Une élue PLR veut permettre aux Lausannois de parrainer un banc. Une idée ludique répandue en Suisse alémanique. page 5
La Suisse? Un îlot de cherté qui oblige certains retraités à émigrer pour vivre décemment. Une honte selon notre chroniqueuse. page 6
Dioxine: le combat d’un médecin malade
Le solaire menacé
La baisse annoncée des tarifs de reprise de l’électricité inquiète la commune de St-Prex. Reportage. page 9
Coupe de l’America
Inspirée de la mer et du vent, la nouvelle Cupra Terramar a été dévoilée lors de la prestigieuse compétition. page 10
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La dose fait le poison
En matière de médecine et de toxicologie, c’est la dose qui fait le poison. Présente dans nos corps, la dioxine peut donc être inoffensive ou au contraire très toxique selon la dose mesurée. Et pour les Lausannois habitant les zones fortement impactées par un taux très élevé de dioxine dans le sol et qui ont consommé des œufs ou des cucurbitacées cultivées dans leur jardin, la dose ne fait apparemment pas le poison.
C’est en tout cas ce qu’indique la recherche d’Unisanté qui conclut que les concentrations de dioxine dans le sang des personnes concernées n’atteignent pas un niveau dangereux, que l’on ait consommé ou pas des aliments contaminés.
Pour rassurante qu’elle soit a priori, cette étude (lire en page 3) ne peut en revanche pas lever les hypothèques individuelles et pour l’heure, il est impossible de savoir à quoi il faudra attribuer les éventuelles maladies que les habitants de la zone contaminée pourraient déclarer dans les années à venir.
Apparemment pas à l’ingestion d’aliments cultivés dans la zone contaminée, mais peut-être à l’inhalation continue des fumées toxiques qui ont été imprudemment lâchées dans l’atmosphère durant des décennies, peut-être à la consommation d’aliments dioxinés cultivés ailleurs, peut-être encore à d’autres substances, et peut-être enfin à des facteurs qui n’ont rien à voir avec l’usine du Vallon.
Au final, cela fait clairement beaucoup de «peut-être», et aucune étude statistique, aucune recherche ne pourra jamais lever la troublante incertitude avec laquelle nombre d’entre nous devrons vivre dans les années à venir.
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Faut-il se fier à l’étude d’Unisanté sur la dioxine à Lausanne?
SANTÉ • Malade, un médecin lausannois remet en question l’étude d’Unisanté menée sur les risques liés à la consommation de produits contaminés par la dioxine. Lausanne Cités a rencontré le principal auteur de cette étude.
En 2020, les Lausannois découvraient effarés qu’une grande partie de leur sol était contaminé par la dioxine, une substance très dangereuse pour la santé. La cause de cette pollution? Les émanations de l’ancienne usine d’incinération d’ordures ménagères du Vallon, en fonction de 1958 à 2005, soit durant plus de quatre décennies. Le 21 août dernier, Unisanté publiait les résultats d’une étude d’imprégnation aux dioxines avec à la clé un titre clair: «pas de différence marquante entre les populations exposées ou non à la pollution aux dioxines de la région lausannoise». Pour univoque qu’il soit, ce constat n’a pas rassuré nombre de Lausannois, inquiets pour leur santé comme en attestent les nombreux témoignages publiés sur les réseaux sociaux. C’est aussi le cas de Bruno Barthélémy, un médecin non praticien âgé de 74 ans et qui depuis 34 ans vit dans sa maison du Vallon, à 300 mètres à peine de l’ancienne usine de traitements de déchets.
«
Je pense que l’étude d’Unisanté souffre de biais»
Bruno Barthélémy, malade et habitant dans la zone contaminée
Souffrant aujourd’hui d’un cancer, plus précisément un lymphome non hodgkinien, il fait part de ses inquiétudes: «J’ai fait partie des personnes qui ont participé à l’étude et mon épouse et moimême avions des taux sanguins de dioxine très supérieurs aux moyennes enregistrées explique-t-il.
Certes, nous ne saurons jamais si c’est la dioxine qui est à l’origine du cancer dont je souffre, mais j’ai de sérieux doutes quand je compare les résultats de l’étude lausannoise avec celle qui a été menée à Besançon, une ville de taille similaire à Lausanne et elle aussi exposée aux déchets d’une usine d’incinération». Et d’avertir: «A mon sens, l’étude pratiquée par Unisanté présente de très nombreux biais et les autorités minimisent la situation car elles sont désemparées face à cette situation».
Afin d’en avoir le cœur net, Lausanne Citésa rencontré le Pr David Vernez, principal auteur de l’étude menée par Unisanté (lire l’interview ci-contre).
Bruno Barthélémy habite à 300 mètres de l’ancienne usine du Vallon. PHOTO TILLE
Des substances toxiques
Les dioxines sont le résultat de procédés industriels, en particulier l’incinération des déchets. Dispersées dans l’atmosphère, elles imprègnent durablement les sols en retombant, s’insérant ensuite dans la chaîne alimentaire pour s’accumuler au final dans les tissus graisseux des animaux et des humains. Selon la quantité accumulée dans le corps, elles peuvent générer de nombreuses pathologies allant de troubles de la fertilité chez les hommes à des cancers en passant par des malformations fœtales, etc. De nombreuses études ont mis en évidence l’aspect cancérigène de certaines dioxines, avec un risque plus élevé de présenter un lymphome non hodgkinien. A Besançon où se trouvait également une usine d’incinération des déchets, une étude publiée en 2009 a montré que le risque de développer ce type de lymphome était 2,3 fois plus élevé.
«Il n’y a pas de risque supplémentaire lié à la consommation»
Lausanne Cités: «Il semble que», «en l’état actuel des connaissances»... Il y a beaucoup de précautions de langage dans votre étude, ce n’est pas très rassurant… Pr David Vernez, chef du Département Santé et Environnement, Unisanté: Notre étude analyse la situation telle qu’elle est actuellement et n’apporte rien sur les effets qu’a pu avoir l’exposition à la dioxine il y a 30 ans, d’où ces précautions de langage. Ce qu’elle montre avec certitude en revanche, c’est que la contamination actuelle des sols à la dioxine n’augmente pas davantage les risques associés aux polluants environnementaux et à la dioxine.
L’absence d’une augmentation significative du taux de dioxine dans le sang des personnes testées suffitelle à exclure tout risque sanitaire?
La réponse est non car on ne peut pas affirmer que les dioxines n’ont pas d’effet dans les taux mesurés actuellement en population générale. Notre étude montre simplement que l’imprégnation des sols lausannois par la dioxine a une contribution modeste sur les taux sanguins des personnes qui vivent dans le bassin concerné et qui consomment des aliments contaminés. Elle montre que chez eux, cette concentration est légèrement plus élevée que chez les personnes qui n’ont pas consommé d’aliments dans la même zone, mais sans que cette concentration ne dépasse les valeurs habituellement rencontrées dans d’autres villes.
L’échantillon utilisé par l’étude comprend uniquement 100 personnes. C’est fort peu… Cette étude n’est pas une étude de cohorte et ne visait pas à découvrir de nouveaux effets de la dioxine sur la santé des gens, effets qui sont très bien documentés et de longue date. Elle cherchait à savoir s’il fallait adapter les mesures préventives en se concentrant sur les deux aliments
susceptibles de contaminer les gens lorsqu’ils les mangent: les œufs et les cucurbitacées. Pour une telle comparaison, la taille de l’échantillon était suffisante.
Pourquoi ne pas avoir sélectionné un groupe témoin de personnes à l’intérieur de la zone d’imprégnation plutôt qu’à l’extérieur?
Aujourd’hui, la seule voie d’exposition à la dioxine est l’ingestion d’aliments contaminés. Le principe de l’étude est de procéder à une comparaison entre les populations qui consomment les aliments incriminés et celles qui n’en consomment pas, dans le même environnement pour comparer ce qui est comparable. Encore une fois, le but de l’étude n’est pas de savoir si la dioxine est toxique ou pas, ce qui a déjà fait l’objet de nombreuses études, si la population est d’une manière générale exposée ou pas, mais bel et bien de savoir si la population qui consomme des produits dans la zone contaminée présente un risque supplémentaire par rapport aux autres. Et la réponse est claire: si vous habitez dans la zone concernée et consommez des aliments contaminés, vous ne présentez pas de risque supplémentaire par rapport à la population qui n’en consomme pas.
l’attribuer. Je comprends que la population souhaite des réponses individuelles à des questions du type: «la dioxine est-elle responsable chez moi de telle ou telle maladie?», mais il est pour l’instant impossible d’y répondre et notre recherche de nature statistique et épidémiologique ne vise pas à le faire.
Les enfants sont exclus de l’étude. N’est-ce pas une lacune?
Effectivement nous n’avons pas investigué les enfants pour des raisons éthiques. Les adultes sont ici les témoins de la consommation alimentaire familiale. Si la consommation alimentaire usuelle domine l’exposition chez l’adulte, il n’y a pas de raison qu’elle le soit chez les enfants. On affirme que l’imprégnation des sols par la dioxine n’induit pas de risque supplémentaire tout en préconisant la décontamination de ces mêmes sols. N’est-ce pas paradoxal? En effet, je conçois que cela puisse paraître illisible à la population. Cette situation résulte du fait que la décontamination des sols est une contrainte réglementaire fédérale qui n’est pas liée aux conditions sanitaires spécifiques du bassin lausannois.
