Plus indépendant que jamais!
Révolution solaire à l’EPFL
Le chercheur Michael Grätzel développe des cellules solaires plus performantes. Les toits lausannois pourraient bientôt en bénéficier. page 5
L DR
Les cigarettes électroniques à usage unique sont dans le viseur des autorités. A juste titre selon notre chroniqueur. page 6
Chemin débaptisé
Page 3
A Epalinges, le chemin Marcel Regamey fera bientôt partie du passé. Une décision qui clive le monde politique. page 7
Succès controversé
Un livre qui considère le transgenrisme comme une idéologie sectaire cartonne. Son auteure s’en explique. page 8
L’humoriste Alexandre Kominek se produira le 1er novembre prochain à la Salle de spectacles de Renens. page 11
Ce n’est pas une première, mais il est tout de même assez rare qu’une société de commerçants lausannois, la SCCL en l’occurence, s’attaque aussi frontalement à un municipal en charge de l’économie, surtout quand celui-ci est PLR (lire en page 3). Le cas qui nous occupe concerne le lancement de l’opération «Ça bouge, je consomme local», détaillée dans notre édition du 2 octobre par Pierre-Antoine Hildbrand.
Une intervention qui a eu le chic d’agacer Tomé Varela, le directeur de la SCCL. Ce dernier estimant que le municipal entretenait une confusion quant au financement de l’opération. Au point de s’en émouvoir dans une lettre adressée à l’élu PLR, dans laquelle il lui rappelle que la SCCL prend en charge le bonus de 10% appliqué lors de la recharge des cartes Enjoy Lausanne. Côté ambiance, on a connu mieux. D’autant que dans l’interview qu’il nous accorde cette semaine, Tomé Varela en profite pour rappeler que la Ville pourrait faire preuve de davantage de souplesse dans l’application de certains réglements. Des chicaneries qui, de l’aveu de nombreux commerçants, sont autant de bâtons dans les roues d’un secteur qui souffre déjà de plusieurs maux dans la capitale vaudoise. Outre la suppression à marche forcée des places de parc en surface, il doit aussi jongler avec une multiplication des travaux et des manifestations, sans oublier la féroce concurrence d’Internet. Pour couronner le tout, la dernière idée des Verts lausannois est de renforcer la traque des véhicules garés hors des cases. Les mêmes qui livrent chaque matin les commerces de l’hypercentre. Pas de quoi apaiser un climat déjà très électrique...
SANTÉ • La valse des primes d’assurancemaladie revient aussi sûrement que... le cirque Knie à l’automne. Qu’allezvous faire? Tour d’horizon des possibilités qui s’offrent à vous.
Vous avez une caisse-maladie? Normal, c’est obligatoire. S’y ajoutent les complémentaires. Alléger ces charges est tentant! Oui, mais quelles sont les possibilités qui s’offrent à vous d’ici au 30 novembre, date butoir pour envoyer votre lettre de résiliation à votre caisse-maladie? Plongeons-nous dans cette jungle.
Assurance de base: qui bouge?
Premier constat, l’OFSP (Office fédéral de la Santé publique) dispose d’une montagne de statistiques. Au total, 12% des assurés ont changé d’assureur ou de modèle d’assurance là où ils sont affiliés, en gros cela représente un million d’individus. Richard, courtier en assurances maladie, autrefois indépendant et
désormais salarié, d’où son devoir de discrétion, cite une étude récente qui estime que le coût d’un changement, pour l’ensemble du système, peut
En prenant l’assurance la plus chère dans nos régions, la prime revient à 565 fr. par mois, la moins chère à 385 fr. Dame! 180 fr. par mois, cela compte! Sauf que presque personne n’est affilié à la plus chère et que la plus économique a des conditions drastiques quant au choix du médecin, à l’administration, etc. En utilisant les sites de comparaison, il est facile de constater que la plupart des différences se résument à une dizaine de francs par mois, voire un peu plus. Dans sa réponse à nos questions sur le coût des changements, l’OFSP nous affirme que «Les seuls coûts de changement identifiables sont les frais de commission et de publicité, qui représentaient en 2023 pour tous les assureurs de l’assurance obligatoire des soins (AOS) respectivement 12,5 millions de francs (commissions versées à leur propre personnel), 46,5 millions de francs (commissions versées à des tiers) et 80 millions de francs (frais de publicité), soit un total d’environ 139 millions de francs.» Ce qui ne comprend aucun des coûts internes des entrées et sorties et du conseil. D’où l’estimation de certaines caisses qui parlaient d’un demi-milliard voici quelques années.
atteindre des centaines de millions. Les chiffres officiels et l’estimation de Comparis les articulent plus modérément à 200 millions de francs (140 pour la publicité et les commissions, 60 pour l’administration). Beaucoup d’argent, mais une paille comparée aux prestations nettes versées, de 34,6 milliards, et aux primes encaissées de 35,3 milliards (chiffres de l’OFSP). Selon «Comparis.ch», le site connu pour ses comparaisons, une minorité de citoyens change souvent. Il convient aussi de mentionner la majorité qui ne change pas. «Souvent, les personnes qui restent dans leur caisse maladie sont celles qui ont les primes les plus chères.» Et pour Comparis, Felix Schneuwly de citer son cas: «Depuis que cette possibilité existe, en gros 28 ans, j’ai changé cinq fois et j’ai calculé que cela représentait une économie de 30 000 francs. Ma femme n’a jamais changé et quand je lui ai communiqué ce chiffre, elle m’a répondu que c’était son argent et que, puisque j’avais fait des économies, je pourrais
«Si vous êtes satisfait, ne touchez à rien» Richard, courtier en assurances maladie
bien les utiliser pour nous deux!»
Pourquoi ne pas changer? Une autre composante intervient: le degré de satisfaction du client. Pour Comparis, il convient d’examiner celui-ci et de le considérer comme un critère en regard de celui du tarif. Car, pour donner un exemple, la caisse la moins chère se montre très restrictive pour les contacts: toute l’administration doit passer par internet, tout ce qui est médical commence par une sorte de consultation téléphonique. Pas question d’aller chez son médecin de famille de son propre chef.
Complémentaires: attention!
Pour ce qui est des complémentaires, le délai est dépassé. Il a été fixé uniformément au 30 septembre, sauf
quelques exceptions en juin et en cas de modification du tarif. Là, prudence, prudence! Car il y a bien des chances que la nouvelle compagnie vous regarde d’un œil méfiant et demande un examen de santé. Exemple personnel: une opération du dos voici huit ans entraînerait un refus immédiat, ou une réserve, sur tout problème du même genre. Alors l’économie éventuelle peut se transformer en cauchemar s’il faut assumer soi-même les frais d’une nouvelle intervention. La question se pose différemment pour les personnes jeunes et en bonne santé. Le passage d’une assurance à l’autre peut valoir une économie substantielle. Dès lors, comparez, chaque année ou tous les deux ou trois ans.
L’anomalie des réserves
Enfin, Richard met le doigt sur une anomalie: «Les réserves devraient suivre le client. Celui qui change devrait pouvoir en profiter, selon l’usage plus ou moins modéré qu’il a fait des prestations. Ce n’est pas prévu et c’est un gros gain pour les assureurs.» Ohé, Messieurs les députés, une idée à creuser?
Autre élément troublant: le changement peut faire baisser les primes, mais pratiquement aucun bénéficiaire de subvention ne se donne la peine de comparer et de changer. Normal, quand ce n’est pas nous qui payons, pourquoi se faire du souci? Alors un conseil? Richard précise: «Il n’y a pas de règle générale, seulement des situations personnelles. En général, en tant que conseiller, je dis toujours que si vous êtes satisfait, ne touchez à rien. Si cela se passe bien, que les primes n’augmentent pas trop, estce que cela vaut le coup de bouger? Pour gagner quelques francs, et voir quelques années plus tard que la caisse quittée est redevenue plus avantageuse que celle que l’on a rejointe?»
Gil Egger
Les principaux comparateurs: www.priminfo.admin.ch www.bonus.ch www.comparis.ch
Le municipal Pierre-Antoine Hildbrand se fait taper sur les doigts par les commerçants lausannois
COMMERCE • L’interview parue dans nos colonnes (LC 02.10.2024) du municipal en charge de l’économie, Pierre-Antoine Hildbrand, n’a pas du tout été du goût de la Société coopérative des commerçants lausannois (SCCL). Son directeur, Tomé Varela (photo), reproche à l’élu PLR d’avoir voulu tirer la couverture à lui.
Lausanne Cités: Notre interview du municipal Pierre-Antoine Hildbrand en lien avec le lancement de la campagne destinée à soutenir les commerces locaux vous a fait bondir de votre chaise, pourquoi?
