Rénovée à grands frais, la Brasserie de Paudex ferme ses portes. Elle laissera prochainement la place à un nouveau concept. page 3
Olivier Marmy ne veut pas d’une réduction des tarifs des TL. Selon l’élu PLR, il vaut mieux miser sur la qualité de l’offre. page 5 TL: «Baisser les prix est inutile»
La belle leçon de vie d’une mère en deuil
Prilly a son budget
Après plusieurs coups de théâtre, le budget 2025 de la commune de Prilly a enfin été validé. Non sans remous. page 7
Rencontres 7e Art
La 8e édition du festival de cinéma lausannois se tiendra du 7 au 16 mars. Rencontre avec Vincent Perez, son créateur. page 8
Gagnez G Jouez
Marie-Thérèse Porchet fêtera ses 30 ans de carrière sur la scène de la Salle de Spectacles de Renens. page 11
Les bonnes graines d’Eva
Peut-être pleurerez-vous en lisant le témoignage d’Ania Bloch (lire en page 3). Et peut-être que cela vous fera du bien… Cette maman a vécu le pire qu’un parent puisse imaginer. La vie de sa petite Eva a été fracassée dans un accident de voiture. C’était en octobre 2022, mais pour elle, c’était hier. Eva était joyeuse, elle aimait lire et partager. Pourtant, la Lausannoise et son ex-compagnon ont dû la laisser partir vers cet «invisible» que leur fillette pressentait si fort. C’était inéluctable, triste à s’arracher le cœur mais beau aussi. Beau, car Ania Bloch a trouvé en elle la force de laisser cette tragédie la traverser.
Même si sa vie reste un défi aujourd’hui, la quadragénaire incarne la résilience et le stoïcisme des Grecs anciens. Elle a choisi de continuer à dire «oui!» à la vie. Contre vents et marées, elle a aussi décidé de se nourrir de la gratitude d’avoir pu grandir auprès de sa fille unique neuf années durant. Son acceptation de l’inacceptable et la tristesse qui lui travaille encore le cœur la rendent meilleure. Plus aimante. Et pour nous, sans le vouloir, Ania Bloch sonne donc le tocsin... Son témoignage, plein de pudeur, impose cette dérangeante question: «et si ça m’était arrivé à moi?». Il résonne aussi comme une invitation à mettre de la présence et de la conscience dans les relations qui nous unissent à ceux qu’on aime. Si peu nous y pousse dans le monde agité qui est le nôtre! Pourtant, à l’heure dite, ce ne sont ni nos titres de gloire ni nos succès qui resteront. Seuls l’amour et les souffrances, données et reçues, survivront et sèmeront de bonnes ou de mauvaises graines parmi les générations suivantes. La petite Eva, elle, est partie. Son histoire portera de bons fruits dans le cœur de ceux qui réussiront à les cueillir…
Eva et Ania Bloch: à la vie, à la mort…
DRAME • En perdant sa fille unique Eva en octobre 2022 suite à un accident de voiture, Ania Bloch a connu l’horreur. Aujourd’hui, la Lausannoise poursuit son deuil, habitée d’une belle leçon de vie... Témoignage.
Ania et Eva. Eva et Ania. Elles étaient indissociables comme seules peuvent l’être une mère et sa fille de neuf ans dont la relation avait été trempée dès l’origine dans l’amour inconditionnel et la présence consciente l’une à l’autre... Mais un funeste jour d’octobre 2022, Eva a été victime d’un grave accident de la route en Bourgogne avec son papa, alors qu’elle se rendait dans sa famille.
Quinze jours après, au CHUV, ses parents n’avaient d’autre choix que de la débrancher, tant son état était grave et irréversible. Aujourd’hui, Ania Bloch, 47 ans, essaye de «mettre du sens là où il n’y en a pas», tout en esquivant le piège récurrent de ces «si» qui torturent en empêchant d’accepter ce qui est. La Lausannoise incarne la résilience même si ce n’est évidemment pas facile tous les jours. «La période des
fêtes de fin d’année a été particulièrement difficile», confie-t-elle pudiquement. Aujourd’hui, dans son quartier de Sévelin, une boîte à livres pas comme les autres témoigne d’Eva, cette petite fille si éveillée, si lumineuse et si empathique qui adorait la vie et la lecture, «mais n’aimait pas trop les écrans et les selfies qui nous coupent les uns des autres». On la voit depuis le balcon de l’appartement d’Ania Bloch où elle
«Profitez de ceux que vous aimez! La vie est si fragile…»
Ania Bloch
nous a reçus. «Cette cabane est un prétexte à parler avec les parents et les enfants qui s’arrêtent là, confie la quadragénaire. J’y organise parfois des lectures. Elle me sert de support pour évoquer Eva et ça me fait du bien. C’est souvent pour moi une
«Mettre du sens à de tels deuils constitue une grande aide»
L’association Arc-en-Ciel, fondée voici 35 ans, aide les parents ayant perdu un enfant à se reconstruire. AnneCatherine Baudin qui anime son groupe de parole lausannois un jeudi soir par mois, rappelle que ces drames restent tabous: «Le sol se dérobe sous nos pieds. Les manières de le vivre sont très variées, tout comme les situations et selon les personnes: mort en bas âge, suicide, maladie, accident. «Il n’y a pas de schéma type pour traverser cette épreuve mais pouvoir parler à des proches ou avec des gens d’un groupe d’entraide est une grande aide. On se sent porté et moins seul. Cela demande toutefois déjà d’avoir fait un bout de chemin. Parler de lui dans un groupe de parole permet de redonner une place à l’enfant disparu. C’est souvent réconfortant mais aussi confrontant, car il faut aussi accueillir sa colère et sa révolte ainsi que le chagrin des autres. Cela prend toujours du temps d’accepter. Il faut apprendre à vivre avec et il n’y a malheureusement pas de baguette
magique pour cela. La blessure sera toujours là. Donner du sens en concrétisant un projet (de marque de vêtement) comme le fit à l’été 2023 la maman d’Isaac (ndlr: un ado lausannois de 15 ans décédé dans un accident de la route en 2023 à Savigny) aide à se reconstruire». Citons aussi l’association Zoé 4 Life, qu’avaient lancée les parents de la petite Zoé, décédée d’un cancer en 2013. «Lorsque l’on traverse de telles tragédies, peu de gens comprennent ce que l’on vit. Certaines remarques peuvent même plus blesser qu’aider comme le fameux: ‘’il faut tourner la page et avancer!’’ Aux proches, je conseille donc simplement d’être là et à l’écoute ou prêts à soulager ceux qui sont dans le deuil par des actes concrets du quotidien».
www.association-arc-en-ciel.ch
www.isaac-isaac.com
www.zoe4life.org
www.deuil-perinatal.ch
manière de dire à ces gens sans vraiment le leur dire: profitez les uns des autres…» Eva adorait lire. Elle avait appris quasiment toute seule à seulement quatre ans. «Elle lisait des histoires aux voisins avec une joie des mots contagieuse. C’était magique. Mais je continuais malgré tout à lui lire des histoires tous les matins avant l’école. C’était notre petit rituel…»
Des dessins prémonitoires… La chambre de la disparue est restée comme si elle l’avait quittée hier. Le processus de deuil suit son cours. «La veille de l’accident, Eva avait laissé là un dessin avec le mot ‘’hélicoptère’’ écrit plusieurs fois. Avec le recul et son héliportage à Dijon, puis au CHUV, c’est troublant! Est-ce que son âme savait déjà?»
L’été précédent, la petite avait fait un dessin effrayant, tranchant avec son style habituel. «Puis elle avait lancé à l’ami chez qui nous étions alors: ‘’il faut que tu nous protèges!’’». La petite fille s’intéressait beaucoup à la spiritualité et aux religions. Sa mère, élevée par un père juif mais athée, s’y était mise aussi par la force des choses. «Eva me disait parfois: ‘’Maman! J’aimerais bien que tu te convertisses au judaïsme comme ça je serai juive!’’», raconte la Lausannoise. En octobre, elle a d’ailleurs entrepris un parcours de conversion. «Me reconnecter ainsi à une partie de mes origines m’aide à donner du sens et cela a aussi un effet curatif dans le sens où cela m’aide à focaliser mon
La Brasserie de Paudex, c’est fini!
attention», explique celle qui est artthérapeute indépendante de métier. Eva était «une enfant plus que désirée», arrivée sur le tard, à l’issue d’un long processus d’insémination artificielle. Ania Bloch et son ex-mari l’avaient accueillie comme un cadeau inespéré. Aujourd’hui, avec le soutien de son compagnon, des deux grands enfants du papa d’Eva et de ses amis, la quadragénaire parvient à cultiver «une sorte de gratitude» d’avoir pu partager neuf années aux côtés de sa fille. En écoutant la Lausannoise, on comprend que l’être humain peut parfois se relever de tout. «Jamais je n’aurais imaginé pouvoir tenir encore debout après la mort de ma fille unique…» lâche-telle d’ailleurs comme une confirmation. Bien sûr la colère et la révolte viennent aussi la visiter. «‘’Pourquoi moi? Pourquoi notre famille?’’… Ce sont des questions que je me pose souvent… La deuxième année de deuil a été plus difficile encore que la première. Le matin, je me réveille tremblante, mais j’arrive à tenir en restant dans l’action», explique celle qui propose une exposition de ses toiles à l’hôpital de Chamblon jusqu’à la mi-mars. Sur ces œuvres colorées, la disparue est omniprésente.
