POPcorn n°0

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Gratuit | Magazine de cinéma | Décembre 2009 | Numéro1

Jim Jarmusch PORTRAIT

The road / The Proposition dossier Hillcoat

Le drôle de Noël de Scrooge gros plan

dead snow Sortie DVD


© Metropolitan Films export © CimageMovers Digital LLC.

LA NOUVELLE VOIX DU CINEMA

05 Actus 06 Portrait Jim Jarmusch 08 Critiques 14 Dossier Hillcoat 18 Critiques 20 DVD 22 Shopping 23 Jeux Edité par Popcornmag 53 bd du montparnasse 75006 Paris Directeur général Romain Dubois Rédacteur en chef Ilan Ferry Graphisme Rié Hirai & Amelié Fruchaud Impression Malulea Publicité commerciale 09 81 63 40 88 Rédacteurs Vanessa Gauthier / Clémence Besset / Marianne Dubois-Dana / Julien Munoz / Julien Foussereau / Thierry Wojciak / Roch Serpagli / Matthieu Conzales / Victor Vogt / Jacques Sicard Rédaction Web Jacques Sicard / Victor Vogt Webmaster Pierre Stemmelin Email contact@popcornlemag.fr Courrier rédaction Paris 53 bd du Montparnasse 75006 Paris

édito Non vous ne rêvez pas, il s’agit bien d’un magazine gratuit de cinéma que vous tenez entre vos mains !!! Popcorn s’adresse à tous : aux amoureux du cinéma, aux spectateurs occasionnels, à ceux qui s’ennuient dans le métro, ou tout simplement à ceux qui en ont marre de l’actualité déprimante, « Popcorn » est fait pour vous. Chaque numéro vous proposera le panorama complet des sorties ciné, dvd, shopping, actus, interviews… bref tout ce qui touche de près ou de loin à la chose cinématographique. Le site www.popcornmag.fr assurera l’interactivité auprès des lecteurs désireux de réagir aux critiques ou tout simplement de voir le teaser du prochain Spielberg… L’ambition est simple, le labeur est immense : parler du cinéma comme d’un regard sur notre monde, comme d’une passerelle vers un autre monde ou enfin comme d’une symbiose sublime entre les deux. Si un film parvient à remplir ce contrat là, nous crierons au génie, s’il échoue nous pousserons un coup de gueule. En tout cas vous l’aurez compris, le mot d’ordre est d’éviter toute langue de bois et d’essayer de faire partager ne serait-ce qu’un petit fragment de notre Amour pour le septième Art. Nous vous souhaitons une excellente lecture !!! La rédaction Sommaire

| 03 |

© Yellow Bastard Production

mag.fr

SOMMAIRE


actus

Nicolas Cage dans la tourmente

Le chiffre

200 millions $

de recettes dans le monde Ce chiffre a été dévoilé par Sony qui avait acquis les droits des répétitions pour 60 millions. Juteuse opération !

Anthony Hopkins incarnera le père de Thor Anthony Hopkins vient de rejoindre le casting de Thor, une nouvelle production Marvel dont le tournage débutera en janvier. L’acteur britannique interprétera le dieu Odin, père de Thor et de Loki, sous la direction de Kenneth Branagh. La belle Natalie Portman sera également de la partie en incarnant l’amour de Thor, Jane Foster. Il faudra cependant attendre le 20 mai 2011 afin de voir Hannibal Lecter au pays des scandinaves….

actus

L’acteur Nicolas Cage est dans le collimateur du fisc américain. Le neveu de Francis Ford Coppola doit ainsi la broutille de 6 millions de dollars et s’est vue saisir deux maisons qu’il possédait du côté de la Nouvelle Orléans. Résultats de la vente : 4,5 millions de dollars. Déjà en avril dernier, l’acteur avait du se résoudre, crise oblige, à la vente d’un château qu’il possédait en Allemagne. En bisbille avec son ex impresario qu’il accuse de l’avoir de plus spolié, Nicolas Cage n’en a donc pas fini avec les tournages de nanars…

Michèle Laroque dans Grey's Anatomy ? Actrice très populaire en France, Michèle Laroque est également productrice à Los Angeles. Dans une interview accordée à TV Magazine, l’actrice confie qu'on lui a déjà proposé de jouer dans une série américaine. « Je connais très bien, depuis longtemps, la productrice de Grey's Anatomy, Betsy Beers. Elle aimerait bien que je joue dans la série », explique l'actrice.

Robocop revival !

Stallone Le prochain film de Sylvester Stallone, The Expendables, sortira en aout prochain en France. Casting poids lourd pour un film musclé : Jason Statham, Jet Li, Mickey Rourke, Dolph Lundgren ou encore Bruce Willis. Ca va faire mal !

La rumeur court depuis 2008, Darren Aronofsky devait prendre les commandes d'un remake du célèbre héros "mi-homme, mi-machine, mais 100% flic", avec un budget annoncé à 100 millions de dollars. Le réalisateur de "The Wrestler" semble pourtant mettre le projet entre parenthèses pour se consacrer à "Black Swan", long-métrage dont le tournage débutera à la mi-novembre avec Nathalie Portman interprétant le rôle d’une ballerine new-yorkaise sous l’emprise d’hallucinations. Avec une sortie prévue en 2010 puis repoussée en 2011 la MGM, propriétaire de la franchise Robocop, respectera t-elle le calendrier du réalisateur ? Affaire à suivre...

box-office

Kad Merad passe à la réalisation L’humoriste, devenu acteur "bankable", Kad Merad endosse la casquette de réalisateur avec un premier film intitulé Monsieur Papa. Il devrait y tenir le rôle principal, aux côtés de Michèle Laroque et Vincent Perez. Le tournage est prévu pour janvier…

FILM

ENTRÉES

cumul

semaine

copies

2012

1 973 280

1 973 280

1

716

TRÉSOR

305 042

305 042

1

437

LE CONCERT

274 898

665 079

2

343

LE PETIT NICOLAS

252 218

5 001 967

7

618

L’IMAGINARIUM DU Dr PARNASSUS

209 431

209 431

1

234

MICHAEL JACKSON THIS IS IT

163 863

1 424 275

3

447

MICMACS À TIRE-LARIGOT

162 377

1 090 017

3

603

À L’ORIGINE

153 059

153 059

1

283

CLONES

122 944

883 224

3

292

SAW 6

111548

377 590

2

179

Actus

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Johnny is sexy Jocelyn Quivrin est mort

La nouvelle, aussi brutale que l’accident de voiture qui a emporté le jeune acteur (30 ans), a suscité une vive émotion. Le drame, encore flou, s’est déroulé dimanche soir sous le tunnel de Saint-Cloud. L’acteur était au volant d’un bolide dont il a perdu le contrôle, Jocelyn Quivrin est donc mort sur le coup lors de la collision de son véhicule contre une rampe de béton. Compagnon de l’actrice Alice Taglioni et père d’un petit Charlie Jocelyn Quivrin avait réussi à se faire un trou ces dernières années dans le petit monde du cinéma Français, avec notamment “99 Francs”, “LOL” ou encore “Incognito”.

