2016 Press Book Exhibitions

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2016





Date : 07/01/2016 Heure : 16:02:53

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MYTHOLOGIES II - Photographies de Maurice Renoma

Exposition du 17 au 29 février 2016 Mythologies II présente une version apaisée et cocasse de la dualité homme-femme. Cette exposition particulière s'inscrit dans la rétrospective « RETOUR AUX SOURCES » itinéraire photographique de 6 expositions simultanées, qui illustre la passion de Maurice Renoma pour l'image et rend hommage au quartier qui l'a vu grandir. À l'heure où triomphent le règne des métrosexuels, übersexuels et autres virilités revisitées, Maurice Renoma propose des êtres hybrides, hommes et femmes à la fois. Des visages masculins sont vissés à des corps lascifs et féminins : des mâles barbus, ou non qui cherchent à capter le regard du photographe, d'une œillade doucereuse ou d'un coup de rein aguicheur, parfois des deux, pour lui faire perdre la tête. En présentant une partie de ses travaux à la galerie Rouan - espace de caractère qui a su conserver un cadre intime et accessible - Maurice Renoma fait un clin d'œil à son éternelle jeunesse et au Carreau du Temple, lieu emblématique du 3e qu'il a longtemps fréquenté. La collaboration entre les 2 photographes est née d'une complicité, les galaxies d'images déjantées de Maurice Renoma ayant séduit Bernard Rouan par leur " rockitude". Galerie Rouan 3 RUE PERREE 75003 - PARIS

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Date : MARS 16 Page de l'article : p.38,47,48 Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 71250

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SOMMAIRE 39 Muriel Bordier a Central Dupon 40 Agenda culturel 42 Aexpos sur la migration, a Lyon, Chartres de Bretagne, Paris et Metz 44 Foires au materiel 46 Appels à exposer 47 Enbrel 49 Photo taiwanaise à la MEP

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Date : MARS 16 Page de l'article : p.38,47,48 Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 71250

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75 - Karl Lagerfeld, a visual journey - Au delà de la mode et du people, un aperçu exhaustif de l'œuvre photographique de Karl Lagerfeld Jusqu'au 20 mars Pinacothèque 2,8 rue Vignon, 75009 Paris 75 - Kate Barry - Photos médites de la serie "Wild grass", cliches de natures mortes et portraits faits a Rungis Jusqu'au 12 mars Galerie cinema Anne Dominique Toussaint, 26 rue Saint Claude, 75003 Paris 75 • Kytone - Roadtnp photographique deVmcePerraud Du 4 au 31 mars Espace Seven Galerie Jacques de Vos, 7 rue Bonaparte, 75006 Paris Tel 01 43 29 88 94 75 - lappel du froid - 80 photos de Michel Rawicki réalisées en Antarctique, au Groenland, en Sibérie et en Alaska la faune, les hommes, la glace Du 19 mars au 17 juillet Grilles du Jardin du Luxembourg, Senat, rue de Medicis, 75006 Paris 75 - Lexpo contre-attaque ! -150 œuvres revisitent le mythe Star Wars Avec les photographes Sacha Goldberger, Daniel Polevoy.Agan Harahap,Thomas Dagg, Benjamin Bechet, David Eger, Stephen Hollingsworth, Anthony Knapik Bridenne, Rob Murray, Marc Nmghetto, Daniel Picard, lan Pool, MarcTrautmann, CihanUnalan Juscju'au 28 fevrier Galerie Sakura, 21, rue du bourg Tibourg, 75004 Paris 75 - L'Homme nouveau - Serie de Claudine Doury mettant en scene de jeunes hommes russes Jusqu'au 20 mars La Galerie particulière, 16 rue du Perche, 75003 Paris 75 - La mode retrouvée : les robes trésors de la comtesse Greffulhe • Manteaux, tenues d'intérieur, robes de jour et du soir, accompagnes d'accessoires, de portraits, de photos et de films Jusqu'au 20 mars Palais Galliera, Musee delà mode de la Ville de Paris, 10 av Pierre 1er de Serbie, 75016 Paris 75 - Le secret de l'État. Surveiller, protéger, informer - A travers cette

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exposition, la premiere sur un tel sujet, les Archives nationales lèvent le voile sur un monde souvent fantasme en ouvrant des fonds d'archives méconnus et en présentant des objets exceptionnels Jusqu'au 28 fevrier Archives nationales site de paris, 60 rue des Francs Bourgeois, 75004 Paris 75 - Lendemain chagrin - Expo reunissant quatre photographes taiwanais Yang Shun Fa, Hung Cheng Jen, Chen Pol.YaoJui Chung Jusqu'au 27 mars Maison europeenne de la Photographie, 5 7 rue de Fourcy, 75004 Paris Tel 01 44 78 75 00 75 • Les puces de Vanves, grenier de rêves - Exposition conçue par le Collectif des Puces de Vanves et le Photoclub de Parus Val de-Bievre 200 photos réalisées sur le marche aux puces dè la Porte de Vanves Du 5 au 12 mars Annexe de la maine du 14e, 12 rue Pierre Castagnou, 75014 Paris 75 - Les thermes - Photos de Muriel Bordier, lauréate du Grand Prix Eurazeo 2015 Jusqu'au 11 mars Espace Central Dupon Images, 74 rue Joseph de Maistre 75018 Paris 75 - Lore Krùger, une photographe en exil 1934-1944 • Une centaine dè cliches retracent le parcours d'une photographe originale Du 30 mars au 17 juillet Musee d'art et d'histoire du Judaisme, Hôtel de Saint Aignan, 71 rue du Temple, 75003 Paris 75 - Moon Gallery - Expo collective proposée par la galerie en ligne Moon Gallery Du 30 mars au 10 avril Espace Beaurepaire, 28 rue Beaurepaire, 75010 Paris 75 - Neiges - Photos d'Edouard Boubat, Monique Jacot, Philipp Giegel, Jacques Pugm, Elene Usdm et Marc Sommer Jusqu'au 13 mars La Belle Juliette, 92 rue du Charlie Midi, 75006 Paris 75 - Paris by Elles 20 photos N&B de Nathanael Semhoun pour une visite de Paris sous le signe de la féminité Du 29 fevrier au 29 avril Fil'O'Fromage, 12 rue neuve Tolbiac, 75013 Paris 75 - Paris Populi - Photos de Bernard

Carre Jusqu'au 28 fevrier Le Magique, 42 ruedeGergovie, 75014 Pa ris 75 - Phoenix - Blocs de beton au large d'Arromanches photographies par Francesca Piqueras Du 16 fevrier au 26 mars Galerie de l'Europe, 55 rue de Seine, 75006 Paris Tel 0 1 5 5 4 2 9 4 2 3 75 • Photographies coréennes Photos de Lee Gap Chul Jusqu'au 1e' mars Désir de Coree, 76 rue Bonaparte, 75006 Paris Tel 01 40 51 95 00 75 - Pris sur le vif - Photographies de TonyHage Jusqu'au 27 mars Maison europeenne de la Photographie, 5 7 rue de Fourcy, 75004 Paris Tél 01 44 78 75 00 75 • Retour aux sources • 23 ans de photographie de Maurice Renoma Du 19 fevrier au 25 mars Lieux divers dans le 3e arrondissement de Paris Maine, Square du Temple, galerie Rouan, galerie Pnotol 2 et galerie ArtistikRezo 75 - Sexisme - Expo collective et pluridisciplinaire Avec Cmdy Sherman (photo), Kiki Smith (dessin), Elodie Antoine (installation) et Zoulikha Boabdellah (sérigraphie) Jusqu'au 27 fevrier Galerie Mathias Coullaud, 12 rue de Picardie, 75003 Paris Tel 0171209041 75 - Sul generis - Parti Smith, Leonard Cohen, Nick Cave, Neil Young vus par Renaud Monfourny Jusqu'au 27 mars Maison europeenne de la Photographie, 5 7 rue de Fourcy, 75004 Paris Tel 01 44 78 75 00 75 • Temps suspendus - Photos de Yeonhee Park et Bruno Mercier Jusqu'au 20 fevrier Galerie Hegoa, 16 rue de Beaune, 75007 Paris Tel 014261 1133 75 -The Velvet Underground - A l'occasion du 50e anniversaire de "l'album a la banane", retour en sons et en images sur ce chaînon essentiel de l'histoire de la musique Du 30 mars au 21 août Philharmonie de Paris, 221, av Jean Jaures, 75019 Paris Tel 01448444-84 75 -Toscani - Polaroids et grands formats d'OlivieroToscani Jusqu'au 31 mars La Hune, 16 rue de l'Abbaye, 75006 Paris 75 - Ugo Mutas, La Photographie Une soixantaine de tirages N&B d'époque

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Date : 13/02/2016 Heure : 21:56:10

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23 ANS DE PHOTOGRAPHIE

Dans le cadre du parcours photographique "RETOUR AUX SOURCES" de Maurice Renoma Pour la première fois, Maurice Renoma s’expose au cœur de Paris, berceau de son histoire. Il grandit à deux pas du Carreau du Temple dans la boutique familiale rue Notre-Dame-de-Nazareth. Il y débute sa carrière de créateur puis, à partir des années 90, il s’empare d’un nouveau mode d’expression : la photographie. Précurseur de la mode parisienne et photographe, il revient sur son parcours artistique et présente « Retour aux sources », un itinéraire qui illustre sa passion pour l’image et rend hommage au quartier qui l’a vu grandir.

23 ans de photographie sont présentés du 19 à travers une rétrospective de plus de cent œuvres et une scénographie inédite dans 7 lieux emblématiques parisiens.

Les grilles du square du Temple sont habillées de panneaux retraçant les travaux de Maurice Renoma depuis ses débuts.

Véritable bulle d’air dans le 3e arrondissement, le square du Temple a toujours été un lieu d’animation et de détente pour les habitants du quartier. Situé à deux pas du Carreau du Temple, il évoque de nombreux souvenirs d’enfance pour l’artiste, qui a grandi dans le Haut Marais.

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Date : 13/02/2016 Heure : 21:56:10

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Naturellement, il en fait le point de départ de son parcours photographique « Retour aux sources ».

Pour poursuivre le parcours, rendez-vous : du 19 février au 25 mars: - la Chenaux Gallery - Acte Pulsionnel - 60, rue Notre-Dame de Nazareth, Paris 3e - la Galerie Artistik Rezo - Lost Effect - 14, rue Alexandre Dumas, Paris 11e - la Galerie Photo12 - Songes et Mystères - 10, rue des Jardins Saint Paul, Paris 4e

Du 19 février au 10 mars: - la Mairie du 3e - Iconique M.R. - 2, rue eugène spuller, Paris 3e

Du 19 février au 29 février: - la Galerie rouan - Mythologies II - 3, rue Pérrée, Paris 3e

Du 19 février au 13 mars: - la Galerie le Ballon Rouge - Chine - 10, rue des gravilliers, Paris 3e

https://mauricerenoma.wordpress.com/

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«Retour aux sources»

Maurice RENOMA

s'expose dans 7 lieux de paris, sa ville ! "Retour aux sources" pour le photographe parisien qui célèbre ses 23 ans d'images à travers un parcours de 7 expositions, en partenariat avec Photo. 2 MYTHOLOGIE II

6 ICONIQUE M.R

GALERIE ROUAN

Mairie DU IIIème

Du 19 au 29 février. Des êtes hybrides, à la virilité revisitée, Mythologies II présente une version apaisée et cocasse de la dualité hommefemme. www.galerie-rouan.com

Du 19 février au 10 mars. La Mairie du 3ème accueille une scénographie signée Maurice Renoma. Un salon rock et arty fait pénétrer dans l'imaginaire et l'univers décalé de l'artiste. www.mairie03.paris.fr

7 3 CHINE LE BALLON ROUGE

1

Du 19 février au 13 mars. Le regard du photographe porte sur la course fulgurante de "L'Empire du Milieu" pour rattraper et dépasser les plus grandes puissances capitalistes mondiales. www.leballonrouge.paris

Maurice Renoma célèbre cette année ses 23 ans de photographie en un parcours d'expositions inédit. Avec "Retour aux sources", l'artiste dévoile une rétrospective de plus de 100 œuvres, à découvrir au gré d'une balade photo dans 7 lieux parisiens. 7 lieux pour 7 facettes de son travail, de ses noir et blanc à ses couleurs, de ses reportages et voyages à ses montages fantasmés… L'occasion également de rendre hommage à la ville lumière, berceau de son histoire : Paris. Photo a voulu rendre hommage à ce photographeami souvent publié, créateur précurseur de la mode parisienne et photographe atypique… Ou plutôt "modographe" comme il aime à se nommer.

4

23 ans de photographie

5

square du temple Du 19 février au 25 mars. Parcours photographique à travers une grande rétrospective. Les grilles du square du Temple sont habillées de panneaux retraçant les travaux de l'artiste depuis ses débuts. www.mairie03.paris.fr

044 P H OTO

LOST EFFECT ARTISTIK REZO Du 19 février au 25 mars. Nouvelle série inspirée d'éléments urbains et de matériaux. Il s'agit de confections d'images, où la matière, les formes et les volumes prédominent. www.galerieartistikrezo.com

ACTE PULSIONNEL CHENAUX GALLERY Du 19 février au 25 mars. Ses premières photographies célèbrent le corps féminin. Un langage novateur pour l'artiste, élargissant son itinéraire de vie et son domaine d'action. www.chenauxgallery.com

CONCOURS PHOTO / RENOMA GAGNEZ 30 t-shirts collector Tentez votre chance en répondant à la question suivante : Qui est l'auteur de la photo dont est tiré ce détail ?

SONGES ET MYSTERES GALLERIE PHOTO 12 Du 19 février au 25 mars. Un jeu sur les frontières entre la fiction et la réalité, l'ombre et la lumière. Sa démarche artistique est empreinte d'esthétisme et d'harmonie. www.galerie-photo12.com

À l'occasion de ce partenariat et pour concrétiser la fidélité qui unie Maurice Renoma à Photo, nous avons imaginé ensemble 3 t-shirts collector. Fruits d'une collaboration inédite entre l'artiste et le magazine, ces 3 pièces en édition limitée sont

habillées de 3 couvertures star de Photo et signées du "modographe" lui-même. Nous vous offrons la possibilité de gagner l'un de ces 30 t-shirts collector Photo/Renoma grâce à un jeu concours exceptionnel.

Répondre avec vos coordonnées (adresse postale et tél.) avant le 31 mars, par email à photo@ photo.fr (objet : concours Photo/ Renoma) ou sur notre page : PHOTO. Les Facebook officielle  noms des 30 gagnants seront annoncés dans le magazine n°525 (mai/juin 2016). 045 P H OTO


Date : 17 FEV 16 Page de l'article : p.91 Journaliste : Chenu Alexis

Pays : France Périodicité : Quotidien

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16 février 2016

Maurice Renoma expose ses photographies sur la Chine Du 19 février au 13 mars prochains, le créateur et photographe Maurice Renoma consacre une exposition à la Chine à la Galerie du Ballon Rouge (10 rue des Gravilliers, 3ème arrondissement) à Paris.

Exposition "Chine" Une exposition pour laquelle le photographe s'est intéressé à la période courant des années 1990 à aujourd'hui, celle de la course fulgurante de l'Empire du Milieu pour tenter de rattraper les grandes puissances capitalistes mondiales. Une évolution rendue visible à travers une série de photographies montrant le grand nuage de poussière blanc marquant le début de l'essor économique du pays au développement des gratte-ciel « surgissant du lourd passé maoïste et totalitaire » en 2010 et donnant à la Chine un nouveau visage. Par Chenu Alexis

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Date : 17/23 FEV 16 Page de l'article : p.137-138 Pays : France Périodicité : Hebdomadaire OJD : 31426

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musées] Le Lieu du Design 11 rue de Cambrai (19") M° Corentin Cariou 01 40 41 51 02 Entree libre Tl) sl Dim de 12h a 18h Exposition Type en mouvement. Jusqu'au 5 mars 2016

Mairie du 3*

2 rue Eugene-Spuller (3e) M" Arts et Metiers Republique Temple 01 53 01 75 03 Entrée libre Lun Mar Ven de 8h30 a 17h Sam de 9h a 12h30 Exposition Maurice Renoma : iconique M R. Du 19 fevrier au 10 mars

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Date : 18/02/2016 Heure : 21:54:54

sortir.telerama.fr Pays : France Dynamisme : 62 Page 1/1

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Maurice Renoma : 23 ans de photographie Du 19 février 2016 au 25 mars 2016 Square du Temple - Paris Lieux et dates Square du Temple 64, rue de Bretagne,75003 Paris infos Du 19 février 2016 au 25 mars 2016

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Gratuit

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Lundi 22 février 2016

L’émission « Le nouveau rendez-vous » présenté par Laurent Goumarre Interview en direct de 22h à 23h sur le parcours de Maurice Renoma et sur l’exposition « Retour aux sources » Jacques Pessis est l’invité de Maurice Renoma




Date : 22/02/2016 Heure : 08:44:09

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Lost Effect, Maurice Renoma

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Framboisemood

La photographie du jour →

Exposition : Maurice Renoma, Retour aux Sources Publié le 25 février 2016 par Framboise

Du 19 février au 25 mars, le photographe Maurice Renoma est exposé dans le quartier du Marais. Le parcours photographique nous emmène sur 7 lieux d’expositions. C’est la première fois que Maurice Renoma s’expose au cœur de Paris, berceau de son histoire. L’artiste a grandi à deux pas du Carreau du Temple dans la boutique familiale rue Notre-Dame-de-Nazareth. Voici les lieux ou sont exposés une centaine de photos de l’artiste : Mairie du 3ème arrondissement, Square du Temple, galerie Rouan, galerie Artistik Rezo, galerie Le Ballon Rouge, galerie Photo12, galerie Chenaux. L’exposition, baptisée Retour aux Sources, retrace 23 ans de sa photographie depuis le Marais où il a grandi, jusqu’en Chine. On pourra voir sa série de nus féminins baptisée Acte Pulsionnel, à la Chenaux gallery. La galerie Photo12 accueille la


Date : 26/02/2016 Heure : 05:26:25 Journaliste : Framboise32

www.paperblog.fr Pays : France Dynamisme : 646 Page 1/1

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Exposition : Maurice Renoma, Retour aux Sources

Du 19 février au 25 mars, le photographe Maurice Renoma est exposé dans le quartier du Marais. Le parcours photographique nous emmène sur 7 lieux d’expositions. C’est la première fois que Maurice Renoma s’expose au cœur de Paris, berceau de son histoire. L’artiste a grandi à deux pas du Carreau du Temple dans la boutique familiale rue Notre-Dame-de-Nazareth. Voici les lieux ou sont exposés une centaine de photos de l’artiste : Mairie du 3ème arrondissement, Square du Temple, galerie Rouan, galerie Artistik Rezo, galerie Le Ballon Rouge, galerie Photo12, galerie Chenaux. L’exposition, baptisée Retour aux Sources, retrace 23 ans de sa photographie depuis le Marais où il a grandi, jusqu’en Chine. On pourra voir sa série de nus féminins baptisée Acte Pulsionnel, à la Chenaux gallery. La galerie Photo12 accueille la série Songes et Mystères. La galerie Rouan, Maurice Renoma expose Mythologies II : une série qui explore la dualité homme/femme et présente des hommes barbus à forte poitrine. Le site de l’artiste est ici A propos de : Dans les années 1960, Maurice Renoma réveille le vestiaire masculin. Il est l’instigateur d’une mode masculine décomplexée, plus colorée qui rompt complètement avec l’austérité qu’on lui connaissait jusque là. En 1990, Maurice Renoma développe une passion pour un autre moyen d’expression : l’image. Elle devient le noyau de son travail, et marque le début d’une nouvelle histoire. Le titre de son premier recueil de photographies “ renoma … maurice : modographe” souligne ce qu’il doit à la mode dans l’immédiateté de sa vision : la même attention portée aux détails et à la composition, grâce à laquelle ses créations vestimentaires ont connu le succès. Le corps humain est au centre de cette première période, marquée par un intérêt particulier pour les personnages – parfois sortis de leur contexte et resitués dans un cadre quasi cinématographique – et les images imprégnées de sensualité, explorant les détails d’un vêtement sur le corps, capturant le charme d’un regard perdu ou d’un rituel intime. C’est la vie même, la surprenante normalité des expériences qui devient le sujet principal des photos de Maurice Renoma. Son appareil photo devient son compagnon de tous les jours, l’accompagnant à chacun de ses voyages à travers le monde. Renoma recherche la vie de la rue, reconnaissant et saisissant son énergie à travers ses habitants, humains et animaux, ses attitudes, ses codes vestimentaires. Il trouve la poésie partout : jungle urbaine tokyoïte ou campagne normande, il photographie la beauté de l’instant dans une véritable déclaration d’amour au présent. La photographie illustrant l’article : Lost Effect 01, 2015 – Copyright Maurice Renoma.

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Dimanche 6 mars 2016

L’émission « Goûts de luxe Paris » présentée par Karine Vergiol et Emmanuel Rubin

« L'Agenda : Maurice Renoma investit le Marais jusqu'au 25 mars » Pendant 1 minute et 19 secondes



Date : N 524/2016 Page de l'article : p.16-17 Pays : France Périodicité : Mensuel

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RETOUR AUX SOURCES

MAURICE RENOMA S'EXPOSE DANS 7 LIEUX DE PARIS, SA VILLE ! Depuis k iq février, le photographe pansien célèbre ses 25 ans d'images à travers un parcours original et inédit, en partenariat avec Photo. MYTHOLOGIE II

f» fj

GALERIE ROUAN Jusqu'au 29 fevrier. 3 ue Ferree Paris 3e www galerie rouan com Des êtres hybrides a la virilité revis tee La serie presente une version apaisée et cocasse de la dualité homme femme

CHINE

En 2016 Maurice Renoma ce ebre ses 23 ans de photog aphie en un parcours dexoositions inedit Par le biais de ce Retour aux sources lartiste dévoile une rétrospective de plus de 100 oeuvres a decouvr r au gré d'une balade photo dans 7 lieux parisiens 7 lieux pour 7 facettes de son travail de ses noir et blanc a ses couleurs de ses reportages et voyages a ses montages fantasmes L occasion aussi de rendre hommage a la Ville lumiere berceau de son histoire Pars Photo a voulu rendre hommage a ce photographe ami souvent publie createur précurseur de la mode paris enne et photographe atypque Ou plutôt « modographe » comme il a me a se nommer

LE BALLON ROUGE Jusqu'au 13 mars. O rue des Gravilliers Paris 3e www lebollonrouge paris Le regard du photographe porte sur la course fulgurante menée par I Empire du Milieu pour dépasser les plus grandes puissances capitalistes

ACTE PULSIONNEL CHENAUX GALLERY Jusqu'au 25 mars. 60 rue Notre Dame de Nazareth Paris 3e www chenauxgallery com Ses premieres photograph es célèbrent le corps feminin Un langage novateur pour lartiste qu élargit son itinéraire de vie et son domaine d action

25 ANS DE PHOTOGRAPHIE

SONGES ET MYSTERES

SQUARE DU TEMPLE Jusqu'au 25 mars. Grilles du square du Temple 64 rue de Bretagne Paris 3' www moirieOÎ paris fr

GALERIE PHOTO 12 Jusqu'au 25 mars 10 rue dos Jardins Saint Paul Paris 4e www galerie photo12 com

Un parcours rétrospective Les grilles du square habillées de panneaux retracent les travaux de I artiste depuis ses débuts

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Un jeu sur es frontieres eni e la fiction et la réalité I ombre et la lu rn ere La demarche artistique est empre nte d esthet sme et d harmonie

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Date : N 524/2016 Page de l'article : p.16-17 Pays : France Périodicité : Mensuel

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ICONIQUE M R MAIRIE DU y Jusqu'au 10 mars. 2 rue Eugene Spuller Par s 3e www mairie03 paris.fr Une scénographie de Maurice Renoma i Lin salon rock et art/ nous fait entrer dans l'imaginaire et I anvers décale de l'art ste

LOST EFFECT ARTISTIK REZO Jusqu'au 25 mars. 14, rue Alexandre Dumas, Paris 11e www.galeneartistikrezo.com Nouvelle serie inspirée d'éléments urbains et de rratenaux Dans la confection de ces images la matiere les formes et les volumes p^ecomnent

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TENTEZ VOTRE CHANCE EN REPONDANT A LA QUESTION SUIVANTE Qui est l'auteur de la photographie dont est tire ce détail ?

A Uwe Ommer. B Spencer Tunick. C Enca Simone.

A l'occasion de ce partenar at et pour concrétiser la fidelite qui unit Maurice Renoma a Photo nous avons imagine ensemble trois t shirts collector Fruits d une collaboration médite entre l'artiste et le magazine Photo ces trois pieces en edtion

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limitée sont habillées de trois couvertures star de Photo et signees du « modographe » en personne Nous vous offrons la possibilité de gagner l'un de ces 30 t-shirts collector P/ioto/Renorna grâce a un jeu concours exceptionnel

Repondez avec vos coordonnées [adressepostale,e mailettelephone), avant le 31 mars par e-mail a photo@photo fr (objet concours Photo/Renoma) ou sur notre page Facebook officielle PHOTO Les noms des 30 gagnants seront annonces dans le magazine n° 525 (mai juin 2016)

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série Songes et Mystères. La galerie Rouan, Maurice Renoma expose Mythologies II : une série qui explore la dualité homme/femme et présente des hommes barbus à forte poitrine. Le site de l’artiste est ici A propos de : Dans les années 1960, Maurice Renoma réveille le vestiaire masculin. Il est l’instigateur d’une mode masculine décomplexée, plus colorée qui rompt complètement avec l’austérité qu’on lui connaissait jusque là. En 1990, Maurice Renoma développe une passion pour un autre moyen d’expression : l’image. Elle devient le noyau de son travail, et marque le début d’une nouvelle histoire. Le titre de son premier recueil de photographies “ renoma … maurice : modographe” souligne ce qu’il doit à la mode dans l’immédiateté de sa vision : la même attention portée aux détails et à la composition, grâce à laquelle ses créations vestimentaires ont connu le succès. Le corps humain est au centre de cette première période, marquée par un intérêt particulier pour les personnages – parfois sortis de leur contexte et resitués dans un cadre quasi cinématographique – et les images imprégnées de sensualité, explorant les détails d’un vêtement sur le corps, capturant le charme d’un regard perdu ou d’un rituel intime. C’est la vie même, la surprenante normalité des expériences qui devient le sujet principal des photos de Maurice Renoma. Son appareil photo devient son compagnon de tous les jours, l’accompagnant à chacun de ses voyages à travers le monde. Renoma recherche la vie de la rue, reconnaissant et saisissant son énergie à travers ses habitants, humains et animaux, ses attitudes, ses codes vestimentaires. Il trouve la poésie partout : jungle urbaine tokyoïte ou campagne normande, il photographie la beauté de l’instant dans une véritable déclaration d’amour au présent. La photographie illustrant l’article : Lost Effect 01, 2015 – Copyright Maurice Renoma.





