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Une rentrée sous haute tension
Asile, inflation, énergie, le Conseil d’Etat vaudois sera sur tous les fronts. Sa présidente se veut rassurante et déterminée. page 3
Projet de loi sur la mendicité
Accusé par un élu Vert de bafouer la démocratie, le municipal PierreAntoine Hildbrand contre-attaque. Interview. page 5
Voter dès 16 ans?
L’abaissement du droit de vote à 16 ans divise la classe politique. Deux élus lausannois en débattent. page 6
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Née à l’EPFL, la startup Ondefy s’est fixé pour mission de démocratiser la finance décentralisée. Explications. page 9
La compagnie Hervé Koubi est de retour à l’Octogone de Pully avec son tout nouveau spectacle baptisé «Sol Invictus». page 13
-A Morges, «Le livre sur les quais» annonce la rentrée littéraire.
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En attendant le redémarrage des travaux de modernisation, s’ils repartent un jour, la place de la Gare fait toujours peine à voir. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé d’y apporter une touche de gaieté. La population aura tour à tour eu droit à un terrain de pétanque, à une patinoire, à un festival de bande dessinée, à des «zones piétonnes» et à des buvettes. Hormis le succès de BD-Fil, le reste ressemble furieusement à du rafistolage. Au grand dam des pendulaires et autres badauds qui doivent quotidiennement zigzaguer entre les mendiants et une circulation devenue infernale. Notamment à cause des bus TL obligés d’abaisser leurs perches et de rouler au diesel dans un bruit assourdissant. Autre exemple frappant en ces temps où le thermomètre a pris l’ascenseur: l’arborisation promise par la municipale verte Natacha Litzistorf. Si l’idée semblait séduisante sur le papier, sa concrétisation a largement démontré ses limites. Les quelques pots posés à la hâte n’auront tout simplement servi à rien lors des fortes chaleurs. Si ce n’est à se demander quelle est la vision pour un réaménagement véritablement convivial de cette porte d’entrée de la ville. Alors évidemment, la tâche n’est pas simple. Entre les flux de véhicules et de passagers, difficile d’imaginer un lieu de vie capable d’attirer les familles ou les travailleurs en quête d’un endroit pour leur afterwork. Mais une évidence s’impose au fil des mois, le provisoire semble malheureusement parti pour durer. Dans ces conditions, autant élaborer un concept séduisant plutôt que de jouer la montre en alignant les idées éphémères. Il en va de l’image de Lausanne...
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INTERVIEW • Avec les élections fédérales en ligne de mire et une actualité particulièrement chahutée, la rentrée politique du Conseil d’Etat vaudois s’annonce sous haute tension. Sa présidente, la PLR Christelle Luisier, détaille les principaux dossiers qui occuperont le gouvernement ces prochaines semaines.
Lausanne Cités: Tensions sur le front de l’asile, retours des questions liées à l’approvisionnement énergétique, résurgence de la pandémie de coronavirus, une inflation qui persiste, sans oublier les élections fédérales prévues cet automne, le menu s’annonce copieux ces prochains mois. Vous êtes prête?
Christelle Luisier: Il faut toujours être prêt car depuis que je suis entrée au Conseil d’Etat, en mars 2020, les crises n’ont cessé de se succéder et de se superposer. Le gros défi dans ces moments-là est de tenir la barre en faisant preuve d’agilité et de résilience. Je reste cependant confiante car l’économie vaudoise tient bon et les projections sont globalement favorables.
Certes, mais l’inflation reste à des niveaux très élevés, les loyers et les primes d’assurance-maladie ne cessent de flamber, quels sont vos moyens d’action pour soulager le porte-monnaie des ménages qui souffrent?
Au sein du Conseil d’Etat, nous nous efforçons d’appliquer une stratégie équilibrée et adaptée à l’ensemble de la population. De plus, notre filet social est très bien développé avec notamment le bouclier de 10% pour l’assurance maladie, qui reste une spécificité vaudoise. Cela passe aussi par une baisse de la fiscalité, principalement destinée à la classe moyenne, et un maintien de l’attractivité du Canton. Seule la prospérité permet la redistribution.
Vos surnoms «la machine de guerre» ou «la dame de fer» et votre réélection dans un fauteuil l’an
passé, vous aident à affronter les vents tempétueux?
Ce sont juste des titres médiatiques, je les laisse à leurs auteurs.
Cette impression de marcher sur l’eau peut aussi être un piège, non?
Je n’ai jamais eu l’impression de marcher sur l’eau. En vingt ans de politique, j’ai déjà vu des responsables qui avaient la conviction d’avoir un destin presque messianique. En ce qui me concerne, c’est tout l’inverse. Ce qui m’anime, c’est de travailler en équipe, de manière collégiale.
Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur ce dossier, mais force est de constater, que la situation de Valérie Dittli était conforme au droit. Le dossier s’est clairement dégonflé.
Lors de votre accession à la présidence du Conseil d’Etat le 1er juillet 2022, vous avez dû établir un programme de législature avec quatre nouveaux ministres. Un an après, la dynamique d’équipe vous semble-telle satisfaisante?
parti semblent plus prudents, où vous situez-vous?
Je ne crois pas au retour du nucléaire en Suisse. A moins d’avoir des avancées techniques permettant de résoudre les gros problèmes de cette énergie, notamment la gestion de ses déchets. Quel est le principal dossier qui va vous occuper ces prochaines semaines?
La péréquation financière. On sort de la période de la consultation, le projet final du Conseil d’Etat est à bout touchant. Nous pourrons ainsi prochainement le défendre devant les députés.
Va-t-on enfin vers l’apaisement?
J’espère. En 2020, les positions entre les deux faîtières des communes et le Conseil d’Etat semblaient irréconciliables. Depuis, nous avons ratifié un accord et nous avons une base solide pour avancer ensemble. On doit s’en féliciter.
POLÉMIQUE • A chaque rentrée scolaire ou presque, les tenues à l’école font débat. Cette année ne déroge pas à la règle. La conseillère communale socialiste Séverine Graff vient de déposer une interpellation pour mettre un terme à «la stigmatisation des jeunes filles».
Les réglements des écoles lausannoises ont-ils la fâcheuse tendance à s’attarder uniquement sur les vêtements féminins? La conseillère communale socialiste et candidate au Conseil national, Séverine Graff, en est convaincue. Elle vient de déposer ce mardi une interpellation baptisée «Tenues à l’école: luttons contre la stigmatisation des filles». L’élue y
Justement, l’harmonie est-elle revenue au sein du gouvernement suite à «l’affaire Dittli»?
Cela n’a jamais été un problème d’harmonie car le gouvernement a fait preuve de solidarité et a réagi de manière non-émotionnelle. J’ai, par contre, constaté une vraie collégialité. Reste que ce type de dossier prend toujours de l’énergie et du temps car il doit être traité de manière rapide.
Avec le recul, s’agissait-il véritablement d’une «affaire»?
Une telle dynamique ne se décrète pas, elle se construit. C’est pourquoi nous avons, par exemple, instauré des journées au vert qui se tiennent une fois l’an et qui permettent de se connaître autrement. Ce que j’aime dans cette équipe, c’est que l’on se dit les choses avec franchise. Et pour moi, c’est fondamental.
Revenons à l’asile, cette thématique sera-t-elle dominante lors des prochaines élections fédérales?
Je pense que la question du pouvoir d’achat reste la plus importante dans le Canton de Vaud. Même si d’autres sujets, comme l’asile ou le climat préoccupent aussi la population.
Sur la politique climatique justement, le gouvernement vaudois a annoncé en juin dernier une enveloppe de 209 millions permettant de
financer vingt mesures emblématiques. Est-ce suffisant?
Ces 209 millions supplémentaires sont destinés à des mesures d’impulsion rapides pour des projets qui arriveront à maturité lors du premier trimestre 2024. Mais cela ne doit pas occulter le reste, notamment ce que l’Etat fait pour l’assainissement de ses bâtiments, la mobilité, l’accompagnement des communes dans l’élaboration de plan climat locaux ou encore la loi sur l’énergie qui est actuellement en consultation.
Cet été, on a beaucoup parlé de dôme de chaleur, de risques de sécheresse et de plans canicule, certains ont alors dénoncé un climat d’éco-anxiété, vous partagez ce point de vue?
Non, je pense que le climat est un vrai défi pour les autorités, la population et les entreprises. C’est un dossier que nous devons empoigner car il impacte notre manière de vivre, mais il ne doit pas être monothématique car il ne se gère pas indépendamment des autres sujets. L’urgence climatique, par exemple, ne justifie pas de passer outre les processus démocratiques.
Lors de leur rentrée politique, les jeunes PLR, se sont clairement prononcés en faveur d’une relance du nucléaire alors que les anciens du
Le fait de venir de Payerne, une commune périphérique, vous a aidée dans ce dossier?
Cela m’a apporté une certaine crédibilité. Mais plus que ma provenance, je pense que mon expérience de municipale, puis de syndique m’a permis d’aborder ce problème en connaissant parfaitement les difficultés rencontrées par les communes. Quelle est votre entente avec les autorités lausannoises?
