Suite à notre article paru la semaine dernière, la Ville tente de rassurer les commerçants: des indemnisations sont prévues. page 3
A Lausanne, des thérapeutes aveugles dépistent le cancer du sein par palpation. Un projet pilote est lancé. page 5
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Interdite dans de nombreuses villes, la trottinette électrique pourrait subir le même sort à Lausanne. page 6
A Morges, la Maison des assocations va accueilir ses premiers hôtes. Une aubaine pour le tissu associatif local. page 7
Japan Impact revient les 18 et 19 février à l’EPFL! Au menu: des concours cosplay, des ateliers et des concerts. page 11
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Ce qui devait être l’avènement de l’homo ecologicus n’aura finalement été qu’un simple feu de paille. Et la pandémie, une éphémère parenthèse durant laquelle les consommateurs avaient le temps de faire leurs emplettes dans l’épicerie en vrac ou la friperie de leur quartier. Une image d’Epinal truffée de bonne conscience qui semblait plutôt séduisante sur le papier. Car elle augurait d’autres possibles: la juste rétribution des agriculteurs vaudois, la fin du gaspillage et le développement d’une économie circulaire locale. Mais en matière de consommation, c’est la demande qui fait la loi. Si certains ont eu tendance à l’oublier, la réalité du marché est venue le leur rappeler avec une certaine brutalité. A Lausanne, les épiceries en vrac ferment les unes après les autres, les friperies sont en mode survie et les boutiques bio voient leur chiffre d’affaires s’effondrer. Une bérézina couronnée par la fermeture annoncée des deux points de vente de Prométerre à la rue de Genève et à la Croix d’Ouchy. Les explications de cet échec généralisé sont multiples. Il y a évidemment le retour de l’inflation qui plombe le budget des ménages et qui fait souvent passer le prix des produits avant les considérations écologiques. Ensuite, la puissance des grandes surfaces et du commerce en ligne qui permettent de centraliser ses achats et donc de gagner un temps précieux. Enfin, la surestimation d’une tendance, dopée par les nombreux reportages médiatiques, qui a poussé certains entrepreneurs à se lancer corps et âme dans ce qu’ils pensaient être un nouvel eldorado. Alors qu’il ne s’agissait, en fait, que d’un miroir aux alouettes...
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ÉDUCATION • Entré en fonction en août 2021, le recteur de l’Université de Lausanne (UNIL), Frédéric Herman répond aux différentes polémiques qui agitent le milieu académique. De la chaotique nomination de son homologue genevois aux épineuses questions de genre en passant par les actes de désobéissance civile perpétrés par une chercheuse.
Lausanne Cités: Toilettes inclusives, diplômes non genrés, professeure qui multiplie les actions de désobéissance civile avec le mouvement Renovate Switzerland, l’Université de Lausanne cherche-telle à servir les mouvements d’extrême gauche?
Frédéric Herman: Non, notre université n’est pas l’antichambre de ces mouvements. Sur ces questions, notre seul souci est de promouvoir le vivre ensemble. Il y a une politique d’égalité qui est développée depuis plusieurs années, déjà par les directions précédentes, des plans d’actions sont publiés et nous les mettons en œuvre.
Donc vous cautionnez tout?
La décision qui a été prise sous mon rectorat est celle des diplômes non genrés. Cette décision a été assez facile à prendre, nous ne sommes pas la première université à le faire, car il y a déjà tellement de documents officiels qui ne sont pas genrés (ndlr: il sort sa carte de crédit, son badge de l’UNIL et son permis de conduire pour le prouver).
La cheffe du Bureau de l’égalité de l’UNIL, Carine Carvalho Arruda, a récemment déclaré qu’obtenir un «diplôme non genré n’a pas beaucoup de portée pour le plus grand
nombre», vous partagez également ce point de vue?
On se base sur notre plan d’action pour l’égalité. Dans ce cas-là, on a mené une série de consultations au sein des décanats des sept facultés et des associations d’étudiants. Il n’y a eu aucune opposition.
Dans le microcosme universitaire peut-être, mais au sein de la population, des critiques ont été formulées, vous parvenez à les entendre?
Je n’ai pas à juger les réserves ou les valeurs de ces personnes. Sauf erreur de ma part, lors de la dernière votation pour le mariage pour tous, 67% des électeurs suisses se sont montrés favorables.
C’est un autre sujet… Non, cela concerne également une minorité de la population.
Autre cas qui a beaucoup fait parler l’automne dernier, celui de votre professeure Julia Steinberger qui a rejoint Renovate Switzerland et blo-
qué la circulation en se collant les mains au bitume. Cela a choqué de nombreux Lausannois, vous les comprenez?
Julia Steinberger a précisé sa démarche, elle travaille à 80% et elle utilise son temps libre pour s’adonner à ce genre de démarches militantes. Et elle ne le fait pas au nom de l’université. Si je l’avais fait, il y aurait eu un engagement institutionnel, c’est différent. Je tiens aussi à rappeler que si Julia Steinberger ne respecte pas la loi, ce n’est pas à nous de faire la police.
L’UNIL comme les autres universités dispose d’une liberté académique, et donc d’un droit à la critique, ce dernier inclut-il le droit à la désobéissance civile?
Récemment, le Conseil de l’Université m’a interpellé pour que je soutienne publiquement la désobéissance civile, ce que j’ai refusé. Reste que nous sommes très engagés en faveur de l’urgence climatique, en utilisant notamment les leviers de la connaissance et du débat.
Vous avez suivi la saga de la nomination du nouveau recteur de l’Université de Genève (UNIGE)?
Je préfère ne pas la commenter. Cela m’attriste un peu de voir ce qu’il s’y passe depuis quelques semaines.
L’idée de briguer ce poste vous a-telle traversé l’esprit?
Je suis très bien à Lausanne et je ne suis en fonction que depuis le mois d’août 2021.
On a beaucoup parlé de la nationalité canadienne d’Eric Beauce, celui choisi par l’UNIGE puis écarté par le Conseil d’Etat genevois, or vous êtes né en Belgique. On peut être un bon recteur et venir d’un autre pays?
Avant moi, Léon Walras a été recteur de l’UNIL à la fin du 19e siècle et il était français. Donc c’est possible…
Mais cela reste une fonction compliquée, il faut diriger à l’interne, satisfaire les autorités politiques et on ne compte pas ses heures. Ce qui fait dire à certains que le salaire horaire d’un professeur est meilleur que celui d’un recteur… (rires) C’est un job intense, cela tombe bien j’aime l’intensité. Et j’ai toujours trop travaillé, même avant de devenir recteur, donc cela ne me dérange pas de déborder les soirs de semaine ou le
weekend. En outre, je me sens très soutenu par le Conseil d’Etat vaudois et le Grand Conseil.
Lors du dernier classement mondial des universités réalisé par Times Higher Education (THE), l’UNIL passait de la 176e à la 135e place, c’est une reconnaissance qui vous touche ou cela reste secondaire?
L’UNIL n’a jamais mené sa politique en fonction des classements. On garde donc une certaine distance même si une progression comme celle que vous mentionnez peut faire plaisir.
Cela peut aider à attirer des professeurs ou des étudiants internationaux, non?
Peut-être, ce qui est vrai, c’est que l’UNIL a une vocation internationale. Nous avons 120 nationalités différentes parmi les étudiants et les collaborateurs et nous recrutons des professeurs en provenance du monde entier.
Le campus de Dorigny va-t-il continuer à croître ces prochaines années?
Effectivement, il y aura beaucoup de nouveaux bâtiments sous mon mandat. Un nouveau bâtiment pour HEC, celui d’Unitec qui doublera de taille ou encore ceux dédiés aux sciences de la vie.
Lors de votre nomination, vous affirmiez que votre mandat vous permettrait de repenser le monde, où en êtes-vous dans votre réflexion?
(rires) C’est la chance d’un recteur que de pouvoir impulser une vision. Si les universités ne se donnent pas le droit de repenser le monde, c’est triste. Depuis le début de mon mandat, je suis passé de la crise du Covid à la guerre en Ukraine, cela donne à réfléchir…
Votre mandat de recteur se terminera le 31 juillet 2026, vous comptez rempiler?
C’est trop tôt pour y penser, mais, je le répète, je me sens bien dans ma fonction.
Propos recueillis par Fabio Bonavita
COMMERCE • Dans notre dernière édition (26.01.23), les commerçants du GrandPont pointaient du doigt l’indifférence dans laquelle ils ont dû traverser le chan-
tier de l’année dernière. Le chef de service de la mobilité et de l’aménagement des espaces publics Patrick Etournaud s’explique.
Lausanne Cités: Quel accompagnement a été proposé aux commerçants du Grand-Pont ?
Patrick Etournaud: Consciente des difficultés induites par des travaux d’une telle ampleur, la Ville de Lausanne a mis en place des contacts réguliers avec les commerçants. Avant, les équipes de projet les ont rencontrés sur le terrain afin d’anticiper leurs besoins et collaborer sur les solutions envisageables. Pendant, des solutions ont été cherchées au cas par cas pour assurer accessibilité et visibilité à chacun. Par ailleurs, des séances de suivi ont eu lieu tous les mois avec les associations de commerçants afin d’échanger sur les problèmes que pouvaient rencontrer leurs membres et de chercher des solutions au cas par cas pour assurer accessibilité et visibilité à chacun. Une adresse mail et un numéro de téléphone spécifiques ont été mis à disposition. Pourquoi une indemnisation n’a-t-elle pas été proposée? Les chantiers d’utilité publique ne font normalement pas l’objet d’indemnisation. Toutefois,
pour les commerçants ayant dû cesser leur exploitation, des indemnités sont prévues et en cours de discussion. Nous avons d’emblée pris en charge les loyers des périodes de fermeture. Les charges fixes et des salaires seront pris en compte, reste la discussion sur la perte commerciale.
Que souhaitez-vous répondre aux commerçants qui se sentent lésés?
Nous ne sommes pas à l’abri d’erreurs mais la Ville et mon service en particulier, ont eu à cœur d’accompagner au mieux les commerçants. Nous avons déployé des moyens conséquents pour la communication et l’accessibilité, pour répondre à toutes les sollicitations et pour terminer ces travaux en dix mois, pour ne pas prétériter les fêtes de fin d’année comme nous nous y étions engagés auprès des commerçants.