Une leçon de vie
Ania Bloch est reconnaissante d’avoir pu dire au revoir à sa fille. «Je lui ai dit: ‘’grâce à la science, tu as pu venir au monde mais hélas, la science a ses limites’’. On ne communiquait plus qu’avec les yeux car Eva était cassée à l’intérieur, notamment au niveau de sa moelle épinière. Je lui avais lu plusieurs histoires sur le deuil alors à l’heure dite, on a imaginé ensemble le chemin. Une barque, une rivière à traverser, des animaux à nos côtés et une lumière tout au bout. Je lui avais dit: ‘’mais je ne pourrai pas faire tout le voyage avec toi.’’ Elle est partie apaisée dans mes bras. Son visage d’ange rayonnait.» De ce 31 octobre 2022, Ania Bloch a ramené un souvenir et un conseil: «Parfois en prenant le bus avec Eva, on croisait des parents vissés sur leur natel alors qu’ils étaient avec leurs enfants à peine sortis de l’école. Ils ne se disaient rien et ça la désolait… Soyez complètement là pour vos enfants au moins à certains moments. La vie est si fragile…»
Laurent Grabet
Ania Bloch fera des lectures publiques à «La cabane d’Eva», av. de Sévelin 4c, les mercredis 19 mars et 21 mai à 17h. Un apéritif suivra.
CLAP DE FIN
• Comme annoncé en primeur sur notre site internet, la Brasserie de Paudex tire sa révérence. A sa place, un nouveau concept verra bientôt le jour.
«Cela fait plusieurs semaines que j’essaie désespérément d’y réserver une table, mais impossible de les joindre, c’est comme si tous les employés s’étaient évaporés du jour au lendemain. Leur ligne directe indique que le numéro de téléphone est actuellement hors-service.»
Jocelyne, une quadragénaire habitant la petite commune de Paudex, ne cache pas son désarroi et surtout sa surprise: «J’y avais mes habitudes quand elle s’appelait encore “La Brasserie du Château” et proposait de délicieuses raclettes. Depuis sa rénovation en 2021 et son changement de nom, j’y allais presque toutes les semaines savourer leurs malakoffs. Ce qui me surprend, c’est que personne n’a été informé de cette fermeture soudaine, on ne sait pas s’ils ont fait faillite ou si c’est temporaire.» Sur le site de l’établissement, impossible d’effectuer la moindre réservation. Seule une mention laconique précise: «Nous sommes actuellement fermés et nous nous réjouissons
de vous retrouver avec une nouvelle offre!» Pas plus d’informations sur les divers réseaux sociaux du restaurant, où la dernière publication remonte à… décembre 2024. Etonnant pour un éta-
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blissement qui avait été rénové à grands frais en 2021 et ambitionnait de devenir une brasserie parisienne urbaine et gourmande.
Nouveau concept prévu
Du côté de son propriétaire, le Definitely Different Group, fondé par l’entrepreneur à succès Patrick Delarive et dont le siège est à Vevey, on confirme le baisser de rideau: «Nous avons décidé de fermer la brasserie de Paudex à la fin du mois de décembre dernier afin de changer de concept, souligne Angéline Vincent, responsable des ventes et du marketing au sein du groupe hôtelier. Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude envers tous les habitués de l’établissement. Le lieu restera un restaurant et nous communiquerons en temps voulu sa réouverture.»
Fabio Bonavita
*prénom fictif, identité connue de la rédaction
Ania Bloch devant La cabane à livres d’Eva. Sa fille adorait lire, cette cabane lui rend en quelque sorte hommage. TILLE
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Dès le 14 mars 2025, les guichets Lausanne Cités seront à nouveau ouverts le vendredi de 9h à 14h. Les NOUVEAUX DELAIS d’insertion de vos petites annonces à nos guichets sont:
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GARDE-MEUBLES
«Réduire le prix des TL est une promesse inefficace»
MOBILITÉ • Le conseiller communal PLR Olivier Marmy critique la proposition de transports publics à moitié prix portée par les élus socialistes Samuel de Vargas et Esperanza Pascuas (lire LC 20.02.25). Il s’appuie sur des exemples comme Genève et Dunkerque pour montrer l’inefficacité d’une telle mesure.
Lausanne Cités: Vous avez tenu à réagir au postulat déposé par les deux conseillers communaux socialistes, Samuel de Vargas et Esperanza Pascuas, réclamant des transports publics (TP) à moitié prix pour tous, pourquoi?
Olivier Marmy: Je me méfie des promesses apparemment sympas mais coûteuses pour la collectivité, a fortiori si elles sont inefficaces. En effet, une réduction du prix des transports publics, voire leur gratuité, n’a pas l’effet vertueux escompté. Le transfert modal tant espéré de la voiture vers le bus ou le métro ne se vérifie pratiquement pas.
Avez-vous des exemples qui confirment ce que vous avancez?
Le plus proche de nous est celui de Genève. Il y a dix ans une initiative a abouti à la réduction de 30% du prix des billets. Résultat: aucune augmentation de la fréquentation par rapport aux années précédentes, mais évidemment une perte de recettes dommageable pour les TPG. Ailleurs, plusieurs villes, comme Dunkerque en France ou Tallinn en Estonie, ont introduit la gratuité, pratiquement sans effet sur l’usage de la voiture. Ce sont autant d’expériences que nous devons considérer, il n’y a aucune raison que cela se passe différemment à Lausanne.
Vous pointez du doigt l’habituelle et épineuse question du financement. Selon vous, réduire fortement le coût pour les usagers, c’est augmenter la charge sur les collectivités publiques…
Evidemment. Les transports publics coûtent cher et à la fin quelqu’un doit payer la note. Actuellement, la clientèle les finance selon les cas à hauteur de 30 à 50%. Le reste c’est nous, contribuables. Abaissez ou offrez les billets, et vous chargez les finances publiques, ou alors vous dégradez massivement les investissements et la qualité. Je note que l’Union des
«Nous, Lausannois, avons besoin du M3, pas de tickets bradés»
Transports Publics, qui n’est pas politique, est défavorable à ce genre de mesures.
Une baisse des tarifs des transports publics aurait aussi pour effet de réduire le nombre de cyclistes et de piétons?
C’est exact. A Dunkerque, par exemple, ce sont 12% de cyclistes en moins! Ainsi la gratuité engendre dans un premier temps une augmentation de la fréquentation, ce qui met la pression sur les réseaux, alors que les automobilistes eux restent en voiture!
Vous préférez des subventions ciblées en matière de transports publics, pourquoi?
L’approche actuelle qui consiste à aider les écoliers, les jeunes en formation et les bénéficiaires des prestations complémentaires me semble
judicieuse et socialement juste. Pour le reste, il m’apparaît équitable que l’usager «supporte une part appropriée des coûts» des transports, comme le dit la Constitution.
Quelle est votre recette pour doper le report modal à Lausanne?
Une seule réponse: la qualité de l’offre! Concrètement, cela signifie ponctualité, fréquence, confort et relative rapidité, sur un bon réseau desservant tous les quartiers. L’exemple éclatant en est notre métro M2, qui a convaincu d’innombrables nouveaux passagers. A cet égard, l’arrivée à Lausanne de transports performants comme le tram ou le bus à haut niveau de service est à saluer. Ces projets nécessitant des investissements massifs, dès lors réduire parallèlement les recettes me semble incongru. Ce dont nous Lausannois avons réellement besoin, ce ne sont pas des tickets bradés mais du métro M3, essentiel pour le développement de notre ville!