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MYTHOLOGIES II - Photographies de Maurice Renoma

Exposition du 17 au 29 février 2016 Mythologies II présente une version apaisée et cocasse de la dualité homme-femme. Cette exposition particulière s'inscrit dans la rétrospective « RETOUR AUX SOURCES » itinéraire photographique de 6 expositions simultanées, qui illustre la passion de Maurice Renoma pour l'image et rend hommage au quartier qui l'a vu grandir. À l'heure où triomphent le règne des métrosexuels, übersexuels et autres virilités revisitées, Maurice Renoma propose des êtres hybrides, hommes et femmes à la fois. Des visages masculins sont vissés à des corps lascifs et féminins : des mâles barbus, ou non qui cherchent à capter le regard du photographe, d'une œillade doucereuse ou d'un coup de rein aguicheur, parfois des deux, pour lui faire perdre la tête. En présentant une partie de ses travaux à la galerie Rouan - espace de caractère qui a su conserver un cadre intime et accessible - Maurice Renoma fait un clin d'œil à son éternelle jeunesse et au Carreau du Temple, lieu emblématique du 3e qu'il a longtemps fréquenté. La collaboration entre les 2 photographes est née d'une complicité, les galaxies d'images déjantées de Maurice Renoma ayant séduit Bernard Rouan par leur " rockitude". Galerie Rouan 3 RUE PERREE 75003 - PARIS

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Date : 25/04/2016 Heure : 12:34:13 Journaliste : Anne-Sophie Savenier

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Retour aux sources II : une nouvelle exposition mettant à l'honneur Maurice Renoma Après avoir présenté pendant un mois, en mars dernier, son exposition Retour aux Sources sur les grilles du square du Temple, Maurice Renoma prend cette fois ses quartiers dans le 16ème arrondissement de Paris afin de dévoiler Retour aux sources II.

Maurice Renoma s'invite à la mairie du 16ème arrondissement de Paris. A travers ce nouveau parcours, l'artiste aux multiples talents (créateur, photographe, designer) fait voyager les visiteurs de son enfance à l'explosion de sa carrière en proposant une scénographie inédite et éclectique. Dans cette exposition, programmée dans le cadre de l'action culturelle de la mairie du 16ème arrondissement de Paris, les curieux pourront ainsi découvrir l'univers hybride et fantasque du créateur dont le travail est aujourd'hui reconnu dans le monde entier. Au rendez-vous donc, des photographies pleines de mystères, de surréalisme, d'ironie et d'émotion qui se mêlent aux lustres, colonnes doriques et pilastres de la mairie du 16ème arrondissement. Mais aussi, un melting-pot des pièces qui ont fait le succès des plus grandes expositions de Maurice Renoma. L'exposition Retour aux sources II se tiendra du 2 au 12 mai dans la mairie et du 25 avril au 23 mai sur les grilles.

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Date : 04/05/2016 Heure : 05:32:03

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> Jusqu'au 12 mai / Retour aux sources II, Maurice Renoma à la Mairie du 16e arrondissement

Après avoir présenté pendant un mois, en mars dernier, son exposition « Retour aux Sources » sur les grilles du square du Temple, Maurice Renoma prend cette fois ses quartiers dans le 16e arrondissement de Paris afin de dévoiler Retour aux sources I. A travers ce nouveau parcours, l'artiste aux multiples talents -créateur, photographe, designer- fait voyager les visiteurs de son enfance à l'explosion de sa carrière en proposant une scénographie inédite et éclectique. Dans cette exposition vous pourrez découvrir l'univers hybride et fantasque du créateur dont le travail est aujourd'hui reconnu dans le monde entier. Au rendez-vous donc, des photographies pleines de mystères, de surréalisme, d'ironie et d'émotion qui se mêlent aux lustres, colonnes doriques et pilastres de la mairie du 16ème arrondissement. Mais aussi un melting-pot des pièces qui ont fait le succès des plus grandes expositions de Maurice Renoma.

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Date : 03/05/2016 Heure : 18:26:27

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Vernissage de Maurice Renoma "Retour aux sources II" Retour aux sources II par Maurice Renoma Exposition à la Mairie du 16e du 02 au 12 mai et sur les grilles du 25 avril au 23 mai 2016 : visible à la Mairie du lundi au vendredi de 10h à 17h, le jeudi jusqu'à 19h30 et le samedi de 10h à 12h30 Vernissage le mardi 03 mai 2016 à partir de 18h à 21h Maurice Renoma investit la Mairie du 16e arrondissement de Paris et poursuit son parcours pluridisciplinaire et artistique « Retour aux sources II » : photographies, vidéos, mode et scénographie. D'une rive à l'autre, de son enfance à l'explosion de sa carrière, le créateur nous fait voyager dans le temps. Pour ce nouveau parcours, Maurice Renoma insuffle un courant d'art frais : son univers hybride et fantasque se dévoile à travers une scénographie inédite et éclectique. Au milieu des lustres, colonnes doriques et pilastres, se mêlent des photographies pleines de mystères, de surréalisme, d'ironie et d'émotion ainsi qu'un melting-pot des plus grandes expositions de Maurice Renoma. Cette exposition est programmée dans le cadre de l'action culturelle de la Mairie du 16e arrondissement de Paris, qui donne carte blanche à Maurice Renoma et nous plonge dans son imaginaire à travers différents médiums.

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Date : 03/05/2016 Heure : 18:26:27

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Location: Mairie du 16ème arrondissement (Click here to get informations about Mairie du 16ème arrondissement) 71, avenue Henri Martin 75775 Paris Cedex 16 M° Rue de la Pompe France Phone : +33 (0)1 40 72 16 16 Fax : +33 (0)1 40 72 16 53 Internet Site : www.mairie16.paris.fr Date: Tuesday, May 3, 2016 Time: 18:00-21:00 CEST Duration: 3 hours Priority: 5-Medium Access: Public Category: Art & exhibition opening* Keywords / Tags: Maurice Renoma

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Date : JUIN 16 Page de l'article : p.37 Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 71250

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75 Never tarn back Photos de Dean Chalkley Jusquau 30septemb e Superette 104 rue du fbg Poissonniere 75010 Paris 75 Paysages en résonance Un travail r che multiple ou Stephane Daireaux explore la matiere a la fois via la photographie la sculpture et la creation d objets Jusqu au 28 mai Galère NoëlleAleyne 18 rue Chariot 75003 Paris Tel 0142718949 75 Pieces jointes Photos d Arnaud Claass Jusquau 4jum Galerie Michele Choulette 24 rue Beaubourg 75003 Pars 75 Polaroid variations 50 photos pet t et grand format prises dans les annees 1980 1990 par Andreas Mahl Jusquau 18 ma Photol 2 Galerie 14 rue des jardins Saint Paul 75004 Par s Tel 0142782421 75 Portraits d artistes Line cinquantaine d artistes majeurs (Picasso Warhol Soulages etc ) photographies par Cartier Bresson Doisneau Gisèle Freund M che! Gmies etc Jusquau 4jum GalerieArgentic 43 rue Daubenton 75005 Paris 75 Prix HSBC pour la Photographie Presentation des lauréats de ledition 2016 Christian Vium et Maria Zgierska Jusqu au 18 juin Galerie EstherWoerdehoff 36 rue Falguiere 75015 Paris 75 Regards de I égare Dess ns et photos

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d Anne Lise Broyer Jusqu au 2 juillet Galerie Partculiere 16 rue du Perche 75003Paris 75 Restervivant Exposition de Michel Houellebecq composee de sons de photographies d installations et de films conçus par lui et par d autres artistes invites Du23jumau11 septembre Palais deTokyo 13 av dj President Wilson 75016 Paris 75 Retour aux sources ll Photos et videos de Maurice Renoma Jusquau 23 mai Sur les grilles de la Maine du 16S (71 av Henri Martin) 75 Rume&Sens Deux series de Katre a la croisee de la photographie et du graffiti Jusqu au 28 mai GalereWallworks 4 rue Martel 75010 Paris Tel 0954302951 75 Sand and stone Paysages du desert marocain etde Barcelone par Sandrine Rousseau Parallèlement presentation de sculptures de Marine de Soos Du 27 mai au 21 juin Galerie Hegoa 16 rue de Beaune 75007 Paris Tel 0680153312 75 Se souvenir de la lumiere Œuvres de Joana Hadjithomas & Khalil Joreige Du 7 ju n au 25 septembre Jeu de Paume 1 place de la Concorde 75008 Paris 75 Serenissime nature Photos de Gilles Molmier autour de deux thèmes les arbres et les paysages de Laponie Jusquau 24 mai Galerie Hegoa 16 rue de Beaune 75007 Paris Tel 0680153312 75 Serge Gainsbourg Serge Gainsbourg parTony Frank Nombreuses photos médites

Jusqu au 31 mai Galerie de I Instant 46 rue du Poitou 75003 Paris Tel 0144549409 75 SeydouKeita Pres de 300 photos donnent un aperçu de I œuvre de Seydou Keita(19212001) temoignage sans égal des changements de la societe urbaine malienne qui semancipe des traditions aspire a une certaine modernite tandis que la décolonisation est a I œuvre et que I independance approche Jusquau 11 juillet Grandpalais avenue Winston Churchill 75008 Pars Tel 0144131717 75 Sketches of Tokyo Ships Nus féminins et paysages tokyoïtes par Meisa Fujishiro Jusquau 18jun InXbetween gallery 39 rue Chapon 75003 Paris Tel 09 67 45 58 38 75 So long China Retour sur les annees chinoises de Pair ck Zachmann a I occasion de la parution du livre So long China aux editions Xavier Barrai Jusquau 5 juin Maison europeenne de la Photo 5 7 rue de Fourcy 75004 Paris Tel 01 44 78 75 00 75 Space Project Serie de Vincent Fournier unevisionhstonqueet documentaire de I aventure spatiale avec des mises en scene nourries par le cinema et les souven rs d enfance de I auteur Du 3 juin au 30 juillet Galerie Bettina von Armin 2 rue Bonaparte 75006 Paris 75 Terresdexil Photos de Jean Franco s Joly Jusquau 5jum Maison europeenne de la Photographie 5 7 rue de Fourcy 75004 Paris Tel 01 44 78 75 00

75 TheVelvetUnderground Aloccasion du 50e anniversaire de I album a la banane retour en sons et en images sur ce chaînon essentiel de I histoire delà musique Jusquau 21 aout Philharmonie de Paris 221 av Jean Jaures 75019 Paris Tel 0144844484 75 Un indigène dans le Perche Autoportraits de Martin Hugo Maximilian Schreiber Jusqu au 25 juin Galerie Meyer OceamcArt 17 rue des Beaux arts 75006 Paris Tel 01 43 54 85 74 75 Un soir jai assis la Beaute sur mes genoux Expo retraçant le parcours du bar Floréal a travers les projets photo réalises par ses membres entre 1985 et 2015 Jusqu au 27 aout Pavillon Carre de Baudouin 121 rue deMenilmontant 75020 Paris Tel 015853 5540 75 Urbane 14 photos grand format de Fabienne Costa Jusqu au 30 septembre Espaces Atypiques 64ruedesTournelles 75003 Par s 75 Vies silencieuses Natures mortes par Bohnchang KooetStefano Bianchi Jusquau 21 mai Galerie Camera Obscura 268 ba Raspail 75014 Paris Tel 0145456708 75 Vis a vis, Pans& New York Serie de Gail Albert Halaban Jusqu au 31 mai Hotel Jules & Jim 11 ruedesgravilliers 75003 Paris Tel 01 44 541313 76 Chambres mentales et autres lieux 60 photos extraites de quatre series de Marc le Mené Les chiens de pluie Les chambres mentales Nus et Rome Jusqu au 3 juillet

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

PALAIS DE TOKYO « RESTER VIVANT »

MICHEL HOUELLEBECQ 23 juin - 11 septembre 2016

Michel Houellebecq a convié le couturier Maurice Renoma à participer à son exposition «Rester vivant» au Palais de Tokyo pour la conception d’une scénographie dans la pièce consacrée à l’érotisme.

Coralie Berthoud - Margo Bourcier - Communication & Relations Presse 113, avenue Victor Hugo 75116 Paris presse@renoma-paris.com - 01 44 05 38 18




Date : 06/09/2016 Heure : 16:46:20 Journaliste : Maud

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Du Grand Houellebecq au Palais de Tokyo

Étant une fan inconditionnelle de Michel Houellebecq, il était tout à fait normal (je dirais même primordial!) que j'aille voir son exposition au Palais de Tokyo. “Rester vivant”, c'est le nom que Michel Houellebecq

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Date : 06/09/2016 Heure : 16:46:20 Journaliste : Maud

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a donné à son exposition qu'il a imaginé de A à Z pour le Palais de Tokyo, car il s'agit là bien d'une expo « de Michel Houellebecq et non pas « sur » Michel Houellebecq. Il a alors conçu cette exposition comme une sorte de scénario, de parcours initiatique, divisé en 18 salles et qui conduit le visiteur à travers les obsessions et les thèmes houellebecquiens. Il réinvente l'exposition en brouillant les cartes entre littérature et photographie, réel et fiction. S'il a lui-même réalisé certaines oeuvres (notamment de très belles images mêlant photographie et texte), il a également invité d'autres artistes à participer à son exposition, comme Robert Combas qu'il admire énormément, Iggy Pop ou bien encore Maurice Renoma) Véritable introspection visuelle, cette exposition nous plonge au coeur même de l'univers de Michel Houellebecq, et tout comme son oeuvre littéraire : on adore ou on déteste! Pour ma part, vous l'aurez compris, j'ai tout simplement adooooré : c'est à la fois poétique et cynique, drôle, touchant et kitsch : comme la salle dédiée à son chien « Clément » rempli de jouets pour chiens, de croquis et de photographies ou bien encore la salle tapissée de set de tables de sites touristiques pittoresques français! On rentre vraiment dans l'intimité la plus profonde de cet écrivain, si souvent décrié et pourtant au génie indéniable.

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Date : 06/09/2016 Heure : 16:46:20 Journaliste : Maud

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Date : 06/09/2016 Heure : 16:46:20 Journaliste : Maud

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*** INFOS PRATIQUES

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Date : 06/09/2016 Heure : 16:46:20 Journaliste : Maud

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Jusqu'au 11 Septembre 2016 Palais de Tokyo 13 Avenue du Président Wilson 75016 Paris Métro : Iéna / Alma Marceau Horaires : tous les jours (sauf le mardi) de midi à minuit Tarifs : Plein Tarif : 10€ / tarif Réduit : 8€ http://www.palaisdetokyo.com

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LE PROGRES SOCIAL Date : 27 AOUT 16 Page de l'article : p.4 Journaliste : Rachel Hailet

Pays : France Périodicité : Quotidien

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Encore quinze jours pour « Rester vivant » R

ester vivant ' C'est le titre d'un recueil de textes de Michel Houellebecq, publié en 1991.

Depuis, Johnny Hallyday a choisi cette injonction comme titre d'une chanson et d'un al burn « Qu'il en fasse te nom dè sa tournée, cela m'a un peu choque, a déclare l'tcnvain Cest quand même mon titre » dexposition au Palais de Tokyo serait elle alors un mo) en de rendre a Houcllcbccq ct qui est a Houellebecq -* Fn partie Pour Michel Houellebecq, rester vi vant ne semble pour l'instant pas encore etre trop difficile comme en atteste son bilan de sante expose dans l'une des

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en surimpression ( ertains ch ches moquent notre societe et en renvoient une vision deses perce, marquée par la solitude et le nihilisme aucune figure humaine n'apparaît dans les paysages Quèlques salles plus loin, on retrouve la luciditt tt la malice de l'écrivain dans la serie Tourisme, qui montre des lieux de vacances aux couleurs ecla tantes, maîs pourtant froids et artificiels D ailleurs dans cette salle, le sol a ete recouvert de sets de tables typiquement lou ristiques issus dc difftrtntcs villes ou regions françaises et qui servent a merveille le propos l'œil de Houellebecq semble aussi habile que sa plume pour nous mtttrt au

matiere ainsi que la qualite des au styliste Maurice Renoma de productions varie énormément dessiner un motif pour faire la Si la ( himica Matrix de Renaud tapisstnt d'une des salles I e tout a un aspect labvnnthique Marchand, une cuve dans la < Contrairement a un roman une quelle des encres liquides dts sinent avec grace des formes exposition ne donne qu une idée ap poétiques, inspires de La Possi proximative au parcours au visiteur Mite dune ile, mérite le détour, Ln concevoir le scenano permet de les créations du peintre francais mer des bifurcations, de fabriquer Robert Combas dans lesquelles des chemins différents Cela outre sont insérées des extraits de des possibilités de narrations vagues poésies de Michel Houellebecq fîtes sont agréables a essayer > (ce qui permet au moins de de Avec cette exposition, l'ecn cou\rir de jolis ttxtts) sont de vain elface les lignes distinctes peu d'intérêt du point de vue entre litterature, photographie, esthetique I a contribution cinema et musique, entre reel et fiction, pour dire le monde tel d Iggy Pop, bien que tres mo destt - ll s agit d'une bande son qu'il le perçoit C est une aven réalisée pour un montage pho ture (certes un peu chere) dans tographique (« What is a dog laquelle l'écrivain se dérobe but a machine lor loving ») - (beaucoup d'oeuvres dont le

sens reste enigmanque ) et se révèle a la fois File réjouira en tout cas les adeptes de l'univers houellebecquien • Rachel Heller r hallerfttjleprogressocial fr

«RESTER VIVANT». }i(sqit an 11 stplemhre 20\b au Palais de tokyo 1} avettue du President Wilson 7ï116l>ans Ouvert tous les jours sattj k maré da midi a minuit 10 i euros en pktn tanj et 8 €en tan/ reduit

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MARIE CLAIRE STYLE (PRESSE DU JAPON)

Date : 28/07/2016

Périodicité :

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Date : 11/24 AOUT 16 Page de l'article : p.80 Journaliste : Laurent Dandrieu Périodicité : Hebdomadaire OJD : 116117

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Culture Par Laurent Dandneu

Houellebecq de gaz Critique à I égard de Fart contemporain, le romancier tombe dans tous ses travers dans son expo du palais de Tokyo. Mais I écrivain vaut mieux que le personnage. y y Itrasensible aux modernes ndl LJ cules, Michel Houellebecq ne pouvait manquer de cibler dans son œuvre cet art dit contemporain qui cumule, comme pai intention parc dique, tous ceux de I epoque Son cynisme, son obsession du marke ling, son gout du scandale et de I ex crementiel, son art de manger a la fois aux râteliers de la contestation et de la s u b v e n t i o n n ont pas échappe a sa fine pointe de satiriste L'œuvre sur laquelle s'échine le heros de la Carte et le Territoire porte un titre allégorique et cio quent Damien Hirst etJeffKoons se partageant le marche de l'art ll ne faut pas s etomiei pourtant de voir Houellebecq maitre d œuvre d'une exposition au palais de Tokyo, car s il est sans illusions sur « cette ambiance de décomposition, de foi rage triste qui accompagne l'art contemporain », il lui trouve aussi une vertu de lucidité « II n empêche que le temoignage porte sur I epoque est d'une precision éprouvante [ ] L'art contemporain me déprime, maîs je me ren Js compte qu ilrepre sente, et de lom, le meilleur commen taire récent sur l'état des choses » Si tout le monde s accorde, en effet - les uns pour le déplorer, les autres pour l'en louer - sur le rejet du beau qui caractérise cet art, e est la que les avis divergent miroir fidèle de I etat du monde pour les uns, il ne reflète pour les autres que sa tendance au cretimsme et a la pre tentieuse vacuité isitant, dans ce vaste promenoir V pour bobos desœuvres qu est le p a l a i s de Tokyo, l ' e x p o s i t i o n conçue par Michel Houellebecq, on peine pourtant a retrouver la peril n e n c e e t l oiigmalitedel auteur d Extension du domaine de la lutte et

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de Soumzçsîon "Rester vivant ' res semble a ces expos d'art contempo rain comme on en a vu des milliers même impression de morne vide, de bric a brac mutile, de langage informe Les photos prises par Houellebecq oscillent entre une cer tain e joliesse provinciale elle constat rabâche de la platitude ban heusarde

Clement par Michel Houellebecq

Une salle au plancher i ecouvei t de sets de tables, un tombeau de Michel Houellebecq fait de canettes de Coca, d'infects gribouillages de Robert Combas censés illustrer des phiases de l'écrivain, des cliches fadasses de Maurice Renoma On sourit devant la photo d un panneau d information dans une eglise, avec son 'pôle p r i e r e ' , son "pôle annonce de foi et son pôle cha rite , maîs on dépasserait les limites du ridicule - si le ridicule était possi ble en art contemporain, qui s'en préserve par la possibilité toujours

offerte d'une interprétation au 24e degré - avec la salle mausolée consacrée par l'écrivain a son denant chien, Clement ien, ici, qui donne a penser ou a Rfoirage s émouvoir L'impression de triste est bien au rendez vous, maîs pas le 'temoignage porte sur I epoque Celui la, mieux que dans cette expo alibi, indispensable gage de modernite donne par qui v eut continuer a la satinser en toute impunité, e est dans ses romans et ses poèmes qu'il faut le chercher C'est la qu on trouvera le tableau impitoyable d'un monde deperson nahse, ou l'être humain est devenu particule interchangeable et unite de consommation, de la derealisation d une societe devenue simulacre, du desenchantement d'une epoque qui a ferme avec orgueil la fenêtre du sacre et s est barricadée avec une pretention désespérée dans les cerri tudes de ses utopies nihilistes Romancier de la déperdition - d'un monde qui a perdu le sens de ce qu est I amour, la fraternité, le don, la gratuite , Houellebecq est aussi, en creux, un écrivain de la nostalgie, comme le rappellent ces vers cites par Michel De Jaeghere dans I edito rial de I excellent hoi s serie que le Figaro consacre a Houellebecq < Nous voulons quelque chose comme une fidelite,/Comme un enlacement de douces dependances, / Quelque chose qui dépasse et contienne I existence, /Nous ne pouvons plus vivre lom de I éternité » Car il n y a au fond que I espérance, au sens chretien du terme, cette espérance si absente du palais de Tokyo, qui permette venta blementde'restervivant' * Rester vivant, palais de Tokyo, PansXVF,jusqu au ll septembre

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Date : 02/08/2016 Heure : 05:24:42

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Michel Houellebecq : la destruction de l'Homme par l'Homme

« À part les femmes nues, l'humanité m'apparaît constituée de silhouettes lointaines et peu distinctes. », Michel Houellebecq. Du 23 juin au 11 septembre 2016, le Palais de Tokyo consacre une partie de son espace à cet auteur contemporain Français, largement traduit et lu dans le monde entier. Son travail est multiple : il mêle poèmes, essais, romans, chansons et réalisations filmographiques. Supports et collaborations Composée de sons, de photographies, d'installations, de poèmes et de peintures, l'exposition Rester vivant est réalisée par Michel Houellebecq ainsi que d'autres artistes tels que Robert Combas, Raphäel Sohier, Renaud Marchand, Iggy Pop et Maurice Renoma. Elle est agencée minutieusement, liant abstrait et concret, détails et ensemble, et réel et représentation. Le visiteur est instantanéement plongé au coeur des obsessions houellebecquiennes. L'exposition Rester vivant L'ambiance émanant du travail de l'artiste est tout d'abord sombre et oppressante. Plusieurs réalisations incarnent la dégradation massive de l'environnement que ce soit en France dans les zones périurbaines et à la campagne ou bien dans les stations balnéaires en Espagne. Ceci s'effectue à travers des photographies argentiques aux tons froids ou par la superposition de deux images représentant le présent et le futur, confrontant violemment le visiteur à sa perte s'il reste passif sur une Terre en colère. Certaines avancées technologiques sont également dénoncées telles que les substances chimiques nécessaires à la fabrication d'êtres vivants, caractérisée par des tuyaux et des fioles de laboratoire. Enfin, Robert Combas rend hommage à l'artiste en retranscrivant sous la forme de peintures aux tons chauds plusieurs de ses poèmes. Quelques unes de ses chansons sont enfin adaptées en poèmes et diffusées par le biais d'un juke-box.

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Date : 02/08/2016 Heure : 05:24:42

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Finalement, le visiteur découvre les obsessions de Michel Houellebecq, les observe et les ressent en déambulant dans ces chambres poétiques. Il s'en dégage alors le regard que l'écrivain porte sur le monde, l'homo sapiens et son auto-destruction, ainsi que son analyse du sens de la vie et la possibilité du bonheur. Retrouvez ici toutes les informations relatives à l'exposition. Recommander à des amis

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Date : 30/07/2016 Heure : 16:37:02

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Expo Rester vivant, Michel Houellebecq

De Jean de Loisy 10/ 10 Oeuvres 10 Emotions 10 Intérêt intellectuel 10 Compréhensibilité 8 Mise en exposition 10 Palais de Tokyo 13 avenue du Président Wilson 75116 Paris Alma Marceau (l.9) Billets à 10,40 € À l'affiche du : 23 juin 2016 au 12 septembre 2016 Jours et horaires Réservation de tickets Site officiel

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Date : 30/07/2016 Heure : 16:37:02

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Non pas une exposition « sur » Michel Houellebecq, mais une exposition « de » Michel Houellebecq : comment l’écrivain produit une forme qui participe à la réinvention de l’exposition en brouillant les cartes entre littérature et photographie, réel et fiction. Poète, essayiste, romancier et réalisateur, Michel Houellebecq a un lien étroit avec la photographie, qui accompagne et prolonge sa réflexion depuis le début de sa carrière, et dont il fait souvent état dans ses romans. L’exposition est un scénario qui conduit le visiteur au travers des obsessions de l’écrivain. Composée de sons, de photographies, d’installations et de films conçus par lui et par d’autres artistes invités (Robert Combas, Raphaël Sohier, Renaud Marchand et Maurice Renoma), elle offre ainsi une plongée dans le cerveau et le monde de ce créateur protéiforme qu’est Michel Houellebecq.

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Date : 24/07/2016 Heure : 09:03:40 Journaliste : Hubert Artus

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Houellebecq à chœur ouvert au Palais de Tokyo Scénographie, photos, vidéos, et même un bar-fumoir : l'écrivain s'expose tout l'été au Palais de Tokyo dans une installation qui oscille entre authenticité et provocation.

Le Palais de Tokyo propose une exposition de et non sur l'écrivain Michel Houellebecq. -Sipa "Nous habitons l'absence" : c'est une légende, placée en plein milieu d'une image en noir et blanc montrant un terrain presque postapocalyptique. Cette photo conclut le parcours d'une exposition de 1.500 m2 et résume toute l'œuvre de Houellebecq. "Rester vivant" , le titre de cette exposition, était d'ailleurs le titre d'un de ses recueils de poésies, paru il y a quasiment vingt ans (1997). Entre-temps, l'écrivain a écrit et a soigneusement sculpté l'image controversée qu'on a de lui , tout en s'évertuant à étendre ses domaines d'intervention : chanteur, réalisateur, acteur, performer, photographe, star. Il s'expose dans une "installation" de 18 salles à son image : ça ressasse parfois, ça surprend aussi. Des poèmes interpétrés par Iggy Pop Si le corpus majeur de l'exposition est constitué des photographies (argentiques comme numériques, couleur comme noir et blanc), on tombera aussi sur des crucifix de pinceaux, sur un bar - où l'on pourra fumer et boire de la bière - avec un juke-box qui diffusera tous les poèmes de Houellebecq interprétés par Iggy Pop ou Jean-Louis Aubert, sur une pièce tombeau avec crâne reliquaire, et sur des univers inattendus. "Une salle par obsession" , résume le président du Palais de Tokyo, Jean de Loisy.