Charlize Theron complète le casting de « Mad Max 4 »

Outre sa présence aux côtés de Viggo Mortensen dans La Route, Charlize Theron participera au quatrième volet de la saga Mad Max, intitulé Mad Max IV: Fury Road .Tom Hardy reprendra le rôle de Mel Gibson, trop âgé pour interpréter Max selon les dires du réalisateur George Miller. Le tournage de Mad Max IV: Fury Road commencera en juin 2010. Actus | 05 |

Selon un sondage réalisé par le magazine américain « People », Johnny Depp est l'homme le plus sexy de l'année. Il est directement talonnée par Ryan Reynolds (2e) et Jake Gyllenhaal (3e). Robert Pattinson pointe pour sa part à la 15 ème position du classement !


portrait

le cinéma d’un étranger

The Limits of Control

De Jim Jarmusch Avec Isaac de Bankolé, Paz de la Huerta, Tilda Swinton, John Hurt, Gael Garcia Bernal, Hiam Abbas. Distribué par Le Pacte Durée 1h56

Un homme solitaire, aux activités probablement criminelles et incontestablement mystérieuses, voyage à travers l’Espagne mais aussi à l’intérieur de sa conscience. Ce sera tout. Car, avec The Limits of Control, Jarmusch délaisse scénario et profondeur psychologique. Il redonnerait presque ses lettres de noblesse au minimalisme. L’homme mystérieux passe le plus clair de son temps à des terrasses de

© Hiro

Se pencher sur le cas Jim Jarmusch, c’est revenir sur l’œuvre d’un artiste entier et le contributeur de la réémergence du cinéma indépendant américain au milieu des années 80. En raflant avec Stranger Than Paradise la Caméra d’or du Festival de Cannes en 1984, il se fait connaître en filmant un cinéma d’attitude, peuplé de losers marginaux peu loquaces, en pleine errance et truffé de pointes humoristiques étranges. Une profession de foi qu’il ne manquera pas de reconduire par la suite dans Mystery Train et Down by Law. Clairement influencé par Nicholas Ray, Yazujiro Ozu et Robert Bresson, son univers brille par un désenchantement poétique qui atteindra son firmament avec Dead Man, faux western / vrai chant surréaliste sur la mort et critique féroce sur le massacre de la culture indienne. Son chef d’œuvre incontestable. Ghost Dog n’y changera rien : Jarmusch est bel et bien un homme qui n’a eu de cesse de regarder l’Amérique avec les yeux d’un étranger.

© Le Pacte

jim Jarmusch

Le succès mondial de Broken Flowers fut la consécration grand public de Jim Jarmusch après des années certes émaillées de films reconnus par les initiés quoique confidentiels par leur visibilité. Les fans des premières heures craignaient que cette reconnaissance tardive n’embourgeoise Jarmusch. Qu’ils se rassurent : rien qu’avec le synopsis de The Limits of Control, ils prendront acte de son refus de vendre son âme d’auteur existentiel au profit d’une normalisation hollywoodienne. Quand les autres se demanderont à quoi rime un film dans lequel RIEN n’arrive.

Portrait

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Portrait

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café, parle peu face à des intermédiaires aux discours sibyllins quand il ne marche pas dans les rues madrilènes et sévillanes. Tout dans ce film n’est qu’affaire de répétitions mécaniques. Où est l’intérêt alors ? Ailleurs. À la manière d’un Antonioni, The Limits of Control est un film de surfaces, d’objets, de visages, d’images et de sons. En cela, Jarmusch revient à l’essence (les sens ?) même du cinéma. Au final, il nous dit, à l’instar d’une œuvre contemporaine contemplée par notre héros – un cadre recouvert d’un drap blanc et enserré par des cordes-, que le contenu n’est rien ici. C’est l’énigme que le contenant produit qui fait tout. Grand petit film. Julien Foussereau Sortie le 2 décembre 2009


© CTV International

Vil Romance

Food Inc.

Réalisé par Oren Peli. Avec Katie Featherston, Micah Sloat, Amber Armstrong… Distribué par : Wild Bunch Distribution Durée : 1h26

Réalisé par José Celestino Campusano Avec Nehuen Zapata, Oscar Génova, Marisa Pajaro… Distribué par Epicentre Films Durée : 1h50

Réalisé par : Robert Kenner Distribué par : CTV international

2 déc 2009

25 nov 2009

2 déc 2009

Gros buzz de cette fin d’année, Paranormal Activity risque tristement de devenir le film le plus rentable de toute l’histoire du cinéma. Non content d’arriver avec dix ans de retard, il est pourtant celui qui, d’inspiration Blair Witchienne, exploite avec le moins de pertinence, les possibilités narratives (déjà restreintes) du dit procédé. D’un pitch en soi plutôt intéressant – un couple, persuadé que leur maison est hantée, décide d’investir dans une caméra afin d’enregistrer les phénomènes paranormaux qui, la nuit, perturbe leur sommeil – le scénario évolue très rapidement dans l’absurdité la plus totale. Visuellement laid, presque aussi bien rythmé que le plus regrettable des épisodes de Derrick, aussi effrayant qu’une porte qui grince… point n’est besoin de faire la liste exhaustive des défauts qui nuisent à l’exercice. Tout cela est d’autant plus navrant qu’il s’agit au final d’une mauvaise plaisanterie ; la seule ambition du film étant visiblement d’avoir l’effet de ces petites vidéos d’une minute environ, qui, sur le net, nous font sursauter au dernier moment. Encore aujourd’hui, ce sont les plaisanteries les plus courtes qui sont les plus efficaces. A bon entendeur…

Pour son quatrième long-métrage, l’Argentin José Celestino Campusano nous propose une vision sombre d’une rencontre passionnée entre deux hommes. Roberto est un jeune homme sensible qui erre dans la banlieue de Bueno Aires, trouvant refuge dans le lit de compagnons de solitude. Sa rencontre avec Raul, un homme mystérieux et violent qui pourrait être son père, changera sa monotonie.

Séance de rattrapage si vous avez manqué les divers documentaires sur les dérives de l’industrie agroalimentaire. Food, Inc décortique nos assiettes. Le constat est simple. D’une part, l’agriculture traditionnelle a quasiment disparu aux Etats-Unis au profit d’une agriculture intensive avec engrais et OGM, une manière de rassasier nos estomacs à moindre coût. D’autre part, le film évoque l’implication de chaque intervenant dans cette chaîne alimentaire défectueuse. La responsabilisation du consommateur est amorcée mais dérive rapidement vers un sentiment de culpabilité : si vous n’avez pas les moyens d’acheter vos denrées chez le maraîcher du coin, vous êtes les premiers responsables du déclin de la qualité des produits. Éleveurs, petits producteurs, scientifiques et consommateurs se succèdent devant la caméra et donnent leurs avis sur les méfaits de cette surproduction alimentaire. Si les entretiens sont bien menés, le film souffre d’une structure décousue et la masse d’informations déballées est un poil difficile à absorber. Une indigestion peut-être nécessaire ?

Filmé avec une sincérité et un regard proche du documentaire, José Celestino Campusano cherche à capter la détresse de Roberto sans artifices, au plus proche des corps. Mais l’excès d’images tremblantes, empruntes de mouvements saccadés et de cadrages grossiers, donnerait presque une teinte d’amateurisme à l’ensemble. Le film vaut réellement pour l’interprétation remarquable des deux comédiens principaux, Nehuen Zapata et Oscar Génova. La finesse de leurs jeux, la sensibilité de l’œil de Campusano, transcendent une vive passion en vil romance…A déconseiller aux amateurs de comédies romantiques à l’eau de rose !

