Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

Page 1

Créativité & Logique (2/2)

No 8 - Mai 2008


Impressum Résonances

Données techniques

La revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanne parue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiée de 1881 à 1956, est éditée par le Département de l’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Surface de composition: 170 x 245 mm Format de la revue: 210 x 280 mm Impression en offset en noir et une teinte vive, photolithos fournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.

Edition, administration, rédaction DECS/SFT - Résonances Rue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 Sion Tél. 027 606 41 59 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

Rédaction

Parution Le 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes et des annonces Délai pour les textes: 5 du mois précédant la parution. Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

Nadia Revaz - nadia.revaz@admin.vs.ch

Abonnements Conseil de rédaction Claude Barras-Paris, Ass. parents Fabio Di Giacomo, HEP-Vs Stéphane Vaucher, AVPES Daphnée Constantin Raposo, SPVal Jean-François Dorsaz, CDTEA David Moret, AVEP Béatrice Rogéré Pignolet, AVECO

Tarif annuel: Fr. 40.– / Prix au numéro: Fr. 6.– Tarif contractuel: Fr. 30.– Tél. 027 606 41 59 - resonances@admin.vs.ch

Régie des annonces Schoechli impression & communication SA - Technopôle 3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - info@schoechli.com

Impression, expédition Photographe Jacques Dussez

S ’abonner Les abonnements (pour les tarifs, cf. impressum) peuvent se faire: par courriel: resonances@admin.vs.ch par courrier: DECS-SFT, Résonances rue de Conthey 19, cp 478,1951 Sion Pour des raisons administratives (centralisation des fichiers), il est impératif que tous les abonnements et les changements d’adresse se fassent par courriel ou par courrier et non par téléphone, avec indication du degré d’enseignement (enfantin, primaire, CO, secondaire II). Merci à toutes et à tous pour votre compréhension.

Pour consulter les archives de Résonances www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Les publications pédagogiques > Résonances > Numéros archivés.

Schoechli impression & communication SA - Technopôle 3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - info@schoechli.com


E ssayer la créativité, Nadia Revaz

«Créativité: Pouvoir de création, d’invention». Voilà pour la définition du Petit Robert qui cite, pour exemplifier le mot, la créativité des enfants et les techniques de son développement en renvoyant à la créatique (ensemble des techniques de stimulation de la créativité ➞ brainstorming). Reste que pour comprendre comment elle peut se développer dans le cadre scolaire et ce qu’elle apporte, cette définition est nettement insuffisante. C’est amusant de voir combien des termes a priori simples se rattachent à des notions plus subtiles dès que l’on creuse un peu la question. Au fil des lectures et des discussions sur cette thématique, les contours du concept se définissent par petites touches superposées. Au départ, on pourrait se dire qu’il suffit de déclarer la créativité pour qu’elle déploie ses pouvoirs, comme par magie. Surtout, si l’on est de ceux qui pensent que l’attitude inventive de l’enfant est quasi innée et que ce sont les contraintes, notamment scolaires, qui la tuent. «Soyez créatifs!»: l’injonction seule est cependant inefficace, d’autant plus que l’inventivité est à ne pas confondre avec la spontanéité. Il n’empêche qu’il faut d’abord se sentir en confiance pour oser l’imagination. Mettre un élève face à une feuille blanche, des crayons, des pinceaux et tous les possibles ne suffit donc pas, même si l’environnement est bienveillant. Que manque-t-il alors à la liberté pour qu’elle soit créative? Il faut qu’elle ait un sens et un but, et il s’agit aussi de fournir des outils pour son émergence. Comme d’autres compétences, elle s’entraîne, et, à cette fin, doit être guidée. Est-ce à l’école de le faire? Dans une certaine mesure oui. Mais là encore une autre confusion brouille la compréhension, puisqu’il ne s’agit pas que tous

( Résonances - Mai 2008

c’est l’adopter les élèves deviennent des artistes ou des inventeurs de génie. En classe, la créativité est avant tout celle des idées, de l’expression et de la résolution de problèmes, et ce dans toutes les matières. Les finalités de l’école intègrent du reste la pensée créatrice dans les compétences à développer, en complément à la réflexion, la collaboration, la communication et la démarche critique (cf. Déclaration de la CIIP de 2003). C’est donc une mission officielle de l’école que de stimuler la fantaisie des élèves, même si elle peine parfois à le faire, étant en priorité du côté de la norme. Pour y parvenir, il faut des enseignants créatifs, ce qui est relativement simple dans un métier où l’invention se vit au quotidien pour reprendre l’expression d’un des derniers numéros de la revue Sciences humaines. De plus, il y a 1001 raisons de lui accorder une petite place dans la classe, principalement pour motiver les élèves et leur permettre d’acquérir des compétences qui seront utiles à leur épanouissement professionnel, car c’est une valeur recherchée. Heureusement, l’essayer, c’est l’adopter. L’une des pistes pour la favoriser, c’est assurément de pratiquer la diversité des approches… A noter également qu’elle s’épanouit mieux dans le travail collaboratif. Les témoignages recueillis vont dans ce sens. Ce sont là quelques tendances qui se dégagent des dossiers d’avril et de mai, sans qu’il n’y ait pour autant de pensée unique (ouf, la créativité des réponses est sauvée!). Pour prolonger la lecture, il est intéressant de lire la rubrique Ecole-Musée (cf. p. 15) et les propos de l’auteur-illustrateur Alan Mets sur son métier alliant liberté et rigueur (cf. p. 31). Vous pouvez aussi oser vos idées en sciences (cf. pp. 18-19), en économie (cf. p. 20) ou en menant une expérience radio (cf. pp. 36-37).

1


S ommaire

pter tivité, c’est l’ado Essayer la créa

N. Revaz

1

4-14 Ecole et musée Education musicale Mémento pédagogique Sciences Projets pédagogiques Livres Lecture d’images

15 16 17 18 20 21 22

Pense-t-on en mots ou en images? - E. Berthod Comédie pédagogique en 3 actes (suite) - B. Oberholzer et J.-M. Delasoie A vos agendas - Résonances Options 3CO: pourquoi pas des sciences? - A. Bardou Sensibilisation à l’économie: osez vos idées! - S. Dayer La sélection du mois - Résonances Les coulisses de la Médiathèque Valais – Martigny - N. Revaz

Formation continue Ecole-Culture Doc. pédagogique

ICT

Carte blanche

Education physique CRPE Le chiffre du mois Echo Revue de presse Environnement

38 40 42 44 45 46

25 29 30 32 34 35 36

Programme des cours de formation continue 2008-2009 - B. Clivaz Des idées de sorties ou de rencontres - Service de la culture Des élèves rencontrent Alan Mets, auteur-illustrateur - N. Revaz Utilisation du tableau blanc interactif dans une classe - P. Hugo Streaming et vidéo - M.-T. Rey Nouvelles directives pour la scolarité obligatoire - S. Rappaz La radio des préaux - Classe du CO de Vouvry

Eh bien jonglez maintenant… - L’équipe d’animation Racheter des années: le bon timing - P. Vernier Formation continue des enseignants - SFT Forum sur les étudiants en échec - C. Dorsaz D’un numéro à l’autre - Résonances Pistes de travail 1-3P - S. Fierz

Formation en connaissance de l’environnement - Service de l’enseignement PH-Forum: Lernen für eine Zukunft in den Alpen - HEP-Vs Examens cantonaux: récolte et exploitation des données - A. Mudry Les dossiers de Résonances

2

48 49 50 52

Résonances - Mai 2008

)


Créativité & Logique (2/2) Après la partie théorique (dossier d’avril), place aux témoignages et astuces

4

Cette créativité qui fait peur

10

Regards croisés d’enseignants sur la créativité

6

Eric Berthod: «La créativité, une compétence en partage»

13

Pistes pour la créativité à l’école

8

Regards croisés d’inspecteurs sur la créativité

14

Logique et créativité en éducation artistique

pratiques dans ce deuxième dossier consacré à la créativité et à la logique, véritable duo complémentaire, puisque la créativité a besoin d’un cadre et réciproquement. Le métier d’enseignant implique de la créativité et celui d’élève aussi, et ce dans toutes les matières et à tous les degrés. Une «évidence» pas inutile à rappeler, sachant que la motivation pour apprendre en dépend pour une large part.

Explication de l’illustration en page de couverture, cf. p. 14.


C ette créativité qui fait peur Les Activités CréatriJe me demande donc ces Manuelles (ACM) pourquoi… Pourquoi, à l’école primaire ne alors que des milieux sont pas la seule aussi divers que l’écodiscipline à disposer nomie, l’ingénierie, d’un terrain propice le management mais au développement aussi les sciences de de la créativité chez l’éducation attestent l’enfant. Les disciplide la nécessité absones proposant des lue de cette compéLes Activités Créatrices Manuelles contiennent activités d’exprestence dans leur secle mot «créativité» englobé en son appellation, sion (langue materteur d’activité et la mais ce C fait parfois peur. nelle avec l’expresrecherchent assidûsion orale ou écrite, musique avec l’expression musiment, pourquoi les personnes directement en charge cale, arts visuels avec l’expression plastique, mais aussi du développement de cette compétence en ont-elles si les mathématiques et les sciences grâce aux résolupeur? tions de problèmes) permettent de développer cette compétence. Je ne suis pas en mesure d’y répondre directement. Je souhaite dans un premier temps rappeler quelques Cependant, les Activités créatrices manuelles contienfaits: nent le mot «créativité» englobé en son appellation, Depuis 1972 la discipline a pris le nom d’Activités preuve s’il en est besoin, qu’elles devraient en être le créatrices manuelles au détriment de travaux pratilieu d’apprentissage privilégié. ques, travaux à l’aiguille et travaux manuels. Le concept de créativité est mis en avant dans le but de donner à l’enfant des occasions de création et d’expression personnelles et de promouvoir son Le terme de processus créatif imagination créatrice à des fins essentiellement semble plus adapté, car il privilégie éducatives. Le plan d’étude romand pour les classes de 1re à 6e la démarche et non le résultat. année, mars 1989, nouvelle présentation des programmes à partir des plans d’étude romand CIRCE, Au cours de l’année scolaire 2006/2007, le président de appelé couramment le GRAP, mentionne parmi les la SPVal de l’époque, M. Jean-Claude Savoy, faisait buts généraux des ACM: émerger de la base les inquiétudes et les interroga- développer l’imagination, tions concernant: «l’orientation pédagogique et di- stimuler la spontanéité, l’audace et l’originalité, dactique très différente de la Haute Ecole Pédagogi- multiplier les occasions de création, de choix et que du Valais (HEP) mettant la créativité au centre de d’utilisation des moyens d’expression plastique, ses démarches.» Après une rencontre organisée entre - encourager la confrontation des points de vue, les représentants du syndicat, le Département et la Ce plan d’étude est toujours en vigueur. HEP en février 2007 visant à répondre aux questions La déclaration de la CIIP relative aux finalités et obsoulevées, le président de la SPVAL a encore adressé jectifs de l’Ecole publique de 2003 mentionne que une demande portant sur le même sujet au groupe de «l’Ecole publique assure la promotion du déveloptravail Activités Artistiques Manuelles (AAM) du Syndipement de la personnalité équilibrée de l’élève, de cat des Enseignants Romands (SER). Sa demande a été sa créativité et de son sens esthétique». prise très au sérieux et le groupe a décidé de plancher sur un document portant le titre provisoire «Donner Je constate donc que le concept de créativité est prédu sens et affirmer le processus créatif, orientations et sent de façon explicite dans les documents officiels et bonnes pratiques en AAM». Ce document sera préce depuis plus de vingt ans! Ces documents devraient senté en 2008 au comité du SER pour discussion et vaêtre connus et appliqués par tous les professionnels de lidation et enfin présenté pour validation à l’Asseml’enseignement qui ont à cœur de respecter leur cablée des délégués du SER. hier des charges.

4

Résonances - Mai 2008

)


Quelques éléments de réponse On craint souvent ce qu’on connaît mal. Le mot «créativité» en soi n’évoque pas une définition claire et commune à tous. Terme souvent galvaudé, il en devient creux. On le brandit tel un étendard mais on ne sait pas vraiment ce qui se cache derrière. Voici une définition qui fait sens pour moi, en particulier dans le contexte dans lequel j’interviens: «Disposition à créer qui existe à l’état potentiel chez tout individu et à tout âge, étroitement dépendante du milieu social et culturel, cette tendance naturelle nécessite des conditions favorables pour s’exprimer.» (Dictionnaire de psychologie Larousse)

démarche plutôt que le résultat. L’enseignant accompagne l’élève dans ce processus: La préparation: thème adapté à l’âge, au degré d’enseignement, au monde de l’enfant; problème bien formulé (utilisation du hasard ou de la contrainte pour pousser l’enfant vers des chemins inexplorés par lui), consigne ouverte; nourrir l’imagination de l’enfant, ouvrir des pistes, mettre en appétit. L’incubation: demande du temps; l’enfant cherche, expérimente, teste. L’illumination: eurêka, il tient une idée! La vérification: c’est le temps de l’action, de la réalisation qui permet de vérifier la pertinence de l’idée. L’évaluation fait partie de la vérification.

J’ai pu remarquer d’autre part la confusion qui règne autour de ce terme. Bien des personnes pensent que créativité rime avec liberté, liberté totale du «fais ce que tu veux comme tu veux». «Mais n’oublions surtout pas que la créativité a besoin de règles et qu’elle se développe d’autant mieux qu’elle s’appuie sur des contraintes.» (J.-M. Zakhartchouk, L’imagination au pouvoir?, Résonances No 7 avril 2008). Pour favoriser la créativité, il ne s’agit donc pas de «laisser faire» mais de proposer à l’élève des activités basées sur des consignes suffisamment ouvertes (situation problème - contrat) pour lui permettre de donner une réponse personnelle, individuelle, originale. La multiplicité des réponses apportées par les élèves est un très bon premier indice de la pertinence de la demande faite par l’enseignant. Une des tâches de celui-ci réside donc dans la formulation de ce type de sollicitation.

La formation reçue à l’Ecole normale de l’époque ne nous a pas vraiment préparés à envisager nos cours sous l’angle de la créativité. Même si j’ai beaucoup apprécié ces trois années à temps plein et les possibilités pratiques presque illimitées qu’elles m’ont offertes, j’ai dû dans ma pratique faire appel à d’autres ressources (lecture, conférence, rencontre - confrontation avec des pairs plus expérimentés, essai - erreur) pour pallier ce manque et essayer d’améliorer mon enseignement. Nous ne pouvons donc que nous réjouir du fait que les formations actuelles dans les disciplines concernées par la créativité comme les ACM dans les HEP abordent ce thème autant en formation initiale qu’en formation continue. Sandra Coppey Grange Animatrice ACM - AV HEP Valais - Saint-Maurice

Attention encore à ne pas confondre la créativité de l’enseignant et celle de l’élève! L’enseignant qui travaille rigoureusement tout l’été pour mettre sur pied une programmation ACM originale, comprenant des réalisations inédites mais qui les présente à ses élèves selon une marche à suivre entièrement prévue à l’avance, avec un matériel compté, mesuré, acheté d’avance, risque de ne pas être du tout dans la cible de la créativité. Dans ce cas, le rôle de l’élève se voit réduit à celui de l’exécutant, puisque l’enseignant a réfléchi à sa place, a choisi à sa place et a fait en sorte d’aplanir tous les écueils qu’il pourrait rencontrer. «Lorsque les consignes disent à la fois le but et la procédure, l’enfant n’a pas à chercher, à construire, à créer, il exécute; cela ne peut servir à apprendre, à faire construire une compétence ou une connaissance. Ces situations font faire de belles œuvres mais qui ne sont identifiables que pour le maître. L’enfant n’a ni appris ni conquis une parcelle d’identité. Il a consommé des consignes.» (Construire son identité à la maternelle, Nathan pédagogie) Les remarques précédentes me conduisent souvent à préférer l’utilisation du terme «processus créatif». Mettre en avant le processus créatif, c’est privilégier la

( Résonances - Mai 2008

Le dossier en citations Complémentarité entre art et science «Dans les lycées français, et sans doute ailleurs, on classe les élèves en littéraires et scientifiques. On définit ainsi deux grandes catégories d’esprit. Les uns, esprits sensibles, ne supportent pas la rigueur logique. Les autres, esprits de géométrie, ne connaissent que l’inférence et refusent le désordre de la suggestion intuitive. […] L’expérience esthétique est de part en part cognitive et suppose la maîtrise de systèmes symboliques, c’est-à-dire la capacité à mettre en œuvre des relations logiques entre les éléments déterminés. Certes, cela ne signifie certainement pas que l’art et la science ne sont qu’une seule chose, que la science est réductible à l’art ou l’inverse, mais que l’activité cognitive est une et s’exerce aussi bien, et selon des modalités au moins comparables, dans le domaine esthétique et dans des domaines conceptuels, comme ceux de la science.» Roger Pouivet. Esthétique et logique. Liège: Mardaga, 1996.

5


E ric Berthod: «La créativité, une compétence en partage»

(

Eric Berthod, didacticien des arts visuels à la Haute Ecole pédagogique de Saint-Maurice, animateur de branche et aussi médiateur Ecole-Musée, a une perception très large de la créativité, qui ne s’arrête nullement à l’enseignement de branches artistiques. Il est un défenseur du partage de la créativité.

même ordre, ce qui serait limitatif. Le mode créatif prend au contraire en compte les rebonds de la pensée, avec ses fantaisies. Parfois, pour débloquer une situation, il suffit du reste de dire une ineptie ou une aberration. Entre le fonctionnement logique et créatif, il y a une étroite complémentarité. Des méthodes comme le remueméninges exemplifient cette combinaison entre un foisonnement d’idées et une organisation.

Eric Berthod, quelle est votre définition de la créativité? Pour moi, c’est la capacité à recherLa créativité a-t-elle une place cher, à percevoir, à trouver, à invensuffisante à l’école? Faut-il en ter… des solutions à un problème faire plus ou alors mieux l’intéqui soient à la fois originales et Pour Eric Berthod, la créativité grer? adéquates. Ce problème peut par se loge dans tous les domaines. contre être aussi bien réel que ficCe que l’on constate, c’est qu’a tif. Chacun est libre de vouloir faire preuve ou non d’inpriori l’enseignant est mal à l’aise avec les élèves trop ventivité, mais elle se loge partout, dans tous les docréatifs. Forcément, puisque leurs propositions seront maines. surprenantes et donc parfois déstabilisantes, pourtant ce sont certaines de ces idées imprévues qui offrent les pistes les plus intéressantes à poursuivre. A mon sens, il Comment percevez-vous son articulation avec la faut surtout apprendre à mieux intégrer la créativité en logique dans cette résolution de problèmes? classe, plutôt que de vouloir en faire plus. Pendant la La résolution peut être plutôt intuitive ou plutôt cogpartie des cours réservée à la structuration, il ne s’agit nitive, en fonction des situations. Le chemin de la raipas d’introduire de la créativité, mais de prévoir des plason pour trouver des réponses est important, mais ce ges d’ouverture. Chaque fois que c’est possible, il faut n’est de loin pas le seul. Si l’on fonctionnait exclusivelaisser les élèves apporter des réponses personnelles et ment sur le mode logique, les réponses seraient du intégrer l’originalité dans les critères d’évaluation.

La créativité, une thématique au cœur d’une conférence européenne «Le 10 avril 2008, s’est tenue à Brdo pri Kranju en Slovénie une conférence intitulée “La promotion de l'innovation et de la créativité – la réponse de l’école au défi de la société de demain” à laquelle ont participé plus de 150 professionnels européens, notamment slovènes, experts de l’éducation, de la recherche, de l’économie, des politiques de recherche et éducatives. Les débats ont essentiellement porté sur le rôle croissant accordé à l’innovation et à la créativité dans l'enseignement en tant que réponse aux principaux défis posés par les évolutions sociales que connaît actuellement l’Europe.» www.eu2008.si/fr

6

Une telle évaluation est dépendante en partie de la créativité personnelle des enseignants… A mon sens, on peut ne pas être créatif tout en étant réceptif à l’imagination des élèves. Ma suggestion serait d’être confiant et à l’écoute. Il me semble essentiel d’être accueillant et de stimuler les idées qui sortent de l’ordinaire. Si l’on ouvre la porte à la créativité en classe et qu’on la valorise en respectant toutes les réponses données, les élèves oseront s’exprimer plus librement. Auriez-vous des exemples d’activités qui favorisent la créativité? Toutes les activités d’expression, qu’elles soient orales, écrites, musicales, visuelles corporelles… favorisent l’émergence des idées. En mathématiques, les possibilités d’intégration de la créativité sont certes moins

Résonances - Mai 2008

)


fréquentes, même si l’originalité des chemins pour trouver une réponse à un problème est étroitement liée à cette dimension. En fait, je ne vois aucune discipline qui empêcherait de découvrir et de cultiver la créativité, même si dans certaines cela paraît juste un peu plus évident. En ce qui concerne les arts visuels, il y a aussi des moments de structuration. C’est l’alternance entre expression et structuration qui favorise les apprentissages.

C’est l’alternance entre expression et structuration qui favorise les apprentissages. Et comment aider un enseignant qui souhaiterait laisser émerger davantage de créativité dans son enseignement? Je mettrais en avant la notion de créativité partagée. Très naturellement, les enseignants ont le sentiment

Prochain dossier

L’école en route vers le développement durable. qu’ils doivent tout maîtriser, aussi simplement intégrer les réponses spontanées des élèves, qui peuvent être surprenantes, c’est déjà être sur le chemin de la créativité. Pour terminer, quelle est votre part de fantaisie au quotidien? Ma part de créativité personnelle est éclectique et proportionnelle à la passion et à la curiosité que j’ai pour le domaine. Pour exemple, je ne fais preuve d’aucune créativité dans ma manière de m’habiller, même si je regarde et apprécie l’originalité des autres dans leurs choix vestimentaires. Propos recueillis par Nadia Revaz

Le dossier en citations Imaginaire et écriture «Inscrire dans la didactique de l’écriture une prise en compte de l’imaginaire et de la créativité, c’est aussi émettre l’hypothèse d’un manque de motivation voire d’un échec de certains dus à une diversification insuffisante des “matériaux” et des mécanismes convoqués.» Yves Reuter, «Imaginaire, créativité et didactique de l’écriture» in Pratiques. Metz: 1996.

L’Ecole publique et la pensée créatrice «L’Ecole publique assure l’acquisition et le développement de compétences et de capacités générales. En particulier, elle entraîne les élèves à: a) la réflexion, qui vise à développer chez l’élève sa capacité à analyser, à gérer et à améliorer ses démarches d’apprentissage ainsi qu’à formuler des projets personnels de formation; b) la collaboration, axée sur le développement de l’esprit coopératif et sur la construction des compétences requises pour réaliser des travaux en équipe et mener des projets collectifs; c) la communication, qui suppose la capacité de réunir des informations et de mobiliser des ressources permettant de s’exprimer à l’aide de divers types de langages en tenant compte du contexte; d) la démarche critique, qui permet de prendre du recul sur les faits et les informations tout autant que sur ses propres actions;

( Résonances - Mai 2008

e) la pensée créatrice, axée sur le développement de l’inventivité, de la fantaisie, de l’imagination et de la flexibilité dans la manière d’aborder toute situation.» Déclaration de la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin relative aux finalités et objectifs de l’Ecole publique du 30 janvier 2003 (www.ciip.ch).

