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Plus indépendant que jamais!

Transparence: le CHUV patauge

Lorsqu’il doit rendre des comptes sur son budget, l’hôpital cantonal est passé maître dans l’art de brouiller les pistes. Malaise. page 5

L’Office fédéral des assurances sociales envisage de taxer les pourboires. Une décision absurde et inutile selon notre chroniqueur. page 6

La face cachée de l’IA

Périple poétique

Une famille lausannoise est partie un an sur les routes du Sud. Elle en a ramené un carnet de voyage touchant. page 7

Une artiste engagée

Féministe et sensible, la chanteuse lausannoise Mané navigue de succès en succès. Portrait d’une artiste envoûtante. page 8

Gagnez G Jouez

La pièce «Black Lights» évoque les multiples violences faites aux femmes. A découvrir au Théâtre de Vidy. page 11

JEUDI 31 OCTOBRE

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Fabio Bonavita

Rédacteur en chef

Journalisme: l’heure de l’autocritique a sonné

Les semaines se suivent et se ressemblent dans le paysage médiatique romand. Après une restructuration massive annoncée par Tamedia, c’est au tour de la RTS de supprimer 46 postes pour satisfaire les exigences de son plan d’économies 2025. Pour les deux groupes, la raison de ces coupes budgétaires est connue: la baisse des recettes publicitaires au profit, notamment, des réseaux sociaux et de Google. Comment inverser cette tendance? Curieusement, personne ne se pose vraiment cette question. Ni les rédactions, ni les syndicats censés défendre leurs intérêts. Non, les coupables sont déjà tout désignés: les éditeurs qui ne pensent qu’à gaver leurs actionnaires et le public trop bête pour comprendre que le journalisme est essentiel à la démocratie. On a connu attitude plus constructive, surtout venant d’une profession qui n’est pas exempte de tout reproche, loin de là.

Le premier, parmi d’autres, est appuyé par plusieurs études qui révèlent que la plupart des médias romands penche à gauche de l’échiquier politique. Une réalité flagrante pour de nombreux citoyens qui, s’ils ne partagent pas cette obédience, finissent par opter pour d’autres sources d’informations. Pas forcément à droite, mais moins à gauche. Second constat, les analyses d’audience démontrent que les sujets traités ne représentent pas suffisamment le quotidien de la population. Qu’ils ne décrivent pas assez le réel. Oui, car contrairement à ce que croient certains journalistes, leur rôle n’est pas de changer le réel, mais de le rendre intelligible. Avec rigueur, humilité, objectivité, et, demain qui sait, une bonne dose d’autocritique?

L’intelligence artificielle

DÉBAT • C’est un fait, l’intelligence artificielle est définitivement entrée dans nos vies. Certains experts estiment que cette technologie représente une évolution aussi importante que le feu ou l’électricité pour l’humanité. Faut-il s’en réjouir ou en avoir peur?

L’IA est capable de beaucoup de choses, à tel point qu’elle menace des millions d’emplois et en crée beaucoup, sans que l’on sache véritablement combien. Et nous ne serions qu’à l’aube d’une véritable révolution. Une preuve parmi tant d’autres, la marque automobile allemande BMW vient d’effectuer un test avec des robots humanoïdes, qui ont rempli leurs tâches sans problème. Autre exemple, le 1er août dernier, les acteurs de jeux vidéo ont fait grève, estimant leur profession en danger. Leurs voix, les gestes qu’ils font pour la capture de mouvements font partie des tâches qu’une intelligence artificielle sait faire. «Lorsque l’on remplace l’humain par l’IA, on peut dire que notre métier est menacé!» a déclaré Jeff Leach, acteur du jeu vidéo «Call of Duty». Sa consœur, Leeana Albanese, doubleuse de «Persona 5 Tactica», a également fait part de son mécontente-

ment: «Les modèles qu’ils utilisent ont été formés sur nos voix sans notre consentement et sans aucune compensation».

Une question de niveau

«A chaque nouvelle technologie, la crainte d’un chômage de masse ne s’est jamais concrétisée»
Marcel Salathé, co-directeur de l’EPFL AI Center

A l’Université de Genève, Jean-Marc Seigneur, maître d’enseignement et de recherche à MediaLab, travaille sur plusieurs projets, notamment en lien avec la confiance. Il y a un danger systémique, par exemple si les IA gèrent des centrales nucléaires. Un autre dans la médecine: «Je ne me ferais jamais opérer par un robot piloté par une IA actuelle sans contrôle humain». En effet, le fonctionnement de ces intelligences repose sur les statistiques. Si un problème inédit, non répertorié, se présente, qui dit qu’elles ne vont pas inventer leur propre solution? Car les erreurs sont possibles, «les réseaux neuronaux sont devenus très complexes et nous ne comprenons pas toujours pourquoi ils donnent certaines réponses.»

Sur le plan économique, des professions entières seront impactées. Un cadre ou un manager peut demander à ChatGPT d’écrire une lettre en quelques secondes reléguant aux oubliettes le job de secrétaire. Autre domaine: «Cela fonctionne très bien pour les traductions, relève Jean-Marc Seigneur. Les interprètes ont de quoi s’inquiéter.»

Pertes d’emplois

Les 30 et 31 mai derniers, un congrès «IA for Good» sous l’égide de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) a réuni à

Genève une foule de spécialistes. Gitah Gopinath, directrice générale adjointe du Fonds monétaire international (FMI), y a rappelé que les cycles existent dans l’économie. Dans une crise, 88% des pertes d’emplois arrivent durant la première année de récession. Que pourrait-il en être avec les IA? «Elles affectent un plus large spectre d’emplois», a-t-elle relevé. Reste que le but premier de ces intelligences est la prédiction. Mais en cas d’événement inédit, elles pourraient surréagir et aggraver la crise. Du côté constructif, elles posent un défi social, auquel les politiciens devront répondre: comment renforcer la position des travailleurs et surtout, comment leur permettre d’avoir le temps de trouver comment correspondre à la demande?

dans les économies développées, mais dans quel sens, positif ou négatif? Le professeur Marcel Salathé, codirecteur de l’EPFL AI Center, se veut rassurant: «Il faut rappeler qu’au cours des cinquante dernières années, voire plus, chaque fois qu’une nouvelle technologie numérique est apparue, la crainte d’un chômage de masse ne s’est jamais concrétisée. C’est même le contraire qui s’est produit. Nous sommes aujourd’hui à un niveau de chômage historiquement bas. Je ne vois donc pas de raison particulière pour que les choses soient très différentes avec l’IA.»

L’association CH++ a réalisé une enquête et «il en ressort que les gens sont plutôt optimistes quant au rôle de l’IA dans la résolution de problèmes importants», relève M. Salathé. De petits robots interactifs, dans les établissements pour personnes âgées ou les crèches, ont déjà prouvé leur apport positif.

Espoirs et craintes en médecine Avi Goldfarb, économiste à l’Université de Toronto, rappelle que l’internet n’était pas une nouvelle technologie, mais une nouvelle économie. Vue ainsi, «l’IA peut être vue sous un jour nouveau». En médecine, les machines de diagnostic vont pouvoir renforcer le travail des médecins. Avec l’IA, le diagnostic s’ouvre aux autres soignants, en leur apprenant à l’utiliser. «Cela permettra d’augmenter fortement les possibilités de détection.»

Les promesses de l’IA ne sont pas toutes négatives, selon Gitah Gopinah, elles pourraient faire partie de la solution, aider les pays qui manquent d’enseignants ou prévenir des événements dans le monde financier. Les estimations de l’UIT sont que 60% des emplois vont être touchés par l’IA

Remarque personnelle: on peut se demander si, du côté des traitements, les pharmas ne risquent pas d’être les gros fournisseurs d’informations, avec toutes les dérives que cela comporte. Selon Avi Goldfarb, tout est question d’incertitude. «Nous gardons les gens aux soins intensifs ou à l’hôpital parce que nous ne savons pas ce qu’il peut se passer. Un meilleur diagnostic, une meilleure prédiction permettraient d’améliorer la prise en charge et le suivi.» 