Nous avons en commun cette envie de faire rayonner le Canton et Lausanne dans le domaine du sport international, ainsi que l’idée que le sport est important dans beaucoup de politiques publiques.
Et vous avez aussi en commun le souhait de voir Lausanne jouer un rôle majeur dans le projet suisse d’organiser les Jeux d’hiver en 2030, on est loin de l’écologie… Le concept est très différent de celui que l’on a connu lors des précédents JO, puisque l’on ne prévoit pas la construction de nouvelles infrastructures. C’est une belle occasion de fédérer l’ensemble de la Suisse en mettant en avant notre souci de durabilité. Pour l’heure, nous n’en sommes qu’au stade de l’étude de faisabilité, l’avenir nous dira si un tel événement peut avoir lieu sur sol helvétique.
Propos recueillis par Fabio Bonavita et Charaf Abdessemed
rappelle qu’un courrier aux directions des établissements vaudois, datant du 22 octobre 2020, recommandait d’éviter dans les règlements de stigmatiser les vêtements considérés comme féminins, de ne pas sanctionner systématiquement les jeunes filles en imposant des vêtements couvrants en cas de problèmes et de ne jamais véhiculer dans la pratique l’idée que les vêtements ou le corps des filles sont responsables des distractions ou attitudes déplacées chez les garçons. «Les règlements des sept
EPS lausannois accueillants des élèves de la 7P à la 11P, soit environ 6500 élèves ne semblent pas tous obéir à ces recommandations, déplore l’élue lausannoise. Si certains abordent cette question en des termes généraux ou visent des habits dont l’usage est neutre (comme les bonnets), certains traquent avant tout les vêtements féminins.»
Exemples lausannois Selon Séverine Graff, l’école devrait s’approprier les enjeux des tenues
vestimentaires et les injonctions sociales qui sont véhiculées, mais dans un esprit critique et non culpabilisant vis-à-vis des jeunes filles: «Le règlement interne de l’EPS de Villamont interdit "les jupes au-dessus de la mi-cuisse", "les décolletés", "les ventres dénudés". De même, le règlement de l’EPS des Bergières indique "que le dos et le ventre doivent être couverts", et que "les sousvêtements ne doivent pas être visibles", CF Ramuz interdit les vêtements "provocants". Il semble donc que ces règlements cités soient discriminants», conclut la conseillère communale. Fabio
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Bonavita«Je n’ai jamais eu l’impression de marcher sur l’eau»
«L’école traque le corps des jeunes filles»Lausanne Cités ménage les forêts Pour le bien de l’environnement, nous utilisons un papier journal écologique avec un pourcentage élevé de papier recyclé allant jusqu’à 85%
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PLAN CLIMAT • En dix ans, la Municipalité a alloué près de 3,5 millions de francs à la mobilité électrique. Un nouveau préavis sera présenté pour une nouvelle enveloppe de subventions d’ici la fin de l’année.
Les Lausannois les aiment et en redemandent. Depuis de longues années, la Ville subventionne l’achat de vélos électriques et de batteries. Des subventions qui s’inscrivent dans le cadre de son Plan climat dont un des nombreux objectifs est le report modal de la voiture vers le vélo. Pour un vélo ou un scooter électrique, cette subvention représente 15% du
prix d’achat (400 francs au maximum pour un vélo, 1000 francs pour un scooter), tandis que 300 francs sont également accordés pour l’achat d’une batterie neuve.
«Objectifs atteints»
Très incitatif, ce dispositif de soutien à l’achat fonctionne bien. Très bien même, puisqu’en dix ans près de 3,5
Toute personne qui, à Lausanne, paye la taxe du fonds pour l’efficacité énergétique (FEE) peut demander une subvention à l’achat d’un vélo à assistance électrique (neuf ou d’occasion et dont la vitesse est inférieure à 25 km/h), en en faisant la demande sur le site www.equiwatt.ch/mobilite. Une entreprise localisée sur le territoire lausannois, et payant la taxe du FEE, peut aussi en bénéficier en motivant l’utilisation du vélo électrique par ses employés, jusqu’à concurrence de cinq vélos. Les véhicules doivent être acquis auprès de magasins lausannois agréés par equiwatt. Enfin, un effort particulier est consenti pour les moins de 25 ans ou les personnes bénéficiant du subside de l’assurance maladie, pour lesquels la subvention est doublée, jusqu’à 30% du prix de l’achat, avec un montant maximal de 800 francs.
millions de francs lui ont été alloués par la Municipalité. «Les objectifs sont atteints se réjouit le municipal Xavier Company. Cette subvention est connue, très demandée, et toutes les demandes qui satisfont aux conditions ont été octroyées. Ces demandes ne diminuent d’ailleurs pas, ce qui veut dire que de plus en plus de monde passe au vélo électrique, ce qui était le but de cette subvention, afin d’alléger d’autres modes de déplacement plus polluants».
Faible demande pour les scooters
Allouée dans le cadre d’un préavis datant de 2020, la dernière enveloppe de 1,78 million de francs sera ainsi épuisée à la f in de cette année. «Il n’y a, pour l’heure, aucune volonté d’arrêter ou de restreindre ce soutien à la mobilité durable, bien au contraire puisqu’un nouveau préavis sera présenté cette année encore pour une nouvelle enveloppe de subventions», annonce encore le municipal. En dix ans, les subventions
accordées à la mobilité électrique ont connu une évolution significative, passant de 280'000 francs en 2013, à 900'000 francs pour l’année 2022. Détail amusant, les années covid, soit 2020 et 2021, correspondent à un accroissement exceptionnel de la demande, 1,3 million ayant été accordé pour chacune de ces deux
années. Enfin, à noter également que les Lausannois se montrent bien moins friands de scooters électriques, la Ville les ayant subventionnés pour une moyenne d’à peine 20'000 francs annuels depuis 2019.
Charaf Abdessemed
MENDICITÉ • Dans nos colonnes (LC 24.08.23), le conseiller communal
Vert Ilias Panchard accusait PierreAntoine Hildbrand de s’asseoir sur le vote du Conseil communal en voulant durcir le projet de loi sur la mendicité. Le municipal PLR s’en défend.
Lausanne Cités: Ilias Panchard vous accuse de déni démocratique en vous asseyant sur le vote du Conseil communal, que lui répondez-vous?
Pierre-Antoine Hildbrand: Il se trompe. Le Conseil communal ne peut pas s’arroger des compétences
qui relèvent de l’exécutif. La démocratie implique une séparation des pouvoirs. Et les relations entre une Municipalité et un Conseil communal relèvent de la Loi vaudoise sur les communes. La cogestion n’y figure pas.
Avez-vous été heurté par la violence de sa charge?
Mal nommer un objet c’est ajouter au malheur de ce monde. Un désaccord politique sur la répression de la mendicité n’est en rien un déni démocratique. Au contraire la démocratie vit d’avis différents. J’espère qu’il ne croit pas sérieusement à ses exagérations.
Le débat aura lieu, dans tous les cas, et c’est le Grand Conseil qui tranchera. Pourquoi vous acharnez-vous à défendre une vision plus restrictive de la mendicité?
La mendicité à Lausanne et dans les villes vaudoises doit être jugulée. La loi doit être durcie, et à tout le moins interdire cette activité intrusive dans les marchés, comme c’est d’ailleurs le cas à Bâle. C’est une disposition légale que le
Tribunal fédéral a jugé licite et proportionnée.
Les policiers ont autre chose à faire que de passer leurs journées à mesurer les distances entre les mendiants et les lieux sensibles, non?
elles sont faciles à appliquer. Les rues piétonnes et les places doivent profiter à toute la population.
La Municipalité, majoritairement à gauche, continue-t-elle de vous soutenir dans cette volonté de durcir le projet cantonal?
Oui, c’est la position du collège municipal. Le texte que nous proposons est en fait une reprise, presque mot pour mot, de l’ancien réglement lausannois que le Conseil communal avait largement approuvé.
Propos recueillis par Fabio Bonavita VERISSIMO
Il ne faut pas sous-estimer la portée d’une interdiction, même limitée. Faire respecter l’ordre et la tranquillité publique sont une des missions policières essentielles. Plus les règles sont claires, plus
«Un désaccord politique sur la répression de la mendicité n’est en rien un déni démocratique»
CITOYENNETÉ • Lors de sa séance du 30 mai, le Conseil communal de Lausanne a renvoyé à la Municipalité pour étude et rapport le postulat du socialiste Louis Dana demandant d’introduire un droit de vote consultatif dès 16 ans au niveau communal. Depuis, le sujet a fait son chemin au niveau fédéral, pour un droit de vote effectif. Les conseillers communaux Louis Dana (PS) et Pauline Blanc (PLR) en débattent.
Lausanne Cités: Louis Dana, pourquoi votre postulat ne propose qu’un droit de vote consultatif?
Louis Dana: Tout simplement parce qu’au niveau communal, nous n’avons pas les compétences pour accorder un «vrai» droit de vote à cet âge, puisqu’il faut une législation en vigueur pour pouvoir le faire. En tant qu’élu communal, je dépose des objets là où je peux le faire, donc au niveau de la Ville. Mais le parti socialiste défend également un droit de vote effectif à 16 ans au niveau cantonal ou fédéral.
