rendez-vous Le magazine du département de français de l’EOI d’Almería, nº 13, juin 2014
solidarité
RENDEZ-VOUS
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT DE FRANÇAIS DE L’ EOI D’ALMERÍA
Nº 13, JUIN 2014 DÉPÔT LÉGAL AL-195-2003 ISSN:1694-4144 www.eoialmeria.org COMITÉ DE RÉDACTION Mónica Hidalgo Lázaro María Martos Molina Abdou Nemmaoui Manuel Peral Villafruela Ana Sola Galera PHOTO COUVERTURE Rebelle-toi, la solidarité, ça existe! d’Isabel Morales Martínez, B1:Quel avenir pour moi ? Si les dirigeants de mon pays le permettaient, j’aurais une vie sans difficultés. Prix des professeurs du concours de photographie 2014 COORDINATION ET MISE EN PAGE Manuel Peral Villafruela
SOMMAIRE
3- Édito: La solidarité 4- Solidarité: Récits et photos 24- Albert Camus: centenaire d’un écrivain engagé 26- La Chandeleur 28- Marguerite Duras 30- Masters chefs au bistrot 32- Stop violence contre les femmes 34- Atelier chocolatier: les mendiants 36- Concours de courts-métrages 38- Parents-enfants, mode d’emploi 40- Club de lecture 46- Refuges de la guerre civile: un voyage dans le temps 48- Arrête, ton cinéma! 51- Marché à Cariatiz 52- Atelier de littérature créative: Identité numérique 56-Tout est bien qui finit bien
ÉDITO
R-V -3
La Solidarité
Inma Osorio, C1 Quant on écoute le mot solidarité, de nombreuses idées nous viennent à l’esprit. Si l’on demande autour de nous, chacun interprétera de façon différente le mot et sa signification. Au début comme beaucoup de mots de notre langue, c’est le Latin qui nous en a fait cadeau, et en partant de l’adjectif solidaire, on arrive à pour le tout comme première acception. Ensuite, c’est nous qui devons lui accorder toute sa signification. Aujourd’hui, on en parle beaucoup dans les médias, dans la rue…, tout le monde peut faire quelque chose pour aider, tous les jours on connaît des cas, dans notre pays ou ailleurs pour pratiquer la solidarité, ce qui nous permet de mieux nous sentir, de croire qu’on est train de faire quelque chose pour les autres, mais en réalité les jours passent et on ne fait rien. Ce mot comme beaucoup d’autres qu’on prononce souvent, perd sa valeur, on a la bouche pleine mais les mains vides; c’est vrai, on peut faire beaucoup de choses, on a le temps? L’argent? L’envie? Mais notre petite vie prend le devant, et qu’est-ce qui est plus important que nous et que ce qui nous arrive? Bien sûr, il y a des gens qui aident, on les voit souvent à la télé, ils font des émissions pour tel ou tel problème, maladie, catastrophe, pendant quelques jours ou même quelques semaines on en parle, mais vite notre vie reprend le dessus, et cela reste dans l’oubli. Il y a une nouvelle catastrophe, il faut se centrer sur l’immédiat, on n’a pas la place pour tout garder, il faut se mettre à l’écart, on ne peut pas laisser que tout nous touche, sinon comment on va vivre? Et la vie passe, on se sent à l’écart des souffrances, on prie pour que cela ne nous arrive pas, à nous, on essaye de mieux faire, on donne un peu d’argent par-ci, par-là. Et on est de tout cœur avec ceux qui sont malheureux mais que peut-on faire ? Pourra-t-on un jour aider tout le monde pour ne plus avoir besoin de se solidariser ? La Solidarité du cœur sera-t-elle suffisante?
4 - RV
Récits et photos
La solidarité
Natalia Dyadichenko, C1 Placé dans un rayon de supermarché parmi les autres comme lui, Le Petit Bouchon En Plastique Bleu attendait son heure. Il songeait depuis de longues minutes à être enfin acheté par quelqu’un. Il rêvait d’être utile… Tout à coup, il sentit un attouchement: la main d’une jolie jeune femme prit la bouteille que fermait notre héros. Tout de suite, il eut l’impression de la tête qui tourne: la jeune femme ouvrit la bouteille d’eau pour en prendre une gorgée, puis elle rendit le bouchon à sa place. Le Petit Bouchon en Plastique Bleu s’éclata de joie. -Ça y est, c’est parti! Je sers enfin à quelque chose !!! À l’autre extrémité de la ville, allongée sur un lit d'hôpital, pâle et fragile, une fillette très petite appelée Solidarité écoutait attentivement sa mère qui était en train de lui dire : -Ne t’inquiète pas, ma chérie, tout ira bien. Je crois avoir trouvé la solution. J’ai déjà une très bonne idée. Les gens nous aideront et nous nous en sortirons, tu verras. Les yeux de la petite Solidarité s’illuminèrent d’une lueur d’espoir et un léger sourire naquit sur le visage de sa maman… Une intervention chirurgicale était indispensable pour sauver la vie de la petite. Malheureusement, ce type d’opération coûtait très cher, bien trop cher pour sa mère. Elle avait du mal à joindre les deux bouts. Mais il lui restait encore une possibilité: la solidarité de ses concitoyens, ses amis, ses voisins. Le soir même, grâce à la collaboration solidaire des gens, les affiches avec une photo de Solidarité et quelques mots de la part de sa mère adressés aux habitants de la ville, son cri du cœur, les signaux de détresse, attiraient l’attention des passants. Quelques jours plus tard, Le Petit Bouchon En Plastique Bleu se retrouva dans un sac plastique en compagnie d’autres bouchons en plastique de toutes les couleurs et de toutes les tailles. Soudain, la panique l’envahit; il éprouva une singulière appréhension. Il ne désirait pas que sa vie finisse comme ça, il ne voulait pas encore être jeté à la poubelle : la seule chose qu’il avait eu le temps de faire dans sa vie c’était de fermer une bouteille d’eau, ah,ça non!
-On va mourir? demanda-t-il d’une voix tremblante. -Pas tout à fait, lui répondit un gros bouchon qui semblait savoir plus que les autres. -Cela veut dire… -Cela veut dire que tu es censé sauver la vie d’une petite fille très malade. -Mais comment est-ce possible qu’un simple bouchon en plastique parvienne à sauver une vie humaine? Je n’arrive pas à l’imaginer… -Et pourtant, c’est ton destin. Le tien et le nôtre. Un seul bouchon, il faut tout de même l’admettre, n’est pas capable de changer grand-chose. Ce n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan. Mais en collaboration avec nous tous et, surtout, grâce à la solidarité des gens, cela devient réalité. Tandis qu’il disait cela, la jeune femme portait le sac plastique rempli de bouchons de toute sorte à une librairie du quartier. Elle s’arrêta devant la porte et Le Petit Bouchon En Plastique Bleu put lire ce que disait l’annonce collée sur la vitre. « Ici, nous collectons des bouchons en plastique afin d’aider la mère de la petite Solidarité à obtenir le montant d’argent nécessaire pour pouvoir payer une opération chirurgicale qui permettra de sauver la vie de sa fille. SOLIDARITÉ A BESOIN DE VOTRE SOLIDARITÉ » Le Petit Bouchon En Plastique Bleu se sentit euphorique. Son existence lui parut avoir un sens. Et Le Gros Bouchon racontait, ému: -Une fois on m’a amené au cinéma où, pendant la séance, j’ai entendu une phrase remarquable. « Après avoir sauvé la vie de quelqu’un… on se croit immortel, comme sa propre vie qu’on avait sauvée. » L’histoire émouvante de la petite Solidarité toucha jusqu’au fond du cœur des milliers de personnes. Et quelques mois plus tard, de nouvelles annonces occupaient la place de celles qui étaient dans tous les établissements du quartier précédemment. «Merci pour votre SOLIDARITÉ. Ma fille EST SAUVÉE». 1e prix du concours littéraire 2014, niveau C1
DE L’ESPOIR PAR LES TEMPS QUI COURENT Lorena Rubia Cobo, A1 Nous sommes dans une période de crise dans laquelle nous sommes en train de perdre espoir, mais la naissance d'un bébé apporte toujours un rayon de joie et nous nous accrochons à l'espoir que les choses, petit à petit, se résoudront. 3e prix des élèves du concours de photographie 2014
M. J.P.V.
s
R-V -5
6- RV
Récits et Photos Solidarité
Vice-versa
Á l v a ro F e r n á n d e z Pe r a l s , B 1
Sous la mer le monde semblait paisible. Peut-être, la meilleure option serait de se rendre, s’abandonner à la mort, mais non, je devais monter pour continuer à lutter. Je suis retourné à la surface, où l’enfer m’attendait. Mes compagnons et moi nagions avec toutes nos forces vers la plage. À ce moment-là, nous n’avions plus rien à perdre. Les balles sifflaient autour de nous, la police frontalière lançait à tuer. Mes yeux brûlaient, mes muscles étaient engourdis et mon esprit commençait à faiblir. À chaque fois que j’essayais de respirer, une gorgée d’eau pénétrait dans ma bouche. Au milieu du chaos, je m’efforçais de retrouver Marcos. Pourtant, ma recherche était aussi courageuse qu’inutile. L’angoisse me gagnait. Quelques personnes ont atteint la plage, beaucoup d’autres n’ont pas réussi à arriver. Devant nous s’élevait une énorme clôture couronnée de lames aiguisées. Cet obstacle ne pourrait pas nous arrêter, nous venions de surmonter de pires difficultés. J’ai commencé à grimper malgré le tremblement de mes mains. J’étais trempé et je pouvais à peine bouger. Lorsque je suis arrivé là-haut, j’avais plusieurs coupures sur mon corps, mais à ce moment-là je ne ressentais plus la douleur. Tout à coup, le noir m’a inondé. Je me suis réveillé dans une sorte d’hôpital de campagne. Le lieu était imprégné des cris plaintifs de mes compagnons. Quand j’ai tourné la tête, j’ai pu voir une rangée de corps couverts de draps blancs. Nous avions traversé les Pyrénées vers le continent Africain en cherchant la terre promise. La décadence du vieux continent avait suscité la fuite de millions d’européens qui rêvaient d’un avenir plus encourageant. Enfin, notre rêve a tourné au cauchemar. Je suis resté dans un étroit brancard absorbé par mes réflexions. J’avais peur que mon ami, Marcos, se trouve sous un de ces draps blancs. Dans notre monde l’argent déterminait la valeur des personnes. Autrefois, nous, les européens, étions les grands privilégiés et nous avions blindé nos frontières. Aujourd’hui, la situation est tout à fait différente. La seule chose qui ne changera jamais est le sort des pauvres. La vie d’un pauvre ne vaut rien nulle part. Mes méditations ont été interrompues par une infirmière africaine qui m’a couvert avec une couverture chaude. Je lui ai demandé pourquoi elle m’aidait. Elle m’a répondu en ébauchant un triste sourire: “parce que s’aider est la vraie essence de l’humanité”. 1e prix du concours littéraire 2014, niveau B1
Récits et Photos Solidarité
DÉVOILEZ NOTRE SOURIRE!
Isabel Morales Martínez, B1 Offrir des sourires est aussi une sorte de solidarité
R-V - 7
8 - RV
Récits et Photos Solidarité
SOYONS SOLIDAIRES Mª Victoria Fernández Arenas, 1e année B2 Si nous sommes solidaires, nous gagnerons toujours 2e prix des élèves du concours de photographie 2014
La surprise que la caméra cachait Clara del Arco Martínez, C1
Il ne pouvait pas croire qu’il allait passer les prochains mois dans ce taudis. Son compagnon, un colombien petit mais très costaud était bavard comme une pie ce qui rendait son emprisonnement plus pénible. Malgré tous les compliments qu’il avait reçus partout, il regrettait énormément son exploit. Il se souvenait à peine de la dernière fois, et peutêtre la seule, qu’il avait fait quelque chose pour les autres. Il était en troisième quand sa mère l’avait obligé à faire don de l’argent qu’il économisait depuis des semaines pour acheter une toupie qui aurait été la plus belle de toute l’école. C’est pourquoi il était hors de lui quand la professeure s’était emparée de ses pièces. Lui, il en avait plus besoin que personne! Cette expérience l’avait profondément touché et à partir de ce moment-là, il avait décidé de ne prendre soin que de sa propre personne.
Alors, pourquoi avait-il voulu aider les enfants des vidéos? Le coup n’avait pas l’air d'être compliqué. Le mec était un entraîneur de foot qui passait toute sa journée sur les terrains. Puis, il voyageait avec ses équipes chaque samedi, de telle sorte qu’il n’y avait personne presque jamais chez lui. Que de la routine, trop facile même. Comme d’habitude, il avait crocheté la serrure d’un petit coup de main, et il était entré sur la pointe des pieds, en refermant précautionneusement la porte derrière lui. L’appartement était en ordre de sorte qu’il n’a pas eu besoin de trop fouiller les placards. La récompense avait valu le coup: des appareils électroménagers dernière génération, la plus moderne tablette Appel, de l’argent, une poignée de bijoux d’or faciles à vendre... Et, bien sûr, la caméra vidéo. Il l’avait prise pour son frère aîné qui fêtait son an-
Récits et Photos Solidarité niversaire le dimanche d’après. À ce moment-là, cet appareil semblait un formidable cadeau qui ne recelait aucune surprise. Pourtant, il a voulu essayer la caméra et, en même temps, fouiner un peu dans les enregistrements qu’il avait trouvés dans l’étui. Il l’avait juste allumée quand il a failli tomber stupéfait, bouche bée et incapable de croire à ce qu’il avait devant ses yeux. L’entraîneur était un pédéraste! Il devait y avoir plus de cinq enfants, l’un d’entre eux étant haut comme trois pommes. Après avoir repris haleine et une fois avalée la rage qui le possédait, il a décidé qu’il fallait faire quelque chose avec ce type, le pire qu’il ait jamais connu. Alors, il a écrit une note accusatrice adressée à la police. Il était nécessaire que les flics sachent que ce salaud méritait la prison à perpétuité. Ensuite, il est sorti avec les cassettes vidéo et les a laissées sous
R-V - 9
une voiture à côté du commissariat et il a appelé la police avec une fausse voix. Il était soulagé et à la fois agacé quand il est arrivé chez lui. D’une part, il était convaincu d’avoir évité d’autres méfaits de ce misérable et, en plus, d’avoir vengé les enfants. Pour une fois, il se sentait très fier de lui même pour avoir aidé quelqu’un dont il n’avait rien tiré. D’autre part il était méfiant et un peu repenti puisqu’il savait que les flics le poursuivaient de près depuis ses derniers braquages. Il ne s’était pas trompé. Sans crier gare, une semaine après, deux agents sont venus le chercher. En guise de consolation, ils lui ont présenté leurs félicitations en lui mettant les menottes. Maintenant il allait avoir du temps devant lui pour réfléchir tranquillement. Pourvu que son compagnon soit capable de se taire, bien sûr.
À MON TOUR DE T’AIDER Azziza Kaddouri Nourddine, B1 Youssef et Youness sont de faux jumeaux. Youssef aide son frère à mettre ses chaussures. Cette image représente l’innocence et la solidarité fraternelle. Nous pouvons en déduire que, depuis notre enfance, nous devons construire une relation de solidarité et qu’il faut donner aux nouvelles générations une bonne éducation morale afin d’assurer une réussite sociale.
10 - R V
Récits et Photos Solidarité
SOLIDARITÉ AVEC LA PLANÈTE E Lorena Rubia Cobo, A1 La solidarité n'est pas seulement le fa le fait d’être respectueux avec l'envir
La rentrée
Marta Moreno Barón, 2e année B2 La rentrée était arrivée. Les enfants étaient bouleversés, même s’ils se sentaient aussi contents. Ils avaient besoin de revoir leurs copains et leur raconter tout ce qu’ils avaient vécu pendant l’été et peut-être rencontrer quelqu’un de nouveau. Ils parlèrent de comment l’été s’était passé: quelques-uns avaient séjourné à la plage, d’autres étaient allés à la montagne. Il y avait aussi ceux qui avaient joui d’une belle croisière à travers la Méditerranée, ou d’un été tranquille avec leurs cousins au village des grands-parents. Mais cette année une surprise les attendait. La première journée, pendant le cours, un nouveau copain arriva. Il était maigre, pâle et timide. Il vint accompagné de sa mère. La maîtresse le présenta : « Ce nouvel élève s’appelle Alain. J’espère que vous lui ferez un bon accueil » Durant la récréation tout le monde parlait de lui. Quelques petits enfants allèrent lui demander de jouer un match de foot. Il leur répondit qu’il ne pouvait pas. Ils cherchèrent à savoir pourquoi, mais il ne dit rien. Les semaines s’écoulèrent, les enfants s’étaient habitués à lui. La routine de l’année scolaire faisait que le temps se passe sans presque s’en rendre compte. Un jour, Alain ne se rendit pas à l’école. Pendant des semaines il n’y alla pas. Audrey, une de ses copines écouta comment chuchotaient la mère d’Alain et la maîtresse: « Alain est très malade. Il se trouve à l’hôpital ». On ne savait pas quand il pourrait reprendre les cours. La fillette était étonnée. Ce qu’elle avait appris à ce moment-là la fit pleurer. Ce soir-là, tandis qu’elle faisait ses devoirs, elle ne pouvait pas s’empêcher de penser à ce qu’elle avait appris le matin. Elle aimerait bien qu’Alain soit comme les autres enfants de la classe. Qu’il puisse jouer avec eux. Il fallait prendre une détermination pour l’aider à être à l’aise et partager des rires, bavardages et jeux.
