Magazine de cinéma Gratuit | Juillet 2010 | Numéro 5 www.clapmag.com
LES FILMS ATTENDUS DE L’ÉTÉ :
TOY STORY 3 EXPENDABLES INCEPTION PREDATORS …
DOG POUND INTERVIEW DE KIM CHAPIRON
BILAN CANNES 2010 PORTRAIT SYLVESTER STALLONE DVD TRUE BLOOD
SOMMAIRE
ÉDITO
06 Bilan Cannes
www.clapmag.com LE MAG TENDANCE DU CINÉ #
07 Critiques
12 Interview
14 Dossier
20 DVD
24 Jeux
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Sommaire
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etit retour en arrière. 1975. Les « Dents de la Mer » effraient des dizaines de millions de personnes qui ne sont pas prêtes de remettre un pied dans l’eau sans avoir l’image d’une mâchoire sanguinaire ou d’un aileron à tête chercheuse. Au-delà de l’impact subliminal et de la naissance d’un nouveau traumatisme purement cinématographique, « Jaws » lança une toute nouvelle mode, celle du blockbuster estival. Le film rapporta la somme record ( pour l’époque ) de 460 millions de dollars et donna l’idée aux grosses firmes de ne plus déserter le no man’s land du mois d’août mais au contraire de profiter du creux pour lâcher une bombe. Désormais le rendez-vous est pris chaque été et on peut recenser bon nombre de candidats à la place tant convoitée du film de l’été … Cette année deux d’entre eux tentent leur chance et, signe des temps, il s’agit à la fois de films d’animation en 3D, mais aussi de suites à des œuvres existantes. On n’y échappe pas. « Toy Story 3 » d’un côté, « Shrek 4 » de l’autre. Les deux ont pourtant des trajectoires diamétralement opposées. Shrek s’enferme dans un sillon toujours plus maladroit, de moins en moins drôle et créatif. Le charme de la franchise venait de son insolence permanente, de sa qualité graphique et du contre-pied parfait aux contes pour enfants. Aujourd’hui on s’ennuie ferme bien que le spectacle visuel soit toujours aussi riche. De l’autre côté, le charme Pixar opère toujours. Incontestable, indétrônable le studio s’impose en maître et prouve que la puissance visuelle n’est rien si elle n’est pas maîtrisée par une écriture précise et intelligente. Le précurseur Toy Story se réinvente après avoir lancé la mouvance de l’animation 3D, rappelez vous c’était en 1996, nous n’avions jamais vu ça… Romain Dubois-Dana
© Pathé Distribution
04 Actus
ACTUS
ACTUS
LE CHIFFRE :
109
CLOTILDE COURAU SO CRAZY !
MILLIONS $
L’actrice Clotilde Courau sera à l’affiche pour 10 jours en septembre du cabaret parisien le Crazy Horse. L’actrice princesse rejoint ainsi la liste des personnalités invitées en meneuses de revue du Crazy comme Dita Von Teese et Arielle Dombasle.
CRUISE REVIENT Le héros de « Top Gun » reprendra le rôle de l’affreux Les Grossman dans un long métrage consacré à la personnalité du répugnant dirigeant de studio hollywoodien. Il incarnait déjà le personnage dans « Tonnerre sous les Tropiques », réalisé par le déjanté Ben Stiller. Nouveau plan de carrière pour le playboy d’Hollywood ?
c’est la recette de « Toy Story 3 » pour son 1er week-end d’exploitation et une fois de plus un film d’animation occupe la 1ère place du box office US!
SAM RAIMI S’ATTAQUE AU MAGICIEN D’OZ !
DANIEL AUTEUIL INTOUCHABLE Les acteurs français Daniel Auteuil et Omar Sy tiendront les rôles principaux du prochain film d’Olivier Nakache et Eric Toledano : « Intouchables ». Véritable changement de registre pour ce duo de réalisateur qui passe de la comédie ( « Tellement proches » ) à un thème plus social. Il s’agit de la rencontre d’un handicapé physique ( Auteuil ) avec un handicapé social ( Sy ).
ANGELINA JOLIE SE MUE EN CLÉOPÂTRE Après Vivien Leigh, Monica Bellucci et bien évidemment Elizabeth Taylor, Angelina Jolie devrait incarner Cléopâtre, dans une adaptation prochaine du livre « Cleopatra, a Life ». Et après le couple mythique Burton / Taylor on pourrait envisager le couple le plus people au monde, Pitt / Jolie, dans cet opus … Affaire à suivre !
UN PÈRE ET SA FILLE Michel Blanc et Mélanie Laurent tiendront les premiers rôles de la comédie dramatique « Et Soudain, Tout Le Monde Me Manque ». Pour son deuxième film, Jennifer Devoldere s’intéresse à la relation singulière entre un père prénommé Eli ( Michel Blanc ) et une de ses filles, Justine ( Mélanie Laurent ). Le reste du casting n’est pas encore connu. Le tournage du film aura lieu à Paris du 27 juillet au 17 septembre prochain.
ALLY EST MARIÉE
Sam Raimi ( « Spiderman » ) est en discussion avec The Mouse House pour la réalisation du prequel du Magicien d’Oz, intitulé « Oz, The Great and Powerful ». Le nouveau volet racontera comment un garçon d’écurie va se retrouver transporté dans le monde mystérieux d’Oz, où il sera pris par méprise pour un grand magicien. L’acteur Robert Downey Jr pourrait, selon certaines rumeurs, interpréter le magicien d’Oz. Il s’agira du premier projet du génial Sam Raimi après avoir été écarté de la franchise Spiderman en janvier. Une manière de revenir sur les toiles ?
La célèbre avocate de la série a enfin dit oui à son compagnon ( depuis 2001 ) Harrison Ford. Les deux acteurs ont échangés leurs vœux au Nouveau Mexique. Espérons que cette noce soit la bonne pour le marié qui convole pour la 3ème fois !
BOX-OFFICE FILM
UNE MEXICAINE EN COLOMBIE Eva Longoria ( « Desperate Housewives » ) et Christian Slater ( « Broken Arrow » ) seront les héros de la comédie « Without Men ». Le film s’intéresse aux femmes d’un village colombien qui réorganise le pouvoir après le départ des hommes pour la guérilla.
ENTRÉES
CUMUL
SEMAINE
COPIES
PRINCE OF PERSIA : LES SABLES DU TEMPS
275 488
1 523 832
3
651
LES MEILLEURS AMIS DU MONDE
175 146
175 146
1
330
ROBIN DES BOIS
100 439
2 174 669
5
533
HATCHI
76 713
76 713
1
197
LE PLAN B
54 841
468 821
4
254
CAMPING 2
44 776
3 871 905
8
282
IRON MAN 2
29 332
2 527 892
7
169
DANS SES YEUX
26 511
297 164
6
132
L’ARNACOEUR
22 815
3 670 956
13
116
DRAGONS
18 531
2 244 219
11
164
Actus
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DICAPRIO DIRIGÉ PAR EASTWOOD ANTONIO ET PEDRO
KIDMAN ET CAGE RAPTÉS Nicole Kidman et Nicolas Cage viennent de signer pour interpréter un couple marié dans « Trespass », un film d’action réalisé par Joel Schumacher. L’histoire sera centrée sur un homme et une femme pris en otage par quatre dangereux criminels à la recherche d’argent facile. « Trespass » marquera la quatrième collaboration entre Cage et Nu Image / Millennium, après « The Wicker Man », « Bad Lieutenant » et « Drive Angry ». Le lancement du tournage est prévu pour le mois d’août en Louisiane.
Almodovar est un homme patient. 20 ans après avoir dirigé Antonio Banderas dans le sulfureux « Attache-moi », les deux ibériques se retrouvent enfin ! Le nouvel opus d’Almodovar s’intitule « La Piel que Habito » un thriller où Banderas incarnera un chirurgien plastique qui a décidé de se venger de l’homme qui a violé sa fille. Almodovar rêvait d’un tandem Pénélope Cruz / Banderas mais au final c’est une compatriote Elena Anaya ( « Cairo Time », « Talk to Her » ) qui donnera la réplique au bel hidaldgo. Actus
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Leonardo DiCaprio prêtera ses traits à John Edgar Hoover, directeur controversé du FBI de 1924 à 1972, sous la direction de Clint Eastwood. Le drame scénarisé par Dustin Lance Black ( « Harvey Milk » ) relate le rôle clé de Hoover dans la lutte contre la criminalité des années 1930. La vie privée de l’homme de loi sera aussi abordée, notamment son homosexualité supposée et son racisme … Le tournage débutera à la fin de l’année 2010. Marianne Dubois-Dana
BILAN CANNES
CRITIQUES SHREK 4 Réalisé par : Mike Mitchell Avec les voix de : Mike Myers, Eddie Murphy, Cameron Diaz … Distributeur : Paramount Pictures France Durée : 1h33
Du 12 au 23 mai s’est tenue la 63 ème édition du Festival de Cannes. A l’heure où l’on peine encore à prononcer le nom du réalisateur lauréat de la Palme d’Or, que doit-on retenir de cette année décidément pas comme les autres ? Réponse ci-dessous… PETITES SURPRISES ET GROSSES DÉCEPTIONS
UN PALMARÈS SURPRENANT En attribuant la palme d’or au mystique « Oncle Boonmee » d’Apichatpong Weerasethakul ( à vos souhaits ), le jury présidé par Tim Burton a souhaité jouer la carte de la surprise. Pari réussi ? Pas vraiment serions-nous tentés de dire.