Nicolas Pale retrouvez la critique en intégralité sur www.popcornmag.fr

Réalisé par : Bruno Dumont Avec : Julie Sokolowski, Yassine Salim, Karl Sarafidis, David Dewaele Distribué par : Tadrat Films Durée : 01h45

Dumont signe ici une œuvre plus abordable, avec une maîtrise formelle inouïe et d’une poésie rare. Sa mise en scène, fine et assurée, participe à insuffler une inquiétante étrangeté au film. Prolongement à ce charme mystérieux, les acteurs

Brillant avocat new-yorkais, David Owen (Tim Robbins) ne supporte plus le vacarme incessant de la ville. A bout, il se déguise en justicier masqué afin d’en finir une bonne fois pour toutes avec tous ces bruits qui lui nuisent l’existence…. Avec Noise, Henry Bean signe le deuxième volet de sa « trilogie des fanatiques », huit ans après le glaçant Danny Balint. Meilleur réalisateur que scénariste (on lui doit également le scénario de Basic Instinct 2), il livre ici ce qui aurait pu être une brillante réflexion sur l’aliénation citadine. Las, le cinéaste ne sait pas trop sur quel pied danser et accouche d’un film hybride à mi chemin entre la comédie de mœurs et le drame. Un fait d’autant plus dommageable que Noise interpelle dès lors qu’il prend un minimum de distance avec son sujet, dressant in fine, le portrait d’un dépressif qui Réalisé par : Henry Bean s’ignore. Un parti pris malheureuseAvec : Tim Robbins, William Hurt, Bridment peu exploité, le film se bornant à get Mynahan vouloir rendre extraordinaire quelque Distribué par : Eurozoom chose de totalement anodin. Durée : 1h30

Noise

25 nov 2009 Critiques

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incarnent tous des personnages troubles (avec une remarquable justesse). Saluons surtout la prestation de Julie Sokolowski, actrice non professionnelle - comme toujours chez le cinéaste – qui incarne avec grâce et énergie cette mystique. Plus accessible donc, mais pourtant un film âpre et glacial, qui exhibe des visages fermés, souvent inexpressifs ; où le silence occupe l’espace, avec force et pesanteur, pour mieux faire comprendre l’impossible communication, l’impensable compréhension entre cultures, croyances et personnes. Un silence qui renvoie à cet amour obsédant et dévorant de Céline pour le Christ, à une forme de radicalisme qui laisse sans voix. Un film exigeant qui pousse à la réflexion, mais qui reste destiné à un public averti… et converti. Léonie Renoir

25 nov 2009

Clémence Besset Victor Vogt

Hadewijch

Habitué des prix cannois (« L’Humanité » et « Flandres »), Bruno Dumont est un cinéaste à part, un auteur souvent incompris. Explorateur de la part sombre, de l’inhumain, il renoue ici avec la clarté en accordant une transcendance possible dans son nouveau film « Hadewijch ». Titre qui tire son origine du nom d’une mystique flamande du XIIIe siècle, poétesse aux textes sensuels, où Dieu se confond souvent avec l’amour… De nos jours, Sœur Hadewijch, c’est Céline, 20 ans, qui sort d’un couvent de Flandres (on y revient…) et retourne au monde pour éprouver son amour pour Dieu : parcours d’une sainte à la foi extatique et aveugle, d’une brebis égarée en mal d’amour qui se tourne vers le radicalisme le plus total.

© eurozoom

Paranormal Activity

© CTV International

© Epicentre Films

© Wild Bunch Distribution

critiques

Critiques

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Si Tim Robbins se montre des plus convaincants en Don Quichotte des temps modernes, on ne peut pas en dire autant de William Hurt qui cabotine à mort en maire véreux. Quant aux très belles Margarita Levieva (Toy Boy) et Bridget Moynahan (Lord of war) elles apportent une fine touche de douceur dans ce monde de brutes. Ni totalement réussi ou raté, Noise se révèle plutôt anecdotique en dépit d’un casting plaisant et d’une histoire intrigante à défaut d’être passionnante. Ilan Ferry


© CimageMovers Digital LLC.

critiques

Le drôle de Noël de Scrooge Réalisé par : Robert Zemeckis avec : Jim Carrey, Gary Oldman, Colin Firth, Robin Wright Penn… distribué par : Walt Disney Studios Motion Pictures France durée : 1h40

Après The Polar Express en 2004, Robert Zemeckis récidive avec LE dessin animé de fin d’année, une nouvelle adaptation du célèbre conte de Charles Dickens A Christmas Carol.

L’occasion pour le cinéaste de renouer avec un thème déjà traité dans la trilogie culte Retour vers le futur, celui du voyage spatio-temporel. Mais cette fois-ci, le cadre est plus restreint puisque le récit se situe uniquement à Londres et la temporalité se limite à la seule vie de Scrooge.

prises de vue réelles et animation, Robert Zemeckis parvient à fusionner à nouveau les genres de manière exceptionnelle. Alors, émerveillement ou désenchantement ? On ne restera évidemment pas insensible à la magie Disney si l’on est amateur des productions habituelles de fins d’années. Les premières images du film donnent à rêver, transportent le spectateur aux côtés de Scrooge. En revanche, la morale s’esquisse un peu trop rapidement et le scénario en souffre légèrement... Mais on pardonnera aisément à Zemeckis de s’adresser à un jeune public en respectant fidèlement la structure et les dialogues de l’œuvre originale, et en sachant que les enfants seront à coups sûrs émerveillés. Autre petit bémol, si l’image est véritablement innovante, la bande son du film est bien moins audacieuse, elle évoque les traditionnelles ritournelles des productions du même genre et laisse un arrière goût de déjà-vu, un poil paresseuse donc. Mais toutes les petites faiblesses du film ne viennent pas entacher la prouesse accomplie par la technique affutée des petits génies responsables de l’animation…

La griffe Disney

« Performance Capture »

Vingt ans après Qui veut la peau de roger Rabbit ? et sa primauté dans le mélange

Dans le rôle du « Ronchon », Jim Carrey est plus vrai que nature grâce à la technique

Ebenezer Scrooge, vieillard aigri et solitaire, est réputé pour être l’homme le plus avare de tout Londres. À la veille de Noël, ce dernier ne supportant pas les mines enjouées de ses concitoyens se montre particulièrement exécrable et évite le moindre geste de générosité envers son prochain. Il s’apprête à passer le réveillon seul chez lui lorsque le spectre de Jacob Marley, son ancien associé, lui prédit une veillée de Noël quelque peu agitée! Trois esprits des Noëls passés, présents et futurs vont alors faire leur apparition...

