suspendus, LA bAbyLone du jeu offre un contrAste sAisissAnt AVec Les tempLes de LA nAture que sont Les grAnds pArcs AméricAins Nous passons une courte nuit à déambuler sur le strip. Las Vegas reste une destination très kitsch qui me plait beaucoup plus qu’à ma fille Julie, vingt cinq ans et future consultante en développement durable, qui voit dans cette ville un sujet de thèse au potentiel intéressant. Au petit matin, nous filons vers le désert en prenant la route vers le Canyon country. Notre premier arrêt : Zion, en Utah. Le premier parc national de l’État mormon attire annuellement près de trois millions de touristes. Les premiers visiteurs y sont arrivés il y a possiblement douze mille ans à la recherche de mammouths. Nous espérons y observer quelques chevreuils ou, si nous sommes chanceux, un rare chat de Minerve, ce lointain cousin du raton laveur. L’achat d’un billet « America the Beautiful » nous ouvre les portes de ce temple de grès rouge. Quand Julie indique au ranger qu’elle vient de France, il se met presque au garde-à-vous en levant la barrière électrique. Au départ du stationnement, regarder le sommet de la falaise donne déjà mal à la nuque et on se demande par où on va bien pouvoir passer. Partout, la roche imposante semble infranchissable. Nous grimpons à pic durant près de 800 mètres à flanc de montagne. Par endroits, le sentier est

littéralement ciselé à même la roche. Julie s’arrête régulièrement à bout de souffle en s’exclamant « C’est magnifique! » Plein d’ambitions, nous poursuivons vers Hidden Canyon qui grimpe jusqu’à 1 700 mètres. Bientôt, notre progression est bloquée par la neige. Avec la nuit qui va tomber, le temps nous manque. Le canyon caché restera donc inaccessible. Après un arrêt final avec une vue imprenable sur Cable Mountain, nous observons les fourmis humaines qui regagnent à la hâte leurs véhicules stationnés en contrebas. Leur mouvement nous rappelle à l’ordre. La perspective de monter la tente pour la première nuit dans le froid et la noirceur suffit à nous convaincre qu’il est temps de rebrousser chemin. C’est à Zion que nous passons la première vraie nuit du voyage. La tête sous les étoiles, je me demande à quoi pouvait bien penser un chasseur de mammouth couché au sol, possiblement à l’endroit même où j’ai planté mon abri. Emmitouflée dans son sac de couchage, Julie dort déjà. Depuis des années, bien qu’il y ait un océan et un pays entre elle et moi, chaque fois que nous nous retrouvons, c’est pour pratiquer des activités de plein air et reconnecter sous le grand chapiteau. Pour célébrer son diplôme récemment acquis, j’ai décidé de l’amener dans le mythique sud-ouest. Rien de tel pour resserrer les liens que des randonnées, un feu de camp, un bout de ciel étoilé et quelques nuits partagées sous une tente avec son père, pensais-je. Aujourd’hui devenue une jeune femme, elle dort du même sommeil tranquille qu’elle avait sous la tente au milieu des forêts du Maine l’été de ses dix ans.

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À première vue, Bryce Canyon ressemble à une erreur de la nature. Franchement, on dirait que les Dieux y ont passé leur temps à empiler des trucs qui ne voulaient pas tenir debout. Quand on lit la brochure gracieusement offerte à l’entrée du parc, on découvre que le canyon a vu le jour à la suite de la disparition d’une mer qui recouvrait autrefois ces falaises sédimentaires. Que le calcaire de Claron, mis à jour à la fin du crétacé, s’est retrouvé sculpté par l’érosion naturelle en un millier de minarets et de

Rien de tel pour resserrer les liens que des randonnées, un feu de camp, un bout de ciel étoilé et quelques nuits partagées sous une tente avec sa fille. beffrois appelés « hoodoos ». On y apprend aussi que ces formations aux couleurs subtiles sont uniques. N’empêche que les géologues ont toujours des explications aberrantes pour toutes les roches bizarres. Ma théorie à moi, c’est que l’Utah au complet était le carré de sable des Dieux. C’est ce qui en


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fait de nos jours un terrain de jeu si magnifique. Comparativement au Grand Canyon, Bryce Canyon est un amphithéâtre naturel de taille plutôt intime. D’ailleurs, ce n’est pas un canyon. Pour pleinement l’apprécier, il faudrait y randonner, mais la neige profonde nous empêche de nous aventurer trop loin dans ce jardin de sculptures naturelles. Nous nous contentons de rester debout dans le vent glacial à la pointe de Bryce pour contempler le coucher du soleil. La lumière s’évanouit doucement sur la roche, révélant des teintes jaunes, orange puis mordorées, et finalement fuchsias et mauves, qui se dissimulent dans le spectre des derniers rayons solaires. Le confort d’un abri de nylon reste incomparable et j’ai toujours considéré ma tente comme mon meilleur investissement immobilier. Mais quand je lis la température sur ma montre au réveil, je comprends pourquoi nous avons grelotté toute la nuit. Il fait moins 17 Celsius. Nous avons dormi avec toutes nos épaisseurs sur le dos; les sous-vêtements de laine Merino et la couverture en capilene glissée dans le sac de couchage. J’ai même sorti le tapis du coffre de la voiture de location pour ajouter une couche isolante entre le sol de la tente et la neige. Rien à faire. Nous sommes sous-équipés pour la température hivernale imprévue qui tombe sur le haut plateau. Dans tout le camping, il n’y a d’ailleurs que trois tentes, incluant la nôtre. Pourtant, autour du petit-déjeuner qui fume dans le froid matinal, et considérant le spectacle de lumières dont nous avons été témoins la veille, Julie et moi

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suite page 34 ESPACES _ mai 2011 _ www.espaces.ca _ 33


suite de la page 33 décidons de passer une autre nuit dans le froid. D’un commun accord, avoir le privilège d’observer un coucher de soleil à Sunset point, puis un lever à Inspiration point vaut bien quelques frissons supplémentaires. Après tout, ce n’est pas tous les jours qu’on peut se régaler les yeux en contemplant ce carré de sable, pardon, de calcaire des Dieux! D’après la carte routière, la route vers la terre promise est pavée. Un avis de chute de neige abondante et de blizzard nous force à faire un arrêt à Escalante. Nous n’atteignons Moab qu’après un long trajet hivernal sur des routes de montagne verglacées. Mentalement, je remercie au moins dix fois la compagnie de location d’avoir chaussé la voiture de pneus d’hiver. Moab est au vélo de montagne, ce qu’El Capitan est à l’escalade. Mais même le néophyte du plein air aux attentes cardiovasculaires plus modérées y trouvera son compte. L’aube n’est encore qu’une promesse quand nous nous dirigeons vers Mesa Arch pour le lever du soleil. Au beau milieu du désert, dans une nuit d’encre, deux silhouettes noires nous arrêtent à la lueur de puissantes lampes de poche. Lunettes de vision nocturne, vestes pare-balles, fusil d’assaut M4 en main, deux officiers des forces spéciales effectuent un contrôle. C’est une chasse à l’homme : un ranger a été atteint de neuf balles par un suspect blessé qui a pris la fuite. « Soyez prudents! », nous lance l’officier dans le froid. Après une marche d’à peine quinze minutes, nous arrivons au bord de l’Arche de Mesa. Il n’y a personne, pas étonnant : il fait 21 degrés sous zéro! Pourtant, toutes les dix minutes, un ou deux courageux arrivent. En attendant le bon vouloir de l’astre de jour, quelques douzaines d’Américains, Français, Japonais, Italiens et même une Australienne se retrouvent à taper des pieds en ligne dans une danse arythmique. L’été, ce sont des centaines de personnes qui jouent du coude au même endroit pour voir ce lever de soleil. Bientôt, un scintillement magistral s’élève au-dessus de l’horizon. D’abord discret, le faisceau lumineux orangé lèche l’arche millénaire. Troublant la magie du moment, les appareils photo s’emballent. La roche s’embrase. Les cartes mémoires se remplissent. Las de l’attente imposée par les photographes, des touristes japonais se ruent sur l’arche. Les inhibitions disparaissent et le respect du moment s’envole dans le froid. Pendant quelques minutes, Julie (toujours enroulée dans son sac de couchage) et moi restons finalement seuls. Quatre cents mètres plus bas, quelque part dans le désert implacable, un meurtrier blessé se terre, tentant de survivre à son deuxième matin glacial. Pour moi, qui en suis à ma quatrième visite au Grand Canyon, l’arrivée au bord du gouffre le plus visité du monde ressemble presque à un pèlerinage. Pour Julie, ce sera l’apothéose du voyage. Elle se régale déjà à l’idée de

Le meilleur : Les levers et couchers de soleil sur les monuments naturels. Le pire : Une salle de casino ouverte à 7:00 AM où les joueurs sont déjà attablés. Le plus étrange : Les pierres roulantes de la vallée de la mort.

Guide de départ

Prix : Si vous magasinez un peu, vous pourrez vous en sortir pour moins de 2000$ pour 10 jours pour deux personnes incluant l’avion, location d’auto, nuitées en hôtel et camping, essence et repas variés en camping et au restaurant ainsi que la passe d’entrée des parcs. Hébergement : Circus Circus offre souvent les chambres les plus abordables, 70$US pour une chambre double, propre, mais un peu désuet. Repas : Essayez un hamburger au In n’ Out, fait devant vous avec de la viande et des produits frais du jour et des patates pelées sur place. Transport : On peut louer de tout à Las Vegas pour pas cher. Faites attention aux conditions et lisez les petits caractères du contrat. descendre dans le ventre de l’un des plus profonds canyons du monde, d’y randonner et surtout d’y coucher loin de la température glaciale des jours passés. Nous récupérons notre permis et partons passer une dernière nuit dans l’hiver. L’espoir de dormir à la chaleur relative qui doit régner 1 500 mètres plus bas nous motive. À la lueur de nos lampes frontales, nous paquetons l’essentiel pour une randonnée de 72 heures. Le bus nous déposera au bord du sentier South Kaibab où nous prévoyons descendre les 1 335 mètres jusqu’au fleuve Colorado, puis camper à Phantom Ranch avant de remonter pour sortir par le sentier Bright Angel et reprendre la navette. Un itinéraire classique, mais qui offre une belle expérience du Canyon. Le lendemain matin notre plan se trouve confronté à l’implacable bulletin météorologique. Prévision : neige et blizzard. Le ranger nous conseille vivement de repousser notre départ : « La descente est déjà extrêmement glissante avec la neige actuelle. Sans crampons, votre randonnée pourrait s’avérer dangereuse. Avec la perte de visibilité due au blizzard, je ne vous conseille pas de vous risquer sur le sentier. Attendez quelques heures. » J’imagine que notre déception et notre hésitation se lisent sur nos visages. « En plus, ajoute-t-il, il va pleuvoir suffisamment pour remplir les abreuvoirs des mules. » Après quinze minutes d’attente dans le lodge le plus proche, le blizzard commence. Une demi-heure et quelques courriels plus tard, la neige envahit le paysage. Les voitures patinent, on ne voit plus à 30 mètres dehors. Nous trainons une autre heure avant d’élaborer un nouveau plan de bataille. Nous allons battre en retraite vers la chaleur rassurante de la Vallée de la mort. À nous les palmiers, les piscines d’eau chaude naturelle, les dunes ensoleillées et Zabriskie Point! Le retour vers Las Vegas, semble nous rapprocher de la lune. Le désert est gris et l’asphalte n’en finit plus de s’étirer vers un horizon inatteignable.



Deux heures du matin. Quelque part au milieu de la mer des Caraïbes. J’ai l’impression d’être dans une sphère. La mer et la nuit se confondent. Au ciel, il y a tellement d’étoiles qu’on dirait qu’elles ne brillent plus. Le voilier laisse des sillons de planctons phosphorescents le long de la coque. L’allure est bonne, nous filons à six nœuds de moyenne. Je suis sur le pont pour mon quart de nuit et j’ai le sentiment d’être seule au monde. Je peux crier, hurler, chanter, personne, pas même le capitaine qui dort dans la cale ne peut m’entendre. Ivresse océanique.

Traverser les Caraïbes

Je me suis embarquée pour 31 jours comme équipière pour une traversée de la mer des Caraïbes sur un ketch : un voilier à deux mâts de 16 mètres. Le capitaine Jamie, propriétaire du Paramour III, cherchait de l’aide pour amener son voilier vers le Texas, une traversée d’environ 1 700 milles nautique.

à la voile

Les gros yeux de mon entourage ne m’ont pas empêchée de partir. Inconscience ou témérité, à vous de choisir. Qu’une jeune femme avec peu d’expérience de voile rejoigne un inconnu, ça peut donner la frousse. Mais j’ai décidé de faire confiance à la vie.

par Marie-Ève Muller

Ainsi suis-je partie sous la neige pour atterrir à Aruba, une île des Antilles néerlandaises, au large du Vénézuéla. Du haut du ciel, j’ai reconnu dans la baie le voilier trouvé sur un forum de voile. Je passerai les dix premiers jours seule avec le capitaine, une amie nous rejoindra ensuite à Curaçao. À bord du bateau, la vie n’est pas toujours évidente. L’espace est restreint. Le roulis des vagues sollicite les muscles en permanence, même la nuit! En mer, il faut parfois s’attacher pour éviter de tomber pendant qu’on cuisine. Et l’hygiène! Ou plutôt l’absence d’hygiène. Des douches (disons un rinçage) sur le pont avec de l’eau chauffée au soleil, pour ensuite retourner s’asseoir sur des bancs couverts de sel, se coucher dans des draps trempés de sueur et d’eau de mer. La toilette à pompe, les muscles endoloris, la peau brûlée par les cordages… Pénible? Parfois. Surtout quand la peau démange, quand on a dix échardes, quand les nuits blanches se succèdent. Mais la voile, c’est avant tout le bonheur. Le bonheur humble d’être dépendant du vent, des vagues, du temps. Le sentiment d’être minuscule et gigantesque à la fois. L’adrénaline grisante de savoir qu’avec un faux mouvement, c’est la fin. Il n’y a pas grand chance ici de rattraper un homme à la mer…

© IStockphoto

Après deux jours à attendre un vent favorable pour notre départ, Jamie et moi partons vers Bonaire, une île reconnue pour sa superbe plongée. C’est ma première traversée de deux jours. Puisque nous aurons le vent plein nez et que les vagues nous heurteront de plein fouet, nous devrons dormir attachés dans un harnais. Sans ça, impossible de roupiller sans tomber. Après ma première nuit en mer à surveiller les cargos et notre trajet sur le GPS, j’eu droit à ma première histoire de pêche. Je venais de m’endormir lorsque le capitaine m’a réveillée en criant. Muscles tendus, il tire sur une des deux lignes à la traîne qu’on venait de dérouler. Je tente de remonter l’autre ligne, question que le tout ne s’emmêle pas dans le moteur. Mais il y a trop de résistance et je dois abandonner. Nous mettons le bateau en panne, les voiles sans vent, le moteur éteint. Le poisson, un mahi-mahi, se débat comme un diable aux écailles vertes fluo. Il est immense! La lutte est violente et, à quelques centimètres du pont, le poisson se déprend. En colère, le capitaine jure et, pour ne pas trop me faire remarquer, je commence à rembobiner la ligne abandonnée. Surprise : la tension est encore beaucoup trop forte. En moins de deux, Jamie enfile un harnais, s’attache une corde autour du corps et prend un masque de plongée. Il me tend la corde après l’avoir enroulé au taquet et il saute à l’eau. Autour, la mer. Je me


L’île Bonaire apparaît enfin au loin. Ici, la conservation des fonds marins est prioritaire. En fait, une seule baie est accessible au mouillage et il est interdit d’y jeter l’ancre. Les frais de 10 $ par jour pour séjourner à Bonaire valent

Après ma première nuit en mer à surveiller les cargos et notre trajet sur le GPS, j’eu droit à ma première histoire de pêche. le détour : jamais n’ai-je vu une eau aussi limpide. Il est possible d’admirer les sillons tracés par les vagues dans le sable à partir du bateau, les rayures des poissons ou le rosé d’une étoile de mer. Au travers des tortues, des raies, des petits requins et des hippocampes, nous avons plongé une dizaine de fois sans jamais être déçus. Il fallut partir de cet éden pour attraper notre équipière tardive à Curaçao, avant de mettre le cap sur Cuba. Le vent nous porte à toute vitesse, sans pour autant être la tempête. Nous pensions être partis pour cinq nuits, mais il n’en faudra que trois. Le deuxième matin, nous voyons poindre des voiles de toutes les couleurs, même

si notre GPS nous indique que nous sommes encore à au moins 50 miles de la côte d’Haïti. Des pêcheurs, avec des barques à rames, vont rejoindre leurs casiers et lancer leur filet. Le grand voilier nous semble tout à coup bien luxueux... Après la quiétude des nuits en mer, nous voilà devant la terre. Cuba vit, respire et vibre dans un bruit assourdissant. La côte verdoyante qui remplace le bleu des derniers jours me fait fantasmer, me donne le tournis. Le long des rives, les bicoques colorées bourdonnent de vie. De la terre, les gens nous envoient la main. Les pêcheurs lèvent la tête et sifflent les deux demoiselles. À la marina de Santiago de Cuba, pas le droit de sortir du bateau tant qu’on n’a pas reçus et payés les six douaniers et inspecteurs des différents ministères (hygiène et santé, prévention des moustiques [avec vaporisation à la grandeur de la coque], cohorte antidrogue avec chien renifleur, inspections des aliments, immigration et capitainerie). Les Cubains sont particulièrement accueillants et très curieux. Même s’ils demandent des cadeaux à tout moment, ils s’enquièrent de notre pays d’origine, de ce que nous faisons, de l’actualité internationale. Santiago de Cuba est la deuxième plus grande ville sur l’île, après La Havane. Malgré ses 427 000 habitants, elle n’a rien d’une métropole. On la dirait figée dans le passé avec son architecture coloniale, ses murs craquelés, ses voitures anciennes. La vie ici est dans la rue. Les gens se connaissent, s’arrêtent pour prendre des nouvelles de l’abuelita (mamie). Tout le monde porte un uniforme : les écoliers, les commis, les policiers, les gardes de sécurité, les serveurs. Qu’est-ce qu’ils ont fière allure! De retour de la ville, nous avons traîné nos carcasses jusqu’aux bains de la marina. Cette première vraie suite page 38

Guide de départ

Où : Aruba, Curaçao, Bonaire, Cuba, Jamaïque, îles Cayman, Cozumel. Quand? Trouvez-vous un capitaine et filez! Coût : Habituellement, les capitaines demandent 15 $US par jour pour la nourriture et les dépenses courantes du voilier. Pour le reste, c’est à vos frais (visas, boissons, activités). Pour un mois, tout inclus, ça m’a coûté moins de 1 500 $. Avion : American Airlines ou Continental Airlines. Bière locale : Bières blondes locales sur chaque île. 32 $ pour 12 bières. Le rhum est nettement moins cher! Eau : L’eau de mer est distillée pour la rendre potable sur la majorité des îles, on peut donc la boire sans danger et on n’a pas à avoir peur des glaçons contaminés dans les cocktails. Par contre, à Cuba, on vous recommandera l’eau embouteillée. Où trouver : Floatplan.com • 7knots.com • stw.fr, voile.org Pourquoi y aller : Pour apprendre à naviguer à faible coût, jouer au pirate, se sentir minuscule sous les étoiles, mais géant à la fois.

Photo : Marie Malherbe©

dis : « Ça y est, c’est la fin, je ne pourrai jamais survivre seule. » Et puis non : il remonte tout énervé! « Il y a un autre poisson! » Le mahi-mahi est tellement fatigué de sa lutte qu’il se laisse tirer. Ses derniers soubresauts s’arrêtent lorsqu’on lui vide du rhum dans les branchies. Mon capitaine s’est coupé l’intérieur de deux jointures si profondément qu’on devra remplir ses plaies de Crazy glue pour aider la cicatrisation. Couverte de sang et de sel, je prépare les délicieux filets qui nous nourriront pour les 11 prochains repas.