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Date : 24/07/2016 Heure : 09:03:40 Journaliste : Hubert Artus

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On savait Houellebecq obsédé par l'art et par la photographie, qu'il utilise quand il veut montrer que, pour lui, un désert est mieux qu'un endroit avec des hommes. En cette période de Brexit, cette photo intitulée France 014, prise dans les années 90 à Calais et représentant un frontispice "Europe" déjà abîmé, sublimé par un grisâtre travaillé, est du pur effet Houellebecq : suffisamment brut pour être une vision claire. Vraie surprise Idem pour ce Leader Price comme jeté là, en plein milieu d'un village qui, sans lui, eût été bucolique : cette manière de montrer que le hard discount restera ici plus longtemps que le village lui-même. Certaines images sont anciennes, d'autres travaillées en vue de cette installation. La meilleure surprise, dans "Rester vivant" , c'est qu'on s'amuse. A la Houellebecq : par la description clinique, par la distance, par le cynisme. Témoin, cette pièce consacrée au tourisme, autre obsession : vous marchez sur des sets de table ramassés dans des restoroutes (ou achetés par le Palais de Tokyo), vous courbez le dos avant d'être plié de rire. Une salle consacrée à son chien Clément L'autre surprise, ce sont les univers proposés par les artistes que Houellebecq a invités : le peintre Robert Combas, le styliste Maurice Renoma, Iggy Pop et... l'exfemme de l'auteur . Cette dernière donne ses propres aquarelles représentant feu le chien Clément. Elle et Houellebecq, divorcés, montrent ici les 31 jouets du chien, qu'ils s'étaient partagés au divorce. Désuet et absolu, comme cette autre pièce, celle de Renoma, moquettées et meublée par le styliste. Autre invité, l'artiste Renaud Marchand, qui expose tout bonnement la composition chimique de l'humain : sur une table trônent fioles, bonbonnes et récipients de laboratoire en verre, contenant la trentaine d'ingrédients (eau, azote, graphite, sodium...) nécessaires. Robert Combas, lui, ami de l'auteur depuis dix ans, et qui met souvent des vers de son ami dans ses propres tableaux. Mais le romancier l'a surtout convaincu de transporter ici son atelier, encombré de papiers, de disques, journaux, revues porno et restes de peinture. Combas passe ainsi tous ses après-midi ici , dans une boîte mystérieuse, transparente, qui devient, selon Jean de Loisy, "la batterie énergétique de la poésie et de la création". Cette installation-exposition est une machinerie artistique à chœur ouvert. Comme toujours chez Houellebecq, difficile (ou vain) d'y discerner l'authenticité de la provocation. En somme, la vraie surprise de cet événement plus sciant que prévu, c'est que Houellebecq sait montrer qu'il est vivant.

"Rester vivant" , Palais de Tokyo, Paris XVIe. Jusqu'au 11 septembre. www.palaisdetokyo.com

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Date : 23/07/2016 Heure : 08:49:23 Journaliste : Caroline Doudet

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Rester vivant de Michel Houellebecq, au Palais de Tokyo

Nous habitons l'absence… Il y a les artistes que j'aime. Il y a les artistes que je n'aime pas. Et puis, il y a Michel Houellebecq, dont je ne sais trop quoi penser, au fond. Je crois qu'il me perturbe un peu, au point d'ailleurs que l'autre nuit j'ai rêvé de lui (rien de sexuel hein : nous discutions littérature avec un autre écrivain (je ne suis pas sûre qui) ; je crois bien que mon inconscient est toqué). Le seul roman que j'ai lu de lui m'a laissée perplexe et je n'ai pour l'instant pas poursuivi plus loin mes investigations (plus par manque de temps qu'autre chose), j'ai beaucoup aimé ses entretiens avec Beigbeder, et j'ai lu de la première à la dernière page le numéro des Inrocks dont il était rédacteur en chef et qui m'a beaucoup intéressée. Du coup, j'ai eu envie d'aller voir cette exposition au Palais de Tokyo, exposition non sur Michel Houellebecq mais de Michel Houellebecq. Une exposition qui brouille les cartes entre littérature et photographie, réel et fiction. Sur 1500 m2, le parcours invite le visiteur à plonger dans les obsessions de l'écrivain et dans son monde créateur. Composée de sons, de photographies, d'installations et de films conçus par lui et par d'autres artistes invités (Robert Combas, Raphaël Sohier, Renaud Marchand et Maurice Renoma), elle nous propose une nouvelle facette du personnage. Et, je l'avoue, je suis toujours aussi perplexe. Certaines œuvres sont réellement fascinantes, et montrent une véritable réflexion sur la forme et le sens : des tableaux-poèmes qui s'illuminent en série, une colonne transparente dans laquelle « flottent » un carnet, un stylo et un appareil photo, ou encore sa série de photographies de femmes. D'autres travaux m'ont moins séduite, mais témoignent néanmoins d'une véritable intention : par exemple, en sortant de la première partie de l'exposition, très sombre et anxiogène,

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Date : 23/07/2016 Heure : 08:49:23 Journaliste : Caroline Doudet

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rendue encore plus inquiétante par le travail de la lumière et du son, qui donnent l'impression d'être dans un utérus, on débouche sur un espace à la lumière aveuglante, dont le sol est recouvert de sets de tables touristiques. Enfin, certaines photographies m'ont paru dénuées d'intérêt artistique : certes, c'est très émouvant de voir les photographies de son chien Clément et la vitrine consacrée à tous ses jouets (un homme qui voue un tel amour à son chien ne peut pas être mauvais, au fond), tout comme il est sympathique d'un point de vue biographique de voir la photo de Marie-Pierre (son ex-femme) à la montagne, mais artistiquement parlant, tout le monde a les mêmes à la maison, et on a l'impression que ce qui est supposé donner une valeur artistique au cliché, c'est qu'il a été pris par Michel Houellebecq. Ce n'est pas ma conception des choses. De fait, j'ai souvent eu l'impression, en parcourant l'exposition, qu'il me manquait des clés. Une exposition que je juge donc assez inégale dans l'ensemble, mais c'est une curiosité : si vous passez dans le coin, n'hésitez-pas, histoire de vous faire votre propre idée.

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Date : 23/07/2016 Heure : 08:49:23 Journaliste : Caroline Doudet

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Date : 23/07/2016 Heure : 08:49:23 Journaliste : Caroline Doudet

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Rester vivant Michel HOUELLEBECQ

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Date : 23/07/2016 Heure : 08:49:23 Journaliste : Caroline Doudet

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Palais de Tokyo Jusqu'au 11 septembre 2011

Video : http://www.youtube.com/embed/_JJkNddhfUI? version=3&rel=1&fs=1&autohide=2&showsearch=0&showinfo=1&iv_load_policy=1&wmode=transparent

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Date : 19/07/2016 Heure : 12:45:02

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Exposition Rester vivant de Michel Houellebecq - Palais de Tokyo, Paris Une exposition présentée au palais de Tokyo, Paris (23 juin - 11 septembre 2016). Michel Houellebecq se dévoile au palais de Tokyo et propose une nouvelle forme d’exposition où il cherche à estomper les limites entre littérature, photographie et cinéma, entre réel et fiction.

Michel Houellebecq, Tourisme #001. Courtesy de l’artiste et Air de Paris, Paris Conçue comme une œuvre en soi, l’exposition cherche à réinventer la notion d’exposition. Le parcours est construit tel un scénario qui conduirait le visiteur au travers des obsessions de l’écrivain, du vide de l’existence moderne à l’érotisme en passant par la mort de son chien. Composée de sons, de photographies, d’installations et de films conçus par lui et par d’autres artistes invités, il offre une plongée dans l’univers intime de Michel Houellebecq.

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Date : 19/07/2016 Heure : 12:45:02

www.artactu.com Pays : France Dynamisme : 18 Page 2/3

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Michel Houellebecq, Mission #020. Tirage pigmentaire (2016). Courtesy de l’artiste et Air de Paris, Paris. Cent quarante photos déclinent les thèmes majeurs de l’écrivain. La série Tourisme reflète, dans une profusion de couleurs éclatantes, l’artificialité des lieux de loisirs et de la nature domestiquée, ainsi que la fausseté du bonheur que l’on y vend. Des clichés de paysages arides renvoient une vision sans espoir de la vie humaine, marquée par la solitude et le nihilisme. Les options narratives qui n’ont pas trouvé leur place dans ses romans, sont concrétisées par des bifurcations au sein de l’exposition, sous la forme de passages obligatoires ou facultatifs qui brisent la linéarité du parcours. L’exposition inclut également des sons, installations, films et autres œuvres d’artistes invités tels que Maurice Renoma, Robert Combas et Iggy Pop. Informations pratiques : Exposition Rester vivant de Michel Houellebecq, jusqu’au 11 septembre 2016 Palais de Tokyo : 13, Avenue du Président Wilson, Paris 16e Ouvert tous les jours, sauf le mardi, de midi à minuit. Accès : Métro : ligne 9 / stations Alma-Marceau ou Iéna. RER C / station Pont de l’Alma. Bus : lignes 32, 42, 63, 72, 80, 92.

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Date : 19/07/2016 Heure : 12:45:02

www.artactu.com Pays : France Dynamisme : 18 Page 3/3

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Tarifs :Le billet d’entrée permet un accès gratuit au programme d’événements du même jour. Tarif normal : 10.40 euros. Tarif réduit : 8.40 euros.

Catalogue d’exposition Rester vivant de Michel Houellebecq

Catalogue de l’exposition : Rester vivant de Michel Houellebecq, éd. Flammarion Commissaire d’exposition : Jean de Loisy

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Date : JUIL/AOUT 16

Pays : France Périodicité : Bimestriel

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RESTER VIVANT

Jusqu'au 12 septembre 2016 Palais de Tokyo 13, avenue du Président Wilson, 75116 Paris. Métro léna et Alma Marceau De midi à minuit tous les jours, sauf le mardi, Tarifs : 10 ou 8€.

9 Affiche de l'exposition Palais de Tokyo - Paris 10 « Dans les bras »

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Comme le souligne à l'envie le Palais de Tokyo en préambule, il s'agit bien d'une exposition « de » Michel Houellebecq et non pas « sur » Michel Houellebecq. Et, de fait, le célèbre écrivain s'attache ici à produire une forme qui participe à la réinvention de l'exposition en brouillant les cartes entre littérature et photographie, réel et fiction. Poète, essayiste, romancier et réalisateur, Michel Houellebecq a un lien étroit avec la photographie, qui accompagne et prolonge sa réflexion depuis le début de sa carrière, et dont il fait souvent état dans ses romans. Reprenant le titre de l'un de ses premiers livres parus en 1991, l'exposition se présente comme un scénario conduisant le visiteur au travers des obsessions de l'écrivain. Composée de sons, de photographies, d'installations et de films conçus par lui et par d'autres artistes invités (Robert Combas, Raphaél Sohier, Renaud Marchand et Maurice Renoma), elle offre ainsi une plongée dans le cerveau et le monde de ce créateur protéiforme qu'est Michel Houellebecq. Le parcours débute par une injonction, Faites vos jeux, et s'achève sur un constat : Vous n'avez aucune chance ! Ça se confirme, nous sommes bien entrés dans l'univers de Houellebecq !

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Date : AOUT 16 Page de l'article : p.1,79,80,81 Journaliste : Patrick Eudeline Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 29379

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Date : AOUT 16 Page de l'article : p.1,79,80,81 Journaliste : Patrick Eudeline Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 29379

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Le voilà sacralisé

MICHEL HOUELLEBECO Au moment où son légendaire album est réédité par Tricatel, ^le romancier expose ses obsessions au Palais dè Tokyo. PAR PATRICK EUDELINE On n'entend plus parler que de Michel Houellebecq. L'été lui est dédié. A l'heure où part Maurice Dantec. Qui partageait avec Houellebecq plus d'un point commun, même si Dantec, malade depuis longtemps et en exil canadien, avait semblé imploser ces dernières années, poussant sa logique et ses obsessions jusqu'à leur point de non-retour. Ce que le petit monde littéraire, évidemment, ne lui avait pas pardonné. Non seulement ce type était incapable de se déplacer ail Salon du Livre ou à la Closerie des Lilas, mais fl allait trop loin. Trop loin dans le trop loin, dirais-je. Et ça, on en a le droit quand on s'appelle le Comte de Lautréamont, Raymond Roussel, Léon Bloy ou l'Arabe dément auteur du "Nécronomicoii". Quand le temps a parlé et patiné tout cela, en somme. Les écrits de Flaubert sur les dangers de l'islam ? Formidable. C'est du folklore d'un autre temps. La même chose aujourd'hui ? Au pilori ! Même si les textes visés (le Coran en somme) sont les mêmes qu'au temps de Flaubert. Même et surtout si la littérature se doit d'être brûlot, d'outrager la pensée, de monter des châteaux de cartes interdits. Non, aujourd'hui, on veut du tiède qui ne fasse pas de vagues. Même si le tiède sans vagues... FJi bien, cela ne vend guère par définition.

Là-dessus, Maurice blêmit, tremble et m'interrompt : "Non, pas toi, Patrick. Pas toi. Tu n'as pas le droit. Les communistes... Tu te rends compte ? — Non... Eh, Maurice ! je plaisantais. Léger. Je déconnais. — L'humour peut être dangereux. Quand l'humour fait passer Staline et le reste, alors fai plus d'humour. Pense aux goulags et à Chostakovitch." — OK Maurice." Je n'insistais pas. Il valait mieux parler des UK Suhs ou de Pavlov's Dog, on risquait moins de s'engueuler C'est une des images qui me restent de Maurice G Dantec. Et que je préfere. Certains de ses livres, je n'ai pu les finir... Mais ''Les Chants De Maldoror" de Lautréamont ou F "Ulysse" de Joyce, non plus. Et la poignée de chefs-d'œuvre qui reslenl oni ouveil des portes. Il prophétisait nos terrifiantes années 2000 et s'est finalement peu trompé. En ce style flamboyant obsédé de Spinrad, Dick et de Farmer. En kid fan du Blue Ôyster Cuit et de Hawkwind qui a dévoie les collections science-fiction de son adolescence. Maurice Dantec, Michel Houellebecq... Avec le second, la dernière fois, nous avions parlé de Clément et de cimetières pour chiens. L'expo au Palais de Tokyo (Rester Vivant — ouverte jusqu'en septembie) lui est d'ailleurs dédiée. Au regretté Clément. Et une salle ou deux, comme l'affiche, lui rendent hommage.

Plus grand écrivain français ou pas, on se dit que c'est peut-être un peu trop. Houellebecq Seul Houellebecq, finalement, a tous les droits et semble plus ou moins intouchable. Mais ses jumeaux maudits comme Maurice... Et Dantec, donc, ne plaisantait pas sur certaines choses. Anciens punks tous les deux, nous étions amis, quand le garçon était encore parisien et fomentait des machins sci-ti et technoïdes avec Richard Pinhas. Un jour, pour plaisanter, d'un ton léger et badin, je lui confie : "Non, moi, le communisme vintage, je trouve ça charmant. Le côté Huma dimanche et Ami 6. Et ce Robert Hue traînait, que je sache, au GolfDrouot et les Vautours, hein ? Les Vautours ! Leur pere était le maire communiste de..."

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photographe ? Je ne sais. Même si dans "La Carte Et Le Territoire", déjà Houellebecq, via un des personnages, parle longuement de photographie et des techniques y afférant. Une expo au Palais de Tokyo V Comme Warhol, Pollock, Jeff Koons, Damien Hirst ou David LaChapelle ? On n'a pas fait cet honneur à Diane Arbus ou Mapplethorpe. Voilà Houellebecq sacralisé. Mais le monde est ainsi fait. Internet l'a atomisé. On ne prête plus qu'aux très riches et on ne se souvient donc que des très grands noms. Rien entre eux et la marée d'inconnus YouTube. Dans tous les domaines. Houellebecq est notre Victor Hugo. C'est ainsi. Après tout, ce dernier dessinait...

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Date : AOUT 16 Page de l'article : p.1,79,80,81 Journaliste : Patrick Eudeline Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 29379

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"Irlande I

Le Palais de Tokyo le rôle de ledacteui en L hef des Inrockuptibles et la réédition de I album avec Bertrand Burgalat Api es le cinema, en tant que i pal i Dateur et acteui et le rôle de parolier pom Tgg) et d autres ll nous auia dont tout fait L album, <_e ' Piesence Humaine" est certainement ce qu'il v a de plus intéressant dans le lot des acta ites annexes de Houellebecq Parce que même s il l'a longtemps caché, étant lemie à I idée de passe! pour un écniam rock de plus Houellebecq vient dc la G cst sa generation ses obsessions Fan dc Neil Young et lecteur cle "Bricoles" pai Panngaux dans Rock&Folk Comment aurait-il pu en etre autiement ? Aussi, le succès venu, ce fut sa premiere volonté son obsession Faire un disque ' Un disque qu'il a longtemps considère comme un echec Au moins au niveau des ventes II en a voulu a Burgalat Plus tard cet hjperactif s est acoquine avec Jean-Louis Aubert comme pour sortu a coup sur de I undeigiound Pour un disque, dont il était l'auteui bien meilleur, d ailleurs, que ce que l'on croît généralement Maîs tout le monde bien sur juge sans Tous droits réservés à l'éditeur

piendre le temps de \enfiei sul pieces Trop d'informations on le sait, tue l'information Hvperactif disais ie ' II ne se passe pas six mois sans que Houellebecq soit a la une livre disque, expo photos film ll oct upe les medias en boulimique Lt regarde d'Iilande — ou désormais de Pans ou il habite de nouveau, son XIIF arrondissement — I impact de ses fiasques dans les medias En homme pressé En homme presse ' Parce que le temps passe il le sait ct le sent Et il veut avant la fm lachei ce qu'il a de meilleur On n'avait pas prévu cela la révolte des \ leux Leur omniprésence Paul Mccartney tourne aujourd hui plus que jamais et sort ses meilleurs disques depuis les Beatles Neil Young ou D>lan multiplient les acta itcs Avant que tout soit fini Les exemples sont legion Et il y a un boulevard dei ant eux Puisque les jeunes n existent pas Puisque les jeunes ii existent plus Puisque les jeunes n'ont neil dans le <_ olfie

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Date : AOUT 16 Page de l'article : p.1,79,80,81 Journaliste : Patrick Eudeline Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 29379

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"France #017"

Livre, disque, expo photos, film. Il occupe les médias en boulimique "La Bible, c'est quand même très eon, iiiême si c'est plutôt bien écrit. " Flèche du Parthe ? La Bible, c'est de la tradition orale et, une œuvre ensuite multi traduite. Difficile donc d'affirmer qu'elle est ''plutôt bien écrite". Le Coran, on s'en souvient, n'en mérita pas tant dc la part dc Houellebecq : "La religion lapins eon, c'est quand même l'Islam", prévenait-il dans un entretien avec Lire en 2001, avant d'ajouter ; "Quand on ht le Coran, on est effondré... effondré. L'islam est une religion dangereuse, et ce depuis son apparition. Heureusement, il est condamné (...). L'islam est miné de l'intérieur par le capitalisme. C'est Ic seul espoir. Le matérialisme esl un moindre mal. Ses valeurs sont méprisables, mais quand même moins destructrices, moins cruelles, moins stupidcs, que celles de l'Islam. "

Ce que pense Houellebecq est clair. Mais comme Huysmans, il regrette probablement cet enlisement dans le matérialisme, et rêvasse peut-être à l'esthétisme Catholique. Dieu inspiie l'Art. Maîs, Islam ou pas, Dieu est mort C'est là le sujet même de son expo Au gré de photos et d'installations, c'est inlassablement le même message. Il nous montre le moindre mal du matérialisme ct sa profonde laideur. Comme dans "Le Matin Des Magiciens", il nous rappelle inlassablement que nous, tout cela, c'est du périssable. Ces photos-là semblent avoii été prises par smartphone tant elles sont sans apprêt, malgré quèlques effets Photoshop dé-ci dé-là. Brutaux paysages urbains, façades HLM avec antennes, no man's land, laideurs esti\ ales Tous droits réservés à l'éditeur

(camping ! pubs pour résidences), supermarchés. Parfois, en contrepoint, comme furtivement, il nous parle de beauté (portraits de femmes) ou d'amour (Clément encore). Les installations sont moins parlantes. Un fumoir, un bordel (enfin, un bar à hôtesses) dessiné par Maurice Renoma. Ailleurs, Robert Combas se voit invité pour une pièce à son honneur Et puis un fort raelien cyborg ou homme nouveau en construction. Sinon, ce sont les jouets de Clément dans une vitrine, et puis Clément à la mer, Clément à la montagne... La irioiale de celle histoire — de celle expo ? "Nouspeuplons notre absence." Bien dit. Même si quelque peu pré\ isible. Maîs Houellebecq a de l'humour. Sa qualité la plus évidente est souvent celle qu'on lui pi ête le moins. Initialement sorti en 2000 sur Tncatel, "Présence Humaine'', le Burgalat/ Houellebecq, c'est du talk-over à la Dashiell Hedayat. A qui le disque fait irrésistiblement penser ("Obsolète" !). Houellebecq ne s'est guère préoccupé de pieds et de rimes, c'est un flow beat sur un jazz psychédélique ou plutôt néo-progressif. AS Dragon, Eiffel, les obsessions brillantes dc Bertrand... Le disque est une réussite. Elégamment réédité et augmente (deux morceaux inédits de Vannier, un vinjle), la chose ressort en juillet, if Exposition "Michel Houellebecq, Rester Vivant" Pain!» de Tokyo, jusqu'au 11 septembre

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Date : 15/21 JUIL 16 Page de l'article : p.75 Journaliste : Hubert Artus Pays : France Périodicité : Hebdomadaire Paris OJD : 156646

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Houellebecq à chœur ouvert Scénographie, photos, vidéos, et même un bar-fumoir : l'écrivain s'expose tout l'été au Palais de Tokyo dans une installation qui oseille entre authenticité et provocation. MACHINERIE ARTISTIQUE A gauche Tourisme tt OM. A droite Dans les bras (ll)

OTira<-imM-m»a Pala s de Tokyo Paris XVI e Jusqu au 11 septembre www palaisdetokyocom

ous habitons I absence» c'est une legende placée en plein milieu d une image en noir et blanc montrant un terrain presque post apocalyptique Cette photo conclut le par cours d'une exposition de 1 500 nV et résume toute I oeuvre de Houellebecq « Res ter vivant », le titre de cette exposition, était d ailleurs celui d un de ses recueils de poésies paru il y a quasi ment vingt ans (1997) Entre temps I écrivain a écrit et a soigneusement sculpte I image controversée qu'on a de lui, tout en s évertuant a étendre ses domaines d'intervention chan teur, réalisateur acteur performer, photographe, star ll s expose dans une « installation » de 18 salles a son image ça ressasse parfois, ça surprend aussi Si le corpus majeur de l'exposition est constitue des photographies (argentiques comme numeriques, couleur comme noir et blanc), on tombera aussi sur des crucifix de pinceaux sur un bar - ou I on pourra fumer et boire de la biere avec un juke box qui diffusera tous les poèmes de Houellebecq interprètes par Iggy Pop ou Jean-Louis Aubert sur une piece tombeau avec crâne reliquaire, et sur des univers inattendus « Une salle par obses s/on» résume le president du Palais de Tokyo Jean de Loisy

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On savait Houellebecq obsède par I art et par la photographie, qu'il utilise quand il veut montrer que pour lui, un desert est mieux qu un endroit avec des hommes En cette période de Brexit, cette photo intitulée France t 014 prise dans les annees 90 a Calais et representant un frontispice « Europe » déjà abîme sublime par un grisâtre travaille, est du pur effet Houellebecq suffisam ment brut pour être une vision claire

VRAIE SURPRISE Idem pour ce Leader Price comme jeté la, en plein milieu d un village qui sans lui eût ete bucolique cette maniere de montrer que le hard discount restera ici plus longtemps que le village lui-même Certaines images sont anciennes, d autres tra vaillees en vue de cette installation La meilleure surprise, dans « Rester vivant », c'est qu on s'amuse A la Houellebecq par la description clinique par la distance par le cynisme Témoin, cette piece consacrée au tourisme autre obsession vous mar chez sur des sets de table ramasses dans des restoroutes (ou achetés par le Palais de Tokyo) vous courbez le dos avant d'être plie de rire Lautre surprise, ce sont les univers proposes par les artistes que Houellebecq a invites le peintre Robert Combas, le styliste Maurice Renoma, Iggy Pop et I ex femme

de I auteur Cette derniere donne ses propres aquarelles representant feu le chien Clement Elle et Houellebecq divorces montrent ici les 31 jouets du chien qu ils s étaient partages au divorce Désuet et absolu, comme cette autre piece, celle de Renoma moquettees et meublee par le sty liste Autre invite, l'artiste Renaud Marchand, qui expose tout bonnement la composition chimique de I humain sur une table trônent fioles bonbonnes et récipients de laboratoire en verre contenant la trentaine d'ingrédients (eau, azote graphite sodium ) nécessaires Robert Combas lui, ami de l'auteur depuis dix ans, et qui met souvent des vers de son ami dans ses propres tableaux Maîs le romancier l'a sur tout convaincu de transporter ici son atelier, encombre de papiers de disques journaux, revues porno et restes de peinture Combas passe ainsi tous ses après-midi ici, dans une boîte mystérieuse transparente qui devient, selon Jean de Loisy,«la batterie energetique de la poesie et de la creation » Cette installation exposition est une machiner ie artistique a chœur ouvert Comme toujours chez nouel lebocq difficile (ou vain) d'y discer ner I authenticité de la provocation En somme la vraie surprise de cet evenement plus sciant que prévu c'est que Houellebecq sait montrer qu il est vivant • HUBERT ARTUS RENOMA 3267658400508


Date : 07/07/2016 Heure : 22:51:39

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Replay : Culture Video : http://www.dailymotion.com/embed/video/x4jt7n2?autoplay=1&highlight=333333&logo=1

Culture - Show Complet - 08/07/2016 32:03 La Culture passe en mode ÉTÉ ! En juillet et en août, de la fraîcheur, de la légèreté, de l'humour... Avec Valerie Abecassis découvrez Othello en mode Séfarade a New-York, la tendance des bijoux mystiques quand Dieu lui-meme porte chance... le trailer du doc sur Frank Zappa et le portrait de l'infatigable créateur Maurice Renoma, presque 80 ans et une formidable créativité.

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Date : JUIL/AOUT 16 Page de l'article : p.42 Journaliste : Gabriel Fouquet

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CHRONIQUE Sortir

« Rester vivant » par Gabriel Fouquet

L

es Parisiens et les touristes de passage dans la ville lumiere auront I occasion de visiter tout l'été le monde de Michel Houellebecq II ne s'agit pas, au Palais de Tok3'o, d'une exposition sur Michel Houellebecq, maîs bien d'une exposition de Mi enel Houellebecq On savait que le romancier et poète s'était essaye déjà a la musique, au cinéma, a la photo Ce sont ici des sortes de souvenir», ou de memoires en tranche qu'il expose, d'une salle à l'autre Brouillant les cartes, comme l'on dit, entre litterature et photo graphie, réel et fiction, Houellebecq promené son public de l'une de ses obsessions a l'autre Composee de sons de photographies d installations et de films conçus par lui et par d'autres artistes invites (Robert Cornbas, Raphael Sohier Renaud Marchand et Maurice Renoma) elle offrira ainsi une plongee dans le cerveau et le monde de Michel Houellebecq Au fil de ces K chambres poétiques », selon l'expression de Jean de Loisy, président du Palais de Tokyo, on découvre une collection de sets de tables touristiques, un bar - ou l'on pourra fumer et boire de la bière, ce qui semble être devenu l'une des pires transgressions de l'époque -, maîs aussi un » tombeau » dédié à son chien Clément, ou encore une machine étrange qui mélange dcs encres « Une salle par obsession », résume l'écrivain Très peu de sons, car « dans son ensemble, le monde fonctionne dans un silence terrible », affirme Houellebecq dans le catalogue de l'exposition On trouvera dans une autre salle, trônant sur une table, des fioles, bonbonnes, récipients de laboratoires en verre la trentaine d'ingrédients (eau, azote, graphite, sodium ) nécessaires pour fabriquer un être humain La liste et les proportions sont affichées sur le mur Magnifique résume de l'âge du transhumain, que Houellebecq n'a de cesse de dénoncer livre apres livre Si l'on fait abstraction des obsessions erotiques de l'écrivain, parfois trop affichées sur les murs du Palais de Tokyo, cette exposition est revigorante par son intelligence et sa finesse

G.F.I « Rester Vivant > Michel Houellebecq Palais de Tokyo, Paris, jusqu au ll septembre (www palaibdetokyo com/)

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Date : 04/07/2016 Heure : 18:08:21 Journaliste : Guillemette Faure

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Houellebecq en son Palais Petit tour au vernissage de l’exposition « Michel Houellebecq. Rester vivant », au Palais de Tokyo, à Paris, le 22 juin.