Propos recueillis par Fabio Bonavita
Un huis clos familial qui vire au drame
PROCÈS • Les 12 et 13 mars, Peter*, un Lausannois de 52 ans, comparaîtra pour le meurtre de son beau-père Francis*. Entre tensions autour d’un héritage et une cohabitation délétère, la situation a dégénéré le 9 juillet 2021. Sur le banc des accusés? Peter*, un Lausannois d’origine britannique. Le 12 et 13 mars à Montbenon, cet homme sera jugé pour le meurtre de son beau-père Francis*. Voici les faits qui lui sont reprochés, tels que présentés dans l’acte d’accusation du Ministère public. A l’époque du drame, Peter et son beaupère habitaient dans la même maison de Bussigny. Le prévenu s’était aménagé un logement spartiate dans les combles tandis que son aîné résidait à son aise sur les deux premiers étages. Depuis le décès, survenu en 2017, de la mère de Peter qui était aussi l’épouse en secondes noces de Francis, les deux hommes cohabitaient dans un climat très tendu. Et ce en raison d’un différend concernant l’héritage laissé par la défunte, laquelle possédait également une seconde maison à Bex.
L’escalade de la violence
L’ambiance était devenue si délétère entre les deux hommes que Peter avait pris l’habitude d’uriner dans une bouteille afin d’éviter de croiser son beaupère sur le chemin des toilettes, situées au rez-de-chaussée. Mais le soir de ce funeste 9 juillet 2021, peu avant 23h, il fit exception. Une remarque proférée alors à son endroit par l’octogénaire fut la goutte qui fit déborder son vase de rancœur. Peter vint au salon au contact de Francis. Ce dernier aurait alors tenté de lui asséner un coup de poing. L’engrenage de la violence et de son escalade était lancé… Peter gifle son beau-père, celui-ci réplique par un coup de poing dans les côtes. Peter sort de ses gonds, frappe le vieil homme à cinq ou six reprises au visage, le fait chuter au sol où il lui donne encore six à sept coups de poing au visage et une dizaine de coups de pieds, à la tête, aux fesses et au thorax. Le vieillard réplique comme il peut. Au cours de la bagarre, Peter, qui le soupçonne fortement d’avoir abusé sexuellement de sa sœur lorsqu’elle était plus jeune, lui demande des comptes à ce sujet. Mais il n’obtient que des dénégations.
Il décède aux urgences de Morges Voyant sa victime soumise et dans un sale état, Peter lui explique qu’il va appeler la police. Mais l’octogénaire aurait refusé. Sur ce et à sa demande, Peter le raccompagne donc dans sa chambre à coucher à l’étage en le soutenant par un bras. Mais dans les escaliers, le vieil homme lâche prise, tombe en arrière et s’écrase au sol. Le voyant cracher du sang, Peter appelle le 144. Il est 23h17 quand Francis est transporté aux urgences à Morges. Il y décèdera 5h20 plus tard. Son beau-fils dort en prison depuis lors. Selon l’article 111 du code pénal, il encourt au minimum 5 ans d’emprisonnement.
Laurent Grabet *prénoms fictifs, identités connues de la rédaction
De nouvelles images Street View !
Grâce à Street View, vous pouvez vous repérer facilement dans des endroits que vous ne connaissez pas, découvrir des lieux magiques ou trouver une entreprise sur le Web. Nous nous efforçons constamment de mettre à jour les images et d’ajouter de nouveaux contenus.
À partir du 1 Avril 2025, nous sillonnerons à nouveau les routes de tous les cantons suisses : Zurich, Berne, Lucerne, Uri, Schwyz, Obwald, Nidwald, Glaris, Zoug, Fribourg, Soleure, Bâle-Ville, Bâle-Campagne, Schaffhouse, Appenzell Rhodes-Extérieures, Appenzell Rhodes-Intérieures, Saint-Gall, Grisons, Argovie, Thurgovie, Tessin, Vaud, Valais, Neuchâtel, Genève, Jura. Vous pourrez nous croiser dans des villes telles que Zurich, Genève, Lausanne, Berne, Bâle, Thoune, Lugano, Winterthour, Saint-Gall, Lucerne, Uster, Dübendorf, Dietikon et dans d’autres communes de plus petite taille ainsi que sur un certain nombre de pistes cyclables, de sentiers de randonnées et de domaines skiables. Vous trouverez les dernières informations à ce sujet sur www.google.ch/intl/fr_ch/streetview/explore/
Les images réalisées en Suisse en 2024 seront publiées à partir du mois de juin 2025, pendant que les images réalisées en 2025 seront publiées à partir du mois de novembre 2025. Remarque : nous accordons une priorité absolue à la protection de votre vie privée. Nous floutons tous les visages et toutes les plaques d’immatriculation avant de publier les prises de vue. De plus, vous pouvez à tout moment nous soumettre une objection concernant des images non souhaitées en cliquant sur le lien «F louter cette image ou autres options». Vous pouvez également nous écrire : Google Switzerland GmbH, Street View, Brandschenkestra sse 110, 8002 Zurich.
Selon Olivier Marmy, le prix des transports publics n’a que peu d’impact sur le report modal. DR
L’analyse de
la semaine
La droite met le paquet
MUNICIPALES 2026 • Après les Verts, le PLR vient de sortir ses atouts pour les élections à la Municipalité de Lausanne l’année prochaine. En lançant trois candidats, il tente un pari osé, mais qui va - enfin - mettre un peu de piquant à ce rendez-vous électoral souvent bien fade.
Le 8 mars 2026 est encore bien loin. En tous cas pour le commun des mortels. Mais pas pour celles et ceux qui ambitionnent de jouer un rôle de premier plan dans la vie politique lausannoise, voire de le poursuivre, et qui ont pour habitude de se mettre en campagne bien avant les échéances électorales.
En perte de vitesse Ainsi, pour ce rendez-vous qui aura lieu dans une année, ce sont les Verts qui ont ouvert le bal, à la mi-février déjà. Ou plutôt ses deux représentants à la Ville, Natacha Litzistorf et Xavier Company, qui ont annoncé être candidats à leur propre succession. Seront-ils seuls en lice? Les Verts lausannois diront le 5 mai prochain s’ils sont tentés par une troisième candidature, comme ce fut le cas en 2021. Elle fut un échec et avait créé de grosses tensions avec ses alliés socialistes. Pas sûr donc qu’on assistera à une réactivation de cette stratégie, alors même que le parti est en perte de
vitesse au niveau fédéral et que les préoccupations écologiques ont plutôt tendance à être reléguées au second plan dans un contexte mondial en pleine ébullition.
Le PLR en force
La semaine dernière, c’est le PLR qui est sorti du bois, annonçant qu’il présentera trois candidats: le sortant Pierre-Antoine Hildbrand et les conseillères municipales Marlène Bérard et Mathilde Maillard.
De quoi mettre un peu de piquant dans ce futur rendez-vous électoral.
Surtout quand on sait qu’à gauche, la socialiste Florence Germond et le popiste David Payot ne se représenteront pas, et que le syndic Grégoire
Junod, englué dans l’affaire Porchet, comme sa collègue de parti Emilie Moeschler, critiquée pour sa gestion des problèmes liés à la drogue, n’ont pas encore dévoilé leurs intentions.
Bien décidé à briser cette sacro-sainte majorité au pouvoir depuis… 36 ans, le PLR mise donc implicitement sur
l’usure du pouvoir en place, tout en espérant aussi pouvoir compter sur les divisions qui existent à gauche, cachées, mais bien réelles depuis 2021.
Il argue également qu’il n’existe personne à l’extrême-gauche susceptible de remplacer David Payot. Mais, surtout, il sait qu’il pourra compter sur une nouvelle règle électorale, celle du bulletin unique, qui permettra de cocher des cases sur une seule feuille, plutôt que sur une liste de parti
comme c’est le cas aujourd’hui. Cette réforme permettra de se focaliser sur les personnalités en lice plutôt que sur les appartenances politiques. Sera-ce suffisant, non pour s’emparer de la majorité, mais pour casser la logique en cours? Réponse dans une année. Mais une chose est sure, tout cela va mettre enfin un peu de piquant à ce futur rendez-vous électoral.
Philippe Kottelat
L’ÉCONOMIE VUE PAR SERGE GUERTCHAKOFF
Non, le cinéma n’est pas mort...
Et si l’on parlait un peu de cinéma? On a toujours tendance à dire que les gens ne vont plus en salles. Que disent les statistiques? D’une part, après le confinement et la fermeture des salles pendant la pandémie due au Covid, on a retrouvé à peu près le niveau de 2019. Soit, en l’occurrence pour le Canton de Genève un nombre de spectateurs payants supérieur à 1,2 millions et pour le Canton de Vaud le chiffre est plus proche des 1,45 millions. Les statistiques pour l’année 2024 ne sont pas encore disponibles, y compris du côté de l’Association suisse des exploitants et distributeurs de films ProCinema. Ce que l’on connaît en revanche, c’est l’offre de salles de cinéma par cantons au 1er janvier 2024. Ainsi, côté vaudois, le nombre de salles/écrans (à ne pas confondre avec le nombre de cinémas) est resté identique depuis 2008: 62 (61 en 2008). Par contre, le nombre de fauteuils a baissé de 9,5% à 11’196. Côté genevois, le constat est assez similaire: 16 cinémas (17 en 2008), proposant 41 écrans différents (42 en
2008). Le nombre de fauteuils a chuté de 22,6% à Genève, soit plus de deux fois plus que sur Vaud. Quant à l’évolution du nombre de spectateurs, sur Vaud, la baisse entre 2008 et 2023 aura été de légèrement plus importante (-23,22%) qu’à Genève (-22,6%). Ces différences s’expliquent par la superficie du Canton de Vaud, qui justifie la présence de salles aux quatre coins du Canton, d’Aigle à Payerne en passant par Nyon.
