Nouvelle zone de baignade
Désormais, les Lausannois pourront se baigner dans un espace réservé le long du Quai d’Ouchy. page 3
Les cyclistes ne seront pas taxés
Pour financer ses infrastructures cyclables, Lausanne préfère l’impôt à la taxe annuelle qui est en discussion au niveau fédéral. page 5
Pâques sans œufs?
A Ecublens, la ferme des Huttins s’adapte pour limiter la forte pénurie d’œufs qui gagne les supermarchés. page 7
La Poste évolue
Pour assurer son service universel, la Poste s’appuie sur ses filiales partenaires. Reportage au Chalet-à-Gobet. page 9
Gagnez G Jouez
Les musiques de films signées Hans Zimmer et John Williams feront l’objet d’un concert à Beaulieu le 3 mai. page 13
Charaf Abdessemed
Journaliste
Pour paraphraser les propos de Grégoire Junod qui dans sa lettre de candidature à la syndicature indiquait «Tout le monde ne peut pas rouler en vélo cargo», on devrait également ajouter que «Tout le monde ne peut pas payer pour les vélos cargos». Or c’est ce qui se produit actuellement, puisqu’à Lausanne, les infrastructures utilisées par les cyclistes sont financées par l’impôt, c’est-à-dire par tous les contribuables. Il n’est pas question ici de revenir sur la légitime volonté d’encourager un mode de transport non seulement écologique mais également bénéfique pour la santé. Mais le débat est ailleurs et relève de deux dimensions: le financement parce que la mise en place et l’entretien de pistes cyclables et de zones de stationnement pour vélos a un coût non négligeable lorsque le réseau s’étend sur des dizaines de kilomètres. L’égalité de traitement ensuite, tant il est difficile de ne pas faire la comparaison avec les utilisateurs du rail, et bien entendu les automobilistes, allègrement saignés depuis des décennies via toute une série de taxes, directes et indirectes.
Si pour l’heure, Lausanne ne peut pas et ne veut pas envisager de faire passer les cyclistes à la caisse (lire en page 5), d’autres, qu’il s’agisse du Canton de Zurich ou du parlement fédéral s’interrogent pour aller en ce sens. Avec un constat: une vignette annuelle d’une vingtaine de francs par vélo ne ruinerait assurément aucun cycliste. Elle nourrirait en plus un sentiment d’équité au sein de la population qui cache de moins en moins son agacement vis-à-vis du traitement de faveur dont bénéficient les cyclistes, largement entretenu par la rareté des sanctions qu’ils encourent en cas de nonrespect des règles de circulation sur la voie publique.
TÉMOIGNAGE • Afghan d’origine, Abolfazl quitte l’Iran en 2018 pour rejoindre la Suisse. Alors qu’il s’intègre sans faux pas à Lausanne, il souhaite que sa famille puisse le rejoindre. Mais plus d’une année après sa demande, l’attente devient interminable.
C’était il y a presque quatre ans. En juin 2021, Abolfazl foulait le sol helvétique, soulagé. Parti de chez lui, en Iran, en octobre 2018, l’Afghan d’origine a mis presque trois ans pour tenter de mener une vie où sa femme, ses enfants et lui ne seraient ni exclus, ni menacés. En Afghanistan, en raison de problèmes familiaux d’ordre ethniques et religieux, l’homme avait été la cible d’attaques personnelles répétées de la part du père de sa fiancée. C’est pourquoi le couple avait quitté le pays pour rejoindre l’Iran, et pour pouvoir se
Le Secrétariat d’Etat aux Migrations rappelle que l’indépendance vis-à-vis de l’aide sociale, conformément à la loi, est en principe une condition préalable au regroupement familial auprès d’un titulaire de permis F. «Cependant, chaque cas doit être examiné individuellement et il existe des situations dans lesquelles il peut être exceptionnellement autorisé», indique la porteparole Magdalena Rast. De son côté, le juriste au Service d’aide juridique aux exilés (SAJE) Philippe Stern note qu’il y a effectivement une marge d’appréciation de la loi et que certains dossiers peuvent être défendus même lorsque toutes les conditions ne sont pas remplies. «Ce n’est pas impossible mais néanmoins très compliqué», estime-t-il.
marier. Mais lorsque le beau-père les retrouve, Abolfazl décide de partir chercher une vie meilleure ailleurs.
Un voyage dangereux
Après avoir traversé la Turquie, il passe d’abord huit mois dans le camp de réfugiés de Moria, sur l’île de Lesbos, en Grèce. «C’était comme une prison; des milliers de personnes sous tentes dans une forêt, loin des villes, sans électricité, ni eau ou toilettes.» Quand il réussit enfin à rejoindre Athènes, Abolfazl s’y retrouve coincé durant un an et demi. C’était en 2020 et la pandémie de coronavirus battait son plein. A 16 reprises, il tente de quitter la Grèce par la voie aérienne pour finalement tenter de rejoindre un port, où un bateau le mènerait directement en Italie. «Avec mes amis, nous sommes montés dans un camion, un frigo pour poissons. Nous sommes restés 5 heures dedans. Je me suis dit: je vais mourir ici. Quand le camion s’est arrêté pour une livraison, nous nous sommes enfuis. Le trajet devait durer 1 à 2 jours de plus: on serait morts si on était restés.»
Il finit donc par opter pour la voie terrestre. Difficilement. Albanie, Monténégro, Bosnie. Puis le plus dur: la Croatie. «C’était très dangereux. A la frontière, la police nous a tout pris; sacs, téléphones, argent. Ils
LAUSANNE • Une nouvelle zone de baignade vient d’ouvrir le long du Quai d’Ouchy, couvrant environ 40’000 m². Entièrement balisée par des bouées jaunes, elle garantit un espace réservé aux nageurs, excluant toute forme de navigation. L’accès se fait aisément via les escaliers existants, désormais équipés de mains courantes pour plus de sécurité et de confort. Un plan d’eau réservé au Ski Nautique Club est déplacé plus au large de la zone de baignade. Les anciens panneaux d’interdiction ont cédé la place à une signalétique en indiquant les responsabilités et les principales consignes de sécurité. Une douche est aussi en cours d'installation.
ont tout détruit devant nous avant de nous renvoyer. Je me suis fait frapper.» Après deux échecs, ils en concluent qu’essayer de passer la frontière de jour est trop risqué. «On dormait la journée et on marchait la nuit. Des drones survolaient la forêt, on devait marcher lentement pour ne pas se faire repérer.»
Lors de leur court passage en Slovénie, dernière étape avant l’Italie, la police les repère. «On a couru, pendant vingt minutes sans s’arrêter. Elle a fini par abandonner.»
«On est restés cinq heures dans un camion frigorifique. Je me suis dit: je vais mourir ici»
Abolfazl, âgé de 34 ans
Abolfazl se souvient du sentiment de joie et de soulagement qu’il a ressenti lors de son arrivée en Suisse. Après son enregistrement au centre fédéral de requérants d’asile de Zurich, il passe par Boudry et Vallorbe, avant d’atterrir enfin au foyer d’hébergement de l’EVAM de Crissier. Puis en 2022, il découvre
Ces aménagements s’inscrivent pleinement dans les objectifs de la Municipalité de favoriser les liens sociaux et continuer à faire rayonner Lausanne comme «la meilleure petite ville du monde». La mise en œuvre de ces aménagements a nécessité une collaboration étroite entre les services de la Ville, les autorités cantonales et les différents usagers. Des accords ont en outre été conclus avec les pêcheurs et le Ski Nautique Club
Lausanne afin de garantir une cohabitation harmonieuse des différentes activités.
Virginie Gardini
l’espace récréatif La Grenette, à Lausanne et y trouve un accueil authentique. «On m’a dit: tu peux venir ici quand tu veux pour changer ton quotidien.» Pendant plusieurs mois, Abolfazl passe ses samedis à la Grenette et s’y fait des amis. En parallèle, à l’EVAM, il suit des cours de français intensifs qui lui permettent d’obtenir la certification de niveau B1.
En Iran, Abolfazl exerçait la profession de menuisier. Mais ici, après deux stages d’une semaine en garderie, il a la conviction que travailler auprès des enfants est la nouvelle voie qu’il souhaite suivre. Ayant trouvé sa place au sein de la Grenette, il y effectue six mois de stage en tant qu’assistant socio-éducatif et après un autre stage de six mois à la Sallaz, finit par y décrocher une place d’apprentissage dont le début est planifié au mois d’août 2024.