Réalisé par : Vincenzo Natali Avec : Sarah Polley, Adrien Brody, Delphine Chanéac ... Distributeur : Gaumont Distribution Durée : 1h47
Mais la véritable surprise de la compétition est certainement le bouleversant « Another Year », petite bombe d’émotions goupillée par un Mike Leigh en très grande forme. Porté par des acteurs tutoyant le sublime, cette comédie douce amère aura fait souffler sur la Croisette un vent de mélancolie bienvenu. Assurément notre coup de cœur ! Malheureusement, cette année aura aussi réservé son lot de déceptions. Racoleur et misérabiliste, le mal nommé « Biutiful » d’Alejandro Gonzalez Innaritu a été la première grosse claque déceptive. Pré-
30 juin 2010
Respectivement lauréats du Prix de la mise en scène et du Grand Prix, Mathieu Amalric et Xavier Beauvois ont largement mérité leurs récompenses. On regrettera toutefois que le très beau « Another Year » de Mike Leigh n’ait rien reçu. Un acte manqué pour ce film qui, on l’espère, saura trouver son public. Bien que parfois boursouflé, ce cru 2010 aura au moins eu le mérite de nous livrer quelques très beaux moments de cinéma. Vivement 2011 ! Ilan Ferry
Dossier
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hrek avait surpris par son irrévérence nantie d’un humour ultra corrosif. « Shrek 2 » avait quant à lui montré qu’une suite pouvait se révéler encore plus drôle et plaisante que l’original. Enfin, le 3ème opus, sorti en 2007, marquait la fin d’une franchise hautement recommandable. Pris dans l’infernale course aux dollars, les studios Dreamworks ont toutefois décidé de remettre le couvert une ultime fois, prenant ainsi le risque de décevoir de nombreux fans. Horreur, malheur : « Shrek 4 » confirme nos pires craintes en faisant preuve d’un manque d’audace flagrant. Une gageure au vu de son alléchant pitch. Notre ogre, mal à l’aise dans sa vie de famille parfaite, fait un pacte malheureux avec le vilain Tracassin afin de revivre, l’espace d’une journée, son existence de terreur publique. Calqué sur un canevas scénaristique proche de « La vie est
SPLICE
© Gaumont Distribution
A Cannes, les films se suivent et ne se ressemblent pas … ou si peu. Si la sélection ne s’est pas révélée aussi enthousiasmante que les années précédentes, elle a toutefois renfermé en son sein quelques pépites. Ainsi, au rang des surprises quatre productions françaises ( dont une présentée hors compétition ) très différentes les unes des autres se sont distinguées. Parmi celles-ci, l’émouvant « Tournée » de Mathieu Amalric nous a littéralement pris aux tripes et au cœur grâce à sa touchante galerie de personnages. Plus contemplatif, « Des Dieux et des Hommes » de Xavier Beauvois s’est chargé de nous rappeler qu’obscurantisme et religion ne font pas bon ménage. De son coté, « La Princesse de Montpensier » a marqué le retour de Bertrand Tavernier vers un cinéma plus classique mais néanmoins efficace. Enfin, le marathonien « Carlos » ( 5h30 au compteur ) d’Olivier Assayas est venu dynamiter une sélection en manque d’évènements marquants.
sentés hors compétition, « Wall Street 2 » et « You Will meet a dark stranger » se sont révélés bien trop ronflants en dépit de leurs énormes potentiels.
© Paramount Pictures France
30 juin2010
lors que « Predators » donnera bientôt l’occasion à Adrien Brody de se confronter à un vilain monstre de l’espace, l’acteur s’est entraîné avec une toute autre bestiole bien terrienne et sortie tout droit de l’esprit détraqué de Vincenzo Natali. La bestiole en question s’appelle Dren et résulte d’un croisement d’ADN de différents animaux et … d’humains ! Soit la manipulation scientifique ultime à ne jamais transgresser pour s’éviter divers problèmes éthiques voir sécuritaires pour la planète entière. David Cronenberg avec « La Mouche », Jean-Pierre Jeunet et son « Alien 4 » ou encore Roger Donaldson et sa vilaine « Mutante » nous l’avaient déjà très bien expliqué il y a quelques années. Pour autant Dren n’a rien avoir avec un monstre destructeur puisqu’elle prend l’apparence de la sublime Delphine Chanéac. On la découvre, tel un petit oisillon tombé
Critiques
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belle » de Frank Capra, « Shrek 4 » pouvait s’autoriser tous les délires. Malheureusement, ce qui s’annonçait comme une pertinente réflexion sur la vie de couple et la nostalgie vire rapidement à la gentille romance moralisatrice, déjà sous-jacente dans les précédents volets. Elle participe d’ailleurs au paradoxe de Shrek : plus l’histoire et les gags s’appauvrissent, plus l’animation est remarquable. Une manière de compenser un cruel manque d’imagination ? N’est pas Pixar qui veut ! Toujours est-il que l’on en prend encore une fois plein les yeux, via un sens du détail toujours aussi fouillé, et des mouvements à la fluidité exemplaire. La 3D, nouvel argument de vente outre-Atlantique depuis le carton extra-terrestre d’« Avatar », est quant à elle utilisée de manière assez efficace avec des plans conçus exprès pour le relief. En témoigne une arrivée de carrosse où les chevaux semblent littéralement sortir de l’écran ! L’ensemble devient ainsi ( un peu ) plus homogène et se transforme en bonne attraction pour les plus petits. C’est bien le seul attrait de cette suite portant malheureusement très bien son titre. Victor Vogt
du nid, au milieu de l’austère labo de ses « parents » scientifiques, campés donc par Adrien Brody et Sarah Polley plutôt convaincants. Évoluant à vue d’œil vers une charmante forme hybride, mi-bombe-sexuelle mi-sphinx, Dren va vite semer le trouble dans la vie de ses nerd ( vous avez saisi l’anagramme ? ) de créateurs. Ce qui s’annonçait comme un simple thriller SF tourne alors au film de mœurs. Tous les questionnements inhérents au couple explosent. Comment élever un bébé pas comme les autres ? Comment conserver une vie de couple un tant soit peu normale ? Mais surtout, comment ne pas commettre l’irréparable avec une créature aussi attirante sous son toit ? Vincenzo Natali, toujours aussi anticonformiste et brillant qu’à ses débuts ( « Cube » ), nous donne sa réponse. A grands renforts de maquillages et d’effets visuels impressionnants, il nous plonge dans une toute autre interprétation du film de monstre, aussi érotique que dérangeante. Il n’en n’oublie pas pour autant, avec une dernière demi-heure trash à souhait, de nous rappeler l’idée fondamentale ( et un tant soit peu moralisatrice ) de tout film du genre : se prendre pour Dieu, c’est mal ! Marie Aurélie Graff
CRITIQUES
© Le Pacte
30 juin 2010 x producteur TV, Joachim Zandt revient à Paris accompagné d’une troupe de danseuses issues du « new burlesque ». Toutefois, ce retour va se révéler moins triomphant que prévu … Mathieu Amalric est un drôle de type ... Acteur hors pair au timbre de voix atypique, le comédien au regard droopesque signe ici son quatrième long métrage. Situé dans le milieu pas franchement glamour mais toujours très chaleureux du « new burlesque », « Tournée » suit les itinérances d’un producteur et de ses « girls ». Perfectionniste jusqu’ au bout des ongles, Amalric s’est entouré de professionnelles du « new burlesque » pour incarner ces effeuilleuses pas comme les autres. Toutefois, pas question d’assister à un festival de bimbos aux mensurations parfaites. Ici, on célèbre la bonne chair et les formes généreuses. Physiquement imposantes, les danseuses de Zandt ne
L’AGENCE TOUS RISQUES Réalisé par : Joe Carnahan Avec : Liam Neeson, Bradley Cooper, Sharlto Copley, Quinton Jackson… Distributeur : 20th Century Fox France Durée : 1h54
© 20th Century Fox France
16 juin 2010 ne adaptation ciné de série culte mettant d’accord une majorité de fans c’est rare. Encore plus si elle s’attire l’approbation des réticents et des novices. C’est dire à quel point « L’Agence tous risques » selon Joe Carnahan fait office de perle rare tant elle se montre suffisamment proche de son modèle tout en gardant une distance bienvenue. Car malgré toute la nostalgie qu’il peut susciter, le show original n’en reste pas moins gentiment kitsch. Son passage sur la toile se devait donc de le remettre à la page sans se débarrasser de l’esprit bon enfant qui le caractérisait. Simplement animé par la volonté d’offrir une séance récréative où des figurines de plastiques malmenées par les gosses auraient été remplacées par des objets grandeur nature, le réalisateur du ténébreux « Narc », s’improvise chef d’orchestre d’un divertis-
Critiques
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Ilan Ferry
sement estival léger. C’est ça « L’Agence tous risques » : une sucrerie pour amateur d’action farfelue et débridée faisant tout péter pendant deux heures remplie jusqu’à ras bord. Pas de blabla superflu ni de détours inutiles dans cet « épisode zéro » oscillant adroitement entre sérieux et grosse déconne. L’intrigue aussi carrée et tenue soit-elle, n’est qu’un prétexte à un « four–man show » servi par un casting des plus judicieux. Révélé dans « District 9 », Sharlto Copley assure sous la casquette du déglingué Looping. Plus qu’une évidence, sa présence tient du génie pur ! A ses cotés, Bradley Cooper ( le beau gosse de « Very bad trip » ) se montre plutôt convaincant en Futé tandis que le novice Quinton « Barracuda » Jackson ( champion de free fighting ) tient la dragée haute à ses partenaires plus expérimentés. En si bonne compagnie devant et derrière la caméra, on en viendrait presque à trouver le temps trop court. Peutêtre est-ce la marque des grosses productions préoccupées à ce que tout l’argent mis à disposition soit visible à l’écran … et pas uniquement dans les poches sans fonds des producteurs. Julien Munoz
NIGHT AND DAY Réalisé par : James Mangold Avec : Tom Cruise, Cameron Diaz, Peter Sarsgaard … Distribué par : 20th Century Fox Durée : 1h40
28 juillet 2010 ight and day, you are the one Only you beneath the moon or under the sun Whether near to me, or far Its no matter darling where you are I think of you
© 20th Century Fox
Réalisé par : Mathieu Amalric Avec Miranda Colclasure, Suzanne Ramsey, Linda Maracini … Durée : 1h42 Distributeur : Le Pacte
répondent pas aux canons de beauté actuels mais dégagent un charme suranné qui les rend incroyablement séduisantes. Pour traduire cela, le réalisateur n’a usé d’aucun autre artifice que les actrices elles-mêmes. Et c’est peut être là que se situe le cœur du film : dans sa capacité à magnifier de manière très simple ce qui ne l’est pas au premier abord. Ainsi, « Tournée » n’a pas pour vocation de faire rêver mais de toucher. Comment ? Par sa galerie de loosers dont l’inébranlable optimisme parvient à magnifier l’échec. De grandes chutes en maladresses, Zand traîne un spleen grand comme le Wyoming constamment contrebalancé par l’affection qu’il porte à sa nouvelle famille d’adoption. Évitant malignement l’écueil du pathos, l’acteur / réalisateur signe une œuvre singulière à la fois drôle et mélancolique dans sa peinture du désespérément positif. Un cri du cœur exponentiel qui finit par nous transporter au gré des déambulations de cette drôle de troupe nous faisant ainsi presque oublier un petit ventre mou en milieu de métrage. Beau presque sans le savoir, « Tournée » est un film en état de grâce qui prône l’acceptation de soi. Une réussite.
