Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

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( Projets pédagogiques (2/2)

Résonances Mensuel de l’Ecole valaisanne

No 8 - Mai 2007


L es échos de Résonances Nadia Revaz

Passionnant de découvrir tous ces projets différents menés dans les écoles (cf. ce dossier et celui d’avril pour la vision d’ensemble). Impressionnant de voir autant d’enthousiasme de la part des enseignants impliqués dans ces activités pourtant pas toujours faciles à mener. Reste qu’ils auraient aussi quelques souhaits. Résonances est là pour se faire l’écho de leurs (vos) avis. D’abord, mais là c’est le positif, toutes les personnes contactées étaient convaincues de l’intérêt pédagogique de la démarche de projet. Cela permet d’atteindre plusieurs objectifs à la fois, cela contribue à développer des compétences, cela aide à capter l’attention, cela donne du sens aux apprentissages… Et ce constat vaut de l’école enfantine jusqu’au tertiaire. C’est aussi un excellent moyen de ramener les adolescents décrocheurs à percevoir la pertinence de ce qui est enseigné à l’école et donc à être un chouia plus intéressés en classe. Bien évidemment, le projet crée juste une étincelle sans faire de miracles. Même à petite échelle, il peut contribuer à rallumer la motivation de certains élèves. En mettant la main à la pâte et en produisant quelque chose de concret et si possible d’utile et de visible, ils apprennent autrement. Ce qui change aussi, c’est le rapport enseignant-élève. Certains projets renforcent les liens avec la famille et ouvrent l’école sur le monde qui l’entoure, ce qui n’est pas négligeable non plus. Ces plus-values du projet ne doivent pas pour autant cacher certaines difficultés, notamment en ce qui concerne sa gestion. Pédagogiquement parlant, un projet implique tout un travail pour l’enseignant: il s’agit, comme le relève Xavier Papillon, de situer les ressources et les contraintes dans lesquelles s’inscrit le projet, de savoir définir les objectifs, de concevoir et mettre en œuvre les plans d’action, de mobiliser sur un projet ainsi que de l’évaluer et le réguler (cf. pp. 4-6). Bref, ce n’est pas de tout repos pour l’enseignant qui doit diriger la barque tout en s’adaptant aux imprévus et en intégrant l’erreur, sachant que tout ne peut pas être planifié par avance et être juste au premier coup. Lorsque c’est un travail d’équipe, il y a addition des compétences et les baisses de motivation

( Résonances - Mai 2007

à vos projets passagères peuvent être oubliées plus vite, grâce aux moments de partage entre collègues. Il faut toutefois un leader capable de se servir du groupe pour avancer efficacement.

Apprendre autrement en mettant la main à la pâte.

La question du temps n’est pas perçue de la même façon par tous. Pour d’aucuns, il suffit d’apprendre à ne pas se laisser envahir par le projet, tandis que pour d’autres ce serait quand même bien de prévoir un peu de temps pour ce type de démarche dans le programme. A noter que c’est le cas dans la nouvelle école préprofessionnelle (EPP). Arrivons-en aux souhaits. Plusieurs enseignants interrogés ont spontanément évoqué leur besoin d’être mieux respecté dans cet investissement. Pour reprendre les mots de certains, les idées sont là, mais un peu plus de moyens et de reconnaissance seraient bienvenus. Le manque de relais médiatique dans la presse régionale est fréquemment mentionné, même pour ceux qui se disent ravis de la vitrine internet. Pourquoi ne pas imaginer une banque de projets afin de faciliter les mises en réseaux? Même si c’est à chaque fois différent, il y a des expériences partageables… P.-S. Une rubrique mensuelle sera désormais consacrée à vos projets.

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S ommaire

projets sonances à vos Les échos de Ré

N. Revaz

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Education musicale Mémento pédagogique Environnement Education physique

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On ne chante plus! - J.-M. Delasoie A vos agendas - Résonances Environnement-géo, histoire et sciences en 2007-2008 - S. Fierz Apprendre en mouvement - N. Nanchen, G. Schroeter et J. Ruffiner

CRPE

28 30

ACM-AV

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ICT

Revue de presse Boîte à outils Ecole et musée Chiffre du mois

34 36 38 39

Informatique et mobilité - D. Roh Départ définitif de la Suisse: nouvelle réglementation - P. Vernier De l’écriture à la performance, guidé par les sœurs Martin S. Coppey Grange

D’un numéro à l’autre - Résonances La recherche documentaire - N. Revaz L’apprentissage par le geste - E. Berthod Les enseignants valaisans en formation continue - SFT

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Cours de formation continue 2007-2008 - B. Clivaz Moyens Enbiro 2P - J.-F. Lovey Examen 2007: mathématiques 4P Manuels de sciences au CO: qu’en pense-t-on? - A. Bardou Rencontre avec une classe EPP-Alternance à St-Maurice - N. Revaz Rencontre avec la classe EPP-Créativité à Sion - N. Revaz Les dossiers de Résonances

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41 42 44 46 48

Résonances - Mai 2007

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Projets pédagogiques (2/2) Ce dossier poursuit le tour d’horizon des projets se déroulant dans les écoles valaisannes. Un appel à idées et à projets, en matière de sensibilisation à

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La conduite de projet X. Papillon

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Tour d’horizon des projets valaisans (2/2) N. Revaz

l’économie (cf. p. 21), est également

• Autour de la lecture

lancé. Osez! En plus, quelques conseils

• Spectacles

de Xavier Papillon vous aideront à vous poser les bonnes questions pour conduire vos futurs projets.

( Résonances - Avril 2007

21

Sensibilisation à l’économie: osez vos idées! S. Dayer

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L a conduite de projet La méthodologie de projet s’articule classiquement autour de 5 axes stratégiques: L’analyse de la situation; La définition d’objectifs; La mise en œuvre de plans d’action; La mobilisation; L’évaluation et la régulation du projet.

L’analyse de la situation

Une compétence clé Situer les ressources et les contraintes dans lesquelles s’inscrit le projet.

Tout projet implique une analyse préalable de la situation. Toute mise en œuvre relève d’un contexte qui peut être plus ou moins favorable. La conduite d’un projet nécessite de pouvoir situer les ressources et les contraintes dans lesquelles s’inscrit le projet. A cette étape, il est utile de faire un état des lieux, de réaliser un diagnostic de départ pour situer son utilité, sa pertinence, sa faisabilité et sa capacité à susciter l’adhésion. Dans le cadre d’un établissement scolaire, il est indispensable de faire le point sur le contexte général de l’action sous peine d’incohérence ou d’inadaptation. Voici quelques indicateurs pour mener à bien cette analyse (cf. tableau ci-dessous).

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X. Papillon

La définition d’objectifs

Une compétence clé Savoir définir des objectifs.

La définition d’objectifs permet, à partir de la situation présente, approchée par l’analyse de la situation, de préciser la situation visée, ce que l’on veut atteindre. Il s’agit de passer d’une vision globale de l’action à mener à un projet de réalisation concret, réaliste débouchant sur des résultats attendus. Quelques points de repère pour cette étape: déterminer ce que l’on veut: au moyen d’une description la plus concrète et précise possible, le contexte, les comportements attendus; préciser quand on veut obtenir et atteindre l’objectif; un objectif vérifiable: définir comment l’on pourra vérifier que l’objectif est atteint; pour cela disposer d’indicateurs de réussite; un objectif valide: vérifier que l’objectif répond aux intentions éducatives; un objectif réalisable: cibler les ressources internes et d’environnement dont on dispose pour atteindre l’objectif et ce qui peut empêcher sa réalisation. Dans l’environnement scolaire, les projets pédagogiques visent au moins 3 niveaux d’objectifs: des objectifs

Critères

Quelques indicateurs

L’établissement

Le projet est-il inscrit dans le projet d’établissement? Que recouvre le rôle de chef de projet dans l’établissement? La familiarité de l’établissement avec la concertation, les démarches participatives…

La classe

Le niveau de solidarité, la capacité d’écoute mutuelle, la motivation scolaire, le climat, l’ambiance, sa structure relationnelle, existence de leaders, l’effectif…

Les élèves

Leur niveau de maturité, d’autonomie, leur capacité d’attention, d’expression, la compétence des délégués…

La formation

Le niveau de scolarité, le type de section, la forme dominante d’enseignement pratiquée, la cohésion de l’équipe enseignante, la place de la pédagogie des projets…

Les intervenants

Leur compétence dans l’animation de groupe, leur statut, leur motivation

L’organisation

Les lieux et les plages horaires, le matériel disponible, le financement…

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pédagogiques (ressources à acquérir, connaissances, savoir-faire, capacités cognitives, représentations…), des objectifs de compétences, des objectifs opérationnels (performances et résultats scolaires).

La mise en œuvre de plans d’action

Une compétence clé Concevoir et mettre en œuvre des plans d’action.

La mise en œuvre d’un projet nécessite de choisir des modalités d’action, ce que l’on va faire pour atteindre les objectifs. Pour ceci, une stratégie adaptée consiste à: analyser les moyens, les ressources disponibles en personnes, en lieux et en matériel, définir les étapes successives, les activités à réaliser placées dans le temps, choisir les situations ou séquences pédagogiques qui vont permettre d’atteindre l’objectif fixé. Analyser les ressources disponibles Faire l’état: des personnes susceptibles d’apporter leur aide à la réalisation de l’objectif d’apprentissage, des lieux de formation envisageables, du matériel disponible. Définir les étapes successives, les activités à réaliser dans le temps Préciser le processus d’apprentissage en plaçant dans le temps les activités principales que l’élève aura à réaliser. Ces activités correspondent aux tâches nécessaires pour atteindre l’objectif visé: lire un texte, écouter un exposé, observer, expérimenter, analyser, réaliser une synthèse, résumer, rédiger une note, interroger un connaisseur, visiter une exposition, visionner un document, souligner des mots clés, résoudre un problème, explorer un sujet, se documenter, s’exercer… Choisir les situations ou séquences pédagogiques Choisir les situations ou séquences d’apprentissage, c’est préciser pour chacune d’elles l’organisation et le dispositif temporel, spatial, matériel, social.

La mobilisation

Une compétence clé Mobiliser sur un projet.

Afin que le projet pédagogique de la classe ne reste pas celui de l’équipe enseignante, il doit pouvoir susciter l’adhésion, la responsabilisation et la mobilisation des élèves.

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Prochain dossier:

Les harmonisations Mobiliser sur un projet implique 3 attitudes fondamentales: information, concertation, implication. Information La mise en place d’un projet pédagogique de classe nécessite une phase d’information des élèves sur ce projet. L’information porte sur le «pourquoi» et le «comment». Le pourquoi: préciser les raisons, les motifs, l’analyse de la situation, le but, l’utilité et la pertinence. Le comment: clarifier les objectifs, les plans d’action, la répartition des rôles et des responsabilités, les effets et les conséquences pour chacun. Concertation La concertation passe par l’aménagement de temps de dialogue et d’échanges sur le projet: entre les membres de l’équipe pédagogique: réunions régulières pour un travail en équipe, entre les élèves, entre l’équipe pédagogique et les élèves. Elle vise la prise de décision collective. Implication Pour responsabiliser et mobiliser, la direction du projet a avantage à être partagée en utilisant des procédures de: délégation (résolution des problèmes par les personnes confrontées à la situation), coordination d’action (coordonner le travail des différentes équipes, rapprocher les points de vue), reconnaissance des résultats par l’évaluation et la valorisation.

L’évaluation du projet

Une compétence clé Evaluer et réguler un projet.

Evaluer et réguler un projet nécessite d’élaborer un dispositif d’évaluation, de définir les modalités pour évaluer régulièrement ce qui se fait, les avancées, les difficultés rencontrées, les résultats obtenus. Tout projet nécessite des régulations régulières pour répondre aux variations et aux changements qui ne manqueront pas de se produire tout au long de sa mise en œuvre. L’évaluation d’un projet pédagogique recouvre trois dimensions essentielles: le résultat atteint, la démarche mise en œuvre, le fonctionnement du groupe. Passons en revue ces différentes dimensions.

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2e dimension: la démarche mise en œuvre Evaluer la démarche mise en œuvre consiste à: vérifier si elle a permis d’atteindre l’objectif visé; Question: La démarche mise en œuvre a-t-elle permis d’atteindre l’objectif fixé? cibler les ressources, les activités, les situations qui ont été valorisées; Question: Quelles sont les ressources, les activités, les situations valorisées? examiner si l’organisation dans le temps était pertinente; Question: Le calendrier proposé était-il pertinent? envisager les alternatives possibles à la démarche qui a été conduite; Question: Comment aurions-nous pu faire autrement? choisir les modalités d’une démarche d’apprentissage plus pertinente; Question: Comment allons-nous faire dorénavant? 3e dimension: le fonctionnement du groupe Voici quelques repères pour évaluer le fonctionnement du groupe au cours du projet: repérer les attitudes des élèves dans le cadre de ce projet; - Non-participation: retrait, renoncement, refus, rejet, - Participation positive: agir avec (coopération, collaboration, échange), agir pour (négociation, confrontation), - Participation négative: agir contre (opposition, compétition, affrontement), - Participation neutre: pas d’engagement réel, faire acte de présence, assister en spectateur; Question: Quelles ont été les attitudes des élèves pendant le déroulement du projet? Quels élèves

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n’ont pas participé, ont eu une participation positive, négative ou neutre? situer les conséquences au plan relationnel dans la classe, entre les élèves et avec le professeur; Question: Y a-t-il eu renforcement des liens ou détérioration des relations dans la classe? Comme nous l’avons vu, situer les ressources et les contraintes dans lesquelles s’inscrit le projet, savoir définir des objectifs, concevoir et mettre en œuvre des plans d’action, mobiliser, évaluer et réguler sont des compétences clés de la conduite de projet. Savoir gérer de façon adaptée des projets constitue un enjeu de formation initiale et continue au service de l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de la réussite des élèves. Chaque jour, dans nos écoles, les professionnels de l’éducation relèvent ce défi au quotidien.

Bibliographie Boutinet, J.-P. (1990). Anthropologie du projet. Paris: PUF Brown, D.-G. et Papillon, P. et X. (2001). Accompagner les jeunes dans la réussite de leurs projets. Lyon: Chronique Sociale. Chiffre, J.-D et Teboul, J. (1990). La motivation et ses nouveaux outils. Paris: ESF. Le Boterf, G. (1999). L’ingénierie des compétences. Paris: Editions d’Organisation. Papillon, P. et X. (1999). Traité de stratégie à l’usage des enseignants. Lyon: Chronique Sociale. Papillon, X. et Grosson, G. (2001). Heures de vie de classe, concevoir et animer. Lyon: Chronique Sociale. Papillon, X. (2003). Gérer la classe, une compétence à développer. Lyon: Chronique Sociale. Pemartin, D. (1987). Réussir le changement. Paris: ESF.

( l’ a ut eu r

1re dimension: le résultat atteint Cette dimension de l’évaluation porte sur: la prise en compte de l’écart entre l’objectif visé et le résultat obtenu; Question: Quel est l’écart entre l’objectif visé et le résultat obtenu? la prise de conscience de la valeur, de la qualité du résultat; Question: Le résultat obtenu par le groupe est-il satisfaisant? Quel est le niveau de qualité des réalisations? l’analyse de la production finale, les acquis qu’elle fait apparaître et les problèmes, les difficultés qui persistent; Question: Quels sont les acquis? Quels sont les problèmes, les difficultés qui persistent?

Xavier Papillon est responsable du centre Michel Delay à l’IUFM de Lyon.

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Tour d’horizon des projets valaisans (2/2)

N. Revaz

Découvrir l’environnement avec les parents Enseignante en enfantine à Collombey-Muraz, Corinne Michellod a choisi de faire intervenir les parents sur le thème de l’environnement, estimant qu’ils pouvaient apporter une connaissance moins scolaire et plus complète. Cette année, les parents intéressés se sont inscrits après avoir reçu un questionnaire. Six d’entre eux ont accepté de relever ce sympathique défi et trois ont déjà participé. Dans l’idéal, elle aurait toutefois souhaité une implication de tous, mais elle

Remarque

«Entre les branches» ne signifie pas qu’il n’y ait aucun lien avec le programme, mais que le projet n’est pas directement ou seulement lié à une ou plusieurs matières.

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Dessin après la visite de la boulangerie.

pense qu’elle aurait dû l’évoquer dès la première réunion de parents. Cette année, des parents viendront encore parler de la Croatie, du tri des déchets et une visite sera organisée pour découvrir des instruments dans les ateliers d’un magasin de musique. Témoignage: Corinne Michellod, enseignante en enfantine à Collombey-Muraz «Nous avons déjà visité l’atelier d’une boulangerie, appris à mieux connaître les cochons d’Inde ou les poissons du lac. Pour exemple, sans ce papa pêcheur, la présentation aurait été nettement moins passionnante. Les enfants ont écouté avec attention et ont retenu beaucoup de choses. En plus son fils était très impliqué et l’on devinait que tout cela avait été répété à la maison. Après la visite de la boulangerie, les élèves ont voulu faire un petit livre et m’ont demandé de leur faire des modèles pour pouvoir copier des mots sur leurs dessins. L’année prochaine je renouvellerai l’expérience, tant c’est formidable.»

La Santé C’est avec le lancement de l’Ecole bouge (www.ecolebouge.ch) en 2005 qu’est né le projet Santé à Vouvry qui a rebondi l’année suivante avec le thème de l’alimentation et la prévention de l’obésité, en lien avec la

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Témoignage: Alexandre Hasler, enseignant en primaire et responsable des écoles primaires et enfantines à Vouvry «Ce projet nous a permis dans un premier temps de lutter efficacement contre les bagarres pendant les récréations, ce qui nous a motivés à poursuivre cette action sous l’angle de l’alimentation. Ce projet commun à toute l’école contribue à fédérer les classes et à créer des rapprochements entre degrés. Cela permet aussi aux enseignants de se renouveler en utilisant la grille horaire pour des activités transversales. Les parents ont aussi été conviés à participer à certaines activités, ce qui renforce le lien école-famille. Pour mener un tel projet, il est primordial que le choix soit validé par l’ensemble de l’équipe enseignante, de partir d’un besoin de l’établissement et d’exposer les résultats.»

Autour de l’écriture Dans les classes de Vollèges, un projet en lien avec le thème de l’écriture (histoires de l’écriture, calligraphies, abécédaires, outils et objets de l’écriture, etc.) a été lancé en juin dernier comme une suggestion pour cette année scolaire. La proposition n’était pas seulement liée aux ACM, mais comportait des prolonga-

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Ecriture du projet sur l’écriture.

tions possibles dans les autres branches (écrire la terre en géographie, écrire le temps en histoire, etc.). Le projet culminera avec une journée de présentation commune. Un classeur-album devrait en outre permettre de laisser une trace. Témoignage: Agnès Zawodnik Boudet, enseignante ACM à Vollèges «Pour des raisons de formation, je n’ai finalement guère eu de temps pour coordonner ce projet cette année. J’ai cependant constaté avec plaisir que mes collègues avaient tous fait quelque chose en lien avec ce fil conducteur. Lors d’une journée en fin d’année scolaire, nous fédérerons les différentes réalisations des classes avec une exposition et des ateliers. Pour l’école de Vollèges, ce moment d’échange est d’autant plus important que nous sommes dispersés sur 3 lieux. Cette mise en commun constitue par ailleurs une motivation supplémentaire pour les élèves et les enseignants.»

Exposition sur le thème du fantastique L’école de Grône a organisé fin mars une exposition ACM sur le thème du monde fantastique et de la Fantasy. Chaque salle s’articulait autour d’un pan de cet univers (le monde féerique, les personnages de Walt Disney…). Tous les enseignants, de la 1re enfantine jusqu’à la 6P, y compris bien évidemment les enseignantes ACM, ont été impliqués dans ce projet. Témoignage: Françoise Berguerand, enseignante en enfantine et responsable des écoles primaires et enfantines à Grône «Le bilan de cette exposiZoom sur l’un des tion présentée fin mars est personnages fantastiques. très positif. Ce fut un moment très convivial. Les remarques laissées sur le livre d’or nous invitent à relancer une telle démarche plus régulièrement, sachant que la dernière expo remonte à 7 ans. Les élèves étaient très fiers de pouvoir exposer leurs travaux et cela a été un moteur à la création pour les plus grands. Les parents ont été très contents de la visite. Et nous les enseignants avons été ravis de constater l’impact au niveau du village. Présenter les différentes réalisations des enfants les unes à côté des autres a par ailleurs valorisé l’ensemble et élargi le regard des parents sur ce qui se faisait en classe.»

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campagne menée par la Confédération. L’infirmière scolaire a pris contact avec la Haute Ecole valaisanne afin de mener une étude sur le terrain, ce qui a permis de dégager des indicateurs très précieux. Cette année, c’est la pyramide alimentaire qui met toute l’école en projet, de la 1re enfantine à la 6P. Une journée santé, avec un rallye du goût, a par exemple été organisée. Et pour rendre les élèves créatifs, un spectacle est prévu à la fin mai, avec la pyramide alimentaire comme fil conducteur. L’année scolaire prochaine ce travail autour de la santé s’inscrira dans le cadre de l’agenda 21 et, dans ce contexte, le tri des déchets ou les questions de développement durable seront abordés.