M ichel Houellebecq n’a pas son pareil pour traverser incognito une expo Houellebecq. Pourtant, ce n’est pas qu’il traîne tant d’autres invités avec qui le confondre , ce mercredi soir, au Palais de Tokyo, mais beaucoup, absorbés par tant d’œuvres et leur propre bonne compagnie, n’ont pas vu celui qui fend la foule. Un peu plus tôt, on l’a retrouvé dans un recoin de l’exposition avec un monsieur grisonnant en cravate. « Michel aurait préféré que cette photo soit sur ce mur-là, ça a été notre seul point de divergence… » , dit un responsable de l’expo. « Pfchch » , répond l’écrivain traditionnellement peu audible. « C’est le ministre, chuchote quelqu’un. – Quel ministre ? – « Je ne sais pas, il fait noir. » Une fois JeanMarc Ayrault et son épouse raccompagnés, un homme emmène Houellebecq en bas d’un grand escalier pour le prendre en photo avec deux jeunes femmes. Qui a lu ses livres n’est pas surpris de voir l’écrivain se laisser faire sous leurs étreintes. Voilà ce qui peut vous arriver lorsque vous êtes une star de la littérature. On vous embrasse sur la bouche en guise de bonjour. Un peu plus loin, c’est une critique littéraire qui se serre contre lui pour saluer son exposition, « Rester vivant » (le titre d’un de ses essais, avant d’être celui du dernier album de Johnny Hallyday, à ne pas confondre avec le Toujours vivant de Renaud). Même Valérie Pécresse a tenu à lui être présentée. Après tout, cette semaine, Houellebecq fait la « une » du Figaro Magazine et tutoie Emmanuel Macron dans Les Inrockuptibles . « Il n’y a peut-être pas assez de lumière… » , murmure dans une salle voisine un homme qui laisse une jeune femme un peu trop élégante prendre avant lui une photo du crâne supposé appartenir à Michel Houellebecq (1958-2037) et entouré de canettes de Coca-Cola. « Je vous en prie, après vous… » « Je suis avec Clément » , indique le texto d’un invité qui signale qu’il est dans la salle consacrée au chien de l’écrivain. Chair à romans

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Date : 04/07/2016 Heure : 18:08:21 Journaliste : Guillemette Faure

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C’est à se demander si les invités ne feraient pas un peu partie de l’exposition. Il y a là des journalistes, des communicants, une actrice longtemps absente du grand écran. Houellebecq a déjà dit dans ses livres tout le mépris que ces professions lui inspiraient. « J’espère qu’il reste de la bière » , se demande un homme au bar. « Le rosé, c’est parfait pour le temps qu’il fait » , lance un autre. On repense à cette salle de l’exposition dont Houellebecq a tapissé le sol de cartes postales de voyages, de « J’en pince pour la Guadeloupe » à la recette de la Potée limousine en passant par la Route des vins du Sud-Ouest. Peut-être est-on filmé et directement aspiré pour faire de la chair à romans. Passe le styliste Maurice Renoma avec un appareil photo autour du cou. C’est lui qui a conçu la décoration de la salle des « photos de charme », comme on disait à l’époque où Claude François prenait des photos érotiques de mauvais goût. Au milieu de tout ça, un homme avec un gosse qui pleure dans une poussette tourne en rond dans le Palais de Tokyo pour tenter de l’endormir. Ne sait-il pas qu’il n’y a jamais d’enfant dans les livres de Houellebecq ? « Where is the dinner party ? » , demandent deux Américains à l’entrée. Au Financial Times, Michel Houellebecq a expliqué qu’il aimerait bien écrire sur les ultrariches, que c’est un milieu qu’il souhaiterait mieux connaître . Est-ce pour les retrouver qu’il s’éclipse déjà ? « Michel Houellebecq. Rester vivant », du 23 juin au 11 septembre. Réservations : Palaisdetokyo.fr

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Date : 01/07/2016 Heure : 22:51:50

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La sélection week-end du « Monde » Cette semaine, une prestigieuse rencontre musicale, un itinéraire culturel sauce Houellebecq, l'œil ironique de Klee, du graffiti de légende et du jazz à gogo. Largement de quoi zapper l'Euro de football. CONCERTS : chefs-d'œuvre sacrés de l'Espagne de Philippe V à Versailles Jordi Savall est un habitué de Versailles où il a, musicalement s'entend, table ouverte. Cette année, le gambiste et chef d'orchestre catalan œuvre au rapprochement des couronnes de France et d'Espagne. Au programme, le méconnu Henry Desmarest (Messe à deux chœurs), qui s'exila de France pour rejoindre la cour de Philippe V –petit-fils du Roi-Soleil–, dont il devint le maître de la musique française. Et une découverte espagnole : le maître de chapelle de la cathédrale de Barcelone, Francesc Valls (aucun rapport avec notre premier ministre actuel), dont Savall dirigera la monumentale Missa Scala Aretina (une messe à triple chœur). Passionné tant de musique française que de musique catalane, Jordi Savall est l'interprète idéal pour ressusciter cette rencontre au sommet vieille de trois siècles. Marie-Aude Roux

1938.

© PAUL KLEE/ABMT, UNI BASEL « Insula dulcamara », peint en

« Versailles-Barcelone : chefs-d'œuvre sacrés de l'Espagne de Philippe V», château de Versailles, Chapelle royale (Yvelines). Le 2 juillet à 20h30, le 3 juillet à 18 heures. Avec La Capelle Reial de Catalunya, Le Concert des Nations, Jordi Savall (direction). Tél. : 01-30-83-78-89. De 25 à 70 €. chateauversailles-spectacles.fr EXPOSITION : Michel Houellebecq s'invite au Palais de Tokyo, à Paris L'exposition dont Michel Houellebecq est le principal artiste et à laquelle il a convié quelques amis – Iggy Pop, Robert Combas, Maurice Renoma – s'intitule « Rester vivant ». On ne peut qu'être d'accord sur cet impératif, tout en ayant conscience de sa vanité.

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< DIAPOSITIVE PRÉCÉDENTE DIAPOSITIVE 1 sur 3 DIAPOSITIVE SUIVANTE > « France #017 ». © MICHEL HOUELLEBECQ Conscience d'autant plus douloureuse que la plus grande partie du parcours, où sont accrochés les travaux photographiques du romancier et poète, donne des raisons convaincantes de ne plus avoir envie de continuer à vivre dans un monde si désespérant. Son appareil découpe des paysages accablants dans le quotidien de banlieues, d'entrepôts et de cités HLM, supérette enfoncée dans un coin de campagne qu'elle défigure… Son œil découvre chez les vendeurs de cartes postales les chromos les plus niais et, dans les magazines, des publicités pour l'exotisme et la bronzette à bas coût. Il en tapisse sol et murs d'une salle vivement éclairée dans le style pop. Un itinéraire qui fait osciller entre regrets et déplorations. Philippe Dagen Palais de Tokyo, 13, avenue du Président-Wilson, Paris 16e. Du mercredi au lundi de 12 heures à minuit. Entrée de 8 à10€. Jusqu'au 11 septembre. ART : l'œil ironique de Paul Klee au Centre Pompidou, à Paris Il ne reste plus qu'un mois pour découvrir l'exposition que consacre le Centre Pompidou, en plus de deux cents œuvres, à l'Allemand Paul Klee (1879-1940). Un événement à ne pas laisser passer tant sa visite est un moment de jouissance rare. Angela Lampe, son auteure, a décidé de suivre un fil, l'ironie. Mais comme l'ironie est, à un degré ou à un autre, sans cesse à l'œuvre dès que Klee prend son crayon, son pinceau, son éponge ou tout autre instrument, ce n'est plus un fil, mais un écheveau. Il ne peut en être autrement avec un artiste à ce point imprévisible et profond, un des rares vraiment essentiels de son époque. Une ironie qui s'exerce de façon explicite sur les mouvements et théories artistiques dont il est le contemporain, le voisin et, au Bauhaus, l'un des maîtres. Ph. D.

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Centre Pompidou, Paris 4e. Du mercredi au lundi, de 11 heures à 21 heures. Entrée : de 11 à 14 €. Jusqu'au 1er août. FESTIVAL : les vétérans du graffiti investissent Toulouse

Garnier, le 27 septembre 2015.

© CYRIL BITTON Jordi Savall lors du Monde Festival à l'Opéra

Un wagon aux tons roses détonnants a pris place devant l'entrée des Abattoirs, le Musée d'art moderne et contemporain de Toulouse. Un vrai wagon qui sert de support légal à un graffeur – en l'occurence une légende de la discipline, Futura – et annonce la couleur du festival de graffitis Rose Béton. Deux expositions sont consacrées à cet art, tandis que neuf murs de la ville seront redécorés par des artistes internationaux. L'exposition « Epoxy» (du nom d'une marque de sprays des débuts du graffiti, et de la matière même de ces premières peintures projetées), présentée aux Abattoirs, réunit ainsi cinq vétérans dont les pratiques singulières prennent leur source dans le graffiti ; au Château d'eau, musée toulousain consacré à la photographie, le cap est mis sur les origines, avec des photos des années 1978-1982 faites par deux pionniers du genre, Martha Cooper et Henry Chalfant. Pour permettre aux festivaliers de profiter de manière ludique du parcours urbain, un bus toulousain vintage, à plate-forme, a été remis spécialement en circulation. Emmanuelle Jardonnet Festival Rose Béton, jusqu'au 28 août à Toulouse. COMÉDIE-BALLET : « Monsieur de Pourceaugnac » par William Christie, aux Bouffes du Nord Entre L'Avare et Les Amants magnifiques, Molière écrit l'hilarant Monsieur de Pourceaugnac, dont l'adaptation en comédie-ballet sera créée à Chambord en 1669, devant Louis XIV. La musique est bien sûr du surintendant Lully, alors en délicatesse avec son roi : on rapporte qu'il joua lui-même pour rentrer en grâce le rôle du hobereau de province ridiculisé par un couple d'amoureux parisiens aidés d'un larron italien Sbrigani, lequel avait, sinon la tête, du moins le nom de l'emploi. Pour animer cette pochade carnavalesque, William Christie et ses Arts florissants ont retrouvé la complicité du metteur en scène Clément Hervieu-Léger, déjà partenaire d'une Didone de Cavalli en 2011. Un spectacle débordant de fantaisie. M.-A. R. Théâtre des Bouffes du Nord, 37 (bis), bd de La Chapelle, Paris 10e. Jusqu'au 9 juillet. MUSIQUES : fanfare, découvertes et vedettes au Charlie Jazz Festival à Vitrolles

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Dans le Domaine de Fontblanche, bel espace arboré à Vitrolles (Bouches-du-Rhône), l'association Charlie Free organise durant l'année des concerts de jazz, des résidences de musiciens, des ateliers pédagogiques. Et un festival de belle tenue début juillet. Pour cette 19e édition, chaque soir, des fanfares – c'est une tradition –, une découverte et deux vedettes. Vendredi 1er, ION, création pour le festival, puis le pianiste Yaron Herman avec le batteur Ziv Ravitz, avant le quartette du guitariste John McLaughlin. Samedi 2, l'Imperial Quartet, puis le trompettiste Stéphane Belmondo en trio, hommage à Chet Baker, avant le pianiste Jacky Terrasson. Dimanche 3, Un poco loco, puis le trompettiste Enrico Rava en quartette avant la chanteuse Cécile McLorin Salvant. Sylvain Siclier Domaine de Fontblanche, Vitrolles (Bouches-du-Rhône). Tél. : 04-42-79-63-60. A partir de 18h30 (vendredi) et 18heures. De 26 à 29 € ; forfaits deux jours 55 €, trois jours 78 €. charliejazzfestival.com Accéder à l'Accueil MSN

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Jordi Savall, Paul Klee, Michel Houellebecq... Offrez-vous un week-end culturel ! LE MONDE LA LISTE DE NOS ENVIES Cette semaine, une prestigieuse rencontre musicale, un itinéraire culturel sauce Houellebecq, l’œil ironique de Klee, du graffiti de légende et du jazz à gogo. Largement de quoi zapper l’Euro de football . CONCERTS : chefs-d’œuvre sacrés de l’ Espagne de Philippe V à Versailles

Jordi Savall lors du Monde Festival à l’Opéra Garnier, le 27 septembre 2015. CYRIL BITTON Jordi Savall est un habitué de Versailles où il a, musicalement s’entend, table ouverte. Cette année, le gambiste et chef d’orchestre catalan œuvre au rapprochement des couronnes de France et d’Espagne. Au programme, le méconnu Henry Desmarest ( Messe à deux chœurs ), qui s’exila de France pour rejoindre la cour de Philippe V – petit-fils du Roi-Soleil –, dont il devint le maître de la musique française. Et une découverte espagnole : le maître de chapelle de la cathédrale de Barcelone, Francesc Valls (aucun rapport avec notre premier ministre actuel), dont Savall dirigera la monumentale Missa Scala Aretina (une messe à triple chœur). Passionné tant de musique française que de musique catalane, Jordi Savall est l’interprète idéal pour ressusciter cette rencontre au sommet vieille de trois siècles. Marie-Aude Roux « Versailles-Barcelone : chefs-d’œuvre sacrés de l’Espagne de Philippe V », château de Versailles, Chapelle royale (Yvelines). Le 2 juillet à 20 h 30, le 3 juillet à 18 heures. Avec La Capelle Reial de Catalunya, Le Concert des Nations, Jordi Savall (direction). Tél. : 01-30-83-78-89. De 25 à 70 €. chateauversailles-spectacles.fr

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Date : 01/07/2016 Heure : 07:07:19

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EXPOSITION : Michel Houellebecq s’invite au Palais de Tokyo, à Paris

« France #017 ». MICHEL HOUELLEBECQ L’exposition dont Michel Houellebecq est le principal artiste et à laquelle il a convié quelques amis – Iggy Pop, Robert Combas, Maurice Renoma – s’intitule « Rester vivant ». On ne peut qu’être d’accord sur cet impératif, tout en ayant conscience de sa vanité. Conscience d’autant plus douloureuse que la plus grande partie du parcours, où sont accrochés les travaux photographiques du romancier et poète, donne des raisons convaincantes de ne plus avoir envie de continuer à vivre dans un monde si désespérant. Son appareil découpe des paysages accablants dans le quotidien de banlieues , d’entrepôts et de cités HLM, supérette enfoncée dans un coin de campagne qu’elle défigure… Son œil découvre chez les vendeurs de cartes postales les chromos les plus niais et, dans les magazines, des publicités pour l’exotisme et la bronzette à bas coût. Il en tapisse sol et murs d’une salle vivement éclairée dans le style pop. Un itinéraire qui fait osciller entre regrets et déplorations. Philippe Dagen Palais de Tokyo, 13, avenue du Président-Wilson, Paris 16 e . Du mercredi au lundi de 12 heures à minuit. Entrée de 8 à 10 €. Jusqu’au 11 septembre. ART : l’œil ironique de Paul Klee au Centre Pompidou, à Paris

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Date : 01/07/2016 Heure : 07:07:19

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« Insula dulcamara », peint en 1938. PAUL KLEE/ABMT, UNI BASEL Il ne reste plus qu’un mois pour découvrir l’exposition que consacre le Centre Pompidou, en plus de deux cents œuvres, à l’Allemand Paul Klee (1879-1940). Un événement à ne pas laisser passer tant sa visite est un moment de jouissance rare. Angela Lampe, son auteure, a décidé de suivre un fil, l’ironie. Mais comme l’ironie est, à un degré ou à un autre, sans cesse à l’œuvre dès que Klee prend son crayon, son pinceau, son éponge ou tout autre instrument, ce n’est plus un fil, mais un écheveau. Il ne peut en être autrement avec un artiste à ce point imprévisible et profond, un des rares vraiment essentiels de son époque. Une ironie qui s’exerce de façon explicite sur les mouvements et théories artistiques dont il est le contemporain, le voisin et, au Bauhaus, l’un des maîtres. Ph. D. Centre Pompidou, Paris 4 e . Du mercredi au lundi, de 11 heures à 21 heures. Entrée : de 11 à 14 €. Jusqu’au 1 er août. FESTIVAL : les vétérans du graffiti investissent Toulouse

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Date : 01/07/2016 Heure : 07:07:19

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Une des toiles du graffeur français Mist. ROSE BÉTON Un wagon aux tons roses détonnants a pris place devant l’entrée des Abattoirs, le Musée d’art moderne et contemporain de Toulouse . Un vrai wagon qui sert de support légal à un graffeur – en l’occurence une légende de la discipline, Futura – et annonce la couleur du festival de graffitis Rose Béton. Deux expositions sont consacrées à cet art, tandis que neuf murs de la ville seront redécorés par des artistes internationaux. L’exposition « Epoxy » (du nom d’une marque de sprays des débuts du graffiti, et de la matière même de ces premières peintures projet ées), présentée aux Abattoirs, réunit ainsi cinq vétérans dont les pratiques singulières prennent leur source dans le graffiti ; au Château d’eau, musée toulousain consacré à la photographie, le cap est mis sur les origines, avec des photos des années 1978-1982 faites par deux pionniers du genre , Martha Cooper et Henry Chalfant. Pour permettre aux festivaliers de profiter de manière ludique du parcours urbain, un bus toulousain vintage, à plate-forme, a été remis spécialement en circulation. Emmanuelle Jardonnet Festival Rose Béton, jusqu’au 28 août à Toulouse. MUSIQUES : Fanfare, découvertes et vedettes au Charlie Jazz Festival à Vitrolles

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Affiche du Charlie Jazz Festival, du 1er au 3 juillet à Vitrolles. DR Dans le Domaine de Fontblanche, bel espace arboré à Vitrolles (Bouches-du-Rhône), l’association Charlie Free organise durant l’année des concerts de jazz, des résidences de musiciens, des ateliers pédagogiques. Et un festival de belle tenue début juillet. Pour cette 19 e édition, chaque soir, des fanfares – c’est une tradition –, une découverte et deux vedettes. Vendredi 1 er , ION, création pour le festival, puis le pianiste Yaron Herman avec le batteur Ziv Ravitz, avant le quartette du guitariste John McLaughlin. Samedi 2, l’Imperial Quartet, puis le trompettiste Stéphane Belmondo en trio, hommage à Chet Baker, avant le pianiste Jacky Terrasson. Dimanche 3, Un poco loco, puis le trompettiste Enrico Rava en quartette avant la chanteuse Cécile McLorin Salvant. Sylvain Siclier Domaine de Fontblanche, Vitrolles (Bouches-du-Rhône). Tél. : 04-42-79-63-60. A partir de 18 h 30 (vendredi) et 18 heures. De 26 à 29 € ; forfaits deux jours 55 €, trois jours 78 €. charliejazzfestival.com

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M LE MAGAZINE DU MONDE Date : 02 JUIL 16 Page de l'article : p.30 Journaliste : Guillemette Faure

Pays : France Périodicité : Hebdomadaire OJD : 261790

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ETAIS

Houellebecq en son palais. i GUILLEMETTE FAURE

AU VERNISSAGE DE L'EXPOSITION "MICHEL HOUELLEBECQ. RESTER VIVANT", AU PALAIS DE TOKYO, À PARIS, LE 22 JUIN. Michel Houellebecq n a pas son pareil pour traverser incognito une expo Houellebecq Pourtant, ce n'est pas qu'il traîne tant d'autres invités avec qui le confondre, ce mercredi soir, au Palais de Tokyo, maîs beaucoup, absorbés par tant d'ceu\res et leur propre bonne compagnie, n'ont pas vu celui qui fend la foule Un peu plus tôt, on l'a retrouvé dans un recoin de l'exposition avec un monsieur grisonnant en cravate « Michel aurait p léfe re que cette photo soit sut ce mur-là, ça a été nott e seul point de dtvergence », dit un responsable de l'expo « Pfchch », répond l'écrivain traditionnellement peu audible. « C 'est le ministre, chuchote quelqu'un - Quel minist? e ?— < Je ne sais pas, il fait non » Une fois Jean-Marc Ayrault et son épouse raccompagnés, un homme emmène Houellebecq en bas d'un grand escalier pour le prendre en photo avec deux jeunes femmes Qui a lu ses livres n'est pas surpris de \ oir l'écrivain se laisser faire sous leurs étreintes Voilà ce qui peut \ous arriver lorsque vous êtes une star de la littérature On \ous embrasse sur la bouche en guise de bonjour Un peu plus lom, c'est une critique littéraire qui se serre contre lui pour saluer son exposition, «Rester \rvant» {le titre d'un de ses essais, avant d'être celui du dernier album de Johnny Hallyday, a ne pas confondre avec le Toujours vivant fa Renaud) Même Valérie Pécresse a tenu à lui être présentée Après tout, cette semaine, Houellebecq fait la « u n e » du Figaro Magazine et tutoie Emmanuel Macron dans Les Inrockuptibles « U tt'y a peut-êtte pas assez de lumièie », murmure dans une salle voisine un homme qui laisse une jeune femme un peu trop

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élégante prendre avant lui une photo du crâne supposé appartenir à Michel Houellebecq (1958-2037) et entouré de canettes de CocaCola «Je vous en p? ie, aptes vous » «Je suis avec Clément », indique le texto d'un invité qui signale qu'il est dans la salle consacrée au chien de l'ccm am C est a se demander si les invites ne feraient pas un peu partie de l'exposition II y a là des journalistes, des communicants, une actrice longtemps absente du grand écran Houellebecq a déjà dit dans ses livres tout le mépris que ces professions lui inspiraient < J'esper e qu 'il j este de la bièi e ><, se demande un homme au bar «Le rosé, c'est parfait pour le temps qu'il fait > , lance un autre On repense à cette salle de l'exposition dont Houellebecq a tapissé le sol de cartes postales de voyages, de «J'en pince pour la Guadeloupe» à la recette de la Potée limousine en passant par la Route des \ms du Sud-Ouest Peut-être est-on filmé et directement aspiré pour faire de la chair à romans Passe le styliste Maurice Renoma avec un appareil photo autour du cou C'est lui qui a conçu la décoration de la salle des «photos de charme », comme on disait à l'époque où Claude François prenait des photos erotiques de mauvais goût Au milieu de tout ça, un homme a\ ec un gosse qui pleure dans une poussette tourne en rond dans le Palais de Tokyo pour tenter de l'endormir. Ne sait-il pas qu'il n'y a jamais d'enfant dans les livres de Houellebecq ? « Whereisthedinnet patty? >, demandent deux Américains à l'entrée Au Financial Times, Michel Houellebecq a expliqué qu'il aimerait bien écrire sur les ultrariches, que c'est un milieu qu'il souhaiterait mieux connaître Est-ce pour les retrou\er qu'il s'éclipse déjà ? O

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Date : 28/06/2016 Heure : 17:19:38

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Le Palais de Tokyo expose Michel Houellebecq

Non pas une exposition « sur » Michel Houellebecq, mais une exposition « de » Michel Houellebecq : comment l'écrivain produit une forme qui participe à la réinvention de l'exposition en brouillant les cartes entre littérature et photographie, réel et fiction. Poète, essayiste, romancier et réalisateur, Michel Houellebecq a un lien étroit avec la photographie, qui accompagne et prolonge sa réflexion depuis le début de sa carrière, et dont il fait souvent état dans ses romans. L'exposition est un scénario qui conduit le visiteur au travers des obsessions de l'écrivain. Composée de sons, de photographies, d'installations et de films conçus par lui et par d'autres artistes invités (Robert Combas, Raphaël Sohier, Renaud Marchand et Maurice Renoma), elle offre ainsi une plongée dans le cerveau et le monde de ce créateur protéiforme qu'est Michel Houellebecq.

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Date : 28/06/2016 Heure : 17:19:38

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(Photo : Facebook Palais de Tokyo)

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Date : 27/06/2016 Heure : 01:05:09

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L'art comme décor mental Michel Houellebecq met en scène au Palais de Tokyo ses errances et ses intuitions.

Michel Houellebecq, Irlande 1. Courtesy Air de Paris, Paris Comme sur un quai de gare, l’exposition vous accueille avec les annonces de départ et d’arrivée du TGV. Comme à une heure de grande affluence, les visiteurs se bousculent dans un dédale de salle et de couloir. Aux murs, dans la pénombre, des photos, des bouts de film, des auto-citations, des machines, des appareils photos, des IRM de Houellebecq, Michel. Bienvenue dans le cerveau de l’artiste. Celui qui a transformé son errance dans le monde, son infinie solitude, son sentiment d’abandon en poésie, s’expose. Il avait mis en scène Jed Martin, peintre et photographe conceptuel dans La Carte et le territoire (2010) , aujourd’hui il s’assume comme artiste à part entière. Et le poète Houellebecq a les épaules assez larges. Le titre de l’exposition reprend celui de son plus beau texte, Rester vivant, véritable manifeste poétique de 1991, qui annonce tout le reste. " Le travail permanent sur vos obsessions finira par vous transformer en loque pathétique, minée par l’angoisse ou dévastée par l’apathie. Mais, je le répète, il n’y a pas d’autre chemin". Invitation d'artistes Ce parcours des obsessions houellebecqiennes est une grande exposition de 18 salles, impeccablement mises en scène. On y retrouve son "oeil" dans les paysages désolés qu’il photographie, sa "plume" dans les vers agrandis ou posés sur des images, son humour aussi, quand il expose ses instruments de travail, ses examens médicaux ou organise un fumoir pour s’en griller une à mi-parcours.

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Date : 27/06/2016 Heure : 01:05:09

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Le poète a l’élégance d’inviter d’autres artistes, des amis. Le peintre Robert Combas a réinstallé à l’identique son "cabinet secret", magnifique foutoir propice à l’inspiration. Renaud Marchand propose, lui, la composition chimique complète d’un homme et d’une femme. Une vision réduite à un pourcentages de l’âme humaine qu’on aurait pu trouver dans Extension du domaine de la lutte. Enfin Maurice Renoma, le couturier des idoles des sixties, a décoré la salle où sont exposés les photos de nus féminins, leur donnant un cachet délicieusement rétro. Houellebecq se vautre aussi avec délectation dans l’autobiographique. Par exemple, il met sous vitrine et en aquarelles tout ce qui a trait à son chien Clément, mort en 2011. Un petit Welsh corgi qu’il adorait tant, qu’il est devenu, innocente bestiole, la métaphore de l’amour-même. Amour, humour. C’est ce qui transparaît derrière le papier peint houellebecqien.

Michel Houellebecq Rester vivant Exposition jusqu’au 11/09/2016 de midi à minuit, tous les jours sauf le mardi. Palais de Tokyo 13 Avenue du Président Wilson, 75116 Paris Cliffs of Moher. Photo Michel Houellebecq Courtesy de l’artiste et Air de Paris, Paris. Mission #020. Photo Michel Houellebecq Courtesy de l’artiste et Air de Paris, Paris.