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douche depuis 14 jours n’aurait pu être plus délicieuse. Un jet d’eau généreux et froid qui n’en finit pas. J’ai dû me laver trois fois, sous les yeux ébahis d’un papillon de nuit grand comme ma paume. Nous avons passé une autre journée à Cuba, puis nous sommes partis vers la Jamaïque. Avant même de voir la terre, nous avons pu sentir son odeur de café et de cumin. Mais horreur, l’eau est couverte de déchets! De la mer, le bruit des voitures, le relent industriel, les néons de Burger King nous ont tellement rebutés que nous sommes repartis vers les îles Cayman après quelques heures de sommeil. Le trajet de 232 milles nautique nous a pris le double de temps que prévu : le vent nous a faussé compagnie pendant près de 12 heures. Le bateau dérivait au gré du courant marin, les voiles « flacottaient » bruyamment. Puis, une microtempête arriva et changea la donne. Il fallait réagir vite, replacer les voiles, changer le cap, le temps que ça passe. Immanquablement,

En mer, le temps n’est pas calculé de la même façon... le vent mourrait après une quinzaine de minutes chargées d’adrénaline. Parfois, une pluie drue tombait, pinçant la peau. À chaque ondée, j’exultais. De l’eau

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Le meilleur : Lire la nuit à la seule lumière de la pleine lune, devenir pratiquement blasée des dauphins à cause de leur surnombre et vivre pleinement dans le vent. Le pire : Le mal de terre au retour. Quand tu dois te retenir au clavier du café Internet pour ne pas tomber… Le plus étrange : L’imposante machine administrative cubaine, avec ses six douaniers par bateau et leur chien renifleur de drogues. douce tombée du ciel! Je dansais pour encourager les nuages à se déverser sur mon corps salé. Je n’en pouvais plus d’être une croustille rougie. La pluie ne durait que cinq minutes, tout au plus. Je n’avais pas le temps de sortir mon savon que le soleil nous cuisait de nouveau. Alors qu’on faisait des biscuits en maillot de bain ou qu’une vingtaine de dauphins sautaient dans la brunante, mon amie répétait souvent : « Ce n’est pas la vraie vie, ça! » Le monde de la voile semble perpendiculaire au monde terrestre. Le temps n’est pas calculé de la même façon. Les cordes ont des noms. La voile, c’est accepter de laisser son orgueil au vestiaire et de vivre là, maintenant, parce que demain, on ne sait pas où le vent nous mènera. Le voyage jusqu’aux îles Cayman nous a paru interminable. Accostés au quai industriel, nous n’avons pu résister à l’appel de l’eau. Notre apnée nous a fait découvrir un barracuda géant (la même grandeur que moi, je le jure) et des calmars. Grand Cayman reste une destination plutôt chic, ce qui crée un clivage assez amusant, comme cet attroupement de poules devant la vitrine d’une boutique Chanel. L’annonce des marées noires dans le golfe du Mexique pressait le capitaine d’arriver à sa destination. Sur les îles, on pouvait sentir la menace du déversement. Quand plus de 75 % de la population locale vit grâce à la pêche et au tourisme aquatique, on comprend la panique! Nous avons atteint Cozumel le lendemain, juste à temps pour prendre notre vol au matin. « Bienvenue dans la réalité », a annoncé l’hôtesse de l’air dans le vol de retour. Elle ne pouvait mieux dire.


Filme à 360 degrés ton endroit préféré en plein air. Qu’il s’agisse du sommet d’une montagne ou du toit d’un immeuble, capture-le à son meilleur et sois créatif! Ajoute-le sur une chaîne de vidéos sans fin au jansport.com/whatsyouroutdoors et tu pourrais gagner 10 000$.

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Hawaï

Le tour

Faire le tour de l’île d’Hawaï (Big Island) à vélo, c’est plonger dans un rêve où seuls les volcans nous ramènent à la réalité. Texte et photos par Christian Lévesque

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© christianlevesque.com

de l’île


Ça y est, j’ai perdu le groupe de tête.

Au pays de l’Ironman (c’est sur l’île d’Honolulu que cette discipline est née avant d’être transférée sur Big Island en 1981), les routes sont belles et longues. Il est facile de filer à bonne allure et d’avaler des dizaines de kilomètres sans trop s’en rendre compte. Lorsqu’une partie du groupe s’installe en peloton, la cadence s’emballe et les rotations à l’avant se succèdent. Faire le tour de l’île prend ici un tout autre sens! Chaque région de cette virée d’environ 750 km est unique. Le vent qui vient du large file entre les roues et apporte des odeurs maritimes agréables. On est heureux d’avoir cette brise dans le dos, parce que lorsqu’elle vient de face, il faut pousser fort sur ses pédales afin de faire avancer la bécane! Les défis se succèdent à un rythme correct : le tracé du parcours a été réfléchi et ça paraît. Les montées font suffisamment souffrir pour que le repos du soir soit plaisant, mais elles demeurent à la portée de tous. En 11 jours sur nos selles, nous aurons monté à peu près 8 000 mètres. Et ça en vaut le coup : les descentes sont spectaculaires! On s’accote sur le guidon et la beauté de l’île défile autour de nous. Quelle chance de découvrir ce paysage au rythme des pédales! Le départ près de Kona se fait vers le nord. Les premières journées du voyage de deux semaines sont de véritables mises en jambes : entre 50 km et 65 km de distance. On goûte déjà aux montées et aux paysages grandioses. Le groupe se divise selon les forces de chacun et l’on se retrouve lors des repas pour casser la croûte. L’ambiance est agréable, peut-être à cause de la température, mais assurément à cause du tempérament des cyclistes et des membres de l’équipe de soutien. On descend ensuite du côté est de l’île pour arriver à Hilo, la plus grande ville de l’île (47 000 habitants). Il tombe ici de la pluie 275 jours par année, ce qui en fait la ville la « plus humide » de tous les États-Unis. L’attraction principale dans la région, c’est la visite de l’observatoire au sommet du mont Mauna Loa (4 170 m). C’est ici que sont installés les énormes télescopes blancs en raison de l’air pur et du peu de lumière parasite au sommet de ce volcan. Si vous n’avez jamais vu Saturne et ses anneaux (en plus des autres planètes et constellations d’étoiles), ça vaut le détour (qu’on fait idéalement en voiture). Plus bas, la région de Puna semble coupée du reste du monde. La descente en vélo vers l’océan permet d’effectuer quelques pointes de vitesse agréables. La route après Pahoa (à travers la Nanawale Forest Reserve et sur la rue Pohoiki) est grandiose sous le couvert

© christianlevesque.com

En m’arrêtant sur le bord de la route pour prendre notre « troupeau » de cyclistes en photo, il y avait de fortes chances que cela arrive. Le temps de remballer mon appareil photo, le rythme soutenu des autres les a fait disparaître à l’horizon. En rembarquant sur ma monture en carbone, il me faudra un bon moment pour les rattraper. Peu m’importe : le paysage est tellement époustouflant qu’il fait bon de rouler à Hawaï.

Le meilleur : La rencontre de la lave du volcan Kilauea avec les vagues de la mer. Magique! Le pire : La grande montée vers Waïmea après un dîner trop riche… des arbres immenses. L’une des plus belles portions du circuit et une descente mémorable pour tous. C’est à ce moment qu’on se dit qu’on est vraiment chanceux de pouvoir vivre ce genre d’expériences inoubliables. Si vous avez un peu de sang hippie en vous, allez déjeuner au Performing Arts Educational Center de Pahoa : un genre de minimarché où la cuisine locale (et celle d’un peu partout dans le monde) est à l’honneur dans une salle sans murs où les jeunes apprennent les rudiments du cirque. Étrange et parfait en même

La route après Pahoa (à travers la Nanawale Forest Reserve et sur la rue Pohoiki) est l’une de mes plus belles descentes à vie. temps. Vous ne le trouverez pas sur une carte, mais remontez la rue West Pohakupele Lopp vers le nord; le centre sera caché sur votre gauche après Puulena Street. Vous ne trouverez rien de plus « local » et dépaysant que ça! Garantie. L’île de Big Island est la moins touristique des six îles principales qui composent l’archipel d’Hawaï. Et ça paraît : les routes traversent une succession de petits villages insulaires typiques. La vie semble facile et simple. Beaucoup ont décidé de venir s’installer ici pour profiter de ce rythme de vie qui contraste

Le plus étrange : Les maisons récemment construites en plein milieu d’un champ désertique et noir de lave refroidie, à quelques centaines de mètres de la veine active… avec le reste du continent. On rencontre partout des sportifs qui courent ou pédalent et le tour de taille des habitants fait baisser la moyenne nationale. Vingt fois plus grande que l’île de Montréal, l’île d’Hawaï (en hawaïen : Hawai’i) est aussi plus récente. Ici, les volcans sont encore en activité et « construisent » toujours l’île sur cette plaque tectonique qui éloigne tranquillement cette nouvelle masse de la veine de magma. Les volcans sur l’île sont d’ailleurs les plus actifs au monde. Voir la lave qui coule depuis le mont Kilauea fracasser l’eau est un spectacle extraordinaire. On sent toute la puissance de la terre nous envahir d’un coup. C’est l’un des points forts de ce voyage : si le vélo est la priorité, on peut s’imprégner du lieu en effectuant diverses sorties ou arrêts optionnels. Outre la visite du Hawai’i Volcanoes National Park (qui en vaut vraiment le détour pour marcher sur la lave encore chaude et déambuler sous la terre dans un couloir creusé par la lave), il faut faire l’arrêt aux plantations près de Kona qui servent l’un des meilleurs cafés au monde. Une petite excursion en kayak de mer pour faire de l’apnée dans la baie de Kealakekua autour du monument à l’endroit où est mort James Cook (le premier navigateur européen à avoir débarqué à Hawaï) est aussi sympathique pour apercevoir les poissons multicolores de la région. Et vous devez suivre un cours de surf à Hawaï : les vagues sont impressionnantes partout autour de l’île, mais il y a toujours des endroits propices où apprendre les rudiments, car Hawaï est considérée comme la Mecque de ce sport. Et on vous a déjà dit que c’est aussi le berceau de l’Ironman? Pour ma part, plus les kilomètres avancent au compteur et plus je suis maintenant convaincu que ça valait vraiment la peine d’embarquer dans ce « trip organisé ». Le départ avait pourtant connu quelques ratés : deux des vélos de notre groupe de

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Pour la première fois en Ontario. Roulez l’inédit : circuit patrimonial Rideau et région des Mille-Îles… la tête pleinement aux vacances!

suite de la page 41 13 cyclistes ne sont jamais partis de Montréal tellement l’avion régional pour la première portion du voyage était petit. Léger problème rapidement réglé grâce à nos deux guides de Sur la

Coûts Avion : 950 $ CAN + frais pour vélo Bière locale : 6 $ US T-shirt : 25 $ US Photo : Didier Bertrand

Services Sur la route : 3 795 $ CAN Location de vélo sur place : de 30 $ US à 55 $ US par jour

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route (surlaroute.ca) qui sont déjà sur place et qui connaissent les meilleurs endroits pour en louer. En attendant l’arrivée des objets retardataires, tous pourront tâter le bitume d’Hawaï sans tarder.

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770 $ jusqu’au 18 juin 850 $ après le 18 juin C NOUVEAU Location de tente Le forfait « Sous les étoiles » inclut : 6 nuits en camping ; 6 petitsdéjeuners, 6 dîners et 6 soupers ; la contribution de 3,50 $ par tranche de 1000 $ de services achetés au Fonds d’indemnisation des clients des agents de voyages et les taxes.

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Transport du vélo : Le petit avion au départ de Montréal (Amercian Airways) n’a pu embarquer deux des vélos du groupe. L’option location nous a sauvés durant l’attente. Autrement, vous pourrez enregistrer un bagage dans la soute sans frais (en fonction de la compagnie aérienne choisie), pour chaque bagage supplémentaire, des frais s’appliquent selon les différentes politiques (entre 120 $ et 200 $ par vol) et le nombre d’escales effectuées. Louer sur place tourne autour de 420 $ pour 14 jours (mais n’oubliez pas de trimballer votre propre selle : c’est plus confortable). Avoir ses propres pédales et ses souliers peut aussi s’avérer utile… Transport sur place : Le forfait de Sur la Route comprend une minifourgonnette qui s’occupera du transport des bagages et qui pourra vous déplacer si vous désirez prendre une journée de congé ou encore pour ne pas pédaler certaines sections. Quand y aller Prochain départ : du 24 octobre au 6 novembre 2011

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La formule de la compagnie Sur la route est efficace : deux guides sont du voyage. L’un conduit le véhicule qui trimballe les bagages d’une place à l’autre et s’occupe des « puits de ravitaillement » à divers endroits sur le trajet du jour. L’autre est sur son vélo et ferme la route à l’arrière pour s’assurer que tout va bien ou pour remplacer une chambre à air qui vient d’éclater. Après quelques jours, le groupe se soude inévitablement et la distinction avec les guides s’amenuise. Chaque matin, le trajet est expliqué en détail et différentes options sont proposées. C’est la beauté de la chose : que vous soyez débutant ou expert, vous pouvez choisir la balade qui vous convient. Au pire, l’option de grimper dans le véhicule de support est toujours une possibilité si une blessure survient ou si l’envie de « tricher » une portion d’une côte de 8 % vous semble intéressante. Pour le reste, vous n’aurez qu’à profiter de l’air marin qui englobe cette île et dénicher à Kona l’endroit idéal pour apprendre la danse du hula au son d’un ukulélé et vous ne voudrez plus partir de cette île aux plaisirs. Espaces a roulé à Hawaï à l’invitation de Sur la Route (surlaroute.ca)

Réparation Si vous partez avec l’équipe de Sur la Route, deux guides vous accompagneront tout le long de votre virée et s’occuperont de tout. Ils changeront même vos chambres à air lorsqu’elles seront crevées où iront vous dénicher un vélo de rechange s’il le faut. Autrement, plusieurs petites boutiques de vélo se trouvent un peu partout : on est quand même au pays du Ironman! Les distances entre ces Bike shops sont parfois imposantes, mais vous pourrez alors expérimenter la bonté des insulaires. Épreuve Les dénivelés sont souvent soutenus pendant de nombreux kilomètres, mais l’inclinaison est raisonnable. Le groupe se sépare spontanément selon la force de chacun, mais ce n’est jamais une course et vous aurez tout le temps d’arrêter pour souffler, profiter des paysages et prendre des photos. Encore plus surlaroute.ca/voyages/hawaii


La Montérégie Une escapade en

Montérégie Onze pistes cyclables

et vingt-quatre circuits routiers

La Montérégie compte sur son territoire un réseau cyclable qui totalise près de 1000 km dont 600 km de pistes cyclables, 300 km de bandes cyclables et près de 100 km de chaussées désignées. La Montérégie dispose également d’une véritable toile cyclable qui intègre entre autres 24 circuits routiers qui parcourent des centaines de kilomètres de routes pittoresques, longent le fleuve Saint-Laurent ou la rivière Richelieu et traversent des villages patrimoniaux, des vergers et des paysages agricoles bucoliques. Procurez-vous la trousse sur le cyclotourisme en Montérégie en composant le 1 866 469-0069 ou par Internet au www.tourisme-monteregie.qc.ca


L’EvErEst En CrètE Texte et photos par Daniel Berthiaume

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cols pour rejoindre chacun des nombreux petits villages isolés sur le bord de la mer. On peut donc s’y créer son propre tour cycliste en choisissant les villages qui nous inspirent. Mon parcours est somme toute raisonnable : chaque étape aura une longueur de 50 à 100 kilomètres. Mais comme ma carte n’indiquait pas le relief, je n’avais donc aucune idée des obstacles à franchir. En vélo, les distances ne veulent parfois pas dire grand-chose, c’est le dénivelé qui impose sa loi sur le cycliste. Je suis un quinquagénaire en forme, mais pas un obsédé de la condition physique. En plus de quelques kilos de masse corporelle en trop, je traîne ma carte de crédit et le strict minimum de bagages qui tient dans trois petits sacs : un sur le guidon, un sur le porte-bagage à l’arrière (mais sans sacoches qui pendent) et le dernier à la taille où j’y mets ce que j’ai de précieux. La première journée, je sors du débarcadère d’Iraklion (la capitale de l’île) vers l’est pour traverser sur la côte sud à Irapetra. L’adrénaline me donne des ailes et je roule finalement 120 km pour aboutir à Myrtos, un village en bord de mer sur la côte sud. J’y ai déjà séjourné lors de mes passages précédents. Il a peu changé gardant tout son charme et est resté un havre de paix. Après une journée de repos, j’entreprends le parcours de la côte sud en direction ouest. Au départ, la route longe la mer. Elle est pavée, plate et un léger vent de face me rafraîchit. Tout baigne. Toutefois, je dois rouler un kilomètre sur une route en terre qui est très mal entretenue. Yannis, le patron du resto où j’ai mangé la veille, m’a expliqué que les deux municipalités ne s’entendent pas pour savoir à qui appartient la responsabilité de ce tronçon de route. Résultat : personne ne s’en occupe. L’avantage c’est que ça décourage les automobilistes qui utilisent plutôt la route nationale. J’ai donc le privilège de rouler seul pendant quelques kilomètres au bord de la Méditerranée. Magique!

Les îles grecques font rêver : des paysages

arides et montagneux parsemés de maisons blanches sur un fond bleu de mer Méditerranée et d’un ciel sans nuage. La Crète est la plus méridionale, située à seulement 300 km des côtes de la Libye. C’est aussi la plus grande : environ de 200 km par 40 km. C’est un mur spectaculaire qui fait jusqu’à 2 500 mètres d’altitude. Assez pour s’en mettre plein les mollets. J’y suis allé dans les années 70 et les panoramas qu’offraient ses routes sinueuses et presque désertes sont restés gravés dans mon esprit. Trente ans plus tard, je voulais retourner sur cette île et m’attaquer à ces routes à vélo. Quelques recherches sur le Web plus tard, tout ce que j’ai réussi à dégoter c’est que faire du vélo en Crète ne serait pas une bonne idée. D’après les informations, la circulation serait trop dense sur les routes du nord de l’île, tandis que le relief de la côte sud présenterait un défi insurmontable. Qu’à cela ne tienne : ma Crète à moi, ce sera la côte sud au relief accidenté où il faut franchir les

Pour atteindre Arvi, située un peu plus vers l’ouest sur la côte, je dois rejoindre la route nationale qui serpente les hauteurs, puis bifurque et descend vers la mer. Le paysage est spectaculaire : désertique au niveau de la mer, alors qu’en haut, les oliveraies règnent. Encre plus haut, les pins viennent les remplacer. D’un côté, la mer. De l’autre, les montagnes. Quelques sommets sont encore enneigés. Certains passages sont plutôt abrupts et je dois m’arrêter régulièrement pour reprendre mon souffle et éviter les blessures. Toute une montée : 650 mètres de dénivelé qui mène à un petit village sur la corniche. Je rejoins la route nationale où le degré d’inclinaison est plus raisonnable et le trafic à peine plus important. J’aperçois rapidement la petite pancarte indiquant la petite route pour Arvi. Un coup d’œil sur l’altimètre pour réaliser que je suis à 700 mètres d’altitude. J’amorce les 12 km de descente. Yahou! Quelle route extraordinaire, toute en lacets avec des vues sans relâche, j’en hurle de joie! À l’époque, Arvi semblait au bout du monde. La route qui y menait était en gravier et comme il n’y avait pas de service d’autobus, la descente à pied était obligatoire. Je m’en souviens comme si c’était hier. J’arrête constamment pour prendre des photos tant le paysage est beau.

Guide de départ

Transport du vélo : Air France et Air Transat offrent le transport du vélo sans frais. À Athènes, l’International Youth Hostel propose le rangement gratuit et sécuritaire non seulement pour le vélo, mais pour votre boîte de transport pour toute la durée de votre séjour en Grèce. Le transport du vélo est également gratuit sur les traversiers (prévoir un cadenas). Quand y aller : J’y suis allé à la fin avril et la température était idéale… au niveau de la mer. En montagne, c’était frais et même froid. Le meilleur moment pour le vélo devrait être en mai,

juin, septembre ou octobre. L’été, il fait trop chaud et il y a beaucoup de touristes. Réparation : Il y a des boutiques spécialisées sur la côte nord à Iraklion, Chania et Réthymnon. En cas de pépin majeur, pas de panique : une camionnette va finir par passer! Épreuve : Bien que les dénivelés soient spectaculaires, l’inclinaison reste en général raisonnable. C’est un défi parfait pour tout cycliste qui peut parcourir 100 km de route avec des côtes… à condition de limiter ses bagages au minimum. De toute façon, le soir, on tombe raide mort!

TouT un CIRCuIT

de CouRses en senTIeRs !

Le lendemain, ce que j’imaginais comme une promenade jusqu’au village de Tsoutsouros (situé plus à l’est) s’avère plus difficile que prévu. À peine installé sur mon vélo, je dois me taper une grimpette de 200 mètres de dénivelé. Le paysage autour est rocailleux. Il paraît que c’est le coin le plus désertique de Crète. Quelques herbes y poussent, assez pour sustenter les

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Coûts

Avion : 1 088 $ avec Air Transat. Bière locale : Préférez le vin (2,50 € pour le demi-litre) l’ouzo et le raki! T-shirt : 20 $. Hébergement : La Crète possède une infrastructure qui est sous-utilisée sauf en juillet et août (qui est la haute saison). Pas besoin de réserver et pour 20 euros la nuit, on trouve à se loger convenablement. Repas : Autour de 20 $. Transport : Traversier Pirée/Crète 40 € sur le pont, 80 € avec une couchette. vitesse, ce qui est rare ici. Je finis par arriver à destination : Lentas. Au compteur : 96 km, 1 200 mètres de montée. Je suis fourbu!

suite de la page 45 nombreux moutons. La montée est dure, car la pente doit faire 12 degrés par endroits, mais il y a une récompense : le paysage est de plus en plus majestueux. Une fois au sommet, une rapide descente mène à une quarantaine de kilomètres sur le plat. La descente est assez périlleuse, car il y a de violentes bourrasques de vent. Je dois tenir mon guidon fermement et j’appréhende le pire après chaque virage. De plus, la descente est abrupte et en lacets serrés, mais l’asphalte est neuf et il n’y a pas de circulation.

