Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

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La mixité à l’école

No 3 - Novembre 2013


« Les Suisses dépensent environ un milliard de francs par année pour près de 1,3 million de chats et un demi-million de chiens. Trois fois plus que l’aide privée accordée à leurs frères bipèdes dans le besoin ailleurs dans le monde. » Les mondes économiques, p. 20, Pierre-Alain Rime

Les mondes économiques Grands thèmes et petites phrases de l’économie politique Pierre-Alain Rime

19 x 27 cm, 400 pages Réf. 909007 ISBN 978-2-606-01153-6 Prix : CHF 48.– En vente en librairie

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L es nuances du tableau de la mixité Comment peindre le tableau de la mixité scolaire ici et maintenant? De quelle mixité parlons-nous est la première question à envisager, car l’hétérogénéité des classes cache le mélange des sexes, des milieux socio-économiques, des origines, des cultures, etc. Centrons-nous, en tentant d’isoler une variable, sur les différences filles-garçons dans les filières de formation et la répartition hommes-femmes dans le corps enseignant! Oups, est-il envisageable d’aborder ces deux sujets sans craindre des conclusions hâtives, sachant que certains discours, plus particulièrement dans les pays anglophones, ont voulu mettre sur le dos des femmes enseignantes l’échec scolaire des garçons? Certes, ceux qui veulent faire des raccourcis le feront, mais ceux qui prendront le temps de quelques questions verront que la thématique est d’une incontestable complexité et que les nuances du tableau de la situation ne se dévoilent pas au premier coup d’œil.

«La connaissance est une navigation dans un océan d’incertitudes à travers des archipels de certitudes.» Edgar Morin

Alors, commençons par une série d’interrogations, sans tabou, en démarrant sur la mixité du corps enseignant. Y a-t-il trop de femmes dans l’enseignement? Faut-il craindre une école trop féminine? Est-on certain que plus d’hommes garantirait le rétablissement de l’autorité à l’école? Etant donné que la corrélation directe entre proportion d’enseignants et réussite des garçons ne peut pas être établie, - vu que des pays aux profils professionnels similaires, si l’on s’en tient à ce seul critère, obtiennent des résultats différenciés sur le plan de leur réussite -, à quoi bon chercher dans cette direction? Peut-on estimer que la féminisation du métier d’enseignant est sans conséquence sur le développement de la masculinité des élèves et sur leur réussite scolaire, tout en jugeant qu’il serait judicieux qu’il y ait un meilleur équilibre hommes-femmes dans la profession? Serait-il nécessaire d’opérer une discrimination positive pour attirer les hommes dans les «filets» des HEP? Poursuivons avec quelques questions en lien avec les différences filles-garçons à l’école. Si les filles réussissent mieux à l’école, est-ce dû au fait que l’enseignement serait mieux adapté pour elles? Serait-il judicieux de changer un peu l’école pour éviter le décrochage des garçons? Comment l’orientation peut-elle inciter les filles à suivre des filières scientifiques et techniques, au-delà des campagnes ciblées? A ceux qui estiment qu’il faut sauver les garçons à l’école, oserait-on leur demander si une même attention n’aurait pas lieu d’être accordée en faveur de la réussite professionnelle des femmes?

Est-ce vrai que la mixité filles-garçons a été introduite sans véritable réflexion sur ses effets potentiels? Le travail visant à briser les stéréotypes sexués peut-il vraiment tout résoudre? Pourquoi, si l’on constate que des stratégies différenciées peuvent constituer des aides pour la réussite des garçons, ne pourrait-on et ne devrait-on pas en tenir compte? Et si l’on prenait le temps de l’analyse avant d’envisager des aménagements dans certaines conditions, sans pour autant mettre en péril ce qui a été construit avec succès depuis des années? Bref, vous l’aurez compris, pas de réponse définitive à ce stade et de surcroît des hypothèses parfois contradictoires. Mais cette non-conclusion ne signifie pas qu’il ne faille pas débattre du sujet, bien au contraire, car la réussite de chacun et de chacune en vaut la peine. Le tout consiste à le faire en ayant en arrière-plan le sens des nuances.

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Nadia Revaz

Allons plus loin, toujours dans le désordre.

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S ommaire

Les nuances du tableau de la mixité

N. Revaz

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4-14 Fil rouge orientation Résonances en ligne Français Sciences Education musicale Mémento pédagogique Livres Ecole-culture Doc. pédagogique Le réseau de la formation Echo de la rédactrice Secondaire II Du côté de la HEP-VS MITIC Ecole-santé Revue de presse Education physique AC&M CPVAL Recherche

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Etienne Claret: étape médiamaticien - N. Revaz Site compagnon de la revue papier - Résonances Semaine romande de la lecture - SRL Comprendre les sciences, lire… - A. Bardou Eloge banal du mouvement - B. Oberholzer & J.-M. Delasoie A vos agendas - Résonances La sélection du mois - Résonances Patricia Vicarini, une artiste de la liste Etincelles de culture - N. Revaz DVD-R documentaires: les suggestions du mois - MV Valais - St-Maurice – M.-F. Moulin Françoise Berclaz, à la croisée des lecteurs et des auteurs - N. Revaz En mode pause - N. Revaz Sébastien Bétrisey, ambassadeur romand d’iconomix - N. Revaz Maths + intelligences multiples = motivation? - N. Jacquemet et N. Revaz L’animation MITIC - Groupe MITIC Des écoles en santé - N. Revaz D’un numéro à l’autre - Résonances Kin-Ball: quèsaco? - Team animation Lancement de la sixième volée PIRACEF - L. Emery Racheter du capital épargne dans sa caisse de pension - P. Vernier Dernières parutions - IRDP-URSP- SRED-CSRE

Quelques actualités - vs.ch Les dossiers de Résonances

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L a mixité à l’école Le métier d’enseignant se féminise. Les filles sont par contre sous-

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La féminisation: éléments d’interprétation M. Cacouault-Bitaud

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Qui a peur de la féminisation de l’enseignement? D. Périsset

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La mixité vue par Florian Chappot N. Revaz

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Travail de décloisonnement à mener N. Jacquemet

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La division socio-sexuée des savoirs N. Mosconi

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La mixité vue par Johan Epiney N. Revaz

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Communiquer sur la variété des nouveaux métiers N. Glassey Balet

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La bibliographie de la Documentation pédagogique E. Nicollerat

représentées dans les filières scientifiques et techniques. Les garçons réussissent moins bien sur le plan scolaire, mais leur palette d’orientation est plus large. Les causes et conséquences de ces phénomènes sont assurément multiples et complexes à démêler. Ce dossier tente quelques questionnements.


L a féminisation: éléments d’interprétation La féminisation dans le primaire en France n’est pas un phénomène récent: en 1902-1903 les institutrices représentent déjà 56,7% des enseignants et le taux de féminisation s’élève à 67,4% à la veille de la Deuxième Guerre. L’Etat a besoin d’institutrices laïques pour les filles, elles prendront aussi en charge les garçons dans les écoles mixtes. La tendance se confirme dans la seconde moitié du 20e siècle et au-delà, puisque les «professeurs des écoles», qui ont remplacé les instituteurs en 1990, comptent 81,6% de femmes en 2012. Le bilan publié par le Ministère de l’Education après les derniers concours de recrutement, montre que 87,2% des admis aux concours externes (titulaires pour la majorité d’un master 2) sont des candidates (MEN, 2013). Or, le nombre de postes à pourvoir a augmenté de plus de 50% par rapport à l’année précédente. Pourquoi les hommes sont-ils aussi peu nombreux à briguer un emploi qui garantit une sécurité et dont l’attractivité est reconnue? Les enseignant-e-s quand on les interroge disent apprécier le fait de «s’occuper de jeunes enfants», de «transmettre des connaissances», de bénéficier d’une «autonomie dans le travail» (MEN, 2008).

M. Cacouault-Bitaud

Pour répondre à cette question, ou résoudre cette énigme, il faut envisager plusieurs aspects de la situation en amont et en aval du «choix» du métier et prendre en considération la division des savoirs et des activités selon le genre, dans la sphère professionnelle et familiale. En effet, l’orientation des filles et des garçons joue un rôle important de même que les inégalités entre sexes dans tous les domaines de la vie sociale. Des campagnes officielles sont menées pour inciter les filles à se diriger vers des formations «masculines», mais on n’encourage pas les garçons à devenir professeur de lettres, enseignant du primaire ou infirmier… Ainsi, les différences observables chez les élèves du second degré contribuent à expliquer la supériorité numérique des femmes parmi les candidats aux concours de l’enseignement: les filles représentent 78,5% des élèves de terminal littéraire, 62% dans la section sciences économiques et sociales et 45,5% dans la section scientifique (MEN, 2012). Ultérieurement, une partie des filles dotées d’un bac scientifique rejoignent à l’université les filières lettres-langues ou sciences humaines et sociales, qui constituent un vivier de recrutement pour les métiers de l’éducation; dans les sciences «dures», on ne trouve que

Témoignage

Tony Sabino, enseignant à l’école enfantine à Sierre A propos de la féminisation du métier «Je constate que dès qu’un métier se féminise, c’est quelque chose de péjoratif aux yeux de la société. Pourtant, être un bon enseignant, c’est affaire de compétences et non de genre. Croire que privilégier le plein temps serait la solution pour augmenter le nombre d’hommes dans la profession me paraît erroné, car tout le monde souhaite de plus en plus exercer un métier à temps partiel. Revaloriser les salaires à l’école enfantine et primaire aurait certainement davantage d’impact, et ce serait mérité, tant pour les femmes que les hommes, car le métier est exigeant, en particulier au niveau de la formation continue. Je pense qu’il y a par ailleurs un travail à mener sur la représentation des femmes dans le monde professionnel, mais cela prendra encore des années. Le fait qu’il y ait quelques hommes à l’école enfantine oblige à l’inverse à intégrer le masculin dans les dénominations.»

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A propos des stéréotypes fillesgarçons en classe «Même s’il y a de peu de filles ou de garçons dans certaines filières, j’observe que les choses changent malgré tout. Ainsi je croise de plus en plus de policières et d’infirmiers. Preuve que les efforts menés pour présenter les métiers en évitant les stéréotypes du genre n’ont pas été totalement vains. A l’école enfantine, dans les différents ateliers, les préjugés filles-garçons sont moins présents. Et s’ils le sont, on peut facilement faire sauter les verrous, en disant aux enfants qu’ils peuvent jouer à la poupée ou aux voitures, indistinctement. Probablement que certains stéréotypes apparaissent davantage en grandissant.» Propos recueillis par Nadia Revaz

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27% de femmes. S’il n’est pas interdit aux hommes, au contraire, de passer le concours de professeur des écoles après des études scientifiques approfondies, dans la réalité ce profil est très minoritaire. Dans le même ordre d’idée, les ingénieurs ou les cadres reconvertis dans un emploi d’enseignant sont presque toujours des femmes.

Références Repères et références statistiques, Ministère de l’Education nationale, 2012 et 2013. Education et formations N°78, Ministère de l’Education nationale, 2008. Burgevin Christine (2012), La direction d’école dans le premier degré, une affaire d’hommes? Contribution à une sociologie des personnels de direction des établissements scolaires. Thèse de doctorat en sciences de l’éducation, Université de Lyon 2, 2012. Cacouault-Bitaud Marlaine (2007) Professeurs… mais femmes. Carrières et vies privées des enseignantes du secondaire au 20e siècle, Paris, La Découverte. Cacouault-Bitaud Marlaine (2008), La direction des collèges et des lycées: une affaire d’hommes? Paris, L’Harmattan, 2008.

Que faut-il penser, enfin, des discours qui dénoncent la féminisation comme génératrice de difficultés pour les élèves et surtout les garçons? Le caractère idéologique de ces discours ne fait aucun doute. Alors que, comme nous l’avons dit plus haut, personne n’empêche les hommes d’exercer les métiers de l’éducation, on accuse les femmes de manquer d’autorité ou de ne pas offrir aux garçons un modèle auquel s’identifier pour se forger une identité «masculine»… Outre le fait que l’autorité et la compétence pédagogique ne sont pas liées au sexe de l’enseignant (nous l’avons tous vérifié pendant nos études), de quelle masculinité est-il question ici? Ne fait-on pas des enseignantes des boucs-émissaires dans un contexte où la scolarité est devenue un enjeu social majeur et par conséquent une source de frustrations et de conflits?

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En résumé, l’enseignement apparaît comme un métier qu’une étudiante est susceptible d’exercer, quelles que soient sa formation et ses performances. Une bonne réussite dans le supérieur est plutôt un gage de succès étant donné le caractère sélectif du concours (le taux de réussite des étudiants est d’environ 30%, ils représentent presque 70% des candidats). La représentation du métier «bien pour une femme», qui laisserait du temps pour s’occuper de ses enfants, apparaît conjointement comme un élément décisif pour expliquer l’accès massif des diplômées au professorat des écoles. Nous ne souscrivons pas, pour autant, à l’idée que ces professionnelles qualifiées, dont la charge de travail est de plus en plus lourde, chercheraient à «concilier» travail et famille. Elles sont attachées au travail rémunéré (en France, seules 12% d’entre elles exercent à temps partiel) et cumulent des responsabilités, ce qui n’est pas sans créer des tensions et freiner, parfois, les aspirations professionnelles. Il convient en effet de s’interroger sur la sur-représentation des hommes dans les positions d’encadrement au sein de l’Education nationale: ils sont sur-représentés dans la direction des écoles (Burgevin, 2012), et dans la fonction d’inspection, ils postulent plus fréquemment que leurs collègues femmes aux emplois de direction du second degré (Cacouault, 2008).

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Marlaine Cacouault-Bitaud Professeure émérite en sociologie à l’Université de Poitiers, membre du Laboratoire GRESCO, elle a effectué des recherches sur les enseignant-e-s et les personnels de direction des établissements scolaires. Elle a étudié les différences et les inégalités entre femmes et hommes du point de vue des spécialisations et des carrières en prenant en compte la dynamique des rapports sociaux de sexe et du système de genre. Elle s’intéresse plus généralement à la féminisation des professions qui exigent des études supérieures. Ses recherches actuelles portent sur l’exercice de la fonction de direction dans le second degré et sur les différences liées au genre.

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L a mixité vue par Florian Chappot téressent à ces professions, puisque Florian Chappot a une formation cela répondrait à une attente écod’électronicien puis d’ingénieur en nomique. Après, il faut se poser la électricité. Il a en outre obtenu un question de savoir pourquoi ce sont bachelor en sciences politiques à majoritairement les femmes qui dél’université de Lausanne, présentant cident d’enseigner. Probablement notamment dans ce cadre un sémique c’est en grande partie parce que naire écrit sur la thématique de la c’est un métier qui permet plus facimixité fille/garçon à l’école. Il parlement de concilier la vie professiontage son temps entre son enseignenelle et la vie familiale. Peut-être ment à l’Ecole professionnelle techaussi parce que jusqu’à récemment nique à Sion et son activité politique les filières de formation pour deveau sein du Conseil municipal sédunir enseignant n’étaient pas assez nois, le tout à temps partiel, de façon ouvertes, par exemple aux filières à concilier carrière professionnelle et Pour Florian Chappot, professionnelles. vie familiale. Pour Florian Chappot, si les métiers techniques les garçons ont de moins bons résulsont encore trop N’est-ce pas aussi dû à un manque tats scolaires et si les filles s’orientent méconnus des filles. de reconnaissance du métier? peu dans les filières scientifiques et La profession enseignante, surtout techniques, il s’agirait d’en analyser dans la scolarité obligatoire, est d’abord associée à un les multiples causes pour ensuite en débattre scientifimétier relationnel, ayant une connotation «fémiquement, plutôt que de vouloir accuser sans aucune nine». Reste que le métier est très féminisé depuis de preuve la féminisation du corps enseignant. nombreuses années et pendant longtemps c’était même l’un des seuls envisageables pour une femme. Florian Chappot, comment percevez-vous la féminisaAussi, s’il faut revaloriser la fonction, c’est pour tous tion du corps enseignant? ceux qui l’exercent, car c’est une profession difficile A l’école primaire, la féminisation est une réalité inconqui mériterait en effet une meilleure reconnaissance, testable. Au secondaire I et II, hormis la formation propassant par une augmentation salariale, pour le prifessionnelle, on constate également une progression maire tout particulièrement. nette du nombre d’enseignantes, et pas seulement au niveau suisse. Des études montrent cependant que le Comment parvenir à intéresser les hommes à l’enseisexe des enseignants n’a pas de conséquences sur les gnement et les filles aux filières scientifiques et techrésultats scolaires des élèves. Ce qui compte, c’est avant niques? tout les compétences professionnelles de l’enseignant C’est là tout l’enjeu de l’orientation scolaire et profeset non pas le fait d’être un homme ou une femme. sionnelle. Il est important que chacun se sente libre de faire des choix anticonformistes. Il nous faut travailler D’aucuns associent néanmoins la féminisation avec ensemble pour élargir les choix professionnels des une perte de l’autorité… jeunes. Aujourd’hui, les métiers de la santé attirent Majoritairement ce sont les femmes qui s’occupent des surtout des femmes et ceux des sciences et techniques enfants à la maison et tout le monde considère qu’elles ont la préférence des hommes, alors qu’il n’y a pas remplissent parfaitement leur rôle. Dès lors, pourquoi d’explication, autre qu’en raison des modèles véhicumanqueraient-elles d’autorité à l’école? Je peux rejoinlés de la société. dre l’ambition d’avoir plus d’hommes dans la profession d’enseignant, mais pas pour des questions d’autorité. Dans le domaine scientifique et technique, il y a pourtant depuis quelques années des campagnes ciblées L’objectif est-il de parvenir à l’équilibre, soit 50/50? pour les filles… Est-ce vraiment la bonne méthode? Tant dans les métiers techniques que dans l’enseigneLe champ des possibles doit être élargi pour les garment, on assiste à un manque de personnel. Il y a donc çons et les filles, même si dans les faits ce qui a été enun intérêt à avoir des hommes et des femmes qui s’in-

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trepris pour les filles n’a guère été couronné de succès. En effet, elles demeurent plutôt conformistes dans leur orientation professionnelle et choisissent un nombre plus restreint de professions que les garçons. Si les résultats des campagnes menées ces dernières années pour les filles ne sont pas très bons, c’est parce qu’il faudrait qu’elles interviennent plus tôt, auprès des 712 ans et non des 12-15 ans. Le but n’est pas de viser le 50/50 dans chaque profession, mais d’élargir les horizons, en cassant quelques frontières entre les métiers que l’on dit à tort plutôt faits pour les hommes ou les femmes. Du point de vue économique, il serait souhaitable que plus de filles choisissent des professions scientifiques et techniques, car le personnel formé manque. De surcroît, ces métiers sont bien rémunérés. Maintenant, il faut être humble par rapport à la démarche, puisque chacun doit trouver sa voie librement. Il est vraisemblable qu’aujourd’hui encore des garçons, mais surtout des filles, de par l’éducation et les stéréotypes véhiculés, ne se projettent pas dans certains métiers, alors qu’ils y seraient compétents et épanouis. C’est pourquoi il faut axer l’action sur une information plus ouverte en matière d’orientation. Les filles obtiennent généralement de meilleurs résultats scolaires, mais même si elles ont une solide formation, elles se retrouvent ensuite moins facilement à des postes à responsabilité et ce constat vaut aussi pour l’enseignement, puisque les directrices d’école sont encore l’exception. Comment casser ce plafond de verre? C’est vrai que les filles réussissent mieux à l’école, surtout à l’adolescence, mais qu’elles sont sous-représentées dans les postes à responsabilité pour diverses raisons, dont la difficulté à mener de front une carrière professionnelle et une vie familiale, sans une meilleure répartition des tâches. Partager un poste à responsabilité en deux temps partiels n’est pas encore d’actualité en Suisse. C’est pourtant une évolution du monde du travail qui pourrait être bénéfique aux employeurs et aux employés. Du côté des garçons, le nombre des décrocheurs est élevé au Canada ou en France. Même si chez nous la tendance n’est pas aussi nette, faut-il s’en préoccuper? Oui, c’est une problématique à prendre en considération et à traiter, mais ce serait absurde de croire qu’elle est la conséquence de la féminisation du corps enseignant. On doit étudier ce phénomène et ses multiples causes pour parvenir à trouver des réponses adaptées.

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Il s’agit aussi de relativiser, car dans les études supérieures, la proportion filles-garçons est globalement assez équilibrée. Dans certaines études de littératie, on a notamment observé que les filles préféraient les fictions et les garçons les documentaires. L’école devrait-elle davantage tenir compte de certains intérêts différenciés? Au fur et à mesure du parcours scolaire, je pense que les élèves rencontrent des pratiques d’enseignement extrêmement variées. Néanmoins, si des tendances se dégagent de certaines études, pourquoi ne pas en effet proposer un peu plus de documentaires, sachant que l’objectif est d’inciter les jeunes à aimer lire. Il n’y a pas de branches pour les filles et d’autres pour les garçons, toutefois on peut diversifier les entrées, de façon à permettre à un plus grand nombre de s’y intéresser, et ce à tous les degrés de la scolarité. Personnellement, lorsque je suis confronté à des étudiantes ayant choisi la filière technique, je prends la peine de les questionner sur leurs motivations. Ensuite, je n’ai pas l’impression de devoir utiliser des méthodes particulières pour les intéresser au domaine.