Gil Egger

L’intelligence artificielle imite l’intelligence humaine en se basant sur la création et l’application d’algorithmes. DR
A gauche, une mère parle avec l’avatar de sa fille disparue. A droite, le petit robot Buddy. DR

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Fonds propres du CHUV: comprenne qui pourra!

COMPTES • Dans le rapport annuel détaillant son activité 2023, le CHUV a annoncé avoir recours à des fonds propres pour limiter son déficit comptable. Etonnamment, il est très difficile d’obtenir des explications claires quant à la nature de ces fonds.

Voilà de quoi donner du grain à moudre à ceux, et ils sont nombreux, qui accusent le CHUV de faire preuve d’opacité dans ses comptes. Le 29 août dernier en effet, le plus grand hôpital public du canton dévoilait les contours de son rapport annuel 2023, abordant aussi bien les faits saillants qui ont émaillé la vie de l’institution l’année dernière, que les questions budgétaires, dans un contexte où l’institution est sommée de procéder à des économies.

«Budgétisé à CHF 26 mios, le déficit du CHUV pour 2023 sur la base du résultat économique se monte finalement à CHF 24.8 mios. L’utilisation de certains fonds propres et les mesures Impulsion permettent de présenter un déficit final de 3.4 mios» pouvait-on ainsi lire dans le communiqué diffusé à l’ensemble des médias. Le 10 octobre dernier à l’occasion d’une rencontre avec les médias, l’hôpital annonçait qu’il allait à nouveau avoir recours à ces fonds l’année prochaine, le temps que le plan d’économies «Impulsion développe tous ses effets».

Les réponses du CHUV

Lausanne Cités a souhaité en savoir plus sur les fonds propres utilisés et a adressé au service de communication du CHUV les questions suivantes: «En quoi consiste exactement ce fond propre? A combien est-il évalué et comment a-t-il évolué au cours des dix dernières années? Enfin, comment est-il alimenté?» A ces demandes, le CHUV a répondu dans un premier temps de la manière suivante: «Les mesures Impulsion complémentaires qui ont permis d’économiser 5.7 mio

CHF relèvent d’un prélèvement unique sur les fonds de service. Les montants prélevés ont été calculés en déduction de la moyenne des prélèvements sur fonds des trois dernières années. En d’autres termes, aucun prélèvement sur fonds n’a été réalisé s’il ne restait pas l’équivalent de trois ans de prélèvement.»

«Culture du brouillard» Faute d’avoir obtenu une réponse claire à nos questions en particulier sur la manière dont ces fonds propres sont provisionnés, nous avons alors adressé à l’institution une demande de précisions supplémentaires: «Dans le cadre du bouclement des comptes 2023, une analyse des fonds propres du CHUV a été réalisée afin d’identifier les postes pouvant être portés en compensation et aboutissant à un résultat publié de CHF 3.4 mios a répondu le CHUV. L’ensemble de ces opérations a été validé par notre auditeur KPMG. Le niveau de fonds propres «mobilisables» au terme de l’exercice 2023 et disponible pour l’année 2024 et suivantes s’élève à CHF 57.6 mios». Pour en avoir le cœur net, Lausanne Cités a donc soumis ces réponses à la sagacité du député UDC Cédric Weissert auteur d’une interpellation déposée le 10 septembre au Grand Conseil et fort

ALIMENTATION EN EAU POTABLE

opportunément intitulée «Mieux comprendre le rapport annuel 2023 du CHUV».

«Il ne semble pas y avoir une volonté de donner des détails compréhensibles et mon sentiment est que le CHUV donne des informations volontairement techniques pour éviter que l’on ne se pose trop de questions, analyse-t-il. Cela accrédite le soupçon que le Département de la santé et de l’action sociale entretient une culture du brouillard sur ces questions. Il serait intéressant de savoir comment ces fonds propres ont été constitués, si l'Etat doit toujours verser les mêmes participations, si le CHUV possède des réserves et être sûr que la dissolution de réserves n’est pas l’arbre qui cache la forêt sur la diminution des charges du CHUV».

«Le CHUV est important pour les Vaudoises et les Vaudois. Il serait souhaitable que les informations sur sa situation, entre autres financières, soient présentées de façon plus transparente. Cela permettrait un débat plus sain et propice pour trouver les solutions aux difficultés actuelles» ajoute de son côté son collègue de parti Fabrice Moscheni qui vient de déposer à son tour une Question au Grand conseil reprenant mot pour mot les demandes de Lausanne Cités 

Jumeler Lausanne et Paksé? C’est niet!

ECHANGES • Un conseiller communal souhaiterait jumeler Lausanne à la cité laotienne. Impossible, de par le très particulier statut olympique de la capitale vaudoise.

L’idée, initialement, part d’une très bonne intention. Et si on jumelait Lausanne à la ville de Paksé (ça ne s’invente pas) située au Laos? C’est en tout cas le projet que défend avec beaucoup de conviction le conseiller communal UDC Nicola Di Giulio, auteur d’un postulat déposé à ce sujet lors de la première session du législatif lausannois et qui n’a l’heur de contenter personne et encore moins les membres de son propre parti.

Rencontre avec l’ambassadeur «Cette idée m’est venue suite à une rencontre avec l’ambassadeur du Laos qui, quoique basé à Genève, m’a suggéré ce projet, raconte l’élu qui a même invité les officiels suisses à rencontrer le diplomate en novembre prochain à Vers-chezles-Blanc. Paksé est une ville du sud du Laos avec un très riche patrimoine culturel mais aussi sportif, qui laisse espérer de beaux et riches échanges avec Lausanne». Pour l’élu, un brin lyrique, un tel jumelage, selon lui vu d’un très bon œil par le CIO, permettrait de créer «un pont entre l’Asie du Sud-est et l’Europe, entre les montagnes verdoyantes du Laos et les Alpes suisses majestueuses (…) par le biais de l’olympisme».

Resserrer les liens Tradition établie de longue date et largement reprise depuis le milieu du XXe siècle, le jumelage est vu comme un moyen de resserrer les liens entre villes de pays différents et d’améliorer la connaissance réciproque, tout en posant les bases d’une

éventuelle coopération décentralisée. Nombreuses sont ainsi les villes du Canton de Vaud à s’y adonner Carrouge avec Carrouges (F), Nyon avec Nyons (F), Montreux avec Atlanta (USA) et Montréal (CA) ou Xicheng (Chine), Morges avec Vertou (F) et Oyamazaki (Japon) etc. Lausanne en revanche, fait figure d’exception notable puisque la capitale vaudoise n’est officiellement jumelée à aucune autre cité dans le monde.

«Pas de sens pour Lausanne» «La Ville de Lausanne n’a pas de jumelages, précisément en raison de son statut de capitale olympique explique le syndic Grégoire Junod. Dans le cadre de nos relations internationales, nous privilégions soit des relations multilatérales dans le cadre des villes olympiques ou de réseau des maires francophones (AIMF), soit des accords de partenariats ou de coopération dans des domaines précis avec des villes avec lesquelles nous entretenons des relations privilégiées, notamment via ces deux réseaux. C’est par exemple le cas de nos partenariats dans le domaine de l’eau avec la ville de Nouakchott, capitale de la Mauritanie ou avec les Communes de Zou, au Bénin, toutes deux actives aussi au sein de l’AIMF.» Et de conclure: «Un partenariat avec Paksé City, avec qui nous n’entretenons aucune relation et qui n’est pas membre de l’AIMF, n’aurait guère de sens pour Lausanne». 

