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La nouvelle Subaru Outback 2014. Avec sa traction intégrale symétrique à prise constante, sa grande économie de carburant et sa maniabilité hors-pair, il n’y a rien de mieux pour affronter les grands espaces que la Outback 2014. De plus, son système d’aide à la conduite EyeSightMC‡ vous permet de surveiller la route et de repérer les dangers éventuels, parce que les forêts sont parfois remplies de surprises. Découvrez-la sur subaru.ca BIEN ÉQUIPÉE À PARTIR DE
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EyeSightMC est un système d’assistance au conducteur, qui peut ne pas fonctionner de façon optimale selon les conditions de route. EyeSightMC n’est pas conçu pour se substituer à la vigilance et à l’attention du conducteur sur la route. Il incombe en tout temps au conducteur d’adopter une conduite sécuritaire et prudente. L’efficacité du système dépend de nombreux facteurs, tels que l’entretien du véhicule ainsi que les conditions météorologiques et routières. Enfin, malgré toutes les technologies sophistiquées en place, un conducteur doté d’une bonne vision, qui est attentif à la route sera toujours le meilleur gage de sécurité sur la route. Consultez le Manuel du propriétaire pour les détails de fonctionnement et les limites du système. Disponible sur les modèles Outback 2.5i Limité (ED2LE) ou 3.6R Limité (ED2LE6) 2014. ▲Une cote « Bien » constitue la meilleure cote possible aux cinq tests de collision (frontale à chevauchement modéré, frontale à chevauchement faible, latérale, arrière et de capotage) réalisés par l’Institut des assureurs américains (IIHS) (www.iihs.org). Pour mériter la mention « Meilleur choix sécurité+ 2013 », un véhicule doit obtenir la cote « Bien » à au moins quatre tests et une cote « Bien » ou « Acceptable » au cinquième test. †Cotes de consommation d’essence établie par Ressources Naturelles Canada de 6,5 l/100 km (route) pour la Outback 2.5i 2014 équipée de la transmission automatique à variation continue. Les données de consommation de carburant devraient être utilisées à seule fin de comparer des véhicules. La consommation de carburant réelle variera selon les conditions routières, les habitudes de conduite et la charge du véhicule. *PDSF de 28 495 $ pour la Outback 2.5i Commodité 2014 (ED1CP). Le prix annoncé exclut les frais de transport et de préparation (1 650 $). Les taxes, permis, immatriculation et assurances sont en sus. 0 $ dépôt de sécurité. Le concessionnaire peut offrir un prix moindre ou devoir faire une commande ou un échange. Véhicules illustrés à titre indicatif seulement et peuvent ne pas être équipés tel qu’illustrés.
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Sommaire MARS 2014
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En 2013, les femmes représentaient 52 % des participants aux courses sur route du Québec, surtout pour les distances de 5 à 21 km. La course se démocratise et attire de plus en plus de femmes sédentaires qui veulent se prendre en main et qui se décident à bouger. Ce sport se pratique n'importe où et n'importe quand avec au minimum une bonne paire de souliers... « Et un bon soutien-gorge de sport! »
04 En ligne 06 Espace libre 08 Tous azimuts 12 Express-O2 14 Fins de semaine actives 16 Happy Yak : lyophilisation, mon amour Lancée il y a un an, la compagnie Happy Yak fabrique et vend des plats lyophilisés. Si cette jeune marque québécoise s’est fait connaitre grâce aux aventuriers et aux explorateurs avec qui elle collabore, elle vise surtout le grand public amateur de plein air et de bonne bouffe.
TE NO
18 Une traversée du Canada... en canot et kayak! 20 Triathlon hors des sentiers battus CAHIER TONIK 24 Courir au féminin 28 Courez pour votre cœur, votre cerveau et vos yeux! 30 S'initier au triathlon après 50 ans 32 Plein air et non-voyants : voir le monde différemment DESTINATIONS 35 Nouvelles destinations québécoises parfaites pour un été inoubliable 38 Sentiers peu fréquentés pour randonnées tranquilles 40 Technologie : l’électronique tuera-t-elle le plein air? 44 Globe-trotter : dormir au pays de l’ours polaire Malgré les dangers, notre collaborateur avait envie de partir en solitaire et bivouaquer dans la toundra. Fin aout, il est donc seul sur un site de campement ancestral à plusieurs kilomètres de Kangiqsualujjuaq… ÉQUIPEMENT 48 Bien équipé pour la course à pied! 50 Nouveautés vélos © Thinkstock
52 Agenda de l'hiver 54 L’actualité en 140 mots ou moins
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La veste indispensable pour toutes activités en plein air! Complètement imperméable et coupe-vent, cette veste étanche vous permet de profiter de vos activités à l’extérieur quel que soit la météo.
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CAD 120 Le début d’une nouvelle année marque la période des bonnes résolutions. Cette année, faites en sorte qu’elles soient fermes et constructives. [recherche mot-clé : 10 idées]
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Il faut bien dormir pour rehausser son niveau de performances. Ça semble aller de soi, mais la science ne fait que commencer à faire la lumière sur l’importance du sommeil pour les athlètes. Et il y de quoi être intrigué! [recherche mot-clé : sommeil]
PETITES ANNONCES DU PLEIN AIR Notre section Petites annonces est l’endroit parfait pour vendre ou acheter votre équipement de plein air. Gratuit et simple à utiliser, vous y trouverez facilement une foule d’articles à bon prix. Ne tardez pas : les choses s’envolent rapidement! [espaces.ca/communaute/petites-annonces]
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TROUVER la passion
Je ne me souviens pas très bien de la première fois où j’ai
compris que j’adorais vraiment une aventure quand les choses deviennent difficiles. Vous savez, le moment où l’on ne sait pas si l'on veut continuer à avancer autant qu’on veut faire demi-tour. Cet instant où l’on se demande : « Mais qu’est-ce que je fous ici? ». Lorsque le corps est encore capable d’aller de l’avant, mais que la tête fait tout ce qui est possible pour nous convaincre du contraire… Je n’irais pas jusqu’à dire que j’ai la « passion » de souffrir, je dis simplement que ça ne me dérange pas tellement. Je sais qu’il y a un « bout à tout » et qu’on finira bien par s’en sortir. Évidemment, je trouve aussi le bonheur dans les descentes de ski dans la poudreuse sous un ciel bleu, dans les escapades au soleil pour du kitesurf ou de la plongée, ou même pour une course estivale sur une montagne. Cette passion pour la vie dehors, celle qui nous fait dévier de notre course effrénée et prendre le temps de regarder un lever de soleil sur le bord d’un lac, de donner rendez-vous à des amis pour une sortie d’escalade ou simplement de prendre une bière pour se raconter des exploits passés, celle-là, c’est le zeste qui améliore d’un cran notre condition déjà exceptionnelle. Cet éclair de vie dans les yeux, il était bien présent dans les yeux de Christine Chénard et Guy Dubuc lorsqu’ils sont venus nous présenter récemment leur compagnie Happy Yak dans nos locaux (voir notre texte en page 16). En marge de son travail de nutritionniste, Christine Chénard a développé ses mets lyophilisés depuis une quinzaine d’années pour différentes compagnies de plein air et d’aventuriers. Sa passion, c’était ça : concocter des mets savoureux pour ses propres aventures et celles des autres. Vous avez sûrement vu leur logo sympathique sur le bateau de Mylène Paquette ces dernières semaines. Sa passion s’est récemment transformée en projet d’entreprise et les affaires vont bon train depuis le lancement de Happy Yak. Au-delà de l’aspect nutritif indéniable des plats, c’est la passion qui est mise dans la préparation de ces rations nouveau genre qui inspire. Bien manger en plein air rend n’importe quelle expédition meilleure, tant sur le plan moral que sur l’énergie disponible. Et ça, c’est vraiment important pour aider à aller plus loin dans nos propres projets. Parce qu’il n’y a rien d’aussi vital que la passion. Quand vous enlevez tout l’égo et les artifices d’une journée en plein air, ce qui restera, c’est le bonheur d’être là, dehors, à profiter de la vie et de la nature. C’est ce qui nous pousse à nous dépasser, à tenter une fois de plus de réussir notre coup, à nous engager encore plus dans ce qui nous fait sortir du lit, qui nous force à chercher la pureté de l’expérience. On oublie vite le confort que l’on possède dans cette ère d’hyperconnectivité. La douche chaude est tellement meilleure après une journée en escalade de glace ou trois
jours de camping d’hiver à -20 °C. Cette passion de découvrir l’inconnu, de dompter nos peurs et nos craintes, cette force brute d’aller de l’avant peu importe les imprévus, c’est cela qui est primordial de découvrir pour soi-même. Elle peut être différente pour chacun de nous, mais elle est inévitable. Elle fait partie de la vie. À nous de vivre passionnément! Christian Lévesque, rédacteur en chef @chrislevesque
RECTIFICATIF SUR LES ÉOLIENNES
Notre petit texte sur les éoliennes du mois de septembre 2013 a fait beaucoup réagir. Voici le courriel reçu d’une lectrice pour rectifier certains faits : Bonjour, À la page 8 de votre numéro de septembre 2013, j'ai été étonnée qu'on y rapporte, encore une fois de fausses informations sur le sujet éolien. Et je m'y connais : je travaille depuis près de 15 dans le domaine. 1. Une éolienne fonctionne généralement autour de 80 % du temps, et non pas entre 20 et 45 % du temps. Cette erreur vient sans doute du fait que le facteur de capacité d'un parc éolien se trouve bien souvent entre 20 et 45 %; 2. Une éolienne peut très bien fonctionner par grand froid. Habituellement, les modèles d'éoliennes disponibles au Québec fonctionnent sans problèmes jusqu'à -30 degrés Celsius; 3. Une éolienne peut très bien fonctionner quand il neige. Par contre, la glace, qui s'accumulera sur les pales de l'éolienne, lui fera perdre un certain pourcentage de production énergétique; 4. C'est vrai qu'une éolienne a besoin de vent allant environ de 15 km/h à 90 km/h pour fonctionner. Ce n'est pas qu'elle n'est pas rentable lorsque les vents sont moindres, mais plutôt que ces vents ne sont pas assez forts pour la faire tourner. Ève-Line Brouillard – Montréal
Mars 2014 :: Vol 19 :: No 4 ÉDITEUR : Stéphane Corbeil (scorbeil@espaces.ca) RÉDACTEUR EN CHEF : Christian Lévesque (clevesque@espaces.ca) JOURNALISTE : A ntoine Stab (astab@espaces.ca) COLLABORATEURS : Véronique Champagne, Marc-André Pauzé, Nathalie Rivard, Guillaume Roy, Frédérique Sauvée, Éric Tremblay.
PHOTO DE LA PAGE COUVERTURE : © ThinkStock Montage photo : Groupe Espaces.
DESIGN : Sève création www.seve.ca RÉVISION : Hélène Paraire REVUE ESPACES 6 boulevard Desaulniers, bureau 500 Saint-Lambert (Québec) J4P 1L3 info@espaces.ca www.espaces.ca
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Vincent Cloutier, Directeur des ventes vcloutier@groupeserdy.com / 450 672-0052, poste 401 Jonathan Marcotte, Conseiller aux ventes Publications jmarcotte@espaces.ca / 450 672-0052, poste 426 David Mene, Conseiller aux ventes Publications dmene@espaces.ca / 450 672-0052, poste 428 Marie-Ève Raymond, Coordonnatrice aux ventes Publications meraymond@groupeserdy.com / 450 672-0052, poste 430
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mars 2014 espaces.ca
Tirage : 70 000 exemplaires distribués là où sont les amateurs de plein air. La revue ESPACES est la publication plein air ayant le plus grand tirage au Québec. La revue ESPACES est publiée six fois par année par Groupe Espaces, une division de Serdy Media.
PROPOSITIONS D’ARTICLES. ESPACES accueille avec plaisir et attention toute proposition d’articles et de photographies. Communiquez avec le rédacteur en chef pour en discuter. Le matériel non sollicité sera retourné si accompagné d’une enveloppe affranchie. ESPACES n’est pas responsable des textes, photographies ou autre matériel envoyés à son attention. Si vous ne conservez pas la revue ESPACES pour vos archives personnelles, veuillez vous assurer de la transmettre à un ami ou de la recycler. Les opinions exprimées sont celles des auteurs et ne sont pas nécessairement partagées par l’éditeur. Certaines activités présentées dans ESPACES comportent des risques importants de blessures pour ceux et celles qui les pratiquent. ESPACES et ses journalistes, collaborateurs, photographes et les autres membres de l’équipe ne recommandent pas la pratique de ces activités aux personnes qui n’en maîtrisent pas les techniques et habiletés requises. ESPACES n’est pas responsable des informations contenues dans les publicités. Toute reproduction du matériel publié dans ESPACES est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. La forme masculine utilisée dans cette publication désigne aussi bien les femmes que les hommes. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec 2014. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada 2014.
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TOUT AZIMUTS
QUÉBEC PLEIN AIR INC. PAR GUILLAUME ROY
Lorsque les propriétaires de Pelican ont pris la décision de se lancer dans la fabrication de kayaks en 2001, ils étaient loin de se douter à quel point ça changerait l’image de l’entreprise. En offrant un kayak moitié moins cher que ses concurrents, un nouveau marché voyait le jour dans les grandes surfaces. Aujourd’hui, Pélican est le plus gros manufacturier de kayaks au monde et ce marché accapare 95 % de son chiffre d’affaires. En regardant les kayaks Pelican dans les grandes surfaces comme Costco ou Canadian Tire, j’étais loin de me douter que ce sont des produits 100 % québécois. Comment font-ils pour fabriquer à si bas prix au Québec? C’est grâce à un procédé unique en Amérique du Nord que Pélican a su se démarquer de la compétition : le thermoformage double feuille. « On peut faire 10 kayaks pendant que la compétition en fait un », mentionne Lise Senecal, directrice du marketing. Pélican peut fabriquer un kayak en moins de sept minutes et prêt à l’expédition en seulement 45 minutes ! Contrairement au procédé de rotomoulage utilisé dans l’industrie (où du plastique est coulé dans un moule unique en rotation), le thermoformage fusionne deux sections sous une pression de 30 tonnes à 150 degrés Celsius. Selon Lise Senecal, les kayaks ainsi produits sont plus rigides, plus forts et plus légers. « On a passé un camion sur un kayak. On l’a lancé de 30 pieds sur le sol et il a résisté! », dit-elle. Depuis ses débuts, Pelican a pour but de rendre
© Eric Marchand
PELICAN / LE LEADER MONDIAL DU KAYAK EST QUÉBÉCOIS
accessible le sport à tout le monde en offrant des produits à bon marché. Plus récemment, l’entreprise a lancé la nouvelle ligne de kayaks Elie, qui s’adresse à un marché haut de gamme. Fondée en 1968 à Montréal, Pelican s’est d’abord fait connaitre avec ses pédalos dans les années 1970, puis avec ces canots et ses bateaux de pêche, avant de prendre le virage du kayak en 2001. L’entreprise, qui fait travailler jusqu’à 400 personnes en période de pointe, possède aujourd’hui une usine de 300 000 pieds carrés à Laval où sont aussi
fabriqués des SUP, des luges, des jouets d’hiver et d’autres accessoires. Pelican, qui réalise un chiffre d’affaires d’environ 50 millions de dollars annuellement, distribue ses produits dans 51 pays et elle a franchi le cap de deux millions de kayaks produits. L’entreprise fait aussi d’importants efforts pour réduire son empreinte écologique en recyclant 99,95 % du plastique excédentaire, en réduisant sa consommation énergétique et l’emballage de ses produits.
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© Neptune Pine
NEPTUNE PINE LE GYM PORTATIF
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Avez-vous déjà utilisé votre téléphone intelligent pour faire du sport? Si c’est le cas, vous serez heureux de savoir qu’une nouvelle montre intelligente conçue au Québec sera sur le marché dès ce printemps. Et en plus, plusieurs applications de conditionnement physique y sont comprises pour satisfaire les mordus de plein air. Lors de vos prochaines sorties de course ou à vélo, il sera désormais possible de porter un moniteur de fréquence cardiaque, un podomètre, un GPS et une boussole, le tout intégré à une montre intelligente, qui peut se connecter à d'autres appareils de suivi sportif grâce à la technologie Bluetooth. En outre, on retrouve deux caméras qui permettent de rendre l’engin utilisable comme un
GoPro avec quelques accessoires supplémentaires. D’une grosseur de 53 mm x 63 mm, l’engin qui inclut toutes les fonctionnalités d’un téléphone intelligent, est plus facile à trainer, plus difficile à perdre et répond aux besoins des gens actifs, souligne Aaron Wilkins, chef des technologies pour Neptune Pine. En novembre 2012, Aaron Wilkins et son collègue Simon Tian planchaient sur différents scénarios de technologie mobile que l’ont pourrait porter. La montre semblait alors l’engin le plus prometteur et le public leur a rapidement donné raison. En moins de 24 h sur la plateforme de sociofinancement Kickstarter, l’entreprise a atteint son but, soit de récolter 100 000 $. Au final,
les deux jeunes entrepreneurs ont ramassé 800 000 $ pour lancer leur nouvelle idée. Grâce à ce financement, la fabrication a pu décoller plus vite que prévu et les 2 500 premières montres ont été livrées à la fin février 2013. Neptune Pine, qui emploie une quinzaine de personnes, souhaite vendre entre 50 000 et 100 000 montres intelligentes au cours de l’année. Contrairement à ce qu’on retrouve déjà sur le marché, cette montre, qui est reliée au réseau 3G, n’est pas dépendante d’un téléphone intelligent pour se connecter à Internet. La Neptune fonctionnera dans l’écosystème Android.
LA PASSION DE LA SURVIE Avez-vous déjà fait un test de survie en forêt? Êtes-vous tenté par le camping d’hiver… sans équipement? Et tant qu’à y être, pourquoi ne pas aller vous perdre dans le bois la prochaine fois que vous serez fiévreux? Malgré toutes les péripéties et les souffrances que raconte André-François Bourbeau (le « docteur Survie ») dans son nouveau livre Wilderness Secrets Revealed, il donne indéniablement le gout au lecteur d’aller tester ses aptitudes de survie et de découvrir quelques secrets de mère Nature. Étant donné que ces amis anglophones le talonnent depuis des années pour qu’il publie ses trucs dans la langue de Shakespeare, il a finalement succombé lorsque la maison d’édition de renommée internationale Dundurn lui a offert de publier l’un de ses ouvrages. Ainsi, toute la planète pourra tirer avantage de cet « obsédé » de la survie, comme le décrit son collègue, Les Stroud (l’homme derrière la série Survivorman et expert en survie). Difficile de ne pas être en accord avec lui en lisant comment André-François Bourbeau aime se mettre dans le trouble… volontairement. Plantes immangeables et propositions farfelues, à plusieurs reprises dans le livre, Bourbeau s’en prend aux trucs que l’on présente dans les livres de survie qui n’on aucune valeur en forêt. « Vous pouvez être sûrs que j’ai testé tous les trucs que vous trouverez dans mes livres », dit-il. Pour améliorer ses connaissances et sa résistance, il raconte comment il oublie volontairement plusieurs items importants lors de ses sorties en camping, afin de recréer de vraies situations. Puis, il a repoussé constamment les limites en faisant des expériences de survie en béquille, en partant un feu sans allumettes avec un bras attaché dans le dos, où même de survivre les yeux bandés pendant 24 heures lors d’une nuit glaciale. Bref, si je me perds en forêt, c’est avec lui que je veux être! Masochiste, le Docteur Bourbeau? « Je tire toujours plus de récompenses que de souffrances », dit le professeur émérite de l’Université du Québec à Chicoutimi qui ne regrette aucune de ses aventures malgré le fait que durant ses nombreuses expérimentations, il a vécu la misère à plusieurs reprises.
