rivier a rt
LE CARREFOUR DES ARTISTES DER TREFFPUNKT DER KÃœNSTLER THE MEETING POINT FOR ARTISTS
SOMMAIRE INHALT CONTENTS
MUSéES 8 - 13 14 - 15
Alimentarium Musée suisse de l’appareil photographique 16 - 18 Fondation Beyeler 19 Musée Jenisch 20 - 21 CACY 22 - 23 Collection de l’Art Brut 24 - 26 Migros Museum für Gegenwartskunst 27 Kunstmuseum Bern 28 - 29 Musée Rath 30 - 33 Musée Ariana 34 - 44 Kunsthaus Zürich 45 Maison Tavel 46 - 47 Musées - Vaud, Neuchâtel 48 - 49 Musées - Bâle, Berne, Zurich, Zug Grisons, St-Gall, Appenzell, Valais, Schaffhouse, Fribourg, Genève
rivierart
3
4
rivierart
Editorial Geneviève Brunner-Frass Photo: krakote.com
Fondatrice et éditrice de Rivierart Gründerin und Herausgeberin von Rivierart Founder and editor of Rivierart
Chères lectrices et chers lecteurs,
Liebe Leserinnen und liebe Leser,
Dear Readers,
A l’heure du réchauffement climatique nous sortons enfin d’un hiver quasi interminable. Il arrive donc dans ce domaine également que l’arbre cache la forêt! A n’en pas douter, le beau temps finira par revenir et l’été sera chaud. Ce long hiver aura permis à nos musées de faire germer des expositions de valeur qui ne manqueront pas de s’épanouir bientôt. Ils vous attendent donc de pied ferme. Nul doute qu’ils sauront vous émerveiller et susciter votre enthousiame. Votre magazine se réjouit de pouvoir vous en présenter un florilège. De l’Alimentarium au Musée Olympique, du Musée Jenisch à la Fondation Beyeler, du Centre d’art contemporain à Yverdon-les-Bains à la Collection de l’Art Brut à Lausanne, du Musée Ariana à Genève au Kunsthaus de Zurich,... pour n’en citer que quelques-uns, vous pourrez découvrir cette véritable forêt que constituent nos institutions culturelles. Oui, l’été sera chaud, aussi culturellement. Nul doute que vous saurez en profiter.
In Zeiten der Erderwärmung treten wir schliesslich aus diesem endlos erscheinenden Winter heraus. Es kommt also gelegentlich auch in diesem Bereich vor, dass man den Wald vor lauter Bäumen nicht sieht! Das schöne Wetter wird ohne Zweifel zurückkommen und der Sommer wird heiss werden! Dieser lange Winter hat es unseren Museen ermöglicht, bedeutende Ausstellungen keimen zu lassen, die bald aufblühen werden und Sie festen Fusses erwarten. Diese werden Sie zweifellos verzaubern und Ihre Begeisterung wecken. Ihre Zeitschrift freut sich, Ihnen eine Auslese davon präsentieren zu können. Vom Alimentarium bis zum Olympischen Museum, vom Jenisch Museum bis zur Fondation Beyeler, vom Zentrum für zeitgenössische Kunst in Yverdon-les-Bains bis zur Collection de l‘Art Brut in Lausanne, vom Ariana Museum in Genf bis zum Kunsthaus in Zürich,... um nur einige zu nennen, werden Sie diesen prächtigen Wald, den unsere Kulturinstitutionen bilden, entdecken können. Ja, der Sommer wird heiss, auch im kulturellen Bereich. Kein Zweifel, dass Sie es geniessen werden.
Despite this time of global warming, we are only now emerging from an almost interminable winter. The adage of not being able to see the forest for the trees springs to mind. But no doubt, good weather is finally on its way and our summer will be a hot one. Over the long winter our museums have seeded impressive exhibitions now on the verge of blossom. They steadfastly await your visit ready to amaze and entertain you. We are delighted to present a selection of these herein. From the Alimentarium to the Olympic Museum, the Jenisch Museum to the Foundation Beyeler, the Center of Contemporary Art in Yverdon-les-Bains to the Collection de l’Art Brut in Lausanne, and the Ariana Museum in Geneva to the Kunsthaus in Zurich, to mention just a few, yes, summer will be hot, also culturally. So enjoy it.
rivierart
5
6
rivierart
L’invité de Rivierart Jean-Christophe de Vries Directeur artistique de Lavaux Classic Künstlerischer Leiter von Lavaux Classic Artistic director of Lavaux Classic
photo: © Anne-Laure Lechat
Lavaux Classic a été créé il y a 15 ans, d’abord dans le petit village de Cully, puis dès 2016 dans tout Lavaux. Jean-Christophe de Vries, pianiste et musicologue, co-fondateur du festival, en est toujours le directeur artistique. « Je ne me lasse pas une seconde: on a tellement de chance de pouvoir accueillir de si grands artistes, car ils aiment l’ambiance, notre approche et la beauté des lieux ! ». Pour son 15e anniversaire, Lavaux Classic vous invite à entendre des musiques qui racontent une histoire. Inspirées par un poème, une peinture, une scène de la nature ou un souvenir marquant, ces œuvres sont traversées par un fil rouge que le compositeur déploie dans sa musique. Cette année, fêtez par un événement unique les 15 ans du festival au bord du lac, embarquez à la découverte de lieux de Lavaux grâce aux « Concerts en p’tit train », laissez-vous charmer par le chant des oiseaux lors de la soirée en pleine nature à l’Arboretum de Lavaux, jouez entre amis à découvrir un artiste-mystère lors de notre concert « Rien à voir » et profitez de 30 concerts gratuits à Cully. Jean-Christophe de Vries
Lavaux Classic wurde vor 15 Jahren gegründet, wo es zunächst im kleinen Dorf Cully stattfand und ab 2016 in ganz Lavaux. Jean-Christophe de Vries, Pianist, Musikwissenschaftler und Mitbegründer des Festivals ist seither der künstlerische Leiter. „Ich bin unermüdlich. Wir haben solch ein Glück so grossartige Künstler empfangen zu können, da sie die Atmosphäre, unsere Herangehensweise und die Schönheit des Ortes lieben!“ Lavaux Classic lädt Sie zu seinem 15. Jubiläum ein, Musik zu hören, die eine Geschichte erzählt. Von einem Gedicht, einem Gemälde, einer Naturszene oder einer eindrucksvollen Erinnerung inspiriert, sind diese musikalischen Werke von einem roten Faden durchzogen, den der Komponist in seine Musik eingearbeitet hat. Feiern Sie dieses Jahr mit einem einzigartigen Ereignis die 15-jährige Geschichte des Festivals direkt am See, begeben Sie sich auf Entdeckungsreise im Lavaux mit den „Concerts en p’tit train (Konzerte in kleinen Zügen)“, lassen Sie sich während des Abends in der freien Natur vom Gesang der Vögel im Arboretum von Lavaux bezaubern, erraten Sie gemeinsam mit Ihren Freunden den geheimnisvollen Künstler bei unserem Konzert „Rien à voir“ und geniessen Sie 30 kostenlose Konzerte in Cully.
The Lavaux Classic created 15 years ago first took place in the small village of Cully before expanding to the whole of the Lavaux in 2016. Jean-Christophe de Vries, pianist, musicologist and co-founder of the festival remains the artistic director. “I’m not bored for a second: we are so lucky to be in the position of welcoming great artists who appreciate the atmosphere, the approach of the festival and the beauty of the location!” In celebration of its 15th anniversary, the Lavaux Classic invites you to come listen to music with a story to tell. Inspired by a poem, painting, nature or a striking memory, the composers deploy a thread which runs through the works. This year, celebrate the 15th anniversary of the festival with a unique lakeside event, discover special spots along the Lavaux with the “Concerts en p’tit train” (little train concerts), allow yourself to be charmed by evening birdcalls in the heart of nature at the Lavaux Arboretum, play with your friends to discover a mystery-artist during the “Rien à voir” concert and enjoy up to 30 free concerts in Cully. Jean-Christophe de Vries
Jean-Christophe de Vries
rivierart
7
Alimentarium L’Aliment a un visage Thème annuel 2018 vevey - SWITZERLAND En écho direct avec la prise de conscience collective autour des questions touchant à l’alimentation, le nouveau thème annuel de l’Alimentarium «L’aliment a un visage» met à l’honneur le savoir-faire humain. En faisant le choix de montrer les visages et les gestes humains de celles et ceux qui mettent leurs compétences au service de l’alimentation afin de lui donner ce petit supplément d’âme, le Musée veveysan célèbre les talents culinaires et la quête d’une palette de goûts variés propres à l’espèce humaine, la seule qui cuisine ce qu’elle mange. Au gré des installations et animations, le public assiste à la transformation de l’aliment de base en une aventure humaine et sociale, allant des saveurs les plus simples à un art sophistiqué. Thème annuel 2018, Alimentarium - Photo ©Anne-Laure Lechat
8
rivierart
Als unmittelbare Antwort auf die derzeitige Bewusstseinsbildung für Ernährungsfragen stellt das neue Jahresthema des Alimentarium „Nahrung hat ein Gesicht“ das Know-how von Menschen in den Mittelpunkt. Gezeigt werden die Personen und ihre Fähigkeiten, die der Herstellung von Lebensmitteln das gewisse Etwas geben. Damit würdigt das Museum in Vevey die kulinarischen Talente des Menschen - einziges Lebewesen, das seine Nahrung kocht - sowie dessen Suche nach geschmacklicher Vielfalt. In Ausstellungsstationen und Vorführungen wird der Besucher Zeuge der Verwandlung von Rohzutaten in ein humanes und gesellschaftliches Abenteuer. Es reicht von schlichten Aromen bis zu ausgefeilten Kunstfertigkeiten.
Directly reflecting the growing collective awareness of issues related to food, the Alimentarium’s new annual theme, The faces behind food, showcases expertise in food professions. By choosing to throw the spotlight on the people themselves and the skills they use to give food an extra special touch, the Vevey-based Museum is celebrating the talents and the quest for a whole palette of different flavours, both uniquely human as we are the only species that cooks. Through a variety of exhibits and activities, food becomes the axis of a human and social adventure, from the most basic flavours to a sophisticated art form.
Thème annuel 2018, Alimentarium - Photo ©Anne-Laure Lechat
Avec ce nouveau thème articulé autour de plusieurs métiers et leurs environnements respectifs, l’Alimentarium convie ses visiteurs à honorer celles et ceux qui les exercent pour le plaisir de nos papilles gustatives. Privilégiant les expériences interactives, le thème se déploie dans les différents secteurs du Musée - Aliment, Société et Corps - et se prolonge de façon ponctuelle par des conférences et événements sur tous les contenus digitaux ainsi que dans les colonnes de son magazine digital.
Mit diesem neuen Thema zu handwerklichen Berufen und deren Umfeld lädt das Alimentarium seine Besucher ein, all diejenigen zu würdigen, die unsere Gaumenfreuden beruflich bedienen. Das neue Jahresthema setzt auf interaktive Erlebnisse, erstreckt sich über alle Ausstellungsbereiche - Essen, Gesellschaft, Körper - und wird durch Vorträge und Veranstaltungen auf allen digitalen Informationsträgern sowie durch Beiträge in seinem Magazin ergänzt.
Cinq corps de métiers en lumière Les métiers de l’alimentation font partie de ceux qui se transmettent avec passion de générations en générations. Pour son nouveau thème annuel, l’Alimentarium a choisi d’explorer cinq corps de métier, présentés tout au long de l’année. Chacun est pimenté d’éclairages et d’animations au fil des mois. À commencer par les métiers en lien avec les produits laitiers jusqu’au mois de mai. Les confiseurs seront ensuite à l’honneur en juin et juillet, suivis par les professionnels des fruits et légumes en août et septembre, un secteur particulièrement exigeant puisqu’il s’agit de produits vivants, fragiles et périssables. Les métiers de la boucherie-charcuterie feront les beaux jours d’octobre à décembre. Enfin, le début d’année 2019 sera gourmand avec la boulangerie jusqu’en mars. Si chacun en fait sa propre définition, l’expression « préparer un repas avec amour » n’est pas anodine.
Fünf Berufsbereiche im Scheinwerfer Die Berufe der Lebensmittelbranche werden meist mit Leidenschaft ausgeübt und über Generationen vererbt. Für sein neues Jahresthema hat das Alimentarium fünf Berufsbereiche ausgewählt, die es das Jahr über vorstellt. Jeder von ihnen wird im Lauf der Monate mit besonderen Informationen und Animationen illustriert - am Beginn bis Anfang Mai, die mit Milch verbundenen Berufe. Im Juni und Juli stehen die Konditoren im Rampenlicht, gefolgt im August und September von den Berufen der Obst- und Gemüseerzeugung - einem besonders anspruchsvollen Bereich, weil von lebendigen, empfind lichen und verderblichen Produkten handelnd. Die Berufe der Metzgerei-Fleischerei sind von Oktober bis Dezember an der Reihe. Das Jahr 2019 beginnt besonders genussvoll - mit den Bäcker-Berufen bis März. „Eine Mahlzeit mit Liebe zubereiten“ - für jeden hat dieser Satz eine eigene Bedeutung
With this new theme focusing on professions, the Alimentarium invites visitors to think about the people who work to make our food “good” in every sense. The theme features interactive experiments extending across the Museum’s three sectors - Food, Society and the Body - supplemented by various presentations and events, its digital content and the columns of its online magazine. Five professions in the spotlight The passion for food-related professions is often handed down from one generation to the next. Over the course of the year ahead, the Alimentarium’s new annual theme will present five different lines of work. Each particular craft will be highlighted with in-depth explanations and themed activities. The year gets underway with a discovery of vocations related to dairy products, until May. Confectioners will then take centre stage in June and July, before making way for those working in the field of fruit and vegetables, in August and September. This is a particularly demanding profession, as it involves dealing with live and fragile products. Meat-related trades will be featured from October to December. Finally, from the beginning of 2019 through to March, the theme will focus attention on the bakery sector. Whatever our own particular definition, “food made with love” is an expression that certainly hits home. rivierart
9
À la différence d’un laboratoire de chimie, des formules ultra-précises ne suffisent pas à faire d’un plat un moment inoubliable. Il faut du savoir-faire, du feeling, du culot aussi. Pour tester, ne pas craindre de se tromper une fois pour mieux réussir la prochaine. Toutes ces nuances n’auraient pas lieu sans la contribution humaine. Pour son nouveau thème annuel, l’Alimentarium fait le choix de montrer les gestes humains et le savoir-faire qui se cachent derrière l’aliment que l’on mange. De la cueillette d’un fruit à la virtuosité d’un grand chef, chaque maillon de la chaine alimentaire a besoin de l’intervention de l’homme pour combiner et sublimer les arômes des aliments. Au gré des installations et animations, le public assiste à la transformation de l’aliment de base en une aventure humaine, allant des saveurs les plus simples à un art sophistiqué.
Anders als im chemischen Labor zählen präzise Formeln nicht, wenn aus einer Mahlzeit ein unvergessliches Ereignis werden soll. Dazu braucht es Können, Gefühl und Mut - Mut zur Erprobung von Fremdem, Lernen aus Fehlern und Arbeiten an Verbesserungen. Menschlicher Erfindungsgeist steht hinter jedem Wagnis ungewohnter Wege. Das Alimentarium stellt in seinem neuen Jahresthema das Know-how der Menschen hinter unserer Nahrung zur Schau. Von der Fruchternte bis zur Virtuosität des Spitzenkochs bedarf jedes Glied der Nahrungsproduktionskette menschlicher Eingriffe, um Lebensmittel herzustellen, zu kombinieren, zu verfeinern. Der Besucher erfährt in Ausstellungsstationen und Vorführungen die Verwandlung der Rohzutaten in ein humanes und gesellschaftliches Abenteuer, das von schlichten Aromen bis zu vielschichtiger Kunst reicht.
Rotonde De tout temps, l’alimentation inspire le monde des arts. Thomas Morgan en fait une démonstration flamboyante avec son arbre cinétique. Big Bang! Spatules, fouets, passoires, casseroles, éplucheurs et autres râpes n’ont qu’à bien se tenir: c’est le Big Bang en cuisine! Récoltés auprès des visiteurs via une campagne sur les réseaux sociaux, ces objets fusionnés plantent le décor du thème en guise de haie d’honneur dans la Rotonde.
Eingangsbereich Schon immer wurde die Kunst vom Essen inspiriert. Thomas Morgen hat mit seinem kinetischen Baum ein leuchtendes Beispiel geliefert. Big Bang! Pfannenwender, Schneebesen, Siebe, Töpfe, Schälmesser und Raspel bleiben nicht müssig: Die Küche erlebt ihren Big Bang! Dank einer Kampagne in den sozialen Netzwerken wurden alle Objekte von Besuchern beigesteuert; nun stehen sie im Eingangsbereich Spalier für das neue Jahresthema.
10
rivierart
Unlike in a chemist’s laboratory, it takes more than ultra-precise formulae to transform a dish into something to remember. It requires expertise, sensitivity and a touch of audacity, daring to try something new and not being afraid of making a mistake the first time in order to get it right the next. All these nuances would not be possible without the human touch. For its new annual theme, the Alimentarium has chosen to show the specialist expertise behind the food we eat. From fruit picking to a master chef’s prowess, humans intervene on every level to make, combine and enhance the food we eat. Through a variety of exhibits and activities, food becomes the axis of a human and social adventure, from the most basic flavours to a sophisticated art form. Rotunda Food has always inspired art, as Thomas Morgan flamboyantly demonstrates with his kinetic tree. A new lease of life! Spatulas, whisks, colanders, saucepans, peelers and graters need to hold on tight! It’s time to take on a new lease of life! In response to a social media campaign, visitors donated these objects that now introduce the new theme the moment you walk into the Rotunda. Photo de gauche - Presse Maggi, Alimentarium - photo de droite - Sculpture cinétique, Alimentarium - Photos ©AnneLaure Lechat
Cette émulsion sensorielle des ustensiles est proposée par Thomas Morgan, fils de l’illustre sculpteur Charles Morgan, avec sa sculpture cinétique. Connu mondialement pour ses bijoux extraordinaires et ses bagues à compartiments secrets, l’artiste anglo-suisse de renommée internationale vit et travaille à Vevey depuis 1964. Il a fait des installations en mouvements sa spécialité. Ses « machines » comme il les appelle, révèlent la beauté des ondulations mécaniques.
Dieses Ensemble an Küchengeräten findet in einer kinetischen Installation von Thomas Morgan (Sohn des Bildhauers Charles Morgan) zusammen. Der für aussergewöhnliche Schmuckstücke und seine Ringe mit Geheimfächern bekannte englisch-schweizerische Künstler lebt und arbeitet seit 1964 in Vevey. Er hat sich bewegliche Kunstwerke zum Aufgabenfeld gemacht - „Maschinen“, wie er sie nennt, die die Schönheit mechanischer Wellen evozieren.
Des cubes à la chaine Andy Warhol, le pape du Pop art, aurait certainement été fasciné par cette pièce unique: la première presse Maggi jamais créée. Celle-là même à l’origine des cubes jaunes et rouges Maggi fabriqués en série pour rehausser le goût de nos plats préférés à la maison.
Würfel vom Band Andy Warhol, den Star der Pop Art, hätte dieses Unikat sicherlich fasziniert: die erste je konstruierte Maggi-Presse. Sie stand am Beginn der Serienproduktion der gelb-roten Maggi-Würfel, die den Geschmack unserer Lieblingsgerichte verfeinern.
Secteur Aliment De la beauté du mouvement à la robotique, cet espace est dédié à la gestuelle liée aux ustensiles et processus des 5 métiers présentés. Les motsclés sont ici l’artisanat et l’industrie. Comme en cuisine, des petits artisans aux grandes industries alimentaires, il ne suffit pas de compter sur ses deux mains pour accomplir des merveilles. Spécifiques à la boulangerie, la boucherie, la laiterie, la confiserie et aux fruits et légumes, des objets mystérieux sont disposés sur un socle du Secteur Aliment. Diviseuse à pâte, presse à légumes ou presse pour l’impression des emballages? Aidezvous des indices disséminés tout au long de la visite pour trouver à quoi ils peuvent bien servir! Les plus attentifs sauront répondre au jeu des Objets Mystères. Pour les autres, des textes explicatifs accompagnent la réponse correcte. Fasciné par la texture et le goût du Mochi venu du Japon? Réconforté par la purée Mousline, beaucoup plus française? Cet espace est fait pour vous. Des portraits filmés de gardiens de savoirfaire traditionnels ou industriels sont diffusés sur des bornes de présentation. Ainsi, les aliments préférés des visiteurs n’ont plus de secrets pour eux. Secteur Société Donner le goût aux autres: comment se transmet la passion de la cuisine d’une génération à l’autre. A l’instar du film « Mon Oncle » de Jacques Tati sorti en 1958 avec la maison ultra-fonctionnelle et la cuisine de Madame Arpel, les années 1950, c’était le gros boum de l’électroménager. Les équipements sophistiqués en cuisine, ancêtres des robots, permettaient alors aux ménagères d’épater leurs voisines en se distinguant socialement. Du moins, c’était le message véhiculé par la publicité de l’époque. Place à la reconstitution d’une cuisine type des années 1950, avec les ustensiles de l’époque que les visiteurs peuvent toucher et manipuler. Une borne explicative complète l’espace dédié à la cuisine « idéale » telle que l’ont connue nos grands-parents.
Bereich Essen Von der Schönheit der Bewegung bis zur Robotik geht es hier um Handgriffe, die mit Utensilien und Verfahren der fünf vorgestellten Berufe verbunden sind. Schlüsselwörter: Handwerk und Industrie. Wie bei der Küchenarbeit können sich weder Handwerker noch Grosskonzerne der Lebensmittelindustrie allein auf ihre Hände verlassen, um kleine Wunder zu vollbringen. Geheimnisvolle Hilfswerkzeuge der Branchen Bäckerei, Metzgerei, Milchwirtschaft, Konditorei und Obst- und Gemüseverarbeitung sind auf einer Ebene des Bereichs Essen ausgestellt. Teigportioniermaschine, Gemüsepresse oder Verpackungsdruckpresse? Suchen Sie während des Rundgangs nach den überall verstreuten Hinweisen, die Ihnen den Zweck dieser Objekte herauszufinden helfen. Wer aufmerksam ist, kann am Ende die Fragen beim Spiel der „Geheimnisvollen Objekte“ beantworten, ohne die richtige Antwort in den Erklärungstexten suchen zu müssen. Sie sind von Konsistenz und Geschmack japanischer Mochis fasziniert? Sie erquicken sich am französischen Kartoffelpüree Mousline? Dann ist dieser Bereich wie gemacht für Sie. Filmporträts der Wächter althergebrachten oder industriellen Könnens werden an Medienstationen gezeigt. So offenbaren die Lieblingslebensmittel der Besucher ihre Geheimnisse. Bereich Gesellschaft Andere auf den Geschmack bringen: Wie sich die Leidenschaft fürs Kochen über Generationen vererbt. Wie die funktionale Küche der Frau Arpel des vollautomatischen Hauses im Film „Mein Onkel“ von Jacques Tati aus dem Jahr 1958, so erlebten die 1950er Jahre einen Boom der Haushaltsgeräte. Mit ausgefeilten Küchengeräten, Vorfahren der Roboter, konnte die Hausfrau Nachbarinnen beeindrucken und sich sozial abgrenzen: das suggerierte die Botschaft der damaligen Werbung. Hier steht der Nachbau einer typischen Küche der 1950er Jahre mit den Utensilien jener Zeit. Anfassen und Bedienen für Besucher erlaubt! Eine Medienstation ergänzt den Bereich der Traumküche unserer Grosseltern.
This kinetic sculpture was created by Thomas Morgan, son of Charles Morgan, the illustrious sculptor. Internationally renowned for his extraordinary jewellery and rings with secret compartments, the Anglo-Swiss artist has been living and working in Vevey since 1964. Contraptions in motion are his speciality. His “machines”, as he calls them, reveal the beauty of undulating mechanical motion. Mass-produced cubes Andy Warhol, the king of pop art, would certainly have loved this unique item: the first ever Maggi press. It was used to produce the first prototype of the Maggi stock cubes that enhance the flavour of our favourite homemade dishes. The Food Sector From the beauty of human movement to robotics, this sector looks at the actions and handling of tools and utensils in the 5 lines of work presented. The watchwords here are craftsmanship and industry. Whether you are in your kitchen at home, or you are a small-scale producer or a major food manufacturer, it takes more than just a pair of hands to work wonders. The Food sector puts objects specific to the bakery, meat, dairy, confectionery, and fruit and vegetable professions on a pedestal. For the Mystery Object quiz, use the clues given throughout the visit to discover the purpose of each object. Is it a dough divider, a fruit press or a printing press for packaging? Eagle-eyed visitors will definitely find the answers, without peeking at the explanatory texts provided. Are you intrigued by the texture and flavour of Japanese mochi? Is French Mousline instant mashed potato your comfort food? This part of the exhibition is right up your street! Visitors can learn everything about their favourite food. The display terminals screen videos of the custodians of traditional or industrial know-how. The Society Sector Sharing the passion: How the taste for cooking is handed down from one generation to another. The 1950s heralded a boom in household appliances, as seen in Jacques Tati’s film “Mon Oncle”, released in 1958, featuring an ultra-modern, geometric house and Mrs Arpel’s technologydriven kitchen. Sophisticated equipment in the kitchen, the ancestors of robots, enabled housewives to impress their neighbours and show off their social status. At least, that was the message conveyed by the adverts at that time. The highlight of this sector is the reconstruction of a typical 1950s kitchen, with period utensils for visitors to touch or handle. There is also an information terminal explaining more about this area devoted to the “ideal” kitchen of our grandparents’ era.
rivierart
11
Cuisine type des années 50, Secteur Société, Alimentarium - Photo ©Anne-Laure Lechat
Miroir, mon beau miroir Esprits ludiques, c’est par ici! Le « jeu des métiers » propose toute une palette de métiers à la gestuelle précise à reconnaître à l’aide d’une vidéo. Des témoignages de professionnels suisses et internationaux sont également projetés dans cette zone. Un autre jeu consiste à tourner des manivelles pour deviner à quoi elles peuvent bien servir. Si l’habit ne fait pas le moine, l’uniforme de travail est supposé faciliter la tâche de celui qui le porte. L’Alimentarium dédie une vitrine de ce secteur aux vêtements, accessoires et objets propres aux cinq métiers du thème. Conjointement, des silhouettes d’habits sont disposées, dans lesquelles les visiteurs peuvent glisser leur tête pour se faire prendre en photo. L’occasion idéale d’immortaliser une visite au Musée et la poster sur Instagram. Enfin, des photos de professionnels de l’alimentation sont exposées sur une grande fresque au coeur de ce secteur dans le cadre de l’événement « Vevey, Ville de talents ».