Quelles en seraient les conséquences?
Louis Dana: Avec ce droit de vote consultatif, les jeunes entre 16 et 18 ans pourraient s’exprimer sur les objets communaux, cantonaux et fédéraux, avec une vocation d’éducation civique. Ce postulat a été soumis au
Conseil des Jeunes de Lausanne qui soutient clairement ce texte. La participation du Bureau lausannois pour les immigrés me tient également à cœur car cela permettrait aux jeunes qui ont le passeport suisse, mais dont les parents ne votent pas, de s’intéresser à la question politique, à fortiori locale.
Pauline Blanc, pourquoi y êtes-vous opposée?
Pauline Blanc: Tout d’abord, les jeunes PLR se positionnent contre le droit de vote à 16 ans. Dans le cas présent, le fait qu’il soit consultatif est contreproductif. Il y a aujourd’hui déjà un fort taux d’abstention chez les 18-25 ans, nous ne voyons pas comment offrir un droit de vote consultatif plus tôt changerait la donne. Cela pourrait apporter un sentiment de frustration et amplifier le pro-
Dans toute la Suisse, l’épineuse question du droit de vote à 16 ans est un débat qui revient régulièrement sur le devant de la scène depuis plusieurs années, sans grand succès. Mais cela pourrait changer: en juin, le Conseil national a donné suite à une initiative parlementaire allant dans ce sens, contre l’avis de la commission chargée de l’étudier. De nombreuses initiatives ont échoué au niveau cantonal ces quinze dernières années, notamment dans le canton de Vaud en 2021, où le Grand Conseil a refusé, à une très courte majorité d’accorder le droit de vote dès 16 ans. Le seul canton à avoir franchi le pas est Glaris, depuis 2007.
blème de l’abstention si l’on renforce le sentiment des jeunes que leur voix n’est pas prise en compte. Le plus important est d’éduquer civiquement les 16-18 ans, et même plus tôt, dans le cadre de la scolarité obligatoire, puis du gymnase et de l’apprentissage.
A seize ans, on est trop jeune pour voter?
Pauline Blanc: Nous ne pensons absolument pas qu’à cet âge les jeunes n’ont pas la maturité pour voter. En Suisse, nous avons trois majorités qui s’acquièrent à 18 ans: civile, civique et pénale, et il faut une concordance entre elles et ne pas créer un droit de vote au rabais. Si les jeunes peuvent voter à 16 ans, mais pas se faire élire ou signer seul un contrat d’apprentissage, cela crée un flou total. D’autant que, je réitère, cela ne sert à rien s’il n’y a pas d’éducation civique, car cela manque cruellement dans le Canton de Vaud et c’est au cœur du débat. Nous devrions d’abord trouver le moyen d’intéresser les jeunes dès 18 ans qui ne se rendent pas aux urnes. Abaisser l’âge du droit de vote ne changera rien au problème d’abstention.
Louis Dana: La société a évolué. Le droit de vote est déjà passé de 20 à 18 ans en 1991, et les choses s’accélèrent pour les jeunes. Seize ans est un âge pivot, où l’on acquiert certains droits et devoirs, un âge où l’on prend des décisions importantes pour notre avenir, d’un point de vue de la forma-
tion par exemple. Certes, ils peuvent ne pas être définitifs, mais cela reste un moment charnière. Je ne suis pas candide, je sais bien qu’accorder le droit de vote à 16 ans ne modifiera pas la participation globale, mais intéresser les jeunes, et les citoyens en général, à la politique est une responsabilité collective de l’éducation, des élus, et aussi des médias.
Vous êtes d’accord sur un point; la nécessité d’une éducation civique destinée aux jeunes…
Louis Dana: J’envisage ce droit de vote consultatif comme un étage de plus à l’enseignement civique. Nous n’avons pas de compétences en ce qui concerne le programme scolaire, qui revient au Canton, mais nous pouvons mettre en place des événements organisés par la Ville. Les objets de votation pourraient être expliqués de façon neutre, puis les jeunes recevraient les enveloppes, des débats
pourraient être organisés, les jeunes voteraient de façon consultative, et dépouilleraient les résultats qui seraient analysés.
Pauline Blanc: Des cours devraient être introduits dès la 9ème année, se poursuivre dans le cadre du gymnase ou d’un apprentissage. Renforcer l’enseignement civique est d’ailleurs l’objet d’un postulat déposé au niveau cantonal par Florence Gross et cette volonté a fait l’unanimité au Grand Conseil. Il faut que les jeunes puissent comprendre comment fonctionne notre système politique afin qu’ils puissent exercer leur rôle de citoyen. En plus du scolaire il faudrait ajouter des expériences pratiques; visite du Grand Conseil, rencontre avec le président du Conseil communal, etc. Notre système peut susciter l’intérêt une fois que l’on a compris comment il fonctionne.
Propos recueillis par Joëlle Misson
Salut, j’ai vu que beaucoup de jeunes n’ont pas trouvé d’apprentissage. Selon moi il faut encourager avant la fin de la scolarité les jeunes à trouver leur voie. T’en penses quoi?
Je suis pour garantir une solution pour chaque jeune et ne laisser personne sur le carreau! Mais si on veut véritablement valoriser la voie professionnelle, on doit également veiller à ce que les détenteurs d’un CFC gagnent correctement leur vie!
Non?
Il faut d’abord penser formation avant argent. Certains secteurs manquent de personnel qualifié. En valorisant l’apprentissage, on valorise l’accès au marché du travail. Et avec la mise en place de formations complémentaires, la valeur sur le marché augmente.
N’empêche que quand une assistante en pharmacie avec CFC se retrouve à 4200 francs net, c’est peu au vu de ses responsabilités! Et on s’étonne que les jeunes soient tentés par le gymnase… Les employeurs doivent aussi agir sur les salaires.
Ce n’est pas le salaire qui génère le manque de places d’apprentissage. C’est en valorisant l’apprentissage et la formation complémentaire que les salaires seront revalorisés.
Sauf qu’aujourd’hui, le problème principal réside dans le manque de vocations! Nous avons besoin de professionnels formés. Pour soigner nos aînés ou pour poser des panneaux photovoltaïques. Si les conditions de travail ne suivent pas, on n’y arrivera tout simplement pas.
Plus que de la vocation, il faut de l’ambition pour la formation! Et l’apprentissage permet à celles et ceux qui ont envie de progresser professionnellement d’atteindre à terme des salaires permettant largement d’entretenir une famille.
J’aimerais une Suisse capable de dire à chaque jeune qui fait un apprentissage: «Si tu travailles bien, alors tu pourras vivre confortablement». Nous n’y sommes pas encore!
TOXICOMANIE • Cet été, la place de la Riponne s’est muée en mini Letten, faisant songer à ce qui se passait à Zurich dans les années 90. Des mesures sont envisagées pour y remédier.
C’est une photo qui a le mérite de résumer une réalité que certain(e)s ne voulaient pas voir: celle d’une place de la Riponne gangrenée par la drogue avec ce toxicomane qui se pique alors que passe un enfant. Envoyée à nos confrères de 20 Minutes, elle a depuis fait le tour des réseaux sociaux avec des commentaires violents sur une situation qu’une majorité de personnes qualifie d’intolérable et comme étant le fruit d’une inaction crasse de la Municipalité.
Scène de vie quotidienne
Cette photo, ce n’est malheureusement que la pointe d’un iceberg à la dérive depuis longtemps. Celui de cette place avec sa horde de toxicos aux regards fantomatiques, hébétés ou s’invectivant, se suivant à la queue leu leu pour entrer seul ou à plusieurs dans les trois toilettes situées sur son côté nord pour se piquer. Le tout, cet été, sous les yeux de touristes effarés d’être confrontés à cela, ici en Suisse. Des touristes qui n’ont sans doute pas eu le temps de voir aux arrêts de bus tous
Le regard satirique d’Alan Monoc sur l’actualité
proches, comme à la halte du métro, les dealers qui occupent le terrain, vaquant à leur petit business en toute impunité. Des touristes de passage, alors que celles et ceux qui y travaillent ou y vivent, partagés entre colère et résignation, dressent un constat sévère: «Cela fait des années que ça dure, mais la Ville ne fait rien.»
Une politique de bisounours
La légitime polémique qu’a suscitée cette photo, et les articles de presse qui ont suivi, l’ont toutefois fait réagir. Elle va ainsi créer une task force de 42 agents antidrogue dédiée à l’ordre et à la tranquillité publics. Une réponse certes salutaire, mais surtout émotionnelle, bien tardive et insuffisante, qui ne changera sans doute pas grand-chose.
Depuis des années, non contents de tâter le cul des vaches chaque jour que Dieu fait, ils pleurnichent, quémandant sans cesse des subventions, sous prétexte qu’ils nous nourrissent.
Et puis ces dernières années, ils se sont inventé un rôle bien plus flatteur que celui de simples paysans: ils sont désormais les gardiens de nos territoires, les SaintBernard de la nature, de la biodiversité, les maîtres du terroir et que sais-je encore… Et il y a bien pire. Leur talent d’emmerdeurs, presque aussi consommé que celui de Roger Nordmann, s’exprime aussi avec maestria quand ils ont le culot de se mêler de politique.