Charaf Abdessemed

Pour une Suisse qui avance

L’usine de production d’eau de Bret doit être modernisée

« Éliminer les goulets d’étranglement sur les routes nationales réduit le trafic d’évitement dans les localités avoisinantes. Je voterai donc OUI le 24 novembre pour assurer le futur des routes nationales. »

Pascal Broulis, Conseiller aux États avancer-ensemble.ch

nov. 2024

La Ville de Lausanne souhaite moderniser son usine d’eau potable de Bret. Elle sollicite un crédit de 12 millions de francs pour cette usine située à Puidoux et qui produit environ 15% du volume annuel consommé par le réseau de Lausanne et des communes voisines. Le projet prévoit la réfection des revêtements en mortier minéral des filtres, cuves et bassins, la rénovation de l’étanchéité de la toiture et l’assainissement des locaux secs. Les planchers des filtres à sable et à charbon, dont la structure et l’étanchéité sont en fin de vie, seront aussi remplacés, de même que les tableaux électriques et les moteurs de pompes. Pour Pierre-Antoine Hildbrand, conseiller municipal en charge de l’eau: «Le lac de Bret constitue une ressource importante pour l’alimentation en eau potable de toute la région. La modernisation de l’usine garantit sa disponibilité jusqu’à 2045». Mise en service en 1960 et modernisée une première fois en 1985, l’usine traite actuellement 900 m3 d’eau par heure, soit 15 000 litres par minute.

contre les abus pour des règles justes

2xOUI au droit du bail pour-le-logement.ch le 24 novembre

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Charaf Abdessemed
Le CHUV entretient-il une culture du brouillard quant à son budget? Le doute est permis. 123RF
Paksé est l’une des villes les plus importantes du Laos en termes économiques. 123RF

Le raté de la semaine

Touchez pas à mon pourboire!

ECONOMIE • L’Office

fédéral des assurances sociales (OFAS) envisage de taxer les pourboires comme un salaire. Cette idée suscite de vives réactions. Elle est largement critiquée par le secteur de la restauration et une partie de la classe politique. A juste titre!

Dans la pratique actuelle, les pourboires ne sont généralement pas déclarés, même si la loi impose de déclarer ceux «qui représentent une part importante du salaire». Une règle difficile à contrôler. Mais aujourd’hui, avec l’augmentation des paiements par carte, on peut plus facilement les repérer. D’où la volonté de l’administration fédérale de ne rien laisser passer et de les fiscaliser.

Une pratique ancestrale

Donner un pourboire est une pratique qui remonte à l’Europe du XVe siècle. Il était alors courant pour les aristocrates de donner un peu d’argent supplémentaire aux serviteurs, ou aux ouvriers, pour mon-

trer de la gratitude. Cette coutume était si répandue que l’expression «pour boire» est apparue, laissant penser que cet argent supplémentaire était destiné à permettre à ceux qui le recevaient d’acheter de la boisson, notamment du vin… pour boire! Au fil des ans, elle s’est peu à peu enracinée dans la culture européenne.

Pas un salaire, une reconnaissance En Suisse aussi du reste, où il existe depuis 1974, une convention collective de travail dans l’hôtellerie-restauration qui stipule clairement que le pourboire ne fait pas partie du salaire des employés. Mais s’il n’est pas considéré comme un salaire, il n’est pas légalement une obligation non plus. C’est donc un acte volontaire. C’est la reconnaissance d’un travail bien effectué et c’est aussi un geste financier et solidaire dans des secteurs où les rémunérations ne sont généralement pas très élevées. De cela, l’OFAS ne veut pas entendre parler. Partant du principe que les pourboires laissent aujourd’hui des traces numériques, il veut les intégrer systématiquement au revenu déclaré. «Ces montants n’apparaissant pas dans la comptabilité, aucun impôt n’est prélevé et aucune cotisation sociale n’est versée à l’AVS, à l’AI

et à la caisse de chômage», soutientil comme pour se dédouaner de toute accusation de pingrerie dont on pourrait l’accabler.

La résistance est en marche

Les milieux de la restauration n’apprécient guère, à l’image d’une trentaine de parlementaires fédéraux de tous bords politiques qui ont décidé de combattre cette idée saugrenue. Ils évoquent avec bon sens une proposition disproportionnée qui engendrerait une lourdeur bureaucratique ainsi qu’une injus-

Vos réactions

Oleg Gafner

Député Vert au Grand Conseil

tice pour des travailleurs déjà soumis à des salaires souvent modestes. Les pourboires, disent-ils, doivent rester un geste de gratitude non imposable, une position soutenue aussi par la grande majorité des utilisateurs des réseaux sociaux qui ont déjà trouvé une solution toute simple pour contourner un éventuel changement de la loi: payer l’addition par carte... et prévoir du cash pour les pourboires. La voie du bon sens contre une forme d’aveuglement étatique!  Philippe Kottelat

«Hausse des primes: faut-il changer de caisse pour y gagner?» (LC du 17.10.24)

Gavage des pharmaciens

La première chose à faire, c’est de supprimer le gavage des pharmaciens avec les taxes sur les médicaments qui n’ont pas lieu d’être. L’économie serait d’environ un milliard en supprimant ces taxes.

Yves Deleury

Bourreau

Ce n’est pas en changeant de bourreau que l’on échappe à la peine de mort. Martial Gottraux

Pas de concurrence

Il n’y a pas de concurrence. Une année, c’est une compagnie qui attire les assurés, l’année suivante c’est une autre, elles s’arrangent entre elles. La seule chose qui ne change pas, c’est l’évolution des réserves accumulées par les assurés qui restent dans les poches des assureurs. Une seule solution à tout cela: une caisse publique à l’image de la SUVA.

René Darioly

Ne jamais changer de caisse Il faut jamais changer de caisse maladie. Le fonds restent pour la caisse, c’est pour ça que les Romands payent le double que les alémaniques.... Les caisses-maladies ont trop de lobbies au Conseil fédéral.

José Tenu

Caisse unique Les solutions existent et c’est réduire les frais de fonctionnement, les 5-10 envois par mois avec pub et papier

glacé, la publicité, plafonner les salaires des administrateurs et conseillers, ne pas payer des voyages croisières des lobbyistes, avoir des bâtiments normaux , mieux gérer les réserves de fonds, regrouper la gestion, faire des économies d’échelle, etc. La caisse unique sera un premier pas pour dératiser ce secteur d’activités ! Nelson Serathiuk

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de la mouette d Le cri

Le regard satirique d’Alan Monoc sur l’actualité

La précieuse ridicule…

Le baron de Coubertin avait bien raison. En matière d’olympisme, l’essentiel c’est toujours de participer, et accessoirement, d’engranger un pognon de dingues. Mais la participation reste la valeur cardinale. Et ça en bonne socialiste, Anne Hidalgo la maire de Paris l’a si bien compris qu’elle vient de généreusement faire don de sa combinaison de natation au Musée olympique de Lausanne.

