R I C H A R D p o r t f o l i o
L A I N
Originaire de l’arrière pays niçois, j’ai passé toute ma scolarité entre Nice et Vence. J’ai grandi dans cette région chargée d’un patrimoine culturel hors du commun et, très tôt, les arts appliqués m’ont attirés. Bac STI Arts Appliqués en poche, j’ai migré vers l’ouest pour la cité phocéénne. Là encore, la lumière du sud, les pins et la méditerrannée. Ces éléments font partie de moi et je suis convaincu que l’on fait ce que l’on sait. Maintenant je suis obsédé par les murs, la masse, la pierre et la lumière. La manière dont elle touche les surfaces, les angles, les lignes et les ombres. La limite entre art et architecture, l’abstraction des volumes, le silence des ruines et la simplicité du cabanon, l’essentiel, l’architecture quoi.
Le premier projet présenté correspond à un travail de 2ème année. Sous la direction de l’architecte/ enseignant Ivry Serres des Ateliers Fernandez & Serres. La maison de l’art c’est le nom de ce projet à la fois musée et résidence d’artistes au coeur de Marseille. Des façades robustes et muettes qui se soulèvent pour laisser entrer le visiteur. D’abord dans un patio planté de pins parasols pour créer un monde intérieur au centre d’une métropole. Autour, les espaces se déployent. Des rapports d’echelle, un contrast de matières et un rapport au ciel. La lumière, le soleil et la nature. Je voulais retrouver l’ambiance de la fondation maeght. Le récéptacle de l’art, récéptacle de l’Homme.
Autre projet, autre pays. Le Portugal. J’ai passé un an en Erasmus à Lisbonne. Ici, il fallait imaginer une cellule d’urgence pour loger temporairement 6 personnes dans moins de 25m2 d’emprise au sol. 2 niveaux, en bas, la partie jour (collective), en haut les couchages (intime). J’ai imaginé ce module mono-orienté comme un oeil dans un crâne, une façe de la boite vitrée qui remplace la télévision, au programme l’exterieur, le paysage, le spectacle de la vie. Un banc pour contempler et tout le reste pour vivre.
Suite de l’exercice de la cellule d’urgence, à assembler pour former un immeuble d’habitations temporaires pour des gens de passage. Ici, un travail sur le retrait des modules par rapport à l’alignement de la rue qui laisse place à des terrasses plantées pour combattre le vis à vis. Au niveau de la ville, le rez de chaussée comprend un restaurant qui permet au passant d’accéder au coeur d’ilôt très végétal, comme une parenthèse dans la cité minérale.
Toujours à Lisbonne, un ensemble de 3 bâtiments de logement dans un quartier délaissé traversé par une route à grand traffic. Le projet se retourne et crée son propre pôle attractif avec des commerces et un marché couvert au centre de l’ilôt. Le toit du marché devient une fôret au coeur de la ville et les logements la regardent. Un travail de différence de hauteur au sein même des appartements pour conférer différentes qualités aux espaces intérieurs. Les espaces s’ouvrent largement sur l’oasis et une passerelle permet d’aller s’y reposer telle une île accessible. Les coursives de circulation sont placées en façade sur la ville avec un mur «d’isolement» du flux routier. Comme un espace tampon qui crée la transition entre espace publique et intimité du logement.
Petit édifice. C’est le nom de ce studio de projet encadré par l’architecte Jean Michel Fradkin. Au cours de cet exercice, il fallait imaginer un objet léger et facile à construire. J’ai voulu créer une «chambre de lumière» qui regroupe une structure en contre-plaqué, une enveloppe en toile tendue, un petit olivier et un oculus qui permet de faire entrer la lumière au centre. Comme un espce de reflexion et de contemplation en plein centre de Marseille. Libre d’accès, il pourrait accueillir les flâneurs qui souhaitent créer une pause dans leur parcours urbain. À la suite du rendu de projet, nous avons réalisé un vote pour désigner lequel sera construit lors d’un workshop d’une semaine aux Grands Ateliers. Ce travail a été intéressant du point de vue des dessins de détails réalisés à échelle 1 pour comprendre la manière de fabriquer et d’assembler les éléments entre-eux.
Au jour d’aujourd’hui, mon dernier travail dans le cadre scolaire. Au sud de l’étang de Berre, sur la commune de Chateauneuf les Martigues. Un paysage horizontal bordé par les eaux. Un site exceptionnel, hors d’échelle. Cet exercice consiste à imaginer une base nautique le long du canal de Marseille au Rhône, ainsi qu’un hôtel pour les sportifs qui se place à la confluence de deux eaux. Ce dernier se dressant comme un signe vertical pour dialoguer avec le grand paysage et les collines alentour. Traité comme un totem, un monolithe silencieux dont les faces jouent avec l’ombre et la lumière. La base nautique fonctionne comme une ombrière et abrite les stockages des équipements nautiques au rez-de-chaussée. À l’étage, une série de salles composent la partie administrative et théorique de l’équipement. Les plans inclinés marquent l’horizon et souligne le relief environnant.
