REVOLUTION MOTORCYCLE MAGAZINE - Français - No.47 Hiver 2018

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ÉVÉNEMENTS 14 Retour à la Maison Mère 40 Summer Stomp 2018

MOTOS EN VEDETTES 8 SilverWax 24 Guerrier Celte 58 AMD 2018 76 Hippie Freak

SUR LA ROUTE L’Ouest Canadien

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INTERNATIONAL Revolt Custom Cycles

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CHRONIQUES Nouvelle Génération

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52 Elle Aussi 82 Nos Lecteurs 88-92 Old School

Éditorial À Venir

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Éditeur : Pascal Richard Éditeur adjoint : Geneviève Fréchette Articles textes : Charles-Édouard Carrier, Catherine David, Geneviève Fréchette, Becky Goebel, Dan Lim, Pascal Richard Traduction : Kathy Blais Collaboration spéciale : Lee Sipes, Pat Dessureault, Marcello Bruno, Erik Gendron, Gilles Raskar, Wade Steward, Micaela Wallace, Johnny Basler Photographes : Dam Lim, Laval Gagnon, Becky Goebel, Marcello Bruno, Pascal Richard, Gilles Raskar, Geneviève Fréchette, Johnny Basler, Ben / Havok Industries, Onno Wieringa, Frank Sander Mannequins : Hippie Freak : Melissa M. SilverWax: Audrey Sirois Conception graphique : Suzie Gauthier, Revolution Motorcycle Magazine Révision : Nicole Duchesne, Lorie Richard Pré-impression : Photographique MF Inc. Impression : Imprimeries Transcontinental Distribution kiosque : Messageries Dynamiques (Français) Coast to Coast (Anglais) Numéro ISSN 1913-0090 Dépôt légal Bibliothèque Nationale du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Numéro Enregistrement Poste Publication : 41 471 522 Conseillers publicitaires : Pascal Richard : 514 726-5742 Site web : Suzie Gauthier Médias sociaux : Pascal Richard Revolution Motorcycle Magazine est publié 4 fois l’an. Toute reproduction totale ou partielle des textes, photos et encarts publicitaires est interdite sans l’autorisation du Magazine Revolution Motorcycle. Nos bureaux sont situés au 1302, av. Garden Mascouche (Québec) J7L 0A4 Tél. : 514 726-5742 Fax : 450 477-9814

Courriel : revolutioncustom@hotmail.com Imprimé au Canada

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Éditorial PAR pascal richard

Des petits nouveaux arrivent sur le marché pour Harley-Davidson et Indian Motorcycle. Harley-Davidson a sorti en août dernier la nouvelle moto performante FXDR 114, construite sur un cadre de Softail, un beau mélange de Softail Breakout et du défunt V-Rod. Très bientôt en 2019, ça sera au tour de la moto électrique LiveWire de faire son apparition. La Streetfighter 975 suivra en 2020 et d’autres gros changements sont à venir. Cela fera des heureux, mais d’autres tel que les puristes tatoués HD le serons moins. Il faut toutefois mentionner que les anciens modèles Harley-Davidson restent en place. Je trouve personnellement un côté positif à l’arrivée de ces nouveaux modèles. Harley-Davidson avait un certain retard à rattraper pour élargir son cercle de consommateurs. Oui, ces modèles visent surtout une clientèle nouvelle et jeune, mais la question est de savoir si cette nouvelle cohorte accueillera le prix élevé demandé pour ces nouveaux modèles. La compagnie pourra-t-elle suivre les tendances du marché ? Cela reste à voir. En ce qui a trait à la LiveWire, cette moto électrique, je n’ai rien contre le fait de faire ma part pour l’environnement et de sauver la planète, mais le peu d’autonomie de la moto et la durée du chargement de la batterie me laisse peu enthousiaste. Je me vois mal arrêter en plein milieu de mon trajet pour brancher la batterie et attendre de longues minutes pour repartir. Cette moto touchera surtout la conduite urbaine jusqu’à ce qu’une méthode de chargement incroyable soit inventée. Il faut bien commencer quelque part ! Il faut bien se le dire, le pétrole est voué à disparaître, donc à suivre.

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ÉDITORIAL

La Streetfighter 975 qui sera à nos portes en 2020 est une moto beaucoup plus sportive, un mélange du défunt Buell et du XR 1200. Alors voilà la question : pourquoi avoir retirer du marché le V-Rod, le Buell et le XR 1200 ? Toutes ces motos étaient destinées à la jeune clientèle ! Il suffisait de les retravailler un peu et les mettre au gout du jour ! N’oubliez pas qu’en 2008, Harley-Davidson avait acheté MV Agusta et l’a revendu en 2010. La compagnie avait selon moi tous les atouts en mains pour satisfaire une clientèle plus jeune, mais avait-elle une bonne vision du futur ? Dans tout cela, espérons que Harley-Davidson ne perde pas son identité et qu’à long terme, le mythe rebelle qui a fait son nom ne disparaitra pas. Du côté de Indian Motorcycle, le 1er octobre était la sortie de la nouvelle Indian FTR 1200, inspirée par la moto de course FTR750. La moto de course flat track pour la rue est bel et bien arrivée ! Avec cette moto, Indian a bien ciblé la clientèle plus jeune grâce à son look sportif et agressif, son moteur en V de 1203 cm3 et 120 chevaux-vapeur. Son prix plus abordable la rendra surement une bonne vendeuse. La compétition sera de plus en plus féroce entre ces deux marques de moto. C’est bon la compétition, ça oblige à garder l’œil ouvert et à se dépasser, alors profitons de notre pouvoir de consommateur pour faire valoir nos désirs et nos goûts en tant que motard.



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MOTO EN VEDETTE


MOTO EN VEDETTE

Texte et photos : Dan Lim | The Moto Foto

Chacun connaît cette vieille histoire du gars qui trouve une ancienne motocyclette rescapée dans le fond d’une grange. À chaque narration, les détails deviennent un peu plus exagérés et embellis. Cette histoire commence par une petite annonce floue et un coup de chance. L’annonce, toute simple, indiquait Harley-Davidson 1964 et était accompagnée de plusieurs photos granuleuses prises avec un cellulaire qui montraient la moitié avant de la moto. C’était un mercredi d’octobre ennuyant, et la moto se trouvait seulement à une demi-heure en voiture. Il valait la peine d’aller y jeter un coup d’œil. Sur l’annonce, le prix dépassait largement l’argent que possédait le collégien. Il s’agissait donc d’une séance de « lèche-vitrine ».

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À son arrivée à la maison, il a été accueilli par une dame âgée et sa fille. La maison était en désordre et remplie de boîtes, car elles se préparaient à retourner en Angleterre. Son mari était décédé peu de temps après avoir emménagé dans la maison de ville, acquise depuis un certain temps, et elles voulaient se départir de la moto. Après avoir échangé des salutations amicales, la question relative à l’emplacement de la Harley a été soulevée. « Dans le garage », a répondu la dame âgée. Les choses se dévoilaient à mesure que s’ouvrait la porte de garage. On voyait à peine un guidon et un réservoir à essence noir, lesquels étaient cachés par un sapin de Noël mort depuis longtemps et un gros aquarium en verre. La Panhead FL devenait de plus en plus visible à mesure que les vieilleries sortaient du garage pour être placées sans cérémonie dans l’allée. Il manquait quelques pièces, comme le carburateur qui, selon la dame âgée, avait été volé par les déménageurs qui ont mis les objets dans le garage. Des pneus étaient à plat, mais, somme toute, la moto était assez complète et quelques pièces supplémentaires traînaient dans le garage. Entièrement noire, elle avait un style bobber du gars dur à cuire, des roues arrière et avant de 16 pouces, des garde-boue plats, un réservoir fractionné et un Shovelhead Wide Glide. En y regardant de plus près, la moto devait avoir un cadre à bras oscillant, mais on y avait soudé un Hardtail. Toutefois, le numéro d’identification du véhicule semblait bon et il y avait correspondance entre les numéros sur les boîtiers. Par la suite, la dame m’a surpris en m’informant que la moto avait un titre de propriété incontestable. Elle avait le certificat en main et m’a remis toutes les factures payées par son mari lors de la construction de la moto, au début des années 1980. Alors, sans argent et poussé par l’adrénaline de la découverte, j’ai fait une offre. Une offre très basse. Une offre si basse que je craignais d’insulter la dame. Elle a regardé tranquillement sa fille et a répondu : « c’est correct, nous nous attendions à moins. » Incertain de la manière de réagir et presque évanoui à cause de l’enthousiasme, l’affaire a été acceptée avec anxiété. Moins d’une semaine plus tard, la moto a été achetée avec l’argent d’une carte de crédit, d’un prêt étudiant et de menue monnaie. Elle a été transportée à la maison la journée suivant l’Oktoberfest dans la vieille fourgonnette d’un ami à la solide gueule de bois. La planification a ensuite commencé. La moto attendait que des fonds soient recueillis. La Softail a été vendue. Deux Shovelhead ont été achetées, puis vendues. Et les pièces s’accumulaient.

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Les réunions d’échange sont devenues une activité courante durant les weekends. Des pièces étaient échangées, le Wide Glide est devenu un Narrow Glide « 2 over », mais a été échangé plus tard pour une fourche avant à ressort « 10 over » acquise sur le marché secondaire. Sur cette moto, il y a tellement de pièces acquises auprès de différents amis, et elles ont toutes une histoire. Comme le crâne sculpté à la main sur le phare avant, qui évoque le souvenir d’une nuit à dormir dans un lit plein de tessons de verre provenant d’une lampe qu’un ami saoul a fracassée dans un motel miteux en Ohio. Le phare antibrouillard d’un Pontiac Grand Prix 1966 acheté pour cinq dollars dans un marché aux puces de la Péninsule Bruce. Les vieilles paillettes métalliques pourpres fournies par un ami et appliquées dans le sous-sol de la maison de ville des parents d’un autre ami, où la fournaise nous servait de ventilateur d’évacuation. Les petits flocons pourpres peuplent encore chaque fente. Le klaxon et la pédale de kickstarter ainsi que plusieurs autres objets ont été acquis alors que je passais du temps avec Adam King de Black Horse Cycle, à Underwood en Ontario. Les pistons étaient un cadeau de mariage offert par trois gars, Jay, Neil et Ivo, qui sont comme des grands frères. Ils sont aussi des membres organisateurs de l’exposition de motos custom Freedom Machine. Ils prennent soin de leur petit frère. Le moteur, joyau de la moto, a été construit deux fois à cause d’un travail de mauvaise qualité et d’éléments mal faits la première fois. Cela a donné lieu à une engueulade dans la salle d’exposition de cet atelier de motos, ce qui a fait déguerpir les clients. Finalement, c’est Jason Parker, de Jason Parker Race Cars à Brampton en Ontario, qui a redonné vie au moteur. Tout au long de la fabrication, il est devenu un bon ami, un conseiller inestimable, une source d’information sur le travail de fabrication et un dénonciateur impitoyable de mauvaises idées.

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PROPRIÉTAIRE VILLE

Lee Sipes Waterloo, ON

Accessoires

GÉNÉRALITÉS Jason Parker / Lee Sipes 1964 Harley-Davidson FL Panhead Jason Parker / Lee Sipes Un bon bout de temps

Fabrication Année / Marque Modèle Montage Durée

MOTEUR Année Modèle Origine Allumage Cyclindre Bas moteur Équilibrage Pistons Culasses Cames Poussoirs Carburateur Pipes

SPÉCIFICATIONS

1964 Panhead Jason Parker Points 74 CI Harley-Davidson Dynamic Wisco Harley-Davidson S&S — S&S Super E Fishtails

VEE MFG 8” mini apes Guidon Internal throttle Contrôles 66 Grand Prix Phare Harley-Davidson tombstone Feu arrière Fast Compteur Fell off « Dash » Swap meet special Repose-pied Couple wires Électricité Modified lowbrow sporty Réservoir Horseshoe / dented Bac à huile — Lubrification Open belt, Barnett scorpion clutch Primaire Curtwood customs, King / Queen Selle Lame Aile av. Lowbrow warehouse freebee Aile ar. Don’t look back Rétros Harley-Davidson waffle grips Poignées

Fourche

Transmission

Type Longueur Origine

Type Harley-Davidson 4 speed ratchet top Foot Clutch, Suicide shift Sélection

Roues avant

Peinture

Diamètre Roue Pneu Frein

Peintre Airbrush Couleur Détails

Mighty Paint — Purple heavy flake Magasin d’artisanat feuille d’or

Cadre 1964 Année Un certain hippy Origine Harley-Davidson Type Stock Inclinaison Stock Extension Suspension Soudé sur hardtail des années 70

Photographe

Dan Lim | The Moto Foto

Springer 8 over Mid USA, modifié

21” Spoke Avon speedmaster Springer drum

Arrière Diamètre Roue Pneu Frein

16” Spoke Shinko double white wall Drum

Autre

Mannequin : Melissa M.

Merci à tous ceux qui m’ont aidé, Jason, Jay, Neil, Ivo, mes parents et ma femme Michelle. Je remercie tout particulièrement Matt et son père de m’avoir aidé à peindre et de m’avoir laissé utiliser leur sous-sol pour ce travail. Désolé pour tout les flocons.