Soudain, elle eut une idée. Le lendemain dans la cour, elle convoqua ses copains pour leur annoncer la nouvelle sur la santé d’Alain et leur demander de lui préparer une surprise: « On va faire un petit cadeau à Alain: que chacun de nous fasse quelque chose qui puisse lui faire plaisir, qui soit de notre goût ou que nous soyons capables de très bien faire ». Tout le monde fut d’accord. Ce soir-là, ils se mirent à réfléchir sur ce qu’ils allaient lui offrir. Le lendemain matin, ils gardèrent leurs cadeaux dans leurs pupitres, en attendant le retour d’Alain. Un beau jour, Alain retourna à l’école. Il était ravissant, car il avait envie de sortir de chez lui et avoir des journées normales. Tous ses copains lui demandèrent comment il se sentait. Il leur dit tout simplement qu’il était heureux d’être revenu. Audrey convoqua ses amis en cachette pour planifier quand et comment ils allaient lui donner les petits cadeaux. « Nous le rejoindrons à la fin du dernier cours avant la récré ». Alain, comme d’habitude, resta dans la classe. Tout à coup, ses copains se rapprochèrent. Ils étaient nerveux, lui étonné. Audrey, qui était une fillette très sage lui dit : «Nous sommes très heureux de te revoir. On va te donner quelque chose pour célébrer ton retour.» Alain reçut de nombreux cadeaux dont un lancepierres de Daniel, un gamin un peu turbulent; un livre de Charles, le gars le plus bûcheur, un foulard de Nicole, une fille très coquette. Et une belle histoire écrite par Audrey. Quand Alain arriva chez lui ce jour-là, il était très gai. Sa mère lui demanda ce qui s’était passé ce matin à l’école. Il sourit et lui montra les cadeaux. La mère essaya de cacher une larme. Elle se sentait émue et soulagée. 1e prix du concours littéraire 2014, niveau B2
ET SES HABITANTS
R - V - 11
ait d’aider les autres, la solidarité est également ronnement et donc avec les êtres qui y habitent.
La fille aux yeux bleus Silvia Díaz Púa, A1
Je me suis levée très tôt, il faisait très froid dans ma ville chaleureuse, et la mince couche de neige sur le toit, m’a rappelé que c’était Noël. Je n’avais pas bien dormi pendant la nuit; dans ma mémoire, j’avais encore le visage de cette petite fille qui était dans la rue, en train de demander l’aumône. Je pense qu’elle avait mon âge, ses yeux bleus comme le ciel d’été , l’air triste, fatigué et elle avait besoin de quelque chose, mais... de quoi? Papa était réveillé depuis longtemps et on entendait ses pas au bout du couloir, cela donnait un air lugubre à notre maison. Maman était ches les grands-parents, Noël était sombre et vide. -Papa? - Je me suis soudain interrogée. -Dis-moi Camille - Papa a répondu avec sa voix chaleureuse- ce qui se passe, mon trésor... bonjour! -Oui, bonjour, papa je ne peux pas m’empêcher de penser à l’enfant de la rue, à ses yeux si tristes ... -Camille, il y a des gens qui n’ont rien et ont besoin de beaucoup de choses, mais tu sais, avant tout, ils ont besoin de notre solidarité. -Solidarité, c’est quoi papa? -Viens, je vais te montrer. Papa prépare de la nourriture pour une armée, deux couvertures et prend une paire de livres sur l’étagère dans ma chambre, un livre que j’avais lu plusieurs fois. -Camille viens, vite, viens. Au bout de dix minutes, nous avions atteint le coin de la rue où la petite fille aux yeux bleus demandait encore l’aumône. Mon père lui a donné tout ce qu’il avait préparé à la maison et la jeune fille, quand elle a vu tout ça, elle a souri et ses yeux étaient remplis de joie. -Papa. -Oui, Camille. -Merci, je sais ce que c’est que la solidarité. 1e prix ex-aequo du concours littéraire 2014, niveau A
12 - R V
Récits et Photos Solidarité
Il était une fois
Estefanía Inmaculada Torres Fernández, A2 Ce chien a trois mois, il est très gentil, il adore jouer; maintenant il s’appelle Yaco; il n’avait pas de prénom, il n’avait rien; il a seulement un frère; ils habitaient dans les locaux d’une société protectrice d’animaux ; il est peureux, pourquoi? Je ne sais pas,….. La société protectrice des animaux a trois cents chiens: ils ont froid en hiver, le soir ils pleurent, quelques jours ils n’ont pas de quoi manger, les bénévoles leur donnent du pain dur, quelques chiens arrivent avec des problèmes, physiques et psychologiques: quelques-uns ont été maltraités, ou ils sont blessés, ou ils sont malades, quelques-uns sont borgnes… C’est horrible!… Qui est l’animal? Je crois que les bêtes sont ceux que nous appellons “humains”, mais les chiens? Ce sont vraiment des «bêtes»?... Beaucoup ont peur, qu’est-ce qu’ils ont fait, eux? Je ne sais pas….. Ils espèrent qu’un jour quelqu’un arrivera qui les aimera, leur donnera un foyer... Beaucoup de chiens sont morts dans l’attente, ils ont perdu l’espérance, ils ont besoin de la solidarité du monde, ils dépendent de notre coeur. Maintenant Yaco a une famille, il n’a plus très peur, il est heureux, mais il a des cauchemars quand il dort, pourquoi? Je ne sais pas,…. Ils te donnent leur vie et leur coeur, ils espèrent ta solidarité, tu ne peux pas changer le monde, mais tu peux changer leur vie. Ne regarde pas ailleurs, cela n’est pas la solution, ils sont innocents! Cela, je le sais! La première photo est Yaco, le jour où il est arrivé chez nous, la deuxième photo, lui-même, quelques mois plus tard: il avait perdu la peur et la tristesse de ses yeux! 2e prix du concours littéraire 2014, niveau A
Yaco avant ... et après
MON CHATON EST MAINTENANT SON CHATON Jorge Giménez Garrido, A1 J’ai adopté un chaton, et mon chat l’aime comme son fils. Les animaux sont un exemple de solidarité. 1e prix des élèves du concours de photographie
Partager est le meilleur cadeau Alicia Montero Ortega, A2
Il était une fois une fille qui s’appelait Marina, avec les cheveux blonds et de grands yeux bleus. Cette fille était très amusante et intelligente. La jeune fille, allait à l’école tous les jours et sa professeure et ses parents étaient très contents d’elle parce que malgré son très jeune âge, elle était une enfant très responsable. Ses camarades de classe, lui posaient souvent des questions et elle les aidait. Elle aimait aider ses amis chaque fois qu´elle pouvait. Une nuit, quand elle s’est endormie, on a écouté une voix qui lui a dit : - Bonne nuit ma chérie, je suis un instrument magique et si tu veux, tu peux choisir
Récits et Photos Solidarité
R - V -13
un désir. La fille, étonnée, lui a dit : - Oh, je ne sais pas, je suis bloquée. Mais, laissez-moi réfléchir, euh… je voudrais… je sais ! Je voudrais donner à mes amis un peu de mon intelligence. Le lendemain, quand Marina s’est levée, elle a pris le petit déjeuner et rapidement elle est allée à l’école. Quand elle est arrivée et qu’elle a vu ses copains, elle leur a raconté son rêve. Les enfants, très heureux, ont commencé à souhaiter de toutes leurs forces l’intelligence de Marine. Après un certain temps, ils ont commencé à se sentir terriblement intelligents. Comme tous les jours, les élèves ont commencé la classe debout, en faisant une prière. Puis, la professeure a pris le livre dans le tiroir du bureau et elle a commencé à le lire. Quand ils ont fini, elle leur a posé quelques questions sur le texte, mais, cette fois, les étudiants ont remarqué que quelque chose d’étrange se passait. Ils ont compris le texte sans l’aide de la professeure. Il y a avait trop de bruit dans la classe et tous étaient très heureux. Mais, au fond de la salle, se trouvait Marina, la fille blonde, amusante et intelligente qui semblait maintenant triste. Elle a pleuré parce qu’elle avait mal à la tête et elle ne se souvenait de rien. Ses souvenirs et ses idées avaient disparu, elle s’était perdue. La professeure s’en est aperçue et elle a crié: - Du calme s’il vous plaît! Ne parlez pas ! Marina, est-ce que tu es malade? - Moi, je ne sais pas, je me sens mal. Je ne sais pas lire et je ne comprends rien. Soudain, un garçon très timide s’est approché de la professeure et lui a dit ce qui se passait. Ses amis avaient pris toutes les idées de Marina et maintenant elle ne se rappelait rien. La professeure a vu ce qui se passait et a crié: -Comment êtes-vous si égoïstes? Vous avez pris toute l’intelligence de Marina et maintenant elle est perdue. Vous devez la lui rendre. Les enfants, surpris, ont demandé à la professeure: -Comment ne nous en sommes-nous pas rendu compte? Rapidement, tous ont accordé de donner quelques-unes de leurs idées à Marina. Soudain, la jeune fille a commencé à retrouver sa mémoire et à mieux se sentir. Tous ses amis étaient très heureux de voir Marina bien et ils ont appris que le plus beau cadeau est de partager le meilleur de chacun. 3e prix du concours littéraire 2014, niveau A
14 - R V
Récits et Photos Solidarité QUI AIDE QUI? Emilio del Arco García, B1 Peu importe que tu sois grand ou petit, blanc ou noir, riche ou pauvre … peut-être un jour tu aurastu besoin de l’autre ; alors essaie d’être là quand on aura besoin de toi, parce que tu peux te trouver dans la même situation.
Le parapluie rouge Noelia Navarro Gómez, B1
C’était une journée froide et grise dans la ville qui commençait à se réveiller. Les oiseaux la survolaient rapidement à la recherche d’un lieu où se réfugier et un grand embouteillage empêchait une circulation fluide. Un orage approchait, comme montraient les gros nuages obscurs, le vent arrachait les feuilles, en laissant les arbres nus et sur le sol un tapis épais marron. Comme chaque jour, Marie se dirigeait à la gare pour prendre le transport qui l’ emmènerait au travail. Génial -s’est-elle dit après avoir vérifié sur le panneau d’affichage que son bus arriverait en retard- il fait un froid de canard et en plus, aujourd’hui, je vais être en retard à mon travail. Elle a décidé d’attendre sur un banc, près de l’arrêt de bus. Alors, il a commencé à pleuvoir copieusement. Puis, un garçon noir, jeune et fort est arrivé et il s’est assis à côté d’elle. Il avait l’ air content et désireux d’ engager une conversation. Marie l’a ignoré et elle est allée vers le panneau de renseignements car celui-ci indiquait que son bus arriverait dans 3 minutes. Elle a ouvert son parapluie rouge, la pluie semblait transpercer assez. Le garçon, lui, il a souri et il s’est placé à côté d’elle, au-dessous du parapluie, tandis qu’il semblait signaler le bus avec le doigt. Marie, assez fâchée s’est écartée de lui, et a pris le bus, tandis qu’elle le voyait s’éloigner toujours souriant et sans arrêter de la regarder. Il était trempé. Une fois au travail, elle s’est calmée, mais elle pensait encore au garçon impertinent. Ses pensées étaient nombreuses et pleines de préjudices. La journée s’est bien déroulée, et comme d’habitude, elle est rentrée à la maison très fatiguée. Elle a laissé le parapluie à l’entrée de la maison et soudain, quand elle était en train de mettre des vêtements confortables et de préparer le dîner, son portable a sonné. Pourtant, elle ne se rappelait pas où elle l’avait laissé. En suivant la sonnerie, elle a réussi à le trouver et elle est restée perplexe. Le portable était dans son sac, juste à côté de… son parapluie rouge, complètement sec. 2e prix du concours littéraire 2014, niveau B1
L’ARGENT NE FAIT PAS LA SOLIDARITÉ Pedro Rubio Martínez, B1 Donner de l’argent ne suffit pas, la solidarité est bien plus que cela.
Solidarité pour donner la vie Eugenio Marruecos, B2
C’est habituel de penser que la solidarité consiste à prêter de l’argent, donner des aliments ou bien de donner des choses matérielles dont les autres ont besoin. Ce sont de très bonnes pratiques mais de cette façon on pourrait penser que ceux qui sont riches devraient être les plus solidaires. Ce n’est pas le cas. Vraiment il existe des actions pour lesquelles tout le monde peut être solidaire, même les gens qui n’ont pas du tout d’argent à partager: le bénévolat, des travaux sociaux, les collaborations avec des étrangers, etc. D’entre eux, on pourrait considérer que le don est un geste altruiste, et, je considère, le plus grand acte de bonté des humains. On doit rappeler que la greffe d’organes est l’une des grandes réussites de la médecine moderne. C’est la meilleure et, dans de nombreux cas, la seule alternative pour le traitement des patients atteints d’insuffisance rénale terminale et des maladies terminales dans d’autres organes tels que le coeur, le foie, le pancréas et les poumons. Bien que la greffe d’organes, notamment les reins, soit un fait déjà bien établi dans le monde de la médecine, il faut des organes et, malheureusement l’action conjointe de la donation est encore loin d’être atteinte. Peut-être beaucoup sont conscients que la mort de leur corps ne sert à rien, mais il est évident qu’ils peuvent être utiles pour les enfants, les hommes et les femmes qui meurent désespérément sans pouvoir les recevoir. Cependant, le don d’organes est rare dans le monde. Pour ceux qui ont une bonne santé, il est presque impossible de percevoir la douleur, l’anxiété, la dépression et l’impuissance que provoque une maladie. Il existe un moyen de sauver de nombreuses vies, le don d’organes; faisons-le, car, un jour, nous ou quelqu’un de notre famille pourrions en avoir besoin. En Espagne, le modèle de l’organisation de la greffe d’organes, mondialement reconnu, a obtenu de brillants résultats, avec la formation de coordinateurs de cette pratique; l’Espagne a maintenu le plus haut taux de don d’organes dans le monde au cours des quinze dernières années et elle est devenue un exemple pour le reste des pays. Ce modèle est pris en charge par les donateurs espagnols qui peuvent être considérés comme les plus solidaires du monde Pourtant le don d’organes n’est pas toujours facile et on peut principalement le faire quand on meurt dans certaines conditions. C’est pourquoi il existe une façon plus simple d’être solidaire: le don du sang.