A l’UDC par exemple, cela fait des décennies qu’ils emmerdent l’aile dure de leur parti avec leur modération agrarienne, leur bon sens atavique, né d’une longue fréquentation de la terre et de la bouse de vache, et bien sûr leur fichue manie de vouloir recourir sans arrêt à de la
Car la réalité, c’est qu’à force de laisser faire, la Riponne est devenue un haut lieu d'achat, de vente et de consommation de stupéfiants qu’on ne pourra pas éradiquer si on ne fait pas preuve de fermeté sur la durée et qu’on ne trouve pas une localisation autre pour le deuxième local d’injection prévu. A Zurich, la scène ouverte de la drogue du Letten a un jour disparu. Pas par magie, parce que la Ville a aussi usé de moyens de coercition pour y arriver. Tout le contraire de Lausanne qui, depuis des années, mène une politique de bisounours en la matière, dictée par une cohorte de «spécialistes» incapables de rendre la Riponne saine et sécure.
Philippe Kottelat
Pour certains, l’été est synonyme de terrasses, de congés et de repos. Pas pour la Municipalité de Lausanne qui a profité de la pause estivale pour procéder plus ou moins discrètement à plusieurs réaménagements routiers notamment sur le Boulevard de Grancy. On peut constater la suppression de plusieurs places de parc, la création pas d’une, mais de trois pistes cyclables, la suppression d’une voie de circulation automobile en direction du Mont-d’Or ainsi que la pose d’un certain nombre de poteaux métalliques censés facilités la compréhension des usagers. Désormais, les automobilistes souhaitant se rendre en direction du Mont-d’Or doivent emprunter l’Avenue du Rond-Point ou le Passage de Montriond. Ceci a pour effet d’entrainer un flux de véhicules dans l’ensemble du quartier alors qu’il était jusqu’à ce jour centralisé sur cet axe. Il convient de se demander quelle politique souhaite mener Lausanne en matière de mobilité dans les quartiers. Ces réaménagements ont un effet totalement contraire, le tout réalisé sans consultation des habitants du quartier ou des commerçants.
main d’œuvre étrangère non qualifiée, quand leurs camarades de parti, émincés de Vaud à la sauce zurichoise, rêvent à la fois de renvoyer tous les étrangers de Suisse et bobonne à la maison. Au Conseil fédéral, caution de la Suisse rurale et d’une UDC qui lave plus blanc, ils ont d’ailleurs longtemps occupé les strapontins en lieu et place des plus allumés, emmerdant tous ceux qui piaffaient d’impatience depuis si longtemps.
Et ce n’est pas fini: les voilà désormais qui emmerdent… les Verts. Le député vaudois au Grand Conseil Andreas Wüthrich, agriculteur bio à Puidoux, vient ainsi de claquer la porte de son parti: visiblement, trop terre-àterre et rupestre, il ne se reconnaît plus, dit-il, dans la dérive sociétale des Verts qui parlent plus de wokisme que de planète. Les paysans sont des emmerdeurs et on devrait les subventionner aussi pour cela.
La rentrée n’est pas toujours synonyme de bonne nouvelle. Avec elle, en effet, l’annonce régulière de l’augmentation des primes maladie. Selon la Fédération romande des consommateurs, l’augmentation prévue pour 2024 sera entre 8 et 10%, soit un véritable coût de massue pour la popula subit déjà depuis l’an dernier l’inflation avec une augmentatio des produits alimentaires, des loyers et de l’électricité.
Même si les coûts de la santé augmentent dû au vieillissement d population et au progrès de la médecine, la FRC demande le gel primes maladies dès 2024, ce qui est en soit une très bonne sol pour soulager le budget des ménages. Mais il y a un autre comba faudrait mener en parallèle: celui de baisser le prix des médic En effet, personne n’a jamais compris pourquoi des médicaments génériques compris - produits en Suisse sont parfois jusqu’à de fois plus chers que chez nos voisins européens. Les médicaments pèsent environ 20% dans la répartition des coûts de la santé. Certes, le lobby de l’industrie pharmaceutique est très fort à Berne et le secteur reste opaque sur le coût réel de la production des médicaments. Il est cependant urgent d’agir afin de soulager à terme, le porte-monnaie des citoyens!
INQUIÉTUDE • Les Etats-Unis sont en train de se défausser de la question de la cybersécurité sur les entreprises, en particulier les constructeurs automobiles.
Les voitures sont de plus en plus connectées et la conduite autonome va les rendre totalement dépendantes des réseaux. Les constructeurs automobiles ont déjà pris les devants, et comme d’habitude cela commence aux EtatsUnis. Estimant que les véhicules font partie d’un ensemble plus vaste, ils trouveraient normal que la responsabilité de la cybersécurité soit partagée entre les entreprises, les industries et les agences gouvernementales.
L’administration Biden ne l’entend pas de cette oreille, invitant, selon Automotive News, «les organisations les plus capables et les mieux placées pour réduire les risques» à
assumer cette responsabilité. Or, l’Alliance pour l’innovation automobile pense au contraire que «les véhicules s’intègrent de plus en plus dans un écosystème plus large d’infrastructures, de dispositifs et de fonctions connectés, dont beaucoup échappent au contrôle des constructeurs automobiles eux-mêmes».
Un problème général
Le souci de la protection des données et des échanges concerne la planète entière. Ainsi, en Inde, les autorités ont demandé aux constructeurs automobiles de se prémunir contre le brouillage des lidars (détecteurs faits de laser et de radars) et les radars, l’usurpation du GPS, la modification à distance de panneaux
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de signalisation, l’aveuglement de caméras et le piratage visant à modifier l’intelligence artificielle de ces systèmes afin de transformer les données.
En Europe, ce n’est plus le volontariat qui constitue la règle. Les réglementations sont déjà plus strictes de ce côté de l’Atlantique, exigeant que les fabricants d’autos défendent les logiciels embarqués, protègent les données personnelles contre les cyberattaques. L’une des difficultés à venir réside dans l’évolution du paysage de ce marché: les constructeurs ont fait des logiciels un service à part, dans des compagnies séparées, utilisant largement l’intelligence artificielle pour fournir le maximum de confort aux usagers. Un marché distinct, prometteur, qui devrait représenter 80 milliards de dollars dans le monde selon le cabinet de conseil McKinsey&Co (31 milliards en 2019). Les règles le concerneront-elles?
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Du côté des constructeurs, sans renier la responsabilité qui leur incombe, le climat est à une collaboration intensive. Un porte-parole du groupe Stellantis a déclaré qu’«une interaction coopérative entre plusieurs parties intéressées peut con-
duire à des stratégies de cybersécurité robustes.» La question finale étant: combien de centaines ou de milliers de francs supplémentaires l’acheteur va-t-il devoir sacrifier?
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TERRASSE • Un verre ou un repas entre amis oui, mais à vos risques et périls! A notre question «Vous ne trouvez pas que c’est dangereux pour vos clients?» le responsable de l’établissement nous répond «Oui, ça chauffe! Avant il y avait des blocs de béton, mais ils les ont enlevés».
A Lausanne, si les autorités attachent beaucoup d’importance à la sécurité routière, on ne peut pas en dire autant de la sécurité sur les nouvelles terrasses qui poussent ici et là au bord des routes. C’est le cas de la terrasse de ce pub très fréquenté, situé au bas de l’avenue d’Ouchy. En effet, elle a été installée sur l’emplacement de trois anciennes places de parc et se retrouve ainsi directement sur la route. A cet emplacement, la vitesse est limitée à 50 km/h et les voitures sur la descente rasent l’installation dont la seule protection est un panneau bleu avec une flèche de contournement obligatoire. Frissons garantis!
CONCERT • Organisé par Kedz events, la 1re édition d’Oye mi canto a eu lieu sur la place de l’Europe, à Lausanne et a réuni quelque 53 artistes locaux qui se sont produits devant un public nombreux. Cette association a pour but de promouvoir des activités culturelles et sportives à travers l’intégration multiculturelle et des projets intergénérationnels.
INNOVATION • Née à Lausanne voici deux ans, cette startup s’est fixé une mission: rendre la finance décentralisée accessible à tous sur la base d’une simple adresse e-mail. Explications.
La startup lausannoise Ondefy voit grand. Cette spin-off de l’EPFL, basée dans les locaux de Gotham coworking du côté de la gare CFF et lancée par deux amis en septembre 2021, s’est fixé pour objectif de faciliter au maximum l’accès à la finance décentralisée (DeFi). «Tout est parti de ce constat simple: les gens qui souhaitent se lancer dans la finance décentralisée le font le plus souvent en achetant un token non listé sur les grandes plateformes d’échange bien connues telle que Binance ou Coinbase par exemple. Or, accéder à ce type d’actifs exige souvent une voire deux heures d’un processus assez technique en une dizaine d’étapes et qui en rebute donc plus d’un, vulgarise Gauthier Vila. Pourtant, c'est bien là qu'il est possible d'obtenir les tokens au meilleur prix.»
