Un bâtiment vide depuis 2019
Un immeuble situé Sous-Gare alimente les spéculations sur son état. Le proprio dément la présence d’amiante et calme le jeu. page 3
Plus indépendant que jamais!
Munie de plus de 400 signatures, une pétition demande à la Ville de revenir sur sa décision de supprimer 77 places en zone bleue. page 5 Pavement: mobilisation inédite
Economie: vite, des retraites plus flexibles! page 6
Danse inclusive
Le duo Sleater-Kinny s’apprête à enflammer la scène des Docks. Un jeu immersif pour découvrir les métiers de la construction. Un nouveau tome de la saga Thorgal arrive en librairie. pages 9 et 11
La chorégraphe Sara Buncic a imaginé un spectacle et des ateliers de danse pour aveugles et malvoyants. page 7
Portrait
Luc Thomas a quitté la direction de Prométerre en décembre dernier. Il se livre sans langue de bois sur sa nouvelle vie toujours proche du monde agricole. page 8
Découvrez la Roumanie lors d’une conférence proposée par deux passionnés de voyage et de photographie. page 11
Fabio Bonavita Rédacteur en chef
Le grand écart entre la socialiste Cesla Amarelle et le PLR Frédéric Borloz est impressionnant. La première a fait l’erreur de multiplier les réformes (école inclusive et éducation numérique en tête) à une vitesse jugée excessive et sans parvenir à les expliciter. La sanction ne s’est pas fait attendre puisqu’elle a été éjectée du gouvernement en 2022 après une seule législature. Une claque qui est encore dans tous les esprits et qui semble avoir un effet paralysant sur son successeur Frédéric Borloz, qui fait tout l’inverse. Au lieu d’empoigner les problèmes, et ils sont nombreux, le natif d’Aigle préfère jouer la montre et ne pas trop s’exposer à la vindicte des syndicats et du corps enseignant. L’amélioration de l’école inclusive? Il assure y travailler depuis son entrée en fonction, soit il y a plus de deux ans. L’éducation numérique? Personne ne sait vraiment quelle est sa stratégie pour le Canton de Vaud. Cette nouvelle rentrée scolaire aurait pu être l’occasion de corriger le tir. Au lieu de cela, le ministre PLR s’est contenté d’une mesurette qui pourrait prêter à sourire: l’introduction des «congés jokers». Les parents pourront ainsi désormais prendre un congé pour leur enfant, de trois journées ou six demi-journées au maximum durant l’année scolaire, de manière simple et sans devoir indiquer de motif. Pas sûr que cela règle le malaise des nombreux enseignants (lire notre article en page 3) qui voient d’un œil inquiet l’évolution de l’instruction publique vaudoise. A force de chercher à ne froisser personne, Frédéric Borloz finit par fâcher tout le monde. Tout en donnant l’impression que son mandat s’apparente à une forme de retraite anticipée...
ÉDUCATION • Dans certains établissements vaudois, tenir une classe relève parfois de l’exploit. Indisciplinés, hermétiques à l’autorité et souffrant de lacunes béantes, certains élèves usent leurs enseignants à petit feu. Témoignages.
Ce n’est pas encore la règle mais ce n’est plus seulement l’exception: en cette période de rentrée, certains professeurs se rendent en classe la boule au ventre ou avec une motivation entamée. Face à eux: des élèves démotivés, largués et/ou ne disposant pas des bases scolaires ou des compétences sociales minimales et qui le leur font payer. «Un jour, mes élèves m’ont carrément avoué: “votre matière ne compte pas et on a décidé de vous pourrir l’année pour se défouler’’. Il était presque impossible de leur enseigner quoi que ce soit. Un jour, l’un d’eux m’a traité de ‘’sale p***’’. Une fois, un autre a défoncé la porte à coup de pieds!», explique Estelle* qui avait trois classes difficiles sur dix. La trentenaire lausannoise avait pourtant huit années d’enseignement des sciences derrière elle. Les cinq premières avaient été «un bonheur» et les trois dernières dans une école secondaire lausannoise ont confiné à «l’enfer» si bien qu’elles se sont soldées par un burnout au printemps
2023 et un changement de carrière. Son cas n’est pas isolé. «J’ai fait trois remplacements à Lausanne l’an dernier et tous l’ont été suite à des burnouts. Je ne l’ai compris qu’avec le temps car un tabou règne encore sur ce thème», confirme Pierre*. Le quadragénaire a lui-même été mis à rude épreuve en 2023-2024 notamment par un élève. «Le 80% de mon énergie passait à le canaliser. C’était épuisant. Il suffit de deux ou trois perturbateurs pour faire basculer le centre de gravité de toute une classe de 20! Avec eux, le
«Nous avons des remontées régulières sur l’indiscipline»
Adjoint au directeur général de la DGEO, Didier Sieber ne constate pas une détérioration du niveau des élèves ces dernières années. Côté comportement, c’est une autre histoire: «On a des remontées régulières sur l’indiscipline.» Quelles solutions concrètes pour corriger le tir? «Il y a les espaces ressources dans lesquels des professionnels désamorcent les conflits. De plus, le Concept 360 prend également en compte la discipline. En parallèle, nous travaillons à un plan d’actions. Notons aussi que chacun de nos établissements bénéficie des compétences d’un éducateur et que cette rentrée a vu l’engagement de 45 psychologues, psychomotriciens ou logopédistes.» Enfin, les enseignants bénéficient de formations continues incluant la gestion des divers troubles dont peuvent souffrir certains élèves.
«J’ai fait trois remplacements à Lausanne l’an dernier et tous l’ont été suite à des burnouts» Pierre*, enseignant
délicat équilibre entre autorité, bienveillance et amour du savoir devient impossible à trouver», déplore le professionnel. Presque tous les établissements lausannois disposent aujourd’hui d’une classe d’isolement dans laquelle ces perturbateurs peuvent être éjectés lorsque leur comportement empêche l’apprentissage du groupe. «Cette solution est indispensable au fonctionnement correct de l’école mais devoir y recourir en dit long sur là où nous en sommes…» commente Pierre.
Parents peu coopératifs En douze ans de pratique dans un établissement lausannois, Marie* a elle aussi constaté une «forte dégradation» en particulier dans les classes de voie générale destinée à l’apprentis-
sage. Depuis la réforme de la Loi sur l’enseignement obligatoire et l’organisation en groupes de niveau selon les matières, certains de ses élèves changent de groupe-classe jusqu’à cinq fois par jour. «Cette instabilité complique énormément la mise en place d’une dynamique de classe normale. A chaque changement de groupe, ils doivent endosser un nouveau rôle ce qui se révèle épuisant», constate l’enseignante qui explique aussi avoir été décontenancée par l’aversion à l’effort de nombre de ses dernières volées. «Pour cette génération qui a grandi avec les influenceurs l’équation “bien travailler = bon résultat = bon job’’ ne relève plus de l’évidence. Il y a chez eux une passivité monumentale doublée de la pensée irrationnelle qu’un bon poste leur tombera tout cuit entre les dents! A l’école, «intello» demeure une insulte suprême ce qui traduit un rapport perverti au savoir et souligne l’antagonisme entre ceux qui veulent bosser et les autres.»
L’attitude des parents aide malheureusement rarement à tempérer ces problèmes. «Il devient difficile de construire des ponts entre professeurs et parents», résume Pierre. D’un côté, on a ainsi parfois des
BISBILLE • Depuis cinq ans, la bâtisse blanche de quatre étages au numéro 2 de l’avenue Juste-Olivier fait jaser dans le quartier. Au-delà des spéculations, voici les explications de la Ville et du propriétaire.
«Ils ont dû retarder le début du chantier car ils ont découvert de l’amiante partout dans cet immeuble!» La personne qui s’exprime est une ancienne locataire commerciale de l’avenue Juste-Olivier 2. Elle a dû quitter les
lieux, ainsi que tous les autres bailleurs à partir de 2019. Vide durant la pandémie, la bâtisse l’est demeurée jusqu’à présent ce qui accroît les rumeurs sur son état.
Première demande en 2023 Sa façade devient lépreuse et des palissades en bois ont été posées sur les fenêtres du rez-de-chaussée. Pourquoi? Nous avons contacté le propriétaire de l’immeuble, Helvetia Group. Sa porte-parole, Rebecca Blum, réfute un problème d’amiante empêchant les travaux. Elle rappelle que la première demande de permis de construire a en fait été déposée en juin 2023. «L’écart entre la fin des baux et le dépôt du permis de construire n’était pas prévu et s’explique par le fait que l’architecte a dû revoir le projet à la suite des discussions avec les autorités», explique Rebecca Blum. La raison: la superbe bâtisse adjacente inscrite à l’inventaire des bâtiments à
parents démissionnaires qui laissent par exemple leur gosse de douze ans s’endormir devant son écran à 2h du matin chaque soir et de l’autre ceux qui expliquent leur métier aux enseignants voire qui confrontent l’institution par avocats interposés lorsque les résultats ne sont pas à la hauteur de leurs espérances!» «Il n’y a pas si longtemps, notre métier était respecté. Maintenant, on est vu comme des fainéants râleurs travaillant trop peu», résume Estelle* dépitée.