Créativité perceptive et créativité constructive «La créativité perceptive consiste à voir les choses autrement, à jouer avec les concepts, à trouver des valeurs et à imaginer des liens et des associations. La créativité constructive consiste à rassembler des éléments pour produire de la valeur. Il s’agit de concevoir. Le système scolaire privilégie l’analyse, mais il n’est presque jamais accordé la moindre attention à la pensée constructive. Pourtant, la société humaine et le progrès en dépendent.» Edward de Bono. Comment avoir des idées créatives. 62 exercices pour stimuler votre imagination. Paris: LEDUC.S éditions, 2008.

7


R egards croisés d’inspecteurs Rencontre avec quatre inspecteurs de la scolarité obligatoire pour parler à bâtons rompus de créativité. Pierre-Marie Gabioud, Jean-Pierre Gaspoz, Denis Métrailler et Jean-Daniel Métrailler, nommé en novembre 2007 en remplacement de Marie-Madeleine Luy, se sont livrés à l’exercice. Première remarque de PierreMarie Gabioud: ce thème n’a jamais été débattu dans l’une de leurs séances collectives de l’inspectorat. Il suppose que c’est en raison du sentiment instinctivement partagé d’une école largement reproductive. Il juge cependant le sujet intéressant à discuter, d’autant plus que le monde de l’entreprise vante largement cette compétence depuis quelques années.

Les freins à la créativité Pourquoi l’école n’est-elle pas plus créative? Jean-Daniel Métrailler, inspecteur depuis peu, se demande si la grille horaire, tout en étant bien évidemment indispensable, ne constitue pas parfois un frein à la créativité. Le facteur temps ainsi que la crainte de ne pas terminer le programme sont également mentionnés par ses collègues, qui évoquent aussi la difficulté de son évaluation. Au fait, comment définir la créativité? Est-ce la feuille blanche qui laisse toutes les libertés? Pour Jean-Pierre Gaspoz, la réponse est très clairement non. «La rigueur ne doit pas être opposée à la créativité», souligne-t-il. Ses collègues sont du même avis, estimant qu’il faut d’abord maîtriser un certain nombre d’outils pour pouvoir ensuite être inventif. La spontanéité n’est pas la créativité, relève encore Jean-Pierre Gaspoz, alors que Denis Métrailler voit quand même un lien relativement étroit entre les deux, trouvant que l’absence de spon-

sur la créativité tanéité des adolescents, tuée par une école trop normée et trop encline à la performance, est un obstacle à la créativité. Leurs divergences de points de vue se situent cependant dans un continuum. Si les inspecteurs perçoivent dans les branches artistiques un espace naturellement propice à l’imagination et à l’inventivité, ils considèrent qu’elle peut se nicher partout, dans l’environnement, dans les activités d’expression écrite et orale ou dans la recherche de solutions à une situation-problème en mathématiques. Dans les ICT aussi et Jean-Daniel Métrailler, encore enseignant et conseiller multimédia il y a peu, explique avoir vu ces nouvelles technologies de l’information et de la communication essentiellement par la lorgnette de la créativité dans sa classe. Même en éducation physique, les inspecteurs mentionnent des exemples de créativité, notamment lorsque les élèves peuvent proposer des exercices. Alors l’observent-ils souvent dans les classes? Pas tant que cela, mais ils soulignent avec humour que les enseignants n’osent probablement guère laisser libre cours à leur créativité et à celles de leurs élèves quand arrive l’inspecteur. Et Pierre-Marie Gabioud d’expliquer: «Lorsque nous intervenons dans les classes, la créativité des enseignants est assurément un peu bridée, puisque nous représentons le contrôle.» Les inspecteurs la découvrent parfois dans les projets d’école et les options en 3e année de CO. Pourtant, selon eux, ce sont des terreaux qui devraient systématiquement être porteurs de créativité, d’autant plus que ces activités, pas directement dans la grille horaire, favorisent le travail en équipe et l’interdisciplinarité, éléments précieux pour stimuler son développement. Ils constatent

De gauche à droite: Denis Métrailler, Pierre-Marie Gabioud, Jean-Pierre Gaspoz, et Jean-Daniel Métrailler.

8

(

Nadia Revaz

Résonances - Mai 2008

)


malheureusement que cette appropriation créative ne se fait dans tous les projets ou options. Lorsque cela marche, ils l’associent à un enseignant passionné et disponible pour la nouveauté qui sert de catalyseur. Ils estiment également que l’heure d’atelier thématique au primaire peut être vécue comme une plage de créativité, même s’ils la voient plus souvent utilisée comme temps de rattrapage.

Une finalité de l’école Faut-il que l’école développe davantage la créativité des enseignants et, par ricochet, celle des élèves? Même s’ils ne sont pas unanimes sur l’importance à lui accorder, les inspecteurs répondent par l’affirmative et Pierre-Marie Gabioud rappelle que c’est du reste l’une des finalités de l’école selon la CIIP. Il saisit le texte de la Déclaration (ndlr: il l’a toujours avec lui, dans ses documents) et cite ce passage: «L’Ecole publique entraîne notamment les élèves à la pensée créatrice, axée sur le développement de l’inventivité, de la fantaisie, de l’imagination et de la flexibilité dans la manière d’aborder toute situation.» Comment faire pour parvenir à cet entraînement créatif? Pour Pierre-Marie Gabioud, s’il fallait associer un mot à la créativité, ce serait précisément celui de flexibilité: «Je crois que c’est un aspect particulièrement important à développer, quand on sait son importance dans le monde professionnel.» «La créativité est surtout un état d’esprit», ajoute Denis Métrailler. JeanDaniel Métrailler se dit convaincu de l’approche par projets, tout en rappelant que cela n’est pas une nouveauté, puisque Freinet le faisait déjà, même si cela

( Résonances - Mai 2008

s’appelait autrement. Quant à Jean-Pierre Gaspoz, il estime que la créativité est nécessaire, mais que ce n’est pas la principale compétence à développer. Conclusion de cet échange impromptu, les inspecteurs sont certes les gardiens de la norme, mais ils sont d’avis que cela ne doit pas empêcher les enseignants d’ajouter une touche de créativité dans l’enseignement, même lors de leurs visites, bien au contraire. Alors osez surprendre vos inspecteurs en leur montrant vos innovations pédagogiques et l’imagination foisonnante de vos élèves. Bien sûr, ce ne serait pas une initiative appréciée de reproduire dans vos classes la scène dessinée par François Maret. Il y a créativité et créativité!

Le dossier en citations Créativité artistique et créativité des idées «Il n’existe pas de mots particuliers pour distinguer la créativité en termes de nouvelles idées de la créativité artistique. C’est pourquoi, lorsque j’affirme que la «créativité» est une chose qui s’apprend, on me demande s’il est possible de devenir Beethoven de cette manière. La réponse est non, mais la «créativité des idées» est une chose que l’on peut enseigner, que l’on peut apprendre et que l’on peut développer de façon formelle.» Edward de Bono. Comment avoir des idées créatives. 62 exercices pour stimuler votre imagination. Paris: LEDUC.S éditions, 2008.

9


R egards croisés d’enseignants sur la créativité Les enseignants des classes valaisannes se sentent-ils créatifs dans leur manière d’exercer leur métier? Que proposent-ils d’original? Comment perçoivent-ils l’imagination de leurs élèves et que font-ils pour la développer pour le cas où ils l’estiment importante? Sont-ils d’avis que l’école doit favoriser la créativité ou pensent-ils au contraire que c’est quelque chose à développer hors du contexte scolaire? Voici quelques réponses qui montrent des avis – fort heureusement – pas forcément homogènes.

Marcel Emery enseignant en primaire à Champéry «Quand on enseigne dans une classe à deux degrés, on est obligé d’être créatif. Il y a toujours quelque chose à adapter, même si en fait c’est très minime. Ce qui me semble important, c’est de chercher à varier son enseignement pour que notre clientèle – j’aime bien ce mot pour parler des élèves – ait du plaisir à venir en classe. Si on arrive à leur faire prendre en main un projet, ils s’impliquent volontiers. Avec l’expérience, j’observe que c’est par contre difficile de décider à l’avance le type de projet à mener avec une classe. Il faut la connaître pour

10

faire le bon choix. Cette année, nous allons faire une activité musique, mais pour l’instant le concept est encore flou. Personnellement j’utilise l’heure d’atelier thématique pour discuter avec les élèves et laisser surgir leurs idées. Ils émettent des propositions originales et prennent des responsabilités dans le cadre de l’organisation des ateliers, mais je suis là pour les orienter, en particulier lorsqu’ils font des choix qui très clairement ne marcheront pas. Je les fais travailler dans un mélange de créativité et d’organisation. Ce qui me semble également important, c’est qu’ils perçoivent qu’ils peuvent être encore plus créatifs ensemble. Avant, j’avais la crainte de perdre du temps sur le programme, mais c’est faux, car ils font de l’expression écrite et orale, travaillent l’argumentation, etc., sans s’en apercevoir, dans un contexte motivant. En plus, je ne consacre pas énormément de temps au projet, tout compte fait.»

Francine Layaz enseigne en 1P/2P et en 6P à Vionnaz «J’ai de la chance parce que j’ai deux cours d’activités créatrices manuelles par semaine, ce qui me permet d’être alors vraiment imaginative. Dans les autres domaines, c’est un peu plus difficile, car on est moins libre. Certaines disciplines, comme l’environnement, devraient inciter à la créativité, pourtant le nouveau programme constitue au contraire presque un frein. Je tente malgré tout de trouver des espaces de liberté un peu partout. Ma technique, c’est par exemple de ne rien écrire ou dessiner au tableau pour éviter de toujours les mettre en position de reproduire. Il y a des classes où les élèves sont plus motivés et donc plus imaginatifs, les deux étant à mes yeux fortement liés. La créativité dépend également de l’am-

Résonances - Mai 2008

)


Témoignage Geneviève Constantin-Zufferey, directrice du CO d’Anniviers à Vissoie «La créativité des enseignants est indispensable et ne doit en aucun cas être le domaine réservé des branches artistiques. C’est une compétence transversale qui consiste à se poser les bonnes questions face à un problème et l’on peut dès lors être très créatif en enseignant les maths ou l’orthographe et ne pas l’être en cours d’ACM. L’inventivité des élèves est tout autant importante. Il s’agit de l’encourager en permettant à ceux qui se gênent de faire aussi part de leurs idées, car c’est un moyen efficace de reconstruire la connaissance pour se l’approprier. Ce n’est pas toujours évident, car beaucoup d’élèves sont plus facilement à l’aise en répétant la solution du maître. La seule

biance de classe, car, même avec des 1P-2P, il faut que les enfants soient en confiance pour oser exprimer leur inventivité. Si un ou deux élèves se sentent libres de faire part de leurs idées et d’imaginer des choses incroyables, cela stimule les autres. Je considère la créativité comme le moteur de l’apprentissage, dans certaines branches tout au moins. Cela permet en particulier d’éviter l’ennui. Lorsqu’on monte un petit spectacle, si les élèves prennent le risque de se lancer, il y a parfois des déclics surprenants.»

Yvan Fournier enseigne le français, l’histoire, l’allemand et la géographie au CO de Nendaz «En classe, je suis assez “classique” et je ne laisse pas beaucoup de place à l’imaginaire. A côté, dans le cadre des options ou des activités parascolaires, j’essaie d’être plus créatif et d’inciter les élèves à être imaginatifs, même s’ils sont davantage habitués à la reproduction. Je leur demande par exemple d’écrire un scénario, de le jouer et de filmer les scènes. Les élèves ont besoin que l’on définisse bien les rôles afin qu’ils puissent ensuite improviser. Au sortir de l’école, ce que les élèves retiennent, ce sont précisément ces moments au cours desquels ils n’avaient pas l’impression d’apprendre. Certains ados, qui ont tendance à s’endormir en classe, se réveillent lorsqu’il y a des petites étincelles de créativité, ne serait-ce que dans la manière d’introduire un thème. Il m’arrive de commencer un cours par un extrait de sketch ou un gag, de façon à capter leur attention et à donner un peu de piment au savoir. Il suffit généralement de très peu d’originalité pour que cela les motive, mais on se laisse souvent rattraper par les petits soucis du quotidien. Je pense qu’il faut parfois oser déborder du programme pour laisser place à la créativité, tout en la canalisant. Avec l’expérience je constate qu’il ne faut pas forcément vouloir se lancer dans des grands projets, trop gourmands en temps et en énergie, pour développer la créativité.»

( Résonances - Mai 2008

technique à conseiller, c’est d’oser, en majuscules. Si l’enseignant n’OSE pas tenter de nouvelles stratégies dans sa classe, comment peut-il espérer que ses élèves soient créatifs? Pour la direction d’école, la créativité est primordiale, sachant qu’on ne peut pas se contenter de reproduire une année scolaire à l’identique l’année suivante. Il faut amener de la nouveauté, du souffle, intégrer de nouvelles perspectives… Dans mon cas, j’ai plutôt trop de projets que pas assez. Mon imagination débordante doit donc être canalisée, afin de proposer au corps enseignant et aux élèves des projets pas trop gourmands en temps et en énergie.»

David Moret donne des cours de culture générale à l’Ecole professionnelle de Martigny «Dans les cours de formation professionnelle, la créativité de l’enseignant, c’est surtout essayer de diversifier la manière d’aborder certains thèmes ou certains contenus. Avec la refonte du programme de culture générale pour l’enseignement de la formation professionnelle, nous sommes tout particulièrement obligés d’en faire preuve. De manière générale, la créativité figure de plus en plus dans les objectifs à atteindre dans les écoles professionnelles, ce qui est une bonne chose. Certaines branches offrent plus de liberté que d’autres, mais parvenir à faire passer un cours de droit en étant original, cela permet assurément d’attirer l’attention. En général, si l’enseignant est créatif, les jeunes apprécient. Par contre, pour faire émerger leur créativité, cela doit être bien préparé. Je constate qu’ils ne sont pas trop habitués à l’inventivité en général et encore moins à l’imaginaire poétique ou littéraire. Tous les métiers n’exigent pas non plus la même créativité. Pour certaines professions, c’est un critère prioritaire, pour d’autres pas.»

Pierre-Marie Pittier enseigne le français, l’allemand et l’anglais au CO de Conthey «Ma créativité, en tant qu’enseignant, consiste à chercher les meilleures solutions pour faire passer un message spécifique auprès des élèves. J’essaie de trouver les pistes pour ré-expliquer autrement une notion en m’adaptant à leur niveau de compréhension. Ce qui marche une fois ne fonctionne pas obligatoirement dans un autre contexte. Depuis quelques années, je remarque que globalement les élèves sont avant tout des consommateurs et non des créateurs. A mon sens, il est cependant normal qu’ils reproduisent avant de créer,

11


Témoignage Pierre-Alain Héritier, directeur du CO des Collines à Sion «A mes yeux, la créativité de l’enseignant est importante dans toutes les disciplines. Bien sûr, elle n’est pas identique partout, mais c’est un principe de base. Il s’agit de se mettre toujours en position de recherche pour trouver la réponse à donner aux demandes des élèves. S’adapter est un acte créatif. Côté élèves, en faisant appel à leur imaginaire, on les motive. Certains savoirs académiques sont certes à apprendre, mais on peut le faire en variant les chemins. Les travaux de groupe sont idéals pour faire jaillir la créativité, puisque chacun peut apporter sa touche personnelle. Dans certaines classes, il faut davantage nour-

car il s’agit d’avoir acquis des bases solides si l’on veut ensuite pouvoir créer quelque chose. Pour écrire une chanson par exemple, il faut avoir des notions musicales, connaître les règles de versification, savoir jouer avec les comparaisons et les métaphores, ce qui rend vite la chose compliquée, car la création ce n’est seulement de la spontanéité. Dans les activités parascolaires ou les cours à option, les élèves ont des plages de créativité, mais il convient de les placer dans un cadre assez strict pour qu’elles soient bénéfiques. Individuellement il est rare que les élèves soient capables de créer, c’est par contre nettement plus efficace par petits groupes, mais il ne faut toutefois pas s’attendre à de la créativité pure. Et ce n’est de toute façon pas le but de l’école.»

Sabine Varone enseigne le français et l’approche du monde du travail (AMT) à l’Ecole supérieure de commerce de Sion; elle est aussi impliquée dans l’un des projets interdisciplinaires en EPP (Ecole préprofessionnelle) «La créativité, c’est un moteur. En tant qu’enseignante, je cherche comment faire passer la matière, comment susciter l’intérêt, comment rendre efficace l’activité proposée… En français, je suis plutôt “classique” alors qu’en cours d’AMT je suis davantage mobile et interactive avec les élèves. Dans le cours de projet, c’est encore différent, puisque je suis en quelque sorte le coach. Là les jeunes peuvent réellement faire preuve d’imagination et construire leur projet, ce qui est parfois vécu comme déstabilisant. Je trouve cette approche riche, mais il faut veiller à ne pas faire de la créativité pour de la créativité ou vouloir en faire trop souvent, car les jeunes ont aussi besoin de repères. L’idée, c’est avant tout de leur permettre, à certains moments, d’apprendre de manière différente pour les aider à avoir confiance en eux. Au début, ils ont un peu peur, mais très vite, du moins dans les groupes qui fonctionnent bien, ils deviennent actifs et font preuve de beaucoup d’imagination. A l’enseignant ensuite de

12

rir cet imaginaire que dans d’autres, mais tous les élèves en ont besoin pour avoir l’envie d’apprendre. Côté direction, avec les multiples tâches à gérer, j’ai le sentiment, même si je débute, que le métier implique de l’inventivité au quotidien, sans qu’il faille bien sûr réinventer la roue à chaque fois. Il s’agit simplement de chercher la solution adaptée, en faisant appel – si nécessaire – aux compétences d’autres personnes. Ayant une expérience artistique de la créativité, je vois des parallèles entre mon activité de direction et la musique, même si l’inventivité ne se situe pas au même niveau.»

leur montrer ce qu’une telle démarche leur apporte en termes de compétences scolaires et non scolaires. Il faut laisser place à la créativité, tout étant là pour cadrer et guider. Je dois avouer que je me sens parfois démunie dans ce nouveau rôle d’accompagnante. Je travaille surtout au feeling, tout en pouvant fort heureusement trouver de l’aide auprès de mes collègues.» Propos recueillis par Nadia Revaz

Le dossier en citations Brainstormer à l’école «Le brainstorming n’est pas une activité exclusive de l’univers de l’entreprise: au contraire, il occupe à l’école une place importante dans la formation des enfants et des jeunes. Cette activité, réalisable en groupes grands ou petits, stimule chez les enfants la capacité de se concentrer et contribue au libre flux des idées. L’enseignant peut commencer en posant une question ou un problème, ou en introduisant un argument. Sur cela les étudiants expriment des opinions ou des réponses possibles, et proposent des termes, des méthodes, des alternatives et des mots et idées importants. Les collaborations sont acceptées sans criticisme ou jugements immédiats. Au début, certains étudiants peuvent être réticents à parler dans un groupe, mais le brainstorming est une activité collective ouverte, qui stimule aussi l’enfant le plus timide à participer. En exprimant leurs idées et en écoutant ce que disent les autres, les étudiants affinent leur connaissance ou compréhension précédente, en acquérant de nouvelles informations et en augmentant leur niveau de conscience. Les enseignants devraient stimuler l’écoute active pendant ces sessions. Les étudiants devraient être stimulés à écouter attentivement et poliment les contributions de leurs camarades.» www.mapasconceptuales.info/KM-Brainstorming-fr.htm

Résonances - Mai 2008

)


P istes pour la créativité à l’école «Sans imagination, il ne pourrait y avoir création.» Albert Jacquard Voici quelques pistes pour favoriser les idées créatives en classe. Faire émerger les idées en deux temps Pensée créative Préparer l’émergence d’idées (documentation). Laisser la place à l’imagination dans tous ses foisonnements. Multiplier les idées, les associer et les adapter en fonction de celles des autres. Pensée critique Retenir les idées les mieux adaptées en fonction des objectifs (=/ idées nouvelles). Transformer les idées en solutions.

Le brainstorming Exemple d’utilisation du brainstorming Cette technique est utilisée dans les différentes phases du projet ou de la résolution de problèmes pour: Réunir des idées lors du lancement d’un projet ou pendant son déroulement. Déterminer les causes possibles d’un problème. Trouver le maximum de solutions ou éléments de solutions possibles à un problème. Marche à suivre pour un brainstorming en classe (un brainstorming ne devrait pas excéder 15 minutes) Introduire le sujet par une question précise. Réunir des idées. Structurer et hiérarchiser. Tirer des conclusions (intérêt de la démarche, points à améliorer pour un prochain brainstorming). Quelques conseils Créer une atmosphère positive (travail par petits groupes). Demander aux élèves/étudiants d’intervenir chacun à son tour, en exprimant des idées et des réponses possibles. S’abstenir de critiquer, de discuter ou de juger les idées émises (ne pas avoir peur de l’erreur ou de l’idée irréaliste).

( Résonances - Mai 2008

Mettre en évidence que le but à atteindre est d’avoir une grande quantité d’idées. Stimuler tous les élèves/étudiants à participer de manière spontanée et brève. Ecrire toutes les propositions (sous forme de listes ou de cartes mentales) - les idées de l’enseignant peuvent être incluses. Mettre en évidence la richesse d’idées ou de solutions. Mentionner et féliciter les élèves/étudiants pour leurs contributions.

Le mindmapping Exemples d’utilisation des mind-maps Faire l’esquisse du projet. Faire le procès-verbal d’une séance. Consigner des idées par écrit. Faire le squelette de présentations. Analyser des problèmes. Marche à suivre pour un mindmapping en classe Fixer le thème central en l’inscrivant au centre de la feuille ou du tableau. Définir les sous-thèmes sous forme de branches. Apports des mind-maps Renforcent la mémoire. Entraînent les deux hémisphères cérébraux. Donnent une vue d’ensemble. Font économiser du temps. Font exprimer les idées non dites. Peuvent être complétées à volonté. Logiciel gratuit de mindmapping www.mindomo.com. Sources de ces pistes www.creativite.net (site consacré à l’émergence de la pensée créative). www.innovation.public.lu (portail luxembourgeois de l’innovation et de la recherche). www.mapasconceptuales.info/KM-Brainstormingfr.htm (Knowledge Master, programme de cartes conceptuelles). www.quint-essenz.ch/fr (site qui contient des informations sur la gestion de projet, la gestion de la qualité et la promotion de la santé).

13


L ogique et créativité Corinne Dervey

en éducation artistique Voici le déroulement de l’activité qui a permis de réaliser la page de couverture de Résonances. Le travail a été choisi par vote auprès des élèves du CO-Vouvry.

