DE REFUGE EN REFUGE : LE SOMMET DU CONFORT
KAYAK DE MER, DE BAIES EN ÎLES : LES LIEUX FAVORIS DES EXPERTS
LA NOUVELLE ÉNERGIE DE LA COURSE
LES AVENTURIERS
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DÉTERMINATION ET COURAGE Encore actifs après un accident majeur
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Vélo 2015 : les choix des acheteurs Camping : Top 10 des essentiels LE MAGAZINE PLEIN AIR ET AVENTURE #1 AU QUÉBEC
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Sommaire MARS 2015
04 En ligne 06 Espace libre TOUS AZIMUTS 08 La route verte menacée ? 10 Chronique 20 ans d'Espaces : Sommes-nous en sécurité avec les guides ? 12 Une politique du sport et de l'activité physique pour Montréal 14-21 Les aventuriers sont parmi nous 15 Frédéric Dion en Antarctique, « une aventure presque parfaite » 18 Sébastien Sasseville, l’aventure en courant 20 Les chemins de l’or bleu, l’aventure en canotant 21 Défi Go Fetch, l’aventure en pagayant 22 LES ESSENTIELS
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LE BONHEUR N’EST JAMAIS IMMOBILE On tient souvent les plaisirs de la vie pour acquis, mais lorsqu’un accident majeur survient, tout bascule. Malgré leurs limitations physiques, des rescapés rivalisent d’originalité pour continuer à faire du sport. Une leçon d’humilité, de persévérance et de courage.
24 Le bonheur n’est jamais immobile CAHIER TONIK 30 La nouvelle énergie de la course 32 5 défis cyclistes pour l'année 34 Les visages de la course 36 Guidez vos enfants 38 ART DE VIVRE 40 ÉQUIPEMENT Vélo de route : le choix des acheteurs 44 46
T op 10 des essentiels camping De refuge en refuge. Le sommet du confort.
50 Kayak de mer, de baies en îles, les lieux favoris des experts 52 Agenda de l’hiver
© Dylan Page
54 L’actualité, en 140 mots ou moins!
espaces.ca mars 2015
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EN LIGNE SUR espaces.ca LE FATBIKE S’INSTALLE AU QUÉBEC
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Face aux incontournables de l’hiver, un nouveau sport obtient une croissance remarquée au Québec : le fatbike. Au Québec, il a longtemps été marginal, pratiqué depuis 2010 par seulement quelques « crinqués ». Pourtant, en cinq ans, tout s’est accéléré. Depuis l’hiver 2014, c’est une réalité à laquelle on ne peut échapper. [recherche mot clé : fatbike]
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LA « MENACE » AIRBNB Au Québec, AirBnB est encore illégal. Selon la loi, on ne peut louer sa propriété pour moins de 31 jours sans permis. Ceux qui le font pourraient recevoir une lettre de Tourisme Québec et se voir coller des amendes. Pourtant, ça n’empêche pas les quelque 4 000 membres québécois à être actifs sur la plateforme. [recherche mot clé : AirBnB]
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PREMIER DE CORDÉE
Pendant des années, j'ai été un globe-trotter parcourant le monde par passion, souvent à contresens de la circulation, faisant du vélo de montagne, de la planche à neige, du kayak de mer ou de l'escalade afin de ramener des récits d'expédition et des images pour des magazines comme Espaces. Je passais fréquemment dix heures par jour au « travail », mais je suis toujours resté conscient du privilège que j'avais de gagner ma vie grâce à la poursuite de mes passions. Aujourd'hui, je prends la barre d'un magazine qui, pendant huit ans, a été piloté par mon collègue et ami, Christian Levesque. Il a décidé à son tour de partir « jouer » dehors; c'est-à-dire de travailler fort pour rapporter ces images qui nous font tous rêver. Je lui souhaite donc bon vent, comme disent les marins, pour cette belle poursuite. Devenir « premier de cordée » n'est pas une tâche facile. Le grimpeur de tête a la position la plus inconfortable et la responsabilité d'ancrer son équipe. La quintessence de son apprentissage des connaissances techniques, de son équipement et son mental sont finalement mis à l'épreuve dans l'exercice du leadership tout en offrant à la cordée le confort de la progression dans une relative sécurité. Après une dure semaine, quand arrive un repos bien mérité et que nous planifions nos activités de plein air tant attendues, chaque minute compte. Pour la plupart d'entre vous, ces trop rares moments de liberté ont été âprement gagnés. Je m'engage donc à mettre toute mon expérience et ma passion de l'aventure — soit-elle petite ou grande —, et du sport en plein air à votre service pour vous inspirer, vous aider à préparer vos sorties et à maximiser les moments où vous serez dehors. On parle beaucoup de Frédéric Dion ces temps-ci (pages 15-16 de ce numéro). Trois mois après, son expédition continue de faire couler l'encre des médias, y compris la nôtre, et d'alimenter les commentaires sur les réseaux sociaux. Au milieu des nombreuses éloges et des caquets, j'ai lu dans un quotidien une chronique ou l'on qualifiait la poursuite de l'aventurier de « record dérisoire ». C'est peut-être vrai qu'au XXIe siècle, cette épopée en Antarctique l'était. Après tout, l'Âge héroïque, comme on qualifiait l'époque des explorations en Arctique et en Antarctique, est loin derrière nous. Mais pensez à ceci : à première vue, toutes les odyssées humaines nous apparaissent souvent comme des poursuites inutiles. Au cours des siècles, l'art (Platon et Marx considéraient l'art comme une poursuite vaine pour l'homme et la société), la culture, la création, et même dans certains cas, la recherche scientifique ont tour à tour été qualifiés de futiles; alors, imaginez l'aventure!
Aujourd'hui, quand on n’accomplit rien, il faut dénigrer. C'est le sport de combat ultime de ceux qui restent bien au chaud chez eux, semble-t-il. Pourtant, tout comme l'artiste, l'intellectuel, le créateur, ou le chercheur, l'aventurier nous permet de rêver. Son exploit nous projette en avant. Il nous laisse croire, ne serait-ce que l'espace de quelques minutes, que nous avons tous en nous le pouvoir de repousser un peu plus loin les frontières mentales et physiques gravées sur l'échelle humaine du possible. Cet amalgame d'expériences et de connaissances, aussi hétéroclite et microscopique soit-il, nous permet également de mesurer le progrès. Imaginez la réaction de Amundsen, Scott ou Shackleton s'ils entendaient qu'un homme, seul, couvert seulement de quelques couches de vêtements synthétiques, a traversé l'Antarctique au complet en 54 jours! (Amundsen a mis 57 jours pour atteindre le pôle Sud seulement.) Enfin, tout comme l'emblème qui ornait autrefois les navires des explorateurs aux missions « inutiles », l'aventurier, au même titre que l'artiste, l'intellectuel, le créateur ou le chercheur, compose la figure de proue d'une nation. Comme ses pairs, Frédéric Dion s'est adapté à son milieu. Il a fait preuve d'ingéniosité, de courage et de témérité. Avec l'aide du vent, il a parcouru, pensez-y bien, 4 382 kilomètres (d'après Google Maps c'est à un kilomètre près la distance entre Toronto et Vancouver). Une traversée en solitaire à 99 % du temps sur des terres glacées, tout en tractant 137 kilogrammes par des températures atteignant -56 degrés Celsius. Loin de moi l'idée de faire ici l'apologie de toutes les aventures bourrées de superlatifs, mais quand on a quelqu'un d’ici qui accomplit un réel exploit, pourrait-on oublier les polémiques, sans doute dues aux communications médiatiques, laisser le bénéfice du doute à l'aventurier, et puis célébrer et accepter que l'aventure nous permette aussi d'exprimer qui nous sommes? En parlant d’exploit, les rescapés d’accidents graves (page 24) en vivent un au quotidien à leur façon. Loin des feux de la rampe, pour continuer à rester actifs, ils repoussent eux aussi les limites; celles de la persévérance, du courage et de l’adaptabilité. Ils sont la preuve même que l’aventure a bien plus de visages que ceux auxquels on peut penser. Après tout, ce n’est ni la distance parcourue ni la façon dont on la parcourt qui comptent, mais le cœur qu’on y met. Patrice Halley, rédacteur en chef
Mars 2015 :: Vol 20 :: No 4 ÉDITEUR : Stéphane Corbeil (scorbeil@espaces.ca) RÉDACTEUR EN CHEF : Patrice Halley (phalley@groupeserdy.com) JOURNALISTE : A ntoine Stab (astab@espaces.ca) COLLABORATEURS : Véronique Champagne, Patrice Halley,
Christian Lévesque, Nathalie Rivard, Guillaume Roy, Frédérique Sauvée, Antoine Stab
PHOTO DE LA PAGE COUVERTURE : © YAN LASALLE Christian Boulay sur une petite route perdue à Saint-Adèle. PUBLICITÉ : Nicolas Lesage, Directeur des ventes (nlesage@ groupeserdy.com) 450 672-0052 poste 236 Jonathan Marcotte, Conseiller aux ventes Publications (jmarcotte@groupeserdy.com) / 450 672-0052 poste 426 Joannie Armstrong, Conseillère aux ventes Publications (jarmstrong@groupeserdy.com) / 450 672-0052 poste 400 Jean-Christophe Pilon, Coordonateur aux ventes Publications jpilon@groupeserdy.com / 450 672-0052 poste 272
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mars 2015 espaces.ca
DESIGN : Sève création www.seve.ca RÉVISION : Hélène Paraire MAGAZINE ESPACES 6 boulevard Desaulniers, bureau 500 Saint-Lambert (Québec) J4P 1L3 info@espaces.ca www.espaces.ca
Tirage : 70 000 exemplaires distribués là où sont les amateurs de plein air. Le magazine ESPACES est la publication plein air ayant le plus grand tirage au Québec. Le magazine ESPACES est publiée six fois par année par Espaces inc., une division de Serdy Media.
PROPOSITIONS D’ARTICLES. ESPACES accueille avec plaisir et attention toute proposition d’articles et de photographies. Communiquez avec le rédacteur en chef pour en discuter. Le matériel non sollicité sera retourné si accompagné d’une enveloppe affranchie. ESPACES n’est pas responsable des textes, photographies ou autre matériel envoyés à son attention. Si vous ne conservez pas le magazine ESPACES pour vos archives personnelles, veuillez vous assurer de le transmettre à un ami ou de le recycler. Les opinions exprimées sont celles des auteurs et ne sont pas nécessairement partagées par l’éditeur. Certaines activités présentées dans ESPACES comportent des risques importants de blessures pour ceux et celles qui les pratiquent. ESPACES et ses journalistes, collaborateurs, photographes et les autres membres de l’équipe ne recommandent pas la pratique de ces activités aux personnes qui n’en maîtrisent pas les techniques et n'ont pas les habiletés requises. ESPACES n’est pas responsable des informations contenues dans les publicités. Toute reproduction du matériel publié dans ESPACES est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. La forme masculine utilisée dans cette publication désigne aussi bien les femmes que les hommes. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec 2015. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada 2015.
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LA ROUTE VERTE MENACÉE? PAR ANTOINE STAB
C’est un bien triste cadeau qu’a fait le gouvernement provincial aux amateurs de cyclisme. En novembre 2014, quelques mois à peine avant que le réseau cyclable ne célèbre, en 2015, ses 20 ans d’existence, Québec a annoncé l’abolition du programme de financement de la Route Verte; une somme annuelle de 2,8 millions de dollars, soit environ 50 % du budget total de la Route Verte, dévolu à l’entretien des pistes cyclables, le reste étant pris en charge par les municipalités. Une annonce qui a évidemment étonné beaucoup de monde, et notamment Vélo Québec, maître d’œuvre de ce réseau cycliste, long de 5 358 kilomètres. « Ce fut une grosse surprise, explique Lucie Lanteigne, sa directrice générale. Les conséquences de l'abolition de ce programme sont claires. Le milieu n'aura tout simplement pas la capacité de supporter cette charge et d'assumer la gouvernance d'un réseau traversant environ 400 municipalités. Si rien n'est fait, la fermeture de tronçons majeurs est à prévoir, et cela, à très court terme ». Depuis 20 ans, beaucoup d’argent et d’efforts ont été investis dans les infrastructures et l’entretien du plus vaste réseau cyclable en Amérique du Nord. Le risque est de voir certaines municipalités laisser à l’abandon leur tronçon de Route Verte, faute de ressource pour les entretenir. C’est la crainte de Nicolas Lacroix, directeur général de la Véloroute des Bleuets, au Saguenay-Lac-SaintJean : « Notre circuit est asphalté dans son ensemble. On s’apprêtait à revoir un plan d’infrastructure pour les 15 prochaines années. Le fait que les municipalités partenaires ne pourront plus prendre en charge un minimum d’entretien nous questionne beaucoup sur la durée de vie des pistes cyclables. Sera-t-on encore en mesure de fournir un circuit sécuritaire et de qualité? » 8
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À cette logique de réduction des dépenses publiques, Vélo Québec répond par un autre argument comptable : « Ce n’est pas une bonne décision car la Route Verte est un réseau d’infrastructures et de développement économique, qui attire de nombreux touristes. On fait fausse route si l’on pense juste à court terme ». Et de rappeler que pour le Parc linéaire P'tit Train du Nord, dans les Laurentides, emprunté chaque année par plus d’un million de cyclistes, génère à lui seul plus de revenus fiscaux et parafiscaux pour le gouvernement du Québec que ce que lui coûte le programme pour l’ensemble de la province du Québec… Des discussions ont été engagées par Vélo Québec pour faire revenir le gouvernement sur sa position. « On a bon espoir car c’est d’une importance fondamentale, confie Lucie Lanteigne. Le statu quo n’est pas une option. On a l’obligation de trouver une solution. La Route Verte est une richesse collective, connue et reconnue. Les autres provinces du Canada nous envient beaucoup ». L’organisation invite les citoyens à interpeller directement leur député pour « sauver la Route Verte ». Un modèle de lettre a été mis à disposition, à cette adresse : velo.qc.ca/sosrouteverte.
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CHRONIQUE 20 ANS D’ESPACES :
SOMMES-NOUS EN SÉCURITÉ AVEC LES GUIDES ? PAR ANTOINE STAB
1995 – 2015, Espaces a 20 ans. Des milliers d’articles et autant de pages sur le plein air, le voyage et l’aventure sous toutes ses formes. Plongeons dans les archives du magazine pour ressortir l’un d’entre eux et voir comment la situation a évolué depuis. Premier sujet de cette chronique : les guides du Québec. GUIDES : SOMMES-NOUS EN SÉCURITÉ?
Tel était le titre de l’article de Jean-Philippe Blondeau, publié en juin 1996 dans le cinquième numéro du magazine. Voici comment il introduisait la problématique à l’époque. « Sans équipement et sans beau-frère expérimenté, vous avez décidé que votre seule semaine de vacances sera consacrée à une expédition de canot-camping. Vous remettez l’organisation du périple entre les mains d’un "guide" à qui vous envoyez un chèque de 495 $. On peut lui faire confiance : il a une carte professionnelle et sa brochure est de toute beauté. Devriez-vous avoir l’âme en paix? Depuis quelques années, le tourisme d’aventure au Québec est en pleine effervescence. Les entreprises qui offrent des forfaits d’un ou plusieurs jours en kayak de mer ou en randonnée par exemple augmentent chaque année. Certaines compagnies se lancent dans "l’aventure" avec professionnalisme et rigueur tout en nourrissant leur passion du plein air et leur instinct d’entrepreneur. Malheureusement, d’autres mettent le pied dans l’industrie sans trop prendre en considération des notions aussi fondamentales que la sécurité et les premiers soins. » Dans la suite de l’article, Jean-Philippe Blondeau listait plusieurs problématiques de l’industrie, alors en pleine croissance, du tourisme d’aventure au Québec : — « au Québec, les activités de plein air sont très peu réglementées par les différents paliers du gouvernement. (…) n’importe qui peut se donner le titre de "guide" et offrir ses services pour accompagner des groupes. » — « (…) la formation des intervenants est très inégale, tant sur le plan technique que sur les premiers soins — (…) l’appellation "guide" est un titre qui n’a pas la même valeur ici que dans les Rocheuses ou dans les Alpes par exemple ». — « La formation des intervenants en plein air varie beaucoup d’un milieu à l’autre. Que ce soit au plan de l’expérience personnelle, des brevets des fédérations, des formations maison des entreprises, des diplômes d’études collégiales en loisirs, des baccalauréats en éducation physique ou des cours de premiers soins, on trouve de tout! (…) » — « Son directeur [de la fédération québécoise du canot-camping, devenu en 1998 la Fédération québécoise du canot et du kayak], Pierre Trudel, souligne cependant que « la majorité des "guides" de canot n’ont malheureusement pas la formation ou l’expérience pour partir plusieurs jours avec des groupes. »
La situation sur la formation des guides a beaucoup évolué depuis les années 90. À cette époque, la seule vraie école spécialisée en tourisme d’aventure était le baccalauréat en intervention plein air de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Depuis le début des années 2000, d’autres formations sont apparues, notamment au Cégep Saint-Laurent, au Cégep de la Gaspésie et des Îles ou encore au Collège Mérici. « Le milieu s’est radicalement professionnalisé, explique Lorie Ouellet, professeure à l’UQAC. Chaque programme a ses différences, mais elles sont subtiles. On se rejoint tous sur le niveau des standards que l’on attend d’un guide, ses compétences techniques, disciplinaires et de gestion des risques ». Pour Pierre Gaudreault, président d'Aventure Écotourisme Québec (AEQ), l’association qui regroupe les entreprises en tourisme d’aventure, « la prise 10
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© Joshua Kilburn
LA SITUATION EN 2015
pas obligées d’appartenir à l’AEQ. Elles peuvent décider de faire bande à part, d’engager n’importe qui et d’œuvrer selon leurs propres normes, leurs propres ratios d’encadrement ». © Émilie Drinkwater
Une logique contre laquelle se bat l'association des guides professionnels en tourisme d'aventure (AGPTA). Sa présidente, Renée-Claude Bastien : « Notre combat est d’éviter que les entreprises emploient des personnes non formées. Certaines ne jouent pas le jeu et nivèlent par le bas en préférant recourir à des personnes moins chères et moins compétentes. L’association a pour but de faire comprendre à tout le monde que ce métier ne s’improvise pas ».