«Le champ des possibles doit être élargi pour les garçons et les filles.» Comment expliquez-vous que dans certains pays le débat sur la mixité soit parfois vif? L’échec des garçons a conduit quelques lobbys «masculinistes» mais aussi «féministes», en particulier dans des pays anglophones, à ouvrir un débat sur la mixité fille/garçon dans les écoles. En Suisse, ce débat radical n’est fort heureusement pas présent. Il ne faut pas oublier que la mixité, par le fait qu’elle offre le même programme scolaire pour les filles et les garçons (ce qui n’a pas toujours été le cas), est productrice d’égalité. Pour autant, étudier de manière scientifique les forces et les faiblesses de la mixité fille/garçon ne doit pas représenter un tabou. Les défis de la mixité ne sont-ils pas finalement les mêmes que ceux de la mixité sociale ou de la mixité entre francophones et allophones? Absolument, car ce sont tous des enjeux qui visent à faire cohabiter les différents groupes de notre société, les hommes et les femmes, les personnes issues des différentes catégories socio-économiques, les francophones et les allophones, en leur offrant les mêmes opportunités. A mon sens, la mixité selon les sexes n’est pas un enjeu futur de l’école valaisanne qui doit mettre son énergie à poursuivre l’intégration des élèves allophones ainsi que des personnes souffrant d’un handicap.

(avec consignes rédactionnelles) Propos recueillis par Nadia Revaz

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L a division socio-sexuée des savoirs

Les orientations différentielles sont la conséquence de cette socialisation inégalitaire: elles produisent une di-

Si donc l’école veut prendre sa part dans la lutte contre les inégalités de sexe, elle doit se remettre en cause dans la manière dont elle socialise filles et garçons et cesser de reproduire ces normes de masculinité/féminité qui confortent les rapports sociaux de sexe structurant l’ensemble de la société.

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Ces différences d’orientation entre les filles et les garçons ne sont pas l’expression de différences «naturelles» entre les sexes ou de l’anticipation «normale» de leurs futurs rôles familiaux et sociaux. Elles sont la conséquence de la socialisation différentielle qui se produit tout au long de la scolarité. Car l’école socialise, après la famille, les enfants et les jeunes selon des normes de masculinité/féminité qui confortent les garçons dans une masculinité hégémonique et les filles dans des positions secondes de moindre pouvoir.

vision socio-sexuée des savoirs et des compétences qui correspond par ailleurs aussi à la division socio-sexuée du marché du travail où l’on observe des divisions à la fois horizontales et verticales des métiers et des professions entre les hommes et les femmes.

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Même si on constate que les filles réussissent mieux que les garçons dans le système scolaire, cependant les différences d’orientation se maintiennent. Au fil de leurs différentes étapes, les systèmes d’orientation séparent et spécialisent les élèves, selon leur origine sociale mais aussi selon leur sexe, vers des savoirs et des compétences différents, et les filles se retrouvent systématiquement dans les filières les moins valorisées et les moins «rentables» sur le marché du travail.

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e Nicole Mosconi Professeure émérite en Sciences de l’Education à Paris Ouest-Nanterre La Défense, spécialiste de l’étude du rapport au savoir, des rapports sociaux de sexe et de la mixité

Le dossier en citations Des lectures pour les garçons «A voir leurs réactions en classe, on peut conclure que les garçons n’aiment pas lire. Pourtant, dans bien des cas, il serait plus juste de dire qu’ils n’aiment pas ce qu’on leur donne à lire en classe. Pour créer un milieu stimulant et qui les attire vers la lecture, on fera un pas de géant en offrant aux garçons un grand choix d’ouvrages de toutes sortes tenant compte de leurs préférences en lecture.» Moi lire? Tu blagues! Guide pratique pour aider les garçons en matière de littératie (Editions Ontario, 2005)

Les causes du décrochage des garçons «Pour certains, cette mauvaise performance des garçons s’expliquerait par une trop grande présence de femmes en éducation, parce que les écoles ne seraient pas adaptées à eux, ou encore, par le fait que le manque de modèles masculins en éducation nuirait à leur réussite.

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Les faits indiquent plutôt que le décrochage scolaire des garçons serait causé, entre autres, par: • leurs plus grandes difficultés en lecture et en écriture (seule matière où ils éprouvent plus de difficultés que les filles); • un rapport plus stéréotypé à l’école et aux apprentissages (ex.: «La lecture, c’est pour les filles!») ; • l’origine sociale (l’écart de réussite entre les garçons de milieux favorisés et ceux de milieux défavorisés est beaucoup plus grand que l’écart de réussite entre les garçons et les filles). Ces constats nous indiquent que pour agir efficacement auprès des garçons et les soutenir dans leur cheminement scolaire, il est important d’intervenir là où ils éprouvent des difficultés.» Le décrochage et la réussite scolaire des garçons. Déconstruire les mythes, rétablir les faits (Centrale des syndicats du Québec, 2010) http://csq.qc.net/dossiers/decrochage.html

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C ommuniquer sur la variété des nouveaux métiers

N. Glassey Balet

Aujourd’hui, dans les HES (Hautes Ecoles Spécialisées) de Suisse, les filles représentent moins de 20% des étudiants dans les formations de l’Ingénierie et de l’Informatique. Encore bien trop peu pour un domaine où les métiers sont passionnants, bien rémunérés et où les employeurs ont tout à gagner à incorporer des femmes dans leurs équipes. Alors que nos enfants utilisent désormais les nouvelles technologies avant même de savoir écrire, comment expliquer un si faible pourcentage? Mauvaise image, manque de visibilité, préjugés, peur des difficultés…: autant de facteurs qui expliquent que peu de filles se dirigent vers les branches scientifiques et techniques.

Le dossier en citations Les promesses non tenues de la mixité «Bien malin qui prétendrait défendre la formule parfaite en préconisant la mixité ou la non-mixité intégrale. A moins qu’il n’en fasse une idéologie. Il faut se rappeler que la mixité a été établie au Québec, au début des années 1970, beaucoup plus pour des raisons pratiques qu’à des fins pédagogiques. Ce n’est que par la suite qu’on a voulu lui faire porter le flambeau de l’égalité face à l’instruction. On pensait de plus qu’elle garantirait les valeurs civiques de respect et de tolérance. Force est de constater qu’au Québec, la mixité n’a pas rempli ses promesses d’égalité.» Jean-Guy Lemery. Les garçons à l’école. Une autre façon d’apprendre et de réussir. Montréal: Chenelière éducation, 2004.

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muniquer sur la variété et la richesse des nouveaux métiers qui émergent dans les domaines de l’ingénierie et de l’informatique, mettant en avant les compétences telles que la communication, la créativité et le design, la curiosité ainsi que l’esprit d’analyse. A la HES-SO Valais-Wallis, lors de la journée «Osez tous les métiers» les filles de 6e primaire se rendent en entreprises et entrent en contact avec de «vraies» ingénieures et de «vraies» informaticiennes, qui leur parlent de leur métier et leur transmettent leurs expériences. Il existe aussi des ateliers d’initiation en informatique, en électronique et en robotique, organisés par l’école. Notamment «Parents à l’école», où les jeunes filles de 12 à 14 ans réalisent avec un de leurs parents une page web ou un jeu électronique. Un travail de sensibilisation et de communication non seulement auprès des jeunes filles, mais aussi en amont, auprès des parents. P.S. Ah… en fait, la dernière poupée Barbie de chez Mattel est ingénieure informaticienne ;-)

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Les métiers évoluent! Une première piste pour attirer davantage de filles (et de garçons aussi!) consiste à com-

Atelier «Parents à l’école» à la HES-SO Valais-Wallis pour présenter des métiers qui évoluent.

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Par exemple, un des préjugés tenaces est induit par la mauvaise représentation des métiers de l’informatique et par leur appartenance «automatiquement» masculine. On se représente l’informaticien comme étant un homme solitaire, bigleux, programmant au fond d’une cave, sans vie sociale… difficile pour une jeune fille de s’identifier à une telle image!

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e Nicole Glassey Balet Ingénieure EPFL Professeure HES Institut Informatique de Gestion – HES-SO Valais-Wallis

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Q ui a peur de la féminisation de l’enseignement?

creusent. Las, les garçons prennent définitivement leur revanche quand ça compte vraiment: une étude de l’OCDE montre que le taux de chômage des jeunes femmes à l’heure d’entrer dans la vie active est plus élevé et que leurs salaires sont inférieurs à ceux des hommes.

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Quand bien même la féminisation de l’enseignement serait favorable aux filles pendant quelques années, très vite la tendance s’inverse. Vu à partir de cette perspective, qui donc a peur de la féminisation de l’enseignement? Les enjeux sociaux d’égalité des genres et de décrochage scolaire se jouent surtout ailleurs.

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Le processus de féminisation du corps enseignant a commencé il y a longtemps, en fait dès les débuts de l’école publique au 19e. En Valais, il a à présent gagné aussi le secondaire II (54% de femmes). Le souci politique n’est pas nouveau (ainsi les places réservées aux jeunes gens jusque dans les années 1970 dans les Ecoles normales du Valais nonobstant les résultats aux examens d’admission). Le débat resurgit périodiquement. En 2011, le premier ministre britannique affirme qu’«il faut plus de professeurs hommes pour que les petits garçons aient un modèle masculin». Dans la foulée, le président de France se dit «favorable à ce que davantage d’hommes figurent parmi les enseignants, pour plus d’égalité et davantage d’autorité», la féminisation du métier d’enseignant se révélant «néfaste pour les élèves masculins». Diable. Voilà qui est inquiétant. Et si c’était vrai? Des recherches montrent par exemple que la représentation de l’évaluation est question de genre: les garçons croient qu’un prof femme les notera plus sévèrement; les filles pensent qu’un homme leur sera plus favorable. A l’adolescence, les filles mûrissant plus vite, les écarts se

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e Danièle Périsset Professeure/chargée d’enseignement à la HEP-VS à St-Maurice

Le dossier en citations Des choix différenciés

L’adhésion aux stéréotypes sexués

«En Suisse, à la fin de la scolarité obligatoire, les filles souhaitent plus souvent s’investir dans des métiers du secteur médical, social et éducatif; tandis que les garçons aspirent davantage à des métiers scientifiques et techniques. Seuls 3% des filles – contre 15% des garçons – envisagent une carrière dans les métiers de l’ingénierie ou de l’informatique. Sur le marché du travail, les femmes se concentrent alors dans certains domaines de compétences et n’accèdent que difficilement aux postes les mieux rémunérés. «Ce sont ces inégalités d’orientation, bien plus que les inégalités de réussite, qui modèlent les inégalités de carrière entre les sexes».» Edith Guilley, Lavinia Gianettoni, Carolina Carvalho Arruda, Elisabeth Issaieva Moubarak-Nahra in Les parcours scolaires et les aspirations professionnelles des filles et des garçons choix individuel ou respect des normes? (Note du SRED 51, août 2012) www.geneve.ch/recherche-education

«Des chercheurs québécois ont établi un lien entre l’adhésion aux stéréotypes sexués et la réussite scolaire: plus on y adhère, moins bien on réussit. Or, ce sont les élèves des milieux populaires, et surtout les garçons, qui y sont le plus attachés... Ce qui fait dire à C. Marry qu’à l’école, c’est l’absence de véritable mixité sociale qui pose problème. En France, la remise en cause de la mixité (sexuée) est conçue comme une déstabilisation des idéaux républicains. Nicole Belloubet-Frier, rectrice de l’académie de Toulouse, concluait la conférence du Piref en soulignant la nécessité de la penser réellement comme l’une des composantes de l’hétérogénéité des élèves.» Martine Fournier in Faut-il mettre fin à la mixité? (Sciences humaines n° 144, décembre 2003) http://www.scienceshumaines.com/les-mouvementssociaux_fr_53.htm

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Travail de décloisonnement à mener

Il y a donc un travail de décloisonnement à mener concernant les professions (ce que vise, par exemple, la journée «Osez tous les métiers»). En amont de l’orientation à proprement parler, c’est le rapport aux savoirs des élèves qui doit être pris en compte, en déconstruisant la connotation sexuée des disciplines scolaires (les maths et les sciences pour les garçons, les langues pour les filles). Enfin, plus généralement, c’est la délicate question des stéréotypes de genre qu’il

Le Pearltrees Résonances Mixité à l'école rassemble des sites internet, des pdf, des vidéos en lien avec la thématique de la mixité à l’école (mixité hommesfemmes dans l’enseignement – mixité filles-garçons dans les filières de formation). http://pear.ly/cpikf

s’agit de problématiser, notamment dans le cadre de l’école, sachant que cette dernière constitue un vecteur parmi d’autres de leur reproduction. Elargir le champ des possibles des jeunes filles et des jeunes hommes permettrait à chacun-e de déployer toutes ses potentialités indépendamment de son sexe et, au final, c’est la société tout entière qui pourrait en bénéficier.

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Cependant, cette problématique doit être située dans le contexte plus large des orientations professionnelles sexuées. Aujourd’hui encore, les professions véhiculent des représentations très stéréotypées, en lien avec les normes culturelles définissant les rôles féminins et masculins. Lorsqu’ils choisissent leur futur métier, les jeunes ont tendance à se conformer à ces attentes.

Pearltrees pour aller plus loin

l’ a

A mon avis, le fait qu’une large majorité de femmes enseignent dans les degrés enfantins et primaires ne constitue pas un problème en soi, même si l’on peut déplorer le manque de modèles masculins pour les garçons; je pense en effet que les qualités pédagogiques et humaines des enseignant-e-s ne sont pas dépendantes de leur genre. A ce sujet, il est intéressant de relever en passant que les personnes qui fustigent cette situation ne s’offusquent que rarement de la situation inverse dans les degrés tertiaires…

N. Jacquemet

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e Nicole Jacquemet Professeure/chargée d’enseignement à la HEP-VS à St-Maurice

Le dossier en citations Le paradoxe de la situation des filles «Depuis les années 1990 on a souligné leur meilleure réussite scolaire (avérées depuis les années 1960) et cependant leurs plus grandes difficultés de placement sur le marché du travail et d’accès aux fonctions de responsabilité (le fameux plafond de verre). Ainsi, quand la division sexuée de l’orientation et du travail semble poser problème, cela n’est généralement vu que du côté des filles, qui ne diversifient pas suffisamment leur choix, notamment vers les filières scientifiques et techniques. » Sous la direction de Françoise Vouillot. Orientation scolaire et discriminations. Quand les différences de sexe masquent les inégalités. Paris: La documentation française, 2011.

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Des pratiques d’enseignement respectueuses du genre «Les enseignants doivent pouvoir expérimenter des pratiques d’enseignement respectueuses du genre. Par exemple, dans l’enseignement de la physique, une branche connotée masculine, il faut tenir compte des intérêts des filles, de leur confiance en elles par rapport à cette matière et de la compréhension qu’elles ont des éléments qui forment la matière.» Martine Chaponnière. La mixité scolaire: débats d’hier et d’aujourd’hui. In Filles-garçons: socialisation différenciée? (Sous la direction de Anne Dafflon Novelle). Grenoble: PUG, 2006.

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L a mixité vue par Johan Epiney Johan Epiney, enseignant à Riddes, s’est intéressé à la thématique de l’(in)égalité filles-garçons pour son diplôme de fin d’études à la HEP-VS, sujet qu’il a ensuite approfondi en rédigeant son mémoire de master dans le cadre de ses études en sciences et pratiques de l’éducation, formation organisée conjointement par l’Université de Lausanne et la Haute Ecole pédagogique du canton de Vaud. Johan Epiney demeure sensible à cette thématique et, dans sa classe, il est évidemment particulièrement attentif à véhiculer le moins possible de stéréotypes pour plus d’égalité entre ses élèves.

seigner sont féminines. Cette image influence probablement de manière négative certains hommes qui auraient pu vouloir exercer ce métier.

Cette féminisation est-elle pour autant problématique? Personnellement, du point de vue de l’image des métiers donnée aux jeunes, je pense qu’un peu plus de mixité au sein du corps enseignant serait souhaitable. Par contre, je ne perçois pas cette non-mixité comme proJohan Epiney a rédigé un mémoire sur l’(in)égalité blématique au niveau de l’impact sur filles-garçons à l’école l’apprentissage des élèves. Certaines primaire. études britanniques estiment que la féminisation de la profession aurait un effet néfaste sur la réussite des garçons, cependant Johan Epiney, quelle analyse faites-vous de la féminisaà mon sens les compétences professionnelles ne sont tion du corps enseignant? pas liées au sexe. Si je devais me «battre» pour une Actuellement, il n’y a pas de parité hommes-femmes meilleure parité, ce ne serait pas pour sauver les gardans l’enseignement. A l’école obligatoire, les femmes çons, mais pour casser l’image stéréotypée du métier. sont majoritaires et la tendance s’inverse au tertiaire. Si je me base sur le degré primaire, celui que je connais le Et comment vous y prendriez-vous pour briser ce stémieux, la féminisation a encore un peu augmenté entre réotype? le début des années 2000 et aujourd’hui. Cette situation est certainement en large partie due à l’image de l’enJe proposerais que la HEP ouvre plus fréquemment ses seignement véhiculée dans la société. Beaucoup de perportes et je poursuivrais avec l’organisation de la joursonnes pensent à tort que l’attention, l’écoute, la comnée «Osez tous les métiers», en prenant systématiquemunication et autres compétences nécessaires pour enment un peu de temps en classe pour discuter des sté-

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réotypes avant qu’elle ait lieu. Et peut-être qu’il faudrait l’introduire plus tôt ou à plusieurs reprises dans la scolarité, afin que les élèves soient progressivement moins limités dans leurs choix d’orientation professionnelle. Quelle est votre perception de la mixité en lien avec la réussite scolaire? L’erreur, en introduisant la mixité, était de partir du présupposé selon lequel faire cohabiter filles et garçons, en proposant des programmes et des diplômes similaires, allait naturellement produire plus d’égalité. Malheureusement, la mixité, telle que pratiquée aujourd’hui, est en partie source d’inégalité. Les analyses montrent que sur certains points, dont la réussite scolaire, c’est au détriment des garçons et que sur d’autres, notamment sur le plan de l’orientation, ce sont les filles qui sont pénalisées. Iriez-vous jusqu’à remettre en question la mixité scolaire? Absolument pas, car la mixité est une richesse en soi, pour le vivre ensemble, néanmoins il faut veiller à certains aspects pour parvenir à l’égalité des chances. Dès lors, que proposeriez-vous pour améliorer la situation actuelle? La solution résiderait selon moi dans l’intégration d’un module de formation obligatoire sur les questions liées à l’égalité des sexes, dans le cadre du cursus HEP. Ayant longuement étudié la thématique, en quoi cela a-t-il influencé votre pratique d’enseignant? Au quotidien, j’essaie d’être attentif aux stéréotypes filles-garçons, notamment ceux que l’on trouve dans les moyens d’enseignement. Malgré ma vigilance, il m’arrive d’en véhiculer aussi, car il n’est jamais facile de faire évoluer ses représentations, solidement ancrées et construites dès la petite enfance, en famille, à l’école et au sein de la société. L’avantage d’avoir étudié ces questions, c’est de pouvoir mieux réguler. Propos recueillis par Nadia Revaz

Pour aller plus loin Johan Epiney. «(In)égalité filles-garçons à l’école primaire. Regards et représentations des enseignant-e-s du second cycle en Valais». Lausanne, mémoire de fin d’études du MASPE, 2013. Version PDF accessible depuis www.resonances-vs.ch Johan Epiney. Garçon ou fille: ça se construit! Approche psychosociologique de l’identité sexuée à l’école primaire. Haute Ecole Pédagogique du Valais, Mémoire de fin d’études, 2011. www.hepvs.ch > Recherche > S’initier à la recherche > Formation initiale

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Témoignage

Regard de trois bibliothécaires sur les lectures filles-garçons Même s’il y a des exceptions à la règle, trois bibliothécaires confirment les différences de choix de lecture entre les filles et les garçons. A propos des lectures à la bibliothèque Jean-Bernard Wyer, bibliothécaire au CO de St-Guérin à Sion: «Il y a une relative équivalence entre filles et garçons pour ce qui concerne la lecture de documentaires, mais les garçons privilégient certains sujets, comme le sport, les livres de records, les dinosaures, etc. Hormis les livres d’action et d’espionnage, les filles par contre lisent nettement plus de fiction.» Nadine Michelet, bibliothécaire au CO des Collines à Sion: «Les garçons empruntent aussi les romans fantastiques, les romans d’aventure. Parmi les classiques, Jules Verne a toujours la cote. Les filles aiment bien les histoires vraies, les romans sentimentaux et les séries, mais c’est très rare qu’elles empruntent un Cherub. Et une fille qui lit un livre sur les avions, cela paraît incroyable aux yeux de ses camarades. Filles et garçons ont en commun les romans policiers.» Christine Lambiel, bibliothécaire communale à Ardon: «Les filles emprunteront souvent plusieurs livres, dont des romans et des BD, tandis que les garçons se contentent souvent de BD. Au-delà du volume de lecture, les choix différenciés sont très marqués et même si on essaie de contrarier la tendance, en évitant de signaler que c’est un livre plutôt fille ou plutôt garçon, c’est difficile à modifier les comportements.» Une stratégie pour que les garçons lisent davantage Nadine Michelet: «S’ils n’aiment pas lire, je leur suggère de choisir d’abord des magazines, comme Sciences et Vie Junior. Si les enseignants lisent des passages à haute voix, c’est souvent très efficace. Se baser sur la sélection du Prix RTS littérature ados est également une bonne piste unisexe.» Christine Lambiel: «C’est vrai, ils sont en général bien choisis pour plaire au plus grand nombre. Comme souvent les garçons s’inquiètent du nombre de pages, j’essaie de leur conseiller des histoires courtes pour commencer.» Jean-Bernard Wyer: «J’ai tendance à proposer des livres qui ont du succès ou à essayer de cerner l’un des sujets d’intérêt du jeune, car le conseil individuel est plus efficace. Les livres des sélections devraient certainement figurer davantage dans mes coups de cœur commentés soit par d’autres élèves, soit par moi.» Propos recueillis par Nadia Revaz