Les projets en EPP L’EPP (école pré-professionnelle) consacre plusieurs heures de sa grille horaire aux projets interdisciplinaires. A St-Maurice, toutes les classes ont mené les mêmes deux projets sur l’année: Nord-Sud (économie, biologie et éthique); Orient Express (histoire, géographie et histoire de l’art). L’EPP alternance travaille aussi en projets dans les divers ateliers (expression écrite avec l’édition d’une revue de presse et de magazines thématiques, expression orale avec la rédaction de vidéos et expression manuelle avec la conception et la réalisation d’objets en bois). A Sion, toutes les classes ont aussi mené deux projets interdisciplinaires, parmi les suivants: Santé (biologie, psychologie, éducation physique et sociologie);

Echange culturel mer-montagne Le village d’Evolène étant jumelé avec ChâtelaillonPlage en France (dans la région de la Rochelle), cela a facilité l’organisation d’échanges scolaires réguliers (environ tous les trois ans) entre ces deux régions. En septembre 2007, une quarantaine d’enfants (classes de Romaine Anzévui et d’Aliette Beytrison) partiront au bord de l’océan Atlantique. Pendant cette année scolaire, ils s’activent surtout pour gagner un peu d’argent, mais au retour ils poursuivront l’échange en s’intéressant à des thématiques aquatiques. Témoignage: Aliette Beytrison, enseignante en primaire à Evolène «Ayant déjà vécu l’expérience, je sais combien l’échange est enrichissant sur le plan humain d’abord et culturel ensuite. Je me souviens avoir eu une relation assez difficile avec un élève et au retour j’ai pu

( Les joies de l’eau pour les petits montagnards.

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TV Show (sciences, histoire/géographie, informatique/ vidéo, journalisme); La Chine (histoire/géographie, économie, sciences des religions, philosophie); Appréhender le monde par la technique (physique/robots, biologie/laboratoire et histoire); Journaux intimes, une autre façon de parler d’histoire (histoire/géographie, arts visuels, informatique); Communication (psychologie, journalisme, arts visuels/photo, informatique) L’EPP créativité travaille aussi en projets dans les divers ateliers (dessin/peinture/volume, gravure, vidéo, photo et histoire de l’art).

travailler différemment avec lui, ayant découvert d’autres aspects de sa personnalité. Cela contribue à l’établissement de liens entre les enfants d’ici et de làbas, entre eux et nous ainsi qu’entre les parents et nous les enseignants. Quant à l’exploitation pédagogique, elle se fait dans toutes les branches, mais surtout au retour, après avoir vécu cette aventure commune. Ce que je déplore pour notre prochain voyage, c’est que 6 élèves sur 45 ne viendront pas, leurs parents les trouvant trop jeunes pour partir sans eux. Dès lors, ce projet de classes perd un peu de son sens.»

Echange de classes franco-suisse autour du thème de l’eau Dans le cadre du Conseil du Léman et de la coopération transfrontalière, un échange entre des classes suisses montagnardes «monoculturelles» et des classes urbaines «multiculturelles» s’organise autour de la thématique de l’eau à la montagne et à la ville. L’échange se prépare par le biais d’une correspondance scolaire. Les classes de Patrick Biselx de Liddes (une 5/6P) et de Jérôme Renaud à Monthey (une 5P) participent à cette ouverture scientifique et culturelle et feront l’échange avec des classes de Bonneville. La classe de Patrick Biselx ira à Bonneville mi-mai et la classe de CM1-CM2 viendra fin juin à Liddes. Tout un programme de visites culturelles et de découvertes «scientifiques» est prévu lors de l’échange. Témoignage: Patrick Biselx, enseignant en 5P/6P à Liddes «Grâce à cet échange, nous avons pendant l’année un sujet d’étude passionnant. Ce prétexte est l’occasion de sensibiliser les élèves au milieu de l’eau, d’inviter des intervenants de Pro Natura et du WWF et d’avoir une approche transversale, sans compter l’apport culturel.

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Décorations pour le carnaval de Monthey Entre décembre et février, quelques classes de Monthey s’activent tout particulièrement à la préparation de déguisements pour les cortèges de carnaval. Les élèves sont par ailleurs associés à différentes animations durant cette période. Ils participent au cortège de La Castalie, institution accueillant des personnes vivant avec un handicap mental, défilent au grand cortège ainsi qu’au cortège des enfants et vont chanter pour les personnes âgées. Témoignage: Alexandre Dayer, enseignant en 4P à Monthey «Avec mes collègues Cédric Cachat, Cédric Galla et Michael Kälin, nous avons répondu à l’appel du comité de carnaval et avons travaillé avec nos classes pour la préparation de la fête. Cette année, nos élèves ont rédigé des textes sur le thème de la différence, réalisé des décors, répété des chants, etc. Les parents qui le voulaient nous ont aidés à la préparation des chars. Ce projet crée des liens entre l’école et la ville et permet de rencontrer les enfants et leurs parents dans un contexte moins scolaire, ce qui est fort agréable. Dans ma classe, j’ai peu de Montheysans “pure souche” et je trouve que cette implication dans un projet régional leur a apporté beaucoup et peut-être encore plus à leurs parents.»

Semaine française Le choix de ce projet est avant tout historique. En 1997, lorsque la Commune de Port-Valais avait organisé la Fête du Rhône au Bouvevet, les organisateurs avaient donné la possibilité aux classes de vivre une semaine sur une péniche pour naviguer au fil du fleuve. Les enseignants de 6e ont trouvé dommage de laisser tomber cette activité, car c’était une manière de clore en beauté le cursus scolaire primaire, et l’ont poursuivie à leur manière. Serge Bénet emmènera ses élèves à Girons pour une semaine à fin avril, ayant souhaité partir à la découverte du Jura et appréciant l’encadrement d’un camp de vacances.

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Carnaval, projet d’intégration régionale.

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Pour les élèves plus turbulents, c’est en plus un projet stimulant qui leur permet d’apprendre autrement. Et pour l’enseignant, c’est une activité hors des sentiers battus. Côté pratique, même si l’aspect financier est pris en charge, l’échange proprement dit semble plus facile à organiser côté suisse, car les parents sont tous enthousiastes. Ce serait par contre certainement un peu lourd de se lancer dans un tel projet chaque année.»

Témoignage: Serge Bénet, enseignant en 6P au Bouveret «C’est la 3e fois que je vais à Girons et connais donc en partie le programme. Les élèves des années précédentes avaient surtout gardé un excellent souvenir des activités spéléologiques, mais aussi des visites d’artisans et des observations de paysages typiques du Jura. Chaque activité est accompagnée par des personnes compétentes, ce qui facilite ma tâche. Ce n’est peut-être pas un immense projet pédagogique, mais certaines activités correspondent bien au programme d’environnement des 6e. Pour cette édition, les élèves consacreront un peu de temps à Girons pour rédiger des faits divers, manière de faire un lien avec le cours de français et de contribuer différemment au livre réalisé chaque année par les écoles de Port-Valais.»

Echange culturel avec la Belgique L’échange entre une classe de Monthey (4P) et une classe de Waterloo (5P) est né indirectement grâce à une élève, dont la marraine est enseignante en Belgique. Cette année, la rencontre entre les deux classes qui se connaissent déjà un peu par le biais de la correspondance se fera en Alsace en mai, dans la région de Colmar. Pour financer le déplacement, les élèves ne se sont pas contentés de la traditionnelle vente de gâteaux, mais ont créé de leurs mains. Pour une part, ils ont aussi bénéficié du soutien de ch Echanges de jeunes. Durant les trois jours de rencontre, les élèves de la classe valaisanne de Danièle Posse et Marthe Lambiel ont prévu de présenter à leurs nouveaux camarades des petites productions théâtrales. Témoignage: Danièle Posse, enseignante en 4P à Monthey «Organiser un échange prend beaucoup de temps, mais apporte énormément de motivation. Les élèves entretiennent une correspondance individuelle par lettres plutôt que par internet, car cela les aide à progresser sur le plan de l’expression écrite. Ils découvrent les différences culturelles entre la Suisse et la Belgique, ce qui est très enrichissant pour eux. J’en profite également, car je peux découvrir mes élèves dans un autre contexte.»

Résonances - Mai 2007

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Projet vert: réflexion sur les jouets Durant le mois de décembre, les élèves de la classe de Romaine Vetter (4P de Beaulieu à Sierre) ont réfléchi sur les achats de cadeaux à Noël et plus particulièrement sur leurs demandes de jouets, souvent excessives, ce qui les a conduits à s’intéresser au recyclage et au développement durable. Ils ont aussi échangé en classe leurs «vieux» jouets, mêlant ainsi le pédagogique au ludique. Les photos des différentes étapes de ce projet saisonnier paraîtront dans le numéro de décembre 2007 d’Images Doc (www.imagesdoc.com). Témoignage: Romaine Vetter, enseignante en 4P à Sierre «L’idée de ce projet est partie d’une élève qui a proposé que la classe participe à un concours qu’elle avait trouvé dans Images Doc, une revue pour les enfants. Nous avons donc lancé le projet vert autour des jouets et participé au concours. Nous avons poursuivi la réflexion et allons le faire encore avec une interview d’Eric Nanchen, responsable de la Fondation pour le développement durable des régions de montagne. Un travail dans le cadre d’un projet est toujours plus productif. Le plus porteur a certainement été le travail effectué sur les messages publicitaires.»

Visite guidée dans une exposition de peinture Jean-Blaise Evéquoz a commenté son exposition aux élèves de Jean-Daniel Métrailler à St-Léonard (une 5-6P). En classe, les élèves avaient surfé sur le site de l’artiste et avaient préparé des questions écrites. A la fin de la visite, ils ont pu interroger l’artiste et l’interview a été enregistrée en mp3. Ils ont aussi photographié les œuvres exposées et en classe en ont choisi une pour en faire une des-

http://zwook.ecolevs.ch/jd/zwook/ activites/jean-blaiseevequoz

( Résonances - Mai 2007

cription selon un canevas imposé. La correction s’est ensuite faite en ligne, par étapes successives. L’ensemble du projet s’est déroulé du 1er septembre au 15 novembre. Témoignage: Jean-Daniel Métrailler, enseignant en 5/6P à St-Léonard «L’intérêt de ce projet a surtout été l’interdisciplinarité, avec un travail principalement lié aux arts visuels et au français. Les élèves ont fait de l’expression orale et écrite, ont observé une œuvre et l’ont redessinée, ont pris des photographies des œuvres et se sont familiarisés avec l’enregistrement audio. C’était une situation réelle de visite d’exposition et l’artiste était très didactique dans son approche, ce qui était appréciable. En un mot, ce projet a été un pur plaisir. Avec internet, ce travail peut être partagé, mais ce serait bien que tous les projets motivants réalisés par les enseignants soient un peu plus mis en vitrine, notamment dans la presse régionale.»

http://web.ecoles.sierre.ch/planz56/ zwook/projets/chateauxdisparus

Conférence-spectacle sur les châteaux disparus Avec sa classe (une 5-6P à Planzette/Sierre), Philippe Favre a réalisé une conférence-spectacle sur les châteaux disparus de Sierre. Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme d’histoire (moyen âge). Il s’agit d’une activité interdisciplinaire (ACT, éducation musicale, dessin, histoire, expression écrite, éducation physique). Des reconstitutions de châteaux disparus (sur la base de vieux relevés archéologiques) ont été réalisées en cours de dessin, des saynètes mettant en scène les occupants du château ont été rédigées pendant les heures de français, les costumes ont été faits sur le temps ACM et les combats à l’épée préparés dans le cadre de l’éducation physique, etc. Témoignage: Philippe Favre, enseignant en 5/6P à Sierre «Un projet est toujours un facteur motivant pour les élèves et pour l’enseignant. C’est aussi une façon de mettre en valeur les travaux des élèves, ce qui est facilité avec les nouvelles technologies. La particularité de

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tout projet, c’est d’être un projet et non un accomplissement. C’est donc une petite aventure pédagogique, différente à chaque fois, qui ne s’enferme pas dans un scénario, mais l’enseignant est habitué à danser sur le fil. Dans ce projet sur les châteaux disparus, c’est le sujet lui-même qui est déjà excellent, puisque même les Sierrois dans leur majorité ignorent cet élément historique. C’est le cas de le dire, il y avait là un joli créneau. L’intérêt est aussi historique, car les travaux des élèves ne sont certainement pas très éloignés de ce que fut la réalité.»

aussi illustré les Fables de la Fontaine, ce qui permet de créer des liens entre les disciplines. A la fin de l’année scolaire, ils auront une petite idée du XVIIe siècle, même si bien évidemment tous n’auront pas forcément été passionnés par ce projet. Et pour les 3e du CO qui ont choisi l’option théâtre, c’est la possibilité d’avoir une expérience de la scène.»

Animation spirituelle: voyage à Rome

Chaque année, la commission culturelle du CO de Bagnes choisit un thème. Pour 2006-2007, elle a opté pour le XVIIe siècle, sachant que le Teatro Comico de Sion jouait les Fables de la Fontaine. Les élèves ont aussi pu voir plusieurs films, dont le Molière d’Ariane Mouchkine ou l’Avare avec Louis de Funès. Quant aux jeunes de l’option théâtre de la 3e du CO, ils ont travaillé des saynètes écrites par Alexis Giroud, enseignant et auteur.

A Orsières, chaque année les élèves du CO qui le souhaitent peuvent participer à un voyage spirituel de quelques jours. L’information est présentée à tous les jeunes et ceux qui sont intéressés s’inscrivent en rédigeant une lettre de motivation, de façon à ce qu’il n’y ait pas d’ambiguïté sur les attentes des uns et des autres. Cette année, 38 élèves sont allés à Rome dans ce cadre. Pour financer le voyage, ils ont notamment confectionné un calendrier et des petits bibelots et doivent organiser des ventes collectives et individuelles. La préparation se fait aussi spirituellement et culturellement en consacrant trois soirées à des exposés ou à des témoignages d’anciens élèves. Un ex-garde du pape est également venu leur parler.

Témoignage: Maurice Terrettaz, enseignant au CO de Bagnes «Le collège entier participe à cette approche culturelle d’une époque. Pour ma part, en cours de français et d’histoire, j’en profite pour travailler en lien avec ce thème. Pendant les heures de dessin, les élèves ont

Témoignage: Jean-Michel Lovey, enseignant au CO d’Orsières «L’animation spirituelle est un parent pauvre au CO aujourd’hui, d’où l’idée de proposer un projet collectif pour dynamiser cette présence. Les élèves doivent s’engager pour mériter ce voyage. J’en suis à ma quatrième

Activités culturelles autour du XVIIe siècle

Semaine «Technique et Société» à la HEP-Vs La technique est un élément fondamental de notre culture qui caractérise notre temps et influence notre avenir. La Haute Ecole pédagogique valaisanne (HEP-Vs) a organisé en février dernier, en collaboration avec IngCH (Association visant à valoriser la technique et l’ingénierie auprès du grand public - www.ingch.ch), une semaine intensive sur le thème «Technique et société» avec comme objectif de sensibiliser les étudiants aux phénomènes techniques des sciences ainsi qu’à leurs effets sur la société, l’économie et l’environnement. En intégrant cette semaine dans le cursus obligatoire de sa formation initiale, le Valais fait figure de pionnier. Durant cette semaine, répartis sur les sites de Brig et de St-Maurice, les étudiants ont suivi un programme dense alternant théorie et pratique sur le thème susmentionné. L’accent a été mis sur l’expérience et la pratique. Dans cette optique, les étudiants ont

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tenté de simuler la création d’une entreprise. Ce jeu de rôle mettant en évidence les divers problèmes rencontrés par les entrepreneurs leur a également permis de préparer la visite prévue le lendemain. Au total, douze entreprises valaisannes ont ouvert leurs portes et se sont prêtées au jeu dont six du Valais romand (BASF Orgamol Pharma Solutions, Cottet Electronic, Debio Recherche Pharmaceutique, Factory 121, Daniel Fournier Ebénisterie, Müller Production). Les nombreux échanges d’expériences ont permis aux étudiants de conclure la semaine en approfondissant l’aspect pédagogique et en imaginant des solutions pour transmettre de manière ludique le concept de la «technique» à leurs futurs écoliers. HEP-Vs

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Journée Education en vue du développement durable: appel à contribution Vous êtes enseignant-e ou étudiant-e HEP/FPSE et avez mené un projet ou une activité avec une classe d’élèves entre la première enfantine et la neuvième année. Des personnes intéressées à présenter leur travail le 2 juin 2007 lors d’ateliers d’échanges (durée 2 h 30) sont recherchées afin de l’analyser sous l’angle de l’éducation en vue du développement durable. Deux types de projets peuvent être présentés lors de la Journée Education en vue du développement durable: 1. Projet ou activité lié au programme scolaire de votre canton, dans n’importe quelle discipline (histoire, environnement, géographie, sciences, français,…). 2. Projet ou activité réalisé autour d’une thématique du développement durable.

expérience et à chaque fois j’ai pu observer un profond enrichissement spirituel. Ce voyage favorise de plus le développement d’un véritable esprit de groupe, car tous sont unis par un but commun. Reste que ce sont des jeunes et qu’il faut des adultes pour les encadrer dans ce cheminement.»

La présentation de votre projet sera préparée en collaboration avec les organisateurs de cette journée. Une petite rémunération ainsi que le remboursement des frais de déplacement est prévue. Si vous êtes intéressé-e, prenez contact avec l’une des personnes ci-dessous: Francine Pellaud, LDES-Uni Genève, 022 379 97 58, francine.pellaud@pse. unige.ch, Myriam Bouverat, Fondation Education et Développement (FED), 021 612 00 81, myriam.bouverat@globaleducation.ch, Pierre Gigon, Fondation suisse d’Education pour l’Environnement (FEE), 032 729 99 20, pierre.gigon @sub-fee.ch. Pour plus d’infos: www.educ-envir.ch/jpedd.

produisant des documents concrets qui seront de surcroît utiles. Ils préparent en ce moment des fiches signalétiques et apprennent ainsi à synthétiser l’information et à la présenter graphiquement. La production est déjà volumineuse et ce qui fait encore défaut, ce sont les liens entre les éléments.»

Les devoirs en ligne Particularités d’une région Dans le cadre des options de 3e année, le CO de Leytron a un projet destiné à mettre en valeur la région qui va se dérouler sur trois ans au minimum. Le projet en est à sa première étape, à savoir la collation des informations et la rédaction de fiches (résumé, illustration, adresse utile, plan d’accès). L’objectif est de réaliser un véritable guide, avec des couleurs différenciant les types de parcours afin de s’y retrouver parmi les multiples activités proposées. Les élèves de cette année savent qu’ils ne termineront pas le travail amorcé, mais qu’ils seront associés aux étapes officielles de cet ensemble collectif. Cette initiative est bien perçue des milieux touristiques, car il manque un guide complet pour mettre en valeur la région. Témoignage: Philippe Terrettaz, directeur du CO de Leytron «J’avais depuis longtemps l’idée d’associer les élèves à la création d’un concept touristique complet, avec un guide, un plan, des fiches… L’objectif est ambitieux, mais la région, entre St-Maurice et St-Pierre-de-Clages, en vaut la peine, tant les richesses historiques, touristiques, culturelles et sportives sont nombreuses. Grâce à ce projet, les élèves sortent de la classe, découvrent leur environnement et développent des compétences en

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Au CO d’Orsières, une classe pilote (3e CO) évalue les possibilités de la plate-forme internet ZwookEdu pour les travaux à domicile (http://zwook.ecolevs.ch/orsieres). Pour ce faire, Youri Silian a mis en place une série d’activités (analyse hebdomadaire de caricatures, de citations/proverbes, rédaction individuelle d’un article de presse semestriel, rédaction par groupes de quatre élèves d’une nouvelle fantastique, correction de dictées) en lien avec le cours de français. D’autres activités pour tester la compréhension orale sont d’ores et déjà prévues. Témoignage: Youri Silian, enseignant au CO d’Orsières «Les plus-values des devoirs en ligne sont nombreuses. Les élèves gagnent en autonomie et le réajustement est beaucoup plus immédiat, ce qui permet d’aller plus loin dans l’activité d’analyse. Les élèves peuvent dialoguer avec le professeur ainsi qu’entre eux par tchat. L’outil permet une correction personnalisée, plus rapide et surtout plus précise. Internet contribue à la motivation parce que c’est une vitrine, mais derrière ce sont de réels objectifs pédagogiques en compréhension, en expression écrite et en structuration qui sont visés. Tout fonctionne bien, sauf pour ceux qui n’ont pas internet à la maison et qui doivent aller en salle d’informatique pendant les heures d’études. C’est possible mais plus compliqué pour eux.»

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Séjour culturel à Londres Initialement, un échange entre la classe de Laurence Vouilloz à Collombey (3e CO) et une classe de Manchester était prévu, mais il n’aura finalement pas lieu, en raison d’un désistement côté anglais. La classe valaisanne se rendra quand même à Londres en avril, mais seulement pour une visite culturelle. Les élèves étaient un peu déçus que l’échange ne puisse se faire, surtout après avoir correspondu, tout en étant heureux de partir ensemble à l’étranger quelques jours. Témoignage: Laurence Vouilloz, enseignante au CO de Collombey-Muraz «Assez vite, étant enseignante d’allemand et d’anglais, je me suis rendu compte que cela aurait été plus facile d’organiser un échange avec l’Allemagne, car l’Angleterre privilégie les contacts avec les écoles françaises. De plus, en optant pour Londres, je n’ai pas immédiatement mesuré que c’était une ville chère et que cela impliquerait un travail assez conséquent pour réunir les fonds, même si les entreprises de la région ont été généreuses. J’espère qu’au retour mes élèves pourront faire une présentation filmée de leur voyage. A quelques jours du départ, j’avoue que je me réjouis de vivre cette aventure avec mes élèves, car cela apportera assurément un relationnel différent au sein de la classe.»

