Cunault

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Histoire de l’Art Éléments d’architecture religieuse médiévale (Germigny, Cunault, Bourges)


Ce document est destiné aux élèves de Collège, plus particulièrement, des classes de Cinquième où le Moyen Âge est au programme.


Il a pour but de leur permettre de comprendre notre patrimoine architectural.


Ce document se présente comme une leçon d’introduction aux principales formes architecturales religieuses médiévales, à travers trois exemples : – l’architecture carolingienne de Germigny (Loiret) ; – l’art roman de Notre – Dame de Cunault (Maine – et – Loire) ; – la cathédrale gothique Saint – Étienne de Bourges (Cher).


Chaque écran se compose des éléments suivants pour les monuments étudiés : – un texte ; – une photographie ; – un plan (la direction du regard du visiteur est indiquée par une flèche rouge ). Ce plan est celui présenté dans l’église.


Ce document électronique comprend également : – un historique ; – un lexique : les mots suivis de * y sont définis ; – une bibliographie ; – des lieux à découvrir et étudier. Les mots soulignés activent des liens (dans ce document ou vers des sites internet). Des compléments seront http://renaudverdiere-cours.info

disponibles

sur

le

site


GERMIGNY

Étapes architecturales du lieu de culte chrétien

CUNAULT

BOURGES

Lexique et formes architecturales


–1– HISTORIQUE DU LIEU DE CULTE CHRÉTIEN


D’où viennent la forme, l’architecture du lieu de culte chrétien ?



–2– Le culte dans les églises chrétiennes


Les lieux dans une ĂŠglise ont une fonction. Ils ne sont pas lĂ par hasard.


–3– GERMIGNY


–4– NOTRE – DAME DE CUNAULT


NOTRE – DAME DE CUNAULT Ce lieu de culte a une très ancienne origine. En effet, un monastère existait déjà à l’époque carolingienne et attirait les pèlerins grâce aux reliques* de la Vierge et de saint* Maxenceul. Au XIe siècle, une église est construite dont le clocher encore visible maintenant. Cunault bénéficie de la protection des comtes* d’Anjou et de Maine (Geoffrey Martel et Foulques V) : ce dernier, qui fut roi de Jérusalem* de 1131 à 1143, est figuré sur un chapiteau*. Leurs donations permettent le développement de l’église qui s’agrandit. L’observation des voûtes* permet de voir les différentes étapes de la construction : les voûtes sont romanes* dans le chœur de l’édifice puis gothiques* dans la nef. La façade termine le monument au XIIIe siècle. En revanche, il ne reste rien des bâtiments du monastère. Notre – Dame de Cunault connaît ensuite de graves vicissitudes (le chœur devenant une grange) et au XIXe siècle, Prosper Mérimée recommande sa restauration. En 1840, elle est classée Monument Historique.



NOTRE – DAME DE CUNAULT

Architecture extérieure

Piliers et chapiteaux

Intérieur de l’église

Fresques

Arcs et voûtes

Statues et mobilier


NOTRE – DAME DE CUNAULT La découverte du monument de l’intérieur : – la façade ; – la nef centrale ; – les nefs latérales ; – la travée ; – le transept ; – le chœur ; – le déambulatoire ; – les absidioles ; – les chapelles latérales.


L’extérieur, déjà, est riche d’enseignements : La façade est austère et crénelée et contraste avec l’intérieur lumineux. Les créneaux sont la trace de l’insécurité de la région au Moyen Age durant la guerre de Cent Ans. L’église de Candes, toute proche, est aussi fortifiée. La construction épouse les formes du sol : ainsi des marches sont – elles nécessaires pour descendre dans la nef* et pour atteindre le chœur* et le déambulatoire*.

La façade depuis le nord – ouest.


Deux arcs brisés* encadrent, de part et d’autre, le portail où sur le tympan* figure une statue de la Vierge à l’Enfant. Cette disposition est une invitation à pénétrer dans l’église. Le portail de l’église a un rôle essentiel : l’architecture rend visible la théologie*. Le tympan roman* de sainte Foy de Conques qui montre le jugement dernier est de ceux – là. De même, la cathédrale* gothique* saint Étienne de Bourges est un très bon exemple de l’évolution du rôle pédagogique du portail (voir ci – après).

La façade occidentale.


Sur le tympan*, la Vierge à laquelle l’église de Cunault est dédiée est encadrée par deux anges. Le tympan et les voussures* portent la marque de peintures ce qui est fréquent au Moyen Age, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des églises. Notre – Dame de Cunault possède de nombreuses fresques*.

Le tympan.


DĂŠtail du tympan.


La nef* est l’allée centrale d’une église : les fidèles s’y assemblent lors des cérémonies. Les constructeurs de Cunault ont renforcé l’effet de perspective en rétrécissant l’espace entre les piliers à partir du chœur*. L’église mesure 72 mètres de long.

La nef.


Le chœur* est la partie de l’église qui se trouve dans le prolongement de la nef*. Il est clos par une abside* laquelle est entourée par le déambulatoire* que nous allons emprunter.

Le chœur.