Une attente difficile Avec un salaire et un projet professionnel, Abolfazl souhaite que sa famille le rejoigne. Il fait appel au Service d’aide juridique aux exilés (SAJE) pour l’accompagner dans sa demande. Le dossier, après avoir été envoyé au Service de la population (SPOP) du Canton de Vaud, devra encore passer par le Secrétariat d’Etat aux Migrations (SEM). A ce
moment-là, Abolfazl a encore l’espoir que sa famille et lui soient réunis rapidement. C’était en mars 2024 Mais les mois passent et c’est le silence radio. Jusqu’en octobre 2024, quand le SPOP demande de nouveaux documents. Six mois, c’était déjà long. Mais depuis, six autres mois se sont encore écoulés. Sans nouvelles de sa représentante au SAJE, et sans indications sur les suites à donner à la dernière lettre du canton, Abolfazl se sent délaissé, mais aussi perdu.
Indépendance financière En tant qu’apprenti, il touche un modeste salaire. En conséquence, il est encore dépendant de l’aide financière que l’EVAM lui fournit. Or, dans son cas, l’indépendance financière est requise par la loi pour prétendre à un regroupement familial (lire encadré).
Pourtant, Abolfazl affirme avoir reçu à l’époque la confirmation de sa représentante juridique – qui n’a pas souhaité répondre à nos questionsque commencer un apprentissage ne serait pas un obstacle à sa demande. Mais aujourd’hui, il doute et s’inquiète. S’il avait su qu’être encore dépendant financièrement de l’EVAM pouvait lui mettre de sérieux bâtons dans les roues, il aurait cherché en premier lieu un travail mieux rémunéré qu’un apprentissage. «Quand ma femme et mes enfants pourront-ils me rejoindre?», se demande-t-il, alors qu’il fait tous les efforts nécessaires à sa bonne intégration. Au moment de son départ, ses enfants étaient encore en bas âge. Aujourd’hui, sa fille aînée a 10 ans, et son fils 7 ans. «Nous nous téléphonons, mais ils ne comprennent toujours pas pourquoi je ne suis pas avec eux, pourquoi ils ne peuvent pas venir, pourquoi nous devons encore attendre.» Parfois, il se décourage. «Ma famille me manque. Des fois, je pense à retourner en Iran pour être avec elle.»
Mais il repense à ce qu’il a traversé pour arriver ici, aux personnes rencontrées sur son chemin et qui l’ont aidé, et à la joie ressentie lors de son arrivée. Dans quelques jours, il fêtera ses 34 ans. Il n’a pas vu sa femme et ses enfants depuis sept ans.
Joëlle Tille
MOBILITÉ • Alors qu’une motion au parlement fédéral appelle à l’instauration d’une taxe de 20 francs annuels par cycliste, la Ville de Lausanne préfère privilégier le financement des infrastructures cyclables par l’impôt.
C’est une petite musique qui monte, lentement, mais de plus en plus audible. L’idée de faire payer les cyclistes pour financer l'infrastructure routière qu’ils utilisent semble en effet rencontrer de plus en plus d’adeptes. Ainsi dans le Canton de Zurich, le Conseil d’Etat s’apprête à examiner une initiative individuelle soutenue par une majorité d’élus et demandant que les vélos soient désormais taxés pour payer le réseau de pistes cyclables, à l’instar des autres usagers de la voie publique.
Une centaine de millions Au niveau fédéral également, le landerneau politique s’agite. Alors que l’Office fédéral des routes a de longue
date engagé une réflexion en ce sens, la conseillère nationale zurichoise UDC Nina Fehr Düsel vient de déposer une motion demandant au Conseil fédéral d’introduire une vignette annuelle d’un montant de 20
francs, à payer par chaque cycliste âgé de plus de 12 ans. Elle escompte ainsi une rentrée fiscale de l’ordre d’une centaine de millions, destinée à financer les infrastructures pour les cyclistes.
A Lausanne, ville très engagée en faveur du vélo, le réseau a connu une croissance exponentielle pour atteindre plus de 120 kilomètres et on se souvient des 7,5 kilomètres de «coronapistes» mis en place en à
Un soutien financier aux cyclistes apparemment difficile à quantifier
Combien ont coûté à la collectivité les différentes mesures en faveur du vélo mises en place par la Municipalité au cours des dix dernières années? «Il est malheureusement impossible d'articuler un chiffre, explique Florence Germond. En effet, il n'existe pas de budget consolidé des mesures en faveur des vélos. Ces mesures sont inclues dans les différents projets de requalification que nous
mettons en place et qui prennent en compte toutes les mobilités. Il n’est ainsi pas possible d’isoler les coûts par mobilité.» Le seul chiffre spécifique disponible est celui des subventions à l'achat de vélos électriques au cours de ces 10 dernières années qui s’élève à un peu plus de 4 millions de francs de 2015 à 2024, pour un total de 8’514 subventions versées. En outre, une nouvelle subvention pour les vélos est également entrée en vigueur le 1 novembre 2024, destinée aux jeunes de 14 ans afin de leur permettre d’acheter un vélo musculaire. La participation est de 300 francs par jeune sous forme de carte de rabais. Le montant dépensé depuis l’entrée en vigueur de cette nouvelle subvention est à 18'000 francs, soit l’équivalent de 60 subventions versées.
«Il est devenu presque impossible de trouver une place pour les deux-roues motorisés»
STATIONNEMENT • La conseillère communale Anouck Saugy s’apprête à déposer un postulat demandant à la Municipalité d’augmenter le nombre de places de stationnement pour les deux-roues motorisés. Dans son texte, l’élue PLR souligne également l’importance de garantir une équité entre les différents modes de transport en ville.
Lausanne Cités: Dans votre postulat, vous demandez à la Municipalité d’augmenter le nombre de places de stationnement pour les deux-roues motorisés. Il en manque combien?
Anouck Saugy: Je dirais autant qu’il en a été supprimé. Aujourd’hui, il est devenu presque impossible de trouver une place quand on se trouve en deux-roues motorisés, alors que les places pour les vélos ont quasiment quadruplé.
Selon les chiffres officiels, 10% des places dédiées aux deux-roues ont été supprimées en Ville de Lausanne depuis 2015, avec quelles conséquences?
La suppression des places entraîne plus de stationnement sauvage, gênant les piétons et entraînant des amendes. Les deux-roues tournent en rond, générant une pollution inutile, et certains renoncent à ce mode de transport pourtant efficace en ville. Cette approche va à l’encontre d’une mobilité équilibrée et pragmatique.
Quelle est l’intention de la Ville en supprimant toutes ces places: mettre tous les Lausannois sur un vélo?
transport pertinent en ville. Elles doivent aussi pouvoir bénéficier de places de stationnement adaptées et en nombre suffisant.
Votre solution consiste à intégrer des quotas de places de stationnement deux-roues et vélos lors de chaque nouveau projet immobilier. Concrètement, cela se passerait comment?
C’est effectivement l’impression que cela donne… Mais la Ville oublie que tout le monde ne peut pas se déplacer à vélo: pour des raisons de distance, de contraintes personnelles ou professionnelles, ou tout simplement parce que la topographie lausannoise ne s’y prête pas toujours. Une politique de mobilité intelligente doit prendre en compte tous les usagers, et ne pas exclure ceux qui choisissent – ou ont besoin – de se déplacer avec autre chose qu’un vélo.
Quid des motos?
Les motos sont souvent oubliées dans la planification urbaine, alors qu’elles sont un mode de
L’idée est simple: tout nouveau projet immobilier devrait inclure un nombre minimum de places de stationnement pour les vélos et les deux-roues motorisés, en fonction de la taille du projet. Ce principe existe déjà pour les voitures, il serait logique de l’appliquer aussi aux autres moyens de transport.
Vous évoquez aussi la nécessité de places temporaires à prévoir lors de grands événements. Vous avez des exemples?
Lors de grands événements comme les festivals ou les manifestations sportives, des solutions de stationnement sont généralement prévues pour les voitures et les vélos, mais rarement pour les scooters et les motos. Il serait tout à fait envisageable d’adopter cette approche pour le Festival de la Cité, par exemple.
Propos recueillis par Fabio Bonavita
peine cinq mois durant la pandémie de covid. Cette politique volontariste, la Ville de Lausanne ne peut pas et ne souhaite pas la faire financer directement par les cyclistes euxmêmes, le principe de la gratuité de l’utilisation des routes cantonales et communales publiques étant posé par la Constitution fédérale.
Alors que l’article 105 de la Loi sur la circulation routière réserve toutefois le droit des cantons d’imposer les véhicules et de percevoir des taxes, il faudrait donc que la législation cantonale vaudoise évolue afin de permettre une taxation spécifique des vélos. «La Commune ne dispose donc d’aucune compétence en la matière et ne peut pas introduire une taxe d’utilisation des pistes cyclables ou un impôt spécifique aux vélos» résume ainsi Florence Germond, municipale en charge à la fois des finances et de la mobilité, et membre fondatrice et ancienne présidente de l’association Pro vélo Lausanne.