ANDRÉ-FRANÇOIS BOURBEAU EN RAFALE…
QUELLE A ÉTÉ VOTRE PIRE NUIT EN SURVIE? Dormir dans un champ à -20 degrés Celsius vêtu d’un costume d’époque... QUEL EST LE TEST À NE PAS FAIRE? Faire une expérience de survie en costume de bain parmi les légions de maringouins. NDLR : C’est la seule expérience qu’il a abandonnée!
© Courtoisie
PAR GUILLAUME ROY
Wilderness Secrets Revealed par André-François Bourbeau Éditions DunDurn 264 pages | 26,99 $
Kayak de mer FORMATIONS
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FEUX D’ARTIFICES
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SORTIES
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VOYAGES
QUELLE A ÉTÉ VOTRE EXPÉRIENCE LA PLUS STUPIDE? S'endormir au volant d'une motocyclette à 120 km/heure. DE QUELLE EXPÉRIENCE AVEZ-VOUS TIRÉ LA PLUS GRANDE LEÇON? Au Surviethon, la fois où je me morfondais après plusieurs jours de pluie, enfermé dans l'abri sans nourriture. Après m'être sérieusement fouetté, j'étais parti à la pluie battante, enragé, pour cueillir des fruits. Tranquillement, la nature m'a calmé et m'a récompensé d'un grand panier plein de fruits et d'un arc-en-ciel qui faisait briller les amélanches perlées d'eau comme autant de brillants joyaux. On ne peut espérer de résultats sans y mettre l'effort. À l’époque, on pouvait boire une petite bière au volant sans ceinture de sécurité, mais aujourd’hui, la notion de risque a bien changé. Plusieurs expériences qu’il a menées comportaient des risques démesurés : « La plus grande précaution à prendre est de ne pas se retrouver en mode survie, car c’est à ce moment que votre vie est en danger. Avant de faire quoi que ce soit, il faut prévoir le scénario : il va arriver quelque chose à votre moyen de transport ou encore à votre équipement le plus important! En ayant une solution de rechange, on réduit les risques », conclut André-François Bourbeau qui profite de sa retraite pour faire une tournée de l’Amérique du Nord de quatre mois.
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LES ESSENTIELS/// PAR CHRISTIAN LÉVESQUE
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L’essayer, c’est l'adopter. Ce cardigan en laine de mérinos possède une double fermeture Éclair pour un confort assuré, mais c’est la qualité du tissage qui fait la différence et vous procure un confort et une chaleur appréciés au chalet après une journée en plein air. DALE OF NORWAY, Kongsvollen | 300 $ | dale.no/us
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Si vous cherchez depuis des années la manière la plus efficace de trimballer votre appareil photo Reflex en randonnée, voici l’une des meilleures solutions sur le marché. Pour éliminer les appareils qui se balancent au bout de votre cou, il suffit d’enfiler la veste, de visser la douille sous l’appareil et de faire glisser le tout dans le système de verrouillage robuste afin que l’appareil reste sécurisé. Pour prendre vos clichés, un mouvement de 90 degrés libère l’appareil. COTTON CARRIER, Camera Vest | 149 $ | cottoncarrier.com
miCoach SMART RUN
Une montre qui calcule votre fréquence cardiaque directement sans ceinture? Oui, c’est possible avec cette montre au design haut de gamme avec boitier en acier inoxydable et écran LCD de 1,45 pouce. En actionnant la montre au début de votre course, vous obtiendrez sur l’écran tactile un suivit GPS, l’affichage de votre rythme cardiaque, vous pourrez également écouter votre musique et obtenir des indications de votre coach virtuel. Mémoire virtuelle de 4 Go pour votre musique et vos données, ainsi que la synchronisation avec le site miCoach.com. Son seul défaut : la batterie qui se décharge en quatre heures en utilisation maximale ou en 14 jours (montre uniquement). Il faut donc la recharger constamment… Poids : 79,4 g. ADIDAS, miCoach SMART RUN | 400 $ | adidas.com
My 2nd Brain 15
Ce sac (un peu) résistant à l’eau gobe tout votre barda électrique : iPad, iPhone et MacBook Pro 15’’ et leurs accessoires. Chaque poche rembourrée correspond à un appareil ou à un fil précis, ce qui organise votre filage d’une manière vraiment efficace. On est surpris de faire entrer autant de matériel dans un sac si mince et bien pensé. Même la bandoulière amovible possède sa poche pour écouteurs. Poids : 1,5 livre. THINK TANK, My 2nd Brain 15 | 130 $ | thinktankphoto.com
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QUÉBEC Le canicross
MONTRÉAL Yoga sur l'eau
MONTRÉAL Le vent dans les voiles
Adeptes de yoga, vous voulez ajouter du piquant à votre routine? Essayez le SUP Yoga, une discipline qui se pratique sur l'eau sur un Stand-Up Paddleboard appelé aussi surf à pagaie (SUP). Amené à Montréal par Hugo Lavictoire de KSF, le SUP Yoga se déroule en eau calme à LaSalle et à Pointe-Claire. Excellent pour travailler l'équilibre et les muscles stabilisateurs, le SUP Yoga peut se faire seul, mais Marie-Ève Bertrand de chez Pop Yoga de Pointe-Claire recommande plutôt de s'y initier en groupe pour se familiariser avec les routines de yoga et les consignes pour le pratiquer en toute sécurité. Puis, avouonsle, c'est beaucoup plus amusant en compagnie d'amis et d'un prof de yoga compétent. Comment se déroule une séance? Tout d'abord, on pagaie jusqu'à une bouée d'ancrage qui permet d'immobiliser le SUP, ensuite un instructeur montre la routine qui inclut, entre autres, des salutations au soleil et des poses du guerrier. Les groupes chez Pop Yoga sont composés de huit personnes et la séance se tient en eau peu profonde. Pour le pratiquer, il suffit de porter des vêtements confortables qui peuvent aller à l'eau comme un maillot de bain, des shorts de surf, un chandail rashguard pour se protéger du soleil et une casquette. Pendant les cours, Pop Yoga et KSF fournissent la planche de SUP, la pagaie et la veste de flottaison individuelle (VFI). Ils font aussi la vente, si vous désirez acheter votre propre matériel.
Vous avez toujours voulu faire de la voile et vous carburez à l'adrénaline? À seulement 20 minutes du centre-ville, le Club de voile de Lachine propose de vous initier au catamaran en 8 à 12 cours par niveau, selon que vous suiviez des séances privées ou de groupe. Plusieurs niveaux sont offerts de débutant à avancé, menant tous à des certifications reconnues par la Fédération de voile du Québec. Une fois certifié, vous aurez le droit de louer des embarcations tout au long de l'été. Par exemple, au Club de Lachine, avec le niveau II, vous pouvez louer un catamaran pendant quelques heures et profiter des vents du lac Saint-Louis avec vos amis. Si vous possédez un catamaran, l'école offre aussi, moyennant certains frais, de l'amarrer à sec pendant l'été et de l'hiverner hors saison. INFOS : Voile Lachine : 514 634-4326 • voilelachine.com
QUÉBEC Le Stand-Up Paddleboard Vous voulez essayer le SUP dans la région de Québec, mais vous ne savez pas où aller? Southbird est la référence pour le SUP. Cette boutique où vous pouvez acheter tout l'équipement nécessaire offre aussi des cours et la location sur trois plans d'eau de la région, soit à la Station Duchesnay, la Base de plein air de Sainte- Foy et le Club nautique LacBeauport (un quatrième plan d'eau pourrait s'ajouter à ceux-ci à l'été 2014). Que vous désiriez explorer un lac, faire une balade sur l'eau au coucher de soleil ou améliorer votre condition physique grâce au SUP Fitness, vous trouverez sûrement une façon d'essayer ce sport aérobique, qui stimulera tous vos muscles et qui favorisera votre équilibre. INFO : Southbird : 418 650-7343 • southbird.com
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INFO : FouBraque Canicross et plein air : 418 999-8671 • foubraque.com
© FouBraque
INFOS : Pop Yoga : 514 967-6900 • popyoga.com Kayak sans Frontières (KSF) : 514 595-7873 Juin à septembre. Cours individuels ou forfaits de plusieurs cours.
Vous aimez courir et vous avez un chien d'au moins un an qui a beaucoup d'énergie à dépenser? Le FouBraque peut vous initier au canicross, une course en sentiers où le maitre et le chien sont reliés par un harnais. En quatre à cinq sorties encadrées et une séance théorique, vous apprendrez les rudiments de cette discipline, tout en profitant de l'effet d'entrainement à plusieurs chiens. Toutes les races de chiens peuvent faire du canicross, mais disons que vous bénéficierez moins de l'effet de traction avec un shitsu qu'avec un husky! Le canicross se fait surtout au printemps et à l'automne dans les sentiers de poussières de roche et de terre, car l'été il fait trop chaud pour les chiens. Pour le pratiquer, vous aurez besoin d'une bonne ceinture, d'un bungee et d'un harnais pour votre chien (100 $ et plus). Le FouBraque en vend dans le cadre de ses formations, mais vous pourrez aussi vous en procurer dans plusieurs boutiques de la région. Consultez le site de Canicross Québec pour la liste des détaillants, activités et compétitions.
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LES 15 COURSES À PIED INCONTOURNABLES AU QUÉBEC
PAR ANTOINE STAB
LE QUÉBEC REGORGE D’ÉPREUVES de course à pied de toutes les distances et pour tous les coureurs. En voici une sélection forcément suggestive!
Demi-marathon des Érables MONT SAINT-GRÉGOIRE - 1 26 avril Course gourmande qui fait autant la part belle à l’épreuve physique (1, 5, 10 et 25 km) qu’aux plaisirs gustatifs : dégustation des produits de l’érable pendant le temps des sucres. demimarathondeserables.ca
Banque Scotia 21K de Montréal - 2 27 avril Une épreuve au plateau toujours très relevée qui se déroule sur les sentiers du parc Jean-Drapeau et sur le circuit Gilles-Villeneuve. canadarunningseries.com
Courons Gatineau Run - 3 10 mai Première édition de cette course sur route de 2, 10 et 21,1 km qui vient pallier le manque d’épreuves de ce genre dans la région, à l’ombre du marathon d’Ottawa (25 mai), rapidement pris d’assaut par les coureurs. couronsgatineaurun.com
Tour du Lac-Brome - 4
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14 et 15 juin Course à pied dont le départ se fait au village de Knowlton, puis les participants poursuivent autour du lac : 5, 10 ou 20 km sur route ; 2, 5, 9 et 22,2 km en trail. Volet pour enfant : 1 km et Duck Mile (1,6 km). tourdulacbrome.com
Marathon Baie-des-Chaleurs CARLETON-SUR-MER - 5
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1er juin Deuxième édition de ce marathon « du bout du monde »… du moins pour aller courir une épreuve de ce genre au Québec. Au choix : 1, 5, 10, 21 et 42 km pour prendre un bol d’air salin! marathonbdc.com
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Festival Ultimate XC SAINT-DONAT - 6
Québec Méga Trail MONT SAINTE-ANNE - 7
28 juin
12 juillet
Rassemblement sportif pour les amoureux et compétiteurs de course en forêt aux deux types de parcours : trail running (1, 11, 23, 38 et 58 km) et cross-country (5 et 13 km). ultimatexc.com
Course à pied sur ce beau terrain qu’offre la station avec des sentiers de 1 km (pour les 12 ans et moins), 5, 10 et 25 km sur les pentes du mont Sainte-Anne. qmtrail.com
Trans Gaspesia GASPÉSIE - 8 3 au 9 aout Une course inédite, la première et la seule course à pied à étapes au Québec et au Canada, 280 km en autonomie complète à faire en sept jours. transgaspesia.com
XC de la Vallée SAINT-RAYMOND (CAPITALE NATIONALE) - 9 15 au 17 aout Course de trail running, dans le cadre inspirant de la vallée, l’un des plus beaux paysages naturels à admirer au Québec. De quoi inspirer les coureurs sur les différentes épreuves : 10 km de jour et 10 km de nuit, 21 km ou 35 km. Également deux épreuves par étapes : la Trans Vallée (11,5 km de nuit, puis 38 km et 21 km) et la Trans Express (11,5 km de nuit puis 10 km et 21 km) sur les 3 jours. xcvallee.com
La Chute du Diable Mountain Hardwear / Montrail SAINT-MATHIEU-DU-PARC - 11 30 et 31 aout Trail de 1, 3, 6, 10, 21 et 50 km. Nouveauté de l’édition 2014 : une longue distance avec un 80 km sur le Sentier national et ceux du Parc récréoforestier de Saint-Mathieu-du-Parc. lachutedudiable.ca
The North Face Ultra-Trail Harricana de Charlevoix CHARLEVOIX - 12 13 septembre Au menu : 5, 10, 28, 65 et 80 km (nouveauté de 2014) de trail running, dans un endroit à la nature brute et sauvage, classé réserve de biosphère mondiale par l’UNESCO. harricana.info
X-Trail du Mont-Orford - 13 18 octobre Course de sentiers single-trak sur 1 km (pour les enfants), 6,5 km, 10 km ou 21 km, considérée comme l’une des dix plus belles épreuves au Canada et qui fait partie de la série nord-américaine Trail runner Trophy Series. xtrailrace.com
Classique du parc Lafontaine MONTRÉAL - 14 19 octobre
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© Marathon des Deux Rives
La 66e édition de la plus vieille course à pied sur route au Québec. Un incontournable du mois d’octobre en plein cœur de Montréal http://www.circuitendurance.ca/fr/racelafontaine.htm
Marathon des Deux Rives LÉVIS - 10 22 au 24 aout Course à pied sur les berges du Saint-Laurent, entre Lévis et Québec : marathon, demi-marathon, 5 et 10 km, la Course des jeunes (5 km) pour les 7-14 ans et la Course des Étoiles (8 km en nocturne). www.marathonquebec.com
Tour du Mont-Royal Brébeuf MONTRÉAL - 15 26 octobre Une course de ville qui a la particularité de proposer des parcours de trail relevés et avec un fort dénivelé, dans le parc du Mont-Royal. Sentiers avec des distances inhabituelles : 5 km, 10 km, 15 km, et 25 km et 40 km. brebeuf.qc.ca
HAPPY YAK
PAR ANTOINE STAB
LYOPHILISATION, MON AMOUR © CandyBox Images
ENTREVUE ///
Lancée il y a un an, la compagnie Happy Yak fabrique et vend des plats lyophilisés. Si cette jeune marque québécoise s’est fait connaitre grâce aux aventuriers et aux explorateurs avec qui elle collabore (comme Mylène Paquette), elle vise surtout le grand public amateur de plein air et de bonne bouffe. Entrevue avec les deux fondateurs de la « bête heureuse ». Comment est née Happy Yak? Christine Chénard : Je suis nutritionniste. J’ai été approchée il y a une quinzaine d’années par Bernard Voyer pour préparer ses expéditions, au niveau de la logistique alimentaire. Je le faisais
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dans le cadre de la compagnie pour laquelle je travaillais, le Centre d’innovation technologique en agroalimentaire (Cintech) à Saint-Hyacinthe. Mais comme ce n’est qu’un centre de recherche et non un lieu de production, j’ai demandé la permission de le faire en marge du reste du boulot. Je profitais de leurs installations et notamment des incubateurs industriels. Fin 2012, j’ai décidé qu’après 18 ans, il fallait que je passe à autre chose. Cela faisait plusieurs années que l’on me poussait à créer ma compagnie. Comme je faisais de la montagne, j’avais développé au fil du temps des recettes pour moi, par exemple, des soupes-repas que l’on pouvait manger en altitude. On développait également d’autres mets pour Les Karavaniers. De fil en aiguille, ceux qui avaient voyagé avec eux me commandaient des plats. D'ailleurs, nos plats ont déjà voyagé partout sur la planète : le Pôle Sud, les sommets, le désert, les mers... Happy Yak a officiellement été lancée en mars 2013.
La lyophilisation, c’est quoi? CC : Il faut bien faire la différence entre la déshydratation et la lyophilisation. La première, c’est le fait de laisser sécher des aliments sous une source de chaleur. L’eau à l’intérieur des cellules va s’évaporer. Cela existe depuis des millénaires. Pour sa part, la lyophilisation est un procédé de séchage à froid : on prend le produit congelé, on le met dans une chambre sous vide, puis on enlève l’air. L’eau passe directement de l’état solide à l’état de vapeur : c’est la sublimation. Quels sont les avantages de ce procédé? CC : Cela donne un produit qui garde sa texture quand on le réhydrate, contrairement à la déshydratation où le produit perd de sa consistance. Cela préserve aussi les vitamines, car elles sont très sensibles à la chaleur. Pourtant, la nourriture lyophilisée n’a pas bonne presse... Comment les gens réagissent-ils quand ils goutent vos plats? CC : Il y a deux types de réactions : la première,
sp w. ww
c’est ceux qui n’en ont jamais mangé. Ils comparent l'aliment lyophilisé aux rations militaires de l’armée ou à de la bouffe d’astronautes. Puis, il y a ceux qui goutent nos produits, qui sont surpris et qui disent aimer ça. Il y a un travail de pédagogie à faire, d’éducation auprès des gens qui ne connaissent pas ou qui confondent cette méthode avec la nourriture déshydratée trop sèche qui goute le caoutchouc. Je considère que l’on fait de la bonne bouffe maison, qui s’emporte facilement de surcroit! CC : Sur le même principe du prêt-à-camper de la Sépaq, nous, on fait du « prêt-à-manger »! Quand on voit certains néophytes du plein air, qui débarquent avec leur glacière ou la roulotte, on pense qu’on a tout un marché à nourrir. Et certains endroits de la Sépaq sont plus reculés; on veut faciliter la vie aux gens.
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Quel est le but des ambassadeurs de Happy Yak comme Mylène Paquette ou l’équipe de XP Antartick? GD : Tester nos repas dans différents endroits du monde. Créer de la visibilité, bien sûr. Mais c’est aussi pour nous un moyen d’aider ces gens qui font des choses extraordinaires. On ne leur donne pas juste de la nourriture, mais également du temps dans tout ce qui touche la logistique alimentaire avec la préparation des menus. On les aide à vivre leurs rêves.
Il existe d’autres marques sur le marché, comme Lyo-San. Comment appréhendez-vous la concurrence? CC : Il y a de la place pour tout le monde. On ne vise pas nécessairement la même clientèle. On veut offrir une alternative aux gens lors de leurs sorties plein air. On aime dire que l’on fait de la gastronomie pratique aux gens actifs. Chacun a ses recettes. Tous les gouts sont dans la nature. On ne veut rentrer en guerre avec personne. Nos canaux de distribution sont différents. Nous, on vend nos produits par Internet pour les particuliers, aux organisateurs de voyage en tant que fournisseur-partenaire d’Aventure Écotourisme Québec (AEQ), aux institutions comme la Sépaq. On a donc déjà pas mal de jeu avec ces trois créneaux. happyyak.ca
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Quel type de consommateurs visez-vous? CC : Monsieur et Madame Tout-Le-Monde. Des gens qui veulent bien manger, prendre du plaisir en plein air, mais qui ne recherchent pas la rapidité à tout prix. On a des plats « express », mais la majorité de nos mets nécessitent plusieurs minutes de cuisson. On ne fait pas seulement rajouter de l’eau bouillante dans le sac et brasser. On veut que les gens aient aussi le plaisir de cuisiner. On met la préparation dans un chaudron, on ajoute de l’eau et amène à ébullition, on cuit durant deux minutes et on attend environ 10 minutes avant de déguster. GD : Avoir le plaisir de cuisiner, de sentir les arômes, ça éveille les sens. Le but n’est pas de manger dans un sac, mais bien de partager un vrai et bon repas. Certains vont manger dans le sac pour la rapidité, mais la majorité veut prendre son temps. Il y aussi des gens qui sont venus nous acheter des plats pour en manger pendant leur « soirée paresseuse » à la maison! Tu peux les garder dans l’armoire pendant six mois à deux ans. D’autres en veulent pour leurs parents en manque d’autonomie, pour leur fils ou fille étudiante, pour le mettre dans un thermos et le manger le midi sur le chantier ou encore pour ceux qui n’ont pas de cantine le midi...