L’autel* est l’endroit le plus sacré de l’église. Il est dans le chœur* et n’est accessible qu’au prêtre* et aux personnes autorisées par le droit canon*.

L’autel.


Dans des constructions modestes, la nef est unique. Elle est, dans ceux de plus grande taille, flanquée de collatéraux*. Une chapelle* latérale est visible sur la gauche (figurée par un sur le plan). Ces deux chapelles composent le transept* de l’église qui est très peu saillant.

La nef latérale nord (à gauche).


Ces nefs latérales permettent l’accueil et la circulation d’un plus grand nombre de fidèles. Elles posent aussi de nouveaux problèmes aux constructeurs : l’agrandissement de la surface intérieure de l’église oblige la construction de voûtes reposant solidement sur des piliers ; les ouvertures nécessaires à la lumière ne peuvent se faire au détriment de la solidité de l’ensemble. Même si de nombreux monuments médiévaux ont été remaniés, reconstruits, cela ne doit pas faire oublier leur longévité : la tour du clocher, à Cunault, date du XIe siècle.

La nef latérale sud (à droite).


Les piliers de la nef sont peints d’une litre funéraire* : ce sont les blasons des seigneurs de Cunault (la famille de Maillé – Brézé puis, plus tard, Jean de Stapleton).

La nef centrale, vue du chœur, vers l’ouest.


La nef est aussi organisĂŠe par des travĂŠes*.

Une travĂŠe, du nord vers le sud.


Nous reprenons notre découverte en partant de la nef latérale* méridionale.

La nef latérale sud (à droite).


Les marches rappellent les inégalités du sol auxquelles ont été confrontés les constructeurs de Cunault. Elles divisent aussi l’espace interne : par cette nef*, elles font accéder au chœur* puis au déambulatoire*.

De la nef latérale vers le chœur.


La lumière joue un rôle essentiel : elle est en effet un défi pour les constructeurs. Faire entrer la lumière dans un édifice est possible par des ouvertures plus nombreuses et par la recherche de la verticalité. Les architectes et leurs commanditaires du Moyen Age ont uni leurs efforts pour trouver des solutions. En ce sens, l’histoire de l’architecture religieuse médiévale est une conquête de la lumière et les exemples de Germigny, Cunault et Bourges, pour ne citer qu’eux, sont remarquables.

Du chœur vers le déambulatoire.


Un déambulatoire* a pour fonction de faciliter la circulation des fidèles dans un lieu de culte.

Le déambulatoire.


Une église catholique porte le nom du saint auquel est elle consacrée. L’église de Cunault est dédiée à la Vierge. Mais le lieu de culte peut abriter aussi des reliques* d’autres saints, comme c’est le cas ici. Des pèlerins font le déplacement et se recueillent sur le reliquaire*, demandant l’intercession* du saint.

La châsse de saint Maxenceul dans l’absidiole.


Statue de sainte* Catherine (XVe siècle) et chapier*.


Nous finissons, pour le moment, notre périple, en nous dirigeant vers l’ouest, suivant la nef latérale nord et en longeant le chœur à gauche. À suivre !


–5– SAINT – ÉTIENNE DE BOURGES


LEXIQUE Ce lexique reprend les termes utilisés et les formes architecturales rencontrées dans la présentation de ces trois monuments religieux (pour Cunault à cette étape du travail). Cliquer sur le nom pour lire la définition.

abside – absidiole – arcs – archivolte – autel – bas - côté – chapelle – chapiteau chapier – chevet – chœur – collatéral – déambulatoire – droit canon – fresque intercession – litre funéraire – nef – ogive – pilier – prêtre – reliques – reliquaire – transept – travée – tympan – saint – vitrail – voussure – voûte.


BIBLIOGRAPHIE (sélective), FILMOGRAPHIE : Collectif, Principe d'analyse scientifique, Architecture, Ministère des Affaires Culturelles, Inventaire général des monuments et richesses artistiques de la France, 2 volumes, 1972. Duby G, Le Moyen Âge. Adolescence de la chrétienté occidentale, 980 – 1140, Paris, Skira, 1984. Erlande – Brandenburg A. , Mérel – Brandenbourg A – E, Histoire de l’architecture française. Du Moyen Âge à la Renaissance, IVe siècle – début XVIe siècle, Paris, Mengès – Éditions du Patrimoine, 1995 – 2003. Gaborit J. – R. et F. Avril F. (sous la direction de), La France romane au temps des premiers capétiens (987 – 1152), Musée du Louvre et Hazan, Paris, 2005. Heck C. (sous la direction de), Histoire de l'Art. Moyen Age, chrétienté et islam, Paris, Flammarion, 1996. Pierrel A. , L'église prieurale Notre - Dame de Cunault, guide de visite, Office de Tourisme du Saumurois, Saumur, 2005. Neumann S. , L'abbatiale Sainte Foy de Conques, film, Arte Video, s. d.


Renaud Verdière 2007 – 2008 pour les textes et photographies hormis le plan de l’église de Cunault http://renaudverdiere-cours.info renaudverdiere@wanadoo.fr


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