Tomé Varela: Bondir de ma chaise, c’est peut-être un peu exagéré. Mais il est vrai que ses réponses n’indiquaient pas assez clairement que c’est la Société coopérative des com-
merçants lausannois (SCCL) qui finance entièrement le bonus de 10% offert lors de la recharge d’une carte Enjoy
Vous lui avez même adressé une lettre, c’est un rappel à Pas exactement. Cette lettre visait avant tout à clarifier les termes à employer lorsqu’on parle du programme Enjoy Lausanne en public. Les règles de langage sont simples: chaque fois qu’on communique sur le bonus offert à la population pour la recharge d’une carte Enjoy Lausanne, il faut spécifier sans ambiguïté que ce bonus est exclusivement financé par la société coopérative, sans que
subsiste un doute sur l’implication de la Ville ou d’une autre institution. La SCCL investit chaque année plus de 300’000 francs pour offrir ce bonus, sans compter les frais administratifs et opérationnels.
Rassurez-nous, vos relations sont toujours cordiales avec celui qui est censé représenter vos intérêts à la Municipalité? Oui, nos relations sont même plus que cordiales. Pierre-Antoine Hildbrand est président de la Fondation pour le commerce lausannois, qui finance, entre autres, la campagne de communication sur les Nocturnes. Il soutient aussi une campagne de promotion prévue en 2025, visant à mettre en avant l’accessibilité de Lausanne.
De manière plus large, la Ville en fait-elle assez pour soutenir les commerçants lausannois?
Ce n’est pas simple pour la Ville de trouver les bonnes stratégies de soutien aux commerçants. Certains règlements, par exemple, sont appliqués avec une rigueur parfois excessive, sans toujours contribuer à l’ordre et à l’harmonie de
la ville. Dans le contexte actuel, faire preuve de souplesse dans l’application de certaines règles – parfois vieilles de plus de 50 ans – est essentiel. De plus, la vision de la Municipalité est parfois en décalage avec les réalités commerciales de nos membres.
Cette opération «Ça bouge, je consomme local» semble particulièrement vous tenir à cœur, pourquoi?
Les nombreux chantiers en cours à Lausanne –gare, Riponne, tram, BHNS, etc. – affectent la vie quotidienne de nombreux habitants, qui sont aussi des clients. Face à ces travaux, certains préfèrent éviter les rues commerçantes pour ne pas avoir à en subir les désagréments. La campagne «Ça bouge, je consomme local» vise à leur rappeler qu’un achat simple – une tablette de chocolat, une huile au basilic ou une cravate – dans un commerce local peut faire une réelle différence. La Ville de Lausanne et Lausanne Région soutiennent cette campagne, nous les en remercions. Propos recueillis par Fabio Bonavita
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INNOVATION • Les toits lausannois pourraient bien évoluer dans les années à venir grâce aux recherches du professeur Michael Grätzel à l’EPFL. Le chercheur travaille au développement d’une technologie photovoltaïque plus performante et durable.
Avez-vous déjà remarqué la particularité de la façade du centre de congrès à l’EPFL? Depuis une dizaine d’années, des panneaux vitrés recouvrent toute une partie du bâtiment et c’est un véritable spectacle de couleurs qui prend place. Esthétique, oui mais pas que. L’installation est équipée de cellules solaires pas comme les autres, les «cellules de Grätzel».
Ces dernières produisent de l’électricité grâce à la présence de pigments sensibles à la lumière. Derrière cette invention se tient Michael Grätzel, un chimiste visionnaire qui dirige également le Laboratoire de photonique et d’interfaces de l’EPFL. Loin de se contenter de ce succès, il est aujourd’hui sur la piste d’une innovation qui pourrait à nouveau transformer l’industrie du photovoltaïque.
Les limites du silicium
Dans les panneaux solaires classiques, on retrouve du silicium, un matériau performant, certes, mais qui a ses limi-
tes. Comme il n’absorbe qu’une petite partie du spectre lumineux, le minéral doit être extrêmement pur et présent en couches épaisses. En conséquence, les panneaux solaires sont lourds et leur production, coûteuse en énergie. On notera aussi que leur fabrication dépend en grande partie des combustibles fossibles, comme la majorité des panneaux solaires viennent d’usine en Chine. Il serait donc temps de modifier la façon de les produire pour arrêter de libérer des gigatonnes de CO2
dans l’atmosphère chaque année. C’est là que l’équipe de l’EPFL change la donne. Elle s’est penchée sur les alternatives possibles au silicium et a vu le potentiel d’un minéral appelé pérovskite. Son nom est surprenant, mais ses propriétés tout sauf ordinaires.
Sous le microscope de l’EPFL
La pérovskite est présente dans la couche terrestre, absorbe efficacement la lumière et transporte efficacement les charges électriques. Un candidat parfait pour le photovoltaïque. Seul problème: elle perd en efficacité lorsque les températures sont élevées et que
l’environnement est humide. A l’EPFL, le groupe de recherche s’est donc fixé pour but de fabriquer des cellules solaires en pérovskite à la fois performantes et résistantes aux conditions difficiles. Et les résultats sont là.
Le professeur Grätzel explique: «Nous avons surmonté les défis des cellules à pérovskite grâce à des tests rigoureux, à l’optimisation des matériaux et à des stratégies de conception innovantes.»
Leur dernière innovation en date, en partenariat avec l’Université Northwestern aux Etats-Unis, est celle des cellules en pérovskite dites «inversées». «Nos cellules solaires ont démontré une excellente stabilité sur
de longues périodes et atteignent aujourd’hui une efficacité de conversion de 25,3 %» déclare à ce sujet le professeur.
Une technologie durable
Un rendement qui les place bientôt en concurrence avec les cellules en silicium. Les avancées réalisées par les chercheurs pourraient donc rendre possible la fabrication de panneaux solaires plus légers, nécessitant moins de matériaux et surtout, plus durables. Si tout se passe comme prévu, la commercialisation à grande échelle pourrait commencer dès 2026.
Le professeur Grätzel ajoute: «La pérovskite pourrait également trouver des applications dans les LED, les photodétecteurs, et même les dispositifs médicaux. »
Toutefois, avant de voir la technologie à pérovskite sur les bâtiments emblématiques de Lausanne, il faudra encore améliorer son coût de production. Mais une chose est certaine, les progrès réalisés ici, dans la région, sont enthousiasmants. Et qui sait? Dans quelques années, nos toits pourraient bien devenir de véritables centrales électriques, discrètes mais puissantes, tout en respectant l’environnement.
Kristell Moullec
nov.
Alors que l’on craint souvent le contraire, les investissements dans l’infrastructure de transport réduisent le trafic, car ils fluidifient la circulation et la canalisent loin des zones d’habitation. Résultats: moins de bouchons, moins d’émissions nocives et meilleure qualité de la vie dans les régions habitées.
Lorsqu’il est question d’investissements dans l’infrastructure routière, on craint souvent une augmentation du trafic. Cette crainte est fondée sur le principe de la «demande induite». Provenant des Etats-Unis, cette théorie fait croire qu’une offre supplémentaire – par ex., à la suite d’investissements dans l’infrastructure routière – a toujours pour effet d’augmenter aussi la demande, donc le trafic routier. Or, cette théorie apparemment raisonnable est en réalité trop simpliste. La «demande induite» repose sur une erreur de raisonnement: elle n’existe pas en Suisse.
La situation de départ en Suisse est différente de celle des USA. Outre-Atlantique, l’infrastructure ferroviaire est beaucoup moins développée que chez nous, si bien que, faute d’une alternative, on s’y sert plus souvent de la voiture pour se déplacer. Situation différente en Suisse: notre pays possède un des réseaux ferroviaires les plus denses du monde. Les alternatives par rapport au trafic routier ne manquent donc pas et elles sont largement
exploitées. Une augmentation de la capacité routière n’inciterait pas grand monde à passer du train à la voiture.
Ce qui compte, c’est la synergie des modes de transport
Le monde des transports est plus complexe qu’un simple rapport entre offre et demande. Il existe de nombreux modes de transport: avions, voitures, véhicules de livraison, trains, trams, bus, bateaux, télécabines, vélos et bien d’autres. Ils assument différentes tâches et interviennent à différents endroits. Cela signifie qu’ils ne peuvent pas sans autre se remplacer les uns les autres. Il faut comprendre le monde des transports comme un ensemble, comme une synergie de différents modes de transport qui interagissent constamment entre eux.
Ce constat est particulièrement manifeste s’agissant des routes. En cas de goulet d’étranglement sur une route, de nombreux usagers choisissent un autre itinéraire. Si l’autoroute est bouchée, ils empruntent les routes cantonales. Et lorsque le bouchon est résorbé, ils reviennent à la voie la plus simple et la plus rapide, donc à l’autoroute, et ne dévient plus sur le réseau routier en aval. Il n’y a donc pas augmentation du trafic, mais celui-ci s’écoule à d’autres endroits.