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UNE TRAVERSÉE DU CANADA...
EN CANOT ET KAYAK!
© Courtoisie
© Déreck Pigeon
PAR ANTOINE STAB
Partis le 5 mai 2013 de Prince-Rupert, en Colombie-Britannique, les Québécois Guillaume Normandin et Déreck Pigeon ont tracé leur route vers l’est, sur les rivières et les cours d’eau du Canada en direction du Québec. Mais 179 jours plus tard (soit le 30 octobre dernier), ils ont posé leurs rames à Thunder Bay, arrêtés par des conditions climatiques trop difficiles. Mais ces deux pagayeurs comptent bien reprendre leur périple cet été pour compléter leur traversée fluviale des terres canadiennes. Quel était l’objectif de cette traversée du Canada en canot et kayak? Guillaume Normandin : Notre idée était de tester nos limites, voir jusqu’où l’on pouvait se rendre et ce que l’on pouvait encaisser. On voulait faire ce voyage par nos propres moyens. On est partis avec cet esprit d’aventure et d’autonomie. Et puis, à travers le Web et les réseaux sociaux, on a raconté notre voyage dans le but d’inspirer les gens. Je pense que cela a fonctionné, car plusieurs personnes l’ont été. Comment vous est venue cette envie? GN : On se connait depuis environ huit ans. On s’est d’abord dit que l’on ferait la traversée du Canada en vélo. Mais avec le temps, en voyant différents projets et des gens qui avaient fait le chemin en rabaska, j’ai proposé à Déreck cette idée plus aventureuse de se lancer dans une traversée du territoire canadien par ses rivières et ses fleuves. C’était moins accessible et plus sauvage.
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Quels ont les bons moments de ce voyage? GN : La première chose qui nous a marqués, c’est notre premier portage pour franchir les Rocheuses. La vue était phénoménale. C’était aussi un moment difficile : on se rendait compte que l’on allait prendre plus de temps que prévu pour rallier notre premier point de ravitaillement. On devait donc faire attention à ne pas trop manger. On avait faim, on était endolori par nos sacs de portage, qui pesaient jusqu’à 125 livres. Les deux derniers jours, on évoluait dans la neige, mais il y avait ce paysage à couper le souffle avec les montagnes. On a également rencontré des gens formidables tout le long du voyage. Je ne pouvais pas imaginer à quel point ils pouvaient être aussi généreux et accueillants. Déreck Pigeon : Et ce n’est pas nous qui venions à eux, mais l’inverse! Quand on arrivait dans un village, le mot se passait très vite. Tout le monde venait nous voir. À Fort Chipewyan, le village le plus au nord de l’Alberta, on a même été invité à un mariage autochtone. On y a passé du bon temps! Comment vous êtes-vous préparés? GN : L’envie était là depuis plusieurs années, mais le plus gros de la préparation s’est fait seulement quelques mois avant le départ. C’est beaucoup d’énergie investie. DP : Le début du projet a véritablement commencé en 2011, après la lecture d’un livre écrit par Ilya Klvana : Le Coureur des Bois. C’est un Québécois qui, en 1999, a fait le même trajet que nous. Parti de Prince-Rupert, il s’est rendu jusqu’à Terre-Neuve. Ce livre n’était pas un guide, mais il était assez détaillé pour que Guillaume puisse prendre des notes et déterminer ensuite le trajet avec les cartes. C’est essentiellement lui qui a géré les questions d’organisation avant notre départ. L’itinéraire a-t-il été difficile à tracer? GNJ’ai eu principalement recours à une compagnie de GPS, dont j’ai acheté les cartes pour le Canada. Mais, même avec cette technologie, l’ordinateur et la capacité de zoomer à volonté, il y a plusieurs endroits imprécis. Notamment en Saskatchewan et dans le nord de l’Ontario : quand on y regarde de trop près, tout devient bleu! Il y a tellement d’eau que c’est une sorte de labyrinthe. En dépit des
outils modernes, ça a pris beaucoup de temps pour trouver le chemin exact afin que tout se passe bien. Par exemple, en Saskatchewan, il y a le fleuve Churchill. C’est une série de lacs. Parfois, on se ramasse dans des ruisseaux, parfois sur une grosse rivière, parfois sans courant. Et la décharge ne se situe pas forcément au sud, mais par moments à l’est ou à l’ouest. C’est un vrai casse-tête!
Vous êtes maintenant prêt à partir.
Comment se sont organisées la logistique et la nourriture? DP : On avait calculé que cela prendrait 20 jours pour le premier trajet. On est donc partis en conséquence avec la nourriture requise. Mais cette première partie, sans villages sur le chemin, a été la plus longue : ça nous a pris 28 jours! Par la suite, on a un refait un gros ravitaillement pour un mois dans la grosse ville de Prince Georges, puis on allait chercher de la nourriture dans les petits villages. Le problème, c’est que leurs épiceries n’ont presque rien. C’est majoritairement du surgelé. On a acheté une partie de la nourriture sur place. Pour le reste, on demandait à nos familles de nous envoyer par la poste ce que l’on ne pouvait pas trouver, comme des barres protéines ou de la nourriture déshydratée. Au milieu de votre voyage, vous êtes passés du canot au kayak. Pourquoi ce changement d’embarcation? GN : Dans son livre, Ilya Klvana raconte que son voyage s’est fait en kayak. Nous, on voulait partir en embarcation ouverte. Je suis guide de canot, donc c’est une embarcation de choix pour moi. Mais on redoutait beaucoup les Grands Lacs. En arrivant sur le lac Winnipeg, il était nécessaire de ramer sur un kayak : on descendait vers le sud, avec un méchant vent de face. Cela amenait de grosses vagues d’un mètre qui montaient parfois jusqu’à trois mètres. En kayak, on diminuait notre facteur de risque par rapport au canot.
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Lorsque vos vêtements sont adaptables, vous l’êtes aussi—aux conditions, situations et possibilités. HydroSkin vous donne la liberté d’adapter et d’aller pagayer alors que d’autres rentrent chez eux.
Avez-vous subi un entrainement physique spécifique? DP : Il n’y a pas eu de préparation physique ciblée pour pagayer. Cela s’est fait naturellement au gym, en courant ou peu importe l’activité. Guillaume travaille comme guide de canot. Moi, j’ai eu besoin de me remettre un peu en forme. Mais c’est tout. Pas besoin d’un entrainement intensif pour un voyage de ce genre. GN : On n’était déjà des gens actifs régulièrement. En forme, mais pas en superforme. C’est au fil des mois que cela nous est rentré dans le corps et que cela s’est fait. Votre traversée s’est arrêtée à Thunder Bay. Pourquoi? DP : Il y a plusieurs facteurs qui nous ont empêchés de rallier le Québec. D’abord, la température : il faisait -10 °C la nuit. Il y avait de la glace et de la neige. On entrait sur le lac Supérieur qui est assez dangereux à cette période de l’année. Durant la traversée, on était aussi en apprentissage, pour devenir des « grands explorateurs ». Il y a beaucoup de choses que nous avions mal calculées : le poids des embarcations, le type de nourriture. Certains éléments extérieurs ont ralenti notre progression, comme les inondations en Alberta au début de l’été. Le débit de l’eau était plus important. On progressait à contre-courant. Au mois de septembre, on a subi le vent de face pendant plusieurs semaines… GN : Au départ, l’idée était de partir au début du mois de mai et d’arriver à Québec vers la fin du mois d’octobre. On se donnait six mois pour traverser le Canada. Mais plus on avançait, plus on voyait que cela nous prenait davantage de temps. En arrivant dans la région des Grands Lacs, on s’est dit que c’était suffisant pour cette année. On aurait pris le risque de faire quelques centaines de kilomètres de plus dans des conditions très difficiles. Un petit gain pour un risque bien trop grand!
Seul HydroSkin vous offre une gamme complète d’options entre une protection sans immersion et celle de vous tortiller dans une combinaison isotherme. Trois épaisseurs de néoprène et une variété de culottes et chandails que vous pourrez superposer et harmoniser aux conditions météorologiques et celles de l’eau, tandis que des conceptions spécifiques au pagayeur assurent un confort sans friction et la liberté de mouvement. Alors, bougez.
Quels sont vos projets après ce voyage? DP : Quand on est partis, on ne savait pas vraiment dans quoi on s’embarquait. Mais j’étais certain d’une chose : réaliser un film. J’ai filmé toute la traversée, avec plusieurs prises de vues. J’ai suffisamment de photos et de vidéos pour le faire, toutefois, ce sera après avoir terminé la deuxième partie du voyage. On veut également donner des conférences, toujours dans l’idée d’inspirer et d'inviter les gens à se dépasser et à réaliser leurs rêves.
© Jacob Boling
Il y a donc l’envie de reprendre et finir la traversée l’été prochain. DP : Oui, c’est certain! Il nous reste 30 à 40 jours pour finir cette traversée, en juillet ou aout prochain. Mais il va falloir regarder nos disponibilités avec nos employeurs.
nrs.com/hydroskin
t raverseecanada2013.com espaces.ca mars 2014
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TRIATHLON
HORS DES SENTIERS BATTUS
© Thinkstock
PAR VÉRONIQUE CHAMPAGNE
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Avec ses trois sports d’endurance enchainés, on ne peut pas dire que le triathlon manque d’action. Mais ceux qui en veulent encore et toujours plus seront heureux d’apprendre qu’un nouveau circuit de triathlon hors route fera partie du paysage de compétitions au Québec cet été.
La dernière fin de semaine d’août, des triathlètes se donneront rendez-vous au lac Delage à Québec. Après l’épreuve de natation, plutôt que de filer sur le bitume, ils s’enfonceront dans un nouveau parcours singletracks de vélo de montagne, développé sur mesure pour l’événement avant de continuer leur périple en montagne dans leurs souliers de course en sentier.
Ça brasse et il faut être alerte. Et pendant la course en sentier non plus, il n’y a pas de pause. Bref, le niveau d’excitation ne baisse jamais! », explique Jean-Philippe Thibodeau. Si l'on aime les chiffres et les objectifs, on doit aussi s’attendre… à rien. « Tu ne peux pas vraiment avoir un objectif précis ou te comparer : les parcours et leurs conditions changent tout », précise l’athlète. Frédéric Wallman, triathlète et adepte de vélo de montagne qui se lancera dans le triathlon hors route cette année, est du même avis : « Il n’y a pas autant de pression en triathlon hors route. C’est moins une question de performance. C’est toi versus les obstacles et la nature. Tu ne regardes pas ta montre. » De toute façon, tu risquerais d’être déçu, puisque les temps en triathlon hors route sont plus lents pour des raisons évidentes.
UN PREMIER ÉVÉNEMENT X-TERRA AU QUÉBEC Alain Déraspe est l’instigateur de ce premier triathlon X-Terra au Québec, un dossier sur lequel il travaillait depuis près de deux ans. Bien connu du milieu du triathlon par sa carrière comme entraineur de l’équipe de triathlon du Rouge et Or de 1996 à 2004, Alain Déraspe souhaite par son implication apporter quelque chose de nouveau dans le milieu du triathlon : « Quand j’ai arrêté d’entrainer le Rouge et Or, je me suis mis à m’entrainer [rire]. J’ai découvert le vélo de montagne, puis la course en sentier. Là, je combine les deux : mon expérience de triathlon et mon amour du hors route », explique l’organisateur.
Le triathlon hors route est une discipline plus technique que sa cousine asphaltée. La différence se passe surtout sur deux roues, le vélo de montagne exigeant certaines habiletés de base qu’un bon VO2max ne peut réchapper. Comme les organisateurs de triathlon hors route ne veulent néanmoins pas rebuter les nouveaux initiés, les parcours de vélo de montagne devraient avoir une cote de difficulté moindre. « Le parcours de vélo à Lac-Delage va être plutôt roulant.
Il n’est pas le seul qui a senti que les athlètes d’endurance québécois sont prêts et enthousiastes devant ce sport. Triathlon Québec a confirmé et sanctionné deux autres événements pour cet été et quatre autres devraient l’être au printemps. Une grosse année de nouveautés pour le triathlon qui a aussi lancé un circuit de triathlon d’hiver! Voilà de quoi répondre à la demande de tous ces coureurs, triathlètes et adeptes de vélo de montagne à la recherche de nouveaux défis.
Que quelques courtes montées abruptes. Rien de trop technique », décrit Alain Déraspe, l’organisateur du premier X-Terra québécois. Ceux qui n’ont pas expérimenté encore les « sports en série » comme le triathlon régulier auront à s’initier au départ de groupe chaotique dans l’eau, à la course folle qu’on souhaite efficace dans la zone de transition, aux premiers tours de pédale la tête parfois un peu étourdie puis aux suivants avec les jambes en feu et enfin aux sensations pesantes à la course à pied.
À QUOI S’ATTENDRE HORS ROUTE « En sortant de la route, on sort aussi de sa zone de confort », résume JeanPhilippe Thibodeau, triathlète élite qui a découvert le triathlon hors route en 2012 et qui a depuis participé à deux championnats du monde de cross-triathlon.
On peut aussi s’attendre à chuter. Mais pas nécessairement à se blesser! « En sentier, des fois on tombe, mais souvent sans conséquence. Et quand on se blesse, c’est des petites affaires comme une foulure au poignet ou à la cheville, alors que sur route, ce sont de plus gros accidents ou des blessures d’usure », affirme Jean-Philippe Thibodeau.
« Quand on fait un Ironman ou un demi-Ironman, on trouve une zone dans laquelle on peut se laisser aller. En X-Terra, on est toujours dans la merde! » rigole l’athlète. « Ça brasse en natation, puis en vélo c’est très intense. Tu ne peux pas juste prendre un rythme et fixer l’asphalte en entrant dans ta bulle : tu dois être prêt à tout, tout le temps. Même dans les descentes, on ne peut pas se reposer!
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Calendrier
DUATHLON ET TRIATHLON HORS ROUTE 2014
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Envie de faire un triathlon ou un duathlon hors route? Voici le calendrier préliminaire. Attention : les dates et endroits sont sujets à changement! Consultez le site de Triathlon Québec (triathlonquebec.org) et la page Facebook du X-Terra Québec pour plus de détails. + Triathlon hors route aux 4 sommets | Lanaudière | juin + Triathlon hors route du Challenge du lac Brompton | Estrie | 5 juillet + Triathlon hors route Lac-Delage XT | Québec | 30-31 aout + Triathlon hors piste Saint-Adolphe Top Chrono | Laurentides | 13 septembre + Duathlon hors piste Lac-Delage | Québec | fin septembre ou octobre + Duathlon hors piste Top Chrono | Laurentides | fin septembre ou octobre
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SUITE DE LA PAGE 21
CONSEILS POUR UN PREMIER TRIATHLON HORS ROUTE NATATION
© Maxim Petrichuk
Si l’on est déjà triathlète, « il n’y a rien là » : on connait les départs style machine à laver, l’eau parfois frisquette et le défi du repérage en lac. La seule différence entre un parcours de natation dans un triathlon sur route et celui dans un triathlon hors route c’est le côté plus « sauvage », c’est-à-dire que les critères d’organisation et les règlements sont moins stricts. On peut donc s’attendre par exemple à une descente plus brusque ou des algues plus présentes. D’un autre côté, les combinaisons sont acceptées en tout temps, même celles du genre speed suit. La sécurité est toujours une priorité, rassure Triathlon Québec. En guise de préparation, Alain Déraspe suggère de nager une ou deux fois par semaine pendant six à huit semaines et de s’assurer d’être au moins capable en piscine de faire la distance de l’épreuve à laquelle on souhaite participer en continu. « Allez nager au minimum trois fois en lac avant l’épreuve dans un contexte sécuritaire. Et laissez aller le peloton si vous n’êtes pas à l’aise », conseille aussi l’ex-entraineur.
VÉLO DE MONTAGNE La bête noire des apprentis! Jean-Philippe Thibodeau suggère aux cyclistes et triathlètes de faire le plus de sorties en sentier possible pour développer leurs habiletés. « Il faut aussi aller vite en sentier et ne pas juste y faire de longues sorties en continu. C’est comme ça qu’on peut travailler ses habiletés techniques et ses réflexes », explique l’athlète. Alain Déraspe considère que de faire 10 à 20 % de son volume d’entrainement en sentier de type singletracks et le reste du kilométrage sur route devrait apporter de bons résultats.
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« Il faut apprendre à être dans le rouge quand on passe de la route aux sentiers. En entrainement, on privilégie des efforts courts et intenses, comme des répétitions de côtes courtes et abruptes ou des fartleks avec des intervalles de 20 ou 30 secondes », donne en exemple Frédéric Wallman.
TRIATHLON X-TERRA, HORS ROUTE, HORS PISTE OU CROSS-TRIATHLON? X-Terra est une marque déposée, au même titre que le bien connu Ironman. Les triathlons X-Terra font partie d’un circuit international, et une excellente performance à l'une des épreuves de la bannière permet aux meilleurs athlètes de se qualifier pour participer au Championnat du monde X-Terra à Hawaï. L’appellation hors piste est populaire, mais Triathlon Québec s’est arrêté sur la dénomination « hors route », plus représentative de l’événement. Après tout, il ne s’agit pas d’un événement du genre raid où les participants improvisent avec boussole et compas : il y a un parcours à suivre. Cross-Triathlon : terminologie utilisée par nos cousins français 22
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Côté pratico-pratique, il conseille un sac d’hydratation : « On ne peut pas boire avec une gourde sans s’arrêter, car il y a toujours des obstacles. Et il faut trouver un moyen de rester bien hydraté, parce que la course n’est pas finie après le vélo ». C’est au budget aussi que le vélo fait peur. Or, Frédéric Wallman et Jean-Philippe Thibodeau considèrent tous deux qu’un vélo de montagne d’entrée de gamme avec une suspension avant devrait être adapté aux parcours peu techniques des triathlons hors route. Il faut toutefois faire ses devoirs pour s’assurer que ses vitesses soient bien ajustées, parce que ce qui pardonne sur la route ne pardonne pas en sentier. Enfin, Frédéric Wallmand suggère d’avoir du guts : « La témérité va faire une bonne différence sur le temps final! » Témérité ne rime pas avec insouciance : il faut s’entrainer pour développer les bons réflexes… et la confiance qui va avec! Un incontournable selon tous : aller rouler le sentier avant l’épreuve afin de connaitre ses particularités et de bien doser sa course. Il faut savoir où sur le parcours, par exemple, on trouve un virage serré après une descente. Autrement, ou bien on va faire toutes les descentes en étant trop conservateur pour rien, ou bien on va chuter dans ce fameux virage.