«Pas de sens de différencier» Au-delà de l’impossibilité juridique, la Ville n’estime toutefois pas pertinent de mettre en place un financement des taxes par l’impôt.
«Sur le plan communal, l’ensemble des infrastructures routières sont utilisées par l’ensemble des usagers. Cela fait donc sens qu’elles soient payées par toutes et tous, admet Florence Germond. Mais il est impossible de différencier l’utilisation entre les différentes usagères et usagers (automobilistes, transports publics et cyclistes) dans nos rues et sur nos routes, tous bénéficient de l’infrastructure. Cela ne fait ainsi pas sens de différencier par une taxe spécifique les usagères et usagers, et l’impôt est le financement le plus adéquat».
Charaf Abdessemed
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CONSOMMATION • Les annonces mondiales de pénuries d’œufs commencent à toucher la Suisse. En raison d’une consommation en hausse, le marché va devoir s’adapter. Reportage à Ecublens.
C’est le premier jour de printemps pour les poules de la ferme des Huttins à Ecublens. Et pour cause, elles étaient depuis mi-janvier en quarantaine. Grippe aviaire oblige. Alors qu’elles picorent gaiement l’herbe fraîche, les visiteurs du petit magasin de la ferme et du self-service d’œufs défilent. Ici, le circuit court est roi, et cela protège producteurs et consommateurs contre les aléas du commerce mondial.
Parce que si elles peuvent désormais profiter d’un plus grand terrain et en plein air, les poules des Huttins ne vont pas chômer pour autant. D’ailleurs, à la veille de Pâques, ce sont les poules du monde entier qui ont fort à faire en ce moment. En cause: une pénurie d’œufs, partie au début de l’année des EtatsUnis. A la mi-mars, Migros communiquait sur des espaces vides visibles dans ses étalages d’œufs, expliquant qu’elle pourrait bien avoir recours à des exportations européennes. Une vague de panique pas encore arrivée jusqu’à Ecublens, même si, avec 800 œufs vendus par jour, le self est vide en fin de journée. «Nous avons 430 jeunes poules pondeuses, donc environ 420 œufs par jour, explique Mireille Ducret, agricultrice à la ferme des Huttins. C’est quand même conséquent. Et puis nous en achetons chez un collègue de Vaux-sur-Morges parce que notre seule production ne suffit pas.»
Protéine bon marché
La raison principale de la flambée de la demande est à trouver à plusieurs endroits. La grippe aviaire, d’abord, qui force certains producteurs à supprimer des milliers de poules et donc à réduire leur offre. «En Suisse, on arrive à mieux gérer, ajoute Mireille Ducret.
On a des plus petits élevages, jamais plus que 6000 poules, avec toujours un jardin d’hiver qui leur permet de sortir mais empêche l’intrusion des oiseaux migrateurs. Il y a une consommation plus importante depuis le Covid, qui est liée au fait que l’œuf est une protéine animale bon marché. Pour les personnes qui font attention à leur consommation de viande, c’est un produit avantageux.»
Cette demande augmente certes plus lentement que dans le cas d’une crise économique. Mais la production s’y adapte, elle aussi, très lentement comme le note l’agricultrice. «Pour augmenter la production, il faut construire des poulaillers, ce qui prend, à la louche, deux ans.» En sortant sa calculette, Mireille Ducret continue: «Si les Suisses consomment 10 œufs de plus par personne et par an, ça fait 90 millions supplémentaires. Il faudrait construire 60 nouveaux poulaillers de 6000 poules. Ça va prendre deux ans, et est-ce que dans deux ans on sera dans cette même dynamique?»
Le danger d’une surproduction
C’est sans compter sur le risque que, une fois toutes ces nouvelles poules remplissant activement nos frigos, la demande redescende et crée un problème de surproduction.
L’arrivée de Pâques a également une influence sur la demande, mais celle-ci, les producteurs peuvent s’y préparer. Chaque année, la demande fluctue selon les périodes: plus au printemps, moins en plein été. A l’échelle internationale, l’Europe pourrait, si sa consommation se stabilise, envoyer des œufs aux Etats-Unis. Reste à savoir avec quels droits de douane. Elise Dottrens
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ÉLECTIONS MUNICIPALES • La semaine dernière, les deux municipaux socialistes Grégoire Junod et Emilie Moeschler sont sortis du bois pour annoncer qu’ils étaient candidats à une réélection en 2026, chacun étant visiblement totalement satisfait de son travail accompli à la Municipalité.
A deux exceptions près - on ne sait pas encore qui va être proposé pour succéder à Florence Germond et David Payot -, on connaît désormais tous les candidats «officiels» qui seront en lice le 8 mars 2026 lors du premier tour des élections municipales lausannoises.
La plupart des candidats étaient déjà sortis du bois, sauf les deux socialistes Grégoire Junod et Emilie Moeschler qui viennent d’annoncer vouloir rempiler pour cinq années supplémentaires.
les commerçants, ni nos adversaires politiques». Une déclaration d’intention qui aurait été audible s’il ne se contredisait pas aussitôt à plusieurs reprises. D’abord en accusant le PLR d’être à l’origine de la dégradation de la sécurité car, écrit-il, «c’est lui qui a la responsabilité de la police depuis 2016».
Rassembler?
Brigitte Crottaz Conseillère nationale socialiste, VD
Une
Lors de la dernière session du Conseil national, la droite a soutenu une motion de l’UDC visant à augmenter la franchise minimale de l’assurance maladie. L’argument: si les patients paient plus, ils consulteront moins, ce qui fera baisser les coûts. Mais cette logique repose sur un mythe: celui d’un abus des soins. En réalité, les Suisses consultent moins que la moyenne de l’OCDE. Les vraies causes des coûts sont ailleurs: vieillissement de la population, progrès médicaux, et surtout marges excessives de certains acteurs du système.
Un parcours sans faute Cette dernière a annoncé sa décision par le biais d’un communiqué à l’ATS, avant de s’épancher dans 24 heures
La socialiste y vante son bilan. Elle souhaite poursuivre le renforcement de la participation féminine dans les sports ainsi que son action dans la réduction des risques sanitaires, référence faite à la scène de la drogue, cela bien que l’afflux de toxicomanes dans le nouveau local d’injection de la Riponne continue de susciter de nombreuses critiques parmi la population lausannoise. Pour le reste, pas grand-chose à retenir, si ce n’est une autosatisfaction
inébranlable pour le travail effectué depuis sa prise de fonction il y a 4 ans. Le syndic de Lausanne s’est pour sa part fendu d’une lettre de candidature à son parti. En cas de réélection, il dit vouloir rester fidèle au plan communal adopté en début de législature, tout en se félicitant, lui aussi, du travail accompli.
Dans le respect...
Qu’il s’agisse des grands projets urbains, comme la Riponne, Beaulieu ou la Pontaise, la sécurité en ville, l’aide (?) aux petits commerces ou la mobilité. Dans cette lettre, il dit aussi vouloir aborder les débats qui concernent l’avenir de Lausanne «dans le respect, sans stigmatiser ni les habitants (…) qui se plaignent, ni
Quelle goujaterie alors que la Ville est dirigée depuis des lustres par une alliance de gauche ultra-majoritaire qui y fait la pluie et le beau temps! Ensuite, en vantant le soutien municipal aux petits commerces, un soutien tout relatif, et en omettant aussi de dire que c’est la politique mortifère de la Ville en termes de mobilité qui est en partie responsable de leurs difficultés.
Enfin, louant une mobilité qualifiée d’apaisée, il aurait pu également se passer de piquer sans vergogne ses partenaires Verts, en précisant que «tout le monde ne peut pas se déplacer en vélo cargo».
Pour un syndic dont le rôle est de rassembler et fédérer, voilà donc un exercice qui ne brille pas par son habileté! Philippe Kottelat
Cette mesure est injuste et inefficace. Elle frappe les plus fragiles: les personnes âgées, les malades chroniques, celles et ceux qui n’ont pas le choix de consulter. Déjà, un quart de la population renonce à des soins pour des raisons financières. Cette hausse ne ferait qu’aggraver la situation alors que retarder une consultation fait augmenter les coûts, soit l’inverse du but recherché. On justifie cette attaque par le fait que la franchise n’a pas augmenté depuis 2004. Mais, depuis, les primes ont explosé et les ménages assument déjà 65 % des coûts de santé, un record en Europe.