Pourquoi ne pas procéder à une analyse du registre des cancers pour savoir si on n’observe pas une augmentation des cas dans la zone ? Il est peu probable qu’une telle recherche donne des résultats utilisables. Il n’y aura vraisemblablement pas de différence dès lors que les taux sanguins ne sont pas fondamentalement différents. Si une différence est tout de même perceptible, il ne sera pas possible de savoir à quel polluant
Selon vous, des études supplémentaires sont-elles nécessaires?
Sur la situation de la dioxine dans la région lausannoise nous sommes désormais bien renseignés et nous avons une juste appréciation de la situation. A mon sens, ce qui serait plus pertinent serait d’une manière plus générale, d’étendre les recherches à d’autres polluants.
Textes Charaf Abdessemed
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PARRAINAGE • Lausanne compte plus de 3000 assises sur son territoire. La conseillère communale
PLR Anouck Saugy souhaiterait que tout un chacun puisse apposer, moyennant contribution, une plaque sur les bancs lausannois, une tradition ludique répandue en Suisse allemande.
L’idée peut paraître a priori déroutante, mais elle a séduit bien des villes dans le monde et en Suisse. En Australie, en Angleterre mais aussi à Grindelwald et dans les communes de Luzein et Silvaplana dans les Grisons. Là-bas, moyennant quelques centaines de francs, il est possible pour tout un chacun de… parrainer un banc public. Par «parrainer», comprenez tout simplement la possibilité d’y faire apposer une plaque personnalisée, y affichant le message de son choix. Cette tradition, la conseillère communale Anouck Saugy aimerait bien l’importer à Lausanne, elle qui vient de déposer un postulat demandant à la Municipalité d’étudier cette possibilité.
«L’idée est plutôt à visée identitaire et sociale, avec pour ambition d’encourager l’implication citoyenne et d’embellir la ville en marquant de manière conviviale des moments de vie de la population, explique l’élue PLR. Je trouverais vraiment sympa qu’une personne puisse parrainer une plaque pour son conjoint, des enfants pour leur parents, des groupes de copines pour marquer un événement important, etc. D’autant que pour les villes
qui s’y adonnent, cette tradition est devenue en plus un véritable atout touristique».
De plus en plus de bancs Pour l’heure, la Municipalité ne peut pas se prononcer sur cette question, celle-ci n’ayant pas encore été abordée au sein du collège municipal. Mais force est de constater que le potentiel d’un tel projet est grand. Lausanne compte en effet près de 1300 assises (bancs, banquettes, chaises) sur le domaine public, et plus du double si on décompte les bancs installés à l’intérieur des parcs publics lausannois. Et ce nombre ne cesse de croître puisque rien qu’en 2023, la Ville a fait poser 172 nouvelles assises. «En 2018, la Ville de Lausanne ne comptait que 664 assises. Leur nombre a doublé depuis, explique Florence Germond, municipale qui gère les bancs situés sur l’espace public. Les bancs jouent un rôle important non seulement parce
qu’ils permettent de se reposer au cours d’un trajet à pied, mais aussi car ils permettent de s’attarder dans l'espace public, d’en reprendre possession en s’y arrêtant et interagissant peut-être avec d’autres personnes.»
Coût non négligeable
Sauf que ces «assises» ont un coût non négligeable. Leur installation coûte environ 2000 francs pièce et leur entretien coûte également. «L’entretien des bancs dans les parcs publics se fait à l’interne de la Ville de Lausanne, dans les ateliers de la menuiserie explique ainsi la municipale Natacha Litzistorf. Chaque année, c’est entre 50 et 60 bancs qui sont entretenus et une douzaine qui est remplacée. Le coût d’un entretien complet par banc se situe entre 1300 et 1500 selon le type d’assise concerné, un tarif qui inclut le matériel et le temps de travail.»
Dans ces conditions, nul doute qu’un système de parrainage de bancs pourrait bien soulager un tant soit peu la facture. Ceci d’autant plus qu’il pourrait être ouvert… aux entreprises: «Pourquoi pas, même si ce n’est pas le but premier, s’interroge ainsi Anouck Saugy. Bien sûr, il faudrait des critères précis, mais je ne verrais rien de mal à ce qu'une entreprise lausannoise puisse mettre quelque chose sur des bancs situés à côté de ses propres locaux...»
Charaf Abdessemed
Un data center chauffera 250 à 500 logements
ENERGIE • Les bonnes nouvelles s’enchainent en ce qui concerne le data center que Swisscom exploite au cœur de Lausanne, à l’avenue AndréSchnetzler 3. Il y a plusieurs mois, les riverains s’étaient émus dans nos colonnes des nuisances importantes créées par cette infrastructure conséquente, en particulier le bruit engendré par ses refroidisseurs. En août dernier, Swisscom a introduit auprès des services de la Ville une demande de permis de construire pour «la construction d’une palissade acoustique et une installation de silencieux sur les aéro-refroidisseurs existants», avec à la clé «des mesures de réduction du bruit (…) poussées au maximum en termes de conception et de technique».
Chauffage à distance
L’autre bonne nouvelle est qu’en réponse à une question introduite par les conseillers communaux Benoît Gaillard et Joël Teuscher, la Municipalité vient d’annoncer qu’elle entend entrer en matière pour récupérer pour le chauffage à distance, «la chaleur fatale» dégagée par des serveurs informatiques de taille importante, y compris donc celui de Swisscom. Pour ce dernier, les SIL ont d’ores et déjà lancé une étude dans le cadre d’un projet de recherche avec la HES-SO Valais et la HEIG-VD d’Yverdon. A ce stade, selon les scénarios étudiés, le potentiel de valorisation de chaleur varie entre 5 et 10 GWh, soit l’équivalent des besoins en chaleur de 250 à 500 logements. Afin de maximiser le potentiel de valorisation, cette production devrait être injectée dans le nouveau réseau du chauffage à basse température, qui sera déployé dans cette zone à l’horizon 2030.
Recensement souhaité
«C’est une excellente nouvelle que la chaleur puisse être à terme utilisée pour chauffer des ménages lausannois au lieu d’être évacuée par des aérateurs bruyants, se réjouit Benoît Gaillard. Il faut maintenant un recensement actif et précis dans toute la région des sources de chaleur potentielles liées au numérique. On pense notamment au data center de la BCV à Prilly ou à de grandes entreprises comme Philip Morris ou la Vaudoise qui en ont certainement aussi».
Charaf Abdessemed
BOUTIQUE BUCHERER Erratum
Une erreur s’est malencontreusement glissée en page 5 de notre édition du 31 octobre. Claude Jutzi est bien le président de l’association des commerçants du quartier rue de Bourg et St-François, mais n’est plus le directeur de la boutique Bucherer à Lausanne. C’est, en effet, Ludovic Bolle qui lui a succédé à cette fonction.
Lausanne compte plus de 2500 bancs sur son territoire. Ci-dessous, un banc «parrainé» en Suisse allemande . PHOTOS PIXABAX/BANKKULTUR
La Ville entend raccorder le data center à l’horizon 2030. CA
La prise de conscience de la semaine Ce wokisme dont il faut se méfier
SOCIÉTÉ
• Dans un essai très documenté, le journaliste Jonas Follonier démontre comment, sous ses airs bienveillants, le wokisme s’attaque aux valeurs helvétiques. Le phénomène est édifiant et quelque peu inquiétant.
Jonas Follonier a 28 ans et il a le journalisme dans la peau. En 2014, alors qu’il était gymnasien, il fondait déjà son propre magazine, «Le Regard libre», une revue de débat généraliste toujours active sur le net. Dix ans plus tard, après des études à l’Université de Neuchâtel et un passage à la rédaction de Watson, il est correspondant au Palais fédéral pour L’Agefi et vient de publier «La diffusion du wokisme en Suisse».
Cet essai, fondé sur une longue enquête, vise à montrer comment cette idéologie protéiforme faisant de la défense des identités opprimées son cheval de bataille, s’est immiscée dans notre pays. En donnant un tas d’exemples qui ont des conséquences majeures sur la vie de la société. Celui des universités d’abord où le wokisme a commencé à se propager avec la création de quotas de genre pour les recrutements, l’obligation d’utiliser l’écriture inclusive, son emblème formel, alors que des conférences sur les question du «genre» y ont été censurées - à Genèveparce que les intervenants avaient un point de vue différent. Celui de certaines écoles primaires aussi avec des parents interrogés sur l’identité de genre de leurs enfants âgés d’à peine six ans (!) ou qui ont décidé d’abroger la Fête des mères pour ne discriminer personne. Celui encore de la SSR, média public, qui impose aussi le langage inclusif et ne se montre pas toujours impartiale sur les sujets sociétaux. Sans
parler de l’espace public avec des statues de bienfaiteur vandalisées parce qu’ils ont fait fortune du temps de l’esclavage, la création de douches non genrées dans des piscines, comme à Lausanne, et j’en passe…
Un danger pour la démocratie «Les wokes n’ont pas seulement comme ennemi le mâle blanc hétérosexuel occidental, note Jonas Follonier. (Ils) s’attaquent en réalité à tout ce qui n’est pas woke». Soit au pluralisme, à la liberté d’expression, à la recherche de la vérité ou encore à la présomption d’innocence. Autant de valeurs qui préva-
lent dans ce pays et sont mises à mal, alors qu’une grande partie de la classe politique, tétanisée par le phénomène et craignant d’être taxée de réactionnaire - c’est particulièrement vrai en ce qui concerne la gauche modérée - regarde passer le train sans piper mot. Un danger à terme? Oui, estime Jonas Follonier qui croit tout de même que la Suisse, pays de la démocratie directe et de la protection des libertés, a les atouts nécessaires pour s’opposer à ce grand mouvement de fond. Individuellement et collectivement, mais en faisant sans doute preuve d’un peu plus de clairvoyance, de courage et d’engagement. Philippe Kottelat
L’ÉCONOMIE VUE PAR CHANTAL DE SENGER
Exil des retraités: la Suisse trop chère
Il est choquant de constater que, dans une Suisse autrefois perçue comme un modèle de prospérité et de stabilité, les retraités se voient désormais contraints de quitter leur pays pour vivre décemment. Aujourd’hui, de nombreuses personnes âgées sont obligées de chercher refuge en Thaïlande, au Portugal ou ailleurs, car elles n’ont plus les moyens de rester dans une Suisse devenue inabordable. Les coûts de la vie et de la santé explosent, et le peu de retraite dont disposent ces citoyens, qui ont pourtant contribué toute leur vie à l’économie nationale, ne suffit plus pour vivre avec dignité.
