Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

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( Projets pédagogiques (1/2)

Résonances Mensuel de l’Ecole valaisanne

No 7 - Avril 2007


Impressum Résonances

Données techniques

La revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanne parue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiée de 1881 à 1956, est éditée par le Département de l’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Surface de composition: 170 x 245 mm Format de la revue: 210 x 280 mm Impression en offset en noir et une teinte vive, photolithos fournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.

Edition, administration, rédaction DECS/SFT - Résonances Rue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 Sion Tél. 027 606 41 59 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

Rédaction

Parution Le 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes et des annonces Délai pour les textes: 5 du mois précédant la parution. Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

Nadia Revaz - nadia.revaz@admin.vs.ch

Abonnements Conseil de rédaction Claude Barras-Paris, Ass. parents Alexandre Buysse, HEP-Vs Marina Barada Veuthey, AVPES Daphnée Constantin Raposo, SPVal Jean-François Dorsaz, CDTEA Christiane Grandmousin, AVEP Béatrice Rogéré Pignolet, AVECO

Tarif annuel: Fr. 40.– / Prix au numéro: Fr. 6.– Tarif contractuel: Fr. 30.– Tél. 027 606 41 59 - resonances@admin.vs.ch

Régie des annonces Schoechli impression & communication SA - Technopôle 3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - info@schoechli.com

Impression, expédition Photographe Jacques Dussez

Schoechli impression & communication SA - Technopôle 3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - info@schoechli.com


D es projets pour Nadia Revaz

apprendre autrement

Au départ de ce dossier, il y avait le souhait de montrer les trésors cachés de l’Ecole valaisanne, avec ses caractéristiques régionales. Lors de la phase de cadrage, les démarches de projets sont apparues comme étant de bons révélateurs de cette richesse. C’est ainsi que cette idée d’inventaire a démarré. Grâce à la collaboration des inspecteurs scolaires et des directeurs d’établissement leur ayant transmis les infos sur leur école, une première liste de ce qui se fait en dehors du programme – en termes de projets – a pu être établie. Même en étant très riche, ce recensement n’est bien évidemment nullement exhaustif, sachant que certaines écoles ont probablement trouvé, le plus souvent à tort, leurs projets trop banals pour être dévoilés. Très riche liste tout en étant déconcertante, car comment présenter tout cela? Fallait-il classer tous ces projets? Peut-être mais sur quels critères? Lors d’une discussion au sein du Conseil de rédaction, il est apparu qu’il y avait des hésitations terminologiques entre projet d’établissement et projet pédagogique. C’est pourquoi Philippe Perrenoud, professeur en sciences de l’éducation à l’Université Genève, a été invité à apporter son éclairage théorique. Ses deux articles permettent de mieux comprendre «la dualité de la référence au projet selon que l’on pense à des activités susceptibles d’engendrer des apprentissages ou un mode de fonctionnement des professionnels pour piloter l’établissement ou l’innovation». Entre projet d’établissement et projet pédagogique, la notion de projet n’est guère différente, sauf en ce qui concerne les visées et les contenus, ce qui n’empêche pas un projet d’établissement de recourir à la pédagogie de projets.

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Fallait-il pour autant classer toutes ces démarches de projets réalisées dans différents degrés et allant de l’école enfantine au tertiaire? Fallait-il séparer les projets de courte durée de ceux se déroulant sur l’année scolaire? Fallait-il distinguer les projets internes à l’école de ceux mettant en lien plusieurs écoles?… Bref, à force de réfléchir aux méthodes de classement, il a semblé que le désordre refléterait mieux ce mélange de petites et grandes initiatives. En plus, on sait qu’un projet, en apparence modeste, peut être particulièrement efficace en termes d’apprentissages. Alors à quoi bon vouloir catégoriser la présentation. Vous trouverez donc tous ces projets motivants pour les élèves et aussi pour les enseignants dans un méli-mélo volontaire. Malgré cela, une petite astuce visuelle, une barre avec quelques icônes, un peu dans l’esprit des guides (cf. p. 10), peut vous aider à repérer les projets susceptibles de vous intéresser plus directement, tout en n’oubliant pas que nombre d’idées peuvent être transposées à d’autres contextes, avec des élèves plus jeunes ou plus âgés. En plus de révéler la richesse de l’Ecole valaisanne, cette banque de projets devrait inciter à de nouvelles mises en réseau d’enseignants autour de mêmes centres d’intérêt. Résonances avait déjà tenté l’expérience avec son listing d’animations visant à promouvoir la lecture dans son édition d’octobre 2006. Le thème des projets était si vaste qu’il a été décidé d’y consacrer deux dossiers. Dans le numéro de mai, vous trouverez donc la suite de ce tour d’horizon des projets se déroulant dans les classes valaisannes. Tous ceux qui auront été communiqués à la rédaction seront au minimum mentionnés, même si bien évidemment tous ne pourront pas être décrits faute de place. Le choix est arbitraire et donc forcément discutable.

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S ommaire

N. Revaz

Des projets e autrement pour apprendr

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4-15 Autour de la lecture Sciences Environnement Ecole et musée Un thème, des adresses

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Des élèves se muent en critiques littéraires à la TV - N. Revaz Journées de la recherche en génétique - Gen Suisse Des enfants au jardin - S. Fierz Elargir le regard - E. Berthod Histoire et civisme - Résonances

Education musicale

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Concerts: demandez le programme! - C.-E. Clavien

Education physique

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Pistes pour évaluer l’éducation physique N. Nanchen, G. Schroeter et J. Ruffiner

Boîte à outils Revue de presse ICT CRPE Mémento pédagogique

Livres

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Réflexion

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Chiffre du mois

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Chercher une info sur internet - Résonances D’un numéro à l’autre - Résonances Journée «Ecole et communication» le 12 mai - C. Mudry Diverses informations - P. Vernier A vos agendas - Résonances

Pyramide des âges du personnel enseignant - SFT La sélection du mois - Résonances Image de soi, motivation et valorisation dans la classe A. Henriques et N. Giauque

«noW future!»: projet suisse permanent - noW future!

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Rencontre avec une classe d’EPP à St-Maurice - N. Revaz Regards croisés de deux enseignants d’AMT sur l’EPP - N. Revaz

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Une adresse educanet 2 pour tous les enseignants - DECS

Nouvelles technologies: engagement et priorités CDIP - CDIP Les dossiers de Résonances

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Projets pédagogiques (1/2) Après un cadrage théorique signé Philippe Perrenoud, ce dossier vous invite à un voyage au pays des projets pédagogiques valaisans. Itinéraire qui

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Le projet d’établissement, une question de courage? P. Perrenoud

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Le projet, une démarche pour développer des compétences? P. Perrenoud

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Tour d’horizon des projets valaisans N. Revaz

se poursuivra dans le prochain numéro à paraître début mai. Une manière de montrer la richesse de l’Ecole valaisanne sur le terrain et au fil des degrés.

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L e projet d’établissement, une question de courage?

Inconnue il y a 25 ans, la notion de projet d’établissement est devenue assez banale. Est-elle pour autant bien comprise? Elle désigne parfois un projet pédagogique à l’échelle de toute l’école, par exemple un grand spectacle, un restaurant interculturel, une action en faveur de l’environnement, une manifestation sportive.

Si les systèmes éducatifs ne favorisent pas une plus grande autonomie, les projets resteront des textes sans effet. Ce n’est pas dans ce sens que s’est développée la notion de projet d’établissement. S’il se réfère aux élèves, ce n’est pas une activité pédagogique visant directement des apprentissages. C’est un projet de développement de l’école, un ensemble d’objectifs propres à l’établissement, par exemple développer le dialogue avec les parents, lutter contre l’échec, mieux accueillir les enfants migrants, prévenir la violence, intégrer les technologies nouvelles. Un tel projet s’étend généralement sur plusieurs années. Se pose alors la question des marges de manœuvre et des ressources dont dispose l’établissement pour concevoir et réaliser un tel projet. Une école privée indépendante, comme toute entreprise, développe un projet, parfois à dominante philosophique, parfois plus centré sur le profit. Ce projet se réclame de la liberté du commerce et de l’industrie: dans le respect de la législation, une telle école offre un programme et un style éducatif qu’elle détermine librement, connaissant les lois du marché et prenant le risque de ne pas avoir d’élèves si elle ne répond pas aux besoins d’une clientèle solvable. Si cette école veut être subventionnée ou reconnue équivalente à une école publique, elle accepte des contraintes, mais cela reste son choix. Lorsqu’on parle de projet d’établissement, ce n’est pas cependant des écoles indépendantes qu’on parle en priorité, mais des écoles appartenant soit à un réseau ou une fédération d’écoles, soit au service public. L’établissement devient alors un rouage d’une plus vaste machine, en quelque sorte une succursale d’une

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grande firme, privée ou publique. A-t-il alors le droit de développer un projet? Comment le concilier avec son mandat? La question se pose pour tout établissement public ou semi-public appartenant à une plus vaste organisation: un établissement hospitalier ou pénitentiaire peut avoir un projet, comme un musée, une bibliothèque, voire un service administratif. Dans le secteur privé, on évoquera le projet d’un secteur ou d’un établissement bancaire ou encore de la filiale d’une compagnie d’assurance, de transports ou de production industrielle. Pourquoi reconnaître à des structures dépendantes d’une autorité supérieure le droit et parfois l’obligation d’avoir un projet? On ne se trouve pas alors dans le registre des droits humains, mais du management. Le système pense qu’un établissement sera plus dynamique, productif, créatif, efficace s’il a une marge d’autonomie et peut se donner une identité et un projet propres. Est-ce un piège pour les salariés, un cadeau empoisonné? Tout dépend de l’usage qui en est fait en pratique. L’autonomie dans le travail accroît l’investissement subjectif dans la tâche, les initiatives locales, la prise de responsabilités, la pensée stratégique. L’établissement ayant un projet ne se comporte plus comme un lieu de pure exécution, il élabore ses propres plans et travaille à les réaliser. Ce qui peut accroître à la fois la satisfaction au travail et la productivité. Il serait aussi simpliste de rejeter l’idée de projet que de l’acheter naïvement.

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P. Perrenoud

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Un établissement qui prend au sérieux l’idée de projet et se mobilise pour concevoir puis réaliser «son» projet risque fort d’entrer en conflit avec certaines composantes de son mandat et des règles générales qui régissent tous les établissements. Si ce mandat est un carcan, si ces règles sont nombreuses, précises et rigides, l’espace dans lequel peut se déployer le projet d’établissement sera si restreint qu’il perdra vite son sens aux yeux des professeurs et du chef d’établissement. Avoir un projet, c’est détenir un pouvoir de décision, prendre des options locales quant aux contenus de l’enseignement, à l’organisation du travail, du temps, des espaces, des services, à la répartition et à l’allocation des ressources, à l’évaluation, aux moyens d’enseignement, aux rapports avec les parents, au système de sanctions, aux relations avec les communautés locales. Si tout cela est verrouillé ou étroitement surveillé, le projet ne peut se déployer, il devient une source de frustration et de cynisme. Aujourd’hui, les systèmes et les réseaux préfèrent courir ce risque plutôt que d’avoir à rendre compte devant l’opinion d’initiatives locales audacieuses ou de différences de fonctionnement. Les administrations scolaires et même les réseaux confessionnels adhèrent à la notion de projet, autorisent ou exigent de leurs établissements qu’ils se mettent en projet, mais ont tellement peur de l’autonomie ainsi concédée qu’ils reprennent la main à la moindre turbulence. Si les systèmes éducatifs ne favorisent pas une plus grande autonomie des établissements et des professionnels, les projets resteront des textes sans effet, auxquels nul ne croit. Les ambivalences des acteurs de l’établissement ne sont pas moindres. Certains chefs d’établissement veulent de l’autonomie mais ne sont pas prêts à la partager ou ne savent pas construire des accords «raisonnables» avec leur corps enseignant. Quant aux professeurs, ils craignent de «se faire avoir», d’investir des heures et des idées, de se prendre au jeu, pour finalement s’entendre dire «Ce n’est pas possible. C’est trop risqué. Trop cher. Trop provocateur. Ce n’est pas compatible avec la législation, la politique du ministère, les conventions collectives, les exigences des associations de parents, le principe d’égalité devant la loi». Ces ambivalences se traduisent dans la définition des cahiers des charges et des contenus de formation. Les professeurs sont peu formés dans ce domaine, peu préparés à affronter des conflits, construire des compromis, co-évaluer et co-piloter l’action collective, développer des innovations sans se déchirer ou s’épuiser. Les chefs d’établissement sont mieux formés à la gestion qu’au leadership. Les cadres supérieurs de l’admi-

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nistration scolaire ne sont guère mieux préparés qu’il y a dix ans à négocier et évaluer les projets proposés par les établissements. La Suisse manque singulièrement de courage dans ce domaine. Les établissements scolaires n’y ont même pas la personnalité juridique, alors qu’en France, ce sont des acteurs à part entière, non des sites. Les commissions scolaires et les départements surveillent de près les établissements. Les inspecteurs et les chefs d’établissement qui se font les porte-parole de projets audacieux prennent des risques pour leur carrière. La régression vers les valeurs de contrôle et d’autorité n’arrange rien. La recherche et diverses expériences permettent d’identifier les erreurs à éviter. Mais à quoi bon savoir que faire si l’on n’a pas le courage de faire confiance aux acteurs? L’autonomie des établissements connaît dans notre pays le même sort que la professionnalisation du métier d’enseignant: affirmée dans le discours, elle ne progresse guère sur le terrain.

Références Boutinet, J.-P. (dir.) (1995). Le projet, mode ou nécessité? Paris: L’Harmattan. Bouvier, A. (1994). Management et projet. Paris: Hachette. Bouvier, A. (2001)L em sp trre a n o a é icn b tsle ’.lntParis: Hachette. Association des Enseignants et Chercheurs en Sciences de l’éducation (1990). L’établissement, politique nationale ou stratégie locale? Paris: AECSE. Derouet, J.-L.et Dutercq, Y. (1997). L’établissement scolaire, autonomie locale et service public. Paris: ESF. Devineau, S. (1998). Les projets d’établissement. Paris: PUF. Gather Thurler, M. (1998). Vers une autonomie accrue des établissements scolaires: les nouveaux défis du changement. In Pelletier, G. et. Charron, R. (dir.) Diriger en période de transformation. Montréal: AFIDES. Gather Thurler, M. (2001). L’autonomie des établissements d’enseignement, difficile, mais indispensable. Le Point en administration scolaire, n° 3, vol. 3, pp. 27-31. Gather Thurler, M. (2001). Le projet d’établissement dans l’enseignement primaire genevois: des croyances aux pratiques, Politiques d’éducation et de formation, «Le projet d’établissement: mythe ou réalité?», n° 1, pp. 57-69. Gather Thurler, M. (2001). Le projet d’établissement: quelques éléments pour construire un cadre conceptuel. In Pelletier, G. (dir.) Autonomie et décentralisation en éducation: entre projet et évaluation. Montréal: Université de Montréal/AFIDES, pp. 81-93. Gather Thurler, M. (2000). L’établissement scolaire, un lieu où construire le sens du changement. Paris: ESF. Obin, J.-P. et Cros, F. (1991). Le projet d’établissement. Paris: Hachette. Obin, J.-P. (1993). La crise de l’organisation scolaire. Paris: Hachette. Osiek, F. (2002). Le projet d’établissement. Genève: SRED. Perrenoud, Ph. (2001). L’établissement scolaire entre mandat et projet: vers une autonomie relative. In Pelletier, G. (dir.) Autonomie et décentralisation en éducation: entre projet et évaluation. Montréal: Université de Montréal/AFIDES, pp. 39-66.

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Le projet, une démarche pour développer des compétences?

P. Perrenoud

Pourquoi les démarches de projets suscitent-elles aujourd’hui de l’intérêt bien au-delà des mouvements pédagogiques qui les pratiquent depuis leur naissance? Parce que plusieurs pays ont réformé le curriculum de l’école obligatoire pour faire une large place aux compétences. Or, ces dernières ne s’enseignent pas, elles se développent au gré d’une confrontation repérée à des situations problématiques complexes et variées, dont la maîtrise appelle un raisonnement pour cerner et poser correctement le problème, identifier les cours possibles de l’action, puis prendre une décision et en assurer la mise en œuvre et le suivi. Une compétence se situe au-delà des savoirs et des habiletés, qui en sont des conditions nécessaires. Elle consiste à les mobiliser ensemble, en situation, pour résoudre un problème, prendre une décision, piloter un processus. Développer une compétence, c’est s’entraîner à mobiliser ses ressources dans une famille de situations de même structure.

La vertu majeure d’un projet est de parsemer la route d’obstacles à surmonter pour atteindre l’objectif. En formation professionnelle, il suffit de placer les étudiants dans des situations de travail ou analogues pour réunir tous les ingrédients du développement de compétences. Il faut certes mettre en place des dispositifs complexes, des stages, des laboratoires, des projets d’architecture ou d’ingénierie, des études de cas ou des simulations, selon les domaines. Mais les situations, au besoin aménagées à des fins didactiques, sont empruntées au monde du travail. Développer des compétences est bien plus difficile lorsqu’on se situe en amont de toute orientation vers tel ou tel métier. On ne peut alors se référer qu’à des pratiques sociales assez générales (communiquer, décider, échanger, organiser, coordonner, argumenter, planifier), raison pour laquelle nombre de compétences visées à ce niveau du cursus tendent à se réduire à des habiletés (savoir résumer) ou deviennent d’introuvables compétences «transversales» (savoir analyser).

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Les enseignants primaires et secondaires auxquels on enjoint de développer des compétences sont souvent réticents. Et surtout, ils sont démunis, du moins au départ. Leur formation les a préparés à dispenser des cours et des exercices, pas nécessairement à créer des situations complexes. Ils se tournent donc vers le ministère en lui demandant «Comment faire?» et la réponse est souvent «Faites des projets avec vos élèves». Du coup, des démarches de projets qui prenaient leur sens dans la mouvance des écoles actives deviennent des outils isolés, proposés à tous et donc à des professeurs dont la culture dans ce domaine est assez courte. Il importe donc de dépasser quelques confusions possibles. Un projet est conçu ici comme la réalisation par une équipe, une classe ou toute une école de «quelque chose de concret»: spectacle (marionnettes, théâtre, chansons, danse, mime, opéra, comédie musicale), texte (conte, poème, roman, etc.), film, journal, expérience scientifique, jeu, manifestation sportive, fête, enquête, exposition, intervention auprès d’une autorité ou d’une communauté, animation culturelle auprès de personnes malades ou âgées, initiative pour l’environnement, innovation, médiation, documentation, site Web, vente ou collecte au profit d’une cause, fabrication d’un modèle réduit ou de tout autre dispositif technologique.

Nécessité d’un réel enjeu Les élèves savent bien qu’ils sont à l’école et que le but ultime est de contribuer à leur formation, mais le projet ne remplit ce rôle que si sa réussite devient un réel enjeu. On ne parle plus alors de la réussite d’une épreuve scolaire par des élèves, mais de la réussite d’une action par un groupe d’acteurs. Certes, c’est une ruse pédagogique, un détour, qui ne se justifie que s’il suscite des apprentissages. Toutefois, ce détour n’a d’effets de formation que si les élèves se prennent au jeu et font tout pour réussir. D’où l’importance de la dévolution du projet, de son appropriation par le groupe d’élèves. Il peut être proposé par l’enseignant, si cela reste son projet, il ne mobilisera que mollement les élèves. La vertu majeure d’un projet est de parsemer la route d’obstacles à surmonter pour atteindre l’objectif. Un projet est un générateur de problèmes, il appelle des raisonnements, des décisions, des planifications, des

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anticipations, des calculs, des coordinations, des échanges, une division du travail, la réalisation de multiples opérations ou la fabrication de diverses composantes matérielles (illustrations, décors, panneaux, etc.). Le raisonnement didactique est assez simple: confrontés à ces problèmes, qui sont autant d’obstacles à la réalisation du projet, les élèves devront et voudront mobiliser leurs ressources émotionnelles et relationnelles, mais aussi et d’abord leurs ressources intellectuelles, leurs savoirs et leurs habiletés.

4. Le projet risque de marginaliser les élèves les plus faibles, confinés dans un rôle secondaire, voire un statut de spectateur du travail des élèves plus performants et rapides. 5. Pratique sociale, le projet peut amener à sortir de la classe, voire de l’école, à investir d’autres territoires, à bousculer des attentes et des habitudes, à commencer par celles des élèves, des parents et des autres enseignants. 6. L’évaluation des acquis n’est pas facile et passe par l’observation constante des élèves en activité plutôt

Des forces et des effets pervers possibles Or, rien de tout cela ne se produit magiquement. Quiconque se lance dans une démarche de projet devrait être conscient de la dynamique collective qu’il crée, de sa force aussi bien que de ses éventuels effets pervers. Je m’en tiendrai à quelques aspects majeurs. 1. Il n’y a pas de démarche de projet sans un certain partage de pouvoir. Si le professeur impose un projet puis le contrôle de bout en bout, il en fera un exercice scolaire comme un autre, les élèves travailleront «pour le maître». L’enseignant doit donc être apte à négocier, à se déplacer, à prendre quelques risques. 2. Inscrit dans une logique de réussite d’une action collective, donc d’efficacité, un projet peut entrer en conflit avec une logique de formation. On confiera les tâches les plus formatrices aux élèves qui en ont le moins besoin, mais garantissent un travail rapide et de qualité. Il est difficile d’intervenir constamment sans casser la dynamique collective. 3. Un projet est tendu vers l’objectif à atteindre, il ne saurait être constamment ralenti par des mini-leçons improvisées par le maître, qui doit résister aux nombreuses occasions qui s’offrent d’expliquer.