Le meilleur : Les paysages magnifiques! Le pire : Je cherche encore… Le plus étrange : Les niches avec leur Parcous_velo_Espaces_2011.pdf 2011-04-05 14:05:19 chien sur le bord de la route.

Arrivé sur le plateau (qui est en fait un faux plat descendant), je vole presque puisque j’ai maintenant le vent dans le dos. J’atteins 40 km/h sans pédaler! Mais le plaisir ne dure pas. Par un caprice des dieux, je me retrouve soudainement sur un faux plat ascendant avec un vent de face. Je peine à rouler à 12 km/h. Je roule lentement et péniblement et mes muscles sont de plus en plus endoloris. J’arrive ensuite au pied d’un « mur ». Un vieux camion lourdement chargé entreprend la montée et rétrograde ses vitesses avec grincement. J’entends — pendant un temps qui me semble interminable — la plainte du moteur qui peine à monter. Joyeuse perspective! Pas de panique : il n’est que 15 heures et j’ai tout mon temps. Malgré la fatigue, il me reste encore du jus dans les jambes. Je commence la montée (longue, très longue!) en lacets. L’inclinaison est raisonnable et en prenant un petit tempo, ça monte très bien. Au sommet, je plonge dans la descente. Celle-ci est super, car il y a peu de virages serrés et je peux prendre de la

J’ai ainsi roulé douze jours du débarcadère d’Iraklion à celui de Chania en prenant une pause pour une croisière spectaculaire (une partie de l’île est trop escarpée pour y construire une route). Elle comprend une escale obligatoire qui permet de visiter les gorges de Samaria, un lieu unique en Europe. Un sentier de longue randonnée longe un petit cours d’eau qui coule au milieu d’une étroite gorge. Après une heure de marche, on franchit les « portes de fer » : un étroit passage de quatre mètres de large bordé de deux falaises de 400 mètres de haut. Wow! La vie en Crète est agréable pour le cycliste : le régime alimentaire crétois a fait l’objet de multiples études et comblera le cycliste affamé et gourmet. Pour commencer la journée, le repas matinal typique est composé d’un yogourt nourrissant arrosé généreusement de miel parfumé. Puis, le café grec bien sucré est un bon coup de fouet. On peut s’en procurer tout au long de la journée : il y a des cafés partout et il est toujours excellent. En roulant, on peut acheter des barres de noix et de graines de sésame enrobées de miel dans toutes les petites boutiques. En fin d’après-midi, la salade grecque recouverte de féta crémeux et bien salé baignant dans une huile d’olive savoureuse est un réconfort apprécié. Elle permet de patienter jusqu’au repas du soir qui se prend entre 20 et 21h. Après un ouzo ou une résina, il y aura les soupes consistantes de fèves et de lentilles, les légumes farcis, la moussaka, les poissons grillés et les côtelettes d’agneau. Leur saveur est extraordinaire. Le tout peut être arrosé d’un vin correct servi bien frais et vendu à un prix imbattable pour nous. Mais attention, la facture arrive toujours accompagnée d’une carafe de raki offerte par le patron. C’est une grappa légère et pernicieuse qui vous poussera dans les bras de Morphée… si vous êtes raisonnable!

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Vélo Blues (Bertrand Dumont Éditeur) 132 pages | 19,95$

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Le clou de mon voyage a été sans contredit de rouler sur des routes incroyables pour un cycliste « un peu en forme ». On y est entouré de paysages fabuleux. La faible circulation et la bonne qualité du bitume permettent de les contempler et de rêvasser en humant des parfums de thym, de sauge et de fleurs d’oranger. Le relief m’a lancé des défis stimulants, mais réalistes pour ma condition. En 12 jours, j’ai finalement parcouru 700 km et grimpé près de 9 000 mètres, plus que l’Everest!.

Encore plus Blogue Vélo Blues : veloblues.blogspot.com 46 _ ESPACES _ Mai 2011 _ www.espaces.ca


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Inde

Texte et photos par Christian Huot

Quelques heures seulement après avoir quitté Leh, la capitale du district himalayen du Ladakh, je me demande déjà pour quelle raison je me suis donné tant de mal pour venir souffrir de la sorte. La journée avait pourtant bien débuté. Une fois sorti de la ville en ayant échappé à la flotte de monstrueux camions Tata, je roulais sur la rive sud de l’Indus sur une route déserte recommandée par Namgyal, l’hôte sympathique de mon auberge. La route passait par une série de villages où les gens m’accueillaient par un enthousiaste « Julley! », la salutation ladakhi passe-partout.

les arbres feuillus, l’exquis gargouillis d’un ruisseau : tout est si riche et magnifique, que je ne peux refouler une petite humidité dans les yeux. Au monastère, je rencontre Thinley, un jeune moine qui m’offre de partager ses quartiers. On dirait que je suis dans une scène de Tintin au Tibet. Deux jours plus tard, en amont le long de l’Indus, mon voyage en solo vers la frontière tibétaine est interrompu par des pluies torrentielles, des inondations et des glissements de terrain. J’embarque mon vélo sur un autobus et reviens vers la capitale pour rejoindre mon copain Bruno, qui émergeait enfin d'une épique session de vomissements de tripes.

Les villages ont rapidement laissé la place à un paysage aride et austère. Pour éviter le trafic, Namgyal m’avait recommandé cette route secondaire vers le gompa (monastère bouddhiste) d’Hémis. Je suis maintenant seul sous un soleil impitoyable dans un paysage dénué de toute végétation et sans une goutte d’eau en vue. C’est exactement l’endroit que j’avais rêvé de venir explorer à vélo depuis ma première visite dans la région, il y avait belle lurette. Mais à présent que j’y suis, je me demande pourquoi j’en avais tant envie.

La Nubra À l’agence Discovery Ladakh, l’affable Dorje nous indique qu’il peut nous obtenir un permis pour visiter la vallée de la Nubra jusqu’à la hauteur de Turtuk, sur l’hermétique et militarisée frontière pakistanaise. Pour la première fois, des non-résidents peuvent pénétrer au-delà d’Hunder, 80 km plus à l’est. L’idée de Turtuk nous emballe. Deux jours plus tard, nous nous attaquons au Khardung La, le col de 5 600 mètres qui sépare la vallée de l’Indus de celle de la Nubra.

Les seules âmes que j’ai aperçues depuis des heures sont une poignée de travailleurs misérables du Bihar qui entretiennent la route. « Aap kahan jata hai? », l’un d’eux me demande-t-il. « Je vais à Hémis », que je lui réponds. Ils me regardent avec un air abasourdi, lorgnant ma monture comme si c’était l’étrange chariot volant d’un dieu hindou. Ma lourde bécane n’est pas du tout équipée pour défier la gravité, et la montée me semble interminable vers ce que j’espère être Hémis. Difficile d’être sûr, car le monastère est perché loin de la rivière, bien caché. Je suis chargé à bloc, crevé par la montée, presque à court d’eau et j’accueillerais avec extase un petit pouce carré d’ombre.

Les premières heures se déroulent bien. Le dénivelé est graduel et les points de vue sur la chaîne du Stok Kangri sont époustouflants. Vers 4 500 mètres, notre progression freine et j’éprouve un constant étourdissement. Mon souffle raccourcit et le seul fait d’arrêter de respirer pour prendre une gorgée d’eau m’essouffle. Au poste de contrôle, l’officier nous trouve tellement ridicules sur nos vélos qu’il nous laisse circuler en regardant à peine nos permis de passage. « Good luck! », nous lance-t-il le sourire aux lèvres.

J’avance à grande peine et me demande avec inquiétude si je suis sur le bon chemin lorsque j’aperçois enfin le village, superbe oasis. Épuisé, j’ai les émotions à vif et les sens exacerbés. J’ai l’impression d’émerger d’une planète hostile et de revenir sur Terre. Les sons de la vie humaine, le rire des enfants et des femmes qui bavardant, le vent qui caresse

Après ce point de contrôle, nous passons autant de temps à pousser nos montures qu’à pédaler avec léthargie. Pendant des heures, le col se dévoile au loin, mais semble immobile. Une fois que nous sommes rendus à son passage, le soleil est tombé derrière les montagnes; la nuit arrive et il fait déjà froid. La route qui descend est défoncée, parcourue de petits torrents créés par les glaciers fondant au soleil de l’après-midi. Avec l’air raréfié, nous ne sommes même pas en mesure d’apprécier le paysage hallucinant qui s’offre à nous.

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Je m’élance dans la descente, mais la neige fondante envoie valser mon vélo et je perds pied. Je suis indemne, mais un peu sonné. Vers 5 000 mètres, nous rencontrons un cycliste polonais qui se prépare à passer la nuit dans une vallée féerique dominée par un bouddha géant. « Campez avec moi! » propose-t-il sur un ton un peu désespéré. Dormir à 1 500 mètres plus haut que la veille est trop risqué pour nous (à ces altitudes, on recommande de se limiter à des gains de 300 mètres) et nous décidons de reprendre la descente dans une obscurité bientôt complète. De temps en temps, on entend la proximité d’un invisible torrent en furie, mais nos lampes frontales n’éclairent pas grand-chose. Le village de Khardung est endormi quand on y arrive. Heureusement, le hameau compte une auberge. Après 12 heures en selle, le confort d’un gîte et d’une table est un luxe inouï. Notre hôte, Deskyiang, nous accueille dans la cuisine où l’on dévore un classique et succulent cari de légumes accompagné de lentilles et de riz basmati. Presque tout (comme partout au Ladakh) provient du jardin de la famille. La descente depuis Khardung La représente environ 70 km de pur plaisir. Au village de Khalsar, où nous nous arrêtons pour diner dans une dhaba (casse-croûte), nous voyons un groupe de touristes français s’extirper d’une minifourgonnette bondée. « Quels chanceux, ces cyclistes! », s’exclamentils. On se dit que pour rien au monde on ne changerait de place. Le long de la rivière Shyok, la route s’aplanit, mais le paysage varie constamment. Nous roulons, contemplons des dunes peuplées de chameaux, nous nous levons avant l’aube pour assister aux prières dans un monastère du 14e siècle et marchons sur des collines sans nom qui dépassent par trois fois n’importe quel sommet de notre province. En territoire inconnu Après Hunder, les postes de contrôle se font fréquents. Les soldats sont intrigués par nos vélos. De temps à autre, l’un d’eux trouve le courage de nous demander de les essayer pour un petit tour. Invariablement, ils ont l’air maladroit et peu


nous mettons pied dans un autre monde. Le charme fou de ce petit hameau inaccessible aux véhicules motorisés opère instantanément et dissipe notre fatigue. Des jeunes hommes sortent de nulle part pour nous aider à porter nos vélos dans les abrupts sentiers. Le village est impeccablement propre. Les maisons de pierres sont entretenues soigneusement et les jardins sont luxuriants. À chaque détour, de beaux visages aux traits d’Asie centrale nous accueillent. Notre hôte est visiblement fier de son village. Le lendemain, il nous guide dans un dédale de sentiers, cueillant au passage mûres et abricots. Comme il n’y a aucun restaurant, la famille de Rustum fournit les repas. Leur service est incroyablement attentionné et chaque repas constitue un festin local. Le cari de pois est particulièrement délicieux. « Ce type de pois est unique à Turtuk », affirme le frère de Rustum en souriant. Les résidants de Turtuk semblaient excités et optimistes au sujet de l’ouverture de leur région. Ils avaient hâte de profiter de l’afflux monétaire et de pouvoir bénéficier de certains produits de consommation modernes. Pourtant, je ne peux m’empêcher de visualiser les jolis canaux du village saturés des bouteilles en plastique et des enveloppes de chocolat que ne manqueront pas de laisser les touristes qui débarqueront ici...

confiant, mais affichent un air excité un peu espiègle. Pénétrer cette région jusqu’ici interdite nous rend fébriles. Nous quittons le monde bouddhiste pour aborder le Baltistan musulman. La vallée s’ouvre et à l’horizon se découpe en une complexité de sommets. Juste au nord, au Pakistan, se dresse la chaine des Karakorum. Si près, et pourtant inaccessible. - C’est étrange comment la politique moderne a rendu ces mondes plus isolés qu’autrefois, dis-je. - À quoi penses-tu que Turtuk ressemble? demande Bruno. On n’a encore rencontré personne qui y soit allé. - J’imagine un endroit aride, un peu Far West. Mais j’ai rarement été à un endroit sur lequel j’en connais si peu.

Mais ce n’est peut-être pas le plus grand changement à venir. Lors de notre dernière nuit dans la Nubra, une pluie diluvienne s’est abattue sur cette région normalement désertique. De retour à Leh, nous avons trouvé une ville dévastée où plusieurs centaines de personnes avaient perdu la vie. Avec les routes emportées et quelques randonneurs disparus, bon nombre de touristes tentaient de partir par tous les moyens, au grand dam d’une économie locale de plus en plus liée au tourisme. Plusieurs mois plus tard, je pense aux rencontres que nous avons faites, nos hôtes chaleureux, ces femmes charmantes au bord de la route, ces travailleurs intrigués, ces soldats ennuyés, ces enfants curieux et je me demande ce qui leur est arrivé. Et je repense à ce voyage lent qu’impose le vélo qui a facilité ces rencontres. Vraiment, il n’y a pas meilleur moyen pour voyager.

Guide de départ Où : Le Ladakh, en Inde.

Quand : Les cols sont passables de la mi-juin à la fin-septembre. En théorie, la région est à l’abri de la mousson estivale, mais c’est de moins en moins vrai. Pourquoi y aller : Pour les paysages célestes, l’accueil chaleureux et les cultures tibétaine et balti. Prix Avion : Environ 1 700 $ pour Delhi. Bière locale : 3 $, mais rare hors de Leh. T-shirt : 7 $ Hébergement : Entre 5 $ et 12 $ pour une chambre double. À Delhi, multipliez par trois ou quatre. Repas : À Leh, les prix varient de 2 $ pour un plat indien ou tibétain dans un boui-boui local à 10 $ pour un repas dans un repère de touristes branchés. Hors de Leh, un petit festin végétarien accompagné de thé épicé (chai) coûte rarement plus de 3 $. Transport : Le vol Delhi-Leh varie selon le moment de la réservation, mais comptez au moins 300 $ aller-retour. Le pittoresque trajet par la route prend trois jours, mais coûte à peine quelques dizaines de dollars.

La curiosité est réciproque. Au village de Bogdan, on cause un émoi en arrivant. Alors qu’on s’arrête sur le chemin, les champs se vident et les jeunes femmes et enfants accourent vers nous. Ils s’attroupent autour, murmurent et rigolent, et pratiquent leurs quelques phrases d’anglais. Ils ne demandent rien. Ils veulent simplement voir les exotiques voyageurs. L’arrivée à Turtuk est décevante. La dernière partie de la route, un amas de cailloux de la taille de pamplemousses, nous a exténués. La route d’accès est parsemée d’échoppes négligées proposant une maigre sélection d’objets pas toujours identifiables. « On n’aura pas besoin de s’éterniser ici! », commente Bruno. Un peu plus loin, nous arrivons à un café où quelques hommes discutent.

PRÊT-À-CAMPER LA FORMULE PRÊT-À-CAMPER COMPREND UN SITE AMÉNAGÉ D’UNE TENTE ROULOTTE EN BORD DE RIVIÈRE.

- Je m’appelle Rustum, nous dit amicalement un homme costaud. Cherchez-vous un endroit pour rester? - Ça ne serait pas de refus. - Mon frère vient tout juste d’ouvrir une auberge. La seule en ville! Laissez-moi vous y conduire.

Cette formule inclut: >frigo, lavabo, poêle extérieur; >tous les accessoires de cuisine; >enceinte à feu et table extérieur.

La rue principale n’était en fait que la « banlieue » du hameau. Pour se rendre au village, notre guide nous mène vers un pont piétonnier enjambant une rivière tumultueuse. De là,

À partir de

Le meilleur : L’accueil fabuleux et l’hospitalité tout attentionnée au splendide village de Turtuk.

104 $*

Le pire : Sans conteste, la dévastation et les morts causées par les inondations. Le plus étrange : Être dans l’Himalaya, mais malade par la pollution. Au retour d’une bucolique tournée dans l’ancienne capitale de Stok, à partir de Spituk, on s’est tapé une abrupte montée de 9 km dans un nuage opaque de diesel dont on a émergé le teint sérieusement vert...

*Tarif par nuitée en occupation quadruple, maximum 6 adultes. 10 $ par nuit, par adulte supplémentaire. Séjour minimum de 2 nuits les fins de semaine. Taxes et services en sus. Prix sujets à changement sans préavis. Ne peut être jumelé à aucun autre promotion.

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**Valide du dimanche au jeudi, excepté du 24 juillet au 6 août. Certaines conditions s’appliquent. Selon disponibilité.


BC Bike

Race

Le plus dur, c’est de ne pas y retourner !

par Mathieu Laberge Le meilleur : La descente de la BC 103 à la cinquième étape qui se termine à la ligne d’arrivée à Langdale et la descente Half Nelson, de Squamish, à la sixième étape.

© BC Bike Race

Le pire : Les files d’attente des premiers jours, que ce soit pour l’inscription, les repas, les douches et le lave-vélo. Heureusement, plus la course avance, moins elles sont longues. Le plus étrange : Un portrait de la Reine Elizabeth II accroché au mur d’un des traversiers entre deux étapes. La Colombie-Britannique porte quand même bien son nom!

La course par étapes de vélo de montagne BC Bike Race en sera à sa cinquième édition en 2011. Et elle possède une réputation enviable. Les participants viennent d’une vingtaine de pays pour découvrir ces magnifiques sentiers enivrants, situés dans un décor de carte postale. Moins long et plus varié que le Raid TransRockies, moins compétitif que le Raid TransAlp, le BC Bike Race représente le meilleur des deux mondes. Des étapes juste assez longues pour se défoncer et des kilomètres de singletracks à perte de vue. Après un prologue (relativement facile et terminé en une dizaine de minutes), nous prenons le traversier vers Nanaimo, où seront disputées les deux premières étapes. La première est la plus longue : 70 kilomètres qui s’achèveront par une longue descente. Les premières sections en forêt sont marquantes. Ça se voit que nous sommes sur la côte ouest, car les arbres sont immenses. Rampes, sauts et passerelles en bois (pas toutes en bon état) ralentissent les participants. Situés

à proximité de la célèbre station de ski alpin de Whistler, les sentiers de Lost Lake font davantage penser à un jeu géant de mécano en bois qui aurait été construit dans un labyrinthe. Toutes les 30 secondes, on peut prendre un embranchement différent qui mène à d’autres sentiers aux noms les plus bizarres tirés du répertoire de Frank Zappa : Pinnocchio’s Furniture, Fountain of Love ou bien Jeeze, I love your pants! Pour les plus agiles, certaines sections offrent un raccourci où la passerelle ne fait plus qu’une dizaine de centimètres de largeur. Étant donné que le peloton roule en file indienne, je passe mon tour afin de ne pas créer un bouchon.

Guide de départ Où : Côte ouest de la Colombie-Britannique (Vancouver, île de Vancouver, Squamish, Whistler) Quand : Fin juin – début juillet Pourquoi y aller : Pour rouler dans les plus beaux sentiers de vélo de montagne qui existent.

Coûts Avion : Entre 650 $ et 800 $ Frais d’inscription : Entre 1 600 $ et 2 100 $. Pour obtenir le meilleur prix possible pour l’édition 2012, inscrivez-vous dès la fin de l’édition 2011. Les 75 premiers inscrits ont droit à un rabais substantiel. Bière locale : La Red Truck, une bière de type ale. Pas l’idéal après une chaude journée sur le vélo, mais ça fait l’affaire.