L’exemple du Gubrist prouve qu’il n’y a pas augmentation du trafic
Les expériences faites avec le troisième tube au tunnel du Gubrist près de Zurich prouvent qu’il y a effectivement déplacement et non pas augmentation du trafic. Dès sa mise en service, le nombre de bouchons a massivement baissé selon l’Office fédéral des routes. À la même période, les routes, qui servaient typiquement de voies d’évitement pour le Gubrist, ont connu une baisse de la circulation allant jusqu’à 20 % par jour alors que le trafic sur le contournement nord n’a que faiblement augmenté. Voilà qui montre comment on peut dévier le trafic.
Oui au déchargement des zones habitées
Ce déplacement du trafic des routes cantonales et communales vers les routes nationales intéresse surtout les régions habitées qui bénéficient ainsi d’une baisse de la circulation. Les bouchons, le bruit et les émissions nocives y baissent alors que la qualité de la vie y augmente. Dire OUI aux investissements dans l’infrastructure ferroviaire, c’est aussi dire OUI à moins de bouchons sur les autoroutes, à moins de trafic dans les villages et les villes et à une meilleure qualité de la vie dans toute la Suisse.
VAPE • Grâce à la mobilisation des associations contre le tabagisme, la cigarette électronique jetable fait aujourd’hui l’objet d’interdiction dans de nombreux pays. En Suisse, le Canton du Jura vient de donner l’exemple à suivre.
Avec les puffs (prononcer «peuf», «bouffée» en anglais), tous les goûts sont permis. Voilà le slogan utilisé par les entreprises californiennes qui ont commencé à commercialiser ces cigarettes électroniques jetables, nées en Chine, dans le courant de l’année 2019.
Un marché qui s’annonçait très prometteur. Et qui l’est devenu plus encore après que, une année plus tard, la puissante Food and Drug Administration (FDA) américaine eut interdit les arômes dans les liquides de vapotage des e-cigarettes réutilisables, mais pas des jetables.
Conséquence: un énorme transfert de consommation et des gains faramineux estimés à plusieurs milliards de dollars chaque année.
Un marketing agressif
Comme toute mode née OutreAtlantique, la puff a fini par envahir nos contrées, séduisant les ados grâce à un marketing agressif sur les réseaux sociaux, un prix très bas et une faible technicité qui lui permet
aujourd’hui d’être distribuée un peu partout. Elle a envahi les préaux des écoles, avec ses parfums de confiserie et son packaging coloré.
Concentré de nicotine
A Lausanne, une étude d’Unisanté rendue publique l’année dernière, a démontré que 12% des jeunes
Romands de 15 à 25 ans en consommaient fréquemment. Pour des produits qui ne sont sur le marché que depuis environ trois ans, ces chiffres sont affolants.
Le problème, c’est que derrière leur goût fruité, les puffs sont un concentré de nicotine, largement suffisant pour créer une forte dépendance. Véritable porte d’entrée dans le tabagisme, elles représentent aussi un
bral.
Mais ce n’est pas tout: la puff représente aussi une véritable menace pour l’environnement. Elle est composée d’une boîte en plastique et
d’une batterie qui renferme du lithium, du cobalt et du nickel, ce qui est totalement indécent en termes de ressources naturelles étant donné qu’elle est à usage unique, donc jetée après utilisa-
Motion adoptée
Autant de raisons qui ont poussé plusieurs pays européens, dont la France et l’Allemagne, à en interdire la vente. Chez nous, une motion du conseiller national vert valaisan Christophe Clivaz, déposée en ce sens, a été adoptée par le Conseil national au mois de juin dernier, alors que le Canton du Jura vient de la bannir de son territoire. Bref, la puff, qui constitue un véritable poison ambulant, est en train de faire pschitt! Ce qui est une excellente chose.
Philippe Kottelat
Christophe Berger
Membre du comité Grand Lausanne Vert’libéraux
Face à l’augmentation des primes d’assurance maladie, les Vert’libéraux du Canton de Vaud mettent en avant la nécessité de réformes majeures dans le système de santé. Ils proposent des solutions concrètes et facilement réalisables pour limiter les hausses de coûts.
Pour lutter contre la surmédication, les Cercles de Qualité interdisciplinaires ont prouvé leur efficacité en diminuant la consommation de médicaments et en réduisant les dépenses. Les Vert’libéraux demandent l’instauration rapide de prestations de réconciliation médicamenteuse après hospitalisation, soulignant que la collaboration entre médecins, infirmiers et pharmaciens a permis d’importantes économies.
Motiver les jeunes
«A propos de l’article: «Urgences au CHUV, où en est-on?» (LC du 10.10.24)
Il faut motiver les jeunes à s’orienter vers des études de médecine. Nous avons besoin d’une nouvelle génération de professionnels de santé qui seront en mesure de fournir des soins de proximité et de désengorger les services d’urgence.
Ricky Sengul
La faute au système... Notre système est victime de son organisation déplorable des années
95. Nos politiciens ont estimé qu’il y avait trop de médecins et le quota d’étudiants en médecine a été réduit. Aujourd’hui, les anciens médecins de familles sont partis à la retraite et il n’y a plus de jeunes pour reprendre les cabinets!
Isabelle Roulin
Le CHUV ne va pas bien J’ai fait une crise cardiaque et j’ai été conduit aux urgences… J’ai du attendre six heures dans un lit, six heures
avant de voir un médecin! Le lendemain, j’ai demandé mon transfert dans une clinique lausannoise. Ce qui est certain c’est que les urgences du CHUV ne vont pas bien du tout.
Oliver Guerne
Travail administratif
Et si les médecins avaient plus de temps pour traiter les malades au lieu de le perdre à remplir des tonnes de dossiers administratifs?
Marie Shemin
Remarquables Chaque fois que j’ai été aux urgences, nous avons été pris en charge professionnellement et la gentillesse du personnel aux ugences ou à l’unité d’observation a été à la hauteur. Bravo et félicitations pour votre travail, vous êtes vraiment remarquables.
Claude Gay
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Concernant les soins de première ligne, le parti critique le système hospitalo-centré, jugé inefficace et coûteux. Il est crucial que les médecins de famille, les infirmières et les pharmacies deviennent les premiers points de contact pour les patients. En renforçant les soins de première ligne, qui sont moins coûteux, le système pourrait mieux fonctionner. Enfin, les Vert’libéraux plaident pour une révision du rôle des assureurs, afin qu’ils promeuvent des mesures préventives et évitent les traitements superflus. L’initiative «smarter medicine» met l’accent sur des interventions médicales justifiées, soulignant que certains traitements peuvent être plus nuisibles que bénéfiques pour les patients.
Ces propositions visent à transformer le système de santé en le rendant plus efficient, tout en soulageant les Vaudois des hausses de primes d’assurance maladie.
Le regard satirique d’Alan Monoc sur l’actualité
Il va finir par croire que Lausanne Cités lui garde un chien de sa chienne, ou pour le moins a une dent contre lui. Pas de quoi le rendre enragé, mais tout de même… Car on ne peut que s’interroger: le conseiller communal Ilias Panchard ne serait-il pas le seul et digne héritier politique de Daniel Brélaz? Certes cette prometteuse pousse verte n’en a ni la corpulence, ni la cravate, ni même la substantifique moëlle. En revanche, elle partage avec son illustre et lointain prédécesseur un goût immodéré pour les médias, dans lesquels Panchard s’épanche à longueur de colonnes jusqu’à plus soif, intervenant partout, sur tout et n’importe quoi. Qu’importe le média, pourvu que l’on ait l’ivresse! Pour preuve, le dernier article que lui a consacré le Matin Dimanche, dans la rubrique «Mon animal et moi» et dans lequel le jeune politicien y dévoile à la face du monde entier non seulement l’existence de sa Marie-
Ecoles privées: le débat est relancé
Ange à lui – comprenez donc son épouse -, mais aussi et surtout les liens complices qui le lient à… sa chienne. Java de son joli petit nom est un mini-berger australien frontalier originaire de Franche-Comté - même les Verts se mettent à la mondialisation - qui est le pendant canin de son maître écologiste: son nom a été choisi après un sondage auprès des proches, elle n’attaque pas les mollets des cyclistes, elle scrute longuement les visiteurs avant de les apprivoiser et exige même qu’on lui lave les pattes dans la baignoire. Anxieuse et joueuse, réputée calme et facile quoiqu’hypersensible, elle est même plus train que voiture… Las, n’en jetons plus: promise au panthéon des écologistes, Java est bel et bien le portrait craché de son maître dont elle partage les affinités, les balades et les engagements écologiques. C’est beau, c’est mignon, c’est touchant et ça donne envie de remuer la queue.