Formes géométriques, pièces de puzzle, Tangram… quelques surfaces de base qui, découpées, vont permettre un travail très créatif en recherche de compositions abstraites pour les élèves du Cycle d’orientation ou en compositions figuratives pour les élèves du primaire (oiseaux, insectes, personnages, véhicules…). Temps: une période pour réaliser la peinture, une période pour le découpage, composition et collage. Matériel: une boîte de gouache en pastille, pinceaux brosses de 3 cm, papier à peindre (Libris A4), feuilles A3 de couleur pour cadrage, ciseaux, colle, reproduction d’œuvres d’art abstraites, ex: Kandinsky. Technique: 1re période Le professeur doit préparer des feuilles à peindre avec au dos la photocopie des formes géométriques (ex: Tangram).

L’élève peint au dos de la photocopie des lignes de couleur (diagonales, demi-cercles…) de la largeur du pinceau. Il peut utiliser plus ou moins d’eau, peinture opaque ou aquarelle. Il peut utiliser le nombre de couleurs qu’il veut. Pour lier et harmoniser les couleurs, il emploiera uniquement de l’eau sur les croisements de lignes. Technique: 2e période L’élève choisit la feuille A3 pour le cadrage (blanche, noire ou de couleur). Après découpage des pièces en suivant les tracés photocopiés, jouer avec les morceaux. Ils peuvent être superposés, redécoupés, supprimés, morcelés. On peut également employer tous les déchets. Il est important de jouer avec les espaces, les pleins et les vides, les grands et les petits… Attention au collage, il est utile de rappeler les règles de base pour un travail soigné. Si on essaie de placer ce travail dans le nouveau programme d’arts visuels: Expression: exploiter les effets d’harmonie de couleurs, travailler la composition et l’espace. Perception: sentir l’influence du cadre et du cadrage. Technique: maîtriser les dégradés en peinture aquarelle. Culture: se confronter à des peintures abstraites.

14

Résonances - Mai 2008

)


Ecole

Eric Berthod

ou en images?1

Certains philosophes ont longtemps déclaré que le langage faisait la pensée: sans mots, pas de concept ou d’idée claire. Et si cette affirmation était tout simplement fausse? De nombreuses expériences issues de la vie quotidienne ou du monde de la science incitent à bousculer cette idée et à penser qu’une grande partie de notre monde mental passe par les images plutôt que par les mots. Achille Weinberg n’hésite pas à chambouler nos repères pour interroger, indirectement, la place de l’imagination dans le processus d’élaboration de la pensée. La thèse selon laquelle la pensée émergeait du langage est communément admise en philosophie et en sciences humaines. Platon, Rousseau, Hegel,… la posent comme une évidence sur laquelle il n’y a pas lieu de se pencher tant elle va de soi. Or il s’agit d’une idée reçue qui n’aurait jamais fait l’objet d’une démonstration solide, ni même d’une réelle théorie de référence! De nombreux arguments tentent de démontrer qu’il existe une pensée sans langage. Le langage n’est qu’une traduction – souvent imparfaite – des idées et des représentations mentales sous-jacentes qui le précèdent. Nous connaissons tous ces situations où les mots nous manquent pour exprimer précisément une idée qui est parfaitement limpide. La forme rhétorique commune «Tu vois ce que je veux dire» illustre cette ambiguïté et l’embarras devant la défaillance du verbe. Les trous de mémoire, les «mots sur la langue» attestent de la même manière les limites de la pen-

( Résonances - Mai 2008

(

Pense-t-on en mots

et musée

Il semblerait qu’une grande partie de notre vie mentale, la pensée, passe par des images, pas seulement par des mots. Quand je réfléchis à la manière d’assortir des vêtements, effectuer un trajet, imaginer les phases d’un entretien,… ce sont des images qui défilent plutôt que des mots ou des phrases. De la même manière nos souvenirs sont vécus en images mentales, les mots n’étant là que pour tenter de communiquer cette vie intérieure. La pensée émerge du langage: cela semblait une évidence pour Platon et d’autres philosophes.

sée verbale tandis que les images mentales de ce qui est à formuler sont parfaitement claires. L’idée est là, pas le mot! La pensée est présente, pas le langage. Des exemples de pensée sans langage nous sont fournis par les témoignages des aphasiques temporaires (l’aphasie est une lésion cérébrale qui entraîne la perte durable ou passagère du langage) qui ont réussi à raconter, après coup, comment ils pensaient sans langage: faire des projets, poser des hypothèses, calculer, anticiper, résoudre des problèmes… Privés de langage ils étaient cependant capables de réflexions élaborées. Beaucoup d’indices et d’arguments invitent à reconsidérer l’idée commune selon laquelle la pensée repose sur le langage. Le langage, instrument privilégié pour extérioriser la pensée, s’est retrouvé projeté sur le devant de la scène, occultant les fondements de la réflexion; l’image en serait un constitutif fondamental.

L’imagination (aptitude à se représenter mentalement des faits et des objets irréels, à restituer à la mémoire des perceptions antérieures) devrait trouver une place digne de son importance dans le développement cognitif. Albert Einstein pourrait en être la parfaite illustration…

Note 1

Achille Weiberg (2008). «Pense-t-on en mots ou en images ?» Les Grands Dossiers des Sciences Humaines (Les grandes questions de la philosophie, sous la coordination de Catherine Walpen), trimestriel N° 10, pp. 28-31. www.scienceshumaines.com

En raccourci Langue française

Adresse de dépannage Dépannage en français, difficultés, (bon) usage, syntaxe, orthographe, vocabulaire, étymologie, débats et dossiers thématiques: Langue française est un site entièrement tricoté à la main. Le service SOS français est gratuit. www.langue-fr.net

15


(

C omédie pédagogique

Education musicale

en 3 actes (suite) Acte 2, scène 1: Où trouver des chansons? Salle des maîtres du même établissement scolaire, 16 h 35, réunion informelle. Autour de la table, les 5 enseignants partagent leurs points de vue sur le répertoire des chansons qu’ils utilisent dans leur classe. Chacun y va de son propos. Je vais à la médiathèque. Je travaille avec Saute-croche. Je n’ai pas de souci, j’ai suivi le cours de karaoké pédagogique, tiens à propos, je vous invite à participer au prochain qui aura lieu au mois d’août 2008. Moi, il n’y a qu’Henri Dès qui m’intéresse. Moi, je vais assister à des concerts de chœurs d’enfants et je m’en inspire. Moi je trouve qu’il serait important qu’on fasse venir un chanteur pour enfants dans nos classes. Moi j’ai acheté des CD’s, par exemple Capucin & Capucine. Mais cela coûte très cher, la Commune rechigne à payer et je n’ai pas envie d’investir pour la musique. Moi, je vais au Foyer de l’AVCC1, mais là je vous dis tout de suite qu’on y trouve surtout des chants pour chœurs d’enfants et nos classes, ce n’est pas vraiment la même chose. Moi, je prends mes sources sur le site de l’animation musicale2. Il est très bien conçu car il y a aussi des idées pédagogiques. Ah! moi, j’ai pris contact avec l’animateur cantonal et il m’a donné des bonnes pistes.

16

Si je vous le montre, vous apprendrez les chansons et je ne saurai plus quoi faire avec mes élèves de 6P. Justine conclut ce débat en disant: Je vous propose de créer un petit répertoire commun et de planifier des chansons pour chaque degré, en tenant compte de nos réflexions de la scène 2 de l’acte 13. Comme ça, on éviterait de se marcher sur les pieds et cela faciliterait l’organisation de nos spectacles. Les enseignants semblent satisfaits de cet embryon de coordination.

Acte 2, scène 2: Quand chanter? On pourrait aussi demander ce qui se passe dans les autres écoles. J’ai vu que dans la liste officielle du matériel, mis à part les livres de chant (le Jardin des chansons, la Fête aux chansons, Chanson vole rouge et vert, Voix libres) … C’est bien joli d’avoir les livres, mais, comme je l’ai déjà dit, on n’a pas les playbacks! Il y a aussi trois documents intéressants dans la liste officielle: Le Train du rêve, Je chante & je bouge et Je pars en nuages et, dans ce cas, il y a tout: partitions, paroles et playbacks. Moi je les ai dans ma classe car je les ai commandés avec la feuille officielle et la Commune les a payés. Tu aurais quand même pu nous en parler et les mettre à disposition de l’école.

Récré du matin: tous les enseignants, alignés, font les 100 pas dans la cour. Après quelques doléances sur les devoirs des élèves non rendus, la discussion se focalise sur la place du chant dans les classes.

Dis-moi ce que tu chantes et je te dirai qui tu es! Géraldine, maîtresse de 2P, s’exprime: 90 minutes, dans les degrés 1 à 4P, c’est beaucoup trop. Je ne sais trop quoi faire pour meubler. La méthodologie4 est compliquée. Les chants proposés sont complètement dépassés. Gaston, choqué par ces propos, rétorque: Je ne suis vraiment pas d’accord. Dans ma classe de 4P, où je pratique l’enseignement élargi de la

Résonances - Mai 2008

)


Justine précise: Dans ma grille horaire, j’ai mis 3 moments de 15 minutes en fin de journée. Mais le minutage est difficile à respecter avec les devoirs et les leçons qu’on doit expliquer et la lourdeur du programme des grands degrés. Le but c’est quand même qu’ils réussissent au CO. Gaston, rouge d’indignation, fulmine: Mais qui t’empêche de chanter tous les jours un petit moment? Par exemple en début de matinée. Je suis sûr que tu crées un climat d’apprentissage plus que favorable. Hortense calme le jeu: Il paraît qu’on est des professionnels. A ce titre, nous nous devons de respecter le minutage et faire en sorte que les élèves aient leur quota d’activités artistiques auquel ils ont droit. Il nous faut donc mettre en place ensemble un programme de collaboration ou d’échanges si vraiment vous avez des difficultés. Le carillon égrène une gamme mineure signalant la fin de la récré. Justine conclut: Il faudra quand même qu’on parle d’évaluation et de ce qu’on peut faire avec ces chansons. Bernard Oberholzer et Jean-Maurice Delasoie

A vos agendas Ve 6 juin 2008 Journée sur le handicap Le credas organise, à la Haute Ecole pédagogique de Lausanne, une journée d’études animée par Christiane RobertTissot. Cette journée intitulée «Pas toujours un simple jeu d’enfants – l’enfant en situation de handicap à la rencontre de ses pairs». Infos: credas (collectif de recherches, études et développements en adaptation scolaire et sociale), 079 258 03 84 www.credas.ch. Ma 24 juin 2008 Journée sur la recherche Une journée d’étude est organisée à Fribourg autour du thème: La recherche en éducation en Suisse. Les perspectives de son développement en réponse à l’enquête OCDE/CERI. www.sgbf.ch > Actualités

Sa 21 juin 2008 Journée EDD Le 21 juin 2008 se déroulera à la HEP Fribourg la prochaine Journée pratique romande en Education en vue du

développement durable (EDD) sur le thème Le développement durable à l’école: comment intégrer la dimension économique? A cette occasion, 10 projets ou activités réalisés en Au fil des mois

POUR RAPPEL PH-Forum sur l’Education au Développement Durable (EDD). www.hepvs.ch (Cf. p. 49).

Mémento

(

musique5, on peut faire beaucoup de choses, surtout avec la chanson, et les élèves adorent ça.

péd agogiq ue

classe ou en établissement seront présentés à d’autres enseignants et étudiants HEP. www.globaleducation.ch Je 11- ve 12 septembre 2008 Congrès national sur l’échange La Fondation ch Echange de Jeunes organise, en collaboration avec le canton de Zurich, l’Office fédéral de la culture et la Fondation Oertli, le Congrès national de l’échange 2008 à la Zürcher Hochscule à Winterthur les 11 et 12 septembre 2008. Outre les nombreux ateliers, une discussion sur l’échange dans le domaine de l’éducation et de la formation, avec divers intervenants, est programmée le 12 septembre. Infos: ch Echange de Jeunes, Poststrasse 10, 4502 Soleure, 032 625 26 80, www.echanges.ch.

Notes 1

Association valaisanne des chefs de chœur, le foyer étant situé à Sion. Il convient de prendre contact avec Mme Anne-Françoise Andenmatten Sierro au 027 321 10 85.

2

http://musique.ecolevs.ch

3

Résonances, avril 2008.

4

A vous la musique.

5

L’enseignement élargi de la musique consiste à faire plus de musique que n’en demande la grille horaire.

( Résonances - Mai 2008

Jeudi 29 mai 2008 Soirée lecture avec Luis Sepúlveda Une proposition de la Bibliothèque interculturelle L'Ardoise. Contact: Marie-Christine Roh. Centre de formation «Le Botza» à Vétroz, tél. 027 345 39 00. 20 h 15, Médiathèque Valais-Sion, Pratifori, Sion. www.lardoise-vs.ch

17


Adeline Bardou

pourquoi pas des sciences?

L’année scolaire prochaine arrive à grands pas et il y a déjà lieu de faire des projets. En 3CO, les options offrent la possibilité de concevoir un «cours» dans des conditions particulières (horaires-blocs, nombre d’élèves,…). Ce peut être l’occasion à saisir pour montrer aux élèves que les sciences sont vivantes, pour développer chez eux une véritable démarche scientifique ou pour profiter d’organiser des visites gourmandes en temps. Quelques enseignants ont déjà pratiqué des options à caractère scientifique et ont été d’accord de vous en faire part. Leur diversité montre que tout est possible et que l’on peut saisir une opportunité locale (institut, observatoire,…) pour satisfaire l’intérêt des jeunes «apprentis sorciers». Pour ceux qui aiment bricoler et découvrir la technologie aux côtés de la science, Steve Turin du CO de Monthey a organisé une option de

18

(

O ptions 3CO:

Sc iences

montages électroniques avec du matériel Opitec: lumière clignotante, sirène, détecteur de personnes, fusée à eau, etc. Après ces différents essais, ils construisent finalement un petit moteur électrique. Pour ceux qui ont le nez dans les étoiles, Damien Gollut du CO Derborence à Conthey donne une option d’astronomie. Elle porte un caractère scientifique tout en rejoignant le programme de géographie (1CO). La première phase vise à familiariser les élèves avec les objets astronomiques (planètes, étoiles, galaxies,…) au moyen de diapositives ou de films. Après cette première prise de contact avec l’univers, les élèves participent à quelques soirées d’observation à Arbaz ou à Saint-Luc. Forts de leurs connaissances et de leurs découvertes, ils réalisent enfin une exposition présentée dans le centre scolaire en fin d’année. Il est à noter que les deux observatoires propo-

sent une série d’activités pour les écoles (voir encadré). Pour ceux qui aimeraient développer plutôt le côté «démarche de recherche scientifique» et profiter des avantages horaires qu’offre une option, celle proposée par Laurent Fauchère au CO des Collines à Sion est un bon exemple. Son titre alléchant «Enquêtes pour mieux comprendre le monde» attire les élèves dans le laboratoire de sciences. Ils y apprennent à travailler comme un scientifique: pose d’hypothèses, test de l’hypothèse par l’expérience ou l’observation, collecte de renseignements dans des documents, confirmation ou infirmation de l’hypothèse, et tout cela en équipe, puisqu’un scientifique ne travaille jamais seul. Voici quels problèmes ont tenté de résoudre les élèves ayant participé à cette option: Comment construire une pile électrique? Les liquides conduisent-ils l’électricité? Comment les animaux polaires résistent-ils au froid? D’où vient l’Homme moderne? Comment rendre claire de l’eau trouble? Pourquoi faut-il manger équilibré? Pourquoi a-t-on fait un procès à Galilée? Comment sait-on que la terre est ronde? Comment s’orienter à partir des étoiles? Qu’est-ce qu’un arc-en-ciel? Comment fabrique-t-on une boussole? Pourquoi jette-t-on du sel sur le verglas en hiver?

Résonances - Mai 2008

)


En raccourci

Informations Option Montages électroniques: Steve Turin (s.turin@comonthey.ch). Opitec (http://www.opitec.ch). Option Astronomie: Damien Gollut (damien.gollut@netcourrier.com). Observatoire d’Arbaz-Anzère (www.obs-arbaz.com). Observatoire François-Xavier-Bagnoud à Saint-Luc (www.ofxb.ch) Option Enquêtes pour mieux comprendre le monde: Laurent Fauchère (laurent.fauchere@vs.educanet2.ch). Robolab: Romain Roduit (Romain.Roduit@hevs.ch), kits disponibles à la HESSO de Sion, cours n° 7.17 «La robotique pour toutes et tous» sur www. hepvs.ch. Si d’autres options à caractère scientifique sont ou ont été réalisées et que vous souhaitez enrichir la boîte à idées disponible pour tous les enseignants du CO, vous pouvez en envoyer un court descriptif à l’animation de sciences: adeline.bardou@hepvs.ch. Merci d’avance!

A cette liste copieuse s’ajoutent au fur et à mesure de l’option les questions soulevées par les élèves… L’enseignant souhaite par cette option exercer l’attitude expérimentale et le sens de l’observation et développer l’esprit de logique et de déduction pour que l’élève soit capable d’observer, d’utiliser et d’analyser diverses sources d’information. Le domaine de l’éducation à l’environnement n’est pas à oublier et peut fournir de bons sujets pour les options: fabrication de compost, problématique des déchets, recyclage du papier, etc. C’est l’occasion d’approfondir des recherches de type scientifique (conditions de réalisation d’un bon compost), de découvrir l’environnement géographique proche avec sa dimension civique (déchets) ou d’allier science et art (papier recyclé)… Tout ceci peut amener également la coordination de deux options à caractère différent comme les sciences et les arts visuels par exemple. La possibilité de concevoir une option à caractère plus technologique est offerte par le kit Robolab. Ce produit commercial de la firme LEGO© contient un mini ordinateur programmable indépendant, des briques de construction, des

( Résonances - Mai 2008

roues, des engrenages de moteurs et des capteurs (température, mécanique et optique). Les élèves peuvent ainsi être amenés à résoudre un problème de type industriel comme «réaliser un robot qui suit une ligne» par exemple. Cette option suscite la démarche scientifique spécialement dans sa dimension d’essai-erreur, le volume horaire d’une option 3CO permettant véritablement de mener à bien plusieurs séries d’essais-erreurs.

Moi, raciste

Expo de 18 panneaux L’exposition se base sur dix-huit des planches de la bande dessinée du même nom. Ces planches sont accompagnées d’un parcours didactique sur des thèmes tels que l’identité, l’appartenance et leur nature multiple chez l’être humain; les préjugés et stéréotypes; les phénomènes de la discrimination et du racisme et leurs manifestations ici et ailleurs; les outils légaux pour lutter contre le racisme en Suisse et les droits humains (principes d’égalité et de non-discrimination). L’exposition comprend 18 panneaux A2 avec une bande dessinée et un feuillet d’exploitation. Prix: Fr. 32.www.globaleducation.ch/francais/ pagesnav/frames.htm Musée historique de Berne

Expo Charles le Téméraire

Plusieurs prolongements sont possibles après les constructions réalisées avec Robolab: visite d’un ingénieur dans la classe, visite d’une entreprise de technologie de la région ou d’une HES (HES-SO systèmes industriels à Sion). Pour ceux que les robots effraient, un cours «La robotique pour toutes et tous» sera donné le 19 août prochain (voir encadré). Cette dernière idée d’option 3CO nous ramène au but du cycle d’orientation qui est d’orienter… A l’heure où le nombre d’étudiants dans les filières scientifiques baisse, où les professions scientifiques n’ont plus la cote, pourquoi ne pas profiter de ces options 3CO pour montrer aux élèves qui sont au seuil d’un choix professionnel les diverses facettes des professions à caractère scientifique?

L’exposition présentée au musée historique de Berne s’articule autour du tragique destin de Charles le Téméraires. (1443-1477). Plus de 200 œuvres provenant d’une quarantaine de musées et collections du monde entier sont exposées. www.charlesletemeraire.org > Pour les écoles

19


(

S ensibilisation à l’économie:

Projets

pédagogiques

osez vos idées! Vous avez une idée? Vous aimeriez réaliser un projet? Vous souhaitez développer dans votre école des activités liées à la sensibilisation à l’économie, à la créativité et à l’esprit d’entreprise? Alors, la démarche «Osez vos idées avec notre soutien» doit retenir toute votre attention.

Encourager et soutenir des projets! Placée sous l’égide du Département de l’éducation, de la culture et du sport et du Département de l’économie et du territoire, la structure Ecole-Economie s’attache non seulement à réaliser des projets tels qu’Apprendre à Entreprendre ou des journées économiques, …, mais également à encourager et à soutenir toute démarche qui peut contribuer à rapprocher les jeunes du monde économique (rôle de chacun, branches économiques, entreprises, milieux professionnels, connaissance de sa région, etc.).

Des exemples pour d’autres écoles Concrètement, il peut s’agir de projets initiés dans le cadre d’une école ou d’une classe, par un ou plusieurs enseignants, qui sont proposés au délégué Ecole-Economie pour étude et décision. Ces projets permettront de développer et de tester des activités qui serviront à d’autres écoles valaisannes. Les projets retenus pourront bénéficier, selon les besoins, d’un appui financier, d’un suivi et de conseils.

20

Du primaire au tertiaire, tous concernés! Tous les degrés scolaires sont concernés, du primaire au secondaire I, de l’élève qui découvre la dimension économique du monde qui l’entoure et dans lequel il vit, à celui qui va devoir appréhender le monde économique dans le but de choisir une profession. Les autres voies de formation – secondaire II, formation professionnelle et tertiaire – peuvent également bénéficier d’un soutien.

L’économie, l’affaire de chacun! Même si l’économie ne figure pas telle quelle dans tous les programmes scolaires et qu’elle n’intéresse pas de nombreuses personnes sous prétexte qu’il s’agit d’un autre «monde» et qu’elle ne

les concerne pas, il s’avère qu’elle est l’affaire de tous. La dimension économique d’un projet peut très bien être abordée de manière ludique et attractive dans le cadre d’un travail interdisciplinaire regroupant, par exemple, tous les aspects du développement durable. Les cours et options de géographie ou d’histoire peuvent également constituer un contexte favorable au développement de ces activités.

Pour en savoir plus Les informations complémentaires et les modalités pour l’annonce d’un projet sont disponibles sur le site www.ecole-economie.ch. Le délégué Ecole-Economie se tient également à votre disposition pour répondre à vos questions (tél. 079 220 33 67 - e-mail: stephane.dayer@hevs.ch).

Résonances - Mai 2008

)


Klee

contenu, l’univers de référence et que les auteurs dénomment le «meccano du conte» ainsi que des fiches outils pour 40 contes, anonymes ou d’auteurs connus. Le CD-Rom accompagnant le livre comprend une sélection de 10 contes, indisponibles en librairie, au format pdf. Dont 9 sont aussi enregistrés au format audio. Agnès Delon, Thierry Gaudin, Christine Houyel, Hélène Lagarde, Anne Le Geay, Christian Poslaniec, Béatrice Quazuguel, Cécile Quintin. Guide pour enseigner. Le conte à l’école (cycle 1,2 et 3). Paris: Retz, 2008 (avec CD-Rom).