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Si la Colombie-Britannique a la réputation d’être « bikers friendly », il n’en reste pas moins que les adeptes du vélo de montagne sont confrontés aux mêmes problèmes que les cyclistes québécois : ici aussi, les sentiers demeurent à la merci des promoteurs immobiliers et de l’industrie forestière. Une fois la deuxième étape terminée, tout le monde est invité à venir se détendre au bar. Les organisateurs prennent soin de nous rappeler qu’une partie des profits de la vente du houblon sera versée au club cycliste local qui tente d’acheter un terrain convoité par des compagnies forestières. « Achetez une bière et sauvez un sentier! » se plaisent-ils à scander pour nous rallier à leur cause. T-shirt souvenir : Un t-shirt et une valise sont inclus dans le prix d’inscription. Pour ceux qui complètent toutes les étapes, un t-shirt de finissant et (surtout) une boucle de ceinture en guise de médaille. Oui, vous la porterez fièrement! Hébergement : Sous la tente avec ou sans coloc (frais supplémentaires), ou bien dans un véhicule récréatif (frais supplémentaires). Repas : Option déjeuners et soupers à 350 $. Ne vous cassez pas la tête : choisissez cette option. Pendant la course, il y a un minimum de deux postes de ravitaillement par étape. Transports : Transport entre les étapes inclus dans le prix d’inscription : autobus, traversier et même aviontaxi pour les plus chanceux dont le nom est tiré au sort. Infos : bcbikerace.com


Lors de la quatrième étape présentée entre Earls Cove et Sechelt, on prend le départ dans une légère bruine. La montée est longue dans cette piste qui a été beaucoup travaillée : on dirait un col pour vélo de route, sauf qu’au lieu du bitume, c’est de la terre battue. Dans les virages, il y a même du pavé uni pour prévenir l’érosion du sol. Vient ensuite la section la plus dépaysante de tout le raid : le sentier longe sur trois kilomètres une zone où une coupe à blanc a fait son ravage. Le sol sablonneux reflète le soleil qui plombe et la chaleur monte. Nous roulons dans un four. Au loin de ce décor de bois mort et de troncs massacrés, on aperçoit l’Océan Pacifique et d’autres sections d’une verdure resplendissante. D’un paysage lunaire, on passe à un paysage terrien. Une expérience mémorable et côté paysage, disons que c’est difficile à battre. La majorité des sentiers se trouvent sur des terres qui appartiennent à la Couronne, ce qui est plutôt rare au Québec. Les coureurs se mettent instinctivement en file indienne dans une montée parsemée de virages serrés. Après une dernière ligne droite, nous apercevons l’entrée de la piste Half Nelson de Squamish. Construite en collaboration avec différents paliers de gouvernements au coût de plusieurs milliers de dollars, cette piste est en voie de devenir une attraction majeure du vélo de montagne sur la côte ouest. Et ça se comprend : cette descente dure une dizaine de minutes! Imaginez la scène : trois kilomètres de long, 68 virages et une centaine de dos d’âne. Placez cette piste dans un décor digne de la forêt des Ewoks de Star Wars et vous avez l’impression de dévaler une piste accidentée de bobsleigh. Comme si ce n’était pas assez,

les nombreux ponts sont souvent inclinés pour faciliter le pilotage. Les spécialistes de la descente trouveront que cette piste ne représente pas un grand défi technique, cependant, les amateurs de cross-country apprécieront le fait que leur vélo peut facilement franchir ces obstacles, tout en gardant un bon rythme du début à la fin. Ne seraitce que pour descendre cette piste, votre séjour en vaudra la peine. Même si ça fait maintenant six jours de suite que nous roulons, le bonheur d’entamer une piste aussi exceptionnelle nous fait rapidement oublier la fatigue qui s’accumule.

À fond la caisse Pour certains, la gestion de l’effort est de repousser les crampes ou de franchir la ligne d’arrivée complètement exténués. Pour d’autres, les motivations sont bien différentes. Dans la dernière montée à deux kilomètres de l’arrivée de la dernière étape qui nous amène à Whistler, je rattrape un duo féminin qui se bat pour une bonne place au classement général de sa catégorie. Alors que l’une des participantes a des crampes dans les mollets, sa coéquipière l’encourage à surmonter sa douleur. « Pense à ton accouchement! », qu’elle lui lance. Tous les autres concurrents autour échappent un petit rire. Y’a pas à dire, elles prennent ça au sérieux! Quelques minutes plus tard, nous franchissons la ligne d’arrivée située en plein cœur du village hôtelier. En débarquant du vélo, je remarque que les organisateurs semblent aussi fiers que ceux qui ont complété le parcours. Au cumulatif, j’ai passé près de 27 heures assis sur mon vélo. Pas mal comme vacances!

Quelques conseils pratiques • Mangez rapidement après une étape pour refaire vos réserves. Les substituts liquides de repas sont un moyen pratique d’y arriver. • Le village des tentes est propice aux rencontres entre les participants alors profitez-en pour faire de nouvelles connaissances. Tout le monde a sa petite histoire quotidienne à raconter et ce partage rend l’expérience du BC Bike Race encore plus agréable. • Les repas sont variés et généralement très bons. Pas d’inquiétude pour remettre des calories au compteur, car la nourriture est servie à volonté. • Si la valise que l’on vous donne paraît grande, rappelez-vous qu’elle doit contenir tout ce dont vous avez besoin pour les sept jours de course, à l’exception de votre tente et d’un tapis de sol. Ceux qui prévoient apporter des pièces de rechange ou une paire de pneus plus cramponnés en cas de pluie devront devenir des maîtres du Tetris pour que tout rendre dans la valise. Vous aurez tout de même l’esprit tranquille en apportant une carte de crédit qui pourra vous dépanner en cas de bris mécanique : une équipe de mécanos compétents et disposant d’un imposant inventaire de pièces pourra réparer votre monture pendant que vous vous reposerez avant la prochaine étape. • Les risques de vous perdre sur le parcours sont minimes. La consigne est claire : suivez les fanions roses. Avant les virages serrés, trois fanions sont attachés à un arbre du côté où vous devez tourner. Immédiatement après le virage, un autre fanion est visible pour vous confirmer que vous avez tourné au bon endroit. C’est toujours rassurant lorsque l’on sait que les coureurs partagent leur terrain de jeu avec des ours. • Vous n’avez pas besoin d’être un athlète accompli pour participer (et terminer) le BC Bike Race. Accumulez plusieurs longues sorties en sentiers, connaissez et respectez vos limites.


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Sacoches pour le vélo TransporT en roue libre

Pour mieux vous ÉVA D ER!

PAR JEAn-SéBASTIEn MASSICOTTE

Quelle que soit la mission au bout du guidon, le transport de matériel reste un incontournable. Entre la ville et la campagne, en route vers le boulot ou les vacances, le simple sac à dos ne suffit parfois plus. Pour arriver à bon port avec tout son équipement, voici quelques choix qui promettent de rendre les déplacements plus agréables.

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Urbain

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6 Bête de somme Pour ceux qui cherchent l’ultime moyen de transporter des quantités impressionnantes de matériel tout en minimisant les impacts sur le comportement routier du vélo, la remorque Ibex de BOB est la solution. Conçu pour une utilisation sur toutes les surfaces, l’Ibex bénéficie d’un cadre robuste en chromoly 4130 et d’une suspension ajustable avec débattement de trois pouces. La remorque a une capacité de 70 livres et son format accepte aisément sacs et accessoires. L’Ibex se fixe à l’axe de la roue arrière de la plupart des vélos de route et de montagne, quelle que soit la dimension des pneus. BOB, Ibex | 410 $ | bobgear.com

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Quand le vélo se vit au quotidien, les sacoches Typhoon Pro Tour du fabricant canadien Axiom sont tout indiquées de par leur polyvalence. Capable de résister à un long périple sur la route pendant les vacances, le Typhoon peut tout aussi bien faire l’affaire, en paire ou à l’unité, pour le vélo-boulot de tous les jours. D’un volume de 50 litres, les sacs peuvent être utilisés sur un support avant ou arrière. Fait en nylon Kodra, le modèle est assemblé par empiècements thermosoudés pour maximiser la résistance aux intempéries. L’ouverture roulée de type « sac au sec » contribue, elle aussi, à l’étanchéité de l’ensemble. AXIOM, Typhoon Pro Tour | 200 $ | axiomgear.com


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Crédits photo : Christian Lévesque, Richard Rémy, Karavaniers, MJ Talbot, Sur la Route, Jean-Louis Doss, Sylvain Lefebvre, Gilles Duchesne

COURTS SÉJOURS


La morille, c’est l’or noir des forêts boréales ravagées par le feu. La cueillette de ce petit champignon peut rapporter gros : des milliers de dollars en quelques jours. Mais encore faut-il être en mesure de relever le défi.

par Marie-Soleil Desautels

Le soleil de minuit s’assoit derrière les montagnes du Yukon. Éreinté, Daniel Riopel s’endort enfin. Encore une fois, il a zigzagué toute la journée, contourné mille et un arbres rasés par le feu, joué à l’équilibriste et ramassé des dizaines de morilles. La suie couvre tout, dit-il. La mort côtoie la vie. Le paysage est désolant. Et pourtant magnifique. Graphiste au journal La Presse, Daniel Riopel met à profit ses vacances depuis 10 ans pour cueillir ce précieux champignon. Il planifie longuement ses expéditions. Le plus souvent, il est seul dans ce milieu hostile, mais fertile pour la morille. Après la truffe, c’est le champignon qui se vend le plus cher. Rare, certes. Mais pas dans les forêts de conifères dévastées par le feu. Les morilles peuvent y pousser... comme des champignons. Pourquoi? « Ça fait partie de son mystère », répond J. André Fortin, pionnier de la recherche en mycologie au Québec. Il y a cependant des pistes : la concurrence végétale déplaît aux morilles et elles affectionnent un sol alcalin. Un incendie rase la compétition et libère des nutriments alors que la cendre diminue l’acidité du sol. « On ne connaît pas la recette du feu parfait pour que la morille sorte. Il n’y en a en pas à chaque feu, ni à chaque année. Mais quand il y en a, c’est un vrai festival de morilles! », ajoute la biologiste Marie-France Gévry. La morille a aussi ses caprices : il ne faut ni trop de soleil, ni trop de pluie. L’été dernier, la chance a souri à Daniel et aux deux novices qui l’accompagnaient, Thierry Mirandette et Éric Lévesque. Depuis Whitehorse, ils ont parcouru une centaine de kilomètres en hydravion pour se rendre sur le site d’un incendie qui a ravagé 183 kilomètres carrés en 2009. Et ce feu avait la bonne recette. Nos complices se délectaient d’ailleurs de morilles tous les jours. Elles abondaient dans leurs ragoûts de perdrix, omelettes ou burgers végétariens. Thierry n’avait ni fait de longue expédition, ni goûté de morilles auparavant. Daniel lui a tout appris.

© Kelly Cline

© Daniel Riopel

Combien d’aventuriers cueillent des morilles au Yukon le printemps? Qui sont-ils? Quel potentiel économique représente cette ressource? « Nous n’avons aucun chiffre. Cette industrie est déréglementée, saisonnière et petite », répond dans un échange de courriels Samantha Paterson, responsable des communications au ministère du Développement économique du

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© Daniel Riopel

4E ÉDITION RÉVISÉE ET BONIFIÉE

Yukon. Le gouvernement fournit néanmoins la seule information qui importe pour les cueilleurs : des cartes détaillées où figurent les zones incendiées.

Ruée vers l’or Au Canada, les incendies de forêt brûlent en moyenne 25 000 kilomètres carrés par an. La forêt boréale est la grande victime : le climat tiède et sec favorise les feux et ils sont peu combattus en milieu éloigné. Les conifères, avec leur résine et leurs aiguilles, brûlent vite. Les précipitations étant moins abondantes dans l’ouest du Canada, les superficies brûlées y dépassent celles de l’est. Un cueilleur expérimenté – et chanceux! – ramasse en moyenne 80 livres de morilles par jour, calcule Daniel Riopel. Malchanceux, il revient les mains vides. Dix livres de morilles fraîches donneront une livre une fois qu’elles seront déshydratées. L’expédition de 2010 a duré 24 jours. Daniel a ramassé pour 150 livres de morilles déshydratées. À eux deux, Thierry et Éric en ont récolté quelque 200 livres. Les acheteurs payent entre 75 $ et 125 $ par livre de morilles séchées, nous assure Céline Venne, propriétaire de Saveurs du terroir, un grossiste

de terrains... c’était la loi de la jungle! », relate l’entrepreneur. Daniel Riopel a jeté son dévolu sur le Yukon pour éviter ces ruées vers l’or. Il privilégie les sites d’incendie loin des chemins : il a ainsi l’exclusivité. Et il y a moins de risque de vol lors de la période de séchage. Car l’idéal consiste à ramasser des morilles et les déshydrater au soleil dans une installation temporaire. Elles perdent ainsi du poids. Puis, on retourne les chercher deux jours plus tard. Le séchage se termine dans une serre de polythène fraîchement construite et chauffée au poêle à bois afin de tuer les larves ou oeufs d’insectes.

Débrouillardise 101 L’isolement impose débrouillardise et improvisation. Comme lorsque l’une des bottes de Thierry s’est déchirée, éventrée après quelques jours. « Fallait faire avec! », dit-il. Heureusement, ils avaient du duct tape. Ou encore lorsque les trois agrafeuses ont brisé en bâtissant la serre. Daniel se souvient d’un autre imprévu majeur. En 2003, un pilote d’hydravion l’a déposé à 42 kilomètres au sud du site qu’il avait sélectionné. Seul et sans téléphone satellite. Le pilote

Il se récolterait pour 15 à 20 millions de dollars par an de morilles de feu dans le Nord de la Colombie-Britannique, au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et en Alaska. en champignons situé à Montréal. Une livre se revend 160 $ aux clients, comme un restaurant. « Ces prix fluctuent beaucoup », précise-t-elle. Il se récolterait pour 15 à 20 millions de dollars par an de morilles de feu dans le Nord de la ColombieBritannique, au Yukon, dans les Territoires du NordOuest et en Alaska. Cueilleurs et acheteurs itinérants y convergent en saison. Plusieurs de ces transactions sont clandestines. Un groupe de 25 Québécois s’est risqué à la chasse aux morilles de feu l’été dernier en Colombie-Britannique. Amyco, jeune entreprise de récolte de produits forestiers, était à l’origine du projet. Ils ont formé des gens et choisi un site près d’une route. D’autres cueilleurs empruntaient le même chemin. « C’était comme une ruée vers l’or », raconte l’un des fondateurs d’Amyco, Anthony Avoine, qui termine son baccalauréat en biologie. Les morilles étaient au rendez-vous. Amyco les achetait aux cueilleurs pour ensuite agir comme distributeur. « Un microvillage s’est créé. Il y avait des chicanes

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a constaté son erreur deux semaines plus tard pour ensuite le transporter où il se devait. « Des milliers de dollars envolés! », se désole Daniel qui a, depuis, investi dans un téléphone satellite. « On n’a jamais fini d’apprendre. Il y a toujours des imprévus, des défis, des problèmes à résoudre. Il faut être très créatif et prêt à se surpasser », expose-t-il. Vaut mieux aussi apprendre à manier une arme. « Promenons-nous dans les bois pendant que le grizzli n’y est pas », devrait dire la comptine, même si les loups grouillent au Yukon. Daniel Riopel a suivi des cours pour se défendre, non pas pour chasser. Il laisse un fusil de calibre 12 au campement. Durant la journée, les trois cueilleurs déambulent avec des clochettes à ours et leur bonbonne de poivre de cayenne. Daniel dort même avec la sienne. En 2008, un grizzli s’est approché à une quinzaine de mètres du campement. Le fusil n’a pas encore servi.

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Klondike au Québec?

La cueillette des morilles de feu au Québec demeure peu rentable : « L’exploration est extrêmement coûteuse compte tenu des distances, indique Marie-France Gévry, présidente de l’ACCHF. Ce sera rentable le jour où les industriels forestiers signaleront la présence de morilles pour que des cueilleurs s’y rendent. » La morille pousse aussi, en moins grande quantité, dans les forêts de feuillus dominées par le peuplier. « Ça fait partie des rêves des gens de trouver une talle de morilles, dit J. André Fortin. Et ça se lègue presque par testament! »

© Cornelia Schaible

© Daniel Riopel

Un Klondike annoncé a déjà eu lieu au Québec. Les feux de l’été 2005 ont brûlé un record de 3 880 kilomètres carrés. Le mycologue J. André Fortin a fondé l’Association pour la commercialisation des champignons forestiers (ACCHF) et lancé l’Opération morilles en 2006. Sur à peine 5 % des zones brûlées, les troupes ont récolté deux tonnes séchées de cet or noir. On avait alors estimé à plus de six millions de dollars la valeur des morilles de la Belle Province. Le potentiel commercial des morilles de feu au Québec demeure toutefois inconnu. « Aucun ministère ne s’intéresse à ça », rapporte J. André Fortin. « Ce n’est pas notre mandat », réplique Bruno Boulet, ingénieur forestier au ministère des Ressources naturelles et de la Faune. Le ministère caractérise les écosystèmes, sans produire d’inventaire des champignons forestiers. Les cartes de feu sont disponibles et les forêts publiques, dit celui qui a présidé le Cercle des mycologues amateurs de Québec pendant douze ans. Et il ajoute : les gens ne se vanteront pas s’ils trouvent des morilles de feu. Ils gardent ça secret. Difficile, donc, de faire un bilan.

Un marché en développement L’ACCHF tente de structurer le marché des champignons forestiers et offre des formations. La demande pour celles-ci, de la simple initiation au cours pour cueilleurs professionnels, s’accentue. Ils ont accrédité 84 cueilleurs professionnels. « La valeur des champignons forestiers (chanterelles, bolets, etc.) surpasse celle de la matière ligneuse dans certaines forêts », soutient Marie-France Gévry. Des entrepreneurs ont compris le message. Ce marché rapporterait 100 millions de dollars par année s’il est structuré, évalue l’un des fondateurs de la jeune compagnie Morille Québec, Simon-Pierre Murdock. Gérard Mathar de l’entreprise Gaspésie Sauvage,

« La valeur des champignons forestiers (chanterelles, bolets, etc.) surpasse celle de la matière ligneuse dans certaines forêts », dit MarieFrance Gévry. qui fournit les plus grandes tables de Montréal, a formé 1 000 cueilleurs, dont une centaine de réguliers. Ceux-ci ramassent 20 tonnes de « champis » par an. Pour les morilles, ces deux entreprises se rabattent d’abord sur l’Ouest canadien. En soi, il existe plus de 3 000 espèces de champignons au Québec. Mais seule une vingtaine d’entre elles sont d’intérêt gustatif. Dans le doute, il faut toujours s’abstenir. Certains champignons sont dangereux, voire mortels. Pour cet été, Morille Québec planifie une expédition au SaguenayLac-Saint-Jean. Quant à Daniel Riopel, il troquera les incendies du Yukon, trop éloignés, pour explorer de nouveau au Québec. Quelque 2 233 kilomètres carrés de forêt ont flambé. Reste à voir si les capricieuses morilles sortiront de terre.

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Au cœur d’un Vietnam insoupçonné Texte et photos par Sylvain Leclerc

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Se frayer un chemin dans les deux plus grandes villes du Vietnam, Saigon et Hanoi, villes de huit et cinq millions d’habitants, dans le tourbillon incessant des dizaines de milliers de motocyclettes, des vendeurs itinérants, des piétons, des restaurants sur le trottoir, des ordures, des bruits de klaxon, des chantiers de construction, peut parfois donner un intense mal de bloc au visiteur. Le remède parfait pour contrer ce bruit constant : une randonnée en campagne. Perchée dans les montagnes à 1 650 mètres au-dessus du niveau de la mer, la région de Sapa est devenue une destination prisée par les voyageurs dès que le Vietnam a été rouvert aux touristes au début des années 1990. Et avec raison. Offrant une riche diversité culturelle, des paysages spectaculaires et plusieurs possibilités de randonnées dans les rizières à flanc de montagne, la région située au nord du pays vaut le détour. La surabondance de visiteurs a toutefois fait perdre un peu de cachet à Sapa. Pour ceux qui souhaitent fuir le capharnaüm de la ville pour se retrouver seuls entre deux rizières à flanc de montagne à quelque 2 000 m d’altitude, l’aventure risque de perdre un peu d’authenticité parce qu’elle est accompagnée de vendeurs persistants, qui voient en vous un portefeuille ambulant et qui sont prêts à vous suivre pendant quatre heures pour tenter de vous vendre quelque chose à tout prix. Pour dénicher la vraie tranquillité que certains ne trouveront pas à Sapa, allez du côté de Mai Chau. Végétation luxuriante, terrain montagneux, champs de riz à perte de vue, minorités ethniques; la région de Mai Chau a tout ça aussi, mais sans vendeurs et sans hordes de touristes.