Le débat sur l’importance des écoles privées est en train de ressurgir du fait que le chef du Département vaudois de la formation, Frédéric Borloz, a annoncé la transmission au Grand Conseil de son projet de révision de la loi sur l’enseignement privé. Précisons que la loi vaudoise actuelle date d’il y a 40 ans. Relevons qu’une avancée symbolique se dessine sur la possibilité que des projets pédagogiques soient menés conjointement entre un établissement scolaire public et une école privée. Un exemple qui pourrait inspirer la Genevoise Anne Hiltpold, la conseillère d’Etat en charge de l’instruction publique. Une prochaine étape ne pourrait-elle pas être celle offrant la possibilité aux parents qui ont choisi de scolariser leurs enfants dans le privé de pouvoir déduire au moins une partie des frais à leurs charges? En effet, selon une récente étude de KPMG, l’économie pour le contribuable vaudois liée à la prise en charge de 35’50 élèves dans les écoles privées s’élève à 156 millions de francs. Sur Genève, d’après des chiffres communiqués voici trois ans déjà, parle d’une économie de l’ordre de 260 millions de francs pour plus de 13’000 enfants concernés. D’autant que les parents concernés ne font pas tous partie des classes aisées. 34% sont des employés et cadres intermédiaires, et même 2% des ouvriers. Comme le déclarait le directeur de Florimont (GE), Sean Power: «Des parents se remettent au travail ou augmentent leur temps de travail pour assumer la scolarité de leurs enfants». Il y aurait même parfois des cas où ce sont des chauffeurs de taxi qui ont fait ce choix. Bref, il serait trop simple de taxer l’ensemble des enfants fréquentant les écoles privées de «gosses de riches».
PASSÉ • Dès le 1er novembre, le chemin Marcel Regamey deviendra un prolongement du chemin de Mon-Repos. La Municipalité souhaite ainsi clore définitivement la polémique autour du passé de ce personnage politique vaudois, auteur de propos antisémites.
Faire du passé table rase. Telle est la décision que vient de prendre la Municipalité d’Epalinges en acceptant, suite à une prise de position en ce sens du Conseil communal, de débaptiser le chemin Marcel Regamey, du reste seule artère de la commune à porter le nom d’une personnalité. Dès le 1er novembre prochain en effet, le chemin deviendra officiellement un prolongement du chemin de Mon-Repos sis sur la même commune et ce jusqu’à l’ancien terminus du bus 5.
Politicien, avocat, journaliste Une décision qui suscite l’incompréhension du conseiller communal Vert’libéral Michaël Maeder. «C’est une décision que je déplore, expliquet-il, car on ne peut pas juger les choses du passé avec le regard d’aujourd’hui, même si les propos que Marcel Regamey a pu tenir sont évidemment inacceptables. Mais le choix fait par la Municipalité revient à supprimer le passé, et c’est la pire chose que l’on puisse faire pour empêcher qu’il se reproduise, car c’est justement
comme cela que l’on risque de l’oublier». Pour rappel, né en 1905, Marcel Regamey a suivi ses parents à Epalinges en 1915 et a vécu à la Cabolette, domicile familial qu’il partageait avec sa sœur Jeanne et qui fut première et seule femme conseillère communale pendant huit ans. Fondateur du mouvement Ordre et Tradition, ancêtre de la ligue vaudoise, cette personnalité politique par ailleurs également avocat et journaliste fut également l’auteur de publications jugées antisémites. Au point qu’en 2014 déjà, un conseiller communal exprima le souhait que l’on débaptisât le chemin qui portait son nom. Une décision rejetée en 2015 par la commission ad hoc, mais qui aboutit au retrait des termes «humaniste» et «patriote» qui figuraient sur la plaque indiquant le nom du chemin.
«Il est temps de passer à autre chose»
Alain Monod, syndic d’Epalinges
Près de dix ans plus tard, en février 2023, la question revient sur le tapis,
cette fois par le biais d’un postulat de la conseillère communale Fabienne Bride qui exprimait sa «honte que le seul chemin nominatif de la commune mette à l'honneur un tel personnage». Cette fois en revanche, le Conseil communal entre en matière et accepte le retrait pur et simple du nom du personnage historique, un choix entériné par la Municipalité. Comment expliquer un tel revirement? La réponse est simple: la lassitude. «Pour pacifier cette question qui agite Epalinges depuis longtemps, nous avons en effet choisi débaptiser le chemin, explique Alain Monod, le syndic d’Epalinges. Nous avons pris la peine de consulter aussi bien la famille de Marcel Regamey que ceux des autorités de l’époque qui sont encore vivants, et le sentiment général est qu’il est temps de passer à autre chose. D’ailleurs décision a été également prise de ne plus attribuer de noms de personnali-
tés dans la commune». Michaël Maeder a un avis bien différent sur la question: «Pour moi, la décision juste aurait été de conserver le nom du chemin avec une plaque ou un QR code permettant de contextualiser la vie et le parcours de Marcel Regamey, comme l’ont fait d’autres municipalités pour d’autres personnages. Il est important aujourd’hui que le public puisse savoir et véritablement comprendre comment de telles idées ont pu exister».
Pas de quoi convaincre le syndic palinzard, Alain Monod qui précise: «Bien sûr que l’on aurait pu faire cela, car finalement contextualiser les choses est une démarche intéressante et importante. Mais si nous l’avions fait, il est certain que dans les années à venir, nous aurions reçu une nouvelle intervention politique pour que le chemin soit débaptisé. Autant donc clore la question dès maintenant».
Charaf Abdessemed
LIVRE • «Transmania, enquête sur les dérives de l’idéologie transgenre» cartonne depuis sa sortie en librairie. Entretien avec son auteure Marguerite Stern, ex-icône féministe française de 33 ans aujourd’hui controversée.
Lausanne Cités: Pourquoi avoir voulu «déconstruire le transgenrisme»?
Marguerite Stern: Fin 2019, mon mouvement de «Collages contre les féminicides» a été instrumentalisé par des femmes qui se sont mises à placarder des slogans du genre «une femme trans est une femme». Le transgenrisme voulaient s’imposer comme un sujet central du féminisme. C’était une aberration pour moi qui refuse qu’un homme lui explique ce qu’est une femme, qui refuse que les hommes colonisent les espaces des femmes, qui refuse des termes orwelliens tels que «cis».
Le retour de bâton a été violent. Vous vous y attendiez?
Pas à ce point. J’ai été insultée, menacée et même frappée lors d’une manif féministe! Mes perspectives professionnelles ont été ravagées. Une certaine presse a commencé à me traiter de «transphobe». Jusqu’à l’assemblée nationale, on m’a collé cette étiquette!
Plus de 30’000 exemplaires ont été vendus mais très peu de grands médias parlent du livre. Comment l’expliquer?
Le lobby LGBT s’est mis en branle avec son efficacité coutumière. Les mêmes journaux qui m’avaient consacré des portraits élogieux ont com-
mencé à me soupçonner de transphobie. En libraire, «Transmania» s’est retrouvé planqué en rayon plutôt qu’exposé en vue pour éviter les problèmes avec les activistes.
Selon vous, le «transgenrisme» relève de l’idéologie. En quoi?
Les «transitions» modifient le quotidien des personnes concernées mais aussi le comportement des autres qui sont sommées d’adopter un nouveau langage et de se montrer bienveillantes.
Mais la bienveillance, ce n’est pas de conforter les gens dans leur vision altérée de la réalité. Ce n’est pas de leur dire comme le fit le planning familial en 2022 que «un homme aussi peut être enceinte!» Le changement de sexe n’est pas une revendication inclusive venant du peuple. C’est un courant, touchant au droit des enfants et à des questions bioéthiques et civilisationnelles centrales.
C’est du soft power efficace sur beaucoup de points et contreproductif sur beaucoup d’autres. L’idée est de normaliser et de présenter le changement de sexe comme une super expérience à ne pas rater ou à saluer…
Vous estimez aussi que le «transgenrisme» relève de l’emprise sectaire... La pédopsychiatre Caroline Eliacheff et la psychanalyste Céline Masson le montrent dans leur livre «La fabrique de l’enfant-transgenre». Les personnes concernées subissent souvent un embrigadement par internet. Et puis, tout débat semble interdit sur ces questions. Pour nombre d’activistes transgenristes, critiquer c’est haïr.
«Le changement de sexe n’est pas une revendication inclusive»
Ce sont très majoritairement des jeunes femmes et des adolescentes qui envisagent de changer de sexe. Pourquoi? En bonne partie par un mécanisme de contagion sociale inconsciente que renforcent les réseaux sociaux ou l’école. La chose a été démontrée par le docteur Lisa Littman. Les femmes y sont malheureusement plus sensibles. Ainsi, il y a parfois des clusters de dix filles concernées par classe. Mais le phénomène touche rarement des individus isolés.
Beaucoup ont des traits autistiques, sont borderlines, anxieuses ou souffrent de syndrome post traumatique. Il n’est pas rare qu’une femme ayant subi des violences sexuelles croit trouver un refuge dans le transgenrisme. On n’en parle guère car célébrer une autodétermination courageuse est plus valorisant.
Votre ouvrage est sous-titré «Enquête sur les pires dérives de l’idéologie transgenre». Quelles sont-elles?