UN COUP DE MAIN? Emilio del Arco García, B1 Tu vas toujours trouver quelqu’un dans ta vie qui va t’aider à avancer en t’encourageant pour finalement y arriver tout seul. Le fait est clair: le sang ne se fabrique pas, malgré les progrès scientifiques en matière de technologie de l’ADN. Donc, le don est encore la seule source de sang pour les transfusions. Et le don doit être gratuit et altruiste pour des raisons de sécurité; le donneur ne doit pas avoir d’autre intérêt que l’altruisme pour le don et la justice sociale. Il y a beaucoup de raisons pour être solidaire et donner du sang: par exemple, avec une donation on sauve trois vies; chaque jour, 75 personnes sauvent leurs vies en Espagne grâce aux transfusions; les traitements du cancer, la chirurgie complexe, les accidents de voiture, la greffe d’organes seraient impossibles sans les dons de sang. Si vous envisagez de faire un don quand il y a une urgence, il est trop tard, parce que le sang doit être testé et suivre un processus; en été, il est plus nécessaire, contrairement à ce que l’on croit, par l’augmentation des accidents et par l’absence de donneurs dans leur résidence habituelle; peut-être, demain, il manquera à l’un des vôtres. Pas de regrets. C’est la pensée des personnes qui ont donné o qui ont eu des rapports avec des donneurs. En plus, personne n’a suggéré quelque chose de similaire. Cela ne se produit pas. 100% de donneurs disent que cela rend heureux, le fait de donner, c’est comme une règle. Le don d’organes ou du sang doit être très intense du point de vue de l’émotion. La personne fait une bonne action et ce doit être très difficile d’atteindre autrement ce degré d’émotion, le sentiment de faire du bien à l’autre. Pour conclure je voudrais vous rappeler le slogan de l’agence Espagnole de la transfusion de sang: LE DON DE SANG C’EST DONNER LA VIE 3e prix du concours littéraire 2014, niveau B2
16 - R V
Récits et Photos Solidarité
Une nouvelle vie Encarna Expósito Fenoy, C1
Ce matin-là, Martine était un peu fatiguée. Elle s’était levée de très bonne heure car elle avait beaucoup à faire. Tout devait être prêt car dans quelques heures Nadja se mariait. Martine était bien contente car elle le méritait, après tout ce qu’elle avait fait pour tous ceux qui la connaissaient. Après avoir abandonné leur pays d’origine, ses parents avaient débarqué à Paris, où, avec leurs efforts et beaucoup d’obstination, ils avait fondé un foyer et permis que leurs enfants puissent étudier. Un futur impossible dans leur Togo natal. Martine et Nadja se sont connues lors d’un voyage en Afrique. Nadja faisait le voyage de sa vie. Connaître ses racines, ses origines et connaître sa famille africaine. Quant à Martine, elle avait décidé de prendre ces quelques semaines pour faire une mise au point de sa vie mondaine. Cela faisait quatre ans qu’elle était mariée avec le fils du meilleur ami de son père. Avocat lui aussi, ils avaient une vie parfaite et surtout ils ne se dérangeaient même pas. Elle sentait sa vie incomplète, il lui manquait une vraie raison de vivre. C‘était l’occasion de se découvrir et de connaître de près la vie de ces gens qu’elle avait toujours vus comme les grands abandonnés par le monde soi-disant développé, entourés d’un voile de mystère. Quand elles se sont connues, elles ont su qu’elles allaient à la découverte de quelque chose de neuf, qu’elles ne savaient pas identifier, mais qu’elles devaient reconnaître, comme leurs propres besoins et surtout le chemin de leur propre vie. De retour à Paris, leurs rencontres étaient fréquentes, soit pour prendre un café à Saint-Germain, une visite au Louvre ou une longue promenade, pendant qu’elles se racontaient leurs illusions et aussi leurs désirs. Peu après son retour, Martine avait compris que la vie qu’elle menait ne lui rapportait rien. Le divorce avait été très civilisé, étant donné le pauvre intérêt de son mari. Leur situation économique et sociale ne fut pas un problème. De son côté Nadja, contrairement aux désirs de ses parents, avait décidé qu’elle voulait vivre, tout au moins pendant un temps, dans son pays d’origine. Après un séjour de deux mois en Afrique, Nadja avait raconté à Martine l’importance de l’aide qu’elles pouvaient apporter. Il y avait tant à faire, tant d’amour à donner et à recevoir. À son arrivée, Martine ne savait pas trop bien ce qu’elle
allait pouvoir faire pour aider Nadja dans sa nouvelle vie, et comment prendre part de ses illusions. Nadja avait organisé l’école d’un petit village où les enfants avaient peu de futur, surtout les petites filles qui n’avaient d’autre espoir que d’être mariées par leurs parents et d’avoir des enfants, beaucoup d’enfants malgré leur misère. Mais, en un temps record, Martine avait compris que ces filles, mères dès leur tendre enfance, avaient besoin de découvrir et de comprendre qu’elles pouvaient faire d’autres choses, beaucoup de choses qui allaient leur permettre de devenir importantes au sein de leur société à la fois qu’elles pourraient aider à l’économie familiale. Sa formation et son expérience en tant qu’avocat, lui faciliterait la création d’une organisation locale pour l’orientation et la formation des femmes, quoi qu’il faille d’abord les convaincre de leur importance au sein des familles. À travers des microcrédits Martine avait trouvé le chemin qui pourrait ouvrir de nouveaux horizons pour toutes ces jeunes sans espoir ni futur. Un long chemin à parcourir car il fallait commencer par détruire les tabous que les mœurs imposaient. Il y avait de cela dix ans. Elles étaient heureuses. Leurs vies actuellest leur découvraient maintenant ce qu’elles n’avaient pas pu obtenir pendant leur vie à Paris. Martine s’était remariée avec un médecin hollandais qu’elle avait connu à l’époque où il visitait le village une fois par semaine. Ils n’avaient pas d’enfant, mais leur vie était pleine de l’amour qu’ils donnaient et qu’ils recevaient de leur famille africaine. Nadja, de son côté, était passionnée par sa vie d’éducatrice, entourée de ces petits qui l’adoraient. Elle était heureuse, et ses parent très orgueilleux. Et maintenant c’était le grand jour. Jour de fête au village. La maitresse d’école se mariait avec un jeune villageois. Lui aussi avait eu l’opportunité de vivre et d’étudier en France. Lui aussi après son retour avait trouvé son chemin. Les quatre avaient fait leur choix. Une vie pleinement conçue pour aider les gens qui avaient besoin d’eux, dans la mesure de leurs possibilités. Ils apportaient leur connaissance, formation et expérience. Eux, en échange, ils recevaient tout l’amour de leurs amis, ivres de nouvelles connaissances. 3e prix du concours littéraire 2014, niveau C1
Récits et Photos Solidarité
R - V - 17
EN TRAIN D’ATTENDRE… LEUR REPAS… LEUR AVENIR José Ángel García Guil, B1 Regardez leurs visages, on y voit de la gratitude, de la reconnaissance… regardez comment ils attendent patiemment, ils ne sont plus pressés, au moins ils sont ici , c’était leur but ?
LA RENAISSANCE José Ángel García Guil, B1
On a survécu et peut-être y aura-t-il une nouvelle vie à l’horizon
18 - R V
Récits et Photos Solidarité
La solidarité
Mª Ángeles Macías Romero, 2e année B2 La solidarité, un mot que nous écoutons quotidiennement à la TV, les émissions de radio, les ONG, en fait tout le monde parle de solidarité. Lors de catastrophes on nous demande de participer, que ce soit moyennant de l’argent ou parfois avec des biens matériels. Le sentiment solidaire est un point bien sensible; les informations nous rappellent son importance sans répit et c’est bien vrai qu’il est important d’être solidaire, mais quand les événements catastrophiques arrivent à des milliers de kilomètres, ils restent dans notre esprit le temps d’un journal télévisé. Par contre, je pense aux gestes solidaires de la vie courante, les quotidiens, ceux auxquels on peut réagir sur le moment même, par exemple sur la route. Permettez-moi de vous raconter une mésaventure survenue à l’époque où les téléphones portables n’existaient pas; d’ailleurs, s’ils avaient éxisté, j’en suis sûre, cette histoire n’aurait pas eu lieu. C’était pendant les fêtes de Pâques ; à l’époque, ma famille et moi nous habitions en Suisse près des Alpes ; nous avons décidé avec un couple ami, d’aller passer quelques jours de vacances à Barcelone. Nos amis ont trouvé cette ville, qu’ils ne connaissaient pas, magnifique; ils ont fait des achats importants, si bien qu’ils ont été à court d’argent. Ils nous ont demandé de leur en prêter, c’est ce que nous fîmes, nous leur prêtâmes la plupart de nos francs français pour qu’ils les changent. Il a été convenu qu’ils nous le rendraient dès que nous serions de retour tout juste après la frontière espagnole. Le jour du départ, nous sommes partis ensemble, comme prévu. Il faut dire qu’à cette époque les routes n’étaient pas aussi rapides qu’actuellement, il fallait traverser les villages, les villes et cela devenait parfois compliqué; ainsi, peu de temps après notre départ, nous nous sommes perdus de vue, chacun a continué le voyage en solitaire. Il faut préciser que nous avions uniquement de l’argent espagnol, suisse et un peu de français, nous avons cru pouvoir en changer en France, mais... surprise ! étant donné que le jour était férié, les banques étaient fermées, et, comble de malheur, les commerçants très méfiants n’acceptaient pas autre monnaie que la leur. À ce moment- là nos premiers ennuis commencèrent. Nous poursuivîmes notre voyage et arrivâmes dans les Alpes lorsque la nuit commençait à tomber. Une pluie fine tombait, après ce fut la neige, puis suivit une tempête qui nous empêchait la visibilité des panneaux indicatifs; c’est ainsi que nous nous perdîmes dans les chemins secondaires: il était impossible de continuer notre voyage; nous avons décidé de nous arrêter en attendant une amélioration du temps. Dans notre malheur nous avons quand-même profité du merveilleux panorama, c’était magnifique !!! Les phares illuminaient les arbres couverts de neige, le calme était inquiétant et à la fois reposant, un paysage de rêve, méconnaissable. La difficulté étant le froid, à un moment donné nous ne sentions plus le bout des doigts. Jusque-là nous avions roulé très doucement pour économiser notre essence pour pouvoir atteindre la frontière suisse, mais notre moral était au plus bas, nous étions angoissés, notre seul espoir était celui d’atteindre le lever du jour et trouver un téléphone pour demander de nous sortir de cette impasse. Bien entrée la nuit, nous vîmes arriver au loin une voiture qui s’appprochait; le conducteur s’arrêta pour nous demander ce qui nous arrivait. Après quelques explications, il accepta de nous porter secours: très aimablement, il nous offrit de l’essence de sa propre voiture, qu’il put extraire avec un simple tuyau en plastique, en aspirant et en faisant le transfert de sa voiture à la nôtre; ensuite, il nous remorqua et nous remit sur la bonne route. Nous lui en serons éternellement reconnaissants à cette personne pour sa gentillesse de nous aider à surmonter cette horrible nuit de cauchemar. UN GRAND MERCI POUR SA SOLIDARITÉ Depuis ce-jour-là, dans la mesure de nos possibilités, nous aussi, sommes solidaires 2e prix du concours littéraire 2014, niveau B2
Récits et Photos Solidarité
R - V - 19
L’histoire de Macky Rogelio Cárceles Forte, A2
D’AUTRES FORMES DE SOLIDARITÉ
María Isabel Fuentes Martínez, A1 Quand nous pensons à la solidarité, des images d’aliments nous viennent à l’esprit. Qui pense à d’autres formes de solidarité ? Cette photo est une critique envers toutes ces personnes qui ferment les yeux face au monde qui présente des aspects très variés en ce qui concerne la solidarité. Mesdames et Messieurs soyez plus compréhensifs.
Macky est un petit enfant sénégalais qui est né à Dakar en 2000. Sa mère est morte en couches et son père est mort dans une guerre civile quand Macky avait trois ans. Pour ces raisons, il doit habiter chez ses oncles. Mais sa nouvelle famille était aussi pauvre que ses parents et ses oncles avaient beaucoup d’enfants. Macky vivait une vie trop dure: il n’avait pas de parents, il avait faim tous les jours, parfois il était malade et son pays était en guerre et il ne pouvait pas aller à l’école. Jusqu’à ce qu’un jour, trois personnes visitent sa maison. Un homme qui était un représentant de l’Ambassade Française au Sénégal et un autre homme et sa femme, les Hinault. Les Hinault étaient riches, mais il ne pouvaient pas avoir d’enfants. Ils habitaient à Bordeaux et ils voulaient adopter Macky. Le petit enfant était d’accord mais il se sentait triste à la fois parce qu’il pensait qu’il ne verrait plus jamais sa famille. Finalement, Macky est parti avec les Hinault à Bordeaux. Aujourd’hui, Macky Hinault a 13 ans. Il est en bonne santé, il étudie et il est heureux avec ses parents français. Il n’oublie pas son pays ni sa famille sénégalaise, mais maintenant, il a une nouvelle vie devant lui en France.
20 - R V
UN POUR TOUS, TOUS POUR UN
L’arbre de tous les noms
Isabel Morales Martínez, B1 Comme dans la devise des trois mousquetaires, pour moi, être solidaire est le fait de lutter pour le bien-être commun.
Esther Lázaro Arcos, A2
Il était une fois une petite enfant, Ana, qui voulait savoir ce qu’était la solidarité. Depuis beaucoup de jours, elle pensait à qui lui demander de lui expliquer cela. Finalement, elle a cru que sa grand-mère était la personne idéale. Le lendemain, elle est allée chez sa grand-mère: -Grand-mère, qu’est-ce que la solidarité? – a demandé Ana. Sa grand-mère l’a vue et a souri: -Ma chérie, c’est très difficile d’expliquer, je pense que tu comprendras mieux sa signification si je te raconte une historie. Ana s’est assise sur le tapis bleu et l’a écoutée attentivement. Sa grand-mère a raconté l’histoire d’une famille très humble qui vivait dans un petit village. Un jour, il y a eu un grand orage, toutes les familles du village ont perdu beaucoup de choses mais cette famille a tout perdu: leur maison, leurs animaux, leurs cultures… Cette famille n’avait rien. La nouvelle est arrivée à tout le village et, un à un, leurs voisins les ont aidés. Quelques-uns venaient avec un peu de nourriture, d’autres avec quelques boissons et les personnes qui avaient perdu presque tout les ont aidés à construire une nouvelle maison. La femme de cette famille a pensé qu’une jolie manière de les remercier de leur aide était d’écrire les prénoms de tous sur un arbre du nouveau jardin. Quelques jours plus tard, Ana se promenait dans le jardin de sa grand-mère et tout à coup, elle a vu quelque chose d’étonnant: la liste de prénoms sur un arbre. Maintenant Ana savait ce qu’était la solidarité.
Récits et Photos Solidarité
R - V - 21
Frissons
Lucía Martínez Nieto, 2e année B2 Je regardais ma montre, il était 05:30h: il ne manquait que 15 minutes pour que mon train arrive, j’ai été illuminée par la lumière éblouissante d’un réverbère; je sentais comment le vent gelé se secouait d’un côté à l’autre des voies du train. Mais, les envies d’arriver à ma destination faisaient que ma solitude gelée reste dans l’oubli et que je ne pense qu’aux moments heureux que je pourrais vivre dans quelques heures. Après quelques minutes, les gens commençaient à arriver. Ils se plaçaient autour de moi, ils attendaient le même train que moi. De nouveau, j’ai regardé ma montre, pour voir combien de minutes manquaient pour que le train arrive. À ce momentlà, j’ai senti comment un violent coup me lançait par terre et comment un voleur me faisait lâcher mon sac. Je me suis cognée contre le sol et je me suis fait mal à la tête ce qui m’a laissée un peu étourdie: j’ai essayé de me lever le plus vite possible mais c’était trop tard... À ce moment- là, un frisson a parcouru tout mon corps pendant que je voyais comment se fermaient les portes du train qui me conduisaient à vivre ce moment si attendu. Encore par terre, j’ai pris conscience que ma valise avait disparu ainsi que le train qui m’emmènerait chez moi. Je suis restée toute seule, sans billet, sans argent, sans téléphone, sans rien… En pensant que le monde m’était tombé dessus en un instant. Sans pouvoir contenir ma peine je me suis mise à pleurer, à pleurer de rage, d’impuissance… Penser que je ne pourrais pas retourner, penser que je n’avais pas de téléphone pour appeler… Je me suis décidée à me lever et chercher de l’aide, j’ai trouvé un monsieur très élégant, il semblait riche, je me suis approchée de lui et je lui ai raconté en pleurant ce qui m’était arrivé, mais il m’a dit qu’il n’avait pas d’argent. Sans perdre le temps, j’ai cherché une autre personne, j’ai vu une jeune dame, très chic et moderne, je lui ai raconté que quelqu’un m’avait volé mon sac et que j’avais besoin d’arriver chez moi, que je la chercherais après, et que je lui rendrais tout, mais elle a regardé
ailleurs et elle est partie. J’ai essayé avec trois personnes de plus, mais ils m’ont donné la même réponse… Mon angoisse augmentait, j’avais besoin de penser, j’avais besoin de me rassurer… donc j’ai décidé de m’asseoir sur le sol, contre le mur et fermer les yeux quelques instants. Un peu plus tard, j’ai senti une main qui caressait mes cheveux, et une voix douce qui me disait : Qu’est-ce qui t’arrive, jeune fille? J´ai répondu avec un regard, un regard trempé dans les larmes, puisque ma gorge était trop nouée pour que ma voix puisse sortir. J’ai vu une vieille femme, tout en noir, avec un aspect un peu négligé. Elle a continué: Calme-toi, tout a une solution. Un peu plus tranquille, je me suis redressée totalement et je lui ai raconté ce qui s’était passé. Elle m’a regardée et m’a dit : – Ne t´inquiète pas, je te paierai le billet pour que tu retournes chez toi. Tout de suite après, mon cœur s’est mis à battre et ma reconnaissance était si grande que je ne pouvais pas m’exprimer avec des mots. J’ai insisté pour qu’elle me donne son numéro de téléphone, puisque je ne voulais pas qu’elle pense que c’était une chose fictive, et que je l’avais inventé pour gagner quelques euros, au contraire, elle m’avait sauvé la vie… Mais elle m’a dit: ne t´inquiète pas ! Un jour on se verra. Je me suis adressée au guichet très vite et j’ai acheté un billet pour le prochain trainpour ma ville. Une fois montée dans le train, j’ai pensé que j’avais beaucoup de chance, et que j’adorerais voir encore une fois cette dame, pour la remercier pour ce qu’elle avait fait pour moi. Désormais, je me sentais différente, j’ai fait une réflexion sur les sentiments que peut éprouver une personne qui a besoin d’aide et que tout le monde la lui refuse, et j’ai pensé aussi tout le contraire, les sentiments que ressent cette personne quand une autre personne l’aide, sans rien demander en échange… C’est pour cela qu’en ce moment j’ai pris un engagement avec la vie, avec la société, avec les personnes, avec moimême: aider les autres quand ils en ont besoin… Si cet engagement était suivi par tout le monde, ce monde serait tellement différent !!