Constats délétères
Pour corser le tout, les jeunes semblent toujours plus souffrir de pathologies handicapantes: dyspraxie, dyscalculie, dysorthographie, trouble de l’attention, hyperactivité… «On voit arriver de plus en plus de troubles de l’opposition. Soit des gamins, pas forcément à la peine scolairement mais ne supportant aucun cadre ni règle…
A la moindre contrariété, ils se fâchent, insultent, se roulent par terre ou quittent la classe. Et nous sommes mal outillés pour faire face à ça», constate Marie*. «Sans parler du ravage sur les jeunes cerveaux de la double addiction au sucre et aux écrans», ajoute Pierre. Il estime qu’on est passé en une poignée de décennies de l’autoritarisme à une recherche de la coolitude où être joignable à toute heure sur un groupe whatsapp par ses élèves et leurs parents relèvent presque de la normalité… Ces constats délétères, auparavant cantonnés au secondaire, sont désormais parfois vrais dès le primaire. Dans ce contexte, avoir derrière soi une direction solide et soutenante est vital pour les professeurs concernés. Pierre se réjouit de pouvoir en bénéficier. «Disposer d’une direction expérimentée et à l’écoute, de doyens structurants et de bons rapports entre collègues aide fortement à alléger la lourdeur de ces situations. Par contre, si on a affaire à une direction de technocrates qui fait l’autruche en se cachant derrière leurs objectifs chiffrés et leurs fichiers Excel, c’est une tout autre histoire…»
Laurent Grabet
*prénom fictif, identité connue de la rédaction
protéger de la Ville et qui rend la procédure d’autorisation plus exigeante. Helvetia a cependant déposé une deuxième autorisation de permis de construire cette année. Julien Guérin, chef du service de l’urbanisme, confirme: «Ce bâtiment fait l’objet d’une demande pour transformer les locaux en logements, ajouter une surélévation et isoler les façades. Mais il est identifié comme une perturbation pour le quartier.» Une perturbation? Julien Guérin précise: «L’inventaire fédéral a estimé que le bâtiment est mal intégré dans son contexte, car il n’a pas les mêmes qualités que son voisin historique. Dans le projet, l’emprise au sol ne va pas changer. Les stationnements extérieurs vont être modifiés: une partie des places de parc va être supprimée au profit de nouveaux espaces verts, d’une place de jeux et de places pour les vélos.»
Frédéric Nejad Toulami
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PAVEMENT • En moins de trois semaines, une pétition lancée par un habitant de la rue du Pavement a recueilli plus de 400 signatures. Elle dénonce une mesure inadaptée dans un quartier qui compte notamment un EMS et une garderie. La Ville ne compte pas revenir sur sa décision.
Lausanne: capitale olympique, capitale du crack et depuis plusieurs années capitale de la suppression des places de parc. Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un œil aux chiffres officiels. Entre 2018 et fin 2023, le chef-lieu vaudois a perdu plus de 2700 places bleues gratuites et ce chiffre continue d’augmenter mois après mois. Au grand dam de certains habitants contraints de s’improviser pétitionnaires pour faire entendre leur mécontentement.
C’est le cas de Didier Mermoud qui vit depuis plus de 40 ans à la route du Pavement: «En juin, la Ville a supprimé une septantaine de places bleues dans le quartier pour y faire des zones de rencontre avec des bancs et des arbres, c’est totalement absurde puisque nous sommes déjà entourés par les parcs de la Rouvraie, de l’Hermitage et de Sauvabelin. Je n’ai pas voulu rester les bras croisés donc j’ai lancé une pétition pour que la Municipalité revienne sur sa décision. En seulement trois semaines, en plein été, j’ai déjà recueilli plus de
400 signatures de personnes mécontentes, cela ne m’étonne pas. En effet, ce quartier n’est pas adapté à l’exclusive mobilité douce, il y a un EMS et une garderie donc les gens qui viennent visiter leurs proches ou récupérer leurs enfants ont souvent besoin de leur voiture. Et vu qu’il n’y a presque plus de places, ils tournent des heures dans le quartier ou squattent les places dévolues aux habitants, cela devient infernal.»
Véhicules d’urgence empêchés Sans être aussi alarmiste, Christophe Blanc, directeur hôtellerie et logistique au sein de la Fondation BoisGentil qui gère l’EMS de Sauvabelin, confirme avoir déjà reçu des plaintes de familles venues visiter un proche. Ce qui ne l’a pas vraiment surpris: «Il était déjà difficile de se parquer avant la suppression de ces places. La moyenne d’âge de nos résidents augmente et de facto celle de leurs proches qui ont, dès lors, aussi des difficultés de mobilité. De plus, les visiteurs ont de plus en plus tendance à se parquer sur nos places réservées aux véhicules d’urgences.»
Même son de cloche à la garderie
Bois-Gentil où sa directrice, MarieJo Marendaz, rappelle que certains parents n’ont pas d’autre choix que d’utiliser leur voiture, avec les complications que cela comporte: «La garderie ne dispose pas de place de parc dépose-enfant ou de place visiteurs, les parents doivent donc chercher une place dans le quartier et nous disent ne plus en trouver du tout depuis la suppression des places en zone bleue qui se trouvaient en face de la garderie.»
Un restaurateur en difficulté
A quelques centaines de mètres de là, c’est un autre homme dépité qui constate l’évolution de son quartier. David Balado, patron du restaurant La Forêt, a vu son chiffre d’affaires fondre d’environ 30% depuis le début de l’été. Et cela n’est pas dû aux départs en vacances: «Tous les jours, des gens m’appellent pour annuler leur réservation car ils ne trouvent pas de places de parc. Les seuls
clients qu’il nous reste sont ceux qui viennent à pied, les autres vont ailleurs et je les comprends. Nous avons signé la pétition car nous sommes dans une situation financière très compliquée. J’ai tenté de lancer un service de livraison, mais c’est très difficile, la concurrence est rude.»
Relais politique Face au désarroi qui anime certains habitants et commerçants de la rue du Pavement, Mathilde Maillard, la présidente de la section lausannoise du PLR, a décidé de relayer politiquement leurs doléances: «Mon parti, le PLR Lausanne, donnera de l’écho à leur pétition dont le succès démontre que des améliorations doivent être apportées par la Municipalité. Cette dernière ne peut faire la sourde oreille lorsque tout un quartier se mobilise. Une fois encore, tous les citoyens ne peuvent se déplacer en transports publics ou à vélo, il faut que la réalité des habitants prime sur le dogmatisme.» Un dogmatisme que Florence Germond, municipale en charge de la mobilité, réfute en bloc. Au contraire, l’élue estime que les aménagements, visant à la création d’une zone modérée, contribuent à diminuer la pollution et le bruit dans le quartier et à augmenter le confort et la sécurité des chemins et traversées piétonnes. «Ce projet a vu la transformation de 77 places de
parc voiture en zones de verdure et d’aménagements pour la mobilité active. Toutefois, il existe encore 850 places de parc dans le quartier dont une centaine est publique.» Quid des visiteurs de l’EMS? «L’EMS de BoisGentil est desservi par la ligne de bus n°16, arrêt Hermitage situé à 200 mètres de l’EMS et par les lignes n° 3, 8, 18, 23, arrêt Motte situé à 250 mètres. Les visiteurs qui se déplacent à vélo voient leur confort et sécurité améliorée avec les nouveaux aménagements qui comprennent l’augmentation du nombre de places de stationnement. Il reste plus de 60 places de stationnement pour voitures sur la route du Pavement, entre la route du Signal et l’avenue d’Aoste, dont une vingtaine sont situées à moins de 100 mètres de l’EMS. Le parking du Signal qui se trouve à 15 min à pied comprend 105 places bleues, disponibles également aux macarons K.»
Et malgré l’évident succès de la pétition lancée par Didier Mermoud, la municipale ne compte pas faire marche arrière: «Ce projet de zone modérée répond à des demandes émanant des habitants. Sa mise à l’enquête n’a rencontré aucune opposition.» Pour ce qui est de sa concrétisation, par contre, c’est une autre histoire…
Fabio Bonavita
AVENUE ANDRÉ-SCHNETZLER
Le data center bientôt en sourdine
DR RÉAMÉNAGEMENT
En mai dernier, Lausanne Cités alertait sur le désarroi de nombreux riverains de l’avenue AndréSchnetzler 3 à Lausanne, passablement perturbés en particulier la nuit, par les nuisances sonores causées par l’énorme data center de Swisscom, sis à la même rue. Bonne nouvelle, Swisscom vient d’introduire auprès des services de la Ville une demande de permis de construire pour «la construction d’une palissade acoustique (voir illustration) et une installation de silencieux sur les aérorefroidisseurs existants». Très complet, le dossier de mise à l’enquête qui court jusqu’au 29 août, est adressé «aussi bien aux autorités compétentes qu'aux riverains directs du site». «Les mesures de réduction du bruit ont (…) été poussées au maximum en termes de conception et de technique, en cherchant la plus grande réduction possible et sans s'arrêter au simple respect des seuils légaux» peuton y lire en conclusion.
La place du Tunnel enfin inaugurée
Initialement prévue fin juin, puis reportée en raison de la météo, l’inauguration officielle de la place du Tunnel aura lieu le samedi 24 août. Pour rappel, des zones de repos, un espace ludique et de la végétation ont été aménagés au sud tandis qu’au nord, la surface ouverte accueille des événements dans le cadre du programme «Îlot Tunnel». Outre la partie officielle, la journée sera animée par le concert d’Alba Marin, un vide-grenier et des animations pour petits.