BIVOUAC – Concours «Les jeunes façonnent l’espace de vie» Bivouac est un projet Interreg franco-suisse dont l’objectif est de réaliser des émissions radiophoniques avec des jeunes de 13 à 18 ans sur les risques en montagne et le développement durable. Les responsables du projet sont la Fondation pour le développement durable des régions de montagne (FDDM) pour la Suisse et l’Association Oxalis pour la France. Les émissions radiophoniques réalisées par des classes suisses sont diffusées sur www.radiobus.fm jusqu’à la fin de l’année scolaire. Cette année, une classe de 2e année du CO des Collines

( Les entretiens ont été effectués dans le Radiobus mis à disposition par la HEP Vaud.

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a participé à ce projet de novembre à mars dans le cadre du cours de géographie. Elle a aussi pris part au concours «Les jeunes façonnent leur espace de vie» (JFE), initiative de la Hochschule für Technik Rapperswil (HSR) visant à inciter les jeunes à appréhender de manière créative leur espace de vie tel qu’ils le définissent. Pour plus d’infos: www.fddm.ch, www.jfe-concours.ch. Témoignage: Chantal Torrent, enseignante au CO de Sion (Les Collines) «Au départ, j’ai eu envie de me lancer avec ma classe dans l’aventure du Concours JFE. Pour être plus concrète, j’ai contacté la FDDM et eu connaissance du projet BIVOUAC. Pour préparer les émissions, des intervenants sont venus en classe. Les élèves ont ensuite pu interviewer un certain nombre de spécialistes venus dans le radiobus le 8 février dernier. Le fait de travailler en vue d’un produit fini a été très motivant pour les élèves, même si certaines activités étaient parfois un peu difficiles. Ce n’est pas toujours évident de les laisser travailler en groupes, sans faire à leur place, surtout quand il y a des délais à respecter, mais leurs tâtonnements sont essentiels à la démarche de projet. Côté apprentissages, ils se sont bien approprié le vocabulaire, ont travaillé l’expression orale, ont découvert l’univers technique de la radio et ont acquis des savoirfaire. Et pour moi, c’était très rassurant d’être épaulée par la FDDM. En un mot, l’aventure, tant BIVOUAC que le concours, en valait la peine. J’ai assez envie de continuer avec des projets de ce type.»

Sentier didaludic Les élèves du cours à option de 3e du CO du val d’Hérens ont reçu comme mission d’animer un sentier, de façon ludique et instructive, entre Thyon-Les Collons et la piste de l’Ours. Les élèves ont pu choisir entre trois groupes d’activités. Ceux du groupe «informatique» ont eu pour tâche de travailler sur le traitement informatique des images et la création d’un site internet décrivant les étapes du projet (www.didaludic.ch). Le groupe dénommé «textes» a davantage travaillé sur les panneaux explicatifs et les logos dans le cadre des heures de dessin. Le groupe «travaux manuels» a réfléchi aux possibilités d’animation de ce chemin. Les élèves ont déjà créé des lutins qui seront placés le long du chemin et ont élaboré des jeux en bois et des maquettes qui devraient ensuite être réalisées par des bûcherons. Une première inauguration du chemin est prévue en juin. Témoignage: Gérard Aymon, directeur du CO du val d’Hérens «Un tel projet est intéressant, car il permet de créer des liens avec les communes partenaires. Au départ, certains enseignants étaient un peu dubitatifs, du fait de l’absence de travaux notés, cependant ils ont pu

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leurs performances sportives en découvrant notamment le rôle de l’alimentation et d’avoir un projet concret et utile.

www.didaludic.ch

constater que la plupart des élèves s’impliquaient avec motivation parce qu’ils avaient le sentiment de pouvoir apporter leurs idées. La difficulté pour les enseignants, c’est qu’ils n’ont pas de temps supplémentaire pour gérer ce genre d’activités nécessitant notamment de faire des recherches documentaires assez fouillées. Dans l’idéal, il faudrait pouvoir renouveler ce type d’expériences chaque année, mais faire cela en plus du programme serait vite épuisant pour toute l’équipe.»

Témoignage: Pascal Knubel, enseignant au CO de Collombey-Muraz «La grande motivation pour les jeunes qui ont choisi cette option, c’est l’aspect sportif. Cependant, ce projet va au-delà, en élargissant leurs compétences. Jusqu’à présent, ils ont tout particulièrement progressé dans la retouche photos. J’apprécie l’interaction mise en place avec l’option vidéo ou les cours de dessin. Cela a par ailleurs permis de créer des liens très forts entre eux. Dans le groupe, je n’ai cette année que des garçons très sportifs, mais l’année prochaine l’équipe sera mixte et l’expérience sera dès lors forcément un peu différente, ce qui me réjouit.»

Approche interdisciplinaire de la culture Les élèves de 3e du CO agaunois ont la possibilité de suivre l’option culture, mêlant culture anglaise, histoire de l’art et théâtre. Des activités en lien avec Jackson Pollock sont par exemple proposées dans les trois domaines, ce qui nécessite une coordination entre les cours.

Sentier didactique Dans le cadre des cours à option en 3e année du CO à Vouvry, Laetitia Chanton a, avec sa collègue Astrid Pahud, envisagé d’abord un projet en lien avec la montagne (une passion que les deux enseignantes ont en commun), puis un sentier didactique, parce que c’était moins compliqué à mettre en place. La Commune a accepté cette proposition de collaboration et apporte un soutien financier pour une partie du projet. Témoignage: Laetitia Chanton, enseignante au CO à Vouvry «Le but de ce projet est de faire prendre conscience aux élèves que ce qu’ils font en classe a du sens. En rédigeant des textes qui seront lus par d’autres, ils mesurent mieux l’importance de l’orthographe par exemple. En étant dehors, ils sont plus motivés, apprennent différemment, sont sensibilisés à leur environnement et font quelque chose d’utile pour la commune en défrichant, en concevant des panneaux, etc. Sauf les petits soucis de budget que nous n’avions pas prévu, c’est une expérience largement positive.»

Edition des parcours VTT de la commune Dans le cadre des options de 3e de CO, les jeunes de Collombey font du VTT et préparent un carnet de route illustré pour présenter un parcours qui sera mis en ligne. Le but est de leur permettre d’améliorer

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Témoignage: Frances Burkhalter, enseignante au CO de St-Maurice «Grâce à cette approche interdisciplinaire, les élèves perçoivent un peu mieux les relations autour de thèmes choisis entre théâtre, histoire de l’art et culture anglaise. Cette aventure, très positive même si pas toujours facile, oblige chaque enseignant à être attentif à ce que fait l’autre afin de créer ces ponts interdisciplinaires et ne plus percevoir le savoir comme étant fragmenté. Au niveau de l’apport plus spécifique du cours de théâtre, les élèves apprennent surtout la confiance en eux.»

Echange linguistique avec Sursee Le CO Ste-Jeanne-Antide à Martigny a choisi de proposer aux élèves de 3e un échange avec Sursee, les deux communes étant jumelées. Cette année, 28 élèves sont partis dans la Sekundarschule et 16 dans la Kantonsschule de la ville lucernoise. Ils font un échange d’une semaine ou de trois jours. Cette année, ce sont les jeunes de Sursee qui se sont présentés par lettre et ceux de Martigny qui ont choisi leurs correspondants. La communication entre partenaires d’échange se fait ensuite essentiellement par MSN, SMS ou par internet.

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Témoignage: Véra Pfanzelter, enseignante au CO de Martigny (Ste-Jeanne-Antide) «Le principe de l’échange est très positif, car cela aide vraiment les élèves à oser parler. Ils prennent confiance en eux, ce qui est déjà énorme et la langue devient pour eux un véritable outil de communication. Pour la partie scolaire, je leur demande de rédiger un texte en allemand et de le corriger avec leur partenaire d’échange. L’idéal serait de pouvoir proposer davantage d’échanges aux élèves faibles qui sont souvent moins scolaires et apprécient cette approche plus relationnelle avec la langue.»

Cours d’histoire de l’art orienté voyage culturel Dans le cadre des options de 2e année à l’Ecole de culture générale, l’ECG de Sion propose un cours d’histoire de l’art entièrement construit autour d’un voyage culturel. Cette année, les élèves ont étudié Rome avant de s’y rendre en avril. L’année passée, c’était Florence et la Renaissance. Témoignage: Emmanuelle Fiorina, enseignante à l’ECG de Sion «Avec cette formule, les élèves sont impliqués au niveau du cours et du voyage. Ils préparent des exposés sur ce qu’ils découvriront, sachant que l’on est plus intéressé par ce que l’on connaît déjà un peu. C’est la deuxième année que je travaille ainsi en projet et je constate qui les élèves apprécient. En fin d’année, ils sont demandeurs et ne traînent plus les pieds lors de visites d’exposition.»

Précisions pour la suite des projets Merci pour tous les projets communiqués. Comme ce dossier se prolongera sous la forme d’une rubrique mensuelle dès l’édition de juin, vous êtes chaleureusement invités à faire part de vos actuels et futurs projets de centre ou projets à l’échelle d’un degré ou d’une classe. Et si vous souhaitez prendre la plume pour raconter vos aventures pédagogiques, n’hésitez pas à contacter la rédaction: 027 606 41 59 ou resonances@admin.vs.ch. Concernant le secondaire II, certaines informations transmises n’étaient pas forcément du niveau du projet mais plus de la structure, aussi seront-elles traitées sous forme d’articles dans les prochains numéros. En vrac, il sera question du bilinguisme au secondaire II, de l’avenir des écoles de commerce, des passerelles et des filières pour sportifs et artistes. A suivre donc.

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Et aussi… Au primaire

Téléthon: le land art (école de Trient) Chaque année, l’école de Trient participe au mois de décembre au Téléthon organisé par les pompiers de la région en réalisant des œuvres pour les vendre afin de contribuer à aider la recherche médicale. Cette année, les élèves ont émis le désir de travailler avec des éléments de la nature. C’est ainsi qu’est né le projet land art. Après plusieurs sorties en forêt, les land art ont été photographiés puis imprimés en format carte postale.

Etude pour les enfants en difficulté scolaire (école de Grimisuat) Le Centre scolaire de Grimisuat a mis en place une étude pour les enfants en difficulté il y a trois ans. Après une période d’inactivité faute de demandes, le projet a été relancé cette année. Le but est d’aider les enfants en difficulté et/ou dont les parents ne sont pas à la maison à la fin de l’école. L’étude se déroule trois heures par semaine en dehors de l’horaire scolaire. Ce service fonctionne sur proposition des enseignants et avec l’approbation des parents. Tout le personnel de l’établissement est impliqué dans la surveillance de cette étude, chacun à son tour. Au secondaire I

Journée prévention de la violence et journée du respect (CO de Grône) Le CO de Grône a consacré fin décembre une journée au thème du respect de soi, des autres et de l’environnement (organisateurs: Antoinette Schaer Zumofen, Nicolas Perruchoud et Jacques Lamon). Certains ateliers (théâtre par exemple), ainsi qu’une exposition présentée tout le mois de décembre, avaient été préparés par les élèves pendant la première partie de l’année, tandis que d’autres étaient animés par des invités. Les jeunes ont aussi eu un espace pour parler ou présenter leur passion, manière d’éveiller leur attention à l’importance d’une écoute tolérante. Le CO, sous l’impulsion de Romain Fardel, proviseur et médiateur scolaire, a également organisé une journée prévention sur le thème de la violence le mercredi 24 janvier 2007. La journée était réservée aux élèves de 2e année avec tournus de 3 postes: 1) théâtre interactif «le démon des maux» par la troupe Le Caméléon + participation des élèves, 2) film «Saint Jacques… La Mecque» de Coline Serreau, 3) cours sur la gestion et la résolution de conflits donné par une personne de l’association Skybird. Cette action était ponctuelle, mais des prolongements sont envisagés suite aux réactions positives des élèves.

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Cours pratique Esprit Montagne (CO de Bagnes) Créé en 2003, Esprit Montagne vise chaque année à sensibiliser les jeunes aux dangers potentiels de la montagne et a développé un kit pisteur (www.esprit-montagne.com). Le CO de Bagnes a organisé une journée de cours pratique le 25 janvier 2007 autour de divers ateliers (avalanches, signalétique/balisage/visite d’un poste de secours, bonne attitude en hors piste, appareils de recherche, nivologie/météorologie, remontées mécaniques/entretien des pistes/enneigement mécanique).

élèves ont pris un bain de lecture, via diverses activités: lire pour soi, lire pour quelqu’un, écouter une lecture, observer des lecteurs… Les enfantines ont fait des lectures d’images. Témoignage: Romaine Zufferey, enseignante en primaire à Muraz «Pendant une semaine, les devoirs à domicile ont été remplacés par des activités en lien avec la lecture. Les élèves ont par exemple dû observer pendant toute une journée les gens qui lisaient en notant un certain nombre d’indications afin d’en savoir un peu plus sur ces lecteurs et leurs lectures. Cela les a vraiment surpris de voir combien l’activité – lecture d’un ticket de caisse, d’un journal, etc. – était omniprésente. Durant cette semaine-là, ils ont été sensibilisés à l’importance de l’écrit et de l’oral, sous toutes ses formes.»

Plaisir de lire, activité scolaire en lien avec la médiathèque Le conte En lien avec la Commission régionale d’animation culturelle (CRAC), les centres scolaires des six communes du Haut-Plateau ont choisi comme thème pour cette année scolaire le conte. Toutes les classes, de la 1re enfantine à la 6e primaire, participent à cette activité comprenant quatre temps forts. En septembre, Anne Martin, conteuse, et Alexandre Buysse, formateur à la HEP-Vs, ont montré aux enseignants l’importance des contes en classe. En novembre, des conteuses professionnelles sont intervenues dans les classes, attirant l’attention des élèves sur les caractéristiques communes aux différents contes, comme la morale. Anne Martin est ensuite venue faire un travail avec les élèves pour les sensibiliser au passage de l’oral à l’écrit. Enfin, toutes les classes ont vu un conte musical interactif. Témoignage: Pierre Emery, enseignant en primaire à Flanthey et coordinateur scolaire «Ce projet a motivé les enfants et les enseignants. L’intérêt était d’avoir un fil conducteur avec des moments forts et de le traiter sur l’ensemble des classes. Ce genre de projet est à reconduire, mais si c’était à refaire, nous ferions davantage attention à ne pas nous laisser déborder par l’enthousiasme des enfants, afin de mieux respecter les durées initialement planifiées.»

Passeport-lecture Pendant la Semaine de la lecture, le centre de MurazSierre a invité les élèves à réaliser un passeport-lecture (un pour les enfantines, 1P, 2P et 3P et un autre pour les 4-6P) en s’inspirant d’informations glanées sur le site d’écoles et sur celui du SER. Durant cinq jours, les

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Plaisir de lire a quelque peu évolué, suite au départ de l’animatrice qui avait été engagée pour ce projet en lien avec la médiathèque Valais de Martigny. Désormais, les lectures se font surtout dans la bibliothèque de l’école. Quelques aînés sont déjà intervenus à la demande des enseignants pour faire de la lecture-accompagnement. Les lectures à la médiathèque du mercredi après-midi ne sont pas pour autant abandonnées, de façon à ouvrir les horizons de lecture. Une animation a par exemple été consacrée au prix Chronos-Pro Senectute. Pour le prix Plaisir de lire, les lecteurs de 7 à 10 ans ont été invités à rédiger une critique littéraire pour leur roman préféré, avec proclamation des résultats le 13 juin.

Bibliothèque interculturelle à Martigny

A Martigny, la grande variété des cultures représentées par les élèves a conduit à la mise sur pied d’une bibliothèque interculturelle en 1997 déjà. Ce projet d’établissement a été relancé cette année, pour cause d’agrandissement nécessaire. Avec des ouvrages disponibles dans plus de 50 langues, tous les élèves ont la possibilité de lire dans leur langue. Le nouvel aménagement de la bibliothèque interculturelle a été inauguré lors de la Semaine de la lecture, en novembre 2006.

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Témoignage: Anne Danièle Wanner, enseignante spécialisée à Martigny «Dans la phase actuelle du projet, ce sont les aînés, âgés de 70 ans et plus, qui viennent bénévolement lire dans des classes à la demande d’enseignants. Ces rencontres autour du livre permettent de tisser des liens intergénérationnels, ce qui est formidable pour éviter le désagrégement du lien social. La grande difficulté, c’est de mener un tel projet sur la durée, non parce que les idées ou l’enthousiasme font défaut, mais en raison du manque de moyens financiers pour lancer des animations de lecture variées. Côté projets, on envisage d’ouvrir la bibliothèque une fois par mois aux parents migrants, mais aussi d’animer des lectures dans certains quartiers périphériques les mercredis après-midi.»

Bibliothèque interculturelle à Châteauneuf Le projet de bibliothèque interculturelle à Châteauneuf fait suite à un travail mené dans le centre sur les apports positifs de la pluriculturalité. Par ailleurs, il y avait aussi le constat de la nécessité de faire quelque chose de manière globale pour aider les élèves ayant des difficultés en lecture ou n’ayant pas de livres à la maison. Les ouvrages, prêtés par la bibliothèque interculturelle l’Ardoise (www.lardoise-vs.ch), sont intégrés dans la bibliothèque du centre. Le stock a été renouvelé une fois pendant l’année scolaire en fonction des langues les plus demandées. Témoignage: Elisabeth Wauben, enseignante spécialisée à Châteauneuf «Avec la bibliothèque interculturelle, notre objectif est d’inviter les élèves à la lecture et de leur faire comprendre qu’on peut lire dans toutes les langues. Une présentation de la bibliothèque a été faite aux parents et aux enfants. Un dépliant a aussi été réalisé.

Le dossier en citations L’esprit d’équipe Chaque fois que c’est possible, il est intéressant de constituer une équipe, même restreinte autour d’un projet, surtout si celui-ci doit s’étaler sur un long laps de temps et demander un fort investissement personnel. C’est une garantie contre la démobilisation, les défaillances, c’est aussi une richesse sur le plan des idées. Françoise Clerc. Débuter dans l’enseignement. Paris: Hachette éducation, Profession enseignant, 1998.

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Formation-action autour de la lecture à Grimisuat

Dans le catalogue de la formation continue des enseignants, une formation-action en établissement autour de la lecture était proposée cette année. Bernard Jacquod, responsable du centre scolaire à Grimisuat et animateur régional, y a vu une opportunité intéressante et l’a proposée à son équipe. Une vingtaine d’enseignants participent à ce cours donné en établissement. Après une mise en place théorique, le but est que les enseignants puissent tester certaines activités en classe et venir avec leur questionnement, de façon à co-construire le savoir autour de la lecture par le partage d’expériences. Tous les degrés, de la 1re enfantine à la 6P y sont représentés, de façon à réfléchir à cette problématique en termes de progression, selon le désir des enseignants du centre. Du côté de l’école, cette formation a un rôle de projet visant à développer une culture commune en matière d’enseignement de la lecture et du côté de la HEP, c’est clairement une formation. L’expérience est encore en cours… A suivre donc.

Nous essayons de proposer régulièrement des activités autour des livres de cette bibliothèque. Chaque mois une classe présente un livre en langue étrangère, tout en étant libre sur la manière d’organiser ce moment de partage, avec des jeux ou autres.»

Mille et une activités autour des livres Chantal Zenklusen, enseignante, et Sharmila Nater, enseignante d’appui, travaillent avec une classe de 3P à effectif réduit (18 élèves dont 7 signalés pour difficultés scolaires). Lire étant le point faible principal pour la majorité des élèves, elles ont décidé de prévoir tout au long de l’année différents petits projets autour de la lecture: visite de la médiathèque, séances de lecture à la bibliothèque interculturelle, fiche de lecture à remplir pour les livres de la bibliothèque de la classe, lecture quotidienne à la maison, lecture-plaisir avec les aînés, répétition de saynètes… Témoignage: Chantal Zenklusen, enseignante en 3P à Martigny «Notre objectif jusqu’à la fin de l’année est de faire comprendre aux enfants que Lire… c’est voyager dans sa tête. Nous essayons de leur forcer un peu la main en douceur pour qu’ils découvrent la lecture-plaisir, malgré

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leurs difficultés. Les parents deviennent progressivement nos partenaires dans ce travail, qui se déroule en partie à la maison. Pour motiver les enfants, nous constatons qu’il est essentiel de varier constamment les activités et de valoriser leurs progrès avec des récompenses.»