Propos recueillis par Joëlle Misson-Tille
«Je ne juge pas ceux qui s’opposent aux diplômes non genrés»Certains commerçants du Grand-Pont se sentent délaissés par la Ville. MISSON-TILLE
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Editeur: LC Lausanne Cités SA. Rédaction, administration, régie des petites annonces et publicitaire: 17, av. d’Echallens, 1004 Lausanne. Directeur général: Pascal Fleury. Rédacteur en chef: Fabio Bonavita. Distribution: Direct Mail Company. Paraît tous les mercredis-jeudis. Prépresse: Société de Publications Nouvelles, av. du Mail 22, CP 167, 1211 Genève 4. Impression: CIL Lausanne. Abonnement: CHF 75.–/an. CCP 10-6959-5. Tirage: 182 000 exemplaires. Pour le bien de l’environnement, nous utilisons un papier journal écologique avec un pourcentage élevé de papier recyclé allant jusqu’à 85% Lausanne Cités, membre du pool
Actualités et informations pratiques de la Commune
Pour que les personnes ayant atteint l’âge de la retraite se sentent toujours intégrées dans la société, Lausanne développe et soutient une série d’initiatives. | page 3
SPORT — Vous avez un projet pour faire bouger les Lausannoises et Lausannois ou promouvoir l’égalité des genres et lutter contre les discriminations dans le sport? Vous êtes une association, un collectif d’un quartier ou encore un organisme à but non lucratif? Alors n’hésitez pas à déposer votre dossier auprès du Fonds communal pour le développement de l’activité physique et du sport pour toutes et tous. Grâce à ce soutien, près de 15 projets ont déjà pu voir le jour. Pour les seniors avec des cours d’activité physique gratuits dans les parcs, pour les femmes qui
viennent d’accoucher, pour faire bouger ensemble les parents et les enfants, pour développer le cyclisme au féminin ou encore pour mettre en place des activités adaptées pour les enfants et jeunes en situation de handicap. Les projets doivent se déployer exclusivement sur le territoire communal et être destinés à la population lausannoise. | Y. Rod
Pour en savoir plus et déposer un projet: www.lausanne.ch/fonds-sport
De novembre à mars, le service hivernal suit la météo de près. Dès que la neige tombe, il s’active pour déblayer au plus vite le domaine public. Portrait. | page 2
A vos agendas!
MOBILITÉ — Quand la neige arrive, les équipes sont mobilisées et les véhicules habituellement dédiés au transport ou au nettoyage de la Ville se transforment en véhicules de déneigement et de salage.
De novembre à mars, le service hivernal de la Ville de Lausanne est actif 24 heures sur 24. Jusqu’à 200 collaboratrices et collaborateurs peuvent être appelés en tout temps pour déblayer les 262 km de routes et 217 km de trottoirs, situés entre 370 et 880 m d’altitude. Quand il ne neige pas, le personnel est dédié à d’autres tâches.
• En moyenne 60 interventions par hiver • Jusqu’à 200 personnes mobilisables pour déblayer l’entier du domaine communal
• Environ 1700 tonnes de sel au dépôt
Jean-Philippe Favey et Bernard Taverney sont, à tour de rôle, les chefs d’orchestre de l’ensemble des forces qui se déploient au sein de la Ville lorsque les premiers flocons tombent. «De novembre à mars, nous suivons la météo de très près pour voir si la neige arrive. On surveille aussi les risques de verglas grâce à quatre sondes au sol à différents endroits du territoire lausannois», explique Jean-Philippe Favey, également responsable de l’unité transports de la Ville. Si de la neige est annoncée, il est en contact avec MétéoSuisse. Et quand la neige arrive, la phase d’action est lancée. Les équipes sont mobilisées et les véhicules habituellement dédiés au transport ou au nettoyage de la ville se transforment en véhicules de déneigement et de salage.
Quand le service hivernal est mobilisé, les équipes s’activent pour déblayer au plus vite le domaine public. «Notre crainte est qu’il commence à neiger à 6h ou 17h car nous risquons d’être pris dans le flot de circulation et donc le déneigement se fera moins vite», explique Bernard Taverney, adjoint de J.-P. Favey. Il faut déneiger les routes mais également
ENVIRONNEMENT — Vêtus de fluo et casques vissés sur la tête, les jardinières et jardiniers de la Ville profitent du repos de la végétation pour tailler les arbres du domaine public.
les trottoirs. C’est la partie qui demande très souvent un effort manuel et fait donc appel à plus de personnel. Dans une telle mission, rien n’est laissé au hasard. Le service hivernal fait l’objet d’une réglementation stricte établie au niveau suisse. Elle indique les zones à déneiger en priorité pour dégager le domaine public. Lorsqu’il neige, il est mal-
heureusement impossible de déneiger l’ensemble du territoire lausannois en même temps. La population est donc appelée à la prudence et à s’adapter aux conditions climatiques du moment. | J. Montavon
Plus de photos sur: www.lausanne.ch/ deneigeuse
PRATIQUE — Engager une personne pour nettoyer son appartement, entretenir son linge ou s’occuper de ses enfants est devenu courant. Même pour quelques heures par semaine, ces activités sont considérées comme des activités professionnelles. Elles sont donc soumises aux charges sociales et doivent faire l’objet d’un contrat de travail. Afin de lutter contre la sousenchère salariale, un salaire minimum s’applique aussi.
Ce qui doit être déclaré L’employeuse ou l’employeur est tenu d’affilier les personnes qui travaillent à leur service aux assurances obligatoires. Si ce n’est pas fait, cela est considéré comme du travail «au noir». Cela concerne:
• La cotisation à l’AVS qui est obligatoire quel que soit le salaire
• L’affiliation à la LPP qui est obligatoire dès CHF 21’510.–/année
• L’assurance accidents professionnels (AAP) qui est obligatoire quel que soit le salaire
Si elle ne peut pas travailler Si vous avez demandé à cette personne de ne pas venir travailler parce que vous êtes malade ou n’êtes pas là, elle aura droit à son salaire comme si elle était venue travailler.
Dans le cas où elle ne vient pas travailler parce qu’elle est malade, le versement de son salaire doit être assuré durant une période définie. | Y. Rod
Informations complètes sur www.lausanne.ch/itl
L’EPER (Entraide protestante suisse) propose également un service pour vous aider dans ces démarches: www.cheques-emploi.ch
Les mois de janvier et février sont propices à la taille des arbres. «L’absence de feuilles permet d’avoir une meilleure vision de la structure de l’arbre et facilite les travaux», précise Michaël Rosselet, délégué aux arbres au Service des parcs et domaines de la Ville de Lausanne. La Ville a fortement réduit le temps consacré à la taille des arbres et favorisé l’augmentation de la surface occupée par les feuilles. Des interventions restent parfois nécessaires pour accompagner le développement des arbres en tenant compte des contraintes urbaines
et en assurant la sécurité des personnes et des biens. Les jardinières et jardiniers sont organisés par équipes de 10 à 15 et accompagnés de renforts assurant la sécurité au sol ainsi que le ramassage des branches. Ils sont en mesure de traiter tout un secteur en un temps restreint, limitant ainsi l’impact de leur intervention.
Les travaux de taille de grande envergure se poursuivront jusqu’en février et des interventions plus ponctuelles pourront être effectuées jusqu’à fin mars, voire durant l’été. | S. Bayard
• La taille doit se limiter au minimum nécessaire
• Une taille mal effectuée est dommageable pour les arbres
• Aucun cicatrisant n’est efficace sur les plaies de taille
• Tailler ne s’improvise pas. Une bonne formation est nécessaire
• Attention à la sécurité: la hauteur et les outils tranchants rendent ce travail dangereux
Le bureau d’information fiscale (BIF) ouvre à nouveau ses portes aux contribuables de condition modeste afin de recevoir de l’aide pour remplir la déclaration d’impôt 2022. Pour info:
• Vous devez remettre les documents personnellement. Les déclarations transmises par poste ou dans l’urne ne seront pas remplies.
• Si vous exercez une activité indépendante, que vous êtes propriétaire d’immeubles ou que
vous avez de la fortune, votre déclaration d’impôt ne sera pas remplie.
Date: du 13 février au 17 mars
Heure: de 8h à 11h45 et de 13h à 16h30
Lieu: Place Chauderon 9 (niveau rue de Genève) Prise de rendez-vous possible au 021 315 43 29 www.lausanne.ch/bif
Les personnes qui travaillent chez vous ont des droits
POPULATION — La catégorie des seniors intègre toutes les personnes qui ont atteint l’âge légal de la retraite, soit 64 ans pour les femmes et 65 ans pour
les hommes. A la fin de l’année dernière, le contrôle des habitants en recensait 21’427 (13’241 femmes et 8186 hommes) sur une population totale de
148’810 personnes (76’749 femmes et 72’061 hommes).
La politique publique de la Ville entend donner aux aînées et aînés la place qui
leur revient. Sur cette page, nous vous donnons un aperçu de ce qui est mis en place pour y parvenir. | Page rédigée par M. Blanc, P. Corajoud et J. Dubuis
PORTRAIT — Muriel Chenaux Mesnier est la nouvelle déléguée aux seniors. Elle est en charge de la politique publique pour permettre aux seniors de rester autonomes et de se sentir bien dans leur ville.
Le mot «senior» couvre une immense diversité de profils et de parcours de vie. Très
• Participer à la vie de son quartier
• Aider une personne à résoudre des questions administratives
• Intégrer une association
• Passer du temps avec ses proches
• Pratiquer une activité physique
• Profiter de l’offre culturelle
• Réaliser de vieux rêves
loin de l’image, souvent négative, encore trop largement partagée. «Prenez Les Rolling Stones, Sting, Yvette Théraulaz ou Yvette Jaggi», lance Muriel Chenaux Mesnier. «Ces personnes sont actives et ont l’âge de la retraite!» Pour la nouvelle déléguée aux seniors de la Ville, il faut changer de regard sur ces personnes qui représentent près de 15% de la population lausannoise. «Etre à la retraite, c’est une nouvelle page qui se tourne mais ce chapitre qui s’écrit peut être aussi riche et passionnant que les précédents.»