en charge de la formation et le développement des qualifications par le milieu du guidage au Québec a beaucoup contribué à avoir de meilleurs guides qui répondent davantage aux attentes et aux contraintes de ce métier ». Si elle est indispensable, la formation n’est pourtant pas une fin en soi. Depuis l’année 2000, Lucie Lanteigne, directrice générale de Vélo Québec Association, est à l’origine, avec Sylvie Marois, de la création en 2000 de l’attestation d’étude collégiale en tourisme d’aventure du Cégep Saint-Laurent. « Les étudiants qui sortent de ces formations n’ont pas la compétence pour tout guider. Certains voyages ou excursions demandent des compétences plus poussées. Même si la formation de base est solide, l’expérience ne s’apprend pas sur les bancs de l’école ». Lorie Ouellet est du même avis : « Ces guides sont bien formés au contexte québécois. Une région constituée principalement de forêt boréale, sans hautes montagnes et avec des zones d’avalanche limitée à des endroits restreints... Ils n’ont donc pas forcément toutes les compétences requises pour guider dans l’Ouest canadien. Cela leur prend des formations en plus et surtout de l’expérience terrain ». Dominic Asselin est le seul guide au Québec à être certifié à la fois Guide rocher de la prestigieuse Association Canadienne des Guides de Montagne (ACMG) et de l’Association Américaine des Guides de Montagnes (AMGA). Également propriétaire et fondateur d’Attitude Montagne, un centre d'activités et de formation en escalade et alpinisme à Saint-Adolphe-d’Howard, il reconnaît en demander plus aux guides fraîchement diplômés. « Ceux qui sortent de ces écoles ont de très bons niveaux, mais c’est la base. Il leur faut suivre d’autres formations, plus spécialisées, pour pousser plus loin l’apprentissage. Chez Attitude Montagne, on demande qu’ils obtiennent un brevet de l’ACMG pour le volet montagne, mais rien ne nous y oblige au Québec ». Le manque d’obligations réglementaires a toujours cours en 2015. Notamment sur l’appellation exacte du mot « guide », où l’on reste dans un certain flou juridique. En effet, n’importe qui peut revendiquer ce titre. « Le gouvernement a laissé le milieu s’autoréglementer », confie Pierre Gaudreault. Il assure pourtant que le travail a été fait dans le « balisage et la mise aux normes des opérations des entreprises en tourisme d’aventure au Québec. Mais ces compagnies ne sont
Pourtant, pour Pierre Gaudreault, « il est de plus difficile d’opérer sans être regroupé, reconnu par une fédération ou appartenir à l’AEQ. Les partenariats tissés entre tous les acteurs du milieu font qu’une entreprise en marge aura plus de difficultés pour percer le marché. Elles n’ont pas le choix de suivre la cadence, de piocher dans un même bassin de main-d’œuvre, formée et qualifiée. Et ces professionnels ne veulent pas non plus travailler dans n’importe quelles conditions ».
L’AVENIR
Quels sont les défis auxquels les différents acteurs du tourisme d’aventure vont devoir faire face dans les années avenir? « J’ai l’impression qu’il en reste beaucoup à relever », répond Lorie Ouellet. « La reconnaissance du métier est le domaine où l’on a peut-être le moins évolué en 20 ans. La profession est peu valorisée en termes de salaires, alors qu’elle implique de lourdes responsabilités ainsi que des certifications et des équipements très chers ». Pour Dominic Asselin, cette reconnaissance passera par le client : « Les Québécois n’ont pas encore l’habitude de recourir aux services d’un guide. Ils sont sourtout soucieux de payer moins cher. Si l’on baisse constamment les prix, les guides auront toujours de la difficulté à payer leur formation et donc à progresser ». Pour Lorie Ouellet, cela peut passer par les entreprises elles-mêmes, souvent gérées par d’anciens guides. « On a vu de belles choses dans ce domaine, avec des compagnies dirigées par des passionnés, apprenant sur le tas, mais de plus en plus aguerris, sensibles aux ressources humaines et capables d’offrir de meilleures conditions aux guides ». Assurer la pérennité de ces entreprises québécoises spécialisées dans le tourisme d’aventure, c’est l’ambition de l’AEQ et de Pierre Gaudreault : « Le défi du début des années 2000 était de jeter les bases de l’encadrement et de la sécurité dans nos compagnies. On a fait des pas de géants à ce niveau. Aujourd’hui, il faut aider les gestionnaires à mieux performer en affaires et faire en sorte que leur entreprise soit viable à long terme. Plus elles le seront, plus cela assurera une professionnalisation du secteur ».
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TOUT AZIMUTS
UNE POLITIQUE DU SPORT ET DE L'ACTIVITÉ PHYSIQUE POUR MONTRÉAL PAR ANTOINE STAB
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Le 12 novembre, la Ville de Montréal, réunie en comité exécutif, a adopté, pour la première fois de son histoire, une politique du sport et de l’activité physique.
U’EST-CE QUE CELA SIGNIFIE? « L’idée est de mettre en place un environnement favorable pour inciter les personnes résidant ou se déplaçant sur l'île de Montréal à devenir et à demeurer physiquement actives », explique Dimitrios Jim Beis, responsable notamment des sports et loisirs au sein de ce comité. Dorénavant, chaque projet de la ville et de ses arrondissements devra être pensé et développé sous le prisme de l’activité sportive.
passe aussi par le développement des infrastructures. Par exemple, offrir un meilleur accès aux piétons et aux cyclistes quand on refait une route ».
Une politique orientée autour de quatre axes principaux : « L'aménagement des milieux de vie en faveur de l'activité physique; l'accessibilité des déplacements actifs et du plein air urbain; la valorisation de la pratique sportive et de ses événements; la promotion et la communication d'un mode de vie physiquement actif ». Cela traverse ainsi un large spectre des politiques publiques : aménagement du territoire, design urbain, environnement, transport, parcs et espaces verts, mobilisation sociale
« On ne peut pas forcer les gens à faire de l’exercice », confie Dimitrios Beis. « On ne peut que les convaincre avec un message unifié. On en est à cette étape. Il est important que tous les arrondissements, tous les partenaires travaillent dans ce sens ». De nombreux organismes ont apporté leur soutien à cette démarche municipale, comme en témoigne la longue liste mise en ligne sur le site internet de la ville. On en retrouve plus d’une soixantaine : des commissions scolaires aux universités, en passant par des fédérations, des associations ou groupes sportifs comme Vélo Québec ou encore des organismes déjà fortement impliqués dans la lutte contre la sédentarité des jeunes, comme le Grand défi Pierre Lavoie.
Dimitrios Jim Beis met en avant plusieurs exemples pour illustrer l’apport de cette politique : « Un projet dans l’arrondissement Côte-des-Neiges a été de créer une unité mobile d’entrainement, une plate-forme pour faire de l’exercice physique mise à la disposition des citoyens à des fins éducatives et promotionnelles. Cela 12
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L’ambition de cette politique est aussi d'accueillir plus d’événements sportifs au cœur de la ville. « Montréal est une ville sportive, historiquement olympique. Des promoteurs viennent régulièrement nous voir pour organiser des événements. Ce programme vise aussi à les encourager, en établissant clairement la marche à suivre et ainsi faciliter le processus de demande d’appui ».
LES AVENTURIERS SONT PARMI NOUS
TOUT AZIMUTS
© Patrick St-Martin
À une époque où presque chaque recoin de notre planète a été parcouru, on peut se demander ce qui motive encore les aventuriers. Certes, l’esprit humain reste animé par un profond désir d’exploration, qui résonne dans l’imaginaire collectif. Pourtant, une partie du public, peut être fatiguée par l’hypermédiatisation des coureurs de records, se montre insensible à leurs péripéties. Faut-il, pour autant, cesser d'en parler? La plupart des aventuriers ne trouvent pas nécéssaire de justifier leurs expéditions. Ils continuent simplement à poursuivre leur quête, et à se mesurer sur le même terrain que leur pairs. Nous en avons questionné quelques-uns afin de connaître leurs motivations et leurs objectifs, de comprendre ce qu'ils retirent malgré les difficultés, les doutes et les débats qui entourent leur vie hors du commun.
© Frédéric Dion
Une aventure
PRESQUE PARFAITE ENTREVUE RÉALISÉE PAR STÉPHANE CORBEIL. RÉDACTION : ANTOINE STAB
Après avoir traversé intégralement le continent blanc en ski, tracté par un cerf-volant, en passant par le pôle Sud, soit 4 382 kilomètres parcourus en 54 jours, Frédéric Dion fait le bilan. Il revient sur la polémique qui a entouré son odyssée à son retour au Québec et sur la perte de cinq des huit records et premières mondiales qu’il pensait avoir réalisés. Après une telle expédition, comment se passe votre retour? Frédéric Dion : C’est comme une renaissance! Redécouvrir les choses que j’aimais : ma famille, ma maison… J’ai l’impression que je vais en profiter encore plus qu’avant mon départ. Le bonheur d’être au coin du feu et de s’y réchauffer. En Antarctique, j’en rêvais! Justement, retournons en Antarctique. Quel fut le moment le plus fort de votre expédition? FD : Je suis assez fier de la gestion du problème de traineau cassé, même si c’est l’une des mésaventures du périple. C’était la pièce d’équipement la plus importante et la seule que je ne pouvais pas avoir en double. Quand il s’est mis à faire froid, -35 °C, le plastique est devenu fragile. Il s’est brisé plusieurs fois. J’ai dû faire de la couture à plusieurs reprises pour le réparer. J’ai parcouru des centaines de kilomètres avec. J’avais la possibilité d’en récupérer un autre, prêté par Dixie Dansercoer (NDLR explorateur belge), mais plus j’avançais, plus j’avais confiance en mes réparations. Je pensais être capable de continuer avec mon traineau réparé. L’un de mes objectifs était de ne pas avoir de ravitaillement. Malheureusement, mon traineau n’a pas tenu. Il a littéralement explosé! Il était évident qu’il m’en fallait un autre. Je suis donc allé à un Fuel Depot, là où le
traineau de rechange de Dixie a été livré. C’est la première fois que je voyais du monde. Dans ma tête, j’ai fait une arrivée triomphale! C’était comme un accomplissement extraordinaire, car j’ai tellement douté que je réussirais à me rendre jusque-là… Quelles ont été les plus grandes surprises de cette expédition? FD : Les sastrugi, des bosses de glace (NDLR sculptées par les vents dominants) dures comme du béton. Cela a changé le cours de l’aventure avec mon problème de traineau. Pour le reste, j’ai appris beaucoup de choses. Je pensais que l’Antarctique était un continent plutôt plat, mais c’est loin d’être le cas! J’avais une connaissance du froid au Québec, mais l’Antarctique, c’est encore plus froid! Chaque bout de peau exposé pouvait geler. J’ai d’ailleurs gelé des mains tous les jours. Cela m’obligeait à m’arrêter. Même chose pour les pieds. Y a-t-il des éléments de l’expédition que vous avez sous-estimés? FD : J’ai lu plein d’histoires sur l’Antarctique. Je me suis préparé et j’ai monté des expéditions sur des terrains différents. Pour moi, un sastrugi, c’était une bosse de 30 cm de haut. Il y a tellement de choses à préparer que le temps SUITE PAGE 16 espaces.ca mars 2015
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SON EXPÉDITION EN CHIFFRES 4 382 KM PARCOURUS EN 54 JOURS. 626,6 KM, LA PLUS LONGUE DISTANCE PARCOURUE SANS S’ARRÊTER. RÉALISÉE EN 24 HEURES ET 53 MINUTES. 137 KG : LE POIDS DE SON TRAINEAU CHARGÉ -57 °C : LA TEMPÉRATURE LA PLUS FROIDE DE SON PÉRIPLE (ENREGISTRÉE PAR MÉTÉOMÉDIA) 120 KM/H : LA VITESSE MAXIMALE DU VENT ENTRE 4 000 ET 5 000 CALORIES : NOMBRE DE CALORIES ABSORBÉES PAR JOUR 8 HEURES DE SOMMEIL PAR NUIT EN MOYENNE. SELON LES CONDITIONS DE VENT, FRÉDÉRIC DION DORMAIT ENTRE 2 ET 12 HEURES.
finit par manquer. J’ai aussi rencontré des gens qui sont allés en Antarctique. J’aurais pu passer des centaines d’heures à les écouter. Mes recherches se sont concentrées davantage sur l’équipement que sur le terrain en tant que tel. De là à arriver sur un terrain miné où je sentais que ma sécurité pouvait être menacée, tellement j’avais peur de tomber… Cela m’a complètement surpris! Croyez-vous avoir négligé certains aspects de cette aventure? FD : Quand on essaye d’innover et d’adopter de nouvelles techniques, il faut être conséquent et faire les tests qui s’imposent. Cela faisait quelques années que j’utilisais un kayak comme traineau. Je l’ai testé l’hiver au Québec par –30°C en frappant le plastique avec une hache. En plus, il a plusieurs fois heurté des blocs de glace. Pour moi, il était donc indestructible… sauf à des températures plus basses. C’est une belle leçon. Il faut toujours faire plus de tests. J’ai l’audace de l’inconscience. Je fais partie de ceux qui disent : "Je pense que cela va fonctionner. Je fonce!" Sauf que parfois, je me plante. Et j’ai certainement plus de chances d’échouer qu’une personne plus prudente. Je suis un aventurier, je l’assume complètement! Qu’est-ce qui a été le plus difficile : être éloigné pendant deux mois de votre famille ou le fait d’avoir perdu le de première personne à atteindre le Pôle Sud d’inaccessibilité à skis et en solitaire? FD : Être loin de sa famille, ce fut très compliqué. Ce fut même un drame, parce que j’ai eu des pensées catastrophiques... Apprendre que je ne pouvais pas revendiquer le statut de « solo » n’a pas été si grave que ça. C’était plus une donnée technique. Dans les faits, sur le terrain, j’étais seul. Je ne fais pas d’expéditions pour les statistiques. J’ai beaucoup dit que je voulais être le premier au monde à atteindre le centre de l’Antarctique en solitaire, car c’était accrocheur médiatiquement. Cela permet aux gens de comprendre rapidement mon projet. Mais, sur le terrain, l’important, c’est l’expérience. Ce que je vais pouvoir en retirer personnellement et comment je vais la raconter aux gens. J’ai vécu des situations tellement extraordinaires. Une aventure parfaite… même dans ses imperfections! Quelle expérience retirez-vous de la perte des « premières » et autres records? FD : La communication de l’après-expédition a été très édifiante pour moi. C’est bien beau de vivre des aventures et de sortir de la boîte, mais il ne faut jamais oublier qu’il y a une boîte. Je réalise qu’avec le statut que j’ai acquis, je fais dorénavant partie de l’actualité. Désormais, les gens connaissent mon nom. C’est à mon retour au Québec que je l’ai vraiment compris. Ce nouveau statut m’impose une plus grande rigueur pour le futur. Certaines personnes estiment que vous avez volontairement gardé pour vous les informations de perte des « premières » pour des raisons en lien avec les commandites ou par pur égocentrisme d’aventurier. Que répondez-vous à cela? D : Cela fait 12 ans que je suis aventurier et conférencier. J’ai appris à médiatiser 16
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mes communications pour que la presse parle de moi, car elle ne le faisait que très peu. J’ai géré les communications avant mon départ comme cela. Et de la même façon durant la traversée, en mettant en avant les mots « records », « premières mondiales ». Pas parce que je voulais absolument que l’on reconnaisse ces records, mais surtout pour que l’on parle de l’expédition. Je tire mes revenus, non pas de mes expéditions mais de mes conférences. La veille de mon arrivée au Québec, quand mon équipe m’a dit de corriger les faits, je pensais que cela allait briser tout ce que j’avais réalisé. J’ai décidé que le communiqué ne serait diffusé qu’après mon retour. J’ai veillé à rectifier l’erreur lors des entrevues avec les médias. Certains ont décidé que la question des records n’était pas essentielle, car c’était trop technique. Mais lorsque la polémique est sortie, là c’était devenu primordial. Ce fut deux semaines de communication très extrêmes! Y a-t-il des choses que vous regrettez? FD : J’ai commis des erreurs. Mais ce qui est plus important encore que de se donner le droit d’en faire, c’est de savoir pourquoi on les a faites. On dit qu’en marketing, il n’y a pas de place pour la modestie. J’applique ce principe dans mes communications. J’ai besoin de la couverture médiatique pour publiciser des conférences et gagner ma vie. Je pense qu’à l’avenir, dans mes prochaines communications, je mettrais un bémol à ce principe. (NDLR) Le pôle Sud géographique est le point le plus au sud de la surface de la Terre. À environ 878 km de là, se trouve le pôle Sud d'inaccessibilité, le point du continent le plus éloigné de toute côte. Il fut atteint pour la première fois en 1958 par une expédition soviétique. Un buste de Lénine, vestige de l’ancienne station russe, y trône toujours.