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Sites pour aller plus loin Site de François Lombard, enseignant chercheur à l'Université de Genève (TECFA - Sciences de l'Education), avec des liens sur la pédagogie de projet http://tecfa.unige.ch/perso/ lombardf/ped_projet Pages de l’Université de Genève (faculté de psychologie et des sciences de l’éducation), unité d’intégration des savoirs, des savoirfaire et développement de la personne, «Complexité et gestion de projet» www.unige.ch/fapse/SSE/teaching/uf762 Pages du Manuel de survie à l'usage de l'enseignant (même débutant) de François Muller http://parcours-diversifies.scola.ac-paris.fr/manuel/index.htm > Diriger un projet Les historiettes de Josette, pédagogie de projets (le sens du mot projet, le contexte du projet et l’objectif que Josette veut atteindre) http://cep.cyberscol.qc.ca/historiettes/projet15.html

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Levons encore deux confusions possibles, favorisées par une connexion trop exclusive entre démarches de projets et développement de compétences: Une démarche de projet ne se limite pas à développer des compétences, elle peut être mise au service d’autres objectifs, favoriser d’autres apprentissages, parmi lesquels: donner à voir des pratiques sociales qui accroissent le sens des savoirs et des apprentissages scolaires; découvrir de nouveaux savoirs, de nouveaux mondes, dans une perspective de sensibilisation ou de «motivation»; placer devant des obstacles qui ne peuvent être surmontés qu’au prix de nouveaux apprentissages, à mener hors du projet; provoquer de nouveaux apprentissages dans le cadre même du projet; permettre d’identifier des acquis et des manques dans une perspective d’autoévaluation et d’évaluation-bilan; développer la coopération, l’intelligence collective, la citoyenneté; aider chaque élève à prendre confiance en soi, renforcer l’identité personnelle et collective à travers une forme d’empowerment, de prise d’un pouvoir d’acteur; développer l’autonomie et la capacité de faire des choix et de les négocier; former à la conception et à la conduite de projets. D’autres démarches pédagogiques peuvent contribuer au développement de compétences: jeux de stratégie, recherches, jeux de rôles, simulations, problèmes ouverts. Il importe de comprendre que la richesse du projet comme générateur de problèmes est aussi sa limite, et donc qu’il est parfaitement légitime de placer les élèves dans des situa-

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tions délibérément construites hors de tout projet, pour solliciter de manière plus contrôlée la mobilisation de ressources identifiées. En conclusion: le projet n’est qu’une des cordes à l’arc de l’enseignant, ce n’est pas l’alpha et l’oméga de la pédagogie ni même du développement de compétences. Si on le coupe d’une orientation constructiviste et des pédagogies nouvelles dans lesquelles il s’enracine, il peut devenir un gadget insignifiant et décevant. S’en servir comme d’une simple technique serait passer à côté de ses dimensions philosophiques, comme expérience de l’action, de la coopération, du pouvoir, d’un autre rapport au savoir.

Références Bordallo, I. et Ginestet, J.-P. (1993). Pour une pédagogie du projet. Paris: Hachette. Boutinet, J.-P. (1993) Psychologie des conduites à projet, Paris: PUF, QSJ. Boutinet, J.-P. (1993). Anthropologie du projet. Paris: PUF, 2e éd. Bru, M. et Not, L (1987). Où va la pédagogie du projet? Toulouse: Éditions universitaires du Sud. Delannoy, C. (1997). La motivation. Désir de savoir, décision d’apprendre. Paris: Hachette Education. GFEN (1996). Construire ses savoirs. Construire sa citoyenneté. De l’école à la cité. Lyon: Chronique sociale. pp. 99-110. Huber, M. (1999). Apprendre en projet. Lyon: Chronique sociale. Imbert, F.(1994). Le groupe classe et ses pouvoirs. Paris: Armand Colin. Jonnaert, Ph. (1993). De l’intention au projet. Bruxelles: De Boeck. Lafosse, A. (2000). Pédagogie de projet: résistances cachées. Les Cahiers pédagogiques, n° 384. Le Boterf, G. (1994). De la compétence. Essai sur un attracteur étrange. Paris: Les Editions d’Organisation. Morissette-Pérusset (2000). Vivre la pédagogie du projet collectif. Montréal/Toronto: La Chenelière. Perrenoud, Ph. (1998). Réussir ou comprendre? Les dilemmes classiques d’une démarche de projet. Genève: Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation. Perrenoud, Ph. (2002). Apprendre à l’école à travers des projets: pourquoi? comment? Educateur, n° 14, pp. 6-11. Perrenoud, Ph. (2004). Construire des compétences dès l’école. Paris: ESF (4e édition). Pradel-Pavési, C. et Réal-Douté, M. (1999). Construire des projets avec les élèves. Paris: Hachette. Vassileff, J. (1997). La pédagogie du projet en formation. Lyon: Chronique sociale. Vellas. E (2002). Une gestion orientée par une conception «auto-socio-constructiviste». In J. Fijalkow et Th. Nault. La gestion de classe. Bruxelles: De Boeck.

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que par des épreuves ou examens classiques. Tous les élèves n’apprennent pas la même chose au même rythme dans un projet et les apprentissages ne rejoignent pas tous le programme de l’année. 7. Travailler en projet modifie le métier d’élève, un projet autorise et appelle l’erreur, l’hésitation, le doute, la coopération, la prise de risque, l’investissement subjectif, parfois le conflit. Travailler en projet change la culture de la classe. La démarche de projet s’inscrit dans un contrat didactique atypique, basé sur la coopération et la complémentarité au sein d’une équipe dont le maître fait partie. Se voyant reconnu dans le projet un statut d’acteurs, les élèves ne comprendraient pas qu’on ne les traite plus comme des interlocuteurs dans d’autres registres d’activité. 8. Un projet exige du professeur de la flexibilité, un certain sens de l’improvisation, un leadership non autoritaire, une confiance dans les capacités du groupe à réguler les conflits et à trouver des solutions pour avancer. Mieux vaut ne pas s’y lancer si l’on est trop angoissé pour partager le pouvoir avec les élèves ou accueillir des apprentissages qui n’avaient pas été planifiés.

Philippe Perrenoud Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation, Université de Genève. Courriels Philippe. Perrenoud@pse.unige.ch Internet: www. unige. ch/fapse/SSE/teachers/perrenoud Laboratoire Innovation, Formation, Education (LIFE): www. unige. ch/fapse/SSE/groups/LIFE.

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T our d’horizon N. Revaz

des projets valaisans TÉMOIGNAGE

Photographier son environnement dès l’école enfantine Titre exact du projet: Projet minimovingAlps ou la photographie de l’enfant comme moyen de connaissance du territoire. Qui? Le Centre scolaire d’Anniviers, les enseignantes enfantines, sous l’impulsion et l’aide de la fondation movingAlps et de l’Université du Tessin (LIFI). Pour qui? Les 44 élèves enfantines du val d’Anniviers et leurs familles. Quoi? Les élèves reçoivent des appareils photos, se familiarisent avec leur emploi puis parcourent leur environnement en prenant les clichés qu’ils souhaitent. Des photos sont ensuite choisies par les élèves et expliquées aux autres; les parents sont impliqués dans le projet et sont régulièrement invités à l’école pour en suivre l’évolution. Les élèves sillonnent la vallée en bus pour retrouver les lieux d’une photographie qu’ils ont choisie. Les entretiens avec les élèves et les rencontres sont filmés. Le matériel récolté sert de base à une exposition d’été dans la Tour d’Anniviers à Vissoie. Où? Val d’Anniviers. Pourquoi? Pour explorer une autre facette de l’identité d’une région, celle que peut nous renvoyer le regard d’un enfant de 4 ou 5 ans. Comment? Connaissance des acteurs du projet; Apprentissage de l’utilisation de l’appareil photo; Première série de photos;

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Photo d'élève d'enfantine prise dans la rue principale du village de Mayoux.

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Marie-Laurence Savioz Bernardo, enseignante en classe enfantine à Vissoie «C’est un projet d’une richesse incroyable. Au départ, je pensais que ce serait difficile de demander à des enfants de faire des photos sans intervenir. Et pourtant ils ont réussi tout seuls des clichés d’une beauté impressionnante. Ils nous donnent à voir leur univers, ce qu’ils jugent intéressant à photographier, et tout est vu de leur hauteur. En plus les enfants ont tous beaucoup à dire sur leurs photos qu’ils ont prises, comme s’ils étaient de vrais petits professionnels. L’exposition rendra compte de leurs commentaires à chaque étape, et c’est surprenant. Avec ce projet, ils ont appris des astuces en utilisant leurs appareils photos jetables, découvrant que sans flash on ne pouvait pas prendre de photo de qualité en intérieur ou qu’il fallait bien cadrer le sujet photographié, mais surtout ils ont aiguisé leur sens de l’observation. Ils ont également progressé en dessin et en expression. Les parents participent à la sélection et sont eux aussi émerveillés. J’ai vraiment hâte de découvrir leur exposition.»

Observation des résultats; Retour de la classe sur les lieux des photos sélectionnées; Implication des parents: ils racontent pourquoi telle ou telle photo les touche; Deuxième série de photos; Observation des résultats; Reconstruction du parcours didactique; Elaboration de l’exposition d’été de la Tour d’Anniviers à Vissoie; Inauguration publique de l’exposition le 1er juin 2007. Prolongements: Probables mais pas encore définis. Le projet minimovingAlps, patronné par l’UNESCO, s’inscrit dans le cadre global de la fondation minimovingAlps qui a pour but de promouvoir les régions périphériques à travers des parcours de valorisation de la culture, de l’histoire, de l’identité locale et de l’économie, dans une perspective de développement durable. Pour en savoir plus: Site internet de movingAlps Anniviers: www.anniviers.movingalps.ch/anniviers/mini/ index.html. Des photos sont disponibles sur ce site. Un article présentera l’exposition dans un prochain numéro.

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TÉMOIGNAGE

Autour de l’orthographe Pour qui: Tout le CO, de la 1re année à la 3e année, dans le cadre des cours de français. Quoi: Développer une culture commune autour de l’orthographe. Pourquoi: Construire une approche coordonnée et progressive à l’ensemble de l’établissement des activités orthographiques en complément de celles déjà proposées dans le programme de français. Comment: Travail systématique de l’orthographe, organisé une heure par semaine à tous les degrés du CO. Matériel élaboré par Jean-Michel Pannatier, enseignant à la Tuilerie, à St-Maurice. Fil rouge qui peut être enrichi par chaque enseignant.

Jean-Michel Pannatier, enseignant au CO de la Tuilerie à St-Maurice «A la demande du directeur du CO, j’ai essayé de concevoir un document centré sur l’enseignement de l’orthographe. L’objectif est de faciliter la tâche des collègues avec un outil commun. Le classeur élaboré est là pour leur offrir des pistes afin de travailler plus spécifiquement l’orthographe avec leurs élèves et pour leur proposer des activités ciblées et progressives prenant en compte la diversité des types de discours. Chaque séquence s’appuie sur un texte servant à ancrer les activités d’acquisition théoriques. Des dictées sont également proposées. Pour l’instant ce matériel est vraiment en phase expérimentale et est encore trop peu développé pour les 8e et 9e année. Il y a certainement des choses à améliorer et, pour enrichir la démarche, mes collègues devraient y ajouter de nouvelles activités. Ensuite il faudra procéder à une évaluation des progrès des élèves au terme des trois ans de CO.»

Où: Cycle d’orientation de la Tuilerie à St-Maurice. Quand: Construction de la progression sur les 3 ans de CO. Prolongements: Projet surtout développé cette année avec les 1re du CO, mais qui devrait s’étoffer au fur et à mesure pour les autres degrés. Pour en savoir plus: Alain Grandjean, directeur du CO ou Jean-Michel Pannatier, enseignant qui a élaboré le projet.

L’enfant à l’écoute de son village Titre exact du projet: «Nourrir l’animal, manger de la viande.» Qui? Le Centre régional d’études des populations alpines (CREPA) se trouvant à Sembrancher. Pour qui? Pour les élèves de l’école enfantine et du primaire, mais aussi du cycle d’orientation (la grille thématique s’adaptant à tous les degrés). S’adresse d’abord aux élèves des régions d’Entremont, du Trient et de Fully, mais est ouvert aux classes de tout le canton. A noter qu’il est encore possible de s’inscrire pour participer à ce projet.

Remarque: «entre les branches» ne signifie pas qu’il n’y ait aucun lien avec le programme, mais que le projet n’est pas directement lié à une matière.

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Quoi? Chaque année le projet du CREPA s’articule autour d’un thème. Après le lait, le rêve ou le tourisme, cette fois c’est la viande qui constitue l’objet d’investigation, englobant le rapport de l’homme à l’animal ou la chaîne allant du producteur au consommateur. Ce thème jugé a priori étonnant par certains enseignants suscite beaucoup d’interrogations de la part des enfants, par exemple au sujet de la fabrication des saucisses ou des habitudes de consommation en fonction des régions et des époques.

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CREPA: éléments de la grille thématique Qu’est-ce que la viande et qu’est-ce qui n’en est pas? Quel animal mange-t-on? Lequel ne mangerait-on pour rien au monde? Quel type de bétail trouve-t-on dans ma région? Où se trouve-t-il (le situer par rapport au village? Analyser les repas journaliers d’un végétarien (végétalien)? www.crepa.ch

Où? Dans les régions d’Entremont, du Trient et de Fully. Pourquoi? Pour donner aux enfants la possibilité de découvrir ou de redécouvrir la région dans laquelle ils vivent et pour créer du lien intergénérationnel.

Blog d’école

Comment? Une grille thématique, réalisée avec la collaboration de scientifiques, est fournie aux enseignants. Les classes choisissent certains aspects du thème et constituent un dossier. Ces dossiers sont ensuite dépouillés, thématisés par les responsables du projet et présentés dans le cadre d’une exposition publique ouverte durant la saison estivale. Dernière étape, ces travaux scolaires servent d’ossature à la publication annuelle du Centre, à laquelle viennent s’ajouter toutes les informations récoltées sur le même thème au travers des autres projets du CREPA. Cette année, le projet bénéficie pour la partie photos de la collaboration de deux handicapés, pris en charge par l’Association Le Baluchon.

Qui? Toute l’école de Trient.

Titre exact du projet: Blog Ecole de Trient.

Pour qui? Les parents et les élèves. Quoi? Un blog. Où? Ecole de Trient. Pourquoi? Pour créer un lien entre l’école et la maison. Comment? Les enfants choisissent quelques travaux (textes, dessins, travaux d’ACM…) et les présentent en ligne. Quand? Mise à jour régulière du blog.

Quand? Projet qui se déroule désormais sur deux années (2006-2007 / 2007-2008).

Pour en savoir plus: http://ecoledetrient.skyblog.com.

Pour en savoir plus: www.crepa.ch (grille thématique disponible sous www.crepa.ch/EcouteProjet.asp). TÉMOIGNAGE Marina Besse, enseignante en 3P à Verbier «J’ai déjà participé à d’autres projets organisés par le CREPA et c’est toujours très enrichissant. Cette année, le thème de la viande ne m’a pas forcément plu au départ, mais ayant peu d’élèves dans la classe, c’était une occasion idéale pour les motiver autrement. Munie de la grille d’enquête fournie, je me suis laissée guider par leur curiosité et leurs propositions de travail. Cela a aussi été l’occasion d’une collaboration avec une étudiante HEP, menant une enquête sur la motivation des enfants étrangers dans ce type de projets en lien avec l’histoire régionale. De ce fait, j’ai quelque peu anticipé certaines activités, de façon à tenir compte de son calendrier. Nous reprendrons l’enquête en mai avec la visite de deux étables, l’une fonctionnant comme autrefois et l’autre moderne. Les élèves prépareront et mèneront les interviews qui seront fidèlement retranscrites. Mon seul bémol, c’est l’étalement de la démarche sur deux ans, qui est moins motivant scolairement car les élèves ayant participé cette année ne seront pas associés à l’exposition prévue l’été 2008.» http://ecoledetrient.skyblog.com

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TÉMOIGNAGE Christelle Vergères, enseignante à Trient dans une classe à plusieurs degrés (E1-P2) «Au départ, il était prévu de faire un site internet, mais devant certaines difficultés pratiques, l’idée d’un blog a germé. Cela permettait de mettre en ligne les travaux des élèves de manière régulière. Avant de nous lancer dans cette démarche, les parents ont répondu à un questionnaire. Ils étaient globalement très favorables au blog. Certains d’entre eux ont toutefois demandé qu’il n’y ait ni photos des enfants ni même leurs prénoms, ce que nous avons bien évidemment respecté. Ce sont les élèves qui rédigent la plupart des textes du blog et nous nous chargeons de la mise en ligne. Les parents sont plutôt contents de voir certains travaux de leurs enfants sur le blog. Nous savons qu’ils le visitent, même s’ils apportent assez peu de commentaires. A la maison, les enfants vont voir le blog accompagnés par leurs parents, ce qui contribue à créer une discussion autour de ce qui se fait à l’école.»

Apprendre à apprendre Titre exact du projet: Groupe méthodes de travail. Qui? Groupes de professeurs formés et bénévoles. Pour qui? Tous les étudiants. Quoi? Service sur demande pour les étudiants qui auraient des problèmes de méthodes de travail (gestion du temps, mémorisation, organisation du travail à domicile, etc.). Où? Au collège de l’Abbaye à St-Maurice.

Le dossier en citations Implications du projet L’enseignant novateur accepte en entreprenant une démarche de projet de: Gérer la complexité et l'incertitude; Tenir compte des besoins et des intérêts des apprenants; Créer les conditions permettant l'exercice d'une pensée créatrice: le travail de groupe; Renoncer à la situation magistrale; Agir comme médiateur et non comme dispensateur de savoir; Veiller à ce que le caractère dynamique du projet ne s'efface pas derrière un caractère systématique technologisant ou psychologisant; Négocier avec les élèves les objectifs et les moyens; Susciter pensée divergente et pensée convergente; Reconnaître les différences et les valoriser; Evaluer le processus, les démarches autant que le produit; Ouvrir l'école vers l'extérieur; Apprendre aux élèves à anticiper, choisir; Redonner à l'élève le statut de sa propre formation; Passer de la situation d'enseignement à la situation d'apprentissage; Introduire une attitude expérimentale par rapport aux pratiques et aux situations éducatives; Accepter un écart entre le travail prescrit et le travail réel. Jocelyne Hullen, Séminaire pédagogie du projet. http://tecfa.unige.ch/perso/lombardf/ped_projet/ consequences_ped_projet.html

Pourquoi? Pour fournir une aide concrète aux apprenants. TÉMOIGNAGE David Henderson, proviseur au Collège de l’Abbaye à St-Maurice «Sur l’initiative de mon prédécesseur, un petit groupe d’enseignants volontaires s’est formé pour être à disposition des étudiants estimant avoir besoin de conseils relatifs à leurs méthodes de travail. Tous les étudiants reçoivent l’information sur notre existence en début d’année. Ce ne sont pas des cours d’appui, mais des aides ciblées pour aider les jeunes qui ont des difficultés avec la gestion du temps, la prise de notes, la motivation ou la mémorisation. Nous constatons que beaucoup d’étudiants sont mal organisés au niveau de la gestion du temps, ayant gagné en autonomie. Nous n’apportons pas de solutions magiques, juste des pistes pour qu’ils puissent mieux s’organiser en essayant de cerner leurs difficultés par le biais d’entretiens individuels de durée variable. Des offres facultatives du même type existent dans les universités, car à chaque niveau d’enseignement il y a des difficultés de méthode de travail spécifiques.»

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Comment? En apportant des conseils individualisés aux étudiants qui le souhaitent. Deux enseignants donnent une petite conférence aux étudiants de 1re année sur un thème en lien avec les méthodes de travail. Quand? Sur demande. Pour en savoir plus: David Henderson, proviseur chargé de ce domaine.

Le respect en 6P Titre exact du projet: Le respect des gens et des choses: programme de prévention. Qui: Projet itinérant d’intervention soutenu par la Direction des écoles et organisé par le Service des sports, de la jeunesse et des loisirs de la commune de Sion, le Centre

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Exposition sur le respect à l’école primaire de la Planta à Sion.

RLC, en collaboration avec CarPostal, les bus sédunois, la Police municipale et des jeunes repentis. L’idée de ce projet est issue d’un «forum jeunes» organisé à Sion. Pour qui: Les 6e primaires, projet abordé par classe. Quoi: Programme de prévention autour du respect. Pourquoi: Permettre aux jeunes de s’exprimer sur la réalité de tous les jours; Valoriser les actions constructives, donner confiance et inviter à s’engager pour la collectivité; Faire réfléchir au respect des gens et des choses, aux questions de la citoyenneté, du bien commun, de la responsabilité personnelle et collective: «Nos actes ont des incidences directes et nous devons en répondre»; Faire prendre conscience que tagger un mur, percer un siège, insulter un chauffeur ou agresser un camarade sont des actes punissables, nuisibles à la vie en commun et soumis à réparation, selon les lois en vigueur (présentation des lois); Présenter concrètement ce qui existe à Sion comme alternatives aux comportements cités ci-dessus. Comment: Projet qui table sur des exemples concrets, puisés dans le domaine des transports publics ou des tags sauvages. Intervention en trois temps: 1. Présentation et préparation par les enseignants (un dossier pédagogique); 2. Exposition visible sur 5 jours, film et interventions des porteurs du projet sur 3 heures, mais modulable en fonction des attentes définies dans la phase 1; 3. Etude en classe des thèmes abordés et réalisation

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TÉMOIGNAGE Sarah Genolet, enseignante en 6P à Bramois «Ce qui a particulièrement intéressé les élèves, c’est la diversité des témoignages. Ils étaient tout particulièrement attentifs lorsque les jeunes “repentis” sont intervenus. Bien évidemment, il ne faut pas s’attendre à un profond changement de comportement de tous les jeunes avec une action de ce type. Par contre, je suis persuadée que cela aura une incidence sur leur manière d’être dans les transports publics, car cette partie était la plus concrète pour eux. C’était d’autant plus utile pour eux qu’ils les utiliseront quotidiennement l’année prochaine pour se rendre au CO. Pour la phase de prolongement et de bilan, avec ma collègue nous avons demandé aux élèves de regarder dans la presse et les médias ce qui pouvait être en lien avec la thématique. Nous leur demanderons peutêtre d’imaginer un slogan sous forme de graffiti, mais rien n’est encore bien défini pour le moment.»

d’actions concrètes (des prix seront attribués aux meilleures réalisations, par exemple une saynète ou un slogan autour de la notion du respect). Quand: De janvier à juin 2007 (phase 2 entre janvier et avril). Où: Classes de 6P sur la commune de Sion. Prolongements: Adaptation possible pour les CO de Sion. Le matériel pourrait circuler dans d’autres communes. Pour en savoir plus: Blaise Crittin, collaborateur jeunesse, Ville de Sion, 027 324 12 64 - Gerald Kingston, éducateur de rue RLC, 079 347 37 17.