S’impliquer autrement
«En Suisse, on nous définit souvent par le métier qu’on fait. Mais ce n’est pas parce que nous avons quitté notre activité professionnelle qu’on ne fait plus rien et que l’on n’a plus sa place dans la société.» Et les possibilités sont infinies (voir ci-contre). «La retraite est une étape de vie qui peut offrir de grandes satisfactions car nos compétences et notre expérience peuvent jouer un rôle de premier ordre pour celles et ceux qui en ont
Bouger. Un peu, beaucoup, à la folie Lausanne propose de nombreuses offres pour faire du sport ou juste bouger un peu, gratuitement ou à petit prix. Toutes les offres se trouvent au même endroit. Vous pouvez sélectionner des filtres comme le public cible (senior) puis les modalités (en ligne, sans inscription, encadré,…) Retrouvez directement toutes les offres qui s’adressent aux seniors en scannant ce code QR.
www.lausanne.ch/liste-offre-sportive
Abonnement tl à moitié prix
Si vous avez atteint l’âge légal de la retraite, vous pouvez obtenir un abonnement annuel Mobilis «Seniors» pour les zones 11 et 12 à moitié prix. Concrètement, vous versez une participation de CHF 40.– puis vous recevez un bon de 50% sur l’abonnement de transports publics. Vous paierez alors CHF 375.– (la participation + l’abonnement à moitié prix) au lieu de CHF 670.–.
www.lausanne.ch/rabais-tl ou 021 315 72 99
Toutes les infos au même endroit
Sur le site internet de la Ville, toutes les informations et prestations concernant les seniors sont réunies sur une même page. Activités physiques, cours d’informatique, visite à domicile, accompagnement aux loisirs, cafés grands-parents, courses alimentaires à domicile,... Découvrez cette page directement en scannant ce code QR.
www.lausanne.ch/seniors
Le centre à portée de pas
En fin d’année dernière, quatre itinéraires ont été balisés pour rejoindre le centre-ville en 15 minutes à pied par des parcours sûrs, agréables et directs. Ce balisage peut inciter les seniors à plus utiliser la marche pour se déplacer, tout en faisant du bien à leur santé.
www.lausanne.ch/coeurdeville
besoin.» En plus, pratiquer différentes activités permet de se maintenir en santé, de rester autonome et aussi de prévenir l’isolement social. Une situation qui guette souvent les personnes plus âgées. A cette fin, la Ville met en œuvre une politique par et pour les seniors avec des mesures qui couvre notamment la mobilité, le logement ou encore la participation. Un travail essentiel Dans sa mission de tous les jours, Muriel Chenaux Mesnier se décrit comme une «passeuse d’idées». Elle est à l’écoute des seniors, participe à la mise en œuvre des formations pour lutter contre la fracture numérique ou des projets pour rester en forme et en santé. Elle porte les besoins de cette population lors de projets développés au sein de la Ville. Elle collabore avec les collectivités publiques et surtout avec les nombreuses associations qui font un travail formidable et participent à la cohésion sociale. Un travail essentiel puisque cette étape nous concernera toutes et tous un jour ou l’autre.
SOCIAL — Si vous avez des revenus modestes, il existe peut-être une solution. Le personnel de l’agence d’assurances sociales de la Ville de Lausanne est à votre disposition pour la trouver.
Il ne vous reste pas grand-chose à la fin du mois? Dans ce cas, vous pouvez peutêtre recevoir un subside pour vos primes d’assurance-maladie ou des prestations complémentaires à votre rente AVS ou encore une prise en charge
d’une partie de vos frais médicaux. Des prestations financières qui viennent compléter votre budget mensuel. Pour recevoir ces prestations, il faut que vous fassiez une demande auprès de l’Agence d’assurances sociales dont le personnel se veut rassurant: «Il ne faut pas confondre avec une aide de l’assistance publique, il s’agit d’un droit qui vient compléter un système qui ne répond pas à tout.» Les spécialistes de l’agence sont à votre disposition pour faire un bilan et
ESPACES PUBLICS — Pouvoir se déplacer à pied autour de chez soi en toute sécurité est une garantie d’indépendance pour les seniors. Aussi, la Ville de Lausanne entend promouvoir cette pratique du quotidien par la création de nouvelles zones modérées, par l’amélioration des traversées piétonnes, etc. La pose de bancs relais dans tous les quartiers va aussi dans ce sens.
Aujourd’hui, Lausanne compte plus de 1000 assises dans ses rues et places, quadrillant l’espace public. Dotés de dossier et d’accoudoirs, ces bancs permettent de faire une pause bienvenue dans les trajets du quotidien.
vous aider à réunir les documents nécessaires. Si vous avez un doute ou une question, n’hésitez pas à passer à l’agence ou à leur téléphoner.
Service des assurances sociales (SAS) Place Chauderon 7 (1er étage) 1002 Lausanne 021 315 71 00 (choix n° 4) Horaires: du lundi au vendredi de 8h30 à 11h45 et de 13h à 17h
CULTURE — «2023 année inclusive»: tel est le crédo des Bibliothèques de la Ville de Lausanne, avec l’envie de renforcer toujours plus l’accès des seniors à ces lieux de rencontres et d’échanges.
Cette année encore, de nombreux ateliers sont proposés dans les bibliothèques à l’intention des seniors afin d’apporter une réponse aux enjeux liés à la fracture numérique ou à l’isolement des personnes âgées. Une fois par mois, entre 14h et 17h, les cafés numériques offrent la possibilité aux seniors de poser toutes leurs questions à l’équipe en charge de la permanence, comme: Comment télécharger une application? Comment envoyer une photo par message?, etc. Prochain café numérique à la Bibliothèque de la Sallaz, le 9 février.
Le 20 février débute, à la Bibliothèque Chauderon, un cycle d’ateliers de développement personnel réservé aux seniors. Prendre soin de soi, prendre le temps de s’écouter, d’interroger son vécu, c’est un besoin à tout âge.
Plus d’informations sur www.lausanne.ch/lire
«La retraite est une étape qui offre de grandes satisfactions»Muriel Chenaux Mesnier se décrit comme une «passeuse d’idées». © Mathilde Imesch –Ville de Lausanne
Marcher, c’est aussi pouvoir se poser
L’évasion à petits prix
Cette projection de films documentaires a lieu chaque année le premier week-end de février au Palais de Rumine. Pour sa 9e édition, le festival propose 16 projections gratuites pour tous les âges et fait la part belle aux thèmes d’actualité et aux échanges. Les films s’accompagnent d’une rencontre avec des personnes ayant participé à leur réalisation ou avec des spécialistes.
Le thème de cette édition: ces animaux avec lesquels la cohabitation n’est pas toujours simple, qui nous fascinent et nous font peur.
Au programme: «Eliott et les loups», le très récent «Lynx. Alerte Glaciers», qui montre les enjeux climatiques et géologiques du réchauffement.
Mais aussi «A mort la sorcière», qui relate une persécution de masse aujourd’hui incompréhensible mais qui a mené des milliers de personnes au bûcher en Suisse, entre autres films. Cet événement est organisé par les musées cantonaux de sciences et d’histoire et par la BCUL (Bibliothèque cantonale et universitaire – Lausanne).
Quoi? Projections de films
documentaires
Quand? Les 4 et 5 février
Où? Palais de Rumine
Combien? Gratuit Infos www.cineaupalais.ch
Comme une ... à la poste Cette exposition interactive vise à faire découvrir l’art timbré, aussi appelé mail art, art postal ou encore art posté. L’art timbré prône la liberté: de support, de technique, de thème et de destinataire. La seule figure imposée est l’utilisation de la poste comme diffuseur des œuvres.
Quoi? Exposition-atelier, dès 7 ans Quand? Jusqu’au 18 juin, mercredi à samedi, 14h-18h, dimanche et fériés, 10h-18h
Où? Espace des inventions, Vallée de la Jeunesse 1 Combien? Adulte CHF 10.–, enfant jusqu’à 16 ans CHF 7.–, gratuit le premier samedi du mois Infos www.espace-des-inventions.ch
Lausanne joue
Venez partager un moment festif et ludique. Jeux de construction, d’adresse, de société, jeux géants, tournois, contes, histoires et bien plus encore seront au rendez-vous le temps d’un week-end.
Quoi? Les ludothèques en fête
Quand? Les 11 et 12 février, samedi, 14h-21h, dimanche, 10h-17h
Où? Casino de Montbenon – salle des fêtes, allée Ernest-Ansermet 3
Combien? Entrée libre Infos lausannejoue.ludothequelausanne.ch
Prix de Lausanne 2023
Voilà 50 ans que le Prix de Lausanne accueille des jeunes danseuses et danseurs talentueux venus du monde entier dans l’espoir de voir leur carrière décoller.
Quoi? Concours international pour jeunes danseuses et danseurs
Quand? Jusqu’au 5 février
Où? Théâtre de Beaulieu, avenue des Bergières 10
Combien? Divers tarifs, location: Seeticket Infos www.prixdelausanne.org
Faire réparer et donner une deuxième vie à un objet utile. Partager un moment convivial de solidarité. Petit électroménager, électronique, matériel informatique, couture. Venez avec votre objet endommagé, les membres de la Fédération romande des consommateurs vous aideront à le réparer.
Quoi? Atelier de réparation
Quand? Le 4 février, 11h-14h
Où? Bibliothèque de Chauderon, place Chauderon 11 Combien? Entrée libre Infos www.lausanne.ch/bibliotheques
Cet agenda est publié sous réserve de modifications. D’autres événements sont à découvrir sur www.lausanne.ch/agenda
ÉNERGIES — Pour renseigner de façon neutre les propriétaires de biens immobiliers, équiwatt lance une nouvelle prestation: un entretien de conseil gratuit. Quatre questions à Yves Merz, collaborateur spécialisé dans la rénovation des bâtiments.
Pourquoi cette nouvelle prestation?
Le taux de rénovation énergétique des bâtiments lausannois est inférieur à 1% par an.
Pour atteindre les objectifs du Plan climat, à savoir diminuer la consommation énergétique, celui-ci devrait être supérieur à 3% par an. Il faut donc encourager les propriétaires à entreprendre des rénovations de leur bien immobilier en leur proposant des conseils gratuits et neutres.
A qui s’adressent ces conseils?