EN DÉFENSE DE L’AVENTURE
SUITE À LA POLÉMIQUE APRÈS LE RETOUR DE FRÉDÉRIC DION, CERTAINES VOIX ONT COMMENTÉ L’AFFAIRE EN REMETTANT EN CAUSE LA NÉCESSITÉ MÊME DE L’AVENTURE, LA QUALIFIANT D’INUTILE ET D’HYPER MÉDIATISÉE. QUI DE MIEUX QUE LES AVENTURIERS POUR RÉAGIR ET PRENDRE LA DÉFENSE DE L’AVENTURE? NOUS AVONS POSÉ À QUATRE D’ENTRE EUX LA MÊME QUESTION : « QUE RÉPONDEZ-VOUS À CEUX QUI DISENT QUE LES AVENTURIERS DEVRAIENT ARRÊTER D’EMBÊTER LE PUBLIC AVEC LA MÉDIATISATION DE LEURS DÉFIS? » VOICI LEUR RÉPONSE. Mylène Paquette (en 2014, traversée de l’Atlantique Nord à la rame, en solitaire) « Embêter? Je n’embête personne. Le public qui nous suit vit l’aventure par procuration. On a besoin de modèles qui nous inspirent. L’aventure a pleinement sa place dans notre société. C’est un laboratoire humain qui sert à tous, pour la recherche scientifique, pour témoigner de l’état de l’environnement, soutenir une lutte contre une maladie… Bon, je vous laisse, je vais "embêter" 300 élèves et bien d’autres encore! » Maxime Jean (alpiniste et conférencier) « La preuve de l’intérêt croissant envers ces aventures, c’est le nombre important de personnes qui nous suivent en conférence. J’en ai fait plus de 600 en dix ans. Il faut croire que certains sont intéressés. Dire que cela n’est pas digne d’en parler est très réducteur. C’est décider pour les autres ce qu’ils devraient penser et aimer. » Alexandre Byette (XP Antarctik, 41 jours dans une région inexplorée de l’Antarctique pour grimper des sommets jamais escaladés) « On ne veut embêter personne. L’aventure, ce n’est pas qu’atteindre un sommet, c’est surtout le chemin, le moyen pour atteindre l’objectif. En racontant nos aventures, on veut toucher le public, faire réfléchir les gens sur leur propre vie, leurs désirs et les atteindre. L’actualité est pleine de mauvaises nouvelles. On ne met pas assez l’accent sur les belles réalisations, dont l’aventure fait partie. Valorisons donc les aventuriers au lieu de taper sur la tête de ceux qui réussissent! » Gabriel Filippi (alpiniste et conférencier) « Chacun est libre de faire ce qu’il veut dans la vie. Certains sont des spectateurs d’aventures parce que ces événements viennent les chercher. L’aventurier s’insère alors dans leur quotidien, mais uniquement parce qu’ils l’ont souhaité. Comme aventurier, je sais très bien que je m’adresse à une minorité. La majorité se moque bien de mes ascensions mais cela ne m’empêchera jamais d’en faire. »
Photo : De Vinci
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LES AVENTURIERS SONT PARMI NOUS
© Patrick St-Martin
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L’aventure...
EN COURANT PAR ANTOINE STAB
Sébastien Sasseville est diabétique (type 1). Cela ne l’a pas empêché de courir pendant neuf mois, entre février et novembre 2014, pour traverser le Canada de Terre-Neuve à Vancouver, sur 7 500 km, soit plus de 170 marathons. Outre la réalisation de ce défi sportif, quel était l’objectif de cette traversée? Sébastien Sasseville : Inspirer, sensibiliser, amener un vent positif dans la communauté des diabétiques : trois millions au Canada, dont 10 % du type 1 (NDLR : la forme la plus grave). Montrer qu’il est possible d’aller au bout de leurs rêves. Ce n’était pas juste de la course à pied. Les journées de repos étaient très occupées, avec les médias et les différents événements, des rencontres avec le grand public. On voulait rejoindre le plus de personnes possible. Que retiendras-tu de ces neuf mois de course? SS : C’est difficile à dire, il y a tellement de bons souvenirs... L’arrivée fut magique, avec la frénésie et la centaine de personnes présentes. L’impression que le projet signifiait quelque chose pour beaucoup de gens. Je garderais aussi un souvenir fort de toutes les personnes rencontrées sur le parcours, leur générosité, leur envie de nous aider. Enfin, les paysages. Avec mon ami Patrick qui m’a suivi durant toute la traversée, on a vécu les quatre saisons, de février à novembre. On a vu le Canada d’arbre en arbre. On a découvert chaque province, chaque culture... Patrick est devenu un photographe hors du commun en l’espace de neuf mois. 18
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Quelles ont été les principales difficultés? SS : Ce fut très dur physiquement et psychologiquement. Cela a été un combat, un chemin de croix de tous les jours. Il y a eu des hauts et des bas, des journées qui se passaient très bien, d’autres où les 40 km journaliers étaient épouvantables. Avec le dénivelé et la météo qui parfois s’en mêlait, chaque pas était alors une souffrance. Chaque saison apportait son lot de défis et de solutions à trouver. Mais la course, c’était le premier quart de travail. Après, on arrivait à l’hôtel et on travaillait plusieurs heures sur le reste : la communication, les partenariats, les événements... Rien ne fut facile. Qu’as-tu appris sur toi-même? SS : Le grand apprentissage de cette année, c’est d’avoir constaté à quel point on peut aller loin en faisant un petit peu tous les jours. J’ai pu réaliser concrètement ce que veut dire « un pas à la fois ». Au final, on déplace des montagnes. Avec ce genre d’événement, tu apprends également à mieux revenir. Je pensais que le retour serait plus compliqué à gérer. Pas du tout. Peut-être parce que mon arrivée à Vancouver ne marque pas la fin de cette aventure. J’avais hâte de revenir à la maison pour travailler sur la suite, notamment une nouvelle conférence. C’est tout aussi excitant! sebinspire.com vaincrelediabete.ca
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LES AVENTURIERS SONT PARMI NOUS
© Photo : Courtoisie les Chemins de l'or bleu
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L’aventure...
EN CANOTANT PAR ANTOINE STAB
Six canoteurs partiront de Montréal le 18 avril, direction l’ouest vers Inuvik, destination qu’ils espèrent rallier en 180 jours, après 7 000 km sur les rivières et cours d’eau du Canada. Entrevue avec l’un des membres des Chemins de l’or bleu, Julien Bilodeau. Comment est né le projet des Chemins de l’or bleu? Julien Bilodeau : De la volonté de Martin Trahan qui avait comme rêve de traverser le pays pour ses 30 ans. Il a mis son rêve en marche en envoyant des messages à plusieurs groupes de canoteurs du Québec pour se trouver des coéquipiers. Je me suis joint à l’expédition en avril 2014. On ne se connaissait pas forcément tous, même si on est tous des passionnés de plein air. C’est une expédition de canoteurs qui avaient le goût de se dépasser et qui ont trouvé avec les Chemins de l’or bleu une opportunité de réaliser ce rêve. Quel est l’objectif de cette traversée? JB : Se rendre à Inuvik en empruntant le même chemin que les Amérindiens et les grands explorateurs du 18e siècle, en parcourant les rivières en canot, avec nos bras comme seul moteur. Les Chemins de l’or bleu est un nom 20
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qui nous rassemble, car, au Canada, l’eau, c’est notre or! Ce réseau aquatique immense nous permet de traverser, presque intégralement, le pays sur l’eau. C’est un trésor, une chance que l’on veut pleinement utiliser et apprécier. Comment vous y êtes-vous préparés? JB : Martin avait amorcé la préparation du voyage depuis plusieurs années, mais on a vraiment commencé à y travailler fort depuis février 2014 : l’itinéraire, le budget, le matériel, la planification des menus et des ravitaillements sur notre trajet... La logistique, c’est un gros boulot en amont! Au niveau physique, on était tous des personnes actives. On a quand même dû travailler sur l’endurance pour préparer nos corps à six mois de canot. Sur quoi va se jouer la réussite de cette traversée? JB : On doit pagayer une moyenne de 40 km par jour pour réussir notre objectif, mais cela peut varier en fonction des cours d’eau et des courants. Il nous faut arriver à Inuvik en octobre prochain, avant que le fleuve ne gèle. On ne peut pas se permettre d’avoir trop de retard. Ce va être la difficulté majeure. On va aussi devoir apprendre à gérer le facteur humain, c’est-à-dire vivre ensemble pendant six mois. On compte sur notre expérience de plein air pour surmonter cela. Certains ont déjà pu guider des jeunes. On est 3 gars, 3 filles. Je pense que c’est un avantage. Enfin, le dernier défi, c’est l’imprévisible et l'incontrôlable : la météo et ses intempéries... cheminsdelorbleu.com
© Michel Lajoie
> Légendes québécoise <
L’aventure...
EN PAGAYANT PAR ANTOINE STAB
Le Défi Go Fetch, c’est trois amis kayakistes qui vont rallier depuis Montréal, la péninsule du Yucatan au Mexique, en longeant la côte Atlantique sur 9 000 km. Départ prévu en mai 2015. Rencontre avec deux membres de l’expédition, Julien Granger et Luc Labelle. Combien de temps va durer le voyage? Julien Granger : En théorie, le voyage devrait durer 15 mois, à raison de 30 km par jour, 3 semaines par mois et une semaine de repos. Cependant, cela pourrait être plus long. On a fait du repérage, on est entré en contact avec plusieurs personnes, des compagnies de kayak, des parcs nationaux, installés le long de la côte et qui pourront nous assister, en cas de problème. Quelles sont les difficultés d’une telle expédition? Luc Labelle : Cela comporte une grande part d’inconnu. La navigation face aux récifs, le surf sur les grosses vagues et déferlantes, les conditions météorologiques. Chaque année sur la côte Est, il y a la saison des ouragans et on ne sait pas où elle va nous tomber dessus et avec quelle intensité. Mais, face à tout cela, on s’est arrangé pour se donner les bases et les connaissances et se rendre jusqu’au bout. Il va falloir aussi gérer le physique. On va certainement avoir beaucoup d’ampoules et d’irritations à cause de l’humidité. Le corps va être très sollicité. JG : Le facteur humain. Être ensemble 24 heures sur 24, à prendre parfois des décisions intenses dans des moments de stress et de fatigue. On s’entend tous très bien. On se connaît depuis longtemps. On est des amis du secondaire.
LL : C’est autant une force qu’une faiblesse. On a une très grande proximité. La critique touche davantage. Mais cela rend le défi encore plus intéressant! Quelle a été votre préparation? LL : On travaille depuis deux ans. On s’est organisé une expédition préparatoire pour voir comment on interagit tous les trois ensemble, voir nos forces et nos faiblesses. On s’est aussi entraîné en piscine pour parfaire notre niveau technique avec Sylvain Bédard, l’un des rares au Québec à avoir son niveau 5 en kayak (NDLR: le plus haut niveau). JG : On a une bonne expérience en kayak de rivière. Elle va beaucoup nous servir, notamment au niveau des appuis, car on va avoir affaire à beaucoup de vagues sur la côte est. Si c’est trop risqué, on a la possibilité d’emprunter une bande de terres, naturelle, qui protège la côte. Pourquoi vouloir entreprendre ce défi? JG : D’abord pour notre propre plaisir, pour repousser nos limites car c’est quelque chose que l’on a toujours aimé faire. Mais ce sont des limites contrôlées, car nous sommes allés chercher les connaissances pour être professionnels et confiants. LL : On veut profiter de ce voyage pour inspirer et impliquer les gens. Cela passera, entre autres, par des capsules vidéo, documenter et montrer l’environnement, l’impact de l’homme, réaliser des entrevues avec des gens sur place. Les faire témoigner sur leur lien avec l’eau et le milieu naturel. Avant notre départ, on va aussi rencontrer des groupes scolaires et communautaires en leur proposant de nous suivre, d’interagir avec nous, pour les faire rêver. defigofetch.com espaces.ca mars 2015
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TOUT AZIMUTS
LES ESSENTIELS/// PAR CHRISTIAN LÉVESQUE
Scrambler 30 Avec sa construction Outdry étanche garantie, ce sac robuste et bien pensé fera l’envie des randonneurs, skieurs et grimpeurs. Sa poche pour contenir votre sac d’eau est séparée du compartiment principal pour assurer à 100 % que votre équipement restera bien au sec. Aussi : deux grandes poches latérales pour vos bouteilles d’eau, une suspension confortable, des sangles de compression et une grande poche supérieure. Simple et bien fait, il deviendra rapidement votre sac favori pour vos expéditions d’une journée. Capacité : 30 litres. Poids : 503 g.
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© Dylan Page
GENEVIÈVE HALLÉ
Le 18 avril 1996, à 46 ans, la vie de Steeve Verreault s’est soudainement figée dans son salon. Quelques heures plus tard, il apprenait qu’il était atteint du syndrome du GuillainBarré, une maladie neurologique qui se produit lorsque le système immunitaire d'une personne attaque le système nerveux périphérique. Il a passé cinq longs mois branché à un respirateur, car son corps ne répondait plus aux commandes. « Mes muscles se sont atrophiés, ce qui a laissé des séquelles permanentes et apparentes », raconte aujourd’hui Steeve Verreault. Au départ, il vit une période de révolte, mais avec l’aide du personnel médical et de sa conjointe, il reprend goût à la vie. « Quand j’aurai 55 ans, il ne faut jamais que je me dise, j’aurais donc dû », s’est-il dit à l’époque.
© Dylan Page
C’est alors que commence la longue rééducation. Lors des premières séances de remise en forme, cinq minutes d’efforts devaient être suivies de cinq heures de repos. Même si graduellement, Steeve a repris des forces, il restait incapable de marcher. Sa physiothérapeute lui a suggéré de s’entrainer en piscine. « Dans la piscine, il n’y a pas de pesanteur et je pouvais me tenir debout. Je pense sincèrement que c’est grâce à la piscine que je suis en mesure de marcher aujourd’hui », raconte l’homme de SaintFélicien qui nage aujourd’hui trois kilomètres par semaine.
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Adepte du vélo de montagne avant sa maladie, Steeve Verreault a également trouvé le moyen d’enfourcher à nouveau sa bicyclette. « Il me fallait juste un moyen pour monter et descendre du vélo. J’ai donc déniché deux petites roues qui me permettent de garder l’équilibre », explique-t-il en ajoutant fièrement que les roues ne touchent pas au sol lorsqu’il roule. Deux petites roues qui lui permettent de profiter de l’été et de rouler près de 2000 km par an! Steeve Verreault n’en veut pas à sa maladie. Il mène une vie active et il s’implique au sein de plusieurs conseils d’administration dans le domaine de la santé et du transport adapté. « Je mène une très belle vie, en partie grâce au Guilain-Barré! J’ai des défis extraordinaires à relever et je suis capable de les relever », conclut-il.
MARCO PILOTTO
Grâce à ses connaissances, acquises dans la pratique des sports de glisse, Marco Pilotto s’inspire des wishbones de planche à voile pour inventer un prototype de cerceaux propulseurs; construits d’aluminium et recouverts d’EVA (Ethylene vinyl acetate), une matière antidérapante grandement utilisée dans les sports nautiques. « C’est le matériau de prédilection pour le confort et l’adhérence. De plus, c’est propre, esthétique et hypoallergène », ajoute M. Pilotto. Pendant deux ans, il perfectionne le produit avec l’aide de sa fille, Gabrielle, avant de lancer la marque BBraver en 2012. Depuis le lancement, l’intérêt pour son innovation est mondial. « Les cerceaux, c’est l’essentiel de la mobilité. Ils permettent aux gens de faciliter leur déplacement ». Une personne en fauteuil roulant donne en moyenne 2 400 poussées par jour et près d’un million par année. Bref, ce produit est une nécessité pour les personnes avec un handicap. « C’est l’interface entre mon fauteuil et moi. C’est ce qui me permet d’être créatif. Quand je sors de mon lit, c’est mon premier contact, mon premier souffle. C’est ce qui me permet de vivre », témoigne fièrement l’entrepreneur qui a également voulu donner du style à ses produits. Un fauteuil efficace est la première étape qui permette à une personne en fauteuil roulant d’adopter un mode de vie actif. Lorsque les cerceaux BBraver auront atteint une certaine notoriété, l’homme qui n’a jamais baissé les bras pense déjà à lancer d’autres accessoires sportifs pour les personnes à mobilité réduite. Selon Marco Pilotto, deux attitudes sont possibles après un accident. « Tu peux chialer ou tu peux bouger. Et ceux qui bougent ne chialent pas », soutient celui qui pratique le ski de fond avec l’aide de son chien en hiver. Bonne nouvelle, il y a de plus en plus d’offres d’activités sportives pour les personnes handicapées, en partie grâce à des visionnaires comme lui.
INNOVER POUR AMÉLIORER SON SORT
REPOUSSER LES LIMITES
Maniaque de planche à voile œuvrant dans le domaine de la manufacture de planches à neige dans les années 90, Marco Pilotto a toujours été un grand sportif. En janvier 2004, sa vie bascule lorsqu’il fait une chute banale à quelques centaines de mètres de son chalet. « Je me suis cassé le cou et je suis devenu tétraplégique, raconte-t-il. J’ai alors décidé de relever le défi de vivre avec une incapacité physique. J’ai choisi de ne pas m’apitoyer sur mon sort et de me renouveler. »
Défoncer les portes, repousser les limites et trouver de nouvelles façons de bouger fait partie du quotidien de Geneviève Hallé, qui est devenue paraplégique en 2001, lorsqu’elle a chuté pendant une compétition de planche à neige aux US Open.