Le comble? Karine Keller-Sutter, notre ministre des Finances, propose désormais de taxer plus lourdement les retraits des 2e et 3e pilier. Ces fonds, accumulés sur des décennies, sont souvent la seule possibilité pour les
retraités de joindre les deux bouts. Pour les plus jeunes, le 2e pilier leur permet de lancer un projet ou d’acheter un bien immobilier dans des moments charnières de leur vie.
Avec près de 195’000 retraités suisses vivant désormais à l’étranger, cette réalité n’est pas un phénomène isolé, mais un symptôme d’un problème national. A l’heure où la Suisse accueille toujours plus de personnes pour renforcer son économie, elle pousse parallèlement les générations qui l’ont bâtie à quitter le territoire, faute de moyens pour faire face aux coûts exorbitants des loyers, des soins et des besoins quotidiens.
Pour une Suisse qui avance
L’invité
Arnaud Midez Responsable de projets Economie extérieure chez economiesuisse
La fin du pragmatisme?
L'initiative «Boussole» joue sur la peur d'une «soumission» à l'Europe, mais ce fantasme dissimule un risque plus sérieux: l'isolement économique de la Suisse. Sous couvert de dénoncer une reprise aveugle du droit, elle menace les accords bilatéraux, qui assurent notre accès privilégié à un marché de 450 millions de consommateurs. Ceux-ci favorisent la croissance, l'emploi et l'innovation; les remettre en question saperait un pilier essentiel de notre bien-être. Prenons la reconnaissance mutuelle des normes techniques: elle permet aux entreprises de vendre en Europe sans formalités coûteuses. La supprimer pénaliserait surtout les PME, les exposant à des obstacles inutiles et néfastes pour leur compétitivité. Contrairement à ce qu’affirment les initiants, la reprise «dynamique» - et non automatique! – de règles européennes respecte nos processus démocratiques et reste strictement limitée. Elle ne concerne que huit accords sur 140, axés sur des secteurs comme les transports et les produits agricoles. Par ailleurs, la Suisse négocie des exceptions pour protéger ses intérêts essentiels, notamment la protection des salaires. Loin de céder notre indépendance, ces accords renforcent la sécurité juridique et préservent nos intérêts tout en consolidant le «bilatéralisme». Il n'est nullement question d'un diktat de Bruxelles. L'initiative «Boussole» prône un repli nationaliste dangereux qui nous rapproche d’un Brexit à la suisse. Le véritable patriotisme repose sur le pragmatisme: garantir notre bien-être en modernisant nos relations avec notre principal partenaire, tout en préservant notre souveraineté.
de la mouette d Le cri
Le regard satirique d’Alan Monoc sur l’actualité
« La Suisse dispose d’une excellente infrastructure de transport. La route et le rail doivent fonctionner ensemble. Si le trafic progresse sur les axes principaux, on peut désengorger les communes et les quartiers urbains. C’est pour cela que je m’engage ! » Céline Amaudruz, Conseillère nationale
avancer-ensemble.ch
La fugue suisse de Bruno Lemaire en contrées lausannoises atteint un niveau de dilatation tel que l’on frise l’explosion médiatique. Aussi incroyable que cela puisse paraître en effet, la télévision française s’est intéressée à Lausanne, au point que la célèbre émission Quotidien y a dépêché son équipe, non pas pour interviewer notre syndic grand ami d’Anne Hidalgo, mais pour venir sur les traces de l’ex-argentier de Bercy, réfugié politique en Suisse à qui son pays s’apprête à demander des comptes sur sa calamiteuse gestion des finances publiques. Chez nous, l’habitué des ors de la république se livre à «une réflexion bouleversante sur la fragilité des êtres et sur la capacité à vivre» pour reprendre l’expression avec laquelle il commentait le contenu de son livre érotique «Fugue américaine». Cette capacité à vivre, Bruno Lemaire l’entretient à Lausanne avec bonheur, en respirant «le bon air suisse» et en se réappropriant les gestes de la vie ordinaire, lui qui a fait vœu de simplicité en tentant de se tirer lui-même son propre café à la machine et en dispensant ses cours à l’EPFL, avec craie et tableau noir. Au bord du Léman, l’ancien ministre retrouve donc le goût de vivre et il se chuchote même qu’expert en dette publique, il s’apprêterait à mettre secrètement ses talents budgétaires au service de la Ville de Lausanne, qui en aurait besoin, elle dont la dette s’élève allègrement à deux milliards de francs...
2xOUI au droit du bail pour-le-logement.ch le 24 novembre contre les abus pour des règles justes
Bruno Lemaire à Lausanne
En votant OUI le 24 novembre à l’étape d’aménagement des routes nationales, la Suisse mettra à niveau ses infrastructures routières et rendra la mobilité plus fluide, plus sûre et plus efficace.
L’élargissement des tronçons d’autoroute est une adaptation rendue nécessaire par l’augmentation de la population dans notre pays et, en particulier, entre Lausanne et Genève.
L’autoroute entre Genève et Lausanne a été ouverte il y a 60 ans et le tronçon NyonLe Vengeron n’a jamais été élargi et n’est d’ailleurs plus aux normes (récupération des eaux de chaussée). Depuis 1963, la population des cantons de Vaud (+ 80 %) et de Genève (+ 88 %) a presque doublé. C’est pourquoi de nombreux bouchons paralysent la mobilité.
Source Mobilité et transports, statistique de poche 2024, OFS
« La place du trafic de transit est sur l’autoroute, pas dans vos villes et villages. L’adaptation de l’autoroute, aux besoins d’aujourd’hui, libérera nos rues et routes de campagne. Les habitants de notre belle région gagneront en sécurité et en qualité de vie. Par conséquent, je vous invite à voter OUI à la 3 e voie d’autoroute entre Nyon et Genève.
» Laurence Cretegny Députée PLR, présidente du TCS Vaud, agricultrice, Denens. L’avis de l’expert
La Suisse a connu une croissance démographique de 57 % entre 1963 et 2023. En effet, sa population est passée de 5,69 à 8,96 millions entre ces deux dates.
Elargir certains tronçons d’autoroute pour rendre la mobilité plus fluide et plus sûre, c’est rendre service à la population et améliorer le quotidien des gens.
Quelles sont les moyens de transport utilisés par les Suisses ? 7 Suisses sur 10 se déplacent en voiture pour se rendre au travail, visiter des proches ou voyager.
Croissance démographique de l’Arc lémanique
Embouteillages sur les routes nationales
48’000 heures en Suisse. Ce chiffre –ramené à la réalité du porte-monnaie des Suisses –représente 1.2 milliard de francs perdus inutilement sur les routes, car ce temps n’est ni rentabilisé au travail ni valorisé auprès de sa famille ou de ses proches.
En 2023, le temps perdu dans les bouchons représentait
Le saviez-vous ? On perd 1.2 milliard de francs par an dans les bouchons !
Les faits et les chiffres parlent pour le OUI à la 3 e voie d’autoroute entre Nyon et Le Vengeron !
»
C’est pourquoi le PLR Vaud vous incite à voter OUI le 24 novembre à l’élargissement à 3 voies du tronçon d’autoroute entre Nyon et Genève.
« L’électromobilité aura demain autant besoin des autoroutes que les voitures thermiques aujourd’hui. Nous voulons une 3 e voie pour les voitures et une nouvelle ligne ferroviaire entre Lausanne et Genève.
Il faut donc investir pour lutter contre les bouchons routiers et ferroviaires, c’est pourquoi je vote OUI à l’élargissement de l’autoroute entre Nyon et Genève, comme j’ai toujours soutenu les investissements ferroviaires dans notre région.
« S’il y a bien une région dans laquelle route et rail sont les deux faces d’une même pièce, c’est dans l’Arc lémanique. Ici plus qu’ailleurs, les réseaux routiers et ferroviaires y sont particulièrement complémentaires.