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L a bibliographie de la Documentation pédagogique Le secteur documentation pédagogique de la Médiathèque Valais - SaintMaurice propose quelques suggestions de lecture en lien avec le dossier pour aller plus loin. Tous les documents mentionnés sont bien sûr disponibles à la Médiathèque Valais - Saint-Maurice (cf. cotes indiquées) et pour certains à Sion également. AYRAL S., La fabrique des garçons: sanctions et genre au collège, «Partage du savoir», Paris, Didier, 2012. Cote: 371.5 AYRA

Balayons les clichés! [Ensemble multi-supports]: primaire, Genève, Service pour la promotion de l’égalité entre homme et femme, 2010. Cote: 396.1 BALA Balayons les clichés! [Ensemble multi-supports]: secondaire I-II, Genève, Service pour la promotion de l’égalité entre homme et femme, 2010. Cote: 396.1 BALA CRETTON A., Des métiers en tous genres [Enregistrement vidéo] = Berufe aller Art, Martigny, Etat du Valais, CINE2000, 2010. Cote: 396.5(494) METI Femmes et hommes dans les hautes écoles suisses: indicateurs sur les différences entre les sexes, «Statistique de la Suisse. 15, Education et science; 1032-1100», Neuchâtel, Office fédéral de la statistique, 2011. Cote: 311.312:37(494) FEMM FRANÇOIS J. P., Mixité filles-garçons: réussir le pari de l’éducation!, «Education et société», Toulouse, Ed. Erès, 2011. Cote: 37.043 FRAN

Genre et socialisation de l’enfance à l’âge adulte: expliquer les différences, penser l’égalité, Toulouse, Erès, 2010. Cote: 316.346.2 GENR Une fille = un garçon? Identifier les inégalités de genre à l’école pour mieux les combattre: constats et recommandations suite à différentes recherches menées en Communauté française de Belgique, « Compétences interculturelles», Paris, L’Harmattan, 2010. Cote: 37.014(493) FILL VIDAL C., Les filles ont-elles un cerveau fait pour les maths?, «Les petites pommes du savoir; 136», Paris, PUF, 2011. Cote: 612.82 VIDA

Le dossier en citations L’orientation et les choix professionnels «Beaucoup de domaines professionnels restent encore marqués par leur orientation plutôt féminine ou masculine. Le social, les soins corporels, le commerce de détail sont traditionnellement plutôt des domaines féminins, alors que dans la technique ou la construction, les hommes sont majoritaires. Pendant longtemps, certains métiers exigeaient force physique et endurance. Avec la mécanisation, l’évolution de l’outillage et l’automatisation, la situation a bien changé et la très grande majorité des professions peut être exercée autant par des hommes que par des femmes. Au cours des étapes du choix professionnel, il serait regrettable d’écarter certains métiers en croyant qu’ils sont trop masculins ou trop féminins. Des portraits vidéo, réalisés dans le cadre du projet des places d’apprentissage 16+, permettent de découvrir des trajectoires de: • jeunes filles dans des métiers techniques et artisanaux,

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• jeunes hommes dans des métiers du social, du commerce de détail et des soins.» www.orientation.ch > Choix professionnels > Professions au masculin et au féminin

L’égalité et la sélection «Sous le couvert d’une idéologie égalitaire, notre système scolaire est l’un des plus sélectifs qui soient. Si les filles semblent profiter de la massification en réussissant mieux que les garçons, cette réussite s’arrête aux portes de l’entreprise. A quoi leur sert donc l’égalité des chances si elles ne peuvent pas bénéficier de l’égalité des chances sociales et professionnelles? L’égalité des chances ne devrait-elle pas courir tout le long de la vie? Il est clair que l’éducation des filles et des garçons devant l’enseignement a été obtenue aux dépens d’une pédagogie individualisée et d’un contrôle précis des aptitudes individuelles.» Michel Fize. Les pièges de la mixité scolaire. Paris: Presses de la Renaissance, 2003.

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Fil rouge orientation

E tienne Claret: étape médiamaticien Oui, parce que je n’avais pas indiqué de solution de rechange, même si je savais que si je n’avais pas trouvé de place d’apprentissage, j’aurais séjourné une année en Angleterre. Je l’ai rencontrée, mais je ne voulais pas décider de mon avenir professionnel sur la base d’un test.

Etienne Claret est apprenti médiamaticien à la Haute Ecole pédagogique (HEP-VS) à St-Maurice. Avant cela, il a fait son école primaire à Morgins puis son CO à Troistorrents. Même s’il avait de bons résultats scolaires, il n’était pas tenté par une école post-obligatoire à plein temps. Il a donc choisi de faire cet apprentissage se déroulant sur 4 ans, tout en optant pour l’obtention de la maturité professionnelle intégrée. Etienne, tout d’abord comment définiriez-vous le métier de médiamaticien? C’est un métier à la croisée entre informaticien et concepteur multimédia, qui a l’avantage d’être varié et d’offrir de multiples occasions de contact. Qu’est-ce qui vous a motivé à choisir cette formation plutôt qu’une autre? J’aimais bien tout ce qui concernait le domaine de l’informatique, mais je ne voulais pas devenir informaticien, craignant que ce ne soit pas suffisamment diversifié. A partir de ce constat, comment avez-vous découvert l’existence du métier de médiamaticien? J’ai un ami qui a commencé l’apprentissage de médiamaticien une année avant moi et quand il me parlait de ce qu’il faisait, je me disais que c’était assez proche de ce que j’avais envie de faire. Je suis en-

www.orientation.ch www.vs.ch/orientation

nté et s’est orie Etienne Clar i. am grâce à un

suite allé sur www.orientation.ch pour visionner les vidéos et me renseigner plus précisément sur cette profession. Aviez-vous effectué des stages au CO? Oui, j’ai effectué un stage pour voir ce qu’était le métier de médiamaticien et cela m’a aidé à confirmer mon choix. Au CO, les cours d’éducation des choix vous ont-ils été utiles? Non, j’avais l’impression que l’on parlait surtout des écoles que l’on pouvait fréquenter après le CO et pas vraiment des apprentissages. En plus, une fois que j’étais déterminé, je ne voyais plus trop l’intérêt de découvrir d’autres domaines. Par contre, j’avais bien apprécié le Salon des métiers, car c’était plus concret. Aviez-vous rencontré la conseillère en orientation de votre établissement?

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Si vous aviez pu modifier quelque chose dans l’approche de l’orientation à l’école, qu’auriez-vous proposé de différent? Peut-être que ce devrait être un cours facultatif pour ceux qui savent ce qu’ils veulent faire. Par contre, je suis persuadé que la formule actuelle convient à bon nombre de personnes. Je ferais probablement davantage intervenir des apprentis, car ils seraient de meilleurs ambassadeurs des formations professionnelles auprès des jeunes. Quelle voie envisagez-vous de suivre une fois devenu médiamaticien? Après ma maturité professionnelle et mon CFC, j’effectuerai une formation passerelle pour pouvoir entrer à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne et étudier l’astrophysique. L’objectif est précis, envisagez-vous qu’il puisse être modifié en cours de route? Je suis déterminé, ce qui me motive à travailler pour réussir. Et comme le métier de médiamaticien me plaît, j’ai donc toujours un deuxième choix possible, même si j’ai très envie d’aller à l’EPFL. Propos recueillis par Nadia Revaz

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Résonances en ligne

S ite compagnon de la revue papier Quelques outils peuvent aussi s’avérer pratiques occasionnellement, à savoir la tabelle de correspondance des degrés de l’enseignement au sein de la francophonie ainsi que la liste des abréviations de l’IRDP (Institut de recherche et de documentation pédagogique à Neuchâtel).

Sur le site compagnon de la revue Résonances, vous trouverez les archives de Résonances (au format pdf), mais aussi la présentation des numéros récemment parus avec quelques articles mis en avant. Au niveau des contenus disponibles exclusivement en ligne, vous pouvez lire les annonces dans la rubrique d’accueil, à savoir la partie zoom. Chaque mois, des articles, avec ou sans bonus (diaporamas, vidéos…), complémentaires à la version papier, sont proposés. Quelques raccourcis (brèves présentant des concours, des activités culturelles…) complètent l’information spécifique au site internet. Peut-être une mention toute particulière pour l’agenda pédagogique (plus complet que la version papier et surtout actualisé régulièrement). Si vous avez des manifestations en lien avec votre école et ouvertes au public à annoncer, vous pouvez le

www.resonances-vs.ch

communiquer par courriel (l’information sera alors ajoutée aux événements annoncés). Quant aux liens web suggérés, ils incitent à une visite d’autres sites pédagogiques valaisans et romands. Pour le reste, vous avez la possibilité d’acheter en ligne un ou plusieurs numéros ou de vous abonner, mais aussi d’effectuer vos changements d’adresse.

Carte blanche, votre rubrique Vous pouvez collaborer à Résonances de diverses manières. Pour rappel, la rubrique Carte blanche attend vos textes et/ou ceux de vos élèves et/ou ceux des étudiants de la HEP-VS.

Si vous avez des remarques ou des souhaits pour l’amélioration du site, n’hésitez pas à nous en informer.

www.resonances-vs.ch

En raccourci Enseignement spécialisé et orthophonie

Logiciels pour apprendre à lire

Vous êtes également invité-e à faire part de vos suggestions de tous ordres. N’hésitez pas à clapoter pour envoyer un message à la rédaction, indiquer une adresse internet ou un projet que vous aimeriez faire partager… Et si vous n’êtes pas adepte du courriel (resonances@admin.vs.ch), vous pouvez aussi téléphoner au 027 606 41 59 ou au 079 429 07 01.

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Chaque mois, nous essayons d’ajouter une petite touche de nouveauté: la suite de l’archivage des numéros avant Résonances constituera une étape importante et vous serez informé au fur et à mesure de l’avancement du chantier.

Itinéraire Pour Apprendre à Lire et à Ecrire (IPALE) est le dernier volet de la «trilogie» ItinEduc dédiée à l’apprentissage de la lecture. Après la phonologie et la combinatoire, IPALE s’inscrit dans une parfaite continuité, mettant en scène des textes. http://itineduc.free.fr

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Français

S emaine romande de la lecture «Un document n’est pas une voie d’accès transparente à la réalité indéniable des choses, mais un ensemble lacunaire, feuilleté de signes dont on cherche à faire des indices...» C. Ginzbourg, 1986 Du 18 au 22 novembre aura lieu la Semaine romande de la lecture, il est temps d’en savoir plus sur ce que vous propose cette année le comité d’organisation. Les sciences sont à l’honneur!

Conférence sur la lecture

A Didacta le 20 novembre à 17 h Lecture et sciences: comment lire pour apprendre et comprendre? Comment lire et comprendre en sciences: documentaires et encyclopédies? Cette conférence de Patrick Avel (Université Paris 12 Val-de-Marne, IUFM de Créteil), donnée dans le cadre du Salon Didacta à Lausanne, fait écho à la Semaine romande de la lecture sur le thème de la lecture scientifique, organisée par le SER. Aider les élèves à comprendre un texte scientifique nécessite de s’appuyer sur des connaissances du monde et sur les processus de compréhension qui permettent une mémorisation des informations. Quelles aides apportées aux élèves dès la fin de l’école primaire, surtout lorsqu’ils sont faibles lecteurs? www.didacta-lausanne.ch

www.semaine-romande-lecture.ch

Comprendre les sciences: lire et expérimenter, s’étonner, observer et questionner. Une lecture propice à de nombreuses activités, c’est ce qui vous est proposé en 2013 par le comité d’organisation de la Semaine romande de la lecture. Pour en savoir plus, une présentation sous forme de diaporama vous donnera de plus amples détails sur les objectifs de cette semaine, des éléments de didactique, des références au PER, des propositions d’activité.

Les autres pages du site www.semaine-romandelecture.ch vous permettront prochainement de découvrir des suggestions d’activité adaptées aux différents cycles de la scolarité. Et de vous proposer durant la semaine du 18 au 22 novembre une activité de recherche à partir d’une image (une photo différente chaque jour et... le lendemain la réponse à la question «Qu’est-ce que c’est que cette invention?»

Plus d’information sur cet événement… www.spval.ch/evenements/semaineromande-de-la-lecture-2013 www.semaine-romande-lecture.ch

Personne de contact pour le Valais Paulette Piantini: 027 398 36 63.

HP: conférence d'Olivier Revol Le Dr Olivier Revol dirige un service de neuropsychiatrie de l’enfant au CHU de Lyon. Il est de passage en Valais à l’invitation du service de pédiatrie de l’Hôpital du Valais et de l’Association des parents d’enfants à haut potentiel (AVPEHP) de notre canton. Lors de sa conférence publique du mercredi 13 novembre 2013 à 20 h à l’aula du lycée-collège de la Planta à Sion intitulée «Les enfants sentinelles. Bienvenue chez les HP», il nous entretiendra de la problématique des enfants HPI, de leurs caractéristiques, de leurs difficultés à s’insérer dans le système scolaire, mais aussi de leur riche intelligence et de leur fonctionnement neuronal différent. Il répondra aussi aux nombreuses questions que se posent les parents de ces enfants, de même qu’à celles des professionnels concernés, notamment les enseignants. Nous bénéficierons ainsi de l’immense expérience de ce praticien charismatique. www.avpehp.ch

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Dr R. Pernet, président de l’AVPEHP

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Sciences

C omprendre les sciences, lire… Un texte scientifique donne des informations, vise à expliquer, à faire COMPRENDRE LES SCIENCES, le réel et son fonctionnement, ce que vise le domaine MSN (Mathématiques et Sciences de la nature) du PER (www.plandetudes.ch).

Semaine romande de la lecture du 18 au 22 novembre 2013 Donc un élève va forcément LIRE des textes scientifiques, au cours de sciences ou ailleurs. Dans le cadre du cours, il sera aussi confronté à des textes tirés de média, des textes historiques, voire des textes de fiction. Le but sera toujours le même: apprendre le réel. Il imite en ce sens le travail préliminaire d’un scientifique lors d’une recherche: se documenter, découvrir ce qu’on sait déjà, avant d’entrer dans une recherche proprement dite. Le travail de l’enseignant est alors de développer la lecture de textes dans le cadre de sa discipline, tout en visant l’acquisition de savoirs; il y a donc ici une démarche à développer, afin d’assurer la compréhension tout d’abord, puis la réflexion1. Leur lecture contribue aux inten-

tions du domaine MSN du PER qui visent à «développer la capacité d’analyse et de raisonnement […]» et à renforcer «la lecture et la compréhension de documents scientifiques»2. Voici quelques réflexions à ce sujet, quelques propositions, dans le cadre de la Semaine romande de la lecture3, qui mériteraient un approfondissement postérieur.

Le texte scientifique: caractéristiques Un vocabulaire important caractérise le texte scientifique. L’élève doit connaître ce vocabulaire pour être capable d’appréhender le texte. Le texte pourra aussi a contrario servir d’élément de découverte ou d’entraînement du vocabulaire. Les organisateurs du texte sont souvent de type cause-conséquence (car, donc, parce que,…)4; cette relation n’étant pas toujours acquise au cycle 3, le travail autour du texte, en relevant ou modifiant les organisateurs, permet à l’élève de mieux modéliser la relation unissant deux phénomènes. Exemples les larves disparaissent car la température de l’eau de la rivière

Lire en sciences: aussi des fictions La couleur tombée du ciel, H.P. Lovecraft (optique) Ravage, R. Barjavel (électricité) L’échelle de Darwin, G. Bear (génétique) Le cri de la mouette, E. Laborit (5 sens, surdité) Galilée, la tête dans les étoiles, T. Delahaye Thalès, Pythagore, Euclide, Archimède, S. Favre-Bulle Newton et la mécanique céleste, J.-P. Maury

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augmente = la température de l’eau de la rivière augmente donc les larves disparaissent; quelle est l’observation faite? quelle est la cause du phénomène observé? … l’objet est plus lourd donc il va plus vite = l’objet va plus vite donc il est plus lourd = l’objet va plus vite car il est plus lourd…? Un texte scientifique est souvent composé de plusieurs éléments différents: images, schémas, légendes, en plus du texte lui-même. Les OBSERVER puis réaliser des liens entre ces différents éléments est à expliciter, surtout en niveau 2: «Quel schéma / quelle image montre ce qu’exprime le paragraphe n°…?», «Où est expliqué ce schéma / cette image dans le texte?», …

Comprendre et exploiter un texte scientifique Afin de comprendre un texte scientifique, il s’agira pour le lecteur de faire le tri entre ce qui est une information pertinente par rapport au

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thème traité et ce qui est une information circonstancielle5. Un travail de soulignement permet souvent de séparer le fond du reste, comme ce qui se fait en mathématiques quand on demande aux élèves de relever les informations nécessaires à la résolution dans l’énoncé d’un problème. Un questionnaire sous forme d’un QCM «Le texte dit que: 3 choix, dont la bonne réponse reformulée» permet de travailler la compréhension des éléments importants du texte. Une fois les informations triées, le lecteur devra les relier à ce qu’il sait déjà afin d’exploiter au mieux le texte dans sa dimension informative, de sorte que de nouveaux savoirs naissent de sa lecture. Produire un schéma suite à la lecture permet de modéliser (MSN 35!) les concepts découverts. Compléter un schéma réalisé auparavant avec des découvertes faites dans le texte lu permet de faire le lien avec les conceptions préexistantes et de considérer le texte comme un apport réel d’informations.

Le texte comme outil pour modifier des conceptions Comme déjà dit, de nouveaux savoirs doivent être fournis par la lecture d’un texte scientifique. Le lecteur devrait S’ÉTONNER à la lecture. Cependant, comme l’élève n’est pas «une cruche vide que l’on doit remplir», ces nouveaux savoirs vont venir s’ajouter aux préconceptions de l’élève. Ces préconceptions, ce qui

En raccourci Le petit ami des animaux

Le chat sauvage Tout au long de la dernière édition de la revue Le petit ami des animaux, le chat sauvage se dévoile (documentaire, pratique, légende…). www.paa.ch

Propositions pour la Semaine romande de la lecture Lire pendant les 2 ou 3 heures de sciences de la semaine et développer les compétences de lecture par diverses activités sur les textes. Des propositions seront faites sur le site du SER (www.le-ser.ch). Une liste de textes est disponible sur le site de de l’animation www.hepvs.ch > animation > sciences de la nature.

est su, ce qu’on pense avoir compris, peuvent être fausses ou incomplètes… et c’est souvent le cas. La lecture sert alors à faire le lien entre les préconceptions du lecteur et les savoirs savants extérieurs. S’ils sont opposés, un travail important doit être entrepris pour réorganiser les savoirs supposés et modifier les conceptions6. Par exemple l’élève peut remplir un tableau avec une colonne où il aura écrit auparavant ce qu’il sait sur le thème (façon classique de recueillir les préconceptions) et une seconde colonne où il ajoute ce que le texte lui apprend. S’il n’y a pas concordance entre les deux colonnes, l’élève pourra consulter un document de référence (disponible dans son livre, distribué par l’enseignant,…) ou EXPÉRIMENTER pour approfondir et synthétiser ce nouveau savoir.

Le texte scientifique et le texte argumentatif: à distinguer, une formation citoyenne! Après avoir discuté de la lecture de textes scientifiques, on peut reprocher ici d’avoir esquivé la question de définir et de reconnaître le texte scientifique. Les médias regorgent de textes dits scientifiques et il est important dans la formation de nos élèves de les éduquer à un regard critique sur le genre de texte, en amont de tout ce qui a été dit plus haut concernant la compréhension et l’exploitation des textes scientifiques… ou dits scientifiques. Apprendre à repérer l’auteur, le caractériser (est-il journaliste, scientifique ou politicien…?) et déterminer son objectif, comprendre la

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visée du texte, QUESTIONNER son contexte historique, social,… est primordial. Il est possible de comparer différents types de textes sur le même thème puis de lire des textes orientés en classe, en faisant le travail de distinguer les savoirs scientifiques des opinions, afin de développer l’esprit critique7. Le domaine MSN vise en effet à ce que «la formation citoyenne de l’élève a[it] pour but de lui donner les outils et repères nécessaires à une action citoyenne dans une société où le débat intègre fréquemment des dimensions scientifiques»8. Tous nos élèves ne seront pas des scientifiques, mais tous seront des citoyens… Bonne lecture! Adeline Bardou Animatrice pour les sciences au CO - HEPVS

Notes 1

Une proposition de travail tout au long de la 1CO est disponible sur www.hepvs.ch > animation > sciences de la nature.

2

PER, 2010.

3

Voir www.le-ser.ch ou www.semaineromande-lecture.ch/ser

4

Alors que les organisateurs temporels prédominent dans le texte narratif.

5

Voir la Communication dans les CT du PER.

6

Le texte n’est qu’un outil parmi d’autres: les expériences, les textes historiques, les expériences contre-intituives,… servent aussi à bousculer les conceptions.

7

Voir la Démarche réflexive des CT (capacités transversales) du PER.

8

PER, 2010.

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Education musicale

E loge banal du mouvement Chaque collègue est bien conscient que ses élèves passent beaucoup de temps assis, en classe. Les rappels «Tiens-toi comme il faut!» ne sont donc pas rares. Pourquoi, donc, grâce à la musique, ne pas transformer cet espace de vie statique en espace de vie mouvementée dans le bon sens du terme. Nous savons, évidemment, que de cas en cas, des enseignants font bouger les élèves mais notre rêve est de convaincre la majorité de s’y mettre. Chaque activité musicale ou presque se prête à l’exercice physique même dans l’espace restreint d’une classe.