Augmenter encore cette charge, c’est punir les malades. Et pour quel résultat? Aucun effet garanti sur les coûts globaux, mais des conséquences certaines pour les plus vulnérables. La motion prévoit un mécanisme d’augmentation automatique, ce qui implique théoriquement une modification de la LAMal qu’il faudra combattre pour défendre un système solidaire et pour rappeler que, dans une société digne de ce nom, on ne laisse pas les plus faibles porter seuls le poids de la maladie.
de la mouette d Le cri
Le regard satirique d’Alan Monoc sur l’actualité
Au Ballet Béjart, ça danse et surtout, ça tangue. Au point que la célèbre troupe ressemble de plus en plus à un bateau ivre, emporté dans une danse de Saint Guy qui peine à tromper son monde. Dernier rebondissement: le départ de son directeur général Giancarlo Sergi arrivé il y a tout juste 3 ans, avec pour mission de remettre de l’ordre, comprenez contenir les erratiques débordements d’un Gil Roman que l’on a fini par débarquer deux ans plus tard. De l’ordre, l’ancien président de Swiss Basketball en a tellement bien remis qu’il en est arrivé à s’auto-licencier du Ballet Béjart pour quitter son poste avec effet immédiat, «avec le sentiment du devoir accompli» et dans le but de «réorienter sa carrière professionnelle».
Dans le merveilleux monde du Ballet Béjart qui depuis des années ne bruisse que de harcèlements, drogues, scandales, maltraitances, audits et autres performances à fort potentiel artistique, ce départ sonne visiblement comme
GEMINI
une réussite managériale en forme d’ultime chorégraphie. Monsieur part «d’un commun accord» avec le conseil de fondation, tandis que madame la présidente dudit conseil le remercie «chaleureusement pour le travail accompli et pour son professionnalisme». De cette chaleur qui, comme l’a rapporté la RTS, fleure bon l’entente glaciale, il en ressort qu’audelà de la novlangue sans âme de communicants sans doute tout aussi «chaleureusement» rémunérés, le directeur a tellement bien travaillé qu’il était impératif qu’il parte séance tenante, sans même laisser le temps, comme il se doit à un tel niveau de professionnalisme, qu’une succession soit organisée. Las, la célèbre troupe de danse devra improviser un intérim dans l’urgence puis déclencher le classique processus destiné à désigner un successeur dont, dans trois ans sans doute, on vantera le professionnalisme avec le même enthousiasme.
Lorsque la population suisse a découvert en 2024 que suite à un appel d’offres lancé en 2022 par Compenswiss, c’était une banque américaine, State Street, qui a reçu le mandat de banque dépositaire du fonds de compensation AVS/AI/AP G, il y a eu une certaine surprise. On apprenait qu’UBS perdait ce rôle et cela pour une différence de montant de l’ordre de 3 à 4 millions. Rappelons que ce choix re lève de la seule compétence de Compenswiss. Après 20 ans de collaboration avec le même prestataire, le Contrôle fédéral des finances a invité Compenswiss à mettre au concours le mandat. Quatre banques suisses ont participé à cet appel d’offres, dont UBS. Ce mandat a été attribué pour une durée de cinq ans. Plus récemment, nous apprenions que les réserves obligatoires de l’AVS, quelque 45 milliards de francs, sont gérées pour leur part par BlackRock, une autre société américaine… Cette somme est allouée entre près de 6000 positions, dont certaines semble très risquées. En effet, on y trouve des hedge funds, des fonds immobiliers asiatiques, plus de 120 millions en pesos mexicains et 150 millions en monnaie coréenne. De plus, l’or serait le parent pauvre de cette allocation avec seulement 1,5 million… Comme l’ont relevé certains experts, on peut dès lors s’inquiéter d’une telle gestion plutôt risquée et ce avec l’argent de nos retraites. Il y a sérieusement de quoi se poser des questions sur la santé mentale de certains cadres qui dirigent Compenswiss. A croire que notre pays ne compte pas assez de professionnels de l’asset allocation. Honteux et dangereux.
SPN SA, société éditrice du journal gratuit Lausanne Cités, innove et lance une entreprise de distribution au service des acteurs de Lausanne et sa région.
SERVICE PUBLIC • La fermeture des bureaux de poste provoque un peu partout la bronca des usagers, mécontents de perdre des lieux à forte charge symbolique.
Lausanne Cités s’est rendu dans une épicerie en vrac au Pra Roman, qui héberge une de ces filiales partenaires sur lesquelles la Poste mise pour maintenir son service universel. Reportage.
L’écoquartier a cinq ans, et son épiceriebureau de poste a ouvert avec lui. Au Pra Roman, un lieu-dit au Chaletà-Gobet proche de Vers-chez-lesBlanc, plus exactement au cœur d’un lotissement fort de 12 bâtiments comportant près de 90 logements, trône en effet l’épicerie bio Aromavrac, une véritable petite institution pour tout le quartier. On peut en effet s’y approvisionner en une multitude d’aliments bio, en vrac, sans compter les épices, déodorants, savons et
autres crèmes, le tout étant, dans l’esprit du quartier, «éthiquement responsable». L’accueil y est chaleureux, le conseil tout aussi agréable et efficace. Et la clientèle afflue. Mais outre l’accueil et la variété de l’assortiment, ce qui frappe dans cette petite caverne d’Alibaba, c’est, non loin du comptoir d’accueil, le coin clairement estampillé «Poste»
Pour la Poste, les filiales en partenariat permettent de maintenir le mandat de service universel qui lui a été confié par la Confédération. Ainsi, ces filiales assurent plus de 90% de l’offre de prestations d’un bureau de poste classique: acheter des timbres, envoyer et retirer des lettres et colis en Suisse et à l’étranger y compris les recommandés, effectuer des paiements au moyen de cartes de débit , retirer de l’argent liquide jusqu’à 500 francs, déposer des envois en nombre pour les PME, etc. Restent impossibles, les paiements en liquides, les envois express à l’étranger, le retrait d’actes de poursuite ou le change en euro. Au nom du «secret des affaires», la Poste se refuse à communiquer la rentabilité de ses filiales partenaires, leurs taux de fréquentation ainsi que le taux de fermeture pour manque de rentabilité.
CHÂTEAU DE MORGES
Le général Guisan à l’honneur
Jusqu’au 31 août, une exposition retrace le parcours du général Henri Guisan, commandant en chef de l’Armée suisse durant la Seconde Guerre mondiale. En replongeant dans le contexte de l’époque, elle met en avant des épisodes clés tels que l’élection d’Henri Guisan au grade de général le 30 août 1939, l’appel à la résistance sur la prairie du Grütli le 25 juillet 1940 ou encore la stratégie du réduit national et son impact sur la Suisse de l’époque. Elle révèle également l’humain derrière le chef militaire.
où les clients peuvent retirer leur courrier, faire leurs envois, payer leurs factures, etc. Depuis son ouverture, Aromavrac officie en effet également en tant que filiale de la Poste, l’une des 11 que compte actuellement Lausanne. «J’ai contacté la Poste dès que j’ai eu le projet d’ouverture de mon épicerie bio, explique Christelle Urfer, la patronne d’Aromavrac. Etant localisée dans une zone piétonne, il fallait m’assurer d’un minimum de fréquentation et il est clair que sans ce partenariat,
je n’aurais pas ouvert mon épicerie».
«Win-win» Pour la Poste suisse, cette filiale représente l’archétype du modèle «win-win» qu’elle veut promouvoir à travers les filiales établies au sein de commerces de proximité, à l’heure où la grogne ne cesse de monter après l’annonce, l’année dernière, de la fermeture, à l’horizon 2028, des quelque 170 offices qu’elle exploite directement. «Il ne s’agit pas de fermetures mais de transformations de nos filiales postales, soit un transfert de nos activités prioritairement au sein d’agences partenaires extérieures et
chaque point d’accès est en principe maintenu, tient à nuancer Corinne Tschanz, porte-parole pour la Suisse romande. En raison de l’évolution démographique et de l’utilisation croissante des services numériques par la population, les opérations de la clientèle dans nos filiales postales traditionnelles ont fléchi de près de 50% au cours des dix dernières années. Il a donc bien fallu trouver des solutions alternatives tout en restant efficaces puisque les filiales chez des partenaires garantissent 90 % de nos prestations».
Exercer en tant que filiale pour la Poste implique néanmoins quelques sacrifices. Il faut donner la garantie d’ouvrir au moins cinq jours et 30 heures par semaine, ne pas avoir de fermeture annuelle et exercer une activité jugée compatible avec celle de la Poste. «C’est la principale contrainte, ajoute Christelle Urfer. Nous devons garantir l’ouverture aux horaires pour lesquels nous nous sommes engagés et toujours trouver quelqu’un qui puisse remplacer en cas de maladie. Pour une petite structure, cela peut être parfois très compliqué ».