22 - R V
À demain...
MJPV
Vicenta Valero Madueño, A2 Il est dix heures du matin, je prends la clé de l’appartement d’à côté, mon café et le journal. Je sors sur le palier, j’appuie sur la sonnette trois fois, je mets la clé dans la serrure et j’ouvre la porte... Je sens cette vieille odeur de l’huile de lavande qui parfumait la maison de ma grand-mère...et j'appelle... -Antoinette... Antoinette!... Tu es réveillée ? Je l’écoute chantonner... on me grise avec ça... Entre, Irène... je suis ici assise sur le lit... Antoinette est ma voisine, elle a quatre-vingt-quatre ans. C’est une femme mince, elle a les cheveux presque blancs et les yeux bleus et vifs dans un visage ridé. Elle vit toute seule. Quelques fois, elle me raconte des histoires de sa cousine qui habite en Uruguay... et, à présent, son unique famille. -Bonjour Antoinette... As-tu bien dormi? Je lui fais une bise sur la joue et lui accommode les oreillers... -Tu veux que je te prépare un café au lait ou un jus? Aujourd’hui, elle préfère un jus d’orange et un morceau de biscuit. Elle ne mange pas beaucoup. Je lui donne le plateau et je m’assieds près d’elle, à côté de la table qu’il y a dans sa chambre. Nous prenons notre petit-déjeuner pendant que nous parlons. Après, j’ouvre le journal, que je vais laisser là, et je lis les gros titres, elle m’écoute avec attention... -Comment va le monde!.... s’exclame-t-elle.. La sonnette retentit trois fois et la porte s’ouvre... -Bonjour! C’est Sonia, la personne qui vient tous les jours, deux heures le matin et deux heures l’après-midi pour l’aider à faire le ménage, préparer le repas, et pour l’hygiène personnelle. La sonnette, trois fois, c’est Marc, mon voisin du dessus, il entre lui-aussi... -Bonjour Antoinette... je vais au supermarché... que veux-tu que j’achète aujourd’hui?... j’ai vu que les pommes que tu aimes sont bon marché....
Dans mon bâtiment, il y a quatre appartements occupés. Marta est l’autre voisine : c’est une femme divorcée, qui vit avec sa fille de dix ans, Claudette. Claudette aime venir chez Antoinette. Après l’école, elle va lui rendre visite, pour goûter et faire ses devoirs. Parfois, quand j’y vais l’après-midi, elle est assise sur le sol du salon, avec la caisse des photos. Antoinette raconte son histoire, elle était professeure, elle était mariée; cependant, elle n’avait pas d’enfants; c’est pour cela qu’elle pouvait beaucoup voyager. Claudette rêve tandis qu’elle écoute et regarde les photos... et elle pense qu’elle ira à ces lieux.... un jour... À six heures de l’après-midi Sonia retourne, el s’il fait beau, elle l’accompagne pour faire une petite promenade.. -Il faut faire de l’exercice, Antoinette... On y va! C’est sa routine. Quand elles reviennent, on regarde la télé ou on écoute la radio, c’est un vieux poste, mais il fonctionne encore. Sonia a préparé le dîner et après elle part.... Nous avons toutes les clés de la maison d’Antoinette. Elle se couche et dort seule, mais presque tous les soirs à dix heures, il y a quelqu’un qui vient lui souhaiter bonne nuit. À demain.
1e prix ex-aequo du concours littéraire 2014, niveau A
Récits et Photos Solidarité
R - V - 23
L’espoir en l’avenir Rosa Fernández Plaza, C1
Parfois il arrive des choses tellement merveilleuses que l’on pourrait qualifier comme des miracles; cependant il ne s’agit pas de miracles, il s’agit de quelque chose d’aussi simple que la solidarité. L’histoire que je vais vous raconter est absolument réelle et elle est arrivée dans un petit village caché dans la montagne, à León. Cette histoire, mon grand-père nous la racontait en nous disant que c’était son grand-père qui la lui avait apprise. Ce village s’étendait tout au long de 30 kilomètres carrés; son principal propriétaire, M. Alvarez, était surnommé le misères. Cet homme possédait 80% des terres. Il y avait des douzaines de petites maisons vides éparpillées sur l’énorme domaine. Propriétaires ou pas, le temps s’écoulait péniblement pour tous, mais la situation est devenue insoutenable pour les plus pauvres. Je vous parle d’une époque où le seul droit que l’on avait était le travail (si l’on en avait), où l’on vivait et l’on travaillait tout simplement pour survivre. Je vous parle d’une société rurale perdue et oubliée. Très nombreuses étaient les familles qui avaient faim, les enfants qui portaient des vêtements en lambeaux... M. Alvarez faisait la sourde oreille aux demandes de ses voisins, il était la seule personne de l’endroit qui vivait comme un roi. Cet homme n’avait pas de famille, que l’on sache, au moins. Il était seul, en-
fermé dans sa luxueuse résidence. Un jour l’homme, qui était assez âgé, est mort. Un neveu inconnu est arrivé au village pour prendre possession de son héritage, et voilà le miracle. Le neveu qui venait d’arriver était étonné de constater la mauvaise situation du village, des gens. Il a commencé a prendre des mesures pour aider tout le monde: leur permettant de se réfugier dans les petites maisons fermées, donnant la permission pour semer, pour utiliser les puits; en résumé, il leur a rendu l’espoir, la possibilité de commencer une nouvelle vie. Ce n’était pas un cadeau, ce n’était pas non plus une promesse, c’était une possibilité réelle de changer leur existence. Le neveu, comme tout le monde le connaissait, s’est réuni dans l’église avec les voisins pour fixer les contraintes. Le résultat de la réunion a été satisfaisant pour tous, fixant des conditions honnêtes et justes. Les paysans envisageaient le futur avec illusion et optimisme. Les enfants pourraient aller aussi à l’école car le neveu qui venait de décider de s’installer là définitivement était maître, et il ouvrirait une école gratuite pour tous les enfants. Tout à coup le neveu est devenu le maître, les enfants sont devenus heureux, les paysans ont récuperé l’espoir en l’avenir. 2e prix du concours littéraire 2014, niveau C1
24 - R V
Albert Camus Centenaire d’un écrivain engagé M a r í a P i l a r M a d e ro F e r n á n d e z , 2 e a n n é e B 2
Ci-dessus, Miguel Naveros présente le conférencier, Jacinto Soriano, et explique l’importance de Camus dans la littérature de son époque et celle de nos jours. À gauche, le professeur Soriano devant un public enthousiaste.
À l’occasion du centenaire de la naissance d’Albert Camus, Miguel Naveros et Jacinto Soriano sont venus à l’École pour parler de cet auteur. Monsieur Naveros, qui a fait la présentation de l’auteur et du conférencier, a remarqué que pour Camus le vingtième siècle était le siècle de la peur. Le professeur Soriano habite en France depuis 1963 mais, il a dit, en plaisantant qu’il parlait le français depuis six mois. Le début des années soixante a été la première étape de la révolte qui a débouché en mai 68 ; Joaquín, qui était à l’époque un étudiant à Paris, nous a parlé de son expérience : les jeunes étudiants cherchaient à être près des intellectuels, ils allaient aux bars du Quartier Latin où ils pouvaient rencontrer par exemple Sartre, source et emblème de l’existentialisme. À son avis un effort a été fait pour créer un mythe. On pouvait rencontrer aussi Daniel Cohn-Bendit leader de la révolte des étudiants. Albert Camus surgit comme une voix claire et lumineuse, critique de l’opinion de Sartre qui maintenait que les régimes totalitaires étaient permis à condition qu’ils soient de gauche. Pour le professeur Soriano Camus avait trois éléments de séduction envers la jeunesse: le premier élément était que pendant que Sartre était un bourgeois philosophique, Camus était un pied noir, sa mère était femme de ménage. Le deuxième élément de séduction était paradoxal : Camus venait de mourir dans un accident de voiture en 1960, ça a donné l’idée que son œuvre était achevée. Pour Soriano, le théâtre était la production littéraire la plus importante de Camus où il exprimait sa philosophie de l’absurde et son œuvre la plus importante « L’homme révolté », qui devint une sorte de Bible de sa manière de penser. Le troisième élément de séduction était le Prix Nobel que camus avait obtenu en 1957 quand il n’avait que quarante-quatre ans. Jacinto Soriano nous parle de l’avis de Jean Daniel, créateur du Nouvel Observateur, pour qui le Prix Nobel a supposé pour Camus une sorte de crise, parce que le prix venait à dire que son œuvre était fermée. Soriano nous raconte que Sartre avait refusé le Prix Nobel en 1964 ; pour Jean Daniel, Sartre était très radical et pensait que la véritable culture était à l’extérieur de l’institution de l’Académie Nobel. Le professeur Soriano a fait un parcours rapide de la philosophie des grecs ; Sartre se serait inspiré d'eux à travers Nietzsche. Pour Nietzche et Sartre, la maladie était une expérience théorique au sujet du monde; pour Camus, souffrant depuis l’enfance de tuberculose, la maladie était non seulement une expérience théorique, mais aussi une expérience vitale. Camus vivait une contradiction :
R - V -25
Le professeur Soriano, a su très bien communiquer sa passion et ses connaissances sur Camus et son entourage.
la jouissance du bonheur en face de l’angoisse. Quant à la vie que Camus a menée, il est né en Algérie au sein d’une famille pauvre, mais il a pu étudier grâce à une bourse d’études. Très inquiet, il fut militant du parti communiste dans les années trente, metteur en scène de théâtre, joueur de football, danseur aussi. Sa vie amoureuse fut précoce et variée ; il divorce de sa première épouse. Avec sa seconde épouse, Francine, il eut deux enfants. Pendant qu’il était marié il eut plusieurs liaisons, quatre à l’heure de sa mort. Mais à l’avis du professeur Soriano, le grand amour de Camus fut María Casares, fille de Casares Quiroga, premier ministre d’Espagne avant la guerre civile. À la fin des années quarante, María qui avait quinze ou seize ans arriva à Paris avec sa mère. María était très belle et une actrice prodigieuse. Le professeur Soriano l’a connue, ils ont beaucoup parlé de tout et aussi de la vie que María a partagée avec Camus. Il nous a raconté que María l’avait aidé à entrer au conservatoire de Paris. La philosophie de Camus est remise en question par Savater
Ci-dessus, l’affiche des activités proposées par la librairie Zebras pour commémorer le Centenaire de Camus à Alméria.
qui a dit que Camus était un spontané de la philosophie. Albert Camus disait : si tu veux devenir un vrai philosophe écris des romans. L’auteur a pris cette idée de ses maîtres Kafka et Nietzche. Soriano trouve Camus un vrai philosophe, parce que dans le cadre de l’existentialisme il a développé l’idée de l’absurde, du non-sens, l’absence du sens de l’existence. Pascal disait que Dieu est caché. L’angoisse dévore Camus, il se débat entre le monde et l’homme, il se pose la question : Si le monde n’a pas de sens il faut se suicider. C’est une contradiction avec l’engagement. Le monde est absurde, l’existence est absurde, mais on doit faire des efforts pour trouver du sens. Le suicide et la liberté sont les deux autres thèmes constants chez Camus. L’homme révolté c’était la découverte des étudiants des années soixante qui l’ont beaucoup représentée. Camus est de plus en plus moderne, c’est vrai pour la gauche, mais pas tous les secteurs de la gauche sont sensibles. Pour Ramón Jauregui la révolte n’est pas une solution « il faut ranger l’immeuble mais pas un immeuble nouveau ». Le professeur Soriano nous a parlé des réunions de Camus avec ses amis dans Le Quartier Latin, par exemple dans la brasserie de la Coupole avec Edith Piaf, Simone de Beauvoir, Sartre, Truffaut, Godard, Boris Vian,… ou dans la Cave. Il a cité aussi Jacques Prévert, le créateur des cadavres exquis, qui a fait le scénario et les dialogues du film Les enfants du Paradis film réalisé par Marcel Carné qui ait sorti en 1945. Après l’exposition du professeur Soriano a eu lieu un petit débat où on s’est demandé si Camus était aujourd’hui actuel et s’il y avait une liaison entre l’esprit de Camus et les Indignés.
Jacinto Soriano avec les professeurs
du Département après sa conférence
26 - R V
L a Chandeleu
Entente hispano-allemande: Rosalía explique à Gabriela la recette des crêpes Suzette: Recette pour 6 personnes. 40 minutes de préparation, 1 min. de cuisson. Ingrédients: Pâte à crêpe (250 g de farine, 2 cuillerées à soupe de sucre, 1/2 cuillerée à café de sel, 2 cuillerées à soupe d'huile, 3 œufs, 1/2 l de lait). Garniture: 150 g de beurre, 150 g de sucre glace, 3 cuillerées à soupe de liqueur d'orange (Curaçao ou Grand Marnier), Zestes d'oranges (ou mieux de mandarines). Ustensiles:1 saladier,1 bol, poêle à crêpes, 1 plat de service Préparation: Préparer les crêpes fines: Mélanger la farine et la moitié du liquide. Ajouter les œufs battus en omelette. Incorporer ensuite: sucre, sel, matière grasse, puis le reste du liquide Préparer la garniture: travailler le beurre de manière à le rendre crémeux (sans le faire fondre). Incorporer le sucre glace et les zestes finement râpés. Ajouter la liqueur d'orange et un peu de jus. Bien mélanger Faire cuire les crêpes: Garnir chaque crêpe d'une couche de crème à l'orange. Plier chaque crêpe en 4 et les ranger dans un plat recouvert d'une protection et placé à four doux en attendant le service. Servir chaud.
Élèves de A1 (groupe D) à la tâche
ur
R - V - 27
Comme chaque mois de février, nous nous réunissons pour fêter la Chandeleur. Nous faisons de petites crêpes avec notre Crêpe-party, afin de déguster les différentes garnitures: de la confiture, du chocolat, de la chantilly, du sucre avec du citron, du caramel, du miel, et tout ce qui peut vous faire envie.
Ci-dessus, les élèves de A1 (groupe C) et leur prof. Ci-contre, les élèves de A2 (groupe B) souriant devant leurs créations
):
On traverse les frontières: les voisines anglosaxonnes viennent poser des questions sur nos “pancakes” à la française
28 - R V
M a rg u e r i t e À l’occasion du centenaire de la naissance de Marguerite Duras, María Galera, professeure de français du lycée Nicolás Salmerón, spécialiste de l’oeuvre de l’écrivaine, a fait une présentation sur la vie et la création artistique de l’auteur de L’Amant.
