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ÉDITORIAL

Fabio Bonavita Rédacteur en chef

Un projet plutôt bien ficelé, mais mal entouré

Niché entre le nord des voies CFF, l’avenue de la Gare et l’avenue d’Ouchy, le mégaprojet de la Rasude avait tout pour séduire la population lausannoise. Une volonté d’ouvrir ce morceau de ville à la mobilité douce, des lieux de détente végétalisés, des bureaux idéalement situés, de nouveaux logements et un hôtel, le tout enrobé d’une certaine audace architecturale grâce à deux tours dominant fièrement le quartier.

Seulement voilà, depuis la création de SV Rasude en 2014, société comprenant CFF Immobilier et Mobimo, de l’eau a coulé sous les ponts et les obstacles au projet se sont multipliés. En effet, la même année, les Lausannois refusent à 51,9% la tour Taoua prévue sur le site de Beaulieu. Premier signal inquiétant pour un quartier qui en prévoit deux. Peu après l’élaboration du plan d’affectation, la crise du Covid débarque et retarde considérablement l’avancée du projet. Ensuite, l’inauguration du pôle muséal Plateforme 10, dont le manque de végétalisation saute aux yeux, fait craindre la multiplication d’îlots de chaleur autour de la gare. Pour couronner le tout, le chantier de cette dernière s’enlise inexorablement dans les retards.

Dans ce contexte, l’inquiétude des riverains (lire en page 3) est donc bien légitime. Elle occulte cependant les travaux menés par la Municipalité pour retoquer le projet initial en réduisant la hauteur des immeubles et la taille du parking tout en prévoyant davantage d’arbres. Une démarche qui devra être largement expliquée à la population lausannoise ces prochains mois. Faute de quoi, la mise à l’enquête de la Rasude suscitera inexorablement une pluie d’oppositions...

A la gare, le futur quartier de la Rasude provoque déjà une levée de boucliers

CONTESTATION • Immeubles trop élevés, manque de végétalisation, parking démesuré, le projet de la Rasude prévu à l’est de la gare de Lausanne inquiète de nombreux riverains. Ils se sont regroupés en association pour alerter la Municipalité. Cette dernière tente de calmer le jeu.

«Le

futur quartier de la Rasude défigurera le paysage lausannois. Avec ses deux tours de douze et quinze étages, son parking de 500 places et ses 85'000 m2 de béton, sa construction ajoutera un pôle de chaleur au cœur de la ville, c’est inconcevable à l’heure du dérèglement climatique!»

C’est un mélange d’incompréhension et de colère qui anime Silvia Egger.

Cette riveraine de la gare de Lausanne en est convaincue, la densification de Pôle Gare doit se faire, mais de manière durable. «Tout l’inverse de ce qui a été réalisé à Plateforme 10 où le béton

est roi, ajoute la présidente et fondatrice de Perirasude, une association qui compte une cinquantaine de riverains mécontents. Ce ne sont pas les quelques arbres en pots prévus à la Rasude qui vont donner une caution verte à ce projet.»

Un parc arborisé à plus de 70% Une grogne qui tranche avec la communication officielle de la société de développement de la Rasude (SV Rasude), composée des deux propriétaires fonciers Mobimo et CFF Immobilier. Sur son site internet,

elle souligne son intention de réaliser un quartier «végétalisé», «harmonieux», «facilitant la mobilité douce» et «dans la continuité de la Voie Verte de l’agglomération». Une communication dans l’air du temps, qui se fait plus discrète lorsqu’il s’agit de réagir aux craintes des riverains. Mobimo et CFF Immobilier nous renvoyant auprès de la répondante du projet pour la Ville de Lausanne, à savoir Natacha Litzistorf, municipale en charge du logement, de l’environnement et de l’architecture.

Cette dernière confirme avoir eu des contacts avec Perirasude:

«Plusieurs rencontres ont eu lieu avec cette association notamment pour la tenir au courant des évolutions. La culture du dialogue est au cœur de ce projet.»

Sur le fond, la municipale verte rappelle qu’un vaste parc arborisé offrira un lieu public végétalisé à plus de 70%: «Avec un minimum de plusieurs dizaines d’arbres majeurs plantés sur l’ensemble du site, la Rasude offrira demain aux Lausannoises et Lausannois ainsi qu’à ses visiteurs, un véritable quartier vert au cœur de la Ville. Pour ce

qui est du parking, le projet ne prévoit plus 500 places, mais 200 de stationnement privé et une septantaine de stationnement public.»

Des tours qui divisent Concernant la hauteur des bâtiments, Natacha Litzistorf précise qu’elle a déjà été revue à la baisse et que, désormais, elle offre «le meilleur équilibre entre densification et espaces publics de qualité.»

Des logements, des commerces, des restaurants, des bureaux et même un hôtel: le futur quartier de la Rasude, situé entre la gare et l’avenue d’Ouchy, se veut vivant, de jour comme de nuit. Une ambition qui remonte à 2014. Cette année-là, les premiers mandats d’étude sont lancés avec pour objectif de créer un morceau de ville ouvert. Huit bureaux d’architecture y participent et c’est le projet «Echappées» du bureau genevois Eric Maria qui est désigné lauréat. S’ensuivent des expositions publiques, des démarches participatives et… l’arrivée du Covid. De l’aveu des promoteurs, les deux années de pandémie ont considérablement retardé le projet. Le début des travaux, initialement prévu en 2022 est désormais prévu en 2025 pour une inauguration en 2031. Dans le meilleur des cas…

Un avis que ne partage toujours pas Silvia Egger. Selon cette dernière, la hauteur des deux tours ne devrait pas dépasser cinq étages. Ceci afin de s’intégrer au mieux à leur environnement immédiat. Autre grief, le mix logements/bureaux: «Le projet prévoit 80% de bureaux et 20% de logements. Il faut inverser cette proportion car depuis le Covid le télétravail a pris de l’importance alors que les appartements se font de plus en plus rares.» Un argument qui ne convainc

pas la municipale en charge du logement, de l’environnement de l’architecture. L’élue souligne que la mise à disposition de surfaces d’activités économiques, donc de bureaux, vise un but simple: rééquilibrer le ratio emplois/habitants relativement bas à Lausanne par rapport aux plus grandes villes suisses. Et d’ajouter: «Le nouveau bâtiment qui sera situé le long des voies de chemin de fer ne pourra pas accueillir de logements en raison de contraintes OPAM (Ordonnance sur la protection contre les accidents majeurs).» En cause notamment, le passage, une nuit par semaine, d’un long train chargé de chlore qui circule de Genève à Viège en passant par Lausanne.

Mise à l’enquête en 2023

Dernier élément de friction entre les opposants et les promoteurs du projet, la destruction programmée du bâtiment situé à l’Avenue de la Gare 45: «Il s’agit de la dernière œuvre de l’architecte Alphonse Laverrière, c’est un immeuble emblématique, déplore Silvia Egger. Je ne comprends pas pourquoi il faut le raser.» Sur ce point, la Ville ne fournit pas d’explications, elle se contente de rappeler que les bâtiments de l’avenue de la Gare 41 et 43 seront conservés. Quant à la mise à l’enquête, elle est toujours prévue pour le second semestre 2023.

Fabio Bonavita

«Beaucoup de familles s’en sortent très bien sans voiture!»

MOBILITÉ • Notre interview de la présidente du PLR Lausanne Mathilde Maillard (lire Lausanne Cités du 27.10.22) sur la circulation en ville a suscité une pluie de réactions. Dont notamment celle de l’historien lausannois Grégoire Gonin. Il estime que l’élue a une vision passéiste de la mobilité.

Lausanne Cités: Que reprochezvous aux propos de la présidente du PLR Lausanne, Mathilde Maillard?

Grégoire Gonin: D’ignorer l’histoire de la voiture et celle de son parti, faisant plutôt penser à l’ex-parti des automobilistes. Les radicaux bâtisseurs de la Suisse moderne de 1848 se retrouveraient davantage dans le PS réformiste de 2022 que dans ce conservatisme. C’est le Conseil d’Etat radical qui en 1920 interdit la circulation le dimanche dans le canton. En 1979, le radical Claude Frey crée à Neuchâtel le pre-

mier centre-ville piéton de Suisse. En pleine guerre froide et au cœur des Trente Pollueuses, Gilles compose un dialogue fantastique, «Ça fonctionne» (1969). L’administration

veut imposer un permis pour piétons, ces «sauvages» qui «nous ramènent en plein Moyen Age», «des vrais communistes». Le libéralisme dogmatique du PLR et son fantasme d’un bolchevisme vert mettent au même niveau droit à la voiture et droit de vote.

Donc vous estimez que la circulation à Lausanne n’est pas infernale?

L’adjectif insulte les victimes d’une vraie guerre. Cela dit, elle l’est, mais à qui la faute? La moitié des trajets plafonnent à trois kilomètres. Les conducteurs ne sont pas pris dans les bouchons, ce sont eux qui les créent. Ils pourraient utiliser les bus ou des vélos électriques. Depuis 1900, la voiture – aujourd’hui le SUV,

qui a éclipsé l’utopie de la Smart – a tué la ville et la vie dans la rue, écrasant bétail, enfants, piétons, vélos. Aujourd’hui, la lutte des classes est aussi écologiste. Ceux qui ne consomment ni voiture, ni avion, ni viande subissent les conséquences d’actes «infernaux» pour la planète.

Il y a tout de même des gens qui ne peuvent pas se passer de la voiture. Les commerçants, les familles et ceux qui habitent la campagne vaudoise, non? Les négociants doivent accéder à leurs enseignes à certaines heures. La plupart des familles que je connais vivent sans voitures. Pourquoi s’en sortent-elles très bien ainsi et pas les autres? Quid des vélos-cargos? Quant aux «rurbains», il s’agit de relocaliser l’économie à l’échelon du district,

en soulignant aussi le boom de l’offre en transports publics.

Quelles sont vos solutions pour apaiser la tension croissante entre les usagers de la route?

R b la le r l d d v

Relire «L’idéologie sociale de la bagnole» (1973), d’André Gorz, la réflexion la plus puissante sur le sujet. A l’ère du chaos environnemental, retrouver du collectif, partager les objets et décoloniser les imaginaires désuets de l’auto: liberté, vitesse, modernité, puissance, virilité. Dégager de toute voiture les lignes de bus et organiser un service de livraison à domicile par les commerçants pour les achats volumineux.

Propos recueillis par Fabio Bonavita r ,

Le projet prévoit une ouverture du quartier à la population. En médaillon, Silvia Egger, présidente de l’association Perirasude. MISSON-TILLE/CFF/DR

«Ce quartier ajoutera un pôle de chaleur au cœur de la ville»

Silvia Egger, présidente de l’association Perirasude

Un projet initié il y a huit ans

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LABELS VILLE

SPORT — L’automne, c’est la saison de l’ouverture des patinoires en plein air. Les Lausannoises et Lausannois peuvent ressortir leur matériel à glace. La patinoire de Montchoisi ouvrira le 7 novembre, une semaine plus tard qu’habituellement pour des raisons d’économies d’énergie. Celle de la Pontaise, de son côté, prépare sa glace pour le 1er décembre. Elles resteront ouvertes jusqu’au dimanche 5 mars 2023.

côté de la Vaudoise aréna, les patinoires intérieures sont d’ores et déjà ouvertes. Yodli, la patinoire extérieure ouvrira le 9 novembre.