En devenant tétraplégique, la mobilité passe inévitablement par un fauteuil roulant. « Je me suis rapidement rendu compte que la traction des fauteuils traditionnels n’était pas optimale. Il y avait d’énormes lacunes », explique M. Pilotto. Avec une perte de force dans les bras suite à son accident, il lui fallait trouver un produit qui offrirait une meilleure préhension et une meilleure adhérence pour être capable de se déplacer plus facilement.
Tout de suite après son accident, dans sa chambre d’hôpital, c’était elle qui remontait le moral à ses proches. « Je suis restée positive et j’ai vu ça comme un défi », dit-elle aujourd’hui. Dès cet instant, elle a fait le choix d’apprécier ce que la vie lui offrait et de saisir chaque occasion. « J’ai choisi de pratiquer le plus de sports possible, même si je dois parfois adapter l’équipement », ajoute l’athlète. Elle a commencé par essayer le ski alpin. Elle s’est ensuite mise au vélo, qu’elle a pu acheter avec un don de la Fondation Maurice Tanguay pour les enfants. Puis, elle a essayé le ski de fond. SUITE PAGE 28
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GENEVIÈVE HALLÉ
© Courtoisie Geneviève Hallé
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BELOEIL - BROSSARD - BURLINGTON - CAMBRIDGE - ETOBICOKE - LAVAL - OSHAWA - OTTAWA - QUÉBEC - VAUGHAN
Dernièrement, elle a fait son premier saut en parachute. Récemment, elle vient de s’équiper pour pratiquer la planche à pagaie (SUP). « J’adore ce sport, car je peux me saucer et rembarquer facilement sur ma planche. Je peux tenir le rythme plus facilement qu’en vélo », soutient la graphiste de 36 ans. Pour être plus à l’aise sur sa planche, elle a d’abord improvisé en se servant d’un siège pliable. L’été prochain, elle compte en utiliser un fait sur mesure pour optimiser ses poussées. Comme si ce n’était pas assez, Geneviève s’est aussi mise au surf! « C’est le fun d’être là dans l’eau avec tout le monde. J’ai beaucoup de chance d’être entourée de bon monde pour me permettre de vivre ça, explique-t-elle. C’est important de se tenir en forme pour pouvoir être le plus autonome possible, mais il faut aussi savoir demander de l’aide quand on en a besoin ». 28
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La technologie vient aussi faciliter l’autonomie des personnes en fauteuils roulants. D’ailleurs, depuis quelques mois, Geneviève apprécie les cerceaux propulseurs BBraver et elle ne peut plus s’en séparer. « Ma puissance est transmise à 100 % à chaque poussée. J’ai hâte de voir la différence lors de mes prochaines courses ». Après avoir réalisé un 5 km l’an dernier, elle souhaite faire un 10 km cet été. La plus grande difficulté pour pratiquer des sports de plein air est le prix exorbitant de l’équipement. Les athlètes avec un handicap doivent prévoir 5 000 $ pour la plupart des sports, voire plus, car l’équipement doit être adapté au corps et à la condition de chaque personne. « Une chance que j’ai une tête de cochon », lance celle qui prend tous les moyens pour arriver à ses fins, même si ça doit prendre plusieurs années.
© Courtoisie Geneviève Hallé
GENEVIÈVE HALLÉ
C’est ce qui est arrivé quand elle a vu une photo d’une jeune femme handicapée sur un wakeboard. « Je lui ai tout de suite écrit pour savoir comment elle faisait et pour savoir où elle avait trouvé son matériel », explique Geneviève. Puis, elle a trouvé quelqu’un au Québec qui en faisait. Elle a emprunté l’équipement pour créer une réplique de l’armature, ajustée à son corps, grâce à laquelle elle peut se tenir sur la planche. Plusieurs amis généreux l’ont assistée pour trouver les ressources nécessaires et lui permettre de faire du wakeboard… après deux ans d’efforts!
Elle planche aujourd’hui sur un projet de vidéo d’entrainement pour aider les personnes en fauteuil roulant à faire de l’exercice, surtout en hiver. Elle souhaite aussi continuer à découvrir de nouveaux sports comme le ski cerf-volant! On ne sait jamais ce que la vie nous réserve, mais ces trois modèles inspirants démontrent qu’il ne faut jamais s’apitoyer sur son sort. On doit toujours continuer à rêver, à se lancer des défis et tout faire pour les réaliser. Avec la bonne attitude, tout est possible.
Après avoir été influencée par la photographie d’une jeune femme handicapée publiée dans un magazine, Geneviève Hallé s’est donné une nouvelle mission. « Je veux inspirer les gens en fauteuil pour qu’ils soient fiers d’eux. J’ai appris à me trouver belle en fauteuil, car je me réalise dans le sport et le travail. Tout est dans l’attitude », lance-t-elle avec beaucoup de détermination. espaces.ca mars 2015
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MUSIQUE
LA NOUVELLE ÉNERGIE de la course PAR NATHALIE RIVARD
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Courez-vous avec ou sans musique? Il y a des adeptes des deux options. Après avoir vu les résultats de l’étude publiée par Euromov, une entreprise européenne spécialisée dans les sciences du mouvement, vous voudrez peut-être réévaluer votre choix… Une nouvelle étude scientifique vient en effet de démontrer que la musique permet d’améliorer de plusieurs minutes les performances lors de courses sur de longues distances. Elle aide non seulement à courir plus longtemps, mais aussi plus efficacement en aidant à synchroniser la respiration. C’est ce qu’a mentionné le professeur Benoît G. Bardy de EuroMov lors d’une conférence intitulée : « Synchronisation induite par la musique de la respiration et la course » présentée au BRAMS, le Centre de recherche sur le cerveau, le langage et la musique (CRBML) en août dernier. Installé à Montpellier (France) le professeur Bardy travaille sur divers projets avec des coureurs. Il a expliqué que la musique est connue pour améliorer la performance motrice. Courir en écoutant de la musique rythmée est non seulement agréable, mais propulse les gens plus longtemps et plus efficacement. Comment une chanson peut-elle aider à améliorer les performances? Difficile de savoir d’où vient ce pouvoir musical. Il serait probablement dû à la capacité de réduire ou de masquer l’attention que nous portons à nos sentiments ou aux signaux de fatigue. Lors de sa présentation, le professeur Bardy a partagé ses résultats, démontrant que courir en écoutant de la musique : améliore la performance, augmente la cohérence cardiaque (le couplage des rythmes locomoteurs et respiratoires qui sont des contributeurs clés à la performance) et réduit la consommation d’énergie.
« La musique, la drogue légale des coureurs » Si la musique peut contribuer à améliorer la performance, est-ce la raison pour laquelle plusieurs fédérations sportives l’interdisent pendant les compétitions officielles? Il semblerait que oui, selon le professeur Bardy. Dans certains cas, la musique est considérée comme un amplificateur d’énergie, au même titre que certains produits dopants. En fait, un autre chercheur qui étudie dans un domaine similaire, le docteur Costas Karageorghis, du School of Sport and Education de l’Université Brunel au Royaume-Uni, appelle la musique « la drogue légale des coureurs ». Et si l’on court sans musique, sommes-nous désavantagés par rapport à quelqu’un qui court avec ses écouteurs? Il semblerait également que la réponse soit oui! Toutefois, si personne ne court avec de la musique, aucun n’obtiendra cet avantage sur ses adversaires. Plusieurs courses sur route, compétitives ou non, interdisent maintenant d’écouter de la musique pendant la course, évoquant aussi des raisons de sécurité. Selon les recherches du professeur Bardy, les rythmes musicaux ne sont pas tous égaux : la musique est plus efficace qu’un simple stimulus rythmique comme une application métronome que l’on écouterait en courant. Malgré tout, même le bruit pénible d’un métronome sera plus profitable pour la performance que de courir en silence.
Retrancher plusieurs minutes à votre marathon
L’effet bénéfique de la musique permet au coureur de retrancher en moyenne trois minutes de son temps prévu sur la distance d’un marathon, en plus de lui donner
l’impression que la distance est plus facile. Les rythmes sonores entrainent les rythmes biologiques et stabilisent leur synchronisation, ce qui constitue un facteur primordial dans l’augmentation de la performance motrice. Benoît G. Bardy mentionne que ce fait est facile à contrôler sur un tapis roulant. Toutefois, à l’extérieur, il est plus difficile de synchroniser la musique avec notre respiration à cause des changements de reliefs du terrain. Si l’on monte une côte par exemple, il sera difficile de garder le même rythme que sur le plat. La cadence de notre musique sera alors désynchronisée de notre foulée et de notre respiration. Le chercheur a donc travaillé avec l’application DJogger qui assure cette synchronisation (pas et rythme) en tout temps. Lors de sa présentation au BRAMS, la compagnie montréalaise Kilo-Beat, qui a développé une application similaire, était présente dans la salle. Son application (KiloRun) a été testée par le docteur Karageorghis. Il a trouvé que celle-ci pouvait être une bonne source de motivation pour synchroniser les pas à la musique, entre autres parce qu’elle offre une récompense au coureur lorsqu’il réussit à garder le bon rythme.
La musique au service des circuits de course Le docteur Karageorghis croit tellement au pouvoir de la musique sur les performances qu’il est à l’origine de la série Run to the Beat : des demi-marathons en sol européen qui se font au son de la musique. Mais quelle musique faut-il choisir pour optimiser son entrainement? Ses dernières études montrent que certaines musiques comme le hip-hop et le rap ont la cadence idéale pour la course et maximisent les performances, en s’approchant le plus possible des 180 bpm. Si la musique est trop lente, elle aura plutôt pour effet de ralentir le coureur. L’application KiloRun peut vous aider un peu en accélérant vos musiques préférées pour qu’elles atteignent ce chiffre magique! Sinon, il existe plusieurs listes de lecture sur iTunes, sur Spotify ou sur l’application RockMyRun qui vous permettront de courir au bon rythme.
Alors, courir avec ou sans musique? C’est à vous de décider, mais si l’on se fie aux résultats des études du professeur Bardy et du docteur Karageorghis, vous avez tout intérêt à courir en musique!
VÉLO
QUE VOUS SOYEZ SEUL SUR VOTRE MONTURE, EN ÉQUIPE AVEC DES AMIS OU ENCORE AVEC LES ENFANTS; PASSEZ UNE ANNÉE SPORTIVE SOUS LE SIGNE DU DÉPASSEMENT ET FIXEZ-VOUS DES OBJECTIFS À RÉALISER TOUT AU LONG DE LA SAISON SUR LES PLUS BELLES ROUTES DU QUÉBEC.
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PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE
LE DÉFI LONGUE DISTANCE
Cette année, vous souhaitez mettre à profit vos sorties préparatoires pour réaliser votre objectif : une longue distance de plus de 150 km; et tester ainsi votre endurance physique et votre résistance mentale? La Montérégie et ses paysages champêtres représentent une belle destination pour accumuler les kilomètres sans trop vous brûler. Le parcours du défi cyclosportif La Montréalaise par exemple, qui a eu lieu en septembre 2014, constitue une boucle exigeante mais bien équilibrée. Au départ de Candiac, elle emprunte un itinéraire routier parmi les plus charmants de la région. Le trajet prend la direction sud à travers une succession de petits villages, Saint-Cypriende-Napierville, Saint-Bernard-de-Lacolle, etc. puis longe la frontière avec le New Hampshire non loin d’Hemmingford avant de remonter par Sainte-Clotilde. Les habitués de la région reconnaîtront une bonne partie du trajet qui suit le très agréable Circuit du Paysan. Toutefois, une telle sortie ne s’improvise pas et s’adresse aux cyclistes qui ont l’habitude de dépasser 130 km en une journée. Un beau défi d’endurance avec la perspective de longues heures à rouler à travers champs et vergers. Secteur : Candiac, Montérégie Distance : 155 km Dénivelé positif : 200 mètres Durée : 4 à 6 heures
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© Sebastien Larose
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LE DÉFI GRIMPE
Candidats au maillot à pois, si vous cherchez un défi de grimpe, rendez-vous dans Charlevoix pour y affronter la mythique route des Équerres! Ce trajet qui fait frémir, d’appréhension ou d’excitation, les meilleurs grimpeurs de la région de Québec doit son nom à la série de côtes abruptes et de virages à 90 degrés dessinés sur le relief du Bouclier canadien entre Stoneham-et-Tewkesbury et Saint-Gabriel-de-Valcartier. Si vous voulez réaliser une boucle d’une bonne demi-journée, effectuez votre départ dans l’arrondissement de la Haute-Saint-Charles avant de prendre la direction de Saint-Gabriel-de-Valcartier. C’est ici sur la route 371, sur le bord de la rivière Jacques-Cartier, que se dressent soudainement, sur un peu plus de trois mars 2015 espaces.ca
kilomètres, trois côtes en palier respectivement de 13 %, 17 % et 14 %. Les muscles des jambes et des bras se bandent tandis que la fréquence cardiovasculaire accélère. Ces grimpées, pas très longues mais répétitives, mènent jusqu’à l’église de Tewksburry sur un plateau qui accorde un court répit. L’ascension ultime nous réserve une pente de 14 % puis une dernière butte avant d’atteindre Stoneham. Ce circuit d’entraînement « côteux » est tout indiqué pour ceux qui souhaitent tester l’endurance de leurs mollets et profiter des superbes paysages forestiers et montagneux qui jalonnent le parcours.
Lac-Saint-Jean pour oxygéner vos poumons et vos muscles soumis à un exercice des plus exigeants!
Secteur : Stoneham-Tewkesbury, Charlevoix Distance : 50 km Dénivelé positif : plus de 800 mètres Durée : 3 à 4 heures
Début de saison oblige, le corps ne demande qu’à s’échauffer et à « se casser les pattes » avant les longues sorties de l’été. La ville de Québec est l’un des plus beaux terrains de jeux urbains pour les cyclistes qui apprécient la grimpette. On pensera aux incontournables côtes Ross (5 % sur 1,1 km), Gilmour (7,7 % sur 1,1 km) et de la Montagne (7,7 % sur 0,3 km) que l’on affronte toujours avec autant de plaisir. Une autre série de côtes dans l’ouest de la ville réserve également une sacrée montée d’acide lactique dans les mollets. On songera ainsi à la côte de Cap-Rouge (8 à 13 % sur 500 mètres), à la rue Saint-Félix (séries de montées de 7 à 10 % sur près de 3 km), au Chemin de la Butte (600 mètres d’effort à 8 %) ou encore au secteur de l’aéroport avec la belle grimpée de la côte de Val-Bélair (route de l’aéroport – 8 % sur 3 km). Autres belles rampes de décollage, au nord de la capitale nationale cette fois : la montée du Cervin (7,5 % sur 1,7 km), la montée du Bois-Franc (8,5 % sur 0,9 km), toutes deux à Lac-Beauport. Après avoir digéré tout ça, vous regarderez tout autrement les coureurs des Grands Prix Cyclistes de Québec lors de la prochaine épreuve et compatirez dans le souvenir de la douleur…
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LE DÉFI ENDURANCE
Parcourir l’intégralité du tour du lac Saint-Jean (soit 205 km) en une seule journée. C’est l’épreuve d’endurance ultime à laquelle se sont mesurés près de 400 cyclistes à la fin du mois d’août dernier lors de la première édition du Challenge des Bleuets Desjardins. Si comme eux, vous rêvez de repousser les limites de votre compteur, voici un défi à relever! Nul ne vous empêche de réaliser l’exploit en solo, à condition de partir extrêmement bien entraîné et de ne pas vous surestimer. Libre à vous de choisir votre point de départ et votre sens de rotation autour du lac, mais n’oubliez pas que l’alimentation (avant et pendant), l’entretien mécanique, les haltes programmées et les membres de soutien seront des facteurs primordiaux pour votre réussite. Si vous préférez rouler dans la dynamique d’un groupe, pensez alors à vous inscrire à la deuxième édition du Challenge cycliste des Bleuets Desjardins. Vous bénéficierez ainsi tout au long du parcours de l’encadrement des bénévoles (et d’une escorte policière sur certains tronçons.) Dans les deux cas, profitez de l’air du
Secteur : Lac-Saint-Jean Distance : 205 km Dénivelé positif : moins de 100 mètres Durée : 6 à 8 heures En savoir plus : challengecyclistedesbleuets.com
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LE DÉFI URBAIN
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LE DÉFI FAMILIAL
Les enfants deviennent des ados et sont maintenant en âge de vous accompagner lors de vos sorties cyclistes. C’est l’occasion de leur donner le goût de l’asphalte et de les initier au pédalage pendant plusieurs heures, en fonction de leurs capacités. La région d’Oka est pour cela la destination familiale par excellence. Elle offre un territoire plat avec une variété de paysages qui évitent l’ennui des plus jeunes. Et pourquoi ne pas prendre l’un des nombreux vergers du coin comme point de départ et d’arrivée? Jude-Pomme est ainsi bien situé lorsque l’on entreprend une boucle d’une cinquantaine de kilomètres en faisant étape à Saint-Joseph-du-Lac, Saint-Benoît puis Saint-Placide avant de se rafraîchir au bord de l’eau et de revenir enfin à notre point de départ. Ce parcours se déroule sur des routes peu passantes et des rangs paisibles. Il comporte toutefois plusieurs montées et quelques passages qui demandent de la concentration aux jeunes cyclistes. L’occasion de leur rappeler les règles de circulation et de leur apprendre la modération dans l’effort. Bref, une très belle sortie d’initiation récompensée par une collation gourmande au bon goût de pomme, de poire ou de prune des vergers. Si vous préférez être encadré, participez en famille au Défi Cycliste organisé chaque année par les boutiques Mec en octobre. Secteur : Oka, Basse-Laurentides Distance : 50 km Dénivelé positif : moins de 100 mètres Durée : 3 à 5 heures selon le rythme de la famille En savoir plus : evenements.mec.ca
Secteur : Ville de Québec Distance : variable Dénivelé positif : variable
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Specialized Rocky Mountain
andrejac.com espaces.ca mars 2015
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LES VISAGES DE LA COURSE
PAR VÉRONIQUE CHAMPAGNE
Fini le coureur stéréotypé. Finie aussi, la solution pour tous. Il y a autant d’approches en course à pied qu’il y a de coureurs. On vous présente cinq coureurs et – vous l’aurez deviné – cinq approches. De quoi vous inspirer, cinq fois plutôt qu’une!