Il y a l’administration criminelle de bloqueurs de puberté dommageable pour la santé des enfants se questionnant sur leur «genre». C’est d’autant plus choquant que le doc-
Que vous inspire la victoire à l’Eurovision de Nemo, chanteur se revendiquant «non binaire» ou la remise du prix d’interprétation féminine de Cannes à un acteur transsexuel?
teur Kenneth Zucker explique que chez 88% des enfants suivis, le trouble de dysphorie de genre disparait à l’âge adulte. Il y a aussi le cas de certains lobbies transgenristes qui se battent pour que les enfants puissent «transitionner» en se passant de l’aval de leurs parents!
Propos recueillis par Laurent Grabet «Transmania, enquête sur les dérives de l’idéologie transgenre» de Marguerite Stern et Dora Moutot, www.margueritestern.com
Vous parlez d’une surreprésentation de comorbidité psychiatrique chez les personnes désirant «transitionner»…
Après s’être fait connaître comme activiste féministe classique, la Française de 33 ans s’est mise à dos une bonne partie de ses anciennes amies en critiquant le «transgenrisme». DR
Sous la marque ombrelle « Naturellement de la ferme », des agricultrices et agriculteurs approvisionnent les magasins LANDI de leur région avec des produits de leurs fermes. Pâtes, confitures, viandes, sirops et spiritueux – le choix dans chaque magasin LANDI est unique et varié. Ces produits nécessitent du travail et des tâches manuelles. Retrouvez les témoignages de quelques producteurs sur landi.ch
Hafechäs BBQ de la famille Hänni, Gerzensee disponible dans la LANDI Aare
Pâte aux herbes sauvages de Maja Vogt, Mandach disponible dans la LANDI Klingnau
Yoghourts variés de la famille Kessler, Klosters disponibles dans la LANDI Grisons
Huile d’assaisonnement de la famille Monnier, Pompaples disponible dans la LANDI Cossonay
Notre sélection de sorties
DR
Expositions, projections, ateliers, retrouvez les événements à ne pas rater dans notre agenda de la semaine. page 10 d
DR
L’auteure romande Stéphanie Glassey explore le chemin de la résilience en amour. page 10
Sorties cinéma
CONCERT • L’origine du trio M.O.M est plutôt atypique. Elle remonte, en effet, à une rencontre inattendue sur le plateau de tournage de la série Netflix produite par Damien Chazelle «The Eddy» dont l’un des mérites est de rendre un vibrant hommage au jazz. La connexion entre Jowee Omicil (qui a notamment joué avec Kenny Garrett, Branford Marsalis ou encore Marcus Miller) et Louis Moutin (qui a partagé la scène avec des artistes de renom comme Martial Solal, Tigran Hamasyan, Henri Texier) est immédiate et totalement instinctive.
Lorsque François Moutin (Roy Haynes, Martial Solal, Dave Liebman, Rick Margitza) passe à Paris à la fin du tournage, il se joint à Jowee et Louis pour quelques sessions improvisées à domicile. Le trio explore alors la liberté de l’improvisation sans aucune contrainte préalable, simplement guidé par l’instant présent, l’imagination et une écoute collective. La créativité du trio semble jaillir naturellement, avec une fluidité rare. Un son émerge, des mélodies prennent vie, et un univers se déploie, trouvant un équilibre parfait entre les
JEUNESSE • «Les Maisons imaginaires» offre aux petits et grands lecteurs la découverte de l’intérieur de 23 maisons miniatures en soulevant des petits volets... Dans la même lignée que ces deux précédents livres, Anne Montel livre ici un ravissant livre à flaps, dédié à la magie de l’imaginaire, où dans chaque objet du quotidien se cache un royaume intime et merveilleux. Plot de chantier, chaussure et autre citrouille abritent des familles heureuses ou des âmes solitaires.
Après «L’Abécédaire des métiers imaginaires» publié en 2020, dans lequel chaque double page présente un métier imaginaire
DR
Le biopic sur l’ascension du jeune Donald Trump «The apprentice» et le dernier Gilles Lellouche «L’amour ouf». page 11
La science pour tous
«Brain Maud» est un nouveau podcast qui vise à rendre la science accessible à toutes et à tous. page 11
trois personnalités.
M.O.M propose une musique à la fois joyeuse, intense, profonde et spontanée. A découvrir le vendredi 25 octobre dans l’antre du Chorus Jazz Club.
Mike Niriama
M.O.M, Chorus Jazz Club, Lausanne, vendredi 25 octobre, www.chorus.ch
(attrapeuse de chat dans la gorge, barbier de barbe à papa ou cultivateur de cœur d’artichaut), s’ensuit un second livre de recettes familiales, «Les Restaurants Imaginaires» qui développe à nouveau un univers extraordinaire où chaque établissement propose des mets étonnants et des atmosphères pleines de fantaisie, transportant les lecteurs dans un voyage culinaire imaginaire. Découvrez le dernier opus de ces si jolis ouvrages, des univers chargés de poésie et appelant à l’évasion.
livres illustrés l 5
«Les Maisons imaginaires» Anne Montel, éditions Little Urban.
WESTERN • Quelque part au fin fond de la Californie, au début du XXe siècle, Cole Hupp vit à l’écart du monde, en attendant la fin. Mais en fait de Faucheuse, c’est Vivienne, une bibliothécaire curieuse de connaître la réalité du Far-West qui frappe à sa porte. Elle connaît son véritable nom: Red Dust, une légende inscrite dans la poussière et le sang du Wyoming. Vivienne est porteuse de nouvelles inquiétantes. Le ranch Triple 6, haut lieu des faits d’armes de Red, ne répond plus. Le vieux cow-boy n’a d’autre choix que de reprendre la route vers son passé. Un voyage à rebours parsemé de fantômes et de regrets au bout duquel il espère revoir celle qu’il n’a jamais pu oublier, Comanche. Né en 1975, Romain Renard est auteur de bandes dessinées, scénographe, graphiste et musicien. Il a travaillé aussi à l’élaboration de jeux vidéos. Avec la série «Melvile», il a réalisé une œuvre forte et personnelle. «Revoir Comanche» s’inscrit dans un autre registre: un road trip passionnant sur les traces de l’œuvre culte de Greg & Hermannn, «Comanche». «Revoir Comanche» Romain Renard, éditions Le Lombard. romain renard
Pour gagner 1 BD, envoyez LC BAN au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 11 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 21 octobre à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
Festival
Si le mois d’octobre ne rime pas tout à fait avec Lausanne Underground Film & Music Festival, celui-ci reste incontestablement le rendez-vous phare de l’automne pour les fervents amateurs de courts et longs métrages, performances sonores, workshops ou vernissages alliant délectables séismes visuels et remarquables manipulations de fréquences (in)audibles. Ainsi, du 16 au 20 octobre, le LUFF remet le couvert pour une 23e édition, investissant une fois de plus le Casino de Montbenon et divers lieux disséminés dans la ville.
Jusqu’au 25
Cache-cacheoctobre
Du 16 au 20 octobre, divers lieux lausannois.
Voici une exposition d’installations textiles proposée par Cloé Liisa Schaller à voir au Centre socioculturel Pôle Sud. Inspirée par les drapeaux tibétains, ses patchworks reprennent les couleurs de ceux-ci, qui représentent les différents éléments. Les tissus et les couleurs habitent l’espace mobile et le visiteur peut déambuler entre ces gigantesques drapeaux colorés. Une évolution entre le sacré et le jeu, d’où le titre de l’exposition.
Centre socioculturel Pôle Sud, Lausanne.
Jusqu’au 28 octobre
Osmose
L’artiste Lucie Gertsch arrive à retranscrire et même inscrire un sentiment à travers une image qui, elle, reste figée. Découvrez l’exposition de cette photographe suisse aux Docks présentant une sélection de ses photographies de concerts. Les Docks, Lausanne.
Du 24 octobre au 23 février 2025 - Maya Rochat «Water is coming» est une installation immersive spécialement conçue pour Photo Elysée par l’artiste suisse Maya Rochat sur le thème de l’eau. Grâce à des projections vidéo, des images imprimées et le travail sonore du musicien Blackout, l’installation nous plonge dans une ambiance planante et nous confronte à une tension entre la beauté du monde vivant et l’angoisse liée à la dégradation de notre planète.
Photo Elysée, Lausanne.
Du 16 au 30 octobre
Sauvages
A Bornéo, près de la forêt tropicale, Kéria recueille un bébé orang-outan dans la plantation où travaille son père. Au même moment, Selaï, son cousin, vient trouver refuge chez eux pour échapper au conflit qui oppose sa famille aux compagnies forestières. Ensemble, Kéria, Selaï et le bébé singe baptisé Oshi vont braver tous les obstacles pour lutter contre la destruction de la forêt… Dès 6 ans.
Cinéma CityClub, Pully.