COURSE À PIED Hop, la dernière épreuve! Et on y arrive les nerfs à vif et les jambes à bout. L’adaptation est d’autant ardue qu’on part généralement d’une zone de transition vers des sentiers… en montagne. Du coup, rares sont les parcours qui ne proposent pas une côte casse-jambe dès le premier kilomètre. Pas évident! Naturellement, si l'on n’a jamais enchainé la course après le vélo, il faut s’y préparer en entrainement au moins quelques fois, sur route si l'on ne peut pas le faire en sentier. Pour devenir efficace en sentier, Alain Déraspe suggère ici aussi de faire 10 à 20 % de son kilométrage en montagne, si possible. « Enchainez des intervalles dans des côtes en sentier : poussez pendant les montées et pratiquez votre technique pendant les descentes » conseille l’athlète. Jean-Philippe Thibodeau se fait quant à lui rassurant : « Même au Championnat du monde, il y avait des athlètes qui marchaient certaines sections du parcours ».
COURIR AU FÉMININ Un mouvement en plein essor p.24
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PLEIN AIR ET NON-VOYANTS VOIR LE MONDE DIFFÉREMMENT
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S'initier au triathlon… après 50 ans
AU FÉMININ
COURIR AU FÉMININ PAR NATHALIE RIVARD
E
n 2013, les femmes représentaient 52 % des participants aux courses sur route du Québec, surtout pour les distances de 5 à 21 km. Josée Provost, propriétaire de la Maison de la course à Saint-Hilaire et entraineur de course à pied, explique cet engouement par le fait que la course se démocratise et attire de plus en plus de femmes sédentaires qui veulent se prendre en main et qui se décident à bouger. La course est un sport où elles se mesurent à elles-mêmes et non aux hommes, qui se pratique n'importe où et n'importe quand, tout en demandant au minimum qu'une bonne paire de souliers... « Et un bon soutiengorge de sport! », dit-elle en riant. Une pièce d'équipement souvent sous-estimée, mais indispensable! C'est aussi un sport où on peut s'améliorer rapidement et créer de belles amitiés.
De sédentaires à actives.
Jinny Martin, 34 ans, de Thetford Mines est passée il y a deux ans de sédentaire à coureuse et carbure maintenant aux endorphines. Elle court surtout en solitaire à l'aube, pour voir la brume se lever et apercevoir les premiers rayons de soleil, des moments magiques où elle se sent vraiment en vie et en harmonie avec son corps et son environnement. Trois à quatre fois par année, elle participe à des courses organisées pour le plaisir de se retrouver entre amis. Elle prévoit faire son premier marathon en 2015. Sophie Ducharme, 47 ans, entretenait une relation de haine avec la course à pied jusqu'au jour où elle décide, sur un coup de tête, de s'inscrire au défi des Sem'elles pour courir à relais avec une quinzaine de femmes, la distance entre Toronto et Beloeil. Une expérience qui a changé sa perception de la course. Maintenant entraineur pour les ateliers Courir 101 à la Maison de la course à Beloeil, elle aide celles qui veulent apprivoiser ce sport. Elle participera cette année avec son conjoint au Défi Montréal-New York à relais de la Fondation Esprit de Corps en mai, ainsi qu'au Demi-marathon de Philadelphie à l'automne. Contrairement à Jinny, c'est le soir et la nuit qu'elle adore courir à cause du calme enveloppant. 24
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La coureuse – et Ironman – Karine Champagne a créé le groupe des Mères-Veilleuses pour encourager les femmes à se mettre à l'horaire et s'accorder du temps juste pour elles. Son objectif? Devenir un mouvement aussi connu que le Grand Défi Pierre Lavoie. Voir grand, vous dites? Visionnaire plutôt, car la course au féminin est en plein essor.
Du temps pour soi... et sa santé mentale
Caroline St-Hilaire, 44 ans, est mairesse de Longueuil. Son horaire est réglé au quart de tour, mais elle trouve toujours une place dans sa journée pour aller courir, même si ça lui demande de se lever plus tôt. L'an dernier, elle a décidé de relever un défi un peu fou, soit de s'inscrire au Défi Montréal-New York où en 16 semaines, elle est passée de sédentaire à coureuse. Malgré le scepticisme de ses enfants, elle a réussi ce défi avec brio en courant 84 km en trois jours. Depuis, elle court trois ou quatre fois par semaine, pour faire face au stress de son travail, mais aussi pour sa santé mentale.
Un modèle pour les femmes et les marathoniennes
Jacqueline Gareau court depuis très longtemps. Elle a gagné de nombreuses courses prestigieuses, dont deux premières places au célèbre Marathon de Boston (la seule Canadienne à ce jour à avoir réalisé cet exploit), avec un chrono de 2 h 34 min 28 s. Cette athlète, maintenant dans la soixantaine, court toujours et fait même des triathlons! On a toutes nos raisons personnelles pour commencer à courir. Pour elle, c'était un désir d'arrêter de fumer à 21 ans. Elle a toutefois vite compris qu'elle avait du potentiel, car même après trois heures de course, elle n'était presque pas fatiguée. Pour elle, la course amène un sentiment de liberté, une connexion avec soi-même, mais pas question de courir sur un tapis roulant : la nature et le décor font partie intégrante de son expérience. « L'important, c'est de trouver un équilibre dans son entrainement, du plaisir à courir et de ne pas viser seulement la performance », dit-elle. Elle se rappelle une course à Los Angeles en 1984, six mois avant les Olympiques où elle a eu l'impression de danser sur le parcours, d'avoir des ailes. Elle était confiante physiquement et mentalement et a battu une coureuse néozélandaise que l'on disait plus forte qu'elle. Un sentiment d'exaltation dont elle se souvient encore. À l'opposé, six mois plus tard, elle vivait la plus grande déception de sa carrière lors de ses premiers Olympiques qu'elle a eu de la difficulté à terminer en raison d'une blessure au muscle fessier dû à un surentrainement. C'est pourquoi, maintenant, elle explique aux coureuses à quel point il est important d'écouter son corps et de ne pas attendre d'être blessée pour prendre soin de soi.
Jacqueline Gareau a inspiré Annie Perreault, 39 ans, une coureuse rapide qualifiée pour le Marathon de Boston qu'elle refera au printemps. Quand elle a commencé à courir à 34 ans, c'est surtout pour la simplicité et la flexibilité que ça lui procurait, étant mère de jeunes enfants. Cette année-là, elle s'est fixé comme objectif de courir le Marathon de New York avant ses 40 ans, défi qu'elle relèvera cette année, une semaine avant sa fête. Ce sera son sixième marathon! Elle aime l'idée de transmettre à ses enfants le gout de se dépasser par le sport. D'ailleurs, elle mettra sur pied au printemps un club de course parents-enfants à l'école primaire que fréquentent ses enfants. Une belle façon de préparer la relève. Parlant de relève, le Grand Défi Pierre Lavoie au secondaire a permis l'an dernier à 1 305 filles de 75 écoles secondaires et de quatre cégeps de relier la distance à relais entre Saguenay ou Québec et Montréal. Cette année, 100 écoles participeront au défi en mai, une belle façon d'initier les jeunes filles à la course. D'ailleurs, c'est au niveau du cégep, à 18 ans que Bianca Paquette maintenant âgée de 22 ans a commencé à courir. Déjà très sportive, la course est devenue une vraie drogue pour cette fille de communication qui enseigne aussi la remise en forme dans un centre sportif. Elle court jusqu'à six fois par semaine, suit les programmes d'un entraineur et participe régulièrement à des courses sur route, dont le demi-marathon d'Ottawa en mai dernier. Pour se motiver, elle se monte même des équipes de partisans le long des parcours pour l'encourager dans les endroits les plus difficiles ou cueillir un chandail dont elle n'a plus besoin au passage.
Les coureuses des bois et du froid
En plus des courses sur route, elles sont de plus en plus nombreuses à se lancer à l'assaut des sentiers pour faire un pied de nez au bitume. Mélissa Rattue, médecin urgentologue, a cofondé le club Vivactive dans les Laurentides. Chaque semaine, plus d'une centaine de coureuses des bois s'entrainent dans les sentiers tout en s'amusant. C'est excellent pour développer la persévérance et la force mentale pour continuer de courir même quand c'est difficile et que nos muscles crient « au secours ».
PHOTO : ÉRIC MOREAU
Joannie Tremblay-Pouliot, 26 ans, est médecin au Nunavik où elle passe les deux tiers de l'année. Elle court, peu importe la température, même à moins 40 avec le vent qui souffle sur la toundra. Son secret est de porter plusieurs épaisseurs, une cagoule et des lunettes de ski. Malgré tout, elle termine ses courses avec les cils enneigés. Là-bas, seuls les étrangers courent et les chiens les accompagnent
souvent dans leurs courses pour leur mordiller les mollets. Les Inuit comprennent mal que les qallunaat (étrangers) courent juste pour le plaisir, sans avoir un but comme celui de chasser le caribou, ce qui provoque bien des sourires et des éclats de rire des enfants tout au long du parcours de Joannie.
Courir entre femmes pour se motiver et partir du bon pied
Courir en groupe c'est motivant, c'est pourquoi on voit de plus en plus de clubs de course spécialement destinés aux femmes. C'est dans cette vague que Marianne Long a créé Mission TF3 à Montréal en 2012. Elle voulait un club dans lequel l'accomplissement personnel et le dépassement de soi seraient les piliers pour permettre aux femmes de se réaliser par le sport et pas juste par leur emploi et leur famille. Cette année sera sa troisième saison et elle ouvrira aussi une succursale à Valleyfield. Même chose pour Mary-Lou Butterfield, coureuse de l'Estrie et entraineur – qui a fondé Courir pour se découvrir –,qui amorcera sa quatrième saison des « lundis des dames ». Même le magazine Châtelaine a créé son club de course! Que ça soit par le biais de cliniques ou de clubs féminins ou mixtes, l'objectif est de permettre aux femmes de se dépasser tout en partageant leur passion avec d'autres.
5 CONSEILS DE COACH POUR LES COUREUSES 1 2
Ne vous comparez pas aux autres, mais plutôt à vous-même. Concentrez-vous sur votre respiration et votre foulée, pour en faire un mantra qui vous aidera à passer au travers des moments les plus difficiles.
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I nvestissez dans de bons souliers de course et un soutien-gorge de sport assurant un bon maintien. Ce sont les deux pièces d'équipement les plus importantes pour les coureuses.
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Soyez constante dans vos entrainements et courez au moins trois fois par semaine. Commencez progressivement et augmentez graduellement la distance et le temps, on ne devient pas marathonienne en cinq semaines…
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Écoutez votre corps et n'attendez pas d'être blessée pour vous occuper de vous.
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PAR ÉRIC TREMBLAY, PHYSIOTHÉRAPEUTE, BIOLOGISTE, ENSEIGNANT D’ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE HUMAINE
LES BIENFAITS DE LA COURSE ET DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE EN GÉNÉRAL SONT BIEN ADMIS AUTANT CHEZ LES PROFESSIONNELS DE LA SANTÉ QUE CHEZ LES COUREURS RÉCRÉATIFS. QUE CE SOIT POUR LE DÉPASSEMENT PERSONNEL, L’EFFET GRISANT DES ENDORPHINES OU LE SIMPLE BONHEUR DE PARCOURIR LES SENTIERS DE TOUTES SORTES, LES AVANTAGES PHYSIOLOGIQUES SONT INDÉNIABLES. LE CŒUR ET LES POUMONS SONT LES PREMIERS ORGANES QUI SONT RÉCOMPENSÉS. NOMBREUSES SONT LES RECHERCHES QUI DÉMONTRENT QUE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE, SOUS FORME DE COURSE OU DE MARCHE, PERMET DE DIMINUER LES RISQUES DE SOUFFRIR DE MALADIES CARDIOVASCULAIRES (INFARCTUS, ARYTHMIES) OU DE RALENTIR LA PROGRESSION DE MALADIES PULMONAIRES CHRONIQUES.
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DES BIENFAITS INSOUPÇONNÉS Deux nouvelles études publiées en 2013 viennent ajouter d’autres régions corporelles dans la mire des bénéfices d’une vie active, tant chez le jeune adulte que chez l’individu plus âgé. Une équipe composée de chercheurs suédois et australiens a d’abord établi un lien entre la forme physique d’une personne et son risque de souffrir d’épilepsie qui touche 0,6% de la population canadienne. Les scientifiques ont analysé le dossier médical de 1 173 079 recrues militaires suédoises à 18 ans et… 40 ans plus tard! Des analyses statistiques étaient réalisées pour explorer le lien entre la forme physique à 18 ans et le risque de souffrir d’épilepsie dans les 40 années suivantes. À l’aide du 28
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résultat d’un test sur ergomètre, les participants étaient répartis en trois catégories de forme physique (basse, moyenne, élevée). Il s’avère qu’une forme physique basse ou moyenne était associée à une augmentation du risque de souffrir de ce trouble neurologique au courant de sa vie. Notons que les chercheurs, via diverses analyses statistiques, ont réussi à éliminer l’effet de facteurs externes qui auraient pu fausser les résultats. Par exemple, le fait d’avoir subi un traumatisme crânien sévère ou d’avoir souffert de maladies cérébrovasculaires pendant la vie de l’individu ne pouvait expliquer l’augmentation du risque d’épilepsie. Bref, seule une santé cardiovasculaire élevée à 18 ans
pouvait expliquer la diminution du risque de souffrir d’épilepsie 40 ans plus tard. Du côté des hypothèses permettant d’expliquer cet effet protecteur, deux pistes sont avancées : 1. Une mauvaise santé cardiovasculaire à 18 ans pourrait être un facteur prédictif d’une mauvaise santé cardiovasculaire tout au long de la vie, ce qui a déjà été démontré comme étant associé à un risque plus élevé de souffrir d’épilepsie. 2. Le manque d’activité physique en bas âge, condition nécessaire à l’obtention d’un mauvais score de forme physique comme ceux obtenus par les individus de cette étude, pourrait avoir une influence négative sur le développement de circuits neuronaux complexes qui, en bout de compte,
augmenterait le risque d’épilepsie. Autrement dit, le « filage » d’une partie des 86 milliards de cellules nerveuses composant le cerveau humain serait inadéquat et pourrait expliquer l’activité anarchique des cellules.
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ŒIL ET EXERCICE, DES LIENS INATTENDUS Du côté américain, on a démontré l’effet bénéfique de la course et de la marche sur la diminution du risque de développer des cataractes. La cataracte est une maladie dégénérative de l’œil qui engendre une opacification progressive du cristallin, la lentille de l’œil; qui touche 2,5 millions de Canadiens. Cette maladie peut causer, dans sa forme la plus grave, la perte complète et permanente de la vision. Elle est d’ailleurs la première forme de cécité mondiale. L’étude américaine explore la spécificité de la marche ou de la course à fort volume (plus de 64 km par semaine), car ces dernières permettraient de diminuer le risque de cataracte de 34 % par rapport à de la course à faible volume (moins de 16 km par semaine).
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Plus de 50 000 marcheurs et coureurs ont été questionnés sur leur niveau d’entrainement, leur forme physique (estimée selon le meilleur chrono sur 10 km) et sur une foule d’autres paramètres (habitude nutritionnelle, consommation de tabac, âge, IMC, etc.). Le suivi s’est déroulé pendant six années. Les principales conclusions : 1. Il y a une diminution du risque de cataracte chez l’homme et la femme qui pratiquent de la marche ou de la course régulièrement. 2. L’indice de masse corporelle (IMC) ne modifie par les résultats (les personnes avec des IMC bas ou haut vont bénéficier de cet exercice). 3. La diminution du risque de cataracte était la même pour la course et la marche pour une dépense énergétique équivalente.
4. La diminution du risque augmentait avec la forme physique (plus on est en forme, plus le risque diminue). Parmi les points originaux de cette étude, soulignons que le risque diminue également chez les femmes (ce qui n’avait pas été démontré antérieurement) et que la marche ou une autre activité cardiovasculaire vigoureuse (ski de fond par exemple) pouvait également amener des diminutions de risque. Pour expliquer leurs résultats, les chercheurs se tournent vers l’effet de l’activité physique sur les doses sanguines de lipoprotéines de haute densité (HDL), un outil moléculaire que le corps utilise afin de faire circuler les lipides (gras) dans le corps. En effet, on sait que les HDL sont plus élevées chez les gens actifs et on
sait aussi que ces HDL sont associées à une réduction des stress corporels oxydatifs et inflammatoires, deux mécanismes en cause dans le développement de cataracte. On note aussi que l’activité physique est reconnue pour diminuer le risque de faire face à plusieurs conditions qui prédisposent une personne à souffrir de cataracte (diabète, hypertension, etc.). Pour profiter pleinement d’une sortie en plein air, il faut être en mesure d’apprécier de visu l’étendue du paysage qui nous entoure avec une vision saine, et d’interpréter ce paysage avec le cerveau. Il est encourageant de constater que chaque expédition permet de consolider davantage le bon fonctionnement de ces deux organes clés! espaces.ca mars 2014
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TRIATHLON
S'INITIER AU TRIATHLON APRÈS 50 ANS
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PAR NATHALIE RIVARD
VOUS PENSEZ QUE S'INITIER AU TRIATHLON PASSÉ 50 ANS EST UTOPIQUE? « PAS DU TOUT, SI VOUS ÊTES EN SANTÉ, C'EST PEUT-ÊTRE MÊME UNE TRÈS BONNE IDÉE, CAR CHAQUE DISCIPLINE TRAVAILLE DES MUSCLES DIFFÉRENTS TOUT EN DIMINUANT VOS RISQUES DE BLESSURES », AFFIRME LA COACH ANASTASIA POLITO. CERTAINS S'Y INITIENT MÊME À LEUR RETRAITE.