Dernière information: ces chiffres sont fortement corrélés au succès de quelques blockbusters, tels que les incontournables James Bond, les films de Disney («Avatar: the way of water») ou même l’original «Barbie». Une chose est sûre: les salles de cinéma romandes résistent plutôt bien (malgré la baisse du nombre de fauteuils).
L’invité
Benoît Gaillard
Co-initiant de la pétition «Stop aux fermetures d’offices de poste»
Sauver La Poste, sauver la Suisse
La Poste fait partie intégrante de la Suisse. Et très officiellement, elle est même la meilleure du monde, selon le classement annuel de l’Union postale universelle. Cette qualité remarquable des prestations fait la fierté de beaucoup d’habitants de notre pays. Et explique aussi leur attachement très fort.
Lorsque les offices disparaissent les uns après les autres, les citoyens voient s’éloigner d’eux une institution phare. Si les nouvelles fermetures annoncées en octobre 2024 se réalisent, le Canton de Vaud aura perdu la moitié de ses bureaux de poste en dix ans! Ce retrait progressif du service public postal frappe les quartiers des grandes villes, les communes des agglomérations et les villages plus périphériques. Il provoque un sentiment de dévalorisation et de déclassement, qui est un poison pour la cohésion sociale, régionale, et même nationale. Il donne aux personnes âgées, aux petites entreprises, à tous les milieux qui ont besoin régulièrement de prestations postales au guichet, l’impression de ne compter que pour beurre. Ce n’est donc pas pour rien que notre pétition, montée en deux heures et diffusée uniquement par bouche-à-oreille et envois électroniques, a récolté en quelques semaines 17’000 signatures. Ce sont autant de cris du cœur, qui disent le refus d’une vision étriquée basée sur les chiffes et la rentabilité. Le réseau postal ne doit pas être vu comme une source de rentabilité pareille à n’importe quelle autre: La Poste vaut bien plus que des chiffres sur un tableur Excel. Sauver les offices, c’est aussi sauver ce ciment qui relie les habitants et les régions. C’est sauver un peu de ce qui fait la Suisse et sa qualité de vie.
de la mouette d Le cri
Le regard satirique d’Alan Monoc sur l’actualité
Il nous a emmerdés et ça nous a fait du bien
Le grand Roger Federer aura mis vingt ans avant de décider de mettre fin à sa carrière sportive. L’immense Roger Nordmann aura mis tout autant de temps avant de se décider, lui aussi, à nous priver de ses talents, après deux décennies de chambres fédérales. Raccrocher? Pas totalement, l’homme se met plutôt entre parenthèses, victime selon ses propres termes d’une «usure» certaine, et non sans mettre sur orbite un autre sacré Gaillard, grand chasseur de verrues urbaines devant l’Eternel, cumulard passionné, et malgré son jeune âge, déjà vétéran de la politique lausannoise. Est-ce à dire qu’il faut jeter aux oubliettes Roger Nordmann? Certainement pas, l’homme avoue ne «rien s’interdire» et même pourquoi pas, briguer un jour la Muni de Lausanne ou le Conseil d’Etat vaudois. Autant dire qu’on n’est pas près d’en avoir fini avec son sourire agaçant, son ego
parfois suffisant, son amour des caméras, ses sentences péremptoires, ses manières un brin cassantes et son inénarrable propension à dicter leurs questions aux journalistes. Mais une chose est aussi sûre que son retour prochain en politique: Roger Nordmann va nous manquer. Sa manière de clasher un contradicteur sur twitter d’un scatologique et tonitruant «Je vous emmerde et ça me fait du bien», sa fougue pour convaincre et sa passion pour la chose publique, nous ont, nous aussi, souvent emmerdés plus que de raison. Mais elles nous ont également fait du bien, nous convainquant que derrière le professionnel de la politique – il ne croit évidemment pas en la politique de milice –, se cache un humain capable d’émotions, d’outrances, de roublardise mais aussi de convictions. Merci pour tout Roger, sans rancune et évidemment, à très très bientôt!
Contrôle qualité
Les prochaines municipales s’annoncent d’ores et déjà passionnantes. 123RF
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La commune de Prilly a enfin son budget
FINANCES • Refusé une première fois en décembre, le budget remodelé par la Municipalité a été accepté par le Conseil communal. Non sans de nouvelles échauffourées au sein du collège.
Cette fois, c’est fait. Mais ce n’est pas sans laisser quelques plumes que les conseillers communaux de Prilly ont voté leur budget 2025, dans une version révisée par la municipalité. Cette fois, c’est un déficit de 4’458’000 de francs, et non plus de près de 6 millions, qui est prévu. Indexation des salaires plus basse, report de certaines décisions coûteuses, la nouvelle mouture se veut plus économe.
Son acceptation lors de la séance extraordinaire du 24 février a mis fin à près de deux mois de fonctionnement sans budget, qui poussait la commune à n’engager que des dépenses absolument primordiales.
Attitude jugée absurde Si d’ailleurs une séance supplémentaire a été nécessaire, c’est à la suite d’un surprenant revirement de situation en décembre. Lors du dernier Conseil communal de l’année 2024, le municipal Ihsan Kurt, alors en charge des finances, annonce rompre la collégialité qui le lie à ses collègues. Il se dit mal à l’aise de présenter des budgets qui, selon lui, manquent de rigueur, par exemple quant à une procédure claire concernant le suivi des dépassements budgétaires. Il est soutenu par son groupe politique et, à la suite de son discours, le budget est refusé de justesse. Deux mois plus tard, la tension n’est pas retombée, ni au sein de l’exécutif, ni au sein du Conseil communal. En qualifiant le refus du budget de faute politique grave, plusieurs élus de droitequi l’avaient également refusé, mais à cause de son déficit - ont fait part de leur agacement quant aux décisions d’Ihsan Kurt. «C’est un acte aussi inconséquent que destructeur», martèle Philippe Shroff à la tribune. «Après avoir plongé la commune dans une crise budgétaire, M. Kurt a
demandé d’être désaisi du dicastère des finances, abandonnant ainsi ses responsabilités en cours de mandat. Un comportement irresponsable qui laisse Prilly face à une impasse et démontre qu’il n’a jamais eu l’intention d’exercer pleinement ses fonctions.»
Pour sa collègue Lumia Claramunt, «l’absurdité de l’attitude de M. Kurt n’a pas impacté uniquement les Prillérans mais également toute l’administration communale, en créant une charge de travail considérable.»
La Municipalité reste confiante
L’ancien ministre des finances s’en est défendu, affirmant n’avoir voulu que mettre en lumière certains dysfonctionnements. «Au moment où on se met à critiquer le système, on se retrouve face à des personnes qui peuvent sortir de leurs valeurs, de leur morale et attaquer de manière individuelle. Ça me choque.»
C’est donc un nouveau municipal des finances, en la personne de Maurizio Mattia, qui a présenté la nouvelle version: «Certes, le budget déficitaire ne fait plaisir à personne, et sa marge d’autofinancement, plutôt faible, ne fait plaisir à personne. Mais la Municipalité est confiante. Il est meilleur que celui de 2024 et reste raisonnable. La situation financière est satisfaisante, ces dernières années les revenus ont augmenté plus vite que les charges.»
En marge du Conseil, le municipal Vert se veut d’ailleurs rassurant sur le fonctionnement au sein de l’exécutif: «La commune va continuer à tourner, et même très bien! On a tellement de chance d’habiter à Prilly et nous, en tant que municipaux, on travaille pour la commune, pas pour nous-mêmes.»
Elise Dottrens
Swiss Voice Tour, la finale
ÉVÉNEMENT • Créé en 2014, le Swiss Voice Tour est un concours de chant de référence en Suisse et permet aux participants de se produire devant un jury et un public nombreux. Samedi dernier, près de 1600 spectateurs ont assisté à la finale qui s’est tenue au Théâtre de Beaulieu, à Lausanne. Les vainqueurs s’appellent Edgar pour la catégorie Adultes, Célia dans catégorie Kids et finalement Brice, qui a reçu le prix du public. Les inscriptions pour la prochaine édition sont déjà ouvertes.