Rémunération fixe et variable En échange, la Poste paye. Outre l’infrastructure informatique mise à disposition, chaque filiale touche une rémunération fixe en fonction de ses caractéristiques propres (surface, possibilités de parking, etc), ainsi qu’une rémunération variable en fonction du chiffre d’affaires des transactions effectuées.
Pour Aromavrac en tout cas, le deal est gagnant: «Le partenariat avec la Poste est clairement bénéfique pour nous, surtout au moment où tant d’épiceries en vrac ferment, explique Christelle Urfer. Cela fait venir de la clientèle chez nous, nous donne du travail pendant les heures creuses de notre activité ordinaire, etc. C’est évident, si cela n’avait pas été rentable et même vital pour nous, nous n’aurions pas continué cette activité».
Charaf Abdessemed
FINANCES • Les comptes 2024 de l’Etat de Vaud sont déficitaires à hauteur de 369,2 millions de francs.
Le Canton annonce des mesures immédiates d’économies.
Cruel constat: alors que de 2005 à 2022, les comptes du Canton étaient stabilisés dans les chiffres noirs avec même un résultat opérationnel positif de 414 millions de francs en 2022, la perte enregistrée en 2024 est de... 369 millions.
Selon l’Etat de Vaud, la situation actuelle s’explique par une forte augmentation des charges liées à la hausse des primes-maladie, qui induit une hausse des subsides, ou l’indexation des salaires due, elle, à l’inflation.
94 millions à économiser
A cela s’ajoutent encore les mesures prévues par le Programme de législature, comme le plan de lutte contre la pénurie dans les métiers de soins, ou l’évolution de la politique socio-éducative ou enfin l’absence de distribution de bénéfices de la Banque nationale suisse. Et puis, il y a les crises: l’Ukraine et la crise énergétique qu’il a fallu financer avec leur impact sur l’action sociale, l’asile ou la santé.
Le résultat est que pour la première fois depuis 22 ans, le Canton va prendre de manière immédiate des
mesures d’assainissement, à hauteur de 94 millions de francs. Le Conseil d’Etat a ainsi pris la décision de réduire le budget 2025 de 79 millions de francs et d’économiser le solde de 15 millions de francs en 2026.
Tous les secteurs concernés Les mesures d’assainissement 2025 touchent toutes les activités de l’Etat, mais principalement les secteurs des achats de biens, services et marchandises. On peut citer par exemple: la remise en cause d’achats de mobilier, de machines, d’appareils, de véhicules, mais aussi de matériel d’enseignement ou de collections muséales. L’Etat réduira ses dépenses en matière de mandats de conseil, de publications ou d’impressions, il renoncera aussi au renouvellement de certains contrats. Des économies seront également réalisées sur l’entretien des routes, des cours d’eau, des bâtiments, des forêts, ou encore en matière d’équipement informatique. Enfin, la révision de contrats de prestation ou de conventions de subventionnement (CHUV, UNIL, etc.) participera également à ces mesures d’assainissement.
Viginie Gardini
ART • Peinture, sculpture, impression textile ou encore image numérique: Vanessa Udriot est une artiste lausannoise aux multiples facettes. Entre installations urbaines et engagement pour le skateboard féminin, elle réinvente les espaces et les pratiques, en Suisse comme à l’international.
Architecte de formation, Vanessa Udriot décide il y a six ans de changer de voie professionnelle et intègre l’ECAL pour se former aux arts visuels. Elle raconte: «J’ai toujours hésité entre art et architecture. Mais après deux ans dans le métier, j’ai compris que ce n’était pas assez créatif pour moi.»
Dès lors, l’artiste à la double nationalité suisse et uruguayenne développe une pratique artistique qui bouscule les codes, où la peinture rencontre l’imagerie médicale et où la sculpture devient « skatable ».
Un dialogue entre art et médecine
En 2021, elle expose une série de gravures sur des mammographies, un vrai contraste entre l’outil de diagnostic médical et l’objet esthétique. Jouant sur ce décalage troublant, elle questionne à travers son travail la perception des images médicales, plutôt associées aux craintes et aux peurs. «Il y a une beauté dans ces images et, en même temps, c’est déroutant. On les regarde comme des œuvres,
mais on sait ce qu’elles représentent.
Mon travail consiste à les transformer pour leur redonner une dimension plus humaine», explique-t-elle.
Promouvoir le skate féminin
Parallèlement à son parcours artistique, Vanessa participe à des tables rondes sur la place des femmes dans l’espace public et le sport. En 2020, elle co-fonde le Lausanne Skateboard Club, une association visant à promouvoir la culture et la pratique du skate, avec une attention particulière pour la pratique féminine. En 2022, elle lance des cours hebdomadaires pour les femmes à la Halle 13 de Beaulieu. Un engagement qui ne laisse pas l’art de côté pour autant: dans le cadre d’un concours de Visarte Vaud, elle réalise la même année une sculpture sur l’esplanade de Montbenon, aujourd’hui déplacée à
«C’est un collage numérique à partir de scans de peintures et de fleurs cueillies dans l’espace public, intégré aux quatre éléments en béton de la
sculpture conçue pour être appropriée par les passants, les enfants et les skateurs», expliquet-elle.
Un parcours en mouvement Sa résidence récente au Japon marque une nouvelle étape dans sa recherche artistique et un lien avec sa formation d’origine. Inspirée par le papier washi et l’architecture traditionnelle, elle explore les espaces de transition entre intérieur et extérieur. «Là-bas, le vide est perçu comme une valeur positive. Cela m’a fait réfléchir sur la manière dont l’espace est géré dans nos sociétés occidentales», confie-t-elle. Fin janvier, elle a présenté une première installation à Tolochenaz.
Les prochaines étapes
Côté art, Vanessa collabore cette année avec le CHUV sur un projet autour de l’imagerie oncologique et envisage des ateliers où d’anciens patients réinterprèteraient leurs propres documents médicaux. Elle cofonde également, avec l’artiste Emanuelle Klaefiger, «Arcades», une école d’arts plastiques pour enfants et adolescents à Lausanne, sur le site muséal de Plateforme 10. Côté sport, son engagement dépasse les frontières: elle participe à une collaboration entre Lausanne et Dakar en
vue des Jeux
Notre sélection de sorties
Expos, spectacles, festivals, tous les événements à ne pas rater sont dans notre agenda. page 12
Un lieu, une histoire
DR
En 1993, le Musée olympique posait ses valises sur les quais d’Ouchy. Flashback. page 12
THÉÂTRE • Les personnages de «L’âge de frémir» ne sont pas encore vieux, et pourtant, ils sont attirés par la vieillesse. Loin des idéaux modernes qui poussent à maintenir la jeunesse, la séduction et la performance, ces êtres en quête de sens rejettent les injonctions de la société contemporaine. Au lieu de fuir l’âge et ses stigmates, ils choisissent de les embrasser, de les revendiquer comme une forme de liberté. Ce faisant, ils s’aventurent sur un territoire encore inexploré pour beaucoup: celui de posséder toute une vie derrière soi et de pouvoir
savourer cette liberté rare et précieuse qui émerge lorsque l’on a accompli un cycle, lorsque l’on peut dire «j’ai vécu» et que, selon les mots de Le Clézio, «l’on est enfin vraiment libre». C’est cette quête de liberté, cette réappropriation de l’âge et de la finitude qui devient le cœur de la nouvelle pièce audacieuse du metteur en scène lausannois Guillaume Béguin. A travers son œuvre, il cherche à déconstruire les tabous et à bousculer les perceptions traditionnelles de la vieillesse et de la mort. Loin d’être des sujets à éviter, ces thèmes sont abordés ici sous
DR
un angle radicalement différent: non pas comme des étapes à redouter ou à fuir, mais comme des moments de désir, d’acceptation et de jouissance, comme une phase de la vie à célébrer, pleine de sagesse, de liberté et de beauté.
Mike Niriama
«L’âge de frémir», du 29 avril au 4 mai 2025 à La Grange, www.grange-unil.ch
SPIRITUALITÉ
• Deux paroisses lausannoises proposent un chemin méditatif sous forme de labyrinthe dans leur salle de paroisse. A Prilly, l’expérience revient pour la quatrième fois.
Entrer dans un labyrinthe non pour s’y perdre mais pour s’y retrouver. C’est l’idée mise en place il y a quelques années par l’Eglise
Evangélique Réformée du Canton de Vaud. Le visiteur est invité à cheminer dans les méandres de 250 bougies posées au sol pour atteindre une croix.
Dans la paroisse de Prilly-Jouxtens, l’expérience a convaincu, si bien que pour la quatrième année, le labyrinthe sera installé dans la salle de paroisse du temple de Saint-Etienne à Prilly.