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Date : 24/06/2016 Heure : 12:41:16 Journaliste : Jane Roussel

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Rester Vivant : Michel Houellebecq, bien en forme, au Palais de Tokyo

Le Palais de Tokyo renouvelle ses expositions pour l’arrivée de l’été. L’occasion de faire une large place à l’auteur polémiste Michel Houellebecq. Rester Vivant , raconte les combats de l’artiste, sous toutes les formes, surtout les plus inattendues. Il est temps de faire vos jeux . La première phrase de l’exposition Rester Vivant, signée Michel Houellebecq au Palais de Tokyo , sonne comme un défi. Elle donne l’impression de pénétrer dans une zone sensible, à ses risques et périls. D’ailleurs, la balade n’est pas de tout repos. Tantôt introspective, dans les salles noires avec les expériences chimiques ou le scan du crâne de l’artiste, tantôt intellectuelle et grave dans la série de photos sur l’Europe. Vous n’avez aucune chance. Continuer ? interroge une autre image. Dans le cas où vous cliqueriez sur ok , l’exposition Rester Vivant entraîne dans les multiples complexités de Houellebecq .

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Date : 24/06/2016 Heure : 12:41:16 Journaliste : Jane Roussel

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Saturée de couleurs, la salle sur le tourisme concentre des centaines de cartes postales au sol, d’immenses publicités de vacances et nous entraîne dans un voyage sur les délires du tourisme. Une voix off retentit au micro, fait son annonce, comme à la gare. Le son d’un TGV résonne. Après une salle d’attente tout droit ressortie des années 1970, on passe dans une reproduction du studio de création de Houellebecq . Aux murs s’alignent des crucifix fabriqués à partir de pinceaux usagés. Ambiance un poil gênante. La pièce suivante, plongée dans le noir, donne l’impression d’entrer dans une maison close. Aux murs, des corps de femmes déshabillés, photographiés cette fois par Maurice Renoma . Rupture totale pour la salle d'après, dédiée, telle un monument aux morts ponctué d’objets souvenirs, à Clément, le chien tant aimé de Michel et personnage à part entière de ses romans. Éclectique et étrange, l’exposition Rester Vivant est fidèle à son maître, Michel Houellebecq. L'exposition Rester Vivant, Michel Houellebecq se trouve au Palais de Tokyo , 13 avenue du Président Wilson, 75016 Paris. Du 23 juin au 11 septembre. Tarif : 10€.

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Date : 24/06/2016 Heure : 12:41:16 Journaliste : Jane Roussel

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Date : 24/06/2016 Heure : 12:41:16 Journaliste : Jane Roussel

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Crédit photos : Jane Roussel / ParisBouge.com.

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Date : 25/26 JUIN 16 Page de l'article : p.36 Périodicité : Quotidien OJD : 88395

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Art/ Houellebecq, à poils Tout le Petit Houellebecq illustré est au Palais de Tokyo pour un été du désenchantement. Ce bric-à-brac d'un écrivain-star se réinventant artiste contemporain baigne dans une lueur crépusculaire (on n'y voit rien). Pour l'occasion, Maurice Renoma, couturier de la variète des années 60, a conçu un papier peint au motif noir et blanc de poils de pubis. MICHEL HOUELLEBECQ, RESTER VIVANT au Palais de Tokyo (75016), jusqu'au 23 septembre.

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Date : 23/06/2016 Heure : 09:53:41 Journaliste : Olivia Phelip

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Michel Houellebecq : la possibilité d'une exposition Michel Houellebecq, Palais de Tokyo, Robert Combas, Iggy Pop, Arielle Dombasle, Jean de Loisy, Maurice Renoma, Photographie, Musée, Poésie, Exposition, Erotisme, Chien Rester vivant. Ainsi se nomme l'exposition créée par Michel Houellebecq au Palais de Tokyo. Un parcours poétique, qui alterne textes, photos et installations, dans une scénographie qui offre une narration en 3 D de son univers. On retrouve les thèmes de prédilection de l'écrivain emblématique : la solitude, le paysage, le voyage, les vaches, l'érotisme, son chien Clément... Mais aussi quelques invités inattendus : Arielle Dombasle, Maurice Renoma, Iggy Pop. Une expérience unique, d'une grande densité, qui ravira les houellebecquiens et nourrira la curiosité des réfractaires.

Michel Houellebecq et son chien en Irlande. Extrait d'un vidéo-montage.Exposition Palais de Tokyo, Encore un talent de plus! Michel Houellebecq n'en finit pas de déplacer les lignes et de se mouvoir dans l'universalité de sa narration : écrivain, poète, chanteur, photographe, acteur et maintenant concepteur d'exposition. Rien n'arrête l'écrivain emblématique, qui n'est jamais là où on l'attend. Après avoir affolé la France avec Soumission, en évoquant l'arrivée au pouvoir en France d'un candidat musulman, Michel Houellebecq est reparti vers les sources de son inspiration pour mettre en scène une exposition de son propre univers : Rester Vivant. Découvrez nos 7 arrêts sur image, temps forts de cette expérience unique, à ne pas rater. ( Toutes les photos ont été prises à partir des photos et des installations de Michel Houellebecq dans le cadre de l'exposition). 1/Le jeu du "je"

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Date : 23/06/2016 Heure : 09:53:41 Journaliste : Olivia Phelip

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Après la narration dans la fiction, la réalité de l'auto-exposition. Le résultat est impressionnant : images puissantes, univers qui semble familier, car il existe déjà par les livres, séquences-surprises. Dès le début de l'exposition Michel Houelebecq, annonce la couleur : faites vos jeux. Car l'écrivain-scénographe va s'amuser avec son spectateur, l'engloutir dans son imaginaire. L'auteur de La carte et le territoire a toujours aimé jongler avec les apparences et témoigné d'un sens aigu de l'observation visuelle. Il se révèle un photographe inspiré, qui transfigure le réel. 2/Architextures

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Date : 23/06/2016 Heure : 09:53:41 Journaliste : Olivia Phelip

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Michel Houellebecq aime l'architecture. Non pas tant pour sa beauté, mais pour ce qu'elle dit de "la vie qui va avec". Cette photo est prise depuis l'appartement de l'écrivain dans le 13e arrondissement. Il est écrit à côté de la photo : "Je n'avais pas davantage que la plupart de ces gens, de véritable raison de me tuer". La ville et l'amoncellement des autres. Chaque individu, fragment dans la grande plage urbaine. Le monde serait-il plus agréable sans l'homme ? 3/Tourisme, la possibilité du rien

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Date : 23/06/2016 Heure : 09:53:41 Journaliste : Olivia Phelip

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Les voyages touristiques sont un grand thème de Michel Houellebecq, dont Plateforme est l'acmée. Au coeur du parcours de l'exposition, un grand parterre d'une soixantaine de mètres carrés, composé d'une mosïque de grandes cartes postales. Le visiteur les piétine tout en entendant une bande sonore parlante qui ressemble à celle d'un aéroport. L'accumulation des destinations annule leur singularité. A l'ère de la mondialisation, le tourisme de masse a créé l'anéantissement du sens, l'abondance du rien. Le passage dans la salle des "cartes perdues" est une expérience sensorielle spectaculaire. 4/Les vaches : rumination et contemplation

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Date : 23/06/2016 Heure : 09:53:41 Journaliste : Olivia Phelip

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Michel Houellebecq a confié qu'il aimait parfois s'asseoir , rester immobile et essayer de ruminer comme les vaches. Cette vache-ci, sculpturalisée, a les yeux qui contemplent, non pas le train qui passe, mais Arielle Dombasle qui apparaît dans un film. Créature inaccessible presque mutante, Arielle défie le temps sur son écran géant, pendant que la vache imperturbable a figé ses rêves de plastic pour l'éternité. 5/Le chaos créatif

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Date : 23/06/2016 Heure : 09:53:41 Journaliste : Olivia Phelip

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Dans une grande salle consacrée aux peintures de Robert Combas qui met en images des poèmes houellebecquiens, l'écrivain a voulu reconstituer un cabinet de travail envahi par le chaos. Fragments du désordre créatif, qui gisent épars dans ce cabinet de banalités, d'où jaillira peut-être l'inspiration. L'alchimie de la transformation du banal à l'oeuvre. Chez Michel Houellebecq, il n'existe pas de hiérarchie entre le beau et le laid, le futile et l'essentiel. Tout peut faire sens. Tout ou rien. 6/L'érotisme à l'ère de la consommation

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Date : 23/06/2016 Heure : 09:53:41 Journaliste : Olivia Phelip

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Pour Michel Houllebecq, la vie est une souffrance déployée. L'érotisme en est la consolation. A l'ère du jetable, le plaisir furtif est roi. A l'époque de la consommation, l'érotisme est une autre manière de jouer avec son désir. La femme y est adolescente et incertaine. On est loin des rêveries de David Hamilton. L'éclairage est cru, et malgré le jeune âge, les corps suréclairés portent déjà la trace de leur futur vieillissement. Comme l'écrivain l'avait observé dans Les particules élémentaires : la société de Mai 68 a érigé la jeunesse comme valeur absolue, en oubliant que cette valeur allait se retourner contre leur propre génération quand à son tour, celle-ci s'est retrouvée rattrapée par le temps. Le couturier Maurice Renoma est l'invité de Michel Houellebecq dans la scnéographie de cette salle. 7/L'incarnation de l'amour absolu : le chien Clément

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Date : 23/06/2016 Heure : 09:53:41 Journaliste : Olivia Phelip

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André Breton a eu Nadja. Michel Houellebecq a eu Clément. Clément le corgi, à l'attachement irréductible, à l'amour sans condition. Clément qui est mort en 2011, et pour lequel Michel Houelleebecq a imaginé un mausolée sur fond de moquette tartan, et de parois de lambris. Dans une vitrine, telles des reliques, sont rassemblés la plupart des objets et jouets avec lequel le chien jouait. Le chien, "machine à aimer". Le filmmontage final dont la voix off est dite avec une gravité extatique par Iggy Pop est entièrement réalisé en hommage au chien, avec le même soin que s'il s'agissait d'une star. C'est un peu le "Un jour, un destin" consacré à Clément. La ressemblance avec son maître s'accentue au fil des images, la complicité qui les unit aussi. Qui est le plus "humain" des deux? Le chien bien entendu, le plus expressif en tout cas. L'exposition se termine ainsi sur cette ode à un être aimé. Si certains doutaient encore de la puissance créatrice de Michel Houellebecq, ils seront désormais convaincus du contraire. Aimeront-ils pénétrer dans cet univers parfois dérangeant? Ceci est un autre sujet. Mais nul ne pourra désormais nier que Michel Houellebecq est un extraordinaire performer qui sait jouer de tous les instruments narratifs. Et que son Rester vivant donne envie de se mettre à la photo, de regarder autrement le monde des objets ordinaires. Et même peut-être d'adopter un chien.

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Date : 23/06/2016 Heure : 17:56:27 Journaliste : Nathalie Crom

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Michel Houellebecq, mal-être vivant

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Date : 23/06/2016 Heure : 17:56:27 Journaliste : Nathalie Crom

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Date : 23/06/2016 Heure : 17:56:27 Journaliste : Nathalie Crom

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Michel Houellebecq, Dans les bras (II). Courtesy de l'artiste et Air de Paris, Paris. “Rester vivant”, l'expo que l'écrivain a imaginée pour le Palais de Tokyo, à Paris, ouvre ses portes ce jeudi 23 juin. Entre images, mots, sons ou installations, elle invite au voyage à travers les obsessions et les motifs houellebecquiens. Dans son roman La Carte et le territoire (2010), Michel Houellebecq prêtait à son personnage central, le plasticien à succès Jed Martin, le projet de constituer, via le médium photographique, « un catalogue exhaustif des objets de fabrication humaine à l'âge industriel ». Michel Houellebecq, on le sait – notamment depuis qu'il a exposé ses clichés il y a deux ans, à Paris (Before landing) –, pratique lui aussi, depuis plusieurs décennies, la photographie. Son ambition n'a certes pas l'ampleur de celle qui anime Jed Martin, mais leurs deux gestes se rejoignent néanmoins dans l'intention de dire le monde, tel qu'il est, tel qu'ils le voient et le ressentent – « Et c'est cela que nous devons atteindre / Si nous voulons parler du monde / Simplement parler du monde », écrit Michel Houellebecq dans le recueil Le Sens du combat (1996). Ainsi, la volonté d'établir le constat du monde où nous vivons, qui est l'une des lignes de force de ses écrits, romans ou poèmes, constitue-elle également le moteur de Michel Houellebecq, photographe – lui, préfère l'expression « producteur d'images », car, explique-t-il, « un photographe tente de capturer le réel, alors que moi, j'y recherche mes obsessions ou mes rêveries » (1) Pas une expo “sur”, une expo “de”… De fait, mots et images se mêlent sans aucune dissonance, dans l'exposition Rester vivant que l'auteur de La Possibilité d'une île a imaginée pour le Palais de Tokyo – « non pas une exposition “sur” Michel Houellebecq, mais une exposition “de” Michel Houellebecq », qui a décidé de ses moindres détails (parcours, accrochage, couleurs des cimaises, éclairage, sonorisation, artistes invités…), insiste le président du Palais de Tokyo et commissaire de ladite expo, Jean de Loisy. C'est cette homogénéité, cette cohérence – du regard, des obsessions, des angoisses, de l'ironie, de l'atmosphère – qui frappe le visiteur, tout au long des dix-huit salles qui constituent les stations de cet itinéraire dans l'univers intérieur de l'écrivain. Lequel souligne : « Quand Jean de Loisy m'a proposé de consacrer une exposition à mes photos, j'ai tout de suite vu ça comme un retour à la poésie. Dans l'expo, il y a une sorte de narration, puisque j'organise les salles qui se succèdent les unes aux autres un peu comme dans un recueil, où les poèmes, placés dans un certain ordre, produisent une narration, même si celle-ci est beaucoup plus vague que celle d'un roman. » (1)

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Date : 23/06/2016 Heure : 17:56:27 Journaliste : Nathalie Crom

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Date : 23/06/2016 Heure : 17:56:27 Journaliste : Nathalie Crom

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L'exposition s'articule en deux grandes sections, jalonnées par les interventions d'artistes invités : Robert Combas, Renaud Marchand, Iggy Pop, le couturier Maurice Renoma. Dans la première partie, les photographies de Michel Houellebecq sont comme le miroir insistant, accentué, exacerbé de sa vision d'un monde contemporain sans grâce, déserté par l'esprit et la beauté, hostile à l'homme qui n'a désormais plus rien à y faire – et qui, d'ailleurs, n'apparaît jamais sur ces clichés a priori réalistes où l'œil cherche en vain âme qui vive, que se soit dans les paysages naturels magnifiques, ou les décors périurbains presque postapocalyptiques. Les thématiques qui se succèdent, au fil des salles, épousent – presque trop étroitement, au risque de paraître parfois l'illustrer – le thème houellebecquien du désenchantement du monde et les différents motifs, les différentes variations qu'il en a données dans ses romans, des Particules élémentaires à Soumission. Dans la seconde partie du parcours – plus singulière, plus déroutante, donc plus prenante –, le monde extérieur semble s'éloigner, et s'ouvre l'intimité du créateur. Se révèle alors, sans fard ni impudeur, parfois au risque pleinement assumé du kitsch, sa sensibilité profonde, son rapport à l'enfance, à l'érotisme et à « l'amour absolu » – incarné par Clément, son chien mort il y a cinq ans, auquel il dresse ici un stupéfiant mausolée, consolé par la voix d'Iggy Pop (« What is a dog but a machine for loving… »). Surgit, surtout, une douleur d'être au monde qui est, pour Michel Houellebecq, l'essence de la condition humaine et la source désespérée de tout geste créateur. « Le monde est une souffrance déployée. A son origine, il y a un nœud de souffrance », écrivait-il dans Rester vivant (1991), le recueil dont il a emprunté le titre pour nommer l'exposition – dans ces mêmes pages, il ajoutait : « Un poète mort n'écrit plus. D'où l'importance de rester vivant ».

Michel Houellebecq, Cliffs of Moher.

Courtesy de l artiste et Air de Paris, Paris. (1) In l'entretien avec Nelly Kaprièlian paru dans le numéro spécial de Palais, le magazine du Palais de Tokyo, consacré à l'exposition (192 p., 15 €).

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SOCIETY Date : 24 JUIN/08 JUIL 16 Page de l'article : p.18-20 Journaliste : Thomas Pitrel

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Houellebecq

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Du 23 juin au 12 septembre, au Palais de Tokyo, l'écrivain s'expose. Et met en scène ses propres oeuvres, les oeuvres de ses amis ou simplement des oeuvres qu'il aime. Pour mieux dire ses obsessions et ses névroses. Maki ng of. PAR THOMAS PITREL

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SOCIETY Date : 24 JUIN/08 JUIL 16 Page de l'article : p.18-20 Journaliste : Thomas Pitrel

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ne petite poignee de serveurs circulent entre les tables de la mezzanine du Monsieur Bleu la brasserie accolée au Palais de Tokyo Leur mission, en ce début de soiree pluvieux de la mi mai, est de faire patienter une cinquantaine de journalistes culturels en les abreuvant de champagne et d assiettes de jambon de pays espagnol Lorsque tout le monde est a point, Michel Houellebecq fait son entree dans la piece sombre, traverse le grand tapis rouge a petits pas et va s'installer sur la banquette qui fait face a l'assistance On lui apporte une coupe, puis un verre de vin blanc II tete sa cigarette electronique, les yeux mi-clos A ses cotes, Jean de Loisv, president du Palais de Tokyo depuis cinq ans, presente la saison "Happy Sapiens ' de l'institution, puis explique la presence de l'écrivain Apres des incursions dans la musique et dans le cinema, ce dernier presente sa premiere grande exposition "Rester Vivant", du 23 juin au 12 septembre "Evidemment, c'est en poète que Michel a aborde cela entame Jean dc Loisy, également commissaire de l'expo C'est ce qu'il va vous expliquer, s'il le veut bien " Un blanc "Michel, tu veux bien?" Michel tourne la tête lentement "Bah oui "

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D'abord, un titre Rester vivant est a la fois celui de l'un des premiers textes publies par Houellebecq, un essai paru en 1991, et celui de l'avant dernier album de Johnny Hallyday, sorti en novembre 2014 'Cela rn a un peu choque que Johnny appelle sa tournee comme ça, e est quand même mon titre s'offusque Houellebecq Donc j'ai décide de le récupérer" Un ordinateur relie a un rétroprojecteur permet de donner une image plus précise de la disposition des lieux Le plan "Les trucs marrons, ce sont les sièges Six mois avant le vernissage la decision a ete prise de passer de I 000 a 2 000 metres carres, précise Jean de Loisy G est qu'il fallait de la place pour faire entrei tout le contenu du cerveau de Michel Houellebecq "J'ai toujow s pense que si on voulait critiquer le monde, il suffisait de le décrire sans en rajouter dans la dérision", résume ce dernier avant de présenter son exposition Les images défilent I artiste fait la visite virtuelle A l'entrée, une inscription "II est temps de faire vos jeux", qu'il explique "L'idée était d'inquiéter de provoquer le danger Maîs ça retombe assez vite Dans la salle 2, le danger est représente par la vie quotidienne ' Photos videos, installations ambiances sonores, chaque salle représente une obsession houellebecquienne souvent déjà développée dans ses romans Salle 7 le tourisme Salle 13 un fumoir agrémente d un jukebox diffusant les interprétations de ses poèmes par lui ou d'autres "Ça n'a pas éte évident d'installer un fumoir au Palais de Tokyo, maîs Michel y tenait et c'est tres réussi" sourit Jean de Loisy Salle 14 l'érotisme, des photos de femmes "plutôt déshabillées' et un habillage assure par le couturier Maurice Renoma "II voulait quelqu'un qui connaisse le tissu témoigne ce dernier En fait, les photos n'ont rien d'erotique Ce sont des photos de femmes qu'il a connues et qui représentent toutes une histoire difficile à raconter II me dit souvent 'Je ne vais pas te raconter, sinon je vais pleurer II a la larme facile donc je ne le pousse pai " L'exposition se termine sur une note autobiographique La derniere salle accueille un diaporama de photos de son chien, Clement mort au printemps 2011 habille de l'interprétation de I un de ses poèmes par Iggv Pop 'Bon arrete, coupe, ça rn émeut trop'' intime Houellebecq en observant les photos défiler, l'œil mouille

L'inquiétude de l'artiste Comment Michel Houellebecq s'est-il retrouve a projeter des images de son animal de compagnie dans I un des temples de l'art contemporain? "Sans être un ami, je le connais depuis 30 ans, explique Jean de Loisy depuis son grand bureau rond quèlques jours seulement avant le vernissage Ma femme I avait rencontre via les editions de La Difference, ou il était a I epoque C'est aussi un editeur d'art, donc c'est comme ça qu il a rencontre ce monde-la " Houellebecq participe ensuite en 1995 a la creation de la Revue perpendiculaire, dans

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laquelle écrivent de nombreux critiques d'art, et emaille tres vite son œuvre de refeiences a l'univers artistique, jusqu a faire d'un artiste le personnage principal de La Carte et le lei ritoire, pi ix Goncourt 2010 En parallèle, l'écrivain, qui a fait un passage dans une ecole de cinema plus jeune, se passionne pour la photo qu'il pratique assidûment Des 2000, Jean de Loisy, aloi s commissaire de l'exposition ' La Beaute en Avignon", pense a Houellebecq comme intervenant possible ' II s'est dérobe comme ll le fait parfois, sourit De Loisy Ça ne l'a pai intéresse, ce n'etaitpas son obsession du moment " Quatorze ans plus tard, il finit par exposer quèlques unes des 4 000 images de sa photothèque au pavillon Carre de Baudouin De quoi donner env ie a Jean de Loisy, qui a pris la tete du Palais de Tokyo en 2011, de revenir a la charge "II a dit oui le soir-même se réjouit le commissaire d'exposition Je pense qu'il ne ie rendait pas compte de jusqu'où ca l'entraînerait dani, I effort, maîs il pensait a la satisfaction que ce serait d'imaginer un espace complet qui devienne une métaphore de son monde temporel " Surtout, en quinze ans, Michel Houellebecq a acquis une autre stature "C'est un personnage extraordinaire, parce qu'il cst a toute.', les sauces décrit Maurice Renoma 'La vision de Houellebecq' comme l'a dit Houellebecq C'est même devenu un adjectif houellcbecquien " Au point peut être dc faire oublier l'écrivain et de dériver vers le statut de personnage un peu caricatural transposable dans n'importe quel univers? 'Le personnage public peut détourner de l'effort artistique reel admet Jean de Loisy C'est une des raisons de sa solitude et de sa souffrance Maîs je pense qu'il s'en est fait une habitude Hy a un moment ou les souffrances deviennent familières et quand elles disparaissent, elles nous manquent II ne doit pas être lom de ça " Ceux qui ont travaille avec lui sur l'exposition décrivent un homme méticuleux, lom de prendre ce nouveau defi par dessus la jambe A une semaine de l'ouverture au public, Houellebecq s'est par exemple ému du fait que seulement un tiers de l'exposition était accrochée par petits bouts "Je l'ai emmené voir d autres expositions que nous sommes en tram de monter et il a ete rasswepar le fait qu'elles soient aussi en retard, confie De Loisy C'est merveilleux quand un artiste s inquiète C est l'un des mecs les plus connus en Europe, on pourrait se dire qu ll s'en fout du Palais de Tokyo Maîs non, il s'inquiète " Une inquiétude qui parfois, peut rendre assez particulier le fait de travailler avec Michel Houellebecq Une nuit sur deux v ers 4h, Jean de Loisy reçoit des corrections sur le plan de l'exposition, une remarque sur la couleur, une suggestion sur la lumière "Son inquiétude, ce n'est pas de ne pas être aime parce que je pense que ça I amuse qu'il y ait des gens qui n'aiment pas ce qu'il fait II sait qu'il est clivant, juge celui-ci En revanche, ne pas être a la hauteur de son idée, c'est une anxiété terrible Je pense qu'il a une tres haute opinion de ce que doit être l'art

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SOCIETY Date : 24 JUIN/08 JUIL 16 Page de l'article : p.18-20 Journaliste : Thomas Pitrel

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Michel Houellebecq Sans les bras (tt) Courtesy de I artiste et Air de Paris Paris Mission #001 Tirage pigmentaire (2016) sur papier Baryta Contrecolle sur aluminium 881 x 60 cm Courtesy de I artiste et Air de Paris Paris

S'il a une raison d'être vivant, c'est ça " Pour travailler avec Houellebecq, il s'agit donc de ne pas etre trop presse "Quand vous lui faites une remarque, il ne repond jamais tout de suite Vous avez la reponte trois jours apres C'est un garçon a energie faible et vitesse lente, mail ce n'estpa<s un défaut C'est une maturation " Le grand chef du Palais de Tokvo parle ^''exercices spirituels II est capable de rester dans un apparent demi sommeil les yeux mi clos et d'observer sans bouger un point fixe Ono l'impression que ses yeux cadrent et qu'il attend que quelque chose advienne" Maurice Renoma se souvient notamment de comment l'ecm ain a pu rester plus de trois heures dans l'une de ses expositions, étudiant chaque piece avec la plus grande des minuties "Moi, quand je prends une photo, c'est rapide, clac clac Lui est venu dans mes bureaux et a mis une heure a prendre des photos des tissus, s'amuse le couturier, également adepte de la diversification II ny a pat, de hasard chez lui, tout est calcule C est une machine de guerre " Un jour, Houellebecq vient le voir avec une requête dcs plus serieusc-s 'Maurice, il me faut des vêtements pour mes emissions de tele " 'II a choisi une chemise a fleurs rit Renoma Je suis a peu pres sur qu'il l'a fait pour moi parce qu ll savait que tout le monde allait se dire 'Tiens, Houellebecq a change de look', et que ça allait me faire de la pub" En revanche, il a refuse le pantalon propose par le st} liste 'De toute façon, a la tele on ne verra pas mon pantalon" a-t-il justifie 'îlest génial il a tout prévu", se marre Renoma

"En fait, il aime bien les gens" Leur rencontre s'est faite le 23 octobre dernier, jour de l'anniversaire de Maurice Renoma "J'ai annule le dîner que j'avais prévu et j'ai fete mon anniversaire en tete a tete avec Houellebecq" raconte celui qui a contacte I écrivain apres a\ oir decouv crt son œuvre tardivement, l'été dernier A partir de la, les deux ne se sont plus quittes, enchaînant les dîners, généralement tres Tous droits réservés à l'éditeur

arroses, jusqu'à ce que Houellebecq profite d'un moment d'ivresse pour proposer a son nom el ami de participer a son exposition Je pensais qu il disait ca comme ça et deux mois apres, il me demande ce que] ai prévu pour son expo Je n'avais ritu fait, évidemment Maîs il a cette maniere de parler de contourner les phrases On ne peut rien lui refuser" Robert Combas en sait quelque chose Le peintre setois initiateui du mou\ ement delà figuration libre était a 59 ans, un peu oublie du monde de I art lorsque Houellebecq lui a demande de participer, lui aussi a son exposition "Franchement, je ne sais pas ce que je fais la, s'étonne encore Combas Le milieu parisien me crache dessus et moi je

"Je pense que Michel a une très haute opinion de ce que doit être l'art. S'il a une raison d'être vivant, c'est ça" Jean de Loisy, président du Palais de Tokyo

m'en fous, maîs je croîs que Houellebecq a voulu leur dire qu'ils auraient dû m'appeler avant " Dans son grand loft-ateher, Robert Combas s'assoit sur son canape en cuir, décapsule une biere, puis se leve marche vite, le dos voûte, rceupcrc un mégot de joint qui traîne sur une toile et le rallume Déjà cite dans La Carte et le Territoire l'artiste torture a surtout découvert l'œuvre de Houellebecq lorsqu'un editeur lui a demande de realiser une œuvre a partir du poème La Possibilité d'une île "C'est le plus beau poème de la langue française tranche Combas Je l'ai lu en pleurant " II renverse sa biere qui roule sous le canape, puis en ouvre une autre Dans une piece a part du reste de son atelier, l'artiste a longtemps entasse tout un tas d objets Ma collection de disques, maîs

aussi des collages a partir de livres porno Tout Je l'appelais 'l'Enfer" Un jour qu'il lui rendait visite, Houellebecq a découvert cette piece et a tout de suite voulu la transférer au cœur de son exposition Combas a mis un peu de temps avant d accepter I idée du transfeit "Lorsque nous sommes alles chercher la pitct, il ad abord refuse de nous ouvrir, se souvient Jean de Loisy II a fallu y retourner deux jours de suite C'était un arrachement " Maîs Houellebecq a une fois de plus obtenu gain de cause Robert Combas se saisit d une grande tete de beuh et la casse dans le foyer d une longue pipe "La semaine derniere, je voulais me tuer, maîs je suis trop lâche", rigole-t-il Ces derniers mois il a perdu beaucoup de poids "J'ai vécu un traumatisme Ma nièce a ete assassinée Quatorze coups de couteau, tout Lamentable Et avant ça, il y a eu les attentats C'est a cause de cette violence extrême que j'ai recommence a fumer" En plein milieu de la preparation de son exposition les attentats du 13 novembre dernier ont aussi ébranle Michel Houellebecq, déjà bien chamboule par I attaque contre Charlie Hebdo en janvier De deux gardes du corps il a du passer a quatre "II m'a dit qui. s il devait arriver quelque chose a son exposition, il ne s'en remettrait pas témoigne Maurice Renoma II n'a pas peur pour lui, il craint pour les autres, les visiteurs En fait, il aime bien les gens " C est peut etre l'enseignement principal des nouvelles % les dc Michel Houellebecq 'Ecrire des livres est quelque chose qui accentue la solitude et qui est une souffrance difficile a supporter pense Jean de Loisy Le cinema et l'exposition ce sont des activites collectives, ça lui fait un bien fou Dans les equipes tout le monde fait attention a lm, pas parce qu'il est célèbre maîs parce que nous sommes tous convaincus qu il fait quelque chose d'important' Michel Houellebecq, donc irait mieux Au printemps, pour se faire la main, il a expose quèlques œuvres a Zurich, dans le cadre de la biennale Manifesta Le titre ' Is Michel Houellebecq OK?" Le concept un affichage de ses différents bilans dc sante Sur la banquette du Monsieur Bleu, Houellebecq a délaisse sa cigarette electronique pour passer aux vraies blondes "Eh bien en fait, om, je vais bien, annonce-t-il Je ne devrais pas le dire parce que c'est un scoop de l'expo maîs bizarrement,j'ai des poumons impeccables" • THOMAS PI PEL RENOMA 2965538400501


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Michel Houellebecq

Rester vivant Non pas une exposition « sur » Michel Houellebecq, mais une exposition « de » Michel Houellebecq : comment l'écrivain produit une forme qui participe à la réinvention de l'exposition en brouillant les cartes entre littérature et photographie, réel et fiction. Poète, essayiste, romancier et réalisateur, Michel Houellebecq a un lien étroit avec la photographie, qui accompagne et prolonge sa réflexion depuis le début de sa carrière, et dont il fait souvent état dans ses romans. L'exposition est un scénario qui conduit le visiteur au travers des obsessions de l'écrivain. Composée de sons, de photographies, d'installations et de films conçus par lui et par d'autres artistes invités (Robert Combas, Raphaël Sohier, Renaud Marchand et Maurice Renoma), elle offrira ainsi une plongée dans le cerveau et le monde de ce créateur protéiforme qu'est Michel Houellebecq. Commissaire : Jean de Loisy Un numéro du magazine PALAIS est entièrement consacré à l'exposition. En coédition avec Flammarion. Une programmation associée offrira des prolongements à l'exposition. Détails et dates disponibles prochainement. Exposition Du 23/06/2016 au 11/09/2016 À découvrir de midi à minuit, tous les jours sauf le mardi.