Créer son entreprise à l’école Titre exact du projet: Business experience. Qui? La HEVs, via l’Unité Entrepreneurial Development de l’Institut Economie et Tourisme.

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TÉMOIGNAGE Antoine Perruchoud, professeur à la HEVs à Sierre et responsable du projet «Ce concept, lancé il y a quelques années, présente des points communs avec la démarche Apprendre à entreprendre menée au secondaire II au niveau de la méthodologie. Par contre, sur le terrain, c’est assez différent, puisque nous avons affaire à des petites équipes présélectionnées et non à des classes. Les projets retenus, en lien avec l’innovation technologique ou avec de nouveaux services, bénéficient d’un suivi thématique et d’un coaching plus personnel. Le but, c’est vraiment de développer l’aptitude entrepreneuriale des étudiants et de leur apporter une aide pédagogique pour qu’ils puissent passer toutes les étapes de l’idée à la réalisation. Et si un projet devient une société, c’est la cerise sur le gâteau, mais ce n’est pas un objectif en soi.»

Pour qui? Les étudiants de la Haute Ecole valaisanne en dernière année de formation. Quoi? Créer une entreprise-école. Pourquoi? Pour développer l’esprit entrepreneurial. Comment? Les projets font majoritairement appel à des compétences interdisciplinaires et font l’objet d’un véritable coaching. Quand? Sur une année, de septembre à juillet. Prolongements: Certaines entreprises virtuelles deviennent ensuite des sociétés réelles de l’économie valaisanne. Pour en savoir plus: www.hevs.ch, http://blog. businessexperience.ch.

E t aussi des projets déjà présentés dans Résonances

Mes 4 ceps Mes 4 ceps est un projet musée-école développé par le Musée valaisan de la Vigne et du Vin (MVVV) à SierreSalgesch. Il permet aux élèves de 3P de devenir propriétaires durant une année de quatre ceps de vigne et de se familiariser avec les travaux viticoles. A ce jour, une quarantaine de classes de 3P du Valais romand ont vécu cette expérience et une extension avec des classes du Haut-Valais est en préparation actuellement. Un dossier pédagogique permet aux enseignants de préparer les activités du terrain ou les visites des différents pôles du Musée valaisan de la Vigne et du Vin. Pour en savoir plus www.museevalaisanduvin.ch/fr/enfants.htm Cf. Jacqueline Vuagniaux, médiatrice culturelle du MVVV, et Anne-Dominique Zufferey, directrice du MVVV. «Mes 4 ceps» au Musée valaisan de la Vigne et du Vin. Résonances: avril 2006, pp. 38-39.

Enfants des Portes du Soleil Chaque année, les «enfants des Portes du Soleil» suisses et français se rencontrent afin de partager un moment d’amitié. Les deux objectifs principaux de ce rendezvous hivernal sont d’offrir aux enfants de fin du primaire (CM1-CM2-6e de l’autre côté de la frontière) la possibilité de mieux connaître ce grand domaine skiable et de sentir concrètement son appartenance à cette région franco-suisse. Pour l’édition 2007, c’est le Grand-

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Paradis à Champéry qui a servi de cadre au rassemblement. Neuf ateliers présentaient différents métiers en lien avec le secteur touristique (remontées mécaniques, écoles de ski, hôtellerie, etc.). Pour en savoir plus www.toutenclic.com Cf. Jean-Marie Dayer, enseignant 5-6P à Champéry. Enfants des Portes du Soleil. Résonances, mai 2006, pp. 18-19.

Charte scolaire à Grimisuat Au centre scolaire de Grimisuat, une charte scolaire a été mise au point il y a quatre ans et à l’occasion de chaque rentrée scolaire elle est réactualisée. Cette réflexion a donné lieu à un arbre de vie dans le couloir d’entrée de l’école, avec l’affichage des grands points de la charte. Un tilleul a aussi été planté pour symboliser la notion de respect.

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Le dossier en citations Club du Jeu, Saxon

Participation de chacun

Tout a commencé par une Journée du jeu dans le centre scolaire de Saxon, à laquelle était invité un créateur de jeux suisse. L’aventure s’est poursuivie avec la mise en place d’un club du jeu communal, Les Seigneurs du Jeu (SDJ). Petits et grands peuvent venir y jouer deux samedis par mois. Les enseignantes impliquées dans le projet sont prêtes à aider les classes qui souhaiteraient développer la pratique du jeu à des fins pédagogiques au-delà du ludique. Le Centre scolaire de Vollèges et l’Ecole des Buissonnets à Sierre ont déjé bénéficié de leurs conseils pour la mise en place d’activités.

Si vous n’y prenez garde, il peut arriver que le fond de classe reste le fond de classe, projet ou pas. Cette situation vous interpelle sur les objectifs que vous vous assignez. Soit vous avancez coûte que coûte en acceptant la marginalisation de certains, puisque «the show must go on». La situation ne sera pas très différente de celles de certains cours, ces élèves sont déjà trop loin. Mounir sera après tout rassuré de ne jouer que le rôle de hallebardier. Tout le monde est content; le projet est finalement un statu quo habillé sous un autre nom. Soit vous cherchez avec Mounir, mais aussi avec le grand groupe, quelques aménagements acceptables qui permettent une participation active et un apprentissage pour lui. Soit vous revisitez la liste des rôles possibles en optant pour un autre registre que celui du hallebardier: production, régisseur, technicien, souffleur, accessoiriste, publiciste. La liste n’est jamais fermée. François Muller, Diriger des projets. http://francois.muller.free.fr/manuel/projet/cadre.htm

Pour en savoir plus www.saxon.ch/ecoles/journee-du-jeu/concept.html Cf. Laurence Gauchat, enseignante d’appui à Saxon. «Les Seigneurs du Jeu» à l’école primaire de Saxon. Résonances: mars 2006, pp. 14-15.

Bataille des livres et nuit de la lecture La classe des grands du primaire de l’école de Trient était inscrite cette année pour participer à la Bataille des livres, activité de lecture par et pour le plaisir imaginée par deux enseignants genevois. D’autres classes du canton ont participé à cette aventure désormais francophone (liste complète des classes participantes sur le site de la Bataille des livres). Il s’agissait de lire une trentaine de livres jusqu’au 20 mars, date à laquelle a eu lieu le quiz intercontinental sur internet (une cinquantaine de questions ayant trait à l’une des quatre sélections de livres). Profitant de cette ambiance livresque, une nuit de la lecture avait été également organisée le 15 février entre les enfants du Trient et de Bovernier. Pour en savoir plus www.bataille-des-livres.ch Cf. Simone Roux-Cajeux. La Bataille des livres: lectureplaisir en classe. Résonances: juin 2005, p. 29. Cf. Nadia Revaz. La Bataille des livres. Résonances: octobre 2006, p. 6.

Projet et apprentissages La pédagogie de projet [n’est pas] une succession d’activités libres, mais plutôt un incessant va-et-vient entre une tâche originale, le «projet», et des activités qui permettent aux élèves de se questionner par rapport à cette tâche, de structurer leurs connaissances et de stabiliser des savoirs et savoir-faire. Laurent Dubois, La pédagogie de projet. http://tecfa.unige.ch/~laurent/didact/projet.htm

Au départ du projet Dans une démarche de projet, ce sont les élèves qui sont en projet. Voilà pourquoi dès le début, il importe de susciter l'engagement des élèves dans un processus de questionnement et de construction de connaissances. Le projet doit être initié par un élément déclencheur qui pique l'intérêt et la curiosité. Site québécois sur la pédagogie du projet. www.csportneuf.qc.ca/sedprojet/car_quest_1.htm

Pour consulter les archives de Résonances www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Les publications pédagogiques > Résonances > Numéros archivés (www.vs.ch/Navig/navig.asp?MenuID=6496).

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Prochain dossier:

Projets pédagogiques (2e volet)

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D es élèves se muent en

Autour

de l a lect ure

critiques littéraires à la TV Rencontre avec la classe d’Anne-Laure Schneiter, une 2e année de CO au collège de la Tuilerie à St-Maurice qui a participé au prix TSR littérature Ados. Les élèves ont présenté l’un des ouvrages de la sélection dans le cadre du tournage d’une des émissions de Sang d’encre, magazine littéraire animé par Florence Heiniger, et ont eu à choisir l’auteur pour la jeunesse récompensé cette année par ce prix. Pendant plusieurs semaines, un temps du rendez-vous culturel hebdomadaire diffusé sur TSR 2 est consacré à la présentation par une classe de Suisse romande d’un des dix livres de la sélection annuelle. Dans le concept de l’atelier «littérature et télévision», comme le rappelait Florence Heiniger lors de la première émission de l’édition 2007, ce sont les élèves qui «signent leurs images et leurs textes». Ce projet est une occasion idéale pour les enseignants de faire vivre la littérature en cours de français et pour les élèves une formidable opportunité de découvrir l’envers du décor d’une émission télévisée et de se familiariser avec l’univers de la critique littéraire, étant donné que le prix TSR Ados est avant tout un concours permettant à des jeunes

Et pour participer avec vos élèves Le forum sur le site de l’émission: www.sangdencre.ch. Les fiches pédagogiques sur www.e-media.ch.

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dant une journée, les élèves se muent en journalistes en herbe, en apprentis cameramen, en photographes, en présentateurs ou même en comédiens étant donné que des scènes du livre sont rejouées et intégrées au montage. Pour les jeunes qui travaillent ainsi sous le coaching de professionnels, c’est une expérience unique puisqu’ils découvrent la littérature et la fabrication d’une émission de télévision sous un autre jour. Sur le site de l’émission (www.sangdenr. ge cre.ch), un forum est mis en ni ei Florence H le regard de us so é place, afin de permettre it iv Act aussi à d’autres classes de s’associer de mettre en lumière un ouvrage à ce vaste projet d’incitation à la récemment paru et correspondant à lecture et de réagir en disant s’ils leurs goûts. Préalablement, un coont ou non aimé tel ou tel livre et mité de sélection, composé d’enseien en donnant les raisons. gnants, de bibliothécaires spécialisés, d’adolescents et de l’équipe de Les différentes étapes Sang d’encre, retient dix ouvrages. vues par les élèves Le jury officiel est ensuite constitué de 14 délégués âgés de 13 à 16 ans Avant le déroulement du tournage et représentant les 7 cantons de ayant eu lieu dans les locaux de la Suisse romande (Fribourg, Genève, médiathèque Valais à St-Maurice, Jura, Jura bernois, Neuchâtel, Valais les élèves de la classe d’Anne-Laure et Vaud). Quant aux classes d’où Schneiter (la 2S3) ont dû commenproviennent ces élèves, elles particicer par la phase lecture. L’équipe de pent activement aux présentations Florence Heiniger est venue leur des ouvrages dans le cadre de présenter la sélection 2007. Il y avait l’émission. Ce ne sont donc pas donc en premier lieu le livre et la moins de 150 jeunes qui prennent parole autour des mots des auteurs. part à cette aventure et s’engagent à lire les 10 romans sélectionnés afin Les livres sélectionnés d’en choisir le lauréat. Chaque élève Les élèves ont apprécié la diversité ne lit pas forcément tous les livres, de la sélection proposée. Ainsi que mais la classe doit s’entendre sur ses l’explique l’un d’entre eux, «les dix préférences et donc discuter des livres étaient répartis en différents textes lus avant de s’intéresser plus genres: fantastique, psychologien détail à celui devant être déque, etc., ce qui a permis à chacun fendu. de trouver un livre qui lui plaisait». Chaque classe est impliquée dans le Ce large éventail a aussi contribué tournage de «son» émission. Penà motiver certains à élargir leurs

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horizons de lectures. «Avant je ne lisais que du fantastique, mais là j’ai pu découvrir d’autres types de textes que j’ai appréciés», observe par exemple une adolescente. D’autres ne lisaient pas volontiers et, grâce à cette activité, ont au moins lu un livre avec davantage de curiosité. Certains «non-lecteurs» ont noté qu’un seul titre pouvait traiter de plusieurs thèmes, comme l’anorexie, le deuil et l’amitié. Cela peut sembler banal à dire, mais preuve que ce ne l’est pas pour ceux qui ne lisent que trop rarement un roman du début à la fin. Les livres préférés Au départ, les discussions autour des textes étaient informelles et assez brèves entre l’enseignant et l’élève au retour des ouvrages. Puis il a fallu établir un classement par ordre de préférence et c’est à ce moment-là que les échanges autour des livres ont réellement démarré. Parler de ses lectures Les élèves se sont raconté les intrigues, mais quelques-uns en ont aussi parlé à la maison. Un jeune explique que sa sœur a eu envie de lire l’un des livres en l’entendant le résumer. Anne-Laure Schneiter poursuit l’anecdote en précisant qu’elle a ensuite vu que sa sœur, également dans sa classe pour un autre cours, avait diffusé le titre à quelques-uns de ses camarades. L’enseignante se dit ravie de ces transmissions de suggestions de lectures entre élèves. Le livre à présenter C’est l’équipe de la TSR qui décide quel livre telle ou telle classe doit défendre, si possible en piochant dans le trio de tête des préférences par classe. Cela ne fut pas le cas pour les Valaisans cette année, cependant comme le précise un élève, «le livre à présenter, “La vie peut-être…”, arrivait en quatrième position, mais nous plaisait quand même». Et Anne-Laure Schneiter d’ajouter qu’en le lisant en vue de l’émission, ils l’ont de plus en plus

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«La vie peut-être…»: résumé oral d’un élève «Le livre que nous avons lu pour l’émission s’appelle La vie peut-être. C’est l’histoire de Florian, un garçon de 15/16 ans qui a perdu Sofia sa meilleure amie, morte suite à une anorexie. Il va à l’hôpital psychiatrique où elle est morte afin de rechercher sa trace. Il rencontre Mehdi, aide-soignant, et devient son ami.».

apprécié. Un élève confirme: «Habituellement je n’aime pas les livres de psychologie et avant qu’il ne nous soit imposé, je ne l’avais pas lu, mais ensuite il m’a bien plu.» Le tournage de l’émission Lire c’est bien, mais participer à une émission c’est encore mieux. Tous ont été enthousiasmés par ce tournage. En véritable pro, ils remercient l’équipe et Florence Heiniger. Ils ont trouvé que ce moment de l’autre côté du programme télévisé était super, parce que l’équipe n’était pas trop stricte avec eux et aussi parce qu’ils ont pu mettre la main à la pâte. Le choix du jury Après le tournage, deux élèves de la classe ont encore participé aux délibérations du jury et ont confronté leurs points de vue avec d’autres représentants des classes romandes. Un des membres du jury souligne que «ce travail d’argumentation s’est effectué en vue de la sélection du livre qui aurait le prix TSR Ados cette année». Une preuve que la finalité du projet n’a pas été oubliée. Un autre regard Découvrir comment se fabrique une émission littéraire a par ailleurs contribué à modifier leur regard sur les émissions littéraires. Intéressant d’entendre ce commentaire disant: «Avant j’avais déjà vu une fois

cette émission, mais j’avais immédiatement changé de chaîne. Maintenant je pense que j’aurai une attitude différente si je tombe sur ce genre de programmes.» Une autre élève est persuadée que lorsqu’elle regardera les livres présentés par d’autres classes, elle sera assurément plus attentive aux thèmes abordés et à la manière d’argumenter autour des livres.

Bilan de l’aventure Les avis sont unanimes et attendus sur le bilan de l’aventure. Ce projet était passionnant et, selon les propos des élèves de la classe, nettement plus motivant qu’un cours habituel de français. Même ceux qui avouent ne pas trop aimer lire partagent cette analyse. Ils l’affirment sans ambiguïté: devoir lire pour préparer une émission les a incités à lire un peu ou beaucoup. Pour reprendre les mots d’une adolescente de la classe, «participer à ce prix était plus intéressant que la lecture sans but généralement faite en classe». Plusieurs ados ont toutefois connu des brèves périodes de démotivation, surtout au début lorsqu’il a

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fallu lire et faire des résumés. Des mains se lèvent pour reconnaître que cette partie était en effet assez longue, mais que c’était un passage obligé pour pouvoir parler des livres dans le cadre de l’émission. Le projet était captivant, reste à savoir si les élèves ont progressé scolairement. Sans hésiter, ils répondent que oui, parce que précisément ils ont dû faire des résumés et travailler l’argumentation. Un élève ajoute spontanément qu’il n’a pas seulement appris des choses en lien avec le cours de français, mais que c’était une expérience riche à bien d’autres égards. Il mentionne notamment le fait qu’une personne est venue témoigner à propos de l’anorexie, ce qu’il a trouvé utile pour en savoir plus sur la maladie. Une autre élève note que pour sa part elle a gagné en confiance en elle au niveau de l’expression orale: «Avant j’étais assez timide et je n’osais pas m’exprimer devant les autres parce que j’avais peur de dire des bêtises et maintenant, grâce à ce travail, j’ose davantage le faire.» Pour Anne-Laure Schneiter, le bilan est aussi très positif: «Je constate qu’il y a eu une évolution du rapport à la lecture dans la classe. Beaucoup ont lu une large partie de la sélection, juste parce qu’ils avaient une motivation supplémentaire par rapport à d’autres

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lectures en classe. Cela permettait en plus de pouvoir parler autour des livres. Autrement, durant l’année, les moments d’échange autour des lectures qui se font à domicile sont assez rares.» L’enseignante a par ailleurs l’intention de poursuivre l’activité du forum avec une autre classe. L’émission tournée avec les élèves de la classe d’Anne-Laure Schneiter sera diffusée le dimanche 1er avril vers 21 h 30 et rediffusée le mardi 3 avril à 10 h 20 et à 14 h 20 (à no-

ter que l’émission pourra ensuite être visionnée sur le site. Le Salon international du livre et de la presse organisé à Genève servant d’écrin au prix TSR Ados, il faudra encore attendre le 4 mai pour sa remise officielle. La classe agaunoise représentant le Valais s’y rendra afin de clore officiellement ce projet. Avant cette participation à l’attribution de ce prix TSR Ados, la plupart des élèves pensaient que les jurys littéraires étaient systématiquement composés d’adultes. Un aspect qu’ils jugent très favorablement: «C’est bien de laisser à des jeunes la possibilité de primer des livres qui s’adressent à eux, puisque les sujets qui intéressent les adultes ne sont pas forcément ceux qui nous concernent.» Quand on demande aux élèves d’Anne-Laure Schneiter s’ils recommanderaient à d’autres enseignants de se lancer dans la prochaine aventure du prix TSR Ados, ils s’étonnent de la question, tant c’est une évidence. Alors, soyez attentifs au démarrage de l’édition 2008. Pour le plus grand bonheur de vos élèves! A noter que participer au forum peut déjà inciter à lire… Propos recueillis par Nadia Revaz

Le prix TSR Ados à la Médiathèque Valais Le titre primé sera acquis chaque année sous forme de lecture suivie et mis à disposition des classes valaisannes en alternance à St-Maurice et à Sion (Pratifori). Deux titres sont d’ores et déjà empruntables: Prix 2006: La Charme de Jean-François Chabas (Ecole des loisirs, 2005) pour la MV St-Maurice. Prix 2005: Soldat peaceful de Michael Morpurgo (Gallimard jeunesse, 2004) pour la MV Sion (Pratifori). En ce qui concerne le prix 2007, l’ensemble des titres sélectionnés, soit les 10 titres, ont été acquis pour constituer des mallettes destinées aux cycles d’orientation. Outre les titres de la sélection, les mallettes contiendront le DVD du tournage fourni par Sang d’encre et des fiches didactiques. Le titre primé figurera au catalogue des lectures suivies de la Médiathèque Valais St-Maurice. A noter aussi que la Médiathèque Valais propose les sélections de plusieurs prix littéraires destinés à l’enfance et à la jeunesse (Enfantaisie, Chronos). Pour en savoir plus: www.mediatheque.ch, documentation.pedago-gique@mediatheque.ch.

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J ournées de la recherche

Sc iences

en génétique ces au diagnostic génétique, à l’obtention végétale et à la recherche sur le cancer. L’éventail des manifestations est tout aussi large: visites de laboratoire, journées de stage, tables rondes et exposés proposeront des aperçus dans les coulisses des laboratoires.