Apprendre ou à laisser Une BD, dans un style qui rappelle les Tintin de Hergé, raconte la vie et l’œuvre de Paul Klee, le célèbre peintre suisse, sur fond historique. Pour les plus grands, de nombreuses notes apportent des infos supplémentaires à cette BD richement documentée. Christophe Badoux. Klee. Berne/Genève, Zentrum Paul Klee/La Joie de lire, 2008.

Le conte à l’école

L’analyse de Philippe Meyer, psychologue scolaire, sur l’échec à l’école est intéressante, car l’auteur pose son regard sur les mécanismes scolaires et parentaux qui induisent les difficultés scolaires tout au long du parcours scolaire, ayant observé les mêmes enfants pendant dix ans. Son essai traite tout particulièrement de la norme et des conséquences de l’excès d’évaluations de toutes sortes, l’enfant n’étant plus considéré pour ce qu’il sait mais pour ce qu’il est supposé savoir. L’auteur est néanmoins résolument optimiste et, pour preuve, l’ouvrage se conclut ainsi: «Ne pourrions-nous pas la convoquer, cette utopie, autour d’une table, pour nous éclairer sur les solutions utiles à l’avenir de nos enfants? Je suis convaincu qu’elles existent déjà, çà ou là, dans une école, au cœur d’un quartier ou d’un village. C’est de cela qu’il serait utile de parler.»

(

La sélection du mois

Livres

Michel Boucher. Mille et un bonheurs d’expression. Paris: Actes Sud Junior, 2008.

Vers des apprentissages en coopération L’ouvrage, issu de la coopération entre quelques chercheurs, formateurs et enseignants, débute sur la diversité des approches d’enseignement/apprentissage coopératives. Il se conclut par un texte intitulé «Vers une modélisation des conditions favorables aux apprentissages coopératifs», qui contient des pistes pour la recherche, la formation et l’enseignement. Entre les deux, les articles traitent de la coopération sous des angles très divers, mettant en avant les décalages entre la théorie et la transposition dans la classe.

Philippe Meyer. Apprendre ou à laisser. L’école sous l’œil de Darwin. Paris: Ramsay, 2008.

Mille et un bonheurs d’expression

Cet ouvrage, conçu par divers spécialistes de la lecture et de la littérature pour la jeunesse, propose théorie et pratique sur le conte, ce qui en fait à la fois un outil de réflexion et un guide de terrain. Il contient des activités pour la classe portant sur le

( Résonances - Mai 2008

Ce dictionnaire rassemble des collections d’expression de manière thématique. De A comme Animal à V comme Végétal en passant par C comme Couleur ou E comme Ecole, l’auteur explique brièvement et simplement toute une série d’expressions connues ou méconnues autour de chacun des 24 thèmes. Vous ne trouverez qu’une seule expression avec le mot mouton par exemple, de façon à permettre au jeune lecteur d’en trouver d’autres.

Yviane Rouiller et Katia Lehraus (Ed.). Vers des apprentissages en coopération: rencontres et perspectives. Berne: Peter Lang, 2008.

Les livres présentés dans cette rubrique sont disponibles à la Médiathèque Valais. www.mediatheque.ch

21


Lecture

Nadia Revaz

Médiathèque Valais - Martigny

La Médiathèque Valais - Martigny regorge de trésors audiovisuels. Elle est à la fois la cinémathèque, la photothèque et la phonothèque du canton. Outre son rôle de bibliothèque municipale, la MV-Martigny rend par ailleurs accessible la bibliothèque d’art de la Fondation Gianadda. Sur place, il est possible d’y consulter des documents visuels ou sonores en rapport avec le Valais et, sous certaines conditions, d’en obtenir des copies papier ou des fichiers informatiques. Nombre de photographies ou d’archives sonores sont également consultables en ligne. Le public dispose d’un catalogue multimédia qui s’enrichit chaque jour. De quoi se documenter, même à distance, sur un thème ou une époque et ajouter une touche locale au cours d’environnement ou d’histoire par exemple. Derrière chaque photographie, film ou archive sonore accessible en catalogue se cache un long et patient travail de collecte, de conservation et de documentation. Il y a également l’étape de diffusion, puisque la MV-Martigny sauvegarde et valorise, en contribuant à des publications, en organisant des projections ou des expositions sur place, mais

Concours Cerlogne: appel à participation pour l’édition 2009 Dédié à la mémoire de l’abbé Jean-Baptiste Cerlogne, ce concours a été lancé pour la première fois dans la vallée d’Aoste en 1963. La Médiathèque Valais Martigny est partenaire du projet pour le Valais. Destiné aux classes, ce concours poursuit différents objectifs: sauvegarder et promouvoir les dialectes francoprovençaux; prendre conscience des changements intervenus dans le milieu alpin; percevoir l’importance de la tradition, etc. Cette année quelques classes valaisannes participent au concours, sur le thème: L’image comme témoin: l’enfant à la montagne. Les élèves se rendront à Aoste du 12 au 14 mai pour présenter les résultats de leur recherche. Nous aurons l’occasion d’en reparler dans un prochain numéro, de présenter les travaux des élèves et de recueillir leurs témoignages sur cette aventure. Les enseignants intéressés à participer à l’édition 2009 du concours peuvent prendre contact avec M. Jean-Henry Papilloud, directeur de la Médiathèque Valais - Martigny. (jhenry.papilloud@mediatheque.ch)

également en collaboration avec d’autres lieux du canton (comme c’est le cas actuellement aux Caves de Courten, cf. encadré p. 24) et parfois même hors canton. Rappelons que Jean-Henry Papilloud, directeur de l’institution, propose régulièrement des chroniques photographiques dans les médias qui permettent d’ajouter des éléments de contexte (les chroniques sont consultables sur www.mediatheque.ch > MV-Martigny - cliquer en-

1. La direction (Jean-Henry Papilloud, directeur et Anne Michellod, directrice adjointe).

22

(

L es coulisses de la

d’ imag es

suite sur le mot «journaux»). Démontrant l’importance de la tâche menée par la Médiathèque valaisanne, certains projets de sauvegarde ou de diffusion d’envergure sont soutenus par Memoriav, association suisse qui vise à préserver le patrimoine audiovisuel.

Variété des fonds La MV-Martigny conserve des fonds de photographies, des fonds de films

2. et 3. Montage des images.

4. Montage son.

Résonances - Mai 2008

)


et des fonds sonores qui renseignent sur l’évolution documentaire et technique, car rien à voir entre la prise d’images ou de son d’hier et d’aujourd’hui, tant au niveau du poids du matériel que de sa facilité d’utilisation. Côté images fixes, ce sont plus de 260 unités documentaires ou fonds différents qui sont archivés, ce qui représente plus de 900’000 photographies, dont 140’000 numérisées et près de 50’000 visibles dans le catalogue multimédia de la Médiathèque. La première photo datée en Valais remonte à 1853-1854: il s’agit d’un portrait d’une famille valaisanne. Les premières images en mouvement conservées à la MV-Martigny datent du début du XXe siècle. Au total, ce sont également plus de 260 fonds qui sont archivés, dans des formats très divers (35 mm, 16 mm, 8 mm, Super 8, vidéos…). Avec la fondation Marconi à Salvan, on sait que le Valais a été le berceau des télécommunications (www.fondation-marconi.ch), aussi n’est-il pas étonnant de savoir que la MV-Martigny possède près de 10’000 enregistrements sonores, dont quelques rouleaux de cire gravés datant de la fin du XIXe siècle qui ne peuvent malheureusement pas être lus, du moins avec les technologies contemporaines. A noter qu’un projet, conduit en collaboration avec la Ra-

Prochaine expo à la MV-Martigny: expo Gianadda Léonard Gianadda, d’une image à l’autre Médiathèque Valais - Martigny 13 juin - 7 novembre 2008 Tous les jours, 10-18 heures A l’occasion des 30 ans de la Fondation Pierre-Gianadda, la Médiathèque Valais - Martigny présente une exposition consacrée au parcours de l’homme à l’origine d’une institution de réputation mondiale.

( Résonances - Mai 2008

Pour effectuer des recherches dans le catalogue virtuel Le catalogue RERO Valais permet la recherche des documents audiovisuels de la MV-Martigny www.mediatheque.ch. En effectuant une recherche avancée, il est possible de se limiter à un seul type de document, par exemple «images, photographies…». Autrement, avec le mode standard de recherche rapide, il convient de faire précéder le mot-clé par le terme image, enregistrement sonore, film cinématographique ou enregistrement vidéo. En plus de la visualisation ou de l’écoute des documents, des notices fournissent des renseignements complémentaires (biographie, droits, indications pour la commande). La recherche tend à être facilitée avec l’ajout de vignettes, ce qui évite d’avoir à cliquer sur les liens pour visualiser les images décrites. Un module de recherche, encore en phase test, facilite la sélection par lieux, par thèmes ou par périodes (www.mediatheque.ch > Images et sons).

dio Suisse romande, privilégie la conservation et le catalogage de l’important fonds des patois de la RSR.

au sein de la MV démarre avec la signature du contrat de dépôt, réglant la question des droits. S’ensuit la phase d’enregistrement avec

Le circuit d’un document Entrons dans les coulisses de la Médiathèque Valais à Martigny pour y découvrir le circuit d’un document, de sa collecte à sa mise à disposition du public. La MV rassemble soit les œuvres d’un professionnel de l’image ou du son, soit les archives d’une famille, d’une institution ou d’un collectionneur, autour d’un lieu ou d’une thématique, mais également «en vrac». Tous les documents collectés doivent toucher le Valais soit par l’auteur, soit par le sujet: c’est pourquoi le cliché d’un peintre ayant vécu à Lens intéresse autant que le photographe valaisan ayant effectué des reportages au Japon. Certains documents sont donnés, déposés ou prêtés, mais parfois la Médiathèque lance des appels ciblés pour compléter la documentation en lien avec un lieu ou une thématique. Très exceptionnellement il arrive qu’elle achète des documents. Voilà le document arrivé à la Médiathèque. Imaginons qu’il s’agisse d’une photographie à l’intérieur d’un album. Le circuit du document

1 et 2. Tri dans les archives. 3. Scannage des photos. 4. Publication.

23


l’attribution d’un numéro pour cette nouvelle unité documentaire (il y a 260 numéros correspondant aux 260 fonds répertoriés). Le document est désormais entre les mains gantées et expérimentées des collaborateurs de la section photo. Les photographies de l’album sont d’abord triées, classées et inventoriées. Au niveau de la cotation, un numéro unique sera attribué à chaque document, débutant par ph (ph = photographie, f= film et s = son), et qui servira tant à l’interne qu’à l’externe. Chaque photographie originale est numérisée, afin qu’elle puisse ensuite être conservée dans les archives de la MV. Les retouches sur les documents sont quasi inexistantes, l’objectif étant de restituer les images dans leur état de conservation. Le scannage se fait en très haute résolution. Des enregistrements en des résolutions plus basses sont ensuite effectués pour des tirages de publication, de diffusion ou pour la mise en ligne sur internet.

gage standardisé et avoir le sens de l’observation. Si la légende de la photo est absente ou incomplète, un travail d’identification pour dater et localiser la scène est entrepris. Ces précisions sont essentielles pour permettre à l’utilisateur de retrouver une photo en fonction d’un thème ou d’une époque. Une fois cataloguée, elle fera peut-être l’objet d’une chronique ou sera intégrée à une exposition, étapes ultimes de sa mise en valeur.

La photographie doit encore être décrite pour être cataloguée. Après le traitement technique, il y a donc la partie documentaire, avec l’utilisation de mots-clés. Une étape plus complexe qu’il n’y paraît, sachant qu’il faut être à l’aise avec le lan-

Après cette présentation du travail en coulisses, au fil des mois, une rubrique animée par la MV-Martigny vous permettra de découvrir des documents audiovisuels du patrimoine valaisan. Clap de fin de séquence et non clap de fin.

Pour les films et les enregistrements sonores, le document doit d’abord être transféré pour être numérisé, ce qui implique un appareil adapté aux standards d’une époque. De plus, la tâche des collaborateurs de la Médiathèque pour la conservation est rendue complexe, en raison de la fragilité des supports, qu’il s’agisse des plaques de verre, des disques vinyles ou des pellicules de films. Constat qui vaut hélas également pour les supports actuels.

Exposition Sierre 1908 Au début du XXe siècle, de profonds changements marquent le Valais et la région sierroise en particulier. Le tourisme se développe; les forces hydrauliques du Rhône et de la Navisence sont utilisées; les usines d’aluminium s’installent à Chippis; le funiculaire Sierre - Montana est en construction; la famille Mercier édifie le château qui porte son nom. Les témoignages photographiques de ces bouleversements sont nombreux et d’origines diverses: archives d’entreprises, albums de famille, cartes postales, etc. La Médiathèque Valais - Martigny, présente une exposition aux Caves de Courten, jusqu’au 10 août 2008. La plongée dans le passé aura des prolongements spectaculaires sur les lieux mêmes où les choses se sont déroulées: une exposition didactique en plein air sera présentée au Château Mercier et dans les rues principales de Sierre, du 12 juin au 19 octobre 2008.

24

En raccourci Prix TSR littérature Ados 2008

Livre de Bernard Friot récompensé

L’écrivain français Bernard Friot est le lauréat du «Prix TSR littérature Ados 2008» pour son ouvrage «Rien dire», publié chez Actes Sud Junior. La TSR lui remettra officiellement le prix au Salon international du livre et de la presse de Genève. En présence de l’écrivain élu, ados et membres du jury délivreront leurs impressions de lecteurs après cette aventure littéraire. L’événement donnera lieu à une émission diffusée dimanche 3 mai à 18 h 55 à l’enseigne de l’émission «Lire Délire» sur TSR2. www.liredelire.ch Différenciation pédagogique

Site théorique et pratique Les exemples, réflexions et outils présentés sur ce site web sont issus d’une recherche-action menée entre janvier 2005 et décembre 2007 dans dix commissions scolaires au Québec. Une adresse qui fournit une définition de la différenciation pédagogique, rassemble des questions fréquentes, propose des exemples concrets et livre des pistes pour aller plus loin dans la réflexion et l’action. http:// differenciationpedagogique.com

Résonances - Mai 2008

)


(

Programme des cours de

Formation continue

formation continue 2008-2009 Programme détaillé sur internet: www.hepvs.ch L’inscription se fait principalement par Internet avec identification (login). Le site www.hepvs.ch / Formation / Formation continue, mentionne en permanence le statut des cours de formation continue: inscriptions possibles / inscriptions terminées. Durant l’année, d’autres propositions peuvent être mises en ligne (cours à la carte). Une confirmation d’inscription est donnée automatiquement après une inscription par internet. La convocation est transmise 3-4 semaines avant le début du cours. Titre

Intervenant

1

GESTION DE CLASSE ENSEIGNEMENT

1.01 1.02 1.03 1.04 1.05 1.06 1.07 1.08 1.09 1.10 1.11

La motivation scolaire - TEComment susciter le désir d’apprendre? Pierre Vianin Des loyautés familiales à la réussite scolaire Christiane Grau Attachements/ruptures de liens et motivation scolaire des enfants Christiane Grau Bases de PNL pour enseignants Christiane Grau Analyses de situations pratiques avec la PNL Christiane Grau La communication avec les parents Catherine den Os Brain Gym I+II (l’apprentissage en mouvement) A. Zufferey, P.-A. Musy Créer une nouvelle atmosphère dans sa classe F. Burkhalter-Carroll, P. Tamburrino Posture, émotions, qualité de présence en classe Anne-Marie Salamin Morard Les droits de l’enfant dans ma classe Collaborateur de la FED Philosophie et concepts de base Bernadette Bonvin de l’Analyse transactionnelle dans les relations humaines Scénario de vie et scénario professionnel: gérer Bernadette Bonvin efficacement ses émotions et accompagner les changements de la vie scolaire Conflits, tensions, difficultés de communication en classe: Fernand Veuthey comment développer nos ressources? Ethique à partir de l’expér. prof.: violence, autorité et sanction J. Vuagniaux, P. Favre Ateliers d’expérimentation de la philosophie pour enfants Jacqueline Vuagniaux Lorsque la mort s’invite à l’école Jacqueline Vuagniaux Ecole et communication non violente: L. Neury, P.-A. Chappot enseigner dans la bienveillance De la punition à la sanction éducative Philippe Beck Apprendre à débattre Collaborateur de la FED Promouvoir la santé au quotidien Claudia Luyet Aïkicom, gestion des comportements violents Lemieux Denis Théâtre-analyse Fabien Moulin, Sandrine Salamin Introduction à la profession DECS Introduction à la profession Pierre Vianin et coll. L’élève s’exprime, le stagiaire évalue Catherine Tobola +coll. L’élève construit une démarche d’analyse, le stagiaire planifie C. Tobola +coll. L’élève élabore une stratégie de résolution de problème, C. Tobola +coll. le stagiaire s’appuie sur les théories de l’apprentissage

1.12 1.13 1.14 1.15 1.16 1.17 1.18 1.19 1.20 1.21 1.22 1.23 1.24 1.25 1.26 1.27

2

ENSEIGNEMENT SPÉCIALISÉ

2.01 2.02

Réactualisation du concept d’appui pédagogique intégré Apprendre à jouer pour apprendre en jouant

( Résonances - Mai 2008

Sonja Pillet Michel Bender

ion script té n i ’ d Délais ssions d’é se cours août t 8 juin e ai 200 m 1 2 >le

destinataires dates vide=tous

durée délai périodes inscript.

4x print. 09 23-24-25 juin 18-19-20 août 10 x dès le 3 oct. 14 janv. 09 +6x 23 juin +5x 24 sept. +6x 23-24-25 juin 18-19 août + 3x 24 juin 08 4x dès le 7 oct.

12 21 21 50 27 20 24 21 26 7 12

4x dès le 13 janv.

12

26-27 juin + 2x

22

6x dès le 10 sept. 6x dès le 24 sept. 6x dès le 17 sept. 18-19 août +4x

18 18 18 26

nouv. ens. nouv. ens PF certif. PF certif. PF certif.

25-26 juin +2x 23 juin 19 août 19 sept. +6x 13-14 août +8x 18 août 19 août + x 1,5 j en 09 1,5 j en 09 1,5 j en 09

21 7 7 21 38 7 40 11 11 11

Ens. API tous, ENS

19 août +3x 24-25 juin +4x

20 24

E>4P

10.01.2009

01.09.2008 08.12.2008 20.08.2008

01.09.2008 08.12.2008

04.08.2008 18.08.2008 11.08.2008

11.08.2008

15.01.2009 15.01.2009 15.01.2009

25


2.03

2.06 2.07 2.08 2.09 2.10

Elèves perturbants par leur comportement, élèves perturbés dans leur comportement Formation de base aux techniques d’aide à l’explicitation La métacognition: un outil pour aider les élèves en difficulté d’apprentissage L’élève à haut potentiel: l’intégrer et l’accompagner Soutien pédagogique pour élèves non-francophones I Soutien pédagogique pour élèves non-francophones II Soutien pédagogique pour élèves non-francophones III Soutien pédagogique pour élèves non-francophones IV

3

FRANÇAIS

3.01 3.02 3.03 3.04 3.05 3.06 3.07

Expression écrite à l’école enfantine, «L’album à compléter» F. Lathion, F. Haefliger S’exprimer en français: «l’exposé oral» Jean-Paul Mabillard S’exprimer en français: «l’interview radiophonique» Jean-Paul Mabillard Compréhension en lecture Jean-Paul Mabillard Savoir écouter: une compétence oubliée! Stéphane Hoeben Le français au CO: programmes, moyens, didactiques Philippe Roduit Animation de groupe de travail Philippe Roduit

4

MATHÉMATIQUE

4.01 4.02 4.03 4.04 4.05

Module d’accompagnement 5-6P Simon Glassey Module d’accompagnement spécifique Math 7 / 8 / 9 H. Schild, M. Dorsaz Cabrigéomètre au service des mathématiques 7 à 9 Michel Dorsaz Math 7-8-9: Activités de départ H. Schild, M. Dorsaz Information obligatoire pour les nouveaux enseignants du CO H. Schild, M. Dorsaz

5

ALLEMAND

5.01 5.02 5.03 5.04 5.05 5.06 5.07 5.08 5.09 5.10 5.11 5.12 5.13

Conversation thèmes courants et/ou traités dans Tamburin Hannlore Berrut Dynamiser, renouveler et élargir les activités dans les cours d’al. Hannlore Berrut Didactique: rencontre primaire-co S. Richner, M. Pannatier, Ch. Pfammatter Présentation des moyens d’enseignement Christophe Pfammatter Deutsch und Multimedia Gilles Saillen Rencontre des référents d’allemand Ch. Pfammatter, S. Richner, J.F. Bouquet Formation en établissement pour les CO (à la demande)Ch. le Pape-Racine, A. Curdy «Multilinguisme ou stratégies communes applicables à l’enseignement de l’anglais et de l’allemand» (avec cours 6.07) C. Reymond, S. Wokusch Allemand pratique: Mund (excursion, visite, conversation) Ch. Pfammatter Week-end pédagogique S. Richner, N. Fournier, Ch. Pfammatter Formation langagière «tandem» Ch. Pfammatter +BEL S. Richner Séjour culturel et linguistique en Allemagne N. Fournier, S. Richner, Ch. Pfammatter L’allemand par oral: aber natürlich! Leela Brigitte Burger

6

ANGLAIS

6.01 6.02 6.03 6.04 6.05

Teaching and testing writing Peach Richmond «Multilinguisme ou stratégies communes applicables à l’enseignement de l’anglais et de l’allemand » (avec cours 5.08) C. Reymond, S. Wokusch Pronunciation / Reading and vocabulary Tony Orford Drama in the language classroom Frances Burkhalter Cours de conversation anglaise Diana Crettaz

7

ICT - MULTIMEDIA

7.01 7.02 7.03 7.04 7.05 7.06 7.07 7.08

Intégration des ICT en enfantine. Intégration des ICT en 1-2P. Intégration des ICT en 3-4P. Intégration des ICT en 5-6P Intégration des ICT en classes spéciales Intégration des ICT au CO Educanet2 (introduction) Educanet2 (avancé)

2.04 2.05

26

Jo Piller Mireille Snoeckx Stella Fontana Doris Perrodin-Carlen G. Dayer, S. Germanier G. Dayer, S. Germanier G. Dayer, S. Germanier G. Dayer, S. Germanier

Ph. Favre, T. Sabino Ph. Favre, Y.-M. Viellieber Ph. Favre, P. Briguet Ph. Favre, D. Bétrisey Youri Silian Conseiller ICT Conseiller ICT

26-27 juin +2x Ens. 23-24-25 juin +3x Ens, API 23-24 juin

26 42 14

Ens, Ap. soutien soutien soutien soutien

24 juin - 17 sept. - 8 oct. 13 13-14 août +4x 22 4x à déterminer 8 15.09.2008 4x à déterminer 8 15.09.2008 4x à déterminer 8 15.09.2008

2E 5P-6P 3P-4P 1P-6P

20 15 15 15 21 3 15

01.12.2008 01.12.2008 01.12.2008 15.09.2008

CO CO

8x dès janv. 09 13 janv. +4x 13 janv. +4x 5x à déterminer 23-24-25 juin 17 juin ou 21 août dès septembre

5P- 6P CO CO + Ens CO CO

2 sept. +7x 11 sept. +5x 13 janv. +3x 4 soirs 20 août

24 18 10 10 5

01.08.2008 01.08.2008 01.12.2008 01.08.2008

4P-6P 25 sept. +7x 3P-6P 16 sept. +5x 5P-6P-CO 17 sept. CO 19 juin ou 21 août CO 08 oct. CO 03 déc. CO 12 nov. +1x

16 16 3 4 6 3 10

20.08.2008 11.08.2008 11.08.2008 01.09.2008 15.10.2008 06.10.2008

5P-6P-CO 24 juin 25 juin avr. 09 hiver 08-09 vac. automne 08 5-12-19 nov.