Bien sûr, il ne s’agit pas de n’importe quelle relique mais de LA tenue qu’elle a crânement portée le 17 juillet dernier devant les médias du monde entier à la veille des Jeux olympiques, faisant don de sa personne pour montrer que non seulement les eaux de la Seine étaient salubres, mais qu’elle-même en bonne politicienne, bien que battue par les flots, ne sombrait jamais… Fluctuat nec mergitur De cette sirène des temps modernes, le Musée olympique hérite donc d’une combinaison et on se prend d’ailleurs

à réprimer un rictus de frayeur à l’idée du sousvêtement dont elle aurait également pu gratifier notre ville, une perspective au moins aussi effrayante que celle de devoir recevoir un jour le dentier porté par Brigitte Macron le jour de la cérémonie d’ouverture des JO. Mais qu’importe, pour survivre, l’olympisme a autant besoin de flatter les égos que les portemonnaies, et d’ailleurs la directrice du Musée, non sans emphase, n’a pas caché son émotion pour ce «don précieux, symbole emblématique d'un moment historique de Paris 2024». Et dans cette course aux symboles dont Lausanne est également si friande, on prie également pour qu’un jour, la cravate de Daniel Brélaz, le casque à vélo de Florence Germond, les baskets blanches de Grégoire Junod et de Xavier Company, sans oublier le perfecto de David Payot viennent eux aussi rejoindre le panthéon des «précieux» symboles entreposés du côté d’Ouchy. DR

Gymnases: une décision absurde

Le Conseil d’Etat vient de faire une annonce lourde de conséquence pour Lausanne. Trois gymnases fermeront sur la commune: Sévelin, Provence et le gymnase Auguste Piccard. A ces fermetures, s’ajoutent les travaux des gymnases du Bugnon et de la Cité. Vouloir que l’Etat soit prioritairement propriétaire de ses gymnases est louable. Cela étant, fermer ces gymnases avant de disposer du nombre de places nécessaires pour permettre aux élèves habitants à Lausanne de poursuivre leur scolarité post-obligatoire en Ville est un non-sens. La stratégie cantonale a donc l’ambition d’envoyer des jeunes Lausannois dans d’autres gymnases de la région comme à Bussigny ou Echallens. En matière de mobilité, la règle pourtant est simple. La mobilité la plus écologique est celle qui n’existe pas. Envoyer des élèves ailleurs dans le canton, non pas parce qu’on manque de places, mais parce qu’on décide de fermer une structure existante, est absurde. Absurde en matière de mobilité, mais aussi vis-à-vis de la santé des adolescents concernés.

En effet, parallèlement à cette décision, un groupe de travail planche à Lausanne sur l’opportunité de retarder le début des cours. La raison à cette démarche est de trouver une meilleure adéquation entre l’heure de début des cours et les besoins de sommeil des jeunes adultes.

En éloignant de plusieurs kilomètres le lieu des cours de certains jeunes Lausannois, le Canton de Vaud tacle les démarches en cours en imposant d’emblée une heure de lever tôtive. Il est regrettable que le Conseil d’État améliore la situation des gymnasiens vaudois au détriment des lausannois.

L’ÉCONOMIE VUE PAR CHANTAL DE SENGER

Faut-il encore timbrer ses heures de travail?

Récemment, l’entreprise neuchâteloise Jean Singer & Cie, active dans l’horlogerie, a fait parler d’elle en raison de l’obligation imposée aux employés de «timbrer» leurs pauses toilettes, une mesure en place depuis plusieurs années. Il semb lerait que cette pratique existe également dans d’autres entreprises suisses, bien que ce la n’ait été que rarement révélé au grand public. Outre l’aspect intrusi f de cette mesure, cela soulève une question plus large: dans un env ronnement de travail moderne, est-il toujours pertinent de «tim brer» ses heures de travail?

L’enregistrement des heures, autrefois vu comme un outil d’orga sation, est aujourd’hui souvent perçu comme une forme de contrôle ou de surveillance. Encourager un suivi strict des heures présence est-il réellement motivant, ou est-ce plutôt une source de frustration pour les employés? Après tout, le travail est avant tout une question de résultats et d’objectifs atteints. Depuis la pandémie, de nombreuses entreprises ont adopté le télétravail, faisant preuve de confiance envers leurs collaborateurs. Bien que cette tendance ait diminué récemment, dans plusieurs secteurs, il est encore possible de télétravailler au moins un jour par semaine. Cette flexibilité a mis en lumière un fait important: il est crucial de responsabiliser et de faire confiance aux employés. Ce qui compte, c’est que le travail soit fait, pas nécessairement nombre exact d’heures passées sur le lieu de travail.

Le long voyage d’une famille lausannoise se conclut par un livre plein de poésie

JEUNESSE • Ysée, huit ans, et son papa Matthias, sont partis un an sur les routes d’Europe du Sud, accompagnés de Dora, la maman illustratrice, et de la grande sœur Célestine. La famille lausannoise a ramené un joli carnet de voyage dessiné qui retrace quelques-unes des belles découvertes et rencontres faites tout au long de cet itinéraire méditerranéen. Interview à huit mains.

Lausanne Cités: Comment est née cette idée de voyage sur les routes d’Europe du Sud autour de la Méditerranée?

Dora: On a fait un tour du monde il y a onze ans, à l’époque on n’avait pas d’enfants. Un premier livre est né de ce voyage (Curry, kiwis et caïpirinha, éditions Hélice Hélas), qui a lancé ma carrière d’illustratrice. Lors de ce tour du monde, on a loué un van en Nouvelle Zélande pendant un mois. On s’est dit que le jour où on aurait des enfants, on referait ça: partir tous ensemble en campingcar.

Matthias: Il y a aussi eu le confinement qui nous a beaucoup rapprochés parce qu’on était tous les quatre tout le temps ensemble. On était dans cette petite bulle qui nous a très bien convenu. Ça nous a convaincu de tenter l’aventure de partir un an ensemble sur les routes dans un véhicule.

Pourquoi le choix de cette destination, cette odyssée entre Occident et Orient?

Matthias: Cela faisait longtemps que je rêvais de découvrir les Balkans. On a très vite été d’accord pour cet itinéraire le long de la mer Adriatique, qui suivait un petit peu l’arrivée de l’hiver en descendant vers le Sud, qui nous emmenait en Grèce, puis jusqu’en Turquie.

Ysée: Pour choisir notre route, on allait souvent au hasard. Une fois, j’ai dessiné une série de flèches tout droit, à gauche, à droite, et puis on a suivi ça. On s’est retrouvés dans un village complètement perdu et on a rencontré un monsieur qui nous a accueillis pour la nuit dans son jardin et qui nous a donné quatre kilos de farine le lendemain!

Ysée, tu as toujours été d’accord de partir faire ce grand voyage en famille?

Ysée: Même si je savais que je n’allais pas voir mes copains pendant un long moment, je me disais que c’était cool de faire un voyage. On faisait l’école dans le camping-car, j’ai adoré l’école en voyage! Rien qu’en voyageant on apprend déjà plein de trucs!

Donc on n’avait pas besoin de faire autant d’école qu’à l’école … Matthias: Tu te souviens, on apprenait les couleurs en allemand avec des M&M’s!

Ça c’est une vraie méthode de pédagogie alternative! Et l’idée de faire un livre, elle est née en même temps que l’idée de ce voyage?

Matthias: L’idée est venue alors que le voyage était déjà bien entamé, en Grèce en visitant les Météores. Tu veux raconter la suite, Ysée?

Ysée: On se tenait la main et on était en train de se dire «ta petite main est toute froide et la tienne toute chaude». Au bout d’un moment, j’ai posé une question: «Est-ce qu’un jour, moi aussi j’aurai une petite main dans ma grande main?».

Matthias: C’est une question qui m’a ému parce que ça peut paraître anodin, mais en fait ça met en perspective toute l’humanité et ses successions de générations. Le fait que ma fille, un jour, devienne peut-être maman, que moi avant elle j’ai été la petite main de mes parents… l’idée, finalement, que l’humanité est une succession de petites mains dans des grandes mains. On a eu envie de raconter ce constat très simple, mais universel.

C’est vrai que le récit est universel, et empreint d’ouverture vers les autres…

Dora: C’était très important pour nous que «Petite Main et Grande Main» puisse représenter ce que chacun et chacune veut bien y voir. N’importe qui doit pouvoir se dire, «je suis Petite Main, je suis Grande Main». Ça peut être un papa et son fils, une maman et sa fille, un grandpère et sa petite-fille…

On découvre plein de jolies choses au cœur de votre livre, comme la pétanque slovène, les sources chaudes d’Albanie, les komboloï et begleri grecs, les différents types de pains européens… Quelle a été votre plus jolie découverte?