Les neuvièmes «Journées de la recherche en génétique» se dérouleront cette année du 2 mai au 25 juin sur 20 sites en Suisse alémanique, en Suisse romande et au Tessin: Affoltern am Albis, Allschwil, Bâle, Berne, Epalinges, Genève, Jussy, Kilchberg, Kreuzlingen, Lausanne, Lugano, Mittelhäusern, Niederwangen, Sion, St. Gall, Tägerwilen, Wädenswil, Wetzikon, Winterthour et Zurich. Sous la devise «La recherche d’aujourd’hui. L’innovation de demain», des douzaines d’équipes de chercheurs de toute la Suisse vous invitent à venir les rencontrer et à engager le dialogue. La gamme des sujets traités va des nanoscien-

Plusieurs des plus de 50 manifestations et presque 90 journées de stage organisées s’adressent spécialement aux étudiant-e-s, notamment les visites et stages éclair de laboratoire un peu partout en Suisse ainsi que les visites d’instituts et les journées porte ouverte à l’Institut de Recherche en Ophtalmologie (IRO) de Sion et au laboratoire de biologie moléculaire de la Haute Ecole valaisanne (HEVs). Le programme détaillé est à disposition auprès du secrétariat ou sur internet: Secrétariat «Journées de la recherche en génétique» - c/o Gen Suisse - Case postale - 3000 Berne 14 tél.: 031 356 73 84 info@jours-du-gene.ch www.jours-du-gene.ch

Les 21 organisations qui soutiennent les «Journées Gènes» Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique - KTI/CTI L’Agence pour la Promotion de l’Innovation - Académie Suisse des Sciences Naturelles - Académie Suisse des Sciences Médicales - biotechnet Switzerland - Union des Sociétés Suisses de Biologie Expérimentale - Pôle de Recherche National Frontiers in Genetics - Pôle de Recherche National Molecular Oncology - Friedrich Miescher Institut - Biozentrum de l’Université de Bâle - Institut Suisse de Recherche Expérimentale sur le Cancer - Zurich-Basel Plant Science Center - Biotechnologie-Institut Thurgau an der Universität Konstanz - Société Suisse de Génétique Médicale - Association Suisse des Hémophiles - Interface Science-Société, Université de Lausanne - Verein «Forschung für Leben» - Fondation Gen Suisse - Junge Forschende für eine verantwortungsbewusste Gentechnologie - Gene Peace - Junges Forum Gentechnologie.

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Visites de laboratoires à Sion L’Institut de Recherche en Ophtalmologie (IRO) ouvre ses portes les mercredi 23 et vendredi 25 mai, de 9 h à 14 h. www.iro.vsnet.ch Pour organiser une visite au laboratoire de biologie moléculaire de la Haute Ecole du Valais, contactez l’unité de Biotechnologie à la HEVs. www.hevs.ch

En raccourci Pick Up

Plein d’énergie Le dix-huitième numéro de Pick Up, le magazine d’actualités agricoles pour les jeunes, fait le point sur la consommation d’énergie, omniprésente dans nos vies. Un questionnaire permet notamment d’accumuler des points d’énergie et de vérifier ses connaissances en la matière. Pick Up Enseignement liste des propositions d’activités sur le thème du magazine. www.agirinfo.com

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«C’est une année scolaire géniale, les élèves sont bien dans leur peau et prennent des initiatives» s’exclame Nicole Magnin. Et pourquoi donc?... A cause du jardin!

Terrain de découverte et d’apprentissage Une personne lui a confié son jardin à l’abandon en lui laissant carte blanche. Avec sa stagiaire Nicole Clausen, elle y a organisé des sorties pour sa classe de 1re et 2e enfantine durant 2 à 3 matinées par semaine, en septembre et octobre 2006. Les élèves se sont pris au jeu et un excellent climat de classe s’est instauré. Des progrès ont été faits à touts points de vue: confiance en soi, autonomie, curiosité, observation, comparaison, expression orale, comportement, respect des autres, collaboration entre élèves de 1re et 2e (creuser un trou), motricité fine (manipulation de la pelle), patience (les bulbes ne vont pas germer avant le printemps!)... De manière générale, les élèves sont très calmes et n’ont pas peur de venir en classe. Même si les activités se déroulaient à l’extérieur, aucun problème de gestion de classe n’est rencontré. Nicole Magnin l’attribue au démarrage des activités qui est choisi selon l’intérêt des élèves et au fait que les sorties ont toujours un but précis. Les élèves ont compris qu’on peut apprendre en allant dehors et ils mènent leur travail avec sérieux. Les seules régulations se limitent à rappeler le but de la sortie à ceux qui se dissipent.

Une liberté d’action bien réfléchie! L’objectif de la sortie est toujours discuté avec les élèves (ex. que

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trouve-t-on dans un jardin?). L’enseignante ne fait qu’écouter puis déclare «Eh bien allons voir si c’est comme vous le pensez!». Le parcours est mis à profit pour faire de la structuration de l’espace (comment retrouver son chemin la prochaine fois?). Au jardin, les activités durent généralement une bonne heure. Puis c’est le retour en classe, avec la récolte qui permettra de poursuivre la discussion. De temps en temps, une matinée est consacrée à la mise en ordre des collections. Sur le terrain, l’enseignante observe, écoute ou relance ses élèves. Cette attitude lui permet de régu-

(

D es enfants au jardin

ironnement Env

Samuel Fierz

ler la suite des activités... Lorsqu’elle voit les élèves découvrir avec stupeur - et un soupçon de dégoût - que les carottes sont des racines, elle leur donne mission d’enquêter auprès de leurs parents pour savoir s’il existe d’autres racines que l’on mange... Voyant les élèves se questionner sur une plante en fruit, elle leur propose de la récolter et de semer ses graines au printemps. Les activités se sont ainsi progressivement étayées. Finalement, voici ce que les élèves ont fait au bout des huit sorties: Explorer librement le jardin, puis rapporter ce qui a été découvert.

L’avis d’une débutante Fraîchement diplômée de la HEP, Nicole Clausen était stagaire dans cette classe et a mené une bonne partie des sorties. L’expérience fut très enrichissante car elle a dû surmonter ses peurs et changer sa vision du métier: Oser sortir sans tout connaître... Maintenant, elle sait que l’essentiel est d’avoir une question qui interpelle les élèves et guide leur recherche (par ex. comment les plantes tiennent debout?); il suffit d’écouter leurs idées, puis de leur permettre de les confronter au terrain. Vu que l’objectif est d’observer, les élèves comparent les racines et inventent des noms pour celles qui se ressemblent (racine en arbre, en carotte, en soleil,...). Et si les élèves veulent connaître le nom d’une plante, elle la ramène en classe et ouvre ostensiblement un guide de détermination pour montrer à ses élèves ce qu’un livre permet de trouver. Se donner le droit de sortir sans avoir l’impression de perdre du temps... Au début de l’expérience, elle se demandait ce qu’elle pourrait faire durant huit matinées au jardin. Elle craignait surtout de perdre du temps. Au fil des sorties, elle s’est rendu compte de la richesse d’une telle démarche: tous les objectifs d’Exploration de l’Environnement étaient travaillés (utiliser les sens, observer, poser des questions, rechercher des renseignements, communiquer des résultats, comparer et vérifier, représenter (essais de dessin)! Accepter de ne pas pouvoir tout prévoir... Débutant dans le métier, elle voulait fixer tous les objectifs à l’avance et de façon détaillée. Puis elle s’est mise à l’écoute des élèves, de leurs réactions, de leurs questions, et a construit certaines activités à partir de cela. La motivation était au rendez-vous. Les activités avaient un sens, elles s’inséraient dans une logique de découverte et d’exploration. Cette stratégie est devenue une excellente manière d’atteindre les objectifs de l’Ecole enfantine.

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Site de l’animation en Connaissance de l’Environnement Retrouvez tous les articles parus sous cette rubrique sur le site: http://environnement.ecolevs.ch

Se demander ce qui est caché sous la terre et comment les plantes tiennent debout. Déterrer des plantes, observer leur partie souterraine, proposer un classement des racines. Sur le terrain, par deux, retrouver chacune des 6 feuilles présentées sur une photocopie couleur... et en trouver une septième qui n’y figure pas. Récolter des feuilles pour en faire des empreintes au néocolor. Observer les légumes dans le jardin voisin (dont le propriétaire déterre les pommes de terre!). Manipuler la terre, la creuser avec des pelles et des pioches, puis construire des maisons de biloulous (petits animaux malins rencontrés dans une histoire). Faire des empreintes de chaussures dans la terre meuble et des empreintes de mains avec de la boue. Palette de couleur: aller chercher des choses vertes, jaunes, rouges, etc., et les placer sur le drap portant la couleur correspondante. Préparer le jardin pour le printemps. Creuser la terre et planter les bulbes. Ramasser des objets qu’on aimerait garder comme souvenirs. Inutile de dire que la classe n’attend que les beaux jours pour retourner au jardin! Note 1 Voir Plan d’études Enfantine, téléchargeable sur le site de l’animation http://environnement.ecolevs.ch

Cours 2007 - Un après-midi dans le jardin extraordinaire de Nicole Magnin Ces quelques lignes ont-elles éveillé chez vous le désir d’en faire de même, dans un jardin, une forêt, un pré, etc. Nicole Magnin se fait une joie de vous montrer en pratique comment elle a travaillé avec ses élèves et le jardin. L’après-midi aura lieu le 26 septembre 2007 à Fully. Inscription via la formation continue (www.hepvs.ch).

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Ecole

Le Musée Olsommer de Veyras, fraîchement rénové, propose depuis le 10 mars un nouvel accrochage des œuvres de l’artiste. Elargir le regard, telle est l’option retenue comme fil conducteur du parcours qui se développe sur les trois étages d’exposition. La famille Olsommer, scandinave d’origine, s’installe à Neuchâtel où Charles-Léon naît en 1883. Dès ses 18 ans, il entreprend sa formation artistique à la Chaux-de-Fonds d’abord (1901-1902), à la Kunstgewerbeschule de Munich (1902-1903), puis à Genève, à Saint-Cloud et enfin à Heimberg (1906)! En 1907 il épouse Veska Moneva, étudiante bulgare rencontrée lors de sa formation à Genève. Le couple s’établit à Veyras dès 1912. Il se fait construire l’année suivante sa villa, aujourd’hui devenu «Musée Olsommer» D’emblée un constat s’impose: le musée Olsommer est le seul musée local du Valais dédié exclusivement aux Beaux-Arts! Cette particularité tient à l’enthousiasme de personnes rayonnant autour de l’artiste et de son œuvre, ainsi qu’à la volonté citoyenne des villageois. Voilà 20 ans, la famille de l’artiste et les autorités politiques prenaient des mesures nécessaires à la sauvegarde de ce patrimoine exceptionnel, à son étude et à sa diffusion. L’œuvre total est estimé selon la famille à cinq mille pièces: plus de 400 d’entre elles, entre dessins et peintures, faisaient partie de la collection initiale. Aujourd’hui près de 550 œuvres constituent le fonds du musée! A cette magnifique entreprise de «rassemblement» s’ajoute un minutieux travail de recherche et de localisation d’œuvres, plus d’un mil-

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es 1910. apaud, anné Vierge au cr er. somm © Musée Ol

lier! Un catalogue raisonné, à paraître, permettra de mieux saisir l’ampleur de la production de l’artiste décédé en 1966. L’exposition actuelle débute au sous-sol avec des autoportraits, incitant introspection et réflexion: quatre étapes de la vie de l’artiste, autant de regards sur notre propre chemin… Des portraits figuratifs prennent le relais: sa fille enfant ou tel autre visage inconnu nous renvoient à notre propre regard. Puis viennent des images de son épouse Veska, sa muse de toujours. Ici le regard est intérieur, intensément présent mais ô combien inatteignable. A l’étage, les «Vierge à l’enfant» et «Maternité» précèdent «Prières» et «Méditations», monde intérieur qui a sans aucun doute largement contribué à la diffusion de l’œuvre du peintre neuchâtelois.

(

E largir le regard

et musée

Eric Berthod

Plus loin, le regard devient «scientifique», rigoureux. La maîtrise du geste taille au scalpel les formes de la nature: invertébrés et autres lichens, tous parfaitement identifiables par les spécialistes mandatés pour ce travail. Quelques déclinaisons simplifiées ou stylisées permettent de saisir le regard et les intérêts esthétiques de l’artiste aux indéniables influences Art nouveau. Plus loin encore, le regard s’élargit, embrasse le monde et découvre les paysages: falaises et villages figuratifs, lisière ou ruine côtoient des espaces moins conventionnels, où priment la matière et la couleur dans une indissociable fusion, jeux de traces et de coulures, signes annonciateurs d’une «signature» en gestation. Dans les combles, ancien atelier, le regard se porte sur le monde imaginaire et fantastique du peintre: contrées fabuleuses, animaux étranges, merveilleux ou cauchemardesques, c’est selon. Un précieux et délicat travail à la plume et à l’encre de Chine qui invite le visiteur aux interprétations personnelles, aux extravagances chimériques… Bonne visite!

Infos pratiques Le musée, situé au centre du village de Veyras, est ouvert le samedi et le dimanche de 14 à 17 h durant la basse saison; des accueils sont possibles en dehors de ces horaires pour les groupes qui s’annoncent au 027 455 68 22 ou info@musee-olsommer.ch.

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Un thème, des adresses

Voici quelques pistes pour surfer ou lire sur le thème de l’histoire suisse et valaisanne et du civisme.

Quelques sites Plate-forme interactive d’instruction civique CiviCampus est une plateforme interactive d’instruction civique proposée par les services du Parlement de l’assemblée fédérale suisse. Elle traite tous les thèmes du civisme de façon très visuelle: votations, élections, régimes politiques, systèmes majoritaire et proportionnel, référendum, initiative, Etat, Confédération, cantons et communes, hiérarchie des textes normatifs, naissance d’une loi. Pour tester ses connaissances, un petit quiz est proposé pour chaque thème. www.civicampus.ch

rement. De plus, via cette adresse, vous pouvez accéder à la mémoire audiovisuelle en ligne du Valais (plus de 44’0000 photographies, films et enregistrements sonores). www.mediatheque.ch Portail d’informations de la Suisse Ce site est une fenêtre multimédia pour «presque» tout savoir sur la Suisse, notamment en matière politique et géo-historique. www.swissworld.org MEMO, le site de l’histoire MEMO, base de données interactive sur le thème de l’histoire, contient des dossiers sur la Suisse et le Valais. La partie valaisanne reprend des textes appartenant à la Société d’histoire du Valais romand. www.memo.fr Encyclopédie du Valais Cette encyclopédie en ligne est un projet conduit par la Médiathèque du Valais dans le but de rassembler les connaissances sur le canton. L’histoire est l’un des six thèmes traités. www.vs.ch/encyclo

Histoire de la Suisse Ce site propose un résumé de l’histoire de la Suisse ainsi qu’un traitement par chapitres autour de l’histoire ancienne et récente. Il est aussi possible de voyager au rythme de la chronologie, cependant toutes les périodes ne font pas l’objet d’un texte détaillé. http://histoire-suisse.geschichteschweiz.ch Médiathèque Valais Le site de la médiathèque propose une entrée par les collections valaisannes. Le Valais en recherches fait aussi l’objet de conférences réguliè-

( Résonances - Avril 2007

CREPA Le Centre régional d’Etudes des Populations alpines avait pour premier but de poursuivre les recherches historiques et généalogiques commencées dans la commune de Bagnes et de l’étendre dans les vallées d’Entremont et du Trient. Au fil du temps, ses missions se sont

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H istoire et civisme

étendues à des activités de documentation et de recherche en lien avec l’identité régionale des populations alpines. «A l’écoute de son village» est un projet mené en lien avec les écoles. www.crepa.ch

Quelques livres Institutions politiques suisses Cet ouvrage, conçu sous la forme d’un aide-mémoire, propose un panorama complet et accessible des institutions politiques de la Suisse. La Constitution, les droits politiques, la démocratie, le fédéralisme, la séparation des pouvoirs ou encore le rôle de l’Etat: une série de concepts a priori complexes, mais qui constituent un savoir indispensable pour comprendre la Suisse. Vincent Golay (textes), Mix et Remix (illustrations). Institutions politiques suisses. Lausanne: LEP, 2005. www.editionslep.ch Histoire du Valais Ce coffret en quatre tomes relate le passé du canton, depuis les premières traces de présence humaine jusqu’au seuil du troisième millénaire. Collectif. Histoire du Valais. Sion: Société d’histoire du Valais romand, 2002. www.shvr.ch

La référence zen’attitude du mois Sur le site de Coachcollege (pour un collège sans stress), les adolescents peuvent tester leur profil de motivation et de compréhension, mais surtout télécharger des petits outils pratiques d’aide à la gestion du temps. www.coachcollege.fr

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Education musicale

Claude-Eric Clavien

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C oncerts:

demandez le programme! sur des projets de centre ou projets communs tels que les concerts du Chœur des CO du Valais romand. Les élèves se réunissent pour répéter sur le temps de midi ou après les cours afin de partager leur intérêt commun pour la musique et le chant en exerçant un répertoire correspondant à leur sensibilité.

Les activités hors grille scolaire liées à la pratique de la musique au CO sont nombreuses: chœur, groupe instrumental, groupe de danse, cours d’instrument et de musique d’ensemble (Filière musique).... La plupart des enseignants en éducation musicale du secondaire 1 disposent d’une période hebdomadaire pour conduire les répétitions et organiser ces activités qui débouchent dans la majorité des cas

Ces différentes activités et divers projets ont également comme objectif la réalisation de supports d’enseignement pour le cours de musique (paroles, partitions, bandes son...) qui profitent à tous les élèves des cycles d’orientation: il est donc indispensable de continuer à encourager et à développer ces prolongements de ce cours avec l’appui et la volonté des autorités scolaires et politiques.

Jazz au CO Heureuse initiative des maîtres de musique des CO de Martigny (Ste-

Marie, Ste-Jeanne-Antide) et de Sion (Collines, St-Guérin) qui a réuni les chœurs, groupes de danse et acteurs de ces quatre CO et qui a débouché l’année scolaire dernière sur la réalisation d’un projet commun haut en couleurs et en émotions: «Jazz au CO». Les choristes ont été accompagnés par les musiciens du Val Big Band1, orchestre de jazz, afin de présenter ce projet aux élèves des CO concernés. Le point culminant de cette aventure musicale fut sans doute le concert public donné dans le cadre de la Fête cantonale de chant 2006 à Sion et qui s’inscrivait dans la soirée «Concert Jeunes» du vendredi 5 mai. Originalité du projet et dynamisme des 350 élèves du Chœur des CO du Valais romand ont séduit le nombreux public présent, nous rappelant, si besoin est, que la pratique du chant est encore d’actualité au niveau de ce degré.

En raccourci HarmoS

Information agricole

Deuxième lecture agendée

Réédition de publications

L'Assemblée plénière de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP) a procédé à une première lecture de l'«Accord intercantonal sur l'harmonisation de la scolarité obligatoire». Sur la base des résultats très positifs obtenus lors de la consultation, tous les éléments essentiels du projet de concordat se sont vus confirmés. La deuxième lecture et, selon toute vraisemblance, l'adoption de ce texte sont prévues lors de l'Assemblée plénière du 14 juin 2007. www.cdip.ch

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L’Agence d’information agricole romande (AGIR) vient de réactualiser trois de ses brochures. Il s’agit des publications sur l’itinéraire du lait, sur le cardon épineux genevois et sur l’endive. www.agirinfo.com

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Les objectifs principaux de ce projet peuvent se résumer ainsi: présenter le jazz aux adolescents, aborder un répertoire varié de chants et de danses (jazz, blues, rock, variété française, latino, soul, funk....), permettre aux élèves de travailler avec un orchestre de vingt musiciens, collaborer avec des élèves d’autres CO, présenter le projet aux camarades des CO concernés, réaliser un DVD du projet. Pour commander le DVD du projet «Jazz au CO», une seule adresse: http://web.mac.com/jeanmichelchappot/iWeb.

Projets 2006-2007 Demandez le programme: voici celui des divers concerts et spectacles mis sur pied cette année dans quelques CO et proposés par nos collègues (cf. tableau ci-dessous): Les autres CO organisent également des concerts et animations

y. 06 à Martign Spectacle 20 y-Crosier.

e Ga o: Christoph Crédit phot

musicales avec leur chœur, groupe instrumental, tout au long de l’année scolaire (concerts de Noël, de clôture, de remise de diplôme, de fin d’année...). Je profite de l’occasion pour encourager tous les collègues qui mettent leur disponibilité, leurs compétences et leur enthousiasme au service de leurs élèves: qu’ils en

Acteurs

soient vivement remerciés. Merci d’envoyer vos projets de concerts et spectacles aux animateurs: nous pourrons les intégrer au site de l’animation musicale. http://musique.ecolevs.ch

Note 1 www.valbigband.ch

CO

Projet

CO Ste-Marie

Comédie musicale

Chœur, solistes,

Vendredi 27 avril 07

Salle du Collège

CO Ste-Jeanne

«Starmania»

orchestre, danseurs

Samedi 28 avril 07

Ste-Marie, Martigny

CO Goubing

Spectacle «Années 80»

Chœur, solistes, orchestre, acteurs, danse

Jeudi 21 juin 07

Les Halles, Sierre

CO des Liddes

Comédie musicale «Histoire du roi Arthur»

Chœur, acteurs, danseurs

Mardi 8, mercredi 9 jeudi 10 mai 07

CO des Liddes, Sierre

CO Derborence

Comédie musicale

Chœur, orchestre jazz-rock, acteurs danseurs

Mercredi 20 juin 07

Salle polyvalente, Conthey

CO Monthey

Spectacle

Chœur, Big Band danseurs

Mercredi 20 juin 07 Jeudi 21 juin 07

Théâtre du Crochetan, Monthey

CO Savièse

Spectacle «10e anniversaire du chœur»

Chœur, solistes, acteurs

Vendredi 4 mai 07

Halle des fêtes, Savièse

CO Grône

Concert

Chœur, ensemble instrumental

Mercredi 16 mai 07

CO de Grône

CO Collombey

Spectacle

Chœur, solistes, danse

Mardi 15 mai 07

Salle A. Parchet, CO Vouvry

Jeudi 31 mai 07 Samedi 16 juin 07

Salle de gym, CO Collombey Salle de l'Aiglon, Aigle

Samedi 5 mai 07

Hérémence

CO Vouvry Concert - Amicale des chanteurs du Haut-Lac CO Hérens

Spectacle «Les 4 saisons» Festival Union chorale du Centre

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Chœur, solistes

Dates

Lieu

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(

Pistes pour évaluer

Education physique

l’éducation physique Depuis son apparition dans les programmes scolaires, l’éducation physique a beaucoup utilisé les références normatives. Il n’y a qu’à consulter nos souvenirs et surtout les différents anciens manuels d’EP pour retrouver ces grilles de résultats qui ont accompagné notre parcours de «gym»: grimper de perche, saut en longueur ou endurance, avec leurs tabelles et leurs classements.