Photos: Valdemar Verissimo, pour toute commande 079 204 16 17. Toutes les photos de ces évènements sont à découvrir sur www.lausannecites.ch
En fin de soirée, le Conseil a adopté son budget 2025. DOTTRENS
«Lausanne est une ville très romantique»
CINÉMA • Vincent Perez est de retour dans sa ville de naissance pour participer aux Rencontres 7e Art. L’acteur vedette a lancé cette manifestation voici sept ans. Cette année, elle mettra l’amour à l’honneur. Interview.
Antonioni, Lelouch, Rappeneau, Polanski… Il a tourné avec les plus grands, parfois même jusqu’à Hollywood. A force de le voir sur grand écran depuis presque 40 ans, on en oublie parfois que Vincent Perez était un petit Lausannois.
L’acteur et réalisateur star de 60 ans est de retour dans sa ville natale pour assister à la huitième édition des Rencontres 7e Art, une manifestation qu’il a contribué à lancer en 2018. Y ont été déjà reçus des talents tels que Matt Dillon, Barry Levinson, Paul Auster, Jean Dujardin, Christopher Walken, Agnès Jaoui ou encore Léa Seydoux. Cette année, elle se tiendra du 7 au 16 mars autour du thème «Love».
Lausanne Cités: Auriez-vous imaginé en lançant les Rencontres 7e Art voici sept ans, qu’elles seraient toujours là aujourd’hui?
Vincent Perez: Oui, car devenir un rendez-vous incontournable du paysage culturel local était un de nos objectifs. Mais cette aventure extraordinaire révèle chaque année de nouveaux challenges. Et réussir à boucler le budget n’est pas des moindres, malgré la fidélité de nos partenaires et le soutien précieux de la Ville. Luc Dardenne, Jean Dujardin, Josiane Balasko, Marthe Keller, Thierry Frémaux ou encore Alice Taglioni... cela me touche de voir tant d’invités de prestige répondre encore à notre appel! Notre festival jouit d’une excellente réputation dans le milieu. Cet évènement, sans compétition, invite à partager en profondeur sur le 7e art dans un cadre et une douceur de vivre très suisses et propices à l’intimité. Chez nous, le public est très réceptif et le niveau des échanges est souvent incroyable grâce à des modérateurs du calibre de Frédéric Maire de la Cinémathèque suisse, de L’ECAL, l’UNIL, l’EJMA, etc. Les professionnels savent qu’ils y seront bien reçus et que notre amour du 7 art est grand!
actuel, riche en peurs et en mauvaises nouvelles, une bonne dose d’amour ferait du bien! Dans ce cadre, nous recevrons Nick Cassavetes à l’occasion de la projection de «She is So Lovely». Il va rendre aussi hommage à ses parents John Cassavetes et Gene Rowlands. Nous diffuserons sur grand écran des classiques aussi différents que «Casablanca», «Quand Harry rencontre Sally» ou encore «Amour» de Michael Haneke. Des films qui restent en nous à vie une fois qu’on les a vus sur grand écran! Notre programmation à la fois populaire et pointue veut faire naître et/ou entretenir une cinéphilie chez chaque spectateur. Et puis il y a aussi le plaisir de comprendre pourquoi le cinéma existe et l’importance de s’ouvrir à ces histoires qui nous transportent hors de notre zone de vie, là où on peut se nourrir de belles choses et de belles émotions.
Vous proposez aussi de découvrir le métier de «coordinatrice d’intimité» via une professionnelle. De quoi s’agit-il?
«Ce festival m’a permis de mesurer la force culturelle de Lausanne»
C’est un nouveau métier dans le cinéma. Ces personnes sont chargées d’encadrer les scènes d’amour ou de sexe afin d’éviter les malaises et les débordements, chose que les différents scandales sexuels ont rendue plus importante encore. De manière générale, notre manifestation aime faire découvrir les coulisses du cinéma. Nous organisons aussi des Masterclass. Cette année, Eric Serra, le compositeur de Luc Besson, partagera son savoir avec nous et se produira même en concert.
En quoi Lausanne est un décor «en parfaite adéquation» avec votre thème annuel?
très cœur d’artichaut et plutôt timide...
Ah oui? Racontez-nous…
A l’époque, j’étais à la fois un clown qui aimait faire rire ses camarades et un garçon introverti pas très à l’aise avec les filles… J’ai vécu ma petite enfance à Cheseaux. Je me souviens de la Venoge. J’y faisais plonger mon chien à la recherche du bâton que je lui lançais. Je passais énormément de temps dans la nature et cela me manque. J’étais toujours fourré chez mon copain Jean-Michel, dont les parents étaient agriculteurs et qui l’est devenu lui aussi. Notre amitié a traversé le temps... C’était des années heureuses!
Mon père nous emmenait parfois au Capitole voir des Disney ou des Chaplin.
L’amour justement! C’est le grand thème de cette édition. Pourquoi? On s’est dit que dans notre monde
C’est une ville romantique avec ce cadre incroyable, fait d’un lac majestueux et pur et de montagnes, situé au cœur de l’Europe. On le perd peut-être de vue lorsqu’on habite sur place mais cela fait rêver. Avouons que j’ai moi-même vécu plus d’espoirs d’amour à Lausanne que d’amours véritables… Car ado, j’étais
C’est là que j’ai découvert «Grease», la comédie musicale avec John Travolta, qui fut pour moi un choc monumental! Entre mes 9 ans et mes 15 ans, j’habitais avec mes parents et mon
frère du côté de Penthaz. La semaine, je prenais le train pour Morges où j’étais scolarisé chez les Jésuites à la Longeraie. Là-bas, un professeur m’avait d’ailleurs invité à monter de A à Z un spectacle de fin d’année. Et le résultat fut si convaincant qu’il m’avait lâché: «La voie artistique, c’est peut-être une solution pour toi…». Mais mon mentor fut Pierre Gisling.
En quoi cette figure de l’ex-TSR, décédée en 2017, fut si importante pour vous?
Cet homme a changé ma vie. Ce fut un second père pour moi. Il organisait des camps de dessin chaque été pour les jeunes qui étaient filmés pour la télévision. Je les ai suivis plusieurs années de suite. Je l’avais connu à 10 ans en remportant un concours de dessin au Comptoir suisse. On est restés proches jusqu’à sa mort. Il m’a montré ma voie vers la créativité.
C’était un homme profondément bon et un pédagogue hors pair avec
sa pipe et son foulard. Il aimait communiquer l’art et faire que l’on s’ouvre à sa propre créativité. C’est lui d’ailleurs qui m’a offert mon premier appareil photo!
C’est un peu grâce à lui que vous vous étiez lancé dans un apprentissage de photographe? Oui et dans ce cadre, j’avais travaillé chez le photographe-portraitiste Tornow, rue du petit Chêne. A l’époque, chaque fois qu’on avait besoin d’une photo passeport à Lausanne, ça passait par chez lui. Je passais mes journées à développer ces photos passeport. Ce n’était pas toujours passionnant, mais voir tous ces visages se révéler devant moi était finalement très cinématographique... Et puis à 17 ans, je suis parti pour Paris dans l’idée de devenir acteur. C’était courageux et fou à la fois, mais quelque chose m’appelait là-bas… Pour finalement revenir à Lausanne trois décennies plus tard et y lancer les Rencontres 7e Art… Ce festival m’a fait comprendre d’où je venais et m’a permis de mesurer la force culturelle de cette ville. Lausanne est gorgée de cette magnifique énergie de la jeunesse avec toutes ces hautes écoles. C’est une ville cosmopolite très ouverte sur le monde. Un carrefour du monde même! Tout cela colle à merveille à l’ADN de notre manifestation qui veut faire apprendre, grandir et révéler des choses en soi!
Propos recueillis par Laurent Grabet 8e édition Rencontres 7e Art Lausanne 7-16 mars. www.rencontres7art.ch
SPN SA, société éditrice du journal gratuit Lausanne Cités, innove et lance une entreprise de distribution au service des acteurs de Lausanne et sa région.