DR
AVS • Les projections erronées de l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS) sur les finances de l’AVS ont créé une incroyable onde de choc. Elles jettent le discrédit sur les autorités, mais aussi sur les discours officiels.
C’est incontestablement la bombe politique de l’été. En pleine torpeur estivale, on apprenait que l’OFAS s’était trompé dans ses calculs touchant les dépenses à long terme de l’AVS. Ainsi, en 2033, celles-ci devraient être d’environ quatre milliards de francs inférieures à ce qui avait été calculé. Le déficit du premier pilier devrait donc approcher quatre milliards de francs, et non pas huit milliards, comme cela avait été avancé.
Une anomalie mathématique
L’OFAS explique que cette surgénération des dépenses est due à une «anomalie» détectée dans ses projections au printemps et de deux formules mathématiques erronées, suscitant une consternation générale. Car cette erreur de calcul monumentale
n’est pas sans conséquences. Pratiques d’abord, avec le lancement d’une enquête administrative. Mais surtout politiques, car elle jette le trouble sur les votations récentes concernant le premier pilier, soit la réforme AVS21 sur le relèvement de l’âge de la retraite des femmes, l’initiative des Jeunes PLR pour le relèvement général de l’âge de la retraite et celle de l’Union syndicale suisse pour l’introduction d’une 13e rente, et donc des votations toutes basées sur des chiffres «officiels» entièrement faux.
Hélène Vaillant
Responsable communication chez Stop
Une consternation générale
A gauche, comme à droite, de l’échiquier politique, la consternation est générale. Les Femmes socialistes réclament ainsi l’annulation pure et simple de la votation AVS21, approuvée à une très faible majorité (50,6% de «oui»). Les Verts leur emboîtent le pas, alors qu’à titre individuel des plaintes sont déposées. A droite, le coup de massue passé, on essaie tou-
tefois de minimiser, les milieux patronaux tentant notamment bien maladroitement d’expliquer que l’erreur est humaine et que cette «bévue» à quatre milliards n’a pas fondamentalement changé le résultat des diverses votations. La justice tranchera.
Le mal est fait
En attendant, le mal est fait. Cette affaire laisse comme un arrière-goût d’amateurisme, l’OFAS n’en étant pas à sa première approximation
ment, des déficits de la Confédération en est une des preuves. De quoi alimenter la défiance à l’égard de nos autorités et des discours officiels et de douter, in fine, du fonctionnement de notre démocratie directe. Peut-on continuer à faire confiance à un système quand celui-ci se trompe à maintes reprises, dans un pays où le peuple doit régulièrement donner son avis et pouvoir se fier aux autorités? La réponse coule de source: non!
Philippe Kottelat
A propos de l’article «En 2023, le pouvoir d’achat des Lausannois a encore trinqué» (lausannecites.ch)
Vive les discounters
Même en faisant attention, j’ai beaucoup de peine à finir le mois, cela devient un cauchemar. Heureusement qu’il y a les discounters.
Chany Seebach
De plus en plus difficile
Bien sûr que cela est de plus en plus difficile: en plus de l’énergie, l’adaptation des loyers à la hausse des taux, il y a l’augmentation des assurances mala-
die et de tous les biens de consommation. Seuls les revenus n’augmentent pas!
René Darioly
Tout a augmenté
Ce n’est pas que l’énergie qui a beaucoup augmenté mais tout. De nombreuses personnes, travaillant pourtant à deux, ne bouclent plus la fin du mois. L’ exemple le plus probant concernant toutes ces augmentations des caisses-maladie, c’est honteux dans
un pays aussi riche que la Suisse. Pour obtenir le moindre petit subside, il faut presque être à la rue. Du coup des assurés ne payent plus du tout. De plus en plus de personnes se retrouvent carrément au social alors qu’elles travaillent dur!
Laurence Giroud
Politiques en cause Les politiques environnementales sont en train de détruire le pouvoir d'achat des classes moyennes, labo-
rieuses et populaires de plus en plus rapidement. Il serait peut-être temps d'arrêter avec ces politiques, car bientôt, ces classes vont sombrer dans la pauvreté et la misère (ah, zut... il ne faut pas dire «pauvreté» et «misère», mais «déconsommation» et «sobriété», c’est plus vendeur!).
Gaston A.
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Se parler permet de prévenir le suicide
A l’occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide prévue le 10 septembre, l’association Stop Suicide lance sa campagne #Làpourtoi2024, centrée cette année sur l’impact positif des relations interpersonnelles sur la santé mentale des jeunes.
Alors qu’il s’agit de la première cause de mortalité chez les 15-29 ans en Suisse, le suicide reste une thématique taboue. Il est donc primordial de déstigmatiser ce sujet et de sensibiliser chacun et chacune à la prévention. Cette année, les facteurs qui protègent la santé mentale sont mis en avant, notamment les ressources personnelles axées sur les relations entre les pairs et le soutien social qu’elles permettent. Pour en parler, de jeunes créateurs et créatrices de contenu suisses répondent à la question «Et toi, comment tu prends soin de toi?» à travers de courtes vidéos destinées aux réseaux sociaux. Ils et elles partagent ainsi leur façon de traverser les périodes difficiles, ainsi que les ressources vers lesquelles chacun et chacune se tourne pour avoir du soutien. Vous retrouverez notamment le tiktokeur Leo Monferini, la chanteuse Marie Jay, et bien d’autres!
En parallèle de cette campagne de prévention en ligne, Stop Suicide se déplace sur le terrain pour aller à la rencontre des jeunes. La liste des évènements auxquels l’association participe ainsi que les vidéos de la campagne sont à retrouver sur stopsuicide.ch ainsi que sur Instagram, TikTok et LinkedIn. Besoin d’aide? Ne restez pas seul(e): appelez le 143 (adultes) ou le 147 (jeunes) 24h/7j.
de la mouette d Le cri
Le regard satirique d’Alan Monoc sur l’actualité
Propice aux vacances et au farniente, l’été est une saison où malgré la torpeur ambiante, la bêtise, l’inconséquence et l’incompétence ne prennent pourtant pas de congé. L’argent d’abord: au moment même où on apprenait que l’OFAS s’était planté de quatre petits milliards dans ses calculs, une broutille, le Conseil fédéral décidait de taxer les pourboires du lumpen-prolétariat de la restauration… S’il est une ingéniosité en politique, c’est bien de décliner à l’infini l’art de tondre les plus faméliques. Les tétons ensuite: les CFF pourtant largement biberonnés à des tarifs qui frisent parfois l’usure ont choisi d’interdire de locomotive les conductrices qui… allaitent, celles-ci étant incapables de remplir leur quota minimal d’heures de conduite. Petite consolation: ces dames pourront toujours s’envoler pour Dublin. Là-bas, à l’appel du zoo de la ville, 30 jeunes mères se sont suc-
cédé pour apprendre, téton à l’appui, à une maman singe à allaiter son nouveau-né. On n'ose imaginer ce que le zoo aurait inventé pour remédier à une éventuelle baisse de libido de cette infortunée orang-outan... Interdiction enfin: les Verts vaudois, toujours en recherche de thématiques à haute valeur ajoutée écologique suggèrent, dans leur perpétuel délire de déconstruire l’homme nouveau, que les urinoirs dans les établissements de restauration du Canton soient supprimés afin de «favoriser une société plus respectueuse des diversités de genre.» Prochaine étape pour nos génies de l’écologie: l’interdiction des chiottes à cuvette au profit de la généralisation des latrines turques. Une mesure progressiste qui aurait le mérite de favoriser une société plus respectueuse des diversités d’origine, mais risquerait de déplaire à la fois aux UDC et aux unijambistes.
Nos retraites doivent être plus flexibles
Alors que des erreurs de calcul sur le financement de l’AVS viennent entacher l’actuelle campagne sur la réforme complexe de la Loi sur la prévoyance professionnelle (le 2e pilier), nous apprenons que les employés de l’Etat de Genève pourront travailler jusqu’à 67 ans. Précision majeure: le prolongement de l’âge limite pour les fonctionnaires en question se fera sur la base du volontariat. Quelle excellente nouvelle!
En effet, il s’agit de faciliter la flexibilisation de la retraite. Dans un monde idéal, chacun devrait pouvoir partir à la retraite à l’âge qu’il souhaite, tout en assumant les conséquences financières, positives comme négatives. Certaines et certains d’entre nous ne s’épanouissent pas dans le monde du travail et, à l’inverse, d’autres s’y sentent parfaitement bien et craignent de ne plus avoir de reconnaissance sociale une fois à la retraite, par exemple. Parfois encore, il s’agit plus crûment de pouvoir maintenir une certaine qualité de vie, sans perdre la moitié de ses revenus.
Dès lors, la décision genevoise semble aller dans le bon sens. On peut s’étonner que sur Vaud, l’âge de la retraite reste fixé à 65 ans. La Ville de Lausanne est plus souple à ce propos puisqu’elle relève que le droit du travail ne s’oppose pas à ce que ses fonctionnaires continuent une activité professionnelle au-delà de l’âge de la retraite. D’autres travaux d’Hercule seront encore nécessaires pour flexibiliser les retraites, notamment la réduction de l’écart des cotisations obligatoires aux assurances sociales entre les plus jeunes et les plus âgés. Le système en place défavorisant les plus de 50 ans.