Spieglein, Spieglein an der Wand Hier entlang geht’s für verspielte Naturen! Das „Berufe-Spiel“ eröffnet eine Palette typischer Handgriffe von Berufen, die mithilfe eines Videos erkannt werden müssen. Hier werden zudem Aussagen Schweizer und ausländischer Berufsvertreter gezeigt. Beim nächsten Spiel geht es darum, Handkurbeln zu drehen und ihren Zweck zu erraten. Kleider machen Leute, doch Arbeitskleidung dient dazu, ihrem Träger die Aufgaben zu erleichtern. Das Alimentarium widmet eine Vitrine der Kleidung, Accessoires und Objekten der fünf Berufsgruppen des Jahresthemas. Zugleich stehen Abbildungen von Arbeitsmonturen bereit, in die Besucherköpfe für ein collagiertes Erinnerungsfoto schlüpfen können - Gelegenheit, den Museumsbesuch für die Nachwelt festzuhalten und auf Instagram zu posten. Schliesslich zeigt die grosse Bildschirmwand Fotos von Vertretern der Lebensmittelbranche, aufgenommen im Rahmen von Vevey, Ville de talents Talentstadt Vevey.
Mirror, mirror, on the wall Those looking for a fun activity have come to the right place! In the Game of Trades, visitors can view videos to identify a whole range of professions from the precise actions and movements they entail. Professionals from Switzerland and abroad talk about their jobs in video testimonies also screened in this area. Another game consists in turning the crank handles of various machines to guess their purpose. While it is not necessarily true that “clothes make the man”, workwear is supposed to at least facilitate the task of the person wearing it. The Alimentarium devotes part of this sector to the clothes, accessories and objects associated with the theme’s five professions. There are also peep boards where visitors can have a photo taken of them “wearing” various work clothes. The perfect keepsake of a visit to the Museum to post on Instagram! Finally, the large screen at the heart of this sector displays photos of food professionals taken as part of the Vevey, a town with talent portfolio.
Secteur Corps Focus sur deux métiers transversaux méconnus de l’agroalimentaire: analyste sensoriel et aromaticien. Une vocation pour les plus jeunes? Vis ma vie de… Rien de tel que d’entrer dans la peau d’un artisan ou d’un spécialiste pour mieux comprendre en quoi consiste son travail.
Bereich Körper Vorhang auf für zwei fachübergreifende, kaum bekannte Berufe der Lebensmittelbranche: Sensorische Analytikerin und Aromatiker - Herausforderung für junge Talente? Mein Leben als... Der beste Weg, die Arbeit eines Handwerkers oder Fachmanns zu verstehen, ist, in seine Rolle zu schlüpfen.
The Body Sector Focusing on two little known cross-disciplinary professions in the food industry: A sensory analyst and a flavourist. A possible vocation for our younger visitors? Step into my shoes… Taking on the role of an artisan producer or a specialist is surely the best way to understand the ins and outs of their work.
12
rivierart
À cet effet, le labyrinthe des sens invite le visiteur à expérimenter deux métiers transversaux peu connus de l’agroalimentaire: aromaticien et analyste sensoriel. Dans une interview filmée, une analyste sensorielle, Professeure à la HES-SO Valais, raconte les arcanes de son activité de décryptage des sensations. Quant au second métier, aromaticien, il permet de doser les arômes et de les équilibrer de façon harmonieuse, exactement comme le fait un nez en parfumerie. Un parfumeur de la société Firmenich, créatrice de fragrances et d’arômes basée à Genève depuis 1895, raconte les aléas de son métier dans une vidéo. Après l’instruction, place aux jeux! Le visiteur est invité à tester ses compétences dans des deux métiers. D’abord, en effectuant l’analyse sensorielle d’un bonbon mystère, et à confronter son évaluation avec celles effectuées par l’ensemble de visiteurs du musée. Ensuite, il se met aux commandes d’un des deux orgues à arômes, dénomination romanesque pour un instrument au look steam-punk, qui lui permettra de mélanger des arômes en ouvrant et en fermant les valves appropriées tout en actionnant la « pompe a souffle » pour humer le résultat… Le visiteur se plonge dans l’univers de la composition aromatique, en mode confiseur ou culinaire. Qui sait, ces expériences donneront peut-être lieu à la découverte d’une vocation chez les plus jeunes? Deshalb lädt das „Labyrinth der Sinne“ den Besucher ein, zwei fachübergreifende, wenig bekannte Berufe der Lebensmittelbranche kennenzulernen: den Aromatiker und den Sensoriker. Im Video-Interview lüftet eine sensorische Analytikerin und Professorin an der HES-SO Wallis das Geheimnis, wie Empfindungen entschlüsselt werden. Der zweite, ein Aromatiker des Genfer Unternehmens Firmenich, das seit 1895 Düfte und Aromen kreiert, berichtet in einem Video von den Unwägbarkeiten seines Berufs. Nach dem Lernen ist Spielen angesagt! Der Besucher ist eingeladen, seine Fähigkeiten in diesen beiden Berufen zu testen. Zunächst wird er die sensorische Analyse eines rätselhaften Bonbons erstellen; dann seine Bewertung mit derjenigen anderer Mitspieler vergleichen. Daraufhin setzt er sich an eine der Aroma-Orgeln - Fantasiename für ein Instrument im Steampunk-Look - mit der er Aromen mischt, indem er mit der „Blasepumpe“ AusströmVentile bedient und das Ergebnis einatmet... Der Besucher erfährt die süsse, die würzige Welt der Düfte und Aromen. Und vielleicht fördern diese Experimente ein junges Talent zutage? Hence, the labyrinth of senses invites visitors to try out two cross-disciplinary professions related to the food industry, both relatively unknown to the general public: a flavourist and a sensory analyst. A filmed portrait of a sensory analyst, a professor at the HES-SO Valais-Wallis, allows visitors to learn how she deciphers sensations. Meanwhile, the role of a flavourist involves blending aromas to find a harmonious balance, exactly as a so-called “nose” does in the perfume industry. A video shows a flavourist from Firmenich, a Geneva-based creator of fragrances and aromas since 1895, describing the varied nature of his job. After listening and learning, it’s time for visitors to have some fun as they test their skills in both professions! First, they can carry out a sensory analysis of a mystery sweet and compare their evaluation with those of other visitors. Then, they take control of one of two aroma pipe organs, a poetic name for an instrument with something of a steampunk look about it. They can open and close the valves of their choice, and work the pump to mix aromas and smell the result. This is an opportunity for visitors to dive into the universe of aromatic composition as they create aromas fit for a confectioner or a chef. Who knows, maybe these experiments will inspire our younger visitors to envisage joining these professions?
Alimentarium L’aliment a un visage - le nouveau thème annuel 2018 Nahrung hat ein Gesicht - das neue Jahresthema 2018 The faces behind food - the new annual theme 2018 cONTACT ET HORAIRES EN PAGE 46 www.alimentarium.org rivierart
13
Musée suisse de l’appareil photographique Corinne Vionnet - MOI. Ici Maintenant jusqu’au 26 août 2018 vevey - SWITZERLAND Si la mission première du Musée suisse de l’appareil photographique est de présenter l’outil du photographe, évoquer son utilisateur et les images que produit ce couple homme et machine est du ressort des expositions temporaires. La révolution numérique a donné naissance à une sorte de «Nouveau Monde» que certains photographes explorent en pionniers.
14
rivierart
Wenn es vorrangige Aufgabe des Schweizer Kameramuseum ist, das Werkzeug des Fotografen zu präsentierten, so fällt es in den Aufgabenbereich der Wechselausstellungen, den Benutzer dieses Werkzeugs und die Bilder zu veranschaulichen, die diese Symbiose zwischen Mensch und Maschine erzeugen. Die digitale Revolution hat eine Art „neue Welt“ ins Leben gerufen, die von bestimmten Fotografen erforscht wird.
If the main mission of the Swiss Camera Museum is to present the photographer’s tool, evoking its user and the pictures produced by this couple - man and machine - provides the spirit of the temporary exhibitions. The digital revolution has given birth to a kind of “New World”, which some photographers are pioneering. Corinne Vionnet, Paris (3), 2014 - série Photo Opportunities
Corinne Vionnet,#06, série ME. Here Now, 2016
Parmi eux, la photographe suisse Corinne Vionnet: sa série Photo Opportunities a marqué les esprits et constitué une référence de première importance lorsque l’on aborde la question du photographique face au monde virtuel. Basée à Vevey, elle est devenue une figure importante de la Ville d’Images... son travail est régulièrement représenté tant dans des expositions individuelles que de nombreuses expositions collectives, ainsi que dans des festivals dédiés à la photographie. Les images de Corinne Vionnet interrogent la mémoire collective. Elles questionnent notre relation à l’espace et la manière dont celle-ci influence la perception de soi et de notre environnement. Cette démarche artistique engage un travail considérable de recherche d’archives, de création d’images photographiques et d’appropriation de matériel basé sur du crowd-sourcing ou des techniques de collage. MOI. Ici Maintenant - (ME. Here Now) saisit précisément l’instant où les voyageurs, munis de leurs téléphones portables, immortalisent au Sacré-Coeur ces souvenirs presque tous identiques de ce qui représente, paradoxalement pour eux, une expérience unique. Au-delà du rituel de la photo de vacances, ces clichés souvent instantanément partagés - constituent une nouvelle forme de langage. Conditionnant de nouveaux réflexes, l’avènement du smartphone modèle également une gestuelle pouvant évoquer une posture quasi mystique. Ces anonymes, au visage à demi dissimulé derrière l’écran de leur téléphone, nouvel objet de dévotion domestique, interpellent notre manière de voir le réel, jusqu’à nous questionner si nous lui préférons sa substitution, sa vérité partielle ou, même son irréalité.
Corinne Vionnet,#13, série ME. Here Now, 2016
Zu diesen zählt die Schweizer Fotografin Corinne Vionnet: Ihre Serie Photo Opportunities hat tiefe Eindrücke hinterlassen und ist zu einer Referenz erster Güte für alle geworden, die sich mit der Frage befassen, welche Rolle die Fotografie angesichts der virtuellen Welt spielt. Die in Vevey lebende Fotografin ist eine wichtige Person in der Ville d’Images geworden. Ihre Arbeit ist regelmässig sowohl in Einzelausstellungen als auch bei zahlreichen Gruppenausstellungen und Festivals vertreten, die sich der Fotografie widmen. Die Bilder von Corinne Vionnet befragen das kollektive Gedächtnis. Sie hinterfragen unsere Beziehung zum Raum und die Art und Weise, wie sie die Wahrnehmung unserer eigenen Person und unserer Umwelt beeinflusst. Dieser künstlerische Ansatz bringt erhebliche Recherchen in Archiven, die Herstellung fotografischer Bilder und die Aneignung von Material mit sich, das sich auf Crowd-Sourcing oder Collagetechniken stützt. MOI. Ici Maintenant - (ME. Here Now) hält genau den Augenblick fest, in dem die Touristen vor der Kirche Sacré-Coeur in Paris mit ihren Mobiltelefonen diese fast immer identischen Erinnerungen an das einfangen, was paradoxerweise für sie eine einzigartige Erfahrung darstellt. Über das Ritual des Urlaubsfotos hinaus stellen diese Klischees, die häufig sofort geteilt werden, eine neuartige Form von Sprache dar. Die neue Reflexe bedingende Verbreitung des Smartphones formt auch eine Gestik, die eine quasi mystische Positur heraufbeschwören kann. Diese anonymen Figuren mit ihren halb hinter ihrem Telefon, diesem neuen Objekt der „Volksfrömmigkeit“, versteckten Gesicht sprechen unsere Art und Weise an, wie wir die Realität wahrnehmen; dies geht so weit, dass wir uns fragen, ob wir der Wirklichkeit ihr Surrogat, ihre partielle Wahrheit oder sogar die Irrealität vorziehen.
One of these is Swiss photographer Corinne Vionnet. Her series Photo Opportunities made a deep impression and represented a highly significant benchmark for anyone approaching the question of the role of photography in the virtual world. Based in Vevey, she has become an important figure in the City of Images…her work is regularly exhibited both in individual and many collective exhibitions, as well as festivals dedicated to photography. Corinne Vionnet’s pictures form a dialogue with the collective memory. They question our relationship with space and the way in which it influences our perception of ourselves and our environment. This artistic approach involves a lot of archive research, the creation of photographic images and the acquisition of material based on crowd-sourcing or collage techniques. ME. Here Now (MOI. Ici Maintenant) - captures the very moment when travellers armed with their portable telephones are immortalising their memories of Sacré-Coeur, each one actually identical but, paradoxically for them, representing a unique experience individually. Beyond the ritual of the holiday photograph, these clichés - often shared straight away - constitute a new language form. The arrival of the smartphone demands new reflexes and generates a whole new series of body gestures, evoking a sort of mystical posture. These anonymous people, with their faces half-hidden behind the screen of their telephone, the new object of their devotion, challenge the way we perceive reality, even to the point of asking us if we prefer substituting it or its partial reality or even its unreality.
rivierart
15
fondation beyeler Bacon – Giacometti du 29 avril au 2 septembre 2018 Riehen/Basel - SWITZERLAND Au printemps et durant l’été 2018, la Fondation Beyeler présentera deux protagonistes exceptionnels et visionnaires du modernisme classique, amis aussi bien que rivaux, qui ont largement influencé l’art de la seconde moitié du XXe siècle et dont le rayonnement continue à se faire sentir encore aujourd’hui. Pour la toute première fois, une exposition muséographique sera conjointement dédiée à Alberto Giacometti (1901-1966) et Francis Bacon (1909-1992), et mettra en lumière la relation réciproque de ces deux grandes personnalités artistiques. À première vue, leur travail respectif semble très différent et indépendant l’un de l’autre; cette exposition révèlera pourtant des similitudes et des parallèles étonnants. Vie et créativité de ces deux artistes seront présentées ensemble sous un jour nouveau.
16
rivierart
Mit Alberto Giacometti (1901-1966) und Francis Bacon (1909-1992) präsentiert die Fondation Beyeler im Frühjahr und Sommer 2018 zwei herausragende Protagonisten der Klassischen Moderne, Freunde und Rivalen gleichermassen, deren schöpferische Visionen die Kunst der zweiten Hälfte des 20. Jahrhunderts bis heute stark beeinflusst haben. Zum ersten Mal überhaupt widmet sich eine Museumsausstellung diesen beiden Künstlerpersönlichkeiten gemeinsam und beleuchtet ihre Beziehung zueinander. Obwohl ihr jeweiliges Schaffen auf den ersten Blick ganz unterschiedlich und eigenständig wirkt, zeigt die Ausstellung auch Gemeinsamkeiten und erstaunliche Parallelen. Zusammen präsentiert wird beider Leben und Kreativität in einem neuen Licht zu sehen sein.
In the spring and summer of 2018, the Fondation Beyeler will be presenting two extraordinary protagonists of modern art. Alberto Giacometti (1901-1966) and Francis Bacon (1909-1992) were friends and rivals whose creative visions shaped art from the latter half of the twentieth century to the present day. This is the first time that a museum exhibition is being devoted to shedding light on these two artists and their relationship to each other. Although their respective artistic oeuvres differ greatly at first glance and appear autonomous, the exhibition reveals commonalities and amazing parallels between them. Presented together, their lives and creative personalities will be seen a new light. Alberto Giacometti und Francis Bacon, 1965 Tirage gélatino-argentique, ©Graham Keen
photo de gauche - Alberto Giacometti, L’homme qui marche II, 1960, Plâtre, 188.5 x 29.1 x 111.2 cm, Coll. Fondation Giacometti Paris, © Succession Alberto Giacometti / 2018, ProLitteris, Zurich photo de droite - Alberto Giacometti, Caroline, 1961, Huile sur toile, 100 x 82 cm, Fondation Beyeler, Riehen/Basel, Beyeler Collection, © Succession Alberto Giacometti / 2018, ProLitteris, Zurich, ©Alberto Giacometti estate / Pro Litteris en Suisse. 2018, Photo: Robert Bayer
Ces deux individualistes qu’étaient Giacometti et Bacon se considéraient tels deux phares se lançant des signaux lumineux au loin. Catherine Grenier, conservatrice et directrice de la Fondation Giacometti à Paris, Michael Peppiatt, spécialiste de Bacon et ami proche de l‘artiste, ainsi que Ulf Küster, conservateur à la Fondation Beyeler, révèleront à travers la centaine d’oeuvres présentées dans cette vaste exposition des parallèles étonnants. Bacon et Giacometti ont tous deux étudié, copié et paraphrasé les plus grands maîtres du passé, et partagent une foi inébranlable dans l’importance de la personne humaine et le rôle de la tradition. Tous deux se sont intéressés au problème de la représentation bi-dimensionnelle et tri-dimensionnelle de l’espace, en utilisant des structures en forme de cage dans leurs oeuvres afin d’isoler des figures dans leur environnement. Tous deux se passionnaient pour les corps fragmentés et déformés. Tous deux partageaient, en outre, une obsession pour le portrait et la représentation connexe de l’individualité humaine. Tous deux se décrivaient en tant que « réalistes ». Tous deux ont, chacun à leur manière, poussé l’abstraction de la figure humaine jusqu’à l’extrême. Tous deux ont remis en question le contraste entre la figuration et l’abstraction, si grandement significatif pour l’histoire de l’art moderne.
Wie zwei Leuchttürme, die sich Lichtsignale zusenden, nahmen sich die beiden Individualisten Giacometti und Bacon wahr. Die Kuratoren Catherine Grenier, Direktorin der Fondation Giacometti in Paris, Michael Peppiatt, Bacon-Kenner und persönlicher Freund des Künstlers, sowie Ulf Küster, Kurator an der Fondation Beyeler, machen in der etwa 100 Werke umfassenden Ausstellung jedoch erstaunliche Parallelen sichtbar: Bacon und Giacometti teilten einen unerschütterlichen Glauben an die Bedeutung der menschlichen Figur und die Rolle der Tradition, denn beide studierten, kopierten und paraphrasierten alten Meister. Beide interessierten sich für die Probleme der zweidimensionalen und dreidimensionalen Darstellung von Raum, wobei sie käfigartige Gebilde in ihre Werke einbezogen, um Figuren in ihrer Umgebung zu isolieren. Beide beschäftigten sich mit dem fragmentierten und deformierten Körper, und sie teilten eine Obsession für das Porträt und die damit verbundene Darstellung menschlicher Individualität. Jeder der beiden bezeichnete sich als „Realist“. Und obwohl sie sich immer auf die menschliche Figur bezogen, steigerten sie deren Abstraktion ins Extreme, wenn auch jeder auf seine Weise. Damit stellten sie den Gegensatz zwischen Figuration und Abstraktion infrage, der für die Geschichte der modernen Kunst von so grosser Bedeutung war.
While the individualists Giacometti and Bacon perceived each other like signal emitting lighthouses, the curators Catherine Grenier, director of the Fondation Giacometti in Paris, Michael Peppiatt, Bacon expert and a personal friend of the artist, as well as Ulf Küster, curator at the Fondation Beyeler, make astonishing parallels visible in this exhibition encompassing circa 100 works. Bacon and Giacometti shared an unshakable belief in the importance of the human figure and the role played by the old masters they both studied, copied and paraphrased. Both were interested in the problem of the two-dimensional and three-dimensional representation of space, integrating cage-like entities into their works as a means of isolating figures in their surroundings. Both occupied themselves with the fragmented and deformed body and also shared an obsession with portraiture in addition to the associated depiction of human individuality. Both characterized themselves as “realists”. And although the human figure always served as a benchmark in their work, they each raised its level of abstraction to an extreme in his own way. By doing so, they called the antithesis of figuration and abstraction into question that was of such central importance for the history of modern art. rivierart
17
Francis Bacon, Three Studies for Portraits (including Self-Portrait),1969, Huile sur toile, 35.5 x 30.5 cm, Collection privée, © The Estate of Francis Bacon. All rights reserved / 2018, ProLitteris, Zurich
La peintre Isabel Rawsthorne a joué un rôle clef de la relation entre Giacometti et Bacon en tant qu’amie proche des deux artistes et amante passagère du premier. Elle leur a tous deux servi de modèle et de muse. Tout comme Giacometti et Bacon, elle était fascinée par les abîmes humains. Les côtés sombres de la sexualité, la solitude et la mélancolie, la tendance à l’excès ont fasciné autant Bacon que Giacometti - ce qu’ils ont retrouvé dans la personne de Rawsthorn même si cet attrait allait évidemment bien au-delà. L’artiste en tant que marginal, décalé de la société, est une thématique particulièrement mise en évidence dans l’exposition «Bacon Giacometti». Modestes et exigus, les ateliers de Bacon et Giacometti se ressemblent: ils ont vu naître des oeuvres d’art extraordinaires au beau milieu du chaos. La Fondation Beyeler a réussi à obtenir en prêts des oeuvres de Francis Bacon auprès de collections privées notoires et de musées de renommée internationale, notamment l’Art Insitute de Chicago, le Museum of Modern (MoMA) à New York, et le Centre Pompidou à Paris. Les prêts d’oeuvres de Giacometti proviennent presque exclusivement de la Fondation Giacometti à Paris. Parmi eux figurent de nombreux plâtres originaux et propriétés de l’artiste qui n’avaient jusqu’ici encore jamais été montrés au public.
Eine Schlüsselrolle in der Beziehung von Giacometti und Bacon spielte die Malerin Isabel Rawsthorne, die mit beiden eng befreundet und zeitweilig die Geliebte des Ersteren war. Beiden Künstlern stand sie Modell, beiden diente sie als Muse. Wie Giacometti und Bacon war auch sie fasziniert von den menschlichen Abgründen. Die dunklen Seiten der Sexualität, Einsamkeit und Melancholie, der Hang zu Exzessen: Da geht von Giacometti und Bacon eine Faszination aus, die sich in der Person Rawsthornes trifft, aber weit darüber hinaus wirkt. Der Künstler als extremer Grenzgänger der Gesellschaft: Das wird in der Ausstellung „Bacon Giacometti“ ganz besonders deutlich. Für Bacon und Giacometti waren ihre sehr kleinen und kargen Ateliers besondere Orte, geradezu chaotisch, aus denen grosse Kunst hervorging. Es ist gelungen, von bedeutenden Privatsammlungen und renommierten Museen weltweit Werke von Francis Bacon als Leihgaben zu erhalten, darunter das Art Institute in Chicago, das Museum of Modern Art, New York, und das Centre Pompidou, Paris. Die Giacometti-Leihgaben stammen fast ausschliesslich aus der Fondation Giacometti in Paris. Darunter befinden sich viele Originalgipse aus dem Nachlass des Künstlers, die noch nie zuvor in der Öffentlichkeit gezeigt worden sind.