Cocktail de spectacles sur le thème de la mer Un cocktail de spectacles se déroulera simultanément en plusieurs lieux à St-Maurice les 15, 18, 19 et 20 juin. Ce sera un peu comme un festival, avec un programme annoncé des différentes scènes. Chaque classe sera séparée en deux pour les productions, pour que les enfants puissent un soir venir en spectateurs avec leurs parents. Témoignage: Florence Jacquier, enseignante en primaire à Saint-Maurice «Ce sont vraiment les enfants qui font le spectacle et les choix ne sont pas les mêmes d’une classe à l’autre. Il y a des chants adaptés par les élèves, des jeux autour d’expressions maritimes, des prestations plus aquatiques, etc. Ce qui est intéressant, c’est aussi la collaboration entre grands et petits. Pour l’un des spectacles, des élèves de 6e année sont les metteurs en scène des petits. Ce sont également les enfants qui font les costumes et les décors. L’idée de les impliquer autant est une première. Au départ, certains collègues étaient un peu réticents à ce projet, mais doucement tout se met en place.»

enseignants collaborent au projet, avec chacun une tâche bien définie: sono, décors, lumières, etc. Cette année, ils ont joué «Ces années-là», spectacle racontant chaque décennie de 1960 à 1990. Témoignage: Marc-André Barras, enseignant en primaire à Venthône «L’implication de tout un bâtiment scolaire autour d’un projet est toujours positive. C’est une occasion de travailler autant avec les grands qu’avec les petits et de mélanger les élèves. Jouer un spectacle aide les enfants à progresser en expression orale et en musique. L’approche interdisciplinaire est stimulante. Côté difficultés, il y a bien sûr la discipline, pas toujours facile à gérer, surtout pendant les répétitions.»

Spectacle des écoles Frédéric Carron, enseignant à Sembrancher, a écrit une histoire pour raconter les aventures d’un garçon qui essaie d’avoir une meilleure relation avec sa mère, sur fond de voyage dans le rêve. Cela constitue la base du spectacle organisé avec tous les élèves du centre fin avril. La dernière production scolaire de cette envergure remontait à 2001, alors qu’auparavant le spectacle des écoles avait lieu tous les trois ans. Témoignage: Frédéric Carron, enseignant en primaire à Sembrancher «Une telle expérience, c’est énormément de positif. Les élèves découvrent avec bonheur ce que signifie jouer devant un public et les parents donnent volontiers un coup de main, ce qui crée une dynamique très stimulante. Certains textes sont travaillés en classe, avec la recherche d’expressions ou de jeux de mots en lien avec le thème. Le contexte créatif motive les apprentissages et les élèves progressent notamment au niveau de l’élocution et de la coordination de mouvements.»

Spectacle «Ces années-là» Chaque année, les enseignants et les classes de Venthône montent un spectacle pour Noël. Les élèves profitent de cette période magique et pour les enseignants la charge de travail est moins lourde qu’en fin d’année scolaire. De plus, animer le Noël des aînés était une demande de la Commune. Le spectacle est donc donné deux fois, une fois pour les aînés et une fois pour les parents et la population. Tous les

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Comédie musicale «Les classes en folie» Le Centre scolaire de Granges a décidé de mettre sur pied une comédie musicale. Ce projet a été réalisé sous l’impulsion de Laura Keller qui a composé la musique et assume la mise en scène. Enseignants et élèves mettent la main à la pâte. Un fil rouge a été donné et ensuite chaque classe apporte ses idées, sous forme de tableaux autour du thème «Les classes en folie». Dates du spectacle: les 9, 11 et 12 mai à la salle de gymnastique de Granges. Témoignage: Laura Keller, enseignante en primaire à Granges «Au début de ce projet interdisciplinaire, la motivation de mes collègues était assez faible, mais l’enthousiasme s’est amplifié. Les élèves ont du plaisir et en même temps ils améliorent leur expression orale. L’aspect musical leur plaît et c’est de plus une belle occasion de créer des liens au niveau du centre. Qui dit lien dit aussi confrontation, car chacun a son caractère et il n’est pas toujours évident que chacun se retrouve dans un projet collectif.»

Grrr… L’histoire racontée dans le spectacle qui sera joué les 15,16 et 17 juin par les élèves de la 1re enfantine à la 2e primaire d’Orsières est en lien avec celle du bâtiment scolaire lui-même, qui sera seulement rénové, après qu’il ait été question de le transformer en home. Transposée, cela donne l’histoire de petits monstres qui doivent partir… Tout est création de l’école, hormis la musique, composée par Julien Pouget. Témoignage: Marie-Luce Pouget, enseignante en primaire et responsable des écoles primaires et enfantines à Orsières «Un tel projet stimule la collaboration au sein de l’équipe enseignante et est un vrai bonheur pour les enfants. Chacun a un rôle à jouer dans la mise en œuvre de ce spectacle. Comme le budget était assez élevé, il a fallu chercher des fonds, ce qui est lourd à gérer par moments. L’expérience est riche, mais serait compliquée à renouveler chaque année.»

L’énigme du Sanctuaire L’école organise un spectacle environ tous les 6 ans, de façon à ce que chaque élève vive durant sa scolarité primaire une telle aventure. Les élèves de Massongex participent cette année à un grand spectacle, signé Alexis Giroud pour les textes et Karine Barman pour la musique, qui ne pourrait pas se jouer ailleurs, puisqu’il est question de l’histoire du lieu au temps des Celtes et des Romains. La première aura lieu le 14 juin.

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Témoignage: Alain Lugon, président de la commission scolaire à Massongex «Les élèves ont là l’occasion de vivre quelque chose d’important et d’apprendre des petits épisodes du passé de Massongex, même si l’histoire est ensuite romancée. C’était bien que le spectacle soit prévu cette année, car les élèves ont ainsi pu visiter le musée du Chablais à Bex et l’exposition “Y’en a point comme nous! Nos ancêtres les Celtes… et les Romains“. Tout n’est pas réalisé par les élèves, car c’est un grand spectacle qui est prévu, avec la reconstitution d’un village romain au village, mais ils fabriquent par exemple les accessoires dans le cadre des cours ACM et en sont très fiers.»

Souper-spectacle et voyage à Paris Chaque année, les élèves de 3e année du CO d’Orsières répètent un souper-spectacle en dehors des heures d’école. Cette fois, ils montent une pièce écrite par Youri Silian, ponctuée d’intermèdes musicaux, sur le thème du mieux vivre ensemble. Une collaboration entre enseignants au niveau des décors ou de la musique est mise en place. Le souper-spectacle sera joué la semaine de l’Ascension. Témoignage: Youri Silian, enseignant au CO d’Orsières «Organiser un spectacle responsabilise les élèves de 3e année de CO. En jouant, ils acquièrent des compétences et progressent en expression verbale, en mémorisation mais aussi en expression corporelle. Cette année, ils sont 55 inscrits et la difficulté consiste à écrire une pièce avec autant de rôles. Après le souper-spectacle qui permet de gagner de l’argent, nous partons quelques jours pour un voyage de fin d’études à Paris. C’est vraiment une agréable façon d’apprendre concrètement à mieux vivre ensemble.»

Sites pour aller plus loin Apprendre à travers des projets: pourquoi? comment? www.francparler.org/dossiers/projets_introduction.htm Les étapes de la démarche de projet http://pedagogie.ac-montpellier.fr/Actions/ppcp/ fichdem.html Pédagogie de projet et ses composantes http://cep.cyberscol.qc.ca/guides/pp_notre_demarche. html La pédagogie du projet www.geoeco.ulg.ac.be/lmg/competences/chantier/ methodo/meth_projet1.html

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S ensibilisation à l’économie: osez vos idées!

S. Dayer

De quoi s’agit-il? Une nécessaire sensibilisation à l’économie L’économie est souvent perçue comme une affaire de spécialistes ou comme un ensemble d’activités très éloignées des préoccupations de la population. Pourtant, que nous le voulions ou non, l’économie nous concerne tous, nous en sommes les acteurs, ne serait-ce que comme consommateurs ou salariés. Il est donc important de mieux connaître le cadre économique dans lequel nous vivons et de comprendre le rôle de chacun, tout en tenant compte des aspects sociaux et environnementaux.

Toute autre action à même de contribuer à la sensibilisation à l’économie est également la bienvenue.

Des idées à proposer? Des projets à déposer? Comment procéder? Rédiger un descriptif du projet sur la base des formulaires disponibles sur le site www.ecole-economie.ch. Faire parvenir les documents au Délégué Ecole-Economie. Après étude, la proposition est prise en compte et les formes de soutien à apporter sont décidées.

Quel soutien envisager? Appui financier, coaching, ressources humaines ou matérielles en fonction des propositions et des besoins.

Qui est concerné? Toutes les écoles de tous les degrés scolaires, tous les enseignants L’école doit jouer un rôle majeur dans cette sensibilisation. Les démarches sont multiples et varient d’un degré scolaire à l’autre. Au primaire, il s’agit des premiers pas vers l’économie, au cycle d’orientation d’une étude plus approfondie et enfin, au secondaire II et au tertiaire, de démarches plus spécifiques. Toutefois, il ne s’agit pas d’une nouvelle branche mais d’un thème de travail pouvant être abordé dans le cadre de matières figurant au programme ou par le biais de travaux interdisciplinaires.

Quels sont les thèmes d’action? Les propositions d’activités concernent principalement les deux domaines suivants: Le fonctionnement de l’économie (tourisme, industrie, …) à l’échelle d’un village, d’une commune, d’une région ou du canton. Le niveau national ou international ne saurait être oublié. Le développement de l’esprit d’entreprise via des démarches pratiques telles que «Business Experience» ou «Apprendre à Entreprendre».

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Informations utiles Délégué Ecole-Economie, 079 220 33 67 stephane.dayer@hevs.ch, www.ecole-economie.ch

Apprendre à entreprendre: pour en savoir plus

Sur le site www.ecole-economie.ch, un onglet Apprendre à Entreprendre permet de découvrir le contenu des cours, les démarches d’évaluation, les infos destinées aux chefs de projets concernant la méthodologie et la gestion de projet. Vous trouverez également une liste des projets en cours sur 2006-2007 se déroulant dans des classes de maturité professionnelle commerciale et de maturité professionnelle technique (Ecole supérieure de commerce de Sierre, Sion, Martigny et Monthey – Centre de formation professionnelle à Sion). Et aussi: Résonances, «L’économie à l’école», n° juin 2006 + n° février 2007 avec un article consacré au bilan de l’expérience.

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Quelques propos de couloirs, m’ont été rapportés il y a quelque temps sur la prétendue baisse de l’activité musicale dans les classes valaisannes. On expliquerait ce phénomène par le manque de motivation ou de compétence des enseignants des nouvelles générations.

Considérations préliminaires

Il y a deux ans, les animateurs pour l’éducation musicale avaient mené un sondage auprès de toutes les 2es et les 6es primaires pour analyser les pratiques en cours et surtout répertorier les besoins des enseignants. Ces résultats peuvent être consultés sur le site de l’animation musicale1.

Je rencontre des nostalgiques de la formation de l’ancien temps. Qu’elle était belle cette période où, dans les écoles normales, les futurs enseignants jouaient du piano, de la guitare, de la flûte, voire même, pour les anciennes générations, du violon ou de l’harmonium. Ne déifions pas le passé. Mon prédécesseur Bernard Oberholzer m’a rapporté les exploits musicaux de quelques-uns de ses «coreligionnaires». J’ai fait ma scolarité dans un village où tous les enseignants ne pratiquaient pas le chant. Au terme de mon école secondaire, seulement deux personnes sur toute la classe savaient lire des notes… et ils l’avaient appris à la fanfare ou au cours de piano.

Néanmoins, à défaut d’une étude sérieuse ou scientifique, tentons d’apporter un début de réflexion sur ces «on-dit».

Durant mon passage à l’ENG, j’ai souvent croisé beaucoup de blessés des doigts, du poignet,… après des cours de gymnastique… mais sur-

Rumeur ou réalité? Pour y répondre, il faudrait une étude sérieuse auprès des classes, par exemple par le biais des inspecteurs ou des directions d’écoles pour vérifier si cette affirmation est effective. Dans ce cas, il conviendrait d’en déterminer les causes.

Chanter: le plaisir en partage.

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O n ne chante plus!

Education musicale

Jean-Maurice Delasoie

tout avant celui de piano. Très peu de Chopin sont sortis de ces boxes à piano. Quant à la flûte (pas toujours enchantée), elle ne trône plus beaucoup sur les pupitres de l’ancienne génération d’enseignants.

La réalité Il y a aujourd’hui, comme auparavant, des enseignants passionnés de musique qui transmettent leur enthousiasme à leurs élèves et respectent largement les minutages impartis à la musique. J’en veux pour preuve que plus de 4000 jeunes, encadrés par 200 enseignants, ont égayé la ville de Sion, lors de la dernière fête cantonale. D’autre part, beaucoup de classes participent à diverses animations tout au long de l’année scolaire dans leur collectivité. Mais il y a aussi, comme auparavant, des personnes enclines à oublier l’éducation musicale, à placer ces heures en fin de matinée ou de journée et d’avoir toujours de bonnes raisons de les passer à la trappe au profit d’une explication importante à donner, d’une fiche à corriger… Certains oublient même de proposer un échange de cours à un collègue. Il en est d’autres qui ne se cachent pas d’abandonner les branches artistiques au profit d’un bon drill en français ou en mathématiques, cautionnés largement par une partie de la population. Hors cadre scolaire, nos mœurs ont changé. Les loisirs se sont diversifiés. Les sociétés et clubs sportifs traditionnels ont de la peine à re-

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Un cours d’été intitulé «le karakoé pédagogique» vous est proposé. Il y a plus de dix ans, tous les enseignants valaisans ont participé à une semaine de recyclage en éducation musicale. Peut-être que l’enthousiasme de quelques-uns s’est-il quelque peu émoussé? Si vous êtes dans cette situation, si vous avez besoin de renouveler votre répertoire, de reprendre un peu d’énergie pour l’éducation musicale, ou simplement pour le plaisir de chanter, les animateurs vous proposent un cours d’été «le karaoké pédagogique»2 avec, comme contenu, des démarches pédagogiques pour l’exploitation de chansons ainsi que du matériel intéressant utilisable directement en classe. Nous vous offrons aussi des actions ponctuelles dans votre centre scolaire ou votre classe. Alors faisons taire la rumeur et bon chant à tous!

Notes 1

http://musique.ecolevs.ch

2

Se référer aux propositions de cours 2007-2008.

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A vos agendas Me 2 mai, je 3 mai Des élèves au Baladin 40 élèves de Savièse (classes de 4P de Nadine Fournier et d’Alex Solliard) seront sur scène au Baladin le mercredi 2 mai et le jeudi 3 mai avec une comédie musicale originale intitulée «Le Manoir ensorcelé». L’entrée est libre, mais panier à la sortie. Les bénéfices permettront d’organiser la sortie de fin d’année des artistes. Réservations auprès du secrétariat de l’école: 027 396 10 40. Sa 2 juin 2007 Journée pratique EDD Le 2 juin prochain se déroulera à l’Uni Mail à Genève la première Journée pratique romande EDD (Education en vue du Développement Durable). Organisée par le LDES-Uni Genève, la FED et la FEE sur mandat de la CIIP, cette journée constitue un temps d’échange et d’expérimentation de

pratiques et d’expériences pédagogiques en lien avec l’EDD. Elle sera articulée autour de 10 ateliers d’échanges conduits par des enseignants, actifs ou en formation. Concerne

tous les degrés, de la 1re enfantine à la 9e année. Appel à contribution, cf. p. 13. www.educ-envir.ch/jpedd Jusqu’au 2 septembre Expo L’art de la terre L’Association des Caves de Courten accueille une exposition de photographies «L’art de la terre» jusqu’au 2 septembre. Prises au fil du Rhône, et notamment au-dessus du vignoble valaisan, les images d’Olivier Lasserre expriment la rationalité

Mémento

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cruter des membres. Le bénévolat et l’engagement social sont en perte de vitesse. Les gens deviennent de plus en plus individualistes. Lors des veillées, la population ne chante plus en famille, comme du reste, elle ne joue plus aux cartes ou à d’autres jeux de société. Mais, malgré un panel toujours plus important d’activités proposées à la jeunesse, les écoles de musique et le conservatoire ont toujours un succès grandissant. De jeunes Valaisans s’illustrent lors de concours de solistes. A un autre niveau, la mode du karaoké ne faiblit pas et de nombreux jeunes jouent, par plaisir, d’un instrument ou forment de petits groupes instrumentaux.

péd agogiq ue

du travail agricole, la précision mécanique et répétitive des parallèles. www.cavesdecourten.ch Jusqu’au 1er novembre Expo Oiseaux des vignes Le Musée valaisan de la vigne et du vin, en collaboration avec la Station ornithologique suisse, présente une exposition sur les oiseaux des vignes, du 31 mars au 1er novembre 2007, à Salquenen (maison Zumofen). www.museevalaisanduvin .ch Jusqu’au 4 novembre Expo Un jardin extra La Maison de la nature à Montorge invite à découvrir sa nouvelle exposition intitulée «Un jardin extra» jusqu’au 4 novembre 2007. Jusqu’à début juillet, ouvert les mercredis, samedis et dimanches de 14 h à 18 h (ouvert sur demande pour les groupes). www.sion.ch

Samedi 5 mai: adovisions pro juventute donne la parole aux jeunes. Autour du thème de la célébrité, les réalisateurs et réalisatrices ont été invités à nous faire partager leurs réflexions, leurs rêves, leurs aspirations et leur poésie. 15 films ont été sélectionnés par un jury de professionnels. La projection de ces films aura lieu à la Médiathèque de Martigny le samedi 5 mai à 13 h 30. www.projuventute.ch/f/adovisions/pages/adovisionspag.html, www.mediatheque.ch

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i r o nn e m e n t

E nvironnement-géo, histoire

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Env

Samuel Fierz

et sciences en 2007-2008

L’affiche de la formation continue a été largement diffusée (cours 2007-2008). Pour les branches citées en titre, elle contient plusieurs nouveautés et mérite présentation. La géographie pour comprendre le monde d’aujourd’hui C’est ce que l’on dit souvent, mais est-ce vraiment le cas? Pierre Varcher, géographe et enseignant, présentera ce que peut apporter la géographie aux élèves. Dans la foulée, Philippe Hertig, auteur des manuels Des Mondes, un Monde et Une Europe, des Europes présentera quelques démarches de classe (CO et primaire) allant dans cette perspective (p. ex. le nouveau tunnel du Lötschberg, son contexte européen et ses conséquences sur le Valais). Durant l’année, les participants pourront tester certaines de ces démarches et se retrouver pour en parler; ces rencontres seront animées par Béatrice Rogéré Pignolet (CO) et Samuel Fierz (4-6P). Oser l’expérimentation en sciences (2e CO) Quoi de mieux que de tester des expériences entre enseignants avant de les proposer à ses élèves? Adeline Bardou, animatrice pour les sciences au CO, souhaite ainsi permettre à tous les enseignants d’oser expérimenter avec leurs élèves. Les expériences testées sont directement en lien avec le programme 2e CO. Bienvenue aux non-spécialistes! Une approche expérimentale des sciences Durant 2 jours, Romain Roduit vous propose de tâtonner, questionner,

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C’est avec ces mêmes questions que d’autres lieux témoins du passé seront visités: les fouilles romaines de Martigny (Michel Pignolet), les vieux quartiers moyenâgeux de la ville de Sion (Pierre Dubuis), les vestiges des débuts industriels en Valais (Werner Bellwald).

Approcher les sciences par l’expérience.

expérimenter pour développer la compréhension des phénomènes physiques et techniques. Deux projets seront testés: La main à la Pâte1 et Robolab. Génocide: comment transmettre l’intransmissible A partir du témoignage de survivants (Rwanda, Shoah, Arménie, etc.), ce cours vous propose de réfléchir à la manière d’aborder cette problématique avec les élèves du cycle d’orientation. Raconter l’histoire, mais sur quelle base? L’exposition actuellement présentée au Musée d’archéologie affiche des images de scènes préhistoriques à côté des objets découverts en fouille. Philippe Curdy et Eric Berthod vous invitent à visiter cette expo et réfléchir à notre manière de voir le passé: que croire de ces images? quels éléments sont documentés? lesquels sont imaginés?

Evaluation en Connaissance de l’environnement 1-3P Plusieurs participants à l’accompagnement 1-3P ont souhaité qu’une suite soit proposée, notamment sur l’évaluation. En tant que spécialiste, Walther Tessaro rappellera les principes de l’évaluation. Quelques stratégies seront ensuite expérimentées en classe, puis discutées. Module d’accompagnement au nouveau Guide Corome 1P-3P Ce cours aide à prendre en main le Guide. Les accompagnants sont des collègues expérimentés; grâce à leurs apports, les participants peuvent tester des activités en classe puis échanger sur leurs expériences. L’accompagnement est reconduit cette année et la prochaine (voir Résonances mars 2007 ou http://environnement.ecolevs.ch). La rivière au fil des saisons Une journée pour suivre une rivière, s’étonner de ce qu’on y observe, expérimenter diverses activités à faire avec les élèves. Tania Schüsselé a longtemps mené des

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excursions nature avec des enfants et se fera un plaisir de partager ses idées avec vous. La forêt, un espace de découverte enfantine Et si la forêt devenait votre salle de classe? Telle est l’idée que vous propose d’expérimenter Tania Schüsselé en vous emmenant dans un coin de forêt en été et en hiver. La troisième correction du Rhône, contraintes, défis et réalisation Pourquoi une troisième correction du Rhône? Quels étaient les enjeux des deux précédentes? Comment cela va-t-il s’organiser? Où?... C’est à toutes ces questions que Tony Arborino répondra en vous emmenant sur les berges du Rhône, entre le Léman et Finges.

Le Rhône avec une rectiligne qui sera revue.