Matthias: Dans le livre, on n’a mis que celles qui sont en lien avec les mains…

Ysée: Par exemple, les brioches qui se mangent avec des glaces en Sicile. Dora: Une des découvertes, c’était ces machines qui font trembler les feuilles d’oliviers pour faire tomber les olives, mais on l’a mise dans le livre aussi.

Matthias: Il y a une double page qui parle de tous les types de pain qu’on a trouvé au cours de notre voyage. Je suis très sensible à ça: mon frère est boulanger et mon père fait aussi du pain. Le pain, c’est universel et ça nous a permis de très jolies rencontres.

Une anecdote inoubliable qui n’est pas dans le livre?

Matthias: Il y a tellement de souvenirs!

Ysée: Une fois, en Turquie, on a rencontré un boulanger qui nous a invité à son fournil, il y avait plein d’amis à lui pour faire des focaccias et manger du pain durant toute la journée.

Dora: A un moment donné, le boulanger arrive vers la grande table où nous étions installés, pose le pain rond encore fumant et dit: «Voilà, servez-vous.» Je lui explique alors qu’en français «copain» ça veut dire «qui partage le même pain.» Et j’ai vu un truc passer dans son regard. Le soir même, j’ai vite pyrogravé (oui, on avait un pyrograveur avec nous) une petite planchette qu’on avait acheté au marché, j’ai dessiné une baguette, j’ai écrit «copain» et je lui ai offert la planchette. Depuis, à Fethiye en Turquie, il y a une boulangerie qui s’appelle «Copain Old School Bakery».

Les dessins de l’album sont absolument magnifiques. Quelles ont été les techniques utilisées?

Dora: J’ai tout fait avec des Neocolor. C’est très amusant car ce sont des techniques que l’on utilise déjà à l’école enfantine. Lorsque nous avons fait le vernissage, il y avait des maîtresses d’enfantine qui étaient présentes et je les entendais dire que cela ne devait pas être exactement les

mêmes. Mais si si, ce sont les mêmes, j’utilise simplement des N°2, qui sont aquarellables, à la place des N°1. Cela donne des couleurs absolument merveilleuses. Quand le livre est sorti en France, nous nous sommes rendus compte qu’il s’agissait d’une technique très helvétique, très peu connue ailleurs, même par les illustrateurs et illustratrices dont c’est le métier. 

Propos recueillis par Thomas Lécuyer

«Petite Main et Grande Main»

Textes: Matthias Kunz et Ysée Kunz lllustrations: Dora Formica Publié par Helvetiq

Le papa Matthias et sa fille Ysée, une complicité renforcée sur les routes du Sud. DR e s

«Avec mes chansons, j’invite les femmes à se réapproprier leur pouvoir»

MUSIQUE • Récemment à l’affiche du spectacle musical «Sorcière», la chanteuse lausannoise Mané sera le 26 octobre prochain sur la scène du festival Ainsi Soit’L de l’association Lilith, qui fête ses trente ans. Nous l’avons rencontrée dans le parc de son enfance pour parler de sa musique, de féminisme, mais aussi de santé mentale.

Sa carrière grandissante l’a déjà emmenée aux quatre coins de la Suisse, mais aussi à Los Angeles, Paris, Berlin, Amsterdam, Liverpool… Mais c’est à Lausanne, au parc de Milan, que nous l’avons retrouvée. «J’ai grandi dans ce quartier depuis l’âge de six ans et j’y vis encore. Petite, je venais tout le temps dans ce parc et j’y viens encore aussi souvent que je le peux, particulièrement en été». Fille unique, Mané est le fruit d’un mélange entre un père suisseallemand et une mère d’origine arménienne et irakienne.

La famille de son père comportait de nombreux musiciens: professeur de musique, organiste, membre d’un groupe de rock, ainsi que des professionnels du domaine théâtral ou de la comédie musicale. Même si ses deux parents ne faisaient pas partie de ce cocktail artistique, la scène n’a jamais été très éloignée de Mané.

alors ses apprentissages au travers de stages et de cours privés, à Londres, aux Etats-Unis et en Suisse. Derrière sa gestuelle discrète et sa douce voix dans le privé, la scène est aujourd’hui son plus grand plaisir.

«En un certain sens, oui, je me considère comme une sorcière»

Elle crée son propre parcours C’est finalement à l’âge de 15 ans qu’elle prend la décision de se lancer activement dans la musique. «Je me suis posé un défi; celui de m’inscrire à des cours de chant si j’arrivais à me produire sur scène sans chanter faux. Je l’ai fait et j’ai convaincu mes parents de me payer les leçons.»

Evidemment, ce défi était un prétexte pour l’adolescente de se convaincre de suivre cette voie. «On m’avait déjà complimentée au sujet de ma voix et je ne chantais pas faux, mais je manquais de confiance en moi; j’avais peur de ne pas y arriver».

Cette peur de «se planter», Mané l’a heureusement surmontée au fil des années. Ses études musicales à Londres l’y ont aidée. «Chaque semaine, nous devions chanter devant un public. Cette expérience m’a habituée aux projecteurs», confie-t-elle. Mais après deux années, Mané arrête son bachelor. «Etre dans une école ne me convenait pas. J’avais besoin d’une guidance plus personnalisée par rapport à ce que je voulais.» Elle poursuit

L’ascension, puis la chute Et en 2017, Mané réalise un rêve que tout jeune artiste est en droit d’avoir: se produire sur la scène de l’Hotel Café, à Los Angeles. Un lieu où de grands noms de la musique tels que Katy Perry ou Adele ont fait leurs premiers pas. Mais peu après ce concert, c’est l’effondrement. L’artiste fait un burn-out et traverse de nombreuses crises d’angoisse. «Je pense que j’avais une pression et des attentes énormes envers moi-même. L’année avait été très intense au niveau musical, j’avais sorti mon premier EP, un clip, beaucoup de choses arrivaient en même temps. C’était enthousiasmant mais il y a eu trop de pression».

Cette période difficile permet finalement à Mané de se découvrir et de se reconnecter à elle-même. Elle apprend notamment à vivre avec son hypersensibilité, à en découvrir les aspects positifs. La pratique du tambour chamanique lui a aussi été d’une grande aide. «Cela a été pour moi un véritable outil de développement personnel. Je l’ai aussi utilisé comme moyen de m’aider à improviser musicalement et à exercer un lâcher-prise sur la recherche de perfection.» L’instrument a pris une place si importante dans les compositions de Mané, qu’elle qualifie aujourd’hui son genre musical de pop chamanique.

Santé mentale et féminisme

La santé mentale – en particulier chez les femmes – est l’un des sujets chers à l’artiste. Elle a d’ailleurs récemment lancé un podcast intitulé «High on Flowers», consacré à la santé mentale chez les artistes femmes et disponible sur YouTube. Car son deuxième cheval de bataille, c’est le féminisme. «Lorsque je vois toutes les

femmes qui souffrent encore d’être soumises à des normes de société, de voir leurs droits humains bafoués, cela me met en rage. Mais j’ai envie de transformer cette rage en lumière, d’inviter les femmes, au travers de mes chansons, à se réapproprier leur corps, leur pouvoir, leurs droits.»

Mané participe également à des comédies musicales. Cette année, elle était à l’affiche du spectacle musical «Sorcière», à Montreux, aux côtés, entre autres, de la chanteuse Alizé Oswald (Aliose). Ce spectacle abordait des faits historiques au sujet de la chasse aux sorcières et le fait que la plupart des personnes condamnées au bûcher n’avaient pas de lien avec la pratique de la magie. Il questionnait aussi: qui sont les sorcières d’aujourd’hui, et par qui sont-elles jugées?