Tous ces éléments se retrouvent dans le concept de la rosace des sens. En replaçant l’élève au centre de l’activité, l’EP nous pousse à évaluer différemment: chaque élève devrait donc avoir le droit d’être évalué régulièrement sur la progression de ses compétences. Il devrait savoir précisément le niveau atteint et ce qu’il doit encore entreprendre pour atteindre l’objectif fixé.

Le matériel est mis à disposition des élèves: celui-ci éveille souvent la motivation qui les incite à assembler et construire spontanément. Un accent particulier peut être provoqué par une consigne spécifique: il y a eu une inondation. Construisez des ponts et des passerelles (thème équilibre).

Pour le mettre en pratique, plusieurs pistes concrètes sont possibles:

Heureusement, la branche s’est adaptée et l’évaluation a suivi les changements sociaux et méthodologiques contemporains. Cela ne veut pas dire que ce mode de faire normatif basé sur la comparaison et les classements n’est plus à pratiquer. Il ne doit cependant pas être notre seule manière d’évaluer et de renseigner parents et autorités sur les savoir-être, les savoir-faire et les savoirs des élèves de nos classes.

1. Associer les élèves à la construction de projets (individuels ou collectifs) Plus l’élève va pouvoir donner du sens à ce qu’il entreprend, plus il va être acteur du projet. Ouvrons notre cadre de fonctionnement, associons-les à la planification, aidonsles à exprimer leurs difficultés, à déterminer les stratégies, à construire les critères de réussite… et à choisir les solutions qui leur sont les plus utiles.

Référence théorique: différencier (M3B1 p. 11) Exemple pratique: estimer ses capacités (M4B4 p. 15)

Favoriser l’évaluation avec des normes critériées L’éducation physique a modifié ses finalités (hygiène, santé et bienêtre) et ces dernières se sont enrichies de nouveaux objectifs: développer le plaisir de la pratique, mettre en place des projets personnels, collaborer, se lancer dans des défis personnels, améliorer la créativité.

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2. Différencier Souvent, les élèves en difficulté sont largués et découragés… et souvent aussi les plus doués ont l’impression de perdre leur temps. Aménageons pour chacun des moments où ils peuvent utiliser au maximum leurs possibilités ou prendre le temps d’apprendre à leur rythme.

Référence théorique: enseignement par projets (M4B7 p. 9 / M3B7 p. 12 / M2B7 p. 5) Exemple pratique: jouer et construire avec du matériel de fortune (M2B3 p. 7)

Les élèves courent dans un parcours connu (piste d’obstacle, circuit…) et mesurent leur temps. Ils indiquent le temps qu’ils aimeraient réaliser pour faire trois tours. Objectif: se rapprocher le plus possible du temps indiqué.

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Rappels théoriques

Selon Ernst & Bucher 2000 / M1B1 p.118 Manuel 1 * Brochure 1 * page 118

Evaluer consiste à comparer …

… et à renvoyer à un cadre de références

> un résultat obtenu par un élève par rapport à une norme à atteindre (cette norme s’applique à l’ensemble de la classe)

> Références normatives

> un résultat obtenu par rapport à des critères de compétences préalablement définis, explicités et connus de l’élève.

> Références critériées

3. Utiliser différentes entrées de la rosace des sens Certains élèves ont en horreur la compétition. Et souvent, nous les évaluons que dans ce domaine. Pourquoi ne pas également évaluer d’autres compétences comme la collaboration, la créativité et surtout la progression dans les différents domaines abordés.

5. Utiliser l’évaluation sommative à bon escient La note devrait apparaître seulement en fin de période quand la matière a été bien entraînée. Plusieurs tentatives de passage du test devraient être possibles. Et surtout, l’évaluation devrait être adaptée au niveau de progression de l’enfant. Référence théorique: évaluer (M2B1 p. 26-27 / M3B1 p. 19 / M4B1 p. 18-19)

Référence théorique: la rosace des sens (B1 de tous les manuels) Exemples pratiques: la dizaine (M3B5 p. 14) La dizaine individuellement: entrée par se sentir bien, expérimenter, le défi personnel La dizaine à deux: entrée par la collaboration, le défi face à un adversaire La dizaine par quatre: entrée par l’entraînement et la performance La dizaine à deux et sans mur: entrée par la créativité.

Référence théorique: évaluer (M2B1 p. 26-27 / M3B1 p. 19 / M4B1 p. 18-19) Exemples pratiques: à la fête foraine (M3B4 p. 24) Evaluation diagnostique: combien ai-je touché de cibles en 30’’ Evaluation formative: auto-évaluation de la précision / coévaluation de la technique de lancer / évaluation formative par le maître de la technique Evaluation sommative: test de technique / test de précision / test de progression.

Exemples pratiques: balle aux chasseurs en parallèle (M3B5 p. 29) Evaluer la technique (savoir-faire) Evaluer la capacité à tenir une tactique décidée par l’équipe (savoirfaire et savoir-être) Evaluer la connaissance du règlement (savoir) Evaluer le fair-play (savoir et savoirêtre).

Coordonnées des animateurs 4. Varier les formes d’évaluation Utiliser l’évaluation diagnostique pour situer le niveau d’entrée des élèves. Mettre en place des situations d’autoévaluation ou de coévaluation pour que les élèves puissent situer correctement le niveau atteint, qu’ils aient des repères. Utiliser régulièrement l’évaluation formative pendant les phases d’enseignement-apprentissage.

( Résonances - Avril 2007

Nathalie Nanchen: animatrice des arrondissements 4, 5 et 6 nathalie.nanchen@hepvs.ch Téléphone: 027 458 40 17 Gérard Schroeter: animateur des arrondissements 1, 2 et 3 gerard.schroeter@hepvs.ch Téléphone: 078 744 03 01 Joerg Ruffiner: animateur pour le Haut-Valais et pour les classes allemandes joerg.ruffiner@phvs.ch Téléphone: 027 924 11 61

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Cerner le sujet D’abord une évidence, il faut commencer par cerner le sujet, selon la technique de l’entonnoir, comme c’est le cas pour n’importe quelle investigation documentaire en bibliothèque. On commence par une thématique assez large mais pas trop, et ensuite, si le nombre de pages de résultats à consulter est excessif, on cible davantage.

à o utils

sur internet

Nadia Revaz

Se documenter sur internet, cela paraît simplissime avec les moteurs de recherche qui sont de plus en plus performants, pourtant il est fréquent d’entendre des personnes désorientées parce que ne trouvant pas ce qu’elles cherchent, et surtout déroutées par l’immensité de la médiathèque virtuelle à disposition. C’est juste parce qu’il faut un peu de méthode pour ne pas se perdre entre les liens, même si l’option «recherche avancée» (cf. illustration) - avec ses multiples fonctionnalités et les réglages des préférences - constitue une aide bien pratique. Voici donc un mélange de conseils pour débutants glanés sur la Toile, mais aussi d’astuces plus personnelles à force de recherches.

(

C hercher une information

Boîte

francophone (www.ariane6.com). Les réponses diffèrent quelque peu selon la méthode choisie, chaque moteur ayant ses sensibilités. A tester donc en fonction de ses attentes. Pour les visuels, il y a aussi www.kartoo.com qui présente les résultats sous forme de cartes et non de listes. Et si la recherche est très pointue, il est souvent pertinent de poursuivre l’exploration du côté des moteurs ou portails thématiques. Pour le domaine de l’éducation, on peut mentionner Spinoo au niveau français (www.spinoo.fr), educa.ch sur le plan suisse (www.educa.ch) ou Ntic (http://isef.ntic.org) avec son index des sites francophones.

Définir le type de document à trouver Pour se faciliter la tâche, il est plus simple de savoir au départ quel type de documents on souhaite trouver. Si c’est une image, mieux vaut directement passer par l’onglet spécifique des moteurs de recherche. A l’affût d’un article paru dans la presse suisse, allez voir du côté de Swissdox (www.swissdox.ch). Si vous surfez régulièrement sur un site d’informations (www.nouvelliste.ch

par exemple) et souhaitez en connaître directement les pages récemment actualisées et pas seulement les articles du jour, explorez les flux RSS (indiqué par les lettres RSS ou par une onde qui se propage, cf. illustration). Plusieurs navigateurs permettent de lire ces informations d’un coup d’œil depuis la barre d’adresse (Safari, depuis la version 2; Mozilla Firefox; Opera, depuis la version 7.5; Internet Explorer - depuis la version 7) sans avoir à consulter les différentes pages du site.

Choisir les mots-clés Avantage des moteurs de recherche, vous pouvez entrer plusieurs mots-clés, mais il convient de bien doser entre trop de critères et pas assez. Ainsi il est plus pertinent de taper motivation à l’école ou motivation scolaire si c’est votre sujet d’intérêt plutôt que motivation sans plus de précision ou à l’inverse motivation extrinsèque, car cela serait trop vague ou trop limitatif. Et si les résultats sont incomplets, pensez aux synonymes, surtout si un mot est polysémique. Eveiller le désir d’apprendre pourrait être une piste

Sites pour aller plus loin Opter pour le moteur de recherche adapté Il est difficile de conseiller un moteur de recherche tout terrain. Même si Google est devenu la référence (www.google.ch), on peut tout aussi bien passer par Altavista (http://ch-fr.altavista.com), Yahoo (www.yahoo.fr) ou via un métamoteur comme Ariane 6 au niveau

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Ecole de bibliothéconomie et des sciences de l’information: www.ebsi.umontreal.ca/jetrouve/internet/index.htm Guide pratique Educnet: www.educnet.education.fr/dossier/rechercher/memo.htm Les secrets de la recherche sur internet: www.rechercheinternet.ca Sur la notion de mot-clé et sa difficile application pédagogique: http://users.skynet.be/ameurant/francinfo/motcle/motcle.html Décryptage d’une adresse url: www.ebsi.umontreal.ca/jetrouve/internet/url.htm

Résonances - Avril 2007

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complémentaire intéressante dans ce cas. Séparez simplement vos mots par des espaces (motivation scolaire), le et étant devenu l’option par défaut (pour la valeur + ou and). Préférez les guillemets pour garder les mots associés (par exemple, «droits de l’enfant»). La troncature peut s’avérer utile pour remplacer un mot (institut de * et de documentation si vous ne connaissez qu’une partie du sigle IRDP).

Filtrer les réponses Le filtre langue s’avère utile lorsqu’un mot s’écrit de la même manière en anglais (sur www.google.ch cliquez sur rechercher dans les pages francophones). Et pour une recherche limitée aux sites suisses, filtrez par domaine (.ch dans «recherche avancée»). Si vous voulez savoir si un site précis contient le mot-clé demandé, indiquez l’adresse après l’insertion d’un deux-points (logiciels: www.educa.ch). Vous pouvez aussi passer via les moteurs de recherches internes qui sont de plus en plus généralisés.

Traiter de manière multiple les noms propres Dans le cas de la recherche à partir d’un nom propre, il s’agit de penser à mettre les guillemets et à inverser nom et prénom ainsi qu’à jouer avec les initiales pour le prénom. Ainsi, si vous souhaitez dénicher toutes les pages en ligne à propos d’André Giordan, faites quatre recherches: «André Giordan», «Giordan André», «A. Giordan» et «Gior-

( Résonances - Avril 2007

dan A.». La technique du + intermédiaire (André + Giordan) est moins efficace, car elle oriente vers tous les documents dans lesquels apparaissent le prénom André et le nom Giordan. Dans tous les cas, il s’agit de passer ensuite les résultats au crible des indices concordants, pour recaler les homonymes «parasites» à votre recherche.

Vérifier la validité des infos trouvées Bingo, vous avez trouvé ce que vous cherchez. Pas si sûr, car vous devez encore vous assurer de la fiabilité de la source. Le décryptage de l’adresse url (http://www - http://perso http://www—-.ch - . http://www—.fr, etc.) permet souvent de distinguer les sites les plus «sérieux» des autres, mais cela exige une certaine habitude du surf. Le site est-il un site de référence ou un site personnel (blog) ou publicitaire? Pour le savoir, quelques questions peuvent servir de guide. Le ton est-il celui d’une information ou d’une opi-

nion? La lecture de quelques lignes permet habituellement de se faire une idée. Quand le site a-t-il été mis à jour (indication qui se trouve généralement au bas de la page d’accueil)? En remontant à la source ou en croisant vos résultats, vous augmentez les garanties. A noter que l’esthétique (pro ou amateur) peut aussi être un indice. Encore un petit truc, si vous recherchez la date d’un événement ou l’orthographe d’un mot, vous pouvez retaper la réponse trouvée dans le moteur de recherche et voir le nombre de réponses. S’il est élevé, cela tend à confirmer la validité de l’info. Reste que la loi du nombre n’est pas systématiquement sans faille, étant donné qu’internet facilite la multicopie du meilleur et du pire.

Respecter les droits d’auteur C’est si simple de copier-coller que les droits d’auteur sont souvent bafoués. Principal conseil, toujours citer ses sources. Et pour en savoir plus sur les autorisations à obtenir en cas de diffusion d’extrait d’œuvres, allez sur le site www.grocedop.ch > ressources > droits d’auteur. Bonne recherche.

C ours: «Se documenter en bibliothèque» Objectifs mettre en évidence les méthodes de base pour la recherche documentaire connaître les outils disponibles pour une utilisation de la bibliothèque dans le cadre de l’enseignement et de la documentation pédagogique Public: enseignants Lundi 7 mai: 17 h 30-19 h 30: présentation de la Médiathèque Valais, la recherche documentaire, la documentation pédagogique. Lundi 14 mai: 17 h 30-19 h 30: exercices pratiques, visite de la Médiathèque Valais St-Maurice. Inscriptions jusqu’au 23 avril 2007 Catherine Widmann Amoos - Médiathèque Valais St-Maurice 024 486 11 89 - catherine.widmann-amoos@mediatheque.ch

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Classes à double niveau

Débat en France Mauvaise nouvelle pour les parents: les classes à double niveau (CP avec CE1 par exemple) ne seraient «jamais efficaces» sur le plan pédagogique, mais au contraire «néfastes» dans certaines conditions. C’est ce que conclut une étude menée par deux chercheurs de l’Institut de recherche sur l’éducation de Dijon. L’école d’antan à classe unique, comme dans le film documentaire Etre et avoir, serait donc loin d’être un modèle idéal d’enseignement. Or les classes élémentaires comptant plusieurs niveaux sont bien implantées en France. Le Monde (14.02)

Armer les enfants pour la vie

pour faire face aux différents choix qui s’offriront à eux, notamment en matière d’alcool et d’autres produits engendrant une dépendance. La Liberté (15.02)

Etude de l’UNICEF

Carences éducatives relevées Théoriquement, les enfants naissent tous égaux. Ça n’est pas le cas pratiquement, y compris dans les pays riches. L’Unicef, le fonds des Nations Unies pour l’enfance, a publié une étude comparative sur le bien-être des mineurs dans 21 pays riches. Résultat: mieux vaut grandir aux Pays-Bas qu’en Grande-Bretagne ou aux EtatsUnis. La Suisse occupe un honorable 6e rang. Elle le doit surtout à son confort matériel et aux bonnes relations que les mineurs entretiennent avec leurs parents et amis. En revanche, le rapport relève des carences en matière d’éducation et une tendance aux comportements à risque. 24 Heures (15.02)

Surdoués

Des enfants comme les autres? Les enfants précoces fascinent. On jalouse leurs talents, on envie leurs facilités, on suspecte leurs parents de les pousser à exceller. La plupart des surdoués ne sont pourtant pas des génies. Seul un pourcentage infinitésimal des enfants à haut potentiel le sont. L’enfant surdoué n’est pas plus intelligent, mais il raisonne

Clever Club L’ISPA (Institut suisse de prévention de l’alcoolisme et autres toxicomanies) a mis sur pied un programme de prévention destiné aux enfants du degré primaire. Bulle est la seule commune du canton de Fribourg où cet outil pédagogique est utilisé. Avec un grand succès. Chaque mardi, les sept enfants, scolarisés à l’école primaire de La Léchère à Bulle, se retrouvent le midi à l’accueil extrascolaire la Bulle d’air. Durant deux mois, ils abordent avec leur animatrice différents thèmes tels que la violence, la transgression, l’estime de soi ou l’amitié, sous forme de jeux et de petits sketches. Le but étant qu’ils soient suffisamment armés, à terme,

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L’école en Ouganda L'Ouganda lance une campagne d'éducation en faveur des enfants affectés par la guerre. UNICEF Ouganda et ses partenaires ont placé l'éducation sous le feu des projecteurs avec le lancement de leur campagne «Allez à l'école, retournez à l'école, restez à l'école». Elle a pour but d'aider 1,3 million d'enfants à recevoir un enseignement primaire dans les parties nord et nord-est du pays affectées par le conflit. Bien que la plus grande partie de l'Ouganda soit sortie de la guerre civile et du chaos économique depuis les années 80, le nord du pays reste plongé dans une crise humanitaire. Pas moins de 1,6 million de personnes déplacées par la violence vivent dans des camps. Les femmes et les enfants représentent 80% de la population déplacée. Ces 80% correspondent également à la triste proportion d'enfants âgés de 7 à 18 ans qui ne sont jamais allés à l'école, des filles dans leur majorité. Cette initiative vise à accélérer l'achèvement du cycle d'enseignement primaire tant par les filles que par les garçons. Unicef.org (15.02)

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D ’un numéro à l’autre

Revue

de presse

différemment. En effet, il semble que chez ces jeunes, le traitement de l’information soit particulier. Ils raisonnent plutôt en réseau que de façon linéaire: ils pensent par association, les idées sont liées entre elles. Très perfectionnistes, ils doutent beaucoup d’eux et connaissent parfaitement leurs failles. Leur réceptivité émotionnelle engendre des inquiétudes qui peuvent être très intenses. Des angoisses qui peuvent paraître irrationnelles. L’Hebdo (15.02)

Chiropraxie

Pour ne plus confondre «p» et «q» Une étude lausannoise montre que les soins chiropratiques pourraient avoir des effets bénéfiques sur la dyslexie. Guérir la dyslexie? N’importe quel logopédiste ou orthophoniste dira qu’actuellement, c’est impossible. Pourtant d’après le Dr Yannick Pauli, chiropraticien spécialisé en neurologie du développement et auteur de l’étude, les soins chiropratiques pourraient singulièrement aider les enfants dyslexiques. Sa recherche a évalué huit études et ses résultats présentent encore de nombreux conditionnels. Mais la première analyse faite en 2003 a montré des améliorations dans différents domaines pour chacun des enfants présentant ce handicap. Une deuxième étude, portant sur 60 enfants, vient de se terminer. Ses résultats seront publiés à la fin de l’année. 24 Heures (20.02)

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Le Web fait des ravages

Enseignement religieux

Des élèves en thérapie

Résultats d’un sondage

Effondrement des résultats scolaires, somnolence au fond de la classe, dénutrition, absentéisme, l’école genevoise s’inquiète des ravages causés par le Web et en arrive à préconiser une thérapie pour certains élèves qui sont devenus de véritables toxicomanes. Certains adolescents deviennent dépendants des jeux vidéo, des jeux en réseau sur le Net, et des chats qui n’en finissent plus. Le phénomène a pris de l’ampleur et touche maintenant des joueurs de plus en plus jeunes. Dans certains pays, des adolescents ont dû être hospitalisés après des semaines devant l’écran, sans sommeil et sans nourriture convenable. Tribune de Genève (21.02)

Un sondage semble donner raison à Malraux dont tout le monde connaît la célèbre phrase «Le XXIe siècle sera religieux (ou spirituel) ou ne sera pas». Si les pasteurs et curés regrettent de voir leurs églises moins fréquentées que par le passé, les Suisses répondent qu’ils sont de plus en plus «attirés» par la religion dans un sens très large. Cette enquête de société met par contre en évidence un petit «Röstigraben» sur le problème plus spécifique de l’enseignement. Les trois quarts des Suisses ou presque sont, en effet, pour maintenir le religieux à l’école. Mais ce pourcentage tombe à 55% si l’on n’interroge que les Romands alors qu’il frôle les 80% en Suisse alémanique. Lorsque l’on pose la question de savoir en quoi consiste cet enseignement religieux, les Suisses font preuve d’une grande ouverture d’esprit. Ils sont 80% à souhaiter que l’ensemble des religions soient abordées en classe. 24 Heures (23.02)

Lire

Un plaisir qui vient en… lisant Lire et écrire, ce sont les premières choses que l’on apprend à l’école et tous les enfants en sont ravis. Grâce à la lecture et à l’écriture, les écoliers deviennent autonomes. Alors pourquoi le plaisir de la lecture diminue-til avec l’âge? «Pour certains élèves, c’est la corvée!», constate une enseignante de français. «Ce n’est pas à la mode de lire parce que ça demande un effort, une certaine concentration, ça prend du temps et à l’adolescence, ils n’ont pas envie de ça.» C’est vrai que ce n’est pas un acte gratuit, car en plus de la lecture, il faut se plier aux objectifs: comprendre le texte, l’analyser, le décortiquer. La lecture c’est pour s’évader, pour se détendre. C’est se mettre dans la peau d’un personnage, vivre d’autres choses. Il y a aussi l’aspect du vocabulaire et de tout ce que l’on peut apprendre en marge de l’histoire. Certains l’ont compris et sont des mordus. 24 Heures (21.02)