C’est un jardin… extraordinaire! Un jardin en friche a servi de terrain de découverte pour les 1re et 2e enfantines de Branson Fully durant tout un automne (voir Résonances avril 07). Nicole Magnin se fera une joie de présenter in situ les activités qu’elle a conduites… et toutes les idées qu’elle a encore. Conter la nature Le conte a le pouvoir de faire dialoguer l’imaginaire et la connaissance: pourquoi l’aigle est-il le roi des oiseaux? pourquoi le soleil et la lune ne se rencontrent-ils jamais?... Karine Richard et Tania Schüsselé vous invitent à utiliser le conte pour découvrir la nature avec de jeunes enfants.

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Les oiseaux des vignes Une matinée pour ouvrir les yeux et les oreilles et découvrir les oiseaux qui peuplent nos vignobles et que l’on rencontre parfois aussi à proximité de nos maisons. C’est dans la région de Salquenen que l’ornithologue Bertrand Posse vous attend. Découvrir l’économie valaisanne sur le terrain Comment fonctionne l’économie de sa région? Cela est souvent assez méconnu. Stéphane Dayer vous propose de l’aborder par des visites d’entreprises. En tant que responsable Ecole-Economie, il présentera quelques manières d’intégrer l’économie en classe.

Le tourisme, l’un des piliers de l’économie valaisanne Qui se partagent 100 francs dépensés par un touriste en Valais? On pense tout de suite à l’hôtelier, au boulanger ou aux remontées mécaniques. Mais cela concerne aussi le garagiste, l’assureur, l’entreprise de livraison ou de construction, etc. Stéphane Dayer vous propose de découvrir plus en détail ce pilier de l’économie valaisanne. La consommation dans ma classe sous l’angle du développement durable Le développement durable est d’actualité. Mais qu’est-ce que cela veut dire pour des élèves? Le parti pris de Rémi Vuichard et Christophe Grand est de le faire concrètement, en réfléchissant à ce qui se consomme dans l’espace de la classe (natel, vêtement, etc.).

Note 1

Voir l’excellent site internet www.lamap.fr, avec des propositions d’expériences à réaliser en classe.

En raccourci Pédagogie spécialisée

Congrès suisse Du 3 au 5 septembre 2007, l’Unitobler de Berne accueillera le 5e Congrès suisse de pédagogie spécialisée dont le thème s’articule autour des «Transitions». Le Centre suisse de pédagogie spécialisée lance ainsi la discussion relative aux transitions au niveau des personnes, des systèmes et de la politique dans le domaine de la pédagogie spécialisée. L’actuel pré-programme et le formulaire d’inscription peuvent être téléchargés à partir du site internet www.csps.ch/congres, ou commandés par e-mail: kongress@szh.ch. Tout sur la fabrication d’un journal

Publication pour les élèves En co-édition avec Loisirs et Pédagogie (LEP), la CIIP (www.ciip.ch) a publié une brochure intitulée «Ouvrir mon quotidien». Elle présente les étapes de la fabrication d’un journal et le travail des journalistes. Support en éducation aux médias destiné en priorité aux élèves de 6e et 7e année, elle est à disposition, gratuitement, des classes romandes depuis février 2007. Commande auprès du Secrétariat général de la CIIP: emedia@romandie.com.

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L’éducation physique est un des composants de «l’école en mouvement». Elle propose des activités variées et ludiques qui permettent à l’enfant d’assouvir partiellement son besoin de mouvement. La salle de classe peut également devenir un espace pour le mouvement. Avec un peu d’organisation et de créativité, l’enseignant peut offrir des pauses actives entre les cours. Il peut également utiliser d’autres domaines de l’enseignement pour mettre sa classe en mouvement. Le manuel d’éducation physique No 3 (Reto Stoker) propose dans la brochure 7 de nombreuses possibilités transdisciplinaires qui favorisent l’apprentissage en mouvement.

Manuel 3 Brochure 2 Vivre son corps S’exprimer Danser Connaissance de l’environnement: Formes de mimes développant l’orientation spatiale: Décrire un endroit en utilisant les mots «avant», «arrière», «en haut», «en bas», «large», «étroit». Faire deviner à l’autre un objet en mimant sa forme, sa fonction, son utilité. Petit concours de découverte; celui qui gagne devient le mime. Français: Perceptions sensorielles et expériences corporelles: Nommer les différentes parties du corps. Un élève montre un endroit de son corps – son voisin dit ou écrit

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le nom. (Mêmes exercices en fermant les yeux). Décrire les phases de la respiration («Inspirer», «expirer») ou d’un mouvement («S’allonger», «se relever», «se tenir sur un pied», «lever la main droite»). Exercer la syllabation en mouvement: séparer judicieusement les mots en se passant un objet, une petite balle de mousse. Mathématiques: Compter et calculer sur un tempo: Additionner / soustraire et donner la réponse en tapant légèrement dans les mains ou avec le pied. (Deux à deux / Tous ensemble). Un élève propose une opération en tapant doucement dans les mains. Son camarade donne la réponse en tapant des pieds. Sauter dans des cerceaux pour donner la réponse. Musique et activités créatrices: Déroulements moteurs rythmiques: Balancer d’un pied sur l’autre sur le tempo de la chanson. Mimer le texte de la chanson. Jouer ensemble des percussions. Enchaînement de mots rythmés.

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A pprendre en mouvement

Education physique

Manuel 3 Brochure 3 Se maintenir en équilibre Grimper Tourner Connaissance de l’environnement: Développer la confiance mutuelle: Conduire un élève dans la classe en lui donnant des ordres précis (Idem en lui donnant les ordres avec les mains contre son corps: toucher l’épaule gauche = à gauche / Appuyer sur la tête = stop). Se maintenir en équilibre sur un engin tout en essayant de résoudre une tâche de réflexion. Se déplacer en mimant la rotation des planètes autour du soleil. Français: Exercer les syllabes en sautant: A pieds joints / Sur un pied / Pardessus un petit obstacle (Journal – gomme). En se balançant: debout – à genoux – sur un pied. En tournant sur soi-même. Mathématiques: Estimer: les distances en comptant avec les pieds, les pas. Effectuer des opérations Additionner / soustraire et donner la réponse en sautant dans les escaliers, sur l’estrade du maître, du lavabo. Musique et activités créatrices: Créer des enchaînements moteurs: Sur les notes de la musique: la noire = balancer les bras / la blanche = ouvrir puis fermer les bras / les croches = taper dans les mains / …

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Pourquoi? S’exercer au calcul mental et apprendre à retenir des chiffres. Rester en mouvement.

Effectuer différents mouvements pour le couplet et pour les refrains. Synchroniser des mouvements: Effectuer les mêmes mouvements à deux, en groupes, en canon, … Idem pour les autres brochures.

Autres exercices sur le même thème La revue «Mobile/Plus» propose tout un dossier d’exercices variés sur le même thème (www.mobilesport.ch/upload/pdf_neu/f_mobileplus_15bis19_screen.pdf).

Variantes: Utiliser 3, 4, 5… dés. Additionner, diviser, soustraire. Exécuter différentes tâches motrices en allant des dés à la feuille de calculs et au corrigé. Au lieu de dés, utiliser des cartes (UNO, Ligretto ou cartes «maison») pour pouvoir adapter les chiffres au niveau de la classe. Source: Ecole primaire d’Obstalden (GL), classe de Corina Kuhn.

Sans voix Comment? Exprimer différents verbes sans parler, par des gestes. Les élèves essaient de deviner le mot mimé dans la langue correspondante (p. ex. grimper, sauter, courir, voler, ouvrir la fenêtre, taper des mains etc.).

En voici quelques exemples:

N’oubliez pas de planifier à l’avance votre emploi du temps journalier en alternant les moments assis et les activités en mouvement (Pauses actives et activités d’apprentissage en mouvement).

Nathalie Nanchen, Gérard Schroeter et Joerg Ruffiner

En raccourci Journal La Classe L’élève qui devine le mot en premier marque un point. Il peut gagner des points supplémentaires s’il écrit le mot correctement (au tableau). Pourquoi? Vocabulaire des différentes langues, orthographe. Exercer la gestuelle. Rester en mouvement. Variantes: Concours: les mots sont devinés en groupes.

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Source: Ecole primaire de Safnern (BE), classe de Julie Hansson.

Besoin normal minimum d’un enfant: une heure de mouvement par jour (www.ecolebouge.ch).

Jeux de dés Comment? Les élèves jettent deux dés (p. ex. dans le couloir). Ils multiplient les deux chiffres et vont noter le calcul complet (multiplicateurs et produit) à un autre endroit (à leur pupitre). Pour finir, ils vérifient euxmêmes leurs calculs avec un corrigé qui peut être placé encore ailleurs.

Même tâche, mais avec de la conjugaison pour corser les choses: mimer un mot et ajouter p. ex. «3e personne du singulier»: une fois trouvé, le verbe doit encore être conjugué à cette personne.

Au pays des contes Au sommaire de l’édition d’avril du mensuel pratique des instituteurs et professeurs des écoles, on trouve des propositions pédagogiques autour de la lecture de contes, mais aussi un fascicule intitulé «Ecrire pour apprendre» destiné aux plus grands (cycle 3). A signaler en outre un fichier de lecture permettant de partir à la découverte de l’Espagne. www.laclasse.fr

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Entre la gestion des notes en salle de classe, les images scannées en salle des maîtres et les fiches préparées à la maison au coin du feu, la dispersion des emplacements des fichiers numériques peut vite devenir un problème. Une solution de transport des données doit être choisie dans la jungle des technologies.

Le réseau d’école Tous les postes sont connectés à un serveur, vos documents sont centralisés et, cerise sur le réseau, vous y accédez également depuis l’extérieur de l’école. Vous faites partie d’une caste de petits veinards. Profitez-en.

Une connexion internet Ce cas de figure largement plus courant vous donne accès au confort d’outils très intéressants. Le courrier électronique conçu pour l’envoi rapide de messages permet l’envoi de pièces jointes. Cela peut dépanner dans certains cas mais une utilisation généralisée n’est pas opportune car il n’est pas possible d’envoyer des pièces volumineuses (photos, …) et les données restent quand même éparpillées («Je me le suis envoyé à l’adresse de l’école»). Bref: ce n’est pas fait pour. Les plateformes d’échange du type Educanet2 permettent évidemment d’échanger des documents avec des tierces personnes mais proposent également des espaces de stockage à usage privé. Une bonne solution. Le web 2.0. La définition du concept est un sujet polémique. Comme ce

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n’est pas une nouvelle technologie, certains y voient une révolution, d’autres une mode du Web. Ce qui est sûr, c’est qu’il s’agit d’un terme qui cerne une autre façon d’utiliser le Web et d’y proposer des services. Un récent article de Résonances présentait quelques applications en ligne permettant l’écriture et le partage de fichiers: rien ne vous empêche de partager des fichiers… avec vous-même uniquement.

Le transport physique du support La clé USB n’est plus à présenter. Les capacités ont évolué à une vitesse que l’on n’osait imaginer il y a peu et le prix du mégaoctet a chuté de même (Fr. 30.- à ce jour). Vérifiez tout de même qu’il s’agisse d’usb 2.0, il n’est pas rare que des commerces cherchent à écouler de vieilles 1.0. Dans

la même mesure, les prix des disques externes sont devenus extrêmement intéressants. S’ils offrent une capacité nettement plus grande, leur encombrement est aussi un paramètre dont il faut tenir compte. Attention également à certains modèles qui utilisent une alimentation extérieure (il faut transporter le transformateur) ou qui vous

(

I nformatique et mobilité

ICT

squattent un deuxième port usb: cela peut poser problème parfois.

Aïe Si ces deux supports représentent le moyen le plus sûr d’avoir toujours vos données à portée de main, dans la poche ou un sac à main, vous êtes maintenant susceptible de perdre ledit support. Il faudra alors utiliser la copie de vos données que vous tenez scrupuleusement à jour dans un emplacement différent, copie aisément synchronisée à l’aide de l’excellent logiciel gratuit Tarylynn, téléchargeable sur www.kanastacorp.com/tarylynn.html. De plus si vos données étaient hautement confidentielles, vous dormirez sur vos deux oreilles car vous aviez pris soin de les crypter à l’aide de XPcripte ou AxCrypt eux aussi gratuits. Celui qui retrouve vos données ne peut pas les lire. Et si vous n’aviez pas utilisé le cryptage, vous aviez protégé tous vos documents par un mot de passe: «Fichier - Enregistrer sous - Outil - Option de sécurité». Si vous pensez que cela n’arrive qu’aux autres, consultez entre autres les lois de Murphy (si quelque chose peut mal tourner, alors ça tournera mal), connues aussi sous le nom de «Loi de l’em… maximum» ou «Loi de la tartine beurrée» et sachez que, statistiquement, plus de la moitié des entreprises qui ont subi une perte des données informatiques ont fait faillite dans les deux ans qui suivent.

Résonances - Mai 2007

)


http://earth.google.fr

Il ne vous reste plus qu’à être attentif à ne pas donner un coup de coude ou de genou par inadvertance à cette inhabituelle excroissance de votre ordinateur, ces petites choses ayant la fâcheuse tendance à être fragiles et irréparables. Ou alors vous branchez systématiquement votre périphérique sur une mini-rallonge usb souple et éliminez ainsi une grande partie du risque.

Logiciels Maintenant que vous êtes bien organisé et convaincu de l’aspect pratique du support amovible, vous désirez avoir plus que de simples documents avec vous. Certains logiciels sont installables sur une clé ou un disque usb. Ils permettent d’avoir toujours avec vous vos programmes préférés avec leurs propres réglages et ne laissent aucune trace sur le PC.

tions personnelles sur les machines sur lesquelles vous utilisez votre Framakey. Le choix des logiciels est très judicieux et couvre les domaines de la bureautique, l’internet, le multimédia et les utilitaires. Rien ne vous empêche ensuite de compléter votre trousse à outils en y installant les nombreuses versions «portables» et souvent gratuites de logiciels téléchargeables sur l’internet.

Autres gratuits du géant google: http://earth.google.fr: Google Earth met des informations géographiques sur le monde entier à votre portée, en associant la puissance de la recherche Google et des images satellite, des plans, des cartes, des images en relief et des représentations 3D des bâtiments. La visite du Valais comme un pilote de jet… silencieux! La leçon de géo s’envole dans la troisième dimension.

web 2.0 Comme précisé plus haut, de nombreuses applications sont disponibles directement sur la toile et apportent ainsi une réponse à de nombreuses questions de mobilité. Quelques liens qui méritent l’attention: www.gmail.com, la gestion du courrier: déviez toutes vos adresses email vers une adresse gmail, répondez à vos messages avec l’adresse de la boîte entrante et conservez tous vos messages (2,8 Go disponibles). www.gliffy.com, création et partage de diagrammes online. www.mindomo.com, création et partage de cartes heuristiques.

http://sketchup.google.fr

http://maps.google.fr: de la photo au plan… et vice versa. http://sketchup.google.fr: le dessin en 3D à la portée de tous, mon dernier coup de cœur. Dominique Roh, conseiller multimedia

En raccourci Maturité gymnasiale

La Framakey (www.framakey.org) est une compilation de logiciels libres pour Windows, prêts à l’emploi sur clef USB qui facilite la vie des utilisateurs nomades. L’objectif est de vous proposer les meilleurs

des logiciels libres, préinstallés et prêts à être utilisés directement depuis votre clef USB. Par conséquent, vous n’avez rien à installer, et l’utilisation des logiciels se fait de façon sécurisée et sans laisser d’informa-

( Résonances - Mai 2007

Rapport jugé peu probant La consultation relative à une révision partielle du règlement sur la reconnaissance des certificats de maturité gymnasiale, édicté par la Confédération et les cantons, a débouché sur des résultats peu probants. Le dossier retourne dans les mains du groupe de travail préparatoire. La majorité des milieux consultés approuve certes que le RRM fasse aujourd’hui l’objet d’une révision partielle, mais les avis sont très partagés en ce qui concerne les différentes propositions émises par le groupe de travail. Trois propositions sont majoritairement approuvées: l’inscription de l’informatique dans le catalogue des options complémentaires, l’exigence d’un diplôme master pour les enseignants des gymnases et l’élargissement des dispositions concernant les expériences pilotes. Une proposition est majoritairement rejetée, à savoir: le comptage à double, dans le cadre de l’examen de maturité, des notes obtenues en langue première, mathématiques et option spécifique. Toutes les autres propositions sont jugées de façon très diversifiée et sont plus ou moins contestées. www.cdip.ch

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Patrice Vernier

nouvelle réglementation

Versements en espèces d’avoirs de la prévoyance professionnelle en cas de départ définitif de la Suisse à partir du 1er juin 2007.

Dans le cadre de l’Accord sur la libre circulation des personnes entre les Etats de l’Union européenne et la Suisse, la Suisse a adopté le droit européen. Le domaine obligatoire de la prévoyance professionnelle a été défini dans ce contexte comme une partie des assurances sociales suisses. La répercussion la plus importante du droit de l’UE sur la prévoyance professionnelle concerne le transfert des prestations de libre passage des assurés en cas de départ définitif de la Suisse pour un pays de l’UE ou de l’AELE. A partir du 1er juin 2007, le versement en espèces de la partie obligatoire d’une prestation de libre passage n’est plus possible en cas de départ définitif de la Suisse si la personne concernée est assujettie à l’assurance d’un autre Etat membre de l’UE (resp. de l’AELE). L’assujettissement à l’assurance vieillesse, invalidité et survivants est appréciée en fonction du droit de l’Etat concerné. Qu’est-ce que cette nouvelle réglementation implique pour notre Caisse de retraite? Voici sous forme résumée quelques éléments à connaître:

Date déterminante Si une personne quitte la Suisse avant le 1er juin 2007, elle peut, en vertu de l’ancienne réglementation, toucher la totalité de sa prestation de libre passage. L’élément

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D épart définitif de la Suisse:

CRPE

déterminant pour l’application de la nouvelle réglementation est la date du départ définitif de Suisse.

Personnes concernées Sont concernées toutes les personnes qui s’installent définitivement dans un Etat de l’UE ou de l’AELE, à l’exception, jusqu’à nouvel avis, de la Bulgarie et de la Roumanie. La nationalité de la personne concernée n’a pas d’importance.

Prestations visées Est visée la part de la prestation de libre passage qui provient de la prévoyance professionnelle obligatoire (part minimale légale).

La part de la prestation de libre passage qui dépasse les prestations minimales légales (part sur-obligatoire) n’est pas concernée par cette nouvelle réglementation et pourra donc continuer d’être versée en espèces. Ne sont pas non plus concernées les prestations de vieillesse versées aux assurés lorsqu’ils atteignent l’âge de la retraite ordinaire, resp. de la retraite anticipée, ni les prestations d’invalidité et de décès. Le versement anticipé pour l’achat d’un logement en propriété pour

son propre usage reste également possible dans le domaine du régime obligatoire de la prévoyance professionnelle, même si le logement en propriété se trouve dans un Etat de l’UE ou de l’AELE. Les prestations de libre passage dont le montant est peu important (lorsqu’il est inférieur au montant annuel des cotisations de l’assuré) peuvent toujours être versées en espèces. Les prestations de la prévoyance individuelle liée (pilier 3a) ne sont en outre pas concernées par cette réglementation.

Obligation de contrôle de la Caisse Si une personne assurée auprès de la Caisse quitte définitivement la Suisse après le 31 mai 2007 et demande le versement en espèces de sa prestation de libre passage, la Caisse devra, en plus des autres conditions requises pour le versement en espèces (départ définitif de la Suisse, accord écrit du conjoint etc.) contrôler si cette personne part pour un pays de l’UE ou de l’AELE et si tel est le cas, si elle va y être assurée à titre obligatoire pour les prestations de vieillesse, d’invalidité et de survivants. L’attestation d’assujettissement ou de non assujettissement émise par l’autorité étrangère compétente liera la Caisse.

Détermination Il appartient à la personne assurée de prouver que les conditions requises pour le versement en espèces sont remplies. Pour la détermination de l’assujettissement obligatoire aux

Résonances - Mai 2007

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assurances sociales dans un Etat de l’UE ou de l’AELE, elle peut s’adresser au Fonds de garantie LPP (Fonds de garantie LPP, organe de direction, CP 1023, 3000 Berne 14).

Les personnes concernées sont invitées à contacter la CRPE. Le Fonds de garantie a conclu avec les autorités des assurances sociales de plusieurs Etats de l’UE des accords de collaboration sur l’examen de l’assujettissement obligatoire aux assurances sociales dans le pays concerné. Si une personne quitte définitivement la Suisse, elle peut se procurer auprès du Fonds de garantie LPP un formulaire de demande à cet effet. Ce formulaire doit être dûment rempli puis retourné au Fonds. Les données personnelles obtenues sont ensuite transmises à l’autorité compétente des assurances sociales qui contrôle si la personne est assujettie ou non. L’autorité étrangère transmet ensuite le résultat de son examen au Fonds de garantie qui informera

aussi bien la personne concernée que la Caisse de retraite. Si la personne n’est pas obligatoirement assurée dans son nouveau pays de résidence, la Caisse peut lui verser en espèces la totalité de son avoir de prévoyance professionnelle. Si l’assuré s’installe définitivement dans un pays avec lequel aucun accord de collaboration n’a pu être conclu, il peut se procurer auprès du Fonds de garantie un formulaire général d’assujettissement.