C
'est le cas de Georges Lizotte, un retraité de 70 ans, qui a toujours été actif. À l'âge de 66 ans, il a accepté de relever le défi lancé par son fils Patrick, de faire un premier triathlon sprint. Au moment d'écrire ces lignes, il avait 18 triathlons sprint à son actif, dont le dernier en liste, les championnats du monde de Londres où il s'est classé meilleur Canadien chez les 70-74 ans et 16e au monde. Pas mal pour quelqu'un qui ne pratique la discipline que depuis quatre ans! Il trouve que son entrainement est une belle motivation pour ses petits-enfants qui l'encouragent et suivent ses performances de près. D'ailleurs, quand sa petite-fille Marianne avait six ou sept ans, ils ont fait un triathlon en famille avec trois générations de Lizotte, lui, sa fille Martine et Marianne. Il s'entraine seul sauf pour la natation qu'il fait avec les maitres nageurs. L'hiver, comme il est en Floride, il fait ce qu'il appelle son « camp d'entrainement » en pratiquant chaque jour, une des trois disciplines. Son médecin l'encourage à continuer, car il n'a jamais été aussi en forme! Geneviève Lefebvre, 50 ans, a pour sa part réalisé son premier triathlon sprint en septembre dernier à l'âge de 50 ans. C'est un défi lancé entre amis lors d'un party qui a lancé le bal. Après l'euphorie d'avoir dit « oui » à ce défi, Geneviève et ses amis ont vite réalisé que la plupart d'entre eux ne savaient pas vraiment nager. Ils ont donc trouvé une coach. Avec l'aide de Jaime, Geneviève a appris en deux mois l'essentiel pour se sentir à l'aise lors du départ de son premier triathlon. À la course, elle avait déjà ses coachs Peter Korsos et Pia Nehme et pour le vélo, elle n'a pas vraiment suivi de programme si ce n'est les conseils prodigués par son ami Stéphane Marzotto, un coureur cycliste d'expérience à qui elle donnait rendezvous sur le circuit Gilles-Villeneuve. Coureuse ayant plusieurs marathons à son actif, Geneviève a vite réalisé que les trois sports étaient très complémentaires et que la variété était bénéfique à ses entrainements. Elle a tellement aimé 30
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l'expérience, qu'elle s'est déjà inscrite pour un triathlon olympique en septembre et un Ironman 70.3 à Miami à la fin octobre. Pour elle, l'âge est relatif : « Si tu as le gout d'apprendre, il n'y a pas de raison pour que l'âge soit un handicap ». Jean-Philippe Leblanc a 55 ans. Il a commencé à s'entrainer pour les triathlons à 41 ans. Déjà très sportif, c'est en regardant les accomplissements des Ironman à la télévision qu'il a dit à ses enfants qu'un jour il en ferait lui aussi. La première année, il a fait trois triathlons et la deuxième année, il gagnait une loterie qui lui permettait de participer au célèbre Ironman de Kona sans avoir à se qualifier. Un défi un peu fou, car il n'avait jamais parcouru aucune des distances requises pour le Ironman et jamais nagé dans la mer. Il a quand même décidé de relever le défi et c'est avec une grande fierté qu'il a franchi la ligne d'arrivée. JeanPhilippe est un excessif, on ne vous recommande donc pas de faire comme lui, mais n'empêche que depuis, il a fait 16 Ironman! Selon lui, un des avantages de se lancer dans les triathlons en étant plus vieux, c'est que l'on est en général plus sage et qu'avec l'expérience on sait mieux comment gérer son énergie et son alimentation. Dans son cas, c'est d'être patient et de ne vraiment ouvrir les machines que dans les derniers 20 km de course. Son objectif cette année sera de se classer pour les championnats du monde Ironman 70.3 à Tremblant en septembre 2014. Il s'entraine avec le club de triathlon Les Antilopes, car il aime partager cette belle folie avec d'autres passionnés comme lui. La coach Anastasia Polito, du Club de triathlon 3 Vitesses, entraine plusieurs personnes de plus de cinquante ans : « Comme le triathlon est une combinaison de trois sports sollicitant des muscles différents, c'est moins dur sur les articulations que de seulement courir. C'est donc possible de le pratiquer à tout âge. L'important est d'y aller lentement, dit-elle. Le temps de bâtir la base, surtout si l'on ne s'est
pas entrainé depuis plusieurs années. En vieillissant, il devient impératif de respecter son corps et de s'accorder un peu plus de temps pour la récupération, car elle est plus longue que lorsque l'on a vingt ans. » Elle encourage les débutants à travailler avec un coach ou à joindre un club pour être bien conseillés et partir du bon pied. Un coach peut nous donner des trucs sur notre technique et nous aider à être plus efficaces et à éviter les blessures. Participer à un camp d'entrainement ou à des cliniques pour apprendre comment faire les transitions peut aussi être utile. Sinon, si l'on s'entraine en piscine, il faut idéalement pratiquer quelques fois dans un lac et simuler la transition entre la natation et le vélo. Ce qui est important lors des transitions, c'est de réduire la vitesse pour permettre au corps de s'adapter. « Passer de la natation au vélo est un gros stress pour le corps », dit Anastasia Polito. « Quand on se met debout après avoir nagé, nos pulsations augmentent d'au moins 25 %. Le mieux est de marcher jusqu'au vélo ou de courir très lentement. Quand on embarque sur le vélo, on se met sur le petit plateau et on augmente la cadence graduellement, même chose pour la transition vélo-course, où il est recommandé de courir lentement au début pour ensuite prendre son rythme de croisière. Cela évite ainsi d'accumuler trop d'acide lactique. » Bien entendu, comme dans toute autre discipline, il est recommandé d'augmenter vos distances progressivement en commençant par un Try-a-tri ou un triathlon sprint pour éventuellement faire un triathlon olympique et un demi-Ironman, si tel est votre désir. L'important en fin de compte, c'est d'avoir du plaisir à vous entrainer!
DE COACH POUR SE LANCER 5CONSEILS DANS LES TRIATHLONS APRÈS 50 ANS. 1. Écoutez votre corps, avant, pendant et après l'entrainement. 2.
À partir de 50 ans, c'est de plus en plus important de bien se nourrir, de s'hydrater avant et pendant les compétitions et d'incorporer des routines pour travailler sa flexibilité afin d'éviter les blessures.
3.
Aller chercher l'aide d'un coach ou s'inscrire dans un club de triathlon pour apprendre les bases techniques dans les trois disciplines. Participer à un camp d'entrainement peut aussi être utile si l'on s'entraine surtout seul.
4.
Avoir un plan. Commencer son entrainement pour le triathlon au moins quatre mois avant votre première compétition. Au début, mettre principalement l'accent sur les bases.
5. Gardez le sourire et amusez-vous!
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March Issue
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REPORTAGE
PLEIN AIR ET NON-VOYANTS
VOICI À QUOI RESSEMBLE LE SOMMET DU KILIMANDJARO POUR FRANCE POULIN ET GUILLAUME LEFEBVRE… PAR NATHALIE RIVARD
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© Nathalie Rivard
© Darren Stevenson
(ET VOICI CE QU'ILS ONT MANQUÉ!)
VOUS ÊTES-VOUS DÉJÀ DEMANDÉ CE QUE SERAIENT VOS ACTIVITÉS DE PLEIN AIR SI VOUS NE POUVIEZ PAS VOIR LES PAYSAGES AUTOUR DE VOUS? ESCALADERIEZ-VOUS UNE MONTAGNE SI L'ON VOUS PRIVAIT DE LA VUE DU SOMMET? ET SI L'ON VOUS DISAIT QU'IL Y AUNE AUTRE FAÇON D'EXPÉRIMENTER LA BEAUTÉ DE LA NATURE AUTREMENT QUE PAR LA VUE? C'EST CE QUE FONT LES NON-VOYANTS ET LES MALVOYANTS QUAND ILS GRIMPENT, ROULENT EN TANDEM, FONT DE LA RAQUETTE OU DU KAYAK. PRESQUE TOUTES LES ACTIVITÉS DE PLEIN AIR QUE VOUS PRATIQUEZ PEUVENT ÊTRE ADAPTÉES POUR LEUR PERMETTRE DE PROFITER DES PLAISIRS DU GRAND AIR.
F
rance Poulin (55 ans), Guillaume Lefebvre (35 ans), non-voyants et Jade Provost (23 ans), malvoyante en savent quelque chose. Très actifs, ils pratiquent leurs activités avec autant d'enthousiasme que tous les amateurs de plein air, que ce soit la marche en montagne, l'escalade, le tandem, le kayak, la raquette et même les triathlons. Ils ne voient pas, mais leurs autres sens prennent la relève! L'association sportive des aveugles de Montréal (ASAM) s’occupe de les faire bouger. Sylvie Trudel, responsable de la programmation de l’organisme, affirme qu'à voir l'enthousiasme de ses 120 membres actifs de 19 à 84 ans, on comprend l'engouement que suscite le plein air chez les non-voyants. C'est sans compter tous les bénévoles qui les accompagnent
lors des activités. Parmi les plus populaires, il y a le tandem, la randonnée pédestre, la raquette et le ski de fond, tous adaptés aux besoins des non-voyants. Par exemple, pour la raquette, le bénévole marche à l'avant avec le manche d'un bâton de marche dans une main et le non-voyant se place derrière et tient l'autre bout du bâton. En randonnée pédestre, le non-voyant tient le coude du bénévole. De toutes petites modifications qui rendent l'activité agréable et sécuritaire pour tous.
air en toute sécurité et dans la bonne humeur. Jade s'entraine même avec une bénévole en tandem pour faire une compétition qui lui permettra peut-être de se classer pour les Jeux paralympiques. Elle s’entraine aussi pour faire un demi-Ironman en Floride à l'automne prochain. Bien que l'ASAM soit l'association qui compte le plus de membres, il en existe dans d'autres régions du Québec.
France et Jade sont toutes les deux membres de l'ASAM et participent chaque semaine aux activités proposées. Elles s'entendent pour dire que l'Association comble vraiment un besoin dans leur vie, en leur permettant de pratiquer des activités de plein
France Poulin a perdu la vue graduellement à partir de l'âge de 42 ans. Maintenant retraitée de la fonction publique, elle ne voit plus rien. Cela ne l'a pas empêchée d'escalader le Kilimandjaro en
À LA CONQUÊTE DU KILIMANDJARO ET DE L'ACONCAGUA
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© Nathalie Rivard
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POUR FAIRE VOTRE PART
Offrez ou suivez une simple formation de base comme celle offerte par l'ASAM pour apprendre à guider ou à encadrer les non-voyants en toute sécurité et dans le respect. Accueillez et intégrez les non-voyants dans vos activités régulières ou votre centre si vous êtes pourvoyeur de services. Ne chargez pas de frais à l'accompagnateur qui est avec le non-voyant, car il est ses yeux pendant l’activité. Offrez des cartes topographiques tactiles à l'accueil de certains parcs pour permettre aux non-voyants de mieux se repérer dans le parc par la suite, comme au parc Michel-Chartrand de Longueuil. Impliquez-vous comme bénévole auprès d'associations comme l'ASAM.
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Afrique il y a deux ans pour la Fondation Mira, avec d'autres grimpeurs dont Guillaume Lefebvre un autre non-voyant. Pendant son ascension, sa guide Geneviève Lecours, de Chinook Aventure, lui décrivait les paysages en détail. Une expérience que cette habituée des paysages exotiques n'est pas prête d’oublier non plus : elle dit avoir eu l'impression de mieux voir les alentours, d'être plus attentive à son environnement. Pour France, cette expérience a prouvé qu'avec un peu d'organisation, les non-voyants n'ont de limites que celles qu'on leur impose. Le 16 novembre 2011 à 12 h 25, après sept jours d'ascension, France, Guillaume et les autres grimpeurs de Kilimira atteignaient la plus haute montagne de l'Afrique. Un moment émouvant pour tous, mais particulièrement pour eux qui ne pouvaient pas admirer la vue du sommet, mais qui ont tout de même pu lire les informations gravées sur l'affiche au sommet à l'aide de leurs mains. Depuis son retour, chaque fois qu'elle fait face à une difficulté, elle se dit que si elle a réussi l'ascension du Kilimandjaro, plus rien ne peut l'arrêter! En plus du trek, faire du camping et trouver ses affaires dans son sac à dos lui a demandé beaucoup de rigueur. Elle devait s'assurer de toujours les remettre à la même place pour les retrouver facilement par la suite. Cela semble anodin, mais quand il y a des poches accessibles partout autour du sac à dos et qu'on ne voit rien, il faut savoir où trouver ses choses sans trop chercher. En janvier, Guillaume s'est lancé à la conquête de l'Aconcagua avec son frère Manuel. Pour réaliser cet exploit, il s'est entraîné assidument pendant plus d'un an. Il était accompagné de deux autres personnes, dont Yan Blanchard son guide de montagne. Très conscientisé à la réalité de Guillaume, Yan s'est entraîné régulièrement avec lui et le groupe pour les préparer à l'ascension. Cette fois-ci, c'est dans une terre plus hostile, au pays des vents fous que notre amateur de montagne a tenté d'atteindre le sommet. Il a toutefois dû rebrousser chemin à 5000 mètres après deux tentatives, car il ne se sentait pas bien.
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plein air
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Nouvelles destinations
INATIO T S
PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE
L’été 2014 sera une saison riche en nouveautés et en découvertes sur notre terrain de jeu. Via ferrata, parcours nautiques, hébergements insolites et retraite vélo-yoga sont au programme.
© Levesquephoto.com
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Route Bleue des Voyageurs
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© Entre cimes et racines
Entre cimes et racines | Le Troglo
Hautes-Laurentides
Parc régional Montagne du Diable
À peine obtenue la dénomination de « parc régional » que la Montagne du Diable multiplie ses développements. Avec 80 km de sentiers pédestres, dont la longue randonnée des sommets (35 km), le parc offre également un beau réseau de pistes dédiées au vélo de montagne (32 km de cross-country), ainsi qu’un circuit de canot-camping (10 km aller avec portages), sans parler des sentiers et pistes enneigés qui sillonnent la
forêt en hiver. Récompensé l’hiver dernier par un coup de pouce financier de la part du Développement économique du Canada, le parc inaugurera cette année le pavillon central du Village des Bâtisseurs qui regroupe une foule d’hébergements (camping rustiques et refuges en plus des abris dispersés à proximité des sentiers). À essayer sans tarder! parcmontagnedudiable.com
Hautes-Laurentides
Parc régional Kiamika
Les Hautes-Laurentides veulent décidément devenir une destination incontournable sur la carte plein air du Québec. Toujours dans le même secteur que la Montagne du Diable, le réservoir Kiamika est devenu parc régional en 2013. L’équipe attend donc cette année des visiteurs en quête d’évasion et surtout de quiétude sur ce territoire d’une soixantaine de kilomètres carrés comprenant une dizaine de lacs et une quarantaine d’iles. Paradis des amateurs de sports nautiques et de longues balades en canot, le parc invite à séjourner en canot-camping sur les plages de ses ilots. N’oubliez pas votre canne à pêche : le poisson cuit au feu de bois est un délice aux saveurs des belles vacances d’été. reservoirkiamika.org
Laurentides
Retraite yoga-vélo de montagne
Alliant sport et bien-être, les séjours – exclusivement féminins – proposés par l’équipe de Juna Yoga invitent à décompresser en pleine nature, d’abord sur un tapis de yoga, ensuite sur la selle de son vélo de montagne. C’est au Domaine Saint-Bernard, un parc écotouristique situé à Mont-Tremblant, que les amatrices de plein air actif se donnent rendez-vous pour une retraite de trois jours rythmés par les séances de yoga, repas santé, randonnées sur les sentiers et détente autour d’un feu de bois. Toute une équipe, exclusivement féminine elle aussi, prend soin des sportives et leur prodiguent de bons conseils pour stimuler leurs énergies. Pour celles qui veulentsortir du studio, des retraites de SUP yoga (Stand Up Paddleboard) seront également disponibles au cours de l’été. junayoga.ca
Vallée Bras-du-Nord
Encore plus de sentiers vélo
La Vallée Bras-du-Nord est en feu (au sens figuré!) et ne cesse d’inaugurer de nouvelles pistes de vélo de montagne. En cinq ans de développement, la coopérative de Portneuf 36
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est passée d’un réseau de quelques kilomètres de sentiers forestiers à plus d’une centaine sur de fabuleux parcours de cross-country sillonnant deux secteurs de la vallée. L’automne dernier, 10 km étaient inaugurés dans le secteur Saint-Raymond, aux paysages vallonnés comme en Suisse, tandis que 10 autres nouveaux kilomètres seront ouverts dans le secteur Shanahan au printemps et au courant de l’été 2014. Un camping rustique d’une vingtaine d’emplacements sera également inauguré pour les maniaques de vélo qui souhaiteraient coucher sur place et repartir dès le lendemain matin sur les sentiers! valleebrasdunord.com
Mauricie
Parc des Trois Sœurs
Gardez l’œil ouvert, le nouveau parc régional des Trois Sœurs, qui devrait ouvrir prochainement ses portes près de La Tuque, s’annonce comme une belle destination pour l’été. L’environnement de rivières, de forêts et de reliefs typiques de la Mauricie que le parc a pour mission de sauvegarder promet de belles heures de randonnée (20 km de sentiers pédestres). Le parc des Trois Sœurs offrira également des activités plus insolites comme un parcours de via ferrata de 750 mètres ainsi qu’une dizaine de longues tyroliennes dont l’une, particulièrement impressionnante, passe au-dessus de la rivière Saint-Maurice. Pas encore rassasié? Sachez que le parc proposera finalement de passer la nuit en maison dans les arbres, en camping, en refuge et même en caverne, au pied de la falaise! parctroissoeurs.org
Laval, Laurentides, Lanaudière
Route bleue des voyageurs
Cet été, on varie les plaisirs… sur l’eau! Pagaies et piqueniques prennent place dans les kayaks pour une sortie à la journée sur la Route bleue des voyageurs. Faisant partie du Sentier maritime du Saint-Laurent, ce parcours navigable de 155 km, répartis en section d’une vingtaine de kilomètres, traverse les régions de Laval, des Laurentides et de Lanaudière. Pour les néophytes, huit circuits guidés sont offerts sur la rivière des Outaouais, le lac des Deux Montagnes, la rivière des Mille Îles ou encore la rivière des Prairies avec embarcation, lunch, guide et transport au point d’arrivée ou de départ compris dans les 75 $ par personne (réservation obligatoire). parc-mille-iles.qc.ca
Sentier national en Mauricie
Longue randonnée
Un long ruban de 99 km balisés, est-ce assez pour vous? Amateurs de longues randonnées, la région de la Mauricie s’est donnée comme mission de vous offrir un beau et long Sentier national qui court d’un côté à l’autre de la région. Le réseau linéaire pédestre, fraichement ouvert, relie la rivière Saint-Maurice, près de Grandes-Piles, à la réserve faunique Mastigouche (et vice-versa).