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Devoirs en ligne

Comment ça marche Un groupe d’enseignants jurassiens joue un rôle pionnier dans le domaine des devoirs en ligne. Au fait, comment ça marche, ce truc-là? C’est le centre d’émulation du canton du Jura qui a eu cette chouette idée. En 2002 déjà, ils ont créé le site www.educlasse.ch, où on peut faire toutes sortes d’exercices. Mais depuis la rentrée, ils ont tout redessiné le site en 3D, et ça c’est vraiment classe. C’est pour tous les élèves du canton – de la première à la neuvième! – avec des degrés de difficultés différents, dans toutes les branches: géo, histoire, allemand, physique, etc. Pour les devoirs en ligne, depuis septembre dernier, ils sont à peu près 500 élèves à avoir choisi un avatar au moins une fois. Migros Magazine (26.02)

Santé

TAC: handicap invisible Le trouble d’acquisition de la coordination (TAC) constitue un handicap invisible pour de nombreux préadolescents. Cette affection complexe, qui se traduit par une difficulté à coordonner ses mouvements, toucherait 6 à 7% des enfants, des garçons pour les trois quarts, selon une étude américaine. Ce sont les activités motrices comme le bricolage, l’écriture, la gymnastique ou le fait de s’habiller qui posent problème aux enfants dyspraxiques. Les études les plus récentes penchent pour un dysfonctionnement neurologique. Au premier abord, on distingue rarement un enfant dyspraxique d’un autre qui ne l’est pas. A l’heure de l’orientation, ces enfants sont souvent dirigés vers les degrés scolaires les plus faibles, les destinant plutôt à des métiers manuels. Un paradoxe puisque c’est justement ce type d’activités qui leur cause des difficultés. L’Hebdo (1.03)

Plagiat

Proportions inquiétantes Avec internet, le phénomène du copier-coller explose dans les écoles et les universités. Désarmés face à l’habileté de leurs élèves, les profs en perdent leur latin. Quelques logiciels volent à leur rescousse. A problème informatique, remède informatique: actuellement plus de 25 programmes permettent de comparer le

contenu des travaux d’étudiants avec tout ce qu’abrite le web. Le principe est simple: l’élève fournit une version électronique de son travail; le logiciel en saisit le texte et scanne l’hypertoile pour y dénicher d’éventuels contenus semblables. Des outils utiles, mais pas miraculeux, puisque leurs performances restent discutables. Un conseiller en système d’information auprès du Service école et média (SEM) de Genève a été chargé par son canton de les comparer. Une fois les questions de langues et d’accessibilité prises en compte, il n’en a retenu que trois: Urkund, EVE 2.5 et compilatio.net. «Seul le dernier a donné des résultats satisfaisants», conclut-il. La Liberté (1.03)

Cycle d’orientation valaisan

Bientôt revu et corrigé Le conseiller d’Etat Claude Roch et le chef de l’enseignement Jean-François Lovey dévoilent les grands principes du futur cycle d’orientation prévu pour 2009. Le conseiller d’Etat désire redonner aux cycles d’orientation leur mission première: orienter. «Tous les directeurs de cycle sont unanimes. Ils veulent un vrai changement et non pas une nouvelle loi purement cosmétique.» Aujourd’hui, les deux principaux choix scolaires d’un élève ont souvent lieu à la fin de la 6e primaire et, pour ceux qui choisissent la voie gymnasiale, durant la première année du collège qui se termine avec 20% d’échecs. «Pour y parvenir, nous avons pour l’instant défini des principes clairs qu’il faut maintenant transformer en articles de loi», précise Jean-François Lovey. Ce dernier, comme Claude Roch, connaît les pièges du dossier: date du départ au collège, deux ou trois ans de CO obligatoires, études communes en première année ou encore place des langues à l’école obligatoire. Le Nouvelliste (2.03)

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ICT

Christian Mudry

communication» le 12 mai Francis Moret directeur du CTIE (Centre suisse des technologies de l’information dans l’enseignement), vous offrira outre les diverses conférences en allemand et en français 10 ateliers répartis en 4 axes.

Les ICT du Haut-Valais et du Valais romand, en collaboration avec l’AMES (Association des maîtres de l’enseignement spécialisé) et l’Office de l’enseignement spécialisé, vous invitent à une troisième journée sur les logiciels scolaires. Durant l’année 2003 nous vous avions déjà invités à vous pencher sur ce thème. Dans le magnifique cadre de Saint- Pierre-de-Clages, vous aviez pu expérimenter des créations pensées pour la plupart par des collègues de Suisse, de France et de Belgique. En avril 2005 nous avons abordé les problèmes liés à la lecture et à la discrimination sensorielle. Sur le site de la HEVS vous aviez été nombreux à découvrir les apports de l’informatique permettant une individualisation des apprentissages. Aujourd’hui nous vous proposons des ateliers sur le thème «Ecole et communication». Notre objectif est de vous permettre de découvrir des supports et leurs usages pour les différentes formes de communication offertes par l’informatique et plus précisément l’internet. Sous l’égide de la HEP-Vs, cette journée, qui sera ouverte par Monsieur

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J ournée «Ecole et Le premier, communiquer pour échanger met en scène l’univers des plates-formes collaboratives et leurs utilisations dans la pratique scolaire. Celles-ci permettent un décloisonnement tant au niveau de l’espace que du temps. Elles favorisent entre autres des échanges au-delà des 4 murs de la classe et en dehors des heures strictes du temps scolaire. De nouvelles relations s’établissent à distance entre les acteurs de la classe et entre le maître et les parents. Signalons encore que, par ses fonctions d’archivage, la plate-

forme collaborative permet un partage efficace de documents et d’informations. Le second, communiquer pour commenter, invite aux échanges. Le site scolaire ou le site d’une classe permettait aux parents de prendre connaissance de la vie de l’école et des réalisations de leur enfant. Mais les informations et la communication liées à un site d’école restaient à sens unique. De là tout l’intérêt d’un blog: permettre, en plus d’informations relatives à l’école, un échange avec les autres acteurs: parents, collègues, institutions. Leur usage sulfureux et parfois débridé ne doit pas nous faire oublier qu’ils sont un outil intéressant et facile d’accès, deux avantages prépondérants dans notre pratique quotidienne.

R enseignements pratiques Titre: Ecole et communication. Objectif de la journée: Permettre aux enseignants de découvrir au travers d’ateliers des supports et leurs usages pour différentes formes de communication liées à l’internet et aux outils multimédia. Lieu et date: HEVs à Sion (ancienne école normale des garçons), le samedi 12 mai 2007. Inscriptions à la journée, aux ateliers et aux repas: En quelques clics sur notre site internet dès les premiers jours d’avril. Sur la page des écoles valaisannes vous trouverez tous les renseignements vous permettant une inscription rapide: www.ecolevs.ch. Participants: Nous avons la chance de pouvoir organiser cette journée avec les ICT du Haut-Valais. Certains ateliers seront donc en allemand. La plupart seront bilingues et serviront peut-être de point de rencontre entre les différentes façons d’envisager l’introduction des ICT dans notre quotidien. Le repas: Il vous sera possible de manger sur place. N’oubliez donc pas de le mentionner lors de votre inscription.

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Le troisième axe, communiquer pour construire, parcourt l’univers du web 2.0. Ils se nomment MySpace, Flicker, YouTube ou Wikipedia. Symboles de l’internet participatif, ces sites s’imposent aujourd’hui comme les modèles de l’Internet de demain. Leur succès s’explique notamment par le besoin des internautes de partager les connaissances et de créer de nouveaux réseaux de communication. Comme pour nos deux premiers axes, communiquer pour construire vous propose des outils passionnants au niveau de la classe. Faciles à mettre en route, ils vous aident dans vos projets ou simplement dans vos recherches de documents. Le quatrième axe, enseignement spécialisé et communication, s’occupe d’ergonomie, d’interface et de l’accès aux outils informatiques. Nous avons choisi cet angle d’approche pour offrir aux enseignants des possibilités réelles d’utilisation dans les cas les plus problématiques.

Une journée aux multiples facettes Monsieur Francis Moret, directeur du CTIE, ouvrira la journée et la clôturera. Il nous a en effet paru essentiel qu’un véritable spécialiste du thème prenne la parole en premier pour cadrer et synthétiser le contenu de notre voyage. Pas moins de 4 conféren-

ces vous sont proposées (deux en langue allemande et 2 en langue française). Elles vous parleront du thème de la journée pour les deux conférences du matin et des blogs pour celles de l’après-midi. Donner une place centrale au thème des blogs dans une telle journée nous paraît naturel tant leur utilisation est aisée et commune pour vos élèves. Le voyage que nous vous proposons vous emmènera dans le monde des plates-formes collaboratives. Elles se nomment Educanet2 (elle est officielle dans notre canton et beaucoup d’entre vous la pratiquent déjà), SPIPEVA destinée à l’école obligatoire comme au secondaire 2 ou ZwookEdu dont les maîtres mots sont «facilité d’utilisation, sécurité et rapidité». Poursuivons notre balade avec deux sites remarquables. Le premier, en allemand, vous propose l’aventure d’une classe primaire de Liestal au travers d’un journal virtuel. L’idée de l’animateur est de vous encourager à mener un projet de ce genre. Le second site est un site français, celui de la classe de Lakanal. L’enseignant qui l’a créé vous parlera en particulier de sa fonction de communication avec les parents.

de ses possibilités et des avantages qu’il offre à ses utilisateurs scolaires. Monsieur Dominik Borter, enseignant primaire à Tourtemagne, vous fera part de son expérience au quotidien avec le tableau blanc. Nous n’avons pas oublié l’enseignement spécialisé et vous proposons trois ateliers. Le premier est intitulé «Au-delà du handicap, communiquer» et porte comme sous-titre «Quelle interface pour dynamiser la communication entre l’élève dont la parole est déficitaire et son entourage?» Le second atelier vous parlera d’ergonomie et le troisième du logiciel ANI… Paint bien connu dans l’enseignement spécialisé. Vous avez peut-être des questions quant à cette journée, laissez-les aux adresses suivantes: christian.mudry@hepvs.ch ou serge.rappaz@hepvs.ch.

Le tableau blanc n’est pas l’anti tableau noir, mais bien un autre «tableau noir», un tableau multimédia. Dans cet atelier bilingue, vous pourrez avoir un aperçu

GESTCLASSE 2006-2007 La version de Gestclasse datée du 9.08.2006 comporte malheureusement quelques bugs importants. Vous trouverez sur le site http://gestclasse.ecolevs.ch (rubrique FORUM) toutes les explications qui vous permettront de corriger ces erreurs. Degrés concernés

Document

Erreurs constatées

Sujet du Forum

4P et 6P

Page de saisie des notes d'examens

La formule de calcul de la moyenne des examens annuels est erronée.

5

Tous

Bulletin intermédiaire du 2e semestre

La moyenne de français, dans le bulletin intermédiaire du 2e semestre, est erronée.

6

Tous

Affichage de toutes les notes d'un élève

L'affichage de toutes les notes d'un élève au second semestre ne se fait pas correctement. Cette erreur n'a aucune autre incidence dans le programme. Si vous n'utilisez pas cette page, n'en tenez pas compte.

7

5P

Livrets scolaires

Sur la page des livrets scolaires de 5P, les moyennes annuelles de chaque branche sont erronées.

8

En cas de difficulté: Georges Jacquemettaz / geojac@bluewin.ch

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Une fois n’est pas coutume. En lieu et place d’un article de fond, je vous relate ce mois-ci en style télégraphique les dernières informations pratiques concernant notre Caisse. Quand les choses bougent vite, il convient de s’adapter…

sainissement indispensables qui devaient être prises, il offre une plus grande flexibilité aux assurés actifs arrivant en fin de carrière (possibilité de retraite partielle, compte de retraite anticipée) et élargit également le catalogue des prestations fournies.

Entrée en vigueur du nouveau règlement de la Caisse En date du 7 février 2007, le Conseil d’Etat a adopté le règlement de base de la Caisse avec entrée en vigueur rétroactive au 1er janvier 2007. Ce règlement, découlant de la nouvelle loi cantonale sur les institutions étatiques de prévoyance, a donc remplacé les statuts 2000 et leurs 5 avenants. Il fera l’objet d’une présentation lors de la prochaine Assemblée des délégués, puis sera distribué à tous les assurés et bénéficiaires de rentes de la Caisse. Certaines associations d’enseignants ont déjà organisé des séances de présentation des principaux points du nouveau règlement à leurs délégués. Par ailleurs, la page de garde du site internet de la Caisse vous permet également d’en prendre connaissance. Mis à part les mesures d’as-

Patrice Vernier

se fera tout prochainement, de telle sorte que la nouvelle version verra le jour dans le courant du mois d’août. D’ici là, nous vous demandons un peu de patience si vous consultez nos pages. Certaines demandes risquent de ne pas trouver de réponses et afficheront le message qu’elles se trouvent momentanément en chantier.

Recapitalisation de la Caisse

Site internet de la Caisse Ces nouvelles modifications vont nécessiter une importante mise à jour du site internet de notre Caisse. Celui-ci fera donc l’objet d’une nouvelle analyse conceptuelle. La Direction profitera également de ces adaptations pour le relooker (maintien toutefois de la trame de fond) et introduira un nouveau module de simulation simple de calcul de rente. Ce travail

En raccourci Violence des jeunes

Inutile guerre des chiffres La violence n’est pas un problème propre aux jeunes ou aux étrangers. Elle est par contre essentiellement masculine et omniprésente dans notre société; c’est un problème à prendre au sérieux. On assiste pourtant actuellement à des batailles de chiffres stériles qui supplantent les véritables débats et n’apportent aucune solution. La Commission fédérale pour l’enfance et la jeunesse (CFEJ) plaide en faveur d’une approche différenciée et plurielle de la violence des jeunes. Diabolisation ou banalisation sont des recettes simplistes et insatisfaisantes. www.ekkj.ch

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(

D iverses informations

CRPE

La Caisse a été recapitalisée à hauteur de CHF 341 millions entre le 21 février et le 7 mars dernier et ceci dans des marchés financiers très difficiles. Le Comité de la Caisse a décidé dans ses séances de janvier et février de suivre une stratégie d’investissement planifiée et contrôlée prévoyant une répartition de ces investissements échelonnée sur trois trimestres. Cette approche, prudente et disciplinée, facilitera la mise en place de la nouvelle structure et permettra également d’éviter de devoir prendre des paris aléatoires sur l’évolution future des marchés boursiers. Un travail considérable a été réalisé par la Commission de placement et le Comité de la Caisse dans ce domaine afin de mettre en place les structures nécessaires garantes d’obtenir à long terme des rendements satisfaisants pour améliorer le degré de couverture de la Caisse. Ces réflexions se sont concentrées sur le long terme, aux dépens d’un objectif à court terme difficilement atteignable. Compte tenu de la nouvelle stratégie de placement retenue par les organes dirigeants de la Caisse, davantage orientée sur des investissements en actions, je reste très confiant quant à l’évolution de nos résultats financiers à long terme, et ce malgré les niveaux élevés des marchés aujourd’hui.

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Le nouvel âge ordinaire de retraite est donc de 62 ans. Ce changement aura donc une incidence sur votre prochain certificat d’assurance. Celui-ci affichera dorénavant vos prestations à l’âge de 62 ans et non plus comme précédemment à 60 et 65 ans. Le document annuel CRPEINFO, envoyé en annexe au certificat de prévoyance, apportera quelques explications supplémentaires relatives aux principaux changements intervenus sur le certificat. Ces documents vous parviendront dans le courant du mois de mai.

Changement de présidence au Comité de la CRPE Le Conseil d’Etat, sur proposition du DECS, a désigné Mme Helga Koppenburg Emery pour le représenter au sein du Comité de la CRPE. Elle assumera en outre la présidence dudit Comité dès le 1er mars 2007. Elle succède à Me Jacques-André Schneider, dont le Gouvernement a agréé la démission avec vive reconnaissance pour les éminents services rendus pendant son mandat présidentiel de quatre ans. Me Schneider entend se consacrer à la rédaction d’un important ouvrage sur la prévoyance professionnelle. Mme Koppenburg est, depuis 2001, actuaire-conseil indépendante, membre de Swiss Network Senior Experts (SNSE). Au terme de ses études universitaires en philologie anglaise et française ainsi qu’en sciences actuarielles, elle a obtenu le diplôme fédéral d’experte en assurances de pension, actuaire ASA (Association Suisse des Actuaires). Elle a mené une carrière de cadre supérieur dans de grandes sociétés de conseil pour caisses et institutions de prévoyance. Membre pendant dix ans de la Commission fédérale AVS/AI, elle est régulièrement invitée comme experte par les Commissions de sécurité sociale du Conseil national et du Conseil des Etats en matière de révision AVS et LPP.

( Résonances - Avril 2007

A vos agendas 19 avril 2007 Jeudi des Musées Corinne Charles, docteur en histoire de l’art et chargée de recherches, et Claude Veuillet, conservateurrestaurateur dans le domaine du bois, présentent, dans le cadre des Jeudi des Musées, les coffres romans de Valère qui est l’ensemble le plus ancien d’Europe. La conférence a lieu à 20 h 15 à la Grange-àl’Evêque à Sion. www.musees-valais.ch, www.mediatheque.ch Du 2 au 6 mai Salon du livre + expo lecture Le prochain Salon international du livre et de la presse aura lieu à Genève du mercredi 2 au dimanche 6 mai 2007. Vous pourrez y découvrir l’exposition Habiter la lecture,

conçue par la même équipe qui avait imaginé Le Jardin de l’orthographe, à savoir l’Association fribourgeoise «Semaines de la lecture». Une référence pour ceux qui avaient déambulé dans ce Jardin cet automne à la Médiathèque Valais St-Maurice. www.salondulivre.ch

Jusqu’au 30 septembre Samivel La fondation du Château de St-Maurice, en collaboration avec le

Mémento

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Certificat de prévoyance

péd agogiq ue

Musée d’ethnographie de Genève, présente l’univers artistique de Samivel (1907-1992), illustrateur, écrivain, cinéaste et alpiniste français. L’exposition est visible au Château de St-Maurice jusqu’au 30 septembre 2007 tous les jours de 13 h à 18 h, sauf le lundi. www.expochateau.ch Jusqu’au 2 décembre Expo des dessins d’Albertine Le Musée Alexis Forel à Morges présente quatre nouvelles expositions temporaires. Parmi celles-ci, «Albertine, Marta, Zinzouin et les autres» où l’illustratrice genevoise propose au public les gouaches originales de ses livres jeunesse publiés aux éditions La Joie de lire. www.museeforel.ch

En raccourci SPVal

Nouveau président L’assemblée des délégués de la Société pédagogique valaisanne a élu à la présidence M. Didier Jacquier, enseignant à Vernayaz, en remplacement de Jean-Claude Savoy, président durant 8 ans. Didier Jacquier prendra officiellement ses fonctions à la rentrée scolaire 2007/2008. www.spval.ch

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SFT

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P yramide des âges

Le chiffre du mois

du personnel enseignant

La connaissance de la structure démographique du corps enseignant fait partie des outils utiles au pilotage du système de formation. Elle permet d’anticiper les besoins futurs d’enseignants (classes d’âge les plus élevées) et montre aussi la dynamique de renouvellement des enseignants (classes d’âge les moins élevées). La répartition par classes d’âge des enseignants du Valais romand en 2006/07 révèle une meilleure distribution au secondaire I qu’au primaire où les 46-50 ans dominent largement (21,1%), tandis qu’au secondaire I, les 51-55 ans sont pratiquement aussi nombreux que les 31-35 ans, classe d’âge la plus importante. Même si l’âge moyen des enseignants de la scolarité obligatoire s’établit à 42 ans, ce qui correspond à la moyenne suisse , ce seront 26,8% des enseignants des écoles enfantines et primaires et 28,5% des enseignants du secondaire I du Valais romand âgés de 51 ans et plus qui quitteront l’enseignement dans un horizon de dix à quinze ans.

Pyramide des âges du personnel enseignant des écoles enfantines et primaires et du secondaire I du Valais romand, 2006/07.

Note 1 Office fédéral de la statistique, 2006, Corps enseignant 2004/05, Neuchâtel.

Source: SFT/URD.

En raccourci Enfants dans les pays riches

Sixième place pour la Suisse Au cours de ces dernières années, la pauvreté des familles s'est accrue dans les pays industrialisés et le bien-être général des enfants et des jeunes s'est détérioré. En publiant le «Bilan n° 7» établi par le Centre de recherche Innocenti, le Fonds

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des Nations Unies pour l'enfance donne pour la première fois un aperçu de la situation des enfants dans les pays de l'OCDE. Sur l'échelle des pays les plus favorables aux enfants, la Suisse occupe la sixième place; certaines améliorations seraient toutefois nécessaires dans le domaine de la formation. www.unicef-icdc.org

Résonances - Avril 2007

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Livres

Enseigner le français

thèmes: le système éducatif, l’enfant et les apprentissages, les modèles et méthodes pédagogiques, les pratiques professionnelles, les médias et technologies, les grands noms de l’histoire de la pédagogie.

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La sélection du mois

Les salades faciles à réussir

Dictionnaire de pédagogie. 120 notions-clés. Paris: Nathan, 2006.

Pédagogie et éducation familiale

La collection «Perspectives en éducation et formation» des éditions de boeck propose un ouvrage collectif sur le cas du français en tant qu’objet enseigné. Les différents contributeurs de l’ouvrage (dont notamment Joaquim Dolz, Roland Goigoux, Yves Reuter, Bernard Schneuwly, Thérèse Thévenaz-Christen et Martine Wirthner) présentent les approches contrastées des processus d’enseignement et d’apprentissage des activités langagières. Ils observent, décrivent et analysent comment ces activités (lire, écrire, écouter et parler) s’enseignent. Ils montrent comment ces objets d’enseignement sont dynamiquement transformés dans l’interaction entre enseignant et élève. Bernard Schneuwly, Thérèse Thévenaz-Christen (sous la direction). Analyses des objets enseignés. Le cas du français. Bruxelles: de boeck, 2007.