Marguerite Duras, nom de plume de Marguerite Germaine Marie Donnadieu, est une écrivaine, dramaturge, scénariste et réalisatrice française, née le 4 avril 1914 à Gia Dinl (près de Saïgon), alors en Indochine française, morte le 3 mars 1996, à Paris. Par la diversité et la modernité de son œuvre, qui renouvelle le genre romanesque et bouscule les conventions théâtrales et cinématographiques, elle est un auteur important de la seconde moitié du XXe siècle, quelles que soient les critiques qui aient pu être adressées à son œuvre. En 1950, elle est révélée par un roman d'inspiration autobiographique, Un barrage contre le Pacifique. Associée, dans un premier temps, au mouvement du Nouveau Roman, elle publie ensuite régulièrement des romans qui font connaître sa voix particulière avec la déstructuration des phrases, des personnages, de l’action et du temps, et ses thèmes comme l’attente, l’amour, la sensualité féminine ou l’alcool : Moderato cantabile (1958), Le Ravissement de Lol V. Stein
Duras
Conférence
R - V - 29
(1964), Le Vice-Consul (1966), La Maladie de la mort (1982), Yann Andréa Steiner (1992), dédié à son dernier compagnon Yann Andréa, écrivain, qui après sa mort deviendra son exécuteur littéraire, ou encore Écrire (1993). Elle rencontre un immense succès public avec L'Amant, Prix Goncourt en 1984, autofiction sur les expériences sexuelles et amoureuses de son adolescence dans l’Indochine des années 1930, qu’elle réécrira en 1991 sous le titre de L’Amant de la Chine du Nord. Elle écrit aussi pour le théâtre, souvent des adaptations de ses romans comme Le Square paru en 1955 et représenté en 1957, ainsi que de nouvelles pièces, telle Savannah Bay en 1982, et pour le cinéma : elle écrit en 1959 le scénario et les dialogues du film Hiroshima mon amour d’Alain Resnais dont elle publie la transcription en 1960. Elle réalise elle-même des films originaux comme India Song, en 1975, ou Le Camion en 1977 avec l’acteur Gérard Depardieu. Œuvres principales: Un barrage contre le Pacifique Moderato cantabile Hiroshima mon amour Le Ravissement de Lol V. Stein Le Vice-Consul India Song L'Amant D’après Wikipédia.fr
Page de gauche: Couverture de l’édition de La Pléiade des Oeuvres Complètes de Marguerite Duras. María Galera lors de sa présentation sur l’écrivaine. Ci-dessus: La conférencière entourée des professeurs du Département de Français et des amis de la librairie Zebras
30 - R V
Masters chefs
Sur la terrasse du bistrot de Juanma, Romain explique différents aspects de la culture française ainsi que les particularités des bistrots. Juanma montre les ingrédients et apprend aux élèves l’élaboration du coulant au chocolat, sous leur regard attentif Les aide-cuisiniers préparent la présentation du dessert
Recette: pour 4 personnes. 15 minutes de préparation, 20 min. de cuisson. Ingrédients : 250 g de chocolat noir, 3 oeufs entiers, 50 g de farine, 1 c. à café de levure, 80 g de sucre, 80 g de beurre, 20 g de beurre pour le moule, 1 pincée de sel. Préparation : Cassez le chocolat en petits morceaux et faites-le fondre au bain-marie avec le beurre. Lorsque le chocolat est fondu, remuez pour lisser le mélange puis
s a u b i s t ro t
Atelier
R - V -31
Dernières remarques de Romain avant la dégustation: Venez goûter le délicieux moelleux! Tout le monde se régale!
laissez tiédir. Préchauffez le four th.6 (180°C). Cassez les 3 oeufs en séparant les blancs des jaunes. Travaillez les jaunes avec le sucre à l'aide d'un fouet jusqu'à ce que le mélange blanchisse. Ajoutez progressivement la farine et la levure tamisée ensemble, puis le chocolat fondu. Battez alors les blancs d'oeufs en neige ferme avec une pincée de sel. Incorporant une partie au mélange précédent pour assouplir la pâte, puis le reste délicatement, en soulevant la préparation comme une mousse. Versez la pâte dans un moule beurré et enfournez pendant 10 min. Ramenez le thermostat sur 5 et laissez cuire encore 10 min. Le gâteau doit rester moelleux au centre. Laissez tiédir avant de démouler.
32 - R V
STOP violence c
En haut, la décoration des couloirs de l’École avec des tee-shirts montrant des slogans en plusieurs langues contre la violence envers les femmes.
Ci-dessous, Abdou, l’un des conférenciers, surveille attentivement la mise en place des tee-shirts solidaires.
contre les femmes Atelier
R - V -33
Ci-dessus, duel italo-franco-arabe: Saro et Abdou pendant leurs exposés multilingues. En bas, un groupe d’élèves et de profs font preuve de convivialité. Un peu de vocabulaire : Violence domestique, violence faite aux femmes, violence à l’endroit des femmes, maltraitance de la femme, abus conjugal, abus de la femme, femmes battues, épouses/époux battu(e)s, violence entre partenaires intimes
Les Nations Unies définissent “la violence contre les femmes et les filles” comme: “Tout acte de violence dirigé contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou la vie privée”. La présentation multilingue de nos auxiliaires de conversation Saro et Abdou Nemmaoui a porté sur les différentes formes de violence (La violence physique, la violence sexuelle, la violence psychologique, l’exploitation financière, les homicides entre conjoints). Puis, ils ont développé le cycle de la violence et l’évolution législative en France, en Italie et au Maroc. (Il y a 30 ans, la violence conjugale était considérée par beaucoup de personnes comme une «affaire de famille; peu a peu,
les gouvernements se tournent de plus en plus vers les données empiriques et l’analyse pour prendre des décisions éclairées, pour l’amélioration des mesures d’intervention des institutions pour venir en aide aux victimes et traiter les contrevenants). D’autres points traités ont été Le cadre légal en France et les conséquences de la violence conjugale. En conclusion, la violence conjugale concerne tous les groupes de la société, elle est présente dans des contextes publics, familiaux et intimes et peut se manifester à toute époque de la vie. Le vécu des personnes face à la violence et ses conséquences sur eux varient en fonction des caractéristiques sociales, comme la race, la capacité physique et mentale, l’orientation sexuelle, l’âge, la culture, le niveau de scolarité et la situation économique.
34 - R V
Atelier chocolatie Après le succès de la première année, voilà la deuxième édition de l’atelier chocolatier. Mónica, prof du Département, explique l’élaboration des “mendiants” en montrant des images:
Les mendiants au chocolat, une origine religieuse
Le mot mendiant : Un mendiant est une personne qui vit matériellement d'aumônes, ou de l’argent ou de la nourriture donnée par charité. Les quatre mendiants font partie de la composition des treize desserts en Provence. Ces fruits secs représentent les différents ordres religieux ayant fait vœux de pauvreté : noix ou noisettes pour les Augustins, figues sèches pour les Franciscains, des amandes pour les Carmes et des raisins secs pour les Dominicains.
er: les mendiants Atelier
Petites friandises, gourmandises de Noël, les mendiants font partie de la tradition provençale (La région ProvenceAlpes-Côte d’Azur se trouve au sud-est de la France) et de ses treize desserts. La tradition des 13 desserts représentent la Sainte Cène (le Christ et les 12 apôtres). Il s’agit de produits régionaux (orange, poire, pomme, dattes, figues sèches, amandes, noisettes, pruneaux, melon, nougat blanc, nougat noir, grappes de raisin sec noir, noix, pompe à l’huile, sorbes, verdeau). Les différents types de desserts parmi les 13 incarnent les 4 ordres mendiants (les pauvres, les riches, le bien et le mal). L’ÉLABORATION CLASSIQUE Fondre les chocolats au bain-marie. Les températures internes des chocolats doivent être de 50°C pour le noir et 45°C pour les autres. Ne pas monter plus haut la température des chocolats. Les refroidir rapidement dans des bainsmarie froids pour les ramener individuellement à 27°C pour le noir et 25°C pour les autres. DANS LE THERMOMIX : mettre le chocolat et le faire fondre à 50°C pendant 8 minutes.
R - V -35
Courts-métrage
36 - R V
1
2
3
Le vendredi 25 avril, nous avons eu l’occassion de passer une soirée cinéma comme il faut (Photo 1) en regardant des courts-métrages. Tout d’abord, notre public enthousiaste a pu apprécier des courts-métrages professionnels primés, tels que Mythologiques (animation) ou Majorité opprimée parmi d’autres (Photo 2). Nous avons voulu rendre hommage aux courts-métrages faits à Almeria et nous avons vu la bande-annonce de Postales desde la luna (Juan Francisco Viruega, 2012), qui raconte l’histoire de deux frères de nationalité française qui viennent à Almeria, ville de vacances de leur enfance afin de revivre ces moments heureux d’une autre époque... Puis, on a visionné les courts-métrages de la première édition de notre concours et finalement on a regardé les courts-métrages faits par les élèves cette année. Après le vote des élèves, les prix ont été accordés à: Premier prix pour les élèves de B1 (groupe A) avec leur court-métrage lipdub C’est la vie; protagonistes: Nico, Emilio et David ainsi que d’autres élèves du groupe (Photo 6) Deuxième prix pour La vie en rose d’Antonio González, A1. (Photo 5) Troisième prix pour Je veux de Jorge Giménez Garrido et sa classe, A1. (Photo 4) Tous les courts-métrages méritaient vraiment notre reconnaissance: des élèves de A1 (groupe D) ont fait un très bon travail avec leur court-métrage sur Almeria (Photo 7, Adela Romero, représentant son groupe, reçoit le prix). Nous avons pensé aussi à ceux qui n’ont pas pu venir aux projections (notamment notre chef Javi et son pain bio, humm! -photo 3-). Nous vous remercions énormément de votre participation. Encore une bonne soirée, merci à tous et à toutes ! (Photo 8: des élèves primés par leurs courtsmétrages et les profs !)
es
Concours
4
5
6
7
8
R - V -37
38 - R V
Parents-enfants
c o n s e i l s p ro p o s é
- Connaître l’enfant, sa façon d’être, ses goûts, ses amis. - Accepter l’enfant tel qu’il est, éviter de le comparer à d’autres enfants. - Montrer aux enfants combien on les aime. - Cultiver la confiance et le dialogue.
- Se mettre les uns à la place des autres (empathie)
- Développer le respect de tout le monde, et le respect pour les règles et les accords à tenir.
- Promouvoir l’effort comme une valeur pour obtenir quelque chose. Apprendre aux enfants à accepter aussi bien les échecs que les succès et leur précarité. Pour y arriver, il faut travailler des valeurs comme la constance, la persévérance, l’honnêteté, le courage et l’humilité - Valoriser les conduites positives au lieu de punir leurs conduites négatives (les reproches continuels ont un impact négatif sur leur confiance en eux). - Savoir dire non et mettre des limites aux enfants.
- Rendre les enfants plus responsables. Il faut leur apprendre à acquérir des engagements.
s,, m o d e d ’ e m p l o i
és par les élèves de C1
- Être un modèle à suivre pour les enfants. Éduquer avec l’exemple: être cohérent et constant.
- Partager avec les enfants du temps de qualité et participer à différentes activités ensemble. Partager des loisirs et des intérêts. Apprendre aux enfants à cultiver leur corps et leur esprit (aimer la nature et la culture).
- Apprendre aux enfants à être libres dans leurs décisions. L’indépendance et l’autonomie sont des attitudes nécessaires pour une vie pleine. - Cultiver l’amitié et la solidarité. Apprendre aux enfants à ne pas être égoïstes.
- Maintenir une bonne ambiance familiale. Les parents doivent partager les mêmes critères d’éducation, surtout devant leurs enfants. Apprendre aux enfants à aimer la famille. - Apprendre aux enfants à avoir des rêves, même des utopies et de la foi dans le progrès. - S’impliquer dans l’éducation qu’ils reçoivent à l’école. - Ne pas perdre patience.
R - V - 39
40 - R V
U
IQU S S LA C N
Club de lectur
E TU C EA
L
L’ÉLÉGANCE DU HÉRISSON
Muriel Barbery, 2006, Gallimard.
Paloma une fille de onze ans très intelligente vit dans un immeble bourgeois à Paris. Elle communique peu avec leurs parents et sa soeur. Les problemes avec eux sont de plus en plus graves et insoutenables. C’est à cause de cela qu’elle déteste la vie adulte qui, d’après elle, c’est tout pareil à un bocal à poisson: son poisson Hubert tourne dans son bocal et sa routine est le symbole de la vie bourgeoise, une vie où tout est prévu et calculé. Elle a décidé de se suicider le jour de son 12e anniversaire. La concierge de l’immeuble où Paloma habite s’appelle Renée Michel, elle a cinquantequatre ans. Elle vit seule (elle este veuve) avec son chat Léon, une référence à Léon Tolstoi. C’est une femme cultivée, amoureuse de la litérature russe, du cinéma et l’esthétique japonaise, de la philosophie et de l’art. Personne dans l’immeuble ne soupçonnerait que la concierge peut avoir de telles conaissances. Tout va changer avec le décès d’un propriétaire; son appartement sera acheté par le japonais M. Ozu. En premier lieu, il va avoir une relation d’amitié avec la jeune Paloma parque qu’elle est folle de la culture japonaise. Les trois protagonistes vont avoir une belle histoire d’amitié grâce a leurs goûts en commun: l’amour de la littérature, la philosophie et surtout parce qu’ils refusent les valeurs des riches et du pouvoir et les apparences. Sonia Cid Alonso
LES ÉLÈVES
CE QUE LE JOUR DOIT À LA NUIT Yasmina Khadra, 2008, Éditions Julliard
Le roman raconte la vie de Younes, pour les arabes, ou Jonas, pour les français. L’histoire se déroule principalement en Algérie, dans les années 30 jusqu’à nos jours. Younes n’a que neuf ans quand son père, ne pouvant plus entretenir sa famille, le laisse avec son oncle, un pharmacien de classe moyenne à Oran qui va pouvoir lui donner une meilleure vie. Après quelques événements liés à l’indépendantisme, sa nouvelle famille est obligée de déménager à Rio Salado, un village près d’Oran, où il va rencontrer ses meilleurs amis parmi les colons français et espagnols. Émile fait partie du groupe. Elle est très belle est tous sont tombés fous amoureux d’elle. Les relations entre les amies sont profondément troublées par les conflits qui agitent l’Algérie jusqu’à l’indépendance du pays en 1962. Comme on traverse la vie entière du protagoniste tout au long du roman, on peut y trouver tous les sentiments humains et beaucoup de belles réflexions sur la vie, le passage du temps, l’amitié, les passions ou l’amour. On peut toujours trouver de situations où l'on peut se mettre dans la peau des personnages. Les références à la situation politique de l’Algérie, surtout l’Algérie d’avant-guerre, sont très intéressantes. La société où cohabitent les Arabes et les non-Arabes est surprenante, rien à voir avec l’idée des pays du nord de l’Afrique que l’on a actuellement. Clara del Arco Martínez
LI
L RE DE U T A TTÉR
O COPH N A R AF
NIE
U
CON N I E U SSIQ N CL A
LES LIAISONS DANG
Pierre Chordelos de Laclo
L’histoire se déroule au XV présente une critique de nages de la part de la nobl divisé en quatre parties. deux personnages principa le vicomte de Valmont et l teuil, sont deux anciens s’être trahis, se sont sépar vie de fêtes, de rapports sa frivolité et d’opulence. Ma gent une grande confianc confesseur de l’autre. En saieront de se venger de M en faisant perdre l’honne jeune de à peine 15 ans q couvent et qui ne connaît moyen convenu sera de lu portunité pour qu’elle cou reux, le chevalier Dance moyen ne marchera pas amoureux sont trop sages Dans la deuxième partie, poser un pari au vicomte toute une soirée pour en drait à condition qu’il ar l’honneur de Mademoise qu’il arrive aussi a couche de Tourvel, une sage femm intégrité et une forteresse résister les insistants attaq Da
re
R - V - 41
S D E C 1 V O U S C O N S E I L L E N T. . . G S L AN E R T D’AU
UES
NABLE R U O NT
GEREUSES
os, 1782, Gallimard
VIIIe siècle, et nous es mœurs et libertilesse. L’argument est Premièrement, les aux sont présentés : la marquise de Meramants qui, après rés et chacun vit une ans conséquence, de algré tout, ils partace et sont chacun le ntre les deux, ils esMadame de Volanges eur de sa fille, une qui vient de sortir de t rien du monde. Le ui procurer une opuche avec son amoueny. Cependant, ce bien parce que les et innocents. , la marquise va proe : il pourra l’avoir faire comme il vourrive à faire perdre elle de Volanges et er avec la présidente me mariée qui a une e Herculéenne pour ques du vicomte. avid Lacasa Sánchez
PAVILLON DE FEMMES
Pearl Buck,1956 ,Librairie Générale Française
En 1938, la Chine Impériale vit ses derniers jours. La famille Wu est une riche famille qui est très puissante et reconnue dans le pays. Madame Wu règne sur sa famille. Après son quarantième anniversaire elle décide de se retirer de sa vie de couple, en achetant une concubine pour son époux. Elle vit ainsi en retrait de son mariage car, pour elle, le mariage sert à perpétuer la race humaine et il est très mal vu d’avoir des enfants après quarante ans. Elle vit seule jusqu’à l’arrivée d’un prêtre étranger qui va lui ouvrir les yeux sur la vie et l’amour. Il sera le précepteur de son plus jeune fils et lui fera découvrir une autre vision de la vie, où chacun doit trouver sa propre liberté. Madame Wu va se redécouvrir et connaître l’amour véritable qui se concrétisera dans l’esprit, éloignée de l’amour physique.