Pour tous
Après avoir été porté par l’ancienne pasteure Isabelle Graesslé, c’est Olivier Bauer et sa femme Patricia qui en sont les coordinateurs.
Pour ce paroissien, très impliqué dans l’organisation d’événements, il est important de créer ce genre d’expériences hors du culte du dimanche matin. «Oui, il y a une croix au centre, mais n’importe qui, de
n’importe quelle confession, pourrait se retrouver dans une méditation comme celle-ci.»
Dans ce labyrinthe de type baltique, pas besoin de choisir entre plusieurs chemins, une seule voie mène d’abord au centre puis vers la sortie. L’objectif: ralentir. «On encourage les gens à prendre une dizaine de minutes, explique Olivier Bauer. On est toujours à la course. Il faut se donner du temps pour faire une expérience un peu différente de la vie ordinaire. En général, les gens décrivent une expérience assez intense».
Bénévoles
Des bénévoles ont été engagés pour l’accueil et l’accompagnement du public, ainsi que pour le service d’une collation. A Prilly, le labyrinthe de lumière est accessible au public depuis le 16 avril et jusqu’au samedi 19 avril à 20h30. Un moment de méditation sera organisé le dernier soir lors de l’extinction des bougies. Un dispositif similaire est installé dans la paroisse de la Sallaz jusqu’au 18 avril.
Loisirs
DR Sortie cinéma
Du 1er au 4 mai, UNIcréa prend ses quartiers au Château de La Sarraz.
Au programme: mode, art et déco! page 13
Alors qu’un vieux chanteur veut venir mourir en Suisse, une rencontre va changer ses projets. page 13
Le BDFIL Festival approche!
Du 5 au 18 mai, le festival BDFIL met à l’honneur Guillaume Long, auteur français né à Genève et figure majeure de la BD culinaire, et accueille la Pologne comme pays invité. En plus des expos, tables rondes, rencontres et performances, le festival (qui fête ses 20 ans) anime son édition avec un goûter d’anniversaire aux saveurs citronnées le samedi 10 mai, avec Guillaume Long et la pâtissière Claire Geraghty; d’une Silent Party le samedi 17 mai, dès 20h, à La Rasude! Et pour terminer en beauté: une boum à l’Espace Enfants, le dimanche 18 mai, à 17h – paillettes et boule à facettes seront de la partie. Du 5 au 18 mai, Lausanne.
Jusqu’au 19 avril
Images croquées
Pulliéran d’origine, Yves Bonzon propose sa première exposition. Principalement en noir et blanc, ses images croquées durant ces dernières années mettent en lumière des visages et des paysages pris sur le vif, entre bistrots populaires et voyages à travers l’Europe.
Galerie du Prieuré, Pully.
Jusqu’au 19 avril
Monique Saint-Hélier. Une écriture en étoile
Exposition consacrée à l’écriture de la romancière Monique Saint-Hélier.
Clouée par la maladie dès sa jeunesse, avec Rilke, Proust et Virginia Woolf comme modèles, elle invente un univers, le cycle des Alérac, qui lui permet d’accéder à cette vie «vivante et chaude» dont elle est privée.
BCUL site Riponne.
Jusqu’au 8 juin
Mining Photography
Exposition consacrée à l’histoire matérielle des principales ressources utilisées pour la production d’images, en abordant le contexte social et politique de leur extraction et de leur gaspillage, ainsi que leur relation avec le changement climatique. Musée suisse de l’appareil photographique, Vevey.
Jusqu’au 9 juin - Reptiles
Les visiteurs peuvent explorer un espace de 1010 m² où plus de 250 animaux, représentant 80 espèces différentes, évoluent dans des reconstitutions fidèles à leur biotope naturel. Villeneuve, route du Pré-du-Bruit 4.
Jusqu’au 29 juin
Etienne Delessert.
Illuminateur
Cette exposition revisite l’ensemble du parcours d’Etienne Delessert, illustrateur, dessinateur de presse, peintre, graphiste, écrivain, entrepreneur dans les domaines de l’édition et du dessin animé.
Espace Arlaud, Lausanne.
Jusqu’au 24 août
Spécimens 24
Plongée au cœur des collections scientifiques et historiques de deux musées cantonaux. Cette exposition invite à explorer les passionnantes coulisses de la science, de ses origines à ses derniers progrès, et à découvrir comment elle se transmet.
Palais de Rumine et Jardin botanique cantonal de Lausanne.
Jusqu’au 21 septembre
Soleil•s
De l’équinoxe de printemps à l’équinoxe d’automne, le mudac vous invite à prendre un grand bain de soleil avec la deuxième édition de la Solar Biennale. mudac, Lausanne.
Le 18 avril
Brassmaster Flash Energique, innovante et audacieuse, Brassmaster Flash parcourt les scènes et les rues de Suisse et de l’étranger depuis 2017. Entre compositions originales et reprises de grands classiques du style, le groupe fait bouger un public toujours grandissant. Jumeaux Jazz Club, Lausanne.
un lieu, une histoire
Le 19 avril - Raventón
Entre latin club, bass music et sonorités hybrides, cette rencontre tisse des liens entre les scènes et les influences. De Bogotá à Paris, de Genève à La Paz, des sets où chaque artiste déploie sa vision des mutations actuelles du global club.
Le Romandie, Lausanne.
Le 23 avril
Feldup + Licking Rainbows Feldup (FR) proposera son univers sombre et introspectif inspiré de Radiohead et The Strokes. En première partie, les Yverdonnois de Licking Rainbows (CH) offriront une performance psychédélique mêlant riffs bruts et harmonies planantes. Amalgame, Yverdon-les-Bains.
Le 26 avril
Fabriquer un pain au levain Rendez-vous le 26 avril à Epalinges pour un atelier passionnant où vous apprendrez les secrets du pain au levain. Découvrez les techniques de pétrissage, de façonnage et de cuisson, et repartez avec les compétences pour créer vos propres délices maison. Chacun repartira avec un pot de levain naturel pour continuer à faire son pain chez soi. Salle polyvalente à Epalinges, de 10h à 11h30. Inscription: info@imaginart.ch
Du 18 au 21 avril
Polymanga
Evénement incontournable pour les amateurs de pop culture, Polymanga
propose concerts, tournois de jeux vidéo, cosplays, rencontres avec les illustrateurs, entre autres! De prestigieux artistes dans le domaine de l’animation, du cinéma, du manga ou des jeux vidéo viennent à la rencontre du public. Beaulieu, Lausanne.
Du 18 avril au 4 mai
Chaplin Circus Show Le cirque est de retour à Chaplin’s World! De jeunes talents de l’Ecole de Cirque du Jura dévoileront leur nouvelle création: «Le Bal des Machines». Laissez-vous emporter par l’histoire d’un humble nettoyeur, embarqué malgré lui dans une rébellion joyeuse. Dans un univers où les machines deviennent partenaires de danse, les ouvriers brisent la monotonie pour célébrer la liberté à travers des numéros spectaculaires. Dans le parc du Manoir de Ban, Chaplin’s World, Corsier-sur-Vevey.
Les 3 et 4 mai
Vente 2e main
L’Association Résonance Zanrcin
Suisse organise une vente d’habits de seconde main, chaussures, sacs et accessoires durant le weekend du 3 et 4 mai. Les bénéfices de cette vente permettront de financer une partie de l’installation d’un forage dans un petit village du Burkina Fasso. Eglise du Sacré Cœur, Ch. de BeauRivage 3, Lausanne. Sa: 9h-18h, di: 9h14h.
Ce tour culinaire, né en 2015, s’arrête à Lausanne du 18 au 21 avril. L’événement propose 45 stands de cuisine du monde, des portions à déguster, des bars à thème, des concerts et une ambiance conviviale. L’entrée est gratuite, avec un espace enfants (Kinderland) et des installations couvertes en cas de pluie. Engagé contre le gaspillage alimentaire avec JCI #nofoodwaste, le festival valorise les déchets organiques en biogaz local grâce à un partenariat avec les SiL. Du 18 au 21 avril, Esplanade de Montbenon - Lausanne.
En 1993, le célèbre musée dédié à l’histoire du mouvement olympique gagna 3000 mètres carrés d’expositions permanentes en s’installant au quai d’Ouchy.
INSTITUTION • L’activité olympique nécessitait un minimum de propagande, ne fût-ce que pour la promotion du baron de Coubertin lui-même. Un premier musée olympique fût installé à Mon-Repos en 1923, puis déplacé, en 1983, sur un espace de 220 mètres carrés au 18 avenue Ruchonnet, avec notamment une reconstitution du bureau du baron et l’exposition de son matériel d’escrime.