Avec le temps, la machine a hérité du surnom « Hippie Freak », qui a été écrit en feuilles d’or dessous le réservoir à essence. Elle est devenue une attraction, se trouvant constamment en arrière-plan d’événements importants dans la vie comme un mariage, une perte d’emploi, des difficultés financières et un nouvel emploi. Mais avant même qu’elle prenne la route, elle s’était transformée en une précieuse Panhead custom riche de nombreuses histoires à raconter. En plus d’une épouse compréhensive, il faut énormément d’heures et infiniment plus d’argent que la plupart des gens sont prêts à dépenser pour réaliser un véhicule ne pouvant être conduit que quelques mois par année en raison des hivers ontariens. Mais pour certaines personnes, c’est une expérience de vie marquante pour laquelle elles feraient volontiers l’impossible, avec un abandon sans bornes, pour concrétiser le projet. Ce n’est pas une décision anodine, c’est une décision axée sur le style de vie. Le prochain projet Panhead est déjà amorcé sur le plan de la préparation et le processus maintenant familier recommence. Panhead pour toujours.

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MOTO EN VEDETTE



Texte et photos : Becky Goebel @actuallyitsaxel

Le Summer Stomp – Le plus important rallye-bénéfice en Colombie-Britannique et l’un des événements de motocyclettes les plus anciens au Canada. Le Stomp a lieu depuis près de 30 ans et il ne cesse de nous émerveiller, moi-même, mon père et ma meilleure amie Carle qui nous sommes rendus à l’événement en moto pour la première fois.

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ÉVÉNEMENT


ÉVÉNEMENT

Wade Steward et Steve Hammer organisent le Summer Stomp avec la collaboration de nombreux bénévoles qui font de tout, de la vente de bracelets et d’articles Stomp jusqu’à servir la bière, planifier les navettes et les conduire. Le Stomp est devenu une partie importante de la célébration Sicamous Bike Days et, en 29 ans d’existence, plus de 250 000 $ ont été remis à des œuvres de bienfaisance locales. Ma moto éprouvait encore des ratés en raison ma randonnée au Mexique. Je me suis donc rendue chez International Motorsports et leur ai demandé de me prêter une Triumph Bobber flambant neuve (merci, les gars !). Alors, ma bonne amie Carle Brenneman et moi-même sommes parties de Vancouver pour filer 550 kilomètres sur l’autoroute Coquihalla afin d’assister à l’événement pour Revolution Motorcycle Magazine. Même à la mi-juillet, cette autoroute est totalement indéterminable. Au sommet du col Coquihalla, la pluie s’est abattue sur nous et on avait l’impression qu’elle se changerait en neige à tout moment. Il va sans dire que c’était agréable d’avoir, pour une fois, une moto munie d’un garde-boue… À notre entrée dans Sicamous, nous avons remarqué que nos petites motos seraient probablement uniques en leur genre ce week-end. Des baggers bruyants, des Indian imposants, des Harley neufs et des big-daddy à grosse roue nous entouraient à chaque feu de circulation. Les bars étaient bondés de motards, dont les montures s’alignaient devant les portes d’entrée. Nous les avons rejoints sans tarder pour boire de la bière. Mon père est arrivé sur son Heritage Softail 1997. Il avait roulé 350 kilomètres depuis son lieu de résidence à Castlegar, Colombie-Britannique. Mon père et moi avons roulé énormément ensemble. Nous avons, entre autres, fait un voyage de 7 000 kilomètres à travers le Canada l’été dernier. Il a le sens de la fête et il adore les rallyes de motos; il était donc la personne idéale pour nous accompagner, Carle et moi, pour notre tout premier Summer Stomp.

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Nous sommes entrées ensemble à moto sur le site de Stomp, au moment même où se déroulait le concours de « burns ». Les règles : fais éclater ton pneu et obtiens-en un neuf gratuit. Ces grosses motos se donnaient à fond. Les pneus qui patinaient produisaient des nuages de fumée qui ont envahi tout le site de l’événement. Tous n’ont pas réussi à faire éclater leur pneu et certains sont même revenus le soir suivant pour l’achever.

sur la pelouse, juste à côté de la scène, et qui permettait de regarder l’ensemble de l’événement. Il y avait des seaux remplis de boissons froides un peu partout, des collations, un casse-croûte de minuit nous a été livré et il y avait du bon monde. Nous sommes restés assis des heures dans le spa vide à regarder des groupes de musique, des jeux pour motards et des gens s’enthousiasmer.

Une de mes choses préférées à Stomp, c’est de pouvoir passer l’entrée et parcourir le terrain sur nos motos. On peut s’asseoir sur sa moto pour écouter les groupes de musique, se rendre aux camions de restauration en moto, manger sur la moto, aller voir ce que les gens conduisent, etc. C’est génial ! Mon autre partie préférée de l’événement : la section VIP. J’ai vu beaucoup de sections VIP dans des événements de motos, mais celle-ci est la meilleure de toutes. C’était un vieux et immense bateau-maison de deux étages qui était installé

Le matin suivant, nous avons participé à la Poker Run. Le départ était à 11 heures précises et la randonnée comptait environ 80 personnes qui roulaient d’un endroit (bar) à un autre (pub) dans une grande boucle à travers Vernon et Salmon Arm. C’était vraiment plaisant de rouler à l’intérieur des terres à proximité de nombreuses personnes. Les routes longeaient les lacs, les rivières, montaient à flanc de montagne, passaient à travers de petites villes et sillonnaient des kilomètres de terres agricoles.

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Même si les gueules de bois étaient bien réelles, nous avons terminé la Poker Run juste à temps pour assister à la démonstration de cascades au centre-ville de Sicamous. La ville au complet est essentiellement accaparée par le Stomp et les Bike Days. Nous avons pris un café à un café-restaurant du coin et nous y avons versé de l’alcool « moonshine » à saveur d’expresso fabriqué dans une distillerie locale. Nous nous sommes ensuite procuré des hot-dogs à la légion et avons regardé les motos tout-terrain style libre réaliser des saltos arrière, des « whips » et des cabrés sur la rue principale. Il y avait tant à faire ce jour-là que le choix était difficile. De multiples activités se déroulaient simultanément et il y avait un tas de choses à voir. À partir du style libre, nous avons dû foncer à la compétition des motards au Stomp. Là, il y avait une bascule pleine grandeur qui faisait partie de la course à obstacles, des courses aux barils, des courses en équipe pour trouver des patates dans un tas de foin, et plus encore. Ça a duré toute la nuit. Nous avons vu des gens larguer leur moto, exécuter les jeux pieds nus, d’autres se sont engagés dans un combat de chats pour une patate, et nous avons regardé une femme du nom de Leslie s’essayer aux jeux sur son vieux Flathead.

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Parmi les groupes qui jouaient ce soir-là, il y avait The Darby Mills Project, Aviator Shades, High voltage, Robin Brock et autres. Nous avons fêté jusque tard dans la nuit. Le Stomp est fier d’organiser un événement qui dure toute la nuit. Le Stomp a connu sa juste part de difficultés à garder, chaque année, un lieu qui accepte cette folie. Il est donc assez extraordinaire que le district de Sicamous accueille le Stomp et contribue à l’événement chaque année. J’ai parlé à Wade, un des principaux organisateurs du Stomp, au sujet de la logistique de l’événement. Il nous a dit : « En 2013, le conseil du district de Sicamous a accueilli le Stomp à bras ouverts et ne l’a jamais regretté. L’aide que nous recevons du personnel du district et du conseil est remarquable, et nous espérons collaborer avec eux encore de nombreuses années. » « Sicamous a aussi amené de nombreux commanditaires locaux qui nous aident de diverses façons : appui financier, publicités dans nos guides de randonnées locales, dons

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ÉVÉNEMENT

d’infrastructure. Un grand merci à Twin Anchors Houseboats, TA Structures, H204U, Inkz Design and Printing, Joe Schmucks Roadhouse, The Anchor Hotel, Brothers Pub, Serge’s Repair and Rescue, Konquer Motorcycles, ainsi qu’à de nombreux autres. » Wade et l’équipe m’ont parlé de l’évolution démographique de leur événement. Relativement aux années à venir, Wade nous a dit : « Nous avons déjà une esquisse de l’allure du prochain Summer Stomp. Il reste encore quelques pièces du casse-tête à placer, mais l’an prochain marquera le 30e anniversaire du Summer Stomp et nous sommes déterminés à en faire un événement exceptionnel. Je vais vous donner ce seul indice : si vous avez aimé le Stomp dans ses premières années, ne manquez surtout pas la 30e édition. » Merci de nous avoir reçus, Stomp ! Nous avons hâte de voir les changements l’an prochain et nous apprécions les efforts axés sur la culture de la moto au Canada et sur les œuvres de bienfaisance. À l’an prochain, Stomp Stomp.



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NOUVELLE GÉNÉRATION


NOUVELLE GÉNÉRATION

Texte : Charles-Édouard Carrier Photos : Ben / Havok Industries & Pascal Richard

Patrick Dessureault de Hardcore Cycle fut un des premiers à représenter parfaitement la nouvelle génération de builder. Du café racer au chopper, son art a évolué en fonction des demandes de la clientèle. Après une participation au documentaire Common Ground qui célébrait les 100 ans de la marque Harley-Davidson au Canada et un passage dans la série Filles de moto, il vient de terminer une émission de télé de 16 épisodes portant sur la préparation d’un bobber pour la compagnie Silverwax. Un projet n’attend pas l’autre dans l’atelier de Portneuf.

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Bien avant les motos, c’était des vélos qu’il modifiait. Des bécyks, des low riders et des choppers. « J’ai toujours été un passionné de mécanique. Et un jour, quelque part autour de 2007, mon chum Éric décide de monter un bobber. Il avait un garage, il m’a demandé un coup de main. C’était la première fois qu’on travaillait sur une moto », se souvient Pat admettant du même coup qu’il connaissait bien peu de chose à propos des motos à cette époque. L’idée d’avoir une shop de moto ne lui avait encore jamais traversé l’esprit. « Le style bobber était plus attirant que tout ce que l’on voyait d’autre sur la route. On feuilletait la revue Café Racer de France, on commençait à peine à voir ça apparaître sur Internet. On découvrait tout un monde nouveau ». Diplômé en mécanique industrielle, Patrick réalise très tôt en carrière que les usines ne sont pas faites pour lui. Alors pour obtenir satisfaction dans son travail, il passe ses temps libres dans son petit garage à transformer de vieilles Honda CB en café racers ou en bobbers. « Lorsqu’on prenait la route, on faisait tourner les têtes avec ces motos-là. Alors on a commencé à m’en demander. C’est comme ça que Hardcore Cycle a démarré, sans que je m’en rende compte vraiment », ajoute le builder. En 2011, il décide de laisser son emploi pour se concentrer à la modification de motos. « J’ai embarqué à temps plein dans mon petit garage, les jobs étaient là, j’ai pris le risque, j’y croyais. »

De son premier bobber à ses projets d’aujourd’hui, les choses ont bien changé, à la fois pour Hardcore Cycle et sur la scène de la moto. Se gardant bien humblement de se décrire comme un avant-gardiste, Pat rappelle qu’à ses débuts, un XS650, ça n’intéressait pas beaucoup de monde. « La

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première exposition qu’on faisait avec cette moto, on arrivait dans des endroits où c’était que des Harley modifiés. On ne savait pas trop si on était correct d’être ici avec une Yamaha modifiée ! Les gens nous disaient qu’on n’allait jamais réussir à vendre ça et ils n’avaient aucune idée de ce que voulait dire l’expression café racer. Faut dire qu’on ne connaissait pas beaucoup le milieu de la moto non plus », admet Dessureault. Pendant deux ou trois ans, Hardcore Cycle était un des rares, sinon le seul atelier underground à se présenter à des expositions, des salons et des événements motos. Avec son kiosque en bois de grange et des panneaux de métal rouillés, son bar et ses tabourets, l’atelier de Pat Dessureault se démarquait franchement des espaces manufacturiers où on modifiait des Harley-Davidson, à ce ce point que les visiteurs pensaient qu’on y faisait la vente de peinture ou d’éléments de décor pour garage et non de motos. « Puis, j’ai vu arriver Purebreed et tout ça a fait boule de neige. Année après année, on voyait que d’autres ateliers ouvraient leurs portes, signe que ça allait bien, qu’il y avait un marché pour ça. »

Aujourd’hui, on ne calcule plus le nombre d’ateliers qui ont ouvert et fermé leurs portes. Alors, comment certains arrivent à traverser les années et tirer leur épingle du jeu ? « À mon avis, c’est une question de passion. T’as pas le choix de tout donner pour que ça marche dans ce milieu-là, même quand ça ne va pas comme tu veux. J’ai l’impression que je suis à la bonne place. Ma passion pour la mécanique, le design, le côté artistique, les demandes du client, ses attentes, tout ça est arrivé au bon moment. Je tripe sur ce que je fais, même dans les bouts les plus difficiles de Hardcore Cycle, j’ai gardé la même passion. Parce que c’est vrai que ce n’est pas un monde facile. J’en vois se lancer, je leur souhaite la meilleure des chances. Je leur souhaite de réussir. »


Depuis qu’il a déménagé son entreprise à Portneuf en 2015, Pat est en mode expansion. « Il faut grandir et trouver des associés tout en gardant la production stable et les clients satisfaits. Je veux compléter mon équipe afin de pouvoir me concentrer sur les bikes. » Actuellement, il travaille beaucoup avec le peintre Kenny Degeorges que l’on connaît de chez El Nervoso Kustom Paint. « Kenny ne compte pas ses heures, c’est un gars de talent et de passion. C’est vraiment un élément essentiel pour Hardcore Cycle. Son travail est exceptionnel. » Pat Dessureault ne veut pas produire plus de motos, de peur que cela devienne un travail à la chaîne. Il désire plutôt réaliser des projets de plus grande envergure, avec moins de barrières artistiques tout en maintenant un rythme de 10 à 12 livraisons par année. Il veut également mieux exploiter le grand espace de plus de 4000 pieds carrés qu’il occupe à une soixantaine de kilomètres de Québec. Est-ce que l’engouement pour la moto que l’on sent aujourd’hui chez la nouvelle génération résistera au passage du temps ? « On a parfois l’impression que c’est nouveau. Pourtant, on n’a rien inventé. Les motos ont toujours été modifiées. L’esprit s’est ouvert un peu, mais ça va rester. J’ai vu le café racer arrivé en fou, c’est moins en demande maintenant. Maintenant, c’est plus le scrambler que les gens demandent. Et le chopper revient. Puis demain, ce sera autre chose », croit Pat Dessureault.