Pour Mané, être une sorcière aujourd’hui, c’est reprendre son pouvoir, être féministe, connectée à ses émotions et à la nature. «Dans ce sens-là, oui, je me considère comme une sorcière», affirme-t-elle. Et peut-être qu’il y a dans la vie de Mané un peu de magie après tout, celle d’avoir la sensation d’être enfin en phase avec ellemême. «Avoir trouvé ce que je voulais faire et transmettre avec ma musique, c’est ce qui me rend fière et heureuse aujourd’hui», conclut-elle. 

Mané est attachée au quartier Sous-Gare, où elle a grandi. Petite, elle jouait au Parc de Milan et appréciait également le Jardin botanique, où elle pose sur cette photo. TILLE

Lilith fête ses 30 ans!

Pour célébrer ses 30 ans, l’association Lilith invite le public à un festival pluridisciplinaire unique, mettant à l’honneur les talents des femmes et des personnes queers. Pendant deux jours, plongez dans un univers où concerts, spectacles, conférences et DJ sets se mêlent.

Barrio Colette (photo), Stéphane, Freepples, Alice Coffin et Silvia Casalino, Aude Bourrier, Mané, KT Gorique et Annie Jay se succèderont sur scène, au micro et aux platines. Une belle occasion de célébrer la diversité et la créativité dans une ambiance festive et inclusive.

Les 25 et 26 octobre, Casino de Montbenon, Lausanne.

Projections

Du 23 au 27 octobre

Open Air du VIFFF

Pour célébrer ses 10 ans, le VIFFF investit la place du Marché de Vevey! Le festival a le plaisir d’y installer un Open Air d’automne, prolongeant ainsi sa programmation hors des salles de cinéma. Des comédies seront projetées gratuitement, avec couvertures et boissons chaudes.

Place du marché, Vevey.

Jusqu’au 30 octobre

Sauvages

A Bornéo, près de la forêt tropicale, Kéria recueille un bébé orang-outan dans la plantation où travaille son père. Au même moment, Selaï, son cousin, vient trouver refuge chez eux pour échapper au conflit qui oppose sa famille aux compagnies forestières.

Ensemble, Kéria, Selaï et le bébé singe baptisé Oshi vont braver tous les obstacles pour lutter contre la destruction de la forêt… Dès 6 ans. Cinéma CityClub, Pully.

Concert

Le 26 octobre

Manuel Rocheman Trio feat. Baptiste Herbin

Manuel Rocheman, pianiste leader et compositeur, dévoilera ses dernières œuvres, élaborées dans des tonalités sensorielles, telles un festival de couleurs pures et éclatantes. Chorus Jazz Club, Lausanne.

Théâtre

Du 30 octobre au 17 novembre - Lavomatic

L’histoire se passe dans une laverie. La porte s’ouvre. Entre Harry Potter, suivi d’une princesse, d’un loup, et de Spiderman. L’un après l’autre, prudemment, ils ôtent leur costume sale pour le mettre dans le tambour de la

machine à laver. Pas très à l’aise de devoir rester là, ensemble, à attendre en sous-vêtements, ils prennent place, en face de l’énorme machine à laver qui tourne, qui tourne... Soudain, des bruits étranges se font entendre à l’intérieur de la machine. Malgré leurs efforts, impossible de l’ouvrir. La porte est bloquée et la clef a disparu… Le Petit Théâtre, Lausanne.

Foires

Du 25 au 27 octobre

Japan Manga Wave

De nombreuses animations, conférences, expositions et spectacles mettront à l’honneur la culture japonaise, la pop culture, les jeux vidéo, les réseaux sociaux, le cosplay, les mangas, les comics, les tatouages, la danse, ainsi que des concerts, notamment de K-Pop.

Beaulieu, Lausanne.

Du 31 octobre au 3 novembre

Lausanne Art Fair

Quatre jours d’effervescence artistique pour célébrer l’art sous toutes ses formes. Peintures, sculptures, photographies, quelque 80 galeries internationales présentent au public une sélection d’œuvres uniques et originales, mêlant talents émergents et grandes signatures.

Beaulieu Lausanne.

Expositions

Du 23 octobre au 2 novembre - Passion couleurs Venez à la rencontre de la Société d’études artistiques de Lausanne.

Dreamland à Crissier

Du mardi 29 octobre au samedi 9 novembre, le Léman Centre à Crissier se transformera en paradis, où les rêves deviendront réalité. Dreamland, c’est un événement magique imaginé pour enchanter toute la famille. Carrousel enchanteur, selfie dans les nuages, ateliers gourmands, automate qui délivre des cadeaux, un arbre à rêves, et enfin les célèbres personnages Peppa Pig & Sunny de My Little Pony qui attendront leurs petits fans le samedi 9 novembre de 11h à 17h pour une rencontre magique: Dreamland c’est tout ça!

Du 29 octobre au 9 novembre

Léman Centre Crissier.

Le renouveau des édicules lausannois

Quelque 28 peintres de la SEA ont accroché leurs œuvres aux cimaises du Forum de l’Hôtel de Ville de Lausanne. La société réunit des peintres amateurs, organise des rencontres hebdomadaires et des sorties à peindre à la belle saison. Forum de l’Hôtel de ville, Lausanne.

Du 24 octobre au 23 février 2025 - Maya Rochat «Water is coming» est une installation immersive conçue par l’artiste suisse Maya Rochat sur le thème de l’eau. Grâce à des projections vidéo, des images imprimées et le travail sonore du musicien Blackout, l’installation nous plonge dans une ambiance planante et nous confronte à une tension entre la beauté du monde vivant et l’angoisse liée à la dégradation de notre planète. Photo Elysée, Lausanne.

Du 1er au 17 novembre

Expo collective de peintures Les peintres Françoise Delacrétaz, Claude Dichy, Bernard Knöbl, Marco Krähenbuhl et Marlyse Pythoud se réunissent pour proposer cette exposition collective. Le vernissage aura lieu le samedi 2 novembre dès 17h. Villa Mégroz, Lutry.

Enfants

Du 25 au 27 octobre

La curieuse histoire de l’Homme charbon Spectacle de théâtre poético-musical dans un univers d’épouvante surréaliste inspiré de Tim Burton. Un univers aux grands yeux et aux visages pâles, mêlant poésie macabre et extravagance... Un conte de suie et d’étoiles mêlant théâtre, musique, marionnettes et bruitages en direct! Café-Théâtre de la Voirie, Pully.

Le 27 Halloweenoctobre à la Ferme du Village

Le dimanche 27 octobre, c’est atelier soupe à la courge du jardin et animations de 13h30 à 20h à la Ferme du Village à Renens (rue du Village 10). Ouvert à toutes et tous! Déguisements bienvenus. Ferme du Village, Renens.

Abribus, lieux d’aisance, dépôts de voirie... Lausanne recense 29 édicules répartis sur tout son territoire. La plupart sont aujourd’hui reconvertis.

MÉTAMORPHOSES • Ils ont eu tous les usages possibles: abribus, dépôts de voirie, kiosques ou encore lieux d’aisance – aussi appelés «chalets de nécessité» par Marcel Proust. Lausanne recense 29 édicules répartis sur tout son territoire. Ces petites constructions à usage profane, propriété de la ville, ont fait l’objet d’un vaste plan de réhabilitation et d’une mise au concours. Résultat: la plupart sont aujourd’hui reconvertis en gelaterias, en petits restaurants, en galeries d’art éphémères ou en kiosques à journaux, c’est selon.