Pas de versement en espèces Si la personne assurée continue d’être assujettie à l’assurance sociale obligatoire dans un pays de l’UE ou de l’AELE, la partie obligatoire de sa prestation de libre passage reste bloquée en Suisse. L’assuré a la possibilité d’ouvrir un compte de libre passage auprès d’une banque. S’il n’indique pas à la Caisse où l’argent doit être transféré, son avoir est viré à la Fondation supplétive LPP à Zurich. Cet avoir peut, en règle générale, être touché en tant que prestation de vieillesse au plus tôt 5 ans avant

d’avoir atteint l’âge de la retraite ordinaire AVS (59 ans pour les femmes et 60 ans pour les hommes). Même si, dans notre Caisse, nous ne comptons aujourd’hui que très peu de cas de départ définitif à l’étranger d’assurés actifs, l’entrée en vigueur de cette nouvelle réglementation nous contraint, pour des raisons de transparence et d’information, d’attirer l’attention de nos assurés sur cette problématique. Il va de soi que nous recommandons à toute personne concernée par cette nouveauté de prendre directement contact avec notre administration pour l’aider dans sa démarche.

Pays de l’UE ou de l’AELE Pays de l’UE: Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, GrandeBretagne, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Suède, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, Tchéquie, Slovaquie, Slovénie. Pays de l’AELE: Islande, Norvège, Liechtenstein, Suisse.

En raccourci Cahiers pédagogiques

Revue Parole

Dossier sur l’école suisse

Lectures philo pour enfants

Au sommaire du numéro d’avril des Cahiers pédagogiques deux dossiers, l’un consacré à l’esprit d’équipe et l’autre à l’école en Suisse. Simone Forster, collaboratrice scientifique à l’Institut scientifique de recherche et de documentation pédagogique (IRDP, Neuchâtel), a réalisé ce dossier de présentation pour les enseignants français, mais sa lecture est aussi conseillée aux enseignants valaisans, tant il est difficile aujourd’hui d’avoir une vision d’ensemble de l’école suisse.

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La revue Parole, de l’Institut suisse Jeunesse et Médias, consacre son dossier à la philosophie, avec entre autres une interview d’Oscar Brenifier. Occasion de découvrir aussi une sélection de lectures et une présentation de «Pro Philo», une association de philosophie avec les enfants et d’en savoir plus sur les «Goûters Philo» (en référence à la série démarrée chez Milan en 2000 et aux vrais goûters rassemblant des philosophes en culottes courtes). Et comme à l’accoutumée, la revue propose un cahier de suggestions de livres avec résumé et classement par catégories d’âge. www.isjm.ch, www.jm-arole.ch

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ACM

(

D e l’écriture à la performance,

AV

Sandra Coppey Grange

guidé par les sœurs Martin

Balade dans le catalogue de formation continue 2007 au-delà du chapitre 121, pour y cueillir une faveur. Entre la musique, l’expression scénique, l’expression écrite et les arts visuels, vous trouverez une invitation à participer à bien plus qu’un cours. Mais bien à une véritable aventure créative en compagnie de celles qu’on appelle souvent «les sœurs Martin».

Présentation de vos hôtesses Nées à Sierre, Marie-France et Patricia Martin sont sœurs. Elles vivent et travaillent depuis vingt ans à Bruxelles et exposent régulièrement. Leur travail est marqué, comme toute leur vie, par leur donnée biographique de base: quatre jours d’indivision cellulaire. Réflexion sur l’identité, il présente une distanciation critique sur leur origine unique, sur la condition féminine et sur notre environnement urbain. Marie-France Martin et Patricia Martin

Capture d'image de la vidéo… unseen by the gardener (12''15' - 16/9). © 2004 Marie-France & Patricia Martin. Courtesy les artistes et Danielle Arnaud contemporary art, Londres.

ou Patricia Martin et Marie-France Martin, la signature varie selon les œuvres, la part prépondérante de chacune. Elles ont développé une démarche artistique originale où la création a lieu à deux, où les frontières entre les modes d’expression

Bio express 1956: Naissance à Sierre (VS). 1976: Départ pour Paris. Diplôme de l’Ecole nationale des beaux-arts. 1986: Installation à Bruxelles. 2003: C’est comme être, Danielle Arnaud, Londres; Galerie Aline Vidal, Paris. 2004: Femina, Galerie les Filles du calvaire, Paris et Bruxelles (collective). 2005: Marie-France et Patricia Martin, Galerie Porte 11, Bruxelles; LOUST!, performance, Fri-Art Kunstalle, Fribourg, Maison de la culture d’Amiens (France), Halles de Schaerbeek, Bruxelles; Biennale internationale d’art vidéo, Santiago du Chili; Double Consciousness, Fri-Art Kunsthalle, Fribourg (collective). 2006: Family Affairs – Frères et sœurs dans l’art, Palais des beaux-arts, Bruxelles. Künstlerbrüder, von den Dürers zu den Duchamps, Haus der Kunst, Münich (Allemagne). Participation, avec deux vidéos, au Fashion in Film Festival, Londres, Prague. 2007: (septembre) Danielle Arnaud, Londres; Fashion in Film Festival, Museum of the Moving Image, New York.

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sont abolies. Plasticiennes, leur pratique regroupe sculpture textile, dessin, peinture murale, photo, vidéo, son, performance. En automne 2005, elles ont participé, à la Haus der Kunst de Munich, à une exposition sur les familles d’artistes du VIIIe siècle à nos jours. Les jumelles de Sierre parmi les Dürer, les Bruegel, les Giacometti et les Duchamp! Cette anthologie des frères et sœurs a été adaptée en juin de l’année suivante pour le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, leur ville d’adoption. Parallèlement les plasticiennes ont été invitées à présenter une sélection de photographies de la série «An Unmade Sculpture» dans les vitrines du Palais des Beaux-Arts. Il s’agit de photographies issues d’une performance réalisée à Anvers dans une sculpture de Dan Graham. Ce pavillon de verre et de miroir, situé dans un quartier défavorisé, a été vandalisé puis détruit quelques mois après son implantation. En nettoyant les

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vitres de la sculpture, elles s’inscrivent dans un lieu précis en tant que femmes interrogeant la légitimité de la situation. Critiques quant à l’implantation de la fragile sculpture de Dan Graham dans ce quartier, elles pointent le rôle attribué aux femmes (ménagère, infirmière, assistante sociale...). On les voit habillées de blanc et leurs silhouettes, projetées sur les vitres du pavillon, se multiplient dans un jeu de reflets qui se mêlent aux images de la place.

Présentation du projet Sous le titre: «De l’écriture à la performance, approche d’une pratique contemporaine (lire – écrire – se mettre en jeu)», Patricia et Marie-France Martin vous proposent de participer à un atelier pluridisciplinaire lors de la session d’été du 25 au 29 juin 2007. Il s’adresse à tous les enseignants intéressés par l’écriture, l’oralité, le son, la mise

en scène de soi, l’image: leur fusion pour un objet plastique à l’intersection de plusieurs disciplines. Les textes Fairy Queen d’Olivier Cadiot et un extrait de Ida de Gertrude Stein serviront de matériau de base au travail de création. Ces choix ont été opérés pour les liens qu’ils entretiennent mutuellement. La composition d’une petite forme: poème, livret, pièce… sera à l’origine de l’élaboration d’une performance (présentée publiquement si volonté…) éventuellement captée par la vidéo. Des extraits sonores liés à Stein et Cadiot seront présentés.

Objectifs du cours Expérimenter un acte créateur à plusieurs têtes à partir de textes ayant trait à l’identité. Expérimenter sa capacité à jouer avec différentes sources littéraires existantes – par l’appropria-

tion, le détournement, la juxtaposition – pour créer un nouvel univers. Explorer les liens qu’entretiennent les différentes disciplines mises à contribution. Appliquer ces connaissances et expériences dans le cadre de son évolution personnelle et/ou pédagogique. Nous vous encourageons très vivement à participer à ce cours qui se concrétisera dès 8 participants et jusqu’à 16 au maximum! Vous le trouverez en catalogue printemps 2007 sous la cote 9.03.

Note 1

Chapitre consacré habituellement aux disciplines artistiques.

En raccourci Site de Jacques Nimier

L’Ecole du futur Sur le site de Jacques Nimier sur les facteurs humains dans l’enseignement et la formation d’adulte, 36 personnalités donnent leur avis sur l’Ecole du futur. André de Peretti, André Giordan, Philippe Meirieu, François Muller et trente-deux autres spécialistes de l’école ont apporté leur regard. Une lecture très enrichissante. http://perso.orange.fr/jacques.nimier

du Valais et du canton de Vaud. Constat ainsi formulé par Joaquim Dolz, directeur de la recherche: «Les savoirs professionnels évoluent à un rythme qui n’est pas celui des réformes de l’enseignement, encore moins celui des recherches scientifiques.» Ce dossier est aussi l’occasion de faire état des nombreuses recherches montrant que les tentatives de reconstituer des classes homogènes ou de maintenir le redoublement ne représentent pas de bonnes solutions et de faire le point sur un projet de médiation visant à désamorcer les violences scolaires. www.unige.ch/presse

Campus

Les défis de la pédagogie

Entrepreneuriat et économie

L’édition de février-mars 2007 du magazine de l’Université de Genève propose un dossier sur les défis de la pédagogie. Dans un entretien, Bernard Schneuwly, doyen de la Section des sciences de l’éducation, défend une conception davantage pragmatique qu’idéologique de la pédagogie. Un article fait par ailleurs l’état des lieux autour de l’enseignement du français dans trente classes de Genève,

Young Enterprise Switzerland s’engage pour la formation entrepreneuriale et économique des jeunes en Suisse. Les programmes de l’organisation offrent une approche pratique en favorisant des compétences comme le travail d’équipe, la réflexion analytique et la prise de décisions. Le programme Notre commune, conçu pour la troisième année d’enseignement primaire, se compose d’une série de cinq activités avec des exercices pratiques, dans lesquels les élèves découvrent leur environnement sous un angle économique. www.y-e.ch/newsite/f_info.html

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Dès l’école primaire

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Internet et les ados

Fixer des limites La spécialiste du web Stephanie Booth était à Porrentruy dans le cadre d’une conférence sur les dangers d’internet. Elle a rappelé que pour pouvoir fixer des limites cohérentes à leurs enfants et se rendre compte de ce qu’il se passe lorsqu’ils pianotent sur leurs claviers, les parents doivent avant tout apprendre à connaître certaines spécificités de la toile. Pour les parents en décalage par rapport à des adolescents férus de nouvelles technologies de communication, Stephanie Booth ne conseille rien d’autre que l’immersion dans ce monde de pixels, soit en créant un blog, soit en essayant de chatter avec collègues et amis. Pour elle, interdire l’accès à internet aux adolescents n’est pas une solution. Evoluer à leurs côtés et créer un dialogue sur la question est préférable. Le Quotidien Jurassien (10.03)

collège ne sont plus obligatoires après l’âge de 14 ans en Angleterre, ce qui a conduit à une nette diminution du nombre d’élèves les continuant au-delà. Le français et l’allemand ont été particulièrement touchés, l’espagnol s’est maintenu. Romandie News (12.03)

Vocabulaire

Emprunts au «french» Qu’ont en commun les expressions «à la carte», «par excellence», «cul-de-sac», «bête noire», vis-à-vis» ou «femme fatale»? Ce sont tous des mots français empruntés par l’anglais américain, et bien vivaces, même si leur origine s’est dissipée sous l’accent de ceux qui les emploient. La semaine de la langue française célèbre cette année «les mots migrateurs» et les emprunts de vocabulaire d’une langue à l’autre. Les domaines les plus riches en emprunts français relèvent des discours diplomatique et politique, de la cuisine, de la mode, de l’univers féminin et de la critique culturelle. Ainsi «attaché», «tête-à-tête», «faux pas», «coup d’Etat» et «chargé d’affaires» se lisent dans le Washington Post ou le New York Times comme des séquelles du statut de langue diplomatique dont jouit encore le français. Le Temps (12.03)

Français-schwiizertüütsch

Le premier véritable dictionnaire Entre les Welsches et le schwiizertüütsch, ce n’est pas vraiment l’amour. «Quand on entre en contact avec des personnes, si on connaît quelques mots de leur langue, on dépasse le côté intellectuel, rationnel et on établit une relation plus émotionnelle. On montre notre intérêt à l’autre et à sa culture, on abolit la distance qui nous sépare.» Ainsi parle Mimi Steffen, grande voyageuse devant l’Eternel et auteure du premier

Les petits Anglais

Apprendre les langues dès 7 ans Les petits Anglais vont bientôt apprendre les langues étrangères dès l’âge de sept ans, a annoncé le ministre de l’Education Alan Johnson. Cet enseignement sera obligatoire jusqu’à l’âge de 14 ans. Cette décision vise à encourager une «renaissance des langues dans les écoles et au-delà». L’Angleterre avait été épinglée l’an dernier comme le bonnet d’âne de l’Europe pour l’apprentissage des langues. Cet enseignement dès sept ans devrait entrer en vigueur en 2010. Depuis 2004, les langues étrangères au

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L’école au Libéria L'éducation des filles est appelée à devenir une des «clés de voûte» du développement du Libéria, selon les propos de Son Excellence Ellen Johnson Sirleaf, la présidente de la République du Libéria, qui a donné le coup d'envoi à une politique nationale pour l'éducation des filles. Lors d'un discours, la présidente a remercié l'UNICEF pour son rôle directeur et son aide dans l'élaboration de la nouvelle politique. Celle-ci se donne pour but d'offrir un enseignement primaire libre et obligatoire pour chaque enfant du Libéria. Pour Mme Sirleaf, le Libéria s'emploie «à voir émerger un pays nouveau avec une vision commune pour l'éducation des filles... à débarrasser l'humanité de la pauvreté, de la discrimination et de la maladie.» La présidente a également affirmé que la nouvelle politique du Gouvernement servira de «catalyseur qui permettra d'en finir avec l'analphabétisme et le sous-développement et de faire place à l'alphabétisation et au développement.» Unicef (8.03)

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D ’un numéro à l’autre

Revue

de presse

véritable dictionnaire françaissuisse allemand jamais publié à ce jour. C’est vrai qu’il y a de l’affectif dans son dico, format de poche. Vaudoise de cœur, cette quinquagénaire a vécu vingt-cinq ans en pays romand. Ce «dixionäär» de 240 pages recense 7000 mots et quelque 1500 locutions courantes et souvent savoureuses. Migros Magazine (12.03)

Pédagogie aujourd’hui

Des abstractions creuses Les débats sur le rôle de l’école sont aussi vieux que l’école elle-même. Quelles valeurs doit-elle transmettre? Un essai du professeur français Georges Minois aborde à son tour, après maints autres chercheurs, l’éducation. Intitulé Les grands pédagogues, de Socrate aux cyberprofs, le livre traite notamment des «pédagogies d’un monde en mutation». Dans ce chapitre, l’auteur ne prend pas de gants. Il écrit notamment que «le système éducatif court après l’évolution des mœurs et de la technologie» et que cette course est «vaine et perdue d’avance». Georges Minois estime que «la pédagogie est devenue à l’enseignement ce que l’astrologie était à l’astronomie; un ensemble de spéculations, d’abstractions creuses et poursuivant des objectifs purement théoriques». Le Courrier (13.03)

Ghettos scolaires

Mirage de la démocratisation L’enseignement a réussi la massification des effectifs, mais il a créé des ghettos

Résonances - Mai 2007

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scolaires et davantage d’illettrisme. On n’a pas accordé suffisamment d’attention au formidable bouleversement qu’a connu notre école durant ces quarante dernières années. Tous les élèves ont aujourd’hui accès à l’enseignement secondaire et y restent au moins cinq ans. On comprend bien qu’une telle révolution a profondément transformé la composition sociale et culturelle de la population scolaire. Le filtre culturel et social a été retiré et l’école se trouve ainsi mise au défi d’instruire des enfants de moins en moins éduqués: de l’école on leur a donné des représentations confuses et parfois négatives; du langage ils n’ont acquis qu’une maîtrise très approximative. Le Monde (16.03)

Leçon de musique

Unité cantonale

Médaille d’or

Raphaël Anthamatten et Valentin Zimmermann font partie de la vingtaine de jeunes Haut-Valaisans qui ont choisi de faire leur collège en français aux Creusets à Sion. Si l’étude du français a motivé leur choix, la découverte de l’autre partie du canton aura permis de mettre un terme à certains préjugés. «Je ne pensais pas que les Bas-Valaisans seraient aussi disciplinés. Ici l’école est beaucoup plus stricte que dans le Haut-Valais», s’exclame Valentin. Raphaël, qui vit toute la semaine au foyer des Creusets, confirme: «Tout est fait au foyer de Sion pour que vous travailliez. A celui de Brigue, c’est plus le …» Ils estiment tous les deux que les Bas-Valaisans connaissent bien moins l’autre partie du canton que l’inverse. Ni Valentin ni Raphaël ne nient toutefois les différences de mentalités qui existent entre les deux parties du canton. Tous les deux reconnaissent aussi que le plus important, voire même le seul vecteur qui les réunit vraiment, reste le FC Sion. Raphaël est même un habitué des matchs à Tourbillon. Le Nouvelliste (27.03)

Elle n’est rien de moins que la médaillée d’or des dernières Olympiades suisses de biologie. A 17 ans, Adeline Colussi est comme toutes les adolescentes de son âge. A ceci près qu’elle voue une passion particulière à la biologie et passe la majeure partie de son temps libre à étudier cette science. Pas étonnant que la jeune Naxarde soit qualifiée pour représenter la Suisse aux prochaines Olympiades internationales qui se dérouleront au Canada en juillet prochain où elle affrontera les meilleurs biologistes gymnasiens du monde entier. Le Nouvelliste (7.04)

Ecole genevoise

Le réconfort

Tremplin vers le postobligatoire

La musique est éternelle. Tant qu’il y aura des hommes sur terre, ils auront besoin de s’exprimer, en particulier dans le domaine de l’affectivité. Le chant et la musique d’ensemble sont donc irremplaçables pour sortir de son isolement et vivre des émotions communes. La pertinence d’un enseignement musical à l’école – indispensable complément aux activités intellectuelles – a été démontrée par maintes études prouvant l’intérêt et l’émerveillement d’une jeunesse acquise aux vertus de l’ouïe. Mais pour que tout cela soit possible, il faut des maîtres formés à un enseignement renouvelé de la musique, qui ne sera en aucun cas un défoulement anarchique, mais une prise de conscience du phénomène musical dans l’art. L’élève, qui réussit à éprouver quelque chose de personnel le sortant des conditions d’une vie de plus en plus difficile, trouve un réconfort! 24 Heures (24-25.03)

«Nous voulons aider les élèves n’ayant pas encore acquis les connaissances suffisantes en fin de scolarité obligatoire, à accéder au postobligatoire», explique Martine DugerdilCharbonnier, directrice de l’école privée La Passerelle. D’où la création d’une classe de 9e raccordement destinée à «consolider le programme du Cycle et à favoriser le passage dans un 10e degré d’une des filières du postobligatoire.» Un nouvel accord vient d’être signé avec le Département de l’instruction publique (DIP). Les choses vont changer dès la prochaine rentrée avec une sélection plus personnalisée, même si des examens restent toutefois requis dans certains cas. Tribune de Genève (29.03)

( Résonances - Mai 2007

Olympiades de biologie

Le Bas vu par des collégiens du Haut

Education française

Obstacle à l’évolution Dans les débats sur l’éducation, certaines réalités sont difficiles à aborder. C’est la marque de l’attachement que les Français portent à leur école. C’est aussi un obstacle à son évolution. Comment faire et par où commencer? Il faut d’abord sortir de l’illusion du «toujours plus». Depuis des décennies, la nécessité d’augmenter les moyens apparaît comme une panacée. Or les résultats ne sont pas à la hauteur de l’investissement. Une autre illusion doit être combattue: celle qui consiste à croire que, après tant de tentatives, un ministre ou un parti très éclairés pourraient trouver enfin la bonne formule de «LA réforme de l’éducation nationale». Quand on aboutit à l’inefficacité, peut-être faut-il se demander si le problème ne devrait pas être posé autrement: la véritable réforme ne consisterait-elle pas à inverser la méthode, c’est-à-dire à permettre au système de s’ajuster en fonction des situations, et, pour cela, à assouplir les règles? Le Monde (31.03)

Sciences techniques

Sensibiliser les élèves La Haute Ecole spécialisée et le Département de l’éducation mettent à disposition des classes valaisannes un ingénieur et des robots pour sensibiliser les élèves aux sciences techniques. Le programme «Un ingénieur dans la classe», né de la collaboration entre la Haute Ecole spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) et le Département de l’éducation, de la culture et du sport, est parti d’un constat: sur 10 ingénieurs formés dans les écoles polytechniques, un seul revient travailler en Valais. Alors qu’ils sont 9 sur 10 à rester après leurs études à la Haute Ecole spécialisée. Certains jeunes, qui ont des compétences techniques, sont mal orientés. On les envoie au Poly alors qu’ils seraient plus efficaces dans un apprentissage puis à l’école d’ingénieurs. Une centaine d’enseignants valaisans ont suivi les cours de formation continue qui s’y rapportent. Le Nouvelliste (7.04)