Les abonnements saisonniers sont valables pour les sites de Montchoisi, la Pontaise et la Vaudoise aréna. Les horaires de patinage public sont affichés à l’entrée des établissements et sur internet.

Son ambition: rendre l’administration accessible à toutes et tous

PORTRAIT — Depuis 20 ans, Morella Frutiger met son énergie foisonnante et bienveillante au service de la Ville de Lausanne. Elle a lancé tout récemment l’Unité de médiation. Interview.

Morella Frutiger commence sa carrière à la Ville en 2002. Jusqu’en 2014, elle occupe le poste de déléguée à l’observatoire de la sécurité. Elle poursuit pendant deux ans comme secrétaire générale ad intérim de la Direction logement et sécurité publique. Elle devient ensuite secrétaire générale de la Direction culture et développement urbain, conduite par le syndic de la Ville, fonction qu’elle exerce encore aujourd’hui.

Sa marque de fabrique? Une grande capacité d’écoute et une ambition de rendre l’administration accessible à toutes et tous. Deux qualités qui lui sont très utiles pour s’occuper de l’Unité de médiation qu’elle vient de lancer. Cette unité vise à soutenir les personnes et les associations qui rencontrent des difficultés de communication, de compréhension ou des conflits avec l’administration communale. Une mission toute trouvée pour cette spécialiste de «l’huile dans les rouages». Portrait en quatre questions.

Morella Frutiger, qu’est-ce qui vous a motivée à proposer ce service de médiation?

Comme les démarches administratives peuvent être parfois peu parlantes, c’est pour moi important de tenter d’améliorer la communication avec l’ensemble des citoyennes et citoyens, de leur offrir une porte d’entrée. L’administration lausannoise travaille pour la population et dans l’intérêt général, avec cet objectif de favoriser la meilleure accessibilité possible. Et j’aime la nouveauté.

Votre fonction première, depuis 2016, c’est secrétaire générale de la Direction culture et développement urbain. Quelles sont vos missions principales?

Tout comme la médiation, il s’agit de mettre de l’huile dans les rouages, de s’assurer que toutes les unités disposent des moyens et connaissances nécessaires pour bien remplir leurs missions, de suivre certains dossiers spécifiques et actions transversales à la Ville et d’assurer la bonne gestion du secrétariat général.

Quand marcher fait gagner du temps

Vous venez de fêter vos 20 ans à la Ville de Lausanne. Qu’est-ce qui vous a donné l’envie de mener un si long parcours à la Commune?

J’ai eu la chance de changer régulièrement de thématiques de travail: création de l’observatoire de la sécurité, travail sur le sentiment d’insécurité, la prévention de la délinquance juvénile, l’encadrement de la mendicité par un règlement communal. J’ai aussi pu participer à la pacification de la vie

de nuit, à l’amélioration de la qualité de vie dans des quartiers, au montage de l’événement culturel Lausanne Méditerranées puis, de plus en plus, à la gestion de projets en lien avec des enjeux fonciers et la promotion de la Ville de Lausanne. Mon travail a donc toujours été très varié.

S’il fallait nommer un souvenir mémorable de ces deux décennies, ce serait lequel?

J’ai particulièrement aimé chaque fois que j’ai pu accompagner des spécialistes sur le terrain pour mieux comprendre leurs missions, difficultés et motivations. La résilience, le professionnalisme et la patience du personnel des métiers de la police, des secours, des soins et des boîtes de nuit m’ont impressionnée.

| J. Dubuis

 www.lausanne.ch/ mediation-administrative

Une expo qui fait du bien

ENVIRONNEMENT — Dans le cadre d’une exposition au Forum de l’Hôtel de Ville, la Ville de Lausanne et son partenaire Lignum Vaud invitent le public à découvrir le rôle de la forêt et les bienfaits des arbres sur notre santé.

MOBILITÉ — Lausanne, une ville de marcheuses et marcheurs? Avec ses fortes pentes et son territoire étendu, elle n’en donne pas l’impression. Pourtant le centre-ville est souvent plus proche qu’on le croit.

Les nouveaux parcours «Cœur de ville à 15 minutes» permettent de relier différents endroits au centre-ville en moins de 15 minutes à pied, sans devoir prendre des marches d’escalier.

Ces parcours sont indiqués à l’aide de flèches. Sur chacune, il est écrit le temps qu’il reste pour arriver à destination. Tous les parcours sont situés dans des rues

de la verdure et où peu de voitures circulent. Pour les personnes qui ont besoin ou envie de faire des pauses, il y a des bancs à plusieurs endroits sur chaque parcours.

Pratique: Au départ et au milieu de chaque parcours, vous trouverez des panneaux avec une carte qui indique les choses à voir le long du trajet. | M. Blanc

aujourd’hui

Les effets bénéfiques du bois sur notre bienêtre ne sont plus un secret. La forêt et les arbres sont désormais reconnus comme capables de remédier à certains facteurs nocifs pour la santé. L’exposition «Bois & Santé» propose une réflexion sur ces avancées scientifiques majeures qui touchent à l’architecture de nos villes, nos modes de vie, l’environnement et nos liens avec la nature. Conçue en quatre tableaux, dont une yourte, une chambre à coucher en bois d’arolle, un espace apothicaire et un sas d’immersion virtuelle, l’exposition invite le public à une immersionsurprenante.Ondécouvred’aborddesbains Shinrin Yoku, célébrissimes bains de forêt japonais recommandés pour réduire le stress et éloigner les pensées négatives. L’espace construction démontre ensuite que, avec le

QUESTION iNFO-CITÉ

bois, on peut tout construire et qu’il est bon pour notre santé et notre planète. C’est ici également l’occasion de découvrir des vêtements en fibres de bois et de profiter d’un confortable matelas et son sommier aux ressorts en bois pour s’allonger. On continue avec l’univers apothicaire pour découvrir les secrets des huiles essentielles, les bénéfices de la précieuse eau de bouleau ou encore les vertus de la mystérieuse salsepareille, bien connue des Schtroumpfs. Fin de visite avec l’espace Eden et son immersion en réalité augmentéequipermettradejugersilanaturepeut nous rendre virtuellement heureux.

| E. Elsner

Exposition «Bois & Santé», Forum de l’Hôtel de Ville, du 9 au 19 novembre

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moins de deux kilomètres.

des parcours agréables à faire à pied, certaines personnes choisiront peut-être de marcher et se rendront compte que ce trajet est plus rapide à faire à pied qu’en voiture ou en transports en commun.

• Pour chaque naissance d’un enfant, vous pouvez recevoir gratuitement 80 sacs de 35 litres ou 160 sacs de 17 litres. Cette offre est valable une seule fois. Vous pouvez y avoir droit si l’enfant est domicilié à Lausanne au moment de sa naissance. Pour en profiter, les parents reçoivent un courrier dès que la naissance est enregistrée auprès du Contrôle des habitants de Lausanne. Cette formalité peut prendre jusqu’à un mois.

• Les personnes incontinentes au sens de la LAMal (loi sur l’assurance maladie). Pour cela, il faut qu’un centre médico-social de quartier (CMS) ou leur médecin-traitant fasse une attes-

tation qui prouve cette incontinence. Si c’est le cas, ces personnes recevront gratuitement 50 sacs de 35 litres ou 100 sacs de 17 litres, pour une durée de un an. Une personne de leur entourage peut les retirer.

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Le service répond aux appels le lundi, mardi, mercredi et vendredi matin ainsi que le jeudi aprèsmidi.

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Morella Frutiger s’occupe de la nouvelle Unité de médiation.

Obtenir des labels, ça compte pour une ville

ADMINISTRATION — La Ville de Lausanne a obtenu une vingtaine de labels. Des labels qui sont importants puisqu’ils permettent d’évaluer la qualité des politiques publiques qui sont mises

en œuvre. Cela encourage aussi la Ville à tenir ses engagements. Autre point positif: obtenir des labels donne la possibilité d’échanger avec les autres bénéficiaires des mêmes labels pour améliorer encore

ses pratiques ou aider les autres à le faire. En se lançant dans une démarche de labellisation, la Ville prend des engagements concrets pour améliorer l’action publique et les services rendus à la popu-

Comment labellise-t-on une ville?

Première grande ville suisse et première commune romande à recevoir cette distinction de l’UNICEF, la Ville de Lausanne a depuis été rejointe par une trentaine d’autres communes suisses. Le label étant valable quatre ans, elle a renouvelé sa demande en 2016 et poursuit en ce moment-même une procédure de labellisation pour les quatre années à venir.

Le processus débute tout d’abord par un état des lieux de tous les projets ou offres existantes à destination des enfants et des jeunes de 0 à 18 ans. Les enfants, puisque le label les concerne directement, sont également partie prenante de la démarche et ont donné leur avis à travers une série d’ateliers participatifs menés ces deux dernières années. Ensuite de quoi, sur la base des résultats de

l’inventaire et des ateliers, un plan d’action qui engagera la Ville dans son ensemble pendant les quatre prochaines années est alors élaboré. Enfin, dernière étape avant d’obtenir le label: une expertise indépendante évalue le plan d’action et s’appuie sur une visite de quelques mesures.

Dernière ligne droite C’est dans le cadre de cette phase finale que Lausanne vient d’accueillir courant octobre une experte indépendante et deux responsables de l’UNICEF lors d’une demi-journée d’évaluation. Elles ont ainsi pu découvrir des démarches, lieux et prestations très diverses à destination des enfants, et pourront ainsi rédiger un rapport sur lequel s’appuiera l’attribution du label.

Fourchette verte

Introduit dans le Canton de Vaud en 1997, le label Fourchette verte fait la promotion d’une alimentation équilibrée dans les établissements de restauration collective. Actuellement, 122 établissements gérés par la Ville et comprenant notamment des centres de vie enfantine, des APEMS (accueil pour enfants en milieu scolaire), des réfectoires scolaires ou encore des structures pour adultes, bénéficient de la certification. Cela représente au total plus de 8000 repas servis par jour sur le territoire communal, qui permettent à une partie de la population lausannoise d’avoir accès à une alimentation équilibrée. Le label Fourchette verte est complété dans une quarantaine de structures par le label «fait maison» qui distingue les restaurants dont les mets sont préparés intégralement ou en majeure partie dans leurs propres cuisines. | S. Maadi

Solidarit’eau Suisse

Solidarit’eau Suisse accompagne les communes et les distributeurs d’eau en Suisse dans le développement de partenariats liés à l’eau potable et à l’assainissement dans les régions du monde où les besoins sont les plus importants. A Nouakchott, capitale de la Mauritanie, moins d’un tiers de la population est raccordée au réseau d’eau potable. Mené par le Service de l’eau de la Ville de Lausanne, un partenariat solidaire entre une cinquantaine de communes suisses et la région de Nouakchott permet, depuis 2009, d’améliorer l’accès à l’eau et à l’assainissement des populations défavorisées. Pour chaque m3 d’eau vendu à la population lausannoise, un centime est dédié au partenariat. | V. Aloise

Sans vouloir présumer du résultat qui tombera en décembre, les expertes ont été impressionnées par la place que la Ville octroie aux jeunes pour s’exprimer. Notons que Lausanne fut l’une des premières communes à se doter d’un poste de délégué à la jeunesse et reste l’une des rares à avoir une délégation à l’enfance.