The painter Isabel Rawsthorne played a key role in the relationship between Giacometti and Bacon. She was a close friend of both artists and was also the former’s lover for a while. She posed for both and also served as their muse. Like Giacometti and Bacon, she was also fascinated by the abysses of the human character. The dark sides of sexuality, loneliness and melancholy, the tendency towards excesses: Giacometti and Bacon exude a fascination that not only comes together in the person of Rawsthorne but also has a much more far-reaching impact. The position of the artist as an extreme borderline figure in society is made particularly evident in the “Bacon Giacometti” exhibition. Their very small and sparse studios were very special places for Bacon and Giacometti; chaotic spaces from which great art emerged. It has been possible to obtain loans of works by Francis Bacon from major private collections and renowned museums from around the world, including the Art Institute in Chicago, the Museum of Modern Art, New York and the Centre Pompidou, Paris. The Giacometti loans come almost entirely from the Fondation Giacometti in Paris. They include numerous original plaster sculptures from the artist’s estate that have never before been shown in public.
fondation beyeler Bacon – Giacometti - du 29 avril au 2 septembre 2018 Bacon – Giacometti - Vom 29. april zum 2. september 2018 Bacon – Giacometti - from april 29th to september 2nd, 2018 ernesto neto - 30 juin au 27 juillet 2018 ernesto neto - Vom 30. juni bis zum 27. juli 2018 ernesto neto - from june 30th to july 27th, 2018 balthus - du 2 septembre 2018 au 13 janvier 2019 balthus - Vom 2. september 2018 bis zum 13. januar 2019 balthus - from september 2nd, 2018 to january 13th, 2019 cONTACT ET HORAIRES EN PAGE 49
18
rivierart
www.fondationbeyeler.ch
musÉe jenisch Ulla von Brandenburg A Color Notation jusqu’au 27 mai 2018 vevey - SWITZERLAND Ce printemps, le Musée Jenisch Vevey donne carte blanche à Ulla von Brandenburg (*1974), artiste allemande de renommée internationale établie à Paris. Plus connue pour ses films et ses installations que pour ses dessins, l’artiste fait cette fois la part belle à cet aspect moins visible de son travail. Collages, grands dessins aquarellés et découpures en ombres chinoises seront ainsi intégrés à une vaste installation, créée tout spécialement pour Vevey, en hommage à la fondatrice du musée Fanny Jenisch (1801-1881), avec laquelle elle partage l’attachement à la ville de Hambourg. Ou quand l’espace d’exposition se transforme en friche théâtrale, en atelier ou en cabinet de curiosités.
Im Frühjahr erteilt das Musée Jenisch eine Carte blanche an Ulla von Brandenburg (*1974), eine deutsche Künstlerin von internationalem Ruf, die in Paris lebt. Besser für ihre Filmarbeiten als für ihre Zeichnungen bekannt, stellt Ulla von Brandenburg diesen weniger sichtbaren Aspekt ihrer Tätigkeit in den Mittelpunkt. Collagen, grosse aquarellierte Zeichnungen und chinesische Scherenschnitte sind Teil einer eigens für Vevey geschaffenen Installation. Der Ausstellungsraum verwandelt sich in ein Experimentierfeld, in dem sich Zeitlinien und Kulturen mischen. Das Projekt der Künstlerin - halb Atelier, halb Kuriositätenkabinett - würdigt Fanny Jenisch (1801-1881), die Frau, der das Museum seine Existenz verdankt und die wie Ulla von Brandenburg eng mit Hamburg verbunden ist.
This spring, the Musée Jenisch gives free rein to Ulla von Brandenburg (b. 1974), an internationally renowned German artist based in Paris. Better known for her films than her drawings, Ulla von Brandenburg will be turning the spotlight on this less visible aspect of her work. Collages, large watercolour drawings and shadow puppetry figures will form part of a large-scale installation specially created for Vevey, in which the exhibition space is transformed into a wasteland theatre where temporalities and cultures blend together. Part workshop and part cabinet of curiosities, the project is a tribute to Fanny Jenisch (1801-1881), the woman to whom the museum owes its existence and who, like the artist, was attached to the city of Hamburg.
photo de gauche - Fanny Jenisch, 2018, Aquarelle sur papier ancien, 100 x 80 cm, © Ulla von Brandenburg. Courtesy de l’artiste - photo de droite - Ulla von Brandenburg (*1974), Hedwig Dohm, 2018, Aquarelle sur papier assemblé, 100 x 80 cm, © Ulla von Brandenburg, Courtesy de l’artiste
rivierart
19
Centre d’art contemporain Yverdon-les-Bains Ricochet jusqu’au 27 mai 2018 yverdon-les-bains - SWITZERLAND À travers un accrochage riche en rebondissements, l’exposition RICOCHET présente un dialogue captivant entre les œuvres du F.A.V. (Fonds d’art visuel de la Ville d’Yverdon-les-Bains) et celles de treize artistes invités. Ces derniers, actifs dans différents cantons, ont en commun le fait de vivre avec un handicap et de travailler par conséquent en marge des circuits officiels de l’art contemporain.
Die Ausstellung RICOCHET zeigt mittels einer reichen Präsentation an Werken einen fesselnden Dialog zwischen den Werken des F.A.V. (Fonds visueller Kunst der Stadt Yverdon-les-Bains) und den Werken dreizehn eingeladener Gastkünstler. Diese sind in verschiedenen Kantonen tätig, haben jedoch die Gemeinsamkeit, dass sie mit einer Behinderung leben und infolgedessen am Rande der offiziellen, zeitgenössischen Kunstkreise arbeiten.
Presenting a series of works rich in twists and turns, the exhibition RICOCHET delivers a captivating dialogue between the works of the F.A.V. (Visual Art Fund of the city of Yverdon-les-Bains) and thirteen special guest artists. These guest artists, active in various cantons across Switzerland, all live with a disability and work as a consequence outside the official contemporary art circuits.
ricochet - les artistes - die künstler - the artists
Rosalina Aleixo, Claude Ausburger, Philippe Barde, Annick Berclaz, Edmond Bornand, Gilles Boss, Sophie Bouvier Ausländer, Véronique Bovet, Vincent Civitillo, Frédéric Clot, Diego, Hadrien Dussoix, Pascale Favre, Sylvie Fleury, Franziska Furter, Bernard Grandgirard, Alain Huck, Arthur Jobin, Perrine Lapouille, Beat Lippert, Jean-Luc Manz, Christoph Marti, Monique Mercerat, Sophie Mottet, Karim Noureldin, Aloys Perregaux, Gilles Porret, François Ruegg, Sabrina Renlund, Alberto Sartoris, Silvia von Niederhäusern, Elsbeth Vuadens-Truninger, Laurent Waeyenberg, Jean Weber, Scottie Wilson
20
rivierart
photo page de gauche - © Claude Cortinovis CACY 2018 photos page de droite - Silvia von Niederhäusern, Sans titre, 2016, acrylique et pastel sur papier, © Silvia von Niederhäusern
Qu’à cela ne tienne: des correspondances parfois surprenantes jaillissent entre les recherches formelles ou conceptuelles des uns et des autres, et ouvrent un parcours de lecture inédit des œuvres exposées. Depuis son ouverture en 2013, le CACY gère le F.A.V. et assure sa visibilité dans l’espace public. RICOCHET est le résultat d’une carte blanche offerte à Out of the Box - Biennale des Arts inclusifs dans le but de porter un nouvel éclairage sur cette collection, et d’encourager les échanges entre le centre et la périphérie du monde de l’art.
Allerdings entstehen dadurch manchmal überraschende Korrespondenzen zwischen den formalen oder konzeptuellen Forschungen der einen und der anderen und ermöglichen eine neue Art, die ausgestellten Werke zu interpretieren. Seit seiner Eröffnung in 2013 verwaltet das CACY den F.A.V. und sorgt für dessen Sichtbarkeit im öffentlichen Raum. RICOCHET ist das Ergebnis einer Carte blanche, verliehen durch die Out of the Box - Biennale des Arts inclusifs, um ein neues Licht auf diese Sammlung zu werfen und den Austausch zwischen dem Zentrum und der Peripherie der Kunstwelt zu fördern.
Teresa Maranzano et Nicole Reimann Commissaires d’exposition
Teresa Maranzano und Nicole Reimann Ausstellungskuratorinnen
Regardless, sometimes surprising commonalities spring up between the concrete or conceptual enquiries of the artists, revealing a new way of reading the works on display. Since its opening in 2013, the CACY manages the F.A.V. ensuring its visibility in the public arena. RICOCHET is the result of a carte blanche awarded at the Out of the Box - Biennale des Arts Inclusifs with a goal to shed new light on this collection and to encourage exchange between the centre and the periphery of the art world. Teresa Maranzano and Nicole Reimann Exhibition curators.
centre d’art contemporain yverdon-les-bains Ricochet - jusqu’au 27 mai 2018 RIcochet - bis zum 27. mai 2018 ricochet until may 27th, 2018 cONTACT ET HORAIRES EN PAGE 47
www.centre-art-yverdon.ch rivierart
21
collection DE L’art brut ERNST KOLB jusqu’au 17 juin 2018 lausanne- SWITZERLAND Avant d’être reconnu pour ses oeuvres, Ernst Kolb (1927-1993) se fait remarquer à Mannheim, en Allemagne, par sa présence à toutes sortes de manifestations publiques. Surnommé « citoyen Kolb », curieux de tout et éclectique, il s’invite à des vernissages et des conférences. Trimballant toujours avec lui un ou plusieurs sacs en plastique remplis d’objets et de papiers récupérés, il participe autant à des colloques universitaires, des assemblées politiques qu’à des concerts de rock ou de musique populaire. Cet original omniprésent dans les événements culturels de sa ville n’hésite jamais à prendre la parole pour exprimer son avis, en un flot de mots, parfois incompréhensible. « L’homme aux sacs plastiques » est particulièrement discret sur son histoire personnelle, peut-être gêné par son statut de chômeur et ses origines modestes. Beaucoup ignorent que dans le secret de sa chambre, il emploie le verso des prospectus - menus du jour, annonces d’expositions, programmes de concert - récoltés un peu partout pour créer une multitude de dessins. Ernst Kolb s’adonne de manière régulière à cette activité à partir de l’âge de cinquante ans, quand une allergie le contraint à abandonner son métier de boulanger.
22
rivierart
Bevor die Werke von Ernst Kolb (1927–1993) Anerkennung fanden, fiel er in Mannheim aufgrund seiner Teilnahme an allen möglichen öffentlichen Veranstaltungen auf. „Bürger Kolb“ genannt, neugierig auf alles und vielseitig interessiert, lud er sich zu Vernissagen und Vorträgen ein. Mit einer oder mehreren Plastiktaschen voller von ihm gesammelter Objekte und Papiere, die er stets mit sich herumtrug, nahm er an wissenschaftlichen Kolloquien und politischen Versammlungen, aber auch an Rockoder Volksmusikkonzerten teil. Als Original, das an den kulturellen Anlässen seiner Stadt allgegenwärtig war, zögerte er nie, selber das Wort zu ergreifen, um in einem Schwall manchmal unverständlicher Worte seine Meinung zu äussern. „Der Mann mit der Plastiktasche“ schwieg sich über seine eigene Geschichte gerne aus, vielleicht weil ihm sein Status als Arbeitsloser und seine bescheidene Herkunft peinlich waren. Viele wissen nicht, dass er insgeheim in seinem Zimmer die Rückseite von irgendwo mitgenommenen Prospekten - Speisekarten, Ausstellungsflyern, Konzertprogrammen verwendete, um eine Vielzahl von Zeichnungen zu schaffen. Ernst Kolb betrieb diese Tätigkeit regelmässig, seit ihn eine Allergie gezwungen hatte, seinen Bäckerberuf im Alter von 50 Jahren aufzugeben.
Before being recognised for his works, Ernst Kolb (1927-1993) got noticed in Mannheim, Germany, where he took part in all sorts of public events. He became known as “Citizen Kolb” as he was curious about everything, a man with eclectic tastes who would invite himself to exhibition openings and conferences. He was always seen carting around one or more plastic bags full of recycled papers and he would take part in university symposiums, rallies as well as rock or popular music concerts. He was a bit of an eccentric who was omnipresent in his town’s cultural life and he was never shy of expressing his opinion in a flow of words that could be incomprehensible at times. “The plastic-bag man” was especially discreet on his personal life; he may have been embarrassed at being unemployed and about his humble roots. Not many people knew that, alone in his bedroom, he would use the verso side of flyers - lunch menus, exhibition adverts, concert programmes - he had gleaned from here, there and everywhere to draw a vast number of pictures. Ernst Kolb devoted himself to this activity on a regular basis from the age of fifty when an allergy forced him to give up his job as a baker.
Dans le domaine de l’Art Brut, ce sont souvent des proches ou des connaissances fortuites qui sont amenés à rencontrer, à reconnaître un créateur insolite, contribuant ainsi à la découverte et à la valorisation d’oeuvres dont le destin aurait été plus qu’incertain. Pour Ernst Kolb, qui ne se considère pas comme un artiste et ne cherche pas à exposer ce qu’il appelle ses « gribouillages », deux hommes vont jouer un rôle fondamental. Le peintre et sculpteur Uli Lamp lui offre une place dans son atelier et met à sa disposition du matériel, alors que l’écrivain Rolf Bergmann devient son ami. Il sera également le défenseur de son travail et publiera deux ouvrages sur lui, dont une biographie détaillée. L’exposition, première présentation dans une institution muséale, propose un ensemble d’oeuvres appartenant à la Collection de l’Art Brut, auxquelles s’ajoutent des pièces généreusement prêtées par un collectionneur. Réalisés au stylo-bille sur de petits formats, la majorité des dessins représentent des personnages ou des scènes de la vie quotidienne. Des portraits et des figures fantastiques se plient et se contorsionnent comme pour occuper au maximum l’espace de la feuille. Les compositions d’Ernst Kolb se distinguent par le mouvement, à la fois souple et volontaire, imprimé aux corps courbés et par un trait vif, précis et énergique. Im Bereich der Art Brut sind es oft die Angehörigen oder zufällige Bekannte, die einem ungewöhnlichen Künstler, mit dem sie verkehren, Anerkennung verschaffen und so zur Entdeckung und Aufwertung von Werken beitragen, deren Schicksal sonst mehr als ungewiss gewesen wäre. Für Ernst Kolb, der sich nicht als Künstler betrachtete und seine „Kritzeleien“ nicht auszustellen suchte, spielten zwei Menschen eine entscheidende Rolle. Der Maler und Bildhauer Uli Lamp bot ihm einen Platz in seinem Atelier an und stellte ihm Material zur Verfügung, während der Schriftsteller Rolf Bergmann sein Freund wurde. Er setzte sich für Kolbs Werk ein und veröffentlichte über ihn eine ausführliche Biografie und ein weiteres Buch. Die erste Ausstellung über Ernst Kolb in einer Museumsinstitution zeigt eine Werkgruppe aus dem Besitz der Collection de l’Art Brut und Arbeiten, die ein Sammler grosszügigerweise zur Verfügung stellt. Die meisten der mit Kugelschreiber auf kleinformatigen Blättern ausgeführten Zeichnungen stellen Szenen oder Personen des Alltags dar. Fantastische Bildnisse und Figuren biegen und verrenken sich, als müsse die Papierfläche voll genutzt werden. Ernst Kolbs Kompositionen zeichnen sich durch die geschmeidige und zugleich entschiedene Bewegung der gebeugten Körper und einen lebendigen, präzisen und energischen Strich aus. In the field of Art Brut, it is often through relatives or chance encounters that someone gets recognised as an unusually creative individual, which contributes to the discovery and prestige of the works, the fate of which might otherwise have been more than doubtful. Regarding Ernst Kolb, who did not consider himself an artist or attempt to have what he called his “doodles” exhibited, two men were to play this essential part. The painter and sculptor Uli Lamp offered him a room in his workshop and provided him with drawing materials while the writer Rolf Bergmann became his friend. Bergmann would also be the promoter of his work and publish two books on him, one of them a detailed biography. As the first presentation of the works in a museum, the exhibition features a collection of works from the Collection de l’Art Brut, as well as pieces generously loaned by a private collector. Drawn with a ballpoint pen on small format paper, most of the pictures represent characters or scenes of everyday life. Portraits and fantastic figures contort as if to fill the page to the fullest. The light and decisive movement that courses through the twisted bodies as well as the sharp, precise and energetic strokes are distinctive features of Ernst Kolb’s compositions. page de gauche, photo de gauche - sans titre, entre 1969 et 1993, stylo-bille, 29,7 x 21 cm, photo: Claudine Garcia, (AN), Collection de l’Art Brut, Lausanne page de gauche, photo de droite - sans titre, vers 1983, stylo-bille, 29,7 x 21 cm, photo: Claudine Garcia, (AN), Collection de l’Art Brut, Lausanne page de droite - sans titre, entre 1969 et 1993, stylo-bille, 29,7 x 21 cm, photo: Claudine Garcia, (AN), Collection de l’Art Brut, Lausanne rivierart
23
Migros museum für gegenwartskunst Teresa Burga - Aleatory Structures du 26 mai au 12 août 2018 zurich - SWITZERLAND Depuis les années 1960, l’artiste péruvienne Teresa Burga (*1935) est un témoin minutieux des rapports sociaux de son temps. Son oeuvre prolifique inclut des peintures et des environnements d’influence pop art, des dessins et des objets conceptuels, ainsi que des installations cybernétiques. Dans ses travaux, qui explorent une grande diversité de supports et de formes, l’artiste s’attache à mettre en évidence à la fois la complexité des structures sociales et le pouvoir de libre-arbitre de chacun, aspect indissociable à ses yeux du partage des informations et de leur contextualisation. En tant que représentante féminine de l’art latino-américain, Teresa Burga a souvent été en avance sur son temps au travers de sa pratique artistique. Le contexte politique de son pays d’origine - le Pérou a subi une longue dictature militaire et traversé de graves crises économiques - l’a longtemps maintenue isolée de la scène artistique locale et internationale. La rétrospective Aleatory Structures qui lui est consacrée au Migros Museum für Gegenwartskunst est la première exposition personnelle de l’artiste en Suisse.
24
rivierart
Seit den 1960er Jahren erweist sich die peruanische Künstlerin Teresa Burga als detailgenaue Protokollantin der gesellschaftlichen Verhältnisse ihrer Zeit. Ihr OEuvre umfasst sowohl Gemälde und Environments, die der Pop-Art zuzuordnen sind, als auch konzeptuelle Zeichnungen und Objekte und kybernetische Installationen. Der verbindende Faktor in diesem medial und formal-ästhetisch breiten Spektrum ist das konsequente Bestreben der Künstlerin, komplexe gesellschaftliche Strukturen ebenso sichtbar zu machen wie die Befähigung des Einzelnen zu selbstbestimmtem Handeln. Letzteres ist für Burga untrennbar mit dem Austausch von Informationen und deren Kontextualisierung verbunden. In ihrer künstlerischen Praxis war sie als weibliche Vertreterin der lateinamerikanischen Kunst vielfach ihrer Zeit voraus. Die politischen Umstände in ihrem Heimatland Peru, das lange Zeit unter einer Militärdiktatur und schweren ökonomischen Krisen litt, führten dazu, dass sie von der lokalen wie der internationalen Kunstszene weitgehend isoliert blieb. Die umfassende Retrospektive Teresa Burga: Aleatory Structures im Migros Museum für Gegenwartskunst ist die erste Einzelausstellung der Künstlerin in der Schweiz.
Since the 1960s, the Peruvian artist Teresa Burga (b. Iquitos, Peru, 1935) has created works that constitute a fine-grained record of the social realities of her time. Her extensive oeuvre encompasses Pop Art-style paintings and environments as well as conceptual drawings and objects and cybernetic installations. The unifying constant in the artist’s formally and aesthetically diverse output in a wide range of media is her insistent endeavor to visualize complex social structures, but also the individual’s capacity for practical self-determination. The latter, Burga argues, is inextricably bound up with the exchange of information and an understanding of its contexts. As a female exponent of Latin American art, Burga was often ahead of her time in her creative practice. Due to the political situation in her native Peru, which long suffered under a military dictatorship and struggled with economic crises, she worked largely in isolation from the local and international arts scenes. The comprehensive retrospective Teresa Burga: Aleatory Structures at the Migros Museum für Gegenwartskunst is the artist’s first solo exhibition in Switzerland.
photo page de gauche - Teresa Burga, Autorretrato (Einladungskarte), 1972, Druck auf Karton (Lochkarte), 8.2 x 18.7 cm, Sammlung Migros Museum für Gegenwartskunst - photo page de droite - Teresa Burga, Composición, undatiert, Collage, 33 x 40.5 cm, Courtesy of the artist and Galerie Barbara Thumm, Berlin
Comme beaucoup de femmes artistes des années 1960 - 1970, Teresa Burga thématise les structures patriarcales régissant la vie des femmes et interroge les manières de renforcer la position des femmes au sein de ce système. Ses peintures et ses environnements d’influence pop art ne célèbrent pas le corps de l’artiste comme expression de l’autonomisation, contrairement à ses contemporaines aux États-Unis et en Europe. Teresa Burga montre des figures féminines qui demeurent exclues du processus d’autodétermination: des prostituées, des femmes seules dans la rue ou dans leur environnement domestique dont le regard se tourne vers la sphère publique, à laquelle elles ne prennent toutefois pas activement part. Ses représentations de la femme montrent l’ampleur des déséquilibres sociétaux au quotidien et des inégalités de pouvoir entre les sexes. On retrouve ces disparités dans les relations interethniques au Pérou. Dans les années 1970-80 la scène artistique péruvienne intègre de plus en plus souvent des éléments stylistiques de l’artisanat indigène, cela ne change rien à la marginalisation sociale des populations andines, un héritage de l’ère coloniale: les indigènes n’ont pas accès à la haute culture - d’influence européenne - pas plus qu’elles n’y participent activement.
Wie viele andere Künstlerinnen der 1960er und 1970er Jahre thematisiert Burga patriarchale Strukturen der Gesellschaft, die das Leben der Frau reglementieren, und fragt nach Möglichkeiten des Erstarkens der Frau innerhalb dieses Systems. Ihre Pop-Art-Gemälde und -Environments aus dieser Zeit feiern nicht den Körper der Künstlerin als Ausdruck der Ermächtigung, wie dies ihre Zeitgenossinnen in den USA und Europa etwa durch vermehrte Präsenz im öffentlichen Raum versuchten. Vielmehr zeigt Burga Frauenfiguren, die nach wie vor von dieser Selbstbestimmung ausgeschlossen sind: Prostituierte, einsame Frauen in den Strassen oder einer häuslichen Umgebung, aus der heraus sie den Blick in die öffentliche Sphäre richten, ohne dieser aktiv anzugehören. Ihre Frauenbilder zeigen auf, wie gross das alltägliche gesellschaftliche Ungleichgewicht und Machtgefälle zwischen den Geschlechtern ist. Eine ähnliche Disparität bestimmt das Verhältnis der Ethnien in Peru. So adaptiert die peruanische Kunstszene in den 1970er und 1980er Jahren zwar immer wieder Stilmerkmale des indigenen Kunsthandwerks, dies ändert jedoch nichts an der marginalisierten gesellschaftlichen Stellung der Andenbevölkerung, einem Erbe der Kolonialzeit.
Like many other women artists of the 1960s and 1970s, Burga examines patriarchal social structures that constrain the lives of women and inquires into possible avenues of female empowerment within the system. Yet where her contemporaries in the United States and Europe celebrate their own bodies in a show of newfound confidence and strength, a strategy meant to enhance women’s presence in the public sphere, Burga’s Pop Art paintings and environments present female figures who remain excluded from such self-determination: prostitutes, solitary women in the streets or in domestic settings from which they gaze out into public spaces even as they are barred from active participation in them. Her pictures of women underscore how vast the social distance and imbalance of power between the sexes remains in everyday life. A similar disparity characterizes relations between Peru’s various ethnic groups: although the Peruvian arts scene of the 1970s and 1980s repeatedly adapts stylistic features of indigenous craftsmanship, the native peoples of the Andes remain marginalized, a social inequity that is a legacy of the colonial era.
rivierart
25
Teresa Burga renvoie à cette situation dans certaines séries récentes, notamment ses dessins de scènes de marché en 2016-17 et de femmes en costume traditionnel en 2017. Dans ses créations, l’artiste s’intéresse à la question de l’influence des images sur notre perception de la réalité. Entre 1974 et 1978, elle reproduit des unes et des articles de journaux et de magazines ayant pour sujet la présence de femmes dans la sphère publique. La retranscription à la main d’images produites mécaniquement montre l’importance des médias comme sources d’information. Elle utilisera à nouveau cette technique en 2012-14 pour une série inspirée de coupures de journaux. L’installation Autorretrato. Estructura. Informe. 9.6.72 («Autoportrait. Structure. Rapport. 09.06.72», 1972) repose également sur la transposition d’informations dans le contexte artistique. Aidée par une assistance médicale, l’artiste a élaboré son propre rapport médical détaillé. Le corps de l’artiste est ici l’objet d’une collecte analytique de données: l’art entre en dialogue avec la science, un portrait quantitatif de l’artiste se dessine à partir de ses données médicales. Elle montre ainsi que le corps féminin est exposé à des critères de mesures et d’évaluation limitant non seulement la marge de manoeuvre de l’individu mais servant également de référence aux restrictions sociétales. Ce thème est repris dans Perfil de la Mujer Peruana (« Profil de la femme péruvienne », 1980–81), un projet né de la collaboration avec la psychothérapeute Marie-France Cathelat pour lequel l’artiste a exploité des données anonymisées concernant plus de 100 femmes péruviennes. L’analyse sociologique du rôle de Péruviennes de la classe moyenne et de leurs possibilités de participation - au sens politique également - montre une nouvelle fois que les femmes ne font pas l’objet de la même considération que les hommes dans la société. Teresa Burga se fonde dans sa pratique artistique sur des observations analytiques précises. Si elles peuvent paraître ludiques au premier abord, les oeuvres créées à partir de ces observations se révèlent porteuses d’une réflexion critique sur les conditions sociales en place, invitant l’observateur à prendre position et à s’affirmer face aux structures sociales établies. L’artiste est parfaitement consciente que l’effet de ses travaux échappe à son contrôle: comme le suggère le titre de l’exposition, ses oeuvres sont à ses yeux des structures aléatoires, des impulsions générant des résultats incertains, imprévisibles.