Mai Chau se situe à seulement trois heures de voiture à l’est d’Hanoi (une nuit en train pour Sapa). Le parcours pour y parvenir représente une longue série d’ascensions dans de nombreux cols permettant d’admirer l’immensité des plaines agricoles et donne un agréable avant-goût de la suite des choses. Si les montées sont plaisantes pour les yeux, elles le sont un tantinet moins pour la camionnette qui roule probablement sa bosse depuis la guerre qui a ravagé le pays dans les années 1970. Je sais maintenant à quoi ressemble une camionnette qui pète trois crises d’asthme, deux infarctus et une bronchite en même temps! Après la montée « quasi mortelle » pour le moteur, nous amorçons une descente tout aussi « quasi mortelle » pour les freins et la suspension. Sans doute absente de toutes les cartes routières du pays, la « route » nous mènera directement dans un monde parallèle : au cours des prochains jours, aucune personne à la peau blanche ne traversera notre champ de vision. Même si les probabilités d’y laisser sa peau sont de 50 % (25 % pour la « qualité » de la « route » et 25 % pour les déficiences mécaniques) la scène est magique : des champs de riz en escalier d’un vert immaculé, des petits chapeaux pointus au boulot dans les champs et quelques maisons sur pilotis éparpillées à gauche et à droite. Soudain, apparaît devant nous la majestueuse Rivière Noire, tout en bas de la route. Le plan d'eau est immense et spectaculaire. Nous arrivons à la berge sans avoir croisé un autre véhicule sur la route en terre. L'endroit est désert. Enfin la paix! Ici, pas de quai. Un bateau nous attend sur la berge à la terre de couleur orange rouille. L'embarcation est dans la même palette : un beau « rouille saignant »… et de type fromage suisse à cause des trous causés par la rouille. On est loin du paquebot de croisière tout inclus. Le moteur

de l’embarcation provient d’un tracteur : un produit du recyclage vietnamien. Pendant que le pilote tente de le faire démarrer, je m'affaire à éloigner le bateau du rivage en poussant sur une tige de bambou dans la vase visqueuse et rouillée. De la vase à l'infini. Le bâton s'enfonce. Le

Mai Chau, c’est tout le charme du Vietnam, mais sans vendeurs et sans hordes de touristes. Garanti. bout entre mes mains devient de plus en plus court. Je me rapproche dangereusement d'un beau triple vrille avec double saut périlleux avant face première dans la vase quand le moteur s’active enfin. L’immense plan d’eau désert est entouré de montagnes. Seuls au monde. L'endroit est parfait pour avoir le silence absolu. Mais avec ses 130-135 décibels bien lourds, Godzilla (le surnom donné au moteur) détruit un peu le fantasme. Dans les circonstances, la balade en kayak cadrera plus dans la logique de l'endroit. Pendant des heures, seuls sur cette gigantesque rivière, voguant d'un bras de rivière à l'autre à la découverte des rares traces de civilisation le long de la rive. Après une bonne nuit de sommeil dans la salle commune de la maison sur pilotis de l'habitant Hmong, nous reprenons la route à pied pour la première fois de la journée. Nous remontons, par un autre chemin, la montagne descendue suite page 60

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suite de la page 59 la veille. La veille, la guide nous avait avertis qu’il fallait partir tôt à cause de la chaleur. On la croit : il est 7 h 30 et il fait déjà 32 degrés Celsius! Trois heures plus tard, et après avoir traversé quelques hameaux accrochés sur la montagne où nous passons en héros (en fait, l’industrie de ces villages est la fabrication de cure-dents : ce sont donc eux les héros dans ce monde!), nous enfourchons de rutilants vélos de montagne pour découvrir les champs de riz des environs. Au début du mois de mai, cette plante arrive à maturité à Mai Chau. La récolte se fera dans quelques semaines, mais pour l’instant, les

Nous arrivons enfin dans le village après trois heures de marche et je réalise à quel point je n’ai jamais pué autant de toute ma vie. tiges de la plante brillent d’un vert éclatant. Des lots de verdure sur des kilomètres carrés encerclés par les collines avoisinantes. Le spectacle est sublime. Je décide d’aller marcher dans le champ de riz, question d’admirer le tout d'un peu plus près. Chaque lot est séparé par une bande de pelouse sèche surélevée. Je marche sur l’une de ces bandes entrecoupées, sur une distance d'environ 10-15 pieds, d'un trou de boue avec un peu d'eau. Après un premier pas facile, je tente une deuxième enjambée. Malheur! Le terrain d'apparence solide cède

sous le poids de mes 155 livres. Je cale dans la boue jusqu'à la cheville... Pas grave : quatre autres pas et je suis sorti du bourbier. Merde, le pas suivant est une catastrophe : je cale jusqu'à la mi-mollet. J’essaie de me sortir de là en tirant tellement fort avec ma jambe gauche que je perds l'équilibre et mets carrément le pied et la main dans les plantes de riz submergées. Je viens de tuer net, frette et sec quelques dizaines de plans. L’écraseur de semences, sur lesquelles ces habitants travaillent depuis au moins trois mois, l'éléphant dans le magasin de porcelaine, c'est moi. Sale comme un cochon, je réussis finalement à quitter le champ maudit. Je vais rejoindre mes amis les canards, dans un trou d'eau sale (le seul dans les environs) pour essayer de faire disparaître les cinq livres de boue collés sur moi. Je rêve d'un savon... qui n'existe malheureusement pas dans mon espace-temps. Après m'être décrotté (ne pas confondre avec laver... laver signifie être propre!), pourquoi ne pas se taper trois heures de marche en montagne dans la jungle par 40 degrés? But de l'opération : traverser la montagne pour aller du village des Hmongs à un village habité par des Thaï blancs, une autre minorité de la région. Quelques minutes après avoir quitté le village hmong, nous nous enfonçons dans l'épaisse jungle. Bonne nouvelle : qui dit jungle, dit arbres touffus et beaucoup d'ombre. Mauvaise nouvelle : c'est probablement dans cette forêt que Dieu a créé le concept d'humidité il y a quelques milliards d'années... L'ascension est constante et n'accorde aucun répit. Après 30 minutes de montée, je vis une première : j'ai tellement chaud que je suis incapable de dire s'il fait chaud ou froid. J'ai perdu la notion de sensation à la chaleur. Mon corps vient de fermer la switch. Mais il vient d'en ouvrir

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une autre : celle de la sudation extrême. Je suis désormais un robinet dégouttant au sol et capable de régler tous les problèmes d'approvisionnement en eau sur terre avec ma sueur. La palette de ma casquette devient mon squeegee. J'enlève le surplus d'eau de l'intérieur de mes bras avec la palette de ma casquette. La rivière d'eau sur ma palette fait deux pouces de large par trois pouces de long. Je passe du bras gauche au droit toutes les dix secondes. Bientôt, la palette ne suffit plus à la demande. Mes avant-bras se remplissent d'eau en deux temps trois mouvements. Je sens les gouttelettes tomber le long de mes jambes et poursuivre leur chemin vers mes chaussettes et chaussures de marche encore bien boueuses. Malgré les apparences, j’apprécie la marche. De un, je suis sur le point de me suer le pancréas par les pores de la peau (j’aurai donc éliminé toutes les toxines de mon corps). Et de deux, je sens tellement le Bas-du-Fleuve qu'il n'y a vraiment aucune chance que je me fasse piquer. Une aura de puanteur de 15 mètres à la ronde dans l’épaisse jungle humide où les insectes pullulent est vraiment un luxe qui me convient. Réflexion inusitée alors que je suis sur le point de suer des ongles : le gars du village thaï qui se fait demander « Chez vous ou chez nous? » par une fille du village hmong dans le bar du village hmong a intérêt à répondre « Chez vous », parce que l'envie sexuelle risque de disparaître rapidement après cette marche odorante dans la jungle. Nous arrivons enfin dans le village après trois heures de marche et je réalise à quel point je n’ai jamais pué autant de toute ma vie. J’ai juste envie d’aller cacher mes chaussures de marche, question qu'aucun être vivant ne meure d'asphyxie au contact olfactif de ce mélange toxique. Je rêve d’une douche au Ritz-Carlton, mais ce soir, c’est dodo

Le meilleur : LLa bouffe… comme partout au Vietnam. Le pire : Les transports permettant aux touristes de se rendre dans cette région montagneuse. Le plus étrange : Boire de la bière de canne à sucre artisanale. chez l’habitant. La douche luxueuse consiste en une salle de bain extérieure avec quatre murets de béton. Les outils pour me laver : un robinet et un seau de plastique. Génial. J’en profite pour laver mes chaussures qui en ont grandement besoin. Auront-elles le temps de sécher avant le demain? Étant moi-même incapable de me sécher après la douche en raison du niveau d’humidité, j’en doute. Demain matin, elles seront encore bien mouillées pour la longue marche. Ça promet! La chaleur et l’humidité accablantes ne sont peut-être pas idéales pour se sentir bien dans sa peau, mais les plantes, elles, semblent adorer ces éléments. Poussent, poussent, poussent les bons gros légumes! L’énorme vallée respire la chlorophylle. Du vert à perte de vue. Le soleil amorce sa descente derrière la plus haute montagne de la vallée; les petits chapeaux pointus commencent à réapparaître dans les champs au loin après une longue journée à travailler leurs champs fertiles. Le soleil presque disparu, le ciel devient orange. La lumière maintenant tamisée fait encore plus ressortir le lustre du vert des tiges de riz à l’infini. Le spectacle est à couper le souffle. Autre facteur qui ajoute au charme de ce village perdu : personne ne se démène pour tenter de vous vendre un

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suite de la page 61 collier, des sandales ou une montre. Ici, nous sommes à des années-lumière de la frénésie commerciale de Sapa. L’homme chez qui je couche ce soir sort une bouteille de boisson gazeuse de plastique remplie d’un liquide jaunâtre. Il verse et nous fait goûter. L’hydromel a un goût de sucre. Normal : c’est de la bière de canne à sucre tout ce qu’il a de plus « fait maison ». Je veux acheter une bouteille à notre hôte. Il en sort une de son « frigo », mais il refuse que je paie. J’insiste. Non, ici l’invité ne paie pas. Après un copieux souper, l’hôte nous invite à l’extérieur et gratte sa guitare pendant que je contemple le spectacle offert par les étoiles, dont le scintillement est la seule source lumineuse du village. Après cette nuit dans la maison de l'habitant, une coquette demeure au plancher en bambou où les invités couchent sur le plancher de la salle commune, nous reprenons la route à pied. Encore une fois, nous traversons d'autres hameaux dispersés le long des routes et des sentiers et un nombre incalculable de champs de riz. Malheureusement pour moi, mes chaussures n'ont pas séché d'un poil au cours de la nuit. Ça fait « squiche, squiche » quand je les enfile. Nous quittons le village à 8 h. Le thermomètre oscille déjà autour de 30 degrés et il n'y a aucun nuage à l'horizon. Un soleil de plomb. Pas la moindre brise. Nous marchons dans un four. Nous passons d'un village à l'autre. Les habitants nous accueillent toujours avec le traditionnel xin chao (bonjour). Les buffles arrêtent de brouter la pelouse lorsque nous passons à leur hauteur et les canards se réfugient toujours dans les champs en entendant nos pas menaçants.

Guide de départ

Où : Région de Mai Chau, Vietnam Quand y aller : Le climat variant énormément du nord au sud, les écarts sont parfois grands entre les deux régions. La mousson d’hiver (octobre à mars) amène froid et humidité au nord et chaleur et temps sec au sud. Pour un bel équilibre, nous suggérons avril, mai et octobre. Coût Avion : Environ 1 300 $ pour un aller-retour. Bière locale : Entre 50 sous et 1 dollar. Tee-shirt souvenir : entre 3 et 5 dollars (plus si vos talents de négociateur sont limités). Hébergement : La région est peu développée pour les touristes, l’offre repose essentiellement sur l’hébergement chez l’habitant. Prévoir entre 5 et 10 dollars pour une nuit en occupation double. Ailleurs

Contrairement à la veille, je ne sue pas. Avec ce soleil de feu, le tout s'évapore à une vitesse incroyable. Nos réserves d’eau disparaissent rapidement et aucun dépanneur dans les parages pour en acheter. Heureusement que j'ai ma casquette sale! Sans elle, c'est l'insolation à coup sûr. Même la guide vietnamienne, d'ordinaire volubile, est aujourd’hui silencieuse comme une tombe. Elle conserve son énergie pour la marche. Chaque montée annonce l’arrivée prochaine des crampes aux jambes. Chaque pas devient de plus en

au Vietnam : entre 16 et 20 dollars en occupation double dans un petit hôtel (guesthouse), environ 10 dollars par personne pour un lit dans une auberge. Repas : Environ 3 dollars pour un repas complet : soupe vietnamienne (pho) ou crêpe (banh xeo) et rouleaux (cha gio). Transports : Entre 8 et 10 dollars à partir de Saigon (environ trois heures). Ailleurs au Vietnam : 40-45 dollars pour un billet ouvert entre Saigon et Hanoi (environ 1 700 km) avec quatre arrêts en chemin. 10-12 dollars entre Saigon et Nha Trang (environ 450 km). Pourquoi y aller : Pour vivre autre chose que les foules et la folie des grandes villes. Pour partir à la découverte (essentiellement à pied) d’une région à la végétation luxuriante et aux champs à perte de vue. Pour entrer en contact avec les minorités des montagnes. plus lourd. Je baisse la tête. Miracle : mes chaussures sont enfin sèches! Encore mieux, le sentier dans lequel nous marchons nous mène directement à la route principale. La camionnette cardiaque nous attend pour nous ramener à Hanoi. Alors que nous traversons ces vallées luxuriantes pour une ultime fois, nous disons aussi adieu au silence, à la quiétude et au nirvana des trois derniers jours. La trêve Mai Chau est presque terminée, le tourbillon de la capitale se fait déjà entendre au loin.



week-ends

vivre © Daniel Laflor

© Devon Stephens

Art de

Envie de vous gâter? Combinez art de vivre et plein air avec nos propositions de week-ends clés en main. Gîte ou auberge, resto et activités : vous n’avez plus qu’à réserver!

Cantons de l’est auberge le Bocage Par Liette D’Amours Recluse dans la vallée de la Coaticook, l'Auberge le Bocage se révèle un secret bien gardé que l’on s’échange de fine bouche à oreille avisée. Dès notre arrivée, des effluves de champignons sauvages nous signifient clairement que l’on débarque en terre de raffinement. Accueil chaleureux et jazz feutré viennent parfaire cette impression de rentrer à la maison. C’est dire à quel point il se dégage une paix de ce gite quatre soleils où l’on a volontairement interdit à toutes télévisions et radios de venir rompre le charme des lieux. Loin d’inspirer l’ennui, de multiples vieilleries ont été déposées çà et là pour trouver une deuxième vie parfois inusitée. Si bien, qu’au détour du regard, elles deviennent à la fois objets de curiosité et d’utilité. Ainsi, tout en alliant charme d'hier à confort d'aujourd'hui, le Bocage vous propose non seulement une expérience gastronomique inoubliable, mais vous ouvre également les portes d’une région en pleine effervescence, animée par de plus en plus de passionnés de plein air, de saveurs et d’histoire.

zzz | Nid douillet

Situées à l'étage les quatre chambres (dont deux suites avec foyer) que propose le B & B sont meublées à l'ancienne. Tout en ayant l'impression de changer de siècle, vous n’y perdrez pas le confort au change. Ainsi, bien que les lits aient vu naître plusieurs générations, à votre réveil, ils ne vous donneront pas l’impression d’avoir 100 ans. Du matelas moelleux à la brise légère qui nous caresse doucement, tout contribue à bercer agréablement vos nuits jusqu’au petit matin. Ceux qui auront envie de se payer un séjour particulier opteront pour le grenier. Occupant tout le deuxième étage, cette immense suite de style loft se veut le théâtre parfait pour y aménager un très grand lit, une salle

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de bain privée et un foyer de style franklin dans le coin salon. À coup sûr, vous tomberez sous le charme des mille et un objets qui l'habitent. Tarifs : Entre 75 $ et 200 $ par nuitée en occupation double selon la saison, incluant petit-déjeuner (taxes et service en sus).

819 835-5653 | lebocage.qc.ca

miam | BoNNes taBles

À même l’auberge, le chef propriétaire François Dubois propose depuis près de 15 ans une expérience gastronomique hors du commun. Il faut toutefois avoir l’esprit aventureux pour jouir pleinement du concept qui consiste à se laisser surprendre par un déferlement de plats que le chef aura concoctés et choisis pour vous. Ceux qui aiment goûter à un maximum de mets seront ravis puisque la formule permet de déguster deux menus se déclinant entre trois à six services selon l’option retenue. Ainsi, le couple qui aura choisi le menu dégustation six services découvrira douze différents plats tous plus succulents les uns que les autres. Certifiée « Table aux saveurs du terroir », le chef réserve, comme l’appellation l’indique, une place privilégiée aux produits régionaux (fromages, lapin, pintade, truite, bison, cidre de glace, etc.) qui se taillent une réputation de plus en plus enviée à l’échelle provinciale.

go | actioN

À proximité RAnDOnnéE péDESTRE Les 20 km de sentiers boisés et aménagés en plein cœur du parc de la Gorge de Coaticook vous invitent à franchir le plus long pont suspendu au monde (hauteur 50 m), à emprunter des passerelles à flanc de falaise ou à jouir de la tranquillité des lieux. Cette expédition vous révélera de fascinants fragments de l'histoire et d'étonnants phénomènes naturels.

819 849-2331 | gorgedecoaticook.qc.ca


Randonnée pédestRe situé dans la municipalité de st-Herménégilde, le sentier pédestre neiltillotson offre 12 km de randonnée conduisant à la cime du mont Hereford. par temps clair, le troisième sommet le plus élevé en estrie (864 m) propose une vue imprenable sur les montagnes et vallées américaines. ne manquez pas la chute à donat. accès gratuit.

819 849-4443 | st-hermenegilde.qc.ca escalade le mont pinacle est l'un des beaux sites pour l’escalade traditionnelle au Québec. les grimpeurs équipés de coinceurs y viennent pour défier l’imposante falaise de 190 m qui plonge abruptement dans les eaux du lac lyster. Isolé et peu connu, ce coin de pays est niché à près de 400 m d’altitude à l’extrémité du haut plateau appalachien des White Mountains. en outre, un superbe réseau de sentiers pédestres sillonne le mont pinacle, qui culmine à 675 m. accès gratuit.

californiens, sauna infrarouge, hammam, yourte et cabine temazkal… vous êtes sûr d’avoir essayé à peu près tout ce qui existe en expérience thérapeutique thermale après votre journée de relaxation. situé directement à côté de la piste familiale de la station de ski du mont édouard, enlevez-y vos bottes pour enfiler vos sandales! (1 877 472-3232 • edouard-les-bains.com) Randonnée pédestRe : dans le secteur de la Baie éternité, dans le parc national du saguenay, une quinzaine de randonnées sont offertes à la demijournée ou à la journée. pour les amateurs d’itinérance, un réseau de 100 km de sentiers donne la possibilité de s’évader pour une période de 2 à 9 jours, tout en parcourant, d'une rive à l'autre du fjord, des paysages côtiers et montagneux.

LaC Saint-Jean Chalets & Spa Par Frédérique Sauvée

1 800 355-5755 | cantonsdelest.com Vélo de Montagne Besoin de sensations fortes? allez dévaler les 17 km de pistes de vélo de montagne qu’offre le parc de la gorge de coaticook. de niveau intermédiaireexpert, l’aventure saura sans contredit satisfaire les plus téméraires.