Un label qui encourage à faire mieux

Bon nombre des principales actions à destination des enfants et des jeunes ont toutefois été initiées avant l’obtention du 1er label UNICEF en 2012; on pourrait donc se poser la question de la réelle utilité du label? Son obtention a cependant permis de légitimer les actions entreprises et de mettre sur pied un groupe de référence transversal

Commune en santé

lation. La labellisation est aussi un outil d’information et de transparence sur les valeurs et les engagements de la collectivité publique. | M. Blanc

Une experte indépendante et deux responsables de l’UNICEF étaient à Lausanne début octobre pour une demi-journée d’évaluation.

à la Ville qui fête ses dix ans cette année. Ce groupe a ainsi permis de développer le réflexe «enfant/ jeune» au sein de plusieurs services et de mieux intégrer cette population dans des projets très divers. La distinction de l’UNICEF est donc une reconnaissance qui vient appuyer une politique de l’enfance et de la

jeunesse intimement liée à l’ADN de la Ville.

| S. Maadi

Lausanne a obtenu en janvier 2021 les trois étoiles du label «Commune en santé». Elle est la première ville de Suisse de plus de 100’000 habitantes et habitants à le recevoir. Septante-neuf groupes de mesures déjà mises en place ont été reconnues. Parmi elles, on peut citer la politique agricole urbaine, le programme «Perturbateurs endocriniens: de la sensibilisation à l’action», le plan de restauration collective durable ou encore la campagne de prévention et d’éducation contre le harcèlement de rue. Grâce à ce label, la Ville reçoit une reconnaissance officielle de l’action quotidienne des autorités ainsi que de ses partenaires associatifs et institutionnels en faveur de la qualité de vie de la population. Gratuit, ce label est attribué par Unisanté, Centre universitaire de médecine générale et de santé publique. Il est réévalué tous les trois ans. | J. Wuerfel

Entreprise formatrice favorable au sport de performance

Ce label est distribué aux structures qui permettent à leurs apprenties et apprentis de se développer dans un sport de performance en parallèle de leur apprentissage, notamment grâce à des aménagements de temps. Il est distribué par Swiss Olympic. Pour obtenir le label, il faut que les apprenties ou apprentis aient été reconnus par Swiss Olympic comme ayant le potentiel pour réussir une carrière dans le sport d’élite. La Ville de Lausanne a été certifiée chaque année depuis 2015. Elle a permis à une vingtaine de jeunes espoirs du judo, hockey, football, volleyball et de l’athlétisme de concilier la pratique de leur sport à haut niveau et leur apprentissage. | J. Montavon

VilleVerte Suisse

La Ville de Lausanne a obtenu en juin 2021 le label «VilleVerte Suisse», mention «argent», pour ses prestations en faveur des espaces verts et son approche durable des zones vertes urbaines. Le label «VilleVerte Suisse» est porté par l’Union Suisse des Parcs et Promenades (USSP) et soutenu par l’Office fédéral de l’environnement. Cette certification est accordée au terme d’un audit garantissant l’application d’un large éventail de mesures sur l’ensemble des domaines d’activités relatifs aux espaces verts.

Le label «VilleVerte Suisse» vise à distinguer des villes innovatrices qui mettent en place une gestion durable de leurs espaces verts et qui s’engagent pour plus de biodiversité dans l’environnement urbain. | E. Elsner

Cité de l’énergie

Lausanne possède le label «Cité de l’énergie» depuis 1996. Chaque quatre ans, la Ville est réévaluée par l’association à la tête de ce label. Cette année, Lausanne arrive en tête de ce classement avec la réalisation de 90,1% de son potentiel. Le Plan climat, Métamorphose, l’objectif Canopée, la politique de mobilité ou encore la décarbonisation des réseaux thermiques ont été salués par l’association des Cités de l’énergie.

Lausanne devient ainsi la première ville suisse à dépasser la réalisation de plus de 90% de son potentiel et confirme son engagement pour une politique énergétique et climatique exemplaire. En 2004, elle a été la première ville suisse à obtenir le label Gold du European Energy Award, version européenne des Cités de l’énergie. | M. Blanc

En 2012, La Ville de Lausanne décidait de se certifier «Commune amie des enfants». Quel est l’intérêt d’obtenir un tel label et comment se déroule la démarche?

Allons-y!

L’évasion

THÉÂTRE DE MARIONNETTES DE LAUSANNE

Avec des spectacles de marionnettes professionnels, le TML accueille enfants, parents, grands-parents et proches à partager des moments d’émotions. Ces pièces ouvriront le cœur et l’esprit des enfants au monde du spectacle.

Du 2 au 13 novembre, vous pourrez assister à la pièce Le Petit bout manquant. Dans cette fable sur la liberté et le bonheur, vous commencerez par suivre les aventures d’un drôle de disque auquel il manque un petit bout. Dans ce spectacle à double lecture, qui mêle marionnettes et création sonore en directe, les parents et les enfants ne verront pas la même chose mais tout le monde aura du plaisir. C’est certain! Dès 4 ans. Durée: 45 minutes. Les spectacles ont lieu le mercredi, samedi et dimanche.

Prix: tarif unique: CHF 13.–Carte de 10 entrées: CH 100.–

Lieu: aula du collège des Bergières, avenue des Bergières 44

Transports: tl 21, 87Bergières Horaires et infos: 021 624 54 77

www.marionnettes-lausanne.ch

Ciné-Festival – 25e édition

A L’AGENDA

Festival Bach –24e édition

Le Festival Bach de Lausanne –Baroque Academy invite chaque automne de remarquables artistes pour le plus grand plaisir des adeptes de musique ancienne.

Avant-premières, projections en présence de personnalités prestigieuses du cinéma, animations et traditionnelle fête des enfants. Quoi? Cinéma Où? Cinétoile, Cinémathèque suisse, ECAL Quand? Jusqu’au 6 novembre Infos www.cine-festival.ch

Où? Espace culturel des Terreaux, Eglise Saint-François, Le Sycomore, Cinéma CityClub Pully Quand? Du 3 au 5 novembre Infos www.deuils.org/toussaints-festival-2022

C’est Noël avant l’heure

MANIFESTATIONS — Rendez-vous dimanche 20 novembre

Pour celles et ceux qui ne connaissent rien au hockey, chaque année (ou presque), les clubs organisent un match caritatif durant lequel des milliers de peluches sont lancées sur la glace au premier but de l’équipe qui reçoit. Cette tradition, qui nous vient du Canada et qui s’appelle à l’origine «teddy bear toss» (comme on dit là-bas), est depuis plusieurs

Rendez-vous au marché

La situation actuelle concernant l’énergie nous fait réfléchir et vous êtes nombreuses et nombreux à poser des questions sur les réseaux sociaux ou ailleurs. Mais rien ne vaut parfois un bon face-à-face. C’est pourquoi, l’équipe d’équiwatt répondra à vos questions sur un stand au marché autour d’une tasse de thé.

Dates: samedi 5 novembre et mercredi 16 novembre, 8h-12h. Lieu: en haut de la rue Haldimand www.equiwatt-lausanne.ch

années pratiquée également à Lausanne.

Après trois ans d’absence en raison du Covid, le match caritatif «Lancer de peluches» aura lieu dimanche 20 novembre à 15h45 à la Vaudoise aréna (place debout gratuite pour les moins de 16 ans).

Les Lions de Lausanne affronteront les Tigres du SC Langnau et, lors du premier but du LHC, les spectatrices et spectateurs pourront lancer leurs peluches sur la glace. Elles seront ramassées et données à la Croix-Bleue, Caritas, Solidarité Jouets et à la LHC Fondation qui, après leur avoir refait une beauté, les distribueront aux enfants bénéficiaires de leurs actions.

Une après-midi festive Depuis de nombreuses années, les SiL participent à cette action caritative dans le cadre de leur partenariat avec le LHC. «C’est une façon simple et généreuse d’aider des associations de la région», explique Lorraine Bettens, cheffe de la division marketing des SiL. «De plus, en réutilisant des peluches, nous mettons en pratique les principes d’économie circulaire. Tout cela correspond bien à nos valeurs de proximité et de durabilité.»

Avant le match, sur le stand des SiL devant la patinoire, celles et ceux qui le souhaitent pourront profiter d’un maquillage gratuit aux couleurs des Lions et se faire «tirer le portrait» pour garder et partager un souvenir de cette journée.

A la fin du match, les SiL remettront également le titre de «Best player» à un joueur du LHC et à un joueur SC-Langnau; tous deux sélec-

Quoi? Musique classique Où? Cathédrale de Lausanne, Eglise Saint-Laurent, Eglise Saint-François, Casino de Montbenon

Quand? Du 4 au 25 novembre Infos www.festivalbach.ch

L’éclairage public à Lausanne

Pour certaines personnes, l’éclairage public garantit la sécurité. Pour d’autres, il est source de pollution lumineuse. Une chose est sûre, dans un contexte de crises énergétique et climatique, l’éclairage public fait débat.

Quoi? Conférence

Où? Archives de la Ville de Lausanne, rue du Maupas 47 Quand? 8 novembre, 18h-19h

Combien? Entrée libre sur inscription: archives@lausanne.ch Infos www.lausanne.ch/archives

Cet agenda est publié sous réserve de modifications D’autres événements sont à découvrir sur www.lausanne.ch/agenda

tionnés par les fans via l’application du LHC.

Apportez vos peluches

Pour participer au «Lancer de peluches», c’est très simple. Il suffit de se rendre au match dimanche 20 novembre à 15h45 à la Vaudoise aréna avec une peluche à donner (en bon état). Si vous ne pouvez pas vous y rendre mais souhaitez

donner une peluche quand même, vous pouvez la déposer à l’un des espaces clients des SiL à la place de l’Europe 2 ou à la place Chauderon 23, jusqu’au samedi 5 novembre. | F. Augsburger

Toussaint’S Festival 2022

Conférences, tables rondes, spectacles, films. Le Toussaint’S Festival 2022 veut montrer qu’on peut rire de la mort. Il y aura même un Karaoké mortel! Quoi? Humour

Bientôt des chemins piétons dans votre propriété?

PLAN DIRECTEUR

COMMUNAL • Une commission du Conseil communal prévoit le «développement de chemins piétons sur des parcelles privées». Une atteinte à la propriété privée pour les milieux de droite, une nécessité pour la majorité de gauche qui évoque désormais uniquement les futurs immeubles à construire.

de Lausanne

Baisse de la qualité de l’air à Lausanne

voit

effet un développement des itinéraires piétons «également sur des parcelles privées si c’est nécessaire pour des cheminements courts et directs.»

Atteinte à la propriété privée Olivier Feller, conseiller national PLR et directeur de la Chambre vaudoise immobilière (CVI), ironise: «Sur le plan politique, la volonté de la commission de développer des chemins piétons sur les parcelles privées ne témoigne pas d’une grande sensibilité à la garantie de la propriété.»