La chanson Comme toutes les classes chantent chaque jour1, osons, en supposant que chaque élève reste sur sa place:

Chanter en faisant des mouvements expressifs avec les bras

Audition Quelle que soit la musique écoutée, il y a toujours moyen de mettre à contribution l’imagination des élèves pour mettre en valeur corporellement les extraits écoutés: Adopter une posture différente selon les nuances Adopter une posture différente selon les sentiments que semble dégager la musique Marcher sur place selon la pulsation Se balancer selon la pulsation Mimer les instruments de musique entendus

Chanter en marchant sur place

Nous nous permettons de rappeler qu’il existe bon nombre de propositions de chansons qui sollicitent une mise en mouvement élaborée, à l’inverse de ce qui est proposé ci-dessus et pour tous les degrés. Cela demande parfois un peu d’espace mais, souvent, la classe y suffit. Il en va de même pour la danse qui est une activité à encourager dans tous les cas.

Mouvement et espace

Plan d’études romand

Chanter en faisant sur le tempo, un pas à droite puis ramener le pied gauche et la même formule à gauche

Il va sans dire que ces modestes propositions sont bien dans le cadre du nouveau plan d’études romand. Nous relevons simplement, à titre d’exemples, ces quelques objectifs sortis de leur contexte:

Chanter en se déplaçant dans la classe sur le tempo et pourquoi pas sur le rythme Chanter en effectuant des frappés (pulsation, rythme, premier temps de la mesure, subdivision à la croche)

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Danse et chanson en mouvement

L’éducation physique contient des propositions d’activités à réaliser avec de la musique. Les enseignants profitent-ils de l’espace «salle de gym» pour les mettre en pratique?

Chanter les couplets assis et les refrains debout

Chanter en se balançant en avant, en arrière, à gauche, à droite

Dessiner le contour mélodique d’un thème avec les bras

ntient physique co L’éducation tés à réaliser ions d’activi des proposit usique. avec de la m

A 11 Mu Représenter et exprimer une idée, un imaginaire, une émotion par la pratique du langage musical… en appréhendant l’espace et le temps par le mouvement et le geste

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Mémento pédagogique

A 21 Mu Représenter et exprimer une idée, un imaginaire, une émotion en s’appuyant sur les particularités du langage musical… en inventant et reproduisant des mouvements

A vos agendas

A 23 MU Expérimenter diverses techniques musicales... en développant des habiletés de motricité globale et fine (souplesse, précision, coordination, rapidité du geste).

09.11.2013, Les contes fantastiques autour de la vigne, Sierre, Conte www.museevalaisanduvin.ch

et dans l’Education physique il y a encore d’autres objectifs, à chaque cycle, à travailler dans un esprit d’interdisciplinarité.

13.11.2013, Colloque EDD romand, Bienne, Colloque - www.education21.ch 13.11.2013, Conférence d’Olivier Revol dans le cadre de l’AVPEHP, Sion, Conférence - http://avpehp.ch - Cf. p. 17 14.11.2013 - 15.11.2013, Congrès suisse sur l’échange, Coire, Colloque www.ch-go.ch

Maxime «Faites chanter ces gamins», tel est le slogan que nous répétons à l’envi. En ces temps où la tendance est de restreindre la part scolaire due aux branches dites «molles» ou «pas dommages»2, nous complétons cette formule et encourageons chacune et chacun à la mettre en pratique: «Faites chanter et bouger en musique ces gamins3». Les exercices proposés ci-dessus, tout en banalité, vous y invitent. Bernard Oberholzer, Jean-Maurice Delasoie

Notes 1

C’est du moins notre vœu depuis toujours…

2

Musique, ACM, dessin, l’éducation physique étant protégée par une loi fédérale.

3

Dans ce même esprit, l’Association valaisanne des chefs de chœur organise le 25.01.2014 une journée de formation pour chœurs d’enfants et de jeunes par Stéphane Cosandey sur le thème du chœur en mouvement: percussion corporelle et autres gestes rythmés et engagés.

http://animation.hepvs.ch/ musique

Pour en savoir plus sur ces événements et/ou découvrir le mémento pédagogique actualisé: www.resonances-vs.ch > Agenda pédagogique

20.11.2013 - 20.11.2013, Conférence lecture et sciences, Lausanne, Conférence www.didacta-lausanne.ch www.semaine-romande-lecture.ch 22.11.2013, Journée d'économie politique (iconomix), Lausanne, Journée thématique www.iconomix.ch/fr - Cf. pp. 42-43 18.02.2014 - 23.02.2014, Salon des Métiers et Formations «Your Challenge», Martigny, Salon - www.yourchallenge.ch/fr 14.03.2014 - 23.03.2014, Semaine de la langue française et de la francophonie, Suisse, Semaine thématique - www.slff.ch

15.11.2013 - 16.11.2013, Journées d’Arole, Lausanne, Journée thématique www.jm-arole.ch 18.11.2013 - 22.11.2013, Semaine romande de la lecture, Suisse romande, Semaine thématique www.semaine-romande-lecture.ch www.spval.ch/evenements/semaineromande-de-la-lecture-2013

31.03.2014 - 04.04.2014, Semaine des médias à l’école, Suisse romande, Semaine thématique www.e-media.ch 15.05.2014 - 16.05.2014, Colloque sur la créativité et l’apprentissage, Lausanne, Colloque - www.hepl.ch Jusqu’au 13.10.2013, Reine de l’alpe, Martigny, Exposition www.mediatheque.ch jessica.melchior@admin.vs.ch

19.11.2013, Conférence sur la créativité au 21e siècle, Bramois-Sion, Conférence

Jusqu’au 20.04.2014, Musée de la nature, Sion, Exposition - www.musees-valais.ch

20.11.2013, Journée des droits de l’enfant, Suisse romande, Journée thématique http://droitsenfant.education21.ch

Jusqu’au 12.03.2014, Switch Junior Web Award, Suisse, Concours www.JuniorWebAward.ch

Didacta Suisse Lausanne: du 20 au 22 novembre 2013 Expo Beaulieu Lausanne s’apprête à recevoir, du 20 au 22 novembre prochain, Didacta Suisse Lausanne, un nouveau salon spécialisé abordant les domaines de l’école et de l’éducation. Destinée aux enseignants mais aussi aux directeurs d’établissements scolaires, la nouvelle manifestation créera l’événement notamment grâce à son forum qui proposera plus de 70 conférences, animations et débats avec pour fil rouge «L’école de demain». www.didacta-lausanne.ch

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Livres

L a sélection du mois On se calme! Agités, incapables de fixer leur attention, insatisfaits chroniques, les jeunes tête en l’air sont d’autant plus difficiles à gérer que les adultes eux-mêmes participent à la frénésie ambiante: bouger, zapper, consommer, et plus que tout faire barrage à l’ennui. Tous hyperactifs? «Cette agitation n’est pas une maladie mais elle peut le devenir» et, dans les cas les plus sévères, pénaliser toute une vie et conduire à la spirale de l’échec. Sensible aux effets sur la santé des nouvelles technologies, hyperactif luimême, le Dr Olivier Revol témoigne et appelle au calme. Résolument optimiste, il rassure cependant. Certains survoltés célèbres dont il analyse les cas, ont su faire de cette «hyperformance» l’atout de leur succès.

a Citation extraite de l’ouvrage «Ayant obtenu des résultats, l’enseignante a élaboré un règlement composé uniquement de phrases affirmatives: “Dans les couloirs, je me déplace calmement et en silence”, “En classe, je respecte le matériel”. Une façon de faire un peu différente, qui d’ailleurs réussit mieux à l’ensemble de la classe et reçoit les encouragements des parents. Car des annotations positives dans la marge des cahiers cela détend aussi l’atmosphère à la maison!».

La littérature de jeunesse L’ambition de cet ouvrage est de fournir aux enseignants et aux étudiants qui se destinent au métier de professeur des écoles des pistes de travail sur la littérature de jeunesse et de montrer les enjeux (principes + exemples) de la littérature à l’école. Un index permet de se reporter directement à certaines notions ou questions (fable, poésie, roman policier…). Jacques Crinon et Brigitte Marin. La littérature de jeunesse, cycle 3, une initiation culturelle. Nathan: 2013.

voie peut tout changer! Paris: Editions playBac, 2013. www.kenrobinson.fr a Citation extraite de l’ouvrage «Les musiciens aiment les sons qu’ils produisent, les écrivains aiment les mots, les danseurs aiment le mouvement, les mathématiciens aiment les chiffres, les hommes d’affaires aiment conclure des marchés, les bons professeurs aiment enseigner. Voilà pourquoi ceux qui aiment profondément ce qu’ils font ne considèrent pas leur activité comme un travail au sens ordinaire du terme.»

L’ABC d’Albert Jacquard pour changer le monde

a Citation extraite de l’ouvrage «La culture littéraire se construit dans le temps, au fil des rencontres avec les textes. Aux enseignants de provoquer ces rencontres, de fournir ainsi l’occasion aux élèves d’enrichir par la pensée leur expérience, et de les aider à se doter des outils intellectuels pour tisser entre eux les textes rencontrés.»

Quand trouver sa voie peut tout changer!

Un chapitre intitulé «Quand l’école s’attaque au problème» évoque des initiatives réussies associant l’Education nationale et la Santé. En annexe, l’auteur rassemble des conseils pédagogiques. Cf. p. 17. Olivier Revol, avec Josée Blanc Lappier. On se calme! Enfants, agités, parents débordés. Paris: JC Lattès, 2013.

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L’ouvrage de Ken Robinson et Lou Aronica contient divers témoignages relatant le parcours de personnes qui se passionnent pour leur métier et font preuve de créativité. Au fil des pages, le lecteur a une perception différente de l’orientation, tout en ne niant pas ses dédales. Ce livre stimule la fantaisie personnelle de chacun, invite à penser différemment, à oser… Plusieurs passages relient de plus l’Elément (point de rencontre entre nos talents naturels et notre passion) à l’enseignement (notamment les pages 292-296), en plaidant pour la stimulation de la créativité. Ken Robinson et Lou Aronica. L’Elément. Quand trouver sa

Albert Jacquard était face à 30 lycéens et jeunes étudiants. Ensemble, autour de trente mots choisis, ils avaient devisé: depuis la trompeuse Apparence jusqu’à la nécessaire Utopie en passant par l’Autre, indispensable à la construction de Soi et les OGM qui permettent de se mettre dans l’illégalité au nom de la légitimité. En contrepoint, le regard de Miss. Tic. L’ABC d’Albert Jacquard pour changer le monde. Paris: Hachette, 2013.

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a Citation extraite de l’ouvrage «Il est inutile d’encombrer le cerveau de l’enfant de connaissances qu’il pourra trouver dans des encyclopédies, dans les livres. Ce qu’il faut lui donner, ce sont des structures mentales, des façons de raisonner, un appétit à apprendre et à comprendre.»

Récits de pratique enseignante

l’apprentissage, d’avoir donné un message de vie autour de ce que peut être apprendre […]. En faisant travailler les élèves selon un modèle coopératif, j’ai montré qu’à plusieurs, en fonction du projet à construire, on est plus efficace que seul.»

Nouveaux élèves, nouvelle autorité L’autorité, en crise? Et si elle était tout simplement en mutation, comme l’est notre monde, où tout change tellement, et si vite. Cet ouvrage n’est pas là pour arbitrer la querelle des pro et des anti-autorité, ni pour discuter des multiples dispositifs pédagogiques censés l’asseoir. Il est là pour permettre aux enseignants, que la question taraude mais qui sont souvent englués dans des débats houleux en salle des professeurs, de prendre du recul. Jérémy Collot. Nouveaux élèves, nouvelle autorité. Paris: Le Pommier, collection Les défis de l’éducation, 2013.

Ainsi que le souligne Raphaël Pasquini, professeur formateur à la HEP-Vaud, cet ouvrage, qui «se veut une aide à l’appréhension de la complexité de la profession», offre plusieurs entrées de lectures possibles, notamment par les huit récits proposés (histoires vécues par un pair) ou par la question qui soustend l’analyse de chacune de ces narrations (Quel dispositif d’enseignement permet de faire progresser des élèves qui ne s’engagent plus dans les apprentissages?, Comment penser l’intégration d’un élève étranger arrivant en cours d’année dans une perspective large?…). L’originalité de la démarche, fruit d’un travail mené sur trois ans, réside dans l’exploitation de la narration de la pratique à des fins de formation. Raphaël Pasquini. Quand les récits de pratique enseignante parlent d’apprentissage. Les Presses de l’Université Laval, 2013. a Citation extraite de l’ouvrage «J’ai le sentiment d’avoir initié une dynamique dans

Les livres présentés dans cette rubrique sont disponibles à la Médiathèque Valais. www.mediatheque.ch

dernier ouvrage les règles de méthode et les principes généraux se résumant à quelques modèles qui se comptent sur les doigts de la main. D’accord ou pas, le livre a le mérite de lancer le débat.

a Citation extraite de l’ouvrage «Soyons honnêtes avec nous-mêmes: nous sommes tous des petites poucettes et les reproches que nous sommes les premiers à faire aux élèves, nous pourrions tout aussi bien nous les adresser, dans leur totalité. La contestation de l’autorité? La faible aptitude à prendre ce qu’on nous dit pour argent comptant? La difficulté grandissante que nous avons à ne pas satisfaire nos désirs au moment même où ils se manifestent? L’incapacité physique à rester inactif sur commande? Tout cela constitue l’homme que nous devenons et cela n’est pas le seul fait de l’univers numérique et l’apanage d’une certaine “jeunesse”.»

Pour des têtes bien faites! On dit qu’ils ont des têtes trop pleines. Les réformes successives n’ont rien changé et l’arrivée du tout numérique à l’Ecole, mis aujourd’hui à toutes les sauces, n’y changera rien, bien au contraire. Plutôt que de continuer à remplir les têtes, faisons des têtes bien faites. Marie-Thérèse Bertini, qui a fait de l’enseignement, à la fois public et privé, présente dans son

Et aussi • Claude Hagège. Contre la pensée unique. Paris. Odile Jacob, collection essais (poches), 2013. • Bernardo Atxaga. Urkizu. Genève: La Joie de lire, 2013. A partir de 11 ans. • Christine Naumann-Villemin (texte), François Soutif (illustrations). Qu’est-ce que je m’ennuie. Paris: Kaléidoscope, 2013. De 5 à 7 ans.

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Marie-Thérèse Bertini. Pour des têtes bien faites! Les fondements d’une nouvelle Ecole. Paris: L’Esprit du Temps, 2013. a Citation extraite de l’ouvrage «Le rôle de l’éducation n’est pas d’empiler dans les cerveaux, si neufs et réceptifs soient-ils, une accumulation de données tous azimuts. Son rôle est de leur donner la capacité d’aller chercher les données là où ils en auront besoin – et envie. Cessons donc d’empiler les savoirs et resserrons l’enseignement sur les savoirs de base qui véhiculent des principes de pensée structurants: la logique, l’orthographe, la grammaire, pourquoi pas le grec et le latin…»

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Ecole-culture

Patricia Vicarini, une artiste de la liste Etincelles de culture à travers eux, de retrouver mon propre état d’émerveillement, moteur de ma démarche artistique. Quand un enfant ou un adolescent a un déclic ou qu’il fait un «waouh», c’est précieux. C’est cela qui m’importe et qui m’apporte.

Patricia Vicarini Sauthier est l’une des professionnelles de la culture figurant sur la liste «Etincelles de culture à l’école». Ayant un diplôme en section volume, elle sculpte et peint. Depuis 2010, elle occupe un atelier à Sierre où elle pratique la taille de la pierre. Un endroit idéal pour accueillir les élèves de l’école enfantine, du primaire, du secondaire I et du secondaire II (général et professionnel), même si Patricia Vicarini conçoit aussi des activités de médiation pouvant se dérouler dans les murs des écoles. Comme elle a effectué des remplacements en arts visuels au CO et au secondaire II et animé la partie artistique dans le cadre de camps pour les jeunes, elle se sent à l’aise avec les élèves.

Comment s’est passée jusqu’à présent la collaboration avec les enseignants dans le cadre du dispositif de soutien Etincelles? D’après mon expérience, je constate que les enseignants sont souvent freinés par le formulaire à remplir, avec des délais parfois difficiles à res. es pecter en contexte scoèv él s avec de mère réalisée laire. A ce frein s’ajoute Fresque éphé celui d’une offre gratuite concurrente proposée par les communes. Par contre, dès que la A côté de ma démarche artistique, relation est établie avec un enseij’ai toujours été attirée par le pargnant, elle est riche et privilégiée. Patricia Vicarini, qu’est-ce qui vous tage et l’échange. Je trouve la créaLors de l’atelier plâtre se déroulant a motivée à participer au programtivité des enfants tellement sponsur plusieurs périodes, je me soutanée et fraîche, ce qui me permet, me «Etincelles de culture à l’école»? viens par exemple de l’un d’eux qui n’a pas hésité à mettre la main à la pâte, tout comme ses élèves. C’est formidable de collaborer avec un Le coup de projecteur d’Etincelles de culture à l’école enseignant impliqué dans la démarche culturelle. Vous montez un projet culturel avec votre classe et collaborez avec un professionnel de la culture? Vous pouvez faire une demande de soutien financier pour ses périodes d’intervention. Outil: dispositif de soutien «Etincelles de culture», projets d’écoles Public: écoles publiques du Valais, degrés enfantine, primaire, CO, secondaire II général et professionnel Lien: www.vs.ch/Navig/navig.asp?MenuID=24547&Language=fr Etincelles de culture est le programme du Service de la culture qui soutient et promeut les activités culturelles en lien avec l’école. Offres, soutien et outils sur www.vs.ch/etincellesdeculture

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Pourriez-vous aussi intervenir dans un cadre plus large, celui d’un projet d’établissement? Absolument et c’est du reste ce que je cherche à proposer, à travers mon dossier d’activités. La fresque éphémère, utilisant des pigments solubles à l’eau et des craies, peut se réaliser avec un grand groupe, en extérieur. C’est une activité qui convient bien en marge des jour-

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nées sportives et dont j’apprécie l’esprit qui permet à chacun de participer à une œuvre collective qui présente de plus la particularité d’être éphémère, puisque les seules traces durables sont les photographies et les souvenirs partagés. A vos yeux, qu’est-ce qu’un professionnel de la culture peut apporter à un projet scolaire? Etant extérieure à l’école, j’ai pu observer que mon intervention bousculait le quotidien et permettait aux élèves de découvrir plus concrètement l’acte de création et la démarche artistique. Hors contexte, ils ont une motivation nouvelle.

La difficulté pour le professionnel de la culture est de s’adapter à l’âge des élèves… Avec les petits, il faut proposer des activités spontanées et variées. Avec les plus grands, il s’agit de leur permettre de découvrir la technique et d’expérimenter. Lorsque les élèves viennent dans mon atelier qui ressemble davantage à un dépôt, ils sont très impressionnés par le métier de taille de pierre. Je commence par une démonstration et ensuite ils peuvent essayer les outils, avec l’équipement de protection. e une série arini propos Patricia Vic . ur les écoles d’activités po

Propos recueillis par Nadia Revaz

Dossier avec les propositions d’activités de Patricia Vicarini figurant sur www.resonances-vs.ch

PUB

Le salon suisse de l’éducation et de la formation Expo Beaulieu Lausanne 20 – 22 Novembre 2013 www.didacta-lausanne.ch

Apprendre pour la vie. Avec votre participation et votre expertise.

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Doc. pédagogique

D VD-R documentaires: les suggestions du mois Les DVD-R sont à disposition des enseignants et des étudiants et sont déposés dans le site de SaintMaurice. Par le biais du catalogue online de la Médiathèque Valais (RERO-Valais), ceux-ci peuvent être réservés et retirés dans l’un des trois autres sites de la Médiathèque Valais moyennant un délai d’au minimum 72 heures (jours ouvrables). Leur emprunt est strictement réservé à des fins pédagogiques, pour une durée de 14 jours, avec possibilité de 5 prolongations tant que le document n’est pas réservé par un autre lecteur.

place dans la société. Pendant les Trente Glorieuses, elle conteste les modèles anciens, s’invente des codes et des noms (des zazous aux rockers en passant par les yéyés) jusqu’à l’explosion de Mai-68. Dans les années 1970, elle se politise, les rébellions se succèdent. Ensuite, tout s’ac. célère… Retraçant le fil ce en l'adolesc ystérieux de des mouvements de jeuLe monde m nesse au cours d’une histoire pleine de musique et de révolte, Cédric Klapish et Jacques les garçons s’expriment par monoRoyer composent un puissant tasyllabes et que les filles discutent bleau de ce qui est à la fois un état entre elles des heures durant. A trapersonnel transitoire et un groupe vers des expériences scientifiques social. (Arte) et l’avis de spécialistes, Specimen s’attaque au monde mystérieux de l’adolescence. (RTS)

La jeunesse a-t-elle une histoire? Diffusé sur Arte le 08.05.2013, 86’ Cote 36-053.6 JEUN

Les enseignants peuvent exprimer leurs souhaits d’enregistrement pour le jeudi midi précédant la semaine de diffusion de l’émission à l’adresse suivante: documentation. pedagogique@mediatheque.ch.

Ado, ce drôle de zozo Emission Specimen Diffusé sur RTS1 le 19.06.2013, 56’ Cote 159.922.8 ADOC On dit d’eux qu’ils vivent en bandes, qu’ils se couchent tard le soir, qu’ils prennent des risques insensés, que

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La jeunesse est une invention sociale récente. Au fil du XXe siècle, elle acquiert de plus en plus de

Bombes humaines à désamorcer Diffusé sur Arte le 27.08.2013, 56’ Cote 323.285 BOMB Sous l’égide de l’armée pakistanaise, une école tente de rééduquer les enfants-soldats, qui ont été recrutés par les talibans pendant la guerre. (Arte)

Concours Les Frappadingues de Résonances Pour l’année scolaire 2013-2014, Résonances et Ecole-Economie s’associent pour proposer un concours de dessins et de photographies pour les classes valaisannes (Le tourisme valaisan en 2020? - Les déchets en 2020: après la poubelle?). www.frappadingues.ch - www.ecole-economie.ch

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Le réseau de la formation

Françoise Berclaz, à la croisée des lecteurs et des auteurs Françoise Berclaz-Zermatten est une libraire connue, et pas seulement des Sédunois. Présidente des libraires de l’Association suisse des diffuseurs, éditeurs et libraires, cette passionnée de la lecture rayonne et ce n’est donc pas un hasard si elle s’investit volontiers pour partager son enthousiasme et s’engage avec énergie et conviction pour la cause du livre. Depuis 2008, elle collabore au «Prix littéraire des Collégiens de Sion», un concours qui permet aux étudiants de découvrir la littérature romande. Son entreprise étant formatrice, elle transmet aussi ses compétences professionnelles aux apprentis. Pourquoi et comment Françoise Berclaz-Zermatten est-elle devenue propriétaire d’une librairie? En effet, son parcours aurait pu être tout autre. Avec sa licence en Lettres de l’Université de Fribourg en poche et ayant effectué quelques remplacements à l’Ecole normale d’alors, on aurait pu imaginer qu’elle suive la voie de l’enseignement. Avec un papa écrivain (Maurice Zermatten1), la vocation de l’écriture aurait pu sembler une autre piste logique.