Café Perché

Notre préférence va au Café Perché, situé au-dessus du palais de Beaulieu. Cette ancienne dépendance du château éponyme est plantée au milieu d’un

réjouissant parc de jeux pour enfants. L’association qui le gère sert à midi de très jolis plats, et l’endroit offre, depuis sa terrasse, un magnifique panorama sur la ville et le lac. Le plus beau de ces édicules est au cœur de la ville, sur la place Saint-François. Datant de 1896, il s’agissait à l’origine d’un chalet de bois au style suisse, très en vogue à l’époque. Totalement transformé en 1911, puis dans les années 80, il a failli disparaître, fut entièrement démonté et enfin déplacé d’une dizaine de mètres vers le nord-est. Il est passé par tous les usages possibles au gré des époques: guichet pour la compagnie de transports, refuge pour SDF, bureau des objets trouvés… Malgré ces changements de fonction, il est toujours resté le lieu de rendez-vous

Les bouquins du week-end

Le monde des Ørindis, la Dame noire

des amoureux… Aujourd’hui, le petit bâtiment a été transformé en café, surnommé le «Saint’f,» et a belle allure sous son dôme de cuivre et sa marquise. On y sert des viennoiseries et une petite restauration avec vue sur la place la plus passante – et la plus bruyante – de la ville.

Café Romand

Pour retrouver un peu de calme, on peut se réfugier au Café Romand qui se trouve aussi sur la place, fréquenté par les avocats et autrefois par l’écrivain Jacques Chessex (1934-2009), unique auteur suisse ayant obtenu le prix Goncourt, en 1973, pour L’Ogre. 

La Dame noire, après avoir vaincu le plus valeureux de toutes les patrouilleurs, continue de tisser sa toile pour conquérir l’Autre Monde, tuer toute personne se trouvant sur son passage et recréer l’univers à son image. Mais qui est-elle vraiment? D’où vient ce personnage énigmatique? Arrivera-t-elle à vaincre le camp adverse et régner sur l’ensemble de la terre? Suivez cette aventure palpitante du point de vue de l’ennemie des défenseurs d’Övrigdomhan. Nicolas Feuz, éditions Heyoka.

Troubles dans le beau

Le souci du beau déborde du champ de l’esthétique: il irrigue des questionnements citoyens, éthiques, politiques. Cet essai choral a pour désir de troubler – nos idées arrêtées sur – la beauté; il nous invite à en faire une expérience plurisensorielle et généreuse, euphorisante et résonnante. Les différentes voix réunies – artistiques, intimes, scientifiques, subversives – abordent la pluralité du beau. Stéphanie Pahud (dir.), éditions Slatkine.

ADRESSE

Café Perché: promenade du Boisde-Beaulieu, 1018 Lausanne; le kiosque Saint-François et Café Romand: place Saint-François, 1003 Lausanne

A SAVOIR

Le LABO Gelateria est installé dans un ancien abribus et sert des glaces artisanales. Celle aux zestes de citron a été classée Glace d’Or 2022 (avenue de Chailly 1b, 1012 Lausanne).

Le texte de cette rubrique est tiré du livre «111 lieux à Lausanne à ne pas manquer», de Martine Dutruit (photos), Ulrich Doepper, Pierre Thomas et Michel Zendali (textes), éditions emons: www.111lieux.com Disponible en librairie.

Loisirs
Lausanne un lieu, une histoire
Pink Floyd Tribute
Billetterie : www.monbillet.ch
de spectacles de Chisaz

PETITES ANNONCES

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A louer 6,5 pièces, 2115 Buttes. Val-de-Travers. (NE). Avec cachet. Zone de tranquilité et de verdure. Idéal comme résidense principale ou secondaire, cuisine agencée, cave, 2 salles d'eau, sur 2 niveaux, cheminée de salon, quartier tranquille, buanderie, jardin, place de parc, gare et commerce à proximité. Loyer: CHF 1'190.- +charges. Renseignements: Tél. 079.121.58.58

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Comment répondre à une annonce sous chiffres?

C’est simple, vous inscrivez directement sur l’enveloppe que vous adressez à Lausanne Cités le numéro correspondant à l’annonce. Cette procédure nous évite d’avoir à ouvrir l’enveloppe et assure ainsi l’anonymat le plus complet et un acheminement rapide. Exemple: Sous chiffres «xxxxxx» Lausanne Cités Av. d’Echallens 17 1004 Lausanne Nous vous recommandons de ne pas joindre de documents originaux, car nous ne pouvons en garantir la restitution. www.lausannecites.ch

Instagram In Lausanne sur

Chaque semaine un membre des @IGersLausanne - Instagramers de Lausanne - sélectionne une photo parmi les photos tagguées #IGersLausanne sur Instagram.

Editeur: LC Lausanne Cités SA. Rédaction, administration, régie des petites annonces et publicitaire: 17, av. d’Echallens, 1004 Lausanne. Directeur général: Pascal Fleury. Rédacteur en

Entraîneur

Énergie

Euphorie

Équipe

Leader Monde

Moniteur

Inouïs

Opter

Persévérance

Rythme Réussi

VAUD

Une nouvelle filiale Migros à la Blécherette

31 OCTOBRE • Un nouveau supermarché de proximité va ouvrir aux Plainesdu-Loup afin de répondre à la croissance démographique du nord-ouest lausannois. Au programme, des concours et des animations!

Le nom du nouveau supermarché ouvert par Migros Vaud? Le M Blécherette. Sur une surface de vente de près de 780 m2, la filiale, située dans le quartier des Plaines-du-Loup, proposera quelque 7 500 articles, dont de nombreux produits frais et régionaux, bio, en plus de la gamme traditionnelle de Migros. La clientèle pourra se procurer un bon café ou autres boissons chaudes pour un franc seulement.

Offres attrayantes

Elle y trouvera aussi un guichet postal où elle pourra réaliser ses transactions auprès de collaborateurs formés ou à l’automate à colis My Post 24. Le service colis Migros PickMup et le système d’achat Subito complètent l’offre proposée par le magasin. Gérée par Saha Hajdarevic et une équipe

de 16 personnes, l’offre de la filiale Migros sera complétée par une pharmacie Medbase située en face, qui prendra en charge les clients avec une approche centrée sur le bien-être.

Pour fêter son inauguration, le M Blécherette convie les visiteurs à profiter d’offres attrayantes, dont 10% sur tout l’assortiment du 31 octobre au 2 novembre ainsi qu’un grand concours qui permettra de gagner cinq cartes cadeaux d’une valeur de 100 francs. Des animations gratuites, telles qu’un atelier maquillage d’Halloween (le 31 octobre de 14h à 19h) et une Roue de la chance (les 1 et 2 novembre) feront aussi des heureux! 

LC M Blécherette, Chemin des Bossons 52, 1018 Lausanne. Du lundi au vendredi de 7h30 à 19h. Le samedi de 7h30 à 18h.

bons d’achat de 50 CHF

Pour gagner 1 bon de 50 CHF à faire valoir à la Migros Blécherette envoyez LC BON au 911 en indiquant nom, prénom et email, ou appelez le 0901 888 021, code 10 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe). Pour gagner 1 bon de 50 CHF à la pharmacie Medbase, LC MAG, code 11. Ou par carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne. Délai lundi 28 octobre à minuit.

Cette semaine au cinéma par

Sauvages

Sur les chemins d’Iran

CINÉ-CONFÉRENCE • Durant six mois, Danielle et Gilles Hubert ont traversé l’Iran, parcourant plus de vingt mille kilomètres de la mer Caspienne au Golfe Persique. Leur périple les a menés à travers les routes du Fars, les pistes du Kurdistan, les sables du désert du Kevir et la poussière du Dasht-eLut, bravant des températures extrêmes, de -10°C en hiver à 52°C en été. Ils rapportent un road-book riche en paysages époustouflants et en vestiges historiques: les palais et mosquées d’Ispahan, les jardins de Chiraz, les demeures de Kashan, le bazar millénaire de Tabriz, et les ruelles rosées de Yazd, leur coup de cœur où ils ont séjourné huit fois. Leur aventure est aussi humaine, marquée par des rencontres avec les Iraniens. Hommes et femmes âgés de vingt à quarante-cinq ans, ils partagent leurs vies,

espoirs et rêves avec sincérité, dévoilant une jeunesse respectueuse de la tradition chiite mais moins religieuse que prévu. Ce récit proposé par Cap sur le Monde, est à voir dans plusieurs salles de cinéma romandes du 4 au 29 novembre. Il offre une perspective nouvelle et authentique sur le pays souvent méconnu qu’est l’Iran. 