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LE QUOTIDIEN DE L'ART Date : 24 JUIN 16 Page de l'article : p.13 Journaliste : Christophe Rioux

Pays : France Périodicité : Quotidien

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CHRONIQUE ART ET ÉCONOMIE

De la littérature comme l'un des beaux-arts PAR CHRISTOPHE RIOUX

CHRISTOPHE RIOUX EST PROFESSEUR EN ÉCONOMIE A LA SORBONNE À PARIS ET DANS PLUSIEURS GRANDES ECOLES IL EST EXPERT DES INDUSTRIES CULTURELLES

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Le mercredi 22 juin, lors du vernissage de l'exposition « Rester vivant » au Palais de Tokyo, on ne pouvait manquer Michel Houellebecq : en guise d'« intention fraternelle » pour ses « fidèles », l'écrivain a fait installer un fumoir à mi-parcours de son exposition, où ses admirateurs pouvaient le retrouver, près d'un bar noir à la moquette bleue. Conçue comme un scénario, l'exposition composée de sons, de photographies, d'installations et de films, a également constitué une occasion d'inviter d'autres créateurs, comme Robert Combas ou Maurice Renoma. Elle révèle surtout un prix Goncourt 2010 métamorphosé en « artiste total avec une vision globale extraordinaire » comme le présente Jean de Loisy, commissaire de l'exposition et directeur du Palais de Tokyo, où se déploient les I 500 mètres carrés aussi bien dédiés à la littérature, à la musique qu'aux arts visuels. Au-delà d'un léger parfum de provocation, l'exposition poursuit le rapprochement entre la littérature et la création contemporaine, engagé au Palais de Tokyo depuis les expositions John Giorno en 2015 et Jean-Michel Alberola jusqu'en mai 2016, ou encore celle qui avait été titrée « Double Je », d'après une nouvelle de Franck Thilliez. L'irruption de la littérature et d'écrivains morts ou vivants sur les cimaises des musées semble marquer une logique de décloisonnement. Mais elle réactive tout autant la force de l'expression latine Utpictura L'IRRUPTION DE poesis tirée d'un vers de l'Art poétique d'Horace plaidant pour une LA LITTÉRATURE correspondance entre les arts. ET D'ÉCRIVAINS MORTS OU VIVANTS Le champ littéraire paraît s'affirmer comme un territoire SUR LES CIMAISES d'expérimentation privilégié pour la création sous toutes ses DES MUSÉES formes : à l'occasion d'une exposition présentée dans le cadre SEMBLE MARQUER de l'Année France-Corée 2015-2016, le musée national Adrien UNE LOGIQUE DE Dubouché de Limoges propose d'explorer la figure du diplomate DÉCLOISONNEMENT. Victor Collin de Plancy, premier représentant de la France en ^^^~ Corée entre 1888 et 1906. Baptisé « Corée, 1886. Roman d'un voyageur », le parcours est construit comme un récit, à travers des objets dont le diplomate érudit avait fait don à des institutions nationales, aujourd'hui notamment conservées par Sèvres - Cité de la Céramique, qui a coorganisé l'exposition. En dehors des céramiques, on y découvre des manuscrits comme des photographies, permettant de faire revivre l'existence de Victor Collin de Plancy, entre fiction et réalité : l'aventure que l'on prête ainsi au diplomate avec une Coréenne, danseuse du roi qui se serait suicidée en avalant des feuilles d'or, ne pouvait qu'ouvrir grandes les portes de l'imagination et a donc inspire plusieurs romans en Corée. Dans une ville comme Limoges où la Fondation d'entreprise Bernardaud révèle actuellement un volet plus contemporain de la création du pays avec « CGC. Céramique Contemporaine coréenne », cette exposition établit un parallèle entre métiers d'art et littérature que n'aurait pas renié William Morris, ce Houellebecq du XIXe siècle. RENOMA 3209538400505


Date : 25 JUIN 16 Page de l'article : p.16 Journaliste : Philippe Dagen

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CULTURE

Houellebecq, en mémoire des seventies Le Palais de Tokyo présente une exposition consacrée au romancier et poète, à laquelle il a fait participer quèlques amis ART

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exposition dont Michel Houellebecq est le principal artiste et à laquelle il a convié quèlques amis s'intitule « Rester vivant ». On ne peut qu'être d'accord sur cet impératif, tout en ayant conscience de sa vanité. Conscience d'autant plus douloureuse que la plus grande partie du parcours, où sont accrochés les travaux photographiques du romancier et poète, donne des raisons convaincantes de ne plus avoir envie de continuer à vivre dans un monde désespérant, «fe n'avais, pas davantage que la plupart de ces gens, de véritable raison de me tuer», lit-on sur la partie droite d'un triptyque, mais c'est par antiphrase car les deux autres panneaux montrent en noir et blanc la métropole contemporaine, ses accumulations d'architectures géométriques et carcérales, ses dimensions démesurées. Sur une image de désert s'inscrit «Nous habitons l'absence». L'euphorie est loin.

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Entre regrets et déploration

Dans ce genre, Houellebecq est très efficace. On le sait de ses livres, on le vérifie de ses photos. Son appareil découpe des paysages accablants dans le quotidien, banlieues d'entrepôts et de cités HLM, supérette enfoncée dans un coin de campagne qu'elle défigure, gare de Calais-Fréthun, dégâts des mines et de l'immobilier balnéaire en Espagne. Son oeil découvre chez les vendeurs de cartes postales les chromos les plus niais et, dans les magazines, des publicités pour l'exotisme et la bronzette à bas coût. Il en tapisse sol et murs d'une salle vivement éclairée dans le style pop. Dans plusieurs grandes images, il en insère une plus petite, comme un virus ou une contradiction. Sur d'autres encore, ou sur les mêmes, il imprime les phrases à la Cioran que l'on a citées ou d'autres plus énigmatiques, technique qui rappelle autant Ed Ruscha que Barbara Kruger. L'auteur de La Carte et le Territoire connaît les codes de

l'art actuel et les applique, sans démontrer une inventivité particulière mais avec dextérité. Ainsi at-il eu l'heureuse idée de proposer à Renaud Marchand d'exposer deux de ses installations scientifico-allégoriques, dont sa Chimica Matrix, spectaculaire machine qui fait apparaître nuées et spectres au hasard de mélanges d'encres de couleur et d'eau. Une autre surprise est la découverture d'un autel en canettes de Coca-Cola découpées, renfermant un crâne humain. Une plaque de laiton annonce « Michel Houellebecq 1958-2037». Ce ready-made funèbre a été envoyé à l'écrivain anonymement. Il est au centre d'une salle peu éclairée, comme la plupart, pénombre qui est favorable aux photos et confirme le côté macabre. Houellebecq prend sa place dans le long cortège des continuateurs de Dante : « Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance. » On peut en être ému, mais ce n'est pas très original. Ce qui l'est davantage, c'est la deuxième partie qui, de façon di-

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Date : 25 JUIN 16 Page de l'article : p.16 Journaliste : Philippe Dagen

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recte ou indirecte, relevé dè l'autobiographie et donc de l'histoire. On y est introduit par des extraits d'un film réalisé par Houellebecq en 2001, La Rivière. De jeunes et moins jeunes beautés déshabillées sont prises d'irrésistibles désirs saphiques au bord d'une rivière où plusieurs font de la barque. Cinématographiquement, c'est à mi-chemin entre Bilitis, film erotique de David Hamilton de 1977, et Le Lagon bleu, avec Brooke Shields, sorti en 1980. Il semble que ces productions aient marqué l'éros de Houellebecq, qui était alors un jeune homme. S'il les considère aujourd'hui sans doute avec quelque ironie - du moins veut-on le supposer-, il n'en montre pas moins La Rivière, qui n'est pas un chef-d'œuvre. Nostalgie des seventies, se dit-on, ce que confirme l'invitation faite à Maurice Renoma de créer le décor où sont présentées les photos de nu de Houellebecq. Or la gloire du styliste a commencé au milieu des années 1960 et était au plus haut dans la décennie suivante. Quant aux nus des deux séries Femmes, ils ont fréquemment un côté luz ou Playboy qui ne fait pas moins date. Iggy Pop, autre invité dè l'exposition, autre ami désormais, est aussi une gloire de ces années, celles des Stooges et des collaborations avec David Bowie. Son dernier album, sorti cette année, se nomme Post Pop Depression, un titre très Houellebecq. Nostalgie décidément. Le misanthrope se souvient de son adolescence avec une douce tristesse, et qu'elle soit teintée d'autodérision ne lui ête pas son amertume. Un homme se penche sur son passé, pour citer le titre du prix Goncourt 1928. Au milieu de cet itinéraire qui fait osciller entre regrets et déplorations, une salle est occupée par Robert Combas. Occupée dans tous les sens du terme : il en a couvert les murs de ses peintures et

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crucirix sauvages, et il a construit au milieu une boîte dans laquelle a été déménagée in extenso la pièce de son atelier d'Ivry où s'accumulent sa prodigieuse collection de vinyles et un certain nombre de revues pornographiques. Le rock et le cul, pour dire vite. On les retrouve sur les toiles, où des phrases de Houellebecq font bon ménage avec les inscriptions plus ou moins provocantes du peintre. S'il est difficile de suivre la logique de ces mots, parfois biffés, souvent enluminés et même pailletés, il est aisé de voir que l'énergie de Combas est intacte. Elle déborde dans tous les sens et éclate dans le portrait de Houellebecq et de son chien, qui devrait figurer dans la galerie des grands hommes de la France contemporaine, si elle existait. Rester vivant ? Pour Combas, c'est tout naturel. • PHILIPPE DAGEN

Rester vivant, Palais de Tokyo, 13, avenue du Président-Wilson, Paris 16e. PaMsdetokyo.com. Du mercredi au lundi de 12 heures à minuit. Entrée de 8 alu €. Jusquau u septembre.

L'auteur dè «La Carte et le territoire» connaît les codes de l'art actuel et les applique, sans démontrer une inventivité particulière

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Date : 25 JUIN 16 Page de l'article : p.16 Journaliste : Philippe Dagen

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PÔLE ANNONCE of Là FOI

« Arrangements #011 », de Michel Houellebecq. MICHEL HOUELLEBECQ ET AIR DE PARIS

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Date : 24/06/2016 Heure : 03:02:50 Journaliste : Jean-Jacques Birgé

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Houellebecq au Palais de Tokyo L'imposante exposition Rester vivant conçue par Michel Houellebecq au Palais de Tokyo rend remarquablement sa perception acérée et cynique de la banalité. Au delà des photographies et des films qui y sont montrés la scénographie parfaitement adaptée à son œuvre tient lieu d'installation, immersion complète par les images et les sons diffusés dans les 18 salles du labyrinthe...

L'imposante exposition Rester vivant conçue par Michel Houellebecq au Palais de Tokyo rend remarquablement sa perception acérée et cynique de la banalité. Au delà des photographies et des films qui y sont montrés la scénographie parfaitement adaptée à l'œuvre de l'écrivain tient lieu d'installation, immersion complète dans les images et les sons diffusés de pièce en pièce, gigantesque appartement labyrinthique où ses obsessions se renvoient les unes aux autres et s'imbriquent. J'ai évidemment un petit faible pour le fumoir où un juke-box poétique diffuse les poèmes que nous avons enregistrés ensemble, Le sens du combat édité par Radio France et surtout Établissement d'un ciel d'alternance que j'avais produit chez GRRR et que l'on retrouvera en vente à la librairie du musée. Comme on peut y recracher sa fumée on imagine que très vite les visiteurs auront l'impression d'avoir la tête dans le cendrier. Politiquement incorrect, comme les chromos ringardes de bimbos probablement troussées par le photographe, mais aucune provocation puisqu'elles lui furent chaque fois dictées par les questions imbéciles de quelques journalistes. Ainsi Houellebecq peut exposer son cœur de midinet que l'on retrouve dans ses paysages de nature ou la salle consacrée à Clément, son chien aujourd'hui disparu et qui partagea longtemps sa fausse solitude. Pour comprendre cet univers où nous errons comme si nous visitions un appartement meublé en vue de le louer, il faut se rappeler que Houellebecq est un écrivain comique, entendre que sa poésie kafkaïenne est avant tout emprunte d'humour. Non, Michel t'es pas tout seul ... L'accompagnent Raphaël Sohier, Renaud Marchand, Maurice Renoma, et Robert Combas à qui une grande salle est consacrée, tableaux mais aussi son espace de travail recréé où des musiciens en direct succèdent à l'immense discothèque du peintre... La beauté des choses préoccupent le poète comme la musique pop le fascine. Le son immersif ou in situ, très présent dans l'exposition, ouvre également une porte à ce médium très souvent absent des musées. Je ne peux que m'en réjouir, d'autant qu'à l'heure actuelle j'occupe pas mal le terrain : parcours musical de Carambolages au Grand Palais, environnement sonore des Monuments aux morts au Panthéon, design sonore des stations interactives de Darwin, l'original à la Cité des Sciences, et donc juke-box ici-même puisque Michel Houellebecq m'a demandé de découper une trentaine de poèmes enregistrés ensemble et qui figurent aux côtés de Jean-Louis Aubert et Iggy Pop. L'évocation du tourisme de masse piétinée par la horde des visiteurs respire son humour camouflant soigneusement ses angoisses Dix-huit salles, dix-huit stations d'une passion qui reste la même depuis ses débuts. Non, tu n'as pas changé ! Mais la mort rôde pourtant en filigranes, tant il est besoin d'affirmer son existence. Aucun portrait de l'artiste certes, son œuvre affirmant la rémanence du corps tant qu'il est encore temps.

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Date : 24/06/2016 Heure : 03:02:50 Journaliste : Jean-Jacques Birgé

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Parallèlement à Rester vivant , les autres jeunes artistes exposés m'apparaissent d'une vacuité déprimante, sauf le travail de Mika Rottenberg dont les installations où évoluent des personnages vivants prolongent ses films drôles et corrosifs. L'artiste argentine creuse le monde du travail et de l'aliénation en poussant sa logique dans une mise en scène qui ne pourra jamais être aussi cruelle que la réalité. À partir de situations dramatiques entrevues sur la planète, Rottenberg construit d'incroyables ateliers où l'exploitation de l'homme par l'homme et sa soumission aux machines frise l'absurde, celle d'un monde dont nous sommes les complices.

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Date : 23/06/2016 Heure : 00:20:22

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Michel Houellebecq - Palais de Tokyo 23/06/2016 - 11/09/2016 Non pas une exposition « sur » Michel Houellebecq, mais une exposition « de » Michel Houellebecq: comment l'écrivrain produit une forme qui participe à la réinvention de l'exposition en brouillant les cartes entre littérature et photographie, réel et fiction. L'exposition est un scénario qui conduit le visiteur au travers des obsessions de l'écrivain. Composée de sons, de photographies, d'installations et de films conçus par lui et par d'autres artistes invités (Robet Combas, Marie-Pierre Gauthier, Renaud Marchand, Iggy Pop, Maurice Renoma et Raphaël Sohier), elle offrira ainsi une plongée dans le cerveau et le monde de ce créateur protéiforme qu'est Michel Houellebecq. Palais de Tokyo 13, avenue de Président Wilson 75016 http://www.palaisdetokyo.com/ Toutes les infos artistiques sur Newsarttoday.tv Remerciements à Andy Emler, auteur-compositeur, pour la musique

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Date : 23/06/2016 Heure : 15:02:42 Journaliste : Sandra Barré

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Rester vivant, Michel Houellebecq au Palais de Tokyo Du 23 juin au 11 septembre 2016, Michel Houellebecq investit le Palais de Tokyo. Au plus près de ce qu’il est, il offre une exposition pleine de poésie scénographiée par le président du musée, Jean de Loisy. Rester vivant, mot d’ordre à mâcher, penser, et digérer. Michel Houellebecq, l’art au cœur Rédacteur en chef le temps d’un songe au magazine des Inrockuptibles, réalisateur de La Possibilité d’une île (2008), romancier bien sûr ( Les particules élémentaires , Renaissance , Extension du domaine de la lutte , Soumission …), essayiste ( Rester Vivant , Interventions …), chanteur et compositeur, Michel Houellebecq est partout. Qu’on l’aime ou non, d’aucun ne pourra contester qu’il remue et les foules et les méninges. Invité du Palais de Tokyo, c’est aujourd’hui au cœur de l’art le plus contemporain qui soit, qu’il prend pied. Photographe depuis les années 90, l’art est omniprésent dans son travail : profusion de médium, omniprésence dans ses écrits. Si Jean de Loisy s’est occupé de la scénographie, c’est l’écrivain pluriel qui s’est soucié de chaque détail, de chaque couleur, de chaque ambiance.

A gauche : Michel Houellebecq, Je n’avais. Courtesy de l’artiste et Air de Paris, Paris – A droite : Michel Houellebecq, Mission #020. Tirage pigmentaire (2016) sur papier Baryta Contrecollé sur aluminium 51,1 x 75 cm Courtesy de l’artiste et Air de Paris, Paris

Une exposition plurielle

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Date : 23/06/2016 Heure : 15:02:42 Journaliste : Sandra Barré

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La progression se fait à pas feutrés d’abord, puisant dans les sources d’une réflexion sombre, cyniquement ensuite dans un désir humoristique d’illumination des consciences et débouche sur un état personnel, intime, portrait multiple. C’est sur cette trame de fond que se dessine le parcours : un portrait d’artiste, le sien, celui de Houellebecq. L’entrée de l’exposition se fait sur une photo prise de la fenêtre de son appartement dans le 13eme, y sont inscrit les mots « Il est temps de faire ses jeux ». De quoi mettre à dispositions ce qui nous est donné de façon à ce qu’on l’ingère à notre façon, manière frontale de nous imposer la prise de position. Œil acerbe qui critique la race humaine, l’occultant physiquement de ces paysages photographiques et n’offrant que des étendues désolées. Un désert humain marqué pourtant par des constructions, par une présence néfaste. L’ambiance, en premier lieu, est lourde. Lumière sombre, phrases prophétiques accablantes. Idée toujours assumées, comme l’est son discours, que la race humaine détruit plus qu’elle n’apporte. Son regard cyninique vis-à-vis d’un monde hypocrite où le bonheur feint dans la surconsommation, éclate dans la salle du tourisme. Publicités nasillardes, photographies colorés de paysages typiques et assurément kitsch, sol fait de sets de table qu’on trouve dans les offices de tourisme, tous les ingrédients rappelant les mauvais côtés de la France pittoresque.

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Date : 23/06/2016 Heure : 15:02:42 Journaliste : Sandra Barré

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Michel Houellebecq, Espagne #003. Tirage pigmentaire (2016) sur papier Baryta Contrecollé sur aluminium 73,4 x 50 cm Courtesy de l’artiste et Air de Paris, Paris Une seconde partie, transitée par une salle d’attente, sorte d’antichambre, fait appel aux pensées tout aussi constitutives de l’artiste mais sur un versant plus sensibles. L’intime est traité par sa collaboration avec le peintre Robert Combas qui, inspiré par les poèmes de Houellebecq , livre une partie de ce qu’il est, de ce qui les lie. Les notions de désir et d’érotisme sont interrogées dans une mise en espace imaginée par Maurice Renoma . Et enfin, la question de l’amour absolu vient terminer ce voyage intérieur. Ce dernier point est étrangement abordé puisqu’il est traité à travers le personnage de son défunt chien Clément. Oui, l’amour fou d’un chien, placé juste après l’érotisation du corps de la femme peut surprendre, mais il y a du vrai dans ce dévouement canin absolu. D’autant plus que Clément fut un sujet de discorde et de garde partagée pour Michel Houellebecq et son ex-femme. N’y aurait-il pas là-dessous une pensée bien forte sur l’enfance, les divorces, et l’éducation ? On ne sait jamais vraiment avec Michel. Quoi qu’il en soit, le propos, bien que parfois déconcertant, soulève de vrais questionnements : la place de l’homme sur terre, la trace qu’il y laissera, l’appréhension de la notion d’intime, celle sur le désir et celle sur l’amour, la dévotion. L’exposition se termine sur cette affirmation « Nous habitons l’absence », de quoi nous plonger dans le désarroi et qui nous pousse incompréhensiblement à rebrousser chemin.

— Rester vivant , jusqu’au 11 septembre Palais de Tokyo, 13 avenue du Président Wilson, 75116 Paris

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Date : 24/06/2016 Heure : 06:44:24 Journaliste : Philippe Dagen

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Michel Houellebecq, nostalgique des seventies LE MONDE

L’exposition dont Michel Houellebecq est le principal artiste et à laquelle il a convié quelques amis s’intitule « Rester vivant ». On ne peut qu’être d’accord sur cet impératif, tout en ayant conscience de sa vanité. Conscience d’autant plus douloureuse que la plus grande partie du parcours, où sont accrochés les travaux photographiques du romancier et poète, donne des raisons convaincantes de ne plus avoir envie de continuer à vivre dans un monde désespérant. « Je n’avais, pas davantage que la plupart de ces gens, de véritable raison de me tuer », lit-on sur la partie droite d’un triptyque, mais c’est par antiphrase car les deux autres panneaux montrent en noir et blanc la métropole contemporaine, ses accumulations d’architectures géométriques et carcérales, ses dimensions démesurées. Sur une image de désert s’inscrit « Nous habitons l’absence » . L’euphorie est loin. Installations scientifico-allégoriques Dans ce genre, Houellebecq est très efficace. On le sait de ses livres, on le vérifie de ses photos. Son appareil découpe des paysages accablants dans le quotidien, banlieues d’entrepôts et de cités HLM, supérette enfoncée dans un coin de campagne qu’elle défigure, gare de Calais-Fréthun, dégâts des mines et de l’immobilier balnéaire en Espagne. Son œil découvre chez les vendeurs de cartes postales les chromos les plus niais et, dans les magazines, des publicités pour l’exotisme et la bronzette à bas coût. Il en tapisse sol et murs d’une salle vivement éclairée dans le style pop. Dans plusieurs grandes images, il en insère une plus petite, comme un virus ou une contradiction. Sur d’autres encore, ou sur les mêmes, il imprime les phrases à la Cioran que l’on a citées ou d’autres plus énigmatiques, technique qui rappelle autant Ed Ruscha que Barbara Kruger.