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Texte : Charles-Édouard Carrier Photos : Chuck Photographe

Au cours de son été qui était déjà très chargé, Pat Dessureault a accepté de relever le défi que lui lançait la compagnie Silverwax. En collaboration avec l’émission AMS Moto de la chaîne Télémag, Hardcore Cycle a monté un bobber pour Richard Pelchat de Silverwax. Résultat  : 16 épisodes entièrement consacrés à la préparation de cette moto, des croquis de départ au grand dévoilement. Un véritable marathon qui a commencé tard en saison. « On a démarré le projet une semaine avant la diffusion de la première émission ! Tout a été tellement sous-pression, du début à la fin », résume Pat Dessureault. Pour le builder, de créer devant les caméras lui donnait enfin la chance de pouvoir expliquer aux gens ce qu’est réellement un projet de modification et de personnalisation d’une moto, étape par étape. « On travaille tellement fort sur les motos, souvent sur des petits détails que peu de gens voient. C’est comme une œuvre d’art. C’était une belle occasion de montrer aux gens à partir de quoi on fabrique nos pièces, comment je trouve des morceaux chez des antiquaires, ce que ça demande de faire une peinture metal flake, etc. Avec le bobber de Silverwax, on a pu voir un peu plus le processus pour arriver au résultat final. Des fois, on fait des modifications tellement subtiles que ce n’est pas tout le monde qui peut comprendre le nombre d’heures qui est mis dans ces motos. » On peut regarder en rafale tous les épisodes de la série en visitant la chaîne YouYube de Silverwax.



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MOTO EN VEDETTE


PROPRIÉTAIRE VILLE

Richard Pelchat Québec, QC

Accessoires

GÉNÉRALITÉS Fabrication Année / Marque Modèle Montage Durée

Hardcore Cycle Harley-Davidson 2002 XL Sporster 883R Hardcore Cycle 200 heures

MOTEUR Année Modèle Origine Allumage Cyclindre Bas moteur Équilibrage Pistons Culasses Cames Poussoirs Carburateur Pipes

2002 Harley-Davidson 883R Harley-Davidson 1200 883R — 1200 Thunderstorm — — Mikuni Hardcore Cycle

Transmission Type Sélection

Harley-Davidson Harley-Davidson

Peinture Peintre Airbrush Couleur Détails

Kenny “El Nervoso” Kenny “El Nervoso” Candy apple red Silver leaf par Pierre Tardif

Cadre Année Origine Type Inclinaison Extension Suspension

Photographe

SPÉCIFICATIONS

2002 Harley-Davidson XL Stock 4’’ Nope ! Chuck Photographe

MOTO EN VEDETTE

Guidon Contrôles Phare Feu arrière Compteur « Dash » Repose-pied Électricité Réservoir Bac à huile Lubrification Primaire Selle Aile av. Aile ar. Rétros Poignées

Lanesplitter Stock Harley-Davidson Original Garage Hardcore Cycle Koso Nope ! Original Garage Hardcore Cycle TC-Bros TC-Bros Harley-Davidson Harley-Davidson Hardcore Cycle Une quoi ? TC-Bros Ouin ! TC-Bros

Fourche Type Longueur Origine

Springer -2” DNA

Roues avant Diamètre Roue Pneu Frein

21” Hardcore Cycle Shinko 3.00-21 Yamaha R6

Arrière Diamètre Roue Pneu Frein

Autre

16” Hardcore Cycle Firestone 5.00-16 Yamaha R6 Mannequin : Audrey Sirois Chrome : Plaquage Royale Shift Link : Hardcore Cycle Licence plate : TC-Bros

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Le Japon part à l’assaut des USA ! Texte et photos : Gilles RasKar

Masa est le boss de l’atelier de moto Revolt Custom Cycles situé dans la périphérie d’Osaka. C’est lors de mon dernier voyage au Japon, à l’occasion du HRCS de Yokohama, que j’ai pu faire sa connaissance et photographier ses deux dernières créations, dont une avec laquelle il est parti à l’assaut des shows américains. Un rêve devenu réalité !

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INTERNATIONAL Assez froid au premier abord, Masa Inoue est en fait un type très cool. Fan inconditionnel de Harley-Davidson depuis sa majorité civile, il a passé son enfance dans les rues d’Osaka, la troisième plus grande ville du Japon. Forte tête et enclin à la bagarre dès que l’occasion se présentait, Masa n’a pas rapporté chez lui que de bonnes nouvelles à ses parents pendant son adolescence. À dix-huit ans, il passe son permis de moto alors qu’il roule déjà avec un gros cube japonais et arpente de jour comme de nuit les rues de cette ville tentaculaire faite de béton, d’acier et de verre. C’est à la veille de ses vingt ans qu’il fait l’incroyable découverte du monde de la Harley-Davidson ! Son penchant pour le côté obscur, qu’il entretient avec les Bõsõzoku du coin, lui vaut quelques

déboires avec les forces de l’ordre. Il décide alors d’effectuer un virage à 180° afin de rejoindre la grande famille mondiale des propriétaires de Harley-Davidson et de tourner le dos aux ennuis récurrents… À peu près au même moment, Masa décide de devenir un professionnel de la H-D. Il s’occupe de son Shovelhead tant bien que mal en suivant les conseils de potes, mais la mayonnaise ne prend pas, car il lui manque une tonne d’informations et un max de pratique. Il n’est pas évident de repartir de zéro dans sa vie professionnelle. Mais, pour Masa, ce fut une sorte de délivrance, comme une perche que la vie lui tendait avant que celle-ci ne commence à tourner au vinaigre !

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Repartir de zéro /// Il se fait embaucher comme apprenti dans une usine de chrome. Un travail intéressant, mais assez ingrat si l’on considère les vapeurs nocives qui polluent l’air dans ce genre d’usine. Parallèlement à ce job, Masa s’achète des bouquins de mécanique ainsi que le manuel du Shovelhead et débute son auto-formation en essayant de refaire son moteur complètement usé. Il fait beaucoup d’erreurs, mais apprend aussi beaucoup. Après deux ans de chromage intensif, Masa réussit à se faire engager dans une petite entreprise spécialisée dans l’usinage de pièces et la soudure de différents métaux. Il y restera quatre ans, le temps pour lui d’arriver à maîtriser parfaitement les outils nécessaires à la construction d’une bécane, mis à part la mécanique. Durant ces quatre années de formation, Masa continue de lire des bouquins et bricole gentiment sur les deux roues de ses amis qui roulent déjà sur des engins pas piqués des vers… À temps perdu (rare quand on est apprenti dans ce pays !), Masa fait le tour des constructeurs de moto du coin, sans vraiment trouver un style qui lui fasse l’effet d’un électrochoc. Les seules réalisations qui arrivent à susciter son admiration sont celles de Mr Doc, le boss du célèbre Atelier de moto répondant au nom de Wild Road Choppers. Ce gars est une vraie légende au pays du Soleil levant.

Wild Road Choppers /// Au grand désespoir de Masa, cet atelier est situé dans la banlieue de Sendai, à environ 1000 kilomètres du lieu où il habite. Masa envoie des CV à Mr Doc, sans succès. Même quand il appelle, le boss n’est jamais disponible. Alors, il profite d’un des premiers shows de moto à Kobe (New Order Chopper Show) pour aller à la rencontre de Mr Doc. Après une soirée bien arrosée, le maître lui accorde un mois d’essai à la seule condition qu’il se présente le lundi matin devant la porte du garage. Pas vraiment facile quand, vingt-quatre heures plus tôt, il se trouve toujours à 1000 bornes du lieu de rendez-vous ! Pourtant, sans se décourager, Masa donne sa démission à son employeur, jette une valise dans son auto et met le cap au nord. Il devait rester dans la région un mois à l’essai, il y restera finalement neuf ans pour gravir un à un les échelons et terminer comme bras droit de Mr Doc… Après neuf ans de bons et loyaux services à monter et à démonter

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des motos, à usiner et à twister des barres au chalumeau, à démonter et à remonter des moteurs, Mr Doc a dit à Masa qu’il n’avait plus rien à lui apprendre et qu’il pouvait partir et voler de ses propres ailes. C’est ce que fait Masa dès le lendemain matin en remerciant son boss, sans qui il ne serait probablement jamais arrivé à ce niveau. Il redescend dans sa région natale et, dans la semaine qui suit, trouve un local dans lequel il réside encore aujourd’hui. La chance d’avoir pu devenir le bras droit de Mr Doc, la légende des choppers au Japon, lui permet de démarrer immédiatement son business du côté d’Osaka, étant donné qu’il n’existe alors quasiment pas d’atelier construisant des choppers old school dans la région. Voilà comment naît Revolt Custom Cycles, au début de l’année 2012.

/// À l’assaut des USA Masa recrute une petite équipe et se lance dans la réparation et la préparation de motos avec une grosse spécialisation dans les choppers à longue fourche ! En 2014, deux ans seulement après l’ouverture de l’atelier, Masa remporte le Best of Show du New Order Chopper Show de Kobe. En 2015, il termine à la troisième place du même show. En 2016, il remporte encore une fois le Best of Show du N.O.C.S. de Kobe avec Trident, le chopper Panhead bleu que vous avez sous les yeux. Tout comme son ancien boss dans les années 90, Masa n’a qu’un rêve en tête : amener sa moto aux USA pour remporter des shows sur le territoire qui a vu naître les choppers ! Au début de 2017, il expédie son chopper en Californie et commence à écumer les shows de renom tel que l’Easyriders Bike Show Tour qui se déroule dans cinq grosses villes américaines et où les vainqueurs de chaque ville se retrouvent en finale dans l’Ohio. Masa remporte le Best of show de Sacramento et se retrouve en finale, où il remporte le Best of Show national avec son chop ! Heureux comme pas deux, il décide d’aller faire un tour au Hippy Killer Hoedown de Kutty, d’où il repartira là aussi avec un prix Best of Show en poche. Pour finir son périple, il se rend à Sturgis, au Denver Choppers Bike Show, organisé par Mondo pour les 50 ans de Denvers Choppers. Il obtient alors la première place Chopper Class, la première place Radical Class ainsi que le Best of Show ! Une tournée des shows US qui restera à jamais gravée dans sa mémoire : la reconnaissance de son travail au pays du chopper…

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/// Arme océanique et chevalier paisible Si l’on traduisait littéralement le nom de cette moto, cela donnerait quelque chose comme « chevalier paisible ». Mais, comme vous pouvez vous en douter, cette moto n’a rien de paisible ! D’ailleurs, du modèle d’origine, un Sportster XLH 1000 cm3 de 1974, il ne reste que le moteur ! Celui-ci a été refait de haut en bas, avec un passage au polissage histoire de le rendre aussi beau qu’un prince. Masa et son équipe ont réalisé entièrement le châssis rigide avant de le faire chromer. Ils ont également fabriqué la fourche Springer de type narrow (étroite). Ils ont assis le chop sur une paire de jantes Invader de 16 et 21 pouces. Le réservoir d’essence est issu de l’aftermarket, mais le bac à huile reprenant la forme des anciens fers à cheval a été réalisé à l’atelier, tout comme le guidon et le sissy-bar. Seule la carrosserie est recouverte d’une peinture psyché aux détails impressionnants.

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Masa a appelé cette moto Trident pour évoquer une arme capable de défier l’océan afin de participer à des shows aux États-Unis. L’océan est le thème général de cette moto. On en retrouve des rappels un peu partout sur la machine. Par exemple, le processus de torsion et d’ondulation des tubes est inspiré des fluctuations des vagues. Le travail est sans défaut, à l’image de ce faux bac à huile qui renferme toute l’électricité alors que le vrai bac à huile se trouve dans la partie basse du garde-boue arrière. Ou comme le système de freinage, qui fonctionne en tournant la poignée gauche. La longue fourche de type girder est unique elle aussi, réalisée à l’atelier en s’inspirant des modèles des années 70, tout comme le réservoir d’essence fait à la main par Masa et reflétant la complexité de ce chopper à l’esprit aquatique… On peut conclure sur le fait que Masa a réussi à mettre en pratique sa formation et que son art du détail lui a permis de construire avec brio ces deux montures aux lignes californiennes, mais de fabrication 100 % japonaise !