Cantons-de-l’Est
Divisé en sept tronçons (de 11 km à 18,2 km), le tracé est ponctué d’hébergements à distances variables afin que les randonneurs puissent cumuler plusieurs journées de marche sans quitter le sentier. Un service de transport, offert par certains fournisseurs locaux, permet de retrouver sa voiture sans avoir à revenir sur ses pas. À vos souliers! sentiernationalmauricie.ca
Vallée Bras-du-Nord
Nouvelle habitation troglodytique
Vous connaissez l’entreprise Entre Cimes et Racines? Il s’agit d’un domaine de villégiature aux abords d’Eastman qui propose l’hébergement en drôles d’écogites à l’architecture imaginaire. Forte du succès de son premier « troglo », un chalet rustique construit sous une colline de gazon à la manière des Hobbits du Seigneur des Anneaux, voici que l’équipe inaugure ce printemps une deuxième maison troglodytique. Celle-ci sera construite dans la roche et donnera une chance supplémentaire de tester ces insolites hébergements qui affichent complet quasiment à l’année. Réservez vite avant de vous retrouver sur la liste d’attente! entrecimesetracines.com © Gilles Morneau
Parc national du Fjord-du-Saguenay
Nouvelle via ferrata
La Sépaq prend de la hauteur ces dernières années avec la multiplication de vias ferratas dans plusieurs parcs du réseau. Cet été, c’est au parc national du Fjord-du-Saguenay qu’un nouveau parcours ouvrira ses voies aux amateurs de randonnée-escalade. Construite sur la rive sud du fjord, dans le beau secteur de la Baie-Éternité, cette via ferrata a pour but d’offrir une nouvelle perspective sur le fjord, depuis les falaises rocheuses qui surplombent les rives de la baie, habituellement peu accessibles aux visiteurs. Trois parcours de difficulté différente seront proposés lors d’excursions de 2 h 30 à 6 h. Une nouvelle passerelle suspendue de 90 mètres de longueur offrira également de beaux points de vue sur le parc et le fjord. sepaq.com
Parc Aventures Cap Jaseux
Hébergements alternatifs
Le Parc Aventures Cap Jaseux bénéficie d’un emplacement privilégié sur les hauteurs du Fjord du Saguenay et il compte bien le mettre en valeur dans toutes ses activités. En plus des excursions en kayak déjà existantes et de la via ferrata aux vues saisissantes depuis les falaises de calcaire, un nouvel hébergement alternatif a vu le jour l’été dernier : un dôme transparent qui offre un panorama à 180 degrés sur le fjord et ses falaises boisées. Plus originales encore sont les deux sphères suspendues qui seront installées dans les arbres cette année pour offrir aux amoureux de la nature un véritable petit nid douillet. Celles-ci viennent compléter une offre déjà bien généreuse d’hébergement en camping, cabines rustiques et chalets dans les arbres. capjaseux.com
Portneuf
Parc naturel régional
Encore du nouveau dans les parcs régionaux! C’est cette fois la région de Portneuf qui organise l’inauguration en mai prochain de son parc naturel régional. Situé au nord de Saint-Alban, ce beau parc de 70 km2 abrite les majestueux lacs Long et Montauban autour desquels s’agence une multitude d’autres petits lacs et rivières. Autant dire une destination plein air de choix pour les activités nautiques comme le kayak et le canot-camping ainsi que la randonnée pédestre (de 3 à 12 km). Sans oublier la pratique de l’escalade sur la falaise du lac Long et dans les gorges de la rivière Sainte-Anne. Des endroits d’exception dont on pourra désormais profiter durant plusieurs jours avec l’ouverture de chalets locatifs et d’espaces de camping rustiques à même le parc. parcportneuf.com
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///DESTINATIONS
Sentiers peu fréquentés POUR RANDONNÉES TRANQUILLES
© OMG images
PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE
Loin des foules et au plus près des beautés de la nature, voici quatre sentiers à inscrire dans votre programme de randonnées de l’été : SENTIERS FRONTALIERS (CANTONS-DE-L’EST) MONTAGNE DE MARBRE Attention, voici une révélation : cette montagne constitue l’un des secrets les mieux gardés parmi les randonnées à faire dans les Cantons-de-l’Est. Calme, isolée et encore sauvage, la montagne de Marbre offre également l’avantage d’être accessible gratuitement et d’accepter les chiens sur ses sentiers. Situés le long de la frontière américaine (avec le Maine), les Sentiers frontaliers – du nom du club de marche qui a aménagé ce réseau de 135 km de sentiers – se divisent en une demi-douzaine de secteurs peuplés de hauts reliefs dont ceux du mont Mégantic (1 105 m) et du mont Gosford (1 189 m, quatrième plus haut sommet du Québec). La montagne de Marbre se situe au cœur de ce vaste panorama vallonné, voisin du massif des montagnes Blanches américaines (White Mountains) auxquelles elle appartenait lorsqu’elle s’appelait encore la Marble Mountain. Ce n’est pourtant pas une montagne de marbre, mais bel et bien de granit que l’on grimpe jusqu’à son sommet surplombant la rivière au Saumon. Le sentier pour y accéder est court (6 km), mais avec un fort dénivelé (400 mètres). Très bien balisé, il serpente dans la forêt, croise un abri trois faces, traverse un petit pont en bois avant d’arriver à la montée finale. Ayez les passeports à portée de main puisque les douaniers en VTT ne sont jamais 38
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très loin! On marche directement sur la frontière jusqu’au prodigieux sommet qui offre une vue sur une infinité de montagnes. À l’est, la rondeur du mont Gosford, au nord, l’imposant mont Mégantic, et au sud, le New Hampshire et ses White Mountains. Idée de longues randonnées : on peut rallier le réseau de sentiers de l’Appalachian Trail, qui sillonne les montagnes américaines voisines, via la Cohos Trail. On peut aussi passer la nuit au camping du lac Danger et entreprendre dès le lendemain l’ascension du mont Gosford. Distance : 12 km (aller-retour) Altitude : 920 mètres Dénivelé : 400 mètres Difficulté : intermédiaire Accès : stationnement du secteur de la montagne de marbre Infos : sentiersfrontaliers.qc.ca PARC NATIONAL DU FJORD DU SAGUENAY (SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN) MONTAGNE BLANCHE ALe superbe Fjord du Saguenay, le charmant village de L’Anse-Saint-Jean et le si populaire parc national de la Sépaq concourent à la réputation des lieux. En sortant légèrement des sentiers battus et de la foule de randonneurs, on tombe sur un très bel itinéraire
qui n’est pas encore trop victime de son succès. Le sentier des Chutes (13,8 km aller-retour) mène au sommet dénudé de la montagne Blanche pour un spectaculaire point de vue à 360° sur la région. En chemin, les randonneurs croisent deux belles chutes avant d’accéder (par un sentier secondaire) à un belvédère donnant sur le fjord et L’Anse-Saint-Jean. Encore quelques mètres à grimper avant d’arriver au sommet et à ses caps rocheux donnant sur une vue vertigineuse. On y foule une fragile végétation de type arctique-alpine où l’on peut dénicher quelques bleuets en saison. Ce sentier est généralement agréable, car délaissé par les foules de randonneurs qui parcourent plus souvent le sentier du Cap Trinité voisin. On ne s’en plaindra pas! Distance : 13,8 km (aller-retour) Altitude : 565 mètres Dénivelé : 550 mètres Difficulté : intermédiaire Accès : stationnement gratuit sur le chemin Saint-Thomas Nord, village de L’Anse-Saint-Jean Infos : sepaq.com
SENTIER NATIONAL (MAURICIE)
SENTIER INTERNATIONAL DES APPALACHES (GASPÉSIE)
CHUTE DU DIABLE
MONT BLANC
Est-ce le nom diabolique de ce sentier qui dissuade les randonneurs de le fouler? Le fait est qu’il est étonnamment peu achalandé et pourtant fort agréable à sillonner dans la fraicheur de son couvert forestier. Inauguré en 2009, le sentier chute du Diable, long de 11,2 kilomètres (en linéaire), traverse le parc récréoforestier de Saint-Mathieu, en bordure du beau et grand parc national de la Mauricie. Il fait partie du Sentier national et représente un pas de plus dans la réalisation de cet immense sentier balisé qui traversera un jour le Canada d’ouest en est sur plus de 10 000 kilomètres, lorsque toutes ses sections se rejoindront. Pour profiter de l’un de ses tronçons les plus paisibles, il suffit de rejoindre le lac en Croix et de se laisser guider par les fameuses balises rouges et blanches du Sentier national. Le début du sentier est une belle montée de 1,5 km pour atteindre un point de vue sur le lac. La suite du sentier offre d’autres beaux panoramas, sur la décharge du lac Wapizagonque (parc de la Mauricie) ainsi que sur les berges de la rivière Shawinigan. À mi-parcours, une descente abrupte mène à la tant attendue chute du Diable, superbement encaissée entre les montagnes. Un abri trois faces, situé en face de la chute, permet aux randonneurs de s’abriter pour une pause lunch au son tonitruant de la cascade. Du fond de la vallée, il faut remonter l’autre versant pour atteindre le plateau qui conduit au stationnement situé en face de l’Auberge du Trappeur. Cette dernière section représente environ 5 km. Idée de longue randonnée : pour les randonneurs qui souhaitent poursuivre leur chemin dès le lendemain, il y a la possibilité de continuer à marcher sur le Sentier national via le sentier Le Trappeur (14 km). Plusieurs hébergements permettent de passer la nuit dans le secteur (refuges, tipis et chalets à l’auberge du Trappeur ou camping au parc national de la Mauricie). Distance : 11,2 km (aller-retour) Dénivelé : 205 mètres Difficulté : intermédiaire Accès : stationnement du lac en Croix à Saint-Mathieu-du-Parc Infos : sentiernationalmauricie.ca
Grimper au sommet du mont Blanc est toujours une fierté, même si celui-ci se trouve au Québec. Moins haut, mais surtout moins achalandé que celui des Alpes, le mont Blanc de la réserve faunique de Matane, au cœur des Chic-Chocs, est une très belle randonnée à réaliser par ceux qui souhaitent fuir les foules du parc de la Gaspésie. Longue ascension constante de 7,9 km jusqu’au sommet, le sentier traverse différents types de végétation, passant de la forêt mixte aux conifères puis aux pittoresques krummholz au sommet, ces arbres rabougris par le vent qui offrent des statures complètement difformes. Les randonneurs empruntent la majorité du temps un ancien chemin forestier jusqu’à rejoindre le SIA (Sentier international des Appalaches), à quelques mètres du sommet. Un refuge (équipé d’un poêle à bois et de quatre lits) attend un peu plus loin les marcheurs sur un vaste plateau montagneux. Il ne faut pas hésiter à continuer de marcher sur le SIA en direction nord-est sur 500 mètres pour atteindre un point de vue saisissant sur le fleuve et la cuvette du mont Blanc. On revient sur ses pas jusqu’au point de départ. Idée de longue randonnée : on peut poursuivre sa randonnée d’un côté ou de l’autre du SIA, soit vers l’est jusqu’au mont Logan, soit vers l’ouest en direction du lac Matane et du Mont de l’ouest. Distance : 16,2 km (aller-retour) Altitude : 1 063 mètres Dénivelé : 700 mètres Difficulté : avancée Accès : stationnement le long de la route 1, à 35 km de distance du poste John (réserve faunique de Matane) Infos : sia-iat.com
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Technologie
L'électronique tuera-t-elle le plein air?
PAR ANTOINE STAB
Août 2013, Salt Lake City. Au Outdoor Retailer, le plus gros salon de l’industrie sportive en Amérique, les compagnies viennent deux fois par année présenter leurs nouveaux produits. Au kiosque de Big Agnes, un accessoire pour le camping retient l’attention : l'Entertainment Center loft, un boitier imperméable qui se fixe avec des sangles dans la tente pour y loger une tablette numérique et regarder des films. On peut débattre de l’utilité ou non de cet objet, mais il possède le mérite de remettre en question notre rapport avec la technologie et de son impact sur nos activités de plein air. Sommes-nous trop dépendants, voire carrément techno-addicts? « Le plein air a longtemps tardé à rentrer dans l’ère technologique, lance Éric Hamel, responsable de la formation à La Cordée. L’essence du plein air était justement de s’en détacher. Aujourd’hui, c’est une extension naturelle de notre vie quotidienne. Elle n’est pourtant pas automatique à la pratique. Quand on pratique un sport ou un loisir, on commence par découvrir l’activité par l’équipement de base : les vêtements et le matériel. Mais rapidement, à mesure que l’on y prend gout, le besoin technologique se fait sentir, comme de posséder une montre GPS pour les coureurs ». Cet objet aux fonctions avancées (calcul de la durée de l’entrainement, position géographique, podomètre, gestion et programme d’entrainement, etc.) s’est démocratisé au milieu des années 2000. Et il n’est plus réservé à l’élite : il est désormais accessible aux coureurs amateurs. Dans l’une de ses chroniques rassemblées dans l’ouvrage Pas : chroniques et récits d’un coureur, le chroniqueur au quotidien La Presse Yves Boisvert décrit la montre GPS comme étant « le gadget ultime du coureur contemporain. (...) Mais quel outil merveilleux! Où qu’on soit sur Terre, un satellite discute avec votre montre pendant que vous courez. (...) Je ne pars jamais sans ma montre sans quoi je suis aussi perdu que si je ne connaissais pas le nom des rues. Il faut que je sache où je suis, je veux dire où j’en suis, à quelle vitesse je vais quand je me sens bien, ou mal, ou quand je sens que mon cœur bat trop vite ». Et il conclut avec lucidité : « Un jour, peut-être, je retrouverai la liberté ou la sagesse de courir sans mesurer mes pas ». La mesure de la performance, c’est l’un des aspects importants de la technologie. Connaitre précisément par quel chemin je suis passé, en combien de temps, le dénivelé, les calories dépensées, etc. « Les gadgets 40
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technologiques sont là pour évaluer ta condition physique globale, explique François-Xavier Bleau, guide et directeur des opérations de Terra Ultima, une compagnie québécoise de voyages d’aventure. Cela peut être utile, mais on a tendance à trop se concentrer sur les données brutes de la machine et à oublier nos sensations, ce que notre corps ressent ». Un sentiment partagé par Richard Rémy, guide et président de la compagnie de voyage Les Karavaniers : « Il faut faire attention aux objets qui “nous veulent du bien”. Ils ont parfois des effets pervers. L’utilisation d’un saturomètre [qui effectue la mesure de la concentration d’oxygène dans le sang] lors d’une excursion en haute montagne peut rassurer les gens, mais aussi les faire paniquer. Faute de bien savoir l’utiliser et déchiffrer les données brutes, un simple mal de tête peut s’aggraver rien qu’avec l’effet du stress ». Tous les objets que nous apportons durant nos sorties plein air seraient ainsi une réponse, consciente ou non, aux craintes que l’on pourrait avoir dans un univers moins contrôlé qu’est la nature. C’est ce que pense François-Xavier Bleau : « Au cours des voyages que nous guidons, certaines personnes peuvent être un peu effrayées par la montagne ou l’altitude parce qu’elles la connaissent mal. Leurs machines les rassurent. Notre rôle est de démystifier tout ça, mais ça passe par l’expérience et ce que l’on ressent sur le terrain ». La technologie, ami ou ennemi? Ce n’est pas tout d’être équipé, encore faut-il savoir utiliser la technologie correctement et dans toutes les conditions. « Mon téléphone intelligent me sert comme outil de travail, explique Dominic Asselin, grimpeur, guide et fondateur d’Attitude Montagne, un centre d'activités et de formation en escalade et alpinisme. Je l’utilise comme GPS, comme appareil photo, pour
prendre des notes sur le terrain et même analyser la neige. Mais j’ai dû apprendre à l’utiliser de façon adéquate et raisonnée. Par exemple, je lui ajoute un hot pad, une compresse chauffante pour chauffer la batterie et ainsi éviter qu’elle se décharge trop vite par temps froid. C’est un réflexe que n’a pas tout le monde. Et il faut toujours avoir un plan B si l’appareil ne fonctionne pas ». Les batteries et l’autonomie des appareils mobiles, c’est le nerf de la guerre de toutes les marques, et du coup de tous ceux qui les utilisent. Alors on s’équipe en panneau solaire et en batteries de rechange pour pallier le manque. Un vrai cycle infernal quand la technologie appelle la technologie : « J’ai parfois l’impression que l’on est un peu esclave de la technologie, confie Sylvie Marois, professeure en tourisme d’aventure au Cégep Saint-Laurent. On oublie que tout objet a une durée de vie limitée ». Comme le remarque Éric Hamel : « Le développement de ces outils d’analyse de la performance s’est aussi fait en marge de la création d'une plateforme pour enregistrer et regrouper toutes les informations. Ainsi, on a vu naitre de véritables communautés numériques». Éric Hamel touche du doigt le deuxième aspect des outils technologiques : ils participent à rendre le monde hyperconnecté dans une ère de la communication instantanée. « Même à l’autre bout du monde, on est toujours disponible. On peut se connecter à Facebook au sommet du Kilimandjaro! C’est intéressant pour démocratiser l’aventure, mais cela gâche le plaisir de vivre à fond ces moments. Cette notion d'instantanéité crée un effet pervers : les gens veulent savoir tout, et tout de suite. Aujourd’hui, être sans nouvelles pendant plusieurs jours inquiète, même quand on sait que l’on va dans des régions reculées ». Richard Rémy va plus loin : « Pour moi, la technologie ne rend pas un voyage
mémorable et plaisant, mais elle peut faire en sorte qu’il ne le soit pas. Je me souviens de ce gars avec qui je montais le Kilimandjaro. Son père est décédé pendant l’ascension. Il a appris la triste nouvelle au sommet... par courriel! C’est un exemple extrême qui illustre à quel point la technologie peut gâcher le plaisir du plein air ».
© Thinkstock
Les technologies de la communication peuvent être source de parasitage des comportements, comme le fait remarquer Dominic Asselin : « Certaines personnes font des activités de plein air moins pour le plaisir ou le dépassement de soi que pour s’afficher sur les réseaux sociaux et mettre à jour leur profil grâce à l’accessibilité des réseaux cellulaires ». Cela se fait-il au détriment de l’attention que l’on porte sur ce qui nous entoure? C’est ce que croit Sylvie Marois : « On fait face à plus de stimuli extérieurs. Avec la GoPro, tu te concentres sur les images tournées. Avec le GPS, si tu suis bêtement les indications, tu es forcément moins connecté avec ce qui t’entoure. Il faut se poser la question : pourquoi aller jouer dehors si c’est pour y amener toute la technologie de la maison? A-t-on vraiment besoin d’une tablette pour regarder un film dans la tente? »
Si la technologie peut gâcher le plaisir de certains, elle peut en arranger d’autres. C’est aussi un élément décisif pour la sécurité. Laurent Janssen, technicien en avalanche au centre d’avalanche Haute-Gaspésie, explique ainsi que la technologie a un impact primordial, voire vital sur son travail. « Elle nous permet d’avoir une météo en temps réel. Avec une webcam et des stations météo positionnées sur les sommets, on peut connaitre très rapidement les conditions d’enneigement. C’est un réseau utile pour faire des prévisions d’avalanches et plus on a d’informations, meilleures elles sont. » « Normalement, l’objet le plus évolué que nous devrions avoir en voyage, c’est la lampe frontale, dit Alexandre Byette, guide expérimenté et membre de l’expédition XP Antarctick. Mais les objets technologiques apportent beaucoup pour la sécurité. En Antarctique, on aura avec nous GPS, walkietalkies, téléphone satellite, etc. Ils font partie du sac à dos de n’importe quel aventurier. C’est même irresponsable de partir sans. En cas de problème, des millions de dollars seront dépensés en recherche et sauvetage, alors que quelques centaines de dollars permettent d’assurer sa sécurité correctement. Le choix est vite
fait! » Mais il se veut toutefois lucide sur les fausses impressions de sécurité qui peuvent en découler : « Il faut faire attention à ne pas se laisser prendre au jeu, à prendre plus de risques. C’est à double tranchant ». Selon Richard Rémy, pour les voyages d’aventure, exception faite des expéditions de professionnels, l’instrument vital, c’est le téléphone satellite. Tout le reste est accessoire et empêche le voyageur de décrocher. « Je ne dis pas que la technologie n'est pas utile, mais on s’y attache beaucoup trop. Aujourd’hui, nos clients ont de plus en plus de misère à s’en défaire. Cela demande une certaine discipline ». Ok, mais comment y arriver? Pour Dominic Asselin, cela peut se faire grâce à un peu de pédagogie : « J’essaye de les responsabiliser en leur faisant prendre conscience que la plupart de leurs gadgets ne sont pas très utiles en voyage, ils alourdissent plutôt leur sac. Ainsi, pour leur prochaine excursion, ils ne les prendront plus ». Certains acteurs touristiques vont plus loin que la simple pédagogie et ont pris le taureau par les cornes en offrant des cures de désintoxication numérique. Des hôtels de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, un État des Petites Antilles dans les Caraïbes, interdisent l’utilisation des appareils numériques des clients pendant leur séjour. Plus près, au Québec, le Spa Eastman propose, depuis l’été 2013, une « Option Déconnexion » qui permet à ses clients de se séparer volontairement de leur cellulaire et autre appareil électronique, le temps de leur séjour. On leur remet également un guide pour leur expliquer ce qu’est la dépendance numérique, quels en sont les signes et comment mieux équilibrer leur utilisation. En guise de récompense, ils gagnent un soin gratuit. « Le but est de créer une coupure avec le quotidien pour maximiser l’expérience de détente », indique Jocelyna Dubuc, présidente-directrice générale et fondatrice de ce spa. « C’est très apprécié par nos clients. Certains se rendent compte qu’ils sont addicts. » Le Spa Eastman propose sur son site Web des tests pour mesurer votre niveau de dépendance. Seriez-vous prêt à vous passer de votre cellulaire, ne serait-ce que pour une aventure d’un jour?
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DESTINATIONS ///
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Où aller pour décrocher du cellulaire?
Vous voulez pratiquer une activité plein air sans être dérangé par votre cellulaire ou des notifications de courriel? Voici quelques endroits au Québec où il est facile de déconnecter faute de réseaux.