Zu der nach wie vor europäisch geprägten Hochkultur hat die indigene Bevölkerung weder Zugang noch nimmt sie aktiv an ihr teil. Ein Umstand, auf den Burga in ihren jüngsten Serien Bezug nimmt, den Marktzeichnungen aus den Jahren 2016–17 und den Zeichnungen von Frauen in traditioneller Kleidung aus dem Jahr 2017. In ihrem Schaffen befasst sich Burga stets mit der Frage, welchen Einfluss Bilder auf unsere Wahrnehmung der Realität haben. Zwischen 1974 und 1978 zeichnete sie ZeitschriftenTitelseiten und Ausschnitte aus Zeitungen und Zeitschriften ab, auf denen Auftritte von Frauen in der Öffentlichkeit zu sehen sind. Diese handschriftliche Übersetzung mechanisch reproduzierter Bilder, die die Bedeutung der Medien als Informationsquellen aufzeigt, griff sie in den Jahren 2012–14 für ihre Serie von Zeitungsausschnitten erneut auf. Die Übertragung von Informationen in den Kunstkontext bestimmt auch die Installation Autorretrato. Estructura. Informe. 9.6.72 („Selbstporträt. Struktur. Bericht. 9.6.72“, 1972). Mit ärztlicher Hilfe erstellte Burga eine detaillierte medizinische Analyse ihrer selbst. Der Körper der Künstlerin ist hier Gegenstand einer analytischen Datenerhebung - die Kunst tritt in einen Dialog mit der Wissenschaft und zeichnet anhand ihrer Gesundheitsdaten ein quantitatives Porträt. So zeigt sie auf, dass der weibliche Körper Vermessungs- und Bewertungskriterien ausgesetzt ist, die nicht nur den Handlungsspielraum des Individuums einschränken, sondern auch als Ausgangspunkt für gesellschaftliche Restriktionen dienen. Ein Umstand, den Burga auch mit Perfil de la Mujer Peruana („Profil der peruanischen Frau“, 1980–81) thematisiert. In Zusammenarbeit mit der Psychologin MarieFrance Cathelat schuf Burga einen Werkkomplex, der auf einer anonymisierten Erhebung der Daten von über 100 peruanischen Frauen basierte. Die soziologische Untersuchung der Rolle peruanischer Frauen der Mittelklasse und ihrer Möglichkeiten zur Partizipation – auch im politischen Sinne – legt erneut deren andersartige Behandlung in der Gesellschaft offen. Präzise, analytische Beobachtungen bilden die Grundlage von Burgas künstlerischer Praxis. Ihre darauf aufbauenden Arbeiten muten teils spielerisch an, entpuppen sich jedoch rasch als kritische Reflexion der bestehenden Gesellschaftsverhältnisse und fordern den Betrachter auf, Stellung zu beziehen und sich gegenüber eingefahrenen sozialen Strukturen zu behaupten. Dabei ist sich die Künstlerin durchaus bewusst, dass sich die Wirkung ihrer Arbeiten ihrer Kontrolle entzieht: Wie der Titel Aleatory Structures verrät, versteht sie ihre Werke als Impulse, die zu nicht vorhersehbaren und durch Zufälle mitbestimmten Ergebnissen führen.
They do not gain access, and certainly are not invited to contribute, to the country’s high culture, in which European influences are still dominant. Burga addresses this persistent divide in her most recent series: the market drawings from the years 2016-17 and the drawings of traditional Peruvian attires from 2017. One question that always resonates in Burga’s work concerns the influence that pictures have over our perception of reality. Between 1974 and 1978, she drew copies of magazine covers and newspaper and magazine clippings showing public appearances of women. The manual translation of mechanically reproduced images, which highlights the significance of mass media (the press and television) as sources of information, is a device the artist revisited in a series of newspaper excerpts created in 2012-14. The transfer of information into the art context also defines the installation Autorretrato. Estructura. Informe. 9.6.72 (“Self-Portrait. Structure. Report. 9.6.72,” 1972), for which Burga recruited medical assistance and submitted to a detailed physiological examination. The work turns the artist’s body into the object of a compilation of analytical data - art engages science in a dialogue in which medical information yields her quantitative portrait - to point out that the female body is subject to criteria of profiling and assessment that not only control the individual’s latitude for action but also serve as a leverage point for social restrictions. A similar set of phenomena is the subject of Perfil de la Mujer Peruana (“Profile of the Peruvian Woman,” 1980–81). In collaboration with the psychologist Marie-France Cathelat, Burga created an ensemble of works based on the data of over a hundred anonymous Peruvian middle-class women. The sociological study of their role and the opportunities they see to participate in their country’s social and political - life again exposes their profoundly unequal treatment by society. Precise analytical observation underlies Burga’s creative practice, forming the basis for works that may seem playful at first but soon reveal themselves to be critical reflections on existing social realities and challenge the viewer to take a stance and confront entrenched structures. Meanwhile, the artist is acutely aware that she cannot control the effect her art will have on its audience: as the title Aleatory Structures suggests, she regards her works as impulses whose repercussions are unpredictable and shaped by contingencies.
Migros museum für gegenwartskunst Teresa Burga - Aleatory Structures - du 26 mai au 12 août 2018 Teresa Burga - Aleatory Structures - Vom 26 mai zum 12. august 2018 Teresa Burga - Aleatory Structures - from may 26th to august 12th, 2018 cONTACT ET HORAIRES EN PAGE 48
26
rivierart
www.migrosmuseum.ch
kunstmuseum bern Martha Stettler (1870–1945) du 4 mai au 29 juillet 2018 bern - SWITZERLAND Une impressionniste entre Berne et Paris Le Kunstmuseum Bern présente la première rétrospective consacrée à l’artiste peintre Martha Stettler (1870-1945), native de Berne et active à Paris sa vie durant. Rattachée à l’impressionnisme tardif, son œuvre connut une grande notoriété de son vivant et l’exposition rend compte de son importance dans la peinture suisse du premier quart du XXe siècle. Honorée de nombreuses distinctions prestigieuses, elle fut la première femme à pouvoir exposer à la Biennale de Venise en 1920. Elle cofonda et dirigea à Paris l’Académie de la Grande Chaumière qui compta notamment parmi ses élèves Alberto Giacometti et Meret Oppenheim. Stettler Martha, Le parc, um 1910, G 0828, Öl auf Leinwand, 81 x 116.3 cm, Kunstmuseum Bern
Eine Impressionistin zwischen Bern und Paris Das Kunstmuseum Bern zeigt zum ersten Mal eine umfangreiche Retrospektive der in Bern geborenen und zeitlebens in Paris tätigen Malerin Martha Stettler. Ihr Schaffen, das den Spätimpressionisten zuzurechnen ist, war zu Lebzeiten breit bekannt und so macht die Ausstellung ihren Stellenwert in der Schweizer Malerei des ersten Viertels des 20. Jahrhunderts deutlich. Sie erhielt zahlreiche namhafte Auszeichnungen und konnte als erste Frau 1920 an der Biennale di Venezia ausstellen. Sie war Mitbegründerin sowie Leiterin der Académie de la Grande Chaumière in Paris, zu deren Schülern unter anderem Alberto Giacometti und Meret Oppenheim gehörten.
An impressionist between Bern and Paris The Kunstmuseum Bern is presenting a comprehensive retrospective of work by Martha Stettler for the very first time. She was born in Switzerland and pursued her career as an artist in Paris where she lived to the end. Her work can be essentially classified as late impressionist and she was a famous artist during her lifetime. The exhibition illustrates her significances for Swiss painting over the first quarter of the twentieth century. She received numerous awards and, in 1920, was the first woman allowed to exhibit at the Venice Biennial. She was cofounder as well as director of the Académie de la Grande Chaumière in Paris, which boasted students such as Alberto Giacometti and Meret Oppenheim.
rivierart
27
Musée rath Hodler // Parallélisme jusqu’au 19 août 2018 genève - SWITZERLAND Le Kunstmuseum de Berne et les Musées d’art et d’histoire de Genève - situés dans les villes de naissance et de décès de l’artiste - ont décidé d’unir leurs collections et leurs forces pour proposer, avec l’appui d’autres institutions suisses et de nombreux prêteurs privés, une exposition d’environ 80 tableaux, qui permettra d’embrasser la carrière de Hodler, d’établir les liens qu’il nouait entre ses tableaux et de décrypter ses ambitions picturales.
28
rivierart
Das Kunstmuseum Bern und die Musées d’art et d’histoire Genf - in Bern stand die Wiege des Künstlers, in Genf ist sein Grab - vereinen ihre Sammlungen und Kräfte, um mit Unterstützung weiterer Schweizer Institutionen und zahlreicher privater Leihgeber eine Ausstellung zu veranstalten, die anhand von ca. 80 Gemälden einen Überblick über Hodlers Werdegang gewährt, die Beziehungen beleuchtet, die er zwischen seinen Bildern knüpfte, und die malerischen Ambitionen des Künstlers aufdeckt.
The Kunstmuseum in Bern and the Museums of Art and History in Geneva - located respectively in the cities where the artist was born and died - have decided to unite their collections and forces to propose, with the support of other Swiss institutions and numerous private lenders, an exhibition that presents around 80 paintings, enabling visitors to look back over Hodler’s career, establish the links he created between his paintings, and decipher his pictorial ambitions.
Photo page de gauche - Ferdinand Hodler (1853-1918), La Jungfrau vue de Mürren, 1914, Huile sur toile, 62,8 x 86 cm, © Musée d’art et d’histoire de Genève, photo : J.-P. Kuhn Photo page de droite - Ferdinand Hodler (1853-1918), Le Lac de Thoune et la chaîne du Stockhorn, 1905, Huile sur toile, 80,5 x 90,5 cm, Collection Christoph Blocher, © SIK-ISEA, Zürich (Philipp Hitz)
L’exposition Hodler//Parallélisme s’appuie sur les postulats d’une conférence de l’artiste donnée à Fribourg en 1897 sous le nom de La mission de l’artiste, qui exposait les grands principes esthétiques de son travail. Il y définissait la notion de parallélisme, dégagée de ses études de la nature et des hommes. Dans cette appréhension de l’univers, Hodler a développé la théorie de son oeuvre. L’exposition montre ainsi les correspondances qu’il établit à l’intérieur de son oeuvre, mais aussi entre les tableaux eux-mêmes: parallélisme des compositions, mais également des sentiments qui se répondent d’une toile à une autre.
Die Ausstellung Hodler//Parallelismus stützt sich auf die Postulate eines Vortrags, den Hodler 1897 in Fribourg unter dem Titel Die Mission des Künstlers hielt. In diesem Text legte er die ästhetischen Grundprinzipien seiner Arbeit dar und definierte insbesondere den Begriff des Parallelismus, der auf seinen Natur- und Menschenstudien beruht. Im Sinne dieses Weltbildes entwickelte Hodler die Theorie seines Schaffens. Die Ausstellung zeigt somit die Entsprechungen, die er innerhalb seines Werkes, aber auch zwischen den Gemälden selber schuf: Parallelismus der Kompositionen, aber auch der Empfindungen, welche die Bilder verknüpfen.
Hodler//Parallelism is based on the premises of a conference given by the artist in Fribourg in 1897, entitled La mission de l’artiste (The Artist’s Mission), in which he set out the main aesthetic principles of his work and defined the notion of parallelism, drawn from his studies of nature and people. From this approach to the universe, Hodler developed the theory underlying his work. The exhibition thus shows the connections he established within his work and between the paintings themselves: the parallelism of the compositions, as well as the emotions echoed from one canvas to another.
rivierart
29
Musée ariana Potières d’Afrique. Voyage au coeur d’une tradition contemporaine jusqu’au 9 septembre 2018 genève - SWITZERLAND Entre 1991 et 1995, 11 céramistes européens, réunis à l’initiative de l’artiste français Camille Virot, ont vécu dans les villages d’Afrique de l’Ouest - au Mali, Burkina, Niger, Cameroun, Nigeria... Observant les potières à l’oeuvre, et parfois travaillant à leurs côtés, ils ont rapporté une centaine de poteries d’usage quotidien sélectionnées selon une appréciation esthétique des céramistes dont l’objectif était avant tout de montrer un savoir-faire contemporain dans le façonnage, la décoration et la cuisson d’objets usuels. Plusieurs heures de films, des interviews, des notes et des dessins pris sur le vif, des outils et de nombreuses photographies détaillent cette aventure collective, les grandes étapes de fabrication des objets, de l’extraction de la terre à la cuisson. Au-delà de la production, la céramique se révèle aussi être une identité sociale transmise de génération en génération, le marqueur du quotidien de ces femmes dont les créations occupent une place essentielle dans la vie domestique. L’exposition met en scène une soixantaines de terres cuites. L’Afrique entre aussi pour la première fois, de manière significative, à l’Ariana.
30
rivierart
11 europäische Keramikschaffende lebten zwischen 1991 und 1995 auf Initiative von Camille Virot in westafrikanischen Dörfern - in Mali, Burkina Faso, Niger, Kamerun und Nigeria. Sie beobachteten dort die einheimischen Töpferinnen. Sie brachten rund 100 Töpfe mit nach Hause. Ihr Hauptziel bestand darin, das gegenwärtige Können im Bereich des Formens, der Dekoration und des Brennens von Gegenständen des täglichen Gebrauchs aufzuzeigen. Dieses kollektive Abenteuer und die Herstellungsschritte - von der Gewinnung des Tons bis zum Brennvorgang - wurden anhand von Filmaufnahmen, Interviews, Notizen, spontanen Skizzen, Werkzeugen und Fotografien dokumentiert. Dabei wird deutlich, dass die Töpferei nicht nur der Produktion von Behältern, sondern auch der Übertragung der sozialen Identität auf die nächste Generation dient und fester Bestandteil des Alltags dieser Frauen ist, deren Kreationen in jedem Haushalt unverzichtbar sind. Die Ausstellung zeigt rund sechzig Tongegenstände. Nun räumt auch das Ariana dem afrikanischen Kontinent erstmals einen gewichtigen Platz ein.
Between 1991 and 1995, 11 European ceramists, united on the initiative of the French artist Camille Virot, went to live in villages in West African countries like Mali, Burkina Faso, Niger, Cameroon and Nigeria. Having observed the women potters in action, and at times worked alongside them, they brought back around a hundred examples of pottery for daily use, selected for their aesthetic qualities by the ceramists, whose principal aim was to bring to light a contemporary savoir-faire in the shaping, decoration and firing of everyday objects. Several hours of films, interviews, notes, drawings from real life, tools and a large number of photographs all describe in detail this shared adventure and the main steps in the making of the pieces, from the extraction of the clay to the firing. Above and beyond their production, the ceramics also reveal a social identity transmitted from generation to generation, markers of the daily reality for these women, whose creations are an essential part of domestic life. In this exhibition, the Musée Ariana is presenting around sixty terracotta items. Significantly, Africa is coming to the Ariana too for the first time.
page de gauche - photo de gauche - Transport des poteries, Sitiéna (Burkina Faso), 1991, © Photo Edmée Delsol et Denise Millet, association ARgile, cote 2J191, musée des Confluences, Lyon photo de droite - Façonnage d’une poterie, Tchériba (Burkina Faso), © Photo Daphne Corregan et Jean-Nicolas Gérard, association ARgile, cote 2J276, musée des Confluences, Lyon photo page de droite - Cuisson de poteries, Sitiéna (Burkina Faso), 1991, © Photo Edmée Delsol et Denise Millet, association ARgile, cote 2J223, musée des Confluences, Lyon
L’art céramique est millénaire: c’est un art total qui implique les quatre éléments. L’être humain, ici la femme, y mêle son corps par des gestes quotidiens puissants mais naturels, usant de techniques en harmonie avec l’environnement. La céramique incarne un art, un artisanat, une tradition, un rite. Le temps de la création est gravé dans l’objet qui l’incarne. L’Ariana est une institution consacrée à l’art et aux histoires de la céramique. Le musée s’attache notamment à mettre en lumière un décloisonnement et une transversalité entre cet art et d’autres disciplines. Son parcours permanent raconte d’ailleurs les influences et les échanges tant technologiques qu’artistiques induisant des rapports et changements socio-économiques à travers les siècles, notamment entre l’Orient et l’Occident. La connaissance d’un tout éclaire bien mieux chacune de ses parties et enrichit leur compréhension. L’Afrique est peu présente dans les collections du Musée Ariana. Elle constitue pourtant aujourd’hui un bastion important qui perpétue un art céramique vivant alors qu’en Europe 90% des manufactures de porcelaine ou de faïence ont disparu, épuisées par la concurrence inéluctable des centres asiatiques essentiellement, usant d’autres matériaux bien moins coûteux à produire… du moins à court terme.
Die Keramikkunst ist Jahrtausende alt und bringt Gesamtkunstwerke hervor, die auf die vier Elemente zurückgreifen. Der Mensch - im vorliegenden Fall die Frau - leistet durch kraftvolle, aber natürliche tägliche Handgriffe einen körperlichen Einsatz und verwendet Techniken, die im Einklang mit seiner Umwelt stehen. Keramik verkörpert eine Kunst, ein Handwerk, eine Tradition, ein Ritual. Der kreative Vorgang hat sich im Objekt eingeprägt. Das Museum widmet sich der Kunst und der Geschichte der Keramik. Es bemüht sich um die Aufhebung der Grenzen beziehungsweise um Transversalität zwischen dieser Kunst und anderen Disziplinen. Auch deshalb thematisiert die ständige Ausstellung sowohl die technologischen als auch die künstlerischen Einflüsse und Wechselbeziehungen, die über die Jahrhunderte hinweg sozio-ökonomische Verbindungen und Veränderungen hervorbrachten, namentlich zwischen dem Morgen- und dem Abendland. Afrika ist in den Sammlungen des Museums wenig präsent, obwohl er gegenwärtig eine wichtige Bastion darstellt und die Keramikkunst lebendig erhält. Im Gegensatz zu Europa, wo 90% der Porzellan- und Fayencemanufakturen der unerbittlichen Konkurrenz von vorwiegend asiatischen Zentren weichen mussten, die Materialien einsetzen, deren Herstellung deutlich günstiger ist.
The art of ceramics is thousands of years old: it is a total art that unites the four elements. Humans, in this case, women, meld their bodies with it in powerful, everyday but natural gestures, using techniques in harmony with the environment. Ceramics is an art, a craft, a tradition and a rite. The duration of the creative act is inscribed in the object that embodies it. The Ariana is an institution dedicated to the art and history of ceramics. The museum focuses in particular on decompartmentalisation and transversality between this art and other disciplines. Its permanent display, moreover, also relates the technological and artistic influences and exchanges that have fostered socio-economic changes and relationships over the centuries, especially between East and West. Global awareness is a much more effective way of shedding light on each of its constituent elements and enriches our understanding of them. Africa is little-represented in the Musée Ariana’s collections. Yet, the museum is an important bastion today that perpetuates an art of ceramics that is still very much alive, despite the fact that 90% of European porcelain and faience factories have disappeared, victims of the inexorable competition, mainly from Asian centres that employ other materials much less expensive to produce - at least in the short term. rivierart
31
Vue de l’exposition «Potière d’Afrique. Voyage au coeur d’une tradition contemporaine» au Musée Ariana
En déambulant dans le sous-sol du musée, le visiteur découvre la variété des formes et des teintes de ces grandes poteries d’usage quotidien, généralement peu visibles en Europe. L’exposition se décline autour de la beauté intrinsèque de ces pièces, tout en expliquant leurs modes et techniques de fabrication: façonnage, décor et cuisson. Au passage, la présentation évoque la concurrence réelle des ustensiles d’aluminium ou de plastique coloré des filières africaines ou encore des casseroles émaillées importées de Chine. Deux belles séries de photographies donnent à voir les portraits de ces femmes potières ainsi que leur cheminement pour transporter les pots vers le marché où ils seront vendus. Photographies, diaporamas et films nous plongent au coeur de l’activité quotidienne des potières, lorsqu’elles façonnent, décorent et cuisent les récipients qui serviront ensuite à conserver des boissons et des aliments mais également à les cuisiner. Grâce à ces projections, le visiteur pourrait s’imaginer au milieu d’une cour, parmi les maisons d’un village nigérien ou encore au marché de Banfora (Burkina Faso). En outre, l’Ariana a souhaité présenter une sélection d’oeuvres des céramistes qui ont participé à cette aventure africaine. Ces nouvelles vitrines constituent un volet inédit. Les pièces sont issues de la collection de céramique contemporaine du Musée Ariana. La décoration des pièces évolue selon les tendances, mais l’esthétique va de pair avec l’usage de chaque objet. Ainsi, le polissage améliore l’étanchéité, le relief des motifs facilite la préhension... Plusieurs techniques permettent d’imprimer des motifs, de jouer sur la brillance grâce au lustrage ou d’apporter de la couleur en ajoutant une mince couche d’argile (engobe).
32
rivierart
Im Untergeschoss entdeckt der Besucher die Vielfalt an Formen und Farben dieser grossen Gebrauchsgegenstände, die in Europa eher selten zu sehen sind. Im Mittelpunkt der Ausstellung steht die Ästhetik der einzelnen Objekte. Gleichzeitig werden die Vorgänge und Techniken ihrer Herstellung erklärt: Formen, Dekorieren, Brennen. Ausserdem wird die harte Konkurrenz beschrieben, die von Küchenutensilien aus Aluminium oder buntem Plastik aus afrikanischer Produktion und von Emailtöpfen ausgeht, die aus China importiert werden. Zwei schöne Fotoserien zeigen Portraits der Töpferinnen und dokumentieren, wie die Töpfe zum Markt befördert und dort zum Verkauf angeboten werden. Fotografien, Diareihen und Filme bringen uns den Alltag der Töpferinnen näher und zeigen sie beim Formen, Dekorieren und Brennen der Behälter, die der Aufbewahrung und Zubereitung von Getränken und Lebensmitteln dienen. Der Besucher fühlt sich in einen Innenhof in einem nigerianischen Dorf oder auf den Markt in Banfora (Burkina Faso) versetzt. Zudem war es dem Museum ein Anliegen, eine Auswahl an Werken der Keramikerinnen und Keramiker zu zeigen, die sich auf dieses afrikanische Abenteuer einliessen. Diese Objekte werden erstmalig gezeigt und stammen aus der Sammlung zeitgenössischer Keramik des Museums. Während die Dekore den jeweiligen Strömungen folgen, wird die Ästhetik der Gegenstände durch deren Gebrauchszweck bestimmt: Das Polieren sorgt für mehr Undurchlässigkeit, Reliefmotive dienen als Griffe…Verschiedene Techniken werden ausgeführt, um Motive aufzudrucken, mit Hilfe des Lüstrierens Glanz zu verleihen oder durch Hinzufügen einer dünnen Tonschicht (Engobe) Farbe aufzutragen.
Strolling through the exhibition on the lower ground floor of the museum, visitors will be able to discover the wide variety of forms and colours of these large, everyday pottery pieces, not often generally shown in Europe. The exhibition focuses on their intrinsic beauty, while at the same time explaining their fabrication methods and techniques: shaping, decoration and firing. In passing, the presentation also evokes the very real competition from aluminium and coloured plastic utensils manufactured in Africa or from enamelled cookware imported from China. Two beautiful series of photographs show us portraits of these women potters and their journeys to market to sell their pots. Photographs, slide shows and films take us to the heart of their daily work, as they shape, decorate and fire the containers, which are then used as vessels for food and drink or as cooking utensils. Visitors can let these images transport them to the centre of a courtyard, surrounded by the houses of a Nigerian village or to the Banfora market in Burkina Faso. In addition, the Ariana is also presenting a selection of works by the ceramists who took part in this African adventure. These new showcases are a unique addition to the exhibition and contain works from the Musée Ariana’s own contemporary ceramic collections. The decoration of the pieces evolves with changing tastes, but the aesthetics are consistent with the intended use of each object. Thus, polishing improves impermeability, the raised designs make the objects easier to grasp, and so on. A variety of techniques can be used to print motifs, heighten the lustre by means of polishing, or give extra colour by an additional thin layer of clay (slip).
Les potières recourent à des couteaux, chiffons, morceaux de calebasse ou de bois sculpté, graines de baobab, galets, épis de mil, brindilles d’épineux, tresses d’herbes, graines de fruit, stylets de bambou, cannes de sorgho, crottin, feuilles sèches... Les poteries sont cuites à basse température, collectivement, en plein air, dans des fours éphémères. La cuisson, intense et rapide, est confiée à la surveillance des potières les plus âgées. Après leur cuisson, certains pots encore chauds sont aspergés d’une décoction végétale leur apportant couleur et brillance. Chaque semaine, les potières vont au marché vendre leur production. Les villages étant parfois éloignés de plus de 10 kilomètres, certaines font la route à pieds, supportant parfois jusqu’à 40 kg sur leur tête... Même si la concurrence est rude en confrontation avec les marmites en aluminium recyclé, les pots de plastique multicolore, fabriqués au Sénégal, ou les ustensiles de production chinoise, les pots de terre cuite résistent, toujours et encore. Grâce à leur faible coût et à leurs qualités thermiques, ils sont le meilleur moyen de conserver les céréales ou la fraîcheur de l’eau. Pot de terre contre pot de fer? Toujours est-il que la production des potières d’Afrique permet aujourd’hui aux classes aisées d’affirmer leur identité culturelle par l’acquisition d’un de ces récipients et d’aider à perpétuer ce savoir-faire et cette tradition, si vivante.