Critiques

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de la « Performance Capture ». Ce procédé (dérivé de la motion-capture) permet de retranscrire scrupuleusement la gestuelle et les traits du visage de l’acteur tout en gardant une grande liberté dans l’animation et les décors. Tout est permis donc, et la réalisation est à la hauteur du potentiel infini que lui laisse le procédé. On s’envole, on rêve avec Scrooge, et on aperçoit un niveau de détail inouï à l’image qui nous aide à ressentir la légèreté du trait et la possibilité de tout voir, tout faire. Les émotions des personnages sont donc retranscrites à la perfection avec une mention spéciale pour Carrey qui se glisse dans la peau de pas moins de huit protagonistes : les trois esprits des Noëls et Scrooge au fil des âges. Le personnage de Scrooge n’est d’ailleurs pas sans rappeler celui du Grinch dans le film de Ron Howard, interprété là encore par Jim Carrey... La grande force du film provient donc de sa technique singulière d’animation, troisième coup d’essai pour Zemeckis, après Le Pôle express et Beowulf. Le réalisateur relève le défi d’émouvoir en proposant une nouvelle « ère technique » au cinéma d’animation. L’imitation du réel au service de l’émotion… Clémence Besset

© CimageMovers Digital LLC.

25 nov 2009

Critiques

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Qu’un seul tienne et les autres suivront

Réalisé par Léa Fehner Avec Reda Kateb, Dinara Droukarova, Marc Barbé… Distribué par Rezo Films Durée : 2h00

Trois destins, un parloir. Tel est le topic du premier film de Léa Fehner. Écrit pour sa thèse de fin d’étude, la jeune cinéaste se penche sur un trio de personnages à des moments cruciaux de leur existence. Tout d’abord, Stéphane qui galère avec sa copine, son boulot, sa vie... Un jour, une proposition folle lui est faite : un paquet d’argent pour prendre la place d’un détenu qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Ailleurs, Zohra, mère de famille algérienne, débarque en France pour retrouver l’assassin et amant de son fils... Enfin on croise la route de Laure, 16 ans, qui s’éprend d’amour pour Alexandre, un adolescent rebelle. Mais ce dernier atterrit en prison…

méra en main », Fehner s’applique à coller à une réalité à hauteur d’hommes. Elle s’appuie sur un casting de qualité, Reda Kateb (Stéphane) en tête. Pour son deuxième film, celui qui jouait un gitan taulard dans « Un prophète » impressionne par la profondeur et la justesse de sa prestation de paumé. Le scénario malicieux de ce film à trois voix, exploite en outre le potentiel d’un décor simpliste, le parloir, comme antichambre de Vérité. « Qu’un seul ne tienne et les autres suivront » ressemble à une première réussie…et prometteuse ! Roch Serpagli

À travers cette galerie improbable de personnages singuliers, la réalisatrice offre un regard acerbe sur la France de 2009. De la lenteur de la Justice aux violentes expulsions de squats, les maux actuels de la société sont ici filmés sans complaisance. Plans serrés sur les visages, réalisation « ca-

Canine

Réalisé par Yorgos Lanthimos Avec Christos Stergioglou, Michele Valley, Aggeliki Papoulia… Distribué par MK2 Diffusion Durée : 1h36

9 déc 2009

© Mars Distribution

critiques

© MK2 Diffusion

© Rezo Productions

critiques Radical, le Canine de Yorgos Lanthimos l’est surement. Il a, au moins par son originalité catégorique, le privilège de ne pas laisser indifférent. A la fois drôle et violent, carré et absurde, il ne cesse de nous présenter par le biais d’une mise en scène léchée les dérives d’une société autocentrée, qui, à trop vouloir fuir les problèmes du monde (l’influence parfois négative de l’extérieur), s’embourbe dans les tourments de l’isolement. Alors, très vite, tout semble faux, les jeux d’enfants procurent une joie ou un plaisir factice, l’amour familial laisse place à l’inceste, la protection paternelle au despotisme, le sexe devient viande, et la réalité qui, au départ, nous apparaissait déformée s’aplanit dans cette acceptation progressive du faux. Perturbés qu’une autoroute soit un vent très violent et une carabine, un très bel oiseau blanc, nous finissons, plus loin, par accepter plus aisément qu’un chat puisse devenir un serial-killer et que les petites fleurs jaunes s’appellent ici des zombies. Mais cet ailleurs n’est jamais très loin de chez nous ; si

ce n’étaient ces contrefaçons légères, alors l’illusion serait parfaite. C’est la dictature du mensonge comme analgésique auquel nous sommes invités sans ménagement. Sur la forme, le film prend parfois des airs du Funny games de Haneke. Malgré toutes ces bonnes intentions l’impression reste au final assez mitigée d’avoir assisté à un spectacle très esthétique (peutêtre trop) duquel nous ne sommes, jusqu’à la dernière image, que le spectateur extérieur. A trop discourir sur l’enfermement le film ne nous ouvre jamais vraiment la porte et nous devenons à notre tour coupables, celui qui observe depuis le petit trou de la serrure… Matthieu Conzales

2 déc 2009

Synopsis : Un avion chargé d’armes explose au dessus du Golfe de Guinée. Une escort girl est assassinée dans un parking parisien. Plusieurs milliers de kilomètres séparent ces deux événements et pourtant...« Autant il est facile de trouver dans le cinéma américain actuel des réminiscences du cinéma des années 70, autant dans la production française cette influence est inexistante ou presque » déplore Eric Valette quand il s’agit d’évoquer le thriller politique hexagonal populaire (comme savait si bien le faire les Yves Boisset et Henri Verneuil de la grande époque).

Le réalisateur de Maléfique signe son troisième long-métrage, Une Affaire d’état, marquant ainsi son retour dans sa terre natale après une première et malencontreuse escapade américaine (le méconnu One Missed Call). Réalisé par : Eric Valette Du roman original de Dominique MaAvec : André Dussolier, Rachida Brakni, notti « Nos Fantastiques années fric », Thierry Frémont, Gérard Laroche, Serge les scénaristes Alexandre Charlot et Hazanavicius Franck Magnier (transfuges des Guidistribué par : Mars Distribution gnols de l’info !) ont considérablement Durée : 01h39

Une affaire d’état

élargi la dimension polar laissée en retrait par la romancière. Machination, corruption, meurtres et scandales dans les hautes sphères du pouvoir sont l’apanage ici d’un récit sans temps morts, dopé par une mise scène au style efficace et un casting savamment choisi (André Dussolier, Rachida Brakni, Thierry Frémont et Christine Boisson en maquerelle entreprenante), nous faisant presque oublier l’aspect parfois monocorde et caricatural de certains protagonistes (le seul personnage intègre est la fliquette issu des banlieues), et l’apposition plus ou moins adroite des codes propres aux westerns... Sans être révolutionnaire, ce thriller à la mécanique bien huilée reste néanmoins une affaire qui marche ! Julien Munoz

interview Yorgos Lanthimos D’où vous est venue l’idée de Canine ?