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(

L a recherche documentaire

Boîte

à o utils

Nadia Revaz

Le mois dernier, il était que (cf. illustration). A question dans cette rugauche de chaque réfébrique de conseils pour rence, il suffit de clila recherche d’informaquer sur le mot notice tions sur internet. Pour pour la visualiser. cette édition, Catherine Revenons à notre reWidmann Amoos, bibliocherche simple. Vous thécaire à St-Maurice, pouvez bien évidemnous divulgue quelques ment combiner les astuces pour chercher efcritères (jeu lecture ficacement un document 12 ans ou motivation (un livre, un DVD, une parPierre Vianin). tition musicale, une photographie, une mallette péRecherche dagogique, une lecture suisir de avancée ai pl un ra se fe vie…) dans le catalogue de ann Amoos ns le cadre da e erine Widm ir th ta Ca en la Médiathèque Valais (http: Ainsi que l’explique e docum s. à la recherch x enseignant vous initier au és in //opac.mediatheque.ch/ la bibliothécaire, st de des cours gateway1). Le moteur OPAC «on entre les infos dans la recherche rapide et on les sélec(Open Public Access Catalog) tionne dans la recherche avancée». ressemble à n’importe quel moteur pour quel degré scolaire (4P, seVous avez le choix entre une reinternet, tout en étant nettement condaire premier cycle)? cherche par mot-clé, par sujets (la plus précis car il se base sur un catapour mener quelle activité (traliste des sujets rero est consultable logage plus systématique. vail écrit, travail en groupe, atedirectement) ou en mode expert lier…)? (option très avancée). Avantage de quel type de support est recherPremière remarque qui était égalel’onglet «recherche avancée», vous ché (mallette pédagogique, ment valable pour internet, avant pouvez visualiser les princilecture suivie…)? de commencer il est fondamental paux types de documents avec ou sans pistes de bien cerner ce que le lecteur dé(cf. illustration), dont les didactiques? sire et recherche. Pour ce faire, Calectures suivies, limiter therine Widmann Amoos suggère votre recherche à une un petit questionnement afin de Recherche rapide bibliothèque, etc. Pour mieux cibler la recherche. Voici ensuite opter pour les quelques-unes des questions qu’elle Les réponses à ces quesbons mots-clés, notre exposerait pour bien identifier le dotions de départ seront très perte de la documentacument que vous voulez emprunter: pratiques pour la rechertion observe qu’il est judiche proprement dite. En poser les fameuses question: cieux de jouer avec les synoeffet, vous pouvez faire une qui? où? quand? comment? nymes et les mots associés. recherche rapide par degrés scolaires (5P), par catégories d’âge (10 ans), par termes proCours: «Se documenter en pres à un genre littéraire (album, Une adresse pour la bibliothèque» conte, roman), par éditeur pédarecherche documentaire gogique, par support, ... étant donLundis 7 et 14 mai à la Médiathèné que toutes ces informations que Valais St-Maurice CALIS, Computer-assisted learse trouvent dans les différents Catherine Widmann Amoos ning for information searching, champs de la notice bibliographiMédiathèque Valais St-Maurice est un outil de formation à la reque. Certains renseignements sont 024 486 11 89 cherche documentaire. extrêmement utiles pour un enseicatherine.widmann-amoos@mehttp://campus.hesge.ch/calis/plan gnant. Par exemple, connaître le diatheque.ch -du-site.html. contenu d’une mallette pédagogi-

36

Résonances - Mai 2007

)


Une aide utile Catherine Widmann Amoos rappelle que l’un des objectifs des cours pour se documenter en bibliothèque est de rendre le lecteur autonome, au moins pour bon nombre de recherches. Dans l’idéal, elle souhaiterait avoir plus de temps pour épauler le lecteur dans les investigations plus pointues, mais constate aussi que certains usagers sont parfois un peu paresseux et voudraient que les bibliothécaires fassent toute la recherche à leur place, ce qui est impossible ni souhaitable. Sachez que si vous êtes perdu, il s’avère souvent utile de simplement recourir à l’Aide (en haut de la fenêtre du moteur de recherche), du fait que ce menu offre des explications détaillées, mais pas compliquées, ce qui est assez rare pour être souligné. Encore un détail pratique qui pourrait vous éviter des déplacements inutiles: via votre dossier lecteur (comparable à n’importe quel compte en ligne, c’est-à-dire accessible avec un nom d’utilisateur et un mot de passe), vous pouvez gérer vos demandes de prolongations depuis n’importe quel ordinateur, pour autant bien sûr qu’une cache à cocher «A prolonger» apparaisse dans la dernière colonne du tableau. A noter qu’il vous faudra

Recherche avancée et notice dans le catalogue de la médiathèque.

toutefois vous assurer que la demande de prolongation est réussie et non refusée. Pour aller plus loin, Catherine Widmman Amoos se fera un plaisir de vous guider en personne soit lors du cours organisé par la Médiathèque pour les enseignants qu’elle donnera à St-Maurice les lundis 7 et 14 mai (coordonnées, cf. encadré),

soit lors du cours complet dispensé avec d’autres intervenants cet automne dans le cadre de la formation continue des enseignants. N’hésitez pas à participer à cette formation adaptée plus spécifiquement à vos besoins, car même si vous trouvez habituellement ce que vous cherchez à la médiathèque, il y a toujours des astuces à découvrir. Personnellement, lors de «l’interview-cours privé» avec Catherine Widmann Amoos, j’en ai appris plusieurs. Et pourtant j’utilise régulièrement le catalogue de la Médiathèque Valais. Cet article ne vous donne que quelques pistes pour débutants, sans les exercices pratiques pour connaître les techniques de recherche, pour choisir les bons mots-clés, pour lire une notice, pour comprendre la classification décimale universelle (CDU), pour vous constituer des listes bibliographiques dans le dossier lecteur ou pour vous orienter dans les rayons de la médiathèque et plus particulièrement dans le secteur de la documentation pédagogique. Même si tous les chemins mènent à Rome, il y a les raccourcis intéressants à connaître…

Note 1

Accessible aussi par d’autres chemins: www.mediatheque.ch > catalogue ou www.rero.ch > catalogues locaux réro, Valais.

En raccourci Prix CORECHED

Infos agricoles

Equipe genevoise primée

Brochures

Pour la seconde fois, le Prix CORECHED a été attribué par la Confédération et les cantons à des projets de recherche en éducation se distinguant par leur excellence. Doté d’une somme de 25’000 francs, ce Prix récompense cette année deux projets de recherche: celui du chercheur en éducation bernois Erich Ramseier qui s’est penché sur les liens entre motivation et performances scolaires, et celui effectué par le groupe de recherche genevois réuni autour de Madelon Saada-Robert sur la didactique de l’écrit.

L’Agence d’information agricole romande (AGIR) présente deux nouvelles brochures, l’une sur l’itinéraire du bio et l’autre sur les légumes de garde pouvant être entreposés sans dommage pendant les longs mois d’hiver. A noter que certaines brochures sont directement téléchargeables au format pdf sur le site www.agirinfo.com.

( Résonances - Mai 2007

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(

L ’apprentissage par le geste

Ecole

Sur la dalle jaunâtre, la lapidaire trace au pinceau d’harmonieuses lettres familières: A, B, C, c’est en fait l’alphabet de toutes les dictées… La pierre poreuse absorbe le liquide laiteux qui s’estompe en une traînée crayeuse. Parfois un coup de torchon gomme une ligne, corrige une boucle. En quelques instants le texte est couché sur la lourde plaque. L’artisane dépose le pinceau et saisit le ciseau et le maillet. Sans heurt elle manie avec douceur le burin qui se déplace docilement sur la pierre tendre. Le maillet rythme l’avance, sans hoquet ni soupir. Les lettres émergent, régulières et souples, parfaitement tracées et uniformément creusées, exactement comme si on le fait avec n’importe quel traitement de texte! Facile! Les signes s’enchaînent et se lient, révélant de secrets messages: DRUSOMAGUS ID EST OPPIDUM SEDONORUM… Ô surprise! ainsi donc il fut un temps où la cité de Sion s’appelait «Drusomagus»! Les explications de l’enseignant seront sans

trement... L’alphabet au

doute utiles pour rendre compréhensible cette information: Drusus, importante personnalité romaine régissant les affaires de l’Empire, donne pour quelques décennies son nom, «Marché de Drusus», à l’actuelle capitale cantonale. Ainsi parlaient et surtout écrivaient ces fameux ancêtres de l’époque romaine! Pas si évident, on n’y comprend guère. Il en est de même de la façon de dater, à rebours du bon sens: XVII KAL OCT MMDCCLIX AVC, une manière peu commode de rappeler la date de ces journées particulières, ces 15 et 16 septembre 2006.

et musée

Eric Berthod

Une vingtaine de classes du Valais romand se sont succédé pour découvrir les secrets de la taille de la pierre: la tenue du burin, son inclinaison idéale ou la force de la frappe ne présentent plus aucun secret pour ces lapidaires en herbe! Même la philosophie romaine, BON PASTORI TONDERE PECUS NON DEGLUBERE, gravée en lettres capitales dans le calcaire, devenait leur réponse au moment de rendre les outils! Forts de l’expérience exigeante de la taille des lettres, les élèves se sont attaqués à la taille d’un hautrelief figuratif. Pics, bouchardes et râpes ont creusé la pierre, extrayant de la masse inerte une louve allaitant les jumeaux Remus et Romulus, fidèle copie d’une pièce antique conservée à Avenches. A s’y méprendre… Magnifiques journées de sensibilisation à l’Histoire, concrètement induites par le geste. Plus qu’un souvenir, ce sont de riches impressions qui resteront probablement profondément gravées dans la mémoire des enfants!

Cet automne, le thème proposé pourrait concerner la Poterie gallo-romaine. L’animation est prévue en deux temps: démonstrations pratiques selon les techniques connues à cette époque, en particulier le tournage à pied et une cuisson à feu ouvert des pièces préalablement préparées, séchées et amenées par les élèves! Informations détaillées, conseils techniques ou réservation auprès de Mme Liliane Roh, Ecole et Musée, 027 606 46 80.

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Résonances - Mai 2007

)


(

L es enseignants valaisans

Le chiffre du mois

en formation continue

SFT

Formations catalogue et recyclage

Formations individuelles

Formations en établissement

Offre générale couvrant des besoins de l’ensemble des enseignants, principalement de la scolarité obligatoire (été et année scolaire) et Cours (partiellement ou entièrement obligatoire) liés à l’introduction d’un nouveau moyen d’enseignement, d’une nouvelle méthode…

Cours organisés par d’autres institutions (CPS, OFFT, EPCH, autres cantons…) et séjours à l’étranger (professeurs langues 2 et 3). Cours subventionnés par le canton.

Offre répondant spécifiquement à la demande d’une école, d’un groupe d’enseignants. Projet d’équipe, d’établissement pour un accompagnement déterminé en fonction de besoins ou d’opportunités particulières.

Alors qu’en 2003/04 les inscriptions pour les formations catalogue et le recyclage représentaient plus du 80% du total des inscriptions (4812 sur un total de 5822), celles-ci en font moins de 60% en 2006/07 (3150 sur 5482). Ce sont les formations en établissement qui bénéficient de cette évolution puisqu’elles passent de 480 à 1860, soit de 8% à 34% des inscriptions de 2003/04 à 2006/07, les formations individuelles restant stables entre 5

et 9% pour la même période. La fin des actions de formation liées à l’introduction de nouveaux moyens d’enseignement au CO (langues 1 et 2, mathématiques et anglais) ainsi que la suppression du catalogue «papier» des cours (à disposition sur Internet exclusivement) expliquent en partie cette tendance.

daire II non professionnel (3015 sur 4077) qui ont suivi au moins une formation continue au cours de l’année scolaire 2006/07. Il existe cependant quelques différences1, selon qu’il s’agit de la scolarité primaire et enfantine, du secondaire I ou du secondaire II.

Au total, ce ne sont pas moins de trois-quarts des enseignants valaisans de l’école enfantine au secon-

Note

Source: SFT/URD-HEP-Vs

Participation des enseignants valaisans à la formation continue cantonale, 2003/04 - 2006/07.

( Résonances - Mai 2007

1

Voir Résonances, mai 2006, p. 41.

En raccourci Standards HarmoS

Phase-test De mi-avril à mi-mai, quelque 12’000 écolières et écoliers répartis sur l’ensemble du pays participeront à une phase test dans le cadre du développement des standards de formation HarmoS. Cette expérience-pilote doit permettre de répondre notamment aux questions suivantes: dans quelle mesure les niveaux d’exigences fixés pour les 2e, 6e et 9e années de scolarité sont-ils atteints par les élèves de ces classes-là? et comment se fait la répartition des élèves entre les différents niveaux d’exigences? www.cdip.ch

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C ours de formation continue 2007-2008

Bruno Clivaz

Le programme des cours de formation continue pour le personnel enseignant est disponible. La liste des cours est publiée sur internet www.hepvs.ch. Une affiche présentant l’offre globale a été expédiée à toutes les directions d’écoles.

septembre. Ces cours se déroulent dès que le nombre suffisant d’inscriptions est atteint (8).

Convocation Suite à votre inscription, une convocation pour le cours vous est adressée, en principe, 3 à 4 semaines avant le début du cours. Un courrier vous indique également si le cours est annulé, complet ou dédoublé.

Inscription Les inscriptions se font par internet ou par carte d’inscription (téléchargeable ou disponible auprès des directions d’école). Il n’y a pas de priorité ou de choix, chaque inscription est considérée comme valable. Selon le nombre d’inscriptions – trop important ou insuffisant – la Direction des cours effectuera des sélections. En s’inscrivant à un cours, les participant-e-s s’engagent à suivre le programme de manière régulière et complète.

Délais Pour les cours se déroulant aux mois de juin, juillet et août: le 20 mai 2007.

Désistement, absence

Pour les cours se déroulant durant l’année scolaire 2007-2008: le délai est inscrit sur le descriptif du cours et l’affiche. Le site internet www.hepvs.ch présente en permanence les places disponibles dans les cours organisés durant l’année scolaire. D’autres propositions de cours, «cours à la carte», seront également présentées dès la rentrée de

40

Pas de communication d’absence ou de désistement par téléphone! En cas de non respect de cette procédure, une taxe administrative de Fr. 100.- sera perçue. Un contrôle sera effectué selon les listes de présence retournées en fin de cours.

En raccourci

Contact Cours catalogues

Toute absence à un cours doit être communiquée 2 semaines avant le début du cours: par écrit: HEP-Vs, Formation continue, av. du Simplon 13, 1890 StMaurice par courriel: fce@hepvs.ch avec accusé de réception.

Cours en établissement Formations individuelles

HEP-Vs Formation continue Av. du Simplon 13 1890 St-Maurice

Service de la formation tertiaire Formation continue Case postale 478 1951 Sion

Tél. 024 486 22 00 Fax 024 486 22 44 fce@hepvs.ch

Tél. 027 606 41 68 Fax 027 606 41 40 antoine.mudry@admin.vs.ch

Correspondance internationale

Découvrir le monde en écrivant L’année dernière, pro juventute a mis en contact plus de 6500 enfants et jeunes désireux d’avoir un-e correspondant-e en Suisse ou dans le monde. Ce chiffre est en hausse de 30% par rapport à l’année précédente. Les enfants et les jeunes âgés de 10 à 18 ans peuvent s’inscrire via le site www.projuventute.ch.

Résonances - Mai 2007

)


Attestation Une attestation est délivrée à la fin du cours aux participants qui auront accompli les 80% du programme. Les enseignants sont responsables de l’archivage de leurs attestations.

Frais Les frais éventuels sont directement facturés aux participants par les intervenants.

Horaire et lieux de cours L’horaire et les lieux de cours sont précisés dans le descriptif et la convocation du cours. Les salles dans lequelles les cours sont dispensés sont indiquées au tableau d’affichage à l’entrée des bâtiments.

Autres offres de formation continue Formation continue en établissement Le Département encourage les établissements scolaires à développer des formations internes à leur école ou à un groupe d’écoles. En effet, les besoins identifiés peuvent être comblés par l’intervention de personnes ressources dans l’établissement demandeur. Toute école désirant entreprendre une démarche

dans ce sens peut prendre contact avec le Service de la formation tertiaire, formation continue. Celui-ci est en mesure d’offrir conseils et ressources (humaines et financières). Formation individuelle Le Département peut subventionner des cours de formation pris à l’extérieur du canton auprès d’institutions publiques ou privées (CPS - ISPFP Formations continues d’autres cantons, ...). Toute personne intéressée doit faire une demande préalable.

E xamen 2007: mathématiques 4P Pour la première partie de l’épreuve, l’élève doit disposer d’une dizaine de carrés (matériel Polydron).

M oyens Enbiro en 2P Comme annoncé, les nouveaux moyens de la Collection Enbiro et les Compléments valaisans pour la 2e année primaire seront disponibles dès l’automne prochain. Afin de permettre une sereine introduction de ces ouvrages, des séances d’informations obligatoires seront organisées selon les coordonnées suivantes: cf. tableau.

En cas d’empêchement, il est possible de participer à une séance prévue à une autre date. Toutefois, pour des raisons d’organisation, nous vous prions d’informer le bureau du Service de l’enseignement (027 606 41 00) ou d’adresser un courriel à valerie.mogeon@admin.vs.ch. Jean-François Lovey

Arrondissement

Date et horaire

Lieu

Bâtiment

Salle

1 Monthey

Me 6 juin 07 17 h 30 – 19 h 30

St-Maurice

HEP

Auditoire

2 St-Maurice-Bagnes

Lu 4 juin 07 17 h 30 – 19 h 30

St-Maurice

HEP

Auditoire

3 Martigny

Je 31 mai 07 17 h 30 – 19 h 30

Martigny-Bourg

Ecole

Salle de chant

4 Sion

Me 30 mai 07 17 h 30 – 19 h 30

Sion

Ancienne école normale

Salle 133

5 Conthey-Savièse-Hérens

Je 24 mai 07 17 h 30 – 19 h 30

Sion

Ancienne école normale

Salle de conférence

6 Sierre

Lu 21 mai 07 17 h 30 – 19 h 30

Sierre

Ecole des Nouveaux Buissonnets

Salle 31

( Résonances - Mai 2007

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M anuels de sciences au CO: Adeline Bardou

qu’en pense-t-on?

En juin 2006, un questionnaire avait été adressé à tous les enseignants de sciences du CO pour sonder leur degré de satisfaction par rapport à l’utilisation des manuels de sciences. Cet article présente les grandes lignes des résultats ainsi que les mesures envisagées pour répondre aux besoins des enseignants.

De manière générale, ces ouvrages sont appréciés. Le cours est bien utilisé même s’il suscite beaucoup de critiques. Son manque de structure lui est reproché et de nombreuses questions surgissent quant à son niveau… Trop simple pour les uns, trop compliqué pour les autres! Une question à laquelle le meilleur plan d’études ne saurait répondre…

Les manuels Sciences 7e, Sciences 8e et Sciences 9e ont été introduits en 2002 dans les CO du Valais romand suite à plusieurs années sans moyens officiels de sciences. Ils sont repris de manuels français et adaptés à notre plan d’études. Ces manuels seront à notre disposition encore pendant les dix prochaines années en tout cas.

Les documents sont bien utilisés et adaptés aux attentes des enseignants. La suggestion d’y trouver des exemples valaisans ou suisses est proposée.

A la rentrée 2006-2007, les 18 établissements1 qui ont répondu au questionnaire emploient ces manuels. Chaque élève en a un à sa disposition dans la majorité des centres scolaires.

Les exercices sont une partie appréciée et employée, en relevant leur variété et la gradation de leur difficulté. On peut leur reprocher leur caractère répétitif et il ressort à nouveau une divergence sur leur niveau. Les activités sont largement réalisées et appréciées. Elles sont par contre effectuées surtout en dé-

monstration, ce qui peut être regretté par rapport à l’acquisition de la démarche expérimentale. La remarque importante par rapport à ces activités est que les réponses aux questions proposées se trouvent à la page suivante, ce que chaque élève découvre plus ou moins vite dans l’année scolaire… Plus de recherches, plus de curiosité,… Un dossier de fiches d’expérience qui permettent la pratique expérimentale sans le livre est distribué actuellement dans les CO.

Des listes de matériel pour les expériences seront distribuées. L’expérience à la maison n’est que rarement réalisée. Ne pourrait-on pas trouver là une occasion de susciter la curiosité des élèves peu motivés? D’offrir aux apprentis sorciers la possibilité de réaliser des petites manipulations en lien avec le sujet traité en classe? Ou de permettre aux élèves motivés de progresser? Certainement que tous ceux qui auront réalisé quelque chose à la maison reviendront an classe avec beaucoup de questions… Le livre Sciences 9e s’attire les foudres de nombreux enseignants: beaucoup lui reprochent son manque d’adéquation au programme, sa complexité par rapport au niveau des élèves (chapitres sur l’électricité) et la répétition de notions déjà vues. Il est curieux que personne ne relève que des compétences attendues dans le programme manquent également dans les deux autres ouvrages (il en manque 5

42

Résonances - Mai 2007

)


dans Sciences 7e, 5 dans Sciences 8e et 8 dans Sciences 9e). Les problèmes de la complexité et de la répétition de notions peuvent trouver une solution dans le choix d’expériences à faire réaliser aux élèves et dans le choix du niveau d’approfondissement auquel l’enseignant pousse l’analyse des résultats d’expériences.

des moyens matériels limités. Une occasion de pratiquer ces expériences sera donnée aux enseignants désireux de se lancer dans la passionnante aventure de la pratique expérimentale par les élèves, lors d’un cours de la session pédagogique de juin 2007: «Oser l’expérimentation en 2CO». Ce cours sera ciblé sur les expériences du programme de 2CO, en permettant de tester certaines activités du manuel ou de découvrir d’autres idées.