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Texte et photos : Dan Lim |  The Moto Foto

Ce n’est un secret pour personne que lorsque vous roulez à moto sur une Harley-Davidson, les gens regardent. Que ce soit un chopper custom, un Bagger custom tout équipé ou même une moto de série directement sortie de la salle d’exposition, les gens regardent. Les têtes qui se retournent en vous regardant rouler, ou qui lèvent le pouce, ou qui restent bouche bée, ou simplement qui font un petit sourire d’approbation, en se disant : « Ouais. Merde. J’aimerais bien être sur cette moto ». Lorsque vous êtes sur deux roues, on s’attend souvent à ce que vous ne soyez sur rien de moins qu’une Harley, sinon, eh bien, c’est décevant. L’attrait de conduire une Harley est puissant parmi les motards en général, même si vous conduisez une autre marque de motocyclette. Pour la plupart, l’objectif est de finir par en posséder une. Dans l’univers Harley-Davidson, une marque reconnue mondialement pour sa clientèle fidèle, la fierté d’appartenance est évidente parmi les propriétaires de Harley. Et dès que vous entrez dans cet univers, vous y êtes fort probablement pour longtemps. Donc, lorsque HarleyDavidson Milwaukee vous invite à la maison tous les cinq ans, parce qu’ils célèbrent leur 115e anniversaire en votre honneur… eh bien, vous y ALLEZ !

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Tout a commencé en 1903 dans ce fameux petit garage de Milwaukee au Wisconsin avec les frères Davidson (Arthur, William et Walter) et William S. Harley. La compagnie s’est transformée en puissance mondiale, pour devenir le plus grand fabricant de motocyclettes au monde, celui qui a défini l’essence même de la liberté, de l’indépendance et de la bonne vieille bravade américaine. Et comme dans l’esprit américain du « fais-le en grand ou ne fait rien du tout », le 115e anniversaire de Harley-Davidson était GRANDIOSE. Cet événement de cinq jours comptait une foule d’activités axées sur les motocyclettes, où vous pouviez occuper chaque minute de votre temps soit en participant à l’une d’entre elles ou en vous joignant aux randonnées locales planifiées. Tout ça sans porter de casque si vous le souhaitiez. C’est ce que nous avons fait, mes frères et moi, et je dois admettre qu’il y a quelque chose de très libérateur au fait de rouler à moto sans casque (il faut reconnaître que ça ne convient pas à tous, mais que dit le vieil adage ? À Rome…). Milwaukee a accueilli, et parfois laissé toute la place, aux centaines de milliers de motards qui ont afflué vers cette ville du Midwest américain entre le 29 août et le 2 septembre 2018. Et les motards ont répondu présents. Le nombre de motos a été évalué à plus de 200 000. Eh bien, c’est certainement l’impression que j’ai eue puisque la ville était envahie de motos garées ou de motards dans les rues. Mes copains et moi, nous étions cinq au total du chapitre HOG (Harley Owner’s Group) de Toronto, avons roulé pour nous joindre aux autres motards en provenance du monde entier. Certains motards étaient facilement identifiables en tant que membres du HOG, car ils portaient fièrement leur blouson affichant leur pays d’origine. Les chapitres représentés provenaient de tous les points du globe, dont le Japon, l’Indonésie, l’Inde, le Mexique, la Colombie, l’Amérique du Sud, l’Italie, la Chine, la Russie, l’Afrique du Sud, l’Angleterre, l’Australie, la République tchèque, le Canada et, bien sûr, une foule de motards venaient de partout aux États-Unis. Ce ne sont que ceux que j’ai vus et que je pouvais identifier comme membres du HOG. Je suis certain qu’il y en avait beaucoup, beaucoup d’autres qui n’étaient pas membre du HOG mais qui conduisaient une Harley. En primeur dans le cadre de ces célébrations, Harley-Davidson avait invité des motocyclistes qui ne conduisent pas une Harley ou même qui ne conduisent pas du tout de moto. L’idée était de montrer à ce vaste public en quoi consiste la culture Harley. La passion des motocyclistes unis par l’amour universel de la marque. L’immense majorité des participants était composée, bien sûr, de propriétaires de Harley, et c’est très impressionnant quand on pense à la fidélité à la marque à l’échelle mondiale.

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Les festivités ont débuté le mercredi au moment où les premiers motocyclistes/ participants sont arrivés. L’élément fondamental de toute cette action, et aussi le centre d’activité, est le musée Harley-Davidson où l’histoire, l’héritage et la culture de Harley-Davidson prennent vie. Si vous n’avez jamais visité le musée, je vous recommande fortement de le faire puisque c’est un incontournable pour tous les passionnés de motocyclettes, que vous soyez amateur de Harley ou non. Vous pouvez passer tranquillement une journée entière à vivre l’expérience offerte par le musée. Il y a autant de choses que cela à voir. De plus, des activités gratuites étaient offertes tous les jours entre 9 h et 23 h. Au menu, une tonne de spectacles de groupes sur la scène principale, des vendeurs, des casse-croûte, des jeux de moto, des cascades à moto, des tatouages en direct, des artisans de la culture custom avec une exposition de photos et d’œuvres d’art. On pouvait voir la gamme complète des modèles 2019 ainsi que le résultat de leur incursion dans les motos électriques avec la motocyclette « Livewire ». Ce qui était vraiment super sur le plan personnel, c’était d’être invité à faire partie d’un groupe d’exposition de photographies axées sur la moto appelée MotoPhotoShow au musée Harley-Davidson. Quel honneur de participer à une exposition parmi les photographes de motos les plus talentueux au pays ! Je serai éternellement reconnaissant d’avoir montré mes photos au musée Harley-Davidson, rien de moins !

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Tout au long des quatre jours et quatre nuits qui ont suivi, une foule d’événements nous attendaient dans un endroit ou un autre de la ville de Milwaukee. Il était presque impossible de tout faire, malgré notre désir. Nous avons visité quelques concessionnaires locaux situés dans la grande région de Milwaukee (il y a sept concessionnaires, et nous n’avons réussi qu’à en visiter trois. Ha ! Ha !). Chacun d’entre eux animait sa propre célébration spéciale et ses festivités, en plus de proposer de la nourriture, de la musique, des marchandises et, bien sûr, des offres et des aubaines exceptionnelles. Ça m’a rappelé une déclaration que j’avais entendue au moment d’acheter ma première Harley, lorsqu’un camarade motocycliste m’avais dit : « Tu sais que H-D signifie “hundreds of dollars” (centaines de dollars), n’est-ce pas ? » Et je vous assure mes amis que, selon mon expérience, c’est la pure vérité. Lorsqu’on se trouve dans la ville où tout a commencé, visiter le siège social mondial sur Juneau Avenue s’impose. L’immeuble existe depuis 1913 et, en fait, il s’agit du second emplacement pour la MoCo depuis l’époque du hangar à bois en 1903. Plusieurs visiteurs vont voir l’immeuble à longueur d’année, mais durant le 115e anniversaire, plusieurs motards ont fait le pèlerinage pour prendre une photo d’eux-mêmes avec leur moto devant la société mère. C’était très émouvant de voir autant de motards qui voulaient que leurs photos soient prises en face de l’immeuble et de la plaque, alors que la file d’attente pour obtenir des photos était ridiculement longue, mais elle en valait la peine.

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Parmi les autres moments forts pour moi figuraient les courses sur la plage Bradford Beach avec des motos d’époque ainsi que des motos récentes. Ces courses sont organisées par les braves gens de The Race of Gentleman, qui ont parcouru tout le chemin depuis le New Jersey pour mettre sur pied un spectacle rendant hommage au tout début des courses. C’était magnifique de voir d’anciennes Panheads et Knuckleheads courser sur le sable. Cela a permis de créer des images impressionnantes et une violente embardée. Heureusement, le pilote n’a pas été gravement blessé même si cela aurait pu mal tourner. Certains participants locaux ont également contribué à l’ambiance en s’habillant selon la mode de l’époque. Nous avions vraiment l’impression d’effectuer un retour dans le temps, sur la plage. Je ne peux que m’imaginer comment les choses se passaient dans le bon vieux temps lorsque les casse-cous se déchaînaient chaque semaine. Dans le même ordre d’idées rétro, regarder Rhet Rotten sur le Mur de la Mort était tout simplement incroyable. Je n’avais jamais assisté à un de ces événements et j’étais très excité de voir Rhet à l’œuvre. L’expérience est devenue encore meilleure lorsque Rhet a eu la gentillesse de me permettre de le photographier à partir du puits. En effet, j’étais à l’intérieur, au fond du puits formé par la paroi cylindrique. Wow ! Quelle expérience ! Il roulait tellement vite qu’à un moment donné j’ai presque souffert d’étourdissements et perdu pied. Le voir tourner en rond et ramasser l’argent des mains des spectateurs à une vitesse vertigineuse était extraordinaire. Comme je l’ai mentionné plus tôt, il y avait tellement d’activités dans toute la ville qu’il était impossible de tout faire. Je regrette d’avoir manqué la compétition Hillclimb de Little Switzerland, située à environ 35 minutes à l’extérieur de Milwaukee. Des motos de différentes catégories, entre 50 cm3 et 1200 cm3, arrachent la poussière en grimpant une colline, en concurrence pour réussir le meilleur temps et la plus grande distance. Cet événement s’est produit le samedi, après une averse qui a commencé dans la nuit de vendredi et une pluie ininterrompue le samedi matin. On peut facilement s’imaginer dans quelles conditions les coureurs ont rivalisé. Un festival de boue qui devait être super amusant à regarder. Flat Out Friday, une course intérieure sur terrain plat au Panther Arena, a été un autre événement génial dont j’ai entendu de bons commentaires de la part des personnes qui y ont assisté. Pendant toute la semaine, il y a eu des fêtes de rue en tout genre et des festivals dans les parcs publics. Tous étaient parrainés par Harley-Davidson, mais ne visaient pas exclusivement les motards. Les citoyens de la ville ont participé à Beer Gardens, Party In The Park, Historic Third Ward Street Party et Jazz In The Park. C’était formidable de voir des motards interagir et socialiser avec les autres personnes, contribuant ainsi à dissiper l’image du gros motard méchant et des Harley.

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Puis, bien sûr, il y a eu la fête de Brady Street, que Harley-Davidson a surnommée « The Brady Street Experience ». À elle seule, cette fête de rue valait le prix d’entrée de l’événement. Je me souviens d’y avoir participé pour la première fois lors des célébrations du 110e anniversaire, et j’avais été très impressionné à ce moment. La 115e édition n’a pas été différente, probablement même meilleure. Elle n’a lieu que le vendredi et le samedi soir. Brady Street, qui s’étend sur cinq ou six pâtés de maisons, est fermée à la circulation locale alors que des milliers de motards débarquent dans cette rue sympathique, branchée, et peuplée de bars et de boutiques. Les motos sont garées comme des dominos, une à côté de l’autre. Des motos custom et des Bagger super puissantes comme vous n’en avez jamais vu, avec des chaînes stéréo qui jouent à tuetête d’un côté à l’autre de la rue en vous donnant l’impression d’être dans une sacrée discothèque. Les gens fêtaient avec enthousiasme dans la rue et sur les trottoirs, en dansant, en socialisant, et passaient du bon temps sans aucun problème (même avec la présence de la police). À certains moments de la nuit, il y avait tellement de « burns » que la rue entière baignait dans une épaisse fumée, vous donnant la sensation de marcher dans un brouillard. Ah, la douce odeur de caoutchouc brûlé et d’échappement. L’arôme préféré du motard, ha ! ha ! ha ! Malgré tout, la fête s’est poursuivie jusqu’aux petites heures du matin, et je suis heureux de vous dire qu’aucun problème ne s’est produit au cours des deux nuits que j’ai passées ici. Les gens savaient comment faire la fête et se comportaient en conséquence. De toute évidence, une célébration de cette ampleur exige énormément de planification. C’est pourquoi elle n’a lieu que tous les cinq ans. Harley-Davidson l’organise depuis son 75e anniversaire en 1978, alors ils ont beaucoup d’expérience en la matière. J’ai eu le privilège d’assister aux célébrations du 110e anniversaire, c’était ma première fois. Je savais donc à quoi m’attendre cinq ans plus tard. Les deux célébrations ont été vraiment fantastiques sur le plan des événements et des activités. Cependant, l’élément authentique, et c’est sans doute celui que je préfère, c’est les gens. En ce qui me concerne, le point fort de l’événement est l’occasion de rencontrer des gens, de discuter et de rire avec eux, de les complimenter, de râler et sinon de profiter de la présence de ces personnes du monde entier qui partagent un lien et des intérêts communs ainsi que la passion pour les motocyclettes Harley-Davidson. Ça rapproche les gens, et le monde semble plus intime et plus agréable. J’ai vraiment hâte au 120e anniversaire. Félicitations et bon anniversaire Harley-Davidson.