Il s’agit d’une réflexion sur la famille, sur l’état de la famille. Il y a beaucoup de transformations aujourd’hui. Nous pouvons voir des mères et des pères qui élèvent seuls leurs enfants. Nous voulions réfléchir sur l’avenir de la famille et comment, avec ces transformations, celle-ci peut en arriver à de telles extrémités et faire tout son possible afin de conserver les choses dans leur état actuel. Cependant ce film ne parle pas uniquement de la famille, cette histoire peut se transposer à d’autres sujets, comme le leadership, l’autorité etc. En fait, dans tout ce que le spectateur voudra y voir. Dans Canine, vous nous présentez une famille en proie à l’enfermement. Si les situations sont dures (violence, inceste…) on a jamais l’impression d’être vraiment choqué. A la fin, on se sent presque coupable d’avoir vu des choses si atroces sans vraiment s’en émouvoir ou d’en rire même à certains moments…

Cela dépend des personnes qui iront voir ce film. Notre but était de mettre de l’humour afin de traiter de situations tragiques, de dédramatiser ces scènes là. Les spectateurs doivent réaliser l’ampleur de la violence après avoir ri ou juste avant. C’est cette confrontation étrange des sentiments que j’apprécie beaucoup. Au final c’est un film plutôt pessimiste. Il appuie là où ça fait mal, mais il ne sem-

25 nov 2009 Critiques

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ble pas proposer de solution. Etes-vous quelqu’un de pessimiste ?

Je trouve qu’il est important de parler de choses qui se passent mal, plus que l’inverse. Je ne pense pas que cela fasse de moi quelqu’un de pessimiste. Pourtant, vous ne proposez pas de happy end, mais une fin plutôt ouverte…

C’est là que l’on peut voir qui est optimiste ou pessimiste ! On me parle régulièrement de la fin de ce film et de ma propre interprétation. Pour moi son issue dépendra de l’idée que s’en feront les spectateurs. Avez-vous été surpris de l’accueil reçu par le film, à Cannes notamment où il a reçu le prix Un certain regard ?

Oui, j’ai été surpris et heureux. Au début, j’ai été curieux et anxieux par la façon dont le film serait traduit à un public international. J’ai été agréablement surpris que les gens puissent rire et être choqués aux moments voulus. Comment s’est passé le tournage du film. Vous imposez à vos acteurs des scènes difficiles avec une nudité parfois très crue. Je pense aux scènes de sexe par exemple (dont une qui semble non simulée entre le frère et la sœur) comment les avez-vous tournées ?

Ce fut plutôt facile. Les acteurs savaient ce qu’ils avaient à faire et ils aimaient le script. Nous avons tourné ces scènes comme s’il s’agissait d’un jeu, sans trop se poser de questions. Qu’est ce qui a été le plus difficile à réaliser, à obtenir, sur le film ?

Le tournage a été difficile en général parce que nous n’étions pas bien préparés. Nous étions en Critiques

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retard avec beaucoup de choses, comme les costumes notamment. Il nous a fallu travailler dans le rush. Nous avons dû faire beaucoup sur le tas, beaucoup d’improvisations. Vous avez aussi travaillé pour le théâtre, j’ai l’impression que son influence est très présente dans Canine, notamment en ce qui concerne la direction d’acteur, assez théâtrale ici. Est-ce que vous pouvez m’en dire plus sur votre vision et votre rapport respectif au théâtre et au cinéma ?

Vous savez, le théâtre est arrivé plus tard dans ma vie. Celui-ci m’a permis de savoir comment travailler avec les acteurs. Le théâtre vous apporte également une liberté de forme et de ton que j’essaie de transposer, différemment bien entendu, au cinéma. Tout est plus réaliste au cinéma. Et au niveau cinématographique, quelles ont été vos influences pour le film ? Quels sont les réalisateurs qui vous inspirent ?

J’essaie vraiment de ne pas penser à d’autres réalisateurs lorsque je réalise mon propre film. Je ne pense pas à ce dont va ressembler le film à la fin du tournage, je ne suis concentré que sur le script. Je regarde beaucoup de films bien entendu, je suis un fan de Bresson et de Cassavetes, par exemple, qui sont mes réalisateurs préférés. Par contre je ne peux pas dire qu’ils m’influencent directement.

Victor Vogt retrouvez l’interview en intégralité sur www.popcornmag.fr


dossier

john

© Metropolitan Films export

hillcoat Cinéaste australien, méconnu du grand public, John Hillcoat fait grand bruit en cette fin d’année. Deux de ses films sortent curieusement à deux semaines d’intervalle. The Proposition a tourné dans les festivals depuis 2005 mais n’a jamais trouvé de distributeur dans l’hexagone, le western étant un genre moribond visiblement... The Road, son dernier film, est l’adaptation tant attendue du roman de Corman McCarthy, prix Pulitzer en 2007. Deux œuvres denses, à l’atmosphère fascinante, où la poésie côtoie une violence abrupte, révélant enfin au public français un réalisateur virtuose.

Dossier

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Il y a maintenant plus de dix ans que le monde a explosé. L’humanité est retournée à la barbarie. Un père (Viggo Mortensen) et son fils tentent malgré tout de garder espoir et de survivre… The road est l’adaptation du roman de Cormac McCarthy « La route » pour lequel il reçut le Prix Pulitzer en 2007. Les fans de l’écrivain, nombreux, attendaient donc beaucoup du film de John Hillcoat… L’exercice n’est jamais facile; mettre en images les mots adulés au préalable dans le monde entier, et surtout retranscrire l’atmosphère unique du roman. Hillcoat brille pourtant à tous les niveaux !!!

d’explication sur les causes du cataclysme. Les questions demeurent, mais le récit ne se perd pas en rationalisation futile d’une catastrophe écologique, il interroge uniquement la nouvelle condition humaine, approche fidèle aux écrits de McCarthy. Et cette condition ressemble beaucoup à un

“ un abandon

au chaos, souvent vecteur d’une violence inouïe

La fin des Temps Plongeon brutal aux enfers, « The Road » frappe avant tout par le souci permanent d’immerger le spectateur dans un monde « mort ». Tout y est désolation, les incendies imprévisibles, les troncs d’arbres squelettiques, les constructions envahies par la poussière. Mais au-delà de la matérialisation « classique » du passage aux Enfers, The Road va dessiner son imagerie morbide dans l’absence d’un élément fondamental au Bonheur : la Lumière. Pendant tout le film, on traverse un monde privé de soleil, petite prouesse du chef opérateur, sans jamais

abandon au chaos, souvent vecteur d’une violence inouïe, de la nécessité de tuer ou de se tuer…pour ne pas être mangé ! Car c’est dans sa dimension horrifique, que le film trouve ses moments les plus marquants. Des images poignantes qui rappellent celles des camps de concentration, des chasses à l’homme sauvages, des scènes (hors champ) de cannibalisme, tout un bestiaire d’images persistantes et à l’impact immense. Un film d’hommes Un film dense donc, qui aborde tous les Dossier

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thèmes du film noir, apocalyptique, mais qui reste toujours à hauteur d’hommes. Et pas n’importe quel homme puisqu’il s’agit de Viggo Mortensen, qui n’a de cesse d’enchainer de grands rôles aux côtés des plus grands cinéastes (Cronenberg, Ridley Scott, Gus Van Sant…). Il faut dire que la présence physique de Mortensen est toujours intense à l’écran. Ici encore, aux spectacles de terres brulées, de désolation ambiante répond le visage émacié, en souffrance continue du héros d’History Of Violence. Mais pour ce rôle, point de réminiscence d’un instinct de survie artificiel comme pouvait l’être Tom Stall dans le chef d’oeuvre de Cronenberg, uniquement l’instinct primitif enfoui en chacun de nous du désir de (sur)vivre (thème majeur du film d’épouvante « The Descent »). Et par là même de protéger son prochain, son fils angélique (incroyable prestation d’un enfant qui n’a jamais connu la Terre « vivante »), son Dieu comme l’appelle Viggo dans le film. Pour se maintenir en vie, et garder l’espoir fou, l’irrationnelle flamme qui pousse à mettre un pied devant l’autre dans la nuit…Mais pour aller où ? Romain Dubois

la superbe partition de Nick Cave inscrit le film dans une sorte de mysticisme qui le fait plus d’une fois flirter avec le fantastique. Toutefois point de délire mystique à la Blueberry ici, mais un vrai western qui n’hésite pas à faire parler la poudre au détour de séquences d’une violence rare. Porté par des acteurs littéralement habités par leurs personnages (on a rarement vu Guy Pearce et Ray Winstone aussi sobres), The proposition interroge la part animale en chacun de nous.