Dictionnaire de pédagogie Le dictionnaire de pédagogie rassemble plus de 100 notionsclés réparties en 6 grands

( Résonances - Avril 2007

L’ouvrage de Daniel Gayet, qui s’adresse prioritairement aux étudiants et aux chercheurs, s’interroge sur les conditions d’une approche scientifique des faits éducatifs en s’attachant plus particulièrement à la pédagogie, à l’éducation familiale et à leurs différences ainsi qu’à leurs rapports. Les concepts interrogés sont notamment la compétence, la dissonance éducative, la responsabilité, l’autorité et le contrôle. Daniel Gayet. Pédagogie et éducation familiale. Concepts et perspectives en science humaine. Paris: L’Harmattan, 2006.

Apprentissages et enseignement Comment les enfants apprennent-ils à écrire? Quelles sont les méthodes pédagogiques favorisant la compréhension en lecture? Comment produit-on l’orthographe des mots? Quel est le rôle du langage dans l’acquisition des connaissances arithmétiques? Quels sont les différents types de motivation scolaire, quelles sont leurs origines et leurs conséquences sur l’apprentissage? Faire comprendre comment les élèves apprennent et comment les enseignants enseignent, quels sont les processus qu’ils mettent en œuvre, tel est l’objectif de l’ouvrage Apprentissages et enseignement, co-écrit par une trentaine de chercheurs et enseignants-chercheurs et qui complète Comprendre les apprentissages. Philippe Dessus et Edouard Gentaz. Apprentissages et enseignement. Sciences cognitives et éducation. Paris: Dunod, 2006.

Après les 15 recettes de Geoffroy faciles à réussir, voici les deux nouveaux titres de la collection, à savoir Les salades et Sur le pouce. Cette nouvelle collection est avant tout destinée aux enfants qui souhaitent mettre la main à la pâte. 15 recettes de Geoffroy. Les salades faciles à réussir. Lonay: NK éditions, 2006.

Virus Et si l’on débarrassait le village de tous ses chats errants: du plus gentil au plus méchant? Gaspard et sa grand-mère, heureusement, ont leur avis sur la question… Dans ce court récit où les chats semblent être les spectateurs des travers des hommes, Valérie Dayre dresse le portrait d’un village querelleur haut en couleur.

Valérie Dayre. Virus. Genève: La Joie de lire, 2007.

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I mage de soi, motivation et

Réflexion

valorisation dans la classe1 Que l’on nous permette d’être réductionnistes et d’affirmer que tout l’art d’enseigner consiste à persuader les élèves de s’investir affectivement dans le processus des apprentissages demandés par l’école. Or on sait, ou l’on devrait savoir, que l’on ne s’investit jamais si l’on anticipe l’échec. En effet, tout être vivant, depuis son plus jeune âge jusque tard dans sa vie, poursuit sans relâche un projet fondamental: se construire une bonne image de soi, image incompatible avec des échecs répétés. Dans ce but, il cherche à évoluer dans des situations valorisantes où son propre jugement, ainsi que, dans une moindre mesure, le jugement des autres, lui dit qu’il n’est pas nul. Toute réussite obtenue après un effort jugé raisonnable par le sujet est valorisante. En revanche, rien n’est plus démotivant que des efforts raisonnables qui aboutissent à des échecs. Un bon élève est celui qui valorise le maître et un bon maître est celui qui sait valoriser chacun de ses élèves. Un enfant, lorsqu’il devient élève, a le désir de s’adapter à l’école car s’adapter à son environnement fait partie des besoins vitaux de tout être vivant. Il veut être un bon élève et, petit à petit, il découvre, en se basant surtout sur les réactions du maître, ce que cela veut dire. En effet la personnalité de l’enseignant joue un rôle essentiel, positif ou négatif. Les enseignants, comme tous les hommes, ont leurs faiblesses, la plus dangereuse étant, à notre avis, leur besoin de contrôle et de domination. Il est bien évident que la tâche de l’enseignant est très délicate car, dans tout groupe d’êtres vivants, il

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existe des dominants et des dominables. Chacun doit trouver sa place dans ce jeu subtil de relation et de pouvoir, en évitant le piège du mépris et de l’humiliation. L’enseignant doit être vigilant et négocier en permanence avec ses élèves. Les besoins narcissiques, le désir d’être reconnu et respecté tant chez l’enseignant que chez l’élève sont une source perpétuelle de conflits. Si cette négociation réussit, l’ambiance ainsi créée, dans la classe, est propice aux processus d’apprentissage et ouvre la porte à l’activité de l’élève. Mais que signifie être un élève actif? Un enfant par nature est actif. Dès sa naissance, il explore le monde qui l’entoure. Il apprend à parler, à se promener sans se perdre dans son village, à communiquer avec les adultes et les autres enfants. Lorsque l’enfant devient élève, la société, par l’intermédiaire de l’enseignant, s’immisce dans le projet naturel de l’enfant de construire son savoir et lui propose, de manière assez impérative, un projet pouvant comporter d’importantes différences par rapport au sien. L’école est un milieu nouveau avec des demandes et des exigences nouvelles. Il faut s’y adapter, il faut s’en protéger, il faut apprendre à négocier, à manœuvrer. Il faut apprendre à lire, à écrire, à calculer. Il faut apprendre à être bon élève, comme plus tard bon citoyen. Un bon élève est un élève actif, c’est-à-dire un élève qui sait

conformer sa manière d’être actif à celle acceptée par l’enseignant. En outre, il sait s’approprier les projets proposés par son enseignant et se donne comme tâche de les réaliser. Et c’est alors que commence la négociation entre l’enseignant et chacun de ses élèves. Lorsqu’un enseignant propose une tâche à ses élèves, par exemple dessiner une tortue, un escargot ou les chemins du village où ils habitent, les enfants adoptent des attitudes diverses, allant d’une exécution sommaire et expéditive à une élaboration riche et créative. S’il s’agit d’un problème d’apprentissage, par exemple celui de l’algorithme de l’addition ou des tables de multiplication, on peut observer des élèves qui préfèrent apprendre mécaniquement, alors que d’autres veulent comprendre la logique sous-jacente, même à un niveau très rudimentaire. Mais toute recherche de compréhension demande du temps et un certain recueillement, quelquefois perçu par le maître comme de la passivité. Ce que l’enseignant apprécie le plus, parce qu’interprété comme une participation active, témoignant d’une bonne motivation, est l’attitude qui consiste à explorer, tâtonner, poser des questions, faire quelque chose que l’on puisse observer de l’extérieur. Pourtant, l’activité observable n’est pas toujours la plus intéressante, comme l’a fait remarquer une fille de cinq ans à son enseignante. Un jour, dans une deuxième enfantine,

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l’enseignante demande aux enfants de dessiner le village. Tous se jettent sur la feuille et dessinent surtout des maisons, grandes et petites, avec quelques rudiments de chemins. La fillette reste silencieuse. Elle ne dessine pas. «Qu’est-ce qui se passe?», demande la maîtresse légèrement inquiète. La petite met les deux index sur ses tempes qu’elle effleure en tournant ses doigts trois ou quatre fois: «Il faut d’abord que ça se passe là-dedans», dit-elle, rappelant ainsi à la maîtresse que l’activité la plus importante est mentale et non observable.

La motivation et la difficulté Revenons sur la notion de motivation. La motivation est quelque chose qui nous pousse à faire, à entreprendre, à réaliser. Mais nous n’acceptons d’être poussés que si nous anticipons une réussite en fournissant un effort ressenti comme raisonnable. C’est-à-dire qu’en fin de compte, le bilan sera valorisant et notre image de soi visà-vis de nous-mêmes et des autres n’aura pas à souffrir mais au contraire sera rehaussée. Lorsque nous anticipons que la tâche est à notre niveau, que nous avons donc de bonnes chances de réussir sans fournir un effort que nous jugeons exagéré, alors nous acceptons volontiers d’effectuer la tâche. On nous caractérise alors comme étant motivés. Lorsqu’on propose à un enfant ou à un adolescent une tâche, un problème, un exercice ou un jeu, trois cas de figue peuvent se présenter:

l es aut eures

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la proposition est facile, la proposition est difficile, la proposition n’est ni facile ni difficile, elle est d’une difficulté que l’on peut appeler optimale. En fait, une tâche se situe quelque part sur une échelle continue, allant du très facile au très difficile. Si nous avons divisé l’échelle en trois parties, c’est pour simplifier l’exposé et laisser au lecteur le soin d’apporter les nuances qu’il souhaite. Dans le cas où le sujet trouverait la tâche très facile, il perd vite de l’intérêt. On dirait que parce que la tâche ou le problème ne lui résiste pas, tout plaisir disparaît. La victoire est trop facile. Dans le deuxième cas, le travail demandé est grand et la réussite non assurée. A l’élève qui a pris le risque d’entreprendre une tâche difficile, mais qui aboutit à un résultat non satisfaisant et incorrect, ne serait-ce pas plus encourageant de dire «c’est presque juste», plutôt que «c’est faux», phrase trop habituelle et souvent blessante? Comme personne n’aime l’échec, vécu comme humiliant, et encore moins l’effort consenti en pure perte, chacun aura tendance à éviter par crainte ce genre d’exercices trop difficiles. A l’élève qui se cabre devant une telle tâche, ne vaudrait-il pas mieux dire: «Oui, c’est difficile, viens, on va faire ensemble», plutôt que l’habituel: «Fais un petit effort»?

Androula Christofidès-Henriques a étudié la pédagogie et la psychologie à Lausanne et à Genève. Collaboratrice de Jean Piaget pendant 18 ans, elle a enseigné durant de nombreuses années à l’Université de Genève. Ses travaux sont principalement centrés sur les difficultés d’apprentissage des mathématiques. Nadine Giauque est formatrice à la HEP. Elle donne des formations en lien avec les difficultés d’apprentissage en mathématiques et avec des notions liées à la pédagogie institutionnelle. Elle a étudié la psychologie à l’Université de Genève. Elle a été assistante d’Androula ChristofidèsHenriqes et collabore avec elle depuis de nombreuses années.

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Car encourager les élèves en leur demandant de faire un petit effort supplémentaire, ne serait justifié que pour autant que l’effort de l’élève soit réellement insuffisant. Mais comme personne de l’extérieur ne peut juger l’effort fourni par quelqu’un d’autre, nous avons de grandes chances de nous tromper. Si l’on veut stimuler, encourager, motiver l’enfant ou l’adolescent, la stratégie la plus payante serait celle qui consiste à diminuer l’effort et à améliorer le résultat… Proposition digne de réflexion, car elle touche à une conception ou à une philosophie de la vie qui considère l’effort, la peine, la douleur, la punition, etc. pour ainsi dire comme des vertus ou des obligations morales. Dans le même ordre d’idée, la joie, le plaisir, l’image positive de soi sont considérés comme sources de dangers moraux. Pourtant qui nous dit que l’homme est né masochiste?

Pour poursuivre la réflexion Androula Christofidès-Henriques. L’arithmétique apprivoisée. Lausanne: Centre de Ressources Pédagogiques de la HEP-VD, 2003. Androula Christofidès-Henriques. Jouer et comprendre. Lausanne: Editions des Sentiers, 1998. Androula Christofidès-Henriques. Aspects de la théorie piagétienne et pédagogie. Sion: Office de Recherche et de Documentation Pédagogiques, 1996. J.-M. Dolle. Au-delà de Freud et Piaget: jalons pour de nouvelles perspectives en psychologie. Toulouse: Privat, 1987. Jean-Jacques Ducret. Jean Piaget: Savant et Philosophe. Genève: Droz, (2 vol.), 1984. H.G. Furth. Knowledge as desire. NewYork: Columbia University Press, 1987. J. Montangero, D. Maurice-Naville. Piaget ou l’intelligence en marche: Aperçu chronologique et vocabulaire. Liège: Mardaga, 1994.

Note 1 Cet article a été publié dans Prismes, revue pédagogique de la HEP, n°3, novembre 2005.

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U ne adresse educanet

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pour tous les enseignants! De l'école enfantine au secondaire du 2e degré (y. c. professionnel), cette adresse e-mail sera le canal d'information officiel pour le Département.

Considérant que le courrier électronique fait aujourd’hui partie du monde professionnel et dans le but de faciliter la communication entre le Département et les enseignants, le chef du Département de l’éducation, de la culture et du sport (DECS) a décidé, après évaluation de plusieurs systèmes de messagerie, de mettre à disposition de tous les enseignants valaisans une boîte aux lettres électronique avec une adresse du type prenom.nom@vs.educanet2.ch. Cette décision vise également à promouvoir l’utilisation du serveur suisse de l’éducation (www.educa.ch) à des fins pédagogiques pour tout ce qui touche à la communication et les échanges entre les divers partenaires de l’école (DECS, enseignants, groupes de travail, commissions diverses,…). Ce serveur existe depuis 2001. Il est géré et financé conjointement par la Confédération (OFFT), par le SER et les cantons (CDIP).

l’école valaisanne. Avec une seule et unique adresse, l’enseignant est affranchi des problèmes liés au lieu de domicile et aux lieux d’enseignement. Pour les personnes rattachées à différents établissements scolaires, l’adresse e-mail est toujours la même et il n’y a qu’un seul compte à gérer. Les différents moyens nécessaires à la mise en œuvre de ce projet ont été définis et les travaux de réalisation sont en cours. Des informations détaillées vous seront adressées prochainement par courrier postal et de futurs articles de Résonances y seront consacrés. Département de l’éducation de la culture et du sport (DECS)

En raccourci Gymnasium Helveticum

ECG en pleine mutation Gymnasium Helveticum consacre son édition 2/07 aux écoles de culture générale en pleine mutation. Eddy Beney, directeur de l’école de culture générale et de commerce de Sierre à partir de 2002 et président de la Conférence suisse des directrices et directeurs d’Ecoles de culture générale depuis l’an passé, apporte son éclairage sur la thématique. www.vsg-sspes.ch

E valuation de l’allemand en 5P Allemand à l’école primaire Introduction de l’évaluation chiffrée en 5e et 6e années primaires Séances d’information obligatoires Message aux enseignants de 5P convoqués aux séances du 1er mai, du 7 mai et du 21 mai 2007. Dans la perspective des travaux prévus en ateliers, nous vous prions de vous munir des documents suivants qui vous serviront de support:

t2.ch @vs.educane prenom.nom

La création d’adresses normalisées connues et une gestion centralisée permettront de simplifier la communication entre tous les acteurs de

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le plan d’études de 3e en 9e de juin 2003, le Schülerheft (5P), l’Arbeitsbuch (5P). Merci d’en prendre note et de diffuser auprès de vos collègues cette demande. Le Service de l’enseignement et le Service de la formation tertiaire

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« noW future!»: projet suisse permanent «noW future!» est une action permanente de Suisse qui encourage des classes scolaires, des groupes de jeunes, des jeunes et des enfants à participer avec leur propre projet à l´organisation d’un avenir praticable. Le travail du projet se déroule en trois étapes: Comment doit être notre vie, dans 10, dans 20 ans? Concevoir ses propres visions et idées sur un thème choisi. Quels pas pouvons-nous faire aujourd’hui déjà? Inventer des premiers pas, réalisables aujourd’hui. Faire soi-même un premier pas sous la forme d´un projet, le réaliser et soumettre une documentation à: «noW future!» 1588 Cudrefin Les projets réalisés seront soumis à un jury. Celui qui a participé au

projet choisi sera ensuite invité à la Journée du futur qui aura lieu le 10 septembre sur le chantier de l´avenir à Cudrefin. Pour la journée du futur de cette année, tous les projets qui seront soumis avant le 1er juin seront pris en considération. Les projets soumis plus tard seront pris en compte pour la Journée du futur 2008. Plus d´informations sur notre site internet: www.nowfuture.ch.

gique des enseignants de Suisse romande - Le Groupement des écoles privées - l´Office fédéral de l´éducation et de la science - le Centre d´évaluation des choix technologiques TA-swiss - Greenpeace, jeunesse - la Fondation suisse d´éducation pour l´environnement - CFF - Migros pour cent culturel - Pronatura, jeunesse WWF jeunesse et formation.

«noW future!» est une action permanente. Elle va durer plusieurs années et elle peut, à la longue, être reprise par les enseignantes et les enseignants dans le travail quotidien de l’école. Cette action est soutenue par: le fonds Naturaplan Coop, Beat Zemp, président de l´Association centrale des enseignants suisses Georges Pasquier, président de l’Association syndicale et pédago-

L´objectif de «noW future!»: la Suisse doit être recouverte, le plus rapidement possible, d’un tapis de toujours plus de petits projets, jusqu’à ce que nous ayons de nouveau devant nous un avenir viable!

En raccourci Brochure de la CDIP

HES-SO

Actualités

Métiers et filières

La Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique édite régulièrement un petit feuillet d’infos sur les nouveautés de l’éducation. Au sommaire de la dernière édition: les cantons face aux nouveaux articles constitutionnels sur la formation, HarmoS ou encore l’avenir de la profession enseignante et le projet transition.

Sur le site internet de la Haute Ecole spécialisée de Suisse occidentale, il est à signaler quelques ajouts intéressants. Il est désormais possible de visionner des petits films présentant la réalité de quelques métiers de la santé réalisés par le Centre d’information des professions santé-social (CIPS). Une brochure donnant une vue d’ensemble de l’offre de formation de la HES-SO est également téléchargeable.

www.cdip.ch

www.hes-so.ch

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R encontre avec une classe d’EPP à St-Maurice que de ne rien faire pendant une année», commente-t-il avec maturité. Le fait que ce soit une formation courte, sur une année, les a généralement motivés dans cette phase de recherche d’orientation/ ré-orientation ou de consolidation des apprentissages.

Les cours d’AMT ont la cote

Afin de poursuivre la découverte du fonctionnement de la nouvelle Ecole préprofessionnelle (passerelle orientée métiers, écoles de commerce et écoles de culture générale) entreprise dans les éditions de février et de mars et dans l’objectif de prendre le pouls sur le terrain, il semblait naturel d’aller interroger une classe. Cathy Fellay Ertakus à StMaurice a très volontiers accepté d’ouvrir les portes de la sienne. De manière globale, les élèves se disent satisfaits d’être en EPP, même s’ils verraient des aspects à améliorer. Encore qu’ils ne sont pas forcément d’accord sur les points qu’il faudrait changer. L’effectif le jour de

Merci aux élèves Merci à Mélody, Kevin, Marisa, Florian, Natacha, Sabine, Sonia, Marjorie, Sara, Gaëlle, Stéphanie pour avoir donné leur point de vue d’élève sur l’EPP. Mégane, Laurent, Laure, Laura et Labinot étaient absents le jour de l’interview pour cause de stage.

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l’interview n’était pas très élevé, 5 élèves étant en stage. A noter que le nombre d’élèves a par ailleurs diminué depuis le début de l’année, plusieurs ayant notamment préféré s’inscrire au semestre de motivation, solution qui devrait pourtant être une réponse réservée seulement à des situations extrêmement particulières (rupture de contrat d’apprentissage par exemple). Quelques-uns expliquent avoir aussi été tentés par le semestre de motivation, mais avoir abandonné l’idée, ayant appris que tous les jeunes n’y décrochaient pas pour autant une place d’apprentissage ensuite. La discussion a d’abord démarré sur ce qui les avait conduits à s’inscrire en EPP. Là, certains expliquent qu’ils n’avaient pas les notes suffisantes pour entrer directement à l’Ecole de commerce ou à l’Ecole de culture générale et d’autres auraient voulu une place d’apprentissage, mais n’avaient pas de projet bien défini. La situation de Kevin est un peu différente, car lui avait déjà trouvé une place d’apprentissage à la fin du CO pour l’année suivante. «Pour moi, l’EPP c’était une opportunité pour continuer à me former plutôt

Concernant le programme, la plupart des élèves estiment que les cours d’approche du monde du travail (AMT) leur sont profitables, surtout lorsqu’ils apprennent comment rédiger une lettre de motivation ou préparer un entretien. Une partie de la classe considère même que faire plus d’heures d’AMT ne serait pas superflu, alors que quelques-uns jugent ce temps moins pertinent une fois qu’ils ont décidé de leur orientation. Il y a aussi ceux qui sont ravis de pouvoir conseiller leurs camarades. Le contenu des branches fondamentales et le choix de ces branches ne font pas non plus l’unanimité. Florian trouve le rythme des cours de mathématiques trop lent, mais son cas est singulier, car c’est le seul qui aurait préféré refaire une 3e de CO niveau I. Une voix s’élève pour l’ajout de la comptabilité au programme. Une autre trouve que les exigences pour pouvoir s’inscrire en Ecole de commerce sont trop élevées. S’ensuit un débat entre élèves sur l’opportunité d’une EPP à sections. Les pour y verraient la possibilité de mieux tenir compte des besoins de chacun, selon qu’ils poursuivent les études ou partent en apprentissage. Les contre, nettement plus nombreux, rappellent que l’EPP est

Résonances - Avril 2007

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précisément une formation qui s’adresse prioritairement à ceux qui n’ont pas encore arrêté leur choix d’orientation. En plus, ils soulignent que St-Maurice offre la possibilité de l’EPP-alternance, modèle moins théorique, même s’ils constatent dans le même temps que les places sont là limitées.