Même son de cloche de la part de Frédéric Dovat, secrétaire général de l’USPI Vaud: «Il s’agit évidemment d’une atteinte à la garantie

de la propriété privée et qui s’inscrit dans la volonté municipale d’étatiser le sol, comme on a pu le voir par exemple avec l’exercice du droit de préemption par la commune. Il y a d’autres mesures pour faciliter la mobilité, plus proportionnées et moins coûteuses que de créer des chemins piétons sur les parcelles privées, à savoir par exemple l’amélioration de la mobilité dans l’espace public et l’amélioration de la signalétique.»

«En matière de chemins piétons, la Ville devrait plutôt faire le nécessaire sur les parcelles dont elle est propriétaire, lance goguenarde la conseillère communale PLR

Anouck Saugy rapportrice de minorité de la commission qui a travaillé sur le PDCom. Une chose est sûre: cela va poser des problèmes juridiques et augure de

batailles devant les tribunaux.» Développer des itinéraires piétons sur les parcelles privées, si la proposition venait à être retenue ne sera en tout cas pas une sinécure. La Ville de Lausanne pourrait en effet, au travers d’une servitude, créer sur une parcelle privée un droit de passage. Mais la servitude est un contrat qui nécessite forcément l’accord du propriétaire, et en cas d’accord, une indemnisation de celui-ci.

Expropriations à venir?

«L’autre solution, explique Olivier Feller, c’est de passer par l’expropriation formelle. Mais la décision d’exproprier peut faire l’objet de recours. Et l’expropriation n’est admise que si certains principes sont respectés, comme l’intérêt public et la proportionnalité. Je doute qu’une expropriation pour créer un chemin piéton soit conforme à ces principes.»

La majorité de gauche du Conseil communal tempère en évoquant le

fait qu’une telle disposition ne concernerait que les édifices à venir, une nuance qui ne figure pas dans le communiqué officiel: «Dès lors que l’on veut que la population se déplace davantage à pied y compris les personnes âgées, il faut des chemins continus. Aujourd’hui, il y a des barrières importantes, qu’on pourrait supprimer lors de nouvelles constructions», explique le socialiste Benoît Gaillard, rapporteur de la majorité à la Commission, qui admet: «Certes il s’agit d’une immixtion dans la propriété privée, mais il y en a déjà beaucoup aujourd’hui, comme par exemple lorsque les bâtiments doivent mettre leurs places de jeux à la disposition du public. La propriété donne des droits, mais aussi des devoirs. Il n’est pas question qu’on puisse passer dans les jardins privés de tout un chacun! Mais bien de planifier des cheminements pratiques lorsqu’on construit de nouveaux immeubles.»

Charaf Abdessemed

Selon le dernier bilan de la qualité de l’air à Lausanne, l’année 2021 aura vu une légère hausse des concentrations de polluants atmosphériques, après une année 2020 particulièrement basse. Dans la capitale vaudoise, comme partout en Suisse, les concentrations d’ozone ne diminuent que très peu et restent au-dessus des valeurs limites. A noter enfin qu’un épisode d’arrivée de sable du Sahara exceptionnel a provoqué un dépassement des limites de l’ordonnance sur la protection de l’air (OPair). Cette hausse des concentrations observée en 2021 rappelle donc que la lutte pour l’amélioration de la qualité de l’air est un travail de longue haleine.

HÉBERGEMENT D’URGENCE Le Répit ouvre ses portes en avance

Habituellement accessible du 1er décembre au 1er mai au sein du dispositif lausannois d’hébergement d’urgence, Le Répit vient d’ouvrir le 1er novembre dernier avec un mois d’avance. Situé à la rue Saint-Martin 38b, il permettra ainsi à toutes les personnes en difficultés d’accéder gratuitement aux prestations proposées par la Fondation Mère Sofia.

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LE MÉDIA

Nouveau média basé à Crissier

Un nouveau dispositif équipe les chiens de la brigade canine

Bien connu des auditeurs de LFM ou Rouge FM, Philippe Morax est de retour avec une formule qui se veut «inédite dans le paysage romand». Du lundi au vendredi, sa nouvelle émission «Morax 6-9 heures» mêlera radio et télévision. Cette matinale comprendra un flash info toutes les demi-heures, des prestations live et trois invités. «M Le Média» vise les 2549 ans et sera entièrement financé par la publicité. Il emploie déjà une dizaine de personnes, journalistes, animateurs ou encore techniciens.

Lausanne toujours plus olympique

SÉCURITÉ • La brigade canine de la police cantonale vaudoise s’est dotée d’un nouveau dispositif qui permet à l’un de ses chiens de filmer en temps réel ce qu’il voit et de transmettre ces images à son maître resté à distance. De son côté, ce dernier peut interagir avec son chien grâce aux écouteurs inclus dans ce même dispositif.

Un chien de la brigade canine dispose désormais d’un nouvel équipement. Au premier regard, on dirait qu’il porte des lunettes de ski; en fait, il s’agit d’un dispositif technique bien plus complexe, fixé sur sa tête, qui comprend une caméra, une radio et des écouteurs. La caméra retransmet en temps réel ce que le chien voit, la radio reçoit les ordres donnés par le maître et les écouteurs permettent à l’animal d’en prendre connaissance.

La 9ème édition du Smartcities&sport Summit s’est tenue du 24 au 26 octobre à Lausanne. Le sommet, qui a réuni plus de 250 représentants de villes du monde entier, s’est déroulé conjointement avec le congrès de l’Union Mondiale des Villes Olympiques en présence notamment de Grégoire Junod (photo), syndic de Lausanne et président de l’association. A cette occasion, les maires et maires adjoints des villes de Paris, Barcelone, Athènes, Brisbane, Chamonix, Lake Placid, Lillehammer Montréal, PyeongChang et Turin ont échangé sur les capacités des Villes à favoriser l’intégration de personnes réfugiées par le sport.

UNIL ET UNISANTÉ

Les chercheurs s’unissent en ligne

Ainsi équipé, il peut être littéralement téléguidé par son maître qui reçoit ses images sur une console et, ainsi, peut le diriger. «Cela nous fera considérablement progresser dans le domaine de la reconnaissance, la fouille de bâtiments, la localisation de personnes et le déminage à distance, explique Guillaume, conducteur du chien équipé. Ce dispositif nous permettra de visualiser des endroits où seul un chien peut se faufiler, tout en restant en sécurité. De plus, la caméra peut être équipée de lampes LED ou d’une caméra thermique qui nous permettront de détecter une personne en forêt ou dans un sous-sol.»

Nouveau vocabulaire

Les forces spéciales de plusieurs polices, en Belgique, aux Pays-Bas et en France, sont déjà équipées. Pour l’instant, seul un chien de la brigade canine a été formé pour utiliser ce

dispositif. «La grande question était de savoir si nous disposions des compétences et du savoir-faire pour mener à terme un tel défi technique cynologique, explique de son côté l’adjudant Christophe Ehinger, chef de la brigade canine. Le dressage a pris du temps. Il faut comprendre que pour évoluer dans un environnement, un chien reste en contact avec son maître, visuellement ou vocalement. Avec ce dispositif, l’animal est hors de portée et n’entend son maître que via ses écouteurs. Il a donc fallu lui apprendre à progresser sans l’aide de ce contact et intégrer des nouveaux mots dans son vocabulaire comme «droite», «gauche», etc. Nous lui avons appris près de 30 nouveaux ordres. De son côté, le conducteur doit rester très concentré en permanence. Il doit savoir,

grâce aux seules images dont il dispose, quelle est la situation du chien ou, à l’intérieur d’un bâtiment, dans quelle pièce il se trouve.»

Il reprend: «La dextérité du chien pour se déplacer dans un environnement compliqué n’est pas comparable avec d’autres moyens techniques, comme un drone ou un robot, qui pourraient être limités par les obstacles du terrain ou la discrétion.

De plus, les images peuvent être partagées avec les chefs de section ou d’autres intervenants, quel que soit l’endroit où ils se trouvent.»

D’autres chiens seront formés Le domaine de la cynologie est en constante évolution. Elle doit s’adap-

ter pour amener une réelle plusvalue. Quelle que soit la technologie utilisée, le chien permettra d’aller plus loin: il ne restera pas bloqué par un obstacle et trouvera toujours le chemin pour s’approcher d’un but, tout en cumulant les moyens techniques à ses instincts primaires: «Par exemple, reprend Christophe Ehinger, confrontés à une personne retranchée dans une maison isolée entourée d’une clôture, nous pourrions nous trouver en difficulté pour nous en approcher. Les capacités du chien à se frayer un chemin jusqu’à la maison sont irremplaçables et grâce à la caméra, nous pourrons voir dans quelle pièce la personne se trouve et si elle est armée.»

Il conclut: «Guidé par son maître, le chien peut également apporter ou reprendre des objets comme un téléphone portable à une personne précise.» Ce projet ambitieux a débuté fin 2018. Le commandant de la gendarmerie Alain Gorka a tout de suite vu le potentiel de ce projet et a soutenu la démarche dès le début.

Après des mois de préparation, le chien a été certifié en octobre 2021.

Dans un proche avenir, il est prévu que d’autres chiens de la brigade bénéficient de cet équipement, mais seulement des caméras. «Nous pourrons ainsi voir ce qu’ils voient mais ils ne recevront pas d’ordres, cela nous donnera déjà de précieuses indications sur une situation donnée, notamment lors de la fouille de bâtiments à la suite d’une effraction ou pour le déminage à distance», conclut Christophe Ehinger. Pour renforcer son savoir-faire en la matière, la brigade canine a intégré l’International Working Group Special Dogs (IWGSD), un groupe de professionnels qui se rencontrent régulièrement pour échanger des bonnes pratiques et des retours d’exercices.

Alexandre Bisenz

Romanel-sur-Lausanne pourrait accueillir un casino flambant neuf dès 2025

Des chercheurs de l’UNIL et d’Unisanté travaillant dans les domaines tels que l’économie, la santé publique, l’épidémiologie, les sciences sociales et comportementales, le droit ou la médecine collaborent désormais au sein d’une nouvelle plateforme lausannoise baptisée «Lausanne Center for Health Economics, Behavior, and Policy (LCHE)». Le LCHE organisera notamment des conférences, des séminaires et des ateliers qui permettront aux scientifiques d’échanger de nouvelles idées, et de contribuer aux décisions cruciales autour du système et politiques de santé.

JEUX D’ARGENT • Déjà exploitant d’un établissement de jeux d’argent à Berne, le groupe helvétique Kursaal lorgne désormais sur la région lausannoise. Il vient en effet de déposer une demande de concession de type A pour le nouveau Casino du Léman. Celle-ci n’est attribuée qu’à des maisons de jeux pouvant atteindre un produit brut des jeux annuel de plus de 30 millions de francs avec son offre de jeux sur place. Le canton de Vaud n’abrite

qu’un établissement de jeux d’argent de ce type, il est situé à Montreux.

Inauguration prévue en 2025

Si la concession est accordée par le Conseil fédéral, le casino pourrait s’installer dès 2025 dans un bâtiment abritant actuellement un centre commercial, en bordure de la route LausanneCheseaux. Le site sera entièrement rénové et offrira une surface de 2000 m2 dédiée au jeu et à la restauration.