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Texte et photos : Johnny Basler

Pour trouver le croisement entre l’art, l’histoire et la culture, il faut aller à Milwaukee, Wisconsin. Le berceau des motocyclettes Harley-Davidson. C’était le moment idéal pour s’y rendre : Harley-Davidson soulignait le 10e anniversaire du (nouveau) musée, le 70e anniversaire du moteur Panhead et le 115e anniversaire d’un « mode de vie ». La production du Panhead a débuté en 1948, après le Knucklehead, et s’est poursuivie jusqu’en 1965, lorsque le Shovelhead a été commercialisé. J’ai préparé « mon Pan », un FLH Panhead 1955 et je me suis dirigé vers l’ouest à partir de Cornwall, Ontario. En passant sur des routes à deux voies et des « SuperSlabs® », nous sommes arrivés à Sarnia, Ontario. Après le passage aux douanes américaines, nous étions à Port Huron, Michigan, et nous nous dirigions vers l’ouest en passant à Flint, Lansing, Grand Rapids pour arriver, finalement, à Muskegon, Michigan. La batterie a tellement vibré lorsque j’évitais les nids-de-poule et contournais les dos d’âne, que les plaques cathode et anode se sont touchées et ont ruiné la batterie. Comme par hasard, « mon Pan » s’est arrêté dans une bretelle de sortie à moins d’un kilomètre d’un relais routier. J’ai pensé qu’il ne serait pas trop difficile de le pousser jusque-là. Eh bien, en quelques minutes, Greg, un résident de l’endroit, s’est arrêté pour s’enquérir de ma situation. Pendant que Greg et moi discutions des options, les dieux Harley m’ont envoyé Fred, un autre résident de l’endroit. Je me trouvais avec deux bons samaritains. Après environ 15 minutes, « mon Pan » avait été roulé dans la caisse de la camionnette de Fred, en route vers Capitol Harley-Davidson, à tout juste 16 kilomètres sur la route. Greg et moi suivions dans la rutilante Jaguar de son épouse (je n’arrivais pas croire que tout ça était vrai !). Une fois « mon Pan » amené dans l’aire de réception du service technique, Greg et Fred sont repartis, après de nombreux remerciements et poignées de main. Jill Bell, la propriétaire, et son personnel m’ont accueilli et étaient prêts à m’aider de toutes les manières possibles. Quel concessionnaire exceptionnel. On m’a traité avec admiration.

Ils m’ont avoué ne pas pouvoir m’aider à remettre Mel sur la route ce soir-là, mais ils m’ont permis de faire les réparations moi-même. Dans le service des pièces, il y avait une batterie qui pouvait remplacer ma batterie ruinée. J’ai donc commencé à jouer de la clé à molette avec Mel, au beau milieu de l’aire de réception du service technique (la climatisation faisait du bien). Un coup de pédale d’embrayage et « mon Pan » démarrait. Hourra ! J’ai ramassé mes outils et j’ai dit au revoir au personnel du concessionnaire. Ce retard de quelques heures et les travaux routiers m’ont obligé à arrêter juste à l’ouest de Grand Rapids pour faire le plein. Alors que j’éteignais le moteur de 1200 centimètres cubes (74 pouces cubes) à la pompe, Riley, un résident local et vétéran à la retraite, s’est approché. Il m’a dit qu’il entendait un cliquetis. En s’approchant davantage, il a remarqué que j’avais un Pan. Il s’est repris en disant : « Ah ! Super ! C’est un Pan. Ce n’est donc pas un cliquetis, mais plutôt la mélodie du Panhead. » Tandis que nous étions à la pompe, nous avons jasé si longtemps de la réunion des Panhead que le commis de la station-service m’a rappelé, dans le haut-parleur, de payer mon essence. Ha ! Ha ! Ha ! Riley a mentionné qu’il aimerait m’inviter à passer la nuit chez lui et Marge (son épouse), mais que leurs petits-enfants occupaient la chambre d’amis. Nous nous sommes donc serré la main avant de nous quitter, et j’ai pris la route jusqu’au prochain Quality Inn. Après une bonne nuit de sommeil, je me suis levé tôt en chantant « Going Down The Road Feeling (Sad) Glad », une chanson des Allman Brothers. Comme j’avais pu modifier ma réservation sur le traversier Lake Express, qui m’amènerait de l’autre côté du lac Michigan, je me suis rendu à la zone d’embarquement à Muskegon, Michigan. Je savais que je me rapprochais de la réunion des Panhead lorsque j’ai vu deux conducteurs de Panhead de l’État de New York qui attendaient, eux aussi, pour le traversier vers Milwaukee. J’avais l’impression qu’à partir de ce moment, tout se passerait bien.

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Je suis arrivé à la propriété de Tom, aussi connue sous le nom de Panhead Central Station, là où commençaient la rencontre et le party. Au cours des cinq jours, les propriétaires de Panhead sont venus faire des randonnées, gonflant lentement la population de Panhead d’une demi-douzaine à environ 300. Les motards se sont mêlés à d’autres motards intéressants à la Panhead Central Station, le tout sans heurts, seulement de la camaraderie avec un élément en commun, les Panhead. Il y avait des gens de la Floride, de la Californie, du Dakota du Sud, de New York, du New Jersey, de l’Iowa, de l’Idaho, du Michigan, et quelques bons copains venaient de Kitchener, en Ontario, et il y avait Bob de la Colombie-Britannique. Le fameux Panhead Billy Burrows est arrivé en moto. J’avais rencontré Panhead Billy quelques années plus tôt en Floride au Panama City Beach Bike Rally. C’était un des quelques voyageurs légendaires qui participaient à cet événement. Tôt samedi matin, les Panhead se sont rassemblés dans un stationnement pour attendre l’arrivée de huit policiers à motocyclette de la ville de Milwaukee qui escorteraient le groupe jusqu’au musée Harley-Davidson. Accompagnée des feux bleus et rouges clignotants, la procession a cheminé sur l’I-795 en direction du centre-ville de Milwaukee. Le moment a été magique lorsque la file de motos passait sur le pont de la rivière Milwaukee avec la brume si dense au-dessus du lac Michigan que seule la lanterne du phare était visible. Je suis incapable de décrire la sensation alors que tous les Panhead s’amenaient sur le terrain. C’était toute une aventure. Willie G et son épouse Nancy étaient là pour nous accueillir et témoigner de l’événement. C’était déconcertant. Wow ! Quelle excursion formidable. La randonnée Pan-demonium était prévue pour le lundi matin. Le départ se faisait du musée Harley-Davidson et les motos roulaient vers le nord pour sortir de la ville de Milwaukee. Elles passaient par Cedar Grove, Sheboygan Falls pour arriver à Manitowoc, au Wisconsin. Nous sommes embarqués sur le SS Badger, un traversier historique pour automobiles qui fonctionne encore avec des moteurs au charbon. Après le dîner, plusieurs motards étaient toujours en groupe et ne cessaient de jaser. Lorsque nous sommes arrivés à Ludington, au Michigan, personne n’a réalisé l’ampleur de la réception qui nous attendait. Alignés de chaque côté de la rampe de sortie du traversier et le long de la rue principale, des résidents locaux nous applaudissaient et nous filmaient comme si nous étions des vedettes. Quelle sensation ! Le lendemain, tout le monde était prêt à se rendre en moto au Gilmore Car Museum, puis à Wauseon, Ohio, pour la rencontre d’échange. En fait, tout le monde sauf un. J’ai fait mes adieux à mes nouveaux amis, leur ai souhaité la meilleure des chances et je suis parti seul, en direction de la maison. Je suis allé à Laconia, Daytona, Panama City Beach, Leesburg, ainsi qu’au David Mann Chopperfest. À mon avis, aucun de ces événements n’était aussi intéressant que la 70e réunion des Panhead. Et c’est, je crois, parce que je possède un Panhead. Joyeuses randonnées !

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Texte et photos : Becky Goebel @actuallyitsaxel

J’ai rencontré Doug Craig alors que je me trouvais à l’aéroport de Montréal en vue de retourner à Vancouver après ma visite à l’événement Roll the bones. Mon vol étant retardé, j’étais en attente quand un couple près de moi a commencé à parler des retards. Après un moment, nous avons commencé à discuter d’autres choses que le retard de l’avion. La femme devant moi a remarqué mon casque et elle m’a raconté comment elle avait frappé un ours sur l’autoroute alors qu’elle était sur son Harley. Même si je n’avais pas le goût de jaser, je trouvais son histoire originale et j’ai fini par lui dire que j’écrivais des articles pour des magazines de motocyclettes. C’est alors que son ami est intervenu à propos de son Panhead auquel je devrais « jeter un coup d’œil ».

Il m’a montré des photos un peu floues. Je me souviens d’avoir pensé qu’elles étaient des doubles captures d’écran d’images de piètre qualité. Par contre, au-delà du flou, je devinais que ce gars possédait une extravagante moto de style New York. Peu de temps après, je conduisais mon chopper sur l’autoroute Sea to Sky avec mon appareil photo pour rencontrer ce gars-là. Le propriétaire de la moto et moi-même avons mis deux mois avant d’harmoniser nos horaires. Il se trouve que Doug Craig est le chanteur principal et guitariste d’un groupe populaire canadien appelé Hairfarmers. Il a une maison à Squamish, qui se trouve à environ une heure de chez moi à Vancouver. C’est là que nous nous sommes enfin rencontrés.

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Nous nous sommes retrouvés au Squamish Motorcycle Shop où j’ai vu la moto pour la première fois de mes propres yeux. Elle était sur un support en train d’être astiquée par Doug, que je n’avais vu qu’une seule fois à l’aéroport de Montréal. J’ai su immédiatement que la moto conviendrait parfaitement au magazine Revolution. Elle était d’une magnifique couleur or et jaune avec des accents de laiton et de chrome partout. Le travail de fabrication des rayons, du cadre et l’application de la peinture, ça faisait beaucoup de choses à observer. On aurait dit qu’à chaque nouveau regard, je remarquais quelque chose de nouveau sur la moto. En ce qui a trait à cette moto, Doug a eu une idée en 2010 lorsqu’il est entré dans l’atelier de Paul Cox à Brooklyn, New York. Il a vu un cadre accroché au mur. Un cadre auquel il ne cessait de penser. Paul Cox est un fabricant, un constructeur de motos, un travailleur du cuir et un fabricant de couteaux de New York qui a travaillé de près avec Indian Larry chez Psycho Cycles. Paul, Larry et l’équipe ont créé

Gasoline Alley à Brooklyn, New York, et suivant le décès de Larry, l’atelier a poursuivi ses activités sous le nom « Indian Larry Legacy ». Paul a ensuite créé sa propre marque et fondé son atelier où il construit de tout, à partir des couteaux jusqu’aux motocyclettes en passant par tout ce que vous pouvez lui demander de fabriquer. Sa marque se nomme Paul Cox Industries, et c’est dans son atelier qu’a pris vie la moto de Doug Craig. Doug a téléphoné à Paul pour lui faire part de certaines de ses folles idées pour la moto. De leur collaboration est né le Guerrier celte. Bien que cette moto ait été construite et assemblée à Brooklyn, son lieu de résidence est en Colombie-Britannique, où Doug la conduit au quotidien. Parmi la vieille forêt pluviale de Paradise Road à Squamish, la moto de Doug n’était magnifiquement pas à sa place. Me promener à côté de Doug et son chopper de style New York dans la forêt canadienne profonde était insensé, mais c’était génial.