Du 23 au 27 octobre
Open Air du VIFFF
Pour célébrer ses 10 ans, le VIFFF investit la place du Marché de Vevey! avec un Open Air du 23 au 27 octobre, prolongeant ainsi sa programmation hors des salles de cinéma. Doté de 150 places et d’un écran de 7x4m, l’Open Air sera installé au niveau du jardin de circulation. Des comédies seront proposées gratuitement au public, avec couvertures et boissons chaudes.
Place du marché, Vevey.
Association
Langmatt
Il est encore temps de visiter la Fondation de l’Hermitage et l’exposition actuelle qui dévoile l’une des plus prestigieuses collections impressionnistes de Suisse allemande, avec notamment certaines œuvres de Boudin, Renoir, Cézanne, ou encore Gauguin.
Jusqu’au 26 janvier
Titanic l’Exposition
Cette exposition présente plus de 200 objets authentiques récupérés sur l’épave du Titanic et raconte les histoires marquantes des hommes et des femmes qui étaient à bord du légendaire paquebot.
Beaulieu, Halle 35, Lausanne.
Le 19 octobre - Mick Nicolas Mick Nicolas, un jeune talent émergent, se produira en concert le 19 octobre au Temple du Mont-surLausanne. Une belle occasion de découvrir un pianiste en pleine ascension sur la scène musicale classique, et ses interprétations captivantes de Chopin.
Temple Mont-sur-Lausanne, 17h.
Le 20 octobre - Fink Fink, c’est la beauté d’un morceau guitare-voix aux limites de l’épuration, mais c’est aussi l’explosion d’émotions et d’intensités sur des arrangements complets. Le génie musical anglais, DJ devenu songwriter, revient aux Docks après une date
marquante en 2017. Pour l’occasion, c’est accompagné de son groupe que l’artiste présentera son nouvel album, «Beauty In Your Wake», sorti cet été.
Docks, Lausanne.
Le 19 octobre
Casting Kids: Les enfants réalisent
Le concept «Casting» invite petits et grands à participer à la création d’un film improvisé. Un réalisateur est prêt à tout pour tourner un film. Trois comédiens accourent à l’audition pour décrocher un rôle. Mais il manque le plus important: un bon scénario, des idées, sans oublier une chouette histoire... C’est pourquoi l’aide de réalisateurs en herbe, plus inspirés, sera donc précieuse.
Théâtre 2.21, Lausanne
Le 19 octobre
L’art de la lactofermentation
Découvrez l’art de la lactofermentation et transformez vos légumes frais en délices sains et durables au travers d’un atelier écoresponsable sur la lactofermentation et apprenez des techniques ancestrales qui allient tradition et modernité. Durée environ quatre heures. Sur inscription. Etablissement horticole de la Ville de Lausanne. Vi
Du 31 octobre au 3 novembre
Lausanne Art Fair
Fondée par Arielle Porret et José Bonvin qui se sont rétablis grâce à l’expérience et au soutien de leurs pairs, l’association PairAddicto a pour but d’apporter une aide hors cadre institutionnel aux dépendant·e·s, à leurs proches. Le dimanche 20 octobre, une journée spéciale est origanisée à Saint-Sulpice destinée aux proches des personnes en situation de dépendance, avec pour objectif de sensibiliser, d’informer et d’offrir un espace d’échange et de soutien à ceux et celles qui sont souvent en première ligne, mais dont les besoins sont souvent négligés. www.pairaddicto.ch/proches
Lausanne Art Fair célèbre la 7e édition de sa Foire Internationale d'Art Contemporain, qui se tiendra du 31 octobre au 3 novembre à Beaulieu Lausanne. Plongez dans quatre jours d’effervescence artistique pour célébrer l’art sous toutes ses formes. Peintures, sculptures, photographies, quelque 80 galeries internationales présentent au public une sélection d’œuvres uniques et originales, mêlant talents émergents et grandes signatures. Beaulieu Lausanne.
Lausanne Cités ménage les forêts
Pour le bien
EAU • La commune de SaintSulpice assure notamment un tiers de la production d’eau potable de la région. Mais la ville est également alimentée par l’eau du lac de Bret, plus
L’eau que l’on boit à Lausanne est pompée, et acheminée dans les hauteurs depuis les années 30 à Lutry et depuis les années 70 à Saint-Sulpice. ole ute ée
petit, situé au-dessus de Lavaux, et par plusieurs sources. Jusqu’à 20’000 litres par minute proviennent de différentes sources des hauts de la ville de Lausanne, mais aussi du pied du Jura et du Paysd’Enhaut.
Fontaine de Jouvence Sur le site internet de la ville, il est possible de connaître la provenance et la qualité de l’eau du réseau à chaque adresse, en tapant simplement «La qualité de l’eau chez vous» et «Lausanne» dans son moteur de recherche. L’hôtel de ville, par exemple, reçoit l’eau du réservoir du Calvaire, relié au Léman, au lac de Bret et à diverses sources. La première est traitée par filtration membranaire et la deuxième passe par une chaîne de traitement com-
plexe. Cependant, certains n’aiment pas forcément le goût du chlore et sont prêts à faire un peu plus d’efforts que juste ouvrir leur robinet… Ils se retrouvent alors autour de la fontaine de Jouvence. Pas de difficulté pour la trouver: il y a souvent déjà une ou deux voitures arrêtées devant. Il faut en revanche s’armer de patience, car le débit est relativement faible et les consommateurs emportent parfois près de 100 litres d’eau. Une heure d’attente n’a rien d’extraordinaire.
Faim
Le chimiste cantonal ne montre pas le même enthousiasme pour cette source réputée exceptionnelle. Il
Une intellectuelle imprégnée de philosophie se trouve confrontée à un monde au positivisme imposé où règne la tyrannie de la forme physique et de la santé, et où le yoga semble réduit à une pratique hygiéniste. Face à ce nouvel environnement en inadéquation totale avec sa culture du doute et son affection pour la mélancolie, arrivera-t-elle à puiser l’équilibre nécessaire pour réapprendre à vivre?
Stéphanie Glassey, éditions Okama.
Le sutra des damnés
Le cadavre mutilé d’un professeur est découvert à Lausanne. Son supplice, cent huit coups de burin chauffé au rouge, évoque l’imagerie terrifiante de la mythologie bouddhiste. Kong Ling, inspectrice sino-suisse au passé trouble, se lance à la poursuite du tueur, un monstre surgi des annales du Bouddha. Dans cette traque, Ling se confrontera aux plaies ouvertes d’un héritage tentaculaire de crimes. Alexandre Sadeghi, éditions Slatkine.
n’y voit qu’une eau «douce», c’est-à-dire peu calcaire.
Un consommateur affirme pourtant: «Si vous êtes en train de manger et que vous vous sentez rassasié, prenez une goutte de cette eau, je vous jure que vous aurez de nouveau faim.»
Un autre convaincu déclare, un brin entre Brillat-Savarin et La Palisse: «Quand on la boit, on a le sentiment d’avoir bu.» Cette eau, qu’a t-elle de spécial? C’est un secret…
HUMOUR • L’humoriste incontournable du moment Alexandre Kominek, se produira sur la scène de la Salle de spectacles à Renens le 1er novembre.
A 34 ans, le chroniqueur de France
Inter cartonne avec son spectacle «Bâtard sensible », qui remplit les salles depuis 2018 à Paris aussi bien qu’en Suisse romande.
Voici Alexandre Kominek de retour en terres vaudoises, dix ans après y avoir foulé une première fois la scène, au Bleu
Lézard à Lausanne.
Avec «Bâtard sensible», titre qui annonce fort bien la couleur, le natif de Genève et ancien chroniqueur sur Couleur 3 propose sans aucun doute le seulen-scène le plus dingue du moment.
Histoires vécues
Un spectacle qui est aussi une véritable expérience et qui promet pêlemêle: «sexe, Cendrillon, iguane, cuisine au beurre, drogue, white bitch et sensibilité».
Pour le croire (et le comprendre), il faudra donc se donner la peine d’aller le voir et apprécier ses punchlines féro-
ces pleines de provocation et de tendresse. Plus qu’un simple stand-up, l’artiste offre des histoires vécues dans une performance élaborée qui fait la part belle aux personnages, avec cet humour plutôt acide qu’il manie à la perfection. Venez «rire et avoir honte»: c’est la promesse d’Alexandre Kominek, qui tiendra assurément parole, lors d’une très réussie performance le 1er novembre prochain à la salle de spectacles de Renens!
er novembre à 20h, «Bâtard sensible», Salle de spectacles, Renens.
Pour gagner 2 billets, envoyez LC REN au 911 en indiquant nom, prénom et email, ou appelez le 0901 888 021, code 12 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 21 octobre à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
SPECTACLE • Un beau matin d’hiver, Michel le fermier reçoit une drôle de lettre: «Cher Michel, il fait froid dans l’étable. Ce ne sont pas des conditions acceptables. Alors que notre lait est toujours chaud. Nous te donnerons du lait chaud quand nous aurons chaud nous aussi. Nous voulons des doudounes. Pas de doudounes, pas de lait. Bien à toi, Marguerite, por te-parole du Troupeau.» Ainsi commence l’extraordinaire histoire de «Meuuuh Nooon!». Des vaches en colère, un fermier bien embêté, des poules solidaires des vaches, un chien qui fait des va et vient. Et c’est toute la ferme qui est en ébullition. Mais les vaches auront-elles gain de cause? La réponse sur la scène du Théâtre de Marionnettes à Lausanne, du 30 octobre au 13 novembre.