© Bodega Films

The road

Avec : Viggo Mortensen, Kodi Smit-McPhee, Guy Pearce Distribué par : Metropolitan FilmExport

© Metropolitan Films export

© Metropolitan Films export

dossier

The proposition Avec : Guy Pearce, Ray Winstone, Danny Huston, John Hurt… Distribué par : Bodega Films

Pour son 3ème film, The Proposition, Hillcoat décide de s’attaquer à un genre encore trop méprisé en Australie : le western. Seulement voilà, s’il a ce projet à cœur depuis des années, John peine à avancer dans l’écriture et mouline sévère. Acculé, il demande de l’aide à Nick qui lui livre un scénario en trois semaines chrono. Quatre ans plus tard, The Proposition débarque enfin chez nous après avoir le tour des festivals du monde entier. L’attente en valaitelle la peine ? Définitivement oui !

Situé dans l’outback australien du 19ème siècle, The Proposition raconte l’odyssée du hors la loi Charlie Burns (Guy Pearce) obligé de tuer son frère aîné (Danny Huston), afin de sauver le cadet de la famille des griffes du capitaine Stanley (Ray Winstone). Décrit par son producteur Chris Brown comme « une sorte de western gothique qui est à l’Australie ce qu’Impitoyable fut à l’Amérique », The Proposition détonne d’emblée par son ambiance élégiaque et brute a mi chemin entre Dead Man et La Horde Sauvage. Personnage à part entière, Dossier

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Emprunt d’une grande tristesse, The Proposition porte invariablement les stigmates d’un pays en pleine construction et contaminé par l’arrivée de migrants (le capitaine Stanley est anglais, les frères Burns irlandais) venus y apporter « la civilisation ». Véritable ode à l’Australie et ses natifs, ce Il était une fois dans l’Ouest au pays des kangourous, prouve, s’il en était encore besoin, la maestria du duo Cave/ Hillcoat. Ilan Ferry


© Studio Canal

Vilain un jour, vilain toujours ? Epineuse question sur laquelle Albert Dupontel s’est penché pour la réalisation de son 4ème film : « Le Vilain ». Sale type, méchant, cruel, intéressé, Le Vilain (Dupontel lui-même) se souvient en pleine cavale que Maniette, sa mère, existe alors qu’il tente d’échapper à une bande de crapules qu’il a arnaqué de plusieurs milliers d’euros. Mais Maniette découvre la vraie nature de son fils et décide qu’il est maintenant temps de lui faire retrouver ce bon vieux droit chemin. S’ensuit un choc de titans entre l’acharnement d’un fils et une mère indestructible…

Le vilain

Réalisé par : Albert Dupontel Avec : Albert Dupontel, Catherine Frot, Bouli Lanners, Nicolas Marié... Distribué par Studiocanal Durée : 1h26

Parce qu’il ne faut pas s’y tromper, Albert Dupontel signe là une nouvelle réalisation enjouée sur fond noir, au mauvais esprit latent et à la méchanceté gratuite réjouissante. Plaçant sa caméra minutieuse et audacieuse au plus près de ses personnages, le réalisateur-acteur met en scène un anti Amélie Poulain avec son clou au tétanos qui voit la lumière soignée du film réchauffer l’atmos-

phère glaciale des âmes damnées. Avec une rédemption au programme, Dupontel propose peut-être là son film le plus teinté d’émotion et d’envie d’aimer sous couvert de sa rudesse habituelle. Les regards tendres et les balbutiements pour une mère qu’il redécouvre et les seconds rôles (Bouli Lanners en épouvantable promoteur immobilier, Nicolas Marié en médecin largué...) sont parfaits lorsqu’ils rivalisent de drôlerie et d’ingéniosité pour se fondre impeccablement dans l’univers déjanté du réalisateur. Même une simple tortue traverse tout le film afin de tenter d’assouvir sa vengeance du mal que lui a fait le Vilain enfant. Alors continuer à croire qu’Albert Dupontel est encore ce teigneux de service, c’est s’égarer un peu, même si il y a un plaisir certain à entendre encore et encore une réplique comme « je fais le mal bien… ». Thierry Wojciak

critiques

© 2009 Overture FIlms, LLC

critiques

Capitalism : A love story Réalisé par : Michael Moore Avec Michael Moore Durée : 2h06 Distribué par : Paramount Pictures France

25 nov 2009

© Universal Pictures International France

25 nov 2009

L’assistant du vampire

Réalisé par : Paul Weitz Avec : John C.Reilly, Salma Hayek, Chris Massoglia… Distribué par : Universal Pictures Durée : 1h49

Depuis Harry Potter, on ne compte plus le nombre d’adaptations de sagas littéraires se servant du fantastique pour toucher un jeune public déjà tout acquis à la cause. L’assistant du vampire et ses gentils monstres tous plus excentriques les uns que les autres s’inscrivent directement dans cette lignée. Tiré de « Cirque du Freak », premier tome du cycle littéraire « The saga of Darren Shan », L’assistant du vampire détonne par son ambiance singulière à mi chemin entre Twilight et Big Fish. Toutefois, le film de Paul Weitz (American Pie…) s’affranchit très vite de ses écrasants modèles pour mieux se focaliser sur les turpitudes du jeune héros et la relation qu’il entretient avec son vampire de maître interprété par un John C. Reilly (qu’on ne sent pas vraiment à sa place !). Dès lors, Weitz oriente son film vers un cheminement beaucoup plus classique et édulcoré, plus proche d’un épisode de la série animée Crypte show que du film d’horreur gothique pour ados en mal de sensations

2 déc 2009 Critiques

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fortes. Et si le talentueux scénariste Brian Helgeland (L.A. Confidential) a fait un travail formidable en condensant les trois premiers tomes de la saga littéraire, c’est malheureusement au détriment de certains enjeux (l’affrontement entre Darren et son Nemesis) qui, relégués au second voire troisième plan, perdent en intensité dramatique. Reste toutefois un divertissement bien rythmé et visuellement réussi qui devrait ravir son jeune cœur de cible. Avis donc aux adolescents téméraires qui ne se sont pas encore fait « Harry Potterisés » ou « Twilightisés », laissez vous vampiriser par ce sympathique assistant ! Ilan Ferry