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Les partenaires de la construction « Cette moto est surtout la création de Paul. J’avais défini certains paramètres : je savais que je voulais une fourche avant à ressort, des fourches torsadées et je savais que je voulais rendre hommage aux constructions de Larry. Il a simplement réalisé cette apparence mécanique que j’adore. Paul m’a suggéré d’opter pour un entraînement primaire à profil bas, qu’il a inventé et conçu lui-même. Le réservoir Sportster ressemblait à ce qu’utilisait Larry. Le travail de peinture pailletée or est l’œuvre de Buck Wild. Essentiellement, c’était pour moi une surprise puisque je n’avais aucune idée de l’aspect. Je savais que je voulais une sorte d’armure, comme celle en cuir de la seule et unique moto « Berzerker » de Paul Cox/Indian Larry. Alors, ils l’ont réalisée sous forme de peinture. Paul avait construit la « Barracuda », une moto qui avait des taches de laiton que j’aimais, alors je leur ai demandé d’en ajouter. « L’idée des roues était mienne. J’avais vu de l’art sur bloc de bois où l’artiste avait sculpté un nœud infini. Je trouvais ça intéressant à intégrer. Alors, les disques, pignons et roues s’agencent tous avec les nœuds, lesquels s’harmonisent avec la peinture et le cadre. Le thème général de cette moto est axé sur le fait que nous sommes tous liés les uns aux autres. Si vous admirez Indian Larry, vous savez que ces constructions sont considérées comme des véhicules spirituels et de l’art raffiné. Je voulais que tout cela fasse partie de cette construction. » « Nous discutions tous les deux au téléphone lorsque Paul a eu l’idée des tubes tressés. Ça n’avait jamais été fait avant. À l’origine, mon idée consistait à les torsader. Je n’ai jamais pensé que ça pouvait être structurel. Paul a mentionné qu’ils devaient simplement être plus robustes que dans le cas d’une forme triangulaire ou droite. Je suis entièrement d’accord et quand j’ai enfin vu ce qu’il faisait, j’ai été époustouflé. » « Le réservoir de fluide à frein est une idée d’inspiration Steampunk. Il est habilement camouflé, mais vous pouvez tout de même le voir en regardant plus bas. Il se trouve dans un endroit distant vraiment génial. J’ai pensé que c’était brillant. Et la zone de mes repose-pieds est donc dégagée. Pour les repose-pieds, il a utilisé deux gros clous en fer qu’il a chipés à l’Iron Railroad à New York. Il les a torsadés, ajustés et transformés en repose-pieds. » « Dans cette construction, une de mes pièces préférées est la superbe conception de Paul pour un siège pneumatique. C’est bien d’avoir ça sur un Hardtail. C’est entièrement dissimulé. Mon dos se porte bien et je ne deviens pas fatigué. C’est super de pouvoir exploiter au maximum les capacités de la moto. Elle est légère, ne pesant que 160 kilos (350 livres). Le moteur S&S déploie 100 livres de couple à la roue arrière. C’est un embrayage suicide, alors quand vous démarrez pour vrai, vous devez vous accrocher solidement. »

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PROPRIÉTAIRE VILLE

« J’ai poussé cette moto au maximum » « La première fois que j’ai dégourdi cette moto, c’était dans le centre-ville de New York en période de canicule. La porte d’un camion de livraison s’est ouverte devant moi, laissant sortir une roue de métal qui se dirigeait droit sur moi. J’ai rapidement tordu la poignée pour me dégager de sa trajectoire. La moto avait tellement de puissance. Elle est faite pour filer et pour libérer la voie à New York. J’ai poursuivi ma route vers Coney Island où Larry exécutait ses performances. Les gens se massaient autour. C’était vraiment extraordinaire. » « J’ai fait énormément de kilomètres avec cette moto. Je la conduis tellement que certaines pièces sont en train de s’user. Paul conçoit vraiment bien les choses, mais si quelqu’un conduit une de ses motos autant que je le fais, des pièces s’useront. J’ai conduit cette moto d’un bout à l’autre de la Colombie-Britannique, aux ÉtatsUnis et ailleurs. C’est ce que Paul m’a demandé de faire. Il m’a dit : “je veux que tu roules avec cette moto”. » -Doug Craig, owner of the Celtic Warrior

Doug Craig Squamish, BC

Accessoires

GÉNÉRALITÉS Fabrication Année / Marque Modèle Montage Durée

Paul Cox Industries 2010 Paul Cox Industries S&S Panhead Paul Cox Industries 1 an

MOTEUR Année Modèle Origine Allumage Cyclindre Bas moteur Équilibrage Pistons Culasses Cames Poussoirs Carburateur Pipes

2010 S&S Panhead S&S / P.C.I M5 Morris Magneto 93’’ S&S S&S S&S S&S S&S S&S S&S Paul Cox Industries

Transmission Type Sélection

Baker 6. into 4 / Jockey Shift Zero Nutrel

Peinture Peintre Airbrush Couleur Détails

Buck Wild — Gold Metal Flake Celtic Armor

Cadre Année Origine Type Inclinaison Extension Suspension

Photographe Doug a grandi à Montréal et Edmonton, où il a puisé ses influences de la scène du chopper des années 1970. Le thème de la moto a émergé de ses ascendances celtes et de sa mentalité voulant que « dans la vie, les choses soient liées les unes aux autres », laquelle est l’inspiration derrière les nœuds dans les rayons des roues. Tout bonnement, il m’a dit qu’il possédait aussi un Knucklehead 1947 et qu’à l’âge de 13 ans, il avait l’habitude d’être le passager sur le chopper de certains gars. C’est un gars pas mal intéressant. C’est un de ces types dont vous êtes certain qu’il a des histoires à conter. Il joue dans le groupe Hairfarmers depuis plus de 17 ans.

SPÉCIFICATIONS

2010 Paul Cox Industries Braided downtube 30 degrés 2’’ up —

Guidon Contrôles Phare Feu arrière Compteur « Dash » Repose-pied Électricité Réservoir Bac à huile Lubrification Primaire Selle Aile av. Aile ar. Rétros Poignées

Paul Cox Industries Jay Brake — Paul Cox Industries — — Paul Cox Industries Paul Cox Industries Paul Cox Industries Paul Cox Industries S&S Paul Cox Industries Paul Cox Industries — Paul Cox Industries Jaybrake Paul Cox Industries

Fourche Type Longueur Origine

Roues avant

Twisted Springer — Paul Cox Industries

Diamètre Roue Pneu Frein

Gorbys Machine 21’’ Celtic Knot Metzeller Jay Brake Gorbys machine 18’’ Celtic Knot Metzeller Jay Brake

Autre

Diamètre Roue Pneu Frein

Arrière

Becky Goebel

Les Hairfarmers sont un de ces groupes qui font partie intégrante de la culture de Whistler et du ski et de la planche à neige dans l’ensemble du Canada. C’est un groupe culte, et quand j’ai rencontré Doug à l’aéroport, il m’a dit qu’il revenait des Bahamas où on les avait fait venir pour donner un spectacle à l’occasion d’une fête d’anniversaire. C’était une expérience assez géniale de regarder Doug sillonner l’espace et se tenir debout sur sa moto sous les branches recouvrant les routes à Squamish. Vous ne savez jamais à quel moment vous tomberez sur un nouvel ami, une Panhead déjantée de Paul Cox ou une nouvelle histoire pour le magazine Revolution. Cette fois, c’était dans un aéroport à l’autre bout du pays.

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O n pas s e e n d e ux i è m e v i t e s s e

2 25 Mai 2019 // Club soda // mtl, qc www.rollthebones.ca



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SUR LA ROUTE

BANFF, ALBERTA

Texte : Geneviève Fréchette Photos : Geneviève Fréchette et Pascal Richard

Où pouvons-nous trouver une culture diversifiée, des gens accueillants, des paysages à couper le souffle et de la bonne nourriture bien arrosée ? Bien oui, chez nous ! On oublie souvent qu’il est beau notre Canada. D’une côte à l’autre, nous n’avons rien à envier à nos voisins du sud. J’ai visité l’Amérique du Nord au grand complet et l’Ouest canadien restera un de mes coups de cœur. De l’Alberta à la Colombie-Britannique, que de beauté ! On se croirait dans un décor de film : de la montagne au sommet enneigé bordée d’un lac aux couleurs cristallines jusqu’au désert chaud et aride, on ne circule que sur de belles routes sinueuses. Cette année, nous avons décidé de faire envoyer nos motos directement à Calgary par nos amis de Fly & Ride qui offrent un service de transport de très grande qualité. Nous n’étions pas seuls à avoir cette idée, car le voyage comptait le transport de 35 motos. Quand on calcule les coûts de voyagement, les hôtels, la nourriture, l’essence, les journées de travail perdues pour se rendre en Alberta en roulant, il est pratiquement plus avantageux d’envoyer votre moto par transport et de prendre l’avion afin d’arriver frais et reposé pour profiter au maximum de votre voyage. Si par exemple, le voyage entre Montréal et Vancouver représente une distance de 5 000 km, en partant directement de Calgary avec nos motos ayant été livrées au concessionnaire HarleyDavidson de Calgary, nous avons pu faire 4000 km en deux semaines. Nous avons donc fait l’aller-retour entre Calgary et Vancouver à un rythme très relax en empruntant les plus belles petites routes, en profitant de la beauté de l’Ouest canadien et en visitant ses principaux attraits.

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BANFF, ALBERTA

C’est toujours plus intéressant d’éviter les autoroutes et d’emprunter les routes secondaires. C’est pourquoi en quittant le concessionnaire Harley-Davidson de Calgary, nous nous sommes engagés sur la route 1A. C’est une belle route tranquille qui longe les montagnes et qui passe par Canmore là où les fameuses Rocheuses commencent. L’ampleur de ces montagnes est toujours impressionnante. La ville voisine est Banff, un incontournable où il vaut la peine de passer une nuit. Beaucoup d’animation, des bons restos et un night life appréciable. Il y a aussi les sources thermales dont le Upper Hot Springs, qui ne semblent en fait qu’une piscine chauffée, mais quelle vue ! Il y a plusieurs autres sources qui j’espère sont plus « naturelles ». Il est conseillé d’arriver tôt le matin ou tard en après-midi, car il y a beaucoup de monde qui veut profiter de ces eaux chaudes. Les randonneurs peuvent emprunter de magnifiques sentiers pour se rendre à pied jusqu’à l’observatoire. Nous avons préféré prendre le téléphérique. Disons qu’en jeans et botte de moto, le confort pour l’escalade n’était pas à son meilleur. Au sommet, on profite d’une vue spectaculaire sur les Rocheuses et la ville de Banff, une expérience qui en vaut la peine malgré le coût élevé du trajet en téléphérique.

Téléphérique

Deuxième journée // Arrêt au mythique lac Louise. Je me souviens l’avoir visité il y a une vingtaine d’années. C’est toujours le même lac fabuleux reconnu pour la couleur de ses eaux turquoise et surplombées par des glaciers. Toutefois, l’endroit est très touristique ! Bonne nouvelle quand vous êtes en moto, c’est permis de stationner tout près du lac, sinon un service de navette est offert vers les stationnements plus éloignés. Le lac Moraine se trouve à environ 15 km de là. Ce lac est tout aussi magnifique et beaucoup moins achalandé. C’est d’ailleurs ce lac qui figure sur nos anciens billets papier de 20 $. Ça vaut vraiment le (petit) détour. Puis notre route se poursuit en montagne jusqu’à Revelstoke, petite ville tranquille où passer la nuit. Cette route est plus achalandée en hiver, car plusieurs pentes de ski sont à proximité. On peut aussi visiter le Musée du chemin de fer. L’important est de bien planifier les distances et les hôtels, car les villes sont assez éloignées les unes des autres.

BANFF, ALBERTA

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LAC MORAIRE, ALBERTA

SOURCES THERMALES

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Troisième journée // Chaque jour, nous avons prévu une distance à parcourir qui n’est pas trop longue. J’ai compris avec le temps qu’il vaut mieux arrêter tôt et prendre le temps de visiter chaque endroit où nous allons. De toute façon, c’est ça des vacances, prendre le temps ! Sur la route transcanadienne 1 jusqu’à la 97 en direction Kelowna, on remarque déjà que les montagnes s’abaissent pour laisser place à des collines; nous entrons dans la vallée de l’Okanagan. Cette région est de loin ma préférée en Colombie-Britannique. Ses lacs, sa température chaude, ses cultures de fruits et son bon vin en sont en bonne partie la raison. Les gens à qui j’ai parlé et qui y ont vécu sont unanimes : Kelowna est un endroit où il fait bon vivre. Nous sommes restés deux jours à Kelowna pour profiter du superbe lac, nous baigner et cueillir des cerises qui étaient en fin de récolte. Une tournée des vignobles est aussi un incontournable. Certaines propriétés exploitent d’excellents restos. Après une généreuse dégustation s’ensuit un bon repas avec un vin fièrement canadien et une vue imprenable sur le lac Okanagan. Qui dit mieux ? Cinquième journée // Nous continuons sur la 97, une des belles routes de la vallée en direction d’Osoyoos. Plus on descend vers Osoyoos, plus le décor change. Les collines verdâtres font place à des vallons asséchés de couleur jaunâtre. On y trouve de moins en moins d’arbres et il fait de plus en plus chaud. Nous sommes dans le désert canadien. Le paysage de style « Far West » abrite certains locataires inquiétants, dont le serpent à sonnette, le scorpion et la veuve noire. « Ne quittez pas le sentier » nous recommande-t-on. Osoyoos est réputé pour ses fruits, cerises et pêches que l’on trouve partout en bordure de route, dans les kiosques de fruits et légumes. Rien n’est meilleur que ces fruits fraîchement cueillis de l’arbre, en particulier une savoureuse pêche si juteuse qui dégouline entre les doigts. Cette région compte également une cinquantaine de vignobles. Pour les amateurs de chevaux, c’est une occasion rêvée de faire une randonnée dans le désert et pourquoi pas une petite baignade à cheval dans le lac Osoyoos que l’on dit le plus chaud au Canada (environ 24˚C). Osoyoos est situé à 5 minutes de la frontière américaine et de l’État de Washington. Donc, si l’envie vous prend d’aller faire un tour chez nos voisins du sud…

KELOWNA, C.-B.

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KELOWNA, C.-B.

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OSOYOOS, C.-B.

OSOYOOS, C.-B.

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VANCOUVER, C.-B.