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Date : 24/06/2016 Heure : 06:44:24 Journaliste : Philippe Dagen

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L’auteur de La Carte et le Territoire connaît les codes de l’art actuel et les applique, sans démontrer une inventivité particulière mais avec dextérité. Ainsi a-t-il eu l’heureuse idée de proposer à Renaud Marchand d’exposer deux de ses installations scientifico-allégoriques, dont sa Chimica Matrix , spectaculaire machine qui fait apparaître nuées et spectres au hasard de mélanges d’encres de couleur et d’eau. Continuateur de Dante Une autre surprise est la découverture d’un autel en canettes de Coca-Cola découpées, renfermant un crâne humain. Une plaque de laiton annonce « Michel Houellebecq 1958-2037 ». Ce ready-made funèbre a été envoyé à l’écrivain anonymement. Il est au centre d’une salle peu éclairée, comme la plupart, pénombre qui est favorable aux photos et confirme le côté macabre. Houellebecq prend sa place dans le long cortège des continuateurs de Dante : « Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance. » On peut en être ému, mais ce n’est pas très original. Ce qui l’est davantage, c’est la deuxième partie qui, de façon directe ou indirecte, relève de l’autobiographie et donc de l’histoire. On y est introduit par des extraits d’un film réalisé par Houellebecq en 2001, La Rivière . De jeunes et moins jeunes beautés déshabillées sont prises d’irrésistibles désirs saphiques au bord d’une rivière où plusieurs font de la barque. Cinématographiquement, c’est à mi-chemin entre Bilitis , film érotique de David Hamilton de 1977, et Le Lagon bleu , avec Brooke Shields, sorti en 1980. Il semble que ces productions aient marqué l’éros de Houellebecq, qui était alors un jeune homme. S’il les considère aujourd’hui sans doute avec quelque ironie – du moins veut-on le supposer –, il n’en montre pas moins La Rivière , qui n’est pas un chef-d’œuvre. Nostalgie des seventies , se dit-on, ce que confirme l’invitation faite à Maurice Renoma de créer le décor où sont présentées les photos de nu de Houellebecq. Or la gloire du styliste a commencé au milieu des années 1960 et était au plus haut dans la décennie suivante. Quant aux nus des deux séries Femmes , ils ont fréquemment un côté Lui ou Playboy qui ne fait pas moins date. Entre regrets et déplorations Iggy Pop, autre invité de l’exposition, autre ami désormais, est aussi une gloire de ces années, celles des Stooges et des collaborations avec David Bowie. Son dernier album, sorti cette année, se nomme Post Pop Depression , un titre très Houellebecq. Nostalgie décidément. Le misanthrope se souvient de son adolescence avec une douce tristesse, et qu’elle soit teintée d’autodérision ne lui ôte pas son amertume. Un homme se penche sur son passé , pour citer le titre du prix Goncourt 1928. Au milieu de cet itinéraire qui fait osciller entre regrets et déplorations, une salle est occupée par Robert Combas. Occupée dans tous les sens du terme : il en a couvert les murs de ses peintures et crucifix sauvages, et il a construit au milieu une boîte dans laquelle a été déménagée in extenso la pièce de son atelier d’Ivry, où s’accumulent sa prodigieuse collection de vinyles et un certain nombre de revues pornographiques. Le rock et le cul, pour dire vite. On les retrouve sur les toiles, où des phrases de Houellebecq font bon ménage avec les inscriptions plus ou moins provocantes du peintre. S’il est difficile de suivre la logique de ces mots, parfois biffés, souvent enluminés et même pailletés, il est aisé de voir que l’énergie de Combas est intacte. Elle déborde dans tous les sens et éclate dans le portrait de Houellebecq et de son chien, qui devrait figurer

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Date : 24/06/2016 Heure : 06:44:24 Journaliste : Philippe Dagen

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dans la galerie des grands hommes de la France contemporaine, si elle existait. Rester vivant ? Pour Combas, c’est tout naturel. Rester vivant, Palais de Tokyo, 13 avenue du Président-Wilson, Paris 16 e . Du mercredi au lundi de 12 heures à minuit. Entrée de 8 à 10 €. Jusqu’au 11 septembre.

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Date : 24/06/2016 Heure : 03:02:50 Journaliste : Jean-Jacques Birgé

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Houellebecq au Palais de Tokyo L'imposante exposition Rester vivant conçue par Michel Houellebecq au Palais de Tokyo rend remarquablement sa perception acérée et cynique de la banalité. Au delà des photographies et des films qui y sont montrés la scénographie parfaitement adaptée à son œuvre tient lieu d'installation, immersion complète par les images et les sons diffusés dans les 18 salles du labyrinthe...

L'imposante exposition Rester vivant conçue par Michel Houellebecq au Palais de Tokyo rend remarquablement sa perception acérée et cynique de la banalité. Au delà des photographies et des films qui y sont montrés la scénographie parfaitement adaptée à l'œuvre de l'écrivain tient lieu d'installation, immersion complète dans les images et les sons diffusés de pièce en pièce, gigantesque appartement labyrinthique où ses obsessions se renvoient les unes aux autres et s'imbriquent. J'ai évidemment un petit faible pour le fumoir où un juke-box poétique diffuse les poèmes que nous avons enregistrés ensemble, Le sens du combat édité par Radio France et surtout Établissement d'un ciel d'alternance que j'avais produit chez GRRR et que l'on retrouvera en vente à la librairie du musée. Comme on peut y recracher sa fumée on imagine que très vite les visiteurs auront l'impression d'avoir la tête dans le cendrier. Politiquement incorrect, comme les chromos ringardes de bimbos probablement troussées par le photographe, mais aucune provocation puisqu'elles lui furent chaque fois dictées par les questions imbéciles de quelques journalistes. Ainsi Houellebecq peut exposer son cœur de midinet que l'on retrouve dans ses paysages de nature ou la salle consacrée à Clément, son chien aujourd'hui disparu et qui partagea longtemps sa fausse solitude. Pour comprendre cet univers où nous errons comme si nous visitions un appartement meublé en vue de le louer, il faut se rappeler que Houellebecq est un écrivain comique, entendre que sa poésie kafkaïenne est avant tout emprunte d'humour. Non, Michel t'es pas tout seul ... L'accompagnent Raphaël Sohier, Renaud Marchand, Maurice Renoma, et Robert Combas à qui une grande salle est consacrée, tableaux mais aussi son espace de travail recréé où des musiciens en direct succèdent à l'immense discothèque du peintre... La beauté des choses préoccupent le poète comme la musique pop le fascine. Le son immersif ou in situ, très présent dans l'exposition, ouvre également une porte à ce médium très souvent absent des musées. Je ne peux que m'en réjouir, d'autant qu'à l'heure actuelle j'occupe pas mal le terrain : parcours musical de Carambolages au Grand Palais, environnement sonore des Monuments aux morts au Panthéon, design sonore des stations interactives de Darwin, l'original à la Cité des Sciences, et donc juke-box ici-même puisque Michel Houellebecq m'a demandé de découper une trentaine de poèmes enregistrés ensemble et qui figurent aux côtés de Jean-Louis Aubert et Iggy Pop. L'évocation du tourisme de masse piétinée par la horde des visiteurs respire son humour camouflant soigneusement ses angoisses Dix-huit salles, dix-huit stations d'une passion qui reste la même depuis ses débuts. Non, tu n'as pas changé ! Mais la mort rôde pourtant en filigranes, tant il est besoin d'affirmer son existence. Aucun portrait de l'artiste certes, son œuvre affirmant la rémanence du corps tant qu'il est encore temps.

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Date : 24/06/2016 Heure : 03:02:50 Journaliste : Jean-Jacques Birgé

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Parallèlement à Rester vivant , les autres jeunes artistes exposés m'apparaissent d'une vacuité déprimante, sauf le travail de Mika Rottenberg dont les installations où évoluent des personnages vivants prolongent ses films drôles et corrosifs. L'artiste argentine creuse le monde du travail et de l'aliénation en poussant sa logique dans une mise en scène qui ne pourra jamais être aussi cruelle que la réalité. À partir de situations dramatiques entrevues sur la planète, Rottenberg construit d'incroyables ateliers où l'exploitation de l'homme par l'homme et sa soumission aux machines frise l'absurde, celle d'un monde dont nous sommes les complices.

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Date : 03/04 JUIN16 Page de l'article : p.62,63,64,66 Journaliste : Laetitia Cénac

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EXTENSION DU DOMAINE DE

ECRR VI PS, ESS VMSTE, POÈTE, CINÉASTE. ACTEl R, PERFORMEUR, PHOTOGR \PIIE.. \OICI MICHEL HOl ELLEBECO U A Cl M USES Dl P MAIS DE TOKM) VPVRIS. V\ VNT-CiOf TDE "RESTER \ R VTT, EXPOSITION o COMBI EN INSPIRÉE, DÉCRA PTÉE PVH JEAN DE LOIS\, M VITRE I) ES Ll El i V

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On recueille ses « Hum » entoures de silence, on décortique ses déclarations, on recense ses manies tenir sa cigarette entre le majeur et l'annulaire ou habiter une tour dans le XIII6 arrondissement de Paris Auteur d'une « oeuvre époque », le plus houellebecquien de ses personnages est aussi un artiste total, selon fean de Loisy, président du palais de Tokyo « II est un écrivain majeur, un poète - la poesie étant la racine même de son travail - un performeur remarquable, un acteur, il fut même un diseur Cette rare diversite justifiait seule sa presence au palais de Tokyo » « Rester vivant » n'est pas une exposition sur Michel Houellebecq, maîs de Michel Houellebecq, insiste t on Construite comme un roman, elle est composee de sons, de photographies d installations, de films, d'artistes invites tels que Maurice Renoma, Robert Combas, Iggy Pop Le parcours débute par une injonction, « faites vos jeux », et s achève sur un constat « Vous n 'avez aucune chance » Cette fois, on pense aux titres des pieces de theâtre de Bcckett « Fin de partie » ou « Cap au pire » Ah ' ces écrivains s t

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« Michel Houellebecq Rester vivant » au palais de Tokyo a Paris du 23 juin au Jl septembre www palaudetokyo com

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ESPAGNE #011 « Est-ce une métaphore sur le sens de la vie ou une vue littérale du travail des hommes? Je pencherais plutôt pour la première hypothèse Même si Michel Houellebecq a un goût pour la littéraire C'est un artiste qui ne ment jamais ll est face au réel qu'il nous renvoie de manière frontale Plastiquement, il cadre vers le bas C'est quelque chose qui apparaît souvent chez lui, cette plongée Je pense qu'il a dû être fasciné par la grande tache sombre au milieu On retrouve souvent l'image sombre, l'espace négatif, l'ombre interne chez Houellebecq Cette spirale, comme l'existence, nous amène au gris puis au noir avec une progression absolue Au fur et à mesure, les couleurs disparaissent, le peu de vie s'absente . La seule trace de vie, ce sont les petites herbes au bord du cadre »

« Cette image a une dizaine d'années Elle correspond à l'esthétique complètement déshumanisée que Michel Houellebecq critique, à son regard désabusé sur l'architecture et la civilisation contemporaines C'est "Playtime" de Jacques Tati, en pire L'Europe est totalement exsangue, sans couleur, le ciel a été bianchi et le béton a l'air de mauvaise qualité Les lampadaires font semblant d'être exubérants, on n'y croît pas une seconde C'est une des images les plus désenchantées et, malheureusement, les plus administratives de l'Europe Voici le commentaire qu'en fait Michel "C'est à Calais, on a l'impression d'une obsolescence rapide des choses sans doute parce qu'il n'y a pas les moyens d'entretenir, donc tout se dégrade ll y a un côté coercitif et en voie de dégradation qui résume assez bien ce que ie pense de l'Europe' »

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ARRANGEMENTS « En coupant le premier plan, il a rendu cette photographie très étouffante. Son insistance sur le cadrage est très belle. La végétation donne la sensation d'être très organisée, avec une géométrie qui ordonne tout l'espace. Le caractère carcéral de l'image est donné par les troncs des palmiers. On est noyé, asphyxié dans le vert de l'image. Elle est dans la première salle, baptisée "Danger". Pour Michel, on est effectivement dans un territoire dangereux. "Je ne peux pas dire pourquoi, dit-il, trop de plantes, trop de végétaux, on est dans un jardin botanique en Thailande. On a l'impression que, si on est plongé dans ce jardin, on ne va pas en sortir rapidement. C'est un piège, ce jardin." »

LES ARCHIVES DU CŒUR

La 11e édition de la biennale d'an Manifesta ouvre ses portes à Zurich le ll juin Son titre ? « What People Do for Money. Some Joint Ventures » Une centaine d'artistes y présentent leur vision de certaines professions. Caries Conges! travaille avec des pompiers, Maurizio Cattelan avec une athlète paralytique, Teresa Margolles avec une transsexuelle, Shelly Nadashi avec une enseignante en littérature Et Michel Houellebecq dans tout ça ? En accord avec le médecin zurichois Henry Perschak (au centre, ci-dessous), le performeur invitera les visiteurs à ef f ectuer un check -up minutieux de son corps. Ses bulletins de santé donneront lieu à une installation. N'a-t-il pas confié qu'il aurait voulu être médecin? Ce qui le passionne, c'est le système sanguin et les battements du cœur. Flux du sang qu'il a dé jà mis en paroles dans la chanson « On se réveillait tôt » : « J'ai un schéma du coeur, près de l'artère aorte le sang fait demi tour/.../ ll faudrait parvenir à un coeur clarifié. » Pas évident avec ses quatre paquets de cigarettes par jour en période d'écriture... •»• Du U juin au 18 septembre à Zurich manifestai! org

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Date : 05/06/2016 Heure : 08:40:24 Journaliste : Laetitia Cénac

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Michel Houellebecq s'expose au palais de Tokyo Écrivain, essayiste, poète, cinéaste, acteur, performeur, photographe... voici Michel Houellebecq aux cimaises du palais de Tokyo à Paris. Avant-goût de Rester vivant, exposition ô combien inspirée, décryptée par Jean de Loisy, maître des lieux. Si on l'appelait M. H. ? Après tout, il y a bien eu M. D. pour Marguerite Duras.Et, comme elle, il est un écrivain mondial (l'un des écrivains les plus traduits à l'étranger, dans le top 100 du New York Times pour son dernier roman Soumission )et a son uniforme : parka kaki et chemises à carreaux. Michel Houellebecq est une star en route vers le mythe. Même ceux qui n'ont pas lu ses livres en connaissent les thèmes : la vie en entreprise (Extension du domaine de la lutte), les campings new-age (les Particules élémentaires), la misère du tourisme sexuel (Plateforme), le clonage humain (la Possibilité d'une île), le monde de l'art (la Carte et le territoire), la France islamisée (Soumission). On recueille ses Hum entourés de silence, on décortique ses déclarations, on recense ses manies : tenir sa cigarette entre le majeur et l'annulaire ou habiter une tour dans le XIIIe arrondissement de Paris… Auteur d'une œuvre-époque, le plus houellebecquien de ses personnages est aussi un artiste total, selon Jean de Loisy, président du palais de Tokyo. « Il est un écrivain majeur, un poète - la poésie étant la racine même de son travail - un performeur remarquable, un acteur, il fut même un diseur… Cette rare diversité justifiait seule sa présence au palais de Tokyo. » Rester vivant n'est pas une exposition sur Michel Houellebecq, mais de Michel Houellebecq, insiste-t-on. Construite comme un roman, elle est composée de sons, de photographies, d'installations, de films, d'artistes invités tels que Maurice Renoma, Robert Combas, Iggy Pop. Le parcours débute par une injonction, Faites vos jeux, et s'achève sur un constat : Vous n'avez aucune chance. Cette fois, on pense aux titres des pièces de théâtre de Beckett : Fin de partie ou Cap au pire. Ah ! ces écrivains… Michel Houellebecq. Rester vivant, au palais de Tokyo à Paris, du 23 juin au 11 septembre. www.palaisdetokyo.com "Pour Michel Houellebecq, la pratique photographique est proche de l'acte poétique" Commissaire de l'exposition et ami de longue date, Jean de Loisy commente 4 des 140 photos de l'exposition. Tourisme #002 « Pour Michel Houellebecq, la pratique photographique est proche de l'acte poétique. » Photo Michel Houellebecq, courtesy Air de Paris, Paris « Nous sommes devant une affiche peinte, probablement une publicité pour un parc zoologique. Ce que va représenter le parc - qui a été recadré par l'artiste - se reflète dans les lunettes et dans la vision qu'a cette personne. Un zoo pour les tigres, en Thaïlande… On voit tout l'artifice joyeux d'une nature totalement domestiquée. Cet effet de joie n'est en aucun cas crédible. Dans l'exposition, cette image sera reproduite sur un mur de quatre mètres de large. Elle figurera dans la salle consacrée au tourisme et dont le sol sera entièrement recouvert de sets de tables plastifiés qui vantent les charmes de l'Auvergne et autres régions. » Espagne #011 On retrouve souvent l'image sombre, l'espace négatif, l'ombre interne chez Houellebecq. Photo Michel Houellebecq, courtesy Air de Paris, Paris « Est-ce une métaphore sur le sens de la vie ou une vue littérale du travail des hommes ? Je pencherais plutôt pour la première hypothèse. Même si Michel Houellebecq a un goût pour la littéralité. C'est un artiste

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Date : 05/06/2016 Heure : 08:40:24 Journaliste : Laetitia Cénac

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qui ne ment jamais. Il est face au réel qu'il nous renvoie de manière frontale. Plastiquement, il cadre vers le bas. C'est quelque chose qui apparaît souvent chez lui, cette plongée. Je pense qu'il a dû être fasciné par la grande tache sombre au milieu. On retrouve souvent l'image sombre, l'espace négatif, l'ombre interne chez Houellebecq. Cette spirale, comme l'existence, nous amène au gris puis au noir avec une progression absolue. Au fur et à mesure, les couleurs disparaissent, le peu de vie s'absente… La seule trace de vie, ce sont les petites herbes au bord du cadre. » France #014 Cette image a une dizaine d'années. Elle correspond à l'esthétique complètement déshumanisée que Michel Houellebecq critique. Photo Michel Houellebecq, courtesy Air de Paris, Paris « Cette image a une dizaine d'années. Elle correspond à l'esthétique complètement déshumanisée que Michel Houellebecq critique, à son regard désabusé sur l'architecture et la civilisation contemporaines. C'est Playtime de Jacques Tati, en pire. L'Europe est totalement exsangue, sans couleur, le ciel a été blanchi et le béton a l'air de mauvaise qualité. Les lampadaires font semblant d'être exubérants, on n'y croit pas une seconde. C'est une des images les plus désenchantées et, malheureusement, les plus administratives de l'Europe. Voici le commentaire qu'en fait Michel : “C'est à Calais, on a l'impression d'une obsolescence rapide des choses sans doute parce qu'il n'y a pas les moyens d'entretenir, donc tout se dégrade. Il y a un côté coercitif et en voie de dégradation qui résume assez bien ce que je pense de l'Europe”. » Arrangements #001 On est noyé, asphyxié dans le vert de l'image. Elle est dans la première salle, baptisée “Danger”. Photo Michel Houellebecq, courtesy Air de Paris, Paris « En coupant le premier plan,il a rendu cette photographie très étouffante. Son insistance sur le cadrage est très belle. La végétation donne la sensation d'être très organisée, avecune géométrie qui ordonne tout l'espace. Le caractère carcéral de l'image est donné par les troncs des palmiers. On est noyé, asphyxié dans le vert de l'image. Elle est dans la première salle, baptisée Danger. Pour Michel,on est effectivement dans un territoire dangereux. “Je ne peux pas dire pourquoi,dit-il, trop de plantes, tropde végétaux, on est dans un jardin botanique en Thaïlande. On a l'impression que, si on est plongé dans ce jardin, on ne va pas en sortir rapidement. C'est un piège, ce jardin.” » Les archives du cœur Les archives du cœur. Photo Manifesta 11 La 11e édition de la biennale d'art Manifesta ouvre ses portes à Zurich le 11 juin. Son titre ? What People Do for Money : Some Joint Ventures. Une centaine d'artistes y présentent leur vision de certaines professions. Carles Congost travaille avec des pompiers, Maurizio Cattelan avec une athlète paralytique, Teresa Margolles avec une transsexuelle, Shelly Nadashi avec une enseignante en littérature. Et Michel Houellebecq dans tout ça ? En accord avec le médecin zurichois Henry Perschak, le performeur invitera les visiteurs à effectuer un check-up minutieux de son corps. Ses bulletins de santé donneront lieu à une installation. N'a-t-il pas confié qu'il aurait voulu être médecin ? Ce qui le passionne, c'est le système sanguin et les battements du cœur. Flux du sang qu'il a déjà mis en paroles dans la chanson On se réveillait tôt : J'ai un schéma du cœur, près de l'artère aorte le sang fait demi-tour/…/ Il faudrait parvenir à un cœur clarifié. Pas évident avec ses quatre paquets de cigarettes par jour en période d'écriture… Du 11 juin au 18 septembre à Zurich.manifesta11.org.

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Date : JUIN 16 Page de l'article : p.16-19 Journaliste : Yan Céh

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L'INTERVIEW TECHNIKART

MICHEL HOUELLEBECQ, PHOTOGRAPHE

« JE FAIS ENCORE DES REY EROTIQUES>>

Nouvelle carte, nouveau territoire : voici Michel Houellebecq, artiste. Reprenant le titre d'un de ses premiers ouvrages, Rester vivant, il investit le Palais de Tokyo cet été. Interview en plein accrochage.

PAR YAN CÉH Tous droits réservés à l'éditeur

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Date : JUIN 16 Page de l'article : p.16-19 Journaliste : Yan Céh

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SORTIR UN NOUVEAU LIVRE, ÇA VA DEVENIR IMPOSSIBLE.

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I e vent souffle avec force dans l'appartement malgre le double vitrage des grandes fenêtres Maîs il n a pas l'air d'avoir un quelconque effet sur Michel Houellebecq qui s'est installe, imperturbable, dans le vieux canape du salon II tire de maniere compulsive des bouffées sur une cigarette electronique leve un oeil et répète « J'essaye de fumei moins, j ai quand même du mal avec la cigarette electronique » Puis il souffle un long moment « Mmmmm, ça devient de plus en plus difficile pour moi, et ça ne va pas s'arrêter Sortir un nouveau livre, ça va devenir impossible Impossible » II est vrai que depuis la sortie du dernier Soumission, suivie des attentats qui ont ponctue lannee 2015 la vie de Michel Houellebecq est devenue plutôt compliquée Associe a la tuerie de Charlie Hebdo le livre apparaît comme un symbole, s'écoulant a plus de 800 DOO exem platres en France et se plaçant dans les meilleures ventes en Allemagne, en Italie et en Espagne « Encore une fois, tout se passe a ma glande surprise » soupire t-il On a I impression parfois, que tout ce cirque mediatique et social le dépasse même si Michel Houellebecq a toujours montre un grand talent pour lester maître de son destin et de sa carriere, comme s'il s'était assigne depuis tres longtemps une mission D'ailleurs, ce mot lui plaît et il a décide de I employer comme titre pour toute une séné de ses photographies, aux côtes d'autres intitulées Fiance, Arrangements ou Inscriptions

« LA BONNE METHODE >> En tout cas, c'est peut-être pour amorcer une nouvelle page et s'éloigner de Soumission qu'il a décide de renouer avec la photo graphie et l'art, des activites qu il pratique depuis longtemps « J'ai commence la photo quand j'avais 16 ans J'avais travaille I ete et avec l'argent gagne, je me suis acheté mon piemiei appareil photo Maîs, a l'époque ça n'avait rien a voir avec l'ait fai commence a piendre

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essentiellement dcs paysages, ce que je fais toujours depuis, en fait Les champs, les lieux de passages, les rues Les paysages m'mteiessent plus que les gens Et puis je pense qu'on ne peut pas capturer l'essence d'une personne en la photographiant Sur ce point, je partage k point de vue exprime par fed Martin le personnage principal dans mon ionian La Carte et le territoire Pour représenter les humains, la peinture est mieux que la photogiaphie C'est la bonne methode je ne sais pas pourquoi d'ailleurs, et fed ne I explique pas non plus C'est une intuition Pourtant, j'ai beaucoup pense a cette question, maîs je n ai toujours pas de réponse fe ne croîs pas que la verite d'un être humain puisse être résumée avec une photographie » Déjà en 1994, il choisit une dc ses propres photos pour la couverture de son premier roman Extension du domaine de la lutte « C est effectivement la premiete photo pai tagee avec le public lors de la premiere edition du ionian, chez Maunce Nadeau Maîs je n'ai jamais trop aime le resultat cat je voulais un vrai noir et blanc pour la photo et le titre en rouge, et l'impression est plutôt dans les gris, avec un texte rose, c'est fade fai ensuite utilise mes photos pour les couvertures de Renaissance, La Possibilité d'une île, sans oubliei Lanzarote, en 1998 mon premier vrai projet autour de la photographie » Michel Houellebecq se leve et montre les plans de l'exposition dessines sur quèlques feuilles de papier Nous sommes en début d annee, il a quèlques mois encore pour décider définitivement des titres, classer et positionner les différentes photographies dans I espace Par rapport a cette proposition d'exposition au Palais de Tokyo il explique qu'en fait son chemin a croise il y a de cela plusieurs décennies celui de Jean de Loisy I actuel dirigeant du musee pansien Le hasard veut qu'ils se soient retrouves souvent aux Editions de la Difference au début des annees 1990 « En fait, lean de Loisy passait souvent dans les bureaux car il cout lisait une jeune fille, Karen qui allait devenir sa femme, se rappelle t-il Et moi-même j'en voyais une aude, Marie-Pierre, avec qui j'allais ensuite vivre une longue relation Karen el Mane-Pierre efaient collègues et amies et tres souvent ensemble »

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Date : JUIN 16 Page de l'article : p.16-19 Journaliste : Yan Céh

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ROYAL CANIN Michel son corgi Clement

VISIONS DE LA FRANCE ET CORPS DE FEMME Au même moment nous sommes en 1991 I écrivain signe Rester wi vant un petit livre presente comme une « methode » parlant de pce ste et de litterature sous forme de reflexions et de conseils Au détour des pages Michel Houellebecq annonce la couleur « Le monde est une souffrance déployée A son origine il y a un noeud de wu! f tante Toute existence est une expansion et un eciasement Toutes les choses souffrent jusqu dcequ elles soient Le nednt vibre de douleur jusqu 'd parvemral elie dans un abject paroxysme ( ) La prenne; e demarche poétique consiste a remonter a I origine A savoir a la souffrance » Vingt cinq ans plus tard les deux hommes se retrouvent autour du même titre Rester vivant Cc dernier prend aujourd hui une tonah te dramatique beaucoup plus forte en echo a la situation actuelle de I auteui Ces mots donnent a la premiere exposition d'envergure de Houellebecq un sens fort et instaure en même temps une notion ie

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trospective Une chose est sûre vingt-cinq ans plus tard, la souffrance ne I a pas quitte bien au contraire même si I auteur se veut optimiste « fe pense quand même qu il faut ainvet a affrontet I éternité sans avoir peut en pensant que la moi t est une illusion » Pour cette exposition on red cuve ainsi la même vision singulière que dans les livres de Michel Houellebecq, alternance de visions de la France, côte nature et côte zone pen urbaine, puis images du tourisme de masse quèlques corps de femmes « Eh oui je fais encore des rêves eiotiques » dit il Pour la structure il s agit d articulai I espace en plusieurs salles qui sont chacune identiques a un chapitre et sont donc simplement numérotées « Pour mo; une exposition e csf quelque criose entie un hlm enfin la maniere dont j envisage un film et un recueil de poèmes C est différent d un ionian parce que dans un roman on ne peut pas deplacei les chapitres, alors que dans une exposition si c'est possible I ai change plusieurs fois le plan l'ordre des salles de cette exposition / aime les bifurcations et donc ; ai introduit des bifurcations ce que j'di essaye de fan e en écrivant maîs dans un ionian

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Date : JUIN 16 Page de l'article : p.16-19 Journaliste : Yan Céh

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cela ne fonctionne pas On retrouve quand même des similitudes un démarrage plombant, assez radical la brutalité du reel Pws dans un second temps, des juxtapositions divers choses dont mes invites et a la fin tout devient evanescent, a tendance a dispaïaître C'est ce que j'ai appelé la walking ghost phase »

OBSERVATION DELA BANALITÉ Au tur et a mesure que Ie projet prend forme, Houellebecq se transforme ainsi en chef d'orchestre, et, poursuivant l'idée d'invitations, sollicite des artistes et personnalités proches de son univers, comme les artistes Robert Combas et Renaud Marchand, le createur de mode Maurice Renoma ou Iggy Pop II consacre également une salle a son chien disparu, le welsh corgi pembroke nomme Clement, que l'on retrouve par ailleurs sur I affiche de l'exposition Dans cette salle, un diaporama video sur lequel on voit défiler de nombreuses images de la vie de Clement accompagne par une chanson d'Iggy Pop «A machine for loving», datant de 2009, est fonde sur les mots de Michel Houellebecq pour La Possibilité d'une île, passage adapte par Pop sur l'album Préliminaires A travers ses différents choix d'invités ou ses propres images, a l'instar des dadaïstes de l'époque ou d artistes comme Kippenberger ou Koons, Houellebecq questionne le bon et le mauvais goût, le kitsch et la banalité II y a dans cette observation de la banalité une recherche constante d'une certaine vente un Leader Price côtoyant un vieux village, un champ et ses vaches, un peage d'autoioule