CULTURE • La chorégraphe pulliérane Sara Buncic a monté un projet culturel et inclusif en proposant des ateliers de danse ainsi que la création d’un spectacle à des personnes aveugles et malvoyantes. Une expérience enrichissante qui se réitérera dès septembre.
Un spectacle de danse se vit avec tous les sens. Mais comment réussir à le percevoir lorsqu’il vous manque le plus sollicité de tous, la vue? Et comment se déplacer et se mouvoir avec d’autres? La chorégraphe Sara Buncic a voulu relever ce double défi. Le projet de la compagnie de danse Elidé a proposé, de mars à mai 2024, des ateliers de danse contemporaine et de création chorégraphique aux personnes aveugles et malvoyantes. Deuxième pan du projet: créer un spectacle de danse avec elles mais qui soit également accessible à toute personne déficiente visuellement. Sa particularité: la représentation s’est déroulée dans le noir afin que tout le monde soit placé au même niveau», commente Sara Buncic.
Faire ressentir la danse «Mon grand-père est devenu aveugle en raison d’un glaucome, poursuitelle. Je l’ai vu devoir tout réapprendre, comme une chorégraphie… Après l’un de mes spectacles, il m’a dit qu’il l’avait trouvé très beau,
même sans l’avoir vu. Il l’avait ressenti.» C’est cette expérience qui a inspiré le projet de la Tessinoise d’origine. Alors comment fait-on pour faire «voir» un spectacle de danse à des personnes aveugles? La fondatrice de la compagnie Elidé a dû trouver des astuces, à l’aide des six participants aux ateliers qui se sont déroulés au Théâtre Sévelin 36. «Nous avons beaucoup utilisé le son, explique-t-elle. En amplifiant les mouvements et les déplacements, et les changements de rythme dans la respiration. Mais aussi en choisissant des costumes dont la matière émet du bruit lors des mouvements, et en utilisant le toucher, par exemple en frappant des parties du corps.»
Le handicap? Pas un frein Graham Lawrence, 73 ans, a participé à tous les ateliers, ainsi qu’aux répétitions et au
spectacle qui s’est tenu le 2 juin à la Maison de Quartier de Chailly. Il souffre depuis trois ans d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge qui provoque progressivement la perte de la vision centrale. «Avec le handicap, nous faisons différemment mais ce n’est pas un frein à la créativité, au contraire».
Reconnaissant, il qualifie l’approche de Sara d’authentique: «En tant qu’handicapé, on vous laisse souvent les miettes. Ici, nous étions ensemble pour faire, et pas pour que l’on nous apprenne à faire. Ce n’était pas une participation au rabais.» En plus de la quinzaine d’ateliers, les deux participants au spectacle ont en effet répété durant cinq semaines, à raison de quatre à cinq heures par jour. Ils ont d’ailleurs été rémunérés «car c’était un vrai travail», commente la fondatrice de la compagnie Elidé.
SANTÉ • Chaque année, dans le Canton de Vaud, des tonnes de médicaments finissent dans nos poubelles ou nos toilettes, alors qu’ils devraient être ramenés en pharmacie. Serait-il possible de les réutiliser pour éviter ce gaspillage? Selon les derniers chiffres de l’Office fédéral de la statistique, en 2022, 55% de la population helvétique de plus de 15 ans prenaient au moins une fois par semaine des médicaments. S’ils ne sont pas utilisés, ils deviennent ensuite des déchets pour diverses raisons: date de péremption dépassée, surstockage ou encore changement de traitement. Mal recyclées, leurs substances chimiques se retrouvent ainsi dans la nature, menaçant l’environnement et la santé publique. Du côté du service de presse de Phœnix Pharma, propriétaire des pharmacies Benu, on tient à rappeler qu’il existe une alternative à la poubelle: «Nos pharmacies reprennent gratuitement les médicaments périmés ou non utilisés par les clients et les font éliminer à leurs propres frais par une société spécialisée.»
e. Du côté du service de esse de Phœnix arma, proiétaire des armacies nu, on tient ’il existe e tive à ubelle: «Nos armacies re nt rimés ou non utilis nt éliminer à leurs pr es frais une société écialisée.»
sont confiés suivent une filière de valorisation thermique après avoir été triés, ils ne sont jamais remis en circulation pour des raisons évidentes de santé publique.»
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Bien que la réutilisation de médicaments non périmés et dans leur emballage d’origine ne soit pas formellement interdite en Suisse, cette pratique reste rare. En effet, d’après les recommandations de l’OMS, et pour des raisons de sécurité, un médicament retourné à la pharmacie ne peut être réutilisé, même si l’emballage n’a pas été ouvert. Marie-José Barbalat, présidente de Pharmaciens Sans Frontières Suisse, nuance: «Les médicaments encore valables sont parfois repris par des structures locales comme le Point d’Eau Lausanne (PEL). Cependant, envoyer des médicaments à l’étranger, notamment en cas de guerre ou de catastrophe, est souvent inefficace et contreproductif car les produits ne correspondent pas forcément aux besoins locaux.»
Pratiques innovantes
Prochains ateliers prévus Cette première expérience a pu voir le jour notamment grâce au soutien de la Ville de Lausanne dans le cadre de son appel à projets «Participation culturelle». Tout le monde en est sorti si enrichi que Sara Buncic ne compte pas s’arrêter là, même si la suite se fera aux frais de sa compagnie. De nouveaux ateliers sont prévus entre septembre et décembre et un spectacle est d’ores et déjà prévu le 30 octobre au Cube, à Morges.
Joëlle Tille
n parcours n retour bénéf ique ur la un u moins pour ceux i les A Pharmacie 24, uée r usanne, une mployée détaille le ocessus: «Nous vons atériaux , enlever chae sur les boîtes pour onymiser le patient et sortir les
Un long parcours Un retour bénéfique pour la planète, un peu moins pour ceux qui les récupèrent. A la Pharmacie 24, située dans le quartier Sous-Gare à Lausanne, une employée détaille le processus: «Nous devons trier tous les matériaux, enlever chaque étiquette sur les boîtes pour anonymiser le patient et sortir les comprimés un à un en vue de leur élimination.» Une fois collectés, les médicaments sont envoyés à des centres de traitement spécialisés, comme le Cridec pour le Canton de Vaud. Yvan Buehner, son directeur, détaille: «Tous les déchets médicamenteux qui nous
Valablejusqu‘au22.9.2024danstouslesmagasins McOpticsurprésentationdecebon.Noncumulableavec d'autresrabais.Pasdepaiementenespèces.
Dans certains pays, en Grèce et aux Etats-Unis notamment, des programmes de réutilisation sont en cours. Pourquoi pas en Suisse? «Selon un rapport du Conseil fédéral paru en 2022, il y a peu de données sur le volume et la valeur des médicaments éliminés en Suisse aujourd’hui, mais il y aurait probablement un potentiel de réutilisation important à exploiter», confirme le Dr Jérôme Berger pharmacien chef d’Unisanté. Les bénéfices seraient indéniables, mais des projets de recherche sont nécessaires pour déterminer si la Suisse pourrait suivre cet exemple. La réglementation, notamment concernant les politiques de retour, serait à définir et non des moindres, l’acceptation des parties prenantes devrait être évaluée.
Dans pay Etats-Un notamment, program mes e cours. pas e Suisse? «Selon un rappo du Conseil fédéral pa d sur volum et médic ments éliminés e Suisse aujourd’ hu mais il prob blement un potenti impo tant à co firme le Dr Jérôm Berger pharmacie L ind niables, mais proje de recherche sont nécessaires po déterminer si la Suisse pourrait su
Kristell Moullec
Prenezrendez-vous jusqu'au22.9.24: mcoptic.ch/fr/examen-de-la-vue
AGRICULTURE • Luc Thomas a quitté fin décembre dernier son poste de directeur de Prométerre. Son passage de témoin lui offre une belle possibilité de s’adonner à ses passi ons comme les voyages, tout en restant proche de son domaine de prédilection, l’agricu lture.
Il s’est organisé pour pouvoir prendre du bon temps en Afrique du Sud pendant les Fêtes après la fin de son mandat. Pour la retraite, l’attrait du large en famille motivait le désormais ex-directeur de Prométerre, qui a quitté ses fonctions fin 2023 pour aborder un 2024 qui se révèle être une retraite active. Que l’on puisse faire de son métier une passion ou de sa passion un métier est ce qui caractérise Luc Thomas. Plus de six mois que l’association vaudoise de promotion de métiers de la terre Prométerre est orpheline de celui qui a dirigé les opérations pendant vingt-deux ans exactement.
«J’ai toujours été passionné par le monde de l’agriculture»
Au moment des Fêtes, Luc Thomas disait au revoir et non adieu, car il souhaiter rester disponible pour son successeur Martin Pidoux encore six mois: «Après, je ne souhaite pas en faire trop, mais je me tiendrai bien sûr à disposition pour toute question. J’ai aimé ce métier, car j’ai toujours été passionné par le monde de l’agriculture, depuis mon enfance, quand mon terrain de jeu était les champs et les vergers des voisins de mes grandsparents.»