Je recommande la lecture de ce roman que je conseille. Il est agréable à lire et est très profond dans sa description de l’être humain et de la société asiatique de l’époque. On apprend comment l’homme peut atteindre sa plénitude en trouvant sa propre liberté. On découvre ainsi un des chemins qui mènent au bonheur. On suit l’évolution du personnage principal qui s’épanoui à travers un amour platonique et qui donne un sens nouveau à sa vie tout en respectant ses obligations envers sa famille. La sensibilité est présente tout au long du livre. Encarna Expósito Fenoy
LE PARFUM Patrick Süskind, 1986, Fayard
L’histoire du personnage principal, Grenouille, « l’un des grands et abominables hommes de son temps», se passe dans la France du XVIIIe siècle. Dès la naissance, il découvre et voit le monde à travers l’odorat, sens qu’il a plus développé que le reste de la population; il peut donc créer des parfums à partir d’odeurs humaines. En même temps, il n’a aucune odeur corporelle, ce qui lui permet de passer totalement inaperçu auprès des gens.
C’est l’un de mes livres préférés, auquel je suis devenu accro dès la première page. Le thème est très original et la façon de raconter l’histoire est fascinante. L’intrigue est tellement attachante qu’on ne peut pas arrêter de lire. Le protagoniste vit plongé dans la misère de son propre être à cause de son incapacité d’aimer et du rejet social qui l’a accompagné au long de sa vie. Le vide existentiel, la soif de pouvoir, la solitude et le manque de la propre identité le poussent à se consacrer au travail d’une manière obsessive, ayant pour but d’obtenir le parfum parfait et être aimé, quel que soit le prix. Cependant, malgré ses actes, il est difficile de ne pas éprouver une certaine sympathie pour lui. Le style de Süskind est élégant, plein de descriptions minutieuses, et inquiétantes. La fin est brillante. Sans aucun doute, tout à fait recommandable. Blanca Mª Plaza Herrada
42 - R V
E S Y L A N A
Club de lecture
LES SOUVENIRS
David Foenkinos, 2011, Gallimard
L’AUTEUR: David Foenkinos est né le 28 octobre 1974 à Paris. Il étudie les lettres à la Sorbonne, tout en se formant au jazz, ce qui l’amène au métier de professeur de guitare. Il a publié plusieurs romans, Le Potentiel érotique de ma femme (2005), En cas de bonheur (2007), La délicatesse (2009) qui est son roman le plus vendu à ce jour, Lennon (2012). Admirateur inconditionnel du roman Belle du Seigneur d’Albert Cohen, il décline essentiellement le thème de l’amour dans la plupart de ses ouvrages. L’ARGUMENT: À l’occasion du décès de son grandpère, le narrateur se rend compte de tout ce qu’il n’a pas su vivre avec lui. Il comprend que le seul moyen de garder l’amour vivant est de cultiver la mémoire des instants heureux. Sa grand-mère semble perdre la tête. Et elle est placée en maison de retraite par ses fils qui vendent son appartement. Ce qu’il n’a pas su vivre avec son grand-père, il décide alors de le vivre avec elle. Il va la voir souvent, pour égayer sa solitude. Mais quand elle découvre que son appartement a été vendu, elle fait une fugue. Le narrateur va partir à sa recherche, et la retrouver pour lui offrir ses derniers moments de bonheur. Le hasard lui fait en même temps rencontrer la femme qui lui fera découvrir l’amour... Les souvenirs, nourris de joies, de douleurs et de mélancolie, lui offrent désormais la possibilité d’écrire le roman qu’il n’avait jamais pu commencer. Une très belle histoire malgré des thèmes difficiles. Les chapitres sont entrecoupés de souvenirs de gens, célèbres ou non, que j’ai trouvé peu utiles pour l’histoire mais parfois pleins de poésie. LES PERSONNAGES: Le narrateur, anonyme, livre au lecteur ses émotions et ses ressentis au fil des pages,
mais reste tout de même un personnage assez flou. C’est un homme né dans les années soixante-dix, qui rêve de devenir écrivain. Il est veilleur de nuit dans un hôtel parisien, métier qui lui semble propice à la création. Un peu perdu et désemparé dans sa vie d’adulte, c’est un être sensible, pudique et débordant d’imagination, ce qui le pousse à agir ou à penser de manière parfois déroutante. Il peut parfois se montrer hésitant, lâche et indifférent, surtout dans ses rapports familiaux. Il rencontre Louise, sa future femme, à Étretat lorsqu’il vient rechercher Denise, sa grandmère, partie sur les traces de son passé. Dès la première évocation de Louise, on sait que ce personnage féminin sera important dans le roman. Institutrice primaire à Étretat, Louise est décrite comme une personne éprise de culture et déçue par l’amour ; elle trouve sa raison de vivre auprès des enfants. Mariée pour faciliter sa mutation à Paris, elle vit difficilement la naissance de Paul, leur fils : elle est victime d’une sorte de dépression. Denise, la grand-mère, avait quitté sa terre natale lorsque ses parents, touchés par le krach de 1929, deviennent marchands ambulants. Durant la guerre, son père part au front sans donner de nouvelles. Denise et sa mère le retrouvent dans un hôpital, mourant. Le lit voisin est occupé par un jeune soldat de la même unité qui sympathise avec les femmes en deuil et qui deviendra le mari de Denise. Denise et Grand-père entretiennent une relation complexe: ils se taquinent mutuellement, mais ne peuvent vivre l’un sans l’autre. La mort de Grand-père affecte beaucoup Denise. Dès lors, elle continue à vivre dans le souvenir de son époux. Michel, le père, rencontre sa future femme à la sortie d’une église. Il l’aborde en lui disant: “Vous êtes si belle que je préfère ne jamais vous revoir”, puis s’enfuit sans demander son reste. Plus tard, ils se retrouvent grâce à des connaissances communes et entament une liaison. Michel est très attaché à son épouse, qu’il place au premier rang de ses priorités, il est très affecté par sa dépression et effondré par sa demande de divorce. Notre narrateur considère son père comme un homme froid, qui montre peu ses émotions. La mère, professeure d’histoire, elle est prise d’une soudaine envie de voyager au début de sa retraite. Mais en fait, ce désir cache un malaise plus profond, elle déteste sa vie. Encarna Expósito Fenoy
LES SOUVENIRS DE CHAQUE PERSONNAGE: LEUR RÔLE DANS LE ROMAN
Elle se souvenait du jour où il lui avait posé une question à propos de leur futur commun; il voulait savoir où ils seraient lorsque leur enfant serait devenu un adolescent. Elle s’est tue. Quelle qu’ait été sa réponse, elle n’aurait jamais dit la vérité . Du moment que sa décision était déjà prise, ses projets de futur n’étaient plus liés à ceux de son mari. Cependant, Louise ne voulait pas le blesser et elle n’a rien dit, elle a baissé la tête plutôt que de regarder son mari dans les yeux et de lui avouer qu’elle allait le quitter. Elle n’avait rien à se plaindre. Son mari était courageux et responsable à l’hôtel, d’ailleurs il avait réussi à y mettre l’affiche de complet presque toujours. En même temps, il était aussi conscient que pour elle son travail était aussi important. Un autre aspect de lui qu’elle aimait bien était son côté parental. Il passait tout le temps possible avec Paul, leur fils. Ils s’adoraient. Apparemment ils formaient la famille parfaite. Pourtant, malgré toute cette apparence de bien-être et de prospérité, elle ne se sentait pas heureuse. Il lui manquait le bonheur auquel elle avait tant songé depuis qu’elle était toute petite. Quant à son mari, elle se demandait où était le jeune écrivain dont elle était tombée folle amoureuse. Quoi qu’elle ait essayé pour l’encourager, elle n’a même pas réussi à le mettre devant l’ordinateur, cela avait toujours été peine perdue. En plus, elle commençait à détester Paris, la ville qu’elle avait autrefois parcourue pendant des nuits magiques et qui l’avait fascinée. En conclusion, elle n’aimait plus ni lui ni sa vie actuelles. Elle est partie à Étretat pour les vacances de la Toussaint, avec son gamin, comme d’habitude, mais cette fois-là elle n’en est pas revenue. Elle a juste trouvé le courage pour appeler son mari et lui dire qu’elle voulait se séparer. Quant bien même il serait venu la chercher, cela n’aurait rien changé puisque sa décision était ferme. Pour elle, l’avenir n’allait plus être avec lui. Clara del Arco Martínez
S U O N I U Q S E R V I L S LE S É U Q R A M ONT La Bonne Chance, d’Alex Rovira et Fernando Trías de Bes, (Ignacio López Torrero) Les oiseaux se cachent pour mourir, de Colleen MacCullough, (Natalia Dyadichenko) L’homme qui voulait être heureux, de Laurent Gounelle, (Teresa Fernández Pelayo) Échec à la tour, de Marco Malvaldi, (Blanca Plaza Herrada) Découvir un sens à sa vie, de Viktor Frankl, (Ignacio López Torrero) L’amour dans les temps du choléra, de Gabriel García Márquez, (Marisa Ruiz López) Le pouvoir du moment présent, d’Eckhart Tolle, (Héctor Morata Fernández) La mécanique du cœur, de Mathias Malzieu, (Sonia Ureña) Abysses (El quinto día), de Frank Schätzing, (Mercedes Rodríguez Moya) La aventura equinoccial de Lope de Aguirre, de Ramón J. Sender (Miguel Sánchez Domene) Le portrait de Dorian Gray, d’Oscar Wilde (David Lacasa) 1984, de George Orwell, (Guillermo Peso de Ojeda) L’oncle tungstène, d’Oliver Sacks (Clara del Arco Martínez) Sefarad, d’Antonio Muñoz Molina, (Inmaculada Casado Osorio) Le clan de l’ours des cavernes, de Jean Auel, (Rosa Mª Fernández Plaza)
M. J.P.V.
44 - R V
LES ÉLÈVES DE 2e ANNÉ E B 2 VOUS R
LA LISTE DE MES ENV Grégoire Délacourt, 20
L’ÉLÉGANCE DU HÉRISSON Muriel Barbery, 2006
Renée est concierge dans un immeuble bourgeois du sixième arrondissement de Paris. Elle se présente comme une femme physiquement sans aucun atout féminin, incapable de plaire à qui que ce soit. La vie de Renée n’a pas été facile. Elle mène une vie anodine et plutôt triste dans sa loge. Mais elle garde un secret: elle est extrêmement intelligente et cultivée. Son chat, Léon est sa seule compagnie. D’autre part, il y a Paloma. Elle fait partie d’une famille riche et elle habite dans l’immeuble bourgeois où Renée est concierge. Elle est surdouée et aussi extrêmement intelligente. Elle refuse d’appartenir à ce monde, d’ailleurs, elle ne veut absolument pas ressembler au modèle de vie de sa famille. Une famille bourgoise et snob. Elle compte, le jour de son treizième anniversaire, se suicider et brûler l’appartement où elle habite. À priori Renée et Paloma n’ont rien en commun, jusqu’au moment où leurs vies se croisent. Ensemble elles vont faire la connaissance de Monsieur Kakuro Ozu, le troisième personnage du roman. Mr. Ozu, japonais et metteur en scène, (ce qui attirera l’attention de nos dames), va bouleverser la vie de Renée et Paloma. Il découvrira tout de suite leur secret. L’auteure nous montre que l’intelligence et la culture sont à la portée de tout le monde, même si la vie insiste à ne pas être de notre côté. À mon humble avis c’est un livre à ne pas rater! Mercedes Burrell
CHAGRIN D’ÉCOLE Daniel Pennac, 2007
Daniel Pennac est un romancier très connu, il était aussi professeur de français, mais, ce qui est le plus surprenant, c’est que c’était un cancre, un très mauvais étudiant. Chagrin d’école est à la fois une autobiographie et un essai sur «la douleur partagée du cancre, des parents et des professeurs, l’intéraction de tous ces chagrins d’école». Autobiographie, car l’auteur décrit son propre parcours en tant que cancre dans le système scolaire et essai, étant donné la grande quantité de réflexions que le texte fournit sur la pédagogie, sur le rôle de la famille, les professeurs, etc. Daniel Pennac aborde ici des sujets très importants comme, par exemple, les sentiments que les cancres éprouvent pendant leur scolarité, la figure du professeur, tellement importante pour lui, c’est un sujet dont il parle tout au long du livre, ses méthodes d’enseignement… Pour ma part, je conseille à tout le monde de le lire car c’est un livre qui fait beaucoup réfléchir et dont des conclusions très intéressantes peuvent en être tirées. Inmaculada Ortigosa Padilla
Ce livre raconte l’histoir cière qui, un jour, a gag exacte de 18.547.301€ elle décide de continue rien n’était, sans rien ach elle “Le bonheur c’est d ce qu’on possède”. À la fin du livre sera d s’est passé avec l'argen ments innatendus de sa rage. Un vrai régal; l'histo très amusante. Le roman a été adapt néma. Je vous conseille de le
R E C O M M A N D E N T. . .
UN ALLER SIMPLE. Didier Van Cauwelaert, 1994
VIES 012
re d'une modeste mergné au loto la somme € et 25 centimes. Mais er sa vie comme si de heter de spécial. Selon de continuer à desirer
découvert tout ce qui nt et tous les changea vie et de son entou-
oire est facile à lire et
té au théatre et au ci-
e lire. Marina Antón López
Club de lecture
MICRO Michael Crichton et Richard Preston, 2011
Livre à suspense de science-fiction. Il s’agit de l’histoire de sept étudiants de troisième cycle de Biologie de l’Université de Cambridge qui partent à Hawaii pour travailler dans une entreprise appelée Nanigen MicroTechnologies. Là, il sont miniaturisés et ils finissent dans une forêt. Pour survivre, ils doivent lutter contre des plantes et des animaux très dangereux en utilisant leurs connaissances de chimie et de biologie. Mª Victoria Fernández-Arenas Martínez UN SAC DE BILLES Joseph Joffo, 1973
Ce livre nous raconte que la guerre n’a aucun sens aux yeux d’un garçon qui ne peut pas comprendre où se trouve la différence entre les juifs et les autres personnes. Il nous montre les sentiments de peur, d’angoisse et de souffrance representés par la musette que Joffo et son frère doivent porter chaque fois qu’ils échappent d’une situation dangereuse ou quand ils sont poursuivis par les soldats allemands. C’est l´histoire de la lutte d’un enfant pour survivre et comment il doit mûrir très vite racontée avec une spontanéité et un humour qui en font un livre intéressant à lire. L’auteur utilise un vocabulaire et des expressions familières à cette époque là, ce qui rend le livre un peu difficile à lire. Mª Angeles López Teruel
R - V - 45
Ce roman raconte la vie d’un garçon d’origine maghrébine, qui fut volé par des gitans en même temps que la Citroën dans laquelle il se trouvait, quand il était un bébé. Il grandit sous la nationalité marocaine, élevé par ces gitans dans les quartiers Nord de Marseille. Il quitte l’école très tôt et gagne sa vie en volant des autoradios pour les revendre après. L’histoire se déroule quand le gouvernement français lance un programme de rapatriement d’immigrés africains dans leur pays d’origine. Un jour il est arrêté par la police, et un commissaire lui attribue “un attaché humanitaire”, un fonctionnaire qui est chargé de le ramener dans son pays de naissance. Quand le tuteur lui demande d’où il provient, il signale au hasard sur la carte du Maroc, une zone du Haut Atlas, et il invente une histoire sur ses origines. Il dit appartenir à une tribu réfugiée depuis la préhistoire dans une cité interdite. Au Maroc s’ajoute une guide qui les conduira vers la cité imaginaire et là-bas l’aventure commence. L’attaché lui confiera de profonds sentiments sur sa famille, parce qu’il vient de divorcer (il aime encore sa femme) et ne voit pas ses parents depuis longtemps parce qu’il croit les avoir déçus. Enfin ils deviendront amis, mais le rêve se terminera bien vite, un fatidique imprévu les fera retourner en France. Avec ce roman l’auteur gagna le prix Goncourt 1994, et fut adapté au cinéma dans le film du même nom en 2001. C’est un roman plein de tendresse et d’humour, même s’il y a l’immigration et les problèmes existentiels en fond. J’ai lu plusieurs romans de cet auteur, et celui-ci avec L’éducation d’une fée, est celui que j’ai le plus aimé, parce que ce sont des lectures faciles, avec une histoire simple, pour se détendre. MªÁngeles Rodríguez García