L’anniversaire de La Liseuse Le 23 novembre 2013, la librairie La Liseuse fête ses 30 ans. Diverses animations et rencontres sont prévues. www.laliseuse.ch

rclaz, Françoise Be gagée. en e ir une libra

Mais non, Françoise Berclaz a choisi de réaliser son rêve en devenant libraire. Elle a travaillé pendant quelques années chez un bouquiniste, avant de posséder sa librairie et d’y insuffler sa personnalité. Avec son équipe, à La Liseuse, elle invite le lecteur à la découverte des littératures mondiale, suisse et valaisanne, mais aussi des littératures jeunesse et enfantine. Françoise Berclaz, à quel moment avez-vous su que la librairie était votre voie? Mon père connaissait René Huygue, critique d’art, et un jour qu’il était venu à la maison, il lui avait dit que sa fille était libraire. Je me rappelle avoir entendu cette conservation et cela m’a fait rêver dès mes dixsept ans. Et comment êtes-vous passée du rêve à la réalité?

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A la fin de mes études de Lettres, je disais que je voulais devenir libraire, mais toujours sans savoir précisément en quoi cela consistait et en ignorant comment m’y prendre concrètement. Un jour, courageusement, j’ai franchi la porte de la bouquinerie Jost à Sion en disant que je cherchais du travail et j’ai été engagée. Grâce à cette expérience qui a duré trois ans et demi, j’ai découvert le b.a.-ba du métier. Puis, ayant appris que la Librairie moderne était à vendre, je l’ai rachetée. Et le début de cette aventure remonte à 1983. C’était et c’est toujours pour moi un vrai bonheur de posséder ma propre librairie, d’avoir la possibilité de mettre en avant les livres que j’aime et de pouvoir conseiller les gens. Au cœur de la librairie, il y a les livres. Comment le goût de la lecture vous a-t-il été transmis? Le fait d’être entourée de livres à la maison a certainement développé mon envie et mon besoin de lire. Mais pour être libraire, il faut de plus aimer le contact et l’échange autour des lectures. Est-ce qu’à l’école et au collège, lire rimait également avec plaisir? A l’école primaire, il me semble que nous ne lisions que des passages. Il faut aussi dire que les livres pour enfants étaient nettement moins attractifs qu’aujourd’hui. Au collège, nous avions surtout des œuvres imposées et les choix n’étaient pas toujours adaptés à nos âges et nos intérêts. A la maison aussi j’étais guidée dans la sélection de mes lectures. Je me souviens de la première fois que j’ai choisi un livre par moi-même à la bibliothèque.

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J’ai ainsi découvert Les Compagnons du coquelicot d’Henri Troyat, ce qui m’avait donné un sentiment d’indépendance et une certaine euphorie. L’école vous a-t-elle sensibilisée à la littérature suisse? A mon époque, on en parlait très peu. Par contre, j’y ai été sensibilisée dans mon environnement familial, tout en percevant les préjugés relatifs à la littérature régionale. Ces préjugés envers notre littérature ne sont-ils pas en train de tomber? Il est vrai qu’elle a bien meilleure presse aujourd’hui, ce qui n’est que

justice, car c’est une littérature extrêmement variée, riche et belle. Aux écrivains du passé s’ajoute une panoplie de jeunes talents qui renouvellent notre littérature et l’image qu’on en a. Je pense aux auteurs romands, mais aussi alémaniques qui méritent d’être lus. Quel est votre regard sur les jeunes et leur rapport à la lecture ainsi qu’à la littérature? De manière générale, et ce constat ne vaut pas que pour les jeunes, j’ai l’impression qu’il y a deux catégories d’individus, à savoir les grands lecteurs et les non-lecteurs. Je pense qu’il faut respecter les personnes

qui ont d’autres loisirs ou qui trouvent que lire est un pensum, seulement il y a aussi les lecteurs qui s’ignorent. Et comment aider cette catégorie de non-lecteurs à devenir lecteurs? Quand des parents ou des enseignants me demandent conseil pour des enfants ou des adolescents, je me sens toujours investie d’une importante responsabilité, parce que je me dis que c’est peut-être ce livre-là qui va déclencher l’envie de lire ou de ne pas lire. Etre libraire, c’est mener une enquête psychologique pour cerner ce qui, parmi de multiples propositions, peut cor-

Quelques suggestions de lecture de Françoise Berclaz Pour les petits Germano Zullo (texte), Albertine (illustrations). Dada. Genève, La Joie de lire, 2013. Une histoire drôle avec un cheval qui ne gagne plus les courses et qui subit des contrôles médicaux, s’allonge chez le psy… Marie-Florence Ehret (textes), Yann Autret (illustrations). Juste ou injuste? Paris: Oskar jeunesse, collection Philo, Des mots pour réfléchir, 2013. Cette collection est une sorte de café philo pour les plus jeunes.

Ce roman raconte l’histoire d’une femme qui tombe amoureuse d’un homme très engagé et qui mêle découverte de la sensualité et histoire politique, à l’époque de mai 68. Barbara De Negroni. Rêver. Paris: Rue de l’Echiquier, collection philo ado, 2010. (Dans la même collection: Sabrina Cerqueira. Tomber amoureux. Marie-France Hazebroucq. Se venger. Philippe Fontain. Etre jaloux.) Cette collection philo traite des grands sujets et s’adresse aux ados.

Pour les enseignants Philippe Theytaz. Ado et bien dans sa peau. St-Maurice: EdiPour les pré-ados tions Saint-Augustin, 20313. Olivier Abel (texte), Anne SiUn livre qui s’adresse aux pamon (dessins). La conversarents d’ados, aux enseignants tion. Paris: Gallimard jeunesse, et aux adolescents. collection Chouette Penser, Jeanne Benameur. Profanes. 2006. (Dans la même collecParis: Actes Sud, 2012. tion: Marie Gaille (texte), Un livre qui parle de solidaAlexis Beauclair (dessins). ViLes suggestions de la libraire. rité et qui donne de l’espoir. vre avec l’étranger.) Matthieu Mégevand. Ce qu’il reste des mots. Paris: Cette collection aborde des sujets sous l’angle de la réFayard, 2013. flexion. Un livre qui revient sur le drame de Sierre survenu en Marie Desplechin. Jamais contente. Paris: L’Ecole des 2012 et l’auteur appelle à la rescousse les grands penloisirs, collection Medium, 2006. seurs, sans pédantisme, dans ses questionnements. Cette collection propose des romans traitant de sujets qui interpellent les adolescentes et les adolescents. «Prix littéraire des Collégiens de Sion», édition 2013 Arnaud Maret. Les Ecumes noires. Lausanne: Editions Pour les ados de L’Aire, 2011. Cf. www.resonances-vs.ch > Articles en Jeanne Benameur. Pas assez pour faire une femme. Paris: Thierry Magnier, 2013. ligne > Prix littéraire des collégiens de Sion

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Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013


respondre aux intérêts et à l’état de maturité de la personne, aussi lorsque le déclic opère, et cela peut arriver à des âges variables, c’est une grande joie. Parfois, le succès d’un livre parvient à démultiplier les effets: ce fut le cas par exemple d’Harry Potter qui a incité beaucoup d’enfants à d’autres lectures. Et quand on a compris qu’on pouvait tout faire avec un livre, que ce soit apprendre une langue, s’évader dans un pays lointain, s’informer, se distraire…, on a le privilège de savoir que cet objet éloignera à jamais l’ennui. Parfois, on a besoin d’histoires gaies, parfois on préfère les livres qui font réfléchir, mais il y aura toujours un ouvrage pour nous accompagner dans chaque situation. Vous vous impliquez régulièrement dans des actions de promotion de la lecture auprès des jeunes. Est-ce pour déclencher ou percevoir cette étincelle? En présidant le «Prix littéraire des Collégiens de Sion», j’ai eu la chance de rencontrer des jeunes qui argumentaient avec enthousiasme et authenticité pour défendre tel ou tel ouvrage romand. Lors du dernier Prix, une étudiante avait expliqué qu’ils avaient rapidement écarté un très bon livre, simplement parce qu’il n’aurait certainement pas plu aux non-littéraires, rappelant que le but, en sélectionnant un lauréat, était de partager ce bonheur de lire. J’ai été émue par cette analyse si pertinente. Quels «conseils» pourriez-vous donner aux enseignants qui cherchent de nouvelles idées pour transmettre ce virus de la lecture? Pour les plus jeunes, une des pistes peut être de lire ou faire lire des

contes du monde entier, afin de nourrir leur imaginaire. Les 12-13 ans préféreront des documentaires ou des témoignages de vie aux fictions. Il s’agit de trouver les auteurs qui peuvent combler les intérêts du moment, avec des ouvrages soit classiques, soit modernes. L’important est de diversifier les genres de lectures, pour essayer d’intéresser au final un maximum d’élèves. Pour ne pas les décourager, il me semble judicieux de commencer par des petits livres et d’augmenter progressivement le nombre de pages. Et pourquoi ne pas leur demander si eux-mêmes n’auraient pas des idées de lectures à échanger? La lecture est-elle menacée avec le développement du livre numérique? Pour moi, le eBook n’est qu’un format, tout comme l’est le livre de poche. L’acte de lire ne change pas, que l’on tourne réellement ou virtuellement les pages. En voyage par exemple, la tablette ou la liseuse est bien plus pratique, car elle permet d’emporter plein de livres. Dans d’autres situations, on préférera le livre papier, donc je parlerais plutôt de complémentarité. Du reste, les lecteurs peuvent acheter des livres sur www. e-readers.ch, tout en sélectionnant une librairie partenaire de son choix parmi une liste, dont La Liseuse fait partie. Propos recueillis par Nadia Revaz

Note 1

www.wikivalais.ch/index.php/Maurice_ Zermatten

Articles déjà parus dans la rubrique Marc-André Berclaz, pilote du Pôle EPFL Valais-Wallis (septembre 2013) Vincent Pellissier ou l’instruction en version sédunoise (octobre 2013)

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Echo de la rédactrice En mode pause Les élèves actuels sont agités, hyperactifs, ne tiennent pas en place. Ah bon? En plus, ils sont multitâches et du coup ils ne sont plus concentrés. Vous n’aviez pas remarqué? C’est vrai que les adultes renvoient en miroir une image calme, détendue et zen. Et en plus nous sommes des champions de l’attention, de la mémorisation et de la motivation. J’espère que vous me croyez, car personnellement je ne fais jamais deux choses à la fois, je retiens tout et il est inenvisageable que des alertes sur mon iPhone puissent me détourner de ma tâche, etc. Bref, comme vous, je suis parfaite et je ne comprends pas pourquoi les jeunes ne le sont plus! C’est vrai aussi qu’avant, les élèves étaient tous des modèles de sagesse et d’application. Il suffit du reste de lire les revues pédagogiques valaisannes, ancêtres de Résonances, de L’Ami des Régens à L’Ecole valaisanne, pour s’en convaincre. Mais non, je plaisante. Déjà en 1854, on évoquait la turbulence des élèves, trop choyés dans les cocons familiaux, ingérables en classe, malgré des enseignants que l’on imagine plus autoritaires. Certes, entre hier et aujourd’hui, le mode de frénésie n’est pas identique, mais les comportements des élèves sont au moins en partie le reflet du «modèle adulte». Alors, si nous nous mettions parfois en mode pause… Merci pour cette minute de silence. Ah, vous n’arrivez pas à prendre quelques secondes, parce que vous devez répondre à un message non-urgent…

Nadia Revaz

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Secondaire II

S ébastien Bétrisey, ambassadeur romand d’iconomix Sébastien Bétrisey enseigne à l’ECCG (Ecole de commerce et de culture générale) de Sierre. Il est aussi le relais iconomix pour la Suisse romande (organisation et conduite de la formation continue – communication et diffusion – développement de l’offre). Avant d’être le responsable romand d’iconomix à mi-temps depuis septembre dernier, Sébastien Bétrisey s’est impliqué dans cette aventure, dès sa création en 2007, d’abord comme expert, puis comme formateur. Quèsaco iconomix, vous demandezvous? C’est une offre de formation en économie proposée par la Banque nationale suisse (BNS), plus précisément c’est une plate-forme internet avec une palette de moyens didactiques à télécharger et à commander gratuitement. Les activités mises en ligne ne se limitent pas aux thématiques directement liées à la BNS, mais couvrent de nombreux aspects de l’économie au sens large (économie et société), via des activités variées. L’offre s’adresse aux en-

Journée du 22 novembre 2013, HEPL, LAUSANNE «Monnaie et prix: rôle de la BNS» est le thème de la journée d’économie politique organisée conjointement par la HEP vaudoise et iconomix. Avec Michel Peytrignet, ancien chef des Affaires économiques de la BNS, JeanPierre Béguelin, économiste-consultant et chroniqueur au Temps et Pascal Couchepin, ancien président de la Confédération.

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trisey est Sébastien Bé G de Sierre CC l’E à enseignant ble romand et responsa B) (source: SN d’iconomix.

seignants du secondaire II (général et professionnel), toutefois certaines unités de cours sont transposables au secondaire I (par exemple «le vivier» pour aborder la problématique des biens communs). Sébastien Bétrisey résume ainsi les points forts d’iconomix: «gratuité, contenus actualisés, flexibilité, variété méthodologique et formation continue.» Parmi les documents en cours d’élaboration, qui enrichiront prochainement le site, il y aura un module sur l’argent, avec la publication d’un journal destiné aux élèves et mis en page sur le modèle des gratuits (parution en novembre), mais aussi un module sur le marché immobilier (1er trimestre 2014). Sébastien Bétrisey, quels sont les contenus mis à disposition des enseignants sur iconomix? Le point central d’iconomix, c’est l’onglet «Matériel», avec actuellement 24 thématiques économiques qui sont traitées, par exemple les

assurances, les tendances conjoncturelles ou les différences salariales. Des codes couleur facilitent l’identification immédiate de chaque type d’école, qu’il s’agisse des collèges, des écoles de commerce et de culture générale ou des écoles professionnelles. Toute une série de filtres permettent une recherche critériée. Il est possible de faire des mises en évidence selon les formats, selon les connaissances préalables exigées ou via des mots-clés. Le tri peut aussi se faire en sélectionnant les meilleurs téléchargements, les dernières mises à jour, etc. Le site contient également des principes didactiques, un blog animé par deux blogueurs et l’équipe iconomix, ainsi que des cours de formation complémentaire, gratuits ou payants, pour les enseignants. Pour se tenir informé, il y a la possibilité de s’inscrire à la Newsletter, qui paraît 3 fois par année. Un catalogue, en version papier, paraît également 1 fois par année et peut être obtenu gratuitement, sur commande. Quelles sont les visées pédagogiques de cette démarche? Elles sont de trois ordres. Première étape, les élèves apprennent en agissant, via une approche concrète et des problèmes exploratoires, par exemple avec une entrée en matière par un jeu sur la politique monétaire. Deuxième étape, ils apprennent en dialoguant, ce qui leur permet, en explicitant leurs actions

www.iconomix.ch/fr sebastien.betrisey@snb.ch

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ou en échangeant sur leur compréhension des concepts, de mieux comprendre les enjeux économiques impliqués. Et lors de la dernière étape, ils apprennent en vérifiant, car il s’agit à ce stade de s’assurer que les connaissances théoriques ont bien été acquises. Quelles sont les principales activités proposées? Cela va des articles de presse à l’analyse de cas pratiques, en passant par des jeux de rôles. Par exemple, les élèves, par groupe de 3, se mettent dans la peau d’un président de la banque centrale qui doit fixer un taux d’intérêt à partir d’un scénario, déterminé ou non. Toutes les activités ne nécessitent pas l’ordinateur ou internet, certaines sont prévues pour travailler en groupe, d’autres pas, de façon à s’adapter aux différentes réalités scolaires. Souvent l’intérêt pour ce type d’outils est contrebalancé par le manque de temps en classe… C’est pour cela que les enseignants ont le choix entre des modules complets, nécessitant un travail en classe sur 3 ou 4 périodes, et les unités de cours, versions allégées qui sont majoritaires au sein de l’offre globale. L’un des buts d’iconomix, en plus de ses vertus pédagogiques, de compréhension et sa concrétisation de la matière, est de faire gagner du temps aux enseignants. Ils ont à disposition, pour chaque matériel didactique, un commentaire avec des indications utiles à la préparation du cours, des transparents pour certains modules, une fiche d’information incluant les concepts théoriques, qui peut servir de support aux étudiants ou apprentis. En outre, ils trouveront un test de connaissances, une question d’approfondissement et des solutions-types, disponibles exclusivement pour

Les 24 premiers modules disponibles sur iconomix.

les profs et nécessitant donc un code d’accès. La rubrique En savoir plus regroupe toutes les actualités en lien avec la thématique, qu’il s’agisse d’émissions de télévision, de vidéos en ligne, de liens internet ou d’articles de presse. Ainsi le prof dispose de toute la préparation nécessaire à son cours, avec un contenu qui est régulièrement enrichi. Il peut ensuite aisément adapter et compléter cette base, en fonction de ses besoins et attentes. Quels sont les principaux atouts pour un enseignant d’utiliser iconomix? Avant, quand j’enseignais la politique monétaire à mes élèves de 17 ans, je peinais à leur faire comprendre les taux directeurs, les écarts de production, l’impact des chocs, etc. Tandis qu’en jouant avec le module iconomix, ils simulent des scénarios

et expérimentent par euxmêmes les mécanismes et leurs effets immédiats ou décalés dans le temps. L’approche ludique, concrète et impliquant une participation active aide les élèves à assimiler des connaissances théoriques complexes et interagissant entre elles. La matière est plus attractive, car présentée de manière différente. Par le biais des activités de groupe, les jeunes découvrent aussi qu’en économie, l’interaction sociale est fondamentale, ce qu’ils ne soupçonnaient pas forcément. J’ai pu constater que ce matériel contribuait à motiver mes élèves en école de culture générale, sachant qu’au départ ils sont souvent moins passionnés par la matière qu’en école de commerce. Travaillant dans une école bilingue, je trouve par ailleurs précieux de pouvoir disposer d’un matériel identique dans les deux langues. Je ne base évidemment pas tout mon enseignement sur iconomix, mais selon les thématiques, c’est un apport précieux. La démarche iconomix est-elle complémentaire aux activités EcoleEconomie proposées au niveau valaisan? Absolument, car Ecole-Economie1 privilégie une approche orientée vers la gestion de projet. Des synergies devraient pouvoir aussi être trouvées avec Jeunesse et Economie2 qui organise des séances d’information. La démarche iconomix est aussi complémentaire aux cours et aux manuels d’économie, car en aucun cas elle ne les remplace. Propos recueillis par Nadia Revaz

Notes Résumé du jeu, avec mots-clés, format, catégorie, niveau et date de la mise à jour.

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1

www.ecole-economie.ch

2

www.jeunesse-economie.ch

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Du côté de la HEP-VS

M aths + intelligences multiples = motivation? Régulièrement la Haute Ecole pédagogique valaisanne dévoile, dans le cadre de cette rubrique, les contenus de mémoires de fin d’études des étudiants/ futurs enseignants. Ce mois, la HEP-VS a sélectionné un mémoire de terrain intitulé «L’influence de la prise en compte de la théorie des intelligences multiples dans l’enseignement des mathématiques sur la motivation scolaire», mené sous la direction d’Hedwige Aymon. Gwendoline Meoli estime avoir «pu remarquer l’impact positif d’un enseignement “intelligences multiples” sur la motivation des élèves en mathématiques», mais nuance sa conclusion, soulignant que son étude n’a porté que sur une classe.