En outre, il devrait permettre la création d’une centaine d’emplois dans la région. De quoi réjouir Claudia Perrin, syndique de Romanel-surLausanne: «Ce projet est bienvenu, il amènera un dynamisme économique important dans une zone d’activité en pleine reconfiguration. Eloigné des habitations, le Casino du Léman n’engendrera aucune nuisance. Au contraire, il contribuera au dynamisme d’un quartier dévolu au commerce et aux activités sportives et de loisirs.»

Volonté d’intégration

Directeur général du Casino de Neuchâtel et responsable du projet de Romanel-sur-Lausanne,

Pascal Passarelli se veut également enthousiaste: «Le site retenu est idéal à tous points de vue. Sa situation accessible à proximité de l’autoroute et au cœur d’une agglomération lausannoise qui compte plus de 300’000 habitants constitue un gage de succès.»

Verdict à la fin 2023

Selon les principaux acteurs du dossier, le groupe Kursaal et les autorités romanelloises, de fortes retombées économiques sont attendues localement, notamment au travers des fournisseurs. Ils rappellent que le Casino du Léman permettra aussi de doper l’attractivité régionale et touristique grâce à son restaurant et à sa salle polyvalente. En outre, le groupe Kursaal s’engage à œuvrer en faveur des associations et sociétés locales, tout en renforcant sa contribution aux divers clubs sportifs vaudois. Pour savoir si Romanel-sur-Lausanne deviendra la deuxième commune vaudoise à abriter un casino de type A, il faudra patienter jusqu’à la fin de l’année 2023, période durant laquelle le Conseil fédéral communiquera sa décision.

Virginie Gardini

L’arrivée

casino à Romanel-sur-Lausanne pourrait

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La discorde de la semaine

Une polémique plonge Prilly dans la tourmente

Depuis quelques jours, la polémique défraye la chronique. A Prilly, comme à Lausanne, les deux communes y étant toutes deux directement associées. A son origine, un portrait du syndic PLR de Prilly, Alain Gillièron (en médaillon), paru dans le journal Le Temps qui, sur la base d’une fuite, fait des révélations sur le financement de sa campagne pour les élections communales de 2021. On apprend ainsi qu’il a pu compter sur des donateurs, notamment deux acteurs immobiliers majeurs dans la région, Realstone et Orllati, ainsi que sur le Lausanne Hockey Club (LHC), locataire du Centre sportif de Malley SA situé sur la commune de Prilly, pour la financer.

Contexte particulier

A Prilly, cela irrite la gauche qui y est majoritaire depuis les dernières élections. Elle parle aujourd’hui de conflit d’intérêts possible lié à cette opération. Autrement dit, d’un renvoi d’ascenseurs entre le syndic et des entrepri-

de la mouettedLe cri

Le regard satirique d’Alan Monoc sur l’actualité

ses ou sociétés agissant sur le périmètre communal, alors que la ville connaît un fort boom immobilier. En ce qui concerne le LHC, elle rappelle au passage qu’Alain Gillièron assume aussi la vice-présidence du Centre Sportif de Malley. De son côté, la Ville de Lausanne souhaite savoir comment cette décision a été prise et si d’autres cas se sont produits par le passé ce qui, à ses yeux, poserait un réel problème, puisque le LHC est un club élite soutenu par les pouvoirs publics.

Même si Alain Gillièron n’a rien commis de pénalement répréhensible, ce questionnement a du sens. Mais il surgit aussi dans un contexte bien particulier.

Depuis quelques semaines, Prilly vit au rythme d’un duel gauche-droite depuis que la Ville a exercé son droit de préemption sur une parcelle afin d’y faire construire des logements abordables par une coopérative, brûlant au passage la politesse à trois acheteurs privés. La droite, avec Alain Gillièron, s’y était opposé, mais en vain, avant de dépo-

La nouvelle lutte des classes

La gauche est en train de réinventer la lutte des classes. Pas celle entre l’affreux capital et les masses laborieuses, qui malgré ses excès a su obtenir à bien des damnés de la terre un brin de progrès social, mais celle qui fait aujourd’hui rage dans ses propres rangs, entre deux franges qui décidément ne se comprennent plus: la frange bobo, que l’on appelait gauche caviar il y a encore 20 ans et qui a fait du service aux minorités le b.a.-ba de son action politique et la frange réaliste, plus au fait des difficultés que traverse la plèbe d’aujourd’hui et qui commence sérieusement à s’inquiéter pour son avenir politique. Deux voix lausannoises averties, Benoît Gaillard et Pierre-Yves Maillard se sont d’ailleurs récemment fait entendre dans les colonnes du Temps pour rappeler à quel point il était important que la gauche revienne à ses fondamentaux.

A Lausanne, la Rue des Echelettes incarne à elle seule cette nouvelle lutte des classes. On y

retrouve d’un côté des personnes auxquelles Lausanne Cités a donné la parole - souvent de modestes retraités – qui, suite à l’aménagement de la place de jeux se plaignent preuves à l’appui, des insupportables nuisances sonores qu’elle subissent tout au long de la journée. De l’autre, il y a les personnes – des couples avec de jeunes enfants - qui citées quelques jours plus tard par notre estimé confrère 24 heures, décrètent qu’il n’y a aucun problème dans cette rue et qu’après tout «un peu de nuisance vaut mieux que le bruit des voitures». Au summum de la pensée binaire et exclusive - soit le bruit de la voiture soit celui des marmots-, des Lausannois d’en haut dénient donc à des Lausannois d’en bas le droit de souffrir et d’exprimer cette souffrance, au nom de leur propre bien-être et de leur supériorité idéologique. Oui, la lutte des classes est bel et bien de retour, et elle est au sein de la gauche.

ser un recours auprès du Conseil d’Etat. Une démarche vite associée à une soumission au lobby immobilier.

Mélange des genres C’est donc dans cette atmosphère électrique que sort au grand jour cette polémique. Curieux hasard. Comme il est curieux aussi que le vieux briscard en politique qu’il est refuse de voir dans son acceptation de tels dons un dangereux mélange des genres. A la tête de la commune depuis 18 ans, ce cacique radical compte y rester jusqu’à la fin de son mandat en 2026. Vu la tournure prise par les éléments, on lui souhaite bien du plaisir!

Philippe Kottelat

L’invitée L’iité

Lausanne: il faut redonner vie à la place de la Gare

Le fiasco du chantier de la gare CFF a fait couler beaucoup d’encre. Bilan: les travaux qui devaient initialement se finir en 2025 auront à peine débuté à cette date. La gare de Lausanne ressemble aujourd’hui à un vaste chantier délabré et il est urgent que la Ville se réapproprie cet espace dans l’attente des aller-retour opérés par les technocrates bernois.

Sentiment d’insécurité, manque de propreté, difficultés pour accéder et stationner dans le secteur: le chantier affecte non seulement les milliers d’usagers quotidiens de la gare mais surtout la qualité de vie des habitants du quartier et la bonne santé des commerces environnants.

Le PLR attend de la Municipalité qu’elle obtienne dès que possible le démontage des palissades qui entourent la gare au nord comme au sud, que le maximum de places de stationnement soient installées de manière à rétablir l’accès à ce quartier pour tous les modes de transports et qu’un effort considérable soit mis sur la propreté de la place.

La végétalisation du secteur doit aussi être repensée, étant rappelé que la Municipalité avait procédé à l’abattage de près de 90 arbres en vue du chantier. Cœur de notre Ville, la place de la Gare doit retrouver au plus vite une allure agréable, dynamique et pratique!

L’ÉCONOMIE SELON NASRAT LATIF

Avis de tempête

Nos dirigeants semblent relativement sereins alors que la tempête prend une ampleur inédite, surtout dans des contrées lointaines comme l’Amérique ou la Chine. Peut-être parce que nous nous trouvons encore dans l’œil du cyclone. En Suisse, rien que la semaine dernière et durant la même journée, deux nouvelles d’une importance capitale ont fait trembler le monde politique et économique.

En pleine tourmente et après une perte abyssale au 3e trimestre, Credit Suisse annonçait un vaste plan de «restructuration radicale» de sa banque d’affaires et une réduction des coûts de 15% d’ici deux ans. La deuxième plus grande banque du pays supprimera 2000 postes de travail en Suisse. Comme un air de déjà-vu. Quelques heures plus tard, le gouvernement jurassien faisait part de sa profonde inquiétude face à la fermeture probable du site de Boncourt du cigarettier British American Tobacco (BAT) qui y emploie 220 personnes. Un véritable séisme sur place.

Voilà deux exemples, parmi tant d’autres, qui illustrent à leur échelle et dans leur domaine, le mouvement des plaques tectoniques d’un monde économique en pleine révolution. L’impact de ces changements, bien que perceptible, n’est pas encore pris en compte à sa juste mesure. Il concernera pourtant, dans un avenir proche, le quotidien de tout un chacun. Pour le meilleur et pour le pire, «selon que vous serez puissant ou misérable.»

DONS • A Prilly, les dons dont a bénéficié le syndic PLR pour sa campagne électorale de 2021 irritent la gauche. Sur fond d’une discorde plus générale.

Mathilde Maillard Conseillère communale et présidente PLR Lausanne

Le monospace survit en mode sportif

BMW • La carrosserie d’un monovolume n’a plus la cote chez les constructeurs. Pas chez BMW, qui dote son Active

motorisation séduisante.

Qui veut encore un monospace? La clientèle s’est jetée sur tout ce qui est SUV, crossover, 4x4 et qui offre une position de conduite élevée, de la place. Les voitures d’un seul tenant se sont peu à peu effacées. Chez BMW, on a repris sa planche à dessin et remis en travail la Série 2, testée dans sa variante Active Tourer 223i.

Ingrédients soignés

L’espace intérieur? Généreux pour une taille très compatible avec un usage citadin, moins de 4,40 m. La carrosserie a été affinée, avec une

allure entre la berline et le monospace. Rappelons que c’était le premier modèle de BMW à opter pour la traction, les autres étant restés fidèles à la propulsion. Dans la dernière variante, la 223i, la motricité est bonne, on sent que l’électronique veille. La réactivité est excellente, la tenue de route précise, c’est une BMW, avec pour corollaire un amortissement assez ferme. Le poids se fait sentir en courbe. Un bon point pour le freinage, franc et efficace. Sur un parcours très varié, la consommation autour des 7l/100 km apparaît contenue pour un propulseur de près de 220 ch. Le montant du parebrise a parfois

tendance à gêner la vue. L’affichage tête haute sur un petit écran facilite la concentration. Les prestations se sont adaptées. Le gros bouton entre les sièges pour les commandes a disparu au profit de l’écran tactile et, il faut le souligner, de commandes vocales de plus en plus perfectionnées. Le levier de vitesses a rétréci.

Pour un plus grand amusement, on peut le tirer sur S comme Sport et utiliser les palettes au volant, mais ce n’est évidemment pas sa vocation première. L’acquéreur devra choisir dans une interminable liste d’options pour adapter le véhicule à ses besoins et à ses goûts, la politique de la marque reste fidèle à elle-même.