Conseiller aux Etats PLR, Ste-Croix
Pascal Broulis
»
« Depuis une quinzaine d’années, la Confédération prévient que si on ne fait rien contre les goulets d’étranglement du rail et de la route, ça va poser problème. Aujourd’hui, à force d’attendre, on aà la foisdes bouchons sur la route et sur le rail. Ce qui n’est pas bon pour notre quotidien et pour l’environnement.
Ingénieur civil EPFL, anc. conseiller aux Etats et anc. Municipal de Lausanne.
» Olivier Français
C’est pourquoi je vous encourage à voter OUI à l’élargissement de certains tronçons d’autoroute à 3 voies.
« 62% des marchandises sont transportées par la route. C’est dire l’importance que jouent les autoroutes pour permettre aux biens de cheminer à bon port. Les denrées alimentaires, les téléphones, mais aussi les appareils médicaux qui sauvent des vies dépendent de nos autoroutes.
Philippe Jobin Syndic, député UDC, arboriculteur, Echichens.
»
« Les routes villageoises et campagnardes sont encombrées par le trafic de transit. Cela cause des problèmes de sécurité, notamment avec les piétons, les vélos et les véhicules agricoles.
Conseiller national UDC, vice-président UDC Vaud, agriculteur, Montricher.
Sylvain Freymond
!
à l’élargissement des tronçons d’autoroute le 24 novembre prochain
Energie photovoltaïque: «Cela ne vaudra vraiment plus la peine d’investir!»
ENERGIE • La future baisse des tarifs de reprise de l’électricité issue du photovoltaïque pourrait mettre en péril les objectifs de transition énergétique, selon le conseiller aux Etats Pascal Broulis. Explications sur le terrain avec l’exemple de la commune de St-Prex.
«Si nous ne pouvons pas revendre notre courant à un prix minimum acceptable, cela ne vaudra vraiment plus la peine d’investir audelà de ce qui couvre uniquement notre autoconsommation.» Pour Jan von Overbeck, municipal en charge des bâtiments et des énergies de la commune de St-Prex, le constat est clair. Avec le tarif de reprise minimum prévu par la Confédération, «nous aurons de la peine à justifier auprès du Conseil communal des projets dont la production dépasse notre consommation propre car la durée d’amortissement de l’installation deviendrait trop longue», précise-t-il.
«Le prix idéal pour éviter un choc négatif se situerait autour des 8-9 cts/kWh»
Pascal Broulis, conseiller aux Etats PLR
Tarif minimum trop faible Explications: aujourd’hui, les propriétaires de panneaux photovoltaïques peuvent revendre le surplus de courant qu’ils produisent aux distributeurs d’électricité de leur commune, qui le réinjectent dans le circuit. Pour la commune de St-Prex, le tarif de reprise se situe aujourd’hui à 17 cts/kWh. Mais il n’est pas partout le même: il peut changer en fonction du lieu d’habitation et surtout, du fournisseur qui rachète le courant. Pour harmoniser cela, le Conseil fédéral,
dans un projet d’ordonnance mis en consultation, planche sur un tarif de reprise minimum qui s’appliquera faute d’accord entre le producteur et l’entreprise qui rachète l’électricité. Actuellement, il parle de 4,7 cts par kilowattheure (kWh). Une aberration, selon Jan von Overbeck. «Le prix idéal pour éviter un choc négatif se situerait autour des 8-9 cts/kWh», estime quant à lui le conseiller aux Etats PLR Pascal Broulis, qui vient de déposer une interpellation à ce sujet auprès de la Chambre des Cantons. Il demande au gouvernement de réévaluer sa baisse de tarifs, au moins pour une période transitoire de trois ou quatre ans. Ceci afin d’éviter de casser la dynamique positive actuelle de développement de l’énergie photovoltaïque.
Des projets menacés
La commune de St-Prex est un bon exemple de cette dynamique positive. Depuis le début de la législature, les autorités ont mis le paquet sur les projets photovoltaïques; cinq au total, dont deux déjà en activité. Installés sur des bâtiments publics, ces infrastructures représentent une surface de 3629 m2 pour 762’000 kWh
de production électrique et un investissement de près de 2,2 millions de francs. Des projets qui ont facilement passé la rampe du législatif puisqu’avec un courant essentiellement autoconsommé, ils contribuent à faire baisser la facture d’électricité de la commune. Mais la prochaine étape consistait à installer des panneaux photovoltaïques sur environ 4000 m2 de toits d’entrepôts ne nécessitant pas d’autoconsommation. Avec le tarif de reprise minimum aujourd’hui retenu par le Conseil
fédéral, la commune serait sans garantie de pouvoir revendre ce courant sans subir des pertes financières. «A moins qu’on ne se concentre uniquement sur des bâtiments où l’on consomme la totalité de ce qui est produit, cette ordonnance nous bloquera dans l’incitation à poser des panneaux photovoltaïques et ce sera un frein au développement des énergies renouvelables», conclut-il. L’entrée en vigueur de l’ordonnance, une fois finalisée, est prévue pour le 1 janvier 2026. Joëlle Tille
Se sentir soutenu.
Jan von Overbeck devant le carport du Centre culturel et sportif du Vieux Moulin de St-Prex qui a été recouvert de panneaux photovoltaïques. TILLE
Prendre du volume
Promis voici quelques années sous la forme d’un concept, le Dacia Bigster arrive pour compléter la gamme. Il se situe dans le segment des SUV compacts. Plus grand que le Duster, il fait évoluer la marque vers le haut. La gamme offre plusieurs motorisations, toutes aidées par un apport électrique. Au sommet, le nouveau HYBRID 155 combine un moteur essence de 107 ch et deux moteurs électriques. Les autres sont un TCe 140 avec batterie de 48V et le TCe 130 en transmission intégrale, avec la même batterie.
DES SIÈGES TOUT CONFORT
Ils ont bon dos
En Allemagne, l’organisme appelé AGR (Aktion Gesunder Rücken, ou action pour un dos sain) examine les sièges des autos. Ceux de la marque Genesis (dérivée de Hyundai) s’appelle Ergo Motion et ont obtenu le label de qualité de ce prestigieux institut. Ces fauteuils sont conçus pour offrir le meilleur soutien possible à la colonne vertébrale et réduire les douleurs. Ils sont dotés de sept coussins d’air pour ajuster la posture du conducteur et du passager avant.
Une nouvelle Cupra dans le sillage de la Coupe de l’America
AÉRODYNAMISME • Plus prestigieux, tu meurs. Le sommet des compétitions de voile s’appelle la Coupe de l’America. Cette année, elle a eu lieu à Barcelone et une auto en a profité...
Barcelone a été choisie pour ses vents forts, inégaux et les compétitions de la 37 Coupe de l’America ont été très disputées. Rappelons que cela commence par la Coupe Louis Vuitton, un défi opposant plusieurs équipages, dont Alinghi pour la Suisse. Le vainqueur, les Anglais de Ineos Britannia, ont eu le privilège de défier le defender, Emirates Team New Zealand.
Une aura certaine
La compétition a opposé des bateaux originaux, des monocoques munis de foils, ces sortes d’ailes amovibles qui les font «voler sur l’eau». Avec leurs voiles quasi rigides, ils atteignent des vitesses hallucinantes de plus de 80 km/h. A chaque édition, le vainqueur a le choix de la technologie qu’il veut
voir mise en œuvre pour la prochaine compétiton. Les équipes dépensent des millions de dollars pour un prestige mondial. Barcelone profite de cette aura. Et la marque espagnole Cupra n’a pas laissé passer l’occasion. Nous sommes allés voir, en pleine compétition Louis Vuitton, les bateaux et le nouveau modèle Terramar. Un coupé innovant séduisant. Les designers et toute l’équipe de communication se sont donné les moyens d’interpréter les thèmes de la mer, du vent, pour
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faire du lancement un événement. Lors de cette présentation, nous avons pu voir qu’Alinghi se battait avec courage, malheureusement sans résultat. Les Italiens de Luna Rossa comptaient bien finir en tête, ce fut Ineos Britannia qui remporta quatre des sept épreuves.
«Il n’y a pas de second» Lors du premier défi (en 1851), l’histoire raconte que la reine Victoria, sur son yacht, demanda à son observateur qui était second, après avoir su le nom
Rénovation complète de l'appartement
du gagnant: «Majesté, il n’y a pas de second» lui fut-il répondu. Un slogan amusant pour la campagne de la nouvelle Cupra. Le coupé sportif Terramar inaugure un nouveau segment pour la marque. Utilisant des matériaux recyclés, très connecté, il recevra plusieurs moteurs: essence, hybride léger et hybride rechargeable, de 150 ch à 272 ch. La plus puissante version peut rouler 100 km sur la seule capacité de sa batterie.