© Courtoisie
JOANIE COTÉ
DAVID LE PORHO – COUREUR MULTIDISCIPLINAIRE
JOANIE CÔTÉ – ÉQUILIBRE INTENSE
Joanie court vite, très vite. Sur la piste, on l’appelle « la machine ». Dans la vie aussi. Elle combine d’intensives semaines d’entraînement à des études en médecine. Elle n’a pas une saison de course à pied, mais des saisons de courses : saison sur piste intérieure, saison sur piste extérieure, route selon les opportunités et cross-country. Sa distance de prédilection : le 1 500 mètres sur piste. La route n’est pas sa priorité, mais quand c’est possible, elle boucle 5 kilomètres en bas de 17 minutes. Son approche : une gestion équilibrée. Joanie a le même entraîneur depuis des années, un coach qui sait que la course est importante, mais que les études le sont aussi. Son volume d’entraînement varie donc selon son volume d’études. En moyenne, on parle d’environ 75 km/semaine, dont des kilomètres qui s’additionnent tranquillement à coup de 100 mètres sur piste. Elle vise cinq entraînements par semaine : deux sorties d’intensité, toujours sur piste, une longue sortie et deux petits joggings « pour jouer dehors ». Ce qu’elle dit de son approche : « Juste la course, ça ne fonctionne pas. Juste la médecine, ça ne fonctionne pas. Je pense que j’ai un bon équilibre, et je tripe comme ça. Je fais beaucoup de piste. On y court vite et on se mesure vraiment bien à soi-même. C’est toujours 400 mètres, et toutes les secondes comptent. Je suis jeune, c’est le temps de développer ma vitesse! Éventuellement, je prévois migrer vers de plus longues distances ». Nombre d’années d’expérience de course : 6 ans Les records personnels dont elle est la plus fière : • 16’36 au 5 km du parc Lafontaine • 4’21’’24 au 1 500 m dans le cadre du Championnat canadien Objectif 2015 : Améliorer mon classement au Championnat canadien (7e) et m’approcher du 4’18 aux 1 500 m. 34
mars 2015 espaces.ca
On a beaucoup parlé des performances de David à la course en raquettes. David est toutefois d’abord et avant tout un coureur sur route. Son épreuve préférée? La chasse au chrono au marathon. L’été dernier à Berlin, il a bouclé l’une des dix meilleures performances québécoises de tous les temps au marathon avec un temps de 2 h 20. Son approche : volume et variété David court beaucoup. En haute saison, 160-180 km par semaine. Coaché par Dorys Langlois depuis quelques années, son volume est savamment et graduellement dosé. Il fait trois sorties spécifiques par semaines : un entraînement sur piste, un entraînement long tempo et une sortie fartlek. Autrement, des joggings variés qui incluent des sorties en sentier l’été et en raquettes l’hiver. Du repos? Pas souvent. Ce qu’il dit de son approche : « On dit que je suis un touche-à-tout, parce que je fais des compétitions sur route : des 5 km au marathon, des courses en sentier – même des 100 kilomètres–, et des compétitions de course en raquettes. Mais mon objectif premier, c’est le marathon. Ce que je fais à côté, c’est pour le plaisir, mais c’est sûr que ma forme en profite alors les performances peuvent suivre! Je cours beaucoup, mais mes entraînements sont diversifiés. Beaucoup de mon volume se fait aussi en déplacement actif. C’est la seule façon pour trouver le temps de faire tout ce volume ». Nombre d’années d’expérience de course : 15 ans Les records personnels dont il est le plus fier : • 2 h 20’23 au marathon de Berlin – le 2 h 20 me faisait rêver! • Champion du monde en course en raquettes en 2011 et 2012 Objectif 2015 : À définir, mais probablement le marathon de Sacramento en décembre, pour me permettre une petite pause d’ici là. Le calibre et le terrain y sont aussi intéressants, et c’est une belle destination!
JOAN ROCH – TRANSPORT ACTIF EXTRÊME
Joan se rend à la course au boulot, une dizaine de kilomètres à l’aller, autant au retour, tous les jours et à longueur d’année. Ce qui a été simplement sa solution pour maintenir un certain volume de course à l’arrivée des enfants lui va bien : il a terminé premier au 160 km du Bromont Ultra, il a été le seul finissant des 160 km du Ultimate XC et il a fini parmi les 10 premiers coureurs à la course relevée du Trans-Martinique l’hiver dernier. Son approche : minimaliste marginal Il court selon ses sensations, il ne suit pas de programmes d’entraînement avec des phases d’entraînement distinctes, il n’est pas « coaché », il court en souliers minimalistes, il s’entraîne sur la route pour des courses sur trail et il ne mange que deux repas par jour. Ce qu’il dit de son approche : « La course est maintenant complètement intégrée dans mon quotidien. Je cours tous les jours, sans me poser de question, je le fais, c’est tout. Mon approche, je l’ai trouvée par contrainte – avec trois enfants, je n’avais pas d’autres temps pour courir qu’en combinant sport et transport – et finalement, je n’ai jamais couru autant et je n’ai jamais été aussi performant ».
DAVID LE PORHO
© Courtoisie
Nombre d’années d’expérience de course : 10e année de course Les records personnels dont il est le plus fier : • 16 h 10 (3e) aux 100 miles du Vermont en mai 2014 • 2 h 48 au marathon de Toronto en mai 2014 Objectif principal en 2015 : Ultra-Trail du mont Blanc, 168 km dans les Alpes
BAGHDAD RACHEM – DÉVOUEMENT
Baghdad est un coureur professionnel. Il a commencé à courir à 10 ans en Algérie, et il court toujours depuis. Il a même été « lapin professionnel » pour le champion olympique Noureddine Morcelli à la fin des années 90. Réservé et concentré, il n’a aucun commanditaire et gagne sa vie en faisant des podiums et en récoltant leurs bourses. Son approche : rigoureuse Baghdad court en moyenne 150 kilomètres par semaine avec des pointes jusqu’à 200 kilomètres. Il fait de l’intensité, de l’endurance, des montées : il fait tout ce qu’il faut, en grand volume. Depuis peu, il privilégie aussi une journée de repos : « je vieillis ». Il participe à une compétition par semaine pendant la haute saison, mais certains podiums sont si faciles à aller chercher pour cet athlète de classe à part qu’il ne s’en fatigue pas.
Ce qu’il dit de son approche. « Il faut du volume pour devenir à l’aise. Autrement, tu souffres. La course, c’est ma vie. On ne peut pas tout faire, c’est soit la course, soit le travail. Plus tard, je vais travailler comme tout le monde. Là, je suis encore coureur professionnel, et je ne veux pas lâcher! C’est de moins en moins facile avec l’arrivée des petits jeunes, mais je dois juste travailler plus fort ». Nombre d’années d’expérience de course : près de 30 ans Les records personnels dont il est le plus fier : • 14’25 au 5 km de Vaudreuil • 29’20 au 10 km Yonge Street à Toronto • 1 h 06 au demi-marathon de Niagara Falls Objectif principal en 2015 : à déterminer, mais une victoire d’une course majeure, avec un cachet intéressant.
MARIE-CAROLINE CÔTÉ – DOSAGE
Marie-Caroline AIME la course : elle court avec le sourire, même quand ça fait mal. On l’appelle « l’endurance monster », parce que bien qu’elle ne court pas extrêmement vite (selon des critères élites), elle est capable « de se faire mal et de courir dans le rouge longtemps ». Sans surprise, son épreuve de prédilection est le marathon, qu’elle boucle en moins de trois heures. « Coachée » depuis bientôt dix ans par Jean-Yves Cloutier, l’auteur des livres Courir au bon rythme, elle adopte à 100 % cette approche plus conservatrice que la moyenne. Elle n’a rien du « coureur de longue distance solitaire » : elle adore le côté social de la course et choisit même ses itinéraires pour croiser d’autres passionnés. Son terrain de jeu favori? Le quadrilatère extérieur du parc Maisonneuve. » Son approche : discipline conservatrice Ce qu’elle dit de son approche : « Je ne cours pas plus de 100 kilomètres par semaine. Je veux courir encore à 70 ans! Je m’entraîne fort depuis longtemps, je persévère, et c’est la clé de mes performances, cette constance. Une semaine typique d’entraînement de marathon, c’est trois entraînements de qualité en intensité, et trois entraînements en endurance fondamentale, tout simplement! » Nombre d’années d’expérience de course : 20 ans Les records personnels dont elle est le plus fière : • 2 h 55 au Marathon de Montréal • 1 h 22 au demi-marathon de la Banque Scotia Objectif principal en 2015 : gagner un marathon… et son rêve, gagner le Marathon de Montréal
FAMILLE ACTIVE
GUIDEZ
vos
ENFANTS © Dylan Page
PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE
PAS TOUJOURS FACILE LA VIE DE FAMILLE ACTIVE! VOICI QUELQUES CLÉS POUR RESTER MOTIVÉ ET DEVENIR LE GUIDE DE NOS ENFANTS EN PLEIN AIR. Dans la vie d’un couple, l’arrivée d’un bébé est un défi de taille; encore plus si les parents sont amateurs de plein air. Lorsque leur fille est née, Joanie et son chum, tous deux guides en tourisme d’aventure, ont vécu avec joie l’arrivée de Maëva. Habitués par leur métier à devoir s’adapter à toutes les situations, ils ont géré cette naissance avec brio et ont même initié leur bébé au camping alors qu’il n’avait que quatre semaines. Y a-t-il un âge à respecter pour partir à l’aventure avec ses enfants? « Tout est question d’organisation et d’expérience, explique Joanie. Pour certains, ça peut paraître intense d’emmener un nourrisson dans la nature. Nous, c’est notre mode de vie et celui que l’on veut transmettre à notre fille qui a maintenant 11 mois. Bien sûr, nous respectons son rythme, et nous sommes chanceux qu’elle soit en pleine santé. Nous souhaitons donc montrer aux autres parents que tout est possible! » Faire la promotion du plein air auprès des jeunes familles est d’ailleurs l’objectif que Joanie s’est donné en lançant sur Facebook la page communautaire « Ti-Mousse dans Brousse » en septembre 2014. Elle y présente des familles qui, comme la sienne, sont actives à longueur d’année et répond aux questions. « J’entends souvent des couples me dire qu’avec des enfants, ils ont peur de ne plus être capables de bouger dehors. Ils craignent de perdre leur qualité de vie et leur lien avec la nature. Je leur réponds de ne pas s’inquiéter; et qu’au contraire, ils doivent devenir le guide de leurs enfants! » Sécurité, équipement, alimentation, confort, les sujets de préoccupations sont nombreux. La page Facebook Ti-Mousse dans Brousse ainsi que le site internet (www.timoussedansbrousse.com) tente de répondre aux parents qui se sentent souvent bien seuls et ne trouvent pas de ressources adaptées à leur style de vie. « Je me base essentiellement sur mon expérience de guide d’aventure et aussi sur ma jeune carrière de mère pour répondre à toutes leurs questions, continue Joanie. Depuis plusieurs mois, pour offrir des réponses basées sur des sources fiables et appropriées à notre mode de vie québécois, j’ai créé une bibliographie dans laquelle je puise des conseils, des données scientifiques ou le résultat de tests. » Beaucoup des informations répertoriées proviennent du magazine Naître et Grandir, 36
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une publication spécialisée dans le développement de l’enfant de 0 à 5 ans. Le site internet du magazine (www.naitreetgrandir.com) a par exemple publié un recueil de 50 activités pédagogiques visant à favoriser le contact avec la nature chez les tout-petits (www.fondationmf.ca/nos-actions/trousses-pedagogiques/la-nature-etmoi). La kinésiologue Sarah Baribeau collabore au blogue du magazine et souhaite aider les parents à rester actifs après la naissance d’un enfant. « Les jeunes mères ont besoin de prendre l’air pendant leur congé maternité, de se remettre en forme et de socialiser. Le sport est un excellent moyen de régulariser les hormones et de contrer les effets post-partum. » C’est pour cette raison qu’elle a fondé Bougeotte et Placotine à Québec (www.bougeotteetplacotine.ca), un centre qui allie un studio de mise en forme et un espace café où peuvent se retrouver les femmes enceintes et les mères de jeunes enfants. Elle organise également divers ateliers dont des cours extérieurs de remise en forme, de course à pied et de ski de fond. « En partenariat avec la boutique du Coureur Nordique à Québec, nos séances hivernales permettent par exemple d’apprendre aux jeunes mamans la bonne position à adopter sur les skis lorsque l’on tire le traîneau du bébé. Elles rencontrent d’autres mères actives, se remettent en forme, et en plus, les enfants s’oxygènent et sociabilisent. C’est une excellente intégration à la garderie. » Et puisque la demande d’activités familiales de ce type est forte, Sarah Baribeau proposera dès les beaux jours un programme de sorties en plein air pour les jeunes mamans qui voudraient initier leurs enfants à la nature par le biais de la randonnée. Parents, à vous maintenant de guider vos ti-mousses dans la brousse!
QUELLES ACTIVITÉS POUR QUEL ÂGE : 0-3 ANS : LUGE, GLISSADE, MARCHE HIVERNALE, CAMPING, CANOT C’est l’âge des premières expériences de la vie et du premier contact avec la nature. En hiver, les bouts de chou raffolent de la luge, des glissades et des courtes marches hivernales dans le bois. En été, une nuit sous la tente (même dans votre cour arrière) se transformera en une vraie aventure. Tandis qu’une balade en canot entourée de papa et maman est une excellente initiation à l’eau. Les parents doivent cependant se sentir à l’aise pour encadrer leurs jeunes enfants lors de ces activités. Pensez avant tout à leur sécurité!
3-5 ANS : RAQUETTE, PATIN, SKI ALPIN, TROTTINETTE DES NEIGES, RANDONNÉE À PIED Souvent casse-cou et touche-à-tout, les enfants de 3 à 5 ans veulent imiter leurs parents. C’est l’âge des premiers pas en patin, de l’achat/location de miniraquettes ou encore de petits skis alpins. La trottinette des neiges est également une activité amusante et sécuritaire. En été, on chausse les bottes de randonnée pour un premier 5 km à pied (ou 10 km ou plus suivant les capacités et l’envie de l’enfant, bien sûr). 5-8 ANS : SKI DE FOND, COURSE À PIED, CANOT-CAMPING, ESCALADE, PÊCHE, SUP, CAMPING D’HIVER Leur caractère s’affirme et ils souhaitent tout faire tout seuls et comme des grands. C’est un bon âge pour les inscrire dans des clubs (ski de fond, course à pied, escalade par exemple) où ils apprendront auprès d’éducateurs et s’amuseront avec leurs amis. Et pourquoi ne pas se lancer dans une fin de semaine de canotcamping ou même de camping d’hiver (si les parents se sentent suffisamment à l’aise)? 8-12 ANS : CONDUITE D’UN TRAÎNEAU À CHIEN, VÉLO DE ROUTE, VÉLO DE MONTAGNE, PLANCHE À VOILE, SPA, ARBRE EN ARBRE Le sport comme élément d’épanouissement et d’affirmation de soi? Autour de 10 ans, les enfants ont testé assez d’activités pour en trouver plusieurs qu’ils affectionnent particulièrement. C’est également l’âge où ils apprécient les activités de grands (le spa par exemple ouvert aux enfants dans plusieurs établissements).
© Dylan Page
© Dylan Page
+ 12 ANS : KAYAK, CANYONING, RAFTING, DELTAPLANE, PARAPENTE, ESCALADE DE GLACE, PLONGÉE SOUS-MARINE, VIA FERRATA, ETC. Tout est permis et ils s’en donnent à cœur joie. Ils découvrent les premières sensations fortes (sports d’eau-vive, sports aériens, etc.). Mais attention, c’est aussi le début de l’adolescence au cours de laquelle plusieurs préfèrent rester collés devant la console de jeux. Aux parents de motiver les jeunes à rester connectés avec la nature.