Dans la peau d’une directrice de mémoire… Hedwige Aymon, quels conseils donnez-vous aux étudiants dont vous dirigez le mémoire? Avant de donner des conseils aux étudiants, je les accompagne dans leur réflexion pour les aider à clarifier, si nécessaire, leur sujet. Gwendoline Meoli est arrivée avec un projet déjà bien documenté et une idée claire sur le dispositif méthodologique qu’elle voulait mettre en place. Mon rôle a surtout consisté à l’aider à développer les composantes des concepts en jeu et à mettre en évidence les liens entre les éléments théoriques de sa recherche et les pistes concrètes d’expérimentation qu’elle développait. Cette aide est essentielle pour la partie analyse et interprétation des données récoltées. En effet, au fil du temps, j’ai constaté que, pour la récolte de données, les étudiants

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le on a dirigé Hedwige Aym li. eo M e lin Gwendo mémoire de

étaient naturellement concentrés sur les modalités et le contenu sans avoir explicitement à l’esprit la partie analyse et interprétation. Je demande donc à mes étudiants, en parallèle à la préparation de leur dispositif de récolte de données (observation, questionnaire, entretien, …), de prévoir clairement la grille d’analyse correspondante mettant en évidence les liens effectifs avec le cadre conceptuel, la ou les questions de recherche, la ou les hypothèses formulées, etc. Le processus d’encadrement a-t-il aussi des conséquences sur les représentations des directeurs de mémoire? Et dans le cas du mémoire de Gwendoline Meoli plus particulièrement? Dans ce processus d’accompagnement, je ne parlerai pas de modification de mon regard sur les mathématiques mais plutôt d’enrichissement au niveau de mes con-

naissances dans les domaines de l’apprentissage en mathématiques et de l’enseignement de cette discipline. En effet, le privilège d’une directrice de mémoire est d’avoir des étudiants qui approfondissent un sujet particulier et de pouvoir en bénéficier. Plus particulièrement, le travail de recherche de Gwendoline Meoli a renforcé ma conviction que la prise en compte dans l’enseignement des mathématiques (et certainement dans celui d’autres disciplines) de tout élément permettant aux étudiants de mieux connaître leur fonctionnement cognitif ou à l’enseignant de mobiliser «différentes intelligences» est un atout. Ce travail témoigne que l’«intelligence logico-mathématique» n’est pas la seule qui peut être mobilisée en mathématiques pour optimiser l’accompagnement du processus d’apprentissage et que, dans ce domaine, la variété est un des leviers permettant de mieux soutenir la motivation des élèves, voire de la créer. Au-delà des conclusions de Gwendoline Meoli, pensez-vous qu’une telle recherche sur l’impact d’un enseignement des intelligences multiples sur la motivation des élèves en mathématiques soit un pont entre théorie et pratique? Le dispositif mis en place a déjà créé ce pont théorie-pratique puisque Gwendoline Meoli y a intégré une séquence d’enseignement-apprentissage en mathématiques comportant une dizaine de cours. Dans son bilan formatif, elle relève cet aspect et souligne l’impact positif que cette recherche a eu sur ses choix didactiques.

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Mémoire de Gwendoline Meoli

sage (visuelle-spatiale, musicale, etc.) de la part des élèves a également été observée. Enfin, la conception qu’ils se font de l’intelligence a également évolué. Avant l’expérimentation, plusieurs réponses données dressaient le portrait de l’intelligence comme une entité stable, n’évoluant pas avec le temps. Suite à l’intervention, très peu de réponses allaient dans ce sens-là. Les élèves avaient, pour la grande majorité, pris conscience que l’intelligence est une entité évolutive sur laquelle ils peuvent influer.

Ce mémoire tente de mettre en lien la motivation scolaire et la théorie des intelligences multiples de Gardner en posant la question de recherche suivante: «Dans quelle mesure un enseignement prenant en compte la théorie des intelligences multiples a-t-il un impact sur la motivation à apprendre en mathématiques?».

Les concepts centraux de la recherche, la motivation scolaire et la théorie des intelliMeoli Gwendoline gences multiples ont servi à créer un disposict ssée à l'impa Ce travail a permis à son auteure une tif d’intervention: après une séance d’intros'est intére es nc ge des intelli première approche positive de cette duction, neuf leçons de mathématiques ont r la multiples su théorie et une ouverture quant à son ainsi été menées dans une classe de cinquième . hs en mat motivation utilisation dans les classes primaires. primaire. Avant l’expérimentation, les élèves ont répondu à un premier questionnaire porMeoli, G. (2013). L’influence de la prise en compte de la théotant sur leur motivation en mathématiques. Une seconde merie des intelligences multiples dans l’enseignement des masure de la motivation a été menée suite à l’expérimentation. thématiques sur la motivation scolaire. Mémoire de fin d’études, Haute Ecole Pédagogique du Valais. Les résultats montrent que l’utilisation de la théorie des intelligences multiples dans l’apprentissage des élèves a eu un imRésumé tiré et adapté du mémoire de l’auteure. pact positif sur leur engagement et persévérance dans les activités, ainsi que sur leur motivation générale. De plus, Lien qui mène au mémoire de G. Meoli: après l’expérimentation, les élèves relèvent des aspects de la théorie des intelligences multiples pour justifier leur motivawww.hepvs.ch/images/stories/recherche/memoire-meolition. Une meilleure connaissance des stratégies d’apprentisgwendoline.pdf

Pour l’avenir, je ne peux pas répondre à sa place mais je suis en mesure de confirmer que les observations et découvertes effectuées durant ce travail ont été mises en pratique lors du stage en gestion autonome réalisé durant le dernier semestre de sa formation. Lors de la soutenance de son travail de mémoire, Gwendoline Meoli l’a relevé et a présenté les apports de quelques références bibliographiques complémentaires ayant permis d’enrichir ses pratiques enseignantes et d’acquérir plus d’assurance. Les étudiants, au moment du choix de leur sujet d’étude, se servent-ils des pistes d’analyse énoncées dans les mémoires antérieurs? Les meilleurs travaux sont à disposition des étudiants et constituent une banque de données précieuse. Le travail de Gwendoline Meoli ou-

vre sur des prolongements intéressants et j’espère qu’une autre étudiante aura un intérêt à creuser, par exemple, l’axe de recherche «intelligences multiples et apprentissage». Si vous deviez mentionner le principal point fort du mémoire de Gwendoline Meoli, quel serait-il? Exercice difficile. Si je ne devais mentionner qu’un point fort, ce serait celui du lien théorie-pratique. En effet, le travail présente concrètement une séquence complète dans laquelle Gwendoline Meoli explicite les stratégies et activités liées aux différentes intelligences multiples mobilisées. Cette présentation donne des clés de lecture complémentaires de l’analyse des réponses des élèves au post-test. @ Propos recueillis par Nadia Revaz

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En raccourci UNICEF

Education des filles Les filles subissent des discriminations dans de nombreux pays. Tout autour du globe, 31 millions de filles ne vont pas à l’école. Le 11 octobre 2013 – la deuxième Journée internationale des filles – l’UNICEF a appelé à améliorer le statut des filles et à respecter leur droit à l’instruction et à la formation. Pour UNICEF Suisse, l’instruction des filles est un axe prioritaire depuis 15 ans. L’initiative en faveur de l’instruction des filles en Inde est, à cet égard, une réussite exemplaire. www.unicef.ch

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MITIC

L ’animation MITIC Après les années «Projet ICT» essentiellement axées sur la formation des enseignants, voici venir les années «Intégration des MITIC1», suite à l’introduction du Plan d’études romand2.

publication actuels répondant aux interrogations des enseignants (Facebook, Twitter)

Aujourd’hui, l’animation ICT (ou MITIC) c’est: De l’animation Les conseillers multimédia interviennent, conseillent et coachent, sur demande, les enseignants ou les autorités scolaires De la formation Création et dispense de cours FCE (Formation continue des enseignants) sur les MITIC Cours collectifs sur le terrain Préparation de formations spécifiques: formation à distance, formation de personnes-ressources… De l’information Résonances Site d’animation Facebook (Mitic VS) et Twitter (@MiticVs) De la création Documents sur les liens entre objectifs de branches (PET) et MITIC (cf. encadré) Créer des séquences PER-MITIC et les placer sur le site MITIC-VS De la technique Interface entre les communes, les enseignants et les hébergeurs Interface avec les organes suisses: Educanet2, Swisscom, Educa…

http://ict.hepvs.ch

Gestion de la plateforme cantonale «Livres Didapages» et publication de production des classes (site ICT) Des projets Expérimentation de nouveaux outils techno-pédagogiques (utilisation pédagogique de la tablette numérique, du tableau blanc interactif…) Recherche, analyse et élaboration de concepts sur les outils de

Si les animateurs de branches sont désormais garants de l’intégration et de l’atteinte des objectifs MITIC, une partie de ces objectifs sont cependant spécifiquement MITIC et mériteraient d’ailleurs une place dans la grille horaire des 3 cycles PER. Les conseillers multimédia ont élaboré des séquences d’enseignement dont les objectifs pédagogiques sont axés uniquement sur les MITIC (voir site ICT). Groupe MITIC

Notes 1

Médias, images et technologies de l’information et de la communication.

2

www.plandetudes.ch

3

http://ict.hepvs.ch

4

http://reves.ordp.vsnet.ch

5

http://maths1p4p.ecolevs.ch

Objectifs MITIC sélectionne et utilise une ressource numérique et le niveau de difficulté adaptés au projet d’apprentissage et/ou de remédiation produit un document cohérent en recourant aux appareils audiovisuels et informatiques adaptés à la tâche projetée crée et gère des documents et des dossiers de nature variée tape un texte personnel de manière autonome, en respectant les conventions de lisibilité (espaces, mise en page,…) et d’orthographe, (correcteur orth.)

Liés aux objectifs de Français L1 32 Des outils web Hébergement de sites d’écoles3 Gestion et mise à disposition de documents pédagogiques sur le site REVES4 Gestion de la plateforme cantonale «Math Interactives» 1P-4P5

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recourt aux outils informatiques, pour réaliser et enrichir son texte adapte la mise en page de son texte vérifie et améliore (…), l’orthographe lexicale et grammaticale (correcteur) rédige un texte cohérent, en suivant un plan et en hiérarchisant les informations (mise en page structurée)

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Ecole-santé

D es écoles en santé Le groupe de pilotage du Réseau Valaisan des Ecoles en Santé (RVES) avait organisé le 2 octobre dernier une après-midi de formation-réflexion intitulée «Diriger une école en santé, partager pour multiplier ses forces». Une manière d’inciter les directions d’école de la scolarité obligatoire et du secondaire II général et professionnel à rejoindre le Réseau déjà constitué et d’informer les collaborateurs concernés du DFS.

Le Réseau, pourquoi et comment? Lors de cette demi-journée, organisée à l’aula FXB à la HES-SO à Sion, Danièle Tissonnier, collaboratrice pédagogique du Service de l’enseignement, a présenté les objectifs de la rencontre, précisant que ce nouveau réseau, initié en septembre 2012, s’inscrit dans la ligne du Plan d’études romand. Les interventions suivantes de Safia El-Abassi, collaboratrice scientifique de RADIX Suisse romande, et de Catherine Moulin Roh, coordinatrice

te olaire présen L’agenda sc . e» rt ve e «l’Oreill

de RVES, ont permis de mieux comprendre le fonctionnement du Réseau suisse des écoles en santé, inclus dans le Réseau international et le Réseau européen, ainsi que le choix du développement d’un Réseau à l’échelle cantonale. Catherine Heiniger, spécialiste en santé publique et professeure à la HEPBEJUNE, a montré quelques liens entre les actions de promotion de la santé et la gestion de l’école, via divers outils (entretien individuel, travail de groupe des enseignants, charte d’établissements…). Pour la partie plus pratique, les directeurs ont pu échanger à propos de leurs souhaits et hésitations (attentes au niveau des outils, des personnes ressources, du coaching, de la valorisation, freins par crainte de la surcharge temporelle et administrative) et Laetitia Willommet, médiatrice à l’Ecole primaire de Martigny, a relaté l’expérience de «l’Oreille verte» et des «Gilets verts». Ayant le mot de la fin, Jean-François Lovey, chef du Service de l’enseignement, a conclu sur un ton philosophique, en s’exprimant en ces termes: «L’école qui refuse de prendre cette problématique du respect en compte est celle qui laisse s’instaurer les règles du mépris, de l’exclusion et du rejet. Cette école d’intolérance m’est intolérable. Ce n’est pas cette école-là qui mérite qu’on se batte pour elle.» Et il a ajouté, insistant sur la nécessaire construction progressive d’un programme propre à chaque école en santé: «Sachant qu’on ne peut pas tout faire, il faut hiérarchiser les actions, les prioriser et leur donner un sens.»

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Laetitia Willommet, médiatrice à Martigny A l’Ecole primaire à Martigny, sous l’impulsion des directeurs (JeanPierre Cretton puis Raphy Darbellay), la réflexion sur les besoins des élèves pour une école en santé remonte à 1997.

Ce qui est particulier, c’est que le projet, avec la création d’une commission vivre ensemble, s’est inscrit dans la durée, jusqu’à la signature d’une première convention avec le réseau des écoles en santé en 2006, adhésion réactualisée en 2010. Laetitia Willommet, qui fonctionne comme médiatrice depuis 4 ans à 10% (voire un peu plus si nécessaire), a poursuivi le travail initié par Brigitte Demuth, désormais l’une des personnes ressource pour la gestion des élèves au comportement difficile. Le travail en lien avec la médiation par les pairs, qui n’avait pas abouti dans un premier temps, a été repris comme fil rouge, tout en poursuivant les actions antérieures ayant été jugées efficaces pour l’amélioration du climat de l’établissement. Ainsi l’école utilise l’agenda scolaire pour rappeler

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certains points aux élèves et fixer noir sur blanc les slogans de leur école («apprendre tous ensemble en respectant chacun», «basm: bonjour, au revoir, s’il te plaît, merci», «tous unis, tous polis, les gros mots c’est fini à l’école de Martigny», «stop, on discute»). Le vivre ensemble se décline en vert, procédé mnémotechnique permettant aux plus jeunes d’identifier les actions menées («Gilets verts», «Oreille verte»). Laetitia Willommet, comment s’organise votre activité de médiation? C’est avant tout le fruit d’un réseau d’échange, dont les pistes sont définies par la commission vivre ensemble. Ensuite, je collabore évidemment avec la direction, les enseignants, la psychologue et les infirmières scolaires, l’éducateur en milieu ouvert…, tout en ayant la possibilité de faire intervenir d’autres personnes du réseau externe à l’école, englobant éducation21, l’Institut des droits de l’enfant… En début d’année scolaire, je rencontre les 5P pour une demi-journée d’animation autour du vivre ensemble et de la coopération. Et en parallèle, avec l’éducateur en milieu ouvert, j’interviens dans les classes de 6P pour un cours sur la

www.ecoles-en-sante.ch

médiation, afin de préparer les élèves à devenir médiateurs pendant les récréations, via les «Gilets verts». Leur action consiste à tour de rôle d’apporter leur aide dans la surveillance de la récréation des plus petits, qu’il s’agisse de régler un conflit pas trop important s’ils se sentent à la hauteur, d’attacher une chaussure ou d’organiser un jeu. C’est vraiment une opération citoyenne mise en place pour la troisième année consécutive. Rencontrez-vous toutes les classes? Oui et je leur parle d’un thème différent selon les années, par exemple en lien avec l’expression des

L’adhésion au RVES permet: D’intégrer le réseau suisse qui met à disposition des cantons et des écoles des journées d’études, des newsletters, différents instruments et organise des journées gratuites de partages d’expériences. D’obtenir une aide à la réalisation de projets dans votre établissement par le biais de la coordinatrice cantonale. D’obtenir un soutien dans la réflexion et le bilan des activités de promotion de la santé au sein de l’école et de faciliter le dégagement de pistes d’actions prioritaires. D’être conseillé pour la mise en place d’un groupe santé dans l’école. De faciliter les communications transversales entre les différents partenaires du réseau valaisan pour la mise en œuvre de projets. De bénéficier d’une aide dans l’application des recommandations du PER dans les domaines «santé et bien-être». De partager vos expériences au niveau du réseau cantonal lors d’une journée de réflexion annuelle.

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sentiments ou avec l’identification de ses qualités et de celles des autres. Certains documents sont régulièrement transmis aux enseignants, histoire de faire des piqûres de rappel. Les élèves savent aussi qu’ils peuvent s’exprimer librement via les boîtes aux lettres de «l’Oreille verte». Je reçois chaque année entre 80 et 120 lettres avec des questions très diverses, par exemple un élève qui a fait un cauchemar, un autre qui s’est disputé avec un camarade, un autre encore qui ne sait comment améliorer ses résultats scolaires… Je rencontre évidemment les élèves dont les problèmes sont trop importants pour être traités de manière écrite. Au début, les enseignants avaient un peu peur que certains profitent de «l’Oreille verte» pour les critiquer, mais ils ont été vite rassurés, découvrant que c’était un outil de prévention précoce. Cela ne résout pas tout évidemment, cependant ce sont des outils qui contribuent à désamorcer des conflits ou à renforcer l’estime de soi, ce qui n’est pas négligeable. Les enseignants peuvent-ils aussi vous solliciter? C’est prévu et certains n’hésitent plus à me demander d’intervenir en cas de difficulté dans la classe, qu’il s’agisse d’un problème d’ambiance, d’un vol non élucidé ou de soucis liés aux codes non maîtrisés sur les réseaux sociaux. Et quelques-uns me font pleinement confiance en me demandant un temps d’écoute pour eux, pour gérer le changement par exemple. Evidemment certains, certes de moins en moins nombreux, jugent que tout cela n’est pas utile, ce que je respecte. Et les parents sont-ils impliqués? Oui, et l’agenda scolaire sert de trait d’union entre l’école et la maison. A côté de cela, dans mon cahier des charges, je dois aussi m’occuper de l’animation de quatre soirées thématiques organisées pour les parents. La prochaine s’intitulera «Violences: mais que fait l’école?». Tout un programme.

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013


Catherine Moulin Roh, coordinatrice RVES Catherine Moulin Roh est coordinatrice du Réseau Valaisan d’Ecoles en Santé. Elle est à ce titre la courroie de transmission entre les écoles du canton et le Réseau suisse, avec une collaboration privilégiée avec Danièle Tissonnier pour le Service de l’enseignement et Mireille Bertizzolo pour la formation professionnelle. Actuellement, sept écoles font partie du RVES (l’école de culture générale à Monthey, le lycée-collège des Creusets à Sion, l’école primaire à Martigny, l’école cantonale d’agriculture à Châteauneuf, le semestre de motivation à Monthey, l’école primaire à St-Maurice et l’école primaire de Savièse). D’autres écoles envisagent de rejoindre le RVES. Catherine Moulin Roh, quelles sont les conditions pour se lancer dans une démarche «école en santé»? La condition sine qua non est que le souhait d’adhérer émane de la direction d’école, car c’est elle qui devra motiver ses troupes. L’adhésion implique une procédure, avec la mise sur pied d’un groupe santé, qui dans l’idéal ne doit pas être constitué que de médiateurs, pour le seconder dans la définition des axes prioritaires et l’élaboration d’un plan d’action sur trois ans. Une école peut-elle commencer par développer une thématique sans forcément adhérer au RVES et vous solliciter ponctuellement? Oui, toutefois comme je n’ai qu’un 20% pour ce projet, je réponds prioritairement aux demandes des écoles qui font la démarche d’adhérer au RVES. Je ne vais néanmoins pas fermer la porte à une école qui serait motivée mais qui ne pourrait pas remplir immédiatement tous les critères d’adhésion. Comment initier la démarche? Je conseille aux écoles de démarrer par un inventaire de ce qui est déjà mis en place, en prenant le temps

de la définition des besoins de leurs élèves et de leurs enseignants. Il s’agirait ensuite de choisir un objectif prioritaire, même modeste.