Principalement aux propriétaires de maisons individuelles, villas ou mitoyennes, de petits immeubles de quelques appartements, ainsi que les propriétaires de logement en PPE. Leur bien doit se trouver sur les communes de Lausanne, Epalinges, JouxtensMézery, Le Mont-sur-Lausanne, Prilly ou Saint-Sulpice. On compte plus de 7300 bâtiments de petits et moyens propriétaires sur le seul territoire lausannois. Les plus grands propriétaires n’ont généralement pas besoin de conseils car ils disposent pour la plupart
des services de conseil spécialisé en interne.
En quoi, la prestation d’équiwatt est-elle différente de celle d’un professionnel privé?
C’est une prestation complémentaire et neutre, qui ne cherche pas à remplacer les conseils de professionnels privés. Elle permet au propriétaire de se faire une idée des possibilités d’interventions avec une mise en avant des priorités mais n’apporte pas d’informations précises sur les investissements nécessaires ou les particularités techniques de certaines mesures. Nous souhaitons donner un premier aperçu des possibilités de rénovation sur la base des plans et des explications du propriétaire. Nous décrivons également les subventions disponibles, les différentes marches à suivre ainsi que les bénéfices attendus de telle ou telle mesure de rénovation.
Comment se déroule un entretien de conseil?
Les personnes intéressées prennent simplement rendez-vous pour un entretien téléphonique ou dans nos locaux (place Chauderon 23) avec les plans de leur habitation et toutes les informations
équiwatt propose des conseils gratuits et neutres aux petits et moyens propriétaires pour les aider à faire les choix les plus efficients lors d’interventions énergétiques sur leur bâtiment.
techniques à leur disposition (p.ex. la facture de chauffage). Nous tenons compte de l’âge du bâtiment, du type de chauffage, de certaines particularités architecturales, des caractéristiques des différents éléments de l’enveloppe thermique (façades, toit, planchers, fenêtres) et des matériaux utilisés, ou encore de la date de la dernière rénovation. Ensuite,
nous pouvons déterminer s’il s’agit d’abord de changer les fenêtres, d’isoler seulement le toit ou toute l’enveloppe, de changer de système de chauffage, ou autre intervention. A l’issue de l’entretien, nous leur faisons parvenir un rapport de conseil qui reprend les éléments discutés lors de l’entretien. | F. Augsburger
Pour prendre rendez-vous: yves.merz@lausanne.ch ou 021 315 82 46 Plus d’infos sur www.equiwatt-lausanne.ch
SANTE • Des thérapeutes aveugles, spécifiquement formées au dépistage du cancer du sein, obtiennent des résultats très prometteurs. Inventée en Allemagne et complémentaire à la classique mammographie, la méthode fait l’objet d’un test pilote à Lausanne.
Pour bien des femmes, surtout après 50 ans, âge où cet examen est recommandé régulièrement, la mammographie représente un moment plutôt peu agréable. Le sein est compressé, manipulé pour pouvoir être correctement radiographié et permettre ainsi aux rayons de détecter d’éventuelles anomalies. Pourtant, d’autres options, qui ne remplacent la mammographie mais la complètent, sont actuellement disponibles, ouvrant de nouvelles possibilités de dépistage.
Ainsi à Lausanne, «pretac+», une association sans but lucratif fondée à Genève, a lancé un projet pilote très prometteur, qui permet aux femmes intéressées de se faire manuellement palper les seins par deux professionnelles de santé, spécifiquement formées. Leur particularité? Ces deux «examinatrices manuelles tactiles» sont… malvoyantes ou aveugles: «Les personnes qui ont un handicap visuel ont leurs yeux au bout de leurs doigts, image Isabel Garcia-Gill, responsable de la communication de l’association pretac+. Elles sont capables de détecter des nodules ou même de toutes petites irrégularités du tissu mammaire puisqu’elles y consacrent toute leur attention en suivant une méthode très fiable et complémentaire de la mammographie et de l'échographie, contribuant ainsi à une détection précoce».
Une palpation moins invasive et moins anxiogène
La méthode, appelée «discovering hands», a été inventée il y a une dizaine d’années par des gynécologues allemands, avec des
résultats attestés scientifiquement. Elle plaît en tout cas aux femmes, la palpation, d’une durée d’une heure n’étant pas invasive et se déroulant dans une atmosphère bien moins anxiogène qu’une mammographie.
De leur côté, les gynécologues commencent également à s’y intéresser. Au cours du semestre dernier, pour faire découvrir cette méthode à ses patientes, un spécialiste lausannois a ainsi organisé, en collaboration avec pretac+, des séances de palpation à son cabinet, une initiative reprise par un de ses collègues jusqu’à la fin du mois de février.
Une Lausannoise formée
Pour l’heure, en Suisse, deux examinatrices manuelles tactiles ont été formées en Allemagne, ayant décroché leur diplôme en juin dernier. Chacune d’entre elles a en outre réalisé un stage de sensibilisation aux Hôpitaux Universitaires de Genève. «C’est un métier nouveau qui me plaît beaucoup car il permet de contribuer à empêcher la
«Des boulangeries vont disparaître» (LC du 19.01.23)
Fragilité du métier
Interview assez brillante. Laurent Buet défend son métier avec conviction. Ce modèle risque de provoquer des faillites innombrables, avec des difficultés de rentabilité évidentes. Une fragilité du métier…
Anita MessereCatastrophe...
C’est la catastrophe, faites quelque chose…
Florence Rufenacht
Cela nous rend tristes
Cette boulangerie est vraiment exemplaire. Lire ce découragement nous rend tristes. Il luttait pendant la période de Covid pour payer les loyers de deux magasins. Maintenant il pourrait dire ouf mais non, le coût élevé de l’électricité l’assomme. Honte aux dirigeants de ce système. Il faudrait davantage de politiciennes et de politiciens qui regardent en face les vrais problèmes et pas uniquement leur propre profit.
Berczy Gizella
Renégocier les contrats
C’est marrant car tout le monde semble s'inquiéter de la hausse du prix de l'électricité, avec renégociations de contrats et un prix lié
artificiellement à celui du gaz .... Mais personne ne note que le prix du gaz est redescendu au niveau d’avant la guerre en Ukraine... Renégocier les contrats à la baisse ne serait pas possible/profitable ?
Le courant a bon dos
Philippe SchlumpfUn croissant à 2,20 francs à la place de l’Ours à Lausanne. Le courant a bon dos mais il ne passe pas…
Etwareea Ram
Farine vegan
Attendez votre pain avec de la farine de criquet, c’est pour demain…
Vincent RosselC’est le cas de le dire Ils sont roulés dans la farine…
Bertrand MonnardCela dépend de son lieu d’habitation
Mon boulanger est en activité depuis plus de 50 ans, je n’entends que des éloges sur le pain que l’on produit artisanalement. Après, si on n’a pas la chance d’habiter près d’un bon artisan, il ne reste plus qu’à manger celui à disposition.
Roger Meyersurvenue de cancers graves qui occasionnent tout de même des centaines de décès chaque année en Suisse, observe Suzanne Lucchese, une des deux nouvelles diplômées, «très malvoyante» et qui vit à Lausanne. Mais il n’en est qu’à ses balbutiements et il reste beaucoup à faire pour qu’il soit reconnu».
«Il y a également un enjeu pour ces femmes malvoyantes ou aveugles, ajoute Isabel Garcia-Gill. En se formant, elles acquièrent un métier nouveau, une place active et digne dans la société et enfin, viennent en aide à d’autres femmes. Tout cela va dans le sens d’une plus grande inclusion».
Charaf Abdessemed
Les personnes intéressées à participer à une séance de palpation dans le cadre du projet pilote peuvent s’inscrire par email à l’adresse suivante: chrystele.schoenlaub@pretac.ch
Le Conseil de la Fondation du Levant a choisi son futur directeur général en la personne de Cédric Perriard. Sa mission consistera notamment à «préserver la stabilité de la fondation tout en impulsant les développements nécessaires à une saine évolution institutionnelle.» Il a officiellement pris ses fonctions le 1er février dernier. Depuis 1971 la Fondation du Levant est active dans le domaine des addictions, de la psychiatrie, des soins, du logement et de l’insertion socioprofessionnelle. Elle comporte deux établissements socio-éducatifs (ESE), deux établissements psychosociaux médicalisés (EPSM), une consultation ambulatoire, une organisation de soins à domicile (OSAD), des appartements de type Housing First, ainsi qu’une structure de formation et d’insertion professionnelle.
Durant l’année 2022, l’Inspection du travail Lausanne (ITL) a procédé à 465 contrôles dans les entreprises lausannoises, dont 120 menés au premier semestre en lien avec les mesures Covid. Les autres contrôles touchaient à l’application de la loi sur le travail et la loi sur l’assurance accident. Ils ont concerné plusieurs secteurs: hôpitaux, pharmacies, boulangeries, rédactions de journaux ou encore garages. Dans 33% des cas, l’ITL a constaté des infractions graves. Elle a également rendu une vingtaine de décisions sur des infractions signalées après un avertissement, principalement lors de dépassements récurrents de la durée du temps de travail ou de mesures de protection de la santé insuffisantes. En outre, quatre situations ont fait l’objet de dénonciations pénales. L’ITL constate une augmentation de la gravité des infractions.
BEAUTÉ ET BIEN-ÊTRE À PRIX DOUX:
C’est le 8 février 2023 que OTTO’S ouvrira sa première boutique en Suisse romande entièrement dédiée à la beauté. Le nouveau OTTO’S Beauty Shop s’est installé au rez-de-chaussée du Centre Métropole, en plein cœur de Lausanne. Des produits cosmétiques et de soin à des prix qui font du bien.
Avec leurs articles de marque, proposés à prix bas permanent, les Beauty Shops d’OTTO’S sont des adresses d’exception. Celles et ceux qui souhaitent acheter des
produits de beauté haut de gamme, sans se ruiner, sont ici au bon endroit. Le vaste assortiment comprend des parfums pour dames et hommes, des produits cosmétiques et de soin, ainsi que des produits capillaires professionnels. Largement de quoi se faire plaisir ou trouver un joli cadeau.
Idéalement située, la boutique lausannoise s’étend sur 125 m2, dans un centre commercial hyper dynamique, accueillant d’autres grandes enseignes, comme H&M, Migros ou Aldi. Le grand parking permet de stationner facilement. Avec l’ouverture cette boutique phare, OTTO’S crée six nouveaux emplois.
Pour plus d’infos et un accès direct au vaste shop en ligne, rendez-vous sur www.ottos.ch.