Du 7 au 16 mars, le festival proposera notamment des avant-premières, des rencontres et des ateliers PHOTOS DR /ABRAR
Loisirs sorties &
Notre sélection de sorties
Expositions, danse, musique, retrouvez les événements à ne pas rater dans notre agenda. page 10
Flûtiste de renom, Michel Tirabosco publie un récit de vie poignant et plein d’espoir. page 10
Ogre scénique
quatre années à la tête du ministère français de la Justice, Eric Dupond-Moretti remonte sur scène pour partager son exp érience. DR
SPECTACLE
• Après le triomphe retentissant de son premier spectacle, Eric Dupond-Moretti fait son grand retour sur scène avec «J’ai dit oui!», un nouveau seul-en-scène captivant qui promet d’être un événement incontournable. Figure emblématique du monde judiciaire, passionné par la justice et l’art du contradictoire, Eric Dupond-Moretti avait déjà surpris en 2019 en montant sur scène pour partager son vécu de 36 ans de plaidoiries en tant qu’avocat pénaliste et ténor du barreau. Son franc-parler, son charisme
et ses anecdotes fascinantes avaient conquis le public. Mais ces dernières années ont marqué un tournant décisif dans sa carrière: nommé Garde des Sceaux en 2020, il a passé quatre années au sommet du ministère français de la Justice, au cœur du pouvoir, affrontant les défis d’une fonction aussi exaltante qu’exigeante. Aujourd’hui, il choisit à nouveau la scène pour raconter comme personne ce que signifie être ministre, révélant les coulisses du pouvoir, les dilemmes, les moments de doute et les grandes décisions qui ont jalonné
Une jolie promenade théâtrale pour nos chères têtes blondes
JEUNESSE • Trois tables, formées d’anciennes machines à coudre Singer, sont disposées en arc de cercle. C’est sur elles que repose l’univers de monsieur et madame Flaubert, terrain de jeu de nos deux petits personnages de papier, qui
son mandat. Entre confessions et humour mordant, «J’ai dit oui!» s’annonce comme un témoignage rare et sans filtre, porté par une personnalité hors du commun. Une occasion unique de découvrir l’homme derrière l’avocat et le ministre.
Mike Niriama
«J’ai dit oui!», Eric Dupond-Moretti, 22 et 23 mars, Salle Métropole, www.sallemetropole.ch
s’y aventurent au fil de leurs péripéties. Bienvenue dans un théâtre où poésie mécanique, engrenages, manivelles et rouages prennent vie! Au rythme des quatre saisons, Flaubert, infatigable rêveur, déambule sous le regard du soleil, des nuages, de la montagne et de la mer.
Un récit malicieux
Heureusement, madame Flaubert veille sur lui, car il est un peu distrait: en hiver, son chapeau s’envole, au printemps, ses lunettes sombrent dans l’océan. Mais qu’à cela ne tienne, le téléphérique et le sous-marin sont là pour arranger les choses!
Face aux caprices du temps, cette promenade théâtrale mêlant marionnettes, interprètes et boîte à musique nous raconte avec malice le jeu du destin, le cycle de la vie et la résilience du quotidien. A découvrir du 5 au 9 mars au Petit Théâtre de Lausanne.
Virginie Gardini
«La Promenade de Flaubert», un spectacle de la Cie La Générale des Mômes, du 5 au 9 mars, Petit Théâtre, Lausanne, infos sur www.lepetittheatre.ch
Musique émergente
Le Prémices festival met à l’honneur une large sélection de 44 artistes émergents prêts à faire vibrer Lausanne. page 11
Sorties cinéma
La comédie d’aventures avec Fabrice Luchini «Le secret de Khéops» et «Vol à haut risque», un film explosif. page 11
Après
Spectacles
Du 4 au 15 mars
Eugénie Rebetez
Comeback, c’est le retour d’Eugénie Rebetez en solo sur scène. Danseuse atypique, chanteuse jurassienne et comique voluptueuse, elle est tout à la fois dans son nouveau spectacle: un one woman show raconté avec le corps, entre légèreté et gravité, avec un humour tendre et féroce.
Théâtre Boulimie, Lausanne.
Du 5 au 9 mars - Lab Rats
Marc Oosterhoff présente Lab Rats, un spectacle à découvrir au Théâtre Vidy-Lausanne. Une boite en verre, deux hommes dedans et nous autres tout autour. Comme des souris de laboratoire, ces deux humains tentent de cohabiter, se flairent, s’entraident, s’évitent, font les forts, cherchent une issue.
Théâtre Vidy-Lausanne.
Du 6 au 23 mars
Pig Boy 1986-2358
Texte coup de poing à l’humour provocateur fustigeant l’industrialisation du monde paysan, l’intrusion croissante du virtuel sur le monde réel et le transhumanisme comme défi aux lois de la nature.
Théâtre Silo du Lac à Renens.
Le 16 mars
Magie avec Red Curtain- Marco Smacchia
Plongez dans l’univers étonnant de Marco Smacchia, alias Red Curtain, un magicien qui allie humour, illusions et mentalisme pour émerveiller petits et grands. Artiste complet et passionné, il s’est déjà produit dans plusieurs salles de spectacle et événe-
Conférence
ments en Suisse romande, séduisant un public varié grâce à des tours aussi surprenants qu’interactifs.
Maison de quartier Sous-Gare, Lausanne.
Expositions
Jusqu’au 3 mars
Labo Textile
Une vingtaine de créatrices de l’association romande pour le tissage ont installé leurs réalisations jusqu’au 13 mars à l’Espace 81. Ce lieu d’exposition est situé dans la Grand-Rue et ouvert librement au public tous les jours.
Espace 81, Morges.
Jusqu’au 9 mars
Patterns in Art and Science
Entre art, mathématiques, science des matériaux et biologie, cette exposition met en lumière la fascination partagée des scientifiques et des artistes pour les structures géométriques, dynamiques et symétriques.
EPFL Pavilions, Lausanne.
Jusqu’au 13 avril - Open Art
La cinquième édition d’Open’Art au Mont-sur-Lausanne met à l’honneur le travail d’un photographe installé en Californie, Eric Raeber. Quatorze de ses œuvres sont présentées dans une galerie à ciel ouvert.
Le Mont-sur-Lausanne.
Jusqu’au 4 mai - Alice Pauli
En hommage à la générosité d’Alice Pauli, cette exposition salue le parcours hors norme d’une pionnière. Figures de l’art contemporain international, personnalités de la scène suisse, l’accrochage présente des
Vivre d’aventures
Figure emblématique de l’ultra-trail français, Mathieu Blanchard s’est imposé comme l’un des meilleurs au monde. Au-delà de la performance, Mathieu est un aventurier passionné par les grands espaces: voile, expéditions polaires au Canada, trail et plongée. Il s’engage également pour rendre le sport accessible aux personnes en situation de handicap, un sujet qui lui tient particulièrement à cœur. Lors de sa conférence, découvrez un court métrage exclusif et plongez dans l’histoire d’un athlète aux mille vies, prêt à vous inspirer à relever vos propres défis. Le 11 mars - salle Métropole, Lausanne.
Les Printemps de Sévelin
En phase avec l’arrivée du printemps, rendez-vous du 5 au 23 mars pour une nouvelle édition du festival Les Printemps de Sévelin, où les formes les plus audacieuses des danses contemporaines sont à l’honneur. Cette 27e édition est d’autant plus spéciale que Sévelin 36, lieu de convergence du festival, célèbre cette année ses 30 ans d’existence.
Pour la soirée d’ouverture, le festival invite Soa Ratsifandrihana, Audrey Merilus, Stanley Ollivier et Joël Rabesolo à investir Sévelin 36 pour une carte blanche et de la musique live. Du 5 au 23 mars - Théâtre Sévelin 36, Lausanne.
artistes que cette femme d’exception se réjouissait de voir réunis. Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne.
Jusqu’au 1er juin
Trésors du Petit Palais de Genève
La Fondation de l’Hermitage accueille les chefs-d’œuvre du Petit Palais de Genève. Réuni à partir des années 1950, cet ensemble témoigne d’un esprit de collectionneur libre. Fondation de l’Hermitage, Lausanne.
Jusqu’au 8 juin
Pourquoi le flamant rose perd-il sa couleur?
VU.CH, l’art à l’hôpital, en partenariat avec foodculture days, présente cinq expositions sur la nourriture et son impact écologique, social et sanitaire. Espaces CHUV, Cery, Mercerie, Hôtel des patients, et Bibliothèque universitaire de médecine.
Jusqu’au 8 juin
Mining Photography Photographier est-il polluant?
L’exposition «Mining Photography» est consacrée à l’histoire matérielle des principales ressources utilisées pour la production d’images, en abordant le contexte social et politique de leur extraction et de leur gaspillage, ainsi que leur relation avec le changement climatique. Musée suisse de l’appareil photographique, Vevey.
Jusqu’au 24 août
Spécimens 24
Plongée au cœur des collections scientifiques et historiques de deux musées cantonaux. Cette exposition
invite à explorer les coulisses de la science, de ses origines à ses derniers progrès, et à découvrir comment elle se transmet. Prévue initialement jusqu’en mars, elle est prolongée jusqu’au mois d’août! Palais de Rumine et Jardin botanique cantonal de Lausanne.