Inspiré par Elon Musk
Le Lausannois franco-suisse de 30 ans est actif dans le domaine de la blockchain depuis 2017 déjà et représente la Crypto Valley Association en Suisse romande depuis 2019. Son associé Clément Petit dispose d’un master en cyber sécurité de l’ETH Zurich.
Leur «super app», inspirée notamment du projet X d’Elon Musk, permet d’accéder au monde de la DeFi et à l’achat de plus de 10’000 jetons sur neuf EVM et blockchains dont les suivantes: Ethereum, Arbitrum et Polygon. Et ce uniquement avec une simple adresse e-mail et une carte de crédit.
Le démarrage de la solution technique de l’entreprise est prometteur. Lancé en version test en fin d’année passée, la «super app» de l’entreprise vaudoise est d’ores et déjà utilisée par quelque 11'000 personnes, lesquelles y ont fait pour 2,5 millions de francs d’investissement à ce jour.
Le projet de Gauthier Vila et de ses collègues semble porteur à plusieurs acteurs importants du domaine. Ondefy a ainsi réussi une levée de fonds pour un million de dollar. Et parmi ses donateurs, on trouve des pointures telles que Mark Zeller (AAVE), Julien Bouteloup (Stake DAO), Mounir
Benchemled (Paraswap) ou encore le fonds Stake capital.
Des perspectives prometteuses
Ondefy vous permet d’acheter au meilleur prix n’importe quel token sur la DeFi sans aucun frais de transaction. Par ailleurs, l’équipe a également développé un widget intégrable sur d'autres sites web ou applications, afin que les projets rendent plus facilement leur token accessible aux investisseurs, les frais de transaction liés au widget s'élèvent à un dollar.
L'idée derrière ces faibles frais est de ramener un maximum d'utilisateurs pour leur proposer d'autres services liés à la finance décentralisée plus rémunérateurs pour l’entreprise.
«Cette stratégie fait sens lorsqu’on sait que les spécialistes estiment que la finance décentralisée charrie pour l’instant dans le monde cinq millions d’utilisateurs contre 400 millions pour les crypto-monnaies… cela indique un potentiel énorme pour la finance décentralisée», conclut Gauthier Vila dont la startup va prochainement lancer sa propre cryptomonnaie.
Laurent GrabetMORGES • La Ville a changé les luminaires du Parc des Sports et de la patinoire des Eaux-Minérales. Pour davantage de confort et d’économies.
A la suite d’un préavis voté par le Conseil communal, Morges a assaini les éclairages du Parc des Sports et de la patinoire. Conformes aux directives de l’Association suisse pour l’éclairage, les nouveaux luminaires diminuent les éblouissements et la pollution lumineuse. Ils offrent deux modes de configuration (entraînement et match) pour une meilleure adaptation de l’intensité lumineuse.
Réduction des luminaires
Le potentiel d’économie d’énergie se monte à 45'000 kWh par an pour le Parc des Sports, et à 97'000 kWh pour la patinoire des Eaux-Minérales.
Au prix actuel de l’électricité, l'investissement sera
rentable dans quatre ans déjà. A la patinoire, on dénombre désormais 24 luminaires, contre 34 auparavant. Seuls des réglages, lorsque la glace sera présente, seront encore à effectuer pour optimiser leur utilisation en tenant compte de leur réverbération sur la surface de glisse blanche.
En ce qui concerne les terrains du Parc des Sports, le changement des projecteurs vient de se terminer. Le nombre de luminaires passe de 36 à 20 et un contrôle par domotique, permettant de choisir entre plusieurs scénarios en fonction de l’utilisation des lieux, sera prochainement mis en place.
Après Gland, Bienne, Lausanne et bien d’autres localités en Suisse alémanique, c’est au tour d’Epalinges de s’associer à l’organisation à but non lucratif foodwaste.ch pour sensibiliser la population au gaspillage alimentaire. Pour ce faire, les Palinzards sont conviés le dimanche 3 septembre à un grand banquet Foodsave dans leur Salle des spectacles de 11h à 14h. Le concept? Récupérer des aliments invendus dans divers commerces et restaurants locaux et les transformer en plats de fête. Le repas, proposé à prix libre, est ouvert à toutes et tous.
L’association Bénévolat Vaud lance sa Semaine du Bénévolat du 4 au 10 septembre dans tout Lausanne. Durant cet événement, le public est invité à découvrir les 36 associations participantes, actives dans de nombreux secteurs comme la culture, la santé, le sport ou encore l’écologie. Portes ouvertes, ateliers interactifs, séances de discussions et conférences sont au programme, plus d’une centaine d’activités attendent les participants. De quoi souligner l’importance du bénévolat dans le Canton, un secteur qui a démontré toute son utilité durant la pandémie de Covid.
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Le café historique de la semaine
Adresse phare des Lausannois, «Aux Trois Tonneaux»
témoigne de l’esprit vaudois des années 1950 où la fondue y est sacrée. page 12
DR
Cette semaine sur vos écrans
La comédie réussie «Only murders in the building» sur Disney+ et le dessin animé «Nimona» sur Netflix sortent cette semaine. page 13
Evasion: Antalya, entre mer et montagne page 16
LITTÉRATURE • De vendredi à dimanche prochain, Le livre sur les quais accueillera 180 auteurs et une infinie variété de rencontres: des discussions thématiques au speedbooking, des performances littéraires aux visites guidées, des croisières littéraires aux dédicaces en passant par des ateliers. Le rendez-vous débutera avec le rallye de la littérature jeunesse, ainsi que des sessions littéraires à l’attention des écoles, sans oublier les émissions RTS en direct depuis les quais de
Morges. Si les auteurs dédicaceront leurs livres dès l’ouverture des tentes à 9h30, le programme des festivités démarrera dès 15h30 avec la rencontre improbable entre Amélie Nothomb et Stéphanie Hochet au Casino. Dans les autres lieux de la ville, plus d’une trentaine de discussions seront proposées, de Peter Stamm et Sander Kollaard à Dana Grigorcea et Jacques Ravenne, ainsi que plusieurs entretiens solos avec, entre autres, Ariane Chemin ou Titiou Lecoq. Sans
Septième art
La 7e édition du Festival du film d’animation de Savigny ravira petits et grands le 16 septembre prochain! page 13
Portrait
oublier le cinéma et l’adaptation des livres sur grand écran avec la présence des auteurs et des scénaristes. Enfin, citons encore les discussions qui auront lieu lors des Croisières littéraires le samedi et le dimanche.Un menu copieux et très éclectique.
Mike Niriama
Le livre sur les quais, du 1er au 3 septembre, Morges, plus d’infos sur www.lelivresurlesquais.ch
A seulement 33 ans, Barry Lopez préside la Fondation Mère Sofia, suit des études et fait de la politique. page 15
Jusqu’au 10 septembre - A travers la matière
Initialement présentée au Théâtre de Carouge, en partenariat avec l’Association Werner Strub, cette version de l’exposition «A travers la matière» présente essentiellement les masques créés pour les mises en scène de Benno Besson. Une manière ludique et passionnante de découvrir l’univers imaginaire et la fantaisie qui réunissaient ces deux artistes, qui ont marqué d’une empreinte indélébile l’histoire du théâtre européen de la fin du XXe siècle.
Théâtre Benno Besson, Yverdon-lesBains.
Jusqu’au 24 septembre - Parcours d’art en paysage: L’art au fil du Talent
Jusqu’au 24 septembre prochain, avec la complicité de 40 artistes plasticiens issus de 13 cantons différents, l’Espace culturel Assens met en scène, pour la sixième fois, un surprenant parcours de sculptures et d’installations le long des berges du Talent, dans les forêts avoisinantes et dans le village d’Assens. Une belle occasion pour les visiteurs - grands et petitsd’avoir un aperçu, grâce à une sélection éclectique d’œuvres d’art, des chemins de création empruntés par nos artistes contemporains suisses, tout en profitant de se balader dans cette belle région du Gros-de-Vaud.
féministes et empreintes de considérations sociologiques, historiques et anthropologiques. Originalité: ses projets au long court s’articulent en chapitres successifs. L’artiste présente à Photo Elysée sa dernière recherche: De l’hystérie de masse. Photo Elysée, Plateforme 10 à Lausanne.
Marc Buchy
L’artiste plasticien Marc Buchy présente son œuvre intitulée «Comment j’ai appris à ne plus m’en faire et à aimer la révolution», à voir au parc des Glacis (extrême Ouest) en France voisine, à Besançon, en face de l’ancien jardin botanique de la ville. Cette installation végétale évoque la réinterprétation de l’idée de chronobiologie imaginée par le botaniste
Carl von Linné au XVIIIe siècle, avec une sélection de 30 espèces de fleurs.
Passionnante, l’exposition permet ainsi d’estimer le passage du temps en observant l’ouverture et la fermeture de leurs corolles tout au long de la journée.
Besançon (F).
Jusqu’au 29 octobre
Atlas - la flore vaudoise d’hier à aujourd’hui
Du vendredi 1er au dimanche 3 septembre, la place de la Navigation sera à la fête! Des animations lacustres seront organisées le samedi et dimanche: balade sur le bateau «La Vaudoise»; spectacle de sirènes et triton; baptêmes de plongée, démonstrations de chiens sauveteurs en pleine action; croisière CGN et scaphandriers. D’autres animations auront lieu en continu sur la Place. Le vendredi soir, Silent Party de 19 h à 1 h, le samedi soir à 21 h 30 place aux feux d’artifice, et enfin brunch géant le dimanche de 10 h à 16 h. Du 1er au 3 septembre, Place de la Navigation, Ouchy.