En l’espace de six longs-métrages, Michael Moore s’est imposé comme une référence dans le domaine du documentaire contestataire. Fils d’ouvrier, le réalisateur se veut le porte-parole du peuple américain, de «l’Amérique d’en bas» contre les puissants. Le point commun à tous ses films ? La peinture d’une société américaine rongée de l’intérieur : système de santé défaillant, vente légale et aisée d’armes à feu, un parti Républicain tout puissant et manipulateur, etc. Capitalism : a love story ne déroge pas à la règle. Mieux que ça, Michael Moore cherche ici à démontrer que tous les maux dont souffrent les américains aujourd’hui (crise financière, usines désaffectées, maisons saisies, licenciements massifs, etc.) dépendent en réalité de leur foi inconsidérée pour le Saint capitalisme. Dans sa volonté de donner une vision globale et accessible du marasme économique actuel, le cinéaste compare le capitalisme et le peuple américain à une histoire d’amour qui finit mal:

un démarrage exaltant, une entente parfaite jusqu’aux prémisses d’un divorce long et douloureux. Hélas les inévitables facilités (faiblesses ?) du cinéma de Moore sont toujours présentes : un populisme flagrant ainsi qu’une subjectivité pesante. Le réalisateur nous offre une vision marginale de l’Amérique, sa vision de l’Amérique. Toutefois il est évident que l’on ne part pas voir un film de Michael Moore dans l’espoir de voir un travail d’historien… Sa méthode est toujours la même : une mise en scène tantôt dramatique tantôt comique d’images d’archives, de données chiffrées et bien sûr de lui-même. Cet abattage jouissif, il faut le reconnaître, est également pesant et peut même desservir son brulot politique. C’est probablement l’erreur de Michael Moore. Son documentaire, d’une durée de plus de deux heures, perd de l’intensité tant son réalisateur peine à conclure. Etaitil si important de refaire toute l’histoire du capitalisme américain pour arriver à ses fins ? Probablement pas. Il faut alors tout l’humour cynique de Moore afin de garder l’attention du Critiques

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spectateur, ce qu’il réussit plutôt bien. Sa science efficace de la communication fait mouche quant elle allie les moments forts et les phrases chocs à une ironie piquante et fédératrice. Bowling For Columbine et Fahrenheit 9/11 restent inégalés pour la singularité de leur forme combinée à leur aspect provocateur. Capitalism : a love story joue dans la même cour sans pour autant égaler ses grands frères ! En fait, Michael Moore résume très bien lui-même ce qu’il compte apporter aux spectateurs avec son film :»Du pop-corn et des fourches». La communication, c’est définitivement son terrain de jeu… Victor Vogt


Réalisateur : Tommy Wirkola Avec : Jenny Skavlan, Bjorn Sundquist Editeur : Wild Side Vidéo Durée : 1h31

dead. Soit le cadeau de Noël idéal pour tous les amateurs de gore ne s’étant toujours pas remis de Braindead ! Techniquement le DVD s’en sort très bien avec un beau master et des pistes son tonitruantes. Côté bonus, on retiendra surtout le sympathique making of de quarante huit minutes ainsi que les deux modules axés sur les maquillages et effets spéciaux. Le reste des suppléments se compose d’une scène coupée et de prises ratées quelque peu anecdotiques. I.F.

2 déc 2009

TOY BOY

huit et demi

Jusqu’en enfer

Public Enemies

Réalisateur : David MacKenzie Avec : Ashton Kutcher, Anne Heche, Margarita Levieva Editeur : Editions MK2

‘‘Huit et Demi’’ est une errance mystique sur la Création. Fellini réalise là un de ses meilleurs films, un indispensable dans votre dvdthèque. Onirique, mais accessible, il promène le spectateur avec une caméra le plus souvent contemplative et poétique où des personnages aux gueules inoubliables se mélangent aux femmes magnifiées.

Christine, jeune banquière bien sous tous rapports va refuser un crédit à une vieille gitane, en vue d’une future promotion. Même si sa décision met Mme Ganush à la rue. Pour se venger, la vieille femme jette la malédiction du Lamia sur Christine, transformant sa vie en un véritable cauchemar. Hantée par un esprit malfaisant, incomprise de son petit ami, elle se fait aider du medium Rham Jas, qui l’entraine dans une course frénétique contre la damnation éternelle, pour inverser le sortilège...…

Etats-Unis, années 30. Le braqueur de banque John Dillinger et sa bande sème le trouble partout dans tout le pays, devant des forces de police dépassées. C’est alors que le chef du FBI, John Edgar Hoover, place l’agent Melvin Purvis à la tête d’une unité d ‘élite aux méthodes modernes. Leur mission : stopper par n’importe quel moyen l’ennemi public n°1.

Quelque part entre Sexe intentions et Closer, Toy Boy parle de son temps, celui de la mort du romantisme et de l’amour-pute. Comédie dramatique douce-amère sur l’envers du rêve hollywoodien et le fantasme de la vie facile, le film distille sous un verni de légèreté une analyse ni manichéenne ni moralisatrice de la sexualité telle qu’elle se pratique à notre époque. Si en soi, le film reste assez anecdotique, il est toujours plaisant à regarder, les filles pouvant se satisfaire de l’omniprésence d’Ashton Kutcher pendant que les garçons se délecteront des corps de femmes qui passent à l’écran. David Mackenzie parvient ainsi, par la plastique des corps, à rendre excitante l’animalité/mécanisation des rapports sexuels même dénuée d’amour. Et parce que la frontière entre le crapaud et le prince charmant a toujours été floue, on s’attache suffisamment aux cœurs perdus, devenus sexes errants, qui composent ce conte moderne désenchanté.

Réalisateur : Federico Fellini Avec : Marcello Mastroianni, Claudia Cardinale, Anouk Aimée… Editeur : Gaumont Année : 1963

Le film jusqu’alors uniquement disponible en zone 1, nous est proposé ici dans une version restaurée. Résultat magnifique qui voit Mastroianni, Cardinale et Aimée sublimés dans un noir et blanc lumineux à souhait pour ce Classique du cinéma. Au menu des bonus, un documentaire de 30 minutes qui s’attache à mettre en lumière la totale imbrication psychanalytique entre la vie de Fellini et ‘‘Huit et Demi’’ au moment de sa réalisation ; une analyse de la symbolique qui traverse l’ensemble du film ainsi qu’une impressionnante série d’hypothèses quant au choix du titre du film. Par ailleurs, la galette propose 20 minutes d’interviews de Fellini sur une série de thématiques ainsi qu’un commentaire audio sérieux et plus que documenté par un biographe du réalisateur, Jean-Max Méjean. T.W.

Réalisateur : Sam Raimi Avec : Alison Lohman, Justin Long, Adriana Barraza Editeur : Metropolitan FilmExport Durée : 1h39

Retour à ses premières amours et également coup de maître pour ce petit film de série B, qui sent bon la douce nostalgie des années 80. Tout le savoir faire du réalisateur culte d’Evil Dead est là, il nous fait tantôt sursauter, tantôt sourire, et l’ambiance à la fois « cartoonesque » et angoissante est parfaitement recréée ! La vieille sorcière dégoulinante fait frémir…La musique vous hante encore longtemps après, et rien que par l’utilisation intelligente de la bande-son, on pourrait presque avoir peur…d’une casserole ! C’est un peu ça Sam Raimi, il s’amuse en faisant peur et reconnaissons que dans ce domaine, il est l’un des tous meilleurs. De plus l’image et le son sont au top, l’éditeur mettant un point d’honneur à nous faire bondir ! Seul regret, un seul petit making of d’une demi heure qui laisse un peu sur sa faim… R.D.