Un terrain fertile Le fil conducteur de ses engagements a toujours été en lien avec
l’agriculture, entre Marcelin et l’Office fédéral de l’agriculture à Berne, Luc Thomas savait qu’il mènerait sa carrière dans cet univers. «En réalité, je n’ai postulé qu’une fois à un seul job. Ensuite, ce sont les circonstances qui ont fait que je suis devenu actif dans le domaine et suis resté là. J’ai toujours eu cet intérêt pour les tracteurs et les machines agricoles et c’est ce qui a fait que je me suis orienté après le gymnase sans hésiter vers une formation en lien avec l’agriculture. J’aime ça! J’ai suivi l’école polytechnique de Zurich en agronomie jusqu’en 1983 et contrairement à la situation présente, les postes étaient nombreux, plus d’offre que de demande», raconte Luc Thomas, empreint de ce sourire un peu nostalgique mais surtout reconnaissant du fait qu’il avait été engagé en 1987 comme adjoint de direction à la Chambre d’agriculture vaudoise qui a fusionné avec d’autres organisations pour devenir ensuite Prométerre. Cette association loge dans La Maison du Paysan – elle date de la fin des années 50 – qui abrite aussi l’hebdomadaire professionnel
«Depuis dix ans, il y a eu pas mal de remous avec les problématiques paysannes. Notre métier est indispensable, car deux composantes sont irremplaçables. Celle de fournir de quoi manger à tout un chacun et celle d’entretenir et de préserver le territoire et ses ressources naturelles.
Ces questions d’alimentation et d’environnement sont au cœur aujourd’hui des débats de société. L’agriculture ne va pas échapper au fait que chacun va s’inté-
resser à ce métier, car l’alimentation et l’environnement en dépendent.»
L’engagement de Luc Thomas s’est manifesté à travers la consolidation du lien entre la population et les agriculteurs, qui font aujourd’hui partie du débat public.
Sa contribution au ralliement des médias à cette problématique est palpable à travers l’émission «Agriculture durable» diffusée sur La Télé et qui s’occupe des enjeux de l’agriculture à notre époque, qu’ils soient environnementaux ou sociétaux. «J’estimais qu’il ne fallait pas parler de nous seulement lors des votations, et ça va monter en puissance, donc il faut une proactivité
en matière de communication. C’est pourquoi nous avons agrandi notre service à l’interne également.»
«Ces questions d’alimentation et d’environnement sont au cœur des débats de société»
Un lien avec la terre
Quand on lui demande si tout cela est une manière de restaurer le lien avec la terre, qui paraît parfois rompu avec certains citoyens, Luc Thomas montre qu’il a toujours confiance en l’humain. «Ce contact n’est pas complètement perdu, mais la réalité est que les paysans représentent 2% de la population et le reste ne semble pas en connexion avec ce que signifie l’activité quotidienne du paysan. Il y a une certaine ignorance ainsi que des a priori. Il faut simple-
Grâce à un accompagnement de qualité, les seniors peuvent vieillir chez eux de manière digne et autonome. Home Instead est une entreprise privée pour l’accompagnement bienveillant et personnalisé des seniors, c’est l’alternative aux maisons de retraite et aux établissements médico-sociaux. Nous proposons des accompagnements de 2 à 24heures avec des accompagnants attitrés qui soulagent les proches aidants.
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ment rééduquer les gens à la connaissance factuelle des choses.» Si le pincement au cœur de quitter la maison qui l’a vu évoluer reste présent, il ne se démoralise pas pour autant: «Je respecte certains principes et ne suis pas interventionniste sur le travail de mon successeur. Martin Pidoux remplit très bien ses fonctions. Nous avions parlé du fonctionnement de la maison, mais je me suis bien vite mis de côté.» Luc Thomas va donc continuer à s’intéresser de très près à ce qui a été une cause particulièrement chère à son cœur. «Je n’ai pas du tout peur du vide, j’ai passablement d’envies, je m’intéresse à la vie de la société et à la politique, car on vit une période absolument passionnante.»
Monica D’Andrea
FOODSAVE À ÉPALINGES Le banquet anti-gaspi remet le couvert
Le dimanche 8 septembre, la commune d’Epalinges organisera son deuxième Banquet Foodsave dans le foyer de la Salle des spectacles de 11h à 14h. Le concept reste le même: récupérer des aliments invendus ou considérés comme invendables dans divers commerces et restaurants locaux pour les transformer en plats de fête. Le repas, proposé à prix libre, est ouvert à tous. Après avoir rejoint d’autres localités suisses en 2023, Epalinges continue de collaborer avec foodwaste.ch pour sensibiliser au gaspillage alimentaire. En Suisse, pour rappel, environ un tiers de la nourriture est perdue ou gaspillée chaque année. Les banquets Foodsave, organisés depuis 2016, visent à changer les mentalités à travers des repas conviviaux. Dès la veille de l’événement, des bénévoles collecteront les denrées invendues pour les cuisiner en public le dimanche sous la direction des chefs de Novae Restauration.
Notre sélection de sorties
Expos, festivals, balades, retrouvez les événements à ne pas rater dans notre agenda. page 10
DR
Un lieu, une histoire
DR
Les célèbres Bains de Bellerive ont été construits à partir de 1935. Flashback historique. page 10
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Evasion: à vélo,
Festival de la bière
Il ne faut pas se fier à ses airs proprets, le duo Sleater-Kinney diffuse un son percutant et engagé. DR
VIE D’ICI
CONCERT • La force du binôme féminin des Sleater-Kinney, pilier du mouvement musical alternatif riot grrrl, n’est plus à prouver. «Little Rope», leur dernier album, est à nouveau percutant de justesse, entre punk et rock. Sens multiples, allures divines. Brusquement coupée par un deuil à surmonter, la période de création amena de nouvelles perspectives à Corin Tucker et Carrie Brownstein, que l’on retrouve ici toujours aussi inspirées et inspirantes. Pour rappel, les deux femmes se sont rencontrées à Olympia dans l’état de Washington, une ville qui était à l’époque un foyer du mouvement punk et indie. Corin était membre de Heavens to Betsy, tandis que Carrie jouait dans Excuse 17. Ensemble, elles ont formé Sleater-Kinney. Dès leur premier album éponyme sorti en 1995, le groupe s’est fait remarquer pour son univers mélangeant des guitares tranchantes, des rythmes frénétiques et des paroles chargées d’émotion. Leur deuxième album, «Call the Doctor» (1996), a reçu des éloges pour son exploration de thèmes comme le genre, la sexualité et le pouvoir. Au fil des années, Sleater-Kinney a sorti plusieurs opus acclamés par la critique, dont «The Hot Rock» (1999), «All Hands on the Bad One» (2000) et «One Beat» (2002). Vous l’aurez compris, leur passage aux Docks s’annonce décoifMike Niriama
Sleater-Kinney+Gustaf, Docks, Lausanne, vendredi 23 août, infos sur www.docks.ch
FESTIVAL • Près de 42 000 personnes ont rejoint la 28 édition du Venoge Festival qui s’est déroulée la semaine dernière à Penthaz. C’est une augmentation de plus de 10% de la fréquentation par rapport à l’année dernière. Selon les organisateurs, ce succès confirme l’attractivité grandissante du festival, devenu un rendez-vous incontournable. Ambiance en images avec les excellents Chef & The Gang et le rappeur franco-tchadien, MC Solaar.
DR Sorties cinéma
Le Beerart Festival est de retour pour une cinquième édition qui se tiendra à la Cantine de Sauvabelin. page 11
DR
Le film transgenre signé Audiard «Emilia Perez» et le retour des monstres de l’espace dans «Alien Romulus». page 11
Une expérience unique à vivre, une fois par mois ! Pour les prochains rendez-vous, consultez notre calendrier en ligne.
www.mines.ch
Réservations obligatoires
Le 24 août - Les Arbr’Apéros
Rencontres conviviales pour faire découvrir toute la richesse sylvestre de leur ville aux Lausannois et aux Lausannoises. Animés par une experte en bains de forêt et en thérapie forestière, Nathalie Guiffault, cet événement est ouvert à tout le monde.
Sur inscription. Divers lieux en Ville de Lausanne.
Jusqu’au 24 août
Les créateurs au Forum
Des artisans-créateurs lausannois et romands présentent leurs réalisations au Forum de l’Hôtel de Ville à Lausanne. Meubles, sculptures, tableaux et luminaires côtoient céramiques, bijoux, textiles et accessoires dans une mise en scène particulièrement soignée et délicate en ce lieu historique et magique situé au centreville.
Le 23 Chansonsaoûten chœur
Rassemblant jusqu’à 500 personnes sur l’Esplanade de la Cathédrale chaque dernier vendredi du mois d’août, la Chorale populaire Chansons en Chœur chante des classiques de la chanson française ainsi que quelques nouveautés, dans une ambiance particulièrement joyeuse. 17h, entrée libre. Lausanne.
Jusqu’au 5 septembre
Les jeudis au château
Rendez-vous dans le magnifique cadre du Château de La Sarraz pour profiter d’une série de moments musicaux uniques. Les prochains concerts programmés cet été auront lieu le 22 août, avec Elvett, qui partagera sa pop latino et enfin le 5 septembre, ce sera au tour de La Gargarousse (chanson française) d’enchanter les spectateurs. Entrée libre. Concerts à 20h. La Sarraz.