Jusqu’à Lausanneseptembre à l’heure d’été
Durant l’été, les Guides d’Accueil du Mouvement des Aînés Vaud proposent un bouquet de visites, découvertes et balades à Lausanne mais aussi dans ses environs. Toutes ces animations sont gratuites et sans inscription préalabe. Parmi les balades, découvrez la Cathédrale de Lausanne, Chailly d’hier et d’aujourd’hui, sur la thématique de l’école d’antan, ou encore sur le Major Davel. Infos sur www.lausanne-a-pied.ch
lausannoise (Maillefer Grill & Plancha et Fratele & Napule) et 2 dj’s (Othello et Phil) pour animer les deux soirées.
Les 2 et 3 septembre - Osmose Festival
Plongez dans l’expérience unique de Osmose Festival et laissez-vous guider par des experts passionnés. Que vous soyez intéressé par l’intuition, la méditation, le yoga, la danse, la relaxation ou toute autre pratique liée au bien-être, vous trouverez quelque chose qui éveillera votre curiosité parmi les conférences, workshops, démonstrations, et ateliers donnés sur place. Résidence SEV52, Lausanne.
Zita perdue dans le brouillard des HautesAlpes, Espe aux prises avec un sapin tombé sur le toit du chalet familial, Joanne jouant de malchance sur son vélo au Québec: dans ces sept nouvelles, Jérémie Gindre pousse ses personnages hors de leur train-train quotidien pour les cueillir dans un moment de solitude. Se met alors en marche la réflexion de chacune de ces femmes, à la pensée vive et indocile. Une lecture intense et ingénieuse. Jérémie Gindre, éditions Zoé.
Jusqu’au 1er octobre
Laia Abril (Espagne, 1986) a recours à la photographie, aux documents d’archives et au multimédia pour créer des projets engagés, liés aux questions
Cette exposition didactique met en lumière la très grande diversité floristique de l’ensemble de nos régions. Rendez-vous dans les différentes salles d’exposition du Jardin botanique de Montriond à Lausanne ainsi qu’au Jardin alpin La Thomasia à Pont de Nant pour la découvrir en famille ou entre amis.
Musée des sciences naturelles de l’Etat de Vaud.
Le Tourne-Films Festival Lausanne (TFFL) célèbre les liens entre cinéma et musique à travers la projection de longsmétrages de patrimoine, de courts-métrages et de clips vidéo, mais aussi la programmation de concerts, de DJ sets, de conférences, de tables rondes ou encore d’ateliers thématiques pour enfants. La 5e édition aura lieu du 6 au 10 septembre. Parc de Mon-Repos (et autres lieux à Lausanne), du 6 au 10 septembre.
Les 29 et 30 septembre - The Musical
The Musical, c’est le premier festival de comédies musicales improvisées ayant lieu en Suisse. Cet évènement réunira des troupes belges, françaises et suisses. Les spectacles permettront de faire se rencontrer et jouer ensemble des comédiens et comédiennes des différentes compagnies lors de deux soirées de shows exceptionnels. Maison de quartier Sous-Gare, Lausanne.
Les 1er et 2 septembre - BeerArt’ Festival
Seul événement brassicole lausannois à réunir des brasseries suisses romandes, le BeerArt’ Festival aura lieu les 1 et 2 septembre à la Cantine de Sauvabelin. 12 brasseries suisses romandes, 2 foodtruck de la région
Du 8 au 10 septembre - Festival Suisse de l’Horlogerie
Le premier Festival Suisse de l'Horlogerie se tiendra du 8 au 10 septembre à Yverdon-les-Bains! Au programme des horlogers, des designers, des artisans, des formateurs, des expositions, des animations, une bourse horlogère et des concerts. Une sacrée exploration pour les jeunes en quête d’une formation.
Complexe Explorit, Yverdon-les-Bains
Equissima - édition 2023 annulée
Coup de tonnerre dans le monde équestre: equissima, qui était prévu du 1er au 3 septembre, n’aura finalement pas lieu. Le nombre de participants dans les compétitions internationales de Concours complet n’étant pas suffisant, les organisateurs ont préféré reporter leur 25e édition à l’an prochain.
Un matin, un garçon d’étage de l’hôtel Lutetia, découvre un couple d’octogénaires, main dans la main, endormis pour l’éternité. Ce geste ultime et romantique, cette liberté qu’ils n’ont pas hésité à s’offrir a certes du panache, mais Ezra et Maud ont-ils pensé à leur fille Eléonore qu’ils laissent en proie à l’incompréhension? C’est drôle, perturbant, bouleversant, Emilie Frèche signe ici son meilleur roman. Emilie Frèche, éditions Albin Michel.
A mi-pente de la rue Grand-Saint-Jean, l’adresse témoigne de l’esprit vaudois des années 1950. Et voue un culte à la fondue sous toutes ses formes.
PAYS DU VIN • La rue Grand-SaintJean, cette ruelle étroite et pentue reliant la place de la Louve à la place Grand-Saint-Jean, au cœur du quartier piéton de Lausanne, on la monte ou on la descend. Pas d’alternative. A mi-chemin, une enseigne sympathique nous indique que nous sommes au pays du vin: Aux Trois Tonneaux. Si l’on retrouve des traces d’un établissement public à cet emplacement dans les années 1880 déjà, l’histoire
moderne des Trois Tonneaux démarre en 1944, avec l’ouverture du restaurant par un Payernois nommé Ernest Givel, saluée d’une page entière illustrée de dessins de Géa Augsbourg dans la Tribune de Lausanne. Les trois tonneaux qui lui servent à la fois d’emblème et de décoration principale sont installés à cette époque. Ornés de dessins de style naïf représentants des tranches de la vie à la vigne, ils sont dédiés aux trois ver-
tus que sont la Patience, la Confiance et la Persévérance – autant de qualités que l’on trouve forcément au fond d’un tonneau… Le bâtiment est transformé dans les années 1956-57 puis encore en 1963, d’où une juxtaposition de styles, que ce soit au niveau de l’architecture du bâtiment lui-même que de l’aménagement intérieur du restaurant. Ce sera Henry Boss, mythique patron des lieux de 1966 à 1980, qui installe l’établissement dans le cœur de la population lausannoise. Sa fameuse soupe aux lentilles attire tout un aréopage de stars de passage à Lausanne telles que Michèle Morgan, Tino Rossi, Belmondo ou Gina Lollobrigida. Baptisé Le Goya de 1982 à
Lo Le Le es r d a
Le texte de cette rubrique est issu du livre «Cafés et restaurants historiques de Lausanne», paru aux éditions Favre. www.editionsfavre.com
1993, Aux Trois Tonneaux connaît un destin varié mais conserve son atmosphère particulière des années 1950: simple, rustique, un tantinet kitsch et légèrement surannée. Au plafond, des poutres apparentes décoratives font écho au bois des têtes de tonneaux, tout comme les banquettes et deux porte-manteaux torsadés faisant office de séparations de tables. Son espace singulier, tout en lon-
gueur, rappelle fort opportunément, vu la décoration, une ancienne cave. Désormais revenu à une vocation traditionnelle et locale sous la houlette de Zuzanna Gesu, on y sert une déclinaison de fondues – fromage, bourguignonne, vigneronne, chinoise, bressane – au goût de reviens-y! Rue Grand-Saint-Jean 18, www.aux-trois-tonneaux.ch
CINÉMA • Le 16 septembre, rendez-vous au Festival du film d’animation de Savigny (FFAS), avec un avant-goût le samedi 2 septembre au Marché villageois.
Premier festival du canton de Vaud consacré uniquement au cinéma d’animation, l’événement se déroule sur une journée entière, au cœur du village de Savigny, à 15 minutes de Lausanne. Six séances de projections, un apéro des réalisateurs, des ateliers d’animations pour percer les secrets de l’image animée, et une projection en pleine air le soir! Le festival qui fête sa 7e édition aura lieu le 16 septembre prochain. Pour cette édition 2023, plus de 1940 films ont été envoyés pour sélection, ce qui représente plus de 195 heures de visionnage. Seule une petite cinquantaine de courts ont été retenus
pour former les programmes jeunes publics et adultes!
Afin d’avoir un avant-goût du cinéma d’animation et un petit aperçu du festival, profitez de projections gratuites à la salle de conférence du Forum lors du Marché villageois du samedi
2 septembre 2023. Deux programmes: un pour le jeune public et un autre pour les grands (+16 ans), cha-
cun d’une vingtaine de minutes, tourneront en boucle toutes les heures. L’occasion de (re)découvrir des films d’animation au format court!