Gil Egger
De fermé à ouvert
Rénovation de salle de bains de A à Z
Le mur qui séparait autrefois la cuisine du salon a été remplacé par un élégant îlot, faisant ainsi un lien harmonieux entre la cuisine ouverte, la salle à manger et le salon. Les nouveaux meubles de cuisine blancs, associés à un plancher en bois chaleureux,
Transformez l'ancien en moderne Le vieux carrelage a été remplacé par d'élégants
La nouvelle Cupra, un coupé innovant et séduisant. DR
Notre sélection de sorties
Expositions, show, théâtre, retrouvez les événements à ne pas rater dans notre agenda. page 12
Spectacle rythmé et informé
Le Théâtre de Vidy met en scène une enquête au Congo, au cœur de la forêt tropicale. page 13 DR
Comédie lyrique
OPÉRA • «Fortunio» est l’union heureuse du théâtre de boulevard et ses amants dans le placard avec le romantisme d’Alfred de Musset, ce maître du sentiment vrai qui fait mouche dans ses belles pages d’amour. En 1907, le célèbre et très parisien duo Caillavet et Flers s’empare avec brio de la pièce «Le Chandelier», dans un livret savoureux. Pour vivre avec une discrétion confortable son aventure galante avec le Capitaine Clavaroche, la belle Jacqueline cherche un «chandelier» naïf, qui doit détourner les soupçons de son mari, le notaire Maître André. Son
choix se porte sur le tendre Fortunio, fraîchement arrivé de son village. André Messager, alors directeur de l’Opéra Comique, en tire une comédie lyrique en quatre actes, au charme exquis, une partition souple et délicate comme une eau chatoyante. La palette de nuances subtiles n’exclut pas la malice et les passions, lesquelles restent galantes et spirituelles. Cette musique si raffinée de Messager est enfin donnée à l’Opéra de Lausanne. De retour dans sa ville pour l’occasion, le jeune chef d’orchestre Marc Leroy-Calatayud dirige le Sinfonietta de
Portrait
A travers son dernier seule-en-scène, Giliane Bussy s’interroge sur la violence du patriarcat et sur la maladie. page 14 DR Affronter l’hiver
Petit tour d’horizon des aliments qui dopent le système immunitaire pour traverser la saison hivernale en toute tranquillité. page 15 DR
Lausanne dans ce doux bijou de l’Opéra français. La grâce opère et nous transporte à la Belle Epoque.
Mike Niriama «Fortunio», d’André Messager, mise en scène par Denis Podalydès, du 17 au 24 novembre, Opéra de Lausanne, infos www.opera-lausanne.ch
Grâce à sa mise en scène, Denis Podalydès dévoile la vérité des personnages. DR
Atelier 123RF
D’où vient le biscuit de Noël?
Un atelier gastronomique et théologique est organisé le samedi 30 novembre de 9h à 12h à Prilly au Centre paroissial Saint-Etienne. Mené par Olivier Bauer, professeur de théologie pratique, et spécialiste des rapports entre alimentation et religion, l’atelier offre trois postes de cuisine: biscuits de Noël traditionnels, sans gluten et véganes. Une chouette occasion de cuisiner et goûter des biscuits de Noël, et surtout d’apprendre et comprendre ce qu’ils représentent dans la culture suisse.
Le 30 novembre, Prilly. Infos: olivier.bauer@unil.ch
Expositions
Jusqu’au 17 novembre
Expo collective de peintures
Les peintres Françoise Delacrétaz, Claude Dichy, Bernard Knöbl, Marco Krähenbuhl et Marlyse Pythoud se réunissent pour proposer cette exposition collective. Villa Mégroz, Lutry.
Jusqu’au 12 décembre
Lucie Kohler
Depuis le 2 novembre, la galerie Richterbuxtorf s’est peuplée du monde étrange et fascinant de l’artiste lausannoise Lucie Kohler. Elle puise dans le grand réservoir d’images issues de la culture picturale classique mais aussi populaire, d’Europe et d’ailleurs. Elle mélange avec beaucoup de fantaisie et d’humour ces références pour créer des scènes fabuleuses aux crayons de couleur où l’homme et l’animal se côtoient et s’hybrident. Un monde au bord du gouffre, coloré et aigredoux.
Galerie Richterbuxtorf, Lausanne.
Puidoux-Gare – Salle Forestay
Grand parking gratuit à disposition
Samedi 9 novembre à 20h00
Dimanche 10 novembre à 14h00
SUPER LOTOS
Abo. à Fr. 10.- pour 24 séries
avec 2 quines et 3 cartons
Planches de 3 cartons à Fr. 28.et 6 cartons à Fr. 50.-
Au total Fr. 24'000.- en cash
Au 1er carton à chaque séance:
1x 1000.-, 3x 500.-, 20x 200.-
Lots rétribués en espèces
Système Arthur – MiniBingo
Grand écran – Crieur: J.Crausaz
Pétanque du Verney + Juniors AVP
bluffé grâce à son talent de magicien et à sa personnalité scénique. Octogone, Pully.
Théâtre
Le 9 novembre
La Familiomédie
Jusqu’au 26 janvier 2025
Titanic l’Exposition
Cette exposition couvrant plus de 2000 m2 présente plus de 200 objets authentiques récupérés sur l’épave du Titanic et raconte les histoires marquantes des hommes et des femmes qui étaient à bord du légendaire paquebot.
Beaulieu, Halle 35, Lausanne.
Jusqu’au 23 février 2025
Maya Rochat
«Water is coming» est une installation immersive spécialement conçue pour Photo Elysée par l’artiste suisse Maya Rochat sur le thème de l’eau. Grâce à des projections vidéo, des images imprimées et le travail sonore du musicien Blackout, l’installation nous plonge dans une ambiance planante et nous confronte à une tension entre la beauté du monde vivant et l’angoisse liée à la dégradation de notre planète.
Photo Elysée, Lausanne.
Jusqu’au 30 mars 2025
Grains de Folie. Cinéma d’animation de sable
Cette exposition nous emmène avec les pionniers suisses du cinéma d’animation de sable dans les années 60 jusqu’aux artistes d’aujourd’hui, de la Suisse au Brésil. Le public a la possibilité de s’essayer à l’animation de film en sable dans l’exposition. Grains de folie vous dévoile toute la richesse et la poésie du sable, cette matière aussi familière qu’insaisissable.
Musée Alexis Forel, Morges.
Shows
Le 8 novembre - Mosaic
Mosaic, le one-man-show de l’artiste franco-britannique David Jarre, embarque le public dans un univers fascinant, là où les illusions défient toute logique laissant le spectateur
Quelques touches de Walt Disney, deux ou trois bidules échappés d’un Pixar, un peu de Tim Burton et de la folie pianistique: découvrez un conte musical improvisé où les enfants ont leur mot à dire et leur refrain à chanter! Quatre artistes de la Comédie musicale improvisée vont bricoler, bruiter, bredouiller et butiner une histoire exclusive à quatre voix pour ravir les mômes et réjouir les gnomes.
CPO, Lausanne.
Du 12 au 16 novembre
Tourist Trap Thom Luz, l’artificier mélancolique du théâtre musical, met sur scène un «piège à touristes» comme il y en a quelques-uns dans nos montagnes. Il ressemble à une de ces attractions inédites et rares, de celles qui sont devenues tout autant naturelles qu’artificielles à force d’être valorisées. Sur scène, un groupe gère le site, le restaure et l’enjolive, essaye de nouvelles musiques ou effets d’optique pour retenir les badauds entre les apparitions du phénomène.
Théâtre de Vidy, Lausanne.
Musique
Les 8 et 9 novembre
Marie Jay
Après plusieurs années de vadrouille entre les scènes suisses, Marie Jay présente son premier EP, qui parle de grandir, aimer, puis tracer son chemin pour fleurir en paix. Afin de célébrer cette première sortie, elle et ses musiciens invitent le public à
Gastronomie
parcourir anectodes, notes et poèmes de cahiers, avec sincérité, ainsi qu’une pointe d’ironie.
Théâtre 2.21, Lausanne.
Le 9 novembre
Black Stone Cherry
Ce groupe américain représente la parfaite symbiose entre pop et heavy rock. Il révèle toute sa puissance dans des envolées rock intenses et dynamiques. Ajoutez à cela des paroles profondes, et l’équation est complète. Frissons et headbang garantis.
Les Docks, Lausanne.
Les 9 et 10 novembre
Festival du Rond-Point
Le Festival du Rond-Point propose un programme éclectique, populaire et intime, intergénérationnel et multiculturel à la Maison-de-QuartierSous-Gare à Lausanne. Des artistes confirmés et émergents de styles musicaux celtique, rock, jazz et pour les enfants. Poivre & Celte, CYM, Vincent Schmidt et Natan Niddam sont à l’affiche le samedi dès 17h30, et le dimanche dès 11h ContaCordes, et Gaëtan.
Maison-de-Quartier-Sous-Gare.
Littérature
Le 10 novembre
Lectures Canap
Le rendez-vous littéraire le plus cosy de Suisse romande, c’est en ce moment et jusqu’à la mi-novembre avec encore quelques dates en Romandie. Une occasion en or de découvrir le meilleur de la jeune littérature suisse, à domicile. Prochaine rencontre, ce dimanche 10 novembre! Ce sera au tour de Marilou Rytz de prendre la parole, et de présenter à Vevey son ouvrage «Quand papa est tombé malade (L’Hèbe)». La rencontre débute à 18h.
Infos: www.lecturescanap.ch
Salon des Côtes de l’Orbe
La 6e édition du Salon des Côtes de l’Orbe se tiendra les 8 et 9 novembre à Daillens. A cette occasion, vingt vigneronnes et vignerons de l’appellation Côtes de l’Orbe, dont trois présents pour la première fois, participeront au salon. Ils seront rejoints par trois caves invitées du canton du Tessin, réputées pour l’élégance, le caractère et le reflet authentique d’un terroir ensoleillé. Au programme: des stands dédiés aux vins, un marché du terroir réunissant des artisans locaux, une «Master Class» et un concours pour remporter une cave remplie de vins d’exception.