819 849-2331 | gorgedecoaticook.qc.ca

Saguenay auberge des Cévennes Par Frédérique Sauvée dans l’un des plus beaux villages du Québec, nichée au creux d’une des magnifiques vallées bordant le Fjord du saguenay, l’auberge des cévennes peut se vanter de sa situation géographique enviable. entourée d’immenses baies et de tout petits caps, l’anse-saint-Jean est le joyau des villages de la région pour sa vue époustouflante sur le fjord et la foule d’activités plein air à réaliser à moins de 20 km alentour. l’auberge bénéficie d’un panorama à couper le souffle. légèrement en hauteur par rapport au niveau de l’anse, on peut y découvrir la baie et les montagnes aux environs du parc du saguenay.

zzz | Nid douillet

l’auberge possède vraiment le charme des vieilles bâtisses du siècle dernier. grand bâtiment blanc au toit d’ardoises gris-bleu, ce sont ses grandes galeries couvertes qui fascinent et invitent à y séjourner. l’auberge compte 15 chambres, 2 salles à manger intérieures et une verrière où l'on peut manger tout en admirant le magnifique pont couvert qui franchit la rivière saint-Jean. les chambres donnent accès à deux vérandas pour passer des heures à lire tranquillement et à rêvasser devant la quiétude de la vallée. salles de bains, téléviseurs, cafetières et autres accessoires assurent un séjour confortable ainsi qu’un salon avec foyer pour se réchauffer après une balade en soirée dans le village. toutes les chambres sont coquettes avec un seul lit, deux lits simples ou un lit queen dans les chambres supérieures du troisième étage. toutes sont dotées de l’internet gratuit par WiFi et certaines possèdent leur propre foyer.

chalets & spa constitue un nouveau site d’hébergement de vacances qui donne sur le lac saint-Jean. dans la municipalité de chambord, à une dizaine de minutes en auto de Roberval, il s’agit d’un domaine haut de gamme avec chalets et condos pour familles, amis ou groupes. trois grands bâtiments en bois dominent avec leurs balcons un long terrain donnant sur le lac. Véritable centre de villégiature, pensé pour les vacances, le site est accessible toute l’année et propose un large panel d’activités séduisantes. l’hiver on rejoint le village de glace de Roberval en ski de fond, l’été c’est en kayak que l’on traverse le majestueux lac. Mais en toutes saisons, c’est le spa qui charme avec ses bains scandinaves, saunas et hammam au pied des condos!

zzz | Nid douillet

les condos sont répartis dans trois beaux chalets en bois rond, tout neufs et encore brillants! Ils ont tous une incroyable vue sur le lac saint-Jean qui se trouve à 100 mètres, au bout du terrain. et les concepteurs des lieux ont bien vu : ils ont doté tous les hébergements d’immenses fenêtres pour capter la belle lumière du soleil. spacieux, chaleureux et irréprochables, les condos ne peuvent pas décevoir. Il ne manque rien et tout est pensé pour passer des vacances sans soucis. le plus grand des condos, celui pour six personnes, offre une grande mezzanine avec deux grands lits (seul bémol : il n’y pas de chambre fermée). si vous êtes nombreux et souhaitez occuper plusieurs condos, des

portes communiquent entre les appartements pour un passage plus intime que par la galerie extérieure. plusieurs grands chalets peuvent aussi être loués et héberger des groupes plus nombreux (jusqu’à 20 personnes). tous possèdent un balcon surplombant le parc et le spa nordique. le plaisir suprême étant de descendre de chez vous en peignoir et sandales pour vous plonger dans les bains chauds au niveau du jardin. Condos (de 4 à 6 personnes) en haute saison : de 149 $ à 179 $ par jour / chalet pour 12 à 20 personnes: 550 $ à 650 $ par jour. Minimum de deux nuits en haute saison et les fins de semaine. 1 877 342-7933 | chaletsetspa.com

miam | BoNNes taBles

Aux alentours on trouve plusieurs belles tables à chambord et dans la région sud du lac saint-Jean. le château Roberval, situé dans la ville éponyme, vous invite à déguster la gastronomie locale en déjeuner, brunch ou souper. les bleuets sont évidemment la grande vedette de la table et on les trouve à peu près dans tous les plats pour donner cette petite saveur amère-sucrée tant aimée. les repas de fin de matinée sont à ne pas manquer (à partir de 10 h). les assiettes rassasient les plus affamés avec raffinement : œufs bénédictines et saumon fumé, crêpes aux bleuets ou tourtière pour répondre aux appétits les plus torturés. 1 800 661-7611 | chateau-roberval.qc.ca

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Sur place spa : l’expérience thermique englobe l’accès aux trois saunas finlandais, au bassin d’eau chaude, à la cascade du bassin arctique ainsi qu’aux aires de détente intérieure, extérieure et en yourte. les petits saunas sous forme de tonneau garantissent un espace intime à partager en couple ou entre amis. Un service de massage professionnel est aussi proposé. tarif d’accès aux bains : entre 30 $ et 35 $ selon le jour de la semaine. Aux alentours VéloRoUte des BleUets : le circuit cycliste en boucle qui entoure le lac saint-Jean sur 256 km traverse les municipalités de Roberval et chambord ainsi que la communauté montagnaise de Mashteuiatsh en remontant vers alma. 1 866 550-4541 | veloroute-bleuets.qc.ca

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Formule Bed & Breakfast (chambre et déjeuner) : entre 93 $ et 114 $ pour deux personnes en haute saison. Formule demi-pension (chambre, souper table d’hôte et déjeuner) : entre 70 $ et 80 $ par personne en haute saison.

1 877 272-31801 | auberge-des-cevennes.qc.ca

miam | BoNNes taBles

Sur place table traditionnelle et locale, la gastronomie préparée à l’auberge des cévennes est d’une qualité agréablement surprenante pour l’un de ces villages touristiques parfois pervertis par le « vite-fait mal-fait ». Ici, on propose le petit-déjeuner ainsi que le repas du soir giboyeux et poissonneux. pour un souper en table d’hôte d’une trentaine de dollars, quatre services vous seront offerts avec potage crémeux et entrée légère mais savoureuse. ensuite, steak de chevreuil aux bleuets et au thé du labrador, suprême de poulet aux pommes ou pétoncles au miel et au citron satisferont les appétits gastronomes. les déjeuners sont simples, mais convenables pour une longue journée de plein air. Recommandé par de nombreux guides touristiques et gastronomiques, le restaurant de l’auberge des cévennes est un arrêt à faire sans crainte de déception.

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Aux alentours spa : le centre édouard-les-Bains étonne par la quantité et la diversité d’expériences qu’il propose aux clients en quête de bien-être. Bains nordiques,

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///Familles actives///

par Sonia Blouin

Récit d’un trekking intergénérationnel, bien planifié et réussi. Lors d’un souper de famille, ma sœur et moi nous remémorons avec nostalgie un voyage de randonnée dans les Rocheuses, en nous disant que ce serait bien de refaire quelque chose de semblable, entre filles. Attablée avec nous, ma fille Alice (7 ans) réagit : « Moi aussi, je suis une fille! » En parent responsable, il faut réfléchir à tête reposée à une telle requête, simplement parce que les aptitudes physiques et psychologiques d’un enfant en longue randonnée ne sont pas les mêmes que celles d’un adulte. Mais il ne faut pas non plus sous-estimer le bonheur qu’une telle aventure familiale peut procurer! La décision est prise : nous tenterons l’aventure. Pour bien commencer notre séjour d’une semaine en milieu alpin, nous choisissons de parcourir le sentier de 10 km (allerretour) de la Larch Valley, dans le parc national de Banff. Ce sera l’occasion de tester les capacités d’Alice en se réservant la possibilité de faire demi-tour au besoin. Le sentier débute

sous un couvert forestier plutôt dense, enrobé d’une envoûtante brume matinale. Nous portons toutes trois un sac à dos, celui d’Alice est adapté à sa taille. Notre jeune randonneuse est fière de transporter quelques provisions pour la journée et chantonne tout en montant. Sa tante l’encourage d’ailleurs à bien se faire entendre pour prévenir une rencontre fortuite avec un ours. Alice ne cède pas à la panique, mais la suggestion l’incite à être prudente et à rester proche de nous. Tout est matière à émerveillement : les oiseaux, les arbres, les fleurs et bien sûr les montagnes. Au détour d’une clairière, Alice se fait prendre à un jeu de cache-cache avec d’espiègles belettes. Plus haut, dans la zone de neige permanente, elle décide de construire un petit bonhomme de neige; c’est Noël en juillet. Et à la pause du lunch, le panorama alpin nous en met plein la vue. Comme entrée en matière, c’est une journée parfaite. Et Alice a passé le test. Au deuxième jour, les 8 kilomètres du sentier vers le glacier Stanley, dans le parc Kootenay, nous transportent au travers d’une forêt en régénération, habitée d’arbres calcinés. Çà et là, le sol est

recouvert du rouge des castilléjies et du rose violacé des épilobes. Dans la vallée subalpine, plusieurs chutes d’eau s’élancent du haut des falaises. Tout à coup, nous sursautons. Dans un grand fracas, un pan de roche vient de se décrocher à quelques centaines de mètres en face de nous. Quel puissant spectacle! Heureusement, la zone d’éboulis est loin de notre tracé. Alice adore les moments où nous enlevons nos bottes afin de tremper nos pieds dans l’eau glaciale d’un ruisseau, ce qui constitue une façon idéale de ponctuer le rythme de notre marche. Nous abordons ensuite une randonnée que j’appréhendais avant notre départ. Je rêvais depuis longtemps d’aller explorer les lits fossilifères de Mount Stephen dans le parc de Yoho. À la maison, j’avais préparé Alice à ce que nous allions voir. La randonnée sera difficile — un dénivelé de 800 m sur 6 km allerretour —, mais au sommet, nous retracerons une histoire vieille de millions d’années. Pour y avoir accès, il faut réserver sa place dans une randonnée organisée par un organisme accrédité. Celle offerte par Parcs Canada est plus abordable (55 $ par adulte, 28 $ par enfant). Notre guide est des plus sympathiques et sait

© Sonia Blouin

Trekking en culoTTes courTes


© Chantal Blouin

susciter l’intérêt d’Alice en lui présentant les plantes que nous croisons ou en lui montrant les traces laissées par des chèvres de montagne. La chaleur (près de 30 degrés Celcius) vient s’ajouter au défi. Après le pique-nique, nous nous mettons à la recherche de spécimens. Chaque roche ou bout de pierre dévoile un fossile entier ou en partie. Alice observe le tout à la loupe, prend des photos, fait un calque avec une feuille et un crayon fournis par la guide. Ce seront nos seuls souvenirs de cette zone interdite de prospection. Nous décidons ensuite de prendre une journée de repos. C’est l’occasion de canoter sur le lac Emerald, puis de faire une saucette dans l’étang à côté du centre de services de Field. Alice apprécie cette variété d’activités qui évite de tomber dans la « routine » de la randonnée.

Conseils et astuCes pour parents prévoyants et enfants souriants

• Rester au sec Comme la météo change vite en montagne, de bons vêtements imperméables (veste et pantalon) sont un incontournable pour votre randonneur en herbe, plus

• Se préparer Faites participer activement l’enfant dans la planification, en lui montrant des images dans les guides et sur Internet et en débattant des choix de destinations et d’activités, plutôt que de tout imposer sans discussion. De courtes sorties préparatoires (demi-journée au Québec) sont tout indiquées pour mettre en appétit votre jeune apprenti(e).

• Un sac comme les grands Si vous en avez les moyens, la petite dose non négligeable de fierté que procure à l’enfant le port de son propre sac à dos de trekking — plutôt que le sac d’école reconverti pour la cause — se reflètera au niveau de sa persévérance dans l’effort.

propice à souffrir d’hypothermie qu’un adulte.

• Entretenir le plaisir sur le sentier Pour éviter toute monotonie, faites des haltes fréquentes pour boire de l’eau ou prendre une petite collation, avec quelques friandises pour récompenser les efforts, sans oublier de nourrir l’enfant d’encouragement et de félicitations. Le soir venu, il est bon de l’interroger sur ses impressions de la journée puis de discuter de la randonnée du lendemain.

• Chausser les petits pieds Les pieds et chevilles d’un enfant en croissance méritent autant — sinon plus — une chausse de qualité. Ne lésinez pas sur la qualité et le bon ajustement.

Le dernier itinéraire que nous voulons tenter s’appelle l’Iceline Trail. Avec un peu plus de 16 km et considéré comme difficile par le Canadian Rockies Access Guide, le parcours grimpe sur 700 m pour rejoindre les glaciers. C’est le test ultime. Nous partons à 9 h, les sacs pleins de provisions, d’eau et de vêtements. Nous adapterons notre rythme à celui de notre jeune marcheuse. Heureusement, nous pouvons prendre notre temps puisqu’en juillet, il fait clair au-delà de 22 h. Le ciel est bleu et le moral d’Alice est au beau fixe. Surtout que plusieurs randonneurs que nous croisons l’encouragent et la félicitent. Elle bombe le torse et accélère le rythme.

Nous arrêtons régulièrement pour boire, grignoter, admirer, prendre des photos, souffler. En d’autres mots, pas le temps de s’ennuyer. Nous revenons à l’auberge un peu après 18 h, les jambes lourdes au terme de ces neuf heures de marche. Ce n’est qu’au dernier kilomètre qu’Alice manifestera une lassitude légitime. Bien que j’aie confiance en ma fille, je suis tout de même surprise que nous ayons pu en faire autant. De son côté, elle se souviendra longtemps de ce voyage comme un défi qu’elle a su relever. Pour ma part, je me souviendrai longtemps de la reconnaissance qu’elle a exprimée et grâce à elle, j’aurai aussi redécouvert le plaisir simple de s’émerveiller devant tout.

Tous les dix pas, la perspective change : les montagnes, les glaciers, la chute Takkakaw au loin, le paysage presque lunaire, les vallées en bas, les cascades rieuses, les ruisseaux à traverser.

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Sacs d’hydratation pour la course en sentier par Mathieu Lamarre

© Scott Markewitz

Pour la course sur route, une ceinture pour bouteilles d’eau convient très bien. Mais pour la course en sentier (où les mouvements du corps sont amplifiés) la solution, c’est le sac d’hydratation dorsal. L’idée est de porter le moins de poids possible pour être le moins encombré possible. Nous avons choisi de tester ceux pouvant contenir au maximum deux litres d’eau tout en demeurant légers et performants. S’il est bien de choisir un modèle qui correspond à son gabarit, certaines compagnies fournissent aussi des modèles conçus pour le corps féminin. Nos testeurs ont fait attention de ne pas juger les échantillons uniquement sur l’aspect ergonomique, mais aussi d’examiner leurs qualités de confection et de conception. Un mot sur la gourde elle-même (celle qui contient l’eau) : la qualité de cette pièce maîtresse, qui doit faire l’objet d’un entretien rigoureux pour qu’elle demeure performante, varie sensiblement d’un modèle à l’autre. Il est souvent possible de la changer pour un modèle d’un autre fabricant.

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The North Face : Prix : 145 $ Enduro Boa (gourde 1,5 L incluse)

De toute évidence, The North Face veut jouer dans les plates-bandes de CamelBak, mais dans une gamme de prix plus élevé. Qu’y gagne-t-on? 1) un embout buccal aimanté, qui a ravi nos testeurs par son emplacement idéal et stable; 2) une attache en velcro au sternum (plutôt qu’une boucle) également appréciée; 3) le système de compression de gourde BOA, qui réduit concrètement (mais pas complètement) l’effet de brassage. Quelques extras (poches détachables, sifflet d’urgence) s’ajoutent au final, mais la gourde de moindre qualité (embout moins confortable en bouche, entretien moins convivial) lui fait perdre quelques plumes au niveau du rapport qualité-prix. Pour 20 $ de moins, nous aurions un premier de classe! Qualité du design : Confort/stabilité : Rapport qualité-prix

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les mouches

Marcel Pageau CamelBak : Octane XCT

Prix: 90 $ (gourde 3L incluse)

Le sac Octane XCT a une belle apparence, un design harmonieux et sans fla-flas et s’ajuste aisément (dixit notre testeur le plus costaud et les dames plus menues). Cela dit, certains ont aussi noté que les sangles tendent à se desserrer en cours de route, nécessitant un réajustement ponctuel. La gourde de conception maison se démarque par son ouverture rapide, un tuyau « débranchable » qui facilite l’entretien et une cloison interne qui réduit (relativement) l’effet de brassage du liquide. Autre bémol : l’embout buccal (au demeurant le plus agréable du groupe) pourrait bénéficier d’un point d’attache mieux défini lorsqu’il n’est pas utilisé. Sinon, c’est un produit à la hauteur de la réputation de son fabricant. Qualité du design : Confort/stabilité : Rapport qualité-prix

Salomon : Advanced Skin S-Lab

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Prix : 150 $ (gourde 1,5 L incluse)

De tous les modèles testés, le Advanced Skin est celui qui se rapproche le plus de l’idée d’une veste (et non d’un sac) qui colle à la peau. Le résultat est un confort en course qui frise la perfection, selon notre équipe d’essai. Les mots « léger » et « aéré » sont revenus plusieurs fois sur les feuilles d’évaluation, tout comme on ressent une impression de qualité dans le choix des matériaux et la confection. On pourrait presque dire que ses ingénieurs ont pêché par excès tant il y a de détails à découvrir. On s’en sort mieux après une période d’adaptation et une bonne lecture du mode d’emploi. Ce niveau de technicité a un prix, mais nos testeurs sont d’avis que pour un athlète sérieux, l’investissement en vaut le coup. Qualité du design : Confort/stabilité : Rapport qualité-prix

ur Mepilpleort ra é-prix qualit

mpmouches@videotron.ca SPÉCIALITÉ • Mouches spéciales sur commande • Tandem pour ouananiche • Mouches à saumon • Mouches à truite DISPONIBLE CHEZ • Tremblant chasse et pêche : 1 819 429-0010 • Nicolas Morin pourvoirie Cécaurel lac Kiamika : 1 819 275-2386

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MEC : Kinetic Race

Prix : 33 $ (gourde non incluse) Vous sourcillez devant le prix? Notre équipe aussi a cherché le défaut du tristounet Kinetic Race, tout de gris vêtu (bien que certains apprécient cette sobriété esthétique). D’accord, les matériaux n’ont pas le degré de sophistication des autres modèles et l’ensemble pèse un peu plus lourd (640 g contre 300 g pour le Salomon). Mais si l’on fait abstraction de ces aspects, le sac de MEC, bien positionné dans le haut du dos, fait l’économie d’une sangle de taille et procure un confort au-delà des attentes de nos coureurs chevronnés. Également, l’emplacement des poches a reçu des éloges. La conclusion est simple comme son allure : en y insérant une gourde de bonne qualité et un clip d’embout aimanté en accessoire, on obtient un équipement au rapport qualité-prix à peu près imbattable. Qualité du design : Confort/stabilité : Rapport qualité-prix

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Osprey : Raptor 6

Prix : 110 $ (gourde 2 L incluse)

Est-ce là un sac pour la course à pied ou le vélo? Avec son attache de casque et ses espaces de rangement surdimensionnés (par rapport aux autres modèles), les cyclistes y trouveront certes leur compte. Dans le cadre de notre test, seuls les hommes ont louangé l’ajustement et le confort du Raptor 6, un « gros » sac de 700 g qui, de toute évidence, n’est pas dédié aux petits gabarits. Il faut souligner la qualité des matériaux et la finition impeccable — une constante chez Osprey — mais il y a quelques ombres au tableau : l’absence de poches latérales, un tube d’alimentation dont la longueur gêne l’attache magnétique de l’embout et une gourde à l’entretien quelque peu compliqué par sa structure rigide. Cela dit, c’est le modèle qui remporte la palme si l’on recherche un sac à dos actif avec gourde intégrée.

LES PALISSADES DE CHARLEVOIX Le parc d'aventure en montagne vous offre deux via ferrata, une auberge avec plusieurs services, un chalet, un refuge, des aires de camping, un spa et sauna, des sentiers balisés et un lac ! Profitez du forfait Quatro :

Qualité du design : Confort/stabilité : Rapport qualité-prix

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Modèles pour femmes

Ultimate : Direction Wink

Prix : 100 $ (gourde 1,9 L incluse)

Malgré sa légèreté et son confort de bon aloi, le Wink n’a pas convaincu notre contingent féminin — une surprise si l’on considère que son fabricant se spécialise dans le domaine de la course à pied. Le problème principal semble se situer au niveau des sangles : soit leur serrage est malaisé, soit elles se desserrent à l’usage. Aucune de nos coureuses n’a su trouver facilement un ajustement optimal. Les matériaux se comparent à ce qu’offre le modèle à petit prix de MEC, la gourde est de bonne qualité (bien que la gaine d’isolation alourdit le tube), mais l’attache d’embout (velcro + pince en métal) est peu conviviale si l’on veut boire en course.

Qualité du design : Confort/stabilité : Rapport qualité-prix

Nathan : Intensity

CANYON SAINTE-ANNE

3 3,5 3,5

Prix : 110 $ (gourde 2 L incluse)

Si le sac d’Osprey en imposait par sa taille, le Intensity brille par sa finesse; mais ne dit-on pas « dans les petits pots, les meilleurs onguents »? Comme Ultimate Direction, Nathan est un autre spécialiste des besoins des coureurs, mais pas de mauvaise surprise cette fois-ci : nos trois testeuses ont unanimement apprécié la légèreté et le grand confort de ce modèle, dont la sobriété de design procure une réelle efficacité à l’usage. Les bretelles en filet enveloppent le corps telle une veste (comme la Salomon), les petites poches sont placées au bon endroit et la gourde maison en caoutchouc souple profite d’un effet de vacuum pour amenuiser le brassage de l’eau. En fait, la seule critique digne de mention c’est que les lanières pourraient être raccourcies pour moins pendouiller.

Une tyrolienne et trois forfaits via ferrata sont disponibles. La Familiale, le Deluxe et l'Extrême.