DR billets b 10

Lausanne, Casino de Montbenon, le 12 novembre à 14h, 17h ou 19h30. www.capsurlemonde.ch

Pour gagner 2 billets pour la représentation à Lausanne le 12 novembre, envoyez LC CIN au 911 en indiquant nom, prénom, email ou appelez le 0901 888 021, code 12 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 28 octobre à minuit. Ou par une carte postale avec adresse, téléphone et email, à av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.

Une comédie médiévale rocambolesque

SPECTACLE • Après avoir exploré le futur proche avec Alice dans son dernier spectacle, cette année, la troupe de théâtre amateur nommée La Birolande, venant de Bière, a décidé de faire un grand saut en arrière en explorant le Moyen Age avec une comédie alliant vie d’antan et actualité.

«Ça pigeonne chez l’baron», est une comédie médiévale en quatre actes, qui rassemble tous les ingrédients pour emporter le public dans une rocambolesque histoire intemporelle! La troupe se produira à six reprises sur la scène de la grande salle de Bière, entre le 7 et le 16 novembre. Même vos papilles gustatives seront transportées dans cette période médiévale grâce aux spécialités culinaires réalisées, selon des recettes originales, par Pierre Châtelain - qui ne peut mieux porter son nom -, restaurateur patenté tenant le restaurant L’Arboulastre à Grandson. 

«Ca pigeonne chez l’baron», les 7, 8, 9, 14, 15, 16 novembre Grande salle - Bière. Portes 19h30, rideau 20h30 - www.labirolande.ch

Claude Barras, le réalisateur de «Ma vie de courgette» est de retour avec un nouveau chef d’œuvre d’animation en stop-motion. Il nous plonge au cœur de la jungle de Bornéo, où les orang-outans sont menacés d’extinction à cause de la culture intensive d’huile de palme. Alors que la jeune Kéria recueille un bébé orang-outan trouvé dans une plantation de palmiers à huile, elle, ainsi que son cousin Selaï et le bébé singe, vont braver tous les obstacles pour lutter contre la destruction de la forêt ancestrale. Très drôle et plein de rebondissements, «Sauvages» c’est aussi un appel à l’action et à la prise de conscience des catastrophes écologiques qui nous entourent. Touchant, rempli de poésie et doté d’un casting vocal de haute volée, avec Benoît Poelvoorde, Laetitia Dosch, et Michel Vuillermoz notamment. Une végétation luxuriante, ces rivières, ces créatures qui s’animent sous nos yeux, singes, insectes, fauves, ours et phacochères. Un travail titanesque et délicat qui a nécessité plus de trois cent personnes pour un résultat éblouissant.

Monsieur Aznavour

Comment résumer soixante ans de carrière en deux heures, et surtout comment aborder l’incroyable richesse du parcours de Charles Aznavour, de l’humble fils d’immigrés arméniens à l’une des plus grandes stars francophones du monde, des cabarets québécois au Carnegie Hall, des petites salles de province à l’Olympia? Le r que était grand et le pari réussi, tant le film s’intéresse ess lement aux jeunes années et à l’ascension de l’artiste, incarné avec brio par un Tahar Rahim habité. Le duo Grand Corps Malade & Mehdi Idir livre une reconstitution soignée, riche en numéros musicaux, et pleine de l’énergie contagieuse du chanteur. Certes il y a un petit côté «concours de sosies» tant il y a de visages connus à l’écran, d’Edith Piaf à Johnny Hallyday, en passant par Bécaud et même Sinatra! Mais en s’attardant longuement sur les racines d’Aznavour, et justement sur son déracinement, le film creuse un sillon authentique et particulièrement bouleversant.

billets b 8

Pour gagner 2 billets à choix pour le 7, 8, 14 ou 15 novembre, envoyez LC BAR au 911 en indiquant nom, prénom, email ou appelez le 0901 888 021, code 13 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 28 octobre à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.

d Quoi

de

neuf?

Des histoires de corps et de violences dans «Black Lights»

La chorégraphe Mathilde Monnier adapte pour la scène les textes de neuf autrices, parmi lesquelles Alice Zeniter, Siri Hustvedt, Lola Lafon et Monica Sabolo, initialement écrits pour la série télévisée H24, une œuvre manifeste dénonçant les violences quotidiennes faites aux femmes. Sur scène, un collectif d’actrices et de danseuses, issues de divers horizons et générations, donne corps et voix à des récits de résistance, de micro-agressions ordinaires ou d’attaques répétées. «Black Lights», à la fois déclaration poétique et œuvre chorégraphique puissante, expose et interroge ces violences et leurs impacts. Elle invite à réfléchir sur les regards détournés ou confrontés, tout en célébrant la force collective, la sororité et l’énergie lumineuse d’une colère consciente qui se transforme en confiance libératrice. Le spectacle se tiendra au Théâtre de Vidy à Lausanne, du 6 au 9 novembre.  LC Black Lights, du 6 au 9 novembre, Théâtre de Vidy - Lausanne.

billets b 6

Pour gagner 2 billets pour le 7 nov., envoyez LC LAU au 911 en indiquant nom, prénom et email, ou appelez le 0901 888 021, code 14 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 28 octobre à minuit. Ou par carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.

Les habitants des Plaines-du-Loup vont pouvoir s’imprégner de l’univers Migros (ici la Migros M Orbe Gruvatiez). ACKERMANN

Hits de la semaine

22. 10 – 28. 10. 2024

Viande hachée de bœuf M-Classic Allemagne, en emballage spécial, les 100 g 36%

1.15 au lieu de 1.80

Ailes de poulet Optigal

4.80 au lieu de 8.05

paprika ou nature, en emballage géant XXL, 380 g, (100 g = 1.26) 40%

Chips Zweifel

nature ou épicées, Suisse, p. ex. nature, le kg, 8.40 au lieu de 12.–, en libre-service 30%

Carottes Migros Bio ou Demeter Suisse, p. ex. Migros Bio, le sachet de 1 kg, 2.55 au lieu de 3.65, valable du 24.10 au 27.10.2024 30%

Toutes les courges entières (excepté bio, Demeter et courges coupées), p. ex. potimarron, Suisse, le kg, 2.45 au lieu de 3.50 30%

Tout l’assortiment de jouets p. ex. phoque, gris, 40 cm, la pièce, 17.45 au lieu de 24.95 30%

Jusqu’à épuisement du stock. Les articles M-Budget et ceux bénéficiant déjà d’une réduction sont exclus de toutes les offres.

30%

5.50 au lieu de 7.90

à partir de 3 articles 40%

Saucisses à rôtir Olma de Saint-Gall IGP Suisse, 2 x 2 pièces, 2 x 320 g, (100 g = 0.86), valable du 24.10 au 27.10.2024

Toutes les pâtes alimentaires et les sauces Agnesi p. ex. penne rigate, 500 g, 1.50 au lieu de 2.50, (100 g = 0.30)

Valable jeudi – dimanche

Les de fin de

pack de 6 50%

Eau minérale Aproz diverses variétés disponibles, 6 x 1,5 litre, 6 x 1 litre et 6 x 500 ml, p. ex. gazéifiée, 6 x 1,5 litre, 3.20 au lieu de 6.40, (100 ml = 0.04), valable du 24.10 au 27.10.2024

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