ABITIBI-TÉMISCAMINGUE
CHAUDIÈRE-APPALACHES
Le terrain de jeu est immense pour ceux ou celles qui voudraient couper, notamment :
- Au parc régional des Appalaches, « certains ont des difficultés avec leur cellulaire, explique Stéphanie Charland, la directrice des opérations. “Cela fonctionne de manière parcellaire, selon les secteurs. Ça peut être le cas sur un kilomètre et pas le suivant ». parcappalaches.com
- La réserve faunique La Vérendrye, dans la Vallée-de-l’Or. - Le parc national d’Aiguebelle, à Rouyn-Noranda. - Récré-eau des Quinze avec une voie cyclable de 27 km et six sentiers pédestres balisés pour un total de 25 km. recre-eaudesquinze.qc.ca/ - La Cyclo-Voie du Partage des eaux Rouyn-Noranda et Abitibi-Ouest, un tronçon cyclable de 56 km de la Route verte. cldrn.ca - Le Parc linéaire du Témiscamingue et la ligne du Mocassin, un sentier balisé en poussière de pierre de 45 km aménagé pour les cyclistes tourismetemiscamingue.ca - la Forêt d’enseignement et de recherche du lac Duparquet en Abitibi-Ouest. ferld.uqat.ca - les parcs ruraux d’Abitibi-Ouest, autour du village de Rapide-Danseur.
BAS SAINT-LAURENT - Dans le secteur du Témiscouata avec le parc national du Lac-Témiscouata, nouveau parc de la Sépaq qui fêtera en juin 2014 un an d’existence, n’a qu’une couverture cellulaire à ses installations près du lac (centre de service), tout le reste (yourtes, camping, accueil) n'est pas couvert. - La réserve faunique de Rimouski n’a aucune connexion : comme toutes les réserves fauniques de la Sépaq, vous pourrez y chasser et pêcher.
CANTONS-DE-L’EST - Aucun service disponible sur l’ensemble du parc national du Mont-Mégantic. - Au parc national de Frontenac, pas de service dans le secteur sud, comme pour le massif de Winslow, une boucle de 16 km – qui dure entre 3 h 30 et 4 h 30, à travers les bouleaux jaunes et autres peuplements forestiers – qui permet de contempler le grand lac Saint-François. 42
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CÔTE-NORD DUPLESSIS - Rien de plus facile que de déconnecter, puisque, à part les zones habitées, le réseau cellulaire n’est pas opérant. Vous pouvez donc laisser libre cours à vos toutes envies de sortie plein air.
CÔTE-NORD MANICOUAGAN - les monts Groulx, une destination de choix pour les amoureux de la nature sauvage. - La Pourvoirie du Lac Dionne (pourvoiriedulacdionne.com) et celle du Domaine de la Manic (domainedelamanic.ca). - Le Refuge du Prospecteur propose notamment des croisières photographiques sur des sites géologiques où vous pourrez voir des impactites, ces roches terrestres qui témoignent de l’impact d’un astéroïde avec la terre, il y a 214 millions d’années. refugeduprospecteur.com
GASPÉSIE Deux incontournables dans la région : le parc national de la Gaspésie et ses 802 km2 de nature préservée au cœur de la péninsule gaspésienne; l’Auberge de montagne des Chic-Chocs, située à 615 mètres d’altitude dans la réserve faunique de Matane.
ÎLES-DE-LA-MADELEINE Une autre région du Québec où l’on ne manque pas de choix quand il s’agit de se déconnecter des turpitudes du monde moderne : - la réserve nationale de la Pointe de l’Est, constituée de dunes, de landes et de lagunes, est située dans la partie sud du golfe du Saint-Laurent, à l’extrémité nord-est de l’archipel. ec.gc.ca
- le Parc des Buck et ses sentiers pédestres boisés. tourismeilesdelamadeleine.com - la Butte du Vent. - l’île Brion, une réserve écologique à 16 km des côtes de Grosse-Île (accessible seulement l’été). mddep.gouv.qc.ca - le sentier Ivan Quinn, à l’Île d’Entrée, mène au sommet du plus haut point des Îles-de-la-Madeleine : Big Hill avec ses 174 mètres.
OUTAOUAIS Très bien couverte, la région compte peu de zones pour couper avec la technologie. Exception faite avec Kenauk Nature, anciennement le Fairmont Kenauk, une réserve naturelle à Notre-Dame-de-Bonsecours, au nord de Montebello. Plusieurs activités possibles : randonnées pédestres, pêche à la mouche, canot et kayak, rabaska, observation guidée de la faune (ours noirs et blonds et de la flore, les plages sablonneuses au lac Poisson Blanc).
SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN - Au parc national des Monts-Valins, il reste des secteurs non couverts. Mais vous ne serez pas seul, entouré par les fantômes blancs en hiver. - Au parc national du Fjord-du-Saguenay, on se branche sur l’essentiel, isolé en tente huttopia ou en arrivant à la statue du cap Trinité. Alléluia! - Dans la municipalité de Lac-Bouchette, la spiritualité prend le dessus à l’Ermitage Saint-Antoine. En randonnée sur les 215 km du sentier Kapatakan, reliant Lac-Bouchette à L’Anse-Saint-Jean, on se connecte sur soi-même. Vous pouvez aussi adopter une attitude plus radicale et encore plus efficace pour ne pas être dérangé : éteignez tout simplement votre cellulaire. Vous économisez du temps et vous gagnerez en plaisir!
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DORMIR AU PAYS DE L’OURS POLAIRE TEXTE ET PHOTOS PAR MARC-ANDRÉ PAUZÉ
Elle regardait toujours aux alentours quand elle sortait du camp en soirée. Et cette fois ne faisait pas exception. Nanook s’approchait silencieusement. Alice ne l’a pas vu, car Nanook s’était roulé dans la boue pour se camoufler et surprendre sa proie. Avant qu’elle ne le réalise, elle fut attrapée. Elle sentit une forte et douloureuse pression sur son crâne alors que l’ours la tirait sur le sol. Elle s’est débattue, protégeant sa tête, car elle savait qu’il s’en prend invariablement à la tête. Tommy, son mari toujours dans le camp, entendit ses cris, saisit sa carabine à gros calibre et se précipita hors du camp. Il savait ce qui se passait. Alice Annanack Baron et son mari, Tommy Baron, étaient à leur camp traditionnel dans la toundra de la baie d’Ungava, à la pointe nord du parc Kuururjuaq, à une heure de bateau de Kangiqsualujjuaq. Ils planifiaient repeindre le camp, chasser et pêcher. Nanook (qui signifie « ours polaire » en inuktitut) a changé leurs plans. Quand Tommy arriva près de la scène, il vit sa femme lutter avec le prédateur.
En arrivant près de sa femme qui se bat avec l’ours, l’esprit de Tommy s’emballa. « J’étais tellement nerveux, de dire l’Inuk. Je ne savais pas quoi faire, car je ne voulais pas que ma femme reçoive la balle! » Selon les renseignements du parc Kuururjuaq, l’ours polaire utilise encore la vallée de la rivière Korok, un couloir de transition pour les humains et les animaux entre l’Ungava et la mer du Labrador. Malgré les images touchantes qui circulent sur les réseaux sociaux, l’ours polaire est un redoutable prédateur. Le plus gros sur la terre. Il pèse entre 300 et 450 kg et mesure trois mètres. Puissant, rapide et agile, il jouit d’un odorat exceptionnel et sa vue se compare à celle de l’humain. On est loin de Yogi ou Winnie the Pooh!
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Si le loup a souvent peur des hommes, l’ours blanc vit de longues périodes de disettes, ce qui le rend potentiellement agressif. Parcs Canada suggère d’utiliser le poivre de Cayenne si un ours polaire s’approche trop. « J’ai eu à utiliser une seule fois le poivre de Cayenne sur un jeune grizzly », m’explique Patrice Haley, photographe aventurier. « C’est efficace, mais pas vraiment fiable. Je ne m’y fierais pas dans la toundra qui est toujours venteuse. Aussi, les ours polaires sont plus gros et plus résistants. S’ils ont faim, rien ne les arrêtera. » Malgré ces possibles dangers, j’avais encore envie de partir en solitaire et bivouaquer dans la toundra. Fin aout, je suis donc sur un site de campement ancestral à plusieurs kilomètres de Kangiqsualujjuaq. Un cercle de pierres adossé à une paroi rocheuse bloquant les vents du nord marquait la fondation de l’ancien campement, vieux de 2 500 ans. J’installe mon abri tout près, en orientant la porte vers l’ouverture de la rivière George sur la baie d’Ungava. Poussées par de forts vents, les vagues de la marée montante s’échouent sur la berge de pierres dorées, à une vingtaine de mètres de mon campement. Après mon souper, j’arpente lentement le rivage en savourant les effluves du tabac embrasé de ma pipe. Ensuite, je m’éloigne du campement pour trouver une bonne cache pour mon sac de nourriture. La lumière en ce début d’automne arctique descend rapidement. À mon retour, il fait nuit. Je m’étends sur mon sac de couchage pour lire Conquérant de l’impossible de Mike Horn. Après quelques paragraphes, il décrit comment un scientifique russe s’est fait dévorer par un ours polaire… Ouch ! Le lendemain, pendant que je m’active, mon esprit ne veut même plus penser à la possibilité d’une rencontre avec le seigneur de l’Arctique. La lecture de ce passage a subtilement laissé des traces. Je connais les dommages que peut faire un ours polaire puisque j’ai participé à l’expédition de sauvetage d’Alice. Sa mésaventure remonta lentement et s’infiltra dans mon esprit. En arrivant près de sa femme qui se bat avec l’ours, l’esprit de Tommy s’emballa. « J’étais tellement nerveux, de dire l’Inuk. Je ne savais pas quoi faire, car je ne voulais pas que ma femme reçoive la balle! » Prenant une grande respiration, Tommy tira une première fois sur l’ours. Mais ce ne fut pas suffisant pour que celui-ci lâche Alice. Il essaya de tirer une nouvelle fois, mais sa carabine s’enraya. Il courut jusqu’à la cabane pour prendre sa carabine de calibre 22’ et retourna sur la scène. Affronter un ours polaire avec une 22' est aussi
Alice espère manger de l’ours à nouveau, mais seulement après avoir pardonné à l’esprit de Nanook.
Tommy Baron, le mari d’Alice, est en communication avec Kuujjuaq pendant qu’Amélie Drolet, infirmière au poste de soins de Kangiqsualujjuaq s’occupe d’Alice.
efficace que de lui balancer des cailloux... Néanmoins, Tommy tira à bout portant. Après quelques tirs, l’animal s’effondra, inerte. Alice était partiellement scalpée et sa main droite était très endommagée par les morsures. À l’arrivée des secours, douze heures après l’attaque, deux infirmiers de la clinique du village s’occupèrent d’Alice. Les hommes tirèrent la carcasse de l’ours jusqu’à la rive et lui coupèrent la tête afin de l’analyser. Ensuite, ils allumèrent un feu de signalement pour guider le pilote de l’hélicoptère de secours, puis firent du café. Johnny Sam et quelques jeunes du groupe s’assirent près de Tommy, encore très ébranlé, pour le réconforter. L’attente de l’hélicoptère en provenance de Kuujjuaq se poursuivit. Johnny Sam Annanack, un ancien du village, expliqua qu’il fallait se débarrasser de l’ours. « C’est un méchant ours et nous ne pouvons en utiliser aucune partie », dit l’ancien. Pendant ce temps, Alice reposait calmement et recevait des analgésiques et des antibiotiques intraveineux. « L’ours blanc est ma viande favorite, dit-elle. Mais je n’en mangerai plus, du moins pas avant de lui avoir pardonné. » Pour les Inuits, il faut être en bon terme avec l’animal afin de le manger. Après une heure d’attente, ils étaient sans nouvelles de l’hélicoptère. Comme ils s’apprêtaient à déplacer Alice près des bateaux, un grondement parvint aux oreilles des guetteurs. Quelques minutes plus tard, l’hélicoptère arriva et Alice s’envola pour Kuujjuaq.
Alice, trois mois après l’accident.
Mon bivouac sur le bord de la rivière George.
Le reste de l’équipe traina le « mauvais ours » et le coula en mer. Comme suggéré par Johnny Sam, ils ne gardèrent rien de l’animal, malgré la très grande valeur que peut avoir une peau d’ours polaire sur le marché international. Dans mon bivouac, les images de cet événement occupaient mon esprit. Je sors de mon abri pour fumer une autre pipée sur la berge pendant que le ciel s’éteint complètement, mais l’apaisement souhaité ne vint pas. Je retourne sur mon sac de couchage et jongle avec mon poignard en pensant que ce serait une bien maigre protection contre un ours polaire. Oh ! j’ai bien mon talisman autour du cou, une griffe d’ours blanc reçue d’un chasseur, mais son pouvoir magique semble s’être envolé sous le vent de l’après-midi. Vers 6 h du matin, je me réveille en sursaut avec les premières lueurs de la nouvelle journée. Je me lève, prépare mon déjeuner puis je refais le trajet sous la pluie, vers Kangiqsualujjuaq. SUITE PAGE 46 espaces.ca mars 2014
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SUITE DE LA PAGE 45
Les anciennes du village m’avouent avoir été inquiètes de savoir que j’étais seul dans la toundra. Elles ont peut-être raison. Les hommes, eux, trouvent ça drôle. Ils me demandent des détails logistiques sur l’installation de mon campement et si j’ai vu des pistes. Les Inuits ont une vision très différente de la cohabitation avec l’ours polaire.
Mary Sam Annanack coule la carcasse de l’ours pour punir l’esprit de Nanook de s’être attaqué à un humain.
Les anciennes du village m’avouent avoir été inquiètes de savoir que j’étais seul dans la toundra. Elles ont peut-être raison. Les hommes, eux, trouvent ça drôle. Ils me demandent des détails logistiques sur l’installation de mon campement et si j’ai vu des pistes. Les Inuits ont une vision très différente de la cohabitation avec l’ours polaire. « La rencontre possible avec Nanook n’est pas à prendre à la légère. Mais comme il est une source importante de nourriture, nous évaluons s’il est en bonne santé, son âge et si c’est une mère avec des petits. Si les conditions de s’approvisionner en nourriture tout en préservant nos futures prises sont présentes ou si nous sommes directement menacés, nous le tuons », explique Jani-Marik Beaulne, un chasseur de 27 ans, de père inuk et de mère québécoise. « Mais nous ne ressentons pas autant que l’homme blanc le besoin de contrôler notre destinée et notre environnement. Nous faisons partie, comme l’ours, du cercle de la vie. »
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Au parc Kuururjuaq, à une cinquantaine de kilomètres de Kangiqsualujjuaq, les rencontres avec l’ours sont rares. Selon Charlie Munick, le directeur du parc, il n’y a eu aucune confrontation avec les visiteurs, malgré qu’il y ait eu 161 visiteurs en 2012 et 91 en 2013. « Nous travaillons en étroite collaboration avec les Inuits qui fréquentent le parc et ses environs. Nous savons s’il y a des ours dans les parages ou non. Nous conseillons les visiteurs tout au long de leurs préparatifs et leur suggérons d’être accompagnés de guides inuits armés. Aussi, nous mettons des clôtures électriques portables à leur disposition. » Alice, forte et très chanceuse, a survécu à ses blessures. Elle pourra manger de l’ours à nouveau. Quant à moi, trois jours après mon excursion, un ours polaire affamé se promenait dans le village. Ça devait faire plusieurs jours qu’il était dans les parages… Mon talisman a peut-être fait son travail après tout!
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POUR LA COURSE À PIED! PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE
LÉGERS, CONFORTABLES ET POURQUOI PAS MINIMALISTES? VOICI LES NOUVEAUX PRODUITS POUR BIEN COURIR CETTE SAISON.
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SOULIERS DE COURSE SUR ROUTE 1-GEL SUPER J33 Se sentir surhumain lorsque l’on court. C’est l’objectif d’Asics en lançant son nouveau soulier Gel Super J-33 aux « super pouvoirs » de légèreté et de maintien du pied. Plusieurs technologies ont été associées pour offrir un confort de course optimal : l’innovation FluidAxis permet à la chaussure de suivre les mouvements naturels de rotation du pied du coureur grâce à une semelle flexible séparée en deux par une rainure suivant la ligne courbée du pied (guidance line). Autres concepts pour améliorer les performances : un système d’absorption des chocs (le fameux gel), ainsi qu’une construction sans couture et un tissu ultra-aéré et léger. Pas sûr que ce soulier vous fera voler, mais il pourra au moins vous donner une erre d’aller! ASICS, Gel Super J33 | 130 $ | asicsamerica.com 48
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2-SPEEDFORM Qu’est-ce qu’une combinaison spatiale et un soutien-gorge ont en commun? Réponse : un confort extrême et des matériaux innovants qui ont inspiré Under Armour dans la conception de sa toute nouvelle chaussure de course à pied Speedform. Sa coque sans couture épouse parfaitement la forme du pied grâce notamment à la présence d’un talon en silicone. D’autre part, le système de coussinage Micro G ajoute du rebond à chaque pas et fait partie des plus convaincants du marché. Un conseil : pensez à essayer une demi-taille en dessous de votre pointure, ces chaussures ont tendance à tailler grand. UNDER ARMOUR, Speedform | xxx $ | underarmour.com
3-FREE FLYKNIT Une chaussure en tricot, ça vous dit? Nike a inventé un soulier de course sur route minimaliste à sa manière, c’est-à-dire conçu d’une seule pièce, dans un tricot en polyester. Ce système de maillage par microfils, reliés à une semelle en carbone souple et durable, offre un moulage du pied sans couture, donc sans irritation, et presque sur-mesure comme pourrait le faire un bas de compression. C’est d’ailleurs l’étrange sensation de courir en chaussettes que ces souliers procurent à chaque foulée. On aime ou on n’aime pas! NIKE, Free Flyknit | 3190 $ | 3nike.com
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SOULIERS DE COURSE EN SENTIER 4-TRAIL 860V4 Dans la large gamme de souliers New Balance dédiés à la course en sentier, voici un nouveau produit à surveiller de près! Il s’agit d’une conception hybride inspirée d’un des styles fétiches de la marque, le 860, dans une version trail cette fois. Il est doté d’un tissu en filet résistant à l’eau sur le dessus et les côtés du pied et d’une semelle avec drop de 12 mm (différence entre la hauteur du talon et l’avant du pied) qui offre un maximum de traction sur les terrains accidentés. Cette épaisse semelle qui donne une absorption des chocs est une véritable plus-value une fois dans la course. Disponible en version homme et femme. NEW BALANCE, Trail 860V4 | 50 $ | newbalance.com 5-ULTRA TRAIL La compagnie The North Face mise sur une protection maximale du pied dans sa nouvelle collection de souliers de course en sentier pour la saison 2014. La semelle Vibram, aux allures d’alvéoles de ruche à miel, est spécialement conçue pour amortir l’impact répété des pieds du coureur sur le sol accidenté des sentiers. La semelle intercalaire, dotée de la technologie Pebax Cradle, joue également le rôle de coussin amortisseur tout en apportant une stabilité hors pair dans les mouvements du pied. On notera aussi la haute capacité de séchage des fibres FlashDry de la doublure. De quoi plonger les pieds dans les flaques d’eau sans crainte de faire flock-flock! THE NORTH FACE, Ultra Trail | 120 $ | thenorthface.com
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6-S-LAB XT 6 SOFTGROUND Un soulier de course aux allures de chaussures de soccer, vous avez déjà vu ça? Salomon poursuit dans sa tradition et s’éloigne des sentiers battus avec sa collection S-Lab. Parmi ses atouts majeurs : un système de laçage rapide, un poids plume (240 gr) et une semelle Contragrip à crampons en caoutchouc, idéale pour les terrains humides et souvent glissants du Québec. Cette semelle est renforcée à l’avant et au milieu du pied afin d’apporter une longévité nécessaire à de longues courses exigeantes. Modèle unisexe. SALOMON, S-Lab XT 6 Softground | 170$ | salomon.com
ACCESSOIRES 7-E-CASE Pourquoi les brassards pour courir devraient-ils être peu commodes et peu élégants? Celui d’E-Case ne révolutionne en rien le genre, mais il répond aux attentes des coureurs épris de nouvelles technologies : imperméable à la pluie, à la sueur et doté d’un écran tactile, ce brassard permet de démarrer son GPS, son lecteur de musique ou encore son chrono d’une simple pression délicate sur le téléphone. Son support en néoprène est agréable à porter autour du bras, il possède une petite pochette pour une clé ainsi que des bandes réfléchissantes pour les coureurs nocturnes. E-CASE, Brassard iPod/iPhone | 50 $ | e-case.com 8-REV Hybride entre une carapace de tortue et la bosse d’un chameau, la nouvelle série Rev d’Osprey représente un défi d’innovation et de design. Destiné aux coureurs de sentier et de courses d’aventure qui recherchent une source d’hydratation légère, performante et surtout confortable, le sac est doté de bretelles et d’une ceinture Biostretch enveloppante conçue pour bouger avec celui qui le porte ainsi que d’un réservoir Hydrolics LT qui limite les mouvements de l’eau dans le dos. Plusieurs autres belles idées viennent compléter le produit au design particulièrement futuriste. Carapace de tortue ou pas… rien ne sert de courir vite, il faut partir à point! OSPREY, Rev (1,5 à 24 litres) | 90 $ à 150 $ | ospreypacks.com
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NOUVEAUTÉS VÉLOS PAR ANTOINE STAB
COMME CHAQUE ANNÉE, LES MANUFACTURIERS PROPOSENT DES NOUVEAUTÉS DANS LEUR CATALOGUE DE PRODUITS.