M. J.P.V.
46 - R V
Refuges de la
Le vendredi 16 mai les élèves de français de l’École de langues du niveau intermédiaire, avancé et C1 avons eu l’opportunité de visiter les Refuges d’Almeria (1). Une visite guidée en français par le guide habituel et par notre bon ami Romain (6). Dans le but de connaitre un peu mieux la ville d’Almeria, son histoire et ses gens, nous avons vu un petit documentaire avec des témoignages réels des personnes qui avaient vécu à Almeria pendant la Guerre Civile et qui avaient expérimenté directement les bombardements (2). Ç’a été une expérience fantastique pour nous, mais c’était aussi vraiment dur d’imaginer la vie quotidienne des habitants et leur peur à cette époque-là dans notre ville. D’abord, les guides nous ont raconté que les Refuges d’Almeria étaient un réseau souterrain de 4,5 km de galéries construits pour protéger les habitants de la ville des bombardements pendant la Guerre Civile. Roman nous a expliqué qu’ils avaient été construits par 400 ouvriers et beaucoup de bénévoles, voisins de la ville, sous la direction de l’architecte Guillermo Langle, qui avait dessiné le projet. Aujourd’hui, les Refuges d’Almeria sont très bien conservés et les plus grands refuges ouverts au public en Europe (4). Ils ont été construits entre octobre 1936 et le printemps de 1938. La partie que nous avons visitée est la galerie principale, à 9 mètres sous le « Paseo de Almería » (3) et avec une longueur de 1 km récupéré. De plus, on peut aussi voir une salle pour les provisions (7), un bloc opéra-
Un voyage
1
2
3
4
guer re civile
dans le temps
6
7
5
8
Visite guidée
R - V -47
toire (avec beaucoup d’instruments de l’époque et quelques lits creusés dans les murs pour les blessés) (8), un petit refuge privé (5) et plusieurs graffitis sur les murs faits par les gens en attendant que le temps passe. Pendant la Guerre Civile, la ville d’Almeria a subi intensément des attaques par l’air et par mer, plus de 50 bombardements. C’est pour cela que les refuges ont été construits avec 67 entrées pour protéger entre 34.000 à 36.000 personnes. Il y avait de petits murs pour éviter les effets des grenades et des avalanches humaines, une illumination avec des ampoules électriques et un moderne système de ventilation. Enfin, après la Guerre, toutes les bouches ont été fermées avec de petits kiosques dessinés par Guillermo Langle; ainsi on peut encore voir quelques kiosques originaux dans la ville: il y en a 4 au total, vous devinez lesquels ? Une visite guidée vraiment recommandable car les guides vous feront vivre les histoires et les sentiments intensément. Mari Carmen Romera Puga, B1
Ce qui m’a le plus touché n’a pas été son architecture, mais les histoires que renferment leurs murs et le fait que plusieurs élèves, comme moi par exemple, connaissions déjà ces histoires-là parce que nos grands-parents ou nos parents en avaient malheuresement fait partie. Cette visite a été l’occassion de comprendre certains sentiments qui habitent dans le souvenir des personnes âgées de notre ville. Isabel Ruescas Granados B1
48 - R V
LA GRANDE VADROUILLE
Gérard Oury, 1966 Synopsis En 1942, pendant l’occupation allemande en France, le bombardier de cinq aviateurs britanniques est abattu au-dessus de Paris. Ses occupants sautent alors en parachute. Deux sont faits prisonniers, les trois autres parviennent à échapper aux Allemands: le premier atterrit dans le zoo de Vincennes; le second sur la nacelle d’un peintre en bâtiment et le dernier sur le toit de l’Opéra Garnier puis se réfugie dans la loge d’un chef d’orchestre. Les deux Français doivent alors, malgré eux, cacher les aviateurs puis concourir à leurs retrouvailles parisiennes avant les accompagner et fuir avec eux pour rejoindre la zone libre. Ces militaires pourront ainsi rejoindre l’Angleterre. Pourchassés par les Allemands, les fugitifs vont connaître de nombreuses péripéties lors de leur voyage vers la Bourgogne. Ils franchiront enfin la fameuse ligne de la zone libre, d’où ils pourront rejoindre le Royaume Uni. Commentaires C’est un des films cultes du cinéma français. Il s’agit d’une comédie populaire franco-britannique, qui raconte les déboires des Français face aux Allemands sous l'Occupation. Ce film, avec le duo Bourvil-Louis de Funès, a été pendant plus de quarante ans le plus grand succès d’un film français sur le territoire français. Les gags désopilants se succèdent à nous faire mourir de rire. La complicité entre les deux acteurs est telle que leur joie se transmet inévitablement au spectateur. Encarna Expósito Fenoy, C1
Ar rête, ton INTOUCHABLES
Olivier Nakache, 2011
En premier lieu, Intouchables est un film agréable qui montre l'évolution affectueuse entre deux hommes d’ environnements complètement différents. Il s'agit donc d'un contraste entre un homme sain et impulsif et un autre qui est handicapé mais cultivé. Il est inspiré d'une histoire vraie et aborde le sujet de l'amitié et de la solidarité. D’après moi, la réussite du film est largement méritée puisque le directeur a combiné d'une manière satisfaisante d’une part l'humour et d'autre part, le drame du film avec une touche optimiste. De cette manière, le spectateur ne reste pas indifférent : le film nous fait réfléchir et éprouver des émotions fortes. C’est émouvant et touchant à la fois. De plus, les dialogues sont en général faciles à comprendre car les thèmes traités sont quotidiens bien qu'il soit parfois aussi utilisé le langage familier et argotique. Bref, c'est un film idéal pour des soirées en famille ou entre amis et un véritable chef-d’œuvre! Epifanía Hernández Gallardo, B1 C’est un film incroyable, très bien fait et très bien interprété. Les personnages sont touchants parce qu’ils sont vrais, ils se conduisent comme ils sont: réels, sans sensibilités feintes. Et à la fin du film nous constatons que l’amitié est le plus important. Isabel Ruescas Granados, B1
cinéma!
R - V -49
ASTERIX AUX JEUX OLYMPIQUES
Frédéric Forestier et Thomas Langmann, 2008 Astérix aux Jeux Olympiques est interprété par Gérard Depardieu, comme Obélix, et Clovis Cornillac, comme Astérix. Lunatix est amoureux d’Irina, la princesse de Grèce, el il défie Brutus, le fils de Julius César, qui est amoureux d’elle aussi, à gagner les Jeux Olympiques. Irina accepte le défi sachant que Lunatix les gagnera. Astérix et Obélix accompagnent notre héros. Brutus essayera de gagner les Jeux Olympiques en faisant des pièges, comme les truquer. Son père annule toutes les preuves truquées et il propose une course de chars. Le vainqueur gagnera les Jeux Olympiques et épousera Irina. Je vous le conseille parce que je me suis beaucoup amusé avec ma famille. Nicolás Megías Frerrer, B1
L’AILE OU LA CUISSE
Claude Zidi,1976 Louis de Funès , un comédien très connu par les spectateurs français, joue le rôle d’un critique culinaire, Monsieur Charles Duchemin, directeur du guide gastronomique «Duchemin». À ce moment-là, il va prendre sa retraite et il pense être relevé par son fils Gérard (Coluche), mais son fils a d’autres plans. De l’autre côté nous avons la relation entre Duchemin et Monsieur Tricatel (Julien Guiomar) : le directeur est devenu un détective qui veut démasquer les vraies intentions de sa corporation et ce n’est pas exactement de bien faire la cuisine. Comme d’habitude, les histoires se déroulent parmi beaucoup de situations étranges et drôles et, bien sûr, des grimaces, ce qui caractérise le style de Funès. Une histoire très recommandable pour passer des moments amusants avec la famille. Lesbia Morales Bolívar
ENTRE LES MURS
Laurent Cantet, 2008
Je vais vous parler sur un film qui s’appelle Entre les murs et qui parle de la vie quotidienne dans un lycée. Il s’agît d’une guerre ouverte, déclarée par les élèves contre un professeur, qui représente la figure autoritaire et incomprise. La bonne volonté et le désir d'améliorer la vie de ses élèves, choque frontalement avec l'insécurité et le ressentiment de ses élèves, dont leurs familles sont cassées et l'espoir d’un avenir est très incertain. Isabel Mª Agüera Ramos, B1
50 - R V
Cinéma
LE DÎNER DE CONS
Francis Verber, 1998
Pierre Brochant (Thierry Lermitte) se réunissait le mercredi avec ses amis pour dîner; avec euxi il pariait qui allait emmener le gars plus con. Ce soir-là, il n’en avait trouvé aucun. Un ami de lui lui conseille d’emmener François Pignon (Jacques Villeret), un fonctionnaire du trésor obsédé par la réalisation de petites sculptures en bois. Pierre a décidé de l’inviter chez lui. Pignon, malgré sa bonne volonté, ne faisait que lui causer des problèmes: d’abord, Brochant tombe par terre à cause de Pignon et souffre une forte douleur du dos ; après, comme il n’est pas content, il fait que sa femme le quitte, emmène une ancienne amie qui est folle, emmène la maîtresse de sa femme et finalement emmène un inspecteur du trésor qui était en train de réviser leurs comptes. À la fin du film Pignon rappelle la femme de Brochant, réussissant à ce qu’elle retourne avec lui, démontrant ainsi qu’il n’est pas un con ; si bien que Brochant doit s’excuser. Cristobal Sánchez Rodríguez, B1
L’ITALIEN
Olivier Baroux, 2010, avec Kad Merad, Valérie Benguigui, Roland Giraud
Dans cette comédie, Mourad est un homme franco-algérien qui se fait passer pendant longtemps par Dino Fabrizzi, un italien qui travaille chez Maserati à Nice. Pour “Dino” la vie est belle, et elle est parfaite mais cette vie est un mensonge”. Mourad devra assumer la promesse faite à son père malade. Faire le ramadan à sa place... mais cela ne va pas être simple. Si j’étais à votre place je regarderais le film parce que vous verrez des situations drôles, vraiment tres drôles. Ce que j’ai aimé dans ce film ce sont les situations d’humour. Et ce qui m’a perturbé c’est que l’histoire pourrait parfaitement arriver dans la vie réelle. Isabel Ruescas Granados , B1
LES CHORISTES
Christophe Barratier, 2003
Il s’agît d’une histoire qui se déroule dans un internat de rééducation pour mineurs où travaille un professeur de musique nommé Clément Mathieu ; il essaie d’améliorer les vies des étudiants à travers la musique. C’est un film touchant et émouvant puisque les élèves qui sont en pension sont très difficiles à traiter mais avec l’aide de la musique le professeur arrive à leur faire penser d’une manière différente. J’ai beaucoup entendu parler sur le film avant de le regarder mais mon opinion sur le film est même meilleure que les critiques que j’avais vues auparavant. Je vous recommanderais de le voir parce qu’il raconte la vie d’une manière amusante et touchante à la fois. Ce que j’ai aimé le plus a été le scénario et surtout la bande-son : la musique dans ce film est magnifique elle t’emmène aux endroits où l’action se déroule et te fait ressentir des choses incroyables. Lucía Morales Sáez, B1
PIÈCE MONTÉE
Denys Granier- Deferre, 2010, d’après un roman de Blandine Le Callet Bérangère et Vincent, deux jeunes avocats se marient. C’est l’occasion pour toute la famille de se retrouver, ce sera un jour inoubliable pour tous, on découvrira des secrets de famille tels que le malheur de la belle-sœur de la fiancée après dix ans de mariage et trois enfants ou la sœur, le vilain petit canard de la famille, avec son bonnet de plume ou encore les problèmes avec les petites nièces. Mais le personnage le plus intéressant est celui de la grand-mère, une femme extravagante plutôt drôle. C’est elle qui garde le plus grand secret avec le curé qui doit marier sa petite-fille… Une belle histoire d’amour ! C’est un film amusant et facile à comprendre. Je vous le conseille surtout pour voir la grand-mère et connaître son jolie histoire. Isabel Morales Martínez, B1
L’ARNACOEUR
Pascal Chaumeil, 2010 C’est un film un peu comique et romantique. Alex (Romain Duris) a une entreprise avec sa sœur; il est spécialiste en briser les couples (normalement c’est sous demande de la famille). D’ailleurs, le nom du film est un jeu de mots entre arnaqueur (escroc) et cœur. Alors, il s’agit d’un homme qui va voler le cœur des femmes dans un sens figuré bien évidemment. Il fait beaucoup de choses pour les séduire: par exemple, il se sert de son charme et des méthodes d’espionnage les plus sophistiquées pour découvrir les goûts et le type d’homme qui est parfait pour elles. Il aura une nouvelle mission très difficile. Il devra séduire une femme, Juliette (Vanessa Paradis) en dix jours, mais il y a un problème, il commence à tomber amoureux d’elle. Si vous voulez savoir ce qui va se passer vous devrez regarder le film. À mon avis c’est un film facile à comprendre mais un peu ennuyant à la fin car tout le film a le même fil conducteur et il est assez prévisible. Mª Ángeles García Giménez, B1
Découverte: l e m a rc h é d e Cariatiz
Un marché différent.
Le dernier samedi de chaque mois a lieu un marché curieux à Cariatiz, près de Sorbas.
Frédérique, sculptrice française et Thomas, peintre allemand, ouvrent les portes de leur merveilleuse maison de campagne pour accueillir ce qu’ils aiment appeler «La plateforme culturelle».
En fait, il ne s’agit pas seulement d’acheter des produits biologiques et faits maison sur ce petit marché, mais aussi d’admirer des expositions de peinture, sculpture et photographie car, dans ce but, une partie de la maison est aménagée. En plus, on peut profiter de musique en direct et également d’une grande diversité culturelle qui nous permet de pratiquer différentes langues.
Merci à Inmaculada Ortigosa Padilla d’avoir partagé avec nous cette trouvaille.
52 - R V
Atelier d’écr Identité
Élèves de
Comment une histoire peut évoluer à partir d’une même situation initiale selon l’imagination individuelle. À partir de quelques lignes du récit original, nos créateurs ont ajouté successivement une partie au récit en suivant la ligne imposée par le créateur précédent. La révision finale des récits a été supervisée par le groupe en entier. Nous profitons de l’occasion pour vous recommander la lecture de l’original qui est très illustratif quant à ce que pourrait devenir la société dans un futur relativement proche de plus en plus dominé par la technologie.