Et en évitant la surcharge administrative… Il est vrai que certains enseignants trouvent que c’est un peu trop compliqué. D’ici peu, nous devrions avoir sur www.promotionsantevalais.ch un espace dédié au RVES, rassemblant tous les documents utiles. Même si la part administrative n’est pas très conséquente, je pense que nous pouvons encore simplifier la tâche pour que cela ne décourage pas les écoles intéressées à la démarche. Le but, c’est de mettre en commun des bonnes pratiques et de partager une méthodologie via le Réseau qui se doit d’être pratico-pratique. Faut-il utiliser les outils du Réseau suisse si l’on fait partie du RVES? Pas obligatoirement, car les écoles peuvent aussi recourir aux outils d’une démarche qualitative tels que ceux présentés par Catherine Heiniger. Ce qui importe, c’est que chaque école définisse la trajec-

www.ecoles-en-sante.ch www.promotionsantevalais.ch

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

toire qui lui convient, en fonction de ses valeurs. Les projets «écoles en santé» sont une occasion de les définir ou de les redéfinir dans une perspective de cohérence au sein de l’établissement. Les écoles peuvent-elles choisir une thématique en fonction de leur spécificité ou décider arbitrairement d’aborder la problématique du sommeil des élèves tout au long d’une année scolaire? Si beaucoup d’adolescents somnolent à la première heure en classe, cette thématique est adaptée. Une fois l’angle défini, reste à savoir ce que l’école peut mettre en place pour remédier à ce souci lié au sommeil. Il convient de prendre le temps de se poser des questions. Ainsi pourquoi ne pas intégrer en début de matinée un peu de mouvement pour réveiller l’organisme? Cette thématique du sommeil pourrait par ailleurs être abordée en cours de sciences. Avant de solliciter des spécialistes externes, il me semble préférable de d’abord chercher des solutions en activant les ressources internes à l’école, tout en sollicitant la collaboration des parents selon les sujets. Une conférence pourrait ensuite renforcer le message des enseignants auprès des familles. Comment résumeriez-vous votre rôle? Je me perçois comme un liant. Je peux intervenir au moment de l’élaboration, en partageant mes connaissances relatives aux différents domaines de la santé et aux projets déjà menés dans les écoles, tout en orientant le groupe santé s’il doit actionner le réseau externe, qu’il s’agisse d’Addictions Valais ou de la Police cantonale. Je pense aussi pouvoir être utile lors du bilan, car à ce moment-là un regard externe est souvent précieux. Mon rôle, c’est de faire gagner un peu de temps aux écoles et de contribuer au partage d’expériences au sein du RVES. Propos recueillis par Nadia Revaz

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Revue de presse

D ’un numéro à l’autre Alliance Parents-Profs

Le pire cauchemar des profs La rentrée a sonné. Pauvres élèves? Les enseignants aussi se remettent à la tâche, mais eux travaillent sous haute surveillance: celle des parents qui n’hésitent pas à mettre leur nez dans les programmes scolaires, à contester les notes attribuées à leur rejeton, à refuser les décisions prises par l’école ou les punitions qu’ils jugent inadéquates. L’Hebdo (12.09)

CFC bilingue à Genève

Première volée d’apprentis bilingues Genève fait figure de pionnier en Suisse avec le démarrage d’un CFC bilingue d’employé de commerce (profil services & administration, ainsi qu’agences de voyages). Pas moins de 18 jeunes, pour la plupart pas forcément bilingues, ont souhaité se lancer. Cette initiative a le mérite de renforcer l’attractivité de l’apprentissage en offrant une filière avec une meilleure visibilité auprès des entreprises internationales. Bilan (16.09)

rythmes biologiques de l’enfant et à éviter toute fatigue inutile. Les classes des établissements finlandais sont moins chargées (20 élèves en moyenne, moins au lycée) et dotées de plus d’encadrants. Peu ou pas de cours magistraux en Finlande. Tout au long de «l’école fondamentale» (entre 7 et 13 ans), le programme est le même pour tous. Jusqu’à 9 ans les élèves ne sont pas notés. Kaizen-Magazine.com (19.09)

Surdoués

Un cerveau en ébullition 0n les appelle «surdoués», «Haut QI», «Haut Potentiel intellectuel». Ils forment à peu près 2% de la population. L’intelligence étant insaisissable au microscope, seul le QI global, imparfait et critiqué, permet d’étalonner ces aptitudes cognitives hors normes. Leur QI hors normes nous fait rêver. Pourtant, un cerveau qui tourne en permanence à grande vitesse n’est pas toujours un cadeau. Que deviennent les surdoués à l’âge adulte? La question obsède la petite escouade de psychologues cliniciens qui, voilà vingt-cinq ans, ont aidé à sortir du placard des cohortes de gamins précoces. CLES (octobre-novembre 2013)

Interview

Plaidoyer pour l’altruisme Il faudrait enseigner la méditation, sous un autre nom, dès la maternelle et de manière totalement laïque et enlever totalement le label bouddhiste. La méditation, c’est vraiment une technique. C’est venu du bouddhisme, c’est maintenant totalement laïc. Un exemple, celui de Richard Davidson à l’Université du Wisconsin et de son programme d’entraînement à la compassion et aux comportements pro-sociaux chez des enfants âgés de 4 et 5 ans. En dix semaines, grâce à trois séances de 30 minutes de méditation par semaine, on a réussi à stimuler les comportements pro-sociaux et altruistes chez les enfants. Les résultats sont incroyables. Huffingtonpost (21.09)

Education Education à la finlandaise

Chaque élève est important L’un des premiers objectifs est de faire en sorte que chaque élève se sente «comme chez lui». La familiarité «qui n’exclut pas le respect mutuel» est encouragée entre professeurs et élèves afin de créer une véritable relation de confiance et de partenariat. Il est également important de permettre aux élèves d’apprendre à leur rythme. La journée de travail est organisée de façon à respecter les

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La vraie fonction de l’école Selon André Comte-Sponville dans son Dictionnaire philosophique, la liberté n’est pas donnée d’abord; elle ne va pas sans raison, ni la raison sans apprentissage: on ne naît pas libre, on le devient. Cela ne va pas sans amour, dans la famille, mais pas non plus sans contraintes. Et encore moins, à l’école, sans travail, sans efforts, sans discipline. Le plaisir? On n’en a jamais trop. Mais telle n’est pas la principale fonction de l’école, ni même de la famille. L’éducation est presque toute du côté du principe de réalité. Il s’agit non de remplacer l’effort par le plaisir, mais d’aider l’enfant à trouver du plaisir, peu à peu, dans l’effort accepté et maîtrisé. Jouer? C’est un plaisir nécessaire, utile, formateur. Mais c’est le travail qui est grand, et qui fait grandir. D’ailleurs les enfants jouent à travailler, très tôt, et cela indique assez la direction. L’éducation n’est pas au service des enfants, comme on le dit presque toujours, mais au service des adultes qu’ils veulent et doivent devenir. Philosophie magazine (Septembre 2013)

Motivation

Profs motivés, élèves gagnants Au Québec, environ un enseignant sur cinq abandonne le métier avant d’avoir atteint sa cinquième année sur le marché du travail. Une perte énorme sur les plans financier et humain, tant pour le système d’éducation que pour les individus qui décrochent. On se concentre beaucoup sur la persévérance scolaire des élèves, mais très peu sur celle des enseignants. La formation continue est une bonne façon d’améliorer le sentiment d’auto-efficacité des enseignants. Et le sentiment d’auto-efficacité est important, car il s’agit de l’un des facteurs contribuant le plus à la santé psychologique de ceux-ci, selon une étude réalisée auprès de 450 enseignants. Cette étude a permis de déterminer que 85% des professeurs, malgré des conditions de travail difficiles, sont en bonne santé psychologique. La Presse (23.09)

Français à l’école

Désintérêt des cantons alémaniques Le Gouvernement de Nidwald va évaluer la possibilité de supprimer l’enseignement du français à l’école primaire. Actuellement, le français est enseigné dès la cinquième année primaire et l’anglais dès la troisième année. En Suisse alémanique, l’anglais est la première langue étrangère enseignée à l’école primaire à l’exception des cantons limitrophes de la Suisse romande, où le français est enseigné en premier. Au Tessin, le français a la priorité. Dans les Grisons,

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013


la première langue étrangère est l’allemand, l’italien ou le romanche, selon les régions. L’Express-L’Impartial (26.09)

Photo d’école

Les enseignants plombent le business En pays vaudois, c’est un peu la guerre sur le marché de la photo scolaire. Le constat émane d’un photographe d’Etoy qui, il y a 10 ans, suivait 360 classes et qui a perdu depuis 50% de sa clientèle. La principale cause de cette chute est évidente: de plus en plus d’établissements scolaires s’en remettent à leurs enseignants pour immortaliser les classes. 24 heures (30.09)

Ecoles libanaises

Une rentrée sous haute tension Confrontées à une crise majeure due à l’accueil d’enfants syriens, les écoles libanaises abordent une rentrée scolaire qui s’annonce houleuse. Les autorités du pays sont dépassées par cet afflux. Une des plus grandes écoles du pays située à Beyrouth accueille environ 1150 élèves, dont plus de 300 enfants syriens. Le principal problème est qu’ils veulent tous intégrer les classes d’anglais pour les mathématiques et les sciences naturelles, dans lesquelles s’agglutinent déjà 30 à 35 élèves, plutôt que celles de français, où les effectifs ne dépassent pas 13 élèves. Au Liban, les enfants apprennent conjointement le français et l’anglais dès la première année, alors que le français est quasi inexistant en Syrie et que l’anglais s’apprend sur le tard. Autres problèmes, les épidémies de rougeole, varicelle et même de gale qui ont frappé certaines écoles. La Liberté (30.09)

Horaire continu

Zurich essaie le modèle Des enfants qui mangent à la cantine à midi entre deux blocs de cours: l’idée va être testée dans la cité des bords de la Limmat. Actuellement, 45% des 27’000 écoliers profitent de la cantine scolaire. Cette proportion pourrait atteindre bientôt les 70%. Des tests grandeur nature vont être menés dans plusieurs établissements de la ville, mais aussi dans le canton. Au final, les politiques décideront de leur mise en application. En Suisse romande, Genève pourrait introduire l’horaire continu dès 2014. Neuchâtel étudie la mesure, en Valais les communes peuvent décider ou non de son introduction et Vaud va lancer la mesure en 2015. 20minutes.ch (30.09)

Universités françaises

Cours gratuits sur internet Est-ce la fin des cours magistraux en amphi? C’est une petite révolution pour les étudiants des universités françaises et une évolution presque naturelle à l’ère du numérique. Actuellement, selon un sondage Opinion Way, seulement 5% des étudiants et 18% des enseignants français disent savoir exactement ce que représentent ces cours massifs, ou «Moocs». Pour deux étudiants sur dix, cet accès à la connaissance et au savoir en ligne reste encore un concept abstrait. Un peu moins de 20% ont suivi, au moins par curiosité, un cours magistral sur l’écran de leur ordinateur. On retrouvera des leçons dans les domaines de la biologie, du numérique, de la santé, de la philosophie ou encore de la physique… Le Parisien.fr (2.10)

Prix suisse des écoles

Martigny en finale Les classes primaires octoduriennes figurent dans la liste des 18 établissements finalistes, sélectionnés parmi plus de 100 candidates, suisses alémaniques majoritairement. Martigny est le seul représentant de Suisse romande retenu, avec le Centre professionnel de Genève. Lancé par le Forum Bildung, ce concours est doté d’une somme totale de 225’000 francs. Il vise «à encourager activement les évolutions orientées vers l’avenir au sein du système d’éducation suisse». Le Nouvelliste (8.10.)

Ecole de demain Une école d’informatique

Xavier Niel met l’école au futur Le fondateur de Free vient de lancer une école d’informatique gratuite ouverte à tous. Son but: donner une chance à chaque jeune d’apprendre un métier d’avenir. Son école aux méthodes innovantes, baptisée «42», formera gratuitement 1000 petits génies de l’informatique par an. Un investissement personnel de 70 millions d’euros, avec l’ambition d’offrir leur chance à des jeunes exclus du système scolaire. Le Parisien (10.10)

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

Sciences et technologies

Les stéréotypes ont la peau dure Le nombre de femmes qui s’orientent vers les études scientifiques et techniques connaît «un début de reprise» après des années de déclin, mais les choix d’orientation sont marqués par la persistance des stéréotypes, selon une étude. Les femmes «restent très minoritaires dans des filières telles que le numérique» et «la féminisation des filières dites de ”sciences dures” reste bloquée». A l’entrée dans la vie active, en 2013, les femmes représentent 25% des ingénieurs de moins de 30 ans, mais au-delà de 45 ans, elles ne représentent plus que 10% des effectifs. Vousnousils (9.10)

Théâtre

Troupe du Lycée-Collège des Creusets primée En compétition avec cinq autres projets amateurs et trois professionnels, la Troupe du LCC de Sion s’est vue récompensée de deux prix sur les cinq décernés: celui de meilleur comédien (décerné à Hadrien Praz) par le jury professionnel, et, effectivement, le Prix du public espéré. Ces deux prix remportés dans un festival fribourgeois dont le rayonnement va croissant depuis six éditions, et dont l’objectif et de créer le lien entre amateurs et professionnels, est réjouissant et montre que la politique culturelle de l’Etat du Valais voit juste en misant sur la génération montante. «C’est une belle reconnaissance pour le travail de fond accompli par ces jeunes étudiants», déclarait Stéphane Albelda, professeur et metteur en scène. Le Nouvelliste (15.10)

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Education physique

K in-Ball: quèsaco? Depuis quelques années, peut-être avez-vous repéré une sorte de balle étrange: diamètre impressionnant, relativement léger, entouré d’une sorte de toile? Il s’agit d’un ballon utilisé dans un sport créé au Québec en 1986 par Monsieur Mario Demers. Peu à peu, ce nouveau matériel est présent dans le local à matériel: une baudruche épaisse, une toile recouvrante et un compresseur spécifique, voilà le Kin-Ball! En 2002, son inventeur, maître d’éducation physique canadien, a été invité en Valais lors d’un camp à Fiesch dans le cadre d’un cours de l’AVMEP. M. Demers avait présenté les valeurs et les règlements de ce sport mettant l’accent sur la coopération, le travail d’équipe, la santé et l’esprit sportif. En 2003, une délégation emmenée par Pascal Balet, maître d’EP valaisan, se rendit au 1er tournoi européen de Kin-Ball à Angers… une expédition digne du film «cool runnings». Suite à cette expérience, ce sport s’est peu à peu démocratisé et a pris de l’ampleur. Aujourd’hui, on le découvre au niveau national avec une fédération www.kin-ball.ch, une équipe suisse… également dans des écoles valaisannes à travers les fiches EPS 10-12 ans et par le biais de l’animation. Le matériel est en vente auprès des principaux fournisseurs d’engins de gymnastique: prix du set complet (ballon-baudruche-compresseurmarquage) environ Fr. 600.-.

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tout). Les autres joueurs sont sur le banc pour les changements. A l’école, il est possible de jouer sur chacune des moitiés de terrain avec des équipes composées de trois joueurs (18 joueurs en tout). Terrain Toute la surface de la salle de sport constitue la surface de jeu (die toile e épaisse, un ch mension maximale: 21 ru ud , ba ue Une spécifiq compresseur un et m × 21 m). Les murs, le e nt ra recouv -Ball. voilà le Kin plafond et les objets fixes (paniers de basketball, anneaux, etc.) de la salle ne font pas partie du jeu et sont considérés Kin-Ball: Règles pour l‘école «hors limites». Pour les débutants, il est conseillé de laisser le jeu se But poursuivre lorsque la balle touche Une équipe sert le ballon à l’une la paroi suite à un contact défensif. des équipes adverses préalableAucun filet ou but n’est requis ment désignée (nom d’une couleur pour jouer au Kin-Ball. «appelée») de façon à ce que cette dernière ne puisse le saisir avant Déroulement qu’il ne touche le sol. Pour l’équipe désignée à la réception, l’objectif L’équipe au service détermine quelle est donc de relever le ballon avant sera l’équipe qui devra réceptionner que celui-ci ne touche le sol. le ballon. Le serveur, avant de frapper, crie «Omnikin» et énonce la Partie couleur de l’équipe à la réception. Il Une partie se termine lorsqu’une frappe alors le ballon avec un ou équipe a remporté trois périodes deux bras (à deux bras pour les dé(total de sept périodes maximum). butants); la trajectoire est obligaCelles-ci sont prolongées tant qu’il toirement ascendante ou horizonn’y a pas de gagnant. La durée tale et le point de chute du ballon d’une période est de sept minutes. se situe à plus de 1,8 mètre de disChez les juniors, une partie se joue tance du lieu de la frappe. L’équipe en trois périodes de dix minutes. à la réception doit contrôler le balLes points sont additionnés d’une lon avant qu’il ne touche le sol. Ce période à l’autre et le gagnant est contrôle peut se faire avec n’imcelui qui a le plus de points au porte quelle partie du corps, sans terme de la troisième période. toutefois emprisonner le ballon entre les bras ni le tenir par l’encoEquipes lure. Si, au moment de la réception, Trois équipes s’affrontent simulseuls un ou deux joueurs touchent tanément. Quatre joueurs de chala balle, ceux-ci ont le droit de se déplacer en gardant le ballon en cune d’entre elles sont sur le terrain main ou en se faisant des passes, ce en même temps (douze joueurs en

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013


qui leur permet de déjouer les défenses adverses lors de la prochaine remise en jeu. Dès qu’un troisième joueur touche la balle, l’équipe est contrainte de s’immobiliser immédiatement et devra exécuter la prochaine remise en jeu à cet endroitlà. Le jeu se poursuit ainsi. Lorsqu’une faute est commise, l’arbitre siffle et arrête le jeu. L’arbitre replace le ballon à l’endroit où la faute a été commise et le redonne à l’équipe fautive. Points Si l’équipe à la réception ne saisit pas le ballon, les deux autres équipes marquent chacune un point. Si l’équipe au service (ou le serveur lui-même) commet une faute, les deux autres équipes marquent un point. Fautes Il y a faute lorsque: le frappeur sert le ballon directement hors des limites du terrain, vise le plafond ou tout autre objet de la salle (panier de basketball, lampe, banc, etc.); le ballon est servi avec une trajectoire descendante; le ballon est servi mais ne parcourt pas la distance suffisante de 1,8 mètre; un joueur sert le ballon deux fois de suite; un ballon frappé n’est pas soutenu par trois joueurs au moment de la frappe.

Six règles d’or pour l’école1 Nombre de joueurs: Commencer avec des cellules de trois joueurs. La compréhension au sein de celles-ci en est simplifiée. Surface de jeu: Avec des débutants, il est conseillé de poursuivre le jeu lorsque le ballon touche la paroi suite à un contact défensif. Règles: Pour garantir le bon déroulement du jeu, ne pas imposer trop de règles au départ et être tolérant quant à leur interprétation.

Ssb Co

A

Os

Cr En

Rosace des sens.

Dynamisme: Le jeu s’avère passionnant lorsqu’il est rythmé et les interruptions brèves. A ce titre, il convient de faire respecter dès le début la règle des dix et cinq secondes qui stipule que les joueurs ont dix secondes après la réception du ballon pour se placer et que le frappeur dispose de cinq secondes supplémentaires pour frapper celui-ci. Calcul des points: L’enseignant doit rapidement, au cours des différents jeux, indiquer les points de chaque équipe pour amener un petit esprit de compétition. Ecole primaire: La couleur adverse et le nom du joueur qui doit frapper peuvent être annoncés par l’enseignant.

Jeux d’approche tirés des Fiches EPS 10-12 ans / CM24 Conduisez votre ballon entre les différents éléments du parcours! Le duo s’accorde-t-il avant, pendant et après le parcours? Le parcours peut-il être effectué en reculant? Ensemble, collaborez pour garder le ballon en l’air! Chaque membre du groupe s’implique-t-il pour atteindre le but fixé? Y a-t-il eu concertation afin d’élaborer une stratégie d’équipe?

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

Rosace des sens Co Transporter ensemble la balle dans un parcours (la lancer contre un mur, la rouler sur un banc, la guider dans un slalom, …) En Etablir un record de durée de vol du ballon, de touches de balle, de distance de lancer,… Cr Inventer de nouvelles formes d’estafettes et de jeux (balle contre coureur, balle aux chasseurs, …) Ssb Ressentir de nouvelles expériences tactiles A Acquérir des habiletés liées au lancer-recevoir Os Parler fort lors du choix d’une couleur Quatre coins Durant cet exercice, les joueurs – répartis en quatre équipes – entraînent les phases d’attaque et de défense. Ils apprennent ainsi à se positionner correctement dans la cellule et sous le ballon. Former quatre équipes de quatre joueurs ou plus et diviser la salle en quatre. Le ballon est frappé d’une équipe à l’autre (dans le sens des aiguilles d’une montre). Au moment de la frappe, trois joueurs touchent le ballon et un quatrième le dégage. Une équipe marque un point lorsque le ballon touche le sol dans la zone adverse. Variantes Jouer avec deux ballons. L’équipe en possession du ballon peut décider où envoyer le ballon. Annoncer la couleur de l’équipe à la réception. Nous vous souhaitons beaucoup de plaisir à vous et vos élèves dans la découverte de ce nouveau sport d’équipe. Team animation Nathalie Nanchen, Lionel Saillen et Gérard Schroeter

Note 1

Source: Cahier pratique «mobile» 69/ 2010, Daniel de Martini, Martin Barrette, Davide Maurer, Zoe Marci.

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AC&M

L ancement de la sixième volée PIRACEF

Laurent Emery

Les deux formations PIRACEF (Formation romande des professionnels de l’enseignement des activités créatrices et de l’économie familiale) de niveau tertiaire sont ouvertes aux porteurs d’un titre d’enseignement (BA prim, EN, SEC 1, …). Placées sous l’autorité du Conseil académique des HEP romandes, ces formations postgrades visent un enseignement pour l’ensemble de la scolarité obligatoire (primaire et secondaire 1) dans la ligne du nouveau Plan d’Etudes Romand. Le DAS demande 3 ans de formation sur la journée entière du mercredi. Les lieux de cours pour les AC sont multiples (St-Maurice, Vevey, Lausanne, Fribourg, Neuchâtel, Yverdon, Le Locle). Pour l’économie familiale les cours sont dispensés à Fribourg, Lausanne et Bienne.

Bilan et perspectives

Les incertitudes liées aux nouvelles grilles-horaires découlant du nouveau Plan d’Etudes Romand (PER) ont freiné quelque peu les inscriptions dans certains cantons romands. Ces formations sont maintenant en voie de stabilisation et il est prévu de lancer chaque t en CEF s’ouvren RA PI année une cohorte d’une ns io pt Les inscri la HEP-VS. sur le site de in ha quinzaine d’enseignants oc pr e décembr en économie familiale et d’une bonne vingtaine en activités créatrices. entrée en formation. Lors des premières années (2009 – 2011), la grande majorité des candidats Afin de vérifier la pertinence de cette formation dans le champ proétaient porteurs d’un titre d’enseifessionnel des activités créatrices gnement. Avec la pénurie d’enseiet de l’économie familiale, l’Unité gnants, nous assistons aujourd’hui à Qualité de la HEP Vaud a été solliciune inversion des proportions. Sans tée pour conduire une recherche titres d’enseignement les personnes sur cet objet. L’étude visait à fourvenant du monde professionnel nir au CAHR (conseil académique doivent obtenir parallèlement à la des HEP romandes) ainsi qu’au Coformation PIRACEF, suivant leur diSituation en Valais mité de programme PIRACEF des plôme, un complément de 10 à 30 arguments étayés pour valider ou crédits en Sciences de l’éducation. Les besoins de l’Ecole valaisanne en réguler les objectifs et l’ingénierie La HEP-VS a dû mettre sur pied ces enseignants AC et EF sont imporde la formation. Ont été questioncompléments afin de leur prodiguer tants puisque les personnes troules bases du métier d’enseignant. vent facilement du travail dès leur nées la pertinence des choix stratégiques au regard des besoins professionnels et sociétaux dans le contexte de leur évolution ainsi Formation PIRACEF (Suisse romande) que la validité de l’ingénierie et des contenus de formation en fonction Volées AC EF des objectifs fixés. 2009-2012

34

0

2010-2013

26

16

2011-2014

26

0

2012-2015

21

17

2013-2016

23

7

5 volées

130

45

75 diplômés

42

Les résultats de cette étude font ressortir les points suivants:

100 en formation

Sujette à variations selon les cantons, la demande de formation est forte dans les deux disciplines.