Comme il se doit, le degré de finition est remarquable, les coutures vont jusque dans les contre-portes.

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Notre avis

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Arnaques à gogo: ne tombez pas dans le piège!

Les arnaques en tout genre se multiplient. Du faux plombier au mail frauduleux, difficile d’éviter les pièges tendus par des escrocs très ingénieux. Quelles sont les arnaques en vogue? Comment les éviter? On vous dit tout:

1. L’arnaque aux sentiments

Vous cherchez l’âme sœur sur un site de rencontres. Rapidement, un homme vous fait croire au grand amour et vous promet une vie confortable. Problème: il est à l’étranger et a besoin d’argent pour payer les frais de son voyage pour vous retrouver. Il vous demande une aide financière.

L’escroc peut également prétexter vouloir aider un proche malade et vous solliciter plusieurs fois. Dans certains cas, de très grandes sommes sont envoyées, dans l’espoir de rencontrer le compagnon idéal.

Les conseils de la police:

- Ne jamais envoyer d’argent à une personne que vous rencontrez sur internet.

- Se méfier du grand amour virtuel et demander à rencontrer la personne.

- Si on vous demande de l’argent, coupez immédiatement tout contact avec votre interlocuteur.

- Ne pas avoir honte d’en parler à un ami pour demander conseil.

2. L’escroquerie à la fausse profession

Un soi-disant plombier sonne à votre porte. Portant un habit de travail et une petite mallette laissant croire à un professionnel, il vous explique devoir vérifier l’étanchéité de vos tuyaux en raison de travaux dans le quartier. Une fois à l’intérieur, l’escroc parvient à vous subtiliser un objet de valeur, par exemple un téléphone ou un porte-monnaie.

Quinze minutes plus tard, vous recevez la visite de deux «policiers», portant des vêtements et un insigne. Après vous avoir demandé si vous avez eu la visite d’un plombier et vous avoir montré sa photo, les deux complices vous informent qu’il s’agit en fait d’un voleur qu’ils viennent d’arrêter. Ils vous remettent le bien volé et vous proposent de faire un tour de votre maison pour vérifier que toutes vos valeurs sont encore là. Alors que vous les conduisez jusqu’à votre coffre, ils en profitent pour vous subtiliser vos valeurs et votre argent.

Les conseils de la police:

- Si on sonne à votre porte et que vous avez un doute, ne laissez entrer personne.

- Si vous avez une chaîne de sécurité, laissez-la accrochée pour parler avec votre interlocuteur. Demandez à voir les pièces de légitimation. Que ce soit la police, les services industriels, ou tout autre service officiel, un badge doit vous être présenté.

- En cas de doute, vous pouvez faire appel au 117.

3. La fausse assistance en ligne Lors d’une recherche sur internet, une «fenêtre d’erreur» ou «pop-up» apparaît sur votre écran.

Vous êtes invités à contacter un numéro de téléphone suisse, au bout duquel un soi-disant collaborateur de Microsoft vous répond. Celui-ci transfère alors l’appel à un technicien, censé régler une panne informatique.

Après vous avoir demandé d’exécuter plusieurs manœuvres sur votre appareil, il vous somme de régler un montant d’une centaine de francs pour le travail effectué. Les escrocs vous invitent alors à remplir un formulaire.

Quelques jours plus tard, en consultant votre relevé bancaire, vous constatez que divers montants frauduleux ont été débités de votre compte pour plusieurs milliers de francs.

Les conseils de la police:

- Ne jamais cliquer sur un lien ou une fenêtre qui apparaît inopinément sur votre ordinateur.

Les services d’assistance ne sollicitent jamais de manière proactive.

- Ne pas donner l’accès à distance à votre ordinateur. En quelques clics, les escrocs peuvent trouver vos données personnelles et pirater votre ordinateur, jusqu’à vos comptes bancaires et vos mots de passe.

- Ne jamais transmettre ses coordonnées bancaires par téléphone.

- Vérifier les adresses électroniques. Elles doivent correspondre à l’expéditeur.

- En plaçant votre curseur sur un lien internet, vous devez voir apparaître un nom correspondant à l’adresse mail.

4. Les vols au bancomat

Après avoir retiré de l’argent au bancomat, une personne charmante vous interpelle, un billet de 20 francs à la main. Elle vous demande si c’est à vous. Pendant que vous réfléchissez, la personne vous conduit devant le bancomat et vous dit de regarder vos transactions pour déterminer si vous avez un retrait de 20 francs. Vous mettez votre carte et faites le code.

Pendant ce temps, la personne vous distrait et parvient à subtiliser votre carte, tout en ayant vu votre code.

Elle prétend que la machine doit avoir avalé votre carte et vous donne les 20 francs. Vous ne vous doutez pas que vous venez de vous faire voler votre carte et que le voleur va pouvoir retirer de l’argent à sa guise.

Les conseils de la police:

- Garder ses distances lorsqu’on est au bancomat. Ne pas se laisser distraire et ne laisser personne approcher. Cachez votre main lorsque vous tapez votre code.

- Si votre carte disparaît, appelez immédiatement votre banque pour la bloquer dans les meilleurs délais.

- Ne retirez pas de grosses sommes d’argent et prenez le temps de ranger l’argent dans une poche fermée.

5. L’usurpation d’identité

Vous vendez un objet sur un site de petites annonces ou sur un réseau social ou vous cherchez à louer un appartement. Un acheteur se dit intéressé et demande une copie de votre pièce d’identité ainsi que divers documents servant à prouver votre identité.

Dès réception de la copie de vos papiers, l’escroc va les utiliser pour commettre d’autres arnaques sur internet en se faisant passer pour vous.

Les conseils de la police:

- Ne jamais transmettre de documents d’identité sur internet si vous ne connaissez pas le destinataire.

- Ne remplissez pas de formulaire en ligne avec vos informations personnelles si vous n’êtes pas absolument sûr du site sur lequel vous vous trouvez.

Tadeusz Roth

montante de

Poux ose tout, c’est à ça qu’on

reconnaît. Avec son nom de

coucher dehors et son lourd passé d’animatrice petite enfance, cette trentenaire à l’humour libérateur impose sur scène son univers faussement naïf. Au travers de personnages ravagés et d’un stand up cyniquement jubilatoire, vous vous surprendrez à rire de ses aventures auprès des enfants, des parents, mais aussi des chats et des zombies.

Nul besoin d’avoir procréé, ni d’avoir travaillé auprès d’enfants pour apprécier le spectacle, les spectateurs sont unanimes: «Cet humour est grinçant, ça pique, mais ça fait du bien!» Après sa démission des Ecoles Maternelles (enfin depuis qu’on lui a demandé de ne plus revenir) Elodie Poux est partie en tournée (près de 150 représentations par an) avec son spectacle dans toute la France, en Belgique, en Suisse, au Luxembourg, et même à Saint Denis la Chevasse! (si si ça existe). Elle écume également les festivals d’humour, les plateaux d’artistes et les émissions radiophoniques et télévisées. Elle sera le mercredi 14 décembre à la Salle Métropole de Lausanne, allez la voir!

Evasion

La Nuit du Conte en Suisse

Cette année, les deux bibliothèques de Renens - Globlivres et le «Léman» - organisent La Nuit du Conte en deux temps. Le vendredi 11 novembre à 18h30 à la bibliothèque de Renens et le samedi 12 novembre à 16h à la bibliothèque interculturelle Globlivres. Les deux moments de contes s’adressent à tout public dès cinq ans. En plus, retrouvez à Globlivres le samedi à 19h des contes pour adultes «Empreintes de femme». Une occasion idéale de partager en famille toutes les beautés de la littérature. Entrée libre! 11 et 12 novembre, Renens.

Concerts

Le 6 novembre - De la Norvège à la Suisse

Concert d’un petit ensemble vocal de 15 à 20 chanteurs dirigé par Steve Dunn. Daniel Thomas à l’orgue et au piano. Au programme: un répertoire de compositeurs norvégiens et suisses ainsi que d’autres compositeurs européens. Chansons pop de ABBA, a-ha et Queen. Entrée libre, collecte. Réservations recommandées à dt@carillonneur.ch ou au 079 391 46 96.

Eglise de Montheron, 17h.

Le 11 novembre - Aloïse Sauvage + Kaky + Silance

L’artiste belge Kaky et la rappeuse lausannoise Silance rejoignent Aloïse Sauvage à l’affiche d’une jolie soirée de concerts qui aura lieu aux Docks le 11 novembre. Portes 19h30 – concert 20h15.

Enfants

Le 5 novembre - Karl

Karl est un bonhomme un peu trop carré. Lʼun de ses petits bouts voudrait se faire la belle, pour vivre des aventures extraordinaires. Mais Karl, obtus, va devoir réinventer sa façon de voir les choses. Au fil du voyage, Karl se confronte à la vie et nous parle droit au cœur. Peut-être parce que nous avons aussi un petit Karl au fond de nous?

L’Echandole, Yverdon-les-Bains.

Jusqu’au 6 novembre - Lesmonstres d’Hollywood

Les stars de la peur sont de retour à Chaplin’s World pour célébrer Halloween et rendre votre visite

effroyablement inoubliable. Aurezvous le courage de vous aventurer dans les recoins les plus obscurs du parc du Manoir de Ban à la rencontre des créatures emblématiques du cinéma hollywoodien?

L’animation «Les Monstres d’Hollywood» qui se déroule dans les espaces extérieurs de Chaplin’s World est accessible avec un billet d’entrée selon le calendrier d’ouverture.

Théâtre

Jusqu’au 6 novembre - La 7G

La 7G est l’histoire d’une malédiction familiale en forme de monologue augmenté: à la fois seul-en-scène et œuvre chorale à huit voix pour sept écrans et un acteur unique: Christian Geffroy Schlittler, qui joue en direct son propre rôle et celui, en projection vidéo, de sept de ses ancêtres. Un homme est ainsi confronté à ses aïeuls imaginaires parlant les uns sur les autres dans une polyphonie d’échos, de heurts, d’accords et de chasséscroisés. Les récits s’entrechoquent dans un chaos rythmé par les malen-

Lausanne

tendus, tandis que les voix s’entrelacent pour devenir tissage. Arsenic, Lausanne.

Jusqu’au 13 novembre -L’Amoureux Enchanteur

L’année jubilée du Théâtre Le Pantographe à Vevey méritait une remise à neuf de son espace-accueil, avec un foyer-bar agrandi et amélioré, et une belle terrasse. Et quoi de mieux qu’un spectacle de cabaret joué dans cet espace pour inaugurer les lieux? Théâtre Le Pantographe, Vevey.

Jusqu’au 13 novembre -Odyssée, dernier Chant

Avec cette comédie grinçante pour trois interprètes, la nouvelle création de la Cie Les Célébrants revisite la figure d’Ulysse grâce à la plume impertinente et ciselée de l’auteur français Jean-Pierre Siméon. Théâtre 2.21, Lausanne.

Jusqu’au 20 novembre -Lilola

Lilola est une histoire sans parole, celle de Trois, un drôle de personnage, ni garçon ni fille, ni enfant ni adulte, qui s’est échoué là.