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ROUTE ET VILLE
1-GENNIX E1 SPORT Louis Garneau complète en 2014 sa gamme des Gennix par ce modèle E1 sport, un modèle réservé aux cyclistes, adeptes des longues sorties et qui ne comptent pas les kilomètres. Le travail des ingénieurs s’est concentré sur le confort du cycliste : avec un tube de direction plus élevé et un empattement plus long, il se trouve dans une position plus relevée qui optimise l’apport en oxygène. La fatigue musculaire, essentiellement au niveau du dos et des épaules, est aussi réduite. LOUIS GARNEAU, Gennix E1 Sport | 2 299 $ | louisgarneau.com
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2-NEWTON Devinci se lance dans le vélo urbain, avec le Newton. Ce vélo, décliné en deux modèles (XP et RC), est équipé d’un système d’éclairage sécuritaire (inspiré du BIXI) – visible à 360 degrés, avec lumières DEL – intégré au cadre à l’avant et à l’arrière du vélo, le tout sur une base écologique puisque alimenté par une dynamo reliée à la roue avant et non par des piles. Il offre également tout ce que l’on attend d’un vélo de ville : confort et stabilité avec des freins à disque, câblage interne, tube de direction profilé et une béquille intégrée. DEVINCI, Newton | 1 399 $ pour le XP et 1 699 $ pour le RC | devinci.com
3-TEAMMACHINE SLR01 Avec le TeamMachine SLR01, l’ambition de BMC est de « redéfinir le concept d’accélération ». Pour dessiner ce modèle fait pour l’endurance, la marque suisse a analysé par ordinateur plus de 34 000 configurations possibles de cadre afin de trouver la structure géométrique la plus optimale et combiner les différentes composantes du vélo : poids (790 g à vide, 1 380 g avec la tige de selle, la fourche et le jeu de direction), rigidité latérale et souplesse verticale. La réunion de ces trois facteurs de performance permet d’améliorer l’accélération et la maniabilité de la machine. BMC, TeamMachine SLR01 | 15 375 $ | bmc-racing.com
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5-GALLIUM PRO 2014 La conception du Gallium Pro répond à une exigence et un défi : aller le plus loin possible dans le rapport rigidité-poids d’un vélo de route, notamment sur le tube de direction. Avec le principe Horizontal Dual System, la partie inférieure du cadre assure la rigidité de l’ensemble tandis que la partie supérieure réduit les vibrations de la route et permet un meilleur confort. Le cadre pèse 790 g et 350 g pour la fourche. La nouvelle tige de selle en carbone assure un ajustement personnalisable, avec une direction 3D et un réglage simple et précis. ARGON18, Gallium Pro | de 5 500 $ à 9 750 $ | argon18bike.com
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4-ENVIE ADVANCED 1 L'Envie Advanced 1 est le premier vélo de route entièrement pensé et dessiné pour les femmes. Il a fait l’objet de plusieurs années de recherche et de test sur des athlètes professionnelles, comme Marianne Vos, coureuse néerlandaise plusieurs fois championne du monde et olympique, que ce soit sur route, piste ou en cyclo-cross. De par sa géométrie spécifiquement dimensionnée et ses composants de pointes, ce vélo est conçu pour la haute performance sur route. GIANT, Envie Advanced 1 | 3 699 $ | giant-bicycles.com
6-SUPERFLY SL Le manufacturier du Wisconsin lance une nouvelle déclinaison de sa gamme Superfly avec trois vélos cross-country SL en semi-rigide, alors que FS est en tout-suspendu : le 9.9 SL XTR (équipé du groupe Shimano XTR), le 9.9 SL XX1 (équipé du groupe Sram XX1) et le 9.8 SL. Chacune de ces montures est taillée pour la vitesse : un cadre en fibre de carbone spécifique à la marque, un tube de direction conique intégré réduisant le poids du vélo sans perte de rendement, des câbles de dérailleur et frein arrière dans le cadre. TREK, Superfly SL | 4 099 $ pour le 9.8 SL, 7 799 $ pour le XTR et le XX1 | trekbikes.com 7-FHAST 2.0 Déjà développé depuis quelques années par le manufacturier basé à Montréal, le Fhast 2.0 29er hardtail a subi une cure de jeunesse pour 2014, avec un nouveau cadre, monocoque tout carbone. L’idée est ainsi de fournir un vélo plus rigide, plus confortable – pour supporter n’importe quel sentier – et plus performant pour la compétition : nouvelle tige de selle, passage des câbles à l’intérieur du cadre, changements de vitesse plus précis grâce à l’attache directe du dérailleur arrière. OPUS, Fhast 2.0 | 3 450 $ | opusbike.com 8-WUUU 650 Un nouveau modèle de vélo trail pour la Xprezo marque québécoise, basée à Bromont, avec toujours la même ambition : proposer des vélos durables et performants fabriqués artisanalement avec des matériaux 100 % recyclables. Le WUUU est un vélo à double suspension, polyvalent, qui s’adaptera aussi bien aux montées qu’aux descentes, et même sur des sentiers plus engageants. Ses caractéristiques : 115 mm de débattement à l’arrière, colonne de direction conique, passages de câbles de vitesse en interne. XPREZO, Wuuu 650 | entre 4 200 $ et 7 500 $ | xprezo.ca espaces.ca mars 2014
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AGENDA DU PRINTEMPS/// PAR L'ÉQUIPE ÉDITORIALE
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// GRAND DÉFI DES GLACES Entre Québec et Lévis Voici la 19e édition de la grande finale d’un circuit de six courses de canot sur glace. Le Grand défi permet de couronner les champions de la saison. En fonction de leur catégorie, les équipes doivent faire jusqu’à dix traversées du fleuve Saint-Laurent. Les spectateurs peuvent voir les canotiers dépasser leurs limites dans une course nécessitant endurance, force et détermination. (canotaglace.com)
2 MARS
// MARATHON INTÉRIEUR JOGX DE MONTRÉAL Vaudreuil-Dorion Pour tous coureurs orphelins de marathon en hiver, voici le remède. La boutique JOGX organise des marathons intérieurs dans trois villes du Québec : Québec (8 décembre 2013), Sherbrooke (26 janvier 2014) et Montréal (2 mars 2014), sur la piste du Centre Multisports Vaudreuil. Que ce soit pour 1, 10, 21 km, un marathon ou 50 km, l’idée reste la même : vous courrez sur une piste d’athlétisme ovale autant de tours qu’il est nécessaire pour parcourir la distance choisie, et ce, à l’abri des contraintes climatiques extérieures. Attention toutefois de ne pas attraper le tournis : à Montréal, où la piste fait 200 mètres, il faut compter cinq tours de piste pour faire un kilomètre, 50 pour le 10 km, 105,5 pour le demi-marathon, 211 pour un marathon et 250 pour le 50 km! (marathons-interieurs.com)
2 MARS
// TOUR DE SKI DES LAURENTIDES Ce circuit régional regroupe sept sites enchanteurs s’offrant aux fondeurs, sept grands rassemblements pour se défier et côtoyer d’autres skieurs, sept étapes authentiques pour découvrir la diversité de la région. Après le Défi des trois boucles de la Diable (parc national du Mont-Tremblant) le 13 janvier, la Coupe des Fondeurs (Saint-Jérôme) le 25 janvier et la Loppet Viking de Morin-Heights le 23 février, le mois de mars achèvera la saison avec les trois dernières épreuves : Oka Ski Marathon le 2 mars et enfin la Finale coupe Québec les 8 et 9 mars à Val-Morin. (skidefondlaurentides.com)
5 AU 8 MARS
// COORS LIGHT SAINT-SAUVEUR CHALLENGE Mont Saint-Sauveur Le mont Saint-Sauveur et le mont Avila seront un plateau de tournage grandeur nature, pour la cinquième édition de cette compétition vidéo de trois jours en montagne. La règle du jeu est simple : des équipes de deux, un vidéaste et un athlète (skieur ou planchiste) ont trois jours pour tourner et monter un film de trois minutes, sur le thème de leur choix, mais avec une trame narrative et des images de glisse filmées dans les limites géographiques des deux stations. Plusieurs prix seront décernés par un jury composé de professionnels de l’industrie du cinéma et des sports d’action. Deux critères seront pris en compte : la performance athlétique et, surtout, la performance artistique. (themountainchallenge.com)
Pourquoi acheter ailleurs ?
* prix régulier vendu dans les boutiques spécialisées. 52
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8 MARS
// HELLY HANSEN BIG CHALLENGE Mont Sainte-Anne La station de ski sera le théâtre d’une bataille d’un nouveau genre au Québec. Une lutte au sommet, amicale mais sportive. Un événement qui promet de mettre à l’épreuve, le physique et le mental, le corps et l’esprit, l’endurance et la stratégie. Sorte de géocaching géant sur toute la station, c’est une course d’orientation de trois heures où les participants, par équipe de deux, devront rallier, à l’aide d’une simple carte, une série de points de contrôle. Libre à eux de choisir l’ordre et la façon de s’y rendre : à pied, en ski ou en planche à neige. Chaque passage sera contrôlé par relevé GPS. Plusieurs niveaux de difficulté ont été prévus pour permettre à tous de s’y retrouver. (bigmountainbattle.com)
8 MARS
// LES RAQUETTES DU DIABLE Saint-Mathieu-du-Parc Les organisateurs de La Chute du Diable ont décidé de troquer leurs souliers de course pour leurs raquettes pour une course de 1, 5 et 10 km dans le parc récréoforestier de Saint-Mathieu-du-Parc. Cette épreuve fait partie du circuit Raquettes Québec, un regroupement de 10 courses à travers la province et dont l’objectif est de populariser la raquette et son aspect sportif. (lachutedudiable.ca)
Photos : © Vaude, Izumi
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Tout est réduit tout le temps chez 1451, av. du MONT-ROYAL Est • 514-525-5309
15 MARS
27 AVRIL
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// TOUR DU MONT VALIN Parc national des Monts-Valin, Saint-Fulgence Une magnifique randonnée au royaume de la neige. Cette course populaire de ski de fond, qui attire autant l'élite que la masse des fondeurs, se déroule dans le parc national des Monts-Valin. Quatre parcours sont proposés, en style libre et classique : 12, 20, 38 et 45 km. Les deux plus longues distances vous permettront de faire le tour géographique de la montagne. Deux circuits de raquettes, de 7 et 12 km, offrent également de découvrir un point de vue de la montagne à partir du piémont. (tourmontvalin.com)
AVRIL
© Redbull
4 ET 5 AVRIL
20 AU 22 MARS
// RED BULL CRASHED ICE Ville de Québec Conformément à la tradition, le Championnat du monde Red Bull Crashed Ice culminera de nouveau dans la ville de Québec, avec la finale de la saison après les trois étapes qui ont conduit les patineurs à Helsinki (Finlande), Saint Paul (États-Unis) et Moscou (Russie). Amateurs de sports et de sensations (extra) fortes, vous verrez ces patineurs fous, qui dévaleront une piste abrupte et glacée, parsemée de sauts, à plus de 60 km/h dans le Vieux-Québec. Un amalgame spectaculaire de ski de descente, de hockey, de surf des neiges et d’inconscience! En 2013, 100 000 spectateurs avaient assisté à l’événement. (redbullcrashedice.ca)
// RIDE SHAKEDOWN Mont Saint-Sauveur Comme en 2013, la 13e édition du Ride Shakedown aura lieu au mont Saint-Sauveur. Les 40 athlètes professionnels invités des quatre coins du monde et 80 amateurs des plus prometteurs se livreront une chaude lutte sur le parcours de slopestyle. Cela implique la maitrise de deux disciplines distinctes : le saut (Big Air) et le module de rampes. Un total de 50 000 $ en bourses est en jeu. Également au programme des festivités : un spectacle de la mi-temps, des kiosques sur le snowboard et le skate, une séance d’autographes, des after parties, des DJ. Fin mars, l’ambiance sera chaude au mont Saint-Sauveur! (438 393-4837 • rideshakedown.com)
5 AVRIL
// SNOW ON THE BEACH Mont Sutton Un événement qui se veut une célébration de l’arrivée du printemps malgré la neige encore présente sur les pistes de la station d’Estrie. Le but est simple mais
Toujours le premier en piste, suivez-nous ! 5520 , boul. des Laurentides, Laval • 450 622-2410 andrejac.com • facebook.com/andrejacsport
// BANQUE SCOTIA 21 KM DE MONTRÉAL Parc Jean-Drapeau Si le retour des hirondelles annonce le retour du printemps, les 21 km Banque Scotia de Montréal marquent le début de la saison de la course à pied. Cette épreuve, au plateau toujours très relevé, est courue sur les sentiers du parc Jean-Drapeau et sur le circuit Gilles-Villeneuve. Pour ceux que la distance du demi-marathon effraierait, vous pouvez aussi vous aligner sur le 5 km, avec un départ sur l'ile Sainte-Hélène, à 8 h 30. (canadarunningseries.com)
quelque peu osé et loufoque : tenter une traversée du lac en ski ou en planche. Certains participants poussent même le délire jusqu’à se déguiser! Soyez créatif, mais surtout, faites attention à votre équilibre. Sinon, c’est la baignade à coup sûr! (450 538-2339 • montsutton.com)
26 AVRIL
// DEMI-MARATHON DES ÉRABLES Mont Saint-Grégoire Après avoir lancé en 2013 toute une série de courses gustatives, la série des Courses gourmandes revient avec le demi-marathon des Érables, deuxième édition, au mont Saint-Grégoire, qui ouvre le calendrier 2014. Toujours le même concept de course : courir 1, 5, 10 ou 21 kilomètres puis découvrir et déguster un produit du terroir régional, ici les produits de l’érable. (438 397-5979 • demimarathondeserables.ca)
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espaces.ca mars 2014
53
ou moins! EN 140 MOTS
SPORT ET NUTRITION PENDANT ET APRÈS LA GROSSESSE
Le lancement de ce livre est passé sous notre radar en mai 2012. Pour bien comprendre le corps de la femme durant toutes les étapes de la grossesse, cet ouvrage a été élaboré avec des experts de différentes disciplines – nutritionnistes, obstétriciens, médecins du sport, entraineurs, kinésiologues, spécialistes en rééducation et, bien sûr, mamans chevronnées. Précautions à prendre, programmes d'entrainement, exercices de musculation, recettes et aliments clés pour une alimentation optimale. Bref, tout pour demeurer active! 232 pages | 34,95 $
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PAR L’ÉQUIPE ÉDITORIALE
AUGMENTER SA MÉMOIRE AVEC… DU CAFÉ!
Votre tasse de café matinale pourrait aller bien au-delà que de simplement booster votre corps. Des chercheurs de l’Université Johns-Hopkins viennent de découvrir que la caféine améliore la mémoire. Les participants de l’étude se souvenaient mieux des images étudiées la veille après avoir consommé 200 milligrammes de caféine immédiatement après avoir été exposés aux images à mémoriser. Les chercheurs disent toutefois que la caféine ne permet pas de faire revenir la mémoire… Dommage! TOUT NU SUR LA PLAGE
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Selon une étude d’Expedia.ca effectuée au mois de décembre 2013, 28 % des Québécois sondés disent devenir « fringants » lorsqu’ils sont en vacances à la plage. Et 22 % affirment oser se dénuder complètement sur une plage nudiste, soit le double que les réponses enregistrées dans le reste du Canada (11 %). Les maillots révélateurs (comme le bon vieux Speedo) seraient même portés par 17 % des répondants.
EKILIB ACHETÉ PAR SUR LA ROUTE
L’agence de voyages à vélo Sur la Route acquiert la compagnie Ekilib et du coup, double son nombre de destinations. Des séjours d’une fin de semaine au Québec aux circuits audacieux à travers le monde, Sur la Route prend ainsi une place importante dans le marché des escapades sur deux roues. « Nous réalisons une percée dans les voyages en liberté en plus d’offrir des destinations vélo-bateau et vélo-rando, jusqu’ici exclusives à Ekilib », explique Richard Rémy, fondateur de Sur la Route. 54
mars 2014 espaces.ca
SÉCURITÉ EN AVALANCHE Alors que le ski hors-piste gagne en popularité, les outils de protections contre les avalanches deviennent incontournables. La compagnie Attitude montagne est récemment devenue le premier (et seul) centre certifié au Québec pour mettre à jour votre appareil détecteur de victime d’avalanche (DVA) Barryvox de Mammut. La dernière version du logiciel est d’ailleurs la meilleure à ce jour. « L’appareil vous dira quand avancer, reculer et même quand utiliser la sonde. On y gagne en rapidité et en efficacité, explique Dominic Asselin, président d’Attitude montagne. Vous pourrez aussi y faire le remplissage de vos cartouches pour les sacs à dos Airbags de Mammut. »
500 $ pour monter sur ses skis
La compagnie Dynafit s’implique dans le développement des courses de ski-alpinisme et propose une épreuve combinée en deux temps : le premier volet se déroulera à la station américaine Jay Peak (8 mars / 1 200 mètres de dénivelé total, six transitions, deux boot packs) et la suite le lendemain à Owl’s Head (9 mars / 1 100 mètres de dénivelé total, soit deux montées et deux descentes de la montagne). Frais d’inscription : 40 $. Le meilleur temps des deux épreuves combinées remportera 500 $. À vos skis!
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La BIOM ULTRA est une chaussure complète pour l’aventure et la course sur sentier. Elle s’ajuste comme un gant, est extrêmement mince et offre une adhérence et une traction qui s’adaptent à tous types de surfaces. Les empeignes sont légères et respirantes. Des crampons permettent un meilleur contact avec le sol.
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