TREV DEELEY

Sixième jour // Sirection Vancouver par la route 3 qui zigzague le long de la frontière américaine jusqu’à la ville de Hope. En chemin, on délaisse le paysage désertique pour retourner vers les montagnes et une température plus fraiche, ce qui n’est pas de refus. Il faut dire que l’été 2018 a été exceptionnellement chaud sur la côte ouest du Canada (comme un peu partout); il a fait 30˚C et plus durant tout notre voyage. En regardant pour réserver notre hôtel du soir à Vancouver, oh surprise ! Aucun hôtel n’était disponible. Nous avons réussi à en réserver un à Abbotsford que je connais bien, car c’est dans cette ville qu’est présenté le salon de la moto de Vancouver. Hôtel réservé : un Best Western à 400 $ la nuit, Ouf ! Il faut se préparer mentalement, car à Vancouver tout est dispendieux. Septième jour // Arrivée à Vancouver situé sur la côte du Pacifique et en bordure des Rocheuses à l’est. Vancouver est la huitième plus grande ville canadienne et l’une des plus cosmopolites au pays avec 52 % de résidents parlant une autre langue maternelle que l’anglais. Nous sommes allés marcher dans Gastown, superbe quartier de Vancouver qui longe la côte et est adjacent au centreville et au Chinatown. Avec ses rues pavées, magasins et restosbar, Vancouver offre une ambiance des plus relax. Encore mieux, pour un bain de nature, on peut se rendre au magnifique Stanley Park situé à deux minutes du centre-ville, profiter de quelques belles plages, des parcs et des sentiers et faire une visite à l’aquarium. Le parc Stanley est le troisième parc urbain en importance en Amérique du Nord. Il est 10 % plus grand que le Central Park de New  York. Ce qui est remarquable à Vancouver, c’est qu’en quelques minutes à partir du centre-ville, on peut se retrouver sur le bord de la mer ou dans les montagnes. Plus près de nos intérêts de biker, il faut absolument aller voir le concessionnaire Harley-Davidson Trev Deeley et son musée de la moto. Je vais le voir chaque fois que j’ai la chance d’aller à Vancouver puisqu’il change de thématique tous les deux ans. Cette année, on y présentait les 100 ans de la moto. Très intéressant. L’expo et située directement dans le concessionnaire et le coût est une contribution volontaire.

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DREAMCYCLE, C.-B.

Huitième jour // direction Whistler par la route 99 surnommée Sea to Sky Highway. Ce tronçon de l’autoroute qui part de la mer et longe la rive de la baie Howe pour atteindre les hautes montagnes me fait penser un peu à la route 1 sur la côte ouest-américaine grâce à ses superbes panoramas. On s’attendait à ce que la température soit plus fraîche à Whistler étant donné l’attitude. Eh bien non ! Le mercure indiquait 35˚C cette journée-là. Le commis de l’hôtel nous confirme que le record de chaleur a été battu cette année. La seule façon de nous rafraîchir était de prendre une bonne bière froide ou de nous imaginer dans les sommets enneigés des montagnes; nous avons opté pour la bière ! Whistler ressemble étrangement au village du mont Tremblant dans la région des Laurentides au Québec, mais en plus gros. On s’en souvient aussi pour avoir accueilli les Jeux olympiques d’hiver en 2010. Neuvième jour // on poursuit sur la route 99 et la Transcanadienne 1 en direction de Salmon Arm. Cette autre portion de la route 99 nous transporte dans les montagnes boisées, courbe après courbe, ce qui nous donne presque le vertige. À partir de Lillooet, on longe le fleuve Fraser, le plus grand fleuve de la Colombie-Britannique qu’on peut observer à partir de magnifiques points de vue. Cela a constitué un de mes trajets préférés. Plus loin sur l’autoroute 1, on croise la ville de Kamloops. C’est ici à la jonction de la 5 qu’il faudrait fourcher pour se rendre à Jasper. Cependant, nous sommes restés sur la 1, car je voulais absolument aller visiter le Dreamcycle Motorcycle Museum à Sorrento. Arrivés sur place, nous apprenons que le musée est fermé le mardi (et on est mardi !). La jeune fille du café adjacent nous dit qu’il faut absolument revenir le lendemain, car le musée en vaut la peine. Nous avons donc dormi à Salmon Arm. Dixième jour // Retour à Sorrento pour la visite du musée. Pour le simple amateur ou le fin connaisseur de moto,

Dreamcycle est à voir; le prix de 12 $ est un montant très bien investi. Mark le proprio, passionné par ses machines, nous a raconté l’histoire de quelques motos et aurait continué à nous en décrire toute la journée. Si vous voulez en savoir encore plus, vous n’avez qu’à entrer le numéro associé à la moto sur l’appareil qu’on vous donne à l’entrée et à écouter la narration qui partage toutes les informations sur la moto, sa provenance, l’histoire de la compagnie, les détails spéciaux, etc. C’est très bien fait. Toutes les marques de moto sont exposées, et plusieurs sont très rares. Mark nous a fait faire également une petite visite de son atelier qui contient plusieurs autres motos en restauration. Il y a aussi beaucoup de beaux trucs à la boutique de souvenirs et un restaurant est rattaché à l’édifice. Nous avons passé une super journée remplie de belles informations. Par la suite, nous avons continué sur la route 1 en direction de Golden, dernière ville de C.-B. avant de retomber en Alberta. Plusieurs monts situés tout près en font un bon endroit pour skier et pratiquer des sports d’hiver et de plein air. Sur le petit pont piétonnier, on peut voir l’eau de la rivière Kicking Horse qui est d’un bleu pâle laiteux et trouble, ce qui a été causé par la fonte des glaciers qui perdure cette année à cause de la chaleur exceptionnelle. Onzième jour // Retour vers Calgary avec un petit arrêt au lac Louise pour un dernier souvenir. Pour finir en beauté, on fait une promenade dans les rues de Calgary pour se rendre au concessionnaire Kane’s Harley-Davidson situé au centre-ville, puis à celui de Calgary Harley-Davidson tout près de l’aéroport, prêts pour notre retour. Motos embarquées, salutations aux collaborateurs du concessionnaire et à notre transporteur, et voilà, c’est fini. J’espère que nos provinces de l’ouest se sont bien tirées des feux de forêt dévastateurs qui faisaient rage et dont nous avons à peine été témoins, mais que nous avons senti et respiré pendant un bon bout de notre trajet. See you soon !

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MOTO EN VEDETTE Texte : AMD — Photos : Onno Wieringa / Frank Sander

Parrainée par le fabricant de pneus sur mesure Avon Tyres, la catégorie style libre du Championnat du monde AMD est internationalement reconnue comme la vitrine de choix pour l’originalité, le savoir-faire innovant ainsi que pour la conception et l’ingénierie de pointe en matière de construction de motos.

La Russie remporte le championnat mondial AMD 2018 de la construction de motos custom et se classe première des 98 motos, 85 concurrents, 30 pays.

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Le constructeur russe Zillers Garage a remporté une première place convaincante lors de la 13e édition du Championnat du monde de construction de motos customs AMD, organisé par INTERMOT Customized à Cologne, en Allemagne, le 7 octobre dernier.

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L’étoile montante Dmitry Golubchikov a construit un chefd’œuvre, une Yamaha SR 400 et a permis à Zillers Garage de remporter le titre tant convoité de champion du monde de la construction de motos sur mesure, qu’il conservera pour les deux prochaines années. Il devient le premier vainqueur du Championnat du monde AMD d’Europe de l’Est.


La deuxième place a été remportée par Omar Jumiran, originaire de Malaisie, pour « BoneX », son exquise moto fabriquée à la main et équipée d’un moteur AJS 350 spécialement conçu pour la course. Omar s’est qualifié pour participer au Championnat du monde AMD 2018 à la suite de sa victoire au MotoNation, à Kuala Lumpur, en 2017, l’un des salons de la moto de la filiale internationale officielle du AMD.

La troisième place revient à Károly Orkonyi de Hongrie pour « Speedster King », sa moto rigide mais futuriste de 1700 cm3 qu’il a fabriquée à la main.

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Au total, les constructeurs avaient enregistré 51 motos dans la catégorie style libre. Pas moins de 13 pays différents se sont classés dans le top 20. Au grand total, 98 motos ont participé au Championnat du monde AMD de cette année, qui a attiré 85 concurrents de 30 pays, dont les États-Unis, le Japon, Taiwan, la Corée du Sud, l’Indonésie et l’Inde. Le très populaire Championnat du monde Harley-Davidson modifié a été remporté par Julian von Oheimb de One Way Machine avec « Silver Storm », un Softail Deuce de 1150 cm3. Dans la catégorie des produits de très haute qualité, l’Italien VM Cycles a remporté le prix Retro Modified avec une moto équipée d’un moteur Flathead WLA SV 750 cc de 1942 et une transmission BSA M20 de style militaire fabriqués presque entièrement à la main avec des accessoires en acier inoxydable et en laiton. Sous le drapeau italien, FMW Motorcycles a remporté la catégorie Café Racer avec « Hurakan », une moto de 1968 avec un S&S Superstock Shovelhead.

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Le concept du « show-in-a-show » a été créé pour présenter l’excellence du secteur de la personnalisation à INTERMOT (Cologne, Allemagne, du 3 au 7 octobre 2018) et s’inscrit dans le cadre principal d’INTERMOT Customized. Cet événement a été largement salué par les exposants, qui offrent aux visiteurs un environnement de spectacle inspirant et ambitieux qui met en valeur le savoir-faire et l’innovation ains que la conception et l’ingénierie de pointe du marché international de la moto custom. Outre les motos AMD World Championship, les 150 000 personnes et plus qui ont visité INTERMOT Customized ont assisté à des présentations d’excellence sur mesure offertes par un large éventail d’exposants, dont plusieurs des principaux équipementiers tels que Harley-Davidson, BMW, Yamaha et Kawasaki. Le 14e Championnat du monde AMD aura lieu à INTERMOT Customized au parc des expositions de Cologne (Koelnmesse) en octobre 2020.



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Micaela wallace & Angela Piper

par Catherine David

Texte : Catherine David – Photos : Micalea Wallace & Randee Lee Armstrong

Il y a peu de femmes comme elle. Loin des stéréotypes, solide et confiante. À l’ère des réseaux sociaux, les femmes de motos sont jeunes, cool et se présentent parfois un brin au-dessus des autres. Pas elle. Authentique et vraie, elle est l’initiatrice de Rebelle Moto, un projet à son image qui vise à mettre en lumière les vraies de vraies, celles qui ont le cœur à la bonne place, qui sont toujours prêtes à donner un coup de main, les femmes inclusives et positives, passionnées de moto. Voici Micaela Wallace et les nominées des Rebelle Awards. J’ai rencontré Micaela pour la première fois en 2017 dans le cadre de son tout premier projet : Women of Moto. Ce projet, développé en collaboration avec Asleigh Kaliszuk, visait l’émancipation des femmes dans un monde où elles sont encore trop souvent confrontées aux stéréotypes sexistes. « Rebelle Moto s’inscrit dans la continuité de Women of Moto, me dit Micaela. J’aurais pu garder le même nom, mais, comme ce projet est développé en solo et vise plutôt la reconnaissance des femmes qui s’impliquent auprès de leur communauté, je voulais lui donner une identité propre ». Cette année, avec le support d’Harley-Davidson Canada, elle a parcouru le pays pour souligner l’implication exceptionnelle, et souvent silencieuse, de certaines femmes dans leur région. Cinq Rebelle Awards ont été distribués et un sixième est à venir. À travers rebellemoto.com, Facebook et Instagram, les hommes comme les femmes sont invités à nominer une

motocycliste qui les inspire. « Rebelle Moto ne cherche pas à récompenser les stars d’Instagram, ni les vedettes locales, me partage Micaela un verre de rhum & coke à la main à la lueur du feu de camp. Je cherche plutôt les femmes qui se démènent et dont on entend trop peu parler. Celles qui s’impliquent activement dans un groupe, les leaders féminins positifs, celles qui se proposent toujours comme bénévole dans les événements ou celles qui s’offrent comme accompagnatrice auprès des novices. Rebelle Moto cherche à récompenser les âmes généreuses, les femmes inclusives, impliquées ou motivantes ». J’ai eu le privilège d’accompagner cette mobilisatrice au cours de sa superbe aventure. Nous avons débuté notre périple au Québec, à la Mamzelle Ride & Ramble, accompagnées de sa chum Angela Piper. À l’image de sa complice, Angela est généreuse, à l’écoute et easy going. C’est aussi une femme furieusement drôle. Deux partenaires de rêve

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Vénus st-onge

pour ce genre de roadtrip. Les filles du Québec ont été particulièrement nombreuses à répondre à la demande de Rebelle Moto. Vénus St-Onge est la première à avoir reçu les honneurs pour sa participation à la création de la branche des Litas Montréal et pour son implication auprès des femmes. « J’ai été séduite par l’aspect inclusif des Litas que j’ai ensuite soutenues et encouragées. Les femmes qui s’affirment, qui osent et qui soutiennent les autres femmes sont pour moi une source d’inspiration. Par mes actions, j’avais envie de faire rayonner cette vision. J’imagine que c’est ce que les filles ont voulu saluer », nous confie-t-elle humblement. Vénus, qui préfèrerait plutôt que l’on donne une tribune à « toutes les femmes qui osent sortir de leur zone de confort, peu importe la taille du défi », a reçu un lot massif de nominations. Par sa démarche et sa bienveillance, Vénus a définitivement contribué au développement du réseau féminin au Québec et les gens l’adorent ! C’est ensuite dans les Maritimes que nous nous sommes dirigées pour le second prix. La tâche s’est toutefois corsée en Nouvelle-Écosse pour déterminer la gagnante. Micaela n’arrivait pas à trancher puisque deux filles se démarquaient

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des autres par leurs nombreuses nominations et leur implication respective. Finalement, ce sont Kristin Whitehead et Kira Williams qui se sont partagé le prix ex æquo. Kristin est dans le monde de la course (un monde dominé par les hommes faut-il le préciser) depuis 2010. Cette mère de famille atypique est soutenue dans son sport par ses amis et son mari Chad. « J’aimerais nominer ma femme, a écrit Chad à Rebelle Moto. Elle est le moteur de la course féminine dans notre région. Elle a inspiré plusieurs femmes à essayer ce sport, elle les a convaincues de surmonter leurs peurs et leur a donné le courage dans le doute. Je suis fier d’elle et je pense qu’elle doit être reconnue pour son travail acharné. » Pour sa part, Kira est celle qui n’a pas peur de se salir les mains, c’est la curieuse, l’empathique, la généreuse qui inspire les femmes par son leadership positif. C’est aussi à cette femme accueillante que l’on doit l’organisation de l’International Female Ride Day de Darmouth cette année et la formation d’un groupe de départ au Pro Cycle pour accompagner les débutantes vers le Backroad Ball dans la province voisine. Habile de ses mains, elle tient une jolie boutique de bijoux en ligne, inspirée du monde de la moto, Windburn Jewellery.