Ce standard de Cole Porter immortalisé par Frank Sinatra a certainement inspiré James Mangold et la Fox pour réunir Tom Cruise et Cameron Diaz à l’écran. Le pitch, aussi simple qu’efficace suit les tribulations d’une jeune fille banale embarquée malgré elle dans les folles aventures d’un agent secret très collant ! Une recette efficace pour peu que le réalisateur dispose d’un scénario plein de rebondissements, distille de l’humour et puisse compter sur l’alchimie entre ses têtes d’affiche. Heureusement pour nous, tous ces ingrédients sont ici réunis. Cameron Diaz et Tom Cruise s’amusent comme des petits fous sans pour autant cabotiner. Les scénaristes multiplient les
TAMARA DREWE Réalisé par : Stephen Frears Avec : Gemma Arterton, Dominic Cooper, Luke Evans Distributeur : Diaphana Distribution Durée : 1h49
14 juillet 2010
© Diaphana Distribution
TOURNÉE
CRITIQUES
ournaliste à Londres, Tamara retourne dans son village de campagne natal, où son arrivée bouscule le quotidien d’une résidence champêtre d’écrivains dirigée par Beth, épouse d’un pondeur de best-sellers policiers. Alors que la jolie jeune femme, bien plus attirante que durant ses années d’adolescence, se reconnecte avec son passé, elle attire autant désir que jalousie. Et sème le chaos. C’est avec cette historiette à première vue toute simple, adaptée d’une BD éponyme de Posy Simmonds, que Stephen Frears ( « Chéri », « Haute fidélité » ) trousse la comédie la plus fraîche de l’année. Les marivaudages qu’il filme ici sont si charmants, cruels et drôles, qu’ils rivalisent même avec les meilleurs crus de Woody Allen. Car avec ses dialogues taillés à la serpe, ses vannes irrésistibles, ses références délicieuses à la pop
Critiques
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ellipses et créent de multiples jeux de symétrie en donnant à nos deux héros, chacun leur tour, l’occasion de briller par leur bravoure. Les scènes d’action n’ont pour leurs part rien à envier aux meilleurs James Bond. Combats, poursuites, flingues, explosions, la dose d’adrénaline est bien là. Multipliant les décors, James Mangold nous emmène tour à tour sur une île déserte aux Açores, à Salzbourg ou à Séville. Tom Cruise n’a rien perdu de sa superbe et nous prouve, si besoin est qu’il, reste un excellent acteur sachant jouer, courir, se battre et … charmer ! Il forme avec Cameron Diaz, un couple crédible sexy et plein d’humour. A bientôt 40 ans, cette dernière parvient à développer son potentiel comique tout en restant séduisante. Du coup, les seconds rôles sont un peu en retrait, à l’image d’un Peter Sarsgaard malheureusement sous exploité. Seul l’ibérique Jordi Mollà, au regard vert émeraude envoûtant, parvient à se distinguer du défilé incessant de bad guys. Au final, « Night and day » est une comédie d’action qui apporte juste ce qu’il faut de détente, d’exotisme, et d’humour. Soit un souffle de légèreté salutaire au cœur de l’été. Louisa Amara
culture, ses situations absurdes, ses gags hilarants ou ses personnages décalés, « Tamara Drewe » s’affiche comme un volcan de dynamisme. Perpétuellement sur la brèche, le récit passe avec fluidité de l’intrigue principale aux arcs secondaires, ne délaisse aucun rôle, même le plus minime, et observe avec vigueur et acuité les aléas du désir, de l’amour, et de la vie de couple. Mais pas que. Avec le talent qui le caractérise, Frears pose également sa caméra sur l’hystérie moderne pour la célébrité, parodie la suprématie très anglaise des tabloïds et l’emprise qu’ils ont sur la jeunesse. On regarde avec tendresse, sans égocentrisme, le statut d’artiste et le processus de création via ses personnages touchants d’écrivains, qu’ils soient reconnus ou ratés. Un film riche et dense, donc, mais au traitement léger et enlevé. Le tout porté par des acteurs remarquablement dirigés, dont la décidément parfaite Gemma Arterton ( cf. « La disparition d’Alice Creed » ), le formidable Dominic Cooper ( « Une éducation » ) en rock star débile, et la révélation Jessica Barden, 18 ans, en ado prolo jurant comme une charretière. Aurélien Allin
CRITIQUES TOP COPS Réalisé par : Kevin Smith Avec : Bruce Willis, Tracy Morgan, Juan Carlos Hernandez … Durée : 1h47 Distributeur : Warner Bros. France
KISS AND KILL
Réalisé par : Brian Levantr Avec : Jackie Chan, George Lopez, Bill Ray Cyrus … Durée : 1h34 Distributeur : Metropolitan Filmexport
Réalisé par : Jean-Paul Salomé Avec : Marc-André Grondin, Famke Janssen, Ellen Barkin … Durée : 1h46 Distributeur : Gaumont Distribution
Réalisé par : Robert Luketic Avec : Katherine Heigl, Ashton Kutcher, Tom Selleck … Durée : 1h40 Distributeur : Metropolitan FilmExport
7 juillet 2010
23 juin 2010
23 juin 2010
ackie Chan. Un nom qui claque comme un coup de nunchaku. « Qui claquait », soufflent certains. À la vue de ce « Kung Fu Nanny », la question se pose : que reste-t-il du quasi kamikaze d’« Opération Condor », saint patron des Yamakasi et autres ahuris sautillants ? Ben … Passé à l’ouest, où l’effet numérique est roi, le feu follet du « Marin des mers de Chine » et ses pitreries martiales semblent ternis, comme d’un autre âge. Désormais, la reconversion à la comédie familiale impose retenue et rôle d’ersatz gentillet de James Bond dans sa plus périlleuse mission, celle de conquérir l’affection des rejetons de sa bien-aimée. Sauf qu’en ouvrant les hostilités sur un best of des coups d’éclat du Jackie Chan version asiatique, le réal Brian Levant détone. Derrière l’exercice éculé d’un cinéma nunuche ras le plancher, le film entretient un curieux effet de distorsion, entre resucées narratives à la limite de l’anachronisme ( gamins têtes à claques, faux gentils et vrais méchants russes … ) et florilège référencé des cascades de la star. Assiste-t-on à un jubilé ? Les jokers du second degré et de l’émotion titilleront peut-être quelques préados impressionnables. Quant au reste … Pour un peu, cet inoffensif nanar estival, en complet décalage, laisserait un brin nostalgique. Julien Lathière
nspiré d’un fait divers fou,« le Caméléon » est un film oppressant sur une famille américaine bousillée par son passé. Des personnages aux caractères bruts dans une Louisiane qui n’a pas attendu Katrina pour être pauvre et sauvage. Malin, Jean Paul Salomé s’appuie sur un casting solide. Autour de Marc André Grondin ( impressionnant en manipulateur à la fois inquiétant et fragile ), on retrouve quelques pointures comme Ellen Barkin - géniale en mère déglinguée - ou encore la belle Emilie de Ravin, tout juste échappée de Lost. La mise en scène se montre efficace tandis que la musique mystique ajoute une dose de férocité à l’ensemble. Le montage quelque peu anarchique, ponctue le film d’anticipations dont on ne voit pas forcément le but. Un détail mineur car largement compensé par les superbes plans descriptifs. Enfin, si le scénario accuse quelques faiblesses, le fin mot de l’histoire qui pose tant de questions efface ces quelques anicroches. Grâce au « Caméléon », Jean Paul Salomé parvient à négocier son passage américain sans se faire déposséder par la machine à blockbusters. Un fantasme longtemps nourri par nombre de ses compatriotes dont Jean Pierre Jeunet, Matthieu Kassovitz et Bertrand Tavernier sont les fers de lance. Nicolas Knispel Critiques
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en, lointaine cousine américaine de Bridget Jones, récemment larguée, tombe éperdument amoureuse du « killer » Ashton Kutcher. Petit frère ridicule de James Bond, abdos et pectoraux à la clé ( dès la première scène … le décor est posé ), celui-ci décide de plaquer sa looooongue carrière d’agent secret à la solde du gouvernement pour épouser Katherine et sa petite vie bien rangée. Évidemment son passé sanglant va ressurgir … Déjà, au vu du pitch et du casting, on craint le pire. Mais chez Clap ! on demande à voir et on part sans préjugés aucun ! L’affiche fait même penser à un rejeton improbable de « Mr and Mrs Smith »... Sauf qu’Ashton Kutcher est aussi crédible dans le rôle d’un tueur professionnel que Jean-Claude Van Damme en président de la République ! Le réalisateur Robert Luketic ( « La revanche d’une Blonde » ) assure le minimum syndical mais ne sait hélas absolument pas donner de rythme à une scène d’action ni cadrer correctement la malheureuse Katherine Heigl qui ne cesse d’enquiller les navets depuis l’affreux « 27 robes ». Enchaînant les clichés, le scénario achève d’enfoncer « Kiss and Kill » dans les abymes de l’ennui. Reconnaissons néanmoins une lueur d’audace dans le twist final, mais qui, perdu dans l’odieuse matière insipide de l’ensemble, ressemble plus à un coup d’épée dans l’eau … Romain Dubois
© Warner Bros. France
LE CAMÉLÉON
eux flics de la NYPD partent à la recherche d’une carte de baseball volée, rare mais en parfait état, et se retrouvent face à un impitoyable gangster obsédé par les objets souvenirs . Kevin Smith (auteur d’objets cultes tels que Clerks, Jay et Bob contre-attaquent...), sous prétexte que son film ne prétend à rien sinon distraire, n’a pas trop apprécié que la presse le dénigre, et s’est un peu emporté jusqu’à vouloir faire payer leurs places aux critiques. Une colère justifiée ? Pas vraiment, tant « Top Cops », à défaut d’irriter, procure le même sentiment de culpabilité qu’après un KFC ingéré par pure gourmandise. Soit un plaisir de courte durée et provoquant rapidement l’indigestion ! Volontiers bête sans l’être peut-être suffisamment, le film de Kevin Smith s’oublie malheu-
LA DISPARITION D’ALICE CREED Réalisé par : J. Blakeson Avec : Gemma Arterton, Martin Compston, Eddie Marsan ... Distributeur : Haut et Court Durée : 1h37
30 juin 2010
© Haut et Court
© Metropolitan FilmExport
KUNG FU NANNY
© Metropolitan Filmexport
© Gaumont Distribution
23 juin 2010
eux inconnus kidnappent une jeune femme qu’ils séquestrent dans un appartement. Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? Qu’est ce qui attend leur « innocente » victime ? Dans « La Disparition d’Alice Creed », les apparences sont trompeuses et ne tardent pas à tomber au gré des révélations et autres retournements de situations. D’ailleurs, cet emballant premier film anglais cache bien son jeu lors d’une première partie laissant présager d’un calvaire insoutenable pour la malheureuse Alice. Mais l’hypothétique torture-porn bifurque bien vite vers une succession de manipulations et de trahisons rendant la situation de départ plus que tendue. En allant directement à l’essentiel, le tireur de ficelles J. Blakeson livre un huis clos au suspense asphyxiant. Et bien qu’il ne bouleverse pas les conventions du genre,
Critiques
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reusement ( ou pas ) avant même qu’apparaissent les dernières lettres du générique de fin. Aussi tendue qu’un slip de grand-mère, cette comédie policière au casting irritant peut éventuellement s’apprécier en mode « off » après une longue journée de travail ou le dimanche en mangeant une pizza réchauffée au micro ondes. Que celui qui n’a jamais fauté devant un épisode de Rick Hunter ou de Walker, texas ranger jette la première pierre ! Plat en termes de rythme et d’humour, « Top Cops » rend hommage aux buddy movies des années 80 à grands renforts de répliques « salées » débitées sur fond de musique au synthé insupportable. Pour peu, on se croirait devant un hommage à « 48 Hrs » réalisé par Brett Ratner ( « Rush Hour » ). Certes on pouvait attendre plus de Kevin Smith, mais comme dit le proverbe « qui peut le plus, peut le moins »… De là à faire du réalisateur de Clerks un disciple d’Aristote, il n’y a qu’un pas que nous nous garderons bien de franchir !