PARENTS EN PANNE D’INSPIRATION? RALLYES, GÉOCACHETTES ET LABYRINTHES : partout au Québec, dans les parcs nationaux, régionaux, etc., on trouve une foule de sites où explorer la nature tout en s’amusant et en apprenant. Voici quelques exemples : Le Labyrinthe Inukshuk de la station touristique Duchesnay (www.aventureinukshuk.qc.ca/activites/labyrinthe) ou la Vallée Secrète dans la région de Portneuf (www.valleesecrete.com) SENTIERS ILLUMINÉS : en raquettes ou en patins, les enfants adorent se promener en soirée sur des parcours illuminés. Exemples : le Domaine de la forêt perdue en Mauricie (domainedelaforetperdue.com) ou la randonnée aux flambeaux au parc national des Îles-de-Boucherville (www.sepaq.com/pq/bou/) HÉBERGEMENTS INSOLITES : yourtes, tipis, cabanes perchées, maisons troglodytes, la liste est infinie lorsque l’on répertorie les idées originales où dormir en famille dans la nature. Exemples : Chez Alfred, le voisin d’Oscar (www.alfredoscar.com) ou chez Kabania en Lanaudière (kabania.ca) COURSES ET COMPÉTITIONS PARENTS-ENFANTS : devenir le guide de ses enfants implique que l’on montre l’exemple. Pourquoi ne pas participer ensemble à une compétition amicale et se mesurer aux autres familles? Exemple : le Challenge Plein Air WIXX à Montréal et Québec (www.operationwixx.ca), The Color Run à Montréal et Québec (ca.thecolorrun.com/montreal) espaces.ca mars 2015
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© Au ber et chalets sur le lac
LAC MÉGANTIC
LAC MÉGANTIC AUBERGE ET CHALETS SUR LE LAC PAR ANTOINE STAB
L’Auberge et Chalets sur le Lac, c’est une histoire de famille. Celle des Provost, aubergistes depuis trois générations. Il y a d’abord eu le grand-père, propriétaire d’un hôtel au lac Memphrémagog. En 1976, le père, la deuxième génération, décide d’exporter l’histoire familiale sur les terres méganticoises en rachetant un hôtel sur les rives du lac puis en bâtissant des chalets autour. Il y consacrera 33 ans de sa vie, améliorant, démolissant et reconstruisant au fur et à mesure, avant de passer la main à son fils. Aujourd’hui, Félix Provost, la troisième génération, est le propriétaire de ce petit complexe hôtelier, au charme rustique, situé en périphérie sud de la ville, tout au bord du lac. On peut difficilement trouver plus proche de l’eau, à moins d’avoir carrément les pieds dedans!
NID DOUILLET L’Auberge et Chalets sur le Lac compte 26 unités d’hébergement : cinq chalets de 4 à 8 personnes maximum, deux suites (avec ou sans cuisinette), huit chambres luxueuses, quatre chambres luxueuses avec cuisinette et sept chambres ordinaires, de style motel. Certains hébergements offrent une vue imprenable sur le lac, apportant un calme reposant et réconfortant au son du clapotis.
TARIF : (pour 2 personnes, taxes en sus) En basse saison : à partir de 60 $ pour une chambre ordinaire, 90 $ pour une chambre avec cuisinette, à partir de 125 $ pour une suite, ou pour un chalet (minimum 3 nuits). En haute saison : à partir de 95 $ pour une chambre ordinaire, 145 $ pour une chambre avec cuisinette, 175 $ pour une suite et 165 $ pour un chalet.
INFOS : 1 800 263-0293 • (aubergesurlelac.qc.ca)
BONNE TABLE Avec la tragédie ferroviaire de juillet 2013 qui a rasé une partie du centre-ville de Lac-Mégantic, les propriétaires ont été forcés de réagir, faute de pouvoir proposer 38
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des lieux de restauration. Ils ont ainsi rénové et agrandi le chalet central pour y ouvrir leur propre restaurant : le Bistro Capitaine Provost, qui se veut, dans une ambiance volontairement rustique, autant un lieu de socialisation pour les habitants de Mégantic qu’un lieu de restauration à proximité pour les clients de l’hôtel. Un restaurant qui fait évidemment la part belle aux produits de la pêche, avec différents poissons et fruits de mer au menu.
ACTION SUR PLACE :
Avec un lac dans la cour arrière, difficile de ne pas en profiter pour pratiquer une activité nautique : baignade, canots ou kayaks fournis gratuitement, pêche. L’auberge dispose d’une piscine extérieure chauffée, d’un spa et d’une salle de massage. En hiver, il est possible de faire de la pêche blanche sur le lac gelé.
AUX ALENTOURS :
L’Auberge et Chalets sur le Lac propose deux forfaits, combinant chacun une nuitée d’hébergement et une activité : • le forfait De la Terre aux étoiles pour admirer la Voie lactée au parc national du Mont-Mégantic (sepaq.com/pq/mme) avec des billets pour la visite de l'AstroLab et ses soirées d'astronomie. Prix : à partir de 64 $ par personne en occupation double (taxes en sus). • le forfait Golf avec le Club de Golf du lac Mégantic, incluant une partie de golf de 18 trous, ainsi que l’accès gratuit aux canots, kayaks et la marina de l’auberge. Prix : à partir de 85,50 $ par personne en occupation double (taxes en sus). En plus du parc national du Mont-Mégantic, d’autres endroits sont tout aussi intéressants pour pratiquer une activité de plein air, notamment le mont Gosford (montgosford.com) et ses 40 km de sentiers, avec une vue imprenable sur la région : raquette, ski hors-piste et chiens de traineau en hiver; randonnée pédestre et vélo de montagne en été. À la base de plein air Baie-des-Sables (baiedessables.com), vous pouvez pratiquer des activités familiales en toute saison : baignade, voile, planche à voile, canot, rabaska, kayak, randonnée pédestre, parc aérien Arbre en Arbre... Enfin, il est possible de faire le tour du lac Mégantic à vélo, 55 km sur accotement asphalté pour des cyclistes de niveau intermédiaire à difficile. L’Auberge est d’ailleurs certifiée Bienvenue cycliste.
© Alfred le voisin d'Oscar
SACRÉ-COEUR
SACRÉ-CŒUR ALFRED LE VOISIN D’OSCAR. PAR MARIE-EVE BLANCHARD
Niché à même l’escarpement rocheux du fjord du Saguenay, ce site d’hébergement de « prêt à camper » haut de gamme propose un cadre champêtre au cœur de la forêt sauvage. Quiétude et points de vue à couper le souffle vous attendent dans de toutes nouvelles yourtes au cachet unique!
NID DOUILLET Accessibles à pied ou en raquettes par des sentiers boisés féériques, les 4 yourtes répondent à des noms aussi poétiques que les lieux où elles se dressent. La forêt des murmures, La belle étoile, La diable aux vaches et La mer intérieure, conçues et érigées en collaboration avec une entreprise de la région, Imago Structures, dominent le majestueux fjord. Le projet de Denise Hovington et Jean-Arthur Tremblay, en partenariat avec Colette Hovington et son conjoint Robin, ravira quiconque est en quête de confort et de beauté en pleine nature. Dotées d’électricité, les yourtes luxueuses sont entièrement équipées : poêle à bois, literie, réfrigérateur, bois de chauffage, et elles disposent même d’un bain sur pattes et d’eau chaude! L’intérieur personnalisé de chacune étonne et fait foi d’un constant souci écologique et d’originalité : objets et meubles rafistolés avec goût ajoutent un charme indéniable à l’expérience.
TARIF : à partir de 163 $ la nuitée dans une yourte (en occupation quadruple, taxes en sus)
INFOS : 418 571-0533 • alfredoscar.com
BONNE TABLE Dès la mi-mai, la terrasse du Casta Fjord qui domine la marina sur le quai de L’Anse-de-Roche est idéale pour déguster de simples plats de pâtes, des quiches et du homard. Incontournable de la région pour admirer de splendides couchers de soleil entre les parois rocheuses. Il est aussi agréable d’y siroter un verre, accoudé au comptoir. Du côté de Tadoussac, à 30 minutes, le convivial Café Bohème propose une cuisine savoureuse qu’il est bon de déguster sur sa terrasse animée. À près d’une heure, à Saint-Fulgence, l’agneau est décliné à toutes les sauces à la Bergerie la Vieille Ferme. En basse saison, on s’approvisionne au village de Sacré-Cœur pour se concocter des plats, les yourtes étant équipées d’une cuisinière au gaz.
ACTION SUR PLACE :
Au-delà de la contemplation à laquelle invite l’environnement, 10 km de sentiers sont entretenus pour la randonnée ou la raquette. On peut dompter l’hiver en fat bike ou tracer ses propres sentiers en pratiquant le ski nordique.
AUX ALENTOURS
À 500 m du site, on rejoint le sentier Le Fjord. Le magnifique secteur de la Baie-Sainte-Marguerite du parc national du Fjord-du-Saguenay s’ouvre alors sur 40 km pour la raquette, la randonnée, le vélo et le ski nordique. En été, une marche de 45 minutes mène au belvédère la Halte du Béluga où le mammifère marin vole la vedette. sepaq.com/pq/sag Accessible grâce à son autoneige d’époque, à 5 km de Sacré-Cœur, La Reine et le Millionnaire, dispose de 25 km de sentiers pour le traineau à chien. L’entreprise entend élargir son offre à l’été 2015 notamment avec des sentiers d’interprétation de la faune. facebook.com/laReineEtLeMillionnaire Ouverte à l’année, la Ferme 5 étoiles propose notamment canot, pêche blanche et ski de fond. Des départs en kayak de mer ont lieu du quai de L’Anse-de-Roche pour des initiations « Coucher de soleil » ou de plus longues expéditions pour s’imprégner de la beauté du parc marin. ferme5etoiles.com espaces.ca mars 2015
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///É QUIPEMENT
CHOISIR SA PETITE REINE PAR ANTOINE STAB
QUELQUES SEMAINES AVANT LE RETOUR DE LA SAISON CYCLISTE, CINQ ACHETEURS EN BOUTIQUE NOUS LIVRENT LEURS COUPS DE CŒUR CONCERNANT LES VÉLOS DE ROUTE ; VOICI LE CHOIX DES EXPERTS. ALEXANDRE SHARECK, COPROPRIÉTAIRE DE LA BOUTIQUE MOMENTUM SOLUTIONS VÉLO À MONTRÉAL (MOMENTUMVELO.COM) « Peu connue, Marin est une entreprise qui mise beaucoup sur la recherche et le développement. Je roule sur un Stelvio T3 depuis 2012. Ce qui différencie Marin des autres manufacturiers, c’est que sur l’ensemble de la gamme, la marque n’a qu’un seul et unique cadre en carbone, peu importe le choix des composantes. Quelqu’un qui n’a pas un gros budget peut quand même se payer un cadre de très haute qualité, avec une construction tube à tube, et non monocoque. Chaque pièce est faite individuellement. Cela permet d’avoir un meilleur contrôle de qualité sur tous les éléments. Les avantages de ce vélo sont nombreux : léger (810 grammes), sans surpoids; très bon contrôle au niveau de ses composantes, avec un pédalier très rigide, une colonne de direction surdimensionnée à l’avant, qui donne du punch. Son prix : 1 800 $ uniquement pour le cadre, 2 200 $ monté en Shimano 105 ou 3 500 $ monté en Shimano Ultregra ». STELVIO T3
BMC TEAM MACHINE SLR 01
Son autre choix : le BMC Team Machine SLR 01 à 5 500 $ uniquement pour le cadre.
GIANT DEFY ADVANCED PRO 0
PHILIPPE DESGAGNÉS, ASSOCIÉ ET RESPONSABLE DES VENTES À LA BOUTIQUE MATHIEU PERFORMANCE À QUÉBEC (MATHIEUPERFORMANCE.COM) « Je recommanderais un vélo dans la gamme endurance ou cyclosportive. Le Giant Defy Advanced Pro 0. Ce vélo va chercher l’ensemble des nouvelles technologies de 2015. Un cadre monocoque, assez haut de gamme. Une nouvelle tige de selle en forme de D, pour une position sur l’arrière et assurer un meilleur confort. Il vient avec le Ultrega di2, une transmission des vitesses électronique, de plus en plus populaire. Des freins à disque hydrauliques, plus petits que ceux sur les vélos de montagne, un produit extrêmement fiable et plus performant pour le freinage. Ce vélo est destiné à monsieur et madame Tout-leMonde, autant pour ceux qui veulent faire une petite sortie de 20 km que les coureurs plus endurcis. Son prix : 4 500 $ ». KRYPTON 2015 40
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Son autre choix : le Krypton 2015 du manufacturier québécois Argon 18 (2 600 $).
ANDRÉ SAINT-GERMAIN, ACHETEUR POUR PRIMEAU VÉLO À LAVAL (PRIMEAUVELO.COM) « Le Trek Domane est un vélo d’endurance, lancé en 2013. Monture tout en carbone, dont la technologie IsoSpeed apporte un confort incroyable. Ceci grâce à un découpleur, situé au raccord entre le tube de selle et le tube supérieur, qui absorbe plus efficacement les chocs de la route. C’est une machine très performante avec une bonne rigidité, une belle géométrie. Pas trop agressive, avec un empattement long, facile à piloter, mais qui conviendra surtout aux cyclistes ayant une bonne forme physique, ceux qui roulent plusieurs milliers de kilomètres en une saison. Toute la gamme bénéficie de la même technologie, mais je recommande particulièrement le Domane 5.2, un cadre plus léger, monté avec Shimano Ultegra mécanique 11 vitesses. Son prix de vente : 3 800 $ ». Son autre choix : le Cannondale SuperSix EVO Carbon SRAM RED, à 4 000 $.
CANNONDALE SUPERSIX EVO CARBON SRAM RED
TREK DOMANE
À L'ACHAT D'UN VÉLO DE ROUTE, OBTENEZ GRATUITEMENT* UN POSITIONNEMENT ERGONOMIQUE ET 3 ANS DE SERVICE! *À l'achat d'un vélo de route d'une valeur minimale de 500$ avant taxes.
Montréal 7341 rue Saint-Denis Montréal, Qc 514-303-4118
Terrebonne
www.momentumvelo.com
2793 ave Claude-Léveillée Terrebonne, Qc 450-477-1354
www.facebook.com/ momentumvelo espaces.ca mars 2015
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///É QUIPEMENT CHRISTIAN BRAULT, ACHETEUR VÉLO À LA BOUTIQUE LE YÉTI À MONTRÉAL (LEYETI.CA)
ANDRÉ-PHILIPPE ÉTHIER, ACHETEUR PRINCIPAL POUR BICYCLES QUILICOT (BICYCLESQUILICOT.COM)
« Le Kona Sutra est un vélo de cyclotourisme. Son cadre en acier a été bonifié. Il est plus rigide, confortable, fiable et durable. Il peut supporter facilement les grosses charges dans les portes-bagages, tout en ayant une bonne conduite, notamment dans les descentes. C’est un des meilleurs choix que l’on puisse faire. En plus, certains petits détails le placent au-dessus des autres concurrents du secteur : un garde-boue et un porte-bagage déjà intégrés. Le vélo est ainsi tout équipé. C’est un excellent vélo de cyclotourisme de milieu de gamme, au prix de 1 600 $ ».
« Je recommanderai le nouveau Specialized Termac Expert. C’est le seul vélo sur le marché à bénéficier du concept Rider-First Engineered. Concrètement, cela permet d'offrir une excellente rigidité quelle que soit la taille de cadre, avec une grosseur et une épaisseur de tube spécifiques et adaptées à la grandeur du cycliste. Les performances d’un cycliste de 5,4 pieds seront comparables à celles d’une personne de 6,2 pieds. C’est un vélo de performance, tout en carbone, pas pour un cycliste qui veut rouler pour le plaisir ou pour admirer le paysage, mais pour quelqu’un qui veut atteindre efficacité et compétitivité. Son prix : 3 899 $, monté en Ultegra 11 vitesses ».
Son autre choix : le Salsa Colossal 2, un vélo d’endurance. « C’est le créneau de cette marque américaine : l’aventure en vélo ». Prix : 2 249 $.
Son autre choix : le Pinarello Dogma F8, 6 500 $ uniquement pour le cadre.
Kona Sutra
Specialized Termac Expert
Salsa Colossal 2
Pinarello Dogma F8
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| vélos, intelligence et vie david veilleux et pierre lavoie
puissance de feu
L’expérience du pro tour combinée à la volonté de l’homme de fer.
photo | charles-david robitaille
///É QUIPEMENT
TOP 10 DES ESSENTIELS
CAMPING PAR CHRISTIAN LÉVESQUE
Mark L — Avec 2,8 kg seulement, cette tente 3 saisons est parfaite pour les randonnées
légères. Elle se déploie rapidement puisque l’armature tient en un seul morceau qu’on peut monter tel une charpente avant de venir y « clipper » la toile grâce à un astucieux système de cordelettes. Sérieusement, on adore ce système! Il y a étonnamment beaucoup de place pour deux personnes à l’intérieur et avec les ouvertures à chaque extrémité, on s’y sent très confortable. Lors de la fabrication, le toit est enduit de trois couches de silicone pour repousser toutes les gouttelettes de pluie et les points d’attache sont renforcés. De plus, la tente possède des fenêtres de ventilation et ses entrées sont protégées de la pluie. Probablement l’un des meilleurs achats que vous ferez cet été! VAUDE, Mark L 2 places | 450 $ | VAUDE.COM
Moji — Quoi de mieux qu’une boule de lumière pour vous aider à profiter des soirées
magiques en camping? Avec son éclairage doux et constant fourni par trois piles AAA et une lumière DEL de 100 lumens, ainsi que son poids minime (86 g) et son crochet pliable, vous voudrez l’utiliser partout. Heureusement, elle est assez petite pour entrer dans vos poches et donne malgré tout jusqu’à 70 heures d’éclairage! BLACK DIAMOND, Moji | 23 $ | BLACKDIAMONDEQUIPMENT.COM
Double Slacker — Faites des jaloux lors de votre prochaine sortie avec ce double hamac.