Le siège du Comité avait quant à lui trouvé ses locaux à Vidy en 1968. Mais le président de l’époque, José Antonio Samaranch, en voulait plus: en 1993 se produisit un véritable saut quantitatif et qualitatif, puisque le musée gagna 3000 mètres carrés d’expositions permanentes en s’installant au quai d’Ouchy (architectes Ramirez et Cahen). Il reçut d’ailleurs le Prix du musée européen de l’année en 1995.
Le musée d’une idée
The Olympic Museum s’appelle dorénavant simplement TOM. C’est également un centre de congrès qui propose un auditorium de 180 places assises et plusieurs salles de conférence pouvant accueillir des réceptions de 700 personnes ou des repas de 300 couverts.
Le musée ne se voit pas comme celui d’une collection. Son site précise: «C’est celui d’une idée: l’Olympisme. En effet, TOM a vocation à faire découvrir le Mouvement olympique, témoigner de sa contribution primordiale dans la société et transmettre les valeurs olympiques au-delà de la célébration des Jeux et des compétitions». Et ça marche: le musée est le deuxième du pays en termes d’affluence (320’000 visiteurs en 2019), après le musée des Transports de Lucerne. En outre, 60% de la clientèle provient de l’étranger, principalement de France, de Chine et des Etats-Unis. Les amateurs visitent trois étages d’exposition permanente, une exposition temporaire, un centre d’études olympiques à la villa du Centenaire, un parc constellé de 43 (c’est beaucoup trop, mais divertissant) œuvres d’art: Mural Olímpico d’Antoni Tàpies, Les Footballeurs de Niki de Saint Phalle ou notre préférée, Pluie de Jean-Michel Folon.
Le Sahara marocain Cet ouvrage n’est pas une recherche de plus dont l’objectif serait d’alimenter les polémiques sur ce vaste territoire. Il se veut offrir, en toute modestie et indépendance, l’occasion de découvrir ces Provinces du Sud, cette terre de lumière et d’avenir dénommée «Sahara marocain». L’auteur est tout simplement un observateur des politiques publiques qui découvre l’ampleur des réalisations contribuant au mieux vivre des autochtones.
Jean-Marie Heydt, éditions Favre.
Le cercle de Lady Tan
Si l’on en croit
Confucius «une femme instruite est une femme inutile».
Pourtant, Yunxian Tan, née dans une famille des plus éminentes est élevée par ses grandsparents justement pour être utile. Mais lorsqu’on lui impose un mariage, on lui interdit de revoir Meiling et d’apporter son aide aux femmes et aux filles de la maison. Elle doit se conformer à son rôle d’épouse et passer sa vie entre les murs de la propriété familiale. Lisa See, éditions Albin Michel.
ADRESSE
Quai d’Ouchy 1, 1006 Lausanne, olympics.com/musee
TRANSPORTS EN COMMUN Bus TL 21/25, arrêt MuséeOlympique; Bus TL 24, arrêt Parc-Musée-Olympique
A SAVOIR Au dernier étage du musée se trouve l’une des plus belles terrasses de la ville, celle du TOM Café, réputé pour ses brunchs le week-end.
ÉVÉNEMENT • Du 1er au 4 mai, le Château de La Sarraz s’habillera de talent, d’audace et d’émotion à l’occasion du salon UNIcréa.
A mi-chemin entre Lausanne et Yverdon-lesBains, le majestueux Château de La Sarraz devient, le temps de quatre jours, le théâtre d’un événement pas comme les autres: UNIcréa. Ce salon, né de la passion de Céline Dreveton, fête cette année ses 20 ans avec toujours la même envie: faire vibrer les cœurs et les esprits à travers l’art, la mode et la décoration. Ici, 100 créateurs, choisis autant pour leur savoirfaire que pour leur générosité, investissent les lieux avec leurs univers singuliers – textile, verre, métal, terre, peinture, bois, pierre –, offrant au
public une déambulation inspirée à travers les salles du château et même du Musée du Cheval. Sculptures, bijoux, vêtements, objets déco, tout est à découvrir, à aimer, à emporter.
6000 visiteurs Mais UNIcréa, c’est bien plus qu’une exposition: ce sont des ateliers participatifs, des performances artistiques, des défilés de mode interactifs, des soirées festives et même des free hugs certifiés. Avec ses 6000 visiteurs fidèles, une
CONCERT • Que ce soit dans des univers lointains, des mondes magiques et mystiques ou dans de sombres baies de pirates, ou lorsque le suspense crépite au cinéma, que des voyages héroïques captivants émeuvent jusqu’aux larmes les fans de cinéma les plus endurcis et leur procurent un agréable frisson, la bande-son joue le rôle principal. En effet, seule une musique de film à couper le souffle donne vie aux images et offre aux auditeurs des moments inoubliables.
Pour l’usine à rêves qu’est Hollywood, les deux magiciens du son Hans Zimmer et John Williams ont créé des centaines de bandes originales internationalement reconnues. Leurs musiques légendaires ont remporté des prix
communauté soudée de 15’000 passionnés et un accueil chaleureux, UNIcréa est devenu au fil des années un rendez-vous incontournable en Suisse romande. Et si vous passiez la porte du Château de La Sarraz pour vivre, vraiment, cette aventure humaine et créative?
UNIcréa vous attend!
UNIcréa, Château de La Sarraz au 4 mai www.unicrea.ch
aussi variés que leur œuvre, des Oscars aux Emmy Awards, et sont devenues des légendes de leur vivant. Lors du spectacle de musique de film «The Sound of Hans Zimmer & John Williams», qui aura lieu au théâtre de Beaulieu le 3 mai prochain, le public pourra découvrir en direct les grands moments musicaux des deux compositeurs. Après les grands succès des années précédentes, ce nouveau programme, composé de mélodies émouvantes tirées du «Roi Lion», de «Star Wars», de «Harry Potter» ou de «Pirates des Caraïbes», entre autres, est complété par d’autres points forts de la musique de film, et est animé de manière symphonique par le 21st Century Orchestra & Chorus sous la direction de Ben Palmer. Une soirée de concert avec du cinéma dans la tête et des expériences auditives incomparables, réunit autant les cinéphiles que les mélomanes.
The Sound of Hans Zimmer and John Williams Théâtre de Beaulieu Lausanne, le 3 mai à 19h, portes 17h30.
THÉÂTRE • Un enfant en sauve un autre près d’une rivière, il semblait aux prises avec un monstre. Et pourtant maintenant, ils se chamaillent avec une violence qu’ils copient des grands! Vont-ils réussir à s’allier face au monstre? Avec l’illustratrice Débora Beuret-Strambini, Marielle Pinsard adapte à la scène un conte pour enfants de l’autrice guyanaise Marie-Thérèse Picard: un voyage poéticothéâtral fait de dessins, disques 33 tours en papier, bruitages et ventriloquie, pour se rappeler l’empathie et le besoin de l’autre. Accessible dès l’âge de 8 ans, il encourage les enfants à explorer la résilience, à comprendre l’importance du jeu dans le processus de développement personnel, et les incite à garder confiance même dans les moments les plus durs.
«La Médaille ou A chacun son monstre!» Du 30 avril au 11 mai 2025, Vidy-Théâtre Lausanne.
Pour gagner 2 billets, envoyez LC MUS au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 11 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 21 avril à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
Aimons-nous vivants
Un chanteur français vieillissant au bout du rouleau, décide de s’en aller mourir en Suisse, via un équivalent d’Exit. Alors qu’il commence son ultime voyage, il rencontre dans le TGV une femme fantasque qui, elle, re-découvre la vie au lieu de vouloir en finir. Commence alors un drôle de pas de deux où l’amour finira par l’emporter sur la mort. Le réalisateur JeanPierre Améris aime les numéros de duettistes surprenants. Après Benoît Poelvoorde et Isabelle Carré dans «Les Emotifs Anonymes», après Louane et Michel Blanc dans «Marie Line et son Juge», il associe donc Gérard Darmon et Valérie Lemercier dans un voyage vers la mort en Helvétie aussi touchant que drôle et coloré. Il faut dire que Gérard Darmon en superstar de la chanson française vieillissante, c’est une sacrée bonne idée de casting. Valérie Lemercier est comme d’habitude parfaite, dans un numéro burlesque à teneur garantie en comique de situation et répliques bien senties. Une fantaisie colorée sur une question plus profonde qu’il n’y paraît: c’est quand qu’on meurt?