Nico Paal
« La Disparition d’Alice Creed » n’en demeure pas moins un modèle d’efficacité, franc et direct. Des qualités d’autant plus appréciables aujourd’hui qu’elles se font trop rares dans la production actuelle. Novice et sans doute désireux de dévoiler ses capacités, le réalisateur fait dans l’exercice de style tout en respectant scrupuleusement son cahier des charges. Que ce soit dans une glaçante introduction ayant le mérite de rentrer tout de suite dans le vif du sujet ou au moment de lâcher un peu la pression pour mieux faire repartir la machine. Touche finale de cette petite pièce d’orfèvre : un impeccable trio de comédiens qui apporte une vraie matière à des personnages aux multiples facettes. Extirpée de ses attributions de potiche pour blockbuster, la ravissante Gemma Arterton ( « Le Choc des Titans », « Prince of Persia » ) démontre ici qu’elle peut aisément rivaliser avec nombre de ses petites camarades. Si l’envie vous prenait d’éviter les grosses machines US cet été, Alice Creed mérite votre attention. Dépêchez-vous avant qu’elle ne disparaisse des salles ! Julien Munoz
CRITIQUE
KIM CHAPIRON Comment s’est passé la tournée et quelles ont été les réactions du public ? La tournée s’est achevée hier soir à Bordeaux. On en est très contents. Après je ne vais pas parler au nom du public mais on a eu de nombreuses réactions, bonnes je ne sais pas mais nombreuses et c’est déjà ça. Pourquoi ne pas avoir planté le décor de Dog Pound en France ? Parce que c’est un sujet qui appartient beaucoup plus aux américains. Les centres de détention juvéniles en France ne sont pas nombreux - il y’en a un qui s’est ouvert à Lyon - et même si on y arrive petit à petit grâce à « notre gouvernement qu’on adore », heureusement on a encore un peu de retenue. Pourquoi vous être intéressé à la culture White Trash en particulier ? C’était pour ne pas faire un énième film sur les prisons où l’on voit généralement des histoires de conflits raciaux. Partir dans l’Amérique profonde a permis de parler de l’adolescence avant tout : un thème universel. Justement au sujet de l’adolescence. Après des jeunes marginaux dans « Sheitan » et ses jeunes prisonniers américains avec « Dog Pound », doit-on s’attendre à une troisième vision de l’adolescence dans votre prochain film ? Envisagez-vous une trilogie à la Sofia Coppola ? Pas du tout, même si c’est en effet un thème qui me plait. Mon troisième film sera une histoire d’amour qui se passe durant le carnaval de Rio mais sans ados cette fois. Pour autant, le couple sera assez jeune puisqu’il vient de passer la quarantaine.
Vous pouvez nous en dire plus sur ce troisième film ? Je suis en pleine écriture avec Vincent Cassel qui jouera également le rôle principal … aux cotés de Monica Bellucci si tout se passe bien.
« JE N’AI PAS DE DÉMARCHE, JE VIS AVEC MON TEMPS » Dog Pound est beaucoup plus soft que « Sheitan » ou « Kourtrajmé » … Oui parce que je pense que la mise en scène doit être au service du propos et « Kourtrajmé » correspond à cette époque de meute artistique. « Sheitan », au même titre, était le regard psychédélique de notre jeunesse. Pour « Dog Pound », j’ai été plus sobre pour donner la parole aux acteurs plutôt que de faire des pirouettes avec ma caméra. C’était selon moi la meilleure façon de servir le film. … donc l’époque « Kourtrajmé » est révolue ? Je n’ai pas de démarche, je vis avec mon temps. « Kourtrajmé » correspond à cette période où j’avais 15-20 ans ( 1995-2000 ), où nous étions tous très productifs, donc la mise en scène était forcément différente et très saine pour cet âge là. Mais on vieillit ! Aujourd’hui on se déplace beaucoup moins en meute, on est presque tous pères de famille, donc il faut être sincère avec soi même. Sans l’effet de bande, « Kourtrajmé » n’a plus vraiment lieu d’être c’est sûr. Mais si j’avais mis en scène « Sheitan » comme j’avais mis en scène « La Barbichette » il y aurait peut-être eu un problème. Pour autant, c’est une évolution logique et je reste fidèle à mes thèmes : montrer cette adolescence en marge. Interview
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Kim Chapiron, qui vient de présenter son nouveau bébé « Dog Pound » à travers la France, est rentré à Paris pour ses dernières interviews. Il revient avec nous sur l’âge d’or de « Kourtajmé » et nous confie ses projets futurs ...
Passons à vos influences. Quels sont vos maîtres à penser dans le cinéma ? Maître à penser ça fait très gourou je trouve ( rires ). Il n’y a pas de maître, en tous cas je ne suis pas dans cette optique. Pour « Dog Pound », ce qui m’a beaucoup inspiré c’est ce film de Peter Brook « Sa Majesté des mouches » sur le thème : « mettez des jeunes et des très jeunes ensembles, seuls, et laissez leur le choix. Vous verrez comment il vont recréer la société avec leurs moyens d’expression à eux ». Ce film m’a beaucoup marqué pour sa façon de faire ressortir un maximum de naturel des acteurs. Après il y a un autre film qui m’a beaucoup marqué : « L’enfance nue » de Maurice Pialat, son premier film produit par Truffaut. Truffaut a dédié de nombreux films à l’enfance comme « L’argent de poche » ou « Les 400 coups » qui traîtent aussi de la délinquence juvénile. Je rends un peu un hommage aux français là, non ? Vive la France ! Vous vous êtes essayé au court métrage, au long métrage, au documentaire, au clip. Il y autre chose qui vous intéresserait ? Le long métrage c’est un moyen d’expression que j’aime beaucoup parce qu’on a le temps de développer une idée, de l’écrire, de la mettre en scène et de la vivre avec les acteurs. C’est quand même un très bel outil. S’il y a un autre outil d’expression que je rêve d’emprunter, c’est la musique !