Qualité du design : Confort/stabilité : Rapport qualité-prix

Gregory : Dipsea

4 4,5 4,5

Prix : 62 $ (gourde non incluse)

Il y a de ces pièces d’équipement qui n’ont ni de grandes qualités ni de grands défauts : le Dipsea est de ceux-là. Les matériaux de départ sont tout à fait corrects, le design classique ne déroute personne, la compartimentation est conviviale et l’ajustement se fait sans trop de difficulté. En dépit de ces bons points, certaines ont trouvé à redire au niveau du confort qui, contrairement à la Nathan, ne fait pas l’unanimité : sangle abdominale dérangeante, boucles de serrage décentrées. Seule chose sur laquelle nos testeuses s’entendent : l’attache pour l’embout ne peut être manipulée en mouvement; une lacune qui peut se corriger rapidement en se procurant une attache aimantée (disponible en accessoire).

70 _ ESPACES _ Mai 2011 _ www.espaces.ca

Qualité du design : Confort/stabilité : Rapport qualité-prix

3,5 3,5 4


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Équipement

nouveautÉs

Nouveautés

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Fièvre du printemps par Jean-Sébastien Massicotte

Comme une fièvre printanière qui incite à fuir au grand air, la tentation des tout derniers équipements chez les marchands est bien difficile à surmonter. En attendant un vaccin, quelques « jouets » sortis pour la nouvelle saison risquent de donner quelques palpitations aux aventuriers.

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Sécurité assurée

Preuve que l’innovation se cache parfois tout près, les ingénieurs de chez Petzl ont combiné de manière originale deux de leurs produits vedettes… pour en créer un troisième! En effet, derrière le dispositif Universo (qui sert à assurer un grimpeur) se cache un mousqueton poire Attache 3D et un assureur Verso. À ce duo, Petzl a incorporé une pièce coulissante en plastique qui unit l’ensemble. Le tout empêche le mousqueton d’être chargé dans le mauvais axe, en plus d’éliminer les risques d’échapper le Verso en parois ou de s’y brûler après un long rappel. PETZL, Universo | 45 $ | petzl.com

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Messager du ciel

Dernier né de SPOT, le modèle Connect combine désormais les capacités et la versatilité des téléphones intelligents à la puissance du petit messager par satellites orangé. Du coup, à partir de l’« App » d’un téléphone Android ou iPhone lié par Bluetooth, il est possible d’envoyer de courts messages originaux (41 caractères) par courriel ou SMS, en plus de 10 messages prédéterminés. En dehors de la zone de couverture cellulaire, le Connect permettra également de faire des mises à jour sur Facebook ou Twitter. Évidemment, la possibilité d’envoyer sa localisation en ligne sur une carte ou encore d’émettre un signal S.O.S. est toujours intégrée. SPOT, Connect | 170 $ (plus frais d’abonnement annuel de 100 $) | findmespot.ca

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3 pleinAirEntrep_espaces_0510

10-05-04

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Photo : Stefan Glowacz

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Sommeil aérien

Déterminée à repenser le matelas autogonflant, l’équipe de Nemo Equipment présente le Zor : un lit douillet destiné à ceux qui comptent les grammes avant de prendre le sentier. Dans sa version pleine grandeur (72” x 20”), le Zor ne pèse que 405 grammes pour un matelas d’une épaisseur de 0,75”. Son secret? Outre son tissu étanche à l’air et robuste Airlock Elite de dernière génération, le Zor bénéficie d’entrailles en mousse d’uréthane percées de longs tubes dans les deux axes. Les trous ainsi créés à la verticale et à l’horizontale du matelas permettent d’alléger celui-ci tout en assurant confort et isolation. Un motif imprimé en silicone sous le Zor ajoute de l’adhérence et empêche le matelas de glisser une fois dans la tente. Une version courte de 48” de long (285 gr) est également disponible. NEMO, Zor | 90 $ (court) et 100 $ (normal) | nemoequipment.com

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REWATERPROOF

© 2011 Nikwax Ltd. All Rights Reserved. Photo by Patitucci Photo.

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REUSE REDUCE RECYCLE

Camping minceur

La prochaine fois qu’une sortie en camping tombera en mode ultraléger, le choix de la tente Fast Stash de MSR sera une option à considérer. Malgré ses maigres 4 lb 1 oz, la Fast Stash protège aisément des intempéries deux aventuriers et leur matériel. Mieux encore, la tente descend sous la barre des 3 lb en version allégée, alors que les deux arceaux peuvent être remplacés par les bâtons de marche des randonneurs. Sans être autoportante, la création singlewall de MSR se veut facile à ériger et robuste dans les conditions difficiles. Le degré de protection et de ventilation s’ajuste à l’humeur de Dame Nature grâce aux panneaux supérieurs et latéraux qui forment un auvent. MSR, Fast Stash | 299 $ | msrgear.com

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Affichage ergonomique

Derrière ses qualités de cardiomètre destiné aux sportifs en tous genres, la montre Timex Ironman Race Trainer Pro Kit se distingue par son ergonomie qui place l’écran sur le côté du poignet. Durant l’effort, la lecture des données se fait ainsi aisément à la volée, aussi bien en course à pied qu’à vélo. La montre peut garder en mémoire jusqu’à 10 entraînements, en attendant de les transmettre sans fil à un ordinateur. Le chronomètre de 100 heures (50 tours) enregistrera les activités les plus extrêmes sans rater une pulsation. Le boîtier est étanche jusqu’à 100 mètres. TIMEX, Ironman Race Trainer Pro Kit | 230 $ | timex.ca

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Beauté classique

Simplicité et esthétisme se conjuguent chez Klean Kanteen dans la création de leur nouvelle bouteille, la Reflect. Réalisé seulement d’acier inoxydable, de silicone de grade alimentaire et de bambou – pour le bouchon – cultivé écologiquement, le bidon de 800 ml ne contient ni plastique, ni peinture. Comme tous les autres produits Klean Kanteen, le bisphénol A est tenu à l’écart. Deux finis sont disponibles, soit acier brossé ou miroir. KLEAN KANTEEN, Reflect | 40 $ | kleankanteen.com

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L’attrait du Z

Inspiré par le mécanisme de déploiement des sondes d’avalanche, Black Diamond a intégré le concept à certains de ses bâtons de randonnée. Du nombre, l’Ultra Distance Z-Pole est composé de trois sections 100 % fibre de carbone qui s’unissent rapidement grâce aux embouts coniques et à la corde plastifiée qui réunit les parties. Imaginé pour limiter l’encombrement et offrir un poids minimum, le Z-Pole se défait en activant un bouton sur la poignée en mousse. De taille généreuse, celle-ci est parfaite pour varier les placements de mains selon les difficultés du terrain. Quatre tailles fixes : 100, 110, 120 et 130 cm. BLACK DIAMOND, Ultra Distance Z-Pole | 150 $ | blackdiamondequipment.com

Les produits Nikwax® prolongent la durée de votre équipement; réduisant la consommation d’énergie, économisant votre argent, et protégeant l’environnement. Nikwax® Tent & Gear Solarproof® est un imperméabilisant spray-on qui bloque les UV pour tous tissus et équipements techniques tels que tentes, sacs à dos, sacs pour appareils photo et plus encore! • • • •

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Équipement

Chaussures

Chaussures de courte randonnée

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Le mélange des genres

par Mathieu Lamarre

Il n’y a pas que dans la sphère automobile que le terme « hybride » est en vogue. Les manufacturiers de chaussures de randonnée ne se privent pas pour emprunter certaines des caractéristiques d’autres catégories et produire des modèles aux ambitions multiples.

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1

Si vous avez déjà observé les mouflons autour de Banff, vous vous êtes sûrement mis à rêver de pouvoir sauter de roche en roche comme un cabri. Forte de son expérience dans la fabrication de chaussons d’escalade, Scarpa propose de combiner le confort de marche d’un soulier de randonnée à l’agilité d’un bottillon de grimpe avec la Dharma Pro. La semelle intercalaire en mousse EVA à densité variable et la coquille renforcée du talon prennent en charge le besoin d’absorption des impacts, pendant que le caoutchouc de la semelle externe Vibram Sticky Dot procure traction sur les sentiers et adhérence sur la roche. Et si l’usure des kilomètres se fait sentir, la Dharma peut être ressemelée – mais avant de l’envoyer chez le cordonnier, assurez-vous qu’elle ne sente pas trop le fromage de chèvre... SCARPA, Dharma Pro | 199 $ | scarpa.com

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2 Le choix écolo

1 Grosse journée Si vos sorties impliquent le transport d’un sac à dos de 10 kg sur plusieurs kilomètres, à travers des champs parsemés de pierres et de dénivelés en montagnes, mieux vaut y aller pour du costaud. Le Zephyr GTX Lo de Lowa a beau être présenté comme un soulier de randonnée de jour, il a plutôt l’ADN d’une botte de trekking bien assumée. Le pourtour du pied est enveloppé dans un véritable châssis en polyuréthane relié à l’intercalaire pour une protection relevée. Du côté de l’imperméabilisation, les cuirs profitent d’un traitement dès l’étape du tannage, avant même que soit cousue la membrane respirante en Gore-Tex. À défaut d’être très légers, dites-vous que ces souliers vous seront fidèles pendant un grand nombre d’années. LOWA, Zephyr GTX Lo | 230 $ | lowaboots.com

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4 Sabots à tout faire

La compagnie Patagonia s’est toujours fait un point d’honneur de s’imposer des standards environnementaux élevés. En se lançant dans la confection de chaussures en 2006, elle annonçait ses ambitions avec le modèle tout cuir Drifter, en matériaux partiellement recyclés mousses de liège, polyuréthane, caoutchouc synthétiques -, et s’attirait les éloges. Avec la nouvelle version A/C, on substitue au cuir un mariage nubuck-étoffe maillée (plus respirant et léger) au niveau de la tige et la semelle intérieure est désormais en mousse EVA à 20 % de contenu recyclé. Déjà réputée pour son confort, la série Drifter prouve qu’on peut faire du neuf avec du vieux. PATAGONIA, Drifter A/C | 140 $ | patagonia.com

3 Cocktail transport Ce n’est pas qu’en ville que l’on marie les différents moyens de locomotion. Parfois, la façon la plus intéressante de se rendre au départ d’un sentier de rando est de prendre son vélo. Merrell y a pensé et propose la Scout, cette chaussure capable d’accommoder le marcheur et le cycliste. Disponible en versions aérée (étoffe maillée) ou plus robuste (cuir – modèle Covert), ce soulier prend en considération autant le besoin de rigidité sous la pédale que celui de souplesse pour le roulement du pied en marche. On s’est aussi assuré d’amincir le dessin sous la voûte plantaire, pour ne pas gêner la rotation de la manivelle. Sa finition incorpore de petites bandes réfléchissantes pour une visibilité bonifiée le soir venu. MERRELL, Scout | 160 $ | merrell.com

5 Pour marcheur pressé En partant d’un de leurs souliers de course les plus louangés, les ingénieurs de Salomon ont relevé le col jusqu’à hauteur de cheville et l’ont gainé de néoprène pour prévenir l’intrusion de débris. Des protections supplémentaires aux orteils et au talon, une membrane Gore-Tex et un système de laçage rapide viennent compléter cette bottine mi-haute aux qualités aussi longues à énumérer que son nom! SALOMON, XA Pro 3D Mid GTX Ultra | 180 $ | salomon.com

6 À prendre à la légère Columbia veut combler les attentes des randonneurs indisposés par l’encombrement des souliers de randonnée classiques avec la Master of Faster. On s’est particulièrement attardé à la question du poids : cette chaussure pèse 373 g pour la version mi-haute imperméabilisée pour hommes et on descend jusqu’à 252 g pour la version basse sans membrane pour femmes. Plus léger que ça et vous êtes nu-pieds! Columbia est arrivé à cette légèreté en optant pour une tige en étoffe maillée, dont les points de piqûre sont collés à chaud plutôt que cousus et une semelle partiellement déformable sous le talon pour assurer la stabilité en appui. COLUMBIA, Master of Faster | 150 $ | columbiasportswear.ca

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TRIM

Mon conjoint

ne veut pas! par Jimmy Sévigny

Comment faire survivre son Couple alors que les passions sportives ne sont pas les mêmes? probablement le goût de l’essayer. Par contre, si chaque fois que vous arrivez de l’entraînement, vous êtes démoli, triste ou démotivé, il ne verra sans doute aucune bonne raison de tenter le coup en votre compagnie. Lorsqu’il décidera de bouger avec vous, lors de votre retour, prenez le temps de lui dire à quel point vous avez aimé pratiquer cette activité en couple (si c’est le cas bien entendu).

Respectez votRe paRtenaiRe

Fixez-vous des obJectiFs

Si vous le forcez, il risque de se braquer. Aussi souvent que possible, demandez poliment s’il veut venir avec vous. Il ne pourra refuser toutes vos invitations et ira nécessairement bouger en votre compagnie un jour ou l’autre. Vous devez être patient. Lorsque ce moment arrivera, essayez de démontrer que cela vous fait vraiment plaisir d’être avec lui (ou elle). Un jour, une femme m’a dit que son conjoint ne voulait jamais aller courir avec elle. Après avoir discuté avec son lui, ce dernier m’a expliqué que sa douce moitié était de mauvaise humeur chaque fois qu’il pratiquait une activité physique avec elle. Le sport en duo ne doit pas être une source d’engueulade, mais une source de partage.

Avant de commencer l’entraînement ensemble, fixez-vous des objectifs de couple. Exemple : Jeanne et Guy se sont entendus qu’une fois par mois, ils allaient s’entraîner ensemble. Cela peut paraître minime, mais c’est un début. Il est préférable d’y aller avec des objectifs réalistes plus modestes et de les respecter que de se promettre la lune et d’abandonner. Prenez le temps d’inscrire cet objectif commun et rendez-le visible pour qu’il puisse vous rappeler que vous avez un engagement de couple à respecter. De plus, il peut être intéressant de mettre des balises claires avant l’entraînement. Si vous savez que l’aspect économique de votre couple inspire souvent des conflits, décidez de ne pas aborder ce sujet pendant toute la durée de l’entraînement afin de mettre toutes les chances de votre côté.

paRlez-lui Il n’y a rien comme la communication pour régler des situations un peu tendues. En expliquant à votre partenaire à quel point le sport que vous pratiquez vous rend heureux et sain12:04 d’esprit, il aura Talon 33 1_3H FR ESPACES.pdf 1 3/14/11 PM

soRtez l’agenda! En monopolisant une heure par semaine pour pratiquer une activité sportive en couple, vous laissez moins de place à l’improvisation. C’est un peu comme si vous aviez un rendez-vous santé en couple. Si votre conjoint est du type workoholic, il risque d’être conquis par cette méthode, car le fait de placer l’entraînement dans une case horaire lui rappellera que c’est une « obligation ». En fait, tout est une question de priorité : si votre entraînement en couple passe après les repas, les enfants, le repassage et huit bonnes émissions télévisées, il y a fort à parier que vous n’aurez pas le temps de vous retrouver ensemble. En mettant cet entraînement au sommet de vos priorités, vous n’aurez d’autres choix que de le respecter.

adaptez-vous Il est plus qu’important de tenir compte des paramètres physiques de votre partenaire. Combien de fois ai-je entendu ceci : « Je voudrais bien rouler avec mon mari, mais il va beaucoup plus vite que moi et je le ralentis. » Il est essentiel de comprendre qu’un entraînement à deux doit se commencer et se terminer en duo. Si une personne en tire du plaisir tandis que l’autre s’époumone pour vous suivre, le risque d’abandon est très élevé. Vous devez adapter votre rythme à la personne la plus lente. Profitez de ce temps passé en couple, et pour ce qui est de l’entraînement intense dans lequel vous vous surpassez, attendez d’être seul ou en compagnie de personnes qui sont du même calibre que vous. Si votre conjoint se sent d’attaque, vous pouvez devenir son « entraîneur », c’est-à-dire une personne qui la pousse à se surpasser en lui lançant des petits défis.

soyez conciliant Si votre conjoint décide d’aller s’entraîner avec vous, rendez-lui la pareille en l’accompagnant dans une de ses activités sportives. Si les deux y mettent de l’effort, les chances de réussite seront beaucoup plus grandes. Si vous transmettez votre passion pour la course à pied à votre conjoint, tâchez le plus possible d’être réceptif lorsque viendra son tour. Peut-être tomberez-vous amoureux d’un nouveau sport.

Magasinez votRe MatéRiel enseMble Si votre conjoint désire s’acheter un vélo de route et qu’il n’y connaît absolument rien en la matière, accompagnez-le au magasin. De cette façon, vous lui démontrez que cela vous fait un grand plaisir qu’il décide d’investir afin pour être à vos côtés. De plus, si vous le conseillez vous-même, il sera rassuré d’apprendre que vous en connaissez déjà long sur le sujet. Si ce n’est pas le cas, consultez des livres et des revues ensemble afin de trouver le meilleur équipement possible. Si vous avez essayé tous ces trucs et que rien ne semble fonctionner, il ne faut pas forcer les choses. Il se peut que votre conjoint soit une personne solitaire et qu’il désire s’entraîner seul. Beaucoup de gens ont besoin de passer du temps avec eux-mêmes afin de réfléchir. D’autres préfèrent s’entraîner en solo pour se défoncer au maximum sans que personne ne les juge. Si tel est le cas, vous devez respecter votre partenaire dans son choix. Toutefois, s’il passe la majorité de son temps en solo et que cela nuit à votre propre qualité de vie, il serait préférable de lui en parler. Qui sait? Peut-être un jour changera-t-il d’idée?

Jimmy Sévigny est titulaire d’un baccalauréat en activité physique. Autrefois obèse morbide, il est maintenant chroniqueur télé, conférencier et un sportif accompli. (jimmysevigny.com)

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CYAN GUIDELINES DO NOT PRINT

© Willie B. Thomas

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eanne, 28 ans, pratique la course à pied depuis dix ans. Pour elle, cette discipline est la meilleure qui soit pour travailler le corps et l’esprit. Depuis tout ce temps, elle en est venue à la conclusion que tout le monde devrait courir. Elle effectue de 4 à 6 sorties par semaine et ne jure que par cette discipline. Son conjoint aime également l’activité physique : la randonnée pédestre et le vélo de montagne. Pour lui, l’activité physique doit avant toute chose se pratiquer dans la nature. Il n’aime pas beaucoup augmenter sa fréquence cardiaque de façon drastique. Lorsque vient le temps de trouver une activité sportive commune, le couple a beaucoup de difficultés, car l’un n’aime pas les sports de l’autre et vice versa. Au lieu d’améliorer leur situation de couple, la planification d’activités sportives à deux fait souvent l’objet de disputes et de colères. Quoi faire pour s’en sortir?

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CYAN GUIDELINES DO NOT PRINT

* © 2011, marque de commerce de Kashi Company utilisée sous licence.

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/// NUtrItION /// VOUS êtES SPOrtIF Et VOULEz aBaNDONNEr La VIaNDE ? C’ESt POSSIBLE, à CONDItION DE SaVOIr COMMENt DOSEr VOtrE aSSIEttE.

pour sportifs Par Mélanie Mantha, diététiste professionnelle, atp nutrition On compte de plus en plus d’adeptes de végétarisme à travers le monde, dont de nombreux sportifs. Ce style d’alimentation présente plusieurs avantages, mais aussi des inconvénients si le menu manque d’équilibre. Les végétaux fournissent des vitamines et minéraux, des antioxydants, des fibres et peu de gras saturés néfastes pour la santé cardio-vasculaire. Par contre, les végétariens doivent porter une attention particulière aux protéines, au fer, aux vitamines B12 et D, au zinc, au calcium et aux acides gras oméga-3 pour ne pas en manquer. Une alimentation équilibrée est essentielle pour éviter les carences. En général, plus on tend vers le végétarisme, plus les risques de déficience augmentent. Si ce mode de vie vous intéresse, vous devrez bien vous préparer et choisir correctement vos aliments pour vous assurer que vos besoins en nutriments seront comblés.