MOBILITÉ • Quoi de plus cool, pour certains, que la trottinette électrique pour déambuler en tout liberté dans nos villes? Sauf que si ce mode de micromobilité a le vent en poupe, ses jours semblent bel et bien comptés.
Elle a envahi les rues et les trottoirs des métropoles, presque partout sur la planète. Mais son succès fulgurant est sans doute en train de prendre fin. Exemples à l’appui: à San Francisco, comme dans plusieurs autres villes américaines, la trottinette électrique a été interdite, avant d’être à nouveau autorisée, mais en nombre limité. Au Brésil, son utilisation a été réduite au centre des grandes métropoles. A Londres, il faut un permis pour la conduire, porter un casque, et elle doit être munie d’une plaque d’immatriculation. A Bruxelles comme à Paris, on hésite encore entre une interdiction totale ou à l’autoriser uniquement dans des zones délimitées. Elle n’a plus le vent en poupe!
Démocratisée
Son arrivée sur le marché date d’une dizaine d’années. Mais c’est surtout à partir de 2017 qu’elle s’est vraiment démocratisée, notamment en raison de l’apparition de services de location qui ont entraîné un profond bouleversement de la mobilité au cœur des cités.
Economique, rapide et écologique, disait-on, elle a déferlé comme une puissante vague sur les trottoirs et les routes. Mais la multiplication de son usage anarchique a provoqué un véritable chaos avec, à la clé, des lois sur la circulation routière allègrement bafouées, de nombreux accidents et des piétons terrorisés.
Aberration écologique
Aujourd’hui, les griefs ne s’arrêtent pas là: l’année dernière, l’EPFZ a publié une étude d’impact démontrant que, contrairement aux idées reçues, la trottinette électrique, en libre-service ou pas, ne remplace pas la voiture en ville mais, à 83%, des modes de transport plus durables, comme la marche, les transports en commun ou le vélo classique. Plus même, après l’avoir accueillie comme alternative propre à la voiture, elle apparaît comme étant une aberration écologique. A Paris, elle serait ainsi six fois plus polluante que le métro.
A Lausanne, malgré les lois sur la circulation en vigueur et quel-
ques opérations de prévention menées par la police, son utilisation sur le domaine public a aussi fait couler beaucoup d’encre, notamment auprès des piétons et des automobilistes. La semaine dernière encore, comme nous l’a rappelé 24 heures , une enseignante inquiète pour la sécurité de ses enfants a écrit aux
Tous les collèges, soit les bâtiments scolaires, portent un nom. Certains de ces noms sont partagés avec ceux des établissements, qui sont des groupements d’écoles d’un même quartier. Cette situation porte souvent à confusion mais fixe aussi dans le marbre le nom d’une seule école comme identité d’un bassin de population enfantine souvent bien plus important.
Souvent prompte à réagir quand il s’agit d’accélérer la mise en place d’infrastructures liées à la mobilité douce, la Municipalité reste curieusement silencieuse à ce sujet. Elle est pourtant largement en retard sur de nombreuses villes à travers la planète. Pourquoi et jusqu’à quand?
Philippe KottelatLes enseignants et les enseignantes sont un maillon essentiel dans la transmission du savoir et pour la réussite de notre canton dans son ensemble. Leur métier n'est pas des plus faciles. Certes.
En revanche, le fait qu'une minorité d'entre eux prenne nos enfants en otage en faisant des grèves à répétition pour réclamer toujours plus est tout simplement indécent.
En plus des déductions complètes des primes d’assurance maladie (à la suite
Le regard satirique d’Alan Monoc sur l’actualité
Ah le bush namibien, sa faune, sa flore sauvage et clairsemée, ses paysages splendides. Une vraie invitation à la chasse, dure, à l’ancienne, seul face à la bête immonde, à pile ou face, soit soi, soit elle, à la vie à la mort, à quitte ou double, à la loyale…
D’un côté, le chasseur d’élite surarmé, et formé militairement, de l’autre, la bête noire, la chair à Mandela et consorts, sortie des townships ou de la savane pour mener une guérilla amorale et immorale…
Alors? Alors rien? Comme pour tout aventurier en survie dans des milieux extrêmes, comme pour tout sportif de très haut niveau, tout n’est qu’entraînement mental, le réel n’existe pas, il suffit de savoir se dissocier, switcher son cerveau sur «off» et y aller. 40 ans plus tard, le mec à Meghan, ne le fera-t-il pas lui aussi, dans un Afghanistan bien moins dangereux que Buckingham Palace? Boom, 35 barbus éliminés!
de l’initiative des jeunes PLR) qui renforcera le pouvoir d’achat de toute la population, le Conseil d'Etat vaudois a aussi mis en œuvre une multitude de mesures visant précisément à soutenir les fonctionnaires: indexation des salaires (1,4%), primes pour les classes salariales de 1 à 10, ainsi que les annuités habituelles. N’oublions pas que, contrairement aux travailleurs de l'économie privée, les enseignants ont un emploi garanti à vie et ne craignent pas de baisse de salaire!
Barbus ou blacks, même croisade: pas de questions à se poser, pas d’états d’âme, pas d’états d’armes, il y les bons et les méchants, une cible dans le viseur, une mission à accomplir, la patrie en danger, colonisée par ces sous-hommes à la peau ou à l’âme d’une noirceur sans nom...
Alors, on défend son pays, on agit, on appuie sur la gâchette, et pouf, la cible s’évanouit, disparaît. Tout au plus reste-t-il une disgracieuse tâche noire auréolée de rouge, gâchant la douce poésie du bush dans l’aube émergente de la nuit australe.
Ensuite? Toujours rien: well done old chap, comme dirait Maudet, target killed, game over...
On rentre de mission, on prend une bonne douche, on décapsule une bonne bière bien fraîche, et le lendemain après une nuit sans cauchemars, on recommence...
Les syndicalistes oublient également de mentionner que les personnes travaillant dans le secteur privé n'ont, dans leur grande majorité, pas vu leurs salaires ajustés à l'inflation. En effet, et malgré les cris d'orfraie des syndicats aux postures de plus en plus rigides, les enseignants ne sont décidément pas à plaindre. Au contraire de nos enfants et de leurs parents.
Ainsi, pour l’exemple, l’établissement de Villamont regroupe les collèges de Villamont et celui de Saint-Roch. En revanche seul deux établissements sur la quinzaine que compte Lausanne, connaissent un nom d’établissement différent de celui des bâtiments qu’il regroupe et rendant, par la même occasion, hommage à des personnalités importantes: de Montolieu et Ramuz.
Pour cette raison, j’ai récemment déposé un postulat proposant à la Municipalité de revoir sa copie, en lançant des démarches avec les enfants et les quartiers, dans le but de définir un nom d’établissement reflétant non pas le nom d’un grand bâtiment scolaire central mais l’esprit de tout un quartier.
Cette opportunité permettrait, entre autres, de nommer certains établissements par le nom d’illustres femmes lausannoises, qui sont aujourd’hui encore, trop peu représentées dans les espaces publiques, en témoigne le nom des rues de la Ville. Au surplus, le tout permettrait aux quartiers et aux élèves de s’approprier leurs écoles tout en réduisant ces homonymies, propices aux quiproquos.
Il ne fait pas bon être (ultra) riche en 2023. Accusés de tous les maux, ils font l’objet de nombreuses attaques à l’heure où le fossé se creuse entre ces nantis et nous autres. Les idées ne manquent pas pour les forcer à partage leur immense richesse et, dans la foulée, régler bon nombre de nos soucis. Dernier exemple en date: le jeune président du PS vaudois Romai Pilloud suggère sur Twitter l’instauration d’une taxe fédérale de 5% sur la fortune des 300 plus riches de Suisses «qui rapporterait 41,5 milliards par an.» De quoi financer, dit-il, «8 fois le coût d’une 13e rente AVS ou payer l’entier des primes LaMal du pays.» Simple, efficace. Pourquoi n’y avons-nous pas pensé plus tôt? Peut-être parce qu’en ponctionnant chaque année 5% de la fortune, les recettes de ladite taxe ne feraient que diminuer. Peut-être parce qu’avec une telle mesure, les concernés quitteraient la Suisse. Ou parce que l’écrasante majorité des fortunes concernées est théorique et basée sur la valeur estimée d’actifs, et non du cash à disposition dans des coffres-forts.
Pour répondre à cette proposition, je me dois de faire appel à l’homme le plus riche de la planète, Bernard Arnault. Face à ses détracteurs, le patron du groupe de luxe LVMH (qui vient d’annoncer un énième bénéfice record) déclarait récemment, avec une certaine exaspération, que «les gens ne connaissent pas l’économie». Mais quelle arrogance! Qu’est-ce qui peut bien lui faire dire de telles bêtises?
MORGES • Alors que la Maison des associations s’est vue attribuer le bâtiment de l’ancien Collège des Jardins, les préparatifs vont bon train. Règlement et futurs tarifs sont soumis à la Municipalité et les premières associations expriment leur intérêt.
On en sait un peu plus sur le futur fonctionnement de la Maison des associations de Morges. Pour rappel, le 29 août dernier, la Ville de Morges annonçait mettre à la disposition des associations de la région, les locaux de l’ancien Collège des Jardins. Situé à la rue des Fossés 16, en plein centreville, l’édifice représente un lieu parfait pour centraliser et booster la vie associative locale. Il faut dire que l’on vient de loin, puisque jusqu’à présent, les associations bénéficiaient d’un minuscule local d’à peine 30 m2 situé à la patinoire de Morges, sans eau courante et comprenant tout juste… 15 armoires.
«Désormais, on change totalement d’échelle, s’enthousiasme JeanBernard Thürler, le président de la Maison des associations. Nous
avons désormais une vraie opportunité pour développer l’espace associatif de la ville qui est très riche et qui jusqu’à présent, était très dilué un peu partout.»