© Mars Distribution
INTERVIEW
DOG POUND Réalisé par : Kim Chapiron Avec : Adam Butcher, Shane Kippel, Mateo Morales … Distributeur : Mars Distribution Durée : 1h31
23 juin 2010
im Chapiron, l’enfant terrible du trash à la française, nous revient avec un second long métrage : « Dog Pound ». Exit la France profonde de « Sheitan », direction l’Amérique white trash ! Cinq ans après la sensation « Sheitan », Kim Chapiron nous propose sa vision de l’Amérique profonde avec « Dog Pound ». Un second long métrage très attendu par les fans, désireux de voir quel délire psychédélique, le papa du collectif « Kourtrajmé » allait pouvoir sortir de sa caméra. Qu’on se le dise, l’époque de « La Barbichette », « Sunday Morning Aspirine » et autres « Easy Pizza Riderz » est révolue. « Dog Pound » marque le passage de Chapiron à la maturité. Ce-
pendant, le réalisateur reste fidèle à un thème qu’il affectionne particulièrement : la délinquance juvénile. Après des jeunes marginaux aux prises avec un Cassel psychopathe ( « Sheitan » ), Chapiron s’est enfermé un an durant auprès d’une bande d’ados en maison de redressement américaine. En résulte une oeuvre coup de poing mais emprunte d’une grande sobriété, où les pirouettes techniques sont mises de côté au profit d’un propos fort. Là où on pouvait craindre un énième film sur les prisons, « Dog Pound » détonne en abordant un sujet sensible encore rare au cinéma : la vie en maison de correction. On évite donc guerres de gangs, racisme et encore plus les tentatives d’évasion. Nous
Pour finir : à quand un « long-trajmé » avec Romain Gavras ? Bientôt j’espère ! On a réalisé quelques clips et courts métrages ensemble. Avec Romain on est des frères jumeaux et réaliser un film ensemble serait très facile pour nous en termes d’entente. Marie-Aurélie Graff Critiques
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sommes enfermés dans cette fourrière ( « Dog Pound » en VO ) avec ces jeunes anti-héros qui, pour la plupart, n’ont même pas eu besoin de tricher pour jouer les gros durs devant caméra. Leur naturel devenant même la force de ce film parfois à la limite du documentaire. On découvre leurs parcours, leurs erreurs, leur train de vie, leurs rêves … En gros, une sorte de « vis ma vie d’ado prisonnier américain » ! Pour autant, Kim Chapiron n’évite pas certains clichés – scène de viol, violence gratuite, conflits entre prisonniers, émeutes – inhérents au genre et qui ne pourront que plaire à ses fans les plus hardcore ! Marie Aurélie Graff
LES FILMS ATTENDUS DE L’ÉTÉ 2010
© Metropolitan Filmexport
de Sylvester Stallone
Après l’explosif John Rambo, Stallone frappe un grand coup avec Expendables : unité spéciale. Longtemps fantasmé, le film réunit pour la 1ère fois à l’écran les plus grandes stars du cinéma d’action ( Jason Statham, Jet Li, Dolph Lundgren, Bruce Willis … ) dans un cocktail survitaminé à forte teneur en testostérone. Une distribution éblouissante qui confère déjà à Expendables une aura d’œuvre culte. Au programme : explosions, grosses pétoires et muscles à gogo. Attendue comme le messie, la nouvelle réalisation de Sly devrait faire la part belle aux morceaux de bravoure en tous genres. Sortez vos uzis, cette unité spéciale risque de faire très mal !
PORTRAIT DE SYLVESTER STALLONE
LE RETOUR DU ROI Icône de toute une génération biberonnée aux K7 vidéo, Stallone revient avec un pur fantasme de cinéphile : « THE EXPENDABLES ». Une preuve de plus que Sly, redresseur de torts à l’écran comme à la ville, est l’essence même du cinéma. Une peau un peu fripée, liftée par des muscles surgonflés, une gueule cassée de vieux bagarreur, Stallone, 64 ans, est l’idole vieillissante. Ces yeux de boxeur inspirent toute notre tendresse. Les cinéphiles lui devront toujours « RAMBO » et « ROCKY » ( Oscar du meilleur film ), deux franchises cultes du cinéma de mâle. Des rôles qu’il s’est écrit sur mesure, s’improvisant scénariste, devant le peu d’imagination dont Hollywood faisait preuve à son égard. Lui-même s’est alors forgé, de la fonte dans une main, sa plume dans l’autre, cette aura de superstar de l’action. Puis il a cultivé le mythe, épousant son versant féminin Brigitte Nielsen, entretenant soigneusement sa rivalité avec l’autre star de l’époque, Arnold Schwarzenegger. Il enchaîna quelques suites de « RAMBO » et « ROCKY » et les bons « COBRA » ou « TANGO ET CASH ». Autant de cassettes vidéo qui ornent encore nos étagères. Machine à fric, machine tout court, Sly s’enfile heures de muscu et produits dopants pour ne jamais
décevoir ses fans accros de testostérone. « J’ai fait subir tant de choses à mon corps … Les trucs que j’ai pris ont affaibli mes os et ont renforcé mes tendons », dit-il aujourd’hui à la lumière de la chute vertigineuse qui suivra.
Le plus dur, c’est pas la chute Égérie de son époque, Sly négocie mal le virage des 90’s. Entre mauvais blockbusters ( « JUDGE DREDD », « ASSASSINS », la liste est longue ) et essais ratés dans la comédie ( « ARRÊTE OU MA MÈRE VA TIRER » … ), on parle davantage de son Planet Hollywod ( qu’il a fondé avec Willis et Schwarzie ), des suspicions de lifting et de sa mère, excentrique qui lit l’avenir dans la raie des fesses. Il devient le phénomène de foire, nommé des dizaines de fois aux Razzie Awards. Son étoile sur Hollywood Bd prend la poussière, les studios l’abandonnent. Seul le réalisateur James Mangold l’embauche dans l’excellent « COPLAND », Critiques
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mais si son rôle de flic sourd lui vaut des louanges, rien ne suit. Aucun cinéaste ne sait quoi en faire. Physique hors norme, héros emblématiques qui lui collent à la peau, Stallone est plus qu’un acteur, c’est une légende qui commença dans le porno soft, connut la gloire et ses pires revers. Deux divorces et cinq enfants plus tard, la soixantaine bien tapée, l’histoire se répète. Alors il reprend la fonte d’une main, sa plume de l’autre et s’écrit « RAMBO 4 » et « ROCKY BALBOA ». «ROCKY parle de fierté, de réputation» déclare-t-il, regonflé. Quand il monte le projet « THE EXPENDABLES » ( « Les Sacrifiables », en VF ), c’est l’ultime cri de guerre. Casting trivial, scénario simple, il revient au stade primaire du cinéma : « Aujourd’hui, vous trouvez bien des héros d’action numériques » déclaret-il. « Mais la roue tourne en faveur du mâle alpha ». Revanchard ? Abus de confiance ? « La plupart des films d’action n’a qu’un seul héros », dit-il, « Ici, nous sommes huit. On ne se demande pas qui est le plus fort, le plus rapide ou le plus courageux ». Non, parce que Stallone sait qu’être une vraie star de cinéma, ce n’est pas une question d’égo mal placé. C’est une question de fierté. Celle d’être le « sacrifiable » d’Hollywood et de continuer à faire de grandes choses. Emmanuelle Spadacenta
TOY STORY 3
Réalisé par : Lee Unkrich Avec les voix ( VO ) de : Tom Hanks, Tim Allen, Joan Cusack, Ned Beatty Distribué par : Walt Disney Studio Durée : 1h43 le 14 Juillet 2010
a mise en chantier de « Toy Story 3 » pouvait susciter quelques inquiétudes tant Pixar n’a eu de cesse d’évoluer au cours de ces 15 années et ses 11 long-métrages. Des brillants débuts où le génie ludique et théorique du studio explosait à chaque seconde, se sont succédées des œuvres à l’imaginaire plus tranquille, plus existentiel aussi quoique d’une humanité toujours plus bouleversante. En cela, les têtes pensantes de Pixar ont compris plus que n’importe qui que tout ce qui renvoie à notre part d’enfance est protéiforme et sujet à de multiples évolutions. Quitte à s’endurcir. C’est pourquoi une certaine noirceur s’est peu à peu greffée dans les derniers crus ; une noirceur dont la conversion en énergie positive passe par la domestication.
« Toy Story 3 » s’envisage alors comme l’ahurissante synthèse de cette maturation progressive. L’incroyable talent du studio à
brosser un second couteau via une animation parfaite et un humour à la fois candide et mordant n’a jamais réellement disparu. Et c’est non sans hilarité que l’on accueille à bras ouverts des petits nouveaux comme la poupée Ken ou Mr. Pricklepants, le hérisson tyrolien dramaturge.
UNE TRANSMISSION D’HÉRITAGE D’UNE INFINIE DÉLICATESSE La puissance comique demeure intacte grâce à des clins d’œil subtils à sa propre mythologie. On rit beaucoup au cours de ce dernier millésime. Mais, à l’instar du meilleur de Billy Wilder, les larmes ne sont jamais très loin de par la tristesse souterraine du récit. Notre première rencontre en 1995 avec Buzz et Woody coïncidait à l’accouchement d’un univers ayant changé
définitivement la face de l’animation. « Toy Story 2 » reposait l’identité et le sens de la vie à hauteur de jouet. Aujourd’hui, nos héros s’interrogent sur le caractère éphémère d’un monde peuplé d’enfants condamnés à grandir. Toute la grandeur du studio à la lampe à coulisse est magnifiée par la résolution de cet enjeu : porter un regard sans haine – presque miyazakien sur cette règle immuable afin de l’accepter avec sérénité après un double point d’orgue totalement déchirant. Des passerelles de compréhension entre les êtres. Telle cette dernière scène, une transmission d’héritage d’une infinie délicatesse, où, pour la première fois, jouets et humain se comprennent à travers un dialogue caché et reconnaissent ce qu’ils ont été l’un pour l’autre. Là, nous devenons tous des Andy et nous disons au revoir à ces chers et tendres amis. Avec nos yeux embués d’émotion. Bye Buzz et Woody. Julien Foussereau
➜ TOY STORY 3 de Lee Unkrich
© Walt Disney Studio
UNITÉ SPÉCIALE
14 ● 07 ● 2010
18 ● 08 ● 2010
➜ EXPENDABLES :
© Walt Disney Studio
Ca y est, le mois de juin touche à sa fin et l’été arrive à grands pas. Mais avant d’arborer tongs et maillots de bain, l’équipe de Clap vous a concocté une petite sélection de films à voir absolument entre deux séances de bronzage. L’été sera show ! Dossier réalisé par Ilan Ferry
Films
« Je ne peux pas empêcher Andy de devenir un homme… mais je ne voudrais manquer ça pour rien au monde ! » En assénant cette réplique à Papy Pépite l’aigri à la fin de « Toy Story 2 », Woody ne réalisait sûrement pas qu’il y a un fossé entre énoncer un tel état de fait et le vivre. Dont acte. 10 ans plus tard, Andy s’apprête à quitter le nid familial pour grossir les bancs de la fac. Les résidents de son coffre à jouets ne voient plus beaucoup la lumière du jour quand certains n’ont pas tout simplement disparu au fil des saisons. Ils craignent le remisage au grenier ou pire, l’aller simple pour la benne. Il leur faut partir. Le jardin d’enfants Sunnyside semble la terre promise. L’enfer revêt souvent des atours bienveillants pour piéger ses proies.