Conférence
Le 11 mars
Comment transmettre son histoire aux générations?jeunes
Une conférence sur la transmission de l’histoire familiale a lieu le 11 mars à 19h15 à la bibliothèque Montriond à Lausanne. Cette conférence est présentée par Nadja Hofmann, journaliste et créatrice du projet «Une vie une histoire». L’entrée est libre, sur inscription en écrivant à: bibliothequemontriond@lausanne.ch Bibliothèque de Montriond, Lausanne.
Musique
Le 6 mars Baby Berserk Baby Berserk, trio d’Amsterdam, dévoile son nouvel album fusionnant grooves séduisants et énergie brute. Le Romandie, Lausanne.
Le 8 mars - M -M- (Matthieu Chedid), parrain de la Fondation Ibrahima Diop, présentera un concert à la Salle Métropole de Lausanne au profit de la Fondation. Un repas de soutien est organisé avant le concert. Salle Métropole, Lausanne.
La Folie Voltaire ou l’esprit des Lumières
François-Marie Arouet, dit Voltaire (1694-1778), séjourna à plusieurs reprises à Lausanne, à Montriond et au Grand-Chêne. On lui y réserva un bon accueil.
ÉDICULE • Revenant de Potsdam, où il avait courtisé sans trop de plaisir ni de succès le roi Frédéric le Grand, et avant de trouver un ancrage durable près de Genève, François-Marie Arouet, dit Voltaire (1694-1778), séjourna à plusieurs reprises à Lausanne, à Montriond et au Grand-Chêne. Sa réputation était faite, mais l’air de Paris ne
lui convenait pas. Le mouvement général des idées, l’esprit du siècle, l’engouement extraordinaire de la bonne société pour les lettres et surtout le théâtre firent qu’on lui réserva bon accueil à Lausanne.
Théâtre privé Le propriétaire du domaine de Mon-Repos, Philippe François de Gentils (1710-1773), troisième marquis de Langallerie, y avait installé un théâtre privé. Comme de nombreux membres de la bonne société lausannoise, et comme Voltaire lui-même, ainsi que sa nièce et compagne madame Denis, le marquis s’adonnait aux arts dramatiques. A Mon-Repos, on joua Zaïre, L’Irrésolu, Le Philosophe marié, Alzire, Adélaïde du Guesclin. Le domaine passa en
Les bouquins du week-end
Les maîtres du temps
1817 aux mains du banquier Vincent Perdonnet qui le remodela entièrement. Il en fit une propriété et ajouta des dépendances et un parc magnifique. Si la maison de maître a été reconstruite, le théâtre a quant à lui disparu. La construction du Tribunal fédéral entre 1922 et 1927 n’a pas réussi à en réduire la beauté.
Certains soirs d’été, on peut encore s’installer et écouter un charmant opéra bouffe dans l’hémicycle herbeux en amont de la villa. Une folie est une petite construction qui agrémente un jardin romantique. Dans ce cas, il s’agit plutôt d’un simple pavillon, mais qui a l’insigne mérite
Quel lien secret peut bien réunir Isaac Newton, une étudiante en philosophie, un brillant physicien, une romancière obsessionnelle et un vieux Chinois? C’est l’enjeu de ce roman envoûtant qui, du laboratoire de Cambridge au triangle des Bermudes, nous entraîne dans une course folle à travers le temps, dimension mystérieuse que chacun tente de maîtriser dans l’espoir d’y trouver son bonheur. Stéphanie Janicot, éditions Albin Michel.
Le souffle de ma vie
Un récit de vie poignant et positif qui se lit et s’écoute, grâce aux nombreuses suggestions de titres, issus de tous les répertoires aussi bien populaires que classiques, pour honorer le courage d’un homme que la musique a sauvé et dont le destin est exemplaire. Flûtiste de renommée internationale, Michel Tirabosco se raconte dans cet ouvrage sa vocation pour la musique, entre situation de handicap et carrière exceptionnelle de soliste. Michel Tirabosco, éditions Favre.
ADRESSE Parc Mon-Repos, entre la maison de maître (parc Mon-Repos 1) et la piscine couverte de Mon-Repos, avenue du Tribunal-Fédéral 4.
TRANSPORTS EN COMMUN Bus TL 13, arrêt Mon-Repos
A SAVOIR
La Folie Voltaire fait partie des édicules municipaux: on y sert, en saison, des boissons, crêpes et salades, dans le jardin à côté d’un espace de jeux pour enfants.
d’être le seul reliquat du parc remontant à l’époque du grand écrivain.
Le
Le texte de cette rubrique est tiré du livre «111 lieux à Lausanne à ne pas manquer», de Martine
Disponible en librairie.
Danse
Dutruit (photos), Ulrich Doepper, Pierre Thomas et Michel Zendali (textes), éditions emons: www.111lieux.com
Marie-Thérèse Porchet: 30 ans de rire sur scène
HUMOUR • Un spectacle-anniversaire exceptionnel le 21 mars à la Salle de spectacles à Renens!
Marie-Thérèse Porchet est de retour et elle n’est pas contente... Durant des mois, toute la presse n’en a eu que pour son collègue «le chauve», qui a été «tellement malade». Au point d’en oublier le plus important: fêter les 30 ans (de carrière) de Marie-Thérèse!
Car oui, voilà 30 ans déjà que la dame à la voix perchée est née sur la scène de la «Revue genevoise», avec la complicité de Pierre Naftule et de Pascal Bernheim. Pour célébrer tous ensemble cet anniversaire, «MarieThérèse fête ses 30 ans de carrière» nous offre un spectacle digne de la résidente de Gland: énergique, musical et coloré par la belle galerie de personnages qui l’accompagnent au long des décennies.
Complet...
Au cours de ses aventures, Marie-Thérèse a couru les scènes suisses et étrangères, a fréquenté les plateaux de télévision et même la sciure du cirque Knie. Le 21 mars, c’est à la Salle de spectacles à Renens qu’elle dépose ses bagages pour fêter avec nous son anniversaire, et face à l’engouement du public, le spectacle affiche déjà complet! Une preuve supplémentaire de l’amour que lui porte son audience fidèle, prête à célébrer trois décennies de rires et de succès en sa compagnie.
Le 21 mars, 20h, Salle de spectacles, Renens.
Pour gagner 2 billets, envoyez LC REN au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 10 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 10 mars à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
Prémices 2025: la musique en éclosion!
FESTIVAL • Les 21 et 22 mars prochains, Lausanne vibrera au rythme de Prémices festival, qui célèbre sa 8 édition en offrant une vitrine unique aux artistes émergents. Avec 44 talents à l’affiche et une programmation audacieuse, l’événement mettra en lumière des sonorités innovantes, allant du rap au rock, en passant par l’électro, la folk et l’hyperpop.
Lieux emblématiques
Parmi les têtes d’affiche, on retrouve Soft Launch (photo) et son indie expérimental, la rappeuse française OSO, ou encore la dream-pop psychédélique de Coca Puma. La scène suisse sera aussi à l’honneur avec Ladunna et ses morceaux en romanche, Shorty7G et son rap RnB avantgardiste, ainsi que le punk industriel d’Eckhart.
Le festival investira plusieurs lieux emblématiques de Lausanne avec une programmation divisée en deux parties: des concerts gratuits dans le OFF dès l’après-midi, et des concerts payants en soirée accessibles via un pass journalier ou week-end. Des afters prolongeront les festivités jusqu’au petit matin. Rendez-vous les 21 et 22 mars pour célébrer le renouveau musical dans une ambiance effervescente!
Prémices festival, les 21 et 22 mars, divers lieux à Lausanne.
billets b 4
Pour gagner 2 billets, envoyez LC MUS au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 12 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 10 mars à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
Cuisiner en musique, tout un programme!
MARIONNETTES • Deux commis de cuisine ont pour mission de préparer le repas d’un restaurant. Plus que des commis, ce sont des musiciens, amoureux de rythmes, de mélodies, et surtout d’opéra… Dans leurs mains, les ustensiles de cuisine deviennent instruments de musique: la grille du four se transforme en harpe, la poêle en contrebasse… pour cuisiner au naturel ou revisiter joyeusement les
Le Secret de Khéops
grandes mélodies de Mozart, Puccini, Verdi, Rossini ou Bizet façon rap, techno, ou musique du monde! Découvrez ce spectacle original, créé par la compagnie Minute Papillon, au Théâtre de marionnettes à Lausanne les 19, 22 et 23 mars. Dès 4 ans.
La Cuisine musicale. Les 19, 22 et 23 mars. Théâtre de marionnettes, Lausanne.