7 7 18 20 40 12

16.02.2009 01.10.2008 15.09.2008 29.09.2008

CO-S2

7

23 juin

20.08.2008

5P-6P-CO 24 juin CO-S2 25 juin CO-S2 26 juin CO 8 sept. +9x

7 7 7 20

04.08.2008

1E-2E 1P-2P 3P-4P 5P-6P ens. CO

3 3 3 3 3 3 3 6

04.08.2008 18.08.2008 01.09.2008 06.10.2008 01.09.2008 15.10.2008 25.08.2008 01.09.2008

09 sept. 23 sept. 07 oct. 11 nov. 09 oct. 02 déc. 01 oct. 6-13-20 oct.

Résonances - Mai 2008

)


7.09 7.10 7.11 7.12 7.13 7.14 7.15 7.16 7.17 7.18 7.19 7.20 7.21 7.22 7.23 7.24 7.25

S’aider d’un logiciel de présentation pour animer une réunion... Créer des exercices informatisés Organiser sa pensée à l’aide de cartes heuristiques informatisées Utiliser Internet Traitement de de texte (cours de base) sur Open Office Traitement de texte (cours de base) sur Office 2003 Créer son site web avec la plateforme collaborative Zwook Ani Paint La robotique pour toutes et tous Se familiariser avec son appareil de photo numérique Se familiariser avec son appareil de photo numérique Se familiariser avec sa caméra vidéo numérique Se familiariser avec sa caméra vidéo numérique Réaliser un film d’animation avec sa classe Réaliser un film d’animation avec sa classe Création de podcasts: une nouvelle piste pour apprendre Didacticiels pour Enf. - 1P/2P - 3P/4P - 5P/6P (4 cours A-B-C-D)

8

ENVIRONNEMENT – GÉOGRAPHIE – HISTOIRE – SCIENCES

8.01

8.07 8.08

Formation minimale en Con. de l’Environnement 1P-3P (obligatoire) formateurs CE Les participants aux 9 demi-journées du module d’accompagnement sont dispensés. L’évaluation en Connaissance de l’Environnement Samuel Fierz, Walter Tessaro «Allons au jardin» Expl. de l’Environnement à l’Ecole enfantine Nicole Magnin Vivre la forêt avec les enfantines T. Schusselé Forêt clés en main M. R. Du Pasquier Proposer des expériences scientifiques en classe: A. Bardou, S. Fierz, Y. Oberson matériel, objectifs, idées... 11.08.2008 Oser l’expérimentation en 1 CO Adeline Bardou Ateliers d’expérimentation du développement durable à l’école Myriam Bouverat

9

MUSIQUE - THÉÂTRE - EXPRESSION

9.01 9.02 9.03 9.04

Animation de théâtre Bouger sa voix! Education musicale au CO Karaoké pédagogique

10

ENSEIGNEMENT RELIGIEUX

10.01 10.02 10.03 10.04 10.05 10.06 10.07 10.08

Comment mettre en place et gérer le cours d’ens. religieux? N.Giroud Accomp. pédagogique nouveaux moyens d’ens. religieux. M. Gaspoz, C. Giroud E>4P Présentation de moyens audio-visuels enfantines et primaires Monique Gaspoz La passion du Christ, quel sens? Chne Bernard Gabioud Comment parler de l’islam et l’enseigner? Nicole Giroud Religions différentes, croyants en dialogue Philippe d’Andrès Les Actes des Apôtres (journées de formation à la lecture sémiotique de la Bible)La Pelouse L’évangile de Marc lu et commenté par Jean Delorme (conférence)Jean-Yves Thériault

11

ÉDUCATION PHYSIQUE - SANTÉ - SÉCURITÉ

11.01 11.02 11.03 11.04 11.05 11.06 11.07 11.08 11.09 11.10 11.11 11.12 11.13

Fiches pratiques pour les classes enfantines Nathalie Nanchen, Gérard Schroeter Fiches pratiques pour les 1P-2P Nathalie Nanchen, Gérard Schroeter Rouler et tourner Véro Karlen Sauts avec appui Lionel Saillen De liane en liane (se balancer) Nathalie Nanchen, Gérard Schroeter A vos marques, prêts... (courir vite) Lionel Saillen Ça bouge en rythme chez les petits loups Nath Nanchen Balles à gogo (petits jeux) Gérard Schroeter Grands jeux Nathalie Nanchen, Gérard Schroeter Les sauts athlétiques en salle Pierre Saillen Chorégraphie: comment la construire et la dispenser… Monica Pannatier Cours de premiers secours Irma Mathier Favre Mise à niveau du brevet de sauvetage et du CPR Jean-Claude Praz

8.02 8.03 8.04 8.05 8.06

( Résonances - Mai 2008

Conseiller ICT Conseiller ICT Conseiller ICT Conseiller ICT Formateurs ICT Formateurs ICT Philippe Favre Conseiller ICT Romain Roduit Jacques Dussez Jacques Dussez Jacques Dussez Jacques Dussez Jacques Dussez Jacques Dussez Jacques Dussez Formateurs ICT

Anne Corthay Danielle Curdy Claude-Eric Clavien Bernard Oberholzer, Jean-Maurice Delasoie

12 nov. 10 nov. +3x 15 oct. 17 sept. 17 sept.+4x 5 nov. +4x 1 sept. +4x +4x dist. 6-20 nov. 19 août 23 juin matin 16-23 sept. 24 juin matin 7 oct. - 14 oct. 25 juin 11-18-25 nov. 30 sept. + 6x dist. dès janv. 09

3 10 3 3 3 3 20 6 20 4 6 4 6 7 9 12 3

1 jour juin ou août 7 ConvocationDECS 1P-3P 24 sept. +2x 9 enf 24 sept. +4x 15 enf 20 août - 15 oct + 1x 16 1P-4P 17 sept. +2x 15 CO-4-5-6P 17 sept. + 2x 13

06.10.2008 06.10.2008 08.09.2008 11.08.2008 11.08.2008 29.09.2008 23.07.2008 29.09.2008

11.08.2008 01.09.2008 06.10.2008 25.08.2008 01.09.2008

1P-3P

CO

3P>CO CO

Enf. 1P-2P

5P-6P

18.08.2008 18.08.2008 11.08.2008

23-24 juin automne 2008

14 8

18-19-20 août 18-19-20 août 13 sept. +4x 18-19 août 2008

21 12 18 14

25-26-27 juin 1/2 j +5x 15 oct. 28.janv 18-19-20 août 25 sept. +2x 22 août

21 18 3 08.09.2008 3 15.12.2008 21 6 18.08.2008 20-24 août 0832 7

14 août +3x 13 août +3x 11 oct. 4 déc. 07 mars 05 mars 17 sept. 13 nov. me mars 2009 19 nov me automne 2008 1-8 oct. 18 août

14 14 3 3 4 3 3 3 3 4 6 8 5

15.09.2008

04.08.2008

01.08.2008 15.10.2008 02.02.2009 26.01.2009 11.08.2008 06.10.2008 01.02.2009 13.10.2008 25.08.2008

27


11.14 11.15 11.16 11.17

Brevet de sauvetage SSS Accidents de sport: les gestes qui sauvent Activités aquatiques Sensibilisation au poids corporel sain

Jean-Claude Praz org. AVMEP org. AVMEP Gilles Crettenand

12

ÉDUCATION ARTISTIQUE - AV - ACM - ACT - TM

12.01 12.02 12.03 12.04 12.05 12.06 12.07 12.08 12.09 12.10 12.11 12.12 12.13 12.14 12.15 12.16 12.17 12.18 12.19 12.20 12.21 12.22 12.23 12.24 12.25

Programme Art visuel (-2E > 2P) Sandra Coppey Grange Programme Art visuel (3P > 6P) Eric Berthod Musée, au fil des expos Eric Berthod Créativité : la mienne et celle de mes élèves Nicole Magnin Vivre la créativité en ACM Sandra Coppey Grange Planification des cours ACM Sandra Coppey Grange La ligne, la surface, la matière, la couleur, la composition et l’espace H. F. Didier Découverte de la peinture Marie Escher Coudre à l’école (avec workshops textiles) animatrice Feutre module 1 Ivana Turzi Céramique pour débutants niveau 1 Gérard Gillioz Céramique pour débutants niveau 2 Gérard Gillioz Couture et créativité Nicole Mottet Cuir: technique et créativité Ivana Turzi Photographie numérique: technique et éléments du langage plastique B. Clivaz COURS ECAV Les représentations de l’espace I François Locher Les représentations de l’espace II François Locher Le dessin d’observation Tigran Tistoghdzyan S’exprimer au travers du dessin (bilingue) Vincent Chablais Peinture: effets colorés dans la peinture monochrome et polychrome Gilles Porret Multimedia: infographie créative Caroline Miesch Approche de la sculpture contemporaine Yves Tauvel Les techniques d’impression I François Locher Les techniques d’impression II François Locher Cinéma: leçons de cinéma Gérald Morin

13

ÉCONOMIE FAMILIALE

13.01 13.02 13.03 13.04 13.05 13.06

La mode: système d’identification pour les jeunes Julie Barrier Didactique de l’économie familiale (cours d’approfondissement)Edith Simon Lavanchy Couture et créativité (cours de base) Nicole Mottet Couture et créativité: utilisation d’une chemise (cours avancé) cours 2Nicole Mottet Approche sensorielle de la cuisine et promotion de la santé Anne-Claude Luisier La cuisine moléculaire (ateliers) Julien Gaussares

14

COURS SPÉCIFIQUES

14.01 14.02 14.03 14.04

Education des choix Psychologues-conseillers en orientation Mediathèque VS C. Widmann Amoos Découvrir et adapter les jeux pour sa classe B. Gillioz, L. Gauchat Nunes Senso5: Utilisation des cinq sens à l’école F. Haeffliger, F. Buchard, A.-Cl. Luisier

8x dès le 8 sept. 24 sept. 1 avril 09 me automne 08

ENF - 2P 3 sept. +4x 3P > 6P 10 sept. +4x 8 oct. +4x 10 sept. +5x P 23-24-25 juin 1P-2P 18 - 19 août 18 sept. +4x 27 sept. +5x 13-17-20 sept. 11 nov. +3x 1sept. +5x 3 nov. +5x 18-19 août +2x 5 x printemps 09 3 sept. +4x +5x dist. 18 sept +7x 5 mars +7x 11 févr. + 13x 17 sept. +9x 19 févr. +9x 5 nov. +13x 10 sept. +13x 10 sept +9x 4 mars +7x 18 sept. +17x

30 4 4 4

04.08.2008 04.08.2008 01.03.2009 01.09.2008

15 15 15 15 21 14 21 18 21 16 15 15 16 20 25

01.08.2008 04.08.2008 01.09.2008 04.08.2008

32 32 42 40 40 42 42 40 32 72

11.08.2008 26.01.2009 05.01.2009 11.08.2008 12.01.2009 01.10.2008 04.08.2008 04.08.2008 26.01.2009 11.08.2008

tous +EF EF… EF… EF… EF… EF…

23 juin ou année 7 27 sept. +3x 16 24 juin ou année 7 25-26 juin ou année 14 18-19 août ou année 14 3-10-17 sept. 9

CO

23-24 juin 7-14 oct. 8 oct. + 3x 23-24-25 juin +3x

1E-2E

14 6 12 27

11.08.2008 20.08.2008 11.08.2008 06.10.2008 28.07.2008 29.09.2008 15.01.2009 28.07.2008

18.08.2008

28.07.2008

01.09.2008 01.09.2008

formation obligatoire (certains pour nouveaux enseignants uniquement)

Désistement / absence Toute absence à un cours doit être communiquée 2 semaines avant le début du cours: - par écrit: HEP VS, Formation continue, av. du Simplon 13, 1890 St-Maurice / - par courriel: fce@hepvs.ch avec accusé de réception. Pas de communication d’absence ou de désistement par téléphone! En cas de non respect de cette procédure, une taxe administrative de Fr. 100.- sera perçue. Un contrôle sera effectué selon les listes de présence retournées en fin de cours.

Attestation Une attestation est délivrée à la fin du cours aux participants qui auront accompli les 80% du programme. Les enseignants sont responsables de l’archivage de leurs attestations.

28

Résonances - Mai 2008

)


A gen da

ou de rencontres

Service de la culture

Nouvelle rubrique Cette rubrique proposera chaque mois un agenda entièrement dédié aux activités culturelles se déroulant en Valais pendant l’horaire scolaire et susceptibles d’intéresser tout particulièrement les écoles.

ARTS VISUELS

16 mai-29 juin 2008 Médiathèque Valais-Sion, Pratifori, Sion

Marguerite BurnatProvins se livre, s’affiche et s’expose Une exposition d’éditions originales, d’affiches et de quelques œuvres picturales à l’occasion des 20 ans de l’Association des Amis de Marguerite Burnat-Provins. Lu-sa 10 h-18 h, sa 17 h. www.mediatheque.ch Jusqu’au 2 novembre Château de Saint-Maurice

Derib et François de Ribaupierre, famille d’artistes François de Ribaupierre (18861981), le papa, peint des portraits d’enfants d’une rare délicatesse et des paysages souvent inspirés par le Valais; le second, Claude de Ribaupierre, alias DERIB, est connu comme dessinateur de BD (YAKARI et BUDDY LONGWAY…). Tarif préférentiel pour les classes. BD de NO LIMITS offerte aux classes. Fiches pédagogiques à disposition pour apprendre à regarder et analyser une planche de BD

( Résonances - Mai 2008

(

D es idées de sorties

Ecol e-Cu lture

et découvrir le message que Derib veut nous transmettre sur le monde des Indiens d’hier et d’aujourd’hui. www.expochateau.ch En permanence

Musée d’art Découvrir le nouvel accrochage du Musée d’art; observer et apprendre à lire une œuvre; réfléchir à son impact sur soi. Ma-Ve: 11 h-17 h, Musée d’art, place de la Majorie 19, Sion. Accueil des classes par une médiatrice, sur réservation liiroh@admin.vs.ch. www.vs.ch/culture > Ecole-Culture, fiche Arrêts sur demande www.musees-valais.ch (tous les degrés) PHOTOGRAPHIE

Jusqu’au 10 août 2008 - Caves de Courten, Sierre

1908 Sierre, une ville, une usine, un château Témoignage en images sur les profonds bouleversements de la région sierroise au début du XXe siècle (cf. encadré p. 24). Gratuit pour les classes, documentation disponible, réservation obligatoire. www.vs.ch/culture > Ecole-Culture (fiche Sierre 1908) www.cavesdecourten.ch ENVIRONNEMENT - SCIENCES

Jusqu’au 2 novembre - Maison de la Nature, Montorge à Sion

méli mélo, les natures en ville Cette exposition présente, dans des ambiances différentes, quatre types de nature: artificielles, spontanées, apprivoisées et sauvages. Entrée libre, ouverture sur demande pour les groupes (Geneviève Pralong, 078 848 15 32), dossier pédagogique distribué lors de la visite (dès la 3P). Le 7 mai à 16 h, un cours est organisé pour les enseignants sur la nature en ville. Contact: Nadège Uldry, animatrice de la Maison de la nature, maisondelanature@sion.ch. www.sion.ch Jusqu’au 11 janvier 2009 - Ancien Pénitencier, rue des Châteaux 24, Sion

Toile de vie Une exposition qui traite de la diversité biologique en Suisse. Les activités proposées visent à sensibiliser les élèves et à les inciter à œuvrer pour sauvegarder sa richesse. Ma-di: 13 h-17 h.

Accueil des classes par une médiatrice d’avril à mi-juin, sur réservation liiroh@admin.vs.ch. www.vs.ch/culture > EcoleCulture, fiche Toile de vie www.musees-valais.ch (4, 5, 6P et Sec I et II) HISTOIRE

En permanence

Musée d’histoire – Espace d’archéologie Le caisson de fouilles et la salle consacrée à la période néolithique et particulièrement au site du Petit-Chasseur ont été complétés par une salle de travail spécialement réservée aux classes. Ma-Ve: 13 h-17 h, Espace d’archéologie rue des Châteaux 12, Sion. Horaires spéciaux sur demande. Accueil des classes par une médiatrice, sur réservation liiroh@admin.vs.ch. www.vs.ch/culture > EcoleCulture, fiche Caisson de fouilles www.musees-valais.ch (4P)

Le site Ecole-Culture www.vs.ch/culture > EcoleCulture A cette adresse, vous trouvez des pistes d’activités en lien avec les Archives de l’Etat du Valais, les 4 sites de la Médiathèque Valais, les 3 musées cantonaux et l’Office d’Encouragement des activités culturelles. Le carnet d’activités, distribué aux enseignants à la rentrée scolaire 2007, peut aussi être téléchargé.

29


(

D es élèves rencontrent

u m e n t a t io n D oc p é d ag o gi qu e

Alan Mets, auteur-illustrateur Le 4 avril dernier, au premier étage de la Médiathèque Valais à Saint-Maurice, les élèves d’Eva Macé et de Cédric Jacquier, tous deux enseignants à Saint-Maurice, sont sagement assis: ils attendent «l’entrée en scène» d’Alan Mets, auteur-illustrateur de livres pour la jeunesse. Le voilà qui arrive. Une élève lui chuchote avant même qu’il se présente: «T’es Alan Mets?». Très vite des mains se lèvent, en regardant les quelques dessins originaux de l’artiste, pour dire les titres des albums correspondants ou les albums qu’ils ont lus (La carotte géante, Mon zamie, Etoile…). L’auteur-illustrateur propose alors aux enfants de répondre à toutes leurs questions avant de leur faire des dessins. Un programme joyeusement approuvé.

tiste, ce qui permet notamment à l’illustrateur de leur expliquer qu’il ne dessine pas au crayon, mais travaille directement au pinceau.

Après la séance de réponses aux questions, Alan Mets dessine à la demande des élèves. Il crée sous leurs yeux les personnages qu’ils suggèrent. Ainsi surgissent des élèves. s on ti un gros lapin, un chien qui es qu pond aux Alan Metz ré vole, un zèbre, un joueur de foot, un dinosaure, un tigre, une princesse ou encore… les porl’aquarelle et la page reproduite traits des deux enseignants. dans l’album, via le recadrage, l’ajout du texte, etc. Les enfants sont aussi curieux de savoir combien d’albums Au total, cinq classes de Saint-Mauil a réalisés ou ce qui se passe quand rice et deux de Vernayaz ont renil se trompe. Alan Mets, auteur d’une contré l’auteur-illustrateur, invité dans le cadre de cette animation cocinquantaine d’albums, explique organisée par Littéra-découverte et qu’en général il jette la feuille avec la Documentation pédagogique de le dessin raté, ce qui fait qu’un élève, la Médiathèque. Pour préparer les à la fibre écologique, s’inquiète de la élèves à cette rencontre, les enseiLes élèves, qui sont en 1P ou 2P, veumanière dont il se débarrasse des gnants ont pu bénéficier de malletlent savoir comment Alan Mets desvieux papiers. Après cette digression, tes avec des livres d’Alan Mets et sine, aussi l’illustrateur les invite à la discussion rebondit sur des aspects ont eu la possibilité de la prolonger découvrir quelques différences entre davantage liés à la technique de l’aren allant visiter le Salon du livre de Témoignage la Jeunesse qui a lieu tous les deux ans à Saint-Maurice et dont Alan Cédric Jacquier, enseignant en 1P à Saint-Maurice Mets était l’un des invités. «Avant cette rencontre, j’ai présenté certains livres d’Alan Mets à ma classe. Pendant les vacances je leur ai donné la possibilité d’en emprunter et les plus Interview d’Alan Mets avancés en ont lu un. Ma collègue Eva Macé a, avec ses élèves qui sont en 2P, fait un travail préalable plus approfondi. Cette rencontre, très spontanée et Alan Mets, auteur-illustrateur puludique, s’est faite surtout avec l’illustrateur, même s’il y a eu une allusion à blié aux éditions l’école des loisirs, a l’écriture, et cette approche essentiellement visuelle me semble bien corresd’abord fait des études de philosopondre à ce qui intéresse les enfants à cet âge. Ils ont pu voir comment Alan phie et de cinéma, avant de se tourMets dessinait et découvrir quelques originaux en les comparant avec les paner vers l’écriture et l’illustration de ges des albums. Avec cette animation, ils savent que derrière l’album se cache livres pour enfants, suite à une renun processus de fabrication et c’est déjà beaucoup. Bien sûr, pour aller plus contre avec Tomi Ungerer, dessinaloin, on pourrait imaginer de les faire suivre toutes les étapes du livre, du preteur français qui a aujourd’hui son mier dessin de l’illustrateur à son catalogage en Médiathèque. L’après-midi, musée. Alan Mets aime le mélange nous avons effectué la visite de Littéra-découverte et les élèves étaient natudes genres, puisqu’il crée aussi des rellement surtout attirés par le coin dédié aux livres d’Alan Mets.» couvertures de livres, des affiches, écrit pour le théâtre…

30

Résonances - Mai 2008

)


Alan Mets, dans votre travail, on a l’impression que vous aimez avant tout la diversité… Chaque album est une aventure différente. C’est la création d’un univers, avec ses personnages et son histoire, qui me plaît. J’essaie de varier les stratégies narratives tout comme les techniques d’illustration. Certains de mes livres sont drôles, d’autres ont une dimension proche du drame. J’aime mêler le côté subversif de l’enfance avec l’optimisme. Ecrivez-vous seulement pour les enfants? En vingt ans, j’ai écrit beaucoup d’albums ainsi que trois romans qui s’adressaient en priorité au jeune public. Reste que je n’ai pas l’impression d’écrire exclusivement pour eux. A mes yeux, un bon livre pour les enfants s’adresse à des lecteurs de tous les âges, chacun conservant une part de son enfance dans sa vie d’adulte. A travers mes albums, je ne cherche du reste nullement à me replonger dans mon enfance. Rencontrez-vous souvent vos jeunes lecteurs dans le cadre d’animations comme celle de Saint-Maurice? Pas vraiment, car je manque de temps, en raison de mes activités multiples.