Mise en commun des espaces
Fort de 300 m2 répartis sur 3 étages, lumineux avec un hall d’accueil, et donc parfaitement adapté à la vie associative, le bâtiment des Jardins fonctionnera sur le principe de la mise en commun d’espaces partagés entre les associations, à l’exception de celles qui ont une vocation d’enseignement. Salles de réunions, salles de conférences, d’expositions et même une petite cour extérieure vivront donc au rythme de la vie associative, appelée à se mettre progressivement en place dès le mois de
L’attribution du bâtiment du Collège des Jardins à la Maison des associations fait suite à une pétition adressée à la Municipalité en 2016 déjà. Le texte avait regroupé très rapidement plus de 1200 signatures, marquant l’attachement des Morgiens à leur vie associative. «La gestion d’une association relève bien souvent du bénévolat, alors qu’elle demande les mêmes impératifs que la gestion d’une entreprise, pouvait-on y lire. Aujourd’hui la plupart des associations fonctionnent de manière indépendante et isolée, avec les moyens du bord. Elles multiplient une partie des frais de fonctionnement qu’elles pourraient se partager».
juin prochain. «On s’est inspiré du fonctionnement de plusieurs maisons d’associations notamment celle de Neuchâtel pour penser la future organisation de notre Maison et créer une structure qui soit un vrai trait d’union dans la commune ajoute Jean-Bernard Thürler. L’idée est que les associations s’approprient les lieux et viennent également avec leurs propres idées pour faire vivre la Maison mais aussi pour mutualiser leurs expériences et pourquoi pas leur matériel».
Tarifs en élaboration
Forte d’une quarantaine d’associations, la future Maison des associations sera ouverte à toutes les organisations à but non lucratif de Morges et de sa région, soit un vivier poten-
tiel de près de 200 associations. Trois d’entre elles, dont le Club alpin, une école de musique, un club d’échecs sont d’ailleurs déjà en train d’y prendre leurs quartiers. Principale tâche actuelle du comité de la Maison: établir un règlement intérieur, aménager les salles et répondre aux associations intéressées. Des tarifs sont également en cours d’élaboration et seront soumis incessamment à la Municipalité. «Dès lors que les locaux sont mis à disposition par la Ville, les tarifs comprendront simplement le paiement des différentes charges - gaz, eau, électricité - soit un total approximatif de 25'000 francs par an pour l’ensemble de la Maison», conclut Jean-Bernard Thürler. Charaf Abdessemed
TÉMOIGNAGES • Malley en Fête lance un projet intitulé «Des histoires vraies made in Malley». Six jeunes «reporters en herbe» y participent.
Trouver un sujet, approcher la personne, la mettre en confiance, écouter son récit et le mettre en mots. C’est un travail que tout journaliste connaît. Les six jeunes stagiaires âgés de 12 à 20 ans participant au projet de Malley en Fête cette année ont dû s’y confronter eux aussi. Invités à se transformer en reporters dans leur quartier, ils sont partis à la recherche d’histoires de vie auprès de leurs proches. Radouane, 16 ans, racontera par exemple le parcours d’un membre de sa famille à travers différents pays jusqu’à son arrivée à Prélaz. «J’ai aimé l’idée d’interviewer une personne et d’écrire son histoire», explique-t-il. Les jeunes ne sont pas nécessairement attirés par le métier de journaliste, et certains se disent même mal à l’aise avec l’écriture. Ce qui les a poussés
dans l’aventure, c’est l’envie d’expérimenter un terrain inconnu et de faire de nouvelles rencontres.
Publication d’un livret «L’objectif est de renforcer la cohésion sociale et intergénérationnelle», expliquent les coordinateurs Luciana Angelim et Julien Ineichen. La finalité de ce projet qui comporte quatre ateliers de formation sera la publication d’un livret contenant les récits des jeunes. Pour les aider, ils sont suivis par Belen Tartaglia, accompagnatrice en récits de vie: «Le but est qu’ils trouvent leur propre style en sortant de l’approche scolaire.» La sortie du livret est prévue en mars et une lecture publique sera organisée.
Joëlle Misson-Tille
La Municipalité morgienne innove pour atteindre ses objectifs d’assainissement et d’entretien de son patrimoine bâti. Elle vient de déposer auprès du Conseil communal une demande de créditcadre de près de 17 millions de francs pour l’assainissement énergétique de huit bâtiments d’ici à 2026. Il s’agit de la première étape de mise en œuvre de son nouveau plan directeur des bâtiments, visant à concrétiser les objectifs de sa stratégie énergétique 2035. Par la concrétisation de cette stratégie, la Municipalité vise à développer le potentiel des bâtiments existants, à améliorer l’entretien de son parc bâti actuel et à intégrer les principes du développement durable, en veillant notamment à la réalisation de rénovations de qualité avec en ligne de mire la transition vers des énergies renouvelables.
La robustesse de la demande intérieure ne compense pas les effets du ralentissement de la conjoncture mondiale. Après une hausse soutenue du produit intérieur brut (PIB) vaudois l’an dernier, de 2,7%, la dynamique ralentit cette année, avec une croissance attendue à 1,3%, selon les dernières prévisions du CREA, publiées par la BCV, l’Etat de Vaud et la CVCI. Un redémarrage progressif est possible l’an prochain, avec un PIB vaudois en hausse de 1,8%. Le degré d’incertitude est élevé en raison notamment des tensions géopolitiques, de la hausse des prix et des taux d’intérêt, ainsi que du risque de crise énergétique qui reste présent, en particulier pour l’hiver prochain.
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Le Grütli fait partie des cafés les plus emblématiques de Lausanne. Il doit son nom au cercle ouvrier du même nom. page 10
La touchante quête de liberté d’un âne dans le très singulier «Eo» et le film français au casting digne d’un blockbuster «Astérix et Obélix: L’Empire du Milieu». page 11
Agenda: les sorties du weekend page 10
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Du 14 au 19 février, le Théâtre de la Voirie de Pully célèbre la fête des amoureux avec trois shows d’Anna Yva. page 11
SPECTACLE • Après «Ego le cachalot» en 2013 et «Ego le cachalot et les p’tits bulots» en 2016, le cétacé préféré des enfants revient en super héros muni d’une cape, d’un masque et d’un slip! Véritable succès public (plus de 20’000 disques vendus) et critique (Astrapi, Télérama Enfants…), ce nouvel album crânement intitulé «Super Ego» s’inscrit dans la plus pure lignée des précédentes productions. Avec sensibilité et humour, les chansons abordent à la fois des questions intimes
qui traversent l’enfance, mais aussi des questions cruciales qui taraudent les humains comme le genre, l’écologie, les inégalités. Sur scène, David Delabrosse au ukulélé et au chant est accompagné par Thibaut Doray, dit La Truite, à la batterie et aux percussions. Fidèle à un registre pop et avec plusieurs niveaux de lecture, ce nouveau show, même s’il s’adresse d’abord aux enfants, saura séduire les grands qui les accompagnent! A noter que durant les spectacles, un ser-
vice de baby sitting sera assuré en collaboration avec la Croix-Rouge vaudoise. Le temps d’un spectacle, le CPO à Lausanne deviendra l’antre de la bonne humeur et de la malice le dimanche 5 février. De quoi passer un super moment en famille.
Mike Niriama
«Super Ego», CPO, Lausanne, dimanche 5 février à 16h, plus d’infos sur www.cpo-ouchy.ch
EXPOSITION • Le Muséum cantonal des sciences naturelles présente «Liber&Fungi – un monde sans fin», une exposition artistique de Nele Gesa StÜrler et Mario Del Curto.
Ces deux artistes s’associent pour présenter leurs dernières créations qui évoquent une symbiose sur la thématique des champignons et du bois.
Pour se développer, les plantes échangent des nutriments avec leur environnement et les organismes qui les entourent. Pour cela, elles recourent à une association avec des filaments de champignons: les mycorhizes. Ainsi, plantes et champignons s’échangent les nutriments dont ils ont besoin, créant une symbiose durable et réci-
proquement profitable entre ces deux organismes.
Nele Gesa StÜrler est scénographe de théâtre et plasticienne, et elle donne ici au bois la forme sensible de ses émotions. Quant à Mario Del Curto, photographe, il exprime son ressenti à travers la matière visible des champignons tout en questionnant l’être humain dans son rapport à ce règne fascinant.
n e C
LC
«Liber & FungiUn monde sans fin»
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Le nouvel Astérix sort au cinéma. Guillaume Canet, son réalisateur, nous confie les secrets du tournage. page 13
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Quinze ans après la disparition de Béjart, ce Presto bat les trois temps de sa fabuleuse carrière, zigzagant entre coups durs et coups de génie. «D’où je suis? De là où je travaille», avait coutume de dire ce tenant d’une danse sans frontières, résonnant du chant du monde. De nombreux souvenirs de son enfance marseillaise avaient alimenté son œuvre. Mais c’est à Paris, à Bruxelles et à Lausanne que l’homme de spectacle s’était véritablement affirmé.
Jean-Pierre Pastori Editions Infolio
Un ragoût d’agneau traditionnel de la bénichon, des quenelles contemporaines de brochet du lac de la Gruyère, une bûche subversive à la glace aux pains d’anis, des œufs chapelurés flanqués de dents-de-lion…
De quoi vous mettre l’eau à la bouche? Cet ouvrage est davantage qu’un simple livre de cuisine. Il raconte des histoires, des passions. Celles liées à des plats que tout le monde connaît, avec ses évolutions et ses ancrages dans nos cuisines actuelles.
Pierre-Etienne Joye Editions Montsalvens
Festival Ecrans Urbains qui met à l’honneur ville, architecture et paysage au cinéma, se tiendra du 22 au 26 février à Lausanne dans quatre différents lieux du centre ville: la cinémathèque suisse, le MCBA, le forum d’architectures et la Maison du Peuple. L’événement sur 5 jours proposera des projections, des rencontres, des installations et des performances. Du 22 au 26 février, Lausanne . www.ecrans-urbains.ch
Le 4 février - Bagarre + Bandit Voyage
Les membres de Bagarre cherchent à libérer nos esprits, nos corps, nos mentalités. Grâce à leur musique façon clubbing, on sue jusqu’à ce que leurs messages s’imprègnent dans nos veines! Et Bandit Voyage, l’inclassable duo genevois, bouscule les codes. Morceau après morceau, Anissa & Robin invitent à une forme de lâcher prise, entre sonorités électroniques improbables et résonances vintage pimentées. Les Docks, Lausanne.
Le 18 février - Concert dansant jazzy-latino
Rendez-vous au Casino de Montbenon pour un concert dans le style Swing et Latino! Une soirée où vous pourrez danser sur la musique live du Transport Lausanne Big Band et de The Moonlight Gang. Entrée libre, 20h15.