A califourchon sur un monceau d’objets, Trois ne sait que faire. Son monde s’est effondré, il n’y a plus rien. Mais avec ce rien et avec son ennui, un jeu va naître. La curiosité et le plaisir prennent le dessus. Petit Théâtre, Lausanne.

Expositions

Jusqu’au 27 novembre -Burnand caricaturé Sous le titre «De qui se moque-t-on? Burnand caricaturé», le Musée

Marché de créateurs romands

L’édition d’hiver du Supermarket se déroulera les vendredi 4 et samedi 5 novembre à l’espace Villamont à Lausanne. Depuis 2016, l’équipe du Supermarket s’engage à promouvoir les créatrices et créateurs de la région et ceci de manière associative. Pour cette édition, la sélection s’est portée sur plus de 30 exposants qui proposent des bijoux, de la céramique, de la création textile et des cosmétiques naturels. Le choix est original et décalé comme avec les créations d'illustration Angel Family, les bijoux de Sarah Boss ou encore les sacs De Vos. Super buvette sur place!

4 et 5 novembre, espace Villamont, Lausanne - www.lesupermarket.ch

de la semainedLe café

EPICENTRE • C’est en 1952 que le Valaisan Georges Pellissier ouvre un premier bar à café dans cet immeuble d’origine médiévale, date du 16e siècle, sis à mi-parcours des mythiques Escaliers du Marché, passage couvert mais pentu menant de la place de la Palud, siège des autorités politiques de la ville, à la cathédrale, siège des autorités ecclésiastiques et spirituelles. Très vite, Le Barbare – et son jukebox! – deviennent un des principaux épicentres de la vie estudiantine, intellectuelle et culturelle alternative lausannoise et le lieu de ralliement d’adoles cents, de jeunes gens et d’artistes qui trouvent ici un lieu pas

encore occupé par les notables et la bourgeoisie de l’époque. Au point que la grogne monte rapidement à propos des nuisances qui transforment ce lieu de vie en un «espèce de Quartier latin immoral»! En juillet 1970, Le Barbare est fermé temporairement par la police suite à des affaires de drogues et de mœurs, provoquant des manifestations de jeunes, qui lancent des actions d’occupation des bistrots «bourgeois» de la ville.

Eugène Burnand à Moudon expose des caricatures récentes d’œuvres du grand peintre vaudois, et met également à l’honneur les dessins de l’artiste.

Jusqu’au 26 février 2023 -Art brut et bande dessinée

Alors que l’art du XXe siècle s’est largement émancipé du narratif au profit de recherches formelles ou conceptuelles, les créatrices et créateurs d’Art Brut s’emparent des codes de la bande dessinée, prouvant ainsi avec éloquence que les images conservent leur capacité à produire des récits. Collection de l’Art Brut, Lausanne.

Salon

Les 5 et 6 novembre -Divines! à Rolle

Dans l’enceinte du Château de Rolle, DiVINes!, salon suisse des vigneronnes, se déroulera pour sa deuxième édition sur 2 jours. Plus de 30 vigneronnes de toute la Suisse accueilleront les visiteurs de 10h à 18h. Un lieu de petite restauration ouvert de 10h à 19h.

Danse

Du 3 au 6 novembreUnending love, or love dies,on repeat like it’s endless Cette performance chorégraphique est une réflexion sensuelle et politique sur l’amitié, le désir, l’amour et ses communautés solidaires ainsi que sur la notion de perte et de temps. Arsenic, Lausanne.

Festival

Le 19 novembre - Festival du film judiciaire

Première édition de ce festival se tiendra le 19 novembre au Cinéma Bellevaux à Lausanne. A l’affiche, trois films récents abordant deux sujets brûlants d’actualité: la protection de l’intégrité sexuelle et celle de l’environnement. Les projections seront suivies de débats rapprochant des personnalités en provenance des milieux politique, judiciaire et cinématographique.

Les bouquins du week-end

La maison au pied du grand glacier

Aujourd’hui, Le Barbare se niche toujours au pied de la cathédrale et sa mini-terrasse protégée du vent et du bruit de la ville offre le même point de vue unique sur le cœur historique de Lausanne. Le fameux Chocolat Marta est toujours à la carte. La rénovation de 2021 a conservé l’esprit bohème et familial des lieux, ainsi que quelques traces –pierre, crépi, niche – de l’architecture passée. Tout comme les volets, l’encadrement de la devanture et une dominante de vert, couleur associée au Barbare dans les mémoires.

Escaliers-du-Marché 27, www.lebarbare.ch

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Lors d’une randonnée dans les Rocheuses canadiennes, Hannah s’égare en forêt et tombe par hasard sur le Glacier House, un hôtel au milieu de la nature sauvage. Une soudaine tempête contraint la jeune randonneuse d’y passer la nuit. Mais le lendemain, l’hôtel a disparu. Le personnel et les clients qu’elle a croisés la veille se sont volatilisés… Hannah remonte le fil de l’histoire pour découvrir les secrets de ce lieu mystérieux.

Tiffany Jaquet, Plaisir de Lire.

Les liens mortifères Qui a tué la ravissante Ingrid? Et pourquoi? Sa sœur

Léonie, psychologue trentenaire, aussi vive que névrosée, tente de comprendre. En parallèle, Fennetaux, une commandante de police atypique, légèrement allumée mais redoutable, mène l’enquête officielle. Tandis que le mystère s’épaissit, les deux femmes unissent leurs forces pour démêler les liens mortifères d’une histoire dont les origines remontent à il y a fort longtemps...

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Sophie Lebarbier, Albin Michel.

Renens

Berlioz et sa symphonie fantastique au Métropole

CONCERT • Le Sinfonietta de Lausanne présente son deuxième concert de saison le 17 novembre à la Salle Métropole à Lausanne. Au programme: la symphonie fantastique de Berlioz.

Aller à la découverte d’un orchestre, oser aborder celles et ceux qui font la musique, la jouent, pour qu’elle devienne réelle et vivante. Se risquer dans l’inconnu d’une œuvre et dans le quotidien d’artistes; succomber à la curiosité. Tels sont les moteurs de la Sinfonietta.

Un concert et une innovation inclusive

Pour son deuxième concert de saison, l’orchestre symphonique convie Claire Gibault, co-fondatrice de La Maestra. Le 17 novembre, elle s’emparera de la symphonie fantastique, op. 14, de Hector Berlioz, interprétée par l’Orchestre de l’HEMU et le Sinfonietta de Lausanne.

Innovation, le Sinfonietta de Lausanne propose désormais des gilets vibrants au public sourd et malentendant. Une technologie qui offre l’opportunité de vivre un instant musical adapté aux besoins des personnes concernées, en totale immersion, lors des concerts.

2e concert de saison, le 17 novembre à 20h, Salle Métropole, Lausanne, www.sinfonietta.ch

Thorgal contre une IA

BD • Prise dans une tempête en pleine mer, une expédition viking découvre un bébé dans une mystérieuse embarcation. L’enfant est baptisé du nom de Thorgal. Son histoire est celle d’un homme que les dieux ont décidé de mettre à l’épreuve et qui percera, au fil de ses aventures, le mystère de ses origines. Créée par Jean Van Hamme (Largo Winch, XIII) et Grzegorz Rosinski (Western, Le grand Pouvoir du Chninkel) en 1977, la saga de Thorgal compte parmi les séries incontournables de la bande dessinée. Dans ce 40ème tome, intitulé «Tupilaks» Thorgal est de retour dans le vaisseau de ses origines, et doit affronter Néokora, une intelligence artificielle déterminée à restaurer le règne atlante…

Thorgal, tome 40 www.lelombard.com

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Cette semaine au cinéma

Vous n’aurez pas ma haine

Pop helvétique aux Docks

CONCERTS • Le 18 novembre, les amateurs de pop pourront profiter de deux concerts aux Docks! De la pop suisse qui plus est! Pegasus et Maryne seront au programme. En 2021, Pegasus avait régalé ses fans de trois albums au caractère intimiste avec notamment le doux «Unplugged». En 2022, le band biennois annonce «Future:Memories» dont le premier single –«Once in a Lifetime» – nous ramène aux sources de leur musique. Près de dix ans après les succès de «Man on Mars» et «Skyline», on les retrouve complètement: c’est mélodieux, onctueux et entraînant. Quant à Maryne, après des années dans le sillage de son frère Bastian Baker, elle démarre sa carrière solo en 2020. Après un départ en douceur, l’artiste se lâche et plus aucun obstacle ne semble pouvoir freiner son envol. Tout comme son premier EP «Liquid Gold», laissez-vous fondre à l’écoute de ses airs délicieusement pop. Pegasus + Maryne Le 18 novembre, Les Docks, portes 19h30. www.lesdocks.ch

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par Thomas Lécuyer

Après avoir perdu sa femme Isabelle, morte au Bataclan lors des attentats du 13 novembre 2015, le journaliste français Antoine Leiris publie sur Facebook, trois jours plus tard seulement, un texte bouleversant de force et de résilience intitulé «Vous n’aurez pas ma haine», dans lequel on découvre qu’il se refuse à laisser gagner les terroristes en vivant dans la peur et la haine, et qu’il s’efforcera de tendre vers le bonheur ne serait-ce que pour leur enfant, Melvil. Le texte enflamme la toile, Pierre fait le tour des médias, sa position devient un exemple, et lui un héros. Il fallait bien la délicatesse d’un Pierre Deladonchamps, acteur extraordinaire, pour incarner à l’écran Antoine Leiris et son chemin de vie aussi éprouvant qu’inspirant. On sort évidemment bousculé du film, les thématiques sont très intenses, la blessure toujours présente dans les mémoires collectives. On aurait pu craindre le voyeurisme, le pathos dans la démarche, il n’en est rien. Grâce à une approche particulièrement pudique et délicate, le f ilm évite tous ces écueils, et signe un témoignage bouleversant qui illustre le long chemin de celles et ceux qui restent au lendemain de l’horreur.

Une robe pour Mrs. Harris

Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, une femme de ménage anglaise, tout juste veuve, jette son dévolu sur une splendide robe Christian Dior entrevue dans le dressing d’une de ses employeuses. Ada n’aura alors plus qu’un seul rêve: se rendre à Paris pour s’acheter une robe de chez Dior. Elle économise sou par sou et débarque dans un monde de richesse et de luxe auquel elle n’appartient pas. A l’époque, la célèbre maison de couture bat de l’aile et la rondelette somme que la femme de ménage apporte en cash sera très bienvenue pour les finances. Cette adaptation d’un roman de Paul Gallico est une plongée pleine de charme dans les coulisses de la Maison Dior, ici recréés avec le plus grand soin. On croise dans les couloirs du célèbre couturier la crème du cinéma français: Isabelle Huppert, décidément aussi parfaite dans des rôles plus légers et Lambert Wilson, qui évolue véritablement comme un poisson dans l’eau dans ce Paris de carte postale rétro et coloré. Joliment naïve, cette fable, véritable hommage à la célèbre maison de couture, a un élégant je-ne-sais-quoi (comme on dit) qui lui donne un charme fou. En résumé, «Une robe pour Mrs.Harris» raconte l’histoire d’une femme de ménage britannique apparemment ordinaire, mais dont le destin sera extraordinaire.

de neuf?dQuoi

Les sentiments de Virginie Fortin

Après le succès critique et populaire au Québec de son premier spectacle «Du Bruit dans le Cosmos» qui proposait d'observer la réalité terrienne à partir de loin dans l’espace, Virginie Fortin présente son deuxième onewoman-show «Mes sentiments » dont le titre suggère qu’il en sera un beaucoup plus personnel et sans doute même plus drôle, et tourne cette fois-ci son regard moqueur vers l’intérieur de l’humain pour explorer l’univers intangible des émotions, de la peur à la colère, en passant surtout par le rire. Toujours dans un style mi-philosophie mi-blague, quelque part entre l’existentialisme et l’humour, «Mes sentiments» est un voyage à travers le temps, la vie, et les feelings qui font qu’au final, c’est bizarre d’être quelqu’un de toute façon.