Les 8 et 9 novembre, Salle Jean Villard-Gilles à Daillens.
9 novembre 2024
Les bouquins du week-end
Salamandra
La découverte d’un corps sans tête sous le pont de la Machine à Genève va entraîner le commissaire
Sébastien Passard et son équipe dans une affaire criminelle particulièrement macabre, qui les mettront sur les traces d’un mystérieux groupuscule féminin.
Sébastien devra, avec l’aide de son ami Roland Jaquin, remonter dans l’histoire de Genève jusqu’à l’époque des procès en sorcellerie. Mais nos limiers ont l’impression de pourchasser un fantôme… Robert Jordan, éditions Amalthée.
L’enfant qui sauva la terre
Et si l’avenir de l’humanité dépendait d’un enfant condamné par la médecine?
Et si sauver la planète était la clé de sa guérison? L’année de ses douze ans, Thomas se prépare à mourir d’une maladie orpheline, lorsqu’une clown d’hôpital lui propose un marché: rejoindre un groupe d’enfants incurables qui soignent la Terre à distance. Créature surnaturelle ou bénévole prête à tous les stratagèmes, qui est cette inconnue décidée à transformer un petit condamné en sauveur ? Didier Van Cauwelaert, éditions Albin Michel. lètétit
Journée portes ouvertes
Le samedi 9 novembre 2024, les laboratoires médicaux suisses ouvriront leurs portes aux visiteurs intéressés pour la deuxième fois. Découvrez de vos propres yeux les avancées fascinantes de la médecine et explorez la diversité ainsi que les innovations que nos laboratoires ont à offrir.
Plus d‘informations sur medical-lab-day.ch
CHUV Hall principal Rue du Bugnon 46 1011 Lausanne www.chuv.ch
Clinique de La Source 3ème étage Avenue Jomini 8 1004 Lausanne www.lasource.ch
Une
ode à la forêt
THÉÂTRE • Du 28 au 30 novembre, le théâtre de Vidy présente une performance qui interroge l’écologie occidentale et célèbre les savoirs locaux avec musique et témoignages.
A découvrir du 28 au 30 novembre au Théâtre de Vidy à Lausanne, «Ecosystem» est une création du collectif Group50:50, qui rassemble des artistes congolais, suisses et allemands. Ce spectacle, à la fois musical et théâtral, plonge au cœur du nord-est du Congo, où s’étend l’une des plus vastes forêts tropicales de la planète, essentielle pour l’équilibre climatique mondial. Pourtant, les initiatives internationales pour la protection des forêts imposent une vision écologique souvent occidentale, qui néglige les pratiques des communautés locales.
Cérémonie transnationale
Le Group50:50 propose une exploration de l’écologie décoloniale, où récits, musiques et chants s’entrelacent pour repenser notre lien à la nature. Fruit d’une collaboration avec des paysans congolais et la communauté Mbuti
de Bagoia, déjà au cœur de leur précédente pièce de théâtre «The Ghosts are Returning», «Ecosystem» met en scène un dialogue intergénérationnel: que lègue-t-on aux générations futures? En intégrant des musiques traditionnelles de la région, les interprètes célèbrent une cérémonie transnationale, invoquant l’importance de la forêt pour l’avenir de l’humanité.
«Ecosystem», du 28 au 30 novembre Théâtre de Vidy, Lausanne.
Quand la fiction devient procès
THÉÂTRE • A voir à la Grange, «Toute intention de nuire», questionne les rapports entre réalité et fiction à travers un procès où la liberté artistique est mise en cause. Alexandre Badadone, avocat, se reconnaît dans le personnage d’un confrère misogyne et méprisable du roman Marcher sans craindre le ravin. Furieux, il accuse l’auteure Pauline Jobert d’atteinte à l’honneur et à la vie privée.
Le metteur en scène Adrien Barazzone dirige un quatuor d’actrices et d’acteurs dans cette intrigue où les interprètes décryptent les limites de la liberté d’affabulation. A l’heure des faits alternatifs et du storytelling, la pièce interroge la construction de la «vérité», manipulée par la
justice et la littérature. De rôle en rôle, les acteurs explorent comment la fiction vampirise parfois la vie privée, et révèlent la part de domination au travail ou dans l’intimité, en jouant malicieusement des frontières entre vérité et mensonge dans ce procès théâtral captivant. «Toute intention de nuire»
Les 20, 21 et 23 novembre La Grange, Unil. billets b 10
Pour gagner 2 billets pour le 23 novembre, envoyez LC NUI au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 11 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 11 novembre à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
Le Far West à sec!
BD • Cow-boys déprimés, saloons à l’atmosphère lugubre… Rien ne va plus au Far West! Une gigantesque «grève de la bière» paralyse les brasseries du pays et assèche tous les saloons! Les habitants du village allemand de New-München supplient Lucky Luke de les aider à mettre fin au mouvement qui menace le mode de vie du Far West tout entier. Entre le «beer baron» Frederick Martz, patron tout-puissant, et les syndicalistes adeptes de Karl Marx, notre justicier désorienté va devoir redoubler d’adresse… d’autant que les Dalton viennent compliquer la donne!
«Les aventures de Lucky Luke d’après Morris - Tome 11 – Un cow-boy sous pression»
Editions Lucky Comics
bandes dessinées 5
Pour gagner 1 BD, envoyez LC BAN au 911 en indiquant nom, prénom, email ou appelez le 0901 888 021, code 12 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 11 novembre à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
billets b 6
Pour gagner 2 billets pour le 29 novembre, envoyez LC LAU au 911 en indiquant nom, prénom, email ou appelez le 0901 888 021, code 10 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 11 novembre à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
de neuf? d Quoi
Une Migros flambant neuve dans le quartier des Plaines-du-Loup
Migros Vaud vient d’ouvrir les portes d’un nouveau supermarché de proximité dans l’écoquartier des Plaines-du-Loup, à Lausanne. Depuis le 31 octobre, les résidents du nord-ouest lausannois peuvent faire leurs achats au M Blécherette, un espace de 780 m² proposant un très large éventail de produits, dont des articles bio et régionaux. Ce nouveau magasin incarne l’engagement de Migros Vaud envers les Vaudois et leur besoin croissant de services de proximité. Dirigé par Saha Hajdarevic et son équipe de 16 collaborateurs, le M Blécherette se distingue par une ambiance conviviale, renforcée par des offres inaugurales comme 10% de réduction sur tous les produits jusqu’au 2 novembre et un concours offrant des cartes cadeaux Migros. En plus des services de vente, il intègre un guichet postal et des innovations durables, notamment une réfrigération écoresponsable et une alimentation en énergie photovoltaïque. LC
M Blécherette, Quartier Plaines-du-Loup, Chemin des Bossons 52, 1018 Lausanne.
Une comédienne toujours en quête de sens
THÉÂTRE
• Jeune comédienne talentueuse, Giliane Bussy vient d’écrire «C’est dans votre tête, Mademoiselle!», son premier spectacle pour public averti. Seule sur scène, elle s’interroge sur la violence du patriarcat, notamment à travers l’endométriose, pathologie minimisée, mais qui concerne beaucoup de femmes.
A l’heure fixée de notre rencontre, elle est là, toujours aussi ponctuelle, souriante… et pleine d’énergie. La première fois que j’ai rencontré Giliane Bussy, c’était à l’automne 2017, à l’Espace culturel des Terreaux, à l’issue d’un spectacle où elle campait le rôle de Giulietta, une jeune femme qui vit en copiant les grandes œuvres des peintres italiens et se trouve, un beau jour, confrontée à Martin Luther en personne qui sort de son tableau.
Une expérience parisienne Presque sept ans plus tard, maman de deux petites filles et un divorce en plus, là revoilà. Elle n’a pas changé. Sinon qu’à 33 ans, toujours alerte et tourbillonnante, elle se sent, dit-elle, «plus libre que jamais». Fin septembre, elle est remontée sur la scène de l’Oxymore à Cully pour interpréter «C’est dans votre tête, Mademoiselle!», son premier one
VIE D’ICI
MODE • Samedi dernier, la Grande salle de Prilly a accueilli le «Fashion day for abused animals» en faveur de la Fondation SOS chats Noiraigue. Au programme, un défilé de mode végan (habits dont la fabrication est respectueuse des animaux), mais aussi la présence d’artistes parmi lesquels Jérôme Mouttet, Angie Ott, Gwill ou encore l’actrice et ancienne Miss suisse, Lauriane Gilliéron. Toutes les informations sur cette fondation qui œuvre pour la protection animale sont à découvrir sur www.soschats.org.
Photos: Valdemar Verissimo, pour toute commande 079 204 16 17. Toutes les photos de ces évènements sont à découvrir sur www.lausannecites.ch
woman show. Jouer, aider, comprendre, apprendre, inventer et s’adapter. Tels sont les leitmotivs qui guident Giliane Bussy pour qui, dès son plus jeune âge, faire de la scène est apparu comme une évidence. Cadette d’une fratrie de quatre enfants, elle débute sa carrière au sein de son école, Sous-Gare à Lausanne, avec des cours d’improvisation, avant d’intégrer l’Association vaudoise des Ligues d’Impro.