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➜ MILLENIUM 2 & 3
© SND
Phénomène littéraire interplanétaire, Twilight est aux jeunes filles en fleur ce que Harry Potter est aux djeun’s désireux de tâter de l’Hermione entre deux tours de magie ! Portée à l’écran, la saga de Stephenie Meyer a attiré toute une nuée de groupies suspendues aux lèvres du beau Robert Pattinson. Après deux opus inégaux, la franchise revient pour un 3ème chapitre placé sous le signe du dilemme cornélien. Habitué aux vampires depuis le flippant 30 jours de nuit, le réalisateur David Slade devrait apporter une touche de noirceur bienvenue au sein de cet univers mêlant habilement romance et fantastique.
➜ PREDATORS © 20TH Century Fox France
de Nimrod Antal
Produit par Robert Rodriguez ( Une nuit en enfer ), cette vraie / fausse suite du classique de John Mc Tiernan parachute une bande de tueurs sanguinaires sur la planète des Predators. Un changement de décor bienvenu pour une franchise jusqu’ici située sur Terre. Trop occupé à saluer Stallone dans Expendables, Schwarzenegger laisse le soin à Adrien Brody ( Le Pianiste ) de jouer les gibiers. Aux cotés de l’impérial Laurence Fishburne ( Matrix ), l’acteur s’en va mater de l’alien rasta sous l’œil malveillant de Nimrod Antal, réalisateur de l’asphyxiant Motel. Espérons que cette chasse à l’humain fera oublier l’affreux diptyque Aliens vs Predators !
➜ INCEPTION de Christopher Nolan
On ne sait pas grand-chose du nouveau film de Christopher Nolan ( The Dark Knight ) si ce n’est que Leonardo Di Caprio incarne un voleur spécialisé dans l’extraction de souvenirs enfouis dans le subconscient. Convoité par le milieu de l’espionnage industriel, il va devoir affronter un ennemi redoutable. Vous n’avez rien compris ? C’est pas grave, nous non plus ! Aussi trouble soit le pitch, il n’en demeure pas moins suffisamment intrigant pour piquer notre curiosité. Les premières images annoncent un spectacle visuellement étourdissant et inventif. Une chose est sure : si Inception est à la S.F. ce que The Dark Knight fut au film de super héros, l’été sera spectaculaire ! Films
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© Paramount Pictures France © Walt Disney Studios Motion Pictures France
de David Slade
11 ● 08 ● 2010
➜ TWILIGHT 3 : HÉSITATION
18 ● 08 ● 2010
Vous aimez les films de gladiateurs ? Non ? Et bien ça tombe bien puisqu’il n’en est absolument pas question dans Centurion. Dans ce film, Michael Fassbender ( Inglorious Basterds ) endosse l’armure d’un soldat romain traquant une tribu barbare coupable du massacre de son peloton. A ses cotés, on retrouvera le flegmatique Dominic West ( 300 ) et la vénéneuse Olga Kurylenko ( Quantum of Solace ) en guerrière au sang chaud. On peut faire confiance à Neil Marshall, déjà réalisateur du flippant The Descent et du très fendard Doomsday pour nous livrer un spectacle plein de bruits et de fureur. Déconseillé aux âmes sensibles !
25 ● 08 ● 2010
© Pathé Distribution
de Neil Marshall
de M.Night Shyamalan
© Universal Pictures International France
➜ CENTURION
➜ LE DERNIER MAÎTRE DE L’AIR Adapté d’un dessin animé culte, Le Dernier maître de l’air arrive à point nommé pour égayer les journées pluvieuses de vos kids. Après nous avoir dégoûté des sirènes ( La jeune fille de l’eau ) et des plantes ( Phénomènes ), M.Night Shyamalan pourrait bien surprendre avec cette histoire d’enfant sauveur de l’humanité. Une première pour le cinéaste jusqu’ici habitué aux récits fantastiques plus « adultes ». Tourné en 3D, le nouveau Shyamalan s’annonce comme un spectacle épique bourré d’effets spéciaux ! Autant de raisons qui nous font espérer que ce dernier maître brassera autre chose que de l’air ! Et que l’on retrouvera le Shyamalan que l’on vénérait …
➜ L’APPRENTI SORCIER de John Turteltaub
Après les succès ( désolants ) de la saga Benjamin Gates, le trio infernal Turteltaub / Cage / Bruckheimer revient avec cette très libre adaptation d’un sketch de Fantasia. Nanti d’une nouvelle coupe de cheveux excentrique, Nicolas Cage se glisse dans la peau d’un sorcier contraint de prendre un apprenti pour l’aider à combattre les forces du Mal. Face à lui on retrouve le flegmatique Alfred Molina ( Spider-Man 2 ) en méchant de service tandis que le chétif Jay Baruchel ( Dragons ) joue les apprentis malgré lui. Production Jerry Bruckheimer oblige, le film devrait faire honneur à son statut de blockbuster via une pléthore d’effets spéciaux hallucinants.
➜ AMERICAN TRIP de Nicholas Stoller
Que se passe t il quand un stagiaire ambitieux est chargé d’escorter une turbulente rock star à Los Angeles ? Réponse dans le bien nommé American Trip où le stoïque Jonah Hill ( SuperGrave ) aura fort à faire avec le trublion Russel Brand. Révélé dans Sans Sarah rien ne va, l’acteur reprend ici son rôle de musicien déjanté et imprévisible. Situations énormes et gags délirants sont au programme de cette virée pas comme les autres placée sous le signe de la déconne. Produit par Judd Apatow ( 40 ans, toujours puceau ), American Trip pourrait bien être la GROSSE comédie de l’été, titre tenu l’année dernière par le cultissime Very Bad Trip.
➜ SALT
de Phillip Noyce
© Sony Pictures Releasing France
Si vos romans de plage sont plus proches de Patricia Cornwell que de Marc Levy, alors précipitez vous pour voir Millenium 2 & 3. Adaptés de la célèbre saga littéraire, les films font suite au 1er opus cinématographique sorti en mai 2009 et ayant engrangé plus de 80 millions de $ dans le monde. Les fans retrouveront donc avec plaisir Mikael Blomkvist et Lisbeth dans de nouvelles aventures encore plus sombres. Dans ce diptyque, l’intrépide journaliste fera tout pour prouver l’innocence de sa mystérieuse acolyte, accusée à tort de crimes qu’elle n’a pas commis. Cet été, Millenium 2 & 3 devraient nous prouver que cinéma et littérature font finalement très bon ménage.
28 ● 07 ● 2010
© UGC Distribution
de Daniel Alfredson
© Warner Bros. France
30 ● 06 ● 2010 07 ● 07 ● 2010 07 ● 07 ● 2010 14 ● 07 ● 2010 21 ● 07 ● 2010
ÉTÉ 2010
Films
Il n’y a pas que Jason Bourne dans la vie ! La preuve avec Salt dans laquelle Angelina Jolie incarne un agent de la CIA soupçonné d’être une espionne russe. Traquée, la belle va tout faire pour prouver son innocence. Après Wanted, Angelina reprend ( enfin ) les armes pour ce thriller d’espionnage particulièrement tendu. Casse-cou, l’actrice n’a pas hésité à réaliser elle-même toutes ses cascades. Elle retrouve ici le réalisateur Philip Noyce dix ans après l’oppressant Bone Collector dans lequel elle donnait la réplique à Denzel Washington. Reste à savoir désormais si la belle se montrera aussi convaincante que Matt Damon en espion à la recherche de son identité.
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© SND
de Hughes Martin et Sandra Martin
En pleine guerre d’Algérie, un groupe de militaires échappe à une attaque surprise et libère par mégarde des esprits diaboliques. Voilà pour le pitch de Djinns censé redonner un petit coup de fouet au cinéma de genre français. Bénéficiant d’un casting alléchant convoquant jeunes loups ( Aurélien Wiik, Grégoire Leprince-Ringuet ) et vieux briscards ( Thierry Frémont, Saïd Taghmaoui ), le film de Hughes et Sandra Martin pourrait bien être la bonne petite surprise de l’été. Attendu du coin de l’œil par les aficionados, Djinns est un projet aussi ambitieux que casse-gueule mais auquel on croit dur comme fer!
➜ CRIME D’AMOUR
© UGC Distribution
d’Alain Corneau
Vieux briscard du polar français, Alain Corneau ( Série noire ) revient aux affaires avec ce Crime d’amour au doux parfum de scandale. Centré sur l’affrontement entre deux femmes au sein d’une multinationale, le film s’annonce aussi angoissant que sulfureux. Belle et redoutable, Kristin Scott Thomas entraîne Ludivine Sagnier dans un jeu trouble mêlant séduction et domination. L’occasion pour Corneau de croquer les relations de pouvoir dans le monde très anxiogène de l’entreprise. Mystérieux et provocant Crime d’amour pourrait bien vous inciter à prolonger vos vacances.
➜ KARATÉ KID © Sony Pictures Releasing France
de Harald Zwart
En 1984, Karaté Kid sensibilisait le fameux art martial auprès d’une génération pas encore biberonnée aux films de Jean Claude Van Damme. Vingt cinq ans plus tard, alors que les noms de Pat Morita et Ralph Maccio résonnent encore dans le cœur des quadras nostalgiques, ce remake vient remettre les pendules à l’heure. Réactualisation oblige, le karaté kid est cette fois incarné par Jaden Smith, le fils de Will, tandis que Jackie Chan aura la lourde tache d’endosser le costume de Maître Myagi. Tatanes et zen attitude devraient être au programme de cette relecture garantie 100% kung fu fighting !
➜ THE DINNER
© Paramount
de Jay Roach
De tous les auteurs français, Francis Veber est sans doute celui dont les films seront le plus passés à la moulinette du remake US. Étrangement, il aura fallu attendre douze ans avant que son célébrissime Dîner de cons soit cuisiné à la sauce barbecue. C’est désormais chose faite avec cette nouvelle version dans laquelle l’hilarant Steve Carell ( Crazy Night ) reprend le rôle autrefois tenu par le regretté Jacques Villeret. Petite nouveauté : le spectateur aura ici l’occasion d’assister au fameux dîner avec à la clé une belle brochette de joyeux déglingos. On compte bien évidemmentsur Jay Roach ( Austin Powers ) pour s’en donner à cœur joie et nous offrir un dîner mémorable !