plan ĂŠtage
plan RDC
coupe transversale sur entrĂŠe
coupe transversale sur salle polyvalente
15 / S8 / Atelier Christel Marchiaro
/ Élève Richard Lain
Voici le premier travail personnel qui à commencé à émergé à la suite d’un mémoire sur la limite entre art et architecture. Après avoir observé les façades aveugles des maisons d’Alberto Campo Baeza ou encore des frères Aires Mateus, j’ai pensé appliquer ce système de rectangles blancs, abstraits, muets comme une sorte de fragment manquant du paysage. La position intérroge l’impact de l’architecture sur sont environnement et si l’architecture devenait simplement «abscence de paysage». Un rectangle de censure pour masquer une chose que l’on ne peut pas voir? Si ce rectangle se multiplie, restera-t-il un paysage à observer? Des questions qui me suivent encore ...
Autre travail sur le thème de l’architecture. Des murs de pierre, des surfaces, des volumes et des arrètes. Des lumières et des ombres. Des copositions abstraites mais lorsqu’une silouhette apparaît, les espaces prennent leurs dimensions et leur sens. Alors ce pourrait être un villa ou une prison. Des bassins ou des marches. Le vide ou la fin, de la lumière ou le néant. Heureusement qu’ils sont deux.
Le concours Algeco 2015. Au sujet : un lieu de transit en 2025. N’ayant pas de voiture, j’ai donc imaginé un système de bases vie cadrillant la France (pour commencer) et séparés par 130 km. Ce nombre correspond en réalité à la distance moyenne parcourue en un jour à bicyclette. J’ai donc dessiné des bases vie autonomes pouvant accueillir 5 voyageurs. Les echanges d’expériences propre à chaque voyageur pendant la soirée étant le but caché de la démarche. Le parcours pourrait être planifié à l’avance grâçe à une application, et les cellules automatiquement réservée. Le futur quoi. Le projet sera publié dans le prochain numéro de la revue Architecture élémentaire.
Autre concours (celui-ci non publié) Sujet : un habitat éphémère et pouvant être déplacé sur la remorque d’un camion. L’idée étant d’avoir un minimum d’impact au sol donc 3 niveaux + le toit terrasse. Une structure légère en bois et une couverture en polycarbonate isolée et translucide. Au point le plus haut, on recupère l’eau de pluie qui sera ensuite utilisée pour les besoins ménagers par gravité. Au même niveau l’accès à la terrasse se fait par l’espace de lecture où l’on peut se retrouver seul comme perché en haut d’un arbre. Juste en dessous, la chambre et la salle de douche. Le mobilier est bien sur intégré à la construction pour une optimisation de l’espace à vivre. Comme une cabine de bateau. Au niveau d’entrée, la cuisine avec une table ou se retrouver et les toilettes sous l’escalier, seul espace fermé du projet. Ici encore, le mobilier intégré participe à l’organisation des espaces internes. Une semelle de béton fabrique le rapport au sol.
Voici une campagne de pub pour une marque de jus de fruit Bio. Le point de départ est la mise en avant de l’astérisque qui se fait normalement oublier dans les publicités. Ici, comme les ingrédients sont bio et le produit sain, il n’y a rien a cacher en tout petit. Du coup, autant le dire en gros! Que du fruit, c’est tout. L’abscence de logo permet également de créer un questionnement chez le passant. Il pensera «Mais qu’est-ce que c’est?» et se rappelera de cette expérience.
*
*carot, that’s all.
*
*apple, that’s all.
*
*cucumber, that’s all.
Autre domaine, lors de l’été 2012, j’ai réalisé une série de sculptures en fer à béton. Cette exercice intéréssant pour apprendre à maitriser la matière, la souder, la cintrer, l’assembler à été bénéfique et m’a permis d’acquérir une connaissance de ce matériaux très utilisé sur les chantiers. L’idée principale était de retranscrire en volume des dessins et croquis et notamment les silhouettes dessinées dans mes croquis d’architecture. J’ai eu la chance de réaliser plusieurs expositions en plein-air dans le sud de la France.
Un peu plus tôt dans ma scolarité j’ai également réaliser des toiles pour des commades privées. J’ai apprécié le travail sur de grands formats avec beaucoup d’expression dans la manière de traiter les sujets. Les portraits m’ont beaucoup interéssés car je trouve que notre identité réside dans le regard et les expressions du visage. J’ai également travaillé sur la dualité des différentes abstractions. L’expressive et la géométrique pour faire dialoguer la géométrie et le hasard, l’équilibre et le mouvement.
Passioné par le monde, la curiosité m’a permis d’ouvrir le champ d’experimentations et de réflexion au profit, je l’espère, de mon travail architectural. J’aime la création en général et j’aimerai pouvoir faire de l’architecture mais aussi de l’édition, du design, du design graphique, de la communication, de la photographie ou tout autre chose qui demande une reflexion et un processus de création. J’aime avancer pas à pas en trouvant les solutions aux problemes posés. Voilà pourquoi je vis.
RICHARD LAIN +33 (0)6 03 18 33 42 lain.richardarchi@yahoo.com r l t h . t u m b l r. c o m