15 oct 2009

2 déc 2009 DVD

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Réalisateur : Michael Mann Avec : Johnny Depp, Christian Bale, Mario Cotillard… Editeur : Universal Pictures Video Année : 2009, Durée : 2h19

Moins définitif que Heat (le chef-d’œuvre de Michael Mann), Public Enemies porte tout de même les ornements d’une grande romance tragique sur la disparition d’une Amérique sauvage. Celle-là même s’agrippant par la force aux valeurs de l’Ouest mythologique, et dont le fatal destin de l’une de ses légendes en constituerait le requiem. La course contre la mort de Dillinger sonne donc comme le chant du cygne, entonné aux puissants sons des mitraillettes. Le film ayant été tourné entièrement en numérique HD, le transfert vidéo ne pouvait qu’offrir un résultat sublime, d’une richesse de détails remarquable, magnifiée par une bande son détonante quand Michael Mann se décide à faire parler la poudre. Malheureusement moins dans le rendu spatial de certains dialogues étrangement étouffés (le petit point noir de cette édition). A côté des habituelles featurettes et du commentaire audio du réalisateur, la fonction U-Control du disque permet d’en apprendre sur tous les aspects techniques et historiques d’une œuvre esthétiquement exigeante et d’une reconstitution pointilleuse.

© 2009 Fyodor, LLC and Krossover Productions, LLC. Tous droits réservés. Crédit photo : Will Hart. Tous Droits Réservés.

DEAD SNOW

Frustré de ne pas avoir eu votre quota de nazis scalpés avec Inglorious Bastards ? Dead Snow est fait pour vous ! A mi chemin entre American Pie et Evil Dead, le film du norvégien Tommy Wirkola oppose une bande de jeunes délurés à des zombies tous droits issus du IIIème Reich. Généreux, Dead Snow ne lésine pas sur les démembrements en tous genres, les blagues scabreuses et une crétinerie assumée qui n’a d’égale que l’amour que porte le réalisateur au cinéma de genre. Des belles filles, du sang et beaucoup de fun, telle est la recette de ce cocktail totalement décomplexé qui s’impose comme LA nouvelle référence en matière de comédie horrifique, un titre jusque là tenu par l’excellent Shaun of the

© MK2 Diffusion

© Yellow Bastard Production

DVD

Niveau technique, rien à redire, un transfert vidéo de qualité et une piste son 5.1 sans fausse note, avec une préférence pour la VO, plus fluide. Pas de bonus, sinon des bandes-annonces. Le parfait cadeau de Noël pour belle-maman, histoire de lui rappeler au passage qu’elle n’est pas demi Moore tout en assurant à Papa qu’il passera un (voire plusieurs) agréable(s) moment(s)…

J.M.

M.C.

24 nov 2009

18 nov 2009 DVD

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jeux

shopping

poésie

Flip Video Des caméras pour tous

Philips HTS8160

Vous n’avez pas les moyens de vous offrir un gros caméscope ou, plus simplement, pas l’envie de vous compliquer l’existence avec un appareil difficile à apprivoiser. Les nouvelles caméras Flip de Cisco, le géant des réseaux, sont faites pour vous. Disponibles en finition noire, chromée ou colorée, avec capteur Haute Définition (HD) ou en définition standard (SD), elles sont conçues pour les vidéastes en herbe qui ont envie de filmer, monter et publier facilement sur Web. Leurs commandes sont simples, leur autonomie est confortable (60 à 120 mn de tournage sur mémoire flash intégré). Elles sont livrées avec un logiciel d’édition complet et leur connectique se limite à un port USB. Le prix et la simplicité peuvent séduire… Prix : de 150 à 200 euros (selon modèle) www.doyouflip.fr ou www.theflip.com

Home Cinéma new wave Fini l’époque ou une installation Home Cinéma devait comporter un minimum de cinq enceintes acoustiques indépendantes et des câbles dans tous les sens. Désormais les SoundBar (entendez par là «barre de son») ont le vent en poupe et ce modèle Philips en est un des modèles les plus complets et intéressants du moment : lecteur de DVD/Blu-ray et tuner FM intégrés ; processeur AmbiSound, DTS HD et Dolby TrueHD ; subwoofer indépendant ; compatibilité MP3, WMA, DivX Ultra ; connectique HDMI et USB. Design élégant et son de qualité, le Philips HTS8160 a tout pour plaire ! Prix : 1 300 euros www.philips.fr

Whatever works, Woody Allen garde le cadre comme un malade garde la chambre. De là que, parfois, comme par une fenêtre, il s’en jette.

1/ A quel film appartient cette image ? éberluer

limousin

bague

propulseurs

orateur

négatif

soulèvements poissons

chanteuses

limousin propulseurs parle affider fanées identiques décharger impure semblable intensité

opiniâtre

détente

Après les branches arrachées par la bourrasque, le ruisseau débordé sur la parisette à quatrefeuilles, les bêtes affolées à l’œil grand ouvert, quand soudain tout est calme et tout se tait, goûte au « délai d’orage » – dans l’anticipation de sa ruine. Ce que l’on obtient ainsi est moins la transparence de l’oxymore qu’une obscurité accrue des deux termes – qui justifie de garder le lit.

époques

meurtrissons

rayon

Qu’un ou une quelconque, au dessous, amortisse sa chute – il ou l’ironie qui en tient lieu en convertit aussitôt le hasard immérité en amitié ou amour : « Whatever works », traduit par « Pourvu que ça marche » mais où l’on entend, différemment : « Tant que ça marche ». Sorte de carpe diem sceptique : jouis de l’instant présent – enfui ; profite du bonheur – sous son nom frauduleux ; aime – sous condition d’un temps ridicule où l’on finit par maudire, au sens terrible d’anathème, un étendoir à linge.

macère écrit

fusionne

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Jacques Sicard

maître

Oppo BDP-83

Bowers & Wilkins Zeppelin Mini

Home Cinéma de table de chevet Cette station d’écoute pour iPod et iPhone a plus d’un tour dans son sac. Très élégante, dans son coffret chromé et son smoking noir sans un pli, elle offre également une restitution sonore très pure et détaillée. Grâce à sa potence à dock rotatif, elle permet de positionner votre baladeur ou téléphone Apple à l’horizontale. Idéal pour visionner des petites vidéos avec un gros son. Prix : 400 euros www.bowers-wilkins.fr

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Lecteur de Blu-ray universel

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Certes, il n’est pas donné et pourtant, l’Oppo BDP83 reste le seul lecteur de Blu-ray universel accessible au commun des mortels (les rares modèles concurrents coûtent plusieurs milliers d’euros). Parmi les atouts de cette machine ultime, il y a sa capacité à lire tous les formats de disques vidéo et audio en Haute Définition (DivX Ultra, Super Audio CD...). C’est pour cette raison qu’on la qualifie de platine «universelle». À noter aussi que c’est un des premiers lecteurs multirégion... Avis aux amateurs d’imports en Blu-ray et DVD. Prix : 800 euros www.oppodigital.com

identiques

cheville

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2/ Retrouvez le titre du film à l’aide des lettres marquées d’un point

prochain numéro ...


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