Les protéines du régime végétarien

Les protéines sont essentielles au bon fonctionnement du corps humain et les besoins des sportifs sont plus élevés que la moyenne des gens. Comme les réserves de protéines sont assez faibles dans les aliments consommés par ce type de régime, vous devez régulièrement en fournir un supplément à votre organisme. Votre assiette devrait en contenir au moins 15 à 20 g par repas. Contrairement aux protéines animales, les protéines des végétaux sont « incomplètes » : les protéines des légumineuses, par exemple, ne possèdent pas tous les acides aminés qui permettent de former des protéines complètes. Cependant, les céréales et les noix possèdent les éléments qui manquent aux légumineuses. Il n’est heureusement pas nécessaire de compléter son apport en protéines à chaque repas. Si vous êtes de type lacto-ovo-végétarien, le groupe

Êtes-vous à risque? type de végétarisme aliments consommés Semi-végétarien

Lacto-ovo-végétarien Lacto-végétarien Végétalien ou végétarien strict

Végétaux* Produits laitiers Œufs Volailles Poissons Fruits de mer Végétaux Produits laitiers Oeufs Végétaux Produits laitiers Végétaux

risque de déficience Moins élevé

Plus élevé

*Végétaux = produits céréaliers, fruits et légumes, légumineuses, noix et graines

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du lait et substituts et les œufs fournissent en quantité suffisante les acides aminés nécessaires. Mais si vous êtes de type végétalien, vous devez consommer différentes sources de protéines, comme des légumineuses, du tofu ou des noix et graines en quantité suffisante, tous les jours pour fournir à votre organisme tous les acides aminés dont il a besoin.

fer et vitamine B12

Les sportifs (en particulier les femmes) qui pratiquent un exercice physique intense régulièrement sont plus à risque de souffrir d’anémie due à une carence en fer. De plus, comme les meilleures sources de fer se trouvent dans les produits animaux, les végétariens doivent inclure de bonnes sources de fer non-hémique (végétal) à chaque repas pour éviter les carences. Sachez que les légumes verts, les légumineuses, les pains et céréales à grains entiers ou enrichis en fer, le tofu et les graines de citrouille par exemple, en contiennent une quantité appréciable. Par contre, comme le fer des végétaux est moins bien absorbé que le fer provenant du règne animal, il est fortement recommandé d’inclure une bonne source de vitamine C à chaque repas pour augmenter son absorption. Les sources de vitamine C sont nombreuses : poivrons, brocolis, choux de Bruxelles, oranges, kiwis, fraises, pamplemousses, mangues, etc. Une carence grave en vitamine B12 peut engendrer des dommages neurologiques irréversibles. Comme cette vitamine se trouve presque uniquement dans les aliments d’origine animale, le risque de carence est très élevé chez les végétariens, surtout les sportifs. Les végétaliens peuvent retrouver la vitamine B12 dans les levures enrichies (red Star, Lyfe), les boissons de soya et de riz enrichies, les similiviandes ou encore dans les suppléments. Les lacto-ovo-végétariens peuvent combler leurs besoins en ajoutant suffisamment de produits laitiers et d’œufs à leur menu.

© Bartholomew Plucinski

végétariens calcium, vitamine D et oméga-3

Le calcium, la vitamine D et les oméga-3 sont trois nutriments qui peuvent aussi manquer au régime végétalien étant donné l’absence de produits laitiers et de poissons gras dans leur alimentation. Le végétalien devra puiser son calcium dans les boissons de soya ou de riz et les jus d’orange enrichis de calcium, le tofu avec calcium, les choux, navets, brocolis, rutabagas, amandes, haricots blancs, figues, etc. Pour la vitamine D, qui permet l’absorption du calcium, une exposition quotidienne de votre peau aux rayons du soleil pendant 15 à 20 minutes l’été permet de la produire. Mais étant donné que la crème solaire et nos hivers empêchent les rayons du soleil d’activer sa synthèse, vous devrez alors opter pour des aliments enrichis en vitamine D comme les boissons de soya ou de riz ou les suppléments (si vous ne consommez pas de poissons gras).

super 5 aLiments

pour Les végétariens actifs (à intégrer à votre alimentation quotidienne)

1- Graines de soya, noix de Grenoble 2- Boisson de soya au chocolat (après l’entraînement par exemple!) 3- Œufs (ou tofu) 4- Produit de similiviande enrichi en vitamine B12 5- Légumineuses


Les gras oméga-3 contribuent à vous protéger contre les maladies du cœur et sont nécessaires au bon développement et au bon fonctionnement de votre organisme. Il est primordial de les obtenir par le biais de l’alimentation, car le corps n’en fabrique pas. Malheureusement, une très faible proportion d’oméga-3 provenant des végétaux (lin, soya,

noix et huile de canola) peuvent être transformés en gras oméga-3 actifs dans l’organisme. Les végétariens doivent donc consommer des poissons gras de 2 à 3 fois par semaine ou augmenter leurs apports en végétaux riches en oméga-3 pour favoriser leur conversion en oméga-3 plus actifs.

Quantité de protéines*

Sources végétales

15-30 g

Légumineuses (250 ml ou 1 tasse)

15 g

Tofu ordinaire (170 g ou 6 oz) Beurre d’arachides (30 ml ou 2 oz)

6-10 g

Boisson de soya (250 ml ou 1 tasse)

6-8 g 8g

Houmous (60 ml ou 4 c. à table) Amandes ou noix de Grenoble (60 ml ou 4 c. à table)

8-12 g

Produits céréaliers (Ex. : une tranche de pain)

2-4 g

*La quantité de protéines peut varier d’une marque à l’autre : vérifiez l’étiquette nutritionnelle.

Recette de tortil as à l’hoummos de tofu Portion : 4 Préparation : 15 minutes

Excellent pour un repas sur le pouce, cette recette combinée à un fruit est parfaite pour être savourée de deux à trois heures avant une sortie ou un entraînement, car elle contient un bon apport de glucides, un peu de protéines et peu de gras. Chaque portion vous fournit 80 % de l’apport quotidien en fer recommandé (selon la marque de tortilla choisie) en plus de 15 % de l’apport quotidien recommandé en calcium.

Ingrédients 2 tasses de pois chiches cuits 300 g de tofu tendre, égoutté 50 ml de beurre de sésame 25 ml de jus de citron 1 petite gousse d’ail, émincée 2 ml de cumin moulu

2 ml de sel 4 tortillas de blé entier 1 tasse de luzerne ½ tasse de poivrons rouges coupés en lanières ½ tasse de tomates en dés

(Conversion : 1 cuillère à table = 15 ml)

Préparation • Mélanger les pois chiches, le tofu, le beurre de sésame, le jus de citron, l’ail, le cumin et le sel au robot culinaire pour en faire une purée lisse. • Diviser le mélange en parts égales et déposez-le au centre des tortillas. Répartir les poivrons rouges, les tomates et la luzerne dans chaque tortilla. Enrouler et savourer !

Information nutritionnelle Par portion : 460 calories, 19 g de protéines, 64 g de glucides, 9 g de fibres, 16 g ESPACES _ mai 2011 _ www.espaces.ca _ 79


agenda du printemps Mai

Le 7 mai

// ROGAINE LAURENTIDES Laurentides D’origine australienne, ce raid d’orientation pédestre permet aux participants de relever un défi en équipe à l’aide d’une carte et d’une boussole. Que vous soyez amants du plein air, randonneurs, coureurs, adeptes des raids d’aventure, chasseurs ou secouristes, développez vos compétences en orientation en participant à cet événement dans un environnement sécuritaire. (www3.sympatico.ca/montbleu/)

Le 8 mai

// FESTIVELO Montréal, Longueuil et Québec (4 juin) Une célébration urbaine de la culture du vélo pour les passionnés qui veulent essayer des vélos, rencontrer des spécialistes et des partenaires de l’industrie en plus d’assister à des ateliers et à des présentations d’experts. Une sortie familiale qui mérite une place dans le calendrier de tous les cyclistes. (mec.ca/festivelo • 514 788-5878)

Du 13 au 15 mai

// FESTIVAL PLEIN AIR ET VOYAGE Montréal Le Festival Plein air et Voyage revient en force cette année avec ses deux éditions incontournables : à Montréal en mai et à Québec en juin. Découvrez le Québec en mode plein air avec plus d’une centaine d’exposants, des ateliers donnés par des professionnels, des structures dynamiques pour faire monter votre

par Frédérique Sauvée

adrénaline, des essais, des animations et bien plus! Alors, cette année commencez bien votre saison plein air au parc Jean Drapeau! (514 277-3477 • espaces.ca)

Le 14 mai

// 1001 COURSES À KINGSTON Kingston (Ontario) De mai à septembre, 5Peaks organise à travers le Canada une série de courses en sentier pour donner aux sportifs le goût de se dépasser. Dans l’est du pays, ce sont les pistes J&J Cycle, situées au nord de Kingston, parmi les meilleures pistes de tout l’Est ontarien, qui serviront de terrain pour cette première série de courses. Choisissez votre distance : 1 km (enfants), 6 km ou 12 km. Ce site de compétition enchanteur laissera sa marque en tant qu’expérience de cross-country. (1001sentiers.ca)

Du 15 mai au 19 juin

// RANDONNÉE DES BECS ET DES PLUMES Parc national de la Yamaska Une randonnée matinale qui vous mène au cœur des plus beaux habitats du parc à la découverte de son étonnante diversité d’oiseaux. Rendez-vous tous les dimanches dès 10 h. Activité gratuite (prix d’entrée au parc en sus). (450 776-7182 • sepaq.com)

Le 21 mai

// RAID PULSE Notre-Dame-du-Laus (Outaouais) Cette année, pour ouvrir le bal du Championnat québécois de raid d’aventure, rendez-vous dans l’Outaouais.

VOUS AIMERIEZ COURIR LE MARATHON ?

Le 1er mai

// DEMI-MARATHON INTERNATIONAL DE QUÉBEC Ville de Québec Vous aimez courir sur de longues distances en environnement urbain? Avant de tenter un parcours de 42 km à Montréal ou à New York, échauffez-vous et surpassez-vous au demi-marathon de Québec. Tous les coureurs ont un défi à leur portée : pour les plus jeunes une course de 2 km, 10 km pour les sportifs, le demi-marathon et de 30 km pour les plus entrainés. Découvrez la capitale nationale au pas de course. (418 694-4442 • marathonquebec.com) La région isolée de Notre-Dame-du-Laus n’a encore jamais été visitée par une course d’aventure et elle promet de belles découvertes pour les amateurs de plein air et d’aventure. Au programme : 50 km d’effort vous attendent avec 7 km de trekking, 8 km de canotage et 35 km de vélo de montagne, le tout en suivant l’aiguille de votre boussole pour vous guider. (1 819 210-7243 • raidpulse.com)

Les 21 et 22 mai

// SENTIER URBAIN SALOMON Camping municipal de Beauport Une belle occasion pour les amateurs de course à pied de découvrir la course en sentier (trail running). Avec la collaboration de Salomon, expérimentez le plaisir de courir en forêt à quelques minutes de la ville de Québec. Trois épreuves sont proposées : 1km pour les 12 ans et moins, 3 km et 10 km. (1 800 762-4967 • aventurex.net)

Madawaska Kanu Centre Un demi-marathon ? 10 ou 5 km ? Ou courir simplement pour le plaisir et la forme ?

Devenez

EXPERT RAPIDEMENT!

ÇA COMMENCE

MAINTENANT ! Fondé en 1972, le MADAWASKA KANU CENTRE (MKC) est réputé pour ses cours en eau vive, spécialisés en canot et en kayak. » des cours de fin de semaine ou de cinq jours » de l’initiation au perfectionnement En vente en librairie ou sur librairie.cyberpresse.ca

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Du 29 mai au 5 juin

// FÉRIA DU VÉLO DE MONTRÉAL Montréal et sa région © Victor Diaz-Lamiche

Évènement annuel et très apprécié des cyclistes, la Féria du vélo amorce la saison en douceur avec différents tours cyclistes à Montréal et dans sa région. De jour, de nuit, pour quelques kilomètres ou une longue boucle à la journée, votre vélo vous fait déjà de l’œil pour que vous le sortiez. Tous à vos selles! (1800 567-8356 • velo.qc.ca)

Les 4 et 5 juin

// FESTIVAL PLEIN AIR ET VOYAGE Baie de Beauport, Québecc Si vous avez manqué la première édition l’an dernier, vous devez venir au plus gros rassemblement d’amateurs de plein air à Québec. Il y aura des dizaines d’exposants, des ateliers donnés par des professionnels, de multiples activités et destinations à faire rêver. Venez vous laisser inspirer pour vos prochaines sorties et voyages! (espaces.ca)

Les 27, 28 et 29 mai

// L’INTERNATIONAL CYCLISTE DE CHARLEVOIX Baie-Saint-Paul Quelques 900 athlètes se donnent rendez-vous au Centre 4 Saisons « Le Genévrier » à Baie-Saint-Paul pour la première Coupe Canada de vélo de montagne, et la 2e et 3e Coupe Québec au calendrier national et provincial. Deux jours d’épreuves et d’activités de tous genres où les meilleurs Canadiens et Québécois de la discipline apprécieront des trajets conçus en montagne pour leur niveau. Un spectacle des plus spectaculaires, des athlètes qui sont là pour se dépasser. Encourageons-les! (grandsrendezvouscyclistes.com)

ECO-AVENTURE URBAINE

K AYA K • P E D A L O • B AT E A U E L E C T R I Q U E

JUIN Les 3, 4 et 5 juin

// FESTIVAL D’ESCALADE DE MONTAGNE À CHARLEVOIX Parc des Palissades, Saint-Siméon Ce rendez-vous se veut une grande fête et un rassemblement de tous les amateurs de sports de montagne comme la randonnée, l’escalade et la Via ferrata. Programmation d’activités variées et colorées. Sur place : escalade sur mur artificiel, double tyrolienne, canot, spa, sauna, bains nordiques, pique-nique et feu de camp en soirée. (1 800 762-4967 • aventurex.net)

Soyez dans l’agenda de la revue Espaces

L’aquaventure commence par H2O!

Vous organisez une activité spéciale, un événement de plein air ou souhaitez nous en suggérer un? Annoncez-le directement à notre communauté sur www.espaces.ca

© Patrick Camblin

VÉLO-CAMPING CROSS-COUNTRY Ce forfait inclut : >2 nuitées au camping >accès aux sentiers de cross-country pour 2 jours

Du 1er au 14 mai

À partir de

// CHAMPIONNAT DU MONDE D’EAU VIVE Québec et Ontario Événement unique au Canada, assistez à cette série de courses au cours de laquelle plusieurs des meilleurs kayakistes au monde vont jouer des coudes. Steve Fisher, Nick Troutman, Emily Jackson et bien d’autres s’affronteront sur les plus belles rivières canadiennes lors des épreuves de freestyle, slalom, descente/creek à six endroits différents au Québec et en Ontario. Un événement à ne pas manquer. (grandprixeauvive.com)

25 $* 1 800-463-1568 mont-sainte-anne.com

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*Valide du 13 mai au 11 octobre 2011. Le vendredi, samedi et dimanche et 7 jours sur 7 entre le 24 juin et le 5 septembre Basé sur un tarif par personne, par jour, en occupation double. Terrain sans service. Taxes et services en sus. Prix sujets à changement sans préavis. Ne peut être jumelé à aucune autre promotion.


/// Faites le test /// 1. Comment appelle-t-on quelqu’un qui pratique le vélo de montagne? a) un montagnard b) un cycliste de montagne c) un vététiste d) celui qui fait du vélo de montagne

2. Le vélo est le moyen de transport le plus utilisé au monde. Combien y a-t-il de bicyclettes sur la planète?

Connaissez-vous bien

le vélo? par l’équipe éditoriale

© Yan Lev

© Daniel Mirer Photographer

a) 550 000 et quelques roues b) Un million et demi c) Plus d’un milliard et demi d) 7 milliards, soit environ une par habitant

3. Que couvre l’épreuve à vélo du Five Boro Bike Tour de New York? a) l’État de New York et ses quatre États voisins b) les cinq quartiers de la ville de New York c) les cinq plus grandes avenues de la ville de New York d) la ville de New York en cinq heures

6. Avant de fonder sa célèbre fabrique québécoise de cyclosportifs, Giuseppe Marinoni se spécialisait dans la confection :

11. Si un passager dans une voiture « brûle » l'équivalent de 1 163 calories pour parcourir 1 km et qu'un piéton en dépense 62,5, de combien de calories aura besoin un cycliste pour franchir la même distance?

a) de chaussures b) de complets pour homme c) de verre artisanal d) de barriques de vin

a) 250 b) 22 c) 50 d) 123

7. La plus ancienne course cycliste en Amérique du Nord a lieu :

12. Où a été inventé le vélo de montagne?

a) au Tour de Beauce b) au Tour de Somerville, au New Jersey c) au Tour of the Gila, au Nouveau-Mexique d) à la Classique Montréal-Québec

a) À Chamonix (France) b) Dans une manufacture de vélos à Taïwan c) Dans le comté de Marin, près de San Francisco d) Dans les Monts-Valin, près de Chicoutimi

4. Quel événement de cyclisme professionnel a eu lieu pour la première fois au Québec en septembre 2010? a) Le Grand Tour cycliste du Québec b) Le Grand Prix d’Amérique c) Le Five Boro Bike Tour de Montréal d) Le Pro Tour / Grand Prix Cycliste de Montréal et Québec

5. Quel sportif québécois est derrière l’initiative d’un défi cycliste qui parcourt le Québec ? a) Pierre Lavoie b) Gaétan Boucher c) Patrick Roy d) François-Guy Thivierge

Donnez-vous 1 point pour chaque bonne réponse. Moins de 8 points : Demandez à quelqu’un d’autre d’ajuster votre vélo. 8 à 12 points : Vous êtes prêts pour des pédales à clip. 13 à 15 points : Le tour de la Gaspésie en vélo cet été, ça vous intéresse?

14. À quoi réfère le « Tour du Silence »? a) à un cycliste tué par un autobus b) à une randonnée en vélo en solitaire c) à une chanson d) à un événement cycliste qui a lieu dans cette ville

a) Érythropoïétine b) Éphédrine Proscrite Officiellement c) Étape à Potentiel d'Obstacle d) Échantillon de Pipi Obligatoire

15. Quelle ville est souvent appelée « la capitale mondiale du vélo »?

9. Quel pourcentage de la production canadienne de vélos est concentré au Québec?

a) Tokyo b) Hong Kong c) Amsterdam d) Paris

a) Moins de 25 % b) 50 % c) 60 % d) Plus de 80 %

10. Que signifie le mot « draisienne »? a) La petite pièce qui fait dérailler la chaîne sur le pédalier. b) Une étape du Tour de France qui passe par la ville de Dreux. c) L'ancêtre de la bicyclette, inventé par le baron Karl Drais. d) Un chariot d'entretien de chemin de fer.

© Dan Bachman

© Jaap Hart

8. En cyclisme, que signifie l'acronyme « EPO »?

Résultats

13. Qui a remporté cinq fois de suite le Tour de France entre les années 1991 et 1995? a) Eddy Merckx b) Lance Armstrong c) Greg LeMond d) Miguel Indurain

ERRATUM Dans notre test Connaissez-vous bien nos rivières? publié dans l’édition de mars 2011, la réponse de la question 8 (Vous « dessalez » au bas d’un rapide rugissant et êtes retenu par le contre-courant; votre meilleure chance de vous en sortir est de…), la bonne réponse aurait dû être : « Essayer de nager de manière agressive dans le sens du courant vers la veine principale ». En aucun cas vous ne devriez enlever votre veste de sauvetage. Merci à tous ceux qui nous ont mentionné l’erreur.

1) c, 2) c, 3) b. Le circuit parcourt l’île de Manhattan, le Bronx, le Queens, Brooklyn et Staten Island., 4) d, 5) a. C’est en 1999 que le triathlonien Pierre Lavoie lance son Grand Défi pour sensibiliser les Québécois à l’acidose lactique, une maladie héréditaire grave., 6) b, 7) d, 8) a, 9) d, 10) c, 11) b, 12) c, 13) d, 14) a, Le Tour du silence fait référence à une randonnée internationale de sensibilisation au partage sécuritaire de la route, à la suite du décès d'un cycliste à Dallas en 2003. 15) c. À Amsterdam, le vélo compte pour 40 % de tous les déplacements. En 2006, on estime qu’il y avait 465 000 vélos, pour une population de 750 000 personnes.

Réponses :

82 _ ESPACES _ Mai 2011 _ www.espaces.ca


Becca Cahall | Biologiste des oiseaux | Randonneuse de grandes distances | Seattle, WA Chez OR, nous sommes conscients du travail ardu requis pour s’amuser sérieusement. Becca Cahall, biologiste des oiseaux le sait fort bien : elle travaille pendant de longues périodes sur le terrain afin d’accumuler du temps libre pour ses longues marches en montagne. Sa dernière escapade a consisté en un voyage Sierra de six semaines avec Fitz, son mari. Ce voyage lui a permis d’allier de grandes randonnées sur piste et choix de parcours avec escalade, au bronzage et à la réflexion. Il n’y a pas de science exacte pour réussir un bon congé sabbatique, mais si nous le pouvions, nous décernerions à Becca une maîtrise en migration saisonnière. Allez lire les hauts faits de leur aventure Sierra dans la prochaine édition de leur projet Love Letter sur outdoorresearch.com.


Z E N I G A M I VOTRE

E G A S Y A P

REFUGE PRO VENT Merrell À chaque jour, de nouvelles aventures. Voilà pourquoi sait s’adapter. Prenez la chaussure Refuge Pro Vent. Avec son talon à technologie SplitMC hyperstable et sa tige bien ventilée, elle offre un confort et un amorti supérieurs pour toutes vos randonnées. Idéale pour prendre l’air ! Peu importe où vous décidez d’aller, les chaussures et vêtements Merrell peuvent vous y amener. Découvrez ces produits sur merrell.com


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