Puis, quelques années plus tard, son bac en poche, elle part pour Paris, seule, pour suivre les cours de l’école Charles Dullin. Une année d’apprentissage, mais de solitude aussi. «J’étais en pleine crise de confiance. Je n’arrivais pas à entrer en contact avec les Parisiens que je trouvais très froids», se souvient-elle. La Suisse lui manque. Retour donc à Lausanne où elle intègre l’école des Teintureries et obtient son diplôme de comédienne. Nous
sommes en 2014. Et la voilà sur scène, enchaînant de nombreuses pièces un peu partout en Suisse romande, au festival d’Avignon ainsi que dans d’autres régions françaises.
Thématiques taboues
Giliane Bussy est aussi animatrice à La Lanterne Magique et à la Petite Lanterne, à Lausanne, prof de théâtre et d’improvisation pour enfants et adultes et conteuse et membre de la Compagnie du Caméléon qui s’est donné pour but de créer, de diffuser et présenter des spectacles traitant de thèmes de société. Hyperactive, mais toujours en quête de sens, notamment quand il s’agit d’aborder des thématiques plutôt taboues. «J’adore ça», ditelle en éclatant de rire. «Ce n’est pas pour choquer, mais pour susciter des prises de conscience», ajoute-t-elle plus sérieusement. Vous l’aurez compris, le théâtre est pour elle synonyme de réflexion et
d’engagement. C’est sur ces bases qu’elle a écrit «C’est dans votre tête, Mademoiselle!», un spectacle mis en scène par Karim Slama. Seule sur scène, entourée de musique et de voix off, elle y joue le rôle de Roxanne qui a souvent entendu cette phrase et raconte ses premiers émois amoureux, son émancipation, mais aussi ses premières règles et ce que signifie vivre avec l’endométriose, «qui crée un rapport compliqué avec son corps et la médecine», s’interrogeant au passage sur la violence du patriarcat. Elle a mis trois ans pour l’écrire, «le temps de mûrir», mais aussi pour en peaufiner les détails en rencon-
Défilé de mode végan pour les chats!
9 novembre 2024
trant des femmes qui souffraient de cette pathologie, mais aussi des psychologues, des sexologues et de gynécologues. C’est après en avoir écrit une première version, puis une deuxième et une troisième qu’elle a jugé son texte suffisamment bon pour être présenté au public.
Créative et engagée Giliane Bussy? Oui, mais perfectionniste aussi. Le public ne s’y est pas trompé: ses premières représentations ont fait salle comble et elle rempilera du 6 au 9 mars prochains au BateauLune à Cheseaux!
Philippe Kottelat
Journée portes ouvertes
Le samedi 9 novembre 2024, les laboratoires médicaux suisses seront ouverts pour la deuxième fois aux visiteurs intéressés. Voyez de vos propres yeux comment sont créées les merveilles de la médecine et découvrez la diversité et les innovations que nos laboratoires ont à offrir.
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A 33 ans, la comédienne Giliane Bussy se sent plus libre que jamais. DR
Manger pour booster son système immunitaire
ALIMENTATION • Des choix nutritionnels judicieux peuvent renforcer vos défenses naturelles et empêcher la survenue d’infections hivernales. Tour d’horizons des petits trucs qui vous permettront de passer l’hiver en toute sérénité.
Marre des grippes, des rhumes, des bronchites et autres coups de froid qui empoisonnent vos hivers depuis des années? Vaccins, remèdes homéopathiques, triple couche de pulls, gros manteaux, écharpes… Chaque année, tout y passe dans l’espoir d’essayer d’empêcher l’apparition de ces coups de froid récurrents qui peuvent parfois vous clouer au lit pendant plusieurs jours. «L’hiver, en raison des basses températures, est la saison idéale pour la circulation des virus respiratoires, explique un médecin généraliste qui exerce depuis une trentaine d’années. Le fait que l’on vive plus volontiers dans des espaces confinés favorise en outre la dissémination des microbes, d’où un risque nettement plus élevé d’infections». Un constat d’autant plus vrai, que le froid, mais aussi la baisse de luminosité observée à cette période de l’année, tendent en plus à amoindrir les défenses immunitaires de l’organisme et à le fragiliser encore davantage.
vient de s’alimenter en privilégiant les céréales, mais surtout les légumes (carottes, betteraves, poireaux, choux, etc.) ainsi que les fruits de saison, particulièrement les agrumes: oranges, mandarines, pommes, etc., très riches en vitamines.
Minéraux et vitamine C Un apport en aliments riches en minéraux et en oligo-éléments est également indispensable.
dantes avérées, une infection en voie d’installation, dont elle peut en plus, notablement abréger la durée et l’intensité.
En outre, elle permet d’augmenter vos capacités musculaires tout en renforçant l’adaptation au stress de l’organisme. Sa principale source? Les fruits et légumes de saison, dont l’absence était naguère responsable du fameux scorbut. Consommez donc sans modération oranges, jus de citron, mais aussi poivrons, épinards, choux, persil et kiwis dont on ignore souvent leur très grande richesse en vitamine C.
goélément qui joue un rôle important dans la production d’énergie par notre organisme et que l’on retrouve volontiers dans le chocolat ou les céréales.
Probiotiques
Enfin, le zinc est l’autre oligoélément qui intervient de manière notable dans notre immunité et dont il faut s’assurer un approvisionnement correct, à travers les fruits de mer, mais aussi la viande de bœuf ou les lentilles.
Fluidifier son sang
BIENFAITS • Sources de nombreux bienfaits pour notre santé, les plantes peuvent aider à soulager les troubles circulatoires. En voici trois aux effets veinotoniques redoutables! Jambes lourdes, sensations de gonflement, fourmillements, varices, engourdissements… vos problèmes d’insuffisance veineuse vous gâchent l’existence et vous cherchez une solution naturelle pour y remédier? Efficace et sans effets secondaires indésirables, la phytothérapie peut aider à lutter contre cette pathologie. Essayez ces trois plantes pour stimuler votre circulation sanguine.
La vigne rouge
Alimentation équilibrée
Pourtant, en dehors de la vaccination antigrippale, il existe un moyen simple de prévenir les refroidissements hivernaux. Et ce moyen se trouve… dans votre assiette. Une alimentation diversifiée et équilibrée constitue en effet le meilleur moyen d’améliorer votre apport énergétique, afin de limiter la classique sensation de fatigue que l’on ne manque pas d’éprouver au cœur de l’hiver. Elle permet en outre de renforcer vos défenses immunitaires, pour vous rendre capable de mieux lutter contre tous les virus susceptibles d’agresser votre corps. Résultat: l’hiver est une saison où il con-
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recommandé de consommer des aliments comme l’ail et l’oignon à qui l’on prête des vertus médicinales depuis des lustres: ces deux légumes seraient en effet dotés de propriétés anti-infection, plus particulièrement antibiotiques. Stars de la prévention anti-infection, les vitamines sont à privilégier particulièrement. La vitamine C est évidemment la plus connue et la plus efficace. Non seulement elle contribue à prévenir l’apparition des rhumes et autres viroses, mais elle a en outre la capacité enviable de permettre d’enrayer, en raison des ses qualités anti-oxy-
Ceux qui veulent être sûrs de couvrir leur apport quotidien peuvent également avoir recours à des compléments alimentaires, sous forme de comprimés dosés à 500 mg. Un avantage: la vitamine C étant à élimination urinaire, il n’y a pas de risque de surdosage. Attention néanmoins: les consommateurs de tabac devront augmenter leur consommation de vitamine C, la nicotine en augmentant les besoins journaliers.
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Vitamines A, B9…
La vitamine A est également un élément clé du système immunitaire. On la trouve dans le foie, le beurre, les œufs, mais aussi dans les carottes, les épinards ou la mangue. De même, la vitamine B9, dite aussi acide folique, joue aussi un rôle non négligeable dans la prévention des infections. Pour en assurer un approvisionnement suffisant, il ne faut pas hésiter à consommer en quantité noix et autres fruits secs, également pourvoyeurs de magnésium, un oli-
Les derniers éléments nutritionnels à prendre en compte pour une prévention optimale des infections hivernales sont les probiotiques. Ces petites bactéries vivantes contenues dans certains de nos aliments, essentiellement les yaourts et les produits lactés, ont la faculté de renforcer la flore microbienne naturelle de notre intestin, tout en stimulant le système immunitaire. Résultat: l’intestin est en fait une véritable barrière naturelle qui limite l’entrée des germes dans l’organisme. Le lactobacillus casei, un des probiotiques les plus répandus, permettrait ainsi de réduire sensiblement la durée des infections hivernales. D’autres probiotiques, interviendraient dans la prévention des allergies, des diarrhées chez l’enfant, mais aussi dans la restauration de la flore intestinale en cas de consommation d’antibiotiques. Fruits, viandes, huitres, fruits secs, produits lactés: l’arsenal antiinfection de votre hiver est donc finalement aisé à mettre en branle, pour peu que l’on ait l’habitude de veiller à son équilibre nutritionnel. Reste néanmoins à faire attention à ne pas prendre trop de kilos, sous peine de devoir s’astreindre à une sévère diète une fois le printemps venu.
Charaf Abdessemed
Riche en flavonoïdes et en resvératrol antioxydants, la vigne rouge possède des effets vasculoprotecteurs qui améliorent la pression artérielle et la circulation sanguine. Ces molécules sont notamment concentrées dans les pépins de raisin rouge ainsi que dans leur peau. Pour en tirer les bienfaits, vous pouvez consommer quotidiennement 150 à 300 mg d’extrait de pépins de raisin, 500 mg d’extrait de feuille de vigne ou tout simplement savourer quelques grains de raisin rouge.