Construction sans couture pour un confort absolu, il s’installe aisément avec ses boucles pour sangles et mousquetons aux extrémités. Il peut accueillir jusqu’à deux personnes (poids total : 180 kg) et sèche rapidement. Avec sac de rangement intégré. (648 g) THERM‑A‑REST, Double Slacker | 72 $ | CASCADEDESIGNS.COM
Turtle Shell — Si vous êtes de ceux qui se réjouissent à l’idée d’écouter Taylor Swift en
mangeant des guimauves, vous serez comblé avec ce haut-parleur. Il se synchronise en Bluetooth avec votre téléphone pour jouer vos listes musicales personnelles, vous permet de répondre à vos appels ou même de faire une téléconférence sur une montagne grâce à son microphone intégré. En plus, il vous servira de pile pour recharger vos appareils. Avec son style futuriste, il résiste à la pluie (en plus de résister aux chocs et à la poussière), vous pourrez donc vous faire mouiller en chantant à tue-tête ou faire la fête durant 16 h au son des 96 décibels audibles dans un rayon de 10 mètres (295 g) OUTDOOR TECH, Turtle Shell | 135 $ | OUTDOORTECHNOLOGY.COM
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Digital Holster 5 — Voici l’étui idéal pour trimballer votre appareil photo sans miroir partout. Une fois installé
avec des mousquetons sur votre sac à dos, il vous donnera rapidement accès à votre appareil pour capter tout ce qui se présentera devant vous. Léger (300 g), il résiste à l’eau (sans toutefois être imperméable) et possède son couvre-pluie intégré. Il possède aussi une poche à l’avant pour y placer votre bouchon d’objectif, une poche intérieure pour abriter une carte SD ou tissu nettoyant, finalement une poche latérale pour piles et un rabat intérieur afin de protéger votre écran LCD. THINK TANK, Digital Holster 5 | 45 $ | THINKTANKPHOTO.COM
Shewee — Ne partez pas sans elle! Mesdames, sérieusement il vous faut essayer ceci en plein air. En hiver
comme en été, vous pourrez uriner debout sans avoir à enlever votre pantalon ni à vous accroupir. Il vous faudra peut-être un peu de pratique avant de vous sentir à l’aise, mais vous capitulerez. Il vous servira même pour les toilettes publiques : vous ne partirez plus sans lui… ou est-ce elle?. Bref l’accessoire se lave facilement pour un maximum de stérilité. Assurez-vous toutefois d’avoir le vent dans le dos avant de vous soulager! (151 g) Shewee | 20 $ | SHEWEE.CA
Sac à dos No.21 Moyen — La compagnie suédoise Fjällräven fait un malheur avec ses sacs à dos classiques.
Pour la ville ou la forêt, celui-ci deviendra assurément l’un de vos favoris. Sa poche intérieure avec fond matelassé accueille un ordinateur portable (15 po), et le rabat repousse les intemperries. Ce sac est également équipé d’un coussin de siège amovible, d’une poche à thermos, d’une grande poche à l’avant et de plusieurs compartiments intérieurs. Volume de 20 litres pour un poids de 960 g. FJÄLLRÄVEN, Sac à dos No.21 Moyen | 180 $ | FJALLRAVENCANADA.COM
Système de purification de l'eau SteriPEN® Ultra — Pour stériliser rapidement son eau, rien de mieux
que le SteriPEN. Il détruit 99,9 % des bactéries, des virus et des protozoaires à l’aide d’un rayonnement ultraviolet. En 90 secondes, vous obtiendrez un litre d’eau propre consommable instantanément. Un indispensable pour partir léger (140 g) Rechargeable à l’aide d’un câble USB, la lampe décontaminera 8 000 litres d’eau durant sa vie utile. Quand elle est complètement chargée, la pile autorise 50 traitements d’un litre. STERIPEN, Ultra | 100 $ | STERIPEN.COM
Flasque en acier inoxydable — Arrivé au sommet de la montagne, quoi de mieux pour célébrer que de
partager une petite rasade? Sortez cette gourde et offrez une lampée de votre boisson préférée à vos compagnons. Plaisir assuré! Avec son style élégant et robuste (en plus d’un petit entonnoir pratique pour la remplir), cette flasque en acier inoxydable accroitra votre popularité. Et vive les nouvelles amitiés! GSI OUTDOORS, Flask 6 oz | 35 $ | GSIOUTDOORS.COM
Pâté chinois — Oui, il s’agit bien de celui que Mylène Paquette a dévoré lors de sa traversée de l’Atlantique
à la rame! Lyophilisé pour conserver sa fraîcheur, il se prépare facilement dans une gamelle pour être dégusté au fond des bois. Composé du classique « steak haché » rissolé, « blé d’Inde » sucré et « patates » en purée onctueuse, il contient dans son enveloppe deux petits sachets de ketchup. Poids par portion : 110 g. A table! HAPPY YAK, Pâté chinois | 9,95 $ | HAPPYY AK.CA
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DE REFUGE, EN REFUGE LE SOMMET DU CONFORT PAR PATRICE HALLEY
À l’heure où le glamping est de plus en plus à la mode, sans doute parce qu’il nous permet de vivre la forêt sans faire trop de compromis avec notre confort individuel, on oublie que les premiers hébergements en montagne étaient souvent des refuges rudimentaires collectifs… et familiaux. J’arrive de trois jours presque parfaits en montagne. Avec ma conjointe, nous avons effectué une traversée partielle des Montagnes-Blanches. La chaine recouvre près d’un quart de l’État du New Hampshire; « idéal pour cultiver un peu notre sens de l’aventure et nous éloigner de la civilisation tout en s’exposant aux conditions extérieures », pensais-je avant le départ. Parents une semaine sur deux, nous essayons alors de renouer avec notre passé très, très, lointain de chasseurs-cueilleurs. Sauf qu'après huit jours de garde partagée et de lunchs préparés, la perspective de dormir sans électricité ni eau courante devient nettement moins attirante pour ma douce moitié. C’était avant qu'elle ne découvre qu’en haut des présidentielles, il y a des refuges de haute montagne. « On va pouvoir dormir dans un lit avec deux repas inclus! » m’annonça-t-elle avec un soupir de soulagement après être devenue membre « famille » de l’A.M.C (Appalachian Mountain Club) en ligne. En fuyant la société hyper urbanisée à la recherche de sentiers, même en tant que famille reconstituée à temps partiel, on oublie souvent que 28,5 % de la population au pays est constituée de familles avec enfants (23,9 % au Québec) et 20,2 % chez nos voisins du Sud. Pourtant, on voit rarement des familles qui pratiquent la longue randonnée. Après une magnifique montée de sept kilomètres, à l’arrivée dans le refuge Madison, une première chose me surprend : je m’attendais à une masure mais, 46
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bien que construite à l’origine en 1888, la bâtisse est splendide et complètement rénovée. À l’accueil, j'anticipais un vieux gardien grincheux; à la place il y a une jeune blonde dynamique. Je pensais trouver des montagnards un peu cuistres façon Vertical Limit, mais l’ambiance est plutôt sympathique et familiale. Au milieu de la salle commune, une demi-douzaine d’adolescents jouent aux cartes. Un peu partout, des enfants discutent ou lisent dans un coin, tranquillement. « Est-ce que c'est votre premier fois à Madison? » me demande Ellen, jeune quarantaine, mère de deux ados. Elle est venue du Massachusetts pour « initier ses enfants out-of-shape, aux joies et plaisirs de la montagne », précise-t-elle. Pendant que nous parlons, la salle centrale se transforme en réfectoire familystyle, nous a prévenus la très énergique équipe du refuge. Bientôt, tous les convives sont installés autour des six tables en pin blanc. Les pots de soupe tournent en fumant et tout le monde se ressert, même les enfants. Après les présentations, les histoires de montagne font le tour de la table. Le contact est cordial. Ici, qu’on soit un randonneur chevronné en devenir ou alpiniste expérimenté, on fait partie de la même fraternité. Au Québec, il n'y a malheureusement pas de vrais refuges ni de longues traversées en montagne. La tradition est venue d'Europe. Avant que les bénéfices du plein air ne prennent ancrage dans l’imaginaire collectif populaire, les montagnes n’étaient parcourues que par quelques âmes audacieuses; bergers, aventuriers, cristalliers, chasseurs ou contrebandiers. Les premiers refuges étaient alors des cavernes et plus tard, des bergeries ou des cabanes en pierres sèches. En 1741, deux Anglais William Pocock et Richard Windham « découvrent » la mer de glace. L’engouement populaire pour la montagne naît au pied du mont Blanc. En 1786, sous l’impulsion du naturaliste genevois Horace de Saussure, le toit de l’Europe est conquis par Jacques Balmat et Michel-Gabriel Paccard. Les refuges voient alors le jour, pour la plupart dans les années 1800, dans les régions montagneuses de l’Italie, la Suisse, l’Autriche, l’Allemagne et la France. Aux États-
Photos: Š Patrice Halley
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Unis, le Club alpin américain ne sera fondé qu'en 1902, tandis qu'il faudra attendre 1906 pour la création du Club alpin du Canada. Le lendemain, après une nuit de sommeil royale, je me rends à l’évidence que finalement, dormir sous un toit en haute montagne plutôt qu'à la dure n'est pas désagréable. Je réalise que je ne vais même pas avoir à sortir le réchaud pour cuisiner le petit-déjeuner! Après une magnifique plâtrée de crêpes au (vrai) sirop d'érable — âprement disputée aux moins de quinze ans — et le show matinal de l'équipe, qui a monté toute la nourriture sur son dos, nous nous séparons. Certains redescendent vers la vallée, d'autres s'activent pour une randonnée de douze kilomètres vers le mont Washington et le refuge du Lac des Nnuages. Plusieurs enfants gambadent le long du sentier escarpé, et plutôt technique par endroits. Sac multijours sur le dos des ados, garçons et filles avec ou sans parents, déambulent dans les deux sens. « Pour eux, c'est un vrai défi! » me lance Ellen avec un clin d'œil alors que je dépasse son plus vieux qui, la veille, rechignait à l'idée de la difficulté. Il peine dans la montée. Essoufflé, les joues rougies par l'effort, j'arrive à lui arracher un sourire de fierté et le dépasse, non sans quelques
encouragements. Un peu plus tard, au pied du mont Jefferson, nous croisons Emily, six ans, et ses parents. La petite a parcouru le difficile sentier mais a un besoin criant d'encouragement. Je lui offre un carré de chocolat « magique ». La friandise blanche à la noix de coco à un effet quasi instantané. Une heure plus tard, rendus en haut du mont Washington, son père me remercie encore. « L'année prochaine, on revient avec les filles? » interroge ma conjointe, elle aussi dans un bonheur total. La montagne va si bien aux familles. La mémoire des enfants se forme à leur plus jeune âge et les emmener dormir en refuge, c’est non seulement les initier au plein air, mais aussi à la vie en société. Aux États-Unis, la mission de l’AMC est d’encourager les familles à participer à des activités de plein air et d’accueillir randonneurs et alpinistes. Passer une soirée et une nuit en montagne, isolés avec vos enfants, vous procurera un plaisir immense et soudera vos liens familiaux.
PLANIFIER UN SÉJOUR EN REFUGE Si vous planifiez un séjour en refuge avec des enfants, dans la mesure du possible, il vaut mieux réserver. Les lodges sont souvent complets. Certains ne fonctionnent que sur réservation, avec un privilège aux membres. Renseignez-vous sur les distances à parcourir en précisant que vous avez des enfants. Certains parents tendent à sous-estimer les facteurs cumulatifs de difficulté comme la distance, le gain d'élévation et la technicité du sentier. Prenez aussi en considération l'altitude. N'oubliez pas de vous assurer que vos enfants restent hydratés et protégés du vent et du soleil. Si vous ne voulez pas avoir à faire le tour du lodge à 2 h du matin pour chasser des monstres, n'oubliez pas de faire ensemble le tour du dortoir et de vous munir de bouchons pour les oreilles!
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LES REFUGES NON GARDÉS AU QUÉBEC : www.traverseedecharlevoix.qc.ca www.sentierdescaps.com/ www.massifdusud.com www.parcappalaches.com LES REFUGES GARDÉS DANS L'EST DES ÉTATS-UNIS : Appalachian Mountain Club: www.outdoors.org/ CLUB ALPIN CANADIEN : De nombreux refuges dans l'ouest du pays mais aussi dans les Adirondacks, au nord-est de Toronto et dans les Laurentides. www.alipineclubofcanada.ca/?lang=fr
KAYAK DE MER, DE BAIES EN ÎLES,
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LES LIEUX FAVORIS DES EXPERTS
© Patrice Halley
© Patrice Boulay
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© Marco Webber
PAR ANTOINE STAB
Plusieurs kayakistes reconnus et expérimentés nous révèlent leurs endroits préférés au Québec. Une sélection enrichie par nos propres suggestions. À vos pagaies, prêts... partez!
Sébastien Lapierre
technique, donc le site est très couru, mais cela permet d’échanger avec d’autres kayakistes et de monter facilement un groupe de sortie. La meilleure mise à l'eau se fait directement au camping (http://www.campingparadismarin.com), elle est gratuite pour les usagers du camping et au coût de 9 $ pour les passants.
NAVIGUER ENTRE LES MONTAGNES
Le parc national du Bic (sepaq.com/pq/bic • prix d’entrée : 7,50 $), dans le BasSaint-Laurent, est un superbe endroit, avec ses beaux paysages et les îles qui émergent de l’eau à marée haute. C’est accessible par l’eau de différentes façons, sans forcément passer par le parc. La faune y est importante, avec notamment des phoques et des oiseaux.
Il a mené, avec Olivier Giasson, l’expédition Rêve de glace 2013 : 60 jours en kayak dans l’Arctique canadien sur le mythique passage du Nord-Ouest (revedeglace.ca). « Deux fois par an, je vais au Paradis Marin à Bergeronnes sur la Côte-Nord, pour faire du kayak… avec les baleines! La mise à l’eau est aisée, et il y a un camping à proximité. C’est un très bel endroit qui vaut le détour. Dès que tu t’éloignes de 20 pieds du bord, il y a une bonne profondeur d’eau. Ce n’est pas une sortie très 50
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Mon troisième endroit, c’est un petit secret : la Baie de Métis, toujours dans le Bas-Saint-Laurent. Une petite baie sauvage après Rimouski en allant vers Matane. Il y a quelques îles sur lesquelles les phoques se font dorer au soleil. C’est un site très tranquille, protégé, abrité, et en plus accessible à tous. Pour la mise à l’eau, il y a plusieurs options : à partir du Domaine Annie-sur-Mer (387 Chemin Patton, Métis-sur-Mer • domaineanniesurmer.com), qui offre la location de kayaks et d'équipements nautiques ainsi que l'hébergement en chalet ou en camping. Deuxième option, la Place Petit-Miami, au coin de la 132 et de la rue Beach à Métis-sur-Mer. Finalement, on peut se mettre à l'eau au phare de Métis,tout au bout de la rue Lighthouse, également accessible par la 132.
mises à l’eau sont possibles dans les villages de Havre-Saint-Pierre, de Magpie et de Longue-Pointe-de-Mingan.
Sinon, mon terrain de jeu habituel, c’est la ville de Québec, sur le fleuve, avec la vue sur le Château Frontenac ou autour de l’île d’Orléans. Mais c’est parfois plus technique, avec les courants de marée et le vent du sud-ouest, il faut bien planifier sa sortie. »
« La place où nous pratiquons le plus le kayak, c’est autour de l’île de Montréal. On descend du côté de Longueuil, près du pont Jacques-Cartier. La mise à l’eau, gratuite, se fait à Cap-sur-Mer, une descente de bateau au pied du pont, côté Longueuil. On se promène sur le courant Sainte-Marie, près du Vieux-Port. On peut ainsi admirer la ville sous un autre angle. C’est intéressant de pouvoir évoluer en kayak en milieu urbain, dans notre cour arrière. Nous habitons Montréal, on s’entraîne ici et on aime ça!
NOTRE SÉLECTION : TADOUSSAC
NAVIGUER PARMI LES BALEINES
Un incontournable du paysage maritime québécois, grâce à l’aire protégée du parc marin du Saguenay-Saint-Laurent et à l’attrait que représentent les baleines et autres mammifères marins. (sepaq.com/pq/ssl/). Plutôt que d’embarquer dans un bateau ou un zodiac, pourquoi ne pas tenter d’admirer ces derniers en kayak de mer? Les chances sont légèrement moindres, mais l’expérience est plus forte. Pour les moins expérimentés, plusieurs compagnies d’aventure, comme Mer et Monde Écotour (http://www.meretmonde.ca/) à 10 km au nord de Tadoussac, proposent des forfaits d’excursion guidée.
Patrice Boulay
Kayakiste pratiquant de niveau IV et moniteur niveau II pour la Fédération québécoise du canot et du kayak (canot-kayak.qc.ca).