Die Töpferinnen verwenden Messer, Tücher, Kalebasse-Scherben oder geschnitzte Holzstücke, Samen des Affenbrotbaums, Kieselsteine, Hirseähren, Dornenzweige, Grasgeflechte, Obstsamen, Bambusstangen, Sorghostengel, Mist, trockene Blätter… Das Brennen ist ein gemeinschaftlicher Anlass, der im Freien stattfindet und von den ältesten Töpferinnen beaufsichtigt wird. Die Öfen für den intensiven, kurzen Brennvorgang bei niedriger Temperatur werden nur einmal verwendet. Nach dem Brennen werden einige Töpfe noch in heissem Zustand mit einem Pflanzensud besprüht, der ihnen Farbe und Glanz verleiht. Jede Woche begeben sich die Töpferinnen auf den Markt, um ihre Ware zu verkaufen. Dazu müssen sie manchmal mehr als zehn Kilometer zu Fuss bis ins nächste Dorf zurücklegen und bis zu 40 Kilo Gewicht auf dem Kopf tragen... Die Tonbehälter halten der harten Konkurrenz durch Kessel aus recyceltem Aluminium, bunte Plastikgefässe aus dem Senegal und Utensilien aus China hartnäckig stand. Dank ihres günstigen Preises und ihrer thermischen Eigenschaften sind sie nach wie vor das geeignetste Mittel für die Aufbewahrung von Getreide und das Kühlhalten von Wasser. Tönerner David gegen den industriellen Goliath: Wer gewinnt den Kampf? Fest steht, dass eine eher wohlhabende Kundschaft heutzutage mit dem Kauf von afrikanischen Töpferwaren ein Zeichen der kulturellen Identität setzt und damit zur Erhaltung dieses KnowHows und dieser lebendigen Tradition beiträgt.
The women potters make use of knives, cloths, pieces of calabash, carved wood, baobab seeds, pebbles, ears of millet, thorny twigs, braided grasses, fruit seeds, bamboo styluses, sorghum canes, dung, dry leaves, etc. The pottery is fired at a low temperature, collectively, in temporary ovens in the open air. This intense and rapid firing is supervised by the oldest women potters. After firing, some pots are sprayed while still hot with a vegetable decoction that gives them extra colour and brilliance. Each week, the potters travel to market to sell their wares. The villages can be more than 10 km away and some women walk this distance, sometimes carrying as much as 40 kg on their heads ... Despite the tough competition from recycled aluminium cooking pots, multicoloured plastic pots from Senegal, or from utensils made in China, the terracotta pots still resist again and again. Due to their low cost and thermal qualities, they remain the best way of preserving grain and keeping water fresh. Clay pot versus iron pot? The fact remains that the wares made by African women potters allow wealthy classes to assert their cultural identity by purchasing one of these vessels, and so help perpetuate these traditions and savoirfaire still very much alive today.
L’ aliment a un visage
The faces behind food Nahrung hat ein Gesicht Thème annuel mars 2018 - 2019 Alimentarium Musée de l’alimentation Quai Perdonnet 25 CH - 1800 Vevey www.alimentarium.org
ma alim 18 TA Rivierart 195x125 Exe.indd 11
33
05.04.18 rivierart15:33
kunsthaus zUrich Magritte, Dietrich, Rousseau. Objectivité visionnaire. jusqu’au 8 juillet 2018 Fashion Drive. Vêtements extrêmes dans l’art. jusqu’au 15 juillet 2018 zurich - SWITZERLAND Magritte, Dietrich, Rousseau. Objectivité visionnaire Le Kunsthaus Zürich présente 56 oeuvres de la peinture figurative créées entre 1890 et 1965 ayant en commun une représentation à la fois objective et visionnaire - détectable, à la veille de la modernité, chez Böcklin et Vallotton, puis chez les «naïfs», chez les représentants de la Nouvelle Objectivité ainsi que dans certaines oeuvres surréalistes de Dalí et de Magritte.
Magritte, Dietrich, Rousseau. Visionäre Sachlichkeit Das Kunsthaus Zürich präsentiert 56 Werke der gegenständlichen Malerei zwischen 1890 und 1965. Das Visionär-Sachliche ist diesen Positionen gemein - aufzuspüren am Vorabend der Moderne bei Böcklin und Vallotton, dann bei den sogenannten „Naiven“, den Vertretern der Neuen Sachlichkeit sowie in surrealistischen Werken von Dalí und Magritte.
Magritte, Dietrich, Rousseau. Visionary Objectivity The Kunsthaus Zürich showcases 56 works of representational painting spanning the years 1890 to 1965. Common to all of them is an objectivity that is also visionary: emerging on the cusp of modernity, it runs through Böcklin and Vallotton, the “naïve artists” and painters of New Objectivity, to the Surrealism of Dalí and Magritte.
photo de gauche - Camille Bombois, Autoportrait, sans date, Huile sur toile, 81,5 x 54 cm, Kunsthaus Zürich, don de Mme Dr. M. Meyer-Mahler et Mme Marian von Castelberg-Meyer, 1987, © 2018 ProLitteris, Zurich - photo du milieu - Niklaus Stoecklin, Portrait de ma femme, 1930, Huile sur toile, 100 x 81 cm, Kunsthaus Zürich, Collection Dr. H. E. Mayenfisch, 1930, © 2018 ProLitteris, Zurich photo de droite - Adolf Dietrich, Portrait d’un neveu de l‘artiste, 1929, Huile sur carton, 82,5 x 54,5 cm, Kunsthaus Zürich, don de Dr. Franz Meyer, 1942, © 2018 ProLitteris, Zurich photo page de droite - Julius Bretz, Arbres fruitiers, vers 1910, Huile sur toile, 65 x 80 cm, Kunsthaus Zürich, don du Verband der Kunstfreunde in den Ländern am Rhein, 1911, © Nachlass Julius Bretz
34
rivierart
Avec sa nouvelle exposition, le Kunsthaus rappelle à notre mémoire un courant qui a été tout aussi essentiel pour l’art moderne que l’abstraction - la peinture figurative. L’ÉVOLUTION DE LA PEINTURE MODERNE Dès le milieu du 19e siècle, début du développement de la peinture moderne, les moyens artistiques prennent de plus en plus d’importance par rapport au contenu: Édouard Manet accorde une grande attention au geste pictural, à la peinture proprement dite. Chez Paul Cézanne, les taches de couleur ne sont plus seulement censées copier la réalité mais donner de réalité à l’oeuvre elle-même - concept qui marque encore le cubisme issu de Cézanne. Philippe Büttner, conservateur de la collection, a réuni les oeuvres d’une vingtaine d’artistes ayant emprunté une toute autre voie. Tous partagent un même regard à la fois objectif et visionnaire. Ils ne misent pas sur la force communicative de la peinture mais veulent continuer d’offrir à l’oeil des espaces picturaux peints de manière illusionniste.
Mit seiner neuen Ausstellung erinnert das Kunsthaus an eine Strömung, die für die Malerei der Klassischen Moderne neben der Abstraktion unentbehrlich war – die gegenständliche Kunst. DIE ENTWICKLUNG DER MODERNEN MALEREI Bereits Mitte des 19. Jahrhunderts, als sich die moderne Malerei zu entwickeln begann, nimmt die Betonung der künstlerischen Mittel gegenüber der inhaltlichen Dimension an Bedeutung zu: Édouard Manet misst dem Malerischen, der „Peinture“, grosse Wichtigkeit bei. Und Paul Cézannes Farbflecken, die „Taches“, sollen vollends nicht mehr die Realität abbilden, sondern dem Bild selber Wirklichkeit verleihen - ein Konzept, das noch den von Cézanne ausgehenden Kubismus prägt. Sammlungskonservator Philippe Büttner hat Werke von rund 20 Künstlern zusammengebracht, die einen ganz anderen Weg gegangen sind. Ihnen gemeinsam ist eine sachlich-visionäre Haltung. Sie setzen nicht auf die Mitteilungskraft der „Peinture“, sondern wollen dem Auge weiterhin illusionistisch gemalte Bildräume anbieten.
This new exhibition at the Kunsthaus revisits a form that, like abstraction, was crucial to Classical Modernism: representational art. THE DEVELOPMENT OF MODERN PAINTING By the mid-19th century, as modern painting begins to take shape, the focus of attention is already shifting from content towards artistic means. Édouard Manet attaches great importance to “peinture” - the painterly - while Paul Cézanne‘s “taches”, or patches of colour, aim not to depict the real world but instead to confer reality upon the image itself. This central idea is carried through into the Cubism that Cézanne anticipates. Collection curator Philippe Büttner has assembled works by some twenty artists who adopted an entirely different approach: at once objective and visionary. For these painters the communicative force of “peinture” is not what matters; rather, they set out to create visual spaces that remain illusionistic.
rivierart
35
Toutefois, Arnold Böcklin, le plus ancien des artistes représentés dans l’exposition, ne s’intéresse déjà plus au réalisme mais au primat de l’imagination. Le paysage et le décor de son tableau «Réveil du printemps» de 1880 sont aisément compréhensibles au premier abord, mais en même temps oniriques et visionnaires: l’autre réalité, celle du mythe, est évoquée avec une grande précision picturale.
Arnold Böcklin – dem frühesten in der Ausstellung vertretenen Künstler – geht es dabei aber schon nicht mehr um Realismus, sondern um das Primat der Vorstellungskraft. Landschaft und Szenerie seines Bildes „Frühlingserwachen“ von 1880 sind im Ansatz leicht begreifbar und zugleich traumhaft-visionär: Malerisch-präzise wird die andere Wirklichkeit des Mythischen hervorgerufen.
Even so, Arnold Böcklin – the earliest artist represented in the exhibition – is concerned not with realism but with the primacy of imagination. The landscape and scenery of his 1880 work “The Awakening of Spring” are, on the face of it, easy to understand and yet dreamlike and visionary, evoking with painterly precision the alternative reality of the mythical.
Félix Vallotton, Coucher de soleil, Villerville, 1917, Huile sur toile, 55,5 x 97 cm, Kunsthaus Zürich, Vereinigung Zürcher Kunstfreunde, 1977
FRACTURES PSYCHOLOGIQUES Dans «La malade», sa première oeuvre majeure peinte à Paris en 1892, Félix Vallotton ignore l’impressionnisme et puise encore avec un art d’une précision irréprochable dans la peinture intimiste et narrative hollandaise du 17e siècle. Mais avec les fractures psychologiques qu’il fait sentir entre ses personnages, il installe un nouveau regard suggestif sur une peinture d’apparence traditionnelle. Plus tard, peintre paysagiste, il tournera son regard froid vers l’hyperprésence fantasmagorique des phénomènes naturels. Vallotton fut également l’un des découvreurs du «naïf» Henri Rousseau, dont il fit un vibrant éloge des peintures de jungle dans un article de 1891. Rousseau peint chaque feuille avec des contours d’une précision méticuleuse et construit à partir d’éléments soigneusement énumérés et assemblés un monde à l’étrangeté hypnotique. Les oeuvres resplendissent non pas par la peinture proprement dite mais par des rythmes formels devenant autonomes et par des motifs scéniques faisant passer du connu à l’inconnu. Cela fait de la peinture, bien qu’elle paraisse descriptive, une alternative originale à la vision réaliste du monde.
36
rivierart
PSYCHOLOGISCHE BRÜCHE Félix Vallotton ignoriert in „La malade“, seinem 1892 in Paris gemalten ersten Hauptwerk, den Impressionismus und zehrt mit makelloser Feinmalerei noch von der narrativen holländischen Interieur-Malerei des 17. Jahrhunderts. Mit den psychologischen Brüchen jedoch, die er zwischen den dargestellten Figuren spürbar macht, montiert er einen suggestiven neuen Blick in die scheinbar altertümliche Malerei. Später wird er als Landschaftsmaler seinen kühlen Blick auf die phantasmagorische Hyper-Präsenz von Naturphänomenen richten. Vallotton war zugleich einer der Entdecker des „Naiven“ Henri Rousseau, dessen Dschungelmalerei er 1891 in einem Artikel begeistert lobte. Rousseau malt in akkurater Konturierung Blatt um Blatt und staffelt aus säuberlich aufgezählten und zusammengefügten Einzelteilen eine Welt von hypnotischer Fremdheit. Statt „Peinture“ glänzen hier sich verselbständigende Formrhythmen und szenische Muster des Übergangs vom Bekannten zum Fremden. Sie machen aus der Malerei, obwohl sie vordergründig zu schildern scheint, eine neuartige Alternative zur realistisch gesehenen Welt.
PSYCHOLOGICAL DISTANCES In his first major work “La malade”, painted in Paris in 1892, Félix Vallotton bypasses Impressionism and draws instead on the narrative Dutch interior painting of the 17th century to create a work of meticulously rendered, precise detail. Yet in the psychological distances perceptible between his figures, he proposes a suggestively new take on this seemingly traditional painting technique. Later, as a landscape painter, he will turn his cool gaze towards the phantasmagoric hyper-presence of natural phenomena. Vallotton was also partly responsible for discovering the “naïve” Henri Rousseau, praising his jungle painting enthusiastically in an 1891 article. Rousseau paints every leaf with precise contours, accumulating individual, neatly catalogued elements and collaging them into a world of hypnotic strangeness. What impresses here is not “peinture” but the increasingly autonomous formal rhythms and scenic patterns marking the transition from the familiar to the unknown. For all its superficial descriptiveness, painting thus becomes a novel alternative to the realistic depiction of the world.
L’ART NAÏF DANS LE CANON DE LA MODERNITÉ L’histoire de l’art naïf - représenté dans l’exposition entre autres par des oeuvres-clés d’artistes comme Henri Rousseau, Camille Bombois et Henri Bauchant - a été retracée en détail au Kunsthaus en 1937 et en 1975. Cet art doit largement son intégration dans le canon de la modernité au collectionneur et marchand allemand Wilhelm Uhde (1874 - 1947), à qui appartenait l’un des tableaux de Rousseau que compte la collection du Kunsthaus. La Nouvelle Objectivité est elle aussi représentée dans l’exposition. Elle est un exemple de retour au figuratif et d’abandon de l’avant-garde après la césure brutale de la Première Guerre mondiale. En même temps, il n’est pas rare qu’un réalisme apparent recèle aussi - comme le montrent par exemple Niklaus Stoecklin et Adolf Dietrich - une distanciation qui se nourrit d’une condensation quasi hypnotique du regard. Dietrich y parvient de manière particulièrement impressionnante en donnant à ses motifs campagnards simples un surcroît de présence fascinant.
NAIVE KUNST IM KANON DER MODERNE Die Geschichte der naiven Kunst - die in der Ausstellung mit Spitzenwerken u. a. von Henri Rousseau, Camille Bombois und Henri Bauchant vertreten ist - wurde im Kunsthaus 1937 und 1975 im Detail erzählt. Ihre Aufnahme in den Kanon der Moderne verdankt sie zu grossen Teilen dem deutschen Sammler und Händler Wilhelm Uhde (1874 - 1947), aus dessen Besitz eines von Rousseaus Gemälden in der Kunsthaus-Sammlung stammt. Auch die Neue Sachlichkeit ist in der Ausstellung vertreten. Sie ist Beispiel für die Rückkehr zum Gegenständlichen und die Abkehr von der Avantgarde nach der brutalen Zäsur des Ersten Weltkriegs. Zugleich birgt das vordergründig Sachliche - wie dies etwa Niklaus Stoecklin und Adolf Dietrich zeigen – nicht selten auch eine Verfremdung, die sich aus einer fast hypnotischen Verdichtung des Schauens speist. Besonders eindrucksvoll gelingt dies Dietrich, der seinen schlichten, ländlichen Motiven auf bezaubernde Weise eine gesteigerte Präsenz verleiht.
NAÏVE ART IN THE MODERNIST CANON The history of naïve art - represented in the exhibition by key works from Henri Rousseau, Camille Bombois, Henri Bauchant and others - was retold at length in Kunsthaus exhibitions of 1937 and 1975. Their induction into the modernist canon came about largely thanks to the German collector and dealer Wilhelm Uhde (1874 - 1947), who owned one of the Rousseaus in the Kunsthaus collection. New Objectivity also features in the exhibition, exemplifying the return to representation and rejection of the avant-garde after the brutal caesura of the First World War. And yet - as Niklaus Stoecklin and Adolf Dietrich demonstrate - supposed objectivity often nurtures an estrangement fed by the almost hypnotic concentration of seeing. This is particularly striking in Dietrich, who magically confers an enhanced presence on his simple, rural motifs.
MONDE CONSCIENT VERSUS MONDE INCONSCIENT: LE SURRÉALISME Les dadaïstes et les surréalistes manifestèrent une réaction toute particulière à la Première Guerre mondiale. Pour eux, la société et la politique s’étaient profondément reniées dans la guerre, raison pour laquelle les surréalistes cherchaient à exprimer des mondes inconscients. Au-delà de toute convention et de tout refoulement, il convenait désormais de rechercher l’existence en dehors de toute classification, telle qu’elle pouvait s’exprimer dans les rêves et la création spontanée. Des surréalistes comme Joan Miró s’appuient en cela sur le déploiement de la dimension picturale. D’autres, en revanche, misent sur une intelligibilité savamment calculée des images oniriques: Salvador Dalí éclaire avec une précision digne des maîtres anciens des recoins de l’inconscient encore jamais explorés, tandis que René Magritte recourt à une peinture complètement figurative en apparence pour pousser jusqu’à l’absurde, moyennant le tour de force d’un évitement du sens, la coexistence paisible de la forme et du contenu et lui donner ainsi une nouvelle dynamique.
BEWUSSTE VERSUS UNBEWUSSTE WELT: DER SURREALISMUS Eine ganz eigene Reaktion auf den Ersten Weltkrieg zeigten die Dadaisten und Surrealisten. Ihnen zufolge hatten sich Gesellschaft und Politik im Krieg massiv desavouiert, die Surrealisten suchten daher nach dem Ausdruck unbewusster Welten. Jenseits aller Konventionen und Verdrängungen sollte nun das unklassifizierte Menschsein aufgesucht werden, wie es sich in Träumen und unkontrollierter Gestaltung äussern mochte. Einige Surrealisten wie Joan Miró setzten dabei stark auf die Entfaltung des Malerischen. Andere aber bauten auf eine sorgfältig hergeleitete Verständlichkeit der traumartigen Bilder: Salvador Dalí leuchtete mit altmeisterlicher Präzision in noch nie gesehene Ecken des Unbewussten, René Magritte aber verwendete eine vorgeblich ganz gegenständliche Malerei, um über eine Tour de Force der Sinnvermeidung das friedliche Zusammenleben von Form und Inhalt ad absurdum zu führen und es so neu zu dynamisieren.
THE CONSCIOUS AND UNCONSCIOUS WORLDS: SURREALISM The Dadaists and Surrealists offered a very distinct response to the First World War. In their eyes, society and politics had been thoroughly compromised by the conflict; and the Surrealists therefore sought to express worlds of the unconscious. Eschewing convention and repression, they set out to find the uncategorized essence of humanity as it manifested itself in dreams and unfettered creativity. Some Surrealists, such as Joan Miró, relied heavily on the development of the painterly; others created dreamlike images founded on a carefully constructed legibility: with the precision of an Old Master, Salvador Dalí shone a light into hitherto unmapped recesses of the unconscious, while René Magritte deployed what was, ostensibly, an entirely representational technique but, through a bravura exercise in the avoidance of meaning, took the peaceful coexistence of form and content to absurd lengths in order to re-energize it.
kunsthaus zürich Magritte, Dietrich, Rousseau. Objectivité visionnaire - jusqu’au 8 juillet 2018 Magritte, Dietrich, Rousseau. Visionäre Sachlichkeit - bis zum 8. July 2018 Magritte, Dietrich, Rousseau. visionary objectivity - until July 8th, 2018 Fashion Drive. Vêtements extrêmes dans l’art. - jusqu’au 15 juillet 2018 Fashion Drive. Extreme Mode in der Kunst - bis zum 15. juli 2018 Fashion Drive. Extreme Clothing in the Visual Arts - until july 15th 2018 plus d’informations - weitere informationen - more information
www.kunsthaus.ch rivierart
37
photo de gauche - René Magritte, Les Grâces naturelles, 1964, Huile sur toile, 55,5 x 46,5 cm, Kunsthaus Zürich, don de Walter Haefner, 1993, © 2018 ProLitteris, Zurich - photo du milieu - Camille Bombois, La forêt: l‘hiver, vers 1925/1930, Huile sur toile, 102 x 81,5 cm, Kunsthaus Zürich, Fondation Rolf et Margit Weinberg, 2003, © 2018 ProLitteris, Zurich - photo de droite - Henri Rousseau, Portrait de Monsieur X (Pierre Loti), 1906, Huile sur toile, 61 x 50 cm, Kunsthaus Zürich, 1940
DES OEUVRES RAREMENT MONTRÉES, AU MAGNETISME ÉTONNANT De Böcklin à Dalí, de Vallotton à Dietrich, de l’ardente précision avec laquelle Rousseau créait ses mondes étranges aux oiseaux marmoréens de Magritte: les propositions artistiques ont toutes en commun l’objectivité visionnaire, l’éventail motivique et formel des oeuvres choisies est large. 56 représentations végétales, paysagères, animales et humaines sont visibles. Une bonne moitié de ces trésors issus de la collection du Kunsthaus, et en particulier les tableaux de Camille Bombois, Adolf Dietrich et Niklaus Stoecklin, n’ont pas été montrés depuis de nombreuses années. Ils dégagent tous un magnétisme étonnant - qu’il s’agisse d’autoportraits insolites, de représentations hyperréalistes de la nature ou d’arrière-plans dont les couleurs lumineuses enveloppent les personnages de manière surréelle. Ils permettent d’explorer l’énorme potentiel d’une modernité figurative - ou se donnant pour figurative - un courant qui retrouve et renouvelle complètement l’essence des choses, que l’avantgarde avait temporairement bannie.
SELTEN GESEHEN, ERSTAUNLICH ANZIEHEND Von Böcklin zu Dalí, von Vallotton zu Dietrich, von der akkuraten Leidenschaft, mit der Rousseau seine fremden Welten schuf, zu Magrittes marmornen Vögeln: Das Visionär-Sachliche ist all den erwähnten Positionen gemein, die getroffene Auswahl motivisch und formal breit gefächert. Zu sehen sind 56 Menschen-, Tier-, Landschafts- und Pflanzendarstellungen. Gut die Hälfte dieser Schätze aus der Kunsthaus-Sammlung, insbesondere die Gemälde von Camille Bombois, André Bauchant, Adolf Dietrich und Niklaus Stoecklin, sind seit vielen Jahren nicht gezeigt worden. Sie alle entfalten eine erstaunliche Anziehungskraft – seien es wundersame Selbstbildnisse, hyperrealistisch gemalte Naturdarstellungen oder die leuchtend farbigen Hintergründe, die sich surreal um die Figuren legen. Sie erlauben, das enorme Potenzial einer gegenständlichen – oder sich gegenständlich gebenden – Moderne zu erkunden, einer Strömung, die das Wesen der Dinge, das von der Avantgarde zeitweise verbannt worden war, zurückholt und grundlegend erneuert.