Le 24 août
Jazz in the Park
Jazz in the Park est une fête en plein air, familiale et accessible à tous. Elle a lieu sur trois soirs - 17, 18 et 24 août - au parc de Mon Repos à Lausanne et met à l’honneur le jazz et la danse. Entrée libre, chapeau en cours de soirée. Parc Mon Repos, Lausanne.
Les 23 et 24 août
Into the Yard
Into the Yard accueille le public pour un festival de deux jours dédié à la découverte musicale et au bien-être. Une véritable bulle pour se déconnecter de son quotidien. Au programme: concerts live, foodtrucks, bar, danse libre, conscience corporelle... Tout cela dans un cadre de nature au pied du lac et dans une atmosphère magique (le lieu du festival est tenu secret et est communiqué sur les billets). Lutry.
Le 24 août - Festival des arts de rue de Saint-Sulpice
Direction Saint-Sulpice le 24 août pour assister à la 4e édition du Festival des arts de rue, en collaboration avec la Plage des Six Pompes. Profitez de six spectacles mêlant théâtre clownesque, théâtre de rue, manipulation d’objets, humour et musique. De 11h à 19h30. Place du Débarcadère, Saint-Sulpice.
Du 29 au 31 août - NoxOrae
Lors de la 14e édition de Nox Orae - festival de musique rock et psychédélique, le Jardin Roussy de la Tour-dePeilz accueillera Yves Tumor, Glass Beams, Ty Segall (solo), Los Bitchos, MorMor, English Teacher, Goat Girl, Chalk, Upchuck, Egopusher, Fin del
Le festival 4 saisons est organisé entièrement par de jeunes bénévoles pour mettre en avant les talents musicaux de la région et de toute la Suisse entre 12 et 26 ans. Sa prochaine édition se tiendra du 30 août au 1er septembre au Casino de Montbenon, sur la thématique Composer en Helvétie – alliant pièces du répertoire écrites en Suisse, patrimoine musical local mais aussi créations de commandes à de jeunes compositrices suissesses. www.festival4saisons.ch
Mundo, Halina Rice, Lucidvox, Acid Amazonians et Eckhart. La Tour-de-Peilz
Du 29 au 31 août - Avenches
Tattoo
Avenches Tattoo réunit près de 500 musiciens - militaires et civils - en provenance de toute l’Europe et parfois d’autres continents. Les formations invitées présentent des shows spectaculaires qui font vibrer les arènes. Avenches.
Du 29 au 31 août
Tilleul Festival
Cet événement musical aura lieu au cœur des vignes à Villars-sous-Yens. Avec sa programmation 100% helvétique, il met en avant les rencontres, les coups de cœur et les mélanges de genres, en proposant également chaque soir un repas préparé sur place avec des ingrédients bio et locaux.
Villars-sous-Yens
Du 30 août au 1er septembre
La Rue se faufile Festival
Les arts de rue s’invitent à la Filature! Le temps d’un week-end le centre artisanal et culturel de La Filature
Lausanne Jardins accueille les visiteurs les pieds dans l’eau avec une quarantaine d’installations placées le long des rives lémaniques. Ces jardins éphémères, entre la Chamberonne et la Vuachère, questionnent les transformations urbanistiques et paysagères de la ville. Laissez-vous guider et partez à la (re)découverte de lieux insolites et de bâtiments emblématiques, le samedi 31 août de 10h à 18h! Le 31 août, vernissage et visites guidées gratuites, Lausanne. Inscriptions avant le 27 août: www.patrimoinesuisse.ch/clourouge/lausanne-jardins
accueille dans son cadre exclusif la 3e édition du festival La Rue se Faufile. 19 compagnies, 69 artistes de rue. Clowns, théâtre, manège, contes, musique, mât chinois, lancer de couteaux, masques lumineux, contorsion, animation, sculpture sur ballons, concerts, DJs et plein de surprises. Entrée libre, chapeau pour les artistes.
Du 4 au 8 septembre - TFFL
Manifestation culturelle annuelle grand public célébrant les liens entre cinéma et musique, Le Tourne-Films Festival Lausanne propose une large gamme d’événements liés au cinéma et à sa musique: projections de films de patrimoine en plein air, sélections suisses et internationales de courtsmétrages et de clips musicaux, concerts, mais également tables rondes et conférences de professionnels et d’universitaires et ateliers de médiation culturelle. Parc de Mon-Repos, Cinémathèque suisse, le Cinématographe.
Le 8 septembre
Les Petits Chanteurs à la Gueule de Bois
Les Petits Chanteurs à la Gueule de Bois présentent «Toque Toque!», un spectacle musical entre une émission télévisée loufoque et un opéra bouffe. L’esprit de brigade des PCGB nous concocte un spectacle savoureux, où les pages de pub, la voix off de la présentatrice et les chansons se dégustent aussi gaiement que les couches d’un millefeuilles.
L’Echandole, Yverdon-les-Bains.
Jour zéro
Hopi est un tigre en peluche anthropomorphisé. Il n’en avait pas vraiment conscience avant de découvrir une boîte rangée dans le grenier. Celle dans laquelle il est arrivé lorsqu’il a été acheté des années auparavant, celle dans laquelle il sera jeté une fois que l’enfant dont il s’occupe, Ezra Reinhart, huit ans, n’aura plus besoin de nounou. Alors que Hopi réfléchit à son avenir devenu soudain incertain, les robots se révoltent… C. Robert Cargill, éditions Albin Michel.
Sophie Barth-Gros nous invite à la rencontre de Rilke, Balthus, sa mère, ainsi que la sculptrice Margrit Bay lors d’un séjour à Beatenberg, du 18 août au 6 septembre 1922. Ces acteurs de la vie artistique permettent de s’interroger sur ce qui entre en jeu dans les mécanismes qui mènent à la création et sur l’importance des expériences de l’enfance et de la jeunesse en particulier. L’auteure dépeint ce séjour avec un style minutieux et élégant. Sophie Barth-Gros, éditions L’Hèbe.
Lausanne un lieu, une histoire
BAINS • Les Bains de Bellerive comptent sans doute parmi les plus belles piscines de Suisse. C’est en tout cas la plus grande, avec sa pelouse de 7,5 hectares. Elle a été construite en deux étapes, d’abord entre 1935 et 1937, puis agrandie à l’Expo de 1964 et rénovée de 1990 à 1993. C’est le fruit de la politique anticyclique
d’une éphémère municipalité «rouge»: Lausanne comptait alors 14% de chômeurs! Entre la décision de cet investissement important et sa réalisation, seuls deux ans se sont écoulés, ce qui serait impensable aujourd’hui. L’auteur des plans, sur concours anonyme, était le jeune architecte Marc Piccard (1905-1989).
Escalier spectaculaire
Les célèbres bains furent le fruit d’une politique anticyclique menée par une éphémère «municipalité rouge». et a u it ut
Le projet fut remarqué, les critiques relevèrent sa monumentalite. La rotonde s’articule autour d’un double escalier tournant. Ses dalles sont fines comme des crêpes et portées par des poteaux à l’intérieur desquels l’eau du toit s’écoule. Le bord du toit se résume à une ligne. Tout est en béton brut, simple mais audacieux. Aux extrémités s’avancent deux structures perpendiculaires, à l’est un
ADRESSE
TRANSPORTS
promontoire, à l’ouest un mur-pergola. Le chef-d’œuvre, c’est le plongeoir: deux poteaux filiformes avec trois dalles élancées et un colimaçon vertigineux.
Le texte de cette rubrique est tiré du livre «111 lieux à Lausanne à ne pas manquer», de Martine Dutruit (photos), Ulrich Doepper, Pierre Thomas et Michel Zendali (textes), éditions emons: www.111lieux.com Disponible en librairie.
LAUSANNE • Evénement mettant à l’honneur les bières artisanales régionales, le Beerart Festival revient pour une 5e édition les 30 et 31 août.
Le Beerart Festival est une occasion unique pour les brasseries locales de faire découvrir leurs créations. Dix brasseries, principalement de Lausanne et du canton, seront présentes pour offrir un large éventail de bières artisanales.
L’événement se tiendra à la Cantine de Sauvabelin les vendredi 30 et samedi 31 août, de 16h à 1h du matin. Facilement accessible en transports publics ou en voiture (grand parking à proximité), la Cantine accueille cette année la 5e édition du festival.
Teintes locales
Deux soirées thématiques sont prévues, avec chaque soir un concert en live de trois heures. Le vendredi, le groupe lausannois Kenny’s Swiss Side apportera une touche irlandaise, tandis que le samedi sera placé sous le signe du Pop-Rock avec le trio mené par la nouvelle étoile lausannoise, Laura Scaglia. Pour le plai-
f ité d l’ éi d l
F s p S i p d
sir des papilles, le festival proposera des mets de trois enseignes bien connues des Lausannois: les viandes de la Boucherie Maillefer, les pizzas de Fratel & Napule, et les spécialités vaudoises de ça RupeStreetfood du terroir.
L’entrée à l’événement est fixée à 15 francs, incluant un gobelet du festival et un bon pour une boisson.