Des choix en construction Au fait, après quelques mois d’EPP, ont-ils maintenant défini un projet scolaire ou professionnel pour l’année scolaire prochaine? Les réponses sont encore hésitantes pour certains. Employé de commerce ou assistante dentaire? Ecole de culture générale ou opticienne? D’autres ont clairement choisi: ce sera par

Rappel du fonctionnement général de l’EPP Conditions d’admission: avoir terminé avec succès la 3e année de CO. Formation sur une année, sans redoublement possible. Ecole rattachée au secondaire II non professionnel. Formation préprofessionnelle (préparatoire aux professions ou raccordement, sous certaines conditions, vers l’Ecole supérieure de commerce ou l’Ecole de culture générale). Deux grilles horaires révisées, l’une pour l’EPP que l’on pourrait qualifier de théorique et l’autre pour l’EPP-alternance et l’EPP-créativité, avec des périodes en atelier. Autre différence majeure entre les deux modèles: le nombre de jours de stages.

sieurs seraient même pour un renforcement des journées de stages avant Noël, ne partageant pas le point de vue de leur camarade et observant que pour eux c’est un bon moyen pour se familiariser avec

y Ertakus. Cathy Fella La classe de

exemple un apprentissage en information documentaire ou comme gestionnaire en commerce de détail. Trois ont un projet concret pour l’année prochaine. Cela les démotive-t-il à suivre leur formation en EPP? La réponse est négative. Ils estiment juste avoir la chance «d’avoir un poids en moins», ce qui aurait même tendance à les motiver davantage. Les élèves sont plutôt contents de la partie stages, même si pour certains c’est le grand saut hors du cocon. «Faire un stage c’est bien, mais avoir la pression que l’on avait pour effectuer le premier stage avant la mi-novembre, c’est trop stressant», revendique Florian. Tous ont toutefois réussi à relever le défi et plu-

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le monde du travail. Et après les stages d’information, ils doivent en effectuer d’autres pour obtenir une place d’apprentissage. Que pensent-ils de l’enseignement par projets interdisciplinaires? Ils

apprécient, mais quelques élèves trouvent le poids accordé à cette note disproportionné, puisqu’elle figure telle qu’elle dans le livret. Ce sont là ceux qui n’ont pas eu la moyenne ou la moyenne escomptée qui s’expriment et ils viennent de recevoir les notes! Tous cependant pensent qu’à travers les projets (Nord-Sud - économie, biologie et éthique - et Orient-Express - histoire-géographie-histoire de l’art), ils ont appris à chercher l’information par eux-mêmes et que l’ampleur de la tâche n’a rien à voir avec les exposés qu’ils faisaient au primaire ou au CO. Natacha ajoute que cela lui a permis d’acquérir des compétences qui lui seront précieuses pour son avenir professionnel.

Pas un CO bis Presque tous les élèves disent que l’EPP n’est pas un CO bis, puisqu’ils ont gagné en autonomie. Ils se sentent, selon leur expression «un peu moins chouchoutés» qu’avant, même si bien encadrés. Recomman-

Le modèle I de la grille EPP 5 branches scolaires fondamentales (français, allemand, anglais, mathématique, sciences expérimentales), pour un total de 17 heures hebdomadaires. Aux 12 heures de fundamentum s’ajoutent cinq heures de prolongement et d’enseignement différencié. 4 heures hebdomadaires sont consacrées à l’approche du monde du travail (cours par demi-classes pour plus d’efficacité), à la bureautique et à l’informatique. 11 heures hebdomadaires sont dédiées aux projets interdisciplinaires et aux travaux personnels.

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deraient-ils l’EPP? Le oui est massif, mais plusieurs spécifient que c’est une école pour ceux qui n’ont pas encore un projet bien défini. Et Sonia de s’exclamer: «L’EPP, c’est bien, mais si on croit que c’est une année à ne rien faire, mieux vaut rester chez soi, car ici il faut être motivé et apprendre à se débrouiller par soimême.» Un dernier point suscite discussion, c’est le certificat délivré au terme de la formation. Deux élèves auraient préféré recevoir un diplôme, considérant que cela fait plus sérieux. Malgré cela, ils ont eu l’impression en contactant les patrons pour leurs stages ou en vue d’une place que l’image de l’EPP n’était pas mauvaise quand l’école était connue, ce qui n’était de loin pas toujours le cas.

Cathy Fellay Ertakus, titulaire de la classe, donne des cours d’AMT, de français, d’histoire, de géo, d’éthique et de sciences des religions à l’EPP de St-Maurice. Au terme de la rencontre avec ses élèves, elle apporte son regard. Absolument pas étonnée de leurs commentaires parce que dialoguant régulièrement avec eux, elle partage leur analyse concernant la différenciation. Pour sa part, elle est persuadée que c’est un aspect à renforcer afin de parvenir à du sur-mesure. Avec la nouvelle EPP, elle constate que son métier a quelque peu évolué, avec l’ajout d’un nouveau rôle qu’elle peine à définir. Ce qu’elle apprécie tout particulièrement, c’est que toute l’équipe enseignante travaille en commun

pour aider ces jeunes. «Je crois que l’EPP, dans sa nouvelle forme, peut vraiment leur apporter le déclic», commente-t-elle. Et d’ajouter: «Le plus difficile, c’est le réajustement entre le “je veux” et le “je peux”, au vu de l’augmentation des exigences scolaires et professionnelles.» Elle se demande du reste s’il ne faudrait pas que l’école invite des patrons afin qu’ils puissent parler de leurs attentes. S’il lui semble pertinent de booster les élèves en limitant l’EPP à une année, elle s’avoue inquiète parfois pour les moins matures, même si elle est d’avis que reporter le choix n’est pas la bonne solution. Propos recueillis par Nadia Revaz

R egards croisés de deux enseignants d'AMT sur l'EPP Gervaise Mayor et Christian Miraillès, tous deux titulaires d’une classe de 1re EPP à Sion, ont bien voulu donner leur point de vue sur les cours d’AMT en particulier. Gervaise Mayor enseigne l’approche du monde du travail en 1re EPP, tout comme Christian Miraillès qui donne également des cours de pho-

A suivre, dernier volet sur l’EPP Dans la prochaine édition, il sera question de l’EPP-alternance (St-Maurice) et de l’EPP-créativité (Sion), variantes de l’EPP, avec une dimension plus pratique. Enseignants, élèves et employeurs donneront leur avis.

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s. stian Miraillè ayor et Chri Gervaise M

tographie dans le cadre d’un projet interdisciplinaire sur la communication. L’un et l’autre se disent satisfaits des cours d’AMT, surtout en raison de la collaboration mise en place par l’équipe enseignante. «Les réunions sont agréables et chacun

apporte volontiers des compléments pouvant être utiles à tous», apprécie Gervaise Mayor. Chacune de leurs classes se compose de 20 étudiants dont une partie, plus élevée dans la classe de

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Gervaise Mayor, est inscrite pour poursuivre des études. Quelquesuns seulement ont trouvé une place d’apprentissage et les autres sont en recherche d’orientation, avec des projets plus ou moins définis. Ainsi que le relève Christian Miraillès, «les cours d’AMT apportent les outils aux élèves, mais ce sont eux qui doivent faire le travail». «Ensemble, nous cherchons pourquoi telle ou telle stratégie a ou n’a pas fonctionné», poursuit-il. Gervaise Mayor ajoute que parfois les élèves se sentent peut-être trop bien dans le contexte scolaire et n’ont pas forcément envie de chercher à entrer dans le monde professionnel, même si l’EPP est là pour les stimuler. Elle regrette par ailleurs le manque d’intérêt de la part de ses élèves pour les métiers manuels, surtout que ces voies ne ferment plus la porte à des études ensuite. De la discussion, il ressort que les associations professionnelles en recherche d’apprentis devraient prendre contact avec les écoles, mais que ce n’est pas aux écoles de le faire. Gervaise Mayor pense que les futurs employeurs devraient davantage se renseigner auprès des enseignants pour connaître le profil des élèves, étant donné qu’il est parfois diffi-

cile de juger un jeune sur un stage de trois jours. L’une des principales difficultés relevées par les deux titulaires concerne la gestion de la classe, en raison de l’absence régulière d’élèves pour cause de stages. Ils la relativisent néanmoins, sachant que ce sont là des défauts de jeunesse de l’école et que toute l’équipe s’active pour trouver des améliorations.

Propos recueillis par Nadia Revaz

TÉMOIGNAGES D’EMPLOYEURS

Christian Miraillès constate une véritable motivation de la part des élèves pour les projets interdisciplinaires, surtout s’ils ont une finalité concrète, car cela modifie complètement le rapport au savoir. Il note qu’ils apprennent à travailler en groupe, à prendre des initiatives, etc. Autant de compétences utiles pour poursuivre des études ou faire un apprentissage. Gervaise Mayor et Christian Miraillès sont confiants dans l’amélioration de l’image de l’EPP avec le nouveau système. Ils soulignent que ces jeunes ont juste des parcours souvent plus accidentés et nécessitent un peu plus d’encadrement scolaire et qu’il faudrait que la population soit mieux informée des changements apportés à cette école préprofessionnelle.

Différences EPP St-Maurice et EPP Sion Pour clarifier les choses, il convient de dire que, caractéristique établissement oblige, l’EPP de St-Maurice et de Sion, même si on se limite aux classes travaillant selon le modèle I de la grille horaire, s’organisent un peu différemment, notamment au niveau du calendrier des stages et de la gestion des projets. A St-Maurice, les élèves ont dû effectuer leur premier stage de 5 jours avant le 15 novembre, tandis qu’à Sion ils avaient un délai plus souple. En ce qui concerne les projets, ils sont communs à l’établissement seulement dans la cité agaunoise qui organisera en fin d’année une journée pour finaliser la dimension pratique. A Sion, les projets sont plus variés (Chine, journaux intimes, communication, sport et santé, télévision et vidéo, construction et programmation de robots, etc.), mais il y a aussi davantage de classes. L’EPP étant située à Sion dans les locaux de l’Ecole de commerce, l’équipe enseignante fonctionne également un peu différemment, les profs travaillant dans les sections commerciales et de culture générale. Tout en étant aussi rattachées au secondaire II (lien au DECS par convention), les classes de l’EPP de St-Maurice se trouvent dans les locaux du CO. Reste que malgré ces quelques légères différences, les lignes directrices sont évidemment identiques.

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Pour un bilan plus complet, il faudra néanmoins attendre la fin de l’année scolaire. C’est seulement à ce moment-là que l’on saura si l’EPP aura réussi à accompagner la majorité des jeunes afin qu’ils trouvent leur voie scolaire ou professionnelle. Espérons que oui, car ces jeunes le valent bien.

Marie-Josée Barban, avocate «J’ai volontairement engagé des apprentis “employé de commerce” ayant effectué l’EPP, car je trouve que c’est une expérience supplémentaire par rapport à des jeunes du CO. Et comme cela a bien fonctionné, je ne me suis pas posé davantage de questions. Prendre des stagiaires de courte durée est par contre pour moi plus délicat, parce que cela prend beaucoup de temps. J’avoue qu’avant que vous me le disiez je ne savais pas que l’EPP avait revu son fonctionnement. Je comprends dès lors mieux pourquoi j’ai reçu beaucoup de demandes de stages.»

Magali Porchet, responsable de la formation professionnelle à Migros Valais «A Migros Valais, nous n’avons pas spécialement de barrière en fonction des formations suivies par les élèves, ni pour les apprentissages, ni pour les stages d’information qui se déroulent généralement avant novembre ou ensuite pour ceux en vue de l’obtention d’une place. J’ai vaguement entendu parler de la nouvelle EPP, mais je ne saurais dire ce qui a changé. Avant, c’était peut-être parfois une solution de transition facile, est-ce encore le cas? L’information réciproque école-entreprise devrait être améliorée. L’école manque de renseignements sur nos exigences et nous n’en recevons pas suffisamment sur les changements au niveau des écoles. Instaurer une meilleure communication serait nécessaire. Pour notre part, nous sommes à disposition des écoles qui le souhaiteraient.»

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N ouvelles technologies: engagement et priorités CDIP Ordinateurs, Internet, nouveaux médias: la CDIP confirme son engagement et se fixe de nouvelles priorités. Les 26 directeurs et directrices cantonaux de l’instruction publique ont adopté le 1 er mars 2007 en assemblée plénière l’actualisation de la stratégie de la CDIP en matière de médias et de technologies de l’information et de la communication (TIC). Ils y confirment leur engagement pour les TIC dans les écoles suisses et redéfinissent leurs priorités dans la coopération nationale en la matière. L’intégration des TIC à l’école a lieu dans les cantons et est donc liée avant tout à des investissements cantonaux. On peut notamment

estimer à 200 millions de francs par an la somme que les cantons ont dépensée dans ce domaine entre 2001 et 2004 en faveur de programmes d’impulsion (sans compter les frais courants d’exploitation, d’assistance et de formation en matière de TIC). Ces efforts sont soutenus par les activités que coordonne sur le plan national par la CDIP (voir sa déclaration sur les TIC du 8 juin 2000 et sa stratégie du 1er mars 2007) et par les conditions spéciales qu’offrent les fournisseurs privés aux écoles pour l’achat de matériel et de logiciels et pour l’accès à Internet. La Confédération constitue un troisième partenaire important par son cofinancement du projet Parte-

P ro Patria encourage l’échange linguistique La collecte annuelle va débuter, les vendeurs de pochettes de timbres dans les écoles vont s’activer dès le 5 mai prochain. L’objectif de Pro Patria mérite un rappel car il reste toujours actif, les enseignants sont d’ores et déjà informés qu’une partie de la collecte Pro Patria est attribuée au financement de différents projets d’échanges linguistiques dans les classes primaires et secondaires. L’année 2006 a été particulièrement riche. Les échanges avec la Suisse alémanique, le Haut-Valais et l’Allemagne ont été une ouverture culturelle appréciée soit par les maîtres, soit par les élèves des classes de Val- d’Illiez, Martigny, Sion, Monthey, Leytron, Lourtier. Mme Sandra Richner, adjointe au Bureau cantonal des échanges linguistiques (BEL), étant très active sur les projets en cours, l’année 2007 s’annonce tout aussi fructueuse. Pro Patria sollicite votre appui pour la vente de pochettes de timbres dès le début mai. Ne manquez pas ce rendez-vous annuel pour une bonne cause. Bonne vente et bon vent pour les échanges! Pro Patria

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nariat public privé - l’école sur le net (PPP-ésn) sur la base d’une loi à durée déterminée (période 20022007, crédit de 36 millions de francs sur cinq ans). Grâce à tout cela, l’équipement, le service d’assistance aux écoles et la formation initiale et continue du corps enseignant ont connu des améliorations sensibles ces dernières années.

L’orientation de la stratégie nationale en matière de TIC Dans l’actualisation de leur stratégie, les 26 directeurs et directrices cantonaux de l’instruction publique confirment leur engagement pour les TIC et les médias, à tous les niveaux d’enseignement et pour tous les élèves, et redéfinissent les priorités qui guideront ces prochaines années les activités coordonnées par la CDIP à l’échelle nationale. Plans d’études / enseignement: les TIC et les médias vont figurer dans les plans d’études actuellement préparés sous la responsabilité des régions linguistiques. Au niveau national, la CDIP va étudier la possibilité de concevoir des standards TIC dans le contexte du concordat HarmoS. La production de contenus numériques didactiques (eContent) est l’une des nouvelles priorités. Le rôle de la CDIP sera ici de mettre en réseau les divers produc-

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teurs. Elle entend également assurer l’accessibilité des produits, des connaissances pédagogiques et des bonnes pratiques via le Serveur suisse de l’éducation. La CDIP fera établir en 2008 un état des lieux concernant la réalisation de ses recommandations de 2004 pour la formation initiale et continue des enseignantes et enseignants en matière de TIC. Une autre mesure importante, coordonnée au niveau régional, est la formation dispensée aux enseignantes et enseignants appelés à former à leur tour leurs collègues en matière de TIC et de pédagogie des médias. D’ici à juillet 2007, environ 1500 enseignantes et enseignants auront accompli une formation de ce type. La CDIP procède déjà à la reconnaissance de ces formations complémentaires à l’échelon suisse. La CDIP veut assurer, avec l’aide de la Confédération, l’exploitation à long terme du Serveur suisse de l’éducation (www. educa.ch). Ce serveur existe depuis 2001. Il est géré et financé conjointement par la Confédération (OFFT/SER) et les cantons

(CDIP) à hauteur de 2,2 millions de francs par an. Les cantons, la Confédération et l’économie privée tâchent ensemble depuis plusieurs années d’offrir aux écoles des conditions avantageuses en termes d’infrastructure (ordinateurs, logiciels, accès à Internet). Les accords avec les fournisseurs privés vont être reconduits et même complétés selon les besoins. La CDIP prévoit de son côté dans sa stratégie de pérenniser et de développer l’assistance technique et pédagogique offerte par les services cantonaux (en place dans chaque canton).

A ccompagnement Environnement 1-3P: dernier délai!

Le Centre suisse des technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement (CTIE) continuera à assurer l’échange d’informations au niveau suisse, par le biais de ses réseaux nationaux et de ses colloques. Le CTIE a été créé en 1989 sous la forme d’une institution commune à la Confédération (OFFT) et aux cantons (CDIP); depuis 2006, les cantons assument à eux seuls la majeure partie des coûts découlant du mandat de base du CTIE.

Les enseignants désirant profiter de l’accompagnement durant l’année 2007-2008 ou 2008-2009 sont priés de s’annoncer. Information et bulletin d’inscription sur http:// environnement.ecolevs.ch. Renseignement auprès de l’animation, Samuel Fierz, 024 486 22 13, samuel.fierz@hepvs.ch.

En raccourci Sciences humaines

Le Monde de l’éducation

La mondialisation

Apprendre à se concentrer

Dans son numéro de février, Sciences humaines répond à dix questions sur la mondialisation. Qu’est-ce que la mondialisation? Mondialisation ou occidentalisation? Une aubaine pour le Sud? Un autre monde? Quels droits pour les migrants? Comment rendre le développement durable? Un facteur de paix? Qui gouverne la mondialisation? Vers une uniformisation culturelle? Mondialiser les sciences sociales? Hors dossier, il ne faut pas oublier de lire la rencontre avec Michel Fayol, spécialiste de la lecture, qui rappelle combien ce processus d’acquisition complexe nécessite une expertise enseignante bien spécifique et souvent peu reconnue. Et la lecture de la revue peut se prolonger en ligne avec le dossier web du mois consacré aux politiques éducatives et aux mutations de l’école.

«L’école n’est plus un sanctuaire, elle a tout d’une forteresse assiégée par une société qui a tourné le dos à l’effort, prône le plaisir immédiat et repose sur le zapping plutôt que l’approfondissement. Le rappel de quelques règles pédagogiques de base et d’hygiène de vie favorables à la mémorisation n’est donc pas inutile, car, sans concentration, pas de salut au royaume de l’acquisition des savoirs.» Tel est l’avant-propos du dossier du Monde de l’éducation de janvier consacré au défi des enseignants pour lutter contre la baisse de l’attention des élèves. Dans cette édition, il est aussi question du retour de la leçon de grammaire prônée par Alain Bentolila, linguiste et professeur à Paris V, dans son rapport remis au ministre de l’éducation.

www.scienceshumaines.com

www.lemonde.fr/mde

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L es dossiers de Résonances Année 2004/2005

Année 2005/2006

N° 1 septembre L’organisation de la classe

N° 1 septembre Piloter, motiver

N° 2 octobre 60 ans d’orientation

N° 2 octobre Argumenter

N° 3 novembre Le vocabulaire N° 4 décembre Enseignant-e secondaire

N° 3 novembre Les enjeux de l’évaluation N° 4 décembre-janvier Transition école-apprentissage N° 5 février Effort/plaisir d’apprendre

N° 5 février ICT: vers l’intégration N° 6 mars Les coordinations

N° 6 mars L’ennui à l’école

N° 7 avril Dialogue chercheurs-enseignants

N° 7 avril D’une transition à l’autre

N° 8 mai Sciences par l’expérience

N° 8 mai Le mouvement à l’école

N° 9 juin L’égalité des chances

N° 9 juin L’économie à l’école

«

La citation du mois

L’horizon s’ouvre. L’école m’a apporté la certitude que le monde ne se résume pas à la vallée. Jean-Marie Cavada, «Une marche dans le siècle»

S ’abonner

Les abonnements peuvent se faire: par courriel: resonances@admin.vs.ch par courrier: DECS-SFT, Résonances, rue de Conthey 19, cp 478, 1951 Sion Pour des raisons administratives (centralisation des fichiers), il est désormais impératif que tous les abonnements et les changements d’adresse se fassent par courriel ou par courrier et non par téléphone, avec indication du degré d’enseignement. Merci à toutes et à tous pour votre compréhension.

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Année 2006/2007 N° 1 septembre Infos 2006-2007 N° 2 octobre Promouvoir la lecture N° 3 novembre Maturités et passerelles N° 4 décembre-janvier Génération zapping N° 5 février Les langues étrangères N° 6 mars Enseignants technophobes/philes

En raccourci Les mécanismes de la violence

Ouvrage complet sur la question Qu’est-ce que la violence? Il s’agit d’un terme polysémique, dont on use et on abuse - surtout aujourd’hui, à l’heure des «politiques sécuritaires». Le but de l’ouvrage paru aux éditions Sciences humaines est de montrer que la violence correspond avant tout à un domaine de la recherche en sciences humaines en pleine expansion et par ailleurs peut-être un des rares vrais lieux de la transdisciplinarité où se croisent inévitablement l’histoire, l’anthropologie, la sociologie, la psychologie, les sciences de l’évolution et les sciences politiques. Abordant tour à tour, en un jeu de «poupées russes», les thèmes de la violence des Etats (ce qui inclut guerres, mais aussi souvent massacres ou génocides), celle des institutions (de l’armée, de la police, de l’hôpital ou de l’école), puis celle des individus (entre groupes, celle des criminels, puis celle exercée contre soi), et enfin la question des instincts violents chez l’homme, ce livre rassemble des contributions qui rendent compte de l’état des recherches actuelles. www.scienceshumaines.com

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