Quelque part entre Marina Rollman et Blanche Gardin, l’univers de Virginie, sa présence sur scène et son talent d'écriture séduisent! Véritable phénomène de société outre-atlantique, elle connaît un immense succès sur scène, mais aussi dans des séries et des émissions de TV, ainsi que dans plusieurs projets de cinéma. Après un passage à Lausanne en 2019, elle est de retour et sera sur la scène du bar club abc le 23 novembre! AC

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«

Je ne cherche pas à faire du cinéma engagé, car il ne prêche souvent que des convaincus!»

sphère, tandis que le cinéma est plus instantané, plus elliptique… comment avez-vous abordé cette transposition?

Lausanne Cités: Qu'évoque pour vous le titre «Couleurs de l'Incendie»?

Clovis Cornillac: J’ai découvert à la lecture du roman que ces mots sont extraits d’un poème de Louis Aragon. Mais même sans les avoir lus, on peut saluer la force des titres de Pierre Lemaître: «Au-revoir là-haut», «Robe de marié». En trois mots, il évoque quelque chose de l'ordre de l'inconscient. «Couleurs de l’Incendie», ça m'évoque la violence, mais aussi la beauté insaisissable et dangereuse du feu. C'est quelque chose qui est mouvant, quelque chose qui est chaud, qui est fort, hypnotique.

Comment aborder l'adaptation d'une œuvre aussi foisonnante?

J'adore fabriquer du cinéma, il n’y a rien qui ne me comble plus que ça. C’est une chance, une force énorme pour moi, peut-être que je suis un peu bête d'ailleurs, mais ça me permet d'avoir une forme de naïveté et donc de ne jamais avoir peur. Je n'ai aucune angoisse face à l’immensité du défi, mais alors aucune. C'est-àdire que le projet m'excite tellement et que je suis tellement amoureux du cinéma que ça ne me fait pas peur.

Le travail d’adaptation a dû être titanesque… Ce que j'aime, c'est le quotidien dans la fabrication du cinéma. Quand je fabrique un plan ou quand je fais mon découpage en amont du film, j'ai l'impression d'inventer le cinéma, il y a comme une forme d’ivresse. Je suis engagé à 200 % dans ce que je fais. Quand je dirige les

acteurs, je ne les ai jamais trouvés aussi beaux, aussi grands, aussi justes. Et après, quand mon film est terminé et que je le regarde, je me rends compte que je n’ai rien inventé, mais rien. En revanche. Il y a une chose qu'on ne peut pas m'enlever, c'est que l'engagement est total, il y a une sincérité absolue dans ce que je fais. Alors ce n'est pas gage de qualité, mais c'est au moins gage d'un investissement absolu. Et je pense que, comme dans n'importe quelle discipline, l'engagement a une valeur et il amène quelque chose.

En fait, ces «Couleurs de l'Incendie», c’est un peu celles du feu qui tournez?

Oui, mille fois oui!

Après, je ne me compare pas, ni à la qualité du poème d’Aragon, ni à la qualité de l'écriture de Pierre, parce que je ne suis pas du tout dans ce genre de choses. Mais en revanche, oui, je suis incandescent quand je fais du cinéma.

C’est souvent compliqué de passer des mots à l’image, de la grammaire littéraire à celle du cinéma. Le roman peut prendre son temps dans de longues scènes d’exposition, de descriptions, d’atmo-

Au cinéma, on peut faire quarante pages de roman en un seul plan. Tout rentre en compte. Le cadre, le décor, les costumes, les coiffures, ce qu’on demande aux acteurs, les lignes de dialogue, les mouvements de caméra. Et puis le montage, surtout. Parfois tu es obligé de couper des choses magnifiques, mais qui ne jouent pas avec la construction, le rythme du film. La grammaire du cinéma, c’est le montage.

On ne peut que saluer l’extraordinaire fidélité au roman du résultat. Vous collez souvent au plus près du texte. C’est un choix assumé dès le départ?

C’est Pierre Lemaître qui a signé le scénario, d’où cette fidélité! Et je peux vous assurer que ce n’est pas évident d’adapter son propre

Comment s’est passée votre collaboraPierre, je suis un de ses lecinconditionnels

depuis des années, depuis ses tous premiers bouquins. On a fini par se rencontrer sur un plateau télé, je lui ai dit à quel point je l’admirais, et puis on a commencé à envisager de bosser ensemble pour l’adaptation d’un autre de ses livres, pour la télé. Ça ne s’est finalement pas fait. Un an et demi plus tard, il revient vers moi en me disant «On a pensé à toi pour «Couleurs de l'Incendie». J’ai foncé!

On sent dans le roman, qui se passe dans les années 30, une ironie grinçante sur la corruption de la classe politique, les petites magouilles entre amis, la collusion entre presse, politique et industrie… comme un écho à notre époque contemporaine, non?

Les grandes lignes du monde n’ont pas beaucoup bougé. Si on monte encore Shakespeare, Sophocle ou Molière, c'est parce que les enjeux liés au pouvoir, au désir, à la richesse, au statut social, sont les mêmes. Regardez Balzac, plus récemment, avec l’adaptation de ses «Illusions Perdues», c'est pareil.

Votre film dénonce lui aussi l’avidité du système et son manque absolu de moralité…

Je ne cherche pas à faire du cinéma engagé, car il ne prêche souvent que des convaincus!

Je préfère le cinéma populaire, le grand spectacle, qui va toucher tous les publics et peut-être réveiller chez eux des interrogations. C’est ce que j’aime dans les romans de Pierre: ils sont riches mais accessibles, profonds, mais jamais ennuyeux. J’espère que mon film est comme ça: généreux, intelligent, divertissant, spectaculaire! Le cinéma quoi!

Propos recueillis par Thomas Lécuyer

«Couleurs de l’Incendie», de Clovis Cornillac. Actuellement au cinéma.

Lausanne Cités ménage les forêts

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CINÉMA • En signant «Couleurs de l’Incendie», l’adaptation du second volet de la trilogie de Pierre Lemaître, Clovis Cornillac s’attaque à un

Clovis Cornillac est à la fois acteur, scénariste et

Hongrie

Le charme baroque de Budapest

réunies en une seule localité à la fin du XIXe siècle.

Rues médiévales, trams pittoresques, architecture néogothique et Art nouveau font la magie de la capitale hongroise. Idéale pour une courte escapade.

ABudapest, le Danube n’est pas bleu. Son gris n’en rehausse pas moins l’ensemble des édifices majestueux qui en bordent ses rives. Car si l’Egypte est un don du Nil, Budapest est sans conteste un don du Danube, tant celui-ci est le trait d’union entre les deux parties de la ville, les célèbres Buda et Pest,

C’est donc en suivant le Danube que le promeneur pourra découvrir les splendeurs d’une ville constellée de rues médiévales pavées, de monuments néogothiques et de façades Art nouveau, sans compter quelques édifices sans âme qui fleurent bon le matérialisme communiste dans lequel la capitale hongroise a baigné, durant 40 ans.

Longer le Danube Pittoresque et bigarré, le tramway représente le meilleur moyen de visiter la ville à moindres frais, en épargnant ses mollets. Il permet ainsi de longer le Danube et de découvrir les édifices qui font la richesse de la ville. En premier lieu, le superbe parlement, édifice le plus connu de Budapest qui mesure près de… 300 mètres et dont la construction aura nécessité 17 ans de travaux.

Inspiré du parlement anglais, et inauguré au début du XXe siècle, il est le plus grand édifice de ce type au monde, avec 18'000 m2 de surface.

Son style néogothique opulent et imposant, mâtiné de baroque, peut être découvert de l’intérieur, lors de visites guidées. De l’autre côté du fleuve, le château de Buda, connu également sous le nom de Palais de Budavá est particulièrement beau la nuit, lorsqu’un éclairage savamment réfléchi l’illumine de mille feux.

Avec le parlement, il est l’autre monument incontournable de Budapest. Vous y arriverez en traversant le célèbre Pont des Chaînes (en travaux jusqu’à la fin de l’année), le plus ancien de la ville et en escaladant la colline de Buda (à pied ou en funiculaire), sur laquelle il est juché. Château historique des rois de Hongrie, inscrit à l’Unesco, il abrite la Bibliothèque Széchenyi, la Galerie Nationale Hongroise et le Musée d’Histoire de Budapest, qui, à l’inverse du château, peuvent être

En pratique

Y ALLER

Depuis l’aéroport de Genève plusieurs compagnies aériennes y compris low cost assurent une desserte directe avec la capitale hongroise. Compter environ 1h45 de vol. Depuis l’aéroport des navettes assurent un transfert à prix modique pour le centre-ville.

Y SÉJOURNER

Capitale touristique, Budapest regorge d’hôtels et il y en a pour tous les styles et tous les prix. A 100 francs la nuit, on peut obtenir un hôtel de très bon niveau. Pour mieux profiter de la ville, privilégiez les hôtels au centreville.

S’Y DÉPLACER

Héritage de la période communiste, Budapest dispose d’un excellent réseau de transports publics, mêlant métros, trams et bus, fonctionnant jusqu’à des heures tardives. Le meilleur moyen de découvrir la ville à bon marché.

MONNAIE

La Hongrie ne fait pas partie de la zone euro, même si cette monnaie y est relativement couramment utilisée . Mieux vaut donc acheter vos forints avant de quitter la Suisse, le taux y est souvent meilleur.

Le château de Buda, palais historique des rois de Hongrie.

visités. Enfin, et surtout, le château de Buda peut aussi être un excellent prétexte pour profiter depuis son esplanade, d’une imprenable vue sur la ville.

Bains thermaux

Enfin, il y a les bains, sans lesquels toute escapade à Budapest serait incomplète. La capitale hongroise est riche d’une centaine de sources d’eaux chaudes, qui font des thermes une partie intégrante de la vie quotidienne des Hongrois. Privilégiez les Thermes Széchenyi, les plus grands

de Budapest situés au «Bois de la ville» (Városliget) à Pest. Non seulement ils vous permettront de récupérer d’une éprouvante journée à travers la ville, grâce à leur eau riche en calcium, en magnésium, en hydrocarbonate, en sodium et en sulfate, mais son style néoRenaissance et son immense cour néobaroque jaune en font un monument à part entière. Dans la vapeur d’une eau à plus de 33 degrés, certains se laissent même aller à… jouer aux échecs.

Charaf Abdessemed

Le parlement est l’édifice le plus connu de Budapest. PHOTOS 123RF/CA