Les 30 et 31 août Cantine de Sauvabelin, Lausanne. www.facebook.com/beerartfestival
CONFÉRENCE • En 2018, Marie-Anne et Marc-André Bardet ont sillonné les routes asphaltées et en terre battue de Roumanie avec leur 4x4. Au cours d’un périple de plus de 4 000 km, ils sont allés des Maramures, zone rurale au Nord-est du pays connue pour ses églises en bois inscrites à l’Unesco, au delta du Danube au sud-ouest au bord de la mer noire, en passant par la Transylvanie, région montagneuse bordée par la chaîne des Carpates au centre.
Pour gagner 2 billets nominatifs (jour à choix) envoyez un email à concours@lausannecites.ch, en mentionnant le sujet du concours et en indiquant vos coordonnées complètes (nom, prénom, tél, email). Délai: 26 août à 18h.
FANTASY • Des mers scandinaves à celles du pays saxon, le nom de Shaïgan-sans-merci inspire une crainte sans pareille. Sa cruauté n’a d’égale que celle de sa maîtresse, Kriss de Valnor. Tous ignorent que cette dernière a profité de l’amnésie du valeureux Thorgal pour le remodeler à sa guise. Mais certains indices commencent à le faire douter des affirmations de Kriss ; à l’insu de cette
dernière, il conclut un marché avec un puissant devin: la vérité sur sa véritable identité, en échange d’une arme légendaire cachée dans un tombeau inaccessible…
Thorgal Saga, tome 3, Shaïgan - Surzhenko/Yann, éditions Le Lombard. Sortie le 23 août.
Ce voyage aura été l’occasion d’apprécier la diversité des environnements, les décors insolites façonnés par l’érosion, des cités médiévales très bien conservées, le mythique château de Dracula perché sur un éperon rocheux, ou encore la gentillesse des habitants toujours prêts à rendre service malgré la barrière de la langue.
Nombreuses facettes
Grâce à leur montage photos et vidéos «La Roumanie, entre traditions et curiosités» commenté de vive voix, vous serez surpris par les diverses facettes aussi bien naturelles que culturelles qu’offre ce pays Voyageurs et passionnés par la nature vivante, Marie-Anne et Marc-André Bardet sont membres du Cercle des Sciences de Vevey-Montreux et de la Société Volcanologie Genève). Ce couple de quinquagénaires de la région d’Oron aime partager ses impressions de voyage ainsi que les beautés et curiosités de la nature qu’ils ont eu la chance d’observer sur tous les continents. Le 3 septembre prochain à la salle du Cazard à Lausanne, c’est donc à la Roumanie qu’ils consacreront leur conférence illustrée, présentée dans le cadre du club de loisirs Migros «toujours plus».
Le 3 septembre, 14h30, salle du Cazard, rue Pré-du-Marché 15, Lausanne.
Pour gagner 1 BD, envoyez LC BAN au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 11 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 26 août à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
Emilia Perez
Thomas Lécuyer
Auréolé du triple Prix d’interprétation féminine au dernier festival de Cannes pour son incroyable trio d’actrices, Selena Gomez, Zoé Saldana et Karla Sofia Gascon, le dernier film de Jacques Audiard, brillant tant sur le fond que sur la forme, aurait mérité bien plus. On sort bouleversé de cet exercice de style qui bouscule les codes et les genres. Oui, à l’instar de son héroïne, «Emilia Perez» est un film transgenre, qui casse les frontières, toutes les frontières: celle du genre, évidemment, puisque l’histoire qui nous est contée est celle d’un baron mexicain de la drogue qui change de sexe, celle du style, ensuite, dans un incroyable mélange de genres (justement), entre comédie musicale, drame intime, film de cartel et quête de rédemption, celle de la langue, enfin, puisque le Français Jacques Audiard tourne et dirige pour la première fois en espagnol. Audiard filme la transformation de son personnage comme une petite caméra posée au cœur d’un cocon. Le résultat est un film unique, pop, baroque, splendide, touchant, tutoyant l’intime de son personnage principal.
Dans l’espace, personne ne vous entendra crier. Souvenez-vous, cette phrase était le slogan du premier volet d’Alien, film culte sorti en 1979 et réalisé par Ridley Scott. Depuis, la charmante bestiole dessinée par H.R. Giger, dont le musée incroyable se visite toujours, la charmante bestiole donc, n’en finit pas de faire des petits et un 7e volet de la saga est à découvrir sur les écrans. Alors la recette est peu ou prou la même, un équipage plein de courage (ou d’inconscience, c’est selon) s’en va explorer une station spatiale abandonnée dans l’espoir d’y trouver le matériel dont ils ont besoin pour s’échapper de l’enfer dans lequel ils sont. Autant vous dire qu’ils vont y trouver autre chose. L’aiguille du trouillomètre s’affole dans cet opus efficace qui revient aux fondamentaux de la série, c’est-à-dire l’éparpillement de viscères de spationautes, et multiplie les clins d’œil aux deux premiers volets (les meilleurs!), bien loin des derniers questionnements métaphysiques des plus récents préquels de Ridley Scott. Efficace, même si ça ne révolutionne rien.
Pour gagner 2 entrées, envoyez LC ROU au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 11 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 26 août à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
La Société suisse des Ingénieurs et des Architectes (SIA) section Vaud marque en 2024 son 150 anniversaire avec un événement exceptionnel: un escape game interactif, du 29 août au 14 septembre au Forum de l’Hôtel de Ville à Lausanne. Ce jeu immersif invite le public à explorer les métiers d’ingénieur et d’architecte à travers une aventure d’une heure (ou moins selon le parcours choisi). Les participants devront libérer une équipe d’experts en charge de la conception de Lémanopolis, une ville imaginaire durable et résiliente. Les défis proposés sont directement inspirés des réalités professionnelles: gestion de chantier, planification urbaine, dessin de plans, construction de ponts ou rénovation de bâtiments. Ces professions, cruciales face aux enjeux contemporains comme la crise climatique et la transition énergétique, sont au cœur de cet événement. L’objectif est également d’encourager les jeunes à découvrir et à s’intéresser à ces carrières.
Gratuit et accessible à tous, cet escape game offre l’opportunité originale de se glisser dans la peau d’un ingénieur ou d’un architecte, pour un moment ludique et instructif.
Du 29 août au 14 septembre Forum de l’Hôtel de Ville, Lausanne
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Comment répondre à une annonce sous chiffres?
C’est simple, vous inscrivez directement sur l’enveloppe que vous adressez à Lausanne Cités le numéro correspondant à l’annonce.
Cette procédure nous évite d’avoir à ouvrir l’enveloppe et assure ainsi l’anonymat le plus complet et un acheminement rapide. Exemple: Sous chiffres «xxxxxx» Lausanne Cités Av. d’Echallens 17 1004 Lausanne Nous vous recommandons de ne pas joindre de documents originaux, car nous ne pouvons en garantir la restitution. www.lausannecites.ch
Chaque semaine un membre des @IGersLausanne - Instagramers de Lausanne - sélectionne une photo parmi les photos tagguées #IGersLausanne sur Instagram.
Editeur: LC Lausanne Cités SA. Rédaction, administration, régie des petites annonces et
Prépresse: Société de Publications Nouvelles, av. du Mail 22, CP 167, 1211 Genève 4. Impression: CIL Lausanne. Abonnement: CHF 75.–/an. CCP 10-6959-5. Audience ( Mach Basic 2024-1): 96’000 lecteurs CRR / 177’000 lecteurs BRS.
Responsable Amélie Nappey-Barrail Mise en page, impression, distribution Lausanne Cités
Animé
Cérémonie
Communauté
Drapeaux
Défilés
Défenseur
Exalter Étincelé
Fêtées
Fanfare
Insigne
Lampions Lancé
En chiffres
ViaRhôna, c’est 815 km mais c’est aussi 3 régions, 12 départements, 77 sites naturels protégés, 3 parcs naturels régionaux et 3 villes classées à l’Unesco traversés! 65% du trajet est à proximité immédiate du fleuve et les rares portions montantes n’excèdent pas les 3% de pente.
Retour en train
Le parcours est jalonné de 30 gares, ce qui ouvre bien des options de raccourcis ou de détours. C’est pratique aussi pour rentrer chez soi en train une fois son aventure terminée.
Itinéraires
Le site www.viarhona.com dispose d’un calculateur d’itinéraire simple et pratique. On y trouve aussi de bonnes adresses, labellisées «Accueil Vélo» où loger notamment. Quatre guides papier dissèquent l’itinéraire ViaRhôna. Citons le cycloguide «ViaRhôna du lac Léman à La Méditerranée» des célèbres éditions
Le Routard. Et pour ceux qui seraient tentés par l’aventure mais refroidis par l’aspect organisationnel et logistique, rappelons que certaines agences de voyages spécialisées vélo proposent des séjours clés en main.
Plus d’infos sur: www.viarhona.com
Le plus beau tracé cyclable du monde serpente sur 815 km le long du Rhône, depuis la Suisse jusqu’à la Méditerranée. En chemin, un flot d’histoires à vivre s’offre au cyclotouriste.