«Meuuuh Nooon!», dès 5 ans. Théâtre de Marionnettes, Lausanne.
Pour gagner 2 billets, envoyez LC MAR au 911 en indiquant nom, prénom, email ou appelez le 0901 888 021, code 13 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 21 octobre à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
BIOPIC • Fabien Toulmé propose une nouvelle sélection de moments inoubliables, ces petits ou grands points de bascule qui dessinent le destin d’un être humain. Vous partagerez ainsi l’expérience d’une skieuse suisse réchappant d’une avalanche. Celle d’un homosexuel contraint de cacher sa nature pendant quarante ans. Le quotidien d’un couple brésilien miné par la jalousie toxique d’un petit ami violent. Mais surtout la vie d’un soldat ukrainien, dans un long témoignage rare et poignant. L’occasion de mieux percevoir la réalité brute de la guerre. Mais aussi les combats intérieurs se déroulant dans l’âme d’un être humain qui, comme nous le ferions tous, oscille entre peur, interrogations, action et courage. Inoubliable.
«Inoubliables», tome 2, Fabien Toulmé, éditions Dupuis. Sortie le 25 octobre 2024.
Pour gagner 1 BD, envoyez LC TOU au 911 en indiquant nom, prénom et email ou appelez le 0901 888 021, code 14 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 21 octobre à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
par Thomas Lécuyer
Comme on pouvait s’y attendre, le biopic sur les jeunes années de businessman de Donald Trump et son incroyable ascension new-yorkaise fait grincer des dents l’ancien Président, dont l’équipe a promis de poursuivre en justice les producteurs. Il faut dire que l’œuvre est passionnante, grinçante, cinglante, dressant le portrait d’un homme de l’ombre aussi tortueux que puissant, l’avocat Roy Cohn (incarné par le fascinant Jeremy Strong), et de son jeune mentor, le sémillant Donald, qui ne rêve que de faire ses preuves auprès de son milliardaire de père. Durant la première heure, on en vient même à le trouver sympa, ce Donald au bagou aussi grand que les ambitions. Mais le réalisateur Ali Abbasi traite son sujet comme le mythe de Frankenstein: Cohn façonne sa créature, qui s’avère au début docile et efficace, avant de se transformer en monstre figuré et littéral. Trump échappe bientôt à son mentor, jusqu’à le broyer, et devient au terme d’une scène de chirurgie évocatrice une créature monstrueuse, incarnation des pires excès du mythe américain.
Les années 80, dans le nord de la France. Jackie et Clotaire grandissent entre les bancs du lycée et les docks du port. Tout les sépare et pourtant leurs destins se croisent et c’est l’amour fou. Alors que le sort s’acharne, pourront-ils s’aimer envers et contre tout? On retrouve à l’écran une symphonie amoureuse remplie de violence et de misère sociale, un drame pop et shakespearien sur deux destins que tout oppose mais qui s’attirent comme des aimants et finiront déchirés par les forces antagonistes de leurs attractions. Comme chez Danny Boyle ou Baz Luhrmann, Gilles
Lellouche ne se refuse rien, et le film est clairement too much: trop long, trop démonstratif, trop dense, trop plein de références, trop d’effets de mise en scène, trop de musique, et même trop de casting. Ça peut en agacer certains. Moi, j’adore. Gilles Lellouche, même s’il pêche par excès de générosité, ne se laisse (presque jamais) déborder par son film (sauf les dispensables 15 dernières minutes). Pour le prix d’un billet de cinéma, vous avez au moins trois films en un. Foisonnant, touchant et électrique.
Le nouveau podcast lausannois qui parle à ton cerveau
Animé par la comédienne Maud Laedermann et produit par Disruptive Audio, Brain Maud est un nouveau podcast suisse qui rend la science accessible et pratique pour le quotidien.
Brain Maud, c’est aussi l’occasion de déconstruire des mythes, d’expliquer des concepts scientifiques à la portée de tous, et de partager des méthodes simples et efficaces pour améliorer différents aspects du quotidien de chacune et chacun: relations, sommeil, physiologie, mémoire, humeur, et bien plus encore. Chaque mois, un spécialiste éclaire les auditeurs sur un sujet précis, les aidant à comprendre son fonctionnement et à l’optimiser. Le premier épisode, disponible depuis fin septembre, est dédié au sommeil. Comment fait-on pour mieux dormir, ou pour avoir un sommeil réparateur? Quelle est l’influence de la lumière sur le sommeil? Laura Fernandez, spécialisée en physiologie du sommeil, donne dans cet épisode de précieuses explications sur ce domaine qui nous concerne toutes et tous.
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Muzoo se trouve au centre de La Chaux-de-Fonds, à l’adresse Replat du Dahu 1.
En voiture: Parkings couverts les plus proches : Espacité (10 min à pied) et Métropole-Centre (15 min à pied). Une place pour car ainsi qu’une place pour personnes à mobilité réduite, sont disponibles à l’est du bâtiment.
En train: Muzoo se trouve à 15 minutes à pied de la gare de La Chaux-de-Fonds.
En bus:
Bus n°304, direction Hôpital
Bus n°310, direction Sombaille
Bus n°352, direction Hôpital (dimanche et jours fériés) - Arrêt «Bois du Petit-Château»
HORAIRES
Zoo - Heure d’été: tous les jours de 8h à 18h
Heure d’hiver: tous les jours de 8h à 17h
Musée, vivarium, cafétéria et boutique -
Heure d’été: mardi au dimanche de 10h à 17h45. Heure d’hiver: mardi au dimanche de 10h à 16h45.
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A la fois parc zoologique et musée d’histoire naturelle, MUZOO est un prétexte parfait pour une escapade automnale au cœur de la cité horlogère.
Lorsque l’on pénètre dans l’enceinte du Bois du PetitChâteau, au cœur de La Chauxde-Fonds, on se trouve d’abord dans un parc zoologique, dont l’accès est gratuit, et dont le parcours serpente dans un charmant espace boisé et légèrement vallonné. La visite est majoritairement en extérieur, et au fil de la balade, on découvre une variété d’animaux principalement régionaux, tels que chouettes, hiboux, loutres, sangliers, cochons laineux, daims, rennes, mouflons, bouquetins, cerfs, ours, grands tétras, ratons laveurs, lynx, entre autres! Plus loin, une aire de jeux offre aux plus jeunes l’occasion de se dépen-
ser, tandis que de grandes tables invitent à partager un agréable pique-nique familial. De sympathiques chèvres naines font aussi partie des points forts de la visite puisqu’elles se promènent dans un parc accessible au public, afin de les cajoler ou simplement les admirer de plus près.
Musée original
Muzoo comprend aussi un espace muséographique original, situé plus au centre du parc, qui allie éducation et nature. Consacré à la faune et à la préservation de la biodiversité, le musée invite les visiteurs à découvrir le monde animal sous un angle à la fois ludique, pédagogique et immersif. Le visiteur peut, par exemple, écouter les cris et chants de différentes espèces, observer des spécimens de près grâce à des dispositifs grossissants, ou encore suivre des activités liées à l’évolution de la faune dans le temps.
Expositions passionnantes
L’exposition phare du musée, intitulée «Plan B», traite directement de la question de la biodiversité et des dangers qui la menacent. Elle s’inscrit dans un projet visuel et sonore
original, rompant avec les scénographies traditionnelles des musées d’histoire naturelle. Le défi du musée? Traiter un thème sérieux et complexe de manière accessible et ludique, en réduisant les textes pour privilégier une approche intuitive et susciter une réflexion sur l’impact des activités humaines sur la nature. L’exposition temporaire (à voir jusqu’au 1er novembre) «Entre les herbes: Les oiseaux des prairies» présente sept espèces d’oiseaux des prairies actuellement en danger en Suisse: l’alouette des champs, l’alouette lulu, le pipit des arbres, le pipit farlouse, le râle des genêts, la caille des blés et le tarier des prés. Pourquoi ces oiseaux se font-ils si rares? Comment vivent-ils et comment les protéger? Grâce à des films, animations, jeux et images 3D, le visiteur plonge dans l’univers fascinant de ces oiseaux particuliers et apprend à mieux les connaître.
Animations et conférences En parallèle, d’autres découvertes sont à faire au travers d’ateliers, de conférences, et de visites guidées thématiques. Les prochains rendezvous sont le 23 octobre pour une conférence sur Le Grand rhinolophe, cette imposante chauve-souris au nez si particulier, qui est classée en danger critique de disparition en Suisse. Et le 13 novembre une projection d’un film sur le monde fascinant des escargots. Bon à savoir enfin, le musée abrite aussi une station de soins, pour recueillir des animaux sauvages en détresse, les soigner, avant de les relâcher dans leur milieu naturel.