Le livre du concours Littéra-découverte Suite au huitième concours d’écriture, Littéradécouverte a édité son huitième ouvrage, intitulé «La Peur», regroupant les meilleurs récits d’élèves de toute la Suisse romande. La remise des prix s’est déroulée dans le cadre du Salon du livre de la jeunesse. www.litteradecouverte.com

J’apprécie donc tout particulièrement ces moments de discussion spontanée avec les enfants, d’autant plus que j’ai un fils de huit ans. Vous écrivez et illustrez vos albums: vous sentez-vous d’abord auteur ou illustrateur? Je suis en premier lieu un auteur, car j’ai une formation littéraire. J’ai par contre la chance de pouvoir illustrer mes histoires

Où puisez-vous votre inspiration? Pourriez-vous éventuellement reprendre un personnage proposé par un élève? Il n’y a pas de règles. Cela fait partie du mystère des histoires qui se mettent en place. De toute façon, ce que je raconte est toujours en contact avec le réel, aussi est-il possible qu’une situation vécue aujourd’hui se retrouve dans un de mes prochains albums. .

es par les élèv ges choisis na on rs pe s ssine le Alan Metz de

Pour lire Alan Mets en classe De nombreux albums d’Alan Mets sont disponibles à la Médiathèque Valais (www.mediathèque.ch - http://opac.mediatheque.ch). D’ici la rentrée scolaire prochaine, quelques mallettes seront à nouveau disponibles et deux titres pourront faire l’objet de lectures suivies. Pour plus d’infos: documentation.pedagogique@mediatheque.ch.

Pour connaître Alan Mets Le site de l’école des loisirs (www.ecoledesloisirs.fr) propose une petite vidéo où l’auteur-illustrateur de l’album Un grand bol de lait parle de son métier et dessine. Vous pouvez aussi découvrir une série de photos de la rencontre d’Alan Mets avec les classes d’Yves-Mathieu Viellieber et Isaline Bruchez, enseignants à Vernayaz: http://zwook.ecolevs.ch/ vernayaz/zwook/alanmets.

( Résonances - Mai 2008

une fois que je les ai écrites. Le moment où je dessine les personnages que j’ai imaginés est important. C’est magique de «donner vie» aux personnages avec un crayon, un pinceau ou une plume. Je commence par un travail égoïste qui se dirige ensuite vers les autres.

Quelle est la part de rigueur dans votre métier qui est créatif? Très importante, malgré les apparences. Se battre contre la page blanche est merveilleux, même si parfois difficile. La rédaction et l’illustration d’un album impliquent de nombreuses contraintes. On doit raconter une histoire avec 16 dessins pleine page quand on travaille sur un album de 40 pages. Il faut de plus écrire avec peu de mots pour éviter le bavardage. La créativité se glisse donc au milieu des contraintes. Propos recueillis par Nadia Revaz

31


(

U tilisation du tableau blanc

ICT

interactif dans une classe Selon l’encyclopédie en ligne Wikipedia, le TBI (tableau blanc interactif) «est un dispositif alliant les avantages d’un écran tactile et de la vidéoprojection». Plus clairement, le TBI est composé d’un panneau blanc tactile (réagissant au «toucher») ou électromagnétique, relié à un ordinateur par un câble USB (ou un système sans fil comme le bluetooth ou le WiFi). L’image y est projetée par un vidéoprojecteur (beamer).

table», ne pesant que quelques centaines de grammes. Ces TBI moins coûteux ne sont composés que d’un petit récepteur que l’on fixe de manière définitive ou provisoire sur n’importe quel support blanc pour le rendre interactif.

Quelle utilisation en classe? Image tirée du site: www2.educnet.education.fr/ sections/primaire/usages_primaire/ primtice4551/tbi.

En résumé, c’est à la fois un tableau traditionnel que l’on peut sauvegarder et imprimer, et un écran de projection permettant de conserver les annotations réalisées sur les éléments projetés.

La majorité des TBI est basée sur ce fameux panneau blanc tactile qui est souvent fixé au mur, mais qui existe également en version «mobile», sur roulettes, permettant un déplacement dans une autre salle.

Les différents constructeurs de TBI ont par ailleurs souvent développé diverses applications logicielles livrées en même temps que l’appareil. Elles permettent une exploitation optimale du TBI et sont régulièrement améliorées à la demande des utilisateurs.

Actuellement apparaît une seconde famille de TBI que j’appellerai «por-

L’enseignant pourra préparer des cours plus variés basés sur un éven-

Différents types de TBI

Il est possible d’écrire, de dessiner à l’aide de «crayons» ou de «feutres» virtuels. L’ordinateur peut enregistrer l’évolution de ce qui est inscrit à l’écran, l’imprimer mais aussi manipuler les textes et images tracés (dimensionnement, rotation, déplacement). Il est également possible d’afficher une image, une photo ou une animation et d’y apporter directement des annotations ou mettre en valeur certaines parties. Tout le contenu projeté sur un TBI peut bien évidemment être préparé à l’avance par l’enseignant.

32

A l’évidence, se cantonner à une utilisation similaire à celle d’un tableau noir (ou blanc) classique ne serait guère intéressant et surtout trop onéreux. On comprend par contre assez rapidement l’intérêt apporté par l’interactivité du tableau permettant le pilotage de l’ordinateur, la manipulation des objets et la possibilité de sauvegarde de tout le contenu de l’écran.

Quelques références sur Internet Des fabricants de TBI… Smart: www.francais.smarttech.com GTCO CalComp: www.calcomp.fr Hitachi: www.tableauinteractif.com PolyVision: www.polyvision.biz/francais/interactive.htm Promethean: www.prometheanworld.com/fr Interwrite: www.interwritelearning.fr Speechi: www.speechi.net/fr Comparatif de cinq TBI de marques différentes: http://tableauxinteractifs.fr/conseils/comparatif_tableaux_interactifs_.pdf

Résonances - Mai 2008

)


tail de matériel très large (photos, films). Une éventuelle connexion de son ordinateur à Internet permettra une recherche d’informations immédiate durant son cours ou la visualisation directe de cartes avec des logiciels du type GoogleEarth. Pour les élèves, l’interactivité avec le tableau rendra la perception des différentes notions beaucoup plus claire (on peut par exemple déplacer des images ou des portions de texte directement sur l’écran, avec son doigt).

Avantages et inconvénients Depuis le début de cette année scolaire, j’ai la chance de travailler avec un TBI (de la marque Smart) dans une des deux classes dans lesquelles j’enseigne. Cet enseignement à 50% avec un TBI et à 50% sans TBI m’a permis de comparer les deux types de supports (TBI et tableau noir classique) et de tirer les avantages et inconvénients liés à ce nouveau moyen d’enseignement. Outre un attrait pour la nouveauté bien compréhensible, le TBI apporte plusieurs avantages à l’enseignant et à ses élèves: pilotage de l’ordinateur: toutes les applications installées sur l’ordinateur peuvent se piloter simplement avec un doigt, tout en restant attentif à la réaction et à l’attention des élèves, intégration avec les autres programmes existants: il est possible d’enregistrer directement les annotations effectuées dans des documents issus d’autres programmes (PowerPoint, Word, Excel,…),

( Résonances - Mai 2008

plus de perte d’informations: les annotations ou autres dessins et schémas peuvent être sauvegardés en tout temps dans plusieurs formats différents (image, pdf, html,…), aspect visuel parlant: la perception des notions à intégrer est nettement plus claire et précise pour l’enfant, réelle interactivité: l’élève devient enfin réellement actif, intervenant directement sur le tableau avec son doigt pour déplacer ou manipuler des objets, utilisation intensive: feuilleter, rembobiner, visualiser, retravailler, corriger les différentes pages utilisées durant le cours, comme un film; l’élève peut se poser des questions, élaborer des hypothèses à l’aide de différents documents, les tester, revenir sur les documents pour modifier ou valider ses suppositions. Tous ces avantages ont facilité la communication, la diffusion des nouvelles notions et rendu leur acquisition beaucoup plus rapide dans la classe possédant le TBI. Il faut tout de même relever certains désavantages, voire quelques freins à l’intégration de ce nouvel outil dans la classe: connaissance technique: l’utilisation quotidienne du TBI implique l’utilisation de plusieurs appareils et logiciels différents; l’enseignant doit donc posséder de bonnes connaissances informatiques et être à même de réagir à une petite panne, préparation des cours: l’enseignant doit se remettre en cause

Pour en savoir plus Ce que pense Bernard-Yves Cochain (Académie de Montpellier) sur l’apport du TBI en pédagogie (document accessible à l’adresse: www.crdp-montpellier.fr/cd48/ tbi/pedagogie/index.htm). Cf. aussi Directives ICT, p. 35.

et investir beaucoup de temps à l’élaboration de ses cours, points chauds (reflet de la lampe du vidéoprojecteur sur la surface de projection): au début de l’année scolaire, une élève de ma classe s’est plainte de difficultés de vision et de fatigue visuelle, ce problème a d’ailleurs été relevé dans d’autres classes utilisant un TBI, hauteur du TBI: un TBI fixe ou mobile n’est pas réglable en hauteur et rend difficile son accès à tous les élèves (un modèle plus coûteux à projection par l’arrière permet de régler ce problème).

Intéressé?… quelques conseils… Le choix du vidéoprojecteur est important… sa puissance doit être suffisante pour fonctionner dans une classe avec les lumières allumées. De plus préférez une installation fixe, au plafond… ça limitera les ombres dérangeantes projetées sur le TBI. La préparation des cours demande un fort investissement… l’acquisition d’un disque dur externe facilitera le transport des données entre le domicile et l’école, et permettra le stockage de tout ce matériel.

C’est bien beau tout ça… mais à quel prix? Globalement, le prix de ce nouveau moyen d’enseignement est assez élevé et s’étale de moins de Fr. 1500.- (pour un TBI «portable») à environ Fr. 4000.- (pour un TBI fixe ou «mobile» - comme utilisé dans ma classe). Le montant peut même grimper jusqu’à plus de Fr. 20’000.(pour un TBI avec projection arrière). Ces prix ne prennent pas en compte l’achat de l’ordinateur gérant le TBI, le vidéoprojecteur attenant ainsi que les éventuels frais d’installation. Pierre Hugo, conseiller Multimedia ICT-VS

33


Dans le cadre du projet Passerelle (formation continue destinée aux formateurs de formateurs), 15 enseignants genevois et valaisans ont assisté à un module de formation portant sur le streaming et la vidéo. Le module a été suivi d’une visite très complète de la TSR.

Les participants ont pu, également, découvrir ou mieux connaître le secteur vidéo du site tsr.ch. Sur le site de la tsr: www.tsr.ch, en choisissant l’onglet vidéo, l’internaute a à disposition des milliers de vidéos. Un moteur de recherche permet de s’y retrouver.

Contrairement au téléchargement où un fichier doit être rapatrié dans sa totalité avant d’être lu, le streaming permet la lecture d’une vidéo ou d’un son au fur et à mesure de son arrivée sur l’ordinateur de l’internaute. Il permet ainsi de profiter immédiatement des fichiers multimédia disponibles sur Internet. Le grand avantage du streaming réside dans le fait qu’il permet de gagner beaucoup de temps, car le processus de téléchargement – particulièrement long – appartient au passé. Cet avantage a conduit bon nombre de maisons d’édition, de sites de publicité et d’autres organisations à se précipiter sur le développement de matériel vidéo proposé au travers de la technologie du streaming. Des logiciels de lecture audio et vidéo tels que Realone de Realnetworks, Quicktime Player d’Apple et Windows Media Player de Microsoft donnent accès à du contenu audio et vidéo diffusé sous le mode du streaming. Pour l’enseignement, on peut relever quelques utilisations possibles: formation ouverte et à distance – mise à disposition de cours – conférences et présentations. Relevons que l’écoute doit être directe et non nomade, comme dans le podcast.

34

(

S treaming et vidéo

ICT

A fin janvier 2008, l’administrateur du site Chacal Stream a été arrêté par la gendarmerie française et son site définitivement fermé. «Cette interpellation fait suite à une enquête débutée il y a plusieurs mois, suite à une plainte déposée par l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (Alpa) qui n’en est pas à son premier fait d’arme. Cette association qui compte parmi ses membres le studio de production Gaumont, est par exemple à l’origine de la fermeture fin 2007 de plusieurs newsgroups du FAI Free utilisés pour le téléchargement illégal de films. Le matériel informatique trouvé au domicile de l’administrateur du site a été saisi pour expertise ultérieure. En fonction du contenu qui y sera découvert, il encourt une amende de 300’000 euros et une peine d’emprisonnement de 3 ans pour recel de contrefaçons, indique 01Net»1.

Choix de la semaine – nouvelles vidéos – top 50 – émissions sont les en-têtes qui regroupent ces milliers de vidéos disponibles. L’enseignant internaute pourra compléter sa visite en se rendant, par exemple, sur la partie «Archives». Mais, ces outils mis à disposition du grand public permettent-ils de tout faire? Du point de vue technique, l’utilisateur un peu expérimenté et doté d’un bon matériel et des logiciels adéquats pourra effectuer son streaming vidéo, assez aisément. Attention cependant, ces opérations ne peuvent être faites que pour un usage personnel.

Le site est désormais fermé, plus question donc de consulter en streaming les quelque 500 films et séries télévisées qui y étaient proposés. L’émission Mise au point (www.miseaupoint.ch) du dimanche 24 février 2008 a consacré un sujet à l’affaire défendue, avec succès par Me Sébastien Fanti, avocat à Sion, devant le Préposé fédéral à la protection des données (Affaire Logistep - Techland). Cette émission permet de comprendre la problématique et les enjeux de la «guerre» que Me Fanti livre à ces sociétés de surveillance en Belgique et en France, pour l’instant. Si vous souhaitez de plus amples informations, le site

Résonances - Mai 2008

)


www.numerama.com recense l’état des procédures dans chaque pays.

Polices privées sur Internet: contenu de l’émission Télécharger un morceau de musique, une série TV ou un film sur Internet: une pratique certes illégale, mais qui ressemblait jusqu’à aujourd’hui à un jeu d’enfant, sans grand risque. Mais attention, car des sociétés privées se sont lancées dans une traque sans merci aux té-

léchargements sauvages. Et lorsqu’elles attrapent un internaute féru de musique et d’images gratuites, elles lui proposent un curieux marché: soit vous nous payez une lourde amende, soit nous déposons plainte contre vous! Les méthodes de ces polices privées du Net sont-elles légales? www.miseaupoint.ch Pour le Groupe de Travail ICTS2-Valais: Marie-Thérèse Rey

Note 1

www.generation-nt.com/chacalstream-piratage-film-arrestation-actualite-67391.html

Les sites suivants ont été consultés en mars 2008 pour l’écriture de cet article: www.dicodunet.com/definitions/ multimedia/streaming.htm http://securite.club-internet.fr/ comprendre.phtml?pg=26&lcl= 2&cls=1#02.

(

N ouvelles directives ICT

ICT

pour la scolarité obligatoire Depuis le 1er janvier 2008, de nouvelles «Directives concernant les demandes de financement relatives à l’intégration des ICT dans le cadre de la scolarité obligatoire» sont entrées en vigueur. Par rapport, aux directives de 2001, le changement le plus important concerne la simplification du calcul du nombre de PCs subventionnables. Désormais, pour chaque commune ou association de communes, on prend le nombre d’élèves divisé par 5 et on obtient le nombre d’ordinateurs subventionnables à hauteur de Fr. 2000.- par machine. Sont compris dans cette somme: l’ordinateur, l’écran ainsi que les périphériques comme le clavier, la souris, les câbles non fixes, l’imprimante le scanner, les clés USB, les casques son, les logiciels etc. N’entrent pas dans cette liste, les appareils comme la caméra vidéo, le beamer, l’appareil de photo numérique ou le tableau blanc interactif qui font l’objet d’une demande de subvention à part comme les moyens d’enseignement.

( Résonances - Mai 2008

La maintenance de ces appareils reste à la charge des communes ainsi que la sécurité tant au point de vue technique (anti-virus, sécurité des données…), qu’au point de vue pédagogique (respects des droits d’auteur, sécurité des élèves sur Internet…).

H ommage A Marie-Pascale Kundak-Michellod,

Ces directives ainsi que le formulaire de demande de subventions ICT sont disponibles sur www.educanet2.ch, dans le chapitre «Communiqués» du département. Serge Rappaz, responsable ICT pour le Valais romand

«Même partie pour l’éternité Je continuerai de vous aimer En apportant avec moi Vos sourires et vos émois» www.aujardindelamitié.com

Le printemps s’en vient, mais Marie-Pascale, notre chère collègue nous a quittés dès les toutes premières neiges. Son cœur s’est arrêté de battre pour apaiser un corps trop souffrant. C’est difficile à l’accepter, difficile de fermer un livre au contenu précieux: collaboration et amitié. Le printemps est là. Et en cadeau, au fond du cœur, je garde le bonheur d’avoir avec elle fait ce bout de chemin. Dans notre groupe de travail, elle était l’électron d’humour, de culture, de couleurs et de tolérance. Elle avait encore tant à donner, tant à recevoir, mais, à bout de forces, elle a dû se résoudre à accepter l’inacceptable: quitter sa fille chérie, sa maman, son compagnon et ses amis, ses élèves et ses collègues. Le printemps s’en ira mais ne saurait emporter le souvenir de Marie-Pascale. Pas d’oubli, non, juste un A Dieu. MaNo Schmid

35


Carte

(

L a radio des préaux

bla nc he

«Sur FM 95.9, émission radio, la radio des ados… Jeudi et vendredi, écoutez la radio du CO sur 95.9» Le jingle est lancé, le rêve devient réalité… Deux jours durant, les oreilles du Chablais valaisan pourront se familiariser avec Aude, Marion et leurs copains de l’option radio. Les 3CO, depuis quelques années, bénéficient d’options à choix pour permettre de se mettre en projet et développer leur créativité. Pour son côté attractif, certains jeunes ont choisi la radio avec l’ambition d’animer des émissions en direct. Pendant 6 mois, à raison de deux cours par semaine, ils ont appris l’utilisation des enregistreurs numériques, des micros et les techniques de l’interview. Par groupes de deux, ils ont ensuite planifié leur heure d’émission, à la minute près: choix musical, reportages… Des exercices

Le Radiobus prêt pour le direct!

de diction leur ont permis de maîtriser leur langage en direct. Tout ce travail de préparation a débouché sur deux jours de direct, les jeudi 28 et vendredi 29 février.

Radiobus, quèsako? Rubrique carte blanche Cette rubrique vous est ouverte, à vous enseignants, pour que vous puissiez raconter la vie de votre classe, vous exprimer sur un sujet en lien avec l’actualité pédagogique, ouvrir un débat, parler ou inviter la rédaction à parler d’une activité enthousiasmante que vous avez menée en classe ou encore laisser la parole, la plume ou le crayon à vos élèves. Les seules contraintes sont liées à la longueur des textes envoyés (maximum 6500 caractères espaces compris). Si vous souhaitez réserver cet espace pour un prochain numéro, contactez la rédaction (tél. 027 606 41 52 ou 079 429 07 01, resonances@admin.vs.ch).

36

Racheté à la RSR en 2002, le Radiobus était un projet de formation de la HEP-Vaud pour les enseignants d’abord, pour leur apprendre à construire des émissions. Depuis 2003, pas moins de 400 professeurs et 4000 élèves ont travaillé dans ce bus. Il est partagé en deux parties: la régie qui est composée d’une table de mixage avec tous les appareils utiles à monter une émission radio (lecteurs CD, ordinateur,…) et le studio avec une table et quatre micros pour réaliser les interviews. C’est là que prennent place les élèves de l’option avec leurs invités afin de leur poser des questions. Il faut une bonne entente et des gestes précis

pour se comprendre entre les deux parties de ce bus.

Les initiateurs C’est grâce à la collaboration de Mme Dervey, enseignante au CO et de M. Dussez, animateur multimédia, que le projet RADIO a été mis en œuvre. Pour Mme Dervey, il a fallu ensuite convaincre ses collègues du cycle et de primaire d’entrer dans l’aventure pour en faire une sorte de projet d’établissement. Les élèves ont rédigé des textes sur des sujets à choix ou sur

ion totale! e concentrat La régie, un

Résonances - Mai 2008

)


En raccourci Magazine Campus

Un article sur Claparède

stress est là que le Le studio, c' ésent! est le plus pr

des métiers. Ils y ont mis beaucoup de plaisir et de sérieux. Pour M. Dussez, c’était la première expérience «radio» avec des classes. «J’ai trouvé l’expérience méga cool!! Les élèves ont montré beaucoup d’intérêt. Je suis prêt à renouveler l’expérience aussi souvent que possible». Pour une première, il n’y a pas eu trop de problèmes de gestion du temps.

Réaction des élèves «On a appris à utiliser les enregistreurs, à mixer des sons par programme informatique, à interviewer des personnes. On a créé des jingles, on a appris à contrôler nos émotions et à articuler correctement.» «C’est vraiment une bonne expérience, on ne fait pas ça tous les jours, c’est exceptionnel. C’est assez dur de suivre en régie, il faut être attentif.» «La prise d’antenne est assez stressante. Mais vers la fin, il n’y a que le bonheur qui s’installe.» «On a amélioré notre prise de responsabilité.» «Moi, j’ai adoré les fous rires en régie.»

Et vous? Vous souhaitez réaliser une expérience radio hors du commun? Vous aimeriez des explications sur comment monter une émission? Monsieur Dussez se fera une joie de vous répondre… Rédacteurs: La classe de préapprentissage du CO de Vouvry

( Résonances - Mai 2008

Outre son dossier sur l’aventure intérieure de l’anatomie, le magazine de l’Université de Genève, dans son édition d’avril-mai 2008, évoque un personnage célèbre dans le monde de l’éducation, à savoir Edouard Claparède. Fondateur de l’Institut Jean-Jacques Rousseau, ce pionnier de la pédagogie a posé les bases de ce qui allait devenir la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation, ouvrant ainsi la voie à Jean Piaget. Article en ligne sur www.unige.ch/presse. Projets de promotion de la santé

Site quint-essenz Ce site s’adresse à toutes les personnes impliquées dans la planification et la réalisation de projets en promotion de la santé et en prévention. Il contient des informations sur la gestion de projet, la gestion de la qualité et la promotion de la santé. En outre, il propose des outils concrets de planification et mise en œuvre de projets (checklistes, brainstorming, mindmapping, baromètre de l’humeur…). www.quint-essenz.ch/fr Alliance entre le Net et la littérature

Programme audiovisuel Premier programme audiovisuel sur le Net consacré à la littérature, Web TV Culture se veut un lieu de rencontres autour des livres. Alliant à la fois la facilité d’Internet à la convivialité de la vidéo, Web TV Culture est un site vivant; les auteurs y présentent leurs œuvres, les libraires donnent leurs coups de cœur et les lecteurs partagent leur opinion sur les derniers livres parus. www.web-tv-culture.com Découverte des métiers

Vidéos en ligne Metiers.info recense des centaines de vidéos pour découvrir les métiers. Comme le site est français, les descriptions doivent bien sûr être complétées par les infos sur la formation sur www.orientation.ch, mais un outil aussi bien documenté est assurément un outil précieux à l’orientation des jeunes. www.metiers.info HES

Bilan positif du Conseil fédéral Lors de sa séance du 2 avril, le Conseil fédéral a dressé un bilan globalement positif dix ans après la création des hautes écoles spécialisées (HES). Cependant, en vue du futur paysage suisse des hautes écoles, il poursuit l’objectif d’améliorer l’efficacité et l’effectivité du réseau HES. Dans ce sens, il attend de deux HES qu’elles clarifient leurs structures d’organisation. Le Conseil fédéral a en outre affirmé sa volonté de ne pas subventionner les filières d’études dont les effectifs sont trop restreints. www.bbt.admin.ch

37


Education physique

(

E h bien jonglez maintenant… Le jonglage (ou jonglerie) est une des plus anciennes activités de cirque. Mais depuis quelques années cette activité connaît un succès populaire important et s’est imposée comme un élément incontournable de l’éducation physique. Son succès provient certainement de son aspect ludique tout en incluant une part de défi que les enfants adorent. Elle touche différentes entrées de la «rosace des sens» car elle développe coordination, concentration, confiance en soi, endurance, persévérance, collaboration, créativité… Et comme elle peut très facilement se mettre en place dans une leçon - quelques balles, un poste annexe – pourquoi ne pas essayer?