Imaginez une piste cyclable longue de quelque 815 km et reliant, en une sorte de long faux plat légèrement descendant, les neiges éternelles des Alpes suisses à la majestueuse mer Méditerranée. Ce rêve de cyclotouriste contemplatif existe. Il s’agit de ViaRhôna. Cet itinéraire culte, dont le nom évoque les célèbres voies romaines, est une ode au Rhône. Ce fleuve majestueux prend sa source aux pieds du glacier du même nom dans le Haut Valais. ViaRhôna est prétexte à découvrir ce Rhône qui s’étire, tantôt puissamment, tantôt nonchalamment, mais toujours tout en éclectisme, sur 815 km dont un pre-
t s o qu a ta m on lpes, qu e d e rou l er.
mier quart en territoire suisse. Mais ce sont plutôt sur les trois quarts situés en France, notamment dans la si belle région Auvergne-RhôneAlpes, que nous vous proposons de rouler. Le premier relie le Léman à Lyon. C’est le plus sauvage et verdoyant. Le second mène de la «capitale des Gaules» jusqu’à la «cité des Papes» à Avignon. Il est riche en charmants petits villages, en vergers et en vignes ainsi qu’en Histoire avec un grand H et en savoureuses petites histoires. Le dernier sent déjà bon la mer vers laquelle il chemine tranquillement jusqu’à l’incontournable rafraîchissante baignade finale.
De 5 à 25 étapes
Cet itinéraire sécurisé tout public peut se déguster aussi bien en solo, qu’en amoureux, en famille ou entre amis. Il a de quoi ravir les mollets les plus exigeants comme les moins sportifs, selon le découpage choisi qui peut aller de 5 à 25 étapes selon les envies.
Mais il y a aussi et surtout de quoi rassasier les curiosités les plus aiguisées. Car ViaRhôna vous embarque le long du fleuve pour une aventure riche en expériences de toutes sortes: culturelles, gas-
tronomiques, œnologiques, patrimoniales, spirituelles mais peutêtre surtout humaines.
Eloge de la lenteur
Ce trajet raconte l’épopée d’un fleuve qui a sculpté et façonné sa vallée et ses habitants 2000 années durant! Soit, de nos ancêtres GalloRomains à nos jours. Trait d’union entre les Alpes et la Méditerranée, entre les territoires et les peuples, ViaRhôna permet aussi bien de partir à la découverte d’artisans, de producteurs locaux ou de simples habitants que de se délecter à chaque étape des produits et crus des terroirs traversés. C’est peut-être aussi et surtout un appel pressant à se ressourcer en profondeur, renouant avec une
Dépaysant «A l’issue de 7 jours de voyage, quel bonheur d’apercevoir la Méditerranée. L’après-midi fut magique! Après avoir salué les flamants roses, nous sommes arrivés sur l’immense plage Napoléon, notre terminus. Là, il nous a fallu moins d’une minute pour nous déshabiller et sauter à l’eau! Un souvenir inoubliable parmi de nombreux autres», Thierry, 39 ans.
vitesse, une nature et des valeurs humaines cardinales que notre modernité effrénée, trop souvent, oublie…
Ils l’ont fait...
Stimulant «Dans la ville de Seyssel, le Rhône a une place bien particulière dans le cœur des habitants. Frontière entre les départements de l’Ain et de la Haute-Savoie, le fleuve transporte avec lui un flot d’histoires depuis l’Antiquité qui ont imprégné la culture locale. Dans la Maison du Haut-Rhône, quels joie et plaisir de découvrir tous les secrets de ce fleuve célèbre!» Marie, 23 ans.
+ de photos et vidéos sur www.lausannecites.ch /evasion
Enivrant «Pédaler à son rythme en regardant défiler paysages, villes, vignobles et villages a quelque chose d’étonnamment ensorcelant. Au fil des kilomètres, on se sent plus présent aux autres, à cet environnement puissant mais aussi à soi-même. Au final, ce fut pour moi un voyage au fil de l’eau mais aussi un voyage ressourçant corps et âme dont je suis revenue apaisée!» Tania, 45 ans.
Actualités et informations pratiques de la Commune
Amenez plus de nature dans votre quartier
Participation —
Praz-Séchaud et Grand-Vennes en fête
Quartiers —
A Praz-Séchaud, du 6 au 8 septembre.
La Ville adapte et construit des bâtiments pour faire face au réchauffement climatique, comme ici le collège de Béthusy. Elle encourage aussi les propriétaires à en faire autant.
Pour suivre la Ville sur les réseaux sociaux
Administration — Les réseaux sociaux vous permettent d’être en contact au quotidien avec la Ville. Sur chaque réseau, vous trouverez du contenu spécifique.
Sur Instagram,
Sur Facebook, Sur X Sur LinkedIn, Sur YouTube,
A Grand-Vennes, du 27 au 29 septembre.
Rencontre — Lucas Devaud est horticulteur-paysagiste. Avec ses collègues, il veille notamment à la bonne hydratation des arbres. Une tâche conséquente au vu des 1500 arbres plantés chaque année en ville dans le cadre du Plan canopée.
chaque arbre son arrosage
Sport — Depuis ce mois de juin, 30 stations connectées proposent raquettes, ballons, élastiques ou boules de pétanque en libre-service.
Des arnaques visent les personnes âgées
Les conseils à suivre:
Tout savoir sur le tri des déchets
Environnement —
Rencontrer les équipes
Testez vos connaissances sur la qualité de l’air
Environnement — Quand? Où? Prix? Info et inscription
Environnement —
Entre 2017 et 2021, un nouveau bâtiment a été construit sur le site du collège de Béthusy pour créer des nouvelles classes et accueillir plus d’élèves. Le site a beaucoup évolué depuis sa construction en 1936. Il comprend 16 classes sur 5 étages.
Un toit végétalisé
Du bois local
première rénovation pour le collège de Montoie
Le collège de Montoie a été construit en 1950 dans un style architectural qui suivait les traditions locales, en particulier dans l’usage de ses matériaux. Un cas plutôt rare pour les écoles.
Aider les propriétaires à faire des économies d’énergie
Les bâtiments administratifs passés à la loupe
Chansons en Chœur
Venez chanter en chœur des classiques de la chanson française ainsi que quelques nouveautés.
Quoi? Chansons
Quand? Vendredi 30 août
Dès 17h: buvette. Dès 21h15: chorale
Où? Esplanade de la Cathédrale Prix? Gratuit, sans inscription Infos www.fasl.ch
Animations dans les quartiers
Blécherette
Quoi? Vide-grenier
Quand? Dimanche 25 août, 9h30-17h
Où? Parking du Service des automobiles
Av. du Grey 110 Prix? Gratuit, sans inscription Infos www.amisduchibre.ch
Fiches Nord
Quoi? Fête de quartier
Quand? Vendredi 30 et samedi 31 août, 16h-2h
Où? Quartier des Fiches Nord Prix? Gratuit, sans inscription Infos association2.lesfichesnord.ch
Vinet-Beaulieu
Quoi? Fête de quartier et vide-grenier
Quand? Samedi 31 août, 11h-17h
Où? Place Aloïse Corbaz Prix? Gratuit, sans inscription Infos www.collectifvinetbeaulieu.ch
Alphonse Laverrière: tours et détours Découvrez quelques réalisations du grand architecte Alphonse Laverrière qui a marqué l’urbanisme de Lausanne. Accessible aux personnes à mobilité réduite.
Quoi? Balade
Quand? Dimanche 1er septembre, 10h
Bus 65
Besoin d’informations ou de soutien divers? Vous avez des questions administratives ou financières?
Le Bus 65 de Pro Senectute Vaud s ’ arrête durant une journée pour aller à la rencontre des seniors.
Quoi? Informations pour seniors
Quand? Mardi 27 août, 9h-11h
Où? Quartier des Plaines-du-Loup
Devant le parc du Loup Prix? Gratuit, sans inscription Infos www.vd.prosenectute.ch
Un café avec votre police
L’occasion de faire connaissance et d’échanger sur les thèmes qui vous tiennent à cœur et sur le travail de la police.
Quoi? Café-rencontre
Quand? Samedi 31 août, 9h-12h
Où? Pont de Chailly 2 (devant le tea-room) Prix? Gratuit, sans inscription Infos www.lausanne.ch/police-proximite
Lémanopolis – chantier sous extension
La section vaudoise de la société des ingénieurs et des architectes vous invite à découvrir les facettes des métiers d’ingénierie et d’architecture à travers un «escape game».
Quoi? «Escape game»
Quand? Du 29 août au 14 septembre
Lundi, mardi, jeudi, vendredi, 15h-18h30
Mercredi, 12h-18h30. Samedi, 9h-17h
Où? Forum de l’Hôtel de Ville
Pl. de la Palud 2 Prix? Gratuit, sans inscription Infos www.vd.sia.ch/escape-game
Cet agenda est publié sous réserve de modifications. D’autres événements sont à découvrir sur www.lausanne.ch/agenda
Administration — La Ville de Lausanne recherche ses futures apprenties et futurs apprentis. Pour la rentrée 2025, elle ouvre plus de 60 places d’apprentissage dans une trentaine de métiers différents.
Où? Départ: sur l’esplanade devant l’entrée du Tribunal fédéral Prix? Gratuit, sans inscription Infos www.lausanne-a-pied.ch Comment postuler?
Lors de cette journée, les disciplines de la culture hip-hop seront mises à l’honneur à travers des shows, des stages et des compétitions de danse jugées par des athlètes et rythmées par des DJs
Quand? Mercredi 28 août, 12h-19h Où? Esplanade de Montbenon Prix? Gratuit, inscription sur place dès midi Infos www.jdsevents.ch/events/25e-journee-100-hip-hop A ne pas rater
Des missions variées
Un encadrement professionnel
