Supplément l'Ecole primaire, ProJuventute à l'Ecole 1922

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200 Providence avant que les mauvais gours viennent, dans les<juels, le soleil, la lune et les étoiles se changeront en ténèbres pour ta vue dbsCUJre. Apprends de bonne heure à reconnaître Dieu dans l'œuvre de ses mains. Apprends !le bonne heure l ll'econnaître sa puissance et à coopérer tie toutes tes forces à l'accomplissement de la tâChe au bout de laquelle se trouve le Ciel, c'est-à-dire la glorification de Dieu. Si le péché t'mfre son clinquant, si sa voix séduisante te plaît , s~ la distm·ction éloigne le sérieux de ton cœur, dérobe-toi à [e funeste presHge, élève les yeux en ltaut et prête l'oreille à la voix dw Ciel. Le monde diminuera de prix à tes yeux, la tempête de tes jeunes passions s'apaisera et tu te verras porté vers Dieu, de telle sorte que tu redeviendras susceptible de nobles oimpressions. . •E. O.

APPRENDRE A P A•RLBR IDès ['école primaire, les' enfants rreçoivent des notions de •style • et l'on sait la place que tiennent, dans les collèges, les exercices littéraires. Il est fort hon d'habituer les élèves à exprimer leurs pensées en ordre et à u.ser du mot propre. Mais il semble, à la place que tient l'art d'écrire dans les classes, qu'on les destine tous à 'devenir des éori"ains. Or, la parole tient, dans noire société, la plus grande place. L'homme de la rue hûmême est eJqJosé à parler en public : il est convoqué comme témoin devant un iribtmal, il doit paraître devant -une commission ou répo111dre à un tribunal; il a des intérêts à défendre devant une ass~lée, etc. Or, san·s faire tort à personne, il .faut reconnaître que ces braves •gens se tirent assez mal de l'épreuve. Les uns, pétrifiés par le trac, ·sont dans l'impossibilité d'ouvrir la bouche; d'autres laissent échapper des bribes de phrases, sans mesurer la portée de leurs réponses à des questions habilement posées; d'autres enfin cachent leur timidité

SUPPLEMENT

RPECI~ L

sous un flux de paroles que rien ne peut arrêter. Ce sont les plus redoutables. Cet embarras ne se maniJfeste pas seulement chez ceux qui n'ont fait que des études primai•re~. Ceux-là mêmes qui sont censés avoir !bénéficié de la 'fameuse culture classiType de leçon pour que trahissent la même gaucherie. Ayez la curiosité !de suivre les épreuves orales du modeste baccalauréat, et vous en· Alu moment de la sortie de l'école, tendJrez la mauvaise élocution de nombreux je montre à mes élèves le supplément candidats. On les a mis en mesure de disillustré d'un journal où se t r.ouve reserter SUT l'art oratoire, on a négligé de ,prlésentée une jolie tête d'enfant et leur les exercer à la pratique de cet art.

DE ,. L'ECOLE PRIMAIRE"

Pro .]uventute à l'école

'PF.lNSEES S'il ne se trouve pas dans un peuple un nombre suffisant d'hommes plus forts que l'or et que ~'argent, ce peuple, ffit-il le plus éclairé et ~e plus avancé des. peuples, peut, en dix ans, être corrompu dans l'ensemble par les maitres qui disposent de l'argent. :pes bataillons réguliers de menteurs peuvént être organisés, et la presse quotidienne peut devenir ~a plus grande puissance de mensonge qui ait jamais trompé ·les hommes. P. GRATRY. ~

Le chemin du bonheur est semé de ba tailles . . . 1Le métier Ide ,prisonnier ne doit pas être un métier d'incrédulité. Une âme chrétienne doit être une. âme !forte; la vaillance des vrais soldats de J.-C L'Evangile forge des caractères; il nous apprend à vaincre et à nous vaincre, à nous détacher de nous-mê: me, à nous faire violence, à ramener vers la règle une â'me <jUi -s'en écarte toujours. E. G.

$ 'Le culte du SacréJCœur est destiné à compléter celui du Saint-Sa·crement, puisque la fête .spéciale demantdée par lNotre Seigneur a pour lbut de réparer, en un jour -solennel de Œête, 'les indi'fférenœs, les injures et les outrages que Jésus-<Christ a subis dans l'Eucharistie. Cette ~ête doit consi.ster dans la communion faite en esprit de réparation et dans les amendes honorables (levant la divine Hostie. •••

pro.pose de m'aider à •collectionner des images s emblables ; je les engage à réf. fléchir au meilleur moyen de les con.server et de les utiliser. 'Le lendemain, pœs~qu.e rous arrivent chargés de journaux illustrés et de .c artes postales. Avan-t la classe avait eu lieu un actif commerœ d'·~change et l'excitation produite persiste après l'ouverture de la leçon. 1Le ,prèmi-er quart d 'heure. ·est consacvé à ,faire voir comment il convient de découper les images en ménageant un bord blanc de deux mm., puis comment on les colie ,par les deux a:n gles supérieurs- seulement sur un beau papier brun. Les élèves se inettent alors à tra cer les p·ourtour·s au crayon et à découper propœment leurs petits tableaux. Au l'évers ils inscrivent le nom de l'artiste. Les images non découpées son.t placées dans u n portefeuille. Je demande alors aux enfants s'ils ne pensent pas que nous fer1on:s bien de rassembler toutes les ima~ges afin de les dasser. Ils y consentent. Nous en comptons 120. Deux garçons se mettent en devoir d'écarter les doubles et, pendant qu'ils s'en occupent, les autres ·cherr:>hent à décrire le sujet des illustrations: il arrive tout naturellement que la oon~ersation s'aigui11e sur le développement corporel et mental du poupon et du petit enfant; chacun cite se~ observations tirées de la vie de ses

la

fre

classe primaire

petits frères et sœu·r s ou de celle des enfants du. voisina·g;e. Mon petit monlie .reçoit une impression très vive de l'incapacité des bébés à s'aider eux-mêIl mes et de la .peine .que leur élevage occasionne à leurs mères; u ne fillette ra~ l conte d'une . façon fo•rt a ttrayante et ! impressionnante la maladie de sa pe1 j t ite sœur et l'angoisse qui s'est emparée de la famille à l'idée qu'elle ,pourj rait mourir. Toute l•a classes ·r espire l quand elle .a nnonce que la petite est en bonne ~oie de i!Uérison. Le classement des images est maint·enant terminé et les élèves .sont répartis en g-roupes dont chacun· reçoit une image semblable d'après laquelle chacun devra écrire un vécit. La leçon de ~éométrie est employée à coller les ima· ges puis à les ranger d ans des portefeuilles ap,pr·opriés; :sur le d os nous en eoltons une également Après la correction des compositions, dans une leoon suivante i'eri choisis trois: l'une traite d'un enfant ma·lade, la seconde d'un enfant négligé, la troisième d'un enfant faible d'esprit. N ous recherchons les causes .de ces malheurs (pour autant que le développement des élèves le permet) et chacun y va de sa 'P'fü:posHion pour ~Y remédier. L'un cite J,e ia:rdin d'enfants, l'autre la crèche, un autre encore l'hôpital d'enfants ou la sœur visitante: ils reconnaissent .que danc; nombre de cas c'est la mère .·qui devrait être secou rue. Sprontanément on décide d'aider tous ces petits malheureux, mais comment !faire? «Tiens, mais ces ·images, si nous

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