Qui peut jongler? Il n’y a pas d’âge limite pour débuter. Tout dépend des capacités personnelles des futurs jongleurs. Mais globalement les exercices de base peuvent se mettre en œuvre dès la classe de deuxième primaire. Seule remarque didactique de base, la différenciation doit absolument être mise en place rapidement pour permettre à chacun de progresser à son rythme.

Pour plus de renseignements, consultez le site de l’animation pédagogique www.zwookedu.ch/edphys Pour une aide concrète dans votre classe: Nathalie Nanchen ou Gérard Schroeter (Animateurs) Pour trouver des exercices http://didier.arlabosse.free.fr/balles/index.html www.jonglage.net http://users.skynet.be/monde_du_jonglage Pour fabriquer des balles www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=376134&sid=6083654&cKey=1126617399000

dant aux lampes et autres objets fragiles de la classe.)

Matériel Il n’est pas nécessaire de posséder au début tout le matériel nécessaire du parfait jongleur. Des balles de tennis usagées feront l’affaire. Un petit conseil pratique: Créez votre propre sac de balles (60) que vous rangez dans votre classe. Il sera ainsi plus facile de gérer une leçon car si votre collègue a oublié de rapporter les balles de sa leçon de plein air… vous vous éviterez à de nombreuses reprises des émotions ou des colères inutiles. (Encore une petite remarque: vous pourrez ainsi également aménager quelques pauses actives pendant la classe en faisant attention cepen-

L’achat de foulards de jonglage peut se faire par la suite. Ils facilitent réellement l’apprentissage. Les vraies balles de jonglage peuvent elles se fabriquer assez facilement lors d’une leçon d’ACM: voire Manuel d’EP no 4 Brochure 5 page 60. Et nous voilà partis pour de longues minutes d’essais très difficiles à arrêter. Ultime remarque: mettre en garde les enfants sur les «dégâts collatéraux» qu’ils peuvent provoquer en jonglant avec des oranges ou des pommes à la maison.

A UNE BALLE

Lancer et attraper une balle avec une main (la gauche et la droite)

Lancer une balle avec la main gauche et l’attraper avec la droite

Remarque: tous ces exercices peuvent se faire soit sur le sol (en roulant la balle) soit en faisant rebondir la balle sur le sol (dribbler).

38

Résonances - Mai 2008

)


A DEUX BALLES La douche: Une balle passe par le haut; l’autre change de main horizontalement

Autres possibilités: 1. En dribblant sur le sol 2. Entre les jambes 3. En lançant de la main droite; en lançant de la main gauche

Les colonnes: Lancer avec les deux mains sur la balle … puis sur l’autre (à gauche – à droite – …)

Souple sur les jambes, mobile, …

Jongler à deux balles: La poursuite: Jongler à deux balles avec une main

Lancer la balle de la main droite en direction de votre œil gauche. Dès que la balle atteint le sommet de sa trajectoire, lancer la balle de la main gauche en direction de l’œil droit

Lancer la deuxième balle quand la première est au sommet de sa trajectoire

A TROIS BALLES Position de base: Ordre de lancement des balles

Lancer 1: Compter «1» lorsque la première balle quitte la main qui en tient deux

Dessins et textes tirés de Jonglerie / Un plaisir simple et facile / Dave Finnigan / Jonglerie Diffusion S.A.

Lancer 2: Lorsque la première est au sommet, lancer la balle 2 en comptant «2»

Etc. Attraper «2», lancer «3», attraper «2», lancer «4»

( Résonances - Mai 2008

39


le bon timing

Patrice Vernier

Si les turbulences de ces derniers mois sur les marchés financiers n’ont bien évidemment pas épargné les avoirs de notre Caisse de Retraite, et donc a fortiori également nos avoirs personnels placés en bourse, les solutions pour essayer de diversifier nos placements ne manquent pas. Une de ces solutions est le rachat d’années de sociétariat. En effet, tous les assurés qui ne comptabilisent pas 40 années de sociétariat à 62 ans, ont ce grand avantage de pouvoir procéder à des rachats.

l’impôt est dégressif. Un autre avantage est l’introduction dans les prestations de la Caisse en janvier 2007 d’un capital au décès qui permet aujourd’hui aux assurés célibataires ou vivant en concubinage de ne pas voir leurs investissements dans la Caisse comme définitivement perdus dans le deuxième pilier au titre de la solidarité.

Pourquoi racheter? Si cette possibilité est offerte par les dispositions légales en vigueur, c’est que la situation de prévoyance du deuxième pilier de l’assuré est lacunaire et par conséquent les prestations qui lui seront versées à la retraite ne correspondent pas au maximum prévu par le règlement. On peut donc facilement comprendre les avantages d’un rachat qui sont nombreux: amélioration des prestations futures de vieillesse (rente et rente Pont AVS), amélioration immédiate des prestations d’invalidité et de conjoint survivant, augmentation immédiate de la prestation de libre passage, déduction fiscale sur le revenu imposable et bonne rémunération du capital. Je préciserai ici que pour tirer pleinement profit de rachats en termes fiscaux, il faut «si possible éviter des rachats massifs en une seule fois, mais plutôt les échelonner sur plusieurs années»; en effet, non seulement parce que le versement pourrait dépasser le revenu imposable, mais aussi parce que

40

(

R acheter des années:

CRPE

Ainsi, à la lecture de ces avantages, pareil investissement ne peut qu’être recommandé et se justifier. Si l’on devait malgré tout citer un désavantage au rachat, je dirais que l’argent investi dans le 2e pilier sort provisoirement de la fortune privée de l’assuré qui ne peut donc plus en disposer librement, mais les avantages sont bien plus incitatifs…

Quand le faire? La question du calendrier pour procéder au rachat doit être dictée d’une part par la politique de gestion de fortunes de la Caisse et plus fondamentalement d’autre part par la situation patrimoniale de l’assuré. Pour ce qui concerne la politique de gestion de fortunes,

l’actuelle allocation des actifs de la Caisse a permis à cette dernière de réaliser sur les 4 dernières années une performance annuelle moyenne de 5% à fin février 2008. Elle permettra également dans le futur de viser pareil rendement. Reste la situation financière privée de l’assuré. A lui de voir. Quand le faire? La réponse est simple: le plus tôt possible, puisque le coût du rachat dépend non seulement du salaire, mais également de l’âge de l’assuré. A titre d’exemple, 1 franc de rente à racheter coûte CHF 6,265 à 25 ans, CHF 7,062 à 35 ans, CHF 7,859 à 45 ans et CHF 10,327 à 55 ans. Ainsi, plus on est jeune et plus il est avantageux de racheter les années manquantes. Cela ne signifie néanmoins pas qu’un rachat, autorisé en tout temps, ne vaut plus la peine d’être fait à 50 ans ou plus. Certes, le coût est élevé, mais les avantages cités ci-dessus restent

Tout bon investissement doit être diversifié. d’actualité. Un exemple pour illustrer mes propos: un enseignant primaire de 50 ans, avec un taux d’activité à 100%, souhaite racheter une année de sociétariat manquante: il devra pour cela payer CHF 10’050.-. Outre le gain fiscal qu’il réalisera l’année de son rachat, qui représentera environ 20 à 30% du rachat, il améliorera, à 62 ans, sa rente de vieillesse de CHF 1200.- par année. En d’autres

Résonances - Mai 2008

)


termes, 9 ans après son départ à la retraite, son investissement sera complètement rentabilisé. Et quand on sait que l’espérance de vie d’un homme âgé de 62 ans est de 20 ans, la démonstration est rapidement faite.

Comment s’y prendre pour le faire? Tous les assurés de la Caisse recevront prochainement leur certificat d’assurance annuel. Ce document mentionne dans son premier paragraphe le nombre d’années de sociétariat possible à 62 ans. Si ce nombre est inférieur à 40 ans, cela signifie que des rachats sont possibles. Cas échéant, il est dès lors recommandé de prendre directement contact avec la Caisse, afin que celle-ci lui fasse parvenir une offre de rachat. Cette offre contiendra le coût d’achat pour une année ainsi que le coût de rachat maximal possible. L’assuré choisira ensuite le

montant qu’il souhaite verser à titre de rachat à la Caisse. Tout versement sera aussitôt transformé en part d’année de sociétariat et générera un nouveau certificat d’assurance corrigé du versement. Pour des raisons purement administratives, il est demandé de procéder une fois par année au versement.

En raccourci Trait d’union

Le journal des échanges de jeunes

Conclusion En finance, tout comme en prévoyance, tout bon investissement doit être diversifié. Améliorer sa prévoyance professionnelle avec l’aide fiscale fait partie d’un planning financier efficace et censé. S’il est vrai que l’on devrait s’y intéresser très tôt, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Prendre un peu de temps pour contrôler sa situation et agir en connaissance de cause est le conseil que je peux donner à tout assuré. Réfléchissez-y.

La 49e édition du magazine gratuit pour les échanges de jeunes est parue. Le graphisme et le contenu ont été revus pour le rendre plus attractif. Il est aussi possible de télécharger Trait d’union depuis le site www.echanges.ch.

PUB

( Résonances - Mai 2008

41


Le chiffre du mois

(

F ormation continue

des enseignants

SFT

Participation des enseignants du Valais romand et du Haut-Valais aux formations catalogue, recyclages, formations en établissement et formations individuelles

Formation continue des enseignants: entre développement personnel et amélioration des compétences professionnelles.

Sources: HEP-VS et URD-SFT.

Assurer une formation solide et de qualité aux enseignants est une des priorités du Département. A côté des formations initiales ou complémentaires, la formation continue du personnel enseignant1 permet de réaliser cet objectif tant sur le court que le long terme. Ses domaines d’action prennent des formes diverses (cf. tableau ci-dessous). En 2007/08, les enseignants valaisans ont grandement fréquenté les formations catalogue (2626 participants, soit 34% de la participation totale) et recyclage (3438 participants, soit 44% de la participation totale), comme le montre le graphique ci-dessus. Avec 1433 participants, les formations en établissement ont représenté 18% des participants à la for-

mation continue 2007/08 tandis que les formations individuelles qui concernent principalement les enseignants du secondaire II, 4%, soit 290 participants. Le tableau ci-contre nous montre que le domaine de «la gestion de soi et de sa classe» a été le plus demandé pour les formations en établissement (20 établissements/équipes pour 541 participants et 1178

jours de formation au total). Cela est également le cas pour les formations catalogue dans le Valais romand (359 inscriptions). Dans le Haut-Valais, c’est le domaine «Art – ACM – TM», qui a enregistré le plus d’inscriptions. On constate, par ailleurs, une demande importante pour les «ICT – Multimédia» tant au niveau de l’offre catalogue (111 inscriptions dans le Haut-Valais, 194 inscriptions dans le Valais romand)

FORMATION CATALOGUE

FORMATION RECYCLAGE

FORMATION INDIVIDUELLE

FORMATION EN ÉTABLISSEMENT

Offre générale couvrant des besoins de l’ensemble des enseignants, principalement de la scolarité obligatoire (été et année scolaire).

Cours (partiellement ou entièrement obligatoire) lié à l’introduction d’un nouveau moyen d’enseignement, d’une nouvelle méthode…

Subventionnement de cours organisés par d’autres institutions (CPS, OFFT, EPCH, autres cantons…) et de séjours à l’étranger (professeurs langues 2 et 3).

Offre répondant spécifiquement à la demande d’une école, d’un groupe d’enseignants. Projet d’équipe, d’établissement pour un accompagnement déterminé en fonction de besoins ou d’opportunités particulières.

42

Résonances - Mai 2008

)


Formation continue des enseignants par domaine, 2007/08 Domaine FCE

Thématique

Total

Formation catalogue

Formation recyclage

Nbre participants

Nbre participants

Nbre participants

Nbre d’établis./équipes

2626

3438

1433

54

541

20

20

1

33

2

214

13

45

2

132

4

57

3

391

9

1

Gestion de soi et de sa classe

334

2

Enseignement spécialisé

143

3

Langue I

209

16

4

Mathématiques

152

89

5

Langue II

100

950

6

Anglais

43

7

ICT - multimédia

198

8

Environnement - géo - histoire

204

82

9

Musique - théâtre

222

117

10

Ens. religieux

209

230

11

Educ. physique

320

12

Art - ACM - TM

341

13

Economie familiale

92

14

Divers

59

que des formations en établissement (214 participants provenant de 13 établissements/équipes). Pour les formations recyclage, ce sont particulièrement les arts visuels dans le Valais romand, avec 1954 participants aux journées d’information, qui ont rassemblé le plus d’enseignants. Les enseignants participent en masse aux formations offertes et cela est réjouissant. Ainsi, les défis à venir, tels que HarmoS, la généralisation des ICT, les plans d’étude régionaux, l’introduction de l’enseignement de l’anglais au primaire… peuvent être abordés avec confiance et sérénité.

Note 1

Sources: HEP-VS et URD-SFT

Voir aussi Formation continue des enseignants, Rapport annuel 2007-2008, HEP-VS et URD-SFT, voir sites Internet de la HEP-VS et du SFT.

( Résonances - Mai 2008

1954

Formation en établissement

En raccourci Thém@doc

Décrypter la pub en classe La collection documentaire éditée sur internet Thém@doc s’est enrichie d’un nouveau thème, à savoir l’image publicitaire. Des outils et une méthode pour apprendre à décrypter les moyens mis en œuvre par les publicitaires sont proposés sur le site du SCÉRÉN, réseau français dédié à l’édition pédagogique. www.cndp.fr/themadoc Cahiers pédagogiques

La littérature de jeunesse La littérature de jeunesse: une nouvelle discipline scolaire? Telle est la question posée et traitée dans le numéro d’avril des Cahiers pédagogiques. Il est vrai qu’en France la littérature de jeunesse figure en tant que telle dans les programmes. Occasion donc avec ce dossier de revoir la question de la définition de ce secteur spécifique de la littérature, de s’interroger sur les choix à faire, que les élèves lisent, mais aussi disent, jouent, écrivent et créent à partir de cette littérature. Son lien avec d’autres disciplines scolaires est également abordé. Bref, un dossier qui dépasse les frontières hexagonales. www.cahiers-pedagogiques.com

43


(

F orum sur les étudiants

Echo

en échec «30 % d’élèves en échec, en 1re année du Collège de St-Maurice, une fatalité?» Le Forum des parents des étudiants du Collège de St-Maurice a organisé, début mars, une table ronde sur le thème de l’échec. Tous les intervenants sollicités ont accepté spontanément de se rencontrer pour en débattre. Y ont participé: Monsieur Claude Roch, chef du DECS, Monsieur Alexandre Ineichen, recteur, Monsieur Nicolas Rey-Bellet, directeur du CO de Monthey et Monsieur Léonard Barman, professeur au collège et au CO privé. De plus, une jeune fille et sa mère ont apporté leur témoignage. L’animateur Monsieur Claude Défago s’est chargé de dynamiser et de canaliser le débat. La table ronde a débuté par quelques statistiques. Ces dernières an-

En raccourci 101 bonnes raisons d’être un enfant

Concours: dernier délai En lien avec la publication des humoristiques 101 bonnes raisons de se réjouir d’être un enfant signées Béatrice Masini, les éditions La Joie de lire et Payot ont lancé un petit concours pour ajouter des raisons supplémentaires. Les enfants peuvent laisser libre cours à leur imagination et participer jusqu’au 5 mai 2008. La carte du concours peut être téléchargée sur www.payot.ch.

44

nées, le taux d’élèves en échec, en 1re année, se montait en moyenne à 15 et à 17% pour les deux collèges de Sion et à 25% pour celui de St-Maurice. Concernant ce dernier, plus d’un étudiant sur deux,

ayant débuté sa formation en 2002-2003, n’est pas arrivé en fin de parcours en 2007-2008. Après avoir convenu qu’effectivement problème il y avait, les intervenants se sont exprimés tout d’abord sur les causes possibles de cet état de fait: mauvaise orientation, étudiants répondant à un goût prononcé des parents pour les études, manque de valorisation des apprentissages, élèves insuffisamment travailleurs ou peu motivés par l’étude, manque de maturité, crise adolescente, non-respect des préavis négatifs donnés au CO, capacité d’adaptation insuffisante, insuffisance d’homogénéité entre les différents collèges. Des ébauches de solutions ont ensuite été proposées: harmonisation entre le CO et le collège: meilleure orientation grâce notamment au concept «un projet pour chaque jeune» prévu dans le cadre du nou-

veau CO, information rapide et régulière du collège aux parents des étudiants en échec, aide renforcée et suivie au niveau des méthodes de travail, responsabilisation des jeunes, prise de conscience pour les élèves se destinant aux études des fortes exigences au niveau du travail, renoncement pour certains parents à pousser leur(s) enfant(s) vers les études, échanges entre le CO et le collège. Les parents ont beaucoup apprécié le fait que les intervenants aient partagé courtoisement leurs points de vue. Néanmoins le questionnement «Un jeune de 14 ans est-il vraiment capable de faire tout ce qui est attendu de lui en 1re année du collège?» de l’animateur leur a paru tout à fait réaliste. La proposition «ouvrons les portes des CO et des collèges pour des échanges entre enseignants» les a particulièrement réjouis. Bien que le débat se soit montré riche, le Forum des parents n’a toujours pas de réponse complète à la question initiale, les causes du taux d’échecs plus important à St-Maurice qu’à Sion n’ayant pas été mentionnées. Les parents souhaitent que les idées d’amélioration émises se matérialisent progressivement et que les relations enseignants-parents-étudiants s’améliorent sans cesse. Chantal Dorsaz pour le Forum des parents

Résonances - Mai 2008

)


Paris

Maîtrise du français La question de la maîtrise de la langue revient sur le devant de la scène. Tout le monde s’alarme, à juste titre, du niveau des enfants à l’issue de l’école primaire, et des mesures drastiques sont envisagées pour replacer l’apprentissage de la langue au centre du système scolaire. Malgré la présentation polémique du problème (opposition manichéenne entre les méthodes «traditionnelles» et les acquis de la linguistique), cette redéfinition des priorités ne peut être que salutaire. Mais s’il est bon d’insister sur l’enseignement primaire, on aurait tort de s’en satisfaire et de croire que la mobilisation peut s’arrêter là. La situation dans laquelle nous nous trouvons impose bien au contraire un effort continu. Il est indispensable que le collège, puis le lycée, voire l’université prennent le relais: l’apprentissage doit être progressif et réparti sur toute la scolarité. Le Figaro.fr (11.03)

Calendrier

Treize semaines d’école La longue période jusqu’à l’été inquiète les enseignants genevois. D’habitude, la dernière phase de l’année scolaire dure dix semaines. C’est surtout au niveau du secondaire post-obligatoire que la période risque d’être la plus difficile à avaler. Le temps des examens commencera après deux mois de cours. Les

( Résonances - Mai 2008

enseignants ne veulent pas dramatiser et soulignent le caractère exceptionnel de cette longue période cette année. Le débat sur les calendriers n’a pas commencé, le Département de l’instruction publique attend de connaître l’impact de l’harmonisation scolaire décidée en Suisse. Tribune de Genève (29-30.03)

Harmonisation scolaire

En Suisse alémanique, l’UDC sonne la charge L’école enfantine obligatoire fait peur en Suisse alémanique. L’idée de devoir envoyer les enfants en classe dès 4 ans révolus au 31 août a rameuté tous les opposants à HarmoS. En Suisse alémanique l’UDC veut faire de l’école son cheval de bataille pour renforcer son rôle d’opposition. Le Temps (1.04)

Anglais

Introduction plutôt réussie Deux volées d’élèves ont accompli leurs trois années de cycle d’orientation depuis l’introduction de cette 3e langue. Les premiers constats sont très réjouissants. A la fin de leur scolarité obligatoire, les jeunes Valaisans sont désormais capables de se débrouiller en anglais dans des situations courantes. En mai 2007, un échantillon représentatif de 300 élèves a ainsi été testé sur les quatre compétences de base: écouter, parler, lire et écrire. La grande majorité des élèves a pu atteindre le niveau attendu, même en niveau II de la 3e année de CO. Dans le détail, la réussite est grande dans trois des quatre compétences avec des pourcentages de 70 à 74%. Seule la partie écrite fait un score médiocre avec un rendement moyen de 49%. Le Nouvelliste (9.04)

Kalemie Kinshasa Les enseignants débrayent, les parents se fâchent Depuis trois jours, les enseignants du secteur de l'Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) de Kalemie, province du Katanga, observent un arrêt de travail. Motif: plusieurs de leurs camarades ne sont pas payés depuis deux mois et d'autres ont vu leurs salaires et leurs grades être rabattus. Selon le président syndical du corps enseignant de la place, ils sont mis dans l'impossibilité de pouvoir assurer les cours et encadrer les élèves. «Beaucoup de nos collègues ont été omis sur les listings sans raison valable. Le salaire est un acquis qui ne peut être rabattu comme ça. Aujourd'hui, quelqu'un qui touchait 30’000 francs congolais se retrouve avec 14’000. Comment un enseignant peut-il avoir la volonté d'encadrer les enfants?», a expliqué le syndicaliste. Le Potentiel (Kinshasa) (3.04)

(

D ’un numéro à l’autre

Revue

de presse

Entremont

Problèmes de surpoids Dans le district, les écoles de Vollèges et d’Orsières ont mis sur pied différentes actions pour sensibiliser enfants et parents aux problèmes de surpoids. La balle est désormais dans le camp des politiques. «A première vue, c’est vrai que l’Entremont n’est pas forcément touché par les problèmes de surpoids chez l’enfant», admet Dominique Bruchez, enseignante au Levron. Cette maîtresse d’école enfantine a pourtant pris les devants durant cette année scolaire, afin de prévenir un mal qui frappe aussi notre canton. A commencer par l’intervention dans les classes, à deux reprises, de deux spécialistes du mouvement et de la nutrition. Le Nouvelliste (10.04)

Illettrisme scientifique

Un peu plus près des étoiles Pour la première fois, des élèves du cycle d’orientation de Vissoie, et du collège de la Planta à Sion ont testé les Ateliers Serey (travaux pratiques scientifiques destinés aux élèves de Suisse romande) à l’Observatoire François-Xavier Bagnoud (OFXB). Objectif: familiariser les jeunes à la science par le biais de l’astronomie. Un pari pédagogique intéressant pour l’OFXB. 89’000 francs ont été consacrés à la conception des ateliers, à leur mise en place, à l’achat de matériel, à la conception des dossiers pédagogiques. Une dizaine de modules, actifs le jour et la nuit, sont désormais à la disposition des classes romandes. Le jds (11.04)

45


Tiens, il a neigé! Pourrais-je exploiter l’événement avec mes élèves en Connaissance de l’Environnement?... Le site http://ce.ecolevs.ch devient dès lors utile! Il suffit de taper «neige» pour voir si une piste de travail y a été développée. En l’occurrence, 3 pistes sont proposées: comparer les flocons de neige (il n’en existe pas deux pareils!); expérimenter si la neige est propre; faire fondre de la neige et mesurer le correspondant en liquide. Evidemment, cet exemple n’est qu’une des utilisations possibles de ce site.