➜ PIRANHA 3D d’Alexandre Aja
© Wild Bunch Distribution
11 ● 08 ● 2010 18 ● 08 ● 2010 18 ● 08 ● 2010 18 ● 08 ● 2010 01 ● 09 ● 2010
➜ DJINNS
Rompu à l’exercice du remake depuis La colline à des yeux, le français Alexandre Aja revisite un autre classique de l’horreur avec Piranha 3D. Adapté du film original de Joe Dante ( Gremlins ), Piranha 3D lâche une tripotée de poissons carnivores en pleines vacances de printemps, période bénie pour les étudiants venus s’éclater avant leurs examens. Au menu : sea, sex and sang. Un cocktail jubilatoire dont le point d’orgue pourrait bien être une scène de massacre anthologique ( 1.000 ados à massacrer ça en fait de la chair à poisson ! ) ayant nécessité l’utilisation de 19.000 litres de fausse hémoglobine. De quoi être durablement vacciné contre les vacances à la mer ! Films
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TRUE BLOOD De Michael Lehmann,Scott Winant Avec : Anna Paquin, Stephen Moyer, Sam Trammell … Éditeur : Warner Home Video
30 juin 2010 Film : 4 / 5 DVD : 4 / 5
LA HORDE Réalisé par : Yannick Dahan et Benjamin Rocher Avec : Jean Pierre Martins, Claude Perron, Jo Prestia ... Éditeur : TF1 Vidéo
7 juillet 2010
Attendu comme le messie par toute une tripotée d’aficionados, « La Horde » était censé redorer le blason moribond du cinéma de genre français. Pari à moitié réussi tant cette tentative d’incursion dans un certain sillon horrifique peine à trouver un ton propre, à cheval entre 1er et 2nd degré. Flirtant plus d’une fois avec le nanar, le film de Rocher et Dahan ne décolle réellement qu’à partir du moment où il assume pleinement son statut de métrage décérébré. Dès lors, il parvient à être réellement fun notamment lors d’une dernière partie où ça défouraille sec ! Avis donc aux amateurs de divertissements régressifs et bourrins, cette horde là est faite pour vous. Cinq mois après sa sortie cinéma, « La Horde » revient faire des siennes en Bluray dans une édition techniquement correcte. Le master retranscrit parfaitement l’ambiance craspec du métrage tandis que la piste française DTS-HD Master Audio libère toute sa puissance lors des séquences d’action. Du coté des bonus, outre le court métrage ayant servi de galon d’essai au duo Dahan / Rocher, on retrouvera un bon making of ainsi qu’un module sur les effets spéciaux. Enfin, une scène coupée sous influence « The Shield » conclue une partie interactive intéressante à défaut de réveiller les morts ! Ilan Ferry Film : 2,5 / 5 Blu-ray : 3 / 5
VALHALLA RISING, LE
GUERRIER DES TÉNÈBRES Réalisé par : Nicolas Winding Refn Avec : Mads Mikkelsen, Maarten Steven, Gary Lewis ... Éditeur : Wild Side Vidéo
28 juillet 2010
DVD
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Ilan Ferry
n ne le répétera jamais assez : précipitez vous pour ( re ) découvrir « Fantastic Mr. Fox », la dernière petite merveille de Wes Anderson. Ses premiers pas dans l’animation sonnent comme un coup de maître puisqu’il signe probablement là son meilleur film. Le cinéaste texan réussit l’impossible en se réappropriant avec maestria le conte de Roald Dahl. Les thématiques bien connues d’Anderson, comme l’incommunicabilité au sein de la cellule familiale ou le génie vécu comme un fardeau, répondent présent à l’appel. Mais, au lieu d’atténuer les nuances du réel, l’animation décuple leur impact. Pour la première fois, la sensibilité se fait beaucoup plus nette, ses héros moins archétypaux. Pour un résultat encore plus attachant et intime. Précipitez vous, qu’on vous dit ! Fantastic Mr. Fox dispose d’un transfert HD que l’on qualifiera volontiers de tuerie. C’est simple : chaque poil constituant la fourrure des protagonistes peut être séparé et compté. On est moins bluffé par les prestations des pistes sons car un mix aussi immersif qu’actif sur les satellites arrière aurait eu nos faveurs. Heureusement,
Réalisé par : Peter Jackson Avec : Mark Wahlberg, Rachel Weisz, Saoirse Ronan… Éditeur : Paramount
Film : 2.5 / 5 DVD : 0,5 / 5
Romain Dubois
Réalisé par : Park Chan-Wook Avec : Song Kang-Ho, Kim Ok-Vin, Kim Hae-Sook … Éditeur : Wild Side Vidéo
Film : 5 / 5 Blu-ray : 4 / 5
LOVELY BONES
A l’époque de sa sortie, le film de Peter Jackson avait divisé la rédaction. D’un côté les « anti » qui reprochaient au film son esthétique pseudo romantique, un poil bourrine et surtout très cucul ! Les « pro » y voyaient au contraire un récit intimiste, à l’imagerie sublime, forte et assumée. Découvrez par vous-mêmes le résultat pour sa sortie en DVD … ou pas en fait. Explication : le « home cinema » est une manière de redécouvrir un film chez soi. Mais certains n’ont de sens que lors de leur projection sur écran géant. C’est le cas ici. La démesure formelle et l’œil délirant de Jackson ne prend toute son ampleur que lorsque la profusion de formes et de couleurs psychédéliques envahissent votre champ de vision. C’est l’effet qui se produit au cinéma, dans des conditions idéales de réception. Toutefois certaines œuvres souffrent plus de leur compression sur une galette, aussi propre soit le résultat, couleurs respectées et son au diapason. La seule chose à laquelle on peut parfois se raccrocher, ce sont les bonus, véritable valeur ajoutée d’un DVD. Ici aucun à côté, making of ou featurettes … Dommage. D’autant plus que le Blu-ray propose, pour sa part, des heures de suppléments … encore une fois il faut disposer d’une platine Blu-ray sinon … ?
THIRST
23 juin 2010
15 juin 2010
Déjà réalisateur de l’enragé « Bronson », le danois Nicolas Winding Refn nous offre ici un vrai / faux film de vikings où l’austérité de la nature fait écho à la violence brute des hommes. Difficile d’accès, « Valhalla Rising » est un voyage au pays des sens d’une beauté quasi minérale pour qui sait tendre l’oreille et ouvrir les yeux. Aérien et atmosphérique, cet envoûtant appel du Valhalla ( paradis Viking selon la mythologie nordique ) fait partie de ces propositions de cinéma qu’on ne peut refuser. À condition, bien sur, de ne pas être hermétique à une certaine forme de mysticisme. Étrangement retitré « Valhalla Rising, le guerrier des ténèbres » pour son exploitation vidéo, le film n’a toutefois rien perdu de sa puissance évocatrice en Blu-ray. Le master rend justice aux magnifiques paysages émaillant cette odyssée mystique. Les mixs français et anglais DTS-HD Master Audio sont fidèles au gros travail sonore effectué sur le film, reproduisant autant que faire se peut la singulière expérience cinéma. Déception au niveau des bonus puisque nous n’avons droit qu’à un court mais passionnant entretien avec le réalisateur Nicolas Winding Refn accompagné du placide Mads Mikkelsen.
Film : 4 / 5 Blu-ray : 3,5 / 5
Claire Varin et Julien Foussereau
DVD / BLU-RAY
De Wes Anderson Avec les voix de : George Clooney, Meryl Streep, Jason Schwartzman, Bill Murray Éditeur : FPE
© Fox Pathé Europa
© Warner Home Video
BO, Alan Ball ( « Six Feet Under » ), les vampires … ça sent bon le subversif, le sang et le sexe. « True Blood » est une de ces séries dont tout le monde parle. La première saison nous plongeait dans l’ambiance d’une Louisiane moite, aux nuits brumeuses et inquiétantes, chargée de l’histoire des Etats-Unis mêlant Vieille Europe, esclavage, religion, vaudou, et exposait un monde dans lequel humains et vampires cœxistent, non sans problème. Cette saison 2 est plus riche car elle explore davantage la mythologie fantastico-religieuse. Les origines de Bill et Eric nous sont dévoilées, on en apprend un peu plus sur l’organisation de cette société vampire. Métamorphes, Satan, et autres créatures sont également mis en scène. La saison a pour thème central la tolérance et va plus loin dans la démonstration de la violence et les scènes de sexe, esthétisantes au possible. « True Blood » est une série d’atmosphère,aux personnages attachants ( Sam, Lafayette, Jason ) et ambigus. Alors que l’on sent le triangle
amoureux poindre à des kilomètres à la ronde, Eric avance suffisamment d’arguments pour se faire apprécier petit à petit. De son coté, Tara, meilleure amie de Sookie, se fait plus complexe et agaçante. Enfin, mention spéciale à la belle Jessica, personnage très intéressant de jeune vampire vierge au tempérament volcanique. Tour à tour irritante et touchante, elle n’est pas sans rappeler Claudia ( Kirsten Dunst ) dans « Entretien avec un vampire », chef d’œuvre d’Anne Rice avec lequel « True Blood » entretient plus d’une similitude. La série d’Alan Ball est le cocktail idéal pour les amateurs d’histoires vampiriques suintant le sexe et le sang, les autres risquent pour leur part de s’ennuyer ferme. Vous voilà prévenus! Warner Home Video met le paquet sur la présentation HD de ce coffret Saison 2. L’image se montre suffisamment au taquet pour valoriser les plastiques muy caliente de Stephen Moyer et Alexander Skasgard. Le son DTS-HD Master Audio, quant à lui, balance une puissance ravageuse et rock’n’roll. Alan Ball affiche à travers les suppléments son souhait de créer une réalité vampirique crédible avec le faux talk show et les hilarants spots TV de La Communauté du soleil fondamentaliste et conservatrice. On a un regret : que l’éditeur ne se soit pas donné la peine de sous-titrer le mode vision améliorée. Petite mine d’informations riche en vidéos secondaires, ce bonus représentatif des possibilités du Blu-ray s’adresse en priorité aux anglophiles chevronnés. On a planté des pieux dans le cœur pour moins que ça !