Jusqu’au 24 février - Plus fort que la violence
L’exposition itinérante et bilingue
«Plus fort que la violence» a pris ses quartiers à la rue Caroline 11 à Lausanne et se tient jusqu’au 24 février. Elle est destinée à prévenir la violence domestique. Elle a été conçue avant tout pour les jeunes âgés de 15 à 25 ans. Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes, Lausanne.
Jusqu’au 10 avril - Grande rétrospective Yersin Grande rétrospective des œuvres de Albert-Edgar Yersin dans les quatre étages de l’Espace Arlaud. Plus de 250
Jusqu’au 12 février - Le magicien d’Oz
œuvres issues de techniques diverses (gravures, dessins, livres illustrés, peintures et sculptures) y sont regroupées et mettent également en scène quelques artistes qui ont accompagné la vie du maître.
Jusqu’au 4 mars - Musique et Neige
Le Festival Musique & Neige Les Diablerets réunit des musiciens de renommée internationale pour un cycle de huit concerts. Pour cette 54e saison: une programmation destinée aussi bien aux mélomanes avertis qu’aux curieux désirant découvrir l’immense variété de la musique de chambre.
Du 1er au 10 février - Boucle d’or 2023 Mais qui est donc Boucle d’or? Innocente promeneuse perdue ou malicieuse chapardeuse? Et cette famille d’ours, affectueux ou égoïstes?
Le conte laisse pourtant ouvertes toutes les interprétations. Alain Borek invite à le rejouer ensemble, en fonction de vos choix, à la manière d’un jeu théâtro-vidéo interactif. Théâtre de Vidy, Lausanne.
Jusqu’au 4 février - Les Pique-Meurons sur scène
De 2000 à 2006, chaque vendredi, 250’000 téléspectateurs suivaient le feuilleton des Pique-Meurons: les aventures humoristiques d’un couple de citadins qui passent leurs weekends dans leur chalet à la montagne. 20 ans plus tard, tous les protagonistes de la série reviennent, sur scène fois-ci. Théâtre Boulimie, Lausanne.
Travelling sur l’allée d’un grand magasin, un haut-parleur grésillant diffuse «Somewhere over the rainbow». Hors champ, on entend Dorothy piquer une colère énorme parce que son père refuse encore et toujours de lui acheter une paire de chaussures à talons argentés... Joan Mompart livre sa version de l’un des mythes fondateurs de la culture américaine: «Le Magicien d’Oz» est à découvrir au Petit Théâtre de Lausanne.
Du 23 février au 5 mars - A la ligne
«A la Ligne» raconte la sueur des hommes et des femmes qui travaillent à l’abattoir, où condition animale et humaine sont intimement liées par la chaîne: colère, philosophie, fatigue, humour, solidarité, critique sociale mais également l’espoir d'autres lendemains... Théâtre Silo du Lac, Renens.
Jusqu’au 25 février - Les Hivernales de la cause animale
L’association Pour l’Egalité Animale (PEA) organise Les Hivernales de la cause animale, entre le 25 janvier et le 25 février, dans différents lieux de Fribourg. Au programme: des conférences, des rencontres, des discussions, un après-midi jeux, des concerts engagés et une projection de documentaire.
Le 5 février - Oseam, le temple des cinq ans
Oseam narre la vie d’un frère et de sa sœur aveugle dans un temple bouddhiste, où ils sont recueillis par un moine après le décès de leur mère. Jaloux de sa sœur qui reçoit la visite de leur maman en rêve, le petit garçon s’embarque avec l’homme pieux dans une quête spirituelle...
Cinémathèque suisse, Lausanne. 10h30.
Le 23 février - Sarah Marquis
Sarah Marquis, exploratrice du National Geographic donne une conférence à 19h30 au collège Champittet à Pully. Le thème: «Résilience et instincts: La force est en nous». Elle est en profitera pour dédicacer son ouvrage baptisé: «15 histoires d’exploration qui ont changé ma vie.»
Réservation: www.monbillet.ch
Le 5 février - Septik
Avec Septik, la compagnie Les Diptik, duo de clowns, entraîne petits et grands dans une tragicomédie, pied de nez à la mort, mêlant paroles de théâtre, folie clownesque, absurdité, musique et danse. Un spectacle atypique à découvrir dans l’antre veveysan du Théâtre Le Reflet.
Théâtre Le Reflet, Vevey.
Lavaux Classic lance les festivités de son 20e anniversaire au Théâtre de l'Octogone de Pully, le samedi 4 février à 20 heures. L’invité d’honneur: le pianiste irlandais Finghin Collins. Amoureux de notre région, il proposera un programme reflétant l’étendue de ses goûts et talents musicaux en tant que soliste mais aussi en tant que chambriste, en s’associant à l’excellent Quatuor Psophos. Cet ensemble s’ouvre à différents styles musicaux et artistiques, côtoyant volontiers le jazz, la danse ou encore la sculpture. Le programme de ce concert mettra en valeur toutes les facettes des interprètes et s’achèvera en apothéose avec le Quintette avec piano en fa mineur de Brahms. A noter aussi la collaboration du contrebassiste Marc-Antoine Bonanomi, 1er solo de l’Orchestre de Chambre de Lausanne, pour le Concerto de Mozart.
Le 4 février, théâtre de l’Octogone, Pully - www.lavauxclassic.ch
Ce café emblématique, qui doit son nom au cercle ouvrier du même nom, se niche dans des murs moyenâgeux au cœur de la ville.
AUTHENTIQUE • Tenu par la famille Prutsch, experte en spécialités suisses, mets de brasserie et chasse, ce beau vieux restaurant est installé sur les fondations de l’une des plus anciennes maisons de Lausanne. Si le bâtiment actuel a été reconstruit au 19e siècle, les premiers murs datent du 14e siècle. En 1626, la maison était occupée par une boulangerie. Dès 1856, ce commerce est remplacé par un café, le Café du Nord. L’enseigne Le
Grütli était alors sise rue de la Madeleine, et déménage sur la Palud en 1885. Le nom tire son origine du cercle «Le Grütli», association d’ouvriers suisses alémaniques et fer de lance des idées socialistes en Suisse, qui se réunissait dans la salle à l’étage. On y lisait bien sûr le journal Le Grütli, paraissant à Lausanne chaque vendredi dès 1880, organe officiel des sections romandes du Grütli, devenu Le Grutléen en 1909, puis Le droit du peuple. Ses parois de bois, ses poutres, ses pierres apparentes dans le corridor, ses tables, chaises et banquettes boisées, son enseigne de fer forgé: tout concourt à remonter le temps avec authenticité. Des travaux de réfection du bâtiment entrepris en 1980 ont permis de mettre à jour, à
l’étage, un plafond remontant du 17e siècle, un plancher datant de la fin de l’époque bernoise ainsi qu’un mur de molasse. Un carnotzet, créé dans une ancienne cave voûtée, ajoute encore au charme du lieu.
Rue de la Mercerie 4, www.cafedugruetli.ch
Le es r d a
Le texte de cette rubrique est issu du livre «Cafés et restaurants historiques de Lausanne», paru aux éditions Favre. www.editionsfavre.com
ÉVÉNEMENT • Les 18 et 19 février, rendez-vous à l’EPFL pour la 14ème convention japonaise Japan Impact!
Japan Impact, c’est tout simplement la plus grande convention sur la culture japonaise de Suisse romande! Elle a été mise sur pied par PolyJapan, commission d’étudiants de l’EPFL ou d’ailleurs, passionnés par la richesse de la culture nippone. Avec la collaboration d’autres associations de la région lémanique, et même de France, l’équipe souhaite divertir petits et grands l’espace d’un week-end, et leur faire découvrir la richesse du Japon grâce à de nombreuses activités et animations.
Pour sa 14ème édition qui aura lieu les 18 et 19 février prochains l’événement mise comme de coutume sur une programmation variée et a pour thème la nature japonaise. Durant ces deux jours de festival, grands et petits, passionnés et néophytes, pourront profiter d’ateliers culturels, de concours cosplay, concerts, conférences thématiques, projections de films et séries d’animation japonaise - des classiques aux dernières sorties -, démonstrations d’arts martiaux ainsi que divers stands d’artisanats, d’objets et d’arts créatifs.
Japan Impact, 18 et 19 février, EPFL. Sam 10h-20h, dim 10h-18h. www.japan-impact.ch
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Pour gagner 2 billets, envoyez LC JAP au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 10 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 6 février à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
ONE WOMAN SHOW • Le Théâtre de la Voirie à Pully honore la semaine de l’Amour avec Anna Yva du 14 au 19 février prochains.
Anna Yva et ses spectacles sur le couple abordent différents thèmes pour la St-Valentin. Dans «Amour, Glace et Bon thé!» , l’artiste décortique ses doutes existentiels et sa relation de couple avec humour et cultive l’amour de soi. «Cherche encore et en corps?!» traite de l’infidélité et la confiance en soi, et enfin «Les Thés
de l’Amour» sont des soirées d’impro pour couples et célibataires où toutes les questions sur les relations amoureuses sont permises... Anna Yva y répondra avec amour!
14 et 15 février «Les Thés de l’amour»; 16 et 17 février «Amour, Glace et Bon thé»; 18 et 19 février «Anna Yva Cherche encore et en corps?!»
Théâtre de la Voirie, Pully
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Pour gagner 2 billets pour un spectacle à choix les 15, 16, 17 et 18 février, envoyez LC AMO au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 12 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 6 février à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
JEUNESSE • Georges fait partie d’une expédition qui observe les pingouins au pôle Sud. Mais lui, il est là pour voir un mammouth. Les adultes ne l’écoutent qu’à moitié, ce qui le frustre passablement. Alors, quand il voit véritablement un mammouth et qu’il file prévenir toute la banquise sans jamais être pris au sérieux, cela l’énerve profondément!
Alex Willmore, Editions Little Urban.