maison pour découvrir un mystère sans résoudre. Il retournait de cette manière à une époque où il avait voulu être un grand détective. Un timide sourire se traça sur son visage en se rappelant tout cela. Tout à coup, un bruit assourdissant le fit revenir à la réalité. À côté de lui, sur une table robuste se trouvait un vieux livre qui s’appelait Le secret de l’Identité Numérique. Qu’est que cela voulait dire ? Quel était le secret que cet étrange livre gardait? (Africa Ramos Valdivia) Jan commença à fouiller dans la pièce où il se trouvait. Dans la salle, seulement une faible lumière provenant de la fenêtre ouverte, éclairait tout l’ensemble. Il y avait très peu de lumière solaire à sept heures et demie, donc, il lui fallut allumer pour pouvoir y voir quelque chose. Mais, c’était à lui de continuer ou le moment d’appeler la police était arrivé ? Beaucoup de questions. Et si tout simplement son voisin était parti en vacances ? Encore un bruit ! -C’est toi, mon petit chat ! Tu m’as fait peur! Le chat qui ne demandait que manger, avait de longs poils noirs, et sur ses côtes il y avait du sang… (Mercedes Burrel González) Jan commença à transpirer. Tout à coup, il décida de jeter un coup d’œil dans la maison. La salle à manger était très désordonnée, il y avait assez de feuilles et des livres par terre, il semblait que quelqu’un avait cherché quelque chose. Après, la pièce suivante était la chambre de son voisin où il n’y avait presque rien, une fenêtre ouverte, une valise sur laquelle il y avait un billet de train... mais... où était-il ? Par terre, il y avait des traces de chaussures, apparemment laissées après avoir marché sur du sang, qui terminaient près de la cheminée... une porte secrète ? Jan ne trouvait aucune explication à tout ce qu’il avait observé dans la maison de son voisin. Des histoires absurdes lui vinrent à l’esprit: son voisin était-il un assassin qui avait fui parce qu’il avait été découvert ? Avait-il été enlevé parce qu’il avait découvert un important secret ? Pendant plusieurs minutes l’imagination de Jan vola sans limites. Cependant, Jan revint à la réalité... Son voisin était quelqu’un d’ordinaire et il devait y avoir une explication
M. J.P.V.
110101010101010101010101010101010101010100000000 C’est au petit matin que Jan comprit que ce jour-là ne 101010100101010100101010101001101111010101010101 serait pas un jour ordinaire. Précisément quand il ouvrit la porte de son appartement pour se glisser sur le palier. D’habitude, Jan se trouvait face à son voisin qui sortait 010101010101001110000000000000000000000000000000 également de chez lui. Après un mutuel signe de tête, furtif, presque fuyant, ils se trouvaient dos-à-dos, chacun 010101000000000000000000001111111110000011100001 passant sa carte sur la serrure pour fermer son appartement. Ils descendaient ensuite l’escalier, l’un derrière 000000101010101010101010101010101010101010101010 l’autre, Jan en tête parce que plus jeune, et il sentait le regard du voisin peser sur sa nuque et ses épaules. 000000000000000000000000000000000000000011111010 Or, ce matin-là, il n’y avait personne sur le palier. La porte du voisin resta fermée. Jan hésita un moment puis 000000111111111000001110000101010101010100000001 un coup d’œil sur sa montre GPS. Il était exactement 7 heures 30, comme chaque jour, et Jan ne trouva aucune 101010101010101010101010101010101010101010111111 explication à cette absence. Jusqu’à présent, jamais le voisin n’avait manqué leur bref rendez-vous matinal. Olivier Merle, Identité numérique, Éditions de Fallois, 2011
La suite du groupe B: Le ciel était nuageux et un grand arc en ciel embellissait la ville. Tandis qu’il regardait le paysage, il ne put que penser que, pendant toute sa vie, ce type de jours avait signifié que quelque chose d’inattendu allait se passer. Alors, une sensation étrange sur sa nuque le fit se retourner et, sans savoir pourquoi, il regarda derrière lui et vit que la porte de son voisin était ouverte. Et puis, tout à coup, il commença à pleuvoir à verse. C’était comme si une force invisible l’invitait à rentrer dans la
riture créative: numérique
e 1e année B2
raisonnable pour tout ce désordre. Jan regardait le livre qu’il avait trouvé. Il y avait quelque chose qui l’avait attiré vers ce livre-là. Il l’ouvrit et vit son prénom sur la dernière page. C’était un signe ? Jan, effrayé, attrapa le livre et sortit en courant dans la rue. Ce jour-là, il n’irait pas en cours, il devait résoudre un mystère : pourquoi son prénom était inscrit sur ce livrelà? (Estefanía Celemín Orta y Marta Quirantes Molina) Jan entra dans un café pour organiser ses pensées et il décida qu’il devait demander de l’aide pour découvrir ce qui se passait avec son voisin et pourquoi son prénom avait été écrit dans ce livre mystérieux. D’abord, il considéra aller à la police pour leur raconter ce qu’il avait vu, mais, après, il réfléchit et il pensa que ce ne serait pas aussi pratique que cela. Puis, il téléphona à son amie Nathalie. Elle avait été frappée par la foudre alors qu’elle avait 10 ans et dès lors, elle avait un don surnaturel. Elle pouvait voir des choses que personne d’autre ne pouvait voir, et pour cela, Jan alla rapidement chez Nathalie. ( Mªdel Mar Campos Pérez) Jan arriva chez Nathalie avec le livre sous le bras. Quand il fut devant la porte, Nathalie sortit très nerveuse et elle prit le livre. Sans rien dire, elle courut à l’intérieur. Jan entra chez elle et il vit que Nathalie avait dans la main gauche le livre ouvert à la dernière page où était écrit son prénom, et qu’elle soutenait une loupe dans la main droite. Il resta immobile et il parla avec Nathalie, mais elle observait avec précaution chaque lettre. Elle n’écoutait rien. Elle regardait fixement à travers la loupe. (Vicky Fernández-Arenas Martínez) En touchant le livre, et, grâce à son don surnaturel, Nathalie vit ce qui était arrivé à son voisin. Elle lui assura que son voisin avait eu une intense dispute avec un homme, mais qu’elle ne savait pas la raison pour laquelle ils s’étaient disputés. Nathalie ajouta que son voisin avait donné un coup de poing dans le nez à l’autre homme et c’est pourquoi il y avait du sang dans la chambre. En plus, elle perçut que son voisin était en danger, mais que, pour l’instant, il n’avait pas été blessé. (Mª del Mar López Sánchez) Pendant quelques instants, qui parurent éternels, on
n’écouta rien, seulement le silence. Mais ce silence, Jan le rompit quand il demanda à son amie Nathalie quelle avait été sa vision. Pendant un moment, elle hésita sur ce qu’elle devait dire à son ami mais finalement, elle opta pour lui mentir afin de ne pas l’inquiéter jusqu’à ce qu’elle trouve le moment approprié pour lui révéler la vraie vision qu’elle avait eue: le voisin disparu avait été enlevé par un délinquant dangereux payé par Lucie, la nouvelle petite amie de Jan. Mais, pourquoi Lucie avait-elle fait une telle atrocité? La réponse à cette question n’était pas simple: un jour, Lucie et le voisin de Jan se rencontrèrent sur le palier et quelle ne fut pas leur surprise quand ils se reconnurent: Lucie était la fille de l’homme qui avait assassiné les parents de Jan il y avait longtemps. Évidemment, Jan ne connaissait pas la véritable identité de son aimée. Son voisin voulut le prévenir à ce sujet. Néanmoins, Lucie s’avança dans ses plans en l’enlevant avant qu’il ne puisse la dénoncer. Ce jour-là fut très dur et épuisant pour Jan, qui retourna chez lui pour se reposer. Cependant, avant de rentrer dans son appartement, il ne put éviter la tentation de fouiller une autre fois la maison de son voisin. Lorsqu’il était en train de réviser la salle de séjour, il trouva par terre un chaînon d’un bracelet et, tout à coup, lui vint à l’esprit la conversation que, ce soir-là, il avait maintenue avec sa petite amie, quand il lui avait téléphoné pour lui raconter les événements de la journée. Elle avait raccroché très vite en lui disant qu’elle était dans une bijouterie parce qu’elle devait faire réparer un bracelet. (Ascensión Ruiz Dengra) Tout à coup, Lucie apparut avec un pistolet dans sa main gauche. Elle cherchait le bracelet que Jan avait trouvé, et elle comprit immédiatement qu’il connaissait toute la vérité. Elle n’avait pas le choix… Le chat sortit en courant par l’escalier, effrayé par le bruit de la détonation, et Jan et son voisin ne se rencontrèrent plus à sept heures et demie du matin. (Alejandro Rodríguez-Villamil Hernández)
011111100001111010101010101010101010101010101010 101010101010101010101011010101010101010101010101 000000000000011111010101010101010010101100010101 101010101010100000001101111111111111111111110000 010101010101010111111111111111111111111111111000 010101010101001010110001010101010100000000000000 110111111111111111111111000000000010101010101010 111111111111111111111111100000000000000000000000
54 - R V
Identité numériq l a s u i t e d u g ro u p e A
C’est au petit matin que Jan comprit que ce jour-là ne serait pas un jour ordinaire. Précisément quand il ouvrit la porte de son appartement pour se glisser sur le palier. D’habitude, Jan se trouvait face à son voisin qui sortait également de chez lui. Après un mutuel signe de tête, furtif, presque fuyant, ils se trouvaient dos-à-dos, chacun passant sa carte sur la serrure pour fermer son appartement. Ils descendaient ensuite l’escalier, l’un derrière l’autre, Jan en tête parce que plus jeune, et il sentait le regard du voisin peser sur sa nuque et ses épaules. Or, ce matin-là, il n’y avait personne sur le palier. La porte du voisin resta fermée. Jan hésita un moment puis un coup d’œil sur sa montre GPS. Il était exactement 7 heures 30, comme chaque jour, et Jan ne trouva aucune explication à cette absence. Jusqu’à présent, jamais le voisin n’avait manqué leur bref rendez-vous matinal. Olivier Merle, Identité numérique, Éditions de Fallois, 2011
son voisin ne quitta pas son esprit. Jan était visiblement inquiet pour lui. De telle façon que son collègue et ami Bruno lui demanda pendant la récréation : « Jan, qu’est-ce qui t’arrive ? Tu es bien sérieux, ce n’est pas normal de ta part ! » Jan ne sut pas quoi lui répondre. Il s’inquiétait pour un homme qu’il connaissait à peine, simplement parce que cet homme n’était pas apparu ce matin-là. Ce n’était pas normal, cependant il y avait un « je ne sais quoi » qui le tracassait. Après l’école , Jan rentra tout de suite chez-lui. Il voulait s’assurer que tout allait bien, mais alors qu’il arrivait chez lui, il vit trois voitures de la police. Il se passait quelque chose chez son voisin, mais quoi ? (Francisco Lao Vargas) Jan s’approcha du ruban de sécurité et un policier lui demanda une pièce d’identité mais il n’en avait jamais aucune sur lui. Après lui avoir dit qu’il habitait dans le bâtiment où des policiers entraient et sortaient sans cesse, l’un d’eux s’empressa d’appeler ses collègues. En moins d’une minute, Jan arriva dans son appartement accompagné de deux inspecteurs qui ne cessaient de poser des questions sur son voisin M. Lemoine. Ils eurent accès aussi à des données de son réseau wifi, son système de sécurité et ses comptes dans les réseaux sociaux, etc... Pendant qu’un policier examinait l’ordinateur, il leur raconta ce qu’il savait : que M. Lemoine était un homme silencieux qu’il rencontrait chaque matin sur le palier et qu’il ne connaissait pas sa profession ni où il travaillait. Rien sur Internet, ordinateurs ou réseaux sociaux de son voisin. (Mª del Mar Barba Pérez) Il avait peur, son cœur ne cessait de battre très fort, comme dans un cauchemar... C’était le mélange de la pression, les nerfs et la peur, toujours la peur à cause de la présence de la police. Pourquoi la police étaitelle là ? Personne ne le savait. La curiosité, une fois de plus, envahit tout son corps. En regardant par la fenêtre, Jan essayait d’avoir une réponse mais il n’en trouvait aucune. Dommage ! Son voisin avait attiré toute son attention et maintenant, il ne pouvait pas l’oublier. Il voulait le connaître mieux, et savoir ce qui s’était
1101010101010101010101010101010101010101000000001 0101010010101010010101010100110111101010101010101 0101010101001110000000000000000000000000000000000 Soudain, il s’aperçut qu’il ne savait rien de cet 1010000000000000000000011111111100000111000010101 homme. Malgré leur rencontre matinale quotidienne, ils n’avaient jamais échangé une parole; en effet, il ne 0010101010101010101010101010101010101010101010101 connaissait ni son prénom ni sa profession. Alors qu’il descendait solitaire l’escalier en écoutant le son de ses propres pas, il songea que la présence 0000000000000000000000000000000000011111010101010 muette de son voisin lui manquait. Les relations humaines sont parfois bien curieuses, 1111111110000011100001010101010101000000011011111 se dit-il, tandis qu’il tentait d’imaginer le motif de son absence. 0101010101010101010101010101010101011111111111111 Peut-être était-il malade, en fait, avec l’arrivée subite du froid, nombre de ses collègues n’étaient pas allés au travail la semaine précédente, ou, peut-être était-il seulement parti en vacances, se rassura-t-il. Cependant, une sensation étrange l’envahit alors qu’il disparut dans le brouillard épais de la matinée parisienne. (Inmaculada Ortigosa Padilla) Pendant toute la matinée, à l’école, malgré tous ses efforts de concentration sur son cours, le souci sur
ue qu passé. Était-il mort ? L’inquiétude devenait de plus en plus insupportable… Jan crut à ce moment-là, qu’il avait lu trop de romans policiers et il se rendit compte que cette histoire devenait une obsession. Alors, il décida de se détendre dans le fauteuil pendant un bon moment et de retrouver son calme Aussitôt qu’il se détendit, il s’endormit. Le soir passait et la nuit tombait, quand, tout à coup, un bruit fort le réveilla. Absorbé par le bruit dont il ne connaissait pas la provenance, il parcourut chaque pièce de son appartement, mais, il n’y avait personne. Alors, le coeur serré, il décida de jeter un coup d’oeil dans le couloir à travers le judas de la porte. C’est ainsi qu’il vit son voisin entrer et sortir de son appartement en portant quelques valises. Jan sentait que son voisin lui devait une explication, alors, il décida de sortir pour lui demander la raison pour laquelle la police l’avait interrogé et s’il pouvait l’aider. Après lui avoir fait part de ses propos, le voisin se tourna vers Jan et le regarda fixement. Il lui dit: “si tu veux m’aider, tu devras me faire confiance et tu devras aller à l’adresse qui est écrite sur cette lettre et la remettre à cette personne. Supposant que tu ne fasses pas cela et que tu ailles à la police, ta vie sera en danger ». Jan ne douta pas et il accepta de l’aider. (Marina Antón López) Jan ne put pas dormir cette nuit-là. Il ne cessait de penser à la mission que Monsieur Lemoine lui avait confiée. Ce matin-là, Jan alla à l’adresse que Monsieur Lemoine lui avait indiquée. Il rencontra une personne qui portait une rose rouge à boutonnière, comme la lettre l’indiquait. Jan lui montra la lettre de Monsieur Lemoine et celui-ci lui remit une carte mémoire. Monsieur X lui dit : « Dans cette carte mémoire il y des données très importantes pour la sécurité de notre pays. Tu dois la remettre au Professeur Piccard à l’Université de la Sorbonne. N’oublie pas de la lui donner personnellement. Pour qu’il te reconnaisse, tu dois lui dire cette phrase clé : « Est-ce que je vais réussir l’examen sur la Guerre Mondiale?». Jan sortit de la cafétéria avec un mélange de senti-
Écriture créative
R - V - 55
ments entre l’émotion et la peur. Il se sentait comme un espion professionnel. Soudain, sa vie avait changé complètement. Il avait une mission à remplir! Pendant toute la journée Jan continua avec ses activités quotidiennes, mais il ne pouvait pas chasser la mission de son esprit. Il savait que son pays dépendait de lui. Le jour indiqué arriva. Jan se dirigea à l’Université avec la sensation d’être filé par tout son entourage. À midi, il rencontra le Professeur Piccard dans le couloir, et avec une voix tremblante, il lui dit le mot de passe. Le Professeur le regarda fixement et lui demanda de lui répéter la question. Jan était très nerveux et il oublia la phrase clé. Le Professeur lui répondit : « Excusez-moi, je crois que vous me confondez avec une autre personne. ». Et Jan, très excédé, lui répondit qu’il était un ami de Monsieur Lemoine et donna la carte mémoire au Professeur. Celui-ci le fit entrer brusquement dans son bureau et lui dit; « Ne montrez pas cette carte mémoire, personne ne doit nous voir ! C’est très dangereux ! Pourquoi connaissez-vous Monsieur Lemoine? Qui êtes-vous ? Jan lui expliqua que Monsieur Lemoine était son voisin, et qu’il lui avait demandé son aide. Qu’une personne qui portait une rose rouge à la boutonnière lui avait demandé de la lui remettre. Le Professeur Piccard l’examina et, le croyant finalement, il déclara : « Bienvenu à notre petite communauté ». Jan laissa un petit message sous la porte de Monsieur Lemoine. Il écrivit : «Le Professeur Piccard m’a dit que je vais réussir mon examen». Il savait que Monsieur Lemoine comprendrait le message. À sept heures, l’alarme sonna et Jan se leva très nerveux. Il s’habilla et alla à la porte. Comme chaque matin, il y avait M. Lemoine, qui l’accueillit avec un hochement de tête quand il descendait l’escalier, comme il l’avait fait pendant des années. Seulement maintenant, ils partageaient un secret, ils étaient des espions. (Mª Ángeles López Teruel y Mª del Mar Juárez Grima)
M. J.P.V.
111111000011110101010101010101010101010101010101 101010101010101010101101010101010101010101010101 000000000011111010101010101010010101100010101010 101010101000000011011111111111111111111100000000 101010101011111111111111111111111111111100000000 010101001010110001010101010100000000000000000000 111111111111111110000000000101010101010101010101 111111111111111110000000000000000000000000000000
Et... tout est bien Fin mai. Les examens vont bientôt avoir lieu. Mais, en attendant, on recharge les batteries avec la traditionnelle fête gastronomique où élèves et professeurs de tous les départements se réunissent pour montrer (et déguster) leurs créations culinaires. Il est temps aussi de remettre les diplômes aux gagnants du concours littéraire. Et tout cela avec la compagnie de la Hammers Band, qui a égayé la soirée avec des chansons pop-rock.
qui finit bien
rendez
Le magazine du départem d’Almería, nº
solid
z-vous
ment de français de l’EOI º 13, juin 2014
darité