FANTASTIC MR FOX
LES 7 MERCENAIRES Réalisé par : John Sturges Avec : Yul Brynner, Steve McQueen, Eli Wallach, Charles Bronson ... Durée : 2h08 Éditeur : Fox Pathé Europa
16 juin 2010 Film : 4 / 5 Blu-ray : 4 / 5
4 août 2010
© FPE
DVD / BLU-RAY CRITIQUES
la façade avant est aux petits oignons. On aimerait que l’éditorial soit du même tonneau. Hélas, on se contentera de trois modules pas forcément inintéressants puisqu’on y apprend que pas moins de 120 décors ont dû être construits pour les besoins du film. Wes Anderson a d’ailleurs photographié une foultitude d’objets ayant appartenu à Roald Dahl pour qu’ils se retrouvent en miniature dans la maison de Mr. Fox. Les sessions de doublages détonnaient aussi énormément de la méthode studio de rigueur en animation : George Clooney, Bill Murray et les autres avaient provisoirement élu domicile dans une ferme afin de jouer ensemble et en situation. Un petit module sur les règles du Whack-bat, jeu décidément incompréhensible, et c’est déjà fini. Julien Foussereau
lassique du genre, « Les 7 mercenaires » est probablement LE western de référence auprès du très grand public. Un véritable incontournable du 7ème art dont l’aura populaire est resté quasi intacte après cinquante ans d’existence. Et ce malgré les incontestables faiblesses qu’une certaine critique n’a eu de cesse d’avancer pour déloger le film de son trône. A commencer par sa mise en scène académique qui n’apporte pas grand chose à une histoire séminale héritée des « Sept samouraïs » d’Akira Kurosawa. Peut-être est-ce là justement le mérite du réalisateur John Sturges : s’être retiré du premier plan afin de donner champ libre à une incroyable réunion de « gueules » de cinéma et d’acteurs légendaires. Quand on fait interagir Yul Brynner, Steve McQueen, Eli Wallach ou Charles Bronson dans un même plan, tout le reste est forcément superflu. D’ailleurs le rôle de Sturges tenait davantage de celui d’un coach d’une équipe sportive comme le souligne les très bons documentaires déjà présents sur la précédente édition dvd . Des bonus certes commémoratifs mais regorgeant d’anecdotes savoureuses. De la conception du mythique thème musical signé Elmer Bernstein, au tournage où le principal souci fut l’abondance d’egos et de testostérone des vedettes masculines. Si le Blu-Ray ne rajoute rien sur le plan de l’interactivité, c’est évidemment sur la technique que le disque s’affirme pleinement. Doté d’une copie nettoyée de fond en comble ( à quelques défauts de pellicule près ), « Les 7 mercenaires » s’offre une saillante cure de jeunesse, tandis qu’un remixage surqualifié en DTS-HD destiné à la VO permet de profiter honorablement d’une ambiance principalement centrée sur les canaux avant. Julien Munoz
DVD
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Le nouvel électrochoc de Park Chan-Wook ( « Old Boy » ) arrive enfin en DVD & Blu-ray. Cerise le gâteau : une version longue ( 15 min supplémentaires ) uniquement disponible sur l’édition Blu-ray. De quoi se convertir au bleu rapidement !
PREDATOR : ULTIMATE HUNTER EDITION
Réalisé par : John McTiernan Avec : Arnold Schwarzenegger, Carl Weathers, Jesse Ventura … Éditeur : FPE
7 juillet 2010
En attendant la sortie de « Predators », le chef d’œuvre de John McTiernan s’offre une cure de jouvence en Blu-ray. Au programme : un master tout neuf et des bonus à gogo !
WOLFMAN Réalisé par : Joe Johnston Avec : Benicio Del Toro, Anthony Hopkins, Emily Blunt … Éditeur : Universal Pictures Video
20 juillet 2010 Le loup garou Benicio Del Toro revient hurler à la lune en DVD & Blu-ray. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, les deux formats proposeront la version longue du film.
ALL THE BOYS LOVE MANDY LANE
Réalisé par : Jonathan Levine Avec : Amber Heard, Anson Mount ... Éditeur : Wild Side Vidéo
4 août 2010
La belle Mandy Lane vient faire tourner les têtes en DVD & Blu-ray. L’occasion de découvrir cet astucieux thriller jusqu’ici inédit en France.
LA PRIMEA LINEA Réalisé par : Renato de Maria Avec : Riccardo Scamarcio, Giovanna Mezzogiorno … Éditeur : TF1 Vidéo
18 août 2010 Récit sur les années de plomb ayant secouées l’Italie dans les années 80, « La primea linea » sort de la clandestinité en DVD. Indispensable ! Ilan Ferry
JEUX VIDÉO
JEUX
EDITÉ PAR Clapmag 53 bd du montparnasse 75006 Paris RCS 519413512 DIRECTEUR GÉNÉRAL Romain Dubois
1/ A QUEL FILM APPARTIENT CETTE IMAGE ? © Nintendo
RÉDACTEUR EN CHEF Ilan Ferry GRAPHISME Daphné Keller
Éditeur : Nintendo Plateforme : Wii
11 Juin 2010 Le super plombier sauteur de chez Nintendo ne cesse d’arracher la princesse Peach des griffes de l’affreux Bowser depuis 25 ans. Et pourtant, on ne s’en est jamais lassé ( même de Super Mario Sunshine qui, malgré ses défauts, demeurait plus que recommandable ). Mieux, on en redemande. Cette passion inaltérable pour les aventures de Mario s’explique en partie par son papa Shigeru Miyamoto. Surnommé « le Spielberg du jeu vidéo », Miyamoto fut celui qui accou-
TOY STORY 3
cha en 1985 des bases fondatrices du jeu de plateformes, à savoir un affranchissement de la zone de jeu du cadre restreint de l’écran avec le défilement horizontal et une prise en main du héros facile et quasi instantanée. En d’autres termes, Super Mario Bros sur NES fut une matrice et le plombier un roi qui a toujours redistribué les cartes au gré des bouleversements technologiques. Avec la sortie de Super Mario Galaxy (SMG) en 2007, le jeu de plateformes entrait dans une nouvelle ère. L’empreinte de Miyamoto était omniprésente de par son exploitation maximum des possibilités de la console Wii. Des ombres noircissaient légèrement le tableau mais le constat était là : le jeu de plateformes du futur était à portée de main. Cet avenir, SMG 2 le saisit à pleine poignée pour un feu d’artifices extatique. Le gameplay a encore été amélioré
LEGO HARRY POTTER : ANNÉES 1 À 4
avec la paire Wiimote / nunchuk pour des sensations immédiates et incroyables. La caméra se montre 99% du temps au-delà de tout reproche, passant selon les phases de jeu en 2D ou 3D. SMG 2 marque également le grand retour de Yoshi en monture facétieuse à la langue extensible et désormais précise grâce au pointeur Wiimote. Côté nouveautés, on note un mode coopération deux joueurs très bien conçu, deux nouveaux pouvoirs super fun et un niveau de difficulté sensiblement relevé. Formellement, SMG 2 place la barre très haut sur le spectaculaire via des jeux de profondeur et de proportion énormes. Le tout est emballé dans des orchestrations symphoniques aussi monumentales que le constat suivant : SMG 2 réinvente une nouvelle fois le genre plateformes. Chef d’œuvre.
KANE & LYNCH 2 : DOG DAYS
Éditeur : Warner Bros Interactive Plates formes : PS3, X Box 360, PC, Wii, Nintendo DS
Éditeur : Square Enix Plates formes : PS3, X Box 360, PC
1er juillet 2010
24 juin 2010
27 août 2010
Revivez les aventures de Buzz, Woody, Jessie et cie dans l’adaptation jeu vidéo du film Pixar. Deux modes de jeu sont disponibles. Tout d’abord le mode histoire avec un jeu de plateformes 3D linéaire des familles privilégiant incontestablement l’efficacité à une quelconque originalité. On appréciera davantage le mode open word intitulé « coffre à jouets » truffé de quêtes et de customisations de l’environnement, sorte de GTA4 bon enfant sans mafieux russe armés jusqu’aux dents. Une décision salutaire qui allonge durablement la durée de vie d’un jeu agréable jusque dans sa maniabilité ( mention spéciale au système de visée très fun ). Vers l’infini ? Pas forcément mais il y a de quoi largement s’amuser.
Après Indiana Jones, Star Wars et Batman, Lego s’attaque au monde d’Harry Potter. Reprenant les quatre premières années d’études du magicien binoclard, Lego Harry Potter ravira les amateurs de la saga. Humour et magie sont au programme de ce nouveau jeu reprend le même canevas que les précédents titres de la franchise Lego. Les habitués retrouveront donc les sempiternels cassages de briques, puzzles et autres collectes de pièces. Au rang des nouveautés : un mode coopératif plus poussé, des défis en tous genre et bien sur des tournois de Quidditch. Du pain béni pour les fans qui auront l’occasion d’incarner 140 personnages issus de l’univers crée par J.K Rowling. A vos baguettes magiques … pardon manettes ! Ilan Ferry
Kane et Lynch sont de retour ! Dans cet opus, le duo infernal arpente les rues de Shanghai dans l’espoir d’échapper à la pègre local. Développé par les créateurs d’Hitman, cette suite au scénario encore plus sombre, vous réservera de nombreuses surprises. Parmi celles-ci : un moteur graphique surpuissant garantissant un réalisme à tout épreuve via des images crasseuses à souhait et un mode « caméra à l’épaule » pour être au plus près de l’action. Immersion garantie ! Kane & Lynch 2 explose les codes du jeu d’action grâce à un gameplay innovant et intuitif. En solo ou en multi joueur, les nouvelles aventures de Kane et Lynch promettent des phases de jeu intenses alliant parfaitement aventure et fusillades démentielles. Ca va dépoter !
Jeux Vidéo
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RÉDACTEURS Emmanuelle Spadacenta Marianne Dubois-Dana Julien Munoz Julien Foussereau Julien Lathière Claire Varin Nico Paal Victor Vogt Nicolas Knispel Marie-Aurélie Graff Aurélien Allin
Julien Foussereau
Éditeur : Disney Interactive Software Plateformes : Wii, Xbox 360, PS3, PC
Julien Foussereau
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SUPER MARIO GALAXY 2
IMPRESSION Yesprint
Ilan Ferry Jeux
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