Sortie: 3 février 2023
5 livres illustrés
Pour gagner 1 livre, envoyez LC LIV au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 11 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 6 février à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
DR
MadinaMuhuthage,21ans,Mozambique
par Thomas Lécuyer
C’est très compliqué d’adapter le génie d’Albert Uderzo et de René Goscinny sauf quand on s’appelle Alain Chabat ou Alexandre Astier. Et voici maintenant Guillaume Canet, qui se hisse à l’aise sur la troisième marche du podium. D’abord, le réalisateur propose une histoire originale, qui utilise à bon escient les ingrédients classiques des aventures du petit Gaulois: l’amour des voyages, l’envie d’aider les autres, la découverte d’autres cultures, les clins d’œil à l’air du temps, et le goût pour la castagne et les calembours. Ensuite, il revisite de manière maligne le duo culte, en les faisant passer plus pour de grands enfants que pour de vieux garçons, en les inscrivant dans une jolie contemporanéité à travers des remises en cause bien vues: est-ce qu’ils ne mangeraient pas un peu trop de viande, est-ce qu’on sait vraiment ce qu’il y a dans la potion magique, est-ce que ce serait pas chouette de tomber amoureux? L'impressionnant casting donne parfois un effet de bousculade, certains ne trouvent pas leur place (Orelsan et Angèle n’apportent pas grand chose par exemple), d’autres sont sous-exploités (on aurait bien aimé plus de Monsieur Fraize et de Thomas VDB!). A l’inverse, d’autres apportent beaucoup à leurs personnages (Jérôme Commandeur en Abraracourcix, Pierre Richard en Panoramix, Philippe Katerine en Assurancetourix, Ramzy en Epidemais), et certains nouveaux personnages sont de petits bijoux d'écriture, comme Jonathan Cohen et son Graindemaïs! Un bon cru à déguster en famille !
Un petit âne gris de cirque se retrouve livré à lui-même et parcourt le monde avec le souvenir de son ancienne maîtresse qui le couvrait de douceur et de muffins aux carottes entre deux numéros sous les projecteurs du petit chapiteau itinérant. Récompensé par le Prix du Jury au Festival de Cannes, ce film très singulier nous offre un regard frais et parfois désenchanté sur l’humanité, à travers les yeux innocents d’Eo, qui croisera sur son chemin la bonté, la bienveillance, la générosité, mais aussi la bêtise, l’ignorance, la violence, et la cupidité. Si la première demi-heure peut laisser perplexe, frôlant parfois le reportage façon «30 Millions d’Amis», le film prend son envol en même temps que l’âne sa liberté, et finit par nous emporter dans une succession de saynètes qui sont souvent d’une beauté formelle exceptionnelle. Nous voici en immersion totale avec Eo, dans un box d’écurie ou découvrant l’ivresse des grands espaces, sur les petites routes de montagne, ou dans l’obscurité d’une forêt de nuit, dans les bras de sa maîtresse ou sous les coups de hooligans, soigné par un vétérinaire ou capturé pour l’abattoir. Si certains moments sont un peu poseurs, d’autres sont d’une rare intensité et ce petit âne porte sur son dos un grand film.
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Toujours autant prisée par les Vaudois, la station valaisanne de Zermatt sait aussi bien séduire les amateurs de poudreuse que les gastronomes friands de randonnées hivernales. Au cœur du village, dominé par le mythique Cervin, l’établissement La Ginabelle propose des suites et des appartements dans sa nouvelle résidence Altiana. Les vacanciers peuvent bénéficier d’un service quatre étoiles supérieur, ainsi que d’un vaste espace bienêtre doté de plusieurs piscines, saunas et salles de relaxation. Le tout sur plus de 1000 m2 répartis sur trois niveaux. De quoi se détendre après une journée sur les pistes ou une longue balade à la découverte des beautés naturelles de la région.
Autre moment de réconfort, celui consistant à se mettre à la table de l’un des trois restaurants proposés par l’établissement: la Ginabelle, le Melted, spécialisé dans le fromage valaisan et le Peak. L’offre gastronomique, élaborée par le chef de cuisine Markus Pössenberger, répond aussi bien aux attentes des amateurs de viande qu’à celles des végétariens. Entre modernité et tradition, l’hôtel géré par la famille Abgottspon-Schell depuis 1991 a ainsi su s’adapter à l’air du temps pour contenter le plus grand nombre.
La Ginabelle, Zermatt, plus d’infos sur www.la.ginabelle.ch
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CINÉMA • Après quatre années d’un tournage pharaonique, le nouvel opus d’Astérix débarque au cinéma avec un nouveau duo dans la peau des célèbres gaulois. Autour de Gilles Lellouche et de Guillaume Canet, on retrouve une légion de stars qui part à la conquête de toutes les salles. Toutes ? Toutes! Guillaume Canet, qui réalise ici son huitième film, nous révèle quelques-uns des secrets de sa potion magique.
Lausanne Cités: Le film est dédié à vos enfants, et vous y avez convié votre bande de copains. «Astérix», c’est un film de potes ou un film de papas?
Guillaume Canet: Le seul copain que j’ai sur le film, c’est Gilles Lellouche, sinon, il n’y a que des acteurs avec qui je n'ai jamais tourné. Bon, à part Marion (Cotillard, ndlr) qui est plus qu'un copain…
C’est assez fou, parce qu’il y a un vrai esprit de bande qui infuse dans le film …
Alors tant mieux! Mais non ce n’est pas un film de copains. C’est le film de quelqu'un qui a envie de raconter une histoire d'aventures, d'épopée épique et populaire. C’est plus un film de papa effectivement, un film de papa qui raconte une histoire à ses enfants...
Chose remarquable, vous proposez une histoire originale, et non une adaptation d’album… Comment est née cette nouvelle histoire? Je n’en suis pas à l'origine. Il y avait 30 pages qui étaient écrites par Philippe Mechelen et Julien Hervé (les deux scénaristes des Tuche, ndlr), et Alain Attal, mon producteur, est venu me demander si je voulais réaliser ce film. Il y a eu un casting de réalisateurs, ils m'ont pris, pour finalement décider de le faire sans moi avant de revenir me chercher! Ça a un peu été le yo-yo! Je me suis approprié cette première version, j’ai fini par en écrire six différentes en y amenant mon univers, mes références…
Ça ne pouvait pas être quelqu’un d’autre que Gilles Lellouche pour vous donner la réplique en Obélix?
Après Depardieu, il y en a surtout pas beaucoup qui auraient eu le courage de reprendre ce rôle! C’était quand même compliqué pour Gilles, il a dû prendre vingt kilos! Il a fait un travail physique assez intense, il passait des journées entières sur le plateau avec son costume hyper imposant qui lui tenait beaucoup trop chaud, sans jamais râler. Il était toujours de bonne humeur, toujours content d'être là et ça a été vraiment très agréable pour moi d'avoir ce soutien de sa part.
Et vous, comment avez-vous abordé l’interprétation d’Astérix?
Ça a été un gros travail de rester dans l'ADN d'Astérix, le fruit de nombreux échanges, d’abord avec Albert Uderzo que j'ai eu la chance de rencontrer en compagnie de Gilles. Je lui ai lu les premières pages du scénario, assis dans un canapé de son bureau, là où il a dessiné tous les albums. C'était un moment extrêmement touchant pour moi de me retrouver en face de lui, avec ses éternels yeux d'enfant, qui écoutait les premières scènes. Et je lui ai fait cette promesse, celle de respecter son univers. J’ai continué à avoir de nombreux échanges avec les ayantsdroits, la famille, ça a été un ping-pong continu.
Lorsqu’on regarde le film, on sent que vous avez voulu insuffler au petit Gaulois des préoccupations bien contemporaines, notamment par rapport à la nourriture ou à sa dépendance à la potion magique, etc.? N’avez vous pas eu la crainte de trahir le personnage?
Non, Astérix a toujours fait écho aux sujets de son époque. Je voulais d'ailleurs que la première scène du film soit fidèle à l'univers de Goscinny, qui avait ce talent pour retranscrire l'actualité dans la bou-
che de ses personnages. Cette scène un peu mythique qu'on a dans tous les albums, où ils sont en train de chasser le sanglier, je trouvais ça assez marrant et décalé qu’Astérix remette un peu en question les bienfaits de la viande et se demande si dans le fond ce ne serait pas bien de manger un peu plus de légumes, avec Obélix qui hallucine à côté de lui. Et puis même, c'est vrai de dire que la potion magique, on n'a pas le recul, on ne sait pas vraiment si c'est bon pour l'organisme, on ne sait pas vraiment ce qu'il y a dedans…
«Astérix a toujours fait
sujets de son époque. D’où les clins d’œil à l’actualité»
Là, vous faites référence à quoi ?
Vous imaginez bien à quoi je fais référence! Il y a toujours des petits clins d'œil aux sujets brûlants de l'actualité chez Astérix…
Et puis il y a l’amour… On sent que les deux copains en ont un peu marre d’être des vieux garçons… Cela aussi c’est assez nouveau?
Je me suis rendu compte très rapidement que dans le fond, Astérix et Obélix sont plus des grands enfants que des vieux garçons. Leurs sentiments sont exacerbés. J’avais envie qu’ils connaissent le sentiment amoureux, que ça chahute un peu leur relation, leur amitié, leurs certitudes. Même si depuis longtemps dans les albums, il y a déjà Falbala…
Le casting du film ne compte pas moins de 32 stars ! Comment gère-ton autant de personnalités sur un tournage? Il n’y a pas eu des querelles d’ego? Franchement, j'ai eu la chance d'avoir des gens hyper disponibles, à part peut-être une qui a été plus chiante que les 31 autres mais je ne dirai pas qui! Tout le monde m’a dit oui tout de suite, même Zlatan! Tout le monde était heureux de faire partie de l'aventure! C'est quand même un grand rêve d'enfant de tous aller mettre des costumes d’irréductibles Gaulois ou de légionnaires romains! Même s’il y a eu des galères, c’était en général très excitant!
Même Zlatan connaît Astérix? Oui, il connaissait les films précédents et il était hyper content de faire partie de l’aventure! Quand je lui ai proposé de faire le bras droit de César, il m'a répondu: «Mais comment César peut jouer le bras droit de César?» Et après il m'a demandé si je n'allais pas le payer avec un pass d’un an au Parc Astérix!
Propos recueillis par Thomas Lécuyer «Astérix et Obélix: L’Empire du Milieu» Sortie le 1er février au cinéma
CULTURE URBAINE • Sur le thème «Connexion», la 21e édition du festival «Au-delà des préjugés» a eu lieu le week-end dernier et a rassemblé une foule de jeunes passionnés de danse au Casino de Montbenon. L’événement a pour but de mettre en lumière la culture urbaine et de donner aux danseurs l'opportunité de s'affronter en battle, mais également de présenter leurs créations sur une vraie scène.
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