RARELY SEEN, REMARKABLY ALLURING From Böcklin to Dalí, from Vallotton to Dietrich, from the precise passion of a Rousseau creating worlds not seen before to Magritte‘s marmoreal birds: all share a visionary objectivity revealed in a selection of works covering a broad spectrum of both motifs and forms. The exhibition includes 56 paintings of human beings, animals, landscapes and plants from the Kunsthaus collection. Over half of them, especially works by Camille Bombois, André Bauchant, Adolf Dietrich and Niklaus Stoecklin, have not been exhibited for many years. All exert a remarkable allure, be it through wonderful self-portraits, hyper-realistic depictions of nature, or dazzlingly colourful backgrounds that envelop the figures in surreal fashion. They allow us to explore the enormous potential of a modernism that is - or purports to be - representational: a movement that rehabilitates and fundamentally reinvents the essence of things after its temporary banishment by the avant-garde.
page de droite - photo de gauche - Hans Asper, Portrait de Wilhelm Frölich. Portrait en pied avec armoiries et timbre de la famille Frölich, 1549, Huile et tempera sur bois, 213 x 111 cm, Musée national suisse, Zurich. Il y a fort à parier que l’armure, le haut-de-chausse à brayette et les bas de couleur aussi audacieuse (et coûteuse) ne correspondaient pas aux habitudes vestimentaires d’un lieu comme Soleure après la Réforme. Répandue dans toute l’Europe, la brayette placée au niveau des organes génitaux masculins a été une mode étonnante, destinée à souligner la virilité et la puissance masculines, qui culmina sous Henri VIII (1491-1547). Hans Asper, Herrenporträt Wilhelm Frölich. Ganzfiguriges Bildnis mit Wappen und Oberwappen der Familie Frölich, 1549, Öl und Tempera auf Holz, 213 x 111 cm, Schweizerisches Nationalmuseum, Zürich. Sicherlich gehörten eine Rüstung, Beinkleider mit Schamkapsel und Strümpfe von so kühner (und wertvoller) Farbe nicht zur gewöhnlichen Kleidung an einem Ort wie Solothurn in nachreformatorischer Zeit. Die Schamkapsel auf Höhe des männlichen Geschlechtsteils war eine bemerkenswerte, europaweite Mode zur Hervorhebung männlicher Virilität und Potenz, die mit Henry VIII (1491–1547) ihren Höhepunkt fand. Hans Asper, Portrait of Wilhelm Frölich as a gentleman. Full-figure portrait with coat of arms and upper coat of arms of the Frölich family, 1549, Oil and tempera on wood, 213 x 111 cm, Swiss National Museum, Zurich. It is safe to assume that armour, trousers with a codpiece and stockings of such a bold (and expensive) colour were not everyday wear in a place like Solothurn after the Reformation. The codpiece covering the male genitalia was a striking fashion across Europe, intended to emphasize male virility and potency; it reached its apogee with Henry VIII (1491–1547). page de droite - photo du milieu - Armure à jupe plissée, vers 1526, Appartenait probablement à Albert, margrave de Brandebourg, duc de Prusse, Fer blanc, en partie gravé avec ajouts de peinture noire, cuir, Kunsthistorisches Museum de Vienne, Hofjagd- und Rüstkammer. Cette armure à jupe plissée en fer ciselé et poli a été confectionnée par un maître armurier d’Allemagne du Nord d’après un modèle d’Innsbruck pour Albert de Brandebourg (1490-1545), grand maître de l’Ordre teutonique. On suppose qu’Albert porta cette jupe plissée cliquetante lors de ses noces avec Dorothée de Danemark (1504–1547), et qu’il s’agissait donc d’une armure d’apparat (ornementale). Son caractère de «cross dressing» la rend plus que jamais actuelle Faltenrockharnisch, um 1526, Wohl im Besitz von Albrecht, Markgraf von Brandenburg, Herzog von Preussen, Blankes Eisen, teilweise geätzt: mit schwarzen Farbfüllungen, Leder, Kunsthistorisches Museum Wien, Hofjagd- und Rüstkammer. Dieser Faltenrockharnisch aus ziseliertem und poliertem Eisen wurde von einem norddeutschen Plattnermeister nach einem Innsbrucker Vorbild für Albrecht von Brandenburg (1490–1545), dem Hochmeister des Deutschen Ritterordens, gefertigt. Man nimmt an, dass Albrecht den klappernden Faltenrock wahrscheinlich an seiner Hochzeit mit Dorothea von Dänemark (1504–1547) trug, es sich also um einen Zierharnisch gehandelt haben muss. Mit seinem „Cross Dressing“-Charakter wirkt er auch heute mehr denn je aktuell.
38
rivierart
Fashion Drive. Vêtements extrêmes dans l’art. Le Kunsthaus Zürich invite à «Fashion Drive. Vêtements extrêmes dans l’art». 200 oeuvres témoignent de la manière dont les artistes ont, des siècles durant, perçu, commenté et influencé le monde de la mode. L’exposition rend compte des phénomènes picturaux et plastiques de la Renaissance à aujourd’hui. Elle comprend des peintures, des sculptures, des installations, des gravures et des aquarelles, des photographies, des films, des costumes et des armures de quelque 60 artistes. Parmi les prêts rassemblés par les commissaires Cathérine Hug et Christoph Becker, on trouve de vraies curiosités, par exemple une armure à jupe plissée autrichienne (vers 1526), jamais vue encore en Suisse. Des oeuvres de la «English School» ont elles aussi quitté pour la première fois leur terre natale ou, comme la «Gentlewoman of the Privy Chamber to Queen Elizabeth I» (vers 1600) peinte par Robert Peake dans une robe en soie aux broderies précieuses, ont soudain resurgi de collections privées.
Fashion Drive. Extreme Mode in der Kunst Das Kunsthaus Zürich zu „Fashion Drive. Extreme Mode in der Kunst“. 200 Werke zeugen davon, wie Kunstschaffende die Modewelt über Jahrhunderte wahrgenommen, kommentiert und beeinflusst haben. Die Ausstellung reicht von malerischen und plastischen Erscheinungen der Renaissance bis in die Gegenwart. Sie umfasst Gemälde, Skulpturen, Installa-tionen, Grafiken und Aquarelle, Fotografien, Filme, Kostüme und Rüstungen von rund 60 Künstlerinnen und Künstlern. Unter den von den Kuratoren Cathérine Hug und Christoph Becker zusammengestellten Leihgaben sind wahre „Hingucker“, wie ein Faltenrockharnisch (um 1526), den die Schweiz noch nicht gesehen hat. Auch Werke der English School haben ihr Heimatland erstmals verlassen oder sind, wie das Gemälde von Robert Peake, das die „Gentlewoman of the Privy Chamber to Queen Elizabeth I“ (um 1600) in kostbar besticktem Seidenkleid zeigt, plötzlich aus Privat-sammlungen aufgetaucht.
Fashion Drive. Extreme Clothing in the Visual Arts The Kunsthaus Zürich can look forward to “Fashion Drive. Extreme Clothing in the Visual Arts”. Two hundred exhibits testify the many ways artists have viewed, commented on and shaped the world of fashion through the centuries. The exhibition spans art in multiple media from the Renaissance to the present day, with paintings, sculptures, installations, prints and watercolours, photographs. Curators Cathérine Hug and Christoph Becker have secured the loan of some truly eye-catching exhibits, including a set of Austrian folded skirt armour from around 1526 that has never been seen in Switzerland. Works by the English School are also leaving their homeland for the first time; others, like the painting by Robert Peake depicting the “Gentlewoman of the Privy Chamber to Queen Elizabeth I” (around 1600) in a lavishly embroidered silk dress, have only recently emerged from private collections.
page de droite - photo du milieu - Folded skirt armour, around 1526, Probably owned by Albrecht, Margrave of Brandenburg, Duke of Prussia, Uncoated iron, partially etched; with black colour fills, leather, Kunsthistorisches Museum Vienna, Imperial Armoury. This folded skirt armour of chased and polished iron was made by a north German master plater using a model from Innsbruck for Albrecht of Brandenburg (1490–1545), Grand Master of the Teutonic Order. It is thought that Albrecht probably wore the rattling folded skirt at his wedding to Dorothea of Denmark (1504–1547), and that it was therefore for decorative use. The element of “cross-dressing” makes it more topical than ever today. page de droite - photo de droite - Robert Peake et atelier, Catherine Carey, Countess of Nottingham, vers 1597, Huile sur toile, 198,1 x 137,2 cm, Collection privée, Courtesy of The Weiss Gallery, Londres. Catherine Carey était la «Gentlewoman of the Privy Chamber to Queen Elizabeth I» et par conséquent l’une des personnes les plus influentes de l’entourage de la reine. Ce portrait est l’une des représentations techniquement les plus sophistiquées et thématiquement les plus riches de cette époque. Catherine Carey étant aussi «mistress of the robes», il est fort possible que cette précieuse robe en soie ait initialement appartenu à Elizabeth I. On sait aujourd’hui grâce au «Stowe Inventory» (1600, British Library), qu’Elizabeth I a possédé quelque 1200 vêtements différents. Robert Peake und Werkstatt, Catherine Carey, Countess of Nottingham, um 1597, Öl auf Leinwand, 198,1 x 137,2 cm, Privatsammlung, Courtesy of The Weiss Gallery, London. Catherine Carey war die „Gentlewoman of the Privy Chamber to Queen Elizabeth I“ und damit eine der einflussreichsten Personen in der Entourage der Monarchin. Dieses Porträt gehört zu den technisch anspruchsvollsten und thematisch reichsten Darstellungen eines Kleides aus jener Zeit. Da Carey auch „mistress of the robes“ war, kann gut sein, dass dieses kostbare Seidenkleid ursprünglich Elizabeth I gehörte. Heute weiss man vom „Stowe Inventory“ (1600, British Library), dass Elizabeth I rund 1200 einzelne Bekleidungsstücke gehört haben. Robert Peake and studio, Catherine Carey, Countess of Nottingham, around 1597, Oil on canvas, 198.1 x 137.2 cm, Private collection, courtesy of The Weiss Gallery, London Catherine Carey was the “Gentlewoman of the Privy Chamber to Queen Elizabeth I” and thus one of the most influential people in the monarch’s entourage. This portrait is one of the most technically ambitious and thematically rich depictions of a dress from the period. Since Carey was also “Mistress of the Robes”, it is entirely possible that this precious silk dress originally belonged to Elizabeth I. We now know from the Stowe Inventory (1600, British Library) that Elizabeth I owned some 1,200 individual items of clothing. rivierart
39
page gauche - photo de gauche - William Larkin, Portrait de Diana Cecil, future comtesse d’Oxford (Portrait of Diana Cecil, later Countess of Oxford - Portrait of Diana Cecil, later Countess of Oxford), vers 1614−1618, Huile sur toile (Öl auf Leinwand - Oil on canvas), 206 x 120 cm, Suffolk Collection, Kenwood House. Ce portrait spectaculaire est un exemple exceptionnel de la mode des crevés, très appréciée dans toute l’Europe au 15e siècle et dans la première moitié du 16e siècle, et qui constitue l’un des thèmes centraux de l’exposition. Dieses spektakuläre Porträt ist ein aussergewöhnliches Beispiel der Schlitzmode, die im 15. und in der ersten Hälfte des 16. Jahrhunderts in ganz Europa grossen Anklang fand. Sie bildet einen thematischen Schwerpunkt in der Ausstellung. This spectacular portrait is an exceptional example of the fashion for slashed clothing that was widespread in Europe during the 15th and first half of the 16th centuries. It is a key thematic element of the exhibition. page gauche - Photo de droite - Joos van Cleve, Le suicide de Lucrèce (Der Selbstmord der Lucretia- Lucretia), 1515–1518, Huile sur bois de chêne (Öl auf Eichenholz - Oil on oak) , 47,7 x 35,3 cm, Kunsthaus Zürich, Fondation Ruzicka 1949 Au 16e siècle et jusqu’à son interdiction en 1633, la «mode des crevés» a été très en vogue dans toute l’Europe. Elle symbolisait la richesse par le gaspillage car elle consistait à faire bouffer une couche supplémentaire à travers l’étoffe fendue ou déchirée. Cette mode a même été reprise dans des représentations bibliques, d’époques reculées, comme celle-ci, ce qui constitue un anachronisme.
RENAISSANCE ET BAROQUE L’exposition s’ouvre sur de splendides peintures du 16e siècle. À la Renaissance, les crevés et la brayette étaient considérés comme le dernier cri de la mode - l’attrait des vêtements déchirés, qui remonte à cette époque, perdure jusqu’à aujourd’hui. Vient ensuite l’époque baroque et la concurrence que se livrent la collerette et le décolleté. Signes des Lumières et de l’affranchissement des contraintes imposées par la religion et par le rang social, ils sont présents dans les portraits de personnalités introverties et extraverties de cette époque. Des monarques comme Elizabeth I et Louis XIV furent parmi les premiers souverains de renommée mondiale à recourir à la garde-robe pour mettre en scène leur puissance de manière aussi systématique et la conforter. Ils trouvèrent des imitateurs dans toute l’Europe, y compris en Suisse.
40
rivierart
RENAISSANCE UND BAROCK Den Auftakt der Schau machen prächtige Gemälde aus dem 16. Jahrhundert. Schlitzmode und Schamkapsel galten in der Renaissance als der letzte Schrei - dabei finden wir die Anziehungskraft zerrissener Kleider, die auf jene Zeit zurückgeht, bis heute wieder. Im darauf folgenden Barock stritten die Hals-krause und das Dekolleté miteinander. Als Zeichen der Aufklärung und der Loslösung von religiösen und standesbedingten Zwängen sind sie in Porträts von intro- und extrovertierten Persönlichkeiten dieser Zeit präsent. Monarchen wie Elizabeth I und Louis XIV gehörten dabei zu den frühsten Herrschern mit Weltruhm, die ihre Macht auch systematisch über ihre Garderobe inszenierten und festigten. In ganz Europa fanden sie Nachahmer, auch in der Schweiz.
RENAISSANCE AND BAROQUE The presentation opens with magnificent paintings from the 16th century. In the Renaissance, slashed clothing and codpieces were all the rage; indeed the appeal of ripped garments, which has its origins in that era, is still with us to this day. The subsequent Baroque period saw the ruff vie with the décolleté: in contemporary portraits of introvert and extrovert personalities they represent enlightenment and the rejection of constraints imposed by religion and social status. Monarchs such as Elizabeth I and Louis XIV were among the first rulers to achieve global status, and they systematically employed their wardrobe to project and consolidate their power. They were imitated throughout Europe, including Switzerland.
page gauche - photo de droite - Die so genannte «Schlitzmode» war im 16. Jahrhundert und bis zu ihrem Verbot 1633 gross und europaweit in Mode. Sie versinnbildlicht Wohlstand durch Verschwendung, da man durch den geschlitzten oder zerrissenen Stoff eine zusätzliche Schicht emporschwellen lassen musste. Die Mode wurde sogar in biblische, zeitlich entrückte Darstellungen wie diese hier aufgenommen – ein Anachronismus. First emerging in the 16th century, slashed clothing was highly fashionable throughout Europe until it was banned in 1633. It is the embodiment of extravagant prosperity: slashing or tearing the material required an extra layer beneath to show through. Even in Biblical, otherworldly depictions such as this, fashion became anachronistic. photo page de droite - Elisabeth Louise Vigée Lebrun, Marie-Antoinette en chemise, 1783, Huile sur toile, 89,8 × 72 cm, Hessische Hausstiftung, Kronberg Cette oeuvre d’Elisabeth Louise Vigée Lebrun compte parmi les dernières et plus importantes représentations de la cour à la veille du changement radical d’époque que représenta la Révolution française, y compris sur le plan vestimentaire. Sur ce tableau entouré d’un parfum de scandale, la reine de France écorne l’étiquette de la cour et se laisse représenter dans une condition inférieure à son rang. Marie-Antoinette porte ici un simple chemisier en coton transparent qui évoque la mode de l’idéalisation de la vie rurale, paysanne et pastorale. Double scandale, Vigée Lebrun, alors peintre à succès, présenta le tableau au prestigieux Salon de l’Académie royale, dont les femmes artistes étaient pratiquement exclues. Dieses Gemälde von Elisabeth Louise Vigée Lebrun gehört zu den wichtigsten und letzten höfischen Darstellungen vor dem – auch vestimentären – Epochenbruch der Französischen Revolution. In diesem skandalumwitterten Bild hat es die Königin der Franzosen gegen die höfische Etikette und lässt sich unter ihrem Stand darstellen. Wir begegnen Marie-Antoinette hier in einem einfachen, blickdurchlässigen Baumwollhemd in Anmutung an die Mode ländlich-bäuerlicher Idealisierung des Hirtenlebens. Ein doppelter Skandal: Die damals erfolgreiche Malerin Vigée Lebrun präsentierte das Gemälde am vielbeachteten Salon, von dem Künstlerinnen praktisch ausgeschlossen waren. This painting by Elisabeth Louise Vigée Lebrun is one of the last and most important courtly depictions before the epochal change brought about by the French Revolution, which also extended to clothing. In this scandalous image, the Queen of the French snubs courtly etiquette and chooses to be depicted beneath her station. We find Marie-Antoinette in a simple, diaphanous cotton dress recalling the fashionable, bucolic idealization of the rural life of a shepherd. In a second scandal, Vigée Lebrun – a successful painter at the time – presented the painting at the prestigious Salon, from which female artists were virtually excluded.
ROCOCO ET RÉVOLUTION FRANÇAISE Dans le chapitre consacré à la période allant du rococo à la Révolution française, le visiteur découvre que mode et design se fondent en un style de vie hédoniste qui est aussi un facteur d’exclusion. Dès cette époque, il devient manifeste que les artistes inspirent la mode. Ce n’est pas un hasard si les singuliers plis dorsaux des robes à la française portent le nom du peintre Antoine Watteau! Ces innovations et ces expressions vestimentaires extrêmes sont clairement illustrées par les tableaux de MarieAntoinette, les «Merveilleuses», et leurs pendants masculins, les «Incroyables». PREMIER EMPIRE ET CONGRÈS DE VIENNE Le Premier Empire et le Congrès de Vienne suscitent un retour aux valeurs antiques. Les tableaux de l’époque montrent des uniformes militaires mais aussi des uniformes de service. Des femmes comme Juliette Récamier posent pour des portraits et incitent leur entourage à acquérir de nouveaux meubles et à adopter un style néo-classique. Malgré la chute de Napoléon, les Parisiens continuent à donner le ton en matière de mode. Cette exposition jette toutefois un nouvel éclairage sur l’importance du Congrès de Vienne (1814 - 15) dans l’instauration d’un nouvel ordre européen. Pour la première fois, d’influents souverains arrivent accompagnés de leur épouse. On négocie, mais on fait aussi la fête, ce qui exige une garde-robe adéquate et donne lieu à une intense production locale. Les formes et les techniques de cet art de la confection apparaissent tant dans les représentations de martyrs que dans les poses de vainqueur.
ROKOKO UND FRANZÖSISCHE REVOLUTION Dass Mode und Design zu einem hedonistischen Lebensstil verschmelzen, der andere ausschliesst, erfährt der Betrachter im Kapitel vom Rokoko zur Französischen Revolution. Damals bereits ist nachweisbar, dass Künstler die Mode inspirieren: die eigenwillige Falte an der hinteren Schulterpartie ist nach dem Maler Antoine Watteau benannt. Augenfällig illustriert werden diese Neuerungen und Extreme anhand der Gemälde von Marie-Antoinette, der „Merveilleuses“ (die Wunderbaren) und ihren männlichen Pendants, der „Incroyables“ (die Unglaublichen). PREMIER EMPIRE UND WIENER KONGRESS Das Erste Kaiserreich und der Wiener Kongress bringen eine Rückbesinnung auf antike Werte hervor. In den Darstellungen dieser Zeit erkennt man neben den Militär- nun auch Dienstuniformen. Einflussreiche Salondamen wie Juliette Récamier lassen sich porträtieren und inspirierten ihre Umgebung nicht nur zu neuen Möbeln, sondern auch zu neo-klassizistischen Auftritten. Trotz Napoleons Fall: Noch bestimmen die Pariser, was Mode ist. Diese Ausstellung wirft jedoch ein neues Licht auf die Bedeutung des Wiener Kongresses (1814 - 15) zur Neuordnung Europas. Erstmals reisten einflussreiche Herrscher gemein-sam mit ihren Gattinnen an. Es wurde verhandelt, aber noch mehr gefeiert, was eine entsprechende Garderobe verlangte und eine emsige lokale Produktion hervorrief. Formen und Techniken dieser Schneiderkunst sind in Märtyrer-Darstellungen ebenso auffindbar wie in Siegerposen.
ROCOCO AND THE FRENCH REVOLUTION The section on Rococo to the French Revolution shows how fashion and design blend into a hedonistic lifestyle from which others are excluded. The phenomenon of artists inspiring fashion is already in evidence here: the idiosyncratic pleat of the gown at the back of the shoulder is named after the painter Antoine Watteau! These innovations and extremes are strikingly illustrated in the paintings of Marie-Antoinette, the female “Merveilleuses” (“Marvellous Ones”) and their male counterparts, the “Incroyables” (“Unbelievables”). FIRST EMPIRE AND CONGRESS OF VIENNA The First Empire and the Congress of Vienna that ended it see a reversion to older values. Service uniforms appear alongside military in the art of the time. Influential salon ladies such as Juliette Récamier have their portraits painted, inspiring their circle not only to invest in new furniture but also to adopt a neoclassical appearance. Napoleon may have fallen, but Paris still dictates what is fashionable. At the same time, the exhibition sheds new light on the significance of the Congress of Vienna (1814 - 15) to Europe’s new order. For the first time, powerful rulers turn up accompanied by their wives. Negotiations are conducted, but even more energy is devoted to festivities, which require a wardrobe to match and create plentiful work for local producers. The forms and techniques of the tailor’s art are present in everything from depictions of martyrs to the poses of victors. rivierart
41
Photo de gauche - Tamara de Lempicka, Kizette en rose, 1927, Huile sur toile, 116 x 73 x 1,3 cm, Nantes, Musée d’Arts, achat à l’artiste en 1928, Photo © RMN-Grand Palais / Gérard Blot, © Tamara Art Heritage / 2018 ProLitteris, Zurich - Dans les années 1920, il souffle dans toute l’Europe un vent de nouveauté, que l’on ressent aussi dans la mode: avec l’introduction progressive du droit de vote pour les femmes, le paysage politique commence à changer en profondeur, et les femmes s’affirment aussi sur le plan de la mode, comme le montrent ici les cheveux courts et la jupe. La pratique du sport est fortement valorisée, et le look sport gagne ainsi ses lettres de noblesse grâce à des stylistes comme Elsa Schiaparelli. Avec le primat du corps et de la santé physique, celui de la jeunesse s’impose lui aussi de plus en plus et il domine encore aujourd’hui. Die 1920er-Jahre sind europaweit voller Aufbrüche gekennzeichnet, die sich in der Mode widerspiegeln: Nachdem sich mit der schrittweisen Einführung des Frauenwahlrechts die politische Landschaft grundlegend zu verändern begann, wurden Frauen auch modetechnisch selbstbewusster, wie die Kürze von Haar und Rock hier zeigen. Dabei spielte die Ausübung von Sport eine wichtige Rolle, und so wurde der Sport-Look durch Modeschöpfer wie Elsa Schiaparelli salonfähig. Mit dem Primat des gesunderen Körpers wurde gleichzeitig jenes der Jugend immer wichtiger und ist bis heute vorherrschend. The 1920s were a period of great change throughout Europe, and this is reflected in fashion: with the fundamental transformation of the political landscape ushered in by the gradual introduction of female suffrage, women also became more confident in their fashion choices, as the shortness of the hair and skirt here demonstrate. Engaging in sport played an important role, and designers such as Elsa Schiaparelli helped secure a place for the sporting look in fashionable society. The worship of the healthy body brought with it a growing cult of youth that still dominates today. photo de droite - Giovanni Boldini, Le Comte Robert de Montesquiou (1855-1921), 1897, Huile sur toile, 116 x 82,5 cm, Musée d’Orsay, Paris, Photo © RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay)/Hervé Lewandowski. Pas d’histoire de la mode sans histoire du dandysme, dont George Brummell (1778–1840) et Robert de Montesquiou (1855–1921), dont on a ici le portrait, comptent parmi les représentants majeurs. À leur époque, leur goût passait pour subversif, mais ils ont considérablement contribué à l’essor d’une élégance simple et discrète et à l’amour du détail raffiné dans la mode masculine. Keine Geschichte der Mode ohne Geschichte der Dandys, unter denen George Brummell (1778–1840) und der hier dargestellte Robert de Montesquiou (1855–1921) zu den wichtigsten Vertretern gehören. Zu ihrer Zeit wurde deren Geschmack als subversiv betrachtet, dabei haben sie massgeblich zur schlichten und zurückhaltenden Eleganz mit der Liebe zum edlen Detail der Männermode beigetragen. No history of fashion would be complete without the dandies, whose most prominent members included George Brummell (1778–1840) and – seen here – Robert de Montesquiou (1855–1921). At the time, their taste was considered subversive; yet they played a key role in developing the simple and reserved elegance, combined with a love of refined detail, that characterizes men’s fashion.
PROGRÈS ET RECULS LORS DU SECOND EMPIRE Le visiteur trouvera-t-il les détails qui dans la peinture académique différencient le gentleman du dandy? Ces types masculins étant considérés comme modernes, le retour, à la même époque, de la crinoline pour les femmes est extrêmement surprenant.
42
rivierart
FORT- UND RÜCKSCHRITT IN DER GRÜNDERZEIT Der Besucher kann sich auf ein nuancenreiches Spiel einlassen. Findet er die Details, die in der akademischen Malerei einen Gentleman vom Dandy unterscheiden? Galten diese männlichen Typen als modern, erstaunt es umso mehr, dass die Damen zur selben Zeit wieder den Reifrock angelegt bekamen.
PROGRESSION AND REGRESSION IN THE ERA OF INDUSTRIALIZATION Visitors with a keen eye for nuances can try to spot the details in academic painting that distinguish the gentleman from the dandy. While such male types are considered modern, remarkably, ladies of the era revert to wearing the crinoline.
Ce retour en arrière suscite chez les artistes des réactions mitigées, qui vont de la stupéfaction à l’amusement. En témoignent les oeuvres d’Édouard Manet, Félix Vallotton, La Castiglione et aujourd’hui John Baldessari. Leurs représentations donnent volontiers dans la caricature.
Künstler reagierten darauf fassungslos bis amüsiert, wie man an Werken von Édouard Manet, Félix Vallotton, Contessa di Castiglione und heute John Baldessari unschwer erkennen kann. Ihre Darstellungen kippen ins Genre der Karikatur.
Artists respond with a mixture of perplexity and amusement, readily visible in the paintings of Édouard Manet, Félix Vallotton, Contessa di Castiglione and, today, John Baldessari in which representation tips over into caricature.