Pour gagner 2 billets pour le 30 avril, envoyez LC MON au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 12 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 21 avril à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
«Visions»: une app pour voir à travers les yeux des autres
Dès le premier plan, en costumes d’époque dans une forêt bretonne légendaire, on sent l’amour inébranlable du beau cinéma qui anime Régis Wargnier. Onze ans après son dernier film, «Le Temps des Aveux», le réalisateur revient avec une histoire originale, co-écrite avec Manon Feuvray et Thomas Bidegain. Quelques heures avant de recevoir sa troisième étoile, le célèbre chef Paskal Jankovski disparaît en pleine partie de chasse, accompagné de son second. Sa fille Clara, tout juste âgée de 20 ans, hérite seule des rênes du restaurant. Deux ans plus tard, une étrange invitation venue de Taïwan vient bouleverser son quotidien. Elle se met alors en quête de son père disparu, que tout le monde croit mort. «La Réparation» est un grand film de cinéma français comme on n’en fait peu ou plus, au souffle puissant, au script complexe (parfois un peu trop, c’est là peut-être le seul reproche), et à l’amour des belles images. Le retour d’un grand cinéaste, et la naissance d’une grande actrice, Julia de Nunez, impeccable et déjà repérée dans le rôle de B.B. dans la récente série sur la star de Saint-Tropez.
Comment voit un bébé de quelques semaines? Et une personne atteinte de cataracte ou de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)? L’application mobile gratuite «Visions», développée par l’Hôpital ophtalmique JulesGonin à Lausanne, répond à ces questions en simulant la perception visuelle de l’enfant et des personnes atteintes de troubles de la vision Disponible en quatre langues, «Visions» utilise la caméra du smartphone pour générer en direct des filtres visuels imitant les effets de diverses pathologies oculaires telles que le glaucome, la rétinopathie diabétique ou la rétinite pigmentaire. Elle propose également de visualiser les principaux troubles visuels – éblouissement, vision floue ou champ visuel réduit – seuls ou combinés. Destinée au grand public comme aux professionnels, l’application inclut un simulateur du développement visuel de l’enfant de la naissance à 7 ans, âge auquel la vision atteint sa maturité. En mode selfie, les utilisateurs découvrent, par exemple, comment un nourrisson perçoit les visages parentaux: flous et limités aux forts contrastes. Outil pédagogique et de sensibilisation, «Visions» est déjà utilisée dans les formations du personnel médico-social. En aidant à mieux comprendre ce que vivent les personnes concernées, elle favorise l’empathie et une meilleure communication au quotidien.
«Visions», créé par la Fondation Asile des aveugles.
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Permanence des Alcooliques Anonymes 24/24h: 0848 848 846
Hôpital Ophtalmique Jules Gonin, Avenue de France 15, 021 626 81 11
Urgences adultes, Bugnon 44, 0848 133 133
Urgences enfants, Montélan 16, 0848 133 133
Urgences psychiatriques, Bugnon 44, 0848 133 133
Urgences gynécologiques, Avenue Pierre-Decker, 021 314 34 10
Urgences accouchements, Avenue Pierre Decker, 021 314 35 05 Hôpital de l’Enfance, Montétan 16, 021 314 84 84
Ardentis Clinique dentaire du FLON Service d’urgences, 058 234 00 20
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Chaque semaine un membre des @IGersLausanne - Instagramers de Lausanne - sélectionne une photo parmi les photos tagguées #IGersLausanne sur Instagram.
Le plongeoir (Photo choisie par Luca @diuck73)
partenaire presse
Chasse aux œufs dans le stade !
HORAIRES D’OUVERTURE
Été (mi-mars à fin octobre): de 9h à 18h.
Hiver (novembre à mi-mars): de 9h à 17h.
Les caisses ferment une heure avant la fermeture du parc.
TARIFS
Adultes (dès 18 ans): CHF 19.00
Enfants (dès 4 ans): CHF 9.50
Etudiants, AVS, AI: CHF 15.00
Enfants jusqu’à 18 ans fêtant leur anniversaire: entrée gratuite sur présentation d’une pièce d’identité.
ACCÈS
Parc suisse de sauvetage animalier, Sikyparc allie mission de sauvetage, bien-être animal et sensibilisation du public. Entre découverte de nombreuses espèces, spectacles de rapaces et activités ludiques pour les enfants, ce lieu verdoyant offre une expérience éducative et immersive pour petits et grands.
Situé à Crémines, dans le Jura bernois, Sikypark se distingue comme le parc suisse de sauvetage animalier, offrant un nouveau foyer à près de 1000 animaux représentant plus de 70 espèces. Sa mission principale est de recueillir des animaux exotiques et indigènes qui n’ont
plus leur place ailleurs, qu’ils soient blessés, issus de détentions inadéquates ou confisqués par les autorités vétérinaires cantonales.
Le bien-être des pensionnaires est au cœur des préoccupations du parc. Les installations et les soins prodigués dépassent les normes habituelles des zoos, témoignant d’une volonté d’offrir aux animaux un environnement adapté à leurs besoins spécifiques. Chaque animal est considéré comme un individu à part entière, avec sa propre personnalité et son histoire unique. Cette approche personnalisée favorise l’établissement d’une relation de confiance entre les soigneurs et les animaux, essentielle pour leur épanouissement.
Félins, rapaces, oiseaux
Parmi les espèces accueillies, on compte des tigres, des lions et d’autres félins ayant dépassé l’âge de rester dans des cirques ou des zoos. Certains arrivent malades et nécessitent des soins particuliers et une attention constante. Le parc abrite également des rapaces, tant indigènes
avec des séances d’entraînement en vol libre organisées en été, offrant aux visiteurs un spectacle impressionnant. Des loups, des lynx, des singes capucins, ainsi qu’une variété d’oiseaux exotiques, de petits animaux et des reptiles (tortues, serpents) font aussi partie des résidents du parc aux côtés de ratons laveurs, léopard noir, hiboux, aras, caracal, vautour, serval, ou encore cochon vietnamien! Autant d’espèces aussi fascinantes qu’impressionnantes sont à admirer dans ce parc au cadre verdoyant et accueillant, qui dispose aussi d’un restaurant.
Rôle éducatif
Le Sikypark ne se contente pas d’être un refuge, il abrite aussi un centre de soins pour perroquets, et joue également un rôle éducatif en sensibilisant le public à la protection de la nature et des espèces. Le sentier découverte, qui fait le tour des enclos des animaux, est jalonné de panneaux informatifs incitant à la réflexion sur la biodiversité et offrant des conseils pratiques pour favoriser la biodiversité dans son propre jardin.
Aurore Clerc
En voiture: Accessible par la N30 Moutier-Balsthal. Des places de parking sont à disposition, le tarif est de 1 CHF par jour.
En transports publics: La ligne BLS Soleure-Moutier s’arrête à Crémines-Zoo sur demande. Vérifier l’accès sur www.sbb.ch/sikypark car des travaux y ont lieu actuellement.
Adresse: La Laimène 242, 2746 Crémines. www.sikypark.ch
près certains animaux. DR
Le Sikypark est également conçu pour offrir aux enfants une expérience immersive et éducative. Dans le ranch des animaux domestiques, les plus jeunes peuvent établir un premier contact avec des animaux tels que des chèvres et des lamas, favorisant ainsi le respect et l’amour des êtres vivants. Le Siky Express, un petit train coloré, parcourt les allées du parc, offrant une vue imprenable sur les suricates, les singes capucins et d’autres animaux fascinants. On peut aussi assister au nourrissage des suricates ou des ratons laveurs. Des promenades à dos de poney sont également proposées, permettant aux enfants de vivre des moments inoubliables. Une aire de jeux complète l’offre, garantissant divertissement et apprentissage dans un cadre naturel.
15. 4 – 21. 4. 2025
2.65 au lieu de 5.–
Filet mignon de porc M-Classic Suisse, les 100 g, en libre-service
à partir de 2 articles 30%
Capsules Café Royal, Delizio et boules CoffeeB en emballages géants, p. ex. Lungo Café Royal, 36 pièces, 10.47 au lieu de 14.95, (100 g = 5.51)
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Le Gruyère salé AOP env. 250 g, les 100 g, produit emballé 30%
2.45 au lieu de 3.50
Fraises Espagne/Italie, la barquette de 500 g, (100 g = 0.49) 30%
11.60 au lieu de 19.40
Mega Star produit surgelé, amande, vanille ou cappuccino, 12 x 120 ml, (100 ml = 0.77)
2.90 au lieu de 4.90
Tomates Aromatico Pays-Bas, la barquette de 500 g, (100 g = 0.58), valable du 17.4 au 20.4.2025 40%
Valable jeudi – dimanche
de fin de
à partir de 2 articles 30%
Jus frais Andros, réfrigérés 75 cl et 1 l, diverses variétés disponibles, p. ex. jus d’orange, 1 litre, 4.06 au lieu de 5.80, (100 ml = 0.41), valable du 17.4 au 20.4.2025