En raccourci Monde de l’éducation

Apprendre à apprendre Dans son édition d’avril, Le Monde de l’éducation consacre un passionnant dossier aux bonnes méthodes pour apprendre à apprendre à l’école et à la maison.

Pour terminer, que tous les enseignants qui ont pris le temps de répondre à ce questionnaire soient ici remerciés, puisqu’ils ont permis de mieux cibler les actions de l’animation pédagogique pour les sciences. En analysant les problèmes qui surgissent de l’emploi de ces ouvrages ainsi que les commentaires généraux des enseignants, il ressort que la pratique expérimentale devrait être plus favorisée. Il apparaît que, lorsque les expériences sont peu réalisées par les élèves, cela vient d’un manque de locaux ou de matériel, ou par manque de pratique des enseignants (d’après la forte demande de cours de formation sur des expériences).

A votre tour d’expérimenter! En refermant Résonances, prenez encore le temps d’essayer… d’éloigner deux languettes de papier, que vous tenez par le bout à quelques centimètres l’une de l’autre, en soufflant entre elles!

La sensibilisation à une démarche expérimentale est un des buts généraux du programme de sciences et semble être un souci des enseignants. Mais il est difficile de concevoir y sensibiliser les élèves sans qu’ils fassent eux-mêmes les expériences. Pour faciliter la pratique expérimentale, une liste du matériel nécessaire aux expériences et activités des manuels va être distribuée. Une seconde liste «au rabais» l’accompagnera, qui permettra la réalisation des expériences à moindres frais et dans la salle de classe. En résumé, on peut considérer que ces ouvrages donnent globalement satisfaction. Certains des problèmes peuvent vraisemblablement trouver une solution dans une pratique expérimentale par les élèves, dans une salle de sciences ou avec

( Résonances - Mai 2007

Il est par ailleurs question dans cette édition des avancées laborieuses de l’enseignement des langues vivantes. A lire également l’article sur Christophe Boujon, psychologue attentif aux mécanismes de l’attention. www.lemonde.fr/mde Formation continue

Comportements variables

de faire du plastique en filtrant 1 dl de lait bouillant auquel vous avez rajouté 2 c.s. de vinaigre. Vous pouvez modeler ce plastique et le chauffer 15 minutes à 60°C au four pour le sécher. Si vous voulez savoir ce qui se passe dans ces deux petites expériences, lisez le prochain numéro! Note 1

Malgré des taux de participation dans l’ensemble élevés, on observe que les gens ont un comportement nettement différent face à la formation continue selon leur statut sur le marché du travail, leur niveau de formation ou leur sexe. La forme de loin la plus fréquente de formation continue est l’apprentissage informel, réalisé dans une large mesure de manière autonome, par exemple à l’aide de logiciels de formation, d’ouvrages spécialisés ou en observant les autres. www.statistique.admin.ch

Il y a 22 CO dans le Valais romand.

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R encontre avec une classe Nadia Revaz

EPP-Alternance à St-Maurice

Impossible de parler de l’historique de l’EPP-Alternance – dont les débuts remontent à 1997 – sans évoquer le parcours atypique de son instigateur Lilo Aymon, devenu enseignant après avoir exercé d’autres activités professionnelles, convaincu qu’il faut faire quelque chose pour aider les élèves moins «scolaires» à «raccrocher». Grâce à son engagement et à sa passion, il a réussi à convaincre Lysiane Parchet, alors directrice du CO de la Tuilerie à St-Maurice ainsi que le Département, avec un projet visant à combler une lacune concernant la formation des jeunes n’ayant pas encore trouvé leur voie au terme de la 3e année du CO. C’est ainsi qu’est née l’EPP-Alternance. Lorsqu’il a été question de revoir le fonctionnement de l’école préprofessionnelle dans son ensemble, englobant l’EPP-Alternance, Lilo Aymon a naturellement été associé à la réflexion au vu de son expérience. Pour dresser un véritable bilan de la mue, il est convaincu qu’il faudra attendre environ cinq ans. Dans l’intervalle, il pense pourtant que des améliorations peuvent être apportées, même si l’objectif, en donnant la

élèves séparent moins ces deux faces complémentaires du savoir.

Un pas vers le monde du travail

le dans son rô Lilo Aymon ier. el at d’ -chef d’enseignant

possibilité d’apprendre autrement tout en s’approchant du monde du travail, est largement atteint. Pour l’EPP, il note qu’il faudrait par exemple prévoir des moyens informatiques supplémentaires. Et plus spécifiquement pour l’EPP-Alternance, il serait favorable à un resserrement des liens entre théorie et pratique, de façon à ce que les

Articles déjà parus dans Résonances sur la nouvelle EPP No de février 2007: No de mars 2007: No d’avril 2007:

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La nouvelle EPP: premier bilan de la mue, pp. 50-51. L’approche orientante expérimentée à l’EPP, pp. 38-40. Rencontre avec une classe d’EPP à St-Maurice, pp. 42-43. Regards croisés de deux enseignants d’AMT sur l’EPP, pp. 44-45.

Comment les jeunes en EPPAlternance vivent-ils cette formation de transition et de perfectionnement? Rencontre avec l’une des classes, travaillant les jours d’atelier sous la houlette de Lilo Aymon, pour répondre à cette interrogation. Premier constat, tous les élèves évoquent en premier le côté positif des ateliers. Ils sont aussi pour une interaction plus grande entre théorie et pratique, notant que dans les branches où c’est déjà un peu le cas, comme le français, l’allemand ou l’informatique, c’est plus intéressant pour eux, parce que tout simplement plus concret. S’ils ont choisi cette option, c’est surtout parce qu’ils voulaient se rapprocher de la pratique et faire des stages (20 jours durant l’année scolaire dans la formule EPP-Alternance) ou parce qu’ils devaient attendre une année, tout en ayant déjà une place pour l’été 2007. Grâce aux projets réalisés en ateliers, Clémentine estime avoir appris à travailler en équipe, avoir gagné en liberté et en confiance en elle, tout en ayant davantage de responsabilité. Le fonctionnement en ateliers est essentiel à ses yeux pour se rapprocher un peu plus du monde du travail tout en apprenant. Maxime explique pour sa part avoir beaucoup progressé en expression, grâce à l’atelier vidéo.

Résonances - Mai 2007

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Le grand changement que les jeunes perçoivent avec le CO, c’est qu’en EPP, modèle 100% théorique – et selon eux encore un peu plus en EPP-Alternance – la priorité est vraiment donnée à la recherche d’une place d’apprentissage ou à la consolidation des connaissances de base pour s’inscrire en école de commerce ou en école de culture générale. Les heures d’approche du monde du travail (AMT) sont pour cette raison très appréciées. Et si cette option partiellement pratique leur convient bien, ils pensent que c’est pour une grande part du fait que le mouvement est autorisé pendant ces heures. Ils évoluent dans un espace plus vaste qu’une salle de classe et se répartissent en 3 ateliers, ce qui leur permet de travailler par petits groupes. Leur préférence va à l’atelier bois, le plus manuel des trois secteurs proposés. Jérémie résume bien l’avis général de la classe: «En EPP-Alternance, tout est bien, sauf deux ou trois pe-

Témoignage Giuliana Martin, enseignante d’allemand en EPP-Alternance «Ce sont des jeunes qui ont souvent besoin d’avoir du mouvement qui s’inscrivent en EPPAlternance. J’enseigne en EPP “théorique” et en EPP-Alternance depuis 6 ans, et j’ai adapté progressivement ma manière d’enseigner pour correspondre à ces deux catégories d’élèves. En EPP-Alternance, j’essaie de travailler davantage en projets, en lien avec l’atelier vidéo ou le journal. Réaliser des productions concrètes augmente leur motivation. Dans une certaine mesure, je modèle la théorie pour qu’elle puisse devenir pratique. Cette approche de théorie/application se prête bien pour l’enseignement des langues, mais ce n’est pas forcément le cas pour toutes les branches.»

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Témoignages d’employeurs Anne-Cécile Werlen, pharmacienne à Martigny «Selon la définition, j’imagine ce qu’est l’école préprofessionnelle, mais sans pouvoir en dire plus. J’avoue ne pas connaître la différence entre EPP et EPPAlternance. Personnellement, je trouverais utile d’être mieux informée sur ce à quoi préparent les différentes écoles après le cycle. Dans le choix d’un apprenti, personnellement je privilégie les élèves les plus âgés et ceux qui ont des bonnes notes en mathématiques.» Philippe Grau, patron d’une entreprise d’électricité à Monthey «Je connais l’EPP pour avoir eu un jeune sorti de cette école en apprentissage et en avoir un actuellement, mais je ne savais pas qu’elle fonctionnait un peu différemment depuis cette année. J’espère qu’il y a un recentrage sur les savoirs fondamentaux. Mes critères pour engager un apprenti sont toujours les mêmes, qu’il vienne du CO, de l’EPP ou de l’école de commerce, et il m’arrive, quelle que soit la formation antérieure, d’être très surpris du faible niveau de certains jeunes lors des stages.»

tites choses qu’il faudrait améliorer.» Quels seraient donc ces aspects à revoir du point de vue des jeunes? A cette question, l’accord n’est pas total. Certains entament une critique de quelques cours, tandis que d’autres relativisent en signalant que tout ne peut pas toujours les intéresser et que c’était pareil avant et que cela le sera aussi en apprentissage. Par contre, ils s’accordent pour dire que les cours blocs de 2 heures par branche sont un peu pénibles au niveau de la concentration. En d’autres termes, ils aimeraient davantage d’alternance à l’intérieur de la partie théorique. Pensent-ils que l’apprentissage – pour ceux qui ont choisi cette voie – ressemblera à ce qu’ils découvrent dans les ateliers? Absolument pas: tous sont même convaincus que ce sera très différent ensuite. Ils sont conscients qu’il leur faudra un temps d’adaptation, mais presque tous se réjouissent de ce changement, tout en avouant quelques inquiétudes. Marc suppose que le plus difficile sera d’être attentif pendant les cours théoriques. La plupart sont néanmoins confiants, persuadés que ce sera plus facile parce qu’ils auront choisi leur orientation. Savent-ils tous ce qu’ils feront l’année prochaine? Même si beaucoup

ont déjà trouvé une place d’apprentissage, plusieurs sont en attente d’une réponse et quelquesuns sont encore indécis. Si tout va bien, ils seront demain électricien, employé de La Poste, automaticien, gestionnaire en commerce de détail, opticien, coiffeuse, employé de commerce, infirmière, etc. Depuis ses débuts en EPP-Alternance, Lilo Aymon a vu ce que ses anciens élèves sont devenus et sait que la plupart auront des parcours de réussite. Pour lui, l’EPP-Alternance, avec sa configuration un peu particulière, permet précisément de «“casser” le schéma scolaire pour mieux le reconstruire». Et il ajoute que le but est d’amener les jeunes à comprendre à quoi sert la formation pour ensuite pouvoir définir avec eux – et non pour eux – leur projet. Il insiste: «Nous sommes toujours dans l’école, mais avec une gestion simplement un peu différente qui permet une remédiation plus immédiate.» Il est d’avis que les règles sont alors mieux comprises, parce que liées à des actions. Ne risque-til pas ensuite d’y avoir une nouvelle rupture avec la séparation très nette théorie/pratique en apprentissage? Peut-être un peu et c’est pourquoi il juge important d’améliorer le lien avec la formation professionnelle.

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R encontre avec la classe Nadia Revaz

Qui sont les élèves qui ont choisi l’EPP-Créativité à Sion? Apprécient-ils la formation dispensée dans le cadre des ateliers créatifs? Comment jugent-ils la partie plus scolaire du programme? Les heures consacrées à l’approche du monde du travail (AMT) leur sont-elles utiles? Et les stages les ont-ils aidés dans la définition de leur projet pour l’an prochain, puisque la nouvelle EPP ne dure désormais qu’une année? Qu’envisagent-ils pour leur avenir? En même temps que Kevin, Julien, David, Donika, Kathia, Damien, Tamara, José, Morgane, Coralie, Caroline et Marize répondaient à ces questions, ils poursuivaient leurs activités en atelier. Ce jour-là, chacun avançait alternativement dans l’illustration d’une énigme policière rédigée individuellement en cours de français et par deux ils créaient des volumes avec des approches fort différentes d’une équipe à l’autre. Premier constat, en ce début d’aprèsmidi, l’atmosphère en classe était très agréable. Pas inactive pour autant, car chaque élève était absorbé

Historique de l’EPP-Créativité Tout comme l’EPP et l’EPP-Alternance, l’EPP-Créativité a entièrement revu sa grille et son fonctionnement à la rentrée scolaire 2006. Même si cette filière créativité existait déjà depuis plusieurs années, elle avait fonctionné jusqu’à présent par intermittence.

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EPP-Créativité à Sion l’ensemble. Tout n’est pas réussi, mais ils sont là pour apprendre. Catherine Cachin Moret, titulaire de la classe et prof de dessin, peinture et volume, les coache tout en les laissant expérimenter. «Cette personnalisation du projet créatif n’est pas possible en début d’année, précise-telle, car avant de pouvoir travailler avec liberté, il faut maîtriser les outils.» Les premiers mois, ils ont abordé les différentes techniques et maintenant l’enseignante est ravie de voir qu’ils puisent ici et là parmi ce qui a été vu en classe et commencent à avoir un style plus personnel.

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par son travail. Il est vrai qu’en peignant, découpant ou collant, il vaut mieux être un peu concentré si l’on veut éviter les dégâts. Interrogé individuellement, chacun résume son intrigue policière et explique avec enthousiasme son choix illustratif. L’un crée une boîte avec double fond pour contenir son récit et une surprise, l’autre peaufine sa page de couverture. Certains dessins sont très réalistes, d’autres très fantaisistes. Certains sont très colorés, d’autres plus sombres. Certains mettent en scène le texte, d’autres illustrent simplement les pages. Certains intègrent des photos pour que le lecteur visualise les lieux du drame, d’autres font des peintures inquiétantes pour signifier le suspense. Certains ont le sens du détail visuel, d’autres donnent la perception de

Des créatifs mais pas forcément des artistes

Pourquoi ces jeunes se sontils inscrits en EPP-Créativité? Evidemment, pour la plupart, ce choix au départ n’en était pas vraiment un. N’ayant pas encore de projet professionnel bien défini ou un projet mais pas de place d’apprentissage, il leur fallait attendre une année. Pour tous, c’est la dimension créative qui les a intéressés. Ils aimaient dessiner à l’école et parfois même à la maison, l’option était donc prometteuse. La plupart avaient aussi envie d’un vrai changement après le CO, pas toujours bien vécu. A l’unanimité, ils disent apprécier ces heures en ateliers, qu’il s’agisse des cours de dessin, gravure, vidéo, photo et histoire de l’art. Visent-ils tous pour autant un métier en lien avec les arts visuels? Absolument pas et certains n’ont même pas forcément envie d’exercer une profession avec la créativité au sens

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Travaux d’élèves de la classe EPP-Créativité.

large. On peut être en EPP-Créativité et s’orienter vers un apprentissage de gestionnaire en commerce de détail, de mécanicien ou une école de commerce. Plusieurs élèves ont des projets dans la décoration. Morgane, elle, adore l’art et envisage de devenir scénographe. Ayant raté l’inscription pour cette année, elle entamera, en attendant, un apprentissage chez son papa. Kathia, photographe pour cet article, aimerait bien trouver une place dans ce secteur, mais comme ce n’est pas facile, elle devrait opter pour la coiffure. Ce passage du métier idéal à celui de la réalité n’est pas toujours facile à faire et ils l’avouent sans détour. Cependant, comme le relève David, cela n’empêche pas de garder son rêve au fond de soi, pour plus tard. Quelques élèves seulement savent précisément ce qu’ils feront l’année prochaine. Et parmi ceux qui n’ont pas trouvé de solution, il en est qui sont franchement inquiets et ne le cachent pas. Dans l’intervalle, comme José, plusieurs estiment que c’est toujours bien de faire des stages, parce que cela les rapproche un peu du monde professionnel. Même ceux qui ont une

orientation sûre pour l’année prochaine sont positifs par rapport aux heures d’AMT. Des garçons de la classe précisent que, grâce aux exercices faits en classe, ils ont réalisé de nets progrès en expression orale et sont un peu moins timides. «J’ai vraiment du plaisir à venir à l’école cette année.» Ces mots sont ceux de Donika, mais elle n’est de loin pas seule à être de cet avis. Tous émettent juste quelques critiques envers les cours théoriques qui sont parfois un peu ennuyeux. Le seul vrai bémol concerne les cours de sciences des religions / religion chrétienne, dont l’utilité est difficilement perceptible pour certains. Plusieurs trouvent que le programme reprend par ailleurs trop ce qui a déjà été vu au CO et la plupart souhaiteraient qu’il y ait davantage de liens avec la partie en ateliers, comme c’est le cas en français, avec ce mélange d’écriture et d’illustrations. Reste que cette solution ne leur semble pas forcément possible avec une branche comme les mathématiques. S’ils se sentent plus à l’aise en ateliers, c’est aussi parce que le mouvement n’est pas interdit pendant les heures de dessin.

EPP-Alternance et EPP-Créativité: grille horaire commune Au programme de la grille horaire de type alternance, il y a 13 périodes dédiées aux connaissances scolaires fondamentales, dont 3 prévues pour des prolongements et un enseignement différencié. Trois périodes hebdomadaires concernent le projet professionnel des élèves, avec des cours dédoublés, comprenant l’approche du monde du travail (AMT) et l’informatique. Le reste (16 périodes) est consacré aux projets interdisciplinaires dans le cadre des ateliers (ateliers Créativité à Sion, ateliers Alternance à St-Maurice). A noter qu’un temps obligatoire est prévu pour l’éducation physique et les sciences des religions / religion chrétienne.

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Catherine Cachin Moret estime que cette première année de l’EPPCréativité nouvelle mouture est naturellement un peu expérimentale. Elle voit des améliorations à apporter dès l’année prochaine, notamment dans le cadre des heures d’AMT, surtout qu’elle estime que la formation était cette année trop proche de la rentrée scolaire pour être efficace. Par ailleurs, pour venir en EPP-Créativité à la rentrée prochaine, les élèves doivent écrire une lettre de motivation. Manière de les mettre d’emblée dans le bain du projet professionnel.

L’EPP en bref L’EPP modèle I (100% théorique avec cependant une large place accordée aux projets interdisciplinaires et travaux personnels ainsi qu’au projet professionnel) mériterait peut-être un qualificatif pour être clairement distinguée des deux variantes du modèle II, à savoir l’EPPCréativité à Sion et l’EPP-Alternance à St-Maurice, comportant 40% de pratique. Les ateliers en EPP-Alternance à St-Maurice sont organisés en 3 secteurs: expression écrite avec édition d’une revue de presse, expression orale avec réalisation de journaux vidéo et expression manuelle avec conception/réalisation d’objets en bois. Et au programme des ateliers de l’EPP-Créativité à Sion, il y a 6 heures de dessin, peinture et volume, 2 heures de gravure, 2 heures de vidéo et 3 heures de photo et histoire de l’art.

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L es dossiers de Résonances N° 6 mars L’ennui à l’école

Année 2003/2004 N° 1 septembre Le rapport au savoir

N° 7 avril D’une transition à l’autre

N° 2 octobre Le niveau baisse: mythe ou réalité?

N° 8 mai Le mouvement à l’école

N° 3 novembre Les tendances pédagogiques

N° 9 juin L’économie à l’école

N° 4 décembre Le climat de l’école N° 5 janvier Les frontières de l’école

N° 5 février ICT: vers l’intégration

N° 6 février La coopération

N° 6 mars Les coordinations

N° 7 mars Le secondaire II

N° 7 avril Dialogue chercheurs-enseignants

N° 8 avril Revues en revue

N° 8 mai Sciences par l’expérience

N° 9 mai Enseignement du français

N° 9 juin L’égalité des chances

N° 10 juin La récré en action

Année 2005/2006

Année 2004/2005

N° 1 septembre Piloter, motiver

N° 1 septembre L’organisation de la classe

N° 2 octobre Argumenter

N° 2 octobre 60 ans d’orientation

N° 3 novembre Les enjeux de l’évaluation

N° 3 novembre Le vocabulaire

N° 4 décembre-janvier Transition école-apprentissage

N° 4 décembre Enseignant-e secondaire

N° 5 février Effort/plaisir d’apprendre

Pour consulter les archives de Résonances www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Les publications pédagogiques > Résonances > Numéros archivés. Tous les numéros dès septembre 2001 sont en ligne. Les numéros plus anciens se trouvent à la médiathèque Valais.

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S ’abonner

Année 2006/2007 N° 1 septembre Infos 2006-2007 N° 2 octobre Promouvoir la lecture N° 3 novembre Maturités et passerelles N° 4 décembre-janvier Génération zapping N° 5 février Les langues étrangères N° 6 mars Enseignants technophobes/philes N° 7 avril Projets pédagogiques 1/2

« La citation du mois

Ce sont les élèves les moins doués qui forcent les professeurs à mieux enseigner. Malcolm Forbes

Les abonnements peuvent se faire: par courriel: resonances@admin.vs.ch par courrier: DECS-SFT, Résonances, rue de Conthey 19, cp 478, 1951 Sion Pour des raisons administratives (centralisation des fichiers), il est désormais impératif que tous les abonnements et les changements d’adresse se fassent par courriel ou par courrier et non par téléphone, avec indication du degré d’enseignement. Merci à toutes et à tous pour votre compréhension.

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