Le trésor du pharaon Khéops a-t-il été découvert pendant la campagne d’Egypte de Napoléon, ramené en France, puis caché à Paris? Christian Robinson, archéologue en est persuadé, et va tout faire pour le retrouver. Sur le papier, l'idée est aussi intrigante que réjouissante. A l’écran, il faut bien le dire, la réussite est franche, et on tient avec «Le Secret de Khéops» une comédie d'aventures familiale excellemment bien troussée. Pour son premier long-métrage en tant que réalisatrice, Barbara Schultz marche sur les traces de Gérard Oury, Philippe de Broca et Danièle Thompson et multiplie les rebondissements dans une double narration qui tient tout autant de la quête égyptologique que de la reconquête familiale. Récit intime d’une famille atypique qui règle ses comptes entre deux aventures rocambolesques à la recherche d’un immense trésor, ce «Secret de Khéops» est porté par une jolie brochette d’acteurs. Fabrice Luchini en fait des caisses avec délice et excelle dans le registre de la comédie familiale, une facette qu’on ne lui connaissait pas encore.
Vol à haut risque
L'US Marshals Madelyn Harris est chargée d'escorter un criminel, qui va témoigner contre un parrain de la mafia. Pendant leur voyage en avion, elle se méfie rapidement du pilote, Daryl Booth, qui ne semble pas être l'homme qu'il prétend… Cap sur l’Alaska, avec un grand retour, celui de Mel Gibson. L’acteur réalisateur signe un huis clos en altitude bourré d’action et d’humour, réalisé avec un sacré sens de la maîtrise. On s’en souvient, Mel Gibson c’est évidemment les inoubliables «Mad Max» et «L’Arme Fatale», mais aussi quelques chefs-d'œuvre en tant que réalisateur, comme «Braveheart» ou «Tu ne Tueras Point». Sans atteindre les sommets de ces deux films, «Vol à haut risque» est un petit film d'action extrêmement bien ficelé et qui se déroule presque intégralement sous la forme d’un huis clos dans le cockpit d’un petit avion entre ces trois protagonistes qui vont jouer au chat et à la souris l’arme à la main. Le fameux pilote pas très net est incarné par un Mark Wahlberg assez parfait en méchant bien malsain. Alors embarquement immédiat pour ce vol à haut risque!
billets b 10
Pour gagner 2 billets, envoyez LC MAR au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 11 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 10 mars à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
de neuf? d Quoi
Tokyo Story, c’est un concept store installé à Lausanne en 2022, dédié à la mode durable et à la seconde main. Fondé par Sachiko Butzerin, une Japonaise passionnée de mode, ce lieu célèbre la créativité, la mode durable et est rempli de trésors trouvés à travers le monde. On y trouve une sélection de vêtements vintage, principalement venus du Japon, ainsi que des pièces recyclées réalisées à partir de kimonos, jeans et autres textiles, ainsi que des bijoux faits main.
Tokyo Story c’est aussi un lieu de rencontre et de transmission, où sont depuis peu organisés des ateliers autour du savoir-faire japonais, notamment la création de bijoux en perles Miyuki, animés par Johanna Reichen, créatrice de bijoux, proposés tous les mercredis dès midi, et durant lesquels vous apprenez à tisser ces perles japonaises d’exception, et repartez avec votre création unique. Par ailleurs, un atelier de «Kintsugi» aura lieu ce(vendredi 7 mars (de 9h30 à 11h30 ou de 13h30 à 15h30). Un maître de Kyoto vous initiera durant deux heures à cet art ancestral qui consiste à réparer les céramiques brisées avec de l’or.
Aurore Clerc
Tokyo Story, av. de Cour 71, Lausanne. Infos et inscription aux ateliers: www.tokyostory.ch
LAURA MARINA
Cette semaine au cinéma par Thomas Lécuyer
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Fjords, Vikings et sensations fortes
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Kontiki Voyages est le spécialiste du Nord pour les séjours en Scandinavie, Islande, Ecosse, dans les pays baltes et les régions polaires.
SE RENDRE EN NORVÈGE
Vol de ligne direct Genève-Oslo certains jours de la semaine (ou avec escale les autres jours). Vols de ligne avec escale de Genève pour Bergen ou Kirkenes. Autres destinations possibles sur demande.
IDÉES DE CIRCUITS
En route pour les Lofoten: ce voyage individuel en voiture de 10 jours est idéal pour découvrir la capitale norvégienne Oslo, la charmante ville hanséatique de Bergen et les îles Lofoten en profitant d’une reposante croisière dans les fjords.
PRIX. DÈS
Une bouffée d’air marin: ce court périple permet de visiter trois belles villes norvégiennes (Oslo, Trondheim et
Renseignements et réservations: Kontiki Voyages Bvd de Grancy 37 1006 Lausanne Tél. 022 389 70 80 info@kontiki.ch www.kontiki.ch/fr
Laissez-vous envoûter par la beauté sauvage des fjords et la grandeur de Trondheim, où l’héritage viking se fond harmonieusement dans des paysages spectaculaires.
Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le fjord de Geiranger est une merveille naturelle qui laisse sans voix. Ses parois vertigineuses, sculptées par les glaciers voici des millénaires, encadrent des eaux d’un bleu profond. A chaque virage sa nouvelle surprise. Comme les cascades des Sept Sœurs et du Pretendant, qui semblent danser en harmonie, et les fermes abandonnées accrochées aux falaises racontant l’odyssée des hommes ayant osé vivre dans ce décor grandiose. Les amateurs d’adrénaline se régaleront d’excursions en zodiac ou en
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kayak pour une immersion complète dans ce décor époustouflant. Les randonneurs, de leur côté, profiteront des sentiers à flanc de montagne et leurs perspectives marquant durablement la rétine. Quant aux adeptes d’un rythme plus tranquille, ils opteront plutôt pour la visite des accueillants petits villages tels Geiranger et Hellesylt, avec leurs charme authentique et maisons colorées.
Histoire viking et passion sportive à Trondheim Fondée en 997 par le roi viking Olav Tryggvason, Trondheim est une ville où souvenirs et période en cours se confondent élégamment. Ancienne capitale de la Norvège plus de 200 ans durant, elle porte en elle les vestiges d’une époque glorieuse, notamment à travers la majestueuse cathédrale et chef-d’œuvre gothique de Nidaros, véritable symbole spirituel et rendezvous de pèlerinage depuis des siècles. Ses pierres se font l’écho des grandes batailles vikings, alors que le vent du Nord enveloppe les voyageurs.
Les ruelles pavées du quartier historique de Bakklandet aux demeures en bois de teinte pastel invitent à une flânerie qui traverse les âges. Quant au marché local, il représente l’endroit
idéal pour savourer les produits régionaux et goûter, donc, à une expérience gustative originale.
Là où la saison enneigée rencontre la gloire sportive Mais cette cité, c’est également le creuset norvégien du ski de fond. Les environs de Trøndelag sont réputés pour avoir donné naissance à de nombreux champions olympiques. L’énergie sportive est ici palpable, que ce soit sur les pistes enneigées l’hiver ou celles de trail à la belle saison. Et avec un brin de chance, l’on croisera peut-être une future star de la discipline en pleine session d’entraînement!
Didier Walzer
Bryggen ou l’âge d’or hanséatique de Bergen
Perle historique et lieu fort animé de Bergen, le quartier de Bryggen ramène à l’apogée hanséatique – ah, son musée dédié… L’emblématique alignement de pavillons en bois multicolores témoigne d’une époque florissante où ce port régnait en maître sur le commerce maritime. Ex-centre névralgique des échanges entre la Norvège et l’Europe, cette zone révèle aujourd’hui un savant mélange de nostalgie et de charme idyllique. Malgré les incendies qui l’ont durement éprouvée, ses habitations ont été fidèlement reconstruites selon les techniques d’antan, préservant la particularité de leur cachet. C’est comme si chaque façade, poutre sculptée, s’apprêtait à raconter des anecdotes du temps jadis pour peu qu’on prenne la peine de les observer attentivement, les écouter presque. Boutiques artisanales et ateliers d’artistes agrémentent par ailleurs toute balade. Pour une pause gourmande, on se dirigera vers l’univers des marchands d’autrefois, ou au marché aux poissons voisin. Emotions épicuriennes garanties.
Le fjord de Geiranger et sa beauté saisissante vue depuis les hauteurs. Une croisière assure un coup d’œil incroyable sur les bordures rocheuses. DR
Les cascades des Sept Sœurs, un spectacle époustouflant dans le fjord de Geiranger. DR Le quartier de Bryggen, un éclairage magique sous la nuit de Bergen. DR
Les bateaux Havila, pionniers de la durabilité, naviguent depuis 2022 en alliant innovation et respect de l’environnement dans les fjords norvégiens. DR
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