Le marronnier d’Inde
L’écorce et les graines du marronnier d’Inde contiennent de l’aescine, une substance aux effets anti-inflammatoires et vasoconstricteurs permettant de renforcer les parois des veines et des capillaires, réduisant ainsi les gonflements, les hémorroïdes et les œdèmes. Vous en trou-
verez aisément dans le commerce sous forme de compléments alimentaires. Lui aussi source de flavonoïdes, le fragon, cet arbuste méditerranéen, possède une action coup de fouet sur la circulation sanguine. Il a lea grande qualité de réduire efficacement les sensations de jambes lourdes et fatiguées, tout en contribuant égalemetn à diminuer les risques de phlébite.
Lauren Ricard
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L’Aveyron, art et traditions au sud-ouest
En pratique
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OÙ LOGER? OÙ MANGER?
VISITER
En Occitanie, l’un des plus grands départements français célèbre en 2024 plusieurs anniversaires. A Rodez, les 10 ans du musée Soulages. A Millau, les 20 ans du viaduc autoroutier et le centenaire de la ganterie Fabre, héritière d’un long savoir-faire local. Des alibis parfaits pour arpenter ces terres de grande nature aux villages de charme, irriguées par le Tarn et le Lot.
Les automobilistes franchissant à 110 km/h le viaduc de Millau auraient tout intérêt à lever le pied. Ils verraient alors, en se penchant un peu, le beau village de Peyre. Plaqué au pied d’une falaise au dessus du Tarn, ce bourg classé parmi «Les Plus Beaux Villages de France» déploie en arc de cercle ses maisons de calcaire beige, dont certaines sont troglodytes, à l’instar de son église. C’est l’un des paradoxes de l’Aveyron. Ce grand département occitan a toujours cultivé une image rurale et agricole. Depuis dix ans, il est devenu une terre que l’on visite aussi pour l’art: architectural, avec l’iconique viaduc; pictural, avec le musée Soulages de Rodez; et même artisanal, avec le coup de projecteur sur la très belle ganterie de luxe de Millau, à l’occasion des 100 ans de la fabrique Fabre.
Véritable prouesse design signée du Britannique
Norman Foster, le viaduc jette depuis 20 ans son tablier blanc à haubans au-dessus de la vallée du Tarn. Le «Site du viaduc de Millau», aire d’autoroute permettant d’admirer l’ouvrage et de connaître son histoire (avec une exposition multimédia), est devenue une attraction touristique, avec 800’000 visiteurs chaque année. Parmi eux, des Français et des Européens mais aussi des Coréens, des Japonais, des Indiens, pour qui le viaduc devient une étape d’un voyage en France. Des visites guidées amènent le public au plus près de l’ouvrage et même à pénétrer dans une pile du pont.
Millau, capitale de la ganterie Il faut prolonger l’arrêt à Millau. Ville populaire enfoncée dans la vallée du Tarn, maillée de rues médiévales, elle entretient sa très riche histoire de capitale française de la ganterie. Cet artisanat, florissant à la fin du XIXe siècle quand la cité comptait jusqu’à 70 ganteries, est entretenu par cinq fabriques. L’une, Causse, appartient au groupe Chanel.
Une autre, Fabre, reste indépendante et fête ses 100 ans en 2024. La visite de l’atelier dévoile un savoirfaire encore très artisanal. Peaux d’agneaux tannées et teintes découpées au ciseau et mises en forme à la main, ouvrières cousant les coutures sur de vénérables machines de «piqué anglais»… Cette expertise permet à Fabre de vendre ses modèles haut de gamme jusqu’en Asie. L’entreprise milite aussi pour que la ganterie de Millau soit inscrite au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco.
La Maison des Consuls
Si le viaduc a détourné le trafic automobile de la ville, il lui a para-
doxalement redonné un élan. La ganterie fait recette, certains restaurants tournent à plein régime et de belles initiatives sont nées, à l’image de la transformation en boutique-hôtel arty de l’ancien couvent de la Salette. Autour de Millau et jusqu’à Rodez, principale ville de l’Aveyron, les paysages révèlent leur profonde ruralité, scandée de villages remarquables.
On s’arrêtera ensuite à Séverac-leChâteau. De ruelles empierrées en passages sous voûtes, le vieux bourg livre un authentique patrimoine médiéval, illustré par la Maison des Consuls et celle de Jeanne, l’une des plus anciennes maisons du sud-ouest (XIIIe siècle). On prendra aussi le chemin de la vallée du Lot, au nord, pour rallier deux bourgs au charme irrésistible: Saint-Geniez d’Olt et Sainte-Eulalie d’Olt. Après avoir traversé un décor vert et vallonné ponctué de rares fermes, le premier, «Petite Cité de Caractère», aligne ses maisons de part et d’autre de la rivière, se rappelant son passé de cité drapière. Comme Peyre, le second est aussi
Les adresses hôtelières et de chambres d’hôtes sont nombreuses dans ce département et conservent ce caractère familial et rural qui sied si bien à l’Aveyron. Peu de boutiques-hôtels mais une hôtellerie et des restaurants de terroir avenants et généreux, à l’image des spécialités culinaires locales, la flaune (le «cheesecake» de l’Aveyron), le célèbre roquefort ou le copieux aligot-saucisses.
Un véhicule de location est indispensable pour sillonner le territoire étendu entre Millau et Rodez. Il permettra de se perdre sur de petites routes désertes, de découvrir des villages méconnus attrayants (Vimenet, Bertholène, La Capelle Bonance…) et des marchés rares, dont celui aux bestiaux de Laissac, chaque mardi matin dès 7h. Les centres-villes de Millau et de Rodez se découvrent facilement à pied. Quant au site du viaduc de Millau, il peut être rejoint depuis la ville sans être obligé d’emprunter l’autoroute.
EXPOSITIONS - EVÉNEMENTS
- Viaduc de Millau: de nombreuses animations prévues du 3 au 22 septembre, mois du 20e anniversaire. leviaducdemillau.com
- Musée Fenaille, Rodez: exposition «L’Ethiopie, la vallée des stèles», jusqu’au 3 novembre. musee-fenaille.rodezagglo.fr
Aveyron Tourisme: www.tourisme-aveyron.com
classé parmi «Les Plus Beaux Villages de France» - le département en compte dix! Sur la rive gauche du Lot, il dévoile le piment qu’ont tant de bourgs français: un site paisible au bord de l’eau; un château; des demeures médiévales et Renaissance restaurées; de vieilles portes en bois et des escaliers usés; une tradition locale, celle des planteurs de choux, les encaulats; et une pléiade de petites boutiques d’art et d’artisanat.
Les statues-menhirs de Rodez Reste à filer à Rodez. Ce petit centre économique possédait déjà un cœur de ville attrayant. Autour de sa cathédrale Notre-Dame, totem de grès rose élégant, la cité se pare de placettes et de ruelles bordées de maisons médiévales et d’hôtels particuliers du XVe au XVIIIe siècle, témoins des fortunes marchandes amassées à l’époque. Au musée Fenaille, on ira voir l’étonnante collection de statues-menhirs gravées, héritage local et mystérieux d’un art du néolithique Sans conteste, le musée Soulages (voir encadré ci-
Musée Soulages: la quête du noir
L’utilisation du noir pour révéler la lumière. C’est avec ce paradoxe apparent que l’artiste français Pierre Soulages, disparu en 2022 à presque 103 ans, a construit son aura. Et le musée Soulages, plus que toute publication des œuvres du peintre sur papier glacé, dit bien le pouvoir du noir à exalter la lumière, selon l’heure à laquelle on regarde les tableaux, l’angle et même la saison – certaines salles du musée sont éclairées par de grandes baies vitrées. Marié à Colette – toujours en vie à 103 ans -, l’Aveyronnais Pierre Soulages est l’un des rares artistes au monde à avoir bénéficié d’un musée à son nom de son vivant. Inauguré en 2014 dans son enveloppe d’acier corten très design, il fête cette année ses 10 ans. C’est l’occasion d’aller sur place pour comprendre l’exigence de cet artiste maître de l’outrenoir, «qui ne peignait rien», laissant à chacun le soin de voir ce que son imagination lui dicte. Et l’occasion, aussi, de pousser jusqu’à Conques, autre bijou aveyronnais, dont l’abbatiale est habillée de ses vitraux.
dessous) est toutefois devenu depuis dix ans la locomotive de la ville. Il est l’exemple ultime de la nouvelle influence arty de ce département historiquement rural.
Philippe Bourget
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« L’électromobilité aura demain autant besoin des autoroutes que les voitures thermiques aujourd’hui.
Nous voulons une 3e voie pour les voitures et une nouvelle ligne ferroviaire. C’est pourquoi le PLR Vaud vous incite à voter OUI le 24 novembre à l’élargissement à 3 voies du tronçon d’autoroute entre Nyon et Genève. »
Saint-Eulalie d’Olt, sur la rive gauche du Lot. En médaillon, une statue-menhir du néolithique au musée Fenaille, à Rodez. T.LAMBELIN-FHAPA-AVEYRON
Florence BettschartNarbel
Députée PLR, présidente PLR Vaud, Lausanne.
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