Le Groupe qui a rédigé le Cadre de référence en Connaissance de l’Environnement a jugé qu’il était nécessaire de fournir aux enseignants des pistes de travail. Le but est de montrer comment les divers concepts intégrateurs1 peuvent se décliner sur des situations concrètes. A l’écoute de ce constat, le DECS a financé la réalisation d’un répertoire consultable sur internet. Ce moyen moderne a l’avantage de permettre une mise à jour permanente et une consultation aisée. Après plusieurs années de développement, ce répertoire – évidemment non achevé – est aujourd’hui fonctionnel et mérite d’être présenté dans ces colonnes. En plus du Guide Corome 1-3P, il deviendra une ressource pour la mise en œuvre du Cadre de Référence en Connaissance de l’Environnement2 qui

46

Samuel Fierz

Pour lancer la recherche, il suffit de cliquer n’importe où. Dans l’exemple présenté ici, les critères ont été combinés: concept «Espace-Produit» et outil «Source sonores».

pertoire. e dans le ré La recherch

entre en vigueur dans les classes valaisannes en automne 2008. Passons à la visite guidée!

Page d’accueil Répondre à un besoin

i r o nn e m e n t

(

P istes de travail 1-3P

Env

L’accueil présente les buts de ce répertoire et quelques remarques importantes. Le lien avec le Cadre de Référence en Connaissance de l’Environnement est clairement établi. La recherche proprement dite se fait sur le répertoire auquel on accède en cliquant sur l’icône «dossier» ou sur le lien hypertexte «base de données».

Répertoire de pistes de travail A - Recherche La recherche peut se faire de différentes manières (A): par numéro de piste par concept intégrateur par capacité par outil en tapant un mot-clé quelconque («neige» par exemple).

B - Présentation des pistes trouvées Les pistes s’affichent verticalement; on peut les faire défiler à l’aide de l’ascenseur. Si aucun critère de recherche n’a été rentré, toutes les pistes sont visibles. Cette présentation succincte permet de se faire une première idée: Quelle opportunité est exploitée? Quels concepts, quelles capacités, quels outils? On pourra visualiser le détail d’une piste en cliquant sur le numéro de la piste (B). C - Réglages personnels Il est possible de personnaliser la visualisation à l’écran. En appuyant sur le signe «+» (C) apparaît le menu cicontre. De haut en bas, celui-ci permet de: resserrer la bande de défilement du texte élargir cette bande adapter le défilement à l’écran augmenter la taille des caractères diminuer cette taille adapter la taille à l’écran choisir la couleur de l’en-tête (l’orange est sélectionné d’office). D - Documents utiles et FAQ Sur toutes les pages apparaissent les rubriques Documents utiles et Foire aux questions. Ces rubriques

Résonances - Mai 2008

)


sont évolutives. Chaque utilisateur peut faire des propositions et poser une question.

dans Résonances dans ce domaine, des idées d’activités, les plans d’études en vigueur, etc.

Détail d’une piste de travail

Remerciements

En cliquant sur le numéro de la piste (B), on accède à la description détaillée (voir exemple ci-contre). En plus des informations déjà listées sur la description brève apparaissent: intention: explication sur la manière dont le concept intégrateur est développé; connaissances: indique quelques connaissances en lien avec le concept intégrateur; l’enseignant peut évidemment en ajouter; proposition de démarche: en lien avec l’intention, détaille de quelle manière la démarche permet aux élèves de travailler les capacités transversales (en gras) et les outils (italique souligné).

Collaboration enseignants - animateurs Toute question, suggestion ou remarque sera la bienvenue. Il suffit de cliquer sur Contact. N’importe quelle idée, même sommaire, est bienvenue! L’animation vérifiera son adéquation avec le Cadre de référence et procédera à sa rédaction. Alors… écrivez-nous pour que nous puissions renouveler les pistes et y amener des CHANGEMENTS en PERMANENCE avec plein d’ENERGIE! Merci d’avance! Les animateurs

( Résonances - Mai 2008

avail. e piste de tr Détail d’un

E – Documents associés Certaines pistes de travail sont accompagnées d’un document à télécharger. On peut l’ouvrir en cliquant dessus, puis l’enregistrer sur son ordinateur. La plupart de ces documents peuvent être retravaillés. Toutes les fiches vierges du classeur Corome 1-3P sont téléchargeables de cette manière. Pour accéder à la piste en question, il suffit d’utiliser les critères présentés en introduction de l’activité du classeur («tabouret»).

Ce répertoire a vu le jour grâce au travail de Doris Buchard, Sylviane Aymon, Grégoire Mabillard et des soussignés. La collaboration des membres du groupe de travail 1-3P a été précieuse, de même que les apports de tous les enseignants qui ont participé à l’accompagnement. Que tous soient ici chaleureusement remerciés. Christian Keim et Samuel Fierz, animateurs

F - Imprimer Il est possible d’imprimer la piste de travail (voir F, 2e icône), de la transformer en un fichier que l’on pourra enregistrer sur son ordinateur (1re icône) ou même la suggérer à une connaissance par courriel (3e icône). Qu’elle soit imprimée, transformée en fichier ou envoyée par courriel, la piste de travail apparaît sous la forme d’une page A4 agréable à la lecture (voir ci-contre).

Lien direct avec le site de l’animation Un clic sur l’étoile renvoie au site général de la connaissance de l’environnement qui répertorie tous les articles parus

uvent être Les pistes pe s et transformée imprimées, el. ri ur co r pa envoyées

Références 1

Voir article déjà paru dans Résonances de février 2006, à télécharger sur http://environnement.ecolevs.ch.

2

Disponible au dépôt scolaire; N° de commande au: 92444; prix: 4.55Fr.

47


F ormation en connaissance de l’environnement Communication du DECS: Formation minimale en «Connaissance de l’environnement 1P-3P»

Comme annoncé par lettre en janvier 2007, le Cadre de Référence en Connaissance de l’Environnement 13P entre en vigueur à la rentrée scolaire 2008-2009 (disponible au dépôt scolaire, N° de réf. 92444). Le Service de l’Enseignement a décidé qu’une formation minimale d’un jour devenait obligatoire. Cette décision se base sur plusieurs éléments, notamment la nécessité d’un éclairage théorique pour pouvoir comprendre le Cadre de référence ainsi que l’innovation que représente désormais la séparation claire entre sciences de la nature

(avenue sciences) et sciences de l’homme et de la société (avenues géographie et histoire). A la suite de cette journée obligatoire, les enseignants auront la possibilité de poursuivre facultativement par deux rencontres durant l’année (inscription durant le cours) ou par l’accueil d’un animateur dans leur classe. Les personnes qui ont participé au module d’accompagnement de 9 demi-journées sont évidemment dispensées. Il en va de même pour les maîtresses enfantines ayant suivi la formation continue pour enseigner en 1P et 2P ainsi que pour les enseignants issus de la HEP qui ont suivi le semestre 3 à Saint-Maurice à partir de l’hiver 2004.

L’inscription à cette journée est gérée par la Formation Continue, sur le site de la HEP (www.hepvs.ch > formation > formation continue > cours). Portant le N°8.01, ce cours sera donné 19 fois, en divers lieux (région Saint-Maurice, Martigny, Sion) et dates (juin et août). Nous prions tout enseignant engagé l’an prochain en 1P, 2P ou 3P de s’inscrire à la journée qui lui convient (maximum: 18 participants par cours). Au regard des prochaines échéances relatives à l’introduction de moyens d’enseignement et de plans d’études, nous vous invitons à planifier dès à présent votre journée de formation en «Connaissance de l’environnement 1P-3P». Le Service de l’enseignement

En raccourci L’anglais par l’audio

Emission Revu et corrigé

Un site pour le vocabulaire

Nouveau site

Recommandé par educa.ch, ce site, très facile d’emploi, permet d’apprendre de nouveaux mots d’anglais et d’en vérifier la prononciation. Plus de 1500 mots répartis en une quarantaine de thèmes sont à disposition, soit en version anglaise, soit en version bilingue anglais-français. www.learn-english.co.il

L’émission de décryptage de l’actualité diffusée sur France 5 a désormais un site revu et corrigé. Il est désormais possible de visionner en ligne l’émission par thèmes. www.france5.fr/revuetcorrige

Education spécialisée

Article en français Certains articles du numéro 4/2008 de la Schweizerische Zeitschrift für Heilpädagogik sont accessibles gratuitement. Parmi ceux-ci figure un article en français de Line Membrez et Anne-Catherine Dubois intitulé L’intégration des enfants sourds avec l’aide du langage parlé complété (LPC). www.csps-szh.ch/fr/szhcsps/revue/numero-actuel.html

48

AVMEP

Nouveau président Olivier Mermod, Dr en biologie qui enseigne les sciences naturelles à Brigue, est le nouveau président de l’Association valaisanne des enseignants du secondaire (AVPES). La fonction retourne dans le Haut-Valais après presque quatre décennies d’absence. Lors de l’Assemblée générale s’étant déroulée mi-avril, le nouveau président a indiqué qu’il souhaitait recentrer l’association sur la pédagogie et la formation continue. www.avpes.ch

Résonances - Mai 2008

)


P H-Forum: Lernen für eine Zukunft in den Alpen Sixième Forum HEP, dans le cadre de «Brig-Glis, Ville des Alpes 2008». Education au Développement durable.

Cette année, le Forum HEP est consacré à l’Education au Développement Durable (EDD). Avec des questions telles que la limitation des ressources ou les changements climatiques, le thème de la durabilité est plus que jamais d’actualité. La formation reste un endroit important pour apporter à nos sociétés des façons d’agir et de penser dans la perspective d’un développement durable. C’est pourquoi l’ONU a choisi de consacrer la décennie 2005-2014 à l’EDD. En Suisse, 7 offices fédéraux ainsi que le secrétariat général de la CDIP coordonnent un plan de mesures commun pour intégrer l’EDD dans le paysage de la formation. Comme chacun le sait, la formation ne passe pas uniquement par l’école, mais aussi par la vie professionnelle et par le quotidien. Le Forum tient donc à aborder l’EDD avec une vision large et laissera PUB

Cahiers de préparation Le cahier de préparation éprouvé et apprécié par les enseignants de tous les niveaux. Registre des notes Le carnet de notes pratique. Cahiers de préparation Edition Af

VERLAG FÜR UNTERRICHTSMITTEL DES CLEVS 6145 Fischbach, 04¥ 9¥7 30 30, Fax ¶4¥ 9¥7 00 ¥4 e-mail: info@vfum.ch, www.unterrichtsheft.ch

( Résonances - Mai 2008

aussi une place à des initiatives non-scolaires amorçant des apprentissages liés au développement durable dans des projets divers ou à l’échelle de toute une région. La conférence de Ueli Nagel, professeur à la HEP Zürich apportera un éclairage historique sur l’EDD. Il montrera comment la compréhension de la nature et l’éducation à l’environnement se sont progressivement transformées pour devenir ce qu’elles sont aujourd’hui. La seconde conférence portera quant à elle sur l’avenir. Sous le titre «Nous, les Alpes! – nous façonnons l’avenir», le Dr. Johannes Heeb, Senior Partner de l’entreprise seecon international s’intéressera au développement régional dans les Alpes. Des projets concrets montreront comment l’homme peut donner forme à son futur et comment des régions et des institutions de formation peuvent favoriser les compétences nécessaires au développement durable. Les 14 ateliers proposés ensuite apporteront un approfondissement sur les trois plans suivants: Education au Développement durable à l’école: les écoles comme bouche-trou ou comme pionnier, les profils de formation dans les écoles, les effets à long terme des projets scolaires. Démarches d’apprentissage: collaborations interdisciplinaires, intégration de nouveaux médias, débats d’élèves, péda-

gogie de la découverte, apprentissage tout au long de la vie. Région apprenante: marraines et parrains culturels, participation, communes en mouvement, énergie, diversité des espèces, création de richesse. Chaque conférence ou atelier présentera des exemples concrets. Ces exemples permettront de montrer ce que peut être une éducation au développement durable et d’en discuter les effets. Le Forum HEP / Symposium «Ville des Alpes» se veut avant tout une plate-forme permettant l’expression et la discussion de diverses perspectives, positions et arguments. Il s’adresse aux enseignants de tous les degrés, aux membres des autorités et institutions cantonales, aux acteurs de l’Education à l’Environnement ou l’EDD, aux responsables de la formation des enseignants, de la formation professionnelle et de la formation continue ainsi qu’à toute personne intéressée. Une présentation plus détaillée de chaque atelier est disponible sur www.phvs.ch. La manifestation est gratuite et publique.

Infos pratiques Lieu: Brig, Simplonhalle. Date: 16 mai 2008, de 17 à 21 h. Un atelier est en français, les autres sont en allemand.

49


E xamens cantonaux: récolte et exploitation des données Récolte et exploitation des données relatives aux examens cantonaux: comment? dans quels buts? pour quelles plus-values?

Dès lors, les épreuves externes suivent une procédure de réalisation, de passation et de collecte des résultats propre à garantir la validité des analyses subséquentes.

classes, établissements), voire entre systèmes (classes à 1 ou 2 degrés, classes à degrés multiples, cycles d’orientation à niveaux, cycles d’orientation à sections…), pour poser et se poser les «bonnes questions» à même de déboucher sur des régulations adaptées; adapter, améliorer les épreuves.

L’analyse des résultats aux épreuves Types d’épreuves officielles La Commission cantonale des examens regroupe toutes les instances et organisations concernées par ce domaine: Service de l’enseignement, Inspection scolaire, URD du SFT, Associations professionnelles des enseignants et directions d’écoles. Elle a développé les évaluations cantonales en redéfinissant les fonctions spécifiques de chaque épreuve (examen - test - épreuve de référence - épreuve outil) et renforcé pour les rédactrices et rédacteurs le cadre de travail nécessaire ainsi que la formation adéquate.

Pour les examens cantonaux, le Département a décidé de réaliser chaque année une analyse détaillée des résultats. Celle-ci sera assurée par l’Unité de recherche et de développement du système de formation (URD) du SFT et permettra de: déterminer le niveau global de maîtrise des objectifs par les élèves d’une classe, d’un établissement, du canton; mettre en évidence d’éventuelles déficiences par rapport à certains objectifs, grâce à l’analyse par item ou groupe d’items; comparer ses résultats aux autres, au sein d’un même niveau (élèves,

Retour d’information aux acteurs: ce que chacun reçoit et les plus-values attendues Niveau Micro = classe L’enseignant connaît: les résultats de sa classe, la moyenne cantonale des classes de même degré et niveau, branche par branche et item par item (ou groupe d’items); le positionnement de sa classe par rapport aux autres classes du canton (moyenne).

Tableau – Les examens cantonaux dans le cadre des épreuves externes administrées/mises à disposition Type d’épreuves

Examens cantonaux

Epreuves cantonales de référence

Epreuves «Outils»

Fonctions - Finalités

Certificative- Sommative Participe à la décision de promotion.

Situer un élève ou un groupe d’élèves par rapport au plan d’étude. A la disposition des directions, des inspecteurs, des enseignants.

Certificative, Sommative, Diagnostique, Pronostique. Consolider les compétences des enseignants.

Statut

Obligatoire pour 4P-6P 2e CO et 3e CO.

Libre passation

Libre passation

Procédure de réalisation et d’analyse des résultats

• Commission des examens et de l’évaluation. • Commissions de rédaction. • Validation (URD). • Commission des examens et de l’évaluation. • Analyse des résultats (URD).

• Commission des examens et de l’évaluation. • Commission de rédaction et/ou Animation HEP-VS. • Validation (URD). • Commission des examens et de l’évaluation.

HEP – Animation pédagogique

Label

DECS

DECS

HEP – Animation pédagogique

Distribution, communication

Service de l’enseignement

Service de l’enseignement

Site internet HEP-VS

50

Résonances - Mai 2008

)


encadrement d’enseignants en difficulté. Niveau Macro = DECS Les chefs du Département et du Service de l’enseignement connaissent: les résultats des classes et des établissements et la moyenne cantonale y relative; les rapports spécifiques.

Plus-values attendues: adaptation de son enseignement; progression dans la pratique de l’évaluation (démarches internes à la classe): cotation, barème, seuil de réussite, critères de correction, conditions de passation. Niveau Méso = établissement scolaire La direction d’école / commission scolaire connaît: les résultats de chaque classe de son établissement et le résultat global des autres établissements (rendu anonyme) ainsi que la moyenne cantonale; le positionnement de son école par rapport à la moyenne cantonale et aux autres établissements, pour lui permettre la mise en place de mesures à même de maintenir ce qui fonctionne bien et des actions correctives pour améliorer les éventuelles faiblesses. Plus-values attendues: renforcement des dispositifs permettant de «rendre compte»; adaptation des modalités de travail; renforcement du suivi collégial des élèves en difficultés; justification des demandes de formation, voire de ressources supplémentaires;

( Résonances - Mai 2008

Plus-values attendues: adaptation de la répartition des ressources entre les établissements scolaires; ajustement de l’offre globale et sectorielle de formations continues; adaptation des directives institutionnelles; amélioration des outils d’enseignement et d’évaluation destinés aux enseignants; ajustement des programmes scolaires, voire des structures de formation.

La Commission des examens et de l’évaluation, les animateurs pédagogiques et les rédacteurs des épreuves communes connaissent: les résultats cantonaux, item par item, de la branche concernée; un rapport spécifique d’analyse des résultats. Plus-values attendues: adaptation de la conception des épreuves. Les éléments décrits ci-dessus sont essentiels au monitorage de l’Ecole. Chaque enseignant des degrés concernés sera sollicité, dans le cadre de la passation des examens 2008, pour remplir les grilles de résultats qui permettront leur analyse et leur exploitation aux différents niveaux du pilotage et ainsi favoriser la réalisation, avec efficacité mais également efficience, de la mission confiée à l’institution ECOLE. URD / SFT, Antoine Mudry

En raccourci Egalité garçons/filles à l’école

Bibliographie En France, l’Ecole supérieure de l’éducation nationale (Esén) propose une sélection de ressources sur l’égalité garçons et filles à l’école. Cette bibliographie a été réalisée à l’occasion du séminaire «Egalité filles-garçons à l’école: quelles réalités? Quelles perspectives?» co-organisé par la DGESCO (Direction générale de l’enseignement scolaire) et l’Esén qui s’est tenu à l’Esén le vendredi 28 mars 2008. www.esen.education.fr > Ressources par type > Bibliographies > Egalité fillesgarçons à l'école Revue Parole

L’enfance et l’art Le dernier numéro de la revue de l’Institut suisse Jeunesse et Médias s’intéresse aux livres qui parlent d’art aux enfants, qu’il s’agisse d’ouvrages didactiques ou utilisant l’art comme source d’inspiration. Et Malika Doray, qui a imaginé la couverture du numéro, raconte comment elle est devenue auteure et illustratrice de livres pour les enfants. Et comme dans chaque édition, la sélection «As-tu lu?» suggère des idées de lectures pour les enfants et les adolescents. www.isjm.ch - www.jm-arole.ch

51


2003/2004

N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 janvier N° 6 février N° 7 mars N° 8 avril N° 9 mai N° 10 juin

Le rapport au savoir Le niveau baisse: mythe ou réalité? Les tendances pédagogiques Le climat de l’école Les frontières de l’école La coopération Le secondaire II Revues en revue Enseignement du français La récré en action

2004/2005

N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

L’organisation de la classe 60 ans d’orientation Le vocabulaire Enseignant-e secondaire ICT: vers l’intégration Les coordinations Dialogue chercheurs-enseignants Sciences par l’expérience L’égalité des chances

2005/2006

N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 déc.-janvier N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

Piloter, motiver Argumenter Les enjeux de l’évaluation Transition école-apprentissage Effort/plaisir d’apprendre L’ennui à l’école D’une transition à l’autre Le mouvement à l’école L’économie à l’école

2006/2007

N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 déc.-janvier N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

Infos 2006-2007 Promouvoir la lecture Maturités et passerelles Génération zapping Les langues étrangères Enseignants technophobes/philes Projets pédagogiques 1/2 Projets pédagogiques 2/2 Harmonisations: état des lieux

La citation du mois

L es dossiers

« Le dictionnaire est une machine à rêver.

Roland Barthes

En raccourci Conservatoire à Martigny

Journée Portes ouvertes Une journée Portes ouvertes au Conservatoire de Martigny est organisée le mercredi 7 mai 2008, de 13 h 30 à 17 h pour permettre aux enfants et adolescents d’écouter, de voir, d’essayer… www.conservatoiresvs.ch Le Monde de l’éducation

L’élève numérique Le dossier d’avril 2008 du Monde de l’éducation s’intéresse à la génération des enfants du Net. Dès l’introduction, l’invitation à la réflexion et au débat est clairement posée: «Les “Digitals Natives” ont grandi dans le monde de l’image, de l’instantané, des tâches multiples et du zapping, quand l’école – et c’est son rôle – continue de leur demander du recul, de l’analyse et de la réflexion. Jamais l’institution scolaire n’aura été aussi éloignée d’eux et de leurs pratiques quotidiennes, de leurs loisirs comme de leurs modes d’apprentissage.» Ce dossier pose la question de l’adaptation ou de la résistance de manière particulièrement pertinente. Dans ce numéro, signalons aussi un article qui aborde le sujet de l’enseignement de la Shoah au primaire et, dans un tout autre registre, la rubrique Analyse qui fait le point sur les nombreux outils pour s’initier à la finance et présente le site www.lafinancepourtous.com. www.lemonde.fr/mde

2007/2008

BD

52

Ressources pédagogiques N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril

Infos 2007-2008 Ecole-Culture Regards croisés sur la différenciation Raisonner les peurs Les dessous des grilles horaires Partenariat Ecole-Famille Créativité & Logique (1/2)

Le site rassemble des ressources pédagogiques, une importante base de données et des sélections pour exploiter la bande dessinée en classe. Des articles, des bibliographies ou des liens complètent les publications de la collection «La BD de case en classe». www.labd.cndp.fr - www.labd-de-case-en-classe.fr

Résonances - Mai 2008

)


Idéal pour course scolaire 200 animaux dans un cadre naturel! • • • •

Jeux pour enfants Restaurant self-service Grand parking Espace pique-nique

Ouvert 7/7 toute l’année

Info: 021 903 16 71 - www.zoo-servion.ch - info@zoo-servion.ch

Te c h n o p ô l e - 3 9 6 0 S i e r r e - Tél. 027/ 452 25 25



Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.