NAVIGUER AU LEVER ET AU COUCHER DE SOLEIL
« L’un de mes coups de cœur serait la Baie-des-Rochers, à Charlevoix, près de Saint-Siméon. C’est un coin encastré dans les montagnes. À marée basse, la baie se vide, mais à marée haute, il y a suffisamment d’eau pour naviguer entre les différentes îles. C’est un petit paradis, encore méconnu. La mise à l’eau se fait à marée haute seulement, à partir du quai du parc municipal. Il y a également un stationnement et des toilettes sèches. Le tout est gratuit. Possibilité de dormir sur une plage de sable à la sortie de la baie, vers l’ouest. Le fjord du Saguenay reste un incontournable, dans mon top 3 au Québec. J’y ai de très beaux souvenirs de lever et de coucher de soleil. C’est une place unique en Amérique du Nord. Y évoluer en kayak est exceptionnel. Dans le secteur Rivière Éternité, la mise à l’eau (gratuite) peut se faire au village de Rivière Éternité, mais il faut s’acquitter des droits d’accès journalier du parc marin du Saguenay. Sur place : toilettes, restaurant, stationnement. Enfin, il y a aussi les îles de la Madeleine que j’ai découvertes l’été dernier, en faisant le tour de l’île de Grande Entrée. J’en avais beaucoup entendu parler, notamment pour ses grottes et ses formations géologiques. Le paysage est époustouflant. Mon coup de cœur : le tour de l’île d’Entrée. Beaucoup de possibilités pour la mise à l’eau, gratuites pour la plupart. Je recommande le site tourismeilesdelamadeleine.com : on y retrouve des cartes téléchargeables sur lesquelles sont indiquées les mises à l’eau, les distances, et plusieurs informations importantes pour planifier une excursion en kayak. » NOTRE SÉLECTION : LES ÎLES MINGAN
NAVIGUER EN SOLITAIRE
C’est l’un des lieux les moins fréquentés au Québec et pourtant, il vaut le détour! Sur la Côte-Nord, au-delà du 50e parallèle, l’archipel de Mingan, devenu Réserve de parc national en 1984, est constitué d’une trentaine d’îles et de plus de 2 000 îlots. Maîtres des lieux : les nombreux monolithes de pierre calcaire, sculptés par la mer, les vents et le temps. La vie animale y est aussi foisonnante : colonie d’oiseaux marins, phoques, marsouins, baleines… Le kayak de mer est le moyen privilégié pour découvrir ce territoire de 150 km2, sauvage et préservé. Plusieurs
Julien Granger et Luc Labelle
Membres de l’équipe de trois kayakistes du Défi Go Fetch qui vont naviguer en kayak de Montréal au Yucatan, au Mexique, sur 9 000 km, à partir de mai 2015 (lire notre entrevue page 21).
NAVIGUER DANS SA COUR ARRIÈRE
On a aussi beaucoup fréquenté L’Île-Perrot, dans l’ouest de Montréal, car on vient de là. Ce site fait partie de notre enfance, avec les petites îles de la Pointe-du-Domaine, Vaudreuil, la rivière des Outaouais. Pour nous, le meilleur endroit pour faire du kayak, c’est à côté de chez soi! Pas toujours besoin d’aller très loin pour trouver un site extraordinaire. Accès et mise à l’eau à toutes les descentes de bateau publiques et aux parcs qui sont au bord de l'eau. Nous avons utilisé le parc de la Maison-Valois (Vaudreuil), le parc Bellevue à Pincourt… mais il y en a plein d’autres! » NOTRE SÉLECTION : KARAMOUSKA
NAVIGUER AVEC LES OISEAUX
Les rives du Saint-Laurent autour de Karamouska regorgent d’îlots, permettant une grande variété d’itinéraires et de nombreux points de vue tant sur la rive nord et les montagnes de Charlevoix que sur la rive sud. Diverses espèces d’oiseaux marins peuplent ces îles : eiders à duvet, cormorans, bécasses… Mais attention, les conditions de navigation sont particulières et pas forcément des plus simples à maîtriser; notamment à cause du vent et des marées. C’est pourquoi la SEBKA (Société d’écologie de la batture du Kamouraska : sebka.ca) propose des sorties guidées, de 3 ou 5 heures selon les marées.
Marco Weber
Ce photographe a pagayé 1 000 km sur le Saint-Laurent, entre Montréal et Percé, à l’été 2014, pour lutter contre l’intimidation (defimarcoweber.com).
NAVIGUER TOUT TERRAIN
« Cap-sur-Mer, à Longueuil, en aval du pont Jacques-Cartier. Un coin avec énormément de potentiel, pour tous les niveaux. C’est assez unique. Tu peux y aller soit pour une simple promenade vers les îles de Boucherville (cela représente une très bonne journée pour un kayakiste débutant ou intermédiaire.) Ou encore, plus difficile, tu peux te diriger vers l’Île Sainte-Hélène et l’île Notre-Dame. Ce sont des conditions plus dynamiques, avec beaucoup de courants et des reprises de courant, mais c’est l’idéal pour progresser, notamment concernant les manœuvres en eaux vives. En dessous du pont Jacques-Cartier, les conditions sont toujours différentes. On peut y apprendre différentes notions sur la navigation et ainsi mettre la théorie en pratique. De plus, j’y ai vu plusieurs fois des phoques. J’y vais même en hiver, car la glace prend très peu à cet endroit. Un endroit que je recommande, c’est le cap Gaspé. L’idéal pour une grosse journée d’aventure en partant de l’Anse-au-Griffon pour contourner le cap Gaspé via le parc national de Forillon (pc.gc.ca). Les paysages sont d’une incroyable beauté, avec les falaises du parc, le phare du Cap-des-Rosiers. La dynamique de l’eau est aussi intéressante, mais cela demande une bonne préparation avec les vents et les marées. L’avantage de cet itinéraire, c’est de mettre à l’eau à Griffon aventure (aubergegaspe.com), une auberge de jeunesse et un site de camping, pour finir à Aube aventure (aubeaventures.com), pour revenir au départ en navette gratuite. Pas de frais, sauf pour camper ou louer un hébergement. » espaces.ca mars 2015
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AGENDA DU PRINTEMPS/// PAR L'ÉQUIPE ÉDITORIALE
MARS
29 MARS 2013
// GRAND DÉFI CHEZ VICTOR Entre Québec et Lévis Grande finale d’un circuit de six courses de canot sur glace, le Grand défi Chez Victor permet de couronner les équipes championnes de la saison. En fonction de leur catégorie, les équipes doivent réaliser jusqu’à dix traversées du fleuve Saint-Laurent. Les spectateurs peuvent voir les canotiers dépasser leurs limites dans une course nécessitant endurance, force et détermination. (grand-defi.chezvictorburger.com • canotaglace.com)
AVRIL
2 MARS
6 MARS
// MASSIF OPEN ROSSIGNOL Petite-Rivière-Saint-François L’un des rassemblements les plus festifs de l’année hivernale au massif de Charlevoix. Vous pourrez participer à plusieurs activités comme une course amicale à obstacles, des démos de la marque Rossignol, un défilé de mode, des BBQ (si l’été vous manque trop!), des spectacles d’après-ski gratuits. Déguisements vivement conseillés pour les concours de costumes. C’est le moment de laisser aller votre créativité! (418 632-5876 • lemassif.com)
4 AVRIL
// SOIRÉE COCO-FLAMBLEAU Parc national du Mont-Orford D’abord l’effort : une randonnée en raquettes sur un sentier éclairé aux flambeaux pour apprécier la magie d’un parc la nuit. Ensuite, le réconfort : au retour, la dégustation d’une délicieuse fondue au chocolat, spécialement préparée au Centre de services Le Cerisier (Secteur du Lac-Stukely) par Fondissimo, un restaurant de Magog, spécialisé en fondue. (819 843-9855 • sepaq.com/pq/mor/)
// SNOW ON THE BEACH Mont Sutton Un événement qui se veut une célébration de l’arrivée du printemps malgré la neige encore présente sur les pistes de la station d’Estrie. Le but est simple mais quelque peu osé et loufoque : tenter une traversée du lac en ski ou en planche. Certains participants poussent même le délire jusqu’à se déguiser! Soyez original, mais surtout, faites attention à votre équilibre. Sinon, c’est la baignade à coup sûr! (450 538-2339 • montsutton.com)
7 ET 8 MARS
12 AVRIL
// INTERNATIONAUX DE TRAINEAU À CHIENS DE LA RIVIÈRE DAAQUAM Saint-Just-de-Bretenières Événement d’envergure mondiale sanctionné cette année par le Club d’attelage des chiens de traineau du Québec (CACQ) et par l’International Federation of Sleddog Sports (IFSS), les Internationaux de traineau à chiens du Canada sont une étape de la coupe du monde regroupant plus de 100 équipes et 1 000 chiens, durant 2 jours de compétitions. Le parcours de course couvre les territoires des MRC de Montmagny et des Etchemins, en passant par les sentiers du parc régional des Appalaches. Pendant toute la durée de l’événement, des activités vous seront proposées au site de Villégiature et Pourvoirie Daaquam : initiation au traineau à chiens, patinage, raquettes, jeux gonflables, kiosques avec produits du terroir, animations… (418 244-3442 • daaquam.org)
7 ET 12 MARS
// DÉFI 12 h LEUCAN Mont Vidéo, Vallée du Parc, Bromont et Stoneham Le Défi ski 12 h Leucan, c’est quatre dates et six montagnes. Après le mont LacVert (14 février) et le mont Cascades (le 21 février), l’événement s’installera le 7 mars au mont Vidéo (Abitibi-Témiscamingue) et à la Vallée du Parc (Mauricie-etCentre-du-Québec), puis le 14 mars à Bromont et à Stoneham. L’idée est simple : 12 heures de descentes, en ski ou en planche à neige, en solidarité envers les enfants atteints de cancer et leur famille. Une activité conviviale, familiale et engagée à la portée de tous, quel que soit l’âge ou le niveau des participants. (defiski.com)
15 MARS
// TRAIL DES NEIGES Mont Orford Atteindre à la tombée de la nuit, les trois sommets (Orford, Giroux et Alfred-Desrochers), coûte que coûte, tel est l’objectif de cette course hivernale pour le moins originale, sixième édition du nom. Une épreuve de 13 km, 1 800 mètres de montée et de descente, que l’on peut effectuer en courant (souliers à crampons), en raquettes ou bien en ski de haute route, télémark ou ski backcountry. Pour les athlètes moins chevronnés, un autre parcours est proposé : 5 km avec uniquement le mont Giroux à gravir. Dans tous les cas, les participants auront de quoi se réchauffer même en pleine nuit d’hiver! (819 847-2197 • enduranceaventure.com) 52
mars 2015 espaces.ca
// COURSE SAINT-LAURENT Montréal Le fleuve Saint-Laurent n’est pas seulement le théâtre des embarcations marines, il accueille également sur ses rives, des compétitions de toutes sortes. Preuve en est avec la 23e édition de la course Saint-Laurent, une épreuve de course à pied de 2, 5 et 10 km, organisée par le club d'athlétisme Saint-Laurent Sélect inc. et sanctionnée par la Fédération québécoise d’athlétisme. Le départ et l’arrivée se font aux Ateliers municipaux, sur le boulevard Cavendish. Une course de 1 km pour les 0-11 ans est au programme. (514 337-7255 • slsathletisme.com • circuitendurance.ca)
19 AVRIL
// LA COURSE DE L’ESPOIR Sorel-Tracy Course à pied de 5, 10.5 et 21,1 km au parc Regard-sur-le-fleuve, au profit de l’Association pulmonaire. L’organisatrice de l’événement, Mélanie Duclos, a vu son père décéder en 2012 des suites d’une sclérodermie, une maladie attaquant les poumons, peu connue et difficile et à diagnostiquer. Elle a donc décidé d’organiser cette course en sa mémoire afin de recueillir des fonds pour la recherche. Courir pour combattre, courir pour espérer. (lacoursedelespoir.net)
26 AVRIL
// BANQUE SCOTIA 21 KM DE MONTRÉAL Parc Jean Drapeau Si le retour des hirondelles annonce le retour du printemps, les 21 km Banque Scotia de Montréal marquent véritablement le début de la saison de la course à pied. Cette épreuve, au plateau toujours très relevé, est courue sur les sentiers du parc Jean-Drapeau et sur le circuit Gilles-Villeneuve. Pour ceux que la distance du demi-marathon effraierait, vous pouvez aussi vous aligner sur le 5 km, avec un départ sur l'île Sainte-Hélène, à 8 h 30. (canadarunningseries.com)
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WILL GADD © Christian Pondella/Red Bull Content Pool
ou moins! EN 140 MOTS PAR L’ÉQUIPE ÉDITORIALE
LU SUR INTERNET
Ultra-marathonien de l’extrême, c’est le titre du billet de blogue de La Cordée pour parler de Réjean Moreau, ce coureur que rien n’arrête, pas même le froid du Yukon. Pour la quatrième fois de suite, ce Québécois de 61 ans s’élançait, en février 2015, sur la Yukon Arctic Ultra (YAU). Une course de 700 kilomètres en autonomie complète qu’il avait dû abandonner en 2014 à seulement 75 km de l’arrivée. « C’est pour ça que je le refais cette année ». Le coureur fera de nouveau face à l’Arctique et aux températures extrêmes, pouvant descendre jusqu’à -50 ºC. Pour lire le portrait de Réjean Moreau sur le blogue de La Cordée : http://blog. lacordee.com/index.php/ultra-marathonien-de-lextreme/
L’ULTRA-TRAIL HARRICANA CHARLEVOIX (UTHC) SE RADICALISE
PREMIÈRES HISTORIQUES EN ESCALADE ET EN ALPINISME DE NOUVELLES PAGES DE L’HISTOIRE DE L’ALPINISME ET DE L’ESCALADE VIENNENT D’ÊTRE ÉCRITES RÉCEMMENT PAR PLUSIEURS GRIMPEURS QUI ONT RÉALISÉ DES PREMIÈRES MONDIALES. El Capitan est un sommet mythique du parc de Yosemite. Le 14 janvier, les Américains Tommy Caldwell et Kevin Jorgeson ont grimpé cette paroi de granite de 914 mètres de haut, pour la première fois en escalade libre. Cet exploit a été accompli en 18 jours par la voie Dawn Wall, considérée comme l’une des ascensions les plus difficiles au monde. Cela leur a demandé six ans de travail et a généré un buzz médiatique rarement atteint dans le monde de l’escalade. Les deux grimpeurs ont été publiquement félicités par Barack Obama sur Twitter.
Le 2 février, le Canadien Will Gadd a réalisé la première ascension des chutes Le 19 septembre prochain se tiendra la 4e édition de l’UTHC, avec une toute nouvelle du Niagara, transformées par l’hiver en une cascade de glace de 54 mètres de distance : le Transcharlevoix et ses 125 kilomètres, soit la plus longue distance haut. Le grimpeur, surnommé Captain Adventure, plusieurs fois vainqueur des linéaire sans étapes en ultra-trail au Québec (les 160 km de l’Ultra Bromont étant X-Games, de la Coupe du monde de la discipline et récemment nommé comme 2 boucles répétées de 80 km). Cela fait longtemps que Sébastien Côté, à la tête de aventurier de l’année par le magazine National Geographic, a avoué avoir l’organisation de cette course, voulait proposer une telle épreuve : « Dès la création terminé son ascension dans un état proche de l’hypothermie. de l’événement en 2012, l’objectif était d’offrir 100 kilomètres. Mais il fallait d’abord Moins médiatisé, l’Américain Lonnie Dupre a réussi la première ascension faire nos classes avant d’en être capables ». En 2012, 250 coureurs s’élançaient hivernale en solitaire du plus haut sommet d’Amérique du Nord, le mont sur les 5, les 10 et les 28 km de l’UTHC (baptisé à l’époque XC Harricana). S’y McKinley (ou Denali). Pour arriver en haut des 6 194 mètres de cette ajoutèrent 65 km en 2013 puis 80 km en 2014. Le parcours du 125 km s’annonce montagne, l’alpiniste de 53 ans a dû braver un froid intense (- 40 ºC), des vents corsé avec environ 4 000 mètres de dénivelés positifs, trois ascensions (le mont de plus de 160 km/h et le manque de lumière (moins de six heures par jour). des Morios, La Noyée et la montagne Noire) dans l’arrière-pays de Charlevoix pour un temps de course estimé entre 11 (pour les plus rapides) et 21 heures. MANEIGE.COM Informations et inscription sur harricana.info Pour les quelques
© Matthieu Dupuis
semaines restantes avant la fin de la saison de ski et la fonte des neiges, on vous recommande vivement de consulter maneige. com. Lancé en décembre 2013 par l’Association des stations de ski du Québec (ASSQ), ce site internet centralise toutes les informations et conditions d’enneigement des 75 stations membres de l’organisme, partout dans la province. Mis à jour quotidiennement, clair et facile d’utilisation, c’est aussi un bon outil pour découvrir de nouvelles stations et planifier vos sorties. (maneige.com)
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mars 2015 espaces.ca
Vous savez que vous voulez un camion.
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LE TOUT NOUVEAU CHEVROLET COLORADO 2015
Moteur V6 en option offrant le meilleur rendement éconergétique dans la catégorie des pick-up1 • Meilleure capacité de remorquage de sa catégorie : jusqu’à 3 175 kg (7 000 lb) 2 • Connexion Wi-Fi 4G LTE en option, une exclusivité dans sa catégorie3
1 Selon les données les plus récentes sur la concurrence disponibles au moment de l’impression. Chevrolet Colorado 2015 équipé d’un moteur V6 en option. Cotes de consommation de carburant selon les essais effectués par GM conformément aux nouvelles méthodes approuvées par le gouvernement du Canada pour les modèles 2015. Détails à vehicules.nrcan.gc.ca. Votre consommation réelle de carburant peut varier. 2 Nécessite le moteur V6 de 3,6 L en option. Selon les données 2014 de WardsAuto.com pour la catégorie des petits pick-up et les renseignements les plus récents sur la concurrence disponibles. Autres véhicules GM exclus. Avant d’acheter ou d’utiliser un véhicule pour remorquer une charge, lisez attentivement les renseignements portant sur le remorquage figurant dans le guide du propriétaire. Le poids des passagers, du chargement et de l’équipement offert en option peut réduire le poids de remorquage maximal que votre véhicule peut tirer. 3 Visitez onstar.ca pour obtenir les données cartographiques et connaître les détails et les restrictions du système. Les services et la connectivité varient selon le modèle et certaines conditions. Service OnStar avec connexion 4G LTE offert sur certains modèles et dans certains marchés. Le client doit accepter les modalités et la déclaration de confidentialité d’OnStar (y compris les modalités logicielles) pour utiliser le service. OnStar agit comme lien avec les services d’urgence actuels. Après la période d’essai gratuite, un abonnement au service OnStar en vigueur est exigé (le cas échéant).