Le quatrième prix a été remis lors du Backroad Ball à Penobsquis au Nouveau-Brunswick. C’est Marie Mourant que les filles de la communauté de l’Est ont voulu récompenser pour l’organisation de la Distinguished Gentleman’s Ride de Moncton, sa contribution au rayonnement de la culture moto et sa bonhomie. Cette nomination m’a particulièrement émue, puisque j’ai eu la chance de rencontrer cette femme chaleureuse dans le cadre du tournage de la série Filles de Moto. « J’ai vraiment été touchée par ce prix, confie Marie. Je n’ai jamais gagné quoique ce soit auparavant. Et j’étais surtout vraiment touchée de voir plusieurs femmes que je ne connais pas venir me féliciter et me parler de mes projets et mon implication. La reconnaissance de ses pairs, c’est motivant et ça donne envie d’en faire plus ! ». Ce soir-là, Angela est montée sur la scène du Backroad Ball pour réchauffer la salle avant la nomination. Un moment incroyablement hilarant. Cette femme a le charisme et la répartie des plus grands comiques de ce monde. Après la remise du prix à Marie, Micaela a demandé à Angela de revenir sur scène et lui a fait la surprise d’une mention d’honneur. Par ce geste, elle a voulu souligner l’incroyable soutien qu’elle a obtenu de son amie lorsqu’elle a reçu l’annonce d’une tumeur à sa glande parotide attachée à son nerf facial. Avant sa chirurgie, Angela a organisé des funérailles pour la tumeur de Micaela. Cette nomination surprise a été à la fois émouvante et comique à l’image de la complicité de ces deux amies qui se sont rencontrées lors d’un rassemblement des Litas à Edmonton. Après ces périples au Québec et dans les Maritimes, Micaela m’a proposé de l’accompagner dans l’Ouest du pays pour le prix suivant. C’est au Renegade Riot, dans la région majestueuse de Kootenay Central, que l’Albertaine Lindsay Aubin a reçu les honneurs. Lindsay y est bénévole depuis 2 ans et est une inspiration pour plusieurs par sa passion contagieuse. « La moto a changé toute ma vie. C’est grâce à ça que j’ai rencontré certaines de mes meilleures amies, que j’ai vécu mes meilleurs roadtrips et que j’ai rencontré mon fiancé, par le biais d’une amie motocycliste d’ailleurs. J’ai aussi été témoin de l’effet similaire de la moto sur d’autres femmes, remarque Lindsay. J’aimerais que tout le monde puisse vivre ça ! C’est ce qui me motive à m’impliquer et à promouvoir la moto ».

Kristin Whitehead & Kira Williams

Marie Mourant

Lindsay Aubin

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L’histoire d’amour entre les femmes et la moto ne date pas d’hier. Plusieurs femmes ont marqué l’histoire, d’autres ont su défier les règles à des moments où la moralité de la société bien pensante était 100 fois plus rigide qu’aujourd’hui. Quelle est la pertinence d’une telle initiative alors ? Marie de Moncton voit dans des projets comme Rebelle Moto, un moyen de se soutenir mutuellement et de se reconnaître de façon positive. « Ensemble, on est plus forte et on peut accomplir de grande chose ». Effectivement, les Canadiennes font de plus en plus de bruit sur la scène moto et ce lourd vrombissement des moteurs n’est pas près de s’atténuer. Pour Rebelle Moto, cette onde positive qui a fait vibrer le cœur de bien des motocyclistes, Micaela Wallace mérite à son tour tous les honneurs.

Serez-vous la prochaine nominée ? Rebelle Moto vous invite à faire la dernière nomination 2018. Pour participer, suivez la page Instagram @rebellemoto. Postez une photo de la personne que vous désirez nominer avec son nom complet, son pseudo et précisez comment cette femme vous a inspiré. Pour être éligible, vous devez utiliser le hashtag #rebellemoto_revolution. Vous pouvez aussi faire une nomination silencieuse en remplissant le formulaire en ligne sur rebellemoto.com/ rebelle-awards. Toutes les Canadiennes qui roulent en moto sont admissibles, vous avez jusqu’au 4 janvier 2019 pour lui partager la personne qui vous inspire ! La gagnante sera dévoilée lors d’un Facebook Live au Salon de la Moto d’Edmonton qui aura lieu du 11 au 13 janvier 2019.

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Texte : Erik Gendron Photos : Pascal Richard

La mode du Custom Bagger n’est pas encore sur le point d’être terminée ! Longtemps adepte des motos sport, je regardais les customs passer sur la route et je me disais qu’un jour, j’irais un peu plus loin dans le concept du bagger. De là est né le désir de monter mon bagger édition Punisher, sans toute fois savoir par où commencer. Un arrêt chez MG Performance m’a permis d’y voir un peu plus clair et de bien orienter mon projet. J’ai laissé à Yves, le proprio de MG, la tâche de customiser mon FLHXS 2015 avec les pièces que j’ai sélectionnées avec lui au préalable pour réaliser enfin un projet à mon goût.

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Je suis un adepte de la moto sportive et j’ai été victime d’un grave accident de moto en 1998 après lequel j’ai été déclaré mort au début de mon transfert vers l’hôpital. Quelques jours plus tard, on m’apprend que je ne marcherai plus et que la moto c’était fini pour moi. Rien ne vaut la pensée positive et en deux ans, avec beaucoup de détermination, j’étais de retour en moto et en pleine forme. La moto a toujours été un style de vie pour moi. C’est une liberté incomparable que de découvrir du paysage grandiose au volant d’une moto. Ça faisait plusieurs années que je voulais une moto custom et enfin cette année je me suis laissé tenter à transformer ma Harley FLHXS 2015. Mon choix de couleur s’est arrêté sur une peinture d’un blanc mat avec un logo personnalisé le tout réalisé par Raccons Custom. Les autres pièces sont d’un noir lustré fait au powdercoat, ce qui découpe un peu du blanc et donne un look plus sombre à la moto. Un kit de sacoches et d’aile arrière rallongées de 8 pouces donne un effet plus bas et allongé à la moto. Parmi les autres particularités, on peut mentionner la suspension avant et arrière à air, la béquille centrale électrique, une roue d’une dimension de 23 pouces à broches Fat Spoke, le cadran digital, le guidon de 13 pouces pour ne nommer que celles-ci. Donc je suis bien placé pour vous dire qu’avec beaucoup de persévérance et de volonté, on peut réaliser nos rêves les plus fous !

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NOS LECTEURS Texte et photos : Marcello Bruno

Mon nom est Marcello Bruno et je vous présente ma première réalisation, un Sportster jamais vu. Depuis que je suis jeune, je dirais même dès l’âge de 5 ans, j’ai toujours eu une passion pour les motos et les autos. Pendant toute mon enfance, j’essayais de démonter et réparer des motos, des vélos, des go-karts, tout ce qui fonctionne avec un moteur quoi. On m’appelait « McGyver » parce qu’avec un minimum d’outils, je faisais fonctionner n’importe quoi. Pendant l’été, au lieu d’aller jouer avec mes amis au parc comme les autres enfants, je modifiais des vélos, j’allongeais les fourches et je faisais des « choppers ». En 1997, à l’âge de 18 ans, j’ai commencé à travailler à la Compagnie Canadienne de Métal Forgé, une entreprise qui m’appartient aujourd’hui et qui emploie 11 personnes. Nous sommes spécialisés dans la production de meubles en acier sur mesure. J’ai donc appris à souder et à utiliser quelques machines et cela m’a donné la chance de réaliser plusieurs projets. J’ai commencé dans les années 2000 avec la production de cadres et de pièces de vélo « low rider ». Ensuite, j’ai fabriqué des modèles de moto en métal à échelle réduite et je les vendais à plusieurs petites boutiques cadeaux. En 2003, j’ai construit mon premier mini chopper à gaz, car à l’époque, c’était la folie pour ces petites machines.

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En 2008, j’ai pris possession de ma compagnie actuelle et je me suis toujours dit qu’un jour, j’allais me construire une vraie moto custom. J’ai continué de rêver. Ce jour est finalement arrivé à l’été 2015. J’ai acheté mon premier Harley-Davidson Sportster 1994. La magie dans les yeux, j’ai entrepris ce projet avec détermination.

beaucoup de chrome et des filtres à air d’enfer sur chaque côté ainsi qu’un système d’échappement jamais vu, elle est vraiment unique. Le moteur a une certaine ressemblance avec un Panhead des années 50 avec son couvercle de cam coupé qui lui donne un look vintage. Le son du moteur est comme Pavarotti au micro.

Cette moto démontre à tous qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un moteur à 20 000 $ et des pièces dispendieuses pour construire un show bike. Ce fut la principale raison qui a dirigé mon choix vers un Sportster.

J’ai travaillé avec des personnes de confiance. Tout d’abord avec Deshaies Motosport qui a refait le moteur : cylindres de 883 à 1250 cc, compression 10:1, cam Andrews et beaucoup plus. Nous estimons à 110 hp la puissance aux roues, pas si mal pour un petit Sportster ! Tout le travail du chrome a été effectué par Placage GG. Le moulage et la peinture ont été réalisés par un de mes grands amis, Alex Laurendeau de Ace Customs.

J’ai bien entendu commencé par le cadre. Il a été coupé et avancé de 8 pouces vers l’avant et incliné de 35 degrés, avec des fourches Springer écourtées de 6 pouces. Le réservoir à essence est entièrement fabriqué à la main. Je l’ai réalisé moi-même à l’aide d’une « English wheel », un marteau et une poche de sable. L’aile arrière et tout le moulage de métal sont faits à la main. Le swing arm a été construit pour un pneu 240 avec de précieuses courbes. La beauté de cette moto est d’avoir un amortisseur au centre, comme une moto japonaise. Elle a été fabriquée pour moi par Works Performance et sa géométrie a été complètement modifiée. Le réservoir à l’huile est caché en dessous du swing arm. La moitié du réservoir contient l’essence et l’autre côté renferme la batterie et tout le filage de la moto. La moto n’a aucun filage apparent; tout est à l’intérieur du cadre afin de donner à la moto une apparence très épurée. Ce fut tout un défi ! Avec ses courbes, cette motocyclette a un look vintage et très moderne à la fois. Avec un peu de « brass »,

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Après avoir terminé ce projet, j’ai ajouté une nouvelle division à ma compagnie : Bruno Motor Works. Nous allons produire des systèmes d’échappement, des filtres à air, des guidons et des ailes arrière. Pour moi, c’est un art de travailler le métal, mais c’est une pratique qui est en voie de disparition, car de plus en plus de gens achètent des pièces préfabriquées en ligne. Ceux qui comprennent le travail et le temps que requiert ce genre de projet vont en apprécier tous les détails. Je suis très fier de cette machine entièrement faite à la main. Mon rêve serait de participer à un « Biker Build Off » au Québec ! Je lance ce défi à tous ceux qui seraient prêts à m’affronter ! Anytime, anywhere !



À VENIR

DATE

ÉVÉNEMENT

VILLE

ÉTAT PAYS

1 au 4 nov. 2018

Lone Star Rally

Galveston

TX USA

16 au 18 nov. 2018

International Motorcycle Show

Long Beach

CA

USA

30 nov. au 2 déc. 2018

International Motorcycle Show

New York

NY

USA

4 au 6 jan. 2019

Toronto Motorcycle Super Show

Toronto

ON CAN

4 au 6 jan. 2019

Calgary Motorcycle Show

Calgary

AB CAN

11 au 13 jan. 2019

Edmonton Motorcycle Show

Edmonton

AB

CAN

11 au 13 jan. 2019

Atlantic City International Motorcycle Show

Atlantic City

NJ

USA

18 au 20 jan. 2019

Vancouver Motorcycle Show

Vancouver

BC USA

1 au 3 fév. 2019

Québec Motorcycle Show

Québec

QC CAN


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