UNE MODE POUR LES MASSES La conséquence en est au début du 20e siècle la libération du corps. La mode trouve un public plus large, devient abordable et se popularise grâce aux grands magasins. Des artistes progressistes comme Gustav Klimt et Emilie Flöge, Henry van de Velde, et les futuristes Giacomo Balla et Filippo Marinetti conçoivent des vêtements. Les dadaïstes redéfinissent, comme ils l’avaient déjà tenté avec la langue, la finalité du vêtement. La photographie d’art et de mode se rapprochent (Man Ray, Erwin Blumenfeld) et des avant-gardistes russes et françaises (Nathalie Gontcharoff, Sonia Delaunay) réagissent en produisant leurs propres projets. L’ornement est à la mode, il est tissé ou imprimé - tant dans l’Art nouveau que dans l’habillement. Dès lors, la relation d’abord purement idéaliste entre l’art et la mode, est devenue commerciale. Le culte de la personnalité est commun aux créateurs de mode et aux artistes du Pop Art. Les deux misent sur des icônes, utilisent des symboles et des slogans spectaculaires et tonitruants, comme en témoignent les oeuvres de James Rosenquist, Andy Warhol et Franz Gertsch. Cultures jeunes et subcultures deviennent une source d’inspiration pour l’artiste comme pour le créateur de mode. La mode devient très concrètement un matériau artistique. BEYOND FASHION. LE TEMPS DE LA RÉFLEXION De la haute couture à la fast fashion en passant par le prêt-à-porter: le dernier volet de l’exposition aborde la problématique de la durabilité et les visions posthumaines. La production artistique du 21e siècle est marquée par l’artificialité, la (dé)construction du corps et une critique du culte des marques. Depuis Michelangelo Pistoletto, une jeune génération fait de la résistance à travers ses installations, ses performances et ses vidéos en défendant un comportement correct au niveau éthique, écologique et politique.
MODE MACHT MASSE Konsequenterweise kam es Anfang des 20. Jahrhunderts zur Befreiung des Körpers. Mode erhielt eine breitere Öffentlichkeit, wurde erschwinglich und über Kaufhäuser verbreitet. Progressive Künstlerinnen und Künstler wie Gustav Klimt und Emilie Flöge, Henry van de Velde, und die Futuristen Giacomo Balla und Filippo Marinetti entwerfen Kleider. Dadaisten definierten, wie sie es bereits mit der Sprache versuchten, den Zweck der Bekleidung neu. Kunst- und Modefotografie nähern sich an (Man Ray, Erwin Blumenfeld)) und russische wie französische Avantgardistinnen (Natalia Gontscharowa, Sonia Delaunay) reagieren mit eigenen Entwürfen. Das Ornament ist in Mode und wird eingewebt oder gedruckt - in Bildfindungen des Jugendstils ebenso wie in die Kleidung. Seither ist die anfangs idealistisch gemeinte Verbindung von Kunst und Mode auch kommerziell noch gewachsen. Der Personenkult verbindet Modemacher mit den Künstlern der Pop Art. Beide setzen auf Ikonen, nutzen laute, plakative Symbole und Slogans, wie die Werke von James Rosenquist, Andy Warhol und Franz Gertsch bezeugen. Die Jugend- und Subkulturen werden für Künstler wie Mode-macher gleichermassen inspirierend. Mode wird ganz handfest künstlerisches Material. BEYOND FASHION. DIE NEUE NACHDENKLICHKEIT Von der Haute Couture über das Prêt-à-porter zu Fast Fashion: In ihrem letzten Kapitel spannt die Ausstellung einen Bogen bis zur Nachhaltigkeit und zu posthumanen Visionen. Künstlichkeit, die (De)konstruktion des Körpers und eine Kritik am Markenkult markieren die künstlerische Produktion im 21. Jahrhundert. Seit Michelangelo Pistoletto leistet eine junge Generation mit Installationen, Performances und Videos Widerstand für ein ethisch, ökologisch und politisch korrektes Verhalten.
FASHION SETS STANDARDS Consequently, the liberation of the body at the start of the 20th century does not come as a surprise. Fashion is opened up to a wider audience as it becomes affordable and is sold in department stores. Progressive artists such as Gustav Klimt and Emilie Flöge, Henry van de Velde and the Futurists Giacomo Balla and Filippo Marinetti all design clothes. Just as they tried to do with language, the Dadaists redefine the purpose of clothing. Man Ray and Erwin Blumenfeld narrow the gap between art photography and fashion photography, and Russian and French avantgardists Natalia Goncharova and Sonia Delaunay respond with designs of their own. Ornament becomes fashionable and is woven or printed into both Art Nouveau imagery and clothing. Now the initially idealistic marriage of art and fashion has taken on a commercial dimension. Fashion designers and Pop Artists are linked by the cult of personality: both employ icons and use strident, bold symbols and slogans, as the works of James Rosenquist, Andy Warhol and Franz Gertsch testify. Youth cultures and subcultures become as inspirational for artists as they are for fashion designers. Fashion is now very much a material for artists. BEYOND FASHION. A NEW REFLECTIVENESS From haute couture via prêt-à-porter to fast fashion: the final section of the exhibition spans the arc to sustainability and post-human visions. Artificiality, the (de)construction of the body and a critique of the cult of brands are the hallmarks of 21st-century artistic production. Since Michelangelo Pistoletto, a young generation has been using installations, performances and videos to argue the case for ethically, ecologically and politically sustainable behaviour.
SOUS LES PROJECTEURS: LA MODE ET SA SIGNIFICATION Le propos de l’exposition est de faire ressentir concrètement plusieurs siècles d’histoire sociale, d’histoire de la mode et d’histoire de l’art, et de permettre de les penser conjointement. La mise en scène dont bénéficient les oeuvres du passé surprendra le visiteur par sa fraîcheur. Elle lui fera redécouvrir leur signification première dans le contexte actuel. Le parcours de l’exposition, aménagé sur 1000 m2 dans le cadre des Festspiele Zürich, est à la fois beau, plein d’humour et instructif.
AUF DEN PUNKT GEBRACHT: MODE UND IHRE BEDEUTUNG Das Kunsthaus Zürich verfolgt hier das Ziel, mehrere Jahrhunderte Kunst-, Mode- und Sozialgeschichte vernetzt reflektierbar und sinnlich erlebbar zu machen. Werke vergangener Epochen sind überraschend frisch inszeniert. Ihre ursprüngliche Bedeutung wird im aktuellen Kontext neu erfahrbar. Schön, humorvoll, lehrreich ist der auf 1000 m2 und im Rahmen der Festspiele Zürich angelegte Parcours, der von einer Publikation und Veranstaltungen gesäumt wird. Ein Catwalk mit Schlaglöchern!
THE POINT OF IT ALL: FASHION AND WHAT IT MEANS In this exhibition, the Kunsthaus Zürich sets out to synthesize and invite reflection on several centuries of art, fashion and social history and transform them into a sensual experience. Works from past eras are presented in surprisingly fresh ways, enabling visitors to rediscover their original meaning in a present-day context. Organized as part of the Festspiele Zürich, this attractive, humorous and instructive show is spread over 1000 m2 and is accompanied by a publication and events. A catwalk full of potholes! rivierart
43
DES ARTISTES DE 1500 À AUJOURD’HUI Rassemblant les oeuvres de quelque 60 artistes, certains connus, d’autres à découvrir, cette exposition est une prouesse logistique. Elle présente des travaux des artistes suivants:
KÜNSTLER VON 1500 BIS HEUTE Mit Werken von rund 60 Künstlern – darunter sind bekannte wie erst noch zu entdeckende – ist die Ausstellung eine logistische Meisterleistung. Ausgestellt werden Arbeiten von:
ARTISTS FROM 1500 TO THE PRESENT DAY With works by around sixty artists – some familiar, some previously undiscovered – the exhibition is a logistical tour de force. It includes pieces by:
Hans Asper, Charles Atlas et Leigh Bowery, Hugo Ball, Giacomo Balla, John Baldessari, Joseph Beuys, Erwin Blumenfeld, Giovanni Boldini, Pierre Bonnard, Elisabeth Louise Vigée Lebrun, Daniele Buetti, Paul Camenisch, Joos van Cleve, Contessa di Castiglione et Pierre-Louis Pierson, Isaac George Cruikshank, Salvador Dalí, Honoré Daumier, Albrecht Dürer, Nik Emch, Esther Eppstein, Max Ernst, Hans-Peter Feldmann, Sylvie Fleury, Emilie Flöge et Gustav Klimt, Heinrich Füssli, Franz Gertsch, James Gillray, Nathalie Gontcharoff, Jacques Grasset de Saint-Sauveur, George Grosz, Richard Hamilton, Hannah Höch, Johann Nepomuk Höchle, Beat Huber, Jean Baptiste Isabey, Tobias Kaspar, Franz Krüger, William Larkin, Tamara de Lempicka, Les Frères Lumière, K8 Hardy, Jakob Lena Knebl, Herlinde Koelbl, Jirí Kovanda et Eva Kotátková, Inez van Lamsweerde & Vinoodh Matadin, Peter Lindbergh, Nicolaes Maes, Édouard Manet, Manon, Malcom McLaren & Vivienne Westwood, Anna Muthesius, Meret Oppenheim, Robert Peake, Mai-Thu Perret, Suzanne Perrottet, Michelangelo Pistoletto, Charles Ray, Man Ray, Hyacinthe Rigaud, James Rosenquist, Tula Roy et Christoph Wirsing, Ashley Hans Scheirl, Michael E. Smith, Karl Stauffer-Bern, Elsa Schiaparelli, Wolfgang Tillmans, James Tissot, Félix Vallotton, Carle Vernet, Madeleine Vionnet, Édouard Vuillard, Andy Warhol, Jan Weenix, Mary Wigman, Charles Frederick Worth, Erwin Wurm, Andreas Züst.
photo de gauche - Michelangelo Pistoletto, Metamorfosi, 1976–2017, Mirroir, chiffon Spiegel, Lumpen Mirror, rags, Vue d‘installation Abu Dhabi Art Fair, 2013, Galleria Continua, © Michelangelo Pistoletto. Ce travail met en évidence notre gestion des vêtements: malgré les mises en garde, dès les années 1970, des mouvements écologistes contre les conséquences humanitaires et environnementales de l’industrie de la mode, la logique capitaliste de la «fast fashion» a continué de se développer dans des proportions catastrophiques. Le message de Pistoletto est celui de toute une génération d’artistes: la production doit être équitable et durable et la consommation doit être réduite. Diese Arbeit macht unseren Umgang mit Kleidern deutlich: Obwohl Öko-Bewegungen bereits in den 1970er-Jahren vor den humanitären und ökologischen Folgen der Modeindustrie warnten, hat die kapitalistische «Fast Fashion»-Logik sich zu einem katastrophalen Ausmass weiterentwickelt. Die Botschaft Pistolettos ist die einer ganzen Künstlergeneration: Es muss fair und nach nachhaltigen Kriterien produziert und weniger konsumiert werden. This work highlights the way we treat clothes: although environmentalists began warning of the humanitarian and ecological consequences of the fashion industry back in the 1970s, the capitalist ‘fast fashion’ logic has assumed catastrophic proportions. Pistoletto’s message is that of an entire generation of artists: production must be fair and sustainable, and consumption needs to be reduced. photo de droite - Wolfgang Tillmans, Christos, 1992, détail de l’installation Im Kunstlicht, 1997, Photographie couleur, 60,8 x 50,7 cm, Kunsthaus Zürich, © Wolfgang Tillmans. Avec le triomphe de mouvements de jeunes comme les hippies, les punks, le grunge, la new wave ou le hip-hop, les subcultures de la jeunesse sont devenues un moteur des nouvelles tendances de la mode. Depuis, la mode va aussi chercher son inspiration directement dans la rue,sur les blogs et chez les gens «ordinaires». Mit dem Siegeszug der Jugendbewegungen wie Hippies, Punks, Grunge, New Wave oder auch Hip-Hop sind die Subkulturen der Jugend zur ausschlaggebenden Antriebskraft für neue Modeströmungen geworden. Mode holt sich seine Inspiration unter anderem direkt von der Strasse, aus Blogs und von «gewöhnlichen» Menschen. With the rise of youth movements such as hippies, punks, grunge, New Wave and hip-hop, the subcultures of the young have become a major driving force behind new trends in fashion. Now, fashion draws part of its inspiration direct from the street, blogs and ‘ordinary’ people.
kunsthaus zürich
Magritte, Dietrich, Rousseau. Objectivité visionnaire - jusqu’au 8 juillet 2018 Magritte, Dietrich, Rousseau. Visionäre Sachlichkeit - bis zum 8. July 2018 Magritte, Dietrich, Rousseau. visionary objectivity - until July 8th, 2018 Fashion Drive. Vêtements extrêmes dans l’art. - jusqu’au 15 juillet 2018 Fashion Drive. Extreme Mode in der Kunst - bis zum 15. juli 2018 Fashion Drive. Extreme Clothing in the Visual Arts - until july 15th 2018 plus d’informations - weitere informationen - more information
44
rivierart
www.kunsthaus.ch
Maison tavel Jean Mohr, une école buissonnière jusqu’au 15 juillet 2018 genève - SWITZERLAND La Maison Tavel rend hommage à Jean Mohr, et accueille une proposition du photographe genevois dans laquelle il livre et commente des images choisies, glanées au cours de sa longue carrière, au détour de ses nombreux reportages, sur les chemins de son école buissonnière. Depuis 1950, Jean Mohr a promené son objectif photographique sur le monde, ici ou là-bas, au gré de ses missions et de ses envies. Comme il aime à le dire, ses clichés sont le moyen de raconter ce que son oeil écoute. Avec retenue, mais force, il donne à voir l’instant que seul l’appareil photographique capture, matérialisant ainsi le nondit que porte parfois la réalité. Bien connu pour ses photographies souvent qualifiées d’humanistes, l’homme se laisse aussi captiver par ses recherches formelles qui font naître des abstractions. Il n’appartient en fait à aucune classification si ce n’est celle des personnes que le pouvoir narratif de l’image passionne, partageant avec ses amis John Berger ou Nicolas Bouvier un intérêt pour le rapport qu’elle entretient avec les mots.
Die Maison Tavel würdigt den Genfer Fotografen Jean Mohr mit einer von ihm zusammengestellten Auswahl, in der er Aufnahmen zeigt und kommentiert, die er während seiner langen Karriere auf vielen Reisen für seine Reportagen gesammelt hat. Seit 1950 ist der Flaneur mit der Kamera in Erfüllung seiner Aufträge oder je nach Lust und Laune in der ganzen Welt unterwegs. Wie er gerne betont, sind seine Fotos das Mittel, das zu erzählen, was sein Auge hört. Unaufdringlich, doch kraftvoll hält er den Augenblick fest, den allein der Fotoapparat erfasst, um auf diese Weise das Ungesagte, das die Realität gelegentlich in sich birgt, zur Darstellung zu bringen. Für seine häufig als humanitär bezeichneten Fotografien bekannt, lässt sich Jean Mohr auch von formalen Erkundungen in Bann schlagen, die zu Abstraktionen führen. Tatsächlich trifft keine Kategorie auf ihn zu, es sei denn jene der Personen, die von der narrativen Kraft des Bildes fasziniert sind, und von dessen Beziehung zum Wort - ein Interesse, das er mit seinen Freunden John Berger und Nicolas Bouvier teilt.
The Maison Tavel is paying tribute to Jean Mohr by hosting an exhibition proposed by the Genevan photographer, in which he delivers and comments on a selection of his images, gleaned during the course of his long career, as digressions from his many photo reports, in the course of his “cutting class” wanderings. Since 1950, Jean Mohr has scanned the world, both near and far, with his photographic lens, as dictated by his missions or as the mood took him. As he likes to say, his photographs are the means to convey what his eyes hear. Powerfully, but with restraint, he reveals the moment that only the camera can capture, thus making visible unspoken aspects of reality. Well-known for what are often described as his humanist photographs, Jean Mohr is also captivated by his formal research that gives rise to abstractions. He cannot be confined to any category except that of people who are passionate about the narrative power of the image, sharing an interest in its relationship to words with his friends John Berger and Nicolas Bouvier.
photo de gauche - Jean Mohr, La Forclaz, Valais, Suisse, 1969, © Jean Mohr, Musée de l’Élysée, Lausanne - photo du milieu - Jean Mohr, Times Square, New York, États-Unis, 1966, © Jean Mohr, Musée de l’Élysée, Lausanne - photo de droite - Jean Mohr, Londres, Grande-Bretagne, 1978, © Jean Mohr, Musée de l’Élysée, Lausanne
rivierart
45
les Musées partenaires de Rivierart VAUD
FONDATION DU CHÂTEAU DE CHILLON Avenue de Chillon 21, CH - 1820 Veytaux Tél : +41 (0)21 966 89 10 Fax : +41 (0)21 966 89 12 info@chillon.ch www.chillon.ch Ouvert tous les jours, sauf le 25.12 et le 1.1 Avril-Sept. : 9h-19h Nov-Fév. : 10h-17h Oct.&Mars : 9h30-18h
MUSÉE HISTORIQUE DE VEVEY Rue du Château 2, CH - 1800 Vevey Tél : 021 925 51 64 Fax : 021 925 51 65 musee.historique@vevey.ch www.museehistoriquevevey.ch du mardi au dimanche de 11h à 17h, et les lundis fériés.
MUSÉE DE LA CONFRÉRIE DES VIGNERONS Rue du Château 2, CH - 1800 Vevey Tél : 021 923 87 05 Fax : 021 923 87 06 confrerie@fetedesvignerons.ch www.fetedesvignerons.ch du mardi au dimanche de 11h à 17h, et les lundis fériés. Entrée libre.
ESPACE QUAI1 Place de la Gare 3 - 1800 Vevey Tél : 021 922 48 54 www.quai1.ch info@images.ch du mercredi au vendredi de16h à 19h; samedi de 11h à 15h fermé entre les expositions temporaires
46
rivierart
Alimentarium, Musée de l’alimentation Une fondation Nestlé Quai Perdonnet 25, CH – 1800 Vevey Tél : 021 924 41 11 info@alimentarium.org www.alimentarium.org reservation@alimentarium.org d’octobre à mars de 10h à 17h - d’avril à septembre de 10h à 18h. Fermé les lundis, sauf les lundis fériés.
MUSÉE JENISCH VEVEY Av. de la Gare 2, CH - 1800 Vevey Tél : +41 (0)21 925 35 20 Fax : 021 925 35 25 info@muuseejenisch.ch www.museejenisch.ch du mardi au dimanche de 10h à 18h ; jeudi jusqu’à 21h.
MUSÉE DE MONTREUX Rue de la Gare 40, CH - 1820 Montreux Tél : +41 (0)21 963 13 53 museemontreux@bluewin.ch www.museemontreux.ch ouvert du 1er avril au 31 octobre : tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 17h
MUSÉE SUISSE DU JEU Au Château, CP 219, CH-1814 La Tour-de-Peilz Tél: +41 (0)21 977 23 00 Fax: 021 977 23 07 www.museedujeu.ch du mardi au dimanche de 11h à 17h30 ouvert les lundis fériés
MUSÉE SUISSE DE L’APPAREIL PHOTOGRAPHIQUE Grande Place 99, CH - 1800 Vevey Tél : 021 925 34 80 cameramuseum@vevey.ch www.cameramuseum.ch du mardi au dimanche de 11h à 17h30 ouvert les lundis fériés
queen the studio experience Casino Barrière de Montreux Rue du Théâtre 9, CH - 1820 Montreux www.queenstudioexperience.com tous les jours de 10h30 à 22h00, entrée libre.
CHÂTEAU D’AIGLE - MUSÉE DE LA VIGNE ET DU VIN Place du Château1, CH - 1860 Aigle Tél: +41 (0)24 466 21 30 Fax: 024 466 21 31 info@museeduvin.ch /info@chateauaigle.ch www.museeduvin.ch/www.chateauaigle.ch janv.-mars, nov.-déc. : du mardi au dimanche de 10h à 16h; avril - juin, sept. - oct. : du mardi au dimanche de 10h à 18h; juillet - août : du lundi au dimanche de 10h à 18h
FONDATION DES MINES DE SEL DE BEX Route des Mines de Sel 55 CP 277, CH - 1880 Bex www.mines.ch info@mines.ch Horaire à consulter sur le site internet réservation recommandée (024) 463 03 30
MUSÉE CANTONAL DES BEAUX-ARTS/LAUSANNE info.beaux-arts@vd.ch www.mcba.ch du mardi au mercredi de11h à 18h; jeudi de 11h à 20h; du vendredi au dimanche de11h à 17h; 26 déc. et 2 janv de 11h à 17h; fermé les lundis, le 25 déc.et le 1er janv. Entrée libre le premier samedi du mois.
MUSÉE MONÉTAIRE CANTONAL Place de la Riponne 6, CH - 1014 Lausanne Palais de Rumine Tél : 021 316 39 90 Fax : 021 316 39 99 musee.monetaire@vd.ch www.musees.vd.ch/musee-monetaire du mardi au jeudi de 11h à 18h; du vendredi au dimanche de 11h à 17h
MUSÉE DE LA MAIN UNIL - CHUV Rue du Bugnon 21, CH - 1011 Lausanne Tél : 021 314 49 55 Fax : 021 314 49 63 mmain@hospvd.ch www.museedelamain.ch du mardi au vendredi de 12h à 18h; samedi, dimanche et jours fériés de 11h à 18h Entrée libre le premier samedi du mois.
MUSÉE D’ART DE PULLY Chemin Davel 2, CH - 1009 Pully Tél : 021 721 38 00 Fax : 021 721 38 15 www.museedepully.ch du mercredi au dimanche de 14h à 18h pendant les expositions
CHÂTEAU DE PRANGINS - MUSÉE NATIONAL SUISSE Av. Général Guiguer 3, CH-1197 Prangins Tél. +41 (0)58 469 38 90 info.prangins@snm.admin.ch www.nationalmuseum.ch/f/prangins/ du mardi au dimanche de 10h à 17h; fermé le 25 décembre
MUSÉE D’ARCHÉOLOGIE ET D’HISTOIRE LAUSANNE Place de la Riponne 6, CH - 1014 Lausanne Palais de Rumine Tél : 021 316 34 30 Fax : 021 316 34 31 www.musees.vd.ch/fr/musee-darcheologie-et-dhistoire du mardi au jeudi de 11h à 18h; du vendredi au dimanche de 11h à 17h
Le Musée Olympique Quai d’Ouchy 1 , CH -1006 Lausanne Tél : +41 (0) 21 621 65 11 info.museum@olympic.org www.olympic.org/musee du 1er mai au 14 octobre, ouvert tous les jours de 9h à 18h - du 15 octobre au 30 avril, ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h, fermé le lundi. Fermé le 25 décembre et le 1er janvier
COLLECTION DE L’ART BRUT Av. des Bergières 11, CH - 1004 Lausanne Tél : 021 315 25 70 Fax : 021 315 25 71 art.brut@lausanne.ch www.artbrut.ch du mardi au dimanche de 11h à 18h, ouvert les jours fériés, fermé les 24, 25 décembre et le 1er janvier Ouvert le lundi en juillet et août. Entrée libre le premier samedi du mois.
MUSÉE DE L’ELYSEE Avenue de l’Elysée 18, CH - 1014 Lausanne Tél : 021 316 99 11 Fax : 021 316 99 12 www.elysee.ch du mardi au dimanche de 11h à 18h fermé le lundi, sauf les jours fériés
FONDATION DE L’HERMITAGE route du Signal 2, CH - 1000 Lausanne 8 Bellevaux Tél :+41 (0)21 320 50 01 info@fondation-hermitage.ch www.fondation-hermitage.ch du mardi au dimanche de 10h à 18h; jeudi jusqu’à 21h, (fermé entre les expositions temporaires)
musée de design et d’arts appliqués contemporains place de la cathédrale 6, CH - 1005 Lausanne Tél : +41 21 315 25 27 Fax : +41 21 315 25 39 www.mudac.ch du mardi au dimanche de 11h à 18h ouvert le lundi de 11h à 18h en juillet et août
LA VILLA ROMAINE DE PULLY Av. Samson-Reymondin 2, CH - 1009 Pully Tél : 021 721 38 00 / 021 728 33 04 musees@pully.ch www.villaromainedepully.ch de mai à sept. le dimanche de 14h à 18h
MUSÉE DU VIEUX PAYS-D’ENHAUT Grand Rue 107, CH - 1660 Château-d’Oex Conservateur :Jean-Frédéric Henchoz Tél : 026 924 65 20 jfrhenchoz@bluewin.ch www.musee-chateau-doex.ch du mardi au dimanche, de 14h à 17h fermeture annuelle durant le mois de novembre.