« ÉCOUTER LES BRUITS » Quant a l'origine de son univers photographique, Michel Houellebecq ne cultive pas vraiment de reference a tel ou tel photographe « En fait c'est surtout le cinema qui m'a inspire, en terme d'images Donc plutôt les directeurs de la photographie de tel ou tel film Je ne me rappelle jamais des noms maîs par exemple, dans les films expression mstes allemands, ceux de Fntz Lang ct de Mumau Et puis je pense a quèlques noms qui me viennent a l'esprit comme Nestor Almendros, Sacha Viemy ou Henri Alekan » Le cinema toujours tres present chez Houellebecq puisqu'il a choisi de sonoriser toute I exposition, en travaillant avec Raphael Sohier monteur son pour de nombreux films qu'il avait rencontre lors de la réalisation du court metrage La Riviere en 2001 « C'est quelque chose dont on ne patte jamais le son sut un film Et pourtant, c'est une des choses les plus passionnantes a faire, et on fait ça dans de tres bonnes conditions car comme ça ne représente pas un budget incroyable ni un enjeu les producteurs ne viennent pas vous surveiller C'est quelque chose d'extrêmement important le son, avec lequel on peut faire toutes sortes d expérimentations C est toujours un plaisir de retrouver Raphael Sohier, qui m'a appns beaucoup de choses, dont l'une consiste a fermer les yeux et écouter les

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ON NE PEUT PAS CAPTURER LESSENCE D'UNE PERSONNE EN LA PHOTOGRAPHIANT. bruits les sons autour de soi Alors on découvre le monde autrement, c'est tres surprenant » Autre element important le rève « fe pense que le fait qu'une image me paraît belle est pratiquement équivalent au sentiment de I avoir déjà vue en reve j'ai toujouis cette sensation loisque /e prends une photo, ce sentiment de deja-vu" Souvent j'ai besoin d'une position un peu surplombante qu'on retrouve etam plusieurs de mes photos Jai l'impression que c'est assez proche de la hauteur de mes rêves de vol, assez fréquents Beaucoup de gens revent qu ils volent et je fais partie de ceux la Je rêve que je rn envole, lentement, sans peur, puis arriver a une cei lame hauteur, je me stabilise et j'avance » II est tard dans la nuit Dans l'obscunte Michel Houellebecq est perche sur une des chaises du salon, il fait penser irrémédiablement a un oiseau la clope au bec YAN CEH

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Date : 18/19 JUIN 16 Page de l'article : p.34 Journaliste : Jacques Pessis

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f Houellebecq: une salle pour Renoma C'est par amitié pour Maurice Renoma que Michel Houellebecq lui a demande de participer à son exposition « Rester vivant », qui débute le 23 juin au Palais de Tokyo. Il lui a

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LES PERSONNAGES

Par Jacques Pessis

confié la conception de la scénographie d'une salle consacrée à l'érotisme. Leur complicité est née au cours d'un dîner où ils se sont découvert des points communs. Depuis,

ils échangent des courriels quotidiennement. Le couturier est parvenu à entraîner l'écrivain dans sa boutique pour revoir son look. « II a une façon très personnelle de s'habiller, dit Maurice Renoma. Il sait ce qu'il veut et cela correspond parfaitement à sa personnalité. » •

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Michel Houellebecq

Michel Houellebecq a conçu au Palais de Tokyo une exposition structurée comme un roman. Au fil d'un parcours fait de bifurcations et d'options narratives, des photographies, installations et films réalisés par lui ou des artistes invités revisitent ses thèmes récurrents : la société déshumanisée, l'artificialité des lieux de loisirs, la solitude humaine... Le Palais de Tokyo prolonge son exploration des liens entre littérature et création contemporaine avec une exposition conçue par Michel Houellebecq. Sous le titre «Rester vivant», qui reprend celui d'un de ses essais paru en 1991, il expose des œuvres sonores, des photographies, des installations, ainsi que ses propres films et ceux d'artistes invités. Conçue comme une œuvre en soi, à but narratologique, l'exposition cherche à réinventer la notion d'exposition. Alors que la photographie a toujours joué un rôle important dans son travail en tant que poète, essayiste, romancier et réalisateur, Michel Houellebecq saisit cette fois l'occasion d'estomper les limites entre littérature, photographie et cinéma, et entre réel et fiction. Le parcours est conçu comme un scénario qui introduit dans l'univers et les obsessions de Michel Houellebecq. Concevoir cette exposition lui a permis d'accomplir ce qu'il n'avait qu'imparfaitement réalisé dans ses romans: croiser plusieurs modes narratifs au sein d'une même œuvre, sans que l'un l'emporte sur l'autre. Les options narratives qui n'ont pas trouvé leur place dans ses romans, sont concrétisées par des bifurcations au sein de l'exposition, sous la forme de passages obligatoires et d'autres facultatifs qui brisent la linéarité temporelle. Cent quarante photos déclinent les thèmes majeurs de Michel Houellebecq. La série Tourisme reflète, dans une profusion de couleurs éclatantes, l'artificialité des lieux de loisirs et de la nature domestiquée, ainsi que la fausseté du bonheur que l'on y vend. Des clichés de paysages arides renvoient une vision sans espoir de la vie humaine, marquée par la solitude et le nihilisme.

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L'exposition inclut également des sons, installations, films et autres œuvres d'artistes invités tels que Maurice Renoma, Robert Combas et Iggy Pop. Construite comme un roman, elle débute par l'injonction «Faites vos jeux» et se referme sur la photographie Mission #001, une vue aérienne en noir et blanc barrée d'un message : «Vous n'avez aucune chance». Vernissage Jeudi 23 juin 2016 Informations Palais de Tokyo 13 Avenue du Président Wilson 75116 Paris

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Date : JUIL 16 Page de l'article : p.76-81 Journaliste : Judicaël Lavrador

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Date : JUIL 16 Page de l'article : p.76-81 Journaliste : Judicaël Lavrador

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Michel Houellebecq chez lui, a Paris, en 2014.

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ECRIVAIN, PHOTOGRAPHE ET COMMISSAIRE D'EXPOSITION DES ZONES URBAINES PÉRIPHÉRIQUES À SON CHIEN CLÉMENT, LE ROMANCIER LE PLUS LU EN 2015 DÉVOILE SES OBSESSIONS AU PALAIS DE TOKYO. ENTRE RÉEL ET FICTION, LITTÉRATURE ET PHOTOGRAPHIE, UNE EXPOSITION DÉSENCHANTÉE OÙ IL CONVIE IGGY POP, ROBERT COMBAS ET QUELQUES SPECTRES CONTEMPORAINS. PAR JUDICAEL LAVRADOR

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i jamais quiconque s'inquiétait de son etat de sante, Michel Houellebecq tient a le faire savoir, il va bien L'une des pieces de l'exposition au Palais de Tokyo - placée sous haute protection - en apporte la preuve sans détour c'est une IRM de son ccr veau Et, si on en croît les experts, il n'y a la rien d'inquiétant Tant mieux pour lui Maîs cette idée de s'exposer soi-même par le biais d'un cliche medical, obtenu par rayonnement

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magnétique (qui sera exposé aussi aManifesta, a Zurich), cette idée donc de la reduction de l'image de soi a une vision scientifique, au rendu neutre d'un scanner, ne paraît pas augurer d'une exposition habitée par son auteur sur un mode paradoxal que formule l'une des autres photographies celle d'un paysage gris de zone désertique et rocailleuse barrée des mots «Nous habitons l'absence > Du passage a l'être, il y a comme un grand vide au cœur

des images, un grand blanc ou un grand gris plutôt, qui occupe nos espaces de vie, nos vies contemporaines, et que d'autres, c'est-à-dire les machines, le secteur de l'immobilier, le divertissement de masse, l'industrie des loisirs, les centres commerciaux, leurs immenses par kmgs peinent a remplir Dans la présentation que le grand écrivain français, volubile et enthousiaste, fit, a quèlques semaines du vernissage, on a reconnu les RENOMA 1724438400506


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Inscriptions #012 lin vers centre sur une photo C'est la syntaxe visuelle de Michel Houellebecq qui, connu pour ses romans, tous best sollers, a pourtant commence par écrire des recueils de poesie

grandes lignes de ses livres, un portrait de l'époque, une maniere de penser le monde contemporain (et son futur malgré tout) selon cc point de vue, fataliste, desenchante, blase Reste qu'une exposition est un exercice délicat qui n'est pas celui de l'écriture Et si ce n'est pas, pour lui, une première puisqu'il a déjà eu l'occasion d'accrocher ses photographies (au Pavillon

Carre de Baudoin, à Paris, en 2014), cette fois-ci le projet est d'une tout autre ampleur, occupant quelque 2 DOO m'et pas moins d une quinzaine de salles L'écrivain s'est visiblement pris au jeu de l'exposition, dont ii rapproche la construction d'un recueil de poèmes «Un roman, 1! n'y a qu'une seule maniere de le lire, du début à la fin, au fi] de la narration. C'est différent avec un

«Pourquoi cette injonction? Pourquoi rester vivant?», lui est-il demande. «Parce qu'on vaut mieux que le monde qui nous détruit», répond nouellebecq. Tous droits réservés à l'éditeur

recueil de poèmes on peut le feuilleter. L'exposition s'en rapproche. Elle offre la possibilité d'une narration vague, semi-narrative » Qui autorise des «bifurcations, poursuit-il. Tl y en a une, importante, à Entrée + 30 m, écrit-il dans son texte mtroductif, une autre moins brutale, vers Entree + 70 m. Du point de vue narratologique, c'était bien à faire». Les bifurcations, on peut aussi les placer à l'endroit, plus general, du casting. Car si la plupart des œuvres sont signées de Michel Houellebecq, celui-ci s'est entouré d'une poignee d'invités, «des freaks qui me correspondent, avoue-t-il, mes next of km», soit «ses plus proches parents» Parmi lesquels Renaud Marchand, Iggy Pop et Robert Combas. «Une liste improbable», s'amuse Jean de Loisy, qui révèle bien cependant comme cette exposition ne s'aligne pas sur le paysage habituel de l'art RENOMA 1724438400506


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contemporain Maîs une liste dont on aurait pu espérer qu'elle soit un peu plus fournie Houellebecq connaît l'art «II a publie ses premiers textes aux editions de la Difference, une maison dont le critique d'art Bernard Lamarche Vadel fut conseiller», rappelle Jean de Loisy Et puis parce qu'il lui est arrive de faire des artistes des personnages de ses romans II décrit ainsi un face a face imagi naire entre Jeff Koons et Damien Hirst dans les toutes premieres lignes de la Carte et le Ter ntoire, dont le herosjed Martin, est d'ailleurs un artiste fictif Ln roman ou il est question de William Morris, grand ordonnateur du mou vement Arts & Crafts, prônant, a la fm du XIX1 siecle, l'abolition de la distinction «entre l'art et l'artisanat, entre la conception et l'exécution» «Morris, ça a marche», comme une «une espèce de troisieme voie au capitalisme», se félicitait Houellebecq quand Beaux Arts magazine l'avait rencontre, au Consortium de

Dijon, en 2012, a l'occasion de l'exposition que la commissaire Stephanie Moisdon avait mon tee, adaptée de la Cane et le Territoire

UN REFUGE DE HAUTE INQUIÉTUDE Au Palais de Tokyo, c'est donc davantage la poesie qui sert de modele d'écriture et de pensée a l'exposition, dont le titre est emprunte au recueil de textes Rester -vivant methode, publie par l'écrivain, a la notoriété alors tres confidentielle, en 1991 < Pourquoi cette injonction ? lui est il demande lors de la ren contre Pourquoi rester vivant'» <Parce qu'on vaut mieux que le monde qui nous détruit», repond Houellebecq On ne sait trop si l'exposition donne le comment, une methode donc pour «rester vivant», maîs, en son milieu, elle plante une piece qui apparaît comme un sas de survie, une espèce de refuge de haute inquiétude Au moins aux yeux de son proprie taire et habituel occupant, Robert Combas

L'artiste a, a la demande de son ami, consenti a recréer au Palais dc Tokyo la piece la plus secrete de sa propre maison, un antre tres prive (son épouse même ne peut y pénétrer), rempli d'un fatras de fétiches, de vinyles, de dessins, de revues erotiques, de magazines musicaux Certaines phases de l'exposition peuvent de même apparaître plongées par un désir de repli sur soi dans un interieur calfeu tre Houellebecq assure ainsi avoir menage «peu de contrastes dans les salles», préférant tenir chacune d'elles «dans une unite visuelle» «D'ailleurs, contmue-t-il, j'ai voulu aussi mettre des sièges pour qu'on puisse s'asseoir et méditer», pour que ce soit «reposant pour l'œil» Et agréable au toucher En effet, une des salles ou sont projetés des «films erotiques et saphiques», dans une veine delicieusement surannée, est habillée de moquettes et de tissus muraux conçus par Maurice Renoma, styliste fameux dans les annees 1960 pour ses

Tourisme #002 Lindustrie du tourisme ses destinations programmées ses resorts hors sol bâtis au milieu de nulle part tres écartes de la vraie ue des populations locales et ses parcs de loisirs bruyamment aguicheurs sont i un des sujets de prédilection ae Michel Houeliebecq

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Date : JUIL 16 Page de l'article : p.76-81 Journaliste : Judicaël Lavrador

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„ DESSUS Clltts of Metier Clement e chien défunt de I écrivain est une star de i exposition dont la conclusion en forme d hommage ému mis en musique par Iggy Pop lui est réservée

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vêtements masculins aux colons et aux coupes tape a-l'œil, adore d'une jeunesse parisienne doree qu'on appelait alors «les minets».

L'HOMME RÉDUIT À SES NIVEAUX DE LIQUIDE Cette salle 14, «edenique maîs sans ame cependant», nuance l'artiste, apporte autant qu'elle peut son lot de sensualité a une exposition qui ne la recherche guère Une des autres représentations de l'homme (et de la femme) tient ainsi dans un groupe de bonbonnes et de flacons remplis de liquides, soit un «portrait biochimique dc Daniel et d'Esthcr», des personnages dc ln Possibilité d'une ile, que l'artiste Renaud Marchand a réalise spontanément apres sa lecture du roman Une reduction chimique de I homme moyen a ses niveaux de liquides, dont s'est souvenu Houellebecq au moment de concevoir son exposition Mam festement, cet homme moyen file se divertir Tous droits réservés à l'éditeur

dans des. zones urbaines moyennement attractives des photos de villages «a la con> lâche l'artiste en commentant ses images de bourgades, de supermarches en tôle et de maisons en meulière Des sites ni tres charmants rn moches, quelconques donc Ce que ne sont pas ces /cnes commerciales photographiées par Houellebecq, un dimanche après-midi, quand il n'y a pas âme qui vive Surtout celle-ci qui scrute le beton décati des lettres immenses, en volume et en majuscule, écrivant le nom «Europe» sur le parking du Carrefour de Calais «On a l'impression que l'Furope est déjà mal partie >, plaisante I écrivain en fieffé pessimiste I émotion il la garde intacte en revanche, au moment de regarder le diaporama qu'il a concocte en hommage a son chien décède, Clement Iggy Pop a fait la bande son, vibrante et déchirante Jean de Loisy compare la piece a TheBalladofïexualDependency, journal pho-

tographique intime de Nan Goldin On n'aurait pas ose Maîs, en effet, c'est sans doute un des seuls moments ou Houellebecq regarde le monde et les êtres vivants en perçant la carapace glaciale de son mutique credo, et de la neutralite de son attitude (a laquelle il faut reconnaître une certaine puissance de neutralisation) et qu'il formule ainsi «J'ai toujours pense que si on veut critiquer le monde, il faut le décrire de maniere objective sans en rajouter dans la dérision Se tenir a l'écart de toute dérision et de toute critique Fixer son regard et ne pas penser » •

«Rester vivant» du 23 juin au ll septembre Palais deTokyo 13 avenue du President Wilson 75116 Pans OI 81 97 35 88 www palaisdetokyo com

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20 MINUTES (PARIS) Date : 23 JUIN 16 Page de l'article : p.39 Journaliste : Annabelle Laurent

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Culture

Une salle est consacrée au chien de Houellebecq, Clément

« RESTER VIVANT » Lexposition de Michel Houellebecq commence ce jeudi au palais de Tokyo

Comment suivre Houellebecq ? Annabelle Laurent * f \er\t toujours un moment JJ %^ ou I on éprouve le besoin »^ W de montrer son travail au monde! Ipourserassurersoi-même sur I existence de ce travail, et même sur son existence propre », affirme Michel Houellebecq dans La Carte ct te Territoire Parce qu ll s est interesse de pres au milieu de I art contemporain dans ce roman, Prix Goncourt 2010, le livre nous a servi de guide dans les I DOO m2 du palais de Tokyo occupes par ses obsessions, de la vacuité de I existence a I erotisme en passant par I industrie du tourisme ou la cigarette (autorisée dans un fu moir a mi-parcours] Michel Houellebecg fait des photos depuis le début des annees 1990 L idée de les rendre publiques est venue de Jean de Loisy, le president du palais de Tokyo, qui avait imagine une exposition « sur Houellebecq, et qui s est transformée jusqu a être finalement de lui » Houellebecq s entoure en effet d autres artistes, dont le plasticien Robert Combas, qui a cree des toiles d art brut a partir de ses poèmes et le couturier Maurice Renoma, charge de la scénographie d un « cabinet d erotisme » Lin egotnp avec quèlques treves, donc On ne comptait pas sur Houellebecq pour nous remonter le moral Lexposition s ouvre sur des pieces plongées

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dans le noir, un crâne, des photos de paysages post-apocalyptiques « Nous habitons I absence » en sont les derniers mots « Sans doute la cle de I inquiétude houellebecquienne », glisse le commissaire de I exposition La suite 7 « Un goût évident pour le n importe quoi mégalo mane », indique encore Houellebecq dans la brochure de I exposition

Et à la fin, on se perd La derniere piece de I exposition est de loin la plus déconcertante Houelle becq la consacre a son chien Clement, mort en 2011 Pas étonnant pour quelqu unquiecnvaiten2010 «Lechien est une sorte d enfant definitif, plus docile et plus doux ( I, maîs e est de plus un enfant auquel on va survivre » A I entree, la photo de sa tombe, au cimetière animalier d Asnieres Au centre, une vitrine ou sont exposes les jouets, légendes par des etiquettes (« Girafe », « Babar», « Ours Brun » I Et au mur, les aquarelles representant Clement, réalisées par son ex-femme MariePierre Gauthier Sans oublier une projection de photos agrémentée d un texte lu par Iggy Pop et intitule « A Machmefor Lovmg », pour reprendre I expression « machine a aimer » employee par I écrivain dans La Possible d une île Une salle « tres bizarre, glisse le commissaire, que Michel a voulue comme métaphore sur lamour absolu » Ladessus, il nous a absolument perdue •

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Date : 23/06/2016 Heure : 10:31:04

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On a compris l’expo Houellebecq grâce à «La Carte et le Territoire»

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L'écrivain Michel Houellebecq, en avril 2015, EFE/SIPA EXPO - Michel Houellebecq présente ses obsessions au travers d'une exposition événement, «Rester vivant», à partir du 23 juin au palais de Tokyo à Paris… Poète, essayiste, romancier, réalisateur, chanteur… Voici le Houellebecq photographe. Le plus misanthrope - et le plus lu à l’étranger - des écrivains français est à l’honneur au Palais de Tokyo, où il remplit 1.000m2 de toutes ses obsessions, de la vacuité de l’existence à l’érotisme en passant par l’industrie du tourisme ou la cigarette, autorisée dans un fumoir aménagé à mi-parcours… Pas d'expo Houellebecq sans fumoir (installé à mi-parcours) pic.twitter.com/ix5Oej3uAH — Annabelle Laurent (@annabelle_L) June 22, 2016 Si une expo d’art contemporain peut désarçonner, que dire d’une expo de Houellebecq ? Parce qu’il ne s’est jamais intéressé d’aussi près au milieu de l’art contemporain que dans La Carte et le Territoire, couronné du Goncourt en 2010 - et même si ses thèmes se repètent dans bien d'autres de ses romans, on s'est servi de celui-ci comme guide. Pourquoi… exposer ?

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Date : 23/06/2016 Heure : 10:31:04

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« Vient toujours un moment où l’on éprouve le besoin de montrer son travail au monde, moins pour recueillir son jugement que pour se rassurer soi-même sur l’existence de ce travail, et même sur son existence propre. »La Carte et le Territoire Michel Houellebecq fait des photos depuis le début des années 1990. L’idée de les rendre publiques est venue de Jean de Loisy, le président du Palais de Tokyo, qui avait « initialement imaginé une exposition sur Houellebecq, mais cela s’est transformé jusqu’à être une exposition de lui », commentait mercredi le commissaire. Houellebecq s’entoure en effet d’autres artistes, dont les plus présents sont le plasticien Robert Combas, qui a créé des toiles d’art brut à partir de ses poèmes, et le couturier Maurice Renoma, chargé de la scénographie d’un « cabinet d’érotisme ». Un egotrip avec quelques trêves, donc. Rester (...) Lire la suite sur 20minutes.fr

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23/ 06/ 2016






Date : 22/06/2016 Heure : 22:14:15 Journaliste : Bernard Genies

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Michel Houellebecq entre au musée

Avec son chien Clément, mort il y a cinq ans. (Courtesy Michel Houellebecq et Air de Paris) Photos, installations, œuvres d'artistes invités... du 23 juin au 11 septembre, l'écrivain, petit nouveau dans l'art contemporain, expose au Palais de Tokyo. Et rend hommage à son chien, cette "machine à aimer". C'est une tentation que l'on peut comprendre. Michel Houellebecq laisse entre parenthèses l'écriture pour franchir le seuil d'un centre d'exposition d'art contemporain. Ce n'est pas la première fois qu'il tente le coup. En novembre 2014, il avait monté au pavillon Carré de Baudouin à Paris, dans le cadre du Mois de la Photo, une exposition ("Before Landing") présentant une cinquantaine de clichés, des paysages de France essentiellement, que l'écrivain avait utilisés comme base documentaire lors de l'écriture de son roman "la Carte et le Territoire".

Un artiste est né Houellebecq a pris du galon. Il a rejoint tout récemment l'écurie de la galerie Air de Paris, ce qui fait de lui désormais un artiste contemporain en titre. Cette semaine (jusqu'au 18 juin), il participe même - au côté d'artistes comme Maurizio Cattelan et Jon Rafman - à la onzième édition de Manifesta à Zurich. Pour cette biennale d'art, il a conçu, avec la collaboration d'un médecin, une installation qui met en scène son propre dossier médical. Michel Houellebecq a donc pris du grade, si l'on peut dire. Et cela au moment où les lieux d'exposition ouvrent grand leurs portes aux écrivains, tels Apollinaire (à l'Orangerie jusqu'au 18 juillet), Jean Genet (au Mucem jusqu'au 18 juillet) ou encore les stars de la Beat Generation (au Centre Pompidou à partir du 22 juin). Tout récemment, la galerie Azzedine-Alaïa a célébré Pierre Guyotat tandis que le Palais de Tokyo accueillait John Giorno. Une minutie de chaque instant Dans cette cohorte, Houellebecq fait donc figure de petit nouveau. Mais, comme en toute chose, il a fait montre ici d'une minutie de chaque instant, veillant au moindre détail de la mise en œuvre du parcours. Celuici est composé de deux volets, le premier traversant les grands thèmes sur lesquels il travaille (l'architecture, le paysage, le tourisme). La photo est au cœur de ce dispositif, qui est accompagné de créations sonores.

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Date : 22/06/2016 Heure : 22:14:15 Journaliste : Bernard Genies

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Michel Houellebecq, Inscriptions #012. (Courtesy de l'artiste et Air de Paris) Le second volet est tourné vers l'autobiographie : des photos, des vidéos, des installations (un bar avec un fumoir, notamment) côtoient les œuvres d'artistes invités. Parmi eux, Renaud Marchand et sa "Chimica Matrix", œuvre que l'on avait déjà vue dans le film "la Possibilité d'une île" : elle se présente sous la forme de deux cylindres remplis de fluides colorés, évocation de la création d'un homme nouveau. Autre invité, Robert Combas, figure de proue de la figuration libre, dont l'atelier secret (pièce encombrée de livres, disques et photos) a été transporté pour l'occasion à Paris. Une salle dédiée à son chien Une salle sera également entièrement consacrée à Clément, le chien de l'écrivain : on y verra un diaporama (avec en fond sonore "A Machine for Loving", un titre d'Iggy Pop - ce dernier donnera d'ailleurs un concert au Yoyo, le soir du vernissage) ainsi que la collection de peluches et de jouets du welsh corgi, mort en mars 2011. A voir aussi, une salle de photos érotiques prises par Houellebecq, le tout dans un décor conçu par une légende des sixties parisiennes, le styliste et photographe Maurice Renoma. Entre sarcasme et quiétude Les photos de Houellebecq, qui occupent la plus grande part de l'expo, témoignent quant à elles d'une démarche poétique, entre ironie et lumière, sarcasme et quiétude. Chacune de ces compositions (qu'elle donne à voir un supermarché, l'entrée d'une plage de nudistes ou un paysage rural) est cadrée avec soin, des incrustations ou des retouches venant parfois s'insérer dans le plan. Ces images ne délivrent pas de message. Mais, comme les phrases d'un roman ou les vers d'un poème, elles laissent entrevoir une réalité fugace, une part du monde où nous vivons. C'est beau ? Parfois. Mais ce peut être drôle, aussi, ou déstabilisant. Rester vivant. Michel Houellebecq. Du 23 juin au 11 septembre, Palais de Tokyo, Paris-16e. Video:https://www.youtube.com/embed/8ULx4YFWdD0

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Date : 28/09/2016 Heure : 19:08:51 Journaliste : Jean-Paul GavardPerret

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Maurice Renoma ou la persistance des lucioles

Maurice Renoma est un photographe styliste d'un genre particulier. Il ne cherche pas le beau pour le beau. Ses œuvres déballent poétiquement des mystères féminins sous forme de brindilles et de « pacotilles ». Si bien qu'Eros éclate sans effort, falbalas mais sans nom plus la moindre sagesse

Paradoxalement le corps dans ses approches devient une métaphore parfois drôle, souvent subtile. Le regardeur navigue à vue - et d'ailleurs n'en demande pas plus. L'artiste suit les mouvements du corps, lui fait jouer des prières muettes mais ardentes. L'indécence reste délicate. Pas question pour le voyeur de voler des lèvres. Le voilà en face de par la persistance de lucioles. Qu'importe s'il existe des trous dans le ciel, des flaques sur le sol. Les photos habillent ce qu'une robe abandonnée laisse voir. Restent le secret dans la chambre

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Date : 28/09/2016 Heure : 19:08:51 Journaliste : Jean-Paul GavardPerret

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noire : des silhouettes s'abandonnent pour suggérer que l'amour n'a plus rien d'imparfait : le piège se referme par la magie des plongées les plus intimes.

Aux narrations Renoma préfère une sorte d'introspection physique en montant un spectacle en donnant les fragments d'un dossier intime. Le photographe ne cesse de s'interroger sur la démarche même de la création sans que cela ne soit pesant puisque cette problématique fait elle-même partie du spectacle grâce à une manipulation de prestidigitateur ailé. « Maurice Renoma sans tabou », Artphotoby, Paris, 8 octobre au 7 novembre 2016.

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