175 entrés en formation

PIRACEF contribue au renforcement des liens cantonaux et par-

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013


Profil des maître-sse-s valaisan-ne-s entré-e s en formation PIRACEF AC

EF

Total

Brevet d'enseignement (EN, HEP, Uni, …)

19

5

24

Bachelor (arts, maître socio-prof, éducateur, physiothérapie, économie, diététique, …)

4

4

8

Titre autre (CFC, matu prof, ES, …)

10

2

12

33

11

44

ticipe au développement de la recherche disciplinaire en AC et en EF. La cohérence des objectifs de PIRACEF avec le PER est jugée très importante et satisfaisante par les services employeurs, les directions et une partie du corps enseignant. En AC, les maîtres en formation déplorent le manque de cours techniques, et placés trop tardivement dans le cursus. En EF, on relève un manque de cours de didactiques spécifiques à la discipline. La qualité des formateurs est en général reconnue. L’organisation de la formation est appréciée dans l’ensemble. PIRACEF est suffisamment efficient et bon marché en comparaison d’autres formations.

La formation PIRACEF reste peu connue. Il existe un décalage entre l’image PIRACEF et son contenu.

En raccourci

Vingt recommandations ont été transmises au comité de programme qui va largement s’en inspirer pour retoucher son plan d’études à la rentrée 2014 et renforcer les moyens de promotion de la formation.

Voter pour les meilleurs textes

Inscriptions pour la prochaine volée PIRACEF Enseignants valaisans, PIRACEF vous offre une formation complémentaire capable de dynamiser votre carrière en vous plongeant dans l’enseignement de branches rénovées, porteuses de créativité et de modernité. Pour la prochaine rentrée en août 2014 les inscriptions s’ouvrent en décembre prochain sur le site www.hepvs.ch (formations postgrades) et se clôturent le 15 février.

Les évaluations internes annuelles de la formation portent leurs fruits.

www.piracef.ch

Concours d’écriture en lien avec la mobilité

Dans le cadre du concours d’écriture 2013 d’Eurodesk, des jeunes parlent de leurs échanges. Pour la deuxième fois Eurodesk organise en 2013 un concours d’écriture. Plus de 80 jeunes qui ont pris part à un projet de mobilité et d’échange soutenu par la Fondation ch ont rédigé un rapport sur leurs expériences. Du 1er au 30 novembre 2013, il sera possible de lire les sept meilleurs comptes rendus (par catégorie) et de voter pour le meilleur texte à l’adresse: www.eurodesk-contest.ch. Les rapports seront également reproduits dans un magazine qui paraîtra à la fin de l’année.

Entrée en formation

Formation PIRACEF

Compléments en sciences de l'éducation donnés par la HEP cantonale

Enseignants

CAS (10) + DAS (30) = 40 crédits ECTS

acquis

Bacheliers

Savoirs disciplinaires 70%

30 crédits

Autres

Savoirs didactiques 30%

10 crédits

1 2

Titre obtenu

DAS (intercantonal) 1 Certificat cantonal 2

Diploma of Advanced Studies pour l'enseignement des activités créatrices (ou de l'économie familiale). Certificat de formation continue à validité cantonale pour l'enseignement des activités créatrices (ou de l'économie familiale).

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

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CPVAL

R acheter du capital épargne dans sa caisse de pension Si les incertitudes économiques et politiques de ces derniers mois ont rendu les marchés financiers nerveux, ces tensions n’ont bien évidemment pas épargné les avoirs de notre Caisse de pension et donc a fortiori également notre propre fortune placée en bourse. L’importance de la diversification de nos avoirs n’en prend que davantage de sens. Une de ces solutions réside dans le rachat de capital dans sa Caisse de pension. En effet, tous les assurés qui n’obtiennent pas à 62 ans le capital-épargne maximal ont ce grand avantage de pouvoir procéder à des rachats.

Pourquoi racheter? Si cette possibilité est offerte par les dispositions légales en vigueur, c’est que la situation de prévoyance du deuxième pilier de l’assuré présente des lacunes de financement et par conséquent les prestations qui lui seront versées à la retraite ne correspondent pas au maximum prévu par le règlement. Les rachats permettent d’améliorer cette situation et présentent de nombreux avantages: amélioration des prestations futures de vieillesse (rente et rente Pont AVS), éventuelle amélioration immédiate des prestations de conjoint survivant, augmentation immédiate de la prestation de libre passage, déduction fiscale sur le revenu imposable et bonne rémunération du capital. Je préciserai ici que pour tirer pleinement profit de rachats en termes fiscaux, il faut «si possible éviter des rachats massifs en une seule fois, mais plu-

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Patrice Vernier

tôt les échelonner sur plusieurs années»; en effet, non seulement parce que le versement pourrait dépasser le revenu imposable, mais aussi parce que l’impôt est dégressif. Ces avantages valent également pour les assurés célibataires ou vivant en concubinage puisque CPVAL connaît la prestation «Capital au décès» qui permet en cas de décès aux héritiers légaux de ce dernier de bénéficier d’au moins 50% du capital épargne économisé.

fondamentalement d’autre part par la situation patrimoniale de l’assuré. Pour ce qui concerne la politique de gestion de fortunes de CPVAL, l’actuelle allocation des actifs de la Caisse lui permet de viser un rendement annuel moyen de 4% (4,80% p. a. sur les 4 dernières années et 5% à fin septembre pour 2013). Elle permettra également dans le futur de viser pareil rendement. Reste la situation financière privée de l’assuré. A lui de voir.

Ainsi, à la lecture de ces avantages, pareil investissement ne peut qu’être recommandé et se justifier. Si l’on devait malgré tout citer un désavantage au rachat, je dirais que l’argent investi dans le 2e pilier sort provisoirement de la fortune privée de l’assuré qui ne peut donc plus en disposer librement, mais les avantages sont bien plus incitateurs…

Quand le faire? La réponse est simple: le plus tôt possible, puisque le coût du rachat dépend non seulement du salaire, mais également de l’âge de l’assuré. Cela ne signifie néanmoins pas qu’un rachat, autorisé en tout temps, ne vaut plus la peine d’être fait à 50 ans ou plus. Certes, le coût est plus élevé, mais les avantages cités ci-dessus restent d’actualité. Un exemple pour illustrer mes propos: un rachat de CHF 10’000.- effectué à 62 ans améliorera de façon viagère la rente annuelle de vieillesse de CHF 617.-. Ce même rachat effectué à 40 ans permettra en revanche d’améliorer la rente de vieillesse de CHF 1180.- (compte tenu d’un intérêt composé de 3%) en plus du gain fiscal réalisé l’année de son rachat qui représentera environ 20 à 30% du rachat. En d’autres termes, 8,5 ans après son départ à la retraite, l’investissement sera complètement rentabilisé. Et quand on sait que l’espérance de vie d’un homme âgé de 62 ans est de 20 ans, la démonstration est rapidement faite. Le site internet de la Caisse

Quand le faire? La question du calendrier pour procéder au rachat doit être dictée d’une part par la politique de gestion de fortunes de la Caisse et plus

www.cpval.ch

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(www.cpval.ch) met à disposition sous la rubrique «Formulaire/Achat/ Simulation» un tableau permettant de calculer l’effet d’un rachat à un âge précis sur les prestations viagères de vieillesse.

En raccourci Droits de l’enfant

Fiches pédagogiques A l’occasion de la Journée des droits de l’enfant du 20 novembre 2013, éducation21 a développé, en partenariat avec des ONG, des fiches pédagogiques pour tous les degrés de l’école obligatoire. Ces fiches font le lien entre les droits de l’enfant et les différentes dimensions de l’éducation en vue d’un développement durable (EDD). Les fiches, le dossier pour l’enseignant-e- et un sous-main illustré par Albin Christen sont disponibles sous: www.education21.ch/fr/droitsenfant. Cahiers pédagogiques

Comment s’y prendre pour le faire? Le certificat d’assurance remis chaque année renseigne à son chiffre 7 sur les possibilités de rachat. Cas échéant, il est dès lors recommandé de prendre directement contact avec la Caisse, afin que celle-ci lui fasse parvenir les documents nécessaires (déclaration concernant le rachat et bulletin de versement) pour le rachat. Pour les assurés plus à l’aise avec Internet, le site de la Caisse permet de télécharger directement ces deux documents. L’assuré choisira ensuite le montant qu’il souhaite verser à titre de rachat à la Caisse. Tout versement sera aussitôt crédité sur le compte épargne de l’assuré et générera un nouveau certificat d’assurance. Pour des raisons purement administratives, il est demandé de procéder une fois par année au versement et de ne pas attendre la fin décembre pour le paiement.

Questions au programme Qui donc fait les programmes scolaires, qui devrait les faire, selon quels critères? Les programmes pour quoi faire dans le quotidien des classes? Il y a ce qu’on choisit de ne pas faire, ou bien de faire en plus, sans parler de ce que l’on n’arrive pas à faire. Et voilà maintenant le socle commun au programme des enseignants français… www.cahiers-pedagogiques.com Météo France

Site éducation Le vent, la pluie, les tempêtes et cyclones, le soleil, l’alternance des saisons, ... autant d’éléments de notre environnement proche et quotidien. Cette rubrique du site éducation de Météo France propose des activités disciplinaires et pluridisciplinaires permettant d’expérimenter, de modéliser, de construire des maquettes, d’exploiter des données satellites, d’utiliser des animations interactives. http://education.meteofrance.com Projet EDD

Bonnes pratiques Vous avez envie de mettre en place un projet en EDD avec votre classe, mais vous ne savez pas comment faire? Vous trouverez sur le site éducation21, dans la rubrique «Bonnes pratiques» six projets pilotes qui montrent comment les thèmes les plus divers peuvent être abordés sous l’angle du développement durable. www.education21.ch/fr/enseignement/bonnes-pratiques

Conclusion En finance tout comme en prévoyance, tout bon investissement doit être diversifié. Améliorer sa prévoyance professionnelle avec l’aide fiscale fait partie d’un planning financier efficace et sensé. S’il est vrai que l’on devrait s’y intéresser très tôt, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Prendre un peu de temps pour contrôler sa situation et agir en conséquence de cause est le conseil que je peux donner à tout assuré. Réfléchissez-y.

C’était écrit dans L’Ami des Régens en

1856

«La curiosité, qui est si naturelle aux enfans, peut aussi devenir moyen d’éducation. […] Lorsque vous aurez satisfait sa curiosité, vous verrez qu’elle se portera sur de nouveaux sujets, et qu’en répondant ainsi à toutes ses questions d’une manière juste et précise, vous pourrez le mener plus loin que vous n’aurez pensé d’abord.»

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L’Ami des Régens, journal pédagogique pour les écoles françaises du Valais, 1er mars 1856

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Recherche

D ernières parutions Voici quelques-unes des dernières parutions pédagogiques de l’IRDP, de l’URSP, du SRED et du CSRE.

Institut de recherche et de documentation pédagogique - Neuchâtel Rapport annuel IRDP 2012 Froidevaux, Anne. (2013). Les pratiques des enseignants en évaluation: que nous apprennentelles?: compte rendu de la journée d’étude en évaluation, 31 mai 2013, Neuchâtel Froidevaux, Anne. (2013). Les tâches complexes et leur évaluation: entretien avec Jean-Marie de Ketele: journée d’étude en évaluation, 31 mai 2013, Neuchâtel Roth, Murielle. (2013). Pourquoi une journée d’étude sur l’évaluation?: introduction: journée d’étude en évaluation, 31 mai 2013, Neuchâtel Bernasconi, Giancarlo (éd.). (2013). Quelle école pour les an-

nées à venir? La solitude globale du citoyen postmoderne: actes du séminaire 2011 de l’AIDEP, Lugano, 24-25 novembre (français et italien têtebêche) Soussi, Anne, Broi, Anne-Marie, Moreau, Jean & Wirthner, Martine. (2013). La littératie en Suisse romande - PISA 2009: qu’en est-il des compétences des élèves romands de 11eH, neuf ans après la première enquête? PDF accessibles en ligne sur www.irdp.ch

Unité de recherche pour le pilotage des systèmes pédagogiques Lausanne Maintenir et encadrer des élèves aux besoins particuliers dans l’école régulière. Note de recherche N°2 Les projets d’éducation prioritaire dans les établissements scolaires vaudois. Note de recherche N°1

En raccourci

Les compétences sociales et leur place dans la formation. Résumé de lecture PDF accessibles sur www.vd.ch/ autorites/departements/dfjc/ursp

Service de la recherche en éducation - Genève Analyse des dispositifs d’accueil et d’intégration des élèves primoarrivants allophones. François Rastoldo, Pierre-Alain Wassmer, Annick Evrard, Claude A. Kaiser, avec la collaboration de Roberta Alliata. Septembre 2013, 46 p. PDF accessible sur www.geneve.ch/sred/recherche

Ugo apprend à porter secours!

Guide pédagogique Des exercices de français, mathématiques, géographie, sciences et arts sont l’occasion de parler «secourisme» avec les élèves. Ils découvrent Ugo, un jeune garçon de neuf ans, exposé aux principaux dangers de la vie quotidienne. Avec lui, ils apprennent à les identifier, à les prévenir et les gestes simples à effectuer pour porter secours à un blessé. Ce guide français, destiné aux 8-11 ans et paru chez Abeilles éditions, a été réalisé en collaboration avec des secouristes, des professeurs des écoles, des parents et des enfants.

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Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation - Aarau Dernière information sur la recherche en éducation 4/2013 (numéros 13:061 - 13:080) PDF accessibles sur www.skbf-csre.ch (apps pour Android et pour iPhone)

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p

Infos DFS

Q uelques actualités Propositions d’adjudication pour des travaux relatifs à des constructions scolaires Le Conseil d’Etat a approuvé les propositions d’adjudication pour des travaux relatifs à des constructions scolaires en cours pour les écoles primaires de Collombey-Muraz et Salvan ainsi que pour les cycles d’orientation de Martigny et de St-Maurice. (Bulletin du Conseil d’Etat du mercredi 2 octobre 2013)

Modification de la loi en faveur de la jeunesse Des modifications de loi en faveur de la jeunesse en vue d’une mise en adéquation avec différentes nouvelles lois et ordonnances doivent être effectuées. Il s’agit d’adaptations sémantiques ainsi que de modifications de fond afin d’accorder la loi actuelle aux textes législatifs fédéraux et cantonaux en vigueur. De plus, le Conseil d’Etat a décidé de mettre en place un Observatoire cantonal de la jeunesse. Il paraît

pertinent que cet instrument figure dans la LJe en remplacement de la Commission pour la promotion et la protection de la jeunesse. Enfin, des précisions concernant l’échange d’informations ont été apportées. En effet, il sera plus aisé de procéder à des échanges d’informations entre les différents partenaires. La révision proposée dispensera également, dans le futur, le service compétent de devoir solliciter un déliement du secret de fonction auprès du Conseil d’Etat lorsque celui-ci transmettra des informations aux instances citées dans la loi. (Bulletin du Conseil d’Etat du mercredi 2 octobre 2013)

Conditions d’admission pour les maturités professionnelles Afin de répondre aux exigences fédérales, le Conseil d’Etat, sur proposition du DFS et dans l’attente de la révision du règlement cantonal sur la maturité professionnelle de 1999, a fixé les conditions d’ad-

mission en maturités professionnelles, y compris en écoles des métiers du commerce, pour les élèves actuellement en 3e année du Cycle d’orientation pour la rentrée scolaire 2014-2015. (Bulletin du Conseil d’Etat du mercredi 25 septembre 2013)

Accord intercantonal sur les écoles supérieures spécialisées A la demande de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) et conformément à la législation cantonale en vigueur, le Conseil d’Etat a défini la liste des offres en formations situées en Valais pour l’année d’études 2014-2015 dans le cadre de l’Accord intercantonal sur les écoles supérieures spécialisées (AESS). (Bulletin du Conseil d’Etat du mercredi 25 septembre 2013)

Contact Oskar Freysinger, conseiller d’Etat 027 606 40 05

Davantage de mouvement grâce à «l’école bouge» «l’école bouge» est un programme de l’Office fédéral du sport qui fait bouger actuellement 4600 classes 20 minutes par jour en leur proposant gratuitement des idées d’activités physiques. Pour pouvoir profiter de l’ensemble de l’offre, il suffit aux enseignants intéressés de configurer une fois pour toutes un profil pour leur classe. Ils peuvent ensuite commander au maximum quatre modules d’activité physique par année scolaire, en plus des deux modules complémentaires «Alimentation» et «Bouge avec le lait». Comme à son habitude, l’équipe de «l’école bouge» a mis au point

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de nouveaux modules pour l’année scolaire 2013/2014, en l’occurrence «Footbag +» et «Bouger pour assimiler». Le premier comporte des exercices à réaliser avec le footbag pendant les pauses actives, ainsi que de nombreuses astuces d’une pro de la discipline, Tina Aeberli, également marraine de «l’école bouge». Le second associe des idées d’activités physiques à des contenus d’apprentissage précis dans différentes branches, une formule qui contribue à favoriser l’assimilation des connaissances. www.ecolebouge.ch

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2009 / 2010 N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin 2010 / 2011 N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

Les mots sont des fenêtres. Infos 2009-2010 Droits de l’enfant - Citoyenneté Structuration de la langue - de la pensée La verticalité (1/2) La verticalité (2/2) Les personnes ressources de l’Ecole valaisanne (1/2) Les personnes ressources de l’Ecole valaisanne (2/2) L’humour à l’école Entraide... entre pairs

Infos 2010-2011 Quantité et/ou qualité Sciences, techniques, technologies Eveil / réveil de la curiosité Comprendre le monde environnant Dyslexie, dysorthographie... Les 10 ans de la HEP-VS Réussite scolaire et… norme L’image de l’enseignant

Alain Rey

En raccourci Système de formation

Scénarios 2013-2022 L’Office fédéral de la statistique (OFS) présente ses nouveaux scénarios à 10 ans pour l’ensemble du système de formation. Les principaux résultats sont: une hausse globale des effectifs d’élèves et une croissance dans tous les cantons du besoin en nouveaux enseignants dans l’école obligatoire; un redémarrage du nombre d’élèves dès 2019 et une stabilité du besoin en nouveaux enseignants dans le degré secondaire II; une interruption possible de la croissance du nombre d’étudiants des hautes écoles universitaires. www.bfs.admin.ch > Actualités > Communiqués de presse Proust à la Fondation Bodmer

Manuscrit remanié 2011 / 2012 N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

Eclairage 2011-2012 Métier d’élève Les intelligences multiples en classe Le début du cycle 1 L’école entre tradition et modernité Les utopies pédagogiques La robotique en classe Capacités transversales Approche concrète de l’EDD

Grâce aux premières épreuves du texte déposées à la Fondation Bodmer à Genève depuis 2000, on sait maintenant que Marcel Proust remania abondamment son texte quelques mois avant la parution du livre, découpant, biffant, réécrivant des pages entières. Charles Méla, directeur de la Fondation Bodmer, offre une visite guidée de cet «atelier» de Proust, alors qu’un fac-similé de ces épreuves remaniées va paraître chez Gallimard. www.letemps.ch/sons_images > 10 octobre 2013 Le monde des sciences

2012 / 2013 N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

Eclairage 2012-2013 Harcèlement entre pairs Lectures en partage Astuces, ruses, stratégies Outils pour gérer les projets Apprendre... à apprendre Cap de l’école à l’horizon 2020 Du Secondaire I au Secondaire II L’élève au singulier

2013 / 2014 N° 1 septembre N° 2 octobre

Triche et plagiat à l’école Le français connecté

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Tout savoir sur… Le premier numéro des Cahiers du Monde des sciences s’articule autour de plusieurs thématiques (tout savoir sur la matière noire, sur le carbone, sur la mémoire, sur Alan Turing, sur le sommeil, sur les neutrons, sur la photosynthèse, sur l’ordinateur quantique, sur les réseaux sociaux, sur les extinctions de masse, sur l’astrobiologie). www.facebook.com/monde.sciences

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fait parler de vous!

Résonances La revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanne parue de 1956 à 1988, à L’Ecole primaire publiée de 1881 à 1956 ainsi qu'à L'Ami des Régens dont le premier numéro date de 1854, est éditée par le Département de la formation et de la sécurité (DFS). Edition, administration, rédaction DFS/SFT - Résonances - Rue de Conthey 19 Case postale 478 - 1951 Sion - Tél. 027 606 41 59 www.resonances-vs.ch Rédaction Nadia Revaz - nadia.revaz@admin.vs.ch - Tél. 079 429 07 01 Photographe Jacques Dussez

Pour vos annonces:

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Conseil de rédaction Alexandra Zwahlen, AVECO - www.aveco.ch Daphnée Constantin Raposo, SPVAL - www.spval.ch Elodie Lovey, CDTEA - www.vs.ch/scj Florian Chappot, AVEP - http://avep-wvbu.ch Nathalie Bollin, Ass. Parents - www.frapev.ch Stéphanie Mottier Fontannaz, AVPES - www.avpes.ch Zoe Moody, HEP-VS - www.hepvs.ch Parution Le 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août. Délai de remise des textes Délai pour les textes: le 5 du mois précédant la parution. Abonnements Cf. encadré séparé ISSN 2235-0918

Abonnement annuel (9 numéros) Tarif contractuel: Fr. 30.– Tarif annuel:

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Vous pouvez vous abonner et effectuer vos changements d’adresse en passant directement par les formulaires en ligne sur www.resonances-vs.ch. Cela peut aussi se faire par courriel (resonances@admin.vs.ch) ou par courrier DFS/SFT, Résonances, rue de Conthey 19, case postale 478, 1951 Sion. Site Résonances Sur www.resonances-vs.ch vous avez aussi la possibilité de consulter les archives de la revue ou de commander un numéro à l’unité via le magasin en ligne.

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Données techniques Surface de composition: 170 x 245 mm Format de la revue: 210 x 280 mm Impression en offset en noir et une teinte vive, photolithos fournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction. Délai de remise des annonces Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution. Régie des annonces Schoechli impression & communication SA - Technopôle 3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - info@schoechli.com Impression - Expédition Schoechli impression & communication SA - Technopôle 3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - info@schoechli.com



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