MUSÉE DES MINÉRAUX ET DES FOSSILES Bâtiment communal de Rougemont Rougemont Tourisme Rte de la Croisette 16 - 1659 Rougemont Tél : 026 925 11 66 Fax : 026 925 11 67 info@rougemont.ch www.chateau-doex.ch du lundi au vendredi de 8h30 à 12h et de 14h à 17h30 ; samedi de 10h à 12h
Espace Ballon Chemin des Ballons 2, CH - 1660 Château-d’Oex Tél : +41 (0)78 723 78 33 info@espace-ballon.ch www.espace-ballon.ch Ouvert du mardi au dimanche de 14h à 17h Novembre : Fermeture annuelle
CARREFOUR DES ARTISTES LE LE CARREFOUR DES ARTISTES DER TREFFPUNKT DER KÜNSTLER DER TREFFPUNKT DER KÜNSTLER THE MEETING POINT FOR ARTISTS THE MEETING POINT FOR ARTISTS
LE CARREFOUR DES ARTISTES DER TREFFPUNKT DER KÜNSTLER THE MEETING POINT FOR ARTISTS
N 27 février - mars - avril 2018 - CHF 10.-
N 26 novembre - décembre - janvier 2017-2018 - CHF 10.-
1
RIVIERART
LE CARREFOUR DES ARTISTES DER TREFFPUNKT DER KÜNSTLER THE MEETING POINT FOR ARTISTS
RIVIERART
la revue suisse des amateurs d’art et de culture r a rt rriivviieerraarrtt rivier a rt
an
-4
numéros
- cHF 40.-
Maison d’Ailleurs Musée de la science-fiction, de l’utopie et des voyages extraordinaires Place Pestalozzi 14, 1400 Yverdon-les-Bains Tél: +41 24 425 64 38 Fax: +41 24 425 65 75 maison@ailleurs.ch www.ailleurs.ch du mardi au vendredi de 14h à 18h ; samedi, dimanche et jours fériés de 11h à 18h
Centre d’art contemporain Place Pestalozzi, CP649, 1400 Yverdon-les-Bains Tél: +41 24 423 63 80 Fax:+41 24 423 63 82 www.centre-art-yverdon.ch centre-art@yverdon-les-bains.ch du mercredi au dimanche de 12h à18h (fermé entre les expositions)
MUSÉE D’YVERDON ET RÉGION, ARCHÉOLOGIE & HISTOIRE
Le Château, 1400 Yverdon-les-Bains Tél: +41 24 425 93 10 info@musee-yverdon-region.ch www.musee-yverdon-region.ch de juin à sept, du mardi au dimanche de 11h à 17h; d’oct à mai de 13h à 17h; Ouvert les lundis fériés.
NEUCHÂTEL
Musée des beaux-arts la Chaux-de-fonds Rue des Musées 33 - 2300 La Chaux-de-Fonds Tel. +41 (0)32 967 60 77 mba.vch@ne.ch www.mbac.ch du mardi au dimanche de 10h à 17h. Le musée est ouvert le lundi de Pâques, lundi de Pentecôte. Fermé le lundi, le 1er janvier, les 24, 25 et 31 décembre
Musée des beaux-arts le locle Marie-Anne-Calame 6 - 2400 Le Locle Tel. +41 (0)32 933 89 50 mbal@ne.ch www.mbal.ch du mercredi au vendredi de 12h30 à 17h, samedi et dimanche de 11h à 17h. Le musée est ouvert le lundi de Pâques, lundi de Pentecôte, jeudi de l’Ascension, 1er août et Jeûne fédéral. Fermé le 25 décembre et 1er janvier. rivierart
47
ac.ch du Le musée de Penteles 24, 25
FONDS -Fonds
.ch du musée Pente24, 25
KUNSTMUSEUM BERN Hodlerstrasse 8–12, CH - 3000 Bern 7 Tel : +41 31 328 09 44 info@kunstmuseumbern.ch www.kunstmuseumbern.ch le mardi de 10h à 21h; du mercredi au dimanche de 10h à 17h, fermé le lundi
KUNSTMUSEUM BERN kunstMuseum bern Hodlerstrasse Hodlerstrasse8–12, 8–12,CH CH- -3000 3000Bern Bern 77 TelTel: +41 3131328 09094444 : +41 328 BERNISCHES HISTORISCHES MUSEUM info@kunstmuseumbern.ch info@kunstmuseumbern.ch Helvetiaplatz 5, CH - 3005 Bern www.kunstmuseumbern.ch www.kunstmuseumbern.ch +41 31 350 77à 11 le leTel. mardi au mardidede10h 10h à21h; 21h;du du mercredi mercredi au didiinfo@bhm.ch manche dede10h àà17h, fermé lelewww.bhm.ch lundi manche 10h 17h, fermé lundi du mardi au dimanche de 10h à 17h
e
w.mbal.ch 30 à 17h, Le musée de Penteet Jeûne er janvier.
BÂLE FRIBOURG
NATURHISTORISCHES MUSEUM MUSEUM NATURHISTORISCHES DER BURGERGEMEINDE BURGERGEMEINDE BERN BERN DER
MUSEE MUSEE D’HISTOIRE D’HISTOIRE NATURELLE NATURELLE NATURAL NATURAL HISTORY HISTORY MUSEUM MUSEUM
BERNISCHES HISTORISCHES MUSEUM NATURHISTORISCHES MUSEUM BERN Naturhistorisches museum bern Helvetiaplatz CHCH- 3005 Bernastrasse5,15, - 3005Bern Bern Tel.Tel +41 3114h 350à71 77 11mardi, jeudi et vendredi de : 031 350 11 lundi de 17h; info@bhm.ch www.bhm.ch lundi à 17h; mardi, et le vendredi de 9h à de 17h;14h mercredi de 9h jeudi à 18h; week-end du9h mardi dimanche de à le 17h à10h 17h; mercredi à10h 18h; week-end de àau 17h. Ferméde les9h jours fériés. de 10h à 17h. Fermé les jours fériés. MUSEUM NATURHISTORISCHES DER BURGERGEMEINDE BERN
MUSEE D’HISTOIRE NATURELLE NATURAL HISTORY MUSEUM
1517
bal.ch 08 08 / Fax : 022 308 08 59 à 17h, NATURHISTORISCHES MUSEUM BERN 15, CH - 3005 Bern ynapresse.ch / www.dynapresse.ch musée Bernastrasse Tel : 031 350 71 11 Pentebonner lundi à RIVIERART : et vendredi de de 14h à 17h;pour mardi, jeudi Jeûne _ HF 40. 2 ans 8 n° pour CHF 75.9h à 17h; mercredi de 9h à le week-end museum franz Gertsch 18h; anvier. dePlatanenstrasse 10h à 17h. Fermé les jours fériés. 3, CH - 3400 Burgdorf Tel : +41 (0)34 421 40 20 info@museum-franzgertsch.ch 8 08 / Faxwww.museum-franzgertsch.ch : 022 308 08 59 du mercredi au vendredi de 10h à 18h; le apresse.ch / www.dynapresse.ch week-end de 10h à 17h. Fermé lundi et mardi
es :
Migrosmuseum für gegenwartskunst FRI ART TIBET MUSEUM Fondation Alain Bordier Limmatstrasse 270, CH - 8005 Zürich Petites-Rames 22, CH 1701 Fribourg Rue du Château 4, CH - 1663 Gruyères Tel : +41 44 277 20 50 Tél :: 026 026 921 323 30 23 10 51 Fax : 026 323 15 34 Tél info@migrosmuseum.ch info@fri-art.ch www.fri-art.ch info@tibetmuseum.ch www.migrosmuseum.ch mercredi au vendredi de 12h à 18h ; samedi www.tibetmuseum.ch lundi, mercredi, vendredi de 11h à 18h; jeudi et dimanche de 14h à 17h; entrée libre le de Pâques à Octobre: tous les jours de 11h de 11h à 20h; week-end de 10h à 17h; gratuit jeudi de 18h à 20h. (fermé entre les exposià 18h; de Novembre à Pâques du mardi au le jeudi de 17h à 20h tions temporaires) vendredi FRI ART de13h à 17h; samedi et dimanche dimanche de 10h à 13h et de 14h à 17h de11h à 18h - lundi Petites-Rames 22,fermé CH - 1701 Fribourg Tél : 026 323 23 51 Fax : 026 323 15 34 info@fri-art.ch www.fri-art.ch mercredi au vendredi de 12h à 18h ; samedi et dimanche de 14h à 17h; entrée libre le Musée Papier peint jeudi de 18h à 20h. (fermé entre les exposiMUSéE du SUISSE DE LA MARIONNETTE MUS ÉE GUTENBERG Au Château - 1684 Mézières tions temporaires) Derrières-les-Jardins 2, CP 556, 1701 Fribourg MUS éE GUTENBERG Tél : 026 347 38 28 Tél Tél.: :+41 02626 322652 8506 1390 info@marionnette.ch Tél : 026 347 38 28 info@gutenbergmuseum.ch FONDATION BEYELER info@museepapierpeint.ch www.marionnette.ch info@gutenbergmuseum.ch Baselstrasse 101 - CH-4125 RiehenBündner / Basel Kunstmuseum Chur www.museegutenberg.ch www.museepapierpeint.ch du mercredi au dimanche de 10h00 à 17h00 www.museegutenberg.ch Tel. +41 - (0)61 - 645 97 00 Bahnhofstrasse 35, CH - 7000 Chur mercredi, vendredi, samedi de 11h à 18h; début avril - fin octobre: jeudiguidées) à dimanche info@fondationbeyeler.ch fermé lundi-mardi (sauf visites et 25- mercredi, vendredi, samedi de 18h; Tel : 081 257 28 70 info@bkm.gr.ch jeudi de 11h à 20h, dimanche de 11h 10h àà 17h www.fondationbeyeler.ch de13h30 à 17h00 ; novembre mars : samedi 26 décembre jeudi de 11h à 20h, dimanche dede10h Tous les jours 10hàà 17h 18h, le mercredi de 10 www.buendner-kunstmuseum.ch KUNSTMUSEUM BERN et dimanche de 13h30 à 17h00. MUSéE DES BEAUX-ARTS LA CHAUX-DE-FONDS h à 20 h. Le musée est ouvert le dimanche et au dimanche de 10h à 17h, jeudi Hodlerstrasse 8–12, CH - 3000 Bern 7 du mardi Rue des Musées 33 - 2300 La Chaux-de-Fonds Tel : +41 31 328 09 44 les jours fériés. MUSéE SUISSE DE LA MARIONNETTE de 10h à 20h Tel. +41 (0)32 967 60 77 info@kunstmuseumbern.ch FRI ART mba.vch@ne.ch Derrières-les-Jardinswww.mbac.ch 2, CP 556, du 1701www.kunstmuseumbern.ch Fribourg MUSéE GUTENBERG Petites-Rames 22, CH - 1701 Fribourg mardi au dimanche de 10h à 17h. Le musée le mardi de 10h à Tél 21h;: du diTél. : 026 322 85 13 info@marionnette.ch Tél : 026 323 23 51 Fax : 026 323 15 34 026mercredi 347 38au28 est ouvert le lundi de Pâques, lundi de Pente- manche de 10h à 17h, fermé le lundi info@fri-art.ch www.fri-art.ch www.marionnette.ch côte. Fermé le lundi, le 1er janvier, les 24, 25 info@gutenbergmuseum.ch mercredi au vendredi de 12h à 18h ; samedi et décembre au dimanche de 10h00 à 17h00 du31mercredi et dimanche de 14h à 17h; entrée libre le FRIwww.museegutenberg.ch ART jeudi de 18h à 20h. (fermé entre les exposifermé lundi-mardi (sauf visites guidées) et 25- mercredi, vendredi, samedi de 11h à 18h; Petites-Rames tions temporaires) BERNISCHES HISTORISCHES MUSEUM 22, CH - 1701 Fribourg 26 décembre de à 20h, dimanche de 10h à 17h Téljeudi : 026Bern 32311h 23 51 Helvetiaplatz 5, CH - 3005 MUSÉE D’HISTOIRE NATURELLE Tel. +41 31 350 77info@fri-art.ch 11 www.fri-art.ch Chemin du Musée 6, CH - 1700 Fribourg info@bhm.ch www.bhm.ch mercredi vendredi de 12h à 18h ; samedi Tél. : 026 305 89 00 du mardi au dimanche de 10hau à 17h MUSéE DES BEAUX-ARTS LE LOCLE et dimanche de 14h à 17h; entrée libre le Stiftung Lokremise St.Gallen museehn@fr.ch 6 - 2400 Lewww.fr.ch/mhn Marie-Anne-Calame Locle entre les exposijeudi de 18h à 20h. (fermé ouvert tous933les89 jours Tel. +41 (0)32 50 de 14h à 18h. Fermé le MUSEE D’HISTOIRE NATURELLE MUSéE SUISSE DE LA MARIONNETTEGrünbergstrasse 7, CH - 9000 St.Gallen NATURAL HISTORY MUSEUM mbal@ne.ch www.mbal.ch tions temporaires) 1er janv. et le 25 déc. Entrée libre TelFribourg : 071 277MUS 82éE00 Derrières-les-Jardins 2, CP 556, 1701 GUTENBERG du mercredi au vendredi de 12h30 à 17h, NATURHISTORISCHES MUSEUM BERN Tél. : 026 322 85 13 info@marionnette.ch Tél : 026 347 38 28 info@lokremise.ch www.lokremise.ch samedi et dimanche de 11h à 17h. Le musée Bernastrasse 15, CH - 3005 Bern www.marionnette.ch info@gutenbergmuseum.ch Tel : 031 350 71 11 est ouvert le lundi de Pâques, lundi de Pentela partie - Kunstmuseum St.Gallen du mercredi au dimanche de 10h00 à 17h00 muséale www.museegutenberg.ch côte, jeudi de l’Ascension, 1er août et Jeûne lundi de 14h à 17h; mardi, jeudi et vendredi de est ouverte lundivendredi, au samedi dede 13h fermé lundi-mardi (sauf visites guidées) et 25- du mercredi, samedi 11hà à20h; 18h; 9h à 17h; mercredi de 9h à 18h; le week-end er fédéral. Fermé le 25 décembre et 1 janvier. 26 décembre à 20h, dimanche de 10h à 17h de 10h à 17h. Fermé les jours fériés. le dimanchejeudi et de les11h jours fériés de 11h à 18h.
FRIBOuRg
NEuCHÂTEL
BÂLE
ST. GALL
NATURHISTORISCHES MUSEUM DER BURGERGEMEINDE BERN
Tél. : 022 308 08 08 / Fax : 022 308 08 59 E-mail : abonne@dynapresse.ch / www.dynapresse.ch Oui, je souhaite m’abonner à RIVIERART pour : _ 1 an - 4 n° pour CHF 40. 2 ans - 8 n° pour CHF 75.-
PASQUART KUNSTHAUS CENTRE D’ART Seevorstadt 71, CH-2502 Biel/Bienne Tel : +41 32 322 55 86 info@pasquart.ch www.pasquart.ch mercredi et vendredi de 12h à 18h; jeudi de 12h à 20h; week-end de 11h à 18h.
Kunsthalle Bern Helvetiaplatz 1, CH-3005 Bern Tel : +41 (0)31 350 0045 info@kunsthalle-bern.ch www.kunsthalle-bern.ch du mardi au vendredi de 11h à 18h; le weekend de 10h à 18h; lundi fermé rivierart
BERNE
FRIBOuRg
Schloss Spiez Schlossstrasse 16, CH- 3700 Spiez Tel : +41 (0)33 654 15 06 admin@schloss-spiez.ch www.schloss-spiez.ch En 2017 - du 14 avril au 22 octobre, lundi de 14h à 17h, du mardi au dimanche de 10h à 18h; en juillet et août jusqu’à 18h.
48
GRISONS
FRIBOuRg
de l’éditeur. Offre valable sous réserve de modification sous réserve de modification de l’éditeur. Offre valable
oires :
1517
onner à RIVIERART pour : 40._ 2 ans - 8 n° pour CHF 75.-
ZURICH
1517
DE-FONDS de-Fonds
BERNE BERNE
Date et signature obligatoires : Date
Offre valable sous réserve de modification de l’éditeur.
EL
FONDATION BEYELER Baselstrasse 101 - CH-4125 Riehen / Basel Tel. +41 - (0)61 - 645 97 00 info@fondationbeyeler.ch www.fondationbeyeler.ch Tous les jours de 10h à 18h, le mercredi de 10 h à 20 h. Le musée est ouvert le dimanche et les jours fériés.BEYELER FONDATION Baselstrasse 101 - CH-4125 Riehen / Basel Tel. +41 - (0)61 - 645 97 00 VITROMUSEE ROMONT info@fondationbeyeler.ch Au Château, CH – 1680 Romont www.fondationbeyeler.ch Tél : + 41 (0)26 652 10 95 Tous les jours de 10h à 18h, le mercredi de 10 info@vitromusee.ch www.vitromusee.ch h à 20 h. Le musée est ouvert le dimanche et Avril-Oct : du mardi au dimanche de 10h à les jours 13h et defériés. 14h à 18h; Nov-Mars : du mardi au
7/10/2016 6:32:14 PM
48
rivierart
BÂLE fONDATION BEYELER Baselstrasse 101 - CH-4125 Riehen / Basel Tel. +41 - (0)61 - 645 97 00 info@fondationbeyeler.ch www.fondationbeyeler.ch Tous les jours de 10h à 18h, le mercredi de 10h à 20 h. ouvert le dimanche et les jours fériés.
pharmazie-historisches museum der universität basel Totengässlein 3, CH - 4051 Basel Tel. 061 264 91 11 info@pharmaziemuseum.ch www.pharmaziemuseum.ch du mardi au vendredi de 10h à 18h; samedi de 10h à 17h. Fermé le lundi, le dimanche et les jours fériés
APPENZELL
Museum Appenzell Hauptgasse 4, CH - 9050 Appenzell Tel : 071 788 96 31 www.museum.ai.ch d’avril à octobre: du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 13h30 à 17h; le week-end de 11h à 17h; de novembre à mars: du mardi au dimanche de 14h à 17h
ZUG Kunsthaus Zug Dorfstrasse 27, CH - CH-6301 Zug Tel : (+41) 041 725 33 44 info@kunsthauszug.ch www.kunsthauszug.ch du mardi au vendredi de 12h à 18h, weekend de 10h à 17h. Fermé entre les expositions
SCHAFFHOUSE
Museum zu Allerheiligen Klosterstrasse 16, CH - 8200 Schaffhausen Tel : +41 52 633 07 77 admin.allerheiligen@stsh.ch www.allerheiligen.ch du mardi au dimanche de 11h à 17h
VALAIS
Musée d’histoire du Valais Château de Valère, CH - 1950 Sion Tél. 027 606 47 15 sc-museehistoire@admin.vs.ch www.musees-valais.ch oct. - mai: mardi au dimanche 11h à 17h Juin - septembre: tous les jours de 11h à 18h Fermé le 1er janvier et le 25 décembre.
Musée d’art du Valais Place de la Majorie 15, CH -1950 Sion Tél. 027 606 46 90 sc-museeart@admin.vs.ch www.musees-valais.ch oct. - mai: mardi au dimanche 11h à 17h Juin - septembre: tous les jours de 11h à 18h Fermé le 1er janvier et le 25 décembre.
Musée de la nature du Valais Châteaux 12, CH - 1950 Sion Tél. 027 606 47 30 sc-museenature@admin.vs.ch www.musees-valais.ch oct. - mai: mardi au dimanche 11h à 17h Juin - septembre: tous les jours de 11h à 18h Fermé le 1er janvier et le 25 décembre. Centre d’expositions des Musées cantonaux (Ancien Pénitencier) rue des Châteaux 24, CH - 1950 Sion 027 606 47 07 Fermé entre les expositions temporaires
FONDATION PIERRE GIANADDA Rue du Forum 59, CH - 1920 Martigny Tél : 027 722 39 78 Fax : 027 722 52 85 info@gianadda.ch
Le Musée de Bagnes et ses Maisons du patrimoinE Route de l’Eglise 13, CH - 1934 Le Châble 027 776 15 25 musee@bagnes.ch www.museedebagnes.ch
GENÈVE MUSÉE ARIANA - MUSÉE SUISSE DE LA CÉRAMIQUE ET DU VERRE Avenue de la Paix 10, CH - 1202 Genève Tél : 022 418 54 50 ariana@ville-ge.ch www.ariana-geneve.ch du mardi au dimanche de 10h à 18h
MEG – MUSÉE D’ETHNOGRAPHIE DE GENÈVE Bd Carl-Vogt 65 - 1205 Genève T +41 (0)22 418 45 50 F +41 (0)22 418 45 51 meg@ville-ge.ch www.meg-geneve.ch Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 18h. Fermé le lundi, le 25 décembre et le 1er janvier. Entrée libre chaque 1er dimanche du mois; jeunes jusqu’à 18 ans révolus
Mamco - Genève Musée d’art moderne et contemporain 10, rue des Vieux-Grenadiers - 1205 Genève Tél : + 41 22 320 61 22 Fax : + 41 22 781 56 81 www.mamco.ch du mardi au vendredi de 12h à 18h ; tous les premiers mercredis du mois jusqu’à 21h ; samedi et dimanche de 11h à 18h.
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN GENÈVE rue des Vieux Grenadiers10, CH - 1205 Genève Tél : +41 22 329 18 42 info@centre.ch www.centre.ch du mardi au dimanche, de 11h à 18h.
Musée Barbier-Mueller de GENèVE Rue Jean-Calvin 10 - 1204 Genève Tél : +41 22 312 02 70 Fax : +41 22 312 01 90 musee@barbier-mueller.ch www.musees-barbier-mueller.org Ouvert 365 jours par an de 11h à 17 h.
Musée INTERNATIONAL DE LA RéFORME Rue du Cloître 4, cour St-Pierre CH -1204 Genève Tél : +41 22 310 24 31 www.musee-reforme.ch du mardi au dimanche de 10h à 17 h.
Patek Philippe Museum Rue des Vieux-Grenadiers 7 CH-1205 Genève Tél : +41 22 807 09 10 Fax : +41 22 807 09 20 info@patekmuseum.com www.patekmuseum.com du mardi au vendredi de 14h à 18h; le samedi de 10h à 18h. Fermé les jours fériés
Musée d’art et d’histoire Rue Charles-Galland 2, CH - 1206 Genève Tél : +41 (0)22 418 26 00 www.ville-ge.ch/mah mah@ville-ge.ch Ouvert de 11h à 18 h. Fermé le lundi
Musée Rath Place Neuve, CH - 1204 Genève Tél : +41 (0)22 418 33 40 www.ville-ge.ch mah@ville-ge.ch Ouvert de 11 à 18 h. Fermé le lundi
Maison Tavel Rue du Puits-Saint-Pierre 6, CH -1204 Genève www.ville-ge.ch mah@ville-ge.ch Tél : +41 (0)22 418 37 00 Ouvert de 11 à 18 h. Fermé le lundi
Cabinet d’arts graphiques Promenade du Pin 5, CH - 1204 Genève www.ville-ge.ch cdag@ville-ge.ch Tél : +41 (0)22 418 27 70 Ouvert de 11 à 18 heures. Fermé le lundi
Bibliothèque d’art et d’archéologie Promenade du Pin 5, CH - 1204 Genève www.ville-ge.ch baa@ville-ge.ch Tél : +41 (0)22 418 27 00 du lundi au vendredi de10h à 18h ; samedi de 9h à 12h. rivierart
49
rivier a rt LE CARREFOUR DES ARTISTES DER TREFFPUNKT DER KÜNSTLER THE MEETING POINT FOR ARTISTS
Vous aimez l’art, vous souhaitez soutenir les artistes abonnez-vous à Rivierart pour vous abonner zum abonnieren subscribe now Suisse - schweiz - switzerland 1 an, 4 numéros CHF 40.- frais de port inclus dynapresse, avenue vibert 38, case postale 1756 1227 carouge, genève Tél.: 022 308 08 08 / FAX: 022 308 08 59 E-MAIL: abonne@dynapresse.ch www.dynapresse.ch pour vous abonner en ligne: www.dynapresse.ch/abonnement-rivierart-43732.aspx
étranger - ausland - abroad 1 an, 4 numéros, CHF 80.- frais de port inclus La poste suisse IBAN: CH03 0900 0000 1267 3098 0 BIC: POFICHBEXXX bénéficiaire: Geneviève Brunner, Clarens
N° 28 / 2018, Mai - Juin - Juillet parution trimestrielle: février / mai / août / novembre erscheint viermal pro Jahr: Februar / Mai / August / November quarterly publication: February / May / August / November Contact: Rivierart Geneviève Brunner Rue du Léman 2 CH - 1815 Clarens (VD) Info@rivierart.ch www.rivierart.ch Editrice: Geneviève Brunner Publicité: info@rivierart.ch Conception graphique et réalisation: Geneviève Brunner Photolithographie: Patrice Frass Photos: page de couverture, vue du Lavaux depuis Grandvaux © Geneviève Brunner page de dos, vue du Lavaux depuis Grandvaux © Geneviève Brunner Traductions: Zoë Kan Carolin Banerjjee Geneviève Brunner Patrice Frass
Tirage: 7’000 exemplaires
Distribution: Montreux, Vevey, Lausanne, Genève, Fribourg, Gstaad, Berne disponible en ligne par abonnement 6400 envois privés cabinets médicaux entreprises de la Riviera en kiosque dans toute la Suisse dans nos musées partenaires, voir pages 46 à 49 Rivierart décline toute responsabilité quant aux documents qui lui sont transmis. Rivierart declines all responsability for the transmitted documents. It is the sole responsability of the contributor that the painting is not a copy of any copyrighted photo, painting, ephemera or image. La reproduction des textes et illustrations n’est possible qu’avec l’autorisation écrite de Rivierart®. Der Nachdruck von Texten und Bildern ist nur mit schriftlicher Genehmigung von Rivierart® erlaubt. Reproduction of texts and images is subject to the written consent of Rivierart®.
ISSN 2235-8730
50
rivierart
www.rivierart.ch
rivierart_kunst_kulturmagazin
twitter.com/rivierart
www.facebook.com/rivierart
rivier a rt
LE CARREFOUR DES ARTISTES DER TREFFPUNKT DER KÃœNSTLER THE MEETING POINT FOR ARTISTS