Samedi 16 septembre 2023 à la Grande Salle du Forum de Savigny. https://festivalanimationsavigny.ch
Pour gagner 1 pass, envoyez LC FES au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 10 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 4 septembre à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne. DR
JEUNESSE • Le cap du 54e album sera-t-il celui qui verra Léonard devenir un génie du mal? Après tout, il voyage dans le temps, manie les armes à feu et possède une cohorte de robots… Que nenni! Notre potentiel savant fou a décidé de se reprendre en main, et de se concentrer sur des inventions tout ce qu’il y a de plus tranquille, comme le futon ou le football féminin. Et le monde de respirer: une nouvelle fois, la seule victime de Léonard sera Basile, car le service de la science est à ce prix!
Léonard, tome 54 - Debout, génie! , Editions Le Lombard. Sortie le 1er septembre
Pour gagner 1 BD, envoyez LC BAN au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 11 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 4 septembre à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
DANSE • En 2017, la compagnie Hervé Koubi déboulait pour la première fois en Suisse sur la scène de l’Octogone, emportant l’adhésion du public aussitôt séduit par le langage chorégraphique de son fondateur. Pour sa nouvelle création, Sol Invictus, le chorégraphe place la barre haut car il entend mettre en scène le fait que l’amour est le garant de la paix dans un monde qui, malgré les guerres, recèle une force plus puissante, celle de la communion. Cette pièce à l’énergie vitale est portée par des danseurs et danseuses venus d’Europe, du Brésil, d’Asie, d’Afrique du Nord et des Etats-Unis. Pour faire surgir la clarté au cœur des ténèbres, Hervé Koubi convoque la
Lécuyer
Alors que Disney + vient de sortir les premiers épisodes de la saison 3, et que la chanson chantée par Meryl Streep dans l’épisode 3 enflamme déjà tous les réseaux (l’immense actrice y joue Loretta, une … actrice qui a du mal à percer), il est temps de faire un focus sur cette série délicieusement absurde, à l’humour hyper efficace et souvent élégant, qui n’est pas sans rappeler les comédies policières de Woody Allen ou l’esthétique ultra graphique des films de Wes Anderson. Créée par le légendaire comédien et humoriste américain Steve Martin, issu du Saturday Night Live, la série multiplie les audaces, sans se prendre au sérieux, alignant de jolies idées de mise en scène et un casting plein de surprises et de stars, parmi lesquelles Cara Delevingne, Paul Rudd, Amy Schumer, Sting, Shirley MacLaine, et bien sûr les piliers de la série Martin Short et Selena Gomez.
Adapté du roman graphique du même nom, «Nimona» est sans aucun doute le meilleur dessin animé de l’été. Nous plongeant dans un univers à mi-chemin entre science-fiction futuriste (avec voitures volantes et épées laser) et fantasy médiévale (un pays mystérieux, isolé du monde par d’imposantes murailles, et protégé par un ordre de chevaliers chargé de lutter contre les monstres du dehors), ce film d’animation radicalement différent a pour héros un chevalier accusé d’un terrible meurtre et une adolescente métamorphe qui aime la bagarre et qui pourrait bien être le monstre qu’il a juré de détruire. Drôle, vif, inventif, et très intelligent, «Nimona» nous propose enfin une alternative (im)pertinente à l’aseptisation flippante des productions Disney, qui avait d’ailleurs refusé le projet. On a le cœur serré, on éclate de rire, on va de surprise en surprise, et on a plein de sujets de discussion à aborder en famille après le générique de fin!
beauté visuelle dans des chorégraphies métissées, allant des danses urbaines aux danses traditionnelles. Il dit qu’à la fin, il ne restera que l’amour… et la danse. Et on veut bien le croire.
Sol Invictus, Théâtre de l’Octogone, Pully, samedi 23 septembre, infos: theatre-octogone.ch DR
Pour gagner 2 billets, envoyez LC PUL au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 12 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 4 septembre à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
Frédéric et Sandrine Le Coq ont ouvert les portes d’une nouvelle enseigne culinaire il y a quelques mois, rue de la Savonnerie 7 à Renens, en plein cœur du nouveau quartier près de la place du Marché de la ville. Une charmante terrasse ombragée, une belle décoration, épurée et dans l’air du temps, une carte simple mais efficace et où tout est fait maison. Le lieu attire toutes sortes de gourmands: étudiants, personnels de bureaux, ou autres visiteurs. Son nom? Falamix! Il y a quelques années, Frédéric a mis au point une recette de falafel en sachets qu’il avait appelée ainsi. Clin d’œil.
A la carte de cette enseigne street food et aux prix corrects, des falafel notamment, qui sont leur spécialité, et que l’ont peut déguster sur assiette ou en sandwich, mais aussi une suggestion du jour, qui change selon l’humeur du couple aux fourneaux. Côté douceurs, Sandrine ravit les papilles avec ses desserts et mignardises, telles que la crème brûlée à la fleur d’oranger. Notez qu’on peut solliciter le couple pour un service traiteur et pour privatiser l’endroit, et un tableau solidaire permet à ceux aux petits budgets de s’offrir un plat. Des soirées paëlla et indienne ont déjà eu lieu avec succès et des soirées chasse seront aussi au programme bientôt!
Rue de la Savonnerie 7, Renens www.falamix.com - 076 742 01 02
Aurore Clerc
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Assommé
Chaleur Chemise
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Insolation Isothermes Lourd Moiteurs Mesuré Mœurs
Neutre Pause Promener Partir Réchauffer Reposé Ramasser Réussir
Sueur Soleil Températures Thermique Tiédeur
Solution: Orageux
PORTRAIT • Ce jeune politicien PLR, habitant du Mont-sur-Lausanne, mène plusieurs mandats et jobs en parallèle de ses études de droit commencées sur le tard.
«Se reposer ou être libre, il faut choisir!» Barry Lopez arbore cette devise tatouée sur son bras et chevillée au corps: s’engager et foncer! Il mène sa vie de manière hyperactive. Peutêtre trop parfois, admet ce PLR de 33 ans qui réside au Mont-surLausanne où il a présidé la législature 2022-2023 du Conseil communal. Il suit actuellement des études de droit à l’université de Genève après avoir fait le gymnase du soir sur le tard, tout en travaillant en parallèle pour financer ses études et son logement. Un père chilien, avec qui il n’a pas de contact et dont il ne souhaite pas parler, et une maman espagnole. Ses parents se sont connus à Lausanne où Barry est né, puis il a grandi à La Sarraz et à Vallorbe (où il a été conseiller communal), dans une ambiance familiale très religieuse. Sa mère s’est naturalisée quand il était adolescent.
Liberté et responsabilité
Il a commencé un apprentissage dès l’âge de 15 ans dans le but aussi de s’émanciper et de gagner déjà un salaire. Il confesse cependant s’être davantage investi en politique que pour son CFC qu’il n’obtiendra pas. Dès l’âge de 18 ans, il se renseigne sur internet pour savoir à quelle formation politique il va adhérer. Ce sera le
parti radical (ndlr: avant la fusion avec le parti libéral au début 2009 pour devenir le PLR). «Le système libéral m’a toujours plu pour sa liberté mais avec une responsabilité sociale de l’Etat, résume Barry. Je crois à la responsabilité individuelle et à l’émancipation par le travail mais ma mère et moi-même avons aussi eu besoin d’aides dans nos vies.»
Il dit se sentir toujours bien au sein de la «famille PLR» grâce également à son vaste réseau qui permet de faire davantage bouger les choses que s’il était membre des Verts libéraux.
Ancien assistant d’Isabelle
Moret
Et il est reconnaissant à ce parti de lui avoir confié des postes et avoir eu des responsabilités alors qu’à 21 ans il n’avait aucun diplôme en poche et ne bénéficiait pas d’une famille riche ou influente: assistant parlementaire d’Isabelle Moret au Conseil national durant quatre ans ainsi que lors de sa campagne au Conseil fédéral, secrétaire général du PLR lausannois, président des jeunes PLR... «J’ai eu plein d’opportunités mais j’ai aussi commis des erreurs de jeunesse qui m’ont fait apprendre, à défaut d’avoir pu profiter de conseils avisés d’un père et d’une mère. Je me canalise mieux désormais», explique-t-il.
Lutter contre la précarité Déjà membre bénévole du Conseil de la Fondation Mère Sofia, Barry Lopez endosse depuis le 1er juin la fonction de président de cette structure active depuis 1992 en faveur des plus démunis. «J’ai réfléchi avant d’accepter ce poste. J’apprécie la diversité dans mes engagements et je viens moi-même d’une famille très modeste, alors m’engager ici a du sens pour moi.» Un travail de lobbysme auprès des décideurs qui le motive afin de lutter contre la précarité. Deux fortes personnalités socialistes viennent d’intégrer le Conseil de Fondation de Mère Sofia. Sarah Neumann, présidente du PS lausannois, et une certaine Cesla Amarelle, ex-présidente du PS vaudois et ancienne conseillère d’Etat. «Leurs connaissances et leurs voix qui portent seront utiles pour la cause que nous défendons», déclare-t-il. Ne craint-il pas de n’être qu’un alibi et de risquer au PLR de se faire prendre en otage par la gauche majoritaire au sein des rouages de cette fondation souvent en crise? «Nous y avons les mêmes objectifs et il n’y a pas de clivage gauche-droite au sein de Mère Sofia», assure-t-il.