Aurore Clerc
+ de photos et vidéos sur www.lausannecites.ch /evasion
TARIFS
L’entrée au zoo est gratuite.
Musée: 10 frs (adulte), 12-16 ans: 5 frs, moins de 12 ans: gratuit. Familles: 20 frs. www.muzoo.ch
En plus d’un parc zoologique et d’un musée d’histoire naturelle, Muzoo comprend également un vivarium. Celui-ci accueille quelque 250 reptiles, amphibiens, insectes et poissons provenant des cinq continents. Depuis début octobre, un nouvel individu a fait son entrée au vivarium dans le cadre d’un programme international de conservation: le caméléon de Parson, originaire de Madagascar, et connu pour être la plus grande espèce de caméléon au monde. En parallèle, une petite expo thématique présente cette espèce, les enjeux qui la concernent dans son habitat naturel ainsi que les dangers qui la menacent.
Émincé de poulet
au lieu de 23.45
Suisse, 2 x 350 g, (100 g = 2.00)
3.30 au lieu de 6.60 Evian
Filet mignon de porc IP-SUISSE en emballage spécial, les 100 g 30%
4.–au lieu de 5.80
lot de 6 43%
5.10 au lieu de 9.–
Toutes les couches Pampers (excepté les emballages multiples), p. ex. Premium Protection, taille 1, 24 pièces, 6.55 au lieu de 9.75, (1 pce = 0.27) à partir de 3 articles
6 x 1,5 litre, (100 ml = 0.04)
Tout l’assortiment de produits Farmer’s Best produits surgelés, p. ex. épinards hachés, IP-SUISSE, 800 g, 2.70 au lieu de 3.90, (100 g = 0.34) 30%
2.60 au lieu de 3.90
Jarrets de veau IP-SUISSE en emballage spécial, les 100 g, valable du 17.10 au 20.10.2024 33%
1.95 au lieu de 2.95
Bananes Migros Bio, Fairtrade Colombie/Pérou/Équateur, le kg 33%
Raisin blanc, sans pépins Italie, la barquette de 500 g, (100 g = 0.35), valable du 17.10 au 20.10.2024 30% 15. 10 – 21. 10. 2024
Tomates concassées Longobardi 6 x 400 g, (100 g = 0.21), valable du 17.10 au 20.10.2024
1.75 au lieu de 2.50
Actualités et informations pratiques de la Commune
Chaque année, dans le cadre d’«Un arbre, un enfant», les familles lausannoises viennent planter un arbre pour célébrer une nouvelle naissance. La 24e édition vient d’avoir lieu.
Les jeunes sapeurs-pompiers fêtent leurs 50 ans
Sécurité —
Un apprentissage unique
Administration —
Pratique —
Quand s’inscrire?
Comment s’inscrire? — Infos et inscriptions
Rencontre — Marta Rodrigues Da Silva est horticultrice paysagiste. Depuis 10 mois, elle est fossoyeuse dans les cimetières de Bois-de-Vaux et de Montoie.
Fière de son métier
Discrétion et professionnalisme
Hommage aux morts
Environnement —
Retrouver plus de photos
Environnement —
Infos et inscriptions:
26 octobre: les merveilles de la citrouille
31 octobre: 2 balades contées d’Halloween
23 novembre: couronne de l’Avent
14 décembre: savons personnalisés
21 décembre: centre de table pour Noël
13 novembre: préparer son jardin pour l’hiver
Les marchés non-alimentaires ont repris leur activité
Place du Tunnel
Place Pépinet
— Le Prix du livre de la Ville de Lausanne existe depuis 2014. La 11e édition est actuellement en cours jusqu’au 31 décembre. Au fil des ans, le prix s’est ouvert à un public plus large, avec l’envie de toucher le plus grand nombre. Tour d’horizon avec Fanny Meyer, déléguée à la politique du livre à la Ville de Lausanne.
Quelle évolution du prix en un peu plus de 10 ans?
5 livres pour 1 prix
— Vous pouvez voter pour votre titre préféré jusqu’au 31 décembre
— La comédienne et humoriste Marina Rollman est la marraine du Prix du livre 2024.
Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir la marraine de cette 11eédition du Prix du livre?
Qu’avez-vous envie de dire aux lectrices et lecteurs du Prix du livre de la Ville de Lausanne?
Quels constats peut-on faire sur la scène littéraire lausannoise et romande?
Est-ce que le grand public a conscience de cette richesse de la scène littéraire?
Quel a été votre rôle au sein du comité de sélection?
Interview complète
donner ses vieux livres
Lausanne Réutilise
Comment va-t-on chercher ce public?
Rendre la lecture plus facile
Boîte à livres et à vœux
Turlututu chapeau pointu Le carillonneur est désespéré, impossible de savoir où
sont passées ses 48 cloches enchantées. Elles n’ont
pourtant pas disparu. C’ est sûr, elles se cachent sous un toit en forme de chapeau pointu. Mais lequel? A quel appel répondront-elles: formules magiques, comptines, chansonnettes ou petites musiques?
Quoi? Promenade en famille pour les 3-7 ans
Quand? Dimanche 27 octobre, 10h30-12h30
Où? Départ: Rovéréaz, arrêt car postal
Arrivée: église de la Rosiaz, Pully
Prix? Gratuit, sans inscription Infos www.lespromenadesdefloriane.ch
«Primadonna» de Marta Savina
Sicile, 1965. Lia a grandi dans un village rural. Elle est belle, têtue et sait ce qu’elle veut.
Lorenzo, fils d’un patron local, tente de la séduire. Lorsqu’elle le rejette, fou de rage, il décide de la violer. Au lieu d’accepter un mariage forcé, Lia le traîne au tribunal. Cet acte ouvre la voie au combat pour les droits des femmes. La projection sera suivie d’une discussion avec Marta Savina
Quoi? Projection et rencontre
Quand? Samedi 26 octobre, 20h30
Où? Casino de Montbenon
Allée Ernest-Ansermet 3
Prix? Gratuit, sans inscription Infos www.bcu-lausanne.ch
Passion couleurs 28 peintres amatrices et amateurs de la
Société d’études artistiques de Lausanne exposent leurs œuvres
Quoi? Exposition
Quand? Du 23 octobre au 2 novembre
Lundi, 14h-18h30
Mardi, jeudi et vendredi, 10h-18h30
Mercredi et samedi, 9h-18h30
Où? Forum de l’Hôtel de Ville
Repair café
Venez avec votre objet endommagé: petit électroménager, électronique, matériel informatique, te
Tout public.
Quoi? Repair café
Quand? Mardi 29 octobre, 16h-19h
Où? Bibliothèque Jeunesse, av. d’Echa
Quoi? Astronomie
Quand? Vendredi 18 et 25 octobre, 21h
Où? Observatoire de Lausanne
Ch. des Grandes-Roches 8
Prix? Gratuit, sans inscription Infos www.svastro.ch
Cet agenda est publié sous réserve de modifications. D’autres événements sont à découvrir sur www.lausanne.ch/agenda
Energies — Les propriétaires sont de plus en plus nombreux à souhaiter mettre des panneaux solaires photovoltaïques sur leur toit. Voici les questions posées fréquemment à Adrien Magnenat, chargé de promotion produit aux Services industriels de Lausanne (SiL).
Puis-je contacter les SiL pour installer des panneaux solaires?
Qu’est-ce que le «contracting» solaire?
Combien coûte l’installation de panneaux solaires?
Pl. de la Palud 2 Prix? Gratuit 2 1 5 3
Il était une fois Saint-François
Pourquoi une église, une place, un passage et une rue portent le même nom au cœur de la ville?
Eléments de réponse au fil de cette promenade.
Quoi? Promenade douce pour les seniors
Quand? Mardi 22 octobre, 14h-15h30
Où? Départ: esplanade de la Cathédrale
Arrivée: église Saint-François
Prix? Gratuit, sans inscription Infos www.lespromenadesdefloriane.ch
A ne pas rater
Exposition tricot à Mon-Repos
En collaboration avec l’association Tricot Graffiti, 24 classes et 2 APEMS (accueil pour enfants en milieu scolaire) de l’établissement de Mon-Repos ont créé des tricots afin d’habiller le parc pour l’automne
Quand? Jusqu’au 30 octobre, 16h-18h. Où? Parc de Mon-Repos Prix? Gratuit, sans inscription
Comment savoir si mon toit est adapté à l’installation de panneaux solaires?
En combien de temps l’installation est-elle rentabilisée?
À quoi faut-il faire attention avant d’installer des panneaux?
Comment choisir une société pour installer les panneaux?
Guichet cartographique
Calculateur solaire
«Contracting» solaire
SI-REN SA