Mission auprès des jeunes
Lorsqu’on demande au binational Barry Lopez ce qu’il envisage de faire à
Dernier épisode signé Christian Lanza de notre série estivale qui vous a proposé chaque semaine un texte inédit sur Lausanne.
La voiture pris la sortie «Blécherette» et entama une longue descente en direction de la ville de Lausanne. Quand le conducteur fut arrivé près du Palais de Beaulieu, il gara le véhicule dans un grand parking sous-terrain. Deux hommes en sortirent, ils prirent l’ascenseur et débouchèrent dans un quartier aux larges avenues bordées d’immeubles anciens. Le premier allait d’un pas décidé, visiblement sûr de son itinéraire pédestre, l’autre suivait légèrement en retrait. Ils arrivèrent enfin devant une belle porte de chêne et l’homme qui ouvrait la marche tapa un code et entra, suivi de celui qui l’accompagnait. Puis il activa la sonnette d’un appartement du rez-dechaussée. On ouvrit. Le premier homme se tourna vers le second et le pria d’attendre un instant qu’on vienne le rechercher. Ensuite il pénétra dans un grand appartement dont on avait abattu les cloisons de manière à obtenir une seule et unique grande pièce. Celle-ci était décorée de manière tout à fait spéciale: un tapis en
Christian Lanza est né en 1949. Après des études dans un internat catholique et une licence en lettres, il entame une carrière de professeur de français et de latin dans l’enseignement public. Parallèlement, il fut entraîneur des jeunes espoirs du Servette de Genève. Actuellement à la retraite, il mène encore une vie active partagée entre le recrutement des talents de la région pour son club de cœur, l’accompagnement de ses deux petits-fils et l’écriture. Après le succès de son premier livre, «Le loup blanc et le diable», Christian Lanza signe avec «Les Anges Noirs» le second volet d’une série mettant en scène un inspecteur tourmenté par son passé.
damier au centre, deux colonnes à l’entrée, plusieurs tables installées aux quatre points cardinaux où étaient assis une vingtaine d’individus habillés de tabliers noirs, les mains cachées par des gants blancs. On se rendait compte que les places n’avaient pas été attribuées au hasard, mais prévues selon un ordre strict correspondant aux fonctions ou aux titres. Un seul avait un tablier décoré d’un grand chevron rouge. Sur les tables brûlaient des cierges fichés dans des chandeliers en laiton. Les murs étaient recouverts de tentures représentant des compas et des équerres. Quand il eut enlevé son grand manteau, celui qui était entré en premier laissa apparaître sa tenue, similaire à celle des autres participants, à cela près que son tablier comportait un certain nombre de dessins différents et que son sautoir était de couleur rouge. Il alla s’asseoir sous une fresque décorée d’un triangle orné d’un œil. La bougie devant lui était rouge. Un homme prit la parole. «Vénérable Maître, notre tenue de ce jour sera consacrée à l’audition d’un candidat apprenti, selon votre volonté.» Ensuite, le Vénérable leva la main, ce qui signifiait qu’il ouvrait le feu des questions. «Quelles sont vos motivations profondes pour devenir apprenti?» «Je pense que la philosophie maçonnique correspond à la mienne. Un humanisme social à caractère républicain.» Le Vénérable Maître releva la main, ce qui signifiait qu’il mettait fin à cet ultime interrogatoire.
Ensuite, les cinq maîtres présents s’avancèrent pour glisser leur boule dans l’urne. Le secrétaire fit le décompte: cinq boules blanches. Alors le Vénérable se leva. «Tu es reçu dans notre loge. Mes frères, je vous présente l’apprenti Vincent Dreyer, notre 73e membre.»
Puis le Vénérable Victor Bovet remit une paire de gants blancs à Vincent, tous formèrent un cercle au centre du temple et se prirent par la main. Les deux hommes avaient récupéré la Range Rover au parking sous-terrain et rejoignirent l’autoroute. Sans un mot pendant dix minutes. Quand ils furent arrivés à la hauteur d’Aubonne, Victor rompit la glace. «Petit, maintenant, songe à quitter la police.»
la fin de ses études, ses yeux brillent en songeant à l’Espagne et Barcelone.
«Enfant, quand mes camarades allaient jouer au foot le mercredi après-midi, moi j’allais aux cours d’espagnol», se remémore-t-il. Le politicien trentenaire sait déjà quelle idée novatrice il proposera en Catalogne, inspiré des lis-
tes électorales en Suisse. Peut-être aussi un peu influencé par son expérience passée au poste de coordinateur romand de la plateforme Easyvote, il entend s’engager pour encourager les jeunes à voter. Tout un programme!
Y ALLER
Des liaisons aériennes saisonnières directes existent entre Genève et Antalya. Sinon, un transit s’impose par Istanbul.
SÉJOURNER
L’éventail hôtelier d’Antalya répond à tous les budgets. Pléthore de grands établissements «all inclusive» prisés des familles, mais parfois très éloignés des centres urbains ou culturels.
MANGER
La cuisine turque peut troubler les estomacs fragiles. Toutes les viandes ou presque sont épicées, voire relevées.
SE BAIGNER
Antalya est une excellente base de séjour pour profiter de deux grandes plages, l’une à l’est, l’autre à l’ouest.
· Plage de Konyaaltý: longue mais très fréquentée. Petit gravier en guise de sable.
· Plage de Lara: longue plage de sable proche de l’aéroport, assez belle lorsqu’elle est propre.
ACHETER
Des céramiques, des lampes turques, des tapis Kilim, des épices et senteurs, des bijoux en argent et en or, des loukoums.
Se renseigner www.goturkiye.com
En Turquie, une côte réconcilie les tenants des séjours balnéaires et ceux qui rêvent d’altitude. Bains de soleil et riche patrimoine archéologique sont en prime.
Ils doivent ce vertige à la chaîne des montagnes Taurus qui borde la côte, toile de fond de leurs selfies balnéaires. Récompense au sommet, avec une vue dont profitent aussi les skieurs, en hiver. Survoler ces pentes abruptes renseigne sur la végétation qui les tapisse. Elle diffère à chaque altitude: oliviers, pins, caroubiers et autres genévriers.
Vacances actives et écolo
La région permet une pléiade de randonnées, dont la plus longue va de Manaygat aux lacs Beysheir et Egirdir, un itinéraire d’environ 300 km, possiblement praticable à vélo.
pant un peu, on obtient le plus photogénique des points de vue sur une marina bondée d’«antiques» goélettes… copiées, elles aussi.
Magistral
Il faut gagner Aspendos, à 50 km, pour découvrir le plus beau théâtre romain de toute l’Asie Mineure, magistralement édifié sous le règne de Marc Aurèle (au IIe siècle de notre ère). Son mur de scène a étonnement résisté au temps.
On visite Side pour d’autres vestiges antiques: ceux d’un grand port doté d’un long nymphée (fontaine) où les nouveaux arrivants étaient sommés de pratiquer une salutaire hygiène.
«
s’exclament la plupart des passagers du téléphérique d’Olympos, qui les emporte à 2 365 m d’altitude. Si les soubresauts des cabines ne font pas frissonner les familiers de régions alpines, Néerlandais et autres ressortissants de plats-pays éprouvent un haut-le-cœur au franchissement de chaque pilier. S’attendaient-ils à vivre pareille aventure si près des plages méditerranéennes?
Les golfeurs se concentrent à Belek, où des clubs très huppés font référence mondiale dans la discipline. Pour échapper à la ghettoïsation des grands hôtels - aussi douillette soitelle - il faut déployer quelque effort.
Parmi les principaux centres d’intérêt: le quartier historique d’Antalyaminuscule au regard de la ville tentaculaire - lové au fond d’un golfe, riche de quelques vénérables demeures ottomanes. La plupart abritent des boutiques dédiées au coupable négoce des contrefaçons. En grim-
Hélas, ces vestiges historiques sont aujourd’hui - légalement - coiffés par un chapelet d’attrape-touristes, pastiches de demeures turques traditionnelles. On peut se consoler au musée qui rassemble quelques pièces exhumées par les archéologues, toujours à l’œuvre sur un site qui n’a pas encore tout dit.
Bernard Pichon
Viser cette destination hors saison devrait offrir le privilège d’échapper aux essaims touristiques. Mais, depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, des centaines de milliers de Russes - une clientèle depuis longtemps attirée par cette région - ont quitté leur pays pour fuir le conflit (parfois pour poursuivre leurs affaires à l’abri des sanctions). On en recense plusieurs milliers sur la Côte Turquoise, qui prolongent désormais leur séjour au-delà de la période estivale. Les agences immobilières se réjouissent de l’afflux de ces exilés, dont certains investissent à Antalya. On y traverse des quartiers entiers où les enseignes sont écrites en cyrillique. Les habitants redoutent une flambée des prix et de possibles tensions. Paradoxe de ce phénomène: opposés sous leurs latitudes, Russes et réfugiés ukrainiens (les Nations unies estiment ces derniers à 68’000) se retrouvent nez à nez.
Ouuuups!»Escalade de la chaîne des montagnes Taurus. Piscine et plage dans les meilleurs établissements. Le grandiose théâtre romain d’Aspendos.
de